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Africa Fashion Tour

Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People et Mythe Brand

Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People et Mythe Brand

48min |04/12/2025
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Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People et Mythe Brand

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48min |04/12/2025
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Description

J'ai eu un entretien passionnant avec Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People & Mythe Brand.


Son constat est clair, elle veut palier le manque de visibilité des talents de la diaspora et du continent africain.


C'est de cette nécessité qu'elle a créé une double entité pour les talents et marques afro-descendantes :

  • Mythe People : pour le personal branding des leaders (vaincre la peur du regard extérieur et devenir soi-même une marque).

  • Mythe Brand : pour la stratégie globale des marques (identité, marketing, développement commercial Paris-Dakar).


Les 3 piliers pour percer sur la scène mondiale :


Fatou Tayinah Sall insiste sur le fait que la notoriété ne suffit pas. L'entrée sur la scène internationale exige la maîtrise de ces fondamentaux :

  1. La cohérence artistique et la qualité visuelle (HD) : « Le plus gros problème des magazines qui nous contactent, c'est qu'ils n'ont pas de marques capables de leur fournir des photos de bonne qualité, des photos HD. »

  2. Le storytelling et l'authenticité : Le consommateur n'achète plus un produit, il achète l'histoire, l'impact social et la raison d'être de son créateur.

  3. La visibilité et la crédibilité : Une marque doit avoir des retours clients et des preuves tangibles de son expérience pour toucher les médias et les acheteurs internationaux.


Fatou Tayinah Sall est un pilier pour faire des industries culturelles et créatives africaines de véritables moteurs de développement économique mondial.


🎧 Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir la vision stratégique de Fatou Tayinah Sall !



Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Fatou

    Quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneurs ou entrepreneurs eux pour les femmes mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français les personnes que l'on veut voir à la télé par exemple ou à la radio, j'avais envie de changer un petit peu ce game là et de montrer ce qui impacte, donc meet people est né de ça, c'est vraiment le côté 8 de la méthodologie et people parce que nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu déni des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes, mais on n'avait pas déni.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar, ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo. Je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique.

  • Fatou

    Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui,

  • Ramata

    je suis en compagnie de Fatou Taïdina Sall. Fatou est la fondatrice de Meet People, Meet Brand, dont l'ambition est d'accompagner les personnes et les marques dans leur stratégie de communication et dans la génération d'événements. Elle est basée entre Paris et Dakar et travaille avec des marques afro-descendantes. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes missions. Bienvenue Fatou, comment vas-tu ?

  • Fatou

    Ça va super, à ma taille, toi ?

  • Ramata

    Ça va très bien, merci. Écoute, je suis ravie de te retrouver. Nous, on s'était rencontrés il y a quelques mois maintenant à l'occasion du pop-up Africa Now au Galerie Lafayette. Il me semble que c'est Hélène, la cofondatrice de C'est sort d'Africa, qui nous avait introduit. Et depuis, on s'est organisé pour réaliser cette interview de toi pour le podcast Africa Fashion Tour. On va commencer comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Fatou

    Ça marche. Alors moi je suis Fatou Taïna Sall, fondatrice de l'agence Meet People et de la branche Meet Brands. Je suis franco-sénégalaise. Sergi Soal, mais à Sergi. Je vis sur mes 40 ans. J'ai toujours aimé la communication. Je suis tombée dans la com... Grâce à mon engagement associatif au départ, j'ai toujours été très engagée dans ma ville et j'avais envie de créer des actions, un terrain autour de l'éducation, autour de la culture, de l'art. Et c'est comme ça que j'ai pris goût à l'événementiel et que j'ai pu par la suite faire des stages en agence de communication et comprendre pour le volet communication vis-à-vis. des valorisations, etc., promotions. Donc voilà, j'ai fait mes études dans la communication depuis tout le jeune, depuis mes 15 ans, on va dire.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette rapide overview de ton parcours. Et tu as précisé que tu étais de Sergie. Donc écoute, ça a l'air d'être important pour toi. Oui, j'imagine autant que le Sénégal. Mais en tout cas, tu as précisé Sergie.

  • Fatou

    Donc c'est super important pour moi. Ça fait partie de... De mon histoire, de ma vie, c'est là où j'ai tout appris, c'est là où j'ai commencé mes révolutions et mes engagements. C'est là où j'ai découvert aussi l'amitié, la fraternité et surtout... Les ambitieux et les ambitieux.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, intéressant. Je ne connaissais pas Sergi, mais ça me donne envie d'aller à Sergi du coup.

  • Fatou

    Tu devrais. C'est super.

  • Ramata

    Donc, on va revenir un petit peu à ton parcours. Toi, tu dis que tu as commencé dans la communication assez tôt, d'abord par la voie associative. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu déjà du côté études ? Quel est ton background en termes d'études et ensuite à partir de quand as-tu commencé ta vocation associative ?

  • Fatou

    Alors moi j'ai commencé l'associatif en troisième déjà au collège. Donc c'est vraiment à ce moment-là que j'ai commencé à apprendre beaucoup à la communication et à l'événementiel sans forcément mettre réellement des mots dessus. Et ensuite en seconde, j'ai fait deux secondes, j'ai redoublé ma première seconde. Parce que de base, je voulais être sage-femme. Et donc, pour être sage-femme, il fallait faire un bac ES, etc. Sauf qu'au fur et à mesure des mois, je me suis vraiment plongée dans la communication. C'est cette année-là où j'ai fait mon premier stage en communication. C'était pendant les vacances scolaires, pendant deux semaines, dans une agence sur Paris qui avait notamment pour clients Merci. le ministère de l'agriculture du Sénégal et qui avait organisé le premier stand sénégal, la première participation du Sénégal au Salon international de l'agriculture. C'était en 2001. Et donc, c'est à ce moment-là que j'ai vraiment découvert le monde d'une agence de com. Et j'ai tout de suite, et go, je me suis dit, non, mais c'est vrai que j'adore les bébés, etc. sa femme, non, je veux faire de la com. Et donc, quand j'en ai parlé à mes profs, etc., ils m'ont dit, mais non, c'est juste parce que tu es feignante, tu ne veux pas aller en S, c'est plus de travail. Je leur ai dit, non, je sais exactement ce que je veux faire. Donc, je veux aller en STP, sciences technologiques et tertiaires. Et voilà, ils se sont reposés. Ils se sont dit que c'était juste un caprice de ma part. J'ai dû refaire une deuxième seconde. Et puis, par la suite, j'ai fait ma STP, j'ai eu mon bac. Et puis, j'ai fait un BTS, Communication des entreprises. Ensuite, j'ai fait un Bricard d'ESCOM, un diplôme d'études supérieures européennes en communication avec un volet événementiel culturel et sportif. C'est un diplôme que j'ai eu en alternance où j'étais à la FNAC en tant qu'assistante communication chargée de la programmation culturelle de la FNAC CRG, pas changée, où j'étais en charge de créer des événements en magasin, que ce soit des événements technologiques, culturels, salons du livre, showcases de musique, etc. Donc voilà un petit peu. Ensuite, je suis partie m'installer à Londres pendant un an. Et à mon retour, j'ai décidé de me mettre à mon compte en commençant par d'auto-entrepreneuriat. J'avais beaucoup de mal à trouver un boulot à ce moment-là en communication. Je me suis dit pourquoi pas créer mon auto-emploi. J'ai commencé en 2010 en auto-entreprise. Ensuite, l'une de mes clientes m'a... On parlait études, moi je ne papote. Je m'arrête ?

  • Ramata

    Non, vas-y, je t'en prie. L'interview est à toi, donc je te laisse poursuivre le fil de tes pensées. T'inquiète pas, je te raffraîchirai après, mais en général, je ne te coupe pas. D'accord. Poursuivre avec ce que tu disais, c'était ta première, une de tes clientes en tout cas.

  • Fatou

    C'est ça. C'est ça. Du coup, j'ai l'une de mes clientes qui m'a recrutée en tant que responsable communication et commercial. C'était une maison d'édition. de jeunesse, qui avait pas mal de livres pour enfants, tournées autour des cultures du monde, notamment les comptes africains. J'ai donc travaillé avec elle pendant quatre ans. Ensuite, j'ai travaillé dans une agence de presse spécialisée dans l'Afrique, qui était une agence de presse panafricaine. C'est là où j'ai découvert vraiment le travail. En Afrique, notamment au Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Gabon, Mali. Et c'est là que je me suis vraiment rendue compte de cette effervescence aussi sur le continent. Et je me suis dit, je vais vraiment là me mettre à mon compte à 100% et de passer en société. Donc, c'est en 2016, je suis passée d'auto-entrepreneur à société, toujours avec cet engagement de mettre en avant nos leaders, nos talents, parce que quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me... Ce qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneur ou entrepreneur E pour les femmes, mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français, les personnes que l'on veut voir à la télé, par exemple, ou à la radio. J'avais envie de changer un petit peu ce game-là et de montrer ce qui impacte. Donc, Meet People est né de ça. C'est vraiment le côté mythe de la mythologie et People parce que... Nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu des nids, des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes où on n'avait pas des masses. Et c'était important pour moi de les mettre en avant. Donc voilà un petit peu pour la petite histoire. People est passée en société en 2010 et en 2020 nous avons ouvert notre bureau à Dakar.

  • Ramata

    Très bien. Ce qu'on sent, c'est que dans la création de ton business, il y a une partie qui est assez importante qui est liée à un engagement, une volonté de faire bouger les choses et en même temps, une volonté d'apporter un service concret aux entreprises. Mais l'idée, c'est qu'ensemble, ce n'est pas communiquer pour communiquer et que j'imagine que dans la manière dont tu choisis tes clients, tes partenaires, cette notion-là et cet engagement-là, elle est importante.

  • Fatou

    Elle est essentielle. L'essentiel aujourd'hui, c'est ma mission. Pour moi, ça va au-delà de ma personne. Meet People, ce n'est pas juste une agence de communication qui fait de la com. Non, aujourd'hui, on place vraiment l'humain au cœur de nos concepts, au cœur de nos stratégies. Ce que je veux, c'est arriver à... C'est aussi notre... Notre mission à l'agence, donc, de révéler les talents, les leaders, mais aussi leurs entreprises, leurs marques, de les faire rayonner au monde et surtout d'inspirer la jeunesse, parce que je suis persuadée qu'on a un rôle à jouer et que si nous, on ne le fait pas, personne d'autre ne le fera. Donc, c'est important pour moi d'avoir ce rôle d'accompagnatrice, de pouvoir appuyer vraiment et aider ces entrepreneurs. ces leaders, parce qu'on accompagne aussi les talents qui sont dans le sport ou dans l'art, de les accompagner à briller et à côté de ça, de montrer à la jeunesse que c'est possible.

  • Ramata

    Donc là, tu viens d'évoquer un petit peu les deux pôles de ta structure, c'est qu'il y a une partie qui vraiment va, et c'est ce que tu évoques, le côté meet people, ça va vraiment s'intéresser aux leaders, en fait, ou... personnes, c'est vraiment, j'imagine, travailler sur la marque personnelle, le personal branding, mais tu vas pouvoir nous en dire plus. Et il y a un autre volet qui est plutôt mid-brand, et là, on est vraiment plutôt sur les marques. Donc, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu quelles sont les différentes missions à travers ces deux structures que tu as développées ?

  • Fatou

    Oui, alors, on a commencé avec mid-people, parce qu'effectivement, c'était ce volet accompagnement des personnes. Parce que derrière chaque structure, chaque entreprise, chaque institution, chaque marque, il y a à un minimum une personne. Et je suis persuadée que si cette personne-là fait ce travail déjà sur elle-même, d'arriver à se développer, à se connaître déjà soi-même, à évoluer, se développer et à travailler aussi contre ces démons, parce qu'on a tous des démons, c'est-à-dire des pensées limitantes, des croisés. croyances limitantes, des blocages parfois générationnels ou autres, il est important déjà d'arriver à travailler sur ça. et par la suite, travailler bien évidemment sur son entreprise et sur cette marque. Donc, Meet People aujourd'hui, c'est vraiment dédié aux people, aux leaders. Et Meet Brand, c'est vraiment l'accompagnement des marques parce qu'on s'est rendu compte que, tout simplement, une entreprise lambda qui est, je ne sais pas moi, dans le transport logistique ou dans la restauration, n'a pas du tout les mêmes besoins qu'une marque. surtout une marque africaine ou de la diaspora. Donc, Midbrand, on accompagne vraiment les marques mode cosmétique et également agroalimentaire premium à travailler sur leur image de marque, stratégie de communication, la gestion marketing digitale, notamment à travers les réseaux sociaux et les sites internet, et tous les outils. qui permettent aujourd'hui d'avoir une meilleure visibilité des marques. Mais il y a également le développement commercial et international à travers des pop-up, des concept stores, de la mise en relation également et surtout des événements pour promouvoir nos marques africaines et de la diaspora.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce que tu as des exemples de leaders que tu as accompagnés ? Alors... Alors, tu n'es pas obligé de citer des noms ou des prénoms, mais peut-être un type de profil, tu évoquais des sportifs peut-être, ou des personnes dans le milieu de l'art. Est-ce que tu peux expliquer précisément en quoi consiste ton accompagnement pour un profil qui souhaiterait peut-être solliciter tes services ?

  • Fatou

    Oui, alors j'ai des exemples. Effectivement, je ne donne pas forcément les noms, surtout sur la partie leader, parce qu'il y a des clauses de confidentialité, mais j'ai accompagné un artiste. et acteur de la diaspora africaine en France. Et mon but n'était pas de l'accompagner sur ses réseaux, mais vraiment de l'accompagner sur son image, donc de travailler avec lui sur des concepts, sur la mise en relation avec des stylistes, et puis de le mettre, de dealer aussi avec des marques pour qu'il puisse les représenter et, voilà, lui créer des opportunités d'affaires. Donc ça, c'est des choses que l'on fait aussi. J'accompagne également une entrepreneur qui est basée ici au Sénégal et qui fait pas mal d'interventions, de masterclass, de prestations dans d'autres pays africains. On l'accompagne sur tout l'aspect voyage, logistique et collaboration. Elle peut avoir aussi un partenariat. Donc voilà, là c'est vraiment sur l'aspect humain.

  • Ramata

    Très bien. Et sur le côté du coup marque, est-ce que tu peux nous citer des exemples du type de mission que tu peux faire ?

  • Fatou

    Oui, alors sur l'aspect marque, je vais parler de la marque où on m'accompagne actuellement. Mon équipe est en plein shooting avec une marque. Donc on a travaillé sur toute son identité de marque, pas uniquement l'identité visuelle, mais vraiment l'identité de marque. qui comprend l'identité visuelle, mais également les codes, le positionnement, les valeurs de la marque, les personnels, les sites qu'elle veut vraiment toucher, etc. Donc, nous avons travaillé et défini toute son identité. Ensuite, la stratégie de communication de la marque. Et puis, même la recherche de packaging, donc d'aider à trouver les meilleurs packagings pour sa marque. la création de toute sa gamme, du site internet, des premières newsletters aussi, des premières newsletters qui ont un vrai travail de marketing digital. Et puis ensuite, ça va être la gestion des réseaux sociaux. Donc, nous avons créé les réseaux sociaux, c'est le bout Instagram, TikTok et un compte LinkedIn. Nous l'accompagnons sur son personnel branding, mais également sur la présence. digital de la marque. Donc là, on a en plein shooting photo pour justement arriver à créer tout un univers, les visuels, les carousels, les réels, les vidéos TikTok, etc. C'est vraiment un accompagnement global. Pour le moment, on est sur ce volet-là, sur la première phase de lancement de la marque. Ensuite, sur la deuxième phase, ça va être une phase de relations médias, d'influence et également de positionner la marque dans différents boutiques, dans des concept stores, des marchés de Noël. quel est le maximum de présence physique pour le coup et de présenter sa marque à ses potentiels clients. Donc, on est vraiment une agence globale.

  • Ramata

    Donc, vous intervenez à 360. Et l'idée, c'est que vous intervenez à la fois pour des marques en lancement et également pour des marques qui sont déjà lancées, pour un rebranding, par exemple. Vous faites vraiment les deux ?

  • Fatou

    Oui, alors ça peut être des marques qui ont besoin de rebranding comme ça peut être des marques qui n'ont pas... spécialement besoin de rebrandir, mais qui ont envie de toucher un nouveau public, d'agrandir leur gamme. J'ai une cliente qui a commencé avec nous en 2020, qui au départ, c'est une marque de cosmétiques, qui était principalement en région parisienne, avec une clientèle très... très centré Afrique de l'Ouest, etc. Et puis avec nous, on a commencé à travailler justement sur le développement de la marque, d'aller chercher de nouvelles clientèles. Donc aujourd'hui, elle a une clientèle aux Antilles, elle a une clientèle aux Etats-Unis, elle a une clientèle en Afrique. Et puis voilà, elle a réussi à créer toute une communauté qui l'accompagne et qui est dans les 3-4 centres-coings du monde aujourd'hui. Donc ça, c'est super.

  • Ramata

    Très bien. La question qui me vient maintenant, comme ce que tu évoques, c'est les différentes missions. Et là, dans les exemples dont tu as parlé, tu parles de réseaux sociaux, tu parles de business développement international. Et puis, tu parles finalement de différents profils. Tu as parlé d'art, tu as parlé de sport. Tu as également évoqué la mode et les cosmétiques. Du coup, en termes d'équipe, tu travailles avec différents profils, différentes compétences. comment est-ce que s'organise en fait ton agence en termes de… de profils experts avec lesquels tu travailles pour accompagner les marques ?

  • Fatou

    Alors, c'est une très bonne question. Aujourd'hui, l'agence est à Paris, à Dakar. On a des community managers et des chefs de projet. Dans les chefs de projet, il y a des personnes qui sont expertes sur un domaine en particulier. J'ai une chef de projet, par exemple, qui est spécialisée dans le sport. Parfois, on me demande comment je peux travailler dans le sport et travailler avec une marque de cause quantique, etc. Mais ça fait vraiment partie de mon histoire. Ça fait vraiment partie de comment j'ai vécu les choses. J'ai organisé très tôt des événements sportifs. J'ai travaillé avec Malamine Conné, qui était dans la boxe. Je l'ai accompagnée sur ses événements. Aujourd'hui, j'accompagne sur le MMA. J'accompagne aussi une plateforme sportive qui est à Paris. à Dakar et qui va s'implanter aussi à Dubaï. Ça reste dans ce que j'ai toujours aimé et ce que j'aime faire. Mais effectivement, je m'entoure quand même d'experts. J'ai une experte dans le sport. J'ai une chef de projet qui est vraiment spécialisée dans le luxe, qui a fait ses études et qui a travaillé aussi dans une maison de luxe parisienne, qui a rejoint l'équipe il y a six mois. J'essaie vraiment d'avoir des profils qui correspondent aux besoins des clients. Avec une business developer aussi qui a ce relais international, qui est polyglotte, qui nous permet aussi d'aller chercher ces opportunités-là.

  • Ramata

    Très bien. Et après, je reviens sur la capacité d'une agence à traiter différents secteurs d'activité. aujourd'hui La plupart des agences, en général, ne se limitent pas à un seul secteur. Il est vrai qu'à partir du moment où on a eu une ou deux expériences dans un secteur donné, on est légitime pour pouvoir continuer à évoluer dans un secteur. Et qui a réussi à faire quelque chose de qualité en sport peut aussi le faire en cosmétique ou en mode. Il n'y a pas de barrière. Au contraire, parfois, on se rend compte que... Il y a même des ponts qui peuvent se faire entre différents secteurs et qui fonctionnent bien en réalité.

  • Fatou

    Oui, et ça fonctionne super bien. Tu sais, moi, j'arrive à créer parfois des collaborations improbables entre des marques qui sont dans la cosmétique, avec une agence dans le transport logistique, par exemple, qui arrive à faire en sorte que mes clients travaillent ensemble, a créé des synergies, a arrivé à... un client qui est dans la restauration, qui ouvre son resto, j'ai un client qui est dans l'architecture d'intérieur, ils vont travailler ensemble. Enfin, voilà, au-delà de nous, notre expertise et l'équipe que l'on peut avoir, après j'ai des spécificités, j'ai eu... une chef de projet qui va être spécialisée sur le personal branding, une autre qui va être sur la mode, l'autre sur les cognétiques, etc. Et puis une autre qui va être un petit peu plus généraliste pour les prestataires de services, par exemple, les cabinets, etc. Mais en tout cas, je fais tout pour arriver à créer de belles synergies et créer vraiment des collabs entre tous mes clients. On y arrive.

  • Ramata

    Il n'y a pas de raison, c'est le but de pouvoir y arriver. Moi, j'ai envie de revenir sur, à l'époque où on s'est rencontrés, comme je l'évoquais au début de l'interview, c'était au moment où à Paris, il y avait un corner de marques africaines au Galerie Lafayette. Et il me semble que tu travaillais à l'organisation aussi de la présentation de différentes marques à la Natural Air Academy qui avait lieu cet été à Paris. Du coup, j'aurais pu que tu nous parles un petit peu aussi de ce genre de mission-là, de ce genre d'événement-là auquel tu participes et comment est-ce que tu organises en fait ce type d'événement et la participation de marques sénégalaises à ce type d'événement à Paris ?

  • Fatou

    Alors écoute, oui c'est vrai qu'il y avait deux événements en même temps. Donc il y a eu le pop-up au Galerie Lafayette, Afrikanal. où j'ai accompagné la marque Neneaya, marque de marques en commun de lutte sénégalaise, où on les accompagne à travers la communication, l'appui logistique, l'influence. Et puis, à côté de ça, j'ai organisé le premier stand pavillon, un pavillon sénégal, à la NHA à Porte de Versailles, donc la Natural Air Academy. où j'ai fait venir huit marques sénégalaises pour présenter et promouvoir leurs marques auprès de la communauté MHA. Donc ça a été un très très gros challenge, que ce soit en termes logistiques, parce que faire venir des marques d'Afrique en France, ce n'est pas évident, surtout pour les cosmétiques, parce qu'il y a... les certifications, avoir les autorisations, etc. et qu'au niveau de la douane, ce n'est pas toujours évident. Mais on a réussi vraiment à avoir huit belles marques. On a eu Balot pour les bijoux, on a eu Sister of Africa, Sofa2. Nous avons eu aussi Beninéaïa, même si elle était sous le pop-up au Galerie Lafayette, qui a quand même participé à la NHA. Alifa Toys. qui, elle, est dans les jouets pour enfants. Donc, Akoya Air, qui est une marque aussi de... une marque capillaire. Donc, voilà, on a quand même réussi à représenter ces marques, à les faire vivre sur un salon déjà très important. Et, ouais, à leur donner une superbe visibilité. Donc, ça a été... Ça a été une belle expérience.

  • Ramata

    Et toi, l'idée, c'est que tu vas... C'est les marques qui viennent te voir en te disant qu'on a envie d'être représenté à la naturelle... À la naturelle... Pardon. À la naturelle... À la naturelle... Est-ce que ça se passe comme ça ? Ou est-ce que c'est plutôt... Tu connais la NHA, tu te dis qu'il peut y avoir une opportunité pour des marques sénégalaises. Donc, j'ai envie de mener ce projet-là. Et du coup, c'est... Toi qui as l'initiative d'aller prospecter les marques, comment se fait la genèse d'une telle initiative ?

  • Fatou

    Pour le coup, c'est plutôt dans l'autre sens. C'est-à-dire que je vois qu'il y a une opportunité pour les marques. Je me dis que c'est là où il y a votre clientèle, il faut y être. Et moi, je fais en sorte de les faciliter au maximum, que ce soit sur l'aspect logistique, que ce soit sur l'aspect financier, à trouver les subventions qu'il faut, les partenaires qu'il faut. On a été accompagnés par la DEPME. qui est l'agence de développement et d'encadrement des PME ici au Sénégal, qui a permis à, je pense, 5 marques sur 8 d'avoir une subvention pour leur permettre d'être présents à la NHA. J'ai eu un partenariat aussi avec le ministère du Tourisme. Donc voilà, on essaie quand même d'avoir des partenaires qui vont pouvoir vraiment faciliter les marques. Et ça, on le fait, on l'a fait pour la NACA, on travaille également sur un autre... événements prochainement j'en dirais plus la prochaine fois mais normalement pour le Maroc donc voilà on essaie vraiment d'apporter des opportunités clés en main aux marques Très bien. Donc du coup, les marques, elles peuvent effectivement venir potentiellement avec un projet, mais elles peuvent aussi venir faire grandir ton fichier, puisque j'imagine que tu as un fichier de marque et il y en a certaines que tu vas contacter parce que tu les connais, tu as déjà travaillé avec elles, et il y en a d'autres peut-être que tu vas découvrir. Et du coup, il ne faut pas qu'elles hésitent aussi à te contacter de manière spontanée, puisqu'il peut y avoir des opportunités pour elles aussi.

  • Ramata

    Oui, complètement. Aujourd'hui, j'y ai un. J'ai un carnet d'adresses de marques. Mes parents me sollicitent pour des marques qui sont dans les bijoux, par exemple, qui sont dans... Ou même dans l'art. Parfois, on me demande si je peux publier des artistes qui sont sur telle ou telle chose, plastiquien, etc. Et c'est vrai que moi, c'est très bien d'avoir ces références-là aussi. Et ça permet aussi de les mettre en avant lorsqu'il y a des sollicitations comme celles-ci.

  • Fatou

    Très bien. Du coup, les différentes missions que tu évoques, elles sont assez larges en fait, puisqu'on parle vraiment d'un développement à 360. Alors sans forcément donner une grille tarifaire détaillée, est-ce qu'aujourd'hui on peut se dire qu'en comparaison, une agence parisienne et ton agence Meet People, Meet Brand, À quel niveau de prix on peut s'attendre si on veut te solliciter ?

  • Ramata

    En termes de prix, alors moi, j'ai deux accompagnements. Parce que j'ai un accompagnement qui est régulier, où là, j'ai des clients qui payent mensuellement, c'est des contrats à l'année. Où là, on va vraiment être sur de l'accompagnement global, stratégique, gestion des réseaux sociaux, gestion du site Internet, des newsletters, d'articles de blog, les newsletters, le référencement. sur la partie aussi RP, influence, etc. Donc, on va dire que le plus grand pack, je ne vais même pas parler du petit, je vais être sur vraiment le plus grand pack accompagnement, premium, où ils ont tout intégré. On est sur à peu près 25, 28 000 euros, tu vois, à l'année. Ensuite... le On ajoute des campagnes d'influence s'ils ont vraiment envie d'avoir des influenceurs bien ciblés, etc. Parce que là, pour le coup, ça dépend toujours des influenceurs et de leur direct tarifaire. Mais sinon, généralement, on se situe entre 25 et 28 000 euros à l'année. Sur les plus petits packs, là, on va être aux alentours de 1 200, 1 500 euros mensuels pour l'accompagnement stratégique, la gestion des réseaux sociaux.

  • Fatou

    Très bien, je te remercie pour ta transparence au niveau des prix. Comme ça, les marques, elles savent, les marques et mon audience, ils savent un petit peu à quoi s'en tenir. Toi, ce que tu évoques, c'est que l'agence, elle est à la fois basée entre Paris et Dakar. Et du coup, ce qui te permet d'avoir effectivement des contacts, j'imagine, avec des médias, avec des opportunités à la fois entre la France et le Sénégal. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer comment... T'en es venue à chercher vraiment à avoir cette entité basée sur deux territoires, en fait.

  • Ramata

    Écoute, je n'ai pas cherché. Je pense que ça fait encore une fois partie de moi et de mon histoire et de mon évolution. Je suis née en France, j'ai grandi en France, j'ai fait mes études en France. J'ai toujours aimé mon pays, le Sénégal. J'y allais uniquement en vacances. Et puis ensuite, j'ai découvert le Sénégal de façon plus... professionnelle, l'Afrique en général aussi de manière plus professionnelle et en fait je me suis juste rendu compte qu'on avait les mêmes problématiques d'invisibilité et que c'était important aussi pour moi de combattre ce sujet-là. Après vraiment ça s'est fait naturellement, c'est-à-dire que j'ai eu une opportunité professionnelle qui a fait que je suis venue Je suis venue m'installer au Sénégal entre 2019 et 2020. Et puis, je pense que ça fait partie de mon histoire. Demain, si je dois quitter le Sénégal pour aller dans un autre pays en Afrique, je pense que je créerai également My People et My Brands dans ce pays-là. Ça me suce. Pour moi, c'est juste la continuité de mon engagement. Et demain, je pense aller encore plus loin. J'ai d'autres idées, mais ça va aussi avec mon développement et aussi avec le... les opportunités qu'offre le monde.

  • Fatou

    Du coup, on attend potentiellement d'autres villes en plus de Dakar et Paris.

  • Ramata

    Oui, c'est en cours. On a commencé.

  • Fatou

    Très bien, très bien. Là, en fait, ce que j'aurais voulu que tu évoques avec nous, c'est sur les notions de communication. On t'en a un petit peu parlé au début sur le fait qu'il y a un certain nombre de codes à acquérir, à avoir, qui sont nécessaires si on a envie d'avoir une présence dans certains médias internationaux, ou même pas forcément nationaux aujourd'hui, si on veut travailler avec... à la Côte d'Ivoire, avec des bonheurs afriques, il faut avoir son kit média, il faut avoir ses photos en format HD et puis il faut avoir aussi une certaine pack, une certaine direction artistique pour pouvoir être pertinent, sans forcément copier des standards occidentaux, mais juste parce que ce sont les standards du métier qui veulent ça. Toi, si tu avais des conseils à donner aux marques sur le strict minima à avoir pour être prêt pour avoir une communication professionnelle, qui va permettre à une marque de se déployer et de gagner en crédibilité vis-à-vis de certains médias. Quels seraient ces conseils ?

  • Ramata

    Alors, la première chose, c'est vraiment la cohérence artistique. Aujourd'hui, c'est vraiment important d'avoir de belles photos, de belles images, de belles vidéos. Il faut prendre le temps de créer du contenu. qui soit impeccable. Comme tu dis, tout en format HD, d'avoir un pressbook, un book qui va présenter la marque, qui va présenter les différents produits, mais aussi de façon artistique, pas uniquement en fond blanc. Et surtout d'avoir aussi une histoire à rappeler. Derrière chaque marque, il doit y avoir une histoire, un storytelling. Que ce soit pour une marque de cosmétique capillaire ou skin care ou maroquinerie ou mode, il faut une histoire derrière. Et ça, c'est vraiment important de pouvoir transmettre ces éléments-là. Tout passe par l'émotion. Si on arrive à toucher un journaliste, un styliste ou autre, ça matche. Donc, c'est vraiment important d'avoir ces éléments-là. Et comme je le dis souvent, tant qu'une marque de mode n'est pas portée, tant qu'une marque de cosmétique n'a pas de retour client, de retour d'expérience, c'est très difficile de pouvoir toucher et d'avoir cette crédibilité-là. Donc il faut aussi travailler là-dessus. Et je n'en ai pas parlé tout à l'heure parce que je me suis arrêtée aux tarifs annuels. mais on a aussi des tarifs On va dire un peu one shot, où là, ça va être par trimestre, on va accompagner une marque par trimestre, c'est à 990 euros par trimestre. Donc, tu vois, c'est vraiment un petit package où là, on va vraiment les accompagner à avoir le maximum de visibilité. Donc, ça va être de proposer la marque à des artistes, à des journalistes, à des influenceurs, etc. pour justement donner cette visibilité-là, de faire en sorte que cette marque de mode soit portée, que cette marque de cosmétique soit visible. Voilà, leur apporter une visibilité supplémentaire. Et ensuite, vraiment arriver à travailler. Je reprends sur les trois points, le storytelling, la visibilité et tout ce qui va être contenu, nickel et artistique. et en troisième lieu, vraiment, le personnel brandi. Encore une fois, derrière chaque marque, il y a à minima une personne. Même si on ne peut pas toujours se montrer, mais à un moment donné, lorsqu'on veut se développer, c'est important de travailler sur sa présence personnelle, sur sa communication personnelle.

  • Fatou

    C'est vraiment tout l'enjeu. Aujourd'hui, de plus en plus, effectivement, on se rend compte que les marques non incarnées par... Alors, ça peut être un dirigeant, ça peut être une personne chargée de la communication dans l'entreprise, mais qui va prendre la parole et dont on va pouvoir associer la marque à telle personne. ça va plus loin que le fait d'avoir des influenceurs qui changent à chaque moment dans l'année on sent que Les consommateurs, l'audience, elle est de plus en plus sensible à connaître l'histoire d'une marque au-delà de simplement un produit, un savoir-faire. On veut savoir qui est derrière.

  • Ramata

    C'est ça. On a besoin de savoir qui est derrière. On a besoin de savoir son moteur, pourquoi elle a créé cette marque, pourquoi elle a créé même cette entreprise. on n'est plus dans une société où on consomme juste pour consommer. On a besoin de savoir qui est derrière, quel impact ça peut avoir derrière. On n'est pas maître de tout parce qu'on est encore dans de la grosse consommation où on va toujours utiliser nos iPhones, etc., en sachant que toutes les vies peuvent être détruites derrière. Mais je pense qu'il y a sur du quotidien, skin care, hair care, vestiment. alimentaire, etc., on arrive encore à consommer utile, à consommer éthique, à consommer pour les femmes, pour le développement de l'Afrique, pour nos ingrédients aussi, nos super aliments, etc. On y arrive. Maintenant, je pense qu'on peut encore aller plus loin et que l'histoire d'une entrepreneur, l'histoire... d'une fondatrice de marque, d'un fondateur de marque, etc. est important, tout est important. Et à ne pas négliger aussi pour que les personnes puissent vraiment être inspirées, être appelées et aussi puissent transmettre. Parce qu'un client satisfait, un client qui a cette émotion quand il achète un produit, qu'il se sent aussi utile, qu'il voit l'impact. qu'il peut avoir, ça va être votre meilleur ambassadeur. Il faut arriver à ça.

  • Fatou

    Et donc toi, dans l'accompagnement que tu proposes, est-ce qu'il y a une partie un petit peu... Parce que parfois, il y a des fondateurs de marques, d'entreprises, même des leaders qui ne sont pas à l'aise avec le fait de se mettre en avant, qui vont avoir tendance à fuir les caméras et les journalistes, et l'idée même que de devoir se... partager leur histoire, pour eux c'est extrêmement difficile à envisager. Du coup, ça tu le travailles comment ? Et déjà peut-être que tu n'as pas eu ce genre de profil-là, mais en tout cas moi ça a pu m'arriver. Comment est-ce que tu arrives à convaincre peut-être des profils de travailler sur leur personal branding ?

  • Ramata

    Tu sais, c'est principalement les femmes qui ont ce soutien-là. C'est principalement les femmes et encore plus les femmes africaines. et diasporique. Ça vient de chez nous. Le fait de ne pas vouloir se monter ou d'avoir peur de se montrer, avoir peur du regard des autres, etc. Ça, c'est typiquement la femme noire. Et je ne sais pas pourquoi, mais on a ce truc-là. Enfin, je ne sais pas pourquoi, si je sais un petit peu, mais on a ce truc où il ne faut pas trop qu'on se montre, etc. Alors oui, je vais te dire que plus de 50% de mes clientes ont eu ce blocage-là, ou ont eu ce blocage-là. Et Yona, ça va être très simple, parce que c'est quelques croyances limitantes, etc. Donc, on va travailler un petit peu dessus, etc. Et puis, il y en a d'autres, c'est vraiment ancré. C'est vraiment ancré. Là, ce n'est pas juste des séances de personnel branding qui leur faut. Il faut vraiment parfois aller voir un thérapeute ou aller voir un psy, parce qu'il y a des blocages qui sont vraiment... ancrés dans leur ADN et ça c'est très compliqué. Mais le fait de se montrer, il faut se dire que se montrer aujourd'hui et aller vraiment sur un personal branding, un marketing de soi authentique, permet à une marque de se développer beaucoup plus rapidement qu'une marque qui n'utilise pas ce levier-là. C'est un levier marketing. Il faut arriver à faire l'impasse sur ses peurs, à travailler, et puis à savoir aussi là où on est le mieux, parce que parfois on n'est pas forcément au top sur les réseaux sociaux, mais par contre lorsqu'on organise un pop-up ou une masterclass ou quelque chose comme ça, là on est super à l'aise. Donc il faut aussi aller vers des activités qui nous ressemblent et ne pas ne pas s'auto-flageller si on n'arrive pas à faire un live sur Instagram. Peut-être que tu arrives à faire une conférence devant 300 personnes et que c'est beaucoup plus facile pour toi, tu vois. Mais ce volet vraiment marketing de soi, il est selon moi un levier extrêmement puissant et extrêmement rapide quand il est bien fait.

  • Fatou

    Très bien. En tout cas, c'est intéressant ce que tu précises, c'est qu'il faut effectivement arriver à trouver le canal avec lequel on est à l'aise. Et parfois, il y en a, ça va être l'écrit, parfois, ça va être des faces caméra. Parfois, effectivement, comme tu dis, ça peut être simplement le format, en fait. Et les lives Instagram, ce n'est pas pour tout le monde. Il faut arriver à identifier quel est son canal de prédilection pour pouvoir être le plus pertinent et le plus à l'aise possible. Pour arriver à créer une relation et une connexion émotionnelle authentique avec son audience, il faut aussi qu'on se sente à l'aise. Sinon, l'audience, elle le sent finalement qu'on n'est pas bien et on n'arrive pas à atteindre l'objectif. Écoute, on arrive à la fin de notre échange. Et du coup, pour finir, ce que je voulais te demander, c'est alors avec, voilà, s'il y a des infos qui sont confidentielles, tu ne les partages pas, mais quels sont, là on est sur la fin d'année 2025, quels sont les projets à venir sur lesquels tu travailles et que tu peux partager avec notre audience. Et voilà, qu'on peut nous aller suivre éventuellement sur les réseaux sociaux, soit de la marque, soit les réseaux sociaux Meet People, Meet Brand, afin de suivre un petit peu ce que tu fais. Donc, c'est quoi l'actualité du moment ou à venir dans les mois à venir ?

  • Ramata

    Alors là, sur novembre-décembre, il y a... pas vraiment d'actualité parce qu'on est en train de préparer l'ouverture de New People dans un autre pays. Je ne vais pas dire quel pays, mais voilà, on est vraiment sur l'ouverture de l'agence dans un autre pays africain. Pas d'événements prévus pour le moment. On est vraiment là sur la fin d'année, sur la préparation de 2026 avec pas mal d'événements à venir, toujours dans le but de créer des opportunités. pour nos marques. Donc, pas trop d'actualité en face de cette fin d'année. On va plus se reposer qu'autre chose.

  • Fatou

    Le repos, c'est bien aussi. On se tient au courant d'ouverture d'un prochain pays. Tu penses que ce sera premier trimestre 2026 ?

  • Ramata

    Alors, pour être honnête, c'est déjà enregistré. On est déjà bon sur la paperasse. On a déjà une toute petite équipe sur place. Donc là, on est plutôt sur la structuration des premiers clients et quand on sera bon, on communiquera dessus.

  • Fatou

    Ok, très bien. Bon, écoute, il faut te suivre pour avoir l'information. Le moment venu, tu l'annonceras. Écoute, moi, j'étais ravie de pouvoir partager avec toi, d'en savoir davantage sur... ta structure, ta manière de travailler et ton positionnement auprès des afro-descendants et de la diaspora.

  • Ramata

    Le même ramada.

  • Fatou

    Je te dis à très vite en Afrique loyale.

  • Ramata

    Yes, à bientôt. Merci encore pour l'invitation et à toutes les personnes qui nous ont suivies. Merci pour votre écoute et j'espère à bientôt.

  • Fatou

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite, en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction et présentation de Fatou

    00:00

  • Présentation de l'épisode et de Ramata Diallo

    01:15

  • Entretien avec Fatou Taïdina Sall

    02:19

  • Parcours et engagement de Fatou

    03:17

  • Mission de Meet People, Meet Brand

    10:32

  • Accompagnement des leaders et des marques

    13:24

  • Exemples de missions et projets

    17:40

  • Conseils pour une communication efficace

    30:37

  • Conclusion et projets à venir

    45:06

Description

J'ai eu un entretien passionnant avec Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People & Mythe Brand.


Son constat est clair, elle veut palier le manque de visibilité des talents de la diaspora et du continent africain.


C'est de cette nécessité qu'elle a créé une double entité pour les talents et marques afro-descendantes :

  • Mythe People : pour le personal branding des leaders (vaincre la peur du regard extérieur et devenir soi-même une marque).

  • Mythe Brand : pour la stratégie globale des marques (identité, marketing, développement commercial Paris-Dakar).


Les 3 piliers pour percer sur la scène mondiale :


Fatou Tayinah Sall insiste sur le fait que la notoriété ne suffit pas. L'entrée sur la scène internationale exige la maîtrise de ces fondamentaux :

  1. La cohérence artistique et la qualité visuelle (HD) : « Le plus gros problème des magazines qui nous contactent, c'est qu'ils n'ont pas de marques capables de leur fournir des photos de bonne qualité, des photos HD. »

  2. Le storytelling et l'authenticité : Le consommateur n'achète plus un produit, il achète l'histoire, l'impact social et la raison d'être de son créateur.

  3. La visibilité et la crédibilité : Une marque doit avoir des retours clients et des preuves tangibles de son expérience pour toucher les médias et les acheteurs internationaux.


Fatou Tayinah Sall est un pilier pour faire des industries culturelles et créatives africaines de véritables moteurs de développement économique mondial.


🎧 Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir la vision stratégique de Fatou Tayinah Sall !



Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Fatou

    Quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneurs ou entrepreneurs eux pour les femmes mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français les personnes que l'on veut voir à la télé par exemple ou à la radio, j'avais envie de changer un petit peu ce game là et de montrer ce qui impacte, donc meet people est né de ça, c'est vraiment le côté 8 de la méthodologie et people parce que nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu déni des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes, mais on n'avait pas déni.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar, ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo. Je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique.

  • Fatou

    Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui,

  • Ramata

    je suis en compagnie de Fatou Taïdina Sall. Fatou est la fondatrice de Meet People, Meet Brand, dont l'ambition est d'accompagner les personnes et les marques dans leur stratégie de communication et dans la génération d'événements. Elle est basée entre Paris et Dakar et travaille avec des marques afro-descendantes. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes missions. Bienvenue Fatou, comment vas-tu ?

  • Fatou

    Ça va super, à ma taille, toi ?

  • Ramata

    Ça va très bien, merci. Écoute, je suis ravie de te retrouver. Nous, on s'était rencontrés il y a quelques mois maintenant à l'occasion du pop-up Africa Now au Galerie Lafayette. Il me semble que c'est Hélène, la cofondatrice de C'est sort d'Africa, qui nous avait introduit. Et depuis, on s'est organisé pour réaliser cette interview de toi pour le podcast Africa Fashion Tour. On va commencer comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Fatou

    Ça marche. Alors moi je suis Fatou Taïna Sall, fondatrice de l'agence Meet People et de la branche Meet Brands. Je suis franco-sénégalaise. Sergi Soal, mais à Sergi. Je vis sur mes 40 ans. J'ai toujours aimé la communication. Je suis tombée dans la com... Grâce à mon engagement associatif au départ, j'ai toujours été très engagée dans ma ville et j'avais envie de créer des actions, un terrain autour de l'éducation, autour de la culture, de l'art. Et c'est comme ça que j'ai pris goût à l'événementiel et que j'ai pu par la suite faire des stages en agence de communication et comprendre pour le volet communication vis-à-vis. des valorisations, etc., promotions. Donc voilà, j'ai fait mes études dans la communication depuis tout le jeune, depuis mes 15 ans, on va dire.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette rapide overview de ton parcours. Et tu as précisé que tu étais de Sergie. Donc écoute, ça a l'air d'être important pour toi. Oui, j'imagine autant que le Sénégal. Mais en tout cas, tu as précisé Sergie.

  • Fatou

    Donc c'est super important pour moi. Ça fait partie de... De mon histoire, de ma vie, c'est là où j'ai tout appris, c'est là où j'ai commencé mes révolutions et mes engagements. C'est là où j'ai découvert aussi l'amitié, la fraternité et surtout... Les ambitieux et les ambitieux.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, intéressant. Je ne connaissais pas Sergi, mais ça me donne envie d'aller à Sergi du coup.

  • Fatou

    Tu devrais. C'est super.

  • Ramata

    Donc, on va revenir un petit peu à ton parcours. Toi, tu dis que tu as commencé dans la communication assez tôt, d'abord par la voie associative. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu déjà du côté études ? Quel est ton background en termes d'études et ensuite à partir de quand as-tu commencé ta vocation associative ?

  • Fatou

    Alors moi j'ai commencé l'associatif en troisième déjà au collège. Donc c'est vraiment à ce moment-là que j'ai commencé à apprendre beaucoup à la communication et à l'événementiel sans forcément mettre réellement des mots dessus. Et ensuite en seconde, j'ai fait deux secondes, j'ai redoublé ma première seconde. Parce que de base, je voulais être sage-femme. Et donc, pour être sage-femme, il fallait faire un bac ES, etc. Sauf qu'au fur et à mesure des mois, je me suis vraiment plongée dans la communication. C'est cette année-là où j'ai fait mon premier stage en communication. C'était pendant les vacances scolaires, pendant deux semaines, dans une agence sur Paris qui avait notamment pour clients Merci. le ministère de l'agriculture du Sénégal et qui avait organisé le premier stand sénégal, la première participation du Sénégal au Salon international de l'agriculture. C'était en 2001. Et donc, c'est à ce moment-là que j'ai vraiment découvert le monde d'une agence de com. Et j'ai tout de suite, et go, je me suis dit, non, mais c'est vrai que j'adore les bébés, etc. sa femme, non, je veux faire de la com. Et donc, quand j'en ai parlé à mes profs, etc., ils m'ont dit, mais non, c'est juste parce que tu es feignante, tu ne veux pas aller en S, c'est plus de travail. Je leur ai dit, non, je sais exactement ce que je veux faire. Donc, je veux aller en STP, sciences technologiques et tertiaires. Et voilà, ils se sont reposés. Ils se sont dit que c'était juste un caprice de ma part. J'ai dû refaire une deuxième seconde. Et puis, par la suite, j'ai fait ma STP, j'ai eu mon bac. Et puis, j'ai fait un BTS, Communication des entreprises. Ensuite, j'ai fait un Bricard d'ESCOM, un diplôme d'études supérieures européennes en communication avec un volet événementiel culturel et sportif. C'est un diplôme que j'ai eu en alternance où j'étais à la FNAC en tant qu'assistante communication chargée de la programmation culturelle de la FNAC CRG, pas changée, où j'étais en charge de créer des événements en magasin, que ce soit des événements technologiques, culturels, salons du livre, showcases de musique, etc. Donc voilà un petit peu. Ensuite, je suis partie m'installer à Londres pendant un an. Et à mon retour, j'ai décidé de me mettre à mon compte en commençant par d'auto-entrepreneuriat. J'avais beaucoup de mal à trouver un boulot à ce moment-là en communication. Je me suis dit pourquoi pas créer mon auto-emploi. J'ai commencé en 2010 en auto-entreprise. Ensuite, l'une de mes clientes m'a... On parlait études, moi je ne papote. Je m'arrête ?

  • Ramata

    Non, vas-y, je t'en prie. L'interview est à toi, donc je te laisse poursuivre le fil de tes pensées. T'inquiète pas, je te raffraîchirai après, mais en général, je ne te coupe pas. D'accord. Poursuivre avec ce que tu disais, c'était ta première, une de tes clientes en tout cas.

  • Fatou

    C'est ça. C'est ça. Du coup, j'ai l'une de mes clientes qui m'a recrutée en tant que responsable communication et commercial. C'était une maison d'édition. de jeunesse, qui avait pas mal de livres pour enfants, tournées autour des cultures du monde, notamment les comptes africains. J'ai donc travaillé avec elle pendant quatre ans. Ensuite, j'ai travaillé dans une agence de presse spécialisée dans l'Afrique, qui était une agence de presse panafricaine. C'est là où j'ai découvert vraiment le travail. En Afrique, notamment au Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Gabon, Mali. Et c'est là que je me suis vraiment rendue compte de cette effervescence aussi sur le continent. Et je me suis dit, je vais vraiment là me mettre à mon compte à 100% et de passer en société. Donc, c'est en 2016, je suis passée d'auto-entrepreneur à société, toujours avec cet engagement de mettre en avant nos leaders, nos talents, parce que quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me... Ce qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneur ou entrepreneur E pour les femmes, mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français, les personnes que l'on veut voir à la télé, par exemple, ou à la radio. J'avais envie de changer un petit peu ce game-là et de montrer ce qui impacte. Donc, Meet People est né de ça. C'est vraiment le côté mythe de la mythologie et People parce que... Nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu des nids, des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes où on n'avait pas des masses. Et c'était important pour moi de les mettre en avant. Donc voilà un petit peu pour la petite histoire. People est passée en société en 2010 et en 2020 nous avons ouvert notre bureau à Dakar.

  • Ramata

    Très bien. Ce qu'on sent, c'est que dans la création de ton business, il y a une partie qui est assez importante qui est liée à un engagement, une volonté de faire bouger les choses et en même temps, une volonté d'apporter un service concret aux entreprises. Mais l'idée, c'est qu'ensemble, ce n'est pas communiquer pour communiquer et que j'imagine que dans la manière dont tu choisis tes clients, tes partenaires, cette notion-là et cet engagement-là, elle est importante.

  • Fatou

    Elle est essentielle. L'essentiel aujourd'hui, c'est ma mission. Pour moi, ça va au-delà de ma personne. Meet People, ce n'est pas juste une agence de communication qui fait de la com. Non, aujourd'hui, on place vraiment l'humain au cœur de nos concepts, au cœur de nos stratégies. Ce que je veux, c'est arriver à... C'est aussi notre... Notre mission à l'agence, donc, de révéler les talents, les leaders, mais aussi leurs entreprises, leurs marques, de les faire rayonner au monde et surtout d'inspirer la jeunesse, parce que je suis persuadée qu'on a un rôle à jouer et que si nous, on ne le fait pas, personne d'autre ne le fera. Donc, c'est important pour moi d'avoir ce rôle d'accompagnatrice, de pouvoir appuyer vraiment et aider ces entrepreneurs. ces leaders, parce qu'on accompagne aussi les talents qui sont dans le sport ou dans l'art, de les accompagner à briller et à côté de ça, de montrer à la jeunesse que c'est possible.

  • Ramata

    Donc là, tu viens d'évoquer un petit peu les deux pôles de ta structure, c'est qu'il y a une partie qui vraiment va, et c'est ce que tu évoques, le côté meet people, ça va vraiment s'intéresser aux leaders, en fait, ou... personnes, c'est vraiment, j'imagine, travailler sur la marque personnelle, le personal branding, mais tu vas pouvoir nous en dire plus. Et il y a un autre volet qui est plutôt mid-brand, et là, on est vraiment plutôt sur les marques. Donc, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu quelles sont les différentes missions à travers ces deux structures que tu as développées ?

  • Fatou

    Oui, alors, on a commencé avec mid-people, parce qu'effectivement, c'était ce volet accompagnement des personnes. Parce que derrière chaque structure, chaque entreprise, chaque institution, chaque marque, il y a à un minimum une personne. Et je suis persuadée que si cette personne-là fait ce travail déjà sur elle-même, d'arriver à se développer, à se connaître déjà soi-même, à évoluer, se développer et à travailler aussi contre ces démons, parce qu'on a tous des démons, c'est-à-dire des pensées limitantes, des croisés. croyances limitantes, des blocages parfois générationnels ou autres, il est important déjà d'arriver à travailler sur ça. et par la suite, travailler bien évidemment sur son entreprise et sur cette marque. Donc, Meet People aujourd'hui, c'est vraiment dédié aux people, aux leaders. Et Meet Brand, c'est vraiment l'accompagnement des marques parce qu'on s'est rendu compte que, tout simplement, une entreprise lambda qui est, je ne sais pas moi, dans le transport logistique ou dans la restauration, n'a pas du tout les mêmes besoins qu'une marque. surtout une marque africaine ou de la diaspora. Donc, Midbrand, on accompagne vraiment les marques mode cosmétique et également agroalimentaire premium à travailler sur leur image de marque, stratégie de communication, la gestion marketing digitale, notamment à travers les réseaux sociaux et les sites internet, et tous les outils. qui permettent aujourd'hui d'avoir une meilleure visibilité des marques. Mais il y a également le développement commercial et international à travers des pop-up, des concept stores, de la mise en relation également et surtout des événements pour promouvoir nos marques africaines et de la diaspora.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce que tu as des exemples de leaders que tu as accompagnés ? Alors... Alors, tu n'es pas obligé de citer des noms ou des prénoms, mais peut-être un type de profil, tu évoquais des sportifs peut-être, ou des personnes dans le milieu de l'art. Est-ce que tu peux expliquer précisément en quoi consiste ton accompagnement pour un profil qui souhaiterait peut-être solliciter tes services ?

  • Fatou

    Oui, alors j'ai des exemples. Effectivement, je ne donne pas forcément les noms, surtout sur la partie leader, parce qu'il y a des clauses de confidentialité, mais j'ai accompagné un artiste. et acteur de la diaspora africaine en France. Et mon but n'était pas de l'accompagner sur ses réseaux, mais vraiment de l'accompagner sur son image, donc de travailler avec lui sur des concepts, sur la mise en relation avec des stylistes, et puis de le mettre, de dealer aussi avec des marques pour qu'il puisse les représenter et, voilà, lui créer des opportunités d'affaires. Donc ça, c'est des choses que l'on fait aussi. J'accompagne également une entrepreneur qui est basée ici au Sénégal et qui fait pas mal d'interventions, de masterclass, de prestations dans d'autres pays africains. On l'accompagne sur tout l'aspect voyage, logistique et collaboration. Elle peut avoir aussi un partenariat. Donc voilà, là c'est vraiment sur l'aspect humain.

  • Ramata

    Très bien. Et sur le côté du coup marque, est-ce que tu peux nous citer des exemples du type de mission que tu peux faire ?

  • Fatou

    Oui, alors sur l'aspect marque, je vais parler de la marque où on m'accompagne actuellement. Mon équipe est en plein shooting avec une marque. Donc on a travaillé sur toute son identité de marque, pas uniquement l'identité visuelle, mais vraiment l'identité de marque. qui comprend l'identité visuelle, mais également les codes, le positionnement, les valeurs de la marque, les personnels, les sites qu'elle veut vraiment toucher, etc. Donc, nous avons travaillé et défini toute son identité. Ensuite, la stratégie de communication de la marque. Et puis, même la recherche de packaging, donc d'aider à trouver les meilleurs packagings pour sa marque. la création de toute sa gamme, du site internet, des premières newsletters aussi, des premières newsletters qui ont un vrai travail de marketing digital. Et puis ensuite, ça va être la gestion des réseaux sociaux. Donc, nous avons créé les réseaux sociaux, c'est le bout Instagram, TikTok et un compte LinkedIn. Nous l'accompagnons sur son personnel branding, mais également sur la présence. digital de la marque. Donc là, on a en plein shooting photo pour justement arriver à créer tout un univers, les visuels, les carousels, les réels, les vidéos TikTok, etc. C'est vraiment un accompagnement global. Pour le moment, on est sur ce volet-là, sur la première phase de lancement de la marque. Ensuite, sur la deuxième phase, ça va être une phase de relations médias, d'influence et également de positionner la marque dans différents boutiques, dans des concept stores, des marchés de Noël. quel est le maximum de présence physique pour le coup et de présenter sa marque à ses potentiels clients. Donc, on est vraiment une agence globale.

  • Ramata

    Donc, vous intervenez à 360. Et l'idée, c'est que vous intervenez à la fois pour des marques en lancement et également pour des marques qui sont déjà lancées, pour un rebranding, par exemple. Vous faites vraiment les deux ?

  • Fatou

    Oui, alors ça peut être des marques qui ont besoin de rebranding comme ça peut être des marques qui n'ont pas... spécialement besoin de rebrandir, mais qui ont envie de toucher un nouveau public, d'agrandir leur gamme. J'ai une cliente qui a commencé avec nous en 2020, qui au départ, c'est une marque de cosmétiques, qui était principalement en région parisienne, avec une clientèle très... très centré Afrique de l'Ouest, etc. Et puis avec nous, on a commencé à travailler justement sur le développement de la marque, d'aller chercher de nouvelles clientèles. Donc aujourd'hui, elle a une clientèle aux Antilles, elle a une clientèle aux Etats-Unis, elle a une clientèle en Afrique. Et puis voilà, elle a réussi à créer toute une communauté qui l'accompagne et qui est dans les 3-4 centres-coings du monde aujourd'hui. Donc ça, c'est super.

  • Ramata

    Très bien. La question qui me vient maintenant, comme ce que tu évoques, c'est les différentes missions. Et là, dans les exemples dont tu as parlé, tu parles de réseaux sociaux, tu parles de business développement international. Et puis, tu parles finalement de différents profils. Tu as parlé d'art, tu as parlé de sport. Tu as également évoqué la mode et les cosmétiques. Du coup, en termes d'équipe, tu travailles avec différents profils, différentes compétences. comment est-ce que s'organise en fait ton agence en termes de… de profils experts avec lesquels tu travailles pour accompagner les marques ?

  • Fatou

    Alors, c'est une très bonne question. Aujourd'hui, l'agence est à Paris, à Dakar. On a des community managers et des chefs de projet. Dans les chefs de projet, il y a des personnes qui sont expertes sur un domaine en particulier. J'ai une chef de projet, par exemple, qui est spécialisée dans le sport. Parfois, on me demande comment je peux travailler dans le sport et travailler avec une marque de cause quantique, etc. Mais ça fait vraiment partie de mon histoire. Ça fait vraiment partie de comment j'ai vécu les choses. J'ai organisé très tôt des événements sportifs. J'ai travaillé avec Malamine Conné, qui était dans la boxe. Je l'ai accompagnée sur ses événements. Aujourd'hui, j'accompagne sur le MMA. J'accompagne aussi une plateforme sportive qui est à Paris. à Dakar et qui va s'implanter aussi à Dubaï. Ça reste dans ce que j'ai toujours aimé et ce que j'aime faire. Mais effectivement, je m'entoure quand même d'experts. J'ai une experte dans le sport. J'ai une chef de projet qui est vraiment spécialisée dans le luxe, qui a fait ses études et qui a travaillé aussi dans une maison de luxe parisienne, qui a rejoint l'équipe il y a six mois. J'essaie vraiment d'avoir des profils qui correspondent aux besoins des clients. Avec une business developer aussi qui a ce relais international, qui est polyglotte, qui nous permet aussi d'aller chercher ces opportunités-là.

  • Ramata

    Très bien. Et après, je reviens sur la capacité d'une agence à traiter différents secteurs d'activité. aujourd'hui La plupart des agences, en général, ne se limitent pas à un seul secteur. Il est vrai qu'à partir du moment où on a eu une ou deux expériences dans un secteur donné, on est légitime pour pouvoir continuer à évoluer dans un secteur. Et qui a réussi à faire quelque chose de qualité en sport peut aussi le faire en cosmétique ou en mode. Il n'y a pas de barrière. Au contraire, parfois, on se rend compte que... Il y a même des ponts qui peuvent se faire entre différents secteurs et qui fonctionnent bien en réalité.

  • Fatou

    Oui, et ça fonctionne super bien. Tu sais, moi, j'arrive à créer parfois des collaborations improbables entre des marques qui sont dans la cosmétique, avec une agence dans le transport logistique, par exemple, qui arrive à faire en sorte que mes clients travaillent ensemble, a créé des synergies, a arrivé à... un client qui est dans la restauration, qui ouvre son resto, j'ai un client qui est dans l'architecture d'intérieur, ils vont travailler ensemble. Enfin, voilà, au-delà de nous, notre expertise et l'équipe que l'on peut avoir, après j'ai des spécificités, j'ai eu... une chef de projet qui va être spécialisée sur le personal branding, une autre qui va être sur la mode, l'autre sur les cognétiques, etc. Et puis une autre qui va être un petit peu plus généraliste pour les prestataires de services, par exemple, les cabinets, etc. Mais en tout cas, je fais tout pour arriver à créer de belles synergies et créer vraiment des collabs entre tous mes clients. On y arrive.

  • Ramata

    Il n'y a pas de raison, c'est le but de pouvoir y arriver. Moi, j'ai envie de revenir sur, à l'époque où on s'est rencontrés, comme je l'évoquais au début de l'interview, c'était au moment où à Paris, il y avait un corner de marques africaines au Galerie Lafayette. Et il me semble que tu travaillais à l'organisation aussi de la présentation de différentes marques à la Natural Air Academy qui avait lieu cet été à Paris. Du coup, j'aurais pu que tu nous parles un petit peu aussi de ce genre de mission-là, de ce genre d'événement-là auquel tu participes et comment est-ce que tu organises en fait ce type d'événement et la participation de marques sénégalaises à ce type d'événement à Paris ?

  • Fatou

    Alors écoute, oui c'est vrai qu'il y avait deux événements en même temps. Donc il y a eu le pop-up au Galerie Lafayette, Afrikanal. où j'ai accompagné la marque Neneaya, marque de marques en commun de lutte sénégalaise, où on les accompagne à travers la communication, l'appui logistique, l'influence. Et puis, à côté de ça, j'ai organisé le premier stand pavillon, un pavillon sénégal, à la NHA à Porte de Versailles, donc la Natural Air Academy. où j'ai fait venir huit marques sénégalaises pour présenter et promouvoir leurs marques auprès de la communauté MHA. Donc ça a été un très très gros challenge, que ce soit en termes logistiques, parce que faire venir des marques d'Afrique en France, ce n'est pas évident, surtout pour les cosmétiques, parce qu'il y a... les certifications, avoir les autorisations, etc. et qu'au niveau de la douane, ce n'est pas toujours évident. Mais on a réussi vraiment à avoir huit belles marques. On a eu Balot pour les bijoux, on a eu Sister of Africa, Sofa2. Nous avons eu aussi Beninéaïa, même si elle était sous le pop-up au Galerie Lafayette, qui a quand même participé à la NHA. Alifa Toys. qui, elle, est dans les jouets pour enfants. Donc, Akoya Air, qui est une marque aussi de... une marque capillaire. Donc, voilà, on a quand même réussi à représenter ces marques, à les faire vivre sur un salon déjà très important. Et, ouais, à leur donner une superbe visibilité. Donc, ça a été... Ça a été une belle expérience.

  • Ramata

    Et toi, l'idée, c'est que tu vas... C'est les marques qui viennent te voir en te disant qu'on a envie d'être représenté à la naturelle... À la naturelle... Pardon. À la naturelle... À la naturelle... Est-ce que ça se passe comme ça ? Ou est-ce que c'est plutôt... Tu connais la NHA, tu te dis qu'il peut y avoir une opportunité pour des marques sénégalaises. Donc, j'ai envie de mener ce projet-là. Et du coup, c'est... Toi qui as l'initiative d'aller prospecter les marques, comment se fait la genèse d'une telle initiative ?

  • Fatou

    Pour le coup, c'est plutôt dans l'autre sens. C'est-à-dire que je vois qu'il y a une opportunité pour les marques. Je me dis que c'est là où il y a votre clientèle, il faut y être. Et moi, je fais en sorte de les faciliter au maximum, que ce soit sur l'aspect logistique, que ce soit sur l'aspect financier, à trouver les subventions qu'il faut, les partenaires qu'il faut. On a été accompagnés par la DEPME. qui est l'agence de développement et d'encadrement des PME ici au Sénégal, qui a permis à, je pense, 5 marques sur 8 d'avoir une subvention pour leur permettre d'être présents à la NHA. J'ai eu un partenariat aussi avec le ministère du Tourisme. Donc voilà, on essaie quand même d'avoir des partenaires qui vont pouvoir vraiment faciliter les marques. Et ça, on le fait, on l'a fait pour la NACA, on travaille également sur un autre... événements prochainement j'en dirais plus la prochaine fois mais normalement pour le Maroc donc voilà on essaie vraiment d'apporter des opportunités clés en main aux marques Très bien. Donc du coup, les marques, elles peuvent effectivement venir potentiellement avec un projet, mais elles peuvent aussi venir faire grandir ton fichier, puisque j'imagine que tu as un fichier de marque et il y en a certaines que tu vas contacter parce que tu les connais, tu as déjà travaillé avec elles, et il y en a d'autres peut-être que tu vas découvrir. Et du coup, il ne faut pas qu'elles hésitent aussi à te contacter de manière spontanée, puisqu'il peut y avoir des opportunités pour elles aussi.

  • Ramata

    Oui, complètement. Aujourd'hui, j'y ai un. J'ai un carnet d'adresses de marques. Mes parents me sollicitent pour des marques qui sont dans les bijoux, par exemple, qui sont dans... Ou même dans l'art. Parfois, on me demande si je peux publier des artistes qui sont sur telle ou telle chose, plastiquien, etc. Et c'est vrai que moi, c'est très bien d'avoir ces références-là aussi. Et ça permet aussi de les mettre en avant lorsqu'il y a des sollicitations comme celles-ci.

  • Fatou

    Très bien. Du coup, les différentes missions que tu évoques, elles sont assez larges en fait, puisqu'on parle vraiment d'un développement à 360. Alors sans forcément donner une grille tarifaire détaillée, est-ce qu'aujourd'hui on peut se dire qu'en comparaison, une agence parisienne et ton agence Meet People, Meet Brand, À quel niveau de prix on peut s'attendre si on veut te solliciter ?

  • Ramata

    En termes de prix, alors moi, j'ai deux accompagnements. Parce que j'ai un accompagnement qui est régulier, où là, j'ai des clients qui payent mensuellement, c'est des contrats à l'année. Où là, on va vraiment être sur de l'accompagnement global, stratégique, gestion des réseaux sociaux, gestion du site Internet, des newsletters, d'articles de blog, les newsletters, le référencement. sur la partie aussi RP, influence, etc. Donc, on va dire que le plus grand pack, je ne vais même pas parler du petit, je vais être sur vraiment le plus grand pack accompagnement, premium, où ils ont tout intégré. On est sur à peu près 25, 28 000 euros, tu vois, à l'année. Ensuite... le On ajoute des campagnes d'influence s'ils ont vraiment envie d'avoir des influenceurs bien ciblés, etc. Parce que là, pour le coup, ça dépend toujours des influenceurs et de leur direct tarifaire. Mais sinon, généralement, on se situe entre 25 et 28 000 euros à l'année. Sur les plus petits packs, là, on va être aux alentours de 1 200, 1 500 euros mensuels pour l'accompagnement stratégique, la gestion des réseaux sociaux.

  • Fatou

    Très bien, je te remercie pour ta transparence au niveau des prix. Comme ça, les marques, elles savent, les marques et mon audience, ils savent un petit peu à quoi s'en tenir. Toi, ce que tu évoques, c'est que l'agence, elle est à la fois basée entre Paris et Dakar. Et du coup, ce qui te permet d'avoir effectivement des contacts, j'imagine, avec des médias, avec des opportunités à la fois entre la France et le Sénégal. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer comment... T'en es venue à chercher vraiment à avoir cette entité basée sur deux territoires, en fait.

  • Ramata

    Écoute, je n'ai pas cherché. Je pense que ça fait encore une fois partie de moi et de mon histoire et de mon évolution. Je suis née en France, j'ai grandi en France, j'ai fait mes études en France. J'ai toujours aimé mon pays, le Sénégal. J'y allais uniquement en vacances. Et puis ensuite, j'ai découvert le Sénégal de façon plus... professionnelle, l'Afrique en général aussi de manière plus professionnelle et en fait je me suis juste rendu compte qu'on avait les mêmes problématiques d'invisibilité et que c'était important aussi pour moi de combattre ce sujet-là. Après vraiment ça s'est fait naturellement, c'est-à-dire que j'ai eu une opportunité professionnelle qui a fait que je suis venue Je suis venue m'installer au Sénégal entre 2019 et 2020. Et puis, je pense que ça fait partie de mon histoire. Demain, si je dois quitter le Sénégal pour aller dans un autre pays en Afrique, je pense que je créerai également My People et My Brands dans ce pays-là. Ça me suce. Pour moi, c'est juste la continuité de mon engagement. Et demain, je pense aller encore plus loin. J'ai d'autres idées, mais ça va aussi avec mon développement et aussi avec le... les opportunités qu'offre le monde.

  • Fatou

    Du coup, on attend potentiellement d'autres villes en plus de Dakar et Paris.

  • Ramata

    Oui, c'est en cours. On a commencé.

  • Fatou

    Très bien, très bien. Là, en fait, ce que j'aurais voulu que tu évoques avec nous, c'est sur les notions de communication. On t'en a un petit peu parlé au début sur le fait qu'il y a un certain nombre de codes à acquérir, à avoir, qui sont nécessaires si on a envie d'avoir une présence dans certains médias internationaux, ou même pas forcément nationaux aujourd'hui, si on veut travailler avec... à la Côte d'Ivoire, avec des bonheurs afriques, il faut avoir son kit média, il faut avoir ses photos en format HD et puis il faut avoir aussi une certaine pack, une certaine direction artistique pour pouvoir être pertinent, sans forcément copier des standards occidentaux, mais juste parce que ce sont les standards du métier qui veulent ça. Toi, si tu avais des conseils à donner aux marques sur le strict minima à avoir pour être prêt pour avoir une communication professionnelle, qui va permettre à une marque de se déployer et de gagner en crédibilité vis-à-vis de certains médias. Quels seraient ces conseils ?

  • Ramata

    Alors, la première chose, c'est vraiment la cohérence artistique. Aujourd'hui, c'est vraiment important d'avoir de belles photos, de belles images, de belles vidéos. Il faut prendre le temps de créer du contenu. qui soit impeccable. Comme tu dis, tout en format HD, d'avoir un pressbook, un book qui va présenter la marque, qui va présenter les différents produits, mais aussi de façon artistique, pas uniquement en fond blanc. Et surtout d'avoir aussi une histoire à rappeler. Derrière chaque marque, il doit y avoir une histoire, un storytelling. Que ce soit pour une marque de cosmétique capillaire ou skin care ou maroquinerie ou mode, il faut une histoire derrière. Et ça, c'est vraiment important de pouvoir transmettre ces éléments-là. Tout passe par l'émotion. Si on arrive à toucher un journaliste, un styliste ou autre, ça matche. Donc, c'est vraiment important d'avoir ces éléments-là. Et comme je le dis souvent, tant qu'une marque de mode n'est pas portée, tant qu'une marque de cosmétique n'a pas de retour client, de retour d'expérience, c'est très difficile de pouvoir toucher et d'avoir cette crédibilité-là. Donc il faut aussi travailler là-dessus. Et je n'en ai pas parlé tout à l'heure parce que je me suis arrêtée aux tarifs annuels. mais on a aussi des tarifs On va dire un peu one shot, où là, ça va être par trimestre, on va accompagner une marque par trimestre, c'est à 990 euros par trimestre. Donc, tu vois, c'est vraiment un petit package où là, on va vraiment les accompagner à avoir le maximum de visibilité. Donc, ça va être de proposer la marque à des artistes, à des journalistes, à des influenceurs, etc. pour justement donner cette visibilité-là, de faire en sorte que cette marque de mode soit portée, que cette marque de cosmétique soit visible. Voilà, leur apporter une visibilité supplémentaire. Et ensuite, vraiment arriver à travailler. Je reprends sur les trois points, le storytelling, la visibilité et tout ce qui va être contenu, nickel et artistique. et en troisième lieu, vraiment, le personnel brandi. Encore une fois, derrière chaque marque, il y a à minima une personne. Même si on ne peut pas toujours se montrer, mais à un moment donné, lorsqu'on veut se développer, c'est important de travailler sur sa présence personnelle, sur sa communication personnelle.

  • Fatou

    C'est vraiment tout l'enjeu. Aujourd'hui, de plus en plus, effectivement, on se rend compte que les marques non incarnées par... Alors, ça peut être un dirigeant, ça peut être une personne chargée de la communication dans l'entreprise, mais qui va prendre la parole et dont on va pouvoir associer la marque à telle personne. ça va plus loin que le fait d'avoir des influenceurs qui changent à chaque moment dans l'année on sent que Les consommateurs, l'audience, elle est de plus en plus sensible à connaître l'histoire d'une marque au-delà de simplement un produit, un savoir-faire. On veut savoir qui est derrière.

  • Ramata

    C'est ça. On a besoin de savoir qui est derrière. On a besoin de savoir son moteur, pourquoi elle a créé cette marque, pourquoi elle a créé même cette entreprise. on n'est plus dans une société où on consomme juste pour consommer. On a besoin de savoir qui est derrière, quel impact ça peut avoir derrière. On n'est pas maître de tout parce qu'on est encore dans de la grosse consommation où on va toujours utiliser nos iPhones, etc., en sachant que toutes les vies peuvent être détruites derrière. Mais je pense qu'il y a sur du quotidien, skin care, hair care, vestiment. alimentaire, etc., on arrive encore à consommer utile, à consommer éthique, à consommer pour les femmes, pour le développement de l'Afrique, pour nos ingrédients aussi, nos super aliments, etc. On y arrive. Maintenant, je pense qu'on peut encore aller plus loin et que l'histoire d'une entrepreneur, l'histoire... d'une fondatrice de marque, d'un fondateur de marque, etc. est important, tout est important. Et à ne pas négliger aussi pour que les personnes puissent vraiment être inspirées, être appelées et aussi puissent transmettre. Parce qu'un client satisfait, un client qui a cette émotion quand il achète un produit, qu'il se sent aussi utile, qu'il voit l'impact. qu'il peut avoir, ça va être votre meilleur ambassadeur. Il faut arriver à ça.

  • Fatou

    Et donc toi, dans l'accompagnement que tu proposes, est-ce qu'il y a une partie un petit peu... Parce que parfois, il y a des fondateurs de marques, d'entreprises, même des leaders qui ne sont pas à l'aise avec le fait de se mettre en avant, qui vont avoir tendance à fuir les caméras et les journalistes, et l'idée même que de devoir se... partager leur histoire, pour eux c'est extrêmement difficile à envisager. Du coup, ça tu le travailles comment ? Et déjà peut-être que tu n'as pas eu ce genre de profil-là, mais en tout cas moi ça a pu m'arriver. Comment est-ce que tu arrives à convaincre peut-être des profils de travailler sur leur personal branding ?

  • Ramata

    Tu sais, c'est principalement les femmes qui ont ce soutien-là. C'est principalement les femmes et encore plus les femmes africaines. et diasporique. Ça vient de chez nous. Le fait de ne pas vouloir se monter ou d'avoir peur de se montrer, avoir peur du regard des autres, etc. Ça, c'est typiquement la femme noire. Et je ne sais pas pourquoi, mais on a ce truc-là. Enfin, je ne sais pas pourquoi, si je sais un petit peu, mais on a ce truc où il ne faut pas trop qu'on se montre, etc. Alors oui, je vais te dire que plus de 50% de mes clientes ont eu ce blocage-là, ou ont eu ce blocage-là. Et Yona, ça va être très simple, parce que c'est quelques croyances limitantes, etc. Donc, on va travailler un petit peu dessus, etc. Et puis, il y en a d'autres, c'est vraiment ancré. C'est vraiment ancré. Là, ce n'est pas juste des séances de personnel branding qui leur faut. Il faut vraiment parfois aller voir un thérapeute ou aller voir un psy, parce qu'il y a des blocages qui sont vraiment... ancrés dans leur ADN et ça c'est très compliqué. Mais le fait de se montrer, il faut se dire que se montrer aujourd'hui et aller vraiment sur un personal branding, un marketing de soi authentique, permet à une marque de se développer beaucoup plus rapidement qu'une marque qui n'utilise pas ce levier-là. C'est un levier marketing. Il faut arriver à faire l'impasse sur ses peurs, à travailler, et puis à savoir aussi là où on est le mieux, parce que parfois on n'est pas forcément au top sur les réseaux sociaux, mais par contre lorsqu'on organise un pop-up ou une masterclass ou quelque chose comme ça, là on est super à l'aise. Donc il faut aussi aller vers des activités qui nous ressemblent et ne pas ne pas s'auto-flageller si on n'arrive pas à faire un live sur Instagram. Peut-être que tu arrives à faire une conférence devant 300 personnes et que c'est beaucoup plus facile pour toi, tu vois. Mais ce volet vraiment marketing de soi, il est selon moi un levier extrêmement puissant et extrêmement rapide quand il est bien fait.

  • Fatou

    Très bien. En tout cas, c'est intéressant ce que tu précises, c'est qu'il faut effectivement arriver à trouver le canal avec lequel on est à l'aise. Et parfois, il y en a, ça va être l'écrit, parfois, ça va être des faces caméra. Parfois, effectivement, comme tu dis, ça peut être simplement le format, en fait. Et les lives Instagram, ce n'est pas pour tout le monde. Il faut arriver à identifier quel est son canal de prédilection pour pouvoir être le plus pertinent et le plus à l'aise possible. Pour arriver à créer une relation et une connexion émotionnelle authentique avec son audience, il faut aussi qu'on se sente à l'aise. Sinon, l'audience, elle le sent finalement qu'on n'est pas bien et on n'arrive pas à atteindre l'objectif. Écoute, on arrive à la fin de notre échange. Et du coup, pour finir, ce que je voulais te demander, c'est alors avec, voilà, s'il y a des infos qui sont confidentielles, tu ne les partages pas, mais quels sont, là on est sur la fin d'année 2025, quels sont les projets à venir sur lesquels tu travailles et que tu peux partager avec notre audience. Et voilà, qu'on peut nous aller suivre éventuellement sur les réseaux sociaux, soit de la marque, soit les réseaux sociaux Meet People, Meet Brand, afin de suivre un petit peu ce que tu fais. Donc, c'est quoi l'actualité du moment ou à venir dans les mois à venir ?

  • Ramata

    Alors là, sur novembre-décembre, il y a... pas vraiment d'actualité parce qu'on est en train de préparer l'ouverture de New People dans un autre pays. Je ne vais pas dire quel pays, mais voilà, on est vraiment sur l'ouverture de l'agence dans un autre pays africain. Pas d'événements prévus pour le moment. On est vraiment là sur la fin d'année, sur la préparation de 2026 avec pas mal d'événements à venir, toujours dans le but de créer des opportunités. pour nos marques. Donc, pas trop d'actualité en face de cette fin d'année. On va plus se reposer qu'autre chose.

  • Fatou

    Le repos, c'est bien aussi. On se tient au courant d'ouverture d'un prochain pays. Tu penses que ce sera premier trimestre 2026 ?

  • Ramata

    Alors, pour être honnête, c'est déjà enregistré. On est déjà bon sur la paperasse. On a déjà une toute petite équipe sur place. Donc là, on est plutôt sur la structuration des premiers clients et quand on sera bon, on communiquera dessus.

  • Fatou

    Ok, très bien. Bon, écoute, il faut te suivre pour avoir l'information. Le moment venu, tu l'annonceras. Écoute, moi, j'étais ravie de pouvoir partager avec toi, d'en savoir davantage sur... ta structure, ta manière de travailler et ton positionnement auprès des afro-descendants et de la diaspora.

  • Ramata

    Le même ramada.

  • Fatou

    Je te dis à très vite en Afrique loyale.

  • Ramata

    Yes, à bientôt. Merci encore pour l'invitation et à toutes les personnes qui nous ont suivies. Merci pour votre écoute et j'espère à bientôt.

  • Fatou

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite, en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction et présentation de Fatou

    00:00

  • Présentation de l'épisode et de Ramata Diallo

    01:15

  • Entretien avec Fatou Taïdina Sall

    02:19

  • Parcours et engagement de Fatou

    03:17

  • Mission de Meet People, Meet Brand

    10:32

  • Accompagnement des leaders et des marques

    13:24

  • Exemples de missions et projets

    17:40

  • Conseils pour une communication efficace

    30:37

  • Conclusion et projets à venir

    45:06

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Description

J'ai eu un entretien passionnant avec Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People & Mythe Brand.


Son constat est clair, elle veut palier le manque de visibilité des talents de la diaspora et du continent africain.


C'est de cette nécessité qu'elle a créé une double entité pour les talents et marques afro-descendantes :

  • Mythe People : pour le personal branding des leaders (vaincre la peur du regard extérieur et devenir soi-même une marque).

  • Mythe Brand : pour la stratégie globale des marques (identité, marketing, développement commercial Paris-Dakar).


Les 3 piliers pour percer sur la scène mondiale :


Fatou Tayinah Sall insiste sur le fait que la notoriété ne suffit pas. L'entrée sur la scène internationale exige la maîtrise de ces fondamentaux :

  1. La cohérence artistique et la qualité visuelle (HD) : « Le plus gros problème des magazines qui nous contactent, c'est qu'ils n'ont pas de marques capables de leur fournir des photos de bonne qualité, des photos HD. »

  2. Le storytelling et l'authenticité : Le consommateur n'achète plus un produit, il achète l'histoire, l'impact social et la raison d'être de son créateur.

  3. La visibilité et la crédibilité : Une marque doit avoir des retours clients et des preuves tangibles de son expérience pour toucher les médias et les acheteurs internationaux.


Fatou Tayinah Sall est un pilier pour faire des industries culturelles et créatives africaines de véritables moteurs de développement économique mondial.


🎧 Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir la vision stratégique de Fatou Tayinah Sall !



Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


Et, pensez à vous abonner et à laisser un commentaire sur Apple Podcast et Spotify, l’impact de ce petit geste pour la visibilité du podcast est immense


A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Fatou

    Quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneurs ou entrepreneurs eux pour les femmes mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français les personnes que l'on veut voir à la télé par exemple ou à la radio, j'avais envie de changer un petit peu ce game là et de montrer ce qui impacte, donc meet people est né de ça, c'est vraiment le côté 8 de la méthodologie et people parce que nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu déni des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes, mais on n'avait pas déni.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar, ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo. Je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique.

  • Fatou

    Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui,

  • Ramata

    je suis en compagnie de Fatou Taïdina Sall. Fatou est la fondatrice de Meet People, Meet Brand, dont l'ambition est d'accompagner les personnes et les marques dans leur stratégie de communication et dans la génération d'événements. Elle est basée entre Paris et Dakar et travaille avec des marques afro-descendantes. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes missions. Bienvenue Fatou, comment vas-tu ?

  • Fatou

    Ça va super, à ma taille, toi ?

  • Ramata

    Ça va très bien, merci. Écoute, je suis ravie de te retrouver. Nous, on s'était rencontrés il y a quelques mois maintenant à l'occasion du pop-up Africa Now au Galerie Lafayette. Il me semble que c'est Hélène, la cofondatrice de C'est sort d'Africa, qui nous avait introduit. Et depuis, on s'est organisé pour réaliser cette interview de toi pour le podcast Africa Fashion Tour. On va commencer comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Fatou

    Ça marche. Alors moi je suis Fatou Taïna Sall, fondatrice de l'agence Meet People et de la branche Meet Brands. Je suis franco-sénégalaise. Sergi Soal, mais à Sergi. Je vis sur mes 40 ans. J'ai toujours aimé la communication. Je suis tombée dans la com... Grâce à mon engagement associatif au départ, j'ai toujours été très engagée dans ma ville et j'avais envie de créer des actions, un terrain autour de l'éducation, autour de la culture, de l'art. Et c'est comme ça que j'ai pris goût à l'événementiel et que j'ai pu par la suite faire des stages en agence de communication et comprendre pour le volet communication vis-à-vis. des valorisations, etc., promotions. Donc voilà, j'ai fait mes études dans la communication depuis tout le jeune, depuis mes 15 ans, on va dire.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette rapide overview de ton parcours. Et tu as précisé que tu étais de Sergie. Donc écoute, ça a l'air d'être important pour toi. Oui, j'imagine autant que le Sénégal. Mais en tout cas, tu as précisé Sergie.

  • Fatou

    Donc c'est super important pour moi. Ça fait partie de... De mon histoire, de ma vie, c'est là où j'ai tout appris, c'est là où j'ai commencé mes révolutions et mes engagements. C'est là où j'ai découvert aussi l'amitié, la fraternité et surtout... Les ambitieux et les ambitieux.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, intéressant. Je ne connaissais pas Sergi, mais ça me donne envie d'aller à Sergi du coup.

  • Fatou

    Tu devrais. C'est super.

  • Ramata

    Donc, on va revenir un petit peu à ton parcours. Toi, tu dis que tu as commencé dans la communication assez tôt, d'abord par la voie associative. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu déjà du côté études ? Quel est ton background en termes d'études et ensuite à partir de quand as-tu commencé ta vocation associative ?

  • Fatou

    Alors moi j'ai commencé l'associatif en troisième déjà au collège. Donc c'est vraiment à ce moment-là que j'ai commencé à apprendre beaucoup à la communication et à l'événementiel sans forcément mettre réellement des mots dessus. Et ensuite en seconde, j'ai fait deux secondes, j'ai redoublé ma première seconde. Parce que de base, je voulais être sage-femme. Et donc, pour être sage-femme, il fallait faire un bac ES, etc. Sauf qu'au fur et à mesure des mois, je me suis vraiment plongée dans la communication. C'est cette année-là où j'ai fait mon premier stage en communication. C'était pendant les vacances scolaires, pendant deux semaines, dans une agence sur Paris qui avait notamment pour clients Merci. le ministère de l'agriculture du Sénégal et qui avait organisé le premier stand sénégal, la première participation du Sénégal au Salon international de l'agriculture. C'était en 2001. Et donc, c'est à ce moment-là que j'ai vraiment découvert le monde d'une agence de com. Et j'ai tout de suite, et go, je me suis dit, non, mais c'est vrai que j'adore les bébés, etc. sa femme, non, je veux faire de la com. Et donc, quand j'en ai parlé à mes profs, etc., ils m'ont dit, mais non, c'est juste parce que tu es feignante, tu ne veux pas aller en S, c'est plus de travail. Je leur ai dit, non, je sais exactement ce que je veux faire. Donc, je veux aller en STP, sciences technologiques et tertiaires. Et voilà, ils se sont reposés. Ils se sont dit que c'était juste un caprice de ma part. J'ai dû refaire une deuxième seconde. Et puis, par la suite, j'ai fait ma STP, j'ai eu mon bac. Et puis, j'ai fait un BTS, Communication des entreprises. Ensuite, j'ai fait un Bricard d'ESCOM, un diplôme d'études supérieures européennes en communication avec un volet événementiel culturel et sportif. C'est un diplôme que j'ai eu en alternance où j'étais à la FNAC en tant qu'assistante communication chargée de la programmation culturelle de la FNAC CRG, pas changée, où j'étais en charge de créer des événements en magasin, que ce soit des événements technologiques, culturels, salons du livre, showcases de musique, etc. Donc voilà un petit peu. Ensuite, je suis partie m'installer à Londres pendant un an. Et à mon retour, j'ai décidé de me mettre à mon compte en commençant par d'auto-entrepreneuriat. J'avais beaucoup de mal à trouver un boulot à ce moment-là en communication. Je me suis dit pourquoi pas créer mon auto-emploi. J'ai commencé en 2010 en auto-entreprise. Ensuite, l'une de mes clientes m'a... On parlait études, moi je ne papote. Je m'arrête ?

  • Ramata

    Non, vas-y, je t'en prie. L'interview est à toi, donc je te laisse poursuivre le fil de tes pensées. T'inquiète pas, je te raffraîchirai après, mais en général, je ne te coupe pas. D'accord. Poursuivre avec ce que tu disais, c'était ta première, une de tes clientes en tout cas.

  • Fatou

    C'est ça. C'est ça. Du coup, j'ai l'une de mes clientes qui m'a recrutée en tant que responsable communication et commercial. C'était une maison d'édition. de jeunesse, qui avait pas mal de livres pour enfants, tournées autour des cultures du monde, notamment les comptes africains. J'ai donc travaillé avec elle pendant quatre ans. Ensuite, j'ai travaillé dans une agence de presse spécialisée dans l'Afrique, qui était une agence de presse panafricaine. C'est là où j'ai découvert vraiment le travail. En Afrique, notamment au Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Gabon, Mali. Et c'est là que je me suis vraiment rendue compte de cette effervescence aussi sur le continent. Et je me suis dit, je vais vraiment là me mettre à mon compte à 100% et de passer en société. Donc, c'est en 2016, je suis passée d'auto-entrepreneur à société, toujours avec cet engagement de mettre en avant nos leaders, nos talents, parce que quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me... Ce qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneur ou entrepreneur E pour les femmes, mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français, les personnes que l'on veut voir à la télé, par exemple, ou à la radio. J'avais envie de changer un petit peu ce game-là et de montrer ce qui impacte. Donc, Meet People est né de ça. C'est vraiment le côté mythe de la mythologie et People parce que... Nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu des nids, des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes où on n'avait pas des masses. Et c'était important pour moi de les mettre en avant. Donc voilà un petit peu pour la petite histoire. People est passée en société en 2010 et en 2020 nous avons ouvert notre bureau à Dakar.

  • Ramata

    Très bien. Ce qu'on sent, c'est que dans la création de ton business, il y a une partie qui est assez importante qui est liée à un engagement, une volonté de faire bouger les choses et en même temps, une volonté d'apporter un service concret aux entreprises. Mais l'idée, c'est qu'ensemble, ce n'est pas communiquer pour communiquer et que j'imagine que dans la manière dont tu choisis tes clients, tes partenaires, cette notion-là et cet engagement-là, elle est importante.

  • Fatou

    Elle est essentielle. L'essentiel aujourd'hui, c'est ma mission. Pour moi, ça va au-delà de ma personne. Meet People, ce n'est pas juste une agence de communication qui fait de la com. Non, aujourd'hui, on place vraiment l'humain au cœur de nos concepts, au cœur de nos stratégies. Ce que je veux, c'est arriver à... C'est aussi notre... Notre mission à l'agence, donc, de révéler les talents, les leaders, mais aussi leurs entreprises, leurs marques, de les faire rayonner au monde et surtout d'inspirer la jeunesse, parce que je suis persuadée qu'on a un rôle à jouer et que si nous, on ne le fait pas, personne d'autre ne le fera. Donc, c'est important pour moi d'avoir ce rôle d'accompagnatrice, de pouvoir appuyer vraiment et aider ces entrepreneurs. ces leaders, parce qu'on accompagne aussi les talents qui sont dans le sport ou dans l'art, de les accompagner à briller et à côté de ça, de montrer à la jeunesse que c'est possible.

  • Ramata

    Donc là, tu viens d'évoquer un petit peu les deux pôles de ta structure, c'est qu'il y a une partie qui vraiment va, et c'est ce que tu évoques, le côté meet people, ça va vraiment s'intéresser aux leaders, en fait, ou... personnes, c'est vraiment, j'imagine, travailler sur la marque personnelle, le personal branding, mais tu vas pouvoir nous en dire plus. Et il y a un autre volet qui est plutôt mid-brand, et là, on est vraiment plutôt sur les marques. Donc, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu quelles sont les différentes missions à travers ces deux structures que tu as développées ?

  • Fatou

    Oui, alors, on a commencé avec mid-people, parce qu'effectivement, c'était ce volet accompagnement des personnes. Parce que derrière chaque structure, chaque entreprise, chaque institution, chaque marque, il y a à un minimum une personne. Et je suis persuadée que si cette personne-là fait ce travail déjà sur elle-même, d'arriver à se développer, à se connaître déjà soi-même, à évoluer, se développer et à travailler aussi contre ces démons, parce qu'on a tous des démons, c'est-à-dire des pensées limitantes, des croisés. croyances limitantes, des blocages parfois générationnels ou autres, il est important déjà d'arriver à travailler sur ça. et par la suite, travailler bien évidemment sur son entreprise et sur cette marque. Donc, Meet People aujourd'hui, c'est vraiment dédié aux people, aux leaders. Et Meet Brand, c'est vraiment l'accompagnement des marques parce qu'on s'est rendu compte que, tout simplement, une entreprise lambda qui est, je ne sais pas moi, dans le transport logistique ou dans la restauration, n'a pas du tout les mêmes besoins qu'une marque. surtout une marque africaine ou de la diaspora. Donc, Midbrand, on accompagne vraiment les marques mode cosmétique et également agroalimentaire premium à travailler sur leur image de marque, stratégie de communication, la gestion marketing digitale, notamment à travers les réseaux sociaux et les sites internet, et tous les outils. qui permettent aujourd'hui d'avoir une meilleure visibilité des marques. Mais il y a également le développement commercial et international à travers des pop-up, des concept stores, de la mise en relation également et surtout des événements pour promouvoir nos marques africaines et de la diaspora.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce que tu as des exemples de leaders que tu as accompagnés ? Alors... Alors, tu n'es pas obligé de citer des noms ou des prénoms, mais peut-être un type de profil, tu évoquais des sportifs peut-être, ou des personnes dans le milieu de l'art. Est-ce que tu peux expliquer précisément en quoi consiste ton accompagnement pour un profil qui souhaiterait peut-être solliciter tes services ?

  • Fatou

    Oui, alors j'ai des exemples. Effectivement, je ne donne pas forcément les noms, surtout sur la partie leader, parce qu'il y a des clauses de confidentialité, mais j'ai accompagné un artiste. et acteur de la diaspora africaine en France. Et mon but n'était pas de l'accompagner sur ses réseaux, mais vraiment de l'accompagner sur son image, donc de travailler avec lui sur des concepts, sur la mise en relation avec des stylistes, et puis de le mettre, de dealer aussi avec des marques pour qu'il puisse les représenter et, voilà, lui créer des opportunités d'affaires. Donc ça, c'est des choses que l'on fait aussi. J'accompagne également une entrepreneur qui est basée ici au Sénégal et qui fait pas mal d'interventions, de masterclass, de prestations dans d'autres pays africains. On l'accompagne sur tout l'aspect voyage, logistique et collaboration. Elle peut avoir aussi un partenariat. Donc voilà, là c'est vraiment sur l'aspect humain.

  • Ramata

    Très bien. Et sur le côté du coup marque, est-ce que tu peux nous citer des exemples du type de mission que tu peux faire ?

  • Fatou

    Oui, alors sur l'aspect marque, je vais parler de la marque où on m'accompagne actuellement. Mon équipe est en plein shooting avec une marque. Donc on a travaillé sur toute son identité de marque, pas uniquement l'identité visuelle, mais vraiment l'identité de marque. qui comprend l'identité visuelle, mais également les codes, le positionnement, les valeurs de la marque, les personnels, les sites qu'elle veut vraiment toucher, etc. Donc, nous avons travaillé et défini toute son identité. Ensuite, la stratégie de communication de la marque. Et puis, même la recherche de packaging, donc d'aider à trouver les meilleurs packagings pour sa marque. la création de toute sa gamme, du site internet, des premières newsletters aussi, des premières newsletters qui ont un vrai travail de marketing digital. Et puis ensuite, ça va être la gestion des réseaux sociaux. Donc, nous avons créé les réseaux sociaux, c'est le bout Instagram, TikTok et un compte LinkedIn. Nous l'accompagnons sur son personnel branding, mais également sur la présence. digital de la marque. Donc là, on a en plein shooting photo pour justement arriver à créer tout un univers, les visuels, les carousels, les réels, les vidéos TikTok, etc. C'est vraiment un accompagnement global. Pour le moment, on est sur ce volet-là, sur la première phase de lancement de la marque. Ensuite, sur la deuxième phase, ça va être une phase de relations médias, d'influence et également de positionner la marque dans différents boutiques, dans des concept stores, des marchés de Noël. quel est le maximum de présence physique pour le coup et de présenter sa marque à ses potentiels clients. Donc, on est vraiment une agence globale.

  • Ramata

    Donc, vous intervenez à 360. Et l'idée, c'est que vous intervenez à la fois pour des marques en lancement et également pour des marques qui sont déjà lancées, pour un rebranding, par exemple. Vous faites vraiment les deux ?

  • Fatou

    Oui, alors ça peut être des marques qui ont besoin de rebranding comme ça peut être des marques qui n'ont pas... spécialement besoin de rebrandir, mais qui ont envie de toucher un nouveau public, d'agrandir leur gamme. J'ai une cliente qui a commencé avec nous en 2020, qui au départ, c'est une marque de cosmétiques, qui était principalement en région parisienne, avec une clientèle très... très centré Afrique de l'Ouest, etc. Et puis avec nous, on a commencé à travailler justement sur le développement de la marque, d'aller chercher de nouvelles clientèles. Donc aujourd'hui, elle a une clientèle aux Antilles, elle a une clientèle aux Etats-Unis, elle a une clientèle en Afrique. Et puis voilà, elle a réussi à créer toute une communauté qui l'accompagne et qui est dans les 3-4 centres-coings du monde aujourd'hui. Donc ça, c'est super.

  • Ramata

    Très bien. La question qui me vient maintenant, comme ce que tu évoques, c'est les différentes missions. Et là, dans les exemples dont tu as parlé, tu parles de réseaux sociaux, tu parles de business développement international. Et puis, tu parles finalement de différents profils. Tu as parlé d'art, tu as parlé de sport. Tu as également évoqué la mode et les cosmétiques. Du coup, en termes d'équipe, tu travailles avec différents profils, différentes compétences. comment est-ce que s'organise en fait ton agence en termes de… de profils experts avec lesquels tu travailles pour accompagner les marques ?

  • Fatou

    Alors, c'est une très bonne question. Aujourd'hui, l'agence est à Paris, à Dakar. On a des community managers et des chefs de projet. Dans les chefs de projet, il y a des personnes qui sont expertes sur un domaine en particulier. J'ai une chef de projet, par exemple, qui est spécialisée dans le sport. Parfois, on me demande comment je peux travailler dans le sport et travailler avec une marque de cause quantique, etc. Mais ça fait vraiment partie de mon histoire. Ça fait vraiment partie de comment j'ai vécu les choses. J'ai organisé très tôt des événements sportifs. J'ai travaillé avec Malamine Conné, qui était dans la boxe. Je l'ai accompagnée sur ses événements. Aujourd'hui, j'accompagne sur le MMA. J'accompagne aussi une plateforme sportive qui est à Paris. à Dakar et qui va s'implanter aussi à Dubaï. Ça reste dans ce que j'ai toujours aimé et ce que j'aime faire. Mais effectivement, je m'entoure quand même d'experts. J'ai une experte dans le sport. J'ai une chef de projet qui est vraiment spécialisée dans le luxe, qui a fait ses études et qui a travaillé aussi dans une maison de luxe parisienne, qui a rejoint l'équipe il y a six mois. J'essaie vraiment d'avoir des profils qui correspondent aux besoins des clients. Avec une business developer aussi qui a ce relais international, qui est polyglotte, qui nous permet aussi d'aller chercher ces opportunités-là.

  • Ramata

    Très bien. Et après, je reviens sur la capacité d'une agence à traiter différents secteurs d'activité. aujourd'hui La plupart des agences, en général, ne se limitent pas à un seul secteur. Il est vrai qu'à partir du moment où on a eu une ou deux expériences dans un secteur donné, on est légitime pour pouvoir continuer à évoluer dans un secteur. Et qui a réussi à faire quelque chose de qualité en sport peut aussi le faire en cosmétique ou en mode. Il n'y a pas de barrière. Au contraire, parfois, on se rend compte que... Il y a même des ponts qui peuvent se faire entre différents secteurs et qui fonctionnent bien en réalité.

  • Fatou

    Oui, et ça fonctionne super bien. Tu sais, moi, j'arrive à créer parfois des collaborations improbables entre des marques qui sont dans la cosmétique, avec une agence dans le transport logistique, par exemple, qui arrive à faire en sorte que mes clients travaillent ensemble, a créé des synergies, a arrivé à... un client qui est dans la restauration, qui ouvre son resto, j'ai un client qui est dans l'architecture d'intérieur, ils vont travailler ensemble. Enfin, voilà, au-delà de nous, notre expertise et l'équipe que l'on peut avoir, après j'ai des spécificités, j'ai eu... une chef de projet qui va être spécialisée sur le personal branding, une autre qui va être sur la mode, l'autre sur les cognétiques, etc. Et puis une autre qui va être un petit peu plus généraliste pour les prestataires de services, par exemple, les cabinets, etc. Mais en tout cas, je fais tout pour arriver à créer de belles synergies et créer vraiment des collabs entre tous mes clients. On y arrive.

  • Ramata

    Il n'y a pas de raison, c'est le but de pouvoir y arriver. Moi, j'ai envie de revenir sur, à l'époque où on s'est rencontrés, comme je l'évoquais au début de l'interview, c'était au moment où à Paris, il y avait un corner de marques africaines au Galerie Lafayette. Et il me semble que tu travaillais à l'organisation aussi de la présentation de différentes marques à la Natural Air Academy qui avait lieu cet été à Paris. Du coup, j'aurais pu que tu nous parles un petit peu aussi de ce genre de mission-là, de ce genre d'événement-là auquel tu participes et comment est-ce que tu organises en fait ce type d'événement et la participation de marques sénégalaises à ce type d'événement à Paris ?

  • Fatou

    Alors écoute, oui c'est vrai qu'il y avait deux événements en même temps. Donc il y a eu le pop-up au Galerie Lafayette, Afrikanal. où j'ai accompagné la marque Neneaya, marque de marques en commun de lutte sénégalaise, où on les accompagne à travers la communication, l'appui logistique, l'influence. Et puis, à côté de ça, j'ai organisé le premier stand pavillon, un pavillon sénégal, à la NHA à Porte de Versailles, donc la Natural Air Academy. où j'ai fait venir huit marques sénégalaises pour présenter et promouvoir leurs marques auprès de la communauté MHA. Donc ça a été un très très gros challenge, que ce soit en termes logistiques, parce que faire venir des marques d'Afrique en France, ce n'est pas évident, surtout pour les cosmétiques, parce qu'il y a... les certifications, avoir les autorisations, etc. et qu'au niveau de la douane, ce n'est pas toujours évident. Mais on a réussi vraiment à avoir huit belles marques. On a eu Balot pour les bijoux, on a eu Sister of Africa, Sofa2. Nous avons eu aussi Beninéaïa, même si elle était sous le pop-up au Galerie Lafayette, qui a quand même participé à la NHA. Alifa Toys. qui, elle, est dans les jouets pour enfants. Donc, Akoya Air, qui est une marque aussi de... une marque capillaire. Donc, voilà, on a quand même réussi à représenter ces marques, à les faire vivre sur un salon déjà très important. Et, ouais, à leur donner une superbe visibilité. Donc, ça a été... Ça a été une belle expérience.

  • Ramata

    Et toi, l'idée, c'est que tu vas... C'est les marques qui viennent te voir en te disant qu'on a envie d'être représenté à la naturelle... À la naturelle... Pardon. À la naturelle... À la naturelle... Est-ce que ça se passe comme ça ? Ou est-ce que c'est plutôt... Tu connais la NHA, tu te dis qu'il peut y avoir une opportunité pour des marques sénégalaises. Donc, j'ai envie de mener ce projet-là. Et du coup, c'est... Toi qui as l'initiative d'aller prospecter les marques, comment se fait la genèse d'une telle initiative ?

  • Fatou

    Pour le coup, c'est plutôt dans l'autre sens. C'est-à-dire que je vois qu'il y a une opportunité pour les marques. Je me dis que c'est là où il y a votre clientèle, il faut y être. Et moi, je fais en sorte de les faciliter au maximum, que ce soit sur l'aspect logistique, que ce soit sur l'aspect financier, à trouver les subventions qu'il faut, les partenaires qu'il faut. On a été accompagnés par la DEPME. qui est l'agence de développement et d'encadrement des PME ici au Sénégal, qui a permis à, je pense, 5 marques sur 8 d'avoir une subvention pour leur permettre d'être présents à la NHA. J'ai eu un partenariat aussi avec le ministère du Tourisme. Donc voilà, on essaie quand même d'avoir des partenaires qui vont pouvoir vraiment faciliter les marques. Et ça, on le fait, on l'a fait pour la NACA, on travaille également sur un autre... événements prochainement j'en dirais plus la prochaine fois mais normalement pour le Maroc donc voilà on essaie vraiment d'apporter des opportunités clés en main aux marques Très bien. Donc du coup, les marques, elles peuvent effectivement venir potentiellement avec un projet, mais elles peuvent aussi venir faire grandir ton fichier, puisque j'imagine que tu as un fichier de marque et il y en a certaines que tu vas contacter parce que tu les connais, tu as déjà travaillé avec elles, et il y en a d'autres peut-être que tu vas découvrir. Et du coup, il ne faut pas qu'elles hésitent aussi à te contacter de manière spontanée, puisqu'il peut y avoir des opportunités pour elles aussi.

  • Ramata

    Oui, complètement. Aujourd'hui, j'y ai un. J'ai un carnet d'adresses de marques. Mes parents me sollicitent pour des marques qui sont dans les bijoux, par exemple, qui sont dans... Ou même dans l'art. Parfois, on me demande si je peux publier des artistes qui sont sur telle ou telle chose, plastiquien, etc. Et c'est vrai que moi, c'est très bien d'avoir ces références-là aussi. Et ça permet aussi de les mettre en avant lorsqu'il y a des sollicitations comme celles-ci.

  • Fatou

    Très bien. Du coup, les différentes missions que tu évoques, elles sont assez larges en fait, puisqu'on parle vraiment d'un développement à 360. Alors sans forcément donner une grille tarifaire détaillée, est-ce qu'aujourd'hui on peut se dire qu'en comparaison, une agence parisienne et ton agence Meet People, Meet Brand, À quel niveau de prix on peut s'attendre si on veut te solliciter ?

  • Ramata

    En termes de prix, alors moi, j'ai deux accompagnements. Parce que j'ai un accompagnement qui est régulier, où là, j'ai des clients qui payent mensuellement, c'est des contrats à l'année. Où là, on va vraiment être sur de l'accompagnement global, stratégique, gestion des réseaux sociaux, gestion du site Internet, des newsletters, d'articles de blog, les newsletters, le référencement. sur la partie aussi RP, influence, etc. Donc, on va dire que le plus grand pack, je ne vais même pas parler du petit, je vais être sur vraiment le plus grand pack accompagnement, premium, où ils ont tout intégré. On est sur à peu près 25, 28 000 euros, tu vois, à l'année. Ensuite... le On ajoute des campagnes d'influence s'ils ont vraiment envie d'avoir des influenceurs bien ciblés, etc. Parce que là, pour le coup, ça dépend toujours des influenceurs et de leur direct tarifaire. Mais sinon, généralement, on se situe entre 25 et 28 000 euros à l'année. Sur les plus petits packs, là, on va être aux alentours de 1 200, 1 500 euros mensuels pour l'accompagnement stratégique, la gestion des réseaux sociaux.

  • Fatou

    Très bien, je te remercie pour ta transparence au niveau des prix. Comme ça, les marques, elles savent, les marques et mon audience, ils savent un petit peu à quoi s'en tenir. Toi, ce que tu évoques, c'est que l'agence, elle est à la fois basée entre Paris et Dakar. Et du coup, ce qui te permet d'avoir effectivement des contacts, j'imagine, avec des médias, avec des opportunités à la fois entre la France et le Sénégal. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer comment... T'en es venue à chercher vraiment à avoir cette entité basée sur deux territoires, en fait.

  • Ramata

    Écoute, je n'ai pas cherché. Je pense que ça fait encore une fois partie de moi et de mon histoire et de mon évolution. Je suis née en France, j'ai grandi en France, j'ai fait mes études en France. J'ai toujours aimé mon pays, le Sénégal. J'y allais uniquement en vacances. Et puis ensuite, j'ai découvert le Sénégal de façon plus... professionnelle, l'Afrique en général aussi de manière plus professionnelle et en fait je me suis juste rendu compte qu'on avait les mêmes problématiques d'invisibilité et que c'était important aussi pour moi de combattre ce sujet-là. Après vraiment ça s'est fait naturellement, c'est-à-dire que j'ai eu une opportunité professionnelle qui a fait que je suis venue Je suis venue m'installer au Sénégal entre 2019 et 2020. Et puis, je pense que ça fait partie de mon histoire. Demain, si je dois quitter le Sénégal pour aller dans un autre pays en Afrique, je pense que je créerai également My People et My Brands dans ce pays-là. Ça me suce. Pour moi, c'est juste la continuité de mon engagement. Et demain, je pense aller encore plus loin. J'ai d'autres idées, mais ça va aussi avec mon développement et aussi avec le... les opportunités qu'offre le monde.

  • Fatou

    Du coup, on attend potentiellement d'autres villes en plus de Dakar et Paris.

  • Ramata

    Oui, c'est en cours. On a commencé.

  • Fatou

    Très bien, très bien. Là, en fait, ce que j'aurais voulu que tu évoques avec nous, c'est sur les notions de communication. On t'en a un petit peu parlé au début sur le fait qu'il y a un certain nombre de codes à acquérir, à avoir, qui sont nécessaires si on a envie d'avoir une présence dans certains médias internationaux, ou même pas forcément nationaux aujourd'hui, si on veut travailler avec... à la Côte d'Ivoire, avec des bonheurs afriques, il faut avoir son kit média, il faut avoir ses photos en format HD et puis il faut avoir aussi une certaine pack, une certaine direction artistique pour pouvoir être pertinent, sans forcément copier des standards occidentaux, mais juste parce que ce sont les standards du métier qui veulent ça. Toi, si tu avais des conseils à donner aux marques sur le strict minima à avoir pour être prêt pour avoir une communication professionnelle, qui va permettre à une marque de se déployer et de gagner en crédibilité vis-à-vis de certains médias. Quels seraient ces conseils ?

  • Ramata

    Alors, la première chose, c'est vraiment la cohérence artistique. Aujourd'hui, c'est vraiment important d'avoir de belles photos, de belles images, de belles vidéos. Il faut prendre le temps de créer du contenu. qui soit impeccable. Comme tu dis, tout en format HD, d'avoir un pressbook, un book qui va présenter la marque, qui va présenter les différents produits, mais aussi de façon artistique, pas uniquement en fond blanc. Et surtout d'avoir aussi une histoire à rappeler. Derrière chaque marque, il doit y avoir une histoire, un storytelling. Que ce soit pour une marque de cosmétique capillaire ou skin care ou maroquinerie ou mode, il faut une histoire derrière. Et ça, c'est vraiment important de pouvoir transmettre ces éléments-là. Tout passe par l'émotion. Si on arrive à toucher un journaliste, un styliste ou autre, ça matche. Donc, c'est vraiment important d'avoir ces éléments-là. Et comme je le dis souvent, tant qu'une marque de mode n'est pas portée, tant qu'une marque de cosmétique n'a pas de retour client, de retour d'expérience, c'est très difficile de pouvoir toucher et d'avoir cette crédibilité-là. Donc il faut aussi travailler là-dessus. Et je n'en ai pas parlé tout à l'heure parce que je me suis arrêtée aux tarifs annuels. mais on a aussi des tarifs On va dire un peu one shot, où là, ça va être par trimestre, on va accompagner une marque par trimestre, c'est à 990 euros par trimestre. Donc, tu vois, c'est vraiment un petit package où là, on va vraiment les accompagner à avoir le maximum de visibilité. Donc, ça va être de proposer la marque à des artistes, à des journalistes, à des influenceurs, etc. pour justement donner cette visibilité-là, de faire en sorte que cette marque de mode soit portée, que cette marque de cosmétique soit visible. Voilà, leur apporter une visibilité supplémentaire. Et ensuite, vraiment arriver à travailler. Je reprends sur les trois points, le storytelling, la visibilité et tout ce qui va être contenu, nickel et artistique. et en troisième lieu, vraiment, le personnel brandi. Encore une fois, derrière chaque marque, il y a à minima une personne. Même si on ne peut pas toujours se montrer, mais à un moment donné, lorsqu'on veut se développer, c'est important de travailler sur sa présence personnelle, sur sa communication personnelle.

  • Fatou

    C'est vraiment tout l'enjeu. Aujourd'hui, de plus en plus, effectivement, on se rend compte que les marques non incarnées par... Alors, ça peut être un dirigeant, ça peut être une personne chargée de la communication dans l'entreprise, mais qui va prendre la parole et dont on va pouvoir associer la marque à telle personne. ça va plus loin que le fait d'avoir des influenceurs qui changent à chaque moment dans l'année on sent que Les consommateurs, l'audience, elle est de plus en plus sensible à connaître l'histoire d'une marque au-delà de simplement un produit, un savoir-faire. On veut savoir qui est derrière.

  • Ramata

    C'est ça. On a besoin de savoir qui est derrière. On a besoin de savoir son moteur, pourquoi elle a créé cette marque, pourquoi elle a créé même cette entreprise. on n'est plus dans une société où on consomme juste pour consommer. On a besoin de savoir qui est derrière, quel impact ça peut avoir derrière. On n'est pas maître de tout parce qu'on est encore dans de la grosse consommation où on va toujours utiliser nos iPhones, etc., en sachant que toutes les vies peuvent être détruites derrière. Mais je pense qu'il y a sur du quotidien, skin care, hair care, vestiment. alimentaire, etc., on arrive encore à consommer utile, à consommer éthique, à consommer pour les femmes, pour le développement de l'Afrique, pour nos ingrédients aussi, nos super aliments, etc. On y arrive. Maintenant, je pense qu'on peut encore aller plus loin et que l'histoire d'une entrepreneur, l'histoire... d'une fondatrice de marque, d'un fondateur de marque, etc. est important, tout est important. Et à ne pas négliger aussi pour que les personnes puissent vraiment être inspirées, être appelées et aussi puissent transmettre. Parce qu'un client satisfait, un client qui a cette émotion quand il achète un produit, qu'il se sent aussi utile, qu'il voit l'impact. qu'il peut avoir, ça va être votre meilleur ambassadeur. Il faut arriver à ça.

  • Fatou

    Et donc toi, dans l'accompagnement que tu proposes, est-ce qu'il y a une partie un petit peu... Parce que parfois, il y a des fondateurs de marques, d'entreprises, même des leaders qui ne sont pas à l'aise avec le fait de se mettre en avant, qui vont avoir tendance à fuir les caméras et les journalistes, et l'idée même que de devoir se... partager leur histoire, pour eux c'est extrêmement difficile à envisager. Du coup, ça tu le travailles comment ? Et déjà peut-être que tu n'as pas eu ce genre de profil-là, mais en tout cas moi ça a pu m'arriver. Comment est-ce que tu arrives à convaincre peut-être des profils de travailler sur leur personal branding ?

  • Ramata

    Tu sais, c'est principalement les femmes qui ont ce soutien-là. C'est principalement les femmes et encore plus les femmes africaines. et diasporique. Ça vient de chez nous. Le fait de ne pas vouloir se monter ou d'avoir peur de se montrer, avoir peur du regard des autres, etc. Ça, c'est typiquement la femme noire. Et je ne sais pas pourquoi, mais on a ce truc-là. Enfin, je ne sais pas pourquoi, si je sais un petit peu, mais on a ce truc où il ne faut pas trop qu'on se montre, etc. Alors oui, je vais te dire que plus de 50% de mes clientes ont eu ce blocage-là, ou ont eu ce blocage-là. Et Yona, ça va être très simple, parce que c'est quelques croyances limitantes, etc. Donc, on va travailler un petit peu dessus, etc. Et puis, il y en a d'autres, c'est vraiment ancré. C'est vraiment ancré. Là, ce n'est pas juste des séances de personnel branding qui leur faut. Il faut vraiment parfois aller voir un thérapeute ou aller voir un psy, parce qu'il y a des blocages qui sont vraiment... ancrés dans leur ADN et ça c'est très compliqué. Mais le fait de se montrer, il faut se dire que se montrer aujourd'hui et aller vraiment sur un personal branding, un marketing de soi authentique, permet à une marque de se développer beaucoup plus rapidement qu'une marque qui n'utilise pas ce levier-là. C'est un levier marketing. Il faut arriver à faire l'impasse sur ses peurs, à travailler, et puis à savoir aussi là où on est le mieux, parce que parfois on n'est pas forcément au top sur les réseaux sociaux, mais par contre lorsqu'on organise un pop-up ou une masterclass ou quelque chose comme ça, là on est super à l'aise. Donc il faut aussi aller vers des activités qui nous ressemblent et ne pas ne pas s'auto-flageller si on n'arrive pas à faire un live sur Instagram. Peut-être que tu arrives à faire une conférence devant 300 personnes et que c'est beaucoup plus facile pour toi, tu vois. Mais ce volet vraiment marketing de soi, il est selon moi un levier extrêmement puissant et extrêmement rapide quand il est bien fait.

  • Fatou

    Très bien. En tout cas, c'est intéressant ce que tu précises, c'est qu'il faut effectivement arriver à trouver le canal avec lequel on est à l'aise. Et parfois, il y en a, ça va être l'écrit, parfois, ça va être des faces caméra. Parfois, effectivement, comme tu dis, ça peut être simplement le format, en fait. Et les lives Instagram, ce n'est pas pour tout le monde. Il faut arriver à identifier quel est son canal de prédilection pour pouvoir être le plus pertinent et le plus à l'aise possible. Pour arriver à créer une relation et une connexion émotionnelle authentique avec son audience, il faut aussi qu'on se sente à l'aise. Sinon, l'audience, elle le sent finalement qu'on n'est pas bien et on n'arrive pas à atteindre l'objectif. Écoute, on arrive à la fin de notre échange. Et du coup, pour finir, ce que je voulais te demander, c'est alors avec, voilà, s'il y a des infos qui sont confidentielles, tu ne les partages pas, mais quels sont, là on est sur la fin d'année 2025, quels sont les projets à venir sur lesquels tu travailles et que tu peux partager avec notre audience. Et voilà, qu'on peut nous aller suivre éventuellement sur les réseaux sociaux, soit de la marque, soit les réseaux sociaux Meet People, Meet Brand, afin de suivre un petit peu ce que tu fais. Donc, c'est quoi l'actualité du moment ou à venir dans les mois à venir ?

  • Ramata

    Alors là, sur novembre-décembre, il y a... pas vraiment d'actualité parce qu'on est en train de préparer l'ouverture de New People dans un autre pays. Je ne vais pas dire quel pays, mais voilà, on est vraiment sur l'ouverture de l'agence dans un autre pays africain. Pas d'événements prévus pour le moment. On est vraiment là sur la fin d'année, sur la préparation de 2026 avec pas mal d'événements à venir, toujours dans le but de créer des opportunités. pour nos marques. Donc, pas trop d'actualité en face de cette fin d'année. On va plus se reposer qu'autre chose.

  • Fatou

    Le repos, c'est bien aussi. On se tient au courant d'ouverture d'un prochain pays. Tu penses que ce sera premier trimestre 2026 ?

  • Ramata

    Alors, pour être honnête, c'est déjà enregistré. On est déjà bon sur la paperasse. On a déjà une toute petite équipe sur place. Donc là, on est plutôt sur la structuration des premiers clients et quand on sera bon, on communiquera dessus.

  • Fatou

    Ok, très bien. Bon, écoute, il faut te suivre pour avoir l'information. Le moment venu, tu l'annonceras. Écoute, moi, j'étais ravie de pouvoir partager avec toi, d'en savoir davantage sur... ta structure, ta manière de travailler et ton positionnement auprès des afro-descendants et de la diaspora.

  • Ramata

    Le même ramada.

  • Fatou

    Je te dis à très vite en Afrique loyale.

  • Ramata

    Yes, à bientôt. Merci encore pour l'invitation et à toutes les personnes qui nous ont suivies. Merci pour votre écoute et j'espère à bientôt.

  • Fatou

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite, en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction et présentation de Fatou

    00:00

  • Présentation de l'épisode et de Ramata Diallo

    01:15

  • Entretien avec Fatou Taïdina Sall

    02:19

  • Parcours et engagement de Fatou

    03:17

  • Mission de Meet People, Meet Brand

    10:32

  • Accompagnement des leaders et des marques

    13:24

  • Exemples de missions et projets

    17:40

  • Conseils pour une communication efficace

    30:37

  • Conclusion et projets à venir

    45:06

Description

J'ai eu un entretien passionnant avec Fatou Tayinah Sall, fondatrice de Mythe People & Mythe Brand.


Son constat est clair, elle veut palier le manque de visibilité des talents de la diaspora et du continent africain.


C'est de cette nécessité qu'elle a créé une double entité pour les talents et marques afro-descendantes :

  • Mythe People : pour le personal branding des leaders (vaincre la peur du regard extérieur et devenir soi-même une marque).

  • Mythe Brand : pour la stratégie globale des marques (identité, marketing, développement commercial Paris-Dakar).


Les 3 piliers pour percer sur la scène mondiale :


Fatou Tayinah Sall insiste sur le fait que la notoriété ne suffit pas. L'entrée sur la scène internationale exige la maîtrise de ces fondamentaux :

  1. La cohérence artistique et la qualité visuelle (HD) : « Le plus gros problème des magazines qui nous contactent, c'est qu'ils n'ont pas de marques capables de leur fournir des photos de bonne qualité, des photos HD. »

  2. Le storytelling et l'authenticité : Le consommateur n'achète plus un produit, il achète l'histoire, l'impact social et la raison d'être de son créateur.

  3. La visibilité et la crédibilité : Une marque doit avoir des retours clients et des preuves tangibles de son expérience pour toucher les médias et les acheteurs internationaux.


Fatou Tayinah Sall est un pilier pour faire des industries culturelles et créatives africaines de véritables moteurs de développement économique mondial.


🎧 Écoutez l'épisode complet du podcast Africa Fashion Tour pour découvrir la vision stratégique de Fatou Tayinah Sall !



Africa Fashion Tour poursuit chaque semaine l'exploration des industries culturelles et créatives africaines avec des interviews d'entrepreneurs passionnés qui s'interrogent sur les questions de diversité et de représentation. Chacun des invités du podcast est passé du questionnement à l'action pour proposer des solutions concrètes, des business model vertueux pour promouvoir l'Afrique à travers les soft power.


J’en profite pour remercier les auditeur.e.s de plus en plus nombreux de ce podcast. Pour découvrir en avant première les dernières interviews et analyses de l'écosystème de la mode africaine, abonnez-vous à la ⁠⁠⁠Newsletter Africa Fashion Tour⁠⁠⁠.


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A très vite en Afrique ou ailleurs


Ramata Diallo 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Fatou

    Quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneurs ou entrepreneurs eux pour les femmes mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français les personnes que l'on veut voir à la télé par exemple ou à la radio, j'avais envie de changer un petit peu ce game là et de montrer ce qui impacte, donc meet people est né de ça, c'est vraiment le côté 8 de la méthodologie et people parce que nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu déni des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes, mais on n'avait pas déni.

  • Ramata

    Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Africa Fashion Tour. Je vous emmène avec moi à la rencontre de créateurs basés sur le continent africain. Je vous invite à voyager à Abidjan, Dakar, ou Bamako pour découvrir les parcours de professionnels talentueux, responsables et ambitieux. Au fil des interviews, je me rends compte que chaque entrepreneur veut contribuer au rayonnement de la créativité africaine sur le continent et au-delà. Ce podcast est un moyen de sortir des clichés du boubou et du wax pour représenter un éventail de tissus, de savoir-faire et de créativité trop souvent sous-représentés. Je suis Ramata Diallo. Je suis professeure de marketing dans des écoles de mode parisiennes et je suis également consultante spécialisée dans l'accompagnement de porteurs de projets qui veulent lancer leur marque de mode. En 2017, j'ai assisté à ma première Fashion Week en Afrique et depuis, je voyage régulièrement sur le continent pour aller à la rencontre de ceux et celles qui font la mode en Afrique.

  • Fatou

    Le podcast est le moyen que j'ai trouvé pour partager au plus grand nombre une autre vision de la mode africaine. Aujourd'hui,

  • Ramata

    je suis en compagnie de Fatou Taïdina Sall. Fatou est la fondatrice de Meet People, Meet Brand, dont l'ambition est d'accompagner les personnes et les marques dans leur stratégie de communication et dans la génération d'événements. Elle est basée entre Paris et Dakar et travaille avec des marques afro-descendantes. Je l'ai invitée aujourd'hui pour qu'elle puisse nous parler de son parcours et de ses différentes missions. Bienvenue Fatou, comment vas-tu ?

  • Fatou

    Ça va super, à ma taille, toi ?

  • Ramata

    Ça va très bien, merci. Écoute, je suis ravie de te retrouver. Nous, on s'était rencontrés il y a quelques mois maintenant à l'occasion du pop-up Africa Now au Galerie Lafayette. Il me semble que c'est Hélène, la cofondatrice de C'est sort d'Africa, qui nous avait introduit. Et depuis, on s'est organisé pour réaliser cette interview de toi pour le podcast Africa Fashion Tour. On va commencer comme je le fais toujours, je vais te demander de te présenter.

  • Fatou

    Ça marche. Alors moi je suis Fatou Taïna Sall, fondatrice de l'agence Meet People et de la branche Meet Brands. Je suis franco-sénégalaise. Sergi Soal, mais à Sergi. Je vis sur mes 40 ans. J'ai toujours aimé la communication. Je suis tombée dans la com... Grâce à mon engagement associatif au départ, j'ai toujours été très engagée dans ma ville et j'avais envie de créer des actions, un terrain autour de l'éducation, autour de la culture, de l'art. Et c'est comme ça que j'ai pris goût à l'événementiel et que j'ai pu par la suite faire des stages en agence de communication et comprendre pour le volet communication vis-à-vis. des valorisations, etc., promotions. Donc voilà, j'ai fait mes études dans la communication depuis tout le jeune, depuis mes 15 ans, on va dire.

  • Ramata

    Très bien. Merci pour cette rapide overview de ton parcours. Et tu as précisé que tu étais de Sergie. Donc écoute, ça a l'air d'être important pour toi. Oui, j'imagine autant que le Sénégal. Mais en tout cas, tu as précisé Sergie.

  • Fatou

    Donc c'est super important pour moi. Ça fait partie de... De mon histoire, de ma vie, c'est là où j'ai tout appris, c'est là où j'ai commencé mes révolutions et mes engagements. C'est là où j'ai découvert aussi l'amitié, la fraternité et surtout... Les ambitieux et les ambitieux.

  • Ramata

    Très bien. Écoute, intéressant. Je ne connaissais pas Sergi, mais ça me donne envie d'aller à Sergi du coup.

  • Fatou

    Tu devrais. C'est super.

  • Ramata

    Donc, on va revenir un petit peu à ton parcours. Toi, tu dis que tu as commencé dans la communication assez tôt, d'abord par la voie associative. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu déjà du côté études ? Quel est ton background en termes d'études et ensuite à partir de quand as-tu commencé ta vocation associative ?

  • Fatou

    Alors moi j'ai commencé l'associatif en troisième déjà au collège. Donc c'est vraiment à ce moment-là que j'ai commencé à apprendre beaucoup à la communication et à l'événementiel sans forcément mettre réellement des mots dessus. Et ensuite en seconde, j'ai fait deux secondes, j'ai redoublé ma première seconde. Parce que de base, je voulais être sage-femme. Et donc, pour être sage-femme, il fallait faire un bac ES, etc. Sauf qu'au fur et à mesure des mois, je me suis vraiment plongée dans la communication. C'est cette année-là où j'ai fait mon premier stage en communication. C'était pendant les vacances scolaires, pendant deux semaines, dans une agence sur Paris qui avait notamment pour clients Merci. le ministère de l'agriculture du Sénégal et qui avait organisé le premier stand sénégal, la première participation du Sénégal au Salon international de l'agriculture. C'était en 2001. Et donc, c'est à ce moment-là que j'ai vraiment découvert le monde d'une agence de com. Et j'ai tout de suite, et go, je me suis dit, non, mais c'est vrai que j'adore les bébés, etc. sa femme, non, je veux faire de la com. Et donc, quand j'en ai parlé à mes profs, etc., ils m'ont dit, mais non, c'est juste parce que tu es feignante, tu ne veux pas aller en S, c'est plus de travail. Je leur ai dit, non, je sais exactement ce que je veux faire. Donc, je veux aller en STP, sciences technologiques et tertiaires. Et voilà, ils se sont reposés. Ils se sont dit que c'était juste un caprice de ma part. J'ai dû refaire une deuxième seconde. Et puis, par la suite, j'ai fait ma STP, j'ai eu mon bac. Et puis, j'ai fait un BTS, Communication des entreprises. Ensuite, j'ai fait un Bricard d'ESCOM, un diplôme d'études supérieures européennes en communication avec un volet événementiel culturel et sportif. C'est un diplôme que j'ai eu en alternance où j'étais à la FNAC en tant qu'assistante communication chargée de la programmation culturelle de la FNAC CRG, pas changée, où j'étais en charge de créer des événements en magasin, que ce soit des événements technologiques, culturels, salons du livre, showcases de musique, etc. Donc voilà un petit peu. Ensuite, je suis partie m'installer à Londres pendant un an. Et à mon retour, j'ai décidé de me mettre à mon compte en commençant par d'auto-entrepreneuriat. J'avais beaucoup de mal à trouver un boulot à ce moment-là en communication. Je me suis dit pourquoi pas créer mon auto-emploi. J'ai commencé en 2010 en auto-entreprise. Ensuite, l'une de mes clientes m'a... On parlait études, moi je ne papote. Je m'arrête ?

  • Ramata

    Non, vas-y, je t'en prie. L'interview est à toi, donc je te laisse poursuivre le fil de tes pensées. T'inquiète pas, je te raffraîchirai après, mais en général, je ne te coupe pas. D'accord. Poursuivre avec ce que tu disais, c'était ta première, une de tes clientes en tout cas.

  • Fatou

    C'est ça. C'est ça. Du coup, j'ai l'une de mes clientes qui m'a recrutée en tant que responsable communication et commercial. C'était une maison d'édition. de jeunesse, qui avait pas mal de livres pour enfants, tournées autour des cultures du monde, notamment les comptes africains. J'ai donc travaillé avec elle pendant quatre ans. Ensuite, j'ai travaillé dans une agence de presse spécialisée dans l'Afrique, qui était une agence de presse panafricaine. C'est là où j'ai découvert vraiment le travail. En Afrique, notamment au Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Gabon, Mali. Et c'est là que je me suis vraiment rendue compte de cette effervescence aussi sur le continent. Et je me suis dit, je vais vraiment là me mettre à mon compte à 100% et de passer en société. Donc, c'est en 2016, je suis passée d'auto-entrepreneur à société, toujours avec cet engagement de mettre en avant nos leaders, nos talents, parce que quand j'ai créé en 2010, il y avait vraiment quelque chose qui me... Ce qui me tenait à cœur, c'était de donner une voix aux invisibles. Ayant grandi en banlieue parisienne, je trouvais qu'on n'était pas suffisamment représentés, qu'on n'était pas suffisamment visibles à notre juste valeur. Et j'avais envie de donner une voix à travers la communication parce que lorsque l'on a un talent entrepreneur, entrepreneur ou entrepreneur E pour les femmes, mais qu'on ne les voit pas parce qu'elles ne sont pas forcément pour la société française, pour les médias français, les personnes que l'on veut voir à la télé, par exemple, ou à la radio. J'avais envie de changer un petit peu ce game-là et de montrer ce qui impacte. Donc, Meet People est né de ça. C'est vraiment le côté mythe de la mythologie et People parce que... Nous étions à l'époque, aujourd'hui ça a beaucoup évolué, mais nous étions à l'époque un peu des nids, des femmes, femmes noires entrepreneurs, femmes noires journalistes où on n'avait pas des masses. Et c'était important pour moi de les mettre en avant. Donc voilà un petit peu pour la petite histoire. People est passée en société en 2010 et en 2020 nous avons ouvert notre bureau à Dakar.

  • Ramata

    Très bien. Ce qu'on sent, c'est que dans la création de ton business, il y a une partie qui est assez importante qui est liée à un engagement, une volonté de faire bouger les choses et en même temps, une volonté d'apporter un service concret aux entreprises. Mais l'idée, c'est qu'ensemble, ce n'est pas communiquer pour communiquer et que j'imagine que dans la manière dont tu choisis tes clients, tes partenaires, cette notion-là et cet engagement-là, elle est importante.

  • Fatou

    Elle est essentielle. L'essentiel aujourd'hui, c'est ma mission. Pour moi, ça va au-delà de ma personne. Meet People, ce n'est pas juste une agence de communication qui fait de la com. Non, aujourd'hui, on place vraiment l'humain au cœur de nos concepts, au cœur de nos stratégies. Ce que je veux, c'est arriver à... C'est aussi notre... Notre mission à l'agence, donc, de révéler les talents, les leaders, mais aussi leurs entreprises, leurs marques, de les faire rayonner au monde et surtout d'inspirer la jeunesse, parce que je suis persuadée qu'on a un rôle à jouer et que si nous, on ne le fait pas, personne d'autre ne le fera. Donc, c'est important pour moi d'avoir ce rôle d'accompagnatrice, de pouvoir appuyer vraiment et aider ces entrepreneurs. ces leaders, parce qu'on accompagne aussi les talents qui sont dans le sport ou dans l'art, de les accompagner à briller et à côté de ça, de montrer à la jeunesse que c'est possible.

  • Ramata

    Donc là, tu viens d'évoquer un petit peu les deux pôles de ta structure, c'est qu'il y a une partie qui vraiment va, et c'est ce que tu évoques, le côté meet people, ça va vraiment s'intéresser aux leaders, en fait, ou... personnes, c'est vraiment, j'imagine, travailler sur la marque personnelle, le personal branding, mais tu vas pouvoir nous en dire plus. Et il y a un autre volet qui est plutôt mid-brand, et là, on est vraiment plutôt sur les marques. Donc, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu quelles sont les différentes missions à travers ces deux structures que tu as développées ?

  • Fatou

    Oui, alors, on a commencé avec mid-people, parce qu'effectivement, c'était ce volet accompagnement des personnes. Parce que derrière chaque structure, chaque entreprise, chaque institution, chaque marque, il y a à un minimum une personne. Et je suis persuadée que si cette personne-là fait ce travail déjà sur elle-même, d'arriver à se développer, à se connaître déjà soi-même, à évoluer, se développer et à travailler aussi contre ces démons, parce qu'on a tous des démons, c'est-à-dire des pensées limitantes, des croisés. croyances limitantes, des blocages parfois générationnels ou autres, il est important déjà d'arriver à travailler sur ça. et par la suite, travailler bien évidemment sur son entreprise et sur cette marque. Donc, Meet People aujourd'hui, c'est vraiment dédié aux people, aux leaders. Et Meet Brand, c'est vraiment l'accompagnement des marques parce qu'on s'est rendu compte que, tout simplement, une entreprise lambda qui est, je ne sais pas moi, dans le transport logistique ou dans la restauration, n'a pas du tout les mêmes besoins qu'une marque. surtout une marque africaine ou de la diaspora. Donc, Midbrand, on accompagne vraiment les marques mode cosmétique et également agroalimentaire premium à travailler sur leur image de marque, stratégie de communication, la gestion marketing digitale, notamment à travers les réseaux sociaux et les sites internet, et tous les outils. qui permettent aujourd'hui d'avoir une meilleure visibilité des marques. Mais il y a également le développement commercial et international à travers des pop-up, des concept stores, de la mise en relation également et surtout des événements pour promouvoir nos marques africaines et de la diaspora.

  • Ramata

    Aujourd'hui, est-ce que tu as des exemples de leaders que tu as accompagnés ? Alors... Alors, tu n'es pas obligé de citer des noms ou des prénoms, mais peut-être un type de profil, tu évoquais des sportifs peut-être, ou des personnes dans le milieu de l'art. Est-ce que tu peux expliquer précisément en quoi consiste ton accompagnement pour un profil qui souhaiterait peut-être solliciter tes services ?

  • Fatou

    Oui, alors j'ai des exemples. Effectivement, je ne donne pas forcément les noms, surtout sur la partie leader, parce qu'il y a des clauses de confidentialité, mais j'ai accompagné un artiste. et acteur de la diaspora africaine en France. Et mon but n'était pas de l'accompagner sur ses réseaux, mais vraiment de l'accompagner sur son image, donc de travailler avec lui sur des concepts, sur la mise en relation avec des stylistes, et puis de le mettre, de dealer aussi avec des marques pour qu'il puisse les représenter et, voilà, lui créer des opportunités d'affaires. Donc ça, c'est des choses que l'on fait aussi. J'accompagne également une entrepreneur qui est basée ici au Sénégal et qui fait pas mal d'interventions, de masterclass, de prestations dans d'autres pays africains. On l'accompagne sur tout l'aspect voyage, logistique et collaboration. Elle peut avoir aussi un partenariat. Donc voilà, là c'est vraiment sur l'aspect humain.

  • Ramata

    Très bien. Et sur le côté du coup marque, est-ce que tu peux nous citer des exemples du type de mission que tu peux faire ?

  • Fatou

    Oui, alors sur l'aspect marque, je vais parler de la marque où on m'accompagne actuellement. Mon équipe est en plein shooting avec une marque. Donc on a travaillé sur toute son identité de marque, pas uniquement l'identité visuelle, mais vraiment l'identité de marque. qui comprend l'identité visuelle, mais également les codes, le positionnement, les valeurs de la marque, les personnels, les sites qu'elle veut vraiment toucher, etc. Donc, nous avons travaillé et défini toute son identité. Ensuite, la stratégie de communication de la marque. Et puis, même la recherche de packaging, donc d'aider à trouver les meilleurs packagings pour sa marque. la création de toute sa gamme, du site internet, des premières newsletters aussi, des premières newsletters qui ont un vrai travail de marketing digital. Et puis ensuite, ça va être la gestion des réseaux sociaux. Donc, nous avons créé les réseaux sociaux, c'est le bout Instagram, TikTok et un compte LinkedIn. Nous l'accompagnons sur son personnel branding, mais également sur la présence. digital de la marque. Donc là, on a en plein shooting photo pour justement arriver à créer tout un univers, les visuels, les carousels, les réels, les vidéos TikTok, etc. C'est vraiment un accompagnement global. Pour le moment, on est sur ce volet-là, sur la première phase de lancement de la marque. Ensuite, sur la deuxième phase, ça va être une phase de relations médias, d'influence et également de positionner la marque dans différents boutiques, dans des concept stores, des marchés de Noël. quel est le maximum de présence physique pour le coup et de présenter sa marque à ses potentiels clients. Donc, on est vraiment une agence globale.

  • Ramata

    Donc, vous intervenez à 360. Et l'idée, c'est que vous intervenez à la fois pour des marques en lancement et également pour des marques qui sont déjà lancées, pour un rebranding, par exemple. Vous faites vraiment les deux ?

  • Fatou

    Oui, alors ça peut être des marques qui ont besoin de rebranding comme ça peut être des marques qui n'ont pas... spécialement besoin de rebrandir, mais qui ont envie de toucher un nouveau public, d'agrandir leur gamme. J'ai une cliente qui a commencé avec nous en 2020, qui au départ, c'est une marque de cosmétiques, qui était principalement en région parisienne, avec une clientèle très... très centré Afrique de l'Ouest, etc. Et puis avec nous, on a commencé à travailler justement sur le développement de la marque, d'aller chercher de nouvelles clientèles. Donc aujourd'hui, elle a une clientèle aux Antilles, elle a une clientèle aux Etats-Unis, elle a une clientèle en Afrique. Et puis voilà, elle a réussi à créer toute une communauté qui l'accompagne et qui est dans les 3-4 centres-coings du monde aujourd'hui. Donc ça, c'est super.

  • Ramata

    Très bien. La question qui me vient maintenant, comme ce que tu évoques, c'est les différentes missions. Et là, dans les exemples dont tu as parlé, tu parles de réseaux sociaux, tu parles de business développement international. Et puis, tu parles finalement de différents profils. Tu as parlé d'art, tu as parlé de sport. Tu as également évoqué la mode et les cosmétiques. Du coup, en termes d'équipe, tu travailles avec différents profils, différentes compétences. comment est-ce que s'organise en fait ton agence en termes de… de profils experts avec lesquels tu travailles pour accompagner les marques ?

  • Fatou

    Alors, c'est une très bonne question. Aujourd'hui, l'agence est à Paris, à Dakar. On a des community managers et des chefs de projet. Dans les chefs de projet, il y a des personnes qui sont expertes sur un domaine en particulier. J'ai une chef de projet, par exemple, qui est spécialisée dans le sport. Parfois, on me demande comment je peux travailler dans le sport et travailler avec une marque de cause quantique, etc. Mais ça fait vraiment partie de mon histoire. Ça fait vraiment partie de comment j'ai vécu les choses. J'ai organisé très tôt des événements sportifs. J'ai travaillé avec Malamine Conné, qui était dans la boxe. Je l'ai accompagnée sur ses événements. Aujourd'hui, j'accompagne sur le MMA. J'accompagne aussi une plateforme sportive qui est à Paris. à Dakar et qui va s'implanter aussi à Dubaï. Ça reste dans ce que j'ai toujours aimé et ce que j'aime faire. Mais effectivement, je m'entoure quand même d'experts. J'ai une experte dans le sport. J'ai une chef de projet qui est vraiment spécialisée dans le luxe, qui a fait ses études et qui a travaillé aussi dans une maison de luxe parisienne, qui a rejoint l'équipe il y a six mois. J'essaie vraiment d'avoir des profils qui correspondent aux besoins des clients. Avec une business developer aussi qui a ce relais international, qui est polyglotte, qui nous permet aussi d'aller chercher ces opportunités-là.

  • Ramata

    Très bien. Et après, je reviens sur la capacité d'une agence à traiter différents secteurs d'activité. aujourd'hui La plupart des agences, en général, ne se limitent pas à un seul secteur. Il est vrai qu'à partir du moment où on a eu une ou deux expériences dans un secteur donné, on est légitime pour pouvoir continuer à évoluer dans un secteur. Et qui a réussi à faire quelque chose de qualité en sport peut aussi le faire en cosmétique ou en mode. Il n'y a pas de barrière. Au contraire, parfois, on se rend compte que... Il y a même des ponts qui peuvent se faire entre différents secteurs et qui fonctionnent bien en réalité.

  • Fatou

    Oui, et ça fonctionne super bien. Tu sais, moi, j'arrive à créer parfois des collaborations improbables entre des marques qui sont dans la cosmétique, avec une agence dans le transport logistique, par exemple, qui arrive à faire en sorte que mes clients travaillent ensemble, a créé des synergies, a arrivé à... un client qui est dans la restauration, qui ouvre son resto, j'ai un client qui est dans l'architecture d'intérieur, ils vont travailler ensemble. Enfin, voilà, au-delà de nous, notre expertise et l'équipe que l'on peut avoir, après j'ai des spécificités, j'ai eu... une chef de projet qui va être spécialisée sur le personal branding, une autre qui va être sur la mode, l'autre sur les cognétiques, etc. Et puis une autre qui va être un petit peu plus généraliste pour les prestataires de services, par exemple, les cabinets, etc. Mais en tout cas, je fais tout pour arriver à créer de belles synergies et créer vraiment des collabs entre tous mes clients. On y arrive.

  • Ramata

    Il n'y a pas de raison, c'est le but de pouvoir y arriver. Moi, j'ai envie de revenir sur, à l'époque où on s'est rencontrés, comme je l'évoquais au début de l'interview, c'était au moment où à Paris, il y avait un corner de marques africaines au Galerie Lafayette. Et il me semble que tu travaillais à l'organisation aussi de la présentation de différentes marques à la Natural Air Academy qui avait lieu cet été à Paris. Du coup, j'aurais pu que tu nous parles un petit peu aussi de ce genre de mission-là, de ce genre d'événement-là auquel tu participes et comment est-ce que tu organises en fait ce type d'événement et la participation de marques sénégalaises à ce type d'événement à Paris ?

  • Fatou

    Alors écoute, oui c'est vrai qu'il y avait deux événements en même temps. Donc il y a eu le pop-up au Galerie Lafayette, Afrikanal. où j'ai accompagné la marque Neneaya, marque de marques en commun de lutte sénégalaise, où on les accompagne à travers la communication, l'appui logistique, l'influence. Et puis, à côté de ça, j'ai organisé le premier stand pavillon, un pavillon sénégal, à la NHA à Porte de Versailles, donc la Natural Air Academy. où j'ai fait venir huit marques sénégalaises pour présenter et promouvoir leurs marques auprès de la communauté MHA. Donc ça a été un très très gros challenge, que ce soit en termes logistiques, parce que faire venir des marques d'Afrique en France, ce n'est pas évident, surtout pour les cosmétiques, parce qu'il y a... les certifications, avoir les autorisations, etc. et qu'au niveau de la douane, ce n'est pas toujours évident. Mais on a réussi vraiment à avoir huit belles marques. On a eu Balot pour les bijoux, on a eu Sister of Africa, Sofa2. Nous avons eu aussi Beninéaïa, même si elle était sous le pop-up au Galerie Lafayette, qui a quand même participé à la NHA. Alifa Toys. qui, elle, est dans les jouets pour enfants. Donc, Akoya Air, qui est une marque aussi de... une marque capillaire. Donc, voilà, on a quand même réussi à représenter ces marques, à les faire vivre sur un salon déjà très important. Et, ouais, à leur donner une superbe visibilité. Donc, ça a été... Ça a été une belle expérience.

  • Ramata

    Et toi, l'idée, c'est que tu vas... C'est les marques qui viennent te voir en te disant qu'on a envie d'être représenté à la naturelle... À la naturelle... Pardon. À la naturelle... À la naturelle... Est-ce que ça se passe comme ça ? Ou est-ce que c'est plutôt... Tu connais la NHA, tu te dis qu'il peut y avoir une opportunité pour des marques sénégalaises. Donc, j'ai envie de mener ce projet-là. Et du coup, c'est... Toi qui as l'initiative d'aller prospecter les marques, comment se fait la genèse d'une telle initiative ?

  • Fatou

    Pour le coup, c'est plutôt dans l'autre sens. C'est-à-dire que je vois qu'il y a une opportunité pour les marques. Je me dis que c'est là où il y a votre clientèle, il faut y être. Et moi, je fais en sorte de les faciliter au maximum, que ce soit sur l'aspect logistique, que ce soit sur l'aspect financier, à trouver les subventions qu'il faut, les partenaires qu'il faut. On a été accompagnés par la DEPME. qui est l'agence de développement et d'encadrement des PME ici au Sénégal, qui a permis à, je pense, 5 marques sur 8 d'avoir une subvention pour leur permettre d'être présents à la NHA. J'ai eu un partenariat aussi avec le ministère du Tourisme. Donc voilà, on essaie quand même d'avoir des partenaires qui vont pouvoir vraiment faciliter les marques. Et ça, on le fait, on l'a fait pour la NACA, on travaille également sur un autre... événements prochainement j'en dirais plus la prochaine fois mais normalement pour le Maroc donc voilà on essaie vraiment d'apporter des opportunités clés en main aux marques Très bien. Donc du coup, les marques, elles peuvent effectivement venir potentiellement avec un projet, mais elles peuvent aussi venir faire grandir ton fichier, puisque j'imagine que tu as un fichier de marque et il y en a certaines que tu vas contacter parce que tu les connais, tu as déjà travaillé avec elles, et il y en a d'autres peut-être que tu vas découvrir. Et du coup, il ne faut pas qu'elles hésitent aussi à te contacter de manière spontanée, puisqu'il peut y avoir des opportunités pour elles aussi.

  • Ramata

    Oui, complètement. Aujourd'hui, j'y ai un. J'ai un carnet d'adresses de marques. Mes parents me sollicitent pour des marques qui sont dans les bijoux, par exemple, qui sont dans... Ou même dans l'art. Parfois, on me demande si je peux publier des artistes qui sont sur telle ou telle chose, plastiquien, etc. Et c'est vrai que moi, c'est très bien d'avoir ces références-là aussi. Et ça permet aussi de les mettre en avant lorsqu'il y a des sollicitations comme celles-ci.

  • Fatou

    Très bien. Du coup, les différentes missions que tu évoques, elles sont assez larges en fait, puisqu'on parle vraiment d'un développement à 360. Alors sans forcément donner une grille tarifaire détaillée, est-ce qu'aujourd'hui on peut se dire qu'en comparaison, une agence parisienne et ton agence Meet People, Meet Brand, À quel niveau de prix on peut s'attendre si on veut te solliciter ?

  • Ramata

    En termes de prix, alors moi, j'ai deux accompagnements. Parce que j'ai un accompagnement qui est régulier, où là, j'ai des clients qui payent mensuellement, c'est des contrats à l'année. Où là, on va vraiment être sur de l'accompagnement global, stratégique, gestion des réseaux sociaux, gestion du site Internet, des newsletters, d'articles de blog, les newsletters, le référencement. sur la partie aussi RP, influence, etc. Donc, on va dire que le plus grand pack, je ne vais même pas parler du petit, je vais être sur vraiment le plus grand pack accompagnement, premium, où ils ont tout intégré. On est sur à peu près 25, 28 000 euros, tu vois, à l'année. Ensuite... le On ajoute des campagnes d'influence s'ils ont vraiment envie d'avoir des influenceurs bien ciblés, etc. Parce que là, pour le coup, ça dépend toujours des influenceurs et de leur direct tarifaire. Mais sinon, généralement, on se situe entre 25 et 28 000 euros à l'année. Sur les plus petits packs, là, on va être aux alentours de 1 200, 1 500 euros mensuels pour l'accompagnement stratégique, la gestion des réseaux sociaux.

  • Fatou

    Très bien, je te remercie pour ta transparence au niveau des prix. Comme ça, les marques, elles savent, les marques et mon audience, ils savent un petit peu à quoi s'en tenir. Toi, ce que tu évoques, c'est que l'agence, elle est à la fois basée entre Paris et Dakar. Et du coup, ce qui te permet d'avoir effectivement des contacts, j'imagine, avec des médias, avec des opportunités à la fois entre la France et le Sénégal. Du coup, est-ce que tu peux nous expliquer comment... T'en es venue à chercher vraiment à avoir cette entité basée sur deux territoires, en fait.

  • Ramata

    Écoute, je n'ai pas cherché. Je pense que ça fait encore une fois partie de moi et de mon histoire et de mon évolution. Je suis née en France, j'ai grandi en France, j'ai fait mes études en France. J'ai toujours aimé mon pays, le Sénégal. J'y allais uniquement en vacances. Et puis ensuite, j'ai découvert le Sénégal de façon plus... professionnelle, l'Afrique en général aussi de manière plus professionnelle et en fait je me suis juste rendu compte qu'on avait les mêmes problématiques d'invisibilité et que c'était important aussi pour moi de combattre ce sujet-là. Après vraiment ça s'est fait naturellement, c'est-à-dire que j'ai eu une opportunité professionnelle qui a fait que je suis venue Je suis venue m'installer au Sénégal entre 2019 et 2020. Et puis, je pense que ça fait partie de mon histoire. Demain, si je dois quitter le Sénégal pour aller dans un autre pays en Afrique, je pense que je créerai également My People et My Brands dans ce pays-là. Ça me suce. Pour moi, c'est juste la continuité de mon engagement. Et demain, je pense aller encore plus loin. J'ai d'autres idées, mais ça va aussi avec mon développement et aussi avec le... les opportunités qu'offre le monde.

  • Fatou

    Du coup, on attend potentiellement d'autres villes en plus de Dakar et Paris.

  • Ramata

    Oui, c'est en cours. On a commencé.

  • Fatou

    Très bien, très bien. Là, en fait, ce que j'aurais voulu que tu évoques avec nous, c'est sur les notions de communication. On t'en a un petit peu parlé au début sur le fait qu'il y a un certain nombre de codes à acquérir, à avoir, qui sont nécessaires si on a envie d'avoir une présence dans certains médias internationaux, ou même pas forcément nationaux aujourd'hui, si on veut travailler avec... à la Côte d'Ivoire, avec des bonheurs afriques, il faut avoir son kit média, il faut avoir ses photos en format HD et puis il faut avoir aussi une certaine pack, une certaine direction artistique pour pouvoir être pertinent, sans forcément copier des standards occidentaux, mais juste parce que ce sont les standards du métier qui veulent ça. Toi, si tu avais des conseils à donner aux marques sur le strict minima à avoir pour être prêt pour avoir une communication professionnelle, qui va permettre à une marque de se déployer et de gagner en crédibilité vis-à-vis de certains médias. Quels seraient ces conseils ?

  • Ramata

    Alors, la première chose, c'est vraiment la cohérence artistique. Aujourd'hui, c'est vraiment important d'avoir de belles photos, de belles images, de belles vidéos. Il faut prendre le temps de créer du contenu. qui soit impeccable. Comme tu dis, tout en format HD, d'avoir un pressbook, un book qui va présenter la marque, qui va présenter les différents produits, mais aussi de façon artistique, pas uniquement en fond blanc. Et surtout d'avoir aussi une histoire à rappeler. Derrière chaque marque, il doit y avoir une histoire, un storytelling. Que ce soit pour une marque de cosmétique capillaire ou skin care ou maroquinerie ou mode, il faut une histoire derrière. Et ça, c'est vraiment important de pouvoir transmettre ces éléments-là. Tout passe par l'émotion. Si on arrive à toucher un journaliste, un styliste ou autre, ça matche. Donc, c'est vraiment important d'avoir ces éléments-là. Et comme je le dis souvent, tant qu'une marque de mode n'est pas portée, tant qu'une marque de cosmétique n'a pas de retour client, de retour d'expérience, c'est très difficile de pouvoir toucher et d'avoir cette crédibilité-là. Donc il faut aussi travailler là-dessus. Et je n'en ai pas parlé tout à l'heure parce que je me suis arrêtée aux tarifs annuels. mais on a aussi des tarifs On va dire un peu one shot, où là, ça va être par trimestre, on va accompagner une marque par trimestre, c'est à 990 euros par trimestre. Donc, tu vois, c'est vraiment un petit package où là, on va vraiment les accompagner à avoir le maximum de visibilité. Donc, ça va être de proposer la marque à des artistes, à des journalistes, à des influenceurs, etc. pour justement donner cette visibilité-là, de faire en sorte que cette marque de mode soit portée, que cette marque de cosmétique soit visible. Voilà, leur apporter une visibilité supplémentaire. Et ensuite, vraiment arriver à travailler. Je reprends sur les trois points, le storytelling, la visibilité et tout ce qui va être contenu, nickel et artistique. et en troisième lieu, vraiment, le personnel brandi. Encore une fois, derrière chaque marque, il y a à minima une personne. Même si on ne peut pas toujours se montrer, mais à un moment donné, lorsqu'on veut se développer, c'est important de travailler sur sa présence personnelle, sur sa communication personnelle.

  • Fatou

    C'est vraiment tout l'enjeu. Aujourd'hui, de plus en plus, effectivement, on se rend compte que les marques non incarnées par... Alors, ça peut être un dirigeant, ça peut être une personne chargée de la communication dans l'entreprise, mais qui va prendre la parole et dont on va pouvoir associer la marque à telle personne. ça va plus loin que le fait d'avoir des influenceurs qui changent à chaque moment dans l'année on sent que Les consommateurs, l'audience, elle est de plus en plus sensible à connaître l'histoire d'une marque au-delà de simplement un produit, un savoir-faire. On veut savoir qui est derrière.

  • Ramata

    C'est ça. On a besoin de savoir qui est derrière. On a besoin de savoir son moteur, pourquoi elle a créé cette marque, pourquoi elle a créé même cette entreprise. on n'est plus dans une société où on consomme juste pour consommer. On a besoin de savoir qui est derrière, quel impact ça peut avoir derrière. On n'est pas maître de tout parce qu'on est encore dans de la grosse consommation où on va toujours utiliser nos iPhones, etc., en sachant que toutes les vies peuvent être détruites derrière. Mais je pense qu'il y a sur du quotidien, skin care, hair care, vestiment. alimentaire, etc., on arrive encore à consommer utile, à consommer éthique, à consommer pour les femmes, pour le développement de l'Afrique, pour nos ingrédients aussi, nos super aliments, etc. On y arrive. Maintenant, je pense qu'on peut encore aller plus loin et que l'histoire d'une entrepreneur, l'histoire... d'une fondatrice de marque, d'un fondateur de marque, etc. est important, tout est important. Et à ne pas négliger aussi pour que les personnes puissent vraiment être inspirées, être appelées et aussi puissent transmettre. Parce qu'un client satisfait, un client qui a cette émotion quand il achète un produit, qu'il se sent aussi utile, qu'il voit l'impact. qu'il peut avoir, ça va être votre meilleur ambassadeur. Il faut arriver à ça.

  • Fatou

    Et donc toi, dans l'accompagnement que tu proposes, est-ce qu'il y a une partie un petit peu... Parce que parfois, il y a des fondateurs de marques, d'entreprises, même des leaders qui ne sont pas à l'aise avec le fait de se mettre en avant, qui vont avoir tendance à fuir les caméras et les journalistes, et l'idée même que de devoir se... partager leur histoire, pour eux c'est extrêmement difficile à envisager. Du coup, ça tu le travailles comment ? Et déjà peut-être que tu n'as pas eu ce genre de profil-là, mais en tout cas moi ça a pu m'arriver. Comment est-ce que tu arrives à convaincre peut-être des profils de travailler sur leur personal branding ?

  • Ramata

    Tu sais, c'est principalement les femmes qui ont ce soutien-là. C'est principalement les femmes et encore plus les femmes africaines. et diasporique. Ça vient de chez nous. Le fait de ne pas vouloir se monter ou d'avoir peur de se montrer, avoir peur du regard des autres, etc. Ça, c'est typiquement la femme noire. Et je ne sais pas pourquoi, mais on a ce truc-là. Enfin, je ne sais pas pourquoi, si je sais un petit peu, mais on a ce truc où il ne faut pas trop qu'on se montre, etc. Alors oui, je vais te dire que plus de 50% de mes clientes ont eu ce blocage-là, ou ont eu ce blocage-là. Et Yona, ça va être très simple, parce que c'est quelques croyances limitantes, etc. Donc, on va travailler un petit peu dessus, etc. Et puis, il y en a d'autres, c'est vraiment ancré. C'est vraiment ancré. Là, ce n'est pas juste des séances de personnel branding qui leur faut. Il faut vraiment parfois aller voir un thérapeute ou aller voir un psy, parce qu'il y a des blocages qui sont vraiment... ancrés dans leur ADN et ça c'est très compliqué. Mais le fait de se montrer, il faut se dire que se montrer aujourd'hui et aller vraiment sur un personal branding, un marketing de soi authentique, permet à une marque de se développer beaucoup plus rapidement qu'une marque qui n'utilise pas ce levier-là. C'est un levier marketing. Il faut arriver à faire l'impasse sur ses peurs, à travailler, et puis à savoir aussi là où on est le mieux, parce que parfois on n'est pas forcément au top sur les réseaux sociaux, mais par contre lorsqu'on organise un pop-up ou une masterclass ou quelque chose comme ça, là on est super à l'aise. Donc il faut aussi aller vers des activités qui nous ressemblent et ne pas ne pas s'auto-flageller si on n'arrive pas à faire un live sur Instagram. Peut-être que tu arrives à faire une conférence devant 300 personnes et que c'est beaucoup plus facile pour toi, tu vois. Mais ce volet vraiment marketing de soi, il est selon moi un levier extrêmement puissant et extrêmement rapide quand il est bien fait.

  • Fatou

    Très bien. En tout cas, c'est intéressant ce que tu précises, c'est qu'il faut effectivement arriver à trouver le canal avec lequel on est à l'aise. Et parfois, il y en a, ça va être l'écrit, parfois, ça va être des faces caméra. Parfois, effectivement, comme tu dis, ça peut être simplement le format, en fait. Et les lives Instagram, ce n'est pas pour tout le monde. Il faut arriver à identifier quel est son canal de prédilection pour pouvoir être le plus pertinent et le plus à l'aise possible. Pour arriver à créer une relation et une connexion émotionnelle authentique avec son audience, il faut aussi qu'on se sente à l'aise. Sinon, l'audience, elle le sent finalement qu'on n'est pas bien et on n'arrive pas à atteindre l'objectif. Écoute, on arrive à la fin de notre échange. Et du coup, pour finir, ce que je voulais te demander, c'est alors avec, voilà, s'il y a des infos qui sont confidentielles, tu ne les partages pas, mais quels sont, là on est sur la fin d'année 2025, quels sont les projets à venir sur lesquels tu travailles et que tu peux partager avec notre audience. Et voilà, qu'on peut nous aller suivre éventuellement sur les réseaux sociaux, soit de la marque, soit les réseaux sociaux Meet People, Meet Brand, afin de suivre un petit peu ce que tu fais. Donc, c'est quoi l'actualité du moment ou à venir dans les mois à venir ?

  • Ramata

    Alors là, sur novembre-décembre, il y a... pas vraiment d'actualité parce qu'on est en train de préparer l'ouverture de New People dans un autre pays. Je ne vais pas dire quel pays, mais voilà, on est vraiment sur l'ouverture de l'agence dans un autre pays africain. Pas d'événements prévus pour le moment. On est vraiment là sur la fin d'année, sur la préparation de 2026 avec pas mal d'événements à venir, toujours dans le but de créer des opportunités. pour nos marques. Donc, pas trop d'actualité en face de cette fin d'année. On va plus se reposer qu'autre chose.

  • Fatou

    Le repos, c'est bien aussi. On se tient au courant d'ouverture d'un prochain pays. Tu penses que ce sera premier trimestre 2026 ?

  • Ramata

    Alors, pour être honnête, c'est déjà enregistré. On est déjà bon sur la paperasse. On a déjà une toute petite équipe sur place. Donc là, on est plutôt sur la structuration des premiers clients et quand on sera bon, on communiquera dessus.

  • Fatou

    Ok, très bien. Bon, écoute, il faut te suivre pour avoir l'information. Le moment venu, tu l'annonceras. Écoute, moi, j'étais ravie de pouvoir partager avec toi, d'en savoir davantage sur... ta structure, ta manière de travailler et ton positionnement auprès des afro-descendants et de la diaspora.

  • Ramata

    Le même ramada.

  • Fatou

    Je te dis à très vite en Afrique loyale.

  • Ramata

    Yes, à bientôt. Merci encore pour l'invitation et à toutes les personnes qui nous ont suivies. Merci pour votre écoute et j'espère à bientôt.

  • Fatou

    Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Je vous invite à pratiquer. quelques petits gestes à impact fort pour m'aider à gagner de la visibilité sur ce podcast. Vous pouvez partager l'épisode à trois de vos amis. Vous pouvez laisser un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify. Je vous invite également à cliquer sur les cinq étoiles pour donner de la force. Je vous dis à très vite, en Afrique ou ailleurs.

Chapters

  • Introduction et présentation de Fatou

    00:00

  • Présentation de l'épisode et de Ramata Diallo

    01:15

  • Entretien avec Fatou Taïdina Sall

    02:19

  • Parcours et engagement de Fatou

    03:17

  • Mission de Meet People, Meet Brand

    10:32

  • Accompagnement des leaders et des marques

    13:24

  • Exemples de missions et projets

    17:40

  • Conseils pour une communication efficace

    30:37

  • Conclusion et projets à venir

    45:06

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