- Speaker #0
Hello les voyageurs et bienvenue sur A ton tour du monde, le récit des voyageurs. Aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers. Alors préparez-vous à être transportés au bout du monde. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Stéphanie qui va nous raconter son tour du monde avec ses deux enfants et son mari. Elle est partie un an pour visiter 15 pays. Mais avant de faire sa connaissance, je vous propose de fermer les yeux et d'imaginer un matin d'été à Rio, la lumière dorée du lever du soleil sur le pain de sucre, sur la plage, une famille déplie ses sacs encore tout neuf. Et c'est Stéphanie et son mari qui viennent d'atterrir au Brésil. Premier jour du reste de ta vie, d'une aventure incroyable qu'il prépare depuis des mois, un tour du monde d'un an, 15 pays, des océans traversés, des montagnes gravies, des rencontres par milliers, des moments très forts, des sensations fortes. Bienvenue Stéphanie et hâte d'écouter ton récit.
- Speaker #1
Bonjour Florence et merci pour cette belle introduction qui me replonge dans des souvenirs, certes lointains, mais qui sont encore bien forts dans mon cœur.
- Speaker #0
Alors, puisqu'on parle d'émotions fortes, est-ce que tu peux essayer de te souvenir de ce premier matin, comme on disait, où tu as ouvert ta valise à Rio, et de ces premières sensations avec la rencontre de ce pays ?
- Speaker #1
En fait, je me souviens très bien, on est arrivé le matin très tôt, donc vers 9h-10h, premier taxi, voilà, comme tu dis, nos sacs à dos tout neufs, on était encore, voilà, tout frais, prêts à croquer en fait cette aventure, mais vraiment à pleine balle. On s'est dirigé vers notre premier logement de ce tour du monde, dont on se souvient aussi beaucoup, parce qu'on en a fait... beaucoup et le premier, il te marque. Et puis, tout de suite, tu es dedans. Tu as du mal aussi à y croire que ça y est, ça commence enfin. Rio, ça a été en plus, je pense, génial de commencer par cette ville. Cette ville qu'on découvre avec un entrain incroyable, parce que c'est Rio de Janeiro. Qui n'a jamais rêvé d'aller découvrir cette ville iconique ? Et on n'a pas été déçus, on a eu réellement un coup de cœur dès les premiers instants qu'on a eus à Rio. Comme je disais, par vraiment cette énergie qui se dégage de cette ville, tu vibres là-bas. Les paysages sont incroyables, les panoramas, l'ambiance, la musique, le soleil, la plage. Tout ce que tu peux rêver de cette ville, on y était, on faisait partie du décor. On n'aurait pas pu mieux commencer ce tour du monde qu'avec cette belle énergie que dégage cette ville.
- Speaker #0
En plus, je pense que le premier pays, il a toujours une saveur... Incroyable, parce que c'est synonyme du début d'une aventure folle.
- Speaker #1
Exactement, c'est vrai que le Brésil, on a vraiment adoré, clairement. C'était le début, on était, je trouve, tu vois, à la fois aussi innocents. Je me dis qu'évidemment, avec le recul, souvent on me demande si tu devais revivre une seule journée de ton tour du monde, ça serait laquelle ? Et moi, je réponds toujours la première, en fait, parce qu'on est arrivés avec une innocence de ne pas savoir ce qui allait nous attendre cette année. On savait qu'on allait partout. recourir certains pays où on les avait en tête, etc. Mais évidemment, tu ne sais pas ce qui va se passer, tu ne sais pas ce que tu vas ressentir. Tu es à 10 000 lieux d'imaginer ça. Et c'est vrai qu'avec du recul, tu dis, si on avait su, je crois aussi qu'on l'aurait vécu différemment. Mais là, ce qui était bien, c'est qu'aussi, on avait toute cette fraîcheur, cette innocence et cette joie immense de commencer cette aventure qu'on avait préparée déjà depuis des mois.
- Speaker #0
Avant qu'on parle justement de comment vous l'avez préparé, est-ce que tu te souviens du déclic de cette décision ?
- Speaker #1
Oui, alors le déclic, il est tellement clair pour nous. Si tu veux, c'est quand même un projet qui a toujours été dans nos têtes avec Greg. Greg, on se connaît depuis 20 ans, donc ça fait vraiment très longtemps qu'on est ensemble. On a toujours été des voyageurs avant la naissance des enfants. On voyageait énormément dès qu'on le pouvait, en mode déjà voyage-aventure. Et puis, on a eu les enfants. Ensuite, on a commencé aussi à entreprendre. prendre quelques petits voyages avec les enfants. Et puis, il y a eu, à l'été 2022, on est partis en Tanzanie et à Zanzibar. Donc là, grosse aventure, parce que c'était quand même la première fois qu'on partait avec les enfants qu'il y avait donc à ce moment-là. 4 et 7 ans, donc en mode safari, en mode aventure, en mode pays loin, Afrique, etc. Vraiment en dehors de la zone de confort. Et on a eu ce sentiment pendant ces 17 jours de voyage que c'était une évidence de faire ce tour du monde en famille qu'il ne fallait plus attendre. On s'est dit, les enfants sont prêts. Ils ont été franchement, à leur âge, à ce niveau-là, ils étaient déjà hyper adaptables. Ils ont vraiment vécu les safaris, la route, l'aventure. hyper bien. Donc, on s'est dit, je crois qu'ils sont prêts, on va les embarquer avec nous. Et nous, ça nous a révélé encore une fois de plus à quel point le voyage faisait partie de notre ADN et qu'on ne voulait plus attendre, si tu veux, pour vivre ce rêve qu'on avait toujours eu en tête mais qu'on n'avait pas encore réalisé. Donc, on est rentrés de la Tanzanie, je me souviens très bien, et on a annoncé à tout le monde, écoutez les gars, on part en juillet 2024 et on part faire le tour du monde. Et la date, elle a été prise à ce moment-là.
- Speaker #0
C'est génial parce qu'en fait, le fait de l'annoncer à tout le monde, c'est comme si vous disiez, on peut plus reculer, quoi. On l'a annoncé, il faut le faire maintenant.
- Speaker #1
Exactement, c'est exactement ça, Florence. Moi, j'aime beaucoup parler aussi de mes projets aux gens et d'annoncer des dates, des challenges, des défis. Parce qu'une fois que tu le fais, tu n'as plus le choix. Et moi, je n'avais plus du tout envie qu'on se laisse le choix, rien que pour dire, on l'a dit à tout le monde, donc on ne peut plus reculer. Et c'était très bien comme ça. et je pense aussi que ça nous a porté tu vois de l'annoncer fermement Avec certitude, il n'y avait aucune hésitation de notre part. En fait, la décision, je crois qu'elle a été prise, mais il n'y avait même pas besoin de réfléchir. C'était celle-là qu'il fallait prendre, donc on a foncé.
- Speaker #0
Combien de temps, du coup, de mois de préparation ?
- Speaker #1
Alors, c'est vrai que l'idée était là déjà depuis deux années avant. Pour autant, tu n'as pas besoin de deux ans pour préparer un tour du monde. On est bien d'accord. Ce que tu as peut-être besoin sur ces deux ans, c'est évidemment d'épargner autant que possible pour préparer ton budget. Donc ça, c'était super parce que… On avait cette optique-là, donc on épargnait autant que possible sur ces deux années-là. Et ensuite, je dirais que sur la préparation vraiment concrète, six mois, on a commencé vraiment à s'y mettre dedans. Au début, tu commences à penser surtout à l'administratif, l'école des enfants, les papiers à faire, la maison à louer, les gros postes un petit peu, je dirais, de préparation. Et puis, je trouve qu'à peu près à trois mois du départ, c'est là que tout s'accélère. Là, j'avoue que tout, évidemment, prend de l'ampleur. parce que les dates, tu comptes en 10 mois sans jour, donc ça va très vite. Et donc, je dirais, tu vois, 6 mois, tu commences à te mettre bien dedans et 3 mois, tu es vraiment en pleine préparation. D'accord,
- Speaker #0
mais donc entre la Tanzanie et le premier jour du départ, il y a eu quand même 2 ans.
- Speaker #1
Exactement, exactement.
- Speaker #0
Et ça, c'était plutôt, pourquoi entre guillemets, ça a été si long ? Est-ce que c'était cette volonté justement de pouvoir mettre des sous de côté ?
- Speaker #1
Alors, pas vraiment finalement. On a vraiment plutôt réfléchi aux âges des enfants. À ce moment-là, Mila avait 4 ans et Adrien avait 7 ans. Et je trouvais que Mila était encore un peu petite, 4-5 ans. Je me disais, ça serait quand même bien qu'elle ait au moins 6 ans. Et je trouvais aussi que pour Adrien, c'était pas mal de faire son CM1 à distance plutôt que le CM2. Comme ça, quand il revenait, il pouvait se préparer au collège tranquillement. Et donc, au niveau des âges, on s'est dit, écoute, 6-9 ans, ça me semble bien. Et ça tombait du coup en 2024. Donc, on a aussi projeté l'aventure. en fonction de ce qui nous paraissait pas mal pour les âges des enfants.
- Speaker #0
Au niveau préparation, donc six mois et trois mois intensifs, est-ce que vous étiez fixé un budget dès le départ et vous avez réussi à vous y tenir ?
- Speaker #1
Le budget, c'est vrai qu'au début, quand tu démarres, tu ne sais pas du tout de quoi tu parles. Tu te dis, mais en fait, ça va te coûter combien cette histoire ? Ce n'est pas très clair. Donc, évidemment, on a fait des recherches. Après, tu te rends compte aussi que tu as autant de budget que de voyageurs. Donc, le budget de quelqu'un… Ce ne sera peut-être pas le tien parce que tu n'as pas du tout la même façon de voyager, tu n'as pas du tout les mêmes attentes. Il y a aussi une histoire de pays, en fonction des pays que tu fais, de combien de temps tu restes dedans. Il y a des pays évidemment beaucoup plus chers, il y a des pays évidemment moins chers comme l'Asie, où évidemment si tu voyages longtemps en Asie, ça se coûtera moins cher que de rester trois mois en Australie. Donc il fallait voir un petit peu tout ça, nos envies en termes de pays, le nombre de jours qu'on avait en dressé dans chacun des pays, de voir aussi, de se dire quand même nous, en tant que voyageurs, quels voyageurs on était, et aussi le fait qu'on soit avec des enfants, c'est quand même aussi important de penser à ça. Et au départ, on est parti sur un budget qui était de 80 000 euros. Donc quand je dis ça, c'est un peu tout compris. C'est-à-dire que je mets vraiment dedans tes billets d'avion, tes transports, tes hôtels, même ton matériel avant de partir, les vaccins, l'assurance, le package. On s'est dit, oula, 80 000 euros, quand on voyait les pays qu'on allait faire. avec les retours d'expérience de certaines familles que j'avais suivies beaucoup sur Instagram. Tu vois qu'il y a quand même des inflations, qu'il faut quand même un tout petit peu avoir une marge. Et du coup, on s'est quand même donné la marge jusqu'à 100 000 euros. Et donc, voilà, c'est le budget que nous, on s'était donné.
- Speaker #0
Qui a été respecté.
- Speaker #1
Pas tout à fait, il n'a pas tout à fait respecté. À ce budget-là, on a de nouveau rajouté, on va dire, une petite marge de 10% et on est plus autour de 110, je dirais.
- Speaker #0
Au niveau de job, donc toi, tu es indépendante. Ton mari, comment il a pu faire cette pause ?
- Speaker #1
Oui, donc moi, je suis indépendante, donc c'était évidemment plus simple. J'ai suspendu mon activité pendant un an et puis j'ai prévenu mes différents clients, mon réseau, etc. Et puis Greg, lui, en fait, il a fait une rupture conventionnelle. qu'il a quitté son employeur. Et du coup, ça s'est fait comme ça. On s'est aussi dit que finalement, les conditions d'emploi faisaient que c'était le bon moment pour nous et que finalement, on pouvait se lancer.
- Speaker #0
Donc là, il y a quand même un gros saut vers l'inconnu parce que ça veut dire qu'entre guillemets, vous avez tout lâché. D'ailleurs, si vous avez pu faire 13 mois, en fait, il n'y avait pas vraiment de... Si, peut-être la scolarité des enfants, j'imagine.
- Speaker #1
Exactement. Tu as raison et tu sais que le nombre de fois où on s'est dit « mais est-ce qu'on ne prolonge pas en fait ? » C'est le danger. C'est le danger et puis on fait partie de ces aventuriers qui vraiment ne se sont pas lassés de cette aventure malgré certaines difficultés. Et on avait encore l'énergie, tu vois, et l'envie de continuer. Mais tu as raison, c'est vrai qu'à un moment donné, il y avait l'école, on les avait réinscrits, on ne se voyait pas les redésinscrire. Mais c'est vrai que d'un point de vue, en tout cas, boulot, on était quand même assez libres. Et oui, c'est quand même une prise de risque de… quitter en tout cas ce côté boulot et puis se dire, au retour, on verra bien. Et on verra ce qui nous attend et on va se mettre en ordre de marche. Il n'y a pas de souci, ça va le faire.
- Speaker #0
La maison, vous avez réussi à la louer ?
- Speaker #1
Alors oui, la maison, c'est vrai que ça a été aussi un vrai, vrai sujet, si tu veux. Donc nous, on a une maison depuis quelques années dont on est propriétaire. Et il y a vraiment eu une grosse réflexion, si tu veux, mais ça a été long, pendant un mois ou deux, on ne savait pas quoi faire de cette maison. C'est-à-dire que moi, je n'étais pas fan de la laisser que des gens allaient habiter dedans. J'avais du mal à projeter ça. Mais en même temps, tu ne peux pas ne pas la louer. Si tu veux laisser une maison vide, ce n'est pas idéal non plus. Puis mine de rien, c'est aussi de l'argent dont on avait besoin. Donc, on est passé par différentes réflexions. Et au final, on a opté pour la louer en court et moyen terme. Donc, on est passé par une conciergerie qui s'est occupée de notre maison sur toute l'année et qui a fait de la location mode Airbnb, booking. Donc, on a autant des gens qui sont venus passer des vacances, une semaine, un week-end, mais aussi des gens qui sont restés sur trois mois dans la maison. Donc, ça veut dire qu'évidemment, tu as beaucoup de passages dans ta maison, mais la maison s'est bien louée et on n'a pas eu de gros problèmes, si ce n'est quelques petits dégâts partis par là, mais qui ne sont pas majeurs. Oui,
- Speaker #0
mais c'est intéressant. Et du coup, je pense que c'est quand même une info qu'il faut prendre en compte, c'est à rendre dans tes revenus.
- Speaker #1
Oui, exactement. La petite info aussi quand même que je peux dire, c'est que nous, on a quand même pris l'option de suspendre notre prêt pendant l'année.
- Speaker #0
En fait,
- Speaker #1
on ne voulait pas se mettre une pression financière de plus. Et on s'est dit, on a la chance de pouvoir supprimer notre prêt pendant un an. Donc du coup, on a supprimé le prêt. En fait, on ne devait payer que les intérêts, ce qui était quand même un moindre coût. Et du coup, on n'avait aucune urgence sur le côté loyer qui devait rentrer pour absolument, on va dire, couvrir les frais de la maison. Donc, tout ça a été en fait un plus. Et finalement, si tu veux, on n'a pas forcément fait non plus une plus-value énorme en louant la maison. Mais par contre, la maison ne nous a rien coûté. Tous les frais fixes, en fait, ont été couverts par les locations, que ce soit ton électricité, tes abonnements, l'entretien de ta piscine, etc.
- Speaker #0
Vous êtes de quelle région ?
- Speaker #1
On est de Lyon.
- Speaker #0
Bon, et du coup, ça y est, tout est prêt. Vous avez pris un billet Tour du Monde ?
- Speaker #1
Oui, ça, ça a été aussi une grosse réflexion parce que c'est un gros sujet quand même aussi. d'arbitrage, de te dire qu'est-ce que je fais pour les billets ? Est-ce que je passe par une agence Tour du Monde ou est-ce que je prends mes billets un peu au fur et à mesure ? Alors d'où finalement on a opté pour l'agence Tour du Monde et on est passé par Zip World, qui sont très bien somme toute. On n'a pas eu de problème, ils nous ont toujours assistés en cas de besoin. Ils ont été très bien au démarrage aussi quand on a pris nos billets. En fait, pourquoi on a choisi cette option-là ? Parce qu'on s'est dit, on va s'alléger la charge mentale tout le long du voyage en se disant, ok, nos billets d'avion sont pris. Ça, c'est fait. On n'a plus besoin de se soucier de ça. Ça garantit aussi une certaine somme d'argent qui, du coup, tu sais l'enveloppe que tu vas dépenser là-dedans et tu n'es pas à même des fluctuations des billets. Et aussi, il y avait quand même l'avantage que ces billets Tour du Monde sont quand même modifiables. Tu ne peux pas modifier les vols, si tu veux, d'un aéroport à un autre, mais tu peux modifier les dates. Donc, c'est ce qu'on a fait d'ailleurs très souvent. On a reculé des vols, on a avancé. selon ce que nous, on avait besoin de faire. Donc ça, c'était pas mal. Mais je t'avoue quand même qu'avec du recul, et si on refait un tour du monde, ce qu'on a quand même en tête aussi, je pense qu'on fera différemment et qu'on prendrait des billets au fur et à mesure. Parce que ce que je trouve... c'est que la flexibilité en voyage n'a pas de prix. Et en fait, les envies que tu as au moment de partir ne sont parfois plus les mêmes en cours de voyage. Et je crois qu'il faut se laisser cette possibilité d'adapter tes envies à ton voyage. Et nous, parfois, du coup, ça nous a quand même un tout petit peu bloqué ces biais-là parce que forcément, tu ne pouvais pas changer d'aéroport. Donc, on devait partir de cet aéroport pour atterrir à celui-ci. Et donc, quand on avait, tu vois, des petites déviations d'itinéraire, c'était plus... plus compliqué à gérer.
- Speaker #0
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je pense que ce mot, flexibilité, liberté, tu le comprends au fur et à mesure du voyage. Par contre, moi, j'avais pris un billet de tour du monde aussi et on avait pu modifier les destinations. On ne pouvait pas revenir en arrière. Mais par contre, tu vois, le Japon, par exemple, ce n'était pas prévu. Et on a raccourci l'Australie pour intégrer le Japon, qui n'était pas prévu à la base. Donc, il y a quand même des petites modifications qui sont possibles. Mais bon, là où je te rejoins, ça veut dire que quand même, tu gardes l'itinéraire que tu as choisi au départ. Alors que, comme tu l'as dit, dans le voyage même, des fois, il y a des envies qui évoluent. Et même un pays dont tu ne connaissais pas et tu rencontres des voyageurs qui t'en parlent et qui te font rêver. Et bien, en fait, je pense qu'en effet, cette flexibilité, elle est quand même super appréciable.
- Speaker #1
Exactement. C'est ce que je me suis vraiment dit dans le voyage. Et elle n'a pas de prix, vraiment. parce que On se rend compte que les envies évoluent au cours d'une rencontre, comme tu dis. Quelqu'un qui te parle d'un voyage, d'un pays, tu dis « Ah, mais attends, ça me donne trop envie. Finalement, je n'ai plus envie d'aller là. » Et donc, je trouve que cette possibilité, elle est chouette de pouvoir s'adapter et ajuster à tout moment.
- Speaker #0
On démarre par l'Amérique latine, comment se passent du coup les premières semaines, la vie 24-24 tous ensemble ?
- Speaker #1
Donc on démarre au Brésil, comme je l'ai dit à Rio, ensuite on commence évidemment à partir faire notre road trip, entre bus et aussi un peu d'avion parce que le Brésil est bien trop grand pour le faire qu'en bus, et puis on n'y est resté qu'un mois ce qui est quand même très très court. Et là effectivement tu commences à prendre tes barques, alors le premier mois je trouve que tu as quand même un rapport où tu te sens beaucoup plus en vacances, et d'ailleurs notre budget s'en est fait. bien vite sentir parce qu'on a complètement, dès le départ, explosé le budget au Brésil. C'était la cata. On ne gérait rien. On se croyait beaucoup trop en vacances. Donc après, on a très vite appris de nos leçons, tu vois, dès le démarrage du deuxième pays en Argentine. Mais au début, effectivement, il y a cette sensation quand même de te sentir en vacances. Et puis, quand tu commences à partir sur le deuxième pays ou tu enchaînes après un mois sur le deuxième pays, là, tu réalises, ah mais en fait, je ne rentre pas en France. Ça y est, en fait, je continue mon aventure. Donc là, c'est la prise de conscience que ce n'est pas pour de faux, que tu vas vraiment voyager pendant un an. Et c'était génial, je me souviens, l'Argentine, on a en plus adoré ce pays. On y est resté 45 jours au total. On a vraiment fait tout ce qui est possible en Argentine. Donc là, on s'est régalé de découvertes, si tu veux, de sites puissants comme le Perito Moreno. Parce que ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que quand on est parti, on a voulu vraiment associer les enfants au voyage. Et pour les associer au plus possible, on leur a demandé… quels étaient leurs rêves, quels étaient aussi les pays qu'ils avaient envie de visiter. Et du coup, chacun d'entre nous a défini trois rêves. Et par exemple, Adrien, qui est un féru de géographie, qui lui connaissait déjà la planète avant de la découvrir. Donc de le découvrir cette année de ses propres yeux, je peux te dire qu'il était passionné de ça. Et lui, un de ses rêves, c'était de voir le Perito Moreno, le fameux glacier en Argentine, dont déjà il y a peu d'enfants qui connaissent. Lui, il le connaissait et il voulait à tout prix le voir. Donc évidemment, ça faisait partie de notre itinéraire. et je crois que là, ça a été une claque. pour toute la famille. C'est le genre d'endroit d'une puissance, d'une rare beauté que tu n'as jamais vue. Donc ça, c'est des moments très très forts parce que ce tour du monde, tu vois, c'est notre rêve, à Greg et moi, mais ce n'était pas le rêve de nos enfants. Nos enfants, on les embarque dedans, ils nous suivent tant bien que mal. Et là, ça a été particulier aussi d'assister au fait que ton enfant réalise son propre rêve.
- Speaker #0
C'est magique, c'est très beau ce que tu dis. Et explique un petit peu justement, Ce glacier, en plus, il faut expliquer, c'est un glacier qui est très bleuté.
- Speaker #1
Exactement. C'est vraiment bleuté, c'est froid, c'est puissant. Et en plus, le temps là-bas est très gris, parce qu'en fait, c'est ce qui entretient le glacier. Donc, il pleut beaucoup, il y a du vent, il y a des conditions climatiques qui sont très propres à cet endroit-là, qui paraissent un petit peu mystérieux, mystiques, tu vois. Donc, Adrien, en fait, en plus, il a vécu son rêve jusqu'au bout. parce qu'on lui a offert la possibilité de non seulement voir le Périto Moreno, mais de marcher dessus. Donc, il est allé avec son père faire un mini-trekking sur le Périto Moreno. Donc, il a marché sur le glacier pendant que moi et Mila, parce que Mila était trop petite, donc nous, on est allés le voir se rapprocher en bateau, ce qui était chouette aussi. Et Adriane, du coup, a vécu son expérience jusqu'au bout en goûtant l'eau du Périto. On marche en-dessus, en le voyant. Et non, on a vu que ce petit bout, il était dans ses yeux. Voilà. Il avait vraiment vécu l'un de ses rêves et d'avoir approché quelque chose qui l'avait toujours impressionné. Tu le sens dans le regard, en fait, et aussi parce que souvent, à des journées fortes comme ça, on faisait des petits débriefs et de se raconter ce qu'on avait ressenti, ce qu'on avait vécu. Parce que ce tour du monde, en fait, c'est énormément d'émotions. C'est pour ça aussi que c'est très fort tout au long de l'année. Et oui, pour lui, c'était magique. Il s'en souvient encore. Tu vois, l'Argentine, d'ailleurs, fait partie de son top 2 parce qu'il a vécu son rêve là-bas.
- Speaker #0
Tu te souviens des mots qu'il a utilisés pour son débrief ?
- Speaker #1
Alors, avec Adrien, c'est toujours particulier parce qu'il a toujours du mal à exprimer, en fait, ce qu'il ressent. Ça se voit plus dans son regard et finalement, tu vois, dans les émotions qui paraissent par son... corps. Mais dans mes souvenirs, je crois qu'il avait dit que c'était magique et que c'était encore plus beau que ce qu'il avait imaginé.
- Speaker #0
Très chouette. Alors, les autres rêves qui étaient à réaliser, c'était quoi ?
- Speaker #1
Alors, Adrien, lui, c'était l'échute d'Iguassou et Uluru, donc en Australie. Donc, tu vois, il était déjà très connecté au site et à les choses à voir. Mila, elle, elle était autour des animaux, donc c'était de voir des baleines, de voir des kangourous en Australie, de voir des dauphins. Et Mila, c'est pareil, ça a été très, très fort. Et c'est pour ça que l'Argentine fait partie d'un de nos pays préférés, parce que je crois que là-bas, on a vécu beaucoup de rêves, chacun d'entre nous. Et ça, tu ne l'oublies pas. Et Mila, donc, pour la première fois, mais tout comme pour moi et pour Greg, moi à 40 ans, j'ai réalisé aussi un de mes rêves, qui était de voir des baleines. Et on les a vues en Patagonie-Côtière, du côté de Puerto Madryn. Et en fait, on a assisté à un spectacle incroyable, parce qu'on était au bord d'une plage et les baleines, en fait, des baleines franches australes qui viennent pendant cette saison toute particulière en Argentine. On les a vues, si tu veux, à 100 mètres de nous, de la plage. Elles étaient juste devant, en fait. On les voyait tellement bien. On n'a même pas eu besoin de faire une sortie en bateau. On allait les apercevoir en pleine mer. On était sur une plage et on les voyait tout juste à 100 mètres de nous.
- Speaker #0
Tu les voyais sauter ou tu les voyais…
- Speaker #1
Tout, tout. On les voyait sauter, on les voyait nager. En fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a une période où elles viennent justement d'un certain endroit-là pour... procréer. Donc en fait, elles étaient en procréation. Donc tu les voyais se rapprocher, tu les entendais, tu voyais tout en fait de ces baleines. Et on a vécu un moment fort parce que c'était le rêve de ma fille, mais c'était aussi le mien. Et on a partagé ensemble cette émotion-là de découvrir en plus d'une manière je crois incroyable, encore mieux que d'être sur un bateau en pleine mer. Et c'était très très fort.
- Speaker #0
C'était quelle période là du coup pour ceux qui voudraient aller à cet endroit-là ?
- Speaker #1
Alors c'était C'était à Puerto Madrid, sur la Patagonie côtière en Argentine, et nous on y était sur septembre-octobre.
- Speaker #0
Si on continue la route des rêves, on a eu les animaux, on a eu les lieux emblématiques. Pour toi et ton mari, ça a été quoi les suivants ?
- Speaker #1
Alors moi, j'avais un rêve ultime aussi, qui était quand même, je pense, lié à mon histoire. C'est que je suis née en Polynésie française, donc j'ai vécu avec mes parents jusqu'à environ l'âge de 5 ans. Et puis, je suis repartie, on est revenue en France. Je ne suis pas forcément d'origine polynésienne, parce que mes parents ont d'autres origines, mais on a vécu là-bas. C'est mon pays natal quand même. Et la Polynésie a toujours fait partie, moi, d'un de mes rêves, dans le sens où j'avais vraiment envie de revenir là où j'étais née. Et puis, au-delà du fait que la Polynésie fait rêver tout le monde. Et donc, quand on a décidé ce tour du monde, pour moi, c'était non négociable. S'il y avait bien une destination que je ne pouvais absolument pas enlever, c'était la Polynésie. Et puis, c'est l'occasion d'aller aussi très loin comme ça et de l'intégrer quand tu pars loin comme ça. Le tour du monde, ça sert aussi à ça, de faire des destinations très lointaines et aussi très coûteuses. Donc, Polynésie, c'était évidemment dans l'itinéraire. On y était en courant janvier. Donc, c'était un peu le stress parce que ce n'était pas non plus… La meilleure saison, c'est même la saison rouge. Donc, si tu veux, tu te dis, bon, j'espère que ça va passer parce que c'est quand même la Polynésie. C'est un sacré budget. Et puis, s'il ne fait pas beau en Polynésie, tu n'as pas grand-chose à te rattraper. Et donc là, moi, j'ai vécu un moment très, très, très fort du voyage qui a été unique et qui a été extrêmement puissant en émotions pour moi. Parce que revenir du coup, là où je suis née, où je suis allée, du coup, retrouver mon école où mes souvenirs me sont revenus. J'ai revu la maison où on habitait avec mes parents. et puis en fait la Polynésie comme je dis c'est pas que des lagons, c'est pas que de l'eau claire une faune marine en fait c'est une ambiance, c'est un autre monde moi ce pays j'ai jamais vécu autant d'émotions que là-bas, si tu veux t'arrives là-bas tu pleures, tu repars, tu pleures et tout le long en fait ça a été ça et du coup j'ai réalisé ce rêve-là de revenir mais je ne m'attendais pas en fait à cette claque de revenir quand même 40 ans après avec ma petite famille pendant ce tour du monde et tout ça mais ça a été fou Merci. Dingue !
- Speaker #0
C'était où en Polynésie ?
- Speaker #1
Alors, on a fait beaucoup de choses parce qu'on y est resté bien 32 jours. Donc, on a fait à la fois Tahiti, évidemment. C'était quand même un peu le côté où je retracais un peu ma vie là-bas. Ensuite, on est allé sur Bora Bora. On a fait Fakarava, un atoll qui est magnifique. Je crois que ça a été notre coup de cœur de la Polynésie, Fakarava. Et puis, on a fait évidemment Mopiti, Wainé. On a fait différentes îles et on a même poussé jusqu'à aller aux Marquises parce qu'on s'est dit, en fait, on est en Polynésie, on va pousser jusqu'aux Marquises parce que tant qu'à faire. on y est, donc on va le faire. Et puis les marquises, c'est vrai que c'est la Polynésie, mais complètement différente. Ce n'est pas des lagons, c'est de l'océan en pleine mer, c'est beaucoup de montagnes. Donc je trouve que c'est des îles beaucoup plus rudes, qui sont moins effectivement type paysage qu'on a l'habitude de voir de la Polynésie, mais qui ont vraiment aussi beaucoup d'authenticité et de force. Et on a adoré visiter les marquises aussi pendant une semaine, où on a fait deux îles différentes, et l'accueil des gens, de toute façon pour... pour toute la Polynésie, mais aux marquises aussi spécialement. Il est, mais je n'ai jamais vu des gens aussi adorables et aussi accueillants.
- Speaker #0
Ça, c'est pareil, les rencontres, ça fait clairement partie du voyage. Mais donc, tu dirais qu'en Polynésie, encore plus qu'ailleurs, il y a eu un accueil assez fou ?
- Speaker #1
L'accueil est vraiment incroyable en Polynésie. Et tu as raison quand même, parce qu'en fait, c'est un peu partout. Vraiment, nous, on a ressenti, c'est ce qu'on retient, c'est les rencontres, l'accueil des gens dans les pays. Et ce qui nous a vraiment marqués, tu vois, c'est l'Argentine, où les gens, mais vraiment, mais plus qu'adorables en permanence. Et pourtant, c'est un pays aujourd'hui qui est en pleine crise, ils sont vraiment en vraie difficulté. Ce n'est pas facile pour eux tous les jours, et pourtant, ils ont le sourire. On en retient, mais tu vois, des leçons de vie, parce que leur accueil est incroyable. Mais la Polynésie, évidemment aussi. Mais l'Asie, pareil, le Vietnam, le Laos, mais qu'est-ce qu'ils sont gentils. Toujours un peu de manière différente, mais en tout cas, le fil rouge, c'est que ces gens sont très accueillants, très curieux aussi de l'autre et puis serviable. Vraiment, ils voient que tu es en galère, ils vont venir t'aider, ils vont essayer vraiment de te prendre par la main de tant de services. Et pour quand même te donner une anecdote aussi qui nous a vraiment beaucoup marqués, en Polynésie, on était aux Marquises et il s'avère qu'on a raté notre avion. En fait, dis-toi que j'avais oublié que l'avion avait eu un décalage en fait en termes d'heures. J'avais reçu un mail de Air Tahiti, mais ce mail m'était complètement passé au-delà. Je pense que j'étais tellement bien en Polynésie que je ne voulais plus partir. Donc, mon cerveau a dû me faire défaut. Et donc, on arrive à l'aéroport des Marquises. Et là, on voit le vol décoller. On venait juste d'arriver. Et donc, ce qu'il faut savoir, c'est qu'aux Marquises, évidemment, tu as un vol par jour. Tu n'as pas 10 millions de vols. Donc, c'était loupé pour prendre notre vol. Et c'était un peu la cata parce qu'on avait notre vol pour la Nouvelle-Zélande. Vraiment, le lendemain, dans la foulée, il ne fallait pas du tout qu'on se loupe. Et là, on est tombé sur une franco-marquisienne. qui nous a pris en main l'aéroport, parce que l'aéroport, c'était vidé, il n'y avait déjà plus personne, c'est des petits aéroports. On avait déposé notre voiture de location, donc on n'avait vraiment plus rien. Et là, elle nous tend la main, elle nous dit, écoutez, je vois que vous êtes en difficulté, qu'est-ce qui se passe, est-ce que je peux vous aider ? Donc, on lui explique notre situation, qu'on est là dans la galère, on a coupé notre vol, on ne sait même pas si on pourra en reprendre un d'ici demain, entre qu'on a un vol en Nouvelle-Zélande. Et là, elle me dit, écoutez, je peux très bien vous aider, J'ai ma maman qui a un petit logement qui pourrait vous héberger gratuitement. je vais vous ramener au centre de Marquise, c'est quand même à une heure de route. Et là, elle me dit, je vous emmène aussi à Air Tahiti, je vais vous aider pour décaler votre vol. Et en fait, elle nous a aidé à décaler notre vol, elle nous a accueillis chez elle, gratuitement, et le lendemain, elle nous a ramenés à l'aéroport pour prendre notre vol, à la bonne heure, et tout s'est déroulé parfaitement. Donc d'une galère, tu rencontres quelqu'un qui te tend la main, et nous, en tant que Français limite, on s'est dit, mais c'est bizarre quand même, est-ce qu'elle ne va pas ? Je ne sais pas, c'est quand même pas net. Tu vois, c'est les côtés un peu où tu es douteux parce que toi, en France, tu n'as pas l'habitude de ça. Et là, là-bas, c'est juste normal. Donc, tu vois, c'est le genre de rencontre où tu te dis, mais OK, effectivement, il y a un accueil qui est juste incroyable ailleurs.
- Speaker #0
Et comme je le dis souvent, du coup, tu as transformé un pépin en pépite.
- Speaker #1
Exactement, c'est tellement ça.
- Speaker #0
Comment tu gères ? Du coup, là, il y avait quand même le stress de louper l'avion pour la Nouvelle-Zélande. Et comme tu l'as dit, tu as pris un billet tour du monde. Donc, il peut y avoir des conséquences très, très coûteuses. Parce que si tu loupes un avion, je crois que... Tous les vols d'après sont foutus.
- Speaker #1
C'est un peu ça.
- Speaker #0
J'aime bien justement cette idée d'avoir été surpris par cette gestion du stress et de savoir comment tu l'as vécu.
- Speaker #1
De toute façon, c'est un peu, c'est quand même beaucoup ça tout au long du voyage. Je crois qu'il faut quand même apprendre à lâcher prise. Et moi, tu vois, c'était une justement des attentes que j'avais me connaissant, parce que je suis quelqu'un à la base, de très organisée, de très dans la planification. je suis rarement dans le fait de me laisser un peu prendre par l'inconnu, je suis normalement un peu genre contrôle, madame contrôle et Greg, lui, c'est l'opposé de moi donc lui, il fait un peu la balance dans ça et dans ces situations un petit peu de stress qu'on a pu vivre tout au long du voyage il y en a forcément quelques-unes et bien déjà Greg, lui, c'est un peu la, je dirais, c'est lui qui arrive à prendre le recul, qui me fait prendre le recul, moi du coup au fur et à mesure que tu voyages du coup tu déstresses Merci. parce que tu te rends compte qu'à chaque fois, tu retombes sur tes pattes et que ce n'est pas grave. Donc, tu vois, à partir du moment où tu commences à voir, à apprendre, te dire « Ok, tout ne s'est pas passé comme toi, tu pensais que ça allait se passer. » Et finalement, regarde, ça t'a apporté ça, tu as fait une rencontre. Tout de suite, tu arrives un peu à en dégager le positif. Et ça, je trouve que Greg, moi, il m'a beaucoup aidé là-dedans parce que lui, c'est vraiment, il a ce mindset de jamais stresser pour rien. Moi, c'est un peu l'opposé. Donc, ce voyage m'a fait du bien aussi parce que tout le long, je me suis dit mais en fait, regarde, ce n'est pas grave. En fait, tu retombes sur tes pattes et il y a toujours une solution. Donc, tu vois, c'est ce que tu apprends aussi tout au long.
- Speaker #0
C'est génial parce que c'est là que tu t'en es rendu compte par toi-même dans une situation de manière très concrète.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Je n'ai pas envie de faire la liste des galères, mais est-ce qu'il y a eu d'autres sources de stress à part justement le fait de louper ses avions ? Est-ce qu'il y a eu d'autres anecdotes où il y a eu justement d'autres choses qui ne se sont pas passées comme prévues ?
- Speaker #1
Franchement, on a quand même été très, très, très chanceux parce que, pour te dire, on a quand même eu, je dirais, zéro pépin de santé, zéro pépin de sécurité. Alors oui, on a eu un mal au ventre par-ci, Adrien a eu une fièvre par-ci, par-là, mais c'est tellement épisodique que je n'appelle pas ça des gros problèmes de santé. On a quand même perdu, mais on n'a jamais perdu nos bagages en 363 jours de voyage. Avec, je ne sais pas, on a dû prendre 47 vols. On a quand même été bien chanceux. Après, on a eu des petites galères, mais qui sont tellement minimes. oui tu loupes ton bus donc voilà tu dois en prendre un autre et tu dois réajuster ton itinéraire oui tu arrives dans un logement ça ne va pas du tout le logement donc tu dois en changer et de dernière minute tu te dis bon il faut que je te cherche un logement de dernière minute ça nous est arrivé notamment à Tokyo tu vois où on est arrivé le Airbnb ça n'allait pas du tout on s'est dit c'est mort on ne va pas rester là une semaine c'est la Qatar on a tout annulé et on était là il était 20h on n'avait pas de logement et en fait on a trouvé un logement de dernière minute on a emménagé dans le logement deux heures plus tard. Donc, tu retombes toujours sur tes pattes. Il n'y a pas eu vraiment de grosses galères. Puisque c'est inquiété, on a toujours trouvé des solutions.
- Speaker #0
Tu as eu parfois des moments où tu te dis, mais qu'est-ce qu'on fout là ?
- Speaker #1
Je pense qu'il y a eu quelques logements où c'était vraiment sinistre et puis sinistrement dans le sens hygiène, limite insalubre. Et là, oui, tu as des petits moments où tu te dis, mais là, ça ne va pas du tout, qu'est-ce qu'on fout là ? Il faut qu'on parte. Donc, tu vois, c'est dans ces petits moments-là peut-être. Mais pas tant que ça.
- Speaker #0
Je ne sais pas si tu es d'accord avec moi, mais je trouve qu'il y a des logements, et c'est là que j'ai pris conscience aussi des atmosphères. Il y a des logements, un ou deux, où il fallait partir, en fait. On ne se sentait pas bien. Et moi, je n'ai jamais vraiment eu ça ailleurs. Mais là, c'est comme si on était peut-être aussi plus réceptifs et plus à l'écoute aussi, justement, de nos émotions, parce qu'on n'avait que ça à faire, entre guillemets. Et il y a vraiment des logements où on devait rester comme toi plusieurs jours et on s'est dit non, là, il faut partir. Il y a vraiment un sentiment de mal-être dans ce lieu ou de ne pas me sentir en sécurité. En fait, j'ai trouvé que nos sens étaient beaucoup plus développés et de faire confiance à ton instinct, que ce soit avec les gens ou avec les lieux.
- Speaker #1
Je suis complètement d'accord avec toi. Je crois qu'il y a un côté aussi où tu arrives déjà à mieux te connaître. tout va plus vite parce qu'effectivement tout à l'heure on parlait du début du tour du monde où tu es dans l'adaptation tu cherches un peu tes marques ton fonctionnement ton rythme il faut quand même commencer à t'adapter au fait que tu es toujours avec ta famille tes enfants le H24 etc et puis à un moment donné tu gagnes en expérience et c'est là justement que tu es je dirais en plénitude totale de ton tour du monde parce que tout est fluide et tu as raison nous on a eu ces ressentis aussi assez souvent et on s'est écouté où on s'est dit mais là comme par exemple L'exemple que je donnais à Tokyo, on s'est dit là, l'appart, ça ne va pas le faire. On reste une semaine, c'est beaucoup trop long. Si on n'est pas bien dedans, on ne va pas être bien en fait. Donc, on a changé, on s'est écouté. pareil, que ce soit des choix parfois, voilà. même de restos ou d'endroits, de gens aussi, tu vois, qui parfois peuvent te donner un conseil, mais tu diras, je ne le sens pas trop, non, peut-être pas aller le suivre. Tu t'écoutes un peu plus, en fait, et je trouve qu'il y a ce côté un peu plus instinctif et surtout cette capacité, et ça, c'est vraiment le tour du monde aussi qui te l'apprend, à prendre des décisions, parce qu'en fait, c'est quand même une succession de décisions de chaque instant à tour du monde. C'est, OK, on dort où ce soir ? Maintenant, on ne va peut-être pas dormir là. Ah, mais en fait, attends, on reste combien de temps dans cette ville ? était sûr. ça va nous suffire, ça va se prendre un jour, cinq jours, six jours. Tu es toujours en train de prendre des décisions qui doivent être en plus bonnes pour toute ta famille. Et je trouve que du coup, nous, on a gagné en ça, en prise de décision, en efficacité, parce qu'on sait tout de suite. Et je crois qu'aussi, c'est parce qu'on se fait plus confiance à notre instinct et à notre cœur.
- Speaker #0
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Et par rapport aux enfants, le fait justement d'être 24-24, moi, j'ai ce souvenir d'avoir eu l'impression de parfois les découvrir sur certains points. Est-ce qu'il y a eu justement des adaptations qui ont dû être opérées avec eux ?
- Speaker #1
Écoute, dans l'ensemble, vraiment, j'ai trouvé que ce H24, tous les quatre, a très bien fonctionné. Après, je pense aussi que si tu veux, quand tu prends cette décision, tu sais aussi, tu sens quand même si ça va marcher ou pas pour ta famille. On a quand même déjà deux enfants qui s'entendent plutôt bien. Donc là, pendant le voyage, ils ont gagné évidemment encore plus en fusion, en fait, d'être ensemble tout le temps, de dormir tout le temps ensemble, de jouer tout le temps. où tu es ensemble. Donc, tu vois tes enfants qui, finalement, se rapprochent. Mais c'est vrai que si tu as des enfants qui se disputent 24 heures sur 24, que ce soit d'ailleurs à la maison et en voyage, ça sera pareil, en fait. Parce que ce qu'il faut se dire, c'est que les problèmes de la maison, tu les ramènes quand même dans ton voyage. Tout ne disparaît pas parce que tu pars faire un tour du monde. Et finalement, je trouve que eux se sont bien trouvés dans leur entente. Nous quatre aussi. Je dirais que tu vois qu'avec Greg, au début, quand même, les premiers temps de tour du monde étaient peut-être un peu tendus parce qu'en fait, on était très axés sur le budget. surtout Greg qui avait un peu ce mauvais rôle du budget, moi qui faisais un peu tout et n'importe quoi, qui me croyais en vacances. Et donc, je me sentais frustrée. Je lui dis, attends, moi, je ne fais pas un tour du monde pour me priver tous les quatre matins. Et lui, il se sentait aussi dans le mauvais rôle. Donc, on était un peu en accrochage. Puis après, ça a été très, très fluide. On a trouvé notre rythme. Mais tu vois, vraiment, je trouve, on n'a même pas eu tant de temps séparés parce qu'en fait, on ne s'isolait pas tant que ça. On était tout le temps ensemble. Et même parfois, ça nous hallucinait parce qu'on était dans des appartements où enfin, on avait quand même parfois deux chambres. Donc enfin, une chambre pour les parents, une chambre pour les enfants, avec un salon, tu vois, de plusieurs pièces. Parfois, on était dans des pièces toujours très communes, mais ça dépendait. Et même quand on avait des grands appartements, les enfants étaient tout le temps fourrés avec nous. Et je leur disais, mais c'est bon les gars, respirez un peu, laissez-vous tranquille. Mais en fait, je crois qu'on avait envie d'être ensemble. Et tu sais, là où on a été, je crois, les plus heureux aussi, c'est quand on était dans le camping-car en Australie. On a fait 60 jours de camping-car et c'était la première fois qu'on faisait ça. Nous, on n'est pas du tout des campeurs à la base. On ne va jamais camper, on n'a jamais fait de camping-car, jamais de van et tout ça. Et là, en fait, on était dans notre camping-car les plus heureux à être tous les quatre en permanence. Et c'était top.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui t'a le plus plu justement dans le camping-car ? C'est le fait d'avoir une vie différente tous les jours ?
- Speaker #1
Je crois qu'il y a ça, c'est que le camping-car te donne une liberté que je ne connaissais pas. de pouvoir dormir où tu veux, quand tu veux, de pouvoir effectivement t'arrêter à un endroit parce que tu trouves que finalement, c'est très sympa et que tu as envie d'y rester. Et puis finalement, c'est vraiment d'avoir sa maison sur le dos. Et nous, ça nous a fait beaucoup de bien aussi parce que quand on est itinérant comme ça avec des sacs à dos, il faut se dire qu'on bouge à peu près tous les 3-4 jours. Et donc, on fait, on défait, on met nos sacs sur le dos. Ils sont extrêmement lourds quand même. On marche. on avance, on change d'endroit et c'est quand même fatigant. Et là, on avait un laps de temps de deux mois où on était dans notre camping-car, notre maison sur le dos et toutes nos affaires au même endroit. Et ça, ça nous a vachement aussi soulagées. Et puis, on a pris du plaisir dans cette maison qui nous a conduits partout. Et cette liberté de se réveiller dans des endroits toujours très différents, toujours très beaux, en pleine nature, près de la mer. C'était super.
- Speaker #0
Tu as fait quel coin en Australie avec le camping-car ?
- Speaker #1
Alors en Australie, si tu veux, pour te dire, ça a fait partie des déviations qu'on a faits parce que l'Australie, on l'avait prévu sur un mois. Finalement, on est resté deux mois. Donc c'est là où on a un peu manigancé notre petit itinéraire et que c'est ce que je disais qu'il fallait écouter ses envies. On a tellement eu un coup de cœur pour l'Australie. On a eu ce sentiment aussi de ne pas être allé au bout de notre voyage. Et on s'est dit OK, l'Australie, c'est hyper loin. En fait, on va rester parce que ce n'est pas demain qu'on va peut-être y revenir. Et on a switché avec un pays d'Asie qu'on a fait de manière très, très courte avec le Cambodge. Et l'Australie, du coup, on a fait l'Est, donc la côte ouest de Brisbane à Cairns. On a fait le centre rouge, donc avec Uluru, l'âme de l'Australie, qui s'était vraiment super beau pendant une semaine. Et ensuite, on est parti sur la côte ouest. Et là, ça a été le gros coup de cœur. C'est d'ailleurs pour cette côte ouest qu'on est resté plus longtemps en Australie, parce que vraiment... Elle nous faisait de l'œil. Beaucoup de gens en parlent vraiment en paysage de fou. Et c'est vrai qu'on a été conquis. Donc, on a fait de Perse jusqu'à Exmaus. On a les retours avec différents arrêts qui ont été incroyables là-bas. Et puis, aussi, ce coup de cœur de Sydney. Dès qu'on a posé un pied là-bas, cette ville, on s'est dit, OK, on veut y vivre. On a eu un gros coup de cœur pour Sydney. On est resté une semaine. Donc, l'Australie, ça a été une sacrée belle aventure.
- Speaker #0
C'est le seul pays où tu t'es dit, là, on pourrait vivre là ?
- Speaker #1
Ça fait partie d'un des pays où toute la famille, où ça réunit toutes les envies de la famille. Par le mode de vie, par les gens aussi qui sont vraiment super sympas. Les Australiens, en fait, ils viennent t'aider alors que tu ne leur as même pas demandé de l'aide. Ils sont toujours très, très, très cool. La cool attitude, elle existe vraiment. En Australie, on a vraiment ressenti ça. Les grands espaces qui nous ont vraiment beaucoup conquis aussi. On s'est sentis hyper bien là-bas. On a vécu notre meilleure vie. et si je dois te parler aussi d'un... d'un moment qui est le plus fort de notre voyage, parce qu'on l'a vraiment défini comme celui-là, c'est qu'on a passé une journée sur Exmaus, sur cette barrière de Cora qui est fabuleuse, et on a nagé avec des requins-baleines tous les quatre. C'est-à-dire qu'on ne les a pas juste vus, on était sous l'eau avec eux. Donc ça, ça a été un moment, si tu veux, ce moment-là, ce n'était pas un rêve de départ, on ne s'est jamais dit qu'on voulait nager avec des requins-baleines, mais c'est devenu une évidence au cours du voyage quand on a vu que c'était possible de faire ça. Et ce qu'il faut quand même se représenter, c'est que tu es en pleine mer. Tu es quand même en mer d'Australie. Donc, tu te dis quand même, il peut y avoir tout un tas de requins, parce que ça, c'est vrai. Et en fait, tous les quatre, on a plongé dans l'eau. Et c'était un moment fort et surtout de voir Mila. Mila, quand même, qui, il faut se le dire, a eu à peine sept ans à ce moment-là, qui a appris à nager juste avant le Tour du Monde. Donc, il savait à peine nager dans une piscine. Qui, là, se retrouve en pleine mer avec des requins-baleines sous elle et qui n'avait même pas peur. C'est ces émotions qu'on a ressenties de voir cet animal si grand, si proche de nous. Je t'avoue que c'est le plus beau moment de ce voyage.
- Speaker #0
Et là, tu étais en plongée ou tu étais en masque tuba ?
- Speaker #1
On était en snorkeling. Incroyable. Tu peux les voir effectivement juste en snorkeling, ce qui est chouette parce que du coup, ça ne bloque pas pour les enfants. Tu peux le faire à partir de l'âge de 6 ans, donc même des petits peuvent le vivre.
- Speaker #0
Mais c'était une rencontre entre guillemets qui était… préparées ? C'est-à-dire que tu sais qu'elles seront là à ce moment-là ou c'était une surprise ?
- Speaker #1
En Australie, c'est très, très, très organisé et très réglementé. Il y a quand même vraiment un respect aussi de l'animal, de ne pas être trop près de lui, de ne pas avoir trop de bateaux. Donc, en fait, tu as très peu d'excursions d'ailleurs. Ça, c'est bien parce que du coup, tu es quand même en petit comité. Tu n'es pas en pleine mer avec 10 millions de personnes qui nagent en même temps que toi. C'est vraiment par groupe de 10. Il y a très peu de bateaux parce que c'est vraiment réglementé. Et ils déploient quand même les grands moyens pour détecter ces monstres de mer qui sont là quelques semaines dans l'année. Nous, c'était en avril 2025, pour savoir qu'ils sont effectivement dans la région d'Exmaus à ce moment-là. Et il y en a beaucoup parce qu'ils sont près de 800, je crois, à être là. Donc, tu as quand même beaucoup de chances d'en voir en général. Et donc, eux, cherchent, détectent. Et puis, dès qu'ils en voient un, ils te font... plonger dedans. Et nous, on a quand même pu plonger cinq fois, ce qui était trop chouette parce qu'en fait, on a revécu le truc cinq fois.
- Speaker #0
Est-ce que tu es d'accord, alors on va parler après du retour, mais est-ce que tu es d'accord que parfois ces émotions, ces rencontres, etc., notamment, comme tu viens de le dire, avec les requins-baleines, au départ, tu as l'impression de vivre un truc de ouf, mais il faut aussi quelques semaines, parfois, pour digérer, de se dire, mais en fait, c'était juste incroyable. Et je trouve que sur le moment même, tu le vis. Mais tu as l'impression de ne pas l'avoir vécu à l'échelle de ce que tu as vécu.
- Speaker #1
C'est dingue parce qu'en fait, typiquement, comme tu dis, le requin-baleine, je crois que tous les quatre, on l'a vécu chacun d'entre nous à notre niveau, mais on l'a vécu ensemble, donc on sait ce qu'on a vécu. La première plongée où tu es dans l'eau, que tu vois ce truc arriver sur toi, c'est une émotion qui est indescriptible et que nous, on aura dans notre cœur toute notre vie. Et c'est vrai qu'après, tu l'as vécu. Donc, ce qui est trop bien, c'est qu'on peut se le raconter. et moi ce que j'aimais faire après chaque moment assez fort comme ça dans nos expériences, c'était de leur parler le soir et de dire alors, toi Mila, qu'est-ce que tu avais ressenti ? Comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu avais eu peur ? C'est quoi les émotions ? Donc on faisait un peu le débrief, je pense, c'est un peu des formations professionnelles de coach qui doivent faire faire ça, tu vois. Et donc moi, j'avais à cœur de faire ça pour qu'ils digèrent un peu aussi les émotions, qu'on prenne du recul, qu'on fasse ce petit pas de côté pour se dire attendez, les gars, on a nagé avec des requins valences aujourd'hui, quoi. Enfin, rendez-vous compte du truc. Et c'est quand même toujours pas facile de le réaliser. Et c'est vrai que... Moi, je trouve que cette aventure, et c'est pour ça qu'elle est si belle, c'est une succession d'émotions parce que tu vis, parce que tu rencontres des émotions fortes, mais qui peuvent aussi être parfois dans la peur, parce qu'on n'en a pas parlé, mais typiquement, quand on a dormi en Amazonie, moi, je t'avoue que je sais. même pas comment j'ai fait pour aller au-delà de cette peur qui est quand même, je ne me suis jamais vue dormir en bivouac en pleine Amazonie, par terre, dans une tente, avec tout un tas de trucs autour, tu ne sais même pas ce qu'il y a. Et en fait, tu dépasses cette peur. Donc, tu vois, tu vas te transcender en fait et tes émotions, elles sont hyper fortes. Et même si on parlera du retour après, effectivement, tu as cette sensation parfois que tout ça n'était qu'un tout rêve et que presque, voilà, ce n'est pas arrivé. Et ça, c'est difficile parfois à voir, mais tu as tes vidéos, tu as tes photos et donc... en cœur, toi tu sais que ça s'est passé.
- Speaker #0
J'ai forcément envie que tu me racontes cette nuit dans la Maisonie parce que moi j'en garde un souvenir très très particulier et comme tu dis, tu vas au-delà de tes peurs, est-ce que tu peux nous le faire vivre ?
- Speaker #1
Alors donc, Effectivement, l'Amazonie, on a passé 5-6 jours. Et le dernier soir, l'idée, c'était de dormir en bivouac. Bivouac veut dire que tu as juste 2-3 sacs sur le dos où tu vas te faire ta petite nourriture au coin du feu. Que ton seul logement, si on peut dire, c'est un tapis de sport au sol avec une moustiquaire de fortune que tu mets autour de ça. Pour t'enrouler, donc c'est même pas une tente, c'est vraiment juste une moustiquaire qui te protège de tout cet environnement-là. Et on est partis pour trois heures de marche, comme ça, en pleine jungle, avec nos deux guides, qui ont été adorables, qui ont beaucoup aidé Mila, parce que c'était quand même pas facile pour cette petite fille de 7 ans de naviguer en pleine jungle, parce qu'autant dire que toutes les herbes étaient à sa taille, en fait, la pomme, donc c'était vraiment compliqué.
- Speaker #0
On est dans quel pays ?
- Speaker #1
On est en Bolivie, l'Amazonie on l'a fait en Bolivie. Et donc, trois heures sous l'humidité, bref, on arrive sur notre camp de fortune et là on réalise que c'est là qu'on va dormir, donc il n'y a rien. Tu installes ton petit tapis, ta moustiquaire, tu commences à faire ton petit repas, la nuit tombe, là on t'entend plein de bruit, tu sens que tu es dans un environnement très hostile évidemment, on veut faire cette aventure donc on est là pour ça, on l'accepte, mais forcément tu as des peurs, tu vois. Donc ce qui était dingue, c'est que les enfants ont eu beaucoup moins peur que nous. Alors que Mila, elle a une phobie des araignées. Je ne sais même pas comment elle n'a pas eu peur de dormir en pleine jungle alors qu'elle a la phobie des araignées. Et d'ailleurs, tu commences à te coucher et puis les guides autour de toi, en fait, font leur ronde et avec leur lumière pour voir s'il n'y a pas des serpents, s'il n'y a pas des araignées autour de toi. Donc là, tu dis, ok, super, ce n'est pas non plus rassurant. Et donc toute la nuit, je m'en souviendrai avec Greg, on était là à se dire tu dors ? non je dors pas non non je dors pas t'as entendu là ce bruit c'est quoi et tout voilà j'ai entendu je sais pas t'as vu les petits ils dorment ils dorment super bien et nous on était là en fait on angoissait parce que notre cerveau évidemment il a fait des siennes le cerveau il a imaginé 10 millions de trucs dans la nuit entre les bruits que t'entends, les bruits de feuillage les bruits je sais pas de pas t'es dans le noir tu sais pas t'as des feuilles autour de toi t'as qu'une moustiquaire en fait pour te protéger et moi mon cerveau il est parti en bruit toute la nuit Merci. Mais le matin, j'étais contente. Bon, évidemment, j'étais à la première heure dès le lever du soleil. J'étais trop contente que la nuit soit passée. Et là, je me suis dit, écoute, ça y est, je l'ai fait. Franchement, je l'ai fait. On l'a fait, c'est super. Et en fait, tu te rends compte qu'il ne t'est rien arrivé dans la nuit. Donc, tout est dans ton cerveau.
- Speaker #0
Les guides, ils dormaient sous la moustiquaire avec vous ?
- Speaker #1
Non, dans une autre moustiquaire, un peu plus loin que nous, en plus, tu vois. Donc, on était quand même tous les quatre.
- Speaker #0
Et puis, tu as des jaguars aussi.
- Speaker #1
exactement
- Speaker #0
Il peut se dire, je n'ai plus envie de faire pipi du tout.
- Speaker #1
Je peux te dire qu'on a attendu de long toute la nuit pour aller aux toilettes. C'est clair qu'on n'allait pas sortir de la tente.
- Speaker #0
Je trouve que… Est-ce qu'ils t'ont parlé des esprits de la forêt ?
- Speaker #1
Ils nous ont parlé tellement de plein de choses. En fait, si tu veux, même eux, en fait, ils te racontent des histoires, pas pour te faire peur, mais des vraies histoires. qui te mettent un peu dans une ambiance mystique et c'est ça que tu cherches. Mais du coup, toi, pour dormir après, c'est fichu.
- Speaker #0
Tu te souviens d'une des histoires qu'ils t'ont raconté ?
- Speaker #1
En fait, il te raconte effectivement les légendes. Alors, je ne me souviendrai pas de tout, tu vois, parce que c'est des légendes très propres à leur peuple, le peuple autochtone, etc. Et puis, des choses qui ont pu arriver, des choses de guérison, grâce à des plantes, à des choses. En fait, ce qui est beau aussi dans la découverte de l'Amazonie, et vraiment, je le conseille à tout le monde, malgré effectivement que c'est un environnement hostile, mais je trouve aussi que c'est intéressant de découvrir l'hostilité de cet environnement, mais c'est que tu découvres en fait cette nature qui est tellement bien faite. Et le nombre de choses qu'ils nous ont apprises sur les plantes guériseuses, tu pouvais avoir cette vertu-là. Et toi, tu dis, ah ouais, d'accord, en fait, c'est ça, cette plante, ok. Toi-même, tu ne sais même pas de quoi tu parlais quand tu avais, je ne trouve plus, mais il y avait une écorce, en fait, c'est ce que tu utilises dans la cuisine pour faire les gâteaux, je ne me souviens plus, bref. Et tu la découvres en pleine nature et tu te dis, ah d'accord, ça ressemble à ça. Et donc, tu réalises à quel point la nature, elle est bien faite, elle est belle. Et quand tu la connais et que tu la... La respecte, parce que ces peuples-là, ils la respectent fortement, ça t'apprécie beaucoup.
- Speaker #0
Je suis désolée, on va forcément parler de quelque chose de beaucoup moins drôle, parce que là, on est complètement partis avec toi en immersion, et on se sentait vraiment bien dans la jungle amazonienne. On va d'abord parler du retour, et je pense que c'est des sentiments qui se mélangent entre la joie de retrouver tout le monde et le fait que ce soit fini. Je vois déjà ton visage qui s'éteint d'un coup, est-ce que tu peux nous en parler ?
- Speaker #1
Ouais, le retour, je peux évidemment bien t'en parler, et je trouve que c'est vraiment un sujet qui est hyper important parce que je trouve que c'est le plus dur de cette aventure. Peut-être que certains vont penser que c'est de se lancer, d'oser, de partir qui est le plus dur, mais pas du tout, le plus dur c'est de revenir. et surtout que tu n'imagines pas ou pas, en fait, ce n'est pas possible d'anticiper ce qui va se passer au retour et tout ce que tu as vécu et à quel point ça t'a changé. Donc, en fait, c'est un peu une vraie claque. Et moi, ce retour, déjà, nous, on n'avait pas envie de rentrer. Donc, on n'a jamais été rattrapé par le fait, et tu as certaines familles qui ont envie de rentrer parce qu'à un moment, c'est fatiguant de voyager, ça, c'est certain. C'est épuisant. Tu as envie de retrouver un peu de confort. Tu as envie de retrouver, effectivement, de la sédentarité. Ça, c'est complètement OK. nous on n'avait pas envie encore de ça tu vois Donc, on est rentrés un peu, limite, un peu forcés. Et donc, c'est le tsunami d'émotions parce que ce qui se passe, c'est que, un, comme je le disais tout à l'heure, c'est que tu as l'impression que cette aventure n'a jamais existé. Et ça, c'est déroutant parce que toi, tu sais qu'elle est là au fond de ton cœur. Tu as plein de preuves, mais en fait, c'est comme si il ne s'était presque rien passé quand tu remets les pays en France. Alors, deux, effectivement, tu vis des moments merveilleux de retrouvailles qui sont vraiment beaucoup de joie, d'euphorie. C'est super, c'est vraiment beaucoup d'amour et c'est top. mais ça à bout d'un moment ça retombe très vite, en fait, comme un soufflé. Donc, au bout d'une semaine où tu as fait tes retrouvailles, en fait, tout retombe. Et ce qui est difficile aussi, c'est qu'on ne te pose pas beaucoup de questions, que finalement, c'est comme si tu n'étais jamais parti. Donc, toi, tu as encore besoin, moi, en tout cas, je l'ai vécu comme ça, c'est que j'avais ma nostalgie, j'avais besoin de me plonger dans mon voyage. C'est pour ça que je prends plaisir aussi à le raconter comme si avec toi, pour, en fait, prouver qu'il a existé et me prouver que, voilà, ce n'est pas pour rien. Et donc, tu traverses un peu, en tout cas, moi, je parle pour moi, j'ai traversé une période d'absence. que tu as l'impression que ton corps est rentré, mais pas ton cœur et ni ta tête. Ton cœur, en fait, il est encore ailleurs. C'est comme si tu avais laissé un peu des bouts de toi partout ailleurs. Et on dit souvent qu'on ne rentre pas d'un voyage comme ça, qu'on ne rentre jamais. C'est peut-être un peu vrai. C'est comme si tu étais rentré, mais pas tout à fait complète. Moi, j'ai tout le temps la tête ailleurs en ce moment. J'ai tout le temps la tête dans mon voyage. Et puis après, tu dois te reconnecter à la réalité parce que tu te réinsèles dans ta maison, la rentrée scolaire des enfants, la routine qui revient de plus forte, qui est quand même très oppressante, l'administratif, les papiers, les paiements, les factures, les trucs. Alors, c'est dur parce que c'est le choc, en fait, entre, si tu veux, nous, on rigolait parce qu'on se disait, ouais, super, aujourd'hui, on va à Carrefour et à Décathlon, alors qu'avant, on était en mode, je me disais, les gars, on vient de gravir le mont Fuji. On est en Mongolie, on voit des paysages de dingue. Demain, on va monter à cheval, etc. Donc, si tu veux, il y a deux poids, deux mesures. C'est juste impossible de vivre, évidemment, le même merveillement qu'on a vécu en retour du monde et de vivre la routine de France. Donc, en fait, t'essayes un peu de te reconnecter, mais c'est pas facile, t'es plus sur la même fréquence. Il y a un truc qui a bougé en toi. Et quand les gens te disaient, ben ouais, bienvenue à la réalité. Et moi, j'avais envie de leur dire, mais je n'en veux plus de cette réalité. Moi, ce n'est pas possible. J'en ai connu une autre de réalité aussi. J'ai envie qu'elle devienne presque celle de tous les jours. J'ai conscience aussi que ce n'est pas possible et que je n'ai pas gagné au loto pour vivre cette vie-là. Mais en tout cas, aujourd'hui, si tu veux, on a des certitudes qui font qu'on… On a envie de vivre la vie qui nous inspire, que cette aventure, elle va nous donner une force, qu'elle nous a changé sur aussi plein de choses, et qu'on va s'appuyer sur cette aventure. On la voit vraiment aujourd'hui comme un tremplin pour aller au-devant de nouvelles choses, de vivre de nouvelles aventures, parce que c'est vraiment ça qui est notre moteur principal, et d'essayer, d'oser, de continuer en fait à écrire notre histoire. Et je pense que voilà, on va le faire, c'est pas que le dire, c'est le faire. Et ce rêve qu'on a réalisé, si tu veux, aujourd'hui, on s'autorise à rêver encore plus grand pour réaliser encore de nouvelles choses.
- Speaker #0
Tu as en tout cas utilisé vraiment les mots justes. Et moi, je me suis totalement retrouvée dans ce que tu viens de raconter. En tout cas, tu as parlé de changement aussi. Est-ce que tu sais verbaliser ce qui a changé chez toi ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Totalement, parce qu'encore une fois, je suis quelqu'un qui suit beaucoup dans l'introspection. J'aime vraiment faire le pas de... de côté pour essayer de comprendre ce qui s'est passé et tu vois quand je suis au retour j'ai aussi beaucoup écrit sur le sujet j'avais besoin de poser des mots, j'avais vraiment besoin de comprendre ce qui se passait dans mon processus tu vois parce que là j'ai ressenti la dissonance j'ai ressenti l'appel intérieur qui dit là tu vois bien que depuis que t'es rentré ça va pas, il y a un truc c'est pas juste non plus le fait de revenir c'est le fait aussi de réaliser que c'est il y a quand même une belle version de toi même qui est un peu immergée de ce voyage et ce qui a changé c'est que En fait, ça t'ouvre le champ des possibles de voyager, ça t'ouvre les horizons. Tu ne vois plus les choses de la même manière. Ton regard sur la vie, il est différent. Et en fait, tu réalises que vraiment, tu as une seule vie. Mais vraiment, cette phrase, elle a vraiment du poids et je crois qu'on n'en mesure jamais assez l'importance qu'elle a. Et du coup, aujourd'hui, en fait, tu dis que tout est possible. Tu n'as pas envie de t'arrêter à finalement… certains projets, tu as envie de continuer à oser. Donc, je crois qu'elle te donne une impulsion, une ambition de vivre et la force de croire aussi ce que tu as envie de réaliser dans ta vie. Et je trouve que c'est cet horizon qui est plus large qui change tout, en fait, qui change tout et qui ne t'enferme pas dans un carcan et peut-être dans certaines croyances, pensées. Et je crois que c'est ça qui change tout.
- Speaker #0
En tout cas, si je peux te rassurer, parce que toi, ça fait que quelques mois que tu es rentré. Moi, j'en ai écouté plusieurs à ce micro, notamment qui étaient rentrés depuis plus longtemps. Je pense qu'en tout cas, il y a des choses qui restent. Il y a beaucoup de choses dans lesquelles la routine, malheureusement, tu re-rentres dedans assez vite. Mais en tout cas, il y a beaucoup de changements qui restent puissants. Comme tu dis, l'envie de réaliser des choses, d'avoir moins peur, de s'autiriser, toujours à rêver. Est-ce que tu aurais par contre un conseil à donner ? à des gens qui ont envie de réaliser ça et pour qui ça paraît insurmontable.
- Speaker #1
Le seul conseil que j'ai à donner, c'est vraiment oser vivre vos rêves. Comme je dis toujours, rêver sa vie, c'est bien, mais en fait, le faire, c'est encore mieux. Et aujourd'hui, moi, j'ai cette pensée, d'ailleurs, je trouve que c'est encore ce voyage, mais peut-être aussi du travail personnel fait avant. Maintenant, en fait, je fais les choses. Et je crois qu'il faut parfois arrêter de réfléchir. Parce qu'il n'y a jamais non plus le meilleur moment, la meilleure raison. Je pense qu'on peut aussi beaucoup se mettre des barrières, de se dire « Ah, mais finalement, ce n'est peut-être pas l'âge de mes enfants. » Quand je vois sur les routes du monde, tu croises des gens qui ont des petits-enfants, qui ont des enfants plus grands. Tout est possible à n'importe quel âge. Si toi, tu penses que c'est le plus important et que cette aventure, elle vaut plus que tout. Donc, osez, faites-le et vous verrez que ça va vous apporter plus que vous ne pensez. Et surtout, arrêtez de peut-être parfois trop réfléchir. parce que c'est ça qui nous freine, et juste le faire.
- Speaker #0
Je suis totalement d'accord. Par contre, au moment où je t'écoutais, je me dis aussi, moi je m'en étais rendu compte autour de moi, est-ce que tu penses que tout le monde s'est identifié ses rêves ? Tu vois, quand on dit aller réaliser ses rêves, etc., moi il y a des gens, quand je disais, mais si c'était ton plus grand rêve, que tu devrais, enfin, si tu avais la possibilité de le faire, ça serait quoi ? En fait, il y en a plein qui me disent « mais en fait, j'en sais rien » .
- Speaker #1
Mais tu sais, je pense, Florence, c'est ça, c'est que je crois aussi que les gens ne s'autorisent pas à rêver.
- Speaker #0
Ils ne s'autorisent pas à avoir ce côté un petit peu... Allez, si tu devais tout claquer, qu'est-ce que tu as envie de faire ? S'autoriser à rêver, re-rentrer dans cette innocence, aller rechercher peut-être même l'enfant qui est au fond de toi, qui avait peut-être des rêves petits, qui ne les a plus maintenant parce qu'on l'a peut-être un petit peu cassé, parce que le système fait que ça t'a écrasé à un moment donné. Mais je crois qu'on ne s'autorise pas. Et qu'à un moment, il faut peut-être se le demander. quand on prend de l'âge, mine de rien aussi. Moi, je crois qu'aussi la quarantaine m'a apporté ça. Le fait d'être à mi-parcours, je n'ai plus envie d'attendre. Je me dis, OK, c'est quoi les prochains rêves que j'ai ? Je me les note, je me les dis. Et parfois, tu sais, ce n'est pas des grands rêves. Ce n'est pas non plus aller sur la Lune. Je veux dire, moi, tu vois, un de mes prochains rêves, je peux te le dire là un peu en exclusivité, que je me suis notée sur 2026, c'est peut-être d'aller gravir le Mont Blanc. Bon, je veux dire, c'est une ascension, c'est un circuit difficile Je pense qu'avec un bon entraînement, ça peut être faisable. Je ne suis pas une alpiniste pour autant, mais j'ai envie de me fixer cet objectif et ça reste un rêve de le faire. Donc, c'est s'autoriser à rêver et se dire que les rêves ne doivent pas toujours être très grands non plus.
- Speaker #1
En tout cas, tu vois par rapport au Mont Blanc, ce que tu dis, je pense qu'une fois qu'on a goûté à une expérience comme celle-là, ce qui devient de plus en plus important, peut-être l'âge aussi qui aide, c'est de vivre des moments et des émotions. Je pense que le rêve, c'est surtout ça. Ce n'est pas forcément d'acquérir des choses. C'est surtout de vivre des moments et de s'autoriser à accueillir les émotions.
- Speaker #0
Exactement, et encore une fois, nous pourquoi on est partis ? Parce que j'ai beaucoup de gens qui m'ont demandé ça sur le compte Insta dernièrement. Quel a été votre moteur et pourquoi vous êtes partis en fait ? Et ce que je leur ai dit, c'est qu'en fait, nous on avait un rêve et on avait surtout envie de montrer à nos enfants que réaliser ses rêves, c'est possible. Et surtout aussi, de vivre des souvenirs avec eux. Et ça, tu vois, ça n'a pas de prix, de pouvoir avoir vécu tous ces souvenirs. C'est vrai que souvent, on me dit « Ah, vous avez de la chance » . C'est vrai, on a de la chance d'être en bonne santé, on a de la chance d'avoir un passeport français qui nous permet d'aller partout. On a de la chance d'avoir pu mettre de l'argent de côté, mais c'est aussi un choix. Un choix qu'on a fait, une décision qu'on a prise, de ne pas mettre cet argent, par exemple, dans un appartement pour notre retraite, mais plutôt de l'investir dans des souvenirs avec nos enfants. Et ça, mais je n'ai aucun regret. et demain Si on peut le refaire, je te dis qu'on va foncer encore de nouveau.
- Speaker #1
En tout cas, je te le souhaite de tout mon cœur. Et si ce n'est pas un tour du monde, il y aura forcément encore des très belles expériences. Merci d'avoir partagé tout ça. En tout cas, moi, j'ai passé un très bon moment et on a vraiment voyagé avec toi. En tout cas, ça donne très, très envie de refaire un tour du monde. Et je te remercie pour tout ça.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Florence. De cet échange, moi, tu sais, c'est un vrai plaisir de partager cette expérience et ça me donne le sourire et l'énergie qu'il me faut. Donc, merci à toi.
- Speaker #1
Et voilà, cet épisode est terminé. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément. Merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.