Speaker #0Bienvenue sur Aum Monde, le podcast. Je suis ravie de vous accueillir dans cet épisode qui inaugure le lancement de mon podcast. Un épisode un peu particulier dans lequel j'ai vraiment à cœur de faire les présentations avec vous. Tout d'abord que vous sachiez qui se cache derrière le podcast et puis j'aimerais aussi apprendre dans un second temps à vous connaître un petit peu plus. Pour ma part, je suis Alexia. À l'heure où j'enregistre ce podcast, je suis une épouse, je suis une fille, une sœur aînée d'une fratrie de trois, une amie et une collègue. Et je suis maman de deux merveilles. Ma première fille est née en 2015 et ma fille cadette en 2017. Comme beaucoup d'entre vous, je suis un être aux multiples casquettes, mais je suis avant tout une femme. Si on remonte quelques années en arrière, j'aimerais vous parler un peu de qui j'étais enfant et dans quelle famille j'ai grandi. Je suis issue d'une famille de soignants et aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé ce qui se rapportait à la santé, au bien-être, au corps humain et à la beauté. Enfant et adolescente, j'adorais prendre soin de moi. De ma peau, de mes cheveux, j'en passe. Je passais des heures et des heures à lire tous les magazines qui existaient à l'époque sur les sujets tels que la santé au naturel, la beauté. Je me concoctais des petites recettes au naturel pour me faire des masques pour les cheveux, pour la peau. Bref, j'adorais tout ce qui avait attrait au bien-être. J'aimais aussi également passer des heures et des heures à réaliser mes travaux d'art plastique. En fait, depuis toute petite, j'ai toujours aimé travailler avec mes mains, voir mes idées prendre forme, passer d'une idée dans ma tête à quelque chose de concret. Je me suis donc assez vite dit qu'il fallait que je trouve un métier qui combine mes deux passions. D'une part, quelque chose d'artistique et d'assez manuel pour que je puisse utiliser mes mains. et d'autre part, quelque chose qui a trait à la santé, à la beauté et au bien-être. J'ai donc cherché longtemps, longtemps, ce que je pouvais bien faire et quel métier pouvait réunir toutes mes passions. J'étais une élève studieuse, j'ai eu un parcours scolaire on ne peut plus classique, mon bac S en poche, et après une année sabbatique à me chercher, me voilà en prépa kiné. Quelques années plus tard, mon diplôme en poche, je me suis tout de suite intéressée à la kinésithérapie périnéale, abdominale et périnatale. Bref, tout ce qui touchait à la santé des femmes me passionnait. Les femmes d'ailleurs m'ont toujours beaucoup intéressée, passionnée, j'ai toujours été très admirative de la femme et du corps de la femme. Et depuis mon diplôme en 2008, ma passion dans ce domaine n'a fait que grandir. Et puis, quelques années plus tard, il y a eu un tournant dans ma vie aussi bien personnelle que professionnelle. Ça a été ma maternité. Quand je suis tombée enceinte de ma première fille, ça a été pour moi comme une véritable révélation. Pour faire un petit feedback, on était en 2014, j'apprends que je suis enceinte de ma première fille. Et là, d'un coup, je ressens vraiment une envie très profonde. de me préparer dans mon corps à cette naissance, d'être pleinement actrice et puissante lors de cet événement. Et c'était pour moi complètement impensable que le jour J, je sois dépossédée de mon corps, qu'on fasse à ma place, qu'on décide pour moi, qu'on me vole ce moment. Ça n'appartenait qu'à moi, mon mari et mon bébé. J'ai alors pendant de longs mois lu tous les livres sur le sujet. J'ai expérimenté, je me suis formée sur toutes les formations kiné-périnatales. Bref, j'ai découvert un champ des possibles immense. Et grâce à une préparation spécifique, lors de cette première grossesse et lors de la suivante, j'ai vraiment pu être pleinement actrice de mes accouchements et je me suis sentie confiante, sereine, dans mon corps de femme et de mère. Ce qui a rayonné sur le bien-être de mes bébés. et de mon mari. Pour être honnête, j'ai ressenti une telle fierté et une telle puissance en postpartum. J'y étais arrivée. J'avais vécu ma naissance de mère et celle de mes bébés pleinement. J'avais pris ma place. Après la naissance de ma deuxième fille, donc on se retrouve en 2017, j'ai décidé de mettre toutes ces connaissances, toutes ces compétences, tout ce que j'avais pu expérimenter et apprendre au service des femmes que je suivais dans mon cabinet de kinésithérapeute et de les aider vraiment à se préparer physiquement à la naissance et au postpartum. Je voulais vraiment les aider à se réapproprier leur corps, à prendre soin en conscience de leur périnée, de leur ventre, de leur dos, bref, de tout leur corps de femme. Et leur retour positif chaque jour m'encourageait vraiment à me former encore et encore pour leur proposer des préparations et des suivis encore plus qualitatifs et encore plus sur mesure pour chaque femme. Mon regard sur la naissance et la santé a alors radicalement changé. Et pour tout vous dire, plus le temps passait, plus je ressentais une frustration de plus en plus grande. parce que je recevais chaque jour au cabinet des femmes de tout âge qui venaient faire de la rééducation, que ce soit périnéale, abdominale, pour des pathologies qui auraient pu être évitées, si seulement on avait pris le temps d'expliquer aux femmes, en amont, comment fonctionne leur corps, comment en prendre soin au quotidien, comment en prendre soin durant une grossesse, que faire le jour de l'accouchement et que faire en postpartum pour prendre soin de soi et de son corps. Aussi, je ressentais vraiment quotidiennement une grande frustration et je dois l'avouer, parfois de la colère. J'étais en colère de voir toutes ces femmes, perdues, parfois complètement désemparées, qui me livraient leur détresse et leur gêne dans leur vie quotidienne, sociale, dans leur vie intime, de femmes ou d'épouses. Si seulement j'avais su, si seulement je vous avais rencontré avant, ces phrases, je les ai entendues tellement. J'étais en colère contre un système qui néglige... La prévention. Tout simplement, la prévention. Pourquoi si peu de temps pour informer les femmes ? Pourquoi une telle place au traitement ? Tellement de pourquoi. Au fur et à mesure des années de pratique, je me rendais compte que je faisais de plus en plus de prévention et que mes séances étaient de plus en plus construites autour de la transmission d'informations. Mais tout cela demande du temps. Beaucoup de temps, de patience, d'écoute et de disponibilité. Je ne vous apprends rien si je vous dis que le système de santé évolue et que ce temps, on en a de moins en moins dans nos cabinets. La frustration, voire la colère, grandit de plus en plus. Et un jour, j'ai dit stop. Stop à cette façon de soigner les femmes sans vraiment les accompagner, sans vraiment les aider à prévenir, sans vraiment les aider à se comprendre. Aujourd'hui, j'ai envie d'accompagner et de prendre soin, mais différemment, de remettre les femmes au centre de leur propre santé, de leur redonner les clés de leur maison, de leur corps. Mon objectif ultime, mon rêve, si je peux dire ainsi, c'est de redonner aux femmes le droit et le pouvoir de comprendre leur corps, simplement. Je crois au plus profond de moi, aujourd'hui plus que jamais, que la santé est notre ressource la plus précieuse, qu'elle ne s'achète pas, qu'elle se construit jour après jour, et ce, dès aujourd'hui.