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Ausare

PaperDoc : Quand l’IA révolutionne la veille scientifique en santé – avec Nicolas Gatulle

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30min |24/04/2025
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30min |24/04/2025
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Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Nicolas Gatulle, anesthésiste-réanimateur et cofondateur de PaperDoc, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle pour simplifier et optimiser la veille scientifique des professionnels de santé.


On parle ensemble de son parcours, de la naissance de son idée, de son passage du monde hospitalier à l’entrepreneuriat, de ses premières levées de fonds et de la manière dont il a su créer une solution concrète à un vrai problème terrain.


C’est une conversation pleine d’enseignements, notamment si toi aussi tu veux sortir des sentiers battus, transformer une idée en projet, ou simplement mieux t’informer dans ta pratique.


👉 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Nicolas concilie médecine, IA et entrepreneuriat

  • Les dessous de la création de PaperDoc

  • Pourquoi l’échec est essentiel à la réussite

  • Et comment s’entourer reste LA clé


📌 On a parlé de Les Vertus de l’Échec de Charles Pépin, du livre Be More Pirate : Or How to Take on the World and Win de Sam Conniff Allende, et bien sûr du site de Paper doc : https://paperdoc-app.com/fr


Bonne écoute !


Pour échanger avec Nicolas, c'est par ici 👇

https://www.linkedin.com/in/nicolas-gatulle-39143525b 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Aux Arrêts, le rendez-vous des professionnels de santé qui veulent sortir des sentiers battus et donner vie à leurs ambitions entrepreneuriales. Je suis Capucine et après avoir passé plus de 7 ans dans la direction de l'établissement de santé, j'ai décidé de lancer ma société. Aujourd'hui, j'accompagne les professionnels de santé dans la création et le développement de leur activité pour être plus épanoui, impactant et surtout être plus aligné avec leurs aspirations profondes. Alors si tu souhaites développer tes compétences, mode les tendances faites. ou encore t'inspirer, tu es au bon endroit. Alors prends une pause, ouvre ton esprit et rejoins-moi pour un nouvel épisode d'Ozaré. Belle écoute ! Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode d'Ozaré. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas. Bonjour Nicolas. Bonjour. Est-ce que tu peux commencer par te présenter tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Nicolas Gatule, je suis cofondateur de Paper Doc, dont on va parler aujourd'hui. Je suis également anesthésiste réanimateur à Paris. J'ai fait tout mon parcours de médecine à Paris, région parisienne, en clinical à Pitié-Salpêtrière. Actuellement, je travaille aussi à l'hôpital américain à Paris. J'ai fait aussi un master 2 en mathématiques, modélisation, apprentissage, en gros en machine learning. Machine learning appliqué à des problématiques d'anesthésie, réanimation. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Alors, est-ce que tu peux nous en dire plus sur PaperDoc et comment t'es venue l'idée de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc PaperDoc, c'est une idée qui est née pendant mon parcours. pendant que j'étais interne et puis après, qui part d'un constat très simple, c'est que quand on est pro de santé, quand on est chercheur, ou d'une façon générale quand on s'intéresse à la science, on est obligé de mettre ses connaissances à jour, parce que la connaissance en santé évolue très rapidement, elle double tous les 73 jours. Pour ça, il faut lire des publications scientifiques. Le problème, c'est que des publications scientifiques, il y en a beaucoup qui sont publiées. chaque mois, chaque année, dans toutes les spécialités, que ça prend du temps de les lire. Il y a des études qui nous montrent qu'il faudrait lire au moins 19 articles par semaine pour rester à jour dans le niveau. Et une étude, c'est en moyenne 10 pages. Donc, quand on fait un calcul rapide, ça nous fait près de 10 000 pages par an. Et à côté, il faut s'occuper des patients, des tâches administratives, etc. Donc, en fait, il y a pas mal de pros de santé et de chercheurs qui lâchent un peu l'affaire. Et des études le montrent aussi jusqu'à... 70%. D'accord. Donc nous, on s'est dit qu'avec toutes les technologies qui existaient, il fallait qu'on réponde à cette problématique. Donc on a développé Paper Doc. Et Paper Doc, c'est une plateforme qui regroupe des solutions boostées par une intelligence artificielle qui accélère, optimise ce process de veille scientifique, de recherche académique, qui facilite la mise à jour des connaissances pour les pros de santé et les chercheurs.

  • Speaker #0

    Ok, super. Oui, parce que tu me disais l'autre jour que tu as des millions d'articles maintenant dans ta base PaperDoc. Tu en as combien exactement ?

  • Speaker #1

    Oui, donc nous, on est branché à la base de données de sémantique scolaire. C'est la plus grosse base de données d'articles scientifiques au monde. Il y en a plus de 220 millions. Wow, ok. Il n'y a pas que de la santé, mais la santé est la plus représentée dans le corpus de spécialités qui hésitent au domaine de la recherche, avec 50-60 millions d'articles. et une mise à jour abdominaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, où est-ce que vous allez chercher tous ces articles ? Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans une ère de désinformation. L'IA peut faire peur aussi. Il y a un peu une guerre de l'information. Comment, avec PaperDog, vous garantissez justement la viabilité des données, des articles ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de parler de la donnée parce que c'est vraiment le point de départ de l'intelligence artificielle. C'est la donnée, la qualité de cette donnée. Et donc, nous, on va chercher de la donnée scientifique qui est publiée dans des revues scientifiques. On distingue des revues scientifiques, on va dire classiques, les revues un peu prédatrices, qui en deux mots sont là pour faire de l'argent et n'ont rien à faire de la qualité méthodologique des études ou des informations qu'elles peuvent apporter. Ça, on a des systèmes assez faciles. Elles sont listées, ces revues. Il y a une mise à jour régulière par les facultés et les universités. une mise à jour régulière de cette liste. Et donc, en fait, nous, il suffit d'aller piocher dans la base de l'aîné et de retirer ses revues. Donc là, c'est la première étape. Ensuite, nous, on ne va pas jouer sur l'information scientifique. qui nous semblent bonnes à faire sortir. Ça, c'est vraiment le job du lecteur ou de la lectrice. Nous, on pousse les nouvelles études qui sont publiées dans des revues respectables. En tout cas, ils ne sont pas là pour tricher. Après, c'est l'utilisateur ou l'utilisatrice qui va se faire sa propre opinion. et lire les articles qui lui semblent pertinents pour ses travaux de recherche et les interpréter comme il ou elle le souhaite.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, vous facilitez vraiment le travail de recherche et de lecture et ensuite, chacun fait son propre avis finalement sur l'article.

  • Speaker #1

    Exactement. Et aussi, un autre point important, c'est que dans notre base de données, il n'y a que de la littérature scientifique, donc que 220 millions d'articles avec une mise à jour régulière. On ne va pas chercher nos informations sur... sur internet ou ailleurs, on fait cet effort en amont de sélectionner vraiment des sources d'informations scientifiques qui sont scientifiquement validées tout simplement. Contrairement par exemple à un chat GPT qui a comme source d'information tout ce qui existe sur internet et sur internet on trouve de tout et de rien et beaucoup beaucoup de bêtises, mécaniquement ce modèle va reproduire, en tout cas restituer les bêtises qu'on peut retrouver. Donc, il y a vraiment cet effort en amont de sélection des informations scientifiquement validées, mais après, on n'a pas d'interprétation. C'est vraiment le job après de l'utilisateur ou l'utilisatrice de voir ce qui lui est utile.

  • Speaker #0

    Et justement, comment ta solution de Paper Doc a été accueillie dans le monde de la santé ?

  • Speaker #1

    Bien, très bien. On est content. Je pense que les mots que j'ai le plus entendus, C'est enfin, merci, c'est génial. Il y a toujours le corpus de chercheurs pro de santé un peu effrayé par l'aspect de l'intelligence artificielle, où on a peur, enfin ils ont peur de... justement de restitution de mauvaises informations. Mais ça, on a des arguments à leur opposer. Mais l'avis général est que ça fait du bien d'avoir une solution qui se situe un peu à mi-chemin entre les moteurs de recherche classiques qui existent, je pense à Peuved, le moteur de recherche historique en matière scientifique, mais qui a quand même pas mal de limites. En matière d'ergonomie, c'est du mot-clé, c'est en anglais, ça retourne des listes de liens. Ce n'est pas toujours génial. Il n'y a pas cet esprit de synthèse de la littérature scientifique. Et puis, de l'autre côté, on a, comme on disait, Tchadjepeté, qui, certes, est hyper ergonomique, mais en matière scientifique, ce n'est pas du tout un moteur de recherche. Il n'y a pas de science, il n'y a pas de sourcing des informations, il y a de l'hallucination. Donc, enfin, pour citer les retours qu'on a eus, même récemment en salon, enfin, une solution vraiment qui se situe entre les deux.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est absolument génial. Alors, comment tu as fait pour débuter ce projet-là ? Parce que tu as eu l'idée, mais comment tu l'as concrétisé ?

  • Speaker #1

    C'est un long chemin de croix, surtout quand on vient du secteur de la santé où on n'est pas du tout acculturé au monde de l'entrepreneuriat. Mais tu es en train de changer et c'est très bien. Mais maintenant, je fais partie des personnes qui peuvent dire, à mon époque, on n'y allait pas ça. Comment j'y suis allé ? Petit à petit, en fait, évidemment, j'ai commencé par avoir l'idée. Après, l'idée, elle est née il y a assez longtemps, au final, c'était vraiment pendant mon internat, c'était en 2018. En 2018, d'ailleurs, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'était pendant des vacances avec mon épouse. Et puis... J'avais pas mal d'idées, en tout cas d'envie d'optimiser un peu tout ce process de mise à jour des infos. Et puis, j'ai eu un flash et je me suis dit, tiens, il faut développer une IA qui fait ce qu'on fait. J'en avais même fait une nuit blanche. Et en fait, après, petit à petit, on se renseigne. On se renseigne ce que c'est un peu le monde de l'entrepreneuriat, comment on monte une entreprise, quelles sont les étapes clés pour développer les projets, pour créer une IA à l'équipe, pour lever des fonds. Très rapidement, je me suis associé avec Damien de l'Ensemble, qui est le co-fondateur de Paper Doc, qui avait très très tôt dans l'aventure, qui est aujourd'hui le CEO de Paper Doc. Et puis Petit, qui lui, est beaucoup plus acculturé au monde de l'entrepreneuriat, parce qu'il avait déjà monté des entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'avais demandé, c'est quoi sa casquette,

  • Speaker #1

    son expert ? C'est l'entrepreneuriat, c'est la gestion, le management d'équipe. Lui, il avait monté une boîte de gestion d'entreprise. Et donc en fait, il avait cette casquette entrepreneuriale qui forcément nous a fait accélérer énormément. Et puis après, petit à petit, on a fait le poc. On avait commencé par une IA qui résume les articles et on les poussait sur une application mobile. Donc on a développé cette IA, on a développé cette première version d'application. On a gagné une communauté grâce à ça. Tous les deux ? Tous les deux. À ce moment-là, tous les deux. C'est un sacré challenge, hein, parce que... Ouais, ouais, franchement, c'est... C'est bien passé, c'est bien passé, puis... On a gagné une communauté de quelques milliers d'utilisateurs et utilisatrices. Et puis après, derrière, on passe à l'étape de levée de fonds parce qu'on a envie d'accélérer, on recueille les besoins, en tout cas les demandes et les idées des personnes qui utilisent Paper Doc. Et pour ça, il faut de l'argent. Il n'y a pas de secret. Donc, on fait des levées de fonds. On a eu la chance d'en faire deux. Jusqu'à maintenant, on est en train d'en faire une troisième pour accélérer le... la tech pour accélérer l'expansion de cette communauté.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça a été assez rapide, parce que dès la première année, vous avez eu votre première levée de fonds, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors l'année du lancement, c'est en fait la startup qu'on avait lancée en 2021. Il y a eu du coup une grosse phase de R&D quand même au début, parce qu'à ce moment-là, ce n'était pas encore le chat GPT, une IA qui résume des articles, ce n'était pas encore aussi évident que maintenant. Ça va très vite en tech, mais il y a quatre ans déjà, ce n'était pas une évidence. Donc, il a fallu développer cette IA. Rapidement, on a eu dans l'année, effectivement, un premier POC de cette IA qui fonctionnait très bien et le développement de l'appli. Le lancement officiel s'était fait tout début 2023. Et à l'été 2023, on avait déjà fait notre première levée de fonds. En fait, ça arrivait vite après le lancement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et justement, moi, j'aimerais... Parler d'un sujet, parce que dans la santé, l'échec, on essaye de l'éviter à tout prix. Parce que ça peut avoir des conséquences très graves sur les patients, les résidents. On l'évite, alors que dans l'entrepreneuriat, c'est quand même l'inverse. C'est le test and learn, comme on dit. On y va, on essaye. Si on échoue, ce n'est pas grave. Justement, il y a toujours derrière des apprentissages. Ça nous aide à avancer. Comment toi, tu as fait ce switch, justement, de mindset ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Ça demande effectivement un gros travail quand même sur soi, parce que comme tu le dis, dans le monde de la santé, et puis même très généralement en France, on n'est pas... vraiment fan de l'échec en tout cas il est pas du tout valorisé alors que moi je fais partie de ceux qui pensent que le succès c'est un chemin qui est pavé d'échec et il faut donc ça demande mécaniquement de faire un petit travail sur soi D'autant, comme tu dis, quand on vient du milieu de la santé où pour le coup l'échec peut être dramatique, même s'il ne faut pas se cacher, il y en a souvent. Moi, ce que j'ai toujours appris, j'ai eu de la chance de côtoyer des gens dans mon parcours médical qui, d'une certaine façon, valorisaient l'échec et surtout disaient, en fait, échouer, ce n'est pas très grave, faire une bêtise, ce n'est pas très grave. Ce qui est vraiment important, c'est de la reconnaître et de voir ce qu'on peut en tirer. Donc moi, j'ai toujours un peu eu cette culture. Il y a aussi un livre qui m'a pas mal aidé là-dessus, c'est « Les vertus de l'échec » de Charles Pépin. Oui,

  • Speaker #0

    il est génial, ce livre. Oui,

  • Speaker #1

    justement, qui met en avant toutes les vertus que peuvent avoir le fait d'échouer. Et donc, j'essaye, tant bien que mal, mais d'avancer en me disant que finalement, une bêtise, une erreur ou un échec, à un moment ou à un autre, va apporter une solution encore en gros. plus grande finalement et peut-être un autre succès derrière.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce que tu ferais différemment, avec un peu de recul, chez PaperDoc ? Quand tu regardes tout le chemin que tu as parcouru, qu'est-ce que tu changerais ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question et en fait, si on boucle avec ma réponse d'avant, je pense que je ne ferais rien de différent. Non pas que j'ai tout réussi, loin de là, enfin qu'on ait tout réussi, loin de là, mais que justement... Tout ce qu'on a pu faire de mal nous a amené là où on est aujourd'hui. Et finalement, là où on est aujourd'hui, c'est quand même cool. On a une startup qui fonctionne avec une communauté qui augmente. On se développe. On a fait des levées. Pour l'instant, on coche les cases de la réussite dans l'entrepreneuriat. Là-dessus, j'en suis très content, même s'il faut être conscient que ça ne suffit pas, qu'il y a encore beaucoup d'étapes à franchir. Mais du coup, je pense que je ne changerai pas forcément grand-chose parce que ça nous a amenés là où on est aujourd'hui. Pour l'instant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Et justement, quelle est une des clés de votre succès ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le travail d'équipe. Oui. Ce n'est pas moi qui le dis, mais ce n'est pas le projet qui fait l'équipe, c'est vraiment l'équipe qui fait le projet. En fait, une équipe soudée, qui avance dans la même direction, qui est motivée. Finalement, l'idée, tout le monde peut avoir des idées, des super idées. Ce qui va être important, c'est... la façon dont on les concrétise et l'équipe est un élément majeur de cette concrétisation. Clairement, m'associer avec Damien a été la meilleure idée que j'ai eue, qu'on ait eue tous les deux du coup au début de l'aventure. Et puis on a vraiment la chance d'avoir constitué cette équipe assez rapidement et de façon... au sens où on a trouvé les bonnes personnes tout de suite, rapidement. Tout a matché, que ce soit les techs, le marketing, même nos actionnaires. Je dois reconnaître qu'on a eu beaucoup de change jusqu'à maintenant. Tout s'est fait sans trop d'accrocs. Et aujourd'hui, le plus important, c'est l'équipe, indéniablement. Parce que dans les moments où ça ne va pas... parce qu'il y a toujours des moments où ça va pas. Il faut le dire. On voit que les belles choses, mais il y a des hauts, des bas. Il y a d'ailleurs plus souvent des bas que des hauts, mais c'est comme ça, on est là pour les gérer. Et bien en fait, quand ça va pas, on se rend compte de l'importance d'une équipe soudée qui, bon voilà, c'est pas grave, on va trouver une solution et on avance et on la trouve toujours, justement, parce qu'on est tous soudés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que l'entrepreneuriat, on voit souvent ça comme une très grande liberté, comme des fois une « facilité » , une solution du moins à notre perte de sens, enfin, ce qu'on veut. Sauf que ce qu'on ne dit pas, c'est que l'entrepreneuriat, effectivement, c'est dur aussi. Clairement, on peut se sentir seul, on peut se sentir en difficulté, parce que c'est comme tout, ça s'apprend, ça c'est évident. et je te rejoins tout à fait sur le fait que l'entourage est absolument primordial, ne pas rester seul même si on a une auto-entreprise, c'est toujours de s'entourer, d'avoir un réseau d'échanger aussi c'est vraiment la base et justement, donc toi pour recruter, tu te bases bien sûr sur des compétences, mais qu'est-ce que tu recherches en premier chez une personne ?

  • Speaker #1

    Le... le ressenti enfin le contact humain à deux CV égaux bah on préfère recruter la personne avec qui on s'entend bien avec qui un feeling versus versus celle avec qui on s'entend moins où il y a pas de feeling et je dirais même même si un CV est un peu moins fourni mais qu'on a meilleur feeling avec la personne indéniablement. Nous, on met vraiment le... En tout cas, moi, je fonctionne beaucoup comme ça, et on fonctionne comme ça dans l'équipe. Beaucoup l'humain en priorité, même si on fait de l'IA. On considère que l'humain est quand même beaucoup plus important. Et moi, je... Une notion qui est clé, c'est est-ce qu'à la fin de la journée, on a envie d'aller boire des coups tous ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'adore,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Comme on a envie de le faire, pour l'instant, tout va bien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Je vais partir plutôt sur une notion d'argent, de rentabilité, qui peut parfois être un gros mot, notamment dans le milieu de la santé. Pour autant, c'est quand même fondamental d'être rentable. pouvoir continuer justement à porter le projet à ce versant salaire aussi à améliorer la technologie

  • Speaker #1

    Comment peut-être a été perçu justement comment toi tu perçois c'est cette notion c'est vrai que quand on est issu du du monde de la santé alors je suis une généralité évidemment tout le monde tout le monde ne pas comme ça mais il ya un peu ce côté la santé c'est gratuit D'ailleurs c'est très bien que la santé soit gratuite, mais du coup on a vraiment cette notion de gratuité associée à la santé. Donc payer pour utiliser des solutions aussi géniales soient-elles, c'est pas forcément quelque chose qui est ancré dans les mœurs, c'est à mon sens. Le milieu, pour le coup, de l'entreprise, d'entrepreneuriat, actuellement pâtit beaucoup de ce qui a pu se passer dans les années précédentes avec l'entreprise qui est juste là pour faire du fric, et même si elle vend des médicaments qui ne fonctionnent pas, voire qui sont délétères, elle, elle s'en fiche parce qu'elle fait de l'argent. Donc, il y a aussi cette image-là, qui aujourd'hui, j'ai l'impression, peut-être parce que je suis biaisé, moi je suis aussi passé un peu de l'autre côté, enfin toujours des deux côtés, mais... qui n'est pas vrai. Il y a des entrepreneurs qui sont là pour faire des choses honnêtes et bien, juste pour apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien, parce que ça reste l'objectif d'une entreprise. Et développer des solutions, quelles qu'elles soient, ça coûte de l'argent. Parce qu'il faut embaucher des gens pour les développer. Il faut de l'argent pour développer, particulièrement pour l'IA. Ça coûte de l'argent rien que de faire de l'IA. Bien sûr. Personnellement, mécaniquement, je n'ai pas de problème avec ça. Je pense que ce qui est une clé qui est importante dans le secteur de la santé, c'est de... C'est la transparence. C'est-à-dire que finalement, OK, on est prêt à payer pour une solution si elle nous apporte, si elle répond à une problématique qu'on rencontre. Mais ce que j'ai remarqué, et c'est particulièrement vrai pour l'IA et pour la santé, c'est qu'en échange, on veut de la transparence sur comment ça marche, sur ce que vous faites, ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins, ce qui, moi, me paraît être assez honnête. comme demande. C'est pour ça que nous... On joue toujours la carte de la transparente. On est complètement transparent sur notre IA, comment elle fonctionne, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Contrairement à ChatGPT, on ne sait pas comment fonctionne l'IA au final.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc voilà, quelques éléments de réponse par rapport à cette notion d'argent.

  • Speaker #0

    De toute façon, la transparence, l'authenticité, c'est ce qui est clairement recherché aujourd'hui.

  • Speaker #1

    complètement et vraiment je connais pas trop les autres secteurs mais en tout cas dans la santé c'est majeur et dans l'IA en santé c'est encore plus important parce qu'on parle beaucoup de boîte noire, on sait pas comment fonctionnent ces modèles qui nous apportent des réponses alors tant que c'est de la littérature scientifique d'une certaine façon ça va parce que même si on se plante il n'y a pas de dommage direct sur le patient même si évidemment une mauvaise information est très dangereuse donc on fait l'effort mais Imaginez pour un patient où on laisse l'IA décider et puis il y a le mauvais médicament et le malade a un syndrome de zyrape très grave ou pire. Il faut qu'on puisse voir tous ces process de décision qui sont pris par la mécanique. Donc, je dirais que si je devais résumer tout en un mot, c'est vraiment la transparence.

  • Speaker #0

    Et ça m'emmène encore sur un autre terrain, mais c'est toujours corrélé, à cette notion justement de vente. de commercialisation, de marketing aussi, qui est très, très loin du monde de la santé. Comment, toi, est-ce que tu fais aujourd'hui pour vendre Paper Dog, clairement, pour qu'elle puisse exister, cette entreprise ?

  • Speaker #1

    On recrute des gens qui savent le faire. On retombe un peu sur cette notion d'équipe. Alors, évidemment, tes premières ventes, tes premiers prospects, tes premières... pubs, tes premières fois pour tout, c'est toi qui les fais. Donc tu dois apprendre un peu comment ça marche. Parce qu'effectivement, dans le secteur de la santé, on n'apprend pas pendant nos études à vendre. C'est pas du tout ce qu'on fait. Loin de là. Donc il faut apprendre quelques notions. Pareil pour le marketing, pour l'image, mais en fait, très rapidement, J'ai compris et on a compris avec Damien, mais Damien est plus acclimaté à ce milieu de la vente. Mais très rapidement, on a compris que de toute façon, il faut embaucher les gens qui savent le faire. C'est des métiers. On ne peut pas avoir toutes les casquettes. Et donc aujourd'hui, on a une directrice marketing, on a une force commerciale aussi. Évidemment, nous, on est là parce que c'est notre bébé, c'est notre produit, on le connaît. Donc on a... Du moins, je l'espère, mais malgré nous, une force commerciale en parlant de notre produit. Mais tout ce process, c'est un process qui est un métier de A à Z. Et moi, je ne sais pas le faire parce que je n'ai pas appris à le faire. Donc, il faut s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, tu n'as pas peur d'oc, mais tu disais au début que tu continues à exercer aussi. Comment tu réussis à allier les deux aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bon, il faut s'organiser. Il faut s'organiser. Le plus gros de mon temps est consacré à Paper doc. Puisque même quand je suis au bloc, à l'hôpital... Évidemment, je vais à l'hôpital parce que j'aime bien. On va faire de l'anesthésie, c'est aussi mon métier et j'aime ça. Je n'ai pas envie de le laisser. Mais être sur le terrain donne des idées, des choses qui pourraient nourrir le projet de Paper Doc parce qu'on discute avec des gens aussi qui sont sur le terrain. On vit les choses et je pense que l'objectif d'un entrepreneur, c'est ça en fait, c'est d'apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien. Et... Et à mon sens, en tout cas pour moi, la meilleure façon de répondre à ces problématiques, c'est de les vivre. Et donc, même quand je suis au bloc opératoire en train d'envoyer des patients, finalement, je vis un peu le projet Paper Doc, ça me donne des idées. Et puis du coup, quand j'ai des trous, je ne sais pas, je consulte Paper doc. Et puis peut-être que je peux me rendre compte qu'on peut optimiser certains process, certaines choses. Donc Paper Doc, c'est du 100%. et après l'hôpital c'est de temps en temps mais voilà c'est comme ça que je vois les choses

  • Speaker #0

    Ouais génial et qu'est-ce que tu pourrais dire justement à un professionnel de santé qui souhaite se lancer qui a une idée comme toi qui a cette idée, qui souhaite la concrétiser, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Il faut y aller il faut y aller, il faut encore une fois s'entourer il faut pas y aller tout seul il ya un peu ce truc en médecine ou ancré en nous de solitude dans notre parcours en fait ça se traduit très simplement par le fait que l'on rentre avec un concours et on sort avec un tour le concours c'est très perso L'entrepreneuriat, c'est complètement différent. On n'arrivera à rien faire seul. C'est une certitude. Il faut constituer une équipe avec les bonnes personnes. Donc, je dirais que la première étape fondamentale et qui va se retrouver à chaque étape du projet, c'est vraiment s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et alors, tu parlais du livre de Charles Pépin, qui est exceptionnel, bien sûr. Est-ce que tu as une autre ressource à conseiller ?

  • Speaker #1

    pour se lancer dans le...

  • Speaker #0

    Un livre qui t'a marqué, un épisode de podcast, un film, une personne aussi que tu as croisée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce que j'ai croisé beaucoup de personnes. J'ai écouté pas mal de podcasts. J'ai moins lu, j'ai moins le temps de lire. Il y a un livre qui me vient, alors je n'ai plus le nom de l'auteur, mais j'ai le nom du livre, c'est en anglais, c'est Be More Pirate. Soyez plus pirates, parce que les pirates, c'était un peu les outsiders de leur époque, un peu les pionniers aussi dans leur domaine. Il y avait une forme de système démocratique chez les pirates, il y avait une forme de sécu aussi chez les pirates, enfin voilà, d'un peu pionnier dans un certain nombre de choses. Et en fait, tout ce livre est autour des premiers pas de l'entrepreneur et avec l'idée qu'il faut essayer de sortir un peu du cadre habituel, de penser en dehors de la boîte, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire aussi en médecine. En médecine, on suit un trajet, ce n'est pas un mal du tout, mais il y a des protocoles, il y a une façon de faire. C'est très cadré, particulièrement en anesthésie. beaucoup l'anesthésie avec le cockpit d'un avion, d'un avion de ligne. Voilà, c'est très protocolisé, il y a une checklist, etc. Donc, on ne peut pas trop sortir en dehors de la boîte, alors que l'entrepreneuriat, il faut y aller, il faut oser, il faut accepter de se tromper, comme on disait tout à l'heure. Donc, voilà le livre que je recommande. Je n'ai plus l'auteur, mais voilà.

  • Speaker #0

    Je le mettrai dans la description, je le retrouverai. Parfait. Super. Et comment est-ce qu'on peut te suivre ?

  • Speaker #1

    Je suis présent sur les réseaux, surtout sur LinkedIn. Il y a le site de Paper Doc, bien sûr. On met toutes nos actualités. On vient de lancer une newsletter. Ça, c'est Paper-app.com. Et puis, sur différents podcasts, et tu as celui-là.

  • Speaker #0

    Génial. Et je reviens rapidement sur PaperDoc. Tout le monde peut s'abonner, en tant que particulier, comme en tant qu'établissement. C'est bien ça.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. C'est pour les pros de santé, pour les chercheurs, quel que soit leur domaine d'activité, quel que soit leur niveau dans leurs études, les étudiants, les plus âgés. Nous, on vise surtout les... les établissements de santé privés publics, les industriels, les universités, etc. Il y a des systèmes d'abonnement et de création de comptes d'ailleurs gratuits, c'est possible pour les pros qui ne sont pas dans les établissements de santé. C'est gratuit pour les étudiants depuis peu. Génial. Parce qu'il faut pousser les plus jeunes à se tenir informés.

  • Speaker #0

    Génial, super. Donc n'hésitez pas à contacter Nicolas directement ou aller sur le site de PaperDoc que je mettrai en lien de ce podcast. Merci en tout cas à Nicolas pour cet échange et puis au plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi pour l'invitation et au plaisir également. A bientôt. A bientôt.

Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Nicolas Gatulle, anesthésiste-réanimateur et cofondateur de PaperDoc, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle pour simplifier et optimiser la veille scientifique des professionnels de santé.


On parle ensemble de son parcours, de la naissance de son idée, de son passage du monde hospitalier à l’entrepreneuriat, de ses premières levées de fonds et de la manière dont il a su créer une solution concrète à un vrai problème terrain.


C’est une conversation pleine d’enseignements, notamment si toi aussi tu veux sortir des sentiers battus, transformer une idée en projet, ou simplement mieux t’informer dans ta pratique.


👉 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Nicolas concilie médecine, IA et entrepreneuriat

  • Les dessous de la création de PaperDoc

  • Pourquoi l’échec est essentiel à la réussite

  • Et comment s’entourer reste LA clé


📌 On a parlé de Les Vertus de l’Échec de Charles Pépin, du livre Be More Pirate : Or How to Take on the World and Win de Sam Conniff Allende, et bien sûr du site de Paper doc : https://paperdoc-app.com/fr


Bonne écoute !


Pour échanger avec Nicolas, c'est par ici 👇

https://www.linkedin.com/in/nicolas-gatulle-39143525b 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Aux Arrêts, le rendez-vous des professionnels de santé qui veulent sortir des sentiers battus et donner vie à leurs ambitions entrepreneuriales. Je suis Capucine et après avoir passé plus de 7 ans dans la direction de l'établissement de santé, j'ai décidé de lancer ma société. Aujourd'hui, j'accompagne les professionnels de santé dans la création et le développement de leur activité pour être plus épanoui, impactant et surtout être plus aligné avec leurs aspirations profondes. Alors si tu souhaites développer tes compétences, mode les tendances faites. ou encore t'inspirer, tu es au bon endroit. Alors prends une pause, ouvre ton esprit et rejoins-moi pour un nouvel épisode d'Ozaré. Belle écoute ! Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode d'Ozaré. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas. Bonjour Nicolas. Bonjour. Est-ce que tu peux commencer par te présenter tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Nicolas Gatule, je suis cofondateur de Paper Doc, dont on va parler aujourd'hui. Je suis également anesthésiste réanimateur à Paris. J'ai fait tout mon parcours de médecine à Paris, région parisienne, en clinical à Pitié-Salpêtrière. Actuellement, je travaille aussi à l'hôpital américain à Paris. J'ai fait aussi un master 2 en mathématiques, modélisation, apprentissage, en gros en machine learning. Machine learning appliqué à des problématiques d'anesthésie, réanimation. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Alors, est-ce que tu peux nous en dire plus sur PaperDoc et comment t'es venue l'idée de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc PaperDoc, c'est une idée qui est née pendant mon parcours. pendant que j'étais interne et puis après, qui part d'un constat très simple, c'est que quand on est pro de santé, quand on est chercheur, ou d'une façon générale quand on s'intéresse à la science, on est obligé de mettre ses connaissances à jour, parce que la connaissance en santé évolue très rapidement, elle double tous les 73 jours. Pour ça, il faut lire des publications scientifiques. Le problème, c'est que des publications scientifiques, il y en a beaucoup qui sont publiées. chaque mois, chaque année, dans toutes les spécialités, que ça prend du temps de les lire. Il y a des études qui nous montrent qu'il faudrait lire au moins 19 articles par semaine pour rester à jour dans le niveau. Et une étude, c'est en moyenne 10 pages. Donc, quand on fait un calcul rapide, ça nous fait près de 10 000 pages par an. Et à côté, il faut s'occuper des patients, des tâches administratives, etc. Donc, en fait, il y a pas mal de pros de santé et de chercheurs qui lâchent un peu l'affaire. Et des études le montrent aussi jusqu'à... 70%. D'accord. Donc nous, on s'est dit qu'avec toutes les technologies qui existaient, il fallait qu'on réponde à cette problématique. Donc on a développé Paper Doc. Et Paper Doc, c'est une plateforme qui regroupe des solutions boostées par une intelligence artificielle qui accélère, optimise ce process de veille scientifique, de recherche académique, qui facilite la mise à jour des connaissances pour les pros de santé et les chercheurs.

  • Speaker #0

    Ok, super. Oui, parce que tu me disais l'autre jour que tu as des millions d'articles maintenant dans ta base PaperDoc. Tu en as combien exactement ?

  • Speaker #1

    Oui, donc nous, on est branché à la base de données de sémantique scolaire. C'est la plus grosse base de données d'articles scientifiques au monde. Il y en a plus de 220 millions. Wow, ok. Il n'y a pas que de la santé, mais la santé est la plus représentée dans le corpus de spécialités qui hésitent au domaine de la recherche, avec 50-60 millions d'articles. et une mise à jour abdominaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, où est-ce que vous allez chercher tous ces articles ? Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans une ère de désinformation. L'IA peut faire peur aussi. Il y a un peu une guerre de l'information. Comment, avec PaperDog, vous garantissez justement la viabilité des données, des articles ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de parler de la donnée parce que c'est vraiment le point de départ de l'intelligence artificielle. C'est la donnée, la qualité de cette donnée. Et donc, nous, on va chercher de la donnée scientifique qui est publiée dans des revues scientifiques. On distingue des revues scientifiques, on va dire classiques, les revues un peu prédatrices, qui en deux mots sont là pour faire de l'argent et n'ont rien à faire de la qualité méthodologique des études ou des informations qu'elles peuvent apporter. Ça, on a des systèmes assez faciles. Elles sont listées, ces revues. Il y a une mise à jour régulière par les facultés et les universités. une mise à jour régulière de cette liste. Et donc, en fait, nous, il suffit d'aller piocher dans la base de l'aîné et de retirer ses revues. Donc là, c'est la première étape. Ensuite, nous, on ne va pas jouer sur l'information scientifique. qui nous semblent bonnes à faire sortir. Ça, c'est vraiment le job du lecteur ou de la lectrice. Nous, on pousse les nouvelles études qui sont publiées dans des revues respectables. En tout cas, ils ne sont pas là pour tricher. Après, c'est l'utilisateur ou l'utilisatrice qui va se faire sa propre opinion. et lire les articles qui lui semblent pertinents pour ses travaux de recherche et les interpréter comme il ou elle le souhaite.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, vous facilitez vraiment le travail de recherche et de lecture et ensuite, chacun fait son propre avis finalement sur l'article.

  • Speaker #1

    Exactement. Et aussi, un autre point important, c'est que dans notre base de données, il n'y a que de la littérature scientifique, donc que 220 millions d'articles avec une mise à jour régulière. On ne va pas chercher nos informations sur... sur internet ou ailleurs, on fait cet effort en amont de sélectionner vraiment des sources d'informations scientifiques qui sont scientifiquement validées tout simplement. Contrairement par exemple à un chat GPT qui a comme source d'information tout ce qui existe sur internet et sur internet on trouve de tout et de rien et beaucoup beaucoup de bêtises, mécaniquement ce modèle va reproduire, en tout cas restituer les bêtises qu'on peut retrouver. Donc, il y a vraiment cet effort en amont de sélection des informations scientifiquement validées, mais après, on n'a pas d'interprétation. C'est vraiment le job après de l'utilisateur ou l'utilisatrice de voir ce qui lui est utile.

  • Speaker #0

    Et justement, comment ta solution de Paper Doc a été accueillie dans le monde de la santé ?

  • Speaker #1

    Bien, très bien. On est content. Je pense que les mots que j'ai le plus entendus, C'est enfin, merci, c'est génial. Il y a toujours le corpus de chercheurs pro de santé un peu effrayé par l'aspect de l'intelligence artificielle, où on a peur, enfin ils ont peur de... justement de restitution de mauvaises informations. Mais ça, on a des arguments à leur opposer. Mais l'avis général est que ça fait du bien d'avoir une solution qui se situe un peu à mi-chemin entre les moteurs de recherche classiques qui existent, je pense à Peuved, le moteur de recherche historique en matière scientifique, mais qui a quand même pas mal de limites. En matière d'ergonomie, c'est du mot-clé, c'est en anglais, ça retourne des listes de liens. Ce n'est pas toujours génial. Il n'y a pas cet esprit de synthèse de la littérature scientifique. Et puis, de l'autre côté, on a, comme on disait, Tchadjepeté, qui, certes, est hyper ergonomique, mais en matière scientifique, ce n'est pas du tout un moteur de recherche. Il n'y a pas de science, il n'y a pas de sourcing des informations, il y a de l'hallucination. Donc, enfin, pour citer les retours qu'on a eus, même récemment en salon, enfin, une solution vraiment qui se situe entre les deux.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est absolument génial. Alors, comment tu as fait pour débuter ce projet-là ? Parce que tu as eu l'idée, mais comment tu l'as concrétisé ?

  • Speaker #1

    C'est un long chemin de croix, surtout quand on vient du secteur de la santé où on n'est pas du tout acculturé au monde de l'entrepreneuriat. Mais tu es en train de changer et c'est très bien. Mais maintenant, je fais partie des personnes qui peuvent dire, à mon époque, on n'y allait pas ça. Comment j'y suis allé ? Petit à petit, en fait, évidemment, j'ai commencé par avoir l'idée. Après, l'idée, elle est née il y a assez longtemps, au final, c'était vraiment pendant mon internat, c'était en 2018. En 2018, d'ailleurs, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'était pendant des vacances avec mon épouse. Et puis... J'avais pas mal d'idées, en tout cas d'envie d'optimiser un peu tout ce process de mise à jour des infos. Et puis, j'ai eu un flash et je me suis dit, tiens, il faut développer une IA qui fait ce qu'on fait. J'en avais même fait une nuit blanche. Et en fait, après, petit à petit, on se renseigne. On se renseigne ce que c'est un peu le monde de l'entrepreneuriat, comment on monte une entreprise, quelles sont les étapes clés pour développer les projets, pour créer une IA à l'équipe, pour lever des fonds. Très rapidement, je me suis associé avec Damien de l'Ensemble, qui est le co-fondateur de Paper Doc, qui avait très très tôt dans l'aventure, qui est aujourd'hui le CEO de Paper Doc. Et puis Petit, qui lui, est beaucoup plus acculturé au monde de l'entrepreneuriat, parce qu'il avait déjà monté des entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'avais demandé, c'est quoi sa casquette,

  • Speaker #1

    son expert ? C'est l'entrepreneuriat, c'est la gestion, le management d'équipe. Lui, il avait monté une boîte de gestion d'entreprise. Et donc en fait, il avait cette casquette entrepreneuriale qui forcément nous a fait accélérer énormément. Et puis après, petit à petit, on a fait le poc. On avait commencé par une IA qui résume les articles et on les poussait sur une application mobile. Donc on a développé cette IA, on a développé cette première version d'application. On a gagné une communauté grâce à ça. Tous les deux ? Tous les deux. À ce moment-là, tous les deux. C'est un sacré challenge, hein, parce que... Ouais, ouais, franchement, c'est... C'est bien passé, c'est bien passé, puis... On a gagné une communauté de quelques milliers d'utilisateurs et utilisatrices. Et puis après, derrière, on passe à l'étape de levée de fonds parce qu'on a envie d'accélérer, on recueille les besoins, en tout cas les demandes et les idées des personnes qui utilisent Paper Doc. Et pour ça, il faut de l'argent. Il n'y a pas de secret. Donc, on fait des levées de fonds. On a eu la chance d'en faire deux. Jusqu'à maintenant, on est en train d'en faire une troisième pour accélérer le... la tech pour accélérer l'expansion de cette communauté.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça a été assez rapide, parce que dès la première année, vous avez eu votre première levée de fonds, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors l'année du lancement, c'est en fait la startup qu'on avait lancée en 2021. Il y a eu du coup une grosse phase de R&D quand même au début, parce qu'à ce moment-là, ce n'était pas encore le chat GPT, une IA qui résume des articles, ce n'était pas encore aussi évident que maintenant. Ça va très vite en tech, mais il y a quatre ans déjà, ce n'était pas une évidence. Donc, il a fallu développer cette IA. Rapidement, on a eu dans l'année, effectivement, un premier POC de cette IA qui fonctionnait très bien et le développement de l'appli. Le lancement officiel s'était fait tout début 2023. Et à l'été 2023, on avait déjà fait notre première levée de fonds. En fait, ça arrivait vite après le lancement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et justement, moi, j'aimerais... Parler d'un sujet, parce que dans la santé, l'échec, on essaye de l'éviter à tout prix. Parce que ça peut avoir des conséquences très graves sur les patients, les résidents. On l'évite, alors que dans l'entrepreneuriat, c'est quand même l'inverse. C'est le test and learn, comme on dit. On y va, on essaye. Si on échoue, ce n'est pas grave. Justement, il y a toujours derrière des apprentissages. Ça nous aide à avancer. Comment toi, tu as fait ce switch, justement, de mindset ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Ça demande effectivement un gros travail quand même sur soi, parce que comme tu le dis, dans le monde de la santé, et puis même très généralement en France, on n'est pas... vraiment fan de l'échec en tout cas il est pas du tout valorisé alors que moi je fais partie de ceux qui pensent que le succès c'est un chemin qui est pavé d'échec et il faut donc ça demande mécaniquement de faire un petit travail sur soi D'autant, comme tu dis, quand on vient du milieu de la santé où pour le coup l'échec peut être dramatique, même s'il ne faut pas se cacher, il y en a souvent. Moi, ce que j'ai toujours appris, j'ai eu de la chance de côtoyer des gens dans mon parcours médical qui, d'une certaine façon, valorisaient l'échec et surtout disaient, en fait, échouer, ce n'est pas très grave, faire une bêtise, ce n'est pas très grave. Ce qui est vraiment important, c'est de la reconnaître et de voir ce qu'on peut en tirer. Donc moi, j'ai toujours un peu eu cette culture. Il y a aussi un livre qui m'a pas mal aidé là-dessus, c'est « Les vertus de l'échec » de Charles Pépin. Oui,

  • Speaker #0

    il est génial, ce livre. Oui,

  • Speaker #1

    justement, qui met en avant toutes les vertus que peuvent avoir le fait d'échouer. Et donc, j'essaye, tant bien que mal, mais d'avancer en me disant que finalement, une bêtise, une erreur ou un échec, à un moment ou à un autre, va apporter une solution encore en gros. plus grande finalement et peut-être un autre succès derrière.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce que tu ferais différemment, avec un peu de recul, chez PaperDoc ? Quand tu regardes tout le chemin que tu as parcouru, qu'est-ce que tu changerais ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question et en fait, si on boucle avec ma réponse d'avant, je pense que je ne ferais rien de différent. Non pas que j'ai tout réussi, loin de là, enfin qu'on ait tout réussi, loin de là, mais que justement... Tout ce qu'on a pu faire de mal nous a amené là où on est aujourd'hui. Et finalement, là où on est aujourd'hui, c'est quand même cool. On a une startup qui fonctionne avec une communauté qui augmente. On se développe. On a fait des levées. Pour l'instant, on coche les cases de la réussite dans l'entrepreneuriat. Là-dessus, j'en suis très content, même s'il faut être conscient que ça ne suffit pas, qu'il y a encore beaucoup d'étapes à franchir. Mais du coup, je pense que je ne changerai pas forcément grand-chose parce que ça nous a amenés là où on est aujourd'hui. Pour l'instant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Et justement, quelle est une des clés de votre succès ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le travail d'équipe. Oui. Ce n'est pas moi qui le dis, mais ce n'est pas le projet qui fait l'équipe, c'est vraiment l'équipe qui fait le projet. En fait, une équipe soudée, qui avance dans la même direction, qui est motivée. Finalement, l'idée, tout le monde peut avoir des idées, des super idées. Ce qui va être important, c'est... la façon dont on les concrétise et l'équipe est un élément majeur de cette concrétisation. Clairement, m'associer avec Damien a été la meilleure idée que j'ai eue, qu'on ait eue tous les deux du coup au début de l'aventure. Et puis on a vraiment la chance d'avoir constitué cette équipe assez rapidement et de façon... au sens où on a trouvé les bonnes personnes tout de suite, rapidement. Tout a matché, que ce soit les techs, le marketing, même nos actionnaires. Je dois reconnaître qu'on a eu beaucoup de change jusqu'à maintenant. Tout s'est fait sans trop d'accrocs. Et aujourd'hui, le plus important, c'est l'équipe, indéniablement. Parce que dans les moments où ça ne va pas... parce qu'il y a toujours des moments où ça va pas. Il faut le dire. On voit que les belles choses, mais il y a des hauts, des bas. Il y a d'ailleurs plus souvent des bas que des hauts, mais c'est comme ça, on est là pour les gérer. Et bien en fait, quand ça va pas, on se rend compte de l'importance d'une équipe soudée qui, bon voilà, c'est pas grave, on va trouver une solution et on avance et on la trouve toujours, justement, parce qu'on est tous soudés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que l'entrepreneuriat, on voit souvent ça comme une très grande liberté, comme des fois une « facilité » , une solution du moins à notre perte de sens, enfin, ce qu'on veut. Sauf que ce qu'on ne dit pas, c'est que l'entrepreneuriat, effectivement, c'est dur aussi. Clairement, on peut se sentir seul, on peut se sentir en difficulté, parce que c'est comme tout, ça s'apprend, ça c'est évident. et je te rejoins tout à fait sur le fait que l'entourage est absolument primordial, ne pas rester seul même si on a une auto-entreprise, c'est toujours de s'entourer, d'avoir un réseau d'échanger aussi c'est vraiment la base et justement, donc toi pour recruter, tu te bases bien sûr sur des compétences, mais qu'est-ce que tu recherches en premier chez une personne ?

  • Speaker #1

    Le... le ressenti enfin le contact humain à deux CV égaux bah on préfère recruter la personne avec qui on s'entend bien avec qui un feeling versus versus celle avec qui on s'entend moins où il y a pas de feeling et je dirais même même si un CV est un peu moins fourni mais qu'on a meilleur feeling avec la personne indéniablement. Nous, on met vraiment le... En tout cas, moi, je fonctionne beaucoup comme ça, et on fonctionne comme ça dans l'équipe. Beaucoup l'humain en priorité, même si on fait de l'IA. On considère que l'humain est quand même beaucoup plus important. Et moi, je... Une notion qui est clé, c'est est-ce qu'à la fin de la journée, on a envie d'aller boire des coups tous ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'adore,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Comme on a envie de le faire, pour l'instant, tout va bien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Je vais partir plutôt sur une notion d'argent, de rentabilité, qui peut parfois être un gros mot, notamment dans le milieu de la santé. Pour autant, c'est quand même fondamental d'être rentable. pouvoir continuer justement à porter le projet à ce versant salaire aussi à améliorer la technologie

  • Speaker #1

    Comment peut-être a été perçu justement comment toi tu perçois c'est cette notion c'est vrai que quand on est issu du du monde de la santé alors je suis une généralité évidemment tout le monde tout le monde ne pas comme ça mais il ya un peu ce côté la santé c'est gratuit D'ailleurs c'est très bien que la santé soit gratuite, mais du coup on a vraiment cette notion de gratuité associée à la santé. Donc payer pour utiliser des solutions aussi géniales soient-elles, c'est pas forcément quelque chose qui est ancré dans les mœurs, c'est à mon sens. Le milieu, pour le coup, de l'entreprise, d'entrepreneuriat, actuellement pâtit beaucoup de ce qui a pu se passer dans les années précédentes avec l'entreprise qui est juste là pour faire du fric, et même si elle vend des médicaments qui ne fonctionnent pas, voire qui sont délétères, elle, elle s'en fiche parce qu'elle fait de l'argent. Donc, il y a aussi cette image-là, qui aujourd'hui, j'ai l'impression, peut-être parce que je suis biaisé, moi je suis aussi passé un peu de l'autre côté, enfin toujours des deux côtés, mais... qui n'est pas vrai. Il y a des entrepreneurs qui sont là pour faire des choses honnêtes et bien, juste pour apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien, parce que ça reste l'objectif d'une entreprise. Et développer des solutions, quelles qu'elles soient, ça coûte de l'argent. Parce qu'il faut embaucher des gens pour les développer. Il faut de l'argent pour développer, particulièrement pour l'IA. Ça coûte de l'argent rien que de faire de l'IA. Bien sûr. Personnellement, mécaniquement, je n'ai pas de problème avec ça. Je pense que ce qui est une clé qui est importante dans le secteur de la santé, c'est de... C'est la transparence. C'est-à-dire que finalement, OK, on est prêt à payer pour une solution si elle nous apporte, si elle répond à une problématique qu'on rencontre. Mais ce que j'ai remarqué, et c'est particulièrement vrai pour l'IA et pour la santé, c'est qu'en échange, on veut de la transparence sur comment ça marche, sur ce que vous faites, ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins, ce qui, moi, me paraît être assez honnête. comme demande. C'est pour ça que nous... On joue toujours la carte de la transparente. On est complètement transparent sur notre IA, comment elle fonctionne, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Contrairement à ChatGPT, on ne sait pas comment fonctionne l'IA au final.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc voilà, quelques éléments de réponse par rapport à cette notion d'argent.

  • Speaker #0

    De toute façon, la transparence, l'authenticité, c'est ce qui est clairement recherché aujourd'hui.

  • Speaker #1

    complètement et vraiment je connais pas trop les autres secteurs mais en tout cas dans la santé c'est majeur et dans l'IA en santé c'est encore plus important parce qu'on parle beaucoup de boîte noire, on sait pas comment fonctionnent ces modèles qui nous apportent des réponses alors tant que c'est de la littérature scientifique d'une certaine façon ça va parce que même si on se plante il n'y a pas de dommage direct sur le patient même si évidemment une mauvaise information est très dangereuse donc on fait l'effort mais Imaginez pour un patient où on laisse l'IA décider et puis il y a le mauvais médicament et le malade a un syndrome de zyrape très grave ou pire. Il faut qu'on puisse voir tous ces process de décision qui sont pris par la mécanique. Donc, je dirais que si je devais résumer tout en un mot, c'est vraiment la transparence.

  • Speaker #0

    Et ça m'emmène encore sur un autre terrain, mais c'est toujours corrélé, à cette notion justement de vente. de commercialisation, de marketing aussi, qui est très, très loin du monde de la santé. Comment, toi, est-ce que tu fais aujourd'hui pour vendre Paper Dog, clairement, pour qu'elle puisse exister, cette entreprise ?

  • Speaker #1

    On recrute des gens qui savent le faire. On retombe un peu sur cette notion d'équipe. Alors, évidemment, tes premières ventes, tes premiers prospects, tes premières... pubs, tes premières fois pour tout, c'est toi qui les fais. Donc tu dois apprendre un peu comment ça marche. Parce qu'effectivement, dans le secteur de la santé, on n'apprend pas pendant nos études à vendre. C'est pas du tout ce qu'on fait. Loin de là. Donc il faut apprendre quelques notions. Pareil pour le marketing, pour l'image, mais en fait, très rapidement, J'ai compris et on a compris avec Damien, mais Damien est plus acclimaté à ce milieu de la vente. Mais très rapidement, on a compris que de toute façon, il faut embaucher les gens qui savent le faire. C'est des métiers. On ne peut pas avoir toutes les casquettes. Et donc aujourd'hui, on a une directrice marketing, on a une force commerciale aussi. Évidemment, nous, on est là parce que c'est notre bébé, c'est notre produit, on le connaît. Donc on a... Du moins, je l'espère, mais malgré nous, une force commerciale en parlant de notre produit. Mais tout ce process, c'est un process qui est un métier de A à Z. Et moi, je ne sais pas le faire parce que je n'ai pas appris à le faire. Donc, il faut s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, tu n'as pas peur d'oc, mais tu disais au début que tu continues à exercer aussi. Comment tu réussis à allier les deux aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bon, il faut s'organiser. Il faut s'organiser. Le plus gros de mon temps est consacré à Paper doc. Puisque même quand je suis au bloc, à l'hôpital... Évidemment, je vais à l'hôpital parce que j'aime bien. On va faire de l'anesthésie, c'est aussi mon métier et j'aime ça. Je n'ai pas envie de le laisser. Mais être sur le terrain donne des idées, des choses qui pourraient nourrir le projet de Paper Doc parce qu'on discute avec des gens aussi qui sont sur le terrain. On vit les choses et je pense que l'objectif d'un entrepreneur, c'est ça en fait, c'est d'apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien. Et... Et à mon sens, en tout cas pour moi, la meilleure façon de répondre à ces problématiques, c'est de les vivre. Et donc, même quand je suis au bloc opératoire en train d'envoyer des patients, finalement, je vis un peu le projet Paper Doc, ça me donne des idées. Et puis du coup, quand j'ai des trous, je ne sais pas, je consulte Paper doc. Et puis peut-être que je peux me rendre compte qu'on peut optimiser certains process, certaines choses. Donc Paper Doc, c'est du 100%. et après l'hôpital c'est de temps en temps mais voilà c'est comme ça que je vois les choses

  • Speaker #0

    Ouais génial et qu'est-ce que tu pourrais dire justement à un professionnel de santé qui souhaite se lancer qui a une idée comme toi qui a cette idée, qui souhaite la concrétiser, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Il faut y aller il faut y aller, il faut encore une fois s'entourer il faut pas y aller tout seul il ya un peu ce truc en médecine ou ancré en nous de solitude dans notre parcours en fait ça se traduit très simplement par le fait que l'on rentre avec un concours et on sort avec un tour le concours c'est très perso L'entrepreneuriat, c'est complètement différent. On n'arrivera à rien faire seul. C'est une certitude. Il faut constituer une équipe avec les bonnes personnes. Donc, je dirais que la première étape fondamentale et qui va se retrouver à chaque étape du projet, c'est vraiment s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et alors, tu parlais du livre de Charles Pépin, qui est exceptionnel, bien sûr. Est-ce que tu as une autre ressource à conseiller ?

  • Speaker #1

    pour se lancer dans le...

  • Speaker #0

    Un livre qui t'a marqué, un épisode de podcast, un film, une personne aussi que tu as croisée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce que j'ai croisé beaucoup de personnes. J'ai écouté pas mal de podcasts. J'ai moins lu, j'ai moins le temps de lire. Il y a un livre qui me vient, alors je n'ai plus le nom de l'auteur, mais j'ai le nom du livre, c'est en anglais, c'est Be More Pirate. Soyez plus pirates, parce que les pirates, c'était un peu les outsiders de leur époque, un peu les pionniers aussi dans leur domaine. Il y avait une forme de système démocratique chez les pirates, il y avait une forme de sécu aussi chez les pirates, enfin voilà, d'un peu pionnier dans un certain nombre de choses. Et en fait, tout ce livre est autour des premiers pas de l'entrepreneur et avec l'idée qu'il faut essayer de sortir un peu du cadre habituel, de penser en dehors de la boîte, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire aussi en médecine. En médecine, on suit un trajet, ce n'est pas un mal du tout, mais il y a des protocoles, il y a une façon de faire. C'est très cadré, particulièrement en anesthésie. beaucoup l'anesthésie avec le cockpit d'un avion, d'un avion de ligne. Voilà, c'est très protocolisé, il y a une checklist, etc. Donc, on ne peut pas trop sortir en dehors de la boîte, alors que l'entrepreneuriat, il faut y aller, il faut oser, il faut accepter de se tromper, comme on disait tout à l'heure. Donc, voilà le livre que je recommande. Je n'ai plus l'auteur, mais voilà.

  • Speaker #0

    Je le mettrai dans la description, je le retrouverai. Parfait. Super. Et comment est-ce qu'on peut te suivre ?

  • Speaker #1

    Je suis présent sur les réseaux, surtout sur LinkedIn. Il y a le site de Paper Doc, bien sûr. On met toutes nos actualités. On vient de lancer une newsletter. Ça, c'est Paper-app.com. Et puis, sur différents podcasts, et tu as celui-là.

  • Speaker #0

    Génial. Et je reviens rapidement sur PaperDoc. Tout le monde peut s'abonner, en tant que particulier, comme en tant qu'établissement. C'est bien ça.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. C'est pour les pros de santé, pour les chercheurs, quel que soit leur domaine d'activité, quel que soit leur niveau dans leurs études, les étudiants, les plus âgés. Nous, on vise surtout les... les établissements de santé privés publics, les industriels, les universités, etc. Il y a des systèmes d'abonnement et de création de comptes d'ailleurs gratuits, c'est possible pour les pros qui ne sont pas dans les établissements de santé. C'est gratuit pour les étudiants depuis peu. Génial. Parce qu'il faut pousser les plus jeunes à se tenir informés.

  • Speaker #0

    Génial, super. Donc n'hésitez pas à contacter Nicolas directement ou aller sur le site de PaperDoc que je mettrai en lien de ce podcast. Merci en tout cas à Nicolas pour cet échange et puis au plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi pour l'invitation et au plaisir également. A bientôt. A bientôt.

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Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Nicolas Gatulle, anesthésiste-réanimateur et cofondateur de PaperDoc, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle pour simplifier et optimiser la veille scientifique des professionnels de santé.


On parle ensemble de son parcours, de la naissance de son idée, de son passage du monde hospitalier à l’entrepreneuriat, de ses premières levées de fonds et de la manière dont il a su créer une solution concrète à un vrai problème terrain.


C’est une conversation pleine d’enseignements, notamment si toi aussi tu veux sortir des sentiers battus, transformer une idée en projet, ou simplement mieux t’informer dans ta pratique.


👉 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Nicolas concilie médecine, IA et entrepreneuriat

  • Les dessous de la création de PaperDoc

  • Pourquoi l’échec est essentiel à la réussite

  • Et comment s’entourer reste LA clé


📌 On a parlé de Les Vertus de l’Échec de Charles Pépin, du livre Be More Pirate : Or How to Take on the World and Win de Sam Conniff Allende, et bien sûr du site de Paper doc : https://paperdoc-app.com/fr


Bonne écoute !


Pour échanger avec Nicolas, c'est par ici 👇

https://www.linkedin.com/in/nicolas-gatulle-39143525b 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Aux Arrêts, le rendez-vous des professionnels de santé qui veulent sortir des sentiers battus et donner vie à leurs ambitions entrepreneuriales. Je suis Capucine et après avoir passé plus de 7 ans dans la direction de l'établissement de santé, j'ai décidé de lancer ma société. Aujourd'hui, j'accompagne les professionnels de santé dans la création et le développement de leur activité pour être plus épanoui, impactant et surtout être plus aligné avec leurs aspirations profondes. Alors si tu souhaites développer tes compétences, mode les tendances faites. ou encore t'inspirer, tu es au bon endroit. Alors prends une pause, ouvre ton esprit et rejoins-moi pour un nouvel épisode d'Ozaré. Belle écoute ! Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode d'Ozaré. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas. Bonjour Nicolas. Bonjour. Est-ce que tu peux commencer par te présenter tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Nicolas Gatule, je suis cofondateur de Paper Doc, dont on va parler aujourd'hui. Je suis également anesthésiste réanimateur à Paris. J'ai fait tout mon parcours de médecine à Paris, région parisienne, en clinical à Pitié-Salpêtrière. Actuellement, je travaille aussi à l'hôpital américain à Paris. J'ai fait aussi un master 2 en mathématiques, modélisation, apprentissage, en gros en machine learning. Machine learning appliqué à des problématiques d'anesthésie, réanimation. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Alors, est-ce que tu peux nous en dire plus sur PaperDoc et comment t'es venue l'idée de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc PaperDoc, c'est une idée qui est née pendant mon parcours. pendant que j'étais interne et puis après, qui part d'un constat très simple, c'est que quand on est pro de santé, quand on est chercheur, ou d'une façon générale quand on s'intéresse à la science, on est obligé de mettre ses connaissances à jour, parce que la connaissance en santé évolue très rapidement, elle double tous les 73 jours. Pour ça, il faut lire des publications scientifiques. Le problème, c'est que des publications scientifiques, il y en a beaucoup qui sont publiées. chaque mois, chaque année, dans toutes les spécialités, que ça prend du temps de les lire. Il y a des études qui nous montrent qu'il faudrait lire au moins 19 articles par semaine pour rester à jour dans le niveau. Et une étude, c'est en moyenne 10 pages. Donc, quand on fait un calcul rapide, ça nous fait près de 10 000 pages par an. Et à côté, il faut s'occuper des patients, des tâches administratives, etc. Donc, en fait, il y a pas mal de pros de santé et de chercheurs qui lâchent un peu l'affaire. Et des études le montrent aussi jusqu'à... 70%. D'accord. Donc nous, on s'est dit qu'avec toutes les technologies qui existaient, il fallait qu'on réponde à cette problématique. Donc on a développé Paper Doc. Et Paper Doc, c'est une plateforme qui regroupe des solutions boostées par une intelligence artificielle qui accélère, optimise ce process de veille scientifique, de recherche académique, qui facilite la mise à jour des connaissances pour les pros de santé et les chercheurs.

  • Speaker #0

    Ok, super. Oui, parce que tu me disais l'autre jour que tu as des millions d'articles maintenant dans ta base PaperDoc. Tu en as combien exactement ?

  • Speaker #1

    Oui, donc nous, on est branché à la base de données de sémantique scolaire. C'est la plus grosse base de données d'articles scientifiques au monde. Il y en a plus de 220 millions. Wow, ok. Il n'y a pas que de la santé, mais la santé est la plus représentée dans le corpus de spécialités qui hésitent au domaine de la recherche, avec 50-60 millions d'articles. et une mise à jour abdominaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, où est-ce que vous allez chercher tous ces articles ? Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans une ère de désinformation. L'IA peut faire peur aussi. Il y a un peu une guerre de l'information. Comment, avec PaperDog, vous garantissez justement la viabilité des données, des articles ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de parler de la donnée parce que c'est vraiment le point de départ de l'intelligence artificielle. C'est la donnée, la qualité de cette donnée. Et donc, nous, on va chercher de la donnée scientifique qui est publiée dans des revues scientifiques. On distingue des revues scientifiques, on va dire classiques, les revues un peu prédatrices, qui en deux mots sont là pour faire de l'argent et n'ont rien à faire de la qualité méthodologique des études ou des informations qu'elles peuvent apporter. Ça, on a des systèmes assez faciles. Elles sont listées, ces revues. Il y a une mise à jour régulière par les facultés et les universités. une mise à jour régulière de cette liste. Et donc, en fait, nous, il suffit d'aller piocher dans la base de l'aîné et de retirer ses revues. Donc là, c'est la première étape. Ensuite, nous, on ne va pas jouer sur l'information scientifique. qui nous semblent bonnes à faire sortir. Ça, c'est vraiment le job du lecteur ou de la lectrice. Nous, on pousse les nouvelles études qui sont publiées dans des revues respectables. En tout cas, ils ne sont pas là pour tricher. Après, c'est l'utilisateur ou l'utilisatrice qui va se faire sa propre opinion. et lire les articles qui lui semblent pertinents pour ses travaux de recherche et les interpréter comme il ou elle le souhaite.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, vous facilitez vraiment le travail de recherche et de lecture et ensuite, chacun fait son propre avis finalement sur l'article.

  • Speaker #1

    Exactement. Et aussi, un autre point important, c'est que dans notre base de données, il n'y a que de la littérature scientifique, donc que 220 millions d'articles avec une mise à jour régulière. On ne va pas chercher nos informations sur... sur internet ou ailleurs, on fait cet effort en amont de sélectionner vraiment des sources d'informations scientifiques qui sont scientifiquement validées tout simplement. Contrairement par exemple à un chat GPT qui a comme source d'information tout ce qui existe sur internet et sur internet on trouve de tout et de rien et beaucoup beaucoup de bêtises, mécaniquement ce modèle va reproduire, en tout cas restituer les bêtises qu'on peut retrouver. Donc, il y a vraiment cet effort en amont de sélection des informations scientifiquement validées, mais après, on n'a pas d'interprétation. C'est vraiment le job après de l'utilisateur ou l'utilisatrice de voir ce qui lui est utile.

  • Speaker #0

    Et justement, comment ta solution de Paper Doc a été accueillie dans le monde de la santé ?

  • Speaker #1

    Bien, très bien. On est content. Je pense que les mots que j'ai le plus entendus, C'est enfin, merci, c'est génial. Il y a toujours le corpus de chercheurs pro de santé un peu effrayé par l'aspect de l'intelligence artificielle, où on a peur, enfin ils ont peur de... justement de restitution de mauvaises informations. Mais ça, on a des arguments à leur opposer. Mais l'avis général est que ça fait du bien d'avoir une solution qui se situe un peu à mi-chemin entre les moteurs de recherche classiques qui existent, je pense à Peuved, le moteur de recherche historique en matière scientifique, mais qui a quand même pas mal de limites. En matière d'ergonomie, c'est du mot-clé, c'est en anglais, ça retourne des listes de liens. Ce n'est pas toujours génial. Il n'y a pas cet esprit de synthèse de la littérature scientifique. Et puis, de l'autre côté, on a, comme on disait, Tchadjepeté, qui, certes, est hyper ergonomique, mais en matière scientifique, ce n'est pas du tout un moteur de recherche. Il n'y a pas de science, il n'y a pas de sourcing des informations, il y a de l'hallucination. Donc, enfin, pour citer les retours qu'on a eus, même récemment en salon, enfin, une solution vraiment qui se situe entre les deux.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est absolument génial. Alors, comment tu as fait pour débuter ce projet-là ? Parce que tu as eu l'idée, mais comment tu l'as concrétisé ?

  • Speaker #1

    C'est un long chemin de croix, surtout quand on vient du secteur de la santé où on n'est pas du tout acculturé au monde de l'entrepreneuriat. Mais tu es en train de changer et c'est très bien. Mais maintenant, je fais partie des personnes qui peuvent dire, à mon époque, on n'y allait pas ça. Comment j'y suis allé ? Petit à petit, en fait, évidemment, j'ai commencé par avoir l'idée. Après, l'idée, elle est née il y a assez longtemps, au final, c'était vraiment pendant mon internat, c'était en 2018. En 2018, d'ailleurs, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'était pendant des vacances avec mon épouse. Et puis... J'avais pas mal d'idées, en tout cas d'envie d'optimiser un peu tout ce process de mise à jour des infos. Et puis, j'ai eu un flash et je me suis dit, tiens, il faut développer une IA qui fait ce qu'on fait. J'en avais même fait une nuit blanche. Et en fait, après, petit à petit, on se renseigne. On se renseigne ce que c'est un peu le monde de l'entrepreneuriat, comment on monte une entreprise, quelles sont les étapes clés pour développer les projets, pour créer une IA à l'équipe, pour lever des fonds. Très rapidement, je me suis associé avec Damien de l'Ensemble, qui est le co-fondateur de Paper Doc, qui avait très très tôt dans l'aventure, qui est aujourd'hui le CEO de Paper Doc. Et puis Petit, qui lui, est beaucoup plus acculturé au monde de l'entrepreneuriat, parce qu'il avait déjà monté des entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'avais demandé, c'est quoi sa casquette,

  • Speaker #1

    son expert ? C'est l'entrepreneuriat, c'est la gestion, le management d'équipe. Lui, il avait monté une boîte de gestion d'entreprise. Et donc en fait, il avait cette casquette entrepreneuriale qui forcément nous a fait accélérer énormément. Et puis après, petit à petit, on a fait le poc. On avait commencé par une IA qui résume les articles et on les poussait sur une application mobile. Donc on a développé cette IA, on a développé cette première version d'application. On a gagné une communauté grâce à ça. Tous les deux ? Tous les deux. À ce moment-là, tous les deux. C'est un sacré challenge, hein, parce que... Ouais, ouais, franchement, c'est... C'est bien passé, c'est bien passé, puis... On a gagné une communauté de quelques milliers d'utilisateurs et utilisatrices. Et puis après, derrière, on passe à l'étape de levée de fonds parce qu'on a envie d'accélérer, on recueille les besoins, en tout cas les demandes et les idées des personnes qui utilisent Paper Doc. Et pour ça, il faut de l'argent. Il n'y a pas de secret. Donc, on fait des levées de fonds. On a eu la chance d'en faire deux. Jusqu'à maintenant, on est en train d'en faire une troisième pour accélérer le... la tech pour accélérer l'expansion de cette communauté.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça a été assez rapide, parce que dès la première année, vous avez eu votre première levée de fonds, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors l'année du lancement, c'est en fait la startup qu'on avait lancée en 2021. Il y a eu du coup une grosse phase de R&D quand même au début, parce qu'à ce moment-là, ce n'était pas encore le chat GPT, une IA qui résume des articles, ce n'était pas encore aussi évident que maintenant. Ça va très vite en tech, mais il y a quatre ans déjà, ce n'était pas une évidence. Donc, il a fallu développer cette IA. Rapidement, on a eu dans l'année, effectivement, un premier POC de cette IA qui fonctionnait très bien et le développement de l'appli. Le lancement officiel s'était fait tout début 2023. Et à l'été 2023, on avait déjà fait notre première levée de fonds. En fait, ça arrivait vite après le lancement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et justement, moi, j'aimerais... Parler d'un sujet, parce que dans la santé, l'échec, on essaye de l'éviter à tout prix. Parce que ça peut avoir des conséquences très graves sur les patients, les résidents. On l'évite, alors que dans l'entrepreneuriat, c'est quand même l'inverse. C'est le test and learn, comme on dit. On y va, on essaye. Si on échoue, ce n'est pas grave. Justement, il y a toujours derrière des apprentissages. Ça nous aide à avancer. Comment toi, tu as fait ce switch, justement, de mindset ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Ça demande effectivement un gros travail quand même sur soi, parce que comme tu le dis, dans le monde de la santé, et puis même très généralement en France, on n'est pas... vraiment fan de l'échec en tout cas il est pas du tout valorisé alors que moi je fais partie de ceux qui pensent que le succès c'est un chemin qui est pavé d'échec et il faut donc ça demande mécaniquement de faire un petit travail sur soi D'autant, comme tu dis, quand on vient du milieu de la santé où pour le coup l'échec peut être dramatique, même s'il ne faut pas se cacher, il y en a souvent. Moi, ce que j'ai toujours appris, j'ai eu de la chance de côtoyer des gens dans mon parcours médical qui, d'une certaine façon, valorisaient l'échec et surtout disaient, en fait, échouer, ce n'est pas très grave, faire une bêtise, ce n'est pas très grave. Ce qui est vraiment important, c'est de la reconnaître et de voir ce qu'on peut en tirer. Donc moi, j'ai toujours un peu eu cette culture. Il y a aussi un livre qui m'a pas mal aidé là-dessus, c'est « Les vertus de l'échec » de Charles Pépin. Oui,

  • Speaker #0

    il est génial, ce livre. Oui,

  • Speaker #1

    justement, qui met en avant toutes les vertus que peuvent avoir le fait d'échouer. Et donc, j'essaye, tant bien que mal, mais d'avancer en me disant que finalement, une bêtise, une erreur ou un échec, à un moment ou à un autre, va apporter une solution encore en gros. plus grande finalement et peut-être un autre succès derrière.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce que tu ferais différemment, avec un peu de recul, chez PaperDoc ? Quand tu regardes tout le chemin que tu as parcouru, qu'est-ce que tu changerais ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question et en fait, si on boucle avec ma réponse d'avant, je pense que je ne ferais rien de différent. Non pas que j'ai tout réussi, loin de là, enfin qu'on ait tout réussi, loin de là, mais que justement... Tout ce qu'on a pu faire de mal nous a amené là où on est aujourd'hui. Et finalement, là où on est aujourd'hui, c'est quand même cool. On a une startup qui fonctionne avec une communauté qui augmente. On se développe. On a fait des levées. Pour l'instant, on coche les cases de la réussite dans l'entrepreneuriat. Là-dessus, j'en suis très content, même s'il faut être conscient que ça ne suffit pas, qu'il y a encore beaucoup d'étapes à franchir. Mais du coup, je pense que je ne changerai pas forcément grand-chose parce que ça nous a amenés là où on est aujourd'hui. Pour l'instant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Et justement, quelle est une des clés de votre succès ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le travail d'équipe. Oui. Ce n'est pas moi qui le dis, mais ce n'est pas le projet qui fait l'équipe, c'est vraiment l'équipe qui fait le projet. En fait, une équipe soudée, qui avance dans la même direction, qui est motivée. Finalement, l'idée, tout le monde peut avoir des idées, des super idées. Ce qui va être important, c'est... la façon dont on les concrétise et l'équipe est un élément majeur de cette concrétisation. Clairement, m'associer avec Damien a été la meilleure idée que j'ai eue, qu'on ait eue tous les deux du coup au début de l'aventure. Et puis on a vraiment la chance d'avoir constitué cette équipe assez rapidement et de façon... au sens où on a trouvé les bonnes personnes tout de suite, rapidement. Tout a matché, que ce soit les techs, le marketing, même nos actionnaires. Je dois reconnaître qu'on a eu beaucoup de change jusqu'à maintenant. Tout s'est fait sans trop d'accrocs. Et aujourd'hui, le plus important, c'est l'équipe, indéniablement. Parce que dans les moments où ça ne va pas... parce qu'il y a toujours des moments où ça va pas. Il faut le dire. On voit que les belles choses, mais il y a des hauts, des bas. Il y a d'ailleurs plus souvent des bas que des hauts, mais c'est comme ça, on est là pour les gérer. Et bien en fait, quand ça va pas, on se rend compte de l'importance d'une équipe soudée qui, bon voilà, c'est pas grave, on va trouver une solution et on avance et on la trouve toujours, justement, parce qu'on est tous soudés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que l'entrepreneuriat, on voit souvent ça comme une très grande liberté, comme des fois une « facilité » , une solution du moins à notre perte de sens, enfin, ce qu'on veut. Sauf que ce qu'on ne dit pas, c'est que l'entrepreneuriat, effectivement, c'est dur aussi. Clairement, on peut se sentir seul, on peut se sentir en difficulté, parce que c'est comme tout, ça s'apprend, ça c'est évident. et je te rejoins tout à fait sur le fait que l'entourage est absolument primordial, ne pas rester seul même si on a une auto-entreprise, c'est toujours de s'entourer, d'avoir un réseau d'échanger aussi c'est vraiment la base et justement, donc toi pour recruter, tu te bases bien sûr sur des compétences, mais qu'est-ce que tu recherches en premier chez une personne ?

  • Speaker #1

    Le... le ressenti enfin le contact humain à deux CV égaux bah on préfère recruter la personne avec qui on s'entend bien avec qui un feeling versus versus celle avec qui on s'entend moins où il y a pas de feeling et je dirais même même si un CV est un peu moins fourni mais qu'on a meilleur feeling avec la personne indéniablement. Nous, on met vraiment le... En tout cas, moi, je fonctionne beaucoup comme ça, et on fonctionne comme ça dans l'équipe. Beaucoup l'humain en priorité, même si on fait de l'IA. On considère que l'humain est quand même beaucoup plus important. Et moi, je... Une notion qui est clé, c'est est-ce qu'à la fin de la journée, on a envie d'aller boire des coups tous ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'adore,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Comme on a envie de le faire, pour l'instant, tout va bien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Je vais partir plutôt sur une notion d'argent, de rentabilité, qui peut parfois être un gros mot, notamment dans le milieu de la santé. Pour autant, c'est quand même fondamental d'être rentable. pouvoir continuer justement à porter le projet à ce versant salaire aussi à améliorer la technologie

  • Speaker #1

    Comment peut-être a été perçu justement comment toi tu perçois c'est cette notion c'est vrai que quand on est issu du du monde de la santé alors je suis une généralité évidemment tout le monde tout le monde ne pas comme ça mais il ya un peu ce côté la santé c'est gratuit D'ailleurs c'est très bien que la santé soit gratuite, mais du coup on a vraiment cette notion de gratuité associée à la santé. Donc payer pour utiliser des solutions aussi géniales soient-elles, c'est pas forcément quelque chose qui est ancré dans les mœurs, c'est à mon sens. Le milieu, pour le coup, de l'entreprise, d'entrepreneuriat, actuellement pâtit beaucoup de ce qui a pu se passer dans les années précédentes avec l'entreprise qui est juste là pour faire du fric, et même si elle vend des médicaments qui ne fonctionnent pas, voire qui sont délétères, elle, elle s'en fiche parce qu'elle fait de l'argent. Donc, il y a aussi cette image-là, qui aujourd'hui, j'ai l'impression, peut-être parce que je suis biaisé, moi je suis aussi passé un peu de l'autre côté, enfin toujours des deux côtés, mais... qui n'est pas vrai. Il y a des entrepreneurs qui sont là pour faire des choses honnêtes et bien, juste pour apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien, parce que ça reste l'objectif d'une entreprise. Et développer des solutions, quelles qu'elles soient, ça coûte de l'argent. Parce qu'il faut embaucher des gens pour les développer. Il faut de l'argent pour développer, particulièrement pour l'IA. Ça coûte de l'argent rien que de faire de l'IA. Bien sûr. Personnellement, mécaniquement, je n'ai pas de problème avec ça. Je pense que ce qui est une clé qui est importante dans le secteur de la santé, c'est de... C'est la transparence. C'est-à-dire que finalement, OK, on est prêt à payer pour une solution si elle nous apporte, si elle répond à une problématique qu'on rencontre. Mais ce que j'ai remarqué, et c'est particulièrement vrai pour l'IA et pour la santé, c'est qu'en échange, on veut de la transparence sur comment ça marche, sur ce que vous faites, ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins, ce qui, moi, me paraît être assez honnête. comme demande. C'est pour ça que nous... On joue toujours la carte de la transparente. On est complètement transparent sur notre IA, comment elle fonctionne, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Contrairement à ChatGPT, on ne sait pas comment fonctionne l'IA au final.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc voilà, quelques éléments de réponse par rapport à cette notion d'argent.

  • Speaker #0

    De toute façon, la transparence, l'authenticité, c'est ce qui est clairement recherché aujourd'hui.

  • Speaker #1

    complètement et vraiment je connais pas trop les autres secteurs mais en tout cas dans la santé c'est majeur et dans l'IA en santé c'est encore plus important parce qu'on parle beaucoup de boîte noire, on sait pas comment fonctionnent ces modèles qui nous apportent des réponses alors tant que c'est de la littérature scientifique d'une certaine façon ça va parce que même si on se plante il n'y a pas de dommage direct sur le patient même si évidemment une mauvaise information est très dangereuse donc on fait l'effort mais Imaginez pour un patient où on laisse l'IA décider et puis il y a le mauvais médicament et le malade a un syndrome de zyrape très grave ou pire. Il faut qu'on puisse voir tous ces process de décision qui sont pris par la mécanique. Donc, je dirais que si je devais résumer tout en un mot, c'est vraiment la transparence.

  • Speaker #0

    Et ça m'emmène encore sur un autre terrain, mais c'est toujours corrélé, à cette notion justement de vente. de commercialisation, de marketing aussi, qui est très, très loin du monde de la santé. Comment, toi, est-ce que tu fais aujourd'hui pour vendre Paper Dog, clairement, pour qu'elle puisse exister, cette entreprise ?

  • Speaker #1

    On recrute des gens qui savent le faire. On retombe un peu sur cette notion d'équipe. Alors, évidemment, tes premières ventes, tes premiers prospects, tes premières... pubs, tes premières fois pour tout, c'est toi qui les fais. Donc tu dois apprendre un peu comment ça marche. Parce qu'effectivement, dans le secteur de la santé, on n'apprend pas pendant nos études à vendre. C'est pas du tout ce qu'on fait. Loin de là. Donc il faut apprendre quelques notions. Pareil pour le marketing, pour l'image, mais en fait, très rapidement, J'ai compris et on a compris avec Damien, mais Damien est plus acclimaté à ce milieu de la vente. Mais très rapidement, on a compris que de toute façon, il faut embaucher les gens qui savent le faire. C'est des métiers. On ne peut pas avoir toutes les casquettes. Et donc aujourd'hui, on a une directrice marketing, on a une force commerciale aussi. Évidemment, nous, on est là parce que c'est notre bébé, c'est notre produit, on le connaît. Donc on a... Du moins, je l'espère, mais malgré nous, une force commerciale en parlant de notre produit. Mais tout ce process, c'est un process qui est un métier de A à Z. Et moi, je ne sais pas le faire parce que je n'ai pas appris à le faire. Donc, il faut s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, tu n'as pas peur d'oc, mais tu disais au début que tu continues à exercer aussi. Comment tu réussis à allier les deux aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bon, il faut s'organiser. Il faut s'organiser. Le plus gros de mon temps est consacré à Paper doc. Puisque même quand je suis au bloc, à l'hôpital... Évidemment, je vais à l'hôpital parce que j'aime bien. On va faire de l'anesthésie, c'est aussi mon métier et j'aime ça. Je n'ai pas envie de le laisser. Mais être sur le terrain donne des idées, des choses qui pourraient nourrir le projet de Paper Doc parce qu'on discute avec des gens aussi qui sont sur le terrain. On vit les choses et je pense que l'objectif d'un entrepreneur, c'est ça en fait, c'est d'apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien. Et... Et à mon sens, en tout cas pour moi, la meilleure façon de répondre à ces problématiques, c'est de les vivre. Et donc, même quand je suis au bloc opératoire en train d'envoyer des patients, finalement, je vis un peu le projet Paper Doc, ça me donne des idées. Et puis du coup, quand j'ai des trous, je ne sais pas, je consulte Paper doc. Et puis peut-être que je peux me rendre compte qu'on peut optimiser certains process, certaines choses. Donc Paper Doc, c'est du 100%. et après l'hôpital c'est de temps en temps mais voilà c'est comme ça que je vois les choses

  • Speaker #0

    Ouais génial et qu'est-ce que tu pourrais dire justement à un professionnel de santé qui souhaite se lancer qui a une idée comme toi qui a cette idée, qui souhaite la concrétiser, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Il faut y aller il faut y aller, il faut encore une fois s'entourer il faut pas y aller tout seul il ya un peu ce truc en médecine ou ancré en nous de solitude dans notre parcours en fait ça se traduit très simplement par le fait que l'on rentre avec un concours et on sort avec un tour le concours c'est très perso L'entrepreneuriat, c'est complètement différent. On n'arrivera à rien faire seul. C'est une certitude. Il faut constituer une équipe avec les bonnes personnes. Donc, je dirais que la première étape fondamentale et qui va se retrouver à chaque étape du projet, c'est vraiment s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et alors, tu parlais du livre de Charles Pépin, qui est exceptionnel, bien sûr. Est-ce que tu as une autre ressource à conseiller ?

  • Speaker #1

    pour se lancer dans le...

  • Speaker #0

    Un livre qui t'a marqué, un épisode de podcast, un film, une personne aussi que tu as croisée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce que j'ai croisé beaucoup de personnes. J'ai écouté pas mal de podcasts. J'ai moins lu, j'ai moins le temps de lire. Il y a un livre qui me vient, alors je n'ai plus le nom de l'auteur, mais j'ai le nom du livre, c'est en anglais, c'est Be More Pirate. Soyez plus pirates, parce que les pirates, c'était un peu les outsiders de leur époque, un peu les pionniers aussi dans leur domaine. Il y avait une forme de système démocratique chez les pirates, il y avait une forme de sécu aussi chez les pirates, enfin voilà, d'un peu pionnier dans un certain nombre de choses. Et en fait, tout ce livre est autour des premiers pas de l'entrepreneur et avec l'idée qu'il faut essayer de sortir un peu du cadre habituel, de penser en dehors de la boîte, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire aussi en médecine. En médecine, on suit un trajet, ce n'est pas un mal du tout, mais il y a des protocoles, il y a une façon de faire. C'est très cadré, particulièrement en anesthésie. beaucoup l'anesthésie avec le cockpit d'un avion, d'un avion de ligne. Voilà, c'est très protocolisé, il y a une checklist, etc. Donc, on ne peut pas trop sortir en dehors de la boîte, alors que l'entrepreneuriat, il faut y aller, il faut oser, il faut accepter de se tromper, comme on disait tout à l'heure. Donc, voilà le livre que je recommande. Je n'ai plus l'auteur, mais voilà.

  • Speaker #0

    Je le mettrai dans la description, je le retrouverai. Parfait. Super. Et comment est-ce qu'on peut te suivre ?

  • Speaker #1

    Je suis présent sur les réseaux, surtout sur LinkedIn. Il y a le site de Paper Doc, bien sûr. On met toutes nos actualités. On vient de lancer une newsletter. Ça, c'est Paper-app.com. Et puis, sur différents podcasts, et tu as celui-là.

  • Speaker #0

    Génial. Et je reviens rapidement sur PaperDoc. Tout le monde peut s'abonner, en tant que particulier, comme en tant qu'établissement. C'est bien ça.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. C'est pour les pros de santé, pour les chercheurs, quel que soit leur domaine d'activité, quel que soit leur niveau dans leurs études, les étudiants, les plus âgés. Nous, on vise surtout les... les établissements de santé privés publics, les industriels, les universités, etc. Il y a des systèmes d'abonnement et de création de comptes d'ailleurs gratuits, c'est possible pour les pros qui ne sont pas dans les établissements de santé. C'est gratuit pour les étudiants depuis peu. Génial. Parce qu'il faut pousser les plus jeunes à se tenir informés.

  • Speaker #0

    Génial, super. Donc n'hésitez pas à contacter Nicolas directement ou aller sur le site de PaperDoc que je mettrai en lien de ce podcast. Merci en tout cas à Nicolas pour cet échange et puis au plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi pour l'invitation et au plaisir également. A bientôt. A bientôt.

Description

Dans cet épisode, j’ai le plaisir de recevoir Nicolas Gatulle, anesthésiste-réanimateur et cofondateur de PaperDoc, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle pour simplifier et optimiser la veille scientifique des professionnels de santé.


On parle ensemble de son parcours, de la naissance de son idée, de son passage du monde hospitalier à l’entrepreneuriat, de ses premières levées de fonds et de la manière dont il a su créer une solution concrète à un vrai problème terrain.


C’est une conversation pleine d’enseignements, notamment si toi aussi tu veux sortir des sentiers battus, transformer une idée en projet, ou simplement mieux t’informer dans ta pratique.


👉 Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Nicolas concilie médecine, IA et entrepreneuriat

  • Les dessous de la création de PaperDoc

  • Pourquoi l’échec est essentiel à la réussite

  • Et comment s’entourer reste LA clé


📌 On a parlé de Les Vertus de l’Échec de Charles Pépin, du livre Be More Pirate : Or How to Take on the World and Win de Sam Conniff Allende, et bien sûr du site de Paper doc : https://paperdoc-app.com/fr


Bonne écoute !


Pour échanger avec Nicolas, c'est par ici 👇

https://www.linkedin.com/in/nicolas-gatulle-39143525b 




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Aux Arrêts, le rendez-vous des professionnels de santé qui veulent sortir des sentiers battus et donner vie à leurs ambitions entrepreneuriales. Je suis Capucine et après avoir passé plus de 7 ans dans la direction de l'établissement de santé, j'ai décidé de lancer ma société. Aujourd'hui, j'accompagne les professionnels de santé dans la création et le développement de leur activité pour être plus épanoui, impactant et surtout être plus aligné avec leurs aspirations profondes. Alors si tu souhaites développer tes compétences, mode les tendances faites. ou encore t'inspirer, tu es au bon endroit. Alors prends une pause, ouvre ton esprit et rejoins-moi pour un nouvel épisode d'Ozaré. Belle écoute ! Bienvenue à tous dans ce nouvel épisode d'Ozaré. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas. Bonjour Nicolas. Bonjour. Est-ce que tu peux commencer par te présenter tout d'abord ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Nicolas Gatule, je suis cofondateur de Paper Doc, dont on va parler aujourd'hui. Je suis également anesthésiste réanimateur à Paris. J'ai fait tout mon parcours de médecine à Paris, région parisienne, en clinical à Pitié-Salpêtrière. Actuellement, je travaille aussi à l'hôpital américain à Paris. J'ai fait aussi un master 2 en mathématiques, modélisation, apprentissage, en gros en machine learning. Machine learning appliqué à des problématiques d'anesthésie, réanimation. Et voilà, c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Alors, est-ce que tu peux nous en dire plus sur PaperDoc et comment t'es venue l'idée de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Ouais, donc PaperDoc, c'est une idée qui est née pendant mon parcours. pendant que j'étais interne et puis après, qui part d'un constat très simple, c'est que quand on est pro de santé, quand on est chercheur, ou d'une façon générale quand on s'intéresse à la science, on est obligé de mettre ses connaissances à jour, parce que la connaissance en santé évolue très rapidement, elle double tous les 73 jours. Pour ça, il faut lire des publications scientifiques. Le problème, c'est que des publications scientifiques, il y en a beaucoup qui sont publiées. chaque mois, chaque année, dans toutes les spécialités, que ça prend du temps de les lire. Il y a des études qui nous montrent qu'il faudrait lire au moins 19 articles par semaine pour rester à jour dans le niveau. Et une étude, c'est en moyenne 10 pages. Donc, quand on fait un calcul rapide, ça nous fait près de 10 000 pages par an. Et à côté, il faut s'occuper des patients, des tâches administratives, etc. Donc, en fait, il y a pas mal de pros de santé et de chercheurs qui lâchent un peu l'affaire. Et des études le montrent aussi jusqu'à... 70%. D'accord. Donc nous, on s'est dit qu'avec toutes les technologies qui existaient, il fallait qu'on réponde à cette problématique. Donc on a développé Paper Doc. Et Paper Doc, c'est une plateforme qui regroupe des solutions boostées par une intelligence artificielle qui accélère, optimise ce process de veille scientifique, de recherche académique, qui facilite la mise à jour des connaissances pour les pros de santé et les chercheurs.

  • Speaker #0

    Ok, super. Oui, parce que tu me disais l'autre jour que tu as des millions d'articles maintenant dans ta base PaperDoc. Tu en as combien exactement ?

  • Speaker #1

    Oui, donc nous, on est branché à la base de données de sémantique scolaire. C'est la plus grosse base de données d'articles scientifiques au monde. Il y en a plus de 220 millions. Wow, ok. Il n'y a pas que de la santé, mais la santé est la plus représentée dans le corpus de spécialités qui hésitent au domaine de la recherche, avec 50-60 millions d'articles. et une mise à jour abdominaire.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, où est-ce que vous allez chercher tous ces articles ? Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans une ère de désinformation. L'IA peut faire peur aussi. Il y a un peu une guerre de l'information. Comment, avec PaperDog, vous garantissez justement la viabilité des données, des articles ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est intéressant de parler de la donnée parce que c'est vraiment le point de départ de l'intelligence artificielle. C'est la donnée, la qualité de cette donnée. Et donc, nous, on va chercher de la donnée scientifique qui est publiée dans des revues scientifiques. On distingue des revues scientifiques, on va dire classiques, les revues un peu prédatrices, qui en deux mots sont là pour faire de l'argent et n'ont rien à faire de la qualité méthodologique des études ou des informations qu'elles peuvent apporter. Ça, on a des systèmes assez faciles. Elles sont listées, ces revues. Il y a une mise à jour régulière par les facultés et les universités. une mise à jour régulière de cette liste. Et donc, en fait, nous, il suffit d'aller piocher dans la base de l'aîné et de retirer ses revues. Donc là, c'est la première étape. Ensuite, nous, on ne va pas jouer sur l'information scientifique. qui nous semblent bonnes à faire sortir. Ça, c'est vraiment le job du lecteur ou de la lectrice. Nous, on pousse les nouvelles études qui sont publiées dans des revues respectables. En tout cas, ils ne sont pas là pour tricher. Après, c'est l'utilisateur ou l'utilisatrice qui va se faire sa propre opinion. et lire les articles qui lui semblent pertinents pour ses travaux de recherche et les interpréter comme il ou elle le souhaite.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, vous facilitez vraiment le travail de recherche et de lecture et ensuite, chacun fait son propre avis finalement sur l'article.

  • Speaker #1

    Exactement. Et aussi, un autre point important, c'est que dans notre base de données, il n'y a que de la littérature scientifique, donc que 220 millions d'articles avec une mise à jour régulière. On ne va pas chercher nos informations sur... sur internet ou ailleurs, on fait cet effort en amont de sélectionner vraiment des sources d'informations scientifiques qui sont scientifiquement validées tout simplement. Contrairement par exemple à un chat GPT qui a comme source d'information tout ce qui existe sur internet et sur internet on trouve de tout et de rien et beaucoup beaucoup de bêtises, mécaniquement ce modèle va reproduire, en tout cas restituer les bêtises qu'on peut retrouver. Donc, il y a vraiment cet effort en amont de sélection des informations scientifiquement validées, mais après, on n'a pas d'interprétation. C'est vraiment le job après de l'utilisateur ou l'utilisatrice de voir ce qui lui est utile.

  • Speaker #0

    Et justement, comment ta solution de Paper Doc a été accueillie dans le monde de la santé ?

  • Speaker #1

    Bien, très bien. On est content. Je pense que les mots que j'ai le plus entendus, C'est enfin, merci, c'est génial. Il y a toujours le corpus de chercheurs pro de santé un peu effrayé par l'aspect de l'intelligence artificielle, où on a peur, enfin ils ont peur de... justement de restitution de mauvaises informations. Mais ça, on a des arguments à leur opposer. Mais l'avis général est que ça fait du bien d'avoir une solution qui se situe un peu à mi-chemin entre les moteurs de recherche classiques qui existent, je pense à Peuved, le moteur de recherche historique en matière scientifique, mais qui a quand même pas mal de limites. En matière d'ergonomie, c'est du mot-clé, c'est en anglais, ça retourne des listes de liens. Ce n'est pas toujours génial. Il n'y a pas cet esprit de synthèse de la littérature scientifique. Et puis, de l'autre côté, on a, comme on disait, Tchadjepeté, qui, certes, est hyper ergonomique, mais en matière scientifique, ce n'est pas du tout un moteur de recherche. Il n'y a pas de science, il n'y a pas de sourcing des informations, il y a de l'hallucination. Donc, enfin, pour citer les retours qu'on a eus, même récemment en salon, enfin, une solution vraiment qui se situe entre les deux.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est absolument génial. Alors, comment tu as fait pour débuter ce projet-là ? Parce que tu as eu l'idée, mais comment tu l'as concrétisé ?

  • Speaker #1

    C'est un long chemin de croix, surtout quand on vient du secteur de la santé où on n'est pas du tout acculturé au monde de l'entrepreneuriat. Mais tu es en train de changer et c'est très bien. Mais maintenant, je fais partie des personnes qui peuvent dire, à mon époque, on n'y allait pas ça. Comment j'y suis allé ? Petit à petit, en fait, évidemment, j'ai commencé par avoir l'idée. Après, l'idée, elle est née il y a assez longtemps, au final, c'était vraiment pendant mon internat, c'était en 2018. En 2018, d'ailleurs, j'ai une petite anecdote là-dessus, c'était pendant des vacances avec mon épouse. Et puis... J'avais pas mal d'idées, en tout cas d'envie d'optimiser un peu tout ce process de mise à jour des infos. Et puis, j'ai eu un flash et je me suis dit, tiens, il faut développer une IA qui fait ce qu'on fait. J'en avais même fait une nuit blanche. Et en fait, après, petit à petit, on se renseigne. On se renseigne ce que c'est un peu le monde de l'entrepreneuriat, comment on monte une entreprise, quelles sont les étapes clés pour développer les projets, pour créer une IA à l'équipe, pour lever des fonds. Très rapidement, je me suis associé avec Damien de l'Ensemble, qui est le co-fondateur de Paper Doc, qui avait très très tôt dans l'aventure, qui est aujourd'hui le CEO de Paper Doc. Et puis Petit, qui lui, est beaucoup plus acculturé au monde de l'entrepreneuriat, parce qu'il avait déjà monté des entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'avais demandé, c'est quoi sa casquette,

  • Speaker #1

    son expert ? C'est l'entrepreneuriat, c'est la gestion, le management d'équipe. Lui, il avait monté une boîte de gestion d'entreprise. Et donc en fait, il avait cette casquette entrepreneuriale qui forcément nous a fait accélérer énormément. Et puis après, petit à petit, on a fait le poc. On avait commencé par une IA qui résume les articles et on les poussait sur une application mobile. Donc on a développé cette IA, on a développé cette première version d'application. On a gagné une communauté grâce à ça. Tous les deux ? Tous les deux. À ce moment-là, tous les deux. C'est un sacré challenge, hein, parce que... Ouais, ouais, franchement, c'est... C'est bien passé, c'est bien passé, puis... On a gagné une communauté de quelques milliers d'utilisateurs et utilisatrices. Et puis après, derrière, on passe à l'étape de levée de fonds parce qu'on a envie d'accélérer, on recueille les besoins, en tout cas les demandes et les idées des personnes qui utilisent Paper Doc. Et pour ça, il faut de l'argent. Il n'y a pas de secret. Donc, on fait des levées de fonds. On a eu la chance d'en faire deux. Jusqu'à maintenant, on est en train d'en faire une troisième pour accélérer le... la tech pour accélérer l'expansion de cette communauté.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça a été assez rapide, parce que dès la première année, vous avez eu votre première levée de fonds, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors l'année du lancement, c'est en fait la startup qu'on avait lancée en 2021. Il y a eu du coup une grosse phase de R&D quand même au début, parce qu'à ce moment-là, ce n'était pas encore le chat GPT, une IA qui résume des articles, ce n'était pas encore aussi évident que maintenant. Ça va très vite en tech, mais il y a quatre ans déjà, ce n'était pas une évidence. Donc, il a fallu développer cette IA. Rapidement, on a eu dans l'année, effectivement, un premier POC de cette IA qui fonctionnait très bien et le développement de l'appli. Le lancement officiel s'était fait tout début 2023. Et à l'été 2023, on avait déjà fait notre première levée de fonds. En fait, ça arrivait vite après le lancement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et justement, moi, j'aimerais... Parler d'un sujet, parce que dans la santé, l'échec, on essaye de l'éviter à tout prix. Parce que ça peut avoir des conséquences très graves sur les patients, les résidents. On l'évite, alors que dans l'entrepreneuriat, c'est quand même l'inverse. C'est le test and learn, comme on dit. On y va, on essaye. Si on échoue, ce n'est pas grave. Justement, il y a toujours derrière des apprentissages. Ça nous aide à avancer. Comment toi, tu as fait ce switch, justement, de mindset ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Ça demande effectivement un gros travail quand même sur soi, parce que comme tu le dis, dans le monde de la santé, et puis même très généralement en France, on n'est pas... vraiment fan de l'échec en tout cas il est pas du tout valorisé alors que moi je fais partie de ceux qui pensent que le succès c'est un chemin qui est pavé d'échec et il faut donc ça demande mécaniquement de faire un petit travail sur soi D'autant, comme tu dis, quand on vient du milieu de la santé où pour le coup l'échec peut être dramatique, même s'il ne faut pas se cacher, il y en a souvent. Moi, ce que j'ai toujours appris, j'ai eu de la chance de côtoyer des gens dans mon parcours médical qui, d'une certaine façon, valorisaient l'échec et surtout disaient, en fait, échouer, ce n'est pas très grave, faire une bêtise, ce n'est pas très grave. Ce qui est vraiment important, c'est de la reconnaître et de voir ce qu'on peut en tirer. Donc moi, j'ai toujours un peu eu cette culture. Il y a aussi un livre qui m'a pas mal aidé là-dessus, c'est « Les vertus de l'échec » de Charles Pépin. Oui,

  • Speaker #0

    il est génial, ce livre. Oui,

  • Speaker #1

    justement, qui met en avant toutes les vertus que peuvent avoir le fait d'échouer. Et donc, j'essaye, tant bien que mal, mais d'avancer en me disant que finalement, une bêtise, une erreur ou un échec, à un moment ou à un autre, va apporter une solution encore en gros. plus grande finalement et peut-être un autre succès derrière.

  • Speaker #0

    Et justement, qu'est-ce que tu ferais différemment, avec un peu de recul, chez PaperDoc ? Quand tu regardes tout le chemin que tu as parcouru, qu'est-ce que tu changerais ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question et en fait, si on boucle avec ma réponse d'avant, je pense que je ne ferais rien de différent. Non pas que j'ai tout réussi, loin de là, enfin qu'on ait tout réussi, loin de là, mais que justement... Tout ce qu'on a pu faire de mal nous a amené là où on est aujourd'hui. Et finalement, là où on est aujourd'hui, c'est quand même cool. On a une startup qui fonctionne avec une communauté qui augmente. On se développe. On a fait des levées. Pour l'instant, on coche les cases de la réussite dans l'entrepreneuriat. Là-dessus, j'en suis très content, même s'il faut être conscient que ça ne suffit pas, qu'il y a encore beaucoup d'étapes à franchir. Mais du coup, je pense que je ne changerai pas forcément grand-chose parce que ça nous a amenés là où on est aujourd'hui. Pour l'instant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Et justement, quelle est une des clés de votre succès ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le travail d'équipe. Oui. Ce n'est pas moi qui le dis, mais ce n'est pas le projet qui fait l'équipe, c'est vraiment l'équipe qui fait le projet. En fait, une équipe soudée, qui avance dans la même direction, qui est motivée. Finalement, l'idée, tout le monde peut avoir des idées, des super idées. Ce qui va être important, c'est... la façon dont on les concrétise et l'équipe est un élément majeur de cette concrétisation. Clairement, m'associer avec Damien a été la meilleure idée que j'ai eue, qu'on ait eue tous les deux du coup au début de l'aventure. Et puis on a vraiment la chance d'avoir constitué cette équipe assez rapidement et de façon... au sens où on a trouvé les bonnes personnes tout de suite, rapidement. Tout a matché, que ce soit les techs, le marketing, même nos actionnaires. Je dois reconnaître qu'on a eu beaucoup de change jusqu'à maintenant. Tout s'est fait sans trop d'accrocs. Et aujourd'hui, le plus important, c'est l'équipe, indéniablement. Parce que dans les moments où ça ne va pas... parce qu'il y a toujours des moments où ça va pas. Il faut le dire. On voit que les belles choses, mais il y a des hauts, des bas. Il y a d'ailleurs plus souvent des bas que des hauts, mais c'est comme ça, on est là pour les gérer. Et bien en fait, quand ça va pas, on se rend compte de l'importance d'une équipe soudée qui, bon voilà, c'est pas grave, on va trouver une solution et on avance et on la trouve toujours, justement, parce qu'on est tous soudés.

  • Speaker #0

    C'est vrai que l'entrepreneuriat, on voit souvent ça comme une très grande liberté, comme des fois une « facilité » , une solution du moins à notre perte de sens, enfin, ce qu'on veut. Sauf que ce qu'on ne dit pas, c'est que l'entrepreneuriat, effectivement, c'est dur aussi. Clairement, on peut se sentir seul, on peut se sentir en difficulté, parce que c'est comme tout, ça s'apprend, ça c'est évident. et je te rejoins tout à fait sur le fait que l'entourage est absolument primordial, ne pas rester seul même si on a une auto-entreprise, c'est toujours de s'entourer, d'avoir un réseau d'échanger aussi c'est vraiment la base et justement, donc toi pour recruter, tu te bases bien sûr sur des compétences, mais qu'est-ce que tu recherches en premier chez une personne ?

  • Speaker #1

    Le... le ressenti enfin le contact humain à deux CV égaux bah on préfère recruter la personne avec qui on s'entend bien avec qui un feeling versus versus celle avec qui on s'entend moins où il y a pas de feeling et je dirais même même si un CV est un peu moins fourni mais qu'on a meilleur feeling avec la personne indéniablement. Nous, on met vraiment le... En tout cas, moi, je fonctionne beaucoup comme ça, et on fonctionne comme ça dans l'équipe. Beaucoup l'humain en priorité, même si on fait de l'IA. On considère que l'humain est quand même beaucoup plus important. Et moi, je... Une notion qui est clé, c'est est-ce qu'à la fin de la journée, on a envie d'aller boire des coups tous ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    J'adore,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Comme on a envie de le faire, pour l'instant, tout va bien. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Je vais partir plutôt sur une notion d'argent, de rentabilité, qui peut parfois être un gros mot, notamment dans le milieu de la santé. Pour autant, c'est quand même fondamental d'être rentable. pouvoir continuer justement à porter le projet à ce versant salaire aussi à améliorer la technologie

  • Speaker #1

    Comment peut-être a été perçu justement comment toi tu perçois c'est cette notion c'est vrai que quand on est issu du du monde de la santé alors je suis une généralité évidemment tout le monde tout le monde ne pas comme ça mais il ya un peu ce côté la santé c'est gratuit D'ailleurs c'est très bien que la santé soit gratuite, mais du coup on a vraiment cette notion de gratuité associée à la santé. Donc payer pour utiliser des solutions aussi géniales soient-elles, c'est pas forcément quelque chose qui est ancré dans les mœurs, c'est à mon sens. Le milieu, pour le coup, de l'entreprise, d'entrepreneuriat, actuellement pâtit beaucoup de ce qui a pu se passer dans les années précédentes avec l'entreprise qui est juste là pour faire du fric, et même si elle vend des médicaments qui ne fonctionnent pas, voire qui sont délétères, elle, elle s'en fiche parce qu'elle fait de l'argent. Donc, il y a aussi cette image-là, qui aujourd'hui, j'ai l'impression, peut-être parce que je suis biaisé, moi je suis aussi passé un peu de l'autre côté, enfin toujours des deux côtés, mais... qui n'est pas vrai. Il y a des entrepreneurs qui sont là pour faire des choses honnêtes et bien, juste pour apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien, parce que ça reste l'objectif d'une entreprise. Et développer des solutions, quelles qu'elles soient, ça coûte de l'argent. Parce qu'il faut embaucher des gens pour les développer. Il faut de l'argent pour développer, particulièrement pour l'IA. Ça coûte de l'argent rien que de faire de l'IA. Bien sûr. Personnellement, mécaniquement, je n'ai pas de problème avec ça. Je pense que ce qui est une clé qui est importante dans le secteur de la santé, c'est de... C'est la transparence. C'est-à-dire que finalement, OK, on est prêt à payer pour une solution si elle nous apporte, si elle répond à une problématique qu'on rencontre. Mais ce que j'ai remarqué, et c'est particulièrement vrai pour l'IA et pour la santé, c'est qu'en échange, on veut de la transparence sur comment ça marche, sur ce que vous faites, ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins, ce qui, moi, me paraît être assez honnête. comme demande. C'est pour ça que nous... On joue toujours la carte de la transparente. On est complètement transparent sur notre IA, comment elle fonctionne, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Contrairement à ChatGPT, on ne sait pas comment fonctionne l'IA au final.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc voilà, quelques éléments de réponse par rapport à cette notion d'argent.

  • Speaker #0

    De toute façon, la transparence, l'authenticité, c'est ce qui est clairement recherché aujourd'hui.

  • Speaker #1

    complètement et vraiment je connais pas trop les autres secteurs mais en tout cas dans la santé c'est majeur et dans l'IA en santé c'est encore plus important parce qu'on parle beaucoup de boîte noire, on sait pas comment fonctionnent ces modèles qui nous apportent des réponses alors tant que c'est de la littérature scientifique d'une certaine façon ça va parce que même si on se plante il n'y a pas de dommage direct sur le patient même si évidemment une mauvaise information est très dangereuse donc on fait l'effort mais Imaginez pour un patient où on laisse l'IA décider et puis il y a le mauvais médicament et le malade a un syndrome de zyrape très grave ou pire. Il faut qu'on puisse voir tous ces process de décision qui sont pris par la mécanique. Donc, je dirais que si je devais résumer tout en un mot, c'est vraiment la transparence.

  • Speaker #0

    Et ça m'emmène encore sur un autre terrain, mais c'est toujours corrélé, à cette notion justement de vente. de commercialisation, de marketing aussi, qui est très, très loin du monde de la santé. Comment, toi, est-ce que tu fais aujourd'hui pour vendre Paper Dog, clairement, pour qu'elle puisse exister, cette entreprise ?

  • Speaker #1

    On recrute des gens qui savent le faire. On retombe un peu sur cette notion d'équipe. Alors, évidemment, tes premières ventes, tes premiers prospects, tes premières... pubs, tes premières fois pour tout, c'est toi qui les fais. Donc tu dois apprendre un peu comment ça marche. Parce qu'effectivement, dans le secteur de la santé, on n'apprend pas pendant nos études à vendre. C'est pas du tout ce qu'on fait. Loin de là. Donc il faut apprendre quelques notions. Pareil pour le marketing, pour l'image, mais en fait, très rapidement, J'ai compris et on a compris avec Damien, mais Damien est plus acclimaté à ce milieu de la vente. Mais très rapidement, on a compris que de toute façon, il faut embaucher les gens qui savent le faire. C'est des métiers. On ne peut pas avoir toutes les casquettes. Et donc aujourd'hui, on a une directrice marketing, on a une force commerciale aussi. Évidemment, nous, on est là parce que c'est notre bébé, c'est notre produit, on le connaît. Donc on a... Du moins, je l'espère, mais malgré nous, une force commerciale en parlant de notre produit. Mais tout ce process, c'est un process qui est un métier de A à Z. Et moi, je ne sais pas le faire parce que je n'ai pas appris à le faire. Donc, il faut s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'effectivement, tu n'as pas peur d'oc, mais tu disais au début que tu continues à exercer aussi. Comment tu réussis à allier les deux aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Bon, il faut s'organiser. Il faut s'organiser. Le plus gros de mon temps est consacré à Paper doc. Puisque même quand je suis au bloc, à l'hôpital... Évidemment, je vais à l'hôpital parce que j'aime bien. On va faire de l'anesthésie, c'est aussi mon métier et j'aime ça. Je n'ai pas envie de le laisser. Mais être sur le terrain donne des idées, des choses qui pourraient nourrir le projet de Paper Doc parce qu'on discute avec des gens aussi qui sont sur le terrain. On vit les choses et je pense que l'objectif d'un entrepreneur, c'est ça en fait, c'est d'apporter des solutions à des problèmes qu'on rencontre au quotidien. Et... Et à mon sens, en tout cas pour moi, la meilleure façon de répondre à ces problématiques, c'est de les vivre. Et donc, même quand je suis au bloc opératoire en train d'envoyer des patients, finalement, je vis un peu le projet Paper Doc, ça me donne des idées. Et puis du coup, quand j'ai des trous, je ne sais pas, je consulte Paper doc. Et puis peut-être que je peux me rendre compte qu'on peut optimiser certains process, certaines choses. Donc Paper Doc, c'est du 100%. et après l'hôpital c'est de temps en temps mais voilà c'est comme ça que je vois les choses

  • Speaker #0

    Ouais génial et qu'est-ce que tu pourrais dire justement à un professionnel de santé qui souhaite se lancer qui a une idée comme toi qui a cette idée, qui souhaite la concrétiser, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Il faut y aller il faut y aller, il faut encore une fois s'entourer il faut pas y aller tout seul il ya un peu ce truc en médecine ou ancré en nous de solitude dans notre parcours en fait ça se traduit très simplement par le fait que l'on rentre avec un concours et on sort avec un tour le concours c'est très perso L'entrepreneuriat, c'est complètement différent. On n'arrivera à rien faire seul. C'est une certitude. Il faut constituer une équipe avec les bonnes personnes. Donc, je dirais que la première étape fondamentale et qui va se retrouver à chaque étape du projet, c'est vraiment s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et alors, tu parlais du livre de Charles Pépin, qui est exceptionnel, bien sûr. Est-ce que tu as une autre ressource à conseiller ?

  • Speaker #1

    pour se lancer dans le...

  • Speaker #0

    Un livre qui t'a marqué, un épisode de podcast, un film, une personne aussi que tu as croisée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce que j'ai croisé beaucoup de personnes. J'ai écouté pas mal de podcasts. J'ai moins lu, j'ai moins le temps de lire. Il y a un livre qui me vient, alors je n'ai plus le nom de l'auteur, mais j'ai le nom du livre, c'est en anglais, c'est Be More Pirate. Soyez plus pirates, parce que les pirates, c'était un peu les outsiders de leur époque, un peu les pionniers aussi dans leur domaine. Il y avait une forme de système démocratique chez les pirates, il y avait une forme de sécu aussi chez les pirates, enfin voilà, d'un peu pionnier dans un certain nombre de choses. Et en fait, tout ce livre est autour des premiers pas de l'entrepreneur et avec l'idée qu'il faut essayer de sortir un peu du cadre habituel, de penser en dehors de la boîte, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire aussi en médecine. En médecine, on suit un trajet, ce n'est pas un mal du tout, mais il y a des protocoles, il y a une façon de faire. C'est très cadré, particulièrement en anesthésie. beaucoup l'anesthésie avec le cockpit d'un avion, d'un avion de ligne. Voilà, c'est très protocolisé, il y a une checklist, etc. Donc, on ne peut pas trop sortir en dehors de la boîte, alors que l'entrepreneuriat, il faut y aller, il faut oser, il faut accepter de se tromper, comme on disait tout à l'heure. Donc, voilà le livre que je recommande. Je n'ai plus l'auteur, mais voilà.

  • Speaker #0

    Je le mettrai dans la description, je le retrouverai. Parfait. Super. Et comment est-ce qu'on peut te suivre ?

  • Speaker #1

    Je suis présent sur les réseaux, surtout sur LinkedIn. Il y a le site de Paper Doc, bien sûr. On met toutes nos actualités. On vient de lancer une newsletter. Ça, c'est Paper-app.com. Et puis, sur différents podcasts, et tu as celui-là.

  • Speaker #0

    Génial. Et je reviens rapidement sur PaperDoc. Tout le monde peut s'abonner, en tant que particulier, comme en tant qu'établissement. C'est bien ça.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. C'est pour les pros de santé, pour les chercheurs, quel que soit leur domaine d'activité, quel que soit leur niveau dans leurs études, les étudiants, les plus âgés. Nous, on vise surtout les... les établissements de santé privés publics, les industriels, les universités, etc. Il y a des systèmes d'abonnement et de création de comptes d'ailleurs gratuits, c'est possible pour les pros qui ne sont pas dans les établissements de santé. C'est gratuit pour les étudiants depuis peu. Génial. Parce qu'il faut pousser les plus jeunes à se tenir informés.

  • Speaker #0

    Génial, super. Donc n'hésitez pas à contacter Nicolas directement ou aller sur le site de PaperDoc que je mettrai en lien de ce podcast. Merci en tout cas à Nicolas pour cet échange et puis au plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi pour l'invitation et au plaisir également. A bientôt. A bientôt.

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