- Speaker #0
Le premier obstacle, ça a été de prioriser. Donc on sait ce que veulent les consommateurs, on connaît un peu les besoins du B2B, parce qu'en fait il faut à la fois répondre à des consommateurs B2C, qu'est-ce qu'ils aiment en termes de goût, en termes de sucre, etc. Et après c'est lever tous les problèmes que peuvent avoir au quotidien le B2B. Donc dans les hôtels, les restaurants, il y a une pénurie de main-d'oeuvre. Donc comment on va aller leur parler à eux pour leur dire que notre solution, prêtes à déguster va leur permettre de pouvoir avoir une meilleure productivité, de pouvoir mieux gérer aussi la relation qu'ils ont avec leurs clients.
- Speaker #1
Je crois qu'il existe, pour tous les vignerons français, des opportunités de croissance encore insoupçonnées. Accompagner les vignerons ambitieux pour relever les défis de demain et leur permettre d'augmenter leur chiffre d'affaires, c'est la mission que nous nous sommes fixées à l'agence Georges. Dans ce podcast, nous décryptons les méthodes marketing, de communication et de vente d'aujourd'hui. qui vous rapprocheront de vos consommateurs cibles et assureront votre succès. Je suis Juliette Bory, fondatrice de l'agence Georges, et voici notre podcast. Bonjour Emmanuelle.
- Speaker #0
Bonjour Juliette.
- Speaker #1
Je suis ravie de t'avoir avec nous sur le podcast de l'agence Georges pour que tu puisses nous parler de Sauvage, une boisson que tu as imaginée et sur laquelle tu as commencé à travailler en 2021. Oui. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu la genèse du projet, de quoi il s'agit ? Et voilà, comment tu te... te positionnes sur le marché des beverages aujourd'hui ?
- Speaker #0
Alors la genèse, c'était il y a six ans, quand je suis tombée enceinte, et que, catastrophe, je ne savais plus quoi boire. Et je me suis du coup renseignée sur le sens d'alcool, parce que moi je suis quelqu'un qui aime beaucoup les bons vins, qui aime les bons champagnes. Donc c'était une période assez compliquée pour savoir ce que j'allais faire en soirée, ce que j'allais consommer. Donc ce que j'ai fait, c'est que j'ai regardé et c'est vrai que l'offre était assez insuffisante. Et comme je suis passionnée de gastronomie, je me suis dit, il faudrait inventer le côté, le pendant gastronomie liquide. Et c'est là que ça a commencé à germer, donc il y a six ans. Mais j'étais dans une carrière dans la publicité et tout allait bien et je me plaisais dans ce que je faisais. Sauf qu'à un moment, quand j'ai eu ma fille et que je voulais un peu changer mes habitudes, parce que quand on ne dort pas, on ne peut plus sortir tous les soirs. parce qu'il faut gérer un enfant. Et donc, ça a commencé à faire son cheminement dans ma tête à ce moment-là. Et donc, j'ai décidé d'arrêter cette carrière dans la publicité pour me recentrer sur quelque chose qui avait plus de sens pour moi. Et donc, j'ai repris des études de naturopathie. Donc, la naturopathie, c'est comment prendre soin de son corps, du côté émotionnel, du côté physique. pour savoir ce qu'on met dans son corps. Donc j'ai étudié les plantes de façon assez poussée, parce que c'est quand même deux ans d'études. Et pendant ces études de naturopathie, je me rappelle le premier jour, je suis arrivée à mon école, et on m'a dit, est-ce que tu veux être naturopathe, ou est-ce que tu as d'autres projets ? Et je leur ai dit, moi je veux monter une boîte dans le sens d'alcool. Et donc c'est vrai que tout le monde m'a regardée un peu étonnée, en me disant, d'accord, c'est la première personne qui fait ça. Mais voilà, j'avais déjà ce côté-là de je veux moi-même choisir et sourcer mes plantes. Je veux savoir ce que je mets comme plante. Je veux savoir quelle synergie elles ont entre elles. Et je veux pouvoir regarder mes consommateurs dans les yeux en leur disant que ce qu'ils consomment, c'est des bons produits, des bons cocktails. Et surtout, qu'il n'y ait pas le côté que bon, mais le côté aussi bien-être. Sur le côté, en fait, c'est bien de boire quelque chose de bon. de peu sucré, mais passer une bonne soirée avec une expérience aussi riche que celle de l'alcool, c'est aussi ce qui manque dans le sans-alcool. De moins en moins, parce qu'on voit des marques extraordinaires dans le sans-alcool qui ont justement cette expérience qui pousse avec un beau verre, etc. Et moi, c'est vraiment ce que j'amène avec mon côté à la fois émotionnel, plaisir, etc. C'est le côté où on est content de boire du Maison Sauvage parce que ça va être une belle expérience et une bonne expérience.
- Speaker #1
Du coup, tu t'inscris presque dans cette mouvance des boissons fonctionnelles. C'est-à-dire que dans les ingrédients que tu sélectionnes, quand tu parles de ce côté bien-être, j'imagine qu'il y a donc un effet potentiellement actif sur la santé. Oui. Et aussi dans cette mouvance de ce qu'on appelle les clean labels qui étaient à l'époque et qui étaient pionniers déjà, la stratégie de Innocent.
- Speaker #0
Alors exactement, clean label... clairement, parce que dès le début, pour moi, dans ma charte de confection de ces cocktails, il fallait que ça soit bio et, tant que possible, français. Donc c'est pour ça que ça m'a pris deux ans de recherche et développement. Après, sur le côté fonctionnel... Je l'ai appris en publicité, on ne peut pas tout dire. Et moi, mon vrai positionnement, c'est d'apporter une solution plaisir. Donc la solution plaisir, c'est on aime boire, c'est bon, on se fait plaisir. Et on top de ça, effectivement, derrière, j'ai fait toutes ces études, toute cette recherche pour que ça soit bon pour la santé, mais ce n'est pas du tout ce que je mets en avant. Et c'est pour ça que j'aime bien intervenir aussi dans les podcasts ou dans d'autres médias pour expliquer toute la démarche derrière qu'on ne voit pas. Enfin, c'est comme un iceberg. Donc on dit chez Maisons Sauvages qu'on prend du plaisir, mais il y a tout le côté fonctionnel, effectivement, avec ces plantes-là, le romarin qui est une plante adaptogène, donc je pourrais en parler pendant des heures, mais ce n'est pas le sujet. Mais voilà, je n'ai pas choisi de parler de fonctionnalité, j'ai vraiment choisi de parler de plaisir.
- Speaker #1
Ok, et quand tu t'es lancée pour la création de Sauvages, quand tu as commencé la mise en production de tes premiers tests, tes premiers échantillons, jusqu'à aujourd'hui ? Quels ont été les principaux obstacles auxquels tu as dû faire face ?
- Speaker #0
Déjà, être seule. L'entrepreneuriat, seule, surtout dans une industrie qu'on ne connaît pas, c'est très difficile parce que moi, je n'y connaissais rien. Donc, d'un côté, c'est positif parce qu'on n'a pas toutes les barrières de se dire qu'il faut que je respecte les codes, etc. Là, je n'avais pas de code, donc j'y allais un peu au feeling. Et d'un autre côté, trouver, comme je ne suis pas de l'industrie, tout le réseau, sourcer les produits. bien m'entourer. Donc au début, c'est vrai que j'ai tâtonné. C'est pour ça que ça m'a pris aussi deux ans. C'est que je voulais trouver les bons fournisseurs. Je voulais trouver plutôt des entreprises à taille humaine où je ne suis pas juste un numéro, mais qui puissent m'accompagner, me faire comprendre. Parce que je suis quelqu'un qui aime comprendre. Je suis quelqu'un qui aime transmettre aussi. Et si je ne comprends pas, je n'y arrive pas. Donc il fallait que je trouve des partenaires qui m'accompagnent.
- Speaker #1
Ok, alors tu nous parles beaucoup des étapes de production jusqu'à arriver à ton produit fini. Oui. Est-ce que tu peux nous expliquer, du coup, à partir du moment où tu as eu tes premiers échantillons, tes premières bouteilles finies, comment ça s'est passé ? Et du coup, quels ont été les autres ? Parce que là, c'est la deuxième partie du jeu, entre guillemets. Du coup, quels ont été les autres obstacles auxquels tu as dû faire face dans ta commercialisation ? Et par rapport au marché, aux consommateurs, comment a été reçue cette nouvelle boisson ?
- Speaker #0
Alors, une fois qu'on a sorti la production, parce que je dis on, parce que j'ai fait deux ans de recherche et développement seule, donc j'ai monté l'entreprise seule. Mais mon mari est venu me rejoindre parce qu'on a tous les deux cette passion pour le savoir-faire français et pour la revalorisation du terroir. Donc, il est venu me rejoindre. Il a quitté son emploi aussi dans la tech où il était depuis très longtemps. Et donc, le premier obstacle, ça a été de prioriser. Donc, on sait. ce que veulent les consommateurs. On connaît un peu les besoins du B2B, parce qu'en fait, il faut à la fois répondre à des consommateurs B2C, qu'est-ce qu'ils aiment en termes de goût, en termes de sucre, etc. Donc ça, ça avait été validé en amont de sortir la production avec un échantillon de 250 personnes qui ont validé les goûts, comme ça on a pu les sortir. Donc on savait qu'il y avait cette demande-là. Et après, c'est lever tous les problèmes que peuvent avoir au quotidien le B2B. Dans les hôtels, les restaurants, il y a une pénurie de main-d'oeuvre. Comment on va aller leur parler à eux pour leur dire que notre solution prête à déguster, français, bio, peu sucré et très qualitative, va leur permettre de pouvoir avoir une meilleure productivité, de pouvoir mieux gérer aussi la relation qu'ils ont avec leurs clients. Quand un barman passe beaucoup moins de temps à faire un cocktail, il a plus de temps qualitatif avec ses clients pour les conseiller et leur expliquer la démarche. quand on boit un cocktail ou peu importe la boisson, ce qu'on veut, c'est évidemment une boisson plaisir, une expérience avec ses amis, peu importe avec qui on est, mais on veut aussi savoir l'histoire, pourquoi ça a été fait comme ça, voir un peu la personne limite dans le terroir en train de ramasser la lavande ou le romarin.
- Speaker #1
C'est très intéressant ce que tu dis et on sent la fibre de la communicante qui est ta première expérience professionnelle, le monde duquel tu viens avant de démarrer dans le monde des boissons. Nous, c'est quelque chose qu'on essaye d'expliquer aussi, comment réduire ce time to value quand tu vas voir tes partenaires commerciaux. Là, en l'occurrence, tu l'as très bien résumé, c'est un produit B2C parce que c'est à destination des consommateurs. C'est comme ça que vous l'avez créé, imaginé, c'est pour eux que vous l'avez fait. Mais ce n'est pas l'intermédiaire des professionnels que vous allez pouvoir le distribuer plus d'argent. Et donc, c'est comment on fait justement pour adresser les problématiques de ces partenaires professionnels qui vont être les distributeurs de vos produits, pour justement leur faire comprendre tous les bénéfices et comment on va réduire leur time to value entre le moment où ils vont acheter la boisson sauvage, le moment où ils vont la référencer, et faire en sorte que le temps qui va s'écouler entre ce moment-là et celui où ils vont le vendre va être le plus court possible pour permettre l'attachement à la marque et bien sûr la récurrence des achats.
- Speaker #0
Bien sûr. Alors, on a la chance d'arriver au bon moment. C'est-à-dire que l'alcool, le sans-alcool, on en parle depuis quand même pas mal de temps. Et c'est tout l'enjeu d'arriver suffisamment en avance pour se faire connaître et pas se faire marcher dessus par tous les énormes groupes qui sortent du sans-alcool. Et le côté où on n'arrive pas trop tard, en fait, c'est vraiment en termes de timing. Là, quand on rencontre les partenaires... Ils commencent à vraiment voir qu'il y a une demande et qu'il y a une traction de la part des clients qui veulent du moins sucré, qui veulent du sans alcool. Alors effectivement, eux ont un enjeu de vente de l'alcool aussi, en termes de marge, on ne va pas se le cacher, mais ils sont vraiment de plus en plus attentifs et le fait est qu'on arrive à avoir, même si on n'a pas le réseau initialement des hôtels, cafés, restaurants et surtout des palaces que nous on vise, ils nous reçoivent quand même. C'est-à-dire qu'on a quand même eu des rendez-vous avec Paz Levinson, qui est la sommelière d'Anne-Sophie Pic, on a quand même eu Emmanuel Cadieux chez Cheval Blanc, et toutes ces personnes ont vraiment aimé nos cocktails. Et donc ça nous donne aussi des ailes pour aller voir des chefs étoilés et continuer sur cette lancée-là. Donc je pense que c'est un bon timing, le bon produit au bon moment, et bien fait aussi, parce que deux ans de recherche et développement, c'est des tests qui ont été faits en amont pour valider la viabilité du projet aussi.
- Speaker #1
Ok, et alors du coup, quel est, parce que tu parles donc beaucoup de ta vision, etc., de positionnement visiblement premium que vous avez choisi, puisque tu nous disais, tu t'adresses principalement à des chefs étoilés, à des palaces, voilà. Quels sont aujourd'hui les retours du marché que vous avez sur ces cocktails sans alcool que vous proposez ?
- Speaker #0
Alors, ils sont très bons en termes de goût. Donc ça, ça a été validé par des personnes qui ont vraiment un palais très aiguisé. Et nous, on est aussi présents à la Grande Épicerie de Paris, on est présents aussi au Lafayette Gourmet, donc dans des endroits retail plutôt, où on fait des dégustations et c'est nous qui sommes sur le terrain. Donc on peut voir et on peut se confronter au retour client des personnes qui ont un palais peut-être un peu moins aiguisé. Et le fait est que sur notre collection, on a trois recettes et que les trois recettes plaisent à un tiers, un tiers, un tiers. Donc c'est assez formidable. Elles peuvent se boire tout au long de la journée. Donc il y en a deux qui sont pétillantes, une qui est plate. Donc... On a des très bons retours, autant des personnes très calées que des personnes moins calées. Et en tout cas, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'il y a une vraie inclusivité là-dedans. Oui, on a une distribution qui est plutôt tournée vers du premium, du palace, des hôtels 5 étoiles, etc. Maintenant, on peut aussi envisager demain d'aller dans des événements d'entreprises qui sont beaucoup moins... prestigieux mais qui touche une vraie cible, qui a besoin de ce genre de produit. Quand on est dans des événements d'entreprise, moi je l'ai vécu, et qu'on ne prend pas d'alcool, on est toujours stéréotypé, ou on nous demande si on est malade, si on est enceinte, etc. Donc il y a toujours une justification à avoir qui est un peu pénible. Et donc là, ce qu'on amène avec Maisons Sauvages, c'est qu'à chaque traiteur avec qui on travaille, on essaye vraiment de voir quel verre on va apporter, quelle expérience on va pouvoir apporter.
- Speaker #1
Donc c'est intéressant que tu parles d'expérience client parce que pour nous c'est vraiment quelque chose sur lequel on insiste beaucoup et c'est important surtout quand on est dans un secteur aussi concurrentiel que celui des beverages. Donc comment est-ce que vous, vous avez construit l'expérience client parce que là on touche aussi à des problématiques marketing, donc nous ça nous intéresse parce que le marketing c'est avant tout comment est-ce qu'on fait pour aligner son produit avec les attentes d'un marché. et donc proposer un parcours et quelque chose qui soit cohérent. Comment est-ce que vous avez travaillé autour de cette expérience client chez Sauvage ?
- Speaker #0
Déjà, c'est parti de notre expérience à nous, passionnés de gastronomie. Qu'est-ce qu'on voudrait avoir dans le meilleur des cas comme boisson sans alcool ? Après, on a fait des focus clients, comme je disais, avant de sortir les boissons. Donc, il y a eu un vrai cheminement de savoir quels étaient les pains aussi. Est-ce que c'était plus le côté sucré, plus le côté expérience avec le verre, etc. Donc on a vraiment essayé de prioriser ça et d'apporter une solution globale. Et c'est vrai que la naturopathie m'a pas mal aidée aussi là-dessus, de me dire, c'est pas qu'un produit physique qu'on amène, mais c'est tout un univers. Et j'ai aussi travaillé dans le luxe et ça, ça m'a permis... D'aller dans chaque détail. Par exemple, l'étiquette, c'est quelque chose qui peut paraître assez banal. Nous, on a fait au moins six mois, on a travaillé au moins six mois sur l'étiquette. On est allé la faire chez un imprimeur au cœur des grands crus de Bourgogne, qui fait notamment les étiquettes de la Romane et Conti. Donc, on voulait vraiment prendre les meilleurs savoir-faire parce que toute cette histoire, elle a du sens pour nous. Et si on se dit qu'elle a du sens pour nous, forcément, elle aura du sens pour les consommateurs. Et voilà, donc il y a la dorure à chaud, il y a un blason qu'on a fait à façon. Et voilà, et je pense que le côté abouti, c'est aussi ce qui fait la différence aujourd'hui.
- Speaker #1
Alors justement, tu parles d'étiquettes, d'expérience client, etc. Donc tout ça, c'est effectivement très important. Mais en fait, c'est comment est-ce qu'on va apporter quelque chose de différent ? Par exemple, moi, chez Sauvage, il y a quelque chose que j'adore, c'est cette inclusivité. Et on en a déjà parlé en off-micro ensemble. C'est le fait qu'autour de cette même table, ça marche aussi avec plein de cocktails sans alcool qui commencent à fleurir un peu aujourd'hui dans le marché. C'est qu'autour d'une même table, on peut avoir... des gens qui consomment la version de Sauvage avec ou sans alcool, mais visuellement, on ne verra pas la différence.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et c'est aussi cette liberté pour les consommateurs de se dire, voilà, je peux choisir même à un différent moment de la journée de le consommer avec ou sans alcool et vous répondez comme ça à un panel de besoins qui est beaucoup plus large.
- Speaker #0
Exactement. Merci Juliette de le mentionner parce que c'est très important pour nous. Une des valeurs fondamentales quand on faisait notre plateforme de marque justement chez Maisons Sauvages, c'est vraiment de se dire c'est quoi la valeur prioritaire qu'on veut mettre en avant. Et une des valeurs, c'était vraiment la liberté. La liberté de choix, la liberté de boire, de ne pas boire, de réduire, de dire non. Et cette liberté qui me drive moi-même au quotidien, dans ma vie perso et dans ma vie pro, c'est quelque chose qu'on essaye de faire retranscrire dans Maisons Sauvages. Donc nous, ce qu'on amène aujourd'hui, c'est une collection de cocktails sans alcool, prêtes à déguster. biologiques français, qui sont sans alcool. Donc, comme je l'ai dit, mais on fait des tests dans certains endroits en mettant sur la carte Maison Sauvage, donc French Kids, French Touch, French Can Can, deux, trois cocktails, plus un supplément pour ceux qui veulent de l'alcool. Et en fait, on voit que ça marche très bien et ça nous intéresse et c'est vraiment cette démarche qu'on voulait avoir. Ne pas stéréotyper quelqu'un qui ne boit pas d'alcool ou quelqu'un qui boit de l'alcool. On est tous libres. Quelqu'un peut boire de l'alcool à un moment donné et ne plus boire le lendemain parce qu'on ne peut pas faire toutes les soirs en buvant de l'alcool quand on sort. En fait, nous, ce qu'on fait aujourd'hui, c'est du sans alcool, mais libre à chacun de rajouter de l'alcool. Et c'est comme quand on fait les dégustations à la Grande Épicerie de Paris, par exemple, quand des personnes nous achètent des flacons. On peut leur dire, si vous avez une soirée avec des amis, vous pouvez totalement rajouter un filet de gin. Et donc, ce que nous disent les sommeliers, c'est que c'est extrêmement bon en l'état et qu'ils le voient très bien mélangé avec du gin ou avec de la vodka. Et donc, c'est même eux qui nous donnent des idées de mélange. Donc ça, c'est pour le côté liquide. Et après, il y a même des chefs étoilés qui nous disent, le french kiss qui est très herbacé, on pourrait en faire une gelée et le mettre sur une tomate mozza. Donc, il y a vraiment des choses, en fait, on est vraiment dans une démarche de jeu et de test, que ce soit avec de l'alcool ou que ce soit aussi utilisé en cuisine, en gastronomie solide.
- Speaker #1
Alors, justement, tu parles de ça et quand on est une jeune marque, il y a plein de façons de se différencier et notamment sur les aspects marketing. Pour revenir à notre sujet de marketing et qui va nous intéresser dans ce podcast. C'est aussi en utilisant les réseaux sociaux, en construisant des poules de consommateurs. On va s'adresser en fait à un public au début qui va être beaucoup plus restreint, beaucoup plus ciblé que quand on est un grand groupe où là on a des contraintes de volume qui ne sont pas du tout les mêmes. Donc on va s'adresser plus nécessairement à du mass market. Là, vous avez le choix, vous avez la possibilité de tester et de vous adresser à des petits groupes de consommateurs comme ça. Et justement, il y a quelque chose de très inclusif, de très interactif en fait dans ce cocktail sans alcool. Et... C'est d'ailleurs, d'un point de vue marketing, quelque chose qui marche très, très bien. Quand on crée des campagnes marketing qui sont interactives, on va demander à sa communauté, à ses clients, ses consommateurs, d'interagir directement avec le produit, quitte à créer eux-mêmes du contenu. Et donc, c'est presque ce que vous faites en laissant libre cours à chacun d'imaginer dans quel contexte et quel type de cocktail alcoolisé ou non alcoolisé qu'il pourrait imaginer autour du sauvage.
- Speaker #0
Exactement. En fait, là, on est quand même une marque assez jeune puisqu'on s'est lancé. Finalement, on est sorti de production en mars l'année dernière. Donc, on a eu tout le côté prospection commerciale. Et c'est vrai que maintenant qu'on commence à être plus établi sur le commercial et qu'on a trouvé notre process commercial, on va plus pouvoir aussi dégager un peu de temps pour ce côté marketing et communication qu'on adore. Et c'est vrai que là, on a trois recettes, mais le but, c'est de... de pouvoir même avancer avec les personnes qui nous suivent et qui sont très loyales et qui nous supportent depuis le début. Et il y en a toujours de plus en plus pour justement peut-être faire une recette supplémentaire ou une collab. Moi, je suis beaucoup dans la transmission et j'adore aussi recevoir des idées. Et on est très, très ouvert sur des idées de marketing. Ou d'événements même. Il y a des entreprises qui viennent nous voir en disant On fait nos 10 ans d'entreprise, on voudrait vraiment que vous fassiez le cocktail sans alcool parce que votre ADN est exactement la même que la nôtre. Donc en fait, il y a beaucoup d'opportunités et tout l'enjeu aussi, c'est de ne pas partir n'importe où et de rester focus et de faire les bons choix.
- Speaker #1
D'où l'importance d'avoir une plateforme de marque construite à la base,
- Speaker #0
qu'on revoit à peu près toutes les 3 semaines pour la faire évoluer.
- Speaker #1
Ok. Alors justement, est-ce que tu peux nous donner un exemple de campagne, même si c'est du homemade ? Parce que quand on est une jeune marque, on fait un peu tout soi-même, mais les réseaux sociaux nous donnent aussi l'opportunité d'avoir quand même une audience extraordinaire et de faire des campagnes à moindre coût, voire zéro. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret d'une campagne ou d'une action de com que vous auriez lancée avec Sauvage ?
- Speaker #0
On a des entreprises, comme je disais, qui nous contactent pour faire leurs cocktails dans des lancements de collections. Par exemple, Tartine et Chocolat, c'était une des premières marques. Donc, c'est étonnant parce que c'est vrai que là, on a pu vraiment voir l'inclusivité entre les enfants et les parents. On avait fait un super beau bar avec des beaux verres, des coupes de champagne roses, vraiment très, très belles. Et donc, l'expérience était la même pour l'enfant et pour l'adulte. Donc, en fait, c'est... Développé pour un palais d'adultes, mais aussi les enfants pouvaient participer. Et donc, comment on a repris cet événement sur nos réseaux sociaux ? Nous, on a fait une captation vidéo qui était permis par Tartiné Chocolat. Parce que quand on fait des partenariats avec des marques, c'est très important de pouvoir compter sur elles, et sur leur appui, et sur le fait qu'elles sont OK pour qu'on fasse des images. Et de la même façon, quand on va chez un distributeur ou chez un hôtel, palace ou 5 étoiles, c'est important de leur demander comment les équipes vont être formées et comment elles vont le vendre. Ça ne m'intéresse pas d'être dans un palace ou dans un super hôtel et que derrière, en fait, les bouteilles restent sur l'étagère parce qu'en fait, ils ne connaissent pas l'histoire et qu'ils ne savent pas en parler ou qu'ils n'ont pas le temps. Donc moi, je préfère essayer de travailler avec des personnes qui... Au début, nous suivent, nous comprennent. Et c'est ça aussi, c'est cette authenticité derrière qui va se récupérer sur les réseaux sociaux et qui va faire que ça va buzzer.
- Speaker #1
Alors justement, les réseaux sociaux, pour toi, c'est important, pas important ? En fonction des entreprises et dans le secteur beverage au sens large. Donc j'inclus aussi les vins, les spiritueux, les jus, les sirops, enfin voilà, tout ce qu'on se trouve dans le secteur beverage. Il y a des acteurs qui sont plus ou moins implantés depuis longtemps et les réseaux sociaux font un peu, entre guillemets, débat. Est-ce que c'est vraiment utile ? Alors on y est, mais on y est parce qu'il faut y être, mais on n'y croit pas trop. Toi, c'est quoi ton point de vue de jeune marque ? Et pour toi, les réseaux sociaux, c'est important, oui ou non ? Et qu'est-ce que ça t'apporte dans le développement de ta marque ?
- Speaker #0
Alors moi, avec mon background de publicité et communication, les réseaux sociaux, c'est primordial. J'aimerais y passer beaucoup plus de temps. Mais entre la finance, la logistique, le marketing, les clients, la commercialisation, je n'ai pas vraiment le temps. Donc là, on est en train de recruter une alternance ou un alternance pour nous aider. Et puis, j'aime bien aussi ce côté partage d'expérience entre nous. On a déjà plusieurs années dans des entreprises et des jeunes personnes qui arrivent avec un œil neuf. J'aime bien le combo des deux pour justement faire créer des nouvelles idées et notamment sur les réseaux sociaux. Parce que... malgré tout, ils ont quand même plus les codes que nous. Donc, pour répondre à ta question, vraiment, les réseaux sociaux, c'est un moyen pour nous aussi de transmettre. Et comme je disais, c'est très important pour moi, très important pour Maison Sauvage de transmettre d'où on vient, pourquoi on le fait et d'où on source, etc. Donc, j'aimerais y être beaucoup plus. On essaye de travailler dessus, mais en tout cas, c'est très important.
- Speaker #1
Alors je sais que Sauvage, et tu nous l'as dit tout à l'heure, c'est une expérience que tu as lancée d'abord toi toute seule, mais qui est devenue une expérience de couple. Et puis bon, il se trouve que je sais aussi de quoi tu parles, parce que l'agent Georges, c'est aussi une affaire familiale.
- Speaker #0
Bienvenue au club !
- Speaker #1
Donc est-ce que tu peux nous dire rapidement, pour toi, entreprendre en couple, bonne, mauvaise idée ?
- Speaker #0
Alors on m'aurait posé la question il y a un an, j'aurais dit très mauvaise idée. Mettre tous ses oeufs dans le même panier, c'est pas forcément la meilleure idée. Mais c'est vrai qu'en travaillant ensemble, il faut se tester avant pendant plusieurs mois. C'est comme avec n'importe quel associé. Mais aujourd'hui, on a les mêmes enjeux, on a la même vision, on avance ensemble. Et je trouve ça assez formidable finalement de partager cette aventure entrepreneuriale quand tous les deux, on a le même mindset entrepreneurial de pouvoir grandir ensemble. Et je pense que c'est une vraie force. Et aujourd'hui, je ne sais pas comment font les couples où il y a juste un entrepreneur. et l'autre qui ne l'est pas parce que ça crée des frictions d'horaire, de tu travailles trop ou t'es pas assez là etc. Donc quand il n'y a pas les mêmes enjeux, pas la même vision, je ne sais pas comment font les couples dans ce cas-là, mais voilà.
- Speaker #1
En tout cas, pour vous, c'est une réussite.
- Speaker #0
En tout cas, pour nous, pour l'instant, c'est une vraie force.
- Speaker #1
Alors j'aurais une dernière question à te poser. Est-ce que tu peux nous dire ce que tu penses de l'initiative de l'agent Georges ? dans le secteur beverage. Voilà, donne-nous ton feedback, ça nous intéresse.
- Speaker #0
Je trouve qu'il y a très peu de personnes qui font ça. Je trouve que vous avez une vraie implication et responsabilité aussi d'accompagner les jeunes marques, ou un peu moins jeunes d'ailleurs, puisque vous avez quand même interviewé des personnes qui avaient des marques moins jeunes. Donc c'est formidable de donner la possibilité aux personnes comme moi de pouvoir communiquer et de pouvoir montrer les backstage.
- Speaker #1
Écoute, je te remercie beaucoup de ce moment passé avec nous, de nous avoir fait découvrir Sauvage.
- Speaker #0
Merci beaucoup à toi.
- Speaker #1
Et puis, je te souhaite une très bonne journée.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
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