ArtEcoVert Pauline Leroux Bonjour à tous, comme vous en avez l'habitude, je vous fais l'épisode résumé du jour. Aujourd'hui, c'était Florent Valentin, maître jardinier des jardins conservatoires de plantes tinctoriales de l'ORIS, qui était là pour... clôturer ce rebond de la quinzaine de l'agriculture tinctoriale. Il avait déjà clôturé la session de mars et comme d'habitude c'était extrêmement passionnant. Donc il est revenu sur son parcours qu'il a amené sur la route de Michel Garcia et de la création du conservatoire de plantes tinctoriales à l'ORIS. On est ensuite arrivé sur le sujet de l'acclimatation parce que je lui avais livré que c'était vraiment un sujet qu'on me demandait énormément. Donc la première remarque qu'il nous a fait, c'est 1. de regarder en fonction de son sol, l'acidité, si c'était un sol calcaire, le pH, etc. 2. le climat, savoir si c'était pour faire du rendement ou juste faire des essais. Et donc là, il nous a livré quelques tips pour acclimater des plantes tectoriales. Ce qu'on a vu, c'est que c'était quand même un investissement en termes de temps de soins à apporter, mais aussi de matériel. des serres pour certaines plantes tropicales, il fallait assurer le taux d'humidité, il fallait mettre des brumisateurs. Voilà, donc l'acclimatation, c'est très bien, mais ça peut aussi avoir un revers point de vue investissement en temps et matériel. On a parlé aussi du réchauffement climatique et des éventuelles plantes qui pourraient arriver sur le pourtour méditerranéen. Est-ce qu'il était possible d'envisager une relocalisation de certaines plantes lointaines dans le sud de la France ? Là, on a pris l'exemple du nopal, le cactus sur lequel vient se reproduire la cochenille. Il y a un insecte qui donne un rose fuchsia magnifique et des dégradés dans ces tons-là. Il nous disait que ce serait complètement possible de cultiver le nopal pour l'élevage de cochenilles, mais il fallait conserver cette histoire de faire des rangées. Une rangée qui est infestée des rangées saines pour avoir la plante qui se développe. Ce serait carrément possible. Là, on n'est plus sur du végétal au sens pur, colorant végétaux, mais colorant animaux. On a parlé ensuite des différentes plantes qui pourraient être adaptées à la culture dans notre pays, donc la France, qui soient des plantes grandins, mais moins connues que les fameuses stars qu'on voit toujours, à savoir la garance, le réseda, le pastel et la persiquaire. L'idée, c'était de faire une sélection de plantes à couleur qui seraient grand teint, donc résistantes au cahier des charges de nos entreprises dans le textile, à savoir résistantes aux UV, résistantes au frottement et résistantes au lavage. Et donc, on a abordé plusieurs cultures qui seraient adaptées à notre terroir global en France, mais qui étaient, par exemple, pour le rouge, un peu plus longues. Donc, sur le rouge, on a parlé de la spérule des teinturiers. Il nous a donné tous les types de cultures, de comment ça fonctionnait, ce qu'on récoltait et quelle était la partie tinctoriale. On a parlé du gaillet du Nord, de son mode aussi de division, de la durée de sa culture. Donc c'est des plantes cousines de la garance. On a parlé aussi du sorgho cambicome, le sorgho qui donne un rouge, notamment par les gaines. Il nous a donné des astuces. improbables que lui avait livré Michel pour entretenir le rouge, entretenir le colorant. Franchement c'était extrêmement passionnant à chaque fois que Florent intervient. Ensuite on est passé sur les jaunes donc quel jaune solide, quel jaune grandin pourrait tout à fait convenir chez nous ? Donc on a parlé de la sarrette des teinturiers, il nous a parlé des ravageurs qui pouvaient être présents, de l'avantage versus la gaude. On a parlé ensuite du datisca, ou chanvre bâtard. facile à cultiver. Il nous a aussi parlé d'où il se procurait ses graines quand ce n'était pas des dons. C'est intéressant parce que je sais que ce sont des choses qui sont fortement recherchées, de la conservation de ses graines. Et on a parlé aussi du Daphné Nidium qui avait été abordé par Dominique Cardon. Donc là, il s'est projeté en se disant est-ce que ça pourrait être adaptable et cultivable à plus grande échelle ? Ensuite, on est passé sur les bleus. On a parlé du pastel de Chine, qui est une sous-espèce du pastel qu'on connaît. On n'a pas pu s'empêcher de parler de la persica indigo, cette star. Le problème qu'on a vu, c'était essentiellement le besoin en eau de ces plantes-là. Ce sera une thématique qu'on abordera dans la prochaine quinzaine tinctoriale, c'est-à-dire quelles sont les plantes les plus adaptées aux besoins en eau. J'ai voulu avoir son retour d'expérience en tant que jardinier sur le clérodendron, donc ce fameux arbre qui donne des baies avec du bleu soluble à l'intérieur, donc un bleu direct dont la couleur est passionnante. La première à m'en avoir parlé, c'est Mathilde Coin de Hall. Et je sais que Michel Garcia a fait aussi un article sur son Facebook, que je vous invite vraiment à suivre, c'est un puits de savoir, Michel, sur le clérodendron. On a également eu des questions sur le strobilantescusia, donc comment ils avaient essayé de le travailler à l'horice, quelles étaient les astuces pour que ça fonctionne, et les ravageurs. Ensuite, on a parlé des arbres qui pouvaient être acclimatés et qui pouvaient être source de tannins et autres. Donc on a parlé notamment de l'acacia du Nil, de l'eucalyptus, du faux poivrier des Andes. Voilà, on a parlé aussi de biomordants parce que je sais que c'est quelque chose qui intéresse beaucoup les auditeurs. Donc des biomordants mais de notre pays, donc pour ne pas aller les chercher loin. Donc on a eu cinq sources de biomordants avec des retours d'expérience des gens qui étaient autour de la vidéo. Et on a parlé également de la formation que proposait Florent. avec Couleur Garance sur culture, adaptation des plantes, enfin sur les plantes tinctoriales. Donc vous retrouvez tout ça sur le site de Couleur Garance. Les sessions arriveront en 2025. Et ensuite, Florent a répondu aux questions diverses qui sont tombées sur le sarrasin, sur d'autres plantes, sur le grémille, sur le murazaki. Bref, on a eu pas mal de questions. C'était intéressant d'avoir ce retour d'expérience et ce partage d'informations. C'était donc... la dernière intervention de la quinzaine de l'agriculture tinctoriale, le rebond d'octobre. Je suis très, très motivée à faire une session en mars pour continuer à avancer. J'ai des super bons retours comme quoi ça va encore plus loin, ça crante, ça structure, etc. Je suis ravie d'entendre ces témoignages. Du coup, il faut vraiment que je m'organise pour mars et donc je vous en parlerai si j'arrive à organiser tout ça. Je vous souhaite une belle journée et je vous dis à la prochaine. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram ArtEcoVErt, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale