#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que cover
#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que cover
ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que

#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que

35min |12/10/2023
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#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que cover
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ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que

#E49 - Mélusine Flament - Lainamac une formation sur la teinture naturelle sur laine mais pas que

35min |12/10/2023
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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Mélusine Flament, une figure emblématique de l'association LAINAMAC , qui œuvre sans relâche pour la promotion des fibres textiles naturelles, notamment la laine. Depuis sa création en 2009, LAINAMAC s'est imposée comme un acteur clé dans le domaine de la formation continue, apportant une expertise inestimable sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Mélusine nous plonge dans l'historique de l'association et nous éclaire sur son rôle essentiel en tant qu'organisme de formation, offrant divers programmes, dont un parcours certifiant en teinture végétale.


Au fil de la discussion, Mélusine met en lumière la création d'une matériothèque en ligne, une ressource précieuse pour les artisans et les passionnés souhaitant explorer le monde fascinant des colorants végétaux. Elle aborde également l'importance de l'ancrage territorial de l'association, soulignant comment les savoir-faire traditionnels liés à la laine et à la teinture sont préservés et valorisés. Dans un contexte où les préoccupations environnementales sont de plus en plus pressantes, la teinture végétale apparaît comme une solution prometteuse, et Mélusine nous explique pourquoi les colorants biosourcés, tels que l'indigo et la garance, sont au cœur des tendances actuelles.


« La teinture végétale n'est pas seulement une technique, c'est un véritable art qui relie l'homme à la nature », déclare Mélusine, nous rappelant l'importance des pigments végétaux dans notre quotidien. Elle partage également les défis que rencontre la filière laine en France, tout en nous offrant un aperçu des projets futurs de LAINAMAC, qui visent à renforcer les compétences des acteurs du secteur et à développer des partenariats fructueux.


Cet épisode d'ArtEcoVert est une véritable invitation à explorer les couleurs de plantes, à découvrir les secrets des teintures végétales et à s'engager pour une agriculture tinctoriale durable. Que vous soyez un professionnel du textile, un passionné de plantes ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche en savoirs et en expériences ne manquera pas de vous inspirer.


Pour en savoir plus sur LAINAMAC et ses initiatives, rendez-vous sur leur site. Et n'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de l'univers d'ArtEcoVert. Belle écoute, Pauline.


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcovert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but ? fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récoltère Mélusine Flamant. Bonjour Mélusine.

  • Mélusine Flament

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Mélusine, je vous reçois aujourd'hui pour nous parler de l'Enamac. Est-ce que vous pourriez nous raconter ce qu'est l'Enamac, quand ça a été créé, son histoire et un peu ce qui s'y passe ?

  • Mélusine Flament

    L'Enamac, c'est une association de filières, filières mènes, qui rayonnent sur la Nouvelle-Aquitaine et le Massif Central. C'est ce qui explique un peu ce nom, l'Enamac, qui est une fibre textile naturelle de Nouvelle-Aquitaine et du Massif Central. Au départ, c'était essentiellement Massif Central, mais en l'occurrence, ça marche aussi avec Nouvelle-Aquitaine. C'était parfait quand on s'est couverts à ce deuxième territoire. Cette association a été créée en 2009. Depuis 2012-2013, je crois, on est organisme de formation professionnelle continue. C'est une association qui est à la fois centre de formation adossée à une offre d'accueil départagé. C'est une association qui propose aussi un programme d'accélération et de rayonnement de la filière. Ce programme s'appelle Omailen et est en cadre jusqu'à 35 entreprises. Ça fait trois à quatre mois qu'on a lancé ce programme. On a accompagné jusqu'à 35 entreprises de la décoration et de l'habillement. Ensuite, on a développé une matériothèque qui s'appelle Lanatec sur internet, c'est une plateforme web. L'anatec.fr, c'est une plateforme de sourcils sur laquelle on peut retrouver un ensemble de fournisseurs, prestataires de services sur la matière même, puisque c'est vraiment notre positionnement majoritaire. C'est une plateforme qui est vouée à se développer avec le temps, puisqu'on enregistre au fur et à mesure. des entreprises sur cette plateforme. À côté de ça, on est aussi organisme de défense d'une indication géographique sur la tapisserie et le tapis de Bousson. Je vais ensuite faire le lien à notre ancrage territorial. Mais pour finir, parmi les actions qu'on porte, il y a aussi un programme de recherche sur la laine. qui porte essentiellement sur la mêlise de fibres, sur la trace aux lignes je crois. Il y a eu un travail de recherche sur la qualité de ces fibres transformées en fils, différents types de fils, c'est essentiellement sur des laines du josebasse intrusive. parce que donc les Namaks ont été encreuses à Feltin. Voilà, je vais faire le lien à l'ancrage territorial. Feltin, c'est un petit village qui est à 10 minutes de Bousson. Donc au Bousson est un lieu réputé, reconnu pour la tapisserie de Bassis. Donc forcément, l'implantation du centre de formation des Namaks à 10 minutes de Bousson, c'est lié à cet ancrage territorial et à cette richesse. en termes de savoir-faire autour du travail de la laine. puisqu'il y a encore un bassin très actif d'entreprises autour de ces savoir-faire-là, avec des filatures encore en activité, filatures, teintureries. Donc là, on parle plutôt de teintureries synthétiques, chimiques, mais on verra plus tard. Il y a plus en plus de savoir-faire aussi qui se développe autour de la teinture végétale, y compris sur notre territoire. Après, il y a des manufactures sur les tapis teufs et tapisseries de bassistes. Encore pas mal d'élevage aux alentours. Est-ce que j'oublie les savoir-faire ? Tout les savoir-faire qui constituent la filière laine sont en majorité représentés sur le territoire, à l'exception peut-être du lavage, qui devient le maillon faible de la chaîne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y en a pas qu'un en France où j'ai reçu le collectif tricolore ? Et je sais qu'il signalait aussi que le lavage, il n'y avait qu'un centre, que c'était compliqué de…

  • Mélusine Flament

    Voilà, effectivement, il reste un lavage qui est en Haute-Loire, à Saugues. Donc là, c'est le lavage principal de France, mais après, vous avez des alternatives avec des micro-lavages. Donc, ce n'est pas la solution à tous les projets, parce qu'un micro-lavage, ça veut dire petit volume. Et donc, en termes de coût, le coût, on est plus élevé par rapport au volume, en l'occurrence. mais ça offre quand même des alternatives.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, je suis allée regarder entre-temps, parce qu'on explique qu'on a eu des problèmes de connexion. Je suis allée voir la matériothèque. Le site a été complètement refait. J'ai l'impression que j'y étais allée et j'ai l'impression que là, ça a été complètement refait, votre site Internet, non ?

  • Mélusine Flament

    Oui, à mesure que l'association se structure et évolue, on fait évoluer aussi nos outils et notamment notre site internet. Là, on se retrouve sur le plan, je pense qu'on a trois ou quatre sites internet, je vais On a un site association l'inamac.fr, un site centre de formation, un site l'anatec, un site Omaïlène, un site indication géographique, et on en a cinq.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Celui-là,

  • Mélusine Flament

    je vais vous le dire en même temps.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. On a vu l'explication du nom, la situation géographique, les dates de création, tout ça, c'est fait. Vous êtes combien aujourd'hui à travailler au sein de l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    On est cinq salariés, avec une directrice qui s'appelle Géraldine Cauchy, et qui pilote plutôt la partie projet économie, on va dire, autour du réseau d'entreprise et tout ce qui est collaboration d'entreprise. Ensuite, on a Rachel Dornier. qui a rejoint l'équipe. Géraldine Cauchy est historiquement la seule salariée de l'ENAMAC jusqu'en 2014.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Mélusine Flament

    Rachel Dornier, qui est gestionnaire administrative de l'association, a rejoint l'association en 2016. J'aurais dû peut-être parler de moi-même avant, puisque j'ai rejoint l'ENAMAC en 2015 pour développer la partie du centre de formation. et ensuite plus récemment nous avons deux collègues qui ont rejoint l'équipe l'année dernière début de cette année Maëlle Petitjean qui est designer textile et en charge de la coordination des ateliers partagés et ensuite Corinne Manculier qui est en charge de la partie communication et formation aussi pour pour m'aider dans cette tâche-là. Et après, on ne développera pas plus, mais on a aussi des stagiaires qui viennent beaucoup nous aider. D'accord. Sur toutes les autres questions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors, du coup, maintenant, pour rentrer dans le sujet, quelles sont les matières, alors, je ne sais pas si on peut dire les cours ou les ateliers que vous proposez, quelles sont les… Je ne sais pas si on peut dire par contre pédagogique. Voilà, les disciplines, ça y est, on va y arriver.

  • Mélusine Flament

    Le centre de formation, il aborde la filière laine à peu près dans son intégralité. Donc, on transmet tous les savoirs ferviers en commençant par la partie connaissance de la laine. Donc, on est principalement orienté laine puisque c'est notre positionnement principal, même si on s'ouvre aux autres fibres naturelles. D'accord. Mais donc, du coup, on commence le cursus par une partie connaissance de la laine. Ensuite, on va développer par spécialisation les savoir-faire liés aux feutres de laine, à la teinture végétale, et donc on pourra zoomer plus particulièrement sur ce parcours-là. On travaille aussi autour, enfin on transmet le tissage traditionnel, la maille. Il y a une petite partie ameublement aussi, où on utilise la laine plutôt comme en rembourrage, comme garniture. On aborde également le filage manuel. Et qu'est-ce que j'oublie ? Ah, si, alors après on développe une partie qui n'est plus dans le savoir-faire, mais on est plutôt dans la stratégie d'entreprise, qui vient boucler la boucle pour les personnes qui apprennent une technique. Ensuite, il faut aussi savoir quoi en faire de cette technique. Et donc on développe depuis... 3-4 ans, des formations autour de la stratégie de marque et de marché.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si on fait un zoom sur la teinture végétale sur laine, est-ce que les gens doivent suivre l'intégralité du parcours ou c'est des espèces de modules qu'on peut prendre en fonction de ses besoins ?

  • Mélusine Flament

    Alors il y a les deux chemins possibles parce que en ce qui concerne la teinture végétale, on a développé un parcours certifiant qui est enregistré au répertoire spécifique depuis cette année. Donc le répertoire spécifique c'est une reconnaissance d'état, c'est une reconnaissance d'état qui permet d'attester un certain nombre de compétences professionnelles. Ce parcours de formation il est certifiant mais attention il n'est pas diplômant, c'est le docteur. on atteste des compétences, on n'atteste pas un métier. Ce n'est pas une formation qui est vouée à, derrière, exercer un métier de teinturier végétal. Et donc après, cette reconnaissance au répertoire spécifique permet en plus d'accéder à des financements qu'on abordera plus tard. Donc il y a ce parcours de formation qui impose un passage par un certain nombre de niveaux, niveaux 1 à 5. Là, il y a une exigence de passage, peut-être de niveau 1, 2, 3, 4, 5. Par contre, ce parcours-là peut être accessible hors certification. Et dans ce cas-là, les personnes peuvent faire le choix de leur chemin. et donc suivre le niveau 1, le niveau 1 et le niveau 2, le niveau 2 et le niveau 3, le niveau 2 et le niveau 4. Il y a plusieurs chemins possibles et donc nous on accompagne les personnes dans la définition du parcours qui correspondra à leurs besoins par rapport à leurs objectifs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, ce parcours sur la teinture végétale, il s'est développé à un moment précis ? Ça veut dire qu'il y a plus de demandes depuis quelque temps ? Est-ce que vous pouvez nous dire un peu comment ça a évolué ? Et pourquoi, du coup, vous êtes arrivés à proposer de la teinture végétale alors que ce n'était pas forcément… Les laines peuvent se teindre et on a les exemples avec du synthétique. Donc, pourquoi un retour, on va dire, à la teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Je dirais que c'était naturel d'aborder cette discipline dans notre cursus parce que, comme je le disais, on essaie d'aborder les savoir-faire autour de la transformation de la laine sur des étapes de A à Z. La teinture fait partie d'une étape. Dans nos enseignements, on n'enseigne pas que la teinture de la laine. On peut aller aussi jusqu'aux autres fibres naturelles parce que ça va ensemble. Mais voilà, c'était quand même assez naturel de proposer cet enseignement-là, effectivement parce qu'en plus il y a un regain autour de… autour de ce savoir-faire-là, parce qu'il est proche de valeurs actuelles aussi, avec les préoccupations qui vont dans le sens des matériaux biosourcés, de démarches comment dire, meilleure pour tous, pour la nature. Donc, c'est quelque chose qui est complètement dans l'air du temps. Et donc, effectivement, il y a de la demande à ce niveau-là. Donc, à tout point de vue, je dirais que c'était une chose logique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et c'est quel type de... Avant d'arriver sur les enseignants, c'est quel type de profil qui vient pour le module, par exemple, peinture végétale ? Est-ce que vous avez... Autant des personnes type artisans qui veulent se lancer un peu personnellement ou est-ce que vous avez aussi des entreprises qui sont de taille un peu plus importante qui ont envie d'acquérir cette compétence pour essayer d'intégrer la couleur végétale dans leur collection ?

  • Mélusine Flament

    Oui, il y a tous les profils en fait. On va avoir vraiment l'artiste même ou l'artisan qui a déjà un bagage professionnel lié au textile on va dire, et qui va rechercher des compétences complémentaires liées à la couleur, et donc à la peinture résultale. On peut aussi avoir des personnes qui sont en totale reconversion, qui ont besoin d'un changement de vie, et qui viennent de milieux administratifs, hospitaliers, enfin voilà, tout corps de métier possible, et qui ont besoin de changer d'orientation professionnelle, et qui souhaitent se lancer dans la création textile avec une partie peinture végétale. ça peut être partiel ou ça peut être à 100%. Et après, effectivement, il peut y avoir des personnes qui ont une recherche de compétences plutôt de l'employabilité, donc plutôt pour des entreprises, et avoir des connaissances en teinture végétale, ça peut leur apporter un bagage supplémentaire sur le CV.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, génial. Et alors maintenant, j'aimerais bien savoir qui, dans les matières de teinture végétale, qui sont vos intervenants, la durée de la formation, Comment ça se passe en fait la formation teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Alors la construction de ce parcours de formation déjà a été fait historiquement avec Michel Garcia, Magali Bontroux et Marine Marquet. Je dirais que c'était les trois formateurs de référence de notre centre de formation sur la partie teinture. Donc c'est avec eux qu'on a commencé à construire ce parcours-là. Avec le parcours certifiant, on a travailler particulièrement avec Magali Bontouf qui a son nom d'entreprise parce qu'elle est peinturière artisanale elle aussi c'est l'herbie à couleur avec Magali Bontouf et Charlotte Marambert de la marque Niro Boland oui je suis sur le podcast oui ok donc c'est avec ces deux intervenantes là qu'on a construit vraiment le référentiel de compétences c'est pour développer le parcours de formation certifiée. Et au-delà de ces intervenants un peu de référence, c'est vraiment nos piliers, on va dire, sur lesquels on s'appuie énormément, on va développer aussi des formations plutôt de type masterclass, avec soit une approche plus créative, soit une ouverture technique autre que les bases fondamentales qu'on souhaite transmettre. Et dans ce cadre-là, on peut faire appel à de nouveaux intervenants chaque année. Je travaille beaucoup depuis plusieurs années avec Juliette Vergne, qui est aussi designer textile spécialisée dans la peinture végétale. Entre autres exemples, il y a aussi Aurore Tédisson avec le même type de profil. Marie-Louise Labarelle, qui est aussi créatrice de mode spécialisée sur la peinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Combien ça coûte de faire cette formation et le temps que ça prend ?

  • Mélusine Flament

    Alors en termes de temps, ça va être variable en fonction du parcours dans lequel s'inscrit le stagiaire. Donc si on a une approche modulaire, ça peut être une formation d'une semaine jusqu'à quatre semaines, six semaines, sept semaines, on peut tout faire et s'arrêter à une semaine. Par contre pour le parcours certifiant, là on va imposer 154 heures de formation. C'est la durée totale de formation encadrée, 154 heures. Entre ces 154 heures, on a des périodes d'interruption qui visent à encourager la pratique personnelle en autonomie entre des phases de formation, puisque c'est comme ça qu'on considère que les compétences sont pleinement acquises. D'accord. C'est l'objet vraiment de ce parcours certifiant aussi. L'objectif pédagogique, c'était ça, c'était d'introduire du temps. entre des phases de formation. Et donc en gros, le parcours certifiant, si on le suit dans son intégralité, on commence par deux semaines de formation, donc 70 heures, qui permettent d'aborder toutes les bases techniques pour teindre des fibres. Donc on dissocie les fibres animales et les fibres cellulosiques. C'est vraiment des approches de teinture qui sont différentes. Et ensuite, après ces deux semaines, on va accorder un trimestre. de pause entre le second temps de formation pour que les personnes vraiment s'approprient ce que j'ai dit en formation et finissent d'acquérir les compétences. Ensuite, il y a un deuxième temps de deux semaines à nouveau en centre. Là, ça va être plutôt l'approche de couleur composée, donc de couleur plus complexe et de l'approfondissement. De nouveau, 72 heures de formation d'affilée. Ensuite, il y a de nouveau une interruption. et on va finir ce parcours par une formation à distance. Parce que l'idée de cette formation à distance, c'est de permettre aux élèves de se retrouver dans les conditions d'un atelier, et de pratiquer en autonomie, tout en étant un peu encadré, on va dire, avec des temps de formation à distance, avec des visios, pour la réalisation d'un projet qui va être présenté devant un jury, et permettre de se présenter à l'examen de la certification.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super donc voilà en trois temps avec des pauses pour digérer le contenu parce que c'est vrai que quand on démarre la peinture végétale ça fait beaucoup botanique chimie,

  • Mélusine Flament

    les fibres c'est dense donc ok je comprends mieux et donc voilà après pour répondre à votre question sur les coûts je vais peut-être parler en taux horaire parce que comme après chacun construit son parcours et donc le taux horaire c'est ce qui permet d'avoir la base générale On est autour de 31 euros 40, je crois, de l'heure, si la personne peut bénéficier d'un financement. Et ensuite, il y a pas mal de candidats qui sont dans des démarches de taux de financement aussi. Ça existe beaucoup. Et dans ce cas-là, on a tous des paris chevaux-lits, alors en taux horaire, je ne sais plus exactement, mais ça correspond à peu près à 28 de remise.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors tout ça, si on veut s'inscrire, soit au parcours complet, soit à certains modules, tout ça, ça se passe sur votre site Internet ?

  • Mélusine Flament

    Oui, tout est détaillé sur le site internet. Donc la synthèse de chaque module de formation, les dates, est-ce qu'on a un calendrier fixe, les tarifs également sont mentionnés. Alors le tarif qui est affiché, c'est le tarif réduit d'office. Et après, on répond aux demandes sur devis pour les personnes qui peuvent bénéficier d'un financement puisqu'il faut systématiquement fournir devis et programmes à un financeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Top. Alors, moi, ce que je voulais savoir aussi, c'est tout cet écosystème que vous avez créé autour de la laine, bien ancré dans le territoire, avec des étudiants ou des apprenants, je ne sais pas comment on dit, qui viennent d'un peu partout. Est-ce que vous pouvez nous parler de tout ce réseau de partenaires que vous avez ? Parce que je suppose que, du coup, dans la région, vous devez avoir sûrement des partenariats avec d'autres écoles, d'autres projets. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre écosystème ? autour de l'inamak.

  • Mélusine Flament

    Oui, l'écosystème c'est effectivement les entreprises de la filière, puisque comme on est une association, le conseil d'administration et le bureau de l'association sont constitués d'entreprises. On a des filatures qui sont sur le territoire, donc évidemment on travaille avec ces filatures, ce reste pour l'approvisionnement. On va développer des collaborations avec des écoles type ENSAD par exemple à Paris, les Arts d'École de Paris. L'année dernière, dans le cadre du programme de recherche, on a... On a travaillé avec des étudiants pour faire de la recherche sur la couleur, sur les laines que nous avions collectées sur le bassin, dans le cadre du programme Sublever la laine par la couleur Il y a des partenariats comme ça qu'on développe, c'est plutôt des partenariats annuels avec les écoles. Ensuite, du point de vue du réseau, Les partenariats que nous avons avec les entreprises sont plutôt réguliers puisqu'on a besoin de s'approvisionner en matière autour des filatures. Donc voilà, annuellement, on leur commande la matière dont on a besoin pour ce centre de formation. On va essayer aussi de se rapprocher de fournisseurs. On essaie de privilégier le local. Donc quand on peut, évidemment, parce que c'est pas possible, mais quand on peut. Et donc après, on peut se rapprocher de petits producteurs ou de marques de laine moins importantes qu'une filature pour travailler sur les caractéristiques de leurs produits, de leurs fils, par exemple, de leurs fils à tricoter ou de leurs tissus. Je pense à Origine Tissage, par exemple, qui fait du tissu... artisanales, je pense à Terroir Laine aussi qui en creuse également, qui fait du fil à tricoter et après sans citer les filatures Terrad et Fontille qui sont des filatures de référence à Feltin et à Rougnien. Et après au-delà de ça, on a des partenariats institutionnels évidemment aussi dans le cadre du dépôt de la certification peinture, on a été soutenu par Atelier d'Art de France et l'Institut National des Métiers d'Art par exemple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'allais vous demander, vous êtes très axée laine, mais par exemple sur la partie teinture, vous expliquez que vous ouvrez aux fibres cellulosiques et fibres protéiques, mais est-ce qu'il existe des laines à mac pour le lin, pour le champ, pour le coton ? Est-ce que c'est des démarches qui existent ou c'est vous un projet que vous aimeriez avoir ?

  • Mélusine Flament

    Chaque chose en son temps, je crois que j'ai déjà bien assez à faire sur la laine. Je ne sais pas quelle sera... quelles seront les décisions du conseil d'administration mais pour le moment c'est quand même principalement l'Alem, notre projet et après est-ce qu'il existe des structures similaires ? J'avoue que je pense que oui parce que je sais que sur le lin et le champ c'est quand même aussi en train de de bouger mais je ne sais pas exactement si ce sont des structures qui sont similaires ou non c'est peut-être plus du système coopératif ou syndicat ou bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je vais continuer à cheminer aussi sur le lin et le chanvre parce que je trouve que c'est intéressant d'avoir aussi l'écosystème de la couleur végétale et que sans les fibres la couleur c'est pas possible est-ce qu'il y a d'autres centres de formation comme les NAMAQ est-ce que vous pouvez nous raconter un peu qui vous connaissez dans les centres de formation

  • Mélusine Flament

    Oui bien sûr, alors déjà nos intervenants d'une manière générale ça peut être aussi des organismes de formation. Donc je parlais de Magali Bontou, l'herbe de la couleur par exemple, elle dispense des formations dans son atelier en Provence. Après parmi les organismes de formation plus connus et spécialisés sur la peinture végétale, on peut citer Couleur Garance à Louris en Provence, Colors au Monde en région parisienne, le Greta également. en région parisienne aussi. Sur la teinture végétale, qu'est-ce qu'il y a ? Après, il y a plein de petites structures isolées qui dispensent ce type de formation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais voilà c'est ceux qui me viennent le prendre ouais d'accord c'est chouette parce qu'on en a déjà reçu 3 sur 4 ça me fait plaisir je sens qu'on avance c'est chouette ok super je voulais vous poser des petites questions rapides maintenant qu'est-ce qui inspire encore les NAMAC pour trouver par exemple la matérialité la la la la technologie la technologie la technologie

  • Mélusine Flament

    vaste question mais il y a tellement de choses à faire autour de, c'est la filière je pense qui est inspirante principalement parce que comme tout est à reconstruire le champ des possibles est énorme et après le Je dirais que les évolutions sociétales aussi sont énormément inspirantes. Les changements de façon de vivre des gens, les artisans, les entreprises elles-mêmes. Je pense au centre de formation particulièrement, on va rechercher des artisans remarquables pour la partie masterclass par exemple, donc voilà, ça c'est très inspirant. Après, c'est vrai que les entreprises qui se trouvent autour de la laine et de la couleur, notamment dans le cadre du programme Oh My Lane, c'est l'accompagnement d'entreprises et pour présenter leurs produits dans le cadre d'une boutique showroom à Paris, Paris Design Week. accompagner ces entreprises qui sont qui ont voilà toujours toute une une patte créative différente une démarche artistique ou artisanale différente qui veille à faire valoir la tradition le savoir-faire c'est hyper intéressant et ça ouvre beaucoup de portes aussi à l'innovation donc voilà la matière en elle-même est très inspirante aussi avec toute la recherche qu'on peut faire autour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand vous dites la filière laine est à reconstruire, est-ce que vous avez un point particulier d'action ? Par exemple, quand j'avais eu un échange avec le collectif Tricolore, c'était vraiment l'histoire de la collecte des laines et de revaloriser, de réussir à collecter ces laines, à correctement les trier pour les valoriser. Vous, votre retour d'expérience sur cette filière à reconstruire, pour vous, l'axe principal, ce serait quoi ?

  • Mélusine Flament

    Je pense que là ce serait plutôt au général de Cochise qu'on aurait pu répondre à cette question, mais moi je dirais au risque de me tromper que l'enjeu c'est peut-être plus le débouché, parce qu'il faut le déboucher aussi pour valoriser toutes ces tonnes de laine qu'on a de disponibles, la ressource est disponible. Maintenant, c'est peut-être une erreur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, non, mais ça semble cohérent, parce que c'est vrai que pour inciter les éleveurs aussi à collecter les laines et remettre toute la filière en place, forcément, oui, effectivement, il faut des débouchés, sinon les gens ne vont pas se lancer dans des activités qui sont non rémunératrices. Donc oui, non, c'est une... En fait, vous avez tous les deux, il y en a un, c'est vraiment le début, la base de la collecte, et vous, c'est les débouchés. Donc oui, en fait, sur la filière, il y a... Et je pense qu'en fait... Quand vous dites tout est à reconstruire, c'est vrai qu'à mon avis, il y a des actions à chaque niveau.

  • Mélusine Flament

    C'est un peu extrême de dire tout est à reconstruire, parce que justement, je pense à l'association Atelier de l'Aime d'Europe qui œuvre depuis une vingtaine d'années déjà, je crois, nous ça fait une quinzaine d'années, la filière elle est là. Donc tout est à reconstruire, c'est un peu... mal dit on va dire de ma part mais en tout cas il faut continuer à oeuvrer pour cette filière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd'hui selon vous qui fédère autour de la peinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Qui fédère ? Est-ce que quelqu'un fédère autour de la peinture végétale ? Bonne question je ne saurais pas dire si Si quelqu'un fait d'air, je pense que les teinturiers professionnels doivent pouvoir le dire, mais non, moi je suis sur le tas. Non, je ne fais pas cette question.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et si vous étiez une plante tinctoriale, laquelle seriez-vous et pourquoi ?

  • Mélusine Flament

    Alors, laquelle je serais et pourquoi ? Le pourquoi va être encore plus difficile si j'arrive à répondre à la première question. Non, mais pas de cas, c'est vrai que quand on pose cette question tout de suite, ce qui me vient, c'est les... C'est des plantes les plus connues en teinture comme l'indigo, le bleu par exemple. Pourquoi ? Parce que ce bleu est tellement puissant, il absorbe. Tous les bleus qui sortent de cette plante sont assez incroyables. Mais après, la magie de la teinture végétale est assez inexplicable parfois. Ces couleurs vibrent en nous d'une manière assez inexplicable. et moi quand j'ai découvert ça en travaillant à l'élanat la peinture vraiment c'est quelque chose qui m'a absolument marquée ces couleurs j'avais l'impression que le travail du peinturier c'était vraiment un travail d'apprenti sorcier et vraiment les couleurs c'est tellement remarquable moi je pense le bleu c'est celui qui m'a le plus marquée mais pour un un effet de résultat on va dire et aussi c'est vrai que cette pratique de la peinture à l'indigo est assez je ne suis pas du tout peinturière pas qu'elle est du tout techniquement en peinture en ayant vu faire Michel Garcia sur les premières formations que j'ai pu voir je me souviendrai toujours de cette ce passage du vert au bleu la fibre sort verte et se transforme tout à petit en bleu avec l'oxygénation Et ouais, je trouve que l'indigo pour ça c'est quelque chose d'assez... Intrigant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous auriez des livres à recommander aux auditeurs, soit pour creuser le sujet de la laine, soit pour creuser des sujets autour de la filière ou de la couleur végétale ?

  • Mélusine Flament

    Autour de la laine, le bouquin le plus incontournable, mais qui malheureusement n'est plus édité, c'est Wolves of Europe, qui a été édité par Atelier d'Aide d'Europe. Alors maintenant, il y en a un autre qui est pas mal, je pousse sur mon métier. qui est commercialisé par Atelier Pure Laine. Ce sont tous deux des livres qui mettent en évidence différentes races de moutons, les caractéristiques de tel et tel type de laine, sur tel ou tel type de transformation. C'est toujours intéressant d'avoir ces micro-bibles à la maison. En matière de teinture, je connais moins, mais je sais que les ouvrages de Donny et de Carlon sont forcément incontournables.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quels sont les prochains projets de l'ENAMAC ? C'est quoi la suite pour l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    La suite pour l'ENAMAC, c'est de poursuivre le travail autour de la construction de référentiels de compétences. Ces parcours certifiants, on a parlé de la teinture végétale, mais on en a d'autres, on a la maille et le feutre. et on va poursuivre ce travail-là pour d'autres disciplines, comme le tissage par exemple. Donc, travailler sur des référentiels de compétences, c'est faire reconnaître les compétences, les savoir-faire et aussi la dimension professionnelle. Ce sont des choses qui n'existent plus du tout dans les référentiels et qu'il faut complètement recréer, là pour le coup. Et c'est un vrai travail de longue haleine qui passe aussi par des étapes moins plaisantes qui sont très administratives. Mais c'est passionnant de travailler sur ces référentiels-là. Donc ça, c'est sûr que c'est un chantier à venir, entre autres. Puisqu'après, je pense qu'il va falloir qu'on continue aussi à développer tout ce qui est partenariat et collaboration avec les entreprises, avec les écoles. Développer encore le programme de recherche, le centre de formation en général. la matériothèque également, en fait aussi c'est consolider tout ce qui est en place,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en route,

  • Mélusine Flament

    et c'est déjà beaucoup de choses.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et justement, j'allais vous poser une question, je suis l'actualité des lois qui vont tomber, etc., on parle beaucoup de recyclabilité, il y a beaucoup de choses sur les matières synthétiques, recyclées, etc., est-ce qu'il y a une réflexion chez vous sur la laine déjà incorporée à des tissus ? à recycler ou à retravailler ? Est-ce que ça, c'est un sujet que vous avez en tête ou vous, vous partez vraiment de la filière, comment on va dire, de l'élevage jusqu'au produit fini ?

  • Mélusine Flament

    Non, c'est vrai que ce n'est pas forcément un sujet qu'on aborde beaucoup. On a eu des réflexions autour justement de la récupération des chutes textiles auprès des entreprises du territoire et savoir comment... comment les valoriser, les revaloriser ou aider des entreprises dans cette démarche-là. Sur le réciproc de la laine ou des produits en laine, on n'a pas encore de réflexion aboutie, je dirais, à ce niveau-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si vous aimeriez que j'aille passer le micro pour approfondir un des sujets qu'on a vus ensemble.

  • Mélusine Flament

    Si vous n'avez pas encore eu l'occasion, vous pouvez passer le micro à Marie-Marthe. qui est peint sur la végétale aussi ou à Magali Bontou qui intervient dans notre salle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Marie Marquet, je l'ai eue, mais Magali Bontou, je ne l'ai pas eue. Donc je vais garder Magali Bontou. Je vais essayer de la contacter pour qu'elle continue cette chaîne super. Je voulais vous remercier en tout cas d'avoir présenté les namaks parce que comme je vous dis, on m'en a parlé dès les premiers épisodes et donc j'avais vraiment envie d'en savoir plus. Et donc je vais aller regarder vos sites internet pour... pour notamment cette matériothèque que je trouve très bien et j'espère que ça existe dans les autres matières naturelles ou en tout cas lancer l'idée à d'autres en profitant de cet épisode je vous en prie,

  • Mélusine Flament

    merci à vous merci pour ce que vous faites, c'est vraiment très intéressant aussi, j'ai découvert votre podcast quand vous m'avez contactée et vraiment j'ai été ravie de découvrir ce podcast

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah bah c'est gentil Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtecoVert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Mélusine Flamant

    00:25

  • Présentation de LAINAMAC et de son histoire

    01:09

  • Les programmes de formation et la matériothèque en ligne

    01:57

  • L'ancrage territorial et les savoir-faire autour de la laine

    03:14

  • Les ateliers et disciplines proposées par l'LAINAMAC

    08:01

  • Demande croissante pour la teinture végétale

    11:03

  • Les intervenants et la construction du parcours de formation

    14:20

  • Coûts et durée des formations en teinture végétale

    16:11

  • L'écosystème et les partenariats de l'LAINAMAC

    20:05

  • Projets futurs et réflexions sur la filière laine

    31:18

  • Conclusion et remerciements

    34:50

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Mélusine Flament, une figure emblématique de l'association LAINAMAC , qui œuvre sans relâche pour la promotion des fibres textiles naturelles, notamment la laine. Depuis sa création en 2009, LAINAMAC s'est imposée comme un acteur clé dans le domaine de la formation continue, apportant une expertise inestimable sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Mélusine nous plonge dans l'historique de l'association et nous éclaire sur son rôle essentiel en tant qu'organisme de formation, offrant divers programmes, dont un parcours certifiant en teinture végétale.


Au fil de la discussion, Mélusine met en lumière la création d'une matériothèque en ligne, une ressource précieuse pour les artisans et les passionnés souhaitant explorer le monde fascinant des colorants végétaux. Elle aborde également l'importance de l'ancrage territorial de l'association, soulignant comment les savoir-faire traditionnels liés à la laine et à la teinture sont préservés et valorisés. Dans un contexte où les préoccupations environnementales sont de plus en plus pressantes, la teinture végétale apparaît comme une solution prometteuse, et Mélusine nous explique pourquoi les colorants biosourcés, tels que l'indigo et la garance, sont au cœur des tendances actuelles.


« La teinture végétale n'est pas seulement une technique, c'est un véritable art qui relie l'homme à la nature », déclare Mélusine, nous rappelant l'importance des pigments végétaux dans notre quotidien. Elle partage également les défis que rencontre la filière laine en France, tout en nous offrant un aperçu des projets futurs de LAINAMAC, qui visent à renforcer les compétences des acteurs du secteur et à développer des partenariats fructueux.


Cet épisode d'ArtEcoVert est une véritable invitation à explorer les couleurs de plantes, à découvrir les secrets des teintures végétales et à s'engager pour une agriculture tinctoriale durable. Que vous soyez un professionnel du textile, un passionné de plantes ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche en savoirs et en expériences ne manquera pas de vous inspirer.


Pour en savoir plus sur LAINAMAC et ses initiatives, rendez-vous sur leur site. Et n'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de l'univers d'ArtEcoVert. Belle écoute, Pauline.


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcovert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but ? fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récoltère Mélusine Flamant. Bonjour Mélusine.

  • Mélusine Flament

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Mélusine, je vous reçois aujourd'hui pour nous parler de l'Enamac. Est-ce que vous pourriez nous raconter ce qu'est l'Enamac, quand ça a été créé, son histoire et un peu ce qui s'y passe ?

  • Mélusine Flament

    L'Enamac, c'est une association de filières, filières mènes, qui rayonnent sur la Nouvelle-Aquitaine et le Massif Central. C'est ce qui explique un peu ce nom, l'Enamac, qui est une fibre textile naturelle de Nouvelle-Aquitaine et du Massif Central. Au départ, c'était essentiellement Massif Central, mais en l'occurrence, ça marche aussi avec Nouvelle-Aquitaine. C'était parfait quand on s'est couverts à ce deuxième territoire. Cette association a été créée en 2009. Depuis 2012-2013, je crois, on est organisme de formation professionnelle continue. C'est une association qui est à la fois centre de formation adossée à une offre d'accueil départagé. C'est une association qui propose aussi un programme d'accélération et de rayonnement de la filière. Ce programme s'appelle Omailen et est en cadre jusqu'à 35 entreprises. Ça fait trois à quatre mois qu'on a lancé ce programme. On a accompagné jusqu'à 35 entreprises de la décoration et de l'habillement. Ensuite, on a développé une matériothèque qui s'appelle Lanatec sur internet, c'est une plateforme web. L'anatec.fr, c'est une plateforme de sourcils sur laquelle on peut retrouver un ensemble de fournisseurs, prestataires de services sur la matière même, puisque c'est vraiment notre positionnement majoritaire. C'est une plateforme qui est vouée à se développer avec le temps, puisqu'on enregistre au fur et à mesure. des entreprises sur cette plateforme. À côté de ça, on est aussi organisme de défense d'une indication géographique sur la tapisserie et le tapis de Bousson. Je vais ensuite faire le lien à notre ancrage territorial. Mais pour finir, parmi les actions qu'on porte, il y a aussi un programme de recherche sur la laine. qui porte essentiellement sur la mêlise de fibres, sur la trace aux lignes je crois. Il y a eu un travail de recherche sur la qualité de ces fibres transformées en fils, différents types de fils, c'est essentiellement sur des laines du josebasse intrusive. parce que donc les Namaks ont été encreuses à Feltin. Voilà, je vais faire le lien à l'ancrage territorial. Feltin, c'est un petit village qui est à 10 minutes de Bousson. Donc au Bousson est un lieu réputé, reconnu pour la tapisserie de Bassis. Donc forcément, l'implantation du centre de formation des Namaks à 10 minutes de Bousson, c'est lié à cet ancrage territorial et à cette richesse. en termes de savoir-faire autour du travail de la laine. puisqu'il y a encore un bassin très actif d'entreprises autour de ces savoir-faire-là, avec des filatures encore en activité, filatures, teintureries. Donc là, on parle plutôt de teintureries synthétiques, chimiques, mais on verra plus tard. Il y a plus en plus de savoir-faire aussi qui se développe autour de la teinture végétale, y compris sur notre territoire. Après, il y a des manufactures sur les tapis teufs et tapisseries de bassistes. Encore pas mal d'élevage aux alentours. Est-ce que j'oublie les savoir-faire ? Tout les savoir-faire qui constituent la filière laine sont en majorité représentés sur le territoire, à l'exception peut-être du lavage, qui devient le maillon faible de la chaîne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y en a pas qu'un en France où j'ai reçu le collectif tricolore ? Et je sais qu'il signalait aussi que le lavage, il n'y avait qu'un centre, que c'était compliqué de…

  • Mélusine Flament

    Voilà, effectivement, il reste un lavage qui est en Haute-Loire, à Saugues. Donc là, c'est le lavage principal de France, mais après, vous avez des alternatives avec des micro-lavages. Donc, ce n'est pas la solution à tous les projets, parce qu'un micro-lavage, ça veut dire petit volume. Et donc, en termes de coût, le coût, on est plus élevé par rapport au volume, en l'occurrence. mais ça offre quand même des alternatives.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, je suis allée regarder entre-temps, parce qu'on explique qu'on a eu des problèmes de connexion. Je suis allée voir la matériothèque. Le site a été complètement refait. J'ai l'impression que j'y étais allée et j'ai l'impression que là, ça a été complètement refait, votre site Internet, non ?

  • Mélusine Flament

    Oui, à mesure que l'association se structure et évolue, on fait évoluer aussi nos outils et notamment notre site internet. Là, on se retrouve sur le plan, je pense qu'on a trois ou quatre sites internet, je vais On a un site association l'inamac.fr, un site centre de formation, un site l'anatec, un site Omaïlène, un site indication géographique, et on en a cinq.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Celui-là,

  • Mélusine Flament

    je vais vous le dire en même temps.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. On a vu l'explication du nom, la situation géographique, les dates de création, tout ça, c'est fait. Vous êtes combien aujourd'hui à travailler au sein de l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    On est cinq salariés, avec une directrice qui s'appelle Géraldine Cauchy, et qui pilote plutôt la partie projet économie, on va dire, autour du réseau d'entreprise et tout ce qui est collaboration d'entreprise. Ensuite, on a Rachel Dornier. qui a rejoint l'équipe. Géraldine Cauchy est historiquement la seule salariée de l'ENAMAC jusqu'en 2014.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Mélusine Flament

    Rachel Dornier, qui est gestionnaire administrative de l'association, a rejoint l'association en 2016. J'aurais dû peut-être parler de moi-même avant, puisque j'ai rejoint l'ENAMAC en 2015 pour développer la partie du centre de formation. et ensuite plus récemment nous avons deux collègues qui ont rejoint l'équipe l'année dernière début de cette année Maëlle Petitjean qui est designer textile et en charge de la coordination des ateliers partagés et ensuite Corinne Manculier qui est en charge de la partie communication et formation aussi pour pour m'aider dans cette tâche-là. Et après, on ne développera pas plus, mais on a aussi des stagiaires qui viennent beaucoup nous aider. D'accord. Sur toutes les autres questions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors, du coup, maintenant, pour rentrer dans le sujet, quelles sont les matières, alors, je ne sais pas si on peut dire les cours ou les ateliers que vous proposez, quelles sont les… Je ne sais pas si on peut dire par contre pédagogique. Voilà, les disciplines, ça y est, on va y arriver.

  • Mélusine Flament

    Le centre de formation, il aborde la filière laine à peu près dans son intégralité. Donc, on transmet tous les savoirs ferviers en commençant par la partie connaissance de la laine. Donc, on est principalement orienté laine puisque c'est notre positionnement principal, même si on s'ouvre aux autres fibres naturelles. D'accord. Mais donc, du coup, on commence le cursus par une partie connaissance de la laine. Ensuite, on va développer par spécialisation les savoir-faire liés aux feutres de laine, à la teinture végétale, et donc on pourra zoomer plus particulièrement sur ce parcours-là. On travaille aussi autour, enfin on transmet le tissage traditionnel, la maille. Il y a une petite partie ameublement aussi, où on utilise la laine plutôt comme en rembourrage, comme garniture. On aborde également le filage manuel. Et qu'est-ce que j'oublie ? Ah, si, alors après on développe une partie qui n'est plus dans le savoir-faire, mais on est plutôt dans la stratégie d'entreprise, qui vient boucler la boucle pour les personnes qui apprennent une technique. Ensuite, il faut aussi savoir quoi en faire de cette technique. Et donc on développe depuis... 3-4 ans, des formations autour de la stratégie de marque et de marché.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si on fait un zoom sur la teinture végétale sur laine, est-ce que les gens doivent suivre l'intégralité du parcours ou c'est des espèces de modules qu'on peut prendre en fonction de ses besoins ?

  • Mélusine Flament

    Alors il y a les deux chemins possibles parce que en ce qui concerne la teinture végétale, on a développé un parcours certifiant qui est enregistré au répertoire spécifique depuis cette année. Donc le répertoire spécifique c'est une reconnaissance d'état, c'est une reconnaissance d'état qui permet d'attester un certain nombre de compétences professionnelles. Ce parcours de formation il est certifiant mais attention il n'est pas diplômant, c'est le docteur. on atteste des compétences, on n'atteste pas un métier. Ce n'est pas une formation qui est vouée à, derrière, exercer un métier de teinturier végétal. Et donc après, cette reconnaissance au répertoire spécifique permet en plus d'accéder à des financements qu'on abordera plus tard. Donc il y a ce parcours de formation qui impose un passage par un certain nombre de niveaux, niveaux 1 à 5. Là, il y a une exigence de passage, peut-être de niveau 1, 2, 3, 4, 5. Par contre, ce parcours-là peut être accessible hors certification. Et dans ce cas-là, les personnes peuvent faire le choix de leur chemin. et donc suivre le niveau 1, le niveau 1 et le niveau 2, le niveau 2 et le niveau 3, le niveau 2 et le niveau 4. Il y a plusieurs chemins possibles et donc nous on accompagne les personnes dans la définition du parcours qui correspondra à leurs besoins par rapport à leurs objectifs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, ce parcours sur la teinture végétale, il s'est développé à un moment précis ? Ça veut dire qu'il y a plus de demandes depuis quelque temps ? Est-ce que vous pouvez nous dire un peu comment ça a évolué ? Et pourquoi, du coup, vous êtes arrivés à proposer de la teinture végétale alors que ce n'était pas forcément… Les laines peuvent se teindre et on a les exemples avec du synthétique. Donc, pourquoi un retour, on va dire, à la teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Je dirais que c'était naturel d'aborder cette discipline dans notre cursus parce que, comme je le disais, on essaie d'aborder les savoir-faire autour de la transformation de la laine sur des étapes de A à Z. La teinture fait partie d'une étape. Dans nos enseignements, on n'enseigne pas que la teinture de la laine. On peut aller aussi jusqu'aux autres fibres naturelles parce que ça va ensemble. Mais voilà, c'était quand même assez naturel de proposer cet enseignement-là, effectivement parce qu'en plus il y a un regain autour de… autour de ce savoir-faire-là, parce qu'il est proche de valeurs actuelles aussi, avec les préoccupations qui vont dans le sens des matériaux biosourcés, de démarches comment dire, meilleure pour tous, pour la nature. Donc, c'est quelque chose qui est complètement dans l'air du temps. Et donc, effectivement, il y a de la demande à ce niveau-là. Donc, à tout point de vue, je dirais que c'était une chose logique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et c'est quel type de... Avant d'arriver sur les enseignants, c'est quel type de profil qui vient pour le module, par exemple, peinture végétale ? Est-ce que vous avez... Autant des personnes type artisans qui veulent se lancer un peu personnellement ou est-ce que vous avez aussi des entreprises qui sont de taille un peu plus importante qui ont envie d'acquérir cette compétence pour essayer d'intégrer la couleur végétale dans leur collection ?

  • Mélusine Flament

    Oui, il y a tous les profils en fait. On va avoir vraiment l'artiste même ou l'artisan qui a déjà un bagage professionnel lié au textile on va dire, et qui va rechercher des compétences complémentaires liées à la couleur, et donc à la peinture résultale. On peut aussi avoir des personnes qui sont en totale reconversion, qui ont besoin d'un changement de vie, et qui viennent de milieux administratifs, hospitaliers, enfin voilà, tout corps de métier possible, et qui ont besoin de changer d'orientation professionnelle, et qui souhaitent se lancer dans la création textile avec une partie peinture végétale. ça peut être partiel ou ça peut être à 100%. Et après, effectivement, il peut y avoir des personnes qui ont une recherche de compétences plutôt de l'employabilité, donc plutôt pour des entreprises, et avoir des connaissances en teinture végétale, ça peut leur apporter un bagage supplémentaire sur le CV.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, génial. Et alors maintenant, j'aimerais bien savoir qui, dans les matières de teinture végétale, qui sont vos intervenants, la durée de la formation, Comment ça se passe en fait la formation teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Alors la construction de ce parcours de formation déjà a été fait historiquement avec Michel Garcia, Magali Bontroux et Marine Marquet. Je dirais que c'était les trois formateurs de référence de notre centre de formation sur la partie teinture. Donc c'est avec eux qu'on a commencé à construire ce parcours-là. Avec le parcours certifiant, on a travailler particulièrement avec Magali Bontouf qui a son nom d'entreprise parce qu'elle est peinturière artisanale elle aussi c'est l'herbie à couleur avec Magali Bontouf et Charlotte Marambert de la marque Niro Boland oui je suis sur le podcast oui ok donc c'est avec ces deux intervenantes là qu'on a construit vraiment le référentiel de compétences c'est pour développer le parcours de formation certifiée. Et au-delà de ces intervenants un peu de référence, c'est vraiment nos piliers, on va dire, sur lesquels on s'appuie énormément, on va développer aussi des formations plutôt de type masterclass, avec soit une approche plus créative, soit une ouverture technique autre que les bases fondamentales qu'on souhaite transmettre. Et dans ce cadre-là, on peut faire appel à de nouveaux intervenants chaque année. Je travaille beaucoup depuis plusieurs années avec Juliette Vergne, qui est aussi designer textile spécialisée dans la peinture végétale. Entre autres exemples, il y a aussi Aurore Tédisson avec le même type de profil. Marie-Louise Labarelle, qui est aussi créatrice de mode spécialisée sur la peinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Combien ça coûte de faire cette formation et le temps que ça prend ?

  • Mélusine Flament

    Alors en termes de temps, ça va être variable en fonction du parcours dans lequel s'inscrit le stagiaire. Donc si on a une approche modulaire, ça peut être une formation d'une semaine jusqu'à quatre semaines, six semaines, sept semaines, on peut tout faire et s'arrêter à une semaine. Par contre pour le parcours certifiant, là on va imposer 154 heures de formation. C'est la durée totale de formation encadrée, 154 heures. Entre ces 154 heures, on a des périodes d'interruption qui visent à encourager la pratique personnelle en autonomie entre des phases de formation, puisque c'est comme ça qu'on considère que les compétences sont pleinement acquises. D'accord. C'est l'objet vraiment de ce parcours certifiant aussi. L'objectif pédagogique, c'était ça, c'était d'introduire du temps. entre des phases de formation. Et donc en gros, le parcours certifiant, si on le suit dans son intégralité, on commence par deux semaines de formation, donc 70 heures, qui permettent d'aborder toutes les bases techniques pour teindre des fibres. Donc on dissocie les fibres animales et les fibres cellulosiques. C'est vraiment des approches de teinture qui sont différentes. Et ensuite, après ces deux semaines, on va accorder un trimestre. de pause entre le second temps de formation pour que les personnes vraiment s'approprient ce que j'ai dit en formation et finissent d'acquérir les compétences. Ensuite, il y a un deuxième temps de deux semaines à nouveau en centre. Là, ça va être plutôt l'approche de couleur composée, donc de couleur plus complexe et de l'approfondissement. De nouveau, 72 heures de formation d'affilée. Ensuite, il y a de nouveau une interruption. et on va finir ce parcours par une formation à distance. Parce que l'idée de cette formation à distance, c'est de permettre aux élèves de se retrouver dans les conditions d'un atelier, et de pratiquer en autonomie, tout en étant un peu encadré, on va dire, avec des temps de formation à distance, avec des visios, pour la réalisation d'un projet qui va être présenté devant un jury, et permettre de se présenter à l'examen de la certification.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super donc voilà en trois temps avec des pauses pour digérer le contenu parce que c'est vrai que quand on démarre la peinture végétale ça fait beaucoup botanique chimie,

  • Mélusine Flament

    les fibres c'est dense donc ok je comprends mieux et donc voilà après pour répondre à votre question sur les coûts je vais peut-être parler en taux horaire parce que comme après chacun construit son parcours et donc le taux horaire c'est ce qui permet d'avoir la base générale On est autour de 31 euros 40, je crois, de l'heure, si la personne peut bénéficier d'un financement. Et ensuite, il y a pas mal de candidats qui sont dans des démarches de taux de financement aussi. Ça existe beaucoup. Et dans ce cas-là, on a tous des paris chevaux-lits, alors en taux horaire, je ne sais plus exactement, mais ça correspond à peu près à 28 de remise.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors tout ça, si on veut s'inscrire, soit au parcours complet, soit à certains modules, tout ça, ça se passe sur votre site Internet ?

  • Mélusine Flament

    Oui, tout est détaillé sur le site internet. Donc la synthèse de chaque module de formation, les dates, est-ce qu'on a un calendrier fixe, les tarifs également sont mentionnés. Alors le tarif qui est affiché, c'est le tarif réduit d'office. Et après, on répond aux demandes sur devis pour les personnes qui peuvent bénéficier d'un financement puisqu'il faut systématiquement fournir devis et programmes à un financeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Top. Alors, moi, ce que je voulais savoir aussi, c'est tout cet écosystème que vous avez créé autour de la laine, bien ancré dans le territoire, avec des étudiants ou des apprenants, je ne sais pas comment on dit, qui viennent d'un peu partout. Est-ce que vous pouvez nous parler de tout ce réseau de partenaires que vous avez ? Parce que je suppose que, du coup, dans la région, vous devez avoir sûrement des partenariats avec d'autres écoles, d'autres projets. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre écosystème ? autour de l'inamak.

  • Mélusine Flament

    Oui, l'écosystème c'est effectivement les entreprises de la filière, puisque comme on est une association, le conseil d'administration et le bureau de l'association sont constitués d'entreprises. On a des filatures qui sont sur le territoire, donc évidemment on travaille avec ces filatures, ce reste pour l'approvisionnement. On va développer des collaborations avec des écoles type ENSAD par exemple à Paris, les Arts d'École de Paris. L'année dernière, dans le cadre du programme de recherche, on a... On a travaillé avec des étudiants pour faire de la recherche sur la couleur, sur les laines que nous avions collectées sur le bassin, dans le cadre du programme Sublever la laine par la couleur Il y a des partenariats comme ça qu'on développe, c'est plutôt des partenariats annuels avec les écoles. Ensuite, du point de vue du réseau, Les partenariats que nous avons avec les entreprises sont plutôt réguliers puisqu'on a besoin de s'approvisionner en matière autour des filatures. Donc voilà, annuellement, on leur commande la matière dont on a besoin pour ce centre de formation. On va essayer aussi de se rapprocher de fournisseurs. On essaie de privilégier le local. Donc quand on peut, évidemment, parce que c'est pas possible, mais quand on peut. Et donc après, on peut se rapprocher de petits producteurs ou de marques de laine moins importantes qu'une filature pour travailler sur les caractéristiques de leurs produits, de leurs fils, par exemple, de leurs fils à tricoter ou de leurs tissus. Je pense à Origine Tissage, par exemple, qui fait du tissu... artisanales, je pense à Terroir Laine aussi qui en creuse également, qui fait du fil à tricoter et après sans citer les filatures Terrad et Fontille qui sont des filatures de référence à Feltin et à Rougnien. Et après au-delà de ça, on a des partenariats institutionnels évidemment aussi dans le cadre du dépôt de la certification peinture, on a été soutenu par Atelier d'Art de France et l'Institut National des Métiers d'Art par exemple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'allais vous demander, vous êtes très axée laine, mais par exemple sur la partie teinture, vous expliquez que vous ouvrez aux fibres cellulosiques et fibres protéiques, mais est-ce qu'il existe des laines à mac pour le lin, pour le champ, pour le coton ? Est-ce que c'est des démarches qui existent ou c'est vous un projet que vous aimeriez avoir ?

  • Mélusine Flament

    Chaque chose en son temps, je crois que j'ai déjà bien assez à faire sur la laine. Je ne sais pas quelle sera... quelles seront les décisions du conseil d'administration mais pour le moment c'est quand même principalement l'Alem, notre projet et après est-ce qu'il existe des structures similaires ? J'avoue que je pense que oui parce que je sais que sur le lin et le champ c'est quand même aussi en train de de bouger mais je ne sais pas exactement si ce sont des structures qui sont similaires ou non c'est peut-être plus du système coopératif ou syndicat ou bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je vais continuer à cheminer aussi sur le lin et le chanvre parce que je trouve que c'est intéressant d'avoir aussi l'écosystème de la couleur végétale et que sans les fibres la couleur c'est pas possible est-ce qu'il y a d'autres centres de formation comme les NAMAQ est-ce que vous pouvez nous raconter un peu qui vous connaissez dans les centres de formation

  • Mélusine Flament

    Oui bien sûr, alors déjà nos intervenants d'une manière générale ça peut être aussi des organismes de formation. Donc je parlais de Magali Bontou, l'herbe de la couleur par exemple, elle dispense des formations dans son atelier en Provence. Après parmi les organismes de formation plus connus et spécialisés sur la peinture végétale, on peut citer Couleur Garance à Louris en Provence, Colors au Monde en région parisienne, le Greta également. en région parisienne aussi. Sur la teinture végétale, qu'est-ce qu'il y a ? Après, il y a plein de petites structures isolées qui dispensent ce type de formation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais voilà c'est ceux qui me viennent le prendre ouais d'accord c'est chouette parce qu'on en a déjà reçu 3 sur 4 ça me fait plaisir je sens qu'on avance c'est chouette ok super je voulais vous poser des petites questions rapides maintenant qu'est-ce qui inspire encore les NAMAC pour trouver par exemple la matérialité la la la la technologie la technologie la technologie

  • Mélusine Flament

    vaste question mais il y a tellement de choses à faire autour de, c'est la filière je pense qui est inspirante principalement parce que comme tout est à reconstruire le champ des possibles est énorme et après le Je dirais que les évolutions sociétales aussi sont énormément inspirantes. Les changements de façon de vivre des gens, les artisans, les entreprises elles-mêmes. Je pense au centre de formation particulièrement, on va rechercher des artisans remarquables pour la partie masterclass par exemple, donc voilà, ça c'est très inspirant. Après, c'est vrai que les entreprises qui se trouvent autour de la laine et de la couleur, notamment dans le cadre du programme Oh My Lane, c'est l'accompagnement d'entreprises et pour présenter leurs produits dans le cadre d'une boutique showroom à Paris, Paris Design Week. accompagner ces entreprises qui sont qui ont voilà toujours toute une une patte créative différente une démarche artistique ou artisanale différente qui veille à faire valoir la tradition le savoir-faire c'est hyper intéressant et ça ouvre beaucoup de portes aussi à l'innovation donc voilà la matière en elle-même est très inspirante aussi avec toute la recherche qu'on peut faire autour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand vous dites la filière laine est à reconstruire, est-ce que vous avez un point particulier d'action ? Par exemple, quand j'avais eu un échange avec le collectif Tricolore, c'était vraiment l'histoire de la collecte des laines et de revaloriser, de réussir à collecter ces laines, à correctement les trier pour les valoriser. Vous, votre retour d'expérience sur cette filière à reconstruire, pour vous, l'axe principal, ce serait quoi ?

  • Mélusine Flament

    Je pense que là ce serait plutôt au général de Cochise qu'on aurait pu répondre à cette question, mais moi je dirais au risque de me tromper que l'enjeu c'est peut-être plus le débouché, parce qu'il faut le déboucher aussi pour valoriser toutes ces tonnes de laine qu'on a de disponibles, la ressource est disponible. Maintenant, c'est peut-être une erreur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, non, mais ça semble cohérent, parce que c'est vrai que pour inciter les éleveurs aussi à collecter les laines et remettre toute la filière en place, forcément, oui, effectivement, il faut des débouchés, sinon les gens ne vont pas se lancer dans des activités qui sont non rémunératrices. Donc oui, non, c'est une... En fait, vous avez tous les deux, il y en a un, c'est vraiment le début, la base de la collecte, et vous, c'est les débouchés. Donc oui, en fait, sur la filière, il y a... Et je pense qu'en fait... Quand vous dites tout est à reconstruire, c'est vrai qu'à mon avis, il y a des actions à chaque niveau.

  • Mélusine Flament

    C'est un peu extrême de dire tout est à reconstruire, parce que justement, je pense à l'association Atelier de l'Aime d'Europe qui œuvre depuis une vingtaine d'années déjà, je crois, nous ça fait une quinzaine d'années, la filière elle est là. Donc tout est à reconstruire, c'est un peu... mal dit on va dire de ma part mais en tout cas il faut continuer à oeuvrer pour cette filière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd'hui selon vous qui fédère autour de la peinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Qui fédère ? Est-ce que quelqu'un fédère autour de la peinture végétale ? Bonne question je ne saurais pas dire si Si quelqu'un fait d'air, je pense que les teinturiers professionnels doivent pouvoir le dire, mais non, moi je suis sur le tas. Non, je ne fais pas cette question.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et si vous étiez une plante tinctoriale, laquelle seriez-vous et pourquoi ?

  • Mélusine Flament

    Alors, laquelle je serais et pourquoi ? Le pourquoi va être encore plus difficile si j'arrive à répondre à la première question. Non, mais pas de cas, c'est vrai que quand on pose cette question tout de suite, ce qui me vient, c'est les... C'est des plantes les plus connues en teinture comme l'indigo, le bleu par exemple. Pourquoi ? Parce que ce bleu est tellement puissant, il absorbe. Tous les bleus qui sortent de cette plante sont assez incroyables. Mais après, la magie de la teinture végétale est assez inexplicable parfois. Ces couleurs vibrent en nous d'une manière assez inexplicable. et moi quand j'ai découvert ça en travaillant à l'élanat la peinture vraiment c'est quelque chose qui m'a absolument marquée ces couleurs j'avais l'impression que le travail du peinturier c'était vraiment un travail d'apprenti sorcier et vraiment les couleurs c'est tellement remarquable moi je pense le bleu c'est celui qui m'a le plus marquée mais pour un un effet de résultat on va dire et aussi c'est vrai que cette pratique de la peinture à l'indigo est assez je ne suis pas du tout peinturière pas qu'elle est du tout techniquement en peinture en ayant vu faire Michel Garcia sur les premières formations que j'ai pu voir je me souviendrai toujours de cette ce passage du vert au bleu la fibre sort verte et se transforme tout à petit en bleu avec l'oxygénation Et ouais, je trouve que l'indigo pour ça c'est quelque chose d'assez... Intrigant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous auriez des livres à recommander aux auditeurs, soit pour creuser le sujet de la laine, soit pour creuser des sujets autour de la filière ou de la couleur végétale ?

  • Mélusine Flament

    Autour de la laine, le bouquin le plus incontournable, mais qui malheureusement n'est plus édité, c'est Wolves of Europe, qui a été édité par Atelier d'Aide d'Europe. Alors maintenant, il y en a un autre qui est pas mal, je pousse sur mon métier. qui est commercialisé par Atelier Pure Laine. Ce sont tous deux des livres qui mettent en évidence différentes races de moutons, les caractéristiques de tel et tel type de laine, sur tel ou tel type de transformation. C'est toujours intéressant d'avoir ces micro-bibles à la maison. En matière de teinture, je connais moins, mais je sais que les ouvrages de Donny et de Carlon sont forcément incontournables.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quels sont les prochains projets de l'ENAMAC ? C'est quoi la suite pour l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    La suite pour l'ENAMAC, c'est de poursuivre le travail autour de la construction de référentiels de compétences. Ces parcours certifiants, on a parlé de la teinture végétale, mais on en a d'autres, on a la maille et le feutre. et on va poursuivre ce travail-là pour d'autres disciplines, comme le tissage par exemple. Donc, travailler sur des référentiels de compétences, c'est faire reconnaître les compétences, les savoir-faire et aussi la dimension professionnelle. Ce sont des choses qui n'existent plus du tout dans les référentiels et qu'il faut complètement recréer, là pour le coup. Et c'est un vrai travail de longue haleine qui passe aussi par des étapes moins plaisantes qui sont très administratives. Mais c'est passionnant de travailler sur ces référentiels-là. Donc ça, c'est sûr que c'est un chantier à venir, entre autres. Puisqu'après, je pense qu'il va falloir qu'on continue aussi à développer tout ce qui est partenariat et collaboration avec les entreprises, avec les écoles. Développer encore le programme de recherche, le centre de formation en général. la matériothèque également, en fait aussi c'est consolider tout ce qui est en place,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en route,

  • Mélusine Flament

    et c'est déjà beaucoup de choses.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et justement, j'allais vous poser une question, je suis l'actualité des lois qui vont tomber, etc., on parle beaucoup de recyclabilité, il y a beaucoup de choses sur les matières synthétiques, recyclées, etc., est-ce qu'il y a une réflexion chez vous sur la laine déjà incorporée à des tissus ? à recycler ou à retravailler ? Est-ce que ça, c'est un sujet que vous avez en tête ou vous, vous partez vraiment de la filière, comment on va dire, de l'élevage jusqu'au produit fini ?

  • Mélusine Flament

    Non, c'est vrai que ce n'est pas forcément un sujet qu'on aborde beaucoup. On a eu des réflexions autour justement de la récupération des chutes textiles auprès des entreprises du territoire et savoir comment... comment les valoriser, les revaloriser ou aider des entreprises dans cette démarche-là. Sur le réciproc de la laine ou des produits en laine, on n'a pas encore de réflexion aboutie, je dirais, à ce niveau-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si vous aimeriez que j'aille passer le micro pour approfondir un des sujets qu'on a vus ensemble.

  • Mélusine Flament

    Si vous n'avez pas encore eu l'occasion, vous pouvez passer le micro à Marie-Marthe. qui est peint sur la végétale aussi ou à Magali Bontou qui intervient dans notre salle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Marie Marquet, je l'ai eue, mais Magali Bontou, je ne l'ai pas eue. Donc je vais garder Magali Bontou. Je vais essayer de la contacter pour qu'elle continue cette chaîne super. Je voulais vous remercier en tout cas d'avoir présenté les namaks parce que comme je vous dis, on m'en a parlé dès les premiers épisodes et donc j'avais vraiment envie d'en savoir plus. Et donc je vais aller regarder vos sites internet pour... pour notamment cette matériothèque que je trouve très bien et j'espère que ça existe dans les autres matières naturelles ou en tout cas lancer l'idée à d'autres en profitant de cet épisode je vous en prie,

  • Mélusine Flament

    merci à vous merci pour ce que vous faites, c'est vraiment très intéressant aussi, j'ai découvert votre podcast quand vous m'avez contactée et vraiment j'ai été ravie de découvrir ce podcast

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah bah c'est gentil Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtecoVert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Mélusine Flamant

    00:25

  • Présentation de LAINAMAC et de son histoire

    01:09

  • Les programmes de formation et la matériothèque en ligne

    01:57

  • L'ancrage territorial et les savoir-faire autour de la laine

    03:14

  • Les ateliers et disciplines proposées par l'LAINAMAC

    08:01

  • Demande croissante pour la teinture végétale

    11:03

  • Les intervenants et la construction du parcours de formation

    14:20

  • Coûts et durée des formations en teinture végétale

    16:11

  • L'écosystème et les partenariats de l'LAINAMAC

    20:05

  • Projets futurs et réflexions sur la filière laine

    31:18

  • Conclusion et remerciements

    34:50

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Mélusine Flament, une figure emblématique de l'association LAINAMAC , qui œuvre sans relâche pour la promotion des fibres textiles naturelles, notamment la laine. Depuis sa création en 2009, LAINAMAC s'est imposée comme un acteur clé dans le domaine de la formation continue, apportant une expertise inestimable sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Mélusine nous plonge dans l'historique de l'association et nous éclaire sur son rôle essentiel en tant qu'organisme de formation, offrant divers programmes, dont un parcours certifiant en teinture végétale.


Au fil de la discussion, Mélusine met en lumière la création d'une matériothèque en ligne, une ressource précieuse pour les artisans et les passionnés souhaitant explorer le monde fascinant des colorants végétaux. Elle aborde également l'importance de l'ancrage territorial de l'association, soulignant comment les savoir-faire traditionnels liés à la laine et à la teinture sont préservés et valorisés. Dans un contexte où les préoccupations environnementales sont de plus en plus pressantes, la teinture végétale apparaît comme une solution prometteuse, et Mélusine nous explique pourquoi les colorants biosourcés, tels que l'indigo et la garance, sont au cœur des tendances actuelles.


« La teinture végétale n'est pas seulement une technique, c'est un véritable art qui relie l'homme à la nature », déclare Mélusine, nous rappelant l'importance des pigments végétaux dans notre quotidien. Elle partage également les défis que rencontre la filière laine en France, tout en nous offrant un aperçu des projets futurs de LAINAMAC, qui visent à renforcer les compétences des acteurs du secteur et à développer des partenariats fructueux.


Cet épisode d'ArtEcoVert est une véritable invitation à explorer les couleurs de plantes, à découvrir les secrets des teintures végétales et à s'engager pour une agriculture tinctoriale durable. Que vous soyez un professionnel du textile, un passionné de plantes ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche en savoirs et en expériences ne manquera pas de vous inspirer.


Pour en savoir plus sur LAINAMAC et ses initiatives, rendez-vous sur leur site. Et n'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de l'univers d'ArtEcoVert. Belle écoute, Pauline.


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcovert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but ? fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récoltère Mélusine Flamant. Bonjour Mélusine.

  • Mélusine Flament

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Mélusine, je vous reçois aujourd'hui pour nous parler de l'Enamac. Est-ce que vous pourriez nous raconter ce qu'est l'Enamac, quand ça a été créé, son histoire et un peu ce qui s'y passe ?

  • Mélusine Flament

    L'Enamac, c'est une association de filières, filières mènes, qui rayonnent sur la Nouvelle-Aquitaine et le Massif Central. C'est ce qui explique un peu ce nom, l'Enamac, qui est une fibre textile naturelle de Nouvelle-Aquitaine et du Massif Central. Au départ, c'était essentiellement Massif Central, mais en l'occurrence, ça marche aussi avec Nouvelle-Aquitaine. C'était parfait quand on s'est couverts à ce deuxième territoire. Cette association a été créée en 2009. Depuis 2012-2013, je crois, on est organisme de formation professionnelle continue. C'est une association qui est à la fois centre de formation adossée à une offre d'accueil départagé. C'est une association qui propose aussi un programme d'accélération et de rayonnement de la filière. Ce programme s'appelle Omailen et est en cadre jusqu'à 35 entreprises. Ça fait trois à quatre mois qu'on a lancé ce programme. On a accompagné jusqu'à 35 entreprises de la décoration et de l'habillement. Ensuite, on a développé une matériothèque qui s'appelle Lanatec sur internet, c'est une plateforme web. L'anatec.fr, c'est une plateforme de sourcils sur laquelle on peut retrouver un ensemble de fournisseurs, prestataires de services sur la matière même, puisque c'est vraiment notre positionnement majoritaire. C'est une plateforme qui est vouée à se développer avec le temps, puisqu'on enregistre au fur et à mesure. des entreprises sur cette plateforme. À côté de ça, on est aussi organisme de défense d'une indication géographique sur la tapisserie et le tapis de Bousson. Je vais ensuite faire le lien à notre ancrage territorial. Mais pour finir, parmi les actions qu'on porte, il y a aussi un programme de recherche sur la laine. qui porte essentiellement sur la mêlise de fibres, sur la trace aux lignes je crois. Il y a eu un travail de recherche sur la qualité de ces fibres transformées en fils, différents types de fils, c'est essentiellement sur des laines du josebasse intrusive. parce que donc les Namaks ont été encreuses à Feltin. Voilà, je vais faire le lien à l'ancrage territorial. Feltin, c'est un petit village qui est à 10 minutes de Bousson. Donc au Bousson est un lieu réputé, reconnu pour la tapisserie de Bassis. Donc forcément, l'implantation du centre de formation des Namaks à 10 minutes de Bousson, c'est lié à cet ancrage territorial et à cette richesse. en termes de savoir-faire autour du travail de la laine. puisqu'il y a encore un bassin très actif d'entreprises autour de ces savoir-faire-là, avec des filatures encore en activité, filatures, teintureries. Donc là, on parle plutôt de teintureries synthétiques, chimiques, mais on verra plus tard. Il y a plus en plus de savoir-faire aussi qui se développe autour de la teinture végétale, y compris sur notre territoire. Après, il y a des manufactures sur les tapis teufs et tapisseries de bassistes. Encore pas mal d'élevage aux alentours. Est-ce que j'oublie les savoir-faire ? Tout les savoir-faire qui constituent la filière laine sont en majorité représentés sur le territoire, à l'exception peut-être du lavage, qui devient le maillon faible de la chaîne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y en a pas qu'un en France où j'ai reçu le collectif tricolore ? Et je sais qu'il signalait aussi que le lavage, il n'y avait qu'un centre, que c'était compliqué de…

  • Mélusine Flament

    Voilà, effectivement, il reste un lavage qui est en Haute-Loire, à Saugues. Donc là, c'est le lavage principal de France, mais après, vous avez des alternatives avec des micro-lavages. Donc, ce n'est pas la solution à tous les projets, parce qu'un micro-lavage, ça veut dire petit volume. Et donc, en termes de coût, le coût, on est plus élevé par rapport au volume, en l'occurrence. mais ça offre quand même des alternatives.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, je suis allée regarder entre-temps, parce qu'on explique qu'on a eu des problèmes de connexion. Je suis allée voir la matériothèque. Le site a été complètement refait. J'ai l'impression que j'y étais allée et j'ai l'impression que là, ça a été complètement refait, votre site Internet, non ?

  • Mélusine Flament

    Oui, à mesure que l'association se structure et évolue, on fait évoluer aussi nos outils et notamment notre site internet. Là, on se retrouve sur le plan, je pense qu'on a trois ou quatre sites internet, je vais On a un site association l'inamac.fr, un site centre de formation, un site l'anatec, un site Omaïlène, un site indication géographique, et on en a cinq.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Celui-là,

  • Mélusine Flament

    je vais vous le dire en même temps.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. On a vu l'explication du nom, la situation géographique, les dates de création, tout ça, c'est fait. Vous êtes combien aujourd'hui à travailler au sein de l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    On est cinq salariés, avec une directrice qui s'appelle Géraldine Cauchy, et qui pilote plutôt la partie projet économie, on va dire, autour du réseau d'entreprise et tout ce qui est collaboration d'entreprise. Ensuite, on a Rachel Dornier. qui a rejoint l'équipe. Géraldine Cauchy est historiquement la seule salariée de l'ENAMAC jusqu'en 2014.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Mélusine Flament

    Rachel Dornier, qui est gestionnaire administrative de l'association, a rejoint l'association en 2016. J'aurais dû peut-être parler de moi-même avant, puisque j'ai rejoint l'ENAMAC en 2015 pour développer la partie du centre de formation. et ensuite plus récemment nous avons deux collègues qui ont rejoint l'équipe l'année dernière début de cette année Maëlle Petitjean qui est designer textile et en charge de la coordination des ateliers partagés et ensuite Corinne Manculier qui est en charge de la partie communication et formation aussi pour pour m'aider dans cette tâche-là. Et après, on ne développera pas plus, mais on a aussi des stagiaires qui viennent beaucoup nous aider. D'accord. Sur toutes les autres questions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors, du coup, maintenant, pour rentrer dans le sujet, quelles sont les matières, alors, je ne sais pas si on peut dire les cours ou les ateliers que vous proposez, quelles sont les… Je ne sais pas si on peut dire par contre pédagogique. Voilà, les disciplines, ça y est, on va y arriver.

  • Mélusine Flament

    Le centre de formation, il aborde la filière laine à peu près dans son intégralité. Donc, on transmet tous les savoirs ferviers en commençant par la partie connaissance de la laine. Donc, on est principalement orienté laine puisque c'est notre positionnement principal, même si on s'ouvre aux autres fibres naturelles. D'accord. Mais donc, du coup, on commence le cursus par une partie connaissance de la laine. Ensuite, on va développer par spécialisation les savoir-faire liés aux feutres de laine, à la teinture végétale, et donc on pourra zoomer plus particulièrement sur ce parcours-là. On travaille aussi autour, enfin on transmet le tissage traditionnel, la maille. Il y a une petite partie ameublement aussi, où on utilise la laine plutôt comme en rembourrage, comme garniture. On aborde également le filage manuel. Et qu'est-ce que j'oublie ? Ah, si, alors après on développe une partie qui n'est plus dans le savoir-faire, mais on est plutôt dans la stratégie d'entreprise, qui vient boucler la boucle pour les personnes qui apprennent une technique. Ensuite, il faut aussi savoir quoi en faire de cette technique. Et donc on développe depuis... 3-4 ans, des formations autour de la stratégie de marque et de marché.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si on fait un zoom sur la teinture végétale sur laine, est-ce que les gens doivent suivre l'intégralité du parcours ou c'est des espèces de modules qu'on peut prendre en fonction de ses besoins ?

  • Mélusine Flament

    Alors il y a les deux chemins possibles parce que en ce qui concerne la teinture végétale, on a développé un parcours certifiant qui est enregistré au répertoire spécifique depuis cette année. Donc le répertoire spécifique c'est une reconnaissance d'état, c'est une reconnaissance d'état qui permet d'attester un certain nombre de compétences professionnelles. Ce parcours de formation il est certifiant mais attention il n'est pas diplômant, c'est le docteur. on atteste des compétences, on n'atteste pas un métier. Ce n'est pas une formation qui est vouée à, derrière, exercer un métier de teinturier végétal. Et donc après, cette reconnaissance au répertoire spécifique permet en plus d'accéder à des financements qu'on abordera plus tard. Donc il y a ce parcours de formation qui impose un passage par un certain nombre de niveaux, niveaux 1 à 5. Là, il y a une exigence de passage, peut-être de niveau 1, 2, 3, 4, 5. Par contre, ce parcours-là peut être accessible hors certification. Et dans ce cas-là, les personnes peuvent faire le choix de leur chemin. et donc suivre le niveau 1, le niveau 1 et le niveau 2, le niveau 2 et le niveau 3, le niveau 2 et le niveau 4. Il y a plusieurs chemins possibles et donc nous on accompagne les personnes dans la définition du parcours qui correspondra à leurs besoins par rapport à leurs objectifs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, ce parcours sur la teinture végétale, il s'est développé à un moment précis ? Ça veut dire qu'il y a plus de demandes depuis quelque temps ? Est-ce que vous pouvez nous dire un peu comment ça a évolué ? Et pourquoi, du coup, vous êtes arrivés à proposer de la teinture végétale alors que ce n'était pas forcément… Les laines peuvent se teindre et on a les exemples avec du synthétique. Donc, pourquoi un retour, on va dire, à la teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Je dirais que c'était naturel d'aborder cette discipline dans notre cursus parce que, comme je le disais, on essaie d'aborder les savoir-faire autour de la transformation de la laine sur des étapes de A à Z. La teinture fait partie d'une étape. Dans nos enseignements, on n'enseigne pas que la teinture de la laine. On peut aller aussi jusqu'aux autres fibres naturelles parce que ça va ensemble. Mais voilà, c'était quand même assez naturel de proposer cet enseignement-là, effectivement parce qu'en plus il y a un regain autour de… autour de ce savoir-faire-là, parce qu'il est proche de valeurs actuelles aussi, avec les préoccupations qui vont dans le sens des matériaux biosourcés, de démarches comment dire, meilleure pour tous, pour la nature. Donc, c'est quelque chose qui est complètement dans l'air du temps. Et donc, effectivement, il y a de la demande à ce niveau-là. Donc, à tout point de vue, je dirais que c'était une chose logique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et c'est quel type de... Avant d'arriver sur les enseignants, c'est quel type de profil qui vient pour le module, par exemple, peinture végétale ? Est-ce que vous avez... Autant des personnes type artisans qui veulent se lancer un peu personnellement ou est-ce que vous avez aussi des entreprises qui sont de taille un peu plus importante qui ont envie d'acquérir cette compétence pour essayer d'intégrer la couleur végétale dans leur collection ?

  • Mélusine Flament

    Oui, il y a tous les profils en fait. On va avoir vraiment l'artiste même ou l'artisan qui a déjà un bagage professionnel lié au textile on va dire, et qui va rechercher des compétences complémentaires liées à la couleur, et donc à la peinture résultale. On peut aussi avoir des personnes qui sont en totale reconversion, qui ont besoin d'un changement de vie, et qui viennent de milieux administratifs, hospitaliers, enfin voilà, tout corps de métier possible, et qui ont besoin de changer d'orientation professionnelle, et qui souhaitent se lancer dans la création textile avec une partie peinture végétale. ça peut être partiel ou ça peut être à 100%. Et après, effectivement, il peut y avoir des personnes qui ont une recherche de compétences plutôt de l'employabilité, donc plutôt pour des entreprises, et avoir des connaissances en teinture végétale, ça peut leur apporter un bagage supplémentaire sur le CV.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, génial. Et alors maintenant, j'aimerais bien savoir qui, dans les matières de teinture végétale, qui sont vos intervenants, la durée de la formation, Comment ça se passe en fait la formation teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Alors la construction de ce parcours de formation déjà a été fait historiquement avec Michel Garcia, Magali Bontroux et Marine Marquet. Je dirais que c'était les trois formateurs de référence de notre centre de formation sur la partie teinture. Donc c'est avec eux qu'on a commencé à construire ce parcours-là. Avec le parcours certifiant, on a travailler particulièrement avec Magali Bontouf qui a son nom d'entreprise parce qu'elle est peinturière artisanale elle aussi c'est l'herbie à couleur avec Magali Bontouf et Charlotte Marambert de la marque Niro Boland oui je suis sur le podcast oui ok donc c'est avec ces deux intervenantes là qu'on a construit vraiment le référentiel de compétences c'est pour développer le parcours de formation certifiée. Et au-delà de ces intervenants un peu de référence, c'est vraiment nos piliers, on va dire, sur lesquels on s'appuie énormément, on va développer aussi des formations plutôt de type masterclass, avec soit une approche plus créative, soit une ouverture technique autre que les bases fondamentales qu'on souhaite transmettre. Et dans ce cadre-là, on peut faire appel à de nouveaux intervenants chaque année. Je travaille beaucoup depuis plusieurs années avec Juliette Vergne, qui est aussi designer textile spécialisée dans la peinture végétale. Entre autres exemples, il y a aussi Aurore Tédisson avec le même type de profil. Marie-Louise Labarelle, qui est aussi créatrice de mode spécialisée sur la peinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Combien ça coûte de faire cette formation et le temps que ça prend ?

  • Mélusine Flament

    Alors en termes de temps, ça va être variable en fonction du parcours dans lequel s'inscrit le stagiaire. Donc si on a une approche modulaire, ça peut être une formation d'une semaine jusqu'à quatre semaines, six semaines, sept semaines, on peut tout faire et s'arrêter à une semaine. Par contre pour le parcours certifiant, là on va imposer 154 heures de formation. C'est la durée totale de formation encadrée, 154 heures. Entre ces 154 heures, on a des périodes d'interruption qui visent à encourager la pratique personnelle en autonomie entre des phases de formation, puisque c'est comme ça qu'on considère que les compétences sont pleinement acquises. D'accord. C'est l'objet vraiment de ce parcours certifiant aussi. L'objectif pédagogique, c'était ça, c'était d'introduire du temps. entre des phases de formation. Et donc en gros, le parcours certifiant, si on le suit dans son intégralité, on commence par deux semaines de formation, donc 70 heures, qui permettent d'aborder toutes les bases techniques pour teindre des fibres. Donc on dissocie les fibres animales et les fibres cellulosiques. C'est vraiment des approches de teinture qui sont différentes. Et ensuite, après ces deux semaines, on va accorder un trimestre. de pause entre le second temps de formation pour que les personnes vraiment s'approprient ce que j'ai dit en formation et finissent d'acquérir les compétences. Ensuite, il y a un deuxième temps de deux semaines à nouveau en centre. Là, ça va être plutôt l'approche de couleur composée, donc de couleur plus complexe et de l'approfondissement. De nouveau, 72 heures de formation d'affilée. Ensuite, il y a de nouveau une interruption. et on va finir ce parcours par une formation à distance. Parce que l'idée de cette formation à distance, c'est de permettre aux élèves de se retrouver dans les conditions d'un atelier, et de pratiquer en autonomie, tout en étant un peu encadré, on va dire, avec des temps de formation à distance, avec des visios, pour la réalisation d'un projet qui va être présenté devant un jury, et permettre de se présenter à l'examen de la certification.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super donc voilà en trois temps avec des pauses pour digérer le contenu parce que c'est vrai que quand on démarre la peinture végétale ça fait beaucoup botanique chimie,

  • Mélusine Flament

    les fibres c'est dense donc ok je comprends mieux et donc voilà après pour répondre à votre question sur les coûts je vais peut-être parler en taux horaire parce que comme après chacun construit son parcours et donc le taux horaire c'est ce qui permet d'avoir la base générale On est autour de 31 euros 40, je crois, de l'heure, si la personne peut bénéficier d'un financement. Et ensuite, il y a pas mal de candidats qui sont dans des démarches de taux de financement aussi. Ça existe beaucoup. Et dans ce cas-là, on a tous des paris chevaux-lits, alors en taux horaire, je ne sais plus exactement, mais ça correspond à peu près à 28 de remise.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors tout ça, si on veut s'inscrire, soit au parcours complet, soit à certains modules, tout ça, ça se passe sur votre site Internet ?

  • Mélusine Flament

    Oui, tout est détaillé sur le site internet. Donc la synthèse de chaque module de formation, les dates, est-ce qu'on a un calendrier fixe, les tarifs également sont mentionnés. Alors le tarif qui est affiché, c'est le tarif réduit d'office. Et après, on répond aux demandes sur devis pour les personnes qui peuvent bénéficier d'un financement puisqu'il faut systématiquement fournir devis et programmes à un financeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Top. Alors, moi, ce que je voulais savoir aussi, c'est tout cet écosystème que vous avez créé autour de la laine, bien ancré dans le territoire, avec des étudiants ou des apprenants, je ne sais pas comment on dit, qui viennent d'un peu partout. Est-ce que vous pouvez nous parler de tout ce réseau de partenaires que vous avez ? Parce que je suppose que, du coup, dans la région, vous devez avoir sûrement des partenariats avec d'autres écoles, d'autres projets. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre écosystème ? autour de l'inamak.

  • Mélusine Flament

    Oui, l'écosystème c'est effectivement les entreprises de la filière, puisque comme on est une association, le conseil d'administration et le bureau de l'association sont constitués d'entreprises. On a des filatures qui sont sur le territoire, donc évidemment on travaille avec ces filatures, ce reste pour l'approvisionnement. On va développer des collaborations avec des écoles type ENSAD par exemple à Paris, les Arts d'École de Paris. L'année dernière, dans le cadre du programme de recherche, on a... On a travaillé avec des étudiants pour faire de la recherche sur la couleur, sur les laines que nous avions collectées sur le bassin, dans le cadre du programme Sublever la laine par la couleur Il y a des partenariats comme ça qu'on développe, c'est plutôt des partenariats annuels avec les écoles. Ensuite, du point de vue du réseau, Les partenariats que nous avons avec les entreprises sont plutôt réguliers puisqu'on a besoin de s'approvisionner en matière autour des filatures. Donc voilà, annuellement, on leur commande la matière dont on a besoin pour ce centre de formation. On va essayer aussi de se rapprocher de fournisseurs. On essaie de privilégier le local. Donc quand on peut, évidemment, parce que c'est pas possible, mais quand on peut. Et donc après, on peut se rapprocher de petits producteurs ou de marques de laine moins importantes qu'une filature pour travailler sur les caractéristiques de leurs produits, de leurs fils, par exemple, de leurs fils à tricoter ou de leurs tissus. Je pense à Origine Tissage, par exemple, qui fait du tissu... artisanales, je pense à Terroir Laine aussi qui en creuse également, qui fait du fil à tricoter et après sans citer les filatures Terrad et Fontille qui sont des filatures de référence à Feltin et à Rougnien. Et après au-delà de ça, on a des partenariats institutionnels évidemment aussi dans le cadre du dépôt de la certification peinture, on a été soutenu par Atelier d'Art de France et l'Institut National des Métiers d'Art par exemple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'allais vous demander, vous êtes très axée laine, mais par exemple sur la partie teinture, vous expliquez que vous ouvrez aux fibres cellulosiques et fibres protéiques, mais est-ce qu'il existe des laines à mac pour le lin, pour le champ, pour le coton ? Est-ce que c'est des démarches qui existent ou c'est vous un projet que vous aimeriez avoir ?

  • Mélusine Flament

    Chaque chose en son temps, je crois que j'ai déjà bien assez à faire sur la laine. Je ne sais pas quelle sera... quelles seront les décisions du conseil d'administration mais pour le moment c'est quand même principalement l'Alem, notre projet et après est-ce qu'il existe des structures similaires ? J'avoue que je pense que oui parce que je sais que sur le lin et le champ c'est quand même aussi en train de de bouger mais je ne sais pas exactement si ce sont des structures qui sont similaires ou non c'est peut-être plus du système coopératif ou syndicat ou bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je vais continuer à cheminer aussi sur le lin et le chanvre parce que je trouve que c'est intéressant d'avoir aussi l'écosystème de la couleur végétale et que sans les fibres la couleur c'est pas possible est-ce qu'il y a d'autres centres de formation comme les NAMAQ est-ce que vous pouvez nous raconter un peu qui vous connaissez dans les centres de formation

  • Mélusine Flament

    Oui bien sûr, alors déjà nos intervenants d'une manière générale ça peut être aussi des organismes de formation. Donc je parlais de Magali Bontou, l'herbe de la couleur par exemple, elle dispense des formations dans son atelier en Provence. Après parmi les organismes de formation plus connus et spécialisés sur la peinture végétale, on peut citer Couleur Garance à Louris en Provence, Colors au Monde en région parisienne, le Greta également. en région parisienne aussi. Sur la teinture végétale, qu'est-ce qu'il y a ? Après, il y a plein de petites structures isolées qui dispensent ce type de formation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais voilà c'est ceux qui me viennent le prendre ouais d'accord c'est chouette parce qu'on en a déjà reçu 3 sur 4 ça me fait plaisir je sens qu'on avance c'est chouette ok super je voulais vous poser des petites questions rapides maintenant qu'est-ce qui inspire encore les NAMAC pour trouver par exemple la matérialité la la la la technologie la technologie la technologie

  • Mélusine Flament

    vaste question mais il y a tellement de choses à faire autour de, c'est la filière je pense qui est inspirante principalement parce que comme tout est à reconstruire le champ des possibles est énorme et après le Je dirais que les évolutions sociétales aussi sont énormément inspirantes. Les changements de façon de vivre des gens, les artisans, les entreprises elles-mêmes. Je pense au centre de formation particulièrement, on va rechercher des artisans remarquables pour la partie masterclass par exemple, donc voilà, ça c'est très inspirant. Après, c'est vrai que les entreprises qui se trouvent autour de la laine et de la couleur, notamment dans le cadre du programme Oh My Lane, c'est l'accompagnement d'entreprises et pour présenter leurs produits dans le cadre d'une boutique showroom à Paris, Paris Design Week. accompagner ces entreprises qui sont qui ont voilà toujours toute une une patte créative différente une démarche artistique ou artisanale différente qui veille à faire valoir la tradition le savoir-faire c'est hyper intéressant et ça ouvre beaucoup de portes aussi à l'innovation donc voilà la matière en elle-même est très inspirante aussi avec toute la recherche qu'on peut faire autour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand vous dites la filière laine est à reconstruire, est-ce que vous avez un point particulier d'action ? Par exemple, quand j'avais eu un échange avec le collectif Tricolore, c'était vraiment l'histoire de la collecte des laines et de revaloriser, de réussir à collecter ces laines, à correctement les trier pour les valoriser. Vous, votre retour d'expérience sur cette filière à reconstruire, pour vous, l'axe principal, ce serait quoi ?

  • Mélusine Flament

    Je pense que là ce serait plutôt au général de Cochise qu'on aurait pu répondre à cette question, mais moi je dirais au risque de me tromper que l'enjeu c'est peut-être plus le débouché, parce qu'il faut le déboucher aussi pour valoriser toutes ces tonnes de laine qu'on a de disponibles, la ressource est disponible. Maintenant, c'est peut-être une erreur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, non, mais ça semble cohérent, parce que c'est vrai que pour inciter les éleveurs aussi à collecter les laines et remettre toute la filière en place, forcément, oui, effectivement, il faut des débouchés, sinon les gens ne vont pas se lancer dans des activités qui sont non rémunératrices. Donc oui, non, c'est une... En fait, vous avez tous les deux, il y en a un, c'est vraiment le début, la base de la collecte, et vous, c'est les débouchés. Donc oui, en fait, sur la filière, il y a... Et je pense qu'en fait... Quand vous dites tout est à reconstruire, c'est vrai qu'à mon avis, il y a des actions à chaque niveau.

  • Mélusine Flament

    C'est un peu extrême de dire tout est à reconstruire, parce que justement, je pense à l'association Atelier de l'Aime d'Europe qui œuvre depuis une vingtaine d'années déjà, je crois, nous ça fait une quinzaine d'années, la filière elle est là. Donc tout est à reconstruire, c'est un peu... mal dit on va dire de ma part mais en tout cas il faut continuer à oeuvrer pour cette filière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd'hui selon vous qui fédère autour de la peinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Qui fédère ? Est-ce que quelqu'un fédère autour de la peinture végétale ? Bonne question je ne saurais pas dire si Si quelqu'un fait d'air, je pense que les teinturiers professionnels doivent pouvoir le dire, mais non, moi je suis sur le tas. Non, je ne fais pas cette question.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et si vous étiez une plante tinctoriale, laquelle seriez-vous et pourquoi ?

  • Mélusine Flament

    Alors, laquelle je serais et pourquoi ? Le pourquoi va être encore plus difficile si j'arrive à répondre à la première question. Non, mais pas de cas, c'est vrai que quand on pose cette question tout de suite, ce qui me vient, c'est les... C'est des plantes les plus connues en teinture comme l'indigo, le bleu par exemple. Pourquoi ? Parce que ce bleu est tellement puissant, il absorbe. Tous les bleus qui sortent de cette plante sont assez incroyables. Mais après, la magie de la teinture végétale est assez inexplicable parfois. Ces couleurs vibrent en nous d'une manière assez inexplicable. et moi quand j'ai découvert ça en travaillant à l'élanat la peinture vraiment c'est quelque chose qui m'a absolument marquée ces couleurs j'avais l'impression que le travail du peinturier c'était vraiment un travail d'apprenti sorcier et vraiment les couleurs c'est tellement remarquable moi je pense le bleu c'est celui qui m'a le plus marquée mais pour un un effet de résultat on va dire et aussi c'est vrai que cette pratique de la peinture à l'indigo est assez je ne suis pas du tout peinturière pas qu'elle est du tout techniquement en peinture en ayant vu faire Michel Garcia sur les premières formations que j'ai pu voir je me souviendrai toujours de cette ce passage du vert au bleu la fibre sort verte et se transforme tout à petit en bleu avec l'oxygénation Et ouais, je trouve que l'indigo pour ça c'est quelque chose d'assez... Intrigant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous auriez des livres à recommander aux auditeurs, soit pour creuser le sujet de la laine, soit pour creuser des sujets autour de la filière ou de la couleur végétale ?

  • Mélusine Flament

    Autour de la laine, le bouquin le plus incontournable, mais qui malheureusement n'est plus édité, c'est Wolves of Europe, qui a été édité par Atelier d'Aide d'Europe. Alors maintenant, il y en a un autre qui est pas mal, je pousse sur mon métier. qui est commercialisé par Atelier Pure Laine. Ce sont tous deux des livres qui mettent en évidence différentes races de moutons, les caractéristiques de tel et tel type de laine, sur tel ou tel type de transformation. C'est toujours intéressant d'avoir ces micro-bibles à la maison. En matière de teinture, je connais moins, mais je sais que les ouvrages de Donny et de Carlon sont forcément incontournables.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quels sont les prochains projets de l'ENAMAC ? C'est quoi la suite pour l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    La suite pour l'ENAMAC, c'est de poursuivre le travail autour de la construction de référentiels de compétences. Ces parcours certifiants, on a parlé de la teinture végétale, mais on en a d'autres, on a la maille et le feutre. et on va poursuivre ce travail-là pour d'autres disciplines, comme le tissage par exemple. Donc, travailler sur des référentiels de compétences, c'est faire reconnaître les compétences, les savoir-faire et aussi la dimension professionnelle. Ce sont des choses qui n'existent plus du tout dans les référentiels et qu'il faut complètement recréer, là pour le coup. Et c'est un vrai travail de longue haleine qui passe aussi par des étapes moins plaisantes qui sont très administratives. Mais c'est passionnant de travailler sur ces référentiels-là. Donc ça, c'est sûr que c'est un chantier à venir, entre autres. Puisqu'après, je pense qu'il va falloir qu'on continue aussi à développer tout ce qui est partenariat et collaboration avec les entreprises, avec les écoles. Développer encore le programme de recherche, le centre de formation en général. la matériothèque également, en fait aussi c'est consolider tout ce qui est en place,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en route,

  • Mélusine Flament

    et c'est déjà beaucoup de choses.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et justement, j'allais vous poser une question, je suis l'actualité des lois qui vont tomber, etc., on parle beaucoup de recyclabilité, il y a beaucoup de choses sur les matières synthétiques, recyclées, etc., est-ce qu'il y a une réflexion chez vous sur la laine déjà incorporée à des tissus ? à recycler ou à retravailler ? Est-ce que ça, c'est un sujet que vous avez en tête ou vous, vous partez vraiment de la filière, comment on va dire, de l'élevage jusqu'au produit fini ?

  • Mélusine Flament

    Non, c'est vrai que ce n'est pas forcément un sujet qu'on aborde beaucoup. On a eu des réflexions autour justement de la récupération des chutes textiles auprès des entreprises du territoire et savoir comment... comment les valoriser, les revaloriser ou aider des entreprises dans cette démarche-là. Sur le réciproc de la laine ou des produits en laine, on n'a pas encore de réflexion aboutie, je dirais, à ce niveau-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si vous aimeriez que j'aille passer le micro pour approfondir un des sujets qu'on a vus ensemble.

  • Mélusine Flament

    Si vous n'avez pas encore eu l'occasion, vous pouvez passer le micro à Marie-Marthe. qui est peint sur la végétale aussi ou à Magali Bontou qui intervient dans notre salle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Marie Marquet, je l'ai eue, mais Magali Bontou, je ne l'ai pas eue. Donc je vais garder Magali Bontou. Je vais essayer de la contacter pour qu'elle continue cette chaîne super. Je voulais vous remercier en tout cas d'avoir présenté les namaks parce que comme je vous dis, on m'en a parlé dès les premiers épisodes et donc j'avais vraiment envie d'en savoir plus. Et donc je vais aller regarder vos sites internet pour... pour notamment cette matériothèque que je trouve très bien et j'espère que ça existe dans les autres matières naturelles ou en tout cas lancer l'idée à d'autres en profitant de cet épisode je vous en prie,

  • Mélusine Flament

    merci à vous merci pour ce que vous faites, c'est vraiment très intéressant aussi, j'ai découvert votre podcast quand vous m'avez contactée et vraiment j'ai été ravie de découvrir ce podcast

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah bah c'est gentil Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtecoVert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Mélusine Flamant

    00:25

  • Présentation de LAINAMAC et de son histoire

    01:09

  • Les programmes de formation et la matériothèque en ligne

    01:57

  • L'ancrage territorial et les savoir-faire autour de la laine

    03:14

  • Les ateliers et disciplines proposées par l'LAINAMAC

    08:01

  • Demande croissante pour la teinture végétale

    11:03

  • Les intervenants et la construction du parcours de formation

    14:20

  • Coûts et durée des formations en teinture végétale

    16:11

  • L'écosystème et les partenariats de l'LAINAMAC

    20:05

  • Projets futurs et réflexions sur la filière laine

    31:18

  • Conclusion et remerciements

    34:50

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Mélusine Flament, une figure emblématique de l'association LAINAMAC , qui œuvre sans relâche pour la promotion des fibres textiles naturelles, notamment la laine. Depuis sa création en 2009, LAINAMAC s'est imposée comme un acteur clé dans le domaine de la formation continue, apportant une expertise inestimable sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Mélusine nous plonge dans l'historique de l'association et nous éclaire sur son rôle essentiel en tant qu'organisme de formation, offrant divers programmes, dont un parcours certifiant en teinture végétale.


Au fil de la discussion, Mélusine met en lumière la création d'une matériothèque en ligne, une ressource précieuse pour les artisans et les passionnés souhaitant explorer le monde fascinant des colorants végétaux. Elle aborde également l'importance de l'ancrage territorial de l'association, soulignant comment les savoir-faire traditionnels liés à la laine et à la teinture sont préservés et valorisés. Dans un contexte où les préoccupations environnementales sont de plus en plus pressantes, la teinture végétale apparaît comme une solution prometteuse, et Mélusine nous explique pourquoi les colorants biosourcés, tels que l'indigo et la garance, sont au cœur des tendances actuelles.


« La teinture végétale n'est pas seulement une technique, c'est un véritable art qui relie l'homme à la nature », déclare Mélusine, nous rappelant l'importance des pigments végétaux dans notre quotidien. Elle partage également les défis que rencontre la filière laine en France, tout en nous offrant un aperçu des projets futurs de LAINAMAC, qui visent à renforcer les compétences des acteurs du secteur et à développer des partenariats fructueux.


Cet épisode d'ArtEcoVert est une véritable invitation à explorer les couleurs de plantes, à découvrir les secrets des teintures végétales et à s'engager pour une agriculture tinctoriale durable. Que vous soyez un professionnel du textile, un passionné de plantes ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche en savoirs et en expériences ne manquera pas de vous inspirer.


Pour en savoir plus sur LAINAMAC et ses initiatives, rendez-vous sur leur site. Et n'oubliez pas de nous suivre sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de l'univers d'ArtEcoVert. Belle écoute, Pauline.


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcovert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but ? fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récoltère Mélusine Flamant. Bonjour Mélusine.

  • Mélusine Flament

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Mélusine, je vous reçois aujourd'hui pour nous parler de l'Enamac. Est-ce que vous pourriez nous raconter ce qu'est l'Enamac, quand ça a été créé, son histoire et un peu ce qui s'y passe ?

  • Mélusine Flament

    L'Enamac, c'est une association de filières, filières mènes, qui rayonnent sur la Nouvelle-Aquitaine et le Massif Central. C'est ce qui explique un peu ce nom, l'Enamac, qui est une fibre textile naturelle de Nouvelle-Aquitaine et du Massif Central. Au départ, c'était essentiellement Massif Central, mais en l'occurrence, ça marche aussi avec Nouvelle-Aquitaine. C'était parfait quand on s'est couverts à ce deuxième territoire. Cette association a été créée en 2009. Depuis 2012-2013, je crois, on est organisme de formation professionnelle continue. C'est une association qui est à la fois centre de formation adossée à une offre d'accueil départagé. C'est une association qui propose aussi un programme d'accélération et de rayonnement de la filière. Ce programme s'appelle Omailen et est en cadre jusqu'à 35 entreprises. Ça fait trois à quatre mois qu'on a lancé ce programme. On a accompagné jusqu'à 35 entreprises de la décoration et de l'habillement. Ensuite, on a développé une matériothèque qui s'appelle Lanatec sur internet, c'est une plateforme web. L'anatec.fr, c'est une plateforme de sourcils sur laquelle on peut retrouver un ensemble de fournisseurs, prestataires de services sur la matière même, puisque c'est vraiment notre positionnement majoritaire. C'est une plateforme qui est vouée à se développer avec le temps, puisqu'on enregistre au fur et à mesure. des entreprises sur cette plateforme. À côté de ça, on est aussi organisme de défense d'une indication géographique sur la tapisserie et le tapis de Bousson. Je vais ensuite faire le lien à notre ancrage territorial. Mais pour finir, parmi les actions qu'on porte, il y a aussi un programme de recherche sur la laine. qui porte essentiellement sur la mêlise de fibres, sur la trace aux lignes je crois. Il y a eu un travail de recherche sur la qualité de ces fibres transformées en fils, différents types de fils, c'est essentiellement sur des laines du josebasse intrusive. parce que donc les Namaks ont été encreuses à Feltin. Voilà, je vais faire le lien à l'ancrage territorial. Feltin, c'est un petit village qui est à 10 minutes de Bousson. Donc au Bousson est un lieu réputé, reconnu pour la tapisserie de Bassis. Donc forcément, l'implantation du centre de formation des Namaks à 10 minutes de Bousson, c'est lié à cet ancrage territorial et à cette richesse. en termes de savoir-faire autour du travail de la laine. puisqu'il y a encore un bassin très actif d'entreprises autour de ces savoir-faire-là, avec des filatures encore en activité, filatures, teintureries. Donc là, on parle plutôt de teintureries synthétiques, chimiques, mais on verra plus tard. Il y a plus en plus de savoir-faire aussi qui se développe autour de la teinture végétale, y compris sur notre territoire. Après, il y a des manufactures sur les tapis teufs et tapisseries de bassistes. Encore pas mal d'élevage aux alentours. Est-ce que j'oublie les savoir-faire ? Tout les savoir-faire qui constituent la filière laine sont en majorité représentés sur le territoire, à l'exception peut-être du lavage, qui devient le maillon faible de la chaîne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y en a pas qu'un en France où j'ai reçu le collectif tricolore ? Et je sais qu'il signalait aussi que le lavage, il n'y avait qu'un centre, que c'était compliqué de…

  • Mélusine Flament

    Voilà, effectivement, il reste un lavage qui est en Haute-Loire, à Saugues. Donc là, c'est le lavage principal de France, mais après, vous avez des alternatives avec des micro-lavages. Donc, ce n'est pas la solution à tous les projets, parce qu'un micro-lavage, ça veut dire petit volume. Et donc, en termes de coût, le coût, on est plus élevé par rapport au volume, en l'occurrence. mais ça offre quand même des alternatives.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, je suis allée regarder entre-temps, parce qu'on explique qu'on a eu des problèmes de connexion. Je suis allée voir la matériothèque. Le site a été complètement refait. J'ai l'impression que j'y étais allée et j'ai l'impression que là, ça a été complètement refait, votre site Internet, non ?

  • Mélusine Flament

    Oui, à mesure que l'association se structure et évolue, on fait évoluer aussi nos outils et notamment notre site internet. Là, on se retrouve sur le plan, je pense qu'on a trois ou quatre sites internet, je vais On a un site association l'inamac.fr, un site centre de formation, un site l'anatec, un site Omaïlène, un site indication géographique, et on en a cinq.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Celui-là,

  • Mélusine Flament

    je vais vous le dire en même temps.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. On a vu l'explication du nom, la situation géographique, les dates de création, tout ça, c'est fait. Vous êtes combien aujourd'hui à travailler au sein de l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    On est cinq salariés, avec une directrice qui s'appelle Géraldine Cauchy, et qui pilote plutôt la partie projet économie, on va dire, autour du réseau d'entreprise et tout ce qui est collaboration d'entreprise. Ensuite, on a Rachel Dornier. qui a rejoint l'équipe. Géraldine Cauchy est historiquement la seule salariée de l'ENAMAC jusqu'en 2014.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Mélusine Flament

    Rachel Dornier, qui est gestionnaire administrative de l'association, a rejoint l'association en 2016. J'aurais dû peut-être parler de moi-même avant, puisque j'ai rejoint l'ENAMAC en 2015 pour développer la partie du centre de formation. et ensuite plus récemment nous avons deux collègues qui ont rejoint l'équipe l'année dernière début de cette année Maëlle Petitjean qui est designer textile et en charge de la coordination des ateliers partagés et ensuite Corinne Manculier qui est en charge de la partie communication et formation aussi pour pour m'aider dans cette tâche-là. Et après, on ne développera pas plus, mais on a aussi des stagiaires qui viennent beaucoup nous aider. D'accord. Sur toutes les autres questions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors, du coup, maintenant, pour rentrer dans le sujet, quelles sont les matières, alors, je ne sais pas si on peut dire les cours ou les ateliers que vous proposez, quelles sont les… Je ne sais pas si on peut dire par contre pédagogique. Voilà, les disciplines, ça y est, on va y arriver.

  • Mélusine Flament

    Le centre de formation, il aborde la filière laine à peu près dans son intégralité. Donc, on transmet tous les savoirs ferviers en commençant par la partie connaissance de la laine. Donc, on est principalement orienté laine puisque c'est notre positionnement principal, même si on s'ouvre aux autres fibres naturelles. D'accord. Mais donc, du coup, on commence le cursus par une partie connaissance de la laine. Ensuite, on va développer par spécialisation les savoir-faire liés aux feutres de laine, à la teinture végétale, et donc on pourra zoomer plus particulièrement sur ce parcours-là. On travaille aussi autour, enfin on transmet le tissage traditionnel, la maille. Il y a une petite partie ameublement aussi, où on utilise la laine plutôt comme en rembourrage, comme garniture. On aborde également le filage manuel. Et qu'est-ce que j'oublie ? Ah, si, alors après on développe une partie qui n'est plus dans le savoir-faire, mais on est plutôt dans la stratégie d'entreprise, qui vient boucler la boucle pour les personnes qui apprennent une technique. Ensuite, il faut aussi savoir quoi en faire de cette technique. Et donc on développe depuis... 3-4 ans, des formations autour de la stratégie de marque et de marché.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si on fait un zoom sur la teinture végétale sur laine, est-ce que les gens doivent suivre l'intégralité du parcours ou c'est des espèces de modules qu'on peut prendre en fonction de ses besoins ?

  • Mélusine Flament

    Alors il y a les deux chemins possibles parce que en ce qui concerne la teinture végétale, on a développé un parcours certifiant qui est enregistré au répertoire spécifique depuis cette année. Donc le répertoire spécifique c'est une reconnaissance d'état, c'est une reconnaissance d'état qui permet d'attester un certain nombre de compétences professionnelles. Ce parcours de formation il est certifiant mais attention il n'est pas diplômant, c'est le docteur. on atteste des compétences, on n'atteste pas un métier. Ce n'est pas une formation qui est vouée à, derrière, exercer un métier de teinturier végétal. Et donc après, cette reconnaissance au répertoire spécifique permet en plus d'accéder à des financements qu'on abordera plus tard. Donc il y a ce parcours de formation qui impose un passage par un certain nombre de niveaux, niveaux 1 à 5. Là, il y a une exigence de passage, peut-être de niveau 1, 2, 3, 4, 5. Par contre, ce parcours-là peut être accessible hors certification. Et dans ce cas-là, les personnes peuvent faire le choix de leur chemin. et donc suivre le niveau 1, le niveau 1 et le niveau 2, le niveau 2 et le niveau 3, le niveau 2 et le niveau 4. Il y a plusieurs chemins possibles et donc nous on accompagne les personnes dans la définition du parcours qui correspondra à leurs besoins par rapport à leurs objectifs.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, ce parcours sur la teinture végétale, il s'est développé à un moment précis ? Ça veut dire qu'il y a plus de demandes depuis quelque temps ? Est-ce que vous pouvez nous dire un peu comment ça a évolué ? Et pourquoi, du coup, vous êtes arrivés à proposer de la teinture végétale alors que ce n'était pas forcément… Les laines peuvent se teindre et on a les exemples avec du synthétique. Donc, pourquoi un retour, on va dire, à la teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Je dirais que c'était naturel d'aborder cette discipline dans notre cursus parce que, comme je le disais, on essaie d'aborder les savoir-faire autour de la transformation de la laine sur des étapes de A à Z. La teinture fait partie d'une étape. Dans nos enseignements, on n'enseigne pas que la teinture de la laine. On peut aller aussi jusqu'aux autres fibres naturelles parce que ça va ensemble. Mais voilà, c'était quand même assez naturel de proposer cet enseignement-là, effectivement parce qu'en plus il y a un regain autour de… autour de ce savoir-faire-là, parce qu'il est proche de valeurs actuelles aussi, avec les préoccupations qui vont dans le sens des matériaux biosourcés, de démarches comment dire, meilleure pour tous, pour la nature. Donc, c'est quelque chose qui est complètement dans l'air du temps. Et donc, effectivement, il y a de la demande à ce niveau-là. Donc, à tout point de vue, je dirais que c'était une chose logique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et c'est quel type de... Avant d'arriver sur les enseignants, c'est quel type de profil qui vient pour le module, par exemple, peinture végétale ? Est-ce que vous avez... Autant des personnes type artisans qui veulent se lancer un peu personnellement ou est-ce que vous avez aussi des entreprises qui sont de taille un peu plus importante qui ont envie d'acquérir cette compétence pour essayer d'intégrer la couleur végétale dans leur collection ?

  • Mélusine Flament

    Oui, il y a tous les profils en fait. On va avoir vraiment l'artiste même ou l'artisan qui a déjà un bagage professionnel lié au textile on va dire, et qui va rechercher des compétences complémentaires liées à la couleur, et donc à la peinture résultale. On peut aussi avoir des personnes qui sont en totale reconversion, qui ont besoin d'un changement de vie, et qui viennent de milieux administratifs, hospitaliers, enfin voilà, tout corps de métier possible, et qui ont besoin de changer d'orientation professionnelle, et qui souhaitent se lancer dans la création textile avec une partie peinture végétale. ça peut être partiel ou ça peut être à 100%. Et après, effectivement, il peut y avoir des personnes qui ont une recherche de compétences plutôt de l'employabilité, donc plutôt pour des entreprises, et avoir des connaissances en teinture végétale, ça peut leur apporter un bagage supplémentaire sur le CV.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, génial. Et alors maintenant, j'aimerais bien savoir qui, dans les matières de teinture végétale, qui sont vos intervenants, la durée de la formation, Comment ça se passe en fait la formation teinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Alors la construction de ce parcours de formation déjà a été fait historiquement avec Michel Garcia, Magali Bontroux et Marine Marquet. Je dirais que c'était les trois formateurs de référence de notre centre de formation sur la partie teinture. Donc c'est avec eux qu'on a commencé à construire ce parcours-là. Avec le parcours certifiant, on a travailler particulièrement avec Magali Bontouf qui a son nom d'entreprise parce qu'elle est peinturière artisanale elle aussi c'est l'herbie à couleur avec Magali Bontouf et Charlotte Marambert de la marque Niro Boland oui je suis sur le podcast oui ok donc c'est avec ces deux intervenantes là qu'on a construit vraiment le référentiel de compétences c'est pour développer le parcours de formation certifiée. Et au-delà de ces intervenants un peu de référence, c'est vraiment nos piliers, on va dire, sur lesquels on s'appuie énormément, on va développer aussi des formations plutôt de type masterclass, avec soit une approche plus créative, soit une ouverture technique autre que les bases fondamentales qu'on souhaite transmettre. Et dans ce cadre-là, on peut faire appel à de nouveaux intervenants chaque année. Je travaille beaucoup depuis plusieurs années avec Juliette Vergne, qui est aussi designer textile spécialisée dans la peinture végétale. Entre autres exemples, il y a aussi Aurore Tédisson avec le même type de profil. Marie-Louise Labarelle, qui est aussi créatrice de mode spécialisée sur la peinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Combien ça coûte de faire cette formation et le temps que ça prend ?

  • Mélusine Flament

    Alors en termes de temps, ça va être variable en fonction du parcours dans lequel s'inscrit le stagiaire. Donc si on a une approche modulaire, ça peut être une formation d'une semaine jusqu'à quatre semaines, six semaines, sept semaines, on peut tout faire et s'arrêter à une semaine. Par contre pour le parcours certifiant, là on va imposer 154 heures de formation. C'est la durée totale de formation encadrée, 154 heures. Entre ces 154 heures, on a des périodes d'interruption qui visent à encourager la pratique personnelle en autonomie entre des phases de formation, puisque c'est comme ça qu'on considère que les compétences sont pleinement acquises. D'accord. C'est l'objet vraiment de ce parcours certifiant aussi. L'objectif pédagogique, c'était ça, c'était d'introduire du temps. entre des phases de formation. Et donc en gros, le parcours certifiant, si on le suit dans son intégralité, on commence par deux semaines de formation, donc 70 heures, qui permettent d'aborder toutes les bases techniques pour teindre des fibres. Donc on dissocie les fibres animales et les fibres cellulosiques. C'est vraiment des approches de teinture qui sont différentes. Et ensuite, après ces deux semaines, on va accorder un trimestre. de pause entre le second temps de formation pour que les personnes vraiment s'approprient ce que j'ai dit en formation et finissent d'acquérir les compétences. Ensuite, il y a un deuxième temps de deux semaines à nouveau en centre. Là, ça va être plutôt l'approche de couleur composée, donc de couleur plus complexe et de l'approfondissement. De nouveau, 72 heures de formation d'affilée. Ensuite, il y a de nouveau une interruption. et on va finir ce parcours par une formation à distance. Parce que l'idée de cette formation à distance, c'est de permettre aux élèves de se retrouver dans les conditions d'un atelier, et de pratiquer en autonomie, tout en étant un peu encadré, on va dire, avec des temps de formation à distance, avec des visios, pour la réalisation d'un projet qui va être présenté devant un jury, et permettre de se présenter à l'examen de la certification.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super donc voilà en trois temps avec des pauses pour digérer le contenu parce que c'est vrai que quand on démarre la peinture végétale ça fait beaucoup botanique chimie,

  • Mélusine Flament

    les fibres c'est dense donc ok je comprends mieux et donc voilà après pour répondre à votre question sur les coûts je vais peut-être parler en taux horaire parce que comme après chacun construit son parcours et donc le taux horaire c'est ce qui permet d'avoir la base générale On est autour de 31 euros 40, je crois, de l'heure, si la personne peut bénéficier d'un financement. Et ensuite, il y a pas mal de candidats qui sont dans des démarches de taux de financement aussi. Ça existe beaucoup. Et dans ce cas-là, on a tous des paris chevaux-lits, alors en taux horaire, je ne sais plus exactement, mais ça correspond à peu près à 28 de remise.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors tout ça, si on veut s'inscrire, soit au parcours complet, soit à certains modules, tout ça, ça se passe sur votre site Internet ?

  • Mélusine Flament

    Oui, tout est détaillé sur le site internet. Donc la synthèse de chaque module de formation, les dates, est-ce qu'on a un calendrier fixe, les tarifs également sont mentionnés. Alors le tarif qui est affiché, c'est le tarif réduit d'office. Et après, on répond aux demandes sur devis pour les personnes qui peuvent bénéficier d'un financement puisqu'il faut systématiquement fournir devis et programmes à un financeur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Top. Alors, moi, ce que je voulais savoir aussi, c'est tout cet écosystème que vous avez créé autour de la laine, bien ancré dans le territoire, avec des étudiants ou des apprenants, je ne sais pas comment on dit, qui viennent d'un peu partout. Est-ce que vous pouvez nous parler de tout ce réseau de partenaires que vous avez ? Parce que je suppose que, du coup, dans la région, vous devez avoir sûrement des partenariats avec d'autres écoles, d'autres projets. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre écosystème ? autour de l'inamak.

  • Mélusine Flament

    Oui, l'écosystème c'est effectivement les entreprises de la filière, puisque comme on est une association, le conseil d'administration et le bureau de l'association sont constitués d'entreprises. On a des filatures qui sont sur le territoire, donc évidemment on travaille avec ces filatures, ce reste pour l'approvisionnement. On va développer des collaborations avec des écoles type ENSAD par exemple à Paris, les Arts d'École de Paris. L'année dernière, dans le cadre du programme de recherche, on a... On a travaillé avec des étudiants pour faire de la recherche sur la couleur, sur les laines que nous avions collectées sur le bassin, dans le cadre du programme Sublever la laine par la couleur Il y a des partenariats comme ça qu'on développe, c'est plutôt des partenariats annuels avec les écoles. Ensuite, du point de vue du réseau, Les partenariats que nous avons avec les entreprises sont plutôt réguliers puisqu'on a besoin de s'approvisionner en matière autour des filatures. Donc voilà, annuellement, on leur commande la matière dont on a besoin pour ce centre de formation. On va essayer aussi de se rapprocher de fournisseurs. On essaie de privilégier le local. Donc quand on peut, évidemment, parce que c'est pas possible, mais quand on peut. Et donc après, on peut se rapprocher de petits producteurs ou de marques de laine moins importantes qu'une filature pour travailler sur les caractéristiques de leurs produits, de leurs fils, par exemple, de leurs fils à tricoter ou de leurs tissus. Je pense à Origine Tissage, par exemple, qui fait du tissu... artisanales, je pense à Terroir Laine aussi qui en creuse également, qui fait du fil à tricoter et après sans citer les filatures Terrad et Fontille qui sont des filatures de référence à Feltin et à Rougnien. Et après au-delà de ça, on a des partenariats institutionnels évidemment aussi dans le cadre du dépôt de la certification peinture, on a été soutenu par Atelier d'Art de France et l'Institut National des Métiers d'Art par exemple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'allais vous demander, vous êtes très axée laine, mais par exemple sur la partie teinture, vous expliquez que vous ouvrez aux fibres cellulosiques et fibres protéiques, mais est-ce qu'il existe des laines à mac pour le lin, pour le champ, pour le coton ? Est-ce que c'est des démarches qui existent ou c'est vous un projet que vous aimeriez avoir ?

  • Mélusine Flament

    Chaque chose en son temps, je crois que j'ai déjà bien assez à faire sur la laine. Je ne sais pas quelle sera... quelles seront les décisions du conseil d'administration mais pour le moment c'est quand même principalement l'Alem, notre projet et après est-ce qu'il existe des structures similaires ? J'avoue que je pense que oui parce que je sais que sur le lin et le champ c'est quand même aussi en train de de bouger mais je ne sais pas exactement si ce sont des structures qui sont similaires ou non c'est peut-être plus du système coopératif ou syndicat ou bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je vais continuer à cheminer aussi sur le lin et le chanvre parce que je trouve que c'est intéressant d'avoir aussi l'écosystème de la couleur végétale et que sans les fibres la couleur c'est pas possible est-ce qu'il y a d'autres centres de formation comme les NAMAQ est-ce que vous pouvez nous raconter un peu qui vous connaissez dans les centres de formation

  • Mélusine Flament

    Oui bien sûr, alors déjà nos intervenants d'une manière générale ça peut être aussi des organismes de formation. Donc je parlais de Magali Bontou, l'herbe de la couleur par exemple, elle dispense des formations dans son atelier en Provence. Après parmi les organismes de formation plus connus et spécialisés sur la peinture végétale, on peut citer Couleur Garance à Louris en Provence, Colors au Monde en région parisienne, le Greta également. en région parisienne aussi. Sur la teinture végétale, qu'est-ce qu'il y a ? Après, il y a plein de petites structures isolées qui dispensent ce type de formation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais voilà c'est ceux qui me viennent le prendre ouais d'accord c'est chouette parce qu'on en a déjà reçu 3 sur 4 ça me fait plaisir je sens qu'on avance c'est chouette ok super je voulais vous poser des petites questions rapides maintenant qu'est-ce qui inspire encore les NAMAC pour trouver par exemple la matérialité la la la la technologie la technologie la technologie

  • Mélusine Flament

    vaste question mais il y a tellement de choses à faire autour de, c'est la filière je pense qui est inspirante principalement parce que comme tout est à reconstruire le champ des possibles est énorme et après le Je dirais que les évolutions sociétales aussi sont énormément inspirantes. Les changements de façon de vivre des gens, les artisans, les entreprises elles-mêmes. Je pense au centre de formation particulièrement, on va rechercher des artisans remarquables pour la partie masterclass par exemple, donc voilà, ça c'est très inspirant. Après, c'est vrai que les entreprises qui se trouvent autour de la laine et de la couleur, notamment dans le cadre du programme Oh My Lane, c'est l'accompagnement d'entreprises et pour présenter leurs produits dans le cadre d'une boutique showroom à Paris, Paris Design Week. accompagner ces entreprises qui sont qui ont voilà toujours toute une une patte créative différente une démarche artistique ou artisanale différente qui veille à faire valoir la tradition le savoir-faire c'est hyper intéressant et ça ouvre beaucoup de portes aussi à l'innovation donc voilà la matière en elle-même est très inspirante aussi avec toute la recherche qu'on peut faire autour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand vous dites la filière laine est à reconstruire, est-ce que vous avez un point particulier d'action ? Par exemple, quand j'avais eu un échange avec le collectif Tricolore, c'était vraiment l'histoire de la collecte des laines et de revaloriser, de réussir à collecter ces laines, à correctement les trier pour les valoriser. Vous, votre retour d'expérience sur cette filière à reconstruire, pour vous, l'axe principal, ce serait quoi ?

  • Mélusine Flament

    Je pense que là ce serait plutôt au général de Cochise qu'on aurait pu répondre à cette question, mais moi je dirais au risque de me tromper que l'enjeu c'est peut-être plus le débouché, parce qu'il faut le déboucher aussi pour valoriser toutes ces tonnes de laine qu'on a de disponibles, la ressource est disponible. Maintenant, c'est peut-être une erreur.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, non, mais ça semble cohérent, parce que c'est vrai que pour inciter les éleveurs aussi à collecter les laines et remettre toute la filière en place, forcément, oui, effectivement, il faut des débouchés, sinon les gens ne vont pas se lancer dans des activités qui sont non rémunératrices. Donc oui, non, c'est une... En fait, vous avez tous les deux, il y en a un, c'est vraiment le début, la base de la collecte, et vous, c'est les débouchés. Donc oui, en fait, sur la filière, il y a... Et je pense qu'en fait... Quand vous dites tout est à reconstruire, c'est vrai qu'à mon avis, il y a des actions à chaque niveau.

  • Mélusine Flament

    C'est un peu extrême de dire tout est à reconstruire, parce que justement, je pense à l'association Atelier de l'Aime d'Europe qui œuvre depuis une vingtaine d'années déjà, je crois, nous ça fait une quinzaine d'années, la filière elle est là. Donc tout est à reconstruire, c'est un peu... mal dit on va dire de ma part mais en tout cas il faut continuer à oeuvrer pour cette filière

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd'hui selon vous qui fédère autour de la peinture végétale ?

  • Mélusine Flament

    Qui fédère ? Est-ce que quelqu'un fédère autour de la peinture végétale ? Bonne question je ne saurais pas dire si Si quelqu'un fait d'air, je pense que les teinturiers professionnels doivent pouvoir le dire, mais non, moi je suis sur le tas. Non, je ne fais pas cette question.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et si vous étiez une plante tinctoriale, laquelle seriez-vous et pourquoi ?

  • Mélusine Flament

    Alors, laquelle je serais et pourquoi ? Le pourquoi va être encore plus difficile si j'arrive à répondre à la première question. Non, mais pas de cas, c'est vrai que quand on pose cette question tout de suite, ce qui me vient, c'est les... C'est des plantes les plus connues en teinture comme l'indigo, le bleu par exemple. Pourquoi ? Parce que ce bleu est tellement puissant, il absorbe. Tous les bleus qui sortent de cette plante sont assez incroyables. Mais après, la magie de la teinture végétale est assez inexplicable parfois. Ces couleurs vibrent en nous d'une manière assez inexplicable. et moi quand j'ai découvert ça en travaillant à l'élanat la peinture vraiment c'est quelque chose qui m'a absolument marquée ces couleurs j'avais l'impression que le travail du peinturier c'était vraiment un travail d'apprenti sorcier et vraiment les couleurs c'est tellement remarquable moi je pense le bleu c'est celui qui m'a le plus marquée mais pour un un effet de résultat on va dire et aussi c'est vrai que cette pratique de la peinture à l'indigo est assez je ne suis pas du tout peinturière pas qu'elle est du tout techniquement en peinture en ayant vu faire Michel Garcia sur les premières formations que j'ai pu voir je me souviendrai toujours de cette ce passage du vert au bleu la fibre sort verte et se transforme tout à petit en bleu avec l'oxygénation Et ouais, je trouve que l'indigo pour ça c'est quelque chose d'assez... Intrigant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que vous auriez des livres à recommander aux auditeurs, soit pour creuser le sujet de la laine, soit pour creuser des sujets autour de la filière ou de la couleur végétale ?

  • Mélusine Flament

    Autour de la laine, le bouquin le plus incontournable, mais qui malheureusement n'est plus édité, c'est Wolves of Europe, qui a été édité par Atelier d'Aide d'Europe. Alors maintenant, il y en a un autre qui est pas mal, je pousse sur mon métier. qui est commercialisé par Atelier Pure Laine. Ce sont tous deux des livres qui mettent en évidence différentes races de moutons, les caractéristiques de tel et tel type de laine, sur tel ou tel type de transformation. C'est toujours intéressant d'avoir ces micro-bibles à la maison. En matière de teinture, je connais moins, mais je sais que les ouvrages de Donny et de Carlon sont forcément incontournables.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quels sont les prochains projets de l'ENAMAC ? C'est quoi la suite pour l'ENAMAC ?

  • Mélusine Flament

    La suite pour l'ENAMAC, c'est de poursuivre le travail autour de la construction de référentiels de compétences. Ces parcours certifiants, on a parlé de la teinture végétale, mais on en a d'autres, on a la maille et le feutre. et on va poursuivre ce travail-là pour d'autres disciplines, comme le tissage par exemple. Donc, travailler sur des référentiels de compétences, c'est faire reconnaître les compétences, les savoir-faire et aussi la dimension professionnelle. Ce sont des choses qui n'existent plus du tout dans les référentiels et qu'il faut complètement recréer, là pour le coup. Et c'est un vrai travail de longue haleine qui passe aussi par des étapes moins plaisantes qui sont très administratives. Mais c'est passionnant de travailler sur ces référentiels-là. Donc ça, c'est sûr que c'est un chantier à venir, entre autres. Puisqu'après, je pense qu'il va falloir qu'on continue aussi à développer tout ce qui est partenariat et collaboration avec les entreprises, avec les écoles. Développer encore le programme de recherche, le centre de formation en général. la matériothèque également, en fait aussi c'est consolider tout ce qui est en place,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en route,

  • Mélusine Flament

    et c'est déjà beaucoup de choses.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et justement, j'allais vous poser une question, je suis l'actualité des lois qui vont tomber, etc., on parle beaucoup de recyclabilité, il y a beaucoup de choses sur les matières synthétiques, recyclées, etc., est-ce qu'il y a une réflexion chez vous sur la laine déjà incorporée à des tissus ? à recycler ou à retravailler ? Est-ce que ça, c'est un sujet que vous avez en tête ou vous, vous partez vraiment de la filière, comment on va dire, de l'élevage jusqu'au produit fini ?

  • Mélusine Flament

    Non, c'est vrai que ce n'est pas forcément un sujet qu'on aborde beaucoup. On a eu des réflexions autour justement de la récupération des chutes textiles auprès des entreprises du territoire et savoir comment... comment les valoriser, les revaloriser ou aider des entreprises dans cette démarche-là. Sur le réciproc de la laine ou des produits en laine, on n'a pas encore de réflexion aboutie, je dirais, à ce niveau-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Si vous aimeriez que j'aille passer le micro pour approfondir un des sujets qu'on a vus ensemble.

  • Mélusine Flament

    Si vous n'avez pas encore eu l'occasion, vous pouvez passer le micro à Marie-Marthe. qui est peint sur la végétale aussi ou à Magali Bontou qui intervient dans notre salle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Marie Marquet, je l'ai eue, mais Magali Bontou, je ne l'ai pas eue. Donc je vais garder Magali Bontou. Je vais essayer de la contacter pour qu'elle continue cette chaîne super. Je voulais vous remercier en tout cas d'avoir présenté les namaks parce que comme je vous dis, on m'en a parlé dès les premiers épisodes et donc j'avais vraiment envie d'en savoir plus. Et donc je vais aller regarder vos sites internet pour... pour notamment cette matériothèque que je trouve très bien et j'espère que ça existe dans les autres matières naturelles ou en tout cas lancer l'idée à d'autres en profitant de cet épisode je vous en prie,

  • Mélusine Flament

    merci à vous merci pour ce que vous faites, c'est vraiment très intéressant aussi, j'ai découvert votre podcast quand vous m'avez contactée et vraiment j'ai été ravie de découvrir ce podcast

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah bah c'est gentil Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtecoVert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Mélusine Flamant

    00:25

  • Présentation de LAINAMAC et de son histoire

    01:09

  • Les programmes de formation et la matériothèque en ligne

    01:57

  • L'ancrage territorial et les savoir-faire autour de la laine

    03:14

  • Les ateliers et disciplines proposées par l'LAINAMAC

    08:01

  • Demande croissante pour la teinture végétale

    11:03

  • Les intervenants et la construction du parcours de formation

    14:20

  • Coûts et durée des formations en teinture végétale

    16:11

  • L'écosystème et les partenariats de l'LAINAMAC

    20:05

  • Projets futurs et réflexions sur la filière laine

    31:18

  • Conclusion et remerciements

    34:50

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