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Description

On termine 2025 en beauté avec un épisode qui brille façon “boule de cristal & paillettes”. ✨
Je vous embarque à la rencontre de Jean-Michel Othoniel, l’artiste qui transforme le verre, le soufre et nos stations de métro en purs bijoux.
On parle collier de perles géantes, vague noire monumentale et expo “Cosmos, ou les fantômes de l’amour” au Palais des Papes d'Avignon.

Bonne écoute mes petits curieux !


💥Arty time : podcast qui parle d’art, d’artistes, d’humour, d’humoristes, de musées, de tableaux, d’oeuvres, Paris et ailleurs.


✨ Je visite les musées et j'en fais des résumés humoristiques

✨ Chaque mois, "Arty Time Avec" ... j'interviewe un.e comédien.ne qui me parle de son crush artistique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Arty Time, ta dose d'humour culturel. Je te parle d'artistes morts ou vivants ou morts vivants, de lieux culturels à absolument visiter et les autres à absolument éviter. Je te fais des résumés des expositions, si t'as la flemme d'y aller, et que tu veux briller à la machine à café au dimanche midi chez ta belle-mère. Ne me remercie pas, c'est gratuit. Enfin, tu peux quand même lâcher un petit commentaire, ça te rétend pas. Allez, bonne écoute ! Coucou mes petits curieux, très heureuse de vous retrouver pour ce dernier épisode de 2025. Cette semaine, je vais vous parler de Jean-Michel Otoniel, celui qui a entre autres réalisé l'oeuvre que vous avez peut-être déjà vue en face de la Comédie Française, le kiosque des Noctambules. Ça vous dit rien ? Mais si, c'est le mec qui crée des colliers de perles géantes en verre. Vous voyez ? Non ? Bon bah, on va en parler. Je suis toujours Célière Astouin, l'heureuse hoste de ce podcast. Le reste du temps, je suis consultante en communication et ça m'arrive même de faire des podcasts pour des entreprises, mais on n'est pas là pour parler de ça. Pour ce nouveau moment ensemble, je vous offre un peu de magie, un peu de baroque, un peu de boules de cristal et paillettes. Bref, un épisode qui brille. Aujourd'hui, on part à la rencontre d'un artiste que j'adore, qui a une super exposition nommée Cosmos ou les fantômes de l'amour, jusqu'au 4 janvier au Palais des Papes, à Avignon. C'est un ancien alchimiste du verre et du soufre, un funambule entre matière et... poésie. Un type qui transforme n'importe quel espace en bijoux. Jean Mich, il est né en 1964 à Saint-Etienne. Ses parents, un ingénieur et une institutrice. Rien de follement artiste bohème à première vue. Mais parfois, c'est précisément ce mélange sérieux plus petite flamme intérieure qui bout doucement qui donne les meilleurs alchimistes de l'art. Il rentre à l'école nationale supérieure d'art de Sergi Pontoise et diplôme en poche en 1988. C'est là que commencent ses premières expériences. Cet atonement, ses premières frayeurs face à la matière. Mais pourquoi Diable se lancer dans le souffre, puis le verre ? Parce qu'il cherche à explorer la transformation, la métamorphose, d'un matériau, d'un état, d'une idée. Chez lui, ces matériaux ne sont pas neutres, ils ont une histoire, un passé, une âme. Le souffre, avec sa dangerosité et son côté sulfureux, jouant sur l'homophonie entre souffre et souffrir. Pour lui, l'art est une question de survie. Ceci rentre notamment en résonance avec la perte tragique de la vie. d'un de ses premiers amours. En 92, il participe à la célèbre Documenta de Kassel, avec des sculptures en soufre. La Documenta, c'est quoi ? C'est une exposition d'art contemporain majeure qui se tient tous les cinq ans à Kassel, en Allemagne. The place to be ! Imaginez deux secondes le type qui expose dans l'un des salons les plus sérieux du monde de l'art, avec du soufre jaune clair. Et c'est là qu'il commence à se faire remarquer. Vers 1993, après ses premières expérimentations, Othoniel découvre le verre, mais pas n'importe comment. Il collabore avec les maîtres verriers de Murano, la mythique île de verre en Italie, près de Venise. Là, le verre devient matière de rêve, de couleurs, de reflets. Transparence, éclats, fragilité, le verre devient sa signature. En 1996, il est pensionnaire de la Villa Medici à Rome, un passage clé. Là-bas, il suspend des colliers en verre dans des bambous du jardin, comme des fruits fous ou des gouttes de rosée transformées en bijoux cosmiques. Cette image d'un jardin joaillier, c'est un peu le début de son rêve. Faire d'un espace ordinaire un conte merveilleux. En 2000, Antoniel décroche une commande publique, la commande publique. La fameuse bouche de métro de la station Palais Royal, musée du Louvre à Paris. Il transforme ce banal escalier de métro en un bijou de verre de Murano et d'aluminium. Le résultat, c'est une entrée de métro féérique, le casque des noctambules. Controversée pour certains, adoptée pour beaucoup. Cette œuvre prouve... qu'Antoniel n'hésite pas à mêler art, le quotidien, le métro, les passants, le banal. Et ce qui est dingue, c'est de rendre un endroit qui sent quand même globalement très souvent le pipi et en faire un espace féerique, un ballon de verre multicolore au milieu du béton grisâtre. Un contraste entre béton, verre, banalité, enchantement, bref, c'est toujours Michel Antoniel. D'ailleurs, à travers son œuvre, il mêle souvent les contraires, masculin, féminin, minéral, végétal, intime, monumental. Il brise les catégories, joue avec les genres. rendant l'art aussi fluide qu'une matière en fusion. De Saint-Etienne à Murano, de l'école d'art à la Villa Médicis, du soufre au verre, Otoniel est devenu un artiste contemporain français des plus intriguants et poétiques. J'ai très envie de vous parler de certaines de ses œuvres, comme The Big Wave, une œuvre monumentale, 15 mètres de long, 6 mètres de haut, composée de 10 000 briques de verre noir. C'est une vague, une vague figée, comme un tsunami. Elle est massive, puissante, mystérieuse. On se sent toute petite devant. Pour lui, c'est un hommage à ses racines stéphanoises, ancienne ville minière, mettant en avant la noirceur du passé et les poussières du charbon. Les gestes signatures d'automiel, c'est ces fameux colliers de perles de verre. Des colliers immenses, majestueux, parfois suspendus, parfois posés, posés comme des couronnes. On peut parfois les toucher, les traverser, les habiter du regard. Et c'est d'ailleurs ces jolies œuvres que j'ai pu découvrir cet été au Palais des Papes. Oui, je sais, je vous en parle que maintenant, je suis un petit peu à la bourre. Mais avant le verre, il y avait le soufre. Oui, le soufre, cette matière étrange, presque dangereuse, sulfureuse, volatile. Et à la fin des années 80, début 90, il fait des sculptures en soufre. des objets fragiles imprégnés d'une dimension organique, presque taboue. Quand on imagine ces sculptures, on sent le risque, la fragilité, l'instabilité. Comme si l'œuvre pouvait se briser, disparaître, se recomposer en permanence. Belle leçon sur l'éphémère et l'intime. Othoniel n'est pas du genre à rester confiné dans un atelier. Non, il balance ses œuvres dans l'espace public, dans les jardins, les musées, les stations de métro, des lieux improbables. Pour qu'on les croise, qu'on trébuche dessus, qu'on les admire sans y penser, qu'on vive avec, qu'elles nous donnent le sourire. Il a même réalisé des installations pour des théâtres, ou encore pour le musée du Louvre en 2004, pour les salles mésopotamiennes. Il avait réalisé des sculptures monumentales, le verre est d'aluminium, spécialement réalisées pour l'histoire des lieux. Il a investi et surtout revisité des lieux les plus prestigieux de la scène internationale. Le Guggenheim de Venise, Mori Art Museum de Tokyo, le Brooklyn Museum à New York, et même les bassins d'un bosquet des jardins de Versailles. Alors voilà mes petits curieux, Jean-Michel Otoniel est tout sauf un artiste banal. Il fait du verre, du soufre, des colliers. Cosmique, des vagues noires, des stations de métro. Il prend le banal, le quotidien, et il transforme en féerie. Il est enthousiaste, et ça j'adore ça. Il joue avec la matière, avec les transformations. Et ça bordel, ça fait du bien. Merci d'avoir écouté cet épisode, le dernier de l'année. Si ça vous a plu, mettez 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Mais encore plus essentiel, continuez à regarder autour de vous. Le merveilleux est souvent là, on ne s'y attend pas. A bientôt pour un nouveau voyage sonore. Restez curieuses et curieux. Belle et douce fin d'année 2025. Ça t'a plu ? Laisse-moi un gentil commentaire. Ça aidera mes amis les algorithmes à propulser ce podcast. Et parle-en autour de toi. À la machine à café, dans le métro. Bah tiens, oui, si là, t'es dans le métro en ce moment, parle-en à ton voisin. Tu peux aussi lui parler de la page Instagram d'Artitaï. Merci. Allez, bisous.

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On termine 2025 en beauté avec un épisode qui brille façon “boule de cristal & paillettes”. ✨
Je vous embarque à la rencontre de Jean-Michel Othoniel, l’artiste qui transforme le verre, le soufre et nos stations de métro en purs bijoux.
On parle collier de perles géantes, vague noire monumentale et expo “Cosmos, ou les fantômes de l’amour” au Palais des Papes d'Avignon.

Bonne écoute mes petits curieux !


💥Arty time : podcast qui parle d’art, d’artistes, d’humour, d’humoristes, de musées, de tableaux, d’oeuvres, Paris et ailleurs.


✨ Je visite les musées et j'en fais des résumés humoristiques

✨ Chaque mois, "Arty Time Avec" ... j'interviewe un.e comédien.ne qui me parle de son crush artistique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Arty Time, ta dose d'humour culturel. Je te parle d'artistes morts ou vivants ou morts vivants, de lieux culturels à absolument visiter et les autres à absolument éviter. Je te fais des résumés des expositions, si t'as la flemme d'y aller, et que tu veux briller à la machine à café au dimanche midi chez ta belle-mère. Ne me remercie pas, c'est gratuit. Enfin, tu peux quand même lâcher un petit commentaire, ça te rétend pas. Allez, bonne écoute ! Coucou mes petits curieux, très heureuse de vous retrouver pour ce dernier épisode de 2025. Cette semaine, je vais vous parler de Jean-Michel Otoniel, celui qui a entre autres réalisé l'oeuvre que vous avez peut-être déjà vue en face de la Comédie Française, le kiosque des Noctambules. Ça vous dit rien ? Mais si, c'est le mec qui crée des colliers de perles géantes en verre. Vous voyez ? Non ? Bon bah, on va en parler. Je suis toujours Célière Astouin, l'heureuse hoste de ce podcast. Le reste du temps, je suis consultante en communication et ça m'arrive même de faire des podcasts pour des entreprises, mais on n'est pas là pour parler de ça. Pour ce nouveau moment ensemble, je vous offre un peu de magie, un peu de baroque, un peu de boules de cristal et paillettes. Bref, un épisode qui brille. Aujourd'hui, on part à la rencontre d'un artiste que j'adore, qui a une super exposition nommée Cosmos ou les fantômes de l'amour, jusqu'au 4 janvier au Palais des Papes, à Avignon. C'est un ancien alchimiste du verre et du soufre, un funambule entre matière et... poésie. Un type qui transforme n'importe quel espace en bijoux. Jean Mich, il est né en 1964 à Saint-Etienne. Ses parents, un ingénieur et une institutrice. Rien de follement artiste bohème à première vue. Mais parfois, c'est précisément ce mélange sérieux plus petite flamme intérieure qui bout doucement qui donne les meilleurs alchimistes de l'art. Il rentre à l'école nationale supérieure d'art de Sergi Pontoise et diplôme en poche en 1988. C'est là que commencent ses premières expériences. Cet atonement, ses premières frayeurs face à la matière. Mais pourquoi Diable se lancer dans le souffre, puis le verre ? Parce qu'il cherche à explorer la transformation, la métamorphose, d'un matériau, d'un état, d'une idée. Chez lui, ces matériaux ne sont pas neutres, ils ont une histoire, un passé, une âme. Le souffre, avec sa dangerosité et son côté sulfureux, jouant sur l'homophonie entre souffre et souffrir. Pour lui, l'art est une question de survie. Ceci rentre notamment en résonance avec la perte tragique de la vie. d'un de ses premiers amours. En 92, il participe à la célèbre Documenta de Kassel, avec des sculptures en soufre. La Documenta, c'est quoi ? C'est une exposition d'art contemporain majeure qui se tient tous les cinq ans à Kassel, en Allemagne. The place to be ! Imaginez deux secondes le type qui expose dans l'un des salons les plus sérieux du monde de l'art, avec du soufre jaune clair. Et c'est là qu'il commence à se faire remarquer. Vers 1993, après ses premières expérimentations, Othoniel découvre le verre, mais pas n'importe comment. Il collabore avec les maîtres verriers de Murano, la mythique île de verre en Italie, près de Venise. Là, le verre devient matière de rêve, de couleurs, de reflets. Transparence, éclats, fragilité, le verre devient sa signature. En 1996, il est pensionnaire de la Villa Medici à Rome, un passage clé. Là-bas, il suspend des colliers en verre dans des bambous du jardin, comme des fruits fous ou des gouttes de rosée transformées en bijoux cosmiques. Cette image d'un jardin joaillier, c'est un peu le début de son rêve. Faire d'un espace ordinaire un conte merveilleux. En 2000, Antoniel décroche une commande publique, la commande publique. La fameuse bouche de métro de la station Palais Royal, musée du Louvre à Paris. Il transforme ce banal escalier de métro en un bijou de verre de Murano et d'aluminium. Le résultat, c'est une entrée de métro féérique, le casque des noctambules. Controversée pour certains, adoptée pour beaucoup. Cette œuvre prouve... qu'Antoniel n'hésite pas à mêler art, le quotidien, le métro, les passants, le banal. Et ce qui est dingue, c'est de rendre un endroit qui sent quand même globalement très souvent le pipi et en faire un espace féerique, un ballon de verre multicolore au milieu du béton grisâtre. Un contraste entre béton, verre, banalité, enchantement, bref, c'est toujours Michel Antoniel. D'ailleurs, à travers son œuvre, il mêle souvent les contraires, masculin, féminin, minéral, végétal, intime, monumental. Il brise les catégories, joue avec les genres. rendant l'art aussi fluide qu'une matière en fusion. De Saint-Etienne à Murano, de l'école d'art à la Villa Médicis, du soufre au verre, Otoniel est devenu un artiste contemporain français des plus intriguants et poétiques. J'ai très envie de vous parler de certaines de ses œuvres, comme The Big Wave, une œuvre monumentale, 15 mètres de long, 6 mètres de haut, composée de 10 000 briques de verre noir. C'est une vague, une vague figée, comme un tsunami. Elle est massive, puissante, mystérieuse. On se sent toute petite devant. Pour lui, c'est un hommage à ses racines stéphanoises, ancienne ville minière, mettant en avant la noirceur du passé et les poussières du charbon. Les gestes signatures d'automiel, c'est ces fameux colliers de perles de verre. Des colliers immenses, majestueux, parfois suspendus, parfois posés, posés comme des couronnes. On peut parfois les toucher, les traverser, les habiter du regard. Et c'est d'ailleurs ces jolies œuvres que j'ai pu découvrir cet été au Palais des Papes. Oui, je sais, je vous en parle que maintenant, je suis un petit peu à la bourre. Mais avant le verre, il y avait le soufre. Oui, le soufre, cette matière étrange, presque dangereuse, sulfureuse, volatile. Et à la fin des années 80, début 90, il fait des sculptures en soufre. des objets fragiles imprégnés d'une dimension organique, presque taboue. Quand on imagine ces sculptures, on sent le risque, la fragilité, l'instabilité. Comme si l'œuvre pouvait se briser, disparaître, se recomposer en permanence. Belle leçon sur l'éphémère et l'intime. Othoniel n'est pas du genre à rester confiné dans un atelier. Non, il balance ses œuvres dans l'espace public, dans les jardins, les musées, les stations de métro, des lieux improbables. Pour qu'on les croise, qu'on trébuche dessus, qu'on les admire sans y penser, qu'on vive avec, qu'elles nous donnent le sourire. Il a même réalisé des installations pour des théâtres, ou encore pour le musée du Louvre en 2004, pour les salles mésopotamiennes. Il avait réalisé des sculptures monumentales, le verre est d'aluminium, spécialement réalisées pour l'histoire des lieux. Il a investi et surtout revisité des lieux les plus prestigieux de la scène internationale. Le Guggenheim de Venise, Mori Art Museum de Tokyo, le Brooklyn Museum à New York, et même les bassins d'un bosquet des jardins de Versailles. Alors voilà mes petits curieux, Jean-Michel Otoniel est tout sauf un artiste banal. Il fait du verre, du soufre, des colliers. Cosmique, des vagues noires, des stations de métro. Il prend le banal, le quotidien, et il transforme en féerie. Il est enthousiaste, et ça j'adore ça. Il joue avec la matière, avec les transformations. Et ça bordel, ça fait du bien. Merci d'avoir écouté cet épisode, le dernier de l'année. Si ça vous a plu, mettez 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Mais encore plus essentiel, continuez à regarder autour de vous. Le merveilleux est souvent là, on ne s'y attend pas. A bientôt pour un nouveau voyage sonore. Restez curieuses et curieux. Belle et douce fin d'année 2025. Ça t'a plu ? Laisse-moi un gentil commentaire. Ça aidera mes amis les algorithmes à propulser ce podcast. Et parle-en autour de toi. À la machine à café, dans le métro. Bah tiens, oui, si là, t'es dans le métro en ce moment, parle-en à ton voisin. Tu peux aussi lui parler de la page Instagram d'Artitaï. Merci. Allez, bisous.

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On termine 2025 en beauté avec un épisode qui brille façon “boule de cristal & paillettes”. ✨
Je vous embarque à la rencontre de Jean-Michel Othoniel, l’artiste qui transforme le verre, le soufre et nos stations de métro en purs bijoux.
On parle collier de perles géantes, vague noire monumentale et expo “Cosmos, ou les fantômes de l’amour” au Palais des Papes d'Avignon.

Bonne écoute mes petits curieux !


💥Arty time : podcast qui parle d’art, d’artistes, d’humour, d’humoristes, de musées, de tableaux, d’oeuvres, Paris et ailleurs.


✨ Je visite les musées et j'en fais des résumés humoristiques

✨ Chaque mois, "Arty Time Avec" ... j'interviewe un.e comédien.ne qui me parle de son crush artistique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Arty Time, ta dose d'humour culturel. Je te parle d'artistes morts ou vivants ou morts vivants, de lieux culturels à absolument visiter et les autres à absolument éviter. Je te fais des résumés des expositions, si t'as la flemme d'y aller, et que tu veux briller à la machine à café au dimanche midi chez ta belle-mère. Ne me remercie pas, c'est gratuit. Enfin, tu peux quand même lâcher un petit commentaire, ça te rétend pas. Allez, bonne écoute ! Coucou mes petits curieux, très heureuse de vous retrouver pour ce dernier épisode de 2025. Cette semaine, je vais vous parler de Jean-Michel Otoniel, celui qui a entre autres réalisé l'oeuvre que vous avez peut-être déjà vue en face de la Comédie Française, le kiosque des Noctambules. Ça vous dit rien ? Mais si, c'est le mec qui crée des colliers de perles géantes en verre. Vous voyez ? Non ? Bon bah, on va en parler. Je suis toujours Célière Astouin, l'heureuse hoste de ce podcast. Le reste du temps, je suis consultante en communication et ça m'arrive même de faire des podcasts pour des entreprises, mais on n'est pas là pour parler de ça. Pour ce nouveau moment ensemble, je vous offre un peu de magie, un peu de baroque, un peu de boules de cristal et paillettes. Bref, un épisode qui brille. Aujourd'hui, on part à la rencontre d'un artiste que j'adore, qui a une super exposition nommée Cosmos ou les fantômes de l'amour, jusqu'au 4 janvier au Palais des Papes, à Avignon. C'est un ancien alchimiste du verre et du soufre, un funambule entre matière et... poésie. Un type qui transforme n'importe quel espace en bijoux. Jean Mich, il est né en 1964 à Saint-Etienne. Ses parents, un ingénieur et une institutrice. Rien de follement artiste bohème à première vue. Mais parfois, c'est précisément ce mélange sérieux plus petite flamme intérieure qui bout doucement qui donne les meilleurs alchimistes de l'art. Il rentre à l'école nationale supérieure d'art de Sergi Pontoise et diplôme en poche en 1988. C'est là que commencent ses premières expériences. Cet atonement, ses premières frayeurs face à la matière. Mais pourquoi Diable se lancer dans le souffre, puis le verre ? Parce qu'il cherche à explorer la transformation, la métamorphose, d'un matériau, d'un état, d'une idée. Chez lui, ces matériaux ne sont pas neutres, ils ont une histoire, un passé, une âme. Le souffre, avec sa dangerosité et son côté sulfureux, jouant sur l'homophonie entre souffre et souffrir. Pour lui, l'art est une question de survie. Ceci rentre notamment en résonance avec la perte tragique de la vie. d'un de ses premiers amours. En 92, il participe à la célèbre Documenta de Kassel, avec des sculptures en soufre. La Documenta, c'est quoi ? C'est une exposition d'art contemporain majeure qui se tient tous les cinq ans à Kassel, en Allemagne. The place to be ! Imaginez deux secondes le type qui expose dans l'un des salons les plus sérieux du monde de l'art, avec du soufre jaune clair. Et c'est là qu'il commence à se faire remarquer. Vers 1993, après ses premières expérimentations, Othoniel découvre le verre, mais pas n'importe comment. Il collabore avec les maîtres verriers de Murano, la mythique île de verre en Italie, près de Venise. Là, le verre devient matière de rêve, de couleurs, de reflets. Transparence, éclats, fragilité, le verre devient sa signature. En 1996, il est pensionnaire de la Villa Medici à Rome, un passage clé. Là-bas, il suspend des colliers en verre dans des bambous du jardin, comme des fruits fous ou des gouttes de rosée transformées en bijoux cosmiques. Cette image d'un jardin joaillier, c'est un peu le début de son rêve. Faire d'un espace ordinaire un conte merveilleux. En 2000, Antoniel décroche une commande publique, la commande publique. La fameuse bouche de métro de la station Palais Royal, musée du Louvre à Paris. Il transforme ce banal escalier de métro en un bijou de verre de Murano et d'aluminium. Le résultat, c'est une entrée de métro féérique, le casque des noctambules. Controversée pour certains, adoptée pour beaucoup. Cette œuvre prouve... qu'Antoniel n'hésite pas à mêler art, le quotidien, le métro, les passants, le banal. Et ce qui est dingue, c'est de rendre un endroit qui sent quand même globalement très souvent le pipi et en faire un espace féerique, un ballon de verre multicolore au milieu du béton grisâtre. Un contraste entre béton, verre, banalité, enchantement, bref, c'est toujours Michel Antoniel. D'ailleurs, à travers son œuvre, il mêle souvent les contraires, masculin, féminin, minéral, végétal, intime, monumental. Il brise les catégories, joue avec les genres. rendant l'art aussi fluide qu'une matière en fusion. De Saint-Etienne à Murano, de l'école d'art à la Villa Médicis, du soufre au verre, Otoniel est devenu un artiste contemporain français des plus intriguants et poétiques. J'ai très envie de vous parler de certaines de ses œuvres, comme The Big Wave, une œuvre monumentale, 15 mètres de long, 6 mètres de haut, composée de 10 000 briques de verre noir. C'est une vague, une vague figée, comme un tsunami. Elle est massive, puissante, mystérieuse. On se sent toute petite devant. Pour lui, c'est un hommage à ses racines stéphanoises, ancienne ville minière, mettant en avant la noirceur du passé et les poussières du charbon. Les gestes signatures d'automiel, c'est ces fameux colliers de perles de verre. Des colliers immenses, majestueux, parfois suspendus, parfois posés, posés comme des couronnes. On peut parfois les toucher, les traverser, les habiter du regard. Et c'est d'ailleurs ces jolies œuvres que j'ai pu découvrir cet été au Palais des Papes. Oui, je sais, je vous en parle que maintenant, je suis un petit peu à la bourre. Mais avant le verre, il y avait le soufre. Oui, le soufre, cette matière étrange, presque dangereuse, sulfureuse, volatile. Et à la fin des années 80, début 90, il fait des sculptures en soufre. des objets fragiles imprégnés d'une dimension organique, presque taboue. Quand on imagine ces sculptures, on sent le risque, la fragilité, l'instabilité. Comme si l'œuvre pouvait se briser, disparaître, se recomposer en permanence. Belle leçon sur l'éphémère et l'intime. Othoniel n'est pas du genre à rester confiné dans un atelier. Non, il balance ses œuvres dans l'espace public, dans les jardins, les musées, les stations de métro, des lieux improbables. Pour qu'on les croise, qu'on trébuche dessus, qu'on les admire sans y penser, qu'on vive avec, qu'elles nous donnent le sourire. Il a même réalisé des installations pour des théâtres, ou encore pour le musée du Louvre en 2004, pour les salles mésopotamiennes. Il avait réalisé des sculptures monumentales, le verre est d'aluminium, spécialement réalisées pour l'histoire des lieux. Il a investi et surtout revisité des lieux les plus prestigieux de la scène internationale. Le Guggenheim de Venise, Mori Art Museum de Tokyo, le Brooklyn Museum à New York, et même les bassins d'un bosquet des jardins de Versailles. Alors voilà mes petits curieux, Jean-Michel Otoniel est tout sauf un artiste banal. Il fait du verre, du soufre, des colliers. Cosmique, des vagues noires, des stations de métro. Il prend le banal, le quotidien, et il transforme en féerie. Il est enthousiaste, et ça j'adore ça. Il joue avec la matière, avec les transformations. Et ça bordel, ça fait du bien. Merci d'avoir écouté cet épisode, le dernier de l'année. Si ça vous a plu, mettez 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Mais encore plus essentiel, continuez à regarder autour de vous. Le merveilleux est souvent là, on ne s'y attend pas. A bientôt pour un nouveau voyage sonore. Restez curieuses et curieux. Belle et douce fin d'année 2025. Ça t'a plu ? Laisse-moi un gentil commentaire. Ça aidera mes amis les algorithmes à propulser ce podcast. Et parle-en autour de toi. À la machine à café, dans le métro. Bah tiens, oui, si là, t'es dans le métro en ce moment, parle-en à ton voisin. Tu peux aussi lui parler de la page Instagram d'Artitaï. Merci. Allez, bisous.

Description

On termine 2025 en beauté avec un épisode qui brille façon “boule de cristal & paillettes”. ✨
Je vous embarque à la rencontre de Jean-Michel Othoniel, l’artiste qui transforme le verre, le soufre et nos stations de métro en purs bijoux.
On parle collier de perles géantes, vague noire monumentale et expo “Cosmos, ou les fantômes de l’amour” au Palais des Papes d'Avignon.

Bonne écoute mes petits curieux !


💥Arty time : podcast qui parle d’art, d’artistes, d’humour, d’humoristes, de musées, de tableaux, d’oeuvres, Paris et ailleurs.


✨ Je visite les musées et j'en fais des résumés humoristiques

✨ Chaque mois, "Arty Time Avec" ... j'interviewe un.e comédien.ne qui me parle de son crush artistique.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Arty Time, ta dose d'humour culturel. Je te parle d'artistes morts ou vivants ou morts vivants, de lieux culturels à absolument visiter et les autres à absolument éviter. Je te fais des résumés des expositions, si t'as la flemme d'y aller, et que tu veux briller à la machine à café au dimanche midi chez ta belle-mère. Ne me remercie pas, c'est gratuit. Enfin, tu peux quand même lâcher un petit commentaire, ça te rétend pas. Allez, bonne écoute ! Coucou mes petits curieux, très heureuse de vous retrouver pour ce dernier épisode de 2025. Cette semaine, je vais vous parler de Jean-Michel Otoniel, celui qui a entre autres réalisé l'oeuvre que vous avez peut-être déjà vue en face de la Comédie Française, le kiosque des Noctambules. Ça vous dit rien ? Mais si, c'est le mec qui crée des colliers de perles géantes en verre. Vous voyez ? Non ? Bon bah, on va en parler. Je suis toujours Célière Astouin, l'heureuse hoste de ce podcast. Le reste du temps, je suis consultante en communication et ça m'arrive même de faire des podcasts pour des entreprises, mais on n'est pas là pour parler de ça. Pour ce nouveau moment ensemble, je vous offre un peu de magie, un peu de baroque, un peu de boules de cristal et paillettes. Bref, un épisode qui brille. Aujourd'hui, on part à la rencontre d'un artiste que j'adore, qui a une super exposition nommée Cosmos ou les fantômes de l'amour, jusqu'au 4 janvier au Palais des Papes, à Avignon. C'est un ancien alchimiste du verre et du soufre, un funambule entre matière et... poésie. Un type qui transforme n'importe quel espace en bijoux. Jean Mich, il est né en 1964 à Saint-Etienne. Ses parents, un ingénieur et une institutrice. Rien de follement artiste bohème à première vue. Mais parfois, c'est précisément ce mélange sérieux plus petite flamme intérieure qui bout doucement qui donne les meilleurs alchimistes de l'art. Il rentre à l'école nationale supérieure d'art de Sergi Pontoise et diplôme en poche en 1988. C'est là que commencent ses premières expériences. Cet atonement, ses premières frayeurs face à la matière. Mais pourquoi Diable se lancer dans le souffre, puis le verre ? Parce qu'il cherche à explorer la transformation, la métamorphose, d'un matériau, d'un état, d'une idée. Chez lui, ces matériaux ne sont pas neutres, ils ont une histoire, un passé, une âme. Le souffre, avec sa dangerosité et son côté sulfureux, jouant sur l'homophonie entre souffre et souffrir. Pour lui, l'art est une question de survie. Ceci rentre notamment en résonance avec la perte tragique de la vie. d'un de ses premiers amours. En 92, il participe à la célèbre Documenta de Kassel, avec des sculptures en soufre. La Documenta, c'est quoi ? C'est une exposition d'art contemporain majeure qui se tient tous les cinq ans à Kassel, en Allemagne. The place to be ! Imaginez deux secondes le type qui expose dans l'un des salons les plus sérieux du monde de l'art, avec du soufre jaune clair. Et c'est là qu'il commence à se faire remarquer. Vers 1993, après ses premières expérimentations, Othoniel découvre le verre, mais pas n'importe comment. Il collabore avec les maîtres verriers de Murano, la mythique île de verre en Italie, près de Venise. Là, le verre devient matière de rêve, de couleurs, de reflets. Transparence, éclats, fragilité, le verre devient sa signature. En 1996, il est pensionnaire de la Villa Medici à Rome, un passage clé. Là-bas, il suspend des colliers en verre dans des bambous du jardin, comme des fruits fous ou des gouttes de rosée transformées en bijoux cosmiques. Cette image d'un jardin joaillier, c'est un peu le début de son rêve. Faire d'un espace ordinaire un conte merveilleux. En 2000, Antoniel décroche une commande publique, la commande publique. La fameuse bouche de métro de la station Palais Royal, musée du Louvre à Paris. Il transforme ce banal escalier de métro en un bijou de verre de Murano et d'aluminium. Le résultat, c'est une entrée de métro féérique, le casque des noctambules. Controversée pour certains, adoptée pour beaucoup. Cette œuvre prouve... qu'Antoniel n'hésite pas à mêler art, le quotidien, le métro, les passants, le banal. Et ce qui est dingue, c'est de rendre un endroit qui sent quand même globalement très souvent le pipi et en faire un espace féerique, un ballon de verre multicolore au milieu du béton grisâtre. Un contraste entre béton, verre, banalité, enchantement, bref, c'est toujours Michel Antoniel. D'ailleurs, à travers son œuvre, il mêle souvent les contraires, masculin, féminin, minéral, végétal, intime, monumental. Il brise les catégories, joue avec les genres. rendant l'art aussi fluide qu'une matière en fusion. De Saint-Etienne à Murano, de l'école d'art à la Villa Médicis, du soufre au verre, Otoniel est devenu un artiste contemporain français des plus intriguants et poétiques. J'ai très envie de vous parler de certaines de ses œuvres, comme The Big Wave, une œuvre monumentale, 15 mètres de long, 6 mètres de haut, composée de 10 000 briques de verre noir. C'est une vague, une vague figée, comme un tsunami. Elle est massive, puissante, mystérieuse. On se sent toute petite devant. Pour lui, c'est un hommage à ses racines stéphanoises, ancienne ville minière, mettant en avant la noirceur du passé et les poussières du charbon. Les gestes signatures d'automiel, c'est ces fameux colliers de perles de verre. Des colliers immenses, majestueux, parfois suspendus, parfois posés, posés comme des couronnes. On peut parfois les toucher, les traverser, les habiter du regard. Et c'est d'ailleurs ces jolies œuvres que j'ai pu découvrir cet été au Palais des Papes. Oui, je sais, je vous en parle que maintenant, je suis un petit peu à la bourre. Mais avant le verre, il y avait le soufre. Oui, le soufre, cette matière étrange, presque dangereuse, sulfureuse, volatile. Et à la fin des années 80, début 90, il fait des sculptures en soufre. des objets fragiles imprégnés d'une dimension organique, presque taboue. Quand on imagine ces sculptures, on sent le risque, la fragilité, l'instabilité. Comme si l'œuvre pouvait se briser, disparaître, se recomposer en permanence. Belle leçon sur l'éphémère et l'intime. Othoniel n'est pas du genre à rester confiné dans un atelier. Non, il balance ses œuvres dans l'espace public, dans les jardins, les musées, les stations de métro, des lieux improbables. Pour qu'on les croise, qu'on trébuche dessus, qu'on les admire sans y penser, qu'on vive avec, qu'elles nous donnent le sourire. Il a même réalisé des installations pour des théâtres, ou encore pour le musée du Louvre en 2004, pour les salles mésopotamiennes. Il avait réalisé des sculptures monumentales, le verre est d'aluminium, spécialement réalisées pour l'histoire des lieux. Il a investi et surtout revisité des lieux les plus prestigieux de la scène internationale. Le Guggenheim de Venise, Mori Art Museum de Tokyo, le Brooklyn Museum à New York, et même les bassins d'un bosquet des jardins de Versailles. Alors voilà mes petits curieux, Jean-Michel Otoniel est tout sauf un artiste banal. Il fait du verre, du soufre, des colliers. Cosmique, des vagues noires, des stations de métro. Il prend le banal, le quotidien, et il transforme en féerie. Il est enthousiaste, et ça j'adore ça. Il joue avec la matière, avec les transformations. Et ça bordel, ça fait du bien. Merci d'avoir écouté cet épisode, le dernier de l'année. Si ça vous a plu, mettez 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Mais encore plus essentiel, continuez à regarder autour de vous. Le merveilleux est souvent là, on ne s'y attend pas. A bientôt pour un nouveau voyage sonore. Restez curieuses et curieux. Belle et douce fin d'année 2025. Ça t'a plu ? Laisse-moi un gentil commentaire. Ça aidera mes amis les algorithmes à propulser ce podcast. Et parle-en autour de toi. À la machine à café, dans le métro. Bah tiens, oui, si là, t'es dans le métro en ce moment, parle-en à ton voisin. Tu peux aussi lui parler de la page Instagram d'Artitaï. Merci. Allez, bisous.

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