ArtEcoVert Il y a eu une première lecture qui a été faite en avril 2004, puis au Sénat, et elle a finalement été adoptée. On peut être fiers de la France parce qu'on est un pays précurseur sur ce sujet, qui est un scandale sanitaire, on va le voir, mais en tout cas... la France a pris des décisions. Alors cette loi, qu'est-ce qu'elle impacte ? Elle impacte qu'en fait, elle va démarrer sa date d'application, c'est le 1er janvier 2026, donc autant vous dire, très rapidement. Elle prévoit, pour vous la faire courte, l'interdiction de la fabrication, de l'importation et de la vente des produits qui contiennent des PFAS, donc au-delà d'une certaine concentration. Et elle inclut aussi cette loi des contrôles sanitaires, de nos eaux potables. Et elle va appliquer le principe du pollueur-payeur, c'est-à-dire que tu pollues, tu payes. Et globalement, la taxe, c'est un prix fixé à 100 euros pour 100 grammes de PFAS. Et cet argent sera versé aux agences de l'eau, parce qu'en fait, c'est elles qui vont assurer le traitement des eaux. Et l'objectif global dans cinq ans, c'est d'être à zéro dans les rejets à queue des installations industrielles. Donc forcément, vous allez vous poser la question, mais pourquoi Areco Vert nous parle de ce sujet ? Parce qu'en fait, le secteur de la cosmétique, notamment pour tout ce qui est poudre de maquillage, mascara waterproof, tous les soins anti-âge, le fond de teint, sont concernés. Donc, on utilise des pifaces dans ces produits pour faire durer les produits dans le temps, pour préserver la couleur ou pour les rendre résistants à l'eau. Mais en plus de la cosmétique, il y a les textiles d'habillement qui sont concernés également pour la partie plutôt... déperlants, donc les vestes d'extérieur qui sont imperméables pour faire court, et d'autres textiles d'habillement. Et donc, en gros, je trouvais ça important d'en parler, parce que du coup, ça concerne les industries sur lesquelles on parle, desquelles on se rapproche, notamment sur la partie couleur végétale. Donc voilà pourquoi j'en parle aujourd'hui. Et pour ceux qui ne seraient pas au courant, les pyphases qui sont dits polluants éternels sont des substances per-ées. polyfluoroalkylés. En gros, ce sont des composés qui sont 100% chimiques, 100% dérivés du pétrole, qui ont été créés par les hommes dans les années 50. Aujourd'hui, on compte plus de 10 000 substances complètement différentes et elles ont été inventées et utilisées notamment pour des propriétés hydrofuges, oléofuges, résistantes à la chaleur, antiadhésives et On les retrouve, comme je vous le disais, dans les textiles, nos emballages alimentaires, les revêtements anti-adhésifs, etc. Et souvent, on les retrouve, souvent, et en plus, gros souci, c'est qu'on les retrouve dans les rejets industriels, et notamment dans les bouts de stations d'épuration. Et vous savez que je suis très attachée à l'agriculture, et en fait, je sais que ces bouts sont épandus comme... comment on appelle ça, comme engrais ou comme amendement, sur nos champs. Donc, voilà. Le problème de ces pifaces, en fait, pour vous la faire courte, c'est qu'en fait, ce sont des liaisons carbone avec fluor. Et en fait, ce sont des liaisons très fortes. Elles sont très stables et un peu indestructibles. Donc, on peut casser des grosses chaînes en petites chaînes, mais les petites chaînes, globalement, sont incassables. Et donc, en fait... Il y a plein d'émissions, je vous mettrai des liens à la fin de l'épisode, qui vous parlent de comment on pourrait traiter les eaux dans les stations d'épuration pour réduire au maximum la présence d'épiphases. Mais vous allez voir que malheureusement, c'est assez persistant et présent dans tout l'environnement. Alors, pourquoi c'est quelque chose de critique ? Parce que c'est une pollution. environnemental et un impact sanitaire invisible. C'est-à-dire qu'on ne se rend pas compte qu'on... de la présence d'épiphases et de leur importance. Donc les deux gros impacts, le premier c'est environnemental, parce que cette fameuse liaison carbone-fluor, comme je vous le disais, elle est forte, elle est stable. Et à part réduire la grande chaîne en petite chaîne, pour vulgariser vraiment, c'est présent maintenant partout, dans l'air, dans l'eau, dans les sols, ils en ont même retrouvé dans... les pluies au Tibet, au Népal, etc. Et ça a un impact énorme, point de vue santé, parce que ces pyphases, ils sont lipophobes, donc ils n'aiment pas les graisses, on va faire simple, et hydrophobes, ils n'aiment pas l'eau. Vous savez qu'on est constitué énormément d'eau, donc où ça se stocke ? Dans notre sang et dans nos organes. Sauf que c'est responsable aujourd'hui de cancers, notamment du rein et du sein chez la femme. d'infertilité et de troubles hormonaux, de problèmes rénaux, donc du rein, hépatiques et immunitaires, de l'obésité et du cholestérol élevés chez les adultes et chez les enfants de pneumonie. Alors tout ça, je ne l'invente pas. Mes sources, c'est les articles du Monde, que je vous mettrai d'ailleurs en descriptif d'épisode parce que j'ai plusieurs sources que je trouve hyper intéressantes que j'ai envie de vous partager. Et donc... Ce n'est pas un scandale sanitaire si nouveau que ça, parce qu'en fait, on s'est rendu compte par une enquête du journal Le Monde et de, je pense, 29 autres médias, que les industriels connaissaient la toxicité des PFAS depuis 1961. Et ils ont pris connaissance de leur persistance dans l'environnement à partir de 1975. Et pour autant, ils ont continué à les utiliser en menant des actions de lobbying pour éviter... toute interdiction. Sauf que ce qu'il y a eu d'intéressant, encore une fois, c'est qu'il y a eu de la mobilisation des gens comme nous, des citoyens, et que ça fait globalement bouger les choses. Et le film que je voudrais recommander, qui s'appelle Dark Waters, C'est un film qui vous aide à comprendre ce scandale, parce qu'il y a un avocat qui a révélé ça au grand public. Allez voir ce film pour comprendre un peu l'histoire. Qu'est-ce que ça fait, cette histoire de PFAS ? C'est quoi l'enjeu ? Globalement, les deux choses les plus importantes à retenir, c'est que c'est global, il y en a partout dans l'environnement. On en a retrouvé dans le sang des ours polaires. Il y a des députés à l'Assemblée qui ont fait analyser leurs cheveux, etc. Ils contenaient tous des pyphases. Dans le cordon ombilical de mère enceinte, on a retrouvé des pyphases. Et chez des nouveau-nés en formation, on en a retrouvé également. Donc, elle est présente partout, cette pollution. Elle va s'accroître d'année en année. Et en fait, les deux actions qu'on peut faire, c'est dépolluer. Ça coûtera des milliards d'euros à l'Europe. Mais en gros, l'idée, c'est vraiment de venir éradiquer tous ces PFAS par du traitement, de la dépollution. Et en gros, si on ne fait rien, c'est 4,4 millions de tonnes de PFAS qui pourraient être émises dans notre environnement. Donc, sol, eau, air, d'ici 30 ans. Donc là, l'objectif, c'est quoi ? C'est d'en parler dans le sens où l'idée, c'est vraiment de dépolluer tout ça. Traitement des eaux et inciter... les startups, les chercheurs à trouver des solutions et notamment les entreprises parce que qui dit loi du pollueur-payeur, ça va motiver forcément les industries à revoir la copie. Alors, la couleur végétale dans tout ça, est-ce que c'est une alternative ou rien à voir parce que c'est des questions que j'ai eues. Donc, la couleur végétale et tous les sujets qu'on aborde sur le podcast à Recover, la couleur végétale, elle est vue là comme un colorant qui est extrait des plantes qu'on utilise dans la peinture textile. dans l'alimentaire, dans la cosmétique, on y reviendra dans les épisodes qui arrivent, mais bien que ce soit beaucoup plus respectueux de l'environnement, biodégradable, etc., son rôle, c'est de fournir de la couleur et pas nécessairement de fournir des propriétés anti-tâches hydrofuges. On sait, on l'a vu dans les épisodes de podcast, qu'en plus de donner de la couleur, les plantes sectoriales ont des propriétés bioactives. Mais là, ça n'a pas de lien. Et en fait, est-ce qu'elles peuvent remplacer l'épiphasme ? Par exemple, dans le domaine textile, c'est des questions qu'on m'a posées. Eh bien, en fait, si on combinait des innovations avec colorants végétaux et des traitements mécaniques ou des cires naturelles, on pourrait améliorer la résistance à l'eau, parce que vous vous souvenez, dans les textiles, c'est le sujet, c'est vraiment cette histoire de textiles déperlants imperméables. Donc, on pourrait travailler les cires naturelles en lien avec la couleur végétale et travailler les choses. Si vous vous en souvenez, on en a parlé dans l'épisode avec Louise Becker de Pinkcroft en Angleterre. C'était des choses dont ils étaient en train de travailler. C'était comment travailler des apprêts naturels parce que la réflexion, c'était qu'on ne va pas faire de la couleur végétale, de la teinture végétale si c'est pour mettre après des apprêts non naturels. Donc ça, c'est la première chose. Et en gros, il y aurait des recherches à faire sur l'utilisation de résine naturelle, donc je vous parlais des cirques. On pourrait travailler aussi des nanotechnologies vertes et tout ça en association avec des pigments végétaux. Mais les limites, c'est que la couleur végétale seule n'offre pas du tout les propriétés attendues d'épiphas, c'est-à-dire, comme je le disais, anti-adhésives, hydrofuges, hydrophobes, etc. Pour les propriétés d'épiphases qu'on devrait remplacer pour éviter d'utiliser l'épiphase, ça ne marche pas. Et pareil, vous savez que certaines plantes sphinctoriales, donc certains colorants végétaux, ont des difficultés à tenir au lavage et à l'exposition lumière, certains. Et donc du coup, ça ne va pas dans le sens d'épiphases pour avoir plus de couleurs et résistance. Par contre... Des alternatives qu'on pourrait proposer plus proches d'épiphasme, là, ça va vraiment être le gros boulot des industriels du textile, de la cosmétique, etc. Mais en gros, la première chose qui saute aux yeux du point de vue naturel, ce serait ces fameuses cires, parce qu'elles ont cette propriété d'hydrofugation. Et ça pourrait être aussi, comment on va dire, des technologies à base de chitosan je ne sais pas si on dit chitosan ou chitosane moi je dis chitosan mais c'est issu des coquilles de crustacés et en fait le chitosan aurait un effet protecteur et associé à la couleur végétale encore une fois donc ces fameuses cires ou comment on va dire, cires ou je vais y arriver ces fameuses cires ou ces résines naturelles à additionnés de couleur végétale et ce fameux chitosan additionné aux couleurs végétales pourraient faire partie d'une solution pour des alternatives aux pyphases. Donc, en gros, en conclusion, pour répondre à votre question, la couleur végétale peut participer à une des solutions plus durables pour remplacer les pyphases, mais en gros, elle n'a aucune propriété qui est attendue pour remplacer pour remplacer l'épiphas. Et en gros, ce serait vraiment de la combiner, de combiner cette couleur végétale avec une approche, avec par exemple ces fameuses cires, ces résines, ce qui est osant, qui pourrait en faire une alternative. Mais il faut bien sûr investir dans la recherche pour trouver tout ça. Donc voilà un petit peu pour répondre à cette question sur couleur végétale, épiphas. Et je voudrais vous parler de plusieurs choses. La première, c'est d'aller voir la carte. du monde sur les hotspots des PFAS. C'est une carte qu'a fait le journal Le Monde où vous pouvez zoomer sur votre zone où il répertorie les sites identifiés émetteurs de PFAS, ceux qu'on suppose émetteurs de PFAS. Je vous mets le lien de cette carte. Vous pouvez, en décliquant au-dessus de la carte, zoomer. Je vous avoue que ça m'a fait froid dans le dos. Je me suis dit, bon, on va chercher On ne cherchait pas à déménager, mais voilà. Après, c'est partout, donc comment faire ? C'est la grande question. Je vous mets également le lien de cette super émission de Blast avec deux chercheuses journalistes au Monde qui étaient hyper intéressantes. Et ce que je voulais vous dire, c'est vraiment aller regarder le film Darkwater qui parle notamment de cette pression des lobbies. Et donc, ce que je voulais vous dire, c'est que... globalement les questions qui vont venir après est-ce que la couleur végétale peut avoir un rôle, c'est est-ce que moi je peux me prémunir des pifaces individuellement ? Et en fait, ce n'est pas pour vous casser le moral, mais en gros l'exposition, elle est généralisée et universelle. Donc tu peux changer tes poils en téflon, tu peux te tourner vers des cosmétiques bio parce que dans la listing qui, tout ce qui contient des pifaces est interdit, donc ça déjà c'est plutôt pas mal. Tu peux travailler tes filtres, changer tes filtres à eau. mais en gros, ça a été reconnu inefficace selon une des journalistes, donc Raphaël Aubert. Et le plus important, c'est de faire pression avec tes moyens, c'est-à-dire ta carte bleue, ton implication, parce qu'en fait, il va falloir trouver une solution collective. Et là où il y a une mobilisation citoyenne, par exemple comme dans la région de Lyon, c'est là où ça bouge. Désolée de vous avoir fait un épisode un peu déprimant. Mais le but, c'était de ne pas faire l'autruche et d'inciter à toutes les bonnes réflexions et toute la créativité pour trouver des solutions à ces polluants éternels qui nous ont envahis et qui représentent le... plus gros scandale sanitaire qu'on ait rencontré. Belle journée à tous quand même et à bientôt. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram ArtEcoVert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom.