Speaker #0Bonjour, bienvenue dans 80 BPM, le podcast au rythme des années 80. Avant d'attaquer cet épisode 2, je tiens à remercier sincèrement toutes les personnes qui ont pris le temps d'��couter ce nouveau podcast, de m'envoyer des messages d'encouragement et d'en parler autour d'elles. Vraiment un grand merci à tous les auditeurs. C'est pour vous que nous faisons des podcasts et sans vous, nous n'existons pas. C'est aussi simple que ça. Voilà pour les remerciements. Venons-en donc à cet épisode 2 de 80 BPM que j'ai intitulé « De l'art du wesh » . Je suis sûr que vous voyez où je veux en venir. Wesh, ce mot omniprésent dans le champ lexical des enfants, des ados, des jeunes adultes et même des adultes plus âgés. On le décrit parfois comme une interjection, parfois comme un adverbe interrogatif. Tout ça est un peu technique, mais ne vous inquiétez pas. ... Je vous dirai tout ou presque sur l'origine de ce mot, son arrivée dans le langage courant au cours d'une décennie que vous devinez, et puis on se posera quelques questions sur son statut, son avenir aussi. Est-ce qu'il s'agit d'une forme d'appropriation culturelle ? Peut-on parler d'enrichissement de la langue française ou non ? Voilà en gros ce qui vous attend dans ce nouveau numéro. Vous allez voir en tout cas que l'histoire de l'usage de ce mot est intimement liée à plusieurs facteurs. L'histoire de l'immigration maghrébine, l'évolution des quartiers populaires, de sa culture, ses codes. Et enfin, la progression d'un courant musical qui est le rap français. Ce mot « wesh » , on ne va pas se le cacher, agace souvent les adultes, notamment les parents qui l'entendent à tout bout de champ dans la bouche des plus jeunes. Il faut dire que la plupart du temps, l'usage actuel de ce mot « wesh » n'a plus vraiment de sens précis puisqu'il peut exprimer dans le désordre, la joie, la colère, l'interrogation, l'affirmation, l'indulgence, l'étonnement. Le mot « wesh » peut aussi servir à dire bonjour, à prévenir, à soutenir et même à s'excuser. Bref. on a affaire à une véritable tchouk-tchouka, autre mot emprunté au dialecte du Maghreb, qui est à l'origine un plat, mais qui est aussi employé, pour désigner quelque chose qui n'a ni queue ni tête. Ça, c'est une expression populaire dans mon Bérinatal, mais je vous épargne l'accent bérichon. Vous l'avez compris, la première question qu'on se pose avec l'utilisation du mot wesh, ce n'est pas celle de l'appropriation culturelle, qu'on évoquera plus tard dans ce podcast, mais celle de sa pertinence, tout simplement. Lorsqu'un mot devient un fourre-tout, un mot-valise, eh bien cela contribue souvent à l'appauvrissement du langage et à la disparition de la subtilité. La richesse de la langue, notamment de l'extraordinaire langue française, c'est à peu près tout le contraire de cette utilisation abusive du mot « wesh » . La richesse de la langue française, c'est de pouvoir disposer de plusieurs synonymes, parfois des dizaines, pour nommer une chose, et chaque mot possède un sens de circonstance qui convient à une situation précise. Alors pourquoi ce lien avec les années 80, et à partir de quand j'ai décidé de m'intéresser à ce phénomène du wesh ? Il y a deux ou trois ans, je ne me souviens plus exactement, j'ai passé un coup de fil à un ami alors que j'assistais à un événement dans le cadre de mon travail. Et lorsque cet ami a décroché, après l'avoir salué, je lui dis « wesh, plus de nouvelles » . Pour lui faire comprendre qu'il avait un peu disparu de la circulation, je précise que c'est un ami proche, donc c'est un peu normal de le taquiner et de m'exprimer de cette manière. La conversation dure quelques minutes, je raccroche et à côté de moi, il y a une jeune journaliste que je connais, âgée d'environ 25 ans, qui à son tour me taquine gentiment en disant Oh là là, Abdelkrim parle comme les jeunes, il dit ouesh. C'est à ce moment précis que je me suis rendu compte de la situation et du malentendu quelque part. Cette jeune journaliste, elle, elle n'a rien à voir avec les quartiers, elle n'est pas d'origine maghrébine, mais elle répétait ouesh quasiment tous les 4 ou 5 mots. Franchement, j'exagère à peine. Et donc, elle était persuadée qu'un quadra comme moi disait ouesh pour faire le jeune, pour être dans le coup ou je ne sais quoi. Et là, j'ai pris quelques minutes, de manière bienveillante, pour lui expliquer que le mot « wesh » fait partie de ma culture et qu'à la base, pour moi, c'est naturel de l'utiliser, contrairement à elle qui l'utilise parce que c'est devenu ce mot un peu à la mode dans le langage courant des jeunes en France. Et je lui dis, tu sais, mes parents, qui sont algériens, prononcent le mot ouèche plusieurs fois dans la journée. Et ça l'a fait marrer et quelque part c'est normal puisqu'elle ne connaît pas l'origine, l'histoire de ce mot, d'où ce podcast. Donc, comme tout le monde le sait aujourd'hui, le mot ouèche vient du Maghreb, du dialecte maghrébin qu'on appelle Dalija, Dalija ou Darja selon les pays. Il est donc présent dans les trois principaux pays de l'Afrique du Nord qui possèdent une importante diaspora en France. Ce qui est sûr, et je peux en témoigner en tant que personne issue d'une famille algérienne, c'est que ce mot est très présent dans l'arabe algérien. Je pense même que pour certains Algériens, on peut parler d'une espèce de tic de langage, d'un marqueur de ce dialecte. C'est quelque chose qu'on retrouve dans d'autres langues communes à plusieurs pays, comme l'espagnol en Amérique du Sud. On sait par exemple que le célèbre révolutionnaire Che Guevara, qui s'appelle en réalité Ernesto Guevara, a gagné ce surnom de Thier. parce que c'est un tic de langage propre aux Argentins et aux Uruguayens, visiblement. On rappelle que le Tché est argentin. Et d'après la légende, c'est lorsqu'il commence à fréquenter des Cubains qu'on le surnomme comme ça, tellement il ponctue le début et la fin de ses phrases par ce mot Tché, qui, un peu comme Wesh, a une signification assez large. Mais généralement, on parle là encore d'une interjection qui sert à interpeller une personne lorsqu'on parle avec elle. C'est assez difficile de vous traduire ce que le mot ouesh signifie exactement dans le dialecte maghrébin et plus précisément algérien, mais je vais quand même préciser deux ou trois choses. Déjà, normalement, ouesh ne s'utilise pas de manière isolée, ça ne veut rien dire. Il y a toujours quelque chose qui vient après ou avant, même s'il y a une petite pause entre les deux. Quand je disais à mon ami au téléphone « wesh, pas de nouvelles » , on peut traduire ça par « alors, pas de nouvelles » . Si on dit « wesh, ça va » , à une connaissance, c'est pareil, ça sert à interpeller en quelque sorte. Donc quand Joule sort en 2015 le titre « wesh alors » , qui a largement contribué à populariser ce mot auprès des nouvelles générations, on peut considérer que c'est une forme de cléonasme. Mais la plupart du temps au Maghreb, « wesh » est utilisé comme adverbe interrogatif dans une phrase. « Wesh kain » « qu'est-ce qu'il y a ? » « qui y a-t-il ? » ou alors « wesh alak » Comment vas-tu ? Donc Ouèche ne vient pas des Arabes au sens large, mais plus précisément des Maghrébins qui émigrent en France lors des Trente Glorieuses. Précisons que les Algériens constituent la majorité de ces vagues d'immigration post-seconde guerre mondiale, même s'ils sont déjà présents sur le territoire français dès la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe, puisqu'à l'époque l'Algérie est un département français. C'est une précision importante parce que cette forte communauté algérienne va avoir un poids politique majeur sur l'évolution de l'immigration et des quartiers populaires en France. Vous avez certainement entendu cela auparavant, ces migrations, on va dire des années 50 à 70, étaient prévues pour être temporaires, autant pour les migrants que pour le pays d'accueil. Ce n'est qu'à partir des années 70 qu'on comprend qu'on ne peut pas déplacer des gens comme ça pendant 10 ou 20 ans, puis leur dire c'est fini, on n'a plus besoin de vous pour bosser dans nos usines. D'ailleurs des usines, il n'y en a plus. Des enfants sont nés sur le sol français, les parents se sont habitués à leur vie en France. Bref, on passe d'une migration temporaire... à une migration d'installation. Et l'écrasante majorité de ces familles maghrébines vivent dans les grands ensembles construits durant cette période. Ainsi va émerger une nouvelle culture avec ces codes, ces citadelles de béton au nom de poètes, de révolutionnaires et d'hommes politiques. C'est la naissance de la France des quartiers populaires qu'on appellera parfois banlieue, parfois cité sensible. Disons-le tout de suite, dans la culture populaire, hormis quelques rares exceptions, la visibilité de ces grands ensembles et de cette population est très faible au cours de cette décennie des années 70. On peut éventuellement citer le chanteur Renaud ou l'humoriste Coluche, qui étaient à l'époque deux des plus célèbres ambassadeurs de ce qu'on appelait la banlieue rouge. D'ailleurs, Coluche a même sa statue à Montrouge, dans 92. Lorsqu'on les écoute, on comprend tout de suite qu'ils sont en contact avec ce milieu. On se familiarise avec les premiers mots d'argot des quartiers et même quelques mots d'arabe. Mais l'avènement de la culture, de la question des quartiers, bien entendu, c'est au cours des années 80, avec la célèbre marche pour l'égalité et contre le racisme qui est déclenchée à la suite d'une violence policière. Les marcheurs sont reçus par le président de l'époque, François Mitterrand, et sont invités à s'exprimer dans les médias. Ce qui est très intéressant lorsqu'on réécoute ces interviews des marcheurs qui viennent des quartiers, c'est qu'on ne perçoit pas, ou alors très rarement, une forme de langage qui leur est propre. Est-ce que les codes sont moins présents dans les quartiers à l'époque ? Est-ce qu'ils prennent le soin de faire la distinction entre la sphère publique ... Et la sphère privée, c'est-à-dire la bulle du quartier ? Je n'ai pas de réponse exacte à ces questions, mais je trouve que c'est une différence notable avec la période actuelle. Durant les années 80, on voit également arriver les premiers films dont les quartiers sont le sujet principal, comme le théo-harem d'Archimède de l'excellent Mehdi Charef, qui a adapté son propre roman au cinéma. Et enfin, la progression de la culture des quartiers durant les années 80 va se faire par un vecteur très important, c'est bien entendu le hip-hop et sa branche la plus populaire, le rap. Je ne vais pas refaire l'histoire de l'arrivée du rap en France, ou alors je le ferai dans un prochain podcast, mais je vais m'attarder sur quelques événements majeurs. On a l'émission Hip Hop, HIPHOP, animée par Sidney sur TF1, mais ça ne dure pas longtemps et c'est surtout visuel, puisque c'est de la danse. Et après on a Dynastyle, l'émission animée par DJ Dynastie et le regretté Lionel D sur Radio Nova. Et là, c'est déjà une autre dimension, parce que c'est du texte. Je rappelle que c'était un micro ouvert et que des jeunes des quartiers venaient rapper et s'adresser à tous les quartiers de France. Et ça, c'est une première dans l'histoire des quartiers sur notre territoire. Avec le recul, c'est quelque chose d'incroyable, puisque c'est là qu'on va entendre pour la première fois plusieurs futurs poids lourds du rap français, dont Minister Hammer, NTM, Assassin, MC Solar, Doudou Masta, Little MC, etc. Quand j'ai dit que ça passait à Radio Nova, on pourrait se dire que c'était accessible, et donc que ça explosait tout de suite, alors que ce n'est pas exactement le cas. En effet, cette émission passe à la radio, et techniquement tout le monde peut se brancher sur la fréquence et tendre l'oreille. Mais à l'époque, cette émission est écoutée surtout par les gens des quartiers, tout simplement parce que c'est le seul espace d'expression où ils peuvent entendre des gens qui ont les mêmes codes. Donc, on écoute Radio Nova, ces jeunes qui viennent rapper et passer des dédicaces, on s'échange les cassettes des passages les plus légendaires, et je peux vous dire qu'il y en a eu énormément.
Speaker #0Lorsqu'on parle de diffusion à grand défi Des codes des quartiers, il paraît difficile De ne pas parler du film La Haine Sorti également dans les années 90 On le rappelle, c'est un film qui a pour objet principal Des violences policières, mais qui explore largement la culture des quartiers. dont la question du langage. Et à l'époque, on a vu apparaître une forme d'exotisme, on va dire, par rapport à cette question du langage. Je me souviens, par exemple, je crois que c'est VSD qui avait publié un lexique des quartiers du style « Venez apprendre la langue des banlieues avec les héros du film La Haine » . C'était assez pathétique, mais malheureusement, c'est une suite quasi inéluctable. Lorsqu'on est fier d'appartenir à un mouvement culturel, à un milieu culturel, on a souvent envie de le faire connaître, c'est logique, mais c'est très difficile de devenir populaire tout en gardant le contrôle. La plupart du temps, il y a de fortes chances que ça vire un peu au cirque, on va dire. Ça peut arriver de trouver un équilibre, mais ça reste rare. Et c'est valable pour un tas de cultures, avec ses avantages et ses inconvénients. Si vous prenez l'exemple des tatouages tribaux issus du peuple maori, c'est la même chose. D'un côté, vous avez des maoris qui se disent que c'est quelque chose de beau, qu'ils ont réussi à faire connaître leur culture, leur histoire dans le monde entier. Et vous avez des maoris qui ne sont pas contents parce que ces symboles ont un caractère sacré chez eux. Ils déplorent que les jeunes occidentaux qui se font ces tatouages ignorent tout de ça et qu'ils aient une approche inappropriée. Certains maoris dénoncent même une appropriation culturelle. Depuis quelques années, c'est un débat récurrent qui touche plusieurs domaines et plusieurs pays. Alors, est-ce que l'usage du mot ouesh par des gens qui n'ont rien à voir avec les quartiers et le Maghreb, c'est une appropriation culturelle ? Pour vous éclairer, je vais prendre un cas similaire à celui du mot ouesh. Parce que les quartiers ne sont pas les seuls à qui on a emprunté comme ça quelques mots propres à leur langage pour les banaliser dans le langage courant. Vous avez par exemple tous les mots en ave issus du Romani, parlés par la communauté des gens du voyage. Chourave, Piyave. Poucave, qui est d'ailleurs devenu Pouki dans le tube planétaire d'Aya Nakamura. Ces mots en ave ont été popularisés, pillés même par les jeunes des quartiers qui ont fréquenté des gens du voyage, et ont ensuite intégré ces mots à leur code. On sait qu'il y a certains territoires en France où ces populations ne vivent pas forcément ensemble, mais côte à côte, donc il y a forcément des échanges, qu'on parle d'un camp de gitans proche d'un quartier, ou de gitans sédentarisés, comme c'est le cas à Montreuil, dans le 93. Et là encore, le rap a joué un rôle important. Si on prend Par exemple, l'artiste Seth Gecko, il a largement contribué à populariser tous ces mots de Roumanie et même toute cette culture gitane à travers ses chansons. Il n'est pas gitan, mais il a fréquenté depuis tout petit cette culture. Là où il a grandi, ça fait partie de sa vie. Et il a juste voulu rendre un hommage, c'est quelque chose de naturel, pas un calcul et encore moins un manque de respect. Je me souviens avoir eu un jour une conversation là-dessus avec quelqu'un de la communauté des gens du voyage dans un établissement de nuit, dans mon berri natal, en pleine Sologne. Je devais avoir une vingtaine d'années. On était entre amis et l'un d'entre nous, qui s'exprimait très fort, on va dire que c'était largement audible malgré la musique, cet ami a prononcé un mot en romanie, je ne suis plus sûr mais il me semble que c'était Piave, bref, et ce type, qui était accoudé au bar juste à côté de nous, s'approche de moi et me demande si on est des forains. C'est un mot utilisé pour désigner certaines communautés des gens du voyage. Donc moi je lui dis non, pas du tout, et il se met à me dire, je ne sais pas pourquoi depuis des années j'entends des jeunes comme vous parler parfois en romanie, ou du moins prononcer des mots. comme ça en ave, ça fait partie de votre langage. Je précise qu'il n'y avait pas du tout d'austérité de sa part, c'était juste une incompréhension. C'était vraiment un gars sympa, plus âgé que nous à l'époque, il voulait juste comprendre. Et il termine en me disant, tu sais gamin, pour vous, c'est des mots un peu en l'air pour s'amuser, mais nous c'est notre langue, c'est notre culture. Et il a tenté de me faire comprendre qu'il voulait juste que ceux qui utilisent ces mots respectent leur sens, respectent cette culture et qu'ils n'en fassent pas n'importe quoi. C'était quasiment la même scène que je vous décrivais au début de ce podcast, lorsque j'ai voulu expliquer à cette jeune journaliste l'origine et le sens du mot « wesh » . Et c'est là-dessus que je vais terminer cet épisode. Ce mot « wesh » fait désormais partie du langage courant des jeunes en France. Certains considèrent que c'est une espèce de reconnaissance de la culture des quartiers, d'autres au contraire dénoncent une forme d'appropriation culturelle. Peu importe, cela ne changera rien. On ne peut pas aller contre l'évolution naturelle des choses, qu'on parle des jeunes des quartiers qui utilisent le mot « wesh » à tort et à travers. ou d'une personne qui dit « wesh » Ausha « sim » « psah tuk » ou « gros » ou je ne sais quel mot emprunté au code des quartiers alors qu'elle n'a rien à voir avec cette culture. La langue est un patrimoine commun, chacun est libre de piocher dedans et de l'utiliser comme bon lui semble. Mais on peut échanger sur ce genre de sujet et dans le cas présent informer sur ce mot « wesh » pour l'utiliser à bon escient et respecter son histoire, son sens et quelque part son caractère précieux. Donc j'ai envie de vous dire, prenez soin du wesh, c'est tout ce que je vous souhaite. Cet épisode de 80 BPM contient plusieurs archives de l'émission Dynastyle diffusée sur Radio Nova, un extrait du titre Le Crime P du groupe Lunatic, un extrait du titre Qui veut la peau de mon crew du collectif For My People featuring Salif et Koolshen. Pour conclure ce podcast, j'aimerais citer un maître de l'aphorisme qui est accessoirement l'un des plus grands footballeurs de l'histoire, Johan Cruyff. Ce génie a dit un jour « J'ai appris le football dans la rue, et si vous me faites l'honneur de m'avoir trouvé élégant sur un terrain, alors c'est que j'avais l'élégance de la rue » . En m'inspirant de cet homme d'exception, je dirais que j'ai grandi dans les années 80, et si vous me faites l'honneur d'avoir trouvé ce podcast intéressant, alors ça voudrait dire que j'ai réussi à vous transmettre l'esprit de cette décennie. Merci pour votre écoute, et à très bientôt pour le prochain numéro de 80 BPM. Musique Musique Musique