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Argent: parlons cash les filles!

CTO, OPCVM, SICAV...Décode le charabia de ton banquier avant de signer N°34

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59min |24/10/2025
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CTO, OPCVM, SICAV...Décode le charabia de ton banquier avant de signer N°34

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Description


Dès qu’il s’agit de comprendre un produit financier,  sorties du livret A ou de l’assurance vie, c’est le brouillard. Pourtant, on n'est pas plus bêtes que d’autres, c’est juste qu’on n’a jamais appris. Ni en famille, ni à l’école. A moins de faire une école de commerce, personne ne t’explique d’une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP, ou un compte à terme. Résultat : quand tu veux faire un placement, tu signes des contrats, assurance vie, PEA, que tu ne comprends pas vraiment.

 

Les banques, elles, ne font rien pour arranger les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs genre "OPCVM", Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance Allocation Long Terme.  Tu décroches dès la page 2.

 

Résultat, la plupart des Françaises restent sur des produits ultra basiques : livret A, Plan épargne logement, un peu d’assurance vie en fonds euros.  Certes elles épargnent presque autant que les hommes :   8 femmes sur 10 mettent de l’argent de côté,  mais elles investissent moins selon le baromètre de l’ AMF, l’Autorité des marchés financiers. Plus précisément: 22 % des femmes possèdent des produits d’investissement,  contre 36 % des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles: moins de 13  % des femmes, contre 21 % des hommes. 

 Des  écarts méconnus qui creusent de plus en plus  les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l’argent est un sujet féministe. Le problème, c’est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, on laisse dormir notre argent alors qu’il pourrait bosser pour nous.

Il y a quand même de bonnes nouvelles : d'après une enquête de la plateforme de trading Trade republic sur ses clients , oui, les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu’elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles n’ont rien de plus à faire, et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Alors que les hommes, eux, achètent eux-mêmes au coup par coup des actions supposées rapporter. Des fois ça marche, des fois, ils perdent de l'argent.

 

 Pour que des mots comme OPCVM, SICAV, FCP etc ne sonnent plus comme du gloubi boulga pour vos oreilles, nous avons reçu à nouveau Anne Gaignard,  Directrice de Place des Investisseurs, une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode n° 29 sur le thème « Je m’initie à la bourse ». Si vous voulez réviser les actions et les obligations, on vous conseille de le réécouter.

Et si cet épisode vous a plu, 👏🏻, n‘hésitez pas  à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple podcast , Youtube ou Deezer. 

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Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully 


 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric, thune,

  • Speaker #1

    poignard,

  • Speaker #0

    oseille,

  • Speaker #1

    la moularde,

  • Speaker #0

    risbille, salaire, honoraire,

  • Speaker #1

    prime,

  • Speaker #0

    pension de retraite, livret A, héritage, assurance vie, impôts, déduction, investir, bitcoin, crédit, intérêt, SCPI, plein d'épargne actions, PER.

  • Speaker #1

    travailler, se marier, se paxer ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie, mais aussi trop souvent d'occasions de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine, actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies départ et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour fauché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si vous ne savez pas comment vous informer pour mieux vous occuper de votre argent, si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance entre autres vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière qui est la clé de votre liberté et vous aider à peser le pour et le contre avant de prendre une décision. une décision qui engueuille vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Golberger, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Oaillon, gestionnaire de patrimoine et co-auteur de « Les filles osent parler argent » et « L'argent au féminin » . Merci à notre partenaire Exant, cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles ! En France, on est plutôt bon pour aller sur ses impôts ou sa banque, mais dès qu'il s'agit de comprendre un produit financier, sorti du livret A ou de l'assurance vie, et encore, seul brouillard total. Et c'est pas parce qu'on est plus bête que d'autres, hein les filles ? C'est juste qu'on n'a jamais appris. Ni en famille, ni à l'école. À moins de faire une école de commerce, personne ne t'explique d'une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP ou un compte-titres. Résultat, quand tu deviens adulte, tu signes des contrats d'assurance vie que tu ne comprends pas. pas vraiment. Les banques, elles, ne font rien pour faciliter les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs, genre OPCVM, Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance, Allocation Long Term. Tu décroches dès la page 2. Et comme ça paraît du lourd, du sérieux, tu n'oses pas poser de questions basiques ou dire que, désolé monsieur, madame le banquier, on live en ligne. J'ai toujours pas compris. Du coup, la plupart des françaises restent sur des produits ultra basiques. Livret A, plan épargne-logement, un peu d'assurance-vie. Les professionnels de l'argent constatent clairement une différence entre les stratégies des femmes et des hommes, que ce soit dans l'intérêt pour la bourse, les produits d'investissement, ou l'acceptation du risque pour avoir plus de rendement. Résultat, les femmes épargnent presque autant que les hommes, oui. 8 femmes sur 10 mettent de l'argent de côté, mais elles investissent moins, selon le baromètre de l'AMF, l'autorité des marchés financiers. Plus précisément, côté prise de risque, 22% des femmes possèdent des produits d'investissement contre 36% des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles. Moins de 13% des femmes contre 21% des hommes. Des écarts méconnus qui creusent de plus en plus les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l'argent est un sujet féministe. Le problème, c'est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, On laisse dormir notre argent alors qu'il pourrait bosser pour nous et après on râle que les riches s'enrichissent. Et ben oui, eux ils ont pigé les règles du jeu. Il y a quand même de bonnes nouvelles. Si l'on en croit une enquête de la plateforme de trading Trade Republic sur ses clients, certes les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu'elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles mettent une petite somme tous les mois et elles n'ont rien de plus à faire. et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Autrement dit, elles mettent en place un plan et elles le laissent tourner. Alors que les hommes, eux, font plus du stock picking. Ils achètent eux-mêmes, au coup par coup, des actions supposées rapportées. Des fois ça marche, ça rapporte, et des fois ça ne marche pas. Pour que des mots comme SICAV, FCP, compte-titres ne sonnent plus comme du gloobie-boulga pour vos oreilles, nous avons le plaisir de recevoir à nouveau Anne Guénard, directrice de Place des investisseurs, Une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode numéro 29 sur le thème « Je m'initie à la bourse » . Si vous voulez réviser les actions et les obligations, je vous conseille de le réécouter. Bonjour Anne.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Et bonjour Léo à la technique. Et merci à notre partenaire Exante, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exante.fr. Et c'est parti ! Pour investir en bourse, il existe un compte qui s'appelle le compte-titres. Moi, perso, jamais ma banque ne me l'a proposé. On ne me propose que l'assurance-vie ou le PEA. Et j'ai d'ailleurs vu que moins de 10% des ménages détiennent un compte-titres ordinaire. Alors Anne, c'est quoi au juste un compte-titres ? Ça sert à quoi ? Et pourquoi les banques ne les proposent pas ? C'est pas intéressant pour elles ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant en tout cas de parler du compte-titres. Moi, ça m'intéresse parce que c'est vraiment le B.A.B.A. En fait, ouvrir un compte-titres chez un intermédiaire financier, que ce soit une banque ou un... un courtier en ligne par exemple, c'est la base. C'est-à-dire qu'avec ce compte lié à un compte espèce, sur lequel j'ai du cash et de l'argent liquide, je vais pouvoir acheter des instruments financiers. Alors on va voir que c'est très très flexible puisque je peux acheter une foule d'instruments financiers. On pourrait même peut-être dire une jungle parce que ce n'est pas toujours facile de se retrouver. Et aujourd'hui, on va peut-être parler des plus simples. Mais donc sur un compte titre ordinaire, je vais pouvoir acheter des actions, des obligations, des ETF, des produits plus sophistiqués, des fonds cotés, enfin tout un tas d'instruments financiers. Alors maintenant, c'est vrai que les banques classiques ne proposent pas d'office, parce que quand on ouvre un compte-titres, on va être soumis à une réglementation. Il va falloir que la banque vous fasse passer un questionnaire MIFID. parce qu'elle n'a pas le droit de vous proposer des produits financiers qui ne sont pas adaptés à votre profil d'investisseur et notamment à vos connaissances d'investisseur. Donc, il y a quand même pas mal de choses à contrôler par la banque avant de vous ouvrir. Et puis, autre chose aussi, c'est que quand elle vous propose un contrat d'assurance vie, vous n'avez pas la même flexibilité ni la même… autonomie. Donc, vous êtes un petit peu dans la seringue et vous ne pouvez plus faire grand-chose qu'attendre que les performances arrivent sur votre assurance 8. Donc, voilà. Mais, c'est tout à fait possible d'ouvrir un compte-titres ordinaire dans n'importe quel établissement financier, si on le demande.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Attends, Anne, c'est quoi le questionnaire MIFID dont tu as parlé ?

  • Speaker #0

    Alors, pour vraiment être très, très claire, MIFID, c'est une réglementation européenne qui... tente à protéger les investisseurs, les épargnants individuels. Donc, dans le cadre de cette réglementation, l'intermédiaire financier qui vous ouvre ce compte doit s'assurer que vous avez bien le minimum de connaissances et doit s'assurer de votre profil de risque et de l'adéquation de ce profil aux instruments financiers auxquels vous allez pouvoir accéder. On peut aussi avoir un compte-titres parce qu'on l'a reçu en héritage ou dans le cadre d'un divorce, non ? En fait... Là, on parle d'un compte-titres qu'on va ouvrir, mais on pourrait même imaginer, et moi je connais le cas dans ma famille par exemple, de femmes qui, en cas de divorce ou de succession, se sont retrouvées avec un compte-titres et un peu désemparées parce qu'en fait, on ne leur a pas expliqué comment ça fonctionnait, à quoi ça servait. Donc, c'est bien et c'est mieux de le comprendre avant que de recevoir et d'être affrontée à ce genre de problématiques.

  • Speaker #1

    Alors... Alors, pour qu'on comprenne bien, quelle différence il y a entre le compte-titres ordinaire, ce qu'on appelle le CTO, et les autres compte-titres ?

  • Speaker #0

    Le compte-titres ordinaire, et on verra qu'il existe d'autres types de compte-titres, il permet une très très grande flexibilité. Si vous êtes autorisé à avoir un compte-titres, vous allez pouvoir acheter tout type d'instrument financier. Vous n'avez pas de limitation de montant.

  • Speaker #2

    Et dans tous les pays aussi ?

  • Speaker #0

    Dans tous les pays, effectivement. Si, effectivement, votre intermédiaire vous autorise, parfois il faut avoir... certains montants ou certaines provisions, mais vous n'aurez pas d'avantage fiscal lié à ce compte-titres. Donc un compte-titres, c'est effectivement très très utile, notamment si on a complètement rempli les enveloppes fiscales qu'on verra tout à l'heure des autres titres, et bien il faut automatiquement, si on veut continuer à investir, avoir un compte-titres ordinaire. qui est toujours lié, je le dis, à un compte espèce.

  • Speaker #1

    Alors donc, sur un compte titre, je peux aussi loger des actions internationales, américaines, c'est ça Anne ? Au hasard, Spotify, Netflix,

  • Speaker #0

    Apple ? Donc sur un compte titre, on va pouvoir acheter tout type d'actions. Par exemple, des actions très emblématiques dans la tech américaine, Apple, Amazon ou Air Liquide, si on veut se faire un fonds de portefeuille. ... Ou Orange, si on veut investir aussi sur des technologies. Enfin, voilà, c'est à ça que ça sert un compte-titres. C'est d'être extrêmement libre, mais quand même en autonomie. C'est-à-dire qu'on gère son compte. Soi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Ou alors, on se fait aider. Il y a des situations dans lesquelles on peut se faire aider, effectivement.

  • Speaker #0

    Ou alors, effectivement, on peut se faire aider. Le compte-titres ordinaire, c'est vraiment le support, enfin le compte sur lequel on a le plus de liberté.

  • Speaker #2

    C'est ça. Alors pour une novice, le compte-titres ordinaire et le PEA ou bien le plan d'épargne-action a priori, ça se ressemble. Ce sont des enveloppes pour y loger des actions. Mais quelle est la différence et lequel des deux produits financiers convient le mieux pour une débutante ? Sachant qu'on parle toujours de ces 10% seulement des Français qui ont un plan d'épargne-action.

  • Speaker #0

    Alors, effectivement, quand on... on parle d'investissement en France. On va souvent tout de suite parler du PEA, du plan d'épargne en action ou de l'assurance vie. En fait, au lieu de parler investissement et à quoi sert cet investissement et quels sont les objectifs de mon investissement, on parle, parce qu'on est très français, enveloppe fiscale. C'est aussi un petit peu parce qu'on a une fiscalité qui est importante. Donc, forcément, l'aspect fiscalité est important. Alors le plan d'épargne en action... en quoi il se distingue d'un compte-titres ordinaire qu'on a vu tout à l'heure ? Eh bien, je peux, comme un compte-titres ordinaire, y loger des actions ou même des produits d'assurance-vie en unité de compte. On reviendra, on expliquera tout à l'heure ce que c'est. Mais dans un cadre particulier. Il faut que ça soit des entreprises européennes ou en tout cas de l'espace économique européen. Il est limité à 150 000 euros. pour le plan d'épargne en action. Et on verra qu'il existe des plans, des PEA, PME, ETI, pour des plus petites actions, plus petites valeurs, et qui, lui, est limité à 225 000 euros. Tout ça dans l'optique d'avoir aussi un avantage fiscal, c'est-à-dire qu'il faut garder son plan pendant 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux qu'on va décrire tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Alors peut-être qu'on pourrait expliquer... Le PAYEUR, parce qu'il y a des avantages fiscaux considérables pour les investisseuses sur ce plan d'épargne en action.

  • Speaker #0

    On peut rentrer dans les détails. Oui, et puis je trouve que quand on démarre et qu'on veut investir en action, c'est vraiment un bon support. Alors la grande différence par rapport à un compte-titres ordinaire qu'on vient de voir, le fameux CTO, c'est qu'on n'a pas la liberté de tout mettre dans un plan d'épargne en action. On peut y mettre des actions d'entreprises européennes. ou de la zone européenne. On peut y mettre certains ETF ou fonds cotés investis à 75% au minimum en actions européennes et on peut y mettre certaines assurances vie en unité de compte également investies à 75% en actions européennes. Donc voilà, le grand principe, c'était haut. Je peux mettre tout ce que je veux, plan d'épargne en action, j'ai des instruments qui sont éligibles et d'autres qui ne sont pas. pas éligibles que je ne pourrais pas acheter. Sur le CTO, on peut parler de la plus-value peut-être parce que dans le cadre de la fiscalité française, sur le CTO, quand il y a de la plus-value, il faut payer les impôts dessus, alors que quand on a un PEA, la plus-value est défiscalisée on va dire au bout de 5 ans. Alors, même avant de revenir sur la plus-value, je dirais que le plan d'épargne en action il s'envisage dans un investissement moyen-long terme. Donc tu le disais, au moins 5 ans si on veut avoir le maximum de fiscalité.

  • Speaker #2

    Le minimum.

  • Speaker #0

    Le minimum de fiscalité. En revanche, si je veux sortir, je peux sortir. Je ne suis pas complètement bloquée, mais si je sors avant les 5 ans, je vais perdre les avantages fiscaux qui sont liés à cette enveloppe. C'est vraiment important. Si, effectivement, avec un compte-titres ordinaire, je vais payer ce qu'on appelle en français la flat... de taxes sur mes plus-values, donc je vais payer 30% d'imposition. Sur le PEA, on va avoir différentes périodes. Si je suis avant les 5 ans, c'est comme un CTO. Si je suis entre 2 ans et 5 ans, je vais avoir à payer quand même les cotisations sociales. Et puis, si je sors après, je vais être exonéré sur les plus-values.

  • Speaker #1

    Exonéré de plus-values au bout de 5 ans sur le PEA ? C'est intéressant ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je dirais, pour débuter et jusqu'à 150 000 euros, c'est une enveloppe très populaire en France. Il y a beaucoup, beaucoup de PEA qui sont ouverts pour les gens qui sont en capacité d'investir. Bien évidemment, je rappelle toujours la règle, on investit au-delà de l'épargne de précaution de 3 à 6 mois de ses revenus et que là, on garde sur des livrets. Et là, on investit à plus long terme. Mais donc je dirais que vraiment, c'est quelque chose de très, très intéressant quand on veut commencer à investir pour améliorer effectivement la rentabilité par une fiscalité plus faible.

  • Speaker #2

    Peut-être juste pour éclairer...

  • Speaker #0

    Concernant le PEA, on peut investir jusqu'à 150 000 euros, mais le compte peut, s'il y a des très belles plus-values, devenir 300 000 euros, 400 000 euros. Et dans ces cas-là, on n'a pas de limite.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est-à-dire que mes apports dans le PEA ne peuvent pas être de plus de 150 000 euros.

  • Speaker #0

    J'espère bien qu'on va avoir des investissements qui vont se révéler très intéressants, dans des très belles boîtes, européennes en plus. Je pense qu'aujourd'hui, c'est quand même une notion importante aussi. On parle beaucoup de souveraineté européenne. Donc, investir dans l'économie européenne et dans les entreprises européennes, c'est important. Et donc, bien évidemment, on peut effectivement avoir un PEA qui fait 300, 350 000. enfin il n'y a pas de... de limite au-delà de mon apport de 150 000.

  • Speaker #1

    Vous avez compris les filles, au lieu de laisser dormir tous vos sous sur votre livret A, intéressez-vous au PEA ? Alors, appelons notre investisseuse novice Léa. La banque de Léa a déterminé qu'elle a un profil entre guillemets équilibré, donc pas fermé au risque en échange quand même d'un rendement plus intéressant que le livret A. Dans l'assurance-vie proposée à Léa, il y a donc toute une liste d'OPCVM avec en plus des noms mais incompréhensibles qui sonnent en général anglais. Alors, un OPCVM, c'est quoi, Anne ? Ça veut dire quoi, ce charabia ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que ce n'est pas très agréable quand on débute tous ces acronymes. Comme dans n'importe quel secteur, dans le secteur de la finance, on utilise beaucoup d'acronymes. Mais une fois qu'on explique les choses calmement, ça va beaucoup mieux. OPCVM, ça veut dire Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Des OPCBN, ça peut être soit des fonds communs de placement, soit des fonds de placement. des SICAV, des sociétés à capital variable. Ces OPCVM, ils peuvent, en fait, ce sont des paniers de produits financiers. Donc, si on prend l'exemple d'Action, j'ai un panier d'Action que je mets dans une SICAV, je suis un professionnel financier, je le mets dans une SICAV ou dans un fonds commun. Alors, je peux le mettre parce que j'aime bien une thématique, par exemple. Aujourd'hui, les thématiques qui sont très, très à la mode, c'est... l'intelligence artificielle. Alors, je vais faire un fonds qui va être investi particulièrement dans le secteur des intelligences artificielles. Alors, on n'oublie pas non plus une grande règle qu'on a vue dans les épisodes précédents de l'investissement, et c'est le mot diversifier. Donc, un fonds commun de placement, par exemple, en intelligence artificielle, il va aller acheter des entreprises d'intelligence artificielle aux États-Unis, en Asie, en Europe, vous voyez. On est sur le même secteur, mais on diversifie parce qu'on prend des zones géographiques différentes. Comme disait ma grand-mère, on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Donc voilà, oui, il y a beaucoup de sigles. Alors là, je reconnais, je ne comprends pas les professionnels de la finance et leur goût particulier pour les noms anglo-saxons incompréhensibles.

  • Speaker #1

    Pour la complexité.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on va le retrouver dans les ETF, vous savez, les trackers. Bien sûr. de la même manière. Donc, c'est toujours des noms extrêmement compliqués. Ce qu'il faut aller regarder, c'est dans leur fiche, puisque tous ont des documents d'information qui sont obligatoires.

  • Speaker #2

    Avec les codes, ils ont tous un code EASY ?

  • Speaker #0

    Alors, ils ont un code EASY, mais bon, le code EASY, ça ne va pas vous donner beaucoup d'enseignements.

  • Speaker #2

    Mais c'est à partir du code EASY qu'on peut voir la fiche produit.

  • Speaker #0

    Exactement, on voit la fiche produit. Et dans la fiche produit, on doit avoir la stratégie, comment ce fond est composé, quels sont les objectifs.

  • Speaker #2

    qui sont les gens qui l'animent.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ça, c'est vraiment important. Et je répète toujours une règle fondamentale, c'est essayer d'investir dans quelque chose que l'on comprend. Si on ne le comprend pas, ça va être beaucoup plus difficile de le suivre. Donc c'est vraiment très important si on veut s'intéresser. Mais en revanche, le fait de pouvoir, que ce soit un fonds coté ou que ce soit un ETF ou une SICAV, Côté, c'est vraiment intéressant parce qu'en un seul investissement, quand vous achetez une part, vous pouvez avoir de la diversification. Ce qui n'est pas forcément le cas sur un compte-titres, par exemple, ordinaire. Si vous achetez une action, on le sait, on l'a vu dans les épisodes précédents, il ne faut pas acheter qu'une action, il faut essayer de se diversifier pour diversifier le risque. C'est,

  • Speaker #2

    je pense, ce qui fait le succès des ETF. Les ETF, par définition, ce sont des paniers.

  • Speaker #1

    Anne, et si on expliquait ce que c'est un ETF ?

  • Speaker #0

    Alors un ETF, c'est un fonds commun de placement, effectivement, donc c'est un panier, comme on l'a dit, qui au départ, les premiers ETF et la majorité des ETF qu'on voit en Europe, qui va chercher à répliquer un indice. Si on veut prendre l'exemple de l'indice CAC 40 que beaucoup... entre nous connaissent et qui mesure l'évolution des 40 plus grosses capitalisations boursières de la Bourse de Paris, l'ETF ne va pas chercher à faire mieux. Il cherche à coller exactement à cette évolution. Mais si je voulais le faire toute seule sur un compte-titres ordinaire, je serais obligée d'acheter les 40 valeurs du CAC,

  • Speaker #2

    exactement de leur proportion dans l'indice.

  • Speaker #0

    Alors que si j'achète... Un ETF, eh bien, j'ai ce panier automatiquement en un seul achat. Donc, effectivement, ça permet de diversifier et c'est aussi plus économique parce que je ne suis pas obligée d'avoir 40 lignes qui me coûteraient très, très, très cher quand on voit le prix de certaines actions. Donc, ça permet d'avoir un investissement qu'on peut démarrer avec des petits montants et pour autant d'être bien diversifié.

  • Speaker #2

    Là, on vient de parler des paniers. Et on voit la différence entre les deux grandes familles, les OPCVM, d'un autre côté il y a les SICAV, toutes ces sociétés d'investissement, et de l'autre côté les FCP qui sont les fonds communs de placement. Est-ce qu'avoir l'une ou l'autre dans son assurance vie, ça change vraiment quelque chose pour le rendement de notre Léa qui est une novice ? Ou alors on peut dire, quels sont les OPCVM les plus connus ou les plus primés ? Bref, celles qu'il faut connaître et celles sur lesquelles il faut peut-être investir.

  • Speaker #0

    Alors. Là, je dirais que pour Léa, qui vient de commencer, ce n'est pas la peine de se faire des nœuds au cerveau entre est-ce que j'achète un FCP ? Est-ce que j'achète une CICA ? Est-ce que j'achète un ETF ? Premièrement, toujours, on revient à la base, c'est qu'est-ce que je veux faire ? Dans quel objectif ? C'est quoi mon objectif ? C'est quoi mon horizon de temps ? Est-ce que je veux me construire un patrimoine parce que j'ai... en ligne de mire, l'achat de ma résidence principale dans 5, 6, 7 ans ? Est-ce que plutôt je veux me constituer un capital pour la retraite ? Et là, je vais être plus sur 15 ans, 20 ans, 25 ans. Donc mon objectif, il n'est pas le même. À ce moment-là, il faut regarder aussi, est-ce que je vais être très, très intéressée par défiscaliser ? Je regrette un petit peu qu'en France, on prenne toujours ce biais-là au départ, avant de se... poser la question de l'objectif. Ce qui est un biais très pervers et qui fait faire énormément d'erreurs aux gens. En tout cas, ça leur donne un focus que sur un aspect et au détriment par exemple des frais. Des frais et du véritable objectif. Et du véritable objectif et du coup du véritable rendement. Donc je dirais SICAV, FCP, ça franchement, les professionnels des marchés dans une enveloppe d'assurance vie, ils vont savoir packager ça très très bien. Ce qu'il faut vraiment regarder dans l'assurance vie, effectivement, c'est d'abord, est-ce que c'est de l'assurance vie en euros ? Donc là où je vais être sur des produits très, très peu risqués, des produits investis dans des taux, dans du monétaire. Mais attention aux frais. Alors certes, je vais peut-être avoir un avantage fiscal, mais est-ce que ma performance ne va pas être complètement obérée par les frais qui sont souvent élevés dans ce type de produit ? Ou alors, est-ce que je vais sur des produits d'assurance-vie en unité de compte ? Unité de compte, c'est un nom barbare pour dire que c'est investi en actions ou en produits autres que les taux. Je ne sais pas pourquoi on a pris cette appellation. Et qui vont certes être un petit peu plus risqués. Maintenant, si mon horizon de temps est de 10 ans, 15 ans, 20 ans, on sait que l'investissement en actions sur cette durée, c'est vraiment ce qu'il y a de plus performant. et puis je vais aussi bien faire attention aux frais. Mais donc, je dirais qu'il faut revenir aux fondamentaux. Mes objectifs, qu'est-ce que j'accepte comme risque, mon horizon de temps. Et puis, je prends le temps de regarder les frais, de me faire expliquer. Alors là, on va revenir sur un sujet très, très, très, très féminin. Oser poser des questions. Votre banquier, votre courtier en assurance qui vous propose une assurance vie, vous avez le droit de lui... poser des questions. Et il a le devoir de répondre aux questions. Et pourtant, ça fait longtemps que je suis dans les marchés financiers. L'architecture des frais n'est pas toujours simple à comprendre. Quand on n'est pas aguerri à ça et que ce n'est pas son secteur parce qu'on travaille dans un autre secteur que la finance, ce n'est pas évident. Donc, il y a des frais d'entrée, il y a des frais de gestion, il y a des frais...

  • Speaker #2

    D'encours.

  • Speaker #0

    D'encours. Il peut y avoir des frais de sortie. Il y a des frais d'arbitrage. Donc on voit bien qu'il y a toute une catégorie de frais. C'est compliqué de donner ici des exemples de moyenne parce que c'est vraiment très large.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que maintenant, avec tous ces comptes en... En ligne, toutes ces nouvelles sociétés émergentes qui proposent de faire des investissements en titre vif, est-ce qu'on peut imaginer que ces nouvelles sociétés numériques ont moins de frais dans leur organisation ?

  • Speaker #0

    Alors, ils sont disruptifs, ça c'est clair. Donc aujourd'hui, c'est eux qui poussent le marché. Maintenant, il ne faut pas que le fait de faire bouger le marché n'aille pas avec de la transparence. parce que on peut faire bouger le marché et puis retrouver d'autres frais ailleurs. Ou d'autres risques. Voilà, ou d'autres risques. Donc, c'est ça qui est compliqué. Mais oui, globalement, il faut quand même se dire qu'il faut qu'on aille vers plus de transparence pour tous ces frais. Et notamment, il y a aussi des grands débats sur... Parce que tous ces produits, il faut qu'ils soient distribués. Donc, quand on parle des courtiers en ligne, c'est vrai que la distribution... Elle est squeezée parce que c'est souvent, voilà, vous êtes en direct, en digital. Mais quand vous avez des conseillers financiers qui vont eux-mêmes distribuer des produits qui sont faits par des sociétés de gestion ou des réseaux qui ont eux-mêmes une société de gestion derrière, vous voyez bien que là, on accumule un certain nombre d'intermédiaires et donc forcément que ça rajoute des frais. Mais moi, je ne suis pas... À titre personnel, je ne dis pas « Oh, c'est épouvantable, tous ces frais, il faut vraiment aller vers le moins de frais » . Des frais, ça doit rémunérer un service. Donc si on a un bon service, parce que vous êtes conseillé, parce que vous n'avez pas le temps de regarder, eh bien c'est normal de payer des frais. Maintenant, là où ce n'est pas normal, c'est quand il y a des frais et qu'il n'y a pas de service derrière. Ou en tout cas de performances qui compensent les frais. Voilà, exactement. Quand on va parler, par exemple, de gestion, si ce n'est pas performant, on peut quand même se dire que la gestion, elle devrait être liée un petit peu quand même à la performance du fonds. Donc, c'est plus ça qui est important. C'est premièrement que ces frais soient transparents. Deuxièmement, de comprendre les grandes catégories. Et ça, oser, oser, et je répéterai encore, oser demander à vos interlocuteurs de vous expliquer. Ils sont là pour ça. et troisièmement Il faut accepter de payer des frais si on a un service à la hauteur derrière.

  • Speaker #1

    Mais alors, qui s'occupe de gérer mes fonds ? C'est moi-même ou c'est un pro qui est planqué dans une banque ?

  • Speaker #0

    Alors, le PEA, on peut avoir plusieurs solutions. Ça peut être votre banquier, ça peut être votre courtier en ligne. Vous pouvez le gérer tout seul et faire les arbitrages. Ou vous pouvez être conseiller, c'est-à-dire avoir le service. et tout à l'heure on parlait des frais, alors forcément ça se paye. de quelqu'un qui va conseiller, mais c'est vous qui prenez les décisions et faites passer les ordres.

  • Speaker #2

    C'est le mandat de gestion, ça ?

  • Speaker #0

    Ah non, le mandat de gestion, c'est au-delà.

  • Speaker #2

    C'est au-dessus.

  • Speaker #0

    Conseiller, vous avez accès à un conseiller, mais c'est quand même vous qui prenez les décisions. La gestion sous mandat, vous donnez mandat à un professionnel, parce que vous n'avez pas le temps, qui bien évidemment, périodiquement, vous fera des comptes rendus. Mais c'est lui qui prendra les décisions de gestion et qui fera les arbitrages. Bien évidemment, vous avez dans le contrat de mandat de gestion, donné aussi vos axes, les risques que vous acceptez, et tout ça est détaillé. Quelque chose de très important qu'il ne faut pas oublier, qu'on n'a pas encore dit sur le PEA, c'est que c'est un PEA par personne physique et résident fiscal français. Donc vous ne pouvez pas avoir deux PEA dans deux établissements financiers. C'est normal, parce que là on comprend bien que l'avantage fiscal, sinon... Il n'aurait plus de limites et l'État français ne serait pas très content. Un petit mot peut-être sur la gestion avec les robots, puisqu'on en parle de plus en plus de l'intervention des robots dans la gestion active des placements, notamment dans les PEA, notamment sur les comptes-titres. Oui, alors effectivement, on peut avoir de la gestion sous mandat comme ça, qui est gérée par des robots.

  • Speaker #2

    On les appelle les robots.

  • Speaker #0

    Les robots advisors, on appelle ça, voilà, exactement. Alors, puis je pense qu'avec l'intelligence artificielle, tout ça va encore se sophistiquer. On va voir, on va voir quelles sont les performances. Normalement, le robot, il est là pour, vous savez, en bourse et en investissement, puis surtout en bourse, on parle des biais cognitifs. Donc, le robot, il est là pour ne pas avoir de biais. Donc, on lui donne des règles de gestion et il va gérer en fonction de ces règles de gestion. On estime que sur le long terme, en fait. les biais cognitifs vont faire des erreurs et qu'effectivement, sur le long terme, c'est mieux d'avoir un robot neutre. Exactement, de rester sur ces règles de gestion. Je pense que ça sera intéressant à voir. Un petit peu comment, notamment dans la période qu'on vit aujourd'hui, quand on aura passé toutes ces crises, de voir ce que ça aura donné et de pouvoir comparer. Parce qu'intuitivement, on se dit qu'un robot, il n'a pas tout anticipé.

  • Speaker #2

    Il n'a pas l'historique des crises passées. Alors,

  • Speaker #0

    je pense qu'il a l'historique des crises, parce que ça, je fais confiance pour les ingénieurs de les avoir et les experts en données. de les avoir intégrés dans les algorithmes, mais c'est plutôt anticipé. Je pense qu'un Trump ne peut pas être anticipé, qu'un Poutine ne peut pas être anticipé. Après ça, les robots, ils sont ajustés quand même. C'est un peu comme de la mécanique. Mécanique électronique. Exactement. Je pense qu'il peut y avoir aussi des interventions pour ajuster les règles de gestion.

  • Speaker #2

    Alors Anne, Combien ça coûterait à notre Léa, qui est une novice en investissement, d'avoir des OPCVM dans son PEA ou dans son compte-titres ? Quels sont les frais à prévoir ? Sachant que puisqu'elle est débutante, elle va arriver avec des montants qui ne vont pas être extrêmement importants. On va imaginer qu'elle commence à investir par 2000 euros à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais qu'intuitivement, comme ça, quand on démarre avec des petits montants et qu'on se construit un patrimoine, Il faut quand même aller vers des produits simples avec une structure de frais légère. Je dirais que les ETF, c'est quand même très, très efficient. Là-dessus, je veux dire, c'est très, très compétitif. D'autant plus que les frais d'ouverture d'un PEA ont été de façon légale. En France, le plafond est fixé à 10 euros. Donc, vous voyez, ouvrir un PEA, ça ne va pas coûter. j'ai dit Vous avez même des courtiers en ligne qui vous font payer zéro pour l'ouverture d'un PEA. Et après, je pense qu'il faut vraiment, quand on démarre, commencer avec des produits plus simples quand même, comme les ETF, sur des choses que l'on comprend et avec des frais pas très importants. Puis après, on peut peut-être essayer d'aller effectivement sur des produits d'assurance vie en se faisant conseiller parce que là, la structure est très compliquée. Donc, je pense qu'il faut, tout seul, ce n'est pas évident de trouver. Mais tout seul, ce n'est pas évident non plus de trouver des ETF qui correspondent exactement à ces choix. Souvent, les jeunes qui commencent aujourd'hui vont sur un ETF. Alors, ça va être encore un acronyme horrible à vos oreilles. MSCI World. Donc, MSCI, c'est ce qu'on appelle un fournisseur d'indices. Donc, c'est une entreprise qui produit des indices. et c'est un indice sur les plus grosses capitalisations, les plus grosses entreprises des bourses mondiales. Donc du coup, on sent que là, on est très, très diversifié.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'il existe un fonds dont l'objectif est, entre autres, de promouvoir une meilleure représentation des femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises. Ce fonds s'appelle Women Leaders and Diversity Equity Fund. Il a été créé par la société Mirova. Ce fonds, d'ailleurs, je le précise, a récolté un premier prix Action Thématique Sociale au Globe de la Gestion. Alors Anne, qu'est-ce que tu en penses ? Concilier rendement et égalité femmes-hommes à la tête des entreprises choisies par le fonds, c'est possible ?

  • Speaker #0

    Alors merci de me poser cette question. Je suis contente de l'avoir posée cette question. Le thème de la finance durable au-delà de l'égalité hommes-femmes. Alors c'est vrai que Mirovin, c'est un acteur emblématique en France.

  • Speaker #1

    Français, oui.

  • Speaker #0

    Sur toute la finance durable. là. Et la finance durable, elle est surtout beaucoup envisagée sur la partie environnementale. Donc là, je suis contente d'avoir une question, je dirais plus sur la partie, le S et le G, le parti social et gouvernance. Il n'y a pas beaucoup de fonds sur l'égalité des genres comme ça. Donc, c'est vraiment intéressant. Vous voyez, tout à l'heure, on parlait de Léa qui était novice dans l'investissement. Peu importe, en fait, si elle achète un fonds, si elle achète des actions en direct, si elle achète un ETF. En fait, se poser la question, dans quoi j'ai envie d'investir ?

  • Speaker #2

    De l'objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, l'objectif et puis la thématique ou le secteur. Là, moi, je trouve que ce qui est intéressant, c'est qu'on essaye de mesurer et ils essayent d'investir dans des entreprises qui ont les meilleures pratiques dans l'égalité hommes-femmes. non pas uniquement des conseils d'administration, mais des instances dirigeantes. Et c'est intéressant de regarder leur performance. Alors, moi, je me suis un petit peu intéressée à ça avant de venir. J'ai regardé sur la fiche de ce fonds depuis cinq ans. C'est un fonds qui fait à peu près... 45% de performance. Pas mal ! Mais si on regarde le MSCI World dont on parlait,

  • Speaker #2

    qui est très spéculatif,

  • Speaker #0

    il fait 95%. Mais il faut toujours se poser la question par rapport à l'objectif. Est-ce que je veux le maximum de performance ou est-ce que je pense que bien effectivement, financer ce genre d'entreprise et miser sur le fait que c'est meilleure pratique dans le temps vont faire que ces entreprises vont être plus performantes. Que la société peut changer par des courants comme celui-ci. Et puis que, du coup, l'entreprise, parce qu'elle a une bonne mixité, notamment dans les instances dirigeantes, va mieux performer. Donc voilà, on voit que 46%, c'est vraiment 5 ans, c'est vraiment intéressant. Et sans avoir en plus des leaders de l'IA et tout ça qui tirent l'indice MSI. On le sait. Donc, peu importe le support, le véhicule d'investissement, choisir sa thématique, ça me paraît important.

  • Speaker #2

    Est-ce que notre Léa, novice,

  • Speaker #0

    risque de perdre un jour tout l'argent qu'elle a mis dans ses OPCVM, dans le cadre de ses investissements ? Alors, encore une fois, un OPCVM, donc un fonds, une SICAV ou un ETF, c'est juste un véhicule. Dedans, je peux avoir des véhicules qui ne sont pas volatiles. On avait utilisé le mot panier tout à l'heure. Voilà. Je peux avoir un panier avec des choses qui ne sont pas du tout volatiles. Si on va prendre les assurances vie en euros dont on parlait tout à l'heure, qui sont sur des obligations d'État ou du monétaire, ça ne va pas être très volatile. En revanche, en unité de compte, ça va être beaucoup plus volatile.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que dans un OPCVM, des fois, on a un mix à la fois en pourcentage très faible de valeur ? on va dire spéculatives, au sens où elles peuvent monter très haut et descendre très bas, des valeurs qui sont beaucoup plus raisonnables, c'est-à-dire qu'elles peuvent monter moyennement et descendre moyennement, et ensuite des valeurs, on va dire monétaires, qui elles sont globalement assez stables. Est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #0

    Complètement. On peut tout avoir. C'est-à-dire qu'on peut avoir du pas volatile du tout jusqu'au très volatile, et on peut tout perdre. Je veux dire, on a toute la gamme. C'est pour ça que c'est toujours... très très important de revenir aux documents d'information de définition de l'investisseur. Et qui va vous dire par exemple, j'ai 60% d'obligation, 40% d'action. Donc là, on voit qu'on est déjà sur un profil quand même assez risqué. Ou alors, mon OPCVM, mon fonds, il est à 80% en action ou 100% en action. Je peux avoir des fonds 100% en action. Donc avec un risque en capital qui est entier. Ou alors je peux avoir à l'autre bout un OPCVM qui est à 90% monétaire. Tout ça, c'est important de regarder par rapport à l'objectif et par rapport à son objectif de sortie. La gestion de patrimoine, c'est ça. On sait que la performance des actions sur le long terme, c'est ce qu'il y a de plus performant si on prend 30 ou 40 ans. Sauf qu'il faut prévoir la sortie. parce que... on peut avoir des coups de grisou, comme on le voit actuellement dans des périodes d'instabilité. Donc, au moment où je veux sortir, au bout de la 30e année, il ne faut pas que ce soit l'année où il y a une baisse. Donc, on sait que, voilà, cette répartition et ce couple risque-rendement, il va évoluer en fonction et on va être de moins en moins risqué plus on est proche de la date de sortie de son capital.

  • Speaker #1

    Alors, question. Est-ce qu'une débutante... peut composer elle-même son panier de SICAV, de FCP, d'actions, d'obligations, en se basant sur les palmarès, les classements, les trophées publiés tous les ans par la presse économique, ou franchement, vaut-il mieux laisser faire les pros, les sociétés de gestion proposées par les banques ou les courtiers, quitte à avoir évidemment son rendement grignoté par les frais de gestion pour rémunérer les pros en question ? Et d'ailleurs, pendant que j'y pense, si on choisit une gestion assistée, assistée par des pros, Comment est-ce qu'on les choisit, les pros en question ?

  • Speaker #0

    Encore une fois, je dirais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise solution. Il va y avoir une solution qui est adaptée à l'EA et à son cas. Donc, je dirais que quand on est débutant, il faut essayer quand même de ne pas aller vers le maximum de complications. Donc, si on veut être en autonomie, ce qui me paraît tout à fait légitime, et en plus... Ce qui est un peu la tendance actuelle. Aujourd'hui, les jeunes gens autour de 23 à 25 ans, autour d'une bière,

  • Speaker #2

    parlent des actions. Et ça m'est arrivé ce samedi, ils étaient à côté de moi, on discutait des quoi, où placer, comment placer, comment faire être plus spéculatif, comment faire moins.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'il y avait une Léa, parce qu'en fait c'est beaucoup des garçons. Donc j'aimerais bien qu'il y ait une Léa qui soit au milieu de tout ça et qu'on parle aussi. C'est un petit peu notre... problème. On a besoin que les jeunes femmes, et les femmes tout court, prennent en main cette responsabilité aussi de leur patrimoine financier. Mais il faut quand même juste avoir du bon sens. C'est des sujets qui font peur, sur lesquels on n'ose pas poser de questions. Donc, ce n'est pas la peine. Moi, je dirais que c'est un peu comme la salle de gym. Quand on commence à investir, on n'est pas obligé de se dire « Ah ben, j'y vais tous les jours et puis je me mets des objectifs épouvantables » . Donc, aujourd'hui, on a tout le loisir. avec les courtiers en ligne et l'investissement programmé, d'y aller petit à petit, mais en réalité. Donc, on investit vraiment. Et de commencer avec des petits montants. Il n'y a pas beaucoup de frais. On ne se met pas trop la pression. C'est automatique. Et puis, comme ça, on commence à s'intéresser. Alors, c'est tellement large comme univers que moi, je dirais, il vaut mieux commencer par s'intéresser à des choses qui nous parlent. Alors, on l'a vu, par exemple, avec le fonds sur l'égalité des genres. Si Léa l'est très intéressée par tout, tout ce qui est égalité entre hommes et femmes, elle va être intéressée par le fonds de Mirovin dont on parlait tout à l'heure. Maintenant, si Léa, elle est ingénieure et qu'elle s'intéresse à la tech, à l'intelligence artificielle, je dirais que c'est mieux qu'elle commence par ce secteur-là, parce que ça va la toucher. Elle connaît des boîtes, elle connaît des boîtes,

  • Speaker #2

    il y a des boîtes qu'elle aime bien, il y a des... Voilà, effectivement. Et donc,

  • Speaker #0

    si elle est intéressée par la biotech, parce qu'elle travaille dans le médical, enfin voilà. Donc moi, mon conseil, c'est que c'est tellement large. Allez d'abord voir quelque chose qui nous parle individuellement, parce que c'est comme ça qu'on s'y intéresse le mieux.

  • Speaker #2

    Absolument. Donc, en lisant les palmarès de la presse économique, notre Léa a repéré des fonds qui ont super rapporté, en tout cas qui ont super performé l'année dernière. Mais avant de foncer pour investir, comment savoir si un fonds colle à son profil de risque ?

  • Speaker #0

    Il faut être prudente ou joueuse dans ces cas-là ? Alors encore une fois, je pense qu'il faut d'abord, si on est tout seul, aller se renseigner sur les sites et regarder les profils de risque qui sont bien détaillés et les objectifs qui sont bien détaillés dans les documents d'information. Si on est conseiller, encore une fois, on paye le service, donc autant aller demander à sa conseiller. Alors je reviendrai sur les performances passées. bien évidemment, c'est intéressant. Ça ne nous raconte pas les performances futures. Mais ça ne raconte pas les performances futures. Donc, il faut toujours le savoir. Donc, il faut regarder, effectivement, où on en est dans son profil de risque, toujours par rapport à son objectif et à son horizon de temps. Après, je voulais revenir sur, en lisant la presse économique, parce que si Léa, c'est une petite jeune de 25 ans, comme je l'imagine, Ce n'est pas la presse économique qu'elle va faire, c'est ChatGPT et dans quoi je dois investir. Et donc, ce qui me permet de parler de l'information financière, donc ChatGPT ou un autre, je n'ai pas exactement toutes les IA, elles ne nous fournissent pas forcément la vérité. et on ne sait pas non plus de façon très transparente sur quelle... données, elles se basent. Donc je dirais que Léa, notre jeune femme, oui, elle va aller sur ChatGPT, mais oui aussi, il faut qu'elle multiplie les sources et qu'elle aille voir sans doute aussi sur des sites économiques peut-être plus traditionnels. Moi, je ne suis absolument pas contre la tech, je ne suis pas du tout contre ChatGPT, mais je pense qu'à ce stade, il vaut mieux croiser les informations. Entre l'information financière traditionnelle et ce qu'on trouve avec les IA. Exactement. Parce que de toute façon, l'IA, elle va aller d'abord sur une IA. Il ne faut pas rêver. C'est comme ça que ça va marcher. C'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, si je veux retirer mon argent de mon panier, c'est possible à tout moment ? Parce qu'on a souvent l'impression qu'un OPCVM, ce n'est pas comme un livret A, c'est comme un coffre fermé à double cadenas. Ce n'est pas liquide comme un livret A.

  • Speaker #0

    Alors ? Là encore, il y a différents types de possibilités. Un ETF, c'est un fonds et c'est un fonds qui est coté. Celui-là, il est liquide comme une action en bourse. J'achète l'action aujourd'hui, je peux la revendre demain ou même dans la journée si je le veux. Et puis, il y a des OPCVM, des fonds qui sont effectivement avec des durées et qui sont fermés. Donc là, il y a des durées. Alors généralement, on peut quand même en sortir. Mais on peut avoir des pénalités et des frais supplémentaires. Et puis après, on parlait tout à l'heure du PEA ou de l'assurance-vie.

  • Speaker #2

    Si ces véhicules sont logés dans un PEA ou s'ils sont logés dans une enveloppe d'assurance-vie, on l'a bien vu,

  • Speaker #0

    il y a une durée minimale de conservation si on veut avoir l'avantage fiscal maximum. Ça nous ramène toujours.

  • Speaker #2

    à l'information qu'il faut aller chercher par rapport à ses objectifs et pour être toujours en phase entre l'information du produit qu'on va acheter et nos objectifs. Globalement, c'est ça qu'on dit.

  • Speaker #0

    Si on a besoin de liquidité, je rappelle quand même que voilà, on dit, tu m'as demandé, est-ce que ce n'est pas la même liquidité qu'un livret A ? Non, pas forcément. Je rappelle, le livret A, les autres livrets réglementés, c'est pour l'épargne de précaution. L'épargne de précaution, c'est un accident de la vie. une machine qui casse, une voiture qu'il faut racheter. Enfin, maintenant, Léa ne va sûrement pas acheter de voiture à son âge. Elle va la louer, mais bon, toute autre chose. Donc oui, la partie investissement n'aura pas forcément cette même liquidité. Et c'est la contrepartie aussi de la rentabilité qu'on peut attendre. Donc,

  • Speaker #2

    il faut combien au minimum pour ouvrir l'un des produits dont nous avons parlé, c'est-à-dire des SICAF, des FCP, des ETF. À partir de quel montant on parle ici ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est la bonne nouvelle. Et je reviens sur ce que tu disais avec l'offre des nouveaux courtiers en ligne, des néocourtiers. Aujourd'hui, on peut vraiment ouvrir un compte avec 100 euros, effectivement. La moyenne, tu sais, je parlais de l'épargne programmée. Donc c'est une épargne qui ne séduit pas que les jeunes aujourd'hui, maintenant. Tu mets 100 euros tous les mois. La moyenne, c'est 150 euros, effectivement. Donc, on est sur des petits montants. Et puis, écoute, je ne sais pas si vous avez vu, mais Trade Republic a lancé une offre la semaine dernière ou la semaine d'avant sur ce qu'on appelle le private equity, c'est-à-dire le non coté à partir d'un euro. Alors, c'est très, très marketing. Je ne suis pas sûre que ça soit la meilleure chose à faire, de mettre juste un euro. Je pense que ce qui voulait marquer, c'est qu'effectivement, là, on est parti sur des montants vraiment pour démocratiser l'investissement. Alors, tu parlais de private equity. Tu peux nous dire deux mots sur le private equity ? Oui, il y a beaucoup de fantasmes. On parle de private equity,

  • Speaker #2

    donc on a l'impression, on voit tout de suite. des hommes avec leurs costumes, cravates, et des femmes.

  • Speaker #0

    Il y en a aussi dans le private equity. En tailleur. La championne du private equity est une française. Absolument. Le private equity, en fait, ce sont des fonds gérés par une société de gestion. Là, on parle de fonds communs, de SICAF, comme on a évoqué tout à l'heure, et qui sont investis dans des entreprises qui ne sont pas pas cotées en bourse parce que elles ne sont pas à ce stade de développement, de maturité, de pouvoir s'introduire en bourse. Mais la particularité du private equity, c'est de lever des fonds à travers leur véhicule d'OPCVM et d'investir dans les entreprises, mais également d'aller au conseil d'administration par exemple de ces entreprises.

  • Speaker #2

    De les accompagner en fait, ils sont très accompagnants.

  • Speaker #0

    Absolument, ils sont très accompagnants. Ils demandent des reportings très, très réguliers. Et donc, en fait, ils suivent l'entreprise. Un gérant de private equity, par exemple, il ne va pas suivre beaucoup d'entreprises dans l'année. Et puis, il va la suivre pendant au minimum 5 ans, 7 ans, 8 ans. Alors qu'un gérant qui n'investit que dans des sociétés cotées, il peut suivre plusieurs dizaines de lignes de sociétés. Donc, c'est ça. En fait, ce n'est pas très compliqué à travers ce mot-là. mais c'est quelque chose qui était réservé vraiment au patrimoine. À des gros patrimoines. Oui, quand je dis gros, c'est que c'était très gros, ça veut dire que il y a quelques années, il fallait investir un million d'euros pour pouvoir rentrer sur ce type d'investissement. Et aujourd'hui, c'est en train de se démocratiser. Pas tout le monde, mais... Il y a des offres, vraiment. Donc, il y a celle de Train de République qui vient d'arriver. Mais tu as, par exemple, BPI France qui a des offres à 300 ou 500 euros. Ou Boursaux First, Boursaux Banque, à partir de 100 euros. Donc, on voit bien que là, on est sur des choses. Mais je pense que ça fera l'objet d'un autre épisode. Parce que cette classe d'actifs, enfin ce type d'investissement, a aussi ses règles, sa durée. Et il faut quand même savoir où on met les pieds avant d'y aller. Alors question, j'ai ouvert mon PEA ou mon compte-titres pendant mon mariage En cas de divorce, moi je pense à tout, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est pas comme un compte bancaire qu'on partage en deux ? Ou alors je dois partager mon compte-titres ou mon PEA avec mon ex, ça se passe comment ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a différents cas de figure Premièrement,

  • Speaker #0

    le PEA, on l'a vu tout à l'heure, c'est un PEA par personne physique, résident fiscal en France.

  • Speaker #2

    Donc, ils ne se partagent pas.

  • Speaker #0

    C'est un titre individuel. En revanche, le compte-titres ordinaire, on l'a vu tout à l'heure, il peut être soit individuel, soit conjoint. On en a parlé, par exemple, la grand-mère de Léa, elle l'a reçu quand elle a hérité. Donc, en cas de divorce, je dirais que si le CTO, il est à titre individuel, le... et que l'origine des fonds venait de son propre patrimoine, ça risque de rester bien à la femme. En revanche, si c'est un compte-titres ordinaire joint, qu'il a été alimenté par les revenus communs durant le mariage, là, je pense qu'il va tomber effectivement dans un partage qui va être... décider au moment du divorce. Absolument. Alors comment intégrer un club d'investisseurs et d'investisseuses pour apprendre à investir en groupe plutôt que seul dans son coin ?

  • Speaker #2

    Ou une débutante avec une petite épargne peut-elle aller ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime bien cette question. Merci, merci. Parce que je n'ai pas de leçon à donner mais effectivement je pense que ne pas être seule et en parler c'est très important. Et déjà je pense que c'est d'autant plus important pour les femmes qui ont du mal à parler. de leurs finances personnelles à leurs conjoints, à leurs compagnons, à leurs amis. Donc je pense que déjà en parler, c'est une bonne idée. Après, il y a différents dispositifs. Nous, à Place des investisseurs, on est une association qui s'est créée il y a une cinquantaine d'années pour développer ce qu'on appelle les clubs d'investissement. Et les clubs d'investissement, c'est... quelque chose de tout à fait particulier en France puisque c'est un groupe d'investisseurs qui gère un portefeuille en indivision, c'est-à-dire que le portefeuille, il est en indivision entre, par exemple, les 10 ou les 15 investisseurs mais avec une transparence fiscale. Très bien, parfait.

  • Speaker #2

    Chacun va payer ses propres impôts.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est exactement ça. Après, ce qu'on voit se développer beaucoup aujourd'hui, ce sont des clubs d'investisseurs sister ou d'investisseuses, ce qu'on appelle aussi des club deals. Et donc là, on revient pas tout à fait à la question du private equity et du non coté, mais tu as des groupes comme ça qui investissent beaucoup à travers des plateformes qu'on appelle le crowdfunding. Et donc, c'est pas la bourse. Peut-être qu'on fera aussi un épisode là-dessus. C'est du non coté. Et donc là, tu vois, t'as encore quelque chose qui se crée. Tu as des clubs. d'investisseuses, ce qu'on appelle des business angels. Tu as beaucoup de femmes. Là, tu as des clubs très actifs de femmes.

  • Speaker #2

    Des femmes qui ont vendu des boîtes.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent des entrepreneuses. C'est souvent des entrepreneuses qui ont une capacité d'investissement et qui ont aussi une expertise puisqu'elles-mêmes ont été entrepreneuses. Généralement, elles aiment bien accompagner des boîtes qui démarrent. Ça aussi, c'est un club d'échange. Et puisqu'on voit beaucoup dans les jeunes générations ... Je pense que ça fonctionne beaucoup mieux avec les jeunes hommes qu'avec les jeunes femmes. Mais tu vois, moi par exemple, j'avais un alternant qui a commencé la bourse, comme beaucoup de jeunes pendant le Covid, et il faisait quoi ? Il faisait des WhatsApp. Il faisait des WhatsApp entre eux. Comme ils avaient beaucoup de temps, leurs études étaient quand même bien perturbées avec le Covid.

  • Speaker #2

    Les boursorama, les messageries des boursorama.

  • Speaker #0

    Voilà, et tout ça s'est développé, mais tout ça s'est développé quand même beaucoup avec le Covid, où il n'y avait pas la capacité de se voir, tu vois, d'avoir des échanges, puis du temps quand même aussi. Donc ça s'est développé. Après, la limite, c'est qu'aujourd'hui, je pense que de groupes, vraiment d'individus en dehors de tout, intermédiaires et offres commerciales. Comme tu viens de l'expliquer, maintenant, on a beaucoup d'intermédiaires financiers qui vont porter leur communication, leurs offres, pour dire qu'il faut investir sur Terre de Valeurs ou tel autre, à travers des communautés qui sont maintenant sur WhatsApp.

  • Speaker #2

    Beaucoup de publicité aussi sur Insta. Beaucoup de publicité sur Facebook.

  • Speaker #0

    Voilà, beaucoup de publicité aussi à travers les FinFluenceurs. Je vous rappelle, ce sont les investisseurs en finances. Après, moi, j'aime bien rappeler que ce mot d'influenceur, il est quand même un petit peu drôle parce que quand on veut faire de l'éducation financière, on ne cherche pas à influencer les gens. Et je pense que c'est ce qu'on fait aujourd'hui avec ce podcast. On essaye de leur donner les clés pour qu'eux-mêmes... puissent exercer leur libre arbitre. Et je pense qu'on partage aujourd'hui, ici, ensemble, cet objectif.

  • Speaker #2

    Tout à fait,

  • Speaker #0

    Anne. Moi, je n'ai pas de leçon à leur dire, vous devez faire ci, vous devez... Et on l'a vu dans mon discours, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise solution. C'est, on vous donne les clés, maintenant faites de l'introspection, fixez vos objectifs, et voilà, est-ce que ça vous convient ? Et je pense que la vraie éducation financière, elle est là.

  • Speaker #2

    Alors ? Juste, je voudrais ajouter quelque chose, et c'est l'objet de ce podcast, et c'est l'objet de ce que nous faisons avec Corinne et de mes livres, c'est de transmettre un message sur l'importance de l'argent des femmes qu'elles gagnent et la gestion de cet argent pour leur plus tard. Malheureusement, on constate qu'il y a de plus en plus de divorces, donc il y a de plus en plus de femmes qui se retrouvent avec des revenus compliqués. Parce qu'elles ont élevé des enfants, parce qu'elles ont perdu leur employabilité. Et ensuite, ces femmes, elles vieillissent plus que les hommes.

  • Speaker #0

    Plus longtemps.

  • Speaker #2

    Exactement, plus longtemps que les hommes. Et par conséquent, elles vont avoir besoin de ressources financières pour leur indépendance pour plus tard. Et c'est tout le sens de tout ce que nous faisons ici.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est paradoxal, c'est que les femmes, dans la vie quotidienne et dans la vie très pratique, prennent des décisions. Considérables, tous les jours. Considérables, tous les jours. toujours Et que, culturellement, la partie investissement personnel, placement, investissement personnel, elle ne se sent pas légitime de le faire. Et c'est pour ça que je pense que la première chose, et moi je lutte contre cette espèce de stéréotype qu'on dit « Ah, mais les femmes, elles n'investissent pas parce qu'elles n'aiment pas le risque. » On s'en fiche qu'elles aiment le risque ou pas.

  • Speaker #2

    Mais il y a des investissements sans risque.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a vu que sur le long terme, c'est la régularité. qui compte. Mais la première chose, c'est enlever cette peur et enlever la peur de parler et de poser des questions. Donc, les groupes de femmes, les podcasts, aller parler à son intermédiaire financier. Moi, ma meilleure récompense a été, après notre formation qu'on a faite pour les femmes, d'avoir des retours en disant « Ah, j'ai pris rendez-vous avec mon banquier. J'avais réussi ma formation. » Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est la fin de cet épisode sur quelques produits financiers qu'il est indispensable de comprendre pour décrypter le jargon des banquiers et commencer à investir. Merci à Anne Guénard d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les OPCVIM, les FCP, les SICAV, les comptes-titres. Merci encore à notre partenaire Exant, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou Youtube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre sœur, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast et à notre newsletter directement sur le podcast pour être informé des mises en ligne des nouveaux épisodes. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits « Les filles osant par l'argent » chez Luno et aussi « L'argent féminin » aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent, parlons cache les filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

Description


Dès qu’il s’agit de comprendre un produit financier,  sorties du livret A ou de l’assurance vie, c’est le brouillard. Pourtant, on n'est pas plus bêtes que d’autres, c’est juste qu’on n’a jamais appris. Ni en famille, ni à l’école. A moins de faire une école de commerce, personne ne t’explique d’une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP, ou un compte à terme. Résultat : quand tu veux faire un placement, tu signes des contrats, assurance vie, PEA, que tu ne comprends pas vraiment.

 

Les banques, elles, ne font rien pour arranger les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs genre "OPCVM", Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance Allocation Long Terme.  Tu décroches dès la page 2.

 

Résultat, la plupart des Françaises restent sur des produits ultra basiques : livret A, Plan épargne logement, un peu d’assurance vie en fonds euros.  Certes elles épargnent presque autant que les hommes :   8 femmes sur 10 mettent de l’argent de côté,  mais elles investissent moins selon le baromètre de l’ AMF, l’Autorité des marchés financiers. Plus précisément: 22 % des femmes possèdent des produits d’investissement,  contre 36 % des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles: moins de 13  % des femmes, contre 21 % des hommes. 

 Des  écarts méconnus qui creusent de plus en plus  les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l’argent est un sujet féministe. Le problème, c’est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, on laisse dormir notre argent alors qu’il pourrait bosser pour nous.

Il y a quand même de bonnes nouvelles : d'après une enquête de la plateforme de trading Trade republic sur ses clients , oui, les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu’elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles n’ont rien de plus à faire, et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Alors que les hommes, eux, achètent eux-mêmes au coup par coup des actions supposées rapporter. Des fois ça marche, des fois, ils perdent de l'argent.

 

 Pour que des mots comme OPCVM, SICAV, FCP etc ne sonnent plus comme du gloubi boulga pour vos oreilles, nous avons reçu à nouveau Anne Gaignard,  Directrice de Place des Investisseurs, une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode n° 29 sur le thème « Je m’initie à la bourse ». Si vous voulez réviser les actions et les obligations, on vous conseille de le réécouter.

Et si cet épisode vous a plu, 👏🏻, n‘hésitez pas  à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple podcast , Youtube ou Deezer. 

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Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully 


 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric, thune,

  • Speaker #1

    poignard,

  • Speaker #0

    oseille,

  • Speaker #1

    la moularde,

  • Speaker #0

    risbille, salaire, honoraire,

  • Speaker #1

    prime,

  • Speaker #0

    pension de retraite, livret A, héritage, assurance vie, impôts, déduction, investir, bitcoin, crédit, intérêt, SCPI, plein d'épargne actions, PER.

  • Speaker #1

    travailler, se marier, se paxer ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie, mais aussi trop souvent d'occasions de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine, actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies départ et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour fauché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si vous ne savez pas comment vous informer pour mieux vous occuper de votre argent, si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance entre autres vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière qui est la clé de votre liberté et vous aider à peser le pour et le contre avant de prendre une décision. une décision qui engueuille vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Golberger, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Oaillon, gestionnaire de patrimoine et co-auteur de « Les filles osent parler argent » et « L'argent au féminin » . Merci à notre partenaire Exant, cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles ! En France, on est plutôt bon pour aller sur ses impôts ou sa banque, mais dès qu'il s'agit de comprendre un produit financier, sorti du livret A ou de l'assurance vie, et encore, seul brouillard total. Et c'est pas parce qu'on est plus bête que d'autres, hein les filles ? C'est juste qu'on n'a jamais appris. Ni en famille, ni à l'école. À moins de faire une école de commerce, personne ne t'explique d'une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP ou un compte-titres. Résultat, quand tu deviens adulte, tu signes des contrats d'assurance vie que tu ne comprends pas. pas vraiment. Les banques, elles, ne font rien pour faciliter les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs, genre OPCVM, Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance, Allocation Long Term. Tu décroches dès la page 2. Et comme ça paraît du lourd, du sérieux, tu n'oses pas poser de questions basiques ou dire que, désolé monsieur, madame le banquier, on live en ligne. J'ai toujours pas compris. Du coup, la plupart des françaises restent sur des produits ultra basiques. Livret A, plan épargne-logement, un peu d'assurance-vie. Les professionnels de l'argent constatent clairement une différence entre les stratégies des femmes et des hommes, que ce soit dans l'intérêt pour la bourse, les produits d'investissement, ou l'acceptation du risque pour avoir plus de rendement. Résultat, les femmes épargnent presque autant que les hommes, oui. 8 femmes sur 10 mettent de l'argent de côté, mais elles investissent moins, selon le baromètre de l'AMF, l'autorité des marchés financiers. Plus précisément, côté prise de risque, 22% des femmes possèdent des produits d'investissement contre 36% des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles. Moins de 13% des femmes contre 21% des hommes. Des écarts méconnus qui creusent de plus en plus les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l'argent est un sujet féministe. Le problème, c'est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, On laisse dormir notre argent alors qu'il pourrait bosser pour nous et après on râle que les riches s'enrichissent. Et ben oui, eux ils ont pigé les règles du jeu. Il y a quand même de bonnes nouvelles. Si l'on en croit une enquête de la plateforme de trading Trade Republic sur ses clients, certes les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu'elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles mettent une petite somme tous les mois et elles n'ont rien de plus à faire. et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Autrement dit, elles mettent en place un plan et elles le laissent tourner. Alors que les hommes, eux, font plus du stock picking. Ils achètent eux-mêmes, au coup par coup, des actions supposées rapportées. Des fois ça marche, ça rapporte, et des fois ça ne marche pas. Pour que des mots comme SICAV, FCP, compte-titres ne sonnent plus comme du gloobie-boulga pour vos oreilles, nous avons le plaisir de recevoir à nouveau Anne Guénard, directrice de Place des investisseurs, Une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode numéro 29 sur le thème « Je m'initie à la bourse » . Si vous voulez réviser les actions et les obligations, je vous conseille de le réécouter. Bonjour Anne.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Et bonjour Léo à la technique. Et merci à notre partenaire Exante, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exante.fr. Et c'est parti ! Pour investir en bourse, il existe un compte qui s'appelle le compte-titres. Moi, perso, jamais ma banque ne me l'a proposé. On ne me propose que l'assurance-vie ou le PEA. Et j'ai d'ailleurs vu que moins de 10% des ménages détiennent un compte-titres ordinaire. Alors Anne, c'est quoi au juste un compte-titres ? Ça sert à quoi ? Et pourquoi les banques ne les proposent pas ? C'est pas intéressant pour elles ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant en tout cas de parler du compte-titres. Moi, ça m'intéresse parce que c'est vraiment le B.A.B.A. En fait, ouvrir un compte-titres chez un intermédiaire financier, que ce soit une banque ou un... un courtier en ligne par exemple, c'est la base. C'est-à-dire qu'avec ce compte lié à un compte espèce, sur lequel j'ai du cash et de l'argent liquide, je vais pouvoir acheter des instruments financiers. Alors on va voir que c'est très très flexible puisque je peux acheter une foule d'instruments financiers. On pourrait même peut-être dire une jungle parce que ce n'est pas toujours facile de se retrouver. Et aujourd'hui, on va peut-être parler des plus simples. Mais donc sur un compte titre ordinaire, je vais pouvoir acheter des actions, des obligations, des ETF, des produits plus sophistiqués, des fonds cotés, enfin tout un tas d'instruments financiers. Alors maintenant, c'est vrai que les banques classiques ne proposent pas d'office, parce que quand on ouvre un compte-titres, on va être soumis à une réglementation. Il va falloir que la banque vous fasse passer un questionnaire MIFID. parce qu'elle n'a pas le droit de vous proposer des produits financiers qui ne sont pas adaptés à votre profil d'investisseur et notamment à vos connaissances d'investisseur. Donc, il y a quand même pas mal de choses à contrôler par la banque avant de vous ouvrir. Et puis, autre chose aussi, c'est que quand elle vous propose un contrat d'assurance vie, vous n'avez pas la même flexibilité ni la même… autonomie. Donc, vous êtes un petit peu dans la seringue et vous ne pouvez plus faire grand-chose qu'attendre que les performances arrivent sur votre assurance 8. Donc, voilà. Mais, c'est tout à fait possible d'ouvrir un compte-titres ordinaire dans n'importe quel établissement financier, si on le demande.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Attends, Anne, c'est quoi le questionnaire MIFID dont tu as parlé ?

  • Speaker #0

    Alors, pour vraiment être très, très claire, MIFID, c'est une réglementation européenne qui... tente à protéger les investisseurs, les épargnants individuels. Donc, dans le cadre de cette réglementation, l'intermédiaire financier qui vous ouvre ce compte doit s'assurer que vous avez bien le minimum de connaissances et doit s'assurer de votre profil de risque et de l'adéquation de ce profil aux instruments financiers auxquels vous allez pouvoir accéder. On peut aussi avoir un compte-titres parce qu'on l'a reçu en héritage ou dans le cadre d'un divorce, non ? En fait... Là, on parle d'un compte-titres qu'on va ouvrir, mais on pourrait même imaginer, et moi je connais le cas dans ma famille par exemple, de femmes qui, en cas de divorce ou de succession, se sont retrouvées avec un compte-titres et un peu désemparées parce qu'en fait, on ne leur a pas expliqué comment ça fonctionnait, à quoi ça servait. Donc, c'est bien et c'est mieux de le comprendre avant que de recevoir et d'être affrontée à ce genre de problématiques.

  • Speaker #1

    Alors... Alors, pour qu'on comprenne bien, quelle différence il y a entre le compte-titres ordinaire, ce qu'on appelle le CTO, et les autres compte-titres ?

  • Speaker #0

    Le compte-titres ordinaire, et on verra qu'il existe d'autres types de compte-titres, il permet une très très grande flexibilité. Si vous êtes autorisé à avoir un compte-titres, vous allez pouvoir acheter tout type d'instrument financier. Vous n'avez pas de limitation de montant.

  • Speaker #2

    Et dans tous les pays aussi ?

  • Speaker #0

    Dans tous les pays, effectivement. Si, effectivement, votre intermédiaire vous autorise, parfois il faut avoir... certains montants ou certaines provisions, mais vous n'aurez pas d'avantage fiscal lié à ce compte-titres. Donc un compte-titres, c'est effectivement très très utile, notamment si on a complètement rempli les enveloppes fiscales qu'on verra tout à l'heure des autres titres, et bien il faut automatiquement, si on veut continuer à investir, avoir un compte-titres ordinaire. qui est toujours lié, je le dis, à un compte espèce.

  • Speaker #1

    Alors donc, sur un compte titre, je peux aussi loger des actions internationales, américaines, c'est ça Anne ? Au hasard, Spotify, Netflix,

  • Speaker #0

    Apple ? Donc sur un compte titre, on va pouvoir acheter tout type d'actions. Par exemple, des actions très emblématiques dans la tech américaine, Apple, Amazon ou Air Liquide, si on veut se faire un fonds de portefeuille. ... Ou Orange, si on veut investir aussi sur des technologies. Enfin, voilà, c'est à ça que ça sert un compte-titres. C'est d'être extrêmement libre, mais quand même en autonomie. C'est-à-dire qu'on gère son compte. Soi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Ou alors, on se fait aider. Il y a des situations dans lesquelles on peut se faire aider, effectivement.

  • Speaker #0

    Ou alors, effectivement, on peut se faire aider. Le compte-titres ordinaire, c'est vraiment le support, enfin le compte sur lequel on a le plus de liberté.

  • Speaker #2

    C'est ça. Alors pour une novice, le compte-titres ordinaire et le PEA ou bien le plan d'épargne-action a priori, ça se ressemble. Ce sont des enveloppes pour y loger des actions. Mais quelle est la différence et lequel des deux produits financiers convient le mieux pour une débutante ? Sachant qu'on parle toujours de ces 10% seulement des Français qui ont un plan d'épargne-action.

  • Speaker #0

    Alors, effectivement, quand on... on parle d'investissement en France. On va souvent tout de suite parler du PEA, du plan d'épargne en action ou de l'assurance vie. En fait, au lieu de parler investissement et à quoi sert cet investissement et quels sont les objectifs de mon investissement, on parle, parce qu'on est très français, enveloppe fiscale. C'est aussi un petit peu parce qu'on a une fiscalité qui est importante. Donc, forcément, l'aspect fiscalité est important. Alors le plan d'épargne en action... en quoi il se distingue d'un compte-titres ordinaire qu'on a vu tout à l'heure ? Eh bien, je peux, comme un compte-titres ordinaire, y loger des actions ou même des produits d'assurance-vie en unité de compte. On reviendra, on expliquera tout à l'heure ce que c'est. Mais dans un cadre particulier. Il faut que ça soit des entreprises européennes ou en tout cas de l'espace économique européen. Il est limité à 150 000 euros. pour le plan d'épargne en action. Et on verra qu'il existe des plans, des PEA, PME, ETI, pour des plus petites actions, plus petites valeurs, et qui, lui, est limité à 225 000 euros. Tout ça dans l'optique d'avoir aussi un avantage fiscal, c'est-à-dire qu'il faut garder son plan pendant 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux qu'on va décrire tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Alors peut-être qu'on pourrait expliquer... Le PAYEUR, parce qu'il y a des avantages fiscaux considérables pour les investisseuses sur ce plan d'épargne en action.

  • Speaker #0

    On peut rentrer dans les détails. Oui, et puis je trouve que quand on démarre et qu'on veut investir en action, c'est vraiment un bon support. Alors la grande différence par rapport à un compte-titres ordinaire qu'on vient de voir, le fameux CTO, c'est qu'on n'a pas la liberté de tout mettre dans un plan d'épargne en action. On peut y mettre des actions d'entreprises européennes. ou de la zone européenne. On peut y mettre certains ETF ou fonds cotés investis à 75% au minimum en actions européennes et on peut y mettre certaines assurances vie en unité de compte également investies à 75% en actions européennes. Donc voilà, le grand principe, c'était haut. Je peux mettre tout ce que je veux, plan d'épargne en action, j'ai des instruments qui sont éligibles et d'autres qui ne sont pas. pas éligibles que je ne pourrais pas acheter. Sur le CTO, on peut parler de la plus-value peut-être parce que dans le cadre de la fiscalité française, sur le CTO, quand il y a de la plus-value, il faut payer les impôts dessus, alors que quand on a un PEA, la plus-value est défiscalisée on va dire au bout de 5 ans. Alors, même avant de revenir sur la plus-value, je dirais que le plan d'épargne en action il s'envisage dans un investissement moyen-long terme. Donc tu le disais, au moins 5 ans si on veut avoir le maximum de fiscalité.

  • Speaker #2

    Le minimum.

  • Speaker #0

    Le minimum de fiscalité. En revanche, si je veux sortir, je peux sortir. Je ne suis pas complètement bloquée, mais si je sors avant les 5 ans, je vais perdre les avantages fiscaux qui sont liés à cette enveloppe. C'est vraiment important. Si, effectivement, avec un compte-titres ordinaire, je vais payer ce qu'on appelle en français la flat... de taxes sur mes plus-values, donc je vais payer 30% d'imposition. Sur le PEA, on va avoir différentes périodes. Si je suis avant les 5 ans, c'est comme un CTO. Si je suis entre 2 ans et 5 ans, je vais avoir à payer quand même les cotisations sociales. Et puis, si je sors après, je vais être exonéré sur les plus-values.

  • Speaker #1

    Exonéré de plus-values au bout de 5 ans sur le PEA ? C'est intéressant ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je dirais, pour débuter et jusqu'à 150 000 euros, c'est une enveloppe très populaire en France. Il y a beaucoup, beaucoup de PEA qui sont ouverts pour les gens qui sont en capacité d'investir. Bien évidemment, je rappelle toujours la règle, on investit au-delà de l'épargne de précaution de 3 à 6 mois de ses revenus et que là, on garde sur des livrets. Et là, on investit à plus long terme. Mais donc je dirais que vraiment, c'est quelque chose de très, très intéressant quand on veut commencer à investir pour améliorer effectivement la rentabilité par une fiscalité plus faible.

  • Speaker #2

    Peut-être juste pour éclairer...

  • Speaker #0

    Concernant le PEA, on peut investir jusqu'à 150 000 euros, mais le compte peut, s'il y a des très belles plus-values, devenir 300 000 euros, 400 000 euros. Et dans ces cas-là, on n'a pas de limite.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est-à-dire que mes apports dans le PEA ne peuvent pas être de plus de 150 000 euros.

  • Speaker #0

    J'espère bien qu'on va avoir des investissements qui vont se révéler très intéressants, dans des très belles boîtes, européennes en plus. Je pense qu'aujourd'hui, c'est quand même une notion importante aussi. On parle beaucoup de souveraineté européenne. Donc, investir dans l'économie européenne et dans les entreprises européennes, c'est important. Et donc, bien évidemment, on peut effectivement avoir un PEA qui fait 300, 350 000. enfin il n'y a pas de... de limite au-delà de mon apport de 150 000.

  • Speaker #1

    Vous avez compris les filles, au lieu de laisser dormir tous vos sous sur votre livret A, intéressez-vous au PEA ? Alors, appelons notre investisseuse novice Léa. La banque de Léa a déterminé qu'elle a un profil entre guillemets équilibré, donc pas fermé au risque en échange quand même d'un rendement plus intéressant que le livret A. Dans l'assurance-vie proposée à Léa, il y a donc toute une liste d'OPCVM avec en plus des noms mais incompréhensibles qui sonnent en général anglais. Alors, un OPCVM, c'est quoi, Anne ? Ça veut dire quoi, ce charabia ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que ce n'est pas très agréable quand on débute tous ces acronymes. Comme dans n'importe quel secteur, dans le secteur de la finance, on utilise beaucoup d'acronymes. Mais une fois qu'on explique les choses calmement, ça va beaucoup mieux. OPCVM, ça veut dire Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Des OPCBN, ça peut être soit des fonds communs de placement, soit des fonds de placement. des SICAV, des sociétés à capital variable. Ces OPCVM, ils peuvent, en fait, ce sont des paniers de produits financiers. Donc, si on prend l'exemple d'Action, j'ai un panier d'Action que je mets dans une SICAV, je suis un professionnel financier, je le mets dans une SICAV ou dans un fonds commun. Alors, je peux le mettre parce que j'aime bien une thématique, par exemple. Aujourd'hui, les thématiques qui sont très, très à la mode, c'est... l'intelligence artificielle. Alors, je vais faire un fonds qui va être investi particulièrement dans le secteur des intelligences artificielles. Alors, on n'oublie pas non plus une grande règle qu'on a vue dans les épisodes précédents de l'investissement, et c'est le mot diversifier. Donc, un fonds commun de placement, par exemple, en intelligence artificielle, il va aller acheter des entreprises d'intelligence artificielle aux États-Unis, en Asie, en Europe, vous voyez. On est sur le même secteur, mais on diversifie parce qu'on prend des zones géographiques différentes. Comme disait ma grand-mère, on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Donc voilà, oui, il y a beaucoup de sigles. Alors là, je reconnais, je ne comprends pas les professionnels de la finance et leur goût particulier pour les noms anglo-saxons incompréhensibles.

  • Speaker #1

    Pour la complexité.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on va le retrouver dans les ETF, vous savez, les trackers. Bien sûr. de la même manière. Donc, c'est toujours des noms extrêmement compliqués. Ce qu'il faut aller regarder, c'est dans leur fiche, puisque tous ont des documents d'information qui sont obligatoires.

  • Speaker #2

    Avec les codes, ils ont tous un code EASY ?

  • Speaker #0

    Alors, ils ont un code EASY, mais bon, le code EASY, ça ne va pas vous donner beaucoup d'enseignements.

  • Speaker #2

    Mais c'est à partir du code EASY qu'on peut voir la fiche produit.

  • Speaker #0

    Exactement, on voit la fiche produit. Et dans la fiche produit, on doit avoir la stratégie, comment ce fond est composé, quels sont les objectifs.

  • Speaker #2

    qui sont les gens qui l'animent.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ça, c'est vraiment important. Et je répète toujours une règle fondamentale, c'est essayer d'investir dans quelque chose que l'on comprend. Si on ne le comprend pas, ça va être beaucoup plus difficile de le suivre. Donc c'est vraiment très important si on veut s'intéresser. Mais en revanche, le fait de pouvoir, que ce soit un fonds coté ou que ce soit un ETF ou une SICAV, Côté, c'est vraiment intéressant parce qu'en un seul investissement, quand vous achetez une part, vous pouvez avoir de la diversification. Ce qui n'est pas forcément le cas sur un compte-titres, par exemple, ordinaire. Si vous achetez une action, on le sait, on l'a vu dans les épisodes précédents, il ne faut pas acheter qu'une action, il faut essayer de se diversifier pour diversifier le risque. C'est,

  • Speaker #2

    je pense, ce qui fait le succès des ETF. Les ETF, par définition, ce sont des paniers.

  • Speaker #1

    Anne, et si on expliquait ce que c'est un ETF ?

  • Speaker #0

    Alors un ETF, c'est un fonds commun de placement, effectivement, donc c'est un panier, comme on l'a dit, qui au départ, les premiers ETF et la majorité des ETF qu'on voit en Europe, qui va chercher à répliquer un indice. Si on veut prendre l'exemple de l'indice CAC 40 que beaucoup... entre nous connaissent et qui mesure l'évolution des 40 plus grosses capitalisations boursières de la Bourse de Paris, l'ETF ne va pas chercher à faire mieux. Il cherche à coller exactement à cette évolution. Mais si je voulais le faire toute seule sur un compte-titres ordinaire, je serais obligée d'acheter les 40 valeurs du CAC,

  • Speaker #2

    exactement de leur proportion dans l'indice.

  • Speaker #0

    Alors que si j'achète... Un ETF, eh bien, j'ai ce panier automatiquement en un seul achat. Donc, effectivement, ça permet de diversifier et c'est aussi plus économique parce que je ne suis pas obligée d'avoir 40 lignes qui me coûteraient très, très, très cher quand on voit le prix de certaines actions. Donc, ça permet d'avoir un investissement qu'on peut démarrer avec des petits montants et pour autant d'être bien diversifié.

  • Speaker #2

    Là, on vient de parler des paniers. Et on voit la différence entre les deux grandes familles, les OPCVM, d'un autre côté il y a les SICAV, toutes ces sociétés d'investissement, et de l'autre côté les FCP qui sont les fonds communs de placement. Est-ce qu'avoir l'une ou l'autre dans son assurance vie, ça change vraiment quelque chose pour le rendement de notre Léa qui est une novice ? Ou alors on peut dire, quels sont les OPCVM les plus connus ou les plus primés ? Bref, celles qu'il faut connaître et celles sur lesquelles il faut peut-être investir.

  • Speaker #0

    Alors. Là, je dirais que pour Léa, qui vient de commencer, ce n'est pas la peine de se faire des nœuds au cerveau entre est-ce que j'achète un FCP ? Est-ce que j'achète une CICA ? Est-ce que j'achète un ETF ? Premièrement, toujours, on revient à la base, c'est qu'est-ce que je veux faire ? Dans quel objectif ? C'est quoi mon objectif ? C'est quoi mon horizon de temps ? Est-ce que je veux me construire un patrimoine parce que j'ai... en ligne de mire, l'achat de ma résidence principale dans 5, 6, 7 ans ? Est-ce que plutôt je veux me constituer un capital pour la retraite ? Et là, je vais être plus sur 15 ans, 20 ans, 25 ans. Donc mon objectif, il n'est pas le même. À ce moment-là, il faut regarder aussi, est-ce que je vais être très, très intéressée par défiscaliser ? Je regrette un petit peu qu'en France, on prenne toujours ce biais-là au départ, avant de se... poser la question de l'objectif. Ce qui est un biais très pervers et qui fait faire énormément d'erreurs aux gens. En tout cas, ça leur donne un focus que sur un aspect et au détriment par exemple des frais. Des frais et du véritable objectif. Et du véritable objectif et du coup du véritable rendement. Donc je dirais SICAV, FCP, ça franchement, les professionnels des marchés dans une enveloppe d'assurance vie, ils vont savoir packager ça très très bien. Ce qu'il faut vraiment regarder dans l'assurance vie, effectivement, c'est d'abord, est-ce que c'est de l'assurance vie en euros ? Donc là où je vais être sur des produits très, très peu risqués, des produits investis dans des taux, dans du monétaire. Mais attention aux frais. Alors certes, je vais peut-être avoir un avantage fiscal, mais est-ce que ma performance ne va pas être complètement obérée par les frais qui sont souvent élevés dans ce type de produit ? Ou alors, est-ce que je vais sur des produits d'assurance-vie en unité de compte ? Unité de compte, c'est un nom barbare pour dire que c'est investi en actions ou en produits autres que les taux. Je ne sais pas pourquoi on a pris cette appellation. Et qui vont certes être un petit peu plus risqués. Maintenant, si mon horizon de temps est de 10 ans, 15 ans, 20 ans, on sait que l'investissement en actions sur cette durée, c'est vraiment ce qu'il y a de plus performant. et puis je vais aussi bien faire attention aux frais. Mais donc, je dirais qu'il faut revenir aux fondamentaux. Mes objectifs, qu'est-ce que j'accepte comme risque, mon horizon de temps. Et puis, je prends le temps de regarder les frais, de me faire expliquer. Alors là, on va revenir sur un sujet très, très, très, très féminin. Oser poser des questions. Votre banquier, votre courtier en assurance qui vous propose une assurance vie, vous avez le droit de lui... poser des questions. Et il a le devoir de répondre aux questions. Et pourtant, ça fait longtemps que je suis dans les marchés financiers. L'architecture des frais n'est pas toujours simple à comprendre. Quand on n'est pas aguerri à ça et que ce n'est pas son secteur parce qu'on travaille dans un autre secteur que la finance, ce n'est pas évident. Donc, il y a des frais d'entrée, il y a des frais de gestion, il y a des frais...

  • Speaker #2

    D'encours.

  • Speaker #0

    D'encours. Il peut y avoir des frais de sortie. Il y a des frais d'arbitrage. Donc on voit bien qu'il y a toute une catégorie de frais. C'est compliqué de donner ici des exemples de moyenne parce que c'est vraiment très large.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que maintenant, avec tous ces comptes en... En ligne, toutes ces nouvelles sociétés émergentes qui proposent de faire des investissements en titre vif, est-ce qu'on peut imaginer que ces nouvelles sociétés numériques ont moins de frais dans leur organisation ?

  • Speaker #0

    Alors, ils sont disruptifs, ça c'est clair. Donc aujourd'hui, c'est eux qui poussent le marché. Maintenant, il ne faut pas que le fait de faire bouger le marché n'aille pas avec de la transparence. parce que on peut faire bouger le marché et puis retrouver d'autres frais ailleurs. Ou d'autres risques. Voilà, ou d'autres risques. Donc, c'est ça qui est compliqué. Mais oui, globalement, il faut quand même se dire qu'il faut qu'on aille vers plus de transparence pour tous ces frais. Et notamment, il y a aussi des grands débats sur... Parce que tous ces produits, il faut qu'ils soient distribués. Donc, quand on parle des courtiers en ligne, c'est vrai que la distribution... Elle est squeezée parce que c'est souvent, voilà, vous êtes en direct, en digital. Mais quand vous avez des conseillers financiers qui vont eux-mêmes distribuer des produits qui sont faits par des sociétés de gestion ou des réseaux qui ont eux-mêmes une société de gestion derrière, vous voyez bien que là, on accumule un certain nombre d'intermédiaires et donc forcément que ça rajoute des frais. Mais moi, je ne suis pas... À titre personnel, je ne dis pas « Oh, c'est épouvantable, tous ces frais, il faut vraiment aller vers le moins de frais » . Des frais, ça doit rémunérer un service. Donc si on a un bon service, parce que vous êtes conseillé, parce que vous n'avez pas le temps de regarder, eh bien c'est normal de payer des frais. Maintenant, là où ce n'est pas normal, c'est quand il y a des frais et qu'il n'y a pas de service derrière. Ou en tout cas de performances qui compensent les frais. Voilà, exactement. Quand on va parler, par exemple, de gestion, si ce n'est pas performant, on peut quand même se dire que la gestion, elle devrait être liée un petit peu quand même à la performance du fonds. Donc, c'est plus ça qui est important. C'est premièrement que ces frais soient transparents. Deuxièmement, de comprendre les grandes catégories. Et ça, oser, oser, et je répéterai encore, oser demander à vos interlocuteurs de vous expliquer. Ils sont là pour ça. et troisièmement Il faut accepter de payer des frais si on a un service à la hauteur derrière.

  • Speaker #1

    Mais alors, qui s'occupe de gérer mes fonds ? C'est moi-même ou c'est un pro qui est planqué dans une banque ?

  • Speaker #0

    Alors, le PEA, on peut avoir plusieurs solutions. Ça peut être votre banquier, ça peut être votre courtier en ligne. Vous pouvez le gérer tout seul et faire les arbitrages. Ou vous pouvez être conseiller, c'est-à-dire avoir le service. et tout à l'heure on parlait des frais, alors forcément ça se paye. de quelqu'un qui va conseiller, mais c'est vous qui prenez les décisions et faites passer les ordres.

  • Speaker #2

    C'est le mandat de gestion, ça ?

  • Speaker #0

    Ah non, le mandat de gestion, c'est au-delà.

  • Speaker #2

    C'est au-dessus.

  • Speaker #0

    Conseiller, vous avez accès à un conseiller, mais c'est quand même vous qui prenez les décisions. La gestion sous mandat, vous donnez mandat à un professionnel, parce que vous n'avez pas le temps, qui bien évidemment, périodiquement, vous fera des comptes rendus. Mais c'est lui qui prendra les décisions de gestion et qui fera les arbitrages. Bien évidemment, vous avez dans le contrat de mandat de gestion, donné aussi vos axes, les risques que vous acceptez, et tout ça est détaillé. Quelque chose de très important qu'il ne faut pas oublier, qu'on n'a pas encore dit sur le PEA, c'est que c'est un PEA par personne physique et résident fiscal français. Donc vous ne pouvez pas avoir deux PEA dans deux établissements financiers. C'est normal, parce que là on comprend bien que l'avantage fiscal, sinon... Il n'aurait plus de limites et l'État français ne serait pas très content. Un petit mot peut-être sur la gestion avec les robots, puisqu'on en parle de plus en plus de l'intervention des robots dans la gestion active des placements, notamment dans les PEA, notamment sur les comptes-titres. Oui, alors effectivement, on peut avoir de la gestion sous mandat comme ça, qui est gérée par des robots.

  • Speaker #2

    On les appelle les robots.

  • Speaker #0

    Les robots advisors, on appelle ça, voilà, exactement. Alors, puis je pense qu'avec l'intelligence artificielle, tout ça va encore se sophistiquer. On va voir, on va voir quelles sont les performances. Normalement, le robot, il est là pour, vous savez, en bourse et en investissement, puis surtout en bourse, on parle des biais cognitifs. Donc, le robot, il est là pour ne pas avoir de biais. Donc, on lui donne des règles de gestion et il va gérer en fonction de ces règles de gestion. On estime que sur le long terme, en fait. les biais cognitifs vont faire des erreurs et qu'effectivement, sur le long terme, c'est mieux d'avoir un robot neutre. Exactement, de rester sur ces règles de gestion. Je pense que ça sera intéressant à voir. Un petit peu comment, notamment dans la période qu'on vit aujourd'hui, quand on aura passé toutes ces crises, de voir ce que ça aura donné et de pouvoir comparer. Parce qu'intuitivement, on se dit qu'un robot, il n'a pas tout anticipé.

  • Speaker #2

    Il n'a pas l'historique des crises passées. Alors,

  • Speaker #0

    je pense qu'il a l'historique des crises, parce que ça, je fais confiance pour les ingénieurs de les avoir et les experts en données. de les avoir intégrés dans les algorithmes, mais c'est plutôt anticipé. Je pense qu'un Trump ne peut pas être anticipé, qu'un Poutine ne peut pas être anticipé. Après ça, les robots, ils sont ajustés quand même. C'est un peu comme de la mécanique. Mécanique électronique. Exactement. Je pense qu'il peut y avoir aussi des interventions pour ajuster les règles de gestion.

  • Speaker #2

    Alors Anne, Combien ça coûterait à notre Léa, qui est une novice en investissement, d'avoir des OPCVM dans son PEA ou dans son compte-titres ? Quels sont les frais à prévoir ? Sachant que puisqu'elle est débutante, elle va arriver avec des montants qui ne vont pas être extrêmement importants. On va imaginer qu'elle commence à investir par 2000 euros à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais qu'intuitivement, comme ça, quand on démarre avec des petits montants et qu'on se construit un patrimoine, Il faut quand même aller vers des produits simples avec une structure de frais légère. Je dirais que les ETF, c'est quand même très, très efficient. Là-dessus, je veux dire, c'est très, très compétitif. D'autant plus que les frais d'ouverture d'un PEA ont été de façon légale. En France, le plafond est fixé à 10 euros. Donc, vous voyez, ouvrir un PEA, ça ne va pas coûter. j'ai dit Vous avez même des courtiers en ligne qui vous font payer zéro pour l'ouverture d'un PEA. Et après, je pense qu'il faut vraiment, quand on démarre, commencer avec des produits plus simples quand même, comme les ETF, sur des choses que l'on comprend et avec des frais pas très importants. Puis après, on peut peut-être essayer d'aller effectivement sur des produits d'assurance vie en se faisant conseiller parce que là, la structure est très compliquée. Donc, je pense qu'il faut, tout seul, ce n'est pas évident de trouver. Mais tout seul, ce n'est pas évident non plus de trouver des ETF qui correspondent exactement à ces choix. Souvent, les jeunes qui commencent aujourd'hui vont sur un ETF. Alors, ça va être encore un acronyme horrible à vos oreilles. MSCI World. Donc, MSCI, c'est ce qu'on appelle un fournisseur d'indices. Donc, c'est une entreprise qui produit des indices. et c'est un indice sur les plus grosses capitalisations, les plus grosses entreprises des bourses mondiales. Donc du coup, on sent que là, on est très, très diversifié.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'il existe un fonds dont l'objectif est, entre autres, de promouvoir une meilleure représentation des femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises. Ce fonds s'appelle Women Leaders and Diversity Equity Fund. Il a été créé par la société Mirova. Ce fonds, d'ailleurs, je le précise, a récolté un premier prix Action Thématique Sociale au Globe de la Gestion. Alors Anne, qu'est-ce que tu en penses ? Concilier rendement et égalité femmes-hommes à la tête des entreprises choisies par le fonds, c'est possible ?

  • Speaker #0

    Alors merci de me poser cette question. Je suis contente de l'avoir posée cette question. Le thème de la finance durable au-delà de l'égalité hommes-femmes. Alors c'est vrai que Mirovin, c'est un acteur emblématique en France.

  • Speaker #1

    Français, oui.

  • Speaker #0

    Sur toute la finance durable. là. Et la finance durable, elle est surtout beaucoup envisagée sur la partie environnementale. Donc là, je suis contente d'avoir une question, je dirais plus sur la partie, le S et le G, le parti social et gouvernance. Il n'y a pas beaucoup de fonds sur l'égalité des genres comme ça. Donc, c'est vraiment intéressant. Vous voyez, tout à l'heure, on parlait de Léa qui était novice dans l'investissement. Peu importe, en fait, si elle achète un fonds, si elle achète des actions en direct, si elle achète un ETF. En fait, se poser la question, dans quoi j'ai envie d'investir ?

  • Speaker #2

    De l'objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, l'objectif et puis la thématique ou le secteur. Là, moi, je trouve que ce qui est intéressant, c'est qu'on essaye de mesurer et ils essayent d'investir dans des entreprises qui ont les meilleures pratiques dans l'égalité hommes-femmes. non pas uniquement des conseils d'administration, mais des instances dirigeantes. Et c'est intéressant de regarder leur performance. Alors, moi, je me suis un petit peu intéressée à ça avant de venir. J'ai regardé sur la fiche de ce fonds depuis cinq ans. C'est un fonds qui fait à peu près... 45% de performance. Pas mal ! Mais si on regarde le MSCI World dont on parlait,

  • Speaker #2

    qui est très spéculatif,

  • Speaker #0

    il fait 95%. Mais il faut toujours se poser la question par rapport à l'objectif. Est-ce que je veux le maximum de performance ou est-ce que je pense que bien effectivement, financer ce genre d'entreprise et miser sur le fait que c'est meilleure pratique dans le temps vont faire que ces entreprises vont être plus performantes. Que la société peut changer par des courants comme celui-ci. Et puis que, du coup, l'entreprise, parce qu'elle a une bonne mixité, notamment dans les instances dirigeantes, va mieux performer. Donc voilà, on voit que 46%, c'est vraiment 5 ans, c'est vraiment intéressant. Et sans avoir en plus des leaders de l'IA et tout ça qui tirent l'indice MSI. On le sait. Donc, peu importe le support, le véhicule d'investissement, choisir sa thématique, ça me paraît important.

  • Speaker #2

    Est-ce que notre Léa, novice,

  • Speaker #0

    risque de perdre un jour tout l'argent qu'elle a mis dans ses OPCVM, dans le cadre de ses investissements ? Alors, encore une fois, un OPCVM, donc un fonds, une SICAV ou un ETF, c'est juste un véhicule. Dedans, je peux avoir des véhicules qui ne sont pas volatiles. On avait utilisé le mot panier tout à l'heure. Voilà. Je peux avoir un panier avec des choses qui ne sont pas du tout volatiles. Si on va prendre les assurances vie en euros dont on parlait tout à l'heure, qui sont sur des obligations d'État ou du monétaire, ça ne va pas être très volatile. En revanche, en unité de compte, ça va être beaucoup plus volatile.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que dans un OPCVM, des fois, on a un mix à la fois en pourcentage très faible de valeur ? on va dire spéculatives, au sens où elles peuvent monter très haut et descendre très bas, des valeurs qui sont beaucoup plus raisonnables, c'est-à-dire qu'elles peuvent monter moyennement et descendre moyennement, et ensuite des valeurs, on va dire monétaires, qui elles sont globalement assez stables. Est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #0

    Complètement. On peut tout avoir. C'est-à-dire qu'on peut avoir du pas volatile du tout jusqu'au très volatile, et on peut tout perdre. Je veux dire, on a toute la gamme. C'est pour ça que c'est toujours... très très important de revenir aux documents d'information de définition de l'investisseur. Et qui va vous dire par exemple, j'ai 60% d'obligation, 40% d'action. Donc là, on voit qu'on est déjà sur un profil quand même assez risqué. Ou alors, mon OPCVM, mon fonds, il est à 80% en action ou 100% en action. Je peux avoir des fonds 100% en action. Donc avec un risque en capital qui est entier. Ou alors je peux avoir à l'autre bout un OPCVM qui est à 90% monétaire. Tout ça, c'est important de regarder par rapport à l'objectif et par rapport à son objectif de sortie. La gestion de patrimoine, c'est ça. On sait que la performance des actions sur le long terme, c'est ce qu'il y a de plus performant si on prend 30 ou 40 ans. Sauf qu'il faut prévoir la sortie. parce que... on peut avoir des coups de grisou, comme on le voit actuellement dans des périodes d'instabilité. Donc, au moment où je veux sortir, au bout de la 30e année, il ne faut pas que ce soit l'année où il y a une baisse. Donc, on sait que, voilà, cette répartition et ce couple risque-rendement, il va évoluer en fonction et on va être de moins en moins risqué plus on est proche de la date de sortie de son capital.

  • Speaker #1

    Alors, question. Est-ce qu'une débutante... peut composer elle-même son panier de SICAV, de FCP, d'actions, d'obligations, en se basant sur les palmarès, les classements, les trophées publiés tous les ans par la presse économique, ou franchement, vaut-il mieux laisser faire les pros, les sociétés de gestion proposées par les banques ou les courtiers, quitte à avoir évidemment son rendement grignoté par les frais de gestion pour rémunérer les pros en question ? Et d'ailleurs, pendant que j'y pense, si on choisit une gestion assistée, assistée par des pros, Comment est-ce qu'on les choisit, les pros en question ?

  • Speaker #0

    Encore une fois, je dirais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise solution. Il va y avoir une solution qui est adaptée à l'EA et à son cas. Donc, je dirais que quand on est débutant, il faut essayer quand même de ne pas aller vers le maximum de complications. Donc, si on veut être en autonomie, ce qui me paraît tout à fait légitime, et en plus... Ce qui est un peu la tendance actuelle. Aujourd'hui, les jeunes gens autour de 23 à 25 ans, autour d'une bière,

  • Speaker #2

    parlent des actions. Et ça m'est arrivé ce samedi, ils étaient à côté de moi, on discutait des quoi, où placer, comment placer, comment faire être plus spéculatif, comment faire moins.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'il y avait une Léa, parce qu'en fait c'est beaucoup des garçons. Donc j'aimerais bien qu'il y ait une Léa qui soit au milieu de tout ça et qu'on parle aussi. C'est un petit peu notre... problème. On a besoin que les jeunes femmes, et les femmes tout court, prennent en main cette responsabilité aussi de leur patrimoine financier. Mais il faut quand même juste avoir du bon sens. C'est des sujets qui font peur, sur lesquels on n'ose pas poser de questions. Donc, ce n'est pas la peine. Moi, je dirais que c'est un peu comme la salle de gym. Quand on commence à investir, on n'est pas obligé de se dire « Ah ben, j'y vais tous les jours et puis je me mets des objectifs épouvantables » . Donc, aujourd'hui, on a tout le loisir. avec les courtiers en ligne et l'investissement programmé, d'y aller petit à petit, mais en réalité. Donc, on investit vraiment. Et de commencer avec des petits montants. Il n'y a pas beaucoup de frais. On ne se met pas trop la pression. C'est automatique. Et puis, comme ça, on commence à s'intéresser. Alors, c'est tellement large comme univers que moi, je dirais, il vaut mieux commencer par s'intéresser à des choses qui nous parlent. Alors, on l'a vu, par exemple, avec le fonds sur l'égalité des genres. Si Léa l'est très intéressée par tout, tout ce qui est égalité entre hommes et femmes, elle va être intéressée par le fonds de Mirovin dont on parlait tout à l'heure. Maintenant, si Léa, elle est ingénieure et qu'elle s'intéresse à la tech, à l'intelligence artificielle, je dirais que c'est mieux qu'elle commence par ce secteur-là, parce que ça va la toucher. Elle connaît des boîtes, elle connaît des boîtes,

  • Speaker #2

    il y a des boîtes qu'elle aime bien, il y a des... Voilà, effectivement. Et donc,

  • Speaker #0

    si elle est intéressée par la biotech, parce qu'elle travaille dans le médical, enfin voilà. Donc moi, mon conseil, c'est que c'est tellement large. Allez d'abord voir quelque chose qui nous parle individuellement, parce que c'est comme ça qu'on s'y intéresse le mieux.

  • Speaker #2

    Absolument. Donc, en lisant les palmarès de la presse économique, notre Léa a repéré des fonds qui ont super rapporté, en tout cas qui ont super performé l'année dernière. Mais avant de foncer pour investir, comment savoir si un fonds colle à son profil de risque ?

  • Speaker #0

    Il faut être prudente ou joueuse dans ces cas-là ? Alors encore une fois, je pense qu'il faut d'abord, si on est tout seul, aller se renseigner sur les sites et regarder les profils de risque qui sont bien détaillés et les objectifs qui sont bien détaillés dans les documents d'information. Si on est conseiller, encore une fois, on paye le service, donc autant aller demander à sa conseiller. Alors je reviendrai sur les performances passées. bien évidemment, c'est intéressant. Ça ne nous raconte pas les performances futures. Mais ça ne raconte pas les performances futures. Donc, il faut toujours le savoir. Donc, il faut regarder, effectivement, où on en est dans son profil de risque, toujours par rapport à son objectif et à son horizon de temps. Après, je voulais revenir sur, en lisant la presse économique, parce que si Léa, c'est une petite jeune de 25 ans, comme je l'imagine, Ce n'est pas la presse économique qu'elle va faire, c'est ChatGPT et dans quoi je dois investir. Et donc, ce qui me permet de parler de l'information financière, donc ChatGPT ou un autre, je n'ai pas exactement toutes les IA, elles ne nous fournissent pas forcément la vérité. et on ne sait pas non plus de façon très transparente sur quelle... données, elles se basent. Donc je dirais que Léa, notre jeune femme, oui, elle va aller sur ChatGPT, mais oui aussi, il faut qu'elle multiplie les sources et qu'elle aille voir sans doute aussi sur des sites économiques peut-être plus traditionnels. Moi, je ne suis absolument pas contre la tech, je ne suis pas du tout contre ChatGPT, mais je pense qu'à ce stade, il vaut mieux croiser les informations. Entre l'information financière traditionnelle et ce qu'on trouve avec les IA. Exactement. Parce que de toute façon, l'IA, elle va aller d'abord sur une IA. Il ne faut pas rêver. C'est comme ça que ça va marcher. C'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, si je veux retirer mon argent de mon panier, c'est possible à tout moment ? Parce qu'on a souvent l'impression qu'un OPCVM, ce n'est pas comme un livret A, c'est comme un coffre fermé à double cadenas. Ce n'est pas liquide comme un livret A.

  • Speaker #0

    Alors ? Là encore, il y a différents types de possibilités. Un ETF, c'est un fonds et c'est un fonds qui est coté. Celui-là, il est liquide comme une action en bourse. J'achète l'action aujourd'hui, je peux la revendre demain ou même dans la journée si je le veux. Et puis, il y a des OPCVM, des fonds qui sont effectivement avec des durées et qui sont fermés. Donc là, il y a des durées. Alors généralement, on peut quand même en sortir. Mais on peut avoir des pénalités et des frais supplémentaires. Et puis après, on parlait tout à l'heure du PEA ou de l'assurance-vie.

  • Speaker #2

    Si ces véhicules sont logés dans un PEA ou s'ils sont logés dans une enveloppe d'assurance-vie, on l'a bien vu,

  • Speaker #0

    il y a une durée minimale de conservation si on veut avoir l'avantage fiscal maximum. Ça nous ramène toujours.

  • Speaker #2

    à l'information qu'il faut aller chercher par rapport à ses objectifs et pour être toujours en phase entre l'information du produit qu'on va acheter et nos objectifs. Globalement, c'est ça qu'on dit.

  • Speaker #0

    Si on a besoin de liquidité, je rappelle quand même que voilà, on dit, tu m'as demandé, est-ce que ce n'est pas la même liquidité qu'un livret A ? Non, pas forcément. Je rappelle, le livret A, les autres livrets réglementés, c'est pour l'épargne de précaution. L'épargne de précaution, c'est un accident de la vie. une machine qui casse, une voiture qu'il faut racheter. Enfin, maintenant, Léa ne va sûrement pas acheter de voiture à son âge. Elle va la louer, mais bon, toute autre chose. Donc oui, la partie investissement n'aura pas forcément cette même liquidité. Et c'est la contrepartie aussi de la rentabilité qu'on peut attendre. Donc,

  • Speaker #2

    il faut combien au minimum pour ouvrir l'un des produits dont nous avons parlé, c'est-à-dire des SICAF, des FCP, des ETF. À partir de quel montant on parle ici ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est la bonne nouvelle. Et je reviens sur ce que tu disais avec l'offre des nouveaux courtiers en ligne, des néocourtiers. Aujourd'hui, on peut vraiment ouvrir un compte avec 100 euros, effectivement. La moyenne, tu sais, je parlais de l'épargne programmée. Donc c'est une épargne qui ne séduit pas que les jeunes aujourd'hui, maintenant. Tu mets 100 euros tous les mois. La moyenne, c'est 150 euros, effectivement. Donc, on est sur des petits montants. Et puis, écoute, je ne sais pas si vous avez vu, mais Trade Republic a lancé une offre la semaine dernière ou la semaine d'avant sur ce qu'on appelle le private equity, c'est-à-dire le non coté à partir d'un euro. Alors, c'est très, très marketing. Je ne suis pas sûre que ça soit la meilleure chose à faire, de mettre juste un euro. Je pense que ce qui voulait marquer, c'est qu'effectivement, là, on est parti sur des montants vraiment pour démocratiser l'investissement. Alors, tu parlais de private equity. Tu peux nous dire deux mots sur le private equity ? Oui, il y a beaucoup de fantasmes. On parle de private equity,

  • Speaker #2

    donc on a l'impression, on voit tout de suite. des hommes avec leurs costumes, cravates, et des femmes.

  • Speaker #0

    Il y en a aussi dans le private equity. En tailleur. La championne du private equity est une française. Absolument. Le private equity, en fait, ce sont des fonds gérés par une société de gestion. Là, on parle de fonds communs, de SICAF, comme on a évoqué tout à l'heure, et qui sont investis dans des entreprises qui ne sont pas pas cotées en bourse parce que elles ne sont pas à ce stade de développement, de maturité, de pouvoir s'introduire en bourse. Mais la particularité du private equity, c'est de lever des fonds à travers leur véhicule d'OPCVM et d'investir dans les entreprises, mais également d'aller au conseil d'administration par exemple de ces entreprises.

  • Speaker #2

    De les accompagner en fait, ils sont très accompagnants.

  • Speaker #0

    Absolument, ils sont très accompagnants. Ils demandent des reportings très, très réguliers. Et donc, en fait, ils suivent l'entreprise. Un gérant de private equity, par exemple, il ne va pas suivre beaucoup d'entreprises dans l'année. Et puis, il va la suivre pendant au minimum 5 ans, 7 ans, 8 ans. Alors qu'un gérant qui n'investit que dans des sociétés cotées, il peut suivre plusieurs dizaines de lignes de sociétés. Donc, c'est ça. En fait, ce n'est pas très compliqué à travers ce mot-là. mais c'est quelque chose qui était réservé vraiment au patrimoine. À des gros patrimoines. Oui, quand je dis gros, c'est que c'était très gros, ça veut dire que il y a quelques années, il fallait investir un million d'euros pour pouvoir rentrer sur ce type d'investissement. Et aujourd'hui, c'est en train de se démocratiser. Pas tout le monde, mais... Il y a des offres, vraiment. Donc, il y a celle de Train de République qui vient d'arriver. Mais tu as, par exemple, BPI France qui a des offres à 300 ou 500 euros. Ou Boursaux First, Boursaux Banque, à partir de 100 euros. Donc, on voit bien que là, on est sur des choses. Mais je pense que ça fera l'objet d'un autre épisode. Parce que cette classe d'actifs, enfin ce type d'investissement, a aussi ses règles, sa durée. Et il faut quand même savoir où on met les pieds avant d'y aller. Alors question, j'ai ouvert mon PEA ou mon compte-titres pendant mon mariage En cas de divorce, moi je pense à tout, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est pas comme un compte bancaire qu'on partage en deux ? Ou alors je dois partager mon compte-titres ou mon PEA avec mon ex, ça se passe comment ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a différents cas de figure Premièrement,

  • Speaker #0

    le PEA, on l'a vu tout à l'heure, c'est un PEA par personne physique, résident fiscal en France.

  • Speaker #2

    Donc, ils ne se partagent pas.

  • Speaker #0

    C'est un titre individuel. En revanche, le compte-titres ordinaire, on l'a vu tout à l'heure, il peut être soit individuel, soit conjoint. On en a parlé, par exemple, la grand-mère de Léa, elle l'a reçu quand elle a hérité. Donc, en cas de divorce, je dirais que si le CTO, il est à titre individuel, le... et que l'origine des fonds venait de son propre patrimoine, ça risque de rester bien à la femme. En revanche, si c'est un compte-titres ordinaire joint, qu'il a été alimenté par les revenus communs durant le mariage, là, je pense qu'il va tomber effectivement dans un partage qui va être... décider au moment du divorce. Absolument. Alors comment intégrer un club d'investisseurs et d'investisseuses pour apprendre à investir en groupe plutôt que seul dans son coin ?

  • Speaker #2

    Ou une débutante avec une petite épargne peut-elle aller ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime bien cette question. Merci, merci. Parce que je n'ai pas de leçon à donner mais effectivement je pense que ne pas être seule et en parler c'est très important. Et déjà je pense que c'est d'autant plus important pour les femmes qui ont du mal à parler. de leurs finances personnelles à leurs conjoints, à leurs compagnons, à leurs amis. Donc je pense que déjà en parler, c'est une bonne idée. Après, il y a différents dispositifs. Nous, à Place des investisseurs, on est une association qui s'est créée il y a une cinquantaine d'années pour développer ce qu'on appelle les clubs d'investissement. Et les clubs d'investissement, c'est... quelque chose de tout à fait particulier en France puisque c'est un groupe d'investisseurs qui gère un portefeuille en indivision, c'est-à-dire que le portefeuille, il est en indivision entre, par exemple, les 10 ou les 15 investisseurs mais avec une transparence fiscale. Très bien, parfait.

  • Speaker #2

    Chacun va payer ses propres impôts.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est exactement ça. Après, ce qu'on voit se développer beaucoup aujourd'hui, ce sont des clubs d'investisseurs sister ou d'investisseuses, ce qu'on appelle aussi des club deals. Et donc là, on revient pas tout à fait à la question du private equity et du non coté, mais tu as des groupes comme ça qui investissent beaucoup à travers des plateformes qu'on appelle le crowdfunding. Et donc, c'est pas la bourse. Peut-être qu'on fera aussi un épisode là-dessus. C'est du non coté. Et donc là, tu vois, t'as encore quelque chose qui se crée. Tu as des clubs. d'investisseuses, ce qu'on appelle des business angels. Tu as beaucoup de femmes. Là, tu as des clubs très actifs de femmes.

  • Speaker #2

    Des femmes qui ont vendu des boîtes.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent des entrepreneuses. C'est souvent des entrepreneuses qui ont une capacité d'investissement et qui ont aussi une expertise puisqu'elles-mêmes ont été entrepreneuses. Généralement, elles aiment bien accompagner des boîtes qui démarrent. Ça aussi, c'est un club d'échange. Et puisqu'on voit beaucoup dans les jeunes générations ... Je pense que ça fonctionne beaucoup mieux avec les jeunes hommes qu'avec les jeunes femmes. Mais tu vois, moi par exemple, j'avais un alternant qui a commencé la bourse, comme beaucoup de jeunes pendant le Covid, et il faisait quoi ? Il faisait des WhatsApp. Il faisait des WhatsApp entre eux. Comme ils avaient beaucoup de temps, leurs études étaient quand même bien perturbées avec le Covid.

  • Speaker #2

    Les boursorama, les messageries des boursorama.

  • Speaker #0

    Voilà, et tout ça s'est développé, mais tout ça s'est développé quand même beaucoup avec le Covid, où il n'y avait pas la capacité de se voir, tu vois, d'avoir des échanges, puis du temps quand même aussi. Donc ça s'est développé. Après, la limite, c'est qu'aujourd'hui, je pense que de groupes, vraiment d'individus en dehors de tout, intermédiaires et offres commerciales. Comme tu viens de l'expliquer, maintenant, on a beaucoup d'intermédiaires financiers qui vont porter leur communication, leurs offres, pour dire qu'il faut investir sur Terre de Valeurs ou tel autre, à travers des communautés qui sont maintenant sur WhatsApp.

  • Speaker #2

    Beaucoup de publicité aussi sur Insta. Beaucoup de publicité sur Facebook.

  • Speaker #0

    Voilà, beaucoup de publicité aussi à travers les FinFluenceurs. Je vous rappelle, ce sont les investisseurs en finances. Après, moi, j'aime bien rappeler que ce mot d'influenceur, il est quand même un petit peu drôle parce que quand on veut faire de l'éducation financière, on ne cherche pas à influencer les gens. Et je pense que c'est ce qu'on fait aujourd'hui avec ce podcast. On essaye de leur donner les clés pour qu'eux-mêmes... puissent exercer leur libre arbitre. Et je pense qu'on partage aujourd'hui, ici, ensemble, cet objectif.

  • Speaker #2

    Tout à fait,

  • Speaker #0

    Anne. Moi, je n'ai pas de leçon à leur dire, vous devez faire ci, vous devez... Et on l'a vu dans mon discours, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise solution. C'est, on vous donne les clés, maintenant faites de l'introspection, fixez vos objectifs, et voilà, est-ce que ça vous convient ? Et je pense que la vraie éducation financière, elle est là.

  • Speaker #2

    Alors ? Juste, je voudrais ajouter quelque chose, et c'est l'objet de ce podcast, et c'est l'objet de ce que nous faisons avec Corinne et de mes livres, c'est de transmettre un message sur l'importance de l'argent des femmes qu'elles gagnent et la gestion de cet argent pour leur plus tard. Malheureusement, on constate qu'il y a de plus en plus de divorces, donc il y a de plus en plus de femmes qui se retrouvent avec des revenus compliqués. Parce qu'elles ont élevé des enfants, parce qu'elles ont perdu leur employabilité. Et ensuite, ces femmes, elles vieillissent plus que les hommes.

  • Speaker #0

    Plus longtemps.

  • Speaker #2

    Exactement, plus longtemps que les hommes. Et par conséquent, elles vont avoir besoin de ressources financières pour leur indépendance pour plus tard. Et c'est tout le sens de tout ce que nous faisons ici.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est paradoxal, c'est que les femmes, dans la vie quotidienne et dans la vie très pratique, prennent des décisions. Considérables, tous les jours. Considérables, tous les jours. toujours Et que, culturellement, la partie investissement personnel, placement, investissement personnel, elle ne se sent pas légitime de le faire. Et c'est pour ça que je pense que la première chose, et moi je lutte contre cette espèce de stéréotype qu'on dit « Ah, mais les femmes, elles n'investissent pas parce qu'elles n'aiment pas le risque. » On s'en fiche qu'elles aiment le risque ou pas.

  • Speaker #2

    Mais il y a des investissements sans risque.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a vu que sur le long terme, c'est la régularité. qui compte. Mais la première chose, c'est enlever cette peur et enlever la peur de parler et de poser des questions. Donc, les groupes de femmes, les podcasts, aller parler à son intermédiaire financier. Moi, ma meilleure récompense a été, après notre formation qu'on a faite pour les femmes, d'avoir des retours en disant « Ah, j'ai pris rendez-vous avec mon banquier. J'avais réussi ma formation. » Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est la fin de cet épisode sur quelques produits financiers qu'il est indispensable de comprendre pour décrypter le jargon des banquiers et commencer à investir. Merci à Anne Guénard d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les OPCVIM, les FCP, les SICAV, les comptes-titres. Merci encore à notre partenaire Exant, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou Youtube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre sœur, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast et à notre newsletter directement sur le podcast pour être informé des mises en ligne des nouveaux épisodes. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits « Les filles osant par l'argent » chez Luno et aussi « L'argent féminin » aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent, parlons cache les filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

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Description


Dès qu’il s’agit de comprendre un produit financier,  sorties du livret A ou de l’assurance vie, c’est le brouillard. Pourtant, on n'est pas plus bêtes que d’autres, c’est juste qu’on n’a jamais appris. Ni en famille, ni à l’école. A moins de faire une école de commerce, personne ne t’explique d’une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP, ou un compte à terme. Résultat : quand tu veux faire un placement, tu signes des contrats, assurance vie, PEA, que tu ne comprends pas vraiment.

 

Les banques, elles, ne font rien pour arranger les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs genre "OPCVM", Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance Allocation Long Terme.  Tu décroches dès la page 2.

 

Résultat, la plupart des Françaises restent sur des produits ultra basiques : livret A, Plan épargne logement, un peu d’assurance vie en fonds euros.  Certes elles épargnent presque autant que les hommes :   8 femmes sur 10 mettent de l’argent de côté,  mais elles investissent moins selon le baromètre de l’ AMF, l’Autorité des marchés financiers. Plus précisément: 22 % des femmes possèdent des produits d’investissement,  contre 36 % des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles: moins de 13  % des femmes, contre 21 % des hommes. 

 Des  écarts méconnus qui creusent de plus en plus  les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l’argent est un sujet féministe. Le problème, c’est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, on laisse dormir notre argent alors qu’il pourrait bosser pour nous.

Il y a quand même de bonnes nouvelles : d'après une enquête de la plateforme de trading Trade republic sur ses clients , oui, les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu’elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles n’ont rien de plus à faire, et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Alors que les hommes, eux, achètent eux-mêmes au coup par coup des actions supposées rapporter. Des fois ça marche, des fois, ils perdent de l'argent.

 

 Pour que des mots comme OPCVM, SICAV, FCP etc ne sonnent plus comme du gloubi boulga pour vos oreilles, nous avons reçu à nouveau Anne Gaignard,  Directrice de Place des Investisseurs, une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode n° 29 sur le thème « Je m’initie à la bourse ». Si vous voulez réviser les actions et les obligations, on vous conseille de le réécouter.

Et si cet épisode vous a plu, 👏🏻, n‘hésitez pas  à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple podcast , Youtube ou Deezer. 

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Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully 


 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric, thune,

  • Speaker #1

    poignard,

  • Speaker #0

    oseille,

  • Speaker #1

    la moularde,

  • Speaker #0

    risbille, salaire, honoraire,

  • Speaker #1

    prime,

  • Speaker #0

    pension de retraite, livret A, héritage, assurance vie, impôts, déduction, investir, bitcoin, crédit, intérêt, SCPI, plein d'épargne actions, PER.

  • Speaker #1

    travailler, se marier, se paxer ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie, mais aussi trop souvent d'occasions de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine, actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies départ et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour fauché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si vous ne savez pas comment vous informer pour mieux vous occuper de votre argent, si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance entre autres vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière qui est la clé de votre liberté et vous aider à peser le pour et le contre avant de prendre une décision. une décision qui engueuille vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Golberger, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Oaillon, gestionnaire de patrimoine et co-auteur de « Les filles osent parler argent » et « L'argent au féminin » . Merci à notre partenaire Exant, cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles ! En France, on est plutôt bon pour aller sur ses impôts ou sa banque, mais dès qu'il s'agit de comprendre un produit financier, sorti du livret A ou de l'assurance vie, et encore, seul brouillard total. Et c'est pas parce qu'on est plus bête que d'autres, hein les filles ? C'est juste qu'on n'a jamais appris. Ni en famille, ni à l'école. À moins de faire une école de commerce, personne ne t'explique d'une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP ou un compte-titres. Résultat, quand tu deviens adulte, tu signes des contrats d'assurance vie que tu ne comprends pas. pas vraiment. Les banques, elles, ne font rien pour faciliter les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs, genre OPCVM, Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance, Allocation Long Term. Tu décroches dès la page 2. Et comme ça paraît du lourd, du sérieux, tu n'oses pas poser de questions basiques ou dire que, désolé monsieur, madame le banquier, on live en ligne. J'ai toujours pas compris. Du coup, la plupart des françaises restent sur des produits ultra basiques. Livret A, plan épargne-logement, un peu d'assurance-vie. Les professionnels de l'argent constatent clairement une différence entre les stratégies des femmes et des hommes, que ce soit dans l'intérêt pour la bourse, les produits d'investissement, ou l'acceptation du risque pour avoir plus de rendement. Résultat, les femmes épargnent presque autant que les hommes, oui. 8 femmes sur 10 mettent de l'argent de côté, mais elles investissent moins, selon le baromètre de l'AMF, l'autorité des marchés financiers. Plus précisément, côté prise de risque, 22% des femmes possèdent des produits d'investissement contre 36% des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles. Moins de 13% des femmes contre 21% des hommes. Des écarts méconnus qui creusent de plus en plus les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l'argent est un sujet féministe. Le problème, c'est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, On laisse dormir notre argent alors qu'il pourrait bosser pour nous et après on râle que les riches s'enrichissent. Et ben oui, eux ils ont pigé les règles du jeu. Il y a quand même de bonnes nouvelles. Si l'on en croit une enquête de la plateforme de trading Trade Republic sur ses clients, certes les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu'elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles mettent une petite somme tous les mois et elles n'ont rien de plus à faire. et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Autrement dit, elles mettent en place un plan et elles le laissent tourner. Alors que les hommes, eux, font plus du stock picking. Ils achètent eux-mêmes, au coup par coup, des actions supposées rapportées. Des fois ça marche, ça rapporte, et des fois ça ne marche pas. Pour que des mots comme SICAV, FCP, compte-titres ne sonnent plus comme du gloobie-boulga pour vos oreilles, nous avons le plaisir de recevoir à nouveau Anne Guénard, directrice de Place des investisseurs, Une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode numéro 29 sur le thème « Je m'initie à la bourse » . Si vous voulez réviser les actions et les obligations, je vous conseille de le réécouter. Bonjour Anne.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Et bonjour Léo à la technique. Et merci à notre partenaire Exante, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exante.fr. Et c'est parti ! Pour investir en bourse, il existe un compte qui s'appelle le compte-titres. Moi, perso, jamais ma banque ne me l'a proposé. On ne me propose que l'assurance-vie ou le PEA. Et j'ai d'ailleurs vu que moins de 10% des ménages détiennent un compte-titres ordinaire. Alors Anne, c'est quoi au juste un compte-titres ? Ça sert à quoi ? Et pourquoi les banques ne les proposent pas ? C'est pas intéressant pour elles ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant en tout cas de parler du compte-titres. Moi, ça m'intéresse parce que c'est vraiment le B.A.B.A. En fait, ouvrir un compte-titres chez un intermédiaire financier, que ce soit une banque ou un... un courtier en ligne par exemple, c'est la base. C'est-à-dire qu'avec ce compte lié à un compte espèce, sur lequel j'ai du cash et de l'argent liquide, je vais pouvoir acheter des instruments financiers. Alors on va voir que c'est très très flexible puisque je peux acheter une foule d'instruments financiers. On pourrait même peut-être dire une jungle parce que ce n'est pas toujours facile de se retrouver. Et aujourd'hui, on va peut-être parler des plus simples. Mais donc sur un compte titre ordinaire, je vais pouvoir acheter des actions, des obligations, des ETF, des produits plus sophistiqués, des fonds cotés, enfin tout un tas d'instruments financiers. Alors maintenant, c'est vrai que les banques classiques ne proposent pas d'office, parce que quand on ouvre un compte-titres, on va être soumis à une réglementation. Il va falloir que la banque vous fasse passer un questionnaire MIFID. parce qu'elle n'a pas le droit de vous proposer des produits financiers qui ne sont pas adaptés à votre profil d'investisseur et notamment à vos connaissances d'investisseur. Donc, il y a quand même pas mal de choses à contrôler par la banque avant de vous ouvrir. Et puis, autre chose aussi, c'est que quand elle vous propose un contrat d'assurance vie, vous n'avez pas la même flexibilité ni la même… autonomie. Donc, vous êtes un petit peu dans la seringue et vous ne pouvez plus faire grand-chose qu'attendre que les performances arrivent sur votre assurance 8. Donc, voilà. Mais, c'est tout à fait possible d'ouvrir un compte-titres ordinaire dans n'importe quel établissement financier, si on le demande.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Attends, Anne, c'est quoi le questionnaire MIFID dont tu as parlé ?

  • Speaker #0

    Alors, pour vraiment être très, très claire, MIFID, c'est une réglementation européenne qui... tente à protéger les investisseurs, les épargnants individuels. Donc, dans le cadre de cette réglementation, l'intermédiaire financier qui vous ouvre ce compte doit s'assurer que vous avez bien le minimum de connaissances et doit s'assurer de votre profil de risque et de l'adéquation de ce profil aux instruments financiers auxquels vous allez pouvoir accéder. On peut aussi avoir un compte-titres parce qu'on l'a reçu en héritage ou dans le cadre d'un divorce, non ? En fait... Là, on parle d'un compte-titres qu'on va ouvrir, mais on pourrait même imaginer, et moi je connais le cas dans ma famille par exemple, de femmes qui, en cas de divorce ou de succession, se sont retrouvées avec un compte-titres et un peu désemparées parce qu'en fait, on ne leur a pas expliqué comment ça fonctionnait, à quoi ça servait. Donc, c'est bien et c'est mieux de le comprendre avant que de recevoir et d'être affrontée à ce genre de problématiques.

  • Speaker #1

    Alors... Alors, pour qu'on comprenne bien, quelle différence il y a entre le compte-titres ordinaire, ce qu'on appelle le CTO, et les autres compte-titres ?

  • Speaker #0

    Le compte-titres ordinaire, et on verra qu'il existe d'autres types de compte-titres, il permet une très très grande flexibilité. Si vous êtes autorisé à avoir un compte-titres, vous allez pouvoir acheter tout type d'instrument financier. Vous n'avez pas de limitation de montant.

  • Speaker #2

    Et dans tous les pays aussi ?

  • Speaker #0

    Dans tous les pays, effectivement. Si, effectivement, votre intermédiaire vous autorise, parfois il faut avoir... certains montants ou certaines provisions, mais vous n'aurez pas d'avantage fiscal lié à ce compte-titres. Donc un compte-titres, c'est effectivement très très utile, notamment si on a complètement rempli les enveloppes fiscales qu'on verra tout à l'heure des autres titres, et bien il faut automatiquement, si on veut continuer à investir, avoir un compte-titres ordinaire. qui est toujours lié, je le dis, à un compte espèce.

  • Speaker #1

    Alors donc, sur un compte titre, je peux aussi loger des actions internationales, américaines, c'est ça Anne ? Au hasard, Spotify, Netflix,

  • Speaker #0

    Apple ? Donc sur un compte titre, on va pouvoir acheter tout type d'actions. Par exemple, des actions très emblématiques dans la tech américaine, Apple, Amazon ou Air Liquide, si on veut se faire un fonds de portefeuille. ... Ou Orange, si on veut investir aussi sur des technologies. Enfin, voilà, c'est à ça que ça sert un compte-titres. C'est d'être extrêmement libre, mais quand même en autonomie. C'est-à-dire qu'on gère son compte. Soi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Ou alors, on se fait aider. Il y a des situations dans lesquelles on peut se faire aider, effectivement.

  • Speaker #0

    Ou alors, effectivement, on peut se faire aider. Le compte-titres ordinaire, c'est vraiment le support, enfin le compte sur lequel on a le plus de liberté.

  • Speaker #2

    C'est ça. Alors pour une novice, le compte-titres ordinaire et le PEA ou bien le plan d'épargne-action a priori, ça se ressemble. Ce sont des enveloppes pour y loger des actions. Mais quelle est la différence et lequel des deux produits financiers convient le mieux pour une débutante ? Sachant qu'on parle toujours de ces 10% seulement des Français qui ont un plan d'épargne-action.

  • Speaker #0

    Alors, effectivement, quand on... on parle d'investissement en France. On va souvent tout de suite parler du PEA, du plan d'épargne en action ou de l'assurance vie. En fait, au lieu de parler investissement et à quoi sert cet investissement et quels sont les objectifs de mon investissement, on parle, parce qu'on est très français, enveloppe fiscale. C'est aussi un petit peu parce qu'on a une fiscalité qui est importante. Donc, forcément, l'aspect fiscalité est important. Alors le plan d'épargne en action... en quoi il se distingue d'un compte-titres ordinaire qu'on a vu tout à l'heure ? Eh bien, je peux, comme un compte-titres ordinaire, y loger des actions ou même des produits d'assurance-vie en unité de compte. On reviendra, on expliquera tout à l'heure ce que c'est. Mais dans un cadre particulier. Il faut que ça soit des entreprises européennes ou en tout cas de l'espace économique européen. Il est limité à 150 000 euros. pour le plan d'épargne en action. Et on verra qu'il existe des plans, des PEA, PME, ETI, pour des plus petites actions, plus petites valeurs, et qui, lui, est limité à 225 000 euros. Tout ça dans l'optique d'avoir aussi un avantage fiscal, c'est-à-dire qu'il faut garder son plan pendant 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux qu'on va décrire tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Alors peut-être qu'on pourrait expliquer... Le PAYEUR, parce qu'il y a des avantages fiscaux considérables pour les investisseuses sur ce plan d'épargne en action.

  • Speaker #0

    On peut rentrer dans les détails. Oui, et puis je trouve que quand on démarre et qu'on veut investir en action, c'est vraiment un bon support. Alors la grande différence par rapport à un compte-titres ordinaire qu'on vient de voir, le fameux CTO, c'est qu'on n'a pas la liberté de tout mettre dans un plan d'épargne en action. On peut y mettre des actions d'entreprises européennes. ou de la zone européenne. On peut y mettre certains ETF ou fonds cotés investis à 75% au minimum en actions européennes et on peut y mettre certaines assurances vie en unité de compte également investies à 75% en actions européennes. Donc voilà, le grand principe, c'était haut. Je peux mettre tout ce que je veux, plan d'épargne en action, j'ai des instruments qui sont éligibles et d'autres qui ne sont pas. pas éligibles que je ne pourrais pas acheter. Sur le CTO, on peut parler de la plus-value peut-être parce que dans le cadre de la fiscalité française, sur le CTO, quand il y a de la plus-value, il faut payer les impôts dessus, alors que quand on a un PEA, la plus-value est défiscalisée on va dire au bout de 5 ans. Alors, même avant de revenir sur la plus-value, je dirais que le plan d'épargne en action il s'envisage dans un investissement moyen-long terme. Donc tu le disais, au moins 5 ans si on veut avoir le maximum de fiscalité.

  • Speaker #2

    Le minimum.

  • Speaker #0

    Le minimum de fiscalité. En revanche, si je veux sortir, je peux sortir. Je ne suis pas complètement bloquée, mais si je sors avant les 5 ans, je vais perdre les avantages fiscaux qui sont liés à cette enveloppe. C'est vraiment important. Si, effectivement, avec un compte-titres ordinaire, je vais payer ce qu'on appelle en français la flat... de taxes sur mes plus-values, donc je vais payer 30% d'imposition. Sur le PEA, on va avoir différentes périodes. Si je suis avant les 5 ans, c'est comme un CTO. Si je suis entre 2 ans et 5 ans, je vais avoir à payer quand même les cotisations sociales. Et puis, si je sors après, je vais être exonéré sur les plus-values.

  • Speaker #1

    Exonéré de plus-values au bout de 5 ans sur le PEA ? C'est intéressant ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je dirais, pour débuter et jusqu'à 150 000 euros, c'est une enveloppe très populaire en France. Il y a beaucoup, beaucoup de PEA qui sont ouverts pour les gens qui sont en capacité d'investir. Bien évidemment, je rappelle toujours la règle, on investit au-delà de l'épargne de précaution de 3 à 6 mois de ses revenus et que là, on garde sur des livrets. Et là, on investit à plus long terme. Mais donc je dirais que vraiment, c'est quelque chose de très, très intéressant quand on veut commencer à investir pour améliorer effectivement la rentabilité par une fiscalité plus faible.

  • Speaker #2

    Peut-être juste pour éclairer...

  • Speaker #0

    Concernant le PEA, on peut investir jusqu'à 150 000 euros, mais le compte peut, s'il y a des très belles plus-values, devenir 300 000 euros, 400 000 euros. Et dans ces cas-là, on n'a pas de limite.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est-à-dire que mes apports dans le PEA ne peuvent pas être de plus de 150 000 euros.

  • Speaker #0

    J'espère bien qu'on va avoir des investissements qui vont se révéler très intéressants, dans des très belles boîtes, européennes en plus. Je pense qu'aujourd'hui, c'est quand même une notion importante aussi. On parle beaucoup de souveraineté européenne. Donc, investir dans l'économie européenne et dans les entreprises européennes, c'est important. Et donc, bien évidemment, on peut effectivement avoir un PEA qui fait 300, 350 000. enfin il n'y a pas de... de limite au-delà de mon apport de 150 000.

  • Speaker #1

    Vous avez compris les filles, au lieu de laisser dormir tous vos sous sur votre livret A, intéressez-vous au PEA ? Alors, appelons notre investisseuse novice Léa. La banque de Léa a déterminé qu'elle a un profil entre guillemets équilibré, donc pas fermé au risque en échange quand même d'un rendement plus intéressant que le livret A. Dans l'assurance-vie proposée à Léa, il y a donc toute une liste d'OPCVM avec en plus des noms mais incompréhensibles qui sonnent en général anglais. Alors, un OPCVM, c'est quoi, Anne ? Ça veut dire quoi, ce charabia ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que ce n'est pas très agréable quand on débute tous ces acronymes. Comme dans n'importe quel secteur, dans le secteur de la finance, on utilise beaucoup d'acronymes. Mais une fois qu'on explique les choses calmement, ça va beaucoup mieux. OPCVM, ça veut dire Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Des OPCBN, ça peut être soit des fonds communs de placement, soit des fonds de placement. des SICAV, des sociétés à capital variable. Ces OPCVM, ils peuvent, en fait, ce sont des paniers de produits financiers. Donc, si on prend l'exemple d'Action, j'ai un panier d'Action que je mets dans une SICAV, je suis un professionnel financier, je le mets dans une SICAV ou dans un fonds commun. Alors, je peux le mettre parce que j'aime bien une thématique, par exemple. Aujourd'hui, les thématiques qui sont très, très à la mode, c'est... l'intelligence artificielle. Alors, je vais faire un fonds qui va être investi particulièrement dans le secteur des intelligences artificielles. Alors, on n'oublie pas non plus une grande règle qu'on a vue dans les épisodes précédents de l'investissement, et c'est le mot diversifier. Donc, un fonds commun de placement, par exemple, en intelligence artificielle, il va aller acheter des entreprises d'intelligence artificielle aux États-Unis, en Asie, en Europe, vous voyez. On est sur le même secteur, mais on diversifie parce qu'on prend des zones géographiques différentes. Comme disait ma grand-mère, on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Donc voilà, oui, il y a beaucoup de sigles. Alors là, je reconnais, je ne comprends pas les professionnels de la finance et leur goût particulier pour les noms anglo-saxons incompréhensibles.

  • Speaker #1

    Pour la complexité.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on va le retrouver dans les ETF, vous savez, les trackers. Bien sûr. de la même manière. Donc, c'est toujours des noms extrêmement compliqués. Ce qu'il faut aller regarder, c'est dans leur fiche, puisque tous ont des documents d'information qui sont obligatoires.

  • Speaker #2

    Avec les codes, ils ont tous un code EASY ?

  • Speaker #0

    Alors, ils ont un code EASY, mais bon, le code EASY, ça ne va pas vous donner beaucoup d'enseignements.

  • Speaker #2

    Mais c'est à partir du code EASY qu'on peut voir la fiche produit.

  • Speaker #0

    Exactement, on voit la fiche produit. Et dans la fiche produit, on doit avoir la stratégie, comment ce fond est composé, quels sont les objectifs.

  • Speaker #2

    qui sont les gens qui l'animent.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ça, c'est vraiment important. Et je répète toujours une règle fondamentale, c'est essayer d'investir dans quelque chose que l'on comprend. Si on ne le comprend pas, ça va être beaucoup plus difficile de le suivre. Donc c'est vraiment très important si on veut s'intéresser. Mais en revanche, le fait de pouvoir, que ce soit un fonds coté ou que ce soit un ETF ou une SICAV, Côté, c'est vraiment intéressant parce qu'en un seul investissement, quand vous achetez une part, vous pouvez avoir de la diversification. Ce qui n'est pas forcément le cas sur un compte-titres, par exemple, ordinaire. Si vous achetez une action, on le sait, on l'a vu dans les épisodes précédents, il ne faut pas acheter qu'une action, il faut essayer de se diversifier pour diversifier le risque. C'est,

  • Speaker #2

    je pense, ce qui fait le succès des ETF. Les ETF, par définition, ce sont des paniers.

  • Speaker #1

    Anne, et si on expliquait ce que c'est un ETF ?

  • Speaker #0

    Alors un ETF, c'est un fonds commun de placement, effectivement, donc c'est un panier, comme on l'a dit, qui au départ, les premiers ETF et la majorité des ETF qu'on voit en Europe, qui va chercher à répliquer un indice. Si on veut prendre l'exemple de l'indice CAC 40 que beaucoup... entre nous connaissent et qui mesure l'évolution des 40 plus grosses capitalisations boursières de la Bourse de Paris, l'ETF ne va pas chercher à faire mieux. Il cherche à coller exactement à cette évolution. Mais si je voulais le faire toute seule sur un compte-titres ordinaire, je serais obligée d'acheter les 40 valeurs du CAC,

  • Speaker #2

    exactement de leur proportion dans l'indice.

  • Speaker #0

    Alors que si j'achète... Un ETF, eh bien, j'ai ce panier automatiquement en un seul achat. Donc, effectivement, ça permet de diversifier et c'est aussi plus économique parce que je ne suis pas obligée d'avoir 40 lignes qui me coûteraient très, très, très cher quand on voit le prix de certaines actions. Donc, ça permet d'avoir un investissement qu'on peut démarrer avec des petits montants et pour autant d'être bien diversifié.

  • Speaker #2

    Là, on vient de parler des paniers. Et on voit la différence entre les deux grandes familles, les OPCVM, d'un autre côté il y a les SICAV, toutes ces sociétés d'investissement, et de l'autre côté les FCP qui sont les fonds communs de placement. Est-ce qu'avoir l'une ou l'autre dans son assurance vie, ça change vraiment quelque chose pour le rendement de notre Léa qui est une novice ? Ou alors on peut dire, quels sont les OPCVM les plus connus ou les plus primés ? Bref, celles qu'il faut connaître et celles sur lesquelles il faut peut-être investir.

  • Speaker #0

    Alors. Là, je dirais que pour Léa, qui vient de commencer, ce n'est pas la peine de se faire des nœuds au cerveau entre est-ce que j'achète un FCP ? Est-ce que j'achète une CICA ? Est-ce que j'achète un ETF ? Premièrement, toujours, on revient à la base, c'est qu'est-ce que je veux faire ? Dans quel objectif ? C'est quoi mon objectif ? C'est quoi mon horizon de temps ? Est-ce que je veux me construire un patrimoine parce que j'ai... en ligne de mire, l'achat de ma résidence principale dans 5, 6, 7 ans ? Est-ce que plutôt je veux me constituer un capital pour la retraite ? Et là, je vais être plus sur 15 ans, 20 ans, 25 ans. Donc mon objectif, il n'est pas le même. À ce moment-là, il faut regarder aussi, est-ce que je vais être très, très intéressée par défiscaliser ? Je regrette un petit peu qu'en France, on prenne toujours ce biais-là au départ, avant de se... poser la question de l'objectif. Ce qui est un biais très pervers et qui fait faire énormément d'erreurs aux gens. En tout cas, ça leur donne un focus que sur un aspect et au détriment par exemple des frais. Des frais et du véritable objectif. Et du véritable objectif et du coup du véritable rendement. Donc je dirais SICAV, FCP, ça franchement, les professionnels des marchés dans une enveloppe d'assurance vie, ils vont savoir packager ça très très bien. Ce qu'il faut vraiment regarder dans l'assurance vie, effectivement, c'est d'abord, est-ce que c'est de l'assurance vie en euros ? Donc là où je vais être sur des produits très, très peu risqués, des produits investis dans des taux, dans du monétaire. Mais attention aux frais. Alors certes, je vais peut-être avoir un avantage fiscal, mais est-ce que ma performance ne va pas être complètement obérée par les frais qui sont souvent élevés dans ce type de produit ? Ou alors, est-ce que je vais sur des produits d'assurance-vie en unité de compte ? Unité de compte, c'est un nom barbare pour dire que c'est investi en actions ou en produits autres que les taux. Je ne sais pas pourquoi on a pris cette appellation. Et qui vont certes être un petit peu plus risqués. Maintenant, si mon horizon de temps est de 10 ans, 15 ans, 20 ans, on sait que l'investissement en actions sur cette durée, c'est vraiment ce qu'il y a de plus performant. et puis je vais aussi bien faire attention aux frais. Mais donc, je dirais qu'il faut revenir aux fondamentaux. Mes objectifs, qu'est-ce que j'accepte comme risque, mon horizon de temps. Et puis, je prends le temps de regarder les frais, de me faire expliquer. Alors là, on va revenir sur un sujet très, très, très, très féminin. Oser poser des questions. Votre banquier, votre courtier en assurance qui vous propose une assurance vie, vous avez le droit de lui... poser des questions. Et il a le devoir de répondre aux questions. Et pourtant, ça fait longtemps que je suis dans les marchés financiers. L'architecture des frais n'est pas toujours simple à comprendre. Quand on n'est pas aguerri à ça et que ce n'est pas son secteur parce qu'on travaille dans un autre secteur que la finance, ce n'est pas évident. Donc, il y a des frais d'entrée, il y a des frais de gestion, il y a des frais...

  • Speaker #2

    D'encours.

  • Speaker #0

    D'encours. Il peut y avoir des frais de sortie. Il y a des frais d'arbitrage. Donc on voit bien qu'il y a toute une catégorie de frais. C'est compliqué de donner ici des exemples de moyenne parce que c'est vraiment très large.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que maintenant, avec tous ces comptes en... En ligne, toutes ces nouvelles sociétés émergentes qui proposent de faire des investissements en titre vif, est-ce qu'on peut imaginer que ces nouvelles sociétés numériques ont moins de frais dans leur organisation ?

  • Speaker #0

    Alors, ils sont disruptifs, ça c'est clair. Donc aujourd'hui, c'est eux qui poussent le marché. Maintenant, il ne faut pas que le fait de faire bouger le marché n'aille pas avec de la transparence. parce que on peut faire bouger le marché et puis retrouver d'autres frais ailleurs. Ou d'autres risques. Voilà, ou d'autres risques. Donc, c'est ça qui est compliqué. Mais oui, globalement, il faut quand même se dire qu'il faut qu'on aille vers plus de transparence pour tous ces frais. Et notamment, il y a aussi des grands débats sur... Parce que tous ces produits, il faut qu'ils soient distribués. Donc, quand on parle des courtiers en ligne, c'est vrai que la distribution... Elle est squeezée parce que c'est souvent, voilà, vous êtes en direct, en digital. Mais quand vous avez des conseillers financiers qui vont eux-mêmes distribuer des produits qui sont faits par des sociétés de gestion ou des réseaux qui ont eux-mêmes une société de gestion derrière, vous voyez bien que là, on accumule un certain nombre d'intermédiaires et donc forcément que ça rajoute des frais. Mais moi, je ne suis pas... À titre personnel, je ne dis pas « Oh, c'est épouvantable, tous ces frais, il faut vraiment aller vers le moins de frais » . Des frais, ça doit rémunérer un service. Donc si on a un bon service, parce que vous êtes conseillé, parce que vous n'avez pas le temps de regarder, eh bien c'est normal de payer des frais. Maintenant, là où ce n'est pas normal, c'est quand il y a des frais et qu'il n'y a pas de service derrière. Ou en tout cas de performances qui compensent les frais. Voilà, exactement. Quand on va parler, par exemple, de gestion, si ce n'est pas performant, on peut quand même se dire que la gestion, elle devrait être liée un petit peu quand même à la performance du fonds. Donc, c'est plus ça qui est important. C'est premièrement que ces frais soient transparents. Deuxièmement, de comprendre les grandes catégories. Et ça, oser, oser, et je répéterai encore, oser demander à vos interlocuteurs de vous expliquer. Ils sont là pour ça. et troisièmement Il faut accepter de payer des frais si on a un service à la hauteur derrière.

  • Speaker #1

    Mais alors, qui s'occupe de gérer mes fonds ? C'est moi-même ou c'est un pro qui est planqué dans une banque ?

  • Speaker #0

    Alors, le PEA, on peut avoir plusieurs solutions. Ça peut être votre banquier, ça peut être votre courtier en ligne. Vous pouvez le gérer tout seul et faire les arbitrages. Ou vous pouvez être conseiller, c'est-à-dire avoir le service. et tout à l'heure on parlait des frais, alors forcément ça se paye. de quelqu'un qui va conseiller, mais c'est vous qui prenez les décisions et faites passer les ordres.

  • Speaker #2

    C'est le mandat de gestion, ça ?

  • Speaker #0

    Ah non, le mandat de gestion, c'est au-delà.

  • Speaker #2

    C'est au-dessus.

  • Speaker #0

    Conseiller, vous avez accès à un conseiller, mais c'est quand même vous qui prenez les décisions. La gestion sous mandat, vous donnez mandat à un professionnel, parce que vous n'avez pas le temps, qui bien évidemment, périodiquement, vous fera des comptes rendus. Mais c'est lui qui prendra les décisions de gestion et qui fera les arbitrages. Bien évidemment, vous avez dans le contrat de mandat de gestion, donné aussi vos axes, les risques que vous acceptez, et tout ça est détaillé. Quelque chose de très important qu'il ne faut pas oublier, qu'on n'a pas encore dit sur le PEA, c'est que c'est un PEA par personne physique et résident fiscal français. Donc vous ne pouvez pas avoir deux PEA dans deux établissements financiers. C'est normal, parce que là on comprend bien que l'avantage fiscal, sinon... Il n'aurait plus de limites et l'État français ne serait pas très content. Un petit mot peut-être sur la gestion avec les robots, puisqu'on en parle de plus en plus de l'intervention des robots dans la gestion active des placements, notamment dans les PEA, notamment sur les comptes-titres. Oui, alors effectivement, on peut avoir de la gestion sous mandat comme ça, qui est gérée par des robots.

  • Speaker #2

    On les appelle les robots.

  • Speaker #0

    Les robots advisors, on appelle ça, voilà, exactement. Alors, puis je pense qu'avec l'intelligence artificielle, tout ça va encore se sophistiquer. On va voir, on va voir quelles sont les performances. Normalement, le robot, il est là pour, vous savez, en bourse et en investissement, puis surtout en bourse, on parle des biais cognitifs. Donc, le robot, il est là pour ne pas avoir de biais. Donc, on lui donne des règles de gestion et il va gérer en fonction de ces règles de gestion. On estime que sur le long terme, en fait. les biais cognitifs vont faire des erreurs et qu'effectivement, sur le long terme, c'est mieux d'avoir un robot neutre. Exactement, de rester sur ces règles de gestion. Je pense que ça sera intéressant à voir. Un petit peu comment, notamment dans la période qu'on vit aujourd'hui, quand on aura passé toutes ces crises, de voir ce que ça aura donné et de pouvoir comparer. Parce qu'intuitivement, on se dit qu'un robot, il n'a pas tout anticipé.

  • Speaker #2

    Il n'a pas l'historique des crises passées. Alors,

  • Speaker #0

    je pense qu'il a l'historique des crises, parce que ça, je fais confiance pour les ingénieurs de les avoir et les experts en données. de les avoir intégrés dans les algorithmes, mais c'est plutôt anticipé. Je pense qu'un Trump ne peut pas être anticipé, qu'un Poutine ne peut pas être anticipé. Après ça, les robots, ils sont ajustés quand même. C'est un peu comme de la mécanique. Mécanique électronique. Exactement. Je pense qu'il peut y avoir aussi des interventions pour ajuster les règles de gestion.

  • Speaker #2

    Alors Anne, Combien ça coûterait à notre Léa, qui est une novice en investissement, d'avoir des OPCVM dans son PEA ou dans son compte-titres ? Quels sont les frais à prévoir ? Sachant que puisqu'elle est débutante, elle va arriver avec des montants qui ne vont pas être extrêmement importants. On va imaginer qu'elle commence à investir par 2000 euros à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais qu'intuitivement, comme ça, quand on démarre avec des petits montants et qu'on se construit un patrimoine, Il faut quand même aller vers des produits simples avec une structure de frais légère. Je dirais que les ETF, c'est quand même très, très efficient. Là-dessus, je veux dire, c'est très, très compétitif. D'autant plus que les frais d'ouverture d'un PEA ont été de façon légale. En France, le plafond est fixé à 10 euros. Donc, vous voyez, ouvrir un PEA, ça ne va pas coûter. j'ai dit Vous avez même des courtiers en ligne qui vous font payer zéro pour l'ouverture d'un PEA. Et après, je pense qu'il faut vraiment, quand on démarre, commencer avec des produits plus simples quand même, comme les ETF, sur des choses que l'on comprend et avec des frais pas très importants. Puis après, on peut peut-être essayer d'aller effectivement sur des produits d'assurance vie en se faisant conseiller parce que là, la structure est très compliquée. Donc, je pense qu'il faut, tout seul, ce n'est pas évident de trouver. Mais tout seul, ce n'est pas évident non plus de trouver des ETF qui correspondent exactement à ces choix. Souvent, les jeunes qui commencent aujourd'hui vont sur un ETF. Alors, ça va être encore un acronyme horrible à vos oreilles. MSCI World. Donc, MSCI, c'est ce qu'on appelle un fournisseur d'indices. Donc, c'est une entreprise qui produit des indices. et c'est un indice sur les plus grosses capitalisations, les plus grosses entreprises des bourses mondiales. Donc du coup, on sent que là, on est très, très diversifié.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'il existe un fonds dont l'objectif est, entre autres, de promouvoir une meilleure représentation des femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises. Ce fonds s'appelle Women Leaders and Diversity Equity Fund. Il a été créé par la société Mirova. Ce fonds, d'ailleurs, je le précise, a récolté un premier prix Action Thématique Sociale au Globe de la Gestion. Alors Anne, qu'est-ce que tu en penses ? Concilier rendement et égalité femmes-hommes à la tête des entreprises choisies par le fonds, c'est possible ?

  • Speaker #0

    Alors merci de me poser cette question. Je suis contente de l'avoir posée cette question. Le thème de la finance durable au-delà de l'égalité hommes-femmes. Alors c'est vrai que Mirovin, c'est un acteur emblématique en France.

  • Speaker #1

    Français, oui.

  • Speaker #0

    Sur toute la finance durable. là. Et la finance durable, elle est surtout beaucoup envisagée sur la partie environnementale. Donc là, je suis contente d'avoir une question, je dirais plus sur la partie, le S et le G, le parti social et gouvernance. Il n'y a pas beaucoup de fonds sur l'égalité des genres comme ça. Donc, c'est vraiment intéressant. Vous voyez, tout à l'heure, on parlait de Léa qui était novice dans l'investissement. Peu importe, en fait, si elle achète un fonds, si elle achète des actions en direct, si elle achète un ETF. En fait, se poser la question, dans quoi j'ai envie d'investir ?

  • Speaker #2

    De l'objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, l'objectif et puis la thématique ou le secteur. Là, moi, je trouve que ce qui est intéressant, c'est qu'on essaye de mesurer et ils essayent d'investir dans des entreprises qui ont les meilleures pratiques dans l'égalité hommes-femmes. non pas uniquement des conseils d'administration, mais des instances dirigeantes. Et c'est intéressant de regarder leur performance. Alors, moi, je me suis un petit peu intéressée à ça avant de venir. J'ai regardé sur la fiche de ce fonds depuis cinq ans. C'est un fonds qui fait à peu près... 45% de performance. Pas mal ! Mais si on regarde le MSCI World dont on parlait,

  • Speaker #2

    qui est très spéculatif,

  • Speaker #0

    il fait 95%. Mais il faut toujours se poser la question par rapport à l'objectif. Est-ce que je veux le maximum de performance ou est-ce que je pense que bien effectivement, financer ce genre d'entreprise et miser sur le fait que c'est meilleure pratique dans le temps vont faire que ces entreprises vont être plus performantes. Que la société peut changer par des courants comme celui-ci. Et puis que, du coup, l'entreprise, parce qu'elle a une bonne mixité, notamment dans les instances dirigeantes, va mieux performer. Donc voilà, on voit que 46%, c'est vraiment 5 ans, c'est vraiment intéressant. Et sans avoir en plus des leaders de l'IA et tout ça qui tirent l'indice MSI. On le sait. Donc, peu importe le support, le véhicule d'investissement, choisir sa thématique, ça me paraît important.

  • Speaker #2

    Est-ce que notre Léa, novice,

  • Speaker #0

    risque de perdre un jour tout l'argent qu'elle a mis dans ses OPCVM, dans le cadre de ses investissements ? Alors, encore une fois, un OPCVM, donc un fonds, une SICAV ou un ETF, c'est juste un véhicule. Dedans, je peux avoir des véhicules qui ne sont pas volatiles. On avait utilisé le mot panier tout à l'heure. Voilà. Je peux avoir un panier avec des choses qui ne sont pas du tout volatiles. Si on va prendre les assurances vie en euros dont on parlait tout à l'heure, qui sont sur des obligations d'État ou du monétaire, ça ne va pas être très volatile. En revanche, en unité de compte, ça va être beaucoup plus volatile.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que dans un OPCVM, des fois, on a un mix à la fois en pourcentage très faible de valeur ? on va dire spéculatives, au sens où elles peuvent monter très haut et descendre très bas, des valeurs qui sont beaucoup plus raisonnables, c'est-à-dire qu'elles peuvent monter moyennement et descendre moyennement, et ensuite des valeurs, on va dire monétaires, qui elles sont globalement assez stables. Est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #0

    Complètement. On peut tout avoir. C'est-à-dire qu'on peut avoir du pas volatile du tout jusqu'au très volatile, et on peut tout perdre. Je veux dire, on a toute la gamme. C'est pour ça que c'est toujours... très très important de revenir aux documents d'information de définition de l'investisseur. Et qui va vous dire par exemple, j'ai 60% d'obligation, 40% d'action. Donc là, on voit qu'on est déjà sur un profil quand même assez risqué. Ou alors, mon OPCVM, mon fonds, il est à 80% en action ou 100% en action. Je peux avoir des fonds 100% en action. Donc avec un risque en capital qui est entier. Ou alors je peux avoir à l'autre bout un OPCVM qui est à 90% monétaire. Tout ça, c'est important de regarder par rapport à l'objectif et par rapport à son objectif de sortie. La gestion de patrimoine, c'est ça. On sait que la performance des actions sur le long terme, c'est ce qu'il y a de plus performant si on prend 30 ou 40 ans. Sauf qu'il faut prévoir la sortie. parce que... on peut avoir des coups de grisou, comme on le voit actuellement dans des périodes d'instabilité. Donc, au moment où je veux sortir, au bout de la 30e année, il ne faut pas que ce soit l'année où il y a une baisse. Donc, on sait que, voilà, cette répartition et ce couple risque-rendement, il va évoluer en fonction et on va être de moins en moins risqué plus on est proche de la date de sortie de son capital.

  • Speaker #1

    Alors, question. Est-ce qu'une débutante... peut composer elle-même son panier de SICAV, de FCP, d'actions, d'obligations, en se basant sur les palmarès, les classements, les trophées publiés tous les ans par la presse économique, ou franchement, vaut-il mieux laisser faire les pros, les sociétés de gestion proposées par les banques ou les courtiers, quitte à avoir évidemment son rendement grignoté par les frais de gestion pour rémunérer les pros en question ? Et d'ailleurs, pendant que j'y pense, si on choisit une gestion assistée, assistée par des pros, Comment est-ce qu'on les choisit, les pros en question ?

  • Speaker #0

    Encore une fois, je dirais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise solution. Il va y avoir une solution qui est adaptée à l'EA et à son cas. Donc, je dirais que quand on est débutant, il faut essayer quand même de ne pas aller vers le maximum de complications. Donc, si on veut être en autonomie, ce qui me paraît tout à fait légitime, et en plus... Ce qui est un peu la tendance actuelle. Aujourd'hui, les jeunes gens autour de 23 à 25 ans, autour d'une bière,

  • Speaker #2

    parlent des actions. Et ça m'est arrivé ce samedi, ils étaient à côté de moi, on discutait des quoi, où placer, comment placer, comment faire être plus spéculatif, comment faire moins.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'il y avait une Léa, parce qu'en fait c'est beaucoup des garçons. Donc j'aimerais bien qu'il y ait une Léa qui soit au milieu de tout ça et qu'on parle aussi. C'est un petit peu notre... problème. On a besoin que les jeunes femmes, et les femmes tout court, prennent en main cette responsabilité aussi de leur patrimoine financier. Mais il faut quand même juste avoir du bon sens. C'est des sujets qui font peur, sur lesquels on n'ose pas poser de questions. Donc, ce n'est pas la peine. Moi, je dirais que c'est un peu comme la salle de gym. Quand on commence à investir, on n'est pas obligé de se dire « Ah ben, j'y vais tous les jours et puis je me mets des objectifs épouvantables » . Donc, aujourd'hui, on a tout le loisir. avec les courtiers en ligne et l'investissement programmé, d'y aller petit à petit, mais en réalité. Donc, on investit vraiment. Et de commencer avec des petits montants. Il n'y a pas beaucoup de frais. On ne se met pas trop la pression. C'est automatique. Et puis, comme ça, on commence à s'intéresser. Alors, c'est tellement large comme univers que moi, je dirais, il vaut mieux commencer par s'intéresser à des choses qui nous parlent. Alors, on l'a vu, par exemple, avec le fonds sur l'égalité des genres. Si Léa l'est très intéressée par tout, tout ce qui est égalité entre hommes et femmes, elle va être intéressée par le fonds de Mirovin dont on parlait tout à l'heure. Maintenant, si Léa, elle est ingénieure et qu'elle s'intéresse à la tech, à l'intelligence artificielle, je dirais que c'est mieux qu'elle commence par ce secteur-là, parce que ça va la toucher. Elle connaît des boîtes, elle connaît des boîtes,

  • Speaker #2

    il y a des boîtes qu'elle aime bien, il y a des... Voilà, effectivement. Et donc,

  • Speaker #0

    si elle est intéressée par la biotech, parce qu'elle travaille dans le médical, enfin voilà. Donc moi, mon conseil, c'est que c'est tellement large. Allez d'abord voir quelque chose qui nous parle individuellement, parce que c'est comme ça qu'on s'y intéresse le mieux.

  • Speaker #2

    Absolument. Donc, en lisant les palmarès de la presse économique, notre Léa a repéré des fonds qui ont super rapporté, en tout cas qui ont super performé l'année dernière. Mais avant de foncer pour investir, comment savoir si un fonds colle à son profil de risque ?

  • Speaker #0

    Il faut être prudente ou joueuse dans ces cas-là ? Alors encore une fois, je pense qu'il faut d'abord, si on est tout seul, aller se renseigner sur les sites et regarder les profils de risque qui sont bien détaillés et les objectifs qui sont bien détaillés dans les documents d'information. Si on est conseiller, encore une fois, on paye le service, donc autant aller demander à sa conseiller. Alors je reviendrai sur les performances passées. bien évidemment, c'est intéressant. Ça ne nous raconte pas les performances futures. Mais ça ne raconte pas les performances futures. Donc, il faut toujours le savoir. Donc, il faut regarder, effectivement, où on en est dans son profil de risque, toujours par rapport à son objectif et à son horizon de temps. Après, je voulais revenir sur, en lisant la presse économique, parce que si Léa, c'est une petite jeune de 25 ans, comme je l'imagine, Ce n'est pas la presse économique qu'elle va faire, c'est ChatGPT et dans quoi je dois investir. Et donc, ce qui me permet de parler de l'information financière, donc ChatGPT ou un autre, je n'ai pas exactement toutes les IA, elles ne nous fournissent pas forcément la vérité. et on ne sait pas non plus de façon très transparente sur quelle... données, elles se basent. Donc je dirais que Léa, notre jeune femme, oui, elle va aller sur ChatGPT, mais oui aussi, il faut qu'elle multiplie les sources et qu'elle aille voir sans doute aussi sur des sites économiques peut-être plus traditionnels. Moi, je ne suis absolument pas contre la tech, je ne suis pas du tout contre ChatGPT, mais je pense qu'à ce stade, il vaut mieux croiser les informations. Entre l'information financière traditionnelle et ce qu'on trouve avec les IA. Exactement. Parce que de toute façon, l'IA, elle va aller d'abord sur une IA. Il ne faut pas rêver. C'est comme ça que ça va marcher. C'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, si je veux retirer mon argent de mon panier, c'est possible à tout moment ? Parce qu'on a souvent l'impression qu'un OPCVM, ce n'est pas comme un livret A, c'est comme un coffre fermé à double cadenas. Ce n'est pas liquide comme un livret A.

  • Speaker #0

    Alors ? Là encore, il y a différents types de possibilités. Un ETF, c'est un fonds et c'est un fonds qui est coté. Celui-là, il est liquide comme une action en bourse. J'achète l'action aujourd'hui, je peux la revendre demain ou même dans la journée si je le veux. Et puis, il y a des OPCVM, des fonds qui sont effectivement avec des durées et qui sont fermés. Donc là, il y a des durées. Alors généralement, on peut quand même en sortir. Mais on peut avoir des pénalités et des frais supplémentaires. Et puis après, on parlait tout à l'heure du PEA ou de l'assurance-vie.

  • Speaker #2

    Si ces véhicules sont logés dans un PEA ou s'ils sont logés dans une enveloppe d'assurance-vie, on l'a bien vu,

  • Speaker #0

    il y a une durée minimale de conservation si on veut avoir l'avantage fiscal maximum. Ça nous ramène toujours.

  • Speaker #2

    à l'information qu'il faut aller chercher par rapport à ses objectifs et pour être toujours en phase entre l'information du produit qu'on va acheter et nos objectifs. Globalement, c'est ça qu'on dit.

  • Speaker #0

    Si on a besoin de liquidité, je rappelle quand même que voilà, on dit, tu m'as demandé, est-ce que ce n'est pas la même liquidité qu'un livret A ? Non, pas forcément. Je rappelle, le livret A, les autres livrets réglementés, c'est pour l'épargne de précaution. L'épargne de précaution, c'est un accident de la vie. une machine qui casse, une voiture qu'il faut racheter. Enfin, maintenant, Léa ne va sûrement pas acheter de voiture à son âge. Elle va la louer, mais bon, toute autre chose. Donc oui, la partie investissement n'aura pas forcément cette même liquidité. Et c'est la contrepartie aussi de la rentabilité qu'on peut attendre. Donc,

  • Speaker #2

    il faut combien au minimum pour ouvrir l'un des produits dont nous avons parlé, c'est-à-dire des SICAF, des FCP, des ETF. À partir de quel montant on parle ici ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est la bonne nouvelle. Et je reviens sur ce que tu disais avec l'offre des nouveaux courtiers en ligne, des néocourtiers. Aujourd'hui, on peut vraiment ouvrir un compte avec 100 euros, effectivement. La moyenne, tu sais, je parlais de l'épargne programmée. Donc c'est une épargne qui ne séduit pas que les jeunes aujourd'hui, maintenant. Tu mets 100 euros tous les mois. La moyenne, c'est 150 euros, effectivement. Donc, on est sur des petits montants. Et puis, écoute, je ne sais pas si vous avez vu, mais Trade Republic a lancé une offre la semaine dernière ou la semaine d'avant sur ce qu'on appelle le private equity, c'est-à-dire le non coté à partir d'un euro. Alors, c'est très, très marketing. Je ne suis pas sûre que ça soit la meilleure chose à faire, de mettre juste un euro. Je pense que ce qui voulait marquer, c'est qu'effectivement, là, on est parti sur des montants vraiment pour démocratiser l'investissement. Alors, tu parlais de private equity. Tu peux nous dire deux mots sur le private equity ? Oui, il y a beaucoup de fantasmes. On parle de private equity,

  • Speaker #2

    donc on a l'impression, on voit tout de suite. des hommes avec leurs costumes, cravates, et des femmes.

  • Speaker #0

    Il y en a aussi dans le private equity. En tailleur. La championne du private equity est une française. Absolument. Le private equity, en fait, ce sont des fonds gérés par une société de gestion. Là, on parle de fonds communs, de SICAF, comme on a évoqué tout à l'heure, et qui sont investis dans des entreprises qui ne sont pas pas cotées en bourse parce que elles ne sont pas à ce stade de développement, de maturité, de pouvoir s'introduire en bourse. Mais la particularité du private equity, c'est de lever des fonds à travers leur véhicule d'OPCVM et d'investir dans les entreprises, mais également d'aller au conseil d'administration par exemple de ces entreprises.

  • Speaker #2

    De les accompagner en fait, ils sont très accompagnants.

  • Speaker #0

    Absolument, ils sont très accompagnants. Ils demandent des reportings très, très réguliers. Et donc, en fait, ils suivent l'entreprise. Un gérant de private equity, par exemple, il ne va pas suivre beaucoup d'entreprises dans l'année. Et puis, il va la suivre pendant au minimum 5 ans, 7 ans, 8 ans. Alors qu'un gérant qui n'investit que dans des sociétés cotées, il peut suivre plusieurs dizaines de lignes de sociétés. Donc, c'est ça. En fait, ce n'est pas très compliqué à travers ce mot-là. mais c'est quelque chose qui était réservé vraiment au patrimoine. À des gros patrimoines. Oui, quand je dis gros, c'est que c'était très gros, ça veut dire que il y a quelques années, il fallait investir un million d'euros pour pouvoir rentrer sur ce type d'investissement. Et aujourd'hui, c'est en train de se démocratiser. Pas tout le monde, mais... Il y a des offres, vraiment. Donc, il y a celle de Train de République qui vient d'arriver. Mais tu as, par exemple, BPI France qui a des offres à 300 ou 500 euros. Ou Boursaux First, Boursaux Banque, à partir de 100 euros. Donc, on voit bien que là, on est sur des choses. Mais je pense que ça fera l'objet d'un autre épisode. Parce que cette classe d'actifs, enfin ce type d'investissement, a aussi ses règles, sa durée. Et il faut quand même savoir où on met les pieds avant d'y aller. Alors question, j'ai ouvert mon PEA ou mon compte-titres pendant mon mariage En cas de divorce, moi je pense à tout, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est pas comme un compte bancaire qu'on partage en deux ? Ou alors je dois partager mon compte-titres ou mon PEA avec mon ex, ça se passe comment ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a différents cas de figure Premièrement,

  • Speaker #0

    le PEA, on l'a vu tout à l'heure, c'est un PEA par personne physique, résident fiscal en France.

  • Speaker #2

    Donc, ils ne se partagent pas.

  • Speaker #0

    C'est un titre individuel. En revanche, le compte-titres ordinaire, on l'a vu tout à l'heure, il peut être soit individuel, soit conjoint. On en a parlé, par exemple, la grand-mère de Léa, elle l'a reçu quand elle a hérité. Donc, en cas de divorce, je dirais que si le CTO, il est à titre individuel, le... et que l'origine des fonds venait de son propre patrimoine, ça risque de rester bien à la femme. En revanche, si c'est un compte-titres ordinaire joint, qu'il a été alimenté par les revenus communs durant le mariage, là, je pense qu'il va tomber effectivement dans un partage qui va être... décider au moment du divorce. Absolument. Alors comment intégrer un club d'investisseurs et d'investisseuses pour apprendre à investir en groupe plutôt que seul dans son coin ?

  • Speaker #2

    Ou une débutante avec une petite épargne peut-elle aller ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime bien cette question. Merci, merci. Parce que je n'ai pas de leçon à donner mais effectivement je pense que ne pas être seule et en parler c'est très important. Et déjà je pense que c'est d'autant plus important pour les femmes qui ont du mal à parler. de leurs finances personnelles à leurs conjoints, à leurs compagnons, à leurs amis. Donc je pense que déjà en parler, c'est une bonne idée. Après, il y a différents dispositifs. Nous, à Place des investisseurs, on est une association qui s'est créée il y a une cinquantaine d'années pour développer ce qu'on appelle les clubs d'investissement. Et les clubs d'investissement, c'est... quelque chose de tout à fait particulier en France puisque c'est un groupe d'investisseurs qui gère un portefeuille en indivision, c'est-à-dire que le portefeuille, il est en indivision entre, par exemple, les 10 ou les 15 investisseurs mais avec une transparence fiscale. Très bien, parfait.

  • Speaker #2

    Chacun va payer ses propres impôts.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est exactement ça. Après, ce qu'on voit se développer beaucoup aujourd'hui, ce sont des clubs d'investisseurs sister ou d'investisseuses, ce qu'on appelle aussi des club deals. Et donc là, on revient pas tout à fait à la question du private equity et du non coté, mais tu as des groupes comme ça qui investissent beaucoup à travers des plateformes qu'on appelle le crowdfunding. Et donc, c'est pas la bourse. Peut-être qu'on fera aussi un épisode là-dessus. C'est du non coté. Et donc là, tu vois, t'as encore quelque chose qui se crée. Tu as des clubs. d'investisseuses, ce qu'on appelle des business angels. Tu as beaucoup de femmes. Là, tu as des clubs très actifs de femmes.

  • Speaker #2

    Des femmes qui ont vendu des boîtes.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent des entrepreneuses. C'est souvent des entrepreneuses qui ont une capacité d'investissement et qui ont aussi une expertise puisqu'elles-mêmes ont été entrepreneuses. Généralement, elles aiment bien accompagner des boîtes qui démarrent. Ça aussi, c'est un club d'échange. Et puisqu'on voit beaucoup dans les jeunes générations ... Je pense que ça fonctionne beaucoup mieux avec les jeunes hommes qu'avec les jeunes femmes. Mais tu vois, moi par exemple, j'avais un alternant qui a commencé la bourse, comme beaucoup de jeunes pendant le Covid, et il faisait quoi ? Il faisait des WhatsApp. Il faisait des WhatsApp entre eux. Comme ils avaient beaucoup de temps, leurs études étaient quand même bien perturbées avec le Covid.

  • Speaker #2

    Les boursorama, les messageries des boursorama.

  • Speaker #0

    Voilà, et tout ça s'est développé, mais tout ça s'est développé quand même beaucoup avec le Covid, où il n'y avait pas la capacité de se voir, tu vois, d'avoir des échanges, puis du temps quand même aussi. Donc ça s'est développé. Après, la limite, c'est qu'aujourd'hui, je pense que de groupes, vraiment d'individus en dehors de tout, intermédiaires et offres commerciales. Comme tu viens de l'expliquer, maintenant, on a beaucoup d'intermédiaires financiers qui vont porter leur communication, leurs offres, pour dire qu'il faut investir sur Terre de Valeurs ou tel autre, à travers des communautés qui sont maintenant sur WhatsApp.

  • Speaker #2

    Beaucoup de publicité aussi sur Insta. Beaucoup de publicité sur Facebook.

  • Speaker #0

    Voilà, beaucoup de publicité aussi à travers les FinFluenceurs. Je vous rappelle, ce sont les investisseurs en finances. Après, moi, j'aime bien rappeler que ce mot d'influenceur, il est quand même un petit peu drôle parce que quand on veut faire de l'éducation financière, on ne cherche pas à influencer les gens. Et je pense que c'est ce qu'on fait aujourd'hui avec ce podcast. On essaye de leur donner les clés pour qu'eux-mêmes... puissent exercer leur libre arbitre. Et je pense qu'on partage aujourd'hui, ici, ensemble, cet objectif.

  • Speaker #2

    Tout à fait,

  • Speaker #0

    Anne. Moi, je n'ai pas de leçon à leur dire, vous devez faire ci, vous devez... Et on l'a vu dans mon discours, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise solution. C'est, on vous donne les clés, maintenant faites de l'introspection, fixez vos objectifs, et voilà, est-ce que ça vous convient ? Et je pense que la vraie éducation financière, elle est là.

  • Speaker #2

    Alors ? Juste, je voudrais ajouter quelque chose, et c'est l'objet de ce podcast, et c'est l'objet de ce que nous faisons avec Corinne et de mes livres, c'est de transmettre un message sur l'importance de l'argent des femmes qu'elles gagnent et la gestion de cet argent pour leur plus tard. Malheureusement, on constate qu'il y a de plus en plus de divorces, donc il y a de plus en plus de femmes qui se retrouvent avec des revenus compliqués. Parce qu'elles ont élevé des enfants, parce qu'elles ont perdu leur employabilité. Et ensuite, ces femmes, elles vieillissent plus que les hommes.

  • Speaker #0

    Plus longtemps.

  • Speaker #2

    Exactement, plus longtemps que les hommes. Et par conséquent, elles vont avoir besoin de ressources financières pour leur indépendance pour plus tard. Et c'est tout le sens de tout ce que nous faisons ici.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est paradoxal, c'est que les femmes, dans la vie quotidienne et dans la vie très pratique, prennent des décisions. Considérables, tous les jours. Considérables, tous les jours. toujours Et que, culturellement, la partie investissement personnel, placement, investissement personnel, elle ne se sent pas légitime de le faire. Et c'est pour ça que je pense que la première chose, et moi je lutte contre cette espèce de stéréotype qu'on dit « Ah, mais les femmes, elles n'investissent pas parce qu'elles n'aiment pas le risque. » On s'en fiche qu'elles aiment le risque ou pas.

  • Speaker #2

    Mais il y a des investissements sans risque.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a vu que sur le long terme, c'est la régularité. qui compte. Mais la première chose, c'est enlever cette peur et enlever la peur de parler et de poser des questions. Donc, les groupes de femmes, les podcasts, aller parler à son intermédiaire financier. Moi, ma meilleure récompense a été, après notre formation qu'on a faite pour les femmes, d'avoir des retours en disant « Ah, j'ai pris rendez-vous avec mon banquier. J'avais réussi ma formation. » Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est la fin de cet épisode sur quelques produits financiers qu'il est indispensable de comprendre pour décrypter le jargon des banquiers et commencer à investir. Merci à Anne Guénard d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les OPCVIM, les FCP, les SICAV, les comptes-titres. Merci encore à notre partenaire Exant, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou Youtube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre sœur, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast et à notre newsletter directement sur le podcast pour être informé des mises en ligne des nouveaux épisodes. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits « Les filles osant par l'argent » chez Luno et aussi « L'argent féminin » aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent, parlons cache les filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

Description


Dès qu’il s’agit de comprendre un produit financier,  sorties du livret A ou de l’assurance vie, c’est le brouillard. Pourtant, on n'est pas plus bêtes que d’autres, c’est juste qu’on n’a jamais appris. Ni en famille, ni à l’école. A moins de faire une école de commerce, personne ne t’explique d’une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP, ou un compte à terme. Résultat : quand tu veux faire un placement, tu signes des contrats, assurance vie, PEA, que tu ne comprends pas vraiment.

 

Les banques, elles, ne font rien pour arranger les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs genre "OPCVM", Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance Allocation Long Terme.  Tu décroches dès la page 2.

 

Résultat, la plupart des Françaises restent sur des produits ultra basiques : livret A, Plan épargne logement, un peu d’assurance vie en fonds euros.  Certes elles épargnent presque autant que les hommes :   8 femmes sur 10 mettent de l’argent de côté,  mais elles investissent moins selon le baromètre de l’ AMF, l’Autorité des marchés financiers. Plus précisément: 22 % des femmes possèdent des produits d’investissement,  contre 36 % des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles: moins de 13  % des femmes, contre 21 % des hommes. 

 Des  écarts méconnus qui creusent de plus en plus  les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l’argent est un sujet féministe. Le problème, c’est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, on laisse dormir notre argent alors qu’il pourrait bosser pour nous.

Il y a quand même de bonnes nouvelles : d'après une enquête de la plateforme de trading Trade republic sur ses clients , oui, les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu’elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles n’ont rien de plus à faire, et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Alors que les hommes, eux, achètent eux-mêmes au coup par coup des actions supposées rapporter. Des fois ça marche, des fois, ils perdent de l'argent.

 

 Pour que des mots comme OPCVM, SICAV, FCP etc ne sonnent plus comme du gloubi boulga pour vos oreilles, nous avons reçu à nouveau Anne Gaignard,  Directrice de Place des Investisseurs, une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode n° 29 sur le thème « Je m’initie à la bourse ». Si vous voulez réviser les actions et les obligations, on vous conseille de le réécouter.

Et si cet épisode vous a plu, 👏🏻, n‘hésitez pas  à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple podcast , Youtube ou Deezer. 

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Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully 


 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric, thune,

  • Speaker #1

    poignard,

  • Speaker #0

    oseille,

  • Speaker #1

    la moularde,

  • Speaker #0

    risbille, salaire, honoraire,

  • Speaker #1

    prime,

  • Speaker #0

    pension de retraite, livret A, héritage, assurance vie, impôts, déduction, investir, bitcoin, crédit, intérêt, SCPI, plein d'épargne actions, PER.

  • Speaker #1

    travailler, se marier, se paxer ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie, mais aussi trop souvent d'occasions de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine, actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies départ et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour fauché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si vous ne savez pas comment vous informer pour mieux vous occuper de votre argent, si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance entre autres vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière qui est la clé de votre liberté et vous aider à peser le pour et le contre avant de prendre une décision. une décision qui engueuille vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Golberger, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Oaillon, gestionnaire de patrimoine et co-auteur de « Les filles osent parler argent » et « L'argent au féminin » . Merci à notre partenaire Exant, cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles ! En France, on est plutôt bon pour aller sur ses impôts ou sa banque, mais dès qu'il s'agit de comprendre un produit financier, sorti du livret A ou de l'assurance vie, et encore, seul brouillard total. Et c'est pas parce qu'on est plus bête que d'autres, hein les filles ? C'est juste qu'on n'a jamais appris. Ni en famille, ni à l'école. À moins de faire une école de commerce, personne ne t'explique d'une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP ou un compte-titres. Résultat, quand tu deviens adulte, tu signes des contrats d'assurance vie que tu ne comprends pas. pas vraiment. Les banques, elles, ne font rien pour faciliter les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs, genre OPCVM, Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance, Allocation Long Term. Tu décroches dès la page 2. Et comme ça paraît du lourd, du sérieux, tu n'oses pas poser de questions basiques ou dire que, désolé monsieur, madame le banquier, on live en ligne. J'ai toujours pas compris. Du coup, la plupart des françaises restent sur des produits ultra basiques. Livret A, plan épargne-logement, un peu d'assurance-vie. Les professionnels de l'argent constatent clairement une différence entre les stratégies des femmes et des hommes, que ce soit dans l'intérêt pour la bourse, les produits d'investissement, ou l'acceptation du risque pour avoir plus de rendement. Résultat, les femmes épargnent presque autant que les hommes, oui. 8 femmes sur 10 mettent de l'argent de côté, mais elles investissent moins, selon le baromètre de l'AMF, l'autorité des marchés financiers. Plus précisément, côté prise de risque, 22% des femmes possèdent des produits d'investissement contre 36% des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles. Moins de 13% des femmes contre 21% des hommes. Des écarts méconnus qui creusent de plus en plus les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l'argent est un sujet féministe. Le problème, c'est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, On laisse dormir notre argent alors qu'il pourrait bosser pour nous et après on râle que les riches s'enrichissent. Et ben oui, eux ils ont pigé les règles du jeu. Il y a quand même de bonnes nouvelles. Si l'on en croit une enquête de la plateforme de trading Trade Republic sur ses clients, certes les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu'elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles mettent une petite somme tous les mois et elles n'ont rien de plus à faire. et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Autrement dit, elles mettent en place un plan et elles le laissent tourner. Alors que les hommes, eux, font plus du stock picking. Ils achètent eux-mêmes, au coup par coup, des actions supposées rapportées. Des fois ça marche, ça rapporte, et des fois ça ne marche pas. Pour que des mots comme SICAV, FCP, compte-titres ne sonnent plus comme du gloobie-boulga pour vos oreilles, nous avons le plaisir de recevoir à nouveau Anne Guénard, directrice de Place des investisseurs, Une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode numéro 29 sur le thème « Je m'initie à la bourse » . Si vous voulez réviser les actions et les obligations, je vous conseille de le réécouter. Bonjour Anne.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #0

    Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Et bonjour Léo à la technique. Et merci à notre partenaire Exante, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exante.fr. Et c'est parti ! Pour investir en bourse, il existe un compte qui s'appelle le compte-titres. Moi, perso, jamais ma banque ne me l'a proposé. On ne me propose que l'assurance-vie ou le PEA. Et j'ai d'ailleurs vu que moins de 10% des ménages détiennent un compte-titres ordinaire. Alors Anne, c'est quoi au juste un compte-titres ? Ça sert à quoi ? Et pourquoi les banques ne les proposent pas ? C'est pas intéressant pour elles ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est intéressant en tout cas de parler du compte-titres. Moi, ça m'intéresse parce que c'est vraiment le B.A.B.A. En fait, ouvrir un compte-titres chez un intermédiaire financier, que ce soit une banque ou un... un courtier en ligne par exemple, c'est la base. C'est-à-dire qu'avec ce compte lié à un compte espèce, sur lequel j'ai du cash et de l'argent liquide, je vais pouvoir acheter des instruments financiers. Alors on va voir que c'est très très flexible puisque je peux acheter une foule d'instruments financiers. On pourrait même peut-être dire une jungle parce que ce n'est pas toujours facile de se retrouver. Et aujourd'hui, on va peut-être parler des plus simples. Mais donc sur un compte titre ordinaire, je vais pouvoir acheter des actions, des obligations, des ETF, des produits plus sophistiqués, des fonds cotés, enfin tout un tas d'instruments financiers. Alors maintenant, c'est vrai que les banques classiques ne proposent pas d'office, parce que quand on ouvre un compte-titres, on va être soumis à une réglementation. Il va falloir que la banque vous fasse passer un questionnaire MIFID. parce qu'elle n'a pas le droit de vous proposer des produits financiers qui ne sont pas adaptés à votre profil d'investisseur et notamment à vos connaissances d'investisseur. Donc, il y a quand même pas mal de choses à contrôler par la banque avant de vous ouvrir. Et puis, autre chose aussi, c'est que quand elle vous propose un contrat d'assurance vie, vous n'avez pas la même flexibilité ni la même… autonomie. Donc, vous êtes un petit peu dans la seringue et vous ne pouvez plus faire grand-chose qu'attendre que les performances arrivent sur votre assurance 8. Donc, voilà. Mais, c'est tout à fait possible d'ouvrir un compte-titres ordinaire dans n'importe quel établissement financier, si on le demande.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Attends, Anne, c'est quoi le questionnaire MIFID dont tu as parlé ?

  • Speaker #0

    Alors, pour vraiment être très, très claire, MIFID, c'est une réglementation européenne qui... tente à protéger les investisseurs, les épargnants individuels. Donc, dans le cadre de cette réglementation, l'intermédiaire financier qui vous ouvre ce compte doit s'assurer que vous avez bien le minimum de connaissances et doit s'assurer de votre profil de risque et de l'adéquation de ce profil aux instruments financiers auxquels vous allez pouvoir accéder. On peut aussi avoir un compte-titres parce qu'on l'a reçu en héritage ou dans le cadre d'un divorce, non ? En fait... Là, on parle d'un compte-titres qu'on va ouvrir, mais on pourrait même imaginer, et moi je connais le cas dans ma famille par exemple, de femmes qui, en cas de divorce ou de succession, se sont retrouvées avec un compte-titres et un peu désemparées parce qu'en fait, on ne leur a pas expliqué comment ça fonctionnait, à quoi ça servait. Donc, c'est bien et c'est mieux de le comprendre avant que de recevoir et d'être affrontée à ce genre de problématiques.

  • Speaker #1

    Alors... Alors, pour qu'on comprenne bien, quelle différence il y a entre le compte-titres ordinaire, ce qu'on appelle le CTO, et les autres compte-titres ?

  • Speaker #0

    Le compte-titres ordinaire, et on verra qu'il existe d'autres types de compte-titres, il permet une très très grande flexibilité. Si vous êtes autorisé à avoir un compte-titres, vous allez pouvoir acheter tout type d'instrument financier. Vous n'avez pas de limitation de montant.

  • Speaker #2

    Et dans tous les pays aussi ?

  • Speaker #0

    Dans tous les pays, effectivement. Si, effectivement, votre intermédiaire vous autorise, parfois il faut avoir... certains montants ou certaines provisions, mais vous n'aurez pas d'avantage fiscal lié à ce compte-titres. Donc un compte-titres, c'est effectivement très très utile, notamment si on a complètement rempli les enveloppes fiscales qu'on verra tout à l'heure des autres titres, et bien il faut automatiquement, si on veut continuer à investir, avoir un compte-titres ordinaire. qui est toujours lié, je le dis, à un compte espèce.

  • Speaker #1

    Alors donc, sur un compte titre, je peux aussi loger des actions internationales, américaines, c'est ça Anne ? Au hasard, Spotify, Netflix,

  • Speaker #0

    Apple ? Donc sur un compte titre, on va pouvoir acheter tout type d'actions. Par exemple, des actions très emblématiques dans la tech américaine, Apple, Amazon ou Air Liquide, si on veut se faire un fonds de portefeuille. ... Ou Orange, si on veut investir aussi sur des technologies. Enfin, voilà, c'est à ça que ça sert un compte-titres. C'est d'être extrêmement libre, mais quand même en autonomie. C'est-à-dire qu'on gère son compte. Soi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Ou alors, on se fait aider. Il y a des situations dans lesquelles on peut se faire aider, effectivement.

  • Speaker #0

    Ou alors, effectivement, on peut se faire aider. Le compte-titres ordinaire, c'est vraiment le support, enfin le compte sur lequel on a le plus de liberté.

  • Speaker #2

    C'est ça. Alors pour une novice, le compte-titres ordinaire et le PEA ou bien le plan d'épargne-action a priori, ça se ressemble. Ce sont des enveloppes pour y loger des actions. Mais quelle est la différence et lequel des deux produits financiers convient le mieux pour une débutante ? Sachant qu'on parle toujours de ces 10% seulement des Français qui ont un plan d'épargne-action.

  • Speaker #0

    Alors, effectivement, quand on... on parle d'investissement en France. On va souvent tout de suite parler du PEA, du plan d'épargne en action ou de l'assurance vie. En fait, au lieu de parler investissement et à quoi sert cet investissement et quels sont les objectifs de mon investissement, on parle, parce qu'on est très français, enveloppe fiscale. C'est aussi un petit peu parce qu'on a une fiscalité qui est importante. Donc, forcément, l'aspect fiscalité est important. Alors le plan d'épargne en action... en quoi il se distingue d'un compte-titres ordinaire qu'on a vu tout à l'heure ? Eh bien, je peux, comme un compte-titres ordinaire, y loger des actions ou même des produits d'assurance-vie en unité de compte. On reviendra, on expliquera tout à l'heure ce que c'est. Mais dans un cadre particulier. Il faut que ça soit des entreprises européennes ou en tout cas de l'espace économique européen. Il est limité à 150 000 euros. pour le plan d'épargne en action. Et on verra qu'il existe des plans, des PEA, PME, ETI, pour des plus petites actions, plus petites valeurs, et qui, lui, est limité à 225 000 euros. Tout ça dans l'optique d'avoir aussi un avantage fiscal, c'est-à-dire qu'il faut garder son plan pendant 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux qu'on va décrire tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Alors peut-être qu'on pourrait expliquer... Le PAYEUR, parce qu'il y a des avantages fiscaux considérables pour les investisseuses sur ce plan d'épargne en action.

  • Speaker #0

    On peut rentrer dans les détails. Oui, et puis je trouve que quand on démarre et qu'on veut investir en action, c'est vraiment un bon support. Alors la grande différence par rapport à un compte-titres ordinaire qu'on vient de voir, le fameux CTO, c'est qu'on n'a pas la liberté de tout mettre dans un plan d'épargne en action. On peut y mettre des actions d'entreprises européennes. ou de la zone européenne. On peut y mettre certains ETF ou fonds cotés investis à 75% au minimum en actions européennes et on peut y mettre certaines assurances vie en unité de compte également investies à 75% en actions européennes. Donc voilà, le grand principe, c'était haut. Je peux mettre tout ce que je veux, plan d'épargne en action, j'ai des instruments qui sont éligibles et d'autres qui ne sont pas. pas éligibles que je ne pourrais pas acheter. Sur le CTO, on peut parler de la plus-value peut-être parce que dans le cadre de la fiscalité française, sur le CTO, quand il y a de la plus-value, il faut payer les impôts dessus, alors que quand on a un PEA, la plus-value est défiscalisée on va dire au bout de 5 ans. Alors, même avant de revenir sur la plus-value, je dirais que le plan d'épargne en action il s'envisage dans un investissement moyen-long terme. Donc tu le disais, au moins 5 ans si on veut avoir le maximum de fiscalité.

  • Speaker #2

    Le minimum.

  • Speaker #0

    Le minimum de fiscalité. En revanche, si je veux sortir, je peux sortir. Je ne suis pas complètement bloquée, mais si je sors avant les 5 ans, je vais perdre les avantages fiscaux qui sont liés à cette enveloppe. C'est vraiment important. Si, effectivement, avec un compte-titres ordinaire, je vais payer ce qu'on appelle en français la flat... de taxes sur mes plus-values, donc je vais payer 30% d'imposition. Sur le PEA, on va avoir différentes périodes. Si je suis avant les 5 ans, c'est comme un CTO. Si je suis entre 2 ans et 5 ans, je vais avoir à payer quand même les cotisations sociales. Et puis, si je sors après, je vais être exonéré sur les plus-values.

  • Speaker #1

    Exonéré de plus-values au bout de 5 ans sur le PEA ? C'est intéressant ça.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je dirais, pour débuter et jusqu'à 150 000 euros, c'est une enveloppe très populaire en France. Il y a beaucoup, beaucoup de PEA qui sont ouverts pour les gens qui sont en capacité d'investir. Bien évidemment, je rappelle toujours la règle, on investit au-delà de l'épargne de précaution de 3 à 6 mois de ses revenus et que là, on garde sur des livrets. Et là, on investit à plus long terme. Mais donc je dirais que vraiment, c'est quelque chose de très, très intéressant quand on veut commencer à investir pour améliorer effectivement la rentabilité par une fiscalité plus faible.

  • Speaker #2

    Peut-être juste pour éclairer...

  • Speaker #0

    Concernant le PEA, on peut investir jusqu'à 150 000 euros, mais le compte peut, s'il y a des très belles plus-values, devenir 300 000 euros, 400 000 euros. Et dans ces cas-là, on n'a pas de limite.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est-à-dire que mes apports dans le PEA ne peuvent pas être de plus de 150 000 euros.

  • Speaker #0

    J'espère bien qu'on va avoir des investissements qui vont se révéler très intéressants, dans des très belles boîtes, européennes en plus. Je pense qu'aujourd'hui, c'est quand même une notion importante aussi. On parle beaucoup de souveraineté européenne. Donc, investir dans l'économie européenne et dans les entreprises européennes, c'est important. Et donc, bien évidemment, on peut effectivement avoir un PEA qui fait 300, 350 000. enfin il n'y a pas de... de limite au-delà de mon apport de 150 000.

  • Speaker #1

    Vous avez compris les filles, au lieu de laisser dormir tous vos sous sur votre livret A, intéressez-vous au PEA ? Alors, appelons notre investisseuse novice Léa. La banque de Léa a déterminé qu'elle a un profil entre guillemets équilibré, donc pas fermé au risque en échange quand même d'un rendement plus intéressant que le livret A. Dans l'assurance-vie proposée à Léa, il y a donc toute une liste d'OPCVM avec en plus des noms mais incompréhensibles qui sonnent en général anglais. Alors, un OPCVM, c'est quoi, Anne ? Ça veut dire quoi, ce charabia ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que ce n'est pas très agréable quand on débute tous ces acronymes. Comme dans n'importe quel secteur, dans le secteur de la finance, on utilise beaucoup d'acronymes. Mais une fois qu'on explique les choses calmement, ça va beaucoup mieux. OPCVM, ça veut dire Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Des OPCBN, ça peut être soit des fonds communs de placement, soit des fonds de placement. des SICAV, des sociétés à capital variable. Ces OPCVM, ils peuvent, en fait, ce sont des paniers de produits financiers. Donc, si on prend l'exemple d'Action, j'ai un panier d'Action que je mets dans une SICAV, je suis un professionnel financier, je le mets dans une SICAV ou dans un fonds commun. Alors, je peux le mettre parce que j'aime bien une thématique, par exemple. Aujourd'hui, les thématiques qui sont très, très à la mode, c'est... l'intelligence artificielle. Alors, je vais faire un fonds qui va être investi particulièrement dans le secteur des intelligences artificielles. Alors, on n'oublie pas non plus une grande règle qu'on a vue dans les épisodes précédents de l'investissement, et c'est le mot diversifier. Donc, un fonds commun de placement, par exemple, en intelligence artificielle, il va aller acheter des entreprises d'intelligence artificielle aux États-Unis, en Asie, en Europe, vous voyez. On est sur le même secteur, mais on diversifie parce qu'on prend des zones géographiques différentes. Comme disait ma grand-mère, on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Donc voilà, oui, il y a beaucoup de sigles. Alors là, je reconnais, je ne comprends pas les professionnels de la finance et leur goût particulier pour les noms anglo-saxons incompréhensibles.

  • Speaker #1

    Pour la complexité.

  • Speaker #0

    Voilà, donc on va le retrouver dans les ETF, vous savez, les trackers. Bien sûr. de la même manière. Donc, c'est toujours des noms extrêmement compliqués. Ce qu'il faut aller regarder, c'est dans leur fiche, puisque tous ont des documents d'information qui sont obligatoires.

  • Speaker #2

    Avec les codes, ils ont tous un code EASY ?

  • Speaker #0

    Alors, ils ont un code EASY, mais bon, le code EASY, ça ne va pas vous donner beaucoup d'enseignements.

  • Speaker #2

    Mais c'est à partir du code EASY qu'on peut voir la fiche produit.

  • Speaker #0

    Exactement, on voit la fiche produit. Et dans la fiche produit, on doit avoir la stratégie, comment ce fond est composé, quels sont les objectifs.

  • Speaker #2

    qui sont les gens qui l'animent.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ça, c'est vraiment important. Et je répète toujours une règle fondamentale, c'est essayer d'investir dans quelque chose que l'on comprend. Si on ne le comprend pas, ça va être beaucoup plus difficile de le suivre. Donc c'est vraiment très important si on veut s'intéresser. Mais en revanche, le fait de pouvoir, que ce soit un fonds coté ou que ce soit un ETF ou une SICAV, Côté, c'est vraiment intéressant parce qu'en un seul investissement, quand vous achetez une part, vous pouvez avoir de la diversification. Ce qui n'est pas forcément le cas sur un compte-titres, par exemple, ordinaire. Si vous achetez une action, on le sait, on l'a vu dans les épisodes précédents, il ne faut pas acheter qu'une action, il faut essayer de se diversifier pour diversifier le risque. C'est,

  • Speaker #2

    je pense, ce qui fait le succès des ETF. Les ETF, par définition, ce sont des paniers.

  • Speaker #1

    Anne, et si on expliquait ce que c'est un ETF ?

  • Speaker #0

    Alors un ETF, c'est un fonds commun de placement, effectivement, donc c'est un panier, comme on l'a dit, qui au départ, les premiers ETF et la majorité des ETF qu'on voit en Europe, qui va chercher à répliquer un indice. Si on veut prendre l'exemple de l'indice CAC 40 que beaucoup... entre nous connaissent et qui mesure l'évolution des 40 plus grosses capitalisations boursières de la Bourse de Paris, l'ETF ne va pas chercher à faire mieux. Il cherche à coller exactement à cette évolution. Mais si je voulais le faire toute seule sur un compte-titres ordinaire, je serais obligée d'acheter les 40 valeurs du CAC,

  • Speaker #2

    exactement de leur proportion dans l'indice.

  • Speaker #0

    Alors que si j'achète... Un ETF, eh bien, j'ai ce panier automatiquement en un seul achat. Donc, effectivement, ça permet de diversifier et c'est aussi plus économique parce que je ne suis pas obligée d'avoir 40 lignes qui me coûteraient très, très, très cher quand on voit le prix de certaines actions. Donc, ça permet d'avoir un investissement qu'on peut démarrer avec des petits montants et pour autant d'être bien diversifié.

  • Speaker #2

    Là, on vient de parler des paniers. Et on voit la différence entre les deux grandes familles, les OPCVM, d'un autre côté il y a les SICAV, toutes ces sociétés d'investissement, et de l'autre côté les FCP qui sont les fonds communs de placement. Est-ce qu'avoir l'une ou l'autre dans son assurance vie, ça change vraiment quelque chose pour le rendement de notre Léa qui est une novice ? Ou alors on peut dire, quels sont les OPCVM les plus connus ou les plus primés ? Bref, celles qu'il faut connaître et celles sur lesquelles il faut peut-être investir.

  • Speaker #0

    Alors. Là, je dirais que pour Léa, qui vient de commencer, ce n'est pas la peine de se faire des nœuds au cerveau entre est-ce que j'achète un FCP ? Est-ce que j'achète une CICA ? Est-ce que j'achète un ETF ? Premièrement, toujours, on revient à la base, c'est qu'est-ce que je veux faire ? Dans quel objectif ? C'est quoi mon objectif ? C'est quoi mon horizon de temps ? Est-ce que je veux me construire un patrimoine parce que j'ai... en ligne de mire, l'achat de ma résidence principale dans 5, 6, 7 ans ? Est-ce que plutôt je veux me constituer un capital pour la retraite ? Et là, je vais être plus sur 15 ans, 20 ans, 25 ans. Donc mon objectif, il n'est pas le même. À ce moment-là, il faut regarder aussi, est-ce que je vais être très, très intéressée par défiscaliser ? Je regrette un petit peu qu'en France, on prenne toujours ce biais-là au départ, avant de se... poser la question de l'objectif. Ce qui est un biais très pervers et qui fait faire énormément d'erreurs aux gens. En tout cas, ça leur donne un focus que sur un aspect et au détriment par exemple des frais. Des frais et du véritable objectif. Et du véritable objectif et du coup du véritable rendement. Donc je dirais SICAV, FCP, ça franchement, les professionnels des marchés dans une enveloppe d'assurance vie, ils vont savoir packager ça très très bien. Ce qu'il faut vraiment regarder dans l'assurance vie, effectivement, c'est d'abord, est-ce que c'est de l'assurance vie en euros ? Donc là où je vais être sur des produits très, très peu risqués, des produits investis dans des taux, dans du monétaire. Mais attention aux frais. Alors certes, je vais peut-être avoir un avantage fiscal, mais est-ce que ma performance ne va pas être complètement obérée par les frais qui sont souvent élevés dans ce type de produit ? Ou alors, est-ce que je vais sur des produits d'assurance-vie en unité de compte ? Unité de compte, c'est un nom barbare pour dire que c'est investi en actions ou en produits autres que les taux. Je ne sais pas pourquoi on a pris cette appellation. Et qui vont certes être un petit peu plus risqués. Maintenant, si mon horizon de temps est de 10 ans, 15 ans, 20 ans, on sait que l'investissement en actions sur cette durée, c'est vraiment ce qu'il y a de plus performant. et puis je vais aussi bien faire attention aux frais. Mais donc, je dirais qu'il faut revenir aux fondamentaux. Mes objectifs, qu'est-ce que j'accepte comme risque, mon horizon de temps. Et puis, je prends le temps de regarder les frais, de me faire expliquer. Alors là, on va revenir sur un sujet très, très, très, très féminin. Oser poser des questions. Votre banquier, votre courtier en assurance qui vous propose une assurance vie, vous avez le droit de lui... poser des questions. Et il a le devoir de répondre aux questions. Et pourtant, ça fait longtemps que je suis dans les marchés financiers. L'architecture des frais n'est pas toujours simple à comprendre. Quand on n'est pas aguerri à ça et que ce n'est pas son secteur parce qu'on travaille dans un autre secteur que la finance, ce n'est pas évident. Donc, il y a des frais d'entrée, il y a des frais de gestion, il y a des frais...

  • Speaker #2

    D'encours.

  • Speaker #0

    D'encours. Il peut y avoir des frais de sortie. Il y a des frais d'arbitrage. Donc on voit bien qu'il y a toute une catégorie de frais. C'est compliqué de donner ici des exemples de moyenne parce que c'est vraiment très large.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que maintenant, avec tous ces comptes en... En ligne, toutes ces nouvelles sociétés émergentes qui proposent de faire des investissements en titre vif, est-ce qu'on peut imaginer que ces nouvelles sociétés numériques ont moins de frais dans leur organisation ?

  • Speaker #0

    Alors, ils sont disruptifs, ça c'est clair. Donc aujourd'hui, c'est eux qui poussent le marché. Maintenant, il ne faut pas que le fait de faire bouger le marché n'aille pas avec de la transparence. parce que on peut faire bouger le marché et puis retrouver d'autres frais ailleurs. Ou d'autres risques. Voilà, ou d'autres risques. Donc, c'est ça qui est compliqué. Mais oui, globalement, il faut quand même se dire qu'il faut qu'on aille vers plus de transparence pour tous ces frais. Et notamment, il y a aussi des grands débats sur... Parce que tous ces produits, il faut qu'ils soient distribués. Donc, quand on parle des courtiers en ligne, c'est vrai que la distribution... Elle est squeezée parce que c'est souvent, voilà, vous êtes en direct, en digital. Mais quand vous avez des conseillers financiers qui vont eux-mêmes distribuer des produits qui sont faits par des sociétés de gestion ou des réseaux qui ont eux-mêmes une société de gestion derrière, vous voyez bien que là, on accumule un certain nombre d'intermédiaires et donc forcément que ça rajoute des frais. Mais moi, je ne suis pas... À titre personnel, je ne dis pas « Oh, c'est épouvantable, tous ces frais, il faut vraiment aller vers le moins de frais » . Des frais, ça doit rémunérer un service. Donc si on a un bon service, parce que vous êtes conseillé, parce que vous n'avez pas le temps de regarder, eh bien c'est normal de payer des frais. Maintenant, là où ce n'est pas normal, c'est quand il y a des frais et qu'il n'y a pas de service derrière. Ou en tout cas de performances qui compensent les frais. Voilà, exactement. Quand on va parler, par exemple, de gestion, si ce n'est pas performant, on peut quand même se dire que la gestion, elle devrait être liée un petit peu quand même à la performance du fonds. Donc, c'est plus ça qui est important. C'est premièrement que ces frais soient transparents. Deuxièmement, de comprendre les grandes catégories. Et ça, oser, oser, et je répéterai encore, oser demander à vos interlocuteurs de vous expliquer. Ils sont là pour ça. et troisièmement Il faut accepter de payer des frais si on a un service à la hauteur derrière.

  • Speaker #1

    Mais alors, qui s'occupe de gérer mes fonds ? C'est moi-même ou c'est un pro qui est planqué dans une banque ?

  • Speaker #0

    Alors, le PEA, on peut avoir plusieurs solutions. Ça peut être votre banquier, ça peut être votre courtier en ligne. Vous pouvez le gérer tout seul et faire les arbitrages. Ou vous pouvez être conseiller, c'est-à-dire avoir le service. et tout à l'heure on parlait des frais, alors forcément ça se paye. de quelqu'un qui va conseiller, mais c'est vous qui prenez les décisions et faites passer les ordres.

  • Speaker #2

    C'est le mandat de gestion, ça ?

  • Speaker #0

    Ah non, le mandat de gestion, c'est au-delà.

  • Speaker #2

    C'est au-dessus.

  • Speaker #0

    Conseiller, vous avez accès à un conseiller, mais c'est quand même vous qui prenez les décisions. La gestion sous mandat, vous donnez mandat à un professionnel, parce que vous n'avez pas le temps, qui bien évidemment, périodiquement, vous fera des comptes rendus. Mais c'est lui qui prendra les décisions de gestion et qui fera les arbitrages. Bien évidemment, vous avez dans le contrat de mandat de gestion, donné aussi vos axes, les risques que vous acceptez, et tout ça est détaillé. Quelque chose de très important qu'il ne faut pas oublier, qu'on n'a pas encore dit sur le PEA, c'est que c'est un PEA par personne physique et résident fiscal français. Donc vous ne pouvez pas avoir deux PEA dans deux établissements financiers. C'est normal, parce que là on comprend bien que l'avantage fiscal, sinon... Il n'aurait plus de limites et l'État français ne serait pas très content. Un petit mot peut-être sur la gestion avec les robots, puisqu'on en parle de plus en plus de l'intervention des robots dans la gestion active des placements, notamment dans les PEA, notamment sur les comptes-titres. Oui, alors effectivement, on peut avoir de la gestion sous mandat comme ça, qui est gérée par des robots.

  • Speaker #2

    On les appelle les robots.

  • Speaker #0

    Les robots advisors, on appelle ça, voilà, exactement. Alors, puis je pense qu'avec l'intelligence artificielle, tout ça va encore se sophistiquer. On va voir, on va voir quelles sont les performances. Normalement, le robot, il est là pour, vous savez, en bourse et en investissement, puis surtout en bourse, on parle des biais cognitifs. Donc, le robot, il est là pour ne pas avoir de biais. Donc, on lui donne des règles de gestion et il va gérer en fonction de ces règles de gestion. On estime que sur le long terme, en fait. les biais cognitifs vont faire des erreurs et qu'effectivement, sur le long terme, c'est mieux d'avoir un robot neutre. Exactement, de rester sur ces règles de gestion. Je pense que ça sera intéressant à voir. Un petit peu comment, notamment dans la période qu'on vit aujourd'hui, quand on aura passé toutes ces crises, de voir ce que ça aura donné et de pouvoir comparer. Parce qu'intuitivement, on se dit qu'un robot, il n'a pas tout anticipé.

  • Speaker #2

    Il n'a pas l'historique des crises passées. Alors,

  • Speaker #0

    je pense qu'il a l'historique des crises, parce que ça, je fais confiance pour les ingénieurs de les avoir et les experts en données. de les avoir intégrés dans les algorithmes, mais c'est plutôt anticipé. Je pense qu'un Trump ne peut pas être anticipé, qu'un Poutine ne peut pas être anticipé. Après ça, les robots, ils sont ajustés quand même. C'est un peu comme de la mécanique. Mécanique électronique. Exactement. Je pense qu'il peut y avoir aussi des interventions pour ajuster les règles de gestion.

  • Speaker #2

    Alors Anne, Combien ça coûterait à notre Léa, qui est une novice en investissement, d'avoir des OPCVM dans son PEA ou dans son compte-titres ? Quels sont les frais à prévoir ? Sachant que puisqu'elle est débutante, elle va arriver avec des montants qui ne vont pas être extrêmement importants. On va imaginer qu'elle commence à investir par 2000 euros à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais qu'intuitivement, comme ça, quand on démarre avec des petits montants et qu'on se construit un patrimoine, Il faut quand même aller vers des produits simples avec une structure de frais légère. Je dirais que les ETF, c'est quand même très, très efficient. Là-dessus, je veux dire, c'est très, très compétitif. D'autant plus que les frais d'ouverture d'un PEA ont été de façon légale. En France, le plafond est fixé à 10 euros. Donc, vous voyez, ouvrir un PEA, ça ne va pas coûter. j'ai dit Vous avez même des courtiers en ligne qui vous font payer zéro pour l'ouverture d'un PEA. Et après, je pense qu'il faut vraiment, quand on démarre, commencer avec des produits plus simples quand même, comme les ETF, sur des choses que l'on comprend et avec des frais pas très importants. Puis après, on peut peut-être essayer d'aller effectivement sur des produits d'assurance vie en se faisant conseiller parce que là, la structure est très compliquée. Donc, je pense qu'il faut, tout seul, ce n'est pas évident de trouver. Mais tout seul, ce n'est pas évident non plus de trouver des ETF qui correspondent exactement à ces choix. Souvent, les jeunes qui commencent aujourd'hui vont sur un ETF. Alors, ça va être encore un acronyme horrible à vos oreilles. MSCI World. Donc, MSCI, c'est ce qu'on appelle un fournisseur d'indices. Donc, c'est une entreprise qui produit des indices. et c'est un indice sur les plus grosses capitalisations, les plus grosses entreprises des bourses mondiales. Donc du coup, on sent que là, on est très, très diversifié.

  • Speaker #2

    Absolument.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'il existe un fonds dont l'objectif est, entre autres, de promouvoir une meilleure représentation des femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises. Ce fonds s'appelle Women Leaders and Diversity Equity Fund. Il a été créé par la société Mirova. Ce fonds, d'ailleurs, je le précise, a récolté un premier prix Action Thématique Sociale au Globe de la Gestion. Alors Anne, qu'est-ce que tu en penses ? Concilier rendement et égalité femmes-hommes à la tête des entreprises choisies par le fonds, c'est possible ?

  • Speaker #0

    Alors merci de me poser cette question. Je suis contente de l'avoir posée cette question. Le thème de la finance durable au-delà de l'égalité hommes-femmes. Alors c'est vrai que Mirovin, c'est un acteur emblématique en France.

  • Speaker #1

    Français, oui.

  • Speaker #0

    Sur toute la finance durable. là. Et la finance durable, elle est surtout beaucoup envisagée sur la partie environnementale. Donc là, je suis contente d'avoir une question, je dirais plus sur la partie, le S et le G, le parti social et gouvernance. Il n'y a pas beaucoup de fonds sur l'égalité des genres comme ça. Donc, c'est vraiment intéressant. Vous voyez, tout à l'heure, on parlait de Léa qui était novice dans l'investissement. Peu importe, en fait, si elle achète un fonds, si elle achète des actions en direct, si elle achète un ETF. En fait, se poser la question, dans quoi j'ai envie d'investir ?

  • Speaker #2

    De l'objectif, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors, l'objectif et puis la thématique ou le secteur. Là, moi, je trouve que ce qui est intéressant, c'est qu'on essaye de mesurer et ils essayent d'investir dans des entreprises qui ont les meilleures pratiques dans l'égalité hommes-femmes. non pas uniquement des conseils d'administration, mais des instances dirigeantes. Et c'est intéressant de regarder leur performance. Alors, moi, je me suis un petit peu intéressée à ça avant de venir. J'ai regardé sur la fiche de ce fonds depuis cinq ans. C'est un fonds qui fait à peu près... 45% de performance. Pas mal ! Mais si on regarde le MSCI World dont on parlait,

  • Speaker #2

    qui est très spéculatif,

  • Speaker #0

    il fait 95%. Mais il faut toujours se poser la question par rapport à l'objectif. Est-ce que je veux le maximum de performance ou est-ce que je pense que bien effectivement, financer ce genre d'entreprise et miser sur le fait que c'est meilleure pratique dans le temps vont faire que ces entreprises vont être plus performantes. Que la société peut changer par des courants comme celui-ci. Et puis que, du coup, l'entreprise, parce qu'elle a une bonne mixité, notamment dans les instances dirigeantes, va mieux performer. Donc voilà, on voit que 46%, c'est vraiment 5 ans, c'est vraiment intéressant. Et sans avoir en plus des leaders de l'IA et tout ça qui tirent l'indice MSI. On le sait. Donc, peu importe le support, le véhicule d'investissement, choisir sa thématique, ça me paraît important.

  • Speaker #2

    Est-ce que notre Léa, novice,

  • Speaker #0

    risque de perdre un jour tout l'argent qu'elle a mis dans ses OPCVM, dans le cadre de ses investissements ? Alors, encore une fois, un OPCVM, donc un fonds, une SICAV ou un ETF, c'est juste un véhicule. Dedans, je peux avoir des véhicules qui ne sont pas volatiles. On avait utilisé le mot panier tout à l'heure. Voilà. Je peux avoir un panier avec des choses qui ne sont pas du tout volatiles. Si on va prendre les assurances vie en euros dont on parlait tout à l'heure, qui sont sur des obligations d'État ou du monétaire, ça ne va pas être très volatile. En revanche, en unité de compte, ça va être beaucoup plus volatile.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire que dans un OPCVM, des fois, on a un mix à la fois en pourcentage très faible de valeur ? on va dire spéculatives, au sens où elles peuvent monter très haut et descendre très bas, des valeurs qui sont beaucoup plus raisonnables, c'est-à-dire qu'elles peuvent monter moyennement et descendre moyennement, et ensuite des valeurs, on va dire monétaires, qui elles sont globalement assez stables. Est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #0

    Complètement. On peut tout avoir. C'est-à-dire qu'on peut avoir du pas volatile du tout jusqu'au très volatile, et on peut tout perdre. Je veux dire, on a toute la gamme. C'est pour ça que c'est toujours... très très important de revenir aux documents d'information de définition de l'investisseur. Et qui va vous dire par exemple, j'ai 60% d'obligation, 40% d'action. Donc là, on voit qu'on est déjà sur un profil quand même assez risqué. Ou alors, mon OPCVM, mon fonds, il est à 80% en action ou 100% en action. Je peux avoir des fonds 100% en action. Donc avec un risque en capital qui est entier. Ou alors je peux avoir à l'autre bout un OPCVM qui est à 90% monétaire. Tout ça, c'est important de regarder par rapport à l'objectif et par rapport à son objectif de sortie. La gestion de patrimoine, c'est ça. On sait que la performance des actions sur le long terme, c'est ce qu'il y a de plus performant si on prend 30 ou 40 ans. Sauf qu'il faut prévoir la sortie. parce que... on peut avoir des coups de grisou, comme on le voit actuellement dans des périodes d'instabilité. Donc, au moment où je veux sortir, au bout de la 30e année, il ne faut pas que ce soit l'année où il y a une baisse. Donc, on sait que, voilà, cette répartition et ce couple risque-rendement, il va évoluer en fonction et on va être de moins en moins risqué plus on est proche de la date de sortie de son capital.

  • Speaker #1

    Alors, question. Est-ce qu'une débutante... peut composer elle-même son panier de SICAV, de FCP, d'actions, d'obligations, en se basant sur les palmarès, les classements, les trophées publiés tous les ans par la presse économique, ou franchement, vaut-il mieux laisser faire les pros, les sociétés de gestion proposées par les banques ou les courtiers, quitte à avoir évidemment son rendement grignoté par les frais de gestion pour rémunérer les pros en question ? Et d'ailleurs, pendant que j'y pense, si on choisit une gestion assistée, assistée par des pros, Comment est-ce qu'on les choisit, les pros en question ?

  • Speaker #0

    Encore une fois, je dirais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise solution. Il va y avoir une solution qui est adaptée à l'EA et à son cas. Donc, je dirais que quand on est débutant, il faut essayer quand même de ne pas aller vers le maximum de complications. Donc, si on veut être en autonomie, ce qui me paraît tout à fait légitime, et en plus... Ce qui est un peu la tendance actuelle. Aujourd'hui, les jeunes gens autour de 23 à 25 ans, autour d'une bière,

  • Speaker #2

    parlent des actions. Et ça m'est arrivé ce samedi, ils étaient à côté de moi, on discutait des quoi, où placer, comment placer, comment faire être plus spéculatif, comment faire moins.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'il y avait une Léa, parce qu'en fait c'est beaucoup des garçons. Donc j'aimerais bien qu'il y ait une Léa qui soit au milieu de tout ça et qu'on parle aussi. C'est un petit peu notre... problème. On a besoin que les jeunes femmes, et les femmes tout court, prennent en main cette responsabilité aussi de leur patrimoine financier. Mais il faut quand même juste avoir du bon sens. C'est des sujets qui font peur, sur lesquels on n'ose pas poser de questions. Donc, ce n'est pas la peine. Moi, je dirais que c'est un peu comme la salle de gym. Quand on commence à investir, on n'est pas obligé de se dire « Ah ben, j'y vais tous les jours et puis je me mets des objectifs épouvantables » . Donc, aujourd'hui, on a tout le loisir. avec les courtiers en ligne et l'investissement programmé, d'y aller petit à petit, mais en réalité. Donc, on investit vraiment. Et de commencer avec des petits montants. Il n'y a pas beaucoup de frais. On ne se met pas trop la pression. C'est automatique. Et puis, comme ça, on commence à s'intéresser. Alors, c'est tellement large comme univers que moi, je dirais, il vaut mieux commencer par s'intéresser à des choses qui nous parlent. Alors, on l'a vu, par exemple, avec le fonds sur l'égalité des genres. Si Léa l'est très intéressée par tout, tout ce qui est égalité entre hommes et femmes, elle va être intéressée par le fonds de Mirovin dont on parlait tout à l'heure. Maintenant, si Léa, elle est ingénieure et qu'elle s'intéresse à la tech, à l'intelligence artificielle, je dirais que c'est mieux qu'elle commence par ce secteur-là, parce que ça va la toucher. Elle connaît des boîtes, elle connaît des boîtes,

  • Speaker #2

    il y a des boîtes qu'elle aime bien, il y a des... Voilà, effectivement. Et donc,

  • Speaker #0

    si elle est intéressée par la biotech, parce qu'elle travaille dans le médical, enfin voilà. Donc moi, mon conseil, c'est que c'est tellement large. Allez d'abord voir quelque chose qui nous parle individuellement, parce que c'est comme ça qu'on s'y intéresse le mieux.

  • Speaker #2

    Absolument. Donc, en lisant les palmarès de la presse économique, notre Léa a repéré des fonds qui ont super rapporté, en tout cas qui ont super performé l'année dernière. Mais avant de foncer pour investir, comment savoir si un fonds colle à son profil de risque ?

  • Speaker #0

    Il faut être prudente ou joueuse dans ces cas-là ? Alors encore une fois, je pense qu'il faut d'abord, si on est tout seul, aller se renseigner sur les sites et regarder les profils de risque qui sont bien détaillés et les objectifs qui sont bien détaillés dans les documents d'information. Si on est conseiller, encore une fois, on paye le service, donc autant aller demander à sa conseiller. Alors je reviendrai sur les performances passées. bien évidemment, c'est intéressant. Ça ne nous raconte pas les performances futures. Mais ça ne raconte pas les performances futures. Donc, il faut toujours le savoir. Donc, il faut regarder, effectivement, où on en est dans son profil de risque, toujours par rapport à son objectif et à son horizon de temps. Après, je voulais revenir sur, en lisant la presse économique, parce que si Léa, c'est une petite jeune de 25 ans, comme je l'imagine, Ce n'est pas la presse économique qu'elle va faire, c'est ChatGPT et dans quoi je dois investir. Et donc, ce qui me permet de parler de l'information financière, donc ChatGPT ou un autre, je n'ai pas exactement toutes les IA, elles ne nous fournissent pas forcément la vérité. et on ne sait pas non plus de façon très transparente sur quelle... données, elles se basent. Donc je dirais que Léa, notre jeune femme, oui, elle va aller sur ChatGPT, mais oui aussi, il faut qu'elle multiplie les sources et qu'elle aille voir sans doute aussi sur des sites économiques peut-être plus traditionnels. Moi, je ne suis absolument pas contre la tech, je ne suis pas du tout contre ChatGPT, mais je pense qu'à ce stade, il vaut mieux croiser les informations. Entre l'information financière traditionnelle et ce qu'on trouve avec les IA. Exactement. Parce que de toute façon, l'IA, elle va aller d'abord sur une IA. Il ne faut pas rêver. C'est comme ça que ça va marcher. C'est clair.

  • Speaker #1

    Alors, si je veux retirer mon argent de mon panier, c'est possible à tout moment ? Parce qu'on a souvent l'impression qu'un OPCVM, ce n'est pas comme un livret A, c'est comme un coffre fermé à double cadenas. Ce n'est pas liquide comme un livret A.

  • Speaker #0

    Alors ? Là encore, il y a différents types de possibilités. Un ETF, c'est un fonds et c'est un fonds qui est coté. Celui-là, il est liquide comme une action en bourse. J'achète l'action aujourd'hui, je peux la revendre demain ou même dans la journée si je le veux. Et puis, il y a des OPCVM, des fonds qui sont effectivement avec des durées et qui sont fermés. Donc là, il y a des durées. Alors généralement, on peut quand même en sortir. Mais on peut avoir des pénalités et des frais supplémentaires. Et puis après, on parlait tout à l'heure du PEA ou de l'assurance-vie.

  • Speaker #2

    Si ces véhicules sont logés dans un PEA ou s'ils sont logés dans une enveloppe d'assurance-vie, on l'a bien vu,

  • Speaker #0

    il y a une durée minimale de conservation si on veut avoir l'avantage fiscal maximum. Ça nous ramène toujours.

  • Speaker #2

    à l'information qu'il faut aller chercher par rapport à ses objectifs et pour être toujours en phase entre l'information du produit qu'on va acheter et nos objectifs. Globalement, c'est ça qu'on dit.

  • Speaker #0

    Si on a besoin de liquidité, je rappelle quand même que voilà, on dit, tu m'as demandé, est-ce que ce n'est pas la même liquidité qu'un livret A ? Non, pas forcément. Je rappelle, le livret A, les autres livrets réglementés, c'est pour l'épargne de précaution. L'épargne de précaution, c'est un accident de la vie. une machine qui casse, une voiture qu'il faut racheter. Enfin, maintenant, Léa ne va sûrement pas acheter de voiture à son âge. Elle va la louer, mais bon, toute autre chose. Donc oui, la partie investissement n'aura pas forcément cette même liquidité. Et c'est la contrepartie aussi de la rentabilité qu'on peut attendre. Donc,

  • Speaker #2

    il faut combien au minimum pour ouvrir l'un des produits dont nous avons parlé, c'est-à-dire des SICAF, des FCP, des ETF. À partir de quel montant on parle ici ?

  • Speaker #0

    Alors là, c'est la bonne nouvelle. Et je reviens sur ce que tu disais avec l'offre des nouveaux courtiers en ligne, des néocourtiers. Aujourd'hui, on peut vraiment ouvrir un compte avec 100 euros, effectivement. La moyenne, tu sais, je parlais de l'épargne programmée. Donc c'est une épargne qui ne séduit pas que les jeunes aujourd'hui, maintenant. Tu mets 100 euros tous les mois. La moyenne, c'est 150 euros, effectivement. Donc, on est sur des petits montants. Et puis, écoute, je ne sais pas si vous avez vu, mais Trade Republic a lancé une offre la semaine dernière ou la semaine d'avant sur ce qu'on appelle le private equity, c'est-à-dire le non coté à partir d'un euro. Alors, c'est très, très marketing. Je ne suis pas sûre que ça soit la meilleure chose à faire, de mettre juste un euro. Je pense que ce qui voulait marquer, c'est qu'effectivement, là, on est parti sur des montants vraiment pour démocratiser l'investissement. Alors, tu parlais de private equity. Tu peux nous dire deux mots sur le private equity ? Oui, il y a beaucoup de fantasmes. On parle de private equity,

  • Speaker #2

    donc on a l'impression, on voit tout de suite. des hommes avec leurs costumes, cravates, et des femmes.

  • Speaker #0

    Il y en a aussi dans le private equity. En tailleur. La championne du private equity est une française. Absolument. Le private equity, en fait, ce sont des fonds gérés par une société de gestion. Là, on parle de fonds communs, de SICAF, comme on a évoqué tout à l'heure, et qui sont investis dans des entreprises qui ne sont pas pas cotées en bourse parce que elles ne sont pas à ce stade de développement, de maturité, de pouvoir s'introduire en bourse. Mais la particularité du private equity, c'est de lever des fonds à travers leur véhicule d'OPCVM et d'investir dans les entreprises, mais également d'aller au conseil d'administration par exemple de ces entreprises.

  • Speaker #2

    De les accompagner en fait, ils sont très accompagnants.

  • Speaker #0

    Absolument, ils sont très accompagnants. Ils demandent des reportings très, très réguliers. Et donc, en fait, ils suivent l'entreprise. Un gérant de private equity, par exemple, il ne va pas suivre beaucoup d'entreprises dans l'année. Et puis, il va la suivre pendant au minimum 5 ans, 7 ans, 8 ans. Alors qu'un gérant qui n'investit que dans des sociétés cotées, il peut suivre plusieurs dizaines de lignes de sociétés. Donc, c'est ça. En fait, ce n'est pas très compliqué à travers ce mot-là. mais c'est quelque chose qui était réservé vraiment au patrimoine. À des gros patrimoines. Oui, quand je dis gros, c'est que c'était très gros, ça veut dire que il y a quelques années, il fallait investir un million d'euros pour pouvoir rentrer sur ce type d'investissement. Et aujourd'hui, c'est en train de se démocratiser. Pas tout le monde, mais... Il y a des offres, vraiment. Donc, il y a celle de Train de République qui vient d'arriver. Mais tu as, par exemple, BPI France qui a des offres à 300 ou 500 euros. Ou Boursaux First, Boursaux Banque, à partir de 100 euros. Donc, on voit bien que là, on est sur des choses. Mais je pense que ça fera l'objet d'un autre épisode. Parce que cette classe d'actifs, enfin ce type d'investissement, a aussi ses règles, sa durée. Et il faut quand même savoir où on met les pieds avant d'y aller. Alors question, j'ai ouvert mon PEA ou mon compte-titres pendant mon mariage En cas de divorce, moi je pense à tout, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est pas comme un compte bancaire qu'on partage en deux ? Ou alors je dois partager mon compte-titres ou mon PEA avec mon ex, ça se passe comment ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a différents cas de figure Premièrement,

  • Speaker #0

    le PEA, on l'a vu tout à l'heure, c'est un PEA par personne physique, résident fiscal en France.

  • Speaker #2

    Donc, ils ne se partagent pas.

  • Speaker #0

    C'est un titre individuel. En revanche, le compte-titres ordinaire, on l'a vu tout à l'heure, il peut être soit individuel, soit conjoint. On en a parlé, par exemple, la grand-mère de Léa, elle l'a reçu quand elle a hérité. Donc, en cas de divorce, je dirais que si le CTO, il est à titre individuel, le... et que l'origine des fonds venait de son propre patrimoine, ça risque de rester bien à la femme. En revanche, si c'est un compte-titres ordinaire joint, qu'il a été alimenté par les revenus communs durant le mariage, là, je pense qu'il va tomber effectivement dans un partage qui va être... décider au moment du divorce. Absolument. Alors comment intégrer un club d'investisseurs et d'investisseuses pour apprendre à investir en groupe plutôt que seul dans son coin ?

  • Speaker #2

    Ou une débutante avec une petite épargne peut-elle aller ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime bien cette question. Merci, merci. Parce que je n'ai pas de leçon à donner mais effectivement je pense que ne pas être seule et en parler c'est très important. Et déjà je pense que c'est d'autant plus important pour les femmes qui ont du mal à parler. de leurs finances personnelles à leurs conjoints, à leurs compagnons, à leurs amis. Donc je pense que déjà en parler, c'est une bonne idée. Après, il y a différents dispositifs. Nous, à Place des investisseurs, on est une association qui s'est créée il y a une cinquantaine d'années pour développer ce qu'on appelle les clubs d'investissement. Et les clubs d'investissement, c'est... quelque chose de tout à fait particulier en France puisque c'est un groupe d'investisseurs qui gère un portefeuille en indivision, c'est-à-dire que le portefeuille, il est en indivision entre, par exemple, les 10 ou les 15 investisseurs mais avec une transparence fiscale. Très bien, parfait.

  • Speaker #2

    Chacun va payer ses propres impôts.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est exactement ça. Après, ce qu'on voit se développer beaucoup aujourd'hui, ce sont des clubs d'investisseurs sister ou d'investisseuses, ce qu'on appelle aussi des club deals. Et donc là, on revient pas tout à fait à la question du private equity et du non coté, mais tu as des groupes comme ça qui investissent beaucoup à travers des plateformes qu'on appelle le crowdfunding. Et donc, c'est pas la bourse. Peut-être qu'on fera aussi un épisode là-dessus. C'est du non coté. Et donc là, tu vois, t'as encore quelque chose qui se crée. Tu as des clubs. d'investisseuses, ce qu'on appelle des business angels. Tu as beaucoup de femmes. Là, tu as des clubs très actifs de femmes.

  • Speaker #2

    Des femmes qui ont vendu des boîtes.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent des entrepreneuses. C'est souvent des entrepreneuses qui ont une capacité d'investissement et qui ont aussi une expertise puisqu'elles-mêmes ont été entrepreneuses. Généralement, elles aiment bien accompagner des boîtes qui démarrent. Ça aussi, c'est un club d'échange. Et puisqu'on voit beaucoup dans les jeunes générations ... Je pense que ça fonctionne beaucoup mieux avec les jeunes hommes qu'avec les jeunes femmes. Mais tu vois, moi par exemple, j'avais un alternant qui a commencé la bourse, comme beaucoup de jeunes pendant le Covid, et il faisait quoi ? Il faisait des WhatsApp. Il faisait des WhatsApp entre eux. Comme ils avaient beaucoup de temps, leurs études étaient quand même bien perturbées avec le Covid.

  • Speaker #2

    Les boursorama, les messageries des boursorama.

  • Speaker #0

    Voilà, et tout ça s'est développé, mais tout ça s'est développé quand même beaucoup avec le Covid, où il n'y avait pas la capacité de se voir, tu vois, d'avoir des échanges, puis du temps quand même aussi. Donc ça s'est développé. Après, la limite, c'est qu'aujourd'hui, je pense que de groupes, vraiment d'individus en dehors de tout, intermédiaires et offres commerciales. Comme tu viens de l'expliquer, maintenant, on a beaucoup d'intermédiaires financiers qui vont porter leur communication, leurs offres, pour dire qu'il faut investir sur Terre de Valeurs ou tel autre, à travers des communautés qui sont maintenant sur WhatsApp.

  • Speaker #2

    Beaucoup de publicité aussi sur Insta. Beaucoup de publicité sur Facebook.

  • Speaker #0

    Voilà, beaucoup de publicité aussi à travers les FinFluenceurs. Je vous rappelle, ce sont les investisseurs en finances. Après, moi, j'aime bien rappeler que ce mot d'influenceur, il est quand même un petit peu drôle parce que quand on veut faire de l'éducation financière, on ne cherche pas à influencer les gens. Et je pense que c'est ce qu'on fait aujourd'hui avec ce podcast. On essaye de leur donner les clés pour qu'eux-mêmes... puissent exercer leur libre arbitre. Et je pense qu'on partage aujourd'hui, ici, ensemble, cet objectif.

  • Speaker #2

    Tout à fait,

  • Speaker #0

    Anne. Moi, je n'ai pas de leçon à leur dire, vous devez faire ci, vous devez... Et on l'a vu dans mon discours, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise solution. C'est, on vous donne les clés, maintenant faites de l'introspection, fixez vos objectifs, et voilà, est-ce que ça vous convient ? Et je pense que la vraie éducation financière, elle est là.

  • Speaker #2

    Alors ? Juste, je voudrais ajouter quelque chose, et c'est l'objet de ce podcast, et c'est l'objet de ce que nous faisons avec Corinne et de mes livres, c'est de transmettre un message sur l'importance de l'argent des femmes qu'elles gagnent et la gestion de cet argent pour leur plus tard. Malheureusement, on constate qu'il y a de plus en plus de divorces, donc il y a de plus en plus de femmes qui se retrouvent avec des revenus compliqués. Parce qu'elles ont élevé des enfants, parce qu'elles ont perdu leur employabilité. Et ensuite, ces femmes, elles vieillissent plus que les hommes.

  • Speaker #0

    Plus longtemps.

  • Speaker #2

    Exactement, plus longtemps que les hommes. Et par conséquent, elles vont avoir besoin de ressources financières pour leur indépendance pour plus tard. Et c'est tout le sens de tout ce que nous faisons ici.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est paradoxal, c'est que les femmes, dans la vie quotidienne et dans la vie très pratique, prennent des décisions. Considérables, tous les jours. Considérables, tous les jours. toujours Et que, culturellement, la partie investissement personnel, placement, investissement personnel, elle ne se sent pas légitime de le faire. Et c'est pour ça que je pense que la première chose, et moi je lutte contre cette espèce de stéréotype qu'on dit « Ah, mais les femmes, elles n'investissent pas parce qu'elles n'aiment pas le risque. » On s'en fiche qu'elles aiment le risque ou pas.

  • Speaker #2

    Mais il y a des investissements sans risque.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a vu que sur le long terme, c'est la régularité. qui compte. Mais la première chose, c'est enlever cette peur et enlever la peur de parler et de poser des questions. Donc, les groupes de femmes, les podcasts, aller parler à son intermédiaire financier. Moi, ma meilleure récompense a été, après notre formation qu'on a faite pour les femmes, d'avoir des retours en disant « Ah, j'ai pris rendez-vous avec mon banquier. J'avais réussi ma formation. » Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est la fin de cet épisode sur quelques produits financiers qu'il est indispensable de comprendre pour décrypter le jargon des banquiers et commencer à investir. Merci à Anne Guénard d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les OPCVIM, les FCP, les SICAV, les comptes-titres. Merci encore à notre partenaire Exant, spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exant.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou Youtube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre sœur, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast et à notre newsletter directement sur le podcast pour être informé des mises en ligne des nouveaux épisodes. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits « Les filles osant par l'argent » chez Luno et aussi « L'argent féminin » aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent, parlons cache les filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

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