La chlorophylle cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

La chlorophylle

La chlorophylle

12min |22/09/2025
Play
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

La chlorophylle

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12min |22/09/2025
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Description

Savez-vous que la chlorophylle, ce pigment vert qui donne vie à nos plantes, joue un rôle fondamental non seulement dans la photosynthèse, mais aussi dans de nombreuses applications humaines ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Avec son expertise, elle nous plonge dans l'univers fascinant de la chlorophylle, ce pigment essentiel à la vie sur Terre.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline nous explique comment la chlorophylle permet aux plantes de convertir la lumière en énergie chimique, un processus vital qui soutient toute la chaîne alimentaire. Elle aborde également le paradoxe de la capture et de la stabilisation de ce pigment dans les pratiques humaines, soulevant des questions cruciales sur notre interaction avec la nature.


Vous découvrirez les différents types de chlorophylle et leurs propriétés uniques, ainsi que leurs applications innovantes dans des domaines variés tels que le textile, l'alimentation et la cosmétique. Mais ce n'est pas tout ! Pauline partage également des défis passionnants liés à la stabilité de la chlorophylle, notamment sa tendance à se dégrader rapidement. Elle propose des solutions prometteuses, telles que l'encapsulation et l'utilisation de mélanges pigmentaires, pour garantir que ce précieux pigment puisse être utilisé de manière durable et efficace.


En fin de compte, cet épisode met en lumière l'importance cruciale de la recherche sur la chlorophylle et son potentiel dans des applications futures. Avec une approche bienveillante et pédagogique, Pauline nous invite à explorer davantage ce sujet fascinant et à envisager comment nous pouvons intégrer ces connaissances dans notre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur la chlorophylle et son impact sur notre vie ! Écoutez cet épisode inspirant de ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales et laissez-vous emporter par la magie de la couleur végétale. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications que ce soit dans le textile l'ameublement l'artisanat la décoration et dans d'autres domaines chaque jeudi et samedi à 7h30 je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur mon but fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies Alors c'est parti ? Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui je vous parle d'un des pigments du vivant les plus emblématiques, à savoir la chlorophylle. La chlorophylle, c'est le ver de la vie, sans elle il n'y a pas de photosynthèse, pas de plantes, pas d'oxygène, pas de nourriture, bref, pas de nous. Et pourtant, il y a un gros paradoxe, c'est que ce ver qui est vital, qu'on voit partout dans la nature, c'est l'un des plus difficiles à capturer et à stabiliser dans nos pratiques humaines de la couleur. Dès que l'on l'extrait, il vire au brun. Le vert est partout, mais il reste insaisissable. Vraiment insaisissable ? Nous allons voir qu'on a des pistes. D'abord, on repose les bases. C'est quoi la chlorophylle ? La chlorophylle, c'est un pigment vert issu de la photosynthèse. Cette photosynthèse capte la lumière et transforme l'énergie solaire en énergie chimique. Je vous renvoie à vos cours d'SVT. Sa structure est une molécule tétrapyrolique, tétra-4-pyrolique. La pyrole, c'est-à-dire que c'est un anneau avec quatre pyroles. Donc, au centre, on a un métal. Chez les plantes, le métal au centre, c'est le magnésium et on obtient la chlorophylle. Chez nous, même ce que l'être moléculaire, mais le métal au centre, c'est du fer, l'hémoglobine. Le sang des plantes est vert et le nôtre est rouge. Qui produit de la chlorophylle ? Alors, contrairement à ce que j'ai cru, il n'y a pas que les plantes terrestres qui... produisent de la chlorophylle. Donc, bien sûr, il y a ces plantes terrestres, donc toutes les feuilles vertes. Il y a les algues, que ce soit les algues vertes, qui sont très proches des plantes, les algues brunes, qui incluent, par exemple, les grandes laminaires. Il y a les algues rouges, qui sont, elles, plus discrètes, mais aussi essentielles. Et vous avez, notamment, les diatomées, qui sont de minuscules algues unicellulaires, donc avec une seule cellule, qu'on appelle à carapace de verre, donc la silice. Elles flottent dans les mers et les lacs et produisent une grande partie de l'oxygène terrestre. Ça, on ne le sait pas forcément. Il y a aussi les dinoflagellés. Ce sont des micro-algues dotées de deux flagelles qui leur permettent de nager. Et certaines brillent la nuit en produisant de la lumière bleue, cette fameuse bioluminescence. On en parlera encore. En plus des plantes terrestres, des algues, on a des bactéries qui sont aussi photosynthétiques, comme les cyanobactéries qui sont les ancêtres de nos... chloroplastes qu'on retrouve dans les plantes qui sont capables de fabriquer des chlorophylles spéciales qui captent même la lumière rouge lointaine. Donc la chlorophylle n'est pas réservée qu'aux plantes. C'est une molécule du vivant élargie qui est partagée entre plantes, algues et bactéries. Alors, il y a différents types de chlorophylle, sinon ce serait trop simple, et elles sont classées avec des lettres. La A, c'est la chlorophylle universelle. La B, c'est la chlorophylle donnée par les plantes et les algues vertes. La C, c'est la chlorophylle issue des algues brunes, des fameuses diatomées et des dinoflagellées, dont je vous ai parlé plus haut. La D, c'est chez certaines algues et bactéries. La F, elle a été découverte récemment en 2010 et elle, elle... captent jusque dans l'infrarouge. Chaque type élargit le spectre de la photosynthèse pour s'adapter à son environnement. Quelles sont les propriétés de la chlorophylle ? Parce que vous savez qu'on s'intéresse aux pigments pour leur couleur, mais également pour leur activité fonctionnelle. Et là, vous allez être servi parce qu'au-delà de la photosynthèse, la chlorophylle a des usages fonctionnels très intéressants. Celui dont j'ai envie de vous parler en premier, c'est sa capacité déodorante et antitranspirante utilisée dans les déodorants naturels pour neutraliser les odeurs. Elle est aussi cicatrisante, elle favorise la régénération de la peau et des tissus. Elle est antimicrobienne, c'est-à-dire qu'elle freine le développement de certaines bactéries. Elle est bien sûr antioxydante, protège donc contre les radicaux libres, notamment pour l'anti-âge et la nutrition. Et elle est détoxifiante, c'est-à-dire qu'elle est utilisée dans certains compléments alimentaires comme purifiant. sanguin, même si les preuves restent encore à discuter. Donc c'est un pigment qui est aussi un ingrédient de soin. Alors quels sont les paradoxes du verre ? Dans la nature, c'est un pigment vital et dans nos mains, on se rend compte qu'il est instable. Il ne tient pas à la chaleur, au pH acide, à la lumière et il se dégrade en phéophytine, c'est-à-dire un brun olive. D'où l'importance historique de créer des verres autrement. et comment on a procédé ? On a procédé par des mélanges de bleu et jaune. Donc dans l'univers du textile, quand on veut obtenir du bleu, on fait d'abord un pied de bleu, donc une teinture au bleu, puis un pied de jaune, une teinture au jaune, ou l'inverse, pour obtenir des verts. Aujourd'hui, si on veut aller plus vite et ne pas faire ces deux pieds de différentes couleurs, on a deux choix. Soit des plantes qui nous donnent du vert direct mais fugace, c'est-à-dire qui s'en va, soit L'utilisation de la chlorophylline cuivrique, E141. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Ce n'est pas 100% naturel parce qu'en fait ça vient bien de la chlorophylle végétale, mais on va le changer. On va changer cette molécule, on va changer le fameux métal qui est au centre de notre anneau par un métal du cuivre, comme le dit son nom. On va rendre ça donc plus stable, on va le rendre... hydrosoluble alors que naturellement la chlorophylle est liposoluble et on va du coup le transformer chimiquement donc on ne peut pas dire que ce soit 100% naturel donc l'usage du E141 ça nous permet d'avoir du vert directement disponible sur le textile mais ça n'est pas 100% naturel dans les beaux-arts, la chlorophylle directe est trop fugace, on l'a dit ça disparaît, donc comme en teinture on va faire de la superposition du bleu et du jaune ou du jaune et du bleu Merci. Mais dans les beaux-arts, ils ont la chance de pouvoir également utiliser des couleurs d'origine minérale. Donc ça peut être un mélange d'azurite ou d'outre-mer, donc dans les bleus, avec par exemple de l'ocre dans les jaunes orangés. Le vert, vous l'aurez compris, c'est vraiment une combinaison si on veut le rendre plutôt stable. Ce n'est pas un pigment offert tel quel, il faut le maîtriser. Alors dans les domaines d'application qu'on couvre aussi sur le podcast à récovert, il y a l'alimentaire. On utilise le E140, donc c'est cette fameuse chlorophylle native qui est autorisée et elle est utilisée dans les confiseries, les desserts, les bonbons, les produits laitiers, les glaces, les snacks, les sauces, les soupes. Bref, elle est instable et donc souvent remplacée par du E141, mais c'est une couleur qui est quand même demandée fortement dans l'alimentaire. C'est aussi un colorant demandés dans la cosmétique et la beauté, c'est le colorant CI75810, utilisé pour les soins du corps, du visage, les shampoings, les savons et les produits de maquillage. Alors, on a bien vu que ce colorant était fugace, on a bien vu les domaines d'application dans lesquels il est employé, on voit bien les différents règnes du vivant qui peuvent nous donner du vert et maintenant on va s'attaquer à quelles sont les pistes de stabilisation pour qu'on puisse avoir du vert. d'origine naturelle, voire 100% naturelle, comment peut-on le travailler ? Alors, il y a plusieurs méthodes. La première, c'est le mélange pigmentaire. C'est ce qu'on a vu, c'est-à-dire obtenir du vert par un mélange de bleu et de jaune. On pourrait mélanger des sources de bleu et de jaune, déjà acceptées par exemple dans l'alimentaire, comme de la spiruline pour le bleu et de la curcumine pour le jaune, ce qui donnerait un pigment vert. alimentaire plutôt stable. Ce qu'on peut faire également, et qu'il faudra qu'on creuse et on va recevoir des invités sur le sujet, c'est l'encapsulation. L'encapsulation, le principe, c'est de venir enrober la chlorophylle dans autre chose pour permettre une meilleure tenue au pH, à la lumière et à la chaleur, qui sont les sensibilités de la chlorophylle qui les font virer au brun. On peut utiliser, et on le verra avec des invités, de la maltodextrine, des protéines ou des liposomes. Et enfin, on peut utiliser une piste que les auditeurs du podcast Aréco Vert connaissent, c'est ce qu'on appelle la charge minérale, c'est-à-dire la fixation de la couleur dans l'argile ou les carbonates, comme ce fameux bleu maya. Donc on vient fixer cette couleur dans une argile, et donc là on n'est plus sur du 100% végétal, mais il y a de l'argile. Sachez qu'il n'existe pas que le bleu maya et on recevra des invités à ce sujet. Si vous voulez quand même cultiver ou obtenir des plantes qui donnent un vert direct, même s'il est fugace, mais que vous êtes ok avec ça, il en faut pour tout le monde, je peux vous citer les épinards, la luzerne, l'ortie, Ça donne des beaux verts, mais ils sont instables. Et donc, sinon, je voudrais aussi vous attirer le regard sur les recherches qui sont faites en biotechnologie de la couleur. Qu'est-ce qu'on est en train de regarder sur cette histoire de verts ? Donc, il y a les micro-algues qui sont cultivées dans des réacteurs pour donner des sources de chlorophylle alimentaire. Il y a cette fameuse encapsulation innovante, donc on verra les techniques. qui, elles, permettent d'améliorer la stabilité. Vous vous souvenez que c'est vraiment ce qu'on reproche à la couleur végétale, c'est cette histoire parfois de stabilité sur certaines plantes ou certains pigments qui fait défaut. Il y a aussi des recherches sur les nouvelles chlorophylles, celles qui sont plus rares, la D et la F. Ça ouvre des pistes pour capter dans l'infrarouge et ça inspire des applications en optique et en énergie solaire. Et enfin, le biomimétisme, c'est-à-dire... copier la nature. On voudrait aussi s'en inspirer pour faire des films photoniques, des capteurs bio-inspirés. Donc ça, c'est pour la recherche et le futur autour de cette chlorophylle. Et donc, vous l'avez vu, les potentiels de la chlorophylle dans l'alimentaire, c'est un verre plus naturel grâce soit à l'encapsulation et au micro-algues. Pour les textiles et l'art, c'est des verres bio-inspirés, stables via des combinaisons, avec des complexes minéraux, pourquoi pas. En cosmétique, c'est bien Un colorant est un ingrédient fonctionnel. Donc, comme on l'a dit, ses propriétés antioxydantes, déodorantes, cicatrisantes. Et ça marche aussi pour les matériaux et énergies, comme des pigments du futur, pour des encres, des capteurs ou des biopanneaux solaires. Et donc, je vous mets en lien de cet épisode différentes sources pour aller creuser vous-même le rôle de la chlorophylle. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram ARTECOVERT pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver des sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous !Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • La chlorophylle : un pigment vital pour la vie

    00:44

  • Comprendre la structure et la fonction de la chlorophylle

    01:22

  • Propriétés fonctionnelles et applications de la chlorophylle

    04:06

  • Les paradoxes de la chlorophylle et ses défis de stabilisation

    05:08

  • Méthodes de stabilisation et recherches futures sur la chlorophylle

    08:15

Description

Savez-vous que la chlorophylle, ce pigment vert qui donne vie à nos plantes, joue un rôle fondamental non seulement dans la photosynthèse, mais aussi dans de nombreuses applications humaines ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Avec son expertise, elle nous plonge dans l'univers fascinant de la chlorophylle, ce pigment essentiel à la vie sur Terre.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline nous explique comment la chlorophylle permet aux plantes de convertir la lumière en énergie chimique, un processus vital qui soutient toute la chaîne alimentaire. Elle aborde également le paradoxe de la capture et de la stabilisation de ce pigment dans les pratiques humaines, soulevant des questions cruciales sur notre interaction avec la nature.


Vous découvrirez les différents types de chlorophylle et leurs propriétés uniques, ainsi que leurs applications innovantes dans des domaines variés tels que le textile, l'alimentation et la cosmétique. Mais ce n'est pas tout ! Pauline partage également des défis passionnants liés à la stabilité de la chlorophylle, notamment sa tendance à se dégrader rapidement. Elle propose des solutions prometteuses, telles que l'encapsulation et l'utilisation de mélanges pigmentaires, pour garantir que ce précieux pigment puisse être utilisé de manière durable et efficace.


En fin de compte, cet épisode met en lumière l'importance cruciale de la recherche sur la chlorophylle et son potentiel dans des applications futures. Avec une approche bienveillante et pédagogique, Pauline nous invite à explorer davantage ce sujet fascinant et à envisager comment nous pouvons intégrer ces connaissances dans notre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur la chlorophylle et son impact sur notre vie ! Écoutez cet épisode inspirant de ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales et laissez-vous emporter par la magie de la couleur végétale. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications que ce soit dans le textile l'ameublement l'artisanat la décoration et dans d'autres domaines chaque jeudi et samedi à 7h30 je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur mon but fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies Alors c'est parti ? Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui je vous parle d'un des pigments du vivant les plus emblématiques, à savoir la chlorophylle. La chlorophylle, c'est le ver de la vie, sans elle il n'y a pas de photosynthèse, pas de plantes, pas d'oxygène, pas de nourriture, bref, pas de nous. Et pourtant, il y a un gros paradoxe, c'est que ce ver qui est vital, qu'on voit partout dans la nature, c'est l'un des plus difficiles à capturer et à stabiliser dans nos pratiques humaines de la couleur. Dès que l'on l'extrait, il vire au brun. Le vert est partout, mais il reste insaisissable. Vraiment insaisissable ? Nous allons voir qu'on a des pistes. D'abord, on repose les bases. C'est quoi la chlorophylle ? La chlorophylle, c'est un pigment vert issu de la photosynthèse. Cette photosynthèse capte la lumière et transforme l'énergie solaire en énergie chimique. Je vous renvoie à vos cours d'SVT. Sa structure est une molécule tétrapyrolique, tétra-4-pyrolique. La pyrole, c'est-à-dire que c'est un anneau avec quatre pyroles. Donc, au centre, on a un métal. Chez les plantes, le métal au centre, c'est le magnésium et on obtient la chlorophylle. Chez nous, même ce que l'être moléculaire, mais le métal au centre, c'est du fer, l'hémoglobine. Le sang des plantes est vert et le nôtre est rouge. Qui produit de la chlorophylle ? Alors, contrairement à ce que j'ai cru, il n'y a pas que les plantes terrestres qui... produisent de la chlorophylle. Donc, bien sûr, il y a ces plantes terrestres, donc toutes les feuilles vertes. Il y a les algues, que ce soit les algues vertes, qui sont très proches des plantes, les algues brunes, qui incluent, par exemple, les grandes laminaires. Il y a les algues rouges, qui sont, elles, plus discrètes, mais aussi essentielles. Et vous avez, notamment, les diatomées, qui sont de minuscules algues unicellulaires, donc avec une seule cellule, qu'on appelle à carapace de verre, donc la silice. Elles flottent dans les mers et les lacs et produisent une grande partie de l'oxygène terrestre. Ça, on ne le sait pas forcément. Il y a aussi les dinoflagellés. Ce sont des micro-algues dotées de deux flagelles qui leur permettent de nager. Et certaines brillent la nuit en produisant de la lumière bleue, cette fameuse bioluminescence. On en parlera encore. En plus des plantes terrestres, des algues, on a des bactéries qui sont aussi photosynthétiques, comme les cyanobactéries qui sont les ancêtres de nos... chloroplastes qu'on retrouve dans les plantes qui sont capables de fabriquer des chlorophylles spéciales qui captent même la lumière rouge lointaine. Donc la chlorophylle n'est pas réservée qu'aux plantes. C'est une molécule du vivant élargie qui est partagée entre plantes, algues et bactéries. Alors, il y a différents types de chlorophylle, sinon ce serait trop simple, et elles sont classées avec des lettres. La A, c'est la chlorophylle universelle. La B, c'est la chlorophylle donnée par les plantes et les algues vertes. La C, c'est la chlorophylle issue des algues brunes, des fameuses diatomées et des dinoflagellées, dont je vous ai parlé plus haut. La D, c'est chez certaines algues et bactéries. La F, elle a été découverte récemment en 2010 et elle, elle... captent jusque dans l'infrarouge. Chaque type élargit le spectre de la photosynthèse pour s'adapter à son environnement. Quelles sont les propriétés de la chlorophylle ? Parce que vous savez qu'on s'intéresse aux pigments pour leur couleur, mais également pour leur activité fonctionnelle. Et là, vous allez être servi parce qu'au-delà de la photosynthèse, la chlorophylle a des usages fonctionnels très intéressants. Celui dont j'ai envie de vous parler en premier, c'est sa capacité déodorante et antitranspirante utilisée dans les déodorants naturels pour neutraliser les odeurs. Elle est aussi cicatrisante, elle favorise la régénération de la peau et des tissus. Elle est antimicrobienne, c'est-à-dire qu'elle freine le développement de certaines bactéries. Elle est bien sûr antioxydante, protège donc contre les radicaux libres, notamment pour l'anti-âge et la nutrition. Et elle est détoxifiante, c'est-à-dire qu'elle est utilisée dans certains compléments alimentaires comme purifiant. sanguin, même si les preuves restent encore à discuter. Donc c'est un pigment qui est aussi un ingrédient de soin. Alors quels sont les paradoxes du verre ? Dans la nature, c'est un pigment vital et dans nos mains, on se rend compte qu'il est instable. Il ne tient pas à la chaleur, au pH acide, à la lumière et il se dégrade en phéophytine, c'est-à-dire un brun olive. D'où l'importance historique de créer des verres autrement. et comment on a procédé ? On a procédé par des mélanges de bleu et jaune. Donc dans l'univers du textile, quand on veut obtenir du bleu, on fait d'abord un pied de bleu, donc une teinture au bleu, puis un pied de jaune, une teinture au jaune, ou l'inverse, pour obtenir des verts. Aujourd'hui, si on veut aller plus vite et ne pas faire ces deux pieds de différentes couleurs, on a deux choix. Soit des plantes qui nous donnent du vert direct mais fugace, c'est-à-dire qui s'en va, soit L'utilisation de la chlorophylline cuivrique, E141. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Ce n'est pas 100% naturel parce qu'en fait ça vient bien de la chlorophylle végétale, mais on va le changer. On va changer cette molécule, on va changer le fameux métal qui est au centre de notre anneau par un métal du cuivre, comme le dit son nom. On va rendre ça donc plus stable, on va le rendre... hydrosoluble alors que naturellement la chlorophylle est liposoluble et on va du coup le transformer chimiquement donc on ne peut pas dire que ce soit 100% naturel donc l'usage du E141 ça nous permet d'avoir du vert directement disponible sur le textile mais ça n'est pas 100% naturel dans les beaux-arts, la chlorophylle directe est trop fugace, on l'a dit ça disparaît, donc comme en teinture on va faire de la superposition du bleu et du jaune ou du jaune et du bleu Merci. Mais dans les beaux-arts, ils ont la chance de pouvoir également utiliser des couleurs d'origine minérale. Donc ça peut être un mélange d'azurite ou d'outre-mer, donc dans les bleus, avec par exemple de l'ocre dans les jaunes orangés. Le vert, vous l'aurez compris, c'est vraiment une combinaison si on veut le rendre plutôt stable. Ce n'est pas un pigment offert tel quel, il faut le maîtriser. Alors dans les domaines d'application qu'on couvre aussi sur le podcast à récovert, il y a l'alimentaire. On utilise le E140, donc c'est cette fameuse chlorophylle native qui est autorisée et elle est utilisée dans les confiseries, les desserts, les bonbons, les produits laitiers, les glaces, les snacks, les sauces, les soupes. Bref, elle est instable et donc souvent remplacée par du E141, mais c'est une couleur qui est quand même demandée fortement dans l'alimentaire. C'est aussi un colorant demandés dans la cosmétique et la beauté, c'est le colorant CI75810, utilisé pour les soins du corps, du visage, les shampoings, les savons et les produits de maquillage. Alors, on a bien vu que ce colorant était fugace, on a bien vu les domaines d'application dans lesquels il est employé, on voit bien les différents règnes du vivant qui peuvent nous donner du vert et maintenant on va s'attaquer à quelles sont les pistes de stabilisation pour qu'on puisse avoir du vert. d'origine naturelle, voire 100% naturelle, comment peut-on le travailler ? Alors, il y a plusieurs méthodes. La première, c'est le mélange pigmentaire. C'est ce qu'on a vu, c'est-à-dire obtenir du vert par un mélange de bleu et de jaune. On pourrait mélanger des sources de bleu et de jaune, déjà acceptées par exemple dans l'alimentaire, comme de la spiruline pour le bleu et de la curcumine pour le jaune, ce qui donnerait un pigment vert. alimentaire plutôt stable. Ce qu'on peut faire également, et qu'il faudra qu'on creuse et on va recevoir des invités sur le sujet, c'est l'encapsulation. L'encapsulation, le principe, c'est de venir enrober la chlorophylle dans autre chose pour permettre une meilleure tenue au pH, à la lumière et à la chaleur, qui sont les sensibilités de la chlorophylle qui les font virer au brun. On peut utiliser, et on le verra avec des invités, de la maltodextrine, des protéines ou des liposomes. Et enfin, on peut utiliser une piste que les auditeurs du podcast Aréco Vert connaissent, c'est ce qu'on appelle la charge minérale, c'est-à-dire la fixation de la couleur dans l'argile ou les carbonates, comme ce fameux bleu maya. Donc on vient fixer cette couleur dans une argile, et donc là on n'est plus sur du 100% végétal, mais il y a de l'argile. Sachez qu'il n'existe pas que le bleu maya et on recevra des invités à ce sujet. Si vous voulez quand même cultiver ou obtenir des plantes qui donnent un vert direct, même s'il est fugace, mais que vous êtes ok avec ça, il en faut pour tout le monde, je peux vous citer les épinards, la luzerne, l'ortie, Ça donne des beaux verts, mais ils sont instables. Et donc, sinon, je voudrais aussi vous attirer le regard sur les recherches qui sont faites en biotechnologie de la couleur. Qu'est-ce qu'on est en train de regarder sur cette histoire de verts ? Donc, il y a les micro-algues qui sont cultivées dans des réacteurs pour donner des sources de chlorophylle alimentaire. Il y a cette fameuse encapsulation innovante, donc on verra les techniques. qui, elles, permettent d'améliorer la stabilité. Vous vous souvenez que c'est vraiment ce qu'on reproche à la couleur végétale, c'est cette histoire parfois de stabilité sur certaines plantes ou certains pigments qui fait défaut. Il y a aussi des recherches sur les nouvelles chlorophylles, celles qui sont plus rares, la D et la F. Ça ouvre des pistes pour capter dans l'infrarouge et ça inspire des applications en optique et en énergie solaire. Et enfin, le biomimétisme, c'est-à-dire... copier la nature. On voudrait aussi s'en inspirer pour faire des films photoniques, des capteurs bio-inspirés. Donc ça, c'est pour la recherche et le futur autour de cette chlorophylle. Et donc, vous l'avez vu, les potentiels de la chlorophylle dans l'alimentaire, c'est un verre plus naturel grâce soit à l'encapsulation et au micro-algues. Pour les textiles et l'art, c'est des verres bio-inspirés, stables via des combinaisons, avec des complexes minéraux, pourquoi pas. En cosmétique, c'est bien Un colorant est un ingrédient fonctionnel. Donc, comme on l'a dit, ses propriétés antioxydantes, déodorantes, cicatrisantes. Et ça marche aussi pour les matériaux et énergies, comme des pigments du futur, pour des encres, des capteurs ou des biopanneaux solaires. Et donc, je vous mets en lien de cet épisode différentes sources pour aller creuser vous-même le rôle de la chlorophylle. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram ARTECOVERT pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver des sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous !Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • La chlorophylle : un pigment vital pour la vie

    00:44

  • Comprendre la structure et la fonction de la chlorophylle

    01:22

  • Propriétés fonctionnelles et applications de la chlorophylle

    04:06

  • Les paradoxes de la chlorophylle et ses défis de stabilisation

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  • Méthodes de stabilisation et recherches futures sur la chlorophylle

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Savez-vous que la chlorophylle, ce pigment vert qui donne vie à nos plantes, joue un rôle fondamental non seulement dans la photosynthèse, mais aussi dans de nombreuses applications humaines ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Avec son expertise, elle nous plonge dans l'univers fascinant de la chlorophylle, ce pigment essentiel à la vie sur Terre.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline nous explique comment la chlorophylle permet aux plantes de convertir la lumière en énergie chimique, un processus vital qui soutient toute la chaîne alimentaire. Elle aborde également le paradoxe de la capture et de la stabilisation de ce pigment dans les pratiques humaines, soulevant des questions cruciales sur notre interaction avec la nature.


Vous découvrirez les différents types de chlorophylle et leurs propriétés uniques, ainsi que leurs applications innovantes dans des domaines variés tels que le textile, l'alimentation et la cosmétique. Mais ce n'est pas tout ! Pauline partage également des défis passionnants liés à la stabilité de la chlorophylle, notamment sa tendance à se dégrader rapidement. Elle propose des solutions prometteuses, telles que l'encapsulation et l'utilisation de mélanges pigmentaires, pour garantir que ce précieux pigment puisse être utilisé de manière durable et efficace.


En fin de compte, cet épisode met en lumière l'importance cruciale de la recherche sur la chlorophylle et son potentiel dans des applications futures. Avec une approche bienveillante et pédagogique, Pauline nous invite à explorer davantage ce sujet fascinant et à envisager comment nous pouvons intégrer ces connaissances dans notre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur la chlorophylle et son impact sur notre vie ! Écoutez cet épisode inspirant de ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales et laissez-vous emporter par la magie de la couleur végétale. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications que ce soit dans le textile l'ameublement l'artisanat la décoration et dans d'autres domaines chaque jeudi et samedi à 7h30 je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur mon but fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies Alors c'est parti ? Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui je vous parle d'un des pigments du vivant les plus emblématiques, à savoir la chlorophylle. La chlorophylle, c'est le ver de la vie, sans elle il n'y a pas de photosynthèse, pas de plantes, pas d'oxygène, pas de nourriture, bref, pas de nous. Et pourtant, il y a un gros paradoxe, c'est que ce ver qui est vital, qu'on voit partout dans la nature, c'est l'un des plus difficiles à capturer et à stabiliser dans nos pratiques humaines de la couleur. Dès que l'on l'extrait, il vire au brun. Le vert est partout, mais il reste insaisissable. Vraiment insaisissable ? Nous allons voir qu'on a des pistes. D'abord, on repose les bases. C'est quoi la chlorophylle ? La chlorophylle, c'est un pigment vert issu de la photosynthèse. Cette photosynthèse capte la lumière et transforme l'énergie solaire en énergie chimique. Je vous renvoie à vos cours d'SVT. Sa structure est une molécule tétrapyrolique, tétra-4-pyrolique. La pyrole, c'est-à-dire que c'est un anneau avec quatre pyroles. Donc, au centre, on a un métal. Chez les plantes, le métal au centre, c'est le magnésium et on obtient la chlorophylle. Chez nous, même ce que l'être moléculaire, mais le métal au centre, c'est du fer, l'hémoglobine. Le sang des plantes est vert et le nôtre est rouge. Qui produit de la chlorophylle ? Alors, contrairement à ce que j'ai cru, il n'y a pas que les plantes terrestres qui... produisent de la chlorophylle. Donc, bien sûr, il y a ces plantes terrestres, donc toutes les feuilles vertes. Il y a les algues, que ce soit les algues vertes, qui sont très proches des plantes, les algues brunes, qui incluent, par exemple, les grandes laminaires. Il y a les algues rouges, qui sont, elles, plus discrètes, mais aussi essentielles. Et vous avez, notamment, les diatomées, qui sont de minuscules algues unicellulaires, donc avec une seule cellule, qu'on appelle à carapace de verre, donc la silice. Elles flottent dans les mers et les lacs et produisent une grande partie de l'oxygène terrestre. Ça, on ne le sait pas forcément. Il y a aussi les dinoflagellés. Ce sont des micro-algues dotées de deux flagelles qui leur permettent de nager. Et certaines brillent la nuit en produisant de la lumière bleue, cette fameuse bioluminescence. On en parlera encore. En plus des plantes terrestres, des algues, on a des bactéries qui sont aussi photosynthétiques, comme les cyanobactéries qui sont les ancêtres de nos... chloroplastes qu'on retrouve dans les plantes qui sont capables de fabriquer des chlorophylles spéciales qui captent même la lumière rouge lointaine. Donc la chlorophylle n'est pas réservée qu'aux plantes. C'est une molécule du vivant élargie qui est partagée entre plantes, algues et bactéries. Alors, il y a différents types de chlorophylle, sinon ce serait trop simple, et elles sont classées avec des lettres. La A, c'est la chlorophylle universelle. La B, c'est la chlorophylle donnée par les plantes et les algues vertes. La C, c'est la chlorophylle issue des algues brunes, des fameuses diatomées et des dinoflagellées, dont je vous ai parlé plus haut. La D, c'est chez certaines algues et bactéries. La F, elle a été découverte récemment en 2010 et elle, elle... captent jusque dans l'infrarouge. Chaque type élargit le spectre de la photosynthèse pour s'adapter à son environnement. Quelles sont les propriétés de la chlorophylle ? Parce que vous savez qu'on s'intéresse aux pigments pour leur couleur, mais également pour leur activité fonctionnelle. Et là, vous allez être servi parce qu'au-delà de la photosynthèse, la chlorophylle a des usages fonctionnels très intéressants. Celui dont j'ai envie de vous parler en premier, c'est sa capacité déodorante et antitranspirante utilisée dans les déodorants naturels pour neutraliser les odeurs. Elle est aussi cicatrisante, elle favorise la régénération de la peau et des tissus. Elle est antimicrobienne, c'est-à-dire qu'elle freine le développement de certaines bactéries. Elle est bien sûr antioxydante, protège donc contre les radicaux libres, notamment pour l'anti-âge et la nutrition. Et elle est détoxifiante, c'est-à-dire qu'elle est utilisée dans certains compléments alimentaires comme purifiant. sanguin, même si les preuves restent encore à discuter. Donc c'est un pigment qui est aussi un ingrédient de soin. Alors quels sont les paradoxes du verre ? Dans la nature, c'est un pigment vital et dans nos mains, on se rend compte qu'il est instable. Il ne tient pas à la chaleur, au pH acide, à la lumière et il se dégrade en phéophytine, c'est-à-dire un brun olive. D'où l'importance historique de créer des verres autrement. et comment on a procédé ? On a procédé par des mélanges de bleu et jaune. Donc dans l'univers du textile, quand on veut obtenir du bleu, on fait d'abord un pied de bleu, donc une teinture au bleu, puis un pied de jaune, une teinture au jaune, ou l'inverse, pour obtenir des verts. Aujourd'hui, si on veut aller plus vite et ne pas faire ces deux pieds de différentes couleurs, on a deux choix. Soit des plantes qui nous donnent du vert direct mais fugace, c'est-à-dire qui s'en va, soit L'utilisation de la chlorophylline cuivrique, E141. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Ce n'est pas 100% naturel parce qu'en fait ça vient bien de la chlorophylle végétale, mais on va le changer. On va changer cette molécule, on va changer le fameux métal qui est au centre de notre anneau par un métal du cuivre, comme le dit son nom. On va rendre ça donc plus stable, on va le rendre... hydrosoluble alors que naturellement la chlorophylle est liposoluble et on va du coup le transformer chimiquement donc on ne peut pas dire que ce soit 100% naturel donc l'usage du E141 ça nous permet d'avoir du vert directement disponible sur le textile mais ça n'est pas 100% naturel dans les beaux-arts, la chlorophylle directe est trop fugace, on l'a dit ça disparaît, donc comme en teinture on va faire de la superposition du bleu et du jaune ou du jaune et du bleu Merci. Mais dans les beaux-arts, ils ont la chance de pouvoir également utiliser des couleurs d'origine minérale. Donc ça peut être un mélange d'azurite ou d'outre-mer, donc dans les bleus, avec par exemple de l'ocre dans les jaunes orangés. Le vert, vous l'aurez compris, c'est vraiment une combinaison si on veut le rendre plutôt stable. Ce n'est pas un pigment offert tel quel, il faut le maîtriser. Alors dans les domaines d'application qu'on couvre aussi sur le podcast à récovert, il y a l'alimentaire. On utilise le E140, donc c'est cette fameuse chlorophylle native qui est autorisée et elle est utilisée dans les confiseries, les desserts, les bonbons, les produits laitiers, les glaces, les snacks, les sauces, les soupes. Bref, elle est instable et donc souvent remplacée par du E141, mais c'est une couleur qui est quand même demandée fortement dans l'alimentaire. C'est aussi un colorant demandés dans la cosmétique et la beauté, c'est le colorant CI75810, utilisé pour les soins du corps, du visage, les shampoings, les savons et les produits de maquillage. Alors, on a bien vu que ce colorant était fugace, on a bien vu les domaines d'application dans lesquels il est employé, on voit bien les différents règnes du vivant qui peuvent nous donner du vert et maintenant on va s'attaquer à quelles sont les pistes de stabilisation pour qu'on puisse avoir du vert. d'origine naturelle, voire 100% naturelle, comment peut-on le travailler ? Alors, il y a plusieurs méthodes. La première, c'est le mélange pigmentaire. C'est ce qu'on a vu, c'est-à-dire obtenir du vert par un mélange de bleu et de jaune. On pourrait mélanger des sources de bleu et de jaune, déjà acceptées par exemple dans l'alimentaire, comme de la spiruline pour le bleu et de la curcumine pour le jaune, ce qui donnerait un pigment vert. alimentaire plutôt stable. Ce qu'on peut faire également, et qu'il faudra qu'on creuse et on va recevoir des invités sur le sujet, c'est l'encapsulation. L'encapsulation, le principe, c'est de venir enrober la chlorophylle dans autre chose pour permettre une meilleure tenue au pH, à la lumière et à la chaleur, qui sont les sensibilités de la chlorophylle qui les font virer au brun. On peut utiliser, et on le verra avec des invités, de la maltodextrine, des protéines ou des liposomes. Et enfin, on peut utiliser une piste que les auditeurs du podcast Aréco Vert connaissent, c'est ce qu'on appelle la charge minérale, c'est-à-dire la fixation de la couleur dans l'argile ou les carbonates, comme ce fameux bleu maya. Donc on vient fixer cette couleur dans une argile, et donc là on n'est plus sur du 100% végétal, mais il y a de l'argile. Sachez qu'il n'existe pas que le bleu maya et on recevra des invités à ce sujet. Si vous voulez quand même cultiver ou obtenir des plantes qui donnent un vert direct, même s'il est fugace, mais que vous êtes ok avec ça, il en faut pour tout le monde, je peux vous citer les épinards, la luzerne, l'ortie, Ça donne des beaux verts, mais ils sont instables. Et donc, sinon, je voudrais aussi vous attirer le regard sur les recherches qui sont faites en biotechnologie de la couleur. Qu'est-ce qu'on est en train de regarder sur cette histoire de verts ? Donc, il y a les micro-algues qui sont cultivées dans des réacteurs pour donner des sources de chlorophylle alimentaire. Il y a cette fameuse encapsulation innovante, donc on verra les techniques. qui, elles, permettent d'améliorer la stabilité. Vous vous souvenez que c'est vraiment ce qu'on reproche à la couleur végétale, c'est cette histoire parfois de stabilité sur certaines plantes ou certains pigments qui fait défaut. Il y a aussi des recherches sur les nouvelles chlorophylles, celles qui sont plus rares, la D et la F. Ça ouvre des pistes pour capter dans l'infrarouge et ça inspire des applications en optique et en énergie solaire. Et enfin, le biomimétisme, c'est-à-dire... copier la nature. On voudrait aussi s'en inspirer pour faire des films photoniques, des capteurs bio-inspirés. Donc ça, c'est pour la recherche et le futur autour de cette chlorophylle. Et donc, vous l'avez vu, les potentiels de la chlorophylle dans l'alimentaire, c'est un verre plus naturel grâce soit à l'encapsulation et au micro-algues. Pour les textiles et l'art, c'est des verres bio-inspirés, stables via des combinaisons, avec des complexes minéraux, pourquoi pas. En cosmétique, c'est bien Un colorant est un ingrédient fonctionnel. Donc, comme on l'a dit, ses propriétés antioxydantes, déodorantes, cicatrisantes. Et ça marche aussi pour les matériaux et énergies, comme des pigments du futur, pour des encres, des capteurs ou des biopanneaux solaires. Et donc, je vous mets en lien de cet épisode différentes sources pour aller creuser vous-même le rôle de la chlorophylle. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram ARTECOVERT pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver des sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous !Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • La chlorophylle : un pigment vital pour la vie

    00:44

  • Comprendre la structure et la fonction de la chlorophylle

    01:22

  • Propriétés fonctionnelles et applications de la chlorophylle

    04:06

  • Les paradoxes de la chlorophylle et ses défis de stabilisation

    05:08

  • Méthodes de stabilisation et recherches futures sur la chlorophylle

    08:15

Description

Savez-vous que la chlorophylle, ce pigment vert qui donne vie à nos plantes, joue un rôle fondamental non seulement dans la photosynthèse, mais aussi dans de nombreuses applications humaines ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Avec son expertise, elle nous plonge dans l'univers fascinant de la chlorophylle, ce pigment essentiel à la vie sur Terre.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline nous explique comment la chlorophylle permet aux plantes de convertir la lumière en énergie chimique, un processus vital qui soutient toute la chaîne alimentaire. Elle aborde également le paradoxe de la capture et de la stabilisation de ce pigment dans les pratiques humaines, soulevant des questions cruciales sur notre interaction avec la nature.


Vous découvrirez les différents types de chlorophylle et leurs propriétés uniques, ainsi que leurs applications innovantes dans des domaines variés tels que le textile, l'alimentation et la cosmétique. Mais ce n'est pas tout ! Pauline partage également des défis passionnants liés à la stabilité de la chlorophylle, notamment sa tendance à se dégrader rapidement. Elle propose des solutions prometteuses, telles que l'encapsulation et l'utilisation de mélanges pigmentaires, pour garantir que ce précieux pigment puisse être utilisé de manière durable et efficace.


En fin de compte, cet épisode met en lumière l'importance cruciale de la recherche sur la chlorophylle et son potentiel dans des applications futures. Avec une approche bienveillante et pédagogique, Pauline nous invite à explorer davantage ce sujet fascinant et à envisager comment nous pouvons intégrer ces connaissances dans notre quotidien.


Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur la chlorophylle et son impact sur notre vie ! Écoutez cet épisode inspirant de ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales et laissez-vous emporter par la magie de la couleur végétale. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications que ce soit dans le textile l'ameublement l'artisanat la décoration et dans d'autres domaines chaque jeudi et samedi à 7h30 je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur mon but fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies Alors c'est parti ? Bonne écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui je vous parle d'un des pigments du vivant les plus emblématiques, à savoir la chlorophylle. La chlorophylle, c'est le ver de la vie, sans elle il n'y a pas de photosynthèse, pas de plantes, pas d'oxygène, pas de nourriture, bref, pas de nous. Et pourtant, il y a un gros paradoxe, c'est que ce ver qui est vital, qu'on voit partout dans la nature, c'est l'un des plus difficiles à capturer et à stabiliser dans nos pratiques humaines de la couleur. Dès que l'on l'extrait, il vire au brun. Le vert est partout, mais il reste insaisissable. Vraiment insaisissable ? Nous allons voir qu'on a des pistes. D'abord, on repose les bases. C'est quoi la chlorophylle ? La chlorophylle, c'est un pigment vert issu de la photosynthèse. Cette photosynthèse capte la lumière et transforme l'énergie solaire en énergie chimique. Je vous renvoie à vos cours d'SVT. Sa structure est une molécule tétrapyrolique, tétra-4-pyrolique. La pyrole, c'est-à-dire que c'est un anneau avec quatre pyroles. Donc, au centre, on a un métal. Chez les plantes, le métal au centre, c'est le magnésium et on obtient la chlorophylle. Chez nous, même ce que l'être moléculaire, mais le métal au centre, c'est du fer, l'hémoglobine. Le sang des plantes est vert et le nôtre est rouge. Qui produit de la chlorophylle ? Alors, contrairement à ce que j'ai cru, il n'y a pas que les plantes terrestres qui... produisent de la chlorophylle. Donc, bien sûr, il y a ces plantes terrestres, donc toutes les feuilles vertes. Il y a les algues, que ce soit les algues vertes, qui sont très proches des plantes, les algues brunes, qui incluent, par exemple, les grandes laminaires. Il y a les algues rouges, qui sont, elles, plus discrètes, mais aussi essentielles. Et vous avez, notamment, les diatomées, qui sont de minuscules algues unicellulaires, donc avec une seule cellule, qu'on appelle à carapace de verre, donc la silice. Elles flottent dans les mers et les lacs et produisent une grande partie de l'oxygène terrestre. Ça, on ne le sait pas forcément. Il y a aussi les dinoflagellés. Ce sont des micro-algues dotées de deux flagelles qui leur permettent de nager. Et certaines brillent la nuit en produisant de la lumière bleue, cette fameuse bioluminescence. On en parlera encore. En plus des plantes terrestres, des algues, on a des bactéries qui sont aussi photosynthétiques, comme les cyanobactéries qui sont les ancêtres de nos... chloroplastes qu'on retrouve dans les plantes qui sont capables de fabriquer des chlorophylles spéciales qui captent même la lumière rouge lointaine. Donc la chlorophylle n'est pas réservée qu'aux plantes. C'est une molécule du vivant élargie qui est partagée entre plantes, algues et bactéries. Alors, il y a différents types de chlorophylle, sinon ce serait trop simple, et elles sont classées avec des lettres. La A, c'est la chlorophylle universelle. La B, c'est la chlorophylle donnée par les plantes et les algues vertes. La C, c'est la chlorophylle issue des algues brunes, des fameuses diatomées et des dinoflagellées, dont je vous ai parlé plus haut. La D, c'est chez certaines algues et bactéries. La F, elle a été découverte récemment en 2010 et elle, elle... captent jusque dans l'infrarouge. Chaque type élargit le spectre de la photosynthèse pour s'adapter à son environnement. Quelles sont les propriétés de la chlorophylle ? Parce que vous savez qu'on s'intéresse aux pigments pour leur couleur, mais également pour leur activité fonctionnelle. Et là, vous allez être servi parce qu'au-delà de la photosynthèse, la chlorophylle a des usages fonctionnels très intéressants. Celui dont j'ai envie de vous parler en premier, c'est sa capacité déodorante et antitranspirante utilisée dans les déodorants naturels pour neutraliser les odeurs. Elle est aussi cicatrisante, elle favorise la régénération de la peau et des tissus. Elle est antimicrobienne, c'est-à-dire qu'elle freine le développement de certaines bactéries. Elle est bien sûr antioxydante, protège donc contre les radicaux libres, notamment pour l'anti-âge et la nutrition. Et elle est détoxifiante, c'est-à-dire qu'elle est utilisée dans certains compléments alimentaires comme purifiant. sanguin, même si les preuves restent encore à discuter. Donc c'est un pigment qui est aussi un ingrédient de soin. Alors quels sont les paradoxes du verre ? Dans la nature, c'est un pigment vital et dans nos mains, on se rend compte qu'il est instable. Il ne tient pas à la chaleur, au pH acide, à la lumière et il se dégrade en phéophytine, c'est-à-dire un brun olive. D'où l'importance historique de créer des verres autrement. et comment on a procédé ? On a procédé par des mélanges de bleu et jaune. Donc dans l'univers du textile, quand on veut obtenir du bleu, on fait d'abord un pied de bleu, donc une teinture au bleu, puis un pied de jaune, une teinture au jaune, ou l'inverse, pour obtenir des verts. Aujourd'hui, si on veut aller plus vite et ne pas faire ces deux pieds de différentes couleurs, on a deux choix. Soit des plantes qui nous donnent du vert direct mais fugace, c'est-à-dire qui s'en va, soit L'utilisation de la chlorophylline cuivrique, E141. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Ce n'est pas 100% naturel parce qu'en fait ça vient bien de la chlorophylle végétale, mais on va le changer. On va changer cette molécule, on va changer le fameux métal qui est au centre de notre anneau par un métal du cuivre, comme le dit son nom. On va rendre ça donc plus stable, on va le rendre... hydrosoluble alors que naturellement la chlorophylle est liposoluble et on va du coup le transformer chimiquement donc on ne peut pas dire que ce soit 100% naturel donc l'usage du E141 ça nous permet d'avoir du vert directement disponible sur le textile mais ça n'est pas 100% naturel dans les beaux-arts, la chlorophylle directe est trop fugace, on l'a dit ça disparaît, donc comme en teinture on va faire de la superposition du bleu et du jaune ou du jaune et du bleu Merci. Mais dans les beaux-arts, ils ont la chance de pouvoir également utiliser des couleurs d'origine minérale. Donc ça peut être un mélange d'azurite ou d'outre-mer, donc dans les bleus, avec par exemple de l'ocre dans les jaunes orangés. Le vert, vous l'aurez compris, c'est vraiment une combinaison si on veut le rendre plutôt stable. Ce n'est pas un pigment offert tel quel, il faut le maîtriser. Alors dans les domaines d'application qu'on couvre aussi sur le podcast à récovert, il y a l'alimentaire. On utilise le E140, donc c'est cette fameuse chlorophylle native qui est autorisée et elle est utilisée dans les confiseries, les desserts, les bonbons, les produits laitiers, les glaces, les snacks, les sauces, les soupes. Bref, elle est instable et donc souvent remplacée par du E141, mais c'est une couleur qui est quand même demandée fortement dans l'alimentaire. C'est aussi un colorant demandés dans la cosmétique et la beauté, c'est le colorant CI75810, utilisé pour les soins du corps, du visage, les shampoings, les savons et les produits de maquillage. Alors, on a bien vu que ce colorant était fugace, on a bien vu les domaines d'application dans lesquels il est employé, on voit bien les différents règnes du vivant qui peuvent nous donner du vert et maintenant on va s'attaquer à quelles sont les pistes de stabilisation pour qu'on puisse avoir du vert. d'origine naturelle, voire 100% naturelle, comment peut-on le travailler ? Alors, il y a plusieurs méthodes. La première, c'est le mélange pigmentaire. C'est ce qu'on a vu, c'est-à-dire obtenir du vert par un mélange de bleu et de jaune. On pourrait mélanger des sources de bleu et de jaune, déjà acceptées par exemple dans l'alimentaire, comme de la spiruline pour le bleu et de la curcumine pour le jaune, ce qui donnerait un pigment vert. alimentaire plutôt stable. Ce qu'on peut faire également, et qu'il faudra qu'on creuse et on va recevoir des invités sur le sujet, c'est l'encapsulation. L'encapsulation, le principe, c'est de venir enrober la chlorophylle dans autre chose pour permettre une meilleure tenue au pH, à la lumière et à la chaleur, qui sont les sensibilités de la chlorophylle qui les font virer au brun. On peut utiliser, et on le verra avec des invités, de la maltodextrine, des protéines ou des liposomes. Et enfin, on peut utiliser une piste que les auditeurs du podcast Aréco Vert connaissent, c'est ce qu'on appelle la charge minérale, c'est-à-dire la fixation de la couleur dans l'argile ou les carbonates, comme ce fameux bleu maya. Donc on vient fixer cette couleur dans une argile, et donc là on n'est plus sur du 100% végétal, mais il y a de l'argile. Sachez qu'il n'existe pas que le bleu maya et on recevra des invités à ce sujet. Si vous voulez quand même cultiver ou obtenir des plantes qui donnent un vert direct, même s'il est fugace, mais que vous êtes ok avec ça, il en faut pour tout le monde, je peux vous citer les épinards, la luzerne, l'ortie, Ça donne des beaux verts, mais ils sont instables. Et donc, sinon, je voudrais aussi vous attirer le regard sur les recherches qui sont faites en biotechnologie de la couleur. Qu'est-ce qu'on est en train de regarder sur cette histoire de verts ? Donc, il y a les micro-algues qui sont cultivées dans des réacteurs pour donner des sources de chlorophylle alimentaire. Il y a cette fameuse encapsulation innovante, donc on verra les techniques. qui, elles, permettent d'améliorer la stabilité. Vous vous souvenez que c'est vraiment ce qu'on reproche à la couleur végétale, c'est cette histoire parfois de stabilité sur certaines plantes ou certains pigments qui fait défaut. Il y a aussi des recherches sur les nouvelles chlorophylles, celles qui sont plus rares, la D et la F. Ça ouvre des pistes pour capter dans l'infrarouge et ça inspire des applications en optique et en énergie solaire. Et enfin, le biomimétisme, c'est-à-dire... copier la nature. On voudrait aussi s'en inspirer pour faire des films photoniques, des capteurs bio-inspirés. Donc ça, c'est pour la recherche et le futur autour de cette chlorophylle. Et donc, vous l'avez vu, les potentiels de la chlorophylle dans l'alimentaire, c'est un verre plus naturel grâce soit à l'encapsulation et au micro-algues. Pour les textiles et l'art, c'est des verres bio-inspirés, stables via des combinaisons, avec des complexes minéraux, pourquoi pas. En cosmétique, c'est bien Un colorant est un ingrédient fonctionnel. Donc, comme on l'a dit, ses propriétés antioxydantes, déodorantes, cicatrisantes. Et ça marche aussi pour les matériaux et énergies, comme des pigments du futur, pour des encres, des capteurs ou des biopanneaux solaires. Et donc, je vous mets en lien de cet épisode différentes sources pour aller creuser vous-même le rôle de la chlorophylle. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram ARTECOVERT pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver des sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous !Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • La chlorophylle : un pigment vital pour la vie

    00:44

  • Comprendre la structure et la fonction de la chlorophylle

    01:22

  • Propriétés fonctionnelles et applications de la chlorophylle

    04:06

  • Les paradoxes de la chlorophylle et ses défis de stabilisation

    05:08

  • Méthodes de stabilisation et recherches futures sur la chlorophylle

    08:15

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