- Speaker #0
Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Aux Arrêts. J'ai le plaisir et la chance d'avoir avec moi le docteur Christine Lévesque. Bonjour Christine, merci beaucoup à toi d'être remontée de ton sud pour faire cet épisode. Tout d'abord, est-ce que tu pourrais te présenter à nos auditeurs ?
- Speaker #1
Christine Lévesque, je suis chirurgien-gynécologue à Aix-en-Provence et présidente de l'association Vie et Moi, Vie et Médecine Optimisée Intégrative. Dans cet objectif, on a monté un centre d'optimisation de qualité de vie de la femme qui s'appelle Résilience Chirurgie Santé Femme, dans lequel on a développé une expertise spécifique en prise en charge de la douleur paléonipérinéale et en endométriose.
- Speaker #0
Waouh, génial ! Et d'où est venue cette idée ?
- Speaker #1
L'idée est venue au fil du temps, au cours de mes études, surtout par un constat un peu d'une frustration. d'un manque de réponse vraiment à la problématique de la douleur palpite de la femme. C'est vrai qu'on avait pas mal de patientes qui venaient avec des douleurs après des accouchements, des douleurs de règles, pour lesquelles on disait toujours, écoutez, tout va bien. Et donc on se dit, une, deux, trois, finalement, la douleur de la femme, ce n'est pas quelque chose qui est normal. À chaque fois, il n'y avait pas vraiment de réponse. Donc est vraiment venue l'envie de dire, qu'est-ce qu'on peut faire ? Est-ce qu'il y a des choses à faire ? Donc, de sortir un petit peu de notre système de formation qu'on avait reçu, qui est très pathologie par pathologie, et de se dire là, il y a un sujet, la douleur de la femme, c'est quand même quelque chose de spécifique, qu'est-ce qu'on pourrait proposer ?
- Speaker #0
Oui, toi, tu parles beaucoup de médecine intégrative, c'est ça ? Comment est-ce que tu pourrais définir cette médecine-là, finalement, simplement ?
- Speaker #1
Alors, on parle beaucoup de médecine intégrative. La médecine intégrative, pour moi, c'est vraiment une médecine qui va associer deux types de médecine. Donc, la médecine... conventionnelle, appliquée selon les recommandations, et une médecine qui va associer des thérapies complémentaires, qui va prendre en charge aussi le bien-être. Donc c'est aussi une médecine qui n'est pas que médico-centrée, mais qui est également dé-médico-centrée, dans laquelle on va proposer une approche globale, vraiment adaptée aux patients. Et donc c'est ce qu'on appelle, nous, des programmes de soins cognitifs, comportementaux et médico-chirurgicals, qui sont vraiment intégratifs et qui nécessitent d'être plusieurs. D'où le mot pluridisciplinaire. Donc ça, c'est important. Et au-delà de cette médecine intégrative, il y a autre chose qui est importante, c'est de faire ce qu'on appelle de la médecine intégrative optimisée, d'où le nom de Vie et Moi. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ça change dans l'intention de la médecine. C'est-à-dire que la médecine, elle va traiter surtout des maladies. Et aujourd'hui, la médecine intégrative optimisée, elle a vraiment pour objectif de traiter des malades avec un objectif d'optimisation. de la qualité de vie, finalement, au-delà du soin thérapeutique.
- Speaker #0
Ok, donc beaucoup plus large, finalement, que la médecine.
- Speaker #1
Plus large, je pense, avec une approche qui répond, finalement, aux besoins de la population, aux besoins aussi des praticiens. Parce qu'on est beaucoup confrontés, finalement, à la colère des patients sur un sentiment d'incompréhension, un sentiment de frustration. Et finalement, ce n'est pas une problématique de connaissance médicale, mais c'est plutôt une problématique d'organisation, je pense. Et donc, on a besoin aujourd'hui d'associer notre médecine qu'on a bien apprise avec de l'éducation, avec de l'accompagnement, avec de la mise en place des programmes adaptés au milieu de vie.
- Speaker #0
Ok, oui. Donc, effectivement, je trouve que c'est une approche très intéressante qu'on voit. peu et finalement, je pense que c'est le vrai tournant qu'on doit prendre aujourd'hui. Tu as bien sûr choisi le sujet de la femme, la santé de la femme. Aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est vraiment au cœur de toutes les réflexions. Toi, qu'est-ce que tu vois bouger justement dans ce secteur de la santé de la femme ? Quelles sont les nouvelles réflexions qui émergent ? Les nouvelles approches ?
- Speaker #1
Finalement, les nouvelles approches, c'est des approches qui vont être réglées. spécifique à la physiologie de la femme. Au début, la médecine a quand même été une pratique faite par des hommes, réalisée pour des hommes. Mais en fait, la femme, elle est confrontée à beaucoup de raisons de douleurs palviennes, notamment les règles, l'accouchement, la ménopause, le syndrome prémensoire. Ce sont des choses que les hommes ne vivent pas. Donc, il y a une nécessité et aujourd'hui, c'est en train de changer parce que la femme a exprimé ce besoin, en tous les cas, dans nos pays. d'une nécessité de considération de leur spécificité de la santé appropriée par rapport à tout ce qu'on a décrit avant, la puberté, les règles, l'accouchement, qui sont quand même pourvoyeuses d'altération de la qualité de vie de la femme.
- Speaker #0
Et alors justement, Vi et moi, tu t'es associée avec d'autres personnes, c'est ça, pour monter cette association ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et alors, est-ce que tu as créé cette association à côté de ton métier ? Tu exerces toujours en tant que chirurgienne ? Oui, tout à fait. Quelles ont été peut-être les difficultés que tu as rencontrées justement dans la création ?
- Speaker #1
Donc justement, les difficultés, vie et moi, l'intention, donc on est trois à avoir créé cette association, donc bien sûr en parallèle de notre métier. Les difficultés, elles ont été d'abord sur la réflexion d'intention, un personnel, c'est-à-dire qui je suis. Finalement, il y avait une urgence à changer les choses, je ne sais pas pourquoi. Je me suis vraiment beaucoup posé cette question, et dans quelle intention ? Est-ce que c'était plutôt... une intention pécuniaire, une intention de changer les choses, une intention de traiter de la frustration. Donc voilà. Et finalement, évidemment, on se confronte à plusieurs choses. Au fait d'avoir une position parfois de leader qui peut déranger. Donc ça, c'est difficile. En tant que femme, déjà chirurgien, on est déjà confronté de par notre métier et notre situation quand même. J'en reste dans ce milieu plutôt d'homme. sur une crédibilité de nos compétences, qui existe quand même encore aujourd'hui. Donc ça, c'est important. Et puis, en plus, une femme qui fait de la chirurgie et qui s'intéresse à faire de la douleur, c'est encore moins crédible en tant que chirurgien. Et en plus, qui parle de médecine intégrative, pour ne pas être complètement assimilée, cuicu, les petits oiseaux, ce n'est pas évident, mais on reste quand même assez fixés sur nos intentions parce qu'on ressent que les praticiens, Et les patients ont vraiment cette nécessité. Et une deuxième difficulté, ça a été de bien s'entourer aussi. L'entourage, en fait, je me suis rendue compte et donc je me suis confrontée aussi à être moins bien entourée. Donc avec les difficultés de pouvoir se séparer des associés, de se poser la question de pourquoi. Et finalement, quand j'ai trouvé Laure et Émilie, ce qui nous a réunis, c'est vraiment des intentions de valeur. Donc on s'est dit peut-être... finalement, réunir des gens sur une attention de valeur, c'est ça qui est le plus important. Et en plus, on est complémentaire, c'est-à-dire que Laure va vraiment avoir une expertise très importante sur la capacité à adapter justement les programmes au sein du milieu de vie. Elle a créé le Gynécobus, donc c'est quelque chose... Accroyable ! Elle est dans une approche populationnelle, elle a vraiment cette sensibilité. Et Emilie, elle, est une experte, une passionnée de tout ce qui est physiopathologie. Et donc, Vie et moi, c'est aussi un fondement scientifique. Et moi, j'ai plutôt apporté l'expertise et la créativité des réalisations des parcours et de l'algorithme de certains. Et puis, on avait tous les trois un peu le syndrome de la poster. Donc, à trois, on s'en rend moins compte. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Effectivement, je reviens sur l'entourage qui est absolument fondamental. quand on se lance dans l'entrepreneuriat. Et je reviens sur l'intention, effectivement, les mêmes valeurs, le sens. Ça, c'est fondamental. Aujourd'hui, on le voit bien partout. De toute façon, on veut donner du sens à nos actions, on veut impacter avec du sens les valeurs. Et pour autant, j'ai vraiment l'impression que vous, c'est dans votre ADN, de rester sur cette attention, intention, ce qui n'est pas le cas pour beaucoup. Ça reste simplement des mots. puisque toi, tes associés ne sont pas du côté d'Aix. En plus, ils sont à Dijon, c'est ça, pour une ?
- Speaker #1
Oui, à Dijon. Et Laure est sur Aix, quand même, et à Brignoles, dans le Var. On a la chance de travailler quand même une journée par semaine en commun. Donc là, elle est arrivée dans la structure pour faire ce qu'on appelle la coopération de territoire. D'accord. Pour justement établir des connexions avec le reste du réseau pour donner un accès aux soins plus facile. Et elle fait, au sein du centre, des consultations d'adaptation du programme au milieu de vie. Donc, en fait, moi, je vais avoir un rôle d'expertise sur la mise en place de l'hypothèse diagnostique, des conséquences fonctionnelles, etc. et la mise en place du programme. On a une infirmière qui va avoir un rôle d'éducation, d'information, en fait, sur la maladie et la raison des traitements. Donc, on a aussi des programmes. Et l'or, elle, elle va venir, en fait, potentialiser. en expliquant le programme et comment prioriser en fonction des ressources du patient, de sa compréhension et de son milieu de vie. Ce n'est pas la même chose qu'on soit mère célibataire ou avec un enfant handicapé ou soignant. Finalement, on voit que les problématiques de diagnostic ou de délai, ce n'est peut-être pas une problématique de diagnostic, c'est plutôt une problématique qu'on n'arrive pas à adapter notre médecine finalement aux vrais besoins.
- Speaker #0
Et pourtant, on le voit bien dans les études que l'environnement, effectivement, la qualité de vie a un impact direct sur la santé de la personne et les prises en charge.
- Speaker #1
Oui, et puis donner des objectifs réalistes, progressistes avec de l'accompagnement, ça vient vraiment transformer. Et je pense que nous, on a quand même des patients qui viennent de loin. Je ne pense pas qu'on soit vraiment meilleur que nos autres confrères. Mais... Pour bénéficier, finalement, on se dit qu'il y a peut-être une approche différente. Et chez certains patients qui ont le même diagnostic, on va juste les accompagner différemment. Finalement, le résultat va quand même être différent.
- Speaker #0
C'est vraiment du sur-mesure, personnalisé à chaque patient.
- Speaker #1
On essaye. En tous les cas, il y a plein de choses encore à améliorer, mais on essaye de proposer ça.
- Speaker #0
Et toi, en tant qu'entrepreneur, qu'est-ce que tu as appris ? Quelles compétences tu as développées ?
- Speaker #1
Ça m'a poussée à développer comme compétence, à faire beaucoup de développement personnel. Donc vraiment, nous on est médecins, donc on est d'abord formés pour être des techniciens. Donc ça c'est vraiment le cœur de notre formation. Et dans notre partenaire, il faut manager, il faut souder une équipe. Donc il faut comprendre qui on est, quel est notre canal, nous, de communication. Comment trouver le canal de communication des autres pour pouvoir les faire adhérer. Et puis, rester aussi... Donc, l'humilité, bien sûr, parce que quand même, c'est difficile. Parce qu'avant de réussir, on échoue.
- Speaker #0
Ça fait partie du chemin.
- Speaker #1
Ça fait partie du chemin. On échoue avec de la difficulté, avec de la déception. La déception personnelle, la déception de s'être trompée dans les gens dans lesquels on a donné notre confiance. Je suis plutôt quelqu'un qui va vraiment donner... facilement ma confiance, parce que j'estime que c'est comme ça que les choses fonctionnent, elles avancent, jusqu'à ce qu'on me dise que ce n'est plus possible. Mais voilà, finalement, cette confiance a rompu. Mais voilà, puis d'accepter de pouvoir déranger. Donc, voilà. Et ça, c'est très difficile, parce que on n'a évidemment pas envie de déranger quand on a ses intentions, mais en même temps, il faut aussi, je pense, savoir le faire pour... que les choses changent, parce que quand dans tout changement, il y a de la résistance, et donc, finalement, pas se prendre quelque chose de personnel, et ça, c'est difficile de prendre la distance par rapport à des jugements. C'est vrai que le fait qu'on puisse être visible, ça dérange. On peut nous juger, pourquoi tu vas faire un podcast, pourquoi tu vas faire une photo sur LinkedIn, etc. Mais en fait, c'est important de transmettre les messages, en tous les cas, ces messages. Peut-être qu'on ne verra pas l'issue, mais on aura eu l'impression d'avoir l'intention de commencer. Donc voilà, et ça c'est vrai, c'est difficile, et même de déranger des gens qu'on estime. Donc ça c'est... Donc voilà, astrospection.
- Speaker #0
Oui, c'est ce que j'allais te demander, comment toi tu te prémunis justement de tous ces jugements ?
- Speaker #1
Ce n'est pas facile, mais de la distance, évidemment de l'écoute. et puis de toujours se repositionner en disant est-ce que finalement ce jugement il est plutôt négatif mais parce que l'autre a quelque chose de personnel à traiter, est-ce que vraiment ce que tu as fait a pu blesser a pu faire du mal, la réponse est non finalement c'est quelque chose qui ne nous appartient pas donc c'est vraiment arriver à se détacher des émotions négatives qu'on peut évoquer quand on propose un changement hum
- Speaker #0
Oui, et puis comme tu disais, malheureusement, dans ta carrière, tu t'es toujours battue ou tu t'es toujours mis face à des personnes, des hommes plus particulièrement, qui n'avaient peut-être pas la même vision, façon de penser. En étant une femme, du coup, dans ce milieu-là, tu as dû toujours faire ta place aussi, gagner ta légitimité. Aujourd'hui, du coup, avec Vie et Moi, quelle est ton intention, justement, sur la prochaine année, sur les trois prochaines années ? Quelle est ta vision ?
- Speaker #1
Alors, notre vision première, c'est d'arriver à convaincre, donc à créer vraiment un réseau pluripro sur une notion de valeur. Donc ça, c'est quelque chose qui est changeant. On me dit, oui, mais en fait, Vie et Moi, ça existe déjà, ça ressemble vachement à ce qu'on fait déjà, une société, voilà, des sociétés scientifiques. Mais finalement, on fait beaucoup des recommandations d'expertise. Même si elles sont pluriprofessionnelles, c'est surtout souvent ciblé sur une expertise, qu'elle soit de l'endométriose ou de la douleur pelvienne. Là aujourd'hui, c'est vraiment sur une attention de valeur, de valeur d'optimisation de qualité de vie, qui va accompagner quatre piliers, donc l'expertise, quelle qu'elle soit. Donc ça, c'est important. Ce n'est pas spécifique, c'est aussi le fait de faire des parcours pluris intégratifs. L'éducation thérapeutique et l'accompagnement avec l'innovation de qualité de vie dans le milieu de vie des gens, ça, c'est vraiment le cœur de VMA. Et on a envie de regrouper des professionnels qui ont cette intention, qui se retrouvent isolés. Souvent, il y en a plein, en fait, vraiment. Et c'est ça qui est hyper gratifiant pour nous. C'est qu'on reçoit souvent des messages en disant, nous, on a envie de rejoindre VMA. C'est gratifiant parce que ça veut dire qu'il y a d'autres gens qui ont cette intention. Comme nous, à un moment donné, on s'est sentis isolés, c'est sentir moins isolés, donc plus forts. pour pouvoir diffuser cette intention qui est bonne pour la population. Je ne vois pas en quoi on peut nuire. Donc ça, c'est une chose. Et puis, ça, c'est la première chose. C'est vraiment le réseau. La deuxième intention, c'est vraiment d'avoir une médecine qui soit aussi plus bienveillante, bienveillante pour le patient et le praticien. Parce qu'aujourd'hui, on dit, quand même, praticien, c'est difficile. Il y a une maltraitance pas mal aussi. qui est vécu d'un côté comme de l'autre, mais je crois que vraiment il est urgent de prendre soin de la santé des soignants. La troisième chose aussi, c'est vraiment d'arriver à développer des programmes d'optimisation de qualité de vie, c'est-à-dire qu'il y ait la médecine et des programmes d'optimisation de qualité de vie, donc convaincre les politiques, bien sûr, de la nécessité de ce changement, donc de développer aussi, bien sûr, des fonds pour développer ce type de programme, de formation. d'outils qui pourraient tout à fait aider à ce changement.
- Speaker #0
Alors moi, j'ai une question qui me vient. Comment tu fais pour allier toutes tes casquettes ? Ta casquette d'entrepreneur, de chirurgien, ta vie privée aussi, puisqu'on en a tous.
- Speaker #1
J'essaie de... J'ai échoué aussi. J'ai d'abord échoué. J'avais plein de trucs et on a l'impression de faire plein de trucs et mal. Donc voilà, maintenant j'essaie de compartimenter, de me garder du temps. Ça c'est du temps pour vie et moi, ça c'est du temps pour ma pratique clinique, ça c'est du temps pour mes enfants. Et on ne touche à rien. Après je pense que l'avantage d'être une femme, c'est que je suis capable de faire plusieurs choses. Ça fait partie de nos compétences. Et puis d'essayer de ne pas encombrer mon esprit. justement par des ruminations qui pourraient engendrer de l'énergie négative et qui finalement prend du temps à tout le monde. Donc, bien sûr, avoir un équilibre aussi avec une activité sportive à côté et puis une vie sociale. Donc, c'est vraiment d'arriver à compartimenter et de se dire, voilà, là, c'est du temps, même si on aimerait tous faire plus de choses de bon temps, mais en même temps, on est nourris aussi. Enfin, moi, je suis vraiment nourrie par ce que je fais. Donc, voilà.
- Speaker #0
Et puis, il y a vraiment du lien, en plus. Oui,
- Speaker #1
oui. Et puis, quand on est passionné, comme je peux l'être, on a besoin de limites, quand même. Parce que ça va vite et puis, il ne faut pas non plus s'épuiser. Donc, il y a parfois... Et puis, c'est écouter aussi ces signaux d'alarme. C'est-à-dire que moi, j'ai fait pas mal de process com, quand même, personnel. Donc, c'est connaître mes signaux d'alarme pour dire, OK, là, en fait, il faut que tu te recentres, peut-être se poser.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on ne l'entend pas souvent dans la bouche des professionnels de santé, mais je reviens un petit peu à ce que tu disais au tout début, parce que c'est en lien avec le développement personnel, se connaître aussi. On est souvent centré sur les autres, à accompagner les autres, mais on prend peu de temps pour apprendre à se connaître soi-même, alors que finalement, c'est la base. pour définir ses limites, pour sa gestion du temps aussi, savoir qu'est-ce qui va nous permettre de nous nourrir, quand est-ce qu'il faut se reposer, quand est-ce qu'il faut prendre du temps pour soi, enfin, tout un tas de choses. Et ça, c'est vrai que c'est une notion, je pense, qui est fondamentale aujourd'hui quand on veut entreprendre. C'est d'abord apprendre à se connaître pour pouvoir justement organiser notre vie, organiser notre entreprise en fonction de nous aussi. Et de nos valeurs.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Je rejoins complètement. Je crois que c'est vraiment indispensable pour avancer, pour bien communiquer, parce que finalement, on peut se sentir agressé de choses, mais si on... au clair avec soi-même sur ce qu'on est. Finalement, ça nous permet aussi de prendre un peu de distance. Donc voilà, et on sait qu'en montant cette association Vie et Moi, on en parlait encore avec Émilie et Laure, on disait, bon ben voilà, on va essayer de proposer du changement, donc on va forcément être critiqués, il faut s'armer là-dessus. Et donc du coup, il fallait quand même qu'on ait une petite vision aussi personnelle.
- Speaker #0
Et pour autant, j'ai envie de dire, Quand on commence à déranger, c'est que potentiellement, sur la bonne voie aussi, c'est qu'on fait bouger les lignes.
- Speaker #1
C'est exactement ce que Laure m'a dit. Elle m'a dit, si tu déranges,
- Speaker #0
c'est que tu es au bon endroit. Oui, exactement. Alors, qu'est-ce que tu conseillerais pour un professionnel de santé qui souhaite justement se lancer dans l'entrepreneuriat, qui a identifié un besoin auprès de ses patients et qui veut faire bouger les choses comme tu peux le faire ?
- Speaker #1
C'est de nous rejoindre, en fait, déjà. soit par du temps, de l'envie de communiquer, soit pas de donation, ce genre de choses. Et puis, s'il a une expertise spécifique, on peut arriver à faire de la formation. Donc ça, c'est important. On aimerait bien avoir des formations aussi au sein de Vie et Moi qui puissent... En fait, c'est très important, c'est ce qu'on appelle vraiment l'interconnaissance. C'est-à-dire qu'au-delà de la pluridisciplinarité, c'est vraiment le fait d'être... de plusieurs spécialités, mais c'est la pluriprofessionnalité avec l'interconnaissance et d'avoir un message homogène, cohérent pour les patients. Et donc ça, c'est important qu'on ait des formations. Alors ça ne veut pas dire révolutionner la santé, mais c'est juste dire avoir un message sur le rôle, son propre rôle, comment l'expliquer à l'autre et qu'est-ce que l'autre doit connaître de nous. Et là, justement, on fait une première session de formation le 20 juin, donc en webinaire pour tous les professionnels de santé. sur, là nous, notre expertise, c'est la douleur palmière chronique, en soutien avec Convergence, mais c'est vraiment cette action, c'est de dire des grands messages clés sur notre expertise, le rôle de chacun à quel moment, sur quelque chose de très synthétique, pour avoir justement un message qui soit homogène.
- Speaker #0
Oui, de toute façon, continuer à s'informer, à se former, c'est une des clés aussi dans le domaine, dans n'importe quelle situation. secteur et particulièrement aussi dans la santé parce que tout va vite. Il y a beaucoup de changements sur beaucoup de choses. Et donc, effectivement, j'invite les personnes du 20 juin à vous rejoindre en webinaire. C'est hyper important, en tout cas, je pense, de continuer et puis être en lien avec d'autres praticiens parce que, comme tu le disais, on en parle peu, mais il y a aussi cette souffrance chez les professionnels de santé qui peuvent se sentir isolés. alors que finalement il y a une quantité de professionnels aujourd'hui en France qui ont la même vision, les mêmes intentions comme tu le dis donc vraiment le message que vous portez je trouve qu'il est fort, il est chouette
- Speaker #1
Après ce qui est aussi important c'est que dans Vie et Moi ça va regrouper on voit qu'il y a plein de maisons de santé qui vont se développer mais en fait finalement au sein duquel les praticiens vont quand même se sentir isolés même si on est plusieurs ... Et donc en fait l'intention de Vie et Moi c'est d'arriver vraiment à faire cette interconnaissance et donc pas forcément sur une unité géographique. Donc ça c'est vraiment hyper important et nous joueurs au centre, je n'ai pas besoin de louer les mêmes locaux ou de faire de la sous-location pour pouvoir travailler bien avec les autres professionnels de santé et finalement je crois que les gens sont encore plus motivés s'il n'y a pas de danger. ni de partage de secrétaire, ni de partage de moyens, ni de partage de tout ça. C'est juste une notion d'intention. Je crois que ça fonctionne mieux quand même.
- Speaker #0
Tout à fait, surtout qu'aujourd'hui, avec la digitalisation, c'est très facile de travailler à distance. Donc, plus de limites. Génial. Et alors, est-ce que tu as une ressource à conseiller, justement, à un professionnel de santé qui souhaite se lancer aussi bien un livre qu'un podcast, qu'un film ? Ce que tu veux.
- Speaker #1
Alors, je réfléchis. Pas tellement, pas vraiment. Alors évidemment, la littérature scientifique, donc, puis même parce que ce qu'on dit, ce n'est pas les idées conçues comme ça. C'est vraiment, il y a beaucoup de revues de la littérature scientifique qui confirment ces données depuis très, très longtemps. Donc ça, c'est vraiment là où on n'a pas besoin d'études pour valider tout ça. Ça c'est important, ça nous a beaucoup inspiré. Et puis après, oui, Explain Plain, c'est Laurie Zermosley qui a écrit ce livre sur la douleur et la médecine intégrative et le fonctionnement, qui est vraiment excellent. Et je pense de faire du développement personnel, donc la process com. Et puis un bon coach, quoi.
- Speaker #0
C'est ça. Voilà. Eh bien, super. Merci beaucoup, Christine, en tout cas, pour tous tes beaux conseils. Ton partage aussi très transparent. Je souhaite bien évidemment beaucoup de succès à Vie et moi. Et puis au plaisir de se recroiser. Je mettrai également tous les liens de tes réseaux sociaux. Donc, tu parlais de LinkedIn, c'est ça ? Peut-être que Vie et moi, vous avez un site Internet ?
- Speaker #1
Pas encore. On est tout jeunes, mais ça se trouve.
- Speaker #0
En cours. Ok, je mettrai LinkedIn. Donc, n'hésitez pas à envoyer un petit mot à Christine si vous le souhaitez, si vous êtes intéressés aussi, surtout. C'est une très, très belle association. Donc, voilà. Et puis, merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci, Capucine. Merci, Emmanuelle, aussi, de nous mettre en contact et de nous aider dans le développement de cette association.
- Speaker #0
Au plaisir.