- Speaker #0
Alors bonjour, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît ?
- Speaker #1
Alors bonjour, moi je suis Emric Demo et je suis Avid Certified Instructor. Donc je suis en capacité de faire passer tous les plus hauts niveaux de certification Avid jusqu'au Dolby Atmos.
- Speaker #0
Est-ce que tu pourrais nous expliquer ton parcours, s'il te plaît ?
- Speaker #1
Oui, avec plaisir. Il est tout modeste, mais il est lié à mon amour de la musique, du son, ma passion pour le son. J'ai dû commencer, comme tout le monde, à craquer un logiciel dans ma chambre. Passionné par la musique, j'ai monté des groupes de rock de lycée, jusqu'à me rendre compte qu'un jour, il fallait que je fasse une école. Donc je suis parti à San Francisco faire une belle école qui s'appelle Pyramine et dans lesquelles j'ai pu être au contact des gens qui ont écrit justement tout le curriculum à vide. J'ai été avec des ingé-sons qui ont fait par exemple le son pour les jeux vidéo Halo. Je pense notamment à Eric Kunel, Steve Hightaker, Greg Gordon aussi. Et voilà , ça a été mes premiers mentors. J'ai eu une formation que je ne regrette pas, qui est vraiment extraordinaire. Et après, comme c'était aussi un studio d'enregistrement, J'ai fait mes premières missions en stage. J'ai fait aussi un premier stage à Berkley Sound Artists avec Jacob Bloomfield. Voilà , c'est un ingénieur du son multi-émis récompensé sur du documentaire, beaucoup. Et j'ai commencé par trier des banques de son, plier des câbles, placer des effets sonores, faire du travail de base. Et tout ça, ça a fait mes armes. Et puis après, je suis revenu en France et j'ai continué mon petit parcours de technicien son, où j'ai pris, comme tout le monde, un petit peu tout. J'ai fait deux ans de post-prod pour une boîte dans l'Aveyron. J'ai fait du mixage et enregistré des groupes locaux. et je continue tout ça je suis devenu entre temps instructeur à vide parce que j'étais pas trop mauvais sur Pro Tools et l'avantage voilà on se débrouille et l'avantage c'est que j'étais au contact de Eric Kuhnel et en fait c'est comme si j'avais une ligne directe des gens qui maîtrisent parfaitement Pro Tools donc voilà j'ai été J'ai fait mes preuves auprès d'Avid.
- Speaker #0
Et ça marche bien aujourd'hui.
- Speaker #1
Eh bien, ouais, on a des bons résultats. En tout cas, on peut arriver à ... Donc, je fais de la formation, bien sûr, auprès d'étudiants, cursus post-bac, mais aussi auprès de professionnels. Donc, c'est bien d'avoir les deux côtés parce qu'on arrive à porter les gens et à ce savoir les aide à réussir professionnellement dans ce monde de l'audio.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc, voilĂ .
- Speaker #0
Donc, du coup ? Pour revenir un petit peu Ă la musique, groupe de rock, tu mixes aussi de la musique ?
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Quelles sont tes inspirations en termes de musique et en termes de groupe ? Et surtout, quels sont tes inspirations en termes de technicien ?
- Speaker #1
Je mixe principalement du rock parce que j'ai ce profil-là . Au départ, ma culture, elle est musicale, elle est plus orientée sur le rock. Donc, ça va être Jack White, Queen of the Stone Age, les Deftones. Donc, c'est vrai que c'est toujours lié, l'oreille qu'on a. Et par rapport à la culture, on arrive à prendre des fois des décisions à peu près bonnes dans le segment dans lequel on est le plus à l'aise.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Mais je ne me laisse pas de limitations, j'écoute de tout. J'ai aussi été assistant dans un studio de jazz chez Philippe Gaillot. donc voilà ça forme beaucoup ça forme l'oreille de manière différente et ça se transpose au mix aussi en tout cas sur des décisions qu'on prend et mon premier contrat freelance c'était avec un rappeur aussi donc au final voilà tout ça se mélange un petit peu et puis il y a le côté post-production aussi j'aime beaucoup le jeu vidéo donc que faire. Voilà , donc musique, qu'est-ce que j'ai ? Je ne sais plus, c'était ça à peu près les influences ?
- Speaker #0
Oui. Et du coup, maintenant, en termes de techniciens son ?
- Speaker #1
Ah oui, les techniciens son que j'aime, les grands. Donc, Maître Andrew Shepst.
- Speaker #0
Évidemment.
- Speaker #1
Évidemment. Fab Dupont. mais bon des fois on a des surprises au gré des rencontres Arnaud Faure tout récemment rencontré voilà qui est un mixeur plutôt orienté trap rap mais passionné de rock et du coup avec des façons de mixer tout à fait intéressantes ça peut être Brian Lucy Nick Hard donc Brian Lucy c'est un gestion mastering surtout de Royal Blood Nick Hart c'est Snarky Puppy entre autres voilà tout
- Speaker #0
Chris Lordedge toujours dans le mixage on a beaucoup d'intervenants à l'école qui travaillent de manière très différente donc j'aimerais te faire entrer dans un débat infini plutôt analogique plutôt numérique in the box out of the box
- Speaker #1
moi je suis pas du tout sectaire sur ça parce que en fait je suis partisan du résultat et donc je pense qu'on peut avoir beaucoup d'amour pour l'analogique c'est comme des jolies guitare c'est des transistors il ya une culture de ça il ya un son à ça aussi il ya des choses des fois qui se passe dans l'analogique qui qui sont difficilement difficilement reproductible dans le numérique mais en même temps le numérique ayant tellement avancé qu'on arrive aussi à faire des choses qu'on ne peut pas faire dans l'analogique. Donc, je pense que c'est deux mondes qui se complètent. En tout cas, moi, je pense qu'un système hybride, c'est bien actuellement, c'est-à -dire ne pas se laisser prendre le meilleur des deux mondes. C'est toujours ça.
- Speaker #0
Ne pas se mettre de barrière.
- Speaker #1
Ne pas se mettre de barrière, rester curieux. Si on a la main sur l'analo, c'est très bien. Si on ne l'a pas, est-ce qu'on est limité ? Pas forcément. Je pense que c'est plus une question de savoir audio et d'oreille que purement de technologie et d'hardware. Voilà , ça serait ma réponse.
- Speaker #0
Écoute, merci Améric pour toutes ces réponses. C'était génial. Merci à vous. A bientôt.
- Speaker #2
Bonjour.
- Speaker #3
Bonjour.
- Speaker #2
Est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît ?
- Speaker #3
Jazz, technicien du son, et à mes heures perdues, je vais vous embêter. Ça va être court.
- Speaker #2
Tu es technicien de son depuis combien de temps ?
- Speaker #3
20 ans.
- Speaker #2
Et en quoi ça consiste ?
- Speaker #3
Ça consiste en quoi ? Il y a plusieurs domaines déjà , mais si on part sur le côté technicien son, purement c'est travailler la matière sonore.
- Speaker #2
Et quel est ton parcours ? Comment est-ce que tu as fait pour rentrer dans ce secteur-lĂ ?
- Speaker #3
Moi, je voulais travailler dans le spectacle très jeune. Donc déjà , au niveau de la manière dont j'ai dirigé mes études, c'était dans le but de travailler dans le spectacle. Au début, c'était plutôt les lumières. Parce que je me disais, les lumières, c'est cool. Derrière ta console, tu fais des trucs sympas, tu fais des trucs différents tous les jours. Il n'y a personne qui vient te casser les bonbons. Et après, il y avait la question aussi que vous voulez pouvoir faire un métier qui n'était pas que sur de la tournée, donc avec un côté plus sédentaire. Et du coup, là , c'était plus la partie son qui permettait d'avoir cet aspect-là . Le problème, c'est que moi, quand j'ai commencé le son, le son, c'était quelque chose de très en vogue. Donc, il y a tout le monde qui voulait faire du son parce que c'était cool. J'ai le son, c'était la classe. Donc, à partir de là , quand je me suis destiné au son, je me suis dit qu'il ne fallait pas y aller à moitié. Il fallait envoyer du lourd pour réussir à sortir un peu du lot et essayer d'en faire quelque chose.
- Speaker #2
Et tu t'es épanoui dans ce métier ?
- Speaker #3
Oui, carrément.
- Speaker #2
Et est-ce que, du coup, tu fais des lives à côté ?
- Speaker #3
Non.
- Speaker #2
C'est un projet ou ça va ? Tu le vis bien ?
- Speaker #3
Non, je le vis bien. Non, ça fait partie d'un cheminement. Quand tu étais petite, tu voulais faire quoi ?
- Speaker #2
Je voulais ĂŞtre dans la musique.
- Speaker #3
Dans la musique, d'accord. Tu ne voulais pas faire vétérinaire ?
- Speaker #2
J'ai eu une période... Je voulais tester des jeux, plein d'autres conneries, rockstar, tout ça, mais je voulais faire de la musique.
- Speaker #3
Au final, tu vois, c'est un peu le même cheminement. Dès qu'on veut travailler dans un spectacle, on ne sait pas trop. Oui, c'est ça. À un point, au fur et à mesure, on peaufine.
- Speaker #2
Ok. Et donc, tu es technicien son. Qu'est-ce que tu fais ? Tu fais de la prise de son, du mix ?
- Speaker #3
Alors, Ă l'heure actuelle, je fais quasiment uniquement du mix et un peu de master.
- Speaker #2
Ok.
- Speaker #3
à l'époque, quand on commence, on ne trouve pas des plans studio enregistrement facilement donc on fait des maquettes pour des potes avec deux micros, une carte son, deux entrées on essaye de faire un maximum avec ça On fait beaucoup de sonorisation, du coup on sonorise les groupes qu'on connaît, dans les clubs, les caves qui puent la bière, et voilà , ça fait partie du métier.
- Speaker #2
Et est-ce que tu sens que tu explores assez ta créativité dans la phase de mix ?
- Speaker #3
Plus maintenant, maintenant encore plus, parce que quand on réussit à un moment donné à s'extraire des questionnements, des doutes qu'on peut avoir sur la partie technique, Est-ce que j'avais dans le sens que je voulais, etc. Quand on arrive à s'extraire de tout ça, en fait, après, du coup, le son, c'est... Quand je fais du mix, en fait, je ne pense plus au son.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #3
Parce que j'ai déjà des trucs à moi où je sais que tel type de plug-in, de choses, de matériel, j'aime bien ça sur une grosse caisse, sur une caisse claire. Donc, une fois que j'ai réglé ce problème-là , j'ai trouvé un peu des trucs qui me correspondent à moi, à ce que je veux entendre. Du coup, quand j'aborde le son, c'est une question de qu'est-ce que je ressens. Donc c'est plus l'expressivité, ce que je ressens de la prise de son qui m'intéresse, que la question d'une esthétique.
- Speaker #2
Ok. Et une fois que tu as sonorisé un groupe, on va dire, est-ce que tu entames le mix directement ou tu t'attends un peu ? Tu laisses mijoter le...
- Speaker #3
Ça dépend. Ça dépend de comment est-ce que je veux travailler le groupe. des deadlines qu'ils ont, du budget mais à l'heure actuelle faire un album en soi moi maintenant ce que je fais c'est que je reçois des pistes donc si je reçois un album et qu'on me file toutes les pistes j'attaque maintenant à l'heure actuelle faire un album moi je pense que c'est plus intéressant de faire un titre de faire bien de prendre peut-être un peu plus de temps que ce qu'on aurait fait habituellement pour sortir le titre, le travailler peut-être sur des plateformes en diffusion, voir comment ça réagit. Donc, le truc plutôt de travailler un titre par un titre, je pense que c'est plus approprié à ce qui se passe actuellement. Et à la limite, à la fin, faire un recueil. Parce que si jamais tu... Ce n'est pas toujours évident pour des musiciens, des artistes, de trouver le truc qui va plaire au public. parfois on mise sur des éléments de notre personnalité ou de notre créativité qui ne sont pas les éléments qui intéressent le public. Donc si on mise tout sur une manière de pratiquer et que ce n'est pas la bonne manière, on peut passer dix titres, un album et en fait perdre du temps parce qu'on n'aura pas travaillé, exploité la singularité qui plaît le plus.
- Speaker #2
Oui, ok. Et est-ce que tu travailles sur un style musical particulier ?
- Speaker #3
Tout ce qui contient des instruments acoustiques.
- Speaker #2
Ok, trop bien. Et est-ce que dans les sessions qu'on t'envoie, Il y a peut-être des trucs relous, des erreurs qui sont assez fréquentes. Est-ce que tu aurais peut-être un conseil à donner aux artistes, aux beatmakers, tout ça, qui t'envoient leur piste ?
- Speaker #3
Le niveau d'enregistrement. C'est souvent des problèmes trop bas. Trop bas, ce n'est pas trop contraignant. On peut récupérer et puis au fur et à mesure, on rajoute du... processing, de toute façon on a plus de niveaux par contre si on enregistre trop fort dans la carte son c'est compliqué, parce qu'on perd tout le headroom toute la respiration, tout l'air ça c'est super important et il y a ça après plus ça va et en fait avec les outils qu'il y a actuellement quand il y a des soucis, on arrive à les régler et de la même manière j'ai eu des Merci. prise de son parfois où j'avais des saturations à la prise de voix à certains moments. Et quand on a des soucis comme ça, il y a deux solutions. On refait la voix, ou ces moments-là , mais pour faire matcher, si on ne fait qu'un petit bout, c'est compliqué. Après, l'autre solution qu'il y a, c'est de partir complètement autre part. C'est-à -dire utiliser ce défaut-là , l'intégrer dans une espèce de son qui fait que ça devienne qualité.
- Speaker #2
Moi,
- Speaker #3
j'ai un exemple précis en tête. Le titre parlait de John Deleger. donc L'ennemi public numéro 1 aux Etats-Unis quand ils ont créé le FBI. Et vu qu'il y avait cette saturation sur la prise de voix, j'ai fait en sorte de créer un son comme s'il parlait dans un porte-voix, comme si tu avais les films d'un côté de la rue et de l'autre, et qu'ils se parlaient par porte-voix interposés. Et du coup, la saturation, ça devient un effet de style. C'est plus... Un inconvénient, quoi.
- Speaker #2
Ça fait partie du morceau, quoi, maintenant.
- Speaker #3
Ouais. Et pareil, quand tu parlais de créativité au poids, au final, moi... Si tu as trop de liberté, en fait, je trouve que ce n'est pas créatif. La créativité, en fait, elle naît, elle apparaît quand on est dans la contrainte. Quand on est limité sur le nombre d'effets ou quand il y a justement des problèmes sur les pistes. Et c'est là où justement on va utiliser notre créativité pour essayer de passer ce cap et d'amener une plus grande... à ce qui devrait normalement être quelque chose qui mériterait d'être refait. Mais si la prise de son, si l'interprétation est la bonne, enfin pas la prise de son du coup, mais si l'interprétation au niveau artistique est la bonne, il faut qu'on utilise celle-là . Donc il faut trouver d'autres manières pour que ça ne soit plus un défaut.
- Speaker #2
Ok. Et est-ce que du coup tu as des outils préférés ? Que ce soit des plugins, un peu passe-partout pour toi, tu sais que ça sonne bien, ça marche ou plutôt tu te laisses porter par le Merci. projet que tu as reçu et tu testes encore des choses ?
- Speaker #3
Je teste encore des choses, mais je sais ce que je recherche en son. Quand je teste, ça va être quelque chose qui pourrait remplacer ou qui m'amènerait quelque chose de plus. Il y a deux choses qui me viennent à esprit. Les plugins que j'utilise, bien souvent, quand on a les mêmes modèles de compresseurs sur différentes marques, je les ai tous testés. et je les mettais à côté. Et en fait, ce que je recherchais, c'était déjà les plugins qui me dénaturaient le moins possible le son. Donc qui me bouffaient, notamment qui ne me bouffaient pas trop le headroom. Jamais je cherchais ça. Donc c'est les plugins qui m'apportaient quelque chose, mais sans trop me dénaturer le truc. Et aussi qui ont le Mojo.
- Speaker #2
Ok, le Mojo ?
- Speaker #3
Ouais, le Mojo.
- Speaker #2
Qu'est-ce que c'est ?
- Speaker #3
Vous ne connaissez pas le Mojo ?
- Speaker #2
Non.
- Speaker #3
Mojo c'est quelque chose qui va avoir une vibe en plus il y a une personnalité qui se dégage et parce que de manière générale j'ai envie de dire si jamais il n'y a pas le petit truc en plus, il n'y a pas un mojo il n'y a pas trop d'intérêt si il n'y a rien qui se tord ça c'est un outil donc j'essaie de garder l'outil qui pour moi dès que je le mets je sens qu'il se passe un truc je ne l'ai pas forcément toujours expliqué quand c'est un truc qui ressort il y a du mojo et après par contre j'ai sur chaque modèle de compresseur j'ai plein de modèles différents que je vais utiliser à des endroits ça va dépendre mais parce que le but du jeu si on a un plugin qui marche bien et qu'on met ce plugin là sur toutes les pistes c'est pas ce qu'il y a de plus intéressant la richesse de l'analogique vient aussi du fait que Si on prenait plusieurs compresseurs, même si c'était le même modèle, la même marque, la même série, ils avaient tous des sons différents. Et ces petites différences génèrent quand même une richesse, une profondeur dans le son qui est super importante. Et du coup, je fais en sorte, si jamais j'utilise tel plugin sur telle piste, si j'ai besoin d'un truc similaire, je vais chercher peut-être le même type d'effet, mais sur une marque différente. je ne vais pas recoller la même. Et à chaque fois, je fais un patchwork.
- Speaker #2
D'accord. Et du coup, tu travailles avec de l'analogique et du numérique, avec les deux, ou tu es plus numérique ?
- Speaker #3
Alors, dans mon idéal, parce qu'il faudrait que je me refasse un setup, l'analogique à la prise, enfin voilà , pas de chute ici, avec si jamais un petit peu de compression, un petit peu d'écu, c'est pas problématique. Maintenant, par rapport aux outils qu'il y a actuellement, moi, j'aime bien l'aspect de tout travailler dans le logiciel pour des questions aussi de recall, de gain de temps, etc. Et après, si je devais remettre des machines analogiques, ce serait au moment du routing final, en fait.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #3
J'utilise plusieurs bus de stéréo que je combine ensemble. Et du coup, ce serait sur ces bus-là vraiment que j'utiliserais de l'analogique pour remettre un peu le petit truc. Ok.
- Speaker #2
Donc, sur ton master, plus Ă la fin ?
- Speaker #3
Oui, le master et mes subgroupes. Ok,
- Speaker #2
d'accord. Et est-ce que tu as des références, que ce soit des groupes ou des techniciens-sons, des chanteurs, chanteuses ? Tu n'aimerais pas recréer, bien sûr, mais tu cherches un peu le grain, la pâte de certains artistes, certains techniciens-sons ?
- Speaker #3
Alors, non. Non, parce que quand j'ai commencé à me mettre dans le son, ce qui me parlait le plus, c'était des artistes que j'appréciais, que j'écoutais. Et en fait, je parle de ça dans les années 90 surtout, on n'avait pas la même base de données qu'à Internet. Oui,
- Speaker #2
c'est clair.
- Speaker #3
Donc, si jamais on n'avait pas cherché expressément dans la pochette qui est-ce qui a mixé, dans quel studio. Puis en plus, sachant qu'à l'époque, tu avais des directeurs artistiques. Il y avait plein d'autres personnes qui agissaient, il n'y avait pas que le technicien son manette qui fait le son de l'album. Donc on n'avait pas forcément toutes ces informations là . Il y avait certains magazines qui traitaient un peu de ces sujets-là , mais bien souvent c'était aussi des anglo-saxons en France, c'était pas super riche. Donc moi je me suis toujours inspiré par ce que j'entendais, ce que je ressentais de la musique, plus que le truc technique. Et à l'heure actuelle, moi le son de la manière dont je travaille, j'ai pas une couleur particulière, parce que moi ce qui me plaît c'est un espèce de truc un peu hybride, c'est-à -dire que j'aime bien... J'aime bien les trucs qui ont de la vie, qui ont de la présence, mais en même temps, j'aime bien pas ce qui est trop médium ou médium. J'aime bien quand ça vient du bide. Je cherche pas aussi un peu du live. Pour moi, la vie, il faut que je sente un truc qui me tape au niveau du bide. Donc, je cherche plus quelque chose d'organique avec de la présence, mais en même temps où il y a de l'air. Et ce truc-là , c'est un peu... Un truc hybride, je trouve pas facilement des trucs qui représentent tous les...
- Speaker #2
C'est ta patate toi, quoi. Ouais. Il te démarque aussi.
- Speaker #3
Après, c'est... Ouais, peut-être. Mais moi, je sais que quand je vais, que ce soit en live ou en studio, quand je fais du mix, il faut que j'ai la banane. Si j'ai pas la banane, du coup, c'est que... Ouais. Donc, je me fais plaisir à moi. Et si je me fais plaisir et qu'en plus, ça plaît aux artistes, etc., c'est top.
- Speaker #4
Après,
- Speaker #3
s'il y a des trucs qui ne vont pas, on retouche. Ce n'est pas mon projet. Je ne cherche pas à imposer des choix. Parce que ce n'est pas moi qui dois le défendre. Mais par contre, j'essaie de mettre la banane. Si je prends plaisir. Et puis, en général, ça marche.
- Speaker #2
C'est trop bien alors.
- Speaker #3
Oui, c'est cool.
- Speaker #2
Ok. Merci beaucoup.
- Speaker #3
Merci Ă vous.
- Speaker #4
Merci d'accepter de faire une interview avec plusieurs. Est-ce que tu pourrais éventuellement commencer par te présenter s'il te plaît ?
- Speaker #5
Alors je m'appelle Nico Saran.
- Speaker #4
D'accord. Quel est ton parcours professionnel ?
- Speaker #5
Je suis au départ batteur. J'ai travaillé quelques années chez Universal Music en tant que batteur de session à la fin des années 90, début des années 2000, où j'enregistrais toute la journée dans des studios qui n'existent plus, comme Davoo, Plus30. Et c'est là que j'ai commencé à mettre les mains dans le cambouis du son, en fait, à travailler dans ces gros studios, et à me poser d'autres questions que... que mon instrument, la prise de son
- Speaker #4
Oui on va partir dessus après je pense par exemple sur quels seraient par exemple les bikes que tu préférais utiliser pour une prise enfin vraiment ta boîte à outils une sorte de basse que tu utilises souvent
- Speaker #5
Les micro-arubans ça c'est vraiment la boîte à outils numéro 1, c'est ce que j'utilise sur la quasi-totalité de mes productions
- Speaker #4
Éventuellement des références de micro plus utilisées Les AEA surtout Merci.
- Speaker #5
Voilà , Royer, Bayard Dynamics. Et je viens rajouter à l'intérieur de mes prods quelques micro-dynamiques et quelques micro-statiques. Mais c'est vraiment une grosse...
- Speaker #4
Plus spécifiquement, par exemple, sur une caisse claire, comment tu vas la travailler à la base ? Qu'est-ce que tu choisirais, par exemple, comme micro ? Ou quel traitement tu lui ferais par la suite ?
- Speaker #5
Alors, la caisse claire... Comme à peu près tout ce que j'enregistre, je vais utiliser le moins de traitements possible. Donc c'est tout vraiment à la force de la prise. Sur une caisse claire, mon setup préféré va rester 3 micros. Un dessus, un dessous et un sur le côté. Et là , j'utilise essentiellement, pour la quasi-totalité de ce que je fais, SD 545 en haut de chez Shure. SM 81. en bas de chez Shure et un RE20 de chez Electro-Voice pour vraiment avoir cette dimension
- Speaker #4
3D à la caisse claire là on va l'entendre et on va presque l'avoir cette caisse claire un peu plus spécifiquement est-ce que tu as des éléments de batterie ou même carrément une batterie complète que tu préfères à d'autres vraiment une... Une référence de batterie, même de caisse claire, que tu as et que toi tu aimes travailler.
- Speaker #5
Oh ouais, alors des batteries j'en ai plusieurs, mais celle que j'utilise la quasi-totalité du temps, c'est une classe. C'est un Sigmaple de chez Ludwig, qui a enregistré à peu près le plus grand nombre d'albums de la planète. J'utilise beaucoup une grosse caisse de 26 pouces.
- Speaker #4
C'est colossal quoi !
- Speaker #5
Du coup, ça me demande une microphonie, une puce de son particulière, surtout pour la grosse caisse. Là , on n'est pas trop dans le classique classique, surtout que la grosse caisse est vide, donc il n'y a pas de papier dedans, de peau. C'est un vrai tambour. Et la caisse claire, celle que je vais utiliser quasiment tout le temps aussi, c'est la classique LM402 de chez Ludwig aussi.
- Speaker #4
Référence aussi.
- Speaker #5
C'est le son de la caisse claire. Dans à peu près n'importe quel style, ça marche.
- Speaker #4
Bien de croire. Est-ce que tu as tendance à travailler plutôt dans la boîte ou à l'extérieur de la boîte quand tu fais tes enregistrements ?
- Speaker #5
Alors quand je fais mes enregistrements, moi je suis à force de prise de son micro, préamp externe, du Nib, du SSL, du classique qui marche très très bien. Et sinon c'est tout in the box avec Universal Audio. voilà là c'est l'Apollo c'est tous les plugins c'est une imagine donc ambassadeur de la marque mais par conviction surtout oui voilà donc ouais j'arrive à obtenir des résultats Vraiment étonnant, même par rapport à un studio qui a du gros hardware.
- Speaker #4
Ouais, c'est...
- Speaker #5
Quand tu es fou l'équipé chez UAD...
- Speaker #4
Ouais, bon, t'as tout.
- Speaker #5
On en reparle. VoilĂ .
- Speaker #4
Ok.
- Speaker #5
Eh ben, merci.
- Speaker #4
Merci à toi. Ça va être plaisir.