- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Au fil des rencontres. Aujourd'hui, nous plongeons dans l'univers fascinant de la table, ce lieu de rencontre et de partage où chaque repas devient une expérience unique. Être à table, c'est bien plus que de s'apprêter à consommer de la nourriture. C'est un espace où les saveurs se rencontrent, où les cultures se croisent et où chaque plat raconte une histoire. Par définition, c'est un lieu de convivialité où se tissent les liens Où naissent les souvenirs et où se partagent les émotions les plus profondes ? Dans un monde en constante évolution, où les valeurs de durabilité et d'authenticité prennent une place de plus en plus importante, la gastronomie devient le miroir de nos aspirations les plus profondes. Elle incarne notre relation à la terre, à notre patrimoine culturel et à nos semblables. Nos repas ne sont plus simplement des moments de consommation, mais des expériences sensorielles et sociétales reflétant l'évolution de nos modes de vie et de nos valeurs. Dans ce nouvel épisode, nous allons explorer comment une organisation dédiée à l'accueil et à la convivialité parvient à transformer chaque repas en une véritable célébration. Comment les chefs créent-ils des menus qui reflètent la diversité culturelle des convives, tout en respectant les saisons et en s'engageant pour une cuisine durable et responsable ? Quels défis rencontrent-ils pour maintenir une expérience authentique, tout en nourrissant un grand nombre de convives ? Comment intègrent-ils les saisons et les produits locaux dans leur création ? Comment parviennent-ils à toucher nos cœurs autant que nos papilles ? Pour répondre à toutes ces questions et nous faire vibrer de gourmandise, j'ai le plaisir d'accueillir le responsable de l'identité culinaire chez Châteauforme. Bienvenue dans Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent châteauforme ayant pour responsabilité le rayonnement de cette entreprise. Autour de ce micro, je prends beaucoup de plaisir à recevoir des invités qui tour à tour illustrent, décryptent et mettent en lumière cette entreprise singulière. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Nicolas Garigeau, responsable de l'identité culinaire châteauforme. Bonjour Nicolas, je suis vraiment ravie de t'accueillir.
- Speaker #1
Bonjour CĂ©line, merci Ă toi de me laisser la parole.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Nicolas, si tu en es d'accord, je voudrais déjà qu'on comprenne ce que signifie responsable de l'identité culinaire au sein de l'entreprise Châteauforme. Est-ce que tu peux nous dire précisément en quoi ton rôle consiste ?
- Speaker #1
Mes missions, c'est d'être garant de l'offre culinaire avec une identité commune pour toutes nos maisons, inspirer les chefs par les nouvelles tendances et aussi animer la communauté des chefs, ces 72 chefs en Europe aujourd'hui.
- Speaker #0
D'accord, et quand tu dis 72 chefs, ça veut dire 72 chefs et leur brigade, c'est bien ça ?
- Speaker #1
Bien sûr, oui.
- Speaker #0
Ok. Avant qu'on rentre dans le cœur du sujet, est-ce que tu pourrais rapidement nous parler de ton parcours et ce qui t'a conduit à devenir responsable de l'identité culinaire chez Châteauforme ?
- Speaker #1
Oui, avec plaisir. Mon parcours est assez simple, il est traditionnel. J'ai eu des diplômes dans des lycées hôteliers classiques. Après, je suis parti un petit peu vers des expériences gastronomiques, du bistronomique, et j'ai découvert par la suite la restauration d'entreprises et d'événementiels sportifs. Et le fait d'aujourd'hui avoir été guidé vers ce poste de responsable de l'identité culinaire, c'est avant tout des rencontres humaines sur mon parcours qui m'ont permis de comprendre que je... Je pouvais peut-être aller au-delà des casseroles et du fourneau et que je pouvais apporter un petit plus à des chefs, un petit plus à ces humains qui sont dans les cuisines. Donc voilà , au fil du temps, dans l'événement sportif, forcément, j'avais à ma charge un petit peu plus de cuisine à gérer et donc plusieurs chefs déjà à gérer, plusieurs chefs à accompagner sur ces épreuves. Donc là , on m'a tendu la perche, on m'a dit, vas-y, fais-le, tu vas voir, c'est plutôt chouette. Et puis un jour, j'ai rencontré aussi une personne chez Châteauforme qui m'a écouté, qui a pris le temps et on s'est découvert, on s'est aperçu qu'on avait déjà les mêmes façons de voir la cuisine, les mêmes façons de parler sur cette cuisine et sur nos envies auprès du client. Et donc là -dessus, je me suis dit que ça pouvait être chouette de rejoindre l'aventure. Et petit à petit, ça s'est construit comme ça.
- Speaker #0
D'accord, passionnant. Donc voilà , rentrons avec Délice dans notre sujet. Est-ce que tu pourrais nous dire comment toi tu définis l'identité culinaire ou autrement dit la table Châteauforme ?
- Speaker #1
L'identité culinaire de Châteauforme, c'est une table généreuse et conviviale. Et aujourd'hui, on parle même d'une table inspirante, mémorable et respectueuse.
- Speaker #0
D'accord. Et donc, alors comme tu l'as évoqué plus haut, tu gères et tu animes 72... brigade répartie dans sept pays d'Europe, comment réussit-on à maintenir une cohérence et une qualité constante à travers tous les pays ? toutes ces maisons qui pour le coup cultivent chacune leur singularité.
- Speaker #1
Déjà il y a un lien commun qui a été formalisé, c'est un manifeste de la table. Il tient sur cinq piliers, la saisonnalité, la simplicité, la convivialité, l'agilité et l'engagement. Ces cinq piliers c'est ce qui unit et qui permet aussi d'inspirer les chefs châteauforme pour leur table, une table de bon sens, une cuisine pour le plaisir de nos participants.
- Speaker #0
D'accord, donc ça veut dire que ces 72 chefs, dans leur création, se réfèrent vraiment à cet ADN commun pour créer leur table.
- Speaker #1
Tout à fait, c'est ça. Mais au-delà de ça aussi, c'est de la présence entre eux, c'est des moments, des rendez-vous assez réguliers pour les chefs, pour justement qu'ils puissent partager. C'est ça aussi qui va créer l'unité. Et puis moi, mon plaisir, c'est d'être aussi présent dans les cuisines. de les rencontrer, d'aller cuisiner avec eux et d'échanger tout simplement. L'échange autour du fourneau, des fois, c'est ce qui est le plus simple.
- Speaker #0
En goûtant, j'imagine. Ah bah oui ! Et donc, dans l'ensemble des maisons Châteauforme, on reçoit chaque année plus d'un million de personnes. Comment, avec tes équipes, concevez-vous et adaptez-vous les menus pour contenter les différentes envies, les différentes cultures et les traditions des participants ?
- Speaker #1
C'est un travail qui se fait en amont. dans chacune des maisons. En fait, avant de recevoir les participants, on s'interroge pour savoir qui on reçoit, pourquoi ils viennent chez nous et quels sont leurs objectifs. Et en fait, par rapport à toutes ces questions qu'on se pose, ça nous permet de créer la meilleure offre possible à chaque séminaire. En fait, chacune de nos offres est dédiée pour être au mieux.
- Speaker #0
D'accord, donc c'est vraiment purement sur mesure, j'allais dire. Et donc avec de tels enjeux, comment parvenez-vous à équilibrer innovation et respect des traditions culinaires ? Et d'ailleurs, est-ce un sujet en réalité ?
- Speaker #1
En fait, c'est à la patte de chaque chef. C'est ce qui fait l'autonomie des maisons. L'équilibre se fait Ausha du chef. Il y a des chefs qui vont avoir beaucoup plus d'inspiration dans l'innovation, d'autres qui vont rester vraiment sur une cuisine traditionnelle. Et c'est leur valeur sûre, je dirais. Donc ils vont jouer à fond. Et en fait, ce n'est pas vraiment un sujet car au fil de la journée, on a plein de temps différents de repas. Donc on peut apporter peut-être quelque chose d'un peu plus traditionnel sur un buffet pour assurer, pour attirer le participant et faire qu'il vive une bonne expérience. Et peut-être que le soir, sur un repas à l'assiette, tu vas plus te permettre l'innovation à ce moment-là parce que tu vas pouvoir l'expliquer, tu vas pouvoir accompagner le participant qui va être... être plus ouvert aussi à la découverte sur un dîner à l'assiette. Donc en fait, ce n'est pas vraiment un sujet. Chacun est libre de porter comme il veut l'équilibre entre l'innovation et la tradition.
- Speaker #0
D'accord. Et anecdotiquement, j'allais dire, pour nous mettre en appétit, est-ce que tu aurais un ou deux exemples d'un plat ou d'un petit déjeuner plus traditionnel qui toi t'anime et puis peut-être un plat ou en tout cas une inspiration particulière que tu avais vue dans l'une des maisons et qui te plaît particulièrement ?
- Speaker #1
Très simplement, je te dirais qu'on réchauffe les cœurs avec une bonne soupe et un bon plat en sauce durant l'hiver. Et après, on peut ouvrir, inspirer, ouvrir à la découverte avec une belle proposition végétale en plat. Un bon curry végétal peut être une découverte pour quelqu'un qui n'a pas forcément l'habitude de se tourner vers cette proposition-là . Et sur un buffet, il va avoir le choix. Et donc, il va tenter l'aventure et ça peut être chouette.
- Speaker #0
D'accord. Je pense que ça nous met tous en appétit. Si tu le veux bien, parlons maintenant créativité. Comment se passe concrètement la préparation de tous les repas ? Est-ce que tout est archi-planifié ? Je pense déjà avoir un petit aperçu de la réponse avec ce que tu nous as dit précédemment. Ou bien est-ce que la liberté de création et l'improvisation s'invitent régulièrement ?
- Speaker #1
En fait, il faut se rappeler qu'on est au service des séminaires. Donc la clé de la réussite, c'est la planification. Forcément, on ne peut pas être toujours dans l'innovation du moment et la dernière minute. On est obligé de se planifier pour répondre au mieux. Mais ce qui fait notre chaleur ajoutée, c'est aussi ces moments d'improvisation parfois. Et ça crée le souvenir. C'est ces moments non programmés qui marquent encore plus.
- Speaker #0
Oui, je comprends. C'est la petite surprise ou comme tu disais tout à l'heure... Le buffet où on ose, on n'ose pas, on goûte et pour le coup, on s'émerveille aussi assez facilement. Donc pour revenir à ce qu'on disait un tout petit peu plus tôt, Châteauforme accueille un million de personnes et de participants par an. Quels sont les principaux défis et enjeux pour offrir une expérience unique autour de tables multiples françaises et internationales ?
- Speaker #1
Pour moi, c'est simple, c'est être mémorable déjà dans un premier temps. Laisser toujours plus de souvenirs et l'envie de revenir dans nos maisons et autour de nos tables. L'autre enjeu pour moi, plus personnellement, c'est d'inspirer et de former les chefs sur les tendances, leur permettre une vraie maîtrise de leur assiette. Ça, c'est mon enjeu personnel. Et après, les autres défis qu'il peut y avoir pour répondre justement aux enjeux d'une consommation raisonnée. c'est d'entamer la décarbonation. Et ça, forcément, on est aussi regardé par les entreprises qui viennent nous consommer.
- Speaker #0
D'accord. Et concrètement, est-ce que tu aurais quelques exemples de ces pas faits vers une décarbonation ?
- Speaker #1
Écoute, c'est avoir forcément une consommation de produits locaux pour éviter les transferts de marchandises sur toute l'Europe. C'est aussi déjà avoir une réflexion, comment gentiment avoir une réflexion. Sur la consommation en termes de viande bovine, de viande ovine, on travaille dessus. C'est le début pour les chefs, on n'est pas encore arrivé à positionner, mais on va venir gentiment à travailler nos quantités déjà pour essayer de maîtriser mieux nos coûts en termes de consommation carbone.
- Speaker #0
D'accord, sachant que dans tous les cas, j'imagine qu'il y a toujours une alternative végétale quand on passe à table, il y a forcément poisson, viande... Et plat végétarien.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. C'est quelque chose qu'on a rajouté dans les délices. Les délices, c'est un petit peu notre checklist de ce qu'on propose sur une table au moment d'un buffet. Il y a quelques années, on n'avait pas forcément le plat végétal. Aujourd'hui, il est présent et ce qui fait qu'il attire forcément un pourcentage dans notre consommation et il réduit naturellement un petit peu notre consommation de viande et même sur les produits de la mer, ce qui n'est pas mal.
- Speaker #0
Oui, effectivement. Autre enjeu d'importance. Est-ce que tu pourrais nous parler de l'importance des saisons dans la cuisine de Châteauforme et comment cela influence-t-il l'offre culinaire ?
- Speaker #1
Les saisons, c'est ce qui fait la vie du quotidien. Pour moi, c'est le rayon de soleil de l'été et la petite neige en hiver. Mais pour faire vivre les saisons, c'est le choix des produits qu'on va pouvoir acheter. Rien que ça, de faire son marché avec les bons produits de saison, c'est inspirant pour les chefs. Forcément, les propositions ont des saisons. On va toujours chercher d'apporter quelque chose de réconfortant, de chaleureux pour l'automne et l'hiver. On va apporter peut-être un peu plus de verdure, la fraîcheur pour le printemps et l'été. Rien que ça, c'est aussi inspirant pour nos chefs et pour créer leur menu. Les saisons, ça apporte du plaisir en tous les cas pour moi. Ça apporte des souvenirs. C'est des produits exceptionnels. On sort d'une période où on a eu des asperges vertes. On arrive vers les cerises. Pour moi, c'est le bonheur. On va avoir trois semaines où on va pouvoir consommer un produit français, la cerise. Et on sait que c'est court. Donc il faut en profiter. Il faut en... En jouir de ces cerises, de profiter de ces produits-là pour faire des clafoutis, pour les manger en jubilé, en plein de manières, comme on aura par la suite après la pêche, la nectarine sur la France. Et voilà , moi je trouve que c'est génial. La saison, en fait, elle rythme nos années, elle crée la non-routine. Donc c'est vraiment le summum pour le cuisinier de pouvoir vivre les saisons.
- Speaker #0
De ce fait, de ce que je comprends, il y a peut-ĂŞtre naturellement des produits qu'on s'empĂŞche de mettre sur la table, peut-ĂŞtre mĂŞme... contre l'avis de certains clients. J'imagine qu'il y a quand mĂŞme un certain respect de ce que tu me dis des saisons qui obligent Ă faire des choix parfois peut-ĂŞtre contrariants.
- Speaker #1
Tout à fait. Et puis, heureusement qu'on se limite à ça parce que on n'aurait plus de plaisir si on trouve tous les produits toute l'année et on perd le plaisir, le plaisir de cuisiner pour nous, mais même le plaisir de consommer pour notre consommateur, je trouve que c'est dommage. Ça perd le charme.
- Speaker #0
Non, évidemment. Donc, euh... En préparant l'émission, c'est ce que tu me disais, c'est qu'à 90% la table Châteauforme offre une cuisine faite maison. Peux-tu nous en dire un peu plus afin que nos auditeurs puissent réellement comprendre l'engagement de chaque brigade dans la réalisation des menus ? Puisque c'est vrai que c'est quand même particulier d'avoir un million de participants encore une fois par an, autant voire beaucoup plus de repas à préparer. Comment en fait on arrive à garder cette exigence du fait maison quand on a tant à délivrer ?
- Speaker #1
En fait, parce que nos brigades sont des brigades professionnelles, tout simplement. Donc, on a envie de cuisiner des produits qui ne sont pas des produits transformés ou des produits industriels. On a plaisir à recevoir. recevoir des produits bruts et à la travailler avec ces fameux manifestes de la table, dans la simplicité, dans la convivialité, et d'apporter un moment chaleureux pour nos participants. Donc oui, ce sont des produits faits maison, parce que nous avons des professionnels dans nos cuisines qui ont envie de travailler les choses de bonne manière. Et après, le fait maison peut aller même plus loin, c'est-à -dire que c'est Ausha du chef. Certains chefs travaillent leur... pâte feuilletée maison, leur pâte briochée maison. D'autres vont peut-être s'appuyer sur une livraison de la part d'un boulanger qui va lui apporter une pâte briochée et lui va pouvoir faire quelque chose, une proposition pour l'apéritif avec ça. Donc voilà , le fait maison, il est logique chez nous parce que en fait, on est professionnels.
- Speaker #0
D'accord. C'est vrai qu'on ne s'attend pas, tu parles de la pâte feuilletée, mais ce n'est pas forcément pour le coup un produit qu'on s'attend à trouver maison facilement. Et c'est ce qui fait que, comme tu disais, la table devient mémorable, puisque un produit simple devient délicieux très rapidement.
- Speaker #1
On retrouve le goût du vrai. Et le chef qui a envie de faire sa pâte feuilletée, pour lui, c'est une fierté. C'est une fierté de le faire goûter, de montrer la différence, et même de le dire à ses participants. C'est une façon de prendre soin, c'est une façon d'apporter toute sa chaleur, en disant, j'ai travaillé ça pour vous. Et... Et vous allez voir la différence aussi au goût. Et ça, c'est génial.
- Speaker #0
C'est clair. Donc toujours dans cette optique de qualité et de responsabilité, comment est-ce que Châteauforme sélectionne ses fournisseurs pour garantir des produits locaux et de saison ? Donc on a parlé un petit peu de ces produits-là , mais justement, comment toi et tes équipes, vous allez à la recherche, j'imagine, de nouveaux fournisseurs ou en tout cas, comment vous vous approvisionnez ?
- Speaker #1
Là aussi, ça fait partie de l'autonomie du chef. C'est-à -dire déjà , c'est pour lui de retenir... de regarder autour de son château, de regarder autour de lui les différents petits producteurs avec qui il peut s'associer pour pouvoir proposer des produits les plus proches possibles du château. C'est aussi à travers nos rencontres entre chefs, on travaille aussi par bassin, donc une dizaine de chefs de la même zone qui se réunissent, là ils échangent, ils ont rencontré un fromager, ils ont rencontré un maraîcher, et ils vont pouvoir échanger ces... C'est bon contact, c'est bonne pratique. Mais au-delà de ça aussi, après, les achats Château Forme accompagnent les chefs. On a notre pôle achat qui aussi travaille avec moi pour aller challenger peut-être des plus gros fournisseurs. Et justement, pour que ces plus gros fournisseurs aillent aussi dénicher pour nous des petits producteurs locaux. Donc voilà , c'est un travail qui est complet. L'autonomie du chef et de la maison de découvrir autour de lui et l'accompagnement des fonctions support Châteauforme pour aller challenger des plus gros à nous fournir les bons produits.
- Speaker #0
Ça veut dire qu'il y a une vraie force de proposition possible pour chacun des acteurs qui serrent la table. Chacun peut mettre son petit grain de sel, littéralement.
- Speaker #1
Et c'est ce qu'on attend d'eux. Et c'est ça, chacun va pouvoir aller chercher son... Son petit producteur qui l'affectionne, avec qui il a envie de travailler. Je sais que nos chefs dans le Nord ont un maraîcher qui fait des fraises qui sont excellentes. Et vraiment, les quantités sont maîtrisées. C'est-à -dire qu'il leur passe un petit coup de fil. S'il a produit 6 kilos cette semaine, ça ne sera pas 10, ça sera 6. Mais on fera avec et on pourra vraiment mettre en avant ce petit producteur.
- Speaker #0
On est en train de le voir, la table de Châteauforme est respectueuse. Est-ce que tu pourrais me dire quels sont les principaux engagements sociétaux de Châteauforme que l'on retrouve dans les cuisines ?
- Speaker #1
Déjà , au-delà de Ausha qu'on vient d'évoquer, forcément il y a aussi notre personnel qu'on retrouve dans les cuisines. Et là -dessus, on a un vrai jeu à mettre en place. C'est-à -dire qu'on est dans des zones où on n'a pas forcément des grandes densités de population. peut permettre à des gens de trouver un travail, un travail inspirant, un travail aussi qui les engage dans une passion. Et donc, on a laissé la chance à des talents, des fois, qui n'avaient pas forcément toute une formation culinaire poussée, gastronomique, à rejoindre nos équipes et avec un chef, avec une bienveillance, un accompagnement, une envie de transmettre, à su les faire grandir. On a pu proposer des postes en pâtisserie, on a pu proposer des postes en cuisine. pour justement développer un petit peu notre savoir-faire et s'enrichir des talents proches de chez nous.
- Speaker #0
Très bien, je te remercie. Justement, tout de suite, tu parlais de passion. On sait que ces métiers de la cuisine sont vraiment des métiers qui naissent... parce que l'on prend plaisir à faire plaisir. Pour le coup, chez Châteauforme, comment est-ce que les chefs perçoivent la satisfaction de leurs clients ?
- Speaker #1
Pour eux, c'est très important. Ils sont à l'écoute de leurs clients. Tu sais, chez nous, nos participants, mais ils sont vraiment à l'écoute. Et c'est important, c'est dans le plus profond de leurs valeurs, si tu veux, de vouloir faire plaisir. Donc, écoute. Ils vont toujours être au moment du déjeuner, déjà derrière les buffets. Donc déjà là , en direct, tu vas prendre les retours. Tu vas avoir, si tu as fait la bonne proposition, déjà tu as des grands sourires. Tu as des Ah, il y a ça au menu ce midi Donc c'est déjà très nourrissant. Le soir, il y a un échange aussi important. Alors, soit au moment de l'apéritif, soit un petit peu avant le dîner, il y a une annonce qui est faite. Et là aussi, tu vas avoir des applaudissements, tu vas avoir des retours en direct. Ça, c'est très, très, très nourrissant pour un chef. C'est ce qui te met vraiment la patate pour y retourner et avoir envie de continuer à produire plus et à donner encore plus d'amour à travers cette cuisine. Et puis, il y a le billet doux, l'enquête de satisfaction en fin de séminaire. Et là aussi, ils sont regardants parce qu'ils ont envie de savoir sur quoi ils ont besoin de s'améliorer. Ils ont envie de savoir s'ils ont pu répondre à la satisfaction de tous. Parce que c'est ça aussi qui est important dans l'agilité de nos chefs, c'est répondre à tout. tous les régimes alimentaires, donc voilà , ils y font très attention. C'est pour eux le moteur à la fois de la satisfaction du client et aussi le curseur pour pouvoir se remettre en question.
- Speaker #0
Je comprends, puis c'est vrai que ça doit être tellement réjouissant de voir écrit quand on a peut-être innové ou, comme on se le disait tout à l'heure, fait en fonction de son envie du jour, ça doit être très agréable de voir et de lire la satisfaction des uns et des autres. Nicolas, je te remercie parce que notre entretien approche de sa fin. Quel conseil donnerais-tu aux jeunes chefs ou aux passionnés de cuisine qui souhaitent se lancer en cuisine ?
- Speaker #1
Déjà , dans un premier temps, pour un jeune chef, c'est de prendre le temps. Toujours. Parce qu'on ne peut pas acquérir ce métier du jour au lendemain. C'est quelque chose qui a besoin d'expérience. On a besoin de tenter des choses, de parfois se louper et de recommencer. Il faut prendre le temps, le temps de grandir dans une cuisine, le temps d'acquérir l'expérience, de comprendre un petit peu ce qu'on a envie de partager, ce qu'on a envie de transmettre avec ses équipes aussi. Parce qu'être un jeune chef, c'est demain d'amener le partage. Dans un premier temps, il y a la performance. Le chef, il a envie vraiment d'être au rendez-vous de cette performance. Mais arrive un moment, le temps de transmettre. Et là aussi, c'est pareil, c'est un moment qui est très agréable. Et il faut prendre le temps, il ne faut pas être déçu que la transmission ne prenne pas forcément tout de suite. Et il faut toujours maîtriser ce moment temps. Donc prenons le temps, restons passionnés, restons à l'écoute, regardons ce qui se passe autour de nous. Et je pense qu'on ne peut que grandir dans le bon sens.
- Speaker #0
Je te remercie Nicolas, c'est très inspirant. Et donc une dernière question à laquelle j'espère que tu accepteras de répondre pour éveiller nos papilles. Quels sont tes ingrédients ou plats préférés pour éveiller les papilles de tes convives ?
- Speaker #1
Ah bah écoute, là tu touches forcément à mes origines, à mon enfance, il y a plein de bonnes choses, la vie elle est riche. Mais je te répondrais déjà , dans les plats préférés, j'adore les risottos. J'ai eu la chance en fait dans mon parcours professionnel d'être proche de la côte d'Azur et de la frontière italienne et donc d'apprendre pendant plusieurs années la maîtrise du risotto. Donc ça, ça me fait toujours chaud au cœur et je trouve qu'il y a une telle diversité, une telle palette à travers le risotto que c'est assez génial. Dans les ingrédients, j'ai eu la chance de beaucoup voyager du côté de la Bretagne. Et la Saint-Jacques, quand c'est la période de la Saint-Jacques, c'est magnifique. C'est un produit qui se suffit à lui-même, bien poêlé, bien doré, bien beurré, très breton. Et là , c'est génial, ça suffit. Et je ferai une petite dédicace, un petit clin d'œil en te disant la fleur de sel.
- Speaker #0
Joli clin d'œil. Je te remercie à nouveau pour cet échange vraiment extraordinairement inspirant. Nous l'avons exploré ensemble, j'allais dire, d'une certaine manière lors de notre échange. La raison d'être chez Châteauforme, c'est de réenchanter le monde de l'entreprise, notamment ça passe par la table et de faire naître des rencontres. Alors, est-ce que je peux te demander de manière professionnelle ou personnelle, qui pourrait-on te souhaiter de rencontrer dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?
- Speaker #1
Écoute, c'est une belle question, riche. Je te dirais, professionnellement, déjà j'ai eu la chance dernièrement de rencontrer Julia Cédèv-Gian, qui est la chef de Bayetta, et ça a été chouette, on a un film commun avec elle et Châteauforme, mais j'aimerais la retrouver pour passer peut-être une petite journée en cuisine avec elle et vivre l'expérience. Et sur un plan personnel, j'aimerais avoir la chance de pouvoir voir jouer Nadal une dernière fois sur ce central de Roland-Garros. Et donc, il y a les JO pour ça. C'est vrai que j'aimerais bien avoir cette Ausha.
- Speaker #0
Bah écoute, on te le souhaite. En tout cas, merci infiniment d'avoir accepté d'être mon invité autour de ce micro aujourd'hui. J'ai vraiment été ravie de cet échange.
- Speaker #1
Eh bien écoute, merci à toi Céline. J'espère qu'au moins, on aura été inspirant pour peut-être de futurs talents châteauforme.
- Speaker #0
Bah écoute, je n'en doute pas. En tout cas, j'ai été très heureuse de cette interview et je vous invite toutes et tous à retrouver d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres. Un podcast de Châteauform. Merci.