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A ton tour du monde : récits de voyageurs

Créateur voyage : de freelance marketing aux treks extrêmes en solo

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1h05 |20/05/2025
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A ton tour du monde : récits de voyageurs

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1h05 |20/05/2025
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Description

Vous aimez les aventures en solo, les récits de digital nomades et les défis un peu fous ? Cet épisode est fait pour vous.


J’ai eu le plaisir de rencontrer Augustin, un jeune créateur de contenu et aventurier autodidacte, qui m’a impressionnée par son audace, sa sincérité et sa capacité à créer son propre métier, à l’écoute de ses envies et de ses émotions.
Il avance avec une vraie liberté intérieure, sans se coller d’étiquette. Et c’est justement ça que j’ai trouvé passionnant.


Dans cet épisode, il nous embarque dans deux défis totalement dingues :

  1. Une randonnée extrême en solo sur la Haute Route des Pyrénées, sans expérience, mais avec l’envie profonde de se confronter à lui-même.

  2. Sa participation au festival le plus dangereux du monde à Taïwan, où des feux d’artifice sont littéralement tirés sur la foule — une expérience aussi unique qu’inconfortable.


Ce que vous allez découvrir :

  • Comment affronter ses peurs, la solitude et les imprévus en pleine montagne

  • Pourquoi Augustin a choisi un mode de vie de digital nomade, entre liberté et pression

  • Comment il est passé d’une vidéo virale à une vraie réflexion de fond sur sa manière de vivre et de créer

  • Ce qu’on apprend sur soi quand on se met volontairement dans l’inconfort


Un échange sincère, inspirant, souvent drôle, parfois vertigineux, avec un invité qui a choisi de vivre autrement, pleinement, librement.

Pour suivre Augustin : Instagram
Pour soutenir le podcast : abonnez-vous, partagez autour de vous, et laissez un avis. Merci !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les voyageurs et bienvenue sur A ton tour du monde le récit des voyageurs. Aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers. Alors préparez-vous à être transporté au bout d'une bonne écoute. Alors là, avec Augustin, on va se plonger tout de suite en immersion. On vient d'entendre le bruit de l'orage. Il faut imaginer Augustin seul, dans la nature, sans expérience, dans une tempe secouée par le vent, l'orage qui gronde au-dessus de lui, dans cette nuit d'enfer. Augustin s'est retrouvé face à lui-même et il s'est lancé un défi assez fou. Et l'objectif aujourd'hui, c'est de comprendre comment on arrive là, tout seul, en pleine montagne. sans aucune expérience. Bienvenue Augustin, je suis ravie de te rencontrer et hâte de découvrir ce premier défi qui me paraît assez dingue. L'idée, c'est de comprendre ce qui t'a amené là.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence. C'est un plaisir de participer à ton podcast. Et du coup, pour revenir sur cette randonnée qui était un peu un défi pour moi, je pense que l'histoire n'est pas très compliquée. Je n'ai jamais trop fait de bivouac. Et du coup, j'avais envie d'en faire. Ça me donnait envie depuis longtemps. Sauf que j'aime bien les défis. Si on me dit faire une nuit en tente à côté d'un lac, à côté d'un parking, ça ne m'intéresse pas trop. Si on me dit va traverser les Pyrénées pendant une semaine, là, ça m'intéresse, là, ça me motive. C'est peut-être un peu bizarre. Et c'est comme ça que je suis parti 7 jours sur la randonnée la plus difficile de France sans expérience.

  • Speaker #0

    Je dis... tu es parti sur la randonnée la plus difficile de France. C'est toi qui as recherché justement cette randonnée la plus difficile ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. Alors, je ne sais pas si ça intéressera tout le monde. Je peux faire un résumé. Mais dans les randonnées, il y en a beaucoup qui sont assez difficiles en France. Donc, quand on regarde, généralement, c'est le GR20 en Corse. Donc, c'est deux semaines pour traverser toute la Corse à pied qui représente la randonnée la plus dure. Mais moi, j'aime bien fouiller et en fouillant, en fait, il y a des randonnées qui sont un peu non officielles parce qu'elles ne sont pas balisées comme les GR et qui sont l'Exatrec et la Haute Route des Pyrénées. De mes recherches, c'est les deux randonnées, je pense, les plus difficiles à faire en France puisque l'HRP est très technique, très intense. On va passer uniquement par le sommet des Pyrénées, contrairement par exemple au GR10, qui traverse aussi les Pyrénées, mais plutôt par les flancs de montagne. Et ensuite, l'Exatrec, c'est un chemin. C'est une route, une randonnée de 3 à 6 mois qui fait toutes les montagnes de France. On part des Vosges, si je ne me trompe pas, on fait les Alpes, on suit toute la mer Méditerranée, on termine par les Pyrénées. Et là, c'est comme l'aventure d'une vie puisque tu pars en traverser toute la France à pied.

  • Speaker #0

    C'était quoi l'objectif de faire cette rando ? Est-ce qu'il y avait une recherche d'aller un peu dans l'extrême ou c'était tout simplement une aventure ?

  • Speaker #1

    Il y avait un peu des deux. Moi, j'aime bien les aventures. Quand je voyage, je me suis vite rendu compte que ce que je préfère, ce n'est pas visiter les villes, les beaux hôtels ou les plus beaux restaurants, c'est plutôt aller me perdre dans la campagne, à moto, à pied, par n'importe quel autre moyen. Et il y a une part de défi parce qu'effectivement, j'aime bien me lancer des défis. Moi, c'est quelque chose qui me motive. Il faut qu'il y ait un peu un challenge derrière pour que j'arrive à me motiver et à me lancer sur quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir justement sur le début de cette rando ? Donc tu dis, allez, je m'embarque tout seul, tu pars faire un trek sans avoir aucune expérience. Moi, je voudrais comprendre un peu tes émotions du départ.

  • Speaker #1

    Il y avait de l'excitation au début, quand je me suis dit, allez, je le fais. Au début, du coup, tu es excité, tu découvres plein de choses, tu te renseignes sur la rando. Ensuite, il y a quand même les doutes qui commencent à arriver, parce que le plus tu te renseignes, le plus tu te rends compte que tu ne connais rien. par exemple une de mes plus grandes Je me disais peut-être qu'il faudrait que j'apprenne comment gérer les ours, etc. Sauf qu'en fait les ours ne sont quasiment jamais dans les sommets, dans les Pyrénées. même si je vais traverser la région des ours, il n'y avait quasiment aucune chance que j'en voie. Et plutôt, le vrai danger pour moi, c'était les orages. Parce qu'à partir de plus de 2000 mètres, il n'y a plus de forêt, il n'y a que des plaines, il n'y a que des rochers dans les Pyrénées. Et du coup, quand il y a un orage, il n'y a plus rien pour s'abriter. Donc, c'est plus ça le vrai risque auquel j'allais faire face durant cette traversée.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs ce qui s'est produit ?

  • Speaker #1

    Plus ou moins, j'ai eu de la chance. C'était d'ailleurs la... pire journée, donc si je ne me trompe pas, c'était la journée numéro 4, et en fait c'était la pire journée dans le sens où mon corps commençait à accumuler la fatigue des trois premiers jours, mais il ne s'était pas encore adapté au rythme. Et donc cette journée qui était techniquement, enfin sur le papier la plus facile, s'est révélée la plus dure, j'avançais à deux à l'heure, j'en pouvais plus, je soufflais, c'était pas possible. Et en plus, j'arrive à capter Internet cinq minutes en passant près d'une route. Et je me rends compte qu'il va pleuvoir le soir. Donc, je commence à accélérer le pas pour rejoindre un refuge. Et en fait, je n'ai pas eu le temps. La pluie est tombée, je ne sais plus, c'était une heure, deux heures avant les prévisions. Et là où j'ai quand même eu de la chance, c'est que j'étais un peu en dessous des 2000 mètres. Donc, j'ai pu me réfugier dans une forêt. Ce qui peut peut-être étonner certaines personnes. Quand on parle d'orage, on dit d'éviter les arbres. En fait, c'est surtout éviter les arbres esselés, parce que la foudre, c'est un peu comme l'eau, ça va suivre le chemin le plus facile. Donc, s'il y a un arbre au milieu d'une plaine, c'est le chemin le plus facile pour la foudre. Mais si on est dans une forêt, c'est un peu protégé, finalement.

  • Speaker #0

    Comment on gère la solitude dans ce genre de trek ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est quelque chose qui ne me dérange pas vraiment sur des courtes distances, vu que j'ai une nature plutôt introvertie. Et après, ce qui est intéressant, c'est qu'on n'est jamais totalement seul, dans le sens où ça m'a rappelé mes premières années. de backpacker où j'étais tout seul au sac à dos en Asie. Tu es peut-être tout seul, mais comme tu es dans un environnement nouveau où il n'y a que des galères, tu ne sais jamais trop quoi faire, quand tu rencontres d'autres gens, les discussions se font très naturellement. Comme quand tu es au sac à dos en Asie, tu rencontres un autre Français et du coup, tu discutes très naturellement. C'est pareil avec les randonneurs. Du coup, il y a certaines journées, je crois que c'était peut-être 5-10 personnes dans la journée. Et du coup, à chaque fois que je croisais quelqu'un, on tapait la dispute, ça faisait une petite pause dans la journée. On se donnait des astuces. OK, moi, je viens du sud, moi, je viens du nord. C'est quoi, du coup, les prochaines étapes ? Est-ce qu'il y a des trucs auxquels faire attention ? Et finalement, la journée ponctuait de petites rencontres, ce qui fait qu'il n'y a pas eu trop de problèmes de solitude. Tu rencontres des gens, tu peux avancer à ton rythme.

  • Speaker #0

    Pourquoi on dit que c'est une des randos les plus difficiles ?

  • Speaker #1

    Alors naïvement au début, je pensais que les randos les plus longues étaient les plus difficiles. Par exemple, comme le GR10 qui fait toutes les Pyrénées en à peu près 40 jours, je crois. Mais le consensus est plutôt que, par exemple, le GR20 en Corse, qui dure deux semaines, est beaucoup plus dur. Parce qu'en soi, ce qui va être le plus compliqué, ce n'est pas tant la longueur, mais c'est l'intensité. Si le chemin, c'est que de l'herbe, ce n'est pas très compliqué de faire 30 bornes dans la journée. Si le chemin, c'est des hauts et des bas, il faut se mettre à quatre pattes pour passer au-dessus des rochers, d'un coup, ce n'est plus trop la même chose. Tu fais 15 kilomètres, tu es content. Et donc, c'est ça qui fait plutôt la difficulté. Et du coup, avec la haute route des Pyrénées, comme on est souvent au-dessus des 2000 mètres, c'est très souvent dans des zones rocailleuses où tu peux facilement glisser. plus dur d'avancer. Il y a même des glaciers encore l'été, où il commence à fondre malheureusement. Mais d'ailleurs, mon tout premier jour, j'ai traversé un glacier, ce qu'il en reste. Il faut faire attention sur la neige à ne pas glisser, à bien passer, pas n'importe où, puisque je n'avais pas de matériel de montagne, comme des crampons ou des piolets. Je n'ai pas passé dans les descentes, je vais essayer de passer sur les côtés là où la neige est fondue et là où je peux être sur des rochers et ne pas glisser.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais tout à l'heure que tu croisais d'autres randonneurs, mais on est quand même sur un trait qui n'est pas balisé, donc il se peut aussi que pendant une journée, tu ne croises personne.

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est ce que j'aurais espéré. J'aurais bien aimé espérer trouver des coins aussi sauvages, mais ce n'est pas non plus le cas dans les Pyrénées, parce que c'est quand même un endroit qui est très apprécié des randonneurs. Et même sur les journées où j'ai fait qu'une semaine, la haute route des Pyrénées, c'est normalement 30 jours. Il y a peut-être des parties plus sauvages. Mais sur les parties où j'étais, je croisais au minimum 5-10 personnes par jour sur les parties les moins fréquentées.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je voudrais comprendre, c'est que ce que j'ai vu et découvert sur toi, c'est qu'à la base... Tu te présentes comme un aventurier ou un futur aventurier et que depuis tout petit, tu as cette volonté d'aller vivre des choses un peu fortes. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours et donc de cette soif de liberté et d'adrénaline que tu as depuis tout petit ?

  • Speaker #1

    Le livre qui m'a le plus influencé, ça risque peut-être de surprendre ceux qui ne le connaissent pas, mais c'est La jeunesse de Picsou. C'est un livre qui a inspiré beaucoup de gens, étonnamment. J'ai un ami à moi, un très bon ami, Anthony Verlaine, qui est un aventurier professionnel. Lui, c'est un vrai, par contre. Moi, je me dis apprenti aventurier parce que je ne me mets pas dans ce rôle des gens qui traversent vraiment les jungles ou les déserts. Je n'en suis pas encore à ce niveau-là. C'est un livre qui est vraiment étonnant pour un Disney puisqu'il est très mature et il partage vraiment une vision de... on va explorer le monde, on va découvrir des choses. Et le plus important, c'est de rester ouvert. Il m'a beaucoup marqué. Et ce qui a aidé aussi, c'est que j'ai des parents qui aiment bien voyager aussi. Donc, on essaie de faire un ou deux voyages par an en famille. J'ai toujours été inspiré par les voyages, par découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles cultures. Et après, le point de bascule où c'était... C'est plus possible de retourner en arrière, c'est en 2018, je suis parti en échange un an à Taïwan dans l'université. Et donc là, je n'ai plus vraiment expérimenté ce que c'était que de voyager, vivre dans un lieu qui est totalement différent de là où on a grandi, d'être libre aussi, puisque là, je prends mon sac à dos, je pouvais aller un peu où je voulais. Et c'est à partir de là où je me suis dit, OK, je veux... Je vais tout faire pour essayer de devenir digital nomade, c'est-à-dire travailler en ligne et pour travailler techniquement depuis n'importe où.

  • Speaker #0

    Comment tu vois justement, c'est intéressant, il y a deux choses sur lesquelles je voudrais revenir, mais sur le côté digital nomade, c'est vrai que c'est un terme que beaucoup connaissent et beaucoup ne connaissent pas non plus. Donc toi, la volonté, c'est de vivre de tes voyages et de tes aventures ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément mon premier plan. Digital nomade, ça veut un peu tout et rien dire. c'est dans Ça veut dire, en gros, c'est que tu bosses en ligne, donc tu peux bosser plus ou moins quand tu veux, où tu veux. Et tu peux très bien être au CDI, en CDI. Il y a des gens qui ont des emplois totalement en distance, que j'ai rencontrés, par exemple, finalement au Portugal, l'équivalent d'un CDI en Allemagne, je ne sais pas comment ça s'appelle, et qui pouvaient travailler depuis le Portugal. Donc techniquement, elle aussi, elle était digital nomade. Et moi, j'ai commencé en étant consultant marketing. J'ai fait des études dans le marketing. Il y a un stage qui s'est... Mon stage de fin d'études, ça s'est bien passé. J'ai appris des compétences dans le marketing en ligne qui intéressaient beaucoup la boîte. Et vu que je devais quitter la boîte à la fin du stage, j'ai commencé à travailler en freelance à distance pour eux. Et petit à petit, j'ai trouvé d'autres clients. J'ai commencé comme ça. Donc en tant que freelance, consultant indépendant. Et je me suis dit quand même... Je fais des voyages, je fais des trucs un peu fun. Je vais faire quelques vidéos pour mes souvenirs, pour faire rire les potes. Et ma toute première vidéo postée sur Instagram, c'est littéralement, je rentre dans quatre pyramides et je classe le niveau de difficulté. C'est un contenu que j'aurais pu faire pour faire rire mes potes. Il n'y avait pas du tout d'intention derrière. Et la vidéo a fait 3 millions de vues. C'est énorme. J'ai vu qu'il y avait quelque chose, donc j'ai continué, je me suis allé. Je continue à faire trois vidéos par semaine et je vois où ça mène. Du coup, petit à petit, je suis devenu créateur voyage et aventure.

  • Speaker #0

    C'est chouette. Ça veut dire que ce n'était pas l'idée de départ, mais tu t'es adapté. C'est vrai que moi, j'ai vu certaines de tes vidéos et le ton est vraiment sympa. Ça nous amène d'ailleurs à une autre vidéo que j'ai vue qui était très chouette aussi, toujours un peu dans cette recherche de défis, sur ce fameux festival le plus dangereux du monde à Taïwan. Est-ce que tu peux nous en parler ? Oui.

  • Speaker #1

    Justement, du coup, ça fait une bonne boucle. C'est quand j'étais étudiant que j'en ai entendu parler, parce que c'est un festival qui est assez connu à Taïwan, mais très peu dans le reste du monde, parce qu'en fait, Taïwan, c'est aussi très peu connu à l'international et surtout comme destination touristique. C'est devenu connu assez récemment, plutôt vers 2020 avec les tensions avec la Chine, mais avant, je disais à mes proches, je vais à Taïwan, ils me disaient, tu vas en Thaïlande ? Ils ne connaissaient pas le... Ils ne connaissaient pas cette île. Du coup, j'en ai entendu parler, mais je n'ai pas eu la chance d'y participer quand j'étais étudiant. Et donc, deux ou trois ans plus tard, c'est mon frère qui a suivi mes traces et qui a fait aussi son échange universitaire là-bas. Et du coup, je me suis dit, c'est l'occasion, je vais aller voir mon frère. Et du coup, j'y étais en janvier-février, pile poil pour le festival. Et donc là, je vois que je ne compilpe pas le bon moment. Je fais OK. Il n'y a pas le choix. Je vais prendre tout le train. Je vais traverser toute l'île. Je vais faire l'aller-retour en moins de 24 heures. Mais je veux aller participer à ce festival et voir la folie que c'est.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vraiment la folie ?

  • Speaker #1

    Oui. Je pense qu'il est temps d'expliquer ce que c'est parce qu'il n'y a peut-être pas tout le monde. Si les gens me suivent, ils savent. Mais s'ils me découvrent, je pense que ça va être assez étonnant mais en gros ce festival un festival chinois de culture chinoise où les explosifs portent bonheur. Et ça a un peu dévié puisqu'en fait ils envoyaient des roquettes, des petits feux d'artifice sur une statue, sur un dieu, sauf que les roquettes parfois loupaient la divinité, la statue, et elles touchaient la foule. Du coup c'était un signe de chance. L'année prochaine, ils ont mis un petit peu plus d'explosifs, il y a un petit peu plus de gens qui sont venus, etc. Ça s'est accumulé. Aujourd'hui, je crois que l'année où j'ai participé, il y a eu peut-être un demi-million de participants. Peut-être, il faudrait que je regarde. Et le nombre de feux d'artifice qui est tiré, ça se compte en dizaines de millions en une soirée. Je pense qu'en une soirée, j'aurais vu autant de feux d'artifice que je le verrais dans tout le reste de ma vie. Et du coup, le but, c'est plus de tirer sur la statue de la divinité, c'est littéralement de tirer dans la foule. Et donc, il faut venir... totalement protégé avec un couït épais, il faut mettre un casque de moto, il faut mettre une serviette autour du cou parce que les roquettes peuvent rebondir, passer sous le casque, et si tu te retrouves avec un roquette du coup entre son visage et le casque de moto, ça ne va pas être sympa.

  • Speaker #0

    Et c'est un festival qui dure combien de temps ?

  • Speaker #1

    Techniquement, le festival dure c'est pour le Nouvel An chinois, donc c'est début février, fin janvier, début février tous les ans. Et ils durent deux jours. Donc, il y a le premier jour qui est un petit peu plus culturel. Ils font moins exploser. Il y a moins d'explosifs. C'est peut-être un petit peu plus spirituel. Je n'ai pas été là le premier soir. Et le deuxième soir, c'est là où, du coup, c'est la folie furieuse où ils allument des feux d'artifice absolument partout dans la ville. Ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Là, c'est dans toute la ville ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ce qui m'a impressionné, c'est que... On dirait vraiment qu'on est, je ne sais pas, dans un pays en guerre. Parce qu'il n'y a pas un seul lieu où ils font exploser les pétards. Donc je résume un peu le festival, mais on commence au temple. Ils font exploser quelques murs devant le temple principal. Et après, ils amènent des murs un peu partout dans la ville. Je crois qu'il y a cinq ou six cortèges différents. Et donc, ça explose absolument partout. Tu vois de la fumée qui part à l'horizon de tous les côtés. Donc ouais, ça se passe absolument partout, il y a trop de choses qui se passent en même temps. Et du coup, ils font ça de peut-être 20h jusqu'à minuit officiellement, et après officieusement, il y en a qui continuent de faire exploser des pétards, des choses plus classiques dans la rue.

  • Speaker #0

    On est dans quel type d'ambiance ? C'est hyper pacifiste ou c'est ce côté un peu… alors ça va vraiment être le bon mot choisi, mais c'est un peu tête brûlée, comme certains festivals qui sont un peu… Il y a de la musique ? On est vraiment dans quel type d'ambiance ?

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier avec l'ambiance, c'est que c'est très bon enfant. Les Taïwanais, ils sont vraiment très adorables. Quand ils voient des étrangers, ils sont trop contents. Ils essaient de discuter avec toi, surtout à ce genre d'événement. J'ai vu quelques étrangers, mais on est vraiment très peu. Et du coup, ils essaient de discuter avec nous en anglais, en chinois, en fonction de comment on arrive à communiquer. Et c'est très bon enfant, la musique elle est à fond, mais c'est des musiques chinoises où je ne comprends pas trop, pour être honnête. Mais non, c'est très bon enfant, ça se bouscule pas mal, mais c'est pas comme nos concerts, je ne sais pas, des concerts de rap ou de rock en France, où on se bouscule pour se faire mal, c'est juste qu'on se bouscule parce qu'il y a beaucoup de monde, parce que c'est dans la culture, ça ne les gêne pas trop. Donc ouais, il ne faut pas trop avoir peur des foules non plus. Même si ça reste bon enfant, c'est très oppressant avec la foule, les bousculades, la fumée, tu ne respires pas très bien dans le masque. Surtout avec le masque de moto, du coup, tu as chaud. Plus la fumée, tu ne respires pas bien. Donc bon enfant, mais oppressant, ouais. Je pense que ça peut bien résumer.

  • Speaker #0

    Et tu le recommandes, toi, parce que c'est une expérience quand même à part entière. Est-ce que c'est quelque chose que tu as aimé faire ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai adoré. J'aimerais trop... Je suis un peu fou aussi, mais j'aimerais trop participer à nouveau. Si j'ai l'occasion, j'y retournerai juste pour ça. Et après, j'ai envie de le recommander parce que c'est une expérience folle que tu ne peux faire que là-bas et qui dit que dans 10 ans, peut-être que les règles de sécurité évolueront et que ce ne sera plus possible de le faire. J'ai envie de dire oui, mais après, ce n'est pas pour tout le monde, dans le sens où bien évidemment, c'est ce que je disais juste avant, c'est très oppressant avec la foule, avec le casque, avec le bruit. la fumée, pour quand même être accrochée.

  • Speaker #0

    Tu avais fait tes études à Taïwan. C'est vrai que comme tu dis, on connaît peu. Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'ambiance de Taïwan ? J'ai vu que tu comparais ça peut-être un peu au Japon. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la façon de vivre là-bas et ce qui pourrait être étonnant ?

  • Speaker #1

    Moi, je considère que c'est une destination sous-côté. Il y a très peu de gens qui en ont entendu parler ou qui pensent comme destination touristique. Et c'est pour ça que je fais une vidéo en comparant le Japon. Ce n'est pas très logique de comparer des pays, ce n'est pas la même chose, mais je voulais que les gens puissent se référencer à quelque chose que tout le monde connaît à peu près. Parce qu'au niveau de Taïwan, on retrouve vraiment la propreté, la modernité du Japon. la gentillesse des gens aussi, mais on n'est pas dans les règles, les règles, les règles. Le Japon, c'est génial. Sur deux semaines, c'est vraiment une expérience, c'est très dépaysant. Moi, j'ai passé trois mois l'année dernière. Par moment, t'es là, il y a quand même beaucoup de règles. Ça peut être un peu lourd des fois. Et ça, justement, c'est contrebalancé dans la culture chinoise, qui est un petit peu plus bordélique. Et du coup, tu retrouves cette chanteuse. la même modernité, la même gentillesse, etc. Mais sans toute cette ambiance vraiment écadrée des Japonais. D'ailleurs, les Taïwanais sont adorables. Ils sont peut-être très ouverts sur le monde, comme il y a un peu l'ombre de la Chine sur eux. Ils se sont énormément ouverts. C'est pour ça qu'ils ont énormément de programmes d'échange avec des étudiants du monde entier. J'imagine qu'ils essaient de créer leur maximum de liens. Et l'île, après au niveau de... Moi, ce que j'aime bien, du coup, c'est la nature. Et au niveau de la nature, ce qui change pas mal, c'est que le Japon, c'est des paysages tempérés qui sont un petit peu moins dépaysants. Il y a des endroits iconiques, avec le mont Fuji, avec les sakuras. Mais Taïwan, là, ça va être beaucoup plus dépaysant puisque c'est une île tropicale. Les forêts sont ultra denses. D'ailleurs, on le voit même à Taipei, dès que tu la capitalises. super vivante, il y a 8 millions d'habitants, c'est super actif, mais il suffit d'aller à la terminus du station de métro, de la ligne rouge, il y a une randonnée qui est très connue pour voir la ville depuis une colline, là d'un coup tu te retrouves dans la jungle, il y a des bruits de partout, il y a des araignées qui sont grosses comme la main, et ils aiment beaucoup... les randonnées, j'aime beaucoup les randonnées, il y a beaucoup de randonnées qui sont très accessibles, bien indiquées sur des chemins, et c'est peut-être l'année de ma vie où j'ai le plus marché à l'état de Taïwan.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui continue à t'animer, ou, je veux dire, a priori, tu avais fait d'autres voyages en solo, notamment le Vietnam, toujours un peu dans cette recherche de la nature, de la marche, et un peu cette communion, est-ce que... Tu peux nous dire quelles sont tes attentes dans les voyages, à part les défis et les paysages. Comment tu choisis tes voyages et qu'est-ce que tu peux nous raconter sur le Vietnam ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions en une. Oui.

  • Speaker #0

    Tu choisis dans l'ordre que tu veux.

  • Speaker #1

    On peut recommencer par comment je choisis mes voyages et après revenir sur le Vietnam. Du coup, moi, ça fait depuis 2018 que je voyage six mois par an. Donc, j'ai quand même passé pas mal de temps à l'étranger. Et voilà, ce que je me suis rendu compte, c'était que mes parties préférées, ce n'était pas forcément la ville, les beaux hôtels, tout ça, mais c'était plutôt prendre le sac à dos, être spontané sur la route, aller dans les marchés locaux, observer un peu comment les gens vivent. Parce que je trouve ça super intéressant à voir. d'autres cultures. Et après aussi, ce qui m'intéresse, c'est beaucoup la nature. Et c'est une des raisons pourquoi j'adore le Vietnam, c'est que c'est un pays spécialement le Nord, qui est magnifique, qui a des paysages incroyables, dignes d'avatars, de films, etc. Et du coup, là, on y est allé. Donc, j'étais avec ma copine et on a fait un tour de à peu près trois mois en moto, quasiment que dans le Nord.

  • Speaker #0

    Il fallait avoir le permis moto, vous l'aviez tous les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le permis moto. Ma copine ne l'avait pas, elle était passagère, du coup. Et d'ailleurs, si je peux faire un petit message sur ça, parce que j'ai conduit, comme tout le monde, j'ai conduit sans permis au début. Et on pense bêtement que le risque, c'est de se faire attraper par les flics. En vrai, pas du tout. parce que tu payes une amende en Vietnam ou en Thaïlande, tu vas payer 30 euros, et l'amende est valable pendant une semaine. Donc pendant une semaine, tu ne peux pas te reprendre d'autres amendes. Ce n'est pas quelque chose qui peut vraiment te mettre en danger financièrement. Le vrai risque de conduire sans permis, c'est que du coup, il n'y a aucune assurance. Parce que du coup, tu commets une activité illégale, et c'est plus ça le risque. Si toi, tu te blesses, si tu blesses quelqu'un, là il y a tout pour toi c'était mon petit message de prévention tu fais bien mais c'était une bonne idée de vouloir le faire en moto le Vietnam c'est peut-être le pays d'Asie du Sud-Est qui s'y prête le plus peut-être avec le Laos mais j'ai pas fait le Laos donc je peux pas en parler dans le sens où le Vietnam c'est un grand S le pays comme un serpent. Et il y a beaucoup de gens qui prennent un mois pour traverser le Vietnam du sud au nord. Ce qui se fait, c'est qu'il y a beaucoup d'endroits qui sont magnifiques, qui ne sont pas accessibles d'ailleurs en voiture. Donc forcément, c'est un pays où ils utilisent énormément de motos pour se déplacer, surtout dans les campagnes, les montagnes. Il fait bon et si tu évites la saison des pluies, c'est un régal si tu aimes bien faire du deux-roues.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu avais préparé ou vous logeiez un peu là où vous vous trouviez au fur et à mesure du voyage ?

  • Speaker #1

    Non, là, vu qu'on est tous les deux digital nomades, on était à 100% au jour le jour. Et généralement, ce qu'on faisait à l'époque, parce qu'on travaillait en même temps qu'on voyageait, en fait, on va arriver dans une ville, on va réserver un hôtel une semaine et sur les une semaine, on va faire moitié travail, trois, quatre jours travail, moitié visite. 3-4 jours visite. Et du coup, c'est ce qu'on faisait. Et ce qui est bien, c'est qu'on n'a pas besoin de réserver à l'avance dans ce genre de pays, parce que même si c'est pas assez touristique, je ne risque pas de te retrouver sans hôtel, même si c'est un petit peu plus cher, c'est quand même très abordable. Le Vietnam est un des pays les moins chers du monde dans lequel voyager. Et ce qui est bien, c'est que ça nous permet de la flexibilité. Par exemple, on est arrivé à Hanoï, à la capitale, on devait rester une semaine, et on s'est rendu compte qu'en fait, les rizières allaient se terminer très vite. Donc, on a annulé l'hôtel, et en même pas 48 heures, on avait trouvé une moto, et on est parti dans les campagnes pour voir les rizières avant qu'elles soient récoltées.

  • Speaker #0

    Là, je pense que tu touches un point super important dans ce côté d'avoir envie de devenir digital nomade et de pouvoir faire un peu ce que tu veux quand tu veux. C'est un mode de vie qui est tellement, une fois que tu y as goûté, tellement puissant de pouvoir à un moment donné dire « là, en fonction de la météo, en fonction de ce que je vis, je modifie mes plans » . Comment tu vois l'aspect par rapport justement à ce métier-là et comment tu vas l'adapter au jour le jour ?

  • Speaker #1

    Ma vision a pas mal évolué par rapport au fait d'être digital nomade. Ce qui est bien, c'est que j'ai pu vivre un peu tout. Et j'ai eu des transitions, on va dire, entre les différentes parties. Donc, j'ai commencé à travailler en distance quand j'étais étudiant. Donc, je faisais mes études. En même temps, je travaillais du coup pour mes premiers clients. Donc, j'ai eu ce premier côté où j'ai appris à travailler à distance. Et après, je me suis lancé du coup en voyage. Et j'ai fait ça pendant du coup... Enfin, on a fait ça avec ma copine pendant environ deux ans. avec des pauses en France, mais une partie où on voyage, on fait moitié travail, moitié visite. Ce qui est génial, effectivement, c'est la liberté. On vit où on veut. Vraiment, on peut suivre nos envies. Après, est-ce que je le recommanderais à tout le monde ? Pas forcément, dans le sens où je pense que c'est quand même plus sympa de mettre de l'argent de côté, de faire un tour du monde classique et d'être 100%... 100% dans le voyage parce que t'es beaucoup plus spontané, t'as pas à t'inquiéter d'appel client. Si un inconnu te propose de grimper un volcan, tu rencontres quelqu'un, ça se passe bien, il te dit « demain je vais faire un volcan » , tu fais « oh vas-y, je viens avec toi » .

  • Speaker #0

    Je pouvais le faire à l'époque où j'étais étudiant en backpackers. En tant que digital nomade, tu ne peux pas vraiment le faire parce que tu es là, demain je dois bosser, etc. Donc c'est quand même en couple, ça marchait très bien. Après, je pense que si tu es seul, c'est un petit peu plus difficile si tu changes de vie toutes les semaines puisque tu peux moins faire de rencontres en backpackers. Si tu te poses, je vais lire le cliché, si tu es digital nomade mais que tu décides de te baser à Bali, et d'y rester plusieurs mois. Là, ce n'est pas un souci si tu es seul, puisque tu vas créer un cercle social sur place. Mais ce style de vie que j'ai pu expérimenter, il est particulier, et c'est peut-être plus adapté à une bande de potes ou à un couple. Donc le fait de travailler toutes les semaines, changer de ville, qu'à une personne seule, je dirais.

  • Speaker #1

    Ta copine, elle faisait quoi comme métier en tant que digital nomade ?

  • Speaker #0

    Elle était community manager. Donc elle gérait les comptes Instagram de marques.

  • Speaker #1

    Ce qui se fait en effet beaucoup, et c'est vrai que c'est important, tu parles de Bali, je pense qu'en effet c'est un peu la Mecque, des digital nomades, qui vont faire du surf à 17h et qui rebossent peut-être une ou deux après, mais c'est vrai que ça paraît être un rêve pour beaucoup, mais je suis contente que tu donnes aussi l'autre côté un peu plus… tu n'es pas en voyage et tu n'es pas libre, tu dois quand même bosser, et donc c'est un rythme de vie malgré tout qui a un certain cadre, à l'inverse de ce qu'on pourrait croire.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, c'est compliqué parce que tu es toujours dans un entre-deux. Donc, il faut trouver le moyen de profiter tout en trouvant la motivation de travailler alors que tu pourrais aller surfer, tu vois les vagues par la fenêtre de ton hôtel et elles en arrivent trop bien. Donc, il y a un entre-deux à trouver. Après, nous, on ne regrette pas. C'était très sympa. On va probablement le refaire un peu. Si tu n'es pas indépendant, je pense que c'est quand même plus sympa d'être 100% d'avoir tel travail et quand tu es en voyage, d'être 100% en voyage. Moi, je suis toujours entre les deux, mais c'est la vie que j'ai décidé de mener.

  • Speaker #1

    Alors parlons justement de la vie que tu as décidé de mener, comment tu vois les choses pour la suite ?

  • Speaker #0

    Là c'est la première année du coup, ça change, puisque j'ai une partie où, sur ces dernières années, on va résumer en trois parties, j'ai une partie où j'étais étudiant en échange, j'ai fait pas mal d'échanges en tant qu'étudiant. Ensuite du coup j'étais digital nomade, où j'étais à mi-temps je voyageais, à mi-temps je travaillais.

  • Speaker #1

    Toujours dans le marketing ?

  • Speaker #0

    Oui, ça s'est fait petit à petit, comme du coup, j'ai fait cette fameuse vidéo sur les pyramides qui a fait énormément de vues et que je me suis dit, je vais continuer. La transition se fait petit à petit. Donc là, j'accepte toujours des projets à l'occasion, du coup, en tant que consultant, mais cette année, je devrais être à 100% créateur. Et là où ça change un peu, c'est quand même sur le long terme. C'est ce que je disais, c'est toujours un entre-deux. Et il y a quand même une certaine lassitude. Ça fait bizarre à dire, mais quand tu as beaucoup voyagé, ça se répète un peu. Les paysages ou les personnes changent, mais ça se répète un peu. À partir de cette année, on s'est posé. Là, on a un appart à Toulouse. On va quand même continuer à voyager. En janvier, j'étais en Suède. En début mars, j'étais en Ouganda. En avril, je vais être à Oman. Je continue à voyager, mais là, ce que je veux faire pour cette année, c'est plus me poser et moins être dans ce côté vagabond, mais plus être dans des côtés un peu expédition, dans le sens où je vais partir pendant deux semaines au Man, je vais être à fond dedans, ou pendant janvier, quand je suis allé en Suède, c'était avec mon ami aventurier Anthony Verlaine et d'ailleurs... Le coach du froid, Maxime Frost, je décide parce que c'est devenu de bons amis. C'était une... C'était une immersion en froid. La vidéo n'est pas encore sortie, mais je me suis baigné dans un lac gelé. Il faisait moins 5 degrés. L'eau était à 1 degré. Ils m'ont aidé à vaincre ma peur du froid et à aller me baigner dans une eau qui est absolument glaciale. Quand tu sors, tu ne sens plus rien. C'est terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Je pense qu'une fois que tu fais ça, tu te dis, OK, je ne vais plus prendre le confort de ma vie pour acquis. Ou quand il y a un petit truc un peu dur, tu dois te baigner à la mer à la 20 degrés, tu te dis finalement non, c'est chaud 20 degrés.

  • Speaker #1

    Par contre, ce qui est rigolo dans ce que tu viens de dire, c'est que souvent on dit qu'il faut s'entourer aussi des gens qui te poussent vers le haut. Et aujourd'hui, tu t'entoures aussi de gens en fonction de ce que tu as envie de devenir, notamment ton copain Anthony et Max. Ça te pousse à faire des choses auxquelles tu n'avais pas forcément pensé, mais qui t'attirent. Donc, est-ce que tout doucement, et pas en train justement de... de partir sur d'autres voies grâce à ton entourage ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce soit forcément une autre voie, dans le sens où c'est toujours ce que j'ai voulu faire, c'est-à-dire faire l'apprenti aventurier, aller tester mes limites, explorer des destinations qui sont moins connues. Mais je ne veux pas sous-estimer l'entourage, parce que j'aime bien cette expression où on dit tout seul on va vite, mais ensemble on va plus loin. Et c'est très vrai. Moi, je pourrais faire plein de choses tout seul, mais si vraiment je veux aller plus loin, on va dire dans ma vie, dans mes aventures, dans les découvertes, ce que je peux faire, il faut s'entourer et l'entourage va t'aider, va t'inspirer. Donc, l'entourage, c'est quand même très important.

  • Speaker #1

    Comment tu poses tes futurs défis ? Là, tu parlais de cette immersion 3. Est-ce que c'est toi qui l'as décidé ou est-ce que c'est eux qui t'ont introduit ? Et comment tu choisis justement les futurs défis que tu t'imposes ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est assez progressif dans le sens où je vais faire ce qui me fait peur et qui reste réalisable. Je ne suis peut-être pas très clair, mais pour la rando, par exemple, je sais que c'est un beau défi, mais je sais que si je me prépare avant, sérieusement, peut-être qu'il y en a certains qui... Ça peut faire tête brûlée pour certains, mais il y a quand même une préparation derrière. Je me lance peut-être sans expérience, mais pas sans préparation. C'est ça qui fait la différence. Et du coup, je me prépare, ça se passe bien et tout. Et maintenant que je fais ça, je commence à faire une randonnée, même une randonnée très difficile, très technique, ça ne me fait plus du tout peur. Et je peux commencer à me dire, tiens, est-ce que je ne ferais pas un premier trek dans le désert, par exemple, ou quelque chose comme ça. Donc je pense que ça y va naturellement, petit à petit. Là en Suède, je me suis baigné dans un lac gelé. Après, je peux réfléchir aussi à ce qui me manque dans ma vie. Par exemple, je n'ai jamais fait de sport de combat. J'ai fait une semaine dans un camp de boxe thaï en Thaïlande, ce qui m'a donné un petit avant-goût. Mais ça pourrait être une idée de défi de passer un mois avec des moines shaolin, me faire donner des coups de bâton dessus dans les montagnes en Chine. Je ne sais pas, moi, c'est des choses qui vont m'intéresser, d'aller me mettre dans des situations inconfortables. qui t'apprennent beaucoup de choses sur toi.

  • Speaker #1

    Donc là, tu te proposes quoi ? Deux, trois par an, deux, trois expériences par an et où tu vas justement bosser aussi le montage, le marketing pour générer le maximum de curiosités et de vues sur les réseaux. Comment tu peux en vivre de ce modèle-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Je suis passé d'un... Du coup, on va dire filmer un peu quotidiennement ma vie en voyage. plutôt partager des expériences qui ont un petit peu plus de portée, qui ont un petit peu plus de sens, etc. Et comment j'en vis ? Je pense que ça ne va pas changer de la manière dont j'en vis dans le sens où il y a la monétisation sur les réseaux sociaux. Par exemple, c'est YouTube ou TikTok qui vont te reverser une partie des revenus des publicités qui sont passées pendant tes vidéos. Il y a les collaborations avec les marques aussi. On voit des marques qui disent que tu parles de leurs produits. Donc, généralement, ce que j'accepte, c'est des marques que j'utilise moi-même ou que je connais un minimum. Par exemple, j'ai déjà travaillé avec RALO, des cartes de e-sim, et quand ils m'ont contacté, j'étais là, parfait, je viens d'utiliser vos e-sim pour traverser le Japon. Ça marchait nickel. Donc ça matche bien, c'est avec plaisir que je deviens partenaire. Il y a l'affiliation aussi. Donc ça, c'est quand tu touches une commission sur les produits. Moi, je préfère être transparent avec ça. Par exemple, j'ai une assurance voyage. Ça fait trois ans que je suis avec eux. Du coup, forcément, je les recommande et je fais un partenariat avec eux pour que je touche une commission pour les gens qui utilisent mon code. Donc je trouve que c'est des types de collaborations où tout le monde est gagnant.

  • Speaker #1

    C'est super intéressant. Est-ce que tu aurais quelques conseils ? Parce qu'en même temps, tu es encore assez jeune, mais je pense que c'est un métier qui fait rêver beaucoup de gens. Est-ce que tu aurais un conseil pour celui qui se dit « Voilà, c'est exactement ça que je veux faire. » Mais il faut aussi être conscient qu'il faut beaucoup, beaucoup de vues pour réussir à en vivre, pour réussir à attirer les partenaires, les sponsors. Qu'est-ce que tu pourrais conseiller ?

  • Speaker #0

    C'est une question difficile. Je pense que dans les choses importantes à dire, si je me concentre vraiment sur l'essentiel, c'est qu'il faut que tu fasses quelque chose que tu sois capable de faire même sans être récompensé ou rémunéré. Parce que si tu veux tenir sur le long terme, tu as besoin d'avoir cette passion, de garder les choses intéressantes. Et je pense que c'est pour ça aussi qu'on veut plus passer à faire des expéditions plutôt que du voyage quotidien. Donc il y a ça, il faut que ça te passionne. Ensuite, il faut se rendre compte qu'il y a quand même tout un côté, on va dire, un peu relou marketing qu'il faut apprendre à connaître. Comment négocier avec les marques, comment gérer l'administration française. Même si c'est simple en tant qu'auto-entrepreneur, il y a quand même des choses à apprendre pour ne pas faire de bêtises et se faire taper sur les doigts. Et après, je pense que quelque chose aussi, c'est qu'il faut... aimer la liberté et ce que ça veut dire c'est aimer aussi la responsabilité parce que moi j'aime beaucoup être libre je pense que ça se voit et ce que ça signifie c'est que le plus t'es libre le plus t'as de responsabilité dans le sens où un employé on va dire il va suivre les ordres, je vais caricaturer Les employés vont suivre les ordres. Alors que quand tu es indépendant, tu ne peux pas donner des ordres à toi-même. Tu dois dire c'est quoi le choix que je fais pour mon futur. Est-ce que je fais cette vidéo ou non ? Est-ce que ça va impacter mon image ? Même si j'ai très envie de dire ce qu'il y a dedans. Il y a beaucoup de responsabilités qui viennent avec. Tu es responsable du coup à 100% de toi-même, de la réussite de ton projet, etc.

  • Speaker #1

    Tu t'es formée au fur et à mesure justement pour tout ce qui est montage vidéo. Parce que je trouve que dès le départ, tu as voulu mettre quand même un... Il y avait ce côté très naturel, mais en même temps, il y avait ce côté professionnel. Et comme tu l'as dit, ce n'est pas parce qu'on n'est pas expérimenté qu'on se prépare. Ça revient un peu au même pour les vidéos. Je pense qu'on sent quand même qu'il y a beaucoup de boulot derrière, même si c'était très naturel. tout repose sur soi. Il y a un vrai boulot de montage, de ton qui est fait pour qu'il y ait une vraie portée.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir qu'on le remarque.

  • Speaker #1

    Non mais des fois, les gens me disent que t'as juste posté ton aventure comme ça sans aucun. Non, non, il y a du boulot.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui font ça et qui marchent. Je suis jaloux, mais j'aime bien que les choses soient bien faites donc forcément, je le travaille derrière. Et après, tout se fait petit à petit, effectivement, du jour au lendemain. C'est très rare d'avoir un succès, de surtout garder le succès, parce qu'aujourd'hui, c'est très facile de faire des vidéos virales. C'est beaucoup plus dur de tenir sur le long terme. Et le vrai défi, il est là. Et là où j'ai eu de la chance dans mon parcours, c'est que j'avais déjà fait des premières vidéos de mes voyages. Donc, c'était vraiment là pour le plaisir, pour me faire des souvenirs. quand j'étais étudiant à Taïwan, je filmais un peu ce que je faisais, donc j'ai appris le montage à ce moment-là, par exemple. Ensuite, quand je suis devenu indépendant, j'ai appris tout ce qui était l'administration, comment négocier avec des clients, etc. Donc quand j'ai eu mes premiers contrats en tant que créateur, mes premières collaborations, je savais sur quel point faire attention dans les contrats parce que forcément, au début, tu as des agences qui essaient d'abuser des petits créateurs. Je n'ai plus le cas précis en tête, mais ils me Il disait, ouais, on te paye ça et tu nous fais une vidéo. Moi, je fais, bon, ouais, OK, j'aime bien votre produit, etc. Il m'envoie le contrat. Et sur le contrat, il y a marqué, en fait, on te paye ça que si tu fais X nombre de vues, tu nous donnes les droits de ta vidéo pour 3 ans. Tu ne dois pas parler des concurrents pendant un an. Ils ont rajouté plein de clauses qui ont l'air de rien, mais qui sont super importantes. Et si tu ne t'y connais pas, en fait, tu te fais avoir. Donc, effectivement... Tout ça, ça vient quand même petit à petit et tu ne peux pas espérer du jour au lendemain pouvoir maîtriser tout. tout ce qui est nécessaire pour être indépendant, quel que soit ton sujet, que ce soit créateur, vidéaste freelance, etc.

  • Speaker #1

    C'est hyper important ce que tu dis, parce que c'est vrai que tu as tendance à t'enflammer au tout début quand on t'offre le premier contrat, le premier... C'est tellement comme un dingue que tu lis pas forcément toutes les clauses, alors que l'objectif, en effet, il est de durer. Moi, il y a une période que j'avais cru comprendre, pour laquelle j'aimerais bien que tu reviennes, c'est-à-dire que... Tu sais où tu veux aller, tu sais que tu veux devenir créateur, tu sais que tu veux faire des expériences, des aventures, mais il y a cette notion, comme tu l'as dit, de vue. Et souvent, ce n'est pas facile d'être à la fois un voyageur, un aventurier, et à la fois un bon marketeur, un bon indépendant qui gère aussi ta boîte et qui fait en sorte que ça dure. Et à un moment donné, tu parlais un peu de cette pression du nombre de vues, de l'impact que peuvent avoir justement des vidéos. Comment on gère ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, c'est quelque chose qui n'est pas facile. Et même pour avoir rencontré d'autres créateurs, j'ai l'impression que c'est difficile de s'en débarrasser, voire impossible de s'en débarrasser totalement parce qu'on reste dépendant du nombre de vues qu'on fait pour rester pertinent, etc. Et donc moi, au début, je le faisais vraiment sans prise de tête parce que je voyais que ça marchait et je ne voyais rien de sérieux au début. Et après, j'ai eu mes premières collaborations. J'ai notamment été invité à un voyage de presse en Tunisie. C'était un voyage où on était 12 créateurs et on visitait la Tunisie pendant 10 jours. Et à partir de ce voyage, je me suis dit, attends, là, je viens de faire deux semaines tout frais payé. On m'a payé les avions, tout sur place et tout. Mais ça devient sérieux, cette histoire quand même. Il faut que je... je me mette sérieusement. Et là, du coup, j'ai commencé à avoir un peu la pression des chiffres, à faire des vidéos pour les vues. Et au bout d'un moment, en plus, ça ne marche pas. Quand tu te fais attention sur les vues, je pense que les gens le ressentent, c'est moins sincère et ça ne marche pas. Et au bout d'un moment, la pression m'a eu. Donc au bout d'un an à créer du contenu, c'est plus ou moins un an après, j'ai craqué. Pendant un mois, je l'ai un peu disparu. Je n'ai plus rien posté. J'étais sur une île à Lombok, à côté de Bali, et tout ce que je faisais, c'était surfer, regarder YouTube. Donc ça va, ce n'est pas la pire dépression. Ce n'est plus le pire burn-out. Oui,

  • Speaker #1

    tu as quand même bien choisi ton lieu de dépression.

  • Speaker #0

    Ah non, je ne peux pas me faire dans un niveau là. Ce n'est pas le pire endroit pour faire un burn-out. Mais après, même si ma vie, sur le moment, donnait envie, moi, dans le moral, j'étais au plus bas. J'étais là, est-ce que je continue ? Est-ce que j'arrête ? Pourquoi ça ne marche pas ? Au bout d'un mois, j'ai eu le temps d'y réfléchir. Je me suis dit, je vais reprendre. Bien sûr, les vues sont importantes, parce que ça montre aussi que tu fais des vidéos qui intéressent les gens. On ne va pas se mentir, c'est quand même important de faire ça. Mais je me suis, il faut que je garde du plaisir et je vais faire un mix. Je me permets de temps en temps des vidéos où c'est vraiment pour mon pur fun. Je fais comme je m'imagine que je fais cette vidéo pour mes potes. J'oublie totalement que j'ai 200 000 abonnés qui me suivent sur les réseaux. Tu vois, ce qui peut mettre de la pression parfois. Et ça permet du coup d'avoir cet équilibre. Moi, c'est plus ou moins comme ça que j'ai trouvé.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça revient plusieurs fois. fois, c'est ton secret, je pense qu'il est là. C'est-à-dire, je le fais comme si je le faisais pour mes potes. Donc ça peut-être désacralise peut-être un peu et ça met peut-être un peu moins de pression. Moi, j'ai une petite question par rapport à ce que tu dis. Est-ce qu'il y a une différence entre créateur et influenceur ? Est-ce qu'on pourrait dire que tu es plutôt un créateur de vidéos ou tu pourrais être un influenceur voyage ? Oui,

  • Speaker #0

    moi, je verrais une différence dans le sens où un influenceur, tu le suivrais peut-être plus pour sa personnalité. Donc c'est beaucoup... comme les gens de télé-réalité qui du jour au lendemain sont poussés devant des millions de spectateurs et certains du coup arrivent à garder une communauté autour à partir de là et après donc eux vraiment c'est pas des boîtes strictes mais eux ils partagent plus leur vie un influenceur il partage plus sa vie on le suit vraiment pour lui etc et un créateur on le suit plus pour ce qui t'apporte Merci. Il y en a qui peuvent faire des vidéos inspirantes, il y en a qui peuvent faire des astuces de voyage, par exemple, comment on suit plus pour ce côté-là de qu'est-ce que tu apportes aux gens.

  • Speaker #1

    Tu parlais de l'Ouganda tout à l'heure, tu es resté combien de temps là-bas ?

  • Speaker #0

    C'est un voyage d'une semaine.

  • Speaker #1

    Et donc sur une semaine, est-ce que pareil, tu prépares vraiment ce qui va se passer ou tu te laisses guider ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est un voyage de presse, pareil, un voyage d'influenceurs. On était cinq influenceurs français et deux influenceurs espagnols. Et c'est l'ambassadrice de l'Ouganda en France qui a organisé ce voyage via une agence. Et du coup, dans ce genre de voyage de presse, tout le programme est fait à l'avance, comme la Tunisie ou n'importe quel autre voyage de ce type. Et donc là, ce que je me suis dit pour ce voyage, c'est que je n'ai pas trop regardé le programme. Forcément, il y a eu des appels pour préparer le voyage, on en a parlé, mais le but pour moi, c'était vraiment de le découvrir le plus, de ne pas garder la surprise sur le pays. Je n'ai pas voulu trop me renseigner cette fois-ci. pour une fois, parce que normalement, j'organise tout, je suis obligé de connaître les pays et comment ça se passe. Et donc là, j'ai pu découvrir un nouveau pays qui était une très belle surprise pendant une semaine dans ce cadre-là.

  • Speaker #1

    Et après, tu es libre sur le ton des vidéos que tu vas générer derrière ou est-ce que tu as quand même un cadre à respecter ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des fois. Moi, pour la Tunisie ou pour l'Ouganda, ça, c'est libre. Tu peux faire ce que tu veux. Après, je n'ai pas un secret, quand tu vas faire ce genre de voyage, tu ne vas pas faire une vidéo, c'est une chose que je n'ai pas aimée. Ça serait même... Non, en plus, pas ce genre de type de vidéo, mais ça serait ingrat, tout simplement. On t'invite. Et après, il ne t'empêche pas non plus d'être honnête. Tu ne vas pas faire une vidéo où tu vas faire défoncer le pays. mais tu as le droit de... Je peux très bien dire que c'est un pays où tu vois que c'est pauvre, c'est quand même difficile à visiter à certains endroits. Quand tu vas dans les marchés locaux, tu vois la viande en plein air avec les mouches dessus, ce qui remet pas mal en question la chance qu'on a en France, etc. Tu découvres une réalité qui est difficile pour certaines parties du monde.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est chouette, c'est que du coup, tu arrives à faire un rythme... parce que j'imagine qu'il y a une pression économique entre justement ce genre de voyage financé et les autres voyages que tu choisis toi en fonction de ta curiosité et en fonction de ce que tu as envie de vivre moi j'aime bien ce mix parce que

  • Speaker #0

    Pampelou-Ganda c'est pas un pays qui aurait été dans ma priorité mais je suis très très content d'avoir découvert je pense que c'est bien de faire ce mix parce qu'après ce genre de voyage c'est très encadré tu suis le programme Par exemple, en Tunisie, on n'avait pas une journée dans les montagnes. Je serais tout seul, tu vois, j'aurais annulé mon prochain hôtel, je serais resté plusieurs jours dans les montagnes pour faire des randos parce que c'était super joli, il y avait des ruines romaines un peu cachées. Mais du coup, il faut suivre le programme. Après, c'est bien parce que ça fait un mix, parce qu'il y a des activités que moi, je ne ferais pas habituellement quand j'organise mes voyages. Et du coup, ce que je fais lors de ce voyage, qui sont... pas très sympa, mais que moi, je n'aurais pas forcément pensé à le faire.

  • Speaker #1

    Je pense que tu apportes aussi une bonne stabilité. Est-ce que tu fais partie d'une agence ? Est-ce que tu as un agent qui t'amène justement ce genre de voyage de presse ? Ou c'est juste par ta visibilité sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est juste que je n'ai pas d'agent. Je ne suis pas opposé à l'idée, mais je n'ai pas eu de très bon retour. Désolé des agences, mais des autres créateurs. Et en plus... Du coup, ce que je dis, c'est que moi, je ne suis pas un débutant en tant qu'indépendant, vu que j'étais consultant avant, donc je négociais des contrats, etc. Enfin, je connais ce genre de choses. Donc, pour moi, je reste indépendant. Et du coup, au niveau des partenariats, c'est oui, très souvent les marques qui me contactent, mais ça m'arrive aussi de contacter des marques pour collaborer avec elles quand ce sont des marques que j'apprécie, etc.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'avoir partagé toutes ces coulisses parce qu'on ne connaît pas forcément bien ce métier et je trouve que c'était sympa de donner les bons côtés comme les côtés peut-être un peu plus difficiles pour quelqu'un qui serait novice. Là, tu vas partir dans deux semaines à Oman avec un pote. Est-ce que là, il y a déjà une préparation ? Est-ce que tu peux nous teaser un peu ce futur voyage et cette future vidéo ?

  • Speaker #0

    Oui, sur le coup, on n'y est que deux semaines. Donc on ne peut pas non plus, sur deux semaines, si on veut quand même bien profiter du pays, il faut prévoir un minimum. Contrairement à quand je voyage au sac à dos, quand j'ai un mois, ce n'est pas grave si je perds une ou deux journées. Donc oui, il y a quelques... C'est quand même bien planifié, mais on est quand même libre sur place de faire ce qu'on veut. Et là où j'ai très hâte de visiter Oman, c'est que je pense que ça va être comme la Jordanie. ça va être un pays super safe où les gens sont très accueillants parce que le Moyen-Orient c'est peut-être la région qui fait le plus rêver mais pourtant il y a des pays comme ça qui sont des petites pépites et qui sont magnifiques à visiter et c'est des pays qui ont aussi beaucoup de choses à offrir et par exemple la Oman je ferai le bilan après le voyage, je ne l'ai pas encore visité mais on va découvrir du coup la culture dans la capitale avec les souks, après on va partir en bord de mer, on va essayer de faire de la plongée, nager avec les tortues les requins, ce genre de choses. Après, on enchaîne avec le désert. Donc là, il n'y a plus rien, il va faire chaud. On va se perdre dans des émancines, dans un endroit qui est immense. Et on termine par les montagnes avec des falaises, des oasis cachées, des randos, des sommets. Et du coup, je trouve qu'il y a une diversité qui est énorme qu'on peut faire sur deux semaines.

  • Speaker #1

    Tu vas en mode boulot ou tu vas en mode vacances hôtel ?

  • Speaker #0

    C'est comme d'habitude, un mix des deux. autant des vacances avec mon pote que du coup un documentaire que je vais préparer on

  • Speaker #1

    va finir avec quelques questions que j'aime bien terminer avec mes invités sur notamment celle qui permet de remonter le temps Dans tous les voyages, toutes les expériences que tu as eues, une journée que tu pourrais revivre, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Une journée, ça c'est… Je l'ai vu dans ton email de préparation, celle-là, elle n'est pas facile. Parce que forcément, il y a pas mal de choses qui arrivent. Donc, c'est déjà pas facile de choisir. En plus, normalement, tu penses plutôt à l'inverse. Tu te dis quelles sont les prochaines choses que j'ai envie de faire. Peut-être, si je peux dévier la question, je ne dirais pas la journée que j'ai envie de revivre, mais plutôt l'année. Ça serait peut-être l'année où je suis allé à Taïwan, puisque je pense qu'on a un peu tout ça avec la nostalgie de la première fois qu'on fait une activité ou quoi que ce soit, et où tu es encore, vraiment, tu es une page vierge, tu es encore naïf, tout est une découverte. Et ça, forcément, tu le perds avec le temps. C'est comme ça, tu apprends du coup à apprécier les voyages différemment aussi.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement à dire là-dessus, tu as raison, les premières fois c'est tellement plus fort, et après comme tu l'as dit, même parfois, même les paysages peuvent devenir presque parfois un petit peu banals, mais en tout cas c'est chouette de dire pourquoi pas une année plutôt qu'une journée. Ce n'était pas la question de débat, mais c'est la question que je trouve tout à fait pertinente.

  • Speaker #0

    J'ai un peu dévié.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un frisson ultime à nous partager ? Vraiment une émotion forte que tu aurais pu ressentir en voyage où tu te dis, celui-là, je m'en souviendrai toute ma vie. Peut-être l'adrénaline la plus forte.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un voyage, mais ça reste même dans mon style d'aventure. Mais avec des amis, on avait visité une prison abandonnée à Toulouse. Déjà, tu visites ça de nuit, c'est déjà assez terrifiant comme ça. Et on est tombé sur... un mannequin qui était dans une position comme si quelqu'un était assis. Quand j'ai vu ça, mon cœur s'était arrêté pendant une durée qui me paraissait très longue avant de réaliser que c'était un mannequin et pas quelqu'un.

  • Speaker #1

    Donc c'était la trouille.

  • Speaker #0

    Oui, là c'était terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un endroit secret que tu voudrais partager ou en tout cas que tu aimerais garder secret ? En effet, c'est peut-être plus ça, un endroit que tu aimerais garder secret pour toi.

  • Speaker #0

    Elle est horrible cette question, parce que si je réponds, du coup, c'est plus de frais.

  • Speaker #1

    Oui, t'es pas obligé de donner trop de détails. On t'a pas demandé un plan non plus. Mais t'as raison. En tout cas, tu te dis, voilà, ça pourrait être sur une île, peu importe. Mais comme tu dis, je te demande pas d'en dévoiler trop, parce que tu le garderas secret pour toi.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y en a pas mal, mais celui qui me vient là en premier, c'est un spot de surf en Indonésie, qui est pourtant dans un endroit où il y a quand même assez de touristes. Mais je ne sais pas pourquoi, ce spot-là, il n'y a pas tant de monde que ça. Et j'étais très souvent tout seul. Ce qui est parfois un peu bizarre, d'ailleurs, quand tu arrives à un spot de turf et que tu es tout seul, tu te dis, mais pourquoi il n'y a personne ? Est-ce qu'il y a des risques ? Est-ce qu'il y a des requins ? Mais bon, au final, tu y vas, tout se passe bien et tant mieux. Et oui, il y a ce spot où la plage est magnifique. Du coup, il n'y avait personne. Avec bonne chance pour la trouver.

  • Speaker #1

    On a peut-être un indice quand même, c'est que tu as dit que tu étais resté un mois à Lombok. Donc, on a peut-être un indice.

  • Speaker #0

    Oui, c'est dans le coin de Lombok, ça.

  • Speaker #1

    la dernière question ça fait que tu aurais un objet indispensable selon toi est inévitable à prendre en voyage ?

  • Speaker #0

    Pas une question facile non plus. Je pense que j'hésiterais peut-être entre trois choses. Il y a les vêtements Merinos, qui sont quand même très agréables à porter en voyage. En tout sens, ils sont très légers, très respirants et ils ne prennent pas les odeurs. Donc quand tu fais des grosses journées et que tu marches beaucoup, c'est bien à la fin de ne pas puer et même de pouvoir porter ces t-shirts plusieurs jours d'ailleurs. C'est pratique. Par rapport aux destinations que je fais, il y a la Gourde Filtrante, où je trouve que c'est vraiment un accessoire qui est très pratique, déjà. Parce que tu fais des randonnées, t'as pas à t'inquiéter à prendre de l'eau, il y a une rivière, tu te baisses. Pareil, le soir, tu dis, il faut acheter une bouteille d'eau avant de rentrer à mon hôtel. Tu peux boire l'eau du robinet avec la gourde, c'est pas grave. Il y a ça. en dernier C'est peut-être la réponse évidente que j'aurais dû dire, mais c'est le téléphone. On fait tout avec. Et je pense que, soit j'ai 100 téléphones, je l'ai fait une fois parce que je l'avais cassé, j'ai dû faire une semaine sans téléphone, mais vraiment, c'est là où tu te rends compte que t'es vraiment super dépendant de ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que il y aurait, pour terminer, une rencontre qui aurait marqué tes voyages et que t'es pas prêt d'oublier ?

  • Speaker #0

    Une rencontre qui aurait marqué mes voyages...

  • Speaker #1

    Il y en a forcément beaucoup, mais je pense que des fois, en disant ça, il y a un visage qui arrive.

  • Speaker #0

    J'ai réfléchi parce que ça, j'ai dû la louper dans le mail que tu m'as envoyé pour me préparer.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il en faut d'autres que tu n'as pas préparé pour avoir la spontanéité.

  • Speaker #0

    J'essaie de réfléchir parce que je suis sûr qu'il y en a qui vont me revenir après l'interview et je vais là genre « Mince, mais pourquoi je n'ai pas parlé de ça ? » C'est une histoire géniale en plus. Ce qui me vient, c'est une anecdote qui est assez drôle aussi. C'était en Vietnam, j'avais cassé mon téléphone, du coup je voyageais vraiment à l'instinct. J'étais totalement dépendant des autres parce que tu n'as plus les hôtels, les transports, la traduction, tu n'as plus rien. Et du coup, je rencontre un Irlandais, je crois, dans une ville. Ça se passe super bien, franchement, on s'entend super bien et tout. On fait toutes les visites ensemble. on se sépare. Et en fait, quelques jours plus tard, on se retrouve dans une autre ville. Et là, genre, allez, let's go, on reprend les visites ensemble. Et ce qui est drôle avec ce genre de rencontre, c'est que pendant ces quelques jours, les personnes que tu rencontres deviennent un peu le centre de ton monde et tu crées des liens très forts, très, très vite. Mais ça se termine aussi vite que ça arrivait. Et c'est quelque chose qui est très étonnant. Et je pense que quand tu ne l'as pas vécu... tu ne peux pas trop comprendre ce que je suis en train de dire.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me parle tellement, parce que parfois, tu fais des rencontres, justement, comme tu dis, avec des gens où tu n'as rien en commun. Et donc, dans la vie de tous les jours, même pas on se serait intéressés l'un à l'autre et même pas on s'entendrait, mais en voyage, ça marche. Mais comme tu dis, ça repart en plus que ça ait arrivé. Je trouve ça très rigolo, mais ça n'empêche que ça reste des très bons souvenirs et que sur le moment, on s'entend à merveille. Merci. Alors, c'est amusant parce que c'est vrai qu'on s'était donné, entre guillemets, une trame pour raconter tes anecdotes et ton mode de vie. Et on est parti vraiment sur autre chose, notamment sur ton mode de vie de digital nomade. Mais en tout cas, j'ai trouvé ça vraiment hyper intéressant et tu l'as fait avec beaucoup de sympathie naturelle et de générosité. Donc, merci d'avoir dévoilé tout ça et ça donne encore plus envie de suivre le reste de tes aventures. parce que ça nous a permis aussi de te connaître un peu mieux et on a hâte de découvrir surtout les nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Merci à toi Florence, moi aussi j'ai passé un très bon moment et effectivement ce n'est pas une expérience que j'ai l'habitude de faire, mais là ça s'est très bien passé, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Tant mieux, merci beaucoup en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à toi aussi.

  • Speaker #2

    Et voilà, cet épisode est terminé, j'espère qu'il vous a plu, si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément, merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Description

Vous aimez les aventures en solo, les récits de digital nomades et les défis un peu fous ? Cet épisode est fait pour vous.


J’ai eu le plaisir de rencontrer Augustin, un jeune créateur de contenu et aventurier autodidacte, qui m’a impressionnée par son audace, sa sincérité et sa capacité à créer son propre métier, à l’écoute de ses envies et de ses émotions.
Il avance avec une vraie liberté intérieure, sans se coller d’étiquette. Et c’est justement ça que j’ai trouvé passionnant.


Dans cet épisode, il nous embarque dans deux défis totalement dingues :

  1. Une randonnée extrême en solo sur la Haute Route des Pyrénées, sans expérience, mais avec l’envie profonde de se confronter à lui-même.

  2. Sa participation au festival le plus dangereux du monde à Taïwan, où des feux d’artifice sont littéralement tirés sur la foule — une expérience aussi unique qu’inconfortable.


Ce que vous allez découvrir :

  • Comment affronter ses peurs, la solitude et les imprévus en pleine montagne

  • Pourquoi Augustin a choisi un mode de vie de digital nomade, entre liberté et pression

  • Comment il est passé d’une vidéo virale à une vraie réflexion de fond sur sa manière de vivre et de créer

  • Ce qu’on apprend sur soi quand on se met volontairement dans l’inconfort


Un échange sincère, inspirant, souvent drôle, parfois vertigineux, avec un invité qui a choisi de vivre autrement, pleinement, librement.

Pour suivre Augustin : Instagram
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les voyageurs et bienvenue sur A ton tour du monde le récit des voyageurs. Aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers. Alors préparez-vous à être transporté au bout d'une bonne écoute. Alors là, avec Augustin, on va se plonger tout de suite en immersion. On vient d'entendre le bruit de l'orage. Il faut imaginer Augustin seul, dans la nature, sans expérience, dans une tempe secouée par le vent, l'orage qui gronde au-dessus de lui, dans cette nuit d'enfer. Augustin s'est retrouvé face à lui-même et il s'est lancé un défi assez fou. Et l'objectif aujourd'hui, c'est de comprendre comment on arrive là, tout seul, en pleine montagne. sans aucune expérience. Bienvenue Augustin, je suis ravie de te rencontrer et hâte de découvrir ce premier défi qui me paraît assez dingue. L'idée, c'est de comprendre ce qui t'a amené là.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence. C'est un plaisir de participer à ton podcast. Et du coup, pour revenir sur cette randonnée qui était un peu un défi pour moi, je pense que l'histoire n'est pas très compliquée. Je n'ai jamais trop fait de bivouac. Et du coup, j'avais envie d'en faire. Ça me donnait envie depuis longtemps. Sauf que j'aime bien les défis. Si on me dit faire une nuit en tente à côté d'un lac, à côté d'un parking, ça ne m'intéresse pas trop. Si on me dit va traverser les Pyrénées pendant une semaine, là, ça m'intéresse, là, ça me motive. C'est peut-être un peu bizarre. Et c'est comme ça que je suis parti 7 jours sur la randonnée la plus difficile de France sans expérience.

  • Speaker #0

    Je dis... tu es parti sur la randonnée la plus difficile de France. C'est toi qui as recherché justement cette randonnée la plus difficile ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. Alors, je ne sais pas si ça intéressera tout le monde. Je peux faire un résumé. Mais dans les randonnées, il y en a beaucoup qui sont assez difficiles en France. Donc, quand on regarde, généralement, c'est le GR20 en Corse. Donc, c'est deux semaines pour traverser toute la Corse à pied qui représente la randonnée la plus dure. Mais moi, j'aime bien fouiller et en fouillant, en fait, il y a des randonnées qui sont un peu non officielles parce qu'elles ne sont pas balisées comme les GR et qui sont l'Exatrec et la Haute Route des Pyrénées. De mes recherches, c'est les deux randonnées, je pense, les plus difficiles à faire en France puisque l'HRP est très technique, très intense. On va passer uniquement par le sommet des Pyrénées, contrairement par exemple au GR10, qui traverse aussi les Pyrénées, mais plutôt par les flancs de montagne. Et ensuite, l'Exatrec, c'est un chemin. C'est une route, une randonnée de 3 à 6 mois qui fait toutes les montagnes de France. On part des Vosges, si je ne me trompe pas, on fait les Alpes, on suit toute la mer Méditerranée, on termine par les Pyrénées. Et là, c'est comme l'aventure d'une vie puisque tu pars en traverser toute la France à pied.

  • Speaker #0

    C'était quoi l'objectif de faire cette rando ? Est-ce qu'il y avait une recherche d'aller un peu dans l'extrême ou c'était tout simplement une aventure ?

  • Speaker #1

    Il y avait un peu des deux. Moi, j'aime bien les aventures. Quand je voyage, je me suis vite rendu compte que ce que je préfère, ce n'est pas visiter les villes, les beaux hôtels ou les plus beaux restaurants, c'est plutôt aller me perdre dans la campagne, à moto, à pied, par n'importe quel autre moyen. Et il y a une part de défi parce qu'effectivement, j'aime bien me lancer des défis. Moi, c'est quelque chose qui me motive. Il faut qu'il y ait un peu un challenge derrière pour que j'arrive à me motiver et à me lancer sur quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir justement sur le début de cette rando ? Donc tu dis, allez, je m'embarque tout seul, tu pars faire un trek sans avoir aucune expérience. Moi, je voudrais comprendre un peu tes émotions du départ.

  • Speaker #1

    Il y avait de l'excitation au début, quand je me suis dit, allez, je le fais. Au début, du coup, tu es excité, tu découvres plein de choses, tu te renseignes sur la rando. Ensuite, il y a quand même les doutes qui commencent à arriver, parce que le plus tu te renseignes, le plus tu te rends compte que tu ne connais rien. par exemple une de mes plus grandes Je me disais peut-être qu'il faudrait que j'apprenne comment gérer les ours, etc. Sauf qu'en fait les ours ne sont quasiment jamais dans les sommets, dans les Pyrénées. même si je vais traverser la région des ours, il n'y avait quasiment aucune chance que j'en voie. Et plutôt, le vrai danger pour moi, c'était les orages. Parce qu'à partir de plus de 2000 mètres, il n'y a plus de forêt, il n'y a que des plaines, il n'y a que des rochers dans les Pyrénées. Et du coup, quand il y a un orage, il n'y a plus rien pour s'abriter. Donc, c'est plus ça le vrai risque auquel j'allais faire face durant cette traversée.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs ce qui s'est produit ?

  • Speaker #1

    Plus ou moins, j'ai eu de la chance. C'était d'ailleurs la... pire journée, donc si je ne me trompe pas, c'était la journée numéro 4, et en fait c'était la pire journée dans le sens où mon corps commençait à accumuler la fatigue des trois premiers jours, mais il ne s'était pas encore adapté au rythme. Et donc cette journée qui était techniquement, enfin sur le papier la plus facile, s'est révélée la plus dure, j'avançais à deux à l'heure, j'en pouvais plus, je soufflais, c'était pas possible. Et en plus, j'arrive à capter Internet cinq minutes en passant près d'une route. Et je me rends compte qu'il va pleuvoir le soir. Donc, je commence à accélérer le pas pour rejoindre un refuge. Et en fait, je n'ai pas eu le temps. La pluie est tombée, je ne sais plus, c'était une heure, deux heures avant les prévisions. Et là où j'ai quand même eu de la chance, c'est que j'étais un peu en dessous des 2000 mètres. Donc, j'ai pu me réfugier dans une forêt. Ce qui peut peut-être étonner certaines personnes. Quand on parle d'orage, on dit d'éviter les arbres. En fait, c'est surtout éviter les arbres esselés, parce que la foudre, c'est un peu comme l'eau, ça va suivre le chemin le plus facile. Donc, s'il y a un arbre au milieu d'une plaine, c'est le chemin le plus facile pour la foudre. Mais si on est dans une forêt, c'est un peu protégé, finalement.

  • Speaker #0

    Comment on gère la solitude dans ce genre de trek ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est quelque chose qui ne me dérange pas vraiment sur des courtes distances, vu que j'ai une nature plutôt introvertie. Et après, ce qui est intéressant, c'est qu'on n'est jamais totalement seul, dans le sens où ça m'a rappelé mes premières années. de backpacker où j'étais tout seul au sac à dos en Asie. Tu es peut-être tout seul, mais comme tu es dans un environnement nouveau où il n'y a que des galères, tu ne sais jamais trop quoi faire, quand tu rencontres d'autres gens, les discussions se font très naturellement. Comme quand tu es au sac à dos en Asie, tu rencontres un autre Français et du coup, tu discutes très naturellement. C'est pareil avec les randonneurs. Du coup, il y a certaines journées, je crois que c'était peut-être 5-10 personnes dans la journée. Et du coup, à chaque fois que je croisais quelqu'un, on tapait la dispute, ça faisait une petite pause dans la journée. On se donnait des astuces. OK, moi, je viens du sud, moi, je viens du nord. C'est quoi, du coup, les prochaines étapes ? Est-ce qu'il y a des trucs auxquels faire attention ? Et finalement, la journée ponctuait de petites rencontres, ce qui fait qu'il n'y a pas eu trop de problèmes de solitude. Tu rencontres des gens, tu peux avancer à ton rythme.

  • Speaker #0

    Pourquoi on dit que c'est une des randos les plus difficiles ?

  • Speaker #1

    Alors naïvement au début, je pensais que les randos les plus longues étaient les plus difficiles. Par exemple, comme le GR10 qui fait toutes les Pyrénées en à peu près 40 jours, je crois. Mais le consensus est plutôt que, par exemple, le GR20 en Corse, qui dure deux semaines, est beaucoup plus dur. Parce qu'en soi, ce qui va être le plus compliqué, ce n'est pas tant la longueur, mais c'est l'intensité. Si le chemin, c'est que de l'herbe, ce n'est pas très compliqué de faire 30 bornes dans la journée. Si le chemin, c'est des hauts et des bas, il faut se mettre à quatre pattes pour passer au-dessus des rochers, d'un coup, ce n'est plus trop la même chose. Tu fais 15 kilomètres, tu es content. Et donc, c'est ça qui fait plutôt la difficulté. Et du coup, avec la haute route des Pyrénées, comme on est souvent au-dessus des 2000 mètres, c'est très souvent dans des zones rocailleuses où tu peux facilement glisser. plus dur d'avancer. Il y a même des glaciers encore l'été, où il commence à fondre malheureusement. Mais d'ailleurs, mon tout premier jour, j'ai traversé un glacier, ce qu'il en reste. Il faut faire attention sur la neige à ne pas glisser, à bien passer, pas n'importe où, puisque je n'avais pas de matériel de montagne, comme des crampons ou des piolets. Je n'ai pas passé dans les descentes, je vais essayer de passer sur les côtés là où la neige est fondue et là où je peux être sur des rochers et ne pas glisser.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais tout à l'heure que tu croisais d'autres randonneurs, mais on est quand même sur un trait qui n'est pas balisé, donc il se peut aussi que pendant une journée, tu ne croises personne.

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est ce que j'aurais espéré. J'aurais bien aimé espérer trouver des coins aussi sauvages, mais ce n'est pas non plus le cas dans les Pyrénées, parce que c'est quand même un endroit qui est très apprécié des randonneurs. Et même sur les journées où j'ai fait qu'une semaine, la haute route des Pyrénées, c'est normalement 30 jours. Il y a peut-être des parties plus sauvages. Mais sur les parties où j'étais, je croisais au minimum 5-10 personnes par jour sur les parties les moins fréquentées.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je voudrais comprendre, c'est que ce que j'ai vu et découvert sur toi, c'est qu'à la base... Tu te présentes comme un aventurier ou un futur aventurier et que depuis tout petit, tu as cette volonté d'aller vivre des choses un peu fortes. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours et donc de cette soif de liberté et d'adrénaline que tu as depuis tout petit ?

  • Speaker #1

    Le livre qui m'a le plus influencé, ça risque peut-être de surprendre ceux qui ne le connaissent pas, mais c'est La jeunesse de Picsou. C'est un livre qui a inspiré beaucoup de gens, étonnamment. J'ai un ami à moi, un très bon ami, Anthony Verlaine, qui est un aventurier professionnel. Lui, c'est un vrai, par contre. Moi, je me dis apprenti aventurier parce que je ne me mets pas dans ce rôle des gens qui traversent vraiment les jungles ou les déserts. Je n'en suis pas encore à ce niveau-là. C'est un livre qui est vraiment étonnant pour un Disney puisqu'il est très mature et il partage vraiment une vision de... on va explorer le monde, on va découvrir des choses. Et le plus important, c'est de rester ouvert. Il m'a beaucoup marqué. Et ce qui a aidé aussi, c'est que j'ai des parents qui aiment bien voyager aussi. Donc, on essaie de faire un ou deux voyages par an en famille. J'ai toujours été inspiré par les voyages, par découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles cultures. Et après, le point de bascule où c'était... C'est plus possible de retourner en arrière, c'est en 2018, je suis parti en échange un an à Taïwan dans l'université. Et donc là, je n'ai plus vraiment expérimenté ce que c'était que de voyager, vivre dans un lieu qui est totalement différent de là où on a grandi, d'être libre aussi, puisque là, je prends mon sac à dos, je pouvais aller un peu où je voulais. Et c'est à partir de là où je me suis dit, OK, je veux... Je vais tout faire pour essayer de devenir digital nomade, c'est-à-dire travailler en ligne et pour travailler techniquement depuis n'importe où.

  • Speaker #0

    Comment tu vois justement, c'est intéressant, il y a deux choses sur lesquelles je voudrais revenir, mais sur le côté digital nomade, c'est vrai que c'est un terme que beaucoup connaissent et beaucoup ne connaissent pas non plus. Donc toi, la volonté, c'est de vivre de tes voyages et de tes aventures ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément mon premier plan. Digital nomade, ça veut un peu tout et rien dire. c'est dans Ça veut dire, en gros, c'est que tu bosses en ligne, donc tu peux bosser plus ou moins quand tu veux, où tu veux. Et tu peux très bien être au CDI, en CDI. Il y a des gens qui ont des emplois totalement en distance, que j'ai rencontrés, par exemple, finalement au Portugal, l'équivalent d'un CDI en Allemagne, je ne sais pas comment ça s'appelle, et qui pouvaient travailler depuis le Portugal. Donc techniquement, elle aussi, elle était digital nomade. Et moi, j'ai commencé en étant consultant marketing. J'ai fait des études dans le marketing. Il y a un stage qui s'est... Mon stage de fin d'études, ça s'est bien passé. J'ai appris des compétences dans le marketing en ligne qui intéressaient beaucoup la boîte. Et vu que je devais quitter la boîte à la fin du stage, j'ai commencé à travailler en freelance à distance pour eux. Et petit à petit, j'ai trouvé d'autres clients. J'ai commencé comme ça. Donc en tant que freelance, consultant indépendant. Et je me suis dit quand même... Je fais des voyages, je fais des trucs un peu fun. Je vais faire quelques vidéos pour mes souvenirs, pour faire rire les potes. Et ma toute première vidéo postée sur Instagram, c'est littéralement, je rentre dans quatre pyramides et je classe le niveau de difficulté. C'est un contenu que j'aurais pu faire pour faire rire mes potes. Il n'y avait pas du tout d'intention derrière. Et la vidéo a fait 3 millions de vues. C'est énorme. J'ai vu qu'il y avait quelque chose, donc j'ai continué, je me suis allé. Je continue à faire trois vidéos par semaine et je vois où ça mène. Du coup, petit à petit, je suis devenu créateur voyage et aventure.

  • Speaker #0

    C'est chouette. Ça veut dire que ce n'était pas l'idée de départ, mais tu t'es adapté. C'est vrai que moi, j'ai vu certaines de tes vidéos et le ton est vraiment sympa. Ça nous amène d'ailleurs à une autre vidéo que j'ai vue qui était très chouette aussi, toujours un peu dans cette recherche de défis, sur ce fameux festival le plus dangereux du monde à Taïwan. Est-ce que tu peux nous en parler ? Oui.

  • Speaker #1

    Justement, du coup, ça fait une bonne boucle. C'est quand j'étais étudiant que j'en ai entendu parler, parce que c'est un festival qui est assez connu à Taïwan, mais très peu dans le reste du monde, parce qu'en fait, Taïwan, c'est aussi très peu connu à l'international et surtout comme destination touristique. C'est devenu connu assez récemment, plutôt vers 2020 avec les tensions avec la Chine, mais avant, je disais à mes proches, je vais à Taïwan, ils me disaient, tu vas en Thaïlande ? Ils ne connaissaient pas le... Ils ne connaissaient pas cette île. Du coup, j'en ai entendu parler, mais je n'ai pas eu la chance d'y participer quand j'étais étudiant. Et donc, deux ou trois ans plus tard, c'est mon frère qui a suivi mes traces et qui a fait aussi son échange universitaire là-bas. Et du coup, je me suis dit, c'est l'occasion, je vais aller voir mon frère. Et du coup, j'y étais en janvier-février, pile poil pour le festival. Et donc là, je vois que je ne compilpe pas le bon moment. Je fais OK. Il n'y a pas le choix. Je vais prendre tout le train. Je vais traverser toute l'île. Je vais faire l'aller-retour en moins de 24 heures. Mais je veux aller participer à ce festival et voir la folie que c'est.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vraiment la folie ?

  • Speaker #1

    Oui. Je pense qu'il est temps d'expliquer ce que c'est parce qu'il n'y a peut-être pas tout le monde. Si les gens me suivent, ils savent. Mais s'ils me découvrent, je pense que ça va être assez étonnant mais en gros ce festival un festival chinois de culture chinoise où les explosifs portent bonheur. Et ça a un peu dévié puisqu'en fait ils envoyaient des roquettes, des petits feux d'artifice sur une statue, sur un dieu, sauf que les roquettes parfois loupaient la divinité, la statue, et elles touchaient la foule. Du coup c'était un signe de chance. L'année prochaine, ils ont mis un petit peu plus d'explosifs, il y a un petit peu plus de gens qui sont venus, etc. Ça s'est accumulé. Aujourd'hui, je crois que l'année où j'ai participé, il y a eu peut-être un demi-million de participants. Peut-être, il faudrait que je regarde. Et le nombre de feux d'artifice qui est tiré, ça se compte en dizaines de millions en une soirée. Je pense qu'en une soirée, j'aurais vu autant de feux d'artifice que je le verrais dans tout le reste de ma vie. Et du coup, le but, c'est plus de tirer sur la statue de la divinité, c'est littéralement de tirer dans la foule. Et donc, il faut venir... totalement protégé avec un couït épais, il faut mettre un casque de moto, il faut mettre une serviette autour du cou parce que les roquettes peuvent rebondir, passer sous le casque, et si tu te retrouves avec un roquette du coup entre son visage et le casque de moto, ça ne va pas être sympa.

  • Speaker #0

    Et c'est un festival qui dure combien de temps ?

  • Speaker #1

    Techniquement, le festival dure c'est pour le Nouvel An chinois, donc c'est début février, fin janvier, début février tous les ans. Et ils durent deux jours. Donc, il y a le premier jour qui est un petit peu plus culturel. Ils font moins exploser. Il y a moins d'explosifs. C'est peut-être un petit peu plus spirituel. Je n'ai pas été là le premier soir. Et le deuxième soir, c'est là où, du coup, c'est la folie furieuse où ils allument des feux d'artifice absolument partout dans la ville. Ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Là, c'est dans toute la ville ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ce qui m'a impressionné, c'est que... On dirait vraiment qu'on est, je ne sais pas, dans un pays en guerre. Parce qu'il n'y a pas un seul lieu où ils font exploser les pétards. Donc je résume un peu le festival, mais on commence au temple. Ils font exploser quelques murs devant le temple principal. Et après, ils amènent des murs un peu partout dans la ville. Je crois qu'il y a cinq ou six cortèges différents. Et donc, ça explose absolument partout. Tu vois de la fumée qui part à l'horizon de tous les côtés. Donc ouais, ça se passe absolument partout, il y a trop de choses qui se passent en même temps. Et du coup, ils font ça de peut-être 20h jusqu'à minuit officiellement, et après officieusement, il y en a qui continuent de faire exploser des pétards, des choses plus classiques dans la rue.

  • Speaker #0

    On est dans quel type d'ambiance ? C'est hyper pacifiste ou c'est ce côté un peu… alors ça va vraiment être le bon mot choisi, mais c'est un peu tête brûlée, comme certains festivals qui sont un peu… Il y a de la musique ? On est vraiment dans quel type d'ambiance ?

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier avec l'ambiance, c'est que c'est très bon enfant. Les Taïwanais, ils sont vraiment très adorables. Quand ils voient des étrangers, ils sont trop contents. Ils essaient de discuter avec toi, surtout à ce genre d'événement. J'ai vu quelques étrangers, mais on est vraiment très peu. Et du coup, ils essaient de discuter avec nous en anglais, en chinois, en fonction de comment on arrive à communiquer. Et c'est très bon enfant, la musique elle est à fond, mais c'est des musiques chinoises où je ne comprends pas trop, pour être honnête. Mais non, c'est très bon enfant, ça se bouscule pas mal, mais c'est pas comme nos concerts, je ne sais pas, des concerts de rap ou de rock en France, où on se bouscule pour se faire mal, c'est juste qu'on se bouscule parce qu'il y a beaucoup de monde, parce que c'est dans la culture, ça ne les gêne pas trop. Donc ouais, il ne faut pas trop avoir peur des foules non plus. Même si ça reste bon enfant, c'est très oppressant avec la foule, les bousculades, la fumée, tu ne respires pas très bien dans le masque. Surtout avec le masque de moto, du coup, tu as chaud. Plus la fumée, tu ne respires pas bien. Donc bon enfant, mais oppressant, ouais. Je pense que ça peut bien résumer.

  • Speaker #0

    Et tu le recommandes, toi, parce que c'est une expérience quand même à part entière. Est-ce que c'est quelque chose que tu as aimé faire ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai adoré. J'aimerais trop... Je suis un peu fou aussi, mais j'aimerais trop participer à nouveau. Si j'ai l'occasion, j'y retournerai juste pour ça. Et après, j'ai envie de le recommander parce que c'est une expérience folle que tu ne peux faire que là-bas et qui dit que dans 10 ans, peut-être que les règles de sécurité évolueront et que ce ne sera plus possible de le faire. J'ai envie de dire oui, mais après, ce n'est pas pour tout le monde, dans le sens où bien évidemment, c'est ce que je disais juste avant, c'est très oppressant avec la foule, avec le casque, avec le bruit. la fumée, pour quand même être accrochée.

  • Speaker #0

    Tu avais fait tes études à Taïwan. C'est vrai que comme tu dis, on connaît peu. Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'ambiance de Taïwan ? J'ai vu que tu comparais ça peut-être un peu au Japon. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la façon de vivre là-bas et ce qui pourrait être étonnant ?

  • Speaker #1

    Moi, je considère que c'est une destination sous-côté. Il y a très peu de gens qui en ont entendu parler ou qui pensent comme destination touristique. Et c'est pour ça que je fais une vidéo en comparant le Japon. Ce n'est pas très logique de comparer des pays, ce n'est pas la même chose, mais je voulais que les gens puissent se référencer à quelque chose que tout le monde connaît à peu près. Parce qu'au niveau de Taïwan, on retrouve vraiment la propreté, la modernité du Japon. la gentillesse des gens aussi, mais on n'est pas dans les règles, les règles, les règles. Le Japon, c'est génial. Sur deux semaines, c'est vraiment une expérience, c'est très dépaysant. Moi, j'ai passé trois mois l'année dernière. Par moment, t'es là, il y a quand même beaucoup de règles. Ça peut être un peu lourd des fois. Et ça, justement, c'est contrebalancé dans la culture chinoise, qui est un petit peu plus bordélique. Et du coup, tu retrouves cette chanteuse. la même modernité, la même gentillesse, etc. Mais sans toute cette ambiance vraiment écadrée des Japonais. D'ailleurs, les Taïwanais sont adorables. Ils sont peut-être très ouverts sur le monde, comme il y a un peu l'ombre de la Chine sur eux. Ils se sont énormément ouverts. C'est pour ça qu'ils ont énormément de programmes d'échange avec des étudiants du monde entier. J'imagine qu'ils essaient de créer leur maximum de liens. Et l'île, après au niveau de... Moi, ce que j'aime bien, du coup, c'est la nature. Et au niveau de la nature, ce qui change pas mal, c'est que le Japon, c'est des paysages tempérés qui sont un petit peu moins dépaysants. Il y a des endroits iconiques, avec le mont Fuji, avec les sakuras. Mais Taïwan, là, ça va être beaucoup plus dépaysant puisque c'est une île tropicale. Les forêts sont ultra denses. D'ailleurs, on le voit même à Taipei, dès que tu la capitalises. super vivante, il y a 8 millions d'habitants, c'est super actif, mais il suffit d'aller à la terminus du station de métro, de la ligne rouge, il y a une randonnée qui est très connue pour voir la ville depuis une colline, là d'un coup tu te retrouves dans la jungle, il y a des bruits de partout, il y a des araignées qui sont grosses comme la main, et ils aiment beaucoup... les randonnées, j'aime beaucoup les randonnées, il y a beaucoup de randonnées qui sont très accessibles, bien indiquées sur des chemins, et c'est peut-être l'année de ma vie où j'ai le plus marché à l'état de Taïwan.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui continue à t'animer, ou, je veux dire, a priori, tu avais fait d'autres voyages en solo, notamment le Vietnam, toujours un peu dans cette recherche de la nature, de la marche, et un peu cette communion, est-ce que... Tu peux nous dire quelles sont tes attentes dans les voyages, à part les défis et les paysages. Comment tu choisis tes voyages et qu'est-ce que tu peux nous raconter sur le Vietnam ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions en une. Oui.

  • Speaker #0

    Tu choisis dans l'ordre que tu veux.

  • Speaker #1

    On peut recommencer par comment je choisis mes voyages et après revenir sur le Vietnam. Du coup, moi, ça fait depuis 2018 que je voyage six mois par an. Donc, j'ai quand même passé pas mal de temps à l'étranger. Et voilà, ce que je me suis rendu compte, c'était que mes parties préférées, ce n'était pas forcément la ville, les beaux hôtels, tout ça, mais c'était plutôt prendre le sac à dos, être spontané sur la route, aller dans les marchés locaux, observer un peu comment les gens vivent. Parce que je trouve ça super intéressant à voir. d'autres cultures. Et après aussi, ce qui m'intéresse, c'est beaucoup la nature. Et c'est une des raisons pourquoi j'adore le Vietnam, c'est que c'est un pays spécialement le Nord, qui est magnifique, qui a des paysages incroyables, dignes d'avatars, de films, etc. Et du coup, là, on y est allé. Donc, j'étais avec ma copine et on a fait un tour de à peu près trois mois en moto, quasiment que dans le Nord.

  • Speaker #0

    Il fallait avoir le permis moto, vous l'aviez tous les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le permis moto. Ma copine ne l'avait pas, elle était passagère, du coup. Et d'ailleurs, si je peux faire un petit message sur ça, parce que j'ai conduit, comme tout le monde, j'ai conduit sans permis au début. Et on pense bêtement que le risque, c'est de se faire attraper par les flics. En vrai, pas du tout. parce que tu payes une amende en Vietnam ou en Thaïlande, tu vas payer 30 euros, et l'amende est valable pendant une semaine. Donc pendant une semaine, tu ne peux pas te reprendre d'autres amendes. Ce n'est pas quelque chose qui peut vraiment te mettre en danger financièrement. Le vrai risque de conduire sans permis, c'est que du coup, il n'y a aucune assurance. Parce que du coup, tu commets une activité illégale, et c'est plus ça le risque. Si toi, tu te blesses, si tu blesses quelqu'un, là il y a tout pour toi c'était mon petit message de prévention tu fais bien mais c'était une bonne idée de vouloir le faire en moto le Vietnam c'est peut-être le pays d'Asie du Sud-Est qui s'y prête le plus peut-être avec le Laos mais j'ai pas fait le Laos donc je peux pas en parler dans le sens où le Vietnam c'est un grand S le pays comme un serpent. Et il y a beaucoup de gens qui prennent un mois pour traverser le Vietnam du sud au nord. Ce qui se fait, c'est qu'il y a beaucoup d'endroits qui sont magnifiques, qui ne sont pas accessibles d'ailleurs en voiture. Donc forcément, c'est un pays où ils utilisent énormément de motos pour se déplacer, surtout dans les campagnes, les montagnes. Il fait bon et si tu évites la saison des pluies, c'est un régal si tu aimes bien faire du deux-roues.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu avais préparé ou vous logeiez un peu là où vous vous trouviez au fur et à mesure du voyage ?

  • Speaker #1

    Non, là, vu qu'on est tous les deux digital nomades, on était à 100% au jour le jour. Et généralement, ce qu'on faisait à l'époque, parce qu'on travaillait en même temps qu'on voyageait, en fait, on va arriver dans une ville, on va réserver un hôtel une semaine et sur les une semaine, on va faire moitié travail, trois, quatre jours travail, moitié visite. 3-4 jours visite. Et du coup, c'est ce qu'on faisait. Et ce qui est bien, c'est qu'on n'a pas besoin de réserver à l'avance dans ce genre de pays, parce que même si c'est pas assez touristique, je ne risque pas de te retrouver sans hôtel, même si c'est un petit peu plus cher, c'est quand même très abordable. Le Vietnam est un des pays les moins chers du monde dans lequel voyager. Et ce qui est bien, c'est que ça nous permet de la flexibilité. Par exemple, on est arrivé à Hanoï, à la capitale, on devait rester une semaine, et on s'est rendu compte qu'en fait, les rizières allaient se terminer très vite. Donc, on a annulé l'hôtel, et en même pas 48 heures, on avait trouvé une moto, et on est parti dans les campagnes pour voir les rizières avant qu'elles soient récoltées.

  • Speaker #0

    Là, je pense que tu touches un point super important dans ce côté d'avoir envie de devenir digital nomade et de pouvoir faire un peu ce que tu veux quand tu veux. C'est un mode de vie qui est tellement, une fois que tu y as goûté, tellement puissant de pouvoir à un moment donné dire « là, en fonction de la météo, en fonction de ce que je vis, je modifie mes plans » . Comment tu vois l'aspect par rapport justement à ce métier-là et comment tu vas l'adapter au jour le jour ?

  • Speaker #1

    Ma vision a pas mal évolué par rapport au fait d'être digital nomade. Ce qui est bien, c'est que j'ai pu vivre un peu tout. Et j'ai eu des transitions, on va dire, entre les différentes parties. Donc, j'ai commencé à travailler en distance quand j'étais étudiant. Donc, je faisais mes études. En même temps, je travaillais du coup pour mes premiers clients. Donc, j'ai eu ce premier côté où j'ai appris à travailler à distance. Et après, je me suis lancé du coup en voyage. Et j'ai fait ça pendant du coup... Enfin, on a fait ça avec ma copine pendant environ deux ans. avec des pauses en France, mais une partie où on voyage, on fait moitié travail, moitié visite. Ce qui est génial, effectivement, c'est la liberté. On vit où on veut. Vraiment, on peut suivre nos envies. Après, est-ce que je le recommanderais à tout le monde ? Pas forcément, dans le sens où je pense que c'est quand même plus sympa de mettre de l'argent de côté, de faire un tour du monde classique et d'être 100%... 100% dans le voyage parce que t'es beaucoup plus spontané, t'as pas à t'inquiéter d'appel client. Si un inconnu te propose de grimper un volcan, tu rencontres quelqu'un, ça se passe bien, il te dit « demain je vais faire un volcan » , tu fais « oh vas-y, je viens avec toi » .

  • Speaker #0

    Je pouvais le faire à l'époque où j'étais étudiant en backpackers. En tant que digital nomade, tu ne peux pas vraiment le faire parce que tu es là, demain je dois bosser, etc. Donc c'est quand même en couple, ça marchait très bien. Après, je pense que si tu es seul, c'est un petit peu plus difficile si tu changes de vie toutes les semaines puisque tu peux moins faire de rencontres en backpackers. Si tu te poses, je vais lire le cliché, si tu es digital nomade mais que tu décides de te baser à Bali, et d'y rester plusieurs mois. Là, ce n'est pas un souci si tu es seul, puisque tu vas créer un cercle social sur place. Mais ce style de vie que j'ai pu expérimenter, il est particulier, et c'est peut-être plus adapté à une bande de potes ou à un couple. Donc le fait de travailler toutes les semaines, changer de ville, qu'à une personne seule, je dirais.

  • Speaker #1

    Ta copine, elle faisait quoi comme métier en tant que digital nomade ?

  • Speaker #0

    Elle était community manager. Donc elle gérait les comptes Instagram de marques.

  • Speaker #1

    Ce qui se fait en effet beaucoup, et c'est vrai que c'est important, tu parles de Bali, je pense qu'en effet c'est un peu la Mecque, des digital nomades, qui vont faire du surf à 17h et qui rebossent peut-être une ou deux après, mais c'est vrai que ça paraît être un rêve pour beaucoup, mais je suis contente que tu donnes aussi l'autre côté un peu plus… tu n'es pas en voyage et tu n'es pas libre, tu dois quand même bosser, et donc c'est un rythme de vie malgré tout qui a un certain cadre, à l'inverse de ce qu'on pourrait croire.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, c'est compliqué parce que tu es toujours dans un entre-deux. Donc, il faut trouver le moyen de profiter tout en trouvant la motivation de travailler alors que tu pourrais aller surfer, tu vois les vagues par la fenêtre de ton hôtel et elles en arrivent trop bien. Donc, il y a un entre-deux à trouver. Après, nous, on ne regrette pas. C'était très sympa. On va probablement le refaire un peu. Si tu n'es pas indépendant, je pense que c'est quand même plus sympa d'être 100% d'avoir tel travail et quand tu es en voyage, d'être 100% en voyage. Moi, je suis toujours entre les deux, mais c'est la vie que j'ai décidé de mener.

  • Speaker #1

    Alors parlons justement de la vie que tu as décidé de mener, comment tu vois les choses pour la suite ?

  • Speaker #0

    Là c'est la première année du coup, ça change, puisque j'ai une partie où, sur ces dernières années, on va résumer en trois parties, j'ai une partie où j'étais étudiant en échange, j'ai fait pas mal d'échanges en tant qu'étudiant. Ensuite du coup j'étais digital nomade, où j'étais à mi-temps je voyageais, à mi-temps je travaillais.

  • Speaker #1

    Toujours dans le marketing ?

  • Speaker #0

    Oui, ça s'est fait petit à petit, comme du coup, j'ai fait cette fameuse vidéo sur les pyramides qui a fait énormément de vues et que je me suis dit, je vais continuer. La transition se fait petit à petit. Donc là, j'accepte toujours des projets à l'occasion, du coup, en tant que consultant, mais cette année, je devrais être à 100% créateur. Et là où ça change un peu, c'est quand même sur le long terme. C'est ce que je disais, c'est toujours un entre-deux. Et il y a quand même une certaine lassitude. Ça fait bizarre à dire, mais quand tu as beaucoup voyagé, ça se répète un peu. Les paysages ou les personnes changent, mais ça se répète un peu. À partir de cette année, on s'est posé. Là, on a un appart à Toulouse. On va quand même continuer à voyager. En janvier, j'étais en Suède. En début mars, j'étais en Ouganda. En avril, je vais être à Oman. Je continue à voyager, mais là, ce que je veux faire pour cette année, c'est plus me poser et moins être dans ce côté vagabond, mais plus être dans des côtés un peu expédition, dans le sens où je vais partir pendant deux semaines au Man, je vais être à fond dedans, ou pendant janvier, quand je suis allé en Suède, c'était avec mon ami aventurier Anthony Verlaine et d'ailleurs... Le coach du froid, Maxime Frost, je décide parce que c'est devenu de bons amis. C'était une... C'était une immersion en froid. La vidéo n'est pas encore sortie, mais je me suis baigné dans un lac gelé. Il faisait moins 5 degrés. L'eau était à 1 degré. Ils m'ont aidé à vaincre ma peur du froid et à aller me baigner dans une eau qui est absolument glaciale. Quand tu sors, tu ne sens plus rien. C'est terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Je pense qu'une fois que tu fais ça, tu te dis, OK, je ne vais plus prendre le confort de ma vie pour acquis. Ou quand il y a un petit truc un peu dur, tu dois te baigner à la mer à la 20 degrés, tu te dis finalement non, c'est chaud 20 degrés.

  • Speaker #1

    Par contre, ce qui est rigolo dans ce que tu viens de dire, c'est que souvent on dit qu'il faut s'entourer aussi des gens qui te poussent vers le haut. Et aujourd'hui, tu t'entoures aussi de gens en fonction de ce que tu as envie de devenir, notamment ton copain Anthony et Max. Ça te pousse à faire des choses auxquelles tu n'avais pas forcément pensé, mais qui t'attirent. Donc, est-ce que tout doucement, et pas en train justement de... de partir sur d'autres voies grâce à ton entourage ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce soit forcément une autre voie, dans le sens où c'est toujours ce que j'ai voulu faire, c'est-à-dire faire l'apprenti aventurier, aller tester mes limites, explorer des destinations qui sont moins connues. Mais je ne veux pas sous-estimer l'entourage, parce que j'aime bien cette expression où on dit tout seul on va vite, mais ensemble on va plus loin. Et c'est très vrai. Moi, je pourrais faire plein de choses tout seul, mais si vraiment je veux aller plus loin, on va dire dans ma vie, dans mes aventures, dans les découvertes, ce que je peux faire, il faut s'entourer et l'entourage va t'aider, va t'inspirer. Donc, l'entourage, c'est quand même très important.

  • Speaker #1

    Comment tu poses tes futurs défis ? Là, tu parlais de cette immersion 3. Est-ce que c'est toi qui l'as décidé ou est-ce que c'est eux qui t'ont introduit ? Et comment tu choisis justement les futurs défis que tu t'imposes ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est assez progressif dans le sens où je vais faire ce qui me fait peur et qui reste réalisable. Je ne suis peut-être pas très clair, mais pour la rando, par exemple, je sais que c'est un beau défi, mais je sais que si je me prépare avant, sérieusement, peut-être qu'il y en a certains qui... Ça peut faire tête brûlée pour certains, mais il y a quand même une préparation derrière. Je me lance peut-être sans expérience, mais pas sans préparation. C'est ça qui fait la différence. Et du coup, je me prépare, ça se passe bien et tout. Et maintenant que je fais ça, je commence à faire une randonnée, même une randonnée très difficile, très technique, ça ne me fait plus du tout peur. Et je peux commencer à me dire, tiens, est-ce que je ne ferais pas un premier trek dans le désert, par exemple, ou quelque chose comme ça. Donc je pense que ça y va naturellement, petit à petit. Là en Suède, je me suis baigné dans un lac gelé. Après, je peux réfléchir aussi à ce qui me manque dans ma vie. Par exemple, je n'ai jamais fait de sport de combat. J'ai fait une semaine dans un camp de boxe thaï en Thaïlande, ce qui m'a donné un petit avant-goût. Mais ça pourrait être une idée de défi de passer un mois avec des moines shaolin, me faire donner des coups de bâton dessus dans les montagnes en Chine. Je ne sais pas, moi, c'est des choses qui vont m'intéresser, d'aller me mettre dans des situations inconfortables. qui t'apprennent beaucoup de choses sur toi.

  • Speaker #1

    Donc là, tu te proposes quoi ? Deux, trois par an, deux, trois expériences par an et où tu vas justement bosser aussi le montage, le marketing pour générer le maximum de curiosités et de vues sur les réseaux. Comment tu peux en vivre de ce modèle-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Je suis passé d'un... Du coup, on va dire filmer un peu quotidiennement ma vie en voyage. plutôt partager des expériences qui ont un petit peu plus de portée, qui ont un petit peu plus de sens, etc. Et comment j'en vis ? Je pense que ça ne va pas changer de la manière dont j'en vis dans le sens où il y a la monétisation sur les réseaux sociaux. Par exemple, c'est YouTube ou TikTok qui vont te reverser une partie des revenus des publicités qui sont passées pendant tes vidéos. Il y a les collaborations avec les marques aussi. On voit des marques qui disent que tu parles de leurs produits. Donc, généralement, ce que j'accepte, c'est des marques que j'utilise moi-même ou que je connais un minimum. Par exemple, j'ai déjà travaillé avec RALO, des cartes de e-sim, et quand ils m'ont contacté, j'étais là, parfait, je viens d'utiliser vos e-sim pour traverser le Japon. Ça marchait nickel. Donc ça matche bien, c'est avec plaisir que je deviens partenaire. Il y a l'affiliation aussi. Donc ça, c'est quand tu touches une commission sur les produits. Moi, je préfère être transparent avec ça. Par exemple, j'ai une assurance voyage. Ça fait trois ans que je suis avec eux. Du coup, forcément, je les recommande et je fais un partenariat avec eux pour que je touche une commission pour les gens qui utilisent mon code. Donc je trouve que c'est des types de collaborations où tout le monde est gagnant.

  • Speaker #1

    C'est super intéressant. Est-ce que tu aurais quelques conseils ? Parce qu'en même temps, tu es encore assez jeune, mais je pense que c'est un métier qui fait rêver beaucoup de gens. Est-ce que tu aurais un conseil pour celui qui se dit « Voilà, c'est exactement ça que je veux faire. » Mais il faut aussi être conscient qu'il faut beaucoup, beaucoup de vues pour réussir à en vivre, pour réussir à attirer les partenaires, les sponsors. Qu'est-ce que tu pourrais conseiller ?

  • Speaker #0

    C'est une question difficile. Je pense que dans les choses importantes à dire, si je me concentre vraiment sur l'essentiel, c'est qu'il faut que tu fasses quelque chose que tu sois capable de faire même sans être récompensé ou rémunéré. Parce que si tu veux tenir sur le long terme, tu as besoin d'avoir cette passion, de garder les choses intéressantes. Et je pense que c'est pour ça aussi qu'on veut plus passer à faire des expéditions plutôt que du voyage quotidien. Donc il y a ça, il faut que ça te passionne. Ensuite, il faut se rendre compte qu'il y a quand même tout un côté, on va dire, un peu relou marketing qu'il faut apprendre à connaître. Comment négocier avec les marques, comment gérer l'administration française. Même si c'est simple en tant qu'auto-entrepreneur, il y a quand même des choses à apprendre pour ne pas faire de bêtises et se faire taper sur les doigts. Et après, je pense que quelque chose aussi, c'est qu'il faut... aimer la liberté et ce que ça veut dire c'est aimer aussi la responsabilité parce que moi j'aime beaucoup être libre je pense que ça se voit et ce que ça signifie c'est que le plus t'es libre le plus t'as de responsabilité dans le sens où un employé on va dire il va suivre les ordres, je vais caricaturer Les employés vont suivre les ordres. Alors que quand tu es indépendant, tu ne peux pas donner des ordres à toi-même. Tu dois dire c'est quoi le choix que je fais pour mon futur. Est-ce que je fais cette vidéo ou non ? Est-ce que ça va impacter mon image ? Même si j'ai très envie de dire ce qu'il y a dedans. Il y a beaucoup de responsabilités qui viennent avec. Tu es responsable du coup à 100% de toi-même, de la réussite de ton projet, etc.

  • Speaker #1

    Tu t'es formée au fur et à mesure justement pour tout ce qui est montage vidéo. Parce que je trouve que dès le départ, tu as voulu mettre quand même un... Il y avait ce côté très naturel, mais en même temps, il y avait ce côté professionnel. Et comme tu l'as dit, ce n'est pas parce qu'on n'est pas expérimenté qu'on se prépare. Ça revient un peu au même pour les vidéos. Je pense qu'on sent quand même qu'il y a beaucoup de boulot derrière, même si c'était très naturel. tout repose sur soi. Il y a un vrai boulot de montage, de ton qui est fait pour qu'il y ait une vraie portée.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir qu'on le remarque.

  • Speaker #1

    Non mais des fois, les gens me disent que t'as juste posté ton aventure comme ça sans aucun. Non, non, il y a du boulot.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui font ça et qui marchent. Je suis jaloux, mais j'aime bien que les choses soient bien faites donc forcément, je le travaille derrière. Et après, tout se fait petit à petit, effectivement, du jour au lendemain. C'est très rare d'avoir un succès, de surtout garder le succès, parce qu'aujourd'hui, c'est très facile de faire des vidéos virales. C'est beaucoup plus dur de tenir sur le long terme. Et le vrai défi, il est là. Et là où j'ai eu de la chance dans mon parcours, c'est que j'avais déjà fait des premières vidéos de mes voyages. Donc, c'était vraiment là pour le plaisir, pour me faire des souvenirs. quand j'étais étudiant à Taïwan, je filmais un peu ce que je faisais, donc j'ai appris le montage à ce moment-là, par exemple. Ensuite, quand je suis devenu indépendant, j'ai appris tout ce qui était l'administration, comment négocier avec des clients, etc. Donc quand j'ai eu mes premiers contrats en tant que créateur, mes premières collaborations, je savais sur quel point faire attention dans les contrats parce que forcément, au début, tu as des agences qui essaient d'abuser des petits créateurs. Je n'ai plus le cas précis en tête, mais ils me Il disait, ouais, on te paye ça et tu nous fais une vidéo. Moi, je fais, bon, ouais, OK, j'aime bien votre produit, etc. Il m'envoie le contrat. Et sur le contrat, il y a marqué, en fait, on te paye ça que si tu fais X nombre de vues, tu nous donnes les droits de ta vidéo pour 3 ans. Tu ne dois pas parler des concurrents pendant un an. Ils ont rajouté plein de clauses qui ont l'air de rien, mais qui sont super importantes. Et si tu ne t'y connais pas, en fait, tu te fais avoir. Donc, effectivement... Tout ça, ça vient quand même petit à petit et tu ne peux pas espérer du jour au lendemain pouvoir maîtriser tout. tout ce qui est nécessaire pour être indépendant, quel que soit ton sujet, que ce soit créateur, vidéaste freelance, etc.

  • Speaker #1

    C'est hyper important ce que tu dis, parce que c'est vrai que tu as tendance à t'enflammer au tout début quand on t'offre le premier contrat, le premier... C'est tellement comme un dingue que tu lis pas forcément toutes les clauses, alors que l'objectif, en effet, il est de durer. Moi, il y a une période que j'avais cru comprendre, pour laquelle j'aimerais bien que tu reviennes, c'est-à-dire que... Tu sais où tu veux aller, tu sais que tu veux devenir créateur, tu sais que tu veux faire des expériences, des aventures, mais il y a cette notion, comme tu l'as dit, de vue. Et souvent, ce n'est pas facile d'être à la fois un voyageur, un aventurier, et à la fois un bon marketeur, un bon indépendant qui gère aussi ta boîte et qui fait en sorte que ça dure. Et à un moment donné, tu parlais un peu de cette pression du nombre de vues, de l'impact que peuvent avoir justement des vidéos. Comment on gère ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, c'est quelque chose qui n'est pas facile. Et même pour avoir rencontré d'autres créateurs, j'ai l'impression que c'est difficile de s'en débarrasser, voire impossible de s'en débarrasser totalement parce qu'on reste dépendant du nombre de vues qu'on fait pour rester pertinent, etc. Et donc moi, au début, je le faisais vraiment sans prise de tête parce que je voyais que ça marchait et je ne voyais rien de sérieux au début. Et après, j'ai eu mes premières collaborations. J'ai notamment été invité à un voyage de presse en Tunisie. C'était un voyage où on était 12 créateurs et on visitait la Tunisie pendant 10 jours. Et à partir de ce voyage, je me suis dit, attends, là, je viens de faire deux semaines tout frais payé. On m'a payé les avions, tout sur place et tout. Mais ça devient sérieux, cette histoire quand même. Il faut que je... je me mette sérieusement. Et là, du coup, j'ai commencé à avoir un peu la pression des chiffres, à faire des vidéos pour les vues. Et au bout d'un moment, en plus, ça ne marche pas. Quand tu te fais attention sur les vues, je pense que les gens le ressentent, c'est moins sincère et ça ne marche pas. Et au bout d'un moment, la pression m'a eu. Donc au bout d'un an à créer du contenu, c'est plus ou moins un an après, j'ai craqué. Pendant un mois, je l'ai un peu disparu. Je n'ai plus rien posté. J'étais sur une île à Lombok, à côté de Bali, et tout ce que je faisais, c'était surfer, regarder YouTube. Donc ça va, ce n'est pas la pire dépression. Ce n'est plus le pire burn-out. Oui,

  • Speaker #1

    tu as quand même bien choisi ton lieu de dépression.

  • Speaker #0

    Ah non, je ne peux pas me faire dans un niveau là. Ce n'est pas le pire endroit pour faire un burn-out. Mais après, même si ma vie, sur le moment, donnait envie, moi, dans le moral, j'étais au plus bas. J'étais là, est-ce que je continue ? Est-ce que j'arrête ? Pourquoi ça ne marche pas ? Au bout d'un mois, j'ai eu le temps d'y réfléchir. Je me suis dit, je vais reprendre. Bien sûr, les vues sont importantes, parce que ça montre aussi que tu fais des vidéos qui intéressent les gens. On ne va pas se mentir, c'est quand même important de faire ça. Mais je me suis, il faut que je garde du plaisir et je vais faire un mix. Je me permets de temps en temps des vidéos où c'est vraiment pour mon pur fun. Je fais comme je m'imagine que je fais cette vidéo pour mes potes. J'oublie totalement que j'ai 200 000 abonnés qui me suivent sur les réseaux. Tu vois, ce qui peut mettre de la pression parfois. Et ça permet du coup d'avoir cet équilibre. Moi, c'est plus ou moins comme ça que j'ai trouvé.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça revient plusieurs fois. fois, c'est ton secret, je pense qu'il est là. C'est-à-dire, je le fais comme si je le faisais pour mes potes. Donc ça peut-être désacralise peut-être un peu et ça met peut-être un peu moins de pression. Moi, j'ai une petite question par rapport à ce que tu dis. Est-ce qu'il y a une différence entre créateur et influenceur ? Est-ce qu'on pourrait dire que tu es plutôt un créateur de vidéos ou tu pourrais être un influenceur voyage ? Oui,

  • Speaker #0

    moi, je verrais une différence dans le sens où un influenceur, tu le suivrais peut-être plus pour sa personnalité. Donc c'est beaucoup... comme les gens de télé-réalité qui du jour au lendemain sont poussés devant des millions de spectateurs et certains du coup arrivent à garder une communauté autour à partir de là et après donc eux vraiment c'est pas des boîtes strictes mais eux ils partagent plus leur vie un influenceur il partage plus sa vie on le suit vraiment pour lui etc et un créateur on le suit plus pour ce qui t'apporte Merci. Il y en a qui peuvent faire des vidéos inspirantes, il y en a qui peuvent faire des astuces de voyage, par exemple, comment on suit plus pour ce côté-là de qu'est-ce que tu apportes aux gens.

  • Speaker #1

    Tu parlais de l'Ouganda tout à l'heure, tu es resté combien de temps là-bas ?

  • Speaker #0

    C'est un voyage d'une semaine.

  • Speaker #1

    Et donc sur une semaine, est-ce que pareil, tu prépares vraiment ce qui va se passer ou tu te laisses guider ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est un voyage de presse, pareil, un voyage d'influenceurs. On était cinq influenceurs français et deux influenceurs espagnols. Et c'est l'ambassadrice de l'Ouganda en France qui a organisé ce voyage via une agence. Et du coup, dans ce genre de voyage de presse, tout le programme est fait à l'avance, comme la Tunisie ou n'importe quel autre voyage de ce type. Et donc là, ce que je me suis dit pour ce voyage, c'est que je n'ai pas trop regardé le programme. Forcément, il y a eu des appels pour préparer le voyage, on en a parlé, mais le but pour moi, c'était vraiment de le découvrir le plus, de ne pas garder la surprise sur le pays. Je n'ai pas voulu trop me renseigner cette fois-ci. pour une fois, parce que normalement, j'organise tout, je suis obligé de connaître les pays et comment ça se passe. Et donc là, j'ai pu découvrir un nouveau pays qui était une très belle surprise pendant une semaine dans ce cadre-là.

  • Speaker #1

    Et après, tu es libre sur le ton des vidéos que tu vas générer derrière ou est-ce que tu as quand même un cadre à respecter ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des fois. Moi, pour la Tunisie ou pour l'Ouganda, ça, c'est libre. Tu peux faire ce que tu veux. Après, je n'ai pas un secret, quand tu vas faire ce genre de voyage, tu ne vas pas faire une vidéo, c'est une chose que je n'ai pas aimée. Ça serait même... Non, en plus, pas ce genre de type de vidéo, mais ça serait ingrat, tout simplement. On t'invite. Et après, il ne t'empêche pas non plus d'être honnête. Tu ne vas pas faire une vidéo où tu vas faire défoncer le pays. mais tu as le droit de... Je peux très bien dire que c'est un pays où tu vois que c'est pauvre, c'est quand même difficile à visiter à certains endroits. Quand tu vas dans les marchés locaux, tu vois la viande en plein air avec les mouches dessus, ce qui remet pas mal en question la chance qu'on a en France, etc. Tu découvres une réalité qui est difficile pour certaines parties du monde.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est chouette, c'est que du coup, tu arrives à faire un rythme... parce que j'imagine qu'il y a une pression économique entre justement ce genre de voyage financé et les autres voyages que tu choisis toi en fonction de ta curiosité et en fonction de ce que tu as envie de vivre moi j'aime bien ce mix parce que

  • Speaker #0

    Pampelou-Ganda c'est pas un pays qui aurait été dans ma priorité mais je suis très très content d'avoir découvert je pense que c'est bien de faire ce mix parce qu'après ce genre de voyage c'est très encadré tu suis le programme Par exemple, en Tunisie, on n'avait pas une journée dans les montagnes. Je serais tout seul, tu vois, j'aurais annulé mon prochain hôtel, je serais resté plusieurs jours dans les montagnes pour faire des randos parce que c'était super joli, il y avait des ruines romaines un peu cachées. Mais du coup, il faut suivre le programme. Après, c'est bien parce que ça fait un mix, parce qu'il y a des activités que moi, je ne ferais pas habituellement quand j'organise mes voyages. Et du coup, ce que je fais lors de ce voyage, qui sont... pas très sympa, mais que moi, je n'aurais pas forcément pensé à le faire.

  • Speaker #1

    Je pense que tu apportes aussi une bonne stabilité. Est-ce que tu fais partie d'une agence ? Est-ce que tu as un agent qui t'amène justement ce genre de voyage de presse ? Ou c'est juste par ta visibilité sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est juste que je n'ai pas d'agent. Je ne suis pas opposé à l'idée, mais je n'ai pas eu de très bon retour. Désolé des agences, mais des autres créateurs. Et en plus... Du coup, ce que je dis, c'est que moi, je ne suis pas un débutant en tant qu'indépendant, vu que j'étais consultant avant, donc je négociais des contrats, etc. Enfin, je connais ce genre de choses. Donc, pour moi, je reste indépendant. Et du coup, au niveau des partenariats, c'est oui, très souvent les marques qui me contactent, mais ça m'arrive aussi de contacter des marques pour collaborer avec elles quand ce sont des marques que j'apprécie, etc.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'avoir partagé toutes ces coulisses parce qu'on ne connaît pas forcément bien ce métier et je trouve que c'était sympa de donner les bons côtés comme les côtés peut-être un peu plus difficiles pour quelqu'un qui serait novice. Là, tu vas partir dans deux semaines à Oman avec un pote. Est-ce que là, il y a déjà une préparation ? Est-ce que tu peux nous teaser un peu ce futur voyage et cette future vidéo ?

  • Speaker #0

    Oui, sur le coup, on n'y est que deux semaines. Donc on ne peut pas non plus, sur deux semaines, si on veut quand même bien profiter du pays, il faut prévoir un minimum. Contrairement à quand je voyage au sac à dos, quand j'ai un mois, ce n'est pas grave si je perds une ou deux journées. Donc oui, il y a quelques... C'est quand même bien planifié, mais on est quand même libre sur place de faire ce qu'on veut. Et là où j'ai très hâte de visiter Oman, c'est que je pense que ça va être comme la Jordanie. ça va être un pays super safe où les gens sont très accueillants parce que le Moyen-Orient c'est peut-être la région qui fait le plus rêver mais pourtant il y a des pays comme ça qui sont des petites pépites et qui sont magnifiques à visiter et c'est des pays qui ont aussi beaucoup de choses à offrir et par exemple la Oman je ferai le bilan après le voyage, je ne l'ai pas encore visité mais on va découvrir du coup la culture dans la capitale avec les souks, après on va partir en bord de mer, on va essayer de faire de la plongée, nager avec les tortues les requins, ce genre de choses. Après, on enchaîne avec le désert. Donc là, il n'y a plus rien, il va faire chaud. On va se perdre dans des émancines, dans un endroit qui est immense. Et on termine par les montagnes avec des falaises, des oasis cachées, des randos, des sommets. Et du coup, je trouve qu'il y a une diversité qui est énorme qu'on peut faire sur deux semaines.

  • Speaker #1

    Tu vas en mode boulot ou tu vas en mode vacances hôtel ?

  • Speaker #0

    C'est comme d'habitude, un mix des deux. autant des vacances avec mon pote que du coup un documentaire que je vais préparer on

  • Speaker #1

    va finir avec quelques questions que j'aime bien terminer avec mes invités sur notamment celle qui permet de remonter le temps Dans tous les voyages, toutes les expériences que tu as eues, une journée que tu pourrais revivre, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Une journée, ça c'est… Je l'ai vu dans ton email de préparation, celle-là, elle n'est pas facile. Parce que forcément, il y a pas mal de choses qui arrivent. Donc, c'est déjà pas facile de choisir. En plus, normalement, tu penses plutôt à l'inverse. Tu te dis quelles sont les prochaines choses que j'ai envie de faire. Peut-être, si je peux dévier la question, je ne dirais pas la journée que j'ai envie de revivre, mais plutôt l'année. Ça serait peut-être l'année où je suis allé à Taïwan, puisque je pense qu'on a un peu tout ça avec la nostalgie de la première fois qu'on fait une activité ou quoi que ce soit, et où tu es encore, vraiment, tu es une page vierge, tu es encore naïf, tout est une découverte. Et ça, forcément, tu le perds avec le temps. C'est comme ça, tu apprends du coup à apprécier les voyages différemment aussi.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement à dire là-dessus, tu as raison, les premières fois c'est tellement plus fort, et après comme tu l'as dit, même parfois, même les paysages peuvent devenir presque parfois un petit peu banals, mais en tout cas c'est chouette de dire pourquoi pas une année plutôt qu'une journée. Ce n'était pas la question de débat, mais c'est la question que je trouve tout à fait pertinente.

  • Speaker #0

    J'ai un peu dévié.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un frisson ultime à nous partager ? Vraiment une émotion forte que tu aurais pu ressentir en voyage où tu te dis, celui-là, je m'en souviendrai toute ma vie. Peut-être l'adrénaline la plus forte.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un voyage, mais ça reste même dans mon style d'aventure. Mais avec des amis, on avait visité une prison abandonnée à Toulouse. Déjà, tu visites ça de nuit, c'est déjà assez terrifiant comme ça. Et on est tombé sur... un mannequin qui était dans une position comme si quelqu'un était assis. Quand j'ai vu ça, mon cœur s'était arrêté pendant une durée qui me paraissait très longue avant de réaliser que c'était un mannequin et pas quelqu'un.

  • Speaker #1

    Donc c'était la trouille.

  • Speaker #0

    Oui, là c'était terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un endroit secret que tu voudrais partager ou en tout cas que tu aimerais garder secret ? En effet, c'est peut-être plus ça, un endroit que tu aimerais garder secret pour toi.

  • Speaker #0

    Elle est horrible cette question, parce que si je réponds, du coup, c'est plus de frais.

  • Speaker #1

    Oui, t'es pas obligé de donner trop de détails. On t'a pas demandé un plan non plus. Mais t'as raison. En tout cas, tu te dis, voilà, ça pourrait être sur une île, peu importe. Mais comme tu dis, je te demande pas d'en dévoiler trop, parce que tu le garderas secret pour toi.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y en a pas mal, mais celui qui me vient là en premier, c'est un spot de surf en Indonésie, qui est pourtant dans un endroit où il y a quand même assez de touristes. Mais je ne sais pas pourquoi, ce spot-là, il n'y a pas tant de monde que ça. Et j'étais très souvent tout seul. Ce qui est parfois un peu bizarre, d'ailleurs, quand tu arrives à un spot de turf et que tu es tout seul, tu te dis, mais pourquoi il n'y a personne ? Est-ce qu'il y a des risques ? Est-ce qu'il y a des requins ? Mais bon, au final, tu y vas, tout se passe bien et tant mieux. Et oui, il y a ce spot où la plage est magnifique. Du coup, il n'y avait personne. Avec bonne chance pour la trouver.

  • Speaker #1

    On a peut-être un indice quand même, c'est que tu as dit que tu étais resté un mois à Lombok. Donc, on a peut-être un indice.

  • Speaker #0

    Oui, c'est dans le coin de Lombok, ça.

  • Speaker #1

    la dernière question ça fait que tu aurais un objet indispensable selon toi est inévitable à prendre en voyage ?

  • Speaker #0

    Pas une question facile non plus. Je pense que j'hésiterais peut-être entre trois choses. Il y a les vêtements Merinos, qui sont quand même très agréables à porter en voyage. En tout sens, ils sont très légers, très respirants et ils ne prennent pas les odeurs. Donc quand tu fais des grosses journées et que tu marches beaucoup, c'est bien à la fin de ne pas puer et même de pouvoir porter ces t-shirts plusieurs jours d'ailleurs. C'est pratique. Par rapport aux destinations que je fais, il y a la Gourde Filtrante, où je trouve que c'est vraiment un accessoire qui est très pratique, déjà. Parce que tu fais des randonnées, t'as pas à t'inquiéter à prendre de l'eau, il y a une rivière, tu te baisses. Pareil, le soir, tu dis, il faut acheter une bouteille d'eau avant de rentrer à mon hôtel. Tu peux boire l'eau du robinet avec la gourde, c'est pas grave. Il y a ça. en dernier C'est peut-être la réponse évidente que j'aurais dû dire, mais c'est le téléphone. On fait tout avec. Et je pense que, soit j'ai 100 téléphones, je l'ai fait une fois parce que je l'avais cassé, j'ai dû faire une semaine sans téléphone, mais vraiment, c'est là où tu te rends compte que t'es vraiment super dépendant de ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que il y aurait, pour terminer, une rencontre qui aurait marqué tes voyages et que t'es pas prêt d'oublier ?

  • Speaker #0

    Une rencontre qui aurait marqué mes voyages...

  • Speaker #1

    Il y en a forcément beaucoup, mais je pense que des fois, en disant ça, il y a un visage qui arrive.

  • Speaker #0

    J'ai réfléchi parce que ça, j'ai dû la louper dans le mail que tu m'as envoyé pour me préparer.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il en faut d'autres que tu n'as pas préparé pour avoir la spontanéité.

  • Speaker #0

    J'essaie de réfléchir parce que je suis sûr qu'il y en a qui vont me revenir après l'interview et je vais là genre « Mince, mais pourquoi je n'ai pas parlé de ça ? » C'est une histoire géniale en plus. Ce qui me vient, c'est une anecdote qui est assez drôle aussi. C'était en Vietnam, j'avais cassé mon téléphone, du coup je voyageais vraiment à l'instinct. J'étais totalement dépendant des autres parce que tu n'as plus les hôtels, les transports, la traduction, tu n'as plus rien. Et du coup, je rencontre un Irlandais, je crois, dans une ville. Ça se passe super bien, franchement, on s'entend super bien et tout. On fait toutes les visites ensemble. on se sépare. Et en fait, quelques jours plus tard, on se retrouve dans une autre ville. Et là, genre, allez, let's go, on reprend les visites ensemble. Et ce qui est drôle avec ce genre de rencontre, c'est que pendant ces quelques jours, les personnes que tu rencontres deviennent un peu le centre de ton monde et tu crées des liens très forts, très, très vite. Mais ça se termine aussi vite que ça arrivait. Et c'est quelque chose qui est très étonnant. Et je pense que quand tu ne l'as pas vécu... tu ne peux pas trop comprendre ce que je suis en train de dire.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me parle tellement, parce que parfois, tu fais des rencontres, justement, comme tu dis, avec des gens où tu n'as rien en commun. Et donc, dans la vie de tous les jours, même pas on se serait intéressés l'un à l'autre et même pas on s'entendrait, mais en voyage, ça marche. Mais comme tu dis, ça repart en plus que ça ait arrivé. Je trouve ça très rigolo, mais ça n'empêche que ça reste des très bons souvenirs et que sur le moment, on s'entend à merveille. Merci. Alors, c'est amusant parce que c'est vrai qu'on s'était donné, entre guillemets, une trame pour raconter tes anecdotes et ton mode de vie. Et on est parti vraiment sur autre chose, notamment sur ton mode de vie de digital nomade. Mais en tout cas, j'ai trouvé ça vraiment hyper intéressant et tu l'as fait avec beaucoup de sympathie naturelle et de générosité. Donc, merci d'avoir dévoilé tout ça et ça donne encore plus envie de suivre le reste de tes aventures. parce que ça nous a permis aussi de te connaître un peu mieux et on a hâte de découvrir surtout les nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Merci à toi Florence, moi aussi j'ai passé un très bon moment et effectivement ce n'est pas une expérience que j'ai l'habitude de faire, mais là ça s'est très bien passé, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Tant mieux, merci beaucoup en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à toi aussi.

  • Speaker #2

    Et voilà, cet épisode est terminé, j'espère qu'il vous a plu, si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément, merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

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Description

Vous aimez les aventures en solo, les récits de digital nomades et les défis un peu fous ? Cet épisode est fait pour vous.


J’ai eu le plaisir de rencontrer Augustin, un jeune créateur de contenu et aventurier autodidacte, qui m’a impressionnée par son audace, sa sincérité et sa capacité à créer son propre métier, à l’écoute de ses envies et de ses émotions.
Il avance avec une vraie liberté intérieure, sans se coller d’étiquette. Et c’est justement ça que j’ai trouvé passionnant.


Dans cet épisode, il nous embarque dans deux défis totalement dingues :

  1. Une randonnée extrême en solo sur la Haute Route des Pyrénées, sans expérience, mais avec l’envie profonde de se confronter à lui-même.

  2. Sa participation au festival le plus dangereux du monde à Taïwan, où des feux d’artifice sont littéralement tirés sur la foule — une expérience aussi unique qu’inconfortable.


Ce que vous allez découvrir :

  • Comment affronter ses peurs, la solitude et les imprévus en pleine montagne

  • Pourquoi Augustin a choisi un mode de vie de digital nomade, entre liberté et pression

  • Comment il est passé d’une vidéo virale à une vraie réflexion de fond sur sa manière de vivre et de créer

  • Ce qu’on apprend sur soi quand on se met volontairement dans l’inconfort


Un échange sincère, inspirant, souvent drôle, parfois vertigineux, avec un invité qui a choisi de vivre autrement, pleinement, librement.

Pour suivre Augustin : Instagram
Pour soutenir le podcast : abonnez-vous, partagez autour de vous, et laissez un avis. Merci !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les voyageurs et bienvenue sur A ton tour du monde le récit des voyageurs. Aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers. Alors préparez-vous à être transporté au bout d'une bonne écoute. Alors là, avec Augustin, on va se plonger tout de suite en immersion. On vient d'entendre le bruit de l'orage. Il faut imaginer Augustin seul, dans la nature, sans expérience, dans une tempe secouée par le vent, l'orage qui gronde au-dessus de lui, dans cette nuit d'enfer. Augustin s'est retrouvé face à lui-même et il s'est lancé un défi assez fou. Et l'objectif aujourd'hui, c'est de comprendre comment on arrive là, tout seul, en pleine montagne. sans aucune expérience. Bienvenue Augustin, je suis ravie de te rencontrer et hâte de découvrir ce premier défi qui me paraît assez dingue. L'idée, c'est de comprendre ce qui t'a amené là.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence. C'est un plaisir de participer à ton podcast. Et du coup, pour revenir sur cette randonnée qui était un peu un défi pour moi, je pense que l'histoire n'est pas très compliquée. Je n'ai jamais trop fait de bivouac. Et du coup, j'avais envie d'en faire. Ça me donnait envie depuis longtemps. Sauf que j'aime bien les défis. Si on me dit faire une nuit en tente à côté d'un lac, à côté d'un parking, ça ne m'intéresse pas trop. Si on me dit va traverser les Pyrénées pendant une semaine, là, ça m'intéresse, là, ça me motive. C'est peut-être un peu bizarre. Et c'est comme ça que je suis parti 7 jours sur la randonnée la plus difficile de France sans expérience.

  • Speaker #0

    Je dis... tu es parti sur la randonnée la plus difficile de France. C'est toi qui as recherché justement cette randonnée la plus difficile ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. Alors, je ne sais pas si ça intéressera tout le monde. Je peux faire un résumé. Mais dans les randonnées, il y en a beaucoup qui sont assez difficiles en France. Donc, quand on regarde, généralement, c'est le GR20 en Corse. Donc, c'est deux semaines pour traverser toute la Corse à pied qui représente la randonnée la plus dure. Mais moi, j'aime bien fouiller et en fouillant, en fait, il y a des randonnées qui sont un peu non officielles parce qu'elles ne sont pas balisées comme les GR et qui sont l'Exatrec et la Haute Route des Pyrénées. De mes recherches, c'est les deux randonnées, je pense, les plus difficiles à faire en France puisque l'HRP est très technique, très intense. On va passer uniquement par le sommet des Pyrénées, contrairement par exemple au GR10, qui traverse aussi les Pyrénées, mais plutôt par les flancs de montagne. Et ensuite, l'Exatrec, c'est un chemin. C'est une route, une randonnée de 3 à 6 mois qui fait toutes les montagnes de France. On part des Vosges, si je ne me trompe pas, on fait les Alpes, on suit toute la mer Méditerranée, on termine par les Pyrénées. Et là, c'est comme l'aventure d'une vie puisque tu pars en traverser toute la France à pied.

  • Speaker #0

    C'était quoi l'objectif de faire cette rando ? Est-ce qu'il y avait une recherche d'aller un peu dans l'extrême ou c'était tout simplement une aventure ?

  • Speaker #1

    Il y avait un peu des deux. Moi, j'aime bien les aventures. Quand je voyage, je me suis vite rendu compte que ce que je préfère, ce n'est pas visiter les villes, les beaux hôtels ou les plus beaux restaurants, c'est plutôt aller me perdre dans la campagne, à moto, à pied, par n'importe quel autre moyen. Et il y a une part de défi parce qu'effectivement, j'aime bien me lancer des défis. Moi, c'est quelque chose qui me motive. Il faut qu'il y ait un peu un challenge derrière pour que j'arrive à me motiver et à me lancer sur quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir justement sur le début de cette rando ? Donc tu dis, allez, je m'embarque tout seul, tu pars faire un trek sans avoir aucune expérience. Moi, je voudrais comprendre un peu tes émotions du départ.

  • Speaker #1

    Il y avait de l'excitation au début, quand je me suis dit, allez, je le fais. Au début, du coup, tu es excité, tu découvres plein de choses, tu te renseignes sur la rando. Ensuite, il y a quand même les doutes qui commencent à arriver, parce que le plus tu te renseignes, le plus tu te rends compte que tu ne connais rien. par exemple une de mes plus grandes Je me disais peut-être qu'il faudrait que j'apprenne comment gérer les ours, etc. Sauf qu'en fait les ours ne sont quasiment jamais dans les sommets, dans les Pyrénées. même si je vais traverser la région des ours, il n'y avait quasiment aucune chance que j'en voie. Et plutôt, le vrai danger pour moi, c'était les orages. Parce qu'à partir de plus de 2000 mètres, il n'y a plus de forêt, il n'y a que des plaines, il n'y a que des rochers dans les Pyrénées. Et du coup, quand il y a un orage, il n'y a plus rien pour s'abriter. Donc, c'est plus ça le vrai risque auquel j'allais faire face durant cette traversée.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs ce qui s'est produit ?

  • Speaker #1

    Plus ou moins, j'ai eu de la chance. C'était d'ailleurs la... pire journée, donc si je ne me trompe pas, c'était la journée numéro 4, et en fait c'était la pire journée dans le sens où mon corps commençait à accumuler la fatigue des trois premiers jours, mais il ne s'était pas encore adapté au rythme. Et donc cette journée qui était techniquement, enfin sur le papier la plus facile, s'est révélée la plus dure, j'avançais à deux à l'heure, j'en pouvais plus, je soufflais, c'était pas possible. Et en plus, j'arrive à capter Internet cinq minutes en passant près d'une route. Et je me rends compte qu'il va pleuvoir le soir. Donc, je commence à accélérer le pas pour rejoindre un refuge. Et en fait, je n'ai pas eu le temps. La pluie est tombée, je ne sais plus, c'était une heure, deux heures avant les prévisions. Et là où j'ai quand même eu de la chance, c'est que j'étais un peu en dessous des 2000 mètres. Donc, j'ai pu me réfugier dans une forêt. Ce qui peut peut-être étonner certaines personnes. Quand on parle d'orage, on dit d'éviter les arbres. En fait, c'est surtout éviter les arbres esselés, parce que la foudre, c'est un peu comme l'eau, ça va suivre le chemin le plus facile. Donc, s'il y a un arbre au milieu d'une plaine, c'est le chemin le plus facile pour la foudre. Mais si on est dans une forêt, c'est un peu protégé, finalement.

  • Speaker #0

    Comment on gère la solitude dans ce genre de trek ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est quelque chose qui ne me dérange pas vraiment sur des courtes distances, vu que j'ai une nature plutôt introvertie. Et après, ce qui est intéressant, c'est qu'on n'est jamais totalement seul, dans le sens où ça m'a rappelé mes premières années. de backpacker où j'étais tout seul au sac à dos en Asie. Tu es peut-être tout seul, mais comme tu es dans un environnement nouveau où il n'y a que des galères, tu ne sais jamais trop quoi faire, quand tu rencontres d'autres gens, les discussions se font très naturellement. Comme quand tu es au sac à dos en Asie, tu rencontres un autre Français et du coup, tu discutes très naturellement. C'est pareil avec les randonneurs. Du coup, il y a certaines journées, je crois que c'était peut-être 5-10 personnes dans la journée. Et du coup, à chaque fois que je croisais quelqu'un, on tapait la dispute, ça faisait une petite pause dans la journée. On se donnait des astuces. OK, moi, je viens du sud, moi, je viens du nord. C'est quoi, du coup, les prochaines étapes ? Est-ce qu'il y a des trucs auxquels faire attention ? Et finalement, la journée ponctuait de petites rencontres, ce qui fait qu'il n'y a pas eu trop de problèmes de solitude. Tu rencontres des gens, tu peux avancer à ton rythme.

  • Speaker #0

    Pourquoi on dit que c'est une des randos les plus difficiles ?

  • Speaker #1

    Alors naïvement au début, je pensais que les randos les plus longues étaient les plus difficiles. Par exemple, comme le GR10 qui fait toutes les Pyrénées en à peu près 40 jours, je crois. Mais le consensus est plutôt que, par exemple, le GR20 en Corse, qui dure deux semaines, est beaucoup plus dur. Parce qu'en soi, ce qui va être le plus compliqué, ce n'est pas tant la longueur, mais c'est l'intensité. Si le chemin, c'est que de l'herbe, ce n'est pas très compliqué de faire 30 bornes dans la journée. Si le chemin, c'est des hauts et des bas, il faut se mettre à quatre pattes pour passer au-dessus des rochers, d'un coup, ce n'est plus trop la même chose. Tu fais 15 kilomètres, tu es content. Et donc, c'est ça qui fait plutôt la difficulté. Et du coup, avec la haute route des Pyrénées, comme on est souvent au-dessus des 2000 mètres, c'est très souvent dans des zones rocailleuses où tu peux facilement glisser. plus dur d'avancer. Il y a même des glaciers encore l'été, où il commence à fondre malheureusement. Mais d'ailleurs, mon tout premier jour, j'ai traversé un glacier, ce qu'il en reste. Il faut faire attention sur la neige à ne pas glisser, à bien passer, pas n'importe où, puisque je n'avais pas de matériel de montagne, comme des crampons ou des piolets. Je n'ai pas passé dans les descentes, je vais essayer de passer sur les côtés là où la neige est fondue et là où je peux être sur des rochers et ne pas glisser.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais tout à l'heure que tu croisais d'autres randonneurs, mais on est quand même sur un trait qui n'est pas balisé, donc il se peut aussi que pendant une journée, tu ne croises personne.

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est ce que j'aurais espéré. J'aurais bien aimé espérer trouver des coins aussi sauvages, mais ce n'est pas non plus le cas dans les Pyrénées, parce que c'est quand même un endroit qui est très apprécié des randonneurs. Et même sur les journées où j'ai fait qu'une semaine, la haute route des Pyrénées, c'est normalement 30 jours. Il y a peut-être des parties plus sauvages. Mais sur les parties où j'étais, je croisais au minimum 5-10 personnes par jour sur les parties les moins fréquentées.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je voudrais comprendre, c'est que ce que j'ai vu et découvert sur toi, c'est qu'à la base... Tu te présentes comme un aventurier ou un futur aventurier et que depuis tout petit, tu as cette volonté d'aller vivre des choses un peu fortes. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours et donc de cette soif de liberté et d'adrénaline que tu as depuis tout petit ?

  • Speaker #1

    Le livre qui m'a le plus influencé, ça risque peut-être de surprendre ceux qui ne le connaissent pas, mais c'est La jeunesse de Picsou. C'est un livre qui a inspiré beaucoup de gens, étonnamment. J'ai un ami à moi, un très bon ami, Anthony Verlaine, qui est un aventurier professionnel. Lui, c'est un vrai, par contre. Moi, je me dis apprenti aventurier parce que je ne me mets pas dans ce rôle des gens qui traversent vraiment les jungles ou les déserts. Je n'en suis pas encore à ce niveau-là. C'est un livre qui est vraiment étonnant pour un Disney puisqu'il est très mature et il partage vraiment une vision de... on va explorer le monde, on va découvrir des choses. Et le plus important, c'est de rester ouvert. Il m'a beaucoup marqué. Et ce qui a aidé aussi, c'est que j'ai des parents qui aiment bien voyager aussi. Donc, on essaie de faire un ou deux voyages par an en famille. J'ai toujours été inspiré par les voyages, par découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles cultures. Et après, le point de bascule où c'était... C'est plus possible de retourner en arrière, c'est en 2018, je suis parti en échange un an à Taïwan dans l'université. Et donc là, je n'ai plus vraiment expérimenté ce que c'était que de voyager, vivre dans un lieu qui est totalement différent de là où on a grandi, d'être libre aussi, puisque là, je prends mon sac à dos, je pouvais aller un peu où je voulais. Et c'est à partir de là où je me suis dit, OK, je veux... Je vais tout faire pour essayer de devenir digital nomade, c'est-à-dire travailler en ligne et pour travailler techniquement depuis n'importe où.

  • Speaker #0

    Comment tu vois justement, c'est intéressant, il y a deux choses sur lesquelles je voudrais revenir, mais sur le côté digital nomade, c'est vrai que c'est un terme que beaucoup connaissent et beaucoup ne connaissent pas non plus. Donc toi, la volonté, c'est de vivre de tes voyages et de tes aventures ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément mon premier plan. Digital nomade, ça veut un peu tout et rien dire. c'est dans Ça veut dire, en gros, c'est que tu bosses en ligne, donc tu peux bosser plus ou moins quand tu veux, où tu veux. Et tu peux très bien être au CDI, en CDI. Il y a des gens qui ont des emplois totalement en distance, que j'ai rencontrés, par exemple, finalement au Portugal, l'équivalent d'un CDI en Allemagne, je ne sais pas comment ça s'appelle, et qui pouvaient travailler depuis le Portugal. Donc techniquement, elle aussi, elle était digital nomade. Et moi, j'ai commencé en étant consultant marketing. J'ai fait des études dans le marketing. Il y a un stage qui s'est... Mon stage de fin d'études, ça s'est bien passé. J'ai appris des compétences dans le marketing en ligne qui intéressaient beaucoup la boîte. Et vu que je devais quitter la boîte à la fin du stage, j'ai commencé à travailler en freelance à distance pour eux. Et petit à petit, j'ai trouvé d'autres clients. J'ai commencé comme ça. Donc en tant que freelance, consultant indépendant. Et je me suis dit quand même... Je fais des voyages, je fais des trucs un peu fun. Je vais faire quelques vidéos pour mes souvenirs, pour faire rire les potes. Et ma toute première vidéo postée sur Instagram, c'est littéralement, je rentre dans quatre pyramides et je classe le niveau de difficulté. C'est un contenu que j'aurais pu faire pour faire rire mes potes. Il n'y avait pas du tout d'intention derrière. Et la vidéo a fait 3 millions de vues. C'est énorme. J'ai vu qu'il y avait quelque chose, donc j'ai continué, je me suis allé. Je continue à faire trois vidéos par semaine et je vois où ça mène. Du coup, petit à petit, je suis devenu créateur voyage et aventure.

  • Speaker #0

    C'est chouette. Ça veut dire que ce n'était pas l'idée de départ, mais tu t'es adapté. C'est vrai que moi, j'ai vu certaines de tes vidéos et le ton est vraiment sympa. Ça nous amène d'ailleurs à une autre vidéo que j'ai vue qui était très chouette aussi, toujours un peu dans cette recherche de défis, sur ce fameux festival le plus dangereux du monde à Taïwan. Est-ce que tu peux nous en parler ? Oui.

  • Speaker #1

    Justement, du coup, ça fait une bonne boucle. C'est quand j'étais étudiant que j'en ai entendu parler, parce que c'est un festival qui est assez connu à Taïwan, mais très peu dans le reste du monde, parce qu'en fait, Taïwan, c'est aussi très peu connu à l'international et surtout comme destination touristique. C'est devenu connu assez récemment, plutôt vers 2020 avec les tensions avec la Chine, mais avant, je disais à mes proches, je vais à Taïwan, ils me disaient, tu vas en Thaïlande ? Ils ne connaissaient pas le... Ils ne connaissaient pas cette île. Du coup, j'en ai entendu parler, mais je n'ai pas eu la chance d'y participer quand j'étais étudiant. Et donc, deux ou trois ans plus tard, c'est mon frère qui a suivi mes traces et qui a fait aussi son échange universitaire là-bas. Et du coup, je me suis dit, c'est l'occasion, je vais aller voir mon frère. Et du coup, j'y étais en janvier-février, pile poil pour le festival. Et donc là, je vois que je ne compilpe pas le bon moment. Je fais OK. Il n'y a pas le choix. Je vais prendre tout le train. Je vais traverser toute l'île. Je vais faire l'aller-retour en moins de 24 heures. Mais je veux aller participer à ce festival et voir la folie que c'est.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vraiment la folie ?

  • Speaker #1

    Oui. Je pense qu'il est temps d'expliquer ce que c'est parce qu'il n'y a peut-être pas tout le monde. Si les gens me suivent, ils savent. Mais s'ils me découvrent, je pense que ça va être assez étonnant mais en gros ce festival un festival chinois de culture chinoise où les explosifs portent bonheur. Et ça a un peu dévié puisqu'en fait ils envoyaient des roquettes, des petits feux d'artifice sur une statue, sur un dieu, sauf que les roquettes parfois loupaient la divinité, la statue, et elles touchaient la foule. Du coup c'était un signe de chance. L'année prochaine, ils ont mis un petit peu plus d'explosifs, il y a un petit peu plus de gens qui sont venus, etc. Ça s'est accumulé. Aujourd'hui, je crois que l'année où j'ai participé, il y a eu peut-être un demi-million de participants. Peut-être, il faudrait que je regarde. Et le nombre de feux d'artifice qui est tiré, ça se compte en dizaines de millions en une soirée. Je pense qu'en une soirée, j'aurais vu autant de feux d'artifice que je le verrais dans tout le reste de ma vie. Et du coup, le but, c'est plus de tirer sur la statue de la divinité, c'est littéralement de tirer dans la foule. Et donc, il faut venir... totalement protégé avec un couït épais, il faut mettre un casque de moto, il faut mettre une serviette autour du cou parce que les roquettes peuvent rebondir, passer sous le casque, et si tu te retrouves avec un roquette du coup entre son visage et le casque de moto, ça ne va pas être sympa.

  • Speaker #0

    Et c'est un festival qui dure combien de temps ?

  • Speaker #1

    Techniquement, le festival dure c'est pour le Nouvel An chinois, donc c'est début février, fin janvier, début février tous les ans. Et ils durent deux jours. Donc, il y a le premier jour qui est un petit peu plus culturel. Ils font moins exploser. Il y a moins d'explosifs. C'est peut-être un petit peu plus spirituel. Je n'ai pas été là le premier soir. Et le deuxième soir, c'est là où, du coup, c'est la folie furieuse où ils allument des feux d'artifice absolument partout dans la ville. Ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Là, c'est dans toute la ville ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ce qui m'a impressionné, c'est que... On dirait vraiment qu'on est, je ne sais pas, dans un pays en guerre. Parce qu'il n'y a pas un seul lieu où ils font exploser les pétards. Donc je résume un peu le festival, mais on commence au temple. Ils font exploser quelques murs devant le temple principal. Et après, ils amènent des murs un peu partout dans la ville. Je crois qu'il y a cinq ou six cortèges différents. Et donc, ça explose absolument partout. Tu vois de la fumée qui part à l'horizon de tous les côtés. Donc ouais, ça se passe absolument partout, il y a trop de choses qui se passent en même temps. Et du coup, ils font ça de peut-être 20h jusqu'à minuit officiellement, et après officieusement, il y en a qui continuent de faire exploser des pétards, des choses plus classiques dans la rue.

  • Speaker #0

    On est dans quel type d'ambiance ? C'est hyper pacifiste ou c'est ce côté un peu… alors ça va vraiment être le bon mot choisi, mais c'est un peu tête brûlée, comme certains festivals qui sont un peu… Il y a de la musique ? On est vraiment dans quel type d'ambiance ?

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier avec l'ambiance, c'est que c'est très bon enfant. Les Taïwanais, ils sont vraiment très adorables. Quand ils voient des étrangers, ils sont trop contents. Ils essaient de discuter avec toi, surtout à ce genre d'événement. J'ai vu quelques étrangers, mais on est vraiment très peu. Et du coup, ils essaient de discuter avec nous en anglais, en chinois, en fonction de comment on arrive à communiquer. Et c'est très bon enfant, la musique elle est à fond, mais c'est des musiques chinoises où je ne comprends pas trop, pour être honnête. Mais non, c'est très bon enfant, ça se bouscule pas mal, mais c'est pas comme nos concerts, je ne sais pas, des concerts de rap ou de rock en France, où on se bouscule pour se faire mal, c'est juste qu'on se bouscule parce qu'il y a beaucoup de monde, parce que c'est dans la culture, ça ne les gêne pas trop. Donc ouais, il ne faut pas trop avoir peur des foules non plus. Même si ça reste bon enfant, c'est très oppressant avec la foule, les bousculades, la fumée, tu ne respires pas très bien dans le masque. Surtout avec le masque de moto, du coup, tu as chaud. Plus la fumée, tu ne respires pas bien. Donc bon enfant, mais oppressant, ouais. Je pense que ça peut bien résumer.

  • Speaker #0

    Et tu le recommandes, toi, parce que c'est une expérience quand même à part entière. Est-ce que c'est quelque chose que tu as aimé faire ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai adoré. J'aimerais trop... Je suis un peu fou aussi, mais j'aimerais trop participer à nouveau. Si j'ai l'occasion, j'y retournerai juste pour ça. Et après, j'ai envie de le recommander parce que c'est une expérience folle que tu ne peux faire que là-bas et qui dit que dans 10 ans, peut-être que les règles de sécurité évolueront et que ce ne sera plus possible de le faire. J'ai envie de dire oui, mais après, ce n'est pas pour tout le monde, dans le sens où bien évidemment, c'est ce que je disais juste avant, c'est très oppressant avec la foule, avec le casque, avec le bruit. la fumée, pour quand même être accrochée.

  • Speaker #0

    Tu avais fait tes études à Taïwan. C'est vrai que comme tu dis, on connaît peu. Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'ambiance de Taïwan ? J'ai vu que tu comparais ça peut-être un peu au Japon. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la façon de vivre là-bas et ce qui pourrait être étonnant ?

  • Speaker #1

    Moi, je considère que c'est une destination sous-côté. Il y a très peu de gens qui en ont entendu parler ou qui pensent comme destination touristique. Et c'est pour ça que je fais une vidéo en comparant le Japon. Ce n'est pas très logique de comparer des pays, ce n'est pas la même chose, mais je voulais que les gens puissent se référencer à quelque chose que tout le monde connaît à peu près. Parce qu'au niveau de Taïwan, on retrouve vraiment la propreté, la modernité du Japon. la gentillesse des gens aussi, mais on n'est pas dans les règles, les règles, les règles. Le Japon, c'est génial. Sur deux semaines, c'est vraiment une expérience, c'est très dépaysant. Moi, j'ai passé trois mois l'année dernière. Par moment, t'es là, il y a quand même beaucoup de règles. Ça peut être un peu lourd des fois. Et ça, justement, c'est contrebalancé dans la culture chinoise, qui est un petit peu plus bordélique. Et du coup, tu retrouves cette chanteuse. la même modernité, la même gentillesse, etc. Mais sans toute cette ambiance vraiment écadrée des Japonais. D'ailleurs, les Taïwanais sont adorables. Ils sont peut-être très ouverts sur le monde, comme il y a un peu l'ombre de la Chine sur eux. Ils se sont énormément ouverts. C'est pour ça qu'ils ont énormément de programmes d'échange avec des étudiants du monde entier. J'imagine qu'ils essaient de créer leur maximum de liens. Et l'île, après au niveau de... Moi, ce que j'aime bien, du coup, c'est la nature. Et au niveau de la nature, ce qui change pas mal, c'est que le Japon, c'est des paysages tempérés qui sont un petit peu moins dépaysants. Il y a des endroits iconiques, avec le mont Fuji, avec les sakuras. Mais Taïwan, là, ça va être beaucoup plus dépaysant puisque c'est une île tropicale. Les forêts sont ultra denses. D'ailleurs, on le voit même à Taipei, dès que tu la capitalises. super vivante, il y a 8 millions d'habitants, c'est super actif, mais il suffit d'aller à la terminus du station de métro, de la ligne rouge, il y a une randonnée qui est très connue pour voir la ville depuis une colline, là d'un coup tu te retrouves dans la jungle, il y a des bruits de partout, il y a des araignées qui sont grosses comme la main, et ils aiment beaucoup... les randonnées, j'aime beaucoup les randonnées, il y a beaucoup de randonnées qui sont très accessibles, bien indiquées sur des chemins, et c'est peut-être l'année de ma vie où j'ai le plus marché à l'état de Taïwan.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui continue à t'animer, ou, je veux dire, a priori, tu avais fait d'autres voyages en solo, notamment le Vietnam, toujours un peu dans cette recherche de la nature, de la marche, et un peu cette communion, est-ce que... Tu peux nous dire quelles sont tes attentes dans les voyages, à part les défis et les paysages. Comment tu choisis tes voyages et qu'est-ce que tu peux nous raconter sur le Vietnam ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions en une. Oui.

  • Speaker #0

    Tu choisis dans l'ordre que tu veux.

  • Speaker #1

    On peut recommencer par comment je choisis mes voyages et après revenir sur le Vietnam. Du coup, moi, ça fait depuis 2018 que je voyage six mois par an. Donc, j'ai quand même passé pas mal de temps à l'étranger. Et voilà, ce que je me suis rendu compte, c'était que mes parties préférées, ce n'était pas forcément la ville, les beaux hôtels, tout ça, mais c'était plutôt prendre le sac à dos, être spontané sur la route, aller dans les marchés locaux, observer un peu comment les gens vivent. Parce que je trouve ça super intéressant à voir. d'autres cultures. Et après aussi, ce qui m'intéresse, c'est beaucoup la nature. Et c'est une des raisons pourquoi j'adore le Vietnam, c'est que c'est un pays spécialement le Nord, qui est magnifique, qui a des paysages incroyables, dignes d'avatars, de films, etc. Et du coup, là, on y est allé. Donc, j'étais avec ma copine et on a fait un tour de à peu près trois mois en moto, quasiment que dans le Nord.

  • Speaker #0

    Il fallait avoir le permis moto, vous l'aviez tous les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le permis moto. Ma copine ne l'avait pas, elle était passagère, du coup. Et d'ailleurs, si je peux faire un petit message sur ça, parce que j'ai conduit, comme tout le monde, j'ai conduit sans permis au début. Et on pense bêtement que le risque, c'est de se faire attraper par les flics. En vrai, pas du tout. parce que tu payes une amende en Vietnam ou en Thaïlande, tu vas payer 30 euros, et l'amende est valable pendant une semaine. Donc pendant une semaine, tu ne peux pas te reprendre d'autres amendes. Ce n'est pas quelque chose qui peut vraiment te mettre en danger financièrement. Le vrai risque de conduire sans permis, c'est que du coup, il n'y a aucune assurance. Parce que du coup, tu commets une activité illégale, et c'est plus ça le risque. Si toi, tu te blesses, si tu blesses quelqu'un, là il y a tout pour toi c'était mon petit message de prévention tu fais bien mais c'était une bonne idée de vouloir le faire en moto le Vietnam c'est peut-être le pays d'Asie du Sud-Est qui s'y prête le plus peut-être avec le Laos mais j'ai pas fait le Laos donc je peux pas en parler dans le sens où le Vietnam c'est un grand S le pays comme un serpent. Et il y a beaucoup de gens qui prennent un mois pour traverser le Vietnam du sud au nord. Ce qui se fait, c'est qu'il y a beaucoup d'endroits qui sont magnifiques, qui ne sont pas accessibles d'ailleurs en voiture. Donc forcément, c'est un pays où ils utilisent énormément de motos pour se déplacer, surtout dans les campagnes, les montagnes. Il fait bon et si tu évites la saison des pluies, c'est un régal si tu aimes bien faire du deux-roues.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu avais préparé ou vous logeiez un peu là où vous vous trouviez au fur et à mesure du voyage ?

  • Speaker #1

    Non, là, vu qu'on est tous les deux digital nomades, on était à 100% au jour le jour. Et généralement, ce qu'on faisait à l'époque, parce qu'on travaillait en même temps qu'on voyageait, en fait, on va arriver dans une ville, on va réserver un hôtel une semaine et sur les une semaine, on va faire moitié travail, trois, quatre jours travail, moitié visite. 3-4 jours visite. Et du coup, c'est ce qu'on faisait. Et ce qui est bien, c'est qu'on n'a pas besoin de réserver à l'avance dans ce genre de pays, parce que même si c'est pas assez touristique, je ne risque pas de te retrouver sans hôtel, même si c'est un petit peu plus cher, c'est quand même très abordable. Le Vietnam est un des pays les moins chers du monde dans lequel voyager. Et ce qui est bien, c'est que ça nous permet de la flexibilité. Par exemple, on est arrivé à Hanoï, à la capitale, on devait rester une semaine, et on s'est rendu compte qu'en fait, les rizières allaient se terminer très vite. Donc, on a annulé l'hôtel, et en même pas 48 heures, on avait trouvé une moto, et on est parti dans les campagnes pour voir les rizières avant qu'elles soient récoltées.

  • Speaker #0

    Là, je pense que tu touches un point super important dans ce côté d'avoir envie de devenir digital nomade et de pouvoir faire un peu ce que tu veux quand tu veux. C'est un mode de vie qui est tellement, une fois que tu y as goûté, tellement puissant de pouvoir à un moment donné dire « là, en fonction de la météo, en fonction de ce que je vis, je modifie mes plans » . Comment tu vois l'aspect par rapport justement à ce métier-là et comment tu vas l'adapter au jour le jour ?

  • Speaker #1

    Ma vision a pas mal évolué par rapport au fait d'être digital nomade. Ce qui est bien, c'est que j'ai pu vivre un peu tout. Et j'ai eu des transitions, on va dire, entre les différentes parties. Donc, j'ai commencé à travailler en distance quand j'étais étudiant. Donc, je faisais mes études. En même temps, je travaillais du coup pour mes premiers clients. Donc, j'ai eu ce premier côté où j'ai appris à travailler à distance. Et après, je me suis lancé du coup en voyage. Et j'ai fait ça pendant du coup... Enfin, on a fait ça avec ma copine pendant environ deux ans. avec des pauses en France, mais une partie où on voyage, on fait moitié travail, moitié visite. Ce qui est génial, effectivement, c'est la liberté. On vit où on veut. Vraiment, on peut suivre nos envies. Après, est-ce que je le recommanderais à tout le monde ? Pas forcément, dans le sens où je pense que c'est quand même plus sympa de mettre de l'argent de côté, de faire un tour du monde classique et d'être 100%... 100% dans le voyage parce que t'es beaucoup plus spontané, t'as pas à t'inquiéter d'appel client. Si un inconnu te propose de grimper un volcan, tu rencontres quelqu'un, ça se passe bien, il te dit « demain je vais faire un volcan » , tu fais « oh vas-y, je viens avec toi » .

  • Speaker #0

    Je pouvais le faire à l'époque où j'étais étudiant en backpackers. En tant que digital nomade, tu ne peux pas vraiment le faire parce que tu es là, demain je dois bosser, etc. Donc c'est quand même en couple, ça marchait très bien. Après, je pense que si tu es seul, c'est un petit peu plus difficile si tu changes de vie toutes les semaines puisque tu peux moins faire de rencontres en backpackers. Si tu te poses, je vais lire le cliché, si tu es digital nomade mais que tu décides de te baser à Bali, et d'y rester plusieurs mois. Là, ce n'est pas un souci si tu es seul, puisque tu vas créer un cercle social sur place. Mais ce style de vie que j'ai pu expérimenter, il est particulier, et c'est peut-être plus adapté à une bande de potes ou à un couple. Donc le fait de travailler toutes les semaines, changer de ville, qu'à une personne seule, je dirais.

  • Speaker #1

    Ta copine, elle faisait quoi comme métier en tant que digital nomade ?

  • Speaker #0

    Elle était community manager. Donc elle gérait les comptes Instagram de marques.

  • Speaker #1

    Ce qui se fait en effet beaucoup, et c'est vrai que c'est important, tu parles de Bali, je pense qu'en effet c'est un peu la Mecque, des digital nomades, qui vont faire du surf à 17h et qui rebossent peut-être une ou deux après, mais c'est vrai que ça paraît être un rêve pour beaucoup, mais je suis contente que tu donnes aussi l'autre côté un peu plus… tu n'es pas en voyage et tu n'es pas libre, tu dois quand même bosser, et donc c'est un rythme de vie malgré tout qui a un certain cadre, à l'inverse de ce qu'on pourrait croire.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, c'est compliqué parce que tu es toujours dans un entre-deux. Donc, il faut trouver le moyen de profiter tout en trouvant la motivation de travailler alors que tu pourrais aller surfer, tu vois les vagues par la fenêtre de ton hôtel et elles en arrivent trop bien. Donc, il y a un entre-deux à trouver. Après, nous, on ne regrette pas. C'était très sympa. On va probablement le refaire un peu. Si tu n'es pas indépendant, je pense que c'est quand même plus sympa d'être 100% d'avoir tel travail et quand tu es en voyage, d'être 100% en voyage. Moi, je suis toujours entre les deux, mais c'est la vie que j'ai décidé de mener.

  • Speaker #1

    Alors parlons justement de la vie que tu as décidé de mener, comment tu vois les choses pour la suite ?

  • Speaker #0

    Là c'est la première année du coup, ça change, puisque j'ai une partie où, sur ces dernières années, on va résumer en trois parties, j'ai une partie où j'étais étudiant en échange, j'ai fait pas mal d'échanges en tant qu'étudiant. Ensuite du coup j'étais digital nomade, où j'étais à mi-temps je voyageais, à mi-temps je travaillais.

  • Speaker #1

    Toujours dans le marketing ?

  • Speaker #0

    Oui, ça s'est fait petit à petit, comme du coup, j'ai fait cette fameuse vidéo sur les pyramides qui a fait énormément de vues et que je me suis dit, je vais continuer. La transition se fait petit à petit. Donc là, j'accepte toujours des projets à l'occasion, du coup, en tant que consultant, mais cette année, je devrais être à 100% créateur. Et là où ça change un peu, c'est quand même sur le long terme. C'est ce que je disais, c'est toujours un entre-deux. Et il y a quand même une certaine lassitude. Ça fait bizarre à dire, mais quand tu as beaucoup voyagé, ça se répète un peu. Les paysages ou les personnes changent, mais ça se répète un peu. À partir de cette année, on s'est posé. Là, on a un appart à Toulouse. On va quand même continuer à voyager. En janvier, j'étais en Suède. En début mars, j'étais en Ouganda. En avril, je vais être à Oman. Je continue à voyager, mais là, ce que je veux faire pour cette année, c'est plus me poser et moins être dans ce côté vagabond, mais plus être dans des côtés un peu expédition, dans le sens où je vais partir pendant deux semaines au Man, je vais être à fond dedans, ou pendant janvier, quand je suis allé en Suède, c'était avec mon ami aventurier Anthony Verlaine et d'ailleurs... Le coach du froid, Maxime Frost, je décide parce que c'est devenu de bons amis. C'était une... C'était une immersion en froid. La vidéo n'est pas encore sortie, mais je me suis baigné dans un lac gelé. Il faisait moins 5 degrés. L'eau était à 1 degré. Ils m'ont aidé à vaincre ma peur du froid et à aller me baigner dans une eau qui est absolument glaciale. Quand tu sors, tu ne sens plus rien. C'est terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Je pense qu'une fois que tu fais ça, tu te dis, OK, je ne vais plus prendre le confort de ma vie pour acquis. Ou quand il y a un petit truc un peu dur, tu dois te baigner à la mer à la 20 degrés, tu te dis finalement non, c'est chaud 20 degrés.

  • Speaker #1

    Par contre, ce qui est rigolo dans ce que tu viens de dire, c'est que souvent on dit qu'il faut s'entourer aussi des gens qui te poussent vers le haut. Et aujourd'hui, tu t'entoures aussi de gens en fonction de ce que tu as envie de devenir, notamment ton copain Anthony et Max. Ça te pousse à faire des choses auxquelles tu n'avais pas forcément pensé, mais qui t'attirent. Donc, est-ce que tout doucement, et pas en train justement de... de partir sur d'autres voies grâce à ton entourage ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce soit forcément une autre voie, dans le sens où c'est toujours ce que j'ai voulu faire, c'est-à-dire faire l'apprenti aventurier, aller tester mes limites, explorer des destinations qui sont moins connues. Mais je ne veux pas sous-estimer l'entourage, parce que j'aime bien cette expression où on dit tout seul on va vite, mais ensemble on va plus loin. Et c'est très vrai. Moi, je pourrais faire plein de choses tout seul, mais si vraiment je veux aller plus loin, on va dire dans ma vie, dans mes aventures, dans les découvertes, ce que je peux faire, il faut s'entourer et l'entourage va t'aider, va t'inspirer. Donc, l'entourage, c'est quand même très important.

  • Speaker #1

    Comment tu poses tes futurs défis ? Là, tu parlais de cette immersion 3. Est-ce que c'est toi qui l'as décidé ou est-ce que c'est eux qui t'ont introduit ? Et comment tu choisis justement les futurs défis que tu t'imposes ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est assez progressif dans le sens où je vais faire ce qui me fait peur et qui reste réalisable. Je ne suis peut-être pas très clair, mais pour la rando, par exemple, je sais que c'est un beau défi, mais je sais que si je me prépare avant, sérieusement, peut-être qu'il y en a certains qui... Ça peut faire tête brûlée pour certains, mais il y a quand même une préparation derrière. Je me lance peut-être sans expérience, mais pas sans préparation. C'est ça qui fait la différence. Et du coup, je me prépare, ça se passe bien et tout. Et maintenant que je fais ça, je commence à faire une randonnée, même une randonnée très difficile, très technique, ça ne me fait plus du tout peur. Et je peux commencer à me dire, tiens, est-ce que je ne ferais pas un premier trek dans le désert, par exemple, ou quelque chose comme ça. Donc je pense que ça y va naturellement, petit à petit. Là en Suède, je me suis baigné dans un lac gelé. Après, je peux réfléchir aussi à ce qui me manque dans ma vie. Par exemple, je n'ai jamais fait de sport de combat. J'ai fait une semaine dans un camp de boxe thaï en Thaïlande, ce qui m'a donné un petit avant-goût. Mais ça pourrait être une idée de défi de passer un mois avec des moines shaolin, me faire donner des coups de bâton dessus dans les montagnes en Chine. Je ne sais pas, moi, c'est des choses qui vont m'intéresser, d'aller me mettre dans des situations inconfortables. qui t'apprennent beaucoup de choses sur toi.

  • Speaker #1

    Donc là, tu te proposes quoi ? Deux, trois par an, deux, trois expériences par an et où tu vas justement bosser aussi le montage, le marketing pour générer le maximum de curiosités et de vues sur les réseaux. Comment tu peux en vivre de ce modèle-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Je suis passé d'un... Du coup, on va dire filmer un peu quotidiennement ma vie en voyage. plutôt partager des expériences qui ont un petit peu plus de portée, qui ont un petit peu plus de sens, etc. Et comment j'en vis ? Je pense que ça ne va pas changer de la manière dont j'en vis dans le sens où il y a la monétisation sur les réseaux sociaux. Par exemple, c'est YouTube ou TikTok qui vont te reverser une partie des revenus des publicités qui sont passées pendant tes vidéos. Il y a les collaborations avec les marques aussi. On voit des marques qui disent que tu parles de leurs produits. Donc, généralement, ce que j'accepte, c'est des marques que j'utilise moi-même ou que je connais un minimum. Par exemple, j'ai déjà travaillé avec RALO, des cartes de e-sim, et quand ils m'ont contacté, j'étais là, parfait, je viens d'utiliser vos e-sim pour traverser le Japon. Ça marchait nickel. Donc ça matche bien, c'est avec plaisir que je deviens partenaire. Il y a l'affiliation aussi. Donc ça, c'est quand tu touches une commission sur les produits. Moi, je préfère être transparent avec ça. Par exemple, j'ai une assurance voyage. Ça fait trois ans que je suis avec eux. Du coup, forcément, je les recommande et je fais un partenariat avec eux pour que je touche une commission pour les gens qui utilisent mon code. Donc je trouve que c'est des types de collaborations où tout le monde est gagnant.

  • Speaker #1

    C'est super intéressant. Est-ce que tu aurais quelques conseils ? Parce qu'en même temps, tu es encore assez jeune, mais je pense que c'est un métier qui fait rêver beaucoup de gens. Est-ce que tu aurais un conseil pour celui qui se dit « Voilà, c'est exactement ça que je veux faire. » Mais il faut aussi être conscient qu'il faut beaucoup, beaucoup de vues pour réussir à en vivre, pour réussir à attirer les partenaires, les sponsors. Qu'est-ce que tu pourrais conseiller ?

  • Speaker #0

    C'est une question difficile. Je pense que dans les choses importantes à dire, si je me concentre vraiment sur l'essentiel, c'est qu'il faut que tu fasses quelque chose que tu sois capable de faire même sans être récompensé ou rémunéré. Parce que si tu veux tenir sur le long terme, tu as besoin d'avoir cette passion, de garder les choses intéressantes. Et je pense que c'est pour ça aussi qu'on veut plus passer à faire des expéditions plutôt que du voyage quotidien. Donc il y a ça, il faut que ça te passionne. Ensuite, il faut se rendre compte qu'il y a quand même tout un côté, on va dire, un peu relou marketing qu'il faut apprendre à connaître. Comment négocier avec les marques, comment gérer l'administration française. Même si c'est simple en tant qu'auto-entrepreneur, il y a quand même des choses à apprendre pour ne pas faire de bêtises et se faire taper sur les doigts. Et après, je pense que quelque chose aussi, c'est qu'il faut... aimer la liberté et ce que ça veut dire c'est aimer aussi la responsabilité parce que moi j'aime beaucoup être libre je pense que ça se voit et ce que ça signifie c'est que le plus t'es libre le plus t'as de responsabilité dans le sens où un employé on va dire il va suivre les ordres, je vais caricaturer Les employés vont suivre les ordres. Alors que quand tu es indépendant, tu ne peux pas donner des ordres à toi-même. Tu dois dire c'est quoi le choix que je fais pour mon futur. Est-ce que je fais cette vidéo ou non ? Est-ce que ça va impacter mon image ? Même si j'ai très envie de dire ce qu'il y a dedans. Il y a beaucoup de responsabilités qui viennent avec. Tu es responsable du coup à 100% de toi-même, de la réussite de ton projet, etc.

  • Speaker #1

    Tu t'es formée au fur et à mesure justement pour tout ce qui est montage vidéo. Parce que je trouve que dès le départ, tu as voulu mettre quand même un... Il y avait ce côté très naturel, mais en même temps, il y avait ce côté professionnel. Et comme tu l'as dit, ce n'est pas parce qu'on n'est pas expérimenté qu'on se prépare. Ça revient un peu au même pour les vidéos. Je pense qu'on sent quand même qu'il y a beaucoup de boulot derrière, même si c'était très naturel. tout repose sur soi. Il y a un vrai boulot de montage, de ton qui est fait pour qu'il y ait une vraie portée.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir qu'on le remarque.

  • Speaker #1

    Non mais des fois, les gens me disent que t'as juste posté ton aventure comme ça sans aucun. Non, non, il y a du boulot.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui font ça et qui marchent. Je suis jaloux, mais j'aime bien que les choses soient bien faites donc forcément, je le travaille derrière. Et après, tout se fait petit à petit, effectivement, du jour au lendemain. C'est très rare d'avoir un succès, de surtout garder le succès, parce qu'aujourd'hui, c'est très facile de faire des vidéos virales. C'est beaucoup plus dur de tenir sur le long terme. Et le vrai défi, il est là. Et là où j'ai eu de la chance dans mon parcours, c'est que j'avais déjà fait des premières vidéos de mes voyages. Donc, c'était vraiment là pour le plaisir, pour me faire des souvenirs. quand j'étais étudiant à Taïwan, je filmais un peu ce que je faisais, donc j'ai appris le montage à ce moment-là, par exemple. Ensuite, quand je suis devenu indépendant, j'ai appris tout ce qui était l'administration, comment négocier avec des clients, etc. Donc quand j'ai eu mes premiers contrats en tant que créateur, mes premières collaborations, je savais sur quel point faire attention dans les contrats parce que forcément, au début, tu as des agences qui essaient d'abuser des petits créateurs. Je n'ai plus le cas précis en tête, mais ils me Il disait, ouais, on te paye ça et tu nous fais une vidéo. Moi, je fais, bon, ouais, OK, j'aime bien votre produit, etc. Il m'envoie le contrat. Et sur le contrat, il y a marqué, en fait, on te paye ça que si tu fais X nombre de vues, tu nous donnes les droits de ta vidéo pour 3 ans. Tu ne dois pas parler des concurrents pendant un an. Ils ont rajouté plein de clauses qui ont l'air de rien, mais qui sont super importantes. Et si tu ne t'y connais pas, en fait, tu te fais avoir. Donc, effectivement... Tout ça, ça vient quand même petit à petit et tu ne peux pas espérer du jour au lendemain pouvoir maîtriser tout. tout ce qui est nécessaire pour être indépendant, quel que soit ton sujet, que ce soit créateur, vidéaste freelance, etc.

  • Speaker #1

    C'est hyper important ce que tu dis, parce que c'est vrai que tu as tendance à t'enflammer au tout début quand on t'offre le premier contrat, le premier... C'est tellement comme un dingue que tu lis pas forcément toutes les clauses, alors que l'objectif, en effet, il est de durer. Moi, il y a une période que j'avais cru comprendre, pour laquelle j'aimerais bien que tu reviennes, c'est-à-dire que... Tu sais où tu veux aller, tu sais que tu veux devenir créateur, tu sais que tu veux faire des expériences, des aventures, mais il y a cette notion, comme tu l'as dit, de vue. Et souvent, ce n'est pas facile d'être à la fois un voyageur, un aventurier, et à la fois un bon marketeur, un bon indépendant qui gère aussi ta boîte et qui fait en sorte que ça dure. Et à un moment donné, tu parlais un peu de cette pression du nombre de vues, de l'impact que peuvent avoir justement des vidéos. Comment on gère ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, c'est quelque chose qui n'est pas facile. Et même pour avoir rencontré d'autres créateurs, j'ai l'impression que c'est difficile de s'en débarrasser, voire impossible de s'en débarrasser totalement parce qu'on reste dépendant du nombre de vues qu'on fait pour rester pertinent, etc. Et donc moi, au début, je le faisais vraiment sans prise de tête parce que je voyais que ça marchait et je ne voyais rien de sérieux au début. Et après, j'ai eu mes premières collaborations. J'ai notamment été invité à un voyage de presse en Tunisie. C'était un voyage où on était 12 créateurs et on visitait la Tunisie pendant 10 jours. Et à partir de ce voyage, je me suis dit, attends, là, je viens de faire deux semaines tout frais payé. On m'a payé les avions, tout sur place et tout. Mais ça devient sérieux, cette histoire quand même. Il faut que je... je me mette sérieusement. Et là, du coup, j'ai commencé à avoir un peu la pression des chiffres, à faire des vidéos pour les vues. Et au bout d'un moment, en plus, ça ne marche pas. Quand tu te fais attention sur les vues, je pense que les gens le ressentent, c'est moins sincère et ça ne marche pas. Et au bout d'un moment, la pression m'a eu. Donc au bout d'un an à créer du contenu, c'est plus ou moins un an après, j'ai craqué. Pendant un mois, je l'ai un peu disparu. Je n'ai plus rien posté. J'étais sur une île à Lombok, à côté de Bali, et tout ce que je faisais, c'était surfer, regarder YouTube. Donc ça va, ce n'est pas la pire dépression. Ce n'est plus le pire burn-out. Oui,

  • Speaker #1

    tu as quand même bien choisi ton lieu de dépression.

  • Speaker #0

    Ah non, je ne peux pas me faire dans un niveau là. Ce n'est pas le pire endroit pour faire un burn-out. Mais après, même si ma vie, sur le moment, donnait envie, moi, dans le moral, j'étais au plus bas. J'étais là, est-ce que je continue ? Est-ce que j'arrête ? Pourquoi ça ne marche pas ? Au bout d'un mois, j'ai eu le temps d'y réfléchir. Je me suis dit, je vais reprendre. Bien sûr, les vues sont importantes, parce que ça montre aussi que tu fais des vidéos qui intéressent les gens. On ne va pas se mentir, c'est quand même important de faire ça. Mais je me suis, il faut que je garde du plaisir et je vais faire un mix. Je me permets de temps en temps des vidéos où c'est vraiment pour mon pur fun. Je fais comme je m'imagine que je fais cette vidéo pour mes potes. J'oublie totalement que j'ai 200 000 abonnés qui me suivent sur les réseaux. Tu vois, ce qui peut mettre de la pression parfois. Et ça permet du coup d'avoir cet équilibre. Moi, c'est plus ou moins comme ça que j'ai trouvé.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça revient plusieurs fois. fois, c'est ton secret, je pense qu'il est là. C'est-à-dire, je le fais comme si je le faisais pour mes potes. Donc ça peut-être désacralise peut-être un peu et ça met peut-être un peu moins de pression. Moi, j'ai une petite question par rapport à ce que tu dis. Est-ce qu'il y a une différence entre créateur et influenceur ? Est-ce qu'on pourrait dire que tu es plutôt un créateur de vidéos ou tu pourrais être un influenceur voyage ? Oui,

  • Speaker #0

    moi, je verrais une différence dans le sens où un influenceur, tu le suivrais peut-être plus pour sa personnalité. Donc c'est beaucoup... comme les gens de télé-réalité qui du jour au lendemain sont poussés devant des millions de spectateurs et certains du coup arrivent à garder une communauté autour à partir de là et après donc eux vraiment c'est pas des boîtes strictes mais eux ils partagent plus leur vie un influenceur il partage plus sa vie on le suit vraiment pour lui etc et un créateur on le suit plus pour ce qui t'apporte Merci. Il y en a qui peuvent faire des vidéos inspirantes, il y en a qui peuvent faire des astuces de voyage, par exemple, comment on suit plus pour ce côté-là de qu'est-ce que tu apportes aux gens.

  • Speaker #1

    Tu parlais de l'Ouganda tout à l'heure, tu es resté combien de temps là-bas ?

  • Speaker #0

    C'est un voyage d'une semaine.

  • Speaker #1

    Et donc sur une semaine, est-ce que pareil, tu prépares vraiment ce qui va se passer ou tu te laisses guider ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est un voyage de presse, pareil, un voyage d'influenceurs. On était cinq influenceurs français et deux influenceurs espagnols. Et c'est l'ambassadrice de l'Ouganda en France qui a organisé ce voyage via une agence. Et du coup, dans ce genre de voyage de presse, tout le programme est fait à l'avance, comme la Tunisie ou n'importe quel autre voyage de ce type. Et donc là, ce que je me suis dit pour ce voyage, c'est que je n'ai pas trop regardé le programme. Forcément, il y a eu des appels pour préparer le voyage, on en a parlé, mais le but pour moi, c'était vraiment de le découvrir le plus, de ne pas garder la surprise sur le pays. Je n'ai pas voulu trop me renseigner cette fois-ci. pour une fois, parce que normalement, j'organise tout, je suis obligé de connaître les pays et comment ça se passe. Et donc là, j'ai pu découvrir un nouveau pays qui était une très belle surprise pendant une semaine dans ce cadre-là.

  • Speaker #1

    Et après, tu es libre sur le ton des vidéos que tu vas générer derrière ou est-ce que tu as quand même un cadre à respecter ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des fois. Moi, pour la Tunisie ou pour l'Ouganda, ça, c'est libre. Tu peux faire ce que tu veux. Après, je n'ai pas un secret, quand tu vas faire ce genre de voyage, tu ne vas pas faire une vidéo, c'est une chose que je n'ai pas aimée. Ça serait même... Non, en plus, pas ce genre de type de vidéo, mais ça serait ingrat, tout simplement. On t'invite. Et après, il ne t'empêche pas non plus d'être honnête. Tu ne vas pas faire une vidéo où tu vas faire défoncer le pays. mais tu as le droit de... Je peux très bien dire que c'est un pays où tu vois que c'est pauvre, c'est quand même difficile à visiter à certains endroits. Quand tu vas dans les marchés locaux, tu vois la viande en plein air avec les mouches dessus, ce qui remet pas mal en question la chance qu'on a en France, etc. Tu découvres une réalité qui est difficile pour certaines parties du monde.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est chouette, c'est que du coup, tu arrives à faire un rythme... parce que j'imagine qu'il y a une pression économique entre justement ce genre de voyage financé et les autres voyages que tu choisis toi en fonction de ta curiosité et en fonction de ce que tu as envie de vivre moi j'aime bien ce mix parce que

  • Speaker #0

    Pampelou-Ganda c'est pas un pays qui aurait été dans ma priorité mais je suis très très content d'avoir découvert je pense que c'est bien de faire ce mix parce qu'après ce genre de voyage c'est très encadré tu suis le programme Par exemple, en Tunisie, on n'avait pas une journée dans les montagnes. Je serais tout seul, tu vois, j'aurais annulé mon prochain hôtel, je serais resté plusieurs jours dans les montagnes pour faire des randos parce que c'était super joli, il y avait des ruines romaines un peu cachées. Mais du coup, il faut suivre le programme. Après, c'est bien parce que ça fait un mix, parce qu'il y a des activités que moi, je ne ferais pas habituellement quand j'organise mes voyages. Et du coup, ce que je fais lors de ce voyage, qui sont... pas très sympa, mais que moi, je n'aurais pas forcément pensé à le faire.

  • Speaker #1

    Je pense que tu apportes aussi une bonne stabilité. Est-ce que tu fais partie d'une agence ? Est-ce que tu as un agent qui t'amène justement ce genre de voyage de presse ? Ou c'est juste par ta visibilité sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est juste que je n'ai pas d'agent. Je ne suis pas opposé à l'idée, mais je n'ai pas eu de très bon retour. Désolé des agences, mais des autres créateurs. Et en plus... Du coup, ce que je dis, c'est que moi, je ne suis pas un débutant en tant qu'indépendant, vu que j'étais consultant avant, donc je négociais des contrats, etc. Enfin, je connais ce genre de choses. Donc, pour moi, je reste indépendant. Et du coup, au niveau des partenariats, c'est oui, très souvent les marques qui me contactent, mais ça m'arrive aussi de contacter des marques pour collaborer avec elles quand ce sont des marques que j'apprécie, etc.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'avoir partagé toutes ces coulisses parce qu'on ne connaît pas forcément bien ce métier et je trouve que c'était sympa de donner les bons côtés comme les côtés peut-être un peu plus difficiles pour quelqu'un qui serait novice. Là, tu vas partir dans deux semaines à Oman avec un pote. Est-ce que là, il y a déjà une préparation ? Est-ce que tu peux nous teaser un peu ce futur voyage et cette future vidéo ?

  • Speaker #0

    Oui, sur le coup, on n'y est que deux semaines. Donc on ne peut pas non plus, sur deux semaines, si on veut quand même bien profiter du pays, il faut prévoir un minimum. Contrairement à quand je voyage au sac à dos, quand j'ai un mois, ce n'est pas grave si je perds une ou deux journées. Donc oui, il y a quelques... C'est quand même bien planifié, mais on est quand même libre sur place de faire ce qu'on veut. Et là où j'ai très hâte de visiter Oman, c'est que je pense que ça va être comme la Jordanie. ça va être un pays super safe où les gens sont très accueillants parce que le Moyen-Orient c'est peut-être la région qui fait le plus rêver mais pourtant il y a des pays comme ça qui sont des petites pépites et qui sont magnifiques à visiter et c'est des pays qui ont aussi beaucoup de choses à offrir et par exemple la Oman je ferai le bilan après le voyage, je ne l'ai pas encore visité mais on va découvrir du coup la culture dans la capitale avec les souks, après on va partir en bord de mer, on va essayer de faire de la plongée, nager avec les tortues les requins, ce genre de choses. Après, on enchaîne avec le désert. Donc là, il n'y a plus rien, il va faire chaud. On va se perdre dans des émancines, dans un endroit qui est immense. Et on termine par les montagnes avec des falaises, des oasis cachées, des randos, des sommets. Et du coup, je trouve qu'il y a une diversité qui est énorme qu'on peut faire sur deux semaines.

  • Speaker #1

    Tu vas en mode boulot ou tu vas en mode vacances hôtel ?

  • Speaker #0

    C'est comme d'habitude, un mix des deux. autant des vacances avec mon pote que du coup un documentaire que je vais préparer on

  • Speaker #1

    va finir avec quelques questions que j'aime bien terminer avec mes invités sur notamment celle qui permet de remonter le temps Dans tous les voyages, toutes les expériences que tu as eues, une journée que tu pourrais revivre, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Une journée, ça c'est… Je l'ai vu dans ton email de préparation, celle-là, elle n'est pas facile. Parce que forcément, il y a pas mal de choses qui arrivent. Donc, c'est déjà pas facile de choisir. En plus, normalement, tu penses plutôt à l'inverse. Tu te dis quelles sont les prochaines choses que j'ai envie de faire. Peut-être, si je peux dévier la question, je ne dirais pas la journée que j'ai envie de revivre, mais plutôt l'année. Ça serait peut-être l'année où je suis allé à Taïwan, puisque je pense qu'on a un peu tout ça avec la nostalgie de la première fois qu'on fait une activité ou quoi que ce soit, et où tu es encore, vraiment, tu es une page vierge, tu es encore naïf, tout est une découverte. Et ça, forcément, tu le perds avec le temps. C'est comme ça, tu apprends du coup à apprécier les voyages différemment aussi.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement à dire là-dessus, tu as raison, les premières fois c'est tellement plus fort, et après comme tu l'as dit, même parfois, même les paysages peuvent devenir presque parfois un petit peu banals, mais en tout cas c'est chouette de dire pourquoi pas une année plutôt qu'une journée. Ce n'était pas la question de débat, mais c'est la question que je trouve tout à fait pertinente.

  • Speaker #0

    J'ai un peu dévié.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un frisson ultime à nous partager ? Vraiment une émotion forte que tu aurais pu ressentir en voyage où tu te dis, celui-là, je m'en souviendrai toute ma vie. Peut-être l'adrénaline la plus forte.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un voyage, mais ça reste même dans mon style d'aventure. Mais avec des amis, on avait visité une prison abandonnée à Toulouse. Déjà, tu visites ça de nuit, c'est déjà assez terrifiant comme ça. Et on est tombé sur... un mannequin qui était dans une position comme si quelqu'un était assis. Quand j'ai vu ça, mon cœur s'était arrêté pendant une durée qui me paraissait très longue avant de réaliser que c'était un mannequin et pas quelqu'un.

  • Speaker #1

    Donc c'était la trouille.

  • Speaker #0

    Oui, là c'était terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un endroit secret que tu voudrais partager ou en tout cas que tu aimerais garder secret ? En effet, c'est peut-être plus ça, un endroit que tu aimerais garder secret pour toi.

  • Speaker #0

    Elle est horrible cette question, parce que si je réponds, du coup, c'est plus de frais.

  • Speaker #1

    Oui, t'es pas obligé de donner trop de détails. On t'a pas demandé un plan non plus. Mais t'as raison. En tout cas, tu te dis, voilà, ça pourrait être sur une île, peu importe. Mais comme tu dis, je te demande pas d'en dévoiler trop, parce que tu le garderas secret pour toi.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y en a pas mal, mais celui qui me vient là en premier, c'est un spot de surf en Indonésie, qui est pourtant dans un endroit où il y a quand même assez de touristes. Mais je ne sais pas pourquoi, ce spot-là, il n'y a pas tant de monde que ça. Et j'étais très souvent tout seul. Ce qui est parfois un peu bizarre, d'ailleurs, quand tu arrives à un spot de turf et que tu es tout seul, tu te dis, mais pourquoi il n'y a personne ? Est-ce qu'il y a des risques ? Est-ce qu'il y a des requins ? Mais bon, au final, tu y vas, tout se passe bien et tant mieux. Et oui, il y a ce spot où la plage est magnifique. Du coup, il n'y avait personne. Avec bonne chance pour la trouver.

  • Speaker #1

    On a peut-être un indice quand même, c'est que tu as dit que tu étais resté un mois à Lombok. Donc, on a peut-être un indice.

  • Speaker #0

    Oui, c'est dans le coin de Lombok, ça.

  • Speaker #1

    la dernière question ça fait que tu aurais un objet indispensable selon toi est inévitable à prendre en voyage ?

  • Speaker #0

    Pas une question facile non plus. Je pense que j'hésiterais peut-être entre trois choses. Il y a les vêtements Merinos, qui sont quand même très agréables à porter en voyage. En tout sens, ils sont très légers, très respirants et ils ne prennent pas les odeurs. Donc quand tu fais des grosses journées et que tu marches beaucoup, c'est bien à la fin de ne pas puer et même de pouvoir porter ces t-shirts plusieurs jours d'ailleurs. C'est pratique. Par rapport aux destinations que je fais, il y a la Gourde Filtrante, où je trouve que c'est vraiment un accessoire qui est très pratique, déjà. Parce que tu fais des randonnées, t'as pas à t'inquiéter à prendre de l'eau, il y a une rivière, tu te baisses. Pareil, le soir, tu dis, il faut acheter une bouteille d'eau avant de rentrer à mon hôtel. Tu peux boire l'eau du robinet avec la gourde, c'est pas grave. Il y a ça. en dernier C'est peut-être la réponse évidente que j'aurais dû dire, mais c'est le téléphone. On fait tout avec. Et je pense que, soit j'ai 100 téléphones, je l'ai fait une fois parce que je l'avais cassé, j'ai dû faire une semaine sans téléphone, mais vraiment, c'est là où tu te rends compte que t'es vraiment super dépendant de ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que il y aurait, pour terminer, une rencontre qui aurait marqué tes voyages et que t'es pas prêt d'oublier ?

  • Speaker #0

    Une rencontre qui aurait marqué mes voyages...

  • Speaker #1

    Il y en a forcément beaucoup, mais je pense que des fois, en disant ça, il y a un visage qui arrive.

  • Speaker #0

    J'ai réfléchi parce que ça, j'ai dû la louper dans le mail que tu m'as envoyé pour me préparer.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il en faut d'autres que tu n'as pas préparé pour avoir la spontanéité.

  • Speaker #0

    J'essaie de réfléchir parce que je suis sûr qu'il y en a qui vont me revenir après l'interview et je vais là genre « Mince, mais pourquoi je n'ai pas parlé de ça ? » C'est une histoire géniale en plus. Ce qui me vient, c'est une anecdote qui est assez drôle aussi. C'était en Vietnam, j'avais cassé mon téléphone, du coup je voyageais vraiment à l'instinct. J'étais totalement dépendant des autres parce que tu n'as plus les hôtels, les transports, la traduction, tu n'as plus rien. Et du coup, je rencontre un Irlandais, je crois, dans une ville. Ça se passe super bien, franchement, on s'entend super bien et tout. On fait toutes les visites ensemble. on se sépare. Et en fait, quelques jours plus tard, on se retrouve dans une autre ville. Et là, genre, allez, let's go, on reprend les visites ensemble. Et ce qui est drôle avec ce genre de rencontre, c'est que pendant ces quelques jours, les personnes que tu rencontres deviennent un peu le centre de ton monde et tu crées des liens très forts, très, très vite. Mais ça se termine aussi vite que ça arrivait. Et c'est quelque chose qui est très étonnant. Et je pense que quand tu ne l'as pas vécu... tu ne peux pas trop comprendre ce que je suis en train de dire.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me parle tellement, parce que parfois, tu fais des rencontres, justement, comme tu dis, avec des gens où tu n'as rien en commun. Et donc, dans la vie de tous les jours, même pas on se serait intéressés l'un à l'autre et même pas on s'entendrait, mais en voyage, ça marche. Mais comme tu dis, ça repart en plus que ça ait arrivé. Je trouve ça très rigolo, mais ça n'empêche que ça reste des très bons souvenirs et que sur le moment, on s'entend à merveille. Merci. Alors, c'est amusant parce que c'est vrai qu'on s'était donné, entre guillemets, une trame pour raconter tes anecdotes et ton mode de vie. Et on est parti vraiment sur autre chose, notamment sur ton mode de vie de digital nomade. Mais en tout cas, j'ai trouvé ça vraiment hyper intéressant et tu l'as fait avec beaucoup de sympathie naturelle et de générosité. Donc, merci d'avoir dévoilé tout ça et ça donne encore plus envie de suivre le reste de tes aventures. parce que ça nous a permis aussi de te connaître un peu mieux et on a hâte de découvrir surtout les nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Merci à toi Florence, moi aussi j'ai passé un très bon moment et effectivement ce n'est pas une expérience que j'ai l'habitude de faire, mais là ça s'est très bien passé, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Tant mieux, merci beaucoup en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à toi aussi.

  • Speaker #2

    Et voilà, cet épisode est terminé, j'espère qu'il vous a plu, si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément, merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Description

Vous aimez les aventures en solo, les récits de digital nomades et les défis un peu fous ? Cet épisode est fait pour vous.


J’ai eu le plaisir de rencontrer Augustin, un jeune créateur de contenu et aventurier autodidacte, qui m’a impressionnée par son audace, sa sincérité et sa capacité à créer son propre métier, à l’écoute de ses envies et de ses émotions.
Il avance avec une vraie liberté intérieure, sans se coller d’étiquette. Et c’est justement ça que j’ai trouvé passionnant.


Dans cet épisode, il nous embarque dans deux défis totalement dingues :

  1. Une randonnée extrême en solo sur la Haute Route des Pyrénées, sans expérience, mais avec l’envie profonde de se confronter à lui-même.

  2. Sa participation au festival le plus dangereux du monde à Taïwan, où des feux d’artifice sont littéralement tirés sur la foule — une expérience aussi unique qu’inconfortable.


Ce que vous allez découvrir :

  • Comment affronter ses peurs, la solitude et les imprévus en pleine montagne

  • Pourquoi Augustin a choisi un mode de vie de digital nomade, entre liberté et pression

  • Comment il est passé d’une vidéo virale à une vraie réflexion de fond sur sa manière de vivre et de créer

  • Ce qu’on apprend sur soi quand on se met volontairement dans l’inconfort


Un échange sincère, inspirant, souvent drôle, parfois vertigineux, avec un invité qui a choisi de vivre autrement, pleinement, librement.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello les voyageurs et bienvenue sur A ton tour du monde le récit des voyageurs. Aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers. Alors préparez-vous à être transporté au bout d'une bonne écoute. Alors là, avec Augustin, on va se plonger tout de suite en immersion. On vient d'entendre le bruit de l'orage. Il faut imaginer Augustin seul, dans la nature, sans expérience, dans une tempe secouée par le vent, l'orage qui gronde au-dessus de lui, dans cette nuit d'enfer. Augustin s'est retrouvé face à lui-même et il s'est lancé un défi assez fou. Et l'objectif aujourd'hui, c'est de comprendre comment on arrive là, tout seul, en pleine montagne. sans aucune expérience. Bienvenue Augustin, je suis ravie de te rencontrer et hâte de découvrir ce premier défi qui me paraît assez dingue. L'idée, c'est de comprendre ce qui t'a amené là.

  • Speaker #1

    Bonjour Florence. C'est un plaisir de participer à ton podcast. Et du coup, pour revenir sur cette randonnée qui était un peu un défi pour moi, je pense que l'histoire n'est pas très compliquée. Je n'ai jamais trop fait de bivouac. Et du coup, j'avais envie d'en faire. Ça me donnait envie depuis longtemps. Sauf que j'aime bien les défis. Si on me dit faire une nuit en tente à côté d'un lac, à côté d'un parking, ça ne m'intéresse pas trop. Si on me dit va traverser les Pyrénées pendant une semaine, là, ça m'intéresse, là, ça me motive. C'est peut-être un peu bizarre. Et c'est comme ça que je suis parti 7 jours sur la randonnée la plus difficile de France sans expérience.

  • Speaker #0

    Je dis... tu es parti sur la randonnée la plus difficile de France. C'est toi qui as recherché justement cette randonnée la plus difficile ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était ça. Alors, je ne sais pas si ça intéressera tout le monde. Je peux faire un résumé. Mais dans les randonnées, il y en a beaucoup qui sont assez difficiles en France. Donc, quand on regarde, généralement, c'est le GR20 en Corse. Donc, c'est deux semaines pour traverser toute la Corse à pied qui représente la randonnée la plus dure. Mais moi, j'aime bien fouiller et en fouillant, en fait, il y a des randonnées qui sont un peu non officielles parce qu'elles ne sont pas balisées comme les GR et qui sont l'Exatrec et la Haute Route des Pyrénées. De mes recherches, c'est les deux randonnées, je pense, les plus difficiles à faire en France puisque l'HRP est très technique, très intense. On va passer uniquement par le sommet des Pyrénées, contrairement par exemple au GR10, qui traverse aussi les Pyrénées, mais plutôt par les flancs de montagne. Et ensuite, l'Exatrec, c'est un chemin. C'est une route, une randonnée de 3 à 6 mois qui fait toutes les montagnes de France. On part des Vosges, si je ne me trompe pas, on fait les Alpes, on suit toute la mer Méditerranée, on termine par les Pyrénées. Et là, c'est comme l'aventure d'une vie puisque tu pars en traverser toute la France à pied.

  • Speaker #0

    C'était quoi l'objectif de faire cette rando ? Est-ce qu'il y avait une recherche d'aller un peu dans l'extrême ou c'était tout simplement une aventure ?

  • Speaker #1

    Il y avait un peu des deux. Moi, j'aime bien les aventures. Quand je voyage, je me suis vite rendu compte que ce que je préfère, ce n'est pas visiter les villes, les beaux hôtels ou les plus beaux restaurants, c'est plutôt aller me perdre dans la campagne, à moto, à pied, par n'importe quel autre moyen. Et il y a une part de défi parce qu'effectivement, j'aime bien me lancer des défis. Moi, c'est quelque chose qui me motive. Il faut qu'il y ait un peu un challenge derrière pour que j'arrive à me motiver et à me lancer sur quelque chose.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir justement sur le début de cette rando ? Donc tu dis, allez, je m'embarque tout seul, tu pars faire un trek sans avoir aucune expérience. Moi, je voudrais comprendre un peu tes émotions du départ.

  • Speaker #1

    Il y avait de l'excitation au début, quand je me suis dit, allez, je le fais. Au début, du coup, tu es excité, tu découvres plein de choses, tu te renseignes sur la rando. Ensuite, il y a quand même les doutes qui commencent à arriver, parce que le plus tu te renseignes, le plus tu te rends compte que tu ne connais rien. par exemple une de mes plus grandes Je me disais peut-être qu'il faudrait que j'apprenne comment gérer les ours, etc. Sauf qu'en fait les ours ne sont quasiment jamais dans les sommets, dans les Pyrénées. même si je vais traverser la région des ours, il n'y avait quasiment aucune chance que j'en voie. Et plutôt, le vrai danger pour moi, c'était les orages. Parce qu'à partir de plus de 2000 mètres, il n'y a plus de forêt, il n'y a que des plaines, il n'y a que des rochers dans les Pyrénées. Et du coup, quand il y a un orage, il n'y a plus rien pour s'abriter. Donc, c'est plus ça le vrai risque auquel j'allais faire face durant cette traversée.

  • Speaker #0

    Et c'est d'ailleurs ce qui s'est produit ?

  • Speaker #1

    Plus ou moins, j'ai eu de la chance. C'était d'ailleurs la... pire journée, donc si je ne me trompe pas, c'était la journée numéro 4, et en fait c'était la pire journée dans le sens où mon corps commençait à accumuler la fatigue des trois premiers jours, mais il ne s'était pas encore adapté au rythme. Et donc cette journée qui était techniquement, enfin sur le papier la plus facile, s'est révélée la plus dure, j'avançais à deux à l'heure, j'en pouvais plus, je soufflais, c'était pas possible. Et en plus, j'arrive à capter Internet cinq minutes en passant près d'une route. Et je me rends compte qu'il va pleuvoir le soir. Donc, je commence à accélérer le pas pour rejoindre un refuge. Et en fait, je n'ai pas eu le temps. La pluie est tombée, je ne sais plus, c'était une heure, deux heures avant les prévisions. Et là où j'ai quand même eu de la chance, c'est que j'étais un peu en dessous des 2000 mètres. Donc, j'ai pu me réfugier dans une forêt. Ce qui peut peut-être étonner certaines personnes. Quand on parle d'orage, on dit d'éviter les arbres. En fait, c'est surtout éviter les arbres esselés, parce que la foudre, c'est un peu comme l'eau, ça va suivre le chemin le plus facile. Donc, s'il y a un arbre au milieu d'une plaine, c'est le chemin le plus facile pour la foudre. Mais si on est dans une forêt, c'est un peu protégé, finalement.

  • Speaker #0

    Comment on gère la solitude dans ce genre de trek ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est quelque chose qui ne me dérange pas vraiment sur des courtes distances, vu que j'ai une nature plutôt introvertie. Et après, ce qui est intéressant, c'est qu'on n'est jamais totalement seul, dans le sens où ça m'a rappelé mes premières années. de backpacker où j'étais tout seul au sac à dos en Asie. Tu es peut-être tout seul, mais comme tu es dans un environnement nouveau où il n'y a que des galères, tu ne sais jamais trop quoi faire, quand tu rencontres d'autres gens, les discussions se font très naturellement. Comme quand tu es au sac à dos en Asie, tu rencontres un autre Français et du coup, tu discutes très naturellement. C'est pareil avec les randonneurs. Du coup, il y a certaines journées, je crois que c'était peut-être 5-10 personnes dans la journée. Et du coup, à chaque fois que je croisais quelqu'un, on tapait la dispute, ça faisait une petite pause dans la journée. On se donnait des astuces. OK, moi, je viens du sud, moi, je viens du nord. C'est quoi, du coup, les prochaines étapes ? Est-ce qu'il y a des trucs auxquels faire attention ? Et finalement, la journée ponctuait de petites rencontres, ce qui fait qu'il n'y a pas eu trop de problèmes de solitude. Tu rencontres des gens, tu peux avancer à ton rythme.

  • Speaker #0

    Pourquoi on dit que c'est une des randos les plus difficiles ?

  • Speaker #1

    Alors naïvement au début, je pensais que les randos les plus longues étaient les plus difficiles. Par exemple, comme le GR10 qui fait toutes les Pyrénées en à peu près 40 jours, je crois. Mais le consensus est plutôt que, par exemple, le GR20 en Corse, qui dure deux semaines, est beaucoup plus dur. Parce qu'en soi, ce qui va être le plus compliqué, ce n'est pas tant la longueur, mais c'est l'intensité. Si le chemin, c'est que de l'herbe, ce n'est pas très compliqué de faire 30 bornes dans la journée. Si le chemin, c'est des hauts et des bas, il faut se mettre à quatre pattes pour passer au-dessus des rochers, d'un coup, ce n'est plus trop la même chose. Tu fais 15 kilomètres, tu es content. Et donc, c'est ça qui fait plutôt la difficulté. Et du coup, avec la haute route des Pyrénées, comme on est souvent au-dessus des 2000 mètres, c'est très souvent dans des zones rocailleuses où tu peux facilement glisser. plus dur d'avancer. Il y a même des glaciers encore l'été, où il commence à fondre malheureusement. Mais d'ailleurs, mon tout premier jour, j'ai traversé un glacier, ce qu'il en reste. Il faut faire attention sur la neige à ne pas glisser, à bien passer, pas n'importe où, puisque je n'avais pas de matériel de montagne, comme des crampons ou des piolets. Je n'ai pas passé dans les descentes, je vais essayer de passer sur les côtés là où la neige est fondue et là où je peux être sur des rochers et ne pas glisser.

  • Speaker #0

    Parce que tu disais tout à l'heure que tu croisais d'autres randonneurs, mais on est quand même sur un trait qui n'est pas balisé, donc il se peut aussi que pendant une journée, tu ne croises personne.

  • Speaker #1

    Honnêtement, c'est ce que j'aurais espéré. J'aurais bien aimé espérer trouver des coins aussi sauvages, mais ce n'est pas non plus le cas dans les Pyrénées, parce que c'est quand même un endroit qui est très apprécié des randonneurs. Et même sur les journées où j'ai fait qu'une semaine, la haute route des Pyrénées, c'est normalement 30 jours. Il y a peut-être des parties plus sauvages. Mais sur les parties où j'étais, je croisais au minimum 5-10 personnes par jour sur les parties les moins fréquentées.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je voudrais comprendre, c'est que ce que j'ai vu et découvert sur toi, c'est qu'à la base... Tu te présentes comme un aventurier ou un futur aventurier et que depuis tout petit, tu as cette volonté d'aller vivre des choses un peu fortes. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours et donc de cette soif de liberté et d'adrénaline que tu as depuis tout petit ?

  • Speaker #1

    Le livre qui m'a le plus influencé, ça risque peut-être de surprendre ceux qui ne le connaissent pas, mais c'est La jeunesse de Picsou. C'est un livre qui a inspiré beaucoup de gens, étonnamment. J'ai un ami à moi, un très bon ami, Anthony Verlaine, qui est un aventurier professionnel. Lui, c'est un vrai, par contre. Moi, je me dis apprenti aventurier parce que je ne me mets pas dans ce rôle des gens qui traversent vraiment les jungles ou les déserts. Je n'en suis pas encore à ce niveau-là. C'est un livre qui est vraiment étonnant pour un Disney puisqu'il est très mature et il partage vraiment une vision de... on va explorer le monde, on va découvrir des choses. Et le plus important, c'est de rester ouvert. Il m'a beaucoup marqué. Et ce qui a aidé aussi, c'est que j'ai des parents qui aiment bien voyager aussi. Donc, on essaie de faire un ou deux voyages par an en famille. J'ai toujours été inspiré par les voyages, par découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles cultures. Et après, le point de bascule où c'était... C'est plus possible de retourner en arrière, c'est en 2018, je suis parti en échange un an à Taïwan dans l'université. Et donc là, je n'ai plus vraiment expérimenté ce que c'était que de voyager, vivre dans un lieu qui est totalement différent de là où on a grandi, d'être libre aussi, puisque là, je prends mon sac à dos, je pouvais aller un peu où je voulais. Et c'est à partir de là où je me suis dit, OK, je veux... Je vais tout faire pour essayer de devenir digital nomade, c'est-à-dire travailler en ligne et pour travailler techniquement depuis n'importe où.

  • Speaker #0

    Comment tu vois justement, c'est intéressant, il y a deux choses sur lesquelles je voudrais revenir, mais sur le côté digital nomade, c'est vrai que c'est un terme que beaucoup connaissent et beaucoup ne connaissent pas non plus. Donc toi, la volonté, c'est de vivre de tes voyages et de tes aventures ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas forcément mon premier plan. Digital nomade, ça veut un peu tout et rien dire. c'est dans Ça veut dire, en gros, c'est que tu bosses en ligne, donc tu peux bosser plus ou moins quand tu veux, où tu veux. Et tu peux très bien être au CDI, en CDI. Il y a des gens qui ont des emplois totalement en distance, que j'ai rencontrés, par exemple, finalement au Portugal, l'équivalent d'un CDI en Allemagne, je ne sais pas comment ça s'appelle, et qui pouvaient travailler depuis le Portugal. Donc techniquement, elle aussi, elle était digital nomade. Et moi, j'ai commencé en étant consultant marketing. J'ai fait des études dans le marketing. Il y a un stage qui s'est... Mon stage de fin d'études, ça s'est bien passé. J'ai appris des compétences dans le marketing en ligne qui intéressaient beaucoup la boîte. Et vu que je devais quitter la boîte à la fin du stage, j'ai commencé à travailler en freelance à distance pour eux. Et petit à petit, j'ai trouvé d'autres clients. J'ai commencé comme ça. Donc en tant que freelance, consultant indépendant. Et je me suis dit quand même... Je fais des voyages, je fais des trucs un peu fun. Je vais faire quelques vidéos pour mes souvenirs, pour faire rire les potes. Et ma toute première vidéo postée sur Instagram, c'est littéralement, je rentre dans quatre pyramides et je classe le niveau de difficulté. C'est un contenu que j'aurais pu faire pour faire rire mes potes. Il n'y avait pas du tout d'intention derrière. Et la vidéo a fait 3 millions de vues. C'est énorme. J'ai vu qu'il y avait quelque chose, donc j'ai continué, je me suis allé. Je continue à faire trois vidéos par semaine et je vois où ça mène. Du coup, petit à petit, je suis devenu créateur voyage et aventure.

  • Speaker #0

    C'est chouette. Ça veut dire que ce n'était pas l'idée de départ, mais tu t'es adapté. C'est vrai que moi, j'ai vu certaines de tes vidéos et le ton est vraiment sympa. Ça nous amène d'ailleurs à une autre vidéo que j'ai vue qui était très chouette aussi, toujours un peu dans cette recherche de défis, sur ce fameux festival le plus dangereux du monde à Taïwan. Est-ce que tu peux nous en parler ? Oui.

  • Speaker #1

    Justement, du coup, ça fait une bonne boucle. C'est quand j'étais étudiant que j'en ai entendu parler, parce que c'est un festival qui est assez connu à Taïwan, mais très peu dans le reste du monde, parce qu'en fait, Taïwan, c'est aussi très peu connu à l'international et surtout comme destination touristique. C'est devenu connu assez récemment, plutôt vers 2020 avec les tensions avec la Chine, mais avant, je disais à mes proches, je vais à Taïwan, ils me disaient, tu vas en Thaïlande ? Ils ne connaissaient pas le... Ils ne connaissaient pas cette île. Du coup, j'en ai entendu parler, mais je n'ai pas eu la chance d'y participer quand j'étais étudiant. Et donc, deux ou trois ans plus tard, c'est mon frère qui a suivi mes traces et qui a fait aussi son échange universitaire là-bas. Et du coup, je me suis dit, c'est l'occasion, je vais aller voir mon frère. Et du coup, j'y étais en janvier-février, pile poil pour le festival. Et donc là, je vois que je ne compilpe pas le bon moment. Je fais OK. Il n'y a pas le choix. Je vais prendre tout le train. Je vais traverser toute l'île. Je vais faire l'aller-retour en moins de 24 heures. Mais je veux aller participer à ce festival et voir la folie que c'est.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est vraiment la folie ?

  • Speaker #1

    Oui. Je pense qu'il est temps d'expliquer ce que c'est parce qu'il n'y a peut-être pas tout le monde. Si les gens me suivent, ils savent. Mais s'ils me découvrent, je pense que ça va être assez étonnant mais en gros ce festival un festival chinois de culture chinoise où les explosifs portent bonheur. Et ça a un peu dévié puisqu'en fait ils envoyaient des roquettes, des petits feux d'artifice sur une statue, sur un dieu, sauf que les roquettes parfois loupaient la divinité, la statue, et elles touchaient la foule. Du coup c'était un signe de chance. L'année prochaine, ils ont mis un petit peu plus d'explosifs, il y a un petit peu plus de gens qui sont venus, etc. Ça s'est accumulé. Aujourd'hui, je crois que l'année où j'ai participé, il y a eu peut-être un demi-million de participants. Peut-être, il faudrait que je regarde. Et le nombre de feux d'artifice qui est tiré, ça se compte en dizaines de millions en une soirée. Je pense qu'en une soirée, j'aurais vu autant de feux d'artifice que je le verrais dans tout le reste de ma vie. Et du coup, le but, c'est plus de tirer sur la statue de la divinité, c'est littéralement de tirer dans la foule. Et donc, il faut venir... totalement protégé avec un couït épais, il faut mettre un casque de moto, il faut mettre une serviette autour du cou parce que les roquettes peuvent rebondir, passer sous le casque, et si tu te retrouves avec un roquette du coup entre son visage et le casque de moto, ça ne va pas être sympa.

  • Speaker #0

    Et c'est un festival qui dure combien de temps ?

  • Speaker #1

    Techniquement, le festival dure c'est pour le Nouvel An chinois, donc c'est début février, fin janvier, début février tous les ans. Et ils durent deux jours. Donc, il y a le premier jour qui est un petit peu plus culturel. Ils font moins exploser. Il y a moins d'explosifs. C'est peut-être un petit peu plus spirituel. Je n'ai pas été là le premier soir. Et le deuxième soir, c'est là où, du coup, c'est la folie furieuse où ils allument des feux d'artifice absolument partout dans la ville. Ça part dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Là, c'est dans toute la ville ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, ce qui m'a impressionné, c'est que... On dirait vraiment qu'on est, je ne sais pas, dans un pays en guerre. Parce qu'il n'y a pas un seul lieu où ils font exploser les pétards. Donc je résume un peu le festival, mais on commence au temple. Ils font exploser quelques murs devant le temple principal. Et après, ils amènent des murs un peu partout dans la ville. Je crois qu'il y a cinq ou six cortèges différents. Et donc, ça explose absolument partout. Tu vois de la fumée qui part à l'horizon de tous les côtés. Donc ouais, ça se passe absolument partout, il y a trop de choses qui se passent en même temps. Et du coup, ils font ça de peut-être 20h jusqu'à minuit officiellement, et après officieusement, il y en a qui continuent de faire exploser des pétards, des choses plus classiques dans la rue.

  • Speaker #0

    On est dans quel type d'ambiance ? C'est hyper pacifiste ou c'est ce côté un peu… alors ça va vraiment être le bon mot choisi, mais c'est un peu tête brûlée, comme certains festivals qui sont un peu… Il y a de la musique ? On est vraiment dans quel type d'ambiance ?

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier avec l'ambiance, c'est que c'est très bon enfant. Les Taïwanais, ils sont vraiment très adorables. Quand ils voient des étrangers, ils sont trop contents. Ils essaient de discuter avec toi, surtout à ce genre d'événement. J'ai vu quelques étrangers, mais on est vraiment très peu. Et du coup, ils essaient de discuter avec nous en anglais, en chinois, en fonction de comment on arrive à communiquer. Et c'est très bon enfant, la musique elle est à fond, mais c'est des musiques chinoises où je ne comprends pas trop, pour être honnête. Mais non, c'est très bon enfant, ça se bouscule pas mal, mais c'est pas comme nos concerts, je ne sais pas, des concerts de rap ou de rock en France, où on se bouscule pour se faire mal, c'est juste qu'on se bouscule parce qu'il y a beaucoup de monde, parce que c'est dans la culture, ça ne les gêne pas trop. Donc ouais, il ne faut pas trop avoir peur des foules non plus. Même si ça reste bon enfant, c'est très oppressant avec la foule, les bousculades, la fumée, tu ne respires pas très bien dans le masque. Surtout avec le masque de moto, du coup, tu as chaud. Plus la fumée, tu ne respires pas bien. Donc bon enfant, mais oppressant, ouais. Je pense que ça peut bien résumer.

  • Speaker #0

    Et tu le recommandes, toi, parce que c'est une expérience quand même à part entière. Est-ce que c'est quelque chose que tu as aimé faire ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai adoré. J'aimerais trop... Je suis un peu fou aussi, mais j'aimerais trop participer à nouveau. Si j'ai l'occasion, j'y retournerai juste pour ça. Et après, j'ai envie de le recommander parce que c'est une expérience folle que tu ne peux faire que là-bas et qui dit que dans 10 ans, peut-être que les règles de sécurité évolueront et que ce ne sera plus possible de le faire. J'ai envie de dire oui, mais après, ce n'est pas pour tout le monde, dans le sens où bien évidemment, c'est ce que je disais juste avant, c'est très oppressant avec la foule, avec le casque, avec le bruit. la fumée, pour quand même être accrochée.

  • Speaker #0

    Tu avais fait tes études à Taïwan. C'est vrai que comme tu dis, on connaît peu. Est-ce que tu peux nous parler un peu de l'ambiance de Taïwan ? J'ai vu que tu comparais ça peut-être un peu au Japon. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la façon de vivre là-bas et ce qui pourrait être étonnant ?

  • Speaker #1

    Moi, je considère que c'est une destination sous-côté. Il y a très peu de gens qui en ont entendu parler ou qui pensent comme destination touristique. Et c'est pour ça que je fais une vidéo en comparant le Japon. Ce n'est pas très logique de comparer des pays, ce n'est pas la même chose, mais je voulais que les gens puissent se référencer à quelque chose que tout le monde connaît à peu près. Parce qu'au niveau de Taïwan, on retrouve vraiment la propreté, la modernité du Japon. la gentillesse des gens aussi, mais on n'est pas dans les règles, les règles, les règles. Le Japon, c'est génial. Sur deux semaines, c'est vraiment une expérience, c'est très dépaysant. Moi, j'ai passé trois mois l'année dernière. Par moment, t'es là, il y a quand même beaucoup de règles. Ça peut être un peu lourd des fois. Et ça, justement, c'est contrebalancé dans la culture chinoise, qui est un petit peu plus bordélique. Et du coup, tu retrouves cette chanteuse. la même modernité, la même gentillesse, etc. Mais sans toute cette ambiance vraiment écadrée des Japonais. D'ailleurs, les Taïwanais sont adorables. Ils sont peut-être très ouverts sur le monde, comme il y a un peu l'ombre de la Chine sur eux. Ils se sont énormément ouverts. C'est pour ça qu'ils ont énormément de programmes d'échange avec des étudiants du monde entier. J'imagine qu'ils essaient de créer leur maximum de liens. Et l'île, après au niveau de... Moi, ce que j'aime bien, du coup, c'est la nature. Et au niveau de la nature, ce qui change pas mal, c'est que le Japon, c'est des paysages tempérés qui sont un petit peu moins dépaysants. Il y a des endroits iconiques, avec le mont Fuji, avec les sakuras. Mais Taïwan, là, ça va être beaucoup plus dépaysant puisque c'est une île tropicale. Les forêts sont ultra denses. D'ailleurs, on le voit même à Taipei, dès que tu la capitalises. super vivante, il y a 8 millions d'habitants, c'est super actif, mais il suffit d'aller à la terminus du station de métro, de la ligne rouge, il y a une randonnée qui est très connue pour voir la ville depuis une colline, là d'un coup tu te retrouves dans la jungle, il y a des bruits de partout, il y a des araignées qui sont grosses comme la main, et ils aiment beaucoup... les randonnées, j'aime beaucoup les randonnées, il y a beaucoup de randonnées qui sont très accessibles, bien indiquées sur des chemins, et c'est peut-être l'année de ma vie où j'ai le plus marché à l'état de Taïwan.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui continue à t'animer, ou, je veux dire, a priori, tu avais fait d'autres voyages en solo, notamment le Vietnam, toujours un peu dans cette recherche de la nature, de la marche, et un peu cette communion, est-ce que... Tu peux nous dire quelles sont tes attentes dans les voyages, à part les défis et les paysages. Comment tu choisis tes voyages et qu'est-ce que tu peux nous raconter sur le Vietnam ?

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions en une. Oui.

  • Speaker #0

    Tu choisis dans l'ordre que tu veux.

  • Speaker #1

    On peut recommencer par comment je choisis mes voyages et après revenir sur le Vietnam. Du coup, moi, ça fait depuis 2018 que je voyage six mois par an. Donc, j'ai quand même passé pas mal de temps à l'étranger. Et voilà, ce que je me suis rendu compte, c'était que mes parties préférées, ce n'était pas forcément la ville, les beaux hôtels, tout ça, mais c'était plutôt prendre le sac à dos, être spontané sur la route, aller dans les marchés locaux, observer un peu comment les gens vivent. Parce que je trouve ça super intéressant à voir. d'autres cultures. Et après aussi, ce qui m'intéresse, c'est beaucoup la nature. Et c'est une des raisons pourquoi j'adore le Vietnam, c'est que c'est un pays spécialement le Nord, qui est magnifique, qui a des paysages incroyables, dignes d'avatars, de films, etc. Et du coup, là, on y est allé. Donc, j'étais avec ma copine et on a fait un tour de à peu près trois mois en moto, quasiment que dans le Nord.

  • Speaker #0

    Il fallait avoir le permis moto, vous l'aviez tous les deux ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai le permis moto. Ma copine ne l'avait pas, elle était passagère, du coup. Et d'ailleurs, si je peux faire un petit message sur ça, parce que j'ai conduit, comme tout le monde, j'ai conduit sans permis au début. Et on pense bêtement que le risque, c'est de se faire attraper par les flics. En vrai, pas du tout. parce que tu payes une amende en Vietnam ou en Thaïlande, tu vas payer 30 euros, et l'amende est valable pendant une semaine. Donc pendant une semaine, tu ne peux pas te reprendre d'autres amendes. Ce n'est pas quelque chose qui peut vraiment te mettre en danger financièrement. Le vrai risque de conduire sans permis, c'est que du coup, il n'y a aucune assurance. Parce que du coup, tu commets une activité illégale, et c'est plus ça le risque. Si toi, tu te blesses, si tu blesses quelqu'un, là il y a tout pour toi c'était mon petit message de prévention tu fais bien mais c'était une bonne idée de vouloir le faire en moto le Vietnam c'est peut-être le pays d'Asie du Sud-Est qui s'y prête le plus peut-être avec le Laos mais j'ai pas fait le Laos donc je peux pas en parler dans le sens où le Vietnam c'est un grand S le pays comme un serpent. Et il y a beaucoup de gens qui prennent un mois pour traverser le Vietnam du sud au nord. Ce qui se fait, c'est qu'il y a beaucoup d'endroits qui sont magnifiques, qui ne sont pas accessibles d'ailleurs en voiture. Donc forcément, c'est un pays où ils utilisent énormément de motos pour se déplacer, surtout dans les campagnes, les montagnes. Il fait bon et si tu évites la saison des pluies, c'est un régal si tu aimes bien faire du deux-roues.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu avais préparé ou vous logeiez un peu là où vous vous trouviez au fur et à mesure du voyage ?

  • Speaker #1

    Non, là, vu qu'on est tous les deux digital nomades, on était à 100% au jour le jour. Et généralement, ce qu'on faisait à l'époque, parce qu'on travaillait en même temps qu'on voyageait, en fait, on va arriver dans une ville, on va réserver un hôtel une semaine et sur les une semaine, on va faire moitié travail, trois, quatre jours travail, moitié visite. 3-4 jours visite. Et du coup, c'est ce qu'on faisait. Et ce qui est bien, c'est qu'on n'a pas besoin de réserver à l'avance dans ce genre de pays, parce que même si c'est pas assez touristique, je ne risque pas de te retrouver sans hôtel, même si c'est un petit peu plus cher, c'est quand même très abordable. Le Vietnam est un des pays les moins chers du monde dans lequel voyager. Et ce qui est bien, c'est que ça nous permet de la flexibilité. Par exemple, on est arrivé à Hanoï, à la capitale, on devait rester une semaine, et on s'est rendu compte qu'en fait, les rizières allaient se terminer très vite. Donc, on a annulé l'hôtel, et en même pas 48 heures, on avait trouvé une moto, et on est parti dans les campagnes pour voir les rizières avant qu'elles soient récoltées.

  • Speaker #0

    Là, je pense que tu touches un point super important dans ce côté d'avoir envie de devenir digital nomade et de pouvoir faire un peu ce que tu veux quand tu veux. C'est un mode de vie qui est tellement, une fois que tu y as goûté, tellement puissant de pouvoir à un moment donné dire « là, en fonction de la météo, en fonction de ce que je vis, je modifie mes plans » . Comment tu vois l'aspect par rapport justement à ce métier-là et comment tu vas l'adapter au jour le jour ?

  • Speaker #1

    Ma vision a pas mal évolué par rapport au fait d'être digital nomade. Ce qui est bien, c'est que j'ai pu vivre un peu tout. Et j'ai eu des transitions, on va dire, entre les différentes parties. Donc, j'ai commencé à travailler en distance quand j'étais étudiant. Donc, je faisais mes études. En même temps, je travaillais du coup pour mes premiers clients. Donc, j'ai eu ce premier côté où j'ai appris à travailler à distance. Et après, je me suis lancé du coup en voyage. Et j'ai fait ça pendant du coup... Enfin, on a fait ça avec ma copine pendant environ deux ans. avec des pauses en France, mais une partie où on voyage, on fait moitié travail, moitié visite. Ce qui est génial, effectivement, c'est la liberté. On vit où on veut. Vraiment, on peut suivre nos envies. Après, est-ce que je le recommanderais à tout le monde ? Pas forcément, dans le sens où je pense que c'est quand même plus sympa de mettre de l'argent de côté, de faire un tour du monde classique et d'être 100%... 100% dans le voyage parce que t'es beaucoup plus spontané, t'as pas à t'inquiéter d'appel client. Si un inconnu te propose de grimper un volcan, tu rencontres quelqu'un, ça se passe bien, il te dit « demain je vais faire un volcan » , tu fais « oh vas-y, je viens avec toi » .

  • Speaker #0

    Je pouvais le faire à l'époque où j'étais étudiant en backpackers. En tant que digital nomade, tu ne peux pas vraiment le faire parce que tu es là, demain je dois bosser, etc. Donc c'est quand même en couple, ça marchait très bien. Après, je pense que si tu es seul, c'est un petit peu plus difficile si tu changes de vie toutes les semaines puisque tu peux moins faire de rencontres en backpackers. Si tu te poses, je vais lire le cliché, si tu es digital nomade mais que tu décides de te baser à Bali, et d'y rester plusieurs mois. Là, ce n'est pas un souci si tu es seul, puisque tu vas créer un cercle social sur place. Mais ce style de vie que j'ai pu expérimenter, il est particulier, et c'est peut-être plus adapté à une bande de potes ou à un couple. Donc le fait de travailler toutes les semaines, changer de ville, qu'à une personne seule, je dirais.

  • Speaker #1

    Ta copine, elle faisait quoi comme métier en tant que digital nomade ?

  • Speaker #0

    Elle était community manager. Donc elle gérait les comptes Instagram de marques.

  • Speaker #1

    Ce qui se fait en effet beaucoup, et c'est vrai que c'est important, tu parles de Bali, je pense qu'en effet c'est un peu la Mecque, des digital nomades, qui vont faire du surf à 17h et qui rebossent peut-être une ou deux après, mais c'est vrai que ça paraît être un rêve pour beaucoup, mais je suis contente que tu donnes aussi l'autre côté un peu plus… tu n'es pas en voyage et tu n'es pas libre, tu dois quand même bosser, et donc c'est un rythme de vie malgré tout qui a un certain cadre, à l'inverse de ce qu'on pourrait croire.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, c'est compliqué parce que tu es toujours dans un entre-deux. Donc, il faut trouver le moyen de profiter tout en trouvant la motivation de travailler alors que tu pourrais aller surfer, tu vois les vagues par la fenêtre de ton hôtel et elles en arrivent trop bien. Donc, il y a un entre-deux à trouver. Après, nous, on ne regrette pas. C'était très sympa. On va probablement le refaire un peu. Si tu n'es pas indépendant, je pense que c'est quand même plus sympa d'être 100% d'avoir tel travail et quand tu es en voyage, d'être 100% en voyage. Moi, je suis toujours entre les deux, mais c'est la vie que j'ai décidé de mener.

  • Speaker #1

    Alors parlons justement de la vie que tu as décidé de mener, comment tu vois les choses pour la suite ?

  • Speaker #0

    Là c'est la première année du coup, ça change, puisque j'ai une partie où, sur ces dernières années, on va résumer en trois parties, j'ai une partie où j'étais étudiant en échange, j'ai fait pas mal d'échanges en tant qu'étudiant. Ensuite du coup j'étais digital nomade, où j'étais à mi-temps je voyageais, à mi-temps je travaillais.

  • Speaker #1

    Toujours dans le marketing ?

  • Speaker #0

    Oui, ça s'est fait petit à petit, comme du coup, j'ai fait cette fameuse vidéo sur les pyramides qui a fait énormément de vues et que je me suis dit, je vais continuer. La transition se fait petit à petit. Donc là, j'accepte toujours des projets à l'occasion, du coup, en tant que consultant, mais cette année, je devrais être à 100% créateur. Et là où ça change un peu, c'est quand même sur le long terme. C'est ce que je disais, c'est toujours un entre-deux. Et il y a quand même une certaine lassitude. Ça fait bizarre à dire, mais quand tu as beaucoup voyagé, ça se répète un peu. Les paysages ou les personnes changent, mais ça se répète un peu. À partir de cette année, on s'est posé. Là, on a un appart à Toulouse. On va quand même continuer à voyager. En janvier, j'étais en Suède. En début mars, j'étais en Ouganda. En avril, je vais être à Oman. Je continue à voyager, mais là, ce que je veux faire pour cette année, c'est plus me poser et moins être dans ce côté vagabond, mais plus être dans des côtés un peu expédition, dans le sens où je vais partir pendant deux semaines au Man, je vais être à fond dedans, ou pendant janvier, quand je suis allé en Suède, c'était avec mon ami aventurier Anthony Verlaine et d'ailleurs... Le coach du froid, Maxime Frost, je décide parce que c'est devenu de bons amis. C'était une... C'était une immersion en froid. La vidéo n'est pas encore sortie, mais je me suis baigné dans un lac gelé. Il faisait moins 5 degrés. L'eau était à 1 degré. Ils m'ont aidé à vaincre ma peur du froid et à aller me baigner dans une eau qui est absolument glaciale. Quand tu sors, tu ne sens plus rien. C'est terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui. Je pense qu'une fois que tu fais ça, tu te dis, OK, je ne vais plus prendre le confort de ma vie pour acquis. Ou quand il y a un petit truc un peu dur, tu dois te baigner à la mer à la 20 degrés, tu te dis finalement non, c'est chaud 20 degrés.

  • Speaker #1

    Par contre, ce qui est rigolo dans ce que tu viens de dire, c'est que souvent on dit qu'il faut s'entourer aussi des gens qui te poussent vers le haut. Et aujourd'hui, tu t'entoures aussi de gens en fonction de ce que tu as envie de devenir, notamment ton copain Anthony et Max. Ça te pousse à faire des choses auxquelles tu n'avais pas forcément pensé, mais qui t'attirent. Donc, est-ce que tout doucement, et pas en train justement de... de partir sur d'autres voies grâce à ton entourage ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas que ce soit forcément une autre voie, dans le sens où c'est toujours ce que j'ai voulu faire, c'est-à-dire faire l'apprenti aventurier, aller tester mes limites, explorer des destinations qui sont moins connues. Mais je ne veux pas sous-estimer l'entourage, parce que j'aime bien cette expression où on dit tout seul on va vite, mais ensemble on va plus loin. Et c'est très vrai. Moi, je pourrais faire plein de choses tout seul, mais si vraiment je veux aller plus loin, on va dire dans ma vie, dans mes aventures, dans les découvertes, ce que je peux faire, il faut s'entourer et l'entourage va t'aider, va t'inspirer. Donc, l'entourage, c'est quand même très important.

  • Speaker #1

    Comment tu poses tes futurs défis ? Là, tu parlais de cette immersion 3. Est-ce que c'est toi qui l'as décidé ou est-ce que c'est eux qui t'ont introduit ? Et comment tu choisis justement les futurs défis que tu t'imposes ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est assez progressif dans le sens où je vais faire ce qui me fait peur et qui reste réalisable. Je ne suis peut-être pas très clair, mais pour la rando, par exemple, je sais que c'est un beau défi, mais je sais que si je me prépare avant, sérieusement, peut-être qu'il y en a certains qui... Ça peut faire tête brûlée pour certains, mais il y a quand même une préparation derrière. Je me lance peut-être sans expérience, mais pas sans préparation. C'est ça qui fait la différence. Et du coup, je me prépare, ça se passe bien et tout. Et maintenant que je fais ça, je commence à faire une randonnée, même une randonnée très difficile, très technique, ça ne me fait plus du tout peur. Et je peux commencer à me dire, tiens, est-ce que je ne ferais pas un premier trek dans le désert, par exemple, ou quelque chose comme ça. Donc je pense que ça y va naturellement, petit à petit. Là en Suède, je me suis baigné dans un lac gelé. Après, je peux réfléchir aussi à ce qui me manque dans ma vie. Par exemple, je n'ai jamais fait de sport de combat. J'ai fait une semaine dans un camp de boxe thaï en Thaïlande, ce qui m'a donné un petit avant-goût. Mais ça pourrait être une idée de défi de passer un mois avec des moines shaolin, me faire donner des coups de bâton dessus dans les montagnes en Chine. Je ne sais pas, moi, c'est des choses qui vont m'intéresser, d'aller me mettre dans des situations inconfortables. qui t'apprennent beaucoup de choses sur toi.

  • Speaker #1

    Donc là, tu te proposes quoi ? Deux, trois par an, deux, trois expériences par an et où tu vas justement bosser aussi le montage, le marketing pour générer le maximum de curiosités et de vues sur les réseaux. Comment tu peux en vivre de ce modèle-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Je suis passé d'un... Du coup, on va dire filmer un peu quotidiennement ma vie en voyage. plutôt partager des expériences qui ont un petit peu plus de portée, qui ont un petit peu plus de sens, etc. Et comment j'en vis ? Je pense que ça ne va pas changer de la manière dont j'en vis dans le sens où il y a la monétisation sur les réseaux sociaux. Par exemple, c'est YouTube ou TikTok qui vont te reverser une partie des revenus des publicités qui sont passées pendant tes vidéos. Il y a les collaborations avec les marques aussi. On voit des marques qui disent que tu parles de leurs produits. Donc, généralement, ce que j'accepte, c'est des marques que j'utilise moi-même ou que je connais un minimum. Par exemple, j'ai déjà travaillé avec RALO, des cartes de e-sim, et quand ils m'ont contacté, j'étais là, parfait, je viens d'utiliser vos e-sim pour traverser le Japon. Ça marchait nickel. Donc ça matche bien, c'est avec plaisir que je deviens partenaire. Il y a l'affiliation aussi. Donc ça, c'est quand tu touches une commission sur les produits. Moi, je préfère être transparent avec ça. Par exemple, j'ai une assurance voyage. Ça fait trois ans que je suis avec eux. Du coup, forcément, je les recommande et je fais un partenariat avec eux pour que je touche une commission pour les gens qui utilisent mon code. Donc je trouve que c'est des types de collaborations où tout le monde est gagnant.

  • Speaker #1

    C'est super intéressant. Est-ce que tu aurais quelques conseils ? Parce qu'en même temps, tu es encore assez jeune, mais je pense que c'est un métier qui fait rêver beaucoup de gens. Est-ce que tu aurais un conseil pour celui qui se dit « Voilà, c'est exactement ça que je veux faire. » Mais il faut aussi être conscient qu'il faut beaucoup, beaucoup de vues pour réussir à en vivre, pour réussir à attirer les partenaires, les sponsors. Qu'est-ce que tu pourrais conseiller ?

  • Speaker #0

    C'est une question difficile. Je pense que dans les choses importantes à dire, si je me concentre vraiment sur l'essentiel, c'est qu'il faut que tu fasses quelque chose que tu sois capable de faire même sans être récompensé ou rémunéré. Parce que si tu veux tenir sur le long terme, tu as besoin d'avoir cette passion, de garder les choses intéressantes. Et je pense que c'est pour ça aussi qu'on veut plus passer à faire des expéditions plutôt que du voyage quotidien. Donc il y a ça, il faut que ça te passionne. Ensuite, il faut se rendre compte qu'il y a quand même tout un côté, on va dire, un peu relou marketing qu'il faut apprendre à connaître. Comment négocier avec les marques, comment gérer l'administration française. Même si c'est simple en tant qu'auto-entrepreneur, il y a quand même des choses à apprendre pour ne pas faire de bêtises et se faire taper sur les doigts. Et après, je pense que quelque chose aussi, c'est qu'il faut... aimer la liberté et ce que ça veut dire c'est aimer aussi la responsabilité parce que moi j'aime beaucoup être libre je pense que ça se voit et ce que ça signifie c'est que le plus t'es libre le plus t'as de responsabilité dans le sens où un employé on va dire il va suivre les ordres, je vais caricaturer Les employés vont suivre les ordres. Alors que quand tu es indépendant, tu ne peux pas donner des ordres à toi-même. Tu dois dire c'est quoi le choix que je fais pour mon futur. Est-ce que je fais cette vidéo ou non ? Est-ce que ça va impacter mon image ? Même si j'ai très envie de dire ce qu'il y a dedans. Il y a beaucoup de responsabilités qui viennent avec. Tu es responsable du coup à 100% de toi-même, de la réussite de ton projet, etc.

  • Speaker #1

    Tu t'es formée au fur et à mesure justement pour tout ce qui est montage vidéo. Parce que je trouve que dès le départ, tu as voulu mettre quand même un... Il y avait ce côté très naturel, mais en même temps, il y avait ce côté professionnel. Et comme tu l'as dit, ce n'est pas parce qu'on n'est pas expérimenté qu'on se prépare. Ça revient un peu au même pour les vidéos. Je pense qu'on sent quand même qu'il y a beaucoup de boulot derrière, même si c'était très naturel. tout repose sur soi. Il y a un vrai boulot de montage, de ton qui est fait pour qu'il y ait une vraie portée.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir qu'on le remarque.

  • Speaker #1

    Non mais des fois, les gens me disent que t'as juste posté ton aventure comme ça sans aucun. Non, non, il y a du boulot.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a qui font ça et qui marchent. Je suis jaloux, mais j'aime bien que les choses soient bien faites donc forcément, je le travaille derrière. Et après, tout se fait petit à petit, effectivement, du jour au lendemain. C'est très rare d'avoir un succès, de surtout garder le succès, parce qu'aujourd'hui, c'est très facile de faire des vidéos virales. C'est beaucoup plus dur de tenir sur le long terme. Et le vrai défi, il est là. Et là où j'ai eu de la chance dans mon parcours, c'est que j'avais déjà fait des premières vidéos de mes voyages. Donc, c'était vraiment là pour le plaisir, pour me faire des souvenirs. quand j'étais étudiant à Taïwan, je filmais un peu ce que je faisais, donc j'ai appris le montage à ce moment-là, par exemple. Ensuite, quand je suis devenu indépendant, j'ai appris tout ce qui était l'administration, comment négocier avec des clients, etc. Donc quand j'ai eu mes premiers contrats en tant que créateur, mes premières collaborations, je savais sur quel point faire attention dans les contrats parce que forcément, au début, tu as des agences qui essaient d'abuser des petits créateurs. Je n'ai plus le cas précis en tête, mais ils me Il disait, ouais, on te paye ça et tu nous fais une vidéo. Moi, je fais, bon, ouais, OK, j'aime bien votre produit, etc. Il m'envoie le contrat. Et sur le contrat, il y a marqué, en fait, on te paye ça que si tu fais X nombre de vues, tu nous donnes les droits de ta vidéo pour 3 ans. Tu ne dois pas parler des concurrents pendant un an. Ils ont rajouté plein de clauses qui ont l'air de rien, mais qui sont super importantes. Et si tu ne t'y connais pas, en fait, tu te fais avoir. Donc, effectivement... Tout ça, ça vient quand même petit à petit et tu ne peux pas espérer du jour au lendemain pouvoir maîtriser tout. tout ce qui est nécessaire pour être indépendant, quel que soit ton sujet, que ce soit créateur, vidéaste freelance, etc.

  • Speaker #1

    C'est hyper important ce que tu dis, parce que c'est vrai que tu as tendance à t'enflammer au tout début quand on t'offre le premier contrat, le premier... C'est tellement comme un dingue que tu lis pas forcément toutes les clauses, alors que l'objectif, en effet, il est de durer. Moi, il y a une période que j'avais cru comprendre, pour laquelle j'aimerais bien que tu reviennes, c'est-à-dire que... Tu sais où tu veux aller, tu sais que tu veux devenir créateur, tu sais que tu veux faire des expériences, des aventures, mais il y a cette notion, comme tu l'as dit, de vue. Et souvent, ce n'est pas facile d'être à la fois un voyageur, un aventurier, et à la fois un bon marketeur, un bon indépendant qui gère aussi ta boîte et qui fait en sorte que ça dure. Et à un moment donné, tu parlais un peu de cette pression du nombre de vues, de l'impact que peuvent avoir justement des vidéos. Comment on gère ça ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça, c'est quelque chose qui n'est pas facile. Et même pour avoir rencontré d'autres créateurs, j'ai l'impression que c'est difficile de s'en débarrasser, voire impossible de s'en débarrasser totalement parce qu'on reste dépendant du nombre de vues qu'on fait pour rester pertinent, etc. Et donc moi, au début, je le faisais vraiment sans prise de tête parce que je voyais que ça marchait et je ne voyais rien de sérieux au début. Et après, j'ai eu mes premières collaborations. J'ai notamment été invité à un voyage de presse en Tunisie. C'était un voyage où on était 12 créateurs et on visitait la Tunisie pendant 10 jours. Et à partir de ce voyage, je me suis dit, attends, là, je viens de faire deux semaines tout frais payé. On m'a payé les avions, tout sur place et tout. Mais ça devient sérieux, cette histoire quand même. Il faut que je... je me mette sérieusement. Et là, du coup, j'ai commencé à avoir un peu la pression des chiffres, à faire des vidéos pour les vues. Et au bout d'un moment, en plus, ça ne marche pas. Quand tu te fais attention sur les vues, je pense que les gens le ressentent, c'est moins sincère et ça ne marche pas. Et au bout d'un moment, la pression m'a eu. Donc au bout d'un an à créer du contenu, c'est plus ou moins un an après, j'ai craqué. Pendant un mois, je l'ai un peu disparu. Je n'ai plus rien posté. J'étais sur une île à Lombok, à côté de Bali, et tout ce que je faisais, c'était surfer, regarder YouTube. Donc ça va, ce n'est pas la pire dépression. Ce n'est plus le pire burn-out. Oui,

  • Speaker #1

    tu as quand même bien choisi ton lieu de dépression.

  • Speaker #0

    Ah non, je ne peux pas me faire dans un niveau là. Ce n'est pas le pire endroit pour faire un burn-out. Mais après, même si ma vie, sur le moment, donnait envie, moi, dans le moral, j'étais au plus bas. J'étais là, est-ce que je continue ? Est-ce que j'arrête ? Pourquoi ça ne marche pas ? Au bout d'un mois, j'ai eu le temps d'y réfléchir. Je me suis dit, je vais reprendre. Bien sûr, les vues sont importantes, parce que ça montre aussi que tu fais des vidéos qui intéressent les gens. On ne va pas se mentir, c'est quand même important de faire ça. Mais je me suis, il faut que je garde du plaisir et je vais faire un mix. Je me permets de temps en temps des vidéos où c'est vraiment pour mon pur fun. Je fais comme je m'imagine que je fais cette vidéo pour mes potes. J'oublie totalement que j'ai 200 000 abonnés qui me suivent sur les réseaux. Tu vois, ce qui peut mettre de la pression parfois. Et ça permet du coup d'avoir cet équilibre. Moi, c'est plus ou moins comme ça que j'ai trouvé.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça revient plusieurs fois. fois, c'est ton secret, je pense qu'il est là. C'est-à-dire, je le fais comme si je le faisais pour mes potes. Donc ça peut-être désacralise peut-être un peu et ça met peut-être un peu moins de pression. Moi, j'ai une petite question par rapport à ce que tu dis. Est-ce qu'il y a une différence entre créateur et influenceur ? Est-ce qu'on pourrait dire que tu es plutôt un créateur de vidéos ou tu pourrais être un influenceur voyage ? Oui,

  • Speaker #0

    moi, je verrais une différence dans le sens où un influenceur, tu le suivrais peut-être plus pour sa personnalité. Donc c'est beaucoup... comme les gens de télé-réalité qui du jour au lendemain sont poussés devant des millions de spectateurs et certains du coup arrivent à garder une communauté autour à partir de là et après donc eux vraiment c'est pas des boîtes strictes mais eux ils partagent plus leur vie un influenceur il partage plus sa vie on le suit vraiment pour lui etc et un créateur on le suit plus pour ce qui t'apporte Merci. Il y en a qui peuvent faire des vidéos inspirantes, il y en a qui peuvent faire des astuces de voyage, par exemple, comment on suit plus pour ce côté-là de qu'est-ce que tu apportes aux gens.

  • Speaker #1

    Tu parlais de l'Ouganda tout à l'heure, tu es resté combien de temps là-bas ?

  • Speaker #0

    C'est un voyage d'une semaine.

  • Speaker #1

    Et donc sur une semaine, est-ce que pareil, tu prépares vraiment ce qui va se passer ou tu te laisses guider ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est un voyage de presse, pareil, un voyage d'influenceurs. On était cinq influenceurs français et deux influenceurs espagnols. Et c'est l'ambassadrice de l'Ouganda en France qui a organisé ce voyage via une agence. Et du coup, dans ce genre de voyage de presse, tout le programme est fait à l'avance, comme la Tunisie ou n'importe quel autre voyage de ce type. Et donc là, ce que je me suis dit pour ce voyage, c'est que je n'ai pas trop regardé le programme. Forcément, il y a eu des appels pour préparer le voyage, on en a parlé, mais le but pour moi, c'était vraiment de le découvrir le plus, de ne pas garder la surprise sur le pays. Je n'ai pas voulu trop me renseigner cette fois-ci. pour une fois, parce que normalement, j'organise tout, je suis obligé de connaître les pays et comment ça se passe. Et donc là, j'ai pu découvrir un nouveau pays qui était une très belle surprise pendant une semaine dans ce cadre-là.

  • Speaker #1

    Et après, tu es libre sur le ton des vidéos que tu vas générer derrière ou est-ce que tu as quand même un cadre à respecter ?

  • Speaker #0

    Ça dépend des fois. Moi, pour la Tunisie ou pour l'Ouganda, ça, c'est libre. Tu peux faire ce que tu veux. Après, je n'ai pas un secret, quand tu vas faire ce genre de voyage, tu ne vas pas faire une vidéo, c'est une chose que je n'ai pas aimée. Ça serait même... Non, en plus, pas ce genre de type de vidéo, mais ça serait ingrat, tout simplement. On t'invite. Et après, il ne t'empêche pas non plus d'être honnête. Tu ne vas pas faire une vidéo où tu vas faire défoncer le pays. mais tu as le droit de... Je peux très bien dire que c'est un pays où tu vois que c'est pauvre, c'est quand même difficile à visiter à certains endroits. Quand tu vas dans les marchés locaux, tu vois la viande en plein air avec les mouches dessus, ce qui remet pas mal en question la chance qu'on a en France, etc. Tu découvres une réalité qui est difficile pour certaines parties du monde.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est chouette, c'est que du coup, tu arrives à faire un rythme... parce que j'imagine qu'il y a une pression économique entre justement ce genre de voyage financé et les autres voyages que tu choisis toi en fonction de ta curiosité et en fonction de ce que tu as envie de vivre moi j'aime bien ce mix parce que

  • Speaker #0

    Pampelou-Ganda c'est pas un pays qui aurait été dans ma priorité mais je suis très très content d'avoir découvert je pense que c'est bien de faire ce mix parce qu'après ce genre de voyage c'est très encadré tu suis le programme Par exemple, en Tunisie, on n'avait pas une journée dans les montagnes. Je serais tout seul, tu vois, j'aurais annulé mon prochain hôtel, je serais resté plusieurs jours dans les montagnes pour faire des randos parce que c'était super joli, il y avait des ruines romaines un peu cachées. Mais du coup, il faut suivre le programme. Après, c'est bien parce que ça fait un mix, parce qu'il y a des activités que moi, je ne ferais pas habituellement quand j'organise mes voyages. Et du coup, ce que je fais lors de ce voyage, qui sont... pas très sympa, mais que moi, je n'aurais pas forcément pensé à le faire.

  • Speaker #1

    Je pense que tu apportes aussi une bonne stabilité. Est-ce que tu fais partie d'une agence ? Est-ce que tu as un agent qui t'amène justement ce genre de voyage de presse ? Ou c'est juste par ta visibilité sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Non, c'est juste que je n'ai pas d'agent. Je ne suis pas opposé à l'idée, mais je n'ai pas eu de très bon retour. Désolé des agences, mais des autres créateurs. Et en plus... Du coup, ce que je dis, c'est que moi, je ne suis pas un débutant en tant qu'indépendant, vu que j'étais consultant avant, donc je négociais des contrats, etc. Enfin, je connais ce genre de choses. Donc, pour moi, je reste indépendant. Et du coup, au niveau des partenariats, c'est oui, très souvent les marques qui me contactent, mais ça m'arrive aussi de contacter des marques pour collaborer avec elles quand ce sont des marques que j'apprécie, etc.

  • Speaker #1

    En tout cas, merci d'avoir partagé toutes ces coulisses parce qu'on ne connaît pas forcément bien ce métier et je trouve que c'était sympa de donner les bons côtés comme les côtés peut-être un peu plus difficiles pour quelqu'un qui serait novice. Là, tu vas partir dans deux semaines à Oman avec un pote. Est-ce que là, il y a déjà une préparation ? Est-ce que tu peux nous teaser un peu ce futur voyage et cette future vidéo ?

  • Speaker #0

    Oui, sur le coup, on n'y est que deux semaines. Donc on ne peut pas non plus, sur deux semaines, si on veut quand même bien profiter du pays, il faut prévoir un minimum. Contrairement à quand je voyage au sac à dos, quand j'ai un mois, ce n'est pas grave si je perds une ou deux journées. Donc oui, il y a quelques... C'est quand même bien planifié, mais on est quand même libre sur place de faire ce qu'on veut. Et là où j'ai très hâte de visiter Oman, c'est que je pense que ça va être comme la Jordanie. ça va être un pays super safe où les gens sont très accueillants parce que le Moyen-Orient c'est peut-être la région qui fait le plus rêver mais pourtant il y a des pays comme ça qui sont des petites pépites et qui sont magnifiques à visiter et c'est des pays qui ont aussi beaucoup de choses à offrir et par exemple la Oman je ferai le bilan après le voyage, je ne l'ai pas encore visité mais on va découvrir du coup la culture dans la capitale avec les souks, après on va partir en bord de mer, on va essayer de faire de la plongée, nager avec les tortues les requins, ce genre de choses. Après, on enchaîne avec le désert. Donc là, il n'y a plus rien, il va faire chaud. On va se perdre dans des émancines, dans un endroit qui est immense. Et on termine par les montagnes avec des falaises, des oasis cachées, des randos, des sommets. Et du coup, je trouve qu'il y a une diversité qui est énorme qu'on peut faire sur deux semaines.

  • Speaker #1

    Tu vas en mode boulot ou tu vas en mode vacances hôtel ?

  • Speaker #0

    C'est comme d'habitude, un mix des deux. autant des vacances avec mon pote que du coup un documentaire que je vais préparer on

  • Speaker #1

    va finir avec quelques questions que j'aime bien terminer avec mes invités sur notamment celle qui permet de remonter le temps Dans tous les voyages, toutes les expériences que tu as eues, une journée que tu pourrais revivre, ça serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Une journée, ça c'est… Je l'ai vu dans ton email de préparation, celle-là, elle n'est pas facile. Parce que forcément, il y a pas mal de choses qui arrivent. Donc, c'est déjà pas facile de choisir. En plus, normalement, tu penses plutôt à l'inverse. Tu te dis quelles sont les prochaines choses que j'ai envie de faire. Peut-être, si je peux dévier la question, je ne dirais pas la journée que j'ai envie de revivre, mais plutôt l'année. Ça serait peut-être l'année où je suis allé à Taïwan, puisque je pense qu'on a un peu tout ça avec la nostalgie de la première fois qu'on fait une activité ou quoi que ce soit, et où tu es encore, vraiment, tu es une page vierge, tu es encore naïf, tout est une découverte. Et ça, forcément, tu le perds avec le temps. C'est comme ça, tu apprends du coup à apprécier les voyages différemment aussi.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement à dire là-dessus, tu as raison, les premières fois c'est tellement plus fort, et après comme tu l'as dit, même parfois, même les paysages peuvent devenir presque parfois un petit peu banals, mais en tout cas c'est chouette de dire pourquoi pas une année plutôt qu'une journée. Ce n'était pas la question de débat, mais c'est la question que je trouve tout à fait pertinente.

  • Speaker #0

    J'ai un peu dévié.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un frisson ultime à nous partager ? Vraiment une émotion forte que tu aurais pu ressentir en voyage où tu te dis, celui-là, je m'en souviendrai toute ma vie. Peut-être l'adrénaline la plus forte.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas un voyage, mais ça reste même dans mon style d'aventure. Mais avec des amis, on avait visité une prison abandonnée à Toulouse. Déjà, tu visites ça de nuit, c'est déjà assez terrifiant comme ça. Et on est tombé sur... un mannequin qui était dans une position comme si quelqu'un était assis. Quand j'ai vu ça, mon cœur s'était arrêté pendant une durée qui me paraissait très longue avant de réaliser que c'était un mannequin et pas quelqu'un.

  • Speaker #1

    Donc c'était la trouille.

  • Speaker #0

    Oui, là c'était terrible.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un endroit secret que tu voudrais partager ou en tout cas que tu aimerais garder secret ? En effet, c'est peut-être plus ça, un endroit que tu aimerais garder secret pour toi.

  • Speaker #0

    Elle est horrible cette question, parce que si je réponds, du coup, c'est plus de frais.

  • Speaker #1

    Oui, t'es pas obligé de donner trop de détails. On t'a pas demandé un plan non plus. Mais t'as raison. En tout cas, tu te dis, voilà, ça pourrait être sur une île, peu importe. Mais comme tu dis, je te demande pas d'en dévoiler trop, parce que tu le garderas secret pour toi.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y en a pas mal, mais celui qui me vient là en premier, c'est un spot de surf en Indonésie, qui est pourtant dans un endroit où il y a quand même assez de touristes. Mais je ne sais pas pourquoi, ce spot-là, il n'y a pas tant de monde que ça. Et j'étais très souvent tout seul. Ce qui est parfois un peu bizarre, d'ailleurs, quand tu arrives à un spot de turf et que tu es tout seul, tu te dis, mais pourquoi il n'y a personne ? Est-ce qu'il y a des risques ? Est-ce qu'il y a des requins ? Mais bon, au final, tu y vas, tout se passe bien et tant mieux. Et oui, il y a ce spot où la plage est magnifique. Du coup, il n'y avait personne. Avec bonne chance pour la trouver.

  • Speaker #1

    On a peut-être un indice quand même, c'est que tu as dit que tu étais resté un mois à Lombok. Donc, on a peut-être un indice.

  • Speaker #0

    Oui, c'est dans le coin de Lombok, ça.

  • Speaker #1

    la dernière question ça fait que tu aurais un objet indispensable selon toi est inévitable à prendre en voyage ?

  • Speaker #0

    Pas une question facile non plus. Je pense que j'hésiterais peut-être entre trois choses. Il y a les vêtements Merinos, qui sont quand même très agréables à porter en voyage. En tout sens, ils sont très légers, très respirants et ils ne prennent pas les odeurs. Donc quand tu fais des grosses journées et que tu marches beaucoup, c'est bien à la fin de ne pas puer et même de pouvoir porter ces t-shirts plusieurs jours d'ailleurs. C'est pratique. Par rapport aux destinations que je fais, il y a la Gourde Filtrante, où je trouve que c'est vraiment un accessoire qui est très pratique, déjà. Parce que tu fais des randonnées, t'as pas à t'inquiéter à prendre de l'eau, il y a une rivière, tu te baisses. Pareil, le soir, tu dis, il faut acheter une bouteille d'eau avant de rentrer à mon hôtel. Tu peux boire l'eau du robinet avec la gourde, c'est pas grave. Il y a ça. en dernier C'est peut-être la réponse évidente que j'aurais dû dire, mais c'est le téléphone. On fait tout avec. Et je pense que, soit j'ai 100 téléphones, je l'ai fait une fois parce que je l'avais cassé, j'ai dû faire une semaine sans téléphone, mais vraiment, c'est là où tu te rends compte que t'es vraiment super dépendant de ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que il y aurait, pour terminer, une rencontre qui aurait marqué tes voyages et que t'es pas prêt d'oublier ?

  • Speaker #0

    Une rencontre qui aurait marqué mes voyages...

  • Speaker #1

    Il y en a forcément beaucoup, mais je pense que des fois, en disant ça, il y a un visage qui arrive.

  • Speaker #0

    J'ai réfléchi parce que ça, j'ai dû la louper dans le mail que tu m'as envoyé pour me préparer.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'il en faut d'autres que tu n'as pas préparé pour avoir la spontanéité.

  • Speaker #0

    J'essaie de réfléchir parce que je suis sûr qu'il y en a qui vont me revenir après l'interview et je vais là genre « Mince, mais pourquoi je n'ai pas parlé de ça ? » C'est une histoire géniale en plus. Ce qui me vient, c'est une anecdote qui est assez drôle aussi. C'était en Vietnam, j'avais cassé mon téléphone, du coup je voyageais vraiment à l'instinct. J'étais totalement dépendant des autres parce que tu n'as plus les hôtels, les transports, la traduction, tu n'as plus rien. Et du coup, je rencontre un Irlandais, je crois, dans une ville. Ça se passe super bien, franchement, on s'entend super bien et tout. On fait toutes les visites ensemble. on se sépare. Et en fait, quelques jours plus tard, on se retrouve dans une autre ville. Et là, genre, allez, let's go, on reprend les visites ensemble. Et ce qui est drôle avec ce genre de rencontre, c'est que pendant ces quelques jours, les personnes que tu rencontres deviennent un peu le centre de ton monde et tu crées des liens très forts, très, très vite. Mais ça se termine aussi vite que ça arrivait. Et c'est quelque chose qui est très étonnant. Et je pense que quand tu ne l'as pas vécu... tu ne peux pas trop comprendre ce que je suis en train de dire.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ça me parle tellement, parce que parfois, tu fais des rencontres, justement, comme tu dis, avec des gens où tu n'as rien en commun. Et donc, dans la vie de tous les jours, même pas on se serait intéressés l'un à l'autre et même pas on s'entendrait, mais en voyage, ça marche. Mais comme tu dis, ça repart en plus que ça ait arrivé. Je trouve ça très rigolo, mais ça n'empêche que ça reste des très bons souvenirs et que sur le moment, on s'entend à merveille. Merci. Alors, c'est amusant parce que c'est vrai qu'on s'était donné, entre guillemets, une trame pour raconter tes anecdotes et ton mode de vie. Et on est parti vraiment sur autre chose, notamment sur ton mode de vie de digital nomade. Mais en tout cas, j'ai trouvé ça vraiment hyper intéressant et tu l'as fait avec beaucoup de sympathie naturelle et de générosité. Donc, merci d'avoir dévoilé tout ça et ça donne encore plus envie de suivre le reste de tes aventures. parce que ça nous a permis aussi de te connaître un peu mieux et on a hâte de découvrir surtout les nouveaux défis.

  • Speaker #0

    Merci à toi Florence, moi aussi j'ai passé un très bon moment et effectivement ce n'est pas une expérience que j'ai l'habitude de faire, mais là ça s'est très bien passé, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    Tant mieux, merci beaucoup en tout cas.

  • Speaker #0

    Merci à toi aussi.

  • Speaker #2

    Et voilà, cet épisode est terminé, j'espère qu'il vous a plu, si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément, merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

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