undefined cover
undefined cover
Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ? cover
Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ? cover
Allez ! Le podcast qui parle d'escalade

Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ?

Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ?

54min |27/01/2024|

3517

Play
undefined cover
undefined cover
Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ? cover
Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ? cover
Allez ! Le podcast qui parle d'escalade

Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ?

Siebe Vanhee — Abandonner ou revenir sur le Dawn Wall ?

54min |27/01/2024|

3517

Play

Description

L'imposant “mur de l’aube”, une paroi granitique du Yosemite se dressant à la verticale sur 1000m ne se laisse pas dompter facilement. 😌


Actuellement, seuls Tommy Caldwell, Kevin Jorgenson 🇺🇸 et Adam Ondra 🇨🇿 sont parvenus a enchaîner en libre toutes les longueurs de ce redoutable défi technique, logistique et épidermique.


Siebe en sait quelque chose puisqu’il a déjà passé une saison à défricher les méthodes, allant même jusqu’à tenter un push, malheureusement infructueux. La question se posait alors sérieusement : est-il judicieux d’investir plus d’énergie dans ce projet dantesque ? Après plusieurs mois de doutes, Siebe était de retour sur El Capitan avec un objectif : méthodifier les 14 premières longueurs, étape indispensable pour espérer décrocher une ascension complète. 🧗‍♀️


On parle de cette deuxième saison et aussi du prochain projet sur la liste : libérer Riders on the Storm 🏍️⛈️avec ses potes Nico Favresse et Sean Villanueva.


Bonne écoute !


Instagram ↗️ https://www.instagram.com/allezpodcast/

Youtube ↗️ https://www.youtube.com/@AllezPodcast

Contact ✉️ allez.podcast@gmail.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Allez, le podcast qui parle d'escalade. Que tu sois en train de pédaler, de courir, de conduire ou de t'entraîner, avec cette émission tu vas pouvoir écouter des grimpeuses et des grimpeurs te raconter leur histoire. Le but c'est qu'ils te partagent leurs visions, leurs expériences, leurs difficultés, bref, qu'ils te transmettent leur passion et t'inspirent à repousser tes propres limites. Allez, c'est un rendez-vous hebdomadaire, dispo gratuitement tous les samedis sur les plateformes d'écoute et sur YouTube. Allez, à tout de suite. Salut !

  • Speaker #1

    comment ça va tout va bien tout va bien je suis ici dans la Patagonie maintenant donc je suis assez content attends t'étais pas au Chili tu m'as dit que t'étais au Chili mais en fait t'es en Argentine là non la Patagonie ça fait partie de allez C'est en Chili et en Argentine. Dans la partie argentin, il y a Cerro Torre, Fitz Roy et dans la partie en Chili, il y a l'endroit qui s'appelle Torres del Paine qui est très très connu et ça fait partie de la Patagonie aussi.

  • Speaker #0

    Vous allez essayer Riders on the Storm ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, de nouveau, on est là. Donc, oui, c'est la deuxième année d'affilée. Moi, de ma part, j'ai essayé avec Brett Harrington et Jakub Polarcher l'année passée. Et cette année, eux, ils étaient moins intéressés de venir, mais moi, j'étais chaud de revenir, donc j'ai cherché une autre équipe. et j'y retourne ici comme en 2017 avec Sean Villanueva et Nico Favrez donc ouais ça va être bien chouette et puis il y a Drew Smith c'est un américain qu'on connait aussi qui est venu avec nous qui fait partie de l'équipe et qui va prendre des photos et filmer un peu donc ouais ça va être génial trop bien

  • Speaker #0

    alors Riders Understorm c'est une voie qui a été ouverte par une équipe allemande de choc il y avait Wolfgang il y avait qui d'autre je sais plus

  • Speaker #1

    Kurt Albert aussi Kurt Albert

  • Speaker #0

    Brent Arnold et n'a toujours pas été libéré dans sa totalité oui exact donc en fait ça fait

  • Speaker #1

    depuis 91, 91 comme vous dites, que c'est ouvert. Donc c'est mon âge en fait, c'est 32, il y a 32 ans en fait qu'ils l'ont ouvert. Et il y a Sean et Nico qui l'ont essayé en 2006, ils ont été au sommet. Donc ils ont fait la voix, ils ont fait la première réplique de la voix je crois. Mais ils n'ont pas pu libérer, ils ont dit aussi que c'est vraiment dur. Il y a une partie qui a l'air impossible. Bon, c'est toujours un peu des gros mots, dire impossible, mais ça a l'air dur. Après, il y a Mayan, Smith-Cobat et Ines Papert qui sont retournés, je ne sais pas, en 2015, 2016. Ils ont ouvert une variante et ils ont trouvé une variante. Et en 2017, Mayan est revenu avec Brett Harrington. Ils ont essayé la variante mais ils ont eu vraiment de mauvais temps. Ils étaient une équipe que à deux aussi. Je crois que c'est une voie qui demande quand même beaucoup de travail. Et à deux, c'est quand même dur aussi. Donc ils n'ont pas réussi et puis juste l'année passée, c'est moi, Jacopo et Brett qui ont retourné, on a essayé. on n'a pas eu de succès sinon je n'étais pas là donc c'est libérable je crois on a déjà pu toucher les longueurs clés, donc ça c'est génial en fait, ça nous a donné vraiment l'espoir que c'est faisable et que c'est pour ça que je voulais vraiment retourner et il reste quoi finalement pour que la voie soit entièrement libérée ? Notamment, pour contourner un peu cette longueur clé, qui est peut-être impossible, ils ont désescaladé un pilar, là c'est le premier campement. ils ont ouvert 1, 2, 3 longueurs peut-être plus et la longueur plus dure je crois que ça vaut peut-être 8 à 7, c'est plus 8 à j'ai pas enchaîné encore on a que pu essayer une fois, c'est que moi qui ai essayé en fait même le reste ils ont pas pu essayer avec la météo qui était vraiment pourrie l'année passée comme c'est souvent le cas en Patagonie

  • Speaker #0

    c'est un peu l'une des dernières voies qui reste finalement à ouvrir parmi les voies mythiques qui avaient déjà été faites en aide, il y avait la voie du compresseur il y a celle-ci aussi qui est un peu une voie avec une aura particulière donc on vous souhaite bon courage à l'équipe belge une fois n'est pas coutume une équipe belge qui fait le siège sur une voie difficile un big wall difficile d'ailleurs t'es déjà parti à Madagascar et en Patagonie avec

  • Speaker #1

    Sean et Nico ouais Madagascar c'était en 2015 ça c'était avec Sean et on a fait un voyage d'un mois là et on a ouvert une voie qui s'appelle Fire in the Valley on a fait ça ground up d'en bas Et ouais, on a équipé, ça c'est tout équipé, c'est avec des plaquettes, parce que c'est vraiment des parois très lisses, c'était majeur, et on l'a libéré aussi après. Et puis en 2017, c'est la première fois que je suis retourné avec, que je suis retourné, que je suis allé au Patagonie, directement au Torres del Paine, donc je ne connaissais pas Chalten avec le Fitz Roy et tout ça, et ça c'était avec Nico et Sean, ouais. Et là, on a pu faire la première ascension libre d'une voix qui s'appelle Regalo de Moano. Et on a fait un film qui s'appelle Notes from the Wall, qui a tourné un peu à Banff et tout ça. Et en fait, ce qui était spécial de ce voyage, c'était que moi, je n'avais pas encore beaucoup d'expérience dans ce style-là. Et c'était la première fois avec mes gros héros, Nico et Sean, lui avec sa flûte, l'autre avec sa guitare. C'était vraiment cool, on était une bonne équipe, ça marchait très bien. On a dépensé 19 jours sur la paroi. Mentalement et physiquement, c'était quand même un challenge extrême de rester si longtemps sur la paroi et de vraiment vouloir donner tout pour arriver à libérer toutes les longueurs et arriver en haut.

  • Speaker #0

    Alors toi t'es devenu un peu un spécialiste quand même des big walls des expéditions aussi aujourd'hui t'as été dans plein de pays je pense à la Sibérie la Patagonie, le Groenland Madagascar aussi est-ce que l'escalade est un peu devenu un moyen de découvrir le monde pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça a toujours été comme ça en fait ça a toujours été un moyen de découvrir le monde, découvrir les gens Je me suis fait grimper avec beaucoup de gens. Pour moi, c'était vraiment une espèce de thérapie. Pas de thérapie, mais pour moi, c'était la manière de me sentir très bien. Je suis commencé avec des voyages off. Quand j'avais 18 ans, je sortais de l'école et j'étais étudiant. je ne sais pas quoi étudier et tout donc je suis allé grimper, j'ai voyagé et c'est un peu puis il y avait des sponsors qui étaient intéressés de me soutenir pour des autres voyages et là tu dis oui quand même tu vois, donc tu avances et ouais, c'était un peu mon truc là, les grandes voies et tout ce qui est un peu aventure j'adore l'inconnu un peu tu vois de

  • Speaker #0

    de juste y aller bon il y en a beaucoup qui adorent l'inconnu mais ouais alors toi t'es belge donc de la partie flamande c'est ça de Belgique ah oui t'as pas entendu mon accent encore bah si ouais non mais ce qui est incroyable c'est que justement toi tu parles tu parles vachement bien plusieurs langues quand même tu parles couramment espagnol anglais français et donc aussi néerlandais oui

  • Speaker #1

    Ouais, exact. Ça c'est les quatre langues que je parle. Et ouais, mes parents ils m'ont toujours dit que ça c'est pas un intellectuel ce petit gosse. Il va jamais pouvoir... étudier ou je sais pas quoi et maintenant grâce à la grimpe je parle ces langues c'est vraiment grâce à tous ces voyages j'ai jamais vraiment étudié des autres langues c'est juste voyager en train de voyager c'est

  • Speaker #0

    venu comme ça ok t'es devenu polyglotte grâce à l'escalade ouais à fond Bon alors la raison pour laquelle je t'ai invité aujourd'hui, on va rentrer dans le vif du sujet, c'est le Dunwall, c'est le Yosemite. T'es une des rares personnes à avoir essayé le Dunwall et t'as passé ta deuxième saison dans le Yosemite très récemment. Et donc je voulais te demander comment ça s'était passé. D'abord, je voulais revenir un petit peu sur la première saison. celle où tu as finalement fait tes premières séances dans cette voie et je me demandais comment ça s'était passé cette confrontation à la réalité avec

  • Speaker #1

    cette paroi ouais donc je vais vite juste te dire c'est assez drôle mais c'est quand on est arrivé, Sepp et moi, on avait même l'idée de... de faire un push dès début. C'est le push des 15 jours. Oui. Non, mais pour moi, de se préparer avec plein de bouffe, plein de choses, et d'essayer de faire l'enchaînement dès début. Puis on s'est dit, putain, c'est quand même un peu exagéré. Parti, premier jour, on est arrivé à 5 longueurs, on était mort. On ne pouvait rien enchaîner. Là, on se descendait, on se disait, mais ça, quelle idée de con. C'est drôle que même ça, ça devienne dans la tête. Au moins, on essaye. On avait des ambitions énormes. Même Adam André, il n'a pas essayé ça. Il l'a fait en un mois. C'est assez impressionnant. On avait des ambitions énormes. Mon première saison, c'était une grosse confrontation à la réalité. Qu'est-ce que je cherchais aussi ? C'est mes expectations qui étaient un peu hautes. Mais en même temps, je savais que c'était le downwall, que ça ne va pas venir comme ça. C'est une voie énormément dure. C'est à 32 longueurs, il y a 16 longueurs dans le 8. Et de 16 longueurs, il n'y a que 2 8A. Tout le reste, c'est beaucoup plus dur. Donc c'est vraiment extrême. Pour moi, l'idée est venue de Sepp, je ne vais pas mentir, c'était vraiment une idée ambitieuse de Sepp qui a dit pourquoi j'y pense d'aller essayer de downwall ? J'étais là wow, putain, c'est fou ça, quel rêve, mais je ne suis pas assez fort pour ça Et puis on a eu quand même une bonne saison l'été de 2021. Et j'étais vraiment en forme, je faisais quand même beaucoup de grandes voies assez vite. Et là je me suis dit Ouais, pourquoi pas quoi ? Pourquoi pas juste y aller et aller checker ? Juste pour voir. Donc on est allé et puis d'un coup tu met tes grosses ambitions et puis bam la claque dans la gueule C'est beaucoup plus dur que tu penses Et c'est pas des 8A+, ou des 8B comme dans le calcaire en Europe en grande voie C'est vraiment technique, c'est vraiment très spécialiste C'est vraiment très spécifique le style Et ouais, on voyait vraiment qu'un gars comme Tommy Caldwell tu vois vraiment qu'il a mis toute son expérience de 25-30 ans dans le Yosemite, il a mis ça dans une voix. C'est vraiment extrême de voir que quelqu'un peut avoir cette vision. Donc, j'ai beaucoup de respect pour lui, pour y croire et pour trouver cette voix. Puis pour moi aussi, j'ai jamais vraiment... travailler une voie très longtemps même pas une voie sportive donc en fait le pas d'avoir fait mon premier neuf heures l'année avant en deux mois à Siorana ça c'était déjà le pas jusqu'à Downwall c'est quand même un pas énorme donc ça aussi c'était pas facile à durer ce niveau En fait, c'est vraiment dur, je ne sais même pas si je veux retourner. Le début, c'était bien passé, tu vas découvrir petit à petit, tu découvres chaque longueur. les moves, aussi les protections donc beaucoup de gens s'imaginent que des voies dures comme ça, ah oui, ils ont un speed gauche droite et c'est bien protégé mais pas du tout là-bas c'est quand même, tu grimpes sur des bird beaks pour les gens qui ne savent pas que c'est un bird beak c'est un espèce de comme un piton que tu mets avec la forme d'un bec de l'oiseau que tu mets vraiment dans les fissures, dans les coins dans les billets et... Ils sont assez solides mais bon ça fait quand même un peu peur parce que tu ne vois pas vraiment s'il est bien mis ou pas. Donc il y a pas mal de longueurs qui sont protégées comme ça ou mettre la protection c'est pas toujours facile. Donc petit à petit cette première saison, Seb et moi on découvrait un peu l'escalade sur le downwall et on s'est rendu compte quand même que c'est vraiment dur. Surtout la longueur clé qui est que 12 mètres en traversée. C'est Nova, c'est côté Nova et ça existe, il y a trois blocs d'affilée. Et juste pour trouver le move, c'était, on a vraiment, vraiment dur. On a parlé un peu avec Tommy qui nous a donné pas mal d'infos, ça nous a aidé. Mais même ça, c'était pas assez de vraiment y croire qu'on pouvait faire le move au début. Et ouais, donc petit à petit, on découvrait cette voie. C'était vraiment un bon effort de l'équipe. On a dû beaucoup faire en artif, mettre les biques, petit à petit découvrir. Ça coûtait vraiment de l'énergie mentale aussi. Pour l'instant, tu dois tout de suite grimper parce que ce n'était pas possible en artif. Donc tu grimpes, tu fais des plombs. Après deux ou trois semaines, On a fait toute la voie jusqu'en haut. Un jour, on est allé tout en haut en deux jours. On a fixé jusqu'aux longueurs clés et jusqu'au camp. On a essayé un peu les longueurs dures. Et puis après, on est parti pour checker tout le reste, pour avoir une idée globale de cette voie. Et après on a pris une semaine de repos, on est revenu et on a retravaillé toutes les longueurs clés en dessous du downwall, en dessous du crux. Puis on a investi pas mal de temps dans les longueurs crux. Ce que pas beaucoup de gens savent, c'est que Tommy a dépensé 70 jours dans la longueur clé avant de faire un push, avant de faire son enseignement. Nous, on a fait 5 ou 6 dans la première saison. tu dois le voir comme une longueur par terre qui est très très spécifique et dure de temps en temps si tu as le niveau de grimper 9 à max c'est dur mais il faut savoir qu'avant tu dois faire beaucoup de longueur évidemment et outre les quotations il y a des difficultés qui sont aussi liées au fait qu'il y a de la logistique il

  • Speaker #0

    y a la gestion de la peau il y a bien sûr l'exigence qui est très soutenue sur pas mal de longueurs et ce qu'on voit pas dans le film dans le downwall c'est qu'il y a aussi des longueurs difficiles même avant les longueurs clés 14 et 15 notamment la 7 la 10 etc qui posent déjà problème

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, en fait autre que la difficulté d'escalade, la peau comme tu disais, c'est vraiment dur à gérer. Les premières longueurs jusqu'au crux, tu peux la gérer, ça va, c'est faisable une fois que tu connais un peu le style d'escalade et que tu te places bien. Dans la longueur clé, le long truc, ça coupe vraiment. C'est un type de granite, c'est pas la même chose qu'en bas dans les blocs. Ça coupe vraiment fort, des roulettes très croustantes et très petites. Donc il s'agit vraiment de prendre beaucoup de jours de repos, de ne pas ouvrir ta peau. Une fois que tu ouvres ta peau, vraiment que tu as un... que ça se coupe ça dure longtemps que ça guérit et ça ferme de nouveau là c'est un peu dans la merde c'est important de gérer ça beaucoup par exemple ça j'ai bien fait les premières 3 semaines de cette saison, j'ai vraiment bien géré et je crois que c'est grâce à ça que j'ai vraiment pu avancer dans les longueurs j'ai vraiment pu enchaîner quelques longueurs clés en dessous de de Longer Crocs et j'ai fait de super liens dans la Longer Crocs j'ai failli le faire en fait aussi en Chine, donc ça c'était génial donc la peau c'est un des trucs qui pose des problèmes puis les logistiques comment est-ce que toi tu fais pour gérer un petit peu garder de la peau ouais donc donc Les premiers jours, il faut que ta peau s'habitue au granit. Il ne faut pas grimper trop. Il ne faut vraiment pas te battre. Si tu te bats, tu vas vite t'ouvrir. C'est vraiment très important de chercher bien la méthode avant de te battre. Je crois qu'il faut juste se battre quand tu es en train d'enchaîner. donc ça c'est important puis des jours petits pas faire trop en une journée et moi j'utilise le Rhino Skin je ne suis pas sponsorisé donc ce n'est pas du pub

  • Speaker #0

    Rhino Skin c'est pour assécher ta peau ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc moi j'utilise ça pour assécher. J'utilise le Performance parce que tout ce qui est plus fort, comme le Dry ou le Mickey's Tip Juice, pour moi c'est trop. Ça sèche trop et ça s'ouvre. Mais si j'utilise rien, j'ai une peau qui transpire trop, qui est trop molle. Donc j'utilise ça déjà deux semaines en avance, pas trop non plus. parce qu'une fois que ça s'ouvre que c'est trop faible ta peau et utiliser là la performance c'est pas bien non plus donc je dois avoir quand même une peau assez bonne déjà avant que j'utilise ce produit donc

  • Speaker #0

    ouais est-ce que tu fais attention à l'hydratation de ta peau aussi quand tu utilises ce genre de produit

  • Speaker #1

    Très très important, ouais ouais. Donc je mélange vraiment les deux. Donc après l'escalade, le premier truc que je faisais c'est laver les mains à fond avec du savon, ça doit être propre, et puis hydrater. Ouais. Et si tu grimpes pas le lendemain, c'est une bonne journée de la veille, de mettre la veille avant que tu grimpes, de mettre de la performance de nouveau. pour moi ça ça marche assez bien pour le moment mais bon toujours c'est pour tout le monde un peu différent ouais et quand il y a un bobo donc c'est la super glue j'essaie un bobo j'adore ça ça quitte tout le côté cool quoi un bobo un steak Non, quand il y a un bobo, je regrimpe, je mets de la superglue et je mets du strap sur mes bouts de doigts. Et j'ai une peau assez mauvaise et depuis des années, je grimpe vraiment souvent avec du strap. Et c'est cool parce qu'après toutes ces années que je me plains, maintenant je vois l'avantage de pouvoir grimper avec du strap. je sais que je peux encore grimper je peux encore faire quelques moves ça dépend si c'est une fissure un peu ronde qui est vraiment à friction mais si c'est des croûtes si crouchantes si petites,

  • Speaker #0

    en fait la strap ça peut marcher encore donc c'est intéressant ça veut dire que même quand tu n'as plus la peau nécessaire pour faire certains moves, tu vas mettre le strap pour pouvoir continuer à grimper

  • Speaker #1

    Oui, mais là il faut juste faire attention que tu forces pas trop parce que souvent tu as quand même un peu plus de poids sur les doigts qui n'ont pas de strap ou tu prends la prise quand même légèrement différente et tu risques d'ouvrir les autres aussi. Donc souvent tu straps un doigt, il y a l'autre qui s'ouvre, donc là tu es dans une cirque vicieuse et là je crois que c'est... c'est vite foutu et ça j'ai eu aussi cette saison là après trois semaines dans la longueur clé ouais j'ai un peu là j'ai un peu foutu ma peau mais ça t'a pas empêché de faire un de tes meilleurs runs dans la longueur 4 ouais exact je comprends pas pourquoi mais peut-être c'est la stress c'était aussi une journée vraiment vraiment bien un bon petit vent et ouais c'était vraiment une bonne journée Mais je suis sûr qu'avec la même quantité de strap que j'avais autour de mes doigts, je ne pouvais pas faire la longueur 12, il y a un 8C, juste parce que le type de fissures, je ne rentrerais pas avec cette strap.

  • Speaker #0

    on va parler de cette saison juste avant de parler de ta saison on va peut-être un peu parler de ce qui s'est passé entre les deux saisons il y a ce film qui est sorti il y a quelques mois, Darkest Before Dawn qui est un très beau film sur ta saison dans le Yosemite où tu dévoiles un côté assez vulnérable on va dire où tu montres que t'as t'as une personnalité peut-être un peu tourmentée t'as des doutes sur toi-même t'es très déçu aussi peut-être quelque part est-ce que tu peux nous parler de comment c'est fini cette première saison ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est vrai que Darkest Before Dawn c'est un film qui est vraiment je montre vraiment un peu un côté vulnérable et c'est un peu moi aussi j'ai pas vraiment problème de parler de ça j'ai pas vraiment un problème de ça mais quand même c'était vraiment si intense cette expérience au Downwall que c'était quand même un peu dur donc on a fait des interviews dans le Portal Edge le dernier jour je crois que j'ai parlé 4 heures devant le caméra juste avec Alex à côté de moi deux caméras sur ma gueule j'avais juste une conversation avec lui et là je raconte vraiment comment je me ressens et tout ça et en fait ce qui s'est passé c'est que j'avais ce voyage planifié avec CEP mais j'avais que deux mois et puis je devais retourner à la maison j'avais des obligations à la maison en mars donc j'ai fait ça et pendant que j'étais en mars à la maison CEP il a fait un push que je trouve pas grave du tout tu vois mais c'est quand même aussi ton projet donc j'avais trop envie de lui rejoindre là-dedans et tout. Donc, je suis retourné. Donc, j'avais déjà pris mes billets pour retourner aussi en avril. Et en avril, j'étais beaucoup moins motivé. Aussi, le fait que Sepp, il avait déjà fait un push. Il avait déjà toute cette expérience. Je ne sais pas, j'avais… Moi, c'est quand même un truc très important, le truc de faire. des projets avec des gens, tu vois, cette ressentie d'être à deux dans cette même bataille et de partager ça, c'est très important. Je trouvais ça très, très dur de me motiver seul. J'ai vraiment découvert que je suis vraiment quelqu'un qui n'est pas toujours motivé par la grimpe. même, mais aussi juste par l'expérience sociale, de partager tout ça. Et ça, c'était un facteur que je me sentais un peu mal après. Mais l'autre facteur, c'était vraiment que je trouvais de moi-même que je n'avais pas fait la meilleure approche et que je ne pouvais pas non plus changer ma perception, mon mindset. sur cette voie je me mettais toujours la pression et je me mettais toujours beaucoup d'expectations et en fait c'est un truc naturel qui arrive c'est pas grave mais je me suis mis autant de pression et même quand je savais que c'était mal pour moi je continuais, je ne savais pas sortir de là et je crois que ça, ça m'a fait si mal donc Je me suis dit que si je faisais 11 heures, je serais au mieux. Je n'ai pas vraiment eu de compétences, je n'ai pas eu de compétences, mais j'ai eu vraiment un peu de bouche. Donc, je vais juste... plaisir dans ce projet et d'apprécier un peu plus cette escalade, cette belle escalade et cet endroit que de me mettre la pression pour une grande voie comme ça et c'est aussi un truc très personnel, je suis quelqu'un qui se met vite la pression, qui est assez vite stressé au niveau de des attentes de moi-même tu vois, je suis pas très vite stressé au niveau de danger ou ce genre de trucs

  • Speaker #0

    je crois que ça j'ai de la chance mais au niveau de pression sur moi-même ça ouais c'est pas un truc que je suis pas très avec donc je le voyais aussi avec un c'est comme j'ai toujours vu une façon je cherche des expériences qui me font apprendre et qui me font grandir et je crois que me mettre aussi loin, hors de ma zone de confort

  • Speaker #1

    ça donne beaucoup d'apprentissage ça a été riche en apprentissage cette première saison t'es revenu en Europe on a l'impression que tu savais pas trop si tu voulais retourner sur le downwall ou pas même si on sentait quand même que ça te chatouillait comment est-ce que t'as préparé ton retour dans l'Iosémite

  • Speaker #0

    comment est-ce que tu t'es entouré comment est-ce que tu t'es préparé ouais donc ça c'est une très bonne question donc ça m'a pris du temps de digérer tout l'expérience de décider si je voulais retourner ou pas, même si je savais au fond quand même que je voulais vraiment retourner je me disais encore ok je vais me donner du temps, il n'y a pas de stress euh J'ai demandé à Sepp, je lui ai dit Ah Sepp, est-ce que tu veux retourner ? Quand ? Bon, Sepp, il est très… au niveau d'éthique et au niveau d'écologie, il a une approche très extrême. Donc, il ne prend plus d'avion et tout ça. Donc, il voulait retourner en bateau. mais bon retourner en bateau ça dure énormément de temps et il faut vraiment beaucoup de temps et il voulait faire autre chose un peu tu vois donc moi je me suis dit ok regarde on va peut-être retourner en 2024 fin de 2024 mais moi je vais déjà y aller juste moi tout seul tout seul comme ça je peux déjà essayer un peu de vraiment voir si c'est un projet pour moi si après je vais encore investir autant de temps là-dedans ou pas et comme je disais avant pour vraiment essayer de me challenger de rapprocher ça avec un autre mindset, de ne pas mettre de la pression tout ça et donc comment je suis préparé d'abord je me suis entraîné surtout avec l'attest training de Tom Randall et Oli Thor j'ai eu un entraîneur là-bas et je me suis dit regarde ça c'est mon objectif donc beaucoup de force de doigt beaucoup de blocs ça m'a un peu en été ça m'a fait un peu chier tout ce bloc là j'ai fait beaucoup de blocs et je sais pas j'étais souvent seul dans un endroit de granit parce que je voulais vraiment du granit parce que c'est comme Yosemite tu vois donc je voulais vraiment imiter le Yosemite le plus possible et c'était Pas top, je me disais je vais faire ça super professionnel, tu vois, l'entraînement, les trips, tout est pour le downwall. Finalement, je n'étais pas très content avec ce que je faisais et ouais, ce n'était pas top. En fait, je me suis blessé aussi au dos, j'ai eu un hernie. Ce qu'ils disent que c'est un hernie, ils n'ont pas fait de photos, de radio, mais ils pensent vraiment que c'est un hernie. Pendant trois semaines, je ne pouvais pas grimper, bouger. et en fait après j'ai juste recommencé avec la grame sportive calcaire et ça allait super bien c'était super chouette en août on a fait avec Sepp Rayou dans la journée c'est une voix en picos de repas de Y.N.E.Coppo et ouais c'était génial d'un coup je me sentais assez en forme je suis allé c'est pas si mal et et puis ouais préparation oh

  • Speaker #1

    préparation aussi peut-être tactique et stratégique est-ce que tu as revu ton approche par rapport à l'approche que vous aviez qui était hyper ambitieuse la première saison est-ce que là tu t'es dit au contraire je vais prendre chaque longueur une à la fois je vais essayer de bien comprendre et puis je vais me fixer des ambitions qui sont moins élevées voilà ouais exact en fait ça c'était

  • Speaker #0

    Pour moi, c'était le plus important. J'ai vraiment eu mes expectations. J'ai dit, regarde, cette année, je vais juste aller au longueur 14. Et peut-être longueur 15, j'essaie aussi, mais ça allait très bien l'année avant. Je vais juste me concentrer sur la longueur 14 et tout ce qui est en bas. C'est déjà une bonne grande voie. Donc, on est parti. Et j'ai vraiment fait, comme je disais avant aussi pour ma peau. deux longueurs par jour et par jour de grimpe au début on a grimpé de temps en temps deux jours d'affilée un jour de repos, deux jours d'affilée seulement une fois mais bon tu grimpes que deux longueurs donc ça va, pour deux raisons pour sauver la peau et de l'énergie et le deuxième c'est parce qu'en fait en novembre, décembre il n'y a vraiment pas beaucoup de lumière et la vallée est encore assez chaude, en fait le soleil est assez bas Donc c'est une face est, ça a du soleil jusqu'à 1h, 2h de l'après-midi, ça dépend de quelle longueur. Mais les premières longueurs, 1h, 2h de l'après-midi, ça a du soleil. Et puis le rocher est vraiment chaud, donc je me disais, ok, je ne vais pas grimper dans l'ombre. Demi-heure après, le soleil est parti. Mais ouais, il fait noir à 5h, donc tu n'as pas beaucoup de lumière. après tu grimpes dans la nuit et j'avais pas envie de grimper jusqu'à 10h, 11h du soir chaque fois parce qu'en long terme dans le froid et tout on restait aussi à camp 4 t'as méga froid et c'est humide tu vois c'est vraiment donc on grimpait 2, 3h jusqu'à 8h quoi on grimpe 2, 3 longueurs un peu comme ça et ce que je faisais c'était de

  • Speaker #1

    Pardon, excuse-moi de t'interrompre. C'est quoi l'ambiance au Camp 4 à ce moment de l'année ?

  • Speaker #0

    En novembre, il y a encore des gens. Il y a encore pas mal de gens. Surtout Thanksgiving, il y a encore des longs week-ends qu'il y a pas mal de gens qui ont peur. Le métier était génial. Vraiment, c'était super beau. Et l'ambiance... Petit à petit, les gens partent. C'est aussi un peu bizarre. Chaque fois, tu restes seul. Il y a des gens qui partent et il y a un peu moins de feu. À chaque campsite, ils ont des feux. Tu commences à connaître des gens. Tu bois des bières. Bon, moi je ne buvais pas de bière parce que j'avais arrêté les bières pour ce projet aussi, l'alcool. Je sentais que je récupérais moins. avec la bière donc je sais pas il y avait un peu moins d'ambiance là après un temps ouais donc en général c'est génial un camp 4 mais ça devient glauque quand même c'est vraiment humide il n'y a pas beaucoup de soleil c'est vraiment chaque matin tu te réveilles, tout est humide ton sac de couchage est humide c'est vraiment la tente est humide, il faut le tâcher tout mais petit à petit vers décembre il n'y a plus de soleil qui touche Camp 4 c'est vraiment c'est pas un endroit très agréable mais je sais pas, j'aime bien le côté routes un peu encore c'est quand même hum

  • Speaker #1

    là que tout est né comment ça se passe actuellement au niveau des permis pour rester au Game 4 ?

  • Speaker #0

    ouais tu peux à Camp 4 tu peux que rester 7 jours d'affilée mais tu peux toujours renouveler, ils vont pas checker hors de la saison si tu fais 2 fois 7 jours par exemple et ce qu'il faut faire c'est que il faut juste toujours tu prends une tente pour plusieurs personnes et tu t'enregistres juste une personne il faut un peu connaître les manières de vivre dans la vallée sinon c'est pas agréable ok

  • Speaker #1

    il y a un truc qui m'a fait assez rigoler c'est sur ton Instagram avant de partir t'as pris en vidéo toutes les paires de chaussons prenaient avec toi,

  • Speaker #0

    il y en avait combien et pourquoi est-ce que t'as besoin d'autant de chaussons sur le downwall ouais c'est une bonne question au début on avait pas pris autant de chaussons et on se regrettait parce que on a besoin autant j'en avais pris 14 pour le downwall Donc 14, surtout des katanas, j'avais des kataki, katana lace, female, male, donc les blancs et les jaunes, et des miura, ouais, voilà. Ça c'était... et j'ai pris de différentes tailles aussi, de différentes... même pour certaines longueurs c'était mieux un peu plus grand, pour certaines c'était vraiment bien très petit. Et la raison que j'ai pris autant, c'est très important parce que dans la longueur clé, tu sens que tu perds vraiment l'attention dans la pointe et dans ton chausson après 4-5 essais. dans la longueur clé. Donc, tu as une nouvelle chaussure. En fait, tu pousses autant sur tes pieds que tu es tout sur la petite pointe et ça mord vraiment, vraiment fort, cette granite. et ouais ça suge vite en fait sur tout ça et c'est drôle parce qu'au début on disait mais allez ça va plus tout à l'heure j'ai fait le move et puis tu commences à des excuses tes chaussons sont mal je sais pas quoi mais c'est vraiment vrai quoi tes chaussons dès qu'ils sont un peu et c'est d'autres ça m'a dur de voir quoi t'es là il est encore bien tu le mets et tu sens que c'est plus la même chose donc souvent je mettais une nouvelle paire pour un autre essai de travail et puis quand je voulais vraiment enchaîner certaines séquences ou une longueur je mettais ce son qui était déjà fait parfait quoi,

  • Speaker #1

    que j'avais déjà mis deux essais dans une longueur ok question con mais tu penses que ça pourrait se faire pieds nus ?

  • Speaker #0

    moi je fais toujours attention avec ça parce qu'il y a toujours des gens qui sont très forts mais là je crois que je vais dire non la force dans les orteils que t'as besoin c'est extrême déjà avec des chansons dures c'est vraiment vraiment extrême c'est très très dur ok très bien

  • Speaker #1

    Quel progrès est-ce que tu as fait cette saison par rapport à la saison passée ? Est-ce que... Je ne trouve pas le mot. Comment est-ce que tu repars de cette saison ?

  • Speaker #0

    Je suis assez content, ça c'est sûr. Je suis content avec mon progrès dans toutes ces longueurs. Et si je regarde mes ambitions, mes ambitions c'était d'enchaîner les longueurs clés, que les longueurs clés avant le Crux. J'ai fait la moitié de ça, donc ça c'est assez bien. Je n'ai pas réussi mes ambitions, il y a deux longueurs, la longueur 10 et 12 que je n'ai pas enchaînées, mais j'étais très proche. Et je crois que... il ne manque pas vraiment grand chose pour l'enchaînement. J'ai vraiment fait deux fois des séances super super bien dans la longueur 10 et 12. La longueur 3 et 7, j'ai enchaîné. La 6 encore une fois. La 9. Donc ouais, je suis assez content avec tout ce que j'ai pu faire. Et surtout avec la longueur 14, que j'ai vraiment fait un méga assez, comme on a parlé avant. Je suis content, j'avais voulu faire plus, ça c'est sûr. Et aussi, le truc qui me laisse vraiment avec un goût un peu amer, c'est que... En fait, j'ai voulu faire un push d'un coup. Je me suis dit, ça va bien, il faut que je fasse un push. Je crois que les premières trois semaines, 90% des moments d'escalade, c'était top. C'était le progrès. C'était que le progrès. Et vraiment, vraiment bien. Beaucoup mieux que l'année passée. Donc, je me disais, là, un push, j'arrive au longueur 14. Il y a vraiment une possibilité que j'arrive au longueur 14. Mais puis j'avais un peu la peau qui était mal. Et puis, comme je disais avant, la vallée, ça commençait à peser. Tu vois, c'était lourd, pas beaucoup de lumière. On était assez seul. En fait, en rétrospectif, j'avais dû sortir de la vallée début décembre. Donc après trois semaines, quatre semaines, pour un bon repos ou des squats sportifs pour me remettre en forme. mais je suis resté j'ai reposé 4 jours j'ai regrimpé encore une fois 3 jours de repos j'ai regrimpé tu vois j'étais un peu impatient puis avec la météo aussi j'avais peur que les zones se fermaient donc j'ai pas fait assez confiance de juste faire ce que je voulais j'ai trop regardé la météo et ouais donc là je crois que pour une prochaine fois je crois que c'est très important de oser de partir de la vallée dès que tu as fait deux jours avec du regret regret, non l'opposé de progrès c'est quoi ? l'opposé de progrès ouais que tu que tu régresses que tu régresses, ouais c'est vrai que tu régresses à fond tu vois là, c'est le moment de juste partir, souvent c'est T'es juste fatigué, c'est un type, c'est un chose, c'est quelque chose de... de faire avec l'énergie aussi de l'avaler et tout je crois que t'as pas beaucoup de soleil c'est juste bien de sortir d'aller faire de l'art sportif et voir autre chose autre genre,

  • Speaker #1

    je sais pas voilà si mes souvenirs sont bons, quand Tommy et Kevin ils avaient enchaîné, c'était en janvier, non ?

  • Speaker #0

    c'était exactement le moment que je l'ai essayé aussi ils sont partis attends tadaa Ils sont partis juste après Noël. Ils l'ont fait le 15 janvier. Ils étaient au sommet. Ils ont passé 19 jours dans la paroi. Après Noël, ils sont partis, je crois. C'est aussi des journées très courtes.

  • Speaker #1

    Un de tes objectifs cette année, c'était de savoir si le Dunwall, c'est un projet pour toi. c'est un projet dans lequel tu as envie de t'investir plus quelle est la réponse alors ?

  • Speaker #0

    ouais comme l'année passée en fait je ne sais pas encore oh je suis ici c'est horrible je ne sais pas j'ai vraiment une relation de haine et d'amour mais c'est aussi un peu le Tu vois ma vie privée ça a changé aussi pas mal tu vois dans ces dernières années j'ai acheté une maison oui oui oui je deviens vieux et responsable et tout ça mais donc j'ai acheté une maison donc j'ai pas mal envie d'être un peu là j'ai acheté une maison en France regarde ça près de ouais Argentière quoi Argentière l'ABC Argentière la vie ouais donc j'ai pas mal envie d'être là et et donc pour retourner cette année je doute encore tu vois et et comme je disais avant là c'est vraiment beaucoup d'investissement ça faisait un peu mal surtout au début, à la fin du trip pas trop mais de ne pas pouvoir grimper autre chose, ça consomme vraiment tout ton temps c'est pas que je dis je prends une pause de Downwall pour une semaine je vais faire El Nino je vais faire Tahitral Wall bon ça c'est un gros projet même Corazon ou Salate Wall je sais pas, tu peux pas quoi ça coûte trop d'énergie juste pour te dire rien que installer les cortes et tout ça et de Joumaré jusqu'à la longueur 14 t'es en train de faire un effort tout le temps tout le long donc t'as besoin de tout ton temps quand t'es là tu peux pas juste dire moi je peux pas j'ai pas la forme pour un petit side project ouais non c'est pas possible

  • Speaker #1

    et est-ce que t'as pris goût à ce genre de projet à long terme parce que c'est pas tellement quelque chose que toi tu faisais auparavant excusez-moi j'avais un appel donc j'ai été à mon téléphone dis-moi encore pas de soucis et est-ce que toi t'as pris goût à ces projets de long terme qui demandent beaucoup d'essais, beaucoup d'investissements qui est quelque chose que toi tu ne faisais pas forcément avant ?

  • Speaker #0

    Moi je ne dirais pas que j'ai pris goût. Je crois que je reste encore vraiment très... Je crois que le côté principal de ce que j'aime, c'est le changement, de faire un peu plus d'aventures, le traditionnel. Donc je crois que des gros projets comme ça, ça me... Je ne crois pas que je suis quelqu'un qui va mettre... Imagine que si je fais le Down World, si après, même si je ne le fais pas, si je trouve en Europe un truc... Je crois que pour le moment, je suis quand même encore assez chaud de faire beaucoup de choses. Peut-être petit à petit quand je m'installe vraiment en France ou je me cherche un projet au Verdon ou dans les autres grandes parois autour. je crois que je ne vais jamais être quelqu'un qui est doué dans les gros projets ou qui a vraiment le goût ouais t'as trop la bougeotte alors je me demande cette

  • Speaker #1

    maison en France si tu vas beaucoup y vivre parce que toi t'as l'habitude de partir très loin très souvent mais ouais le plan c'est peut-être de plus rester en Europe potentiellement

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment. Donc, aussi la même chose. Moi aussi, je prends l'avion pour venir ici en Patagonie, Yosemite et tout ça. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas... complètement en train d'ignorer les changements qu'on doit faire un moment, tu vois, au niveau de voyage et consommation de l'énergie, du kérosine, du crude oil, de tout ça, tu vois. je cherche aussi des manières pour vivre un peu plus écologique dans le futur comme un des trucs c'est que je ne prends pas des avions en Europe ou même des petits avions même si je ne veux pas non plus essayer de prendre des avions aux Etats-Unis qui sont courts tu vois donc dans le futur j'aime vraiment aussi de rester un peu plus en Europe et si je fais un gros voyage j'aimerais bien la faire d'une autre manière

  • Speaker #1

    mais pour le moment je ne suis pas encore si extrême que c'est ça marche bon écoute merci beaucoup Sibbe là donc tu vas t'as déjà commencé

  • Speaker #0

    à travailler Riders Understorm ou c'est pas encore le cas non on vient d'arriver il y a deux jours il y a Sean qui est arrivé ce matin ou non hier matin hier matin Donc on se prépare ici et on va partir lundi. Voilà, maintenant on est vendredi donc dans trois jours on part. Normalement, on part vraiment pour un mois ou même plus dans la vallée. On se prépare vraiment pour un mois. Si on peut attaquer la paroi le plus vite possible, ce sera bien. Mais pour le moment, il n'y a pas vraiment de mauvais temps horrible. Il n'y a pas vraiment une fenêtre non plus. C'est un peu entre les deux. Il va pleuvoir chaque jour un peu. c'est pas d'être top condi mais peut-être assez bien pour pouvoir déjà grimper les premières 10 longueurs jusqu'au campement ça va être un peu notre but la prochaine semaine des longueurs il y en a plus de 40

  • Speaker #1

    c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais il y en a juste 40 ça dépend un peu de ce que tu comptes là-haut parce que c'est un peu des trucs niveau 5 dans mixte ça dépend les combis si c'est du crochet c'est facile je crois que sur le topo c'est même pas 40 je crois que c'est 30 bon bon courage à vous trois profitez bien de l'été en Amérique du Sud cool c'est un gros changement de Yosemite le set de campement humide là maintenant on est en short quoi c'est extrême c'est

  • Speaker #1

    pas mal et juste une dernière question mais comment est-ce que vous mangez au Chili quels sont les Est-ce que tu as des recommandations culinaires pour les voyageurs qui iront au Chili ?

  • Speaker #0

    C'est génial. Argentine et Chili, c'est que des assados. Un assado, un bon bout de viande sous du feu. Moi, je ne mange pas de viande rouge. Je ne mange que du poulet. Je ne mange pas trop ça, mais des assados, c'est assez bien. ils vont me tuer les Chiliens les copains je sais pas trop quoi dire encore quoi surtout ça en fait les asados sont géniales mais bon si tu manges pas de viande je sais pas amène ton lit au foot quoi nous on va pas manger trop d'asados une fois dans le parc donc ouais

  • Speaker #1

    ok très bien et ben merci beaucoup Sibbe encore une fois et puis je te souhaite bon vent merci,

  • Speaker #0

    bon vent pas trop je veux pas de vent là il y a déjà beaucoup de vent

  • Speaker #1

    Patagonie est connue pour le vent

  • Speaker #0

    il ne vaut mieux pas trop souhaiter du vent en Patagonie ne me souhaite pas du bon vent merci beaucoup merci beaucoup et voilà c'est fini pour cette fois merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté cette interview jusqu'au bout j'espère que tu as appris plein de choses si tu as la moindre remarque, question ou suggestion tu peux me contacter par email ou sur Instagram tous les liens sont dans la description de l'émission Allez bonne grimpe et à bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de l'épisode

    00:00

  • Sibbe en Patagonie : contexte et préparation pour Riders on the Storm

    01:07

  • Historique de la voie Riders on the Storm et tentatives précédentes

    04:09

  • L'escalade comme moyen de découvrir le monde

    08:00

  • Retour sur la première saison au Downwall et le processus d'apprentissage

    12:00

  • Gestion de la peau et des blessures lors de l'escalade

    20:00

  • Réflexions sur la saison précédente et les leçons apprises

    25:00

  • Préparation pour la saison actuelle et objectifs de grimpe

    30:00

  • Discussion sur les projets futurs et l'équilibre entre vie personnelle et escalade

    39:00

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    54:25

Description

L'imposant “mur de l’aube”, une paroi granitique du Yosemite se dressant à la verticale sur 1000m ne se laisse pas dompter facilement. 😌


Actuellement, seuls Tommy Caldwell, Kevin Jorgenson 🇺🇸 et Adam Ondra 🇨🇿 sont parvenus a enchaîner en libre toutes les longueurs de ce redoutable défi technique, logistique et épidermique.


Siebe en sait quelque chose puisqu’il a déjà passé une saison à défricher les méthodes, allant même jusqu’à tenter un push, malheureusement infructueux. La question se posait alors sérieusement : est-il judicieux d’investir plus d’énergie dans ce projet dantesque ? Après plusieurs mois de doutes, Siebe était de retour sur El Capitan avec un objectif : méthodifier les 14 premières longueurs, étape indispensable pour espérer décrocher une ascension complète. 🧗‍♀️


On parle de cette deuxième saison et aussi du prochain projet sur la liste : libérer Riders on the Storm 🏍️⛈️avec ses potes Nico Favresse et Sean Villanueva.


Bonne écoute !


Instagram ↗️ https://www.instagram.com/allezpodcast/

Youtube ↗️ https://www.youtube.com/@AllezPodcast

Contact ✉️ allez.podcast@gmail.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Allez, le podcast qui parle d'escalade. Que tu sois en train de pédaler, de courir, de conduire ou de t'entraîner, avec cette émission tu vas pouvoir écouter des grimpeuses et des grimpeurs te raconter leur histoire. Le but c'est qu'ils te partagent leurs visions, leurs expériences, leurs difficultés, bref, qu'ils te transmettent leur passion et t'inspirent à repousser tes propres limites. Allez, c'est un rendez-vous hebdomadaire, dispo gratuitement tous les samedis sur les plateformes d'écoute et sur YouTube. Allez, à tout de suite. Salut !

  • Speaker #1

    comment ça va tout va bien tout va bien je suis ici dans la Patagonie maintenant donc je suis assez content attends t'étais pas au Chili tu m'as dit que t'étais au Chili mais en fait t'es en Argentine là non la Patagonie ça fait partie de allez C'est en Chili et en Argentine. Dans la partie argentin, il y a Cerro Torre, Fitz Roy et dans la partie en Chili, il y a l'endroit qui s'appelle Torres del Paine qui est très très connu et ça fait partie de la Patagonie aussi.

  • Speaker #0

    Vous allez essayer Riders on the Storm ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, de nouveau, on est là. Donc, oui, c'est la deuxième année d'affilée. Moi, de ma part, j'ai essayé avec Brett Harrington et Jakub Polarcher l'année passée. Et cette année, eux, ils étaient moins intéressés de venir, mais moi, j'étais chaud de revenir, donc j'ai cherché une autre équipe. et j'y retourne ici comme en 2017 avec Sean Villanueva et Nico Favrez donc ouais ça va être bien chouette et puis il y a Drew Smith c'est un américain qu'on connait aussi qui est venu avec nous qui fait partie de l'équipe et qui va prendre des photos et filmer un peu donc ouais ça va être génial trop bien

  • Speaker #0

    alors Riders Understorm c'est une voie qui a été ouverte par une équipe allemande de choc il y avait Wolfgang il y avait qui d'autre je sais plus

  • Speaker #1

    Kurt Albert aussi Kurt Albert

  • Speaker #0

    Brent Arnold et n'a toujours pas été libéré dans sa totalité oui exact donc en fait ça fait

  • Speaker #1

    depuis 91, 91 comme vous dites, que c'est ouvert. Donc c'est mon âge en fait, c'est 32, il y a 32 ans en fait qu'ils l'ont ouvert. Et il y a Sean et Nico qui l'ont essayé en 2006, ils ont été au sommet. Donc ils ont fait la voix, ils ont fait la première réplique de la voix je crois. Mais ils n'ont pas pu libérer, ils ont dit aussi que c'est vraiment dur. Il y a une partie qui a l'air impossible. Bon, c'est toujours un peu des gros mots, dire impossible, mais ça a l'air dur. Après, il y a Mayan, Smith-Cobat et Ines Papert qui sont retournés, je ne sais pas, en 2015, 2016. Ils ont ouvert une variante et ils ont trouvé une variante. Et en 2017, Mayan est revenu avec Brett Harrington. Ils ont essayé la variante mais ils ont eu vraiment de mauvais temps. Ils étaient une équipe que à deux aussi. Je crois que c'est une voie qui demande quand même beaucoup de travail. Et à deux, c'est quand même dur aussi. Donc ils n'ont pas réussi et puis juste l'année passée, c'est moi, Jacopo et Brett qui ont retourné, on a essayé. on n'a pas eu de succès sinon je n'étais pas là donc c'est libérable je crois on a déjà pu toucher les longueurs clés, donc ça c'est génial en fait, ça nous a donné vraiment l'espoir que c'est faisable et que c'est pour ça que je voulais vraiment retourner et il reste quoi finalement pour que la voie soit entièrement libérée ? Notamment, pour contourner un peu cette longueur clé, qui est peut-être impossible, ils ont désescaladé un pilar, là c'est le premier campement. ils ont ouvert 1, 2, 3 longueurs peut-être plus et la longueur plus dure je crois que ça vaut peut-être 8 à 7, c'est plus 8 à j'ai pas enchaîné encore on a que pu essayer une fois, c'est que moi qui ai essayé en fait même le reste ils ont pas pu essayer avec la météo qui était vraiment pourrie l'année passée comme c'est souvent le cas en Patagonie

  • Speaker #0

    c'est un peu l'une des dernières voies qui reste finalement à ouvrir parmi les voies mythiques qui avaient déjà été faites en aide, il y avait la voie du compresseur il y a celle-ci aussi qui est un peu une voie avec une aura particulière donc on vous souhaite bon courage à l'équipe belge une fois n'est pas coutume une équipe belge qui fait le siège sur une voie difficile un big wall difficile d'ailleurs t'es déjà parti à Madagascar et en Patagonie avec

  • Speaker #1

    Sean et Nico ouais Madagascar c'était en 2015 ça c'était avec Sean et on a fait un voyage d'un mois là et on a ouvert une voie qui s'appelle Fire in the Valley on a fait ça ground up d'en bas Et ouais, on a équipé, ça c'est tout équipé, c'est avec des plaquettes, parce que c'est vraiment des parois très lisses, c'était majeur, et on l'a libéré aussi après. Et puis en 2017, c'est la première fois que je suis retourné avec, que je suis retourné, que je suis allé au Patagonie, directement au Torres del Paine, donc je ne connaissais pas Chalten avec le Fitz Roy et tout ça, et ça c'était avec Nico et Sean, ouais. Et là, on a pu faire la première ascension libre d'une voix qui s'appelle Regalo de Moano. Et on a fait un film qui s'appelle Notes from the Wall, qui a tourné un peu à Banff et tout ça. Et en fait, ce qui était spécial de ce voyage, c'était que moi, je n'avais pas encore beaucoup d'expérience dans ce style-là. Et c'était la première fois avec mes gros héros, Nico et Sean, lui avec sa flûte, l'autre avec sa guitare. C'était vraiment cool, on était une bonne équipe, ça marchait très bien. On a dépensé 19 jours sur la paroi. Mentalement et physiquement, c'était quand même un challenge extrême de rester si longtemps sur la paroi et de vraiment vouloir donner tout pour arriver à libérer toutes les longueurs et arriver en haut.

  • Speaker #0

    Alors toi t'es devenu un peu un spécialiste quand même des big walls des expéditions aussi aujourd'hui t'as été dans plein de pays je pense à la Sibérie la Patagonie, le Groenland Madagascar aussi est-ce que l'escalade est un peu devenu un moyen de découvrir le monde pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça a toujours été comme ça en fait ça a toujours été un moyen de découvrir le monde, découvrir les gens Je me suis fait grimper avec beaucoup de gens. Pour moi, c'était vraiment une espèce de thérapie. Pas de thérapie, mais pour moi, c'était la manière de me sentir très bien. Je suis commencé avec des voyages off. Quand j'avais 18 ans, je sortais de l'école et j'étais étudiant. je ne sais pas quoi étudier et tout donc je suis allé grimper, j'ai voyagé et c'est un peu puis il y avait des sponsors qui étaient intéressés de me soutenir pour des autres voyages et là tu dis oui quand même tu vois, donc tu avances et ouais, c'était un peu mon truc là, les grandes voies et tout ce qui est un peu aventure j'adore l'inconnu un peu tu vois de

  • Speaker #0

    de juste y aller bon il y en a beaucoup qui adorent l'inconnu mais ouais alors toi t'es belge donc de la partie flamande c'est ça de Belgique ah oui t'as pas entendu mon accent encore bah si ouais non mais ce qui est incroyable c'est que justement toi tu parles tu parles vachement bien plusieurs langues quand même tu parles couramment espagnol anglais français et donc aussi néerlandais oui

  • Speaker #1

    Ouais, exact. Ça c'est les quatre langues que je parle. Et ouais, mes parents ils m'ont toujours dit que ça c'est pas un intellectuel ce petit gosse. Il va jamais pouvoir... étudier ou je sais pas quoi et maintenant grâce à la grimpe je parle ces langues c'est vraiment grâce à tous ces voyages j'ai jamais vraiment étudié des autres langues c'est juste voyager en train de voyager c'est

  • Speaker #0

    venu comme ça ok t'es devenu polyglotte grâce à l'escalade ouais à fond Bon alors la raison pour laquelle je t'ai invité aujourd'hui, on va rentrer dans le vif du sujet, c'est le Dunwall, c'est le Yosemite. T'es une des rares personnes à avoir essayé le Dunwall et t'as passé ta deuxième saison dans le Yosemite très récemment. Et donc je voulais te demander comment ça s'était passé. D'abord, je voulais revenir un petit peu sur la première saison. celle où tu as finalement fait tes premières séances dans cette voie et je me demandais comment ça s'était passé cette confrontation à la réalité avec

  • Speaker #1

    cette paroi ouais donc je vais vite juste te dire c'est assez drôle mais c'est quand on est arrivé, Sepp et moi, on avait même l'idée de... de faire un push dès début. C'est le push des 15 jours. Oui. Non, mais pour moi, de se préparer avec plein de bouffe, plein de choses, et d'essayer de faire l'enchaînement dès début. Puis on s'est dit, putain, c'est quand même un peu exagéré. Parti, premier jour, on est arrivé à 5 longueurs, on était mort. On ne pouvait rien enchaîner. Là, on se descendait, on se disait, mais ça, quelle idée de con. C'est drôle que même ça, ça devienne dans la tête. Au moins, on essaye. On avait des ambitions énormes. Même Adam André, il n'a pas essayé ça. Il l'a fait en un mois. C'est assez impressionnant. On avait des ambitions énormes. Mon première saison, c'était une grosse confrontation à la réalité. Qu'est-ce que je cherchais aussi ? C'est mes expectations qui étaient un peu hautes. Mais en même temps, je savais que c'était le downwall, que ça ne va pas venir comme ça. C'est une voie énormément dure. C'est à 32 longueurs, il y a 16 longueurs dans le 8. Et de 16 longueurs, il n'y a que 2 8A. Tout le reste, c'est beaucoup plus dur. Donc c'est vraiment extrême. Pour moi, l'idée est venue de Sepp, je ne vais pas mentir, c'était vraiment une idée ambitieuse de Sepp qui a dit pourquoi j'y pense d'aller essayer de downwall ? J'étais là wow, putain, c'est fou ça, quel rêve, mais je ne suis pas assez fort pour ça Et puis on a eu quand même une bonne saison l'été de 2021. Et j'étais vraiment en forme, je faisais quand même beaucoup de grandes voies assez vite. Et là je me suis dit Ouais, pourquoi pas quoi ? Pourquoi pas juste y aller et aller checker ? Juste pour voir. Donc on est allé et puis d'un coup tu met tes grosses ambitions et puis bam la claque dans la gueule C'est beaucoup plus dur que tu penses Et c'est pas des 8A+, ou des 8B comme dans le calcaire en Europe en grande voie C'est vraiment technique, c'est vraiment très spécialiste C'est vraiment très spécifique le style Et ouais, on voyait vraiment qu'un gars comme Tommy Caldwell tu vois vraiment qu'il a mis toute son expérience de 25-30 ans dans le Yosemite, il a mis ça dans une voix. C'est vraiment extrême de voir que quelqu'un peut avoir cette vision. Donc, j'ai beaucoup de respect pour lui, pour y croire et pour trouver cette voix. Puis pour moi aussi, j'ai jamais vraiment... travailler une voie très longtemps même pas une voie sportive donc en fait le pas d'avoir fait mon premier neuf heures l'année avant en deux mois à Siorana ça c'était déjà le pas jusqu'à Downwall c'est quand même un pas énorme donc ça aussi c'était pas facile à durer ce niveau En fait, c'est vraiment dur, je ne sais même pas si je veux retourner. Le début, c'était bien passé, tu vas découvrir petit à petit, tu découvres chaque longueur. les moves, aussi les protections donc beaucoup de gens s'imaginent que des voies dures comme ça, ah oui, ils ont un speed gauche droite et c'est bien protégé mais pas du tout là-bas c'est quand même, tu grimpes sur des bird beaks pour les gens qui ne savent pas que c'est un bird beak c'est un espèce de comme un piton que tu mets avec la forme d'un bec de l'oiseau que tu mets vraiment dans les fissures, dans les coins dans les billets et... Ils sont assez solides mais bon ça fait quand même un peu peur parce que tu ne vois pas vraiment s'il est bien mis ou pas. Donc il y a pas mal de longueurs qui sont protégées comme ça ou mettre la protection c'est pas toujours facile. Donc petit à petit cette première saison, Seb et moi on découvrait un peu l'escalade sur le downwall et on s'est rendu compte quand même que c'est vraiment dur. Surtout la longueur clé qui est que 12 mètres en traversée. C'est Nova, c'est côté Nova et ça existe, il y a trois blocs d'affilée. Et juste pour trouver le move, c'était, on a vraiment, vraiment dur. On a parlé un peu avec Tommy qui nous a donné pas mal d'infos, ça nous a aidé. Mais même ça, c'était pas assez de vraiment y croire qu'on pouvait faire le move au début. Et ouais, donc petit à petit, on découvrait cette voie. C'était vraiment un bon effort de l'équipe. On a dû beaucoup faire en artif, mettre les biques, petit à petit découvrir. Ça coûtait vraiment de l'énergie mentale aussi. Pour l'instant, tu dois tout de suite grimper parce que ce n'était pas possible en artif. Donc tu grimpes, tu fais des plombs. Après deux ou trois semaines, On a fait toute la voie jusqu'en haut. Un jour, on est allé tout en haut en deux jours. On a fixé jusqu'aux longueurs clés et jusqu'au camp. On a essayé un peu les longueurs dures. Et puis après, on est parti pour checker tout le reste, pour avoir une idée globale de cette voie. Et après on a pris une semaine de repos, on est revenu et on a retravaillé toutes les longueurs clés en dessous du downwall, en dessous du crux. Puis on a investi pas mal de temps dans les longueurs crux. Ce que pas beaucoup de gens savent, c'est que Tommy a dépensé 70 jours dans la longueur clé avant de faire un push, avant de faire son enseignement. Nous, on a fait 5 ou 6 dans la première saison. tu dois le voir comme une longueur par terre qui est très très spécifique et dure de temps en temps si tu as le niveau de grimper 9 à max c'est dur mais il faut savoir qu'avant tu dois faire beaucoup de longueur évidemment et outre les quotations il y a des difficultés qui sont aussi liées au fait qu'il y a de la logistique il

  • Speaker #0

    y a la gestion de la peau il y a bien sûr l'exigence qui est très soutenue sur pas mal de longueurs et ce qu'on voit pas dans le film dans le downwall c'est qu'il y a aussi des longueurs difficiles même avant les longueurs clés 14 et 15 notamment la 7 la 10 etc qui posent déjà problème

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, en fait autre que la difficulté d'escalade, la peau comme tu disais, c'est vraiment dur à gérer. Les premières longueurs jusqu'au crux, tu peux la gérer, ça va, c'est faisable une fois que tu connais un peu le style d'escalade et que tu te places bien. Dans la longueur clé, le long truc, ça coupe vraiment. C'est un type de granite, c'est pas la même chose qu'en bas dans les blocs. Ça coupe vraiment fort, des roulettes très croustantes et très petites. Donc il s'agit vraiment de prendre beaucoup de jours de repos, de ne pas ouvrir ta peau. Une fois que tu ouvres ta peau, vraiment que tu as un... que ça se coupe ça dure longtemps que ça guérit et ça ferme de nouveau là c'est un peu dans la merde c'est important de gérer ça beaucoup par exemple ça j'ai bien fait les premières 3 semaines de cette saison, j'ai vraiment bien géré et je crois que c'est grâce à ça que j'ai vraiment pu avancer dans les longueurs j'ai vraiment pu enchaîner quelques longueurs clés en dessous de de Longer Crocs et j'ai fait de super liens dans la Longer Crocs j'ai failli le faire en fait aussi en Chine, donc ça c'était génial donc la peau c'est un des trucs qui pose des problèmes puis les logistiques comment est-ce que toi tu fais pour gérer un petit peu garder de la peau ouais donc donc Les premiers jours, il faut que ta peau s'habitue au granit. Il ne faut pas grimper trop. Il ne faut vraiment pas te battre. Si tu te bats, tu vas vite t'ouvrir. C'est vraiment très important de chercher bien la méthode avant de te battre. Je crois qu'il faut juste se battre quand tu es en train d'enchaîner. donc ça c'est important puis des jours petits pas faire trop en une journée et moi j'utilise le Rhino Skin je ne suis pas sponsorisé donc ce n'est pas du pub

  • Speaker #0

    Rhino Skin c'est pour assécher ta peau ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc moi j'utilise ça pour assécher. J'utilise le Performance parce que tout ce qui est plus fort, comme le Dry ou le Mickey's Tip Juice, pour moi c'est trop. Ça sèche trop et ça s'ouvre. Mais si j'utilise rien, j'ai une peau qui transpire trop, qui est trop molle. Donc j'utilise ça déjà deux semaines en avance, pas trop non plus. parce qu'une fois que ça s'ouvre que c'est trop faible ta peau et utiliser là la performance c'est pas bien non plus donc je dois avoir quand même une peau assez bonne déjà avant que j'utilise ce produit donc

  • Speaker #0

    ouais est-ce que tu fais attention à l'hydratation de ta peau aussi quand tu utilises ce genre de produit

  • Speaker #1

    Très très important, ouais ouais. Donc je mélange vraiment les deux. Donc après l'escalade, le premier truc que je faisais c'est laver les mains à fond avec du savon, ça doit être propre, et puis hydrater. Ouais. Et si tu grimpes pas le lendemain, c'est une bonne journée de la veille, de mettre la veille avant que tu grimpes, de mettre de la performance de nouveau. pour moi ça ça marche assez bien pour le moment mais bon toujours c'est pour tout le monde un peu différent ouais et quand il y a un bobo donc c'est la super glue j'essaie un bobo j'adore ça ça quitte tout le côté cool quoi un bobo un steak Non, quand il y a un bobo, je regrimpe, je mets de la superglue et je mets du strap sur mes bouts de doigts. Et j'ai une peau assez mauvaise et depuis des années, je grimpe vraiment souvent avec du strap. Et c'est cool parce qu'après toutes ces années que je me plains, maintenant je vois l'avantage de pouvoir grimper avec du strap. je sais que je peux encore grimper je peux encore faire quelques moves ça dépend si c'est une fissure un peu ronde qui est vraiment à friction mais si c'est des croûtes si crouchantes si petites,

  • Speaker #0

    en fait la strap ça peut marcher encore donc c'est intéressant ça veut dire que même quand tu n'as plus la peau nécessaire pour faire certains moves, tu vas mettre le strap pour pouvoir continuer à grimper

  • Speaker #1

    Oui, mais là il faut juste faire attention que tu forces pas trop parce que souvent tu as quand même un peu plus de poids sur les doigts qui n'ont pas de strap ou tu prends la prise quand même légèrement différente et tu risques d'ouvrir les autres aussi. Donc souvent tu straps un doigt, il y a l'autre qui s'ouvre, donc là tu es dans une cirque vicieuse et là je crois que c'est... c'est vite foutu et ça j'ai eu aussi cette saison là après trois semaines dans la longueur clé ouais j'ai un peu là j'ai un peu foutu ma peau mais ça t'a pas empêché de faire un de tes meilleurs runs dans la longueur 4 ouais exact je comprends pas pourquoi mais peut-être c'est la stress c'était aussi une journée vraiment vraiment bien un bon petit vent et ouais c'était vraiment une bonne journée Mais je suis sûr qu'avec la même quantité de strap que j'avais autour de mes doigts, je ne pouvais pas faire la longueur 12, il y a un 8C, juste parce que le type de fissures, je ne rentrerais pas avec cette strap.

  • Speaker #0

    on va parler de cette saison juste avant de parler de ta saison on va peut-être un peu parler de ce qui s'est passé entre les deux saisons il y a ce film qui est sorti il y a quelques mois, Darkest Before Dawn qui est un très beau film sur ta saison dans le Yosemite où tu dévoiles un côté assez vulnérable on va dire où tu montres que t'as t'as une personnalité peut-être un peu tourmentée t'as des doutes sur toi-même t'es très déçu aussi peut-être quelque part est-ce que tu peux nous parler de comment c'est fini cette première saison ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est vrai que Darkest Before Dawn c'est un film qui est vraiment je montre vraiment un peu un côté vulnérable et c'est un peu moi aussi j'ai pas vraiment problème de parler de ça j'ai pas vraiment un problème de ça mais quand même c'était vraiment si intense cette expérience au Downwall que c'était quand même un peu dur donc on a fait des interviews dans le Portal Edge le dernier jour je crois que j'ai parlé 4 heures devant le caméra juste avec Alex à côté de moi deux caméras sur ma gueule j'avais juste une conversation avec lui et là je raconte vraiment comment je me ressens et tout ça et en fait ce qui s'est passé c'est que j'avais ce voyage planifié avec CEP mais j'avais que deux mois et puis je devais retourner à la maison j'avais des obligations à la maison en mars donc j'ai fait ça et pendant que j'étais en mars à la maison CEP il a fait un push que je trouve pas grave du tout tu vois mais c'est quand même aussi ton projet donc j'avais trop envie de lui rejoindre là-dedans et tout. Donc, je suis retourné. Donc, j'avais déjà pris mes billets pour retourner aussi en avril. Et en avril, j'étais beaucoup moins motivé. Aussi, le fait que Sepp, il avait déjà fait un push. Il avait déjà toute cette expérience. Je ne sais pas, j'avais… Moi, c'est quand même un truc très important, le truc de faire. des projets avec des gens, tu vois, cette ressentie d'être à deux dans cette même bataille et de partager ça, c'est très important. Je trouvais ça très, très dur de me motiver seul. J'ai vraiment découvert que je suis vraiment quelqu'un qui n'est pas toujours motivé par la grimpe. même, mais aussi juste par l'expérience sociale, de partager tout ça. Et ça, c'était un facteur que je me sentais un peu mal après. Mais l'autre facteur, c'était vraiment que je trouvais de moi-même que je n'avais pas fait la meilleure approche et que je ne pouvais pas non plus changer ma perception, mon mindset. sur cette voie je me mettais toujours la pression et je me mettais toujours beaucoup d'expectations et en fait c'est un truc naturel qui arrive c'est pas grave mais je me suis mis autant de pression et même quand je savais que c'était mal pour moi je continuais, je ne savais pas sortir de là et je crois que ça, ça m'a fait si mal donc Je me suis dit que si je faisais 11 heures, je serais au mieux. Je n'ai pas vraiment eu de compétences, je n'ai pas eu de compétences, mais j'ai eu vraiment un peu de bouche. Donc, je vais juste... plaisir dans ce projet et d'apprécier un peu plus cette escalade, cette belle escalade et cet endroit que de me mettre la pression pour une grande voie comme ça et c'est aussi un truc très personnel, je suis quelqu'un qui se met vite la pression, qui est assez vite stressé au niveau de des attentes de moi-même tu vois, je suis pas très vite stressé au niveau de danger ou ce genre de trucs

  • Speaker #0

    je crois que ça j'ai de la chance mais au niveau de pression sur moi-même ça ouais c'est pas un truc que je suis pas très avec donc je le voyais aussi avec un c'est comme j'ai toujours vu une façon je cherche des expériences qui me font apprendre et qui me font grandir et je crois que me mettre aussi loin, hors de ma zone de confort

  • Speaker #1

    ça donne beaucoup d'apprentissage ça a été riche en apprentissage cette première saison t'es revenu en Europe on a l'impression que tu savais pas trop si tu voulais retourner sur le downwall ou pas même si on sentait quand même que ça te chatouillait comment est-ce que t'as préparé ton retour dans l'Iosémite

  • Speaker #0

    comment est-ce que tu t'es entouré comment est-ce que tu t'es préparé ouais donc ça c'est une très bonne question donc ça m'a pris du temps de digérer tout l'expérience de décider si je voulais retourner ou pas, même si je savais au fond quand même que je voulais vraiment retourner je me disais encore ok je vais me donner du temps, il n'y a pas de stress euh J'ai demandé à Sepp, je lui ai dit Ah Sepp, est-ce que tu veux retourner ? Quand ? Bon, Sepp, il est très… au niveau d'éthique et au niveau d'écologie, il a une approche très extrême. Donc, il ne prend plus d'avion et tout ça. Donc, il voulait retourner en bateau. mais bon retourner en bateau ça dure énormément de temps et il faut vraiment beaucoup de temps et il voulait faire autre chose un peu tu vois donc moi je me suis dit ok regarde on va peut-être retourner en 2024 fin de 2024 mais moi je vais déjà y aller juste moi tout seul tout seul comme ça je peux déjà essayer un peu de vraiment voir si c'est un projet pour moi si après je vais encore investir autant de temps là-dedans ou pas et comme je disais avant pour vraiment essayer de me challenger de rapprocher ça avec un autre mindset, de ne pas mettre de la pression tout ça et donc comment je suis préparé d'abord je me suis entraîné surtout avec l'attest training de Tom Randall et Oli Thor j'ai eu un entraîneur là-bas et je me suis dit regarde ça c'est mon objectif donc beaucoup de force de doigt beaucoup de blocs ça m'a un peu en été ça m'a fait un peu chier tout ce bloc là j'ai fait beaucoup de blocs et je sais pas j'étais souvent seul dans un endroit de granit parce que je voulais vraiment du granit parce que c'est comme Yosemite tu vois donc je voulais vraiment imiter le Yosemite le plus possible et c'était Pas top, je me disais je vais faire ça super professionnel, tu vois, l'entraînement, les trips, tout est pour le downwall. Finalement, je n'étais pas très content avec ce que je faisais et ouais, ce n'était pas top. En fait, je me suis blessé aussi au dos, j'ai eu un hernie. Ce qu'ils disent que c'est un hernie, ils n'ont pas fait de photos, de radio, mais ils pensent vraiment que c'est un hernie. Pendant trois semaines, je ne pouvais pas grimper, bouger. et en fait après j'ai juste recommencé avec la grame sportive calcaire et ça allait super bien c'était super chouette en août on a fait avec Sepp Rayou dans la journée c'est une voix en picos de repas de Y.N.E.Coppo et ouais c'était génial d'un coup je me sentais assez en forme je suis allé c'est pas si mal et et puis ouais préparation oh

  • Speaker #1

    préparation aussi peut-être tactique et stratégique est-ce que tu as revu ton approche par rapport à l'approche que vous aviez qui était hyper ambitieuse la première saison est-ce que là tu t'es dit au contraire je vais prendre chaque longueur une à la fois je vais essayer de bien comprendre et puis je vais me fixer des ambitions qui sont moins élevées voilà ouais exact en fait ça c'était

  • Speaker #0

    Pour moi, c'était le plus important. J'ai vraiment eu mes expectations. J'ai dit, regarde, cette année, je vais juste aller au longueur 14. Et peut-être longueur 15, j'essaie aussi, mais ça allait très bien l'année avant. Je vais juste me concentrer sur la longueur 14 et tout ce qui est en bas. C'est déjà une bonne grande voie. Donc, on est parti. Et j'ai vraiment fait, comme je disais avant aussi pour ma peau. deux longueurs par jour et par jour de grimpe au début on a grimpé de temps en temps deux jours d'affilée un jour de repos, deux jours d'affilée seulement une fois mais bon tu grimpes que deux longueurs donc ça va, pour deux raisons pour sauver la peau et de l'énergie et le deuxième c'est parce qu'en fait en novembre, décembre il n'y a vraiment pas beaucoup de lumière et la vallée est encore assez chaude, en fait le soleil est assez bas Donc c'est une face est, ça a du soleil jusqu'à 1h, 2h de l'après-midi, ça dépend de quelle longueur. Mais les premières longueurs, 1h, 2h de l'après-midi, ça a du soleil. Et puis le rocher est vraiment chaud, donc je me disais, ok, je ne vais pas grimper dans l'ombre. Demi-heure après, le soleil est parti. Mais ouais, il fait noir à 5h, donc tu n'as pas beaucoup de lumière. après tu grimpes dans la nuit et j'avais pas envie de grimper jusqu'à 10h, 11h du soir chaque fois parce qu'en long terme dans le froid et tout on restait aussi à camp 4 t'as méga froid et c'est humide tu vois c'est vraiment donc on grimpait 2, 3h jusqu'à 8h quoi on grimpe 2, 3 longueurs un peu comme ça et ce que je faisais c'était de

  • Speaker #1

    Pardon, excuse-moi de t'interrompre. C'est quoi l'ambiance au Camp 4 à ce moment de l'année ?

  • Speaker #0

    En novembre, il y a encore des gens. Il y a encore pas mal de gens. Surtout Thanksgiving, il y a encore des longs week-ends qu'il y a pas mal de gens qui ont peur. Le métier était génial. Vraiment, c'était super beau. Et l'ambiance... Petit à petit, les gens partent. C'est aussi un peu bizarre. Chaque fois, tu restes seul. Il y a des gens qui partent et il y a un peu moins de feu. À chaque campsite, ils ont des feux. Tu commences à connaître des gens. Tu bois des bières. Bon, moi je ne buvais pas de bière parce que j'avais arrêté les bières pour ce projet aussi, l'alcool. Je sentais que je récupérais moins. avec la bière donc je sais pas il y avait un peu moins d'ambiance là après un temps ouais donc en général c'est génial un camp 4 mais ça devient glauque quand même c'est vraiment humide il n'y a pas beaucoup de soleil c'est vraiment chaque matin tu te réveilles, tout est humide ton sac de couchage est humide c'est vraiment la tente est humide, il faut le tâcher tout mais petit à petit vers décembre il n'y a plus de soleil qui touche Camp 4 c'est vraiment c'est pas un endroit très agréable mais je sais pas, j'aime bien le côté routes un peu encore c'est quand même hum

  • Speaker #1

    là que tout est né comment ça se passe actuellement au niveau des permis pour rester au Game 4 ?

  • Speaker #0

    ouais tu peux à Camp 4 tu peux que rester 7 jours d'affilée mais tu peux toujours renouveler, ils vont pas checker hors de la saison si tu fais 2 fois 7 jours par exemple et ce qu'il faut faire c'est que il faut juste toujours tu prends une tente pour plusieurs personnes et tu t'enregistres juste une personne il faut un peu connaître les manières de vivre dans la vallée sinon c'est pas agréable ok

  • Speaker #1

    il y a un truc qui m'a fait assez rigoler c'est sur ton Instagram avant de partir t'as pris en vidéo toutes les paires de chaussons prenaient avec toi,

  • Speaker #0

    il y en avait combien et pourquoi est-ce que t'as besoin d'autant de chaussons sur le downwall ouais c'est une bonne question au début on avait pas pris autant de chaussons et on se regrettait parce que on a besoin autant j'en avais pris 14 pour le downwall Donc 14, surtout des katanas, j'avais des kataki, katana lace, female, male, donc les blancs et les jaunes, et des miura, ouais, voilà. Ça c'était... et j'ai pris de différentes tailles aussi, de différentes... même pour certaines longueurs c'était mieux un peu plus grand, pour certaines c'était vraiment bien très petit. Et la raison que j'ai pris autant, c'est très important parce que dans la longueur clé, tu sens que tu perds vraiment l'attention dans la pointe et dans ton chausson après 4-5 essais. dans la longueur clé. Donc, tu as une nouvelle chaussure. En fait, tu pousses autant sur tes pieds que tu es tout sur la petite pointe et ça mord vraiment, vraiment fort, cette granite. et ouais ça suge vite en fait sur tout ça et c'est drôle parce qu'au début on disait mais allez ça va plus tout à l'heure j'ai fait le move et puis tu commences à des excuses tes chaussons sont mal je sais pas quoi mais c'est vraiment vrai quoi tes chaussons dès qu'ils sont un peu et c'est d'autres ça m'a dur de voir quoi t'es là il est encore bien tu le mets et tu sens que c'est plus la même chose donc souvent je mettais une nouvelle paire pour un autre essai de travail et puis quand je voulais vraiment enchaîner certaines séquences ou une longueur je mettais ce son qui était déjà fait parfait quoi,

  • Speaker #1

    que j'avais déjà mis deux essais dans une longueur ok question con mais tu penses que ça pourrait se faire pieds nus ?

  • Speaker #0

    moi je fais toujours attention avec ça parce qu'il y a toujours des gens qui sont très forts mais là je crois que je vais dire non la force dans les orteils que t'as besoin c'est extrême déjà avec des chansons dures c'est vraiment vraiment extrême c'est très très dur ok très bien

  • Speaker #1

    Quel progrès est-ce que tu as fait cette saison par rapport à la saison passée ? Est-ce que... Je ne trouve pas le mot. Comment est-ce que tu repars de cette saison ?

  • Speaker #0

    Je suis assez content, ça c'est sûr. Je suis content avec mon progrès dans toutes ces longueurs. Et si je regarde mes ambitions, mes ambitions c'était d'enchaîner les longueurs clés, que les longueurs clés avant le Crux. J'ai fait la moitié de ça, donc ça c'est assez bien. Je n'ai pas réussi mes ambitions, il y a deux longueurs, la longueur 10 et 12 que je n'ai pas enchaînées, mais j'étais très proche. Et je crois que... il ne manque pas vraiment grand chose pour l'enchaînement. J'ai vraiment fait deux fois des séances super super bien dans la longueur 10 et 12. La longueur 3 et 7, j'ai enchaîné. La 6 encore une fois. La 9. Donc ouais, je suis assez content avec tout ce que j'ai pu faire. Et surtout avec la longueur 14, que j'ai vraiment fait un méga assez, comme on a parlé avant. Je suis content, j'avais voulu faire plus, ça c'est sûr. Et aussi, le truc qui me laisse vraiment avec un goût un peu amer, c'est que... En fait, j'ai voulu faire un push d'un coup. Je me suis dit, ça va bien, il faut que je fasse un push. Je crois que les premières trois semaines, 90% des moments d'escalade, c'était top. C'était le progrès. C'était que le progrès. Et vraiment, vraiment bien. Beaucoup mieux que l'année passée. Donc, je me disais, là, un push, j'arrive au longueur 14. Il y a vraiment une possibilité que j'arrive au longueur 14. Mais puis j'avais un peu la peau qui était mal. Et puis, comme je disais avant, la vallée, ça commençait à peser. Tu vois, c'était lourd, pas beaucoup de lumière. On était assez seul. En fait, en rétrospectif, j'avais dû sortir de la vallée début décembre. Donc après trois semaines, quatre semaines, pour un bon repos ou des squats sportifs pour me remettre en forme. mais je suis resté j'ai reposé 4 jours j'ai regrimpé encore une fois 3 jours de repos j'ai regrimpé tu vois j'étais un peu impatient puis avec la météo aussi j'avais peur que les zones se fermaient donc j'ai pas fait assez confiance de juste faire ce que je voulais j'ai trop regardé la météo et ouais donc là je crois que pour une prochaine fois je crois que c'est très important de oser de partir de la vallée dès que tu as fait deux jours avec du regret regret, non l'opposé de progrès c'est quoi ? l'opposé de progrès ouais que tu que tu régresses que tu régresses, ouais c'est vrai que tu régresses à fond tu vois là, c'est le moment de juste partir, souvent c'est T'es juste fatigué, c'est un type, c'est un chose, c'est quelque chose de... de faire avec l'énergie aussi de l'avaler et tout je crois que t'as pas beaucoup de soleil c'est juste bien de sortir d'aller faire de l'art sportif et voir autre chose autre genre,

  • Speaker #1

    je sais pas voilà si mes souvenirs sont bons, quand Tommy et Kevin ils avaient enchaîné, c'était en janvier, non ?

  • Speaker #0

    c'était exactement le moment que je l'ai essayé aussi ils sont partis attends tadaa Ils sont partis juste après Noël. Ils l'ont fait le 15 janvier. Ils étaient au sommet. Ils ont passé 19 jours dans la paroi. Après Noël, ils sont partis, je crois. C'est aussi des journées très courtes.

  • Speaker #1

    Un de tes objectifs cette année, c'était de savoir si le Dunwall, c'est un projet pour toi. c'est un projet dans lequel tu as envie de t'investir plus quelle est la réponse alors ?

  • Speaker #0

    ouais comme l'année passée en fait je ne sais pas encore oh je suis ici c'est horrible je ne sais pas j'ai vraiment une relation de haine et d'amour mais c'est aussi un peu le Tu vois ma vie privée ça a changé aussi pas mal tu vois dans ces dernières années j'ai acheté une maison oui oui oui je deviens vieux et responsable et tout ça mais donc j'ai acheté une maison donc j'ai pas mal envie d'être un peu là j'ai acheté une maison en France regarde ça près de ouais Argentière quoi Argentière l'ABC Argentière la vie ouais donc j'ai pas mal envie d'être là et et donc pour retourner cette année je doute encore tu vois et et comme je disais avant là c'est vraiment beaucoup d'investissement ça faisait un peu mal surtout au début, à la fin du trip pas trop mais de ne pas pouvoir grimper autre chose, ça consomme vraiment tout ton temps c'est pas que je dis je prends une pause de Downwall pour une semaine je vais faire El Nino je vais faire Tahitral Wall bon ça c'est un gros projet même Corazon ou Salate Wall je sais pas, tu peux pas quoi ça coûte trop d'énergie juste pour te dire rien que installer les cortes et tout ça et de Joumaré jusqu'à la longueur 14 t'es en train de faire un effort tout le temps tout le long donc t'as besoin de tout ton temps quand t'es là tu peux pas juste dire moi je peux pas j'ai pas la forme pour un petit side project ouais non c'est pas possible

  • Speaker #1

    et est-ce que t'as pris goût à ce genre de projet à long terme parce que c'est pas tellement quelque chose que toi tu faisais auparavant excusez-moi j'avais un appel donc j'ai été à mon téléphone dis-moi encore pas de soucis et est-ce que toi t'as pris goût à ces projets de long terme qui demandent beaucoup d'essais, beaucoup d'investissements qui est quelque chose que toi tu ne faisais pas forcément avant ?

  • Speaker #0

    Moi je ne dirais pas que j'ai pris goût. Je crois que je reste encore vraiment très... Je crois que le côté principal de ce que j'aime, c'est le changement, de faire un peu plus d'aventures, le traditionnel. Donc je crois que des gros projets comme ça, ça me... Je ne crois pas que je suis quelqu'un qui va mettre... Imagine que si je fais le Down World, si après, même si je ne le fais pas, si je trouve en Europe un truc... Je crois que pour le moment, je suis quand même encore assez chaud de faire beaucoup de choses. Peut-être petit à petit quand je m'installe vraiment en France ou je me cherche un projet au Verdon ou dans les autres grandes parois autour. je crois que je ne vais jamais être quelqu'un qui est doué dans les gros projets ou qui a vraiment le goût ouais t'as trop la bougeotte alors je me demande cette

  • Speaker #1

    maison en France si tu vas beaucoup y vivre parce que toi t'as l'habitude de partir très loin très souvent mais ouais le plan c'est peut-être de plus rester en Europe potentiellement

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment. Donc, aussi la même chose. Moi aussi, je prends l'avion pour venir ici en Patagonie, Yosemite et tout ça. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas... complètement en train d'ignorer les changements qu'on doit faire un moment, tu vois, au niveau de voyage et consommation de l'énergie, du kérosine, du crude oil, de tout ça, tu vois. je cherche aussi des manières pour vivre un peu plus écologique dans le futur comme un des trucs c'est que je ne prends pas des avions en Europe ou même des petits avions même si je ne veux pas non plus essayer de prendre des avions aux Etats-Unis qui sont courts tu vois donc dans le futur j'aime vraiment aussi de rester un peu plus en Europe et si je fais un gros voyage j'aimerais bien la faire d'une autre manière

  • Speaker #1

    mais pour le moment je ne suis pas encore si extrême que c'est ça marche bon écoute merci beaucoup Sibbe là donc tu vas t'as déjà commencé

  • Speaker #0

    à travailler Riders Understorm ou c'est pas encore le cas non on vient d'arriver il y a deux jours il y a Sean qui est arrivé ce matin ou non hier matin hier matin Donc on se prépare ici et on va partir lundi. Voilà, maintenant on est vendredi donc dans trois jours on part. Normalement, on part vraiment pour un mois ou même plus dans la vallée. On se prépare vraiment pour un mois. Si on peut attaquer la paroi le plus vite possible, ce sera bien. Mais pour le moment, il n'y a pas vraiment de mauvais temps horrible. Il n'y a pas vraiment une fenêtre non plus. C'est un peu entre les deux. Il va pleuvoir chaque jour un peu. c'est pas d'être top condi mais peut-être assez bien pour pouvoir déjà grimper les premières 10 longueurs jusqu'au campement ça va être un peu notre but la prochaine semaine des longueurs il y en a plus de 40

  • Speaker #1

    c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais il y en a juste 40 ça dépend un peu de ce que tu comptes là-haut parce que c'est un peu des trucs niveau 5 dans mixte ça dépend les combis si c'est du crochet c'est facile je crois que sur le topo c'est même pas 40 je crois que c'est 30 bon bon courage à vous trois profitez bien de l'été en Amérique du Sud cool c'est un gros changement de Yosemite le set de campement humide là maintenant on est en short quoi c'est extrême c'est

  • Speaker #1

    pas mal et juste une dernière question mais comment est-ce que vous mangez au Chili quels sont les Est-ce que tu as des recommandations culinaires pour les voyageurs qui iront au Chili ?

  • Speaker #0

    C'est génial. Argentine et Chili, c'est que des assados. Un assado, un bon bout de viande sous du feu. Moi, je ne mange pas de viande rouge. Je ne mange que du poulet. Je ne mange pas trop ça, mais des assados, c'est assez bien. ils vont me tuer les Chiliens les copains je sais pas trop quoi dire encore quoi surtout ça en fait les asados sont géniales mais bon si tu manges pas de viande je sais pas amène ton lit au foot quoi nous on va pas manger trop d'asados une fois dans le parc donc ouais

  • Speaker #1

    ok très bien et ben merci beaucoup Sibbe encore une fois et puis je te souhaite bon vent merci,

  • Speaker #0

    bon vent pas trop je veux pas de vent là il y a déjà beaucoup de vent

  • Speaker #1

    Patagonie est connue pour le vent

  • Speaker #0

    il ne vaut mieux pas trop souhaiter du vent en Patagonie ne me souhaite pas du bon vent merci beaucoup merci beaucoup et voilà c'est fini pour cette fois merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté cette interview jusqu'au bout j'espère que tu as appris plein de choses si tu as la moindre remarque, question ou suggestion tu peux me contacter par email ou sur Instagram tous les liens sont dans la description de l'émission Allez bonne grimpe et à bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de l'épisode

    00:00

  • Sibbe en Patagonie : contexte et préparation pour Riders on the Storm

    01:07

  • Historique de la voie Riders on the Storm et tentatives précédentes

    04:09

  • L'escalade comme moyen de découvrir le monde

    08:00

  • Retour sur la première saison au Downwall et le processus d'apprentissage

    12:00

  • Gestion de la peau et des blessures lors de l'escalade

    20:00

  • Réflexions sur la saison précédente et les leçons apprises

    25:00

  • Préparation pour la saison actuelle et objectifs de grimpe

    30:00

  • Discussion sur les projets futurs et l'équilibre entre vie personnelle et escalade

    39:00

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    54:25

Share

Embed

You may also like

Description

L'imposant “mur de l’aube”, une paroi granitique du Yosemite se dressant à la verticale sur 1000m ne se laisse pas dompter facilement. 😌


Actuellement, seuls Tommy Caldwell, Kevin Jorgenson 🇺🇸 et Adam Ondra 🇨🇿 sont parvenus a enchaîner en libre toutes les longueurs de ce redoutable défi technique, logistique et épidermique.


Siebe en sait quelque chose puisqu’il a déjà passé une saison à défricher les méthodes, allant même jusqu’à tenter un push, malheureusement infructueux. La question se posait alors sérieusement : est-il judicieux d’investir plus d’énergie dans ce projet dantesque ? Après plusieurs mois de doutes, Siebe était de retour sur El Capitan avec un objectif : méthodifier les 14 premières longueurs, étape indispensable pour espérer décrocher une ascension complète. 🧗‍♀️


On parle de cette deuxième saison et aussi du prochain projet sur la liste : libérer Riders on the Storm 🏍️⛈️avec ses potes Nico Favresse et Sean Villanueva.


Bonne écoute !


Instagram ↗️ https://www.instagram.com/allezpodcast/

Youtube ↗️ https://www.youtube.com/@AllezPodcast

Contact ✉️ allez.podcast@gmail.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Allez, le podcast qui parle d'escalade. Que tu sois en train de pédaler, de courir, de conduire ou de t'entraîner, avec cette émission tu vas pouvoir écouter des grimpeuses et des grimpeurs te raconter leur histoire. Le but c'est qu'ils te partagent leurs visions, leurs expériences, leurs difficultés, bref, qu'ils te transmettent leur passion et t'inspirent à repousser tes propres limites. Allez, c'est un rendez-vous hebdomadaire, dispo gratuitement tous les samedis sur les plateformes d'écoute et sur YouTube. Allez, à tout de suite. Salut !

  • Speaker #1

    comment ça va tout va bien tout va bien je suis ici dans la Patagonie maintenant donc je suis assez content attends t'étais pas au Chili tu m'as dit que t'étais au Chili mais en fait t'es en Argentine là non la Patagonie ça fait partie de allez C'est en Chili et en Argentine. Dans la partie argentin, il y a Cerro Torre, Fitz Roy et dans la partie en Chili, il y a l'endroit qui s'appelle Torres del Paine qui est très très connu et ça fait partie de la Patagonie aussi.

  • Speaker #0

    Vous allez essayer Riders on the Storm ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, de nouveau, on est là. Donc, oui, c'est la deuxième année d'affilée. Moi, de ma part, j'ai essayé avec Brett Harrington et Jakub Polarcher l'année passée. Et cette année, eux, ils étaient moins intéressés de venir, mais moi, j'étais chaud de revenir, donc j'ai cherché une autre équipe. et j'y retourne ici comme en 2017 avec Sean Villanueva et Nico Favrez donc ouais ça va être bien chouette et puis il y a Drew Smith c'est un américain qu'on connait aussi qui est venu avec nous qui fait partie de l'équipe et qui va prendre des photos et filmer un peu donc ouais ça va être génial trop bien

  • Speaker #0

    alors Riders Understorm c'est une voie qui a été ouverte par une équipe allemande de choc il y avait Wolfgang il y avait qui d'autre je sais plus

  • Speaker #1

    Kurt Albert aussi Kurt Albert

  • Speaker #0

    Brent Arnold et n'a toujours pas été libéré dans sa totalité oui exact donc en fait ça fait

  • Speaker #1

    depuis 91, 91 comme vous dites, que c'est ouvert. Donc c'est mon âge en fait, c'est 32, il y a 32 ans en fait qu'ils l'ont ouvert. Et il y a Sean et Nico qui l'ont essayé en 2006, ils ont été au sommet. Donc ils ont fait la voix, ils ont fait la première réplique de la voix je crois. Mais ils n'ont pas pu libérer, ils ont dit aussi que c'est vraiment dur. Il y a une partie qui a l'air impossible. Bon, c'est toujours un peu des gros mots, dire impossible, mais ça a l'air dur. Après, il y a Mayan, Smith-Cobat et Ines Papert qui sont retournés, je ne sais pas, en 2015, 2016. Ils ont ouvert une variante et ils ont trouvé une variante. Et en 2017, Mayan est revenu avec Brett Harrington. Ils ont essayé la variante mais ils ont eu vraiment de mauvais temps. Ils étaient une équipe que à deux aussi. Je crois que c'est une voie qui demande quand même beaucoup de travail. Et à deux, c'est quand même dur aussi. Donc ils n'ont pas réussi et puis juste l'année passée, c'est moi, Jacopo et Brett qui ont retourné, on a essayé. on n'a pas eu de succès sinon je n'étais pas là donc c'est libérable je crois on a déjà pu toucher les longueurs clés, donc ça c'est génial en fait, ça nous a donné vraiment l'espoir que c'est faisable et que c'est pour ça que je voulais vraiment retourner et il reste quoi finalement pour que la voie soit entièrement libérée ? Notamment, pour contourner un peu cette longueur clé, qui est peut-être impossible, ils ont désescaladé un pilar, là c'est le premier campement. ils ont ouvert 1, 2, 3 longueurs peut-être plus et la longueur plus dure je crois que ça vaut peut-être 8 à 7, c'est plus 8 à j'ai pas enchaîné encore on a que pu essayer une fois, c'est que moi qui ai essayé en fait même le reste ils ont pas pu essayer avec la météo qui était vraiment pourrie l'année passée comme c'est souvent le cas en Patagonie

  • Speaker #0

    c'est un peu l'une des dernières voies qui reste finalement à ouvrir parmi les voies mythiques qui avaient déjà été faites en aide, il y avait la voie du compresseur il y a celle-ci aussi qui est un peu une voie avec une aura particulière donc on vous souhaite bon courage à l'équipe belge une fois n'est pas coutume une équipe belge qui fait le siège sur une voie difficile un big wall difficile d'ailleurs t'es déjà parti à Madagascar et en Patagonie avec

  • Speaker #1

    Sean et Nico ouais Madagascar c'était en 2015 ça c'était avec Sean et on a fait un voyage d'un mois là et on a ouvert une voie qui s'appelle Fire in the Valley on a fait ça ground up d'en bas Et ouais, on a équipé, ça c'est tout équipé, c'est avec des plaquettes, parce que c'est vraiment des parois très lisses, c'était majeur, et on l'a libéré aussi après. Et puis en 2017, c'est la première fois que je suis retourné avec, que je suis retourné, que je suis allé au Patagonie, directement au Torres del Paine, donc je ne connaissais pas Chalten avec le Fitz Roy et tout ça, et ça c'était avec Nico et Sean, ouais. Et là, on a pu faire la première ascension libre d'une voix qui s'appelle Regalo de Moano. Et on a fait un film qui s'appelle Notes from the Wall, qui a tourné un peu à Banff et tout ça. Et en fait, ce qui était spécial de ce voyage, c'était que moi, je n'avais pas encore beaucoup d'expérience dans ce style-là. Et c'était la première fois avec mes gros héros, Nico et Sean, lui avec sa flûte, l'autre avec sa guitare. C'était vraiment cool, on était une bonne équipe, ça marchait très bien. On a dépensé 19 jours sur la paroi. Mentalement et physiquement, c'était quand même un challenge extrême de rester si longtemps sur la paroi et de vraiment vouloir donner tout pour arriver à libérer toutes les longueurs et arriver en haut.

  • Speaker #0

    Alors toi t'es devenu un peu un spécialiste quand même des big walls des expéditions aussi aujourd'hui t'as été dans plein de pays je pense à la Sibérie la Patagonie, le Groenland Madagascar aussi est-ce que l'escalade est un peu devenu un moyen de découvrir le monde pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça a toujours été comme ça en fait ça a toujours été un moyen de découvrir le monde, découvrir les gens Je me suis fait grimper avec beaucoup de gens. Pour moi, c'était vraiment une espèce de thérapie. Pas de thérapie, mais pour moi, c'était la manière de me sentir très bien. Je suis commencé avec des voyages off. Quand j'avais 18 ans, je sortais de l'école et j'étais étudiant. je ne sais pas quoi étudier et tout donc je suis allé grimper, j'ai voyagé et c'est un peu puis il y avait des sponsors qui étaient intéressés de me soutenir pour des autres voyages et là tu dis oui quand même tu vois, donc tu avances et ouais, c'était un peu mon truc là, les grandes voies et tout ce qui est un peu aventure j'adore l'inconnu un peu tu vois de

  • Speaker #0

    de juste y aller bon il y en a beaucoup qui adorent l'inconnu mais ouais alors toi t'es belge donc de la partie flamande c'est ça de Belgique ah oui t'as pas entendu mon accent encore bah si ouais non mais ce qui est incroyable c'est que justement toi tu parles tu parles vachement bien plusieurs langues quand même tu parles couramment espagnol anglais français et donc aussi néerlandais oui

  • Speaker #1

    Ouais, exact. Ça c'est les quatre langues que je parle. Et ouais, mes parents ils m'ont toujours dit que ça c'est pas un intellectuel ce petit gosse. Il va jamais pouvoir... étudier ou je sais pas quoi et maintenant grâce à la grimpe je parle ces langues c'est vraiment grâce à tous ces voyages j'ai jamais vraiment étudié des autres langues c'est juste voyager en train de voyager c'est

  • Speaker #0

    venu comme ça ok t'es devenu polyglotte grâce à l'escalade ouais à fond Bon alors la raison pour laquelle je t'ai invité aujourd'hui, on va rentrer dans le vif du sujet, c'est le Dunwall, c'est le Yosemite. T'es une des rares personnes à avoir essayé le Dunwall et t'as passé ta deuxième saison dans le Yosemite très récemment. Et donc je voulais te demander comment ça s'était passé. D'abord, je voulais revenir un petit peu sur la première saison. celle où tu as finalement fait tes premières séances dans cette voie et je me demandais comment ça s'était passé cette confrontation à la réalité avec

  • Speaker #1

    cette paroi ouais donc je vais vite juste te dire c'est assez drôle mais c'est quand on est arrivé, Sepp et moi, on avait même l'idée de... de faire un push dès début. C'est le push des 15 jours. Oui. Non, mais pour moi, de se préparer avec plein de bouffe, plein de choses, et d'essayer de faire l'enchaînement dès début. Puis on s'est dit, putain, c'est quand même un peu exagéré. Parti, premier jour, on est arrivé à 5 longueurs, on était mort. On ne pouvait rien enchaîner. Là, on se descendait, on se disait, mais ça, quelle idée de con. C'est drôle que même ça, ça devienne dans la tête. Au moins, on essaye. On avait des ambitions énormes. Même Adam André, il n'a pas essayé ça. Il l'a fait en un mois. C'est assez impressionnant. On avait des ambitions énormes. Mon première saison, c'était une grosse confrontation à la réalité. Qu'est-ce que je cherchais aussi ? C'est mes expectations qui étaient un peu hautes. Mais en même temps, je savais que c'était le downwall, que ça ne va pas venir comme ça. C'est une voie énormément dure. C'est à 32 longueurs, il y a 16 longueurs dans le 8. Et de 16 longueurs, il n'y a que 2 8A. Tout le reste, c'est beaucoup plus dur. Donc c'est vraiment extrême. Pour moi, l'idée est venue de Sepp, je ne vais pas mentir, c'était vraiment une idée ambitieuse de Sepp qui a dit pourquoi j'y pense d'aller essayer de downwall ? J'étais là wow, putain, c'est fou ça, quel rêve, mais je ne suis pas assez fort pour ça Et puis on a eu quand même une bonne saison l'été de 2021. Et j'étais vraiment en forme, je faisais quand même beaucoup de grandes voies assez vite. Et là je me suis dit Ouais, pourquoi pas quoi ? Pourquoi pas juste y aller et aller checker ? Juste pour voir. Donc on est allé et puis d'un coup tu met tes grosses ambitions et puis bam la claque dans la gueule C'est beaucoup plus dur que tu penses Et c'est pas des 8A+, ou des 8B comme dans le calcaire en Europe en grande voie C'est vraiment technique, c'est vraiment très spécialiste C'est vraiment très spécifique le style Et ouais, on voyait vraiment qu'un gars comme Tommy Caldwell tu vois vraiment qu'il a mis toute son expérience de 25-30 ans dans le Yosemite, il a mis ça dans une voix. C'est vraiment extrême de voir que quelqu'un peut avoir cette vision. Donc, j'ai beaucoup de respect pour lui, pour y croire et pour trouver cette voix. Puis pour moi aussi, j'ai jamais vraiment... travailler une voie très longtemps même pas une voie sportive donc en fait le pas d'avoir fait mon premier neuf heures l'année avant en deux mois à Siorana ça c'était déjà le pas jusqu'à Downwall c'est quand même un pas énorme donc ça aussi c'était pas facile à durer ce niveau En fait, c'est vraiment dur, je ne sais même pas si je veux retourner. Le début, c'était bien passé, tu vas découvrir petit à petit, tu découvres chaque longueur. les moves, aussi les protections donc beaucoup de gens s'imaginent que des voies dures comme ça, ah oui, ils ont un speed gauche droite et c'est bien protégé mais pas du tout là-bas c'est quand même, tu grimpes sur des bird beaks pour les gens qui ne savent pas que c'est un bird beak c'est un espèce de comme un piton que tu mets avec la forme d'un bec de l'oiseau que tu mets vraiment dans les fissures, dans les coins dans les billets et... Ils sont assez solides mais bon ça fait quand même un peu peur parce que tu ne vois pas vraiment s'il est bien mis ou pas. Donc il y a pas mal de longueurs qui sont protégées comme ça ou mettre la protection c'est pas toujours facile. Donc petit à petit cette première saison, Seb et moi on découvrait un peu l'escalade sur le downwall et on s'est rendu compte quand même que c'est vraiment dur. Surtout la longueur clé qui est que 12 mètres en traversée. C'est Nova, c'est côté Nova et ça existe, il y a trois blocs d'affilée. Et juste pour trouver le move, c'était, on a vraiment, vraiment dur. On a parlé un peu avec Tommy qui nous a donné pas mal d'infos, ça nous a aidé. Mais même ça, c'était pas assez de vraiment y croire qu'on pouvait faire le move au début. Et ouais, donc petit à petit, on découvrait cette voie. C'était vraiment un bon effort de l'équipe. On a dû beaucoup faire en artif, mettre les biques, petit à petit découvrir. Ça coûtait vraiment de l'énergie mentale aussi. Pour l'instant, tu dois tout de suite grimper parce que ce n'était pas possible en artif. Donc tu grimpes, tu fais des plombs. Après deux ou trois semaines, On a fait toute la voie jusqu'en haut. Un jour, on est allé tout en haut en deux jours. On a fixé jusqu'aux longueurs clés et jusqu'au camp. On a essayé un peu les longueurs dures. Et puis après, on est parti pour checker tout le reste, pour avoir une idée globale de cette voie. Et après on a pris une semaine de repos, on est revenu et on a retravaillé toutes les longueurs clés en dessous du downwall, en dessous du crux. Puis on a investi pas mal de temps dans les longueurs crux. Ce que pas beaucoup de gens savent, c'est que Tommy a dépensé 70 jours dans la longueur clé avant de faire un push, avant de faire son enseignement. Nous, on a fait 5 ou 6 dans la première saison. tu dois le voir comme une longueur par terre qui est très très spécifique et dure de temps en temps si tu as le niveau de grimper 9 à max c'est dur mais il faut savoir qu'avant tu dois faire beaucoup de longueur évidemment et outre les quotations il y a des difficultés qui sont aussi liées au fait qu'il y a de la logistique il

  • Speaker #0

    y a la gestion de la peau il y a bien sûr l'exigence qui est très soutenue sur pas mal de longueurs et ce qu'on voit pas dans le film dans le downwall c'est qu'il y a aussi des longueurs difficiles même avant les longueurs clés 14 et 15 notamment la 7 la 10 etc qui posent déjà problème

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, en fait autre que la difficulté d'escalade, la peau comme tu disais, c'est vraiment dur à gérer. Les premières longueurs jusqu'au crux, tu peux la gérer, ça va, c'est faisable une fois que tu connais un peu le style d'escalade et que tu te places bien. Dans la longueur clé, le long truc, ça coupe vraiment. C'est un type de granite, c'est pas la même chose qu'en bas dans les blocs. Ça coupe vraiment fort, des roulettes très croustantes et très petites. Donc il s'agit vraiment de prendre beaucoup de jours de repos, de ne pas ouvrir ta peau. Une fois que tu ouvres ta peau, vraiment que tu as un... que ça se coupe ça dure longtemps que ça guérit et ça ferme de nouveau là c'est un peu dans la merde c'est important de gérer ça beaucoup par exemple ça j'ai bien fait les premières 3 semaines de cette saison, j'ai vraiment bien géré et je crois que c'est grâce à ça que j'ai vraiment pu avancer dans les longueurs j'ai vraiment pu enchaîner quelques longueurs clés en dessous de de Longer Crocs et j'ai fait de super liens dans la Longer Crocs j'ai failli le faire en fait aussi en Chine, donc ça c'était génial donc la peau c'est un des trucs qui pose des problèmes puis les logistiques comment est-ce que toi tu fais pour gérer un petit peu garder de la peau ouais donc donc Les premiers jours, il faut que ta peau s'habitue au granit. Il ne faut pas grimper trop. Il ne faut vraiment pas te battre. Si tu te bats, tu vas vite t'ouvrir. C'est vraiment très important de chercher bien la méthode avant de te battre. Je crois qu'il faut juste se battre quand tu es en train d'enchaîner. donc ça c'est important puis des jours petits pas faire trop en une journée et moi j'utilise le Rhino Skin je ne suis pas sponsorisé donc ce n'est pas du pub

  • Speaker #0

    Rhino Skin c'est pour assécher ta peau ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc moi j'utilise ça pour assécher. J'utilise le Performance parce que tout ce qui est plus fort, comme le Dry ou le Mickey's Tip Juice, pour moi c'est trop. Ça sèche trop et ça s'ouvre. Mais si j'utilise rien, j'ai une peau qui transpire trop, qui est trop molle. Donc j'utilise ça déjà deux semaines en avance, pas trop non plus. parce qu'une fois que ça s'ouvre que c'est trop faible ta peau et utiliser là la performance c'est pas bien non plus donc je dois avoir quand même une peau assez bonne déjà avant que j'utilise ce produit donc

  • Speaker #0

    ouais est-ce que tu fais attention à l'hydratation de ta peau aussi quand tu utilises ce genre de produit

  • Speaker #1

    Très très important, ouais ouais. Donc je mélange vraiment les deux. Donc après l'escalade, le premier truc que je faisais c'est laver les mains à fond avec du savon, ça doit être propre, et puis hydrater. Ouais. Et si tu grimpes pas le lendemain, c'est une bonne journée de la veille, de mettre la veille avant que tu grimpes, de mettre de la performance de nouveau. pour moi ça ça marche assez bien pour le moment mais bon toujours c'est pour tout le monde un peu différent ouais et quand il y a un bobo donc c'est la super glue j'essaie un bobo j'adore ça ça quitte tout le côté cool quoi un bobo un steak Non, quand il y a un bobo, je regrimpe, je mets de la superglue et je mets du strap sur mes bouts de doigts. Et j'ai une peau assez mauvaise et depuis des années, je grimpe vraiment souvent avec du strap. Et c'est cool parce qu'après toutes ces années que je me plains, maintenant je vois l'avantage de pouvoir grimper avec du strap. je sais que je peux encore grimper je peux encore faire quelques moves ça dépend si c'est une fissure un peu ronde qui est vraiment à friction mais si c'est des croûtes si crouchantes si petites,

  • Speaker #0

    en fait la strap ça peut marcher encore donc c'est intéressant ça veut dire que même quand tu n'as plus la peau nécessaire pour faire certains moves, tu vas mettre le strap pour pouvoir continuer à grimper

  • Speaker #1

    Oui, mais là il faut juste faire attention que tu forces pas trop parce que souvent tu as quand même un peu plus de poids sur les doigts qui n'ont pas de strap ou tu prends la prise quand même légèrement différente et tu risques d'ouvrir les autres aussi. Donc souvent tu straps un doigt, il y a l'autre qui s'ouvre, donc là tu es dans une cirque vicieuse et là je crois que c'est... c'est vite foutu et ça j'ai eu aussi cette saison là après trois semaines dans la longueur clé ouais j'ai un peu là j'ai un peu foutu ma peau mais ça t'a pas empêché de faire un de tes meilleurs runs dans la longueur 4 ouais exact je comprends pas pourquoi mais peut-être c'est la stress c'était aussi une journée vraiment vraiment bien un bon petit vent et ouais c'était vraiment une bonne journée Mais je suis sûr qu'avec la même quantité de strap que j'avais autour de mes doigts, je ne pouvais pas faire la longueur 12, il y a un 8C, juste parce que le type de fissures, je ne rentrerais pas avec cette strap.

  • Speaker #0

    on va parler de cette saison juste avant de parler de ta saison on va peut-être un peu parler de ce qui s'est passé entre les deux saisons il y a ce film qui est sorti il y a quelques mois, Darkest Before Dawn qui est un très beau film sur ta saison dans le Yosemite où tu dévoiles un côté assez vulnérable on va dire où tu montres que t'as t'as une personnalité peut-être un peu tourmentée t'as des doutes sur toi-même t'es très déçu aussi peut-être quelque part est-ce que tu peux nous parler de comment c'est fini cette première saison ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est vrai que Darkest Before Dawn c'est un film qui est vraiment je montre vraiment un peu un côté vulnérable et c'est un peu moi aussi j'ai pas vraiment problème de parler de ça j'ai pas vraiment un problème de ça mais quand même c'était vraiment si intense cette expérience au Downwall que c'était quand même un peu dur donc on a fait des interviews dans le Portal Edge le dernier jour je crois que j'ai parlé 4 heures devant le caméra juste avec Alex à côté de moi deux caméras sur ma gueule j'avais juste une conversation avec lui et là je raconte vraiment comment je me ressens et tout ça et en fait ce qui s'est passé c'est que j'avais ce voyage planifié avec CEP mais j'avais que deux mois et puis je devais retourner à la maison j'avais des obligations à la maison en mars donc j'ai fait ça et pendant que j'étais en mars à la maison CEP il a fait un push que je trouve pas grave du tout tu vois mais c'est quand même aussi ton projet donc j'avais trop envie de lui rejoindre là-dedans et tout. Donc, je suis retourné. Donc, j'avais déjà pris mes billets pour retourner aussi en avril. Et en avril, j'étais beaucoup moins motivé. Aussi, le fait que Sepp, il avait déjà fait un push. Il avait déjà toute cette expérience. Je ne sais pas, j'avais… Moi, c'est quand même un truc très important, le truc de faire. des projets avec des gens, tu vois, cette ressentie d'être à deux dans cette même bataille et de partager ça, c'est très important. Je trouvais ça très, très dur de me motiver seul. J'ai vraiment découvert que je suis vraiment quelqu'un qui n'est pas toujours motivé par la grimpe. même, mais aussi juste par l'expérience sociale, de partager tout ça. Et ça, c'était un facteur que je me sentais un peu mal après. Mais l'autre facteur, c'était vraiment que je trouvais de moi-même que je n'avais pas fait la meilleure approche et que je ne pouvais pas non plus changer ma perception, mon mindset. sur cette voie je me mettais toujours la pression et je me mettais toujours beaucoup d'expectations et en fait c'est un truc naturel qui arrive c'est pas grave mais je me suis mis autant de pression et même quand je savais que c'était mal pour moi je continuais, je ne savais pas sortir de là et je crois que ça, ça m'a fait si mal donc Je me suis dit que si je faisais 11 heures, je serais au mieux. Je n'ai pas vraiment eu de compétences, je n'ai pas eu de compétences, mais j'ai eu vraiment un peu de bouche. Donc, je vais juste... plaisir dans ce projet et d'apprécier un peu plus cette escalade, cette belle escalade et cet endroit que de me mettre la pression pour une grande voie comme ça et c'est aussi un truc très personnel, je suis quelqu'un qui se met vite la pression, qui est assez vite stressé au niveau de des attentes de moi-même tu vois, je suis pas très vite stressé au niveau de danger ou ce genre de trucs

  • Speaker #0

    je crois que ça j'ai de la chance mais au niveau de pression sur moi-même ça ouais c'est pas un truc que je suis pas très avec donc je le voyais aussi avec un c'est comme j'ai toujours vu une façon je cherche des expériences qui me font apprendre et qui me font grandir et je crois que me mettre aussi loin, hors de ma zone de confort

  • Speaker #1

    ça donne beaucoup d'apprentissage ça a été riche en apprentissage cette première saison t'es revenu en Europe on a l'impression que tu savais pas trop si tu voulais retourner sur le downwall ou pas même si on sentait quand même que ça te chatouillait comment est-ce que t'as préparé ton retour dans l'Iosémite

  • Speaker #0

    comment est-ce que tu t'es entouré comment est-ce que tu t'es préparé ouais donc ça c'est une très bonne question donc ça m'a pris du temps de digérer tout l'expérience de décider si je voulais retourner ou pas, même si je savais au fond quand même que je voulais vraiment retourner je me disais encore ok je vais me donner du temps, il n'y a pas de stress euh J'ai demandé à Sepp, je lui ai dit Ah Sepp, est-ce que tu veux retourner ? Quand ? Bon, Sepp, il est très… au niveau d'éthique et au niveau d'écologie, il a une approche très extrême. Donc, il ne prend plus d'avion et tout ça. Donc, il voulait retourner en bateau. mais bon retourner en bateau ça dure énormément de temps et il faut vraiment beaucoup de temps et il voulait faire autre chose un peu tu vois donc moi je me suis dit ok regarde on va peut-être retourner en 2024 fin de 2024 mais moi je vais déjà y aller juste moi tout seul tout seul comme ça je peux déjà essayer un peu de vraiment voir si c'est un projet pour moi si après je vais encore investir autant de temps là-dedans ou pas et comme je disais avant pour vraiment essayer de me challenger de rapprocher ça avec un autre mindset, de ne pas mettre de la pression tout ça et donc comment je suis préparé d'abord je me suis entraîné surtout avec l'attest training de Tom Randall et Oli Thor j'ai eu un entraîneur là-bas et je me suis dit regarde ça c'est mon objectif donc beaucoup de force de doigt beaucoup de blocs ça m'a un peu en été ça m'a fait un peu chier tout ce bloc là j'ai fait beaucoup de blocs et je sais pas j'étais souvent seul dans un endroit de granit parce que je voulais vraiment du granit parce que c'est comme Yosemite tu vois donc je voulais vraiment imiter le Yosemite le plus possible et c'était Pas top, je me disais je vais faire ça super professionnel, tu vois, l'entraînement, les trips, tout est pour le downwall. Finalement, je n'étais pas très content avec ce que je faisais et ouais, ce n'était pas top. En fait, je me suis blessé aussi au dos, j'ai eu un hernie. Ce qu'ils disent que c'est un hernie, ils n'ont pas fait de photos, de radio, mais ils pensent vraiment que c'est un hernie. Pendant trois semaines, je ne pouvais pas grimper, bouger. et en fait après j'ai juste recommencé avec la grame sportive calcaire et ça allait super bien c'était super chouette en août on a fait avec Sepp Rayou dans la journée c'est une voix en picos de repas de Y.N.E.Coppo et ouais c'était génial d'un coup je me sentais assez en forme je suis allé c'est pas si mal et et puis ouais préparation oh

  • Speaker #1

    préparation aussi peut-être tactique et stratégique est-ce que tu as revu ton approche par rapport à l'approche que vous aviez qui était hyper ambitieuse la première saison est-ce que là tu t'es dit au contraire je vais prendre chaque longueur une à la fois je vais essayer de bien comprendre et puis je vais me fixer des ambitions qui sont moins élevées voilà ouais exact en fait ça c'était

  • Speaker #0

    Pour moi, c'était le plus important. J'ai vraiment eu mes expectations. J'ai dit, regarde, cette année, je vais juste aller au longueur 14. Et peut-être longueur 15, j'essaie aussi, mais ça allait très bien l'année avant. Je vais juste me concentrer sur la longueur 14 et tout ce qui est en bas. C'est déjà une bonne grande voie. Donc, on est parti. Et j'ai vraiment fait, comme je disais avant aussi pour ma peau. deux longueurs par jour et par jour de grimpe au début on a grimpé de temps en temps deux jours d'affilée un jour de repos, deux jours d'affilée seulement une fois mais bon tu grimpes que deux longueurs donc ça va, pour deux raisons pour sauver la peau et de l'énergie et le deuxième c'est parce qu'en fait en novembre, décembre il n'y a vraiment pas beaucoup de lumière et la vallée est encore assez chaude, en fait le soleil est assez bas Donc c'est une face est, ça a du soleil jusqu'à 1h, 2h de l'après-midi, ça dépend de quelle longueur. Mais les premières longueurs, 1h, 2h de l'après-midi, ça a du soleil. Et puis le rocher est vraiment chaud, donc je me disais, ok, je ne vais pas grimper dans l'ombre. Demi-heure après, le soleil est parti. Mais ouais, il fait noir à 5h, donc tu n'as pas beaucoup de lumière. après tu grimpes dans la nuit et j'avais pas envie de grimper jusqu'à 10h, 11h du soir chaque fois parce qu'en long terme dans le froid et tout on restait aussi à camp 4 t'as méga froid et c'est humide tu vois c'est vraiment donc on grimpait 2, 3h jusqu'à 8h quoi on grimpe 2, 3 longueurs un peu comme ça et ce que je faisais c'était de

  • Speaker #1

    Pardon, excuse-moi de t'interrompre. C'est quoi l'ambiance au Camp 4 à ce moment de l'année ?

  • Speaker #0

    En novembre, il y a encore des gens. Il y a encore pas mal de gens. Surtout Thanksgiving, il y a encore des longs week-ends qu'il y a pas mal de gens qui ont peur. Le métier était génial. Vraiment, c'était super beau. Et l'ambiance... Petit à petit, les gens partent. C'est aussi un peu bizarre. Chaque fois, tu restes seul. Il y a des gens qui partent et il y a un peu moins de feu. À chaque campsite, ils ont des feux. Tu commences à connaître des gens. Tu bois des bières. Bon, moi je ne buvais pas de bière parce que j'avais arrêté les bières pour ce projet aussi, l'alcool. Je sentais que je récupérais moins. avec la bière donc je sais pas il y avait un peu moins d'ambiance là après un temps ouais donc en général c'est génial un camp 4 mais ça devient glauque quand même c'est vraiment humide il n'y a pas beaucoup de soleil c'est vraiment chaque matin tu te réveilles, tout est humide ton sac de couchage est humide c'est vraiment la tente est humide, il faut le tâcher tout mais petit à petit vers décembre il n'y a plus de soleil qui touche Camp 4 c'est vraiment c'est pas un endroit très agréable mais je sais pas, j'aime bien le côté routes un peu encore c'est quand même hum

  • Speaker #1

    là que tout est né comment ça se passe actuellement au niveau des permis pour rester au Game 4 ?

  • Speaker #0

    ouais tu peux à Camp 4 tu peux que rester 7 jours d'affilée mais tu peux toujours renouveler, ils vont pas checker hors de la saison si tu fais 2 fois 7 jours par exemple et ce qu'il faut faire c'est que il faut juste toujours tu prends une tente pour plusieurs personnes et tu t'enregistres juste une personne il faut un peu connaître les manières de vivre dans la vallée sinon c'est pas agréable ok

  • Speaker #1

    il y a un truc qui m'a fait assez rigoler c'est sur ton Instagram avant de partir t'as pris en vidéo toutes les paires de chaussons prenaient avec toi,

  • Speaker #0

    il y en avait combien et pourquoi est-ce que t'as besoin d'autant de chaussons sur le downwall ouais c'est une bonne question au début on avait pas pris autant de chaussons et on se regrettait parce que on a besoin autant j'en avais pris 14 pour le downwall Donc 14, surtout des katanas, j'avais des kataki, katana lace, female, male, donc les blancs et les jaunes, et des miura, ouais, voilà. Ça c'était... et j'ai pris de différentes tailles aussi, de différentes... même pour certaines longueurs c'était mieux un peu plus grand, pour certaines c'était vraiment bien très petit. Et la raison que j'ai pris autant, c'est très important parce que dans la longueur clé, tu sens que tu perds vraiment l'attention dans la pointe et dans ton chausson après 4-5 essais. dans la longueur clé. Donc, tu as une nouvelle chaussure. En fait, tu pousses autant sur tes pieds que tu es tout sur la petite pointe et ça mord vraiment, vraiment fort, cette granite. et ouais ça suge vite en fait sur tout ça et c'est drôle parce qu'au début on disait mais allez ça va plus tout à l'heure j'ai fait le move et puis tu commences à des excuses tes chaussons sont mal je sais pas quoi mais c'est vraiment vrai quoi tes chaussons dès qu'ils sont un peu et c'est d'autres ça m'a dur de voir quoi t'es là il est encore bien tu le mets et tu sens que c'est plus la même chose donc souvent je mettais une nouvelle paire pour un autre essai de travail et puis quand je voulais vraiment enchaîner certaines séquences ou une longueur je mettais ce son qui était déjà fait parfait quoi,

  • Speaker #1

    que j'avais déjà mis deux essais dans une longueur ok question con mais tu penses que ça pourrait se faire pieds nus ?

  • Speaker #0

    moi je fais toujours attention avec ça parce qu'il y a toujours des gens qui sont très forts mais là je crois que je vais dire non la force dans les orteils que t'as besoin c'est extrême déjà avec des chansons dures c'est vraiment vraiment extrême c'est très très dur ok très bien

  • Speaker #1

    Quel progrès est-ce que tu as fait cette saison par rapport à la saison passée ? Est-ce que... Je ne trouve pas le mot. Comment est-ce que tu repars de cette saison ?

  • Speaker #0

    Je suis assez content, ça c'est sûr. Je suis content avec mon progrès dans toutes ces longueurs. Et si je regarde mes ambitions, mes ambitions c'était d'enchaîner les longueurs clés, que les longueurs clés avant le Crux. J'ai fait la moitié de ça, donc ça c'est assez bien. Je n'ai pas réussi mes ambitions, il y a deux longueurs, la longueur 10 et 12 que je n'ai pas enchaînées, mais j'étais très proche. Et je crois que... il ne manque pas vraiment grand chose pour l'enchaînement. J'ai vraiment fait deux fois des séances super super bien dans la longueur 10 et 12. La longueur 3 et 7, j'ai enchaîné. La 6 encore une fois. La 9. Donc ouais, je suis assez content avec tout ce que j'ai pu faire. Et surtout avec la longueur 14, que j'ai vraiment fait un méga assez, comme on a parlé avant. Je suis content, j'avais voulu faire plus, ça c'est sûr. Et aussi, le truc qui me laisse vraiment avec un goût un peu amer, c'est que... En fait, j'ai voulu faire un push d'un coup. Je me suis dit, ça va bien, il faut que je fasse un push. Je crois que les premières trois semaines, 90% des moments d'escalade, c'était top. C'était le progrès. C'était que le progrès. Et vraiment, vraiment bien. Beaucoup mieux que l'année passée. Donc, je me disais, là, un push, j'arrive au longueur 14. Il y a vraiment une possibilité que j'arrive au longueur 14. Mais puis j'avais un peu la peau qui était mal. Et puis, comme je disais avant, la vallée, ça commençait à peser. Tu vois, c'était lourd, pas beaucoup de lumière. On était assez seul. En fait, en rétrospectif, j'avais dû sortir de la vallée début décembre. Donc après trois semaines, quatre semaines, pour un bon repos ou des squats sportifs pour me remettre en forme. mais je suis resté j'ai reposé 4 jours j'ai regrimpé encore une fois 3 jours de repos j'ai regrimpé tu vois j'étais un peu impatient puis avec la météo aussi j'avais peur que les zones se fermaient donc j'ai pas fait assez confiance de juste faire ce que je voulais j'ai trop regardé la météo et ouais donc là je crois que pour une prochaine fois je crois que c'est très important de oser de partir de la vallée dès que tu as fait deux jours avec du regret regret, non l'opposé de progrès c'est quoi ? l'opposé de progrès ouais que tu que tu régresses que tu régresses, ouais c'est vrai que tu régresses à fond tu vois là, c'est le moment de juste partir, souvent c'est T'es juste fatigué, c'est un type, c'est un chose, c'est quelque chose de... de faire avec l'énergie aussi de l'avaler et tout je crois que t'as pas beaucoup de soleil c'est juste bien de sortir d'aller faire de l'art sportif et voir autre chose autre genre,

  • Speaker #1

    je sais pas voilà si mes souvenirs sont bons, quand Tommy et Kevin ils avaient enchaîné, c'était en janvier, non ?

  • Speaker #0

    c'était exactement le moment que je l'ai essayé aussi ils sont partis attends tadaa Ils sont partis juste après Noël. Ils l'ont fait le 15 janvier. Ils étaient au sommet. Ils ont passé 19 jours dans la paroi. Après Noël, ils sont partis, je crois. C'est aussi des journées très courtes.

  • Speaker #1

    Un de tes objectifs cette année, c'était de savoir si le Dunwall, c'est un projet pour toi. c'est un projet dans lequel tu as envie de t'investir plus quelle est la réponse alors ?

  • Speaker #0

    ouais comme l'année passée en fait je ne sais pas encore oh je suis ici c'est horrible je ne sais pas j'ai vraiment une relation de haine et d'amour mais c'est aussi un peu le Tu vois ma vie privée ça a changé aussi pas mal tu vois dans ces dernières années j'ai acheté une maison oui oui oui je deviens vieux et responsable et tout ça mais donc j'ai acheté une maison donc j'ai pas mal envie d'être un peu là j'ai acheté une maison en France regarde ça près de ouais Argentière quoi Argentière l'ABC Argentière la vie ouais donc j'ai pas mal envie d'être là et et donc pour retourner cette année je doute encore tu vois et et comme je disais avant là c'est vraiment beaucoup d'investissement ça faisait un peu mal surtout au début, à la fin du trip pas trop mais de ne pas pouvoir grimper autre chose, ça consomme vraiment tout ton temps c'est pas que je dis je prends une pause de Downwall pour une semaine je vais faire El Nino je vais faire Tahitral Wall bon ça c'est un gros projet même Corazon ou Salate Wall je sais pas, tu peux pas quoi ça coûte trop d'énergie juste pour te dire rien que installer les cortes et tout ça et de Joumaré jusqu'à la longueur 14 t'es en train de faire un effort tout le temps tout le long donc t'as besoin de tout ton temps quand t'es là tu peux pas juste dire moi je peux pas j'ai pas la forme pour un petit side project ouais non c'est pas possible

  • Speaker #1

    et est-ce que t'as pris goût à ce genre de projet à long terme parce que c'est pas tellement quelque chose que toi tu faisais auparavant excusez-moi j'avais un appel donc j'ai été à mon téléphone dis-moi encore pas de soucis et est-ce que toi t'as pris goût à ces projets de long terme qui demandent beaucoup d'essais, beaucoup d'investissements qui est quelque chose que toi tu ne faisais pas forcément avant ?

  • Speaker #0

    Moi je ne dirais pas que j'ai pris goût. Je crois que je reste encore vraiment très... Je crois que le côté principal de ce que j'aime, c'est le changement, de faire un peu plus d'aventures, le traditionnel. Donc je crois que des gros projets comme ça, ça me... Je ne crois pas que je suis quelqu'un qui va mettre... Imagine que si je fais le Down World, si après, même si je ne le fais pas, si je trouve en Europe un truc... Je crois que pour le moment, je suis quand même encore assez chaud de faire beaucoup de choses. Peut-être petit à petit quand je m'installe vraiment en France ou je me cherche un projet au Verdon ou dans les autres grandes parois autour. je crois que je ne vais jamais être quelqu'un qui est doué dans les gros projets ou qui a vraiment le goût ouais t'as trop la bougeotte alors je me demande cette

  • Speaker #1

    maison en France si tu vas beaucoup y vivre parce que toi t'as l'habitude de partir très loin très souvent mais ouais le plan c'est peut-être de plus rester en Europe potentiellement

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment. Donc, aussi la même chose. Moi aussi, je prends l'avion pour venir ici en Patagonie, Yosemite et tout ça. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas... complètement en train d'ignorer les changements qu'on doit faire un moment, tu vois, au niveau de voyage et consommation de l'énergie, du kérosine, du crude oil, de tout ça, tu vois. je cherche aussi des manières pour vivre un peu plus écologique dans le futur comme un des trucs c'est que je ne prends pas des avions en Europe ou même des petits avions même si je ne veux pas non plus essayer de prendre des avions aux Etats-Unis qui sont courts tu vois donc dans le futur j'aime vraiment aussi de rester un peu plus en Europe et si je fais un gros voyage j'aimerais bien la faire d'une autre manière

  • Speaker #1

    mais pour le moment je ne suis pas encore si extrême que c'est ça marche bon écoute merci beaucoup Sibbe là donc tu vas t'as déjà commencé

  • Speaker #0

    à travailler Riders Understorm ou c'est pas encore le cas non on vient d'arriver il y a deux jours il y a Sean qui est arrivé ce matin ou non hier matin hier matin Donc on se prépare ici et on va partir lundi. Voilà, maintenant on est vendredi donc dans trois jours on part. Normalement, on part vraiment pour un mois ou même plus dans la vallée. On se prépare vraiment pour un mois. Si on peut attaquer la paroi le plus vite possible, ce sera bien. Mais pour le moment, il n'y a pas vraiment de mauvais temps horrible. Il n'y a pas vraiment une fenêtre non plus. C'est un peu entre les deux. Il va pleuvoir chaque jour un peu. c'est pas d'être top condi mais peut-être assez bien pour pouvoir déjà grimper les premières 10 longueurs jusqu'au campement ça va être un peu notre but la prochaine semaine des longueurs il y en a plus de 40

  • Speaker #1

    c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais il y en a juste 40 ça dépend un peu de ce que tu comptes là-haut parce que c'est un peu des trucs niveau 5 dans mixte ça dépend les combis si c'est du crochet c'est facile je crois que sur le topo c'est même pas 40 je crois que c'est 30 bon bon courage à vous trois profitez bien de l'été en Amérique du Sud cool c'est un gros changement de Yosemite le set de campement humide là maintenant on est en short quoi c'est extrême c'est

  • Speaker #1

    pas mal et juste une dernière question mais comment est-ce que vous mangez au Chili quels sont les Est-ce que tu as des recommandations culinaires pour les voyageurs qui iront au Chili ?

  • Speaker #0

    C'est génial. Argentine et Chili, c'est que des assados. Un assado, un bon bout de viande sous du feu. Moi, je ne mange pas de viande rouge. Je ne mange que du poulet. Je ne mange pas trop ça, mais des assados, c'est assez bien. ils vont me tuer les Chiliens les copains je sais pas trop quoi dire encore quoi surtout ça en fait les asados sont géniales mais bon si tu manges pas de viande je sais pas amène ton lit au foot quoi nous on va pas manger trop d'asados une fois dans le parc donc ouais

  • Speaker #1

    ok très bien et ben merci beaucoup Sibbe encore une fois et puis je te souhaite bon vent merci,

  • Speaker #0

    bon vent pas trop je veux pas de vent là il y a déjà beaucoup de vent

  • Speaker #1

    Patagonie est connue pour le vent

  • Speaker #0

    il ne vaut mieux pas trop souhaiter du vent en Patagonie ne me souhaite pas du bon vent merci beaucoup merci beaucoup et voilà c'est fini pour cette fois merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté cette interview jusqu'au bout j'espère que tu as appris plein de choses si tu as la moindre remarque, question ou suggestion tu peux me contacter par email ou sur Instagram tous les liens sont dans la description de l'émission Allez bonne grimpe et à bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de l'épisode

    00:00

  • Sibbe en Patagonie : contexte et préparation pour Riders on the Storm

    01:07

  • Historique de la voie Riders on the Storm et tentatives précédentes

    04:09

  • L'escalade comme moyen de découvrir le monde

    08:00

  • Retour sur la première saison au Downwall et le processus d'apprentissage

    12:00

  • Gestion de la peau et des blessures lors de l'escalade

    20:00

  • Réflexions sur la saison précédente et les leçons apprises

    25:00

  • Préparation pour la saison actuelle et objectifs de grimpe

    30:00

  • Discussion sur les projets futurs et l'équilibre entre vie personnelle et escalade

    39:00

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    54:25

Description

L'imposant “mur de l’aube”, une paroi granitique du Yosemite se dressant à la verticale sur 1000m ne se laisse pas dompter facilement. 😌


Actuellement, seuls Tommy Caldwell, Kevin Jorgenson 🇺🇸 et Adam Ondra 🇨🇿 sont parvenus a enchaîner en libre toutes les longueurs de ce redoutable défi technique, logistique et épidermique.


Siebe en sait quelque chose puisqu’il a déjà passé une saison à défricher les méthodes, allant même jusqu’à tenter un push, malheureusement infructueux. La question se posait alors sérieusement : est-il judicieux d’investir plus d’énergie dans ce projet dantesque ? Après plusieurs mois de doutes, Siebe était de retour sur El Capitan avec un objectif : méthodifier les 14 premières longueurs, étape indispensable pour espérer décrocher une ascension complète. 🧗‍♀️


On parle de cette deuxième saison et aussi du prochain projet sur la liste : libérer Riders on the Storm 🏍️⛈️avec ses potes Nico Favresse et Sean Villanueva.


Bonne écoute !


Instagram ↗️ https://www.instagram.com/allezpodcast/

Youtube ↗️ https://www.youtube.com/@AllezPodcast

Contact ✉️ allez.podcast@gmail.com



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue sur Allez, le podcast qui parle d'escalade. Que tu sois en train de pédaler, de courir, de conduire ou de t'entraîner, avec cette émission tu vas pouvoir écouter des grimpeuses et des grimpeurs te raconter leur histoire. Le but c'est qu'ils te partagent leurs visions, leurs expériences, leurs difficultés, bref, qu'ils te transmettent leur passion et t'inspirent à repousser tes propres limites. Allez, c'est un rendez-vous hebdomadaire, dispo gratuitement tous les samedis sur les plateformes d'écoute et sur YouTube. Allez, à tout de suite. Salut !

  • Speaker #1

    comment ça va tout va bien tout va bien je suis ici dans la Patagonie maintenant donc je suis assez content attends t'étais pas au Chili tu m'as dit que t'étais au Chili mais en fait t'es en Argentine là non la Patagonie ça fait partie de allez C'est en Chili et en Argentine. Dans la partie argentin, il y a Cerro Torre, Fitz Roy et dans la partie en Chili, il y a l'endroit qui s'appelle Torres del Paine qui est très très connu et ça fait partie de la Patagonie aussi.

  • Speaker #0

    Vous allez essayer Riders on the Storm ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, de nouveau, on est là. Donc, oui, c'est la deuxième année d'affilée. Moi, de ma part, j'ai essayé avec Brett Harrington et Jakub Polarcher l'année passée. Et cette année, eux, ils étaient moins intéressés de venir, mais moi, j'étais chaud de revenir, donc j'ai cherché une autre équipe. et j'y retourne ici comme en 2017 avec Sean Villanueva et Nico Favrez donc ouais ça va être bien chouette et puis il y a Drew Smith c'est un américain qu'on connait aussi qui est venu avec nous qui fait partie de l'équipe et qui va prendre des photos et filmer un peu donc ouais ça va être génial trop bien

  • Speaker #0

    alors Riders Understorm c'est une voie qui a été ouverte par une équipe allemande de choc il y avait Wolfgang il y avait qui d'autre je sais plus

  • Speaker #1

    Kurt Albert aussi Kurt Albert

  • Speaker #0

    Brent Arnold et n'a toujours pas été libéré dans sa totalité oui exact donc en fait ça fait

  • Speaker #1

    depuis 91, 91 comme vous dites, que c'est ouvert. Donc c'est mon âge en fait, c'est 32, il y a 32 ans en fait qu'ils l'ont ouvert. Et il y a Sean et Nico qui l'ont essayé en 2006, ils ont été au sommet. Donc ils ont fait la voix, ils ont fait la première réplique de la voix je crois. Mais ils n'ont pas pu libérer, ils ont dit aussi que c'est vraiment dur. Il y a une partie qui a l'air impossible. Bon, c'est toujours un peu des gros mots, dire impossible, mais ça a l'air dur. Après, il y a Mayan, Smith-Cobat et Ines Papert qui sont retournés, je ne sais pas, en 2015, 2016. Ils ont ouvert une variante et ils ont trouvé une variante. Et en 2017, Mayan est revenu avec Brett Harrington. Ils ont essayé la variante mais ils ont eu vraiment de mauvais temps. Ils étaient une équipe que à deux aussi. Je crois que c'est une voie qui demande quand même beaucoup de travail. Et à deux, c'est quand même dur aussi. Donc ils n'ont pas réussi et puis juste l'année passée, c'est moi, Jacopo et Brett qui ont retourné, on a essayé. on n'a pas eu de succès sinon je n'étais pas là donc c'est libérable je crois on a déjà pu toucher les longueurs clés, donc ça c'est génial en fait, ça nous a donné vraiment l'espoir que c'est faisable et que c'est pour ça que je voulais vraiment retourner et il reste quoi finalement pour que la voie soit entièrement libérée ? Notamment, pour contourner un peu cette longueur clé, qui est peut-être impossible, ils ont désescaladé un pilar, là c'est le premier campement. ils ont ouvert 1, 2, 3 longueurs peut-être plus et la longueur plus dure je crois que ça vaut peut-être 8 à 7, c'est plus 8 à j'ai pas enchaîné encore on a que pu essayer une fois, c'est que moi qui ai essayé en fait même le reste ils ont pas pu essayer avec la météo qui était vraiment pourrie l'année passée comme c'est souvent le cas en Patagonie

  • Speaker #0

    c'est un peu l'une des dernières voies qui reste finalement à ouvrir parmi les voies mythiques qui avaient déjà été faites en aide, il y avait la voie du compresseur il y a celle-ci aussi qui est un peu une voie avec une aura particulière donc on vous souhaite bon courage à l'équipe belge une fois n'est pas coutume une équipe belge qui fait le siège sur une voie difficile un big wall difficile d'ailleurs t'es déjà parti à Madagascar et en Patagonie avec

  • Speaker #1

    Sean et Nico ouais Madagascar c'était en 2015 ça c'était avec Sean et on a fait un voyage d'un mois là et on a ouvert une voie qui s'appelle Fire in the Valley on a fait ça ground up d'en bas Et ouais, on a équipé, ça c'est tout équipé, c'est avec des plaquettes, parce que c'est vraiment des parois très lisses, c'était majeur, et on l'a libéré aussi après. Et puis en 2017, c'est la première fois que je suis retourné avec, que je suis retourné, que je suis allé au Patagonie, directement au Torres del Paine, donc je ne connaissais pas Chalten avec le Fitz Roy et tout ça, et ça c'était avec Nico et Sean, ouais. Et là, on a pu faire la première ascension libre d'une voix qui s'appelle Regalo de Moano. Et on a fait un film qui s'appelle Notes from the Wall, qui a tourné un peu à Banff et tout ça. Et en fait, ce qui était spécial de ce voyage, c'était que moi, je n'avais pas encore beaucoup d'expérience dans ce style-là. Et c'était la première fois avec mes gros héros, Nico et Sean, lui avec sa flûte, l'autre avec sa guitare. C'était vraiment cool, on était une bonne équipe, ça marchait très bien. On a dépensé 19 jours sur la paroi. Mentalement et physiquement, c'était quand même un challenge extrême de rester si longtemps sur la paroi et de vraiment vouloir donner tout pour arriver à libérer toutes les longueurs et arriver en haut.

  • Speaker #0

    Alors toi t'es devenu un peu un spécialiste quand même des big walls des expéditions aussi aujourd'hui t'as été dans plein de pays je pense à la Sibérie la Patagonie, le Groenland Madagascar aussi est-ce que l'escalade est un peu devenu un moyen de découvrir le monde pour toi ?

  • Speaker #1

    Ça a toujours été comme ça en fait ça a toujours été un moyen de découvrir le monde, découvrir les gens Je me suis fait grimper avec beaucoup de gens. Pour moi, c'était vraiment une espèce de thérapie. Pas de thérapie, mais pour moi, c'était la manière de me sentir très bien. Je suis commencé avec des voyages off. Quand j'avais 18 ans, je sortais de l'école et j'étais étudiant. je ne sais pas quoi étudier et tout donc je suis allé grimper, j'ai voyagé et c'est un peu puis il y avait des sponsors qui étaient intéressés de me soutenir pour des autres voyages et là tu dis oui quand même tu vois, donc tu avances et ouais, c'était un peu mon truc là, les grandes voies et tout ce qui est un peu aventure j'adore l'inconnu un peu tu vois de

  • Speaker #0

    de juste y aller bon il y en a beaucoup qui adorent l'inconnu mais ouais alors toi t'es belge donc de la partie flamande c'est ça de Belgique ah oui t'as pas entendu mon accent encore bah si ouais non mais ce qui est incroyable c'est que justement toi tu parles tu parles vachement bien plusieurs langues quand même tu parles couramment espagnol anglais français et donc aussi néerlandais oui

  • Speaker #1

    Ouais, exact. Ça c'est les quatre langues que je parle. Et ouais, mes parents ils m'ont toujours dit que ça c'est pas un intellectuel ce petit gosse. Il va jamais pouvoir... étudier ou je sais pas quoi et maintenant grâce à la grimpe je parle ces langues c'est vraiment grâce à tous ces voyages j'ai jamais vraiment étudié des autres langues c'est juste voyager en train de voyager c'est

  • Speaker #0

    venu comme ça ok t'es devenu polyglotte grâce à l'escalade ouais à fond Bon alors la raison pour laquelle je t'ai invité aujourd'hui, on va rentrer dans le vif du sujet, c'est le Dunwall, c'est le Yosemite. T'es une des rares personnes à avoir essayé le Dunwall et t'as passé ta deuxième saison dans le Yosemite très récemment. Et donc je voulais te demander comment ça s'était passé. D'abord, je voulais revenir un petit peu sur la première saison. celle où tu as finalement fait tes premières séances dans cette voie et je me demandais comment ça s'était passé cette confrontation à la réalité avec

  • Speaker #1

    cette paroi ouais donc je vais vite juste te dire c'est assez drôle mais c'est quand on est arrivé, Sepp et moi, on avait même l'idée de... de faire un push dès début. C'est le push des 15 jours. Oui. Non, mais pour moi, de se préparer avec plein de bouffe, plein de choses, et d'essayer de faire l'enchaînement dès début. Puis on s'est dit, putain, c'est quand même un peu exagéré. Parti, premier jour, on est arrivé à 5 longueurs, on était mort. On ne pouvait rien enchaîner. Là, on se descendait, on se disait, mais ça, quelle idée de con. C'est drôle que même ça, ça devienne dans la tête. Au moins, on essaye. On avait des ambitions énormes. Même Adam André, il n'a pas essayé ça. Il l'a fait en un mois. C'est assez impressionnant. On avait des ambitions énormes. Mon première saison, c'était une grosse confrontation à la réalité. Qu'est-ce que je cherchais aussi ? C'est mes expectations qui étaient un peu hautes. Mais en même temps, je savais que c'était le downwall, que ça ne va pas venir comme ça. C'est une voie énormément dure. C'est à 32 longueurs, il y a 16 longueurs dans le 8. Et de 16 longueurs, il n'y a que 2 8A. Tout le reste, c'est beaucoup plus dur. Donc c'est vraiment extrême. Pour moi, l'idée est venue de Sepp, je ne vais pas mentir, c'était vraiment une idée ambitieuse de Sepp qui a dit pourquoi j'y pense d'aller essayer de downwall ? J'étais là wow, putain, c'est fou ça, quel rêve, mais je ne suis pas assez fort pour ça Et puis on a eu quand même une bonne saison l'été de 2021. Et j'étais vraiment en forme, je faisais quand même beaucoup de grandes voies assez vite. Et là je me suis dit Ouais, pourquoi pas quoi ? Pourquoi pas juste y aller et aller checker ? Juste pour voir. Donc on est allé et puis d'un coup tu met tes grosses ambitions et puis bam la claque dans la gueule C'est beaucoup plus dur que tu penses Et c'est pas des 8A+, ou des 8B comme dans le calcaire en Europe en grande voie C'est vraiment technique, c'est vraiment très spécialiste C'est vraiment très spécifique le style Et ouais, on voyait vraiment qu'un gars comme Tommy Caldwell tu vois vraiment qu'il a mis toute son expérience de 25-30 ans dans le Yosemite, il a mis ça dans une voix. C'est vraiment extrême de voir que quelqu'un peut avoir cette vision. Donc, j'ai beaucoup de respect pour lui, pour y croire et pour trouver cette voix. Puis pour moi aussi, j'ai jamais vraiment... travailler une voie très longtemps même pas une voie sportive donc en fait le pas d'avoir fait mon premier neuf heures l'année avant en deux mois à Siorana ça c'était déjà le pas jusqu'à Downwall c'est quand même un pas énorme donc ça aussi c'était pas facile à durer ce niveau En fait, c'est vraiment dur, je ne sais même pas si je veux retourner. Le début, c'était bien passé, tu vas découvrir petit à petit, tu découvres chaque longueur. les moves, aussi les protections donc beaucoup de gens s'imaginent que des voies dures comme ça, ah oui, ils ont un speed gauche droite et c'est bien protégé mais pas du tout là-bas c'est quand même, tu grimpes sur des bird beaks pour les gens qui ne savent pas que c'est un bird beak c'est un espèce de comme un piton que tu mets avec la forme d'un bec de l'oiseau que tu mets vraiment dans les fissures, dans les coins dans les billets et... Ils sont assez solides mais bon ça fait quand même un peu peur parce que tu ne vois pas vraiment s'il est bien mis ou pas. Donc il y a pas mal de longueurs qui sont protégées comme ça ou mettre la protection c'est pas toujours facile. Donc petit à petit cette première saison, Seb et moi on découvrait un peu l'escalade sur le downwall et on s'est rendu compte quand même que c'est vraiment dur. Surtout la longueur clé qui est que 12 mètres en traversée. C'est Nova, c'est côté Nova et ça existe, il y a trois blocs d'affilée. Et juste pour trouver le move, c'était, on a vraiment, vraiment dur. On a parlé un peu avec Tommy qui nous a donné pas mal d'infos, ça nous a aidé. Mais même ça, c'était pas assez de vraiment y croire qu'on pouvait faire le move au début. Et ouais, donc petit à petit, on découvrait cette voie. C'était vraiment un bon effort de l'équipe. On a dû beaucoup faire en artif, mettre les biques, petit à petit découvrir. Ça coûtait vraiment de l'énergie mentale aussi. Pour l'instant, tu dois tout de suite grimper parce que ce n'était pas possible en artif. Donc tu grimpes, tu fais des plombs. Après deux ou trois semaines, On a fait toute la voie jusqu'en haut. Un jour, on est allé tout en haut en deux jours. On a fixé jusqu'aux longueurs clés et jusqu'au camp. On a essayé un peu les longueurs dures. Et puis après, on est parti pour checker tout le reste, pour avoir une idée globale de cette voie. Et après on a pris une semaine de repos, on est revenu et on a retravaillé toutes les longueurs clés en dessous du downwall, en dessous du crux. Puis on a investi pas mal de temps dans les longueurs crux. Ce que pas beaucoup de gens savent, c'est que Tommy a dépensé 70 jours dans la longueur clé avant de faire un push, avant de faire son enseignement. Nous, on a fait 5 ou 6 dans la première saison. tu dois le voir comme une longueur par terre qui est très très spécifique et dure de temps en temps si tu as le niveau de grimper 9 à max c'est dur mais il faut savoir qu'avant tu dois faire beaucoup de longueur évidemment et outre les quotations il y a des difficultés qui sont aussi liées au fait qu'il y a de la logistique il

  • Speaker #0

    y a la gestion de la peau il y a bien sûr l'exigence qui est très soutenue sur pas mal de longueurs et ce qu'on voit pas dans le film dans le downwall c'est qu'il y a aussi des longueurs difficiles même avant les longueurs clés 14 et 15 notamment la 7 la 10 etc qui posent déjà problème

  • Speaker #1

    Oui bien sûr, en fait autre que la difficulté d'escalade, la peau comme tu disais, c'est vraiment dur à gérer. Les premières longueurs jusqu'au crux, tu peux la gérer, ça va, c'est faisable une fois que tu connais un peu le style d'escalade et que tu te places bien. Dans la longueur clé, le long truc, ça coupe vraiment. C'est un type de granite, c'est pas la même chose qu'en bas dans les blocs. Ça coupe vraiment fort, des roulettes très croustantes et très petites. Donc il s'agit vraiment de prendre beaucoup de jours de repos, de ne pas ouvrir ta peau. Une fois que tu ouvres ta peau, vraiment que tu as un... que ça se coupe ça dure longtemps que ça guérit et ça ferme de nouveau là c'est un peu dans la merde c'est important de gérer ça beaucoup par exemple ça j'ai bien fait les premières 3 semaines de cette saison, j'ai vraiment bien géré et je crois que c'est grâce à ça que j'ai vraiment pu avancer dans les longueurs j'ai vraiment pu enchaîner quelques longueurs clés en dessous de de Longer Crocs et j'ai fait de super liens dans la Longer Crocs j'ai failli le faire en fait aussi en Chine, donc ça c'était génial donc la peau c'est un des trucs qui pose des problèmes puis les logistiques comment est-ce que toi tu fais pour gérer un petit peu garder de la peau ouais donc donc Les premiers jours, il faut que ta peau s'habitue au granit. Il ne faut pas grimper trop. Il ne faut vraiment pas te battre. Si tu te bats, tu vas vite t'ouvrir. C'est vraiment très important de chercher bien la méthode avant de te battre. Je crois qu'il faut juste se battre quand tu es en train d'enchaîner. donc ça c'est important puis des jours petits pas faire trop en une journée et moi j'utilise le Rhino Skin je ne suis pas sponsorisé donc ce n'est pas du pub

  • Speaker #0

    Rhino Skin c'est pour assécher ta peau ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc moi j'utilise ça pour assécher. J'utilise le Performance parce que tout ce qui est plus fort, comme le Dry ou le Mickey's Tip Juice, pour moi c'est trop. Ça sèche trop et ça s'ouvre. Mais si j'utilise rien, j'ai une peau qui transpire trop, qui est trop molle. Donc j'utilise ça déjà deux semaines en avance, pas trop non plus. parce qu'une fois que ça s'ouvre que c'est trop faible ta peau et utiliser là la performance c'est pas bien non plus donc je dois avoir quand même une peau assez bonne déjà avant que j'utilise ce produit donc

  • Speaker #0

    ouais est-ce que tu fais attention à l'hydratation de ta peau aussi quand tu utilises ce genre de produit

  • Speaker #1

    Très très important, ouais ouais. Donc je mélange vraiment les deux. Donc après l'escalade, le premier truc que je faisais c'est laver les mains à fond avec du savon, ça doit être propre, et puis hydrater. Ouais. Et si tu grimpes pas le lendemain, c'est une bonne journée de la veille, de mettre la veille avant que tu grimpes, de mettre de la performance de nouveau. pour moi ça ça marche assez bien pour le moment mais bon toujours c'est pour tout le monde un peu différent ouais et quand il y a un bobo donc c'est la super glue j'essaie un bobo j'adore ça ça quitte tout le côté cool quoi un bobo un steak Non, quand il y a un bobo, je regrimpe, je mets de la superglue et je mets du strap sur mes bouts de doigts. Et j'ai une peau assez mauvaise et depuis des années, je grimpe vraiment souvent avec du strap. Et c'est cool parce qu'après toutes ces années que je me plains, maintenant je vois l'avantage de pouvoir grimper avec du strap. je sais que je peux encore grimper je peux encore faire quelques moves ça dépend si c'est une fissure un peu ronde qui est vraiment à friction mais si c'est des croûtes si crouchantes si petites,

  • Speaker #0

    en fait la strap ça peut marcher encore donc c'est intéressant ça veut dire que même quand tu n'as plus la peau nécessaire pour faire certains moves, tu vas mettre le strap pour pouvoir continuer à grimper

  • Speaker #1

    Oui, mais là il faut juste faire attention que tu forces pas trop parce que souvent tu as quand même un peu plus de poids sur les doigts qui n'ont pas de strap ou tu prends la prise quand même légèrement différente et tu risques d'ouvrir les autres aussi. Donc souvent tu straps un doigt, il y a l'autre qui s'ouvre, donc là tu es dans une cirque vicieuse et là je crois que c'est... c'est vite foutu et ça j'ai eu aussi cette saison là après trois semaines dans la longueur clé ouais j'ai un peu là j'ai un peu foutu ma peau mais ça t'a pas empêché de faire un de tes meilleurs runs dans la longueur 4 ouais exact je comprends pas pourquoi mais peut-être c'est la stress c'était aussi une journée vraiment vraiment bien un bon petit vent et ouais c'était vraiment une bonne journée Mais je suis sûr qu'avec la même quantité de strap que j'avais autour de mes doigts, je ne pouvais pas faire la longueur 12, il y a un 8C, juste parce que le type de fissures, je ne rentrerais pas avec cette strap.

  • Speaker #0

    on va parler de cette saison juste avant de parler de ta saison on va peut-être un peu parler de ce qui s'est passé entre les deux saisons il y a ce film qui est sorti il y a quelques mois, Darkest Before Dawn qui est un très beau film sur ta saison dans le Yosemite où tu dévoiles un côté assez vulnérable on va dire où tu montres que t'as t'as une personnalité peut-être un peu tourmentée t'as des doutes sur toi-même t'es très déçu aussi peut-être quelque part est-ce que tu peux nous parler de comment c'est fini cette première saison ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est vrai que Darkest Before Dawn c'est un film qui est vraiment je montre vraiment un peu un côté vulnérable et c'est un peu moi aussi j'ai pas vraiment problème de parler de ça j'ai pas vraiment un problème de ça mais quand même c'était vraiment si intense cette expérience au Downwall que c'était quand même un peu dur donc on a fait des interviews dans le Portal Edge le dernier jour je crois que j'ai parlé 4 heures devant le caméra juste avec Alex à côté de moi deux caméras sur ma gueule j'avais juste une conversation avec lui et là je raconte vraiment comment je me ressens et tout ça et en fait ce qui s'est passé c'est que j'avais ce voyage planifié avec CEP mais j'avais que deux mois et puis je devais retourner à la maison j'avais des obligations à la maison en mars donc j'ai fait ça et pendant que j'étais en mars à la maison CEP il a fait un push que je trouve pas grave du tout tu vois mais c'est quand même aussi ton projet donc j'avais trop envie de lui rejoindre là-dedans et tout. Donc, je suis retourné. Donc, j'avais déjà pris mes billets pour retourner aussi en avril. Et en avril, j'étais beaucoup moins motivé. Aussi, le fait que Sepp, il avait déjà fait un push. Il avait déjà toute cette expérience. Je ne sais pas, j'avais… Moi, c'est quand même un truc très important, le truc de faire. des projets avec des gens, tu vois, cette ressentie d'être à deux dans cette même bataille et de partager ça, c'est très important. Je trouvais ça très, très dur de me motiver seul. J'ai vraiment découvert que je suis vraiment quelqu'un qui n'est pas toujours motivé par la grimpe. même, mais aussi juste par l'expérience sociale, de partager tout ça. Et ça, c'était un facteur que je me sentais un peu mal après. Mais l'autre facteur, c'était vraiment que je trouvais de moi-même que je n'avais pas fait la meilleure approche et que je ne pouvais pas non plus changer ma perception, mon mindset. sur cette voie je me mettais toujours la pression et je me mettais toujours beaucoup d'expectations et en fait c'est un truc naturel qui arrive c'est pas grave mais je me suis mis autant de pression et même quand je savais que c'était mal pour moi je continuais, je ne savais pas sortir de là et je crois que ça, ça m'a fait si mal donc Je me suis dit que si je faisais 11 heures, je serais au mieux. Je n'ai pas vraiment eu de compétences, je n'ai pas eu de compétences, mais j'ai eu vraiment un peu de bouche. Donc, je vais juste... plaisir dans ce projet et d'apprécier un peu plus cette escalade, cette belle escalade et cet endroit que de me mettre la pression pour une grande voie comme ça et c'est aussi un truc très personnel, je suis quelqu'un qui se met vite la pression, qui est assez vite stressé au niveau de des attentes de moi-même tu vois, je suis pas très vite stressé au niveau de danger ou ce genre de trucs

  • Speaker #0

    je crois que ça j'ai de la chance mais au niveau de pression sur moi-même ça ouais c'est pas un truc que je suis pas très avec donc je le voyais aussi avec un c'est comme j'ai toujours vu une façon je cherche des expériences qui me font apprendre et qui me font grandir et je crois que me mettre aussi loin, hors de ma zone de confort

  • Speaker #1

    ça donne beaucoup d'apprentissage ça a été riche en apprentissage cette première saison t'es revenu en Europe on a l'impression que tu savais pas trop si tu voulais retourner sur le downwall ou pas même si on sentait quand même que ça te chatouillait comment est-ce que t'as préparé ton retour dans l'Iosémite

  • Speaker #0

    comment est-ce que tu t'es entouré comment est-ce que tu t'es préparé ouais donc ça c'est une très bonne question donc ça m'a pris du temps de digérer tout l'expérience de décider si je voulais retourner ou pas, même si je savais au fond quand même que je voulais vraiment retourner je me disais encore ok je vais me donner du temps, il n'y a pas de stress euh J'ai demandé à Sepp, je lui ai dit Ah Sepp, est-ce que tu veux retourner ? Quand ? Bon, Sepp, il est très… au niveau d'éthique et au niveau d'écologie, il a une approche très extrême. Donc, il ne prend plus d'avion et tout ça. Donc, il voulait retourner en bateau. mais bon retourner en bateau ça dure énormément de temps et il faut vraiment beaucoup de temps et il voulait faire autre chose un peu tu vois donc moi je me suis dit ok regarde on va peut-être retourner en 2024 fin de 2024 mais moi je vais déjà y aller juste moi tout seul tout seul comme ça je peux déjà essayer un peu de vraiment voir si c'est un projet pour moi si après je vais encore investir autant de temps là-dedans ou pas et comme je disais avant pour vraiment essayer de me challenger de rapprocher ça avec un autre mindset, de ne pas mettre de la pression tout ça et donc comment je suis préparé d'abord je me suis entraîné surtout avec l'attest training de Tom Randall et Oli Thor j'ai eu un entraîneur là-bas et je me suis dit regarde ça c'est mon objectif donc beaucoup de force de doigt beaucoup de blocs ça m'a un peu en été ça m'a fait un peu chier tout ce bloc là j'ai fait beaucoup de blocs et je sais pas j'étais souvent seul dans un endroit de granit parce que je voulais vraiment du granit parce que c'est comme Yosemite tu vois donc je voulais vraiment imiter le Yosemite le plus possible et c'était Pas top, je me disais je vais faire ça super professionnel, tu vois, l'entraînement, les trips, tout est pour le downwall. Finalement, je n'étais pas très content avec ce que je faisais et ouais, ce n'était pas top. En fait, je me suis blessé aussi au dos, j'ai eu un hernie. Ce qu'ils disent que c'est un hernie, ils n'ont pas fait de photos, de radio, mais ils pensent vraiment que c'est un hernie. Pendant trois semaines, je ne pouvais pas grimper, bouger. et en fait après j'ai juste recommencé avec la grame sportive calcaire et ça allait super bien c'était super chouette en août on a fait avec Sepp Rayou dans la journée c'est une voix en picos de repas de Y.N.E.Coppo et ouais c'était génial d'un coup je me sentais assez en forme je suis allé c'est pas si mal et et puis ouais préparation oh

  • Speaker #1

    préparation aussi peut-être tactique et stratégique est-ce que tu as revu ton approche par rapport à l'approche que vous aviez qui était hyper ambitieuse la première saison est-ce que là tu t'es dit au contraire je vais prendre chaque longueur une à la fois je vais essayer de bien comprendre et puis je vais me fixer des ambitions qui sont moins élevées voilà ouais exact en fait ça c'était

  • Speaker #0

    Pour moi, c'était le plus important. J'ai vraiment eu mes expectations. J'ai dit, regarde, cette année, je vais juste aller au longueur 14. Et peut-être longueur 15, j'essaie aussi, mais ça allait très bien l'année avant. Je vais juste me concentrer sur la longueur 14 et tout ce qui est en bas. C'est déjà une bonne grande voie. Donc, on est parti. Et j'ai vraiment fait, comme je disais avant aussi pour ma peau. deux longueurs par jour et par jour de grimpe au début on a grimpé de temps en temps deux jours d'affilée un jour de repos, deux jours d'affilée seulement une fois mais bon tu grimpes que deux longueurs donc ça va, pour deux raisons pour sauver la peau et de l'énergie et le deuxième c'est parce qu'en fait en novembre, décembre il n'y a vraiment pas beaucoup de lumière et la vallée est encore assez chaude, en fait le soleil est assez bas Donc c'est une face est, ça a du soleil jusqu'à 1h, 2h de l'après-midi, ça dépend de quelle longueur. Mais les premières longueurs, 1h, 2h de l'après-midi, ça a du soleil. Et puis le rocher est vraiment chaud, donc je me disais, ok, je ne vais pas grimper dans l'ombre. Demi-heure après, le soleil est parti. Mais ouais, il fait noir à 5h, donc tu n'as pas beaucoup de lumière. après tu grimpes dans la nuit et j'avais pas envie de grimper jusqu'à 10h, 11h du soir chaque fois parce qu'en long terme dans le froid et tout on restait aussi à camp 4 t'as méga froid et c'est humide tu vois c'est vraiment donc on grimpait 2, 3h jusqu'à 8h quoi on grimpe 2, 3 longueurs un peu comme ça et ce que je faisais c'était de

  • Speaker #1

    Pardon, excuse-moi de t'interrompre. C'est quoi l'ambiance au Camp 4 à ce moment de l'année ?

  • Speaker #0

    En novembre, il y a encore des gens. Il y a encore pas mal de gens. Surtout Thanksgiving, il y a encore des longs week-ends qu'il y a pas mal de gens qui ont peur. Le métier était génial. Vraiment, c'était super beau. Et l'ambiance... Petit à petit, les gens partent. C'est aussi un peu bizarre. Chaque fois, tu restes seul. Il y a des gens qui partent et il y a un peu moins de feu. À chaque campsite, ils ont des feux. Tu commences à connaître des gens. Tu bois des bières. Bon, moi je ne buvais pas de bière parce que j'avais arrêté les bières pour ce projet aussi, l'alcool. Je sentais que je récupérais moins. avec la bière donc je sais pas il y avait un peu moins d'ambiance là après un temps ouais donc en général c'est génial un camp 4 mais ça devient glauque quand même c'est vraiment humide il n'y a pas beaucoup de soleil c'est vraiment chaque matin tu te réveilles, tout est humide ton sac de couchage est humide c'est vraiment la tente est humide, il faut le tâcher tout mais petit à petit vers décembre il n'y a plus de soleil qui touche Camp 4 c'est vraiment c'est pas un endroit très agréable mais je sais pas, j'aime bien le côté routes un peu encore c'est quand même hum

  • Speaker #1

    là que tout est né comment ça se passe actuellement au niveau des permis pour rester au Game 4 ?

  • Speaker #0

    ouais tu peux à Camp 4 tu peux que rester 7 jours d'affilée mais tu peux toujours renouveler, ils vont pas checker hors de la saison si tu fais 2 fois 7 jours par exemple et ce qu'il faut faire c'est que il faut juste toujours tu prends une tente pour plusieurs personnes et tu t'enregistres juste une personne il faut un peu connaître les manières de vivre dans la vallée sinon c'est pas agréable ok

  • Speaker #1

    il y a un truc qui m'a fait assez rigoler c'est sur ton Instagram avant de partir t'as pris en vidéo toutes les paires de chaussons prenaient avec toi,

  • Speaker #0

    il y en avait combien et pourquoi est-ce que t'as besoin d'autant de chaussons sur le downwall ouais c'est une bonne question au début on avait pas pris autant de chaussons et on se regrettait parce que on a besoin autant j'en avais pris 14 pour le downwall Donc 14, surtout des katanas, j'avais des kataki, katana lace, female, male, donc les blancs et les jaunes, et des miura, ouais, voilà. Ça c'était... et j'ai pris de différentes tailles aussi, de différentes... même pour certaines longueurs c'était mieux un peu plus grand, pour certaines c'était vraiment bien très petit. Et la raison que j'ai pris autant, c'est très important parce que dans la longueur clé, tu sens que tu perds vraiment l'attention dans la pointe et dans ton chausson après 4-5 essais. dans la longueur clé. Donc, tu as une nouvelle chaussure. En fait, tu pousses autant sur tes pieds que tu es tout sur la petite pointe et ça mord vraiment, vraiment fort, cette granite. et ouais ça suge vite en fait sur tout ça et c'est drôle parce qu'au début on disait mais allez ça va plus tout à l'heure j'ai fait le move et puis tu commences à des excuses tes chaussons sont mal je sais pas quoi mais c'est vraiment vrai quoi tes chaussons dès qu'ils sont un peu et c'est d'autres ça m'a dur de voir quoi t'es là il est encore bien tu le mets et tu sens que c'est plus la même chose donc souvent je mettais une nouvelle paire pour un autre essai de travail et puis quand je voulais vraiment enchaîner certaines séquences ou une longueur je mettais ce son qui était déjà fait parfait quoi,

  • Speaker #1

    que j'avais déjà mis deux essais dans une longueur ok question con mais tu penses que ça pourrait se faire pieds nus ?

  • Speaker #0

    moi je fais toujours attention avec ça parce qu'il y a toujours des gens qui sont très forts mais là je crois que je vais dire non la force dans les orteils que t'as besoin c'est extrême déjà avec des chansons dures c'est vraiment vraiment extrême c'est très très dur ok très bien

  • Speaker #1

    Quel progrès est-ce que tu as fait cette saison par rapport à la saison passée ? Est-ce que... Je ne trouve pas le mot. Comment est-ce que tu repars de cette saison ?

  • Speaker #0

    Je suis assez content, ça c'est sûr. Je suis content avec mon progrès dans toutes ces longueurs. Et si je regarde mes ambitions, mes ambitions c'était d'enchaîner les longueurs clés, que les longueurs clés avant le Crux. J'ai fait la moitié de ça, donc ça c'est assez bien. Je n'ai pas réussi mes ambitions, il y a deux longueurs, la longueur 10 et 12 que je n'ai pas enchaînées, mais j'étais très proche. Et je crois que... il ne manque pas vraiment grand chose pour l'enchaînement. J'ai vraiment fait deux fois des séances super super bien dans la longueur 10 et 12. La longueur 3 et 7, j'ai enchaîné. La 6 encore une fois. La 9. Donc ouais, je suis assez content avec tout ce que j'ai pu faire. Et surtout avec la longueur 14, que j'ai vraiment fait un méga assez, comme on a parlé avant. Je suis content, j'avais voulu faire plus, ça c'est sûr. Et aussi, le truc qui me laisse vraiment avec un goût un peu amer, c'est que... En fait, j'ai voulu faire un push d'un coup. Je me suis dit, ça va bien, il faut que je fasse un push. Je crois que les premières trois semaines, 90% des moments d'escalade, c'était top. C'était le progrès. C'était que le progrès. Et vraiment, vraiment bien. Beaucoup mieux que l'année passée. Donc, je me disais, là, un push, j'arrive au longueur 14. Il y a vraiment une possibilité que j'arrive au longueur 14. Mais puis j'avais un peu la peau qui était mal. Et puis, comme je disais avant, la vallée, ça commençait à peser. Tu vois, c'était lourd, pas beaucoup de lumière. On était assez seul. En fait, en rétrospectif, j'avais dû sortir de la vallée début décembre. Donc après trois semaines, quatre semaines, pour un bon repos ou des squats sportifs pour me remettre en forme. mais je suis resté j'ai reposé 4 jours j'ai regrimpé encore une fois 3 jours de repos j'ai regrimpé tu vois j'étais un peu impatient puis avec la météo aussi j'avais peur que les zones se fermaient donc j'ai pas fait assez confiance de juste faire ce que je voulais j'ai trop regardé la météo et ouais donc là je crois que pour une prochaine fois je crois que c'est très important de oser de partir de la vallée dès que tu as fait deux jours avec du regret regret, non l'opposé de progrès c'est quoi ? l'opposé de progrès ouais que tu que tu régresses que tu régresses, ouais c'est vrai que tu régresses à fond tu vois là, c'est le moment de juste partir, souvent c'est T'es juste fatigué, c'est un type, c'est un chose, c'est quelque chose de... de faire avec l'énergie aussi de l'avaler et tout je crois que t'as pas beaucoup de soleil c'est juste bien de sortir d'aller faire de l'art sportif et voir autre chose autre genre,

  • Speaker #1

    je sais pas voilà si mes souvenirs sont bons, quand Tommy et Kevin ils avaient enchaîné, c'était en janvier, non ?

  • Speaker #0

    c'était exactement le moment que je l'ai essayé aussi ils sont partis attends tadaa Ils sont partis juste après Noël. Ils l'ont fait le 15 janvier. Ils étaient au sommet. Ils ont passé 19 jours dans la paroi. Après Noël, ils sont partis, je crois. C'est aussi des journées très courtes.

  • Speaker #1

    Un de tes objectifs cette année, c'était de savoir si le Dunwall, c'est un projet pour toi. c'est un projet dans lequel tu as envie de t'investir plus quelle est la réponse alors ?

  • Speaker #0

    ouais comme l'année passée en fait je ne sais pas encore oh je suis ici c'est horrible je ne sais pas j'ai vraiment une relation de haine et d'amour mais c'est aussi un peu le Tu vois ma vie privée ça a changé aussi pas mal tu vois dans ces dernières années j'ai acheté une maison oui oui oui je deviens vieux et responsable et tout ça mais donc j'ai acheté une maison donc j'ai pas mal envie d'être un peu là j'ai acheté une maison en France regarde ça près de ouais Argentière quoi Argentière l'ABC Argentière la vie ouais donc j'ai pas mal envie d'être là et et donc pour retourner cette année je doute encore tu vois et et comme je disais avant là c'est vraiment beaucoup d'investissement ça faisait un peu mal surtout au début, à la fin du trip pas trop mais de ne pas pouvoir grimper autre chose, ça consomme vraiment tout ton temps c'est pas que je dis je prends une pause de Downwall pour une semaine je vais faire El Nino je vais faire Tahitral Wall bon ça c'est un gros projet même Corazon ou Salate Wall je sais pas, tu peux pas quoi ça coûte trop d'énergie juste pour te dire rien que installer les cortes et tout ça et de Joumaré jusqu'à la longueur 14 t'es en train de faire un effort tout le temps tout le long donc t'as besoin de tout ton temps quand t'es là tu peux pas juste dire moi je peux pas j'ai pas la forme pour un petit side project ouais non c'est pas possible

  • Speaker #1

    et est-ce que t'as pris goût à ce genre de projet à long terme parce que c'est pas tellement quelque chose que toi tu faisais auparavant excusez-moi j'avais un appel donc j'ai été à mon téléphone dis-moi encore pas de soucis et est-ce que toi t'as pris goût à ces projets de long terme qui demandent beaucoup d'essais, beaucoup d'investissements qui est quelque chose que toi tu ne faisais pas forcément avant ?

  • Speaker #0

    Moi je ne dirais pas que j'ai pris goût. Je crois que je reste encore vraiment très... Je crois que le côté principal de ce que j'aime, c'est le changement, de faire un peu plus d'aventures, le traditionnel. Donc je crois que des gros projets comme ça, ça me... Je ne crois pas que je suis quelqu'un qui va mettre... Imagine que si je fais le Down World, si après, même si je ne le fais pas, si je trouve en Europe un truc... Je crois que pour le moment, je suis quand même encore assez chaud de faire beaucoup de choses. Peut-être petit à petit quand je m'installe vraiment en France ou je me cherche un projet au Verdon ou dans les autres grandes parois autour. je crois que je ne vais jamais être quelqu'un qui est doué dans les gros projets ou qui a vraiment le goût ouais t'as trop la bougeotte alors je me demande cette

  • Speaker #1

    maison en France si tu vas beaucoup y vivre parce que toi t'as l'habitude de partir très loin très souvent mais ouais le plan c'est peut-être de plus rester en Europe potentiellement

  • Speaker #0

    Ouais, vraiment. Donc, aussi la même chose. Moi aussi, je prends l'avion pour venir ici en Patagonie, Yosemite et tout ça. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas... complètement en train d'ignorer les changements qu'on doit faire un moment, tu vois, au niveau de voyage et consommation de l'énergie, du kérosine, du crude oil, de tout ça, tu vois. je cherche aussi des manières pour vivre un peu plus écologique dans le futur comme un des trucs c'est que je ne prends pas des avions en Europe ou même des petits avions même si je ne veux pas non plus essayer de prendre des avions aux Etats-Unis qui sont courts tu vois donc dans le futur j'aime vraiment aussi de rester un peu plus en Europe et si je fais un gros voyage j'aimerais bien la faire d'une autre manière

  • Speaker #1

    mais pour le moment je ne suis pas encore si extrême que c'est ça marche bon écoute merci beaucoup Sibbe là donc tu vas t'as déjà commencé

  • Speaker #0

    à travailler Riders Understorm ou c'est pas encore le cas non on vient d'arriver il y a deux jours il y a Sean qui est arrivé ce matin ou non hier matin hier matin Donc on se prépare ici et on va partir lundi. Voilà, maintenant on est vendredi donc dans trois jours on part. Normalement, on part vraiment pour un mois ou même plus dans la vallée. On se prépare vraiment pour un mois. Si on peut attaquer la paroi le plus vite possible, ce sera bien. Mais pour le moment, il n'y a pas vraiment de mauvais temps horrible. Il n'y a pas vraiment une fenêtre non plus. C'est un peu entre les deux. Il va pleuvoir chaque jour un peu. c'est pas d'être top condi mais peut-être assez bien pour pouvoir déjà grimper les premières 10 longueurs jusqu'au campement ça va être un peu notre but la prochaine semaine des longueurs il y en a plus de 40

  • Speaker #1

    c'est ça ?

  • Speaker #0

    ouais il y en a juste 40 ça dépend un peu de ce que tu comptes là-haut parce que c'est un peu des trucs niveau 5 dans mixte ça dépend les combis si c'est du crochet c'est facile je crois que sur le topo c'est même pas 40 je crois que c'est 30 bon bon courage à vous trois profitez bien de l'été en Amérique du Sud cool c'est un gros changement de Yosemite le set de campement humide là maintenant on est en short quoi c'est extrême c'est

  • Speaker #1

    pas mal et juste une dernière question mais comment est-ce que vous mangez au Chili quels sont les Est-ce que tu as des recommandations culinaires pour les voyageurs qui iront au Chili ?

  • Speaker #0

    C'est génial. Argentine et Chili, c'est que des assados. Un assado, un bon bout de viande sous du feu. Moi, je ne mange pas de viande rouge. Je ne mange que du poulet. Je ne mange pas trop ça, mais des assados, c'est assez bien. ils vont me tuer les Chiliens les copains je sais pas trop quoi dire encore quoi surtout ça en fait les asados sont géniales mais bon si tu manges pas de viande je sais pas amène ton lit au foot quoi nous on va pas manger trop d'asados une fois dans le parc donc ouais

  • Speaker #1

    ok très bien et ben merci beaucoup Sibbe encore une fois et puis je te souhaite bon vent merci,

  • Speaker #0

    bon vent pas trop je veux pas de vent là il y a déjà beaucoup de vent

  • Speaker #1

    Patagonie est connue pour le vent

  • Speaker #0

    il ne vaut mieux pas trop souhaiter du vent en Patagonie ne me souhaite pas du bon vent merci beaucoup merci beaucoup et voilà c'est fini pour cette fois merci

  • Speaker #1

    d'avoir écouté cette interview jusqu'au bout j'espère que tu as appris plein de choses si tu as la moindre remarque, question ou suggestion tu peux me contacter par email ou sur Instagram tous les liens sont dans la description de l'émission Allez bonne grimpe et à bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de l'épisode

    00:00

  • Sibbe en Patagonie : contexte et préparation pour Riders on the Storm

    01:07

  • Historique de la voie Riders on the Storm et tentatives précédentes

    04:09

  • L'escalade comme moyen de découvrir le monde

    08:00

  • Retour sur la première saison au Downwall et le processus d'apprentissage

    12:00

  • Gestion de la peau et des blessures lors de l'escalade

    20:00

  • Réflexions sur la saison précédente et les leçons apprises

    25:00

  • Préparation pour la saison actuelle et objectifs de grimpe

    30:00

  • Discussion sur les projets futurs et l'équilibre entre vie personnelle et escalade

    39:00

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    54:25

Share

Embed

You may also like