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AMOWANDJI : LE PODCAST

Etre la fille forte: mythe ou réalité ?

Etre la fille forte: mythe ou réalité ?

12min |13/04/2025
Play
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Description

On nous a appris à être fortes. À encaisser. À porter le monde sur nos épaules sans broncher.
Mais à quel prix ?


Dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d’entre nous connaissent sans même l’avoir choisi : le rôle de la “fille forte”.


Et si la vraie force, c’était de se choisir et de savoir dire non ?


Peace,
Amowandji

Montage audio: CapCut - Audacity
Musique crédit: INTRO: Kaelixx - Savanna (YT: La musique Libre)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour toi ! Bienvenue dans mon podcast Amowandji Podcast, ta safe place préférée. Retrouve-moi deux fois par mois, les dimanches soirs, pour te partager mes expériences, mes histoires et témoignages autour de divers sujets comme la spiritualité, les faits de société, mon quotidien de femme et de mère et tout ceci dans le Zola, (l'amour) et la bienveillance. Allez, installe-toi confortablement, ça commence ! Salut ! J'espère que tu vas bien. On va continuer sur le thème de la fille aînée et aujourd'hui dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d'entre nous connaissent, nous les filles aînées, sans même l'avoir choisi. C'est le rôle de la fille forte parce que la fille aînée est de surcroît considérée comme une fille, une femme forte. Comme si elle n'avait pas d'autre choix que d'être... forte de par sa position. Et si tu as écouté l'épisode précédent, d'ailleurs si tu ne l'as toujours pas écouté, je t'invite à le faire, j'en parle, car je suis moi-même fille aînée, et je te partage ce que moi je vis en étant dans cette position. Mais derrière cette image de force se cache parfois une immense solitude, de la pression, et même parfois de la dépression. Parce que la fille, la femme forte, a peur de se confier ou d'être vulnérable. Je pense que celles qui sont filles aînées comme moi, on a toutes un point en commun, c'est qu'on voit la vulnérabilité comme un signe de faiblesse. Je ne vais pas te le cacher, personnellement j'ai du mal à me livrer ou à réellement montrer mes émotions, du moins à rentrer en profondeur dans ce que je ressens. ou simplement dire ce que je veux, ce que je désire, ou demander de l'aide. Pour moi, ça m'est difficile. Je pense que ça doit venir de nos mamans, l'image qu'elles nous renvoient. Attention, je ne les condamne absolument pas. Elles ont fait de leur mieux dans l'éducation qu'elles nous ont transmise. Mais je pense que dans notre communauté africaine, on a eu ou on a connu la maman, la femme forte. qui devait constamment se battre pour ses enfants, son foyer, son mari et sa famille. Et puis, entre nous, qui a déjà entendu sa mère se plaindre ? Mais genre, quand je dis se plaindre, c'est j'en ai marre, j'ai envie d'avoir du temps pour moi. Alors que sûrement, elle aussi, nos mamans, elles avaient certainement besoin de se détendre ou de se défouler. Alors, imagine maintenant, tu es une fille, tu es LA fille aînée. et que tu es confrontée à ça. Inconsciemment, tu vas te dire que c'est sûrement le comportement à avoir. C'est pour ça qu'aujourd'hui, et je ne suis pas la seule à en parler, et il faut en parler, il y a ce désir de ne pas perpétuer ce schéma de pensée, et on a ce droit de remettre en question certaines choses qu'on a vécues. Du coup, être la fille forte, est-ce une qualité, une carapace, une menace ? ou un danger. On va en parler ensemble tout de suite. Je vais aborder le sujet en trois parties. Donc première partie, je vais évoquer ce mythe autour de la fille forte. En deuxième partie, les conséquences invisibles. Et pour finir, comment sortir de ce rôle de fille, de femme forte, sans pour autant délaisser ses responsabilités. Donc première partie, le mythe de la fille forte. En fait, dans de nombreuses familles... surtout les familles nombreuses en fait, de nombreuses familles, surtout dans les familles nombreuses, on nous apprend à être responsable très tôt, à donner l'exemple, à prendre soin des autres, souvent au détriment de nous-mêmes. Bon, jusque-là, je ne vous apprends rien. Mais parfois, ce rôle commence dès l'enfance. Dans certains cas, tu deviens celle qui traduit les papiers administratifs parce que tu peux avoir des parents qui ne comprennent pas le français ou l'anglais. la langue du pays qui les a accueillis. Tu es celle qui calme les tensions dans la maison, qui prend soin des plus petits. Et rapidement, tu deviens "la forte", celle sur qui on peut compter. Et puis, on oublie parfois de te demander comment toi tu vas. Ce rôle, on ne te l'a pas demandé. Il t'a été assigné comme une évidence. Tu deviens une figure de solidité, de maturité. mais rarement de fragilité. Et peu à peu, tu apprends à cacher tes émotions, à te convaincre que tout va bien, même quand ça ne va pas. Et parfois, tu agis comme un homme. Petite parenthèse, je m'explique. Dans certaines situations, tu dois vite trouver des solutions, être terre à terre, ne pas être trop dans l'émotion. Tu dois être dans l'action et non dans l'attente. C'est pour ça que les filles aînées ont tendance à être dans une énergie masculine. Alors c'est vrai, tu n'as rien demandé. Moi aussi, j'aimerais dire qu'il faut être résiliente, c'est le destin. Mais malgré tout ça... malgré le fait qu'on essaye de relativiser, il y a quand même un impact en nous qu'on ne peut cacher. Et je vais en parler dans la deuxième partie, donc les conséquences invisibles d'être une fille, une femme forte. Pour moi, je pense que tu seras d'accord avec moi, ce rôle de fille forte, il peut te protéger, ça peut être une carapace, mais ça peut aussi t'isoler parce que quand tout le monde pense que tu es solide, tu es forte vraiment, personne ne peut penser que tu peux craquer. Et parfois, toi-même, tu ne t'autorises plus à tomber. Je ne vais pas dire tomber, mais à faire des erreurs, c'est mieux. En gros, tu n'as pas le droit de craquer ou de commettre une erreur. Du coup, tu ressens en toi de la pression, tu ressens de la culpabilité. Quand tu veux dire non, tu te sens épuisé, mais tu continues. Tu es triste, mais tu souris. Tu pleures seule parce que tu ne veux pas inquiéter les autres. Et ça, ce n'est pas bon. Parce que ça aura un impact dans ta santé mentale, au niveau de ta psychologie aussi, et même au niveau physique. Certaines personnes tombent malades. Je me souviens un moment où j'étais submergée, j'étais à la limite du burn-out. Je n'en pouvais vraiment plus. Je te dis en toute honnêteté, j'étais vraiment KO. Même aller en thérapie, voir une psychologue, je n'en avais même pas envie. Vraiment, je n'avais envie de rien. Malgré ça, je me devais de tenir le coup. Alors que j'étais extrêmement fatiguée mentalement. Et ça s'est aussi répercuté physiquement parce que je mangeais vraiment n'importe comment. Après... Pendant cette période-là, je traversais aussi une période assez compliquée. Donc aujourd'hui, ça va bien mieux. Mais pendant cette période, j'ai cru que j'allais péter un câble, sans te mentir. Et c'est vraiment pas facile. D'ailleurs, il y a une citation du docteur Jennifer Mullen qui dit « This expectation of strength is trauma wrapped in resilience » . Je traduis. Cette attente de force est un traumatisme enveloppé. de résilience. Et cette citation me touche parce que parfois notre force, ce n'est pas du courage, c'est juste un traumatisme qui est déguisé. Et ce déguisement, on le porte si bien qu'on oublie qu'on peut en souffrir. C'est d'autant plus important de trouver aussi des solutions à cela. Parce qu'on bavarde, on bavarde, mais la guérison commence aussi par reconnaître qu'on a uu problème. On est malade. Et donc, il faut apprendre à sortir de ce rôle de fille forte. Là, nous sommes dans la troisième partie, si tu suis. Alors, comment on fait ? Que faire ? Comment on se libère de ce rôle sans trahir notre famille ou notre culture ? La vérité, c'est qu'on ne doit pas rejeter notre force. Mais on doit comprendre qu'elle ne doit pas être notre seule identité. Je tenais à préciser que sortir de ce rôle ne veut pas dire mettre de côté ses responsabilités. Parce qu'en fin de compte, même si tu es cette fille aînée, malgré tout, on t'apprend à être autonome et responsable. Un peu trop tôt, à mon goût, parfois à un jeune âge, dans certaines familles, après je ne suis pas là pour juger, mais ça peut être aussi bénéfique. On va dire que tu es plus ou moins préparé à la dureté. de la vie. Malgré tout, tu as le droit de dire que tu es fatigué, de ne pas être disponible tout le temps. Tu as le droit de demander de l'aide, tu as le droit de poser tes limites, tu as le droit d'exister en dehors de ce que les autres te donnent. Et j'aimerais que tu retiennes cette affirmation. En prenant de l'âge et de la maturité, tu comprendras que tu n'es pas obligé d'être forte tout le temps et que tu as le droit d'être vulnérable. Je t'invite vraiment à te poser et à réfléchir, à prendre du temps pour toi. Je ne sais... Enfin, je sais que ce n'est pas facile d'en parler. Peut-être que tu souffres intérieurement. Peut-être que tu souffres réellement de cette condition. Je peux te proposer plusieurs solutions. Après, je ne suis pas thérapeute ou psychologue. Mais, par exemple, aller voir justement un thérapeute ou une psychologue. Alors, je sais que dans notre communauté africaine, voir un thérapeute est très mal vu. C'est entre guillemets. un truc de blanc, alors qu'en réalité, croyez-le ou non, ça aide. Et je crois que ça peut être pris en charge par la sécurité sociale, je crois, jusqu'à 26 ans, je ne sais plus. Mais sinon, ça dépend, c'est 60 euros de l'heure quand même, un psychologue. Après, il faut le vouloir, il faut le vouloir. Si tu ne peux pas, justement, alors écris dans un carnet ce que tu ressens, ce que tu penses. Sors, prends de l'air, trouve-toi une passion, trouve-toi une activité créative. En fait... Il faudra faire l'effort de sortir de ta zone de confort et être toi-même pour de vrai. Je tiens également à préciser que dans l'aspect spirituel, le premier-né n'est pas choisi par hasard. C'est vrai qu'il y a la charge mentale de la fille-né, de l'aîné de la famille. En revanche, que nous le voulions ou non, souvent l'aîné est vu comme un guide, comme un exemple. L'aîné a cette charge spirituelle d'élever sa famille. Mais je vais m'arrêter là, sinon nous allons rentrer dans d'autres dimensions mystiques. Pour conclure, je vais te poser une question. Es-tu forte parce que tu le veux ou parce que tu n'as jamais eu le choix ? Partage cet épisode avec une sœur, une amie, une cousine qui porte ce rôle sans l'avoir demandé. Et si tu le souhaites, viens me parler sur Instagram, donc c'est Amowandji_Podcast. N'hésite pas à t'abonner et à liker. Et au passage, vous n'avez pas à mériter le repos ou la guérison. C'est un droit acquis à la naissance. C'était Amowandji, le podcast. A très vite pour un nouvel épisode. Ciao !

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On nous a appris à être fortes. À encaisser. À porter le monde sur nos épaules sans broncher.
Mais à quel prix ?


Dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d’entre nous connaissent sans même l’avoir choisi : le rôle de la “fille forte”.


Et si la vraie force, c’était de se choisir et de savoir dire non ?


Peace,
Amowandji

Montage audio: CapCut - Audacity
Musique crédit: INTRO: Kaelixx - Savanna (YT: La musique Libre)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour toi ! Bienvenue dans mon podcast Amowandji Podcast, ta safe place préférée. Retrouve-moi deux fois par mois, les dimanches soirs, pour te partager mes expériences, mes histoires et témoignages autour de divers sujets comme la spiritualité, les faits de société, mon quotidien de femme et de mère et tout ceci dans le Zola, (l'amour) et la bienveillance. Allez, installe-toi confortablement, ça commence ! Salut ! J'espère que tu vas bien. On va continuer sur le thème de la fille aînée et aujourd'hui dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d'entre nous connaissent, nous les filles aînées, sans même l'avoir choisi. C'est le rôle de la fille forte parce que la fille aînée est de surcroît considérée comme une fille, une femme forte. Comme si elle n'avait pas d'autre choix que d'être... forte de par sa position. Et si tu as écouté l'épisode précédent, d'ailleurs si tu ne l'as toujours pas écouté, je t'invite à le faire, j'en parle, car je suis moi-même fille aînée, et je te partage ce que moi je vis en étant dans cette position. Mais derrière cette image de force se cache parfois une immense solitude, de la pression, et même parfois de la dépression. Parce que la fille, la femme forte, a peur de se confier ou d'être vulnérable. Je pense que celles qui sont filles aînées comme moi, on a toutes un point en commun, c'est qu'on voit la vulnérabilité comme un signe de faiblesse. Je ne vais pas te le cacher, personnellement j'ai du mal à me livrer ou à réellement montrer mes émotions, du moins à rentrer en profondeur dans ce que je ressens. ou simplement dire ce que je veux, ce que je désire, ou demander de l'aide. Pour moi, ça m'est difficile. Je pense que ça doit venir de nos mamans, l'image qu'elles nous renvoient. Attention, je ne les condamne absolument pas. Elles ont fait de leur mieux dans l'éducation qu'elles nous ont transmise. Mais je pense que dans notre communauté africaine, on a eu ou on a connu la maman, la femme forte. qui devait constamment se battre pour ses enfants, son foyer, son mari et sa famille. Et puis, entre nous, qui a déjà entendu sa mère se plaindre ? Mais genre, quand je dis se plaindre, c'est j'en ai marre, j'ai envie d'avoir du temps pour moi. Alors que sûrement, elle aussi, nos mamans, elles avaient certainement besoin de se détendre ou de se défouler. Alors, imagine maintenant, tu es une fille, tu es LA fille aînée. et que tu es confrontée à ça. Inconsciemment, tu vas te dire que c'est sûrement le comportement à avoir. C'est pour ça qu'aujourd'hui, et je ne suis pas la seule à en parler, et il faut en parler, il y a ce désir de ne pas perpétuer ce schéma de pensée, et on a ce droit de remettre en question certaines choses qu'on a vécues. Du coup, être la fille forte, est-ce une qualité, une carapace, une menace ? ou un danger. On va en parler ensemble tout de suite. Je vais aborder le sujet en trois parties. Donc première partie, je vais évoquer ce mythe autour de la fille forte. En deuxième partie, les conséquences invisibles. Et pour finir, comment sortir de ce rôle de fille, de femme forte, sans pour autant délaisser ses responsabilités. Donc première partie, le mythe de la fille forte. En fait, dans de nombreuses familles... surtout les familles nombreuses en fait, de nombreuses familles, surtout dans les familles nombreuses, on nous apprend à être responsable très tôt, à donner l'exemple, à prendre soin des autres, souvent au détriment de nous-mêmes. Bon, jusque-là, je ne vous apprends rien. Mais parfois, ce rôle commence dès l'enfance. Dans certains cas, tu deviens celle qui traduit les papiers administratifs parce que tu peux avoir des parents qui ne comprennent pas le français ou l'anglais. la langue du pays qui les a accueillis. Tu es celle qui calme les tensions dans la maison, qui prend soin des plus petits. Et rapidement, tu deviens "la forte", celle sur qui on peut compter. Et puis, on oublie parfois de te demander comment toi tu vas. Ce rôle, on ne te l'a pas demandé. Il t'a été assigné comme une évidence. Tu deviens une figure de solidité, de maturité. mais rarement de fragilité. Et peu à peu, tu apprends à cacher tes émotions, à te convaincre que tout va bien, même quand ça ne va pas. Et parfois, tu agis comme un homme. Petite parenthèse, je m'explique. Dans certaines situations, tu dois vite trouver des solutions, être terre à terre, ne pas être trop dans l'émotion. Tu dois être dans l'action et non dans l'attente. C'est pour ça que les filles aînées ont tendance à être dans une énergie masculine. Alors c'est vrai, tu n'as rien demandé. Moi aussi, j'aimerais dire qu'il faut être résiliente, c'est le destin. Mais malgré tout ça... malgré le fait qu'on essaye de relativiser, il y a quand même un impact en nous qu'on ne peut cacher. Et je vais en parler dans la deuxième partie, donc les conséquences invisibles d'être une fille, une femme forte. Pour moi, je pense que tu seras d'accord avec moi, ce rôle de fille forte, il peut te protéger, ça peut être une carapace, mais ça peut aussi t'isoler parce que quand tout le monde pense que tu es solide, tu es forte vraiment, personne ne peut penser que tu peux craquer. Et parfois, toi-même, tu ne t'autorises plus à tomber. Je ne vais pas dire tomber, mais à faire des erreurs, c'est mieux. En gros, tu n'as pas le droit de craquer ou de commettre une erreur. Du coup, tu ressens en toi de la pression, tu ressens de la culpabilité. Quand tu veux dire non, tu te sens épuisé, mais tu continues. Tu es triste, mais tu souris. Tu pleures seule parce que tu ne veux pas inquiéter les autres. Et ça, ce n'est pas bon. Parce que ça aura un impact dans ta santé mentale, au niveau de ta psychologie aussi, et même au niveau physique. Certaines personnes tombent malades. Je me souviens un moment où j'étais submergée, j'étais à la limite du burn-out. Je n'en pouvais vraiment plus. Je te dis en toute honnêteté, j'étais vraiment KO. Même aller en thérapie, voir une psychologue, je n'en avais même pas envie. Vraiment, je n'avais envie de rien. Malgré ça, je me devais de tenir le coup. Alors que j'étais extrêmement fatiguée mentalement. Et ça s'est aussi répercuté physiquement parce que je mangeais vraiment n'importe comment. Après... Pendant cette période-là, je traversais aussi une période assez compliquée. Donc aujourd'hui, ça va bien mieux. Mais pendant cette période, j'ai cru que j'allais péter un câble, sans te mentir. Et c'est vraiment pas facile. D'ailleurs, il y a une citation du docteur Jennifer Mullen qui dit « This expectation of strength is trauma wrapped in resilience » . Je traduis. Cette attente de force est un traumatisme enveloppé. de résilience. Et cette citation me touche parce que parfois notre force, ce n'est pas du courage, c'est juste un traumatisme qui est déguisé. Et ce déguisement, on le porte si bien qu'on oublie qu'on peut en souffrir. C'est d'autant plus important de trouver aussi des solutions à cela. Parce qu'on bavarde, on bavarde, mais la guérison commence aussi par reconnaître qu'on a uu problème. On est malade. Et donc, il faut apprendre à sortir de ce rôle de fille forte. Là, nous sommes dans la troisième partie, si tu suis. Alors, comment on fait ? Que faire ? Comment on se libère de ce rôle sans trahir notre famille ou notre culture ? La vérité, c'est qu'on ne doit pas rejeter notre force. Mais on doit comprendre qu'elle ne doit pas être notre seule identité. Je tenais à préciser que sortir de ce rôle ne veut pas dire mettre de côté ses responsabilités. Parce qu'en fin de compte, même si tu es cette fille aînée, malgré tout, on t'apprend à être autonome et responsable. Un peu trop tôt, à mon goût, parfois à un jeune âge, dans certaines familles, après je ne suis pas là pour juger, mais ça peut être aussi bénéfique. On va dire que tu es plus ou moins préparé à la dureté. de la vie. Malgré tout, tu as le droit de dire que tu es fatigué, de ne pas être disponible tout le temps. Tu as le droit de demander de l'aide, tu as le droit de poser tes limites, tu as le droit d'exister en dehors de ce que les autres te donnent. Et j'aimerais que tu retiennes cette affirmation. En prenant de l'âge et de la maturité, tu comprendras que tu n'es pas obligé d'être forte tout le temps et que tu as le droit d'être vulnérable. Je t'invite vraiment à te poser et à réfléchir, à prendre du temps pour toi. Je ne sais... Enfin, je sais que ce n'est pas facile d'en parler. Peut-être que tu souffres intérieurement. Peut-être que tu souffres réellement de cette condition. Je peux te proposer plusieurs solutions. Après, je ne suis pas thérapeute ou psychologue. Mais, par exemple, aller voir justement un thérapeute ou une psychologue. Alors, je sais que dans notre communauté africaine, voir un thérapeute est très mal vu. C'est entre guillemets. un truc de blanc, alors qu'en réalité, croyez-le ou non, ça aide. Et je crois que ça peut être pris en charge par la sécurité sociale, je crois, jusqu'à 26 ans, je ne sais plus. Mais sinon, ça dépend, c'est 60 euros de l'heure quand même, un psychologue. Après, il faut le vouloir, il faut le vouloir. Si tu ne peux pas, justement, alors écris dans un carnet ce que tu ressens, ce que tu penses. Sors, prends de l'air, trouve-toi une passion, trouve-toi une activité créative. En fait... Il faudra faire l'effort de sortir de ta zone de confort et être toi-même pour de vrai. Je tiens également à préciser que dans l'aspect spirituel, le premier-né n'est pas choisi par hasard. C'est vrai qu'il y a la charge mentale de la fille-né, de l'aîné de la famille. En revanche, que nous le voulions ou non, souvent l'aîné est vu comme un guide, comme un exemple. L'aîné a cette charge spirituelle d'élever sa famille. Mais je vais m'arrêter là, sinon nous allons rentrer dans d'autres dimensions mystiques. Pour conclure, je vais te poser une question. Es-tu forte parce que tu le veux ou parce que tu n'as jamais eu le choix ? Partage cet épisode avec une sœur, une amie, une cousine qui porte ce rôle sans l'avoir demandé. Et si tu le souhaites, viens me parler sur Instagram, donc c'est Amowandji_Podcast. N'hésite pas à t'abonner et à liker. Et au passage, vous n'avez pas à mériter le repos ou la guérison. C'est un droit acquis à la naissance. C'était Amowandji, le podcast. A très vite pour un nouvel épisode. Ciao !

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On nous a appris à être fortes. À encaisser. À porter le monde sur nos épaules sans broncher.
Mais à quel prix ?


Dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d’entre nous connaissent sans même l’avoir choisi : le rôle de la “fille forte”.


Et si la vraie force, c’était de se choisir et de savoir dire non ?


Peace,
Amowandji

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Musique crédit: INTRO: Kaelixx - Savanna (YT: La musique Libre)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour toi ! Bienvenue dans mon podcast Amowandji Podcast, ta safe place préférée. Retrouve-moi deux fois par mois, les dimanches soirs, pour te partager mes expériences, mes histoires et témoignages autour de divers sujets comme la spiritualité, les faits de société, mon quotidien de femme et de mère et tout ceci dans le Zola, (l'amour) et la bienveillance. Allez, installe-toi confortablement, ça commence ! Salut ! J'espère que tu vas bien. On va continuer sur le thème de la fille aînée et aujourd'hui dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d'entre nous connaissent, nous les filles aînées, sans même l'avoir choisi. C'est le rôle de la fille forte parce que la fille aînée est de surcroît considérée comme une fille, une femme forte. Comme si elle n'avait pas d'autre choix que d'être... forte de par sa position. Et si tu as écouté l'épisode précédent, d'ailleurs si tu ne l'as toujours pas écouté, je t'invite à le faire, j'en parle, car je suis moi-même fille aînée, et je te partage ce que moi je vis en étant dans cette position. Mais derrière cette image de force se cache parfois une immense solitude, de la pression, et même parfois de la dépression. Parce que la fille, la femme forte, a peur de se confier ou d'être vulnérable. Je pense que celles qui sont filles aînées comme moi, on a toutes un point en commun, c'est qu'on voit la vulnérabilité comme un signe de faiblesse. Je ne vais pas te le cacher, personnellement j'ai du mal à me livrer ou à réellement montrer mes émotions, du moins à rentrer en profondeur dans ce que je ressens. ou simplement dire ce que je veux, ce que je désire, ou demander de l'aide. Pour moi, ça m'est difficile. Je pense que ça doit venir de nos mamans, l'image qu'elles nous renvoient. Attention, je ne les condamne absolument pas. Elles ont fait de leur mieux dans l'éducation qu'elles nous ont transmise. Mais je pense que dans notre communauté africaine, on a eu ou on a connu la maman, la femme forte. qui devait constamment se battre pour ses enfants, son foyer, son mari et sa famille. Et puis, entre nous, qui a déjà entendu sa mère se plaindre ? Mais genre, quand je dis se plaindre, c'est j'en ai marre, j'ai envie d'avoir du temps pour moi. Alors que sûrement, elle aussi, nos mamans, elles avaient certainement besoin de se détendre ou de se défouler. Alors, imagine maintenant, tu es une fille, tu es LA fille aînée. et que tu es confrontée à ça. Inconsciemment, tu vas te dire que c'est sûrement le comportement à avoir. C'est pour ça qu'aujourd'hui, et je ne suis pas la seule à en parler, et il faut en parler, il y a ce désir de ne pas perpétuer ce schéma de pensée, et on a ce droit de remettre en question certaines choses qu'on a vécues. Du coup, être la fille forte, est-ce une qualité, une carapace, une menace ? ou un danger. On va en parler ensemble tout de suite. Je vais aborder le sujet en trois parties. Donc première partie, je vais évoquer ce mythe autour de la fille forte. En deuxième partie, les conséquences invisibles. Et pour finir, comment sortir de ce rôle de fille, de femme forte, sans pour autant délaisser ses responsabilités. Donc première partie, le mythe de la fille forte. En fait, dans de nombreuses familles... surtout les familles nombreuses en fait, de nombreuses familles, surtout dans les familles nombreuses, on nous apprend à être responsable très tôt, à donner l'exemple, à prendre soin des autres, souvent au détriment de nous-mêmes. Bon, jusque-là, je ne vous apprends rien. Mais parfois, ce rôle commence dès l'enfance. Dans certains cas, tu deviens celle qui traduit les papiers administratifs parce que tu peux avoir des parents qui ne comprennent pas le français ou l'anglais. la langue du pays qui les a accueillis. Tu es celle qui calme les tensions dans la maison, qui prend soin des plus petits. Et rapidement, tu deviens "la forte", celle sur qui on peut compter. Et puis, on oublie parfois de te demander comment toi tu vas. Ce rôle, on ne te l'a pas demandé. Il t'a été assigné comme une évidence. Tu deviens une figure de solidité, de maturité. mais rarement de fragilité. Et peu à peu, tu apprends à cacher tes émotions, à te convaincre que tout va bien, même quand ça ne va pas. Et parfois, tu agis comme un homme. Petite parenthèse, je m'explique. Dans certaines situations, tu dois vite trouver des solutions, être terre à terre, ne pas être trop dans l'émotion. Tu dois être dans l'action et non dans l'attente. C'est pour ça que les filles aînées ont tendance à être dans une énergie masculine. Alors c'est vrai, tu n'as rien demandé. Moi aussi, j'aimerais dire qu'il faut être résiliente, c'est le destin. Mais malgré tout ça... malgré le fait qu'on essaye de relativiser, il y a quand même un impact en nous qu'on ne peut cacher. Et je vais en parler dans la deuxième partie, donc les conséquences invisibles d'être une fille, une femme forte. Pour moi, je pense que tu seras d'accord avec moi, ce rôle de fille forte, il peut te protéger, ça peut être une carapace, mais ça peut aussi t'isoler parce que quand tout le monde pense que tu es solide, tu es forte vraiment, personne ne peut penser que tu peux craquer. Et parfois, toi-même, tu ne t'autorises plus à tomber. Je ne vais pas dire tomber, mais à faire des erreurs, c'est mieux. En gros, tu n'as pas le droit de craquer ou de commettre une erreur. Du coup, tu ressens en toi de la pression, tu ressens de la culpabilité. Quand tu veux dire non, tu te sens épuisé, mais tu continues. Tu es triste, mais tu souris. Tu pleures seule parce que tu ne veux pas inquiéter les autres. Et ça, ce n'est pas bon. Parce que ça aura un impact dans ta santé mentale, au niveau de ta psychologie aussi, et même au niveau physique. Certaines personnes tombent malades. Je me souviens un moment où j'étais submergée, j'étais à la limite du burn-out. Je n'en pouvais vraiment plus. Je te dis en toute honnêteté, j'étais vraiment KO. Même aller en thérapie, voir une psychologue, je n'en avais même pas envie. Vraiment, je n'avais envie de rien. Malgré ça, je me devais de tenir le coup. Alors que j'étais extrêmement fatiguée mentalement. Et ça s'est aussi répercuté physiquement parce que je mangeais vraiment n'importe comment. Après... Pendant cette période-là, je traversais aussi une période assez compliquée. Donc aujourd'hui, ça va bien mieux. Mais pendant cette période, j'ai cru que j'allais péter un câble, sans te mentir. Et c'est vraiment pas facile. D'ailleurs, il y a une citation du docteur Jennifer Mullen qui dit « This expectation of strength is trauma wrapped in resilience » . Je traduis. Cette attente de force est un traumatisme enveloppé. de résilience. Et cette citation me touche parce que parfois notre force, ce n'est pas du courage, c'est juste un traumatisme qui est déguisé. Et ce déguisement, on le porte si bien qu'on oublie qu'on peut en souffrir. C'est d'autant plus important de trouver aussi des solutions à cela. Parce qu'on bavarde, on bavarde, mais la guérison commence aussi par reconnaître qu'on a uu problème. On est malade. Et donc, il faut apprendre à sortir de ce rôle de fille forte. Là, nous sommes dans la troisième partie, si tu suis. Alors, comment on fait ? Que faire ? Comment on se libère de ce rôle sans trahir notre famille ou notre culture ? La vérité, c'est qu'on ne doit pas rejeter notre force. Mais on doit comprendre qu'elle ne doit pas être notre seule identité. Je tenais à préciser que sortir de ce rôle ne veut pas dire mettre de côté ses responsabilités. Parce qu'en fin de compte, même si tu es cette fille aînée, malgré tout, on t'apprend à être autonome et responsable. Un peu trop tôt, à mon goût, parfois à un jeune âge, dans certaines familles, après je ne suis pas là pour juger, mais ça peut être aussi bénéfique. On va dire que tu es plus ou moins préparé à la dureté. de la vie. Malgré tout, tu as le droit de dire que tu es fatigué, de ne pas être disponible tout le temps. Tu as le droit de demander de l'aide, tu as le droit de poser tes limites, tu as le droit d'exister en dehors de ce que les autres te donnent. Et j'aimerais que tu retiennes cette affirmation. En prenant de l'âge et de la maturité, tu comprendras que tu n'es pas obligé d'être forte tout le temps et que tu as le droit d'être vulnérable. Je t'invite vraiment à te poser et à réfléchir, à prendre du temps pour toi. Je ne sais... Enfin, je sais que ce n'est pas facile d'en parler. Peut-être que tu souffres intérieurement. Peut-être que tu souffres réellement de cette condition. Je peux te proposer plusieurs solutions. Après, je ne suis pas thérapeute ou psychologue. Mais, par exemple, aller voir justement un thérapeute ou une psychologue. Alors, je sais que dans notre communauté africaine, voir un thérapeute est très mal vu. C'est entre guillemets. un truc de blanc, alors qu'en réalité, croyez-le ou non, ça aide. Et je crois que ça peut être pris en charge par la sécurité sociale, je crois, jusqu'à 26 ans, je ne sais plus. Mais sinon, ça dépend, c'est 60 euros de l'heure quand même, un psychologue. Après, il faut le vouloir, il faut le vouloir. Si tu ne peux pas, justement, alors écris dans un carnet ce que tu ressens, ce que tu penses. Sors, prends de l'air, trouve-toi une passion, trouve-toi une activité créative. En fait... Il faudra faire l'effort de sortir de ta zone de confort et être toi-même pour de vrai. Je tiens également à préciser que dans l'aspect spirituel, le premier-né n'est pas choisi par hasard. C'est vrai qu'il y a la charge mentale de la fille-né, de l'aîné de la famille. En revanche, que nous le voulions ou non, souvent l'aîné est vu comme un guide, comme un exemple. L'aîné a cette charge spirituelle d'élever sa famille. Mais je vais m'arrêter là, sinon nous allons rentrer dans d'autres dimensions mystiques. Pour conclure, je vais te poser une question. Es-tu forte parce que tu le veux ou parce que tu n'as jamais eu le choix ? Partage cet épisode avec une sœur, une amie, une cousine qui porte ce rôle sans l'avoir demandé. Et si tu le souhaites, viens me parler sur Instagram, donc c'est Amowandji_Podcast. N'hésite pas à t'abonner et à liker. Et au passage, vous n'avez pas à mériter le repos ou la guérison. C'est un droit acquis à la naissance. C'était Amowandji, le podcast. A très vite pour un nouvel épisode. Ciao !

Description

On nous a appris à être fortes. À encaisser. À porter le monde sur nos épaules sans broncher.
Mais à quel prix ?


Dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d’entre nous connaissent sans même l’avoir choisi : le rôle de la “fille forte”.


Et si la vraie force, c’était de se choisir et de savoir dire non ?


Peace,
Amowandji

Montage audio: CapCut - Audacity
Musique crédit: INTRO: Kaelixx - Savanna (YT: La musique Libre)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour toi ! Bienvenue dans mon podcast Amowandji Podcast, ta safe place préférée. Retrouve-moi deux fois par mois, les dimanches soirs, pour te partager mes expériences, mes histoires et témoignages autour de divers sujets comme la spiritualité, les faits de société, mon quotidien de femme et de mère et tout ceci dans le Zola, (l'amour) et la bienveillance. Allez, installe-toi confortablement, ça commence ! Salut ! J'espère que tu vas bien. On va continuer sur le thème de la fille aînée et aujourd'hui dans ce nouvel épisode on va parler de ce rôle que beaucoup d'entre nous connaissent, nous les filles aînées, sans même l'avoir choisi. C'est le rôle de la fille forte parce que la fille aînée est de surcroît considérée comme une fille, une femme forte. Comme si elle n'avait pas d'autre choix que d'être... forte de par sa position. Et si tu as écouté l'épisode précédent, d'ailleurs si tu ne l'as toujours pas écouté, je t'invite à le faire, j'en parle, car je suis moi-même fille aînée, et je te partage ce que moi je vis en étant dans cette position. Mais derrière cette image de force se cache parfois une immense solitude, de la pression, et même parfois de la dépression. Parce que la fille, la femme forte, a peur de se confier ou d'être vulnérable. Je pense que celles qui sont filles aînées comme moi, on a toutes un point en commun, c'est qu'on voit la vulnérabilité comme un signe de faiblesse. Je ne vais pas te le cacher, personnellement j'ai du mal à me livrer ou à réellement montrer mes émotions, du moins à rentrer en profondeur dans ce que je ressens. ou simplement dire ce que je veux, ce que je désire, ou demander de l'aide. Pour moi, ça m'est difficile. Je pense que ça doit venir de nos mamans, l'image qu'elles nous renvoient. Attention, je ne les condamne absolument pas. Elles ont fait de leur mieux dans l'éducation qu'elles nous ont transmise. Mais je pense que dans notre communauté africaine, on a eu ou on a connu la maman, la femme forte. qui devait constamment se battre pour ses enfants, son foyer, son mari et sa famille. Et puis, entre nous, qui a déjà entendu sa mère se plaindre ? Mais genre, quand je dis se plaindre, c'est j'en ai marre, j'ai envie d'avoir du temps pour moi. Alors que sûrement, elle aussi, nos mamans, elles avaient certainement besoin de se détendre ou de se défouler. Alors, imagine maintenant, tu es une fille, tu es LA fille aînée. et que tu es confrontée à ça. Inconsciemment, tu vas te dire que c'est sûrement le comportement à avoir. C'est pour ça qu'aujourd'hui, et je ne suis pas la seule à en parler, et il faut en parler, il y a ce désir de ne pas perpétuer ce schéma de pensée, et on a ce droit de remettre en question certaines choses qu'on a vécues. Du coup, être la fille forte, est-ce une qualité, une carapace, une menace ? ou un danger. On va en parler ensemble tout de suite. Je vais aborder le sujet en trois parties. Donc première partie, je vais évoquer ce mythe autour de la fille forte. En deuxième partie, les conséquences invisibles. Et pour finir, comment sortir de ce rôle de fille, de femme forte, sans pour autant délaisser ses responsabilités. Donc première partie, le mythe de la fille forte. En fait, dans de nombreuses familles... surtout les familles nombreuses en fait, de nombreuses familles, surtout dans les familles nombreuses, on nous apprend à être responsable très tôt, à donner l'exemple, à prendre soin des autres, souvent au détriment de nous-mêmes. Bon, jusque-là, je ne vous apprends rien. Mais parfois, ce rôle commence dès l'enfance. Dans certains cas, tu deviens celle qui traduit les papiers administratifs parce que tu peux avoir des parents qui ne comprennent pas le français ou l'anglais. la langue du pays qui les a accueillis. Tu es celle qui calme les tensions dans la maison, qui prend soin des plus petits. Et rapidement, tu deviens "la forte", celle sur qui on peut compter. Et puis, on oublie parfois de te demander comment toi tu vas. Ce rôle, on ne te l'a pas demandé. Il t'a été assigné comme une évidence. Tu deviens une figure de solidité, de maturité. mais rarement de fragilité. Et peu à peu, tu apprends à cacher tes émotions, à te convaincre que tout va bien, même quand ça ne va pas. Et parfois, tu agis comme un homme. Petite parenthèse, je m'explique. Dans certaines situations, tu dois vite trouver des solutions, être terre à terre, ne pas être trop dans l'émotion. Tu dois être dans l'action et non dans l'attente. C'est pour ça que les filles aînées ont tendance à être dans une énergie masculine. Alors c'est vrai, tu n'as rien demandé. Moi aussi, j'aimerais dire qu'il faut être résiliente, c'est le destin. Mais malgré tout ça... malgré le fait qu'on essaye de relativiser, il y a quand même un impact en nous qu'on ne peut cacher. Et je vais en parler dans la deuxième partie, donc les conséquences invisibles d'être une fille, une femme forte. Pour moi, je pense que tu seras d'accord avec moi, ce rôle de fille forte, il peut te protéger, ça peut être une carapace, mais ça peut aussi t'isoler parce que quand tout le monde pense que tu es solide, tu es forte vraiment, personne ne peut penser que tu peux craquer. Et parfois, toi-même, tu ne t'autorises plus à tomber. Je ne vais pas dire tomber, mais à faire des erreurs, c'est mieux. En gros, tu n'as pas le droit de craquer ou de commettre une erreur. Du coup, tu ressens en toi de la pression, tu ressens de la culpabilité. Quand tu veux dire non, tu te sens épuisé, mais tu continues. Tu es triste, mais tu souris. Tu pleures seule parce que tu ne veux pas inquiéter les autres. Et ça, ce n'est pas bon. Parce que ça aura un impact dans ta santé mentale, au niveau de ta psychologie aussi, et même au niveau physique. Certaines personnes tombent malades. Je me souviens un moment où j'étais submergée, j'étais à la limite du burn-out. Je n'en pouvais vraiment plus. Je te dis en toute honnêteté, j'étais vraiment KO. Même aller en thérapie, voir une psychologue, je n'en avais même pas envie. Vraiment, je n'avais envie de rien. Malgré ça, je me devais de tenir le coup. Alors que j'étais extrêmement fatiguée mentalement. Et ça s'est aussi répercuté physiquement parce que je mangeais vraiment n'importe comment. Après... Pendant cette période-là, je traversais aussi une période assez compliquée. Donc aujourd'hui, ça va bien mieux. Mais pendant cette période, j'ai cru que j'allais péter un câble, sans te mentir. Et c'est vraiment pas facile. D'ailleurs, il y a une citation du docteur Jennifer Mullen qui dit « This expectation of strength is trauma wrapped in resilience » . Je traduis. Cette attente de force est un traumatisme enveloppé. de résilience. Et cette citation me touche parce que parfois notre force, ce n'est pas du courage, c'est juste un traumatisme qui est déguisé. Et ce déguisement, on le porte si bien qu'on oublie qu'on peut en souffrir. C'est d'autant plus important de trouver aussi des solutions à cela. Parce qu'on bavarde, on bavarde, mais la guérison commence aussi par reconnaître qu'on a uu problème. On est malade. Et donc, il faut apprendre à sortir de ce rôle de fille forte. Là, nous sommes dans la troisième partie, si tu suis. Alors, comment on fait ? Que faire ? Comment on se libère de ce rôle sans trahir notre famille ou notre culture ? La vérité, c'est qu'on ne doit pas rejeter notre force. Mais on doit comprendre qu'elle ne doit pas être notre seule identité. Je tenais à préciser que sortir de ce rôle ne veut pas dire mettre de côté ses responsabilités. Parce qu'en fin de compte, même si tu es cette fille aînée, malgré tout, on t'apprend à être autonome et responsable. Un peu trop tôt, à mon goût, parfois à un jeune âge, dans certaines familles, après je ne suis pas là pour juger, mais ça peut être aussi bénéfique. On va dire que tu es plus ou moins préparé à la dureté. de la vie. Malgré tout, tu as le droit de dire que tu es fatigué, de ne pas être disponible tout le temps. Tu as le droit de demander de l'aide, tu as le droit de poser tes limites, tu as le droit d'exister en dehors de ce que les autres te donnent. Et j'aimerais que tu retiennes cette affirmation. En prenant de l'âge et de la maturité, tu comprendras que tu n'es pas obligé d'être forte tout le temps et que tu as le droit d'être vulnérable. Je t'invite vraiment à te poser et à réfléchir, à prendre du temps pour toi. Je ne sais... Enfin, je sais que ce n'est pas facile d'en parler. Peut-être que tu souffres intérieurement. Peut-être que tu souffres réellement de cette condition. Je peux te proposer plusieurs solutions. Après, je ne suis pas thérapeute ou psychologue. Mais, par exemple, aller voir justement un thérapeute ou une psychologue. Alors, je sais que dans notre communauté africaine, voir un thérapeute est très mal vu. C'est entre guillemets. un truc de blanc, alors qu'en réalité, croyez-le ou non, ça aide. Et je crois que ça peut être pris en charge par la sécurité sociale, je crois, jusqu'à 26 ans, je ne sais plus. Mais sinon, ça dépend, c'est 60 euros de l'heure quand même, un psychologue. Après, il faut le vouloir, il faut le vouloir. Si tu ne peux pas, justement, alors écris dans un carnet ce que tu ressens, ce que tu penses. Sors, prends de l'air, trouve-toi une passion, trouve-toi une activité créative. En fait... Il faudra faire l'effort de sortir de ta zone de confort et être toi-même pour de vrai. Je tiens également à préciser que dans l'aspect spirituel, le premier-né n'est pas choisi par hasard. C'est vrai qu'il y a la charge mentale de la fille-né, de l'aîné de la famille. En revanche, que nous le voulions ou non, souvent l'aîné est vu comme un guide, comme un exemple. L'aîné a cette charge spirituelle d'élever sa famille. Mais je vais m'arrêter là, sinon nous allons rentrer dans d'autres dimensions mystiques. Pour conclure, je vais te poser une question. Es-tu forte parce que tu le veux ou parce que tu n'as jamais eu le choix ? Partage cet épisode avec une sœur, une amie, une cousine qui porte ce rôle sans l'avoir demandé. Et si tu le souhaites, viens me parler sur Instagram, donc c'est Amowandji_Podcast. N'hésite pas à t'abonner et à liker. Et au passage, vous n'avez pas à mériter le repos ou la guérison. C'est un droit acquis à la naissance. C'était Amowandji, le podcast. A très vite pour un nouvel épisode. Ciao !

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