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Au fil des rencontres

Le Temps : quand ralentir devient la meilleure façon d’accélérer - Avec Delphine Bouclon

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25min |25/11/2024
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Description

Et si ralentir était la meilleure façon d’accélérer ?

Dans un monde où tout va toujours plus vite – résultats immédiats, satisfaction instantanée, multitâche incessant – avons-nous oublié la valeur fondamentale du temps ?


Dans cet épisode, Céline Gosselin reçoit Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du Groupe Châteauform’, pour explorer notre rapport au temps :
✨ Pourquoi ce "gain de temps" tant recherché est-il devenu un fléau ?
✨ Sommes-nous incapables de faire face au vide, à l’ennui, à l’attente ?
✨ Et surtout, comment réapprendre à habiter le temps pour libérer créativité, sens et connexion humaine ?

Un échange profond et sans concession sur notre relation effrénée à l’instantanéité.
Prenez 25 minutes pour appuyer sur pause, et redonnez au temps la place qu’il mérite.

🎧 Belle écoute !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


Suivez Châteauform' sur les réseaux !

Site web : https://bit.ly/3BrHoEJ

Instagram : https://bit.ly/4gvE7nU

LinkedIn : https://bit.ly/47PB7hX

Youtube : https://bit.ly/4eN7e4o


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode, un espace où nous allons explorer ensemble des idées et des réflexions qui façonnent l'entreprise d'aujourd'hui. Dans cette rencontre, nous allons aborder un sujet qui nous touche tous, mais sur lequel nous avons parfois du mal à poser un regard clair, le rapport au temps. Dans un monde où tout s'accélère, où les rythmes sont effrénés et où la quête de performances immédiates semble dominée, il est essentiel de prendre un pas de recul et se demander qu'est-ce que le temps représente vraiment dans notre quotidien professionnel. Pourquoi avons-nous souvent tant de mal à ralentir, à prendre le temps de faire les choses bien, à consacrer du temps à la réflexion ou aux rencontres humaines ? Et si en réalité c'était précisément ce temps, bien utilisé, ce temps partagé et parfois suspendu, qui avait le pouvoir de transformer un projet, d'en créer une équipe et d'inspirer une réussite ? Dans cet épisode, nous allons réfléchir ensemble à la manière dont le temps, loin d'être une contrainte, peut devenir un véritable levier de créativité et de cohésion au sein des entreprises. Prenez une pause. Prenez ce temps, laissez-vous porter par cette réflexion et essayons de voir si ralentir n'était pas la meilleure stratégie pour accélérer, et ce, quelle que soit l'action que nous avons à mener. Bienvenue dans Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et j'ai pour responsabilité le rayonnement de cette entreprise. Autour de ce micro, je prends beaucoup de plaisir à recevoir des invités qui, tour à tour, nous apportent leur regard singulier sur le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du groupe Châteauforme. Ensemble, nous allons aborder un sujet essentiel, mais souvent négligé dans le monde de l'entreprise, le temps. Nous allons explorer comment ce précieux allié peut être un véritable levier de réussite et pourquoi savoir le prendre et le maîtriser peut transformer profondément nos pratiques professionnelles. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, ravie de participer à ce podcast sur ce thème qui me tient tant à cœur.

  • Speaker #0

    Alors Delphine, j'aimerais, si tu en es d'accord, qu'on rentre tout de suite dans le vif du sujet. La question du temps en entreprise est primordiale. Aussi, je voudrais qu'on explore ensemble pourquoi du commun on est devenu si réticents à prendre le temps qu'il faut, à négliger la plupart du temps ce temps. Aujourd'hui, tout va de plus en plus vite et on cesse parfois à en porter par une illusion de productivité, oubliant pourtant que le temps passé à bien faire les choses est essentiel. Alors selon toi, pourquoi cette pression constante a accéléré sans cesse le rythme ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison, on est dans l'accélération non-stop. Il faut que tout aille vite, tout soit immédiat, avec des résultats immédiats, etc. Sans doute par rapport à notre relation aux nouvelles technologies, on est des générations... C'est le plein boom de la digitalisation. Et je citerais sans doute l'accessibilité à tout. Ce monde à portée de main, ce... Est-ce que c'est une vertu ou un vice ? Ça, je ne sais pas. Mais en tout cas, on a besoin de se nourrir dans l'instant. Et du coup, le temps n'est plus une valeur. Et ça, je trouve ça dommageable. En tout cas, on l'efface, on le réduit. Il faut sans cesse que le temps soit au minimum. Et ça, c'est un véritable fléau. On n'a plus le temps pour rien. Et on n'a plus le temps de comprendre. On n'a plus le temps d'attendre non plus. Tout doit aller vite. On entend ça quand même sans cesse. Plus le temps, plus vite, pas le temps. Donc ce rapport au temps a drastiquement changé ces dernières années et ce gain de temps est devenu souvent synonyme de performance, de productivité, d'efficience parce que ça génère la satisfaction. Alors je pense qu'on va en parler dans quelques instants parce que c'est plus complexe que ça. Donc ça c'est notre rapport au temps, c'est le premier phénomène que j'ai pu observer qui est très perso pro on va dire. Le deuxième, ça serait plutôt cette surexposition au digital, à la suractivité aussi bien de nos doigts que de notre cerveau. Je me demande souvent si on ne passe pas notre temps à remplir l'espace, le vide, l'agenda, comme si on ne supportait pas le vide. On avait besoin de remplir les choses. Et du coup, plus de créneaux vides, plus de temps à rien faire, plus le temps de s'ennuyer, plus le temps de réfléchir, plus le temps de vaquer. ça c'est intéressant parce qu'on ne connaît plus l'ennui on ne sait pas ce que c'est que d'attendre parce qu'on n'attend plus on sort son portable et on joue sur un jeu quelconque on regarde Insta donc en fait on n'est plus seul avec soi-même donc ça c'est intéressant et ce temps-là on ne se l'octroie plus parce que souvent d'ailleurs ne rien faire c'est un peu être inutile désœuvré sans but il y a quelque chose de paniquant d'être sans rien faire. Après, il y a le regard des autres et puis il y a le regard de soi-même sur soi. Cette suractivité cognitive est... Cette accessibilité à tout ne nous laisse plus le temps au temps. Et ça, c'est intéressant de se demander si c'est la bonne chose à faire ou pas.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour cette introduction par rapport à cette notion de temps. Et je voudrais savoir, toi, ce que tu penses de cette vitesse, effectivement, qui pourrait nuire à la qualité de nos échanges en entreprise. On le disait, on l'a évoqué en préparant l'émission, mais on se dit, voilà, déjà un leader, quand il accueille un leader ou un manager, il prend à peine le temps d'accueillir les gens dans son équipe et c'est déjà presque un défaut, j'allais dire, pour la suite en termes de qualité. Donc voilà, il faut faire attention à nos échanges en entreprise. Et on dit souvent aussi que la vitesse nuit à la profondeur. Du coup, très concrètement, selon toi, quels impacts cela peut-il avoir sur la qualité des idées et des relations humaines ? Est-ce qu'on perd quelque chose de fondamental en cherchant constamment à faire plus vite ?

  • Speaker #1

    Oui, intéressant. Alors, la vitesse, je ne sais pas. En tout cas, la pressurisation définitivement, c'est lié à cette suractivité dont on parlait, de notre cerveau et notre manque de patience, qui entraîne quelques dérives en effet. Notamment dans notre rapport à l'autre, tu as raison. On manque d'écoute active, d'écoute profonde. On prend moins le temps d'être pleinement présent et on est davantage dans la précipitation que la précision. On se fatigue tout simplement et on est moins dans l'échange réel et profond. Prendre le temps est devenu un luxe, vraiment, je le pense sincèrement. Il faut savoir s'offrir pour créer des échanges, des relations et des moments qui génèrent des émotions. Donc, savoir s'offrir du temps, prendre le temps, ça s'apprend en fait.

  • Speaker #0

    Ça s'apprend et effectivement, quels conseils tu pourrais donner au monde de l'entreprise pour rappeler à quel point c'est justement important de ne pas céder à cette... cette pression du tout, tout de suite. C'est vrai que moi, si je prends des exemples personnels, j'ai été, comme plein d'autres, dans des entreprises où on me disait, c'est bien, mais ça n'ira jamais assez vite. Et à contrario, on trouve des entreprises où on se dit, non, elles sont rares, mais où on a conscience, justement, de l'importance de construire dans le temps, enfin, dans ce temps offert, comme tu le disais, la suite de l'entreprise. Donc, où est-ce qu'on met le curseur, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, le curseur est difficile. Faire du temps, son allié n'est pas mince à faire je suis d'accord avec toi. J'aime souvent dire qu'il est grand temps d'attendre. C'est une expression que j'utilise souvent. Et je crois surtout que pour garder la tête froide et prendre les bonnes décisions, il faut ce temps. Ce temps précieux d'analyse, de compréhension, de recul, pour être plus perspicace, pertinent, voire efficace dans l'action. Ce temps de digestion de l'information est primordial, car la vie en entreprise, ce n'est ni Insta, ni Candy Crush. Il faut vraiment réfléchir, vraiment se focaliser. Après, il faut gérer le temps court et le temps long, mais ça, j'imagine qu'on va en parler dans quelques instants.

  • Speaker #0

    Exactement. Et justement, quand tu parles de ce temps de qualité pour faire les choses, ça me fait penser à cette idée de Kéros, un moment vraiment idéal où les choses prennent leur forme juste. Pourquoi est-ce que c'est difficile de prendre le temps pour saisir ces moments clés ? Tu viens de faire le parallèle entre la vie quotidienne personnelle et la vie en entreprise. On mélange en fait finalement les divertissements, j'allais dire, de la vie personnelle aux impératifs de la vie en entreprise. Encore une fois, dans cet environnement où tout va vite, comment peut-on réussir à ralentir suffisamment pour capter ces instants opportuns qui font la différence et j'allais dire à les ancrer de manière très consciente en fait ? C'est à un moment donné, c'est quand même une clé de succès. Donc comment on fait prendre conscience aux personnes en entreprise que c'est par là que ça doit passer ?

  • Speaker #1

    Tu as raison et tu résumes bien la chose, c'est une prise de conscience. C'est difficile d'admettre soi-même qu'il faut ralentir, d'admettre que les autres puissent ralentir. Donc ce cas de conscience, cette prise de conscience est complexe, bien évidemment, car la société et l'entreprise nous pressent. Tu faisais le parallèle aussi entre vie perso et vie pro, on est pressé, on est même oppressé parfois. En tout cas, c'est notre ressenti. On connaît le bénéfice de ces temps de pause, parce que maintenant on a ce recul-là et lorsqu'on finit par... prendre ce temps précieux, on devient plus efficient et souvent plus clairvoyant. Et c'est bien, en fait, l'objectif.

  • Speaker #0

    On pourrait croire, effectivement, que cette recherche constante de rapidité et de résultats rapides est une vraie performance. Or, on est en train de le voir, c'est une illusion. Ce qui m'amène à cette question de profondeur du temps passé ensemble et nous ramène à la question des rencontres véritables en entreprise. Lorsqu'elles ne sont pas seulement superficielles, elles permettent vraiment de créer des liens entre solide et durable. Et du coup, selon toi, est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi il est si important de prendre le temps de se rencontrer vraiment en entreprise, au-delà même des échanges rapides au quotidien ? On parle souvent de la machine à café, mais c'est plus profond que ça, c'est de se dire, voilà, c'est quoi une rencontre qui construit un lien durable en entreprise, selon toi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant ce que tu abordes. La rencontre en entreprise, bien évidemment, au tout départ, il faut qu'elle soit franche, authentique, en écoute active et prendre le temps d'écouter l'autre, le comprendre et l'entendre. Mais là, j'aimerais te parler de l'écoute, ce qu'on appelle plutôt à caractère génératif. Cette écoute générative, en fait, elle permet un niveau de connexion entre celui qui parle et celui qui écoute qui est pleinement génératif. Ça veut dire que... Ça crée de nouvelles possibilités pour l'action qu'aucune des parties n'avait eues à l'esprit en entrant dans la conversation. Et c'est bien ça, en fait, le résultat de quelque chose de résultant, performant, qui va amener à l'entreprise et qui va amener aux deux personnes qui échangent et qui s'écoutent réellement et profondément. Parce que cette écoute générative fait émerger quelque chose auquel on ne s'attendait pas. C'est de la création de valeur, et c'est bien ça le sujet. et ça, il faut prendre le temps pour le faire. Ceci est possible que quand on s'écoute vraiment et qu'on est en esprit clair et une conscience du moment présent. C'est bien ça le sujet. Être en pleine présence pour faire des rencontres véritables et des connexions ultra enrichissantes, c'est bien pour ça qu'il faut savoir prendre le temps et c'est bien là la richesse de l'entreprise et de l'échange.

  • Speaker #0

    Quand je t'entends, déjà je comprends qu'effectivement, c'est la qualité d'écoute. Une fois qu'on a pris le temps, c'est cette qualité d'écoute qui est importante. Mais ça soulève aussi la question de la culture d'entreprise. Et encore une fois, cette culture du temps long, tu crois que c'est possible d'installer une culture, j'allais dire pour le monde de l'entreprise de manière générale, sachant qu'on est dans un contexte où on est complètement à l'opposé de ça. Tu penses qu'il serait possible d'installer une culture où l'on privilégierait le temps pour construire ces projets solides, durables ? Et encore une fois, quelle place pourrait avoir cette culture du temps long dans l'évolution des entreprises, dans le contexte dans lequel on est aujourd'hui, avec toujours... Comme tu le disais, j'allais dire, sur la forme, une digitalisation à outrance qui fait qu'on a 100 mails par minute qu'on est obligé de traiter. Enfin, je veux dire, c'est quand même un contexte difficile à traiter et avec des objectifs très court-termistes. Du coup, comment on pourrait inverser la tendance ? Ou en tout cas, nuancer ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. Je pense que le temps court est nécessaire et le temps long est nécessaire. Juste, je reviens sur les emails à traiter. En fait, ça touche ce que je disais entre... Notre ressenti d'être oppressé. Qu'est-ce qui nous oblige à répondre à tous les emails qui nous sont envoyés ? Parfois, il est urgent d'attendre. Ça, c'était juste l'aparté. Crois-moi, d'ailleurs, ma boîte mail est bien pleine. Juste pour revenir sur ce temps court et ce temps long, qui sont nécessaires ? Maintenant, la culture du temps long est un must-have. On ne peut plus s'en passer, bien évidemment, pour adopter une perspective à plus long terme. Elle est souvent associée à des valeurs telles que la patience, la durabilité. la réflexion profonde et cette prise en compte des générations futures aussi pour les décisions que nous prenons aujourd'hui. Donc cette approche se distingue définitivement en contradiction au temps court, qui aussi privilégie les résultats immédiats et l'efficacité, donc elle est nécessaire. Mais comme tu le précisais, aujourd'hui on ne peut plus se passer de culture de temps long, tout simplement avec des transformations massives comme les entreprises ont vécu ces dernières années, les conditions de travail, la transition écologique. la santé mentale des équipes et des collaborateurs, les nouvelles technologies comme l'IA, ce temps-là est salvateur pour appréhender le futur de nos organisations et il est donc obligatoire.

  • Speaker #0

    Il est obligatoire et alors ça m'amène à la question suivante, c'est-à-dire quel rôle penses-tu que les leaders et les managers peuvent jouer dans ce processus pour faire de ce temps un vecteur de créativité, de performance à long terme et de bien-être aussi pour les équipes ? Parce que si je reviens... sur le mail qui paraît anecdotique, c'est ça aussi, c'est qu'on se sent complètement oppressé et si notre leader, notre manager ne nous dit pas à un moment donné, et donc forcément si la direction de l'entreprise ne donne pas des consignes relativement drastiques sur cette obligation de prendre du temps, comment on fait pour changer d'air, j'allais dire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Tu as raison, il faut savoir accompagner cette culture du temps pour soi. Mais aussi, Le temps pour soi, mais aussi pour les autres et pour le monde, je dirais même au-delà en fait. C'est aussi au cœur de l'entreprise que ça se joue. Nous sommes tous co-acteurs et co-responsables. Toutefois, c'est mieux quand l'entreprise, comme tu disais, les dirigeants, le portent dans leur valeur, dans leur mission et par exemplarité surtout, et par volonté. Notre rapport au temps est comme une drogue. Ça, je pense que tout le monde en est très conscient. Drogue douce, mais qui peut être aussi hard. car il est nécessaire de le maîtriser ce temps pour ne pas être esclave, voire piégé. Et nous, en qualité de manager, il faut savoir montrer l'exemplarité et bien sûr aider les équipes à prendre soin d'eux. Ça passe par le temps qu'ils s'octroient, mais pas que, ils en sont encore plus performants s'ils s'octroient aussi du temps pour leur famille. Je pense que la famille aussi a une place dans le milieu de la société. Ça s'apprend, ça s'accompagne, ça se pilote. En tout cas, c'est primordial pour le bien-être des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc en fait, quand je t'entends, quand tu dis SS pilote, c'est un peu bloqué dans son agenda un temps de, comme disent les Italiens, far niente, ne rien faire pendant une heure, deux heures, trois heures, quatre heures, mais vraiment quelque part de s'octroyer cette bulle en fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Cette bulle de réflexion en fait, cette bulle de soi avec soi-même, elle est ultra importante. Pour ma part, j'ai deux moments dans la semaine qui sont bloqués. pour faire un point avec moi-même. Et c'est ces moments de respiration qui m'évitent déjà de travailler le week-end et qui m'évitent aussi de me perdre au milieu d'un agenda trop chargé.

  • Speaker #0

    Très inspirant. Et alors justement, concrètement, selon toi, quelles sont les réussites observables ou que tu as vu toi observer lorsqu'on accorde du temps aux équipes, quelle que soit leur position dans la pyramide ? Parce qu'effectivement, on peut imaginer, comme tu le disais à l'instant, des... Des managers ou des leaders qui donnent aussi l'illusion de prendre du temps, mais qui ne le font pas et ça reporte sur le week-end, pour ne pas montrer à leurs collaborateurs que ça déborde et qu'on n'a pas d'action. En fait, on n'a pas de levier sur ce trop-plein, parce que c'est aussi une réalité en entreprise. Quelle réussite, selon toi, on peut très vite observer à partir du moment où on décide de donner du temps pour encourager ceux qui aimeraient le faire ?

  • Speaker #1

    Donner du temps à ces équipes, c'est définitivement avoir des équipes plus lucides, qui reviennent avec plus d'énergie, plus d'idées, plus d'enthousiasme, plus d'envie, plus de motivation. Donc ça c'est déjà leur donner ce temps précieux, les faire se reposer, parce qu'en fait c'est une boulimie après, vraiment d'activité et de suractivité. Ensuite, donner du temps aux équipes entre elles aussi, ça a de l'importance. C'est plus de cohésion, plus d'échanges d'idées, plus de créativité collective. Ça aussi, c'est important. Pour moi, le temps, vraiment, à trois niveaux. C'est celui que tu prends pour toi, celui qui te fait du bien, vraiment, le sport, la lecture, la méditation, un moment à toi, qui est primordial dans ta semaine. Celui que tu prends pour et avec les autres. Toujours la famille, toujours en premier lieu, ça c'est évident. Et puis tes collègues. aussi, tes amis, un moment de partage pour échanger, créer, confronter. Et enfin, le temps que tu consacres à des choses plus grandes que toi. La planète, une association, quelque chose qui fait du bien au-delà de toi-même. Le plus important, c'est que le temps que tu prends pour toi, les autres ou le monde doit profondément te nourrir. C'est ce qui donne ton énergie, ce qui te donne satisfaction, ce qui te rend plus fort, ce qui te rend disponible aussi. pour toi et pour les autres. Et ça, c'est important. Pour faire des choses qui te font du bien et qui comptent. Et c'est là où tu vas chercher la performance et l'équilibre et l'alignement avec toi-même. Je crois intimement que le tank te donne la place que tu mérites, en fait. Et si tu sais t'en servir comme allié, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Et inversement, quelle non-réussite on peut observer quand ce temps précieux n'est pas pris. Je pense que c'est assez évident, effectivement, de voir des... D'ailleurs, des burn-out, très facilement, des burn-out ou des choses moins graves, ou tout simplement, si on parle de réussite collective en entreprise, qu'est-ce qui échoue quand on ne prend pas le temps à minima de créer du lien ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. La première chose, c'est le burn-out dont on parle énormément. Forcément, on s'épuise, on se fatigue, on se perd, on ne se retrouve plus. Et c'est une des premières conséquences. Ces temps de connexion avec soi, avec les autres et avec le monde dont on parlait précédemment, Ça te donne vraiment le sentiment d'exister. C'est cette fierté d'appartenance aussi à un tout. D'être alignée avec soi-même, avec les autres, d'être ancrée, d'être dans le présent, d'être alignée. Je pense que ça, c'est important de nos jours. D'être bien dans son soi, qu'on soit à la maison ou qu'on soit au travail, c'est extrêmement important. Si tu ne prends pas ces bonbons précieux, je l'ai déjà vu, malheureusement, c'est que tu cours à la dérive. Et forcément... tu ne le vois pas forcément venir. C'est le cas de dire. Tu as deux fléaux. Tu as l'immédiateté en tout et dans tout qui ne permet pas de construire en profondeur. Donc ça, c'est compliqué. On est tellement dans l'immédiateté non-stop. Donc tu ne construis pas de façon durable. aussi bien des réflexions que des décisions, par exemple. Et puis après, tu as la surcharge d'activités. On remplit le vide, coûte que coûte, pour se rassurer, se justifier parfois, beaucoup à cette oppression dont on parlait. Mais le vide rempli de trop, ça peut faire un rien à la fin, en fait. Donc c'est là où il faut être hyper vigilant. J'irais même à te dire que ne pas prendre le temps, c'est aussi se créer des maladies chroniques, et tout le monde le sait, la maladie chronique. chronique maintenant, c'est le résultant de ces deux fluéraux, l'immédiateté et la suractivité. Et ça devient un véritable sujet de performance pour les entreprises. Donc je pense qu'il est temps de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et alors, notre entretien touche presque à sa fin et si tu en es d'accord, j'aimerais te poser justement une question un peu plus personnelle. Dans ton parcours, comment est-ce que tu as vu l'impact du temps sur la réussite de certains de tes projets ? Tu nous parlais tout à l'heure de projets plus grands que toi. Est-ce que le temps pris à un moment donné t'a permis d'aller vers ça ? Est-ce que tu pourrais nous donner un exemple très concret de réussite lié au temps ?

  • Speaker #1

    Merci pour cette question. Écoute, oui, certains projets nécessitent des temps courts. On est tous en train de jongler temps court, d'autres longs. L'important, c'est de calibrer tout ça déjà. Moi, je voudrais déjà te parler, et bien sûr, quand je dis de calibrer tout ça, c'est de séquencer le temps. Ça, c'est... extrêmement important pour atteindre un objectif attendu. La séquentialité est importante. Par contre, j'aimerais parler de mon rapport au temps, puisque la question est plus personnelle. Mon rapport au temps a changé et évolué. Un ami m'a longtemps dit que le luxe véritable, ce n'était pas l'argent et le pouvoir, ni les biomatériels d'ailleurs, mais c'était bien le temps. Le temps est bien ce qu'on a de plus précieux, car il nous est compté. Et ça, il ne faut pas l'oublier non plus. Je ne dis pas ça pour être pessimiste, tu me connais assez, ce n'est pas du tout mon tempérament, mais c'est bien pour savoir l'apprécier à sa juste valeur et l'user de la meilleure des manières. Aujourd'hui, pour te donner un exemple, je fais en sorte de m'en souvenir chaque jour. Parce que quand je me sens sous pression, par exemple, et on l'est tous, pression temporelle, j'entends, quand j'accompagne mes équipes ou quand je suis impatiente ou que je ne m'autorise pas, ça aussi c'est important, s'autoriser à vaquer. On se souvient que ce temps, il est précieux et qu'il n'y a rien de plus merveilleux. Et donc, on essaye de le suspendre. Et ça, c'est extrêmement important de suspendre le temps. Et souvent, quand j'ai arrêté le temps, entre guillemets, et que je me suis posée avec moi-même, c'est là où les idées les plus innovantes, les plus créatives, les plus changeantes sont venues. Et c'est là où... créer de la valeur. Encore une fois, je pense que la création de valeur se fait grâce et avec le temps. Nos ancêtres pourraient le dire, d'ailleurs, on l'a vu souvent. Après, on pourrait parler aussi d'autres choses, parce qu'il n'y a pas que le temps, il y a le silence aussi. Je trouve qu'on n'est plus dans le silence de nos jours. Et ça, c'est intéressant. Donc, redonnons la place au silence. Ça sera pour un prochain podcast. Et puis, la recherche du flot. Et ça aussi, c'est vraiment ce qu'on recherche en entreprise, ce flot. Donc, plein de sujets passionnants qu'on aura l'occasion d'aborder, j'imagine. Et que tu auras l'occasion d'aborder. En tout cas, moi, ce que je voudrais finir de te dire, c'est que, ce dont je suis certaine, c'est qu'aujourd'hui, la promesse de Châteauforme, elle est bien autour de ce temps, de cette bulle qu'on arrive à créer dans nos maisons, de ce moment suspendu qu'il est possible de vivre. personnellement, de partager avec d'autres dans nos maisons, partout en France et en Europe. Et surtout, de se dire qu'en fait, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à des collaborateurs, à des collègues, c'est d'offrir du temps, du temps de présence, du temps de qualité. Donc voilà, ça c'est notre promesse et pour le coup, c'est une jolie fierté d'avoir une mission comme telle.

  • Speaker #0

    D'autant qu'effectivement, ce temps pris ramène du sens. Grande quête aussi aujourd'hui. Effectivement, c'est une belle promesse. Merci vraiment infiniment, Delphine, d'avoir pris ce temps pour répondre à mes questions. Vraiment, pour finir ce podcast, à cet épisode, j'aimerais, si tu me le permets, te poser la question que je pose à tous mes invités, à savoir que la raison d'être de Châteauforme est de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #1

    Eh bien, aucune en particulier, parce que c'est celle qui est imprévue et impromptue qui est la plus précieuse. C'est celle à laquelle tu ne t'attends pas et celle qui te rend vraiment heureuse et qui t'émerveille en fait. Ça te fait dire que cette journée-là, il y a quelque chose en plus, parce que tu as rencontré profondément quelqu'un qui t'a amené quelque chose et qui t'a nourri. Personne en particulier, mais simplement prendre le temps de connaître l'autre.

  • Speaker #0

    De la rencontre. Écoute, je te souhaite de belles rencontres à venir. Et je te remercie encore une fois d'avoir accepté d'être mon invitée. C'était vraiment un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Céline. Ce fut passionnant et très intéressant d'être à tes côtés. Et merci pour ce temps. thème aussi tellement engageant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je note pour les prochains parce qu'il y a de quoi faire. Merci à tous pour votre écoute. Je vous propose de retrouver d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme.

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Et si ralentir était la meilleure façon d’accélérer ?

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Dans cet épisode, Céline Gosselin reçoit Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du Groupe Châteauform’, pour explorer notre rapport au temps :
✨ Pourquoi ce "gain de temps" tant recherché est-il devenu un fléau ?
✨ Sommes-nous incapables de faire face au vide, à l’ennui, à l’attente ?
✨ Et surtout, comment réapprendre à habiter le temps pour libérer créativité, sens et connexion humaine ?

Un échange profond et sans concession sur notre relation effrénée à l’instantanéité.
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  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode, un espace où nous allons explorer ensemble des idées et des réflexions qui façonnent l'entreprise d'aujourd'hui. Dans cette rencontre, nous allons aborder un sujet qui nous touche tous, mais sur lequel nous avons parfois du mal à poser un regard clair, le rapport au temps. Dans un monde où tout s'accélère, où les rythmes sont effrénés et où la quête de performances immédiates semble dominée, il est essentiel de prendre un pas de recul et se demander qu'est-ce que le temps représente vraiment dans notre quotidien professionnel. Pourquoi avons-nous souvent tant de mal à ralentir, à prendre le temps de faire les choses bien, à consacrer du temps à la réflexion ou aux rencontres humaines ? Et si en réalité c'était précisément ce temps, bien utilisé, ce temps partagé et parfois suspendu, qui avait le pouvoir de transformer un projet, d'en créer une équipe et d'inspirer une réussite ? Dans cet épisode, nous allons réfléchir ensemble à la manière dont le temps, loin d'être une contrainte, peut devenir un véritable levier de créativité et de cohésion au sein des entreprises. Prenez une pause. Prenez ce temps, laissez-vous porter par cette réflexion et essayons de voir si ralentir n'était pas la meilleure stratégie pour accélérer, et ce, quelle que soit l'action que nous avons à mener. Bienvenue dans Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et j'ai pour responsabilité le rayonnement de cette entreprise. Autour de ce micro, je prends beaucoup de plaisir à recevoir des invités qui, tour à tour, nous apportent leur regard singulier sur le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du groupe Châteauforme. Ensemble, nous allons aborder un sujet essentiel, mais souvent négligé dans le monde de l'entreprise, le temps. Nous allons explorer comment ce précieux allié peut être un véritable levier de réussite et pourquoi savoir le prendre et le maîtriser peut transformer profondément nos pratiques professionnelles. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, ravie de participer à ce podcast sur ce thème qui me tient tant à cœur.

  • Speaker #0

    Alors Delphine, j'aimerais, si tu en es d'accord, qu'on rentre tout de suite dans le vif du sujet. La question du temps en entreprise est primordiale. Aussi, je voudrais qu'on explore ensemble pourquoi du commun on est devenu si réticents à prendre le temps qu'il faut, à négliger la plupart du temps ce temps. Aujourd'hui, tout va de plus en plus vite et on cesse parfois à en porter par une illusion de productivité, oubliant pourtant que le temps passé à bien faire les choses est essentiel. Alors selon toi, pourquoi cette pression constante a accéléré sans cesse le rythme ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison, on est dans l'accélération non-stop. Il faut que tout aille vite, tout soit immédiat, avec des résultats immédiats, etc. Sans doute par rapport à notre relation aux nouvelles technologies, on est des générations... C'est le plein boom de la digitalisation. Et je citerais sans doute l'accessibilité à tout. Ce monde à portée de main, ce... Est-ce que c'est une vertu ou un vice ? Ça, je ne sais pas. Mais en tout cas, on a besoin de se nourrir dans l'instant. Et du coup, le temps n'est plus une valeur. Et ça, je trouve ça dommageable. En tout cas, on l'efface, on le réduit. Il faut sans cesse que le temps soit au minimum. Et ça, c'est un véritable fléau. On n'a plus le temps pour rien. Et on n'a plus le temps de comprendre. On n'a plus le temps d'attendre non plus. Tout doit aller vite. On entend ça quand même sans cesse. Plus le temps, plus vite, pas le temps. Donc ce rapport au temps a drastiquement changé ces dernières années et ce gain de temps est devenu souvent synonyme de performance, de productivité, d'efficience parce que ça génère la satisfaction. Alors je pense qu'on va en parler dans quelques instants parce que c'est plus complexe que ça. Donc ça c'est notre rapport au temps, c'est le premier phénomène que j'ai pu observer qui est très perso pro on va dire. Le deuxième, ça serait plutôt cette surexposition au digital, à la suractivité aussi bien de nos doigts que de notre cerveau. Je me demande souvent si on ne passe pas notre temps à remplir l'espace, le vide, l'agenda, comme si on ne supportait pas le vide. On avait besoin de remplir les choses. Et du coup, plus de créneaux vides, plus de temps à rien faire, plus le temps de s'ennuyer, plus le temps de réfléchir, plus le temps de vaquer. ça c'est intéressant parce qu'on ne connaît plus l'ennui on ne sait pas ce que c'est que d'attendre parce qu'on n'attend plus on sort son portable et on joue sur un jeu quelconque on regarde Insta donc en fait on n'est plus seul avec soi-même donc ça c'est intéressant et ce temps-là on ne se l'octroie plus parce que souvent d'ailleurs ne rien faire c'est un peu être inutile désœuvré sans but il y a quelque chose de paniquant d'être sans rien faire. Après, il y a le regard des autres et puis il y a le regard de soi-même sur soi. Cette suractivité cognitive est... Cette accessibilité à tout ne nous laisse plus le temps au temps. Et ça, c'est intéressant de se demander si c'est la bonne chose à faire ou pas.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour cette introduction par rapport à cette notion de temps. Et je voudrais savoir, toi, ce que tu penses de cette vitesse, effectivement, qui pourrait nuire à la qualité de nos échanges en entreprise. On le disait, on l'a évoqué en préparant l'émission, mais on se dit, voilà, déjà un leader, quand il accueille un leader ou un manager, il prend à peine le temps d'accueillir les gens dans son équipe et c'est déjà presque un défaut, j'allais dire, pour la suite en termes de qualité. Donc voilà, il faut faire attention à nos échanges en entreprise. Et on dit souvent aussi que la vitesse nuit à la profondeur. Du coup, très concrètement, selon toi, quels impacts cela peut-il avoir sur la qualité des idées et des relations humaines ? Est-ce qu'on perd quelque chose de fondamental en cherchant constamment à faire plus vite ?

  • Speaker #1

    Oui, intéressant. Alors, la vitesse, je ne sais pas. En tout cas, la pressurisation définitivement, c'est lié à cette suractivité dont on parlait, de notre cerveau et notre manque de patience, qui entraîne quelques dérives en effet. Notamment dans notre rapport à l'autre, tu as raison. On manque d'écoute active, d'écoute profonde. On prend moins le temps d'être pleinement présent et on est davantage dans la précipitation que la précision. On se fatigue tout simplement et on est moins dans l'échange réel et profond. Prendre le temps est devenu un luxe, vraiment, je le pense sincèrement. Il faut savoir s'offrir pour créer des échanges, des relations et des moments qui génèrent des émotions. Donc, savoir s'offrir du temps, prendre le temps, ça s'apprend en fait.

  • Speaker #0

    Ça s'apprend et effectivement, quels conseils tu pourrais donner au monde de l'entreprise pour rappeler à quel point c'est justement important de ne pas céder à cette... cette pression du tout, tout de suite. C'est vrai que moi, si je prends des exemples personnels, j'ai été, comme plein d'autres, dans des entreprises où on me disait, c'est bien, mais ça n'ira jamais assez vite. Et à contrario, on trouve des entreprises où on se dit, non, elles sont rares, mais où on a conscience, justement, de l'importance de construire dans le temps, enfin, dans ce temps offert, comme tu le disais, la suite de l'entreprise. Donc, où est-ce qu'on met le curseur, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, le curseur est difficile. Faire du temps, son allié n'est pas mince à faire je suis d'accord avec toi. J'aime souvent dire qu'il est grand temps d'attendre. C'est une expression que j'utilise souvent. Et je crois surtout que pour garder la tête froide et prendre les bonnes décisions, il faut ce temps. Ce temps précieux d'analyse, de compréhension, de recul, pour être plus perspicace, pertinent, voire efficace dans l'action. Ce temps de digestion de l'information est primordial, car la vie en entreprise, ce n'est ni Insta, ni Candy Crush. Il faut vraiment réfléchir, vraiment se focaliser. Après, il faut gérer le temps court et le temps long, mais ça, j'imagine qu'on va en parler dans quelques instants.

  • Speaker #0

    Exactement. Et justement, quand tu parles de ce temps de qualité pour faire les choses, ça me fait penser à cette idée de Kéros, un moment vraiment idéal où les choses prennent leur forme juste. Pourquoi est-ce que c'est difficile de prendre le temps pour saisir ces moments clés ? Tu viens de faire le parallèle entre la vie quotidienne personnelle et la vie en entreprise. On mélange en fait finalement les divertissements, j'allais dire, de la vie personnelle aux impératifs de la vie en entreprise. Encore une fois, dans cet environnement où tout va vite, comment peut-on réussir à ralentir suffisamment pour capter ces instants opportuns qui font la différence et j'allais dire à les ancrer de manière très consciente en fait ? C'est à un moment donné, c'est quand même une clé de succès. Donc comment on fait prendre conscience aux personnes en entreprise que c'est par là que ça doit passer ?

  • Speaker #1

    Tu as raison et tu résumes bien la chose, c'est une prise de conscience. C'est difficile d'admettre soi-même qu'il faut ralentir, d'admettre que les autres puissent ralentir. Donc ce cas de conscience, cette prise de conscience est complexe, bien évidemment, car la société et l'entreprise nous pressent. Tu faisais le parallèle aussi entre vie perso et vie pro, on est pressé, on est même oppressé parfois. En tout cas, c'est notre ressenti. On connaît le bénéfice de ces temps de pause, parce que maintenant on a ce recul-là et lorsqu'on finit par... prendre ce temps précieux, on devient plus efficient et souvent plus clairvoyant. Et c'est bien, en fait, l'objectif.

  • Speaker #0

    On pourrait croire, effectivement, que cette recherche constante de rapidité et de résultats rapides est une vraie performance. Or, on est en train de le voir, c'est une illusion. Ce qui m'amène à cette question de profondeur du temps passé ensemble et nous ramène à la question des rencontres véritables en entreprise. Lorsqu'elles ne sont pas seulement superficielles, elles permettent vraiment de créer des liens entre solide et durable. Et du coup, selon toi, est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi il est si important de prendre le temps de se rencontrer vraiment en entreprise, au-delà même des échanges rapides au quotidien ? On parle souvent de la machine à café, mais c'est plus profond que ça, c'est de se dire, voilà, c'est quoi une rencontre qui construit un lien durable en entreprise, selon toi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant ce que tu abordes. La rencontre en entreprise, bien évidemment, au tout départ, il faut qu'elle soit franche, authentique, en écoute active et prendre le temps d'écouter l'autre, le comprendre et l'entendre. Mais là, j'aimerais te parler de l'écoute, ce qu'on appelle plutôt à caractère génératif. Cette écoute générative, en fait, elle permet un niveau de connexion entre celui qui parle et celui qui écoute qui est pleinement génératif. Ça veut dire que... Ça crée de nouvelles possibilités pour l'action qu'aucune des parties n'avait eues à l'esprit en entrant dans la conversation. Et c'est bien ça, en fait, le résultat de quelque chose de résultant, performant, qui va amener à l'entreprise et qui va amener aux deux personnes qui échangent et qui s'écoutent réellement et profondément. Parce que cette écoute générative fait émerger quelque chose auquel on ne s'attendait pas. C'est de la création de valeur, et c'est bien ça le sujet. et ça, il faut prendre le temps pour le faire. Ceci est possible que quand on s'écoute vraiment et qu'on est en esprit clair et une conscience du moment présent. C'est bien ça le sujet. Être en pleine présence pour faire des rencontres véritables et des connexions ultra enrichissantes, c'est bien pour ça qu'il faut savoir prendre le temps et c'est bien là la richesse de l'entreprise et de l'échange.

  • Speaker #0

    Quand je t'entends, déjà je comprends qu'effectivement, c'est la qualité d'écoute. Une fois qu'on a pris le temps, c'est cette qualité d'écoute qui est importante. Mais ça soulève aussi la question de la culture d'entreprise. Et encore une fois, cette culture du temps long, tu crois que c'est possible d'installer une culture, j'allais dire pour le monde de l'entreprise de manière générale, sachant qu'on est dans un contexte où on est complètement à l'opposé de ça. Tu penses qu'il serait possible d'installer une culture où l'on privilégierait le temps pour construire ces projets solides, durables ? Et encore une fois, quelle place pourrait avoir cette culture du temps long dans l'évolution des entreprises, dans le contexte dans lequel on est aujourd'hui, avec toujours... Comme tu le disais, j'allais dire, sur la forme, une digitalisation à outrance qui fait qu'on a 100 mails par minute qu'on est obligé de traiter. Enfin, je veux dire, c'est quand même un contexte difficile à traiter et avec des objectifs très court-termistes. Du coup, comment on pourrait inverser la tendance ? Ou en tout cas, nuancer ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. Je pense que le temps court est nécessaire et le temps long est nécessaire. Juste, je reviens sur les emails à traiter. En fait, ça touche ce que je disais entre... Notre ressenti d'être oppressé. Qu'est-ce qui nous oblige à répondre à tous les emails qui nous sont envoyés ? Parfois, il est urgent d'attendre. Ça, c'était juste l'aparté. Crois-moi, d'ailleurs, ma boîte mail est bien pleine. Juste pour revenir sur ce temps court et ce temps long, qui sont nécessaires ? Maintenant, la culture du temps long est un must-have. On ne peut plus s'en passer, bien évidemment, pour adopter une perspective à plus long terme. Elle est souvent associée à des valeurs telles que la patience, la durabilité. la réflexion profonde et cette prise en compte des générations futures aussi pour les décisions que nous prenons aujourd'hui. Donc cette approche se distingue définitivement en contradiction au temps court, qui aussi privilégie les résultats immédiats et l'efficacité, donc elle est nécessaire. Mais comme tu le précisais, aujourd'hui on ne peut plus se passer de culture de temps long, tout simplement avec des transformations massives comme les entreprises ont vécu ces dernières années, les conditions de travail, la transition écologique. la santé mentale des équipes et des collaborateurs, les nouvelles technologies comme l'IA, ce temps-là est salvateur pour appréhender le futur de nos organisations et il est donc obligatoire.

  • Speaker #0

    Il est obligatoire et alors ça m'amène à la question suivante, c'est-à-dire quel rôle penses-tu que les leaders et les managers peuvent jouer dans ce processus pour faire de ce temps un vecteur de créativité, de performance à long terme et de bien-être aussi pour les équipes ? Parce que si je reviens... sur le mail qui paraît anecdotique, c'est ça aussi, c'est qu'on se sent complètement oppressé et si notre leader, notre manager ne nous dit pas à un moment donné, et donc forcément si la direction de l'entreprise ne donne pas des consignes relativement drastiques sur cette obligation de prendre du temps, comment on fait pour changer d'air, j'allais dire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Tu as raison, il faut savoir accompagner cette culture du temps pour soi. Mais aussi, Le temps pour soi, mais aussi pour les autres et pour le monde, je dirais même au-delà en fait. C'est aussi au cœur de l'entreprise que ça se joue. Nous sommes tous co-acteurs et co-responsables. Toutefois, c'est mieux quand l'entreprise, comme tu disais, les dirigeants, le portent dans leur valeur, dans leur mission et par exemplarité surtout, et par volonté. Notre rapport au temps est comme une drogue. Ça, je pense que tout le monde en est très conscient. Drogue douce, mais qui peut être aussi hard. car il est nécessaire de le maîtriser ce temps pour ne pas être esclave, voire piégé. Et nous, en qualité de manager, il faut savoir montrer l'exemplarité et bien sûr aider les équipes à prendre soin d'eux. Ça passe par le temps qu'ils s'octroient, mais pas que, ils en sont encore plus performants s'ils s'octroient aussi du temps pour leur famille. Je pense que la famille aussi a une place dans le milieu de la société. Ça s'apprend, ça s'accompagne, ça se pilote. En tout cas, c'est primordial pour le bien-être des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc en fait, quand je t'entends, quand tu dis SS pilote, c'est un peu bloqué dans son agenda un temps de, comme disent les Italiens, far niente, ne rien faire pendant une heure, deux heures, trois heures, quatre heures, mais vraiment quelque part de s'octroyer cette bulle en fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Cette bulle de réflexion en fait, cette bulle de soi avec soi-même, elle est ultra importante. Pour ma part, j'ai deux moments dans la semaine qui sont bloqués. pour faire un point avec moi-même. Et c'est ces moments de respiration qui m'évitent déjà de travailler le week-end et qui m'évitent aussi de me perdre au milieu d'un agenda trop chargé.

  • Speaker #0

    Très inspirant. Et alors justement, concrètement, selon toi, quelles sont les réussites observables ou que tu as vu toi observer lorsqu'on accorde du temps aux équipes, quelle que soit leur position dans la pyramide ? Parce qu'effectivement, on peut imaginer, comme tu le disais à l'instant, des... Des managers ou des leaders qui donnent aussi l'illusion de prendre du temps, mais qui ne le font pas et ça reporte sur le week-end, pour ne pas montrer à leurs collaborateurs que ça déborde et qu'on n'a pas d'action. En fait, on n'a pas de levier sur ce trop-plein, parce que c'est aussi une réalité en entreprise. Quelle réussite, selon toi, on peut très vite observer à partir du moment où on décide de donner du temps pour encourager ceux qui aimeraient le faire ?

  • Speaker #1

    Donner du temps à ces équipes, c'est définitivement avoir des équipes plus lucides, qui reviennent avec plus d'énergie, plus d'idées, plus d'enthousiasme, plus d'envie, plus de motivation. Donc ça c'est déjà leur donner ce temps précieux, les faire se reposer, parce qu'en fait c'est une boulimie après, vraiment d'activité et de suractivité. Ensuite, donner du temps aux équipes entre elles aussi, ça a de l'importance. C'est plus de cohésion, plus d'échanges d'idées, plus de créativité collective. Ça aussi, c'est important. Pour moi, le temps, vraiment, à trois niveaux. C'est celui que tu prends pour toi, celui qui te fait du bien, vraiment, le sport, la lecture, la méditation, un moment à toi, qui est primordial dans ta semaine. Celui que tu prends pour et avec les autres. Toujours la famille, toujours en premier lieu, ça c'est évident. Et puis tes collègues. aussi, tes amis, un moment de partage pour échanger, créer, confronter. Et enfin, le temps que tu consacres à des choses plus grandes que toi. La planète, une association, quelque chose qui fait du bien au-delà de toi-même. Le plus important, c'est que le temps que tu prends pour toi, les autres ou le monde doit profondément te nourrir. C'est ce qui donne ton énergie, ce qui te donne satisfaction, ce qui te rend plus fort, ce qui te rend disponible aussi. pour toi et pour les autres. Et ça, c'est important. Pour faire des choses qui te font du bien et qui comptent. Et c'est là où tu vas chercher la performance et l'équilibre et l'alignement avec toi-même. Je crois intimement que le tank te donne la place que tu mérites, en fait. Et si tu sais t'en servir comme allié, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Et inversement, quelle non-réussite on peut observer quand ce temps précieux n'est pas pris. Je pense que c'est assez évident, effectivement, de voir des... D'ailleurs, des burn-out, très facilement, des burn-out ou des choses moins graves, ou tout simplement, si on parle de réussite collective en entreprise, qu'est-ce qui échoue quand on ne prend pas le temps à minima de créer du lien ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. La première chose, c'est le burn-out dont on parle énormément. Forcément, on s'épuise, on se fatigue, on se perd, on ne se retrouve plus. Et c'est une des premières conséquences. Ces temps de connexion avec soi, avec les autres et avec le monde dont on parlait précédemment, Ça te donne vraiment le sentiment d'exister. C'est cette fierté d'appartenance aussi à un tout. D'être alignée avec soi-même, avec les autres, d'être ancrée, d'être dans le présent, d'être alignée. Je pense que ça, c'est important de nos jours. D'être bien dans son soi, qu'on soit à la maison ou qu'on soit au travail, c'est extrêmement important. Si tu ne prends pas ces bonbons précieux, je l'ai déjà vu, malheureusement, c'est que tu cours à la dérive. Et forcément... tu ne le vois pas forcément venir. C'est le cas de dire. Tu as deux fléaux. Tu as l'immédiateté en tout et dans tout qui ne permet pas de construire en profondeur. Donc ça, c'est compliqué. On est tellement dans l'immédiateté non-stop. Donc tu ne construis pas de façon durable. aussi bien des réflexions que des décisions, par exemple. Et puis après, tu as la surcharge d'activités. On remplit le vide, coûte que coûte, pour se rassurer, se justifier parfois, beaucoup à cette oppression dont on parlait. Mais le vide rempli de trop, ça peut faire un rien à la fin, en fait. Donc c'est là où il faut être hyper vigilant. J'irais même à te dire que ne pas prendre le temps, c'est aussi se créer des maladies chroniques, et tout le monde le sait, la maladie chronique. chronique maintenant, c'est le résultant de ces deux fluéraux, l'immédiateté et la suractivité. Et ça devient un véritable sujet de performance pour les entreprises. Donc je pense qu'il est temps de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et alors, notre entretien touche presque à sa fin et si tu en es d'accord, j'aimerais te poser justement une question un peu plus personnelle. Dans ton parcours, comment est-ce que tu as vu l'impact du temps sur la réussite de certains de tes projets ? Tu nous parlais tout à l'heure de projets plus grands que toi. Est-ce que le temps pris à un moment donné t'a permis d'aller vers ça ? Est-ce que tu pourrais nous donner un exemple très concret de réussite lié au temps ?

  • Speaker #1

    Merci pour cette question. Écoute, oui, certains projets nécessitent des temps courts. On est tous en train de jongler temps court, d'autres longs. L'important, c'est de calibrer tout ça déjà. Moi, je voudrais déjà te parler, et bien sûr, quand je dis de calibrer tout ça, c'est de séquencer le temps. Ça, c'est... extrêmement important pour atteindre un objectif attendu. La séquentialité est importante. Par contre, j'aimerais parler de mon rapport au temps, puisque la question est plus personnelle. Mon rapport au temps a changé et évolué. Un ami m'a longtemps dit que le luxe véritable, ce n'était pas l'argent et le pouvoir, ni les biomatériels d'ailleurs, mais c'était bien le temps. Le temps est bien ce qu'on a de plus précieux, car il nous est compté. Et ça, il ne faut pas l'oublier non plus. Je ne dis pas ça pour être pessimiste, tu me connais assez, ce n'est pas du tout mon tempérament, mais c'est bien pour savoir l'apprécier à sa juste valeur et l'user de la meilleure des manières. Aujourd'hui, pour te donner un exemple, je fais en sorte de m'en souvenir chaque jour. Parce que quand je me sens sous pression, par exemple, et on l'est tous, pression temporelle, j'entends, quand j'accompagne mes équipes ou quand je suis impatiente ou que je ne m'autorise pas, ça aussi c'est important, s'autoriser à vaquer. On se souvient que ce temps, il est précieux et qu'il n'y a rien de plus merveilleux. Et donc, on essaye de le suspendre. Et ça, c'est extrêmement important de suspendre le temps. Et souvent, quand j'ai arrêté le temps, entre guillemets, et que je me suis posée avec moi-même, c'est là où les idées les plus innovantes, les plus créatives, les plus changeantes sont venues. Et c'est là où... créer de la valeur. Encore une fois, je pense que la création de valeur se fait grâce et avec le temps. Nos ancêtres pourraient le dire, d'ailleurs, on l'a vu souvent. Après, on pourrait parler aussi d'autres choses, parce qu'il n'y a pas que le temps, il y a le silence aussi. Je trouve qu'on n'est plus dans le silence de nos jours. Et ça, c'est intéressant. Donc, redonnons la place au silence. Ça sera pour un prochain podcast. Et puis, la recherche du flot. Et ça aussi, c'est vraiment ce qu'on recherche en entreprise, ce flot. Donc, plein de sujets passionnants qu'on aura l'occasion d'aborder, j'imagine. Et que tu auras l'occasion d'aborder. En tout cas, moi, ce que je voudrais finir de te dire, c'est que, ce dont je suis certaine, c'est qu'aujourd'hui, la promesse de Châteauforme, elle est bien autour de ce temps, de cette bulle qu'on arrive à créer dans nos maisons, de ce moment suspendu qu'il est possible de vivre. personnellement, de partager avec d'autres dans nos maisons, partout en France et en Europe. Et surtout, de se dire qu'en fait, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à des collaborateurs, à des collègues, c'est d'offrir du temps, du temps de présence, du temps de qualité. Donc voilà, ça c'est notre promesse et pour le coup, c'est une jolie fierté d'avoir une mission comme telle.

  • Speaker #0

    D'autant qu'effectivement, ce temps pris ramène du sens. Grande quête aussi aujourd'hui. Effectivement, c'est une belle promesse. Merci vraiment infiniment, Delphine, d'avoir pris ce temps pour répondre à mes questions. Vraiment, pour finir ce podcast, à cet épisode, j'aimerais, si tu me le permets, te poser la question que je pose à tous mes invités, à savoir que la raison d'être de Châteauforme est de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #1

    Eh bien, aucune en particulier, parce que c'est celle qui est imprévue et impromptue qui est la plus précieuse. C'est celle à laquelle tu ne t'attends pas et celle qui te rend vraiment heureuse et qui t'émerveille en fait. Ça te fait dire que cette journée-là, il y a quelque chose en plus, parce que tu as rencontré profondément quelqu'un qui t'a amené quelque chose et qui t'a nourri. Personne en particulier, mais simplement prendre le temps de connaître l'autre.

  • Speaker #0

    De la rencontre. Écoute, je te souhaite de belles rencontres à venir. Et je te remercie encore une fois d'avoir accepté d'être mon invitée. C'était vraiment un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Céline. Ce fut passionnant et très intéressant d'être à tes côtés. Et merci pour ce temps. thème aussi tellement engageant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je note pour les prochains parce qu'il y a de quoi faire. Merci à tous pour votre écoute. Je vous propose de retrouver d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme.

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Description

Et si ralentir était la meilleure façon d’accélérer ?

Dans un monde où tout va toujours plus vite – résultats immédiats, satisfaction instantanée, multitâche incessant – avons-nous oublié la valeur fondamentale du temps ?


Dans cet épisode, Céline Gosselin reçoit Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du Groupe Châteauform’, pour explorer notre rapport au temps :
✨ Pourquoi ce "gain de temps" tant recherché est-il devenu un fléau ?
✨ Sommes-nous incapables de faire face au vide, à l’ennui, à l’attente ?
✨ Et surtout, comment réapprendre à habiter le temps pour libérer créativité, sens et connexion humaine ?

Un échange profond et sans concession sur notre relation effrénée à l’instantanéité.
Prenez 25 minutes pour appuyer sur pause, et redonnez au temps la place qu’il mérite.

🎧 Belle écoute !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode, un espace où nous allons explorer ensemble des idées et des réflexions qui façonnent l'entreprise d'aujourd'hui. Dans cette rencontre, nous allons aborder un sujet qui nous touche tous, mais sur lequel nous avons parfois du mal à poser un regard clair, le rapport au temps. Dans un monde où tout s'accélère, où les rythmes sont effrénés et où la quête de performances immédiates semble dominée, il est essentiel de prendre un pas de recul et se demander qu'est-ce que le temps représente vraiment dans notre quotidien professionnel. Pourquoi avons-nous souvent tant de mal à ralentir, à prendre le temps de faire les choses bien, à consacrer du temps à la réflexion ou aux rencontres humaines ? Et si en réalité c'était précisément ce temps, bien utilisé, ce temps partagé et parfois suspendu, qui avait le pouvoir de transformer un projet, d'en créer une équipe et d'inspirer une réussite ? Dans cet épisode, nous allons réfléchir ensemble à la manière dont le temps, loin d'être une contrainte, peut devenir un véritable levier de créativité et de cohésion au sein des entreprises. Prenez une pause. Prenez ce temps, laissez-vous porter par cette réflexion et essayons de voir si ralentir n'était pas la meilleure stratégie pour accélérer, et ce, quelle que soit l'action que nous avons à mener. Bienvenue dans Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et j'ai pour responsabilité le rayonnement de cette entreprise. Autour de ce micro, je prends beaucoup de plaisir à recevoir des invités qui, tour à tour, nous apportent leur regard singulier sur le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du groupe Châteauforme. Ensemble, nous allons aborder un sujet essentiel, mais souvent négligé dans le monde de l'entreprise, le temps. Nous allons explorer comment ce précieux allié peut être un véritable levier de réussite et pourquoi savoir le prendre et le maîtriser peut transformer profondément nos pratiques professionnelles. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, ravie de participer à ce podcast sur ce thème qui me tient tant à cœur.

  • Speaker #0

    Alors Delphine, j'aimerais, si tu en es d'accord, qu'on rentre tout de suite dans le vif du sujet. La question du temps en entreprise est primordiale. Aussi, je voudrais qu'on explore ensemble pourquoi du commun on est devenu si réticents à prendre le temps qu'il faut, à négliger la plupart du temps ce temps. Aujourd'hui, tout va de plus en plus vite et on cesse parfois à en porter par une illusion de productivité, oubliant pourtant que le temps passé à bien faire les choses est essentiel. Alors selon toi, pourquoi cette pression constante a accéléré sans cesse le rythme ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison, on est dans l'accélération non-stop. Il faut que tout aille vite, tout soit immédiat, avec des résultats immédiats, etc. Sans doute par rapport à notre relation aux nouvelles technologies, on est des générations... C'est le plein boom de la digitalisation. Et je citerais sans doute l'accessibilité à tout. Ce monde à portée de main, ce... Est-ce que c'est une vertu ou un vice ? Ça, je ne sais pas. Mais en tout cas, on a besoin de se nourrir dans l'instant. Et du coup, le temps n'est plus une valeur. Et ça, je trouve ça dommageable. En tout cas, on l'efface, on le réduit. Il faut sans cesse que le temps soit au minimum. Et ça, c'est un véritable fléau. On n'a plus le temps pour rien. Et on n'a plus le temps de comprendre. On n'a plus le temps d'attendre non plus. Tout doit aller vite. On entend ça quand même sans cesse. Plus le temps, plus vite, pas le temps. Donc ce rapport au temps a drastiquement changé ces dernières années et ce gain de temps est devenu souvent synonyme de performance, de productivité, d'efficience parce que ça génère la satisfaction. Alors je pense qu'on va en parler dans quelques instants parce que c'est plus complexe que ça. Donc ça c'est notre rapport au temps, c'est le premier phénomène que j'ai pu observer qui est très perso pro on va dire. Le deuxième, ça serait plutôt cette surexposition au digital, à la suractivité aussi bien de nos doigts que de notre cerveau. Je me demande souvent si on ne passe pas notre temps à remplir l'espace, le vide, l'agenda, comme si on ne supportait pas le vide. On avait besoin de remplir les choses. Et du coup, plus de créneaux vides, plus de temps à rien faire, plus le temps de s'ennuyer, plus le temps de réfléchir, plus le temps de vaquer. ça c'est intéressant parce qu'on ne connaît plus l'ennui on ne sait pas ce que c'est que d'attendre parce qu'on n'attend plus on sort son portable et on joue sur un jeu quelconque on regarde Insta donc en fait on n'est plus seul avec soi-même donc ça c'est intéressant et ce temps-là on ne se l'octroie plus parce que souvent d'ailleurs ne rien faire c'est un peu être inutile désœuvré sans but il y a quelque chose de paniquant d'être sans rien faire. Après, il y a le regard des autres et puis il y a le regard de soi-même sur soi. Cette suractivité cognitive est... Cette accessibilité à tout ne nous laisse plus le temps au temps. Et ça, c'est intéressant de se demander si c'est la bonne chose à faire ou pas.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour cette introduction par rapport à cette notion de temps. Et je voudrais savoir, toi, ce que tu penses de cette vitesse, effectivement, qui pourrait nuire à la qualité de nos échanges en entreprise. On le disait, on l'a évoqué en préparant l'émission, mais on se dit, voilà, déjà un leader, quand il accueille un leader ou un manager, il prend à peine le temps d'accueillir les gens dans son équipe et c'est déjà presque un défaut, j'allais dire, pour la suite en termes de qualité. Donc voilà, il faut faire attention à nos échanges en entreprise. Et on dit souvent aussi que la vitesse nuit à la profondeur. Du coup, très concrètement, selon toi, quels impacts cela peut-il avoir sur la qualité des idées et des relations humaines ? Est-ce qu'on perd quelque chose de fondamental en cherchant constamment à faire plus vite ?

  • Speaker #1

    Oui, intéressant. Alors, la vitesse, je ne sais pas. En tout cas, la pressurisation définitivement, c'est lié à cette suractivité dont on parlait, de notre cerveau et notre manque de patience, qui entraîne quelques dérives en effet. Notamment dans notre rapport à l'autre, tu as raison. On manque d'écoute active, d'écoute profonde. On prend moins le temps d'être pleinement présent et on est davantage dans la précipitation que la précision. On se fatigue tout simplement et on est moins dans l'échange réel et profond. Prendre le temps est devenu un luxe, vraiment, je le pense sincèrement. Il faut savoir s'offrir pour créer des échanges, des relations et des moments qui génèrent des émotions. Donc, savoir s'offrir du temps, prendre le temps, ça s'apprend en fait.

  • Speaker #0

    Ça s'apprend et effectivement, quels conseils tu pourrais donner au monde de l'entreprise pour rappeler à quel point c'est justement important de ne pas céder à cette... cette pression du tout, tout de suite. C'est vrai que moi, si je prends des exemples personnels, j'ai été, comme plein d'autres, dans des entreprises où on me disait, c'est bien, mais ça n'ira jamais assez vite. Et à contrario, on trouve des entreprises où on se dit, non, elles sont rares, mais où on a conscience, justement, de l'importance de construire dans le temps, enfin, dans ce temps offert, comme tu le disais, la suite de l'entreprise. Donc, où est-ce qu'on met le curseur, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, le curseur est difficile. Faire du temps, son allié n'est pas mince à faire je suis d'accord avec toi. J'aime souvent dire qu'il est grand temps d'attendre. C'est une expression que j'utilise souvent. Et je crois surtout que pour garder la tête froide et prendre les bonnes décisions, il faut ce temps. Ce temps précieux d'analyse, de compréhension, de recul, pour être plus perspicace, pertinent, voire efficace dans l'action. Ce temps de digestion de l'information est primordial, car la vie en entreprise, ce n'est ni Insta, ni Candy Crush. Il faut vraiment réfléchir, vraiment se focaliser. Après, il faut gérer le temps court et le temps long, mais ça, j'imagine qu'on va en parler dans quelques instants.

  • Speaker #0

    Exactement. Et justement, quand tu parles de ce temps de qualité pour faire les choses, ça me fait penser à cette idée de Kéros, un moment vraiment idéal où les choses prennent leur forme juste. Pourquoi est-ce que c'est difficile de prendre le temps pour saisir ces moments clés ? Tu viens de faire le parallèle entre la vie quotidienne personnelle et la vie en entreprise. On mélange en fait finalement les divertissements, j'allais dire, de la vie personnelle aux impératifs de la vie en entreprise. Encore une fois, dans cet environnement où tout va vite, comment peut-on réussir à ralentir suffisamment pour capter ces instants opportuns qui font la différence et j'allais dire à les ancrer de manière très consciente en fait ? C'est à un moment donné, c'est quand même une clé de succès. Donc comment on fait prendre conscience aux personnes en entreprise que c'est par là que ça doit passer ?

  • Speaker #1

    Tu as raison et tu résumes bien la chose, c'est une prise de conscience. C'est difficile d'admettre soi-même qu'il faut ralentir, d'admettre que les autres puissent ralentir. Donc ce cas de conscience, cette prise de conscience est complexe, bien évidemment, car la société et l'entreprise nous pressent. Tu faisais le parallèle aussi entre vie perso et vie pro, on est pressé, on est même oppressé parfois. En tout cas, c'est notre ressenti. On connaît le bénéfice de ces temps de pause, parce que maintenant on a ce recul-là et lorsqu'on finit par... prendre ce temps précieux, on devient plus efficient et souvent plus clairvoyant. Et c'est bien, en fait, l'objectif.

  • Speaker #0

    On pourrait croire, effectivement, que cette recherche constante de rapidité et de résultats rapides est une vraie performance. Or, on est en train de le voir, c'est une illusion. Ce qui m'amène à cette question de profondeur du temps passé ensemble et nous ramène à la question des rencontres véritables en entreprise. Lorsqu'elles ne sont pas seulement superficielles, elles permettent vraiment de créer des liens entre solide et durable. Et du coup, selon toi, est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi il est si important de prendre le temps de se rencontrer vraiment en entreprise, au-delà même des échanges rapides au quotidien ? On parle souvent de la machine à café, mais c'est plus profond que ça, c'est de se dire, voilà, c'est quoi une rencontre qui construit un lien durable en entreprise, selon toi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant ce que tu abordes. La rencontre en entreprise, bien évidemment, au tout départ, il faut qu'elle soit franche, authentique, en écoute active et prendre le temps d'écouter l'autre, le comprendre et l'entendre. Mais là, j'aimerais te parler de l'écoute, ce qu'on appelle plutôt à caractère génératif. Cette écoute générative, en fait, elle permet un niveau de connexion entre celui qui parle et celui qui écoute qui est pleinement génératif. Ça veut dire que... Ça crée de nouvelles possibilités pour l'action qu'aucune des parties n'avait eues à l'esprit en entrant dans la conversation. Et c'est bien ça, en fait, le résultat de quelque chose de résultant, performant, qui va amener à l'entreprise et qui va amener aux deux personnes qui échangent et qui s'écoutent réellement et profondément. Parce que cette écoute générative fait émerger quelque chose auquel on ne s'attendait pas. C'est de la création de valeur, et c'est bien ça le sujet. et ça, il faut prendre le temps pour le faire. Ceci est possible que quand on s'écoute vraiment et qu'on est en esprit clair et une conscience du moment présent. C'est bien ça le sujet. Être en pleine présence pour faire des rencontres véritables et des connexions ultra enrichissantes, c'est bien pour ça qu'il faut savoir prendre le temps et c'est bien là la richesse de l'entreprise et de l'échange.

  • Speaker #0

    Quand je t'entends, déjà je comprends qu'effectivement, c'est la qualité d'écoute. Une fois qu'on a pris le temps, c'est cette qualité d'écoute qui est importante. Mais ça soulève aussi la question de la culture d'entreprise. Et encore une fois, cette culture du temps long, tu crois que c'est possible d'installer une culture, j'allais dire pour le monde de l'entreprise de manière générale, sachant qu'on est dans un contexte où on est complètement à l'opposé de ça. Tu penses qu'il serait possible d'installer une culture où l'on privilégierait le temps pour construire ces projets solides, durables ? Et encore une fois, quelle place pourrait avoir cette culture du temps long dans l'évolution des entreprises, dans le contexte dans lequel on est aujourd'hui, avec toujours... Comme tu le disais, j'allais dire, sur la forme, une digitalisation à outrance qui fait qu'on a 100 mails par minute qu'on est obligé de traiter. Enfin, je veux dire, c'est quand même un contexte difficile à traiter et avec des objectifs très court-termistes. Du coup, comment on pourrait inverser la tendance ? Ou en tout cas, nuancer ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. Je pense que le temps court est nécessaire et le temps long est nécessaire. Juste, je reviens sur les emails à traiter. En fait, ça touche ce que je disais entre... Notre ressenti d'être oppressé. Qu'est-ce qui nous oblige à répondre à tous les emails qui nous sont envoyés ? Parfois, il est urgent d'attendre. Ça, c'était juste l'aparté. Crois-moi, d'ailleurs, ma boîte mail est bien pleine. Juste pour revenir sur ce temps court et ce temps long, qui sont nécessaires ? Maintenant, la culture du temps long est un must-have. On ne peut plus s'en passer, bien évidemment, pour adopter une perspective à plus long terme. Elle est souvent associée à des valeurs telles que la patience, la durabilité. la réflexion profonde et cette prise en compte des générations futures aussi pour les décisions que nous prenons aujourd'hui. Donc cette approche se distingue définitivement en contradiction au temps court, qui aussi privilégie les résultats immédiats et l'efficacité, donc elle est nécessaire. Mais comme tu le précisais, aujourd'hui on ne peut plus se passer de culture de temps long, tout simplement avec des transformations massives comme les entreprises ont vécu ces dernières années, les conditions de travail, la transition écologique. la santé mentale des équipes et des collaborateurs, les nouvelles technologies comme l'IA, ce temps-là est salvateur pour appréhender le futur de nos organisations et il est donc obligatoire.

  • Speaker #0

    Il est obligatoire et alors ça m'amène à la question suivante, c'est-à-dire quel rôle penses-tu que les leaders et les managers peuvent jouer dans ce processus pour faire de ce temps un vecteur de créativité, de performance à long terme et de bien-être aussi pour les équipes ? Parce que si je reviens... sur le mail qui paraît anecdotique, c'est ça aussi, c'est qu'on se sent complètement oppressé et si notre leader, notre manager ne nous dit pas à un moment donné, et donc forcément si la direction de l'entreprise ne donne pas des consignes relativement drastiques sur cette obligation de prendre du temps, comment on fait pour changer d'air, j'allais dire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Tu as raison, il faut savoir accompagner cette culture du temps pour soi. Mais aussi, Le temps pour soi, mais aussi pour les autres et pour le monde, je dirais même au-delà en fait. C'est aussi au cœur de l'entreprise que ça se joue. Nous sommes tous co-acteurs et co-responsables. Toutefois, c'est mieux quand l'entreprise, comme tu disais, les dirigeants, le portent dans leur valeur, dans leur mission et par exemplarité surtout, et par volonté. Notre rapport au temps est comme une drogue. Ça, je pense que tout le monde en est très conscient. Drogue douce, mais qui peut être aussi hard. car il est nécessaire de le maîtriser ce temps pour ne pas être esclave, voire piégé. Et nous, en qualité de manager, il faut savoir montrer l'exemplarité et bien sûr aider les équipes à prendre soin d'eux. Ça passe par le temps qu'ils s'octroient, mais pas que, ils en sont encore plus performants s'ils s'octroient aussi du temps pour leur famille. Je pense que la famille aussi a une place dans le milieu de la société. Ça s'apprend, ça s'accompagne, ça se pilote. En tout cas, c'est primordial pour le bien-être des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc en fait, quand je t'entends, quand tu dis SS pilote, c'est un peu bloqué dans son agenda un temps de, comme disent les Italiens, far niente, ne rien faire pendant une heure, deux heures, trois heures, quatre heures, mais vraiment quelque part de s'octroyer cette bulle en fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Cette bulle de réflexion en fait, cette bulle de soi avec soi-même, elle est ultra importante. Pour ma part, j'ai deux moments dans la semaine qui sont bloqués. pour faire un point avec moi-même. Et c'est ces moments de respiration qui m'évitent déjà de travailler le week-end et qui m'évitent aussi de me perdre au milieu d'un agenda trop chargé.

  • Speaker #0

    Très inspirant. Et alors justement, concrètement, selon toi, quelles sont les réussites observables ou que tu as vu toi observer lorsqu'on accorde du temps aux équipes, quelle que soit leur position dans la pyramide ? Parce qu'effectivement, on peut imaginer, comme tu le disais à l'instant, des... Des managers ou des leaders qui donnent aussi l'illusion de prendre du temps, mais qui ne le font pas et ça reporte sur le week-end, pour ne pas montrer à leurs collaborateurs que ça déborde et qu'on n'a pas d'action. En fait, on n'a pas de levier sur ce trop-plein, parce que c'est aussi une réalité en entreprise. Quelle réussite, selon toi, on peut très vite observer à partir du moment où on décide de donner du temps pour encourager ceux qui aimeraient le faire ?

  • Speaker #1

    Donner du temps à ces équipes, c'est définitivement avoir des équipes plus lucides, qui reviennent avec plus d'énergie, plus d'idées, plus d'enthousiasme, plus d'envie, plus de motivation. Donc ça c'est déjà leur donner ce temps précieux, les faire se reposer, parce qu'en fait c'est une boulimie après, vraiment d'activité et de suractivité. Ensuite, donner du temps aux équipes entre elles aussi, ça a de l'importance. C'est plus de cohésion, plus d'échanges d'idées, plus de créativité collective. Ça aussi, c'est important. Pour moi, le temps, vraiment, à trois niveaux. C'est celui que tu prends pour toi, celui qui te fait du bien, vraiment, le sport, la lecture, la méditation, un moment à toi, qui est primordial dans ta semaine. Celui que tu prends pour et avec les autres. Toujours la famille, toujours en premier lieu, ça c'est évident. Et puis tes collègues. aussi, tes amis, un moment de partage pour échanger, créer, confronter. Et enfin, le temps que tu consacres à des choses plus grandes que toi. La planète, une association, quelque chose qui fait du bien au-delà de toi-même. Le plus important, c'est que le temps que tu prends pour toi, les autres ou le monde doit profondément te nourrir. C'est ce qui donne ton énergie, ce qui te donne satisfaction, ce qui te rend plus fort, ce qui te rend disponible aussi. pour toi et pour les autres. Et ça, c'est important. Pour faire des choses qui te font du bien et qui comptent. Et c'est là où tu vas chercher la performance et l'équilibre et l'alignement avec toi-même. Je crois intimement que le tank te donne la place que tu mérites, en fait. Et si tu sais t'en servir comme allié, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Et inversement, quelle non-réussite on peut observer quand ce temps précieux n'est pas pris. Je pense que c'est assez évident, effectivement, de voir des... D'ailleurs, des burn-out, très facilement, des burn-out ou des choses moins graves, ou tout simplement, si on parle de réussite collective en entreprise, qu'est-ce qui échoue quand on ne prend pas le temps à minima de créer du lien ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. La première chose, c'est le burn-out dont on parle énormément. Forcément, on s'épuise, on se fatigue, on se perd, on ne se retrouve plus. Et c'est une des premières conséquences. Ces temps de connexion avec soi, avec les autres et avec le monde dont on parlait précédemment, Ça te donne vraiment le sentiment d'exister. C'est cette fierté d'appartenance aussi à un tout. D'être alignée avec soi-même, avec les autres, d'être ancrée, d'être dans le présent, d'être alignée. Je pense que ça, c'est important de nos jours. D'être bien dans son soi, qu'on soit à la maison ou qu'on soit au travail, c'est extrêmement important. Si tu ne prends pas ces bonbons précieux, je l'ai déjà vu, malheureusement, c'est que tu cours à la dérive. Et forcément... tu ne le vois pas forcément venir. C'est le cas de dire. Tu as deux fléaux. Tu as l'immédiateté en tout et dans tout qui ne permet pas de construire en profondeur. Donc ça, c'est compliqué. On est tellement dans l'immédiateté non-stop. Donc tu ne construis pas de façon durable. aussi bien des réflexions que des décisions, par exemple. Et puis après, tu as la surcharge d'activités. On remplit le vide, coûte que coûte, pour se rassurer, se justifier parfois, beaucoup à cette oppression dont on parlait. Mais le vide rempli de trop, ça peut faire un rien à la fin, en fait. Donc c'est là où il faut être hyper vigilant. J'irais même à te dire que ne pas prendre le temps, c'est aussi se créer des maladies chroniques, et tout le monde le sait, la maladie chronique. chronique maintenant, c'est le résultant de ces deux fluéraux, l'immédiateté et la suractivité. Et ça devient un véritable sujet de performance pour les entreprises. Donc je pense qu'il est temps de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et alors, notre entretien touche presque à sa fin et si tu en es d'accord, j'aimerais te poser justement une question un peu plus personnelle. Dans ton parcours, comment est-ce que tu as vu l'impact du temps sur la réussite de certains de tes projets ? Tu nous parlais tout à l'heure de projets plus grands que toi. Est-ce que le temps pris à un moment donné t'a permis d'aller vers ça ? Est-ce que tu pourrais nous donner un exemple très concret de réussite lié au temps ?

  • Speaker #1

    Merci pour cette question. Écoute, oui, certains projets nécessitent des temps courts. On est tous en train de jongler temps court, d'autres longs. L'important, c'est de calibrer tout ça déjà. Moi, je voudrais déjà te parler, et bien sûr, quand je dis de calibrer tout ça, c'est de séquencer le temps. Ça, c'est... extrêmement important pour atteindre un objectif attendu. La séquentialité est importante. Par contre, j'aimerais parler de mon rapport au temps, puisque la question est plus personnelle. Mon rapport au temps a changé et évolué. Un ami m'a longtemps dit que le luxe véritable, ce n'était pas l'argent et le pouvoir, ni les biomatériels d'ailleurs, mais c'était bien le temps. Le temps est bien ce qu'on a de plus précieux, car il nous est compté. Et ça, il ne faut pas l'oublier non plus. Je ne dis pas ça pour être pessimiste, tu me connais assez, ce n'est pas du tout mon tempérament, mais c'est bien pour savoir l'apprécier à sa juste valeur et l'user de la meilleure des manières. Aujourd'hui, pour te donner un exemple, je fais en sorte de m'en souvenir chaque jour. Parce que quand je me sens sous pression, par exemple, et on l'est tous, pression temporelle, j'entends, quand j'accompagne mes équipes ou quand je suis impatiente ou que je ne m'autorise pas, ça aussi c'est important, s'autoriser à vaquer. On se souvient que ce temps, il est précieux et qu'il n'y a rien de plus merveilleux. Et donc, on essaye de le suspendre. Et ça, c'est extrêmement important de suspendre le temps. Et souvent, quand j'ai arrêté le temps, entre guillemets, et que je me suis posée avec moi-même, c'est là où les idées les plus innovantes, les plus créatives, les plus changeantes sont venues. Et c'est là où... créer de la valeur. Encore une fois, je pense que la création de valeur se fait grâce et avec le temps. Nos ancêtres pourraient le dire, d'ailleurs, on l'a vu souvent. Après, on pourrait parler aussi d'autres choses, parce qu'il n'y a pas que le temps, il y a le silence aussi. Je trouve qu'on n'est plus dans le silence de nos jours. Et ça, c'est intéressant. Donc, redonnons la place au silence. Ça sera pour un prochain podcast. Et puis, la recherche du flot. Et ça aussi, c'est vraiment ce qu'on recherche en entreprise, ce flot. Donc, plein de sujets passionnants qu'on aura l'occasion d'aborder, j'imagine. Et que tu auras l'occasion d'aborder. En tout cas, moi, ce que je voudrais finir de te dire, c'est que, ce dont je suis certaine, c'est qu'aujourd'hui, la promesse de Châteauforme, elle est bien autour de ce temps, de cette bulle qu'on arrive à créer dans nos maisons, de ce moment suspendu qu'il est possible de vivre. personnellement, de partager avec d'autres dans nos maisons, partout en France et en Europe. Et surtout, de se dire qu'en fait, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à des collaborateurs, à des collègues, c'est d'offrir du temps, du temps de présence, du temps de qualité. Donc voilà, ça c'est notre promesse et pour le coup, c'est une jolie fierté d'avoir une mission comme telle.

  • Speaker #0

    D'autant qu'effectivement, ce temps pris ramène du sens. Grande quête aussi aujourd'hui. Effectivement, c'est une belle promesse. Merci vraiment infiniment, Delphine, d'avoir pris ce temps pour répondre à mes questions. Vraiment, pour finir ce podcast, à cet épisode, j'aimerais, si tu me le permets, te poser la question que je pose à tous mes invités, à savoir que la raison d'être de Châteauforme est de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #1

    Eh bien, aucune en particulier, parce que c'est celle qui est imprévue et impromptue qui est la plus précieuse. C'est celle à laquelle tu ne t'attends pas et celle qui te rend vraiment heureuse et qui t'émerveille en fait. Ça te fait dire que cette journée-là, il y a quelque chose en plus, parce que tu as rencontré profondément quelqu'un qui t'a amené quelque chose et qui t'a nourri. Personne en particulier, mais simplement prendre le temps de connaître l'autre.

  • Speaker #0

    De la rencontre. Écoute, je te souhaite de belles rencontres à venir. Et je te remercie encore une fois d'avoir accepté d'être mon invitée. C'était vraiment un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Céline. Ce fut passionnant et très intéressant d'être à tes côtés. Et merci pour ce temps. thème aussi tellement engageant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je note pour les prochains parce qu'il y a de quoi faire. Merci à tous pour votre écoute. Je vous propose de retrouver d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme.

Description

Et si ralentir était la meilleure façon d’accélérer ?

Dans un monde où tout va toujours plus vite – résultats immédiats, satisfaction instantanée, multitâche incessant – avons-nous oublié la valeur fondamentale du temps ?


Dans cet épisode, Céline Gosselin reçoit Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du Groupe Châteauform’, pour explorer notre rapport au temps :
✨ Pourquoi ce "gain de temps" tant recherché est-il devenu un fléau ?
✨ Sommes-nous incapables de faire face au vide, à l’ennui, à l’attente ?
✨ Et surtout, comment réapprendre à habiter le temps pour libérer créativité, sens et connexion humaine ?

Un échange profond et sans concession sur notre relation effrénée à l’instantanéité.
Prenez 25 minutes pour appuyer sur pause, et redonnez au temps la place qu’il mérite.

🎧 Belle écoute !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans ce nouvel épisode, un espace où nous allons explorer ensemble des idées et des réflexions qui façonnent l'entreprise d'aujourd'hui. Dans cette rencontre, nous allons aborder un sujet qui nous touche tous, mais sur lequel nous avons parfois du mal à poser un regard clair, le rapport au temps. Dans un monde où tout s'accélère, où les rythmes sont effrénés et où la quête de performances immédiates semble dominée, il est essentiel de prendre un pas de recul et se demander qu'est-ce que le temps représente vraiment dans notre quotidien professionnel. Pourquoi avons-nous souvent tant de mal à ralentir, à prendre le temps de faire les choses bien, à consacrer du temps à la réflexion ou aux rencontres humaines ? Et si en réalité c'était précisément ce temps, bien utilisé, ce temps partagé et parfois suspendu, qui avait le pouvoir de transformer un projet, d'en créer une équipe et d'inspirer une réussite ? Dans cet épisode, nous allons réfléchir ensemble à la manière dont le temps, loin d'être une contrainte, peut devenir un véritable levier de créativité et de cohésion au sein des entreprises. Prenez une pause. Prenez ce temps, laissez-vous porter par cette réflexion et essayons de voir si ralentir n'était pas la meilleure stratégie pour accélérer, et ce, quelle que soit l'action que nous avons à mener. Bienvenue dans Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et j'ai pour responsabilité le rayonnement de cette entreprise. Autour de ce micro, je prends beaucoup de plaisir à recevoir des invités qui, tour à tour, nous apportent leur regard singulier sur le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Delphine Bouclon, en charge de la stratégie et du développement commercial du groupe Châteauforme. Ensemble, nous allons aborder un sujet essentiel, mais souvent négligé dans le monde de l'entreprise, le temps. Nous allons explorer comment ce précieux allié peut être un véritable levier de réussite et pourquoi savoir le prendre et le maîtriser peut transformer profondément nos pratiques professionnelles. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, ravie de participer à ce podcast sur ce thème qui me tient tant à cœur.

  • Speaker #0

    Alors Delphine, j'aimerais, si tu en es d'accord, qu'on rentre tout de suite dans le vif du sujet. La question du temps en entreprise est primordiale. Aussi, je voudrais qu'on explore ensemble pourquoi du commun on est devenu si réticents à prendre le temps qu'il faut, à négliger la plupart du temps ce temps. Aujourd'hui, tout va de plus en plus vite et on cesse parfois à en porter par une illusion de productivité, oubliant pourtant que le temps passé à bien faire les choses est essentiel. Alors selon toi, pourquoi cette pression constante a accéléré sans cesse le rythme ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison, on est dans l'accélération non-stop. Il faut que tout aille vite, tout soit immédiat, avec des résultats immédiats, etc. Sans doute par rapport à notre relation aux nouvelles technologies, on est des générations... C'est le plein boom de la digitalisation. Et je citerais sans doute l'accessibilité à tout. Ce monde à portée de main, ce... Est-ce que c'est une vertu ou un vice ? Ça, je ne sais pas. Mais en tout cas, on a besoin de se nourrir dans l'instant. Et du coup, le temps n'est plus une valeur. Et ça, je trouve ça dommageable. En tout cas, on l'efface, on le réduit. Il faut sans cesse que le temps soit au minimum. Et ça, c'est un véritable fléau. On n'a plus le temps pour rien. Et on n'a plus le temps de comprendre. On n'a plus le temps d'attendre non plus. Tout doit aller vite. On entend ça quand même sans cesse. Plus le temps, plus vite, pas le temps. Donc ce rapport au temps a drastiquement changé ces dernières années et ce gain de temps est devenu souvent synonyme de performance, de productivité, d'efficience parce que ça génère la satisfaction. Alors je pense qu'on va en parler dans quelques instants parce que c'est plus complexe que ça. Donc ça c'est notre rapport au temps, c'est le premier phénomène que j'ai pu observer qui est très perso pro on va dire. Le deuxième, ça serait plutôt cette surexposition au digital, à la suractivité aussi bien de nos doigts que de notre cerveau. Je me demande souvent si on ne passe pas notre temps à remplir l'espace, le vide, l'agenda, comme si on ne supportait pas le vide. On avait besoin de remplir les choses. Et du coup, plus de créneaux vides, plus de temps à rien faire, plus le temps de s'ennuyer, plus le temps de réfléchir, plus le temps de vaquer. ça c'est intéressant parce qu'on ne connaît plus l'ennui on ne sait pas ce que c'est que d'attendre parce qu'on n'attend plus on sort son portable et on joue sur un jeu quelconque on regarde Insta donc en fait on n'est plus seul avec soi-même donc ça c'est intéressant et ce temps-là on ne se l'octroie plus parce que souvent d'ailleurs ne rien faire c'est un peu être inutile désœuvré sans but il y a quelque chose de paniquant d'être sans rien faire. Après, il y a le regard des autres et puis il y a le regard de soi-même sur soi. Cette suractivité cognitive est... Cette accessibilité à tout ne nous laisse plus le temps au temps. Et ça, c'est intéressant de se demander si c'est la bonne chose à faire ou pas.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour cette introduction par rapport à cette notion de temps. Et je voudrais savoir, toi, ce que tu penses de cette vitesse, effectivement, qui pourrait nuire à la qualité de nos échanges en entreprise. On le disait, on l'a évoqué en préparant l'émission, mais on se dit, voilà, déjà un leader, quand il accueille un leader ou un manager, il prend à peine le temps d'accueillir les gens dans son équipe et c'est déjà presque un défaut, j'allais dire, pour la suite en termes de qualité. Donc voilà, il faut faire attention à nos échanges en entreprise. Et on dit souvent aussi que la vitesse nuit à la profondeur. Du coup, très concrètement, selon toi, quels impacts cela peut-il avoir sur la qualité des idées et des relations humaines ? Est-ce qu'on perd quelque chose de fondamental en cherchant constamment à faire plus vite ?

  • Speaker #1

    Oui, intéressant. Alors, la vitesse, je ne sais pas. En tout cas, la pressurisation définitivement, c'est lié à cette suractivité dont on parlait, de notre cerveau et notre manque de patience, qui entraîne quelques dérives en effet. Notamment dans notre rapport à l'autre, tu as raison. On manque d'écoute active, d'écoute profonde. On prend moins le temps d'être pleinement présent et on est davantage dans la précipitation que la précision. On se fatigue tout simplement et on est moins dans l'échange réel et profond. Prendre le temps est devenu un luxe, vraiment, je le pense sincèrement. Il faut savoir s'offrir pour créer des échanges, des relations et des moments qui génèrent des émotions. Donc, savoir s'offrir du temps, prendre le temps, ça s'apprend en fait.

  • Speaker #0

    Ça s'apprend et effectivement, quels conseils tu pourrais donner au monde de l'entreprise pour rappeler à quel point c'est justement important de ne pas céder à cette... cette pression du tout, tout de suite. C'est vrai que moi, si je prends des exemples personnels, j'ai été, comme plein d'autres, dans des entreprises où on me disait, c'est bien, mais ça n'ira jamais assez vite. Et à contrario, on trouve des entreprises où on se dit, non, elles sont rares, mais où on a conscience, justement, de l'importance de construire dans le temps, enfin, dans ce temps offert, comme tu le disais, la suite de l'entreprise. Donc, où est-ce qu'on met le curseur, en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, le curseur est difficile. Faire du temps, son allié n'est pas mince à faire je suis d'accord avec toi. J'aime souvent dire qu'il est grand temps d'attendre. C'est une expression que j'utilise souvent. Et je crois surtout que pour garder la tête froide et prendre les bonnes décisions, il faut ce temps. Ce temps précieux d'analyse, de compréhension, de recul, pour être plus perspicace, pertinent, voire efficace dans l'action. Ce temps de digestion de l'information est primordial, car la vie en entreprise, ce n'est ni Insta, ni Candy Crush. Il faut vraiment réfléchir, vraiment se focaliser. Après, il faut gérer le temps court et le temps long, mais ça, j'imagine qu'on va en parler dans quelques instants.

  • Speaker #0

    Exactement. Et justement, quand tu parles de ce temps de qualité pour faire les choses, ça me fait penser à cette idée de Kéros, un moment vraiment idéal où les choses prennent leur forme juste. Pourquoi est-ce que c'est difficile de prendre le temps pour saisir ces moments clés ? Tu viens de faire le parallèle entre la vie quotidienne personnelle et la vie en entreprise. On mélange en fait finalement les divertissements, j'allais dire, de la vie personnelle aux impératifs de la vie en entreprise. Encore une fois, dans cet environnement où tout va vite, comment peut-on réussir à ralentir suffisamment pour capter ces instants opportuns qui font la différence et j'allais dire à les ancrer de manière très consciente en fait ? C'est à un moment donné, c'est quand même une clé de succès. Donc comment on fait prendre conscience aux personnes en entreprise que c'est par là que ça doit passer ?

  • Speaker #1

    Tu as raison et tu résumes bien la chose, c'est une prise de conscience. C'est difficile d'admettre soi-même qu'il faut ralentir, d'admettre que les autres puissent ralentir. Donc ce cas de conscience, cette prise de conscience est complexe, bien évidemment, car la société et l'entreprise nous pressent. Tu faisais le parallèle aussi entre vie perso et vie pro, on est pressé, on est même oppressé parfois. En tout cas, c'est notre ressenti. On connaît le bénéfice de ces temps de pause, parce que maintenant on a ce recul-là et lorsqu'on finit par... prendre ce temps précieux, on devient plus efficient et souvent plus clairvoyant. Et c'est bien, en fait, l'objectif.

  • Speaker #0

    On pourrait croire, effectivement, que cette recherche constante de rapidité et de résultats rapides est une vraie performance. Or, on est en train de le voir, c'est une illusion. Ce qui m'amène à cette question de profondeur du temps passé ensemble et nous ramène à la question des rencontres véritables en entreprise. Lorsqu'elles ne sont pas seulement superficielles, elles permettent vraiment de créer des liens entre solide et durable. Et du coup, selon toi, est-ce que tu pourrais nous dire pourquoi il est si important de prendre le temps de se rencontrer vraiment en entreprise, au-delà même des échanges rapides au quotidien ? On parle souvent de la machine à café, mais c'est plus profond que ça, c'est de se dire, voilà, c'est quoi une rencontre qui construit un lien durable en entreprise, selon toi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant ce que tu abordes. La rencontre en entreprise, bien évidemment, au tout départ, il faut qu'elle soit franche, authentique, en écoute active et prendre le temps d'écouter l'autre, le comprendre et l'entendre. Mais là, j'aimerais te parler de l'écoute, ce qu'on appelle plutôt à caractère génératif. Cette écoute générative, en fait, elle permet un niveau de connexion entre celui qui parle et celui qui écoute qui est pleinement génératif. Ça veut dire que... Ça crée de nouvelles possibilités pour l'action qu'aucune des parties n'avait eues à l'esprit en entrant dans la conversation. Et c'est bien ça, en fait, le résultat de quelque chose de résultant, performant, qui va amener à l'entreprise et qui va amener aux deux personnes qui échangent et qui s'écoutent réellement et profondément. Parce que cette écoute générative fait émerger quelque chose auquel on ne s'attendait pas. C'est de la création de valeur, et c'est bien ça le sujet. et ça, il faut prendre le temps pour le faire. Ceci est possible que quand on s'écoute vraiment et qu'on est en esprit clair et une conscience du moment présent. C'est bien ça le sujet. Être en pleine présence pour faire des rencontres véritables et des connexions ultra enrichissantes, c'est bien pour ça qu'il faut savoir prendre le temps et c'est bien là la richesse de l'entreprise et de l'échange.

  • Speaker #0

    Quand je t'entends, déjà je comprends qu'effectivement, c'est la qualité d'écoute. Une fois qu'on a pris le temps, c'est cette qualité d'écoute qui est importante. Mais ça soulève aussi la question de la culture d'entreprise. Et encore une fois, cette culture du temps long, tu crois que c'est possible d'installer une culture, j'allais dire pour le monde de l'entreprise de manière générale, sachant qu'on est dans un contexte où on est complètement à l'opposé de ça. Tu penses qu'il serait possible d'installer une culture où l'on privilégierait le temps pour construire ces projets solides, durables ? Et encore une fois, quelle place pourrait avoir cette culture du temps long dans l'évolution des entreprises, dans le contexte dans lequel on est aujourd'hui, avec toujours... Comme tu le disais, j'allais dire, sur la forme, une digitalisation à outrance qui fait qu'on a 100 mails par minute qu'on est obligé de traiter. Enfin, je veux dire, c'est quand même un contexte difficile à traiter et avec des objectifs très court-termistes. Du coup, comment on pourrait inverser la tendance ? Ou en tout cas, nuancer ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. Je pense que le temps court est nécessaire et le temps long est nécessaire. Juste, je reviens sur les emails à traiter. En fait, ça touche ce que je disais entre... Notre ressenti d'être oppressé. Qu'est-ce qui nous oblige à répondre à tous les emails qui nous sont envoyés ? Parfois, il est urgent d'attendre. Ça, c'était juste l'aparté. Crois-moi, d'ailleurs, ma boîte mail est bien pleine. Juste pour revenir sur ce temps court et ce temps long, qui sont nécessaires ? Maintenant, la culture du temps long est un must-have. On ne peut plus s'en passer, bien évidemment, pour adopter une perspective à plus long terme. Elle est souvent associée à des valeurs telles que la patience, la durabilité. la réflexion profonde et cette prise en compte des générations futures aussi pour les décisions que nous prenons aujourd'hui. Donc cette approche se distingue définitivement en contradiction au temps court, qui aussi privilégie les résultats immédiats et l'efficacité, donc elle est nécessaire. Mais comme tu le précisais, aujourd'hui on ne peut plus se passer de culture de temps long, tout simplement avec des transformations massives comme les entreprises ont vécu ces dernières années, les conditions de travail, la transition écologique. la santé mentale des équipes et des collaborateurs, les nouvelles technologies comme l'IA, ce temps-là est salvateur pour appréhender le futur de nos organisations et il est donc obligatoire.

  • Speaker #0

    Il est obligatoire et alors ça m'amène à la question suivante, c'est-à-dire quel rôle penses-tu que les leaders et les managers peuvent jouer dans ce processus pour faire de ce temps un vecteur de créativité, de performance à long terme et de bien-être aussi pour les équipes ? Parce que si je reviens... sur le mail qui paraît anecdotique, c'est ça aussi, c'est qu'on se sent complètement oppressé et si notre leader, notre manager ne nous dit pas à un moment donné, et donc forcément si la direction de l'entreprise ne donne pas des consignes relativement drastiques sur cette obligation de prendre du temps, comment on fait pour changer d'air, j'allais dire ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Tu as raison, il faut savoir accompagner cette culture du temps pour soi. Mais aussi, Le temps pour soi, mais aussi pour les autres et pour le monde, je dirais même au-delà en fait. C'est aussi au cœur de l'entreprise que ça se joue. Nous sommes tous co-acteurs et co-responsables. Toutefois, c'est mieux quand l'entreprise, comme tu disais, les dirigeants, le portent dans leur valeur, dans leur mission et par exemplarité surtout, et par volonté. Notre rapport au temps est comme une drogue. Ça, je pense que tout le monde en est très conscient. Drogue douce, mais qui peut être aussi hard. car il est nécessaire de le maîtriser ce temps pour ne pas être esclave, voire piégé. Et nous, en qualité de manager, il faut savoir montrer l'exemplarité et bien sûr aider les équipes à prendre soin d'eux. Ça passe par le temps qu'ils s'octroient, mais pas que, ils en sont encore plus performants s'ils s'octroient aussi du temps pour leur famille. Je pense que la famille aussi a une place dans le milieu de la société. Ça s'apprend, ça s'accompagne, ça se pilote. En tout cas, c'est primordial pour le bien-être des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Donc en fait, quand je t'entends, quand tu dis SS pilote, c'est un peu bloqué dans son agenda un temps de, comme disent les Italiens, far niente, ne rien faire pendant une heure, deux heures, trois heures, quatre heures, mais vraiment quelque part de s'octroyer cette bulle en fait.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Cette bulle de réflexion en fait, cette bulle de soi avec soi-même, elle est ultra importante. Pour ma part, j'ai deux moments dans la semaine qui sont bloqués. pour faire un point avec moi-même. Et c'est ces moments de respiration qui m'évitent déjà de travailler le week-end et qui m'évitent aussi de me perdre au milieu d'un agenda trop chargé.

  • Speaker #0

    Très inspirant. Et alors justement, concrètement, selon toi, quelles sont les réussites observables ou que tu as vu toi observer lorsqu'on accorde du temps aux équipes, quelle que soit leur position dans la pyramide ? Parce qu'effectivement, on peut imaginer, comme tu le disais à l'instant, des... Des managers ou des leaders qui donnent aussi l'illusion de prendre du temps, mais qui ne le font pas et ça reporte sur le week-end, pour ne pas montrer à leurs collaborateurs que ça déborde et qu'on n'a pas d'action. En fait, on n'a pas de levier sur ce trop-plein, parce que c'est aussi une réalité en entreprise. Quelle réussite, selon toi, on peut très vite observer à partir du moment où on décide de donner du temps pour encourager ceux qui aimeraient le faire ?

  • Speaker #1

    Donner du temps à ces équipes, c'est définitivement avoir des équipes plus lucides, qui reviennent avec plus d'énergie, plus d'idées, plus d'enthousiasme, plus d'envie, plus de motivation. Donc ça c'est déjà leur donner ce temps précieux, les faire se reposer, parce qu'en fait c'est une boulimie après, vraiment d'activité et de suractivité. Ensuite, donner du temps aux équipes entre elles aussi, ça a de l'importance. C'est plus de cohésion, plus d'échanges d'idées, plus de créativité collective. Ça aussi, c'est important. Pour moi, le temps, vraiment, à trois niveaux. C'est celui que tu prends pour toi, celui qui te fait du bien, vraiment, le sport, la lecture, la méditation, un moment à toi, qui est primordial dans ta semaine. Celui que tu prends pour et avec les autres. Toujours la famille, toujours en premier lieu, ça c'est évident. Et puis tes collègues. aussi, tes amis, un moment de partage pour échanger, créer, confronter. Et enfin, le temps que tu consacres à des choses plus grandes que toi. La planète, une association, quelque chose qui fait du bien au-delà de toi-même. Le plus important, c'est que le temps que tu prends pour toi, les autres ou le monde doit profondément te nourrir. C'est ce qui donne ton énergie, ce qui te donne satisfaction, ce qui te rend plus fort, ce qui te rend disponible aussi. pour toi et pour les autres. Et ça, c'est important. Pour faire des choses qui te font du bien et qui comptent. Et c'est là où tu vas chercher la performance et l'équilibre et l'alignement avec toi-même. Je crois intimement que le tank te donne la place que tu mérites, en fait. Et si tu sais t'en servir comme allié, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Je te remercie. Et inversement, quelle non-réussite on peut observer quand ce temps précieux n'est pas pris. Je pense que c'est assez évident, effectivement, de voir des... D'ailleurs, des burn-out, très facilement, des burn-out ou des choses moins graves, ou tout simplement, si on parle de réussite collective en entreprise, qu'est-ce qui échoue quand on ne prend pas le temps à minima de créer du lien ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison. La première chose, c'est le burn-out dont on parle énormément. Forcément, on s'épuise, on se fatigue, on se perd, on ne se retrouve plus. Et c'est une des premières conséquences. Ces temps de connexion avec soi, avec les autres et avec le monde dont on parlait précédemment, Ça te donne vraiment le sentiment d'exister. C'est cette fierté d'appartenance aussi à un tout. D'être alignée avec soi-même, avec les autres, d'être ancrée, d'être dans le présent, d'être alignée. Je pense que ça, c'est important de nos jours. D'être bien dans son soi, qu'on soit à la maison ou qu'on soit au travail, c'est extrêmement important. Si tu ne prends pas ces bonbons précieux, je l'ai déjà vu, malheureusement, c'est que tu cours à la dérive. Et forcément... tu ne le vois pas forcément venir. C'est le cas de dire. Tu as deux fléaux. Tu as l'immédiateté en tout et dans tout qui ne permet pas de construire en profondeur. Donc ça, c'est compliqué. On est tellement dans l'immédiateté non-stop. Donc tu ne construis pas de façon durable. aussi bien des réflexions que des décisions, par exemple. Et puis après, tu as la surcharge d'activités. On remplit le vide, coûte que coûte, pour se rassurer, se justifier parfois, beaucoup à cette oppression dont on parlait. Mais le vide rempli de trop, ça peut faire un rien à la fin, en fait. Donc c'est là où il faut être hyper vigilant. J'irais même à te dire que ne pas prendre le temps, c'est aussi se créer des maladies chroniques, et tout le monde le sait, la maladie chronique. chronique maintenant, c'est le résultant de ces deux fluéraux, l'immédiateté et la suractivité. Et ça devient un véritable sujet de performance pour les entreprises. Donc je pense qu'il est temps de prendre le temps.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et alors, notre entretien touche presque à sa fin et si tu en es d'accord, j'aimerais te poser justement une question un peu plus personnelle. Dans ton parcours, comment est-ce que tu as vu l'impact du temps sur la réussite de certains de tes projets ? Tu nous parlais tout à l'heure de projets plus grands que toi. Est-ce que le temps pris à un moment donné t'a permis d'aller vers ça ? Est-ce que tu pourrais nous donner un exemple très concret de réussite lié au temps ?

  • Speaker #1

    Merci pour cette question. Écoute, oui, certains projets nécessitent des temps courts. On est tous en train de jongler temps court, d'autres longs. L'important, c'est de calibrer tout ça déjà. Moi, je voudrais déjà te parler, et bien sûr, quand je dis de calibrer tout ça, c'est de séquencer le temps. Ça, c'est... extrêmement important pour atteindre un objectif attendu. La séquentialité est importante. Par contre, j'aimerais parler de mon rapport au temps, puisque la question est plus personnelle. Mon rapport au temps a changé et évolué. Un ami m'a longtemps dit que le luxe véritable, ce n'était pas l'argent et le pouvoir, ni les biomatériels d'ailleurs, mais c'était bien le temps. Le temps est bien ce qu'on a de plus précieux, car il nous est compté. Et ça, il ne faut pas l'oublier non plus. Je ne dis pas ça pour être pessimiste, tu me connais assez, ce n'est pas du tout mon tempérament, mais c'est bien pour savoir l'apprécier à sa juste valeur et l'user de la meilleure des manières. Aujourd'hui, pour te donner un exemple, je fais en sorte de m'en souvenir chaque jour. Parce que quand je me sens sous pression, par exemple, et on l'est tous, pression temporelle, j'entends, quand j'accompagne mes équipes ou quand je suis impatiente ou que je ne m'autorise pas, ça aussi c'est important, s'autoriser à vaquer. On se souvient que ce temps, il est précieux et qu'il n'y a rien de plus merveilleux. Et donc, on essaye de le suspendre. Et ça, c'est extrêmement important de suspendre le temps. Et souvent, quand j'ai arrêté le temps, entre guillemets, et que je me suis posée avec moi-même, c'est là où les idées les plus innovantes, les plus créatives, les plus changeantes sont venues. Et c'est là où... créer de la valeur. Encore une fois, je pense que la création de valeur se fait grâce et avec le temps. Nos ancêtres pourraient le dire, d'ailleurs, on l'a vu souvent. Après, on pourrait parler aussi d'autres choses, parce qu'il n'y a pas que le temps, il y a le silence aussi. Je trouve qu'on n'est plus dans le silence de nos jours. Et ça, c'est intéressant. Donc, redonnons la place au silence. Ça sera pour un prochain podcast. Et puis, la recherche du flot. Et ça aussi, c'est vraiment ce qu'on recherche en entreprise, ce flot. Donc, plein de sujets passionnants qu'on aura l'occasion d'aborder, j'imagine. Et que tu auras l'occasion d'aborder. En tout cas, moi, ce que je voudrais finir de te dire, c'est que, ce dont je suis certaine, c'est qu'aujourd'hui, la promesse de Châteauforme, elle est bien autour de ce temps, de cette bulle qu'on arrive à créer dans nos maisons, de ce moment suspendu qu'il est possible de vivre. personnellement, de partager avec d'autres dans nos maisons, partout en France et en Europe. Et surtout, de se dire qu'en fait, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à des collaborateurs, à des collègues, c'est d'offrir du temps, du temps de présence, du temps de qualité. Donc voilà, ça c'est notre promesse et pour le coup, c'est une jolie fierté d'avoir une mission comme telle.

  • Speaker #0

    D'autant qu'effectivement, ce temps pris ramène du sens. Grande quête aussi aujourd'hui. Effectivement, c'est une belle promesse. Merci vraiment infiniment, Delphine, d'avoir pris ce temps pour répondre à mes questions. Vraiment, pour finir ce podcast, à cet épisode, j'aimerais, si tu me le permets, te poser la question que je pose à tous mes invités, à savoir que la raison d'être de Châteauforme est de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #1

    Eh bien, aucune en particulier, parce que c'est celle qui est imprévue et impromptue qui est la plus précieuse. C'est celle à laquelle tu ne t'attends pas et celle qui te rend vraiment heureuse et qui t'émerveille en fait. Ça te fait dire que cette journée-là, il y a quelque chose en plus, parce que tu as rencontré profondément quelqu'un qui t'a amené quelque chose et qui t'a nourri. Personne en particulier, mais simplement prendre le temps de connaître l'autre.

  • Speaker #0

    De la rencontre. Écoute, je te souhaite de belles rencontres à venir. Et je te remercie encore une fois d'avoir accepté d'être mon invitée. C'était vraiment un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Céline. Ce fut passionnant et très intéressant d'être à tes côtés. Et merci pour ce temps. thème aussi tellement engageant.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je note pour les prochains parce qu'il y a de quoi faire. Merci à tous pour votre écoute. Je vous propose de retrouver d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast Châteauforme.

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