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Au Fil des Enjeux : Comprendre le climat sans certitudes

Épisode 4 : Pourquoi certains pays sont plus touchés que d’autres ?

Épisode 4 : Pourquoi certains pays sont plus touchés que d’autres ?

06min |28/05/2025|

18

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06min |28/05/2025|

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Description

Épisode 4 : Pourquoi certains pays sont plus touchés que d’autres ?


Le climat n’impacte pas tout le monde de la même façon. On explore ici les inégalités d’exposition, de vulnérabilité et de capacité d’adaptation. Avec des exemples concrets, loin des généralités.



👉 Twitter : https://x.com/fil_des_enjeux

👉 Instagram : https://www.instagram.com/au_fil_des_enjeux_podcast/

👉 Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCj8m-jq7jAs4-YnxuDnjN-A


📚Bibliographie pour aller plus loin : https://docs.google.com/document/d/19tTkCMHXc0Wmy0F0x226PZ9AQ9-Txo4OLFW9nSNvg2I/edit?usp=sharing


💛 Soutenez-moi sur ko-fi : https://ko-fi.com/aufildesenjeux


🎵 Musique Intro/Outro :

City Life by Artificial.Music | https://soundcloud.com/artificial-music/

Music promoted by https://www.chosic.com/free-music/all/

Creative Commons CC BY 3.0

https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et si, on tirait un fil, celui qui relie ce qu'on vit, ce qu'on ressent et ce qu'on peut encore transformer. Un fil discret mais solide. Bonjour et bienvenue dans Au fil des enjeux, un podcast qui prend le temps. Le temps d'écouter, de réfléchir, sans donner de leçons, sans tout simplifier. Moi c'est Manuel, et dans ce podcast on parle du changement climatique, mais autrement. Et aujourd'hui on va se pencher sur une question assez simple. Pourquoi est-ce que certains pays sont plus touchés que d'autres ? Est-ce que c'est juste une question de malchance ou est-ce que ça dit autre chose, de plus profond ? Le changement climatique est partout, il touche chaque région, chaque pays, chaque personne, mais il ne frappe pas tout le monde avec la même intensité. Ce n'est pas que le climat choisit ses cibles, mais il se ressent plus là où les vulnérabilités sont déjà fortes, là où l'on dépend beaucoup de l'agriculture, où les infrastructures sont fragiles, où les systèmes de santé sont sous pression, ou encore là où les conflits rendent toute réponse très compliquée. Merci. Et certaines zones du monde sont particulièrement vulnérables, parce qu'elles étaient déjà exposées à des conditions climatiques extrêmes, parce qu'elles manquent de ressources pour s'adapter, ou encore parce qu'elles héritent d'un passé colonial ou conflictuel qui a fragilisé leurs structures sociales et politiques. Bref, ce n'est pas qu'une question de géographie, c'est aussi une question de moyens, d'histoire et d'inégalité. Prenons un exemple qui peut surprendre, la Syrie. Quand on pense à ce pays, on pense surtout à la guerre, à l'exil, aux violences, mais avant le début du conflit, la Syrie faisait déjà face à une crise d'un autre genre, silencieuse mais tout aussi redoutable, une crise climatique. Entre 2006 et 2011, le pays a connu l'un des pires épisodes de sécheresse de son histoire, prouvé comme étant intensifié et rallongé à cause du changement climatique. Les terres se sont asséchées, les récoltes ont chuté, et on estime que près de 75% des exploitations agricoles ont été ruinées. Des dizaines de milliers de familles ont dû quitter leur village pour rejoindre des villes trop fragiles pour supporter cette charge. Une catastrophe lente, invisible, mais aux effets très concrets. Mais pourquoi cette sécheresse a-t-elle eu un impact aussi massif ? D'abord parce que l'économie syrienne reposait en partie sur l'agriculture, et pas n'importe laquelle, une agriculture pluviale, c'est-à-dire dépendante des précipitations naturelles. Autrement dit, sans pluie, pas de récolte. Et en l'absence de systèmes d'irrigation généralisés ou de politiques d'adaptation, les agriculteurs étaient totalement exposés aux aléas du climat. Non pas par négligence, mais parce que l'État syrien n'avait ni les ressources ni les capacités institutionnelles pour accompagner les populations face à une crise environnementale de cette ampleur. Ensuite, parce que cette sécheresse a frappé des régions déjà marginalisées, notamment le nord-est de la Syrie, une zone rurale historiquement oubliée par les politiques d'investissement. Peu d'infrastructures, peu de services publics, peu d'opportunités économiques. Et quand la sécheresse est arrivée, aucune aide spécifique n'a été mise en place. L'exode rural est alors devenu pour beaucoup la seule issue. Des dizaines de milliers de familles ont quitté leurs terres pour rejoindre les grandes villes, comme Damas ou Alep, elles-mêmes en difficulté face au chômage, à la pauvreté et au manque de logement. Et enfin, parce que la Syrie, déjà avant la sécheresse, était traversée par de fortes tensions sociales, économiques et ethniques. Le chômage touchait durement les jeunes, les inégalités entre régions se creusaient, le ressentiment montait. Si ça vous rappelle d'autres pays, ce n'est pas un hasard. Quand un choc climatique s'ajoute à un terrain déjà instable, c'est toute la société qui peut vaciller. Et privés de filets de protection sociale, tels que l'aide au retour à l'emploi, les formations, les allocations chômage, les populations se retrouvent particulièrement vulnérables face aux impacts du changement climatique. Les villes ont vu leurs infrastructures saturer, les loyers grimper, les frustrations s'accumuler. Le climat n'a pas déclenché la guerre civile, ses causes sont bien plus ancrées dans le paysage politique, historique et économique du pays, mais il a joué un rôle de catalyseur. Il a accéléré, intensifié, déséquilibré un système déjà sous pression. Attention, il ne s'agit pas de dire que la Syrie est un cas isolé ou particulièrement mal préparé. Des déséquilibres sociaux, économiques ou territoriaux, il y en a dans toutes les sociétés. La différence est que certains pays disposent de moyens techniques, financiers et institutionnels pour s'adapter, d'autres non. Et ce décalage, cette inégalité face aux impacts, c'est ce qu'on appelle l'injustice climatique. La Syrie, en 2020, était responsable d'environ 0,1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autrement dit presque rien. Et pourtant, ce sont ces populations qui en ont payé le prix fort. Cette injustice n'est pas qu'une affaire de carbone, elle est aussi politique, sociale, historique. Beaucoup de pays sont encore dépendants de structures économiques mises en place pendant la colonisation qui freinent aujourd'hui leur capacité d'adaptation. Ils n'ont pas la même marge de manœuvre, pas les mêmes leviers pour se préparer ou réagir. Et le cas syrien nous le rappelle avec force. Le changement climatique n'est pas qu'une affaire de degrés Celsius. C'est une crise profondément humaine qui se tisse avec les vulnérabilités existantes, qui amplifie les fractures et qui frappe d'autant plus fort là où les protections sont les plus faibles. Mais attention, il ne s'agit pas juste de pointer du doigt des responsabilités ou de classer les pays entre gagnants et perdants. Ce que je trouve important, c'est de ne pas s'arrêter à ce constat d'injustice, c'est aussi de regarder comment, sur le terrain, dans les communautés les plus affectées, des réponses émergent. Et souvent, ce sont des réponses qui n'ont rien à voir avec les grandes conférences internationales ou les solutions high-tech. Ce sont des stratégies locales adaptées et ancrées dans la réalité quotidienne. Des systèmes d'irrigation traditionnels remis au goût du jour, des collectifs d'agriculteurs qui mutualisent leurs ressources, des personnes qui organisent l'entraide pour faire face aux aléas du climat. Dans des pays frappés par la sécheresse ou les inondations, on voit des formes d'innovation qui ne ressemblent pas à ce qu'on valorise habituellement, mais qui sont incroyablement efficaces. Résilience ne veut pas dire retour à la normale en fait, ça veut dire capacité à faire face. à s'adapter, à se réinventer. Et c'est là que ça devient vraiment intéressant. Si on prenait le temps d'écouter ces expériences, ces savoir-faire venus d'ailleurs, ces formes d'intelligence locale, on aurait sans doute beaucoup à apprendre. Pas pour les copier telles quelles, bien entendu, mais pour s'inspirer de leur logique, de leur capacité à relier le social, l'environnement et le collectif. Ce n'est pas une question de charité de donner la parole à ceux qui souffrent, c'est une question d'intelligence collective. C'est comprendre que face à une crise aussi globale, les solutions ne peuvent pas venir uniquement d'en haut. Elles doivent être partagées, co-construites et ancrées dans la diversité des contextes. Parce qu'en fin de compte, c'est ensemble qu'on devra apprendre à vivre dans un monde transformé. Alors merci d'avoir suivi ce fil avec moi. J'espère que ça vous donne matière à réfléchir. Si vous avez des idées, des remarques, des exemples à partager, n'hésitez pas à me les envoyer et à en parler ouvertement à d'autres personnes. Et dans le prochain épisode, on parlera de ce qu'est un réfugié climatique et pourquoi cette appellation peut être dangereuse. A très bientôt, pour suivre ensemble un nouveau film. Si ce podcast vous parle et que vous voulez le soutenir, vous pouvez le faire sur Ko-fi. Le lien est dans la description. Merci.

Description

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Le climat n’impacte pas tout le monde de la même façon. On explore ici les inégalités d’exposition, de vulnérabilité et de capacité d’adaptation. Avec des exemples concrets, loin des généralités.



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🎵 Musique Intro/Outro :

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Creative Commons CC BY 3.0

https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et si, on tirait un fil, celui qui relie ce qu'on vit, ce qu'on ressent et ce qu'on peut encore transformer. Un fil discret mais solide. Bonjour et bienvenue dans Au fil des enjeux, un podcast qui prend le temps. Le temps d'écouter, de réfléchir, sans donner de leçons, sans tout simplifier. Moi c'est Manuel, et dans ce podcast on parle du changement climatique, mais autrement. Et aujourd'hui on va se pencher sur une question assez simple. Pourquoi est-ce que certains pays sont plus touchés que d'autres ? Est-ce que c'est juste une question de malchance ou est-ce que ça dit autre chose, de plus profond ? Le changement climatique est partout, il touche chaque région, chaque pays, chaque personne, mais il ne frappe pas tout le monde avec la même intensité. Ce n'est pas que le climat choisit ses cibles, mais il se ressent plus là où les vulnérabilités sont déjà fortes, là où l'on dépend beaucoup de l'agriculture, où les infrastructures sont fragiles, où les systèmes de santé sont sous pression, ou encore là où les conflits rendent toute réponse très compliquée. Merci. Et certaines zones du monde sont particulièrement vulnérables, parce qu'elles étaient déjà exposées à des conditions climatiques extrêmes, parce qu'elles manquent de ressources pour s'adapter, ou encore parce qu'elles héritent d'un passé colonial ou conflictuel qui a fragilisé leurs structures sociales et politiques. Bref, ce n'est pas qu'une question de géographie, c'est aussi une question de moyens, d'histoire et d'inégalité. Prenons un exemple qui peut surprendre, la Syrie. Quand on pense à ce pays, on pense surtout à la guerre, à l'exil, aux violences, mais avant le début du conflit, la Syrie faisait déjà face à une crise d'un autre genre, silencieuse mais tout aussi redoutable, une crise climatique. Entre 2006 et 2011, le pays a connu l'un des pires épisodes de sécheresse de son histoire, prouvé comme étant intensifié et rallongé à cause du changement climatique. Les terres se sont asséchées, les récoltes ont chuté, et on estime que près de 75% des exploitations agricoles ont été ruinées. Des dizaines de milliers de familles ont dû quitter leur village pour rejoindre des villes trop fragiles pour supporter cette charge. Une catastrophe lente, invisible, mais aux effets très concrets. Mais pourquoi cette sécheresse a-t-elle eu un impact aussi massif ? D'abord parce que l'économie syrienne reposait en partie sur l'agriculture, et pas n'importe laquelle, une agriculture pluviale, c'est-à-dire dépendante des précipitations naturelles. Autrement dit, sans pluie, pas de récolte. Et en l'absence de systèmes d'irrigation généralisés ou de politiques d'adaptation, les agriculteurs étaient totalement exposés aux aléas du climat. Non pas par négligence, mais parce que l'État syrien n'avait ni les ressources ni les capacités institutionnelles pour accompagner les populations face à une crise environnementale de cette ampleur. Ensuite, parce que cette sécheresse a frappé des régions déjà marginalisées, notamment le nord-est de la Syrie, une zone rurale historiquement oubliée par les politiques d'investissement. Peu d'infrastructures, peu de services publics, peu d'opportunités économiques. Et quand la sécheresse est arrivée, aucune aide spécifique n'a été mise en place. L'exode rural est alors devenu pour beaucoup la seule issue. Des dizaines de milliers de familles ont quitté leurs terres pour rejoindre les grandes villes, comme Damas ou Alep, elles-mêmes en difficulté face au chômage, à la pauvreté et au manque de logement. Et enfin, parce que la Syrie, déjà avant la sécheresse, était traversée par de fortes tensions sociales, économiques et ethniques. Le chômage touchait durement les jeunes, les inégalités entre régions se creusaient, le ressentiment montait. Si ça vous rappelle d'autres pays, ce n'est pas un hasard. Quand un choc climatique s'ajoute à un terrain déjà instable, c'est toute la société qui peut vaciller. Et privés de filets de protection sociale, tels que l'aide au retour à l'emploi, les formations, les allocations chômage, les populations se retrouvent particulièrement vulnérables face aux impacts du changement climatique. Les villes ont vu leurs infrastructures saturer, les loyers grimper, les frustrations s'accumuler. Le climat n'a pas déclenché la guerre civile, ses causes sont bien plus ancrées dans le paysage politique, historique et économique du pays, mais il a joué un rôle de catalyseur. Il a accéléré, intensifié, déséquilibré un système déjà sous pression. Attention, il ne s'agit pas de dire que la Syrie est un cas isolé ou particulièrement mal préparé. Des déséquilibres sociaux, économiques ou territoriaux, il y en a dans toutes les sociétés. La différence est que certains pays disposent de moyens techniques, financiers et institutionnels pour s'adapter, d'autres non. Et ce décalage, cette inégalité face aux impacts, c'est ce qu'on appelle l'injustice climatique. La Syrie, en 2020, était responsable d'environ 0,1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autrement dit presque rien. Et pourtant, ce sont ces populations qui en ont payé le prix fort. Cette injustice n'est pas qu'une affaire de carbone, elle est aussi politique, sociale, historique. Beaucoup de pays sont encore dépendants de structures économiques mises en place pendant la colonisation qui freinent aujourd'hui leur capacité d'adaptation. Ils n'ont pas la même marge de manœuvre, pas les mêmes leviers pour se préparer ou réagir. Et le cas syrien nous le rappelle avec force. Le changement climatique n'est pas qu'une affaire de degrés Celsius. C'est une crise profondément humaine qui se tisse avec les vulnérabilités existantes, qui amplifie les fractures et qui frappe d'autant plus fort là où les protections sont les plus faibles. Mais attention, il ne s'agit pas juste de pointer du doigt des responsabilités ou de classer les pays entre gagnants et perdants. Ce que je trouve important, c'est de ne pas s'arrêter à ce constat d'injustice, c'est aussi de regarder comment, sur le terrain, dans les communautés les plus affectées, des réponses émergent. Et souvent, ce sont des réponses qui n'ont rien à voir avec les grandes conférences internationales ou les solutions high-tech. Ce sont des stratégies locales adaptées et ancrées dans la réalité quotidienne. Des systèmes d'irrigation traditionnels remis au goût du jour, des collectifs d'agriculteurs qui mutualisent leurs ressources, des personnes qui organisent l'entraide pour faire face aux aléas du climat. Dans des pays frappés par la sécheresse ou les inondations, on voit des formes d'innovation qui ne ressemblent pas à ce qu'on valorise habituellement, mais qui sont incroyablement efficaces. Résilience ne veut pas dire retour à la normale en fait, ça veut dire capacité à faire face. à s'adapter, à se réinventer. Et c'est là que ça devient vraiment intéressant. Si on prenait le temps d'écouter ces expériences, ces savoir-faire venus d'ailleurs, ces formes d'intelligence locale, on aurait sans doute beaucoup à apprendre. Pas pour les copier telles quelles, bien entendu, mais pour s'inspirer de leur logique, de leur capacité à relier le social, l'environnement et le collectif. Ce n'est pas une question de charité de donner la parole à ceux qui souffrent, c'est une question d'intelligence collective. C'est comprendre que face à une crise aussi globale, les solutions ne peuvent pas venir uniquement d'en haut. Elles doivent être partagées, co-construites et ancrées dans la diversité des contextes. Parce qu'en fin de compte, c'est ensemble qu'on devra apprendre à vivre dans un monde transformé. Alors merci d'avoir suivi ce fil avec moi. J'espère que ça vous donne matière à réfléchir. Si vous avez des idées, des remarques, des exemples à partager, n'hésitez pas à me les envoyer et à en parler ouvertement à d'autres personnes. Et dans le prochain épisode, on parlera de ce qu'est un réfugié climatique et pourquoi cette appellation peut être dangereuse. A très bientôt, pour suivre ensemble un nouveau film. Si ce podcast vous parle et que vous voulez le soutenir, vous pouvez le faire sur Ko-fi. Le lien est dans la description. Merci.

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Le climat n’impacte pas tout le monde de la même façon. On explore ici les inégalités d’exposition, de vulnérabilité et de capacité d’adaptation. Avec des exemples concrets, loin des généralités.



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  • Speaker #0

    Et si, on tirait un fil, celui qui relie ce qu'on vit, ce qu'on ressent et ce qu'on peut encore transformer. Un fil discret mais solide. Bonjour et bienvenue dans Au fil des enjeux, un podcast qui prend le temps. Le temps d'écouter, de réfléchir, sans donner de leçons, sans tout simplifier. Moi c'est Manuel, et dans ce podcast on parle du changement climatique, mais autrement. Et aujourd'hui on va se pencher sur une question assez simple. Pourquoi est-ce que certains pays sont plus touchés que d'autres ? Est-ce que c'est juste une question de malchance ou est-ce que ça dit autre chose, de plus profond ? Le changement climatique est partout, il touche chaque région, chaque pays, chaque personne, mais il ne frappe pas tout le monde avec la même intensité. Ce n'est pas que le climat choisit ses cibles, mais il se ressent plus là où les vulnérabilités sont déjà fortes, là où l'on dépend beaucoup de l'agriculture, où les infrastructures sont fragiles, où les systèmes de santé sont sous pression, ou encore là où les conflits rendent toute réponse très compliquée. Merci. Et certaines zones du monde sont particulièrement vulnérables, parce qu'elles étaient déjà exposées à des conditions climatiques extrêmes, parce qu'elles manquent de ressources pour s'adapter, ou encore parce qu'elles héritent d'un passé colonial ou conflictuel qui a fragilisé leurs structures sociales et politiques. Bref, ce n'est pas qu'une question de géographie, c'est aussi une question de moyens, d'histoire et d'inégalité. Prenons un exemple qui peut surprendre, la Syrie. Quand on pense à ce pays, on pense surtout à la guerre, à l'exil, aux violences, mais avant le début du conflit, la Syrie faisait déjà face à une crise d'un autre genre, silencieuse mais tout aussi redoutable, une crise climatique. Entre 2006 et 2011, le pays a connu l'un des pires épisodes de sécheresse de son histoire, prouvé comme étant intensifié et rallongé à cause du changement climatique. Les terres se sont asséchées, les récoltes ont chuté, et on estime que près de 75% des exploitations agricoles ont été ruinées. Des dizaines de milliers de familles ont dû quitter leur village pour rejoindre des villes trop fragiles pour supporter cette charge. Une catastrophe lente, invisible, mais aux effets très concrets. Mais pourquoi cette sécheresse a-t-elle eu un impact aussi massif ? D'abord parce que l'économie syrienne reposait en partie sur l'agriculture, et pas n'importe laquelle, une agriculture pluviale, c'est-à-dire dépendante des précipitations naturelles. Autrement dit, sans pluie, pas de récolte. Et en l'absence de systèmes d'irrigation généralisés ou de politiques d'adaptation, les agriculteurs étaient totalement exposés aux aléas du climat. Non pas par négligence, mais parce que l'État syrien n'avait ni les ressources ni les capacités institutionnelles pour accompagner les populations face à une crise environnementale de cette ampleur. Ensuite, parce que cette sécheresse a frappé des régions déjà marginalisées, notamment le nord-est de la Syrie, une zone rurale historiquement oubliée par les politiques d'investissement. Peu d'infrastructures, peu de services publics, peu d'opportunités économiques. Et quand la sécheresse est arrivée, aucune aide spécifique n'a été mise en place. L'exode rural est alors devenu pour beaucoup la seule issue. Des dizaines de milliers de familles ont quitté leurs terres pour rejoindre les grandes villes, comme Damas ou Alep, elles-mêmes en difficulté face au chômage, à la pauvreté et au manque de logement. Et enfin, parce que la Syrie, déjà avant la sécheresse, était traversée par de fortes tensions sociales, économiques et ethniques. Le chômage touchait durement les jeunes, les inégalités entre régions se creusaient, le ressentiment montait. Si ça vous rappelle d'autres pays, ce n'est pas un hasard. Quand un choc climatique s'ajoute à un terrain déjà instable, c'est toute la société qui peut vaciller. Et privés de filets de protection sociale, tels que l'aide au retour à l'emploi, les formations, les allocations chômage, les populations se retrouvent particulièrement vulnérables face aux impacts du changement climatique. Les villes ont vu leurs infrastructures saturer, les loyers grimper, les frustrations s'accumuler. Le climat n'a pas déclenché la guerre civile, ses causes sont bien plus ancrées dans le paysage politique, historique et économique du pays, mais il a joué un rôle de catalyseur. Il a accéléré, intensifié, déséquilibré un système déjà sous pression. Attention, il ne s'agit pas de dire que la Syrie est un cas isolé ou particulièrement mal préparé. Des déséquilibres sociaux, économiques ou territoriaux, il y en a dans toutes les sociétés. La différence est que certains pays disposent de moyens techniques, financiers et institutionnels pour s'adapter, d'autres non. Et ce décalage, cette inégalité face aux impacts, c'est ce qu'on appelle l'injustice climatique. La Syrie, en 2020, était responsable d'environ 0,1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autrement dit presque rien. Et pourtant, ce sont ces populations qui en ont payé le prix fort. Cette injustice n'est pas qu'une affaire de carbone, elle est aussi politique, sociale, historique. Beaucoup de pays sont encore dépendants de structures économiques mises en place pendant la colonisation qui freinent aujourd'hui leur capacité d'adaptation. Ils n'ont pas la même marge de manœuvre, pas les mêmes leviers pour se préparer ou réagir. Et le cas syrien nous le rappelle avec force. Le changement climatique n'est pas qu'une affaire de degrés Celsius. C'est une crise profondément humaine qui se tisse avec les vulnérabilités existantes, qui amplifie les fractures et qui frappe d'autant plus fort là où les protections sont les plus faibles. Mais attention, il ne s'agit pas juste de pointer du doigt des responsabilités ou de classer les pays entre gagnants et perdants. Ce que je trouve important, c'est de ne pas s'arrêter à ce constat d'injustice, c'est aussi de regarder comment, sur le terrain, dans les communautés les plus affectées, des réponses émergent. Et souvent, ce sont des réponses qui n'ont rien à voir avec les grandes conférences internationales ou les solutions high-tech. Ce sont des stratégies locales adaptées et ancrées dans la réalité quotidienne. Des systèmes d'irrigation traditionnels remis au goût du jour, des collectifs d'agriculteurs qui mutualisent leurs ressources, des personnes qui organisent l'entraide pour faire face aux aléas du climat. Dans des pays frappés par la sécheresse ou les inondations, on voit des formes d'innovation qui ne ressemblent pas à ce qu'on valorise habituellement, mais qui sont incroyablement efficaces. Résilience ne veut pas dire retour à la normale en fait, ça veut dire capacité à faire face. à s'adapter, à se réinventer. Et c'est là que ça devient vraiment intéressant. Si on prenait le temps d'écouter ces expériences, ces savoir-faire venus d'ailleurs, ces formes d'intelligence locale, on aurait sans doute beaucoup à apprendre. Pas pour les copier telles quelles, bien entendu, mais pour s'inspirer de leur logique, de leur capacité à relier le social, l'environnement et le collectif. Ce n'est pas une question de charité de donner la parole à ceux qui souffrent, c'est une question d'intelligence collective. C'est comprendre que face à une crise aussi globale, les solutions ne peuvent pas venir uniquement d'en haut. Elles doivent être partagées, co-construites et ancrées dans la diversité des contextes. Parce qu'en fin de compte, c'est ensemble qu'on devra apprendre à vivre dans un monde transformé. Alors merci d'avoir suivi ce fil avec moi. J'espère que ça vous donne matière à réfléchir. Si vous avez des idées, des remarques, des exemples à partager, n'hésitez pas à me les envoyer et à en parler ouvertement à d'autres personnes. Et dans le prochain épisode, on parlera de ce qu'est un réfugié climatique et pourquoi cette appellation peut être dangereuse. A très bientôt, pour suivre ensemble un nouveau film. Si ce podcast vous parle et que vous voulez le soutenir, vous pouvez le faire sur Ko-fi. Le lien est dans la description. Merci.

Description

Épisode 4 : Pourquoi certains pays sont plus touchés que d’autres ?


Le climat n’impacte pas tout le monde de la même façon. On explore ici les inégalités d’exposition, de vulnérabilité et de capacité d’adaptation. Avec des exemples concrets, loin des généralités.



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Transcription

  • Speaker #0

    Et si, on tirait un fil, celui qui relie ce qu'on vit, ce qu'on ressent et ce qu'on peut encore transformer. Un fil discret mais solide. Bonjour et bienvenue dans Au fil des enjeux, un podcast qui prend le temps. Le temps d'écouter, de réfléchir, sans donner de leçons, sans tout simplifier. Moi c'est Manuel, et dans ce podcast on parle du changement climatique, mais autrement. Et aujourd'hui on va se pencher sur une question assez simple. Pourquoi est-ce que certains pays sont plus touchés que d'autres ? Est-ce que c'est juste une question de malchance ou est-ce que ça dit autre chose, de plus profond ? Le changement climatique est partout, il touche chaque région, chaque pays, chaque personne, mais il ne frappe pas tout le monde avec la même intensité. Ce n'est pas que le climat choisit ses cibles, mais il se ressent plus là où les vulnérabilités sont déjà fortes, là où l'on dépend beaucoup de l'agriculture, où les infrastructures sont fragiles, où les systèmes de santé sont sous pression, ou encore là où les conflits rendent toute réponse très compliquée. Merci. Et certaines zones du monde sont particulièrement vulnérables, parce qu'elles étaient déjà exposées à des conditions climatiques extrêmes, parce qu'elles manquent de ressources pour s'adapter, ou encore parce qu'elles héritent d'un passé colonial ou conflictuel qui a fragilisé leurs structures sociales et politiques. Bref, ce n'est pas qu'une question de géographie, c'est aussi une question de moyens, d'histoire et d'inégalité. Prenons un exemple qui peut surprendre, la Syrie. Quand on pense à ce pays, on pense surtout à la guerre, à l'exil, aux violences, mais avant le début du conflit, la Syrie faisait déjà face à une crise d'un autre genre, silencieuse mais tout aussi redoutable, une crise climatique. Entre 2006 et 2011, le pays a connu l'un des pires épisodes de sécheresse de son histoire, prouvé comme étant intensifié et rallongé à cause du changement climatique. Les terres se sont asséchées, les récoltes ont chuté, et on estime que près de 75% des exploitations agricoles ont été ruinées. Des dizaines de milliers de familles ont dû quitter leur village pour rejoindre des villes trop fragiles pour supporter cette charge. Une catastrophe lente, invisible, mais aux effets très concrets. Mais pourquoi cette sécheresse a-t-elle eu un impact aussi massif ? D'abord parce que l'économie syrienne reposait en partie sur l'agriculture, et pas n'importe laquelle, une agriculture pluviale, c'est-à-dire dépendante des précipitations naturelles. Autrement dit, sans pluie, pas de récolte. Et en l'absence de systèmes d'irrigation généralisés ou de politiques d'adaptation, les agriculteurs étaient totalement exposés aux aléas du climat. Non pas par négligence, mais parce que l'État syrien n'avait ni les ressources ni les capacités institutionnelles pour accompagner les populations face à une crise environnementale de cette ampleur. Ensuite, parce que cette sécheresse a frappé des régions déjà marginalisées, notamment le nord-est de la Syrie, une zone rurale historiquement oubliée par les politiques d'investissement. Peu d'infrastructures, peu de services publics, peu d'opportunités économiques. Et quand la sécheresse est arrivée, aucune aide spécifique n'a été mise en place. L'exode rural est alors devenu pour beaucoup la seule issue. Des dizaines de milliers de familles ont quitté leurs terres pour rejoindre les grandes villes, comme Damas ou Alep, elles-mêmes en difficulté face au chômage, à la pauvreté et au manque de logement. Et enfin, parce que la Syrie, déjà avant la sécheresse, était traversée par de fortes tensions sociales, économiques et ethniques. Le chômage touchait durement les jeunes, les inégalités entre régions se creusaient, le ressentiment montait. Si ça vous rappelle d'autres pays, ce n'est pas un hasard. Quand un choc climatique s'ajoute à un terrain déjà instable, c'est toute la société qui peut vaciller. Et privés de filets de protection sociale, tels que l'aide au retour à l'emploi, les formations, les allocations chômage, les populations se retrouvent particulièrement vulnérables face aux impacts du changement climatique. Les villes ont vu leurs infrastructures saturer, les loyers grimper, les frustrations s'accumuler. Le climat n'a pas déclenché la guerre civile, ses causes sont bien plus ancrées dans le paysage politique, historique et économique du pays, mais il a joué un rôle de catalyseur. Il a accéléré, intensifié, déséquilibré un système déjà sous pression. Attention, il ne s'agit pas de dire que la Syrie est un cas isolé ou particulièrement mal préparé. Des déséquilibres sociaux, économiques ou territoriaux, il y en a dans toutes les sociétés. La différence est que certains pays disposent de moyens techniques, financiers et institutionnels pour s'adapter, d'autres non. Et ce décalage, cette inégalité face aux impacts, c'est ce qu'on appelle l'injustice climatique. La Syrie, en 2020, était responsable d'environ 0,1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autrement dit presque rien. Et pourtant, ce sont ces populations qui en ont payé le prix fort. Cette injustice n'est pas qu'une affaire de carbone, elle est aussi politique, sociale, historique. Beaucoup de pays sont encore dépendants de structures économiques mises en place pendant la colonisation qui freinent aujourd'hui leur capacité d'adaptation. Ils n'ont pas la même marge de manœuvre, pas les mêmes leviers pour se préparer ou réagir. Et le cas syrien nous le rappelle avec force. Le changement climatique n'est pas qu'une affaire de degrés Celsius. C'est une crise profondément humaine qui se tisse avec les vulnérabilités existantes, qui amplifie les fractures et qui frappe d'autant plus fort là où les protections sont les plus faibles. Mais attention, il ne s'agit pas juste de pointer du doigt des responsabilités ou de classer les pays entre gagnants et perdants. Ce que je trouve important, c'est de ne pas s'arrêter à ce constat d'injustice, c'est aussi de regarder comment, sur le terrain, dans les communautés les plus affectées, des réponses émergent. Et souvent, ce sont des réponses qui n'ont rien à voir avec les grandes conférences internationales ou les solutions high-tech. Ce sont des stratégies locales adaptées et ancrées dans la réalité quotidienne. Des systèmes d'irrigation traditionnels remis au goût du jour, des collectifs d'agriculteurs qui mutualisent leurs ressources, des personnes qui organisent l'entraide pour faire face aux aléas du climat. Dans des pays frappés par la sécheresse ou les inondations, on voit des formes d'innovation qui ne ressemblent pas à ce qu'on valorise habituellement, mais qui sont incroyablement efficaces. Résilience ne veut pas dire retour à la normale en fait, ça veut dire capacité à faire face. à s'adapter, à se réinventer. Et c'est là que ça devient vraiment intéressant. Si on prenait le temps d'écouter ces expériences, ces savoir-faire venus d'ailleurs, ces formes d'intelligence locale, on aurait sans doute beaucoup à apprendre. Pas pour les copier telles quelles, bien entendu, mais pour s'inspirer de leur logique, de leur capacité à relier le social, l'environnement et le collectif. Ce n'est pas une question de charité de donner la parole à ceux qui souffrent, c'est une question d'intelligence collective. C'est comprendre que face à une crise aussi globale, les solutions ne peuvent pas venir uniquement d'en haut. Elles doivent être partagées, co-construites et ancrées dans la diversité des contextes. Parce qu'en fin de compte, c'est ensemble qu'on devra apprendre à vivre dans un monde transformé. Alors merci d'avoir suivi ce fil avec moi. J'espère que ça vous donne matière à réfléchir. Si vous avez des idées, des remarques, des exemples à partager, n'hésitez pas à me les envoyer et à en parler ouvertement à d'autres personnes. Et dans le prochain épisode, on parlera de ce qu'est un réfugié climatique et pourquoi cette appellation peut être dangereuse. A très bientôt, pour suivre ensemble un nouveau film. 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