- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur le Mente du Lotness, le podcast qui parle d'audio mais pas que. Je m'appelle Vincent et au programme aujourd'hui on aura en premier lieu une interview d'Emmanuel David, notre professeur de solfège, qui nous racontera son parcours et son quotidien dans l'école acoustique présenté par notre cher Wilfried.
- Speaker #1
Salut salut !
- Speaker #0
Et ensuite je vous parlerai d'un plugin qui révolutionne la manière d'enregistrer et mixer de nombreux guitaristes, le plugin Archetype Matus Asato conçu par l'entreprise Neural DSP. Aujourd'hui je suis accompagné par trois camarades de classe. Tout d'abord Alexis, je te laisse te présenter. Salut, moi c'est Alexis,
- Speaker #2
j'ai 23 ans, je me suis occupé de la technique son avec mon collègue Mathias.
- Speaker #0
Salut, c'est Mathias, j'ai 26 ans, j'ai collaboré avec Alexis dans l'enregistrement et le mixage de ce podcast. Ensuite on a Wilfried.
- Speaker #1
Salut, moi c'est Wilfried, j'ai 23 ans, je suis également en première année et je me suis occupé pour ce podcast de la recherche des intervenants et de la mise en forme du contenu.
- Speaker #0
Et donc moi c'est Vincent, je réalise ce podcast traitant les sujets que je voulais partager avec vous. Nous sommes tous étudiants au sein de l'école acoustique, fondée par le directeur Stéphane Grandin, un homme rempli d'expérience dans les métiers du son. Il nous pousse vers le haut, de par sa rigueur, mais il reste une personne très conviviale. Pour l'anecdote, quand je l'avais appelé pour lui envoyer mon dossier d'inscription, il m'avait répondu au tel « Ah mais on est complet monsieur, c'est trop tard » . Pour me faire peur, donc ça m'a fait assez rire.
- Speaker #1
Moi je me rappelle, c'était la première fois que j'étais venu en journée porte ouverte à l'école. J'avais discuté du coup avec un intervenant de chez Focal qui était venu ici, qui nous parlait d'un nouveau produit qu'il présentait, notamment aux élèves mais aussi aux pros qui étaient venus à l'école. Et j'étais en studio justement avec cet intervenant. Et je commençais à observer dans le studio les différentes enceintes un peu touchées à droite et à gauche. Et puis à un moment, je lui avais demandé le prix de l'enceinte. Et quand il me l'a dit, j'ai tout de suite arrêté de toucher. Parce que des fois, dans notre métier, on oublie très facilement le prix des objets qu'on utilise.
- Speaker #0
Il y a souvent des petits concerts organisés par les élèves pendant la pause du midi. La plupart du temps, ils se font dans la salle de concert. Mais il est arrivé qu'ils s'organisent dans la salle d'enregistrement du studio. Et c'est vraiment ce que je préfère. On est serrés comme des sardines dans cette salle qui n'est pas prévue au concert. ça sonne trop bien et on se sent vraiment enveloppé dans le son entre la saxo et la batterie, la basse et la guitare. Alors comme disait Mathias, c'est vrai que la petite pause concert est vraiment sympa,
- Speaker #2
tout comme la petite pause jeux vidéo avec Wilfried,
- Speaker #0
obligatoire quoi. Vous pouvez nous voir à l'école en semaine de 9h à 18h, au 173 rue Théophraste Renaudot à Saint-Jean de Vedas.
- Speaker #1
Vous pouvez aussi trouver l'école sur réseau, Insta, Facebook, LinkedIn et Youtube.
- Speaker #2
Si vous voulez nous rejoindre,
- Speaker #0
allez vous renseigner au sujet de l'école sur le site école-acoustique.com
- Speaker #1
On est donc dans la partie interview du podcast, alors Manu, comment ça va ?
- Speaker #2
Très bien, très bien, merci de m'accueillir à l'intérieur de votre podcast.
- Speaker #1
Voilà, merci. Alors tout d'abord, pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots, quelques phrases ?
- Speaker #2
Du coup, Emmanuel David, j'ai 31 ans, je suis actuellement professeur de solfège dans l'école acoustique, et guitariste aussi, et professeur de musique aussi.
- Speaker #1
Ok, alors... Justement tu dis que tu es guitariste, professeur de musique etc. Mais comment ça se fait que tu es devenu prof de solfège, en tout cas intervenant au sein de notre école ?
- Speaker #2
Alors c'est un concours de circonstances en fait. Moi je donne des cours de guitare à côté à domicile. Et donc j'ai mon annonce qui est référencée sur pas mal de sites. Et du coup Stéphane m'a contacté via cette annonce pour me demander si je voulais bien donner des cours d'harmonie et de solfège à des stagiaires qui allaient devenir des techniciens son. D'accord. Voilà, tout simplement.
- Speaker #1
Ah oui, ça s'est fait vraiment naturellement.
- Speaker #2
Exactement, je le remercie d'ailleurs.
- Speaker #1
On te remercie aussi de nous apprendre si bien cette matière un peu délaissée dans notre métier, mais qui est vraiment super importante.
- Speaker #2
Il faut bien passer par là, vous allez être amené à travailler dans le domaine de la musique, donc connaître le langage des musiciens, ça va permettre de communiquer avec eux et de vous faire un petit nom dans ce milieu.
- Speaker #1
Clairement. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours ? De comment est-ce que tu as commencé dans la musique jusqu'à maintenant ?
- Speaker #2
Alors, j'ai passé un bac littéraire et après ce bac littéraire, je suis parti en LEA.
- Speaker #1
Ouais, langue étrangère appliquée.
- Speaker #2
Je n'ai pas fait long feu dans ce cursus-là. Je me suis mis à travailler sur les marchés. Ça m'a gonflé. Donc, j'ai fait une école de musique pendant deux ans. Un peu comme vous êtes en train de faire ici, une école privée qui m'a permis d'acquérir des bases de solfège, notamment. Après cette école... qui a duré deux ans. Je suis parti en musicologie à Paul Valéry à Montpellier. Et après mes études en musicologie, je suis allé au conservatoire de Montpellier, un cursus de jazz dans la classe de Serge Lazarevitch, un très grand guitariste. Après tout ce cursus-là, j'en ai eu marre de la musique, j'ai fait un gros break. et je suis parti dans l'agriculture. On n'a rien à voir.
- Speaker #1
C'est-à-dire, là, t'avais quel âge quand t'es parti dans l'agriculture ?
- Speaker #2
J'avais 25 ans. Ah oui,
- Speaker #1
d'accord, ok.
- Speaker #2
Et donc, je me suis installé en tant qu'apiculteur, en fait, il y a deux ans.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
J'ai acheté des ruches, je faisais mon miel et je me suis un petit peu cassé les dents. J'avais plus d'argent. Je me suis dit, bon, il faut que tu te remettes à donner des cours de musique parce que c'est quand même ça qui me faisait gagner de l'argent et qui me plaît aussi énormément. et de fil en aiguille ça m'a reboosté un petit peu voilà où j'en suis aujourd'hui du coup l'annonce finalement Stéphane qui t'appelle etc voilà les planètes qui s'alignent finalement il te reste du miel ou pas chez toi ? toujours toujours ?
- Speaker #1
en vrai ? en vrai on va bien le goûter ce serait sympa carrément je ramènerai à l'école vas-y de fou du coup toi t'es un guitariste c'est ça ?
- Speaker #2
oui tout à fait pourquoi ? alors moi je voulais faire de la batterie au début j'avais 8 ans et mes parents m'ont dit non, c'est trop bruyant. Donc, si tu veux, tu peux faire du piano ou de la guitare. Et j'ai choisi la guitare.
- Speaker #1
Parce que c'est plus stylé ?
- Speaker #2
Non, parce que mon père jouait un petit peu de guitare. Il y avait peut-être la figure paternelle. Donc, j'ai suivi ce chemin-là. J'écoutais beaucoup Manu Chao à cette époque-là. Il y avait beaucoup de guitare, notamment. Donc, je suis parti sur cet instrument. J'ai pris des cours pendant trois ans avec un prof qui, je pense, mérite une statue. Pour m'avoir eu en tant qu'élève, parce que j'étais horrible, c'était pour moi une tare tous les mercredis d'avoir mes cours de guitare.
- Speaker #1
Tu te souviens de ce nom de ce prof ?
- Speaker #2
Non.
- Speaker #1
Une statue mais sans écriteau.
- Speaker #2
C'était quelqu'un qui venait de Sète. Moi, à l'époque, j'habitais à Castry. Donc la personne faisait plus d'une heure aller-retour pour venir donner des cours à un sale gamin tous les mercredis. Donc voilà pourquoi il mériterait une statue. Mais non, je ne me rappelle plus.
- Speaker #1
Écoute, s'il nous écoute, peut-être qu'il va se reconnaître. Il va dire, c'était lui, le petit con.
- Speaker #2
Oui, peut-être. C'était il y a maintenant plus de 20 ans. Il était déjà assez âgé.
- Speaker #1
Tu nous as dit aussi que tu faisais partie d'un groupe. Oui,
- Speaker #2
tout à fait. Un groupe de hip-hop instrumental qui s'appelle le Groove de l'Empereur, que je vous invite à aller écouter sur toutes les plateformes.
- Speaker #1
Spotify, Deezer, Youtube, etc. Apple Music,
- Speaker #2
tout ça. Un groupe de hip-hop instrumental avec, dans la formation, dans le premier album qu'on a enregistré, on avait basse, batterie, guitare. Toi,
- Speaker #1
t'étais la guitare, du coup ?
- Speaker #2
Tout à fait. Des rappeurs, un DJ et une section de cuivre.
- Speaker #1
Ok, je suis en paix.
- Speaker #2
saxophone et trombone. Et deuxième album, formation un peu plus restreinte, on est resté avec basse, batterie, guitare, DJ et un rappeur. Et quelques rappeurs en featuring sur l'album.
- Speaker #1
Et du coup c'est quoi comme genre de musique ?
- Speaker #2
Alors oui, hip hop instrumental, donc basse, batterie, guitare et le DJ pourrait avoir une fonction de clavieriste, de Rhodes, pour amener une texture un petit peu plus électronique à nos compositions. Parce que le hip hop c'est notamment basé sur de la boucle, des samples. Et du coup nous on essaye de reproduire ça instrumentalement. En fait c'est avec un ami d'enfance qui est bassiste, Guilhem Guieno. On a toujours eu cette idée de vouloir monter un groupe de hip hop. De part notamment un album de Wax Mupuchino avec les Jazz Bastards. C'est un album, un rappeur qui a enregistré avec une jazzband. C'était un petit peu la révélation.
- Speaker #1
Tu t'es dit tu l'as écouté, tu t'es dit j'ai envie de faire ça.
- Speaker #2
Ouais ouais c'était vraiment... deux univers puis quand j'ai écouté ça j'avais 14 ans et j'ai pris une grosse claque donc c'est possible en fait de mélanger ces deux styles et en plus de ça ça marche très bien la graine était plantée et puis ce bassiste là avec son réseau nous a tous connectés donc le batteur le rappeur moi et lui à la basse et puis le DJ Peker est venu un petit peu après donc ça a formé le groupe de l'enfer En vrai c'était ça fait depuis combien de temps que vous êtes ça
- Speaker #1
fait 10 ans 10 ans ah là là ça va vite Toi en tant que guitariste, j'imagine que tu fais aussi de la compo perso ? Oui. T'en fais chez toi ? Donc j'imagine que tu dois utiliser peut-être des plugins sur des logiciels pour avoir des amplis ou autre chose, non ?
- Speaker #2
Alors, ouais, j'utilise des plugins, mais je suis pas assez connaisseur de ça. Je suis un petit peu de la vieille école là-dessus. Je suis plutôt... En fait, moi je joue avec ma guitare électrique. Je vais jouer sur un Blue Junior. Ok. Et j'ai mis du temps à trouver le son exact que je voulais sur mon Blue Junior. Et depuis peu, j'essaye les plugins. Je sais qu'il y a deux semaines, je suis allé en studio pour donner des idées de guitare à Bonobo, le rappeur de notre groupe. Et on a utilisé plein de plugins. Et j'ai vu ça un peu comme un cheat code dans un jeu. Et j'avoue que je me suis régalé. Et je trouvais ça assez impressionnant, la quantité de sons divers et variés qu'on peut avoir.
- Speaker #1
Tu peux vraiment moduler chaque partie, chaque fréquence.
- Speaker #2
On peut passer plus de temps à travailler un son plutôt qu'à jouer la guitare. Donc les plugins, non, pas énormément, mais ça va venir, je pense, de plus en plus.
- Speaker #1
De toute façon, maintenant, c'est l'époque, clairement. C'est plus trop, même en enregistrement, etc., les vieux amplis utilisés.
- Speaker #2
C'est ça. Vous êtes plutôt vous de cette école-là ?
- Speaker #1
Oui, surtout, notamment Vincent qui va ensuite nous présenter son plugin Mateus Asato. Donc peut-être Mateus Asato, si ça te parle. Oui. Du coup, c'est avec Neural DSP, ils ont créé un plugin, qui s'appelle le plugin de Matteo Sassato, où ils utilisent différents amplis, pré-amplis, qui sont basés sur le réel. Il nous expliquera plus en profondeur. Sinon, c'était super sympa de t'avoir.
- Speaker #2
C'était super sympa de participer à ce projet-là. Merci beaucoup d'avoir pensé à moi.
- Speaker #1
J'espère que tu as passé un bon moment.
- Speaker #2
Je me suis régalé. Merci à toi. Merci à vous.
- Speaker #0
Je vais maintenant vous présenter un plugin qui me tient à cœur, l'archétype Mateus Asato conçu par Noral DSP. Donc Noral DSP, c'est une entreprise qui est spécialisée dans le développement de logiciels et d'effets audio. On y retrouve plusieurs software, tels que des plugins, mais aussi du hardware comme le Quad Cortex, qui est un modélisateur d'amplis. Leur but étant de rendre la manière de produire d'un musicien, donc guitariste en particulier, la plus simple possible, tout en gardant un son fidèle aux amplis.
- Speaker #1
D'accord, mais du coup Vincent, pourquoi ce plugin se nomme Mateus Asato ?
- Speaker #0
En fait, il a été conçu en collaboration avec Matus Asato, un guitariste considéré comme l'un des meilleurs de sa génération. Il y a aussi Tim Henson, Pliny. Il est souvent qualifié de guitariste néo-soul, mais on peut aussi le retrouver dans des genres différents comme le rock, le blues, le jazz, faisant de lui un guitariste très polyvalent. On va donc retrouver dans notre plugin des amplis pédales d'effet inspirées de vrais amplis que Matthäus apprécie. Alors,
- Speaker #1
la première question qu'on peut se poser quand on parle d'un plugin, c'est comment on fabrique un plugin ?
- Speaker #0
Alors, très bonne question. Dans notre cas, un simulateur d'amplis, c'est un logiciel qui va reproduire le son d'un ampli en modélisant les comportements des différents éléments de notre matériel. Donc pré-ampli, ampli de puissance, baffle, etc. Le but, c'est de se rapprocher le plus possible du son réel d'un ampli. Il y a plusieurs moyens pour simuler ces sons. On a ce qu'on appelle la modélisation physique ou boîte blanche, qui consiste à analyser l'électronique de l'amplificateur, composant par composant, d'étudier comment ce circuit électrique réagit. Donc la résistance, les lampes, transformateurs, etc. Et avec ces éléments, on établit un algorithme qui permettra d'émuler le son de l'ampli. Une autre technique appelée boîte noire consiste à faire l'inverse. On ne va pas prendre en compte les composants de l'homme d'artériel, le but est de faire passer un signal dans l'ampli et de faire une comparaison avec le signal sortant de l'ampli. On va pouvoir déterminer le comportement de l'ampli et on va faire une simulation. En fait, c'est une approche plus perceptuelle du son. On appelle cela une réponse impulsionnelle, impulse-réponse en anglais, IR. Dans notre cas, l'archétype Mateus Asato par Norel DSP a été conçu grâce à une multitude de réponses impulsionnelles. On va maintenant s'intéresser à ce que propose ce plugin. Donc il est divisé en 5 onglets allant de Ausha droite. En premier, une section préfixe, une section ampli, une section speaker, une section EQ, puis une section post-fx. Il faut savoir que cette torse correspond à notre chaîne de signal. Le signal de notre guitare électrique va donc entrer en premier lieu dans l'onglet préfixe pour sortir en fin de chaîne depuis l'onglet post-fx. Rentrons en détail sur ces différentes sections. Donc la section préfixe nous montre 4 pédales d'effet. On y retrouve une pédale de compression, une pédale d'overdrive, deux distorsions et une pédale de modulation 3 en 1. Donc ça veut dire qu'il y a 3 effets différents. La pédale de compression comporte 4 potards. Un potard de compression pour contrôler la quantité de gain d'entrée en fonction du threshold, c'est-à-dire un seuil à partir duquel un son va être compressé. C'est un peu le principe d'un compresseur optique. L'intensité de la compression dépend du signal qui y rentre. On n'a pas d'autres paramètres tels que le potard d'attaque ou de release. Le ratio de compression est de 3 pour 1, cela signifie que le niveau du signal sera divisé par 3 lorsqu'il dépasse le threshold. Ensuite on a un potard d'IQ dit Tilt.
- Speaker #1
D'accord Vincent mais du coup ça veut dire quoi Tilt ?
- Speaker #0
Eh bien ça signifie que l'on peut augmenter les basses fréquences et monter les hautes en un seul mouvement. Donc positionné au centre, le signal ne sera pas affecté par l'IQ. Si tu la tournes dans le sens des aiguilles d'une montre, ça va progressivement augmenter les hautes fréquences et diminuer les basses simultanément. Et dans le sens inverse du coup ça va augmenter les basses, diminuer les hautes. Ensuite on a un potard volume pour contrôler le niveau de sortie de la pédale. Et enfin un potard mix pour contrôler la quantité de compression ajoutée au signal. Au bas de la pédale, on retrouve un interrupteur Bypass, c'est pour activer ou désactiver la pédale. On retrouve cet interrupteur sur tous les éléments de notre plugin. A savoir que l'on peut aussi choisir de désactiver la section Pré-FX pour n'avoir aucune pédale. De même avec les 4 autres sections. Cette pédale se base sur une vraie pédale de compression, la Diamond Compressor, valant dans les 270€. Et donc voici un extrait sans la compression puis avec la compression. Nous avons ensuite une pédale d'overdrive, dont 4 potards aussi, un potard volume, un potard gain pour contrôler la quantité de gain ajoutée au signal, un potard tone pour ajuster les hautes fréquences, et un potard mid-boost pour booster les fréquences médium. Cette pédale s'inspire de deux pédales, la Protein par Brown Amplification, et pour le potard mid-boost, ça vient plutôt de la Generate de chez Vemuram. Nous avons en troisième position une pédale inspirée d'une ratte.
- Speaker #1
Et du coup cette pédale elle est différente d'une pédale overdrive comme la précédente ?
- Speaker #0
Alors en fait quand je parle de ratte, c'est une pédale de saturation assez polyvalente entre l'overdrive, la distorsion et la fud. Donc là on y retrouve trois potards, un potard volume, deux gains et un potard nommé cut qui est un low pass filter. Donc il laisse passer les basses fréquences et réduit les hautes fréquences. C'est assez intéressant car en son très saturé, très distordu, aura plus de hautes fréquences d'harmonique et donc là il est possible de jouer là-dessus. Cette pédale s'inspire de la DRV de chez 1981. Et on écoute ce qu'elle donne. Et enfin la dernière pédale, c'est une pédale de modulation qui comporte trois effets. Donc il y a un mode switch pour passer de l'effet tremolo au chorus ou au vibrato. Et au-dessus il y a deux potards, un de vitesse et un d'intensité. Cette pédale s'inspire de la Flint V2 de chez Strymon pour le tremolo, et de la Waterfall de chez Jam pour le chorus et vibrato. Donc on écoute le tremolo. Et maintenant le chorus. et enfin le vibrato. Dans la deuxième section dédiée aux amplis, on retrouve trois amplis. La première plus adaptée pour des sons clean vintage. la deuxième des sons un peu plus crunch et la troisième pour la distorsion des sons lead. Donc la première ampli est assez différente d'un ampli classique puisqu'elle n'a pas une négation à trois montres traditionnelles, donc potard basse, mid, treble. Ici on va retrouver un potard basse et un potard cut, donc cut pour enlever les hautes fréquences. L'ampli comporte aussi deux potards de gain, un gain nommé volume pour amplifier plus ou moins notre signal pré-ampli et un gain post-ampli ou power amp nommé master pour contrôler le gain à la sortie de notre ampli. Et enfin un potard level pour contrôler le volume global de l'ampli sans affecter le tonne. L'ampli est basé sur le deuxième canal de la Matchless DC-30.
- Speaker #1
D'accord, mais c'est quoi ce deuxième canal dont tu parles ?
- Speaker #0
En fait, à l'époque, en 1957, les concepteurs du matchlet DC-30 ont eu l'idée d'ajouter un deuxième canal pour pouvoir brancher une deuxième guitare sur le même ampli. Mais les deux canaux n'ont pas exactement le même son. Le premier canal a un son un peu plus clean, alors que le deuxième a un plus de distorsion. Écoutons l'ampli. La deuxième ampli, elle retrouve une égalisation plus classique, bass, mid, treble. On peut gérer le gain par le potard gain ainsi que le master, donc ils ont la même fonctionnalité que l'ampli précédente. Un potard output. pour contrôler le volume général, mais aussi un posar présence pour contrôler l'atténuation des hautes fréquences en fin de pré-ampli. Donc en fait, il affecte les fréquences supérieures à celles de la commande treble. Il agit indépendamment des autres commandes de tonalité rotative. Il s'agit d'un puissant contrôle de tonalité globale. De plus, on a un interrupteur switch pour choisir entre trois modes. Normal, Thick, Ticker mode. Cela va influencer le voicing de l'ampli, notamment dans les aigus avec plus ou moins de saturation. Donc pour le mode normal, le gain de la région treble est conforme à celui des basses et des majors. Le mode Tick diminue la fréquence de la région des aigus. tout en gardant le gain plus proche de celui du réglage normal. Cette sélection fait grossir la région supérieure et étale la ligne entre les médiums et les aigus pour obtenir un son plus robuste. Ticker abaisse encore plus la fréquence des aigus et ajoute un gain considérable dans cette région. On retrouve un son plus saturé. Cette ampli se base sur la Lone Star de chez Mezabugi.
- Speaker #3
Sous-titrage Société Radio-
- Speaker #1
Et concernant le troisième ampli ?
- Speaker #0
Le troisième ampli est destiné au son mid et haut gain. Elle a beaucoup de similitudes avec l'ampli précédent par rapport aux contrôles disponibles. On y retrouve un potard de gain et de master pour les gains, d'entrée et de power amp, trois potards d'équalisation, un potard présence qui est un boost shell, donc shell plateau dans les hautes fréquences. Toutes les fréquences au-dessus d'une certaine fréquence aiguë vont être boostées. On a aussi un bouton nommé Bright qui va clarifier notre son, le rendre plus brillant. Et un bouton Shift qui permet de réduire les fréquences médium. Cet ampli se base sur le deuxième canal de la Shiba 20e anniversaire de chez Bopnet. On arrive maintenant à la troisième section, les haut-parleurs. Donc il y a trois haut-parleurs qui sont chacun reliés à son ampli. Mais on peut faire le choix d'enlever ce lien pour avoir l'ampli 1 avec l'haut-parleur 3 par exemple. On peut tester plusieurs compétences. Sur ces haut-parleurs, il y a deux prises de son disponibles où les deux micros sont positionnés sur la membrane de gauche et la membrane de droite.
- Speaker #1
On a le choix entre combien de micros du coup ?
- Speaker #0
Eh bien on peut faire le choix entre 10 micros différents allant de micro dynamique comme le SM57MD421. aux micros électrostatiques comme l'AKG C414, le Neumann U47, mais aussi les micros à ruban comme le Royer Labs R121. Et on peut bouger ce micro à des positions et distances différentes autour de la membrane, gérer le niveau sonore et le pan du micro, le désactiver ou non et inverser la phase. Toutes ces possibilités, donc choix du micro, position, etc, en fait ce sont des réponses impulsionnelles et vous pouvez importer votre propre IR mais les potards de position et distance seront désactivés. Tant que je vais vous faire écouter un petit extrait où je vais déplacer le micro. Ensuite nous avons la section EQ. Puisque la section EQ apparaît après l'ampli et la baffle, elle aura beaucoup d'influence sur votre son final. Utilisez les bandes de fréquence comme Bob vous semble pour écarter les fréquences inutiles ou accentuer certaines pour plus de présence dans un mix. Donc elle inclut un égaliseur à 9 bandes par ampli allant de 65 Hz à 16 000 Hz. On peut booster ou réduire le gain d'une bande de plus 12 à moins 12 dB. Et sur les côtés on retrouve un high pass filter pour enlever les basses fréquences et un low pass filter pour enlever les hautes fréquences. Et donc voici un extrait sans EQ. Et avec. Enfin, la dernière section consacrée au post FX, ces effets sont les derniers de la chaîne, ce qui signifie qu'ils affectent tout le contenu de la chaîne du signal. C'est un endroit idéal pour les effets qui créent de l'espace, comme la réverbération et le délai. Donc vous l'avez compris, on retrouve donc un délai, je dirais plutôt un tape delay.
- Speaker #1
Et du coup Vincent, c'est quoi la différence entre un délai et un tape delay ?
- Speaker #0
La principale différence entre un tape delay et une pédale de délai classique, c'est que les notes disparaissent plus vite et se déferment plus rapidement. Donc les pétales de guitare délai créent une copie du son que vous jouez et le répètent, ce qui fait que le son dure plus longtemps et ne se dégrade pas nécessairement autant. Donc là, pour chaque fonction, il y aura un extrait. Le premier paramètre que l'on va pouvoir ajuster, c'est le temps du délai, à quel moment la note va se répéter. Pour cela, on utilise le potard time et un switch de position entre free, up et tap. Donc en mode free, le potard time va ajuster les millisecondes, allant de 16 millisecondes à 2500. En tap, on peut choisir manuellement un tempo en cliquant à répétition sur un bouton, et le potard time va ajuster les subdivisions de ce tempo, noir, croche, etc. En mode app, c'est la même chose que le mode tap, sauf qu'on ne peut pas changer de tempo. Nous avons réglé le temps de répétition, on peut maintenant régler le nombre de répétitions, avec le potard feedback. plus la valeur est haute, plus il y aura de répétition. Arrive ensuite le potard tape mode qui va nous permettre d'apporter plus ou moins de modulation, de pitch, donc de tonalité à notre délai. Et le potard tape drive qui va influencer sur la saturation de notre délai, sa détérioration. Puis deux potards d'EQ, basses et treble qui affectent que le délai, pas le signal de notre guitare. Enfin le potard With qui contrôle la panoramique stéro de votre délai. Donc à 0 votre délai sera mono. Une autre fonction est un mode sélecteur de 3 têtes de lecture. On peut modifier et combiner ces 3 têtes pour reproduire l'effet de délai. Le mode 1 n'utilise qu'une seule tête, donc la troisième. Le mode 2 utilise la tête 1 et 3, donc cela va donner un effet ping-pong. Le mode 3 est similaire au 2 mais il est plus syncopé, faisant appel aux têtes 2 et 3. Et le mode 4 fait appel aux trois têtes de lecture. Et enfin, un rack de reverb. Il est doté de deux modes. Le mode Hall, inspiré des réverbérations de studio classique des années 80. et un mode Plate pour les pédales de réverbération modernes de qualité studio. Ensuite, nous avons une série de faders pour paramétrer notre reverb. Le premier fader est un pré-délé. Il détermine le temps entre notre signal direct et la première réflexion de notre reverb, allant de 1 milliseconde à 200 millisecondes. Le deuxième fader, Decay, ajuste le déclin de notre reverb, allant de 1 seconde à 60 secondes. A 60 secondes, on a la sensation d'avoir une reverb infinie. Puis nous avons deux faders, un high pass filter et low pass filter. Le dernier fader est le fader mix, pour trouver un équilibre entre notre signal de guitare et la reverb qu'on y ajoute. Le fader à 100 nous entendrons uniquement la reverb et à 0 uniquement notre signal.
- Speaker #3
Merci.
- Speaker #0
Et voilà, on a donc fait le tour du plugin, et je tenais à vous en parler car il est extrêmement complet et intuitif. L'interface est facile à comprendre, je vous invite d'ailleurs à regarder des images du plugin sur internet. On peut jouer n'importe quel genre de musique, et on a plein de manières différentes de créer le son qui nous plaît. J'ai aussi donné un tas de références durant ce podcast, alors n'hésitez pas à vous renseigner sur ces différents éléments, et merci de m'avoir écouté.
- Speaker #1
Merci à toi Vincent de nous avoir présenté du coup ce plugin, et ce podcast est maintenant terminé. Merci à vous de nous avoir écouté, merci à l'équipe, à Vincent, à Alexis, à Mathias pour leur travail, merci à l'école acoustique pour cette opportunité. Merci aussi à Manu pour nous avoir accordé son temps pour cette magnifique interview. Et on vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le prochain podcast. A bientôt avec le monstre du loudness.