Speaker #0Hello, hello et bienvenue dans ce nouvel épisode où aujourd'hui on va parler encore une fois minimalisme et plus particulièrement sur la possession des objets puisque très souvent on pense posséder des objets alors que finalement on peut réfléchir au fait que est-ce qu'on les possède vraiment ou est-ce que c'est eux qui nous possèdent ? C'est une phrase qu'on entend souvent dans le minimalisme tu possèdes tes objets ou est-ce qu'ils te possèdent ? Mais en vrai, c'est vrai que je trouve que c'est une phrase qui... On bouscule un petit peu dans l'idée où on se remet en question de, ok, est-ce que c'est vraiment des objets qui nous sont utiles et qui nous servent au quotidien ? Ou est-ce qu'on met plus de temps, d'énergie, d'entretien à utiliser ces objets-là ? Et est-ce qu'on ne devient pas un petit peu esclave de tout ce qu'on a acheté alors qu'à la base, c'était pour se simplifier la vie très souvent ou pour répondre à un besoin ? Mais parfois, sur le long terme, on se fait un petit peu avoir avec le marketing ou voilà. On se projette très vite à l'achat en se disant ça va nous servir pour ça ou ça. Et au final, c'est plutôt les objets qui ensuite dépendent de nous plutôt qu'ils nous soient utiles. Dans cet épisode, on va se poser du coup ensemble pour répondre à cette question. Est-ce que ce que vous avez chez vous, est-ce que ce sont des choses que vous possédez, qui vous servent vraiment, qui vous sont utiles ? Ou est-ce que c'est vous qui servez plutôt vos objets ? C'est pas souvent une question qu'on a le temps de se poser non plus très vite. Je trouve que l'accumulation peut se faire avec les objets. Sur le coup, on peut penser que quelque chose est utile, l'acheter, finalement ne pas l'utiliser et ne pas revenir dessus. Et c'est parfois ce qui est le plus compliqué aussi, de se poser les vraies questions et de regarder autour de nous, parce que très souvent les objets s'accumulent, mais en fait ça rentre dans notre paysage finalement. Et on s'habitue à cette accumulation, on s'habitue à ces objets-là, et très souvent c'est plus difficile d'après justement se remettre dans le tri. Et quand on se met dans le tri, parfois on a tendance à dire, bah en fait non, à se trouver des excuses en disant non, ça, ça me sert pour telle chose. Ça, c'est vrai que je m'en sers quand même de temps en temps pour ne pas avoir à trier, ne pas avoir à désencombrer et pour justifier aussi le fait qu'on a investi dans tel et tel objet. Parce que parfois, c'est dur tout simplement de réaliser qu'on est un petit peu esclave aussi du marketing, esclave de nos objets, de cette société de consommation et de se dire qu'on s'est fait avoir. Donc très souvent, on va avoir tendance à se justifier en se disant non mais quand même, ça, ça va me servir pour ça, ça, ça me sert quand même de temps en temps. même si au fond de nous parfois on sait que ces objets-là sont plus une charge au quotidien qu'utile. On vit dans une société de consommation où très clairement le fait de posséder, c'est associé au fait d'avoir réussi. Et plus on possède, plus on a réussi. Alors on en revient un petit peu ces derniers temps, et moi aussi c'est ce que j'essaye de vous partager par ici ou sur les réseaux sociaux, mais en règle générale, comme on est dans une société capitaliste, le fait d'avoir fait de nous quelqu'un qui a réussi. d'avoir une voiture, d'avoir une maison, de posséder, d'investir, d'avoir les dernières technologies, les derniers vêtements à la mode, etc. Tout finalement nous pousse à accumuler déjà d'un point de vue aussi personnel, social, pour se dire qu'on appartient à une telle catégorie de personnes, qu'on a réussi dans la vie, qu'on arrive à se payer telle maison, telle voiture, qu'on arrive à pouvoir être dans les tendances, toujours s'acheter des vêtements, etc. C'est très souvent associé dans notre société à quelque chose de positif. et pour le coup c'est C'est normal pour les entreprises et pour le business. Il faut que ça soit positif pour que les personnes continuent d'acheter et continuent à nourrir cette société de consommation qui nous fait forcément dépenser de l'argent. Mais la vérité, c'est que derrière chaque objet, il y a un coût qui est caché. Et ça, je vous en parle très souvent. Derrière chaque objet qu'on possède, il y a vraiment un coût de temps, d'entretien, de place, de charge mentale. Tous ces coûts-là que j'ai vu diminuer avec le minimalisme, le fait de posséder moins, Je me suis vraiment rendu compte que je gagnais du temps, que j'avais beaucoup moins de choses à entretenir, que c'était beaucoup plus facile de ranger ma maison, que j'avais un gain de place qui était énorme, que c'était beaucoup plus agréable à vivre. Et donc c'est aussi se rendre compte que chaque objet amène son lot de « négativité » , c'est-à-dire plus de temps, plus d'entretien, plus de place, en plus d'avoir un coût qui est vraiment le coût financier. Donc il y a le coût financier sur le coût qui peut déjà être important, plus on a les coûts cachés. qui seront vraiment du temps de la charge mentale, de l'esprit, du fait de devoir s'en occuper, etc. Et au final, on finit par travailler plus, par vouloir gagner plus d'argent pour entretenir tout ce qu'on a acheté. C'est comme ça qu'on voit aussi que des personnes qui gagnent de plus en plus d'argent font évoluer leur mode de vie avec. Et très souvent, il n'y a pas une telle différence, puisque plus on achète une voiture qui coûte cher, plus l'entretien va être cher, les pièces vont être chères, plus on possède... de choses qui sont chères, qui ont de la valeur et très souvent associées, il y a des coûts qui sont de plus en plus chers aussi, donc au final on se retrouve avec juste des possessions qui sont plus valorisées, qui ont plus de valeur financière, mais derrière il faut pouvoir suivre en termes de finances aussi, travailler plus, entretenir tout ce qu'on a. acheter. Et petit à petit, c'est les objets qui deviennent au final la priorité dans notre quotidien et dans nos finances. Donc très souvent, les objets qui soi-disant étaient pour notre confort, qui soi-disant étaient utiles, finissent finalement par être plus négatifs, par nous voler beaucoup d'espace, de liberté, de calme, nous prendre énormément de temps. Et c'est vraiment ça, pour moi, qui est le plus important. Après, je peux comprendre que certaines personnes font des investissements financiers, veulent posséder énormément de choses, etc. Après il faut voir aussi ses priorités à chacun. Moi je sais qu'aujourd'hui ma priorité c'est vraiment d'avoir plus de temps, d'être plus libre, d'avoir beaucoup moins de charge mentale, de passer moins de temps à ranger ma maison, à faire des choses que je n'aime pas au final. Et je trouve ça beaucoup plus important au quotidien d'avoir ce temps, cette liberté que de posséder des choses financièrement qui ont de la valeur pour autrui, qui font que je dégage sociologiquement peut-être quelque chose ou quoi. donc après c'est vraiment à chacun de voir ce qu'il gagne et ce qu'il souhaite Mais très souvent, en tout cas, derrière chaque objet, il y a vraiment un coût. Et la possession, c'est vraiment pour moi juste une illusion de liberté, de gagner de la valeur, d'avoir réussi. Alors que finalement, derrière, il y a aussi tout un pan des objets qui fait qu'il faut s'en occuper, il faut les entretenir. Parfois, ça coûte même plus cher sur le long terme. Et dans tous les cas, c'est du temps, de la place. Et vraiment, c'est surtout pour moi le côté charge mentale. qui augmente vraiment avec la position de plus on a d'objets, plus on a de charge mentale. Pour moi, il y a plusieurs signes qui font que vos objets ont pris trop de place et justement commencent à posséder votre intérieur, votre maison, à vous posséder vous-même puisqu'ils possèdent votre temps finalement. Le premier, c'est vraiment quand on passe plus de temps à organiser qu'à faire dans sa maison. C'est-à-dire qu'on a tellement de choses que finalement, on est tout le temps en train de repenser les espaces, de devoir racheter du stockage, de vraiment essayer de tout faire tenir. de faire mettre des choses à la cave, finalement ensuite de les déplacer, de racheter du stockage, ça pour moi c'est vraiment une clé où ça veut dire qu'on accumule de plus en plus, on essaie d'organiser, on passe du temps à tout vouloir faire tenir, tout vouloir faire rentrer dans sa maison, au lieu de se dire en fait je trie, je désencombre, je simplifie mon quotidien, ou alors tout simplement au lieu de vivre et d'entretenir sa maison. Je pense par exemple moi aujourd'hui, je passe très peu de temps à organiser mes placards, Ça va être peut-être une fois par an pour chaque placard où je vais refaire un petit point. Ok, est-ce que je désencombre ? Est-ce que je trie ? Est-ce que j'ai trop de choses ? Est-ce qu'il y a des choses qui sont périmées ? Que ce soit dans mes médicaments, que ce soit dans mes produits de beauté, que ce soit dans la cuisine, etc. Mais globalement, je ne réorganise pas mes tiroirs. J'ai un tiroir salé, un tiroir sucré dans ma cuisine, un tiroir où il y a mes poils, etc. Enfin, tout est à sa place, chaque chose est à sa place. Et je n'en rajoute pas au fur et à mesure. ou alors ça s'équilibre du fait que je vais désencombrer, trier et avoir de la place ? pour pouvoir rajouter ce que je rachète. Et comme je rachète très peu, ça se fait assez bien. Mais je ne passe pas du temps en plus à organiser vraiment pour tout pouvoir faire tenir chez moi. Et je pense que ça, ça montre vraiment que les objets ont pris trop de place. Et en fait, tout ce temps qu'on passe à organiser, à se dire comment je vais faire tenir ça, mon placard, je n'ai plus. Donc, je suis en train d'essayer de faire de la place, de racheter peut-être une penderie, une armoire. Comment je vais faire rentrer tout ça ? Comment je vais faire rentrer les jeux dans les meubles ? des enfants, est-ce que j'en mets sous le lit, est-ce que je rachète des housses pour mettre sous le lit, etc. Toute cette organisation, pour moi, prend énormément de temps, au lieu de se dire, en fait, juste, j'essaie de simplifier, j'essaie de trier, j'essaie de désencombrer, pour ne pas avoir à penser, justement, à toute cette organisation, et pouvoir juste s'occuper du quotidien, déjà faire l'entretien de la maison, pouvoir cuisiner, pouvoir profiter des espaces, en fait, de la maison, tout en l'entretenant, donc en faisant le ménage facilement, en rangeant facilement. mais ne plus avoir cette chose de « en plus, il faut que j'organise parce que j'ai telle et telle chose, je ne sais pas où les mettre et il faut que je retrouve une organisation à chaque fois pour mettre toujours plus de choses dans la maison » . Autre chose, ça va être le sentiment d'être vraiment stressé, angoissé à l'idée de ranger, de faire du tri et de désencombrer. Donc ça, je pense que c'est vraiment quelque chose qui est aussi un signe du fait que les objets ont vraiment pris possession de notre maison et possession de notre temps et de la place. Parce qu'on se dit en fait si je commence à désencombrer ça va me prendre des heures, des jours. C'est vraiment une charge en se disant il faut que je trie, je sais qu'il faut que je trie cette armoire, qu'il faut que je trie ma prenderie etc. Mais ça va être difficile. Ça va être difficile soit d'un côté temps parce que ça va prendre beaucoup de temps qu'ensuite il va falloir peut-être se dire qu'est-ce que je fais de tout ce que j'ai désencombré, est-ce que je l'emmène à Emmaüs, est-ce que je le vends des fois aussi le fait de devoir mettre des annonces etc. Donc ça va être quelque chose qu'on repousse, soit au niveau plus émotionnel, où on sait que ça va être difficile de gérer. peut-être des choses qui sont personnelles. Même parfois de gérer les vêtements, c'est difficile parce qu'on a associé ça à une certaine partie de notre vie, à une certaine version de nous et ça peut être très compliqué émotionnellement. C'est pour ça que moi je pense que le désencombrement c'est vraiment aussi très émotionnel et très psychologique et c'est ça qui fait la complexité du... trier du désencombrement, c'est le fait que ça nous renvoie à énormément de sentiments, à énormément de choses, de peurs parfois, qui font qu'on repousse ça aussi en se disant bon, c'est pas si grave, ça reste des objets et c'est beaucoup plus facile d'accumuler que de se confronter à ses propres peurs et à ses propres émotions en triant, en désencombrant, en faisant de la place. Et en même temps, c'est pour ça aussi que je trouve que quand on trie et qu'on désencombre, il y a aussi un sentiment de liberté quand on la fait. parce qu'en fait, on a traversé ses émotions, on a réglé un petit peu une partie de soi-notre passé, des choses qu'on ne voulait pas forcément affronter, qui font que c'était très difficile de se lancer et ça, le cerveau a une facilité à repousser la chose en se disant, non, si on pouvait le faire plus tard. Mais en même temps, une fois que c'est fait, on se dit vraiment qu'on a progressé et je trouve que psychologiquement, c'est aussi très, très satisfaisant. Donc pour moi, ça peut faire partie de la démarche de stresser vraiment à l'idée de ranger, de désencombrer. Si ça fait très très longtemps que vous avez accumulé et du coup si ça devient trop gros travaux, une grosse charge, donc pour ça je vous recommande vraiment de faire pièce par pièce, meuble par meuble, de commencer petit à petit parce que sinon ça peut être trop impressionnant de vouloir tout vider en même temps, de travailler sur toutes les pièces etc. Donc ça c'est un sentiment je pense qui peut être normal quand on sait justement qu'on a trop de choses et qu'il faut qu'on se lance et donc c'est vraiment un signe au quotidien du fait que les objets commencent à vous... possédez. Et enfin, il y a le fameux au cas où qui est souvent lié à une peur. On se dit je vais garder ça au cas où. Donc c'est très souvent la peur de manquer, la peur de regretter, la peur de se tromper, de se dire en fait si je jette cet objet, si je me désencombre, si je le donne même parfois ce vêtement, si j'ai une soirée costumée, peut-être que j'en ai besoin, je vais devoir racheter. Donc ça va être la peur de manquer, de se dire je vais devoir peut-être redépenser d'autres argents alors que je l'avais. C'est dommage, j'aurais pu le garder, la peur aussi de passer à autre chose, comme je disais tout à l'heure, tout le côté émotionnel. Mais finalement, cette peur, ce n'est pas les objets. Les objets, ça reste des objets. C'est vraiment du matériel, c'est vraiment sans émotions de base. C'est vraiment nous qui associons les émotions aux objets à certaines périodes de notre vie et c'est nous qui créons cette relation-là. Je sais que c'est très difficile pour certaines personnes de prendre du recul. Moi, je sais que j'ai cette facilité depuis toujours à ne... Vraiment considérer les objets comme des objets et ne pas forcément les associer à des souvenirs ou vraiment les prendre pour ce qu'ils sont. Donc dans ce cas-là, il faut vraiment se dire que c'est nous qui mettons de l'importance aux objets et qui les idéalisons, qui projetons ce qu'on a envie qu'ils soient sur eux. C'est-à-dire que ça va devenir un symbole de sécurité, un symbole d'identité. On va se dire, je garde ce livre parce qu'un jour je le lirai, parce qu'on se dit, je suis une personne quand même peut-être qui est cultivée, qui veut lire. J'ai une vision de moi, qui pourrait lire, etc. Donc je le garde, je le conserve, c'est quelque chose qui est important pour moi. Je garde telle robe parce que ça me rappelle une période de ma vie. Par exemple, peut-être après, s'il y a des personnes, je sais, qui font aussi des va-et-vient au niveau du poids et qui se disent, en fait, j'ai envie de revenir à telle taille, donc ça peut être quelque chose que je garde parce que c'était une version de moi que je préférais peut-être à la version du moment. Et donc, je n'ai pas envie de passer à autre chose. Je me dis que si je rechange de taille, Il va peut-être falloir que je réinvestisse, etc. Donc, c'est vraiment beaucoup de peur, vraiment beaucoup de projections qu'on a sur les objets. Et il faut essayer de se rappeler que vraiment, c'est juste du matériel en tant que tel. Et au final, ce qu'il faut voir aussi, c'est au quotidien. Est-ce que ces objets, ce qu'ils nous apportent finalement, est-ce qu'ils nous sont utiles sur le coup ? Et est-ce qu'ils ne sont pas aussi là, ancrés dans notre chez-nous, à nous rappeler le passé, à alourdir le présent finalement, à nous projeter des choses ? qu'on aimerait être, mais si on ne passe pas à l'action, ce ne sont pas ces objets qui vont le faire pour nous, il faut vraiment que ça vienne de nous, par exemple le fait de lire, le fait de se dire je garde tel ou tel accessoire pour faire du sport parce que je sais que peut-être un jour je vais m'y remettre, etc. Je trouve que c'est des projections et parfois en fait dire adieu à, je ne sais pas, peut-être un tapis de yoga, ça va être le fait de dire adieu aussi à cette personne que j'aurais aimé être qui fait du yoga et c'est difficile à accepter. Parce qu'on a toujours voulu être cette personne, projeter cette personne, se dire qu'on avait la motivation. Et le fait de garder l'objet, ça nous dit un peu, si à tout moment, je peux le faire, je peux être motivée, je peux avoir l'envie. Donc ça peut en effet arriver, mais je pense qu'il faut très souvent se confronter à est-ce qu'on a vraiment utilité de l'objet dans le présent depuis un certain temps. Et surtout s'il n'y a pas de choses qui ont changé vraiment dans notre quotidien. par exemple évidemment si on est en train de de vivre un postpartum, de vivre une grossesse, il y a certaines périodes de la vie où il y a des activités qu'on met de côté. Si on travaille beaucoup parce qu'on a vraiment quelque chose de spécifique en ce moment, des événements, etc. Là, ça peut être lié aussi à des temps de vie, mais pour moi, il faut que ça reste assez court, parce que sinon, on peut se dire, oui, dans dix ans, je ferai ça et le garder. Et encore une fois, si ça vous rend heureux. C'est top, mais le problème, c'est que justement, c'est le sentiment en fait que tous ces objets s'accumulent et le sentiment de justement de plus contrôler et d'accumuler qui peut être vraiment beaucoup plus négatif que le fait de se dire peut-être que j'en aurais besoin dans 10 ans et peut-être qu'il vous sera utile dans 10 ans. Mais est-ce qu'on a envie que cet objet encombre notre intérieur pendant 10 ans ? Parfois, moi, ce que je me dis, c'est juste sur l'instant en fait et depuis 6 mois, je ne l'utilise pas. Ce que je vais faire, c'est que je vais le revendre et en fait, quand j'en aurai besoin, je trouverai très certainement la même chose de seconde main et ça me permettra juste au moins d'avoir fait de la place. Je vois le plus de gains en fait à avoir fait de la place et à avoir moins d'entretien de cette chose, etc. Si je ne m'en sers pas, qu'elle soit juste pas dans mon espace pendant un certain temps. Ce qui n'empêche pas, bien sûr, par la suite, de réinvestir si vraiment vous avez besoin de cet objet-là, même si vous l'aviez il y a quelques temps et ça n'empêche pas de changer d'avis, ça n'empêche pas... De consommer toujours, bien que la consommation, je trouve, reste différente, mais ça n'empêche pas de se dire, un jour, je réinvestirai dans tel ou tel objet. C'est juste que pour le moment, accepter le fait qu'on n'en ait pas besoin. Et donc, par la suite, ce tri, ce désencombrement, va vous amener à retrouver le contrôle et justement d'avoir vraiment la conscience de ce que vous gardez et de savoir pourquoi vous le gardez. Et je trouve que, vous le savez, moi, posséder moins, vraiment, c'est ce qui... Je trouve que c'est un peu mon leitmotiv dans la vie, de consommer moins, de posséder moins. Ça nous permet vraiment de nous retrouver et de nous raccrocher aux valeurs qui comptent vraiment pour nous. C'est aussi décider dans quoi on met notre énergie, notre espace, notre argent. Ça permet vraiment de s'aligner avec ce qui compte vraiment pour nous. Et pour moi, ce n'est vraiment pas se priver, ce n'est vraiment pas vivre dans le manque. Je vous ai fait un des derniers épisodes d'ailleurs qui était « Être minimaliste, est-ce vivre dans le manque ? » où j'ai creusé un petit peu ce... ce sujet-là, mais pour moi, c'est vraiment beaucoup plus riche que ça. Si vous êtes dans une logique de vouloir désencombrer, ou du moins de sentir que vous accumulez beaucoup trop de choses, de vous poser simplement la question, est-ce que c'est vraiment un objet qui me sert, ou est-ce que c'est un objet qui, au final, me dessert et me prend plus de temps qu'il ne m'est utile. Et encore une fois, pour moi, c'est quand on commence à se libérer des objets, à désencombrer, qu'on se rend compte, qu'on réalise à quel point, comme je vous le disais, émotionnellement, ça peut être satisfaisant. Et vraiment, tout ce qu'on gagne, qu'on gagne du temps, de la clarté, de la légèreté, de l'espace, vraiment, on retrouve, je trouve, un sentiment de posséder sa vie, justement, parce que parfois, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les objets nous dépossèdent du temps, finalement, de ce qui compte le plus. Et pour moi, dans cette démarche, c'est aussi le fait de consommer moins, de réfléchir beaucoup plus à la consommation, parce qu'après avoir fait ce tri... L'idée, ce n'est pas de réaccumuler, de réencombrer par la suite, donc vraiment de se poser la question à chaque fois qu'on s'achète quelque chose, de se dire est-ce qu'on en a vraiment besoin, d'essayer de se projeter avec, de projeter la place qu'il aura dans notre appartement, où est-ce qu'il va aller, combien de temps on va pouvoir l'utiliser, etc. Pour vraiment se dire est-ce que c'est quelque chose qui aura un ajout positif dans ma vie ou est-ce que ce sera quelque chose de négatif justement. Si vous êtes en tout cas dans une démarche de minimalisme, j'espère que cet épisode vous aura un petit peu plus... aiguillés, motivés peut-être à vous lancer dans cette démarche, n'hésitez pas à me faire vos retours si vous avez déjà commencé les encombrements sur peut-être le gain de temps, d'espace de place, je sais qu'il y a souvent des personnes qui me disent qu'en fait bah oui ça a vraiment allégé leur vie au quotidien simplifié leur vie au quotidien et je me dis que c'est un petit peu tout ce qu'on recherche aujourd'hui de retrouver du temps, de retrouver du sens, donc c'est tout ce que je vous souhaite en tout cas, merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout et on se retrouve mardi prochain pour un prochain épisode. Ciao !