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20 Divin, le Podcast du Vin

20 Divin #83 Le Chenin, le cépage phare du Val de Loire

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15min |07/10/2025
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Description

Le Chenin, appelé aussi Chenin Blanc, autrefois connu sous le nom de Plant d’Anjou, est un cépage originaire du Val de Loire dont la première mention remonte à la fin du XVème sièce lorsqu’un dénommé Thomas Bohier fit planter un « plant d’anjou » près du château de Chenonceau. Mais c’est dans le Gargantua de Rabelais, paru en 1534, qu’il apparait sous son nom actuel de Chenin.


Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1.4% du vignoble français, c’est un cépage international dont le premier producteur au monde est…l’Afrique du Sud. Et c’est pour promouvoir ce cépage qu’en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l’Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la 3ème célébration internationale du Chenin.


J’ai eu le plaisir d’y assister et de recevoir, à l’Abbaye de Fontevraud, Philippe Porché, vigneron à Paray dans le Saumurois et Président du Collectif « Fan de Chenin ».


A écouter 🎧 sur toutes les plateformes de podcasts et sur www.20divin.fr


Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager autour de vous, à nous faire part de vos commentaires ou à nous créditer de 5⭐sur Apple Podcasts ou Spotify.  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le chenin, appelé aussi chenin blanc, autrefois connu sous le nom de plan d'Anjou, est un cépage originaire du Val-de-Loire dont la première mention remonte à la fin du XVe siècle lorsqu'un dénommé Thomas Bouillé fit planter un plan d'Anjou près du château de Chenonceau. Mais c'est dans le Gargantua de Rabelais paru en 1534 qu'il apparaît sous son nom actuel de chenin. Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1% du viable français, c'est un cépage international dont le premier producteur au monde est... l'Afrique du Sud. Et c'est pour promouvoir ce cépage qu'en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l'Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la troisième célébration internationale du Chenin. J'ai eu le plaisir d'y assister et de recevoir à l'abbaye de Fontevraud, Philippe Porchet, vigneron à Paré dans le Saumurois et président du collectif Fan de Chenin. Je m'appelle Philippe Hermé, bienvenue dans Vin Divin. Bonjour Philippe, bienvenue dans Vin Divin. Vous nous recevez aujourd'hui dans l'abbaye de Fontevraud pour célébrer le troisième, on va dire, congrès sur le chenin qui a été lancé en 2019 en partenariat avec les vignerons sud-africains.

  • Speaker #1

    On n'a pas voulu l'appeler congrès parce qu'il y avait déjà une première édition congrès en 2019, il y avait une deuxième édition à Stellenbosch en Afrique du Sud en 2022 et avec du recul, en fin de compte... Les modifications scientifiques, les évolutions scientifiques ne sont pas si nombreuses que ça. Et avec l'ensemble de l'équipe, et notamment Étienne Nettling de l'ESAR, quand on s'est dit qu'il faut qu'on trouve un mot peut-être plus accrocheur. En plus, le mot « célébration » est un mot facile à traduire en anglais, parce que « celebration » et « célébration » , c'est le même. Tout le monde comprend. Tout le monde comprend. C'est pour ça qu'on l'a appelé « célébration » . C'est le même esprit.

  • Speaker #0

    Très bien. Au départ, ça a quand même été créé pour promouvoir le chenin en France et à l'international.

  • Speaker #1

    Absolument, c'est vraiment l'idée, c'est de se dire qu'on a un cépage unique, qui est le plus beau cépage du monde, et donc en fin de compte, c'était de le faire rayonner à travers le monde. Et en même temps, je dirais, cette relation avec l'Afrique du Sud, elle est historique, parce qu'il y a eu des relations, notamment Evelyne de Pontbriand, qui depuis très longtemps, depuis le début, a beaucoup sympathisé avec beaucoup d'Africaners, de Sud-Africain, en fin de compte, qui est le premier... producteur mondial de Chenin en soi, historiquement, et même encore maintenant. Et en fin de compte, on ne se considère pas concurrents en fait, on est vraiment complémentaires. Ils ont une relation qui est au niveau commercial sur l'ancien Commonwealth, et nous on est plutôt portés sur des choses complémentaires qui sont différentes. Et en fait on a un intérêt commun. C'est de parler du chenin et de promouvoir le chenin à travers le monde.

  • Speaker #0

    Alors le chenin, on l'a vu, la France est deuxième producteur de chenin dans le monde derrière l'Afrique du Sud. Aujourd'hui, on constate aussi une croissance importante quand même du chenin sur le marché français en termes de consommation.

  • Speaker #1

    Le chenin est un cépage à la mode. C'est un cépage jeune, c'est un cépage, on le voyait tout à l'heure dans le résultat de l'observatoire, dans les chiffres. En fin de compte, 35 ans, c'est le bel âge. Et en fin de compte, ça fait plaisir de se dire que quand on sait qu'il y a une grosse déconsommation en France de vins français, de vins tranquilles, en gros pour vos auditeurs, en 50 ans, la consommation était divisée par deux. Et les projections pour 2025-2030 sont de perdre encore 25%, ce qui est énorme. Donc avoir d'un jeune public qui est amateur d'un beau cépage comme le chenard, C'est encourageant parce qu'en fin de compte, c'est tendance et c'est quelque chose qui en accorde mes vins, qui est une de mes passions, se marie avec plein de choses.

  • Speaker #0

    On le rappelle, le chenin aujourd'hui est utilisé pour des vins secs, pour des vins moelleux, pour des vins effervescents. Donc on a une gamme quand même assez large, en sachant que c'est quand même l'effervescent qui est plutôt en croissance sur ces dernières années.

  • Speaker #1

    L'effervescent est en croissance, oui, c'est un cépage avec lequel c'est formidable. Comme vous l'avez dit, on peut faire des bulles, on fait des vins effervescents. Des vins tranquilles, différents types de vins tranquilles aussi, avec des vins plus faciles d'accès, des vins plus de gastronomie, de garde, et aussi, bien sûr, des vins moelleux, même si aujourd'hui, la consommation des vins moelleux est beaucoup moins tendance, malheureusement.

  • Speaker #0

    Même si c'est des choses magnifiques, Cardeau-Chaume,

  • Speaker #1

    Bordeaux... Quand on a goûté certains millésimes de certaines grandes appellations, on les garde en mémoire toute sa vie. mais ce que je veux dire c'est que c'est vrai que Les bulles tirent le marché, mais le vin tranquille aussi. Le vin tranquille, au fin de compte, sort. Autant la tendance du rouge est baissière, autant la tendance du blanc est haussière.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors vous avez lancé Fannes de Chenin. Ce collectif. Oui. Expliquez-nous un peu comment ça marche. Donc vous donnez un petit badge aux cavistes qui s'engagent à distribuer, promouvoir le chenin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    On se réunit. Toutes les appellations d'Anjou Saumur, avec qui, de près ou de loin, touche au chenin, en fait, on se réunit. On voit comment on peut travailler ensemble. Le chenin a un côté fédérateur, quelque part. Vous voyez, entre l'Anjou noir, comme on dit, et l'Anjou blanc, il y a un côté fédérateur. Ensuite, après, on s'est structuré, parce qu'en fin de compte, on s'est dit qu'il fallait quand même... Puisqu'on y consacrait de l'argent, collectivement, les 15 appellations d'Anjou Saumur qui ont commencé à créer un groupe chenin, on l'a formalisé. C'est normal vis-à-vis de nos collègues, vis-à-vis en tant qu'élus. Et ensuite, après, on s'est dit que c'est peut-être un peu bête de rester... On s'est fait conseiller aussi par, en fin de compte, un consultant qui nous a un petit peu rentrés dedans. Ça fait du bien aussi de temps en temps. Alors on n'a pas tout pris, puisqu'en fin de compte, les conseillers ne sont pas les payeurs. Comme on dit, mais on a pris quand même des choses, et notamment cette idée de créer cette communauté, en fait, de dire pourquoi pas créer une communauté dans laquelle viennent s'inscrire à la fois les vignerons, à la fois les consommateurs, à la fois les cavistes, les restaurants, les sommeliers, enfin tout le monde qui veut rentrer. On est parti de zéro. Aujourd'hui, on n'est pas encore rendu à 2000, mais pas loin. Donc ça commence à bien porter.

  • Speaker #0

    Vous lancez seulement en 2018, le collectif.

  • Speaker #1

    Oui, 2018, tout à fait, oui. Et en fin de compte, ensuite, on a réfléchi aussi, on a fait ça pendant trois ans, l'enjousse au mur étant une grosse partie en termes de production sur toute la Loire, au niveau de l'interprofession d'Interloire, et on présente 50%. Et en fin de compte, on s'est dit, c'est peut-être un peu bête quand même de rester en enjousse au mur. La Loire est légitime. Rabelais, déjà à l'époque, a écrit le mot chenin, à l'époque déjà. Donc en fin de compte, on s'est dit, autant aller voir les autres ODG, les autres appellations d'origine contrôlée, pour pouvoir essayer qu'ils rentrent dans la communauté, tout simplement. Donc comme toujours, il faut convaincre les collègues, parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais on peut dire aujourd'hui que globalement, toute la Loire est inscrite dans ce groupe chenin qu'on a élargi, et donc dans la famille Femmes de Ausha.

  • Speaker #0

    Et je reviens donc à la journée d'aujourd'hui, vous avez lancé l'Observatoire mondial du chenin aujourd'hui, on a eu plein d'informations. Alors ce qui est intéressant c'est qu'il y a cinq pays en fait qui représentent 98% de la production, donc on l'a dit Afrique du Sud numéro un, ensuite il y a la France, ensuite il y a les Etats-Unis, l'Argentine, l'Australie. Mais ce qui est intéressant c'est que vous nous avez montré une carte sur laquelle il y avait finalement énormément de pays dans lesquels le chenin est planté, la Chine, l'Inde, etc. Donc c'est vraiment un cépage international, résistant, donc qui a beaucoup d'avenir.

  • Speaker #1

    Oui, on y croit. A fortiori, c'est évident. Quand vous avez vu la map, la carte, c'est impressionnant de voir ça, toutes les tâches, tous les endroits dans le monde. Mais en fin de compte, tout ça, en sachant que ça ne représente qu'un tout petit pourcentage au niveau des cépages mondiaux.

  • Speaker #0

    0,4 %, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Voilà. Donc c'est vraiment pas grand-chose non plus. Donc vous voyez comme quoi tout est relatif dans la ville. Ça, on le sait bien. Mais ça montre qu'on est... D'abord, ça montre que quand l'être humain sait travailler ensemble, on va plus loin. Et en fin de compte, on a tout intérêt à continuer à travailler sur ce collectif chenin, à l'élargir à l'international, à échanger entre nous aussi des modes de culture, à échanger aussi des différentes techniques, et à bien s'apercevoir que ce chenin, en fin de compte, est un vrai transmetteur de terroir, et que quand il est planté dans une bonne terre, dans une bonne parcelle, on peut faire des magnifiques choses, que ce soit au cap, que ce soit dans le saumuroi.

  • Speaker #0

    Alors on a vu dans votre étude que la France est en croissance, se porte bien, mais l'Afrique du Sud, on est plutôt en baisse en termes de volume et de production. Ce n'est pas un peu inquiétant que la locomotive Afrique du Sud ralentisse un petit peu ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que la vie, vous savez, est faite de haut et de bas et qu'il faut respecter ensuite l'Afrique du Sud, de mémoire, mais je dirais quand les... Les protestants saumurois qui n'ont pas été tués à la Saint-Berthélémy sont montés aux Pays-Bas à l'époque avec un plan de chônin dans leur poche, dans leur besace, et qu'ils ont pris le bateau pour créer le cap. À l'époque, je crois que le record en Afrique du Sud devait être de plus de 45 000 hectares. D'accord. Et qu'à l'époque, ils produisaient ce qu'on appelait le sting et qu'ils le distillaient fortement pour pouvoir faire de l'alcool. Donc, vous savez, je pense que ce qui est important, comme partout, c'est de... c'est de ne pas faire forcément de la quantité, c'est de faire de la qualité, parce que c'est important de planter du chenin dans des beaux endroits et de faire du vin qui soit apprécié et qui soit valorisé.

  • Speaker #0

    Vous disiez que votre mission sera finalement accomplie quand dans un restaurant ou dans un bar, le consommateur dira « je vins chenin » .

  • Speaker #1

    Je paraphrasais à Stéphane Bosch, à la tribune, il y a 2022, Un monsieur beaucoup plus intelligent que moi, en disant que si j'avais un rêve, ce serait celui-là, de dire que dans n'importe quel pays dans le monde, à Paris, à New York, à New Delhi, à Hong Kong, partout, de se dire, quelqu'un qui rentre dans un bar, dans un restaurant, de dire « Est-ce que vous pouvez mettre un chardonnay, s'il vous plaît, ou un sauvignon, s'il vous plaît ? » « Est-ce que vous pouvez mettre un chenin ? » Et là, ce jour-là, effectivement, on aura gagné.

  • Speaker #0

    Alors juste pour... Pour revenir à votre parcours personnel, j'ai lu que vous étiez passé du Leclerc familial au métier de vigneron à l'âge de 40 ans. Racontez-nous un petit peu comment ça s'est passé cette nuit.

  • Speaker #1

    C'est vrai que mon surnom dans l'appellation de Samuel Champigny, c'est toujours l'épicier. Mais j'ai été plus longtemps vigneron aujourd'hui dans ma vie qu'adhérent Leclerc à l'époque. J'étais 18 ans dans la grande distribution. C'est un parcours formateur et très exigeant. Et ça me permet d'avoir, en fin de compte, de garder des bonnes choses en tant que métier d'acheteur, quelque part. Et puis de savoir aussi que quand j'en ai en face de moi qui n'est pas sympa, ça va pouvoir lui dire aussi. Donc ça arrive aussi, malheureusement. Mais non, c'est un choix de vie. C'est un choix de vie où j'associe toujours mon épouse, Agnès, parce qu'en fin de compte, c'est aussi à 40 ans de dire « Bon, j'avais commencé très très jeune, j'ai commencé à travailler très jeune, j'ai eu des responsabilités très jeunes. » Et au bout de 18 ans, on peut dire que j'avais fait un petit peu le tour. Et puis j'étais peut-être plus en phase avec les politiques du groupe dans lequel j'étais. Et donc, il faut savoir, dans ces cas-là, faire autre chose. Et puis donc, on est reparti. Moi qui avais dit que je ne travaillerais pas forcément, ayant vu mes parents travailler ensemble, ce n'est pas forcément facile pour un couple toujours d'être au fourneau, et dans la vie et en dehors de la vie. Professionnel, donc, en fin de compte, on est très complémentaires et en fin de compte, on a embrassé ce métier qui est un peu un métier de fou entre nous quand même.

  • Speaker #0

    C'est un métier pas facile.

  • Speaker #1

    C'est un métier de passionné. C'est un métier difficile. C'est un métier passionnant, mais un métier de passionné, c'est un métier très difficile. On est très dépendant et je n'avais pas forcément mesuré ça à l'époque quand je m'y suis lancé. On est très dépendant de la météo d'abord parce que là, on est tout petit. On est tout petit, tout petit. quand vous voyez tout à l'heure, il y avait des gros nuages qui passaient, tout noir. On s'est dit bon ça va faire du bien à la vigne effectivement, notamment au Chenin, au Cabernet Franc, mais surtout pas de grêle s'il vous plaît, mon dieu !

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qu'on peut souhaiter au collectif fan de Chenin et à tous ces producteurs qui vous suivent ?

  • Speaker #1

    Qu'il y ait un jeune qui prenne ma suite, qu'il y ait en fin de compte des collègues qui continuent à travailler et à promouvoir ce cépage. C'est un cépage qui respecte toutes les appellations en fin de compte, on n'est pas là pour... Contrôler les appellations, on est là en fin de compte comme un petit peu un porte-drapeau pour pouvoir aller en France. On a aussi, vous parliez des cavistes tout à l'heure, on a aussi créé par exemple ce qui fonctionne très bien, la Shona Fan Week. Au moment de la fête des Pères, pour les cavistes, c'est plus intelligent de faire du samedi au samedi, parce qu'en fin de compte, ils s'en servent véritablement comme fédération et en fin de compte comme dans les vitrines. On leur offre des goodies, etc. Ils mettent en avant le chenin pendant cette période-là. Ils nous le disent. Ils ont des clients qui viennent, ça marche, ça fonctionne. Ils le redemandent. Après, on a juste un problème de budget, comme toujours, parce qu'on ne peut pas, si on a qu'à 500 demandes, on ne peut pas faire 500 demandes forcément. On a limité cette année à 250 points de vente. Mais j'irais, c'est quelque chose qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de cette interview, puisque je sais que vous avez un emploi du temps très très serré. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter par rapport à... à ce collectif, à cette initiative, à cette célébration, cette troisième célébration du Ausha ?

  • Speaker #1

    Quand l'être humain sait travailler ensemble, en fin de compte, je prends toujours l'exemple, j'avais lu très jeune le livre sur des fourmis, et en fin de compte, ça m'avait marqué, parce qu'on s'aperçoit, j'avais retenu cette image-là, de la petite fourmi qui part d'un endroit, et ses collègues qui disent « bon, je vais aller voir tel endroit » , Et en fin de compte... qui revient et qui dit, ben voilà, j'ai été jusque-là, et les autres fourmis, en fin de compte, partent de l'autre endroit où est arrivée la fourmi. Les truvains, bien souvent, on va dire, pfff, t'as pas passé par le bon endroit, et on repart de zéro. Comme quoi, travailler ensemble, ça porte ses fruits.

  • Speaker #0

    Très bien. Ben merci beaucoup Philippe de m'avoir accordé cette interview, et puis bonne célébration du chenin avec vos amis vignerons, français et sud-africains.

  • Speaker #1

    Merci aussi Philippe.

  • Speaker #0

    À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Alors que Vin Divin soufflera dans quelques jours sa cinquième bougie, Je tenais à vous remercier chaleureusement de votre fidélité. Pour cette nouvelle saison qui démarre, nous vous proposerons de découvrir un cépage, une appellation ou une région, les femmes et les hommes qui font l'actualité et chaque trimestre, je recevrai une grande personnalité du monde du vin. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le Chenin ou la célébration internationale du Chenin, rendez-vous sur vin-divin.fr. Si vous avez apprécié ce contenu, partagez-le autour de vous, abonnez-vous à Vin Divin sur les plateformes de podcast ou sur les réseaux sociaux. Ce contenu a été créé avec le soutien de Alma, société de conseil en croissance digitale. Dans le prochain épisode, j'aurai le plaisir de vous emmener en Bourgogne. En attendant, portez-vous bien.

Description

Le Chenin, appelé aussi Chenin Blanc, autrefois connu sous le nom de Plant d’Anjou, est un cépage originaire du Val de Loire dont la première mention remonte à la fin du XVème sièce lorsqu’un dénommé Thomas Bohier fit planter un « plant d’anjou » près du château de Chenonceau. Mais c’est dans le Gargantua de Rabelais, paru en 1534, qu’il apparait sous son nom actuel de Chenin.


Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1.4% du vignoble français, c’est un cépage international dont le premier producteur au monde est…l’Afrique du Sud. Et c’est pour promouvoir ce cépage qu’en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l’Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la 3ème célébration internationale du Chenin.


J’ai eu le plaisir d’y assister et de recevoir, à l’Abbaye de Fontevraud, Philippe Porché, vigneron à Paray dans le Saumurois et Président du Collectif « Fan de Chenin ».


A écouter 🎧 sur toutes les plateformes de podcasts et sur www.20divin.fr


Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager autour de vous, à nous faire part de vos commentaires ou à nous créditer de 5⭐sur Apple Podcasts ou Spotify.  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le chenin, appelé aussi chenin blanc, autrefois connu sous le nom de plan d'Anjou, est un cépage originaire du Val-de-Loire dont la première mention remonte à la fin du XVe siècle lorsqu'un dénommé Thomas Bouillé fit planter un plan d'Anjou près du château de Chenonceau. Mais c'est dans le Gargantua de Rabelais paru en 1534 qu'il apparaît sous son nom actuel de chenin. Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1% du viable français, c'est un cépage international dont le premier producteur au monde est... l'Afrique du Sud. Et c'est pour promouvoir ce cépage qu'en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l'Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la troisième célébration internationale du Chenin. J'ai eu le plaisir d'y assister et de recevoir à l'abbaye de Fontevraud, Philippe Porchet, vigneron à Paré dans le Saumurois et président du collectif Fan de Chenin. Je m'appelle Philippe Hermé, bienvenue dans Vin Divin. Bonjour Philippe, bienvenue dans Vin Divin. Vous nous recevez aujourd'hui dans l'abbaye de Fontevraud pour célébrer le troisième, on va dire, congrès sur le chenin qui a été lancé en 2019 en partenariat avec les vignerons sud-africains.

  • Speaker #1

    On n'a pas voulu l'appeler congrès parce qu'il y avait déjà une première édition congrès en 2019, il y avait une deuxième édition à Stellenbosch en Afrique du Sud en 2022 et avec du recul, en fin de compte... Les modifications scientifiques, les évolutions scientifiques ne sont pas si nombreuses que ça. Et avec l'ensemble de l'équipe, et notamment Étienne Nettling de l'ESAR, quand on s'est dit qu'il faut qu'on trouve un mot peut-être plus accrocheur. En plus, le mot « célébration » est un mot facile à traduire en anglais, parce que « celebration » et « célébration » , c'est le même. Tout le monde comprend. Tout le monde comprend. C'est pour ça qu'on l'a appelé « célébration » . C'est le même esprit.

  • Speaker #0

    Très bien. Au départ, ça a quand même été créé pour promouvoir le chenin en France et à l'international.

  • Speaker #1

    Absolument, c'est vraiment l'idée, c'est de se dire qu'on a un cépage unique, qui est le plus beau cépage du monde, et donc en fin de compte, c'était de le faire rayonner à travers le monde. Et en même temps, je dirais, cette relation avec l'Afrique du Sud, elle est historique, parce qu'il y a eu des relations, notamment Evelyne de Pontbriand, qui depuis très longtemps, depuis le début, a beaucoup sympathisé avec beaucoup d'Africaners, de Sud-Africain, en fin de compte, qui est le premier... producteur mondial de Chenin en soi, historiquement, et même encore maintenant. Et en fin de compte, on ne se considère pas concurrents en fait, on est vraiment complémentaires. Ils ont une relation qui est au niveau commercial sur l'ancien Commonwealth, et nous on est plutôt portés sur des choses complémentaires qui sont différentes. Et en fait on a un intérêt commun. C'est de parler du chenin et de promouvoir le chenin à travers le monde.

  • Speaker #0

    Alors le chenin, on l'a vu, la France est deuxième producteur de chenin dans le monde derrière l'Afrique du Sud. Aujourd'hui, on constate aussi une croissance importante quand même du chenin sur le marché français en termes de consommation.

  • Speaker #1

    Le chenin est un cépage à la mode. C'est un cépage jeune, c'est un cépage, on le voyait tout à l'heure dans le résultat de l'observatoire, dans les chiffres. En fin de compte, 35 ans, c'est le bel âge. Et en fin de compte, ça fait plaisir de se dire que quand on sait qu'il y a une grosse déconsommation en France de vins français, de vins tranquilles, en gros pour vos auditeurs, en 50 ans, la consommation était divisée par deux. Et les projections pour 2025-2030 sont de perdre encore 25%, ce qui est énorme. Donc avoir d'un jeune public qui est amateur d'un beau cépage comme le chenard, C'est encourageant parce qu'en fin de compte, c'est tendance et c'est quelque chose qui en accorde mes vins, qui est une de mes passions, se marie avec plein de choses.

  • Speaker #0

    On le rappelle, le chenin aujourd'hui est utilisé pour des vins secs, pour des vins moelleux, pour des vins effervescents. Donc on a une gamme quand même assez large, en sachant que c'est quand même l'effervescent qui est plutôt en croissance sur ces dernières années.

  • Speaker #1

    L'effervescent est en croissance, oui, c'est un cépage avec lequel c'est formidable. Comme vous l'avez dit, on peut faire des bulles, on fait des vins effervescents. Des vins tranquilles, différents types de vins tranquilles aussi, avec des vins plus faciles d'accès, des vins plus de gastronomie, de garde, et aussi, bien sûr, des vins moelleux, même si aujourd'hui, la consommation des vins moelleux est beaucoup moins tendance, malheureusement.

  • Speaker #0

    Même si c'est des choses magnifiques, Cardeau-Chaume,

  • Speaker #1

    Bordeaux... Quand on a goûté certains millésimes de certaines grandes appellations, on les garde en mémoire toute sa vie. mais ce que je veux dire c'est que c'est vrai que Les bulles tirent le marché, mais le vin tranquille aussi. Le vin tranquille, au fin de compte, sort. Autant la tendance du rouge est baissière, autant la tendance du blanc est haussière.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors vous avez lancé Fannes de Chenin. Ce collectif. Oui. Expliquez-nous un peu comment ça marche. Donc vous donnez un petit badge aux cavistes qui s'engagent à distribuer, promouvoir le chenin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    On se réunit. Toutes les appellations d'Anjou Saumur, avec qui, de près ou de loin, touche au chenin, en fait, on se réunit. On voit comment on peut travailler ensemble. Le chenin a un côté fédérateur, quelque part. Vous voyez, entre l'Anjou noir, comme on dit, et l'Anjou blanc, il y a un côté fédérateur. Ensuite, après, on s'est structuré, parce qu'en fin de compte, on s'est dit qu'il fallait quand même... Puisqu'on y consacrait de l'argent, collectivement, les 15 appellations d'Anjou Saumur qui ont commencé à créer un groupe chenin, on l'a formalisé. C'est normal vis-à-vis de nos collègues, vis-à-vis en tant qu'élus. Et ensuite, après, on s'est dit que c'est peut-être un peu bête de rester... On s'est fait conseiller aussi par, en fin de compte, un consultant qui nous a un petit peu rentrés dedans. Ça fait du bien aussi de temps en temps. Alors on n'a pas tout pris, puisqu'en fin de compte, les conseillers ne sont pas les payeurs. Comme on dit, mais on a pris quand même des choses, et notamment cette idée de créer cette communauté, en fait, de dire pourquoi pas créer une communauté dans laquelle viennent s'inscrire à la fois les vignerons, à la fois les consommateurs, à la fois les cavistes, les restaurants, les sommeliers, enfin tout le monde qui veut rentrer. On est parti de zéro. Aujourd'hui, on n'est pas encore rendu à 2000, mais pas loin. Donc ça commence à bien porter.

  • Speaker #0

    Vous lancez seulement en 2018, le collectif.

  • Speaker #1

    Oui, 2018, tout à fait, oui. Et en fin de compte, ensuite, on a réfléchi aussi, on a fait ça pendant trois ans, l'enjousse au mur étant une grosse partie en termes de production sur toute la Loire, au niveau de l'interprofession d'Interloire, et on présente 50%. Et en fin de compte, on s'est dit, c'est peut-être un peu bête quand même de rester en enjousse au mur. La Loire est légitime. Rabelais, déjà à l'époque, a écrit le mot chenin, à l'époque déjà. Donc en fin de compte, on s'est dit, autant aller voir les autres ODG, les autres appellations d'origine contrôlée, pour pouvoir essayer qu'ils rentrent dans la communauté, tout simplement. Donc comme toujours, il faut convaincre les collègues, parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais on peut dire aujourd'hui que globalement, toute la Loire est inscrite dans ce groupe chenin qu'on a élargi, et donc dans la famille Femmes de Ausha.

  • Speaker #0

    Et je reviens donc à la journée d'aujourd'hui, vous avez lancé l'Observatoire mondial du chenin aujourd'hui, on a eu plein d'informations. Alors ce qui est intéressant c'est qu'il y a cinq pays en fait qui représentent 98% de la production, donc on l'a dit Afrique du Sud numéro un, ensuite il y a la France, ensuite il y a les Etats-Unis, l'Argentine, l'Australie. Mais ce qui est intéressant c'est que vous nous avez montré une carte sur laquelle il y avait finalement énormément de pays dans lesquels le chenin est planté, la Chine, l'Inde, etc. Donc c'est vraiment un cépage international, résistant, donc qui a beaucoup d'avenir.

  • Speaker #1

    Oui, on y croit. A fortiori, c'est évident. Quand vous avez vu la map, la carte, c'est impressionnant de voir ça, toutes les tâches, tous les endroits dans le monde. Mais en fin de compte, tout ça, en sachant que ça ne représente qu'un tout petit pourcentage au niveau des cépages mondiaux.

  • Speaker #0

    0,4 %, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Voilà. Donc c'est vraiment pas grand-chose non plus. Donc vous voyez comme quoi tout est relatif dans la ville. Ça, on le sait bien. Mais ça montre qu'on est... D'abord, ça montre que quand l'être humain sait travailler ensemble, on va plus loin. Et en fin de compte, on a tout intérêt à continuer à travailler sur ce collectif chenin, à l'élargir à l'international, à échanger entre nous aussi des modes de culture, à échanger aussi des différentes techniques, et à bien s'apercevoir que ce chenin, en fin de compte, est un vrai transmetteur de terroir, et que quand il est planté dans une bonne terre, dans une bonne parcelle, on peut faire des magnifiques choses, que ce soit au cap, que ce soit dans le saumuroi.

  • Speaker #0

    Alors on a vu dans votre étude que la France est en croissance, se porte bien, mais l'Afrique du Sud, on est plutôt en baisse en termes de volume et de production. Ce n'est pas un peu inquiétant que la locomotive Afrique du Sud ralentisse un petit peu ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que la vie, vous savez, est faite de haut et de bas et qu'il faut respecter ensuite l'Afrique du Sud, de mémoire, mais je dirais quand les... Les protestants saumurois qui n'ont pas été tués à la Saint-Berthélémy sont montés aux Pays-Bas à l'époque avec un plan de chônin dans leur poche, dans leur besace, et qu'ils ont pris le bateau pour créer le cap. À l'époque, je crois que le record en Afrique du Sud devait être de plus de 45 000 hectares. D'accord. Et qu'à l'époque, ils produisaient ce qu'on appelait le sting et qu'ils le distillaient fortement pour pouvoir faire de l'alcool. Donc, vous savez, je pense que ce qui est important, comme partout, c'est de... c'est de ne pas faire forcément de la quantité, c'est de faire de la qualité, parce que c'est important de planter du chenin dans des beaux endroits et de faire du vin qui soit apprécié et qui soit valorisé.

  • Speaker #0

    Vous disiez que votre mission sera finalement accomplie quand dans un restaurant ou dans un bar, le consommateur dira « je vins chenin » .

  • Speaker #1

    Je paraphrasais à Stéphane Bosch, à la tribune, il y a 2022, Un monsieur beaucoup plus intelligent que moi, en disant que si j'avais un rêve, ce serait celui-là, de dire que dans n'importe quel pays dans le monde, à Paris, à New York, à New Delhi, à Hong Kong, partout, de se dire, quelqu'un qui rentre dans un bar, dans un restaurant, de dire « Est-ce que vous pouvez mettre un chardonnay, s'il vous plaît, ou un sauvignon, s'il vous plaît ? » « Est-ce que vous pouvez mettre un chenin ? » Et là, ce jour-là, effectivement, on aura gagné.

  • Speaker #0

    Alors juste pour... Pour revenir à votre parcours personnel, j'ai lu que vous étiez passé du Leclerc familial au métier de vigneron à l'âge de 40 ans. Racontez-nous un petit peu comment ça s'est passé cette nuit.

  • Speaker #1

    C'est vrai que mon surnom dans l'appellation de Samuel Champigny, c'est toujours l'épicier. Mais j'ai été plus longtemps vigneron aujourd'hui dans ma vie qu'adhérent Leclerc à l'époque. J'étais 18 ans dans la grande distribution. C'est un parcours formateur et très exigeant. Et ça me permet d'avoir, en fin de compte, de garder des bonnes choses en tant que métier d'acheteur, quelque part. Et puis de savoir aussi que quand j'en ai en face de moi qui n'est pas sympa, ça va pouvoir lui dire aussi. Donc ça arrive aussi, malheureusement. Mais non, c'est un choix de vie. C'est un choix de vie où j'associe toujours mon épouse, Agnès, parce qu'en fin de compte, c'est aussi à 40 ans de dire « Bon, j'avais commencé très très jeune, j'ai commencé à travailler très jeune, j'ai eu des responsabilités très jeunes. » Et au bout de 18 ans, on peut dire que j'avais fait un petit peu le tour. Et puis j'étais peut-être plus en phase avec les politiques du groupe dans lequel j'étais. Et donc, il faut savoir, dans ces cas-là, faire autre chose. Et puis donc, on est reparti. Moi qui avais dit que je ne travaillerais pas forcément, ayant vu mes parents travailler ensemble, ce n'est pas forcément facile pour un couple toujours d'être au fourneau, et dans la vie et en dehors de la vie. Professionnel, donc, en fin de compte, on est très complémentaires et en fin de compte, on a embrassé ce métier qui est un peu un métier de fou entre nous quand même.

  • Speaker #0

    C'est un métier pas facile.

  • Speaker #1

    C'est un métier de passionné. C'est un métier difficile. C'est un métier passionnant, mais un métier de passionné, c'est un métier très difficile. On est très dépendant et je n'avais pas forcément mesuré ça à l'époque quand je m'y suis lancé. On est très dépendant de la météo d'abord parce que là, on est tout petit. On est tout petit, tout petit. quand vous voyez tout à l'heure, il y avait des gros nuages qui passaient, tout noir. On s'est dit bon ça va faire du bien à la vigne effectivement, notamment au Chenin, au Cabernet Franc, mais surtout pas de grêle s'il vous plaît, mon dieu !

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qu'on peut souhaiter au collectif fan de Chenin et à tous ces producteurs qui vous suivent ?

  • Speaker #1

    Qu'il y ait un jeune qui prenne ma suite, qu'il y ait en fin de compte des collègues qui continuent à travailler et à promouvoir ce cépage. C'est un cépage qui respecte toutes les appellations en fin de compte, on n'est pas là pour... Contrôler les appellations, on est là en fin de compte comme un petit peu un porte-drapeau pour pouvoir aller en France. On a aussi, vous parliez des cavistes tout à l'heure, on a aussi créé par exemple ce qui fonctionne très bien, la Shona Fan Week. Au moment de la fête des Pères, pour les cavistes, c'est plus intelligent de faire du samedi au samedi, parce qu'en fin de compte, ils s'en servent véritablement comme fédération et en fin de compte comme dans les vitrines. On leur offre des goodies, etc. Ils mettent en avant le chenin pendant cette période-là. Ils nous le disent. Ils ont des clients qui viennent, ça marche, ça fonctionne. Ils le redemandent. Après, on a juste un problème de budget, comme toujours, parce qu'on ne peut pas, si on a qu'à 500 demandes, on ne peut pas faire 500 demandes forcément. On a limité cette année à 250 points de vente. Mais j'irais, c'est quelque chose qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de cette interview, puisque je sais que vous avez un emploi du temps très très serré. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter par rapport à... à ce collectif, à cette initiative, à cette célébration, cette troisième célébration du Ausha ?

  • Speaker #1

    Quand l'être humain sait travailler ensemble, en fin de compte, je prends toujours l'exemple, j'avais lu très jeune le livre sur des fourmis, et en fin de compte, ça m'avait marqué, parce qu'on s'aperçoit, j'avais retenu cette image-là, de la petite fourmi qui part d'un endroit, et ses collègues qui disent « bon, je vais aller voir tel endroit » , Et en fin de compte... qui revient et qui dit, ben voilà, j'ai été jusque-là, et les autres fourmis, en fin de compte, partent de l'autre endroit où est arrivée la fourmi. Les truvains, bien souvent, on va dire, pfff, t'as pas passé par le bon endroit, et on repart de zéro. Comme quoi, travailler ensemble, ça porte ses fruits.

  • Speaker #0

    Très bien. Ben merci beaucoup Philippe de m'avoir accordé cette interview, et puis bonne célébration du chenin avec vos amis vignerons, français et sud-africains.

  • Speaker #1

    Merci aussi Philippe.

  • Speaker #0

    À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Alors que Vin Divin soufflera dans quelques jours sa cinquième bougie, Je tenais à vous remercier chaleureusement de votre fidélité. Pour cette nouvelle saison qui démarre, nous vous proposerons de découvrir un cépage, une appellation ou une région, les femmes et les hommes qui font l'actualité et chaque trimestre, je recevrai une grande personnalité du monde du vin. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le Chenin ou la célébration internationale du Chenin, rendez-vous sur vin-divin.fr. Si vous avez apprécié ce contenu, partagez-le autour de vous, abonnez-vous à Vin Divin sur les plateformes de podcast ou sur les réseaux sociaux. Ce contenu a été créé avec le soutien de Alma, société de conseil en croissance digitale. Dans le prochain épisode, j'aurai le plaisir de vous emmener en Bourgogne. En attendant, portez-vous bien.

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Description

Le Chenin, appelé aussi Chenin Blanc, autrefois connu sous le nom de Plant d’Anjou, est un cépage originaire du Val de Loire dont la première mention remonte à la fin du XVème sièce lorsqu’un dénommé Thomas Bohier fit planter un « plant d’anjou » près du château de Chenonceau. Mais c’est dans le Gargantua de Rabelais, paru en 1534, qu’il apparait sous son nom actuel de Chenin.


Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1.4% du vignoble français, c’est un cépage international dont le premier producteur au monde est…l’Afrique du Sud. Et c’est pour promouvoir ce cépage qu’en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l’Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la 3ème célébration internationale du Chenin.


J’ai eu le plaisir d’y assister et de recevoir, à l’Abbaye de Fontevraud, Philippe Porché, vigneron à Paray dans le Saumurois et Président du Collectif « Fan de Chenin ».


A écouter 🎧 sur toutes les plateformes de podcasts et sur www.20divin.fr


Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager autour de vous, à nous faire part de vos commentaires ou à nous créditer de 5⭐sur Apple Podcasts ou Spotify.  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le chenin, appelé aussi chenin blanc, autrefois connu sous le nom de plan d'Anjou, est un cépage originaire du Val-de-Loire dont la première mention remonte à la fin du XVe siècle lorsqu'un dénommé Thomas Bouillé fit planter un plan d'Anjou près du château de Chenonceau. Mais c'est dans le Gargantua de Rabelais paru en 1534 qu'il apparaît sous son nom actuel de chenin. Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1% du viable français, c'est un cépage international dont le premier producteur au monde est... l'Afrique du Sud. Et c'est pour promouvoir ce cépage qu'en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l'Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la troisième célébration internationale du Chenin. J'ai eu le plaisir d'y assister et de recevoir à l'abbaye de Fontevraud, Philippe Porchet, vigneron à Paré dans le Saumurois et président du collectif Fan de Chenin. Je m'appelle Philippe Hermé, bienvenue dans Vin Divin. Bonjour Philippe, bienvenue dans Vin Divin. Vous nous recevez aujourd'hui dans l'abbaye de Fontevraud pour célébrer le troisième, on va dire, congrès sur le chenin qui a été lancé en 2019 en partenariat avec les vignerons sud-africains.

  • Speaker #1

    On n'a pas voulu l'appeler congrès parce qu'il y avait déjà une première édition congrès en 2019, il y avait une deuxième édition à Stellenbosch en Afrique du Sud en 2022 et avec du recul, en fin de compte... Les modifications scientifiques, les évolutions scientifiques ne sont pas si nombreuses que ça. Et avec l'ensemble de l'équipe, et notamment Étienne Nettling de l'ESAR, quand on s'est dit qu'il faut qu'on trouve un mot peut-être plus accrocheur. En plus, le mot « célébration » est un mot facile à traduire en anglais, parce que « celebration » et « célébration » , c'est le même. Tout le monde comprend. Tout le monde comprend. C'est pour ça qu'on l'a appelé « célébration » . C'est le même esprit.

  • Speaker #0

    Très bien. Au départ, ça a quand même été créé pour promouvoir le chenin en France et à l'international.

  • Speaker #1

    Absolument, c'est vraiment l'idée, c'est de se dire qu'on a un cépage unique, qui est le plus beau cépage du monde, et donc en fin de compte, c'était de le faire rayonner à travers le monde. Et en même temps, je dirais, cette relation avec l'Afrique du Sud, elle est historique, parce qu'il y a eu des relations, notamment Evelyne de Pontbriand, qui depuis très longtemps, depuis le début, a beaucoup sympathisé avec beaucoup d'Africaners, de Sud-Africain, en fin de compte, qui est le premier... producteur mondial de Chenin en soi, historiquement, et même encore maintenant. Et en fin de compte, on ne se considère pas concurrents en fait, on est vraiment complémentaires. Ils ont une relation qui est au niveau commercial sur l'ancien Commonwealth, et nous on est plutôt portés sur des choses complémentaires qui sont différentes. Et en fait on a un intérêt commun. C'est de parler du chenin et de promouvoir le chenin à travers le monde.

  • Speaker #0

    Alors le chenin, on l'a vu, la France est deuxième producteur de chenin dans le monde derrière l'Afrique du Sud. Aujourd'hui, on constate aussi une croissance importante quand même du chenin sur le marché français en termes de consommation.

  • Speaker #1

    Le chenin est un cépage à la mode. C'est un cépage jeune, c'est un cépage, on le voyait tout à l'heure dans le résultat de l'observatoire, dans les chiffres. En fin de compte, 35 ans, c'est le bel âge. Et en fin de compte, ça fait plaisir de se dire que quand on sait qu'il y a une grosse déconsommation en France de vins français, de vins tranquilles, en gros pour vos auditeurs, en 50 ans, la consommation était divisée par deux. Et les projections pour 2025-2030 sont de perdre encore 25%, ce qui est énorme. Donc avoir d'un jeune public qui est amateur d'un beau cépage comme le chenard, C'est encourageant parce qu'en fin de compte, c'est tendance et c'est quelque chose qui en accorde mes vins, qui est une de mes passions, se marie avec plein de choses.

  • Speaker #0

    On le rappelle, le chenin aujourd'hui est utilisé pour des vins secs, pour des vins moelleux, pour des vins effervescents. Donc on a une gamme quand même assez large, en sachant que c'est quand même l'effervescent qui est plutôt en croissance sur ces dernières années.

  • Speaker #1

    L'effervescent est en croissance, oui, c'est un cépage avec lequel c'est formidable. Comme vous l'avez dit, on peut faire des bulles, on fait des vins effervescents. Des vins tranquilles, différents types de vins tranquilles aussi, avec des vins plus faciles d'accès, des vins plus de gastronomie, de garde, et aussi, bien sûr, des vins moelleux, même si aujourd'hui, la consommation des vins moelleux est beaucoup moins tendance, malheureusement.

  • Speaker #0

    Même si c'est des choses magnifiques, Cardeau-Chaume,

  • Speaker #1

    Bordeaux... Quand on a goûté certains millésimes de certaines grandes appellations, on les garde en mémoire toute sa vie. mais ce que je veux dire c'est que c'est vrai que Les bulles tirent le marché, mais le vin tranquille aussi. Le vin tranquille, au fin de compte, sort. Autant la tendance du rouge est baissière, autant la tendance du blanc est haussière.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors vous avez lancé Fannes de Chenin. Ce collectif. Oui. Expliquez-nous un peu comment ça marche. Donc vous donnez un petit badge aux cavistes qui s'engagent à distribuer, promouvoir le chenin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    On se réunit. Toutes les appellations d'Anjou Saumur, avec qui, de près ou de loin, touche au chenin, en fait, on se réunit. On voit comment on peut travailler ensemble. Le chenin a un côté fédérateur, quelque part. Vous voyez, entre l'Anjou noir, comme on dit, et l'Anjou blanc, il y a un côté fédérateur. Ensuite, après, on s'est structuré, parce qu'en fin de compte, on s'est dit qu'il fallait quand même... Puisqu'on y consacrait de l'argent, collectivement, les 15 appellations d'Anjou Saumur qui ont commencé à créer un groupe chenin, on l'a formalisé. C'est normal vis-à-vis de nos collègues, vis-à-vis en tant qu'élus. Et ensuite, après, on s'est dit que c'est peut-être un peu bête de rester... On s'est fait conseiller aussi par, en fin de compte, un consultant qui nous a un petit peu rentrés dedans. Ça fait du bien aussi de temps en temps. Alors on n'a pas tout pris, puisqu'en fin de compte, les conseillers ne sont pas les payeurs. Comme on dit, mais on a pris quand même des choses, et notamment cette idée de créer cette communauté, en fait, de dire pourquoi pas créer une communauté dans laquelle viennent s'inscrire à la fois les vignerons, à la fois les consommateurs, à la fois les cavistes, les restaurants, les sommeliers, enfin tout le monde qui veut rentrer. On est parti de zéro. Aujourd'hui, on n'est pas encore rendu à 2000, mais pas loin. Donc ça commence à bien porter.

  • Speaker #0

    Vous lancez seulement en 2018, le collectif.

  • Speaker #1

    Oui, 2018, tout à fait, oui. Et en fin de compte, ensuite, on a réfléchi aussi, on a fait ça pendant trois ans, l'enjousse au mur étant une grosse partie en termes de production sur toute la Loire, au niveau de l'interprofession d'Interloire, et on présente 50%. Et en fin de compte, on s'est dit, c'est peut-être un peu bête quand même de rester en enjousse au mur. La Loire est légitime. Rabelais, déjà à l'époque, a écrit le mot chenin, à l'époque déjà. Donc en fin de compte, on s'est dit, autant aller voir les autres ODG, les autres appellations d'origine contrôlée, pour pouvoir essayer qu'ils rentrent dans la communauté, tout simplement. Donc comme toujours, il faut convaincre les collègues, parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais on peut dire aujourd'hui que globalement, toute la Loire est inscrite dans ce groupe chenin qu'on a élargi, et donc dans la famille Femmes de Ausha.

  • Speaker #0

    Et je reviens donc à la journée d'aujourd'hui, vous avez lancé l'Observatoire mondial du chenin aujourd'hui, on a eu plein d'informations. Alors ce qui est intéressant c'est qu'il y a cinq pays en fait qui représentent 98% de la production, donc on l'a dit Afrique du Sud numéro un, ensuite il y a la France, ensuite il y a les Etats-Unis, l'Argentine, l'Australie. Mais ce qui est intéressant c'est que vous nous avez montré une carte sur laquelle il y avait finalement énormément de pays dans lesquels le chenin est planté, la Chine, l'Inde, etc. Donc c'est vraiment un cépage international, résistant, donc qui a beaucoup d'avenir.

  • Speaker #1

    Oui, on y croit. A fortiori, c'est évident. Quand vous avez vu la map, la carte, c'est impressionnant de voir ça, toutes les tâches, tous les endroits dans le monde. Mais en fin de compte, tout ça, en sachant que ça ne représente qu'un tout petit pourcentage au niveau des cépages mondiaux.

  • Speaker #0

    0,4 %, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Voilà. Donc c'est vraiment pas grand-chose non plus. Donc vous voyez comme quoi tout est relatif dans la ville. Ça, on le sait bien. Mais ça montre qu'on est... D'abord, ça montre que quand l'être humain sait travailler ensemble, on va plus loin. Et en fin de compte, on a tout intérêt à continuer à travailler sur ce collectif chenin, à l'élargir à l'international, à échanger entre nous aussi des modes de culture, à échanger aussi des différentes techniques, et à bien s'apercevoir que ce chenin, en fin de compte, est un vrai transmetteur de terroir, et que quand il est planté dans une bonne terre, dans une bonne parcelle, on peut faire des magnifiques choses, que ce soit au cap, que ce soit dans le saumuroi.

  • Speaker #0

    Alors on a vu dans votre étude que la France est en croissance, se porte bien, mais l'Afrique du Sud, on est plutôt en baisse en termes de volume et de production. Ce n'est pas un peu inquiétant que la locomotive Afrique du Sud ralentisse un petit peu ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que la vie, vous savez, est faite de haut et de bas et qu'il faut respecter ensuite l'Afrique du Sud, de mémoire, mais je dirais quand les... Les protestants saumurois qui n'ont pas été tués à la Saint-Berthélémy sont montés aux Pays-Bas à l'époque avec un plan de chônin dans leur poche, dans leur besace, et qu'ils ont pris le bateau pour créer le cap. À l'époque, je crois que le record en Afrique du Sud devait être de plus de 45 000 hectares. D'accord. Et qu'à l'époque, ils produisaient ce qu'on appelait le sting et qu'ils le distillaient fortement pour pouvoir faire de l'alcool. Donc, vous savez, je pense que ce qui est important, comme partout, c'est de... c'est de ne pas faire forcément de la quantité, c'est de faire de la qualité, parce que c'est important de planter du chenin dans des beaux endroits et de faire du vin qui soit apprécié et qui soit valorisé.

  • Speaker #0

    Vous disiez que votre mission sera finalement accomplie quand dans un restaurant ou dans un bar, le consommateur dira « je vins chenin » .

  • Speaker #1

    Je paraphrasais à Stéphane Bosch, à la tribune, il y a 2022, Un monsieur beaucoup plus intelligent que moi, en disant que si j'avais un rêve, ce serait celui-là, de dire que dans n'importe quel pays dans le monde, à Paris, à New York, à New Delhi, à Hong Kong, partout, de se dire, quelqu'un qui rentre dans un bar, dans un restaurant, de dire « Est-ce que vous pouvez mettre un chardonnay, s'il vous plaît, ou un sauvignon, s'il vous plaît ? » « Est-ce que vous pouvez mettre un chenin ? » Et là, ce jour-là, effectivement, on aura gagné.

  • Speaker #0

    Alors juste pour... Pour revenir à votre parcours personnel, j'ai lu que vous étiez passé du Leclerc familial au métier de vigneron à l'âge de 40 ans. Racontez-nous un petit peu comment ça s'est passé cette nuit.

  • Speaker #1

    C'est vrai que mon surnom dans l'appellation de Samuel Champigny, c'est toujours l'épicier. Mais j'ai été plus longtemps vigneron aujourd'hui dans ma vie qu'adhérent Leclerc à l'époque. J'étais 18 ans dans la grande distribution. C'est un parcours formateur et très exigeant. Et ça me permet d'avoir, en fin de compte, de garder des bonnes choses en tant que métier d'acheteur, quelque part. Et puis de savoir aussi que quand j'en ai en face de moi qui n'est pas sympa, ça va pouvoir lui dire aussi. Donc ça arrive aussi, malheureusement. Mais non, c'est un choix de vie. C'est un choix de vie où j'associe toujours mon épouse, Agnès, parce qu'en fin de compte, c'est aussi à 40 ans de dire « Bon, j'avais commencé très très jeune, j'ai commencé à travailler très jeune, j'ai eu des responsabilités très jeunes. » Et au bout de 18 ans, on peut dire que j'avais fait un petit peu le tour. Et puis j'étais peut-être plus en phase avec les politiques du groupe dans lequel j'étais. Et donc, il faut savoir, dans ces cas-là, faire autre chose. Et puis donc, on est reparti. Moi qui avais dit que je ne travaillerais pas forcément, ayant vu mes parents travailler ensemble, ce n'est pas forcément facile pour un couple toujours d'être au fourneau, et dans la vie et en dehors de la vie. Professionnel, donc, en fin de compte, on est très complémentaires et en fin de compte, on a embrassé ce métier qui est un peu un métier de fou entre nous quand même.

  • Speaker #0

    C'est un métier pas facile.

  • Speaker #1

    C'est un métier de passionné. C'est un métier difficile. C'est un métier passionnant, mais un métier de passionné, c'est un métier très difficile. On est très dépendant et je n'avais pas forcément mesuré ça à l'époque quand je m'y suis lancé. On est très dépendant de la météo d'abord parce que là, on est tout petit. On est tout petit, tout petit. quand vous voyez tout à l'heure, il y avait des gros nuages qui passaient, tout noir. On s'est dit bon ça va faire du bien à la vigne effectivement, notamment au Chenin, au Cabernet Franc, mais surtout pas de grêle s'il vous plaît, mon dieu !

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qu'on peut souhaiter au collectif fan de Chenin et à tous ces producteurs qui vous suivent ?

  • Speaker #1

    Qu'il y ait un jeune qui prenne ma suite, qu'il y ait en fin de compte des collègues qui continuent à travailler et à promouvoir ce cépage. C'est un cépage qui respecte toutes les appellations en fin de compte, on n'est pas là pour... Contrôler les appellations, on est là en fin de compte comme un petit peu un porte-drapeau pour pouvoir aller en France. On a aussi, vous parliez des cavistes tout à l'heure, on a aussi créé par exemple ce qui fonctionne très bien, la Shona Fan Week. Au moment de la fête des Pères, pour les cavistes, c'est plus intelligent de faire du samedi au samedi, parce qu'en fin de compte, ils s'en servent véritablement comme fédération et en fin de compte comme dans les vitrines. On leur offre des goodies, etc. Ils mettent en avant le chenin pendant cette période-là. Ils nous le disent. Ils ont des clients qui viennent, ça marche, ça fonctionne. Ils le redemandent. Après, on a juste un problème de budget, comme toujours, parce qu'on ne peut pas, si on a qu'à 500 demandes, on ne peut pas faire 500 demandes forcément. On a limité cette année à 250 points de vente. Mais j'irais, c'est quelque chose qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de cette interview, puisque je sais que vous avez un emploi du temps très très serré. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter par rapport à... à ce collectif, à cette initiative, à cette célébration, cette troisième célébration du Ausha ?

  • Speaker #1

    Quand l'être humain sait travailler ensemble, en fin de compte, je prends toujours l'exemple, j'avais lu très jeune le livre sur des fourmis, et en fin de compte, ça m'avait marqué, parce qu'on s'aperçoit, j'avais retenu cette image-là, de la petite fourmi qui part d'un endroit, et ses collègues qui disent « bon, je vais aller voir tel endroit » , Et en fin de compte... qui revient et qui dit, ben voilà, j'ai été jusque-là, et les autres fourmis, en fin de compte, partent de l'autre endroit où est arrivée la fourmi. Les truvains, bien souvent, on va dire, pfff, t'as pas passé par le bon endroit, et on repart de zéro. Comme quoi, travailler ensemble, ça porte ses fruits.

  • Speaker #0

    Très bien. Ben merci beaucoup Philippe de m'avoir accordé cette interview, et puis bonne célébration du chenin avec vos amis vignerons, français et sud-africains.

  • Speaker #1

    Merci aussi Philippe.

  • Speaker #0

    À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Alors que Vin Divin soufflera dans quelques jours sa cinquième bougie, Je tenais à vous remercier chaleureusement de votre fidélité. Pour cette nouvelle saison qui démarre, nous vous proposerons de découvrir un cépage, une appellation ou une région, les femmes et les hommes qui font l'actualité et chaque trimestre, je recevrai une grande personnalité du monde du vin. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le Chenin ou la célébration internationale du Chenin, rendez-vous sur vin-divin.fr. Si vous avez apprécié ce contenu, partagez-le autour de vous, abonnez-vous à Vin Divin sur les plateformes de podcast ou sur les réseaux sociaux. Ce contenu a été créé avec le soutien de Alma, société de conseil en croissance digitale. Dans le prochain épisode, j'aurai le plaisir de vous emmener en Bourgogne. En attendant, portez-vous bien.

Description

Le Chenin, appelé aussi Chenin Blanc, autrefois connu sous le nom de Plant d’Anjou, est un cépage originaire du Val de Loire dont la première mention remonte à la fin du XVème sièce lorsqu’un dénommé Thomas Bohier fit planter un « plant d’anjou » près du château de Chenonceau. Mais c’est dans le Gargantua de Rabelais, paru en 1534, qu’il apparait sous son nom actuel de Chenin.


Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1.4% du vignoble français, c’est un cépage international dont le premier producteur au monde est…l’Afrique du Sud. Et c’est pour promouvoir ce cépage qu’en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l’Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la 3ème célébration internationale du Chenin.


J’ai eu le plaisir d’y assister et de recevoir, à l’Abbaye de Fontevraud, Philippe Porché, vigneron à Paray dans le Saumurois et Président du Collectif « Fan de Chenin ».


A écouter 🎧 sur toutes les plateformes de podcasts et sur www.20divin.fr


Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager autour de vous, à nous faire part de vos commentaires ou à nous créditer de 5⭐sur Apple Podcasts ou Spotify.  



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Transcription

  • Speaker #0

    Le chenin, appelé aussi chenin blanc, autrefois connu sous le nom de plan d'Anjou, est un cépage originaire du Val-de-Loire dont la première mention remonte à la fin du XVe siècle lorsqu'un dénommé Thomas Bouillé fit planter un plan d'Anjou près du château de Chenonceau. Mais c'est dans le Gargantua de Rabelais paru en 1534 qu'il apparaît sous son nom actuel de chenin. Même si avec 10 500 hectares cultivés, il ne représente que 1% du viable français, c'est un cépage international dont le premier producteur au monde est... l'Afrique du Sud. Et c'est pour promouvoir ce cépage qu'en 2017, la regrettée Evelyne de Pontbriand avait créé l'Académie du Chenin, dont les membres se sont réunis en juillet dernier pour la troisième célébration internationale du Chenin. J'ai eu le plaisir d'y assister et de recevoir à l'abbaye de Fontevraud, Philippe Porchet, vigneron à Paré dans le Saumurois et président du collectif Fan de Chenin. Je m'appelle Philippe Hermé, bienvenue dans Vin Divin. Bonjour Philippe, bienvenue dans Vin Divin. Vous nous recevez aujourd'hui dans l'abbaye de Fontevraud pour célébrer le troisième, on va dire, congrès sur le chenin qui a été lancé en 2019 en partenariat avec les vignerons sud-africains.

  • Speaker #1

    On n'a pas voulu l'appeler congrès parce qu'il y avait déjà une première édition congrès en 2019, il y avait une deuxième édition à Stellenbosch en Afrique du Sud en 2022 et avec du recul, en fin de compte... Les modifications scientifiques, les évolutions scientifiques ne sont pas si nombreuses que ça. Et avec l'ensemble de l'équipe, et notamment Étienne Nettling de l'ESAR, quand on s'est dit qu'il faut qu'on trouve un mot peut-être plus accrocheur. En plus, le mot « célébration » est un mot facile à traduire en anglais, parce que « celebration » et « célébration » , c'est le même. Tout le monde comprend. Tout le monde comprend. C'est pour ça qu'on l'a appelé « célébration » . C'est le même esprit.

  • Speaker #0

    Très bien. Au départ, ça a quand même été créé pour promouvoir le chenin en France et à l'international.

  • Speaker #1

    Absolument, c'est vraiment l'idée, c'est de se dire qu'on a un cépage unique, qui est le plus beau cépage du monde, et donc en fin de compte, c'était de le faire rayonner à travers le monde. Et en même temps, je dirais, cette relation avec l'Afrique du Sud, elle est historique, parce qu'il y a eu des relations, notamment Evelyne de Pontbriand, qui depuis très longtemps, depuis le début, a beaucoup sympathisé avec beaucoup d'Africaners, de Sud-Africain, en fin de compte, qui est le premier... producteur mondial de Chenin en soi, historiquement, et même encore maintenant. Et en fin de compte, on ne se considère pas concurrents en fait, on est vraiment complémentaires. Ils ont une relation qui est au niveau commercial sur l'ancien Commonwealth, et nous on est plutôt portés sur des choses complémentaires qui sont différentes. Et en fait on a un intérêt commun. C'est de parler du chenin et de promouvoir le chenin à travers le monde.

  • Speaker #0

    Alors le chenin, on l'a vu, la France est deuxième producteur de chenin dans le monde derrière l'Afrique du Sud. Aujourd'hui, on constate aussi une croissance importante quand même du chenin sur le marché français en termes de consommation.

  • Speaker #1

    Le chenin est un cépage à la mode. C'est un cépage jeune, c'est un cépage, on le voyait tout à l'heure dans le résultat de l'observatoire, dans les chiffres. En fin de compte, 35 ans, c'est le bel âge. Et en fin de compte, ça fait plaisir de se dire que quand on sait qu'il y a une grosse déconsommation en France de vins français, de vins tranquilles, en gros pour vos auditeurs, en 50 ans, la consommation était divisée par deux. Et les projections pour 2025-2030 sont de perdre encore 25%, ce qui est énorme. Donc avoir d'un jeune public qui est amateur d'un beau cépage comme le chenard, C'est encourageant parce qu'en fin de compte, c'est tendance et c'est quelque chose qui en accorde mes vins, qui est une de mes passions, se marie avec plein de choses.

  • Speaker #0

    On le rappelle, le chenin aujourd'hui est utilisé pour des vins secs, pour des vins moelleux, pour des vins effervescents. Donc on a une gamme quand même assez large, en sachant que c'est quand même l'effervescent qui est plutôt en croissance sur ces dernières années.

  • Speaker #1

    L'effervescent est en croissance, oui, c'est un cépage avec lequel c'est formidable. Comme vous l'avez dit, on peut faire des bulles, on fait des vins effervescents. Des vins tranquilles, différents types de vins tranquilles aussi, avec des vins plus faciles d'accès, des vins plus de gastronomie, de garde, et aussi, bien sûr, des vins moelleux, même si aujourd'hui, la consommation des vins moelleux est beaucoup moins tendance, malheureusement.

  • Speaker #0

    Même si c'est des choses magnifiques, Cardeau-Chaume,

  • Speaker #1

    Bordeaux... Quand on a goûté certains millésimes de certaines grandes appellations, on les garde en mémoire toute sa vie. mais ce que je veux dire c'est que c'est vrai que Les bulles tirent le marché, mais le vin tranquille aussi. Le vin tranquille, au fin de compte, sort. Autant la tendance du rouge est baissière, autant la tendance du blanc est haussière.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors vous avez lancé Fannes de Chenin. Ce collectif. Oui. Expliquez-nous un peu comment ça marche. Donc vous donnez un petit badge aux cavistes qui s'engagent à distribuer, promouvoir le chenin. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    On se réunit. Toutes les appellations d'Anjou Saumur, avec qui, de près ou de loin, touche au chenin, en fait, on se réunit. On voit comment on peut travailler ensemble. Le chenin a un côté fédérateur, quelque part. Vous voyez, entre l'Anjou noir, comme on dit, et l'Anjou blanc, il y a un côté fédérateur. Ensuite, après, on s'est structuré, parce qu'en fin de compte, on s'est dit qu'il fallait quand même... Puisqu'on y consacrait de l'argent, collectivement, les 15 appellations d'Anjou Saumur qui ont commencé à créer un groupe chenin, on l'a formalisé. C'est normal vis-à-vis de nos collègues, vis-à-vis en tant qu'élus. Et ensuite, après, on s'est dit que c'est peut-être un peu bête de rester... On s'est fait conseiller aussi par, en fin de compte, un consultant qui nous a un petit peu rentrés dedans. Ça fait du bien aussi de temps en temps. Alors on n'a pas tout pris, puisqu'en fin de compte, les conseillers ne sont pas les payeurs. Comme on dit, mais on a pris quand même des choses, et notamment cette idée de créer cette communauté, en fait, de dire pourquoi pas créer une communauté dans laquelle viennent s'inscrire à la fois les vignerons, à la fois les consommateurs, à la fois les cavistes, les restaurants, les sommeliers, enfin tout le monde qui veut rentrer. On est parti de zéro. Aujourd'hui, on n'est pas encore rendu à 2000, mais pas loin. Donc ça commence à bien porter.

  • Speaker #0

    Vous lancez seulement en 2018, le collectif.

  • Speaker #1

    Oui, 2018, tout à fait, oui. Et en fin de compte, ensuite, on a réfléchi aussi, on a fait ça pendant trois ans, l'enjousse au mur étant une grosse partie en termes de production sur toute la Loire, au niveau de l'interprofession d'Interloire, et on présente 50%. Et en fin de compte, on s'est dit, c'est peut-être un peu bête quand même de rester en enjousse au mur. La Loire est légitime. Rabelais, déjà à l'époque, a écrit le mot chenin, à l'époque déjà. Donc en fin de compte, on s'est dit, autant aller voir les autres ODG, les autres appellations d'origine contrôlée, pour pouvoir essayer qu'ils rentrent dans la communauté, tout simplement. Donc comme toujours, il faut convaincre les collègues, parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais on peut dire aujourd'hui que globalement, toute la Loire est inscrite dans ce groupe chenin qu'on a élargi, et donc dans la famille Femmes de Ausha.

  • Speaker #0

    Et je reviens donc à la journée d'aujourd'hui, vous avez lancé l'Observatoire mondial du chenin aujourd'hui, on a eu plein d'informations. Alors ce qui est intéressant c'est qu'il y a cinq pays en fait qui représentent 98% de la production, donc on l'a dit Afrique du Sud numéro un, ensuite il y a la France, ensuite il y a les Etats-Unis, l'Argentine, l'Australie. Mais ce qui est intéressant c'est que vous nous avez montré une carte sur laquelle il y avait finalement énormément de pays dans lesquels le chenin est planté, la Chine, l'Inde, etc. Donc c'est vraiment un cépage international, résistant, donc qui a beaucoup d'avenir.

  • Speaker #1

    Oui, on y croit. A fortiori, c'est évident. Quand vous avez vu la map, la carte, c'est impressionnant de voir ça, toutes les tâches, tous les endroits dans le monde. Mais en fin de compte, tout ça, en sachant que ça ne représente qu'un tout petit pourcentage au niveau des cépages mondiaux.

  • Speaker #0

    0,4 %, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Voilà. Donc c'est vraiment pas grand-chose non plus. Donc vous voyez comme quoi tout est relatif dans la ville. Ça, on le sait bien. Mais ça montre qu'on est... D'abord, ça montre que quand l'être humain sait travailler ensemble, on va plus loin. Et en fin de compte, on a tout intérêt à continuer à travailler sur ce collectif chenin, à l'élargir à l'international, à échanger entre nous aussi des modes de culture, à échanger aussi des différentes techniques, et à bien s'apercevoir que ce chenin, en fin de compte, est un vrai transmetteur de terroir, et que quand il est planté dans une bonne terre, dans une bonne parcelle, on peut faire des magnifiques choses, que ce soit au cap, que ce soit dans le saumuroi.

  • Speaker #0

    Alors on a vu dans votre étude que la France est en croissance, se porte bien, mais l'Afrique du Sud, on est plutôt en baisse en termes de volume et de production. Ce n'est pas un peu inquiétant que la locomotive Afrique du Sud ralentisse un petit peu ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que la vie, vous savez, est faite de haut et de bas et qu'il faut respecter ensuite l'Afrique du Sud, de mémoire, mais je dirais quand les... Les protestants saumurois qui n'ont pas été tués à la Saint-Berthélémy sont montés aux Pays-Bas à l'époque avec un plan de chônin dans leur poche, dans leur besace, et qu'ils ont pris le bateau pour créer le cap. À l'époque, je crois que le record en Afrique du Sud devait être de plus de 45 000 hectares. D'accord. Et qu'à l'époque, ils produisaient ce qu'on appelait le sting et qu'ils le distillaient fortement pour pouvoir faire de l'alcool. Donc, vous savez, je pense que ce qui est important, comme partout, c'est de... c'est de ne pas faire forcément de la quantité, c'est de faire de la qualité, parce que c'est important de planter du chenin dans des beaux endroits et de faire du vin qui soit apprécié et qui soit valorisé.

  • Speaker #0

    Vous disiez que votre mission sera finalement accomplie quand dans un restaurant ou dans un bar, le consommateur dira « je vins chenin » .

  • Speaker #1

    Je paraphrasais à Stéphane Bosch, à la tribune, il y a 2022, Un monsieur beaucoup plus intelligent que moi, en disant que si j'avais un rêve, ce serait celui-là, de dire que dans n'importe quel pays dans le monde, à Paris, à New York, à New Delhi, à Hong Kong, partout, de se dire, quelqu'un qui rentre dans un bar, dans un restaurant, de dire « Est-ce que vous pouvez mettre un chardonnay, s'il vous plaît, ou un sauvignon, s'il vous plaît ? » « Est-ce que vous pouvez mettre un chenin ? » Et là, ce jour-là, effectivement, on aura gagné.

  • Speaker #0

    Alors juste pour... Pour revenir à votre parcours personnel, j'ai lu que vous étiez passé du Leclerc familial au métier de vigneron à l'âge de 40 ans. Racontez-nous un petit peu comment ça s'est passé cette nuit.

  • Speaker #1

    C'est vrai que mon surnom dans l'appellation de Samuel Champigny, c'est toujours l'épicier. Mais j'ai été plus longtemps vigneron aujourd'hui dans ma vie qu'adhérent Leclerc à l'époque. J'étais 18 ans dans la grande distribution. C'est un parcours formateur et très exigeant. Et ça me permet d'avoir, en fin de compte, de garder des bonnes choses en tant que métier d'acheteur, quelque part. Et puis de savoir aussi que quand j'en ai en face de moi qui n'est pas sympa, ça va pouvoir lui dire aussi. Donc ça arrive aussi, malheureusement. Mais non, c'est un choix de vie. C'est un choix de vie où j'associe toujours mon épouse, Agnès, parce qu'en fin de compte, c'est aussi à 40 ans de dire « Bon, j'avais commencé très très jeune, j'ai commencé à travailler très jeune, j'ai eu des responsabilités très jeunes. » Et au bout de 18 ans, on peut dire que j'avais fait un petit peu le tour. Et puis j'étais peut-être plus en phase avec les politiques du groupe dans lequel j'étais. Et donc, il faut savoir, dans ces cas-là, faire autre chose. Et puis donc, on est reparti. Moi qui avais dit que je ne travaillerais pas forcément, ayant vu mes parents travailler ensemble, ce n'est pas forcément facile pour un couple toujours d'être au fourneau, et dans la vie et en dehors de la vie. Professionnel, donc, en fin de compte, on est très complémentaires et en fin de compte, on a embrassé ce métier qui est un peu un métier de fou entre nous quand même.

  • Speaker #0

    C'est un métier pas facile.

  • Speaker #1

    C'est un métier de passionné. C'est un métier difficile. C'est un métier passionnant, mais un métier de passionné, c'est un métier très difficile. On est très dépendant et je n'avais pas forcément mesuré ça à l'époque quand je m'y suis lancé. On est très dépendant de la météo d'abord parce que là, on est tout petit. On est tout petit, tout petit. quand vous voyez tout à l'heure, il y avait des gros nuages qui passaient, tout noir. On s'est dit bon ça va faire du bien à la vigne effectivement, notamment au Chenin, au Cabernet Franc, mais surtout pas de grêle s'il vous plaît, mon dieu !

  • Speaker #0

    Alors qu'est-ce qu'on peut souhaiter au collectif fan de Chenin et à tous ces producteurs qui vous suivent ?

  • Speaker #1

    Qu'il y ait un jeune qui prenne ma suite, qu'il y ait en fin de compte des collègues qui continuent à travailler et à promouvoir ce cépage. C'est un cépage qui respecte toutes les appellations en fin de compte, on n'est pas là pour... Contrôler les appellations, on est là en fin de compte comme un petit peu un porte-drapeau pour pouvoir aller en France. On a aussi, vous parliez des cavistes tout à l'heure, on a aussi créé par exemple ce qui fonctionne très bien, la Shona Fan Week. Au moment de la fête des Pères, pour les cavistes, c'est plus intelligent de faire du samedi au samedi, parce qu'en fin de compte, ils s'en servent véritablement comme fédération et en fin de compte comme dans les vitrines. On leur offre des goodies, etc. Ils mettent en avant le chenin pendant cette période-là. Ils nous le disent. Ils ont des clients qui viennent, ça marche, ça fonctionne. Ils le redemandent. Après, on a juste un problème de budget, comme toujours, parce qu'on ne peut pas, si on a qu'à 500 demandes, on ne peut pas faire 500 demandes forcément. On a limité cette année à 250 points de vente. Mais j'irais, c'est quelque chose qui fonctionne bien.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de cette interview, puisque je sais que vous avez un emploi du temps très très serré. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter par rapport à... à ce collectif, à cette initiative, à cette célébration, cette troisième célébration du Ausha ?

  • Speaker #1

    Quand l'être humain sait travailler ensemble, en fin de compte, je prends toujours l'exemple, j'avais lu très jeune le livre sur des fourmis, et en fin de compte, ça m'avait marqué, parce qu'on s'aperçoit, j'avais retenu cette image-là, de la petite fourmi qui part d'un endroit, et ses collègues qui disent « bon, je vais aller voir tel endroit » , Et en fin de compte... qui revient et qui dit, ben voilà, j'ai été jusque-là, et les autres fourmis, en fin de compte, partent de l'autre endroit où est arrivée la fourmi. Les truvains, bien souvent, on va dire, pfff, t'as pas passé par le bon endroit, et on repart de zéro. Comme quoi, travailler ensemble, ça porte ses fruits.

  • Speaker #0

    Très bien. Ben merci beaucoup Philippe de m'avoir accordé cette interview, et puis bonne célébration du chenin avec vos amis vignerons, français et sud-africains.

  • Speaker #1

    Merci aussi Philippe.

  • Speaker #0

    À bientôt, au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Alors que Vin Divin soufflera dans quelques jours sa cinquième bougie, Je tenais à vous remercier chaleureusement de votre fidélité. Pour cette nouvelle saison qui démarre, nous vous proposerons de découvrir un cépage, une appellation ou une région, les femmes et les hommes qui font l'actualité et chaque trimestre, je recevrai une grande personnalité du monde du vin. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le Chenin ou la célébration internationale du Chenin, rendez-vous sur vin-divin.fr. Si vous avez apprécié ce contenu, partagez-le autour de vous, abonnez-vous à Vin Divin sur les plateformes de podcast ou sur les réseaux sociaux. Ce contenu a été créé avec le soutien de Alma, société de conseil en croissance digitale. Dans le prochain épisode, j'aurai le plaisir de vous emmener en Bourgogne. En attendant, portez-vous bien.

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