- Speaker #0
La Manufacture RH vous présente 13e mois. Je parle même plutôt de plaisir que de bien-être, parce que je crois que c'est essentiel dans nos métiers, où on est là avant tout pour faire plaisir aux gens, apporter de la joie, apporter un moment qui soit unique, qui soit authentique à notre clientèle. Je crois qu'en effet, la formation aujourd'hui, c'est un vrai vecteur de motivation. Ça m'amuse un peu quand aujourd'hui on parle de est-ce que tu as fait ton plan de formation ? Je trouve que c'est personnellement has-been de parler de faire un plan de formation. On a une valeur dans l'entreprise qui est la valeur responsabilité que j'aime beaucoup. Et on l'écrit, on fait même signer un papier à chaque salarié, c'est je suis responsable de ma propre réussite Et je trouve ça très fort parce que ça veut dire qu'il y a cette notion de c'est moi, je m'engage Et finalement, ma réussite, elle tient avant tout à moi-même. Il dit toujours à ses équipes et je trouve ça formidable. T'as de la chance, toi, t'es là pour être formée tous les jours et en plus t'es payée pour ça. Papa, c'est vrai que tu licencies des gens ?
- Speaker #1
Ça, c'est tout simplement la question que ma fille m'a posée un matin sur le chemin de l'école alors que j'étais DRH. Bon, je lui ai évidemment expliqué que mon métier allait bien au-delà des licenciements, que c'était l'art de construire des équipes exceptionnelles, de développer des talents et de cultiver le leadership en entreprise. Mais ça m'a confronté une fois de plus à la mauvaise réputation de mon métier. Depuis, j'ai donc œuvré à faire briller la fonction RH, pour aider les DRH à bâtir des équipes qui reflètent leur vision. et à développer leur propre leadership. Je suis Flaubert, le fondateur de la Manufacture RH, le spécialiste du recrutement et du coaching des fonctions RH. Et je suis ravi de vous accueillir dans 13e mois, le podcast qui décrypte l'excellence RH. Grâce à des interviews de DRH inspirants, des conseils concrets et des chroniques d'actualité, vous aurez toutes les clés pour comprendre les tendances et innover. Allez, laissez-vous inspirer et venez intégrer notre communauté RH pleine d'énergie. Bonjour Sandrine.
- Speaker #0
Bonjour Flaubert.
- Speaker #1
Il y a des DRH qui ont la tête dans les étoiles tout en gardant bien évidemment les pieds sur terre. Et toi Sandrine, eh bien tu fais partie de ces DRH là. Tu as la tête dans les étoiles, dans 15 étoiles même, puisque tu as la chance d'être la directrice des ressources humaines du groupe Yannick Alénaud, groupe qui compte pas moins de 15 étoiles à son actif au Guide Michelin. Et ce qui ne gâche rien, c'est qu'au quotidien tu les vis, ces étoiles, puisque ton bureau est situé au pavillon Le Doyen, un endroit magnifique situé en plein cœur des Champs-Élysées, dans lequel il y a trois restaurants pour six étoiles. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de t'accueillir dans 13e mois pour aborder un sujet crucial qui vous permet d'arriver à un niveau de performance et d'exigence extraordinaire, celui qui est le vôtre dans la restauration de haute gastronomie. Et ce sujet, c'est... La formation. Mais attention, on ne va pas l'aborder sous l'angle classique. Nous allons explorer la formation comme un vecteur de motivation. En quoi la formation développe-t-elle la motivation des équipes ? Comment peut-elle transformer le quotidien des collaborateurs et les pousser ? à se surpasser. C'est ce que nous allons découvrir ensemble. Au fil de cet épisode, nous allons plonger dans les initiatives innovantes que tu mets en place pour inspirer et motiver les talents au sein du groupe Yannick Alénaud et nous allons discuter aussi des défis que tu as rencontrés et des succès que tu as pu obtenir. Mais avant de parler de tout ça, qui es-tu Sandrine Cambazar ?
- Speaker #0
Donc je suis en effet la DRH du groupe Yannick Alénaud depuis huit ans maintenant. Je travaille aux côtés du chef et des équipes, avant au préalable d'avoir grandi dix années dans un groupe hôtelier qui s'appelle Hayat, où j'ai commencé stagiaire, je suis partie DRH. Et puis, de par mes études, parcours classique, classe prépa, école de commerce, master au Canada, parce que l'anglais c'est nécessaire, au jour d'aujourd'hui.
- Speaker #1
Ça veut dire que quand tu dis parcours classique, pour toi, faire une école de commerce pour arriver dans les ressources humaines, c'est quelque chose de... d'assez classique et en tout cas c'est quelque chose que tu avais toi réfléchi avant, tu t'es dit je fais une école de commerce pour aller faire des ressources humaines ou alors il y a eu une révélation après ?
- Speaker #0
Alors j'ai plutôt fait une école de commerce parce que c'était le parcours on va dire tracé quand on travaille plutôt bien à l'école et qu'on n'a pas forcément d'idées précises sur ce que l'on souhaite faire par la suite. Après ça s'est dessiné moi au fil du temps et des études. Je savais deux choses, je savais que je voulais travailler dans le domaine du luxe et de l'excellence et... qu'effectivement j'avais une appétence pour le volet social, donc d'où les ressources humaines.
- Speaker #1
D'accord, et là aujourd'hui en effet tu es dans le luxe et tu as un volet social évidemment. Absolument. On peut dire que tu as réussi ton pari et ce que tu voulais faire.
- Speaker #0
On peut dire.
- Speaker #1
Ah ben on va le dire alors, donc c'est parfait. Et avant ça, tu disais Hayat, donc la hôtellerie, c'était quoi, sur un hôtel, tu as fait tes émissions ?
- Speaker #0
Au début sur un hôtel de zone d'aéroport et puis j'ai grandi après dans différents hôtels du groupe avec un passage par le Maroc qui m'a grandement ouvert les yeux aussi sur un volet culturel bien sûr, avant de reprendre la direction des ressources humaines du parc Kayat rue de la Paix.
- Speaker #1
D'accord, ça veut dire que le côté international est quand même important pour toi ?
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #1
Tu l'as eu, tu l'as toujours, donc c'est quelque chose qui est important.
- Speaker #0
Le voyage, la découverte, la curiosité, c'est essentiel, oui.
- Speaker #1
D'accord. Je te propose qu'on parle maintenant du groupe Yannick Alénaud, qui est un groupe très connu, qui a une très belle image. Tu peux nous en parler un peu plus en détail, s'il te plaît ?
- Speaker #0
Oui, donc le groupe Yannick Alénaud, j'ai eu la chance de le voir grandir et d'accompagner son développement. Au jour d'aujourd'hui, c'est 17 restaurants dans plusieurs pays, donc principalement Paris, mais on va aussi se développer à Londres, comme à Monaco, Dubaï, en Corée du Sud également. En province également, puisqu'on a la chance d'avoir un très bel établissement à Saint-Emilion, et puis d'être en saison au Cheval Blanc à Courchevel. C'est aussi, au-delà de la gastronomie, c'est aussi un volet chocolaterie, puisqu'il y a deux ans et demi maintenant, Yannick Alénaud et les équipes, nous sommes lancés dans le chocolat avec la marque Alénaud et Rivoire, donc une marque de chocolat premium, on travaille beaucoup sur le sans sucre ajouté. Et c'est aussi un volet... conseils avec des contrats de partenariat ou de consulting qu'on peut faire en marque blanche pour des restaurants.
- Speaker #1
Le côté conseil, marque blanche, ça veut dire qu'il y a des restaurants qui font appel au groupe Yannick Alinaud ?
- Speaker #0
Exactement. Pour élaborer la carte, pour définir les menus, éventuellement recruter leur chef, mais après le restaurant se gère sans notre présence.
- Speaker #1
D'accord, donc c'est de la prestation de service pour amener une qualité, une prestation, pouvoir dire ok, d'accord, très bien. Parfait, après en nombre de salariés ?
- Speaker #0
Oui, principalement en salariés en propre on va être 250, avec le Pavillon Le Doyen où on a vraiment notre plus grosse entité, le restaurant Alenotech qui est actuellement un restaurant éphémère nommé Mouette in Paris by Alenose en partenariat avec la marque de champagne Mouette. Ok. On va avoir tout le chocolat que nous gérons en propre. Et puis après, dans nombreuses de nos maisons, ce sont plus des hôtels ou des restaurants partenaires. Donc on va avoir la charge du recrutement, de la gestion des carrières, mais juridiquement, les personnes ne seront pas forcément rattachées.
- Speaker #1
D'accord. Quand tu parles donc du nombre de salariés, 250 sont vraiment vos salariés. Et après, il y a des salariés en plus. Et puis oui, quand il y a les saisons, etc. J'imagine que tout ça en j'évolue, les effectifs gonflent exactement. Ok, très bien. Merci pour ces éléments sur la maison Yannick Alénaud. Moi j'aime bien commencer toujours les épisodes, même si c'est un peu récurrent, mais sur le côté, toi qui es directrice des ressources humaines, quand tu expliques ton métier, comment tu en parles et quelle vision tu as, c'est quoi pour toi une directrice des ressources humaines ?
- Speaker #0
Alors je crois que j'en parle pour de vrai avec des étoiles dans les yeux parce que c'est un métier que je vis pleinement au quotidien et qui m'anime énormément. En un, une directrice des ressources humaines ou un directeur des ressources humaines, il doit aimer les gens. S'il n'aime pas le contact, s'il n'aime pas parler, s'il n'aime pas surtout écouter parce que l'écoute c'est essentiel dans nos métiers, mieux vaut faire autre chose. Je crois qu'aujourd'hui il y a une responsabilité énorme de cette fonction-là. Je ne dis pas ça seulement pour la mettre en avant, mais parce que réellement, le RH a un rôle très stratégique. Il accompagne la direction générale dans le développement, le déploiement de la stratégie. Et surtout, il s'assure du plein épanouissement. Et ça, c'est un volet qui me tient particulièrement à cœur sur le côté plaisir au travail. Je parle même plus d'autre de plaisir que de bien-être, parce que je crois que c'est essentiel dans nos métiers, où on est là avant tout pour faire plaisir aux gens, apporter de la joie. apporter un moment qui soit unique, qui soit authentique à notre clientèle. Nous, moi en tant que DRH, j'essaye de l'apporter avec les équipes, avec ma direction, avec Yannick Allénaud, évidemment aux salariés.
- Speaker #1
Il y a quelque chose que j'aime beaucoup dans ce que tu viens de dire, je n'avais jamais trop fait le lien. Alors moi, le côté bonheur au travail, je ne suis pas super à l'aise avec ça, parce que je ne suis pas certain que le bonheur et l'employeur doivent aller jusqu'à dire tiens, on veut ton bonheur c'est très personnel. En revanche, la notion de... plaisir, je trouve qu'elle est totalement pertinente dans ce côté j'aime ce que je fais, je suis bien dans ce que je fais et je suis heureux ou heureuse de le faire dans l'environnement dans lequel je le fais. Et c'est vrai que c'est la première fois qu'on m'évoque cette notion de plaisir au travail. J'adore, franchement merci beaucoup.
- Speaker #0
Je crois que c'est la base, en tout cas chez nous et je crois aussi dans cette cet environnement, cette société dans laquelle on évolue, et avec les générations actuelles où tout change, tout est bousculé, et ils ont raison aussi de bousculer les codes. Je crois qu'il y a vraiment une valeur qui nous rassemble, c'est effectivement la notion d'envie. Et si j'ai envie, alors, et que je satisfais cette envie, alors je prends du plaisir. Et j'en donne aussi autour de moi, puisque c'est ce qu'on fait, et c'est ce que les salariés, tout spécifiquement au contact avec la clientèle, fait avec des dizaines, voire des centaines de clients par jour. Je trouve ça extraordinaire.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est extraordinaire, et tu l'as très bien dit, votre métier, c'est de procurer du plaisir aux clients. Quand ils viennent chez Yannick Alénaud, évidemment, ils ont envie de se faire plaisir. symétrie des attentions, se dire tiens, moi je veux aussi que les équipes, évidemment pour donner du plaisir il faut qu'elles en prennent et quand on est à ce niveau de service et de gastronomie, je pense qu'on prend beaucoup de plaisir à travailler des beaux produits à les mettre en valeur et à faire plaisir aux clients, donc j'aime beaucoup cette notion.
- Speaker #0
Et puis la découverte aussi, elle ne s'éteint jamais, puisqu'on est sans cesse, et ça c'est une des valeurs clés du groupe aussi, incarné en un par Yannick Alenou, qui est quand même un talent incroyable, c'est cette notion de créativité. Et donc la créativité, en fait, c'est être sans cesse à la découverte de nouvelles saveurs, de nouvelles combinaisons, de nouveaux produits, de nouveaux vins. Donc ça aussi, l'étendue des possibles est dingue.
- Speaker #1
Et ça veut dire que toi, en tant que directrice des ressources humaines, donc t'es là pour ce côté plaisir au travail, même si on n'est pas dans le monde des bisounours, c'est évidemment... Il faut travailler, il y a des heures à faire, il y a de l'apprentissage, il y a des réussites, il y a des échecs, donc on n'est pas du tout là pour se dire que tout est parfait. Donc il y a ce côté plaisir, avec derrière la difficulté qui va bien, l'apprentissage, etc. Et il y a aussi, tu te dirais qu'en tant que directrice des ressources humaines, tu es aussi en charge justement de ce côté créativité.
- Speaker #0
Oui, je crois qu'on l'est tous en fait, dès lors que l'on met un pied dans le groupe Yannick Alénaud. C'est même un devoir d'apporter de nouvelles idées, de résoudre des problèmes, d'être toujours dans cette dynamique de trouver des alternatives plutôt que de vivre avec des problèmes. Et donc ça fait aussi partie de ça de la créativité puisque j'ai un souci, on n'a pas forcément la solution, c'est pas forcément un plus un égal deux. Et c'est justement se creuser les méninges, être malin, parce que je crois que c'est important d'être malin aussi, pour trouver les solutions et être toujours dans cette dynamique de croissance.
- Speaker #1
D'accord, donc oui, créativité y compris dans les solutions à apporter. Absolument. Chacune doit apporter. Ok, très bien, merci, merci beaucoup pour ce côté plaisir. On parle de la formation, puisqu'on s'est dit que ça allait être le sujet de cet épisode. Déjà, parle-nous un peu de ce qu'est la formation aujourd'hui dans le groupe Yannick Alénaud. On parle de quoi ?
- Speaker #0
Alors, il y a déjà un élément que je souhaite dire en préambule, c'est que j'ai choisi ce sujet qui évidemment me tient à cœur. Tout particulièrement d'actualité, puisque Yannick Alénaud a été nommé chef mentor de l'année au Guide Michelin. Et je trouve que c'est très beau et c'est une belle récompense aussi pour toutes les personnes qui œuvrent à ses côtés. Parce que la formation, la transmission, je pense que c'est vraiment aujourd'hui quelque chose qui est vraiment au cœur de nos métiers. Et qui permet aussi de le perpétuer et qui permet aussi de continuer à garder ce souffle de la gastronomie.
- Speaker #1
C'est récent ça ?
- Speaker #0
Chef mentor ? Oui. C'est cette année au Guin Michelin.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Mais c'est depuis toujours la formation chez nous.
- Speaker #1
Non, non, non, je parlais juste de côté chef mentor de Yannick Alenot. D'accord. Ok, et donc, ça veut dire que bon, évidemment, les gènes de la formation sont là, chez Yannick Alenot.
- Speaker #0
Oui, déjà, lui, c'est une personne qui a quand même su partager son talent et former un nombre conséquent de chefs qui, eux-mêmes, sont aujourd'hui devenus étoilés partout dans le monde. Après, on ne parle pas que de la cuisine, on a aussi nos métiers de la salle, la sommellerie. nos fonctions support, toutes ces personnes qui œuvrent au jour le jour pour la performance du groupe. Je crois qu'en effet, la formation aujourd'hui, c'est un vrai vecteur de motivation. Ça m'amuse un peu quand aujourd'hui on parle de est-ce que tu as fait ton plan de formation ? Je trouve que c'est personnellement has-been de parler de faire un plan de formation. Je crois qu'autant avant, c'était un peu l'individu au service du collectif, aujourd'hui on est plus sur une notion, on est là, un groupe, une équipe, donc le collectif. Et comment je fais pour servir mes individus, pour m'assurer que je continue de les développer et qu'en les développant, ils restent vraiment motivés pour le succès des restaurants ou de mon chocolat. Donc on est plus sur une personnalisation finalement des besoins de formation que sur un plan de formation avec des organismes que je respecte par ailleurs, mais où on a des formations qui vont être beaucoup plus... académique, si je puis dire, et pas forcément correspondre aux besoins ni de l'entreprise, ni du salarié.
- Speaker #1
Alors c'est un sujet, j'en ai déjà parlé avec certaines DRH, mais c'est le côté, toi tu dis personnalisation, individualisation de la formation. Et donc tu dis avant, c'était quand même un peu bon, ok, on a une communauté de salariés, faire une formation, un truc pour tout le monde, grouper. Ça te plaît, c'est bien, ça te plaît pas, tant pis, de toute façon, on avait notre fameux plan de formation.
- Speaker #0
Exactement, ça me dit parfaitement ce que je pense.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, on est plus sur le côté, attends, toi t'as... plus besoin de ça, toi t'as plus besoin de ci, donc on va individualiser les choses, toujours pour servir un collectif, mais en étant beaucoup plus focus sur quels sont les besoins de l'individu.
- Speaker #0
Exactement. Et qu'est-ce qui lui manque aujourd'hui pour être d'autant plus épanoui, et qui dit épanoui, dit aussi performant, parce que je lis quand même intimement les deux, bien évidemment. Quand on a envie, on donne beaucoup plus facilement que si on traîne les pieds au travail.
- Speaker #1
Évidemment, évidemment. Mais c'est... beaucoup plus compliqué à gérer, parce que j'ai connu ça, le côté, si on fait des choses différentes pour 100 personnes, ça va être très compliqué. Donc comment ça se gère, ça ?
- Speaker #0
Je crois qu'en un, il faut cibler sur nos managers ou nos leaders, c'est-à-dire parce que c'est eux qui, derrière, s'occupent de grosses équipes, et c'est quand même eux après qui sont vraiment des vecteurs. de la motivation aussi. Donc ça, c'est important. Et puis, il faut faire des choix, bien sûr, selon le besoin du moment. Et puis, je crois aussi que la formation avec un F majuscule, c'est la combinaison de plusieurs éléments. C'est prendre conscience des besoins de l'individu ou du manager, de ses failles. combler pour continuer d'évoluer, pour continuer de former lui-même ses équipes, pour continuer de faire fonctionner tout simplement les établissements. C'est ça pour des managers. C'est aussi le rôle de tout un chacun de se former. On a une valeur dans l'entreprise qui est la valeur responsabilité que j'aime beaucoup. Et on l'écrit, on le fait même signer un papier à chaque salarié, c'est je suis responsable de ma propre réussite Et je trouve ça très fort parce que ça veut dire qu'il y a cette notion de c'est moi, je m'engage Et finalement, ma réussite, elle tient avant tout à moi-même. Et le manager en rajoute, je suis responsable de ma propre réussite, comme de celle de mes collaborateurs, de même que de leur bien-être. Ça,
- Speaker #1
il le signe quand ?
- Speaker #0
Il le signe aussi, il le signe à l'embauche, il le signe trois par an. Et on a un formulaire avec écrit droits et devoirs. Donc être salarié, ça me donne des droits et ça me donne aussi des devoirs, c'est un engagement.
- Speaker #1
Top ! Et ça, c'est tous les ans ? On remet sur la table les droits et les devoirs. Et donc, je ressigne le côté je suis responsable de ma propre réussite et de celle de mon équipe Oui,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #1
Super ! Et ça devient doux, ça.
- Speaker #0
Alors ça, c'est Yannick Alenot qui en avait parlé. On l'a mis en place ensemble avec la direction. Et je trouve qu'en effet, c'est marquant. Et quand on le lit sur papier, ça fait d'autant plus sens. Et puis d'autant plus quand on signe. C'est aussi un engagement.
- Speaker #1
C'est engageant, tout à fait. D'accord. Donc ça, et ça, si on fait le lien avec le côté formation, donc je suis aussi responsable de me former ?
- Speaker #0
Exactement. Et derrière, c'est j'attends pas que ma DRH ou mon manager me disent, tiens, on a pensé à telle formation pour toi. C'est parce que je suis responsable et que j'ai envie de continuer de m'épanouir dans l'entreprise, je perçois potentiellement un besoin ou une motivation particulière sur telle formation ou telle particularité. On peut parler aussi chez nous de formation autour de l'hygiène ou de formation autour de la créativité. Exemple, cuisson sous-vite qu'on a pu faire à maintes reprises à certaines périodes, de formation en langue, de formation en management. Donc, c'est avant tout à moi, salarié, d'identifier et de dire Bon, ben voilà, moi j'ai identifié ça et est-ce que l'entreprise peut me l'apporter ?
- Speaker #1
Ah oui, donc là je suis vraiment acteur de ma formation. Exactement. Et c'est pas, j'attends qu'on vienne me chercher, mais c'est moi qui dis là, j'ai identifié telle formation qui serait bien pour moi dans mon cursus, dans mon parcours, dans mon évolution. Donc je la pose sur le bureau en disant ok, je l'ai fait, donc j'ai trouvé potentiellement l'organisme ou le formateur, etc.
- Speaker #0
Et après nous on accompagne, il faut bien évidemment qu'il y ait un lien avec l'entreprise, naturellement. Oui. Je préfère vraiment cette dynamique-là, et c'est bien plus positif et beaucoup plus de résultats, que le côté où, pour donner l'image de la gastronomie, c'est moi qui donne à manger aux salariés, ça ne marche pas finalement.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc il y a ça, il y a la responsabilité des managers de former au quotidien quand on est ensemble dans un restaurant, dans une cuisine, dans une pâtisserie. Il y a ce volet transmission qui est essentiel. Et je crois que la formation c'est aussi, je rejoins la créativité, c'est aussi cette curiosité qu'on se doit d'avoir tout à chacun. Je me renseigne, je goûte, je lis, je vais voir. Et ça, ça contribue aussi à la formation.
- Speaker #1
D'accord, oui ça c'est une formation on va dire au quotidien. Non, la curiosité, c'est une veille. Comment je me tiens au fait de ce qui est en train de se faire, se vivre dans mon métier.
- Speaker #0
Et on a un outil que l'on a mis en place il y a deux ans ou trois ans maintenant, que je trouve assez formidable. Et je trouve que ça vient compléter encore, c'est qu'on a une coach d'entreprise qui vient sur le pavillon de doyen une fois tous les 15 jours, au service des salariés. Et elle aussi peut aider à identifier potentiellement des besoins de formation, d'accompagnement particulier d'un salarié.
- Speaker #1
Donc là, elle échange avec le salarié ?
- Speaker #0
Elle échange avec le salarié, où le salarié prend rendez-vous avec cette coach, qui est aussi psychologue du travail, et qui nous aide à défaire des nœuds quand parfois il y en a, parce que l'entreprise c'est comme la vraie vie, il n'y a pas que du bonheur. Donc elle aide à défaire les nœuds et elle aide à identifier aussi des besoins d'accompagnement.
- Speaker #1
D'accord. Voilà. Sur des formations qui peuvent être techniques, managériales, développement personnel ou... Absolument.
- Speaker #0
D'accord. Tous ces aspects-là, développement personnel en effet, gestion des conflits, des émotions, ce que l'on vit...
- Speaker #1
Ce que l'on vit au quotidien, dans la vie, dans la vraie vie et donc en entreprise et qui se vit tous les jours. Intéressant ce côté... Exactement. Oui, c'est...
- Speaker #0
Et... En nombrel à tout ce que je te raconte là, il y a quand même eu à la base un accompagnement de la direction pour nous-mêmes nous aider à définir nos propres valeurs et notre propre vision de la gastronomie. Et c'est à partir de ces valeurs que l'on a définies et de cette vision qu'on a mis en place la couche d'entreprise, des formations beaucoup plus personnalisées et d'autres outils pour permettre de satisfaire. En fait, de ces valeurs, de les incarner au quotidien.
- Speaker #1
On n'est pas obligé de nous partager les valeurs maintenant.
- Speaker #0
Alors les valeurs, donc on a trois couples de valeurs. Créativité et progrès, respect et équité, et engagement et responsabilité.
- Speaker #1
D'accord. Ok, donc à chaque fois, il y a ces deux mots qui viennent. Ok. Et donc, il y a... Un lien, j'imagine, entre la formation, les évolutions et ces valeurs ?
- Speaker #0
Oui, absolument. C'est-à-dire qu'à chaque fois, on a ces valeurs et les ambitions du groupe en ligne de mire. Et donc les actions que l'on mène doivent évidemment être en accord avec ces trois coupes de valeurs. Mais finalement, ça se fait assez naturellement. Quand je te parle de responsabilité, responsabilité d'engagement, je suis responsable de ma propre réussite. Si je me sens responsable, alors je m'engage. Si je m'engage, alors je fais attention à mon environnement, mes environnements. Parce que finalement, on n'a pas qu'un environnement, on a plusieurs environnements à considérer quand on est au travail. Que ce soit mes collègues, que ce soit l'environnement au sens de l'écologie, que ce soit l'activité économique de manière plus globale. Il faut s'intéresser là aussi, je crois que c'est super important. d'ouvrir grand ses oreilles, de regarder le monde, comment il est, comment il évolue, pour d'autant mieux s'y adapter. Et s'y adapter dans nos restaurants, ou dans nos boutiques de chocolat, ou dans notre labo de production.
- Speaker #1
Ça aussi c'est quelque chose qui fait écho à des échanges que j'ai pu avoir d'ailleurs dans ce podcast, sur le fait que le ou la DRH doit vraiment être ouverte à ce qui se vit dans la société. C'est un peu ce que tu viens de dire, c'est vraiment, oui, qu'est-ce qui se passe ? parce qu'une entreprise, c'est une micro-société.
- Speaker #0
Absolument, elle représente en fait la vie de la société. Donc de là aussi, j'embrasse le volet diversité, mixité, l'inclusion, ces sujets qui doivent même plus faire partie des fondements même du fonctionnement de l'entreprise.
- Speaker #1
Bien sûr, bien sûr. Vous aimez 13ème Moi ? La meilleure façon de nous aider, c'est de laisser un commentaire sur Apple Podcast. En plus, c'est très simple à faire. Vous allez sur Apple Podcasts, vous tapez 13e mois, le 1, le 3, le E accent grave, le M, le E, puis moi dans la barre de recherche. Quand vous avez trouvé 13e mois, vous cliquez sur suivre et vous descendez en bas de la liste des épisodes jusqu'à la section notes et avis. Et là, c'est à vous de jouer. Laissez 5 étoiles si vous aimez le contenu du podcast et laissez un témoignage dans rédiger un avis. Dites-nous par exemple pourquoi vous aimez le podcast ou ce que vous en pensez. C'est tout simple. Et c'est vraiment ce qui permet à 13e mois d'être entendu par un maximum de personnes. Est-ce que tu as comme ça un ou deux défis en tête que tu as rencontrés pendant tes huit ans là chez Yannick Alénaud ? Enfin, face auxquels la formation t'a aidé ? à trouver des solutions, à répondre à ces défis.
- Speaker #0
Alors les défis, j'en ai beaucoup les jours,
- Speaker #1
j'imagine.
- Speaker #0
L'accompagnement que l'on a pu avoir, nous, direction, par un consultant externe, pour nous aider à définir c'est quoi notre ambition, c'est quoi nos valeurs. Pour moi, ça a été extrêmement aidant par la suite pour déployer toute ma stratégie RH et toutes les actions que je peux mener au quotidien.
- Speaker #1
Et vous êtes partie de là ?
- Speaker #0
On est partie de là. On est partie de là juste après Covid, où il y a eu une vraie remise en question. La période a été bénéfique.
- Speaker #1
J'imagine. Oui, compliqué au début.
- Speaker #0
Voilà. Néanmoins, bénéfique pour cela. Donc ça, pour moi, ça a été, et c'est encore aujourd'hui, un socle. Après, d'autres défis, voilà, c'est tous les jours, je crois qu'aujourd'hui, comme beaucoup de secteurs, on a ce défi de l'attractivité du recrutement. Et ce défi de fond, je crois, de continuer à mettre en avant cette valeur de l'effort. On ne peut pas avoir, je reviens sur les droits et devoirs, mais on ne peut pas avoir que la notion de plaisir. que la notion de je grandis, que je gagne bien ma vie, que j'ai du temps pour moi, oui, mais à un moment donné, tout à chacun, on est quand même là et rémunéré pour ça, d'ailleurs, pour fournir un travail. Et j'ajouterais même, c'est une remarque que dit toujours mon chef exécutif, qui est le bras droit de Yannick Allénaud, il s'appelle Gérard Barbin, il dit toujours à ses équipes, et je trouve ça formidable, t'as de la chance, toi, t'es là pour être formé tous les jours et en plus t'es payé pour ça.
- Speaker #1
C'est pas mal.
- Speaker #0
pas mal.
- Speaker #1
On peut le voir comme ça. Et ça résume bien l'objet de notre échange, mais ton travail, c'est d'être formée.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
C'est pas mal. C'est bien de le dire comme ça, j'aime beaucoup. Je vais le garder. Et donc justement, il y a un mot que tu as prononcé, l'attractivité, le recrutement. Vous abordez le sujet formation déjà au niveau du recrutement, justement, pour expliquer aux profils que vous approchez ou qui viennent vous voir, ok, si tu viens chez nous, voilà ce qui va se passer.
- Speaker #0
Oui, absolument. Je crois que c'est un des éléments clés, c'est de dire déjà, un, que la personne, quand elle nous rejoint, potentiellement, elle s'intéresse à nous, qu'elle sache là où elle met les pieds. Il peut y avoir parfois un côté où le groupe ou les restaurants étoilés, ça peut faire peur. Et je crois qu'au contraire, il faut faire tomber ses peurs, rassurer, et c'est mon rôle dans ma qualité de DRH, et dire voilà... ça va bien se passer et on est là pour vous aider, pour vous accompagner. C'est donnant, donnant, vous allez être là pour un travail. Et nous, on est là pour vous former, vous faire grandir.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui fait peur ? Qu'est-ce qui peut faire peur ? L'exigence ?
- Speaker #0
Je crois que l'exigence, l'excellence, le fait d'avoir six étoiles quand même au-dessus de la porte du pavillon Le Doyen, ça pose un cadre. Et donc, on peut se dire, est-ce que c'est pour moi ? Est-ce que je vais être à la hauteur ? Et en fait, tout à chacun, je crois qu'avec la volonté et la persévence, peut y arriver. Mais il faut fournir l'effort.
- Speaker #1
D'accord. Et ça veut dire donc qu'il y a un peu ce côté, cette peur, parce qu'on arrive sur quelque chose de conséquent, d'important et beaucoup d'exigence. Ok, ne vous inquiétez pas, vous allez être formé, vous allez être accompagné.
- Speaker #0
Et surtout, moult exemples autour de moi, tous services confondus, d'évolution de carrière qui sont assez formidables. Parce que finalement, le pavillon, le doyen, c'est vraiment le cœur du groupe. C'est vraiment là où ça bat le plus fort. Et donc justement, c'est là aussi où on forme tous nos futurs directeurs de restaurant, grands chefs, grands chefs pâtissiers, directeurs sommairies, pour aller après, qu'ils se développent et qu'ils s'amusent dans d'autres restaurants, dans d'autres établissements du groupe.
- Speaker #1
Donc on va vous former et potentiellement vous allez pouvoir prendre d'autres responsabilités. Ce qui m'intéresse de savoir, c'est est-ce que les engagements, ils ne sont évidemment pas écrits, signés, dans deux ans vous serez là, etc. Mais... Est-ce qu'il y a quand même une projection ?
- Speaker #0
de la personne, à partir du moment où vous dites Ok, cette personne, elle va nous rejoindre, elle a déjà tel niveau, on va l'accompagner là. Est-ce que vous arrivez à un moment donné à peu près la projeter à ce qu'elle se projette ?
- Speaker #1
Oui, des projections, il y en a, et je pense que c'est très important, parce qu'on a toujours besoin de voir au moins l'étape d'après. Ça, c'est tout à chacun pour justement garder cette motivation avancée. Après, moi, je donne surtout des exemples de projections, parce qu'après, je suis responsable à ma propre réussite. Donc, c'est aussi la personne qui, par ce qu'elle donne, par sa personnalité, qui va nous aider à construire le parcours. Donc là aussi, on est intimement liés, en fait.
- Speaker #0
C'est malin, j'aime beaucoup, plutôt que de dire à la personne, dans tant de temps, vous serez là. Mais c'est plutôt de lui parler des gens qui, il y a quelques années, sont arrivés comme elle. Et aujourd'hui, lui, il est là, elle, elle est là. Enfin, c'est ça.
- Speaker #1
Exactement. Exactement C'est malin ça Et du coup ça ouvre aussi le champ des possibles
- Speaker #0
Exactement, et puis c'est une projection qui est pour le coup très concrète Là on parle de quelqu'un qui existe Et d'ailleurs potentiellement la personne qui va rentrer chez vous Va discuter avec cette personne là Et tout de suite se dire waouh C'est réel et c'est vrai
- Speaker #1
Et parfois on n'est jamais à l'abri Et ça c'est aussi la magie de la vie Des bonnes surprises Et de l'inattendu, je vous donne un exemple concret. Aurélien Rivoire, qui est aujourd'hui son nom sur la marque de chocolat, puisque c'est Aléno et Rivoire, qui était le chef pâtissier de Yannick Aléno. Ils se sont rencontrés au Meurice. Aurélien, il a suivi le chef au pavillon Le Doyen. Mais il était bien loin d'imaginer, il y a encore cinq ans de ça, qu'il se retrouverait avec son nom apposé à Yannick Aléno, à la tête d'une entreprise de chocolat et d'être le chef créat du chocolat. Alors qu'il avait... pas fait de chocolat plus que cela avant. Il en avait des notions, mais je trouve que ça, c'est quand même assez incroyable. Et c'est possible, chez nous.
- Speaker #0
Très belle histoire, je trouve ça magnifique. Formation et motivation, pour toi, le lien est naturel, il est simple, il est... Est-ce que vraiment, oui, cette formation, c'est un levier de motivation ? Si je reprends la phrase que tu disais tout à l'heure du chef exécutif, on pourrait faire le lien avec la motivation aussi ?
- Speaker #1
Oui, on fait le lien naturellement avec la motivation. Mais après, j'ai envie de dire aussi, en tant qu'entreprise, c'est un devoir de l'entreprise de former. On ne peut pas se dire, c'est un sujet que je mets de côté, ou ce n'est pas prioritaire. Ça fait partie là aussi de l'entreprise, de ses fondements même.
- Speaker #0
Petite question comme ça, j'ai en tête, mais je peux me tromper, que les émissions télé qui se sont développées, alors aujourd'hui qui sont bien développées, mais Top Chef, Unco, etc., ça a quand même apporté beaucoup. au métier, ça a redoré le blason d'une fonction qu'on voyait un peu mise de côté, très compliquée. Est-ce que je me trompe ? Est-ce que toi qui le vis au quotidien, ça vous apporte du positif ou pas tout ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est indéniable qu'en termes d'image de nos métiers, ça a vraiment aidé à redorer l'image, mais surtout à susciter l'intérêt. D'accord. Ça c'est sûr. Après, le revers de la médaille, c'est qu'une émission de télé, après la vraie vie de l'entreprise, ce n'est pas forcément la même chose. Donc là aussi, il faut savoir garder les pieds sur terre. Mais c'est sûr que ça a contribué à faire connaître un peu davantage les métiers, principalement de la cuisine, parce que c'est quand même surtout pour des émissions culinaires. Faire connaître sans doute davantage aussi le chef, Yannick Alénaud, en dehors du milieu strictement de la gastronomie. Et puis, en effet, mettre des étoiles dès le plus jeune âge, ou moins jeune d'ailleurs, pour des personnes qui avaient peut-être une autre vision des métiers, ça c'est sûr. Après, le travail et le chemin, il est encore long, je crois, pour véritablement changer en profondeur la vision que l'on peut avoir de travailler dans un restaurant, des contraintes que ça peut être de travailler dans un restaurant. Les temps ont évolué et c'est bien heureux. Mais on reste encore quand même, je trouve, souvent, même dans les écoles, avec une image qui n'est pas celle qui reflète réellement la réalité.
- Speaker #0
Eh bien, profitons-en alors. C'est quoi ? Quelle image tu as envie de partager là ? de travailler dans ce magnifique environnement, ce métier qui est difficile. Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Il y a beaucoup de métiers difficiles. Tout métier, en fait.
- Speaker #0
C'est quoi l'image que tu as envie d'en donner, la réalité pour toi ?
- Speaker #1
Je reviens sur cette notion de plaisir, et puis sur le fait que je crois que la gastronomie française, elle a vraiment, encore pour de nombreuses années, des lettres de noblesse à faire briller. Oui. Le champ des possibles, encore une fois, il est juste incroyable. Le Made in France, il aura toujours un immense succès sur la scène internationale. Et je crois que ça, c'est quand même une véritable chance de contribuer à ce rayonnement-là au quotidien.
- Speaker #0
Ce que je trouve extraordinaire, c'est la faculté que vous avez dans ce monde-là à vous réinventer, à inventer toujours des choses nouvelles, extraordinaires. On veut travailler des produits, des beaux produits, des bons produits. Il y a une passion derrière, il y a énormément de travail. Mais comme dans tout métier, il faut travailler ses gammes pour ensuite s'étaler. Et je reviens sur ce que tu disais tout à l'heure, mais cette notion de plaisir, aimer ce qu'on fait, je pense que tout part de là. C'est important en effet de voir la vision que tu as toi des gens que tu accompagnes et du métier. Alors je reviens sur quelque chose de plus terre à terre, mais tout à l'heure tu as dit plan de formation. J'aime. pas du tout ce terme-là. Je t'avoue que oui, c'est vrai que plan de formation, ça fait un peu plan-plan d'ailleurs. Je trouve ça un peu bon. Qu'est-ce que tu peux nous dire là-dessus, sur la façon, je sais pas, alors déjà, est-ce que toi, tu t'appelles ça d'une autre manière, ou comment tu gères ce côté planification de la formation ?
- Speaker #1
Oui. Là aussi, c'est... On personnalise quand même pas mal. Il faut faire ses choix. Il faut savoir aussi qu'avant, on parlait peut-être plus de plan de formation, parce qu'adossé à cela, il y avait... des subventions conséquentes qui aujourd'hui ne sont plus. Alors ça dépend de la taille de l'entreprise, mais en tout cas, pour ce qui concerne l'entité du pavillon le doyen, c'est quasiment rien sinon rien. Donc c'est juste une situation telle quelle que l'on doit apprécier. Donc ça veut dire dégager aussi pour l'entreprise un budget pour cela chaque année. On a la chance d'avoir Yannick Allénaud qui laisse. là aussi parce qu'il sait évidemment que la formation ça fait partie de l'entreprise et puis après il faut faire ses choix donc ça, ça se discute avec la direction, avec le chef selon les priorités du moment après cela étant dit, il y a des formations de base dont on ne peut pas se passer quand je parle par exemple de l'hygiène quand je parle de la sécurité au travail quand je parle de la protection de mes salariés évidemment là il y a un ensemble de formations obligatoires que l'on dispense... Et c'est toujours des petits rappels et ça fait du bien aussi à tout le monde. Après, sur le volet leadership, management, plus spécifique, ça se discute. On a la chance, je crois aussi que c'est bien et sain de diversifier les organismes de formation avec lesquels on peut travailler. Ça aussi, ça apporte de la richesse. Et puis, de ne pas hésiter là aussi à renouveler, à rencontrer. Et puis, c'est souvent... C'est bien sûr une rencontre qu'on fait le podcast aujourd'hui.
- Speaker #0
Exactement, les rencontres c'est la vie. Exactement. C'est très important. Et en effet, tu as raison de souligner que le financement de l'information a changé depuis quelque temps. Et qu'avant, oui, c'est vrai, c'était une mutualisation, on met 100 et on consommait plus que 100. Aujourd'hui, c'est quasi à coût direct pour l'entreprise.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Donc c'est plus tout à fait la même chose et c'est là qu'on voit les entreprises qui sont... assez motivé sur le sujet.
- Speaker #1
Oui, alors ceci dit, merci par contre le FNE, qui pendant les périodes troublées que nous avons vécues, nous a permis vraiment d'offrir des formations et de tenir quand même en haleine des salariés qui pouvaient être là aussi vraiment seuls dans le mouvement et occupés. Et ça, par contre, ça a été une formidable initiative dont nous, on a très largement profité. Et ça a été extrêmement bénéfique pour les salariés.
- Speaker #0
Le FNE qui est donc un fonds national.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Qui est venu pallier à ce moment-là et qui a permis de former beaucoup de personnes. Exactement. Et notamment pour le retour à l'emploi aussi.
- Speaker #1
Exactement. Pour le retour à l'emploi, sur le volet, on a été pas mal utilisateurs sur le volet linguistique. Ok. Dans le cadre du développement des compétences aussi. Et ça, ça a été très bénéfique. D'accord. Ça a bien diminué aujourd'hui, mais ça existe encore.
- Speaker #0
Tiens, je pense à une chose, ça va mieux en le disant, mais pour travailler dans le groupe Pianica Leno, anglais, tu parlais du côté linguistique, anglais à tous les étages.
- Speaker #1
Alors anglais à tous les étages, mais on revoit un petit peu nos principes, parce que c'est assez amusant, mais dans une économie ultra mondialisée, je suis assez surprise de constater que beaucoup de jeunes ne parlent pas l'anglais. ou extrêmement peu. Donc nous, on aime bien donner cela aussi comme un élément de motivation ou dire aussi, voilà, si tu veux grandir à des niveaux managériaux, si tu veux voyager, à un moment donné, il faut quand même passer par l'anglais. Donc j'en fais un must sur certains postes. On ne peut pas travailler à l'accueil, par exemple, de nos restaurants si on ne maîtrise pas l'anglais. On a aussi une clientèle qui est très internationale. Après, sur d'autres postes, c'est moins nécessaire à l'instant T, mais par contre, on est les premiers à dire et à encourager d'apprendre.
- Speaker #0
Donc, on peut... Ne pas parler anglais, rentrer dans le groupe, sauf certaines fonctions évidemment. Et là aussi, et je boucle avec ce qu'on dit, mais ça peut être un levier de Ok, on me prend, je ne parle pas anglais, en revanche on va attendre deux mois que je le travaille. L'entreprise va mettre les moyens et m'aider pour que je puisse moi apprendre l'anglais. Et puis il y a aussi ce côté, puisque vous êtes un groupe international, là il y a une projection réelle de Je pourrais aller à Londres ou je ne sais où. D'accord.
- Speaker #1
Absolument. Et j'ai eu beaucoup de freins avec Londres, par exemple sur le poste de chef pâtissier, qui est un très joli poste. Et j'ai rencontré quelques candidats et le frein, c'était effectivement la maîtrise de l'anglais. Puisque là, pour le coup, il y a un examen obligatoire puisque pour avoir un visa, il y a un examen d'anglais et là, ça passe ou ça casse.
- Speaker #0
Ça casse et là, ce n'est pas juste niveau je me débrouille.
- Speaker #1
Non, ce n'est pas... Non. Là, on ne peut pas compter sur la bienveillance de la DR. Non,
- Speaker #0
là non, sinon elle ne ferait pas son job, donc ça c'est important. Ok, mais très intéressant. Alors oui, le côté anglais, c'est vrai qu'on reste encore un pays un peu poussif quand même. Oui, un peu. Et c'est très dommage. L'intérêt c'est de se dire que vous pouvez vous, entreprise, accompagner aussi et que c'est important. On parlait formation, motivation, on en est aussi là à formation, fidélisation ?
- Speaker #1
Oui absolument parce que former c'est aussi un investissement financier de l'entreprise, on l'a dit juste avant. Donc c'est évidemment avec le souhait derrière qui doit être commun de se projeter ensemble. D'accord. Donc oui c'est un outil de fidélisation Et ça doit impérativement l'être
- Speaker #0
Oui et comme tu dis c'est aussi un investissement À un moment donné le but c'est que la personne reste chez vous
- Speaker #1
Même si j'imagine que la concurrence est assez forte Oui la concurrence elle est forte Mais je crois qu'il ne faut pas l'avoir comme la concurrence C'est comme ça, c'est aussi la société Il faut savoir aussi parfois laisser partir pour parfois mieux réaccueillir.
- Speaker #0
Ah, j'aime beaucoup ça. Alors on appelle ça les salariés boomerangs qui partent et qui reviennent, même si le terme n'est quand même pas vraiment joli. Mais bon, on est au moins au niveau du plan de formation. Voilà. Donc c'est ces salariés, en effet, qui sont après de formidables ambassadeurs. Vous en avez, toi ?
- Speaker #1
Oui, on en a beaucoup. Ils peuvent partir à un moment donné parce que... Ils ont envie de découvrir un autre type de cuisine. Ils ont envie de mettre les pieds dans une autre salle de restaurant. Des opportunités, bien sûr, il y en a. Et il y en a beaucoup, puisque là aussi, le recrutement, c'est chez tout le monde. Je crois qu'il faut parfois savoir raisonner la personne, parce qu'il faut qu'elle parte pour des bonnes raisons. Mais aussi laisser partir, parce que ça fait partie du cycle. On ne fait pas non plus aujourd'hui, d'ailleurs, parler même le terme carrière. Je pense qu'il n'est plus vraiment adapté. qu'on ne fait plus vraiment carrière dans une seule entreprise. Par contre, quand on a la chance après de réaccueillir, là, c'est vraiment gagnant, parce que la personne nous connaît déjà, même si on continue de grandir, donc on gagne du temps dans l'intégration.
- Speaker #0
Il a les bonnes bases.
- Speaker #1
Il a les bonnes bases. Et en même temps, il ou elle nous apporte l'expérience complémentaire. Donc ça, c'est super, c'est jackpot.
- Speaker #0
Et puis ça, c'est génial aussi pour les nouveaux arrivants qui vont se dire, ah, bah tiens, il y a quelqu'un qui va aller voir ailleurs. qui revient, je vais en parler aussi avec lui et c'est vrai que c'est pas mal pour la marque employeur pour la fidélisation mais ça il faut avoir l'intelligence et la hauteur et l'humilité pour dire ok évidemment que je vais reprendre la personne si elle était bien et c'est pas parce qu'elle est partie que je lui en veux un avis au contraire elle a fait sa vie elle a fait ses armes et tu l'as très bien dit elle va aussi pouvoir nous apporter peut-être un regard un peu différent donc il y a de belles histoires qui peuvent s'écrire
- Speaker #1
Et puis le temps où elle a été là, elle a donné. Oui. Ce qui est essentiel, c'est effectivement prendre la hauteur et ne pas partir fâché, ni d'un côté ni de l'autre.
- Speaker #0
Ça c'est important, et donc reconnaître la hauteur et le bon sens de la DRH. Voilà, ne pas partir fâché, c'est important en effet. Allez, petite question comme ça, la dernière, avant d'aller sur les questions de conclusion. Comment tu vois l'évolution de la formation dans ton secteur d'activité ? Je ne sais pas, est-ce que... Alors on a parlé de cette individualisation, qui est quand même quelque chose de... de très prégnant aujourd'hui. On va continuer, j'imagine, dans ce sens-là, mais est-ce qu'il y a d'autres choses que tu vois arriver où pour toi on est plutôt là, sur un trend qui va durer comme ça quelques années ? Alors, on a peut-être l'IA qui va apporter des choses, même si... J'imagine que dans vos métiers, la majorité, l'IA, je ne sais pas si ça va révolutionner les choses.
- Speaker #1
Alors pour le moment, c'est sûr que c'est comme le télétravail. L'IA, quand on est dans l'opérationnel, on n'y pense pas. Par contre, je pense que si, ça va vraiment révolutionner aussi le management, aussi dans nos établissements, la rapidité. Je pense que là, ça ouvre. encore un champ des possibles que je trouve très intéressant. On ne pourra pas faire sans. Alors, je ne sais pas forcément comment ça va se manifester, comment exactement on va dérouler le câble avec l'IA, mais bien sûr que c'est déjà là et ce sera d'autant plus là demain. Après, je crois qu'encore une fois, nos métiers, ce qui en fait la beauté aussi, c'est cette valeur de transmission, de perpétuer, de toujours grandir, de toujours rechercher. Donc, c'est intéressant. C'est là, c'est très prégnant et ça restera. Il faut impérativement que ça reste. C'est ce qui fait la beauté des métiers.
- Speaker #0
D'accord. Au moment où on enregistre cet épisode, demain sort un épisode de 13e mois avec Samuel Durand où on parle beaucoup d'IA.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Il a fait tout un tour du monde sur le sujet. Et à un moment donné, on aborde ce côté revanche des cols bleus sur les cols blancs. Et ce que je trouve extraordinaire, c'est en effet de se dire que ces métiers en cuisine, au service, qui n'ont pas connu le télétravail, à qui on promettait on va réduire les effectifs, là... où les gens qui étaient dans les bureaux et qui disaient eux regardent le télétravail, ça y est, désormais c'est de côté ils regardent l'arrivée de l'IA un peu avec un petit sourire de côté et je les comprends et ils ont bien raison. Et ils vont voir comment ça se passe, mais c'est très intéressant. Merci beaucoup Sandrine. On va passer aux questions de... de conclusions que j'ai l'habitude de poser à toutes mes invitées et tous mes invités. La première, c'est est-ce que tu as un livre que tu me recommanderais d'emmener sur une île déserte ? Qui n'est pas spécialement un livre dans les ressources humaines.
- Speaker #1
Non, non, et aussi se divertir différemment.
- Speaker #0
J'ai une vie à côté.
- Speaker #1
Le Soleil d'Escorta de Laurent Godet. Je te l'offrirai, puis tu me diras.
- Speaker #0
Avec grand plaisir, merci beaucoup Si on en revient aux ressources humaines c'est quoi le ou les conseils que tu aurais envie de donner à quelqu'un qui travaille dans les RH, toi avec le recul que tu as, l'expérience, l'expertise voilà, qu'est-ce que t'as envie de dire à cette personne-là pour qu'elle gère bien sa carrière ?
- Speaker #1
Écoute, écoute bien ce qui se passe autour de toi écoute les salariés écoute ta direction et Je crois qu'aujourd'hui, on n'écoute pas assez.
- Speaker #0
Et c'est pas facile d'écouter. Non. On a toujours envie de...
- Speaker #1
Non. Oui. Prends du recul. Et ça, c'est très difficile.
- Speaker #0
Oui, parce que c'est un métier qui est prenant au quotidien.
- Speaker #1
Qui est prenant, et puis où c'est un peu l'ADN de l'entreprise aussi, dans cette créativité folle, où problème égale solution, on peut parfois aller vite. Et parfois... Peut-être trop vite. Donc c'est important aussi de prendre le recul sur les situations pour après prendre les bonnes décisions. En tout cas, la meilleure qui soit à l'instant T. Et puis, aime,
- Speaker #0
bien sûr. On en revient. Ben oui. Plaisir. J'ai beaucoup aimé ça. Et ça, c'est vraiment un super conseil. Ce côté plaisir est très important. Dernière question, est-ce que tu aurais une personne à me recommander ? pour un prochain épisode. Une personne qui gravite autour des ressources humaines, du management. Est-ce que tu as un nom comme ça en tête ? Oui. Vas-y.
- Speaker #1
Caroline Rosenfarb. C'est une amie qui travaille en ressources humaines et qui elle est plus sur tout ce qui est ressources humaines mais en manager de transition.
- Speaker #0
Ok. Management de transition. Très bien. Parfait.
- Speaker #1
Avec plaisir, je te donne son contact.
- Speaker #0
Génial. Sandrine, merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Et puis à bientôt.
- Speaker #1
A bientôt.
- Speaker #0
Merci. Ciao. Merci d'avoir écouté cet épisode de 13e mois. S'il vous a été utile, partagez-le à votre entourage RH pour qu'il les aide à leur tour. Et puisqu'on y est, mettez une note 5 étoiles et un petit commentaire pour que ce podcast puisse profiter à un maximum d'acteurs de la communauté RH. Pour recevoir encore plus de ressources sur le secteur des RH, c'est simple, abonnez-vous à ma newsletter, le lien est en description de l'épisode. Et pour finir, si vous avez des besoins en recrutement ou en coaching, La Manufacture RH se fera un plaisir de vous accompagner. Il vous suffit de me contacter directement sur LinkedIn. Je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode.