- Speaker #0
Ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ouh ou
- Speaker #1
Coucou tout le monde et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui je ne suis pas seule, je suis accompagnée de Marine. Donc Marine, tu vas pouvoir te présenter. Mais voilà, j'ai vraiment bien aimé son approche, vous allez vite comprendre pourquoi. Donc pour toutes celles qui sont concernées par l'endométriose et autres, on parlera aussi d'autres choses, je vous invite vivement à écouter cette interview qui va être très enrichissante. Ben voilà Marine, bienvenue. Et est-ce que tu peux te présenter du coup, s'il te plaît ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Je m'appelle Marine, j'ai 33 ans, je suis infirmière de formation et je suis à l'origine d'un programme qui aide les patientes atteintes d'endométriose. C'est un programme qui me tenait vraiment à cœur parce que moi-même je souffre d'une maladie chronique également, qui pour ma part est la maladie de Crohn depuis que j'ai 17 ans. et c'est vrai que je sais à quel point on peut se sentir seule, démunie, sans aucune info surtout juste après qu'on nous ait jeté ou devrais-je dire balancé un diagnostic c'est comme l'endométriose, c'est-à-dire que c'est une pathologie qu'on décèle en tout cas dont les premiers symptômes sont assez tôt et c'est vrai que c'est toujours un peu difficile parce qu'on a toujours cette petite phrase... t'es dans ta tête, t'es sûrement fatiguée en ce moment. Et puis alors l'endométriose, c'est vraiment pire que tout, parce que comme nous sommes des femmes et que nous avons le malheur d'avoir mal pendant nos règles, on met vraiment ça sur ce compte-là. Donc voilà, j'ai mis en place dans ma vie perso plein plein de choses pour pouvoir aller mieux, et je vais très bien. Et j'avais vraiment ce désir de pouvoir le transmettre, et notamment à cette population féminine, qui on demande toujours d'être très courageuse et de savoir tout faire en même temps.
- Speaker #1
Ouais, ça je te comprends tout à fait là-dessus. C'est vrai qu'on nous demande tout, et en même temps il faut que la santé et le corps suivent derrière. C'est un peu un challenge aujourd'hui. Et justement, pour revenir sur ce que tu nous as dit, j'ai vu que c'était... l'âge de 17 ans si je me trompe pas que tu as tu as eu justement cette ce diagnostic et comment cette expérience elle a pu influencer ta décision de vouloir accompagner par la suite justement des femmes atteintes d'endométriose alors en fait ce qui s'est passé c'est que moi j'ai donc eu mon diagnostic ou effectivement à 17 ans ça faisait déjà un moment que j'avais des symptômes j'ai
- Speaker #0
eu le droit à la traditionnelle errance médicale pendant quelques années Ensuite, moi j'ai toujours été très très attirée par la médecine de manière générale. Là-bas j'étais très médecine, 1 plus 1 égale 2 et fin de l'histoire. Sauf qu'après l'échec de médicaments spécifiques, donc des immunosuppresseurs, de la cortisone et tout ça à haute dose, on m'a redirigée vers un médecin qui était axé sur une médecine plus traditionnelle, plus holistique. Voilà, médecine, si tu veux, traditionnelle chinoise, donc qui est à la fois sur la nutrition, de l'ostéopathie, de l'acupression, etc. Et c'est vrai que ça m'a changé ma vie. Donc à partir de ce moment-là, évidemment, je me suis ouverte beaucoup plus. Je me suis beaucoup formée, donc je suis restée dans mon désir de santé en passant ma formation d'infirmière. Mais à côté, je me suis formée en naturopathie, en alimentation, en sexo. Voilà, c'était vraiment la ligne conductrice. Et pourquoi l'endométriose et, tu me diras, pourquoi pas la maladie de Crohn ? Alors déjà parce que je ne veux pas faire de transfert. Voilà. c'est pour rester à ma disposition de soignant et ensuite parce que c'est vrai que les patientes atteintes d'endométriose ça représente une grosse une grosse comment dire une grosse statistique dans mon cabinet d'infirmière libérale j'ai beaucoup beaucoup de femmes qui viennent donc soit pour des prises de sang soit pour l'injection d'un médicament que vous avez certainement entendu parler qui le dk peptyl en fait c'était hyper frustrant parce que moi quand je fais une injection j'ai genre un quart d'heure avec la patiente et j'ai tellement de choses à lui dire Et j'aimerais tellement pouvoir l'aider parce qu'à chaque fois quand on en est aux injections de DK Peptil c'est que vraiment ça va pas et puis parfois ça fonctionne même pas donc donc voilà j'ai eu vraiment je me suis dit mais en fait c'est pas possible c'est idiot j'ai plein de trucs à transmettre Enfin je sais pas c'était comme un espèce de si tu veux de devoir de me dire mais je ne peux pas On ne peut pas laisser les gens comme ça et pour autant, 15 minutes ce n'est pas suffisant, il faut quelque chose de... de vraiment concret, de bien travailler, de réel si tu veux. Et donc j'ai intégré Oliélie, j'ai beaucoup travaillé avec mes formations et tout ça. Et donc j'ai essayé de faire en gros l'outil dont j'aurais rêvé quand on m'a annoncé que j'étais malade. En fait ça a vraiment été pensé comme ça. Quelles sont les problématiques, quelles sont les angoisses et comment... où je vais. J'ai commencé comme ça.
- Speaker #1
Oui d'accord, je comprends tout à fait parce que moi-même étant en diagnostic d'endométriose, je sais à quel point l'approche globale est indispensable parce qu'en plus d'une femme à une autre, les causes ne seront pas les mêmes. Moi je sais qu'il y a plein de choses que j'ai mis en place de par mes études naturelles, tout ce que j'ai pu lire sur les différents sujets. qui ont fonctionné sur plusieurs de mes clientes, et sur moi, rien du tout, parce qu'effectivement, il y a plusieurs dimensions, en tant que personne, on est constitué de plusieurs choses, et tout vient s'imbriquer, donc ça fait un espèce de schéma qui peut être un peu parfois complexe à comprendre et à décortiquer, donc c'est pour ça que c'est très important d'avoir cette approche globale, comme tu le dis, et justement, toi, dans ta méthode et dans cet outil que tu as créé, tu as justement... combiner plusieurs disciplines pour apporter un soutien maximal du coup à tes patientes. Donc comment tu peux nous expliquer un petit peu les différentes disciplines que tu as décidé d'intégrer, pourquoi, enfin voilà si tu peux nous présenter un petit peu cette méthode.
- Speaker #0
Déjà je rebondis sur ce que tu as dit qui est primordial et qui était vraiment la base, c'est-à-dire qu'en fait on ne peut pas prendre soin d'une maladie, on peut prendre soin d'une patiente, on ne peut pas prendre soin d'une maladie. Ça c'est quand même le B.A.B.A. C'est ce qui est hyper dur pour le système de santé aujourd'hui. Mais voilà. Il faut savoir qu'une personne, effectivement, a plusieurs dimensions. On n'est pas que défini par un seul sujet. Donc l'idée, c'était vraiment d'aller, si tu veux, chercher cet équilibre entre la santé physique, la santé mentale et puis aussi la santé sociale, dont on ne parle pas, mais qui est aussi hyper, hyper importante. Sauf que pour être sur ces trois choses-là, t'imagines-moi qu'il faut beaucoup d'outils. Et donc... pour ça on a utilisé vraiment beaucoup de choses comme je disais tout à l'heure des choses un petit peu voilà un petit peu biologique avec voilà notamment tout l'aspect nutrition mais vraiment pas que si tu veux on va aller beaucoup dans la gestion du mental des émotions du stress on va aller bosser aussi pas mal sur l'activité physique parce qu'on a tendance à pas en parler ou à dire qu'on peut pas parce qu'on a mal en fait l'activité physique c'est pas forcément aller courir un marathon L'idée c'est juste de savoir mettre son corps en mouvement, parfois même juste d'être à la recherche si tu veux de positions antalgiques. Voilà et puis à côté de ça on bosse aussi pas mal sur tout ce qui est plantes, tu vois, phytothérapie avec lesquelles on travaille beaucoup. Et puis après on a plein de petites choses en plus, en fait c'est très divers et varié parce que quand je te dis gestion mentale, gestion du stress, t'imagines bien que là dedans il y a un peu de tout, il y a un peu de visualisation, il y a de la respiration, donc en fait l'idée c'était d'axer vraiment en restant un petit peu terre à terre avec des techniques qui fonctionnent là maintenant tout de suite à court terme et puis de bien comprendre qu'en fait c'est pas ça la vraie solution, la vraie solution c'est d'aller chercher un petit peu plus profondément les causes. ok de la pathologie, des symptômes, pourquoi on ressent ça, elle est un petit peu à l'origine, pour ensuite du coup mettre en place des choses sur du moyen et sur du long terme. Donc l'idée c'était vraiment cette énorme boîte à outils, pour que chaque patiente ait le panel à sa dispo, et puisse se sentir libre d'essayer un truc, ça lui convient pas, essayer autre chose, tu vois. Toujours en se disant, bah une solution parfaite pour tout le monde. C'était pas possible. Donc vraiment, élargir au maximum tout ce qui est possible et le réunir un peu au même endroit, de façon à ne pas s'éparpiller sur 150 petits suivis à droite à gauche, ce qui fait que ça augmente la charge mentale, ça augmente le stress et tout ça. Donc c'était vraiment l'objectif ici.
- Speaker #1
Ouais, mais je suis complètement d'accord parce que c'est la manière dont je fonctionne aussi. Et c'est très pertinent ce que tu dis parce qu'effectivement, il n'y a pas de solution parfaite, comme j'ai dit tout à l'heure. Entre chaque... voilà, même si c'est la même pathologie, chaque femme touchée va pas forcément avoir les mêmes causes. Des fois il peut y avoir une, des fois plusieurs imbriquées ensemble et tout. Et trop souvent quand on présente justement une seule solution, en fait il y en a qui vont se dire oui mais ça ça n'a pas fonctionné, ça veut dire qu'il n'y a rien qui peut fonctionner pour moi. Alors que pas du tout, et justement c'est en agissant sur toutes les sphères... qu'on peut espérer trouver justement ce qui nous convient et quelle est la clé au final pour nous. Et trop souvent j'ai entendu, et moi-même je l'ai pensé dans mes tout débuts, Mais quand on a l'impression d'avoir tout fait, que rien ne fonctionne, etc. Très souvent, c'est faux, c'est juste que soit on n'a pas eu encore connaissance d'une autre approche, ou il y a des choses sur lesquelles on n'a tout simplement pas agi, même consciemment. Et je reviens beaucoup sur le côté, la dimension psy. Moi, je sais qu'en consultation, c'était vraiment le truc que la majorité de mes clientes repoussaient, alors que moi, après de longs entretiens avec elles, je voyais bien quand même que pour moi, le déclencheur, il était là. Il y avait trop de signaux, il y avait trop de choses qui coïncidaient avec des événements précis, et... Et quand j'amenais la chose, en fait, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas prêtes à ça. Et le problème, c'est que c'est souvent chez ces personnes-là, celles qui résistent sur quelque chose, où en général, c'est ce point-là qu'il faut justement travailler. Donc c'est ça qui est un peu plus compliqué. Donc je te rejoins tout à fait sur cette nécessité aussi de prendre en compte que sur toute une approche proposée, avec plusieurs, on va dire sur plusieurs disciplines, comme vraiment la même chose que je propose, et bien en fait... on va avoir peut-être quelque chose, un aspect qui va plus fonctionner sur nous et sur une autre personne, ça sera peut-être une autre dimension. Et d'où cette nécessité d'avoir connaissance de tout ça. Pour moi, la base, c'est d'avoir connaissance et ensuite, du coup, de pouvoir tester et voir justement qu'est-ce qui va le plus nous convenir au final.
- Speaker #0
Je rebondis sur ce que tu disais, mais c'est vrai que c'est important de savoir que ce qui se passe dans ta tête, d'un point de vue scientifique, on va l'expliquer un petit peu de ce point de vue-là. pour que ce soit peut-être un petit peu mieux entendu. En gros, vous allez sécréter des hormones, qui peuvent être des hormones de stress, et votre corps va réagir différemment. Ce qui se passe, c'est que ces hormones de stress vont aller agir sur tout votre corps, globalement, sur tous les systèmes. Donc ça peut aller déséquilibrer votre système hormonal, ça peut aller déséquilibrer votre système digestif. Vous allez pouvoir avoir des symptômes qui sont directement associés à... cette mauvaise gestion de vos émotions. Attention cependant, le stress c'est pas forcément quelque chose que vous ressentez au quotidien, c'est pas parce que vous êtes quelqu'un qui n'a pas d'attaque de panique ou des grands moments d'oxyté que vous n'êtes pas stressé. Quand on a une maladie chronique, on est forcément un petit peu stressé, qu'on le veuille ou non, c'est comme ça, parce qu'on sait pas quand les douleurs vont arriver, parce que potentiellement on peut avoir aussi des problèmes digestifs importants et pareil, on sait pas quand est-ce que ça va arriver. parce qu'il faut faire semblant parce que là on a un truc de boulot hyper important donc donc voilà en fait ou parce qu'il faut gérer les rendez-vous médicaux et que c'est compliqué avec le travail avec la famille etc donc en fait qu'on le veuille ou non il y a forcément un peu cette dimension là quelque part et si on la met de côté et qu'on essaye pas d'aller l'apaiser ben c'est vrai que tous les efforts qui ont été faits de l'autre côté n'ont pas la même valeur Parce que vous allez essayer de faire du bien d'un côté, mais de l'autre côté, ça fera toujours autant de mal. Donc en fait, vous allez dépenser beaucoup trop d'énergie. Et l'idée, c'est vraiment de réussir à retrouver cet équilibre à la fois dans votre tête et dans votre corps. Sinon, on n'y arrivera pas. Et ça peut être la clé de pourquoi les choses que vous avez essayées à ce jour n'ont peut-être pas encore fonctionné.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Et d'où la nécessité aussi, et c'est ce que tu proposes, de proposer des choses personnalisées. Donc toi, c'est ce que tu fais. qui propose des programmes personnalisés pour que les femmes puissent mieux vivre avec leur endométriose. Et comment tu vas faire, justement, quels éléments ou quelque chose tu vas mettre en place dans ces programmes pour qu'ils puissent justement s'adapter en fonction de chaque femme finalement ?
- Speaker #0
Alors, en fait, ce qui se passe, c'est que déjà, avant de rejoindre le programme, on ne peut pas souscrire comme ça en trois clics sur Internet. Il y a forcément, je le laisserai après si tu veux, il y a un questionnaire à remplir. Suite à ce questionnaire-là... ça va vous donner des petites indications sur ce que vous traversez en ce moment. Après, on peut réserver du coup un appel et là, on va échanger. En fonction de cet appel, déjà, ça nous permet de savoir si vous êtes prête à effectuer des changements parce que c'est ce qu'on disait tout à l'heure, il faut avoir envie. Si on croit la pilule magique, ça ne fonctionnera pas. Donc ça, c'est la première chose. C'est là où déjà, ça filtre un petit peu parce qu'il faut être prête à mettre en place des choses. Après, la patiente a accès à une plateforme de vidéos. J'explique beaucoup de choses parce que je pars du principe, si tu veux, que pour mettre en place quelque chose, il faut d'abord comprendre ce qui se passe. Parce que c'est bien beau de me dire, il faut faire ci, il faut faire ça, d'accord, mais bon, pourquoi ? Si tu ne comprends pas pourquoi, l'être humain n'est pas bête et méchant, il a besoin de comprendre pour pouvoir justement être le plus investi derrière. Donc on commence par ça. Après, la patiente va recevoir une petite box à la maison. dans lequel il y a de quoi faire une analyse HTMA. L'analyse HTMA, c'est l'analyse des capillaires au niveau des cheveux. Donc ça c'est notre petit côté un peu bio, que j'adore quand même, qu'on ne m'enlèvera pas. Et avec ces tests-là, on ira regarder du coup l'aspect, le profil si tu veux, minéral de la patiente. Donc là, on est dans l'individualité biologique. Après, à côté de la plateforme, comme je te le disais tout à l'heure, il y a plein plein de vidéos, plein d'outils, etc. Et l'idée c'est vraiment d'aller accompagner la patiente dans ce qu'elle doit aller chercher finalement. Donc on va faire des séances individuelles pour ça, évidemment. Mais pas que. Sur la plateforme, tu as accès à des rapports personnalisés. Donc à chaque fois que tu remplis quelque chose, un espèce de petit questionnaire en fonction des sujets, c'est pareil, ça va te cibler un profil type. Et donc ça va t'aider, si tu veux, à aller regarder la vidéo qui t'intéresse et tout ça. Et puis après, ce que j'aime bien, c'est que si tu veux, sur les consultations qu'on va faire, à chaque fois, on a un espèce d'objectif. C'est-à-dire que la première fois, on va essayer d'aller apaiser, comme je te le disais. Alors moi, je ne dis pas tout de suite que c'est de l'apaisement mental, même si c'est écrit, c'est dedans. Parce que tu as raison, ça peut un peu braquer au départ. Donc j'explique quand même cette image qui est réelle, qui est de dire que l'endométriose, c'est une inflammation. Donc c'est un peu comme si tout ton corps, il était en feu. Donc là, on va aller clairement essayer d'éteindre le feu intérieur. Donc on va d'abord bosser là-dessus. Après... une fois, entre temps, on aura reçu les résultats du test ça, ça va nous aider à mettre en place si tu veux, un rééquilibrage hormonal du coup vraiment lié à tout ça pendant ce temps là, je continue de faufiler mes petites gestions du mental évidemment tout au long et après la troisième séance, elle sera beaucoup plus axée nutrition et là c'est pareil, très important d'être sur un truc individualisé parce que T'imagines bien que la personne qui déjeune chez elle tous les midis, ce sera pas pareil que pour la personne qui déjeune à la cantine, c'est pas pareil pour quelqu'un qui travaille de jour que pour quelqu'un qui travaille de nuit, quand t'as des enfants, quand on n'a pas, t'as des intolérances alimentaires. En fait, si je te dis, ben voilà, ça c'est ta semaine, faut que tu manges ça dans la semaine. Ben oui, mais ça prend ni en compte ton rythme, et puis on a oublié de parler d'un truc essentiel qui est le goût. Le fait de manger, c'est quand même censé être un plaisir. Donc voilà, l'idée c'est vraiment ça. Et à la fin, si tu veux, on fait une dernière séance où on essaye de valider ensemble que ta plus grande aspiration, en gros, la chose dont tu rêves. Donc là, si je prends le cas de la patiente que j'avais ce matin, son rêve, elle, c'est de pouvoir voyager vraiment, pas juste une semaine par-ci, par-là. Et à ce jour, elle n'ose pas le faire parce que sa maladie, c'est un peu le bazar, et que du coup, ça lui fait peur que ça lui arrive à l'étranger ou quoi que ce soit. Donc si tu veux, elle, ce sera son objectif. Donc l'idée, c'est qu'à la fin, on puisse valider ensemble qu'elle est devenue suffisamment autonome et qu'elle a récupéré la confiance en elle, en son corps, pour pouvoir partir. Tu vois, donc c'est là où, à l'inverse, tu as une personne, son désir, ce sera d'avoir un bébé typiquement, où en fait, c'est très divers et varié, mais c'est là où l'individuel, il est hyper important et replacer non pas la maladie au centre, mais plutôt sa vie à toi. Tu vois, ton... ton rêve, les choses que tu as envie de faire concrètement, qu'est-ce que ça t'empêche de faire aujourd'hui ? Ok, moi, j'ai envie de t'emmener là-bas, en tout cas, de faire en sorte que tu puisses y aller. Et toujours rappeler que, si tu veux, ça vient de la patiente. Moi, je l'accompagne. C'est vous la clé, c'est pas moi.
- Speaker #1
Et justement, est-ce que tu as un parcours ou une histoire à nous partager qui t'a vraiment inspirée ou qui t'a vraiment marquée ?
- Speaker #0
Franchement, j'en ai plein. Ouais, j'en ai beaucoup. J'en ai beaucoup. Là, tu vois, typiquement, sur les histoires de fertilité, il y a de fausses croyances. C'est-à-dire, c'est un peu de la faute des médecins. C'est-à-dire que très souvent, on te dit, voilà, vous allez galérer, c'est une des premières causes d'infertilité en France, etc. Ok, petit rappel chiffre de l'Inserm. Il y a quand même 60% des femmes, voire 70, qui arrivent à avoir un bébé sans difficulté en ayant de l'endométriose. Deux aspects, on peut regarder les 30-40 ou les 60-70. Personnellement, je pense que c'est mieux de se concentrer sur le verre à moitié plein. Donc c'est possible, c'est tout ce que ça veut dire, c'est que c'est possible. En fait, si tu veux, elle était vraiment dans un état, que ce soit biologiquement, en termes de douleur, en termes de mental. C'était très clairement une phase de désespoir. En fait... Le fait d'aller travailler d'abord sur le mental fait que le projet bébé a été mis un peu entre parenthèses, entre guillemets, dans sa tête. Donc là, elle a compris qu'en fait, avant de vouloir un bébé, c'était hyper important de se vouloir elle. de se replacer au centre de sa vie et donc c'est devenu elle son propre bébé si tu veux sur les trois mois de programme c'est à dire vraiment ce recentrage il était hyper important et en fait au début c'était un peu difficile et puis après elle a vraiment pris du plaisir à le faire ok donc bizarrement après elle avait des cycles c'était n'importe quoi bizarrement après tes cycles deviennent réguliers mais en fait c'est pas bizarre c'est tellement logique on est encore dans cette histoire d'hormones tu vois d'hormones qui sont complètement déréglées par tes émotions, par tes envies, tes contradictions, etc. Et puis quand tu t'apaises, quand tu arrives à te retrouver juste toi, avec tes besoins, être capable de savoir comment ton corps fonctionne, pourquoi, d'être à l'écoute, d'être douce, d'être bienveillante, comme tu es certainement avec les autres, mais envoyer cette douceur et cette bienveillance vers toi, en fait, ton corps, il suit derrière. Donc il se calme, il s'apaise. Et donc derrière... ces cycles, elles, se sont complètement réglées. On est passées d'une nana qui avait des cycles parfois de 21 jours, parfois de 43. C'était vraiment un énorme bordel. Donc là, j'espère de tout mon cœur avoir bientôt une bonne nouvelle. Mais en tout cas, là où il n'y avait pas de cycle régulier, où c'était un gros bordel, maintenant, c'est hyper régulier. Donc ça fait partie des belles histoires, tu vois ? Parce que... Mais au-delà du désir de bébé. C'est une belle histoire de femme. C'est-à-dire que j'ai vraiment eu quelqu'un en vrac. Et finalement, derrière, il y avait une lionne toute douce, mais quand même une lionne pleine de force, pleine de ressources. Il fallait juste aller les chercher, quoi. Il fallait juste lui mettre la tête dedans. Donc c'est ce qu'on a fait. Et ça a très bien fonctionné.
- Speaker #1
Franchement, super. C'est hyper inspirant. Et je pense que pour les personnes concernées, les femmes concernées qui nous écoutent, ça pourrait être... Je pense une bonne source de motivation est effectivement le fait de se replacer un petit peu au centre des choses, surtout quand il y a cette histoire de fertilité. C'est important en fait d'essayer de se construire au-delà en fait de la fertilité, du rôle de maman, parce qu'en fait il y a des personnes qui même physiologiquement tout va bien, enfin il n'y a pas d'enfant qui arrive quoi, et dans ce cas là on ne peut pas vivre éternellement dans la tente, il faut apprendre à se construire. en dehors de ça justement et comme ça si ça vient tant mieux mais sinon c'est effectivement c'est une vie qui est assez triste de se dire toute sa vie de vivre dans les regrets de ne pas avoir pu parce que c'est quelque chose que on ne contrôle pas à 100% même quelqu'un voilà qui a une très bonne santé et inversement donc comme tu l'as dit voilà faut vraiment se focus déjà sur sur soi aller mieux soi et très souvent ça suit effectivement des histoires comme ça aussi j'en ai J'en ai vu et j'en ai entendu et voilà ça donne quand même de l'espoir et c'est ça qui est vraiment le principal. Et je rebondis sur ce que tu nous disais tout à l'heure, c'était sur la troisième, non la deuxième séance je crois où tu te focuses sur la nutrition. Et justement toi comment tu vas utiliser l'alimentation pour venir mieux gérer justement les symptômes, les douleurs etc de l'endométriose ?
- Speaker #0
Alors en fait on en fait en deux phases, on fait une première phase où on va aller dans la nutrition hyper globale, c'est à dire vérifier que tu as un bon rythme. Tu vas manger à horaire à peu près régulier, que tu aies bien trois repas par jour, que ton assiette elle ait les bonnes catégories d'aliments, donc voilà, du gras, du bon gras, des protéines, des glucides, des bons glucides, des glucides complexes je précise. Déjà on va commencer comme ça et puis on va aller regarder aussi tout ce qui est perturbateur endocrinien. Donc on va apprendre à lire les étiquettes, à limiter tout ce qui est aliments ultra transformés, trop sucrés, trop gras, qui font du mal. Donc on va vraiment commencer par ça. On va commencer par le cadre, par retirer les choses qui ne vont pas bien et après on va aller rajouter les bonnes choses. Toujours en plusieurs étapes pour que ce soit inscrit dans une démarche vraiment de long terme. Parce que quand on se dit vas-y je mets tout d'un coup, en fait on ne tient pas. Donc c'est vraiment l'idée, tu vois, on fait semaine par semaine. Et donc si j'avais des recommandations, c'est celle-là, horaires réguliers, des bons apports. L'idée c'est de bien visualiser une assiette à chaque repas, avec la moitié de l'assiette qui est fruits et légumes, dans l'idéal frais. Un quart de l'assiette qui correspond aux protéines. Là vous choisissez que ce soit des protéines végétales, que ce soit des protéines animales, des produits laitiers, etc. Un quart de l'assiette seulement. Et les glucides complexes c'est aussi un quart de l'assiette seulement. Je vais insister sur autre chose qui est pendant les périodes de crise quand vous avez des douleurs. c'est le moment où il faut le mieux manger. Si vous allez vous venger sur du gras, du sucre, des aliments transformés, vous allez augmenter les variations de votre glycémie et à ce moment-là vous allez augmenter tout le processus inflammatoire. Je sais, c'est dur, parce qu'on a très envie de réconfort alimentaire dans ces moments-là. Et quand vous l'aurez fait une fois, vous ne le referez pas deux. La première fois, le premier cycle où vous allez vous appliquer à manger correctement, vous allez voir que les prochains vous allez le faire. C'est évident. Ça fait tellement bien, ça soulage qu'il n'y a pas de doute. Et après, donc, sur ce que je te disais, nous... Les femmes, en général, on a du mal à consommer assez de protéines. Donc ça, je vais vraiment insister, c'est important d'en avoir à tous les repas. Les protéines, il y en a aussi dans les petites noix et tout ça. On n'est pas obligé de se lâcher sur le poisson, la viande, etc. Mais voilà, les produits laitiers aussi, ça peut aider. Même les produits végétaux, aller chercher des protéines, mais il en faut matin, midi, soir. C'est important. Après il y a une autre chose dont on a besoin. Alors je sais aussi que très souvent vous plaignez quand vous souffrez d'endométriose un peu des prises de poids, un peu inexpliquées. Du coup vous allez limiter tout ce qui est gras. Or nous avons besoin de gras, mais de bon gras, des oméga 3. Donc voilà on essaye de remplacer le beurre par de l'huile d'olive, de l'huile de colza, une autre huile dans l'idéal. on peut manger des petits poissons gras aussi, ça aide, on peut rajouter des petites graines comme les graines de chia, les graines de lin, les noix, tout ça tout ça, ça va vous aider un petit peu et vraiment j'insiste, c'est du bon gras donc allez-y, c'est un bon consommé ça va même aller contre carré sur vos taux de cholestérol le mauvais gras donc c'est plutôt une bonne chose et après comme je te disais tout à l'heure sur les histoires des glucides que j'appelle complexe, enfin qui s'appelle complexe ? Pour vous, dans la tête, ça peut ressembler à des féculents, mais c'est des féculents particuliers, puisqu'on va aller chercher, si vous voulez, une diffusion de votre taux de sucre qui va être beaucoup plus progressive, lente, équilibrée, et qui ne va pas faire un énorme pic, pour éviter justement les pics d'inflammation. Et donc ça, vous allez avoir le quinoa, tout ce qui est farine complète, patates douces, voilà, ce genre d'aliments-là. ça pareil tous les repas et puis si on veut un petit bonus on peut rajouter ce qu'on appelle les super aliments ça ça va être tous les trucs qui vont être un peu riche en antioxydants donc il y a les baies dans les anti-inflammatoires aussi on a le curcuma que j'adore on a le le gingembre très bon surtout pour celles qui ont aussi des symptômes à type de nausées en spm c'est un très bon anti-nauseux donc voilà ça les petits très très brièvement pour pas vous prendre trois heures mais Ça va être les grandes grandes lignes, le B à bas. Si vous voulez commencer à mettre en place des choses, c'est dans cet ordre-là, dans l'idéal.
- Speaker #1
Je te remercie et en plus ça rejoint les conseils que je donne généralement à chaque fois dans ce podcast. Je pense qu'elles se reconnaîtront et ça leur fera un bon petit pic de rappel, donc c'est parfait. Et justement, tu nous parlais de la gestion de la douleur par l'alimentation. Est-ce que tu vas avoir des outils ou des techniques aussi, d'autres en fait, que tu vas aimer particulièrement pour mieux gérer la douleur au quotidien ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. On est toujours pareil. Donc on va bosser à la fois à court, à moyen et à long terme sur des douleurs à court terme. Donc là, maintenant, tout de suite, j'ai mal et il faut me soulager. J'adore les exercices de respiration. On est toutes plus ou moins sensibles à ça, mais celles qui sont sensibles à ça, c'est assez extraordinaire. Combiner un petit peu à de l'hypnose. Je rappelle quand même qu'aujourd'hui on peut opérer des gens sous hypnose donc c'est puissant l'hypnose pour gérer la douleur vraiment. Après pas de jugement, il y en a pour qui ça fonctionne pas dans le sens où on n'est pas réceptif et c'est ok. Pour d'autres outils vous allez avoir la chaleur, il va y avoir le tense aussi je pense que tu as dû essayer. Voilà. Dans l'idéal sur le TENS, essayez d'acheter la ceinture qui est portable, que vous pouvez emmener au bureau avec vous, qui a un petit sac d'accompagnement, etc. Histoire que ce soit, voilà, que vous puissiez l'utiliser vraiment n'importe où, de manière un peu discrète. C'est vrai que c'est pas mal. Après, tu as aussi, moi j'aime beaucoup travailler le yoga, alors pas sur une séance entière, mais plutôt pour partir, si tu veux, dans la recherche de positions qui vont soulager. Il y a des étirements qui permettent de créer de l'espace au niveau de la région abdominopélvienne et qui soulagent vraiment beaucoup. Voilà, et après tu as de la phyto, ça je te laisse pas le faire. Après au niveau de... de la douleur plutôt à moyen terme, c'est-à-dire pour celles qui ont une douleur chronique, je ne vais pas dire qu'elle est légère, mais c'était vraiment pour les douleurs aiguës. Là, on est plutôt dans une douleur qui est un peu traînante, qui est bien présente, mais qui est moins forte que celle que vous avez à des pics de douleur. Là, on va être un peu dans de l'entraînement, c'est-à-dire on peut faire des bains dérivatifs. Je pense que tu as déjà entendu parler de ça. On peut continuer, on peut faire des petits exercices de relaxation musculaire, ce genre de choses. Et puis après, évidemment, on va être dans tout ce qui est prévention. Donc pour réduire au maximum l'arrivée des prochaines crises, c'est tout ce qu'on va mettre en place en amont. C'est-à-dire rééquilibrer un peu les hormones, gérer son stress, le fait de pratiquer une activité physique. Et c'est vrai que je n'en ai pas parlé, mais il y a aussi le soutien, le soutien des autres, de la communauté. On a fait ça aussi, je ne l'ai même pas dit. Un petit groupe WhatsApp avec toutes nos patientes. Et c'est vrai que franchement, c'est d'une richesse assez extraordinaire. Il ne faut pas sous-estimer cette valeur-là, qu'on a les unes envers les autres. On peut avoir des petites astuces. Tu sais, quand tu es seule face à ta douleur, tu développes des mécanismes assez fous. Tu trouves des solutions improbables, mais qui pourtant fonctionnent. Donc ça aussi, c'est un outil qui est intéressant. Voir se parler, communiquer.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Le fait de se sentir comprise aussi, c'est quelque chose sur le plan mental qui est extrêmement important et qu'on sous-estime vachement. On se sent moins seule, justement, et même si la personne ne va pas forcément nous donner une solution ou quoi, mais se dire ouais, je comprends, je sais en fait, c'est déjà un soulagement, le fait de ne pas être isolée dans sa douleur.
- Speaker #0
Ça te donne de la légitimité. En fait, comme souvent le parcours a été fait beaucoup de cédant à tête, de machin, on est toutes passées par ce stade de... Ok, donc en fait, concrètement, là, je suis folle, c'est ça ? C'est moi qui pète les plombs, je ne gère plus rien. Donc en fait, l'idée de pouvoir tout de suite échanger avec quelqu'un qui dit Mais pas du tout, moi aussi je ressens ça et tout ça. Ah, ok, waouh, c'est un soulagement. C'est vraiment un soulagement. Et puis ça donne de la puissance, c'est-à-dire que plus on est, plus on parle. Plus les choses avancent, mine de rien.
- Speaker #1
Ah oui, mais complètement. Et je pense qu'à ce niveau-là, aussi avec la médecine intégrative qui prend de plus en plus de place, en tout cas en France, ça va mener justement à des prises en charge beaucoup plus globales et on va vraiment aller en profondeur, même si, bon, il y a eu des choses qui ont été un petit peu repoussées d'un point de vue des lois, etc., ce qui est dommage. Mais on va dire que sur le plan médical et tout, ça avance quand même dans ce sens. Et moi, si je peux rajouter sur ma partie personnelle, ce qui a pu m'aider à... Alors moi, avant, j'étais sous anti-inflammatoire très puissant. C'est-à-dire que c'était que sous ordonnance. Et je devais être à... Je sais pas combien par jour. Pour les deux premiers jours du cycle, je sais pas, au moins à 4 par jour. Et le problème, c'est que j'ai eu un ulcère. Donc j'ai dû arrêter les anti-inflammatoires. Ce qui fait que la seule chose qui remplaçait après, c'est même pas qui remplaçait, c'est que la seule chose à laquelle j'avais le droit c'est le paracétamol. Ça m'en enlevait pas ma douleur, c'est juste que ça m'empêchait de vomir ou de faire un malaise de douleur en fait, tellement c'était intense. Aujourd'hui, là où avant je pouvais en prendre, alors que c'est pas bon du tout, mais je devais en prendre au moins 4 à 5 pour tenir une journée. Aujourd'hui, il y a des moments où j'en ai plus besoin. Il y a des moments où ça va être 1 et encore à moindre dose, parce que j'ai découvert ceux qui sont mélangés avec la caféine, je sais pas pourquoi, pourtant la caféine on nous a toujours dit que c'était mauvais pour les douleurs et tout, et pourtant là, moitié paracétamol, moitié caféine, avec beaucoup moins de doses de paracétamol, bah en fait c'est un effet nettement mieux sur moi, enfin y'a pas à photo, mais c'est surtout que, bah après voilà, au-delà de la partie hygiène de vie, enfin tout ça je l'ai mis en place depuis longtemps, par contre j'ai remarqué une différence avec le Boswellia. Moi, c'est vraiment l'anti-inflammatoire que j'utilise le plus dans la partie digestive, mais il a des effets sur les articulations et de manière générale sur l'inflammation dans l'organisme. Et j'ai remarqué la différence. En général, je le prends au moins au minimum une à deux semaines avant le cycle, donc quasiment au final deux semaines par mois. Et ça m'aide vachement sur les douleurs. Et après, ce qui m'aidait beaucoup aussi... C'était la fasciathérapie. Vraiment, quand je faisais ça, je n'avais plus du tout besoin de quoi que ce soit, d'anti-inflammatoire ou quoi, sauf qu'il fallait être régulière. Sauf que c'est qu'après que j'ai compris que ces tensions étaient là pour des origines... psychosomatique, l'origine était vraiment psychologique et donc du coup là moi je suis focus là dessus avec ma thérapie que je continue toujours mais mine de rien je vois la différence entre le avant et le après et donc voilà c'est pour ça que chaque parcours va être différent et si jamais ça peut vous celle qui nous écoute ça peut vous être utile en tout cas voilà moi je sais que Boswellia ça m'a beaucoup aidé et après effectivement la fasciathérapie c'était un très bon complément c'est juste que c'est dur de trouver une bonne fasciathérapeute c'est juste ça le petit et justement les tu sais les fameux exercices dont tu parles à un yoga moi je fais beaucoup de yin yoga et justement c'est beaucoup de positions comme ça qu'ils vont moi je le fais instinctivement aujourd'hui des genres sans le besoin et qui vont venir vraiment détendre aussi bien ce que moi c'est aussi le dos il n'y a pas que le ventre mais aussi bien le dos que le que le ventre vraiment ça détend mais ça fait vraiment beaucoup de bien et s'agissent sur les facias justement donc donc c'est pour ça aussi je pense qu'il ya à 7 cet effet très bénéfique des étirements de ce certaines positions effectivement très utilisées dans le yoga qui font beaucoup de bien justement dans les douleurs d'endométriose, ou même les douleurs de règles sans nécessairement de l'endométriose, mais bon c'est utile je pense pour beaucoup de personnes, beaucoup de femmes qui sont encore trop concernées aujourd'hui. Aussi évidemment un point important de l'endométriose, à savoir le fait que ça peut grandement affecter la vie sexuelle donc de la femme et du coup du couple. Donc comment tu comment tu vas aborder ? cette dimension dans tes accompagnements et justement quels sont ton ou tes conseils principaux pour aider à agir là-dessus et retrouver on va dire un équilibre quoi.
- Speaker #0
Alors déjà il faut savoir que c'est normal d'avoir des problèmes en tout cas d'avoir pas avoir une sexualité épanouie quand on souffre d'accord, notamment quand c'est de l'endométriose parce qu'en fait c'est une maladie qui est donc gynécologique qui est tout cette sphère, cette sphère de l'intime. Donc on a tendance un petit peu de manière protectrice à la renier cette zone parce que c'est une source de douleur, parce que c'est le siège de toute cette souffrance qu'on accumule depuis des années. Donc on a un peu cette espèce de, qui encore une fois est normale, de rejet de la zone. on va aller se bloquer. Évidemment, il y a des douleurs qui sont réelles, avec des petites cellules qui ne sont pas au bon endroit, etc. Bien sûr. Mais il y a aussi cette disconnection entre cette zone de votre corps et votre cerveau, et le ressenti. C'est-à-dire que le travail va être de switcher, c'est-à-dire de reprendre conscience que, un, cette zone existe, même si vous voulez la rejeter, elle est là, et que, deux, elle peut être source de plaisir, pas que de souffrance. L'idée, ça va être d'aller se réapproprier son corps. Ce sera un peu la dernière phase d'aller littéralement dans cette zone. On va d'abord faire des exercices pour se sentir mieux, en reprenant conscience, rien qu'en se mettant du savon sous la douche, sur le bras, en fait, de reprendre conscience du toucher, de se poser des questions aussi. C'est le moment aussi de... de repartir un peu zéro, c'est-à-dire que très souvent, on cale un peu nos désirs, nos plaisirs sur le partenaire, et là, c'est un peu le moment, justement, encore une fois, de se recentrer et de se dire, mais attends, qu'est-ce que j'aime, moi, finalement ? Est-ce que j'aime être dans mon lit tout chaud, en confiance dans le noir ? Est-ce que j'aime les trucs un petit peu plus sauvages, un peu plus intuitifs ? Est-ce que j'aime quand on me prend dans les bras ? Est-ce qu'au contraire, je préfère que le toucher soit un petit peu plus doux ? Est-ce qu'en fait, il y a tout ce travail, si tu veux, de reconquête de soi ? L'idée, c'est vraiment de se dire, mon corps peut être un instrument de plaisir et doit être un instrument de plaisir. Pas que un instrument de souffrance. À partir du moment où on arrive à faire un peu ce switch avec soi-même, du coup, on sera beaucoup plus ouvert à l'autre. Et évidemment, on va beaucoup parler de communication. Mais avant de pouvoir communiquer avec quelqu'un, il faut savoir ce qui nous plaît, ce qu'on ressent, ce qu'on voudrait. Et à partir de ce moment-là, on pourra rentrer dans la communication. Et vous allez voir que c'est hyper intéressant parce qu'à partir du moment où on a fait cette recherche sur nous, après on a envie de la faire sur l'autre. Et donc ça a créé une intimité, une complicité qui est assez extraordinaire puisqu'on est dans l'écoute. et on sait aussi accepter que voilà les désirs et les plaisirs de l'un ne sont pas ceux de l'autre mais que c'est ok que chacun peut avoir son moment aussi ça aussi c'est important donc voilà on va aller bosser ça vraiment de manière à la fois physique parce qu'on va aller faire des petits exercices de plancher pèles bien machin et tout encore une fois on va utiliser un petit peu voilà des plantes tout ce qui est olfactif aussi parce que les odeurs peuvent jouer un rôle sur la décontraction mais il va y avoir beaucoup beaucoup de travail encore une fois un peu plus de de gestion à la fois de l'émotion, de son corps on a vraiment besoin de sentir cette réappropriation voilà toujours soi d'abord et c'est pas un acte d'égoïsme ou d'égocentrique pas du tout c'est juste vous êtes le personnage principal de votre vie Donc, replacez-vous au centre. Et puis, une fois que vous saurez le faire, vous allez voir que vous serez capable de donner tellement, de recevoir tellement que ça valait le coup. Et la vie sexuelle, c'est exactement pareil.
- Speaker #1
Ouais, bah franchement, je te remercie parce que c'est vrai que c'est quelque chose habituellement encore trop tabou ou alors dont on parle pas forcément justement quand il y a l'endométriose, alors que ça fait partie de la vie et c'est vraiment un aspect qui est fondamental. Et je trouve de prendre ça en compte dans ton programme et dans ton approche. ça fait sens et en même temps c'est nécessaire parce que comme je t'ai dit je pense que c'est pas sous-estimé mais je pense que c'est pas assez mis en avant. En fait tabou. Ouais ouais c'est ça en fait, c'est clairement ça.
- Speaker #0
En France c'est encore un petit peu trop tabou, un peu partout d'ailleurs. C'est un peu difficile et tu sais je suis la première à en avoir un peu souffert parce que moi ça me passionne la sexualité et quand j'ai... Quand j'ai annoncé à mes proches que je me formais en sexo, que machin et tout, tout le monde m'a regardée genre c'est quoi, tu veux devenir actrice de film porno ? Ben non, en fait, c'est pas ça la sexualité. C'est pas ça la sexualité. Tu vois, il y a une espèce de côté où si tu en parles, c'est forcément malsain. C'est désagréable, c'est faux, ça fait partie de la vie, c'est important. Chaque être humain en a une, de la sexualité. Ça commence depuis l'âge d'un bébé jusqu'au moment où... On décède, alors évidemment sous forme différente, mais c'est quelque chose qui fait partie de la vie, qui est hyper importante. Et dans la vie d'une femme, c'est aussi important que dans la vie d'un homme. Et même si aujourd'hui, on est encore trop sur pour l'homme c'est génial et pour la femme il faut qu'elle se taise c'est faux parce qu'encore une fois, le fait de parler, de s'exprimer, ça permet de démocratiser les choses et de mettre plein plein d'actions pour pouvoir aider, justement de manière sans se sentir ni honteuse ni responsable. Bien au contraire, vous êtes aussi puissante là-dessus. Il ne faut pas l'oublier.
- Speaker #1
Je te rejoins vraiment complètement là-dessus. Donc encore merci pour toutes ces informations. Et justement, un autre point aussi qui est important avec l'endométriose, c'est le fait qu'elle soit mal comprise, comme on l'a dit, mais aussi sous-diagnostiquée. Du coup, quels sont les conseils ou les informations que tu peux donner, là, aux personnes, aux femmes qui nous écoutent, pour sensibiliser justement sur cette maladie ?
- Speaker #0
Alors la première chose, c'est que d'avoir des douleurs de règles, c'est pas normal. Ça peut vous tirer un petit peu en bas du ventre, ça c'est ok, c'est l'utérus qui travaille un petit peu. Mais en revanche, les douleurs de règles, à partir du moment où vous avez une douleur, on va dire, sur une échelle de 0 à 10 qui dépasse les 5, c'est pas normal. C'est pas censé se passer comme ça. Autre chose, écoutez-vous. C'est-à-dire que si vous vous sentez qu'il y a quelque chose qui va pas dans votre corps, que vous avez l'impression que c'est cyclique, Prenez des notes, écrivez-le sur un petit carnet. Tel jour j'ai ça, j'ai ça, j'ai ça et allez chez votre médecin avec. Deux options, soit votre médecin du coup est réceptif, il va bien voir qu'il y a une cyclicité et donc fera certainement le lien avec l'endométriose, soit malheureusement n'est pas formé et ne saura pas. Ne lâchez pas, ne lâchez jamais. Vous connaissez votre corps mieux que personne. Si vous sentez qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Donc allez vous diriger vers des professionnels de santé qui sont formés. Il y a des centres. spécialisé d'endométriose maintenant un petit peu partout alors je sais que parfois c'est un petit peu loin que les rendez vous sont longs mais ça vaut le coup parce que vous serez mieux prise en charge donc ce serait un peu les conseils que j'aurais à donner vraiment ne lâchez pas et vous qui êtes des femmes entre femmes aidez vous quand vous discutez avec une de vos amis une cousine une petite soeur une nièce fille votre fille si elle a des règles qui sont douloureuses que vous le voyez ou des autres symptômes, des gros symptômes digestifs, de la fatigue chronique, des douleurs comme toi dans le dos, parfois ça peut même être des douleurs aux épaules, dans les jambes. Ayez toujours ce petit pic dans votre tête qui se dit, attends, peut-être que... Toujours. Soyez à l'écoute. Ce n'est pas être alarmiste du tout. Attention, je ne suis pas en train de vous dire de psychoter dès qu'il y a quelque chose. Mais plutôt de vous ouvrir et de vous dire, voilà, moi je suis passée par là, je suis dedans, je transmets ce qu'il faut faire, ce qu'il faut mettre en place et je légitimise. Tellement, tellement important. Voilà, transmettez et dirigez-vous vers les bons professionnels de santé. C'est surtout ça le plus important.
- Speaker #1
Bah écoute, je te remercie, c'est vrai que c'est très important, et je pense surtout en tant que, bah pour les mères qui ont justement des filles, de savoir repérer assez tôt, aujourd'hui qu'on le sait, par exemple, moi je sais que dans ma famille, bah je suis là, enfin dans ma famille, en tout cas dans ma famille, dans la partie proche, je sais plus jamais comment on appelle la famille, le noyau là, comme ça, mais en tout cas j'étais la seule, donc c'est pas évident, ça a été diagnostiqué tardivement. mais ne pas penser que c'est la norme en fait de vivre très bien, de ne pas avoir de douleurs, de tout ça, enfin c'est la norme, si ça devrait être la norme, mais ce que je veux dire c'est que si quelqu'un devant a mal, c'est pas quelqu'un qui est en train de faire la chochotte comme on peut l'entendre, ou qui est en train d'abuser ou quoi, non non, vraiment, en tout cas moi je sais que pour ma part c'était extrêmement, et encore aujourd'hui ça peut arriver, c'est beaucoup plus rare, mais c'est extrêmement handicapant. Voilà, moi je dis au point de vomir ou d'avoir des malaises vagales, tellement la douleur était intense, et je sais qu'il y en a d'autres comme ça, donc il ne faut pas partir du principe que, ah bah moi, mon cycle tout va bien, si j'ai une fille ou quoi, ça va être pareil pour elle. Non, c'est pas forcément comme ça que ça se passe, donc effectivement, comme tu l'as dit, de rester attentive aux différents symptômes, etc., et de surtout pas hésiter à aller voir les médecins compétents. Moi, c'est ce que j'ai fait, depuis je suis accompagnée par... Une gynéco qui était intervenue sur le podcast d'ailleurs, et qui est spécialisée d'endométriose, qui intervient dans les centres spécialisés d'endométriose, et c'est super important. Parce qu'encore aujourd'hui, il y en a qui sont vraiment pas du tout, pas du tout, et même des gynécos, pas du tout formés. Moi, ça me dépasse. Quand je vois des personnes qui font juste un aller-retour avec l'échographe, la sonde, et juste avec ça, je dis non mais c'est bon, il n'y a pas d'endométriose. En fait, non.
- Speaker #0
Si tu savais le nombre d'histoires que j'ai avec des patientes comme ça, c'est pour ça que vraiment j'insiste. Tant pis si le rendez-vous est dans six mois. Vous allez gagner du temps, je vous assure. Même si c'est dans six mois, ça sera un gain de temps derrière. Franchement, trop important d'aller vers les bons interlocuteurs, interlocutrices. Effectivement, on a fait beaucoup de progrès, mais on n'est pas encore parfait dans le système de la santé à ce jour sur l'endométriose.
- Speaker #1
On va espérer en tout cas que ça va être de mieux en mieux avec les personnes comme toi, comme la gynéco qui était intervenue, qui font vraiment le nécessaire pour sensibiliser au maximum là-dessus. Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode. Est-ce que tu aurais un dernier conseil, un dernier mot tout simplement pour terminer ?
- Speaker #0
Déjà, merci beaucoup à toi de m'avoir reçu. Et puis ensuite, je pense que la seule chose qu'il faut que vous reteniez là-dedans, c'est que... Il n'y a pas de remède miracle, mais la bonne nouvelle c'est que le remède c'est vous. Le jour où vous allez décider de vous prendre en charge, de mettre en place des choses, d'aller les chercher au bon endroit, au bon moment, vous allez reprendre le contrôle de votre vie et c'est le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire. C'est comme ça qu'il faut que vous visualisiez les prochaines années qui arrivent et pas comme un fardeau. Il y a deux options de voir sa vie. Soit on la regarde et... Et on voit ce qui se passe ou on agit. Et dans l'action, vous verrez que vous serez bien plus forte et solide.
- Speaker #1
Je suis complètement d'accord avec toi. Donc merci à toi vraiment pour toutes ces informations, tous ces conseils. C'est un sujet qui me tient à cœur. Donc c'est vrai que je ne parle pas forcément beaucoup parce que ce n'est pas ma spécialité. Un petit peu d'ailleurs comme toi qui au final n'est pas allée spécialement vers ta pathologie. Mais c'est vrai que ça me tient à cœur et je sais qu'on est nombreuses à être. concernés et je suis persuadée que ça va être bénéfique pour beaucoup beaucoup de femmes et de personnes de manière générale parce que même si je sais qu'il y a quelques hommes qui m'écoutent ici et s'ils peuvent aussi se sensibiliser dans leur entourage ça sera encore mieux que la dimension masculine prenne aussi en compte cette pathologie là et c'est comme ça qu'on pourra bien faire avancer les choses donc vraiment encore merci à toi et pour terminer juste même si je vais les mettre dans tous les cas dans la description mais est-ce que tu peux nous dire où est-ce qu'on peut te retrouver...
- Speaker #0
Oui bien sûr, vous pouvez aller sur le site internet, c'est hollyhelly.com ou sinon sur Instagram, pareil c'est hollyhelly.com.
- Speaker #1
Super, je te remercie de toute façon comme je t'ai dit, je mettrai les liens dans la description et encore merci à toi de nous avoir partagé tout ça.