Description

Saviez-vous que la waide, une plante historique des Hauts-de-France, pourrait révolutionner notre approche de la teinture végétale ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par les plantes tinctoriales. Pauline nous transporte dans l'univers fascinant de la couleur végétale, en nous parlant de l'importance de repenser la production d'indigo dans une perspective de développement durable.

Elle nous fait découvrir le projet innovant de Romain Vauquelin, qui se penche sur l'extraction d'indigo à partir de la waide (Isatis tinctoria). Ce projet ambitieux vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en soutenant une économie locale. En effet, l'industrie actuelle de l'indigo a un impact environnemental considérable, et il est crucial de trouver des alternatives durables. Dans cet épisode, Pauline explique comment les méthodes d'analyse et d'optimisation peuvent maximiser la production d'indigo, tout en mettant en lumière les capacités antioxydantes des différentes parties de la plante.

En explorant les bienfaits des colorants biosourcés, elle nous invite à réfléchir à l'avenir de la teinture végétale, notamment en évoquant d'autres plantes comme la garance et leurs usages variés dans la coloration capillaire végétale et les encres végétales. Les pigments végétaux ne sont pas seulement une source de couleur, mais aussi un moyen de valoriser les fibres naturelles et d'explorer les tanins présents dans les plantes.

Pauline conclut cet épisode en encourageant les auditeurs à découvrir d'autres épisodes liés au thème de l'indigo et à s'engager dans une démarche d'agriculture tinctoriale. Que vous soyez passionné par les couleurs de plantes ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur les enjeux environnementaux de la teinture, cet épisode est fait pour vous !

Ne manquez pas cette occasion d'enrichir vos connaissances sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Pour des liens utiles et approfondir vos connaissances, n'hésitez pas à consulter notre site. Belle écoute !

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Bonne écoute

Pauline

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Transcription

• ArtEcoVert Pauline Leroux

  Bonjour et bienvenue dans le podcast ARTECOVERT, le podcast qui vous parle d'art,

• ArtEcoVert

  d'écologie et de verdure.

• ArtEcoVert Pauline Leroux

  Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications.

• ArtEcoVert

  Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat,

• ArtEcoVert Pauline Leroux

  la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute !

• ArtEcoVert

  Bonjour à tous, je serai à la soutenance de Romain Vauquelin le 19 novembre à 10h. Je voulais vous partager le résumé de sa thèse, sachant que... C'est ouvert à tout le monde, vous pouvez bien sûr y assister. Ça parle de la waide, Isatis tinctoria, une plante historique des Hauts-de-France, source de métabolites spécialisées pour des applications colorantes et biologiques. Vous vous doutez bien que c'est tout ce que j'aime, donc je serai présente. C'est à l'IUT de Béthune, l'amphithéâtre GO-02. Bref, je pense que ce sera fléché. Alors, je vous lis le résumé. La production d'indigo représente jusqu'à 80 000 tonnes. dont plus de 50% est destinée à l'industrie du dénime. Aujourd'hui, elle est l'un des secteurs les plus représentatifs de la structure industrielle mondiale et se classe parmi les industriels les plus polluants, contribuant à près de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et jusqu'à 20% de la pollution industrielle des eaux. Dans une démarche de développement durable, il devient urgent de repenser en profondeur la production d'indigos, notamment... en explorant des alternatives biosourcées comme l'extraction d'indigo naturel depuis les feuilles d'Isatis tinctoria. Longtemps cultivée dans le nord de la France et connue sous son appellation régionale de Waide, elle a permis notamment de financer une partie de la cathédrale d'Amiens durant le Moyen-Âge. L'objectif de ce projet est de proposer une production naturelle et locale permettant aux producteurs d'extraire l'indigo et de teindre avec le pigment obtenu. Cette approche pourrait contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans une dynamique de chaîne d'approvisionnement courte, tout en soutenant une économie locale et circulaire. Notre premier objectif a été d'étudier un procédé d'extraction d'un site agricole existant, de l'adapter à l'échelle laboratoire et d'en réaliser son optimisation. L'indigotine, pigment bleu majeur, se forme à partir des précurseurs O-hétérosides, L'indiquant, l'isatan B et l'isatan A, une fois extrait et hydrolysé lors de l'étape d'infusion, ces précurseurs permettent de former l'indoxyle, la molécule responsable de la formation de l'indigotine après une réaction à l'air lors de l'étape d'oxydation. En outre, l'isatine, le produit d'hydrolyse de l'isatan C et du glycoside de dioxindole, forme avec l'indoxyle l'indirubine, un pigment rubis isomère de l'indigotine. Afin de quantifier ces composés d'intérêts, une méthode d'analyse HPLC a été développée. L'optimisation de la phase d'oxydation a ensuite été réalisée afin de permettre une oxydation complète de l'indoxyle. Trois méthodes ont été réalisées, une aération aux deux, une oxygénation aux tétrachloroferates et une oxydation spontanée. L'oxydation par le tétrachloroferrate a permis de réaliser l'optimisation de la phase d'infusion, dont l'objectif était de trouver les paramètres adaptés afin de maximiser la solubilisation de ces précurseurs. Dans ce cadre, cette oxydation réalisée en milieu HCL permettait une hydrolyse des précurseurs maximisant la production d'indoxyl et, in fine, celle de l'indigotine indirubine. Un plan d'expérience. a été mis en place pour déterminer les paramètres optimaux de cette phase. Dans une démarche de valorisation zéro déchet de l'isatis tinctoria, le second objectif a été d'évaluer les capacités antioxydantes de différentes parties de la plante afin de proposer des valorisations supplémentaires à celles de l'indigo. L'extrait aqueu, issu du surnageant du procédé d'indigo, a été identifié comme le principal extrait à valoriser, tandis que les extraits hydroalcooliques de la feuille fraîche, de racines et de résidus de feuilles séchées après extraction aqueuse, ont également été étudiées. L'intérêt était de comparer d'une part l'extraction aqueuse et hydroalcoolique des feuilles fraîches afin de savoir si elles étaient en compétition. et d'autre part d'identifier si des extraits hydroalcooliques secondaires présentaient un intérêt à être valorisés. Quatre tests antioxydants, CUPRA, FRAP, ABTS et DPPH, ont été réalisés, révélant que les extraits hydroalcooliques de feuilles fraîches présentaient les meilleures capacités antioxydantes. Les extraits aqueux de feuilles et hydrauliques de racines ont montré respectivement des capacités antioxydantes. intéressantes aux tests FRAP et CUPRAC. Tandis que les extraits de feuilles séchées se sont révélés moins actifs, suggérant une méthanisation comme voie de valorisation possible pour ces coproduits. Alors, si vous avez compris les grandes lignes de ce thème, je vous invite notamment à réécouter les épisodes du podcast sur l'indigo. On en parle avec David Santendreu dans l'épisode 12, on en parle avec Le Champ des couleurs, Laura et Amandine Roussier. On en parle avec Livadenn, on en parle également avec Michel Garcia dans les épisodes exclusifs sur Patreon. Et nous allons bientôt recevoir Caroline Cochet et Julia Tabakhova de Inside Indigo pour parler justement de ce qui se passe dans l'Indigo et ses fameux précurseurs, etc. et le fameux procédé qui est très chimique. En tout cas, je serai présente, j'essaierai de décortiquer tout ce qui se raconte. Et je vous proposerai un épisode résumé. Bravo à Romain Vauquelin pour le travail. Bravo à Patrick Martin de soutenir autant le sujet de la filière tinctoriale et surtout du pastel. Belle journée à tous. Et désolé pour ma cafetière qui s'est rincée au moment où il ne fallait pas. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page. Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver des sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom.

• ArtEcoVert Pauline Leroux

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