Speaker #0bonjour à toutes bonjour à tous aujourd'hui je vais vous parler du risque d'erreur qu'on commet si souvent quand on étudie l'histoire l'anachronisme ça consiste à voir à étudier les événements les époques passées avec nos valeurs avec nos façons de penser actuelle Et donc en avoir une vision plus ou moins déformée, une vision parfois complètement fausse. Attention donc à l'anachronisme en histoire, mais attention aussi à ne pas en abuser. Attention à voir de l'anachronisme là où il n'y en a pas. Et puis attention aussi à ne pas faire de malentendus quand on parle d'erreur de jugement sur les époques passées. Parce que ça n'est pas forcément un jugement de valeur. On va commencer par des exemples d'anachronisme assez évident. avec des exemples de façons de penser et de faire qui maintenant sont obsolètes, mais qui dans le passé étaient répandues. On commence par Aristote, le grand philosophe grec, dont un de ses livres appelé De la génération et de la corruption il écrivait à propos du développement de la vie, je cite, Les matières en décomposition engendrent des vers, de telle façon que la terre ne produit que les plantes et les animaux conçus dès l'origine. Les matières en décomposition engendrent des vers. Bon, dit autrement, Aristote défend l'idée de la génération spontanée. Une idée que maintenant plus aucun biologiste ne défend. Et là, l'erreur d'anachronisme, ça serait dire que Aristote s'est trompé, que de la part d'un grand philosophe comme lui, ce n'est pas normal qu'il n'aurait pas dû se tromper. Seulement à cette époque, ce genre d'erreur, tout le monde la faisait. Parce que les connaissances et les méthodes scientifiques, elles étaient ce qu'elles étaient. On ne s'attendait pas à ce qu'Aristote possède un microscope, non ? Je veux dire par là que oui, Aristote s'est trompé, mais dans le contexte de son époque, il ne pouvait pas ne pas se tromper. Et vu qu'on parle de l'Antiquité grecque, je vais en profiter pour vous parler d'un autre exemple d'anachronisme. Quand on regarde le régime démocratique d'Athènes dans l'Antiquité, on peut avoir du mal à croire que c'était une démocratie, tellement par pas mal de côtés c'était complètement différent de nos régimes démocratiques actuels. Par exemple, les citoyens. Ceux qui avaient le droit de voter et d'être élus, ils n'étaient qu'une minorité des habitants d'Athènes. Oui, je dis ceux qui avaient le droit, car c'était réservé aux hommes. Bonjour la misogynie ! Et ça ne s'est pas rangé à l'époque de Périclès, au Vème siècle avant Jésus-Christ, quand le droit du sang a été mis en place comme condition pour devenir citoyen. Le droit du sang ! Et quand on regarde la façon dont des citoyens connus ou influents d'Athènes ont été traités, bonjour ! Tenez, par exemple, le fils de Périclès. Condamné à mort pour ne pas avoir sauvé tous les marins de sa flotte. Après une bataille navale qu'il avait pourtant gagnée. Et Socrate, lui aussi condamné à mort parce qu'il ne reconnaissait pas les dieux d'Athènes. Témistocle, l'homme qui avait vaincu les Perses, qui avait sauvé Athènes d'une invasion étrangère, condamné à l'exil parce qu'il était trop puissant, trop arrogant. C'est une démocratie ? Une dictature plutôt. Et c'est ce raisonnement-là qui est une erreur d'anachronisme. Parce qu'on juge le régime démocratique d'Athènes avec l'idée qu'on se fait maintenant de la démocratie. Actuellement, pouvoir du peuple, mais aussi liberté, tolérance, défense des minorités. Ces notions-là, elles nous paraissent évidentes. Mais pour les athéniens de l'Antiquité, ça n'était pas le cas. Parce qu'ils avaient une autre idée de la démocratie. Athènes est une démocratie, car le terme même de démocratie vient du grec, démos kratos, pouvoir du peuple. Seulement les Athéniens de l'époque avaient une autre façon de la pratiquer. Ils ne se la représentaient pas comme nous. J'ai pris des exemples d'époque ancienne. Là, l'erreur d'anachronisme est flagrante. Mais l'erreur d'anachronisme, on peut aussi la faire pour des époques plus récentes, beaucoup plus récentes. Je pensais au naufrage du Titanic. Un naufrage qui était tellement médiatisé que pas mal d'idées fausses ont circulé dessus, et circulent encore. La vitesse par exemple. On sait maintenant que l'armateur du Titanic ne cherchait pas à battre un record de vitesse. Ils ne voulaient pas arriver à New York le plus vite possible. Par contre, ce qui est vrai, c'est que le soir du naufrage, quand le Titanic est entré dans une zone d'iceberg, l'équipage n'a pas ralenti la vitesse. Résultat, quand un iceberg a été signalé en face du Titanic, on n'a pas eu le temps de l'éviter. Avec les conséquences que l'on sait. Donc, l'équipage du Titanic a fait une erreur de manœuvre. Et bien, pensez ça, c'est une erreur d'anachronisme. Parce que dans la navigation en haute mer, Qu'on arrive dans une zone a priori dangereuse, ralentir c'est peut-être la règle maintenant. Mais à l'époque du Titanic, non, au contraire. Quand on entrait dans une zone dangereuse, on voulait en sortir vite, donc on ne ralentissait pas la vitesse. ça ne veut pas dire que c'était une bonne façon de faire je ne sais pas je ne suis pas un expert en navigation maritime ce que je veux dire c'est que la faute ne revenait pas au commandant ou à l'équipage du Titanic si il y a une faute c'était celle des habitudes de navigation en haute mer à cette époque voilà voilà 10 exemples d'erreurs d'anachronisme où on peut tomber mais attention à ne pas non plus en abuser Attention à voir de l'anachronisme là où il n'y en a pas. Oui, parce que ce n'est pas parce que telle façon de faire et de penser a été très répandue à telle époque que tout le monde la partageait. Et même si c'était le cas, tout le monde ou presque pouvait avoir tort. Même si telle façon de faire et de penser était très répandue, pour autant, ça ne la justifiait pas. Ça n'en faisait pas quelque chose de défendable au sens éthique. Surtout si cette façon de faire et de penser amenait à de l'intolérance et à de la persécution. Les personnes qui ont été la cible étaient bien conscient d'être victimes d'intolérances et de persécutions. Regardez, par exemple, la façon dont les populations civiles étaient traitées pendant les guerres en Europe au Moyen-Âge. Quand une ville était prise par une armée, la règle était malheur ou vaincu, pillage, massacre, viol, expulsion des habitants. Je cite l'historien Michel Rockbert, La mise à sac de la première ville qui résistait et le massacre général de sa population étaient de règle dans les guerres médiévales. Ok, c'était de règle. Mais est-ce que vous croyez que les populations des villes attendaient tranquillement de se faire massacrer ? Est-ce que vous pensez qu'elles avaient le cœur léger en pensant à ce qu'elles allaient subir ? Sur ce sujet, on a le témoignage d'un habitant de Constantinople. Il a raconté le siège et la prise de la ville en 1204 par la 4ème croisade. Les habitants de Constantinople étaient terrorisés à l'idée de ce que les francs allaient leur faire. Donc non, ça n'est pas anachronique de dire qu'en Europe au Moyen-Âge, Les populations civiles étaient maltraitées et massacrées par les armées ennemies. Cette erreur qui consiste à alerter sur un jugement anachronique là où il n'y en a pas, j'ai l'impression qu'elle est souvent faite dans des visions de l'histoire du genre roman national. Le roman national, c'est une tendance à vouloir montrer l'histoire d'un pays de façon épique, grandiose, très positive. Et donc, dans cette démarche, alerter sur les risques d'anachronisme, dire oui, maintenant, cette mentalité choquerait, mais à l'époque, c'était pas choquant, c'était normal, c'est logique. Ça permet de masquer, ou en tout cas de bien annoncer, des choses a priori négatives. Ça permet de montrer une histoire la plus positive possible. Je vais prendre l'exemple de Louis XIV. Un roi très célèbre. Sous son règne, la France a été la première puissance européenne. Il a aussi mis en avant des artistes comme Molière. Malheureusement, dans ce beau règne, il y a la politique menée vis-à-vis des protestants qui fait un peu tâche. Dragonnade, révocation de l'édit de Nantes. Guerre des camisards des Cévennes. Exil des protestants à l'étranger. On pourrait parler de persécution et de répression. Mais, dans l'esprit roman national, on pourrait alerter en disant Attention ! Parler d'intolérance et de persécution, pour l'époque, c'est anachronique. Il faut voir le contexte. A cette époque, on n'était pas encore dans l'esprit de tolérance religieuse. La mentalité qui dominait, c'était cuius, regio et gus religio. Tel roi, telle religion. D'accord. Il y a un contexte qui explique la politique de Louis XIV vis-à-vis des protestants. Il y a un contexte à tout, qui explique mais qui n'excuse pas. Parce que sinon tout s'explique, donc tout se justifie, tout s'excuse. Et ce contexte justement, on peut le nuancer. Cuius regio, egus religio, tel roi, telle religion. En fait, cette devise, c'était plutôt la marque d'une volonté des rois de mener la politique religieuse qu'ils voulaient indépendamment des papes. Avant le règne de Luc XIV, ça faisait plusieurs dizaines d'années que les catholiques et les protestants cohabitaient en France. On commençait à avoir l'habitude d'un royaume multireligieux. Et puis, de toute façon, les protestants persécutés par Louis XIV avaient bien à cette époque le sentiment d'être persécutés. La révolte d'Ecky-Mizar des Cévennes, l'exil dans des pays comme la Suisse ou la Prusse le prouvent. Donc dire que Louis XIV a persécuté les protestants, ça n'est pas anachronique. On peut aussi évoquer une autre grande figure du roman national français. Une grande figure qui, lui aussi, a pris une décision qui fait tâche sur... toutes ses actions glorieuses. Je pense à Bonaparte, qui en 1802 a rétabli l'esclavage dans les colonies françaises. Dans un esprit roman national, comme pour Louis XIV et protestants, on peut être tenté d'expliquer, de remettre dans le contexte. Oui, d'accord, c'est vrai, Bonaparte a rétabli l'esclavage. Mais vous savez, il écoutait les intérêts des planteurs des Antilles. Il y avait une motivation économique. Bonaparte voulait aussi faire la paix avec l'Angleterre. Il voulait éviter d'encourager des révoltes d'esclaves dans les colonies britanniques des Antilles. Et ne faut pas oublier que l'esclavage avait encore cours un peu partout. Pour énormément de gens, l'esclavage c'était quelque chose de normal. Bon, un peu comme pour avec Luc XIV et les protestants, un contexte explique, mais n'excuse pas. Sinon, tout a un contexte, donc tout s'excuse. Et puis le contexte de cette époque, justement, on peut le préciser. Oui, l'esclavage avait encore cours un peu partout. Oui, pour beaucoup de gens, c'était quelque chose de normal, et en même temps, de plus en plus de gens le rejetaient. On était quand même au début d'une époque abolitionniste. Si Bonaparte a rétabli l'esclavage... C'est parce que l'esclavage avait été aboli justement en 1394 par la convention. Et puis pour les anciens esclaves qui étaient devenus des hommes libres, redevenir à nouveau esclaves, ça ne les enchantait pas vraiment. La preuve, Bonaparte avait envoyé une expédition militaire en Guadeloupe pour faire appliquer là-bas le retour à l'esclavage. Les anciens esclaves de Guadeloupe ont répondu par une révolte qui était réprimée dans le sang. Donc non, ce n'est pas anachronique de dire que le rétablissement de l'esclavage par Bonaparte, ça a été une décision injuste et à contre-courant. Mais en fait, le vrai anachronisme, ça n'est peut-être même pas ça. Parce que regardez, jusqu'à maintenant, on a toujours été dans des questions de jugement de valeur. Selon nos mentalités actuelles, est-ce que telle chose faite dans le passé était plus ou moins bonne ? Est-ce qu'elle peut s'expliquer sans se justifier ? Le vrai anachronisme, c'est peut-être faire des fausses comparaisons, des fausses équivalences. Ça se met à prendre sur tel nom commun, telle expression, tel comportement du passé qui n'avait pas du tout le sens qu'on leur donne maintenant. On va prendre l'exemple de Saint-Louis et des Juifs, contre lesquels il a pris des mesures qu'on peut qualifier de vexatoires ou discriminantes. En 1269, il décide même de leur imposer un signe distinctif appelé la rouelle. Un signe distinctif imposé aux Juifs ? Ça ressemble beaucoup à l'étoile jaune des nazis, ça. Bon, jugement à la chronique, bien sûr. La réalité, c'est que dans l'Europe chrétienne de cette époque, les mesures prises contre les juifs étaient assez courantes. Avant Saint Louis, Philippe Auguste en avait pris déjà. Pendant la première croisade, des foules qui pensaient rejoindre la terre Saint-Tapier avaient massacré des juifs. En 1492, les rois d'Espagne iront même jusqu'à expulser les juifs de leur royaume. Comme je l'ai déjà expliqué avant, ce n'est pas parce que cette mentalité anti-juive était courante qu'elle était justifiée. Et j'ai bien dit mentalité anti-juive, pas anti-sémite. Parce que la méfiance, pour ne pas dire l'hostilité, envers les juifs, elle était fondée sur des motifs religieux. On rejetait les juifs en tant qu'adeptes du judaïsme, que non chrétiens. Parce que d'après une certaine lecture de la Bible, les juifs étaient le peuple qui avait tué Jésus. Ces mesures contre les juifs sont à remettre dans le contexte du XIIe et du XIIIe siècle. Il y a eu la forme gagorienne, suite à quoi l'Église renforce son emprise sur la société, sur les mentalités. Avec comme conséquence la lutte contre ce qu'on appelle les hérésies, plus de persécutions et donc des mesures qui ciblent les juifs. Il faut rappeler que le signe distinctif que Saint Louis décide d'imposer aux juifs en 1969, le peuple avait déjà demandé pour toute l'Europe chrétienne en 1215. Vous voyez, en évitant le jugement de valeurs positifs comme négatifs, on comprend mieux ce qu'ont été les sociétés et les mentalités du passé. En expliquant les mesures anti-juives de Saint-Louis, on peut aussi expliquer ce qu'on pense parfois être l'antisémitisme de Voltaire. Oui, parce que dans le dictionnaire philosophique, Voltaire écrivait, je cite, C'est avec regret que je parle des Juifs. Cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. Voltaire ne ciblait pas les Juifs en tant que peuple, que groupe ethnique, mais en tant qu'adeptes du judaïsme, de la religion juive. Il semble plutôt que Voltaire critique le judaïsme, peut-être une façon indirecte de critiquer le christianisme, religion issue du judaïsme. Qu'importe que Voltaire ait eu tort ou raison de critiquer le judaïsme, ce qui compte c'est de bien comprendre ce qu'il pensait, ce qu'il voulait dire. La fausse comparaison, la fausse équivalence, on peut aussi les faire avec des sujets beaucoup plus proches de nous. Par exemple, aujourd'hui, quand on parle de parti politique socialiste ou social-démocrate, on parle de parti de gauche modéré qui ne cherche pas à se faire un peu plus de pas affaire de transformation révolutionnaire de la société. Ceci indépendamment de ce qu'on peut penser de cette famille politique. En tout cas, bon, un parti socialiste ou social-démocrate, c'est un parti de gauche modéré. Donc, à la toute fin du XIXe siècle, quand Jean Jaurès, leader socialiste, a pris le parti du capitaine Dreyfus, ça paraît logique. De la part d'un courant politique qui cherche, enfin en tout cas, qui affirme chercher à défendre la justice, ça paraît logique. Seulement, à cette époque, le terme socialiste ou social-démocrate, ça pouvait désigner ce type de courant. Et ça pouvait aussi désigner un courant politique beaucoup plus dur, un courant marqué par le marxisme, qui croyait à la lutte des classes, qui voulait défendre la classe des prolétaires contre la classe des capitalistes, et qui pour ça, cherchait d'abord une transformation révolutionnaire de la société. Et c'est donc pour ça que pour l'autre leader socialiste français, Jules Guen par exemple, la défense de Dreyfus, ça ne concernait pas les socialistes. Parce que même innocent, Dreyfus était d'abord un officier de métier, un membre de la classe bourgeoise, un représentant de cette armée qui avait massacré la commune de Paris. Les socialistes, en tant que socialistes, n'avaient pas à le défendre. Donc l'anachronisme, ça consisterait à penser que la position de Jean Jaurès de défense du capitaine Dreyfus, en tant que socialiste, cette position était logique. En fait, dans le contexte de ce qu'était à l'époque l'appartenance au socialisme, cette décision, elle n'allait pas être défendue. pas de soi. Il y a un autre raison d'anachronisme qu'on peut faire sur une époque encore plus proche de nous. Le XXe siècle, les années 30, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Berlin le 1er août 1936. Et là qu'on voit devant Hitler le défilé des délégations des pays participants, on se rend compte que les athlètes grecs et français, entre autres, font le salut nazi. Les athlètes français faisaient agence au nazisme alors ? Eh bien, Raisonner comme ça, ça peut être aussi une erreur d'anachronisme. Car on raisonne en ayant en tête l'image du salut bras levé, main tendue, doigts serrés, poume vers le bas, qu'on identifie au salut nazi, et pas à autre chose. Seulement à cette époque, ce salut, c'était aussi le salut olympique. C'était Pierre de Coubertin qui l'avait choisi pour les Jeux Olympiques d'été de 1920 à Anvers. 1920, donc avant l'avènement du nazisme. Pierre de Coubertin s'inspirait de ce qu'il pensait être le salut romantique. Alors c'est vrai que Mussolini a repris ce salut romain en référence à la Rome de l'Antiquité pour en faire le salut fasciste. Salut fasciste dont Hitler va s'inspirer pour faire le salut nazi. Si les deux saluts, le romain et le nazi, se ressemblent, ça n'est donc pas un hasard. Donc le 1er août 1936, devant Hitler, la délégation française faisait a priori le salut olympique. Mais le fait est que d'autres délégations n'ont pas fait le salut olympique. Je pense en particulier à celle des Etats-Unis. Quand il défilait devant Hitler, les athlètes américains ont enlevé leur chapeau et l'ont mis sur le cœur, dans un mouvement bien synchronisé, comme s'ils voulaient bien montrer qu'ils ne voulaient pas faire un salut qui pouvait être assimilé au salut nazi. Bon, ça n'est qu'une hypothèse personnelle, je peux me tromper, mais le fait est que savoir ce qu'était à cette époque le salut olympique, le salut nazi, ça permet d'éviter des jugements hâtifs par anachronisme, indépendamment des sympathies politiques qu'on peut avoir. Bon, je pense qu'avec ça, on a bien fait le tour de la notion d'anachronisme en histoire. Pour conclure, je voulais vous dire que l'anachronisme en histoire, c'est une erreur qu'on peut faire, mais il faut quand même là-dessus avoir du recul, de la prudence. Il ne faut surtout pas prendre comme référence notre époque actuelle, car ça nous amène à voir les sociétés du passé avec notre mentalité, nos enjeux, nos valeurs actuelles, et donc à mal connaître ces sociétés du passé. Au contraire, bien connaître, ou en tout cas, autant que possible. les sociétés du passé de différents pays à différentes époques, bien connaître leur mentalité, leur façon de fonctionner, etc. C'est ça qui permet d'éviter une vision anachronique. Et c'est ça qui est la base de la démarche de l'historien. Merci d'avoir écouté cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Si oui, partagez-le sur vos réseaux sociaux, likez-le, notez-le, commentez-le sur la plateforme d'écoute et de téléchargement de votre choix. Abonnez-vous aussi au podcast. Je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode. Ciao !