#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales cover
#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales

#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales

43min |14/03/2024
Play
#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales cover
#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales

#E68 - Zanib Mohammad - Décathlon s'interesse depuis plusieurs année à la teinture et aux couleurs végétales

43min |14/03/2024
Play

Description

Savez-vous que la teinture végétale pourrait transformer notre façon de concevoir l'industrie textile ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Zanib Mohammad, directrice technique textile chez Décathlon, pour une discussion enrichissante sur l'univers fascinant des plantes tinctoriales et de leurs applications dans le monde moderne. Ensemble, elles plongent dans les subtilités de la teinture végétale, une technique qui allie beauté et durabilité, tout en explorant les défis et les innovations nécessaires pour l'intégrer dans une production textile responsable.



Pauline, fervente défenseure de la couleur végétale, souligne l'importance de cette méthode ancestrale, non seulement pour ses nuances vibrantes, comme l'indigo et la garance, mais aussi pour ses implications écologiques profondes. Zanib, avec son expertise pointue, partage son parcours impressionnant et son rôle clé chez Décathlon, où elle supervise une équipe d'ingénieurs spécialisés dans les textiles. Leur échange met en lumière les défis rencontrés lors de l'intégration des colorants végétaux dans les processus de fabrication, tout en respectant les normes de durabilité et de qualité élevées qui caractérisent l'entreprise.



Dans cet épisode, vous découvrirez comment Décathlon explore activement les teintures végétales pour réduire son impact environnemental et améliorer la recyclabilité de ses produits. Zanib évoque les promesses et les défis de la coloration capillaire végétale et des pigments végétaux, tout en insistant sur la nécessité de répondre à des critères stricts de performance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors c'est parti, bonne écoute !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Zanid Mohamed de Décathlon. Bonjour Zanid.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Bonjour.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Zanib, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ton parcours qui t'a amenée aujourd'hui à être directrice technique textile chez Decathlon ?

  • Zanib Mohammad Décathlon

    Oui, avec plaisir. Zanib Mohamed, j'ai 30 ans. Je suis arrivée chez Decathlon il y a à peu près 4 ans et demi après un parcours d'ingénieur textile. Donc j'ai fait HEI spécialisé plutôt sur la partie textile. Et en fait, je cherchais un premier stage et donc j'ai eu l'opportunité de faire un stage chez Decathlon dans la partie yoga. donc l'ingénieur produit. Suite à quoi, en fait, je suis repartie en dernière année. Et quand je suis revenue, je me suis dit, en fait, j'aimerais bien aller un peu plus dans le détail, le côté un peu plus production industrielle que la partie plutôt assemblage. Je voulais un peu voir tout avant de décider ce que je voulais absolument faire sur le textile. Suite à ça, j'ai eu l'opportunité de remplacer quelqu'un en stage sur la partie ingénieur composant et technologique qui est un poste chez Decathlon qui est spécialisé sur la partie textile. Donc moi je travaillais sur tout ce qui était mailles naturelles. et en fait j'ai été prise et j'ai continué sur ce poste là durant à peu près trois ans et demi et il y a à peu près un an et demi j'ai changé de position et j'ai pris la position de directrice technique sur le textile donc c'est un poste de manager sur l'animation en fait des ingénieurs composants et donc dans mon équipe on va avoir des personnes qui vont être à la fois spécialisées sur la partie synthétique et naturelle donc en fait on a quand même une vue assez globale et on est spécialisés principalement nous sur des des produits qui vont faire la gestion de transpiration et tout ce qui va être l'imitation des odeurs, principalement pour des produits type t-shirt, leggings, shorts, etc. chez Décathlon. Donc, nous, on va venir servir, en fait, le sport de Décathlon pour pouvoir concevoir les produits finis derrière. OK, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    super clair du coup donc nous on s'était rencontré au tout tout début avant que je lance le podcast etc tu m'avais vachement aiguillée sur des grands sujets qui finalement au cours de mes interviews m'ont montré qu'ils étaient essentiels donc je suis hyper ravie de t'avoir aujourd'hui je voulais donc avant qu'on parle textile technique etc quand je t'ai parlé que bah voilà je m'intéressais à la teinture végétale tu m'as donné quelques retours et en fait j'aimerais que tu fasses la même chose c'est à ton avis qu'est-ce que tu penses de la teinture végétale ? Est-ce que vous avez fait des essais chez Décathlon ? Comment vous en êtes sorties ? Et voilà, me dire un petit peu ton retour d'expérience sur ce sujet-là.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui. Chez Décathlon, c'est un sujet qui est en cours aujourd'hui et qu'on explore parce qu'on explore énormément de sujets dont celui-ci. Je ne pourrais pas forcément aller dans le niveau de détail forcément que tu souhaites, mais je vais partager en tout cas les grandes directives. on étudie effectivement tout ce qui est teinture végétale. parce qu'à un moment donné on a vu que c'était un peu aussi un rebond sur le marché. On commençait à voir apparaître pas mal de choses au niveau de l'industrie, des options alternatives à tout ce qui était produits chimiques, et on s'est intéressé à la chose. On est encore en train d'étudier cette partie-là, parce que nous le but c'est d'identifier le réel impact que ça peut avoir sur l'ensemble de ton processus de fabrication du textile, et le réel gain que ça peut apporter. Donc aujourd'hui, on a fait pas mal d'essais. On est en train d'améliorer les essais pour obtenir finalement des résultats qui vont bien avec nos standards de Décathlon, parce que nos standards en termes de durabilité et qualité sont un peu hauts. Et donc c'est un peu la difficulté, parce qu'on va chercher des matières qui viennent vraiment, ça peut être des plantes, des fruits, ce genre de choses. Ce qu'il faut savoir, c'est que chez Décathlon, on ne s'autorise pas à aller chercher des ressources. alimentaire. Donc en fait, on va être assez limité aussi sur cette palette-là parce que nous, on a en fait des contraintes à respecter à ce niveau-là. Et donc du coup, l'objectif, c'est de pouvoir proposer une palette qui soit assez enrichie, mais qui à la fois correspond bien à nos standards, avec une manière d'appliquer la technique de la teinture végétale, qui permet de réduire en fait tout ce qui est consommation en eau et en énergie. Donc en fait la balance entre ces trois là c'est assez compliqué. Donc on essaie de ramener aussi les sports de Décathlon avec nous pour pouvoir mettre des produits en magasin où on pourra montrer que la teinture végétale sur son gag de coloris est aussi intéressante que la teinture chimique. Pour le moment, ce qu'on a noté, c'est que la teinture végétale a un intérêt important sur la partie recyclabilité de l'eau qui est rejetée, sur les eaux dans la partie teinture. Et on essaie de voir si on peut combiner des manières d'appliquer pour essayer d'aller plus loin et d'avoir un réel impact sur la manière dont on produit tout aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Donc, tu as parlé de plein de choses et je vais revenir dessus. Tu as dit, on va voir si la teinture végétale a des gains. Tu voulais parler justement de réduction d'impact entre une teinture synthétique et une teinture végétale. Et tout ça, tu le fais par analyse de cycle de vie, je suppose. C'est ça votre driver ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On va un peu plus loin. On fait vraiment des mesures sur le terrain de chaque étape. Sur chaque maxi, on va avoir des capteurs et on va relever l'information. Et donc, ça, c'est un gros, gros travail. pour qu'on soit au plus proche de ce qui se passe en réalité dans nos usines. Et oui, il y a des cycles de vie, mais en fonction du référentiel, tu vas avoir des résultats qui vont être plus ou moins différents. Et donc, on a décidé de prendre plutôt cet axe-là pour être un peu plus… vraiment pouvoir comparer aussi ce qui se fait en dehors de la teinture végétale sur l'ensemble de nos actions. Et en fait, on commence à travailler énormément la partie data, ce qui est ultra important pour qu'on puisse, en fait, après, prendre les meilleures décisions.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ok d'accord donc ça je comprends mieux donc tu vas au-delà de l'analyse de cycle de vie avec des capteurs donc des mesures précises que tu as donc il n'y a pas de choses qui sont biaisées tu peux vraiment analyser tes choses tu as parlé aussi de vos critères d'exigence chez Decathlon donc en fait ça se retranscrit dans vos cahiers des charges je suppose, c'est ça dont tu parles et en fait on a eu beaucoup d'intervenants sur le podcast qui disaient qu'effectivement il y avait des cahiers des charges de certaines entreprises qui étaient assez exigeants et par exemple tu vois on a eu le cas de un d'une entreprise anglaise, donc Pinkcroft, qui travaillait notamment sur les uniformes. Et elle expliquait qu'elle, pour qu'un test couleur passe, il fallait que ça résiste à 60 lavages, non, sans lavage, à plus de 60 degrés. Et elle disait, bon, c'est vrai que c'est un peu excessif, peut-être que des fois les cahiers des charges pourraient être allégés, mais en gros, on a réfléchi sur les cahiers des charges, on s'est rendu compte qu'il y avait des couleurs qu'on appelle grand teint. donc tu sais l'indigo, la garance, le réseda, etc., qui permettent donc une tenue on va dire au lavage, à la lumière, etc., plus importante, est-ce que vous, dans vos critères, donc tu as parlé de transpiration, liée avec, on va dire, de l'eau avec un certain pH, et odeur, donc là je n'ai pas trop d'idées, mais en gros, vous, c'est quoi vos... ce n'est pas la tenue à la lumière qui vous intrigue ? Je vous inquiète parce que vous savez qu'on a des réponses là-dessus. C'est plutôt ces autres critères qui font que c'est compliqué pour le cahier des charges ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Pas forcément. Nous, par rapport au marché, ce que tu viens d'évoquer, on a aussi les mêmes problématiques parce qu'on a tenu à la lumière, on va avoir tenu à la surlunière aussi parce qu'on va avoir des sports qui vont être exposés à l'extérieur. et on a des sports qui sont en indoor et d'autres en outdoor, donc forcément la manière de stresser la matière n'est pas la même, et donc le coloris. On va avoir aussi tout ce qui va être tenu au lavage, tenu à... les lumières artificielles aussi, donc tout ce qui va être en magasin, si c'est stocké longtemps, etc. Donc tous ces critères-là, il y a un minimum dans nos cahiers des charges à respecter. Et ensuite, forcément, on sait que des fois, il y a des limites. Et donc, en fait, c'est pour ça qu'on vient aussi faire des tests d'usage terrain avec nos sports pour être sûrs qu'en fait, dans l'usage dans lequel on veut vendre le produit, ça, c'est vrai pour tous les produits, dont les produits à la teinture végétale. c'est pareil, on fait passer des tests aussi terrain utilisateur pour voir finalement dans la vie réelle comment ça se comporte. Donc en fait, on a vraiment les deux notions, vraiment test usage terrain et à la fois nos tests standards chimiques. Il y a certains standards sur lesquels c'est en minimum, on n'ira pas plus loin. Et après, sur certains axes, tout ce qui va être lié effectivement à la tenue de la couleur, stressé sur différents trucs, lumière, sueur, etc. en fonction on va faire une analyse du risque c'est quoi le risque en fait sur mon produit et en fonction de ça sur certains points on est prêt à prendre certaines décisions pour voilà se dire ok je comprends que ça c'est quelque chose de nouveau et qu'il faut peut-être faire une procédure là-dessus mais notre objectif c'est de quand même tenir au maximum le standard c'est pour ça en fait ce projet chez nous prend du temps parce qu'on retravaille avec les fournisseurs en fait de différents pigments pour aller chercher un risque la bonne recette en fait qu'il faudrait pour que ça tienne bien au lavage parce qu'il y a cette notion de durabilité aussi qui rentre en jeu de plus en plus sur le marché la durabilité c'est une norme qui va être écrite et qui est en train d'être pondue et en fait on aimerait bien aussi que nos produits rentrent en fait dans cette norme-là de durabilité donc comment on fait pour que quand on va chercher en fait des matières un peu comme ça ou des nouvelles manières de teindre qu'on tienne aussi une certaine durabilité parce qu'il n'y a pas d'intérêt à ce que je tienne que je teigne quelque chose avec de la teinture végétale. Donc, j'ai un certain gain qui reste quand même assez faible par rapport à l'impact qu'on a aujourd'hui sur nos process. Si, pour que mon utilisateur n'aime plus le produit parce que, je ne sais pas, le coloris est parti, le produit s'est dégradé, etc., et qu'il le jette au bout de six mois et je n'ai aucun intérêt à faire ça aujourd'hui, nous, on garantit deux ans notre produit. Et l'objectif, c'est au minimum d'aller chercher ces deux ans, voire plus, en fonction de comment est-ce qu'on nourrit, en fait. sur le marché et on travaille du coup avec les fournisseurs ces différents fournisseurs pour pouvoir aller chercher ce genre de performances ça c'est super clair donc tu as parlé aussi d'un rebond sur le marché ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    veut dire que le podcast est vraiment dédié à la couleur végétale donc j'essaye de voir est-ce qu'il y a une ébullition enfin en tout cas c'est ce que je suis en train de percevoir en ce moment, toi tu confirmes que sur le marché il se passe des choses sur un retour à la teinture végétale

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Il se passe oui des choses, il y a des végétales, des teintures avec des bactéries, avec des déchets de parfum, on voit plein de choses en train de peut-être arriver sur le marché, ça reste quand même des petites choses de niche, donc nous on étudie, c'est pas quelque chose qu'on va forcément déployer partout chez Décathlon, mais on étudie pour rester en fait connecté et se dire on peut proposer aussi ce genre de produit à nos utilisateurs, tant que ça correspond bien en fait aux performances attendues dans le domaine du sport. Donc il se passe des choses sur le marché parce qu'il y a toute une tendance où les personnes veulent revenir à un peu tout ce qui est biosourcé, tout ce qui est plus naturel. Il y a vraiment une grosse démarche. Là, on a été à l'ITMA. au mois de juin et en fait, on voit énormément de choses. Alors, sur la teinture végétale, il y avait aussi des fournisseurs qui étaient présents. Il y avait aussi énormément de fournisseurs sur tout ce qui était biosourcé. Comment je reutilise aussi mes déchets. J'ai vu un fournisseur qui avait, en fait, qui récupérait les produits finis et qui les triait. Alors, c'est vraiment au stade laboratoire pour le moment et en fait, il réutilisait la matière en la déchiquetant. pour refaire de la poudre pour pouvoir teindre derrière. Donc, c'était assez intéressant. Pour l'instant, ils sont vraiment au début de l'idée. Donc, il n'y a pas du tout de produits industrialisés, etc. Mais ça reste en fait, le marché est en train de se transformer.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors, selon toi, c'est quoi ? Est-ce que c'est les textes de loi, la loi AGEC, toutes les lois qui sont en train de se durcir, qui font que les entreprises bougent ? Ou est-ce que tu penses que ça commence à venir du consommateur qui veut moins de saleté ou des process plus vertueux, qui bouge aussi les marques ? C'est quoi selon toi ? C'est plus la loi ou plus les consommateurs qui se mobilisent ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Moi, j'aurais tendance à dire que c'est vraiment un mix des deux. La loi fait que ça nous fait accélérer finalement dans le process, mais les consommateurs, c'est vraiment la base, c'est vraiment eux qui nous poussent. Le mode de consommation, on l'a vraiment vu après le Covid, on a refait des études, on a vu que ça a commencé à changer, on sent aussi les différences en magasin, on sent tout ça. Et en fait, c'est vraiment le consommateur qui nous pousse et ces lois-là, finalement, elles vont bien dans ce sens-là et ça nous permet finalement de... entre guillemets, mettre un peu un coup de pied aux industriels pour se dire, bon, là, il faut vraiment y aller. Parce que tu as des industriels qui ont commencé à travailler sur le sujet, tu en as d'autres qui sont sur d'autres sujets, mais chaque, maintenant, en fait, à chaque fois que j'en rencontre, ils ont tous des axes, en fait, d'éco-développement, éco-design, des axes, des stratégies assez green sur comment je transforme ce que je faisais avant en quelque chose de green, parce que c'est un besoin du consommateur. et il y a de plus en plus en fait cette volonté de le communiquer aussi et en fait du coup la pression est plus forte en fait vu qu'on va le communiquer du coup il y a besoin en fait d'avoir des datas il y a besoin d'avoir vraiment des choses très concrètes il y a besoin de se mettre en avant pour pouvoir garder en fait une part sur le marché pour le sujet d'accord

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ok bon donc on comprend que donc le marché est en train de bouger vous Descartes moi ce qui me fait plaisir c'est que ben voilà vous vous êtes en train de regarder ça, ça veut dire qu'il y a un intérêt, que ça bouge, etc. Sinon, je pense que vous êtes toujours au fait de tout ce qui se passe. Vous regardez, comme tu disais tout à l'heure, les niches. Mais si vous vous intéressez au sujet, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Ma question, c'était pour toi, qu'est-ce qui ferait, quels seraient les leviers à lever pour que plus de marques, donc vous, c'est du textile sport, mais... Plus de marques de textile s'interrogent sur la couleur végétale.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Je pense qu'aujourd'hui, c'est la maturité du process. C'est quand même quelque chose qui est assez nouveau. C'est le fait qu'en termes de proximité en neuromède, on n'a que quelques acteurs qui ne se mettent pas forcément toujours très en avant. Et après, je pense que c'est chaque marque qui devrait avoir aussi sa propre stratégie pour avancer sur le sujet et identifier en fait c'est quoi le vrai besoin ou qu'est-ce qui pourrait être intéressant pour son consommateur. Nous, on a dû aller chercher et creuser pour pouvoir identifier différentes marques et aller plus loin pour se dire comment on emmène le projet, etc. Et ce n'est pas très simple parce que ce n'est pas assez fluide. On n'a pas forcément ce qu'il faut à chaque fois à l'instant T ou à l'endroit qu'il faut pour pouvoir faire l'ensemble du processus qu'on souhaite faire. Quand on veut faire nos essais, on va avoir un... une partie peut-être des pigments à un endroit, l'essai on va le réaliser à un autre endroit, mais du coup il n'y a pas forcément des machines adaptées, il y a aussi le savoir-faire parce que les industriels qui font l'application ce n'est pas ceux qui font le pigment donc il y a le savoir-faire derrière c'est comment est-ce qu'on maîtrise ce genre de choses c'est quoi les différents profils de teinture qu'on va du coup appliquer il y a tout ça en fait, il y a tout un accompagnement pour que ça devienne de plus en plus mature et au plus ce sera mature plus en fait ce sera facile de le mettre en avant aussi

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, et est-ce que, donc, Décathlon, c'est des volumes astronomiques, enfin vraiment, par rapport à des petites marques que je reçois, c'est vraiment, vous, des gros volumes. Votre démarche, elle serait de faire ce procédé, enfin, comment vous voyez les choses ? Est-ce que votre idée, c'est de faire des pigments qui soient, par exemple, français, ou des pigments qui soient, par exemple, d'un grand pays acteur, par exemple l'Inde ? pour avoir les usines de transformation à proximité comme tu dis, c'est quoi votre schéma en fait ? Vous vous dites on essaye de tout regrouper au mieux pour avoir les pigments, les transformer sur place avec les bonnes personnes et avec le textile qu'on a peut-être là-bas, ou est-ce que vous avez aussi dans la tête de vous dire, tiens, il se passe des choses en France, il y a des acteurs, tu vois, on reçoit sur le podcast des agricultrices, on a des transformateurs, on a des fabricants, on a des gens qui font les machines, etc.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    est-ce que ça vous vous dites il y a moyen de faire une partie en France ou aujourd'hui vu vos volumes c'est compliqué alors en fait on explore un peu tout on explore ce qui se passe en Europe que ce soit en France que ce soit aux alentours ou bien ce qui se passe aussi en Asie parce qu'on a des magasins partout en fait nous il n'y a pas de je ne décide pas de faire un endroit précis nous vraiment on le fait là où on peut faire au plus proche de la zone où on veut aussi vendre nos produits pour commencer et ensuite la deuxième chose c'est aussi pour l'instant on est en expération donc on est en train d'essayer de comprendre aussi au fonction des différentes industries avec qui on travaille lesquelles sont meilleures, peut-être qu'il y en aura un peut-être qu'il y en aura deux, peut-être qu'il y en aura trois en fait on n'a pas de limite sur le nombre d'industries avec lesquelles on veut travailler parce que le but en fait c'est qu'on atteigne l'objectif avec différentes industries et on est vraiment pour volonté de produire au plus proche en fait de nos lieux de vente donc on ne se ferme pas sur ça bien sûr il y a des conditions minimum à respecter c'est-à-dire quand même avoir les machines dont on a besoin enfin ce genre de choses en fonction de l'endroit où on produit on a besoin d'avoir en fait nos fournisseurs qui soient équipés comme il faut pour pouvoir faire en sorte de sortir un produit comme nos standards de vente demande. Donc ça, c'est la première chose. La deuxième chose, sur la partie que je reprenne juste la question, est-ce que tu peux juste répéter la question parce que j'avais un autre truc en tête.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En gros, est-ce que tu as pour volonté de teindre là où tu as tes tissus, donc par exemple si c'est du coton à nain, en Inde, enfin moi j'ai marre qu'ils comprennent ça. Ou est-ce que ton objectif c'est aussi de redynamiser une filière, donc par exemple la France, vous êtes présents partout mais... est-ce que c'est aussi une deuxième cible de se dire tiens on va se remettre en France on va redynamiser ça en France

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, donc en fait ma réponse est la même, c'est vraiment ça dépend du projet aussi du sport. Aujourd'hui, en fonction des projets, des stratégies, on va accompagner que ce soit plus localement ici ou ça va être plutôt proche d'autres zones. Il n'y a pas de réponse en fait, direction claire sur le sujet, on est ouvert à ça. Et la deuxième notion que je voulais aborder, c'est sur la partie volumétrie. Effectivement, dès qu'à toi on a des causes volumétriques, l'axe sur la partie teinture végétale ne concerne pas forcément nos gros volumes. dans le sens où aujourd'hui il y a aussi des limites de capacité qu'au niveau des fournisseurs qui nous fournissent ces pigments-là. Donc nous on s'adapte vis-à-vis de ça et on va faire plutôt des collections qui vont être un peu plus éphémères, capsules, ce genre de choses, avec ce genre de technologie-là. Mais par contre on a d'autres axes de travail sur la partie éco-design et environnement, sur la partie teinture qui est l'axe qui consomme le plus. avec la finition sur nos textiles et donc on travaille énormément sur ça. La teinture végétale est une partie, une petite partie je dirais même, le plus gros en fait, le plus gros morceau pour nous il est au vu de nos volumétries, c'est pour ça que les enjeux sont différents et vraiment sur cette partie teinture classique, comment réduire en fait cet impact là aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Et alors, sur un autre sujet où j'aurais bien voulu avoir ton avis, il y a cette fameuse entreprise anglaise Pinkcroft, dont on a reçu, qui travaille aussi sur les apprets. Les apprets, elle me confiait qu'ils étaient notamment beaucoup à s'activer en recherche et développement pour trouver des apprets plus naturels, des cires, des cires végétales, bref. Est-ce que vous aussi, parce que vous, vous êtes sur du textile technique ? vous avez plein de produits déperlants, c'est vraiment ça qui a fait le succès de Décathlon. Est-ce que c'est aussi des sujets que vous êtes en train d'explorer ? Comment garder votre exigence et votre niveau technique avec des solutions peut-être un peu plus végétales, un peu plus vertueuses ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui, bien sûr. En fait, nous, dès qu'on peut avoir une action, que ce soit au niveau de la matière première, au niveau de la manière de teindre ou de la manière de signer, donc avec les apprets, on cherche vraiment sur l'ensemble du processus tous les axes qu'on pourrait mettre en place pour pouvoir réduire cet impact-là, que ce soit au niveau de ce qui est rejeté dans l'eau, que ce soit au niveau de ce qui va être consommé en énergie pour le créer, ou en termes de chimiquement parlant, sur la partie toxique, etc. Donc tout ça, on a vraiment plein de projets chez Decathlon qui permettent d'avancer sur ces axes-là. et qu'on creuse, on fait des essais, on essaie de voir ce qui se passe avec les différents fournisseurs d'après-chimie, qu'on travaille avec eux aussi pour avancer sur le sujet. Donc, Decathlon a vraiment une volonté de se transformer sur la partie éco-design et pas que depuis quelques mois, ça date de quelques années. Et puis, du coup, on avance petit à petit pour aller de plus en plus loin et d'être de plus en plus précis.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors je voulais te demander tes partenaires, tu m'as un peu expliqué ils sont un peu partout, tu vas choisir en fonction comme tu disais c'est ça qui est intéressant aussi chez Décathlon c'est qu'il y a des marques, avec chaque marque un projet et une stratégie spécifique donc une réponse spécifique donc on a bien compris, tu ne te limites pas à la France et à l'Europe, tu raisonne monde est-ce que tu as quand même constaté une avance sur la France ou pas par rapport à d'autres pays, est-ce que tu as l'impression que sur la teinture végétale on se bouge ou on est un peu à la traîne par rapport à d'autres ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, oui, on se bouge en France. Ce qui ne matche pas trop peut-être avec nous, c'est comme ce que tu disais tout à l'heure, la partie volumétrie, c'est-à-dire que ça va être à des plus petites échelles. et donc nous on a effectivement besoin d'avoir quelque chose d'un peu plus standardisé et donc parfois en fait on ne trouve pas l'ensemble des réponses effectivement ici mais le but aussi c'est de continuer à travailler sur le sujet, je pense que petit à petit le marché va mourir, ça commence toujours par des petits à petite échelle et petit à petit on grandit, donc oui il se passe des choses en France, on voit énormément de petites start-up qui s'ouvrent des personnes en fait qui essayent de travailler sur le sujet etc. Du coup, le textile en France était là, il est parti, et peut-être que l'air est en train de revenir doucement. Donc en fait, ça se bouge, mais c'est vraiment pour moi encore le début.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que sur le podcast, on a aussi, tu sais, les partenaires sur les fibres naturelles, parce qu'en fait, on se rend compte que la teinture végétale prend beaucoup mieux sur des fibres naturelles. Donc, on a eu la filière lin, la filière chanvre, et c'est exactement ce que tu dis, c'est que ça y est, ça se relocalise en France, ça se redynamise en France. Donc, ça, c'est des bonnes nouvelles. Justement, à ce sujet-là, vous, est-ce que vous avez fait des tests teinture végétale, si oui ou non, et est-ce que vous l'avez fait sur des fibres naturelles ou vous avez essayé sur des fibres synthétiques ? Est-ce que tu as le droit de parler un peu de vos tests sans rentrer trop dans le détail, mais des grandes notions ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On a testé principalement sur le naturel parce que c'est ce qui était recommandé par ceux qui nous fournissent la matière pour faire la teinture végétale. On commence à s'interroger aussi sur la teinture, sur la fibre synthétique parce qu'on fait aussi beaucoup de fibre synthétique. Et en fait, on commence à avoir sur le marché certains produits qui pourraient aussi nous permettre de teindre cette partie synthétique-là. Donc en fait, aujourd'hui, c'est des essais qui sont... On est en train de voir ce qu'on peut faire. L'objectif, c'est si on peut faire les deux, c'est tant mieux. Et après, c'est au mieux d'identifier chaque solution qui va bien avec quel type de fibre. pour qu'on puisse savoir comment on fait le truc. Et en fait, sur la fibre synthétique, il commence à y avoir certaines choses où ça fonctionne.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a des parutions je suis les parutions scientifiques qui sortent et là c'est en train de bouger sur moi qui croyais que ça ne marchait que sur des fibres naturelles en fait c'est des polyesters justement je pensais que c'était ça il y a des choses qui sortent donc à suivre mais c'est hyper intéressant du coup ça ouvre encore le champ des possibles il y avait un sujet dont on avait parlé toutes les deux tout au début quand on s'était rencontré c'était la recyclabilité des fibres etc pareil ça je voudrais que tu nous en parles un petit peu parce que je pense que c'est la loi AJEC qui lance vraiment le gros top départ sur l'histoire de la recyclabilité des fibres. Je voulais voir un petit peu avec toi, c'était quoi ton avis par rapport à toujours pareil, vous faites des gros volumes, vous avez une R&D puissante, vous avez de la recherche. Qu'est-ce que tu en penses et quel est ton retour là-dessus ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    L'axe sur la matière première, c'était l'axe qu'on a commencé à traiter en premier, parce que c'était un truc de plus simple, donc tout ce qui va être recyclage des fibres. Et on voit comment ça apparaît, pas mal de filières de recyclage, ça se met bien en place sur la partie textile également. On commence à améliorer le marché sur cet axe-là. Donc nous, on a fait pas mal de transformations sur ces sujets-là. Vous pouvez voir des communications en magasin sur du polyester recyclé, sur du coton recyclé, ce genre de choses. Donc le marché en fait il a quand même pas mal accéléré sur le sujet. Il y a des problématiques sur chacune de ces différentes fibres-là parce que quand tu recycles forcément il y a des performances qui sont moins fortes. Ça peut être sur de la tenacité, ça peut être sur du blochage, ça peut être sur plein de choses en fonction des différentes solutions que tu vas explorer. Par contre on essaie à chaque fois d'essayer de trouver l'ajustement qu'il faut bien ou la technique qu'il faut bien. pour pouvoir continuer à donner à nos utilisateurs les performances attendues. Donc ça, c'est un premier axe. Effectivement, la partie recyclabilité des fiches, c'est assez important. Ce n'est pas simple parce que les filières de recyclage, c'est quand même quelque chose d'assez nouveau. Comment on collecte, comment on trie, comment on réutilise, comment on traite et comment, du coup, après, on transforme. C'est assez compliqué et Décathlon fait partie quand même du comité au niveau, il me semble, européen pour pouvoir avancer sur le sujet. on souhaite vraiment être acteur sur le sujet. Et après, en fait, cette partie recyclabilité... on est quand même assez confiant sur la transformation du marché vis-à-vis des nouvelles technologies de recyclage qui permettent quand même de plus en plus d'obtenir des performances proches du vierge, même si sur certaines typologies de fibres, c'est moins le cas. Par exemple, sur la naturelle, c'est un peu plus compliqué, mais on arrive quand même à sortir des produits qui atteignent nos standards et on ajuste derrière les processus. pour que ça fonctionne bien. Je suis assez confiante sur cette partie-là, fibre recyclée. Et après, il y a le gros morceau, je reviens quand même sur la partie de la matière première, mais il y a aussi toute la partie finition et teinture qui reste, je veux dire, aussi très importante et qui, en termes de consommation, est assez importante sur le processus de création du textile. Et ça, c'est le morceau aussi sur lequel on est en train de s'attendre.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. J'avais juste deux ou trois notions sur la recyclabilité des fibres. Moi, je me posais la question de plusieurs choses. Les vêtements synthétiques sont souvent polymatériaux. Tu as un peu d'élastane, un peu d'un tel, un peu d'un tel. Ça, ça complexifie aussi l'histoire du tri. Donc on est d'accord, c'est un peu comme en alimentaire, il vaut mieux avoir du monomatériau si on veut faire du recyclage à l'infini que des polymatériaux, et c'est pareil pour le textile.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, recyclage à l'infini, ça va peut-être être... Enfant. Par contre, même si on a du monomatériau, effectivement, on ne peut pas recycler à l'infini. Il y a toujours une limite à partir de laquelle, en fait, des performances vont diminuer sur ton polymère, finalement, ou ta cellulose, si c'est de la matière naturelle. Donc, c'est plus facile au niveau du tri, c'est sûr, d'avoir de la monomatière. Et ça permet d'avoir une certaine circularité, en fait, qui est plus facilement mise en place. Voilà, je recycle mon produit, je refais mon film, mon textile, refais mon produit, etc. Nous, on étudie en fait, c'est quoi la limite aussi, combien de fois on pourrait recycler, etc. pour chacune des solutions. Et on est en train d'explorer aussi des solutions avec différents industriels sur comment faire quand on a de la polymatière. Parce que la polymatière, quand on a de l'ultimatière dans un textile, c'est qu'il y a une nécessité de l'avoir pour pouvoir répondre à une fonctionnalité. ce qui parfois en monomatière c'est pas possible donc en fait c'est toujours là se trouver se dire bon

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le fait que j'ai plusieurs matériaux me permet de répondre à une fonctionnalité utilisateur et de ce pourquoi mon utilisateur vient chercher ce produit. par contre comment je fais pour traiter la fin de vie de ce produit-là à la fin ? Donc nous cette question-là, on est en train de la traiter et on est en train de voir comment est-ce qu'on peut trouver des manières aussi de recycler quand même des polymatières. Alors c'est très compliqué, on est vraiment en train de travailler le sujet, ce n'est pas simple, mais on explore, on fait des essais, on essaie de comprendre et avancer sur le sujet parce que je ne pense pas qu'on puisse retourner vers de la monomatière pour l'ensemble. des attentes utilisateurs qu'on a aujourd'hui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ce qu'on me disait, c'est que l'élastane, c'est quand même, ça permet... On parlait de l'élastane, je ne sais plus, j'avais reçu quelqu'un sur les chaussettes, etc. On parlait de l'élastane qui est quand même un incontournable, même si tu essayes d'en mettre le moins possible, il est quand même pour le confort, l'utilisation hyper pratique. J'avais entendu aussi parler de... Maintenant, ils font des... je ne sais pas si c'est des bains enzymatiques ou je ne sais pas quoi, mais ils se servent de certaines enzymes pour dissocier les matières et les isoler, notamment pour les collants. J'avais lu ça, etc. Donc, en fait, je me dis que, comme la loi, comme tu dis, vous fait accélérer les entreprises, les solutions, vu qu'on a quand même de la ressource et beaucoup de chercheurs quand même en France, les solutions, elles vont découler. Enfin, je n'ai pas trop de doute là-dessus. J'avais une autre remarque. Est-ce que tu trouves ça pertinent de recycler par exemple des fibres naturelles comme le coton, le lin, etc. Est-ce que ça, finalement, ça ne les rend pas moins durables de les recycler ? Est-ce qu'il ne faudrait pas les réparer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les produits, tu veux dire ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, parce que tu vois, je me dis ok, de la fibre synthétique, je comprends même si ça va un peu comme tu disais la... pas l'affecter mais la...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, impacter sur certains paramètres. Pour la partie naturelle, en fait, il faut se dire aussi moi je pense qu'il faut quand même réfléchir à c'est quoi la fin de vie de ces produits au final. Et donc une des solutions, c'est la recyclabilité de ces matières-là. Oui, en fait on va avoir des fibres plus courtes donc des difficultés à refaire du fil ce genre de choses. mais c'est pourquoi aussi il y a différentes technologies de filature qui existent pour nous permettre de pouvoir conserver ou de recycler au moins un minimum quelques fois cette matière là avant de se dire qu'il faudrait peut-être l'utiliser d'une autre manière en termes de fin de vie et peut-être plus du textile et peut-être de l'isolant ou des choses comme ça donc en fait je pense qu'il y a différents axes il n'y a pas une réponse en fait à la matière naturelle je pense pas qu'il faut dire qu'il ne faut pas la recycler je pense que c'est intéressant et au vu des volumétries qu'on a sur le textile qui peuvent être générés, il faut avoir différents axes à explorer et à mettre en place pour pouvoir recycler cette matière-là. Parce que finalement, cette matière-là, qu'est-ce que tu en fais si tu ne la recycles pas, des fois juste en circularité ? Le but, c'est aussi au maximum de rendre nos produits dans le cycle circulaire. Et donc ça, ça en fait partie. Et on a des produits sur le marché qui existent avec du coton recyclé. On n'est pas en proportion 100%, c'est sûr. parce que du coup ça serait effectivement un impact trop important sur le textile mais il y a quand même un certain pourcentage sur lequel on peut aller chercher ce genre de matière là sur le textile

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    ok c'est super clair alors là ce que je voulais te proposer comme petit exercice c'est lever les préjugés sur la teinture végétale en mode ping pong c'est à dire ok en mode je te donne des préjugés que j'ai collectés de toutes mes interviews etc et toi tu nous donnes ton regard de quelqu'un qui explore qui recherche sur la teinture végétale à ton niveau de ton point de vue ok le premier préjugé C'est la palette de couleurs qu'offre le végétal et terme restreinte.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moins vrai qu'il y a quelques temps.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ok. La résistance aux UV est complètement faible pour tous les colorants végétaux.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je n'ai pas de recul sur le sujet.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais alors dans ce qu'on avait dit déjà dans le début de nos échanges c'est que tu as quand même des plantes tinctoriales "grand teint" qui sont reconnues même déjà dans le textile comme qui tiennent mieux tu vois genre l'indigo, la garance là c'est intéressant la teinture végétale il y a un préjugé qui dit que ça pollue notamment l'eau avec l'utilisation des métaux lourds dans certaines techniques de teinture qu'est-ce que tu dirais là-dessus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, ça dépend. Ça dépend quelle source de pigments on sélectionne. C'est pour ça que nous, on prend un long temps de regarder c'est quoi la source du pigment.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    La teinture végétale, ça ne tient pas du tout au lavage ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça dépend des coloris. La classification de coloris, oui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Mais en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a plusieurs classes. Oui, vas-y. En fait, on a plusieurs classes de coloris. En fonction des classes de coloris, il y en a qui tiennent mieux que d'autres. et je pense que oui on avance pour que ça devienne de mieux en mieux il y aura des limites en fait bien sûr par rapport à la teinture synthétique sur certains coloris je suis plus rassurée il y en a d'autres, il y a des coloris où on voit que ça ne tient pas bien etc il y a des coloris sur lesquels je ne m'attendais pas,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    je me suis dit ah pas mal en fait un autre préjugé c'est la teinture végétale ça occuperait tous les sols enfin beaucoup de sols on va dire agricoles si on devait teindre tous nos vêtements actuellement dans le monde en fait, on n'aurait pas assez de sol disponible. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, je suis plutôt d'accord. Mais la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    c'est ça la solution on a eu justement une invitée qui avait fait ce calcul donc elle avait calculé elle en 2018 que si on voulait teindre végétalement le coteau mondial il faudrait la surface équivalente à la taille de la Belgique en culture de pigments d'indigo de garance et de résidant tu vois donc on a des chiffres donc elle a travaillé ça c'est une scientifique donc elle nous a sorti ce chiffre que je trouve génial parce que c'est vrai qu'on n'avait pas du tout de notion. La teinture végétale, c'est beaucoup plus cher que la synthétique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plus cher, mais aujourd'hui, ça reste gérable.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu ne sais pas quel type de produit tu veux faire.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais en tout cas c'est pas un premier frein c'est pas un frein pour toi c'est pas le premier frein, le prix c'est pas ça qui te... j'aurais bien aimé que les gens voient ta moue qui montre que t'étais pas perturbée par le bruit un autre préjugé et là tu l'as dit dès le début de l'interview les industriels ne sont pas prêts à passer à la teinture végétale et il n'y a pas encore les capacités aujourd'hui

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il n'y a pas de grosses capacités. Et après, en fait, c'est un savoir-faire à acquérir. Et en fait, c'est chaque industriel qui va décider sur quel axe il a envie de travailler. Donc la teinture végétale, c'est une solution. Et s'il a envie d'explorer cette solution, il va forcément investir dessus. Il y en a qui l'ont fait aujourd'hui, en Turquie notamment, par exemple, en Inde aussi. Mais par contre, il y en a d'autres qui décident de sélectionner un autre axe, parce qu'il y a d'autres axes qui existent aussi. Donc ça dépend.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Et bien...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et dernier petit préjugé c'était la teinture végétale est plus coûteuse en énergie que la teinture synthétique pour moi non aujourd'hui ça dépend voilà la seule chose qui va dépendre c'est quelle méthode d'application en fait tu vas utiliser il y a plusieurs méthodes d'application il y a certaines méthodes d'application qui permettent en fait d'être soit au même niveau soit en fait d'être même lié en dessous

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    d'accord ok bah écoute c'est intéressant d'avoir cette levée de préjugés d'un autre oeil de quelqu'un qui teste et est en train d'essayer de voir si ça peut être une des solutions qu'est-ce que vous faites en termes de transmission sur ces sujets là parce que là vous êtes dans une phase exploratoire on va dire de trouver la meilleure solution comme tu expliquais adaptée à la stratégie de la marque et aux produits que vous voulez avoir mais comment tu fais pour quand même mobiliser plus de personnes sur ce sujet là et essayer de transmettre un peu ce que tu sais comment tu procèdes

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors nous en fait on va avoir dans nos écrits, on a une personne qui est référente sur le projet, donc pour l'instant comme tu sais c'est en mode exploratoire, le but c'est que derrière en interne on écrive en fait des e-learning et aussi finalement des solutions de se dire bah voilà moi demain je suis un concepteur sur le textile et je veux appliquer ça c'est quoi en fait finalement les directives que je dois suivre c'est quoi les contraintes que je dois avoir en fait au moment de l'application en fait c'est d'avoir ces règles de conception qu'on va transmettre en fait à notre réseau d'ingénieurs qui vont travailler sur le sujet

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    alors maintenant des petites questions plutôt d'inspiration est-ce que tu as des personnes qui t'ont inspiré ou des sources d'inspiration sur la couleur végétale la teinture, est-ce que quand tu t'es plongée dans le sujet,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    tu as vu des gens qui t'ont inspiré et tu t'es dit tiens ça je vais creuser c'est une bonne source d'infos ce que je t'ai partagé c'est pas totalement de la teinture végétale mais c'est un peu dans l'esprit quand j'étais à l'ITMA ce que je disais un peu plus tôt tout à l'heure en fait c'est cette entreprise qui récupérait les produits finis et qui les recyclait pour créer de la poudre pour pouvoir teindre de la matière. Je trouvais ça très intéressant, assez inspirant et assez intelligent. Ils sont à la phase d'études, donc à voir d'un point de vue industriel ce que ça donne. Mais ça, je trouvais ça très inspirant.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que tu as trouvé facilement des informations industrielles sur la teinture végétale ? Est-ce que tu as galéré ? Ou est-ce que ça a été assez accessible ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, c'était plutôt compliqué. C'était plutôt compliqué. Quand on a quelqu'un qui fabrique finalement les pigments végétaux, on arrive à avoir certaines informations, mais c'est encore assez compliqué. Parce qu'on va quand même assez dans le détail pour bien comprendre le détail du processus, etc. Ce n'est pas très simple.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    donc est-ce que tu peux citer des événements pour toi qui ne sont pas qui sont à ne pas louper sur si on veut entendre parler de la teinture végétale je crois que tu l'as déjà dit deux fois oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bitma après tu vas avoir des salons je pense qu'à mon avis tout ce qui va être première vision tu pourras retrouver des choses alors il y a un autre salon en Allemagne je ne me rappelle plus le nom en fait tu as plein de petits salons Bitma c'est vraiment deux salons du textile tous les quatre ans sur lesquels il faut vraiment aller parce que pour le coup oui T'as vraiment un hall qui est déduit à la partie teinture, à la partie chimie, à la partie matière première, fil, etc. Donc là, pour le coup, LITMA, pour moi, ça va vraiment regrouper tout. Alors, c'est juste toutes les quatre.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que t'as une fibre de prédilection ? Dans toi, ton aspect, ton métier, donc tu l'as dit, t'as des contraintes de transpiration, d'odeur, etc. Est-ce que t'as une fibre pour toi que tu préfères ou que tu aimes travailler ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'aime bien travailler alors moi personnellement j'aime bien travailler les fibres cellulosiques donc vraiment coton tout ce qui va être gossel modal etc je trouve que c'est des fibres qui sont assez fraîches et je préfère en fait ce genre de coucher là moi personnellement après dans le domaine du sport le polyester reste quand même sur la partie performance en gestion de la transpiration une fibre plus intéressante mais moi je préfère tout ce qui est un peu cellulose est-ce que t'as des livres qui t'ont inspiré dans ton métier donc dans le textile etc que t'aimerais recommander

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    soit qui donne une vision pour mieux comprendre ses métiers ou qui, voilà, un livre qui t'a plu, qui t'a inspiré, que tu voudrais recommander ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, c'est vrai, j'ai pas pensé à ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse, il y a un truc textile industrique, moi je suis pas mal où t'as souvent en fait des nouveautés de ce qui se passe au marché, ça peut concerner vraiment tout sur le textile, moi je fais plutôt ça, je fais plus revues de presse que plutôt livres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    C'est ça, c'est texte et industrie ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je t'enchaîne vers la référence si tu veux.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord, ok. Donc là, c'est plutôt destiné aux entreprises textiles, c'est plutôt un truc pro.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plutôt un truc pro, mais ça te regroupe des articles sur vraiment tout, sur le marché. ça peut être sur la partie plus industrielle comme ça peut être sur la partie un peu plus marketing il y a ça,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    on groupe tout dernière question Zanib, est-ce que tu as quelqu'un que tu voudrais me recommander pour continuer à explorer ce sujet de la couleur végétale, de la teinture végétale, de l'emploi de ces colorants végétaux, est-ce que tu penses à quelqu'un ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi je pense peut-être quelqu'un un industriel qui aujourd'hui, alors plutôt en Europe du coup, ou en France, why not qui produit finalement ce pigment-là et qui sait l'appliquer. Et tu as un nom ou tu me... Je pourrais partager le nom d'Otta.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais. Donc, plutôt voir un industriel pour montrer que c'est faisable et que ça existe. Ok.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que, Samy, il y a une question que je ne t'ai pas posée et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, je pense qu'on a bien fait le tour. On a dit beaucoup sur la teinture végétale, c'est sûr. Et moi, à chaque fois, je ramène un peu plus le sujet, un peu plus sur la partie... Vraiment prendre conscience, en fait, que la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres. C'est pas la solution. D'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Bon, bah, nickel. Eh bien, écoute, Zanib, je te remercie. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Rencontre avec Zanib Mohammad de Décathlon

    00:44

  • Parcours professionnel de Zanib et son rôle chez Décathlon

    00:52

  • Discussion sur la teinture végétale et son intégration chez Décathlon

    02:43

  • Exploration des essais de teinture végétale chez Décathlon

    03:38

  • Impact environnemental et recyclabilité des teintures

    05:20

  • Influence des lois et des consommateurs sur l'industrie textile

    13:14

  • Défis et perspectives de la teinture végétale dans le textile

    19:26

  • Réflexions sur la recyclabilité et l'avenir de la teinture végétale

    28:23

  • Conclusion et remerciements

    42:40

Description

Savez-vous que la teinture végétale pourrait transformer notre façon de concevoir l'industrie textile ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Zanib Mohammad, directrice technique textile chez Décathlon, pour une discussion enrichissante sur l'univers fascinant des plantes tinctoriales et de leurs applications dans le monde moderne. Ensemble, elles plongent dans les subtilités de la teinture végétale, une technique qui allie beauté et durabilité, tout en explorant les défis et les innovations nécessaires pour l'intégrer dans une production textile responsable.



Pauline, fervente défenseure de la couleur végétale, souligne l'importance de cette méthode ancestrale, non seulement pour ses nuances vibrantes, comme l'indigo et la garance, mais aussi pour ses implications écologiques profondes. Zanib, avec son expertise pointue, partage son parcours impressionnant et son rôle clé chez Décathlon, où elle supervise une équipe d'ingénieurs spécialisés dans les textiles. Leur échange met en lumière les défis rencontrés lors de l'intégration des colorants végétaux dans les processus de fabrication, tout en respectant les normes de durabilité et de qualité élevées qui caractérisent l'entreprise.



Dans cet épisode, vous découvrirez comment Décathlon explore activement les teintures végétales pour réduire son impact environnemental et améliorer la recyclabilité de ses produits. Zanib évoque les promesses et les défis de la coloration capillaire végétale et des pigments végétaux, tout en insistant sur la nécessité de répondre à des critères stricts de performance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors c'est parti, bonne écoute !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Zanid Mohamed de Décathlon. Bonjour Zanid.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Bonjour.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Zanib, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ton parcours qui t'a amenée aujourd'hui à être directrice technique textile chez Decathlon ?

  • Zanib Mohammad Décathlon

    Oui, avec plaisir. Zanib Mohamed, j'ai 30 ans. Je suis arrivée chez Decathlon il y a à peu près 4 ans et demi après un parcours d'ingénieur textile. Donc j'ai fait HEI spécialisé plutôt sur la partie textile. Et en fait, je cherchais un premier stage et donc j'ai eu l'opportunité de faire un stage chez Decathlon dans la partie yoga. donc l'ingénieur produit. Suite à quoi, en fait, je suis repartie en dernière année. Et quand je suis revenue, je me suis dit, en fait, j'aimerais bien aller un peu plus dans le détail, le côté un peu plus production industrielle que la partie plutôt assemblage. Je voulais un peu voir tout avant de décider ce que je voulais absolument faire sur le textile. Suite à ça, j'ai eu l'opportunité de remplacer quelqu'un en stage sur la partie ingénieur composant et technologique qui est un poste chez Decathlon qui est spécialisé sur la partie textile. Donc moi je travaillais sur tout ce qui était mailles naturelles. et en fait j'ai été prise et j'ai continué sur ce poste là durant à peu près trois ans et demi et il y a à peu près un an et demi j'ai changé de position et j'ai pris la position de directrice technique sur le textile donc c'est un poste de manager sur l'animation en fait des ingénieurs composants et donc dans mon équipe on va avoir des personnes qui vont être à la fois spécialisées sur la partie synthétique et naturelle donc en fait on a quand même une vue assez globale et on est spécialisés principalement nous sur des des produits qui vont faire la gestion de transpiration et tout ce qui va être l'imitation des odeurs, principalement pour des produits type t-shirt, leggings, shorts, etc. chez Décathlon. Donc, nous, on va venir servir, en fait, le sport de Décathlon pour pouvoir concevoir les produits finis derrière. OK, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    super clair du coup donc nous on s'était rencontré au tout tout début avant que je lance le podcast etc tu m'avais vachement aiguillée sur des grands sujets qui finalement au cours de mes interviews m'ont montré qu'ils étaient essentiels donc je suis hyper ravie de t'avoir aujourd'hui je voulais donc avant qu'on parle textile technique etc quand je t'ai parlé que bah voilà je m'intéressais à la teinture végétale tu m'as donné quelques retours et en fait j'aimerais que tu fasses la même chose c'est à ton avis qu'est-ce que tu penses de la teinture végétale ? Est-ce que vous avez fait des essais chez Décathlon ? Comment vous en êtes sorties ? Et voilà, me dire un petit peu ton retour d'expérience sur ce sujet-là.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui. Chez Décathlon, c'est un sujet qui est en cours aujourd'hui et qu'on explore parce qu'on explore énormément de sujets dont celui-ci. Je ne pourrais pas forcément aller dans le niveau de détail forcément que tu souhaites, mais je vais partager en tout cas les grandes directives. on étudie effectivement tout ce qui est teinture végétale. parce qu'à un moment donné on a vu que c'était un peu aussi un rebond sur le marché. On commençait à voir apparaître pas mal de choses au niveau de l'industrie, des options alternatives à tout ce qui était produits chimiques, et on s'est intéressé à la chose. On est encore en train d'étudier cette partie-là, parce que nous le but c'est d'identifier le réel impact que ça peut avoir sur l'ensemble de ton processus de fabrication du textile, et le réel gain que ça peut apporter. Donc aujourd'hui, on a fait pas mal d'essais. On est en train d'améliorer les essais pour obtenir finalement des résultats qui vont bien avec nos standards de Décathlon, parce que nos standards en termes de durabilité et qualité sont un peu hauts. Et donc c'est un peu la difficulté, parce qu'on va chercher des matières qui viennent vraiment, ça peut être des plantes, des fruits, ce genre de choses. Ce qu'il faut savoir, c'est que chez Décathlon, on ne s'autorise pas à aller chercher des ressources. alimentaire. Donc en fait, on va être assez limité aussi sur cette palette-là parce que nous, on a en fait des contraintes à respecter à ce niveau-là. Et donc du coup, l'objectif, c'est de pouvoir proposer une palette qui soit assez enrichie, mais qui à la fois correspond bien à nos standards, avec une manière d'appliquer la technique de la teinture végétale, qui permet de réduire en fait tout ce qui est consommation en eau et en énergie. Donc en fait la balance entre ces trois là c'est assez compliqué. Donc on essaie de ramener aussi les sports de Décathlon avec nous pour pouvoir mettre des produits en magasin où on pourra montrer que la teinture végétale sur son gag de coloris est aussi intéressante que la teinture chimique. Pour le moment, ce qu'on a noté, c'est que la teinture végétale a un intérêt important sur la partie recyclabilité de l'eau qui est rejetée, sur les eaux dans la partie teinture. Et on essaie de voir si on peut combiner des manières d'appliquer pour essayer d'aller plus loin et d'avoir un réel impact sur la manière dont on produit tout aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Donc, tu as parlé de plein de choses et je vais revenir dessus. Tu as dit, on va voir si la teinture végétale a des gains. Tu voulais parler justement de réduction d'impact entre une teinture synthétique et une teinture végétale. Et tout ça, tu le fais par analyse de cycle de vie, je suppose. C'est ça votre driver ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On va un peu plus loin. On fait vraiment des mesures sur le terrain de chaque étape. Sur chaque maxi, on va avoir des capteurs et on va relever l'information. Et donc, ça, c'est un gros, gros travail. pour qu'on soit au plus proche de ce qui se passe en réalité dans nos usines. Et oui, il y a des cycles de vie, mais en fonction du référentiel, tu vas avoir des résultats qui vont être plus ou moins différents. Et donc, on a décidé de prendre plutôt cet axe-là pour être un peu plus… vraiment pouvoir comparer aussi ce qui se fait en dehors de la teinture végétale sur l'ensemble de nos actions. Et en fait, on commence à travailler énormément la partie data, ce qui est ultra important pour qu'on puisse, en fait, après, prendre les meilleures décisions.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ok d'accord donc ça je comprends mieux donc tu vas au-delà de l'analyse de cycle de vie avec des capteurs donc des mesures précises que tu as donc il n'y a pas de choses qui sont biaisées tu peux vraiment analyser tes choses tu as parlé aussi de vos critères d'exigence chez Decathlon donc en fait ça se retranscrit dans vos cahiers des charges je suppose, c'est ça dont tu parles et en fait on a eu beaucoup d'intervenants sur le podcast qui disaient qu'effectivement il y avait des cahiers des charges de certaines entreprises qui étaient assez exigeants et par exemple tu vois on a eu le cas de un d'une entreprise anglaise, donc Pinkcroft, qui travaillait notamment sur les uniformes. Et elle expliquait qu'elle, pour qu'un test couleur passe, il fallait que ça résiste à 60 lavages, non, sans lavage, à plus de 60 degrés. Et elle disait, bon, c'est vrai que c'est un peu excessif, peut-être que des fois les cahiers des charges pourraient être allégés, mais en gros, on a réfléchi sur les cahiers des charges, on s'est rendu compte qu'il y avait des couleurs qu'on appelle grand teint. donc tu sais l'indigo, la garance, le réseda, etc., qui permettent donc une tenue on va dire au lavage, à la lumière, etc., plus importante, est-ce que vous, dans vos critères, donc tu as parlé de transpiration, liée avec, on va dire, de l'eau avec un certain pH, et odeur, donc là je n'ai pas trop d'idées, mais en gros, vous, c'est quoi vos... ce n'est pas la tenue à la lumière qui vous intrigue ? Je vous inquiète parce que vous savez qu'on a des réponses là-dessus. C'est plutôt ces autres critères qui font que c'est compliqué pour le cahier des charges ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Pas forcément. Nous, par rapport au marché, ce que tu viens d'évoquer, on a aussi les mêmes problématiques parce qu'on a tenu à la lumière, on va avoir tenu à la surlunière aussi parce qu'on va avoir des sports qui vont être exposés à l'extérieur. et on a des sports qui sont en indoor et d'autres en outdoor, donc forcément la manière de stresser la matière n'est pas la même, et donc le coloris. On va avoir aussi tout ce qui va être tenu au lavage, tenu à... les lumières artificielles aussi, donc tout ce qui va être en magasin, si c'est stocké longtemps, etc. Donc tous ces critères-là, il y a un minimum dans nos cahiers des charges à respecter. Et ensuite, forcément, on sait que des fois, il y a des limites. Et donc, en fait, c'est pour ça qu'on vient aussi faire des tests d'usage terrain avec nos sports pour être sûrs qu'en fait, dans l'usage dans lequel on veut vendre le produit, ça, c'est vrai pour tous les produits, dont les produits à la teinture végétale. c'est pareil, on fait passer des tests aussi terrain utilisateur pour voir finalement dans la vie réelle comment ça se comporte. Donc en fait, on a vraiment les deux notions, vraiment test usage terrain et à la fois nos tests standards chimiques. Il y a certains standards sur lesquels c'est en minimum, on n'ira pas plus loin. Et après, sur certains axes, tout ce qui va être lié effectivement à la tenue de la couleur, stressé sur différents trucs, lumière, sueur, etc. en fonction on va faire une analyse du risque c'est quoi le risque en fait sur mon produit et en fonction de ça sur certains points on est prêt à prendre certaines décisions pour voilà se dire ok je comprends que ça c'est quelque chose de nouveau et qu'il faut peut-être faire une procédure là-dessus mais notre objectif c'est de quand même tenir au maximum le standard c'est pour ça en fait ce projet chez nous prend du temps parce qu'on retravaille avec les fournisseurs en fait de différents pigments pour aller chercher un risque la bonne recette en fait qu'il faudrait pour que ça tienne bien au lavage parce qu'il y a cette notion de durabilité aussi qui rentre en jeu de plus en plus sur le marché la durabilité c'est une norme qui va être écrite et qui est en train d'être pondue et en fait on aimerait bien aussi que nos produits rentrent en fait dans cette norme-là de durabilité donc comment on fait pour que quand on va chercher en fait des matières un peu comme ça ou des nouvelles manières de teindre qu'on tienne aussi une certaine durabilité parce qu'il n'y a pas d'intérêt à ce que je tienne que je teigne quelque chose avec de la teinture végétale. Donc, j'ai un certain gain qui reste quand même assez faible par rapport à l'impact qu'on a aujourd'hui sur nos process. Si, pour que mon utilisateur n'aime plus le produit parce que, je ne sais pas, le coloris est parti, le produit s'est dégradé, etc., et qu'il le jette au bout de six mois et je n'ai aucun intérêt à faire ça aujourd'hui, nous, on garantit deux ans notre produit. Et l'objectif, c'est au minimum d'aller chercher ces deux ans, voire plus, en fonction de comment est-ce qu'on nourrit, en fait. sur le marché et on travaille du coup avec les fournisseurs ces différents fournisseurs pour pouvoir aller chercher ce genre de performances ça c'est super clair donc tu as parlé aussi d'un rebond sur le marché ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    veut dire que le podcast est vraiment dédié à la couleur végétale donc j'essaye de voir est-ce qu'il y a une ébullition enfin en tout cas c'est ce que je suis en train de percevoir en ce moment, toi tu confirmes que sur le marché il se passe des choses sur un retour à la teinture végétale

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Il se passe oui des choses, il y a des végétales, des teintures avec des bactéries, avec des déchets de parfum, on voit plein de choses en train de peut-être arriver sur le marché, ça reste quand même des petites choses de niche, donc nous on étudie, c'est pas quelque chose qu'on va forcément déployer partout chez Décathlon, mais on étudie pour rester en fait connecté et se dire on peut proposer aussi ce genre de produit à nos utilisateurs, tant que ça correspond bien en fait aux performances attendues dans le domaine du sport. Donc il se passe des choses sur le marché parce qu'il y a toute une tendance où les personnes veulent revenir à un peu tout ce qui est biosourcé, tout ce qui est plus naturel. Il y a vraiment une grosse démarche. Là, on a été à l'ITMA. au mois de juin et en fait, on voit énormément de choses. Alors, sur la teinture végétale, il y avait aussi des fournisseurs qui étaient présents. Il y avait aussi énormément de fournisseurs sur tout ce qui était biosourcé. Comment je reutilise aussi mes déchets. J'ai vu un fournisseur qui avait, en fait, qui récupérait les produits finis et qui les triait. Alors, c'est vraiment au stade laboratoire pour le moment et en fait, il réutilisait la matière en la déchiquetant. pour refaire de la poudre pour pouvoir teindre derrière. Donc, c'était assez intéressant. Pour l'instant, ils sont vraiment au début de l'idée. Donc, il n'y a pas du tout de produits industrialisés, etc. Mais ça reste en fait, le marché est en train de se transformer.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors, selon toi, c'est quoi ? Est-ce que c'est les textes de loi, la loi AGEC, toutes les lois qui sont en train de se durcir, qui font que les entreprises bougent ? Ou est-ce que tu penses que ça commence à venir du consommateur qui veut moins de saleté ou des process plus vertueux, qui bouge aussi les marques ? C'est quoi selon toi ? C'est plus la loi ou plus les consommateurs qui se mobilisent ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Moi, j'aurais tendance à dire que c'est vraiment un mix des deux. La loi fait que ça nous fait accélérer finalement dans le process, mais les consommateurs, c'est vraiment la base, c'est vraiment eux qui nous poussent. Le mode de consommation, on l'a vraiment vu après le Covid, on a refait des études, on a vu que ça a commencé à changer, on sent aussi les différences en magasin, on sent tout ça. Et en fait, c'est vraiment le consommateur qui nous pousse et ces lois-là, finalement, elles vont bien dans ce sens-là et ça nous permet finalement de... entre guillemets, mettre un peu un coup de pied aux industriels pour se dire, bon, là, il faut vraiment y aller. Parce que tu as des industriels qui ont commencé à travailler sur le sujet, tu en as d'autres qui sont sur d'autres sujets, mais chaque, maintenant, en fait, à chaque fois que j'en rencontre, ils ont tous des axes, en fait, d'éco-développement, éco-design, des axes, des stratégies assez green sur comment je transforme ce que je faisais avant en quelque chose de green, parce que c'est un besoin du consommateur. et il y a de plus en plus en fait cette volonté de le communiquer aussi et en fait du coup la pression est plus forte en fait vu qu'on va le communiquer du coup il y a besoin en fait d'avoir des datas il y a besoin d'avoir vraiment des choses très concrètes il y a besoin de se mettre en avant pour pouvoir garder en fait une part sur le marché pour le sujet d'accord

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ok bon donc on comprend que donc le marché est en train de bouger vous Descartes moi ce qui me fait plaisir c'est que ben voilà vous vous êtes en train de regarder ça, ça veut dire qu'il y a un intérêt, que ça bouge, etc. Sinon, je pense que vous êtes toujours au fait de tout ce qui se passe. Vous regardez, comme tu disais tout à l'heure, les niches. Mais si vous vous intéressez au sujet, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Ma question, c'était pour toi, qu'est-ce qui ferait, quels seraient les leviers à lever pour que plus de marques, donc vous, c'est du textile sport, mais... Plus de marques de textile s'interrogent sur la couleur végétale.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Je pense qu'aujourd'hui, c'est la maturité du process. C'est quand même quelque chose qui est assez nouveau. C'est le fait qu'en termes de proximité en neuromède, on n'a que quelques acteurs qui ne se mettent pas forcément toujours très en avant. Et après, je pense que c'est chaque marque qui devrait avoir aussi sa propre stratégie pour avancer sur le sujet et identifier en fait c'est quoi le vrai besoin ou qu'est-ce qui pourrait être intéressant pour son consommateur. Nous, on a dû aller chercher et creuser pour pouvoir identifier différentes marques et aller plus loin pour se dire comment on emmène le projet, etc. Et ce n'est pas très simple parce que ce n'est pas assez fluide. On n'a pas forcément ce qu'il faut à chaque fois à l'instant T ou à l'endroit qu'il faut pour pouvoir faire l'ensemble du processus qu'on souhaite faire. Quand on veut faire nos essais, on va avoir un... une partie peut-être des pigments à un endroit, l'essai on va le réaliser à un autre endroit, mais du coup il n'y a pas forcément des machines adaptées, il y a aussi le savoir-faire parce que les industriels qui font l'application ce n'est pas ceux qui font le pigment donc il y a le savoir-faire derrière c'est comment est-ce qu'on maîtrise ce genre de choses c'est quoi les différents profils de teinture qu'on va du coup appliquer il y a tout ça en fait, il y a tout un accompagnement pour que ça devienne de plus en plus mature et au plus ce sera mature plus en fait ce sera facile de le mettre en avant aussi

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, et est-ce que, donc, Décathlon, c'est des volumes astronomiques, enfin vraiment, par rapport à des petites marques que je reçois, c'est vraiment, vous, des gros volumes. Votre démarche, elle serait de faire ce procédé, enfin, comment vous voyez les choses ? Est-ce que votre idée, c'est de faire des pigments qui soient, par exemple, français, ou des pigments qui soient, par exemple, d'un grand pays acteur, par exemple l'Inde ? pour avoir les usines de transformation à proximité comme tu dis, c'est quoi votre schéma en fait ? Vous vous dites on essaye de tout regrouper au mieux pour avoir les pigments, les transformer sur place avec les bonnes personnes et avec le textile qu'on a peut-être là-bas, ou est-ce que vous avez aussi dans la tête de vous dire, tiens, il se passe des choses en France, il y a des acteurs, tu vois, on reçoit sur le podcast des agricultrices, on a des transformateurs, on a des fabricants, on a des gens qui font les machines, etc.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    est-ce que ça vous vous dites il y a moyen de faire une partie en France ou aujourd'hui vu vos volumes c'est compliqué alors en fait on explore un peu tout on explore ce qui se passe en Europe que ce soit en France que ce soit aux alentours ou bien ce qui se passe aussi en Asie parce qu'on a des magasins partout en fait nous il n'y a pas de je ne décide pas de faire un endroit précis nous vraiment on le fait là où on peut faire au plus proche de la zone où on veut aussi vendre nos produits pour commencer et ensuite la deuxième chose c'est aussi pour l'instant on est en expération donc on est en train d'essayer de comprendre aussi au fonction des différentes industries avec qui on travaille lesquelles sont meilleures, peut-être qu'il y en aura un peut-être qu'il y en aura deux, peut-être qu'il y en aura trois en fait on n'a pas de limite sur le nombre d'industries avec lesquelles on veut travailler parce que le but en fait c'est qu'on atteigne l'objectif avec différentes industries et on est vraiment pour volonté de produire au plus proche en fait de nos lieux de vente donc on ne se ferme pas sur ça bien sûr il y a des conditions minimum à respecter c'est-à-dire quand même avoir les machines dont on a besoin enfin ce genre de choses en fonction de l'endroit où on produit on a besoin d'avoir en fait nos fournisseurs qui soient équipés comme il faut pour pouvoir faire en sorte de sortir un produit comme nos standards de vente demande. Donc ça, c'est la première chose. La deuxième chose, sur la partie que je reprenne juste la question, est-ce que tu peux juste répéter la question parce que j'avais un autre truc en tête.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En gros, est-ce que tu as pour volonté de teindre là où tu as tes tissus, donc par exemple si c'est du coton à nain, en Inde, enfin moi j'ai marre qu'ils comprennent ça. Ou est-ce que ton objectif c'est aussi de redynamiser une filière, donc par exemple la France, vous êtes présents partout mais... est-ce que c'est aussi une deuxième cible de se dire tiens on va se remettre en France on va redynamiser ça en France

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, donc en fait ma réponse est la même, c'est vraiment ça dépend du projet aussi du sport. Aujourd'hui, en fonction des projets, des stratégies, on va accompagner que ce soit plus localement ici ou ça va être plutôt proche d'autres zones. Il n'y a pas de réponse en fait, direction claire sur le sujet, on est ouvert à ça. Et la deuxième notion que je voulais aborder, c'est sur la partie volumétrie. Effectivement, dès qu'à toi on a des causes volumétriques, l'axe sur la partie teinture végétale ne concerne pas forcément nos gros volumes. dans le sens où aujourd'hui il y a aussi des limites de capacité qu'au niveau des fournisseurs qui nous fournissent ces pigments-là. Donc nous on s'adapte vis-à-vis de ça et on va faire plutôt des collections qui vont être un peu plus éphémères, capsules, ce genre de choses, avec ce genre de technologie-là. Mais par contre on a d'autres axes de travail sur la partie éco-design et environnement, sur la partie teinture qui est l'axe qui consomme le plus. avec la finition sur nos textiles et donc on travaille énormément sur ça. La teinture végétale est une partie, une petite partie je dirais même, le plus gros en fait, le plus gros morceau pour nous il est au vu de nos volumétries, c'est pour ça que les enjeux sont différents et vraiment sur cette partie teinture classique, comment réduire en fait cet impact là aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Et alors, sur un autre sujet où j'aurais bien voulu avoir ton avis, il y a cette fameuse entreprise anglaise Pinkcroft, dont on a reçu, qui travaille aussi sur les apprets. Les apprets, elle me confiait qu'ils étaient notamment beaucoup à s'activer en recherche et développement pour trouver des apprets plus naturels, des cires, des cires végétales, bref. Est-ce que vous aussi, parce que vous, vous êtes sur du textile technique ? vous avez plein de produits déperlants, c'est vraiment ça qui a fait le succès de Décathlon. Est-ce que c'est aussi des sujets que vous êtes en train d'explorer ? Comment garder votre exigence et votre niveau technique avec des solutions peut-être un peu plus végétales, un peu plus vertueuses ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui, bien sûr. En fait, nous, dès qu'on peut avoir une action, que ce soit au niveau de la matière première, au niveau de la manière de teindre ou de la manière de signer, donc avec les apprets, on cherche vraiment sur l'ensemble du processus tous les axes qu'on pourrait mettre en place pour pouvoir réduire cet impact-là, que ce soit au niveau de ce qui est rejeté dans l'eau, que ce soit au niveau de ce qui va être consommé en énergie pour le créer, ou en termes de chimiquement parlant, sur la partie toxique, etc. Donc tout ça, on a vraiment plein de projets chez Decathlon qui permettent d'avancer sur ces axes-là. et qu'on creuse, on fait des essais, on essaie de voir ce qui se passe avec les différents fournisseurs d'après-chimie, qu'on travaille avec eux aussi pour avancer sur le sujet. Donc, Decathlon a vraiment une volonté de se transformer sur la partie éco-design et pas que depuis quelques mois, ça date de quelques années. Et puis, du coup, on avance petit à petit pour aller de plus en plus loin et d'être de plus en plus précis.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors je voulais te demander tes partenaires, tu m'as un peu expliqué ils sont un peu partout, tu vas choisir en fonction comme tu disais c'est ça qui est intéressant aussi chez Décathlon c'est qu'il y a des marques, avec chaque marque un projet et une stratégie spécifique donc une réponse spécifique donc on a bien compris, tu ne te limites pas à la France et à l'Europe, tu raisonne monde est-ce que tu as quand même constaté une avance sur la France ou pas par rapport à d'autres pays, est-ce que tu as l'impression que sur la teinture végétale on se bouge ou on est un peu à la traîne par rapport à d'autres ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, oui, on se bouge en France. Ce qui ne matche pas trop peut-être avec nous, c'est comme ce que tu disais tout à l'heure, la partie volumétrie, c'est-à-dire que ça va être à des plus petites échelles. et donc nous on a effectivement besoin d'avoir quelque chose d'un peu plus standardisé et donc parfois en fait on ne trouve pas l'ensemble des réponses effectivement ici mais le but aussi c'est de continuer à travailler sur le sujet, je pense que petit à petit le marché va mourir, ça commence toujours par des petits à petite échelle et petit à petit on grandit, donc oui il se passe des choses en France, on voit énormément de petites start-up qui s'ouvrent des personnes en fait qui essayent de travailler sur le sujet etc. Du coup, le textile en France était là, il est parti, et peut-être que l'air est en train de revenir doucement. Donc en fait, ça se bouge, mais c'est vraiment pour moi encore le début.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que sur le podcast, on a aussi, tu sais, les partenaires sur les fibres naturelles, parce qu'en fait, on se rend compte que la teinture végétale prend beaucoup mieux sur des fibres naturelles. Donc, on a eu la filière lin, la filière chanvre, et c'est exactement ce que tu dis, c'est que ça y est, ça se relocalise en France, ça se redynamise en France. Donc, ça, c'est des bonnes nouvelles. Justement, à ce sujet-là, vous, est-ce que vous avez fait des tests teinture végétale, si oui ou non, et est-ce que vous l'avez fait sur des fibres naturelles ou vous avez essayé sur des fibres synthétiques ? Est-ce que tu as le droit de parler un peu de vos tests sans rentrer trop dans le détail, mais des grandes notions ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On a testé principalement sur le naturel parce que c'est ce qui était recommandé par ceux qui nous fournissent la matière pour faire la teinture végétale. On commence à s'interroger aussi sur la teinture, sur la fibre synthétique parce qu'on fait aussi beaucoup de fibre synthétique. Et en fait, on commence à avoir sur le marché certains produits qui pourraient aussi nous permettre de teindre cette partie synthétique-là. Donc en fait, aujourd'hui, c'est des essais qui sont... On est en train de voir ce qu'on peut faire. L'objectif, c'est si on peut faire les deux, c'est tant mieux. Et après, c'est au mieux d'identifier chaque solution qui va bien avec quel type de fibre. pour qu'on puisse savoir comment on fait le truc. Et en fait, sur la fibre synthétique, il commence à y avoir certaines choses où ça fonctionne.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a des parutions je suis les parutions scientifiques qui sortent et là c'est en train de bouger sur moi qui croyais que ça ne marchait que sur des fibres naturelles en fait c'est des polyesters justement je pensais que c'était ça il y a des choses qui sortent donc à suivre mais c'est hyper intéressant du coup ça ouvre encore le champ des possibles il y avait un sujet dont on avait parlé toutes les deux tout au début quand on s'était rencontré c'était la recyclabilité des fibres etc pareil ça je voudrais que tu nous en parles un petit peu parce que je pense que c'est la loi AJEC qui lance vraiment le gros top départ sur l'histoire de la recyclabilité des fibres. Je voulais voir un petit peu avec toi, c'était quoi ton avis par rapport à toujours pareil, vous faites des gros volumes, vous avez une R&D puissante, vous avez de la recherche. Qu'est-ce que tu en penses et quel est ton retour là-dessus ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    L'axe sur la matière première, c'était l'axe qu'on a commencé à traiter en premier, parce que c'était un truc de plus simple, donc tout ce qui va être recyclage des fibres. Et on voit comment ça apparaît, pas mal de filières de recyclage, ça se met bien en place sur la partie textile également. On commence à améliorer le marché sur cet axe-là. Donc nous, on a fait pas mal de transformations sur ces sujets-là. Vous pouvez voir des communications en magasin sur du polyester recyclé, sur du coton recyclé, ce genre de choses. Donc le marché en fait il a quand même pas mal accéléré sur le sujet. Il y a des problématiques sur chacune de ces différentes fibres-là parce que quand tu recycles forcément il y a des performances qui sont moins fortes. Ça peut être sur de la tenacité, ça peut être sur du blochage, ça peut être sur plein de choses en fonction des différentes solutions que tu vas explorer. Par contre on essaie à chaque fois d'essayer de trouver l'ajustement qu'il faut bien ou la technique qu'il faut bien. pour pouvoir continuer à donner à nos utilisateurs les performances attendues. Donc ça, c'est un premier axe. Effectivement, la partie recyclabilité des fiches, c'est assez important. Ce n'est pas simple parce que les filières de recyclage, c'est quand même quelque chose d'assez nouveau. Comment on collecte, comment on trie, comment on réutilise, comment on traite et comment, du coup, après, on transforme. C'est assez compliqué et Décathlon fait partie quand même du comité au niveau, il me semble, européen pour pouvoir avancer sur le sujet. on souhaite vraiment être acteur sur le sujet. Et après, en fait, cette partie recyclabilité... on est quand même assez confiant sur la transformation du marché vis-à-vis des nouvelles technologies de recyclage qui permettent quand même de plus en plus d'obtenir des performances proches du vierge, même si sur certaines typologies de fibres, c'est moins le cas. Par exemple, sur la naturelle, c'est un peu plus compliqué, mais on arrive quand même à sortir des produits qui atteignent nos standards et on ajuste derrière les processus. pour que ça fonctionne bien. Je suis assez confiante sur cette partie-là, fibre recyclée. Et après, il y a le gros morceau, je reviens quand même sur la partie de la matière première, mais il y a aussi toute la partie finition et teinture qui reste, je veux dire, aussi très importante et qui, en termes de consommation, est assez importante sur le processus de création du textile. Et ça, c'est le morceau aussi sur lequel on est en train de s'attendre.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. J'avais juste deux ou trois notions sur la recyclabilité des fibres. Moi, je me posais la question de plusieurs choses. Les vêtements synthétiques sont souvent polymatériaux. Tu as un peu d'élastane, un peu d'un tel, un peu d'un tel. Ça, ça complexifie aussi l'histoire du tri. Donc on est d'accord, c'est un peu comme en alimentaire, il vaut mieux avoir du monomatériau si on veut faire du recyclage à l'infini que des polymatériaux, et c'est pareil pour le textile.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, recyclage à l'infini, ça va peut-être être... Enfant. Par contre, même si on a du monomatériau, effectivement, on ne peut pas recycler à l'infini. Il y a toujours une limite à partir de laquelle, en fait, des performances vont diminuer sur ton polymère, finalement, ou ta cellulose, si c'est de la matière naturelle. Donc, c'est plus facile au niveau du tri, c'est sûr, d'avoir de la monomatière. Et ça permet d'avoir une certaine circularité, en fait, qui est plus facilement mise en place. Voilà, je recycle mon produit, je refais mon film, mon textile, refais mon produit, etc. Nous, on étudie en fait, c'est quoi la limite aussi, combien de fois on pourrait recycler, etc. pour chacune des solutions. Et on est en train d'explorer aussi des solutions avec différents industriels sur comment faire quand on a de la polymatière. Parce que la polymatière, quand on a de l'ultimatière dans un textile, c'est qu'il y a une nécessité de l'avoir pour pouvoir répondre à une fonctionnalité. ce qui parfois en monomatière c'est pas possible donc en fait c'est toujours là se trouver se dire bon

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le fait que j'ai plusieurs matériaux me permet de répondre à une fonctionnalité utilisateur et de ce pourquoi mon utilisateur vient chercher ce produit. par contre comment je fais pour traiter la fin de vie de ce produit-là à la fin ? Donc nous cette question-là, on est en train de la traiter et on est en train de voir comment est-ce qu'on peut trouver des manières aussi de recycler quand même des polymatières. Alors c'est très compliqué, on est vraiment en train de travailler le sujet, ce n'est pas simple, mais on explore, on fait des essais, on essaie de comprendre et avancer sur le sujet parce que je ne pense pas qu'on puisse retourner vers de la monomatière pour l'ensemble. des attentes utilisateurs qu'on a aujourd'hui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ce qu'on me disait, c'est que l'élastane, c'est quand même, ça permet... On parlait de l'élastane, je ne sais plus, j'avais reçu quelqu'un sur les chaussettes, etc. On parlait de l'élastane qui est quand même un incontournable, même si tu essayes d'en mettre le moins possible, il est quand même pour le confort, l'utilisation hyper pratique. J'avais entendu aussi parler de... Maintenant, ils font des... je ne sais pas si c'est des bains enzymatiques ou je ne sais pas quoi, mais ils se servent de certaines enzymes pour dissocier les matières et les isoler, notamment pour les collants. J'avais lu ça, etc. Donc, en fait, je me dis que, comme la loi, comme tu dis, vous fait accélérer les entreprises, les solutions, vu qu'on a quand même de la ressource et beaucoup de chercheurs quand même en France, les solutions, elles vont découler. Enfin, je n'ai pas trop de doute là-dessus. J'avais une autre remarque. Est-ce que tu trouves ça pertinent de recycler par exemple des fibres naturelles comme le coton, le lin, etc. Est-ce que ça, finalement, ça ne les rend pas moins durables de les recycler ? Est-ce qu'il ne faudrait pas les réparer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les produits, tu veux dire ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, parce que tu vois, je me dis ok, de la fibre synthétique, je comprends même si ça va un peu comme tu disais la... pas l'affecter mais la...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, impacter sur certains paramètres. Pour la partie naturelle, en fait, il faut se dire aussi moi je pense qu'il faut quand même réfléchir à c'est quoi la fin de vie de ces produits au final. Et donc une des solutions, c'est la recyclabilité de ces matières-là. Oui, en fait on va avoir des fibres plus courtes donc des difficultés à refaire du fil ce genre de choses. mais c'est pourquoi aussi il y a différentes technologies de filature qui existent pour nous permettre de pouvoir conserver ou de recycler au moins un minimum quelques fois cette matière là avant de se dire qu'il faudrait peut-être l'utiliser d'une autre manière en termes de fin de vie et peut-être plus du textile et peut-être de l'isolant ou des choses comme ça donc en fait je pense qu'il y a différents axes il n'y a pas une réponse en fait à la matière naturelle je pense pas qu'il faut dire qu'il ne faut pas la recycler je pense que c'est intéressant et au vu des volumétries qu'on a sur le textile qui peuvent être générés, il faut avoir différents axes à explorer et à mettre en place pour pouvoir recycler cette matière-là. Parce que finalement, cette matière-là, qu'est-ce que tu en fais si tu ne la recycles pas, des fois juste en circularité ? Le but, c'est aussi au maximum de rendre nos produits dans le cycle circulaire. Et donc ça, ça en fait partie. Et on a des produits sur le marché qui existent avec du coton recyclé. On n'est pas en proportion 100%, c'est sûr. parce que du coup ça serait effectivement un impact trop important sur le textile mais il y a quand même un certain pourcentage sur lequel on peut aller chercher ce genre de matière là sur le textile

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    ok c'est super clair alors là ce que je voulais te proposer comme petit exercice c'est lever les préjugés sur la teinture végétale en mode ping pong c'est à dire ok en mode je te donne des préjugés que j'ai collectés de toutes mes interviews etc et toi tu nous donnes ton regard de quelqu'un qui explore qui recherche sur la teinture végétale à ton niveau de ton point de vue ok le premier préjugé C'est la palette de couleurs qu'offre le végétal et terme restreinte.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moins vrai qu'il y a quelques temps.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ok. La résistance aux UV est complètement faible pour tous les colorants végétaux.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je n'ai pas de recul sur le sujet.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais alors dans ce qu'on avait dit déjà dans le début de nos échanges c'est que tu as quand même des plantes tinctoriales "grand teint" qui sont reconnues même déjà dans le textile comme qui tiennent mieux tu vois genre l'indigo, la garance là c'est intéressant la teinture végétale il y a un préjugé qui dit que ça pollue notamment l'eau avec l'utilisation des métaux lourds dans certaines techniques de teinture qu'est-ce que tu dirais là-dessus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, ça dépend. Ça dépend quelle source de pigments on sélectionne. C'est pour ça que nous, on prend un long temps de regarder c'est quoi la source du pigment.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    La teinture végétale, ça ne tient pas du tout au lavage ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça dépend des coloris. La classification de coloris, oui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Mais en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a plusieurs classes. Oui, vas-y. En fait, on a plusieurs classes de coloris. En fonction des classes de coloris, il y en a qui tiennent mieux que d'autres. et je pense que oui on avance pour que ça devienne de mieux en mieux il y aura des limites en fait bien sûr par rapport à la teinture synthétique sur certains coloris je suis plus rassurée il y en a d'autres, il y a des coloris où on voit que ça ne tient pas bien etc il y a des coloris sur lesquels je ne m'attendais pas,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    je me suis dit ah pas mal en fait un autre préjugé c'est la teinture végétale ça occuperait tous les sols enfin beaucoup de sols on va dire agricoles si on devait teindre tous nos vêtements actuellement dans le monde en fait, on n'aurait pas assez de sol disponible. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, je suis plutôt d'accord. Mais la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    c'est ça la solution on a eu justement une invitée qui avait fait ce calcul donc elle avait calculé elle en 2018 que si on voulait teindre végétalement le coteau mondial il faudrait la surface équivalente à la taille de la Belgique en culture de pigments d'indigo de garance et de résidant tu vois donc on a des chiffres donc elle a travaillé ça c'est une scientifique donc elle nous a sorti ce chiffre que je trouve génial parce que c'est vrai qu'on n'avait pas du tout de notion. La teinture végétale, c'est beaucoup plus cher que la synthétique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plus cher, mais aujourd'hui, ça reste gérable.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu ne sais pas quel type de produit tu veux faire.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais en tout cas c'est pas un premier frein c'est pas un frein pour toi c'est pas le premier frein, le prix c'est pas ça qui te... j'aurais bien aimé que les gens voient ta moue qui montre que t'étais pas perturbée par le bruit un autre préjugé et là tu l'as dit dès le début de l'interview les industriels ne sont pas prêts à passer à la teinture végétale et il n'y a pas encore les capacités aujourd'hui

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il n'y a pas de grosses capacités. Et après, en fait, c'est un savoir-faire à acquérir. Et en fait, c'est chaque industriel qui va décider sur quel axe il a envie de travailler. Donc la teinture végétale, c'est une solution. Et s'il a envie d'explorer cette solution, il va forcément investir dessus. Il y en a qui l'ont fait aujourd'hui, en Turquie notamment, par exemple, en Inde aussi. Mais par contre, il y en a d'autres qui décident de sélectionner un autre axe, parce qu'il y a d'autres axes qui existent aussi. Donc ça dépend.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Et bien...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et dernier petit préjugé c'était la teinture végétale est plus coûteuse en énergie que la teinture synthétique pour moi non aujourd'hui ça dépend voilà la seule chose qui va dépendre c'est quelle méthode d'application en fait tu vas utiliser il y a plusieurs méthodes d'application il y a certaines méthodes d'application qui permettent en fait d'être soit au même niveau soit en fait d'être même lié en dessous

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    d'accord ok bah écoute c'est intéressant d'avoir cette levée de préjugés d'un autre oeil de quelqu'un qui teste et est en train d'essayer de voir si ça peut être une des solutions qu'est-ce que vous faites en termes de transmission sur ces sujets là parce que là vous êtes dans une phase exploratoire on va dire de trouver la meilleure solution comme tu expliquais adaptée à la stratégie de la marque et aux produits que vous voulez avoir mais comment tu fais pour quand même mobiliser plus de personnes sur ce sujet là et essayer de transmettre un peu ce que tu sais comment tu procèdes

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors nous en fait on va avoir dans nos écrits, on a une personne qui est référente sur le projet, donc pour l'instant comme tu sais c'est en mode exploratoire, le but c'est que derrière en interne on écrive en fait des e-learning et aussi finalement des solutions de se dire bah voilà moi demain je suis un concepteur sur le textile et je veux appliquer ça c'est quoi en fait finalement les directives que je dois suivre c'est quoi les contraintes que je dois avoir en fait au moment de l'application en fait c'est d'avoir ces règles de conception qu'on va transmettre en fait à notre réseau d'ingénieurs qui vont travailler sur le sujet

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    alors maintenant des petites questions plutôt d'inspiration est-ce que tu as des personnes qui t'ont inspiré ou des sources d'inspiration sur la couleur végétale la teinture, est-ce que quand tu t'es plongée dans le sujet,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    tu as vu des gens qui t'ont inspiré et tu t'es dit tiens ça je vais creuser c'est une bonne source d'infos ce que je t'ai partagé c'est pas totalement de la teinture végétale mais c'est un peu dans l'esprit quand j'étais à l'ITMA ce que je disais un peu plus tôt tout à l'heure en fait c'est cette entreprise qui récupérait les produits finis et qui les recyclait pour créer de la poudre pour pouvoir teindre de la matière. Je trouvais ça très intéressant, assez inspirant et assez intelligent. Ils sont à la phase d'études, donc à voir d'un point de vue industriel ce que ça donne. Mais ça, je trouvais ça très inspirant.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que tu as trouvé facilement des informations industrielles sur la teinture végétale ? Est-ce que tu as galéré ? Ou est-ce que ça a été assez accessible ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, c'était plutôt compliqué. C'était plutôt compliqué. Quand on a quelqu'un qui fabrique finalement les pigments végétaux, on arrive à avoir certaines informations, mais c'est encore assez compliqué. Parce qu'on va quand même assez dans le détail pour bien comprendre le détail du processus, etc. Ce n'est pas très simple.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    donc est-ce que tu peux citer des événements pour toi qui ne sont pas qui sont à ne pas louper sur si on veut entendre parler de la teinture végétale je crois que tu l'as déjà dit deux fois oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bitma après tu vas avoir des salons je pense qu'à mon avis tout ce qui va être première vision tu pourras retrouver des choses alors il y a un autre salon en Allemagne je ne me rappelle plus le nom en fait tu as plein de petits salons Bitma c'est vraiment deux salons du textile tous les quatre ans sur lesquels il faut vraiment aller parce que pour le coup oui T'as vraiment un hall qui est déduit à la partie teinture, à la partie chimie, à la partie matière première, fil, etc. Donc là, pour le coup, LITMA, pour moi, ça va vraiment regrouper tout. Alors, c'est juste toutes les quatre.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que t'as une fibre de prédilection ? Dans toi, ton aspect, ton métier, donc tu l'as dit, t'as des contraintes de transpiration, d'odeur, etc. Est-ce que t'as une fibre pour toi que tu préfères ou que tu aimes travailler ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'aime bien travailler alors moi personnellement j'aime bien travailler les fibres cellulosiques donc vraiment coton tout ce qui va être gossel modal etc je trouve que c'est des fibres qui sont assez fraîches et je préfère en fait ce genre de coucher là moi personnellement après dans le domaine du sport le polyester reste quand même sur la partie performance en gestion de la transpiration une fibre plus intéressante mais moi je préfère tout ce qui est un peu cellulose est-ce que t'as des livres qui t'ont inspiré dans ton métier donc dans le textile etc que t'aimerais recommander

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    soit qui donne une vision pour mieux comprendre ses métiers ou qui, voilà, un livre qui t'a plu, qui t'a inspiré, que tu voudrais recommander ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, c'est vrai, j'ai pas pensé à ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse, il y a un truc textile industrique, moi je suis pas mal où t'as souvent en fait des nouveautés de ce qui se passe au marché, ça peut concerner vraiment tout sur le textile, moi je fais plutôt ça, je fais plus revues de presse que plutôt livres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    C'est ça, c'est texte et industrie ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je t'enchaîne vers la référence si tu veux.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord, ok. Donc là, c'est plutôt destiné aux entreprises textiles, c'est plutôt un truc pro.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plutôt un truc pro, mais ça te regroupe des articles sur vraiment tout, sur le marché. ça peut être sur la partie plus industrielle comme ça peut être sur la partie un peu plus marketing il y a ça,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    on groupe tout dernière question Zanib, est-ce que tu as quelqu'un que tu voudrais me recommander pour continuer à explorer ce sujet de la couleur végétale, de la teinture végétale, de l'emploi de ces colorants végétaux, est-ce que tu penses à quelqu'un ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi je pense peut-être quelqu'un un industriel qui aujourd'hui, alors plutôt en Europe du coup, ou en France, why not qui produit finalement ce pigment-là et qui sait l'appliquer. Et tu as un nom ou tu me... Je pourrais partager le nom d'Otta.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais. Donc, plutôt voir un industriel pour montrer que c'est faisable et que ça existe. Ok.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que, Samy, il y a une question que je ne t'ai pas posée et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, je pense qu'on a bien fait le tour. On a dit beaucoup sur la teinture végétale, c'est sûr. Et moi, à chaque fois, je ramène un peu plus le sujet, un peu plus sur la partie... Vraiment prendre conscience, en fait, que la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres. C'est pas la solution. D'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Bon, bah, nickel. Eh bien, écoute, Zanib, je te remercie. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Rencontre avec Zanib Mohammad de Décathlon

    00:44

  • Parcours professionnel de Zanib et son rôle chez Décathlon

    00:52

  • Discussion sur la teinture végétale et son intégration chez Décathlon

    02:43

  • Exploration des essais de teinture végétale chez Décathlon

    03:38

  • Impact environnemental et recyclabilité des teintures

    05:20

  • Influence des lois et des consommateurs sur l'industrie textile

    13:14

  • Défis et perspectives de la teinture végétale dans le textile

    19:26

  • Réflexions sur la recyclabilité et l'avenir de la teinture végétale

    28:23

  • Conclusion et remerciements

    42:40

Share

Embed

You may also like

Description

Savez-vous que la teinture végétale pourrait transformer notre façon de concevoir l'industrie textile ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Zanib Mohammad, directrice technique textile chez Décathlon, pour une discussion enrichissante sur l'univers fascinant des plantes tinctoriales et de leurs applications dans le monde moderne. Ensemble, elles plongent dans les subtilités de la teinture végétale, une technique qui allie beauté et durabilité, tout en explorant les défis et les innovations nécessaires pour l'intégrer dans une production textile responsable.



Pauline, fervente défenseure de la couleur végétale, souligne l'importance de cette méthode ancestrale, non seulement pour ses nuances vibrantes, comme l'indigo et la garance, mais aussi pour ses implications écologiques profondes. Zanib, avec son expertise pointue, partage son parcours impressionnant et son rôle clé chez Décathlon, où elle supervise une équipe d'ingénieurs spécialisés dans les textiles. Leur échange met en lumière les défis rencontrés lors de l'intégration des colorants végétaux dans les processus de fabrication, tout en respectant les normes de durabilité et de qualité élevées qui caractérisent l'entreprise.



Dans cet épisode, vous découvrirez comment Décathlon explore activement les teintures végétales pour réduire son impact environnemental et améliorer la recyclabilité de ses produits. Zanib évoque les promesses et les défis de la coloration capillaire végétale et des pigments végétaux, tout en insistant sur la nécessité de répondre à des critères stricts de performance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors c'est parti, bonne écoute !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Zanid Mohamed de Décathlon. Bonjour Zanid.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Bonjour.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Zanib, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ton parcours qui t'a amenée aujourd'hui à être directrice technique textile chez Decathlon ?

  • Zanib Mohammad Décathlon

    Oui, avec plaisir. Zanib Mohamed, j'ai 30 ans. Je suis arrivée chez Decathlon il y a à peu près 4 ans et demi après un parcours d'ingénieur textile. Donc j'ai fait HEI spécialisé plutôt sur la partie textile. Et en fait, je cherchais un premier stage et donc j'ai eu l'opportunité de faire un stage chez Decathlon dans la partie yoga. donc l'ingénieur produit. Suite à quoi, en fait, je suis repartie en dernière année. Et quand je suis revenue, je me suis dit, en fait, j'aimerais bien aller un peu plus dans le détail, le côté un peu plus production industrielle que la partie plutôt assemblage. Je voulais un peu voir tout avant de décider ce que je voulais absolument faire sur le textile. Suite à ça, j'ai eu l'opportunité de remplacer quelqu'un en stage sur la partie ingénieur composant et technologique qui est un poste chez Decathlon qui est spécialisé sur la partie textile. Donc moi je travaillais sur tout ce qui était mailles naturelles. et en fait j'ai été prise et j'ai continué sur ce poste là durant à peu près trois ans et demi et il y a à peu près un an et demi j'ai changé de position et j'ai pris la position de directrice technique sur le textile donc c'est un poste de manager sur l'animation en fait des ingénieurs composants et donc dans mon équipe on va avoir des personnes qui vont être à la fois spécialisées sur la partie synthétique et naturelle donc en fait on a quand même une vue assez globale et on est spécialisés principalement nous sur des des produits qui vont faire la gestion de transpiration et tout ce qui va être l'imitation des odeurs, principalement pour des produits type t-shirt, leggings, shorts, etc. chez Décathlon. Donc, nous, on va venir servir, en fait, le sport de Décathlon pour pouvoir concevoir les produits finis derrière. OK, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    super clair du coup donc nous on s'était rencontré au tout tout début avant que je lance le podcast etc tu m'avais vachement aiguillée sur des grands sujets qui finalement au cours de mes interviews m'ont montré qu'ils étaient essentiels donc je suis hyper ravie de t'avoir aujourd'hui je voulais donc avant qu'on parle textile technique etc quand je t'ai parlé que bah voilà je m'intéressais à la teinture végétale tu m'as donné quelques retours et en fait j'aimerais que tu fasses la même chose c'est à ton avis qu'est-ce que tu penses de la teinture végétale ? Est-ce que vous avez fait des essais chez Décathlon ? Comment vous en êtes sorties ? Et voilà, me dire un petit peu ton retour d'expérience sur ce sujet-là.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui. Chez Décathlon, c'est un sujet qui est en cours aujourd'hui et qu'on explore parce qu'on explore énormément de sujets dont celui-ci. Je ne pourrais pas forcément aller dans le niveau de détail forcément que tu souhaites, mais je vais partager en tout cas les grandes directives. on étudie effectivement tout ce qui est teinture végétale. parce qu'à un moment donné on a vu que c'était un peu aussi un rebond sur le marché. On commençait à voir apparaître pas mal de choses au niveau de l'industrie, des options alternatives à tout ce qui était produits chimiques, et on s'est intéressé à la chose. On est encore en train d'étudier cette partie-là, parce que nous le but c'est d'identifier le réel impact que ça peut avoir sur l'ensemble de ton processus de fabrication du textile, et le réel gain que ça peut apporter. Donc aujourd'hui, on a fait pas mal d'essais. On est en train d'améliorer les essais pour obtenir finalement des résultats qui vont bien avec nos standards de Décathlon, parce que nos standards en termes de durabilité et qualité sont un peu hauts. Et donc c'est un peu la difficulté, parce qu'on va chercher des matières qui viennent vraiment, ça peut être des plantes, des fruits, ce genre de choses. Ce qu'il faut savoir, c'est que chez Décathlon, on ne s'autorise pas à aller chercher des ressources. alimentaire. Donc en fait, on va être assez limité aussi sur cette palette-là parce que nous, on a en fait des contraintes à respecter à ce niveau-là. Et donc du coup, l'objectif, c'est de pouvoir proposer une palette qui soit assez enrichie, mais qui à la fois correspond bien à nos standards, avec une manière d'appliquer la technique de la teinture végétale, qui permet de réduire en fait tout ce qui est consommation en eau et en énergie. Donc en fait la balance entre ces trois là c'est assez compliqué. Donc on essaie de ramener aussi les sports de Décathlon avec nous pour pouvoir mettre des produits en magasin où on pourra montrer que la teinture végétale sur son gag de coloris est aussi intéressante que la teinture chimique. Pour le moment, ce qu'on a noté, c'est que la teinture végétale a un intérêt important sur la partie recyclabilité de l'eau qui est rejetée, sur les eaux dans la partie teinture. Et on essaie de voir si on peut combiner des manières d'appliquer pour essayer d'aller plus loin et d'avoir un réel impact sur la manière dont on produit tout aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Donc, tu as parlé de plein de choses et je vais revenir dessus. Tu as dit, on va voir si la teinture végétale a des gains. Tu voulais parler justement de réduction d'impact entre une teinture synthétique et une teinture végétale. Et tout ça, tu le fais par analyse de cycle de vie, je suppose. C'est ça votre driver ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On va un peu plus loin. On fait vraiment des mesures sur le terrain de chaque étape. Sur chaque maxi, on va avoir des capteurs et on va relever l'information. Et donc, ça, c'est un gros, gros travail. pour qu'on soit au plus proche de ce qui se passe en réalité dans nos usines. Et oui, il y a des cycles de vie, mais en fonction du référentiel, tu vas avoir des résultats qui vont être plus ou moins différents. Et donc, on a décidé de prendre plutôt cet axe-là pour être un peu plus… vraiment pouvoir comparer aussi ce qui se fait en dehors de la teinture végétale sur l'ensemble de nos actions. Et en fait, on commence à travailler énormément la partie data, ce qui est ultra important pour qu'on puisse, en fait, après, prendre les meilleures décisions.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ok d'accord donc ça je comprends mieux donc tu vas au-delà de l'analyse de cycle de vie avec des capteurs donc des mesures précises que tu as donc il n'y a pas de choses qui sont biaisées tu peux vraiment analyser tes choses tu as parlé aussi de vos critères d'exigence chez Decathlon donc en fait ça se retranscrit dans vos cahiers des charges je suppose, c'est ça dont tu parles et en fait on a eu beaucoup d'intervenants sur le podcast qui disaient qu'effectivement il y avait des cahiers des charges de certaines entreprises qui étaient assez exigeants et par exemple tu vois on a eu le cas de un d'une entreprise anglaise, donc Pinkcroft, qui travaillait notamment sur les uniformes. Et elle expliquait qu'elle, pour qu'un test couleur passe, il fallait que ça résiste à 60 lavages, non, sans lavage, à plus de 60 degrés. Et elle disait, bon, c'est vrai que c'est un peu excessif, peut-être que des fois les cahiers des charges pourraient être allégés, mais en gros, on a réfléchi sur les cahiers des charges, on s'est rendu compte qu'il y avait des couleurs qu'on appelle grand teint. donc tu sais l'indigo, la garance, le réseda, etc., qui permettent donc une tenue on va dire au lavage, à la lumière, etc., plus importante, est-ce que vous, dans vos critères, donc tu as parlé de transpiration, liée avec, on va dire, de l'eau avec un certain pH, et odeur, donc là je n'ai pas trop d'idées, mais en gros, vous, c'est quoi vos... ce n'est pas la tenue à la lumière qui vous intrigue ? Je vous inquiète parce que vous savez qu'on a des réponses là-dessus. C'est plutôt ces autres critères qui font que c'est compliqué pour le cahier des charges ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Pas forcément. Nous, par rapport au marché, ce que tu viens d'évoquer, on a aussi les mêmes problématiques parce qu'on a tenu à la lumière, on va avoir tenu à la surlunière aussi parce qu'on va avoir des sports qui vont être exposés à l'extérieur. et on a des sports qui sont en indoor et d'autres en outdoor, donc forcément la manière de stresser la matière n'est pas la même, et donc le coloris. On va avoir aussi tout ce qui va être tenu au lavage, tenu à... les lumières artificielles aussi, donc tout ce qui va être en magasin, si c'est stocké longtemps, etc. Donc tous ces critères-là, il y a un minimum dans nos cahiers des charges à respecter. Et ensuite, forcément, on sait que des fois, il y a des limites. Et donc, en fait, c'est pour ça qu'on vient aussi faire des tests d'usage terrain avec nos sports pour être sûrs qu'en fait, dans l'usage dans lequel on veut vendre le produit, ça, c'est vrai pour tous les produits, dont les produits à la teinture végétale. c'est pareil, on fait passer des tests aussi terrain utilisateur pour voir finalement dans la vie réelle comment ça se comporte. Donc en fait, on a vraiment les deux notions, vraiment test usage terrain et à la fois nos tests standards chimiques. Il y a certains standards sur lesquels c'est en minimum, on n'ira pas plus loin. Et après, sur certains axes, tout ce qui va être lié effectivement à la tenue de la couleur, stressé sur différents trucs, lumière, sueur, etc. en fonction on va faire une analyse du risque c'est quoi le risque en fait sur mon produit et en fonction de ça sur certains points on est prêt à prendre certaines décisions pour voilà se dire ok je comprends que ça c'est quelque chose de nouveau et qu'il faut peut-être faire une procédure là-dessus mais notre objectif c'est de quand même tenir au maximum le standard c'est pour ça en fait ce projet chez nous prend du temps parce qu'on retravaille avec les fournisseurs en fait de différents pigments pour aller chercher un risque la bonne recette en fait qu'il faudrait pour que ça tienne bien au lavage parce qu'il y a cette notion de durabilité aussi qui rentre en jeu de plus en plus sur le marché la durabilité c'est une norme qui va être écrite et qui est en train d'être pondue et en fait on aimerait bien aussi que nos produits rentrent en fait dans cette norme-là de durabilité donc comment on fait pour que quand on va chercher en fait des matières un peu comme ça ou des nouvelles manières de teindre qu'on tienne aussi une certaine durabilité parce qu'il n'y a pas d'intérêt à ce que je tienne que je teigne quelque chose avec de la teinture végétale. Donc, j'ai un certain gain qui reste quand même assez faible par rapport à l'impact qu'on a aujourd'hui sur nos process. Si, pour que mon utilisateur n'aime plus le produit parce que, je ne sais pas, le coloris est parti, le produit s'est dégradé, etc., et qu'il le jette au bout de six mois et je n'ai aucun intérêt à faire ça aujourd'hui, nous, on garantit deux ans notre produit. Et l'objectif, c'est au minimum d'aller chercher ces deux ans, voire plus, en fonction de comment est-ce qu'on nourrit, en fait. sur le marché et on travaille du coup avec les fournisseurs ces différents fournisseurs pour pouvoir aller chercher ce genre de performances ça c'est super clair donc tu as parlé aussi d'un rebond sur le marché ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    veut dire que le podcast est vraiment dédié à la couleur végétale donc j'essaye de voir est-ce qu'il y a une ébullition enfin en tout cas c'est ce que je suis en train de percevoir en ce moment, toi tu confirmes que sur le marché il se passe des choses sur un retour à la teinture végétale

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Il se passe oui des choses, il y a des végétales, des teintures avec des bactéries, avec des déchets de parfum, on voit plein de choses en train de peut-être arriver sur le marché, ça reste quand même des petites choses de niche, donc nous on étudie, c'est pas quelque chose qu'on va forcément déployer partout chez Décathlon, mais on étudie pour rester en fait connecté et se dire on peut proposer aussi ce genre de produit à nos utilisateurs, tant que ça correspond bien en fait aux performances attendues dans le domaine du sport. Donc il se passe des choses sur le marché parce qu'il y a toute une tendance où les personnes veulent revenir à un peu tout ce qui est biosourcé, tout ce qui est plus naturel. Il y a vraiment une grosse démarche. Là, on a été à l'ITMA. au mois de juin et en fait, on voit énormément de choses. Alors, sur la teinture végétale, il y avait aussi des fournisseurs qui étaient présents. Il y avait aussi énormément de fournisseurs sur tout ce qui était biosourcé. Comment je reutilise aussi mes déchets. J'ai vu un fournisseur qui avait, en fait, qui récupérait les produits finis et qui les triait. Alors, c'est vraiment au stade laboratoire pour le moment et en fait, il réutilisait la matière en la déchiquetant. pour refaire de la poudre pour pouvoir teindre derrière. Donc, c'était assez intéressant. Pour l'instant, ils sont vraiment au début de l'idée. Donc, il n'y a pas du tout de produits industrialisés, etc. Mais ça reste en fait, le marché est en train de se transformer.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors, selon toi, c'est quoi ? Est-ce que c'est les textes de loi, la loi AGEC, toutes les lois qui sont en train de se durcir, qui font que les entreprises bougent ? Ou est-ce que tu penses que ça commence à venir du consommateur qui veut moins de saleté ou des process plus vertueux, qui bouge aussi les marques ? C'est quoi selon toi ? C'est plus la loi ou plus les consommateurs qui se mobilisent ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Moi, j'aurais tendance à dire que c'est vraiment un mix des deux. La loi fait que ça nous fait accélérer finalement dans le process, mais les consommateurs, c'est vraiment la base, c'est vraiment eux qui nous poussent. Le mode de consommation, on l'a vraiment vu après le Covid, on a refait des études, on a vu que ça a commencé à changer, on sent aussi les différences en magasin, on sent tout ça. Et en fait, c'est vraiment le consommateur qui nous pousse et ces lois-là, finalement, elles vont bien dans ce sens-là et ça nous permet finalement de... entre guillemets, mettre un peu un coup de pied aux industriels pour se dire, bon, là, il faut vraiment y aller. Parce que tu as des industriels qui ont commencé à travailler sur le sujet, tu en as d'autres qui sont sur d'autres sujets, mais chaque, maintenant, en fait, à chaque fois que j'en rencontre, ils ont tous des axes, en fait, d'éco-développement, éco-design, des axes, des stratégies assez green sur comment je transforme ce que je faisais avant en quelque chose de green, parce que c'est un besoin du consommateur. et il y a de plus en plus en fait cette volonté de le communiquer aussi et en fait du coup la pression est plus forte en fait vu qu'on va le communiquer du coup il y a besoin en fait d'avoir des datas il y a besoin d'avoir vraiment des choses très concrètes il y a besoin de se mettre en avant pour pouvoir garder en fait une part sur le marché pour le sujet d'accord

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ok bon donc on comprend que donc le marché est en train de bouger vous Descartes moi ce qui me fait plaisir c'est que ben voilà vous vous êtes en train de regarder ça, ça veut dire qu'il y a un intérêt, que ça bouge, etc. Sinon, je pense que vous êtes toujours au fait de tout ce qui se passe. Vous regardez, comme tu disais tout à l'heure, les niches. Mais si vous vous intéressez au sujet, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Ma question, c'était pour toi, qu'est-ce qui ferait, quels seraient les leviers à lever pour que plus de marques, donc vous, c'est du textile sport, mais... Plus de marques de textile s'interrogent sur la couleur végétale.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Je pense qu'aujourd'hui, c'est la maturité du process. C'est quand même quelque chose qui est assez nouveau. C'est le fait qu'en termes de proximité en neuromède, on n'a que quelques acteurs qui ne se mettent pas forcément toujours très en avant. Et après, je pense que c'est chaque marque qui devrait avoir aussi sa propre stratégie pour avancer sur le sujet et identifier en fait c'est quoi le vrai besoin ou qu'est-ce qui pourrait être intéressant pour son consommateur. Nous, on a dû aller chercher et creuser pour pouvoir identifier différentes marques et aller plus loin pour se dire comment on emmène le projet, etc. Et ce n'est pas très simple parce que ce n'est pas assez fluide. On n'a pas forcément ce qu'il faut à chaque fois à l'instant T ou à l'endroit qu'il faut pour pouvoir faire l'ensemble du processus qu'on souhaite faire. Quand on veut faire nos essais, on va avoir un... une partie peut-être des pigments à un endroit, l'essai on va le réaliser à un autre endroit, mais du coup il n'y a pas forcément des machines adaptées, il y a aussi le savoir-faire parce que les industriels qui font l'application ce n'est pas ceux qui font le pigment donc il y a le savoir-faire derrière c'est comment est-ce qu'on maîtrise ce genre de choses c'est quoi les différents profils de teinture qu'on va du coup appliquer il y a tout ça en fait, il y a tout un accompagnement pour que ça devienne de plus en plus mature et au plus ce sera mature plus en fait ce sera facile de le mettre en avant aussi

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, et est-ce que, donc, Décathlon, c'est des volumes astronomiques, enfin vraiment, par rapport à des petites marques que je reçois, c'est vraiment, vous, des gros volumes. Votre démarche, elle serait de faire ce procédé, enfin, comment vous voyez les choses ? Est-ce que votre idée, c'est de faire des pigments qui soient, par exemple, français, ou des pigments qui soient, par exemple, d'un grand pays acteur, par exemple l'Inde ? pour avoir les usines de transformation à proximité comme tu dis, c'est quoi votre schéma en fait ? Vous vous dites on essaye de tout regrouper au mieux pour avoir les pigments, les transformer sur place avec les bonnes personnes et avec le textile qu'on a peut-être là-bas, ou est-ce que vous avez aussi dans la tête de vous dire, tiens, il se passe des choses en France, il y a des acteurs, tu vois, on reçoit sur le podcast des agricultrices, on a des transformateurs, on a des fabricants, on a des gens qui font les machines, etc.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    est-ce que ça vous vous dites il y a moyen de faire une partie en France ou aujourd'hui vu vos volumes c'est compliqué alors en fait on explore un peu tout on explore ce qui se passe en Europe que ce soit en France que ce soit aux alentours ou bien ce qui se passe aussi en Asie parce qu'on a des magasins partout en fait nous il n'y a pas de je ne décide pas de faire un endroit précis nous vraiment on le fait là où on peut faire au plus proche de la zone où on veut aussi vendre nos produits pour commencer et ensuite la deuxième chose c'est aussi pour l'instant on est en expération donc on est en train d'essayer de comprendre aussi au fonction des différentes industries avec qui on travaille lesquelles sont meilleures, peut-être qu'il y en aura un peut-être qu'il y en aura deux, peut-être qu'il y en aura trois en fait on n'a pas de limite sur le nombre d'industries avec lesquelles on veut travailler parce que le but en fait c'est qu'on atteigne l'objectif avec différentes industries et on est vraiment pour volonté de produire au plus proche en fait de nos lieux de vente donc on ne se ferme pas sur ça bien sûr il y a des conditions minimum à respecter c'est-à-dire quand même avoir les machines dont on a besoin enfin ce genre de choses en fonction de l'endroit où on produit on a besoin d'avoir en fait nos fournisseurs qui soient équipés comme il faut pour pouvoir faire en sorte de sortir un produit comme nos standards de vente demande. Donc ça, c'est la première chose. La deuxième chose, sur la partie que je reprenne juste la question, est-ce que tu peux juste répéter la question parce que j'avais un autre truc en tête.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En gros, est-ce que tu as pour volonté de teindre là où tu as tes tissus, donc par exemple si c'est du coton à nain, en Inde, enfin moi j'ai marre qu'ils comprennent ça. Ou est-ce que ton objectif c'est aussi de redynamiser une filière, donc par exemple la France, vous êtes présents partout mais... est-ce que c'est aussi une deuxième cible de se dire tiens on va se remettre en France on va redynamiser ça en France

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, donc en fait ma réponse est la même, c'est vraiment ça dépend du projet aussi du sport. Aujourd'hui, en fonction des projets, des stratégies, on va accompagner que ce soit plus localement ici ou ça va être plutôt proche d'autres zones. Il n'y a pas de réponse en fait, direction claire sur le sujet, on est ouvert à ça. Et la deuxième notion que je voulais aborder, c'est sur la partie volumétrie. Effectivement, dès qu'à toi on a des causes volumétriques, l'axe sur la partie teinture végétale ne concerne pas forcément nos gros volumes. dans le sens où aujourd'hui il y a aussi des limites de capacité qu'au niveau des fournisseurs qui nous fournissent ces pigments-là. Donc nous on s'adapte vis-à-vis de ça et on va faire plutôt des collections qui vont être un peu plus éphémères, capsules, ce genre de choses, avec ce genre de technologie-là. Mais par contre on a d'autres axes de travail sur la partie éco-design et environnement, sur la partie teinture qui est l'axe qui consomme le plus. avec la finition sur nos textiles et donc on travaille énormément sur ça. La teinture végétale est une partie, une petite partie je dirais même, le plus gros en fait, le plus gros morceau pour nous il est au vu de nos volumétries, c'est pour ça que les enjeux sont différents et vraiment sur cette partie teinture classique, comment réduire en fait cet impact là aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Et alors, sur un autre sujet où j'aurais bien voulu avoir ton avis, il y a cette fameuse entreprise anglaise Pinkcroft, dont on a reçu, qui travaille aussi sur les apprets. Les apprets, elle me confiait qu'ils étaient notamment beaucoup à s'activer en recherche et développement pour trouver des apprets plus naturels, des cires, des cires végétales, bref. Est-ce que vous aussi, parce que vous, vous êtes sur du textile technique ? vous avez plein de produits déperlants, c'est vraiment ça qui a fait le succès de Décathlon. Est-ce que c'est aussi des sujets que vous êtes en train d'explorer ? Comment garder votre exigence et votre niveau technique avec des solutions peut-être un peu plus végétales, un peu plus vertueuses ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui, bien sûr. En fait, nous, dès qu'on peut avoir une action, que ce soit au niveau de la matière première, au niveau de la manière de teindre ou de la manière de signer, donc avec les apprets, on cherche vraiment sur l'ensemble du processus tous les axes qu'on pourrait mettre en place pour pouvoir réduire cet impact-là, que ce soit au niveau de ce qui est rejeté dans l'eau, que ce soit au niveau de ce qui va être consommé en énergie pour le créer, ou en termes de chimiquement parlant, sur la partie toxique, etc. Donc tout ça, on a vraiment plein de projets chez Decathlon qui permettent d'avancer sur ces axes-là. et qu'on creuse, on fait des essais, on essaie de voir ce qui se passe avec les différents fournisseurs d'après-chimie, qu'on travaille avec eux aussi pour avancer sur le sujet. Donc, Decathlon a vraiment une volonté de se transformer sur la partie éco-design et pas que depuis quelques mois, ça date de quelques années. Et puis, du coup, on avance petit à petit pour aller de plus en plus loin et d'être de plus en plus précis.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors je voulais te demander tes partenaires, tu m'as un peu expliqué ils sont un peu partout, tu vas choisir en fonction comme tu disais c'est ça qui est intéressant aussi chez Décathlon c'est qu'il y a des marques, avec chaque marque un projet et une stratégie spécifique donc une réponse spécifique donc on a bien compris, tu ne te limites pas à la France et à l'Europe, tu raisonne monde est-ce que tu as quand même constaté une avance sur la France ou pas par rapport à d'autres pays, est-ce que tu as l'impression que sur la teinture végétale on se bouge ou on est un peu à la traîne par rapport à d'autres ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, oui, on se bouge en France. Ce qui ne matche pas trop peut-être avec nous, c'est comme ce que tu disais tout à l'heure, la partie volumétrie, c'est-à-dire que ça va être à des plus petites échelles. et donc nous on a effectivement besoin d'avoir quelque chose d'un peu plus standardisé et donc parfois en fait on ne trouve pas l'ensemble des réponses effectivement ici mais le but aussi c'est de continuer à travailler sur le sujet, je pense que petit à petit le marché va mourir, ça commence toujours par des petits à petite échelle et petit à petit on grandit, donc oui il se passe des choses en France, on voit énormément de petites start-up qui s'ouvrent des personnes en fait qui essayent de travailler sur le sujet etc. Du coup, le textile en France était là, il est parti, et peut-être que l'air est en train de revenir doucement. Donc en fait, ça se bouge, mais c'est vraiment pour moi encore le début.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que sur le podcast, on a aussi, tu sais, les partenaires sur les fibres naturelles, parce qu'en fait, on se rend compte que la teinture végétale prend beaucoup mieux sur des fibres naturelles. Donc, on a eu la filière lin, la filière chanvre, et c'est exactement ce que tu dis, c'est que ça y est, ça se relocalise en France, ça se redynamise en France. Donc, ça, c'est des bonnes nouvelles. Justement, à ce sujet-là, vous, est-ce que vous avez fait des tests teinture végétale, si oui ou non, et est-ce que vous l'avez fait sur des fibres naturelles ou vous avez essayé sur des fibres synthétiques ? Est-ce que tu as le droit de parler un peu de vos tests sans rentrer trop dans le détail, mais des grandes notions ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On a testé principalement sur le naturel parce que c'est ce qui était recommandé par ceux qui nous fournissent la matière pour faire la teinture végétale. On commence à s'interroger aussi sur la teinture, sur la fibre synthétique parce qu'on fait aussi beaucoup de fibre synthétique. Et en fait, on commence à avoir sur le marché certains produits qui pourraient aussi nous permettre de teindre cette partie synthétique-là. Donc en fait, aujourd'hui, c'est des essais qui sont... On est en train de voir ce qu'on peut faire. L'objectif, c'est si on peut faire les deux, c'est tant mieux. Et après, c'est au mieux d'identifier chaque solution qui va bien avec quel type de fibre. pour qu'on puisse savoir comment on fait le truc. Et en fait, sur la fibre synthétique, il commence à y avoir certaines choses où ça fonctionne.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a des parutions je suis les parutions scientifiques qui sortent et là c'est en train de bouger sur moi qui croyais que ça ne marchait que sur des fibres naturelles en fait c'est des polyesters justement je pensais que c'était ça il y a des choses qui sortent donc à suivre mais c'est hyper intéressant du coup ça ouvre encore le champ des possibles il y avait un sujet dont on avait parlé toutes les deux tout au début quand on s'était rencontré c'était la recyclabilité des fibres etc pareil ça je voudrais que tu nous en parles un petit peu parce que je pense que c'est la loi AJEC qui lance vraiment le gros top départ sur l'histoire de la recyclabilité des fibres. Je voulais voir un petit peu avec toi, c'était quoi ton avis par rapport à toujours pareil, vous faites des gros volumes, vous avez une R&D puissante, vous avez de la recherche. Qu'est-ce que tu en penses et quel est ton retour là-dessus ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    L'axe sur la matière première, c'était l'axe qu'on a commencé à traiter en premier, parce que c'était un truc de plus simple, donc tout ce qui va être recyclage des fibres. Et on voit comment ça apparaît, pas mal de filières de recyclage, ça se met bien en place sur la partie textile également. On commence à améliorer le marché sur cet axe-là. Donc nous, on a fait pas mal de transformations sur ces sujets-là. Vous pouvez voir des communications en magasin sur du polyester recyclé, sur du coton recyclé, ce genre de choses. Donc le marché en fait il a quand même pas mal accéléré sur le sujet. Il y a des problématiques sur chacune de ces différentes fibres-là parce que quand tu recycles forcément il y a des performances qui sont moins fortes. Ça peut être sur de la tenacité, ça peut être sur du blochage, ça peut être sur plein de choses en fonction des différentes solutions que tu vas explorer. Par contre on essaie à chaque fois d'essayer de trouver l'ajustement qu'il faut bien ou la technique qu'il faut bien. pour pouvoir continuer à donner à nos utilisateurs les performances attendues. Donc ça, c'est un premier axe. Effectivement, la partie recyclabilité des fiches, c'est assez important. Ce n'est pas simple parce que les filières de recyclage, c'est quand même quelque chose d'assez nouveau. Comment on collecte, comment on trie, comment on réutilise, comment on traite et comment, du coup, après, on transforme. C'est assez compliqué et Décathlon fait partie quand même du comité au niveau, il me semble, européen pour pouvoir avancer sur le sujet. on souhaite vraiment être acteur sur le sujet. Et après, en fait, cette partie recyclabilité... on est quand même assez confiant sur la transformation du marché vis-à-vis des nouvelles technologies de recyclage qui permettent quand même de plus en plus d'obtenir des performances proches du vierge, même si sur certaines typologies de fibres, c'est moins le cas. Par exemple, sur la naturelle, c'est un peu plus compliqué, mais on arrive quand même à sortir des produits qui atteignent nos standards et on ajuste derrière les processus. pour que ça fonctionne bien. Je suis assez confiante sur cette partie-là, fibre recyclée. Et après, il y a le gros morceau, je reviens quand même sur la partie de la matière première, mais il y a aussi toute la partie finition et teinture qui reste, je veux dire, aussi très importante et qui, en termes de consommation, est assez importante sur le processus de création du textile. Et ça, c'est le morceau aussi sur lequel on est en train de s'attendre.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. J'avais juste deux ou trois notions sur la recyclabilité des fibres. Moi, je me posais la question de plusieurs choses. Les vêtements synthétiques sont souvent polymatériaux. Tu as un peu d'élastane, un peu d'un tel, un peu d'un tel. Ça, ça complexifie aussi l'histoire du tri. Donc on est d'accord, c'est un peu comme en alimentaire, il vaut mieux avoir du monomatériau si on veut faire du recyclage à l'infini que des polymatériaux, et c'est pareil pour le textile.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, recyclage à l'infini, ça va peut-être être... Enfant. Par contre, même si on a du monomatériau, effectivement, on ne peut pas recycler à l'infini. Il y a toujours une limite à partir de laquelle, en fait, des performances vont diminuer sur ton polymère, finalement, ou ta cellulose, si c'est de la matière naturelle. Donc, c'est plus facile au niveau du tri, c'est sûr, d'avoir de la monomatière. Et ça permet d'avoir une certaine circularité, en fait, qui est plus facilement mise en place. Voilà, je recycle mon produit, je refais mon film, mon textile, refais mon produit, etc. Nous, on étudie en fait, c'est quoi la limite aussi, combien de fois on pourrait recycler, etc. pour chacune des solutions. Et on est en train d'explorer aussi des solutions avec différents industriels sur comment faire quand on a de la polymatière. Parce que la polymatière, quand on a de l'ultimatière dans un textile, c'est qu'il y a une nécessité de l'avoir pour pouvoir répondre à une fonctionnalité. ce qui parfois en monomatière c'est pas possible donc en fait c'est toujours là se trouver se dire bon

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le fait que j'ai plusieurs matériaux me permet de répondre à une fonctionnalité utilisateur et de ce pourquoi mon utilisateur vient chercher ce produit. par contre comment je fais pour traiter la fin de vie de ce produit-là à la fin ? Donc nous cette question-là, on est en train de la traiter et on est en train de voir comment est-ce qu'on peut trouver des manières aussi de recycler quand même des polymatières. Alors c'est très compliqué, on est vraiment en train de travailler le sujet, ce n'est pas simple, mais on explore, on fait des essais, on essaie de comprendre et avancer sur le sujet parce que je ne pense pas qu'on puisse retourner vers de la monomatière pour l'ensemble. des attentes utilisateurs qu'on a aujourd'hui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ce qu'on me disait, c'est que l'élastane, c'est quand même, ça permet... On parlait de l'élastane, je ne sais plus, j'avais reçu quelqu'un sur les chaussettes, etc. On parlait de l'élastane qui est quand même un incontournable, même si tu essayes d'en mettre le moins possible, il est quand même pour le confort, l'utilisation hyper pratique. J'avais entendu aussi parler de... Maintenant, ils font des... je ne sais pas si c'est des bains enzymatiques ou je ne sais pas quoi, mais ils se servent de certaines enzymes pour dissocier les matières et les isoler, notamment pour les collants. J'avais lu ça, etc. Donc, en fait, je me dis que, comme la loi, comme tu dis, vous fait accélérer les entreprises, les solutions, vu qu'on a quand même de la ressource et beaucoup de chercheurs quand même en France, les solutions, elles vont découler. Enfin, je n'ai pas trop de doute là-dessus. J'avais une autre remarque. Est-ce que tu trouves ça pertinent de recycler par exemple des fibres naturelles comme le coton, le lin, etc. Est-ce que ça, finalement, ça ne les rend pas moins durables de les recycler ? Est-ce qu'il ne faudrait pas les réparer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les produits, tu veux dire ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, parce que tu vois, je me dis ok, de la fibre synthétique, je comprends même si ça va un peu comme tu disais la... pas l'affecter mais la...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, impacter sur certains paramètres. Pour la partie naturelle, en fait, il faut se dire aussi moi je pense qu'il faut quand même réfléchir à c'est quoi la fin de vie de ces produits au final. Et donc une des solutions, c'est la recyclabilité de ces matières-là. Oui, en fait on va avoir des fibres plus courtes donc des difficultés à refaire du fil ce genre de choses. mais c'est pourquoi aussi il y a différentes technologies de filature qui existent pour nous permettre de pouvoir conserver ou de recycler au moins un minimum quelques fois cette matière là avant de se dire qu'il faudrait peut-être l'utiliser d'une autre manière en termes de fin de vie et peut-être plus du textile et peut-être de l'isolant ou des choses comme ça donc en fait je pense qu'il y a différents axes il n'y a pas une réponse en fait à la matière naturelle je pense pas qu'il faut dire qu'il ne faut pas la recycler je pense que c'est intéressant et au vu des volumétries qu'on a sur le textile qui peuvent être générés, il faut avoir différents axes à explorer et à mettre en place pour pouvoir recycler cette matière-là. Parce que finalement, cette matière-là, qu'est-ce que tu en fais si tu ne la recycles pas, des fois juste en circularité ? Le but, c'est aussi au maximum de rendre nos produits dans le cycle circulaire. Et donc ça, ça en fait partie. Et on a des produits sur le marché qui existent avec du coton recyclé. On n'est pas en proportion 100%, c'est sûr. parce que du coup ça serait effectivement un impact trop important sur le textile mais il y a quand même un certain pourcentage sur lequel on peut aller chercher ce genre de matière là sur le textile

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    ok c'est super clair alors là ce que je voulais te proposer comme petit exercice c'est lever les préjugés sur la teinture végétale en mode ping pong c'est à dire ok en mode je te donne des préjugés que j'ai collectés de toutes mes interviews etc et toi tu nous donnes ton regard de quelqu'un qui explore qui recherche sur la teinture végétale à ton niveau de ton point de vue ok le premier préjugé C'est la palette de couleurs qu'offre le végétal et terme restreinte.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moins vrai qu'il y a quelques temps.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ok. La résistance aux UV est complètement faible pour tous les colorants végétaux.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je n'ai pas de recul sur le sujet.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais alors dans ce qu'on avait dit déjà dans le début de nos échanges c'est que tu as quand même des plantes tinctoriales "grand teint" qui sont reconnues même déjà dans le textile comme qui tiennent mieux tu vois genre l'indigo, la garance là c'est intéressant la teinture végétale il y a un préjugé qui dit que ça pollue notamment l'eau avec l'utilisation des métaux lourds dans certaines techniques de teinture qu'est-ce que tu dirais là-dessus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, ça dépend. Ça dépend quelle source de pigments on sélectionne. C'est pour ça que nous, on prend un long temps de regarder c'est quoi la source du pigment.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    La teinture végétale, ça ne tient pas du tout au lavage ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça dépend des coloris. La classification de coloris, oui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Mais en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a plusieurs classes. Oui, vas-y. En fait, on a plusieurs classes de coloris. En fonction des classes de coloris, il y en a qui tiennent mieux que d'autres. et je pense que oui on avance pour que ça devienne de mieux en mieux il y aura des limites en fait bien sûr par rapport à la teinture synthétique sur certains coloris je suis plus rassurée il y en a d'autres, il y a des coloris où on voit que ça ne tient pas bien etc il y a des coloris sur lesquels je ne m'attendais pas,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    je me suis dit ah pas mal en fait un autre préjugé c'est la teinture végétale ça occuperait tous les sols enfin beaucoup de sols on va dire agricoles si on devait teindre tous nos vêtements actuellement dans le monde en fait, on n'aurait pas assez de sol disponible. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, je suis plutôt d'accord. Mais la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    c'est ça la solution on a eu justement une invitée qui avait fait ce calcul donc elle avait calculé elle en 2018 que si on voulait teindre végétalement le coteau mondial il faudrait la surface équivalente à la taille de la Belgique en culture de pigments d'indigo de garance et de résidant tu vois donc on a des chiffres donc elle a travaillé ça c'est une scientifique donc elle nous a sorti ce chiffre que je trouve génial parce que c'est vrai qu'on n'avait pas du tout de notion. La teinture végétale, c'est beaucoup plus cher que la synthétique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plus cher, mais aujourd'hui, ça reste gérable.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu ne sais pas quel type de produit tu veux faire.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais en tout cas c'est pas un premier frein c'est pas un frein pour toi c'est pas le premier frein, le prix c'est pas ça qui te... j'aurais bien aimé que les gens voient ta moue qui montre que t'étais pas perturbée par le bruit un autre préjugé et là tu l'as dit dès le début de l'interview les industriels ne sont pas prêts à passer à la teinture végétale et il n'y a pas encore les capacités aujourd'hui

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il n'y a pas de grosses capacités. Et après, en fait, c'est un savoir-faire à acquérir. Et en fait, c'est chaque industriel qui va décider sur quel axe il a envie de travailler. Donc la teinture végétale, c'est une solution. Et s'il a envie d'explorer cette solution, il va forcément investir dessus. Il y en a qui l'ont fait aujourd'hui, en Turquie notamment, par exemple, en Inde aussi. Mais par contre, il y en a d'autres qui décident de sélectionner un autre axe, parce qu'il y a d'autres axes qui existent aussi. Donc ça dépend.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Et bien...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et dernier petit préjugé c'était la teinture végétale est plus coûteuse en énergie que la teinture synthétique pour moi non aujourd'hui ça dépend voilà la seule chose qui va dépendre c'est quelle méthode d'application en fait tu vas utiliser il y a plusieurs méthodes d'application il y a certaines méthodes d'application qui permettent en fait d'être soit au même niveau soit en fait d'être même lié en dessous

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    d'accord ok bah écoute c'est intéressant d'avoir cette levée de préjugés d'un autre oeil de quelqu'un qui teste et est en train d'essayer de voir si ça peut être une des solutions qu'est-ce que vous faites en termes de transmission sur ces sujets là parce que là vous êtes dans une phase exploratoire on va dire de trouver la meilleure solution comme tu expliquais adaptée à la stratégie de la marque et aux produits que vous voulez avoir mais comment tu fais pour quand même mobiliser plus de personnes sur ce sujet là et essayer de transmettre un peu ce que tu sais comment tu procèdes

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors nous en fait on va avoir dans nos écrits, on a une personne qui est référente sur le projet, donc pour l'instant comme tu sais c'est en mode exploratoire, le but c'est que derrière en interne on écrive en fait des e-learning et aussi finalement des solutions de se dire bah voilà moi demain je suis un concepteur sur le textile et je veux appliquer ça c'est quoi en fait finalement les directives que je dois suivre c'est quoi les contraintes que je dois avoir en fait au moment de l'application en fait c'est d'avoir ces règles de conception qu'on va transmettre en fait à notre réseau d'ingénieurs qui vont travailler sur le sujet

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    alors maintenant des petites questions plutôt d'inspiration est-ce que tu as des personnes qui t'ont inspiré ou des sources d'inspiration sur la couleur végétale la teinture, est-ce que quand tu t'es plongée dans le sujet,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    tu as vu des gens qui t'ont inspiré et tu t'es dit tiens ça je vais creuser c'est une bonne source d'infos ce que je t'ai partagé c'est pas totalement de la teinture végétale mais c'est un peu dans l'esprit quand j'étais à l'ITMA ce que je disais un peu plus tôt tout à l'heure en fait c'est cette entreprise qui récupérait les produits finis et qui les recyclait pour créer de la poudre pour pouvoir teindre de la matière. Je trouvais ça très intéressant, assez inspirant et assez intelligent. Ils sont à la phase d'études, donc à voir d'un point de vue industriel ce que ça donne. Mais ça, je trouvais ça très inspirant.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que tu as trouvé facilement des informations industrielles sur la teinture végétale ? Est-ce que tu as galéré ? Ou est-ce que ça a été assez accessible ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, c'était plutôt compliqué. C'était plutôt compliqué. Quand on a quelqu'un qui fabrique finalement les pigments végétaux, on arrive à avoir certaines informations, mais c'est encore assez compliqué. Parce qu'on va quand même assez dans le détail pour bien comprendre le détail du processus, etc. Ce n'est pas très simple.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    donc est-ce que tu peux citer des événements pour toi qui ne sont pas qui sont à ne pas louper sur si on veut entendre parler de la teinture végétale je crois que tu l'as déjà dit deux fois oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bitma après tu vas avoir des salons je pense qu'à mon avis tout ce qui va être première vision tu pourras retrouver des choses alors il y a un autre salon en Allemagne je ne me rappelle plus le nom en fait tu as plein de petits salons Bitma c'est vraiment deux salons du textile tous les quatre ans sur lesquels il faut vraiment aller parce que pour le coup oui T'as vraiment un hall qui est déduit à la partie teinture, à la partie chimie, à la partie matière première, fil, etc. Donc là, pour le coup, LITMA, pour moi, ça va vraiment regrouper tout. Alors, c'est juste toutes les quatre.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que t'as une fibre de prédilection ? Dans toi, ton aspect, ton métier, donc tu l'as dit, t'as des contraintes de transpiration, d'odeur, etc. Est-ce que t'as une fibre pour toi que tu préfères ou que tu aimes travailler ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'aime bien travailler alors moi personnellement j'aime bien travailler les fibres cellulosiques donc vraiment coton tout ce qui va être gossel modal etc je trouve que c'est des fibres qui sont assez fraîches et je préfère en fait ce genre de coucher là moi personnellement après dans le domaine du sport le polyester reste quand même sur la partie performance en gestion de la transpiration une fibre plus intéressante mais moi je préfère tout ce qui est un peu cellulose est-ce que t'as des livres qui t'ont inspiré dans ton métier donc dans le textile etc que t'aimerais recommander

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    soit qui donne une vision pour mieux comprendre ses métiers ou qui, voilà, un livre qui t'a plu, qui t'a inspiré, que tu voudrais recommander ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, c'est vrai, j'ai pas pensé à ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse, il y a un truc textile industrique, moi je suis pas mal où t'as souvent en fait des nouveautés de ce qui se passe au marché, ça peut concerner vraiment tout sur le textile, moi je fais plutôt ça, je fais plus revues de presse que plutôt livres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    C'est ça, c'est texte et industrie ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je t'enchaîne vers la référence si tu veux.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord, ok. Donc là, c'est plutôt destiné aux entreprises textiles, c'est plutôt un truc pro.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plutôt un truc pro, mais ça te regroupe des articles sur vraiment tout, sur le marché. ça peut être sur la partie plus industrielle comme ça peut être sur la partie un peu plus marketing il y a ça,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    on groupe tout dernière question Zanib, est-ce que tu as quelqu'un que tu voudrais me recommander pour continuer à explorer ce sujet de la couleur végétale, de la teinture végétale, de l'emploi de ces colorants végétaux, est-ce que tu penses à quelqu'un ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi je pense peut-être quelqu'un un industriel qui aujourd'hui, alors plutôt en Europe du coup, ou en France, why not qui produit finalement ce pigment-là et qui sait l'appliquer. Et tu as un nom ou tu me... Je pourrais partager le nom d'Otta.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais. Donc, plutôt voir un industriel pour montrer que c'est faisable et que ça existe. Ok.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que, Samy, il y a une question que je ne t'ai pas posée et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, je pense qu'on a bien fait le tour. On a dit beaucoup sur la teinture végétale, c'est sûr. Et moi, à chaque fois, je ramène un peu plus le sujet, un peu plus sur la partie... Vraiment prendre conscience, en fait, que la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres. C'est pas la solution. D'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Bon, bah, nickel. Eh bien, écoute, Zanib, je te remercie. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Rencontre avec Zanib Mohammad de Décathlon

    00:44

  • Parcours professionnel de Zanib et son rôle chez Décathlon

    00:52

  • Discussion sur la teinture végétale et son intégration chez Décathlon

    02:43

  • Exploration des essais de teinture végétale chez Décathlon

    03:38

  • Impact environnemental et recyclabilité des teintures

    05:20

  • Influence des lois et des consommateurs sur l'industrie textile

    13:14

  • Défis et perspectives de la teinture végétale dans le textile

    19:26

  • Réflexions sur la recyclabilité et l'avenir de la teinture végétale

    28:23

  • Conclusion et remerciements

    42:40

Description

Savez-vous que la teinture végétale pourrait transformer notre façon de concevoir l'industrie textile ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, Pauline Leroux reçoit Zanib Mohammad, directrice technique textile chez Décathlon, pour une discussion enrichissante sur l'univers fascinant des plantes tinctoriales et de leurs applications dans le monde moderne. Ensemble, elles plongent dans les subtilités de la teinture végétale, une technique qui allie beauté et durabilité, tout en explorant les défis et les innovations nécessaires pour l'intégrer dans une production textile responsable.



Pauline, fervente défenseure de la couleur végétale, souligne l'importance de cette méthode ancestrale, non seulement pour ses nuances vibrantes, comme l'indigo et la garance, mais aussi pour ses implications écologiques profondes. Zanib, avec son expertise pointue, partage son parcours impressionnant et son rôle clé chez Décathlon, où elle supervise une équipe d'ingénieurs spécialisés dans les textiles. Leur échange met en lumière les défis rencontrés lors de l'intégration des colorants végétaux dans les processus de fabrication, tout en respectant les normes de durabilité et de qualité élevées qui caractérisent l'entreprise.



Dans cet épisode, vous découvrirez comment Décathlon explore activement les teintures végétales pour réduire son impact environnemental et améliorer la recyclabilité de ses produits. Zanib évoque les promesses et les défis de la coloration capillaire végétale et des pigments végétaux, tout en insistant sur la nécessité de répondre à des critères stricts de performance.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Neuroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors c'est parti, bonne écoute !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Zanid Mohamed de Décathlon. Bonjour Zanid.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Bonjour.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Zanib, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ton parcours qui t'a amenée aujourd'hui à être directrice technique textile chez Decathlon ?

  • Zanib Mohammad Décathlon

    Oui, avec plaisir. Zanib Mohamed, j'ai 30 ans. Je suis arrivée chez Decathlon il y a à peu près 4 ans et demi après un parcours d'ingénieur textile. Donc j'ai fait HEI spécialisé plutôt sur la partie textile. Et en fait, je cherchais un premier stage et donc j'ai eu l'opportunité de faire un stage chez Decathlon dans la partie yoga. donc l'ingénieur produit. Suite à quoi, en fait, je suis repartie en dernière année. Et quand je suis revenue, je me suis dit, en fait, j'aimerais bien aller un peu plus dans le détail, le côté un peu plus production industrielle que la partie plutôt assemblage. Je voulais un peu voir tout avant de décider ce que je voulais absolument faire sur le textile. Suite à ça, j'ai eu l'opportunité de remplacer quelqu'un en stage sur la partie ingénieur composant et technologique qui est un poste chez Decathlon qui est spécialisé sur la partie textile. Donc moi je travaillais sur tout ce qui était mailles naturelles. et en fait j'ai été prise et j'ai continué sur ce poste là durant à peu près trois ans et demi et il y a à peu près un an et demi j'ai changé de position et j'ai pris la position de directrice technique sur le textile donc c'est un poste de manager sur l'animation en fait des ingénieurs composants et donc dans mon équipe on va avoir des personnes qui vont être à la fois spécialisées sur la partie synthétique et naturelle donc en fait on a quand même une vue assez globale et on est spécialisés principalement nous sur des des produits qui vont faire la gestion de transpiration et tout ce qui va être l'imitation des odeurs, principalement pour des produits type t-shirt, leggings, shorts, etc. chez Décathlon. Donc, nous, on va venir servir, en fait, le sport de Décathlon pour pouvoir concevoir les produits finis derrière. OK, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    super clair du coup donc nous on s'était rencontré au tout tout début avant que je lance le podcast etc tu m'avais vachement aiguillée sur des grands sujets qui finalement au cours de mes interviews m'ont montré qu'ils étaient essentiels donc je suis hyper ravie de t'avoir aujourd'hui je voulais donc avant qu'on parle textile technique etc quand je t'ai parlé que bah voilà je m'intéressais à la teinture végétale tu m'as donné quelques retours et en fait j'aimerais que tu fasses la même chose c'est à ton avis qu'est-ce que tu penses de la teinture végétale ? Est-ce que vous avez fait des essais chez Décathlon ? Comment vous en êtes sorties ? Et voilà, me dire un petit peu ton retour d'expérience sur ce sujet-là.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui. Chez Décathlon, c'est un sujet qui est en cours aujourd'hui et qu'on explore parce qu'on explore énormément de sujets dont celui-ci. Je ne pourrais pas forcément aller dans le niveau de détail forcément que tu souhaites, mais je vais partager en tout cas les grandes directives. on étudie effectivement tout ce qui est teinture végétale. parce qu'à un moment donné on a vu que c'était un peu aussi un rebond sur le marché. On commençait à voir apparaître pas mal de choses au niveau de l'industrie, des options alternatives à tout ce qui était produits chimiques, et on s'est intéressé à la chose. On est encore en train d'étudier cette partie-là, parce que nous le but c'est d'identifier le réel impact que ça peut avoir sur l'ensemble de ton processus de fabrication du textile, et le réel gain que ça peut apporter. Donc aujourd'hui, on a fait pas mal d'essais. On est en train d'améliorer les essais pour obtenir finalement des résultats qui vont bien avec nos standards de Décathlon, parce que nos standards en termes de durabilité et qualité sont un peu hauts. Et donc c'est un peu la difficulté, parce qu'on va chercher des matières qui viennent vraiment, ça peut être des plantes, des fruits, ce genre de choses. Ce qu'il faut savoir, c'est que chez Décathlon, on ne s'autorise pas à aller chercher des ressources. alimentaire. Donc en fait, on va être assez limité aussi sur cette palette-là parce que nous, on a en fait des contraintes à respecter à ce niveau-là. Et donc du coup, l'objectif, c'est de pouvoir proposer une palette qui soit assez enrichie, mais qui à la fois correspond bien à nos standards, avec une manière d'appliquer la technique de la teinture végétale, qui permet de réduire en fait tout ce qui est consommation en eau et en énergie. Donc en fait la balance entre ces trois là c'est assez compliqué. Donc on essaie de ramener aussi les sports de Décathlon avec nous pour pouvoir mettre des produits en magasin où on pourra montrer que la teinture végétale sur son gag de coloris est aussi intéressante que la teinture chimique. Pour le moment, ce qu'on a noté, c'est que la teinture végétale a un intérêt important sur la partie recyclabilité de l'eau qui est rejetée, sur les eaux dans la partie teinture. Et on essaie de voir si on peut combiner des manières d'appliquer pour essayer d'aller plus loin et d'avoir un réel impact sur la manière dont on produit tout aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Donc, tu as parlé de plein de choses et je vais revenir dessus. Tu as dit, on va voir si la teinture végétale a des gains. Tu voulais parler justement de réduction d'impact entre une teinture synthétique et une teinture végétale. Et tout ça, tu le fais par analyse de cycle de vie, je suppose. C'est ça votre driver ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On va un peu plus loin. On fait vraiment des mesures sur le terrain de chaque étape. Sur chaque maxi, on va avoir des capteurs et on va relever l'information. Et donc, ça, c'est un gros, gros travail. pour qu'on soit au plus proche de ce qui se passe en réalité dans nos usines. Et oui, il y a des cycles de vie, mais en fonction du référentiel, tu vas avoir des résultats qui vont être plus ou moins différents. Et donc, on a décidé de prendre plutôt cet axe-là pour être un peu plus… vraiment pouvoir comparer aussi ce qui se fait en dehors de la teinture végétale sur l'ensemble de nos actions. Et en fait, on commence à travailler énormément la partie data, ce qui est ultra important pour qu'on puisse, en fait, après, prendre les meilleures décisions.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ok d'accord donc ça je comprends mieux donc tu vas au-delà de l'analyse de cycle de vie avec des capteurs donc des mesures précises que tu as donc il n'y a pas de choses qui sont biaisées tu peux vraiment analyser tes choses tu as parlé aussi de vos critères d'exigence chez Decathlon donc en fait ça se retranscrit dans vos cahiers des charges je suppose, c'est ça dont tu parles et en fait on a eu beaucoup d'intervenants sur le podcast qui disaient qu'effectivement il y avait des cahiers des charges de certaines entreprises qui étaient assez exigeants et par exemple tu vois on a eu le cas de un d'une entreprise anglaise, donc Pinkcroft, qui travaillait notamment sur les uniformes. Et elle expliquait qu'elle, pour qu'un test couleur passe, il fallait que ça résiste à 60 lavages, non, sans lavage, à plus de 60 degrés. Et elle disait, bon, c'est vrai que c'est un peu excessif, peut-être que des fois les cahiers des charges pourraient être allégés, mais en gros, on a réfléchi sur les cahiers des charges, on s'est rendu compte qu'il y avait des couleurs qu'on appelle grand teint. donc tu sais l'indigo, la garance, le réseda, etc., qui permettent donc une tenue on va dire au lavage, à la lumière, etc., plus importante, est-ce que vous, dans vos critères, donc tu as parlé de transpiration, liée avec, on va dire, de l'eau avec un certain pH, et odeur, donc là je n'ai pas trop d'idées, mais en gros, vous, c'est quoi vos... ce n'est pas la tenue à la lumière qui vous intrigue ? Je vous inquiète parce que vous savez qu'on a des réponses là-dessus. C'est plutôt ces autres critères qui font que c'est compliqué pour le cahier des charges ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Pas forcément. Nous, par rapport au marché, ce que tu viens d'évoquer, on a aussi les mêmes problématiques parce qu'on a tenu à la lumière, on va avoir tenu à la surlunière aussi parce qu'on va avoir des sports qui vont être exposés à l'extérieur. et on a des sports qui sont en indoor et d'autres en outdoor, donc forcément la manière de stresser la matière n'est pas la même, et donc le coloris. On va avoir aussi tout ce qui va être tenu au lavage, tenu à... les lumières artificielles aussi, donc tout ce qui va être en magasin, si c'est stocké longtemps, etc. Donc tous ces critères-là, il y a un minimum dans nos cahiers des charges à respecter. Et ensuite, forcément, on sait que des fois, il y a des limites. Et donc, en fait, c'est pour ça qu'on vient aussi faire des tests d'usage terrain avec nos sports pour être sûrs qu'en fait, dans l'usage dans lequel on veut vendre le produit, ça, c'est vrai pour tous les produits, dont les produits à la teinture végétale. c'est pareil, on fait passer des tests aussi terrain utilisateur pour voir finalement dans la vie réelle comment ça se comporte. Donc en fait, on a vraiment les deux notions, vraiment test usage terrain et à la fois nos tests standards chimiques. Il y a certains standards sur lesquels c'est en minimum, on n'ira pas plus loin. Et après, sur certains axes, tout ce qui va être lié effectivement à la tenue de la couleur, stressé sur différents trucs, lumière, sueur, etc. en fonction on va faire une analyse du risque c'est quoi le risque en fait sur mon produit et en fonction de ça sur certains points on est prêt à prendre certaines décisions pour voilà se dire ok je comprends que ça c'est quelque chose de nouveau et qu'il faut peut-être faire une procédure là-dessus mais notre objectif c'est de quand même tenir au maximum le standard c'est pour ça en fait ce projet chez nous prend du temps parce qu'on retravaille avec les fournisseurs en fait de différents pigments pour aller chercher un risque la bonne recette en fait qu'il faudrait pour que ça tienne bien au lavage parce qu'il y a cette notion de durabilité aussi qui rentre en jeu de plus en plus sur le marché la durabilité c'est une norme qui va être écrite et qui est en train d'être pondue et en fait on aimerait bien aussi que nos produits rentrent en fait dans cette norme-là de durabilité donc comment on fait pour que quand on va chercher en fait des matières un peu comme ça ou des nouvelles manières de teindre qu'on tienne aussi une certaine durabilité parce qu'il n'y a pas d'intérêt à ce que je tienne que je teigne quelque chose avec de la teinture végétale. Donc, j'ai un certain gain qui reste quand même assez faible par rapport à l'impact qu'on a aujourd'hui sur nos process. Si, pour que mon utilisateur n'aime plus le produit parce que, je ne sais pas, le coloris est parti, le produit s'est dégradé, etc., et qu'il le jette au bout de six mois et je n'ai aucun intérêt à faire ça aujourd'hui, nous, on garantit deux ans notre produit. Et l'objectif, c'est au minimum d'aller chercher ces deux ans, voire plus, en fonction de comment est-ce qu'on nourrit, en fait. sur le marché et on travaille du coup avec les fournisseurs ces différents fournisseurs pour pouvoir aller chercher ce genre de performances ça c'est super clair donc tu as parlé aussi d'un rebond sur le marché ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    veut dire que le podcast est vraiment dédié à la couleur végétale donc j'essaye de voir est-ce qu'il y a une ébullition enfin en tout cas c'est ce que je suis en train de percevoir en ce moment, toi tu confirmes que sur le marché il se passe des choses sur un retour à la teinture végétale

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Il se passe oui des choses, il y a des végétales, des teintures avec des bactéries, avec des déchets de parfum, on voit plein de choses en train de peut-être arriver sur le marché, ça reste quand même des petites choses de niche, donc nous on étudie, c'est pas quelque chose qu'on va forcément déployer partout chez Décathlon, mais on étudie pour rester en fait connecté et se dire on peut proposer aussi ce genre de produit à nos utilisateurs, tant que ça correspond bien en fait aux performances attendues dans le domaine du sport. Donc il se passe des choses sur le marché parce qu'il y a toute une tendance où les personnes veulent revenir à un peu tout ce qui est biosourcé, tout ce qui est plus naturel. Il y a vraiment une grosse démarche. Là, on a été à l'ITMA. au mois de juin et en fait, on voit énormément de choses. Alors, sur la teinture végétale, il y avait aussi des fournisseurs qui étaient présents. Il y avait aussi énormément de fournisseurs sur tout ce qui était biosourcé. Comment je reutilise aussi mes déchets. J'ai vu un fournisseur qui avait, en fait, qui récupérait les produits finis et qui les triait. Alors, c'est vraiment au stade laboratoire pour le moment et en fait, il réutilisait la matière en la déchiquetant. pour refaire de la poudre pour pouvoir teindre derrière. Donc, c'était assez intéressant. Pour l'instant, ils sont vraiment au début de l'idée. Donc, il n'y a pas du tout de produits industrialisés, etc. Mais ça reste en fait, le marché est en train de se transformer.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors, selon toi, c'est quoi ? Est-ce que c'est les textes de loi, la loi AGEC, toutes les lois qui sont en train de se durcir, qui font que les entreprises bougent ? Ou est-ce que tu penses que ça commence à venir du consommateur qui veut moins de saleté ou des process plus vertueux, qui bouge aussi les marques ? C'est quoi selon toi ? C'est plus la loi ou plus les consommateurs qui se mobilisent ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Moi, j'aurais tendance à dire que c'est vraiment un mix des deux. La loi fait que ça nous fait accélérer finalement dans le process, mais les consommateurs, c'est vraiment la base, c'est vraiment eux qui nous poussent. Le mode de consommation, on l'a vraiment vu après le Covid, on a refait des études, on a vu que ça a commencé à changer, on sent aussi les différences en magasin, on sent tout ça. Et en fait, c'est vraiment le consommateur qui nous pousse et ces lois-là, finalement, elles vont bien dans ce sens-là et ça nous permet finalement de... entre guillemets, mettre un peu un coup de pied aux industriels pour se dire, bon, là, il faut vraiment y aller. Parce que tu as des industriels qui ont commencé à travailler sur le sujet, tu en as d'autres qui sont sur d'autres sujets, mais chaque, maintenant, en fait, à chaque fois que j'en rencontre, ils ont tous des axes, en fait, d'éco-développement, éco-design, des axes, des stratégies assez green sur comment je transforme ce que je faisais avant en quelque chose de green, parce que c'est un besoin du consommateur. et il y a de plus en plus en fait cette volonté de le communiquer aussi et en fait du coup la pression est plus forte en fait vu qu'on va le communiquer du coup il y a besoin en fait d'avoir des datas il y a besoin d'avoir vraiment des choses très concrètes il y a besoin de se mettre en avant pour pouvoir garder en fait une part sur le marché pour le sujet d'accord

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ok bon donc on comprend que donc le marché est en train de bouger vous Descartes moi ce qui me fait plaisir c'est que ben voilà vous vous êtes en train de regarder ça, ça veut dire qu'il y a un intérêt, que ça bouge, etc. Sinon, je pense que vous êtes toujours au fait de tout ce qui se passe. Vous regardez, comme tu disais tout à l'heure, les niches. Mais si vous vous intéressez au sujet, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Ma question, c'était pour toi, qu'est-ce qui ferait, quels seraient les leviers à lever pour que plus de marques, donc vous, c'est du textile sport, mais... Plus de marques de textile s'interrogent sur la couleur végétale.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Je pense qu'aujourd'hui, c'est la maturité du process. C'est quand même quelque chose qui est assez nouveau. C'est le fait qu'en termes de proximité en neuromède, on n'a que quelques acteurs qui ne se mettent pas forcément toujours très en avant. Et après, je pense que c'est chaque marque qui devrait avoir aussi sa propre stratégie pour avancer sur le sujet et identifier en fait c'est quoi le vrai besoin ou qu'est-ce qui pourrait être intéressant pour son consommateur. Nous, on a dû aller chercher et creuser pour pouvoir identifier différentes marques et aller plus loin pour se dire comment on emmène le projet, etc. Et ce n'est pas très simple parce que ce n'est pas assez fluide. On n'a pas forcément ce qu'il faut à chaque fois à l'instant T ou à l'endroit qu'il faut pour pouvoir faire l'ensemble du processus qu'on souhaite faire. Quand on veut faire nos essais, on va avoir un... une partie peut-être des pigments à un endroit, l'essai on va le réaliser à un autre endroit, mais du coup il n'y a pas forcément des machines adaptées, il y a aussi le savoir-faire parce que les industriels qui font l'application ce n'est pas ceux qui font le pigment donc il y a le savoir-faire derrière c'est comment est-ce qu'on maîtrise ce genre de choses c'est quoi les différents profils de teinture qu'on va du coup appliquer il y a tout ça en fait, il y a tout un accompagnement pour que ça devienne de plus en plus mature et au plus ce sera mature plus en fait ce sera facile de le mettre en avant aussi

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, et est-ce que, donc, Décathlon, c'est des volumes astronomiques, enfin vraiment, par rapport à des petites marques que je reçois, c'est vraiment, vous, des gros volumes. Votre démarche, elle serait de faire ce procédé, enfin, comment vous voyez les choses ? Est-ce que votre idée, c'est de faire des pigments qui soient, par exemple, français, ou des pigments qui soient, par exemple, d'un grand pays acteur, par exemple l'Inde ? pour avoir les usines de transformation à proximité comme tu dis, c'est quoi votre schéma en fait ? Vous vous dites on essaye de tout regrouper au mieux pour avoir les pigments, les transformer sur place avec les bonnes personnes et avec le textile qu'on a peut-être là-bas, ou est-ce que vous avez aussi dans la tête de vous dire, tiens, il se passe des choses en France, il y a des acteurs, tu vois, on reçoit sur le podcast des agricultrices, on a des transformateurs, on a des fabricants, on a des gens qui font les machines, etc.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    est-ce que ça vous vous dites il y a moyen de faire une partie en France ou aujourd'hui vu vos volumes c'est compliqué alors en fait on explore un peu tout on explore ce qui se passe en Europe que ce soit en France que ce soit aux alentours ou bien ce qui se passe aussi en Asie parce qu'on a des magasins partout en fait nous il n'y a pas de je ne décide pas de faire un endroit précis nous vraiment on le fait là où on peut faire au plus proche de la zone où on veut aussi vendre nos produits pour commencer et ensuite la deuxième chose c'est aussi pour l'instant on est en expération donc on est en train d'essayer de comprendre aussi au fonction des différentes industries avec qui on travaille lesquelles sont meilleures, peut-être qu'il y en aura un peut-être qu'il y en aura deux, peut-être qu'il y en aura trois en fait on n'a pas de limite sur le nombre d'industries avec lesquelles on veut travailler parce que le but en fait c'est qu'on atteigne l'objectif avec différentes industries et on est vraiment pour volonté de produire au plus proche en fait de nos lieux de vente donc on ne se ferme pas sur ça bien sûr il y a des conditions minimum à respecter c'est-à-dire quand même avoir les machines dont on a besoin enfin ce genre de choses en fonction de l'endroit où on produit on a besoin d'avoir en fait nos fournisseurs qui soient équipés comme il faut pour pouvoir faire en sorte de sortir un produit comme nos standards de vente demande. Donc ça, c'est la première chose. La deuxième chose, sur la partie que je reprenne juste la question, est-ce que tu peux juste répéter la question parce que j'avais un autre truc en tête.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En gros, est-ce que tu as pour volonté de teindre là où tu as tes tissus, donc par exemple si c'est du coton à nain, en Inde, enfin moi j'ai marre qu'ils comprennent ça. Ou est-ce que ton objectif c'est aussi de redynamiser une filière, donc par exemple la France, vous êtes présents partout mais... est-ce que c'est aussi une deuxième cible de se dire tiens on va se remettre en France on va redynamiser ça en France

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, donc en fait ma réponse est la même, c'est vraiment ça dépend du projet aussi du sport. Aujourd'hui, en fonction des projets, des stratégies, on va accompagner que ce soit plus localement ici ou ça va être plutôt proche d'autres zones. Il n'y a pas de réponse en fait, direction claire sur le sujet, on est ouvert à ça. Et la deuxième notion que je voulais aborder, c'est sur la partie volumétrie. Effectivement, dès qu'à toi on a des causes volumétriques, l'axe sur la partie teinture végétale ne concerne pas forcément nos gros volumes. dans le sens où aujourd'hui il y a aussi des limites de capacité qu'au niveau des fournisseurs qui nous fournissent ces pigments-là. Donc nous on s'adapte vis-à-vis de ça et on va faire plutôt des collections qui vont être un peu plus éphémères, capsules, ce genre de choses, avec ce genre de technologie-là. Mais par contre on a d'autres axes de travail sur la partie éco-design et environnement, sur la partie teinture qui est l'axe qui consomme le plus. avec la finition sur nos textiles et donc on travaille énormément sur ça. La teinture végétale est une partie, une petite partie je dirais même, le plus gros en fait, le plus gros morceau pour nous il est au vu de nos volumétries, c'est pour ça que les enjeux sont différents et vraiment sur cette partie teinture classique, comment réduire en fait cet impact là aujourd'hui.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Et alors, sur un autre sujet où j'aurais bien voulu avoir ton avis, il y a cette fameuse entreprise anglaise Pinkcroft, dont on a reçu, qui travaille aussi sur les apprets. Les apprets, elle me confiait qu'ils étaient notamment beaucoup à s'activer en recherche et développement pour trouver des apprets plus naturels, des cires, des cires végétales, bref. Est-ce que vous aussi, parce que vous, vous êtes sur du textile technique ? vous avez plein de produits déperlants, c'est vraiment ça qui a fait le succès de Décathlon. Est-ce que c'est aussi des sujets que vous êtes en train d'explorer ? Comment garder votre exigence et votre niveau technique avec des solutions peut-être un peu plus végétales, un peu plus vertueuses ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Oui, bien sûr. En fait, nous, dès qu'on peut avoir une action, que ce soit au niveau de la matière première, au niveau de la manière de teindre ou de la manière de signer, donc avec les apprets, on cherche vraiment sur l'ensemble du processus tous les axes qu'on pourrait mettre en place pour pouvoir réduire cet impact-là, que ce soit au niveau de ce qui est rejeté dans l'eau, que ce soit au niveau de ce qui va être consommé en énergie pour le créer, ou en termes de chimiquement parlant, sur la partie toxique, etc. Donc tout ça, on a vraiment plein de projets chez Decathlon qui permettent d'avancer sur ces axes-là. et qu'on creuse, on fait des essais, on essaie de voir ce qui se passe avec les différents fournisseurs d'après-chimie, qu'on travaille avec eux aussi pour avancer sur le sujet. Donc, Decathlon a vraiment une volonté de se transformer sur la partie éco-design et pas que depuis quelques mois, ça date de quelques années. Et puis, du coup, on avance petit à petit pour aller de plus en plus loin et d'être de plus en plus précis.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors je voulais te demander tes partenaires, tu m'as un peu expliqué ils sont un peu partout, tu vas choisir en fonction comme tu disais c'est ça qui est intéressant aussi chez Décathlon c'est qu'il y a des marques, avec chaque marque un projet et une stratégie spécifique donc une réponse spécifique donc on a bien compris, tu ne te limites pas à la France et à l'Europe, tu raisonne monde est-ce que tu as quand même constaté une avance sur la France ou pas par rapport à d'autres pays, est-ce que tu as l'impression que sur la teinture végétale on se bouge ou on est un peu à la traîne par rapport à d'autres ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, oui, on se bouge en France. Ce qui ne matche pas trop peut-être avec nous, c'est comme ce que tu disais tout à l'heure, la partie volumétrie, c'est-à-dire que ça va être à des plus petites échelles. et donc nous on a effectivement besoin d'avoir quelque chose d'un peu plus standardisé et donc parfois en fait on ne trouve pas l'ensemble des réponses effectivement ici mais le but aussi c'est de continuer à travailler sur le sujet, je pense que petit à petit le marché va mourir, ça commence toujours par des petits à petite échelle et petit à petit on grandit, donc oui il se passe des choses en France, on voit énormément de petites start-up qui s'ouvrent des personnes en fait qui essayent de travailler sur le sujet etc. Du coup, le textile en France était là, il est parti, et peut-être que l'air est en train de revenir doucement. Donc en fait, ça se bouge, mais c'est vraiment pour moi encore le début.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que sur le podcast, on a aussi, tu sais, les partenaires sur les fibres naturelles, parce qu'en fait, on se rend compte que la teinture végétale prend beaucoup mieux sur des fibres naturelles. Donc, on a eu la filière lin, la filière chanvre, et c'est exactement ce que tu dis, c'est que ça y est, ça se relocalise en France, ça se redynamise en France. Donc, ça, c'est des bonnes nouvelles. Justement, à ce sujet-là, vous, est-ce que vous avez fait des tests teinture végétale, si oui ou non, et est-ce que vous l'avez fait sur des fibres naturelles ou vous avez essayé sur des fibres synthétiques ? Est-ce que tu as le droit de parler un peu de vos tests sans rentrer trop dans le détail, mais des grandes notions ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    On a testé principalement sur le naturel parce que c'est ce qui était recommandé par ceux qui nous fournissent la matière pour faire la teinture végétale. On commence à s'interroger aussi sur la teinture, sur la fibre synthétique parce qu'on fait aussi beaucoup de fibre synthétique. Et en fait, on commence à avoir sur le marché certains produits qui pourraient aussi nous permettre de teindre cette partie synthétique-là. Donc en fait, aujourd'hui, c'est des essais qui sont... On est en train de voir ce qu'on peut faire. L'objectif, c'est si on peut faire les deux, c'est tant mieux. Et après, c'est au mieux d'identifier chaque solution qui va bien avec quel type de fibre. pour qu'on puisse savoir comment on fait le truc. Et en fait, sur la fibre synthétique, il commence à y avoir certaines choses où ça fonctionne.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a des parutions je suis les parutions scientifiques qui sortent et là c'est en train de bouger sur moi qui croyais que ça ne marchait que sur des fibres naturelles en fait c'est des polyesters justement je pensais que c'était ça il y a des choses qui sortent donc à suivre mais c'est hyper intéressant du coup ça ouvre encore le champ des possibles il y avait un sujet dont on avait parlé toutes les deux tout au début quand on s'était rencontré c'était la recyclabilité des fibres etc pareil ça je voudrais que tu nous en parles un petit peu parce que je pense que c'est la loi AJEC qui lance vraiment le gros top départ sur l'histoire de la recyclabilité des fibres. Je voulais voir un petit peu avec toi, c'était quoi ton avis par rapport à toujours pareil, vous faites des gros volumes, vous avez une R&D puissante, vous avez de la recherche. Qu'est-ce que tu en penses et quel est ton retour là-dessus ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    L'axe sur la matière première, c'était l'axe qu'on a commencé à traiter en premier, parce que c'était un truc de plus simple, donc tout ce qui va être recyclage des fibres. Et on voit comment ça apparaît, pas mal de filières de recyclage, ça se met bien en place sur la partie textile également. On commence à améliorer le marché sur cet axe-là. Donc nous, on a fait pas mal de transformations sur ces sujets-là. Vous pouvez voir des communications en magasin sur du polyester recyclé, sur du coton recyclé, ce genre de choses. Donc le marché en fait il a quand même pas mal accéléré sur le sujet. Il y a des problématiques sur chacune de ces différentes fibres-là parce que quand tu recycles forcément il y a des performances qui sont moins fortes. Ça peut être sur de la tenacité, ça peut être sur du blochage, ça peut être sur plein de choses en fonction des différentes solutions que tu vas explorer. Par contre on essaie à chaque fois d'essayer de trouver l'ajustement qu'il faut bien ou la technique qu'il faut bien. pour pouvoir continuer à donner à nos utilisateurs les performances attendues. Donc ça, c'est un premier axe. Effectivement, la partie recyclabilité des fiches, c'est assez important. Ce n'est pas simple parce que les filières de recyclage, c'est quand même quelque chose d'assez nouveau. Comment on collecte, comment on trie, comment on réutilise, comment on traite et comment, du coup, après, on transforme. C'est assez compliqué et Décathlon fait partie quand même du comité au niveau, il me semble, européen pour pouvoir avancer sur le sujet. on souhaite vraiment être acteur sur le sujet. Et après, en fait, cette partie recyclabilité... on est quand même assez confiant sur la transformation du marché vis-à-vis des nouvelles technologies de recyclage qui permettent quand même de plus en plus d'obtenir des performances proches du vierge, même si sur certaines typologies de fibres, c'est moins le cas. Par exemple, sur la naturelle, c'est un peu plus compliqué, mais on arrive quand même à sortir des produits qui atteignent nos standards et on ajuste derrière les processus. pour que ça fonctionne bien. Je suis assez confiante sur cette partie-là, fibre recyclée. Et après, il y a le gros morceau, je reviens quand même sur la partie de la matière première, mais il y a aussi toute la partie finition et teinture qui reste, je veux dire, aussi très importante et qui, en termes de consommation, est assez importante sur le processus de création du textile. Et ça, c'est le morceau aussi sur lequel on est en train de s'attendre.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. J'avais juste deux ou trois notions sur la recyclabilité des fibres. Moi, je me posais la question de plusieurs choses. Les vêtements synthétiques sont souvent polymatériaux. Tu as un peu d'élastane, un peu d'un tel, un peu d'un tel. Ça, ça complexifie aussi l'histoire du tri. Donc on est d'accord, c'est un peu comme en alimentaire, il vaut mieux avoir du monomatériau si on veut faire du recyclage à l'infini que des polymatériaux, et c'est pareil pour le textile.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Alors, recyclage à l'infini, ça va peut-être être... Enfant. Par contre, même si on a du monomatériau, effectivement, on ne peut pas recycler à l'infini. Il y a toujours une limite à partir de laquelle, en fait, des performances vont diminuer sur ton polymère, finalement, ou ta cellulose, si c'est de la matière naturelle. Donc, c'est plus facile au niveau du tri, c'est sûr, d'avoir de la monomatière. Et ça permet d'avoir une certaine circularité, en fait, qui est plus facilement mise en place. Voilà, je recycle mon produit, je refais mon film, mon textile, refais mon produit, etc. Nous, on étudie en fait, c'est quoi la limite aussi, combien de fois on pourrait recycler, etc. pour chacune des solutions. Et on est en train d'explorer aussi des solutions avec différents industriels sur comment faire quand on a de la polymatière. Parce que la polymatière, quand on a de l'ultimatière dans un textile, c'est qu'il y a une nécessité de l'avoir pour pouvoir répondre à une fonctionnalité. ce qui parfois en monomatière c'est pas possible donc en fait c'est toujours là se trouver se dire bon

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le fait que j'ai plusieurs matériaux me permet de répondre à une fonctionnalité utilisateur et de ce pourquoi mon utilisateur vient chercher ce produit. par contre comment je fais pour traiter la fin de vie de ce produit-là à la fin ? Donc nous cette question-là, on est en train de la traiter et on est en train de voir comment est-ce qu'on peut trouver des manières aussi de recycler quand même des polymatières. Alors c'est très compliqué, on est vraiment en train de travailler le sujet, ce n'est pas simple, mais on explore, on fait des essais, on essaie de comprendre et avancer sur le sujet parce que je ne pense pas qu'on puisse retourner vers de la monomatière pour l'ensemble. des attentes utilisateurs qu'on a aujourd'hui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ce qu'on me disait, c'est que l'élastane, c'est quand même, ça permet... On parlait de l'élastane, je ne sais plus, j'avais reçu quelqu'un sur les chaussettes, etc. On parlait de l'élastane qui est quand même un incontournable, même si tu essayes d'en mettre le moins possible, il est quand même pour le confort, l'utilisation hyper pratique. J'avais entendu aussi parler de... Maintenant, ils font des... je ne sais pas si c'est des bains enzymatiques ou je ne sais pas quoi, mais ils se servent de certaines enzymes pour dissocier les matières et les isoler, notamment pour les collants. J'avais lu ça, etc. Donc, en fait, je me dis que, comme la loi, comme tu dis, vous fait accélérer les entreprises, les solutions, vu qu'on a quand même de la ressource et beaucoup de chercheurs quand même en France, les solutions, elles vont découler. Enfin, je n'ai pas trop de doute là-dessus. J'avais une autre remarque. Est-ce que tu trouves ça pertinent de recycler par exemple des fibres naturelles comme le coton, le lin, etc. Est-ce que ça, finalement, ça ne les rend pas moins durables de les recycler ? Est-ce qu'il ne faudrait pas les réparer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les produits, tu veux dire ?

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, parce que tu vois, je me dis ok, de la fibre synthétique, je comprends même si ça va un peu comme tu disais la... pas l'affecter mais la...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, impacter sur certains paramètres. Pour la partie naturelle, en fait, il faut se dire aussi moi je pense qu'il faut quand même réfléchir à c'est quoi la fin de vie de ces produits au final. Et donc une des solutions, c'est la recyclabilité de ces matières-là. Oui, en fait on va avoir des fibres plus courtes donc des difficultés à refaire du fil ce genre de choses. mais c'est pourquoi aussi il y a différentes technologies de filature qui existent pour nous permettre de pouvoir conserver ou de recycler au moins un minimum quelques fois cette matière là avant de se dire qu'il faudrait peut-être l'utiliser d'une autre manière en termes de fin de vie et peut-être plus du textile et peut-être de l'isolant ou des choses comme ça donc en fait je pense qu'il y a différents axes il n'y a pas une réponse en fait à la matière naturelle je pense pas qu'il faut dire qu'il ne faut pas la recycler je pense que c'est intéressant et au vu des volumétries qu'on a sur le textile qui peuvent être générés, il faut avoir différents axes à explorer et à mettre en place pour pouvoir recycler cette matière-là. Parce que finalement, cette matière-là, qu'est-ce que tu en fais si tu ne la recycles pas, des fois juste en circularité ? Le but, c'est aussi au maximum de rendre nos produits dans le cycle circulaire. Et donc ça, ça en fait partie. Et on a des produits sur le marché qui existent avec du coton recyclé. On n'est pas en proportion 100%, c'est sûr. parce que du coup ça serait effectivement un impact trop important sur le textile mais il y a quand même un certain pourcentage sur lequel on peut aller chercher ce genre de matière là sur le textile

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    ok c'est super clair alors là ce que je voulais te proposer comme petit exercice c'est lever les préjugés sur la teinture végétale en mode ping pong c'est à dire ok en mode je te donne des préjugés que j'ai collectés de toutes mes interviews etc et toi tu nous donnes ton regard de quelqu'un qui explore qui recherche sur la teinture végétale à ton niveau de ton point de vue ok le premier préjugé C'est la palette de couleurs qu'offre le végétal et terme restreinte.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moins vrai qu'il y a quelques temps.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ok. La résistance aux UV est complètement faible pour tous les colorants végétaux.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je n'ai pas de recul sur le sujet.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais alors dans ce qu'on avait dit déjà dans le début de nos échanges c'est que tu as quand même des plantes tinctoriales "grand teint" qui sont reconnues même déjà dans le textile comme qui tiennent mieux tu vois genre l'indigo, la garance là c'est intéressant la teinture végétale il y a un préjugé qui dit que ça pollue notamment l'eau avec l'utilisation des métaux lourds dans certaines techniques de teinture qu'est-ce que tu dirais là-dessus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, ça dépend. Ça dépend quelle source de pigments on sélectionne. C'est pour ça que nous, on prend un long temps de regarder c'est quoi la source du pigment.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    La teinture végétale, ça ne tient pas du tout au lavage ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça dépend des coloris. La classification de coloris, oui.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Mais en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a plusieurs classes. Oui, vas-y. En fait, on a plusieurs classes de coloris. En fonction des classes de coloris, il y en a qui tiennent mieux que d'autres. et je pense que oui on avance pour que ça devienne de mieux en mieux il y aura des limites en fait bien sûr par rapport à la teinture synthétique sur certains coloris je suis plus rassurée il y en a d'autres, il y a des coloris où on voit que ça ne tient pas bien etc il y a des coloris sur lesquels je ne m'attendais pas,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    je me suis dit ah pas mal en fait un autre préjugé c'est la teinture végétale ça occuperait tous les sols enfin beaucoup de sols on va dire agricoles si on devait teindre tous nos vêtements actuellement dans le monde en fait, on n'aurait pas assez de sol disponible. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, je suis plutôt d'accord. Mais la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    c'est ça la solution on a eu justement une invitée qui avait fait ce calcul donc elle avait calculé elle en 2018 que si on voulait teindre végétalement le coteau mondial il faudrait la surface équivalente à la taille de la Belgique en culture de pigments d'indigo de garance et de résidant tu vois donc on a des chiffres donc elle a travaillé ça c'est une scientifique donc elle nous a sorti ce chiffre que je trouve génial parce que c'est vrai qu'on n'avait pas du tout de notion. La teinture végétale, c'est beaucoup plus cher que la synthétique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plus cher, mais aujourd'hui, ça reste gérable.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu ne sais pas quel type de produit tu veux faire.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    mais en tout cas c'est pas un premier frein c'est pas un frein pour toi c'est pas le premier frein, le prix c'est pas ça qui te... j'aurais bien aimé que les gens voient ta moue qui montre que t'étais pas perturbée par le bruit un autre préjugé et là tu l'as dit dès le début de l'interview les industriels ne sont pas prêts à passer à la teinture végétale et il n'y a pas encore les capacités aujourd'hui

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il n'y a pas de grosses capacités. Et après, en fait, c'est un savoir-faire à acquérir. Et en fait, c'est chaque industriel qui va décider sur quel axe il a envie de travailler. Donc la teinture végétale, c'est une solution. Et s'il a envie d'explorer cette solution, il va forcément investir dessus. Il y en a qui l'ont fait aujourd'hui, en Turquie notamment, par exemple, en Inde aussi. Mais par contre, il y en a d'autres qui décident de sélectionner un autre axe, parce qu'il y a d'autres axes qui existent aussi. Donc ça dépend.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Et bien...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et dernier petit préjugé c'était la teinture végétale est plus coûteuse en énergie que la teinture synthétique pour moi non aujourd'hui ça dépend voilà la seule chose qui va dépendre c'est quelle méthode d'application en fait tu vas utiliser il y a plusieurs méthodes d'application il y a certaines méthodes d'application qui permettent en fait d'être soit au même niveau soit en fait d'être même lié en dessous

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    d'accord ok bah écoute c'est intéressant d'avoir cette levée de préjugés d'un autre oeil de quelqu'un qui teste et est en train d'essayer de voir si ça peut être une des solutions qu'est-ce que vous faites en termes de transmission sur ces sujets là parce que là vous êtes dans une phase exploratoire on va dire de trouver la meilleure solution comme tu expliquais adaptée à la stratégie de la marque et aux produits que vous voulez avoir mais comment tu fais pour quand même mobiliser plus de personnes sur ce sujet là et essayer de transmettre un peu ce que tu sais comment tu procèdes

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors nous en fait on va avoir dans nos écrits, on a une personne qui est référente sur le projet, donc pour l'instant comme tu sais c'est en mode exploratoire, le but c'est que derrière en interne on écrive en fait des e-learning et aussi finalement des solutions de se dire bah voilà moi demain je suis un concepteur sur le textile et je veux appliquer ça c'est quoi en fait finalement les directives que je dois suivre c'est quoi les contraintes que je dois avoir en fait au moment de l'application en fait c'est d'avoir ces règles de conception qu'on va transmettre en fait à notre réseau d'ingénieurs qui vont travailler sur le sujet

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    alors maintenant des petites questions plutôt d'inspiration est-ce que tu as des personnes qui t'ont inspiré ou des sources d'inspiration sur la couleur végétale la teinture, est-ce que quand tu t'es plongée dans le sujet,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    tu as vu des gens qui t'ont inspiré et tu t'es dit tiens ça je vais creuser c'est une bonne source d'infos ce que je t'ai partagé c'est pas totalement de la teinture végétale mais c'est un peu dans l'esprit quand j'étais à l'ITMA ce que je disais un peu plus tôt tout à l'heure en fait c'est cette entreprise qui récupérait les produits finis et qui les recyclait pour créer de la poudre pour pouvoir teindre de la matière. Je trouvais ça très intéressant, assez inspirant et assez intelligent. Ils sont à la phase d'études, donc à voir d'un point de vue industriel ce que ça donne. Mais ça, je trouvais ça très inspirant.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que tu as trouvé facilement des informations industrielles sur la teinture végétale ? Est-ce que tu as galéré ? Ou est-ce que ça a été assez accessible ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, c'était plutôt compliqué. C'était plutôt compliqué. Quand on a quelqu'un qui fabrique finalement les pigments végétaux, on arrive à avoir certaines informations, mais c'est encore assez compliqué. Parce qu'on va quand même assez dans le détail pour bien comprendre le détail du processus, etc. Ce n'est pas très simple.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    donc est-ce que tu peux citer des événements pour toi qui ne sont pas qui sont à ne pas louper sur si on veut entendre parler de la teinture végétale je crois que tu l'as déjà dit deux fois oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bitma après tu vas avoir des salons je pense qu'à mon avis tout ce qui va être première vision tu pourras retrouver des choses alors il y a un autre salon en Allemagne je ne me rappelle plus le nom en fait tu as plein de petits salons Bitma c'est vraiment deux salons du textile tous les quatre ans sur lesquels il faut vraiment aller parce que pour le coup oui T'as vraiment un hall qui est déduit à la partie teinture, à la partie chimie, à la partie matière première, fil, etc. Donc là, pour le coup, LITMA, pour moi, ça va vraiment regrouper tout. Alors, c'est juste toutes les quatre.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que t'as une fibre de prédilection ? Dans toi, ton aspect, ton métier, donc tu l'as dit, t'as des contraintes de transpiration, d'odeur, etc. Est-ce que t'as une fibre pour toi que tu préfères ou que tu aimes travailler ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'aime bien travailler alors moi personnellement j'aime bien travailler les fibres cellulosiques donc vraiment coton tout ce qui va être gossel modal etc je trouve que c'est des fibres qui sont assez fraîches et je préfère en fait ce genre de coucher là moi personnellement après dans le domaine du sport le polyester reste quand même sur la partie performance en gestion de la transpiration une fibre plus intéressante mais moi je préfère tout ce qui est un peu cellulose est-ce que t'as des livres qui t'ont inspiré dans ton métier donc dans le textile etc que t'aimerais recommander

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    soit qui donne une vision pour mieux comprendre ses métiers ou qui, voilà, un livre qui t'a plu, qui t'a inspiré, que tu voudrais recommander ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais, c'est vrai, j'ai pas pensé à ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai plus des revues de presse, il y a un truc textile industrique, moi je suis pas mal où t'as souvent en fait des nouveautés de ce qui se passe au marché, ça peut concerner vraiment tout sur le textile, moi je fais plutôt ça, je fais plus revues de presse que plutôt livres.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    C'est ça, c'est texte et industrie ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je t'enchaîne vers la référence si tu veux.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    D'accord, ok. Donc là, c'est plutôt destiné aux entreprises textiles, c'est plutôt un truc pro.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est plutôt un truc pro, mais ça te regroupe des articles sur vraiment tout, sur le marché. ça peut être sur la partie plus industrielle comme ça peut être sur la partie un peu plus marketing il y a ça,

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    on groupe tout dernière question Zanib, est-ce que tu as quelqu'un que tu voudrais me recommander pour continuer à explorer ce sujet de la couleur végétale, de la teinture végétale, de l'emploi de ces colorants végétaux, est-ce que tu penses à quelqu'un ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi je pense peut-être quelqu'un un industriel qui aujourd'hui, alors plutôt en Europe du coup, ou en France, why not qui produit finalement ce pigment-là et qui sait l'appliquer. Et tu as un nom ou tu me... Je pourrais partager le nom d'Otta.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Ouais. Donc, plutôt voir un industriel pour montrer que c'est faisable et que ça existe. Ok.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement.

  • Zanib Mohammad Décathlon X

    Est-ce que, Samy, il y a une question que je ne t'ai pas posée et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Non, je pense qu'on a bien fait le tour. On a dit beaucoup sur la teinture végétale, c'est sûr. Et moi, à chaque fois, je ramène un peu plus le sujet, un peu plus sur la partie... Vraiment prendre conscience, en fait, que la teinture végétale, c'est une solution parmi d'autres. C'est pas la solution. D'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    OK. Bon, bah, nickel. Eh bien, écoute, Zanib, je te remercie. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Rencontre avec Zanib Mohammad de Décathlon

    00:44

  • Parcours professionnel de Zanib et son rôle chez Décathlon

    00:52

  • Discussion sur la teinture végétale et son intégration chez Décathlon

    02:43

  • Exploration des essais de teinture végétale chez Décathlon

    03:38

  • Impact environnemental et recyclabilité des teintures

    05:20

  • Influence des lois et des consommateurs sur l'industrie textile

    13:14

  • Défis et perspectives de la teinture végétale dans le textile

    19:26

  • Réflexions sur la recyclabilité et l'avenir de la teinture végétale

    28:23

  • Conclusion et remerciements

    42:40

Share

Embed

You may also like