#E67 - Nicolas Moufflet - Lyspackaging - la couleur végétale dans les bioplastiques pour le flaconnage cosmétique et alimentaire cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E67 - Nicolas Moufflet - Lyspackaging - la couleur végétale dans les bioplastiques pour le flaconnage cosmétique et alimentaire

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1h00 |22/02/2024
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#E67 - Nicolas Moufflet - Lyspackaging - la couleur végétale dans les bioplastiques pour le flaconnage cosmétique et alimentaire

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons au cœur de la couleur végétale et des plantes tinctoriales avec notre invitée, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par les teintes naturelles. Elle reçoit Nicolas Moufflet, représentant de Lyz Packaging, pour une discussion enrichissante sur le lien essentiel entre les matériaux biosourcés et la couleur végétale. Ensemble, ils explorent les défis que pose la plasturgie sur notre environnement et comment une approche plus durable peut transformer notre rapport aux emballages.


Nicolas, fort de son expérience dans le développement de bouteilles en plastique recyclé et biosourcé, nous dévoile les subtilités qui distinguent les plastiques pétrosourcés des plastiques biosourcés. "La couleur végétale est bien plus qu'une simple teinte; elle incarne une philosophie de vie, un engagement vers un avenir plus vert", déclare-t-il, soulignant l'importance de la sensibilisation du consommateur. Au fil de cette conversation passionnante, ils abordent des thématiques cruciales telles que la valorisation des déchets agricoles et l'utilisation de colorants naturels, comme l'indigo et la garance, dans les bioplastiques.


Les enjeux liés à la compostabilité des emballages biodégradables sont également au cœur de leurs échanges. Nicolas partage des perspectives sur les défis réglementaires en France, tout en mettant en avant la nécessité d'éduquer les consommateurs sur l'impact de leurs choix. La discussion se teinte de nuances sur les colorants biosourcés et les pigments végétaux, et comment ceux-ci peuvent transformer non seulement l'industrie de l'emballage, mais aussi notre quotidien.


La conversation se poursuit avec une exploration des filières de compostage adaptées, mettant en lumière des initiatives innovantes qui visent à rendre notre plasturgie plus durable. En intégrant des éléments de design et de végétal, ils nous rappellent que chaque petite action compte dans la quête d'un monde plus respectueux de notre environnement.


Alors que vous écoutez cet épisode, préparez-vous à être inspiré par des idées novatrices et des solutions concrètes pour un avenir où la couleur végétale et les plantes tinctoriales jouent un rôle clé. Rejoignez-nous pour découvrir comment nous pouvons tous contribuer, à notre échelle, à un futur plus vert et durable.


Belle écoute,


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récovert Nicolas Moufflet de Lyz Packaging. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas Moufflet

    Bonjour à tous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Nicolas, première question, est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu votre parcours et comment vous en êtes arrivé à la plasturgie qui utilise, on va dire, des végétaux ?

  • Nicolas Moufflet

    J'ai fait des études en mécanique appliquée, études des matériaux, design industriel, et j'ai d'abord intégré à la fin de mes études une entreprise de verrerie. J'ai intégré un bureau d'études pour développer des bouteilles en verre et des designs particuliers, et aussi travailler sur l'optimisation de ces bouteilles-là. J'ai connu évidemment la mutation entre le verre et le plastique, surtout dans les boissons. et là j'ai participé à développer des bouteilles en plastique en PET qu'on retrouve maintenant par milliards sur la planète j'ai développé ça pour des grands groupes j'en ai développé plus de 6000 et je me suis intéressé aux matériaux évidemment puisque ça fait partie aussi de l'éco-conception, du travail qu'il y a à faire sur le développement de ces produits

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et quand vous dites 6000 c'est des moules en fait ? C'est des formes particulières c'est ça ?

  • Nicolas Moufflet

    6000 formes, 6000 designs, 6000 études, 6000 mises au point, 6000 structures. C'est assez technique une bouteille, pas de particularité à respecter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, moi, ma question, c'était… Donc, j'ai travaillé dans la grande distri avant et j'ai, moi, assisté au basculement entre des bouteilles en PET et l'intégration de RPET, donc du plastique recyclé à hauteur de 30 pour certaines bouteilles. On a parlé aussi des perturbateurs de tri avec des bouteilles, par exemple, de certaines marques où le plastique était vert ou rouge et ça perturbait le tri dans le recyclage, etc. Ma question, c'est le plastique, ça a été pendant un moment révolutionnaire parce que ça a apporté plein de caractéristiques, etc. Et aujourd'hui, on en revient un petit peu, on ne va pas se mentir. Et du coup, ma question et mon intérêt, c'était de savoir, pour revenir au sujet de la couleur végétale, c'est que je suis tombée sur vous en retrouvant une vidéo sur YouTube où on vous voit parler de plastique biosourcé. où vous étiez apparemment le premier. Et en fait, c'est ça qui m'intéresse, c'est que vous nous racontiez un petit peu cette découverte que vous expliquiez aux auditeurs, parce que tout le monde ne sait pas ce que c'est qu'un plastique biosourcé. Vous nous racontiez un petit peu cette découverte.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est vrai que c'est un peu technique. Donc, il y a différentes matières déjà en plastique pétrosourcé, donc à base de pétrole. Donc ça, ça fait partie de votre quotidien et c'est ce qui pose un certain nombre de problèmes. et la directive en fait c'est surtout se passer de pétrole et trouver des alternatives et ensuite diminuer en même temps les émissions de CO2, des émissions à effet de serre, donc ça c'est assez récent quand même et moi j'ai commencé à travailler sur ces sujets-là en 2000-2001 et j'ai commencé à m'intéresser à des nouveaux matériaux qui pourraient justement substituer ces matières à base de pétrole et quand on dit matière à base de pétrole, en plus des impacts assez simples. que l'on voit visuellement dans la nature. On a aussi des impacts sur la santé humaine au final, avec des molécules qui peuvent parfois poser problème, et des plastiques d'ailleurs historiquement qui ont été parfois même interdits, surtout sur un sujet assez connu, c'est celui des biberons avec les bisphénols A. Donc il y a toute une évolution aussi d'études, d'analyses sur ces matériaux qui au fur et à mesure du temps nous permet de croire qu'il faut les substituer, les remplacer. Donc quand on dit biosourcé, ça veut dire qu'on va utiliser plutôt en termes de chimie du végétal comme ressource pour réussir à faire, on va dire, un plastique assez équivalent. Et quand on dit biosourcés, ça ne veut pas dire que c'est biodégradable et compostable. Donc il y a différentes catégories de biosourcés. Les biosourcés peuvent être aussi partiellement biosourcés, donc il faut se méfier. On va dire que c'est une avancée, au lieu que ça soit 100% pétrochimique, eh bien on va commencer à mettre du végétal. Ça a été le cas de la bouteille de Coca-Cola dans les années 2005, qui ont sorti leur plant de bottle avec 30% de végétal, donc de biosourcés. et on a vu aussi Danone avec sa bouteille Volvic qui a sorti une eau plate avec 20% de végétal que vous trouverez peut-être encore dans les rayons des supermarchés et moi je me suis dit qu'autant aller essayer de faire du 100% puisque mettre du végétal on sent que c'est plutôt bien les grandes marques essayent en tout cas de mettre ça en avant essayer de trouver des solutions Et c'est ce qu'on a réussi à faire chez Lease Packaging. En fait, c'est substituer toute la partie pétrochimie par de l'origine végétale et surtout des ressources renouvelables. Et en plus, avoir un caractère biodégradable et compostable qui répondent à des normes. puisque vous pouvez avoir du biosourcé à 96% qui n'est pas biodégradable et compostable, et on pense que c'est une valeur ajoutée, en plus de pouvoir être recyclé, en plus d'être pouvoir enfoui et d'être en plus incinéré, de se dire qu'en plus on a la solution de compostabilité qui s'offre à nous. Et de par cette position et ses caractéristiques de compostabilité, il y a un point très positif, c'est qu'on est obligé de répondre aussi à une norme d'écotoxicité. qui n'est pas du tout obligatoire dans tous les autres cas. Donc c'est un cas particulier. Donc on fait des analyses dans un labo indépendant qui regarde lors de la biodégradation dans le sol, si notre emballage relargue de la toxicité qui pourrait perturber le sol, évidemment suivant des normes, il y a un cadrage, et on s'est fait à ces normes-là, et que tous les autres plastiques ne pourront jamais atteindre ce niveau de performance.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et elle a un nom cette norme sur la toxicité qui peut être larguée dans le sol ?

  • Nicolas Moufflet

    Oui, c'est la norme NFU 44-51. Sur les normes de compostabilité, vous avez donc deux grandes normes. La norme home compost, alors le numéro je ne m'en souviens plus parce que nous on travaille pour le compostage industriel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais ça parle de home compost, ok.

  • Nicolas Moufflet

    On se fait plutôt du compostage industriel. Je pourrais vous parler de cette position un peu plus en détail si vous le souhaitez. La norme de compostage industriel, c'est EN 13 432. Vous avez une homogénéisation de cette norme sur la planète. Aux États-Unis, c'est la STM 6400. Bref, vous avez moyen de travailler sur ce sujet où que vous soyez sur le globe. D'accord. Ça serait aussi intéressant en termes de développement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Justement, vous avez parlé d'un truc hyper intéressant, donc la compostabilité. Il y a eu un moment, moi je me souviens, quand je bossais chez Auchan, des amalgames de clients qui pensaient que compostable voulait dire je peux le mettre dans mon compost domestique et ça va se dégrader. Donc il y a eu des capsules de café à un moment, il y a eu plein d'innovations il y a les 5-10 ans. cinq ans on va dire, de produits en compost et en fait l'amalgame c'était que les gens pensaient qu'on pouvait le mettre dans le compost et donc vous avez annoncé, vous venez de parler de compostage industriel et donc en fait le compostage industriel c'est dans des normes, des conditions de température d'humidité, d'hygronomie, il y a plein de critères, c'est ça, qui font que ça peut être dégradé à 100% mais dans une filière spécifique.

  • Nicolas Moufflet

    Alors vraiment cette norme home compost, si le produit est certifié en tant que tel, vous pouvez effectivement le mettre dans votre composteur au fond de votre jardin. Alors la durée de vie sur cette norme-là, de dégradation, c'est plutôt 12 mois. avec un composteur qui est actif. C'est-à-dire que vous êtes en capacité de savoir vous servir de votre composteur, de brasser votre composteur, et faire que vous allez bien être dans les conditions, qui répondent d'ailleurs à des normes de home compost, qui vont faire que votre sac biodégradable que vous avez acheté aux fruits et légumes, par exemple, ou vos capsules de café qui sont certifiées home compost, vont vraiment se biodégrader dans votre composteur chez vous. s'ils ne se sont pas dégradés, c'est que vous n'étiez pas dans les bonnes conditions et c'est une histoire de temps. Ou alors, c'est vraiment que votre produit, c'est un faux produit compostable et auquel cas, il y a un autre sujet, il faut lutter contre des entreprises qui font n'importe quoi et qui trichent et qui mettent des labels alors qu'ils n'ont pas de certification. Donc le problème du home compost, et c'est une voie un peu de garage sur laquelle on a essayé d'enfermer, on va dire, tous ceux qui innovent sur ces sujets-là, notamment la chimie verte. c'est que la plupart des gens n'ont pas de jardin et n'ont pas de composteur. Donc ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. Donc comment valoriser un produit si vous n'avez pas la solution pour le faire ? Je veux dire, c'est un peu limité. Et surtout, il y a pas mal de personnes qui ne savent pas servir leur composteur et qui créent une mauvaise communication au travers de ces produits qui pourtant sont très intéressants. Par contre, les produits home compost ont souvent une certaine fragilité puisqu'il faut qu'ils se biodégradent dans des conditions assez simples et ça ne répond pas souvent à des cahiers des charges qui sont un peu plus compliqués pour préserver, contenir, transporter des produits. Donc nous, on s'est positionné plutôt sur du compostage industriel dès le début avec des caractéristiques supérieures qui permettent pour nous de mettre des jus de fruits, de l'eau, etc. Ce qu'on ne pourrait pas faire avec du home compost et respecter un petit peu le cahier des charges de nos clients. et on pense que c'est mieux que ce soit des professionnels qui valorisent ces emballages dans des filières. Donc si on parle de composteurs industriels, en France vous en avez plus de 800. Donc il n'y a pas un sujet de construire des unités de compostage pour gérer les emballages, puisque ces unités-là sont faites pour valoriser les biodéchets ou du lisier dans l'agriculture. Il y a plein de particularités et de solutions. Le réseau est très bien construit, vous en avez un tous les 80 km en France. donc nous notre rêve aujourd'hui puisqu'en 1er janvier 2024 enfin la France va trier les biodéchets des particuliers pour info l'Italie fait ça depuis 14 ans, on est très en retard on pourrait donc ce seau de biodéchets que vous allez devoir trier normalement chez vous va partir dans une filière professionnelle de valorisation de compostage industriel ou de méthanisation les deux sont possibles et nos emballages sont parfaitement adaptés pour aller dans ce saut-là, puisqu'ils sont certifiés, validés, ça fonctionne très bien. Et là, on a des conditions qui sont très stables, qui répondent justement aux certifications et aux normes, et forcément, notre emballage, il va être biodégradé dans ces unités-là, sans aucun problème. Et là, on a quelque chose de professionnel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, alors avant qu'on aille plus loin maintenant qu'on a dressé le tableau est-ce que vous pouvez nous raconter et nous expliquer votre entreprise Lease Packaging on a un peu compris quelques franges de son activité mais est-ce que vous pouvez nous raconter la genèse, où elle se trouve quand est-ce qu'elle a été créée le nombre de personnes et les activités que vous y faites

  • Nicolas Moufflet

    On est en France en Charente-Maritime à Sainte la création c'était en 2015 Donc j'ai voulu créer cette société après de nombreuses années de travail sur ce sujet-là, avec comme objectif effectivement de sortir ces bouteilles, et c'est une particularité, le gradable est compostable. Aujourd'hui on est 20 personnes, on a fait 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, donc on est passé du mode prototype en 2015 en mode semi-industriel, et on va essayer de passer un palier l'année prochaine. Et on a donc un marché qui est plutôt français, dans l'univers cosmétique, agroalimentaire, complément alimentaire. Donc on fabrique surtout des contenants vides et qu'on vend à des professionnels uniquement. qui les remplissent et qui les mettent sur les marchés de grandes surfaces ou dans des réseaux bio ou dans des épiceries. Parfois, on ne sait pas forcément où vont nos bouteilles une fois remplies, ça c'est possible aussi. Et on a aussi un grand volet de déploiement, ça c'est notre deuxième pilier sur lequel on travaille, c'est d'installer des unités de production à l'étranger pour faire la même chose qu'ici en France, mais produire dans d'autres pays qui ont besoin de solutions. et on ne veut surtout pas envoyer nos bouteilles dans des conteneurs à l'autre bout de la planète. Donc on a installé aujourd'hui deux usines et une troisième est en cours. Donc une première usine il y a deux ans à l'île Maurice, une autre en Guadeloupe, et là on va installer en 2024 une usine à Tahiti. donc la préparation des matières c'est toujours fait par contre chez nous mais voilà on a on pourra rentrer dans le détail si vous voulez mais on a tout un transfert de technologie, on vend les machines, on vend notre savoir-faire on installe, on forme les gens et quand on repart ils produisent comme nous on le s'en rend et pourquoi le choix d'assure des îles ? Alors, ce n'est pas un choix. On ne prospecte pas aujourd'hui. Ce ne sont que des demandes entrantes. Et dans ces demandes entrantes, ce sont des gens qui sont plutôt sur des îles et qui cherchent absolument une solution pour lutter contre la pollution plastique. Ils n'ont aucun moyen de recycler. La plupart du temps, c'est comme ça. Donc, ce n'est que de l'enfouissement depuis toujours, par exemple, sur le territoire de la Guadeloupe, qui est quand même un territoire français. Il n'y a pas de recyclage, il n'y a pas d'incinération. Il y avait de l'incinération en Guyane. Donc, il y avait des conteneurs qui partaient des Antilles pour aller en Guyane pour se faire incinérer. C'est que de l'enfouissement. Donc, vous avez des jolies collines qui sont recouvertes. de terre, mais c'est que des déchets, des poubelles en fait, qui s'accumulent et qui s'accumulent et qui s'accumulent. Et comme les plastiques pétrochimiques ont une durabilité dans le temps exceptionnelle, eh bien l'accumulation est là et puis les problèmes sont là. Nous ce qu'on offre, c'est de 1, éviter les importations des emballages, c'est-à-dire les fabriquer sur place, donc ça c'est super. puisqu'ils importent beaucoup. De deux, fabriquer des emballages qui peuvent être gérés localement très facilement puisqu'ils se compostent, ils se biodégradent assez vite, même s'ils sont enfouis dans la décharge, comme d'habitude, je dirais que leurs petits-enfants ne les verront pas ceux-là parce que ça va mettre quelques années à se biodégrader ou quelques mois, sans relargage toxique, puisqu'on revient à notre discussion avant, par rapport aux normes. et puis là c'est formidable ils n'ont plus besoin de faire des conteneurs poubelles pour envoyer leurs déchets ailleurs pour que ça soit traité etc et c'est très facile pour eux et puis ils soignent la biodiversité puisque ça c'est quand même très important pour eux et le tourisme puisque l'idée c'est que ça reste les paysages agréables

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, je comprends mieux pourquoi c'est plutôt tourné vers des îles. Du coup, on a parlé de votre produit. Vous travaillez du bio-sourcé, vous avez dit à plus de 96 100% vous c'est 100% donc biosourcer pour moi ça veut dire qu'il vient des plantes et du coup ma question c'est est-ce que ça vient de plantes qui sont par exemple des déchets non utilisables en alimentaire ou est-ce que parfois ça vient aussi de plantes qui pourraient être utilisées en alimentaire ça vient de quelles sources sans rêver

  • Nicolas Moufflet

    Un petit rappel, historiquement, ça a commencé avec l'amidon de maïs. Et justement, il y a eu pas mal de gens qui ont dit Ah là là, mais si on commence à prendre des grains de maïs pour faire des plastiques biosourcés, on va affamer les gens. Bon. C'est une fausse remarque parce que les taux utilisés sont extrêmement faibles, mais c'est un sujet quand même. Donc nous, on n'utilise pas d'amidon de maïs aujourd'hui, donc on va utiliser plutôt des coproduits issus du monde agricole et végétal. Je peux vous prendre l'exemple sur lequel j'ai le plus travaillé, c'est la canne à sucre. Lorsqu'on va crocher la canne et en faire du sucre, vous avez du liquide, du solide, et à partir de ces déchets-là, avant de faire du sucre, vous allez pouvoir faire de la chimie verte. et faire évidemment des matières biosourcées. C'est assez simple. Donc il y a pas mal de voies de valorisation qui ne vont pas du tout aller sur l'alimentaire. Et puis il y a aussi du végétal qui a besoin d'être valorisé, dont on ne sait pas trop quoi faire, sur lequel on travaille. Et là, sur les dernières générations, on a même des développements sur des algues qui sont plutôt à éradiquer dans certaines régions. et je dirais que c'est un mix de tout ça finalement qui permet aujourd'hui d'avancer, d'innover et ce qui est bien c'est qu'on peut s'amuser puisque tout est compostable et il n'y a pas besoin de séparer comme on le fait dans les plastiques notre catégorie finalement elle est très large, que vous fassiez avec des algues, que vous fassiez avec de la bagasse de la coco, etc vous allez toujours les composter au même endroit et vous n'avez pas d'investissement particulier de filière, etc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, le seul problème, c'est que, par exemple, pour les matières premières, la canne à sucre, il n'y en a pas en France métropolitaine. Il y en a maintenant ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est nouveau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Nicolas Moufflet

    Dans le sud de la France, il y a quelqu'un qui a une romerie. On arrive à prendre un peu de bagasse chez lui qu'on intègre dans nos recettes. C'est nouveau, ça s'est fait il y a quelques mois. C'est le réchauffement climatique, ça nous arrange. Donc on a des fournisseurs qui font des traitements sur place, parce qu'on travaille avec du roseau, du lin, du chanvre, de la bagasse, on travaille avec aussi des mélanges de coproduits, donc on a beaucoup de déchets différents organiques qui rentrent dans la composition de nos matières. Donc on est capable de faire des bouteilles à partir de coquillages, d'huiles, de moules, des coquillages, des tins jacques. on a aussi des algues brunes, algues vertes on a des argiles on a des pots d'orange on a des noyaux d'avocat, des pépins de raisin en fait du moment qu'on a un déchet organique qui peut être sec et qu'on peut réduire en farine on sait l'intégrer dans les recettes et évidemment après on fait des tests pour connaître un peu les taux d'incorporation mini, maxi et ça donne aussi sur le plan marketing un intérêt assez exceptionnel puisque si vous voulez commercialiser de l'huile d'olive c'est intéressant que je récupère vos noyaux et que j'intègre vos noyaux dans la matière et que vous mettiez votre huile dedans pour la vendre et on a un packaging qui se démarque aussi, et qui permet peut-être de mieux le trier aussi, pour le mettre au bon endroit, pour le jeter dans la bonne filière. C'est ça tout ce travail-là que parfois le lobbying essaye de nous embêter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voudrais juste préciser quelque chose et avoir votre avis. On est bien d'accord, déjà le meilleur emballage c'est celui qui n'existe pas, qu'on ne produit pas, mais quand on en produit, il est important je pense qu'il soit monomatériaux, pour être le mieux recyclé, donc quand on parle d'emballages qui ne sont pas biosourcés et biodégradables, mais il faut rappeler aux gens que c'est important justement de ne pas faire d'association, finalement ce n'est pas vraiment une bonne idée d'associer par exemple du pétrole et du végétal, parce qu'à la fin on ne peut pas trier, c'est une avancée dans le sens où on met moins de pétrole, mais je veux dire que ce n'est pas non plus la meilleure solution.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, lorsqu'on fait, c'est un peu technique, mais de l'extrusion, on crée des nouvelles matières en fait, et là on a du monomatériau. Un exemple de multimatériau qui est une fausse bonne idée, c'est la brique Tetra Pak, où vous avez effectivement un visuel carton, mais à l'intérieur vous avez surtout de l'aluminium et un plastique, qui peut être parfois biosourcé. mais ça c'est vraiment l'enfer à recycler et on se dit maintenant c'est une brique en carton c'est beaucoup mieux qu'un flacon PET par exemple on parle d'un flacon plastique pétrochimique franchement ça se discute moi je suis plutôt pour le PET dans ce cas là donc ça devient très compliqué pour le consommateur parce que je comprends bien qu'il n'a pas du tout les connaissances pour pouvoir analyser donc il y a le marketing aussi qui fait son travail pour Pour faire croire que le verre c'est écologique aussi, alors il y a un sujet, moi je suis de la verrerie à la base, donc je connais très bien les problèmes du verre, aller creuser sur les côtes pour trouver de la bonne silice, pour envoyer ça dans des fours qui marchent 24-24 au gaz à 1800 degrés, qui ensuite on doit transporter ces bouteilles pour les acheminer dans des camions où ça prend une place, ça fait 30-40% de volume en plus que des bouteilles en plastique par exemple. d'où l'intérêt et l'arrivée du plastique en fait. C'est l'allègement, la facilité, le transport, le prix, enfin, tout un… Donc les Scandinaves, par exemple, ils préfèrent avoir du plastique que du verre. Ils ont fait des calculs depuis très longtemps sur les analyses de cycles de vie, sur l'impact global, et ils savent très bien que le verre, c'est pire que tout. Ce qui est intéressant, c'est quand on a perdu le verre dans la nature, il est neutre, il n'y a pas d'impact, comme nous en fait. c'est la même chose donc il ne va pas disparaître par contre alors que nous on va disparaître à un moment donné et la réutilisation elle est là, alors réutiliser votre bocal en verre tout le monde en a 3 ou 4 mais ça s'arrête là en fait vous n'allez pas arriver avec votre chariot rempli de beaux cours en verre pour aller faire vos courses ou dans votre panier déjà quand vous en avez 3 ça commence à être lourd C'est des petits gestes qui peuvent être utiles. Donc moi, je ne suis pas contre. Mais ce n'est pas ce qui va changer vraiment l'ensemble du marché. Ça n'a aucun sens. Les magasins vrac, nous, on fait des contenants pour le vrac avec une étiquette spéciale vrac. Voilà, c'est léger et pratique parce que ce qu'on fait, ça ressemble à du plastique en fait. Vous pouvez quand même le réutiliser. Bon, ce n'est pas en verre, mais si vous y prenez soin… pourquoi pas, les pots sont très bien il n'y a pas de sujet donc il faut faire attention aux fausses bonnes idées, c'est pas évident et peut-être il y a parfois du vert qui va être intéressant dans un certain cas mais pas dans un autre je pense qu'il n'y a pas tout non plus tout n'est pas blanc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tout n'est pas noir il y a des solutions pour adapter à un éneco Ma question, c'est, vous venez de nous expliquer votre produit, il semble hyper intéressant parce que du coup, il n'utilise pas forcément d'alimentaire, il utilise des coproduits, des déchets, des choses qu'on peut trouver, qu'on a en grande quantité et qu'on peut utiliser pour faire des contenants. Pourquoi aujourd'hui, Nicolas, il n'y a pas plus, pourquoi ce n'est pas démocratisé et obligatoire pour tout ce qu'on voit dans un hypermarché ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors la France a un cas particulier, c'est là où on est, c'est là où on travaille en fait, pour essayer de développer notre carnet d'adresses et nos clients. Deux petits exemples qui vont vous parler aujourd'hui, c'est le seul cas au monde sur nos emballages, on n'a pas le droit de mettre que c'est biodégradable, on n'a pas le droit de mettre que c'est compostable. alors que c'est certifié par l'Union européenne, c'est certifié NF par la France, sur le fait que ce n'est pas bien ce que vous faites parce que les gens vont plus les jeter dans la nature. Ah oui. Alors, il n'y a aucune étude sur ce sujet-là. Personne ne m'a jamais dit Ah, puisque c'est comme ça, je vais pouvoir le jeter par la fenêtre de ma voiture. c'est vraiment des arguments qui empêchent d'avoir une alternative forte qui bouscule le marché et les industriels, puisque aujourd'hui, vous comprenez bien dire que recycler, c'est ce qu'il y a de mieux, c'est utiliser toujours les mêmes matériaux, les mêmes procédés, les mêmes coûts, le même marché. et puis comme on recycle c'est super et bien on continue comme ça et puis même on accélère en fait et puis on vous met un petit peu de recyclé dans la matière pour faire bien 30%, 20%, 10% et là il y a un sujet je pense qu'il faut qu'on prête 2 minutes là dessus sur le recyclage parce que il y a vraiment des bugs mais qui sont gigantesques là dessus et comme le mot d'ordre ça a été Coca-Cola qui l'a lancé en disant écoutez nous ce qu'on fait c'est bien sauf que c'est les les concitoyens, les citoyens qui ne font pas le job, si vous faites le job, vous allez voir que tout va bien se passer. Sauf qu'il y a un point noir essentiel, c'est que sur les plastiques pétrochimiques et notamment les bouteilles en PET, au bout d'huit fois dans des labos, puisque même sur le terrain, on n'arrive pas à faire huit cycles de recyclage, la matière n'est plus possible à être utilisée. Elle s'use. Donc, quand vous avez fait huit tours, qu'est-ce que vous faites de ces milliards de tonnes ? Puisque vous ne pouvez plus refaire des bouteilles. Donc, vous êtes bien embêté. Il y en a des petits génies qui disent, attendez, j'ai trouvé la solution. Je le mélange avec du bitume et je l'étale sur la terre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, j'ai entendu ça.

  • Nicolas Moufflet

    C'est formidable. On a trouvé une solution pour se débarrasser du plastique. Pas du tout. On l'étale avec du bitume sur la planète. Il y a plein d'exemples comme ça où on n'est plus dans le recyclage, en fait. On n'appelle pas, je ne sais plus, de l'upcycling, quand vous faites un objet qui est différent de celui du départ. Ce n'est pas du recyclage. Le recyclage, c'est que si vous avez une bouteille au départ, vous devez faire une bouteille à la fin, avec la matière que vous avez récupérée. Quelques chiffres sur le recyclage, sur ce qui est collecté en France aujourd'hui, donc ce que vous récupérez des poubelles des gens. 4% reste de bonne matière. C'est les chiffres 2022. Ça veut dire que c'est nul. Ça fait 35 ans qu'on travaille, qu'il y a des milliards d'injectés pour récupérer 4% de bonne matière qui vont pouvoir vraiment refaire des bouteilles. Il y a 4 autres pourcents, puisqu'on est à 8% en tout, qui sont exportés dans d'autres pays qui nous en achètent. Voilà, il y a un marché de l'achat du plastique recyclé. Le problème, c'est qu'avec 4%, quand vous êtes un grand groupe et que vous voulez vous lancer en mettant sur votre packaging je suis en matière recyclée Je vous assure que vous n'avez pas assez de matière à la fin de l'année. Ça veut dire qu'aujourd'hui, nous, on est certain qu'il y a des marques qui mettent sur leur étiquette je suis en matière recyclée qui parfois contiennent de la matière recyclée, mais parfois n'en contiennent pas, puisqu'il n'y a pas assez de matière recyclée pour produire toutes ces bouteilles qui sont actuellement sur le marché dites en matière recyclée. On essaye de faire des analyses de notre côté, on a consulté des labos, il s'avère qu'on n'est pas capable de savoir si de la matière recyclée a été injectée dans l'emballage. Donc on pense qu'il y a un sujet intéressant, qui en plus s'emboîte sur un autre sujet de perturbateurs endocriniens, qui fait qu'il y a eu des études qui sont sorties au mois de septembre, qui disent attention, si des bouteilles ont contenu du non alimentaire, on a des soucis. de perturbateurs, il ne faudrait pas les recycler avec des bouteilles qui ont contenu de l'alimentaire. Ça veut dire que dans les centres de tri, il faudrait qu'ils séparent les bouteilles de shampoing des bouteilles d'eau, ce qui est absolument impossible, parce que déjà, c'est très compliqué de trier les plastiques entre eux au grain près, au petit morceau près. Et il faut savoir que dans les centres de recyclage, si votre bouteille est trop petite, si vous l'écrasez, puisqu'il y a une génération où vous disiez c'est génial, vous allez pouvoir l'écraser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    celle-ci, si elle est trop petite, elle ne sera pas recyclée, parce que le tri ne prend pas les petits objets, en fait. Si elle a contenu de l'huile, de marque d'huile, on s'en fiche, elle ne sera pas recyclée non plus. Donc, il y a tout un pan de bouteilles de toute façon qui ne seront jamais recyclées et qui vont être incinérées. Alors, je pense que le mieux, c'est peut-être d'incinérer et pas recycler. Et au final, c'est vous redonner, en fait, des... des bouteilles basses de pétrole où on sait très bien qu'une grande partie va finir dans l'océan, à un moment donné, et que vous n'en voulez plus, c'est un peu ça l'idée, en disant qu'il faut qu'on arrête cette pollution, le recyclage, c'est vous redonner ce que vous ne voulez plus, puisqu'on vous redonne la même chose. Donc, vous voyez, c'est un système qui est assez incroyable, et en plus, quand vous êtes chez vous, vous payez vos poubelles pour faire le tri pour des gens qui, derrière, vont récupérer de la matière pour gagner de l'argent. il y a quelque chose qui ne va pas au Japon par exemple quand vous faites le tri vous pesez ce que vous avez réussi à trier on vous donne de l'argent payez pas pour travailler en fait donc il y a un sujet aussi donc là on est encore partir sur un autre volet c'est la consigne en se disant qu'il est formidable on va remettre la consigne en place mais historiquement la consigne ça n'a jamais marché en France parce qu'on a un problème d'éducation je pense je sais pas c'est particulier on est retourné sur la consigne. Alors, vous allez donner des centimes et des euros lors de votre achat de votre produit. Mais qui récupère ces euros ? Puisque vous savez bien qu'une grande partie ne sera pas consignée. Donc, ça veut dire que vous allez encore payer et donner de l'argent à ces gens-là qui, finalement, apportent des fausses solutions. Et ça continue, comme d'habitude. C'est l'économie circulaire qui tourne en rond.

  • Nicolas Moufflet

    donc on est quelque sorte d'économie circulaire là nous ouais mais alors du coup j'entends parce que j'ai travaillé sur ces sujets ne serait-ce que voilà j'ai vu l'émergence du fourgon je sais pas s'il y en a chez vous mais nous dans le nord c'est hyper connu donc utilisant du verre la consigne, moi j'avais travaillé aussi je crois que c'était Crystalline, non je ne sais plus quelle marque de bouteille on avait installé des conteneurs chez Auchan et après ça a été déployé dans d'autres grandes surfaces où en fait les clients ramenaient leurs bouteilles dans des conteneurs, elles étaient broyées directement sur place et le client recevait un bon d'achat à dépenser en hypermarché. Tout ça, j'ai suivi ces sujets et j'avoue, je suis un peu d'accord avec vous, c'est des avancées parfois, mais parfois beaucoup de désinformation et en fait, encore une fois, c'est le consommateur à la fin qui essaye de bien faire et qui se rend compte que lui il a beau faire gaffe dans quelle poubelle il le met chez lui et franchement avec les nouvelles consignes de tri je pense que ça a quand même embrouillé pas mal de gens qui venaient enfin capter dans quoi on mettait quoi et maintenant tout a rechangé donc je pense que oui c'est assez complexe moi ma question c'est nous on voit bien ce que vous vous proposez je reviens à ma question pourquoi ça n'est pas plus démocratisé, est-ce que c'est une histoire je suppose que de faire du plastique biosourcé c'est plus cher et à quelle hauteur c'est plus cher et est-ce que c'est ça qui fait que les gens n'y vont pas, que les industriels n'y vont pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le frein, ce n'est pas du tout le prix. Alors évidemment, on est plus cher, mais ça se joue à quelques centimes près. Aujourd'hui, on a plus de 150 clients. C'est plutôt des petites ancêtres, des nouvelles marques qu'on accompagne parce qu'en plus, on a un bureau d'études design, donc on crée les produits de A à Z, de la matière jusqu'à la fabrication sur mesure. Vous savez, ce qu'on fait, c'est unique au monde. On est les seuls à faire des contenants comme ça. Donc c'est simplement que notre souci c'est de se faire connaître, c'est-à-dire quand vous êtes un industriel, votre premier réflexe c'est je prends quoi ? Du plastique, du verre, de la brique en carton ? mais attendez il y a le liste packaging ils proposent aussi autre chose donc c'est à nous aussi de nous faire connaître au plus grand nombre ça c'est un travail du quotidien on essaye de travailler sur les réseaux sociaux comme tout le monde, les salons professionnels etc donc je pense qu'on a une certaine notoriété maintenant et puis la première fois ça prend du temps à dire ok j'ai déjà un emballage, le vote m'intéresse on part dans des études, des comparaisons, etc. Et puis jusqu'à temps qu'on arrive au bon moment aussi. Parfois, on n'arrive pas au bon moment, on a déjà investi. Et puis, notre fin majeure, c'est qu'aujourd'hui, la politique française dit Ah, si ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien. S'il n'y a pas de filière, ce n'est pas bien. Alors évidemment, nous, notre filière, on ne l'a pas. C'est-à-dire que si vous voulez vraiment la composter aujourd'hui, vous ne savez pas comment faire. Tous les emballages vont dans la poubelle jaune. On va aussi dans la poubelle jaune. Quand ça rentre dans le centre de tri, on va détecter que nous, nous ne sommes pas dans les variétés de plastique identifiées. On va aller, on va dire, en enfouissement ou en incinération. On rêverait qu'à ce moment-là, on puisse aller en compostage, comme ce qu'on fait dans les autres pays où on installait des usines, où là, ils les mettent au compostage, en fait. donc on comprend bien que notre volume est petit et que finalement pour qu'ils s'organisent ils vont pas faire tout ça pour nous maintenant si notre bouteille est enfouie ou incinérée et au pire si elle est perdue, c'est beaucoup mieux que le reste et c'est pas si grave si elle est enfouie en fait oui puisque dans la terre elle est enfouie c'est idéal, mais elles sont recyclables nos bouteilles sont recyclables par des procédés. Donc, on a des certificats de recyclabilité. Il y a des gens qui le font très bien. D'ailleurs, en Belgique, il y a des gens qui recyclent tout ce qui est biosourcé compostable. En Italie, ils font plutôt ça bien. Ils collectent les emballages compostables pour les amener au bon endroit. Mais en France, pas du tout. Alors, on doit s'élargir en Europe aussi pour effectivement pénétrer les marchés plus facilement. mais c'est vraiment le lobbying en place pro-recyclage qui nous pose un certain nombre de problèmes où parfois nos clients consultent ce lobbying puisqu'ils ne sont pas beaucoup à définir un peu les règles du jeu et disent non, ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien Sans aucun autre argument en fait.

  • Nicolas Moufflet

    Donc vous, on va dire, vos freins, c'est ? peu le prix, vu que c'est quelques centimes, vous dites. Ce n'est pas le Oui, ce n'est pas le prix. C'est la notoriété, mais elle est en train de grandir. Donc, vous êtes le seul à faire ça dans le monde.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Nicolas Moufflet

    ça c'est incroyable et le dernier truc c'est une histoire de réglementation d'une filière de biosourcés qui n'est pas établie en France mais qui existe ailleurs donc par exemple on pourrait il faudrait que je trouve mais vous avez parlé de l'Italie et de la Belgique il faudrait que je trouve des acteurs pour creuser mais d'accord donc c'est principalement ça qui pose problème mais vous dites qu'il va y avoir à partir du 1er janvier 2024 chez nous

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour collecter les biodéchets et pour les amener en compostage industriel. Donc nos emballages vont parfaitement dans ce seau. Évidemment, vous savez ce qu'ils ont décidé, qu'on ne puisse pas les mettre pour l'instant. Sans aucun argument. Mais c'est comme ça.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc ils font un...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun investissement, en fait. On demande juste à dire c'est certifié, est-ce qu'on peut les mettre dans les bio-seaux pour que ça parte en compostage industriel ? on prouve que ça fonctionne, on fait des essais en réel, on va mettre nos emballages dans les composteurs industriels. La Shercopac, c'est un consortium de scientifiques, viennent de valider que ça fonctionne très bien, nous aussi, tout le monde le sait, de toute façon, c'est certifié pour ces conditions-là. On dit, le saut arrive, les biodéchets vont là, on met nos emballages avec les épluchures de légumes. et ça va se biodégrader très vite. En moins de 80 jours, il n'y a plus rien et c'est propre. On dit, ben non, parce qu'on va avoir des plastiques après dedans. Alors vous, c'est embêtant si on vous autorise à faire ça. Vous comprenez ? C'est les plastiques maintenant encore qui nous dérangent en fait. Il ne faudrait pas trop. Alors il y a une entreprise suisse qui est très intelligente. Il y a un composteur industriel. et qui se dit, bon, c'est vrai que nous, on ne veut pas de plastique pétrole qui aille dans notre composteur, du coup, parce que là, on se retrouve dans un problème inverse. Donc, il dit, il communique pour faire en sorte qu'il y en ait le moins possible, mais évidemment, il y en a un peu. Et lui, il se dit, je composte. je composte, je ne fais rien de spécial au début, et à la fin, de toute façon, ce qui est réellement compostable, c'est composté, donc ça, ça disparut, et ce qui n'a pas été composté, je le trie dans mon compost qui a déjà été formé, à la fin, et j'enlève les morceaux de plastique qu'on détecte. Et il se retrouvait avec un compost de très bonne qualité, mais il a fait un tri après compostage, alors que certains se disent, ah, il faut qu'on trie avant. bon et je trouve ça assez intelligent de leur part c'est le seul cas que je connaisse qui a expérimenté et qui font ça pour de vrai et ça marche très très bien donc il n'y a pas de sujet en fait ouais il vous faudrait juste un énorme acteur

  • Nicolas Moufflet

    qu'il y a du poids dans ces lobbies qui fassent changer le... C'est ça, c'est souvent comme ça. C'est un gros qui fait du volume qui va inciter les règles à bouger. D'accord. En tout cas, c'est passionnant. Pour revenir à notre question de podcast, pourquoi j'ai voulu vous interviewer ? C'est parce que j'ai vu, et à mon grand étonnement, que, comme on l'avait dit en préparant l'interview, c'est que, cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi... colorer vos bioplastiques et j'aimerais bien que vous me racontiez cette phase, comment ça marche, qu'est-ce que vous avez fait comme type de collaboration, si vous avez le droit d'en parler et comment ça se passe, vous vous approvisionnez où est-ce que c'est les mêmes circuits que les gens que j'ai sur la teinture végétale, la coloration capillaire, est-ce que c'est les mêmes plantes, est-ce que c'est les mêmes extraits, racontez-nous un petit peu parce que ça me passionne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce n'est pas là où je suis le plus à même de rentrer dans le détail, mais ce sont les mêmes plantes que pour les produits naturels capillaires, c'est les mêmes colorants qu'on arrive justement à intégrer dans nos matériaux. Donc on en voit nos matières qui sont préparées sur celui qui développe ces colorants à partir de végétaux et de plantes. et puis c'est lui qui nous fait, on appelle ça des master batchs, des concentrés avec les colorants qu'on récupère pour ensuite les rediluer puisqu'on a un concentré avec notre matière pour en faire différentes teintes, différentes couleurs. Donc aujourd'hui on a un choix qui est assez intéressant mais qui reste quand même assez limité par rapport aux colorants de synthèse. et je dirais que ça fonctionne plutôt très bien vous dire tout le nom des plantes de tête je m'en souviens plus mais c'est vraiment la même chose que ce qu'on peut retrouver dans d'autres métiers et ça marche plutôt très bien et ça marche très bien dans notre métier à nous parce que quand on fait nos transformations puisqu'on est sur un univers végétal en termes de température on n'a pas besoin d'avoir des températures aussi hautes que dans la plasturgie traditionnelle et ça permet d'éviter de brûler les ingrédients. Pour vous donner une idée, pour faire une bouteille PET, avant on fait un petit tube, ça s'appelle une préforme. Ce tube, c'est de l'injection, c'est un moulage particulier. On est plutôt sur des températures de 280 degrés à ce moment-là. et à 280°C quand vous passez des coproduits, des colorants végétaux vous avez des soucis alors que nous on travaille plutôt vers les 170°C donc ça fait 100°C de moins on économise de l'énergie et là on se fait plaisir parce que il n'y a pas grand chose qui brûle puisque les temps de cycle sont quand même assez rapides c'est pour ça qu'on peut intégrer beaucoup de déchets organiques qu'on ne peut pas intégrer à 280°C en fait donc même si on parle des pots d'orange nous on peut les intégrer mais sur de la place sergique traditionnelle c'est impossible ça va vraiment être noirci, carbonisé et les colorants ils sont un peu plus sensibles il faut faire un peu plus attention et donc là on se fait un petit peu plus plaisir parce qu'on a accès justement à ces colorants de par notre process qui est qui est plus qui est plus souple.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, je comprends bien. Comme ça chauffe moins, ça dégrade moins et on peut du coup mettre même des colorants végétaux. Vous avez parlé de choix de couleurs. Vous avez à peu près combien de nuances aujourd'hui pour nous donner un ordre d'idée en végétal ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On en a bien une bonne dizaine de bases qu'on peut plus ou moins diluer. Donc voilà, bleu, rouge, vert. avec différentes tonalités. D'accord. Maintenant, être très précis sur une demande qui souvent vient de la cosmétique, ça va être compliqué. Puis on a des couleurs qui ne sont pas comme d'habitude, une espèce de ton un peu pastel, je dirais. Ça change un petit peu. On les reconnaît finalement. C'est peut-être moins flashy, en fait. Voilà, c'est un peu plus doux comme couleur.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est intéressant, ça change.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors du coup, vous avez sur le podcast, moi j'ai commencé par la teinture, je me suis rendu compte de la teinture végétale, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'applications, et donc on arrive à la vote sur le bioplastique. Est-ce que vous avez des demandes aujourd'hui de personnes dans la cosmétique ou dans l'alimentaire qui demandent à avoir le plus, comme on disait, la cerise sur le gâteau, d'avoir du plastique biosourcé et qu'il soit teint de manière végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, ça c'est vraiment très classique.

  • Nicolas Moufflet

    et donc il y a des exemples de produits de notre quotidien que nous par exemple consommateurs on pourrait retrouver en se disant ah bah tiens ça c'est un exemple parce que moi c'est ça aussi que je cherche c'est des preuves que ça marche et que ça existe sur le marché évidemment comme on en produit vous pouvez en trouver alors vous dire où exactement dans quel magasin je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ne saurais pas exactement parce que comme ensuite ils sont remplis et distribués et ça c'est pas notre partie du tout ça c'est nos clients donc je pourrais peut-être vous renvoyer quelques références directement de clients

  • Nicolas Moufflet

    Ce serait bien qu'on se dise, tiens, tel produit, c'est ça, c'est un emballage bioplastique éteint végétal.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, nos clients, généralement, font un peu de publicité sur leur étiquette, sur l'emballage, évidemment, tout en sachant, comme je vous ai dit, ils n'ont pas le droit de mettre que c'est biodégradable et compostable, malheureusement. Voilà, c'est terrible. Mais on arrive à trouver des mots pour remplacer ça. Parfois, on utilise le mot, par exemple, bioassimilable. Alors, il y en a qui disent, ouais, mais on peut le manger. Vous voyez, c'est compliqué parce qu'on ne va pas manger l'emballage non plus. Ce n'est pas fait pour ça du tout. Ce n'est pas du tout alimentaire. On ne va pas le gurgiter. Par contre, c'est alimentaire certifié pour mettre un aliment dedans pour que tout ça se passe bien. Donc, on fait beaucoup d'emballages transparents, mais moi, personnellement, je ne souhaite pas faire transparent. Depuis toujours, je préfère qu'on ait une vraie rupture et que visuellement, on puisse reconnaître que c'est différent du plastique.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord ok je pourrais vous montrer à l'écran quelques exemples mais je crois que vos éditeurs ils n'ont rien à voir je peux me servir de la vidéo si si on peut se servir de la vidéo donc si vous voulez montrer des choses je pourrais il n'y a pas de soucis c'est

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de faire vite là vous avez un petit peu de

  • Nicolas Moufflet

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vraiment beaucoup de bagasse de canne à sucre, en fait. Vous voyez, ça fait quelque chose d'assez marron. Un petit peu, je pense, lucide. Là, vous avez des colorants à base de plant. Vous voyez, ça fait vraiment des choses un peu différentes de ce qu'on a l'habitude de voir. Et c'est la même couleur. Vous voyez, on peut jouer un peu sur le fond de l'incorporation. Ça, c'est le même colorant. Vous voyez, on en a mis plus ou moins.

  • Nicolas Moufflet

    Ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça reste un peu… rose. C'est un peu étrange.

  • Nicolas Moufflet

    C'est identifiable. On arrive à voir que c'est particulier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est notre gourde. Alors, on fait aussi du réutilisable. Une gourde, c'est un de nos exemples. Là, c'est des roseaux du Pays de Loire.

  • Nicolas Moufflet

    On voit qu'il y a des petits...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il est fait aussi avec du lin. Là, c'est des algues brunes de Bretagne. c'est génial là vous avez aussi la version transparente donc ça c'est notre produit spécial vrac vous pouvez mettre dans les magasins vrac pour les réutiliser avec une étiquette particulière là vous avez des coquillages donc là il y a un mélange d'huîtres et de coquilles Saint-Jacques en fait les gros points blancs c'est des huîtres et le voile blanc c'est de la Saint-Jacques, c'est plus fin on peut aussi travailler sur des tailles de farine différentes, on va dire. Et avant de faire une bouteille, en fait, on fabrique des tubes. C'est comme dans la plasturgie traditionnelle. Donc là, il y a des noyaux d'olive. Donc si on la fait gonfler, on va avoir une bouteille à partir de noyaux d'olive. Ça, c'est blanc assez…

  • Nicolas Moufflet

    Des petits points.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est des noyaux d'avocat. c'est génial et du coup là je sais que c'est un couvercle qui est aussi avec une teinture naturelle et aussi le pot donc là sans doute c'est de l'indigo j'ai pas de doute et puis voilà c'est notre petit pot cosmétique pour la crème génial on a à peu près 200 moules chez nous donc on a un catalogue déjà quand même assez complet mais souvent, même avec 200 moules, ça ne suffit pas. Donc, on n'a pas toutes les solutions qui pourraient convenir. On a une gamme, on a plein de sites internet, on sectorise un peu parce que on a des communications différentes entre les shampoings, les savons, les gourdes, des gobelets aussi, comme des éco-cup. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils sont en matière biosourcée.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord on a quelqu'un qui travaille des gobelets de lin je crois dans le nord je connais,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est très bien ce qu'ils font il y en a un autre qui fait ça avec je sais plus de la mare de café ou comme ça la pierre des déchets de houblon séchés de

  • Nicolas Moufflet

    la drèche de la drèche maintenant j'ai pas eu accès à la composition donc je peux pas vous en dire plus mais dans l'esprit ça a l'air plutôt bien d'accord en tout cas je m'attendais pas je suis hyper surprise je m'attendais pas à avoir tant de déjà un résultat aussi beau je trouve ça beau esthétiquement je m'attendais pas à avoir ça avec de la couleur végétale sur du plastique euh donc vous avez dit plus de 200 moules vous avez différents sites en fonction des clients si ça vous va vous me donnerez les liens comme ça moi je peux les mettre dans le descriptif d'épisode pour que chacun puisse y retrouver cagin.com après il y a un onglet vous avez ça dirige vers tous les sites internet différents d'accord ok et j'avais une question donc moi qui travaille donc sur le podcast dans la partie notamment teinture végétale donc j'ai beaucoup de marques qui créent des vêtements en teinture végétale est-ce que attention ma question est un petit peu tordue mais est-ce que par exemple quand on souhaite emballer ces vêtements pour les vendre ou etc, est-ce que vous faites aussi des plastiques un peu souples comme une pochette ou des trucs comme ça, ou vous faites du dur ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je fais pas de souples mais ça existe ça existe oui et j'invite tout le monde à le faire à mettre ses vêtements dans des sachets compostables ça existe et c'est pas vous qui le faites mais il y a quelqu'un d'autre qui le fait moi mon métier c'est très particulier je sais fabriquer des contenants c'est ce qui nous rend unique je ne sais pas faire de sacs. Et celui qui fait des sacs, il ne sait pas faire de contenants. Ce ne sont pas les mêmes protètes, ce ne sont pas les mêmes machines, ce ne sont pas les mêmes matières, ce ne sont pas les mêmes attentes techniques, industrielles. Je suis incapable de faire un sac. D'accord. Je connais des gens qui en font. En fait, si vous voulez, en chimie verte, la France est un des leaders au monde en termes d'ingénierie. Il y a eu beaucoup d'argent investi par la France pour développer ça. malheureusement vous avez vu on a des problèmes de communication mais c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'investissement donc on a des chercheurs français qui sont vraiment très très bons et on a développé plein de choses donc on sait à peu près tout faire on sait tout faire alors parfois il y a des entreprises qui sont très en mode prototype et qui ont du mal à à passer le cap. La chance, c'est que j'ai réussi à passer le cap. On a plein de produits, vous avez vu. On n'a pas qu'un seul pot en se disant, voilà, on a fait ça. Non, on produit vraiment des palettes et des palettes. On remplit des camions, nos emballages en fait. Et si vous voulez un sac, si vous voulez un Lego, si vous voulez une coque de téléphone, si vous voulez tout, c'est possible et on sait tout faire.

  • Nicolas Moufflet

    C'est top. Bon, bah, nickel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a développé aussi des produits de la mer, on a développé des collecteurs pour aller dans les océans. Vous ce n'est pas des récipients en ce coup-ci. Mais si moi, demain, vous me dites je voudrais développer des coques de téléphone, un interrupteur électrique, une souris d'ordinateur, des jouets pour enfants, mais je sais faire, en fait.

  • Nicolas Moufflet

    sauf que je ne peux pas tout faire et j'ai une particularité c'est qu'on essaye de se positionner sur le flaconnage oui oui d'accord et alors j'ai une question vous allez dire que je pars dans tous les sens mais ça me fait penser à quelque chose j'ai visité il y a je ne sais pas 5 ans peut-être plus peut-être moins bon bref chez Decathlon Campus donc dans le nord toujours ils ont une ils avaient des machines d'imprimantes 3D et ils utilisaient donc alors je sais pas s'ils étaient déjà sur du bioplastique ou quoi mais ils utilisaient donc tous les déchets de plastique qu'ils refaisaient fondre et ils des petits objets est-ce que ce système d'imprimante 3D qui à un moment ça devait être la suite de la vie est-ce qu'on pourrait utiliser du plastique biosourcé teint végétalement dans des imprimantes 3D par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    évidemment il n'y a pas de soucis d'ailleurs dans le filament 3D il y a un choix qui est exceptionnel donc avec des mélanges parfois de bronze, de bois, etc. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'innovations sur ces sujets-là. Il faut s'inspirer d'ailleurs de ce qui se passe dans le filament 3D. Et du moment que c'est recyclable, vos matériaux, évidemment, vous allez pouvoir forcément refaire du fil, et auquel cas, vous allez pouvoir l'utiliser dans vos imprimantes 3D si vous tentez que vous pouvez régler. les paramètres pour que ça fonctionne.

  • Nicolas Moufflet

    Pour que ça fonctionne. Mais donc, il n'y a pas de...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, il n'y a aucun souci.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors, une autre question. Désolée, mais je matche avec des épisodes de gens qui ont des besoins que j'ai eus en interview. Donc, sur les colorants végétaux, donc la couleur végétale, on a donc les bains de teinture, etc. On en a parlé. On a la coloration capillaire. On a vu aussi, on a rencontré des gens qui travaillaient sur des encres, encres papier. Je pense à quelque chose de tout bête. C'est nos cartouches d'encre à la maison. elles sont faites en plastique avec un système de reconnaissance et du cuivre ou je ne sais pas quoi, un petit système sur le côté. Est-ce que c'est envisageable demain de travailler une cartouche d'encre en plastique biosourcé, teint pourquoi pas végétalement, qui contiendrait des encres végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun problème.

  • Nicolas Moufflet

    Il n'y a aucun problème. En fait, vous n'avez pas de complication.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si on a une contrainte particulière enfin moi dans mon métier par exemple c'est la chaleur on est en train de faire des développements mais la chaleur ça fait partie du jeu pour que ça se biodégrade à un moment donné il faut bien que ça disparaisse et qu'il se passe quelque chose donc c'est chaleur, humidité, bactéries mais la chaleur c'est le premier indicateur tant que vous ne travaillez pas sur des températures à 55, 60 et plus, vous n'avez pas de problème vous pouvez faire votre objet

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, en fait, vous pourriez répondre à plein de problématiques que j'ai rencontrées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a des biopolymères qui résistent à la chaleur et qui sont quand même biodégradables et compostables. Donc, ça se trouve, en fait. C'est-à-dire que le terrain de jeu, en fait, on peut remplacer toute la plasturgie, sauf des cas particuliers où on a un cas de décharge complexe. Par exemple, je ne sais pas, dans l'automobile, c'est compliqué, par exemple, les feux de voiture, etc. Vous voyez ? Il faut que ça soit durable dans le temps, puis il y a les intempéries, la chaleur. À un moment, votre voiture, elle est au soleil, elle est à moins de 30 degrés. Un coup, elle est à moins 30, parce que vous êtes parti dans un pays froid. Vous voyez, puis il y a une fonctionnalité compliquée, une transparence. Il faut que ça dure dans le temps, des années, des années, des années. Ce n'est pas forcément là où nous on se positionne. On est plutôt sur des rotations un peu plus rapides de déchets qu'on doit résoudre cette problématique. Un peu de voiture en plastique pétrochimique qui dure 30 ans, 40 ans et qui est d'une taille importante, on sent bien qu'on va peut-être pouvoir gérer cet objet et ce déchet un peu mieux qu'une touillette de café.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. En tout cas, j'ai un autre invité qui travaille dans la Chine hiverte qui m'a parlé que, sans dévoiler l'entreprise, il était en train de travailler sur l'intérieur des voitures pour rendre la… Comment on appelle ça ? Bref, quand on est dans sa voiture, de rendre ça moins pollué et moins d'origine pré-trosourcée, etc. Et j'étais hyper étonnée, pareil. Bref, je découvrirai avec l'interview, mais je trouve ça passionnant et je suis étonnée qu'on ne parle pas plus d'une entreprise comme vous. Et j'ai regardé, je mettrai en lien la vidéo que j'ai vue de vous parce que j'ai trouvé que c'était hyper bien expliqué. Et donc, pour les auditeurs qui, bon, on n'est pas tous au taquet sur le plastique et le recyclage, etc., je pense que cette vidéo, elle expliquera vraiment bien ce que vous faites. j'avais une dernière question enfin deux dernières questions est-ce qu'il y a quelque chose que je ne vous ai pas posé mais que vous aviez envie d'aborder comme sujet je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pense que quand vous avez abordé ces bornes de collecte on va mettre ces emballages là pour les broyer et Je pense que c'est une bonne solution. Et je pense qu'il y a un travail à faire très important, parce qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que c'est que pour les bouteilles, mais pourquoi pas les barquettes, pourquoi pas d'autres objets. Et il me semble évident qu'en plus, ça peut reconnaître les différentes matières et les différentes couleurs, et pourquoi pas... faire quelque chose d'un peu plus optimisé et travailler avec les territoires, les communes qui ont investi beaucoup d'argent pour faire le recyclage. Il ne faut pas leur enlever ça. Donc, je pense qu'il y a un vrai travail là-dessus à faire. Je pense que c'est un travail d'avenir pour essayer de mettre au point toutes ces filières, que ça aille au bon endroit, avec les bons matériaux, dès le début, en fait. Et surtout, récompenser les gens qui travaillent pour trier et ne pas leur faire payer leur poubelle. Je trouve ça inadmissible.

  • Nicolas Moufflet

    ça va pas du tout dans le bon sens voilà c'est notre point je pense qui est le final et est-ce que dans le podcast ce qu'on fait c'est qu'à chaque fois l'invité propose d'autres invités pour continuer à creuser son domaine ou pour continuer à explorer dans la couleur végétale est-ce que vous avez quelqu'un à nous recommander pour passer votre micro à un invité si vous voulez continuer sur le QG avec des experts je vous invite à contacter Emmanuel Castaldi

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    chercheur à l'université de Montpellier qui travaille sur justement ces biopolymères qui est très pointu sur le sujet et qui pourrait aller beaucoup plus loin sur d'autres aspects il n'y a pas beaucoup de spécialistes en France pour moi il y en a 3 ou 4 et elles en font partie c'est sûr ok d'accord bon bah nickel en tout cas Nicolas c'était passionnant, je suis ravie de vous avoir eu franchement je pense que les auditeurs vont être dingues parce que c'est quand même hyper incroyable comme utilisation et comme application de la couleur végétale je vous remercie et je vais essayer de contacter votre collègue Emmanuel Castaldi à Montpellier merci beaucoup Nicolas merci infiniment Au revoir. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous. Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invité

    00:00

  • Parcours de Nicolas Moufflet et introduction à LysPackaging

    00:47

  • Transition vers les plastiques recyclés et biosourcés

    02:18

  • Différences entre plastiques pétrosourcés et biosourcés

    03:34

  • Normes et certifications des plastiques biosourcés

    05:00

  • Présentation de LysPackaging et ses activités

    12:17

  • Sources de matières premières pour les plastiques biosourcés

    19:12

  • Défis de démocratisation des plastiques biosourcés

    24:12

  • Réglementation et perception des emballages biosourcés

    33:11

  • Utilisation de colorants végétaux dans les bioplastiques

    39:51

  • Demande croissante pour des emballages biosourcés

    43:59

  • Conclusion et recommandations pour des invités futurs

    49:31

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons au cœur de la couleur végétale et des plantes tinctoriales avec notre invitée, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par les teintes naturelles. Elle reçoit Nicolas Moufflet, représentant de Lyz Packaging, pour une discussion enrichissante sur le lien essentiel entre les matériaux biosourcés et la couleur végétale. Ensemble, ils explorent les défis que pose la plasturgie sur notre environnement et comment une approche plus durable peut transformer notre rapport aux emballages.


Nicolas, fort de son expérience dans le développement de bouteilles en plastique recyclé et biosourcé, nous dévoile les subtilités qui distinguent les plastiques pétrosourcés des plastiques biosourcés. "La couleur végétale est bien plus qu'une simple teinte; elle incarne une philosophie de vie, un engagement vers un avenir plus vert", déclare-t-il, soulignant l'importance de la sensibilisation du consommateur. Au fil de cette conversation passionnante, ils abordent des thématiques cruciales telles que la valorisation des déchets agricoles et l'utilisation de colorants naturels, comme l'indigo et la garance, dans les bioplastiques.


Les enjeux liés à la compostabilité des emballages biodégradables sont également au cœur de leurs échanges. Nicolas partage des perspectives sur les défis réglementaires en France, tout en mettant en avant la nécessité d'éduquer les consommateurs sur l'impact de leurs choix. La discussion se teinte de nuances sur les colorants biosourcés et les pigments végétaux, et comment ceux-ci peuvent transformer non seulement l'industrie de l'emballage, mais aussi notre quotidien.


La conversation se poursuit avec une exploration des filières de compostage adaptées, mettant en lumière des initiatives innovantes qui visent à rendre notre plasturgie plus durable. En intégrant des éléments de design et de végétal, ils nous rappellent que chaque petite action compte dans la quête d'un monde plus respectueux de notre environnement.


Alors que vous écoutez cet épisode, préparez-vous à être inspiré par des idées novatrices et des solutions concrètes pour un avenir où la couleur végétale et les plantes tinctoriales jouent un rôle clé. Rejoignez-nous pour découvrir comment nous pouvons tous contribuer, à notre échelle, à un futur plus vert et durable.


Belle écoute,


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récovert Nicolas Moufflet de Lyz Packaging. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas Moufflet

    Bonjour à tous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Nicolas, première question, est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu votre parcours et comment vous en êtes arrivé à la plasturgie qui utilise, on va dire, des végétaux ?

  • Nicolas Moufflet

    J'ai fait des études en mécanique appliquée, études des matériaux, design industriel, et j'ai d'abord intégré à la fin de mes études une entreprise de verrerie. J'ai intégré un bureau d'études pour développer des bouteilles en verre et des designs particuliers, et aussi travailler sur l'optimisation de ces bouteilles-là. J'ai connu évidemment la mutation entre le verre et le plastique, surtout dans les boissons. et là j'ai participé à développer des bouteilles en plastique en PET qu'on retrouve maintenant par milliards sur la planète j'ai développé ça pour des grands groupes j'en ai développé plus de 6000 et je me suis intéressé aux matériaux évidemment puisque ça fait partie aussi de l'éco-conception, du travail qu'il y a à faire sur le développement de ces produits

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et quand vous dites 6000 c'est des moules en fait ? C'est des formes particulières c'est ça ?

  • Nicolas Moufflet

    6000 formes, 6000 designs, 6000 études, 6000 mises au point, 6000 structures. C'est assez technique une bouteille, pas de particularité à respecter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, moi, ma question, c'était… Donc, j'ai travaillé dans la grande distri avant et j'ai, moi, assisté au basculement entre des bouteilles en PET et l'intégration de RPET, donc du plastique recyclé à hauteur de 30 pour certaines bouteilles. On a parlé aussi des perturbateurs de tri avec des bouteilles, par exemple, de certaines marques où le plastique était vert ou rouge et ça perturbait le tri dans le recyclage, etc. Ma question, c'est le plastique, ça a été pendant un moment révolutionnaire parce que ça a apporté plein de caractéristiques, etc. Et aujourd'hui, on en revient un petit peu, on ne va pas se mentir. Et du coup, ma question et mon intérêt, c'était de savoir, pour revenir au sujet de la couleur végétale, c'est que je suis tombée sur vous en retrouvant une vidéo sur YouTube où on vous voit parler de plastique biosourcé. où vous étiez apparemment le premier. Et en fait, c'est ça qui m'intéresse, c'est que vous nous racontiez un petit peu cette découverte que vous expliquiez aux auditeurs, parce que tout le monde ne sait pas ce que c'est qu'un plastique biosourcé. Vous nous racontiez un petit peu cette découverte.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est vrai que c'est un peu technique. Donc, il y a différentes matières déjà en plastique pétrosourcé, donc à base de pétrole. Donc ça, ça fait partie de votre quotidien et c'est ce qui pose un certain nombre de problèmes. et la directive en fait c'est surtout se passer de pétrole et trouver des alternatives et ensuite diminuer en même temps les émissions de CO2, des émissions à effet de serre, donc ça c'est assez récent quand même et moi j'ai commencé à travailler sur ces sujets-là en 2000-2001 et j'ai commencé à m'intéresser à des nouveaux matériaux qui pourraient justement substituer ces matières à base de pétrole et quand on dit matière à base de pétrole, en plus des impacts assez simples. que l'on voit visuellement dans la nature. On a aussi des impacts sur la santé humaine au final, avec des molécules qui peuvent parfois poser problème, et des plastiques d'ailleurs historiquement qui ont été parfois même interdits, surtout sur un sujet assez connu, c'est celui des biberons avec les bisphénols A. Donc il y a toute une évolution aussi d'études, d'analyses sur ces matériaux qui au fur et à mesure du temps nous permet de croire qu'il faut les substituer, les remplacer. Donc quand on dit biosourcé, ça veut dire qu'on va utiliser plutôt en termes de chimie du végétal comme ressource pour réussir à faire, on va dire, un plastique assez équivalent. Et quand on dit biosourcés, ça ne veut pas dire que c'est biodégradable et compostable. Donc il y a différentes catégories de biosourcés. Les biosourcés peuvent être aussi partiellement biosourcés, donc il faut se méfier. On va dire que c'est une avancée, au lieu que ça soit 100% pétrochimique, eh bien on va commencer à mettre du végétal. Ça a été le cas de la bouteille de Coca-Cola dans les années 2005, qui ont sorti leur plant de bottle avec 30% de végétal, donc de biosourcés. et on a vu aussi Danone avec sa bouteille Volvic qui a sorti une eau plate avec 20% de végétal que vous trouverez peut-être encore dans les rayons des supermarchés et moi je me suis dit qu'autant aller essayer de faire du 100% puisque mettre du végétal on sent que c'est plutôt bien les grandes marques essayent en tout cas de mettre ça en avant essayer de trouver des solutions Et c'est ce qu'on a réussi à faire chez Lease Packaging. En fait, c'est substituer toute la partie pétrochimie par de l'origine végétale et surtout des ressources renouvelables. Et en plus, avoir un caractère biodégradable et compostable qui répondent à des normes. puisque vous pouvez avoir du biosourcé à 96% qui n'est pas biodégradable et compostable, et on pense que c'est une valeur ajoutée, en plus de pouvoir être recyclé, en plus d'être pouvoir enfoui et d'être en plus incinéré, de se dire qu'en plus on a la solution de compostabilité qui s'offre à nous. Et de par cette position et ses caractéristiques de compostabilité, il y a un point très positif, c'est qu'on est obligé de répondre aussi à une norme d'écotoxicité. qui n'est pas du tout obligatoire dans tous les autres cas. Donc c'est un cas particulier. Donc on fait des analyses dans un labo indépendant qui regarde lors de la biodégradation dans le sol, si notre emballage relargue de la toxicité qui pourrait perturber le sol, évidemment suivant des normes, il y a un cadrage, et on s'est fait à ces normes-là, et que tous les autres plastiques ne pourront jamais atteindre ce niveau de performance.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et elle a un nom cette norme sur la toxicité qui peut être larguée dans le sol ?

  • Nicolas Moufflet

    Oui, c'est la norme NFU 44-51. Sur les normes de compostabilité, vous avez donc deux grandes normes. La norme home compost, alors le numéro je ne m'en souviens plus parce que nous on travaille pour le compostage industriel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais ça parle de home compost, ok.

  • Nicolas Moufflet

    On se fait plutôt du compostage industriel. Je pourrais vous parler de cette position un peu plus en détail si vous le souhaitez. La norme de compostage industriel, c'est EN 13 432. Vous avez une homogénéisation de cette norme sur la planète. Aux États-Unis, c'est la STM 6400. Bref, vous avez moyen de travailler sur ce sujet où que vous soyez sur le globe. D'accord. Ça serait aussi intéressant en termes de développement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Justement, vous avez parlé d'un truc hyper intéressant, donc la compostabilité. Il y a eu un moment, moi je me souviens, quand je bossais chez Auchan, des amalgames de clients qui pensaient que compostable voulait dire je peux le mettre dans mon compost domestique et ça va se dégrader. Donc il y a eu des capsules de café à un moment, il y a eu plein d'innovations il y a les 5-10 ans. cinq ans on va dire, de produits en compost et en fait l'amalgame c'était que les gens pensaient qu'on pouvait le mettre dans le compost et donc vous avez annoncé, vous venez de parler de compostage industriel et donc en fait le compostage industriel c'est dans des normes, des conditions de température d'humidité, d'hygronomie, il y a plein de critères, c'est ça, qui font que ça peut être dégradé à 100% mais dans une filière spécifique.

  • Nicolas Moufflet

    Alors vraiment cette norme home compost, si le produit est certifié en tant que tel, vous pouvez effectivement le mettre dans votre composteur au fond de votre jardin. Alors la durée de vie sur cette norme-là, de dégradation, c'est plutôt 12 mois. avec un composteur qui est actif. C'est-à-dire que vous êtes en capacité de savoir vous servir de votre composteur, de brasser votre composteur, et faire que vous allez bien être dans les conditions, qui répondent d'ailleurs à des normes de home compost, qui vont faire que votre sac biodégradable que vous avez acheté aux fruits et légumes, par exemple, ou vos capsules de café qui sont certifiées home compost, vont vraiment se biodégrader dans votre composteur chez vous. s'ils ne se sont pas dégradés, c'est que vous n'étiez pas dans les bonnes conditions et c'est une histoire de temps. Ou alors, c'est vraiment que votre produit, c'est un faux produit compostable et auquel cas, il y a un autre sujet, il faut lutter contre des entreprises qui font n'importe quoi et qui trichent et qui mettent des labels alors qu'ils n'ont pas de certification. Donc le problème du home compost, et c'est une voie un peu de garage sur laquelle on a essayé d'enfermer, on va dire, tous ceux qui innovent sur ces sujets-là, notamment la chimie verte. c'est que la plupart des gens n'ont pas de jardin et n'ont pas de composteur. Donc ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. Donc comment valoriser un produit si vous n'avez pas la solution pour le faire ? Je veux dire, c'est un peu limité. Et surtout, il y a pas mal de personnes qui ne savent pas servir leur composteur et qui créent une mauvaise communication au travers de ces produits qui pourtant sont très intéressants. Par contre, les produits home compost ont souvent une certaine fragilité puisqu'il faut qu'ils se biodégradent dans des conditions assez simples et ça ne répond pas souvent à des cahiers des charges qui sont un peu plus compliqués pour préserver, contenir, transporter des produits. Donc nous, on s'est positionné plutôt sur du compostage industriel dès le début avec des caractéristiques supérieures qui permettent pour nous de mettre des jus de fruits, de l'eau, etc. Ce qu'on ne pourrait pas faire avec du home compost et respecter un petit peu le cahier des charges de nos clients. et on pense que c'est mieux que ce soit des professionnels qui valorisent ces emballages dans des filières. Donc si on parle de composteurs industriels, en France vous en avez plus de 800. Donc il n'y a pas un sujet de construire des unités de compostage pour gérer les emballages, puisque ces unités-là sont faites pour valoriser les biodéchets ou du lisier dans l'agriculture. Il y a plein de particularités et de solutions. Le réseau est très bien construit, vous en avez un tous les 80 km en France. donc nous notre rêve aujourd'hui puisqu'en 1er janvier 2024 enfin la France va trier les biodéchets des particuliers pour info l'Italie fait ça depuis 14 ans, on est très en retard on pourrait donc ce seau de biodéchets que vous allez devoir trier normalement chez vous va partir dans une filière professionnelle de valorisation de compostage industriel ou de méthanisation les deux sont possibles et nos emballages sont parfaitement adaptés pour aller dans ce saut-là, puisqu'ils sont certifiés, validés, ça fonctionne très bien. Et là, on a des conditions qui sont très stables, qui répondent justement aux certifications et aux normes, et forcément, notre emballage, il va être biodégradé dans ces unités-là, sans aucun problème. Et là, on a quelque chose de professionnel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, alors avant qu'on aille plus loin maintenant qu'on a dressé le tableau est-ce que vous pouvez nous raconter et nous expliquer votre entreprise Lease Packaging on a un peu compris quelques franges de son activité mais est-ce que vous pouvez nous raconter la genèse, où elle se trouve quand est-ce qu'elle a été créée le nombre de personnes et les activités que vous y faites

  • Nicolas Moufflet

    On est en France en Charente-Maritime à Sainte la création c'était en 2015 Donc j'ai voulu créer cette société après de nombreuses années de travail sur ce sujet-là, avec comme objectif effectivement de sortir ces bouteilles, et c'est une particularité, le gradable est compostable. Aujourd'hui on est 20 personnes, on a fait 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, donc on est passé du mode prototype en 2015 en mode semi-industriel, et on va essayer de passer un palier l'année prochaine. Et on a donc un marché qui est plutôt français, dans l'univers cosmétique, agroalimentaire, complément alimentaire. Donc on fabrique surtout des contenants vides et qu'on vend à des professionnels uniquement. qui les remplissent et qui les mettent sur les marchés de grandes surfaces ou dans des réseaux bio ou dans des épiceries. Parfois, on ne sait pas forcément où vont nos bouteilles une fois remplies, ça c'est possible aussi. Et on a aussi un grand volet de déploiement, ça c'est notre deuxième pilier sur lequel on travaille, c'est d'installer des unités de production à l'étranger pour faire la même chose qu'ici en France, mais produire dans d'autres pays qui ont besoin de solutions. et on ne veut surtout pas envoyer nos bouteilles dans des conteneurs à l'autre bout de la planète. Donc on a installé aujourd'hui deux usines et une troisième est en cours. Donc une première usine il y a deux ans à l'île Maurice, une autre en Guadeloupe, et là on va installer en 2024 une usine à Tahiti. donc la préparation des matières c'est toujours fait par contre chez nous mais voilà on a on pourra rentrer dans le détail si vous voulez mais on a tout un transfert de technologie, on vend les machines, on vend notre savoir-faire on installe, on forme les gens et quand on repart ils produisent comme nous on le s'en rend et pourquoi le choix d'assure des îles ? Alors, ce n'est pas un choix. On ne prospecte pas aujourd'hui. Ce ne sont que des demandes entrantes. Et dans ces demandes entrantes, ce sont des gens qui sont plutôt sur des îles et qui cherchent absolument une solution pour lutter contre la pollution plastique. Ils n'ont aucun moyen de recycler. La plupart du temps, c'est comme ça. Donc, ce n'est que de l'enfouissement depuis toujours, par exemple, sur le territoire de la Guadeloupe, qui est quand même un territoire français. Il n'y a pas de recyclage, il n'y a pas d'incinération. Il y avait de l'incinération en Guyane. Donc, il y avait des conteneurs qui partaient des Antilles pour aller en Guyane pour se faire incinérer. C'est que de l'enfouissement. Donc, vous avez des jolies collines qui sont recouvertes. de terre, mais c'est que des déchets, des poubelles en fait, qui s'accumulent et qui s'accumulent et qui s'accumulent. Et comme les plastiques pétrochimiques ont une durabilité dans le temps exceptionnelle, eh bien l'accumulation est là et puis les problèmes sont là. Nous ce qu'on offre, c'est de 1, éviter les importations des emballages, c'est-à-dire les fabriquer sur place, donc ça c'est super. puisqu'ils importent beaucoup. De deux, fabriquer des emballages qui peuvent être gérés localement très facilement puisqu'ils se compostent, ils se biodégradent assez vite, même s'ils sont enfouis dans la décharge, comme d'habitude, je dirais que leurs petits-enfants ne les verront pas ceux-là parce que ça va mettre quelques années à se biodégrader ou quelques mois, sans relargage toxique, puisqu'on revient à notre discussion avant, par rapport aux normes. et puis là c'est formidable ils n'ont plus besoin de faire des conteneurs poubelles pour envoyer leurs déchets ailleurs pour que ça soit traité etc et c'est très facile pour eux et puis ils soignent la biodiversité puisque ça c'est quand même très important pour eux et le tourisme puisque l'idée c'est que ça reste les paysages agréables

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, je comprends mieux pourquoi c'est plutôt tourné vers des îles. Du coup, on a parlé de votre produit. Vous travaillez du bio-sourcé, vous avez dit à plus de 96 100% vous c'est 100% donc biosourcer pour moi ça veut dire qu'il vient des plantes et du coup ma question c'est est-ce que ça vient de plantes qui sont par exemple des déchets non utilisables en alimentaire ou est-ce que parfois ça vient aussi de plantes qui pourraient être utilisées en alimentaire ça vient de quelles sources sans rêver

  • Nicolas Moufflet

    Un petit rappel, historiquement, ça a commencé avec l'amidon de maïs. Et justement, il y a eu pas mal de gens qui ont dit Ah là là, mais si on commence à prendre des grains de maïs pour faire des plastiques biosourcés, on va affamer les gens. Bon. C'est une fausse remarque parce que les taux utilisés sont extrêmement faibles, mais c'est un sujet quand même. Donc nous, on n'utilise pas d'amidon de maïs aujourd'hui, donc on va utiliser plutôt des coproduits issus du monde agricole et végétal. Je peux vous prendre l'exemple sur lequel j'ai le plus travaillé, c'est la canne à sucre. Lorsqu'on va crocher la canne et en faire du sucre, vous avez du liquide, du solide, et à partir de ces déchets-là, avant de faire du sucre, vous allez pouvoir faire de la chimie verte. et faire évidemment des matières biosourcées. C'est assez simple. Donc il y a pas mal de voies de valorisation qui ne vont pas du tout aller sur l'alimentaire. Et puis il y a aussi du végétal qui a besoin d'être valorisé, dont on ne sait pas trop quoi faire, sur lequel on travaille. Et là, sur les dernières générations, on a même des développements sur des algues qui sont plutôt à éradiquer dans certaines régions. et je dirais que c'est un mix de tout ça finalement qui permet aujourd'hui d'avancer, d'innover et ce qui est bien c'est qu'on peut s'amuser puisque tout est compostable et il n'y a pas besoin de séparer comme on le fait dans les plastiques notre catégorie finalement elle est très large, que vous fassiez avec des algues, que vous fassiez avec de la bagasse de la coco, etc vous allez toujours les composter au même endroit et vous n'avez pas d'investissement particulier de filière, etc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, le seul problème, c'est que, par exemple, pour les matières premières, la canne à sucre, il n'y en a pas en France métropolitaine. Il y en a maintenant ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est nouveau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Nicolas Moufflet

    Dans le sud de la France, il y a quelqu'un qui a une romerie. On arrive à prendre un peu de bagasse chez lui qu'on intègre dans nos recettes. C'est nouveau, ça s'est fait il y a quelques mois. C'est le réchauffement climatique, ça nous arrange. Donc on a des fournisseurs qui font des traitements sur place, parce qu'on travaille avec du roseau, du lin, du chanvre, de la bagasse, on travaille avec aussi des mélanges de coproduits, donc on a beaucoup de déchets différents organiques qui rentrent dans la composition de nos matières. Donc on est capable de faire des bouteilles à partir de coquillages, d'huiles, de moules, des coquillages, des tins jacques. on a aussi des algues brunes, algues vertes on a des argiles on a des pots d'orange on a des noyaux d'avocat, des pépins de raisin en fait du moment qu'on a un déchet organique qui peut être sec et qu'on peut réduire en farine on sait l'intégrer dans les recettes et évidemment après on fait des tests pour connaître un peu les taux d'incorporation mini, maxi et ça donne aussi sur le plan marketing un intérêt assez exceptionnel puisque si vous voulez commercialiser de l'huile d'olive c'est intéressant que je récupère vos noyaux et que j'intègre vos noyaux dans la matière et que vous mettiez votre huile dedans pour la vendre et on a un packaging qui se démarque aussi, et qui permet peut-être de mieux le trier aussi, pour le mettre au bon endroit, pour le jeter dans la bonne filière. C'est ça tout ce travail-là que parfois le lobbying essaye de nous embêter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voudrais juste préciser quelque chose et avoir votre avis. On est bien d'accord, déjà le meilleur emballage c'est celui qui n'existe pas, qu'on ne produit pas, mais quand on en produit, il est important je pense qu'il soit monomatériaux, pour être le mieux recyclé, donc quand on parle d'emballages qui ne sont pas biosourcés et biodégradables, mais il faut rappeler aux gens que c'est important justement de ne pas faire d'association, finalement ce n'est pas vraiment une bonne idée d'associer par exemple du pétrole et du végétal, parce qu'à la fin on ne peut pas trier, c'est une avancée dans le sens où on met moins de pétrole, mais je veux dire que ce n'est pas non plus la meilleure solution.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, lorsqu'on fait, c'est un peu technique, mais de l'extrusion, on crée des nouvelles matières en fait, et là on a du monomatériau. Un exemple de multimatériau qui est une fausse bonne idée, c'est la brique Tetra Pak, où vous avez effectivement un visuel carton, mais à l'intérieur vous avez surtout de l'aluminium et un plastique, qui peut être parfois biosourcé. mais ça c'est vraiment l'enfer à recycler et on se dit maintenant c'est une brique en carton c'est beaucoup mieux qu'un flacon PET par exemple on parle d'un flacon plastique pétrochimique franchement ça se discute moi je suis plutôt pour le PET dans ce cas là donc ça devient très compliqué pour le consommateur parce que je comprends bien qu'il n'a pas du tout les connaissances pour pouvoir analyser donc il y a le marketing aussi qui fait son travail pour Pour faire croire que le verre c'est écologique aussi, alors il y a un sujet, moi je suis de la verrerie à la base, donc je connais très bien les problèmes du verre, aller creuser sur les côtes pour trouver de la bonne silice, pour envoyer ça dans des fours qui marchent 24-24 au gaz à 1800 degrés, qui ensuite on doit transporter ces bouteilles pour les acheminer dans des camions où ça prend une place, ça fait 30-40% de volume en plus que des bouteilles en plastique par exemple. d'où l'intérêt et l'arrivée du plastique en fait. C'est l'allègement, la facilité, le transport, le prix, enfin, tout un… Donc les Scandinaves, par exemple, ils préfèrent avoir du plastique que du verre. Ils ont fait des calculs depuis très longtemps sur les analyses de cycles de vie, sur l'impact global, et ils savent très bien que le verre, c'est pire que tout. Ce qui est intéressant, c'est quand on a perdu le verre dans la nature, il est neutre, il n'y a pas d'impact, comme nous en fait. c'est la même chose donc il ne va pas disparaître par contre alors que nous on va disparaître à un moment donné et la réutilisation elle est là, alors réutiliser votre bocal en verre tout le monde en a 3 ou 4 mais ça s'arrête là en fait vous n'allez pas arriver avec votre chariot rempli de beaux cours en verre pour aller faire vos courses ou dans votre panier déjà quand vous en avez 3 ça commence à être lourd C'est des petits gestes qui peuvent être utiles. Donc moi, je ne suis pas contre. Mais ce n'est pas ce qui va changer vraiment l'ensemble du marché. Ça n'a aucun sens. Les magasins vrac, nous, on fait des contenants pour le vrac avec une étiquette spéciale vrac. Voilà, c'est léger et pratique parce que ce qu'on fait, ça ressemble à du plastique en fait. Vous pouvez quand même le réutiliser. Bon, ce n'est pas en verre, mais si vous y prenez soin… pourquoi pas, les pots sont très bien il n'y a pas de sujet donc il faut faire attention aux fausses bonnes idées, c'est pas évident et peut-être il y a parfois du vert qui va être intéressant dans un certain cas mais pas dans un autre je pense qu'il n'y a pas tout non plus tout n'est pas blanc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tout n'est pas noir il y a des solutions pour adapter à un éneco Ma question, c'est, vous venez de nous expliquer votre produit, il semble hyper intéressant parce que du coup, il n'utilise pas forcément d'alimentaire, il utilise des coproduits, des déchets, des choses qu'on peut trouver, qu'on a en grande quantité et qu'on peut utiliser pour faire des contenants. Pourquoi aujourd'hui, Nicolas, il n'y a pas plus, pourquoi ce n'est pas démocratisé et obligatoire pour tout ce qu'on voit dans un hypermarché ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors la France a un cas particulier, c'est là où on est, c'est là où on travaille en fait, pour essayer de développer notre carnet d'adresses et nos clients. Deux petits exemples qui vont vous parler aujourd'hui, c'est le seul cas au monde sur nos emballages, on n'a pas le droit de mettre que c'est biodégradable, on n'a pas le droit de mettre que c'est compostable. alors que c'est certifié par l'Union européenne, c'est certifié NF par la France, sur le fait que ce n'est pas bien ce que vous faites parce que les gens vont plus les jeter dans la nature. Ah oui. Alors, il n'y a aucune étude sur ce sujet-là. Personne ne m'a jamais dit Ah, puisque c'est comme ça, je vais pouvoir le jeter par la fenêtre de ma voiture. c'est vraiment des arguments qui empêchent d'avoir une alternative forte qui bouscule le marché et les industriels, puisque aujourd'hui, vous comprenez bien dire que recycler, c'est ce qu'il y a de mieux, c'est utiliser toujours les mêmes matériaux, les mêmes procédés, les mêmes coûts, le même marché. et puis comme on recycle c'est super et bien on continue comme ça et puis même on accélère en fait et puis on vous met un petit peu de recyclé dans la matière pour faire bien 30%, 20%, 10% et là il y a un sujet je pense qu'il faut qu'on prête 2 minutes là dessus sur le recyclage parce que il y a vraiment des bugs mais qui sont gigantesques là dessus et comme le mot d'ordre ça a été Coca-Cola qui l'a lancé en disant écoutez nous ce qu'on fait c'est bien sauf que c'est les les concitoyens, les citoyens qui ne font pas le job, si vous faites le job, vous allez voir que tout va bien se passer. Sauf qu'il y a un point noir essentiel, c'est que sur les plastiques pétrochimiques et notamment les bouteilles en PET, au bout d'huit fois dans des labos, puisque même sur le terrain, on n'arrive pas à faire huit cycles de recyclage, la matière n'est plus possible à être utilisée. Elle s'use. Donc, quand vous avez fait huit tours, qu'est-ce que vous faites de ces milliards de tonnes ? Puisque vous ne pouvez plus refaire des bouteilles. Donc, vous êtes bien embêté. Il y en a des petits génies qui disent, attendez, j'ai trouvé la solution. Je le mélange avec du bitume et je l'étale sur la terre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, j'ai entendu ça.

  • Nicolas Moufflet

    C'est formidable. On a trouvé une solution pour se débarrasser du plastique. Pas du tout. On l'étale avec du bitume sur la planète. Il y a plein d'exemples comme ça où on n'est plus dans le recyclage, en fait. On n'appelle pas, je ne sais plus, de l'upcycling, quand vous faites un objet qui est différent de celui du départ. Ce n'est pas du recyclage. Le recyclage, c'est que si vous avez une bouteille au départ, vous devez faire une bouteille à la fin, avec la matière que vous avez récupérée. Quelques chiffres sur le recyclage, sur ce qui est collecté en France aujourd'hui, donc ce que vous récupérez des poubelles des gens. 4% reste de bonne matière. C'est les chiffres 2022. Ça veut dire que c'est nul. Ça fait 35 ans qu'on travaille, qu'il y a des milliards d'injectés pour récupérer 4% de bonne matière qui vont pouvoir vraiment refaire des bouteilles. Il y a 4 autres pourcents, puisqu'on est à 8% en tout, qui sont exportés dans d'autres pays qui nous en achètent. Voilà, il y a un marché de l'achat du plastique recyclé. Le problème, c'est qu'avec 4%, quand vous êtes un grand groupe et que vous voulez vous lancer en mettant sur votre packaging je suis en matière recyclée Je vous assure que vous n'avez pas assez de matière à la fin de l'année. Ça veut dire qu'aujourd'hui, nous, on est certain qu'il y a des marques qui mettent sur leur étiquette je suis en matière recyclée qui parfois contiennent de la matière recyclée, mais parfois n'en contiennent pas, puisqu'il n'y a pas assez de matière recyclée pour produire toutes ces bouteilles qui sont actuellement sur le marché dites en matière recyclée. On essaye de faire des analyses de notre côté, on a consulté des labos, il s'avère qu'on n'est pas capable de savoir si de la matière recyclée a été injectée dans l'emballage. Donc on pense qu'il y a un sujet intéressant, qui en plus s'emboîte sur un autre sujet de perturbateurs endocriniens, qui fait qu'il y a eu des études qui sont sorties au mois de septembre, qui disent attention, si des bouteilles ont contenu du non alimentaire, on a des soucis. de perturbateurs, il ne faudrait pas les recycler avec des bouteilles qui ont contenu de l'alimentaire. Ça veut dire que dans les centres de tri, il faudrait qu'ils séparent les bouteilles de shampoing des bouteilles d'eau, ce qui est absolument impossible, parce que déjà, c'est très compliqué de trier les plastiques entre eux au grain près, au petit morceau près. Et il faut savoir que dans les centres de recyclage, si votre bouteille est trop petite, si vous l'écrasez, puisqu'il y a une génération où vous disiez c'est génial, vous allez pouvoir l'écraser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    celle-ci, si elle est trop petite, elle ne sera pas recyclée, parce que le tri ne prend pas les petits objets, en fait. Si elle a contenu de l'huile, de marque d'huile, on s'en fiche, elle ne sera pas recyclée non plus. Donc, il y a tout un pan de bouteilles de toute façon qui ne seront jamais recyclées et qui vont être incinérées. Alors, je pense que le mieux, c'est peut-être d'incinérer et pas recycler. Et au final, c'est vous redonner, en fait, des... des bouteilles basses de pétrole où on sait très bien qu'une grande partie va finir dans l'océan, à un moment donné, et que vous n'en voulez plus, c'est un peu ça l'idée, en disant qu'il faut qu'on arrête cette pollution, le recyclage, c'est vous redonner ce que vous ne voulez plus, puisqu'on vous redonne la même chose. Donc, vous voyez, c'est un système qui est assez incroyable, et en plus, quand vous êtes chez vous, vous payez vos poubelles pour faire le tri pour des gens qui, derrière, vont récupérer de la matière pour gagner de l'argent. il y a quelque chose qui ne va pas au Japon par exemple quand vous faites le tri vous pesez ce que vous avez réussi à trier on vous donne de l'argent payez pas pour travailler en fait donc il y a un sujet aussi donc là on est encore partir sur un autre volet c'est la consigne en se disant qu'il est formidable on va remettre la consigne en place mais historiquement la consigne ça n'a jamais marché en France parce qu'on a un problème d'éducation je pense je sais pas c'est particulier on est retourné sur la consigne. Alors, vous allez donner des centimes et des euros lors de votre achat de votre produit. Mais qui récupère ces euros ? Puisque vous savez bien qu'une grande partie ne sera pas consignée. Donc, ça veut dire que vous allez encore payer et donner de l'argent à ces gens-là qui, finalement, apportent des fausses solutions. Et ça continue, comme d'habitude. C'est l'économie circulaire qui tourne en rond.

  • Nicolas Moufflet

    donc on est quelque sorte d'économie circulaire là nous ouais mais alors du coup j'entends parce que j'ai travaillé sur ces sujets ne serait-ce que voilà j'ai vu l'émergence du fourgon je sais pas s'il y en a chez vous mais nous dans le nord c'est hyper connu donc utilisant du verre la consigne, moi j'avais travaillé aussi je crois que c'était Crystalline, non je ne sais plus quelle marque de bouteille on avait installé des conteneurs chez Auchan et après ça a été déployé dans d'autres grandes surfaces où en fait les clients ramenaient leurs bouteilles dans des conteneurs, elles étaient broyées directement sur place et le client recevait un bon d'achat à dépenser en hypermarché. Tout ça, j'ai suivi ces sujets et j'avoue, je suis un peu d'accord avec vous, c'est des avancées parfois, mais parfois beaucoup de désinformation et en fait, encore une fois, c'est le consommateur à la fin qui essaye de bien faire et qui se rend compte que lui il a beau faire gaffe dans quelle poubelle il le met chez lui et franchement avec les nouvelles consignes de tri je pense que ça a quand même embrouillé pas mal de gens qui venaient enfin capter dans quoi on mettait quoi et maintenant tout a rechangé donc je pense que oui c'est assez complexe moi ma question c'est nous on voit bien ce que vous vous proposez je reviens à ma question pourquoi ça n'est pas plus démocratisé, est-ce que c'est une histoire je suppose que de faire du plastique biosourcé c'est plus cher et à quelle hauteur c'est plus cher et est-ce que c'est ça qui fait que les gens n'y vont pas, que les industriels n'y vont pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le frein, ce n'est pas du tout le prix. Alors évidemment, on est plus cher, mais ça se joue à quelques centimes près. Aujourd'hui, on a plus de 150 clients. C'est plutôt des petites ancêtres, des nouvelles marques qu'on accompagne parce qu'en plus, on a un bureau d'études design, donc on crée les produits de A à Z, de la matière jusqu'à la fabrication sur mesure. Vous savez, ce qu'on fait, c'est unique au monde. On est les seuls à faire des contenants comme ça. Donc c'est simplement que notre souci c'est de se faire connaître, c'est-à-dire quand vous êtes un industriel, votre premier réflexe c'est je prends quoi ? Du plastique, du verre, de la brique en carton ? mais attendez il y a le liste packaging ils proposent aussi autre chose donc c'est à nous aussi de nous faire connaître au plus grand nombre ça c'est un travail du quotidien on essaye de travailler sur les réseaux sociaux comme tout le monde, les salons professionnels etc donc je pense qu'on a une certaine notoriété maintenant et puis la première fois ça prend du temps à dire ok j'ai déjà un emballage, le vote m'intéresse on part dans des études, des comparaisons, etc. Et puis jusqu'à temps qu'on arrive au bon moment aussi. Parfois, on n'arrive pas au bon moment, on a déjà investi. Et puis, notre fin majeure, c'est qu'aujourd'hui, la politique française dit Ah, si ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien. S'il n'y a pas de filière, ce n'est pas bien. Alors évidemment, nous, notre filière, on ne l'a pas. C'est-à-dire que si vous voulez vraiment la composter aujourd'hui, vous ne savez pas comment faire. Tous les emballages vont dans la poubelle jaune. On va aussi dans la poubelle jaune. Quand ça rentre dans le centre de tri, on va détecter que nous, nous ne sommes pas dans les variétés de plastique identifiées. On va aller, on va dire, en enfouissement ou en incinération. On rêverait qu'à ce moment-là, on puisse aller en compostage, comme ce qu'on fait dans les autres pays où on installait des usines, où là, ils les mettent au compostage, en fait. donc on comprend bien que notre volume est petit et que finalement pour qu'ils s'organisent ils vont pas faire tout ça pour nous maintenant si notre bouteille est enfouie ou incinérée et au pire si elle est perdue, c'est beaucoup mieux que le reste et c'est pas si grave si elle est enfouie en fait oui puisque dans la terre elle est enfouie c'est idéal, mais elles sont recyclables nos bouteilles sont recyclables par des procédés. Donc, on a des certificats de recyclabilité. Il y a des gens qui le font très bien. D'ailleurs, en Belgique, il y a des gens qui recyclent tout ce qui est biosourcé compostable. En Italie, ils font plutôt ça bien. Ils collectent les emballages compostables pour les amener au bon endroit. Mais en France, pas du tout. Alors, on doit s'élargir en Europe aussi pour effectivement pénétrer les marchés plus facilement. mais c'est vraiment le lobbying en place pro-recyclage qui nous pose un certain nombre de problèmes où parfois nos clients consultent ce lobbying puisqu'ils ne sont pas beaucoup à définir un peu les règles du jeu et disent non, ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien Sans aucun autre argument en fait.

  • Nicolas Moufflet

    Donc vous, on va dire, vos freins, c'est ? peu le prix, vu que c'est quelques centimes, vous dites. Ce n'est pas le Oui, ce n'est pas le prix. C'est la notoriété, mais elle est en train de grandir. Donc, vous êtes le seul à faire ça dans le monde.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Nicolas Moufflet

    ça c'est incroyable et le dernier truc c'est une histoire de réglementation d'une filière de biosourcés qui n'est pas établie en France mais qui existe ailleurs donc par exemple on pourrait il faudrait que je trouve mais vous avez parlé de l'Italie et de la Belgique il faudrait que je trouve des acteurs pour creuser mais d'accord donc c'est principalement ça qui pose problème mais vous dites qu'il va y avoir à partir du 1er janvier 2024 chez nous

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour collecter les biodéchets et pour les amener en compostage industriel. Donc nos emballages vont parfaitement dans ce seau. Évidemment, vous savez ce qu'ils ont décidé, qu'on ne puisse pas les mettre pour l'instant. Sans aucun argument. Mais c'est comme ça.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc ils font un...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun investissement, en fait. On demande juste à dire c'est certifié, est-ce qu'on peut les mettre dans les bio-seaux pour que ça parte en compostage industriel ? on prouve que ça fonctionne, on fait des essais en réel, on va mettre nos emballages dans les composteurs industriels. La Shercopac, c'est un consortium de scientifiques, viennent de valider que ça fonctionne très bien, nous aussi, tout le monde le sait, de toute façon, c'est certifié pour ces conditions-là. On dit, le saut arrive, les biodéchets vont là, on met nos emballages avec les épluchures de légumes. et ça va se biodégrader très vite. En moins de 80 jours, il n'y a plus rien et c'est propre. On dit, ben non, parce qu'on va avoir des plastiques après dedans. Alors vous, c'est embêtant si on vous autorise à faire ça. Vous comprenez ? C'est les plastiques maintenant encore qui nous dérangent en fait. Il ne faudrait pas trop. Alors il y a une entreprise suisse qui est très intelligente. Il y a un composteur industriel. et qui se dit, bon, c'est vrai que nous, on ne veut pas de plastique pétrole qui aille dans notre composteur, du coup, parce que là, on se retrouve dans un problème inverse. Donc, il dit, il communique pour faire en sorte qu'il y en ait le moins possible, mais évidemment, il y en a un peu. Et lui, il se dit, je composte. je composte, je ne fais rien de spécial au début, et à la fin, de toute façon, ce qui est réellement compostable, c'est composté, donc ça, ça disparut, et ce qui n'a pas été composté, je le trie dans mon compost qui a déjà été formé, à la fin, et j'enlève les morceaux de plastique qu'on détecte. Et il se retrouvait avec un compost de très bonne qualité, mais il a fait un tri après compostage, alors que certains se disent, ah, il faut qu'on trie avant. bon et je trouve ça assez intelligent de leur part c'est le seul cas que je connaisse qui a expérimenté et qui font ça pour de vrai et ça marche très très bien donc il n'y a pas de sujet en fait ouais il vous faudrait juste un énorme acteur

  • Nicolas Moufflet

    qu'il y a du poids dans ces lobbies qui fassent changer le... C'est ça, c'est souvent comme ça. C'est un gros qui fait du volume qui va inciter les règles à bouger. D'accord. En tout cas, c'est passionnant. Pour revenir à notre question de podcast, pourquoi j'ai voulu vous interviewer ? C'est parce que j'ai vu, et à mon grand étonnement, que, comme on l'avait dit en préparant l'interview, c'est que, cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi... colorer vos bioplastiques et j'aimerais bien que vous me racontiez cette phase, comment ça marche, qu'est-ce que vous avez fait comme type de collaboration, si vous avez le droit d'en parler et comment ça se passe, vous vous approvisionnez où est-ce que c'est les mêmes circuits que les gens que j'ai sur la teinture végétale, la coloration capillaire, est-ce que c'est les mêmes plantes, est-ce que c'est les mêmes extraits, racontez-nous un petit peu parce que ça me passionne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce n'est pas là où je suis le plus à même de rentrer dans le détail, mais ce sont les mêmes plantes que pour les produits naturels capillaires, c'est les mêmes colorants qu'on arrive justement à intégrer dans nos matériaux. Donc on en voit nos matières qui sont préparées sur celui qui développe ces colorants à partir de végétaux et de plantes. et puis c'est lui qui nous fait, on appelle ça des master batchs, des concentrés avec les colorants qu'on récupère pour ensuite les rediluer puisqu'on a un concentré avec notre matière pour en faire différentes teintes, différentes couleurs. Donc aujourd'hui on a un choix qui est assez intéressant mais qui reste quand même assez limité par rapport aux colorants de synthèse. et je dirais que ça fonctionne plutôt très bien vous dire tout le nom des plantes de tête je m'en souviens plus mais c'est vraiment la même chose que ce qu'on peut retrouver dans d'autres métiers et ça marche plutôt très bien et ça marche très bien dans notre métier à nous parce que quand on fait nos transformations puisqu'on est sur un univers végétal en termes de température on n'a pas besoin d'avoir des températures aussi hautes que dans la plasturgie traditionnelle et ça permet d'éviter de brûler les ingrédients. Pour vous donner une idée, pour faire une bouteille PET, avant on fait un petit tube, ça s'appelle une préforme. Ce tube, c'est de l'injection, c'est un moulage particulier. On est plutôt sur des températures de 280 degrés à ce moment-là. et à 280°C quand vous passez des coproduits, des colorants végétaux vous avez des soucis alors que nous on travaille plutôt vers les 170°C donc ça fait 100°C de moins on économise de l'énergie et là on se fait plaisir parce que il n'y a pas grand chose qui brûle puisque les temps de cycle sont quand même assez rapides c'est pour ça qu'on peut intégrer beaucoup de déchets organiques qu'on ne peut pas intégrer à 280°C en fait donc même si on parle des pots d'orange nous on peut les intégrer mais sur de la place sergique traditionnelle c'est impossible ça va vraiment être noirci, carbonisé et les colorants ils sont un peu plus sensibles il faut faire un peu plus attention et donc là on se fait un petit peu plus plaisir parce qu'on a accès justement à ces colorants de par notre process qui est qui est plus qui est plus souple.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, je comprends bien. Comme ça chauffe moins, ça dégrade moins et on peut du coup mettre même des colorants végétaux. Vous avez parlé de choix de couleurs. Vous avez à peu près combien de nuances aujourd'hui pour nous donner un ordre d'idée en végétal ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On en a bien une bonne dizaine de bases qu'on peut plus ou moins diluer. Donc voilà, bleu, rouge, vert. avec différentes tonalités. D'accord. Maintenant, être très précis sur une demande qui souvent vient de la cosmétique, ça va être compliqué. Puis on a des couleurs qui ne sont pas comme d'habitude, une espèce de ton un peu pastel, je dirais. Ça change un petit peu. On les reconnaît finalement. C'est peut-être moins flashy, en fait. Voilà, c'est un peu plus doux comme couleur.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est intéressant, ça change.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors du coup, vous avez sur le podcast, moi j'ai commencé par la teinture, je me suis rendu compte de la teinture végétale, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'applications, et donc on arrive à la vote sur le bioplastique. Est-ce que vous avez des demandes aujourd'hui de personnes dans la cosmétique ou dans l'alimentaire qui demandent à avoir le plus, comme on disait, la cerise sur le gâteau, d'avoir du plastique biosourcé et qu'il soit teint de manière végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, ça c'est vraiment très classique.

  • Nicolas Moufflet

    et donc il y a des exemples de produits de notre quotidien que nous par exemple consommateurs on pourrait retrouver en se disant ah bah tiens ça c'est un exemple parce que moi c'est ça aussi que je cherche c'est des preuves que ça marche et que ça existe sur le marché évidemment comme on en produit vous pouvez en trouver alors vous dire où exactement dans quel magasin je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ne saurais pas exactement parce que comme ensuite ils sont remplis et distribués et ça c'est pas notre partie du tout ça c'est nos clients donc je pourrais peut-être vous renvoyer quelques références directement de clients

  • Nicolas Moufflet

    Ce serait bien qu'on se dise, tiens, tel produit, c'est ça, c'est un emballage bioplastique éteint végétal.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, nos clients, généralement, font un peu de publicité sur leur étiquette, sur l'emballage, évidemment, tout en sachant, comme je vous ai dit, ils n'ont pas le droit de mettre que c'est biodégradable et compostable, malheureusement. Voilà, c'est terrible. Mais on arrive à trouver des mots pour remplacer ça. Parfois, on utilise le mot, par exemple, bioassimilable. Alors, il y en a qui disent, ouais, mais on peut le manger. Vous voyez, c'est compliqué parce qu'on ne va pas manger l'emballage non plus. Ce n'est pas fait pour ça du tout. Ce n'est pas du tout alimentaire. On ne va pas le gurgiter. Par contre, c'est alimentaire certifié pour mettre un aliment dedans pour que tout ça se passe bien. Donc, on fait beaucoup d'emballages transparents, mais moi, personnellement, je ne souhaite pas faire transparent. Depuis toujours, je préfère qu'on ait une vraie rupture et que visuellement, on puisse reconnaître que c'est différent du plastique.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord ok je pourrais vous montrer à l'écran quelques exemples mais je crois que vos éditeurs ils n'ont rien à voir je peux me servir de la vidéo si si on peut se servir de la vidéo donc si vous voulez montrer des choses je pourrais il n'y a pas de soucis c'est

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de faire vite là vous avez un petit peu de

  • Nicolas Moufflet

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vraiment beaucoup de bagasse de canne à sucre, en fait. Vous voyez, ça fait quelque chose d'assez marron. Un petit peu, je pense, lucide. Là, vous avez des colorants à base de plant. Vous voyez, ça fait vraiment des choses un peu différentes de ce qu'on a l'habitude de voir. Et c'est la même couleur. Vous voyez, on peut jouer un peu sur le fond de l'incorporation. Ça, c'est le même colorant. Vous voyez, on en a mis plus ou moins.

  • Nicolas Moufflet

    Ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça reste un peu… rose. C'est un peu étrange.

  • Nicolas Moufflet

    C'est identifiable. On arrive à voir que c'est particulier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est notre gourde. Alors, on fait aussi du réutilisable. Une gourde, c'est un de nos exemples. Là, c'est des roseaux du Pays de Loire.

  • Nicolas Moufflet

    On voit qu'il y a des petits...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il est fait aussi avec du lin. Là, c'est des algues brunes de Bretagne. c'est génial là vous avez aussi la version transparente donc ça c'est notre produit spécial vrac vous pouvez mettre dans les magasins vrac pour les réutiliser avec une étiquette particulière là vous avez des coquillages donc là il y a un mélange d'huîtres et de coquilles Saint-Jacques en fait les gros points blancs c'est des huîtres et le voile blanc c'est de la Saint-Jacques, c'est plus fin on peut aussi travailler sur des tailles de farine différentes, on va dire. Et avant de faire une bouteille, en fait, on fabrique des tubes. C'est comme dans la plasturgie traditionnelle. Donc là, il y a des noyaux d'olive. Donc si on la fait gonfler, on va avoir une bouteille à partir de noyaux d'olive. Ça, c'est blanc assez…

  • Nicolas Moufflet

    Des petits points.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est des noyaux d'avocat. c'est génial et du coup là je sais que c'est un couvercle qui est aussi avec une teinture naturelle et aussi le pot donc là sans doute c'est de l'indigo j'ai pas de doute et puis voilà c'est notre petit pot cosmétique pour la crème génial on a à peu près 200 moules chez nous donc on a un catalogue déjà quand même assez complet mais souvent, même avec 200 moules, ça ne suffit pas. Donc, on n'a pas toutes les solutions qui pourraient convenir. On a une gamme, on a plein de sites internet, on sectorise un peu parce que on a des communications différentes entre les shampoings, les savons, les gourdes, des gobelets aussi, comme des éco-cup. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils sont en matière biosourcée.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord on a quelqu'un qui travaille des gobelets de lin je crois dans le nord je connais,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est très bien ce qu'ils font il y en a un autre qui fait ça avec je sais plus de la mare de café ou comme ça la pierre des déchets de houblon séchés de

  • Nicolas Moufflet

    la drèche de la drèche maintenant j'ai pas eu accès à la composition donc je peux pas vous en dire plus mais dans l'esprit ça a l'air plutôt bien d'accord en tout cas je m'attendais pas je suis hyper surprise je m'attendais pas à avoir tant de déjà un résultat aussi beau je trouve ça beau esthétiquement je m'attendais pas à avoir ça avec de la couleur végétale sur du plastique euh donc vous avez dit plus de 200 moules vous avez différents sites en fonction des clients si ça vous va vous me donnerez les liens comme ça moi je peux les mettre dans le descriptif d'épisode pour que chacun puisse y retrouver cagin.com après il y a un onglet vous avez ça dirige vers tous les sites internet différents d'accord ok et j'avais une question donc moi qui travaille donc sur le podcast dans la partie notamment teinture végétale donc j'ai beaucoup de marques qui créent des vêtements en teinture végétale est-ce que attention ma question est un petit peu tordue mais est-ce que par exemple quand on souhaite emballer ces vêtements pour les vendre ou etc, est-ce que vous faites aussi des plastiques un peu souples comme une pochette ou des trucs comme ça, ou vous faites du dur ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je fais pas de souples mais ça existe ça existe oui et j'invite tout le monde à le faire à mettre ses vêtements dans des sachets compostables ça existe et c'est pas vous qui le faites mais il y a quelqu'un d'autre qui le fait moi mon métier c'est très particulier je sais fabriquer des contenants c'est ce qui nous rend unique je ne sais pas faire de sacs. Et celui qui fait des sacs, il ne sait pas faire de contenants. Ce ne sont pas les mêmes protètes, ce ne sont pas les mêmes machines, ce ne sont pas les mêmes matières, ce ne sont pas les mêmes attentes techniques, industrielles. Je suis incapable de faire un sac. D'accord. Je connais des gens qui en font. En fait, si vous voulez, en chimie verte, la France est un des leaders au monde en termes d'ingénierie. Il y a eu beaucoup d'argent investi par la France pour développer ça. malheureusement vous avez vu on a des problèmes de communication mais c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'investissement donc on a des chercheurs français qui sont vraiment très très bons et on a développé plein de choses donc on sait à peu près tout faire on sait tout faire alors parfois il y a des entreprises qui sont très en mode prototype et qui ont du mal à à passer le cap. La chance, c'est que j'ai réussi à passer le cap. On a plein de produits, vous avez vu. On n'a pas qu'un seul pot en se disant, voilà, on a fait ça. Non, on produit vraiment des palettes et des palettes. On remplit des camions, nos emballages en fait. Et si vous voulez un sac, si vous voulez un Lego, si vous voulez une coque de téléphone, si vous voulez tout, c'est possible et on sait tout faire.

  • Nicolas Moufflet

    C'est top. Bon, bah, nickel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a développé aussi des produits de la mer, on a développé des collecteurs pour aller dans les océans. Vous ce n'est pas des récipients en ce coup-ci. Mais si moi, demain, vous me dites je voudrais développer des coques de téléphone, un interrupteur électrique, une souris d'ordinateur, des jouets pour enfants, mais je sais faire, en fait.

  • Nicolas Moufflet

    sauf que je ne peux pas tout faire et j'ai une particularité c'est qu'on essaye de se positionner sur le flaconnage oui oui d'accord et alors j'ai une question vous allez dire que je pars dans tous les sens mais ça me fait penser à quelque chose j'ai visité il y a je ne sais pas 5 ans peut-être plus peut-être moins bon bref chez Decathlon Campus donc dans le nord toujours ils ont une ils avaient des machines d'imprimantes 3D et ils utilisaient donc alors je sais pas s'ils étaient déjà sur du bioplastique ou quoi mais ils utilisaient donc tous les déchets de plastique qu'ils refaisaient fondre et ils des petits objets est-ce que ce système d'imprimante 3D qui à un moment ça devait être la suite de la vie est-ce qu'on pourrait utiliser du plastique biosourcé teint végétalement dans des imprimantes 3D par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    évidemment il n'y a pas de soucis d'ailleurs dans le filament 3D il y a un choix qui est exceptionnel donc avec des mélanges parfois de bronze, de bois, etc. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'innovations sur ces sujets-là. Il faut s'inspirer d'ailleurs de ce qui se passe dans le filament 3D. Et du moment que c'est recyclable, vos matériaux, évidemment, vous allez pouvoir forcément refaire du fil, et auquel cas, vous allez pouvoir l'utiliser dans vos imprimantes 3D si vous tentez que vous pouvez régler. les paramètres pour que ça fonctionne.

  • Nicolas Moufflet

    Pour que ça fonctionne. Mais donc, il n'y a pas de...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, il n'y a aucun souci.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors, une autre question. Désolée, mais je matche avec des épisodes de gens qui ont des besoins que j'ai eus en interview. Donc, sur les colorants végétaux, donc la couleur végétale, on a donc les bains de teinture, etc. On en a parlé. On a la coloration capillaire. On a vu aussi, on a rencontré des gens qui travaillaient sur des encres, encres papier. Je pense à quelque chose de tout bête. C'est nos cartouches d'encre à la maison. elles sont faites en plastique avec un système de reconnaissance et du cuivre ou je ne sais pas quoi, un petit système sur le côté. Est-ce que c'est envisageable demain de travailler une cartouche d'encre en plastique biosourcé, teint pourquoi pas végétalement, qui contiendrait des encres végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun problème.

  • Nicolas Moufflet

    Il n'y a aucun problème. En fait, vous n'avez pas de complication.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si on a une contrainte particulière enfin moi dans mon métier par exemple c'est la chaleur on est en train de faire des développements mais la chaleur ça fait partie du jeu pour que ça se biodégrade à un moment donné il faut bien que ça disparaisse et qu'il se passe quelque chose donc c'est chaleur, humidité, bactéries mais la chaleur c'est le premier indicateur tant que vous ne travaillez pas sur des températures à 55, 60 et plus, vous n'avez pas de problème vous pouvez faire votre objet

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, en fait, vous pourriez répondre à plein de problématiques que j'ai rencontrées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a des biopolymères qui résistent à la chaleur et qui sont quand même biodégradables et compostables. Donc, ça se trouve, en fait. C'est-à-dire que le terrain de jeu, en fait, on peut remplacer toute la plasturgie, sauf des cas particuliers où on a un cas de décharge complexe. Par exemple, je ne sais pas, dans l'automobile, c'est compliqué, par exemple, les feux de voiture, etc. Vous voyez ? Il faut que ça soit durable dans le temps, puis il y a les intempéries, la chaleur. À un moment, votre voiture, elle est au soleil, elle est à moins de 30 degrés. Un coup, elle est à moins 30, parce que vous êtes parti dans un pays froid. Vous voyez, puis il y a une fonctionnalité compliquée, une transparence. Il faut que ça dure dans le temps, des années, des années, des années. Ce n'est pas forcément là où nous on se positionne. On est plutôt sur des rotations un peu plus rapides de déchets qu'on doit résoudre cette problématique. Un peu de voiture en plastique pétrochimique qui dure 30 ans, 40 ans et qui est d'une taille importante, on sent bien qu'on va peut-être pouvoir gérer cet objet et ce déchet un peu mieux qu'une touillette de café.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. En tout cas, j'ai un autre invité qui travaille dans la Chine hiverte qui m'a parlé que, sans dévoiler l'entreprise, il était en train de travailler sur l'intérieur des voitures pour rendre la… Comment on appelle ça ? Bref, quand on est dans sa voiture, de rendre ça moins pollué et moins d'origine pré-trosourcée, etc. Et j'étais hyper étonnée, pareil. Bref, je découvrirai avec l'interview, mais je trouve ça passionnant et je suis étonnée qu'on ne parle pas plus d'une entreprise comme vous. Et j'ai regardé, je mettrai en lien la vidéo que j'ai vue de vous parce que j'ai trouvé que c'était hyper bien expliqué. Et donc, pour les auditeurs qui, bon, on n'est pas tous au taquet sur le plastique et le recyclage, etc., je pense que cette vidéo, elle expliquera vraiment bien ce que vous faites. j'avais une dernière question enfin deux dernières questions est-ce qu'il y a quelque chose que je ne vous ai pas posé mais que vous aviez envie d'aborder comme sujet je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pense que quand vous avez abordé ces bornes de collecte on va mettre ces emballages là pour les broyer et Je pense que c'est une bonne solution. Et je pense qu'il y a un travail à faire très important, parce qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que c'est que pour les bouteilles, mais pourquoi pas les barquettes, pourquoi pas d'autres objets. Et il me semble évident qu'en plus, ça peut reconnaître les différentes matières et les différentes couleurs, et pourquoi pas... faire quelque chose d'un peu plus optimisé et travailler avec les territoires, les communes qui ont investi beaucoup d'argent pour faire le recyclage. Il ne faut pas leur enlever ça. Donc, je pense qu'il y a un vrai travail là-dessus à faire. Je pense que c'est un travail d'avenir pour essayer de mettre au point toutes ces filières, que ça aille au bon endroit, avec les bons matériaux, dès le début, en fait. Et surtout, récompenser les gens qui travaillent pour trier et ne pas leur faire payer leur poubelle. Je trouve ça inadmissible.

  • Nicolas Moufflet

    ça va pas du tout dans le bon sens voilà c'est notre point je pense qui est le final et est-ce que dans le podcast ce qu'on fait c'est qu'à chaque fois l'invité propose d'autres invités pour continuer à creuser son domaine ou pour continuer à explorer dans la couleur végétale est-ce que vous avez quelqu'un à nous recommander pour passer votre micro à un invité si vous voulez continuer sur le QG avec des experts je vous invite à contacter Emmanuel Castaldi

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    chercheur à l'université de Montpellier qui travaille sur justement ces biopolymères qui est très pointu sur le sujet et qui pourrait aller beaucoup plus loin sur d'autres aspects il n'y a pas beaucoup de spécialistes en France pour moi il y en a 3 ou 4 et elles en font partie c'est sûr ok d'accord bon bah nickel en tout cas Nicolas c'était passionnant, je suis ravie de vous avoir eu franchement je pense que les auditeurs vont être dingues parce que c'est quand même hyper incroyable comme utilisation et comme application de la couleur végétale je vous remercie et je vais essayer de contacter votre collègue Emmanuel Castaldi à Montpellier merci beaucoup Nicolas merci infiniment Au revoir. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous. Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invité

    00:00

  • Parcours de Nicolas Moufflet et introduction à LysPackaging

    00:47

  • Transition vers les plastiques recyclés et biosourcés

    02:18

  • Différences entre plastiques pétrosourcés et biosourcés

    03:34

  • Normes et certifications des plastiques biosourcés

    05:00

  • Présentation de LysPackaging et ses activités

    12:17

  • Sources de matières premières pour les plastiques biosourcés

    19:12

  • Défis de démocratisation des plastiques biosourcés

    24:12

  • Réglementation et perception des emballages biosourcés

    33:11

  • Utilisation de colorants végétaux dans les bioplastiques

    39:51

  • Demande croissante pour des emballages biosourcés

    43:59

  • Conclusion et recommandations pour des invités futurs

    49:31

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons au cœur de la couleur végétale et des plantes tinctoriales avec notre invitée, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par les teintes naturelles. Elle reçoit Nicolas Moufflet, représentant de Lyz Packaging, pour une discussion enrichissante sur le lien essentiel entre les matériaux biosourcés et la couleur végétale. Ensemble, ils explorent les défis que pose la plasturgie sur notre environnement et comment une approche plus durable peut transformer notre rapport aux emballages.


Nicolas, fort de son expérience dans le développement de bouteilles en plastique recyclé et biosourcé, nous dévoile les subtilités qui distinguent les plastiques pétrosourcés des plastiques biosourcés. "La couleur végétale est bien plus qu'une simple teinte; elle incarne une philosophie de vie, un engagement vers un avenir plus vert", déclare-t-il, soulignant l'importance de la sensibilisation du consommateur. Au fil de cette conversation passionnante, ils abordent des thématiques cruciales telles que la valorisation des déchets agricoles et l'utilisation de colorants naturels, comme l'indigo et la garance, dans les bioplastiques.


Les enjeux liés à la compostabilité des emballages biodégradables sont également au cœur de leurs échanges. Nicolas partage des perspectives sur les défis réglementaires en France, tout en mettant en avant la nécessité d'éduquer les consommateurs sur l'impact de leurs choix. La discussion se teinte de nuances sur les colorants biosourcés et les pigments végétaux, et comment ceux-ci peuvent transformer non seulement l'industrie de l'emballage, mais aussi notre quotidien.


La conversation se poursuit avec une exploration des filières de compostage adaptées, mettant en lumière des initiatives innovantes qui visent à rendre notre plasturgie plus durable. En intégrant des éléments de design et de végétal, ils nous rappellent que chaque petite action compte dans la quête d'un monde plus respectueux de notre environnement.


Alors que vous écoutez cet épisode, préparez-vous à être inspiré par des idées novatrices et des solutions concrètes pour un avenir où la couleur végétale et les plantes tinctoriales jouent un rôle clé. Rejoignez-nous pour découvrir comment nous pouvons tous contribuer, à notre échelle, à un futur plus vert et durable.


Belle écoute,


Pauline


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⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récovert Nicolas Moufflet de Lyz Packaging. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas Moufflet

    Bonjour à tous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Nicolas, première question, est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu votre parcours et comment vous en êtes arrivé à la plasturgie qui utilise, on va dire, des végétaux ?

  • Nicolas Moufflet

    J'ai fait des études en mécanique appliquée, études des matériaux, design industriel, et j'ai d'abord intégré à la fin de mes études une entreprise de verrerie. J'ai intégré un bureau d'études pour développer des bouteilles en verre et des designs particuliers, et aussi travailler sur l'optimisation de ces bouteilles-là. J'ai connu évidemment la mutation entre le verre et le plastique, surtout dans les boissons. et là j'ai participé à développer des bouteilles en plastique en PET qu'on retrouve maintenant par milliards sur la planète j'ai développé ça pour des grands groupes j'en ai développé plus de 6000 et je me suis intéressé aux matériaux évidemment puisque ça fait partie aussi de l'éco-conception, du travail qu'il y a à faire sur le développement de ces produits

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et quand vous dites 6000 c'est des moules en fait ? C'est des formes particulières c'est ça ?

  • Nicolas Moufflet

    6000 formes, 6000 designs, 6000 études, 6000 mises au point, 6000 structures. C'est assez technique une bouteille, pas de particularité à respecter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, moi, ma question, c'était… Donc, j'ai travaillé dans la grande distri avant et j'ai, moi, assisté au basculement entre des bouteilles en PET et l'intégration de RPET, donc du plastique recyclé à hauteur de 30 pour certaines bouteilles. On a parlé aussi des perturbateurs de tri avec des bouteilles, par exemple, de certaines marques où le plastique était vert ou rouge et ça perturbait le tri dans le recyclage, etc. Ma question, c'est le plastique, ça a été pendant un moment révolutionnaire parce que ça a apporté plein de caractéristiques, etc. Et aujourd'hui, on en revient un petit peu, on ne va pas se mentir. Et du coup, ma question et mon intérêt, c'était de savoir, pour revenir au sujet de la couleur végétale, c'est que je suis tombée sur vous en retrouvant une vidéo sur YouTube où on vous voit parler de plastique biosourcé. où vous étiez apparemment le premier. Et en fait, c'est ça qui m'intéresse, c'est que vous nous racontiez un petit peu cette découverte que vous expliquiez aux auditeurs, parce que tout le monde ne sait pas ce que c'est qu'un plastique biosourcé. Vous nous racontiez un petit peu cette découverte.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est vrai que c'est un peu technique. Donc, il y a différentes matières déjà en plastique pétrosourcé, donc à base de pétrole. Donc ça, ça fait partie de votre quotidien et c'est ce qui pose un certain nombre de problèmes. et la directive en fait c'est surtout se passer de pétrole et trouver des alternatives et ensuite diminuer en même temps les émissions de CO2, des émissions à effet de serre, donc ça c'est assez récent quand même et moi j'ai commencé à travailler sur ces sujets-là en 2000-2001 et j'ai commencé à m'intéresser à des nouveaux matériaux qui pourraient justement substituer ces matières à base de pétrole et quand on dit matière à base de pétrole, en plus des impacts assez simples. que l'on voit visuellement dans la nature. On a aussi des impacts sur la santé humaine au final, avec des molécules qui peuvent parfois poser problème, et des plastiques d'ailleurs historiquement qui ont été parfois même interdits, surtout sur un sujet assez connu, c'est celui des biberons avec les bisphénols A. Donc il y a toute une évolution aussi d'études, d'analyses sur ces matériaux qui au fur et à mesure du temps nous permet de croire qu'il faut les substituer, les remplacer. Donc quand on dit biosourcé, ça veut dire qu'on va utiliser plutôt en termes de chimie du végétal comme ressource pour réussir à faire, on va dire, un plastique assez équivalent. Et quand on dit biosourcés, ça ne veut pas dire que c'est biodégradable et compostable. Donc il y a différentes catégories de biosourcés. Les biosourcés peuvent être aussi partiellement biosourcés, donc il faut se méfier. On va dire que c'est une avancée, au lieu que ça soit 100% pétrochimique, eh bien on va commencer à mettre du végétal. Ça a été le cas de la bouteille de Coca-Cola dans les années 2005, qui ont sorti leur plant de bottle avec 30% de végétal, donc de biosourcés. et on a vu aussi Danone avec sa bouteille Volvic qui a sorti une eau plate avec 20% de végétal que vous trouverez peut-être encore dans les rayons des supermarchés et moi je me suis dit qu'autant aller essayer de faire du 100% puisque mettre du végétal on sent que c'est plutôt bien les grandes marques essayent en tout cas de mettre ça en avant essayer de trouver des solutions Et c'est ce qu'on a réussi à faire chez Lease Packaging. En fait, c'est substituer toute la partie pétrochimie par de l'origine végétale et surtout des ressources renouvelables. Et en plus, avoir un caractère biodégradable et compostable qui répondent à des normes. puisque vous pouvez avoir du biosourcé à 96% qui n'est pas biodégradable et compostable, et on pense que c'est une valeur ajoutée, en plus de pouvoir être recyclé, en plus d'être pouvoir enfoui et d'être en plus incinéré, de se dire qu'en plus on a la solution de compostabilité qui s'offre à nous. Et de par cette position et ses caractéristiques de compostabilité, il y a un point très positif, c'est qu'on est obligé de répondre aussi à une norme d'écotoxicité. qui n'est pas du tout obligatoire dans tous les autres cas. Donc c'est un cas particulier. Donc on fait des analyses dans un labo indépendant qui regarde lors de la biodégradation dans le sol, si notre emballage relargue de la toxicité qui pourrait perturber le sol, évidemment suivant des normes, il y a un cadrage, et on s'est fait à ces normes-là, et que tous les autres plastiques ne pourront jamais atteindre ce niveau de performance.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et elle a un nom cette norme sur la toxicité qui peut être larguée dans le sol ?

  • Nicolas Moufflet

    Oui, c'est la norme NFU 44-51. Sur les normes de compostabilité, vous avez donc deux grandes normes. La norme home compost, alors le numéro je ne m'en souviens plus parce que nous on travaille pour le compostage industriel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais ça parle de home compost, ok.

  • Nicolas Moufflet

    On se fait plutôt du compostage industriel. Je pourrais vous parler de cette position un peu plus en détail si vous le souhaitez. La norme de compostage industriel, c'est EN 13 432. Vous avez une homogénéisation de cette norme sur la planète. Aux États-Unis, c'est la STM 6400. Bref, vous avez moyen de travailler sur ce sujet où que vous soyez sur le globe. D'accord. Ça serait aussi intéressant en termes de développement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Justement, vous avez parlé d'un truc hyper intéressant, donc la compostabilité. Il y a eu un moment, moi je me souviens, quand je bossais chez Auchan, des amalgames de clients qui pensaient que compostable voulait dire je peux le mettre dans mon compost domestique et ça va se dégrader. Donc il y a eu des capsules de café à un moment, il y a eu plein d'innovations il y a les 5-10 ans. cinq ans on va dire, de produits en compost et en fait l'amalgame c'était que les gens pensaient qu'on pouvait le mettre dans le compost et donc vous avez annoncé, vous venez de parler de compostage industriel et donc en fait le compostage industriel c'est dans des normes, des conditions de température d'humidité, d'hygronomie, il y a plein de critères, c'est ça, qui font que ça peut être dégradé à 100% mais dans une filière spécifique.

  • Nicolas Moufflet

    Alors vraiment cette norme home compost, si le produit est certifié en tant que tel, vous pouvez effectivement le mettre dans votre composteur au fond de votre jardin. Alors la durée de vie sur cette norme-là, de dégradation, c'est plutôt 12 mois. avec un composteur qui est actif. C'est-à-dire que vous êtes en capacité de savoir vous servir de votre composteur, de brasser votre composteur, et faire que vous allez bien être dans les conditions, qui répondent d'ailleurs à des normes de home compost, qui vont faire que votre sac biodégradable que vous avez acheté aux fruits et légumes, par exemple, ou vos capsules de café qui sont certifiées home compost, vont vraiment se biodégrader dans votre composteur chez vous. s'ils ne se sont pas dégradés, c'est que vous n'étiez pas dans les bonnes conditions et c'est une histoire de temps. Ou alors, c'est vraiment que votre produit, c'est un faux produit compostable et auquel cas, il y a un autre sujet, il faut lutter contre des entreprises qui font n'importe quoi et qui trichent et qui mettent des labels alors qu'ils n'ont pas de certification. Donc le problème du home compost, et c'est une voie un peu de garage sur laquelle on a essayé d'enfermer, on va dire, tous ceux qui innovent sur ces sujets-là, notamment la chimie verte. c'est que la plupart des gens n'ont pas de jardin et n'ont pas de composteur. Donc ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. Donc comment valoriser un produit si vous n'avez pas la solution pour le faire ? Je veux dire, c'est un peu limité. Et surtout, il y a pas mal de personnes qui ne savent pas servir leur composteur et qui créent une mauvaise communication au travers de ces produits qui pourtant sont très intéressants. Par contre, les produits home compost ont souvent une certaine fragilité puisqu'il faut qu'ils se biodégradent dans des conditions assez simples et ça ne répond pas souvent à des cahiers des charges qui sont un peu plus compliqués pour préserver, contenir, transporter des produits. Donc nous, on s'est positionné plutôt sur du compostage industriel dès le début avec des caractéristiques supérieures qui permettent pour nous de mettre des jus de fruits, de l'eau, etc. Ce qu'on ne pourrait pas faire avec du home compost et respecter un petit peu le cahier des charges de nos clients. et on pense que c'est mieux que ce soit des professionnels qui valorisent ces emballages dans des filières. Donc si on parle de composteurs industriels, en France vous en avez plus de 800. Donc il n'y a pas un sujet de construire des unités de compostage pour gérer les emballages, puisque ces unités-là sont faites pour valoriser les biodéchets ou du lisier dans l'agriculture. Il y a plein de particularités et de solutions. Le réseau est très bien construit, vous en avez un tous les 80 km en France. donc nous notre rêve aujourd'hui puisqu'en 1er janvier 2024 enfin la France va trier les biodéchets des particuliers pour info l'Italie fait ça depuis 14 ans, on est très en retard on pourrait donc ce seau de biodéchets que vous allez devoir trier normalement chez vous va partir dans une filière professionnelle de valorisation de compostage industriel ou de méthanisation les deux sont possibles et nos emballages sont parfaitement adaptés pour aller dans ce saut-là, puisqu'ils sont certifiés, validés, ça fonctionne très bien. Et là, on a des conditions qui sont très stables, qui répondent justement aux certifications et aux normes, et forcément, notre emballage, il va être biodégradé dans ces unités-là, sans aucun problème. Et là, on a quelque chose de professionnel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, alors avant qu'on aille plus loin maintenant qu'on a dressé le tableau est-ce que vous pouvez nous raconter et nous expliquer votre entreprise Lease Packaging on a un peu compris quelques franges de son activité mais est-ce que vous pouvez nous raconter la genèse, où elle se trouve quand est-ce qu'elle a été créée le nombre de personnes et les activités que vous y faites

  • Nicolas Moufflet

    On est en France en Charente-Maritime à Sainte la création c'était en 2015 Donc j'ai voulu créer cette société après de nombreuses années de travail sur ce sujet-là, avec comme objectif effectivement de sortir ces bouteilles, et c'est une particularité, le gradable est compostable. Aujourd'hui on est 20 personnes, on a fait 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, donc on est passé du mode prototype en 2015 en mode semi-industriel, et on va essayer de passer un palier l'année prochaine. Et on a donc un marché qui est plutôt français, dans l'univers cosmétique, agroalimentaire, complément alimentaire. Donc on fabrique surtout des contenants vides et qu'on vend à des professionnels uniquement. qui les remplissent et qui les mettent sur les marchés de grandes surfaces ou dans des réseaux bio ou dans des épiceries. Parfois, on ne sait pas forcément où vont nos bouteilles une fois remplies, ça c'est possible aussi. Et on a aussi un grand volet de déploiement, ça c'est notre deuxième pilier sur lequel on travaille, c'est d'installer des unités de production à l'étranger pour faire la même chose qu'ici en France, mais produire dans d'autres pays qui ont besoin de solutions. et on ne veut surtout pas envoyer nos bouteilles dans des conteneurs à l'autre bout de la planète. Donc on a installé aujourd'hui deux usines et une troisième est en cours. Donc une première usine il y a deux ans à l'île Maurice, une autre en Guadeloupe, et là on va installer en 2024 une usine à Tahiti. donc la préparation des matières c'est toujours fait par contre chez nous mais voilà on a on pourra rentrer dans le détail si vous voulez mais on a tout un transfert de technologie, on vend les machines, on vend notre savoir-faire on installe, on forme les gens et quand on repart ils produisent comme nous on le s'en rend et pourquoi le choix d'assure des îles ? Alors, ce n'est pas un choix. On ne prospecte pas aujourd'hui. Ce ne sont que des demandes entrantes. Et dans ces demandes entrantes, ce sont des gens qui sont plutôt sur des îles et qui cherchent absolument une solution pour lutter contre la pollution plastique. Ils n'ont aucun moyen de recycler. La plupart du temps, c'est comme ça. Donc, ce n'est que de l'enfouissement depuis toujours, par exemple, sur le territoire de la Guadeloupe, qui est quand même un territoire français. Il n'y a pas de recyclage, il n'y a pas d'incinération. Il y avait de l'incinération en Guyane. Donc, il y avait des conteneurs qui partaient des Antilles pour aller en Guyane pour se faire incinérer. C'est que de l'enfouissement. Donc, vous avez des jolies collines qui sont recouvertes. de terre, mais c'est que des déchets, des poubelles en fait, qui s'accumulent et qui s'accumulent et qui s'accumulent. Et comme les plastiques pétrochimiques ont une durabilité dans le temps exceptionnelle, eh bien l'accumulation est là et puis les problèmes sont là. Nous ce qu'on offre, c'est de 1, éviter les importations des emballages, c'est-à-dire les fabriquer sur place, donc ça c'est super. puisqu'ils importent beaucoup. De deux, fabriquer des emballages qui peuvent être gérés localement très facilement puisqu'ils se compostent, ils se biodégradent assez vite, même s'ils sont enfouis dans la décharge, comme d'habitude, je dirais que leurs petits-enfants ne les verront pas ceux-là parce que ça va mettre quelques années à se biodégrader ou quelques mois, sans relargage toxique, puisqu'on revient à notre discussion avant, par rapport aux normes. et puis là c'est formidable ils n'ont plus besoin de faire des conteneurs poubelles pour envoyer leurs déchets ailleurs pour que ça soit traité etc et c'est très facile pour eux et puis ils soignent la biodiversité puisque ça c'est quand même très important pour eux et le tourisme puisque l'idée c'est que ça reste les paysages agréables

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, je comprends mieux pourquoi c'est plutôt tourné vers des îles. Du coup, on a parlé de votre produit. Vous travaillez du bio-sourcé, vous avez dit à plus de 96 100% vous c'est 100% donc biosourcer pour moi ça veut dire qu'il vient des plantes et du coup ma question c'est est-ce que ça vient de plantes qui sont par exemple des déchets non utilisables en alimentaire ou est-ce que parfois ça vient aussi de plantes qui pourraient être utilisées en alimentaire ça vient de quelles sources sans rêver

  • Nicolas Moufflet

    Un petit rappel, historiquement, ça a commencé avec l'amidon de maïs. Et justement, il y a eu pas mal de gens qui ont dit Ah là là, mais si on commence à prendre des grains de maïs pour faire des plastiques biosourcés, on va affamer les gens. Bon. C'est une fausse remarque parce que les taux utilisés sont extrêmement faibles, mais c'est un sujet quand même. Donc nous, on n'utilise pas d'amidon de maïs aujourd'hui, donc on va utiliser plutôt des coproduits issus du monde agricole et végétal. Je peux vous prendre l'exemple sur lequel j'ai le plus travaillé, c'est la canne à sucre. Lorsqu'on va crocher la canne et en faire du sucre, vous avez du liquide, du solide, et à partir de ces déchets-là, avant de faire du sucre, vous allez pouvoir faire de la chimie verte. et faire évidemment des matières biosourcées. C'est assez simple. Donc il y a pas mal de voies de valorisation qui ne vont pas du tout aller sur l'alimentaire. Et puis il y a aussi du végétal qui a besoin d'être valorisé, dont on ne sait pas trop quoi faire, sur lequel on travaille. Et là, sur les dernières générations, on a même des développements sur des algues qui sont plutôt à éradiquer dans certaines régions. et je dirais que c'est un mix de tout ça finalement qui permet aujourd'hui d'avancer, d'innover et ce qui est bien c'est qu'on peut s'amuser puisque tout est compostable et il n'y a pas besoin de séparer comme on le fait dans les plastiques notre catégorie finalement elle est très large, que vous fassiez avec des algues, que vous fassiez avec de la bagasse de la coco, etc vous allez toujours les composter au même endroit et vous n'avez pas d'investissement particulier de filière, etc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, le seul problème, c'est que, par exemple, pour les matières premières, la canne à sucre, il n'y en a pas en France métropolitaine. Il y en a maintenant ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est nouveau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Nicolas Moufflet

    Dans le sud de la France, il y a quelqu'un qui a une romerie. On arrive à prendre un peu de bagasse chez lui qu'on intègre dans nos recettes. C'est nouveau, ça s'est fait il y a quelques mois. C'est le réchauffement climatique, ça nous arrange. Donc on a des fournisseurs qui font des traitements sur place, parce qu'on travaille avec du roseau, du lin, du chanvre, de la bagasse, on travaille avec aussi des mélanges de coproduits, donc on a beaucoup de déchets différents organiques qui rentrent dans la composition de nos matières. Donc on est capable de faire des bouteilles à partir de coquillages, d'huiles, de moules, des coquillages, des tins jacques. on a aussi des algues brunes, algues vertes on a des argiles on a des pots d'orange on a des noyaux d'avocat, des pépins de raisin en fait du moment qu'on a un déchet organique qui peut être sec et qu'on peut réduire en farine on sait l'intégrer dans les recettes et évidemment après on fait des tests pour connaître un peu les taux d'incorporation mini, maxi et ça donne aussi sur le plan marketing un intérêt assez exceptionnel puisque si vous voulez commercialiser de l'huile d'olive c'est intéressant que je récupère vos noyaux et que j'intègre vos noyaux dans la matière et que vous mettiez votre huile dedans pour la vendre et on a un packaging qui se démarque aussi, et qui permet peut-être de mieux le trier aussi, pour le mettre au bon endroit, pour le jeter dans la bonne filière. C'est ça tout ce travail-là que parfois le lobbying essaye de nous embêter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voudrais juste préciser quelque chose et avoir votre avis. On est bien d'accord, déjà le meilleur emballage c'est celui qui n'existe pas, qu'on ne produit pas, mais quand on en produit, il est important je pense qu'il soit monomatériaux, pour être le mieux recyclé, donc quand on parle d'emballages qui ne sont pas biosourcés et biodégradables, mais il faut rappeler aux gens que c'est important justement de ne pas faire d'association, finalement ce n'est pas vraiment une bonne idée d'associer par exemple du pétrole et du végétal, parce qu'à la fin on ne peut pas trier, c'est une avancée dans le sens où on met moins de pétrole, mais je veux dire que ce n'est pas non plus la meilleure solution.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, lorsqu'on fait, c'est un peu technique, mais de l'extrusion, on crée des nouvelles matières en fait, et là on a du monomatériau. Un exemple de multimatériau qui est une fausse bonne idée, c'est la brique Tetra Pak, où vous avez effectivement un visuel carton, mais à l'intérieur vous avez surtout de l'aluminium et un plastique, qui peut être parfois biosourcé. mais ça c'est vraiment l'enfer à recycler et on se dit maintenant c'est une brique en carton c'est beaucoup mieux qu'un flacon PET par exemple on parle d'un flacon plastique pétrochimique franchement ça se discute moi je suis plutôt pour le PET dans ce cas là donc ça devient très compliqué pour le consommateur parce que je comprends bien qu'il n'a pas du tout les connaissances pour pouvoir analyser donc il y a le marketing aussi qui fait son travail pour Pour faire croire que le verre c'est écologique aussi, alors il y a un sujet, moi je suis de la verrerie à la base, donc je connais très bien les problèmes du verre, aller creuser sur les côtes pour trouver de la bonne silice, pour envoyer ça dans des fours qui marchent 24-24 au gaz à 1800 degrés, qui ensuite on doit transporter ces bouteilles pour les acheminer dans des camions où ça prend une place, ça fait 30-40% de volume en plus que des bouteilles en plastique par exemple. d'où l'intérêt et l'arrivée du plastique en fait. C'est l'allègement, la facilité, le transport, le prix, enfin, tout un… Donc les Scandinaves, par exemple, ils préfèrent avoir du plastique que du verre. Ils ont fait des calculs depuis très longtemps sur les analyses de cycles de vie, sur l'impact global, et ils savent très bien que le verre, c'est pire que tout. Ce qui est intéressant, c'est quand on a perdu le verre dans la nature, il est neutre, il n'y a pas d'impact, comme nous en fait. c'est la même chose donc il ne va pas disparaître par contre alors que nous on va disparaître à un moment donné et la réutilisation elle est là, alors réutiliser votre bocal en verre tout le monde en a 3 ou 4 mais ça s'arrête là en fait vous n'allez pas arriver avec votre chariot rempli de beaux cours en verre pour aller faire vos courses ou dans votre panier déjà quand vous en avez 3 ça commence à être lourd C'est des petits gestes qui peuvent être utiles. Donc moi, je ne suis pas contre. Mais ce n'est pas ce qui va changer vraiment l'ensemble du marché. Ça n'a aucun sens. Les magasins vrac, nous, on fait des contenants pour le vrac avec une étiquette spéciale vrac. Voilà, c'est léger et pratique parce que ce qu'on fait, ça ressemble à du plastique en fait. Vous pouvez quand même le réutiliser. Bon, ce n'est pas en verre, mais si vous y prenez soin… pourquoi pas, les pots sont très bien il n'y a pas de sujet donc il faut faire attention aux fausses bonnes idées, c'est pas évident et peut-être il y a parfois du vert qui va être intéressant dans un certain cas mais pas dans un autre je pense qu'il n'y a pas tout non plus tout n'est pas blanc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tout n'est pas noir il y a des solutions pour adapter à un éneco Ma question, c'est, vous venez de nous expliquer votre produit, il semble hyper intéressant parce que du coup, il n'utilise pas forcément d'alimentaire, il utilise des coproduits, des déchets, des choses qu'on peut trouver, qu'on a en grande quantité et qu'on peut utiliser pour faire des contenants. Pourquoi aujourd'hui, Nicolas, il n'y a pas plus, pourquoi ce n'est pas démocratisé et obligatoire pour tout ce qu'on voit dans un hypermarché ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors la France a un cas particulier, c'est là où on est, c'est là où on travaille en fait, pour essayer de développer notre carnet d'adresses et nos clients. Deux petits exemples qui vont vous parler aujourd'hui, c'est le seul cas au monde sur nos emballages, on n'a pas le droit de mettre que c'est biodégradable, on n'a pas le droit de mettre que c'est compostable. alors que c'est certifié par l'Union européenne, c'est certifié NF par la France, sur le fait que ce n'est pas bien ce que vous faites parce que les gens vont plus les jeter dans la nature. Ah oui. Alors, il n'y a aucune étude sur ce sujet-là. Personne ne m'a jamais dit Ah, puisque c'est comme ça, je vais pouvoir le jeter par la fenêtre de ma voiture. c'est vraiment des arguments qui empêchent d'avoir une alternative forte qui bouscule le marché et les industriels, puisque aujourd'hui, vous comprenez bien dire que recycler, c'est ce qu'il y a de mieux, c'est utiliser toujours les mêmes matériaux, les mêmes procédés, les mêmes coûts, le même marché. et puis comme on recycle c'est super et bien on continue comme ça et puis même on accélère en fait et puis on vous met un petit peu de recyclé dans la matière pour faire bien 30%, 20%, 10% et là il y a un sujet je pense qu'il faut qu'on prête 2 minutes là dessus sur le recyclage parce que il y a vraiment des bugs mais qui sont gigantesques là dessus et comme le mot d'ordre ça a été Coca-Cola qui l'a lancé en disant écoutez nous ce qu'on fait c'est bien sauf que c'est les les concitoyens, les citoyens qui ne font pas le job, si vous faites le job, vous allez voir que tout va bien se passer. Sauf qu'il y a un point noir essentiel, c'est que sur les plastiques pétrochimiques et notamment les bouteilles en PET, au bout d'huit fois dans des labos, puisque même sur le terrain, on n'arrive pas à faire huit cycles de recyclage, la matière n'est plus possible à être utilisée. Elle s'use. Donc, quand vous avez fait huit tours, qu'est-ce que vous faites de ces milliards de tonnes ? Puisque vous ne pouvez plus refaire des bouteilles. Donc, vous êtes bien embêté. Il y en a des petits génies qui disent, attendez, j'ai trouvé la solution. Je le mélange avec du bitume et je l'étale sur la terre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, j'ai entendu ça.

  • Nicolas Moufflet

    C'est formidable. On a trouvé une solution pour se débarrasser du plastique. Pas du tout. On l'étale avec du bitume sur la planète. Il y a plein d'exemples comme ça où on n'est plus dans le recyclage, en fait. On n'appelle pas, je ne sais plus, de l'upcycling, quand vous faites un objet qui est différent de celui du départ. Ce n'est pas du recyclage. Le recyclage, c'est que si vous avez une bouteille au départ, vous devez faire une bouteille à la fin, avec la matière que vous avez récupérée. Quelques chiffres sur le recyclage, sur ce qui est collecté en France aujourd'hui, donc ce que vous récupérez des poubelles des gens. 4% reste de bonne matière. C'est les chiffres 2022. Ça veut dire que c'est nul. Ça fait 35 ans qu'on travaille, qu'il y a des milliards d'injectés pour récupérer 4% de bonne matière qui vont pouvoir vraiment refaire des bouteilles. Il y a 4 autres pourcents, puisqu'on est à 8% en tout, qui sont exportés dans d'autres pays qui nous en achètent. Voilà, il y a un marché de l'achat du plastique recyclé. Le problème, c'est qu'avec 4%, quand vous êtes un grand groupe et que vous voulez vous lancer en mettant sur votre packaging je suis en matière recyclée Je vous assure que vous n'avez pas assez de matière à la fin de l'année. Ça veut dire qu'aujourd'hui, nous, on est certain qu'il y a des marques qui mettent sur leur étiquette je suis en matière recyclée qui parfois contiennent de la matière recyclée, mais parfois n'en contiennent pas, puisqu'il n'y a pas assez de matière recyclée pour produire toutes ces bouteilles qui sont actuellement sur le marché dites en matière recyclée. On essaye de faire des analyses de notre côté, on a consulté des labos, il s'avère qu'on n'est pas capable de savoir si de la matière recyclée a été injectée dans l'emballage. Donc on pense qu'il y a un sujet intéressant, qui en plus s'emboîte sur un autre sujet de perturbateurs endocriniens, qui fait qu'il y a eu des études qui sont sorties au mois de septembre, qui disent attention, si des bouteilles ont contenu du non alimentaire, on a des soucis. de perturbateurs, il ne faudrait pas les recycler avec des bouteilles qui ont contenu de l'alimentaire. Ça veut dire que dans les centres de tri, il faudrait qu'ils séparent les bouteilles de shampoing des bouteilles d'eau, ce qui est absolument impossible, parce que déjà, c'est très compliqué de trier les plastiques entre eux au grain près, au petit morceau près. Et il faut savoir que dans les centres de recyclage, si votre bouteille est trop petite, si vous l'écrasez, puisqu'il y a une génération où vous disiez c'est génial, vous allez pouvoir l'écraser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    celle-ci, si elle est trop petite, elle ne sera pas recyclée, parce que le tri ne prend pas les petits objets, en fait. Si elle a contenu de l'huile, de marque d'huile, on s'en fiche, elle ne sera pas recyclée non plus. Donc, il y a tout un pan de bouteilles de toute façon qui ne seront jamais recyclées et qui vont être incinérées. Alors, je pense que le mieux, c'est peut-être d'incinérer et pas recycler. Et au final, c'est vous redonner, en fait, des... des bouteilles basses de pétrole où on sait très bien qu'une grande partie va finir dans l'océan, à un moment donné, et que vous n'en voulez plus, c'est un peu ça l'idée, en disant qu'il faut qu'on arrête cette pollution, le recyclage, c'est vous redonner ce que vous ne voulez plus, puisqu'on vous redonne la même chose. Donc, vous voyez, c'est un système qui est assez incroyable, et en plus, quand vous êtes chez vous, vous payez vos poubelles pour faire le tri pour des gens qui, derrière, vont récupérer de la matière pour gagner de l'argent. il y a quelque chose qui ne va pas au Japon par exemple quand vous faites le tri vous pesez ce que vous avez réussi à trier on vous donne de l'argent payez pas pour travailler en fait donc il y a un sujet aussi donc là on est encore partir sur un autre volet c'est la consigne en se disant qu'il est formidable on va remettre la consigne en place mais historiquement la consigne ça n'a jamais marché en France parce qu'on a un problème d'éducation je pense je sais pas c'est particulier on est retourné sur la consigne. Alors, vous allez donner des centimes et des euros lors de votre achat de votre produit. Mais qui récupère ces euros ? Puisque vous savez bien qu'une grande partie ne sera pas consignée. Donc, ça veut dire que vous allez encore payer et donner de l'argent à ces gens-là qui, finalement, apportent des fausses solutions. Et ça continue, comme d'habitude. C'est l'économie circulaire qui tourne en rond.

  • Nicolas Moufflet

    donc on est quelque sorte d'économie circulaire là nous ouais mais alors du coup j'entends parce que j'ai travaillé sur ces sujets ne serait-ce que voilà j'ai vu l'émergence du fourgon je sais pas s'il y en a chez vous mais nous dans le nord c'est hyper connu donc utilisant du verre la consigne, moi j'avais travaillé aussi je crois que c'était Crystalline, non je ne sais plus quelle marque de bouteille on avait installé des conteneurs chez Auchan et après ça a été déployé dans d'autres grandes surfaces où en fait les clients ramenaient leurs bouteilles dans des conteneurs, elles étaient broyées directement sur place et le client recevait un bon d'achat à dépenser en hypermarché. Tout ça, j'ai suivi ces sujets et j'avoue, je suis un peu d'accord avec vous, c'est des avancées parfois, mais parfois beaucoup de désinformation et en fait, encore une fois, c'est le consommateur à la fin qui essaye de bien faire et qui se rend compte que lui il a beau faire gaffe dans quelle poubelle il le met chez lui et franchement avec les nouvelles consignes de tri je pense que ça a quand même embrouillé pas mal de gens qui venaient enfin capter dans quoi on mettait quoi et maintenant tout a rechangé donc je pense que oui c'est assez complexe moi ma question c'est nous on voit bien ce que vous vous proposez je reviens à ma question pourquoi ça n'est pas plus démocratisé, est-ce que c'est une histoire je suppose que de faire du plastique biosourcé c'est plus cher et à quelle hauteur c'est plus cher et est-ce que c'est ça qui fait que les gens n'y vont pas, que les industriels n'y vont pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le frein, ce n'est pas du tout le prix. Alors évidemment, on est plus cher, mais ça se joue à quelques centimes près. Aujourd'hui, on a plus de 150 clients. C'est plutôt des petites ancêtres, des nouvelles marques qu'on accompagne parce qu'en plus, on a un bureau d'études design, donc on crée les produits de A à Z, de la matière jusqu'à la fabrication sur mesure. Vous savez, ce qu'on fait, c'est unique au monde. On est les seuls à faire des contenants comme ça. Donc c'est simplement que notre souci c'est de se faire connaître, c'est-à-dire quand vous êtes un industriel, votre premier réflexe c'est je prends quoi ? Du plastique, du verre, de la brique en carton ? mais attendez il y a le liste packaging ils proposent aussi autre chose donc c'est à nous aussi de nous faire connaître au plus grand nombre ça c'est un travail du quotidien on essaye de travailler sur les réseaux sociaux comme tout le monde, les salons professionnels etc donc je pense qu'on a une certaine notoriété maintenant et puis la première fois ça prend du temps à dire ok j'ai déjà un emballage, le vote m'intéresse on part dans des études, des comparaisons, etc. Et puis jusqu'à temps qu'on arrive au bon moment aussi. Parfois, on n'arrive pas au bon moment, on a déjà investi. Et puis, notre fin majeure, c'est qu'aujourd'hui, la politique française dit Ah, si ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien. S'il n'y a pas de filière, ce n'est pas bien. Alors évidemment, nous, notre filière, on ne l'a pas. C'est-à-dire que si vous voulez vraiment la composter aujourd'hui, vous ne savez pas comment faire. Tous les emballages vont dans la poubelle jaune. On va aussi dans la poubelle jaune. Quand ça rentre dans le centre de tri, on va détecter que nous, nous ne sommes pas dans les variétés de plastique identifiées. On va aller, on va dire, en enfouissement ou en incinération. On rêverait qu'à ce moment-là, on puisse aller en compostage, comme ce qu'on fait dans les autres pays où on installait des usines, où là, ils les mettent au compostage, en fait. donc on comprend bien que notre volume est petit et que finalement pour qu'ils s'organisent ils vont pas faire tout ça pour nous maintenant si notre bouteille est enfouie ou incinérée et au pire si elle est perdue, c'est beaucoup mieux que le reste et c'est pas si grave si elle est enfouie en fait oui puisque dans la terre elle est enfouie c'est idéal, mais elles sont recyclables nos bouteilles sont recyclables par des procédés. Donc, on a des certificats de recyclabilité. Il y a des gens qui le font très bien. D'ailleurs, en Belgique, il y a des gens qui recyclent tout ce qui est biosourcé compostable. En Italie, ils font plutôt ça bien. Ils collectent les emballages compostables pour les amener au bon endroit. Mais en France, pas du tout. Alors, on doit s'élargir en Europe aussi pour effectivement pénétrer les marchés plus facilement. mais c'est vraiment le lobbying en place pro-recyclage qui nous pose un certain nombre de problèmes où parfois nos clients consultent ce lobbying puisqu'ils ne sont pas beaucoup à définir un peu les règles du jeu et disent non, ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien Sans aucun autre argument en fait.

  • Nicolas Moufflet

    Donc vous, on va dire, vos freins, c'est ? peu le prix, vu que c'est quelques centimes, vous dites. Ce n'est pas le Oui, ce n'est pas le prix. C'est la notoriété, mais elle est en train de grandir. Donc, vous êtes le seul à faire ça dans le monde.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Nicolas Moufflet

    ça c'est incroyable et le dernier truc c'est une histoire de réglementation d'une filière de biosourcés qui n'est pas établie en France mais qui existe ailleurs donc par exemple on pourrait il faudrait que je trouve mais vous avez parlé de l'Italie et de la Belgique il faudrait que je trouve des acteurs pour creuser mais d'accord donc c'est principalement ça qui pose problème mais vous dites qu'il va y avoir à partir du 1er janvier 2024 chez nous

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour collecter les biodéchets et pour les amener en compostage industriel. Donc nos emballages vont parfaitement dans ce seau. Évidemment, vous savez ce qu'ils ont décidé, qu'on ne puisse pas les mettre pour l'instant. Sans aucun argument. Mais c'est comme ça.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc ils font un...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun investissement, en fait. On demande juste à dire c'est certifié, est-ce qu'on peut les mettre dans les bio-seaux pour que ça parte en compostage industriel ? on prouve que ça fonctionne, on fait des essais en réel, on va mettre nos emballages dans les composteurs industriels. La Shercopac, c'est un consortium de scientifiques, viennent de valider que ça fonctionne très bien, nous aussi, tout le monde le sait, de toute façon, c'est certifié pour ces conditions-là. On dit, le saut arrive, les biodéchets vont là, on met nos emballages avec les épluchures de légumes. et ça va se biodégrader très vite. En moins de 80 jours, il n'y a plus rien et c'est propre. On dit, ben non, parce qu'on va avoir des plastiques après dedans. Alors vous, c'est embêtant si on vous autorise à faire ça. Vous comprenez ? C'est les plastiques maintenant encore qui nous dérangent en fait. Il ne faudrait pas trop. Alors il y a une entreprise suisse qui est très intelligente. Il y a un composteur industriel. et qui se dit, bon, c'est vrai que nous, on ne veut pas de plastique pétrole qui aille dans notre composteur, du coup, parce que là, on se retrouve dans un problème inverse. Donc, il dit, il communique pour faire en sorte qu'il y en ait le moins possible, mais évidemment, il y en a un peu. Et lui, il se dit, je composte. je composte, je ne fais rien de spécial au début, et à la fin, de toute façon, ce qui est réellement compostable, c'est composté, donc ça, ça disparut, et ce qui n'a pas été composté, je le trie dans mon compost qui a déjà été formé, à la fin, et j'enlève les morceaux de plastique qu'on détecte. Et il se retrouvait avec un compost de très bonne qualité, mais il a fait un tri après compostage, alors que certains se disent, ah, il faut qu'on trie avant. bon et je trouve ça assez intelligent de leur part c'est le seul cas que je connaisse qui a expérimenté et qui font ça pour de vrai et ça marche très très bien donc il n'y a pas de sujet en fait ouais il vous faudrait juste un énorme acteur

  • Nicolas Moufflet

    qu'il y a du poids dans ces lobbies qui fassent changer le... C'est ça, c'est souvent comme ça. C'est un gros qui fait du volume qui va inciter les règles à bouger. D'accord. En tout cas, c'est passionnant. Pour revenir à notre question de podcast, pourquoi j'ai voulu vous interviewer ? C'est parce que j'ai vu, et à mon grand étonnement, que, comme on l'avait dit en préparant l'interview, c'est que, cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi... colorer vos bioplastiques et j'aimerais bien que vous me racontiez cette phase, comment ça marche, qu'est-ce que vous avez fait comme type de collaboration, si vous avez le droit d'en parler et comment ça se passe, vous vous approvisionnez où est-ce que c'est les mêmes circuits que les gens que j'ai sur la teinture végétale, la coloration capillaire, est-ce que c'est les mêmes plantes, est-ce que c'est les mêmes extraits, racontez-nous un petit peu parce que ça me passionne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce n'est pas là où je suis le plus à même de rentrer dans le détail, mais ce sont les mêmes plantes que pour les produits naturels capillaires, c'est les mêmes colorants qu'on arrive justement à intégrer dans nos matériaux. Donc on en voit nos matières qui sont préparées sur celui qui développe ces colorants à partir de végétaux et de plantes. et puis c'est lui qui nous fait, on appelle ça des master batchs, des concentrés avec les colorants qu'on récupère pour ensuite les rediluer puisqu'on a un concentré avec notre matière pour en faire différentes teintes, différentes couleurs. Donc aujourd'hui on a un choix qui est assez intéressant mais qui reste quand même assez limité par rapport aux colorants de synthèse. et je dirais que ça fonctionne plutôt très bien vous dire tout le nom des plantes de tête je m'en souviens plus mais c'est vraiment la même chose que ce qu'on peut retrouver dans d'autres métiers et ça marche plutôt très bien et ça marche très bien dans notre métier à nous parce que quand on fait nos transformations puisqu'on est sur un univers végétal en termes de température on n'a pas besoin d'avoir des températures aussi hautes que dans la plasturgie traditionnelle et ça permet d'éviter de brûler les ingrédients. Pour vous donner une idée, pour faire une bouteille PET, avant on fait un petit tube, ça s'appelle une préforme. Ce tube, c'est de l'injection, c'est un moulage particulier. On est plutôt sur des températures de 280 degrés à ce moment-là. et à 280°C quand vous passez des coproduits, des colorants végétaux vous avez des soucis alors que nous on travaille plutôt vers les 170°C donc ça fait 100°C de moins on économise de l'énergie et là on se fait plaisir parce que il n'y a pas grand chose qui brûle puisque les temps de cycle sont quand même assez rapides c'est pour ça qu'on peut intégrer beaucoup de déchets organiques qu'on ne peut pas intégrer à 280°C en fait donc même si on parle des pots d'orange nous on peut les intégrer mais sur de la place sergique traditionnelle c'est impossible ça va vraiment être noirci, carbonisé et les colorants ils sont un peu plus sensibles il faut faire un peu plus attention et donc là on se fait un petit peu plus plaisir parce qu'on a accès justement à ces colorants de par notre process qui est qui est plus qui est plus souple.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, je comprends bien. Comme ça chauffe moins, ça dégrade moins et on peut du coup mettre même des colorants végétaux. Vous avez parlé de choix de couleurs. Vous avez à peu près combien de nuances aujourd'hui pour nous donner un ordre d'idée en végétal ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On en a bien une bonne dizaine de bases qu'on peut plus ou moins diluer. Donc voilà, bleu, rouge, vert. avec différentes tonalités. D'accord. Maintenant, être très précis sur une demande qui souvent vient de la cosmétique, ça va être compliqué. Puis on a des couleurs qui ne sont pas comme d'habitude, une espèce de ton un peu pastel, je dirais. Ça change un petit peu. On les reconnaît finalement. C'est peut-être moins flashy, en fait. Voilà, c'est un peu plus doux comme couleur.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est intéressant, ça change.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors du coup, vous avez sur le podcast, moi j'ai commencé par la teinture, je me suis rendu compte de la teinture végétale, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'applications, et donc on arrive à la vote sur le bioplastique. Est-ce que vous avez des demandes aujourd'hui de personnes dans la cosmétique ou dans l'alimentaire qui demandent à avoir le plus, comme on disait, la cerise sur le gâteau, d'avoir du plastique biosourcé et qu'il soit teint de manière végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, ça c'est vraiment très classique.

  • Nicolas Moufflet

    et donc il y a des exemples de produits de notre quotidien que nous par exemple consommateurs on pourrait retrouver en se disant ah bah tiens ça c'est un exemple parce que moi c'est ça aussi que je cherche c'est des preuves que ça marche et que ça existe sur le marché évidemment comme on en produit vous pouvez en trouver alors vous dire où exactement dans quel magasin je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ne saurais pas exactement parce que comme ensuite ils sont remplis et distribués et ça c'est pas notre partie du tout ça c'est nos clients donc je pourrais peut-être vous renvoyer quelques références directement de clients

  • Nicolas Moufflet

    Ce serait bien qu'on se dise, tiens, tel produit, c'est ça, c'est un emballage bioplastique éteint végétal.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, nos clients, généralement, font un peu de publicité sur leur étiquette, sur l'emballage, évidemment, tout en sachant, comme je vous ai dit, ils n'ont pas le droit de mettre que c'est biodégradable et compostable, malheureusement. Voilà, c'est terrible. Mais on arrive à trouver des mots pour remplacer ça. Parfois, on utilise le mot, par exemple, bioassimilable. Alors, il y en a qui disent, ouais, mais on peut le manger. Vous voyez, c'est compliqué parce qu'on ne va pas manger l'emballage non plus. Ce n'est pas fait pour ça du tout. Ce n'est pas du tout alimentaire. On ne va pas le gurgiter. Par contre, c'est alimentaire certifié pour mettre un aliment dedans pour que tout ça se passe bien. Donc, on fait beaucoup d'emballages transparents, mais moi, personnellement, je ne souhaite pas faire transparent. Depuis toujours, je préfère qu'on ait une vraie rupture et que visuellement, on puisse reconnaître que c'est différent du plastique.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord ok je pourrais vous montrer à l'écran quelques exemples mais je crois que vos éditeurs ils n'ont rien à voir je peux me servir de la vidéo si si on peut se servir de la vidéo donc si vous voulez montrer des choses je pourrais il n'y a pas de soucis c'est

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de faire vite là vous avez un petit peu de

  • Nicolas Moufflet

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vraiment beaucoup de bagasse de canne à sucre, en fait. Vous voyez, ça fait quelque chose d'assez marron. Un petit peu, je pense, lucide. Là, vous avez des colorants à base de plant. Vous voyez, ça fait vraiment des choses un peu différentes de ce qu'on a l'habitude de voir. Et c'est la même couleur. Vous voyez, on peut jouer un peu sur le fond de l'incorporation. Ça, c'est le même colorant. Vous voyez, on en a mis plus ou moins.

  • Nicolas Moufflet

    Ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça reste un peu… rose. C'est un peu étrange.

  • Nicolas Moufflet

    C'est identifiable. On arrive à voir que c'est particulier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est notre gourde. Alors, on fait aussi du réutilisable. Une gourde, c'est un de nos exemples. Là, c'est des roseaux du Pays de Loire.

  • Nicolas Moufflet

    On voit qu'il y a des petits...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il est fait aussi avec du lin. Là, c'est des algues brunes de Bretagne. c'est génial là vous avez aussi la version transparente donc ça c'est notre produit spécial vrac vous pouvez mettre dans les magasins vrac pour les réutiliser avec une étiquette particulière là vous avez des coquillages donc là il y a un mélange d'huîtres et de coquilles Saint-Jacques en fait les gros points blancs c'est des huîtres et le voile blanc c'est de la Saint-Jacques, c'est plus fin on peut aussi travailler sur des tailles de farine différentes, on va dire. Et avant de faire une bouteille, en fait, on fabrique des tubes. C'est comme dans la plasturgie traditionnelle. Donc là, il y a des noyaux d'olive. Donc si on la fait gonfler, on va avoir une bouteille à partir de noyaux d'olive. Ça, c'est blanc assez…

  • Nicolas Moufflet

    Des petits points.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est des noyaux d'avocat. c'est génial et du coup là je sais que c'est un couvercle qui est aussi avec une teinture naturelle et aussi le pot donc là sans doute c'est de l'indigo j'ai pas de doute et puis voilà c'est notre petit pot cosmétique pour la crème génial on a à peu près 200 moules chez nous donc on a un catalogue déjà quand même assez complet mais souvent, même avec 200 moules, ça ne suffit pas. Donc, on n'a pas toutes les solutions qui pourraient convenir. On a une gamme, on a plein de sites internet, on sectorise un peu parce que on a des communications différentes entre les shampoings, les savons, les gourdes, des gobelets aussi, comme des éco-cup. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils sont en matière biosourcée.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord on a quelqu'un qui travaille des gobelets de lin je crois dans le nord je connais,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est très bien ce qu'ils font il y en a un autre qui fait ça avec je sais plus de la mare de café ou comme ça la pierre des déchets de houblon séchés de

  • Nicolas Moufflet

    la drèche de la drèche maintenant j'ai pas eu accès à la composition donc je peux pas vous en dire plus mais dans l'esprit ça a l'air plutôt bien d'accord en tout cas je m'attendais pas je suis hyper surprise je m'attendais pas à avoir tant de déjà un résultat aussi beau je trouve ça beau esthétiquement je m'attendais pas à avoir ça avec de la couleur végétale sur du plastique euh donc vous avez dit plus de 200 moules vous avez différents sites en fonction des clients si ça vous va vous me donnerez les liens comme ça moi je peux les mettre dans le descriptif d'épisode pour que chacun puisse y retrouver cagin.com après il y a un onglet vous avez ça dirige vers tous les sites internet différents d'accord ok et j'avais une question donc moi qui travaille donc sur le podcast dans la partie notamment teinture végétale donc j'ai beaucoup de marques qui créent des vêtements en teinture végétale est-ce que attention ma question est un petit peu tordue mais est-ce que par exemple quand on souhaite emballer ces vêtements pour les vendre ou etc, est-ce que vous faites aussi des plastiques un peu souples comme une pochette ou des trucs comme ça, ou vous faites du dur ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je fais pas de souples mais ça existe ça existe oui et j'invite tout le monde à le faire à mettre ses vêtements dans des sachets compostables ça existe et c'est pas vous qui le faites mais il y a quelqu'un d'autre qui le fait moi mon métier c'est très particulier je sais fabriquer des contenants c'est ce qui nous rend unique je ne sais pas faire de sacs. Et celui qui fait des sacs, il ne sait pas faire de contenants. Ce ne sont pas les mêmes protètes, ce ne sont pas les mêmes machines, ce ne sont pas les mêmes matières, ce ne sont pas les mêmes attentes techniques, industrielles. Je suis incapable de faire un sac. D'accord. Je connais des gens qui en font. En fait, si vous voulez, en chimie verte, la France est un des leaders au monde en termes d'ingénierie. Il y a eu beaucoup d'argent investi par la France pour développer ça. malheureusement vous avez vu on a des problèmes de communication mais c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'investissement donc on a des chercheurs français qui sont vraiment très très bons et on a développé plein de choses donc on sait à peu près tout faire on sait tout faire alors parfois il y a des entreprises qui sont très en mode prototype et qui ont du mal à à passer le cap. La chance, c'est que j'ai réussi à passer le cap. On a plein de produits, vous avez vu. On n'a pas qu'un seul pot en se disant, voilà, on a fait ça. Non, on produit vraiment des palettes et des palettes. On remplit des camions, nos emballages en fait. Et si vous voulez un sac, si vous voulez un Lego, si vous voulez une coque de téléphone, si vous voulez tout, c'est possible et on sait tout faire.

  • Nicolas Moufflet

    C'est top. Bon, bah, nickel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a développé aussi des produits de la mer, on a développé des collecteurs pour aller dans les océans. Vous ce n'est pas des récipients en ce coup-ci. Mais si moi, demain, vous me dites je voudrais développer des coques de téléphone, un interrupteur électrique, une souris d'ordinateur, des jouets pour enfants, mais je sais faire, en fait.

  • Nicolas Moufflet

    sauf que je ne peux pas tout faire et j'ai une particularité c'est qu'on essaye de se positionner sur le flaconnage oui oui d'accord et alors j'ai une question vous allez dire que je pars dans tous les sens mais ça me fait penser à quelque chose j'ai visité il y a je ne sais pas 5 ans peut-être plus peut-être moins bon bref chez Decathlon Campus donc dans le nord toujours ils ont une ils avaient des machines d'imprimantes 3D et ils utilisaient donc alors je sais pas s'ils étaient déjà sur du bioplastique ou quoi mais ils utilisaient donc tous les déchets de plastique qu'ils refaisaient fondre et ils des petits objets est-ce que ce système d'imprimante 3D qui à un moment ça devait être la suite de la vie est-ce qu'on pourrait utiliser du plastique biosourcé teint végétalement dans des imprimantes 3D par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    évidemment il n'y a pas de soucis d'ailleurs dans le filament 3D il y a un choix qui est exceptionnel donc avec des mélanges parfois de bronze, de bois, etc. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'innovations sur ces sujets-là. Il faut s'inspirer d'ailleurs de ce qui se passe dans le filament 3D. Et du moment que c'est recyclable, vos matériaux, évidemment, vous allez pouvoir forcément refaire du fil, et auquel cas, vous allez pouvoir l'utiliser dans vos imprimantes 3D si vous tentez que vous pouvez régler. les paramètres pour que ça fonctionne.

  • Nicolas Moufflet

    Pour que ça fonctionne. Mais donc, il n'y a pas de...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, il n'y a aucun souci.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors, une autre question. Désolée, mais je matche avec des épisodes de gens qui ont des besoins que j'ai eus en interview. Donc, sur les colorants végétaux, donc la couleur végétale, on a donc les bains de teinture, etc. On en a parlé. On a la coloration capillaire. On a vu aussi, on a rencontré des gens qui travaillaient sur des encres, encres papier. Je pense à quelque chose de tout bête. C'est nos cartouches d'encre à la maison. elles sont faites en plastique avec un système de reconnaissance et du cuivre ou je ne sais pas quoi, un petit système sur le côté. Est-ce que c'est envisageable demain de travailler une cartouche d'encre en plastique biosourcé, teint pourquoi pas végétalement, qui contiendrait des encres végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun problème.

  • Nicolas Moufflet

    Il n'y a aucun problème. En fait, vous n'avez pas de complication.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si on a une contrainte particulière enfin moi dans mon métier par exemple c'est la chaleur on est en train de faire des développements mais la chaleur ça fait partie du jeu pour que ça se biodégrade à un moment donné il faut bien que ça disparaisse et qu'il se passe quelque chose donc c'est chaleur, humidité, bactéries mais la chaleur c'est le premier indicateur tant que vous ne travaillez pas sur des températures à 55, 60 et plus, vous n'avez pas de problème vous pouvez faire votre objet

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, en fait, vous pourriez répondre à plein de problématiques que j'ai rencontrées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a des biopolymères qui résistent à la chaleur et qui sont quand même biodégradables et compostables. Donc, ça se trouve, en fait. C'est-à-dire que le terrain de jeu, en fait, on peut remplacer toute la plasturgie, sauf des cas particuliers où on a un cas de décharge complexe. Par exemple, je ne sais pas, dans l'automobile, c'est compliqué, par exemple, les feux de voiture, etc. Vous voyez ? Il faut que ça soit durable dans le temps, puis il y a les intempéries, la chaleur. À un moment, votre voiture, elle est au soleil, elle est à moins de 30 degrés. Un coup, elle est à moins 30, parce que vous êtes parti dans un pays froid. Vous voyez, puis il y a une fonctionnalité compliquée, une transparence. Il faut que ça dure dans le temps, des années, des années, des années. Ce n'est pas forcément là où nous on se positionne. On est plutôt sur des rotations un peu plus rapides de déchets qu'on doit résoudre cette problématique. Un peu de voiture en plastique pétrochimique qui dure 30 ans, 40 ans et qui est d'une taille importante, on sent bien qu'on va peut-être pouvoir gérer cet objet et ce déchet un peu mieux qu'une touillette de café.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. En tout cas, j'ai un autre invité qui travaille dans la Chine hiverte qui m'a parlé que, sans dévoiler l'entreprise, il était en train de travailler sur l'intérieur des voitures pour rendre la… Comment on appelle ça ? Bref, quand on est dans sa voiture, de rendre ça moins pollué et moins d'origine pré-trosourcée, etc. Et j'étais hyper étonnée, pareil. Bref, je découvrirai avec l'interview, mais je trouve ça passionnant et je suis étonnée qu'on ne parle pas plus d'une entreprise comme vous. Et j'ai regardé, je mettrai en lien la vidéo que j'ai vue de vous parce que j'ai trouvé que c'était hyper bien expliqué. Et donc, pour les auditeurs qui, bon, on n'est pas tous au taquet sur le plastique et le recyclage, etc., je pense que cette vidéo, elle expliquera vraiment bien ce que vous faites. j'avais une dernière question enfin deux dernières questions est-ce qu'il y a quelque chose que je ne vous ai pas posé mais que vous aviez envie d'aborder comme sujet je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pense que quand vous avez abordé ces bornes de collecte on va mettre ces emballages là pour les broyer et Je pense que c'est une bonne solution. Et je pense qu'il y a un travail à faire très important, parce qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que c'est que pour les bouteilles, mais pourquoi pas les barquettes, pourquoi pas d'autres objets. Et il me semble évident qu'en plus, ça peut reconnaître les différentes matières et les différentes couleurs, et pourquoi pas... faire quelque chose d'un peu plus optimisé et travailler avec les territoires, les communes qui ont investi beaucoup d'argent pour faire le recyclage. Il ne faut pas leur enlever ça. Donc, je pense qu'il y a un vrai travail là-dessus à faire. Je pense que c'est un travail d'avenir pour essayer de mettre au point toutes ces filières, que ça aille au bon endroit, avec les bons matériaux, dès le début, en fait. Et surtout, récompenser les gens qui travaillent pour trier et ne pas leur faire payer leur poubelle. Je trouve ça inadmissible.

  • Nicolas Moufflet

    ça va pas du tout dans le bon sens voilà c'est notre point je pense qui est le final et est-ce que dans le podcast ce qu'on fait c'est qu'à chaque fois l'invité propose d'autres invités pour continuer à creuser son domaine ou pour continuer à explorer dans la couleur végétale est-ce que vous avez quelqu'un à nous recommander pour passer votre micro à un invité si vous voulez continuer sur le QG avec des experts je vous invite à contacter Emmanuel Castaldi

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    chercheur à l'université de Montpellier qui travaille sur justement ces biopolymères qui est très pointu sur le sujet et qui pourrait aller beaucoup plus loin sur d'autres aspects il n'y a pas beaucoup de spécialistes en France pour moi il y en a 3 ou 4 et elles en font partie c'est sûr ok d'accord bon bah nickel en tout cas Nicolas c'était passionnant, je suis ravie de vous avoir eu franchement je pense que les auditeurs vont être dingues parce que c'est quand même hyper incroyable comme utilisation et comme application de la couleur végétale je vous remercie et je vais essayer de contacter votre collègue Emmanuel Castaldi à Montpellier merci beaucoup Nicolas merci infiniment Au revoir. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous. Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invité

    00:00

  • Parcours de Nicolas Moufflet et introduction à LysPackaging

    00:47

  • Transition vers les plastiques recyclés et biosourcés

    02:18

  • Différences entre plastiques pétrosourcés et biosourcés

    03:34

  • Normes et certifications des plastiques biosourcés

    05:00

  • Présentation de LysPackaging et ses activités

    12:17

  • Sources de matières premières pour les plastiques biosourcés

    19:12

  • Défis de démocratisation des plastiques biosourcés

    24:12

  • Réglementation et perception des emballages biosourcés

    33:11

  • Utilisation de colorants végétaux dans les bioplastiques

    39:51

  • Demande croissante pour des emballages biosourcés

    43:59

  • Conclusion et recommandations pour des invités futurs

    49:31

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons au cœur de la couleur végétale et des plantes tinctoriales avec notre invitée, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par les teintes naturelles. Elle reçoit Nicolas Moufflet, représentant de Lyz Packaging, pour une discussion enrichissante sur le lien essentiel entre les matériaux biosourcés et la couleur végétale. Ensemble, ils explorent les défis que pose la plasturgie sur notre environnement et comment une approche plus durable peut transformer notre rapport aux emballages.


Nicolas, fort de son expérience dans le développement de bouteilles en plastique recyclé et biosourcé, nous dévoile les subtilités qui distinguent les plastiques pétrosourcés des plastiques biosourcés. "La couleur végétale est bien plus qu'une simple teinte; elle incarne une philosophie de vie, un engagement vers un avenir plus vert", déclare-t-il, soulignant l'importance de la sensibilisation du consommateur. Au fil de cette conversation passionnante, ils abordent des thématiques cruciales telles que la valorisation des déchets agricoles et l'utilisation de colorants naturels, comme l'indigo et la garance, dans les bioplastiques.


Les enjeux liés à la compostabilité des emballages biodégradables sont également au cœur de leurs échanges. Nicolas partage des perspectives sur les défis réglementaires en France, tout en mettant en avant la nécessité d'éduquer les consommateurs sur l'impact de leurs choix. La discussion se teinte de nuances sur les colorants biosourcés et les pigments végétaux, et comment ceux-ci peuvent transformer non seulement l'industrie de l'emballage, mais aussi notre quotidien.


La conversation se poursuit avec une exploration des filières de compostage adaptées, mettant en lumière des initiatives innovantes qui visent à rendre notre plasturgie plus durable. En intégrant des éléments de design et de végétal, ils nous rappellent que chaque petite action compte dans la quête d'un monde plus respectueux de notre environnement.


Alors que vous écoutez cet épisode, préparez-vous à être inspiré par des idées novatrices et des solutions concrètes pour un avenir où la couleur végétale et les plantes tinctoriales jouent un rôle clé. Rejoignez-nous pour découvrir comment nous pouvons tous contribuer, à notre échelle, à un futur plus vert et durable.


Belle écoute,


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast à récovert Nicolas Moufflet de Lyz Packaging. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas Moufflet

    Bonjour à tous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Nicolas, première question, est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu votre parcours et comment vous en êtes arrivé à la plasturgie qui utilise, on va dire, des végétaux ?

  • Nicolas Moufflet

    J'ai fait des études en mécanique appliquée, études des matériaux, design industriel, et j'ai d'abord intégré à la fin de mes études une entreprise de verrerie. J'ai intégré un bureau d'études pour développer des bouteilles en verre et des designs particuliers, et aussi travailler sur l'optimisation de ces bouteilles-là. J'ai connu évidemment la mutation entre le verre et le plastique, surtout dans les boissons. et là j'ai participé à développer des bouteilles en plastique en PET qu'on retrouve maintenant par milliards sur la planète j'ai développé ça pour des grands groupes j'en ai développé plus de 6000 et je me suis intéressé aux matériaux évidemment puisque ça fait partie aussi de l'éco-conception, du travail qu'il y a à faire sur le développement de ces produits

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et quand vous dites 6000 c'est des moules en fait ? C'est des formes particulières c'est ça ?

  • Nicolas Moufflet

    6000 formes, 6000 designs, 6000 études, 6000 mises au point, 6000 structures. C'est assez technique une bouteille, pas de particularité à respecter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et alors, moi, ma question, c'était… Donc, j'ai travaillé dans la grande distri avant et j'ai, moi, assisté au basculement entre des bouteilles en PET et l'intégration de RPET, donc du plastique recyclé à hauteur de 30 pour certaines bouteilles. On a parlé aussi des perturbateurs de tri avec des bouteilles, par exemple, de certaines marques où le plastique était vert ou rouge et ça perturbait le tri dans le recyclage, etc. Ma question, c'est le plastique, ça a été pendant un moment révolutionnaire parce que ça a apporté plein de caractéristiques, etc. Et aujourd'hui, on en revient un petit peu, on ne va pas se mentir. Et du coup, ma question et mon intérêt, c'était de savoir, pour revenir au sujet de la couleur végétale, c'est que je suis tombée sur vous en retrouvant une vidéo sur YouTube où on vous voit parler de plastique biosourcé. où vous étiez apparemment le premier. Et en fait, c'est ça qui m'intéresse, c'est que vous nous racontiez un petit peu cette découverte que vous expliquiez aux auditeurs, parce que tout le monde ne sait pas ce que c'est qu'un plastique biosourcé. Vous nous racontiez un petit peu cette découverte.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est vrai que c'est un peu technique. Donc, il y a différentes matières déjà en plastique pétrosourcé, donc à base de pétrole. Donc ça, ça fait partie de votre quotidien et c'est ce qui pose un certain nombre de problèmes. et la directive en fait c'est surtout se passer de pétrole et trouver des alternatives et ensuite diminuer en même temps les émissions de CO2, des émissions à effet de serre, donc ça c'est assez récent quand même et moi j'ai commencé à travailler sur ces sujets-là en 2000-2001 et j'ai commencé à m'intéresser à des nouveaux matériaux qui pourraient justement substituer ces matières à base de pétrole et quand on dit matière à base de pétrole, en plus des impacts assez simples. que l'on voit visuellement dans la nature. On a aussi des impacts sur la santé humaine au final, avec des molécules qui peuvent parfois poser problème, et des plastiques d'ailleurs historiquement qui ont été parfois même interdits, surtout sur un sujet assez connu, c'est celui des biberons avec les bisphénols A. Donc il y a toute une évolution aussi d'études, d'analyses sur ces matériaux qui au fur et à mesure du temps nous permet de croire qu'il faut les substituer, les remplacer. Donc quand on dit biosourcé, ça veut dire qu'on va utiliser plutôt en termes de chimie du végétal comme ressource pour réussir à faire, on va dire, un plastique assez équivalent. Et quand on dit biosourcés, ça ne veut pas dire que c'est biodégradable et compostable. Donc il y a différentes catégories de biosourcés. Les biosourcés peuvent être aussi partiellement biosourcés, donc il faut se méfier. On va dire que c'est une avancée, au lieu que ça soit 100% pétrochimique, eh bien on va commencer à mettre du végétal. Ça a été le cas de la bouteille de Coca-Cola dans les années 2005, qui ont sorti leur plant de bottle avec 30% de végétal, donc de biosourcés. et on a vu aussi Danone avec sa bouteille Volvic qui a sorti une eau plate avec 20% de végétal que vous trouverez peut-être encore dans les rayons des supermarchés et moi je me suis dit qu'autant aller essayer de faire du 100% puisque mettre du végétal on sent que c'est plutôt bien les grandes marques essayent en tout cas de mettre ça en avant essayer de trouver des solutions Et c'est ce qu'on a réussi à faire chez Lease Packaging. En fait, c'est substituer toute la partie pétrochimie par de l'origine végétale et surtout des ressources renouvelables. Et en plus, avoir un caractère biodégradable et compostable qui répondent à des normes. puisque vous pouvez avoir du biosourcé à 96% qui n'est pas biodégradable et compostable, et on pense que c'est une valeur ajoutée, en plus de pouvoir être recyclé, en plus d'être pouvoir enfoui et d'être en plus incinéré, de se dire qu'en plus on a la solution de compostabilité qui s'offre à nous. Et de par cette position et ses caractéristiques de compostabilité, il y a un point très positif, c'est qu'on est obligé de répondre aussi à une norme d'écotoxicité. qui n'est pas du tout obligatoire dans tous les autres cas. Donc c'est un cas particulier. Donc on fait des analyses dans un labo indépendant qui regarde lors de la biodégradation dans le sol, si notre emballage relargue de la toxicité qui pourrait perturber le sol, évidemment suivant des normes, il y a un cadrage, et on s'est fait à ces normes-là, et que tous les autres plastiques ne pourront jamais atteindre ce niveau de performance.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et elle a un nom cette norme sur la toxicité qui peut être larguée dans le sol ?

  • Nicolas Moufflet

    Oui, c'est la norme NFU 44-51. Sur les normes de compostabilité, vous avez donc deux grandes normes. La norme home compost, alors le numéro je ne m'en souviens plus parce que nous on travaille pour le compostage industriel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Mais ça parle de home compost, ok.

  • Nicolas Moufflet

    On se fait plutôt du compostage industriel. Je pourrais vous parler de cette position un peu plus en détail si vous le souhaitez. La norme de compostage industriel, c'est EN 13 432. Vous avez une homogénéisation de cette norme sur la planète. Aux États-Unis, c'est la STM 6400. Bref, vous avez moyen de travailler sur ce sujet où que vous soyez sur le globe. D'accord. Ça serait aussi intéressant en termes de développement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Justement, vous avez parlé d'un truc hyper intéressant, donc la compostabilité. Il y a eu un moment, moi je me souviens, quand je bossais chez Auchan, des amalgames de clients qui pensaient que compostable voulait dire je peux le mettre dans mon compost domestique et ça va se dégrader. Donc il y a eu des capsules de café à un moment, il y a eu plein d'innovations il y a les 5-10 ans. cinq ans on va dire, de produits en compost et en fait l'amalgame c'était que les gens pensaient qu'on pouvait le mettre dans le compost et donc vous avez annoncé, vous venez de parler de compostage industriel et donc en fait le compostage industriel c'est dans des normes, des conditions de température d'humidité, d'hygronomie, il y a plein de critères, c'est ça, qui font que ça peut être dégradé à 100% mais dans une filière spécifique.

  • Nicolas Moufflet

    Alors vraiment cette norme home compost, si le produit est certifié en tant que tel, vous pouvez effectivement le mettre dans votre composteur au fond de votre jardin. Alors la durée de vie sur cette norme-là, de dégradation, c'est plutôt 12 mois. avec un composteur qui est actif. C'est-à-dire que vous êtes en capacité de savoir vous servir de votre composteur, de brasser votre composteur, et faire que vous allez bien être dans les conditions, qui répondent d'ailleurs à des normes de home compost, qui vont faire que votre sac biodégradable que vous avez acheté aux fruits et légumes, par exemple, ou vos capsules de café qui sont certifiées home compost, vont vraiment se biodégrader dans votre composteur chez vous. s'ils ne se sont pas dégradés, c'est que vous n'étiez pas dans les bonnes conditions et c'est une histoire de temps. Ou alors, c'est vraiment que votre produit, c'est un faux produit compostable et auquel cas, il y a un autre sujet, il faut lutter contre des entreprises qui font n'importe quoi et qui trichent et qui mettent des labels alors qu'ils n'ont pas de certification. Donc le problème du home compost, et c'est une voie un peu de garage sur laquelle on a essayé d'enfermer, on va dire, tous ceux qui innovent sur ces sujets-là, notamment la chimie verte. c'est que la plupart des gens n'ont pas de jardin et n'ont pas de composteur. Donc ça ne s'adresse pas du tout à tout le monde. Donc comment valoriser un produit si vous n'avez pas la solution pour le faire ? Je veux dire, c'est un peu limité. Et surtout, il y a pas mal de personnes qui ne savent pas servir leur composteur et qui créent une mauvaise communication au travers de ces produits qui pourtant sont très intéressants. Par contre, les produits home compost ont souvent une certaine fragilité puisqu'il faut qu'ils se biodégradent dans des conditions assez simples et ça ne répond pas souvent à des cahiers des charges qui sont un peu plus compliqués pour préserver, contenir, transporter des produits. Donc nous, on s'est positionné plutôt sur du compostage industriel dès le début avec des caractéristiques supérieures qui permettent pour nous de mettre des jus de fruits, de l'eau, etc. Ce qu'on ne pourrait pas faire avec du home compost et respecter un petit peu le cahier des charges de nos clients. et on pense que c'est mieux que ce soit des professionnels qui valorisent ces emballages dans des filières. Donc si on parle de composteurs industriels, en France vous en avez plus de 800. Donc il n'y a pas un sujet de construire des unités de compostage pour gérer les emballages, puisque ces unités-là sont faites pour valoriser les biodéchets ou du lisier dans l'agriculture. Il y a plein de particularités et de solutions. Le réseau est très bien construit, vous en avez un tous les 80 km en France. donc nous notre rêve aujourd'hui puisqu'en 1er janvier 2024 enfin la France va trier les biodéchets des particuliers pour info l'Italie fait ça depuis 14 ans, on est très en retard on pourrait donc ce seau de biodéchets que vous allez devoir trier normalement chez vous va partir dans une filière professionnelle de valorisation de compostage industriel ou de méthanisation les deux sont possibles et nos emballages sont parfaitement adaptés pour aller dans ce saut-là, puisqu'ils sont certifiés, validés, ça fonctionne très bien. Et là, on a des conditions qui sont très stables, qui répondent justement aux certifications et aux normes, et forcément, notre emballage, il va être biodégradé dans ces unités-là, sans aucun problème. Et là, on a quelque chose de professionnel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, alors avant qu'on aille plus loin maintenant qu'on a dressé le tableau est-ce que vous pouvez nous raconter et nous expliquer votre entreprise Lease Packaging on a un peu compris quelques franges de son activité mais est-ce que vous pouvez nous raconter la genèse, où elle se trouve quand est-ce qu'elle a été créée le nombre de personnes et les activités que vous y faites

  • Nicolas Moufflet

    On est en France en Charente-Maritime à Sainte la création c'était en 2015 Donc j'ai voulu créer cette société après de nombreuses années de travail sur ce sujet-là, avec comme objectif effectivement de sortir ces bouteilles, et c'est une particularité, le gradable est compostable. Aujourd'hui on est 20 personnes, on a fait 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, donc on est passé du mode prototype en 2015 en mode semi-industriel, et on va essayer de passer un palier l'année prochaine. Et on a donc un marché qui est plutôt français, dans l'univers cosmétique, agroalimentaire, complément alimentaire. Donc on fabrique surtout des contenants vides et qu'on vend à des professionnels uniquement. qui les remplissent et qui les mettent sur les marchés de grandes surfaces ou dans des réseaux bio ou dans des épiceries. Parfois, on ne sait pas forcément où vont nos bouteilles une fois remplies, ça c'est possible aussi. Et on a aussi un grand volet de déploiement, ça c'est notre deuxième pilier sur lequel on travaille, c'est d'installer des unités de production à l'étranger pour faire la même chose qu'ici en France, mais produire dans d'autres pays qui ont besoin de solutions. et on ne veut surtout pas envoyer nos bouteilles dans des conteneurs à l'autre bout de la planète. Donc on a installé aujourd'hui deux usines et une troisième est en cours. Donc une première usine il y a deux ans à l'île Maurice, une autre en Guadeloupe, et là on va installer en 2024 une usine à Tahiti. donc la préparation des matières c'est toujours fait par contre chez nous mais voilà on a on pourra rentrer dans le détail si vous voulez mais on a tout un transfert de technologie, on vend les machines, on vend notre savoir-faire on installe, on forme les gens et quand on repart ils produisent comme nous on le s'en rend et pourquoi le choix d'assure des îles ? Alors, ce n'est pas un choix. On ne prospecte pas aujourd'hui. Ce ne sont que des demandes entrantes. Et dans ces demandes entrantes, ce sont des gens qui sont plutôt sur des îles et qui cherchent absolument une solution pour lutter contre la pollution plastique. Ils n'ont aucun moyen de recycler. La plupart du temps, c'est comme ça. Donc, ce n'est que de l'enfouissement depuis toujours, par exemple, sur le territoire de la Guadeloupe, qui est quand même un territoire français. Il n'y a pas de recyclage, il n'y a pas d'incinération. Il y avait de l'incinération en Guyane. Donc, il y avait des conteneurs qui partaient des Antilles pour aller en Guyane pour se faire incinérer. C'est que de l'enfouissement. Donc, vous avez des jolies collines qui sont recouvertes. de terre, mais c'est que des déchets, des poubelles en fait, qui s'accumulent et qui s'accumulent et qui s'accumulent. Et comme les plastiques pétrochimiques ont une durabilité dans le temps exceptionnelle, eh bien l'accumulation est là et puis les problèmes sont là. Nous ce qu'on offre, c'est de 1, éviter les importations des emballages, c'est-à-dire les fabriquer sur place, donc ça c'est super. puisqu'ils importent beaucoup. De deux, fabriquer des emballages qui peuvent être gérés localement très facilement puisqu'ils se compostent, ils se biodégradent assez vite, même s'ils sont enfouis dans la décharge, comme d'habitude, je dirais que leurs petits-enfants ne les verront pas ceux-là parce que ça va mettre quelques années à se biodégrader ou quelques mois, sans relargage toxique, puisqu'on revient à notre discussion avant, par rapport aux normes. et puis là c'est formidable ils n'ont plus besoin de faire des conteneurs poubelles pour envoyer leurs déchets ailleurs pour que ça soit traité etc et c'est très facile pour eux et puis ils soignent la biodiversité puisque ça c'est quand même très important pour eux et le tourisme puisque l'idée c'est que ça reste les paysages agréables

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, je comprends mieux pourquoi c'est plutôt tourné vers des îles. Du coup, on a parlé de votre produit. Vous travaillez du bio-sourcé, vous avez dit à plus de 96 100% vous c'est 100% donc biosourcer pour moi ça veut dire qu'il vient des plantes et du coup ma question c'est est-ce que ça vient de plantes qui sont par exemple des déchets non utilisables en alimentaire ou est-ce que parfois ça vient aussi de plantes qui pourraient être utilisées en alimentaire ça vient de quelles sources sans rêver

  • Nicolas Moufflet

    Un petit rappel, historiquement, ça a commencé avec l'amidon de maïs. Et justement, il y a eu pas mal de gens qui ont dit Ah là là, mais si on commence à prendre des grains de maïs pour faire des plastiques biosourcés, on va affamer les gens. Bon. C'est une fausse remarque parce que les taux utilisés sont extrêmement faibles, mais c'est un sujet quand même. Donc nous, on n'utilise pas d'amidon de maïs aujourd'hui, donc on va utiliser plutôt des coproduits issus du monde agricole et végétal. Je peux vous prendre l'exemple sur lequel j'ai le plus travaillé, c'est la canne à sucre. Lorsqu'on va crocher la canne et en faire du sucre, vous avez du liquide, du solide, et à partir de ces déchets-là, avant de faire du sucre, vous allez pouvoir faire de la chimie verte. et faire évidemment des matières biosourcées. C'est assez simple. Donc il y a pas mal de voies de valorisation qui ne vont pas du tout aller sur l'alimentaire. Et puis il y a aussi du végétal qui a besoin d'être valorisé, dont on ne sait pas trop quoi faire, sur lequel on travaille. Et là, sur les dernières générations, on a même des développements sur des algues qui sont plutôt à éradiquer dans certaines régions. et je dirais que c'est un mix de tout ça finalement qui permet aujourd'hui d'avancer, d'innover et ce qui est bien c'est qu'on peut s'amuser puisque tout est compostable et il n'y a pas besoin de séparer comme on le fait dans les plastiques notre catégorie finalement elle est très large, que vous fassiez avec des algues, que vous fassiez avec de la bagasse de la coco, etc vous allez toujours les composter au même endroit et vous n'avez pas d'investissement particulier de filière, etc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, le seul problème, c'est que, par exemple, pour les matières premières, la canne à sucre, il n'y en a pas en France métropolitaine. Il y en a maintenant ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors, c'est nouveau.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial.

  • Nicolas Moufflet

    Dans le sud de la France, il y a quelqu'un qui a une romerie. On arrive à prendre un peu de bagasse chez lui qu'on intègre dans nos recettes. C'est nouveau, ça s'est fait il y a quelques mois. C'est le réchauffement climatique, ça nous arrange. Donc on a des fournisseurs qui font des traitements sur place, parce qu'on travaille avec du roseau, du lin, du chanvre, de la bagasse, on travaille avec aussi des mélanges de coproduits, donc on a beaucoup de déchets différents organiques qui rentrent dans la composition de nos matières. Donc on est capable de faire des bouteilles à partir de coquillages, d'huiles, de moules, des coquillages, des tins jacques. on a aussi des algues brunes, algues vertes on a des argiles on a des pots d'orange on a des noyaux d'avocat, des pépins de raisin en fait du moment qu'on a un déchet organique qui peut être sec et qu'on peut réduire en farine on sait l'intégrer dans les recettes et évidemment après on fait des tests pour connaître un peu les taux d'incorporation mini, maxi et ça donne aussi sur le plan marketing un intérêt assez exceptionnel puisque si vous voulez commercialiser de l'huile d'olive c'est intéressant que je récupère vos noyaux et que j'intègre vos noyaux dans la matière et que vous mettiez votre huile dedans pour la vendre et on a un packaging qui se démarque aussi, et qui permet peut-être de mieux le trier aussi, pour le mettre au bon endroit, pour le jeter dans la bonne filière. C'est ça tout ce travail-là que parfois le lobbying essaye de nous embêter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je voudrais juste préciser quelque chose et avoir votre avis. On est bien d'accord, déjà le meilleur emballage c'est celui qui n'existe pas, qu'on ne produit pas, mais quand on en produit, il est important je pense qu'il soit monomatériaux, pour être le mieux recyclé, donc quand on parle d'emballages qui ne sont pas biosourcés et biodégradables, mais il faut rappeler aux gens que c'est important justement de ne pas faire d'association, finalement ce n'est pas vraiment une bonne idée d'associer par exemple du pétrole et du végétal, parce qu'à la fin on ne peut pas trier, c'est une avancée dans le sens où on met moins de pétrole, mais je veux dire que ce n'est pas non plus la meilleure solution.

  • Nicolas Moufflet

    Alors, lorsqu'on fait, c'est un peu technique, mais de l'extrusion, on crée des nouvelles matières en fait, et là on a du monomatériau. Un exemple de multimatériau qui est une fausse bonne idée, c'est la brique Tetra Pak, où vous avez effectivement un visuel carton, mais à l'intérieur vous avez surtout de l'aluminium et un plastique, qui peut être parfois biosourcé. mais ça c'est vraiment l'enfer à recycler et on se dit maintenant c'est une brique en carton c'est beaucoup mieux qu'un flacon PET par exemple on parle d'un flacon plastique pétrochimique franchement ça se discute moi je suis plutôt pour le PET dans ce cas là donc ça devient très compliqué pour le consommateur parce que je comprends bien qu'il n'a pas du tout les connaissances pour pouvoir analyser donc il y a le marketing aussi qui fait son travail pour Pour faire croire que le verre c'est écologique aussi, alors il y a un sujet, moi je suis de la verrerie à la base, donc je connais très bien les problèmes du verre, aller creuser sur les côtes pour trouver de la bonne silice, pour envoyer ça dans des fours qui marchent 24-24 au gaz à 1800 degrés, qui ensuite on doit transporter ces bouteilles pour les acheminer dans des camions où ça prend une place, ça fait 30-40% de volume en plus que des bouteilles en plastique par exemple. d'où l'intérêt et l'arrivée du plastique en fait. C'est l'allègement, la facilité, le transport, le prix, enfin, tout un… Donc les Scandinaves, par exemple, ils préfèrent avoir du plastique que du verre. Ils ont fait des calculs depuis très longtemps sur les analyses de cycles de vie, sur l'impact global, et ils savent très bien que le verre, c'est pire que tout. Ce qui est intéressant, c'est quand on a perdu le verre dans la nature, il est neutre, il n'y a pas d'impact, comme nous en fait. c'est la même chose donc il ne va pas disparaître par contre alors que nous on va disparaître à un moment donné et la réutilisation elle est là, alors réutiliser votre bocal en verre tout le monde en a 3 ou 4 mais ça s'arrête là en fait vous n'allez pas arriver avec votre chariot rempli de beaux cours en verre pour aller faire vos courses ou dans votre panier déjà quand vous en avez 3 ça commence à être lourd C'est des petits gestes qui peuvent être utiles. Donc moi, je ne suis pas contre. Mais ce n'est pas ce qui va changer vraiment l'ensemble du marché. Ça n'a aucun sens. Les magasins vrac, nous, on fait des contenants pour le vrac avec une étiquette spéciale vrac. Voilà, c'est léger et pratique parce que ce qu'on fait, ça ressemble à du plastique en fait. Vous pouvez quand même le réutiliser. Bon, ce n'est pas en verre, mais si vous y prenez soin… pourquoi pas, les pots sont très bien il n'y a pas de sujet donc il faut faire attention aux fausses bonnes idées, c'est pas évident et peut-être il y a parfois du vert qui va être intéressant dans un certain cas mais pas dans un autre je pense qu'il n'y a pas tout non plus tout n'est pas blanc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tout n'est pas noir il y a des solutions pour adapter à un éneco Ma question, c'est, vous venez de nous expliquer votre produit, il semble hyper intéressant parce que du coup, il n'utilise pas forcément d'alimentaire, il utilise des coproduits, des déchets, des choses qu'on peut trouver, qu'on a en grande quantité et qu'on peut utiliser pour faire des contenants. Pourquoi aujourd'hui, Nicolas, il n'y a pas plus, pourquoi ce n'est pas démocratisé et obligatoire pour tout ce qu'on voit dans un hypermarché ?

  • Nicolas Moufflet

    Alors la France a un cas particulier, c'est là où on est, c'est là où on travaille en fait, pour essayer de développer notre carnet d'adresses et nos clients. Deux petits exemples qui vont vous parler aujourd'hui, c'est le seul cas au monde sur nos emballages, on n'a pas le droit de mettre que c'est biodégradable, on n'a pas le droit de mettre que c'est compostable. alors que c'est certifié par l'Union européenne, c'est certifié NF par la France, sur le fait que ce n'est pas bien ce que vous faites parce que les gens vont plus les jeter dans la nature. Ah oui. Alors, il n'y a aucune étude sur ce sujet-là. Personne ne m'a jamais dit Ah, puisque c'est comme ça, je vais pouvoir le jeter par la fenêtre de ma voiture. c'est vraiment des arguments qui empêchent d'avoir une alternative forte qui bouscule le marché et les industriels, puisque aujourd'hui, vous comprenez bien dire que recycler, c'est ce qu'il y a de mieux, c'est utiliser toujours les mêmes matériaux, les mêmes procédés, les mêmes coûts, le même marché. et puis comme on recycle c'est super et bien on continue comme ça et puis même on accélère en fait et puis on vous met un petit peu de recyclé dans la matière pour faire bien 30%, 20%, 10% et là il y a un sujet je pense qu'il faut qu'on prête 2 minutes là dessus sur le recyclage parce que il y a vraiment des bugs mais qui sont gigantesques là dessus et comme le mot d'ordre ça a été Coca-Cola qui l'a lancé en disant écoutez nous ce qu'on fait c'est bien sauf que c'est les les concitoyens, les citoyens qui ne font pas le job, si vous faites le job, vous allez voir que tout va bien se passer. Sauf qu'il y a un point noir essentiel, c'est que sur les plastiques pétrochimiques et notamment les bouteilles en PET, au bout d'huit fois dans des labos, puisque même sur le terrain, on n'arrive pas à faire huit cycles de recyclage, la matière n'est plus possible à être utilisée. Elle s'use. Donc, quand vous avez fait huit tours, qu'est-ce que vous faites de ces milliards de tonnes ? Puisque vous ne pouvez plus refaire des bouteilles. Donc, vous êtes bien embêté. Il y en a des petits génies qui disent, attendez, j'ai trouvé la solution. Je le mélange avec du bitume et je l'étale sur la terre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, j'ai entendu ça.

  • Nicolas Moufflet

    C'est formidable. On a trouvé une solution pour se débarrasser du plastique. Pas du tout. On l'étale avec du bitume sur la planète. Il y a plein d'exemples comme ça où on n'est plus dans le recyclage, en fait. On n'appelle pas, je ne sais plus, de l'upcycling, quand vous faites un objet qui est différent de celui du départ. Ce n'est pas du recyclage. Le recyclage, c'est que si vous avez une bouteille au départ, vous devez faire une bouteille à la fin, avec la matière que vous avez récupérée. Quelques chiffres sur le recyclage, sur ce qui est collecté en France aujourd'hui, donc ce que vous récupérez des poubelles des gens. 4% reste de bonne matière. C'est les chiffres 2022. Ça veut dire que c'est nul. Ça fait 35 ans qu'on travaille, qu'il y a des milliards d'injectés pour récupérer 4% de bonne matière qui vont pouvoir vraiment refaire des bouteilles. Il y a 4 autres pourcents, puisqu'on est à 8% en tout, qui sont exportés dans d'autres pays qui nous en achètent. Voilà, il y a un marché de l'achat du plastique recyclé. Le problème, c'est qu'avec 4%, quand vous êtes un grand groupe et que vous voulez vous lancer en mettant sur votre packaging je suis en matière recyclée Je vous assure que vous n'avez pas assez de matière à la fin de l'année. Ça veut dire qu'aujourd'hui, nous, on est certain qu'il y a des marques qui mettent sur leur étiquette je suis en matière recyclée qui parfois contiennent de la matière recyclée, mais parfois n'en contiennent pas, puisqu'il n'y a pas assez de matière recyclée pour produire toutes ces bouteilles qui sont actuellement sur le marché dites en matière recyclée. On essaye de faire des analyses de notre côté, on a consulté des labos, il s'avère qu'on n'est pas capable de savoir si de la matière recyclée a été injectée dans l'emballage. Donc on pense qu'il y a un sujet intéressant, qui en plus s'emboîte sur un autre sujet de perturbateurs endocriniens, qui fait qu'il y a eu des études qui sont sorties au mois de septembre, qui disent attention, si des bouteilles ont contenu du non alimentaire, on a des soucis. de perturbateurs, il ne faudrait pas les recycler avec des bouteilles qui ont contenu de l'alimentaire. Ça veut dire que dans les centres de tri, il faudrait qu'ils séparent les bouteilles de shampoing des bouteilles d'eau, ce qui est absolument impossible, parce que déjà, c'est très compliqué de trier les plastiques entre eux au grain près, au petit morceau près. Et il faut savoir que dans les centres de recyclage, si votre bouteille est trop petite, si vous l'écrasez, puisqu'il y a une génération où vous disiez c'est génial, vous allez pouvoir l'écraser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    celle-ci, si elle est trop petite, elle ne sera pas recyclée, parce que le tri ne prend pas les petits objets, en fait. Si elle a contenu de l'huile, de marque d'huile, on s'en fiche, elle ne sera pas recyclée non plus. Donc, il y a tout un pan de bouteilles de toute façon qui ne seront jamais recyclées et qui vont être incinérées. Alors, je pense que le mieux, c'est peut-être d'incinérer et pas recycler. Et au final, c'est vous redonner, en fait, des... des bouteilles basses de pétrole où on sait très bien qu'une grande partie va finir dans l'océan, à un moment donné, et que vous n'en voulez plus, c'est un peu ça l'idée, en disant qu'il faut qu'on arrête cette pollution, le recyclage, c'est vous redonner ce que vous ne voulez plus, puisqu'on vous redonne la même chose. Donc, vous voyez, c'est un système qui est assez incroyable, et en plus, quand vous êtes chez vous, vous payez vos poubelles pour faire le tri pour des gens qui, derrière, vont récupérer de la matière pour gagner de l'argent. il y a quelque chose qui ne va pas au Japon par exemple quand vous faites le tri vous pesez ce que vous avez réussi à trier on vous donne de l'argent payez pas pour travailler en fait donc il y a un sujet aussi donc là on est encore partir sur un autre volet c'est la consigne en se disant qu'il est formidable on va remettre la consigne en place mais historiquement la consigne ça n'a jamais marché en France parce qu'on a un problème d'éducation je pense je sais pas c'est particulier on est retourné sur la consigne. Alors, vous allez donner des centimes et des euros lors de votre achat de votre produit. Mais qui récupère ces euros ? Puisque vous savez bien qu'une grande partie ne sera pas consignée. Donc, ça veut dire que vous allez encore payer et donner de l'argent à ces gens-là qui, finalement, apportent des fausses solutions. Et ça continue, comme d'habitude. C'est l'économie circulaire qui tourne en rond.

  • Nicolas Moufflet

    donc on est quelque sorte d'économie circulaire là nous ouais mais alors du coup j'entends parce que j'ai travaillé sur ces sujets ne serait-ce que voilà j'ai vu l'émergence du fourgon je sais pas s'il y en a chez vous mais nous dans le nord c'est hyper connu donc utilisant du verre la consigne, moi j'avais travaillé aussi je crois que c'était Crystalline, non je ne sais plus quelle marque de bouteille on avait installé des conteneurs chez Auchan et après ça a été déployé dans d'autres grandes surfaces où en fait les clients ramenaient leurs bouteilles dans des conteneurs, elles étaient broyées directement sur place et le client recevait un bon d'achat à dépenser en hypermarché. Tout ça, j'ai suivi ces sujets et j'avoue, je suis un peu d'accord avec vous, c'est des avancées parfois, mais parfois beaucoup de désinformation et en fait, encore une fois, c'est le consommateur à la fin qui essaye de bien faire et qui se rend compte que lui il a beau faire gaffe dans quelle poubelle il le met chez lui et franchement avec les nouvelles consignes de tri je pense que ça a quand même embrouillé pas mal de gens qui venaient enfin capter dans quoi on mettait quoi et maintenant tout a rechangé donc je pense que oui c'est assez complexe moi ma question c'est nous on voit bien ce que vous vous proposez je reviens à ma question pourquoi ça n'est pas plus démocratisé, est-ce que c'est une histoire je suppose que de faire du plastique biosourcé c'est plus cher et à quelle hauteur c'est plus cher et est-ce que c'est ça qui fait que les gens n'y vont pas, que les industriels n'y vont pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le frein, ce n'est pas du tout le prix. Alors évidemment, on est plus cher, mais ça se joue à quelques centimes près. Aujourd'hui, on a plus de 150 clients. C'est plutôt des petites ancêtres, des nouvelles marques qu'on accompagne parce qu'en plus, on a un bureau d'études design, donc on crée les produits de A à Z, de la matière jusqu'à la fabrication sur mesure. Vous savez, ce qu'on fait, c'est unique au monde. On est les seuls à faire des contenants comme ça. Donc c'est simplement que notre souci c'est de se faire connaître, c'est-à-dire quand vous êtes un industriel, votre premier réflexe c'est je prends quoi ? Du plastique, du verre, de la brique en carton ? mais attendez il y a le liste packaging ils proposent aussi autre chose donc c'est à nous aussi de nous faire connaître au plus grand nombre ça c'est un travail du quotidien on essaye de travailler sur les réseaux sociaux comme tout le monde, les salons professionnels etc donc je pense qu'on a une certaine notoriété maintenant et puis la première fois ça prend du temps à dire ok j'ai déjà un emballage, le vote m'intéresse on part dans des études, des comparaisons, etc. Et puis jusqu'à temps qu'on arrive au bon moment aussi. Parfois, on n'arrive pas au bon moment, on a déjà investi. Et puis, notre fin majeure, c'est qu'aujourd'hui, la politique française dit Ah, si ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien. S'il n'y a pas de filière, ce n'est pas bien. Alors évidemment, nous, notre filière, on ne l'a pas. C'est-à-dire que si vous voulez vraiment la composter aujourd'hui, vous ne savez pas comment faire. Tous les emballages vont dans la poubelle jaune. On va aussi dans la poubelle jaune. Quand ça rentre dans le centre de tri, on va détecter que nous, nous ne sommes pas dans les variétés de plastique identifiées. On va aller, on va dire, en enfouissement ou en incinération. On rêverait qu'à ce moment-là, on puisse aller en compostage, comme ce qu'on fait dans les autres pays où on installait des usines, où là, ils les mettent au compostage, en fait. donc on comprend bien que notre volume est petit et que finalement pour qu'ils s'organisent ils vont pas faire tout ça pour nous maintenant si notre bouteille est enfouie ou incinérée et au pire si elle est perdue, c'est beaucoup mieux que le reste et c'est pas si grave si elle est enfouie en fait oui puisque dans la terre elle est enfouie c'est idéal, mais elles sont recyclables nos bouteilles sont recyclables par des procédés. Donc, on a des certificats de recyclabilité. Il y a des gens qui le font très bien. D'ailleurs, en Belgique, il y a des gens qui recyclent tout ce qui est biosourcé compostable. En Italie, ils font plutôt ça bien. Ils collectent les emballages compostables pour les amener au bon endroit. Mais en France, pas du tout. Alors, on doit s'élargir en Europe aussi pour effectivement pénétrer les marchés plus facilement. mais c'est vraiment le lobbying en place pro-recyclage qui nous pose un certain nombre de problèmes où parfois nos clients consultent ce lobbying puisqu'ils ne sont pas beaucoup à définir un peu les règles du jeu et disent non, ce n'est pas recyclable, ce n'est pas bien Sans aucun autre argument en fait.

  • Nicolas Moufflet

    Donc vous, on va dire, vos freins, c'est ? peu le prix, vu que c'est quelques centimes, vous dites. Ce n'est pas le Oui, ce n'est pas le prix. C'est la notoriété, mais elle est en train de grandir. Donc, vous êtes le seul à faire ça dans le monde.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Nicolas Moufflet

    ça c'est incroyable et le dernier truc c'est une histoire de réglementation d'une filière de biosourcés qui n'est pas établie en France mais qui existe ailleurs donc par exemple on pourrait il faudrait que je trouve mais vous avez parlé de l'Italie et de la Belgique il faudrait que je trouve des acteurs pour creuser mais d'accord donc c'est principalement ça qui pose problème mais vous dites qu'il va y avoir à partir du 1er janvier 2024 chez nous

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour collecter les biodéchets et pour les amener en compostage industriel. Donc nos emballages vont parfaitement dans ce seau. Évidemment, vous savez ce qu'ils ont décidé, qu'on ne puisse pas les mettre pour l'instant. Sans aucun argument. Mais c'est comme ça.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc ils font un...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun investissement, en fait. On demande juste à dire c'est certifié, est-ce qu'on peut les mettre dans les bio-seaux pour que ça parte en compostage industriel ? on prouve que ça fonctionne, on fait des essais en réel, on va mettre nos emballages dans les composteurs industriels. La Shercopac, c'est un consortium de scientifiques, viennent de valider que ça fonctionne très bien, nous aussi, tout le monde le sait, de toute façon, c'est certifié pour ces conditions-là. On dit, le saut arrive, les biodéchets vont là, on met nos emballages avec les épluchures de légumes. et ça va se biodégrader très vite. En moins de 80 jours, il n'y a plus rien et c'est propre. On dit, ben non, parce qu'on va avoir des plastiques après dedans. Alors vous, c'est embêtant si on vous autorise à faire ça. Vous comprenez ? C'est les plastiques maintenant encore qui nous dérangent en fait. Il ne faudrait pas trop. Alors il y a une entreprise suisse qui est très intelligente. Il y a un composteur industriel. et qui se dit, bon, c'est vrai que nous, on ne veut pas de plastique pétrole qui aille dans notre composteur, du coup, parce que là, on se retrouve dans un problème inverse. Donc, il dit, il communique pour faire en sorte qu'il y en ait le moins possible, mais évidemment, il y en a un peu. Et lui, il se dit, je composte. je composte, je ne fais rien de spécial au début, et à la fin, de toute façon, ce qui est réellement compostable, c'est composté, donc ça, ça disparut, et ce qui n'a pas été composté, je le trie dans mon compost qui a déjà été formé, à la fin, et j'enlève les morceaux de plastique qu'on détecte. Et il se retrouvait avec un compost de très bonne qualité, mais il a fait un tri après compostage, alors que certains se disent, ah, il faut qu'on trie avant. bon et je trouve ça assez intelligent de leur part c'est le seul cas que je connaisse qui a expérimenté et qui font ça pour de vrai et ça marche très très bien donc il n'y a pas de sujet en fait ouais il vous faudrait juste un énorme acteur

  • Nicolas Moufflet

    qu'il y a du poids dans ces lobbies qui fassent changer le... C'est ça, c'est souvent comme ça. C'est un gros qui fait du volume qui va inciter les règles à bouger. D'accord. En tout cas, c'est passionnant. Pour revenir à notre question de podcast, pourquoi j'ai voulu vous interviewer ? C'est parce que j'ai vu, et à mon grand étonnement, que, comme on l'avait dit en préparant l'interview, c'est que, cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi... colorer vos bioplastiques et j'aimerais bien que vous me racontiez cette phase, comment ça marche, qu'est-ce que vous avez fait comme type de collaboration, si vous avez le droit d'en parler et comment ça se passe, vous vous approvisionnez où est-ce que c'est les mêmes circuits que les gens que j'ai sur la teinture végétale, la coloration capillaire, est-ce que c'est les mêmes plantes, est-ce que c'est les mêmes extraits, racontez-nous un petit peu parce que ça me passionne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce n'est pas là où je suis le plus à même de rentrer dans le détail, mais ce sont les mêmes plantes que pour les produits naturels capillaires, c'est les mêmes colorants qu'on arrive justement à intégrer dans nos matériaux. Donc on en voit nos matières qui sont préparées sur celui qui développe ces colorants à partir de végétaux et de plantes. et puis c'est lui qui nous fait, on appelle ça des master batchs, des concentrés avec les colorants qu'on récupère pour ensuite les rediluer puisqu'on a un concentré avec notre matière pour en faire différentes teintes, différentes couleurs. Donc aujourd'hui on a un choix qui est assez intéressant mais qui reste quand même assez limité par rapport aux colorants de synthèse. et je dirais que ça fonctionne plutôt très bien vous dire tout le nom des plantes de tête je m'en souviens plus mais c'est vraiment la même chose que ce qu'on peut retrouver dans d'autres métiers et ça marche plutôt très bien et ça marche très bien dans notre métier à nous parce que quand on fait nos transformations puisqu'on est sur un univers végétal en termes de température on n'a pas besoin d'avoir des températures aussi hautes que dans la plasturgie traditionnelle et ça permet d'éviter de brûler les ingrédients. Pour vous donner une idée, pour faire une bouteille PET, avant on fait un petit tube, ça s'appelle une préforme. Ce tube, c'est de l'injection, c'est un moulage particulier. On est plutôt sur des températures de 280 degrés à ce moment-là. et à 280°C quand vous passez des coproduits, des colorants végétaux vous avez des soucis alors que nous on travaille plutôt vers les 170°C donc ça fait 100°C de moins on économise de l'énergie et là on se fait plaisir parce que il n'y a pas grand chose qui brûle puisque les temps de cycle sont quand même assez rapides c'est pour ça qu'on peut intégrer beaucoup de déchets organiques qu'on ne peut pas intégrer à 280°C en fait donc même si on parle des pots d'orange nous on peut les intégrer mais sur de la place sergique traditionnelle c'est impossible ça va vraiment être noirci, carbonisé et les colorants ils sont un peu plus sensibles il faut faire un peu plus attention et donc là on se fait un petit peu plus plaisir parce qu'on a accès justement à ces colorants de par notre process qui est qui est plus qui est plus souple.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, je comprends bien. Comme ça chauffe moins, ça dégrade moins et on peut du coup mettre même des colorants végétaux. Vous avez parlé de choix de couleurs. Vous avez à peu près combien de nuances aujourd'hui pour nous donner un ordre d'idée en végétal ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On en a bien une bonne dizaine de bases qu'on peut plus ou moins diluer. Donc voilà, bleu, rouge, vert. avec différentes tonalités. D'accord. Maintenant, être très précis sur une demande qui souvent vient de la cosmétique, ça va être compliqué. Puis on a des couleurs qui ne sont pas comme d'habitude, une espèce de ton un peu pastel, je dirais. Ça change un petit peu. On les reconnaît finalement. C'est peut-être moins flashy, en fait. Voilà, c'est un peu plus doux comme couleur.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est intéressant, ça change.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors du coup, vous avez sur le podcast, moi j'ai commencé par la teinture, je me suis rendu compte de la teinture végétale, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'applications, et donc on arrive à la vote sur le bioplastique. Est-ce que vous avez des demandes aujourd'hui de personnes dans la cosmétique ou dans l'alimentaire qui demandent à avoir le plus, comme on disait, la cerise sur le gâteau, d'avoir du plastique biosourcé et qu'il soit teint de manière végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, ça c'est vraiment très classique.

  • Nicolas Moufflet

    et donc il y a des exemples de produits de notre quotidien que nous par exemple consommateurs on pourrait retrouver en se disant ah bah tiens ça c'est un exemple parce que moi c'est ça aussi que je cherche c'est des preuves que ça marche et que ça existe sur le marché évidemment comme on en produit vous pouvez en trouver alors vous dire où exactement dans quel magasin je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ne saurais pas exactement parce que comme ensuite ils sont remplis et distribués et ça c'est pas notre partie du tout ça c'est nos clients donc je pourrais peut-être vous renvoyer quelques références directement de clients

  • Nicolas Moufflet

    Ce serait bien qu'on se dise, tiens, tel produit, c'est ça, c'est un emballage bioplastique éteint végétal.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, nos clients, généralement, font un peu de publicité sur leur étiquette, sur l'emballage, évidemment, tout en sachant, comme je vous ai dit, ils n'ont pas le droit de mettre que c'est biodégradable et compostable, malheureusement. Voilà, c'est terrible. Mais on arrive à trouver des mots pour remplacer ça. Parfois, on utilise le mot, par exemple, bioassimilable. Alors, il y en a qui disent, ouais, mais on peut le manger. Vous voyez, c'est compliqué parce qu'on ne va pas manger l'emballage non plus. Ce n'est pas fait pour ça du tout. Ce n'est pas du tout alimentaire. On ne va pas le gurgiter. Par contre, c'est alimentaire certifié pour mettre un aliment dedans pour que tout ça se passe bien. Donc, on fait beaucoup d'emballages transparents, mais moi, personnellement, je ne souhaite pas faire transparent. Depuis toujours, je préfère qu'on ait une vraie rupture et que visuellement, on puisse reconnaître que c'est différent du plastique.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord ok je pourrais vous montrer à l'écran quelques exemples mais je crois que vos éditeurs ils n'ont rien à voir je peux me servir de la vidéo si si on peut se servir de la vidéo donc si vous voulez montrer des choses je pourrais il n'y a pas de soucis c'est

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de faire vite là vous avez un petit peu de

  • Nicolas Moufflet

    Ouais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vraiment beaucoup de bagasse de canne à sucre, en fait. Vous voyez, ça fait quelque chose d'assez marron. Un petit peu, je pense, lucide. Là, vous avez des colorants à base de plant. Vous voyez, ça fait vraiment des choses un peu différentes de ce qu'on a l'habitude de voir. Et c'est la même couleur. Vous voyez, on peut jouer un peu sur le fond de l'incorporation. Ça, c'est le même colorant. Vous voyez, on en a mis plus ou moins.

  • Nicolas Moufflet

    Ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça reste un peu… rose. C'est un peu étrange.

  • Nicolas Moufflet

    C'est identifiable. On arrive à voir que c'est particulier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est notre gourde. Alors, on fait aussi du réutilisable. Une gourde, c'est un de nos exemples. Là, c'est des roseaux du Pays de Loire.

  • Nicolas Moufflet

    On voit qu'il y a des petits...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il est fait aussi avec du lin. Là, c'est des algues brunes de Bretagne. c'est génial là vous avez aussi la version transparente donc ça c'est notre produit spécial vrac vous pouvez mettre dans les magasins vrac pour les réutiliser avec une étiquette particulière là vous avez des coquillages donc là il y a un mélange d'huîtres et de coquilles Saint-Jacques en fait les gros points blancs c'est des huîtres et le voile blanc c'est de la Saint-Jacques, c'est plus fin on peut aussi travailler sur des tailles de farine différentes, on va dire. Et avant de faire une bouteille, en fait, on fabrique des tubes. C'est comme dans la plasturgie traditionnelle. Donc là, il y a des noyaux d'olive. Donc si on la fait gonfler, on va avoir une bouteille à partir de noyaux d'olive. Ça, c'est blanc assez…

  • Nicolas Moufflet

    Des petits points.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est des noyaux d'avocat. c'est génial et du coup là je sais que c'est un couvercle qui est aussi avec une teinture naturelle et aussi le pot donc là sans doute c'est de l'indigo j'ai pas de doute et puis voilà c'est notre petit pot cosmétique pour la crème génial on a à peu près 200 moules chez nous donc on a un catalogue déjà quand même assez complet mais souvent, même avec 200 moules, ça ne suffit pas. Donc, on n'a pas toutes les solutions qui pourraient convenir. On a une gamme, on a plein de sites internet, on sectorise un peu parce que on a des communications différentes entre les shampoings, les savons, les gourdes, des gobelets aussi, comme des éco-cup. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils sont en matière biosourcée.

  • Nicolas Moufflet

    d'accord on a quelqu'un qui travaille des gobelets de lin je crois dans le nord je connais,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est très bien ce qu'ils font il y en a un autre qui fait ça avec je sais plus de la mare de café ou comme ça la pierre des déchets de houblon séchés de

  • Nicolas Moufflet

    la drèche de la drèche maintenant j'ai pas eu accès à la composition donc je peux pas vous en dire plus mais dans l'esprit ça a l'air plutôt bien d'accord en tout cas je m'attendais pas je suis hyper surprise je m'attendais pas à avoir tant de déjà un résultat aussi beau je trouve ça beau esthétiquement je m'attendais pas à avoir ça avec de la couleur végétale sur du plastique euh donc vous avez dit plus de 200 moules vous avez différents sites en fonction des clients si ça vous va vous me donnerez les liens comme ça moi je peux les mettre dans le descriptif d'épisode pour que chacun puisse y retrouver cagin.com après il y a un onglet vous avez ça dirige vers tous les sites internet différents d'accord ok et j'avais une question donc moi qui travaille donc sur le podcast dans la partie notamment teinture végétale donc j'ai beaucoup de marques qui créent des vêtements en teinture végétale est-ce que attention ma question est un petit peu tordue mais est-ce que par exemple quand on souhaite emballer ces vêtements pour les vendre ou etc, est-ce que vous faites aussi des plastiques un peu souples comme une pochette ou des trucs comme ça, ou vous faites du dur ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je fais pas de souples mais ça existe ça existe oui et j'invite tout le monde à le faire à mettre ses vêtements dans des sachets compostables ça existe et c'est pas vous qui le faites mais il y a quelqu'un d'autre qui le fait moi mon métier c'est très particulier je sais fabriquer des contenants c'est ce qui nous rend unique je ne sais pas faire de sacs. Et celui qui fait des sacs, il ne sait pas faire de contenants. Ce ne sont pas les mêmes protètes, ce ne sont pas les mêmes machines, ce ne sont pas les mêmes matières, ce ne sont pas les mêmes attentes techniques, industrielles. Je suis incapable de faire un sac. D'accord. Je connais des gens qui en font. En fait, si vous voulez, en chimie verte, la France est un des leaders au monde en termes d'ingénierie. Il y a eu beaucoup d'argent investi par la France pour développer ça. malheureusement vous avez vu on a des problèmes de communication mais c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'investissement donc on a des chercheurs français qui sont vraiment très très bons et on a développé plein de choses donc on sait à peu près tout faire on sait tout faire alors parfois il y a des entreprises qui sont très en mode prototype et qui ont du mal à à passer le cap. La chance, c'est que j'ai réussi à passer le cap. On a plein de produits, vous avez vu. On n'a pas qu'un seul pot en se disant, voilà, on a fait ça. Non, on produit vraiment des palettes et des palettes. On remplit des camions, nos emballages en fait. Et si vous voulez un sac, si vous voulez un Lego, si vous voulez une coque de téléphone, si vous voulez tout, c'est possible et on sait tout faire.

  • Nicolas Moufflet

    C'est top. Bon, bah, nickel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a développé aussi des produits de la mer, on a développé des collecteurs pour aller dans les océans. Vous ce n'est pas des récipients en ce coup-ci. Mais si moi, demain, vous me dites je voudrais développer des coques de téléphone, un interrupteur électrique, une souris d'ordinateur, des jouets pour enfants, mais je sais faire, en fait.

  • Nicolas Moufflet

    sauf que je ne peux pas tout faire et j'ai une particularité c'est qu'on essaye de se positionner sur le flaconnage oui oui d'accord et alors j'ai une question vous allez dire que je pars dans tous les sens mais ça me fait penser à quelque chose j'ai visité il y a je ne sais pas 5 ans peut-être plus peut-être moins bon bref chez Decathlon Campus donc dans le nord toujours ils ont une ils avaient des machines d'imprimantes 3D et ils utilisaient donc alors je sais pas s'ils étaient déjà sur du bioplastique ou quoi mais ils utilisaient donc tous les déchets de plastique qu'ils refaisaient fondre et ils des petits objets est-ce que ce système d'imprimante 3D qui à un moment ça devait être la suite de la vie est-ce qu'on pourrait utiliser du plastique biosourcé teint végétalement dans des imprimantes 3D par exemple ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    évidemment il n'y a pas de soucis d'ailleurs dans le filament 3D il y a un choix qui est exceptionnel donc avec des mélanges parfois de bronze, de bois, etc. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'innovations sur ces sujets-là. Il faut s'inspirer d'ailleurs de ce qui se passe dans le filament 3D. Et du moment que c'est recyclable, vos matériaux, évidemment, vous allez pouvoir forcément refaire du fil, et auquel cas, vous allez pouvoir l'utiliser dans vos imprimantes 3D si vous tentez que vous pouvez régler. les paramètres pour que ça fonctionne.

  • Nicolas Moufflet

    Pour que ça fonctionne. Mais donc, il n'y a pas de...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, il n'y a aucun souci.

  • Nicolas Moufflet

    Et alors, une autre question. Désolée, mais je matche avec des épisodes de gens qui ont des besoins que j'ai eus en interview. Donc, sur les colorants végétaux, donc la couleur végétale, on a donc les bains de teinture, etc. On en a parlé. On a la coloration capillaire. On a vu aussi, on a rencontré des gens qui travaillaient sur des encres, encres papier. Je pense à quelque chose de tout bête. C'est nos cartouches d'encre à la maison. elles sont faites en plastique avec un système de reconnaissance et du cuivre ou je ne sais pas quoi, un petit système sur le côté. Est-ce que c'est envisageable demain de travailler une cartouche d'encre en plastique biosourcé, teint pourquoi pas végétalement, qui contiendrait des encres végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il n'y a aucun problème.

  • Nicolas Moufflet

    Il n'y a aucun problème. En fait, vous n'avez pas de complication.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si on a une contrainte particulière enfin moi dans mon métier par exemple c'est la chaleur on est en train de faire des développements mais la chaleur ça fait partie du jeu pour que ça se biodégrade à un moment donné il faut bien que ça disparaisse et qu'il se passe quelque chose donc c'est chaleur, humidité, bactéries mais la chaleur c'est le premier indicateur tant que vous ne travaillez pas sur des températures à 55, 60 et plus, vous n'avez pas de problème vous pouvez faire votre objet

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. Donc, en fait, vous pourriez répondre à plein de problématiques que j'ai rencontrées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a des biopolymères qui résistent à la chaleur et qui sont quand même biodégradables et compostables. Donc, ça se trouve, en fait. C'est-à-dire que le terrain de jeu, en fait, on peut remplacer toute la plasturgie, sauf des cas particuliers où on a un cas de décharge complexe. Par exemple, je ne sais pas, dans l'automobile, c'est compliqué, par exemple, les feux de voiture, etc. Vous voyez ? Il faut que ça soit durable dans le temps, puis il y a les intempéries, la chaleur. À un moment, votre voiture, elle est au soleil, elle est à moins de 30 degrés. Un coup, elle est à moins 30, parce que vous êtes parti dans un pays froid. Vous voyez, puis il y a une fonctionnalité compliquée, une transparence. Il faut que ça dure dans le temps, des années, des années, des années. Ce n'est pas forcément là où nous on se positionne. On est plutôt sur des rotations un peu plus rapides de déchets qu'on doit résoudre cette problématique. Un peu de voiture en plastique pétrochimique qui dure 30 ans, 40 ans et qui est d'une taille importante, on sent bien qu'on va peut-être pouvoir gérer cet objet et ce déchet un peu mieux qu'une touillette de café.

  • Nicolas Moufflet

    D'accord. En tout cas, j'ai un autre invité qui travaille dans la Chine hiverte qui m'a parlé que, sans dévoiler l'entreprise, il était en train de travailler sur l'intérieur des voitures pour rendre la… Comment on appelle ça ? Bref, quand on est dans sa voiture, de rendre ça moins pollué et moins d'origine pré-trosourcée, etc. Et j'étais hyper étonnée, pareil. Bref, je découvrirai avec l'interview, mais je trouve ça passionnant et je suis étonnée qu'on ne parle pas plus d'une entreprise comme vous. Et j'ai regardé, je mettrai en lien la vidéo que j'ai vue de vous parce que j'ai trouvé que c'était hyper bien expliqué. Et donc, pour les auditeurs qui, bon, on n'est pas tous au taquet sur le plastique et le recyclage, etc., je pense que cette vidéo, elle expliquera vraiment bien ce que vous faites. j'avais une dernière question enfin deux dernières questions est-ce qu'il y a quelque chose que je ne vous ai pas posé mais que vous aviez envie d'aborder comme sujet je

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pense que quand vous avez abordé ces bornes de collecte on va mettre ces emballages là pour les broyer et Je pense que c'est une bonne solution. Et je pense qu'il y a un travail à faire très important, parce qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que c'est que pour les bouteilles, mais pourquoi pas les barquettes, pourquoi pas d'autres objets. Et il me semble évident qu'en plus, ça peut reconnaître les différentes matières et les différentes couleurs, et pourquoi pas... faire quelque chose d'un peu plus optimisé et travailler avec les territoires, les communes qui ont investi beaucoup d'argent pour faire le recyclage. Il ne faut pas leur enlever ça. Donc, je pense qu'il y a un vrai travail là-dessus à faire. Je pense que c'est un travail d'avenir pour essayer de mettre au point toutes ces filières, que ça aille au bon endroit, avec les bons matériaux, dès le début, en fait. Et surtout, récompenser les gens qui travaillent pour trier et ne pas leur faire payer leur poubelle. Je trouve ça inadmissible.

  • Nicolas Moufflet

    ça va pas du tout dans le bon sens voilà c'est notre point je pense qui est le final et est-ce que dans le podcast ce qu'on fait c'est qu'à chaque fois l'invité propose d'autres invités pour continuer à creuser son domaine ou pour continuer à explorer dans la couleur végétale est-ce que vous avez quelqu'un à nous recommander pour passer votre micro à un invité si vous voulez continuer sur le QG avec des experts je vous invite à contacter Emmanuel Castaldi

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    chercheur à l'université de Montpellier qui travaille sur justement ces biopolymères qui est très pointu sur le sujet et qui pourrait aller beaucoup plus loin sur d'autres aspects il n'y a pas beaucoup de spécialistes en France pour moi il y en a 3 ou 4 et elles en font partie c'est sûr ok d'accord bon bah nickel en tout cas Nicolas c'était passionnant, je suis ravie de vous avoir eu franchement je pense que les auditeurs vont être dingues parce que c'est quand même hyper incroyable comme utilisation et comme application de la couleur végétale je vous remercie et je vais essayer de contacter votre collègue Emmanuel Castaldi à Montpellier merci beaucoup Nicolas merci infiniment Au revoir. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous. Merci. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invité

    00:00

  • Parcours de Nicolas Moufflet et introduction à LysPackaging

    00:47

  • Transition vers les plastiques recyclés et biosourcés

    02:18

  • Différences entre plastiques pétrosourcés et biosourcés

    03:34

  • Normes et certifications des plastiques biosourcés

    05:00

  • Présentation de LysPackaging et ses activités

    12:17

  • Sources de matières premières pour les plastiques biosourcés

    19:12

  • Défis de démocratisation des plastiques biosourcés

    24:12

  • Réglementation et perception des emballages biosourcés

    33:11

  • Utilisation de colorants végétaux dans les bioplastiques

    39:51

  • Demande croissante pour des emballages biosourcés

    43:59

  • Conclusion et recommandations pour des invités futurs

    49:31

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