undefined cover
undefined cover
Les Waffen SS, des soldats d'élite ? cover
Les Waffen SS, des soldats d'élite ? cover
Zoom Histoire

Les Waffen SS, des soldats d'élite ?

Les Waffen SS, des soldats d'élite ?

22min |22/07/2023|

836

Play
undefined cover
undefined cover
Les Waffen SS, des soldats d'élite ? cover
Les Waffen SS, des soldats d'élite ? cover
Zoom Histoire

Les Waffen SS, des soldats d'élite ?

Les Waffen SS, des soldats d'élite ?

22min |22/07/2023|

836

Play

Description

Les Waffen SS ont-ils vraiment été des soldats d'élite ? Ce  mythe n'est-il qu'un mythe justement ? Et pourquoi ? Analyse ... et surprises.






SOURCES :

* Collectif, Sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka, Les mythes de la Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2015




*  Revue Guerres et Histoire, Dossier spécial : le mythe de la Waffen SS, 2018




*  Jean-Luc Leleu, La Waffen SS, soldats politiques en guerre (Tome II), Perrin, 2014




*  Claude Quétel, La Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2018




*  Guillaume Piketty, La bataille des Ardennes, Tallandier, 2015 




CREDITS SONS :

* Musique générique :  Epic-Theme N°2 par Steven O'Brien.

Licence Creative Commons Attribution 3.0 Unported (CC BY 3.0).


Source : https://stevenobriencomposer.bandcamp.com/track/epic-theme-no-2-majestic-epic 



* Rapture par Ross Bugden Music - Creative Commons Attribution 4.0 International License. 



Fichier d’origine : https://www.youtube.com/watch?v=vja87ZXejyk. Chaîne YouTube de Ross Bugden Music : https://www.youtube.com/channel/UCQKGLOK2FqmVgVwYferltKQ  





SOUTENEZ-MOI ET SUIVEZ-MOI SUR :

* Mastodon : https://oc.todon.fr/@ZoomHistoire

* Facebook : https://www.facebook.com/101080209576637

* Tipee : https://fr.tipeee.com/zoom-histoire/   




CONTACT :

contact@zoomhistoire.fr  



  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Waffen-SS, ce nom a quelque chose d'impressionnant, un terme qui fait penser à des divisions militaires d'élite, la terreur des armées alliées. Un symbole de fanatisme politique et d'efficacité militaire. Ça, c'est le mythe. Mais la réalité, c'était quoi ? Et si ce mythe des Waffen-SS n'était qu'un mythe, justement ? Se pencher dessus, c'est l'occasion de voir d'un œil nouveau l'histoire de la vie de l'homme. de la Seconde Guerre mondiale et l'histoire du nazisme. La Waffen-SS était la branche militaire de la SS. SS qui, fondée en 1925, était elle-même une milice du parti nazi. J'ai bien dit une milice, parce que quand la SS a été fondée, le parti nazi avait déjà sa propre milice de sécurité, les SA, abrégé de Sturmabteilung, en allemand, unité d'assaut. La SS a été créée en plus pour servir de garde personnelle à Hitler. D'où le nom SS, qui est l'abrégé de Schutzstaffel, en allemand escadron de protection. Heinrich Himmler va en devenir le chef en 1929. Après l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933, l'ASS va devenir une très grosse organisation chargée de pas mal de tâches de répression et de contrôle. Par contre en statut, c'est resté une milice du parti nazi. C'était différent de la Gestapo par exemple qui elle était une police politique d'état. Et très vite, dès 1934 Heinrich Himmler va vouloir faire de l'ASS une force militaire. Seulement ça prend du temps d'autant plus que l'armée régulière n'y est pas toujours très favorable. Donc en 1939, quand la seconde guerre mondiale éclate en Europe, on compte trois divisions de Waffen-SS. Une division c'est entre 5000 et 20000 hommes. Ces divisions sont la SSVT, qui deviendra plus tard la division Reich puis Reichsrache, la Totenkopf et la Polizeidivision. On peut y ajouter la Lapps-Sandwich. d'Arteuil qui ne forment pas encore une division mais juste un régiment. Alors que l'armée régulière allemande est formée essentiellement de conscrits, les FNSS, eux, ont la particularité de n'être formés que de volontaires, de gens stimulés par l'adhésion au nazisme, par le soutien au Führer. Les Waffen-SS participent à la campagne de Pologne en septembre 1939, pas en tant que telle, mais mélangée à d'autres unités. Et elles vont être engagées comme division SS en tant que telle pendant la campagne de France en mai 1940. Et elles y montrent beaucoup de courage, de détermination, de mépris de la mort et en même temps pas mal de défaillance, un manque de discipline et parfois un manque d'efficacité au combat. Ça peut étonner, comment des ventères fanatiques pourraient être des mauvais soldats ? Mais justement, c'est l'occasion de rappeler que être un soldat ou une division militaire d'élite ne se ramène pas qu'au courage ou au fanatisme. Ça implique beaucoup d'autres choses. Avoir de l'armement, savoir s'en servir et aussi avoir ce qu'on peut appeler un sens du combat. Ça consiste à ne pas toujours attaquer de face sans réfléchir, mais à reconnaître le terrain avant de l'attaquer. Savoir jouer de la surprise, attaquer sur les flancs, par derrière, en forêt, de nuit, se dissimuler, manœuvrer, bref, maîtriser le combat d'infanterie. Et c'était justement cette maîtrise du combat d'infanterie qui en 1939 manquait aux officiers des Waffen-SS. Et c'est assez logique qu'on sait que les élèves officiers de l'armée régulière étaient formés pendant une durée de 24 mois. Alors que les aspirants officiers à SS, eux, avaient des écoles bien à eux, les SS Junkerschulon, où ils étaient... formé sur une durée de 10 à 16 mois. Durée beaucoup plus courte, donc formation moins complète. En plus, les différences de durée des temps de formation de 10 à 16 mois voulaient dire Instructions pas homogènes, mal organisées. Ça explique probablement pourquoi, pendant la campagne de France, les Waffen-SS ont eu un taux de perte largement supérieur à celui du reste de l'armée régulière. On pourrait répondre que ce gros taux de perte voulait dire surtout un comportement de fanatique qui n'avait pas peur de la mort, qui n'avait pas peur d'y aller. Ce qui est vrai, un comportement fanatique qui s'est fait au dépend de l'efficacité au combat. Un bon exemple, c'est ce qui s'est passé dans la commune de Vormouth en mai 1940. Le 28 mai, des dizaines de soldats britanniques y ont été massacrés par des hommes de la Lappstandarte. Un massacre qui faisait suite à une attaque ratée des FNSS, lesquels juste avant avaient chargé les britanniques de face, sans reconnaître le terrain, à découvert sous le feu ennemi en rang serré, ce qui a fait d'eux une cible idéale. Les soldats britanniques fait prisonniers après, les SS ont décidé de se venger. Si vous me permettez un jeu de mots teinté d'humour noir, pendant la campagne de France, très clairement, les Waffen-SS étaient plus des machines de crime de guerre que des machines de guerre. Un peu moins d'un an après la campagne de France, la campagne des Balkans en avril 1941 est l'occasion pour les Waffen-SS de se faire connaître par le public allemand. En mars 1941, un coup d'état. en Yougoslavie fait craindre que le pays passe du côté des ennemis de l'Allemagne. A ça s'ajoute la présence militaire britannique en Grèce qui fait peur à Hitler, lequel décide en avril 1941 d'envahir la Yougoslavie et la Grèce. Une campagne très rapide qui va durer à peine un mois où sont engagées deux divisions de SS, la RAJ et la Lapsandarte, lesquelles vont montrer là-bas beaucoup de courage, beaucoup d'audace. Le 12 avril, c'est un officier de la division Reich qui est le premier officier allemand à entrer dans Belgrade. La Lamsandarte, elle, participe à l'invasion de la Grèce où elle montre beaucoup de mordant, de détermination. C'est à partir de cette campagne des Balkans que les FNSS vont commencer à attirer l'attention des médias allemands. Quelques mois après, en juin 1941, l'opération Barbarossa L'invasion de l'URSS par l'Allemagne sera l'occasion pour les Waffen-SS de monter en compétence et en puissance. En décembre 1941, l'armée allemande est repoussée devant Moscou. Échec de l'opération Barbarossa. Et à partir de là, finit les campagnes de guerre éclair comme c'était le cas jusqu'à maintenant. L'armée allemande part à l'est d'un conflit long et difficile. Début 1942, plus de 100 000 soldats allemands sont encerclés à Demyansk. Encerclement rompu après des mois de combats particulièrement durs pendant lesquels la division SS Totenkopf a formé un élément central des défenses allemandes. Un rôle qu'elle a payé très cher. Elle a eu des pertes tellement énormes que Hitler l'a retirée du front pour l'envoyer en France se reposer et se reconstituer pendant plusieurs mois. Avant la Totenkopf, c'était la division Reich et l'absente d'Arte. qui début 1942 avait aussi été envoyé en France se reposer et se reconstituer. Dans ce contexte, les comportements un peu risque-tout, téméraires, que pouvaient avoir avant, les Waffen-SS n'étaient plus possibles. Ça entraînait des pertes beaucoup trop énormes. Et donc, les Waffen-SS ont complètement revu leur façon de faire et de penser. Ils sont devenus plus professionnels. Ils ont fait en sorte d'acquérir les maîtrises du combat d'infanterie. Ce qui s'est fait surtout par un changement complet des programmes d'instruction. Et pour ça, les Allemands se sont souvent très largement inspirés des techniques de l'armée soviétique. Certaines unités SS ont aussi fait en sorte d'acquérir un maximum de chars pour devenir des unités blindées, avec donc une plus grande puissance de feu. Mais ça voulait dire d'autres soucis d'ordre tactique, parce que les manœuvres en formation blindée ne se font pas comme les manœuvres en combat d'infanterie. La bataille de Kharkiv. mars 1943 a été un bon exemple de la progression et des limites de progression des Waffen-SS. C'est le moment de rappeler que Stalingrad n'a pas été la toute fin des offensives allemandes sur le front de l'Est. Juste après Stalingrad, en février 1943, le général Erich von Manstein lance une contre-offensive en Ukraine. Il participe les divisions SS d'Eistrache, Lapsandart et Totenkopf. Et c'est ce corps d'armée SS qui prend la ville de Kharkiv le 14 mars 1943. Ce qui leur vaut les félicitations de von Manstein et les louanges des actualités cinématographiques allemandes. Seulement, si les divisions de FNSS ont été les seules à prendre Kharkiv, c'est parce qu'elles ont été les seules à l'attaquer. Les ordres de von Manstein étaient justement de ne pas perdre de temps à prendre la ville qui n'avait pas trop d'intérêt d'un point de vue stratégique. mais au contraire l'a contourné pour continuer à percer les lignes soviétiques au nord. Ordre que le général SS Paul Hauser a choisi de ne pas suivre. Il a préféré, comme il a dit lui-même, déposer Kharkiv au pied de son Führer. Résultat, 4 jours de combat avec des grosses pertes avant que Kharkiv passe sous contrôle allemand. Et d'ailleurs, c'est pendant ces combats que les Waffen-SS ont massacré plusieurs soldats soviétiques qui étaient soignés dans l'hôpital de la ville. Un massacre que les actualités cinématographiques allemandes n'ont, comme c'est étonnant, pas montré. Et ça, c'était une constante du comportement... des Waffen-SS. Je ne parle pas de crimes de guerre. Je parle du fait d'avoir désobéi aux ordres de von Manstein. Les Waffen-SS avaient en effet souvent tendance à jouer aux électrons libres, à ne pas toujours suivre les ordres, et à ne pas toujours renseigner l'état-major sur le mouvement. Pendant la bataille de Kharkiv, suite à une erreur de manœuvre, les soldats de Hadassrach ont dû saboter une trentaine de chars pour éviter qui nous tombe au mal des soviétiques. Ce qui montre... que la maîtrise du combat en formation blindée n'était pas encore totalement acquise. Et le commandant du corps d'armée blindée SS lui-même, après la bataille de Kharkiv, a déclaré regretter que l'attaque frontale était encore trop souvent préférée à des manœuvres tactiques plus élaborées. Le signe que la maîtrise du combat tactique n'était pas encore au top non plus. Mais il n'empêche qu'en 1943, les Waffen-SS avaient un niveau bien meilleur qu'en 1940. Elles étaient mieux équipées, mieux formées. Elles étaient sur le chemin pour devenir des divisions d'élite. Et elles le seraient devenues si à partir de 1943, Himmler n'avait pas décidé de l'agrandir le nombre. Une extension qui va être source de pas mal de problèmes. A partir de l'été 1943, la guerre commence à mal tourner pour l'Allemagne. Les anglo-américains débarquent en Italie et de là remontent lentement vers Rome. A l'Est, l'armée rouge commence à repousser les Allemands hors du territoire soviétique. L'Allemagne a donc besoin de plus en plus d'hommes. S'ajoute à ça la volonté de Himmler de, à terme, remplacer toute l'armée de terre par les Waffen-SS. D'où à partir de 1943 une véritable inflation du nombre de nouvelles divisions SS. Jusqu'en 1943, la hausse du nombre de divisions SS était régulière. On en comptait 3 en 1939. 4. en 1940, 6 en 1941, 8 en 1942. Mais ce nombre bondit à 17 fin 1943, à 29 fin 1944 et il atteindra 36 en avril 1945. Les SS sont en théorie formés que de volontaires. Mais avec ce gonflement énorme du nombre de divisions, le nombre de volontaires qui aurait été nécessaire, lui, ne suit pas. Dès décembre 1942, pour former les nouvelles 9e et 10e divisions SS, on manque de volontaires et on doit recruter de force. Même chez les plus anciennes divisions SS, Dalsrach, Wigin, Totenkopf, le manque de volontaires se fait aussi sentir. Par exemple, au printemps 1943, la Lapsande Arte doit accueillir des personnels de l'armée de l'air. En même temps, elle doit céder ses meilleurs officiers et sous-officiers pour aider... à la formation d'une autre nouvelle division SS, la Hitlerjugend. En février 1944, c'est la Dresdrasch qui intègre deux forces dans ses rangs, 950 habitants d'Alsace et de Moselle, les fameux Malgré-nous. Ce qui faisait la particularité et la force des Waffen-SS, le fait d'être formés que de volontaires fanatisés, cette particularité donc est de moins en moins vraie. Est-ce que ça s'est traduit par une baisse d'efficacité au combat ? Voyons comment se sont comportés. les Waffen-SS pendant la bataille de Normandie de juin à août 1944. Pendant cette bataille de Normandie, 6 divisions SS ont été engagées, dont la Amstradarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Là-bas, les SS ont montré le même mordant, la même rage, la même volonté de vaincre que d'habitude. Surtout la Hitlerjugend. Seulement, comme en 1940, ça ne voulait pas forcément dire efficacité au combat. En fait, en Normandie, les SS ont été surtout bons en défense, quand il s'agissait de tenir les positions. Mais par endroit, par moment, l'armée allemande a lancé des contre-attaques. Et c'est dans ces moments-là que les FNSS ont eu parfois des grosses défaillances. Pas toujours. Le 7 juin, quand la Hitlerjugend lance une contre-attaque, celle-ci a réussi. Mais le lendemain, 8 juin, quand la même Hitlerjugend lance une attaque de nuit, ça échoue. Et début août, pendant une contre-offensive allemande en direction d'Avranches, La 2ème division blindée d'armée régulière a attaqué en même temps que la Lapsandarte et elle avançait beaucoup plus vite. En fait, la Lapsandarte a à peine réussi à avancer. C'est comme si les défaillances de 1940 se répétaient. Comme si la Waffen-SS avait du mal dans les actions offensives. Les SS de la Hitlerjugend ont même parfois choisi de fuir quand les soldats de l'armée régulière eux continuaient à avancer. C'est ce qui s'est passé par exemple le 9 juillet dans la région de Caen. Ensuite arrive en décembre 1944 la bataille des Ardennes. C'était une contre-offensive lancée par Hitler dans les Ardennes belges. Quatre divisions SS y ont été engagées. Merci. dont la Lebsandarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Et à ces batailles des Ardennes, ce sont les unités de l'armée régulière qui ont eu le plus de succès, qui ont avancé le plus loin. Celles qui ont le moins avancé, ça a été les unités SS. Elles sont restées coincées vers les communes de La Glaise, Essenborn et Malmedie au nord du front. Et pourtant, les SS se sont quand même acharnées à essayer de percer les lignes américaines. Mais ça n'a pas suffi. Par contre... si les Waffen-SS ne sont pas fait remarquer par leurs soucis militaires dans les Ardennes, et s'ils sont fait remarquer par leurs crimes de guerre. Oui, du 17 au 20 décembre, dans des communes comme Hunsfeld, Malmédi ou Stavlo, les unités SS ont massacré des dizaines de soldats américains prisonniers et de civils belges. Et là, pour le coup, comme en 1940, les SS ont été plus des machines de crimes de guerre que des machines de guerre. En fait, ce sont peut-être ces massacres qui ont galvanisé la résistance américaine, et qui ont donc contribué à faire rater les attaques des FNSS. En mars 1945, les SS qui avaient été engagés dans les Ardennes ont été à nouveau engagés en Hongrie, cette fois contre les soviétiques. C'était une contre-offensive lancée autour du lac Balaton pour protéger les derniers puits de pétrole contrôlés par les Allemands. Une contre-offensive qui, après quelques succès, a raté. Hitler était tellement furieux qu'il a ordonné aux FNSS d'enlever le brassard qu'ils portaient cousu à leur manche. Parce que pour lui... il ne le méritait plus. Et pourtant, il semble bien que les Waffen-SS en Hongrie, comme avant dans les Ardennes ou en Normandie, se soient battus avec acharnement, avec courage. Mais la puissance de feu ennemi était largement trop supérieure. Être une unité militaire formée de soldats très courageux, fanatiques, qui me prisent la mort, ça ne protège pas des tirs d'artillerie ennemie. À se demander comment ce mythe des Waffen-SS a pu se mettre en place. En fait, l'origine de ce mythe, c'est tout simplement la propagande nazie. Que ça soit les journaux ou les autorités cinématographiques, la propagande de guerre allemande a toujours fait l'éloge des Waffen-SS. Par exemple, fin 1941, les Waffen-SS représentaient au moins 30% des articles de journaux ou de magazines illustrés, alors que dans le même temps, ils représentaient à peine 5% des effectifs engagés. Des journaux comme Signal, Dice Ranch, Le Vogelschorbeau Barter. Les actualités cinématographiques comme Didochevorenchao ont martelé pendant toute la guerre l'idée que les FNSS étaient des super soldats. Et les généraux SS ne se sont pas gênés pour relier ces propagandes avec tout ce qu'elles pouvaient avoir de faux ou d'exagéré. Un bon exemple, c'est le cas de Michael Wittmann. Un chef de char SS qui aurait, en juin 1944, avec son seul char Tiger, détruit une centaine de chars britanniques. Un exploit. qui a été rapporté par le général SS Sepp Dietrich. En fait, maintenant, on sait que d'autres chars allemands se sont battus avec le char de Wittmann et l'ont bien aidé. Ce qui n'empêche pas que Wittmann était un excellent chef de char. Mais ses exploits ont été exagérés, alors que d'autres chefs de char de l'armée régulière ont été peut-être autant talentueux. Mais n'étant pas des Waffen-SS, ils n'avaient pas les faveurs de la propagande. Cette propagande était assez logique. Les SES était la branche militaire d'une milice du parti nazi, donc un peu la vitrine d'une idéologie qui mettait en avant l'élitisme racial. Donc ne pas la présenter comme des troupes d'élite, ça aurait été reconnaître que l'idéologie nazie se trompait. Et Himmler a toujours fait du lobbying auprès de Hitler. Il lui a toujours vanté l'excellence de ses soldats SS. Par exemple, pendant la campagne de France, en mai 1940, quand les SS ont eu des grosses pertes, Le signe de leur carence ? au niveau de la maîtrise du combat d'infanterie. Et bien au contraire, Himmler a présenté ça à Hitler comme l'expression d'un esprit de sacrifice du mépris de la mort, donc de l'appartenance à une élite militaire. Et le Führer y a cru, surtout à partir de fin 1941, au moment des premières défaites contre les soviétiques, dont Hitler rendait responsables les généraux de l'armée régulière. Oui, il les accusait de manquer d'esprit de zèle nationale-socialiste. Il a donc reporté ses préférences sur les FNSS qu'il voyait comme le prototype de la future nouvelle armée allemande. Et puis, la Waffen-SS n'étant formée, enfin, en tout cas au début, que de volontaires, il fallait qu'elle attire les volontaires, il fallait qu'elle fascine les gens. C'est pour ça qu'une compagnie de profs à grande SS a été créée dès le printemps 1940. Il y a eu plein de supports visuels qui ont été faits dans le sens de braquer l'intérêt sur la Waffen-SS. Le sigle SS lui-même, avec sa typographie bien particulière, ça faisait penser à un éclair, c'est évoquer la force. la rapidité, la précision. Il y a eu aussi le fameux uniforme noir, les marques de col, de manches, tout ça donnait une identité visuelle. Et la devise « Mon honneur s'appelle Fidélité » ça donnait une image chevaleresque. La blouse et le couvre-casque camouflé que les SS portaient dès le printemps 1940, ça contribuait aussi à les assimiler à des troupes de choc. Les divisions SS portaient des noms bien à elles. Dice-Rash, Tottenkopf, Peking Ce qui leur donnait une identité que n'avaient pas les divisions d'armées régulières identifiées par des numéros. On peut aussi ajouter qu'au front, les SS étaient accompagnés par une batterie de reporters de guerre, de caméramans qui filmaient les combats de près. De quoi exciter l'intérêt du public. Et toute cette propagande, les alliés anglo-américains et soviétiques n'ont pas cherché à la contredire. Peut-être parce qu'ils s'y sont laissés prendre. et peut-être aussi parce que c'était une glorifiant pour eux d'avoir vaincu des soldats réputés d'élite. Après la guerre, des anciens généraux SS, comme Siebdietrich ou Pallhauser, ont fait ce qu'ils pouvaient pour réhabiliter leurs hommes, en insistant sur des valeurs positives, comme le courage, la camaraderie, en faisant oublier les crimes de guerre qu'ont pu commettre les soldats SS, et toutes les fois où l'armée régulière s'est mieux battue qu'eux. Il faut dire que l'après-guerre était époque de la guerre froide, époque de la reconstitution. en Allemagne d'une manière régulière, ce qui a pu aider à cette propagande. Ce mythe des FSS imprègne encore les esprits. On peut prendre comme exemple les romans de Jean Mavire. Et si ce mythe n'était pas encore très présent dans les têtes, je n'aurais pas eu besoin d'enregistrer cet épisode. Et justement, cet épisode, je vous remercie de l'avoir écouté. S'il vous a plu, pensez à le partager sur vos réseaux sociaux, que ce soit sur Youtube, sur vos plateformes de podcast préférées comme Apple Podcast, mettez-lui un like. Et si vous avez le temps, lâchez un petit commentaire. Ça m'aide à être mieux référencé. Vous pouvez aussi me laisser un pouboir sur Tipeee. Pour ça, les liens sont dans la description. Bonne fin de journée ou bonne soirée. C'est pas du moment où vous m'écoutez. Et à très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Origine et formation des Waffen SS

    00:53

  • Des débuts difficiles (1939-1941)

    02:45

  • Montée en compétence et en puissance (1941-1943)

    06:47

  • Une extension démesurée (après 1943)

    11:42

  • Les Waffen SS en 1944 et en 1945

    13:47

  • Origine du mythe

    17:20

  • Conclusion

    22:06

Description

Les Waffen SS ont-ils vraiment été des soldats d'élite ? Ce  mythe n'est-il qu'un mythe justement ? Et pourquoi ? Analyse ... et surprises.






SOURCES :

* Collectif, Sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka, Les mythes de la Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2015




*  Revue Guerres et Histoire, Dossier spécial : le mythe de la Waffen SS, 2018




*  Jean-Luc Leleu, La Waffen SS, soldats politiques en guerre (Tome II), Perrin, 2014




*  Claude Quétel, La Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2018




*  Guillaume Piketty, La bataille des Ardennes, Tallandier, 2015 




CREDITS SONS :

* Musique générique :  Epic-Theme N°2 par Steven O'Brien.

Licence Creative Commons Attribution 3.0 Unported (CC BY 3.0).


Source : https://stevenobriencomposer.bandcamp.com/track/epic-theme-no-2-majestic-epic 



* Rapture par Ross Bugden Music - Creative Commons Attribution 4.0 International License. 



Fichier d’origine : https://www.youtube.com/watch?v=vja87ZXejyk. Chaîne YouTube de Ross Bugden Music : https://www.youtube.com/channel/UCQKGLOK2FqmVgVwYferltKQ  





SOUTENEZ-MOI ET SUIVEZ-MOI SUR :

* Mastodon : https://oc.todon.fr/@ZoomHistoire

* Facebook : https://www.facebook.com/101080209576637

* Tipee : https://fr.tipeee.com/zoom-histoire/   




CONTACT :

contact@zoomhistoire.fr  



  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Waffen-SS, ce nom a quelque chose d'impressionnant, un terme qui fait penser à des divisions militaires d'élite, la terreur des armées alliées. Un symbole de fanatisme politique et d'efficacité militaire. Ça, c'est le mythe. Mais la réalité, c'était quoi ? Et si ce mythe des Waffen-SS n'était qu'un mythe, justement ? Se pencher dessus, c'est l'occasion de voir d'un œil nouveau l'histoire de la vie de l'homme. de la Seconde Guerre mondiale et l'histoire du nazisme. La Waffen-SS était la branche militaire de la SS. SS qui, fondée en 1925, était elle-même une milice du parti nazi. J'ai bien dit une milice, parce que quand la SS a été fondée, le parti nazi avait déjà sa propre milice de sécurité, les SA, abrégé de Sturmabteilung, en allemand, unité d'assaut. La SS a été créée en plus pour servir de garde personnelle à Hitler. D'où le nom SS, qui est l'abrégé de Schutzstaffel, en allemand escadron de protection. Heinrich Himmler va en devenir le chef en 1929. Après l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933, l'ASS va devenir une très grosse organisation chargée de pas mal de tâches de répression et de contrôle. Par contre en statut, c'est resté une milice du parti nazi. C'était différent de la Gestapo par exemple qui elle était une police politique d'état. Et très vite, dès 1934 Heinrich Himmler va vouloir faire de l'ASS une force militaire. Seulement ça prend du temps d'autant plus que l'armée régulière n'y est pas toujours très favorable. Donc en 1939, quand la seconde guerre mondiale éclate en Europe, on compte trois divisions de Waffen-SS. Une division c'est entre 5000 et 20000 hommes. Ces divisions sont la SSVT, qui deviendra plus tard la division Reich puis Reichsrache, la Totenkopf et la Polizeidivision. On peut y ajouter la Lapps-Sandwich. d'Arteuil qui ne forment pas encore une division mais juste un régiment. Alors que l'armée régulière allemande est formée essentiellement de conscrits, les FNSS, eux, ont la particularité de n'être formés que de volontaires, de gens stimulés par l'adhésion au nazisme, par le soutien au Führer. Les Waffen-SS participent à la campagne de Pologne en septembre 1939, pas en tant que telle, mais mélangée à d'autres unités. Et elles vont être engagées comme division SS en tant que telle pendant la campagne de France en mai 1940. Et elles y montrent beaucoup de courage, de détermination, de mépris de la mort et en même temps pas mal de défaillance, un manque de discipline et parfois un manque d'efficacité au combat. Ça peut étonner, comment des ventères fanatiques pourraient être des mauvais soldats ? Mais justement, c'est l'occasion de rappeler que être un soldat ou une division militaire d'élite ne se ramène pas qu'au courage ou au fanatisme. Ça implique beaucoup d'autres choses. Avoir de l'armement, savoir s'en servir et aussi avoir ce qu'on peut appeler un sens du combat. Ça consiste à ne pas toujours attaquer de face sans réfléchir, mais à reconnaître le terrain avant de l'attaquer. Savoir jouer de la surprise, attaquer sur les flancs, par derrière, en forêt, de nuit, se dissimuler, manœuvrer, bref, maîtriser le combat d'infanterie. Et c'était justement cette maîtrise du combat d'infanterie qui en 1939 manquait aux officiers des Waffen-SS. Et c'est assez logique qu'on sait que les élèves officiers de l'armée régulière étaient formés pendant une durée de 24 mois. Alors que les aspirants officiers à SS, eux, avaient des écoles bien à eux, les SS Junkerschulon, où ils étaient... formé sur une durée de 10 à 16 mois. Durée beaucoup plus courte, donc formation moins complète. En plus, les différences de durée des temps de formation de 10 à 16 mois voulaient dire Instructions pas homogènes, mal organisées. Ça explique probablement pourquoi, pendant la campagne de France, les Waffen-SS ont eu un taux de perte largement supérieur à celui du reste de l'armée régulière. On pourrait répondre que ce gros taux de perte voulait dire surtout un comportement de fanatique qui n'avait pas peur de la mort, qui n'avait pas peur d'y aller. Ce qui est vrai, un comportement fanatique qui s'est fait au dépend de l'efficacité au combat. Un bon exemple, c'est ce qui s'est passé dans la commune de Vormouth en mai 1940. Le 28 mai, des dizaines de soldats britanniques y ont été massacrés par des hommes de la Lappstandarte. Un massacre qui faisait suite à une attaque ratée des FNSS, lesquels juste avant avaient chargé les britanniques de face, sans reconnaître le terrain, à découvert sous le feu ennemi en rang serré, ce qui a fait d'eux une cible idéale. Les soldats britanniques fait prisonniers après, les SS ont décidé de se venger. Si vous me permettez un jeu de mots teinté d'humour noir, pendant la campagne de France, très clairement, les Waffen-SS étaient plus des machines de crime de guerre que des machines de guerre. Un peu moins d'un an après la campagne de France, la campagne des Balkans en avril 1941 est l'occasion pour les Waffen-SS de se faire connaître par le public allemand. En mars 1941, un coup d'état. en Yougoslavie fait craindre que le pays passe du côté des ennemis de l'Allemagne. A ça s'ajoute la présence militaire britannique en Grèce qui fait peur à Hitler, lequel décide en avril 1941 d'envahir la Yougoslavie et la Grèce. Une campagne très rapide qui va durer à peine un mois où sont engagées deux divisions de SS, la RAJ et la Lapsandarte, lesquelles vont montrer là-bas beaucoup de courage, beaucoup d'audace. Le 12 avril, c'est un officier de la division Reich qui est le premier officier allemand à entrer dans Belgrade. La Lamsandarte, elle, participe à l'invasion de la Grèce où elle montre beaucoup de mordant, de détermination. C'est à partir de cette campagne des Balkans que les FNSS vont commencer à attirer l'attention des médias allemands. Quelques mois après, en juin 1941, l'opération Barbarossa L'invasion de l'URSS par l'Allemagne sera l'occasion pour les Waffen-SS de monter en compétence et en puissance. En décembre 1941, l'armée allemande est repoussée devant Moscou. Échec de l'opération Barbarossa. Et à partir de là, finit les campagnes de guerre éclair comme c'était le cas jusqu'à maintenant. L'armée allemande part à l'est d'un conflit long et difficile. Début 1942, plus de 100 000 soldats allemands sont encerclés à Demyansk. Encerclement rompu après des mois de combats particulièrement durs pendant lesquels la division SS Totenkopf a formé un élément central des défenses allemandes. Un rôle qu'elle a payé très cher. Elle a eu des pertes tellement énormes que Hitler l'a retirée du front pour l'envoyer en France se reposer et se reconstituer pendant plusieurs mois. Avant la Totenkopf, c'était la division Reich et l'absente d'Arte. qui début 1942 avait aussi été envoyé en France se reposer et se reconstituer. Dans ce contexte, les comportements un peu risque-tout, téméraires, que pouvaient avoir avant, les Waffen-SS n'étaient plus possibles. Ça entraînait des pertes beaucoup trop énormes. Et donc, les Waffen-SS ont complètement revu leur façon de faire et de penser. Ils sont devenus plus professionnels. Ils ont fait en sorte d'acquérir les maîtrises du combat d'infanterie. Ce qui s'est fait surtout par un changement complet des programmes d'instruction. Et pour ça, les Allemands se sont souvent très largement inspirés des techniques de l'armée soviétique. Certaines unités SS ont aussi fait en sorte d'acquérir un maximum de chars pour devenir des unités blindées, avec donc une plus grande puissance de feu. Mais ça voulait dire d'autres soucis d'ordre tactique, parce que les manœuvres en formation blindée ne se font pas comme les manœuvres en combat d'infanterie. La bataille de Kharkiv. mars 1943 a été un bon exemple de la progression et des limites de progression des Waffen-SS. C'est le moment de rappeler que Stalingrad n'a pas été la toute fin des offensives allemandes sur le front de l'Est. Juste après Stalingrad, en février 1943, le général Erich von Manstein lance une contre-offensive en Ukraine. Il participe les divisions SS d'Eistrache, Lapsandart et Totenkopf. Et c'est ce corps d'armée SS qui prend la ville de Kharkiv le 14 mars 1943. Ce qui leur vaut les félicitations de von Manstein et les louanges des actualités cinématographiques allemandes. Seulement, si les divisions de FNSS ont été les seules à prendre Kharkiv, c'est parce qu'elles ont été les seules à l'attaquer. Les ordres de von Manstein étaient justement de ne pas perdre de temps à prendre la ville qui n'avait pas trop d'intérêt d'un point de vue stratégique. mais au contraire l'a contourné pour continuer à percer les lignes soviétiques au nord. Ordre que le général SS Paul Hauser a choisi de ne pas suivre. Il a préféré, comme il a dit lui-même, déposer Kharkiv au pied de son Führer. Résultat, 4 jours de combat avec des grosses pertes avant que Kharkiv passe sous contrôle allemand. Et d'ailleurs, c'est pendant ces combats que les Waffen-SS ont massacré plusieurs soldats soviétiques qui étaient soignés dans l'hôpital de la ville. Un massacre que les actualités cinématographiques allemandes n'ont, comme c'est étonnant, pas montré. Et ça, c'était une constante du comportement... des Waffen-SS. Je ne parle pas de crimes de guerre. Je parle du fait d'avoir désobéi aux ordres de von Manstein. Les Waffen-SS avaient en effet souvent tendance à jouer aux électrons libres, à ne pas toujours suivre les ordres, et à ne pas toujours renseigner l'état-major sur le mouvement. Pendant la bataille de Kharkiv, suite à une erreur de manœuvre, les soldats de Hadassrach ont dû saboter une trentaine de chars pour éviter qui nous tombe au mal des soviétiques. Ce qui montre... que la maîtrise du combat en formation blindée n'était pas encore totalement acquise. Et le commandant du corps d'armée blindée SS lui-même, après la bataille de Kharkiv, a déclaré regretter que l'attaque frontale était encore trop souvent préférée à des manœuvres tactiques plus élaborées. Le signe que la maîtrise du combat tactique n'était pas encore au top non plus. Mais il n'empêche qu'en 1943, les Waffen-SS avaient un niveau bien meilleur qu'en 1940. Elles étaient mieux équipées, mieux formées. Elles étaient sur le chemin pour devenir des divisions d'élite. Et elles le seraient devenues si à partir de 1943, Himmler n'avait pas décidé de l'agrandir le nombre. Une extension qui va être source de pas mal de problèmes. A partir de l'été 1943, la guerre commence à mal tourner pour l'Allemagne. Les anglo-américains débarquent en Italie et de là remontent lentement vers Rome. A l'Est, l'armée rouge commence à repousser les Allemands hors du territoire soviétique. L'Allemagne a donc besoin de plus en plus d'hommes. S'ajoute à ça la volonté de Himmler de, à terme, remplacer toute l'armée de terre par les Waffen-SS. D'où à partir de 1943 une véritable inflation du nombre de nouvelles divisions SS. Jusqu'en 1943, la hausse du nombre de divisions SS était régulière. On en comptait 3 en 1939. 4. en 1940, 6 en 1941, 8 en 1942. Mais ce nombre bondit à 17 fin 1943, à 29 fin 1944 et il atteindra 36 en avril 1945. Les SS sont en théorie formés que de volontaires. Mais avec ce gonflement énorme du nombre de divisions, le nombre de volontaires qui aurait été nécessaire, lui, ne suit pas. Dès décembre 1942, pour former les nouvelles 9e et 10e divisions SS, on manque de volontaires et on doit recruter de force. Même chez les plus anciennes divisions SS, Dalsrach, Wigin, Totenkopf, le manque de volontaires se fait aussi sentir. Par exemple, au printemps 1943, la Lapsande Arte doit accueillir des personnels de l'armée de l'air. En même temps, elle doit céder ses meilleurs officiers et sous-officiers pour aider... à la formation d'une autre nouvelle division SS, la Hitlerjugend. En février 1944, c'est la Dresdrasch qui intègre deux forces dans ses rangs, 950 habitants d'Alsace et de Moselle, les fameux Malgré-nous. Ce qui faisait la particularité et la force des Waffen-SS, le fait d'être formés que de volontaires fanatisés, cette particularité donc est de moins en moins vraie. Est-ce que ça s'est traduit par une baisse d'efficacité au combat ? Voyons comment se sont comportés. les Waffen-SS pendant la bataille de Normandie de juin à août 1944. Pendant cette bataille de Normandie, 6 divisions SS ont été engagées, dont la Amstradarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Là-bas, les SS ont montré le même mordant, la même rage, la même volonté de vaincre que d'habitude. Surtout la Hitlerjugend. Seulement, comme en 1940, ça ne voulait pas forcément dire efficacité au combat. En fait, en Normandie, les SS ont été surtout bons en défense, quand il s'agissait de tenir les positions. Mais par endroit, par moment, l'armée allemande a lancé des contre-attaques. Et c'est dans ces moments-là que les FNSS ont eu parfois des grosses défaillances. Pas toujours. Le 7 juin, quand la Hitlerjugend lance une contre-attaque, celle-ci a réussi. Mais le lendemain, 8 juin, quand la même Hitlerjugend lance une attaque de nuit, ça échoue. Et début août, pendant une contre-offensive allemande en direction d'Avranches, La 2ème division blindée d'armée régulière a attaqué en même temps que la Lapsandarte et elle avançait beaucoup plus vite. En fait, la Lapsandarte a à peine réussi à avancer. C'est comme si les défaillances de 1940 se répétaient. Comme si la Waffen-SS avait du mal dans les actions offensives. Les SS de la Hitlerjugend ont même parfois choisi de fuir quand les soldats de l'armée régulière eux continuaient à avancer. C'est ce qui s'est passé par exemple le 9 juillet dans la région de Caen. Ensuite arrive en décembre 1944 la bataille des Ardennes. C'était une contre-offensive lancée par Hitler dans les Ardennes belges. Quatre divisions SS y ont été engagées. Merci. dont la Lebsandarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Et à ces batailles des Ardennes, ce sont les unités de l'armée régulière qui ont eu le plus de succès, qui ont avancé le plus loin. Celles qui ont le moins avancé, ça a été les unités SS. Elles sont restées coincées vers les communes de La Glaise, Essenborn et Malmedie au nord du front. Et pourtant, les SS se sont quand même acharnées à essayer de percer les lignes américaines. Mais ça n'a pas suffi. Par contre... si les Waffen-SS ne sont pas fait remarquer par leurs soucis militaires dans les Ardennes, et s'ils sont fait remarquer par leurs crimes de guerre. Oui, du 17 au 20 décembre, dans des communes comme Hunsfeld, Malmédi ou Stavlo, les unités SS ont massacré des dizaines de soldats américains prisonniers et de civils belges. Et là, pour le coup, comme en 1940, les SS ont été plus des machines de crimes de guerre que des machines de guerre. En fait, ce sont peut-être ces massacres qui ont galvanisé la résistance américaine, et qui ont donc contribué à faire rater les attaques des FNSS. En mars 1945, les SS qui avaient été engagés dans les Ardennes ont été à nouveau engagés en Hongrie, cette fois contre les soviétiques. C'était une contre-offensive lancée autour du lac Balaton pour protéger les derniers puits de pétrole contrôlés par les Allemands. Une contre-offensive qui, après quelques succès, a raté. Hitler était tellement furieux qu'il a ordonné aux FNSS d'enlever le brassard qu'ils portaient cousu à leur manche. Parce que pour lui... il ne le méritait plus. Et pourtant, il semble bien que les Waffen-SS en Hongrie, comme avant dans les Ardennes ou en Normandie, se soient battus avec acharnement, avec courage. Mais la puissance de feu ennemi était largement trop supérieure. Être une unité militaire formée de soldats très courageux, fanatiques, qui me prisent la mort, ça ne protège pas des tirs d'artillerie ennemie. À se demander comment ce mythe des Waffen-SS a pu se mettre en place. En fait, l'origine de ce mythe, c'est tout simplement la propagande nazie. Que ça soit les journaux ou les autorités cinématographiques, la propagande de guerre allemande a toujours fait l'éloge des Waffen-SS. Par exemple, fin 1941, les Waffen-SS représentaient au moins 30% des articles de journaux ou de magazines illustrés, alors que dans le même temps, ils représentaient à peine 5% des effectifs engagés. Des journaux comme Signal, Dice Ranch, Le Vogelschorbeau Barter. Les actualités cinématographiques comme Didochevorenchao ont martelé pendant toute la guerre l'idée que les FNSS étaient des super soldats. Et les généraux SS ne se sont pas gênés pour relier ces propagandes avec tout ce qu'elles pouvaient avoir de faux ou d'exagéré. Un bon exemple, c'est le cas de Michael Wittmann. Un chef de char SS qui aurait, en juin 1944, avec son seul char Tiger, détruit une centaine de chars britanniques. Un exploit. qui a été rapporté par le général SS Sepp Dietrich. En fait, maintenant, on sait que d'autres chars allemands se sont battus avec le char de Wittmann et l'ont bien aidé. Ce qui n'empêche pas que Wittmann était un excellent chef de char. Mais ses exploits ont été exagérés, alors que d'autres chefs de char de l'armée régulière ont été peut-être autant talentueux. Mais n'étant pas des Waffen-SS, ils n'avaient pas les faveurs de la propagande. Cette propagande était assez logique. Les SES était la branche militaire d'une milice du parti nazi, donc un peu la vitrine d'une idéologie qui mettait en avant l'élitisme racial. Donc ne pas la présenter comme des troupes d'élite, ça aurait été reconnaître que l'idéologie nazie se trompait. Et Himmler a toujours fait du lobbying auprès de Hitler. Il lui a toujours vanté l'excellence de ses soldats SS. Par exemple, pendant la campagne de France, en mai 1940, quand les SS ont eu des grosses pertes, Le signe de leur carence ? au niveau de la maîtrise du combat d'infanterie. Et bien au contraire, Himmler a présenté ça à Hitler comme l'expression d'un esprit de sacrifice du mépris de la mort, donc de l'appartenance à une élite militaire. Et le Führer y a cru, surtout à partir de fin 1941, au moment des premières défaites contre les soviétiques, dont Hitler rendait responsables les généraux de l'armée régulière. Oui, il les accusait de manquer d'esprit de zèle nationale-socialiste. Il a donc reporté ses préférences sur les FNSS qu'il voyait comme le prototype de la future nouvelle armée allemande. Et puis, la Waffen-SS n'étant formée, enfin, en tout cas au début, que de volontaires, il fallait qu'elle attire les volontaires, il fallait qu'elle fascine les gens. C'est pour ça qu'une compagnie de profs à grande SS a été créée dès le printemps 1940. Il y a eu plein de supports visuels qui ont été faits dans le sens de braquer l'intérêt sur la Waffen-SS. Le sigle SS lui-même, avec sa typographie bien particulière, ça faisait penser à un éclair, c'est évoquer la force. la rapidité, la précision. Il y a eu aussi le fameux uniforme noir, les marques de col, de manches, tout ça donnait une identité visuelle. Et la devise « Mon honneur s'appelle Fidélité » ça donnait une image chevaleresque. La blouse et le couvre-casque camouflé que les SS portaient dès le printemps 1940, ça contribuait aussi à les assimiler à des troupes de choc. Les divisions SS portaient des noms bien à elles. Dice-Rash, Tottenkopf, Peking Ce qui leur donnait une identité que n'avaient pas les divisions d'armées régulières identifiées par des numéros. On peut aussi ajouter qu'au front, les SS étaient accompagnés par une batterie de reporters de guerre, de caméramans qui filmaient les combats de près. De quoi exciter l'intérêt du public. Et toute cette propagande, les alliés anglo-américains et soviétiques n'ont pas cherché à la contredire. Peut-être parce qu'ils s'y sont laissés prendre. et peut-être aussi parce que c'était une glorifiant pour eux d'avoir vaincu des soldats réputés d'élite. Après la guerre, des anciens généraux SS, comme Siebdietrich ou Pallhauser, ont fait ce qu'ils pouvaient pour réhabiliter leurs hommes, en insistant sur des valeurs positives, comme le courage, la camaraderie, en faisant oublier les crimes de guerre qu'ont pu commettre les soldats SS, et toutes les fois où l'armée régulière s'est mieux battue qu'eux. Il faut dire que l'après-guerre était époque de la guerre froide, époque de la reconstitution. en Allemagne d'une manière régulière, ce qui a pu aider à cette propagande. Ce mythe des FSS imprègne encore les esprits. On peut prendre comme exemple les romans de Jean Mavire. Et si ce mythe n'était pas encore très présent dans les têtes, je n'aurais pas eu besoin d'enregistrer cet épisode. Et justement, cet épisode, je vous remercie de l'avoir écouté. S'il vous a plu, pensez à le partager sur vos réseaux sociaux, que ce soit sur Youtube, sur vos plateformes de podcast préférées comme Apple Podcast, mettez-lui un like. Et si vous avez le temps, lâchez un petit commentaire. Ça m'aide à être mieux référencé. Vous pouvez aussi me laisser un pouboir sur Tipeee. Pour ça, les liens sont dans la description. Bonne fin de journée ou bonne soirée. C'est pas du moment où vous m'écoutez. Et à très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Origine et formation des Waffen SS

    00:53

  • Des débuts difficiles (1939-1941)

    02:45

  • Montée en compétence et en puissance (1941-1943)

    06:47

  • Une extension démesurée (après 1943)

    11:42

  • Les Waffen SS en 1944 et en 1945

    13:47

  • Origine du mythe

    17:20

  • Conclusion

    22:06

Share

Embed

You may also like

Description

Les Waffen SS ont-ils vraiment été des soldats d'élite ? Ce  mythe n'est-il qu'un mythe justement ? Et pourquoi ? Analyse ... et surprises.






SOURCES :

* Collectif, Sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka, Les mythes de la Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2015




*  Revue Guerres et Histoire, Dossier spécial : le mythe de la Waffen SS, 2018




*  Jean-Luc Leleu, La Waffen SS, soldats politiques en guerre (Tome II), Perrin, 2014




*  Claude Quétel, La Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2018




*  Guillaume Piketty, La bataille des Ardennes, Tallandier, 2015 




CREDITS SONS :

* Musique générique :  Epic-Theme N°2 par Steven O'Brien.

Licence Creative Commons Attribution 3.0 Unported (CC BY 3.0).


Source : https://stevenobriencomposer.bandcamp.com/track/epic-theme-no-2-majestic-epic 



* Rapture par Ross Bugden Music - Creative Commons Attribution 4.0 International License. 



Fichier d’origine : https://www.youtube.com/watch?v=vja87ZXejyk. Chaîne YouTube de Ross Bugden Music : https://www.youtube.com/channel/UCQKGLOK2FqmVgVwYferltKQ  





SOUTENEZ-MOI ET SUIVEZ-MOI SUR :

* Mastodon : https://oc.todon.fr/@ZoomHistoire

* Facebook : https://www.facebook.com/101080209576637

* Tipee : https://fr.tipeee.com/zoom-histoire/   




CONTACT :

contact@zoomhistoire.fr  



  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Waffen-SS, ce nom a quelque chose d'impressionnant, un terme qui fait penser à des divisions militaires d'élite, la terreur des armées alliées. Un symbole de fanatisme politique et d'efficacité militaire. Ça, c'est le mythe. Mais la réalité, c'était quoi ? Et si ce mythe des Waffen-SS n'était qu'un mythe, justement ? Se pencher dessus, c'est l'occasion de voir d'un œil nouveau l'histoire de la vie de l'homme. de la Seconde Guerre mondiale et l'histoire du nazisme. La Waffen-SS était la branche militaire de la SS. SS qui, fondée en 1925, était elle-même une milice du parti nazi. J'ai bien dit une milice, parce que quand la SS a été fondée, le parti nazi avait déjà sa propre milice de sécurité, les SA, abrégé de Sturmabteilung, en allemand, unité d'assaut. La SS a été créée en plus pour servir de garde personnelle à Hitler. D'où le nom SS, qui est l'abrégé de Schutzstaffel, en allemand escadron de protection. Heinrich Himmler va en devenir le chef en 1929. Après l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933, l'ASS va devenir une très grosse organisation chargée de pas mal de tâches de répression et de contrôle. Par contre en statut, c'est resté une milice du parti nazi. C'était différent de la Gestapo par exemple qui elle était une police politique d'état. Et très vite, dès 1934 Heinrich Himmler va vouloir faire de l'ASS une force militaire. Seulement ça prend du temps d'autant plus que l'armée régulière n'y est pas toujours très favorable. Donc en 1939, quand la seconde guerre mondiale éclate en Europe, on compte trois divisions de Waffen-SS. Une division c'est entre 5000 et 20000 hommes. Ces divisions sont la SSVT, qui deviendra plus tard la division Reich puis Reichsrache, la Totenkopf et la Polizeidivision. On peut y ajouter la Lapps-Sandwich. d'Arteuil qui ne forment pas encore une division mais juste un régiment. Alors que l'armée régulière allemande est formée essentiellement de conscrits, les FNSS, eux, ont la particularité de n'être formés que de volontaires, de gens stimulés par l'adhésion au nazisme, par le soutien au Führer. Les Waffen-SS participent à la campagne de Pologne en septembre 1939, pas en tant que telle, mais mélangée à d'autres unités. Et elles vont être engagées comme division SS en tant que telle pendant la campagne de France en mai 1940. Et elles y montrent beaucoup de courage, de détermination, de mépris de la mort et en même temps pas mal de défaillance, un manque de discipline et parfois un manque d'efficacité au combat. Ça peut étonner, comment des ventères fanatiques pourraient être des mauvais soldats ? Mais justement, c'est l'occasion de rappeler que être un soldat ou une division militaire d'élite ne se ramène pas qu'au courage ou au fanatisme. Ça implique beaucoup d'autres choses. Avoir de l'armement, savoir s'en servir et aussi avoir ce qu'on peut appeler un sens du combat. Ça consiste à ne pas toujours attaquer de face sans réfléchir, mais à reconnaître le terrain avant de l'attaquer. Savoir jouer de la surprise, attaquer sur les flancs, par derrière, en forêt, de nuit, se dissimuler, manœuvrer, bref, maîtriser le combat d'infanterie. Et c'était justement cette maîtrise du combat d'infanterie qui en 1939 manquait aux officiers des Waffen-SS. Et c'est assez logique qu'on sait que les élèves officiers de l'armée régulière étaient formés pendant une durée de 24 mois. Alors que les aspirants officiers à SS, eux, avaient des écoles bien à eux, les SS Junkerschulon, où ils étaient... formé sur une durée de 10 à 16 mois. Durée beaucoup plus courte, donc formation moins complète. En plus, les différences de durée des temps de formation de 10 à 16 mois voulaient dire Instructions pas homogènes, mal organisées. Ça explique probablement pourquoi, pendant la campagne de France, les Waffen-SS ont eu un taux de perte largement supérieur à celui du reste de l'armée régulière. On pourrait répondre que ce gros taux de perte voulait dire surtout un comportement de fanatique qui n'avait pas peur de la mort, qui n'avait pas peur d'y aller. Ce qui est vrai, un comportement fanatique qui s'est fait au dépend de l'efficacité au combat. Un bon exemple, c'est ce qui s'est passé dans la commune de Vormouth en mai 1940. Le 28 mai, des dizaines de soldats britanniques y ont été massacrés par des hommes de la Lappstandarte. Un massacre qui faisait suite à une attaque ratée des FNSS, lesquels juste avant avaient chargé les britanniques de face, sans reconnaître le terrain, à découvert sous le feu ennemi en rang serré, ce qui a fait d'eux une cible idéale. Les soldats britanniques fait prisonniers après, les SS ont décidé de se venger. Si vous me permettez un jeu de mots teinté d'humour noir, pendant la campagne de France, très clairement, les Waffen-SS étaient plus des machines de crime de guerre que des machines de guerre. Un peu moins d'un an après la campagne de France, la campagne des Balkans en avril 1941 est l'occasion pour les Waffen-SS de se faire connaître par le public allemand. En mars 1941, un coup d'état. en Yougoslavie fait craindre que le pays passe du côté des ennemis de l'Allemagne. A ça s'ajoute la présence militaire britannique en Grèce qui fait peur à Hitler, lequel décide en avril 1941 d'envahir la Yougoslavie et la Grèce. Une campagne très rapide qui va durer à peine un mois où sont engagées deux divisions de SS, la RAJ et la Lapsandarte, lesquelles vont montrer là-bas beaucoup de courage, beaucoup d'audace. Le 12 avril, c'est un officier de la division Reich qui est le premier officier allemand à entrer dans Belgrade. La Lamsandarte, elle, participe à l'invasion de la Grèce où elle montre beaucoup de mordant, de détermination. C'est à partir de cette campagne des Balkans que les FNSS vont commencer à attirer l'attention des médias allemands. Quelques mois après, en juin 1941, l'opération Barbarossa L'invasion de l'URSS par l'Allemagne sera l'occasion pour les Waffen-SS de monter en compétence et en puissance. En décembre 1941, l'armée allemande est repoussée devant Moscou. Échec de l'opération Barbarossa. Et à partir de là, finit les campagnes de guerre éclair comme c'était le cas jusqu'à maintenant. L'armée allemande part à l'est d'un conflit long et difficile. Début 1942, plus de 100 000 soldats allemands sont encerclés à Demyansk. Encerclement rompu après des mois de combats particulièrement durs pendant lesquels la division SS Totenkopf a formé un élément central des défenses allemandes. Un rôle qu'elle a payé très cher. Elle a eu des pertes tellement énormes que Hitler l'a retirée du front pour l'envoyer en France se reposer et se reconstituer pendant plusieurs mois. Avant la Totenkopf, c'était la division Reich et l'absente d'Arte. qui début 1942 avait aussi été envoyé en France se reposer et se reconstituer. Dans ce contexte, les comportements un peu risque-tout, téméraires, que pouvaient avoir avant, les Waffen-SS n'étaient plus possibles. Ça entraînait des pertes beaucoup trop énormes. Et donc, les Waffen-SS ont complètement revu leur façon de faire et de penser. Ils sont devenus plus professionnels. Ils ont fait en sorte d'acquérir les maîtrises du combat d'infanterie. Ce qui s'est fait surtout par un changement complet des programmes d'instruction. Et pour ça, les Allemands se sont souvent très largement inspirés des techniques de l'armée soviétique. Certaines unités SS ont aussi fait en sorte d'acquérir un maximum de chars pour devenir des unités blindées, avec donc une plus grande puissance de feu. Mais ça voulait dire d'autres soucis d'ordre tactique, parce que les manœuvres en formation blindée ne se font pas comme les manœuvres en combat d'infanterie. La bataille de Kharkiv. mars 1943 a été un bon exemple de la progression et des limites de progression des Waffen-SS. C'est le moment de rappeler que Stalingrad n'a pas été la toute fin des offensives allemandes sur le front de l'Est. Juste après Stalingrad, en février 1943, le général Erich von Manstein lance une contre-offensive en Ukraine. Il participe les divisions SS d'Eistrache, Lapsandart et Totenkopf. Et c'est ce corps d'armée SS qui prend la ville de Kharkiv le 14 mars 1943. Ce qui leur vaut les félicitations de von Manstein et les louanges des actualités cinématographiques allemandes. Seulement, si les divisions de FNSS ont été les seules à prendre Kharkiv, c'est parce qu'elles ont été les seules à l'attaquer. Les ordres de von Manstein étaient justement de ne pas perdre de temps à prendre la ville qui n'avait pas trop d'intérêt d'un point de vue stratégique. mais au contraire l'a contourné pour continuer à percer les lignes soviétiques au nord. Ordre que le général SS Paul Hauser a choisi de ne pas suivre. Il a préféré, comme il a dit lui-même, déposer Kharkiv au pied de son Führer. Résultat, 4 jours de combat avec des grosses pertes avant que Kharkiv passe sous contrôle allemand. Et d'ailleurs, c'est pendant ces combats que les Waffen-SS ont massacré plusieurs soldats soviétiques qui étaient soignés dans l'hôpital de la ville. Un massacre que les actualités cinématographiques allemandes n'ont, comme c'est étonnant, pas montré. Et ça, c'était une constante du comportement... des Waffen-SS. Je ne parle pas de crimes de guerre. Je parle du fait d'avoir désobéi aux ordres de von Manstein. Les Waffen-SS avaient en effet souvent tendance à jouer aux électrons libres, à ne pas toujours suivre les ordres, et à ne pas toujours renseigner l'état-major sur le mouvement. Pendant la bataille de Kharkiv, suite à une erreur de manœuvre, les soldats de Hadassrach ont dû saboter une trentaine de chars pour éviter qui nous tombe au mal des soviétiques. Ce qui montre... que la maîtrise du combat en formation blindée n'était pas encore totalement acquise. Et le commandant du corps d'armée blindée SS lui-même, après la bataille de Kharkiv, a déclaré regretter que l'attaque frontale était encore trop souvent préférée à des manœuvres tactiques plus élaborées. Le signe que la maîtrise du combat tactique n'était pas encore au top non plus. Mais il n'empêche qu'en 1943, les Waffen-SS avaient un niveau bien meilleur qu'en 1940. Elles étaient mieux équipées, mieux formées. Elles étaient sur le chemin pour devenir des divisions d'élite. Et elles le seraient devenues si à partir de 1943, Himmler n'avait pas décidé de l'agrandir le nombre. Une extension qui va être source de pas mal de problèmes. A partir de l'été 1943, la guerre commence à mal tourner pour l'Allemagne. Les anglo-américains débarquent en Italie et de là remontent lentement vers Rome. A l'Est, l'armée rouge commence à repousser les Allemands hors du territoire soviétique. L'Allemagne a donc besoin de plus en plus d'hommes. S'ajoute à ça la volonté de Himmler de, à terme, remplacer toute l'armée de terre par les Waffen-SS. D'où à partir de 1943 une véritable inflation du nombre de nouvelles divisions SS. Jusqu'en 1943, la hausse du nombre de divisions SS était régulière. On en comptait 3 en 1939. 4. en 1940, 6 en 1941, 8 en 1942. Mais ce nombre bondit à 17 fin 1943, à 29 fin 1944 et il atteindra 36 en avril 1945. Les SS sont en théorie formés que de volontaires. Mais avec ce gonflement énorme du nombre de divisions, le nombre de volontaires qui aurait été nécessaire, lui, ne suit pas. Dès décembre 1942, pour former les nouvelles 9e et 10e divisions SS, on manque de volontaires et on doit recruter de force. Même chez les plus anciennes divisions SS, Dalsrach, Wigin, Totenkopf, le manque de volontaires se fait aussi sentir. Par exemple, au printemps 1943, la Lapsande Arte doit accueillir des personnels de l'armée de l'air. En même temps, elle doit céder ses meilleurs officiers et sous-officiers pour aider... à la formation d'une autre nouvelle division SS, la Hitlerjugend. En février 1944, c'est la Dresdrasch qui intègre deux forces dans ses rangs, 950 habitants d'Alsace et de Moselle, les fameux Malgré-nous. Ce qui faisait la particularité et la force des Waffen-SS, le fait d'être formés que de volontaires fanatisés, cette particularité donc est de moins en moins vraie. Est-ce que ça s'est traduit par une baisse d'efficacité au combat ? Voyons comment se sont comportés. les Waffen-SS pendant la bataille de Normandie de juin à août 1944. Pendant cette bataille de Normandie, 6 divisions SS ont été engagées, dont la Amstradarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Là-bas, les SS ont montré le même mordant, la même rage, la même volonté de vaincre que d'habitude. Surtout la Hitlerjugend. Seulement, comme en 1940, ça ne voulait pas forcément dire efficacité au combat. En fait, en Normandie, les SS ont été surtout bons en défense, quand il s'agissait de tenir les positions. Mais par endroit, par moment, l'armée allemande a lancé des contre-attaques. Et c'est dans ces moments-là que les FNSS ont eu parfois des grosses défaillances. Pas toujours. Le 7 juin, quand la Hitlerjugend lance une contre-attaque, celle-ci a réussi. Mais le lendemain, 8 juin, quand la même Hitlerjugend lance une attaque de nuit, ça échoue. Et début août, pendant une contre-offensive allemande en direction d'Avranches, La 2ème division blindée d'armée régulière a attaqué en même temps que la Lapsandarte et elle avançait beaucoup plus vite. En fait, la Lapsandarte a à peine réussi à avancer. C'est comme si les défaillances de 1940 se répétaient. Comme si la Waffen-SS avait du mal dans les actions offensives. Les SS de la Hitlerjugend ont même parfois choisi de fuir quand les soldats de l'armée régulière eux continuaient à avancer. C'est ce qui s'est passé par exemple le 9 juillet dans la région de Caen. Ensuite arrive en décembre 1944 la bataille des Ardennes. C'était une contre-offensive lancée par Hitler dans les Ardennes belges. Quatre divisions SS y ont été engagées. Merci. dont la Lebsandarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Et à ces batailles des Ardennes, ce sont les unités de l'armée régulière qui ont eu le plus de succès, qui ont avancé le plus loin. Celles qui ont le moins avancé, ça a été les unités SS. Elles sont restées coincées vers les communes de La Glaise, Essenborn et Malmedie au nord du front. Et pourtant, les SS se sont quand même acharnées à essayer de percer les lignes américaines. Mais ça n'a pas suffi. Par contre... si les Waffen-SS ne sont pas fait remarquer par leurs soucis militaires dans les Ardennes, et s'ils sont fait remarquer par leurs crimes de guerre. Oui, du 17 au 20 décembre, dans des communes comme Hunsfeld, Malmédi ou Stavlo, les unités SS ont massacré des dizaines de soldats américains prisonniers et de civils belges. Et là, pour le coup, comme en 1940, les SS ont été plus des machines de crimes de guerre que des machines de guerre. En fait, ce sont peut-être ces massacres qui ont galvanisé la résistance américaine, et qui ont donc contribué à faire rater les attaques des FNSS. En mars 1945, les SS qui avaient été engagés dans les Ardennes ont été à nouveau engagés en Hongrie, cette fois contre les soviétiques. C'était une contre-offensive lancée autour du lac Balaton pour protéger les derniers puits de pétrole contrôlés par les Allemands. Une contre-offensive qui, après quelques succès, a raté. Hitler était tellement furieux qu'il a ordonné aux FNSS d'enlever le brassard qu'ils portaient cousu à leur manche. Parce que pour lui... il ne le méritait plus. Et pourtant, il semble bien que les Waffen-SS en Hongrie, comme avant dans les Ardennes ou en Normandie, se soient battus avec acharnement, avec courage. Mais la puissance de feu ennemi était largement trop supérieure. Être une unité militaire formée de soldats très courageux, fanatiques, qui me prisent la mort, ça ne protège pas des tirs d'artillerie ennemie. À se demander comment ce mythe des Waffen-SS a pu se mettre en place. En fait, l'origine de ce mythe, c'est tout simplement la propagande nazie. Que ça soit les journaux ou les autorités cinématographiques, la propagande de guerre allemande a toujours fait l'éloge des Waffen-SS. Par exemple, fin 1941, les Waffen-SS représentaient au moins 30% des articles de journaux ou de magazines illustrés, alors que dans le même temps, ils représentaient à peine 5% des effectifs engagés. Des journaux comme Signal, Dice Ranch, Le Vogelschorbeau Barter. Les actualités cinématographiques comme Didochevorenchao ont martelé pendant toute la guerre l'idée que les FNSS étaient des super soldats. Et les généraux SS ne se sont pas gênés pour relier ces propagandes avec tout ce qu'elles pouvaient avoir de faux ou d'exagéré. Un bon exemple, c'est le cas de Michael Wittmann. Un chef de char SS qui aurait, en juin 1944, avec son seul char Tiger, détruit une centaine de chars britanniques. Un exploit. qui a été rapporté par le général SS Sepp Dietrich. En fait, maintenant, on sait que d'autres chars allemands se sont battus avec le char de Wittmann et l'ont bien aidé. Ce qui n'empêche pas que Wittmann était un excellent chef de char. Mais ses exploits ont été exagérés, alors que d'autres chefs de char de l'armée régulière ont été peut-être autant talentueux. Mais n'étant pas des Waffen-SS, ils n'avaient pas les faveurs de la propagande. Cette propagande était assez logique. Les SES était la branche militaire d'une milice du parti nazi, donc un peu la vitrine d'une idéologie qui mettait en avant l'élitisme racial. Donc ne pas la présenter comme des troupes d'élite, ça aurait été reconnaître que l'idéologie nazie se trompait. Et Himmler a toujours fait du lobbying auprès de Hitler. Il lui a toujours vanté l'excellence de ses soldats SS. Par exemple, pendant la campagne de France, en mai 1940, quand les SS ont eu des grosses pertes, Le signe de leur carence ? au niveau de la maîtrise du combat d'infanterie. Et bien au contraire, Himmler a présenté ça à Hitler comme l'expression d'un esprit de sacrifice du mépris de la mort, donc de l'appartenance à une élite militaire. Et le Führer y a cru, surtout à partir de fin 1941, au moment des premières défaites contre les soviétiques, dont Hitler rendait responsables les généraux de l'armée régulière. Oui, il les accusait de manquer d'esprit de zèle nationale-socialiste. Il a donc reporté ses préférences sur les FNSS qu'il voyait comme le prototype de la future nouvelle armée allemande. Et puis, la Waffen-SS n'étant formée, enfin, en tout cas au début, que de volontaires, il fallait qu'elle attire les volontaires, il fallait qu'elle fascine les gens. C'est pour ça qu'une compagnie de profs à grande SS a été créée dès le printemps 1940. Il y a eu plein de supports visuels qui ont été faits dans le sens de braquer l'intérêt sur la Waffen-SS. Le sigle SS lui-même, avec sa typographie bien particulière, ça faisait penser à un éclair, c'est évoquer la force. la rapidité, la précision. Il y a eu aussi le fameux uniforme noir, les marques de col, de manches, tout ça donnait une identité visuelle. Et la devise « Mon honneur s'appelle Fidélité » ça donnait une image chevaleresque. La blouse et le couvre-casque camouflé que les SS portaient dès le printemps 1940, ça contribuait aussi à les assimiler à des troupes de choc. Les divisions SS portaient des noms bien à elles. Dice-Rash, Tottenkopf, Peking Ce qui leur donnait une identité que n'avaient pas les divisions d'armées régulières identifiées par des numéros. On peut aussi ajouter qu'au front, les SS étaient accompagnés par une batterie de reporters de guerre, de caméramans qui filmaient les combats de près. De quoi exciter l'intérêt du public. Et toute cette propagande, les alliés anglo-américains et soviétiques n'ont pas cherché à la contredire. Peut-être parce qu'ils s'y sont laissés prendre. et peut-être aussi parce que c'était une glorifiant pour eux d'avoir vaincu des soldats réputés d'élite. Après la guerre, des anciens généraux SS, comme Siebdietrich ou Pallhauser, ont fait ce qu'ils pouvaient pour réhabiliter leurs hommes, en insistant sur des valeurs positives, comme le courage, la camaraderie, en faisant oublier les crimes de guerre qu'ont pu commettre les soldats SS, et toutes les fois où l'armée régulière s'est mieux battue qu'eux. Il faut dire que l'après-guerre était époque de la guerre froide, époque de la reconstitution. en Allemagne d'une manière régulière, ce qui a pu aider à cette propagande. Ce mythe des FSS imprègne encore les esprits. On peut prendre comme exemple les romans de Jean Mavire. Et si ce mythe n'était pas encore très présent dans les têtes, je n'aurais pas eu besoin d'enregistrer cet épisode. Et justement, cet épisode, je vous remercie de l'avoir écouté. S'il vous a plu, pensez à le partager sur vos réseaux sociaux, que ce soit sur Youtube, sur vos plateformes de podcast préférées comme Apple Podcast, mettez-lui un like. Et si vous avez le temps, lâchez un petit commentaire. Ça m'aide à être mieux référencé. Vous pouvez aussi me laisser un pouboir sur Tipeee. Pour ça, les liens sont dans la description. Bonne fin de journée ou bonne soirée. C'est pas du moment où vous m'écoutez. Et à très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Origine et formation des Waffen SS

    00:53

  • Des débuts difficiles (1939-1941)

    02:45

  • Montée en compétence et en puissance (1941-1943)

    06:47

  • Une extension démesurée (après 1943)

    11:42

  • Les Waffen SS en 1944 et en 1945

    13:47

  • Origine du mythe

    17:20

  • Conclusion

    22:06

Description

Les Waffen SS ont-ils vraiment été des soldats d'élite ? Ce  mythe n'est-il qu'un mythe justement ? Et pourquoi ? Analyse ... et surprises.






SOURCES :

* Collectif, Sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka, Les mythes de la Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2015




*  Revue Guerres et Histoire, Dossier spécial : le mythe de la Waffen SS, 2018




*  Jean-Luc Leleu, La Waffen SS, soldats politiques en guerre (Tome II), Perrin, 2014




*  Claude Quétel, La Seconde Guerre Mondiale, Perrin, 2018




*  Guillaume Piketty, La bataille des Ardennes, Tallandier, 2015 




CREDITS SONS :

* Musique générique :  Epic-Theme N°2 par Steven O'Brien.

Licence Creative Commons Attribution 3.0 Unported (CC BY 3.0).


Source : https://stevenobriencomposer.bandcamp.com/track/epic-theme-no-2-majestic-epic 



* Rapture par Ross Bugden Music - Creative Commons Attribution 4.0 International License. 



Fichier d’origine : https://www.youtube.com/watch?v=vja87ZXejyk. Chaîne YouTube de Ross Bugden Music : https://www.youtube.com/channel/UCQKGLOK2FqmVgVwYferltKQ  





SOUTENEZ-MOI ET SUIVEZ-MOI SUR :

* Mastodon : https://oc.todon.fr/@ZoomHistoire

* Facebook : https://www.facebook.com/101080209576637

* Tipee : https://fr.tipeee.com/zoom-histoire/   




CONTACT :

contact@zoomhistoire.fr  



  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Waffen-SS, ce nom a quelque chose d'impressionnant, un terme qui fait penser à des divisions militaires d'élite, la terreur des armées alliées. Un symbole de fanatisme politique et d'efficacité militaire. Ça, c'est le mythe. Mais la réalité, c'était quoi ? Et si ce mythe des Waffen-SS n'était qu'un mythe, justement ? Se pencher dessus, c'est l'occasion de voir d'un œil nouveau l'histoire de la vie de l'homme. de la Seconde Guerre mondiale et l'histoire du nazisme. La Waffen-SS était la branche militaire de la SS. SS qui, fondée en 1925, était elle-même une milice du parti nazi. J'ai bien dit une milice, parce que quand la SS a été fondée, le parti nazi avait déjà sa propre milice de sécurité, les SA, abrégé de Sturmabteilung, en allemand, unité d'assaut. La SS a été créée en plus pour servir de garde personnelle à Hitler. D'où le nom SS, qui est l'abrégé de Schutzstaffel, en allemand escadron de protection. Heinrich Himmler va en devenir le chef en 1929. Après l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933, l'ASS va devenir une très grosse organisation chargée de pas mal de tâches de répression et de contrôle. Par contre en statut, c'est resté une milice du parti nazi. C'était différent de la Gestapo par exemple qui elle était une police politique d'état. Et très vite, dès 1934 Heinrich Himmler va vouloir faire de l'ASS une force militaire. Seulement ça prend du temps d'autant plus que l'armée régulière n'y est pas toujours très favorable. Donc en 1939, quand la seconde guerre mondiale éclate en Europe, on compte trois divisions de Waffen-SS. Une division c'est entre 5000 et 20000 hommes. Ces divisions sont la SSVT, qui deviendra plus tard la division Reich puis Reichsrache, la Totenkopf et la Polizeidivision. On peut y ajouter la Lapps-Sandwich. d'Arteuil qui ne forment pas encore une division mais juste un régiment. Alors que l'armée régulière allemande est formée essentiellement de conscrits, les FNSS, eux, ont la particularité de n'être formés que de volontaires, de gens stimulés par l'adhésion au nazisme, par le soutien au Führer. Les Waffen-SS participent à la campagne de Pologne en septembre 1939, pas en tant que telle, mais mélangée à d'autres unités. Et elles vont être engagées comme division SS en tant que telle pendant la campagne de France en mai 1940. Et elles y montrent beaucoup de courage, de détermination, de mépris de la mort et en même temps pas mal de défaillance, un manque de discipline et parfois un manque d'efficacité au combat. Ça peut étonner, comment des ventères fanatiques pourraient être des mauvais soldats ? Mais justement, c'est l'occasion de rappeler que être un soldat ou une division militaire d'élite ne se ramène pas qu'au courage ou au fanatisme. Ça implique beaucoup d'autres choses. Avoir de l'armement, savoir s'en servir et aussi avoir ce qu'on peut appeler un sens du combat. Ça consiste à ne pas toujours attaquer de face sans réfléchir, mais à reconnaître le terrain avant de l'attaquer. Savoir jouer de la surprise, attaquer sur les flancs, par derrière, en forêt, de nuit, se dissimuler, manœuvrer, bref, maîtriser le combat d'infanterie. Et c'était justement cette maîtrise du combat d'infanterie qui en 1939 manquait aux officiers des Waffen-SS. Et c'est assez logique qu'on sait que les élèves officiers de l'armée régulière étaient formés pendant une durée de 24 mois. Alors que les aspirants officiers à SS, eux, avaient des écoles bien à eux, les SS Junkerschulon, où ils étaient... formé sur une durée de 10 à 16 mois. Durée beaucoup plus courte, donc formation moins complète. En plus, les différences de durée des temps de formation de 10 à 16 mois voulaient dire Instructions pas homogènes, mal organisées. Ça explique probablement pourquoi, pendant la campagne de France, les Waffen-SS ont eu un taux de perte largement supérieur à celui du reste de l'armée régulière. On pourrait répondre que ce gros taux de perte voulait dire surtout un comportement de fanatique qui n'avait pas peur de la mort, qui n'avait pas peur d'y aller. Ce qui est vrai, un comportement fanatique qui s'est fait au dépend de l'efficacité au combat. Un bon exemple, c'est ce qui s'est passé dans la commune de Vormouth en mai 1940. Le 28 mai, des dizaines de soldats britanniques y ont été massacrés par des hommes de la Lappstandarte. Un massacre qui faisait suite à une attaque ratée des FNSS, lesquels juste avant avaient chargé les britanniques de face, sans reconnaître le terrain, à découvert sous le feu ennemi en rang serré, ce qui a fait d'eux une cible idéale. Les soldats britanniques fait prisonniers après, les SS ont décidé de se venger. Si vous me permettez un jeu de mots teinté d'humour noir, pendant la campagne de France, très clairement, les Waffen-SS étaient plus des machines de crime de guerre que des machines de guerre. Un peu moins d'un an après la campagne de France, la campagne des Balkans en avril 1941 est l'occasion pour les Waffen-SS de se faire connaître par le public allemand. En mars 1941, un coup d'état. en Yougoslavie fait craindre que le pays passe du côté des ennemis de l'Allemagne. A ça s'ajoute la présence militaire britannique en Grèce qui fait peur à Hitler, lequel décide en avril 1941 d'envahir la Yougoslavie et la Grèce. Une campagne très rapide qui va durer à peine un mois où sont engagées deux divisions de SS, la RAJ et la Lapsandarte, lesquelles vont montrer là-bas beaucoup de courage, beaucoup d'audace. Le 12 avril, c'est un officier de la division Reich qui est le premier officier allemand à entrer dans Belgrade. La Lamsandarte, elle, participe à l'invasion de la Grèce où elle montre beaucoup de mordant, de détermination. C'est à partir de cette campagne des Balkans que les FNSS vont commencer à attirer l'attention des médias allemands. Quelques mois après, en juin 1941, l'opération Barbarossa L'invasion de l'URSS par l'Allemagne sera l'occasion pour les Waffen-SS de monter en compétence et en puissance. En décembre 1941, l'armée allemande est repoussée devant Moscou. Échec de l'opération Barbarossa. Et à partir de là, finit les campagnes de guerre éclair comme c'était le cas jusqu'à maintenant. L'armée allemande part à l'est d'un conflit long et difficile. Début 1942, plus de 100 000 soldats allemands sont encerclés à Demyansk. Encerclement rompu après des mois de combats particulièrement durs pendant lesquels la division SS Totenkopf a formé un élément central des défenses allemandes. Un rôle qu'elle a payé très cher. Elle a eu des pertes tellement énormes que Hitler l'a retirée du front pour l'envoyer en France se reposer et se reconstituer pendant plusieurs mois. Avant la Totenkopf, c'était la division Reich et l'absente d'Arte. qui début 1942 avait aussi été envoyé en France se reposer et se reconstituer. Dans ce contexte, les comportements un peu risque-tout, téméraires, que pouvaient avoir avant, les Waffen-SS n'étaient plus possibles. Ça entraînait des pertes beaucoup trop énormes. Et donc, les Waffen-SS ont complètement revu leur façon de faire et de penser. Ils sont devenus plus professionnels. Ils ont fait en sorte d'acquérir les maîtrises du combat d'infanterie. Ce qui s'est fait surtout par un changement complet des programmes d'instruction. Et pour ça, les Allemands se sont souvent très largement inspirés des techniques de l'armée soviétique. Certaines unités SS ont aussi fait en sorte d'acquérir un maximum de chars pour devenir des unités blindées, avec donc une plus grande puissance de feu. Mais ça voulait dire d'autres soucis d'ordre tactique, parce que les manœuvres en formation blindée ne se font pas comme les manœuvres en combat d'infanterie. La bataille de Kharkiv. mars 1943 a été un bon exemple de la progression et des limites de progression des Waffen-SS. C'est le moment de rappeler que Stalingrad n'a pas été la toute fin des offensives allemandes sur le front de l'Est. Juste après Stalingrad, en février 1943, le général Erich von Manstein lance une contre-offensive en Ukraine. Il participe les divisions SS d'Eistrache, Lapsandart et Totenkopf. Et c'est ce corps d'armée SS qui prend la ville de Kharkiv le 14 mars 1943. Ce qui leur vaut les félicitations de von Manstein et les louanges des actualités cinématographiques allemandes. Seulement, si les divisions de FNSS ont été les seules à prendre Kharkiv, c'est parce qu'elles ont été les seules à l'attaquer. Les ordres de von Manstein étaient justement de ne pas perdre de temps à prendre la ville qui n'avait pas trop d'intérêt d'un point de vue stratégique. mais au contraire l'a contourné pour continuer à percer les lignes soviétiques au nord. Ordre que le général SS Paul Hauser a choisi de ne pas suivre. Il a préféré, comme il a dit lui-même, déposer Kharkiv au pied de son Führer. Résultat, 4 jours de combat avec des grosses pertes avant que Kharkiv passe sous contrôle allemand. Et d'ailleurs, c'est pendant ces combats que les Waffen-SS ont massacré plusieurs soldats soviétiques qui étaient soignés dans l'hôpital de la ville. Un massacre que les actualités cinématographiques allemandes n'ont, comme c'est étonnant, pas montré. Et ça, c'était une constante du comportement... des Waffen-SS. Je ne parle pas de crimes de guerre. Je parle du fait d'avoir désobéi aux ordres de von Manstein. Les Waffen-SS avaient en effet souvent tendance à jouer aux électrons libres, à ne pas toujours suivre les ordres, et à ne pas toujours renseigner l'état-major sur le mouvement. Pendant la bataille de Kharkiv, suite à une erreur de manœuvre, les soldats de Hadassrach ont dû saboter une trentaine de chars pour éviter qui nous tombe au mal des soviétiques. Ce qui montre... que la maîtrise du combat en formation blindée n'était pas encore totalement acquise. Et le commandant du corps d'armée blindée SS lui-même, après la bataille de Kharkiv, a déclaré regretter que l'attaque frontale était encore trop souvent préférée à des manœuvres tactiques plus élaborées. Le signe que la maîtrise du combat tactique n'était pas encore au top non plus. Mais il n'empêche qu'en 1943, les Waffen-SS avaient un niveau bien meilleur qu'en 1940. Elles étaient mieux équipées, mieux formées. Elles étaient sur le chemin pour devenir des divisions d'élite. Et elles le seraient devenues si à partir de 1943, Himmler n'avait pas décidé de l'agrandir le nombre. Une extension qui va être source de pas mal de problèmes. A partir de l'été 1943, la guerre commence à mal tourner pour l'Allemagne. Les anglo-américains débarquent en Italie et de là remontent lentement vers Rome. A l'Est, l'armée rouge commence à repousser les Allemands hors du territoire soviétique. L'Allemagne a donc besoin de plus en plus d'hommes. S'ajoute à ça la volonté de Himmler de, à terme, remplacer toute l'armée de terre par les Waffen-SS. D'où à partir de 1943 une véritable inflation du nombre de nouvelles divisions SS. Jusqu'en 1943, la hausse du nombre de divisions SS était régulière. On en comptait 3 en 1939. 4. en 1940, 6 en 1941, 8 en 1942. Mais ce nombre bondit à 17 fin 1943, à 29 fin 1944 et il atteindra 36 en avril 1945. Les SS sont en théorie formés que de volontaires. Mais avec ce gonflement énorme du nombre de divisions, le nombre de volontaires qui aurait été nécessaire, lui, ne suit pas. Dès décembre 1942, pour former les nouvelles 9e et 10e divisions SS, on manque de volontaires et on doit recruter de force. Même chez les plus anciennes divisions SS, Dalsrach, Wigin, Totenkopf, le manque de volontaires se fait aussi sentir. Par exemple, au printemps 1943, la Lapsande Arte doit accueillir des personnels de l'armée de l'air. En même temps, elle doit céder ses meilleurs officiers et sous-officiers pour aider... à la formation d'une autre nouvelle division SS, la Hitlerjugend. En février 1944, c'est la Dresdrasch qui intègre deux forces dans ses rangs, 950 habitants d'Alsace et de Moselle, les fameux Malgré-nous. Ce qui faisait la particularité et la force des Waffen-SS, le fait d'être formés que de volontaires fanatisés, cette particularité donc est de moins en moins vraie. Est-ce que ça s'est traduit par une baisse d'efficacité au combat ? Voyons comment se sont comportés. les Waffen-SS pendant la bataille de Normandie de juin à août 1944. Pendant cette bataille de Normandie, 6 divisions SS ont été engagées, dont la Amstradarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Là-bas, les SS ont montré le même mordant, la même rage, la même volonté de vaincre que d'habitude. Surtout la Hitlerjugend. Seulement, comme en 1940, ça ne voulait pas forcément dire efficacité au combat. En fait, en Normandie, les SS ont été surtout bons en défense, quand il s'agissait de tenir les positions. Mais par endroit, par moment, l'armée allemande a lancé des contre-attaques. Et c'est dans ces moments-là que les FNSS ont eu parfois des grosses défaillances. Pas toujours. Le 7 juin, quand la Hitlerjugend lance une contre-attaque, celle-ci a réussi. Mais le lendemain, 8 juin, quand la même Hitlerjugend lance une attaque de nuit, ça échoue. Et début août, pendant une contre-offensive allemande en direction d'Avranches, La 2ème division blindée d'armée régulière a attaqué en même temps que la Lapsandarte et elle avançait beaucoup plus vite. En fait, la Lapsandarte a à peine réussi à avancer. C'est comme si les défaillances de 1940 se répétaient. Comme si la Waffen-SS avait du mal dans les actions offensives. Les SS de la Hitlerjugend ont même parfois choisi de fuir quand les soldats de l'armée régulière eux continuaient à avancer. C'est ce qui s'est passé par exemple le 9 juillet dans la région de Caen. Ensuite arrive en décembre 1944 la bataille des Ardennes. C'était une contre-offensive lancée par Hitler dans les Ardennes belges. Quatre divisions SS y ont été engagées. Merci. dont la Lebsandarte, la Deissrache et la Hitlerjugend. Et à ces batailles des Ardennes, ce sont les unités de l'armée régulière qui ont eu le plus de succès, qui ont avancé le plus loin. Celles qui ont le moins avancé, ça a été les unités SS. Elles sont restées coincées vers les communes de La Glaise, Essenborn et Malmedie au nord du front. Et pourtant, les SS se sont quand même acharnées à essayer de percer les lignes américaines. Mais ça n'a pas suffi. Par contre... si les Waffen-SS ne sont pas fait remarquer par leurs soucis militaires dans les Ardennes, et s'ils sont fait remarquer par leurs crimes de guerre. Oui, du 17 au 20 décembre, dans des communes comme Hunsfeld, Malmédi ou Stavlo, les unités SS ont massacré des dizaines de soldats américains prisonniers et de civils belges. Et là, pour le coup, comme en 1940, les SS ont été plus des machines de crimes de guerre que des machines de guerre. En fait, ce sont peut-être ces massacres qui ont galvanisé la résistance américaine, et qui ont donc contribué à faire rater les attaques des FNSS. En mars 1945, les SS qui avaient été engagés dans les Ardennes ont été à nouveau engagés en Hongrie, cette fois contre les soviétiques. C'était une contre-offensive lancée autour du lac Balaton pour protéger les derniers puits de pétrole contrôlés par les Allemands. Une contre-offensive qui, après quelques succès, a raté. Hitler était tellement furieux qu'il a ordonné aux FNSS d'enlever le brassard qu'ils portaient cousu à leur manche. Parce que pour lui... il ne le méritait plus. Et pourtant, il semble bien que les Waffen-SS en Hongrie, comme avant dans les Ardennes ou en Normandie, se soient battus avec acharnement, avec courage. Mais la puissance de feu ennemi était largement trop supérieure. Être une unité militaire formée de soldats très courageux, fanatiques, qui me prisent la mort, ça ne protège pas des tirs d'artillerie ennemie. À se demander comment ce mythe des Waffen-SS a pu se mettre en place. En fait, l'origine de ce mythe, c'est tout simplement la propagande nazie. Que ça soit les journaux ou les autorités cinématographiques, la propagande de guerre allemande a toujours fait l'éloge des Waffen-SS. Par exemple, fin 1941, les Waffen-SS représentaient au moins 30% des articles de journaux ou de magazines illustrés, alors que dans le même temps, ils représentaient à peine 5% des effectifs engagés. Des journaux comme Signal, Dice Ranch, Le Vogelschorbeau Barter. Les actualités cinématographiques comme Didochevorenchao ont martelé pendant toute la guerre l'idée que les FNSS étaient des super soldats. Et les généraux SS ne se sont pas gênés pour relier ces propagandes avec tout ce qu'elles pouvaient avoir de faux ou d'exagéré. Un bon exemple, c'est le cas de Michael Wittmann. Un chef de char SS qui aurait, en juin 1944, avec son seul char Tiger, détruit une centaine de chars britanniques. Un exploit. qui a été rapporté par le général SS Sepp Dietrich. En fait, maintenant, on sait que d'autres chars allemands se sont battus avec le char de Wittmann et l'ont bien aidé. Ce qui n'empêche pas que Wittmann était un excellent chef de char. Mais ses exploits ont été exagérés, alors que d'autres chefs de char de l'armée régulière ont été peut-être autant talentueux. Mais n'étant pas des Waffen-SS, ils n'avaient pas les faveurs de la propagande. Cette propagande était assez logique. Les SES était la branche militaire d'une milice du parti nazi, donc un peu la vitrine d'une idéologie qui mettait en avant l'élitisme racial. Donc ne pas la présenter comme des troupes d'élite, ça aurait été reconnaître que l'idéologie nazie se trompait. Et Himmler a toujours fait du lobbying auprès de Hitler. Il lui a toujours vanté l'excellence de ses soldats SS. Par exemple, pendant la campagne de France, en mai 1940, quand les SS ont eu des grosses pertes, Le signe de leur carence ? au niveau de la maîtrise du combat d'infanterie. Et bien au contraire, Himmler a présenté ça à Hitler comme l'expression d'un esprit de sacrifice du mépris de la mort, donc de l'appartenance à une élite militaire. Et le Führer y a cru, surtout à partir de fin 1941, au moment des premières défaites contre les soviétiques, dont Hitler rendait responsables les généraux de l'armée régulière. Oui, il les accusait de manquer d'esprit de zèle nationale-socialiste. Il a donc reporté ses préférences sur les FNSS qu'il voyait comme le prototype de la future nouvelle armée allemande. Et puis, la Waffen-SS n'étant formée, enfin, en tout cas au début, que de volontaires, il fallait qu'elle attire les volontaires, il fallait qu'elle fascine les gens. C'est pour ça qu'une compagnie de profs à grande SS a été créée dès le printemps 1940. Il y a eu plein de supports visuels qui ont été faits dans le sens de braquer l'intérêt sur la Waffen-SS. Le sigle SS lui-même, avec sa typographie bien particulière, ça faisait penser à un éclair, c'est évoquer la force. la rapidité, la précision. Il y a eu aussi le fameux uniforme noir, les marques de col, de manches, tout ça donnait une identité visuelle. Et la devise « Mon honneur s'appelle Fidélité » ça donnait une image chevaleresque. La blouse et le couvre-casque camouflé que les SS portaient dès le printemps 1940, ça contribuait aussi à les assimiler à des troupes de choc. Les divisions SS portaient des noms bien à elles. Dice-Rash, Tottenkopf, Peking Ce qui leur donnait une identité que n'avaient pas les divisions d'armées régulières identifiées par des numéros. On peut aussi ajouter qu'au front, les SS étaient accompagnés par une batterie de reporters de guerre, de caméramans qui filmaient les combats de près. De quoi exciter l'intérêt du public. Et toute cette propagande, les alliés anglo-américains et soviétiques n'ont pas cherché à la contredire. Peut-être parce qu'ils s'y sont laissés prendre. et peut-être aussi parce que c'était une glorifiant pour eux d'avoir vaincu des soldats réputés d'élite. Après la guerre, des anciens généraux SS, comme Siebdietrich ou Pallhauser, ont fait ce qu'ils pouvaient pour réhabiliter leurs hommes, en insistant sur des valeurs positives, comme le courage, la camaraderie, en faisant oublier les crimes de guerre qu'ont pu commettre les soldats SS, et toutes les fois où l'armée régulière s'est mieux battue qu'eux. Il faut dire que l'après-guerre était époque de la guerre froide, époque de la reconstitution. en Allemagne d'une manière régulière, ce qui a pu aider à cette propagande. Ce mythe des FSS imprègne encore les esprits. On peut prendre comme exemple les romans de Jean Mavire. Et si ce mythe n'était pas encore très présent dans les têtes, je n'aurais pas eu besoin d'enregistrer cet épisode. Et justement, cet épisode, je vous remercie de l'avoir écouté. S'il vous a plu, pensez à le partager sur vos réseaux sociaux, que ce soit sur Youtube, sur vos plateformes de podcast préférées comme Apple Podcast, mettez-lui un like. Et si vous avez le temps, lâchez un petit commentaire. Ça m'aide à être mieux référencé. Vous pouvez aussi me laisser un pouboir sur Tipeee. Pour ça, les liens sont dans la description. Bonne fin de journée ou bonne soirée. C'est pas du moment où vous m'écoutez. Et à très bientôt. Ciao !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Origine et formation des Waffen SS

    00:53

  • Des débuts difficiles (1939-1941)

    02:45

  • Montée en compétence et en puissance (1941-1943)

    06:47

  • Une extension démesurée (après 1943)

    11:42

  • Les Waffen SS en 1944 et en 1945

    13:47

  • Origine du mythe

    17:20

  • Conclusion

    22:06

Share

Embed

You may also like