Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière cover
Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière

Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière

14min |03/08/2025
Play
Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière

Laurent Lenglet - Encres et pigments dans l'industrie papetière

14min |03/08/2025
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Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers vibrant des plantes tinctoriales et à découvrir comment la couleur végétale peut transformer notre monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale, qui nous guide à travers les nuances fascinantes que les plantes peuvent offrir. Accompagnée de Laurent Lenglet, expert du Centre Technique du Papier, cette discussion promet d'être enrichissante et éclairante sur l'utilisation des colorants végétaux dans les encres et pigments.


Laurent partage avec nous les défis et les opportunités liés à l'éco-conception des encres, en mettant en lumière la transition nécessaire des pigments synthétiques vers des alternatives biosourcées. Ensemble, ils explorent l'importance de la couleur végétale dans divers domaines, tels que le textile, l'artisanat, et l'emballage. Comment ces innovations peuvent-elles contribuer à un avenir plus durable ? Quelle place pour l'indigo, la garance, et les tanins dans cette évolution ?


Ce dialogue technique et engagé aborde également les enjeux environnementaux liés aux encres d'imprimerie, soulignant l'impact des choix que nous faisons sur notre planète. La recherche et l'innovation sont essentielles pour intégrer les pigments végétaux dans l'industrie moderne, et cet épisode vise à sensibiliser le public à cette transition indispensable. En découvrant les fibres naturelles et les colorants biosourcés, vous serez inspiré à repenser vos pratiques et à envisager comment vous pouvez participer au mouvement vers une agriculture tinctoriale plus respectueuse de l'environnement.


Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur le pouvoir des plantes et de la couleur dans notre quotidien. Écoutez dès maintenant cet épisode d'ArtEcoVert et laissez-vous inspirer par les possibilités infinies que la teinture végétale a à offrir. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie couleurs du vivant


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors, c'est parti, bonne écoute !

  • Laurent Lenglet

    Merci Patrick. Donc oui, je vous parlais de l'aspect usage des plantes actoriales pour encre et pigments. L'idée de pouvoir utiliser ces... C'est Pigment dans les encres d'imprimerie. Avant tout, je vais juste me présenter. Je travaille au Centre Technique du Papier, qui est un centre de recherche industriel qui a pour vocation d'appuyer au niveau technologique et scientifique la filière papetière. On intervient sur tout le cycle de vie du papier, de sa fabrication jusqu'à sa fin de vie, avec tout ce qui est notion de recyclage et de l'ancrage. Et pour ma part, moi je me... On s'occupe de tout ce qui est activité liée à l'usage du papier, donc impression et transformation. Donc toutes ces activités-là sont basées à Douai. Et on travaille en fait sur différents aspects de l'impression, qui est l'impression graphique, c'est l'un des sujets d'aujourd'hui, mais aussi sur les impressions autres que graphiques, on dépose autre chose par rapport à l'impression pour développer notamment de nouvelles fonctionnalités au niveau du papier, support papier, pour remplacer les plastiques. Donc sur le côté impression, On a une plateforme, 45 minutes d'ici, où on va étudier tous les phénomènes d'impression et d'imprémiabilité qui peuvent exister entre le support, matériaux papiers essentiellement, et l'encre et le procédé. On travaille essentiellement sur de la pression industrielle. Voilà, c'est l'impression que vous avez maintenant sur les étiquettes. les étuis de vin, de champagne, les étiquettes de vin ou les flyers. Donc on travaille sur tous les aspects industriels, on va travailler sur des procédés d'impression type offset, flexo, scérographie, jet d'encre. On va faire nos développements aussi bien sur les procédés, donc développer ou adapter les procédés, sur les supports, donc papier mais pas que, et aussi sur les encres. Des fois on est amené à travailler sur les encres, notamment pour développer de nouvelles... de nouvelles formulations, de nouvelles fonctionnalisations ou de reformulations pour substituer un produit, notamment là, pourquoi pas un pigment, vers un pigment naturel. On travaille à différentes échelles, aussi bien sur les échelles laboratoires, donc avec quelques grammes d'encre, jusqu'à l'essai industriel, donc pour l'essai in situ chez les imprimeurs, où là on va utiliser plusieurs dizaines de kilos ou de litres d'encre. Donc, quand on parle des conceptions d'une encre, c'est pas le premier abord quand on travaille avec les industriels, parce que souvent, l'encre n'est pas utilisée seule, elle est déposée sur un matériau, que ce soit pour l'édition, donc tout ce qui est journaux, magazines, ou pour l'emballage. Souvent, quand on va réfléchir à l'éco-conception, on va d'abord réfléchir à l'éco-conception du matériau en tant que tel, donc du support, du carton, du papier. Et donc là, quelle que soit la branche environnementale, que ce soit la notion de recyclabilité, de biodégradabilité ou de biosourcée, on ne va pas forcément penser à l'encre. Parce que l'encre n'a que quelques grammes par mètre carré sur le poids d'imprimer, alors que le support en tant que tel est plusieurs dizaines, voire centaines de grammes par mètre carré. Mais l'impact n'est pas à négliger. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de démarches par rapport au matériau, au papier, mais maintenant, on commence à s'intéresser sur le côté congroception au niveau de l'encre. donc juste J'ai fait 2-3 slides pour rappeler un petit peu l'encre, sa fonction de l'encre, et notamment le fait d'imprimer. Imprimer, c'est orienter une couleur vers un endroit où on veut. Une lettre, un texte, une blague. Et donc, on va utiliser un procédé qui va flécher où on veut le déposer. Mais un pigment seul, c'est difficilement manipulable et c'est difficile à fixer sur un support, donc on va l'enrober avec un liant, un véhicule. Et c'est ça qui fait l'encre qu'on va faire. Le procédé va nous permettre de faire le transport vers l'endroit où on veut déposer et après fixer sur le support. Quand on parle d'encre, en fait, il n'y a pas une encre, il y a des encres, parce qu'il y a une multitude de procédés, il y a une multitude de séchages qui sont utilisés au niveau des encres d'imprimerie, et ça c'est selon les marchés. Imprimer une feuille A4 sur une bureautique ou imprimer un magazine à des millions d'exemplaires, ça ne va pas être le même procédé. Imprimer un étui pour un parfum de luxe ou un prospectus, ça ne va pas être le même procédé. Et donc il y a différents procédés qui existent. donc le procédé c'est la manière dont on va orienter On va utiliser différentes technologies, que ce soit par effet hydrophile hydrophobe, par des effets de relief, par des effets de gravure. Donc il y a une multitude de procédés et il y a aussi une multitude de séchages par rapport au support. Il y a des séchages uniquement par filtration, il y a des séchages où on va avoir une réaction avec l'oxygène de l'air. Il y a tous les systèmes d'évaporation, tous les solvants, que ce soit l'eau ou les solvants organiques. Et il y a aussi des systèmes qui utilisent des réactions chimiques. Tout ça fait qu'il n'existe pas une encre, mais des encres et des formulations d'encre. Néanmoins, il y a une formulation générale qui existe. On va retrouver le pigment, qui est la matière active, la matière colorante, qui finalement représente peu en termes de pourcentage. On va être entre 10 et 30 % de la matière active qu'on va déposer sur le support. Et derrière, c'est tout le véhicule et les éléments qui vont permettre le transport et fixer ce pigment sur le support. On parle de liant qui va nous permettre de mouiller le pigment. Quand on parle de mouillage du pigment, c'est-à-dire qu'on veut au maximum développer la force sectorielle du pigment. C'est-à-dire qu'on va développer, avoir le maximum d'interactions entre la surface spécifique du pigment et l'environnement extérieur, donc l'encre, pour pouvoir avoir le meilleur ratio entre l'encre et le véhicule. Ce liant est adapté au procédé et au support aussi. Des fois, il est nécessaire de le diluer parce que ce n'est pas adapté au niveau viscosité, au niveau du procédé et par rapport au séchage qu'on va utiliser. Et bien entendu, comme toute formulation, il y a toutes les batteries d'additifs qui sont ajoutées pour permettre la meilleure processabilité. J'ai juste mis un slide pour avoir un peu les chiffres sur les marchés. Au niveau Europe, les Amps, ça représente à peu près 700 000 tonnes. Un marché de 700 000 tonnes. avec un ratio de 1 quart pour tout ce qui est édition, publication, donc journaux, magazines, et 3 quarts pour tout ce qui est packaging, que ce soit l'étiquette, l'étui ou l'emballage flexible. Et en termes de marché, on est à près de 3 milliards d'euros. Alors, quand on parle d'entre biosourcés... En fait, à l'origine, parce que l'imprimerie, l'utilisation des encres, ça date du 15e siècle. Les ressources qui étaient à l'époque, c'était biosourcé. Donc, on utilisait déjà des huiles, donc l'huile de lin, de la colophane. Des pigments naturels étaient utilisés, comme de l'encre de sèche. C'est vrai qu'à l'avènement de la pétrochimie, cette industrie-là a intégré toutes les nouvelles molécules qui étaient disponibles au niveau de la pétrochimie pour tout ce qui est gains technologiques. Là est arrivée toute la pannelle des pigments, des solvants, des résines UV, qui a vraiment pris de la part très importante dans la formulation des encres. Et maintenant, la tendance à s'affranchir du pétrole fait qu'on revient sur des alternatives biosourcées. J'ai rajouté peu pour les pigments parce que c'est principalement sur les liants que l'action a été menée. Et là, il y a eu trois axes, trois stratégies qui sont utilisées. Soit c'est un retour aux sources. C'est-à-dire, on va réutiliser les huiles de lin, le colophane. Une partie des ans, on va utiliser ça. Soit on va sur la biochimie, donc à l'instar d'avoir un diesel, bio-diesel. On prend, en fait, on a de la chimie, mais au lieu d'avoir une ressource pétrole, on va prendre une ressource végétale. Donc ça, ça marche très bien pour les gros volumes, comme le biéothanol. Soit on va chercher de nouvelles ressources en produits renouvelables, donc soit des valorisations de sous-produits de production, soit d'autres produits, comme pourquoi pas les pigments naturels. Si on se focalise maintenant sur les pigments dans les encres, c'est majoritairement la synthèse pétrochimique qui est utilisée au niveau des pigments. Pour deux raisons. La première, c'est la palette de couleurs qui est très large. Un pigment, on va le caractériser par son color index, comme on dit. Donc, il correspond vraiment à une molécule chimique. Et il y en a plus de 1000 qui sont référencés. Et puis, pour la stabilité colorimétrique, parce qu'on en a parlé un peu ce matin, avoir toujours la même reproductivité de couleur, c'est quelque chose qui est exigé, notamment pour des photos ou des livres, si on commence à avoir des différences de ciel. Et puis, même pour les marques, vous avez des grands noms comme Coca-Cola, il y a un rouge Coca-Cola qui existe, et ce rouge Coca-Cola doit être le même sur tous les emballages, que ce soit sur du carton, du papier, d'étiquettes. Dans le monde marché, donc forcément, il y a des exigences colorimétriques. Néanmoins, il y a quelques ressources naturelles qui sont utilisées. Une principale organique qui est le dioxyde de titane utilisé pour les blancs. Donc tous les blancs que vous avez imprimés, c'est du dioxyde de titane. Et en termes de ressources naturelles organiques, là c'est très très limité. Là, il faut se concentrer sur le marché de niche, voire de très grande niche. On va se focaliser sur les encres dites alimentaires, donc ce qu'on va déposer vraiment sur les aliments, et les encres à contact alimentaire direct. Il n'y en a pas beaucoup sur le marché. Il y a aussi des produits synthèse mais on va retrouver des produits type colorophiles ou cochenilles qui pourraient être utilisés dans les encres. Donc le pigment biosourcé ou le pigment naturel, c'est tout un monde à créer pour l'univers des encres d'imprimerie. Plante factoriale, alors est-ce que ça peut être un pigment ? On a eu des premiers échanges dans le projet Valoued. J'ai pu faire... Ce n'est pas une recherche bibliographique, mais une rapide veille. Il y a quelques études qui ont été menées. C'est tout au niveau académique, au niveau laboratoire, rien de pré-industriel ou naturel. Nous, ce qu'on a pu faire, c'est qu'on a pu récupérer un pigment de diatis tactoria et on a eu l'occasion de faire une formulation, une pré-formulation, juste pour voir le potentiel d'utiliser ce pigment dans une encre. donc on a fait ça sur tas de laboratoires aussi, dans une formulation type en flexo à l'eau, donc une encre qui est utilisée pour l'emballage flexible. Ce qu'on a pu, sur le premier essai ou pré-essai qu'on a pu faire, les résultats sont encourageants, c'est-à-dire que ce n'est pas rédhibitoire, on a une bonne aptitude à la formulation, on a eu une bonne imprimabilité. Par contre, sur ce premier essai-là, on a vu quand même un manque de force sectorielle par rapport aux standards qui existent en termes de... densité optique, de force colorimétrique. Mais voilà, c'est juste pour vous montrer que l'usage de pigments naturels pour les encres d'imprimerie, ça va être un développement à long terme, parce que tout est à faire. Au niveau des encres, il y a quand même beaucoup d'actions qui ont été faites sur le liant, sur les additifs, donc il y a des avancées, on voit qu'il y a eu des intérêts par rapport à ça. C'est vrai que le pigment est un peu le parent pauvre par rapport à cette démarche-là. peut-être que dans les années à venir, sur certaines impulsions, des réglementations, ou même peut-être des raréflexions au niveau ressources, parce que principalement, les pigments actuels sont faits dans des régions Asie, Chine ou Inde, et il y a déjà eu des pigneries, parce qu'il y a eu des fermetures de sites ou autres, donc peut-être que sur certaines crises, il y a peut-être des réflexions qui vont être menées pour revenir sur une relocalisation. ici, on va dire Europe, parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'usines, donc pourquoi pas aller sur cette tendance vers le pigment naturel pour ces développements. Mais le chemin va être assez long. Voilà pour ma intervention. C'était assez bref, mais voilà. Merci Laurent.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains... invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast et à la couleur végétale

    01:01

  • Présentation de Laurent Lenglet et du Centre Technique du Papier

    01:45

  • Les défis de l'éco-conception des encres d'imprimerie

    03:41

  • Retour aux sources : pigments biosourcés et alternatives naturelles

    08:49

  • Conclusion et perspectives d'avenir pour les pigments végétaux

    14:06

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers vibrant des plantes tinctoriales et à découvrir comment la couleur végétale peut transformer notre monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale, qui nous guide à travers les nuances fascinantes que les plantes peuvent offrir. Accompagnée de Laurent Lenglet, expert du Centre Technique du Papier, cette discussion promet d'être enrichissante et éclairante sur l'utilisation des colorants végétaux dans les encres et pigments.


Laurent partage avec nous les défis et les opportunités liés à l'éco-conception des encres, en mettant en lumière la transition nécessaire des pigments synthétiques vers des alternatives biosourcées. Ensemble, ils explorent l'importance de la couleur végétale dans divers domaines, tels que le textile, l'artisanat, et l'emballage. Comment ces innovations peuvent-elles contribuer à un avenir plus durable ? Quelle place pour l'indigo, la garance, et les tanins dans cette évolution ?


Ce dialogue technique et engagé aborde également les enjeux environnementaux liés aux encres d'imprimerie, soulignant l'impact des choix que nous faisons sur notre planète. La recherche et l'innovation sont essentielles pour intégrer les pigments végétaux dans l'industrie moderne, et cet épisode vise à sensibiliser le public à cette transition indispensable. En découvrant les fibres naturelles et les colorants biosourcés, vous serez inspiré à repenser vos pratiques et à envisager comment vous pouvez participer au mouvement vers une agriculture tinctoriale plus respectueuse de l'environnement.


Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur le pouvoir des plantes et de la couleur dans notre quotidien. Écoutez dès maintenant cet épisode d'ArtEcoVert et laissez-vous inspirer par les possibilités infinies que la teinture végétale a à offrir. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie couleurs du vivant


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors, c'est parti, bonne écoute !

  • Laurent Lenglet

    Merci Patrick. Donc oui, je vous parlais de l'aspect usage des plantes actoriales pour encre et pigments. L'idée de pouvoir utiliser ces... C'est Pigment dans les encres d'imprimerie. Avant tout, je vais juste me présenter. Je travaille au Centre Technique du Papier, qui est un centre de recherche industriel qui a pour vocation d'appuyer au niveau technologique et scientifique la filière papetière. On intervient sur tout le cycle de vie du papier, de sa fabrication jusqu'à sa fin de vie, avec tout ce qui est notion de recyclage et de l'ancrage. Et pour ma part, moi je me... On s'occupe de tout ce qui est activité liée à l'usage du papier, donc impression et transformation. Donc toutes ces activités-là sont basées à Douai. Et on travaille en fait sur différents aspects de l'impression, qui est l'impression graphique, c'est l'un des sujets d'aujourd'hui, mais aussi sur les impressions autres que graphiques, on dépose autre chose par rapport à l'impression pour développer notamment de nouvelles fonctionnalités au niveau du papier, support papier, pour remplacer les plastiques. Donc sur le côté impression, On a une plateforme, 45 minutes d'ici, où on va étudier tous les phénomènes d'impression et d'imprémiabilité qui peuvent exister entre le support, matériaux papiers essentiellement, et l'encre et le procédé. On travaille essentiellement sur de la pression industrielle. Voilà, c'est l'impression que vous avez maintenant sur les étiquettes. les étuis de vin, de champagne, les étiquettes de vin ou les flyers. Donc on travaille sur tous les aspects industriels, on va travailler sur des procédés d'impression type offset, flexo, scérographie, jet d'encre. On va faire nos développements aussi bien sur les procédés, donc développer ou adapter les procédés, sur les supports, donc papier mais pas que, et aussi sur les encres. Des fois on est amené à travailler sur les encres, notamment pour développer de nouvelles... de nouvelles formulations, de nouvelles fonctionnalisations ou de reformulations pour substituer un produit, notamment là, pourquoi pas un pigment, vers un pigment naturel. On travaille à différentes échelles, aussi bien sur les échelles laboratoires, donc avec quelques grammes d'encre, jusqu'à l'essai industriel, donc pour l'essai in situ chez les imprimeurs, où là on va utiliser plusieurs dizaines de kilos ou de litres d'encre. Donc, quand on parle des conceptions d'une encre, c'est pas le premier abord quand on travaille avec les industriels, parce que souvent, l'encre n'est pas utilisée seule, elle est déposée sur un matériau, que ce soit pour l'édition, donc tout ce qui est journaux, magazines, ou pour l'emballage. Souvent, quand on va réfléchir à l'éco-conception, on va d'abord réfléchir à l'éco-conception du matériau en tant que tel, donc du support, du carton, du papier. Et donc là, quelle que soit la branche environnementale, que ce soit la notion de recyclabilité, de biodégradabilité ou de biosourcée, on ne va pas forcément penser à l'encre. Parce que l'encre n'a que quelques grammes par mètre carré sur le poids d'imprimer, alors que le support en tant que tel est plusieurs dizaines, voire centaines de grammes par mètre carré. Mais l'impact n'est pas à négliger. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de démarches par rapport au matériau, au papier, mais maintenant, on commence à s'intéresser sur le côté congroception au niveau de l'encre. donc juste J'ai fait 2-3 slides pour rappeler un petit peu l'encre, sa fonction de l'encre, et notamment le fait d'imprimer. Imprimer, c'est orienter une couleur vers un endroit où on veut. Une lettre, un texte, une blague. Et donc, on va utiliser un procédé qui va flécher où on veut le déposer. Mais un pigment seul, c'est difficilement manipulable et c'est difficile à fixer sur un support, donc on va l'enrober avec un liant, un véhicule. Et c'est ça qui fait l'encre qu'on va faire. Le procédé va nous permettre de faire le transport vers l'endroit où on veut déposer et après fixer sur le support. Quand on parle d'encre, en fait, il n'y a pas une encre, il y a des encres, parce qu'il y a une multitude de procédés, il y a une multitude de séchages qui sont utilisés au niveau des encres d'imprimerie, et ça c'est selon les marchés. Imprimer une feuille A4 sur une bureautique ou imprimer un magazine à des millions d'exemplaires, ça ne va pas être le même procédé. Imprimer un étui pour un parfum de luxe ou un prospectus, ça ne va pas être le même procédé. Et donc il y a différents procédés qui existent. donc le procédé c'est la manière dont on va orienter On va utiliser différentes technologies, que ce soit par effet hydrophile hydrophobe, par des effets de relief, par des effets de gravure. Donc il y a une multitude de procédés et il y a aussi une multitude de séchages par rapport au support. Il y a des séchages uniquement par filtration, il y a des séchages où on va avoir une réaction avec l'oxygène de l'air. Il y a tous les systèmes d'évaporation, tous les solvants, que ce soit l'eau ou les solvants organiques. Et il y a aussi des systèmes qui utilisent des réactions chimiques. Tout ça fait qu'il n'existe pas une encre, mais des encres et des formulations d'encre. Néanmoins, il y a une formulation générale qui existe. On va retrouver le pigment, qui est la matière active, la matière colorante, qui finalement représente peu en termes de pourcentage. On va être entre 10 et 30 % de la matière active qu'on va déposer sur le support. Et derrière, c'est tout le véhicule et les éléments qui vont permettre le transport et fixer ce pigment sur le support. On parle de liant qui va nous permettre de mouiller le pigment. Quand on parle de mouillage du pigment, c'est-à-dire qu'on veut au maximum développer la force sectorielle du pigment. C'est-à-dire qu'on va développer, avoir le maximum d'interactions entre la surface spécifique du pigment et l'environnement extérieur, donc l'encre, pour pouvoir avoir le meilleur ratio entre l'encre et le véhicule. Ce liant est adapté au procédé et au support aussi. Des fois, il est nécessaire de le diluer parce que ce n'est pas adapté au niveau viscosité, au niveau du procédé et par rapport au séchage qu'on va utiliser. Et bien entendu, comme toute formulation, il y a toutes les batteries d'additifs qui sont ajoutées pour permettre la meilleure processabilité. J'ai juste mis un slide pour avoir un peu les chiffres sur les marchés. Au niveau Europe, les Amps, ça représente à peu près 700 000 tonnes. Un marché de 700 000 tonnes. avec un ratio de 1 quart pour tout ce qui est édition, publication, donc journaux, magazines, et 3 quarts pour tout ce qui est packaging, que ce soit l'étiquette, l'étui ou l'emballage flexible. Et en termes de marché, on est à près de 3 milliards d'euros. Alors, quand on parle d'entre biosourcés... En fait, à l'origine, parce que l'imprimerie, l'utilisation des encres, ça date du 15e siècle. Les ressources qui étaient à l'époque, c'était biosourcé. Donc, on utilisait déjà des huiles, donc l'huile de lin, de la colophane. Des pigments naturels étaient utilisés, comme de l'encre de sèche. C'est vrai qu'à l'avènement de la pétrochimie, cette industrie-là a intégré toutes les nouvelles molécules qui étaient disponibles au niveau de la pétrochimie pour tout ce qui est gains technologiques. Là est arrivée toute la pannelle des pigments, des solvants, des résines UV, qui a vraiment pris de la part très importante dans la formulation des encres. Et maintenant, la tendance à s'affranchir du pétrole fait qu'on revient sur des alternatives biosourcées. J'ai rajouté peu pour les pigments parce que c'est principalement sur les liants que l'action a été menée. Et là, il y a eu trois axes, trois stratégies qui sont utilisées. Soit c'est un retour aux sources. C'est-à-dire, on va réutiliser les huiles de lin, le colophane. Une partie des ans, on va utiliser ça. Soit on va sur la biochimie, donc à l'instar d'avoir un diesel, bio-diesel. On prend, en fait, on a de la chimie, mais au lieu d'avoir une ressource pétrole, on va prendre une ressource végétale. Donc ça, ça marche très bien pour les gros volumes, comme le biéothanol. Soit on va chercher de nouvelles ressources en produits renouvelables, donc soit des valorisations de sous-produits de production, soit d'autres produits, comme pourquoi pas les pigments naturels. Si on se focalise maintenant sur les pigments dans les encres, c'est majoritairement la synthèse pétrochimique qui est utilisée au niveau des pigments. Pour deux raisons. La première, c'est la palette de couleurs qui est très large. Un pigment, on va le caractériser par son color index, comme on dit. Donc, il correspond vraiment à une molécule chimique. Et il y en a plus de 1000 qui sont référencés. Et puis, pour la stabilité colorimétrique, parce qu'on en a parlé un peu ce matin, avoir toujours la même reproductivité de couleur, c'est quelque chose qui est exigé, notamment pour des photos ou des livres, si on commence à avoir des différences de ciel. Et puis, même pour les marques, vous avez des grands noms comme Coca-Cola, il y a un rouge Coca-Cola qui existe, et ce rouge Coca-Cola doit être le même sur tous les emballages, que ce soit sur du carton, du papier, d'étiquettes. Dans le monde marché, donc forcément, il y a des exigences colorimétriques. Néanmoins, il y a quelques ressources naturelles qui sont utilisées. Une principale organique qui est le dioxyde de titane utilisé pour les blancs. Donc tous les blancs que vous avez imprimés, c'est du dioxyde de titane. Et en termes de ressources naturelles organiques, là c'est très très limité. Là, il faut se concentrer sur le marché de niche, voire de très grande niche. On va se focaliser sur les encres dites alimentaires, donc ce qu'on va déposer vraiment sur les aliments, et les encres à contact alimentaire direct. Il n'y en a pas beaucoup sur le marché. Il y a aussi des produits synthèse mais on va retrouver des produits type colorophiles ou cochenilles qui pourraient être utilisés dans les encres. Donc le pigment biosourcé ou le pigment naturel, c'est tout un monde à créer pour l'univers des encres d'imprimerie. Plante factoriale, alors est-ce que ça peut être un pigment ? On a eu des premiers échanges dans le projet Valoued. J'ai pu faire... Ce n'est pas une recherche bibliographique, mais une rapide veille. Il y a quelques études qui ont été menées. C'est tout au niveau académique, au niveau laboratoire, rien de pré-industriel ou naturel. Nous, ce qu'on a pu faire, c'est qu'on a pu récupérer un pigment de diatis tactoria et on a eu l'occasion de faire une formulation, une pré-formulation, juste pour voir le potentiel d'utiliser ce pigment dans une encre. donc on a fait ça sur tas de laboratoires aussi, dans une formulation type en flexo à l'eau, donc une encre qui est utilisée pour l'emballage flexible. Ce qu'on a pu, sur le premier essai ou pré-essai qu'on a pu faire, les résultats sont encourageants, c'est-à-dire que ce n'est pas rédhibitoire, on a une bonne aptitude à la formulation, on a eu une bonne imprimabilité. Par contre, sur ce premier essai-là, on a vu quand même un manque de force sectorielle par rapport aux standards qui existent en termes de... densité optique, de force colorimétrique. Mais voilà, c'est juste pour vous montrer que l'usage de pigments naturels pour les encres d'imprimerie, ça va être un développement à long terme, parce que tout est à faire. Au niveau des encres, il y a quand même beaucoup d'actions qui ont été faites sur le liant, sur les additifs, donc il y a des avancées, on voit qu'il y a eu des intérêts par rapport à ça. C'est vrai que le pigment est un peu le parent pauvre par rapport à cette démarche-là. peut-être que dans les années à venir, sur certaines impulsions, des réglementations, ou même peut-être des raréflexions au niveau ressources, parce que principalement, les pigments actuels sont faits dans des régions Asie, Chine ou Inde, et il y a déjà eu des pigneries, parce qu'il y a eu des fermetures de sites ou autres, donc peut-être que sur certaines crises, il y a peut-être des réflexions qui vont être menées pour revenir sur une relocalisation. ici, on va dire Europe, parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'usines, donc pourquoi pas aller sur cette tendance vers le pigment naturel pour ces développements. Mais le chemin va être assez long. Voilà pour ma intervention. C'était assez bref, mais voilà. Merci Laurent.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains... invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast et à la couleur végétale

    01:01

  • Présentation de Laurent Lenglet et du Centre Technique du Papier

    01:45

  • Les défis de l'éco-conception des encres d'imprimerie

    03:41

  • Retour aux sources : pigments biosourcés et alternatives naturelles

    08:49

  • Conclusion et perspectives d'avenir pour les pigments végétaux

    14:06

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Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers vibrant des plantes tinctoriales et à découvrir comment la couleur végétale peut transformer notre monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale, qui nous guide à travers les nuances fascinantes que les plantes peuvent offrir. Accompagnée de Laurent Lenglet, expert du Centre Technique du Papier, cette discussion promet d'être enrichissante et éclairante sur l'utilisation des colorants végétaux dans les encres et pigments.


Laurent partage avec nous les défis et les opportunités liés à l'éco-conception des encres, en mettant en lumière la transition nécessaire des pigments synthétiques vers des alternatives biosourcées. Ensemble, ils explorent l'importance de la couleur végétale dans divers domaines, tels que le textile, l'artisanat, et l'emballage. Comment ces innovations peuvent-elles contribuer à un avenir plus durable ? Quelle place pour l'indigo, la garance, et les tanins dans cette évolution ?


Ce dialogue technique et engagé aborde également les enjeux environnementaux liés aux encres d'imprimerie, soulignant l'impact des choix que nous faisons sur notre planète. La recherche et l'innovation sont essentielles pour intégrer les pigments végétaux dans l'industrie moderne, et cet épisode vise à sensibiliser le public à cette transition indispensable. En découvrant les fibres naturelles et les colorants biosourcés, vous serez inspiré à repenser vos pratiques et à envisager comment vous pouvez participer au mouvement vers une agriculture tinctoriale plus respectueuse de l'environnement.


Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur le pouvoir des plantes et de la couleur dans notre quotidien. Écoutez dès maintenant cet épisode d'ArtEcoVert et laissez-vous inspirer par les possibilités infinies que la teinture végétale a à offrir. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie couleurs du vivant


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors, c'est parti, bonne écoute !

  • Laurent Lenglet

    Merci Patrick. Donc oui, je vous parlais de l'aspect usage des plantes actoriales pour encre et pigments. L'idée de pouvoir utiliser ces... C'est Pigment dans les encres d'imprimerie. Avant tout, je vais juste me présenter. Je travaille au Centre Technique du Papier, qui est un centre de recherche industriel qui a pour vocation d'appuyer au niveau technologique et scientifique la filière papetière. On intervient sur tout le cycle de vie du papier, de sa fabrication jusqu'à sa fin de vie, avec tout ce qui est notion de recyclage et de l'ancrage. Et pour ma part, moi je me... On s'occupe de tout ce qui est activité liée à l'usage du papier, donc impression et transformation. Donc toutes ces activités-là sont basées à Douai. Et on travaille en fait sur différents aspects de l'impression, qui est l'impression graphique, c'est l'un des sujets d'aujourd'hui, mais aussi sur les impressions autres que graphiques, on dépose autre chose par rapport à l'impression pour développer notamment de nouvelles fonctionnalités au niveau du papier, support papier, pour remplacer les plastiques. Donc sur le côté impression, On a une plateforme, 45 minutes d'ici, où on va étudier tous les phénomènes d'impression et d'imprémiabilité qui peuvent exister entre le support, matériaux papiers essentiellement, et l'encre et le procédé. On travaille essentiellement sur de la pression industrielle. Voilà, c'est l'impression que vous avez maintenant sur les étiquettes. les étuis de vin, de champagne, les étiquettes de vin ou les flyers. Donc on travaille sur tous les aspects industriels, on va travailler sur des procédés d'impression type offset, flexo, scérographie, jet d'encre. On va faire nos développements aussi bien sur les procédés, donc développer ou adapter les procédés, sur les supports, donc papier mais pas que, et aussi sur les encres. Des fois on est amené à travailler sur les encres, notamment pour développer de nouvelles... de nouvelles formulations, de nouvelles fonctionnalisations ou de reformulations pour substituer un produit, notamment là, pourquoi pas un pigment, vers un pigment naturel. On travaille à différentes échelles, aussi bien sur les échelles laboratoires, donc avec quelques grammes d'encre, jusqu'à l'essai industriel, donc pour l'essai in situ chez les imprimeurs, où là on va utiliser plusieurs dizaines de kilos ou de litres d'encre. Donc, quand on parle des conceptions d'une encre, c'est pas le premier abord quand on travaille avec les industriels, parce que souvent, l'encre n'est pas utilisée seule, elle est déposée sur un matériau, que ce soit pour l'édition, donc tout ce qui est journaux, magazines, ou pour l'emballage. Souvent, quand on va réfléchir à l'éco-conception, on va d'abord réfléchir à l'éco-conception du matériau en tant que tel, donc du support, du carton, du papier. Et donc là, quelle que soit la branche environnementale, que ce soit la notion de recyclabilité, de biodégradabilité ou de biosourcée, on ne va pas forcément penser à l'encre. Parce que l'encre n'a que quelques grammes par mètre carré sur le poids d'imprimer, alors que le support en tant que tel est plusieurs dizaines, voire centaines de grammes par mètre carré. Mais l'impact n'est pas à négliger. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de démarches par rapport au matériau, au papier, mais maintenant, on commence à s'intéresser sur le côté congroception au niveau de l'encre. donc juste J'ai fait 2-3 slides pour rappeler un petit peu l'encre, sa fonction de l'encre, et notamment le fait d'imprimer. Imprimer, c'est orienter une couleur vers un endroit où on veut. Une lettre, un texte, une blague. Et donc, on va utiliser un procédé qui va flécher où on veut le déposer. Mais un pigment seul, c'est difficilement manipulable et c'est difficile à fixer sur un support, donc on va l'enrober avec un liant, un véhicule. Et c'est ça qui fait l'encre qu'on va faire. Le procédé va nous permettre de faire le transport vers l'endroit où on veut déposer et après fixer sur le support. Quand on parle d'encre, en fait, il n'y a pas une encre, il y a des encres, parce qu'il y a une multitude de procédés, il y a une multitude de séchages qui sont utilisés au niveau des encres d'imprimerie, et ça c'est selon les marchés. Imprimer une feuille A4 sur une bureautique ou imprimer un magazine à des millions d'exemplaires, ça ne va pas être le même procédé. Imprimer un étui pour un parfum de luxe ou un prospectus, ça ne va pas être le même procédé. Et donc il y a différents procédés qui existent. donc le procédé c'est la manière dont on va orienter On va utiliser différentes technologies, que ce soit par effet hydrophile hydrophobe, par des effets de relief, par des effets de gravure. Donc il y a une multitude de procédés et il y a aussi une multitude de séchages par rapport au support. Il y a des séchages uniquement par filtration, il y a des séchages où on va avoir une réaction avec l'oxygène de l'air. Il y a tous les systèmes d'évaporation, tous les solvants, que ce soit l'eau ou les solvants organiques. Et il y a aussi des systèmes qui utilisent des réactions chimiques. Tout ça fait qu'il n'existe pas une encre, mais des encres et des formulations d'encre. Néanmoins, il y a une formulation générale qui existe. On va retrouver le pigment, qui est la matière active, la matière colorante, qui finalement représente peu en termes de pourcentage. On va être entre 10 et 30 % de la matière active qu'on va déposer sur le support. Et derrière, c'est tout le véhicule et les éléments qui vont permettre le transport et fixer ce pigment sur le support. On parle de liant qui va nous permettre de mouiller le pigment. Quand on parle de mouillage du pigment, c'est-à-dire qu'on veut au maximum développer la force sectorielle du pigment. C'est-à-dire qu'on va développer, avoir le maximum d'interactions entre la surface spécifique du pigment et l'environnement extérieur, donc l'encre, pour pouvoir avoir le meilleur ratio entre l'encre et le véhicule. Ce liant est adapté au procédé et au support aussi. Des fois, il est nécessaire de le diluer parce que ce n'est pas adapté au niveau viscosité, au niveau du procédé et par rapport au séchage qu'on va utiliser. Et bien entendu, comme toute formulation, il y a toutes les batteries d'additifs qui sont ajoutées pour permettre la meilleure processabilité. J'ai juste mis un slide pour avoir un peu les chiffres sur les marchés. Au niveau Europe, les Amps, ça représente à peu près 700 000 tonnes. Un marché de 700 000 tonnes. avec un ratio de 1 quart pour tout ce qui est édition, publication, donc journaux, magazines, et 3 quarts pour tout ce qui est packaging, que ce soit l'étiquette, l'étui ou l'emballage flexible. Et en termes de marché, on est à près de 3 milliards d'euros. Alors, quand on parle d'entre biosourcés... En fait, à l'origine, parce que l'imprimerie, l'utilisation des encres, ça date du 15e siècle. Les ressources qui étaient à l'époque, c'était biosourcé. Donc, on utilisait déjà des huiles, donc l'huile de lin, de la colophane. Des pigments naturels étaient utilisés, comme de l'encre de sèche. C'est vrai qu'à l'avènement de la pétrochimie, cette industrie-là a intégré toutes les nouvelles molécules qui étaient disponibles au niveau de la pétrochimie pour tout ce qui est gains technologiques. Là est arrivée toute la pannelle des pigments, des solvants, des résines UV, qui a vraiment pris de la part très importante dans la formulation des encres. Et maintenant, la tendance à s'affranchir du pétrole fait qu'on revient sur des alternatives biosourcées. J'ai rajouté peu pour les pigments parce que c'est principalement sur les liants que l'action a été menée. Et là, il y a eu trois axes, trois stratégies qui sont utilisées. Soit c'est un retour aux sources. C'est-à-dire, on va réutiliser les huiles de lin, le colophane. Une partie des ans, on va utiliser ça. Soit on va sur la biochimie, donc à l'instar d'avoir un diesel, bio-diesel. On prend, en fait, on a de la chimie, mais au lieu d'avoir une ressource pétrole, on va prendre une ressource végétale. Donc ça, ça marche très bien pour les gros volumes, comme le biéothanol. Soit on va chercher de nouvelles ressources en produits renouvelables, donc soit des valorisations de sous-produits de production, soit d'autres produits, comme pourquoi pas les pigments naturels. Si on se focalise maintenant sur les pigments dans les encres, c'est majoritairement la synthèse pétrochimique qui est utilisée au niveau des pigments. Pour deux raisons. La première, c'est la palette de couleurs qui est très large. Un pigment, on va le caractériser par son color index, comme on dit. Donc, il correspond vraiment à une molécule chimique. Et il y en a plus de 1000 qui sont référencés. Et puis, pour la stabilité colorimétrique, parce qu'on en a parlé un peu ce matin, avoir toujours la même reproductivité de couleur, c'est quelque chose qui est exigé, notamment pour des photos ou des livres, si on commence à avoir des différences de ciel. Et puis, même pour les marques, vous avez des grands noms comme Coca-Cola, il y a un rouge Coca-Cola qui existe, et ce rouge Coca-Cola doit être le même sur tous les emballages, que ce soit sur du carton, du papier, d'étiquettes. Dans le monde marché, donc forcément, il y a des exigences colorimétriques. Néanmoins, il y a quelques ressources naturelles qui sont utilisées. Une principale organique qui est le dioxyde de titane utilisé pour les blancs. Donc tous les blancs que vous avez imprimés, c'est du dioxyde de titane. Et en termes de ressources naturelles organiques, là c'est très très limité. Là, il faut se concentrer sur le marché de niche, voire de très grande niche. On va se focaliser sur les encres dites alimentaires, donc ce qu'on va déposer vraiment sur les aliments, et les encres à contact alimentaire direct. Il n'y en a pas beaucoup sur le marché. Il y a aussi des produits synthèse mais on va retrouver des produits type colorophiles ou cochenilles qui pourraient être utilisés dans les encres. Donc le pigment biosourcé ou le pigment naturel, c'est tout un monde à créer pour l'univers des encres d'imprimerie. Plante factoriale, alors est-ce que ça peut être un pigment ? On a eu des premiers échanges dans le projet Valoued. J'ai pu faire... Ce n'est pas une recherche bibliographique, mais une rapide veille. Il y a quelques études qui ont été menées. C'est tout au niveau académique, au niveau laboratoire, rien de pré-industriel ou naturel. Nous, ce qu'on a pu faire, c'est qu'on a pu récupérer un pigment de diatis tactoria et on a eu l'occasion de faire une formulation, une pré-formulation, juste pour voir le potentiel d'utiliser ce pigment dans une encre. donc on a fait ça sur tas de laboratoires aussi, dans une formulation type en flexo à l'eau, donc une encre qui est utilisée pour l'emballage flexible. Ce qu'on a pu, sur le premier essai ou pré-essai qu'on a pu faire, les résultats sont encourageants, c'est-à-dire que ce n'est pas rédhibitoire, on a une bonne aptitude à la formulation, on a eu une bonne imprimabilité. Par contre, sur ce premier essai-là, on a vu quand même un manque de force sectorielle par rapport aux standards qui existent en termes de... densité optique, de force colorimétrique. Mais voilà, c'est juste pour vous montrer que l'usage de pigments naturels pour les encres d'imprimerie, ça va être un développement à long terme, parce que tout est à faire. Au niveau des encres, il y a quand même beaucoup d'actions qui ont été faites sur le liant, sur les additifs, donc il y a des avancées, on voit qu'il y a eu des intérêts par rapport à ça. C'est vrai que le pigment est un peu le parent pauvre par rapport à cette démarche-là. peut-être que dans les années à venir, sur certaines impulsions, des réglementations, ou même peut-être des raréflexions au niveau ressources, parce que principalement, les pigments actuels sont faits dans des régions Asie, Chine ou Inde, et il y a déjà eu des pigneries, parce qu'il y a eu des fermetures de sites ou autres, donc peut-être que sur certaines crises, il y a peut-être des réflexions qui vont être menées pour revenir sur une relocalisation. ici, on va dire Europe, parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'usines, donc pourquoi pas aller sur cette tendance vers le pigment naturel pour ces développements. Mais le chemin va être assez long. Voilà pour ma intervention. C'était assez bref, mais voilà. Merci Laurent.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains... invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast et à la couleur végétale

    01:01

  • Présentation de Laurent Lenglet et du Centre Technique du Papier

    01:45

  • Les défis de l'éco-conception des encres d'imprimerie

    03:41

  • Retour aux sources : pigments biosourcés et alternatives naturelles

    08:49

  • Conclusion et perspectives d'avenir pour les pigments végétaux

    14:06

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers vibrant des plantes tinctoriales et à découvrir comment la couleur végétale peut transformer notre monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale, qui nous guide à travers les nuances fascinantes que les plantes peuvent offrir. Accompagnée de Laurent Lenglet, expert du Centre Technique du Papier, cette discussion promet d'être enrichissante et éclairante sur l'utilisation des colorants végétaux dans les encres et pigments.


Laurent partage avec nous les défis et les opportunités liés à l'éco-conception des encres, en mettant en lumière la transition nécessaire des pigments synthétiques vers des alternatives biosourcées. Ensemble, ils explorent l'importance de la couleur végétale dans divers domaines, tels que le textile, l'artisanat, et l'emballage. Comment ces innovations peuvent-elles contribuer à un avenir plus durable ? Quelle place pour l'indigo, la garance, et les tanins dans cette évolution ?


Ce dialogue technique et engagé aborde également les enjeux environnementaux liés aux encres d'imprimerie, soulignant l'impact des choix que nous faisons sur notre planète. La recherche et l'innovation sont essentielles pour intégrer les pigments végétaux dans l'industrie moderne, et cet épisode vise à sensibiliser le public à cette transition indispensable. En découvrant les fibres naturelles et les colorants biosourcés, vous serez inspiré à repenser vos pratiques et à envisager comment vous pouvez participer au mouvement vers une agriculture tinctoriale plus respectueuse de l'environnement.


Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur le pouvoir des plantes et de la couleur dans notre quotidien. Écoutez dès maintenant cet épisode d'ArtEcoVert et laissez-vous inspirer par les possibilités infinies que la teinture végétale a à offrir. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie couleurs du vivant


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors, c'est parti, bonne écoute !

  • Laurent Lenglet

    Merci Patrick. Donc oui, je vous parlais de l'aspect usage des plantes actoriales pour encre et pigments. L'idée de pouvoir utiliser ces... C'est Pigment dans les encres d'imprimerie. Avant tout, je vais juste me présenter. Je travaille au Centre Technique du Papier, qui est un centre de recherche industriel qui a pour vocation d'appuyer au niveau technologique et scientifique la filière papetière. On intervient sur tout le cycle de vie du papier, de sa fabrication jusqu'à sa fin de vie, avec tout ce qui est notion de recyclage et de l'ancrage. Et pour ma part, moi je me... On s'occupe de tout ce qui est activité liée à l'usage du papier, donc impression et transformation. Donc toutes ces activités-là sont basées à Douai. Et on travaille en fait sur différents aspects de l'impression, qui est l'impression graphique, c'est l'un des sujets d'aujourd'hui, mais aussi sur les impressions autres que graphiques, on dépose autre chose par rapport à l'impression pour développer notamment de nouvelles fonctionnalités au niveau du papier, support papier, pour remplacer les plastiques. Donc sur le côté impression, On a une plateforme, 45 minutes d'ici, où on va étudier tous les phénomènes d'impression et d'imprémiabilité qui peuvent exister entre le support, matériaux papiers essentiellement, et l'encre et le procédé. On travaille essentiellement sur de la pression industrielle. Voilà, c'est l'impression que vous avez maintenant sur les étiquettes. les étuis de vin, de champagne, les étiquettes de vin ou les flyers. Donc on travaille sur tous les aspects industriels, on va travailler sur des procédés d'impression type offset, flexo, scérographie, jet d'encre. On va faire nos développements aussi bien sur les procédés, donc développer ou adapter les procédés, sur les supports, donc papier mais pas que, et aussi sur les encres. Des fois on est amené à travailler sur les encres, notamment pour développer de nouvelles... de nouvelles formulations, de nouvelles fonctionnalisations ou de reformulations pour substituer un produit, notamment là, pourquoi pas un pigment, vers un pigment naturel. On travaille à différentes échelles, aussi bien sur les échelles laboratoires, donc avec quelques grammes d'encre, jusqu'à l'essai industriel, donc pour l'essai in situ chez les imprimeurs, où là on va utiliser plusieurs dizaines de kilos ou de litres d'encre. Donc, quand on parle des conceptions d'une encre, c'est pas le premier abord quand on travaille avec les industriels, parce que souvent, l'encre n'est pas utilisée seule, elle est déposée sur un matériau, que ce soit pour l'édition, donc tout ce qui est journaux, magazines, ou pour l'emballage. Souvent, quand on va réfléchir à l'éco-conception, on va d'abord réfléchir à l'éco-conception du matériau en tant que tel, donc du support, du carton, du papier. Et donc là, quelle que soit la branche environnementale, que ce soit la notion de recyclabilité, de biodégradabilité ou de biosourcée, on ne va pas forcément penser à l'encre. Parce que l'encre n'a que quelques grammes par mètre carré sur le poids d'imprimer, alors que le support en tant que tel est plusieurs dizaines, voire centaines de grammes par mètre carré. Mais l'impact n'est pas à négliger. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de démarches par rapport au matériau, au papier, mais maintenant, on commence à s'intéresser sur le côté congroception au niveau de l'encre. donc juste J'ai fait 2-3 slides pour rappeler un petit peu l'encre, sa fonction de l'encre, et notamment le fait d'imprimer. Imprimer, c'est orienter une couleur vers un endroit où on veut. Une lettre, un texte, une blague. Et donc, on va utiliser un procédé qui va flécher où on veut le déposer. Mais un pigment seul, c'est difficilement manipulable et c'est difficile à fixer sur un support, donc on va l'enrober avec un liant, un véhicule. Et c'est ça qui fait l'encre qu'on va faire. Le procédé va nous permettre de faire le transport vers l'endroit où on veut déposer et après fixer sur le support. Quand on parle d'encre, en fait, il n'y a pas une encre, il y a des encres, parce qu'il y a une multitude de procédés, il y a une multitude de séchages qui sont utilisés au niveau des encres d'imprimerie, et ça c'est selon les marchés. Imprimer une feuille A4 sur une bureautique ou imprimer un magazine à des millions d'exemplaires, ça ne va pas être le même procédé. Imprimer un étui pour un parfum de luxe ou un prospectus, ça ne va pas être le même procédé. Et donc il y a différents procédés qui existent. donc le procédé c'est la manière dont on va orienter On va utiliser différentes technologies, que ce soit par effet hydrophile hydrophobe, par des effets de relief, par des effets de gravure. Donc il y a une multitude de procédés et il y a aussi une multitude de séchages par rapport au support. Il y a des séchages uniquement par filtration, il y a des séchages où on va avoir une réaction avec l'oxygène de l'air. Il y a tous les systèmes d'évaporation, tous les solvants, que ce soit l'eau ou les solvants organiques. Et il y a aussi des systèmes qui utilisent des réactions chimiques. Tout ça fait qu'il n'existe pas une encre, mais des encres et des formulations d'encre. Néanmoins, il y a une formulation générale qui existe. On va retrouver le pigment, qui est la matière active, la matière colorante, qui finalement représente peu en termes de pourcentage. On va être entre 10 et 30 % de la matière active qu'on va déposer sur le support. Et derrière, c'est tout le véhicule et les éléments qui vont permettre le transport et fixer ce pigment sur le support. On parle de liant qui va nous permettre de mouiller le pigment. Quand on parle de mouillage du pigment, c'est-à-dire qu'on veut au maximum développer la force sectorielle du pigment. C'est-à-dire qu'on va développer, avoir le maximum d'interactions entre la surface spécifique du pigment et l'environnement extérieur, donc l'encre, pour pouvoir avoir le meilleur ratio entre l'encre et le véhicule. Ce liant est adapté au procédé et au support aussi. Des fois, il est nécessaire de le diluer parce que ce n'est pas adapté au niveau viscosité, au niveau du procédé et par rapport au séchage qu'on va utiliser. Et bien entendu, comme toute formulation, il y a toutes les batteries d'additifs qui sont ajoutées pour permettre la meilleure processabilité. J'ai juste mis un slide pour avoir un peu les chiffres sur les marchés. Au niveau Europe, les Amps, ça représente à peu près 700 000 tonnes. Un marché de 700 000 tonnes. avec un ratio de 1 quart pour tout ce qui est édition, publication, donc journaux, magazines, et 3 quarts pour tout ce qui est packaging, que ce soit l'étiquette, l'étui ou l'emballage flexible. Et en termes de marché, on est à près de 3 milliards d'euros. Alors, quand on parle d'entre biosourcés... En fait, à l'origine, parce que l'imprimerie, l'utilisation des encres, ça date du 15e siècle. Les ressources qui étaient à l'époque, c'était biosourcé. Donc, on utilisait déjà des huiles, donc l'huile de lin, de la colophane. Des pigments naturels étaient utilisés, comme de l'encre de sèche. C'est vrai qu'à l'avènement de la pétrochimie, cette industrie-là a intégré toutes les nouvelles molécules qui étaient disponibles au niveau de la pétrochimie pour tout ce qui est gains technologiques. Là est arrivée toute la pannelle des pigments, des solvants, des résines UV, qui a vraiment pris de la part très importante dans la formulation des encres. Et maintenant, la tendance à s'affranchir du pétrole fait qu'on revient sur des alternatives biosourcées. J'ai rajouté peu pour les pigments parce que c'est principalement sur les liants que l'action a été menée. Et là, il y a eu trois axes, trois stratégies qui sont utilisées. Soit c'est un retour aux sources. C'est-à-dire, on va réutiliser les huiles de lin, le colophane. Une partie des ans, on va utiliser ça. Soit on va sur la biochimie, donc à l'instar d'avoir un diesel, bio-diesel. On prend, en fait, on a de la chimie, mais au lieu d'avoir une ressource pétrole, on va prendre une ressource végétale. Donc ça, ça marche très bien pour les gros volumes, comme le biéothanol. Soit on va chercher de nouvelles ressources en produits renouvelables, donc soit des valorisations de sous-produits de production, soit d'autres produits, comme pourquoi pas les pigments naturels. Si on se focalise maintenant sur les pigments dans les encres, c'est majoritairement la synthèse pétrochimique qui est utilisée au niveau des pigments. Pour deux raisons. La première, c'est la palette de couleurs qui est très large. Un pigment, on va le caractériser par son color index, comme on dit. Donc, il correspond vraiment à une molécule chimique. Et il y en a plus de 1000 qui sont référencés. Et puis, pour la stabilité colorimétrique, parce qu'on en a parlé un peu ce matin, avoir toujours la même reproductivité de couleur, c'est quelque chose qui est exigé, notamment pour des photos ou des livres, si on commence à avoir des différences de ciel. Et puis, même pour les marques, vous avez des grands noms comme Coca-Cola, il y a un rouge Coca-Cola qui existe, et ce rouge Coca-Cola doit être le même sur tous les emballages, que ce soit sur du carton, du papier, d'étiquettes. Dans le monde marché, donc forcément, il y a des exigences colorimétriques. Néanmoins, il y a quelques ressources naturelles qui sont utilisées. Une principale organique qui est le dioxyde de titane utilisé pour les blancs. Donc tous les blancs que vous avez imprimés, c'est du dioxyde de titane. Et en termes de ressources naturelles organiques, là c'est très très limité. Là, il faut se concentrer sur le marché de niche, voire de très grande niche. On va se focaliser sur les encres dites alimentaires, donc ce qu'on va déposer vraiment sur les aliments, et les encres à contact alimentaire direct. Il n'y en a pas beaucoup sur le marché. Il y a aussi des produits synthèse mais on va retrouver des produits type colorophiles ou cochenilles qui pourraient être utilisés dans les encres. Donc le pigment biosourcé ou le pigment naturel, c'est tout un monde à créer pour l'univers des encres d'imprimerie. Plante factoriale, alors est-ce que ça peut être un pigment ? On a eu des premiers échanges dans le projet Valoued. J'ai pu faire... Ce n'est pas une recherche bibliographique, mais une rapide veille. Il y a quelques études qui ont été menées. C'est tout au niveau académique, au niveau laboratoire, rien de pré-industriel ou naturel. Nous, ce qu'on a pu faire, c'est qu'on a pu récupérer un pigment de diatis tactoria et on a eu l'occasion de faire une formulation, une pré-formulation, juste pour voir le potentiel d'utiliser ce pigment dans une encre. donc on a fait ça sur tas de laboratoires aussi, dans une formulation type en flexo à l'eau, donc une encre qui est utilisée pour l'emballage flexible. Ce qu'on a pu, sur le premier essai ou pré-essai qu'on a pu faire, les résultats sont encourageants, c'est-à-dire que ce n'est pas rédhibitoire, on a une bonne aptitude à la formulation, on a eu une bonne imprimabilité. Par contre, sur ce premier essai-là, on a vu quand même un manque de force sectorielle par rapport aux standards qui existent en termes de... densité optique, de force colorimétrique. Mais voilà, c'est juste pour vous montrer que l'usage de pigments naturels pour les encres d'imprimerie, ça va être un développement à long terme, parce que tout est à faire. Au niveau des encres, il y a quand même beaucoup d'actions qui ont été faites sur le liant, sur les additifs, donc il y a des avancées, on voit qu'il y a eu des intérêts par rapport à ça. C'est vrai que le pigment est un peu le parent pauvre par rapport à cette démarche-là. peut-être que dans les années à venir, sur certaines impulsions, des réglementations, ou même peut-être des raréflexions au niveau ressources, parce que principalement, les pigments actuels sont faits dans des régions Asie, Chine ou Inde, et il y a déjà eu des pigneries, parce qu'il y a eu des fermetures de sites ou autres, donc peut-être que sur certaines crises, il y a peut-être des réflexions qui vont être menées pour revenir sur une relocalisation. ici, on va dire Europe, parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'usines, donc pourquoi pas aller sur cette tendance vers le pigment naturel pour ces développements. Mais le chemin va être assez long. Voilà pour ma intervention. C'était assez bref, mais voilà. Merci Laurent.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains... invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies couleurs du vivant

Chapters

  • Introduction au podcast et à la couleur végétale

    01:01

  • Présentation de Laurent Lenglet et du Centre Technique du Papier

    01:45

  • Les défis de l'éco-conception des encres d'imprimerie

    03:41

  • Retour aux sources : pigments biosourcés et alternatives naturelles

    08:49

  • Conclusion et perspectives d'avenir pour les pigments végétaux

    14:06

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