- Anne-Sophie Riaud
Bonjour, bienvenue sur le podcast Aventures et Associés, le podcast dédié aux aventures entrepreneuriales entre associés. Je m'appelle Anne-Sophie Rio, avocat en droit des sociétés et fondatrice de Lenox Avocat. Depuis 18 ans, j'accompagne des dirigeants et leurs entreprises. J'ai réalisé que ce qui me passionne dans mon métier, ce sont avant tout les interactions humaines, notamment entre associés. C'est pourquoi j'ai décidé de centrer mon activité sur l'association en élaborant un accompagnement spécifique pour les associés, à la fois humain et juridique. De là est née l'idée de ce podcast. Pour cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Sarah et Alexandre, associés au sein des restaurants Le Comptoir Principal et Le Piquet. Au cours de cet épisode, nous découvrirons leur aventure entrepreneuriale, comment ils ont repris et développé l'entreprise familiale créée il y a 25 ans, quelles ont été leurs motivations et surtout, comment ils unissent leurs forces pour faire vivre cette belle entreprise. Installez-vous confortablement et préparez-vous à plonger dans un récit. inspirant. Bonjour Sarah. Bonjour Alexandre.
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Bonjour Anne-Sophie.
- Anne-Sophie Riaud
Merci d'avoir accepté mon invitation.
- Alexandre Viargues
Avec plaisir.
- Anne-Sophie Riaud
Alors, qui êtes-vous et quel est votre parcours ?
- Alexandre Viargues
La grande sœur en première. Je suis Sarah,
- Sarah Viargues
je suis née d'une fratrie de deux, avec Alexandre. Alors, mon parcours, j'ai un bac plus 5. J'ai fait, à l'époque, ça s'appelait Doc Dissance Maîtrise, et j'ai complété avec un master en RH. Du coup, je me suis dirigée ce domaine-là, tout d'abord en cabinet d'audit et ensuite en cabinet d'avocat d'affaires, avant de reprendre l'affaire familiale avec mon frère.
- Anne-Sophie Riaud
Ah oui, donc un secteur totalement différent.
- Sarah Viargues
Tout à fait, tout à fait. Après, les ressources humaines, on les retrouve un peu dans tous les secteurs, donc ça m'a un petit peu aidée. Ah oui,
- Anne-Sophie Riaud
j'imagine.
- Alexandre Viargues
Et moi, Alexandre, du coup, le petit frère. Moi, j'ai fait l'école hôtelière à Béliard. J'ai un BEP et un bac pro. Donc, j'ai toujours eu ça dans un coin de ma tête de reprendre l'affaire de mes parents un jour. Et voilà, ça a été fait aussi grâce à ma sœur parce que tout seul, ça n'aurait pas été possible. Et donc, voilà. Du coup, on a lancé l'aventure en 2010 avec Sarah. Donc, ça va faire 15 ans déjà, maintenant, qu'on est ensemble. Donc, ça se passe plutôt bien si on est encore là au bout de 15 ans. Donc, voilà.
- Anne-Sophie Riaud
Et donc, vos restaurants, où sont-ils ? Que faites-vous ? Quel type de restaurant ? Est-ce que vous avez des salariés ?
- Alexandre Viargues
On commence à avoir pas mal de salariés, effectivement, aussi. On a deux restos qui sont à la mode piqué dans le 15e. À Paris ? Aussi, pareil, à Paris. Celui-là, ça ne fait pas longtemps qu'on l'a. Ça fait deux ans, là, au mois de février. C'est fantastique, c'est ça. Donc, voilà. Et le comptoir principal, qui est l'affaire familiale, qu'on a repris à nos parents, qui ont ça depuis 98. Nous, on a repris en 2010 avec Sarah.
- Sarah Viargues
Qui s'appelait Latome.
- Alexandre Viargues
Et qui s'appelait Latome avant.
- Sarah Viargues
Du coup, effectivement, c'était un peu une brasserie qui baignait un peu dans son jus, on va dire, avec le bar en zinc, le marbre. Voilà, ce n'était pas trop notre identité.
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Notre père est à Véronée, donc du coup, il y avait aussi pas mal de viande d'Aubrac, des salades de Véronèse.
- Sarah Viargues
C'était une brasserie un peu... À l'ancienne, toi. Très, très à l'ancienne. Et j'ai eu la chance, enfin on a eu la chance de rencontrer un architecte qui a un peu le vent en coupe sur Paris pour faire pas mal de bouchées restaurant, Richard Laffont. Et du coup, il nous a vendu un concept sur lequel on a dit oui. Et du coup, en 2016, on a tout cassé. Mais vraiment, quand je dis tout cassé, tout cassé, tout refait. Même la carte, du coup, on s'est aidé d'un consultant extérieur pour... pour revisiter un peu la carte, toujours avec la touche brasserie, mais un peu améliorée. Et donc du coup, à partir de 2016, on a changé de nom, comptoir principal. Et là, on s'est vraiment retrouvés dans notre identité.
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La clientèle a changé, on a une clientèle avec qui on s'entend bien, il y a même des gens qui sont devenus des amis aussi.
- Sarah Viargues
Un peu plus de nos âges,
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on va dire. La clientèle de comptoir qui pouvait aussi y avoir avant, quand on a repris. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
vous avez exploité quand même un moment avec l'ancien mobilier.
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Pendant six ans. En fait, on ne voulait rien demander à nos parents. On voulait vraiment voir ce que ça donnait déjà quand on avait repris en 2010. Et une fois qu'on a, au bout de six ans, c'est vrai qu'on a pu mettre un peu d'argent de côté. Ça a commencé à marcher.
- Sarah Viargues
Comment ça se passe ? Comment on arrive à travailler ensemble aussi ?
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En fait... C'est plus toi en vrai qui voulais faire des travaux. C'est vrai que moi, je n'étais pas trop partant. Moi, je suis un peu plus peureux.
- Sarah Viargues
En fait, à la base, on contactait l'architecte pour faire juste un réhabillage.
-
Un réhabillage, voilà.
- Sarah Viargues
Le mobilier, etc. Et en fait, en discutant avec lui, après, c'est un très bon commercial. Ce qui dit lui son image, c'est bien beau de vouloir changer la carrosserie, mais il faut changer le moteur aussi. Et donc petit à petit, il faudrait peut-être changer la cuisine pour essayer d'améliorer la carte, parce que la cuisine anciennement n'était pas très fonctionnelle. Peut-être aussi au niveau de tout ce qui est frigo, stockage, etc.
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Les pomperies sont toutes tombées.
- Sarah Viargues
On sentait que tout vieillissait. Donc au final, il a été très bon cet architecte. On a doublé ou triplé le budget qu'on voulait mettre dans nos travaux.
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Moi, ça m'avait fait tilt, du coup. Moi, je n'étais pas très pour, on va dire. On était fermé le dimanche, l'affaire marchait quand même bien. En fait, c'est ça. On avait pas mal d'habitus aussi. J'avais peur de me lancer dans une nouvelle aventure. Toi,
- Anne-Sophie Riaud
t'étais très jeune,
-
c'est ça ? Jeune, j'avais 25 ans. J'étais un peu plus vieux en demi-stèze, mais quand même, j'aime bien mon confort.
- Sarah Viargues
Ce n'est pas ça, c'est que même des clients qui étaient habitués à venir, quand on leur disait qu'on allait tout casser, tout refaire, je disais non, mais ça marche très bien. Pourquoi ? L'idée, c'est de ne pas attendre que ça ne marche plus non plus.
-
Oui, c'est ce que tu disais.
- Anne-Sophie Riaud
Bien sûr.
- Sarah Viargues
Il faut essayer de...
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Heureusement qu'on l'a fait.
- Sarah Viargues
Oui. Et là, du coup, oui,
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effectivement. En forme de plaisir.
- Sarah Viargues
Oui, mais sur le coup, c'est quand même un petit peu difficile. Et ce qui est bien, c'est que vis-à-vis de nos parents, ils ont laissé quand même carte blanche sur le projet.
- Anne-Sophie Riaud
Ils n'ont pas mis leur nez dans les papiers, les plans.
- Sarah Viargues
L'architecte nous a dit que c'était la première fois que j'avais des parents, de ne pas mettre le nez même pour les réunions de chantier. De temps en temps, ils venaient avec nous pour voir un peu comment ça se passe quand même.
- Anne-Sophie Riaud
Bien sûr.
- Sarah Viargues
C'était un peu leur bébé. Et en fait, non, non, ils suivaient, ils nous ont donné conscience et tant mieux. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
le futur a montré que ça avait porté ses fruits.
- Sarah Viargues
Pour le coup, oui.
- Anne-Sophie Riaud
Donc je vais vous poser la traditionnelle question de comment vous êtes-vous rencontrés.
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Sans me changer les couches, c'est que j'étais bébé.
- Sarah Viargues
En fait, pour la petite histoire, c'est que mes parents faisaient ce métier. C'est un métier très prenant, mais je pense plus prenant à leur époque. Je ne sais pas comment vous dire, c'est qu'eux, ils avaient du mal à déléguer. C'est-à-dire qu'il y avait tout le temps quelqu'un en caisse.
- Anne-Sophie Riaud
C'était un des...
- Sarah Viargues
Voilà, c'était... Voilà. Donc, maintenant, on a des responsables pour nous épauler. Après, on est là. Sinon, on verra. Les deux affaires sont ouvertes. On a des caméras sur nos téléphones pour checker de temps en temps, voir si tout se passe bien. Voilà, c'était...
-
C'est notre époque.
- Sarah Viargues
Et donc, tout ça pour dire que mes parents n'étaient pas très présents non plus. Et donc, du coup... Du coup, moi, j'étais un peu la grande sœur et j'étais un peu pas la deuxième maman, mais c'est moi qui lui faisais faire ses devoirs.
- Anne-Sophie Riaud
Oui, bien sûr.
- Sarah Viargues
J'allais au foot à ses entraînements.
- Anne-Sophie Riaud
Et vous n'habitiez pas forcément à côté ?
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Au début,
- Sarah Viargues
on habitait ensemble. Mais moi, je suis partie très tôt, à l'âge de 22 ans, je crois. 19 ans ? Non,
-
22 ans, parce que je m'étais fait un acteur.
- Sarah Viargues
à l'époque. Et puis, mais par contre, voilà, c'est ça. On a toujours été proches. C'est que pratiquement tous les week-ends, je mangeais chez mes parents. Ah oui. Au grand désespoir de mon compagnon de l'époque. En fait, au-delà de ça, avant même de travailler ensemble, on était quand même très proches.
- Anne-Sophie Riaud
Ah oui.
- Sarah Viargues
Voilà.
- Anne-Sophie Riaud
Et donc, est-ce que c'est ça qui vous a donné envie de travailler ensemble ?
-
Je pense qu'il y a forcément un peu de ça. Et il y a aussi, comme on disait, de vraiment avoir la continuité de l'affaire familiale. D'accord. Sur un certain nombre d'accords, on ne se voyait pas que nos parents vendent cette affaire. Il y avait trop d'affects, c'était un beau quartier, il y avait quand même quelque chose à faire. On est jeunes, nos parents étaient quand même assez âgés, donc on voyait qu'ils étaient à bout de souffle. On savait qu'on pouvait apporter quelque chose de nouveau et faire marcher un peu mieux l'affaire.
- Sarah Viargues
Mais c'est marrant parce que, je te coupe, je me rappelle que mes parents ne nous souhaitaient pas ce métier.
-
Quand j'ai fait l'éco-terre,
- Sarah Viargues
ils étaient très contents que je fasse des études, que je travaille dans un bureau avec une belle petite carte de visite. Enfin, pour eux, c'était plus, je ne sais pas comment dire, même en termes d'image, travailler dans un grand cabinet d'audit. Oui, bien sûr. Voilà, être bistrotière, entre guillemets. Pour eux, c'était beaucoup plus valorisant. Moi, voilà, ma fille, elle a fait des études, etc. Et très bien, parce que pour eux, ils disaient que c'était un métier dur.
-
Que le personnel avait changé aussi.
- Sarah Viargues
Et c'est vrai que même maintenant, quand je dis ce que je fais, les gens me disent, ah ouais, mais ce n'est pas trop dur et tout. Je ne suis pas plus dure que dans une entreprise, en fait. Moi je vois, j'ai des amis, ils ont fait autre chose entre temps, mais qui étaient auditeurs, etc. Ils travaillaient les week-ends pour faire les clôtures de comptes.
- Anne-Sophie Riaud
Nuit et jour même.
- Sarah Viargues
Voilà, ou même métier d'avocat, pour faire des conclusions ou autre. Après, quand tu es carriériste, en entreprise, tu fais des heures, tu fais des... C'est ça. Tu ne vas pas chez les enfants, et... Et voilà, moi, je vois le dernier poste que j'ai eu en entreprise, c'était en cabinet d'avocat d'affaires. J'étais en RH. Ma DRH me disait, mais attends, tu n'as pas fait un bac plus 5 pour servir des bières ? Enfin, tu es sûre de ce que tu fais ? Est-ce que ça va te plaire au quotidien ? Et au final, ça me plaît. Et puis, elle, malheureusement, six mois après, elle était sur un siège éjectable. Voilà.
- Anne-Sophie Riaud
Donc, aucun regret. Aucun. J'entends.
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Moi, j'étais sûr de moi. Moi, clairement, j'ai la chance de me dire que tous les jours, je ne vais pas au travail. Je prends tellement de plaisir et tout. Après, il y a des aléas, effectivement. Il y a des prises de tête avec le personnel, avec ma sœur. Ça,
- Anne-Sophie Riaud
on va en parler après.
-
Clairement, j'ai une chance. La chance, justement, c'est de ne pas compter ses heures grâce à ça. Parce qu'effectivement, il y a des contraintes. Il y a des week-ends. Aujourd'hui, je travaille encore tous les dimanches. Je ne suis pas avec ma famille. Enfin, voilà. Il n'y a pas mes...
- Anne-Sophie Riaud
Mais quand tu aimes ça, ça a l'air bien. Pour aller vous voir quand même de temps en temps, c'est vrai qu'on sent qu'il y a quand même beaucoup de joie. C'est un endroit où on a vraiment du plaisir à aller parce qu'on sent que c'est joyeux.
- Sarah Viargues
Oui, et puis clairement, du coup, on est chef d'entreprise tous les deux.
- Anne-Sophie Riaud
Oui, bien sûr.
- Sarah Viargues
Quand même, le côté sympa, c'est le secteur. On n'est pas chef d'entreprise d'une boîte informatique.
- Anne-Sophie Riaud
Exactement.
- Sarah Viargues
Il y a énormément de relationnels.
- Anne-Sophie Riaud
C'est ça qui est sympa.
- Sarah Viargues
En plus, on est quand même dans un quartier. très sympa. On a une très, très belle clientèle. En fait, on est à côté de la Tour Eiffel.
- Anne-Sophie Riaud
Il n'y a plus de Tour Eiffel.
- Sarah Viargues
Mais clairement, 90% de notre clientèle, c'est des clients de bureau ou d'habitués. Ce ne sont pas des gens de passage. Je ne dénigre pas les gens de passage. Pour nous, c'est beaucoup plus plaisant. Et de ce fait-là, dans ce métier, ce qui est le plus problématique, c'est le personnel. Clairement, par rapport à d'autres confrères, on a très peu de turnover.
-
On a moins de turnover.
- Sarah Viargues
Et parce que les gens se sentent bien, parce qu'on a une clientèle d'habitués, ils sont contents aussi de voir plus ou moins les mêmes têtes. Quand ils seront servis, il y a aussi une certaine affinité qui se crée.
- Anne-Sophie Riaud
Bien sûr.
- Sarah Viargues
Et voilà, donc je vais dire... C'était quoi la question initiale ? C'était comment vous étiez rencontrés en tant qu'entrepreneurs ? Et bien, c'est tout ça.
- Anne-Sophie Riaud
Et donc, qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler ensemble ? J'ai compris que c'était de reprendre l'affaire familiale, mais vous auriez pu vous dire, je prends un autre associé.
- Sarah Viargues
Justement, en parlant de ça, c'est que moi, quand la question s'est posée de reprendre, c'est parce qu'il y avait une deadline, c'est la fin d'une gérance. Déjà, il y avait ce timing-là. Moi, j'étais en couple, toi aussi. Et en fait, on s'est toujours dit, c'est l'affaire des parents. On ne sait pas ce qui peut arriver. En tout cas, nos conjoints ne rentrent pas.
-
Ils ne rentrent pas,
- Sarah Viargues
non.
- Anne-Sophie Riaud
D'accord. Ah oui,
- Sarah Viargues
ok. C'est que si on prend le pari de faire quelque chose, c'est ensemble.
- Anne-Sophie Riaud
Et ça, ça a toujours été très clair entre vous ?
- Sarah Viargues
Ça a été toujours très clair. Très très clair.
- Anne-Sophie Riaud
Et vos conjoints respectifs l'ont compris ?
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Oui, très bien. Franchement, on a eu beaucoup de chance sur les deux.
- Sarah Viargues
Moi, du coup, je ne suis plus avec cette personne. Oui, à l'époque, oui. C'était très clair.
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Moi, je suis toujours avec, elle est toujours là.
- Sarah Viargues
La tienne, elle est toujours là.
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Elle a été du bon.
- Anne-Sophie Riaud
Et donc vous avez lancé le projet, vous avez donc à un moment exploité avec un peu l'ancienne enseigne. Et puis maintenant, c'est tout beau et tout neuf depuis 2017. 2016.
- Sarah Viargues
2016.
- Anne-Sophie Riaud
Et alors, pour vous, c'est quoi l'importance d'avoir un associé à vos côtés, de ne pas être tout seul justement ?
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Ce qui me concerne, elle s'occupe de toute la partie financière justement, les paparazzis, etc. Et là, franchement, moi, je suis incapable de gérer ce qu'elle gère, même les achats, les factures, comparer les prix, les inventaires.
- Sarah Viargues
Ça fait quelques années maintenant que tu t'intéresses, mais avant, il ne fallait pas s'en occuper.
-
En fait, j'ai tellement de boulot sur le terrain, à un moment donné, je n'arrive pas à être partout. Donc là, aujourd'hui, j'arrive à me dégager un peu plus de temps. Donc, je m'y intéresse parce que c'est important de s'y intéresser aussi. Et puis,
- Sarah Viargues
la décision finale, à un moment, je ne sais plus expliquer parce que des fois, ils ne comprenaient pas. Mais pourquoi tu as fait ci ? Pourquoi tu as changé le glisseur ? Et pourquoi ça ? Et pourquoi on fait ?
-
Pourquoi tu as augmenté le prix de ça alors que moi, à un moment donné, il ne fallait pas toucher au prix ?
- Sarah Viargues
Voilà, il y avait... Sur les clients ! On a un petit... Des fois, on n'a pas trop le choix.
-
Une fois, tu m'avais fait un tableau, tu m'avais dit, regarde ça, on achète ça tant, on vend tant. On est actés de temps par rapport à ça. Tu vois, à chaque fois que tu vas vendre ce plat-là, tu vas mettre 2 euros de ta poche et tu vas le mettre sur la table. Ok, d'accord, c'est bon, j'arrête. J'arrête, ok, mets-le. Je ne fais pas 2 euros de ma poche.
- Sarah Viargues
En fait, tout au début, il était quand même très jeune. Et c'est vrai que moi, j'avais énormément de choses, même un peu trop, enfin, tout en fait. Vraiment tout. C'est que lui, il portait les 5 assiettes. Moi, je ne savais pas le faire. Mais je faisais de l'opération aussi, parce qu'à l'époque, je faisais le matin. Ah oui ? Et le midi. parce que je n'avais pas d'enfant, donc je pouvais venir plus tôt quand on a commencé. Mais du coup, c'était un moment un peu trop... Petit à petit, j'ai essayé de l'impliquer sur des choses pour déjà qu'ils comprennent la logique des choses. Et puis aussi qu'ils prennent aussi ses responsabilités. On est associés. Il n'y a pas que moi qui ai pris des responsabilités. Si je fais une... C'est ça aussi ? Oui,
- Anne-Sophie Riaud
c'est bien sûr.
- Sarah Viargues
Si je fais une mauvaise décision, j'aimerais bien qu'il y ait une personne aussi qui me dise qu'on fait ou on ne fait pas. Oui, bien sûr. Du coup, c'est à deux et que... Pourquoi t'as fait ça ? Parce que j'étais toute seule, donc du coup...
- Anne-Sophie Riaud
Bien entendu, oui.
- Sarah Viargues
Voilà la décision.
- Anne-Sophie Riaud
Et donc maintenant, c'est ça, vous avez quand même des rôles un peu, plutôt RH, finance, pour Sarah.
- Sarah Viargues
Oui, alors moi, je garde toujours la fonction surtout du personnel. Déjà, en fait, c'est ma formation, donc c'est ça qui était bien, c'est que tout ce qui est droit du travail, contrat de travail, etc. Je ne veux pas me vanter, mais je suis un peu calée dessus. Il y a des petites évolutions. Et c'est vrai que quand je vois mon frère, des fois impulsif, je lui dis, lui, c'est bon, je lui dis de partir. Je lui dis, maintenant, en fait, tu ne peux pas faire ça. C'est impossible. La pleine fois, je suis en vacances, je lui dis, ça y est, tu n'en pouvais plus. Je lui dis de partir. Je lui ai commencé à lui dire de partir. C'est qu'il a un CDI, il a fini sa période d'essai. J'ai dit, ah, mais je n'en peux plus. Je n'en peux plus.
- Anne-Sophie Riaud
J'imagine bien. Et donc, toi, la partie RH.
- Sarah Viargues
Partie RH. Mais aussi opérationnelle, c'est-à-dire que du coup, je ne sais pas porter cinq assiettes, mais je donne surtout un coup de main au service du midi, le bar, les enquêtes, l'accueil. Et en fait, pour moi, c'est quand même important d'avoir cet échange client. Parce qu'à un moment, la question se posait, c'est mon frère qui m'a proposé ça, et je dis non, en fait, ça ne me convient pas quand on a repris la deuxième affaire. Ah oui, chacun la porte.
- Anne-Sophie Riaud
Non,
- Sarah Viargues
non, non. Ah non, même pas ? Je fais que de l'admin.
-
Que de l'admin.
- Sarah Viargues
Que de l'admin, parce qu'effectivement, entre les deux, à un moment... En plus, j'ai une petite fille, du coup, que j'ai eu tardivement, qui a 4 ans. Mais à l'époque, elle avait 2 ans, qui tombait tout le temps malade. On venait de prendre la deuxième affaire en même temps. À un moment, j'ai dit, écoute, j'y arrive pas, j'ai plus le temps, machin, etc. Et il me dit, dans ce cas-là, je mets quelqu'un d'autre pour toi le midi. Mais non, en fait, c'est le côté le plus sympa. Oui.
- Anne-Sophie Riaud
Du métier.
- Sarah Viargues
Tu m'enlèches, là je vais encore plus déprimée, je vais être encore sous l'eau.
-
Tu aurais retrouvé le bureau.
- Anne-Sophie Riaud
Voilà. Donc en fait, le côté opérationnel, vraiment, tu l'as bien adopté.
- Sarah Viargues
Oui, mais c'est un plaisir, c'est ça.
-
Comme je t'ai dit, franchement.
- Sarah Viargues
C'est ça. Et c'est vrai que, de ce qu'on disait tout à l'heure, il y a le côté relationnel d'avoir une belle clientèle, en plus, c'est une clientèle d'habitués qu'on voit souvent. Et au-delà de ça, le secteur aussi, c'est la bouffe. On adore ça. Ben ouais,
- Anne-Sophie Riaud
c'est super bon.
- Sarah Viargues
Et là, pour le snou, quand on parlait de répartition des tâches, il y a un truc qu'on fait vraiment tous les deux, c'est la carte.
- Anne-Sophie Riaud
Ah oui,
- Sarah Viargues
d'accord. C'est vraiment quelque chose, enfin, c'est pas lui ou moi qui allons la faire. Oui, vous mettez d'accord,
- Anne-Sophie Riaud
vous goûtez, vous restez ensemble.
- Sarah Viargues
C'est ça. Même on se fait des restos extérieurs pour avoir un peu d'impression. Ah oui. On se dit, ben voilà, tiens, regarde ça, ça peut être... pas mal.
-
On a fait beaucoup à New York justement aussi avant l'ouverture en 2016.
- Sarah Viargues
Quand on a fait les travaux.
-
On avait lancé le poké.
- Anne-Sophie Riaud
Ah oui, bah oui.
-
Ça n'existait pas.
- Sarah Viargues
Personne ne savait ce que c'était.
-
On expliquait à tout le monde qu'est-ce que c'était un poké. On expliquait à tout le monde. C'est quelque chose qu'on avait vu à New York, on avait bien aimé et on a essayé de le reproduire après. Donc on fait ça ensemble aussi. En plus de ça, ok, il y a le travail et tout mais en dehors.
- Sarah Viargues
Oui,
- Anne-Sophie Riaud
en plus du barré.
-
On arrive aussi à se voir et à échanger aussi indirectement. On passe un moment familial, mais qui est aussi productif pour le travail.
- Anne-Sophie Riaud
Et est-ce qu'il y a des moments de désaccord ou de tension quand même ? Et comment est-ce que vous les gérez ? Est-ce que vous avez une méthode ?
-
En fait, il y a déjà le fait qu'on soit très famille. Je pense qu'on ne peut pas rester plus de deux jours fâchés. Ça peut monter très haut.
- Sarah Viargues
C'est pas mon chéri, parce qu'on est frères et sœurs aussi. C'est-à-dire qu'on ne va pas mettre des gants quand on se dit... Parce qu'on sait que je serai toujours sa sœur, il sera toujours mon frère.
- Anne-Sophie Riaud
La réserve qu'il peut y avoir entre nos associés qui ne sont pas de la même famille, n'est pas entre nous.
- Sarah Viargues
Ça peut partir haut. Son peut partir haut, mais il redescend très vite. C'est arrivé une ou deux fois,
-
du coup on a demandé à nos parents de prendre parti.
- Sarah Viargues
Alors vraiment, là, tu as...
-
On a demandé à nos parents de prendre part.
- Sarah Viargues
Moi, je savais qu'ils allaient me donner raison, je voulais souligner, donc je savais ce que je faisais. Mais à la base, ce qu'on voulait, enfin, ce qu'on s'était dit, s'il y a vraiment un désaccord sur une prise de décision, c'est les parents qui tranchent.
- Anne-Sophie Riaud
Ça, c'était un peu une règle que vous étiez fixée au début.
- Sarah Viargues
Voilà. Et mes parents, vu qu'ils me font confiance. Non, je plaisante. Mais voilà, c'était très rare.
-
J'en ai vu une fois ou deux, peut-être.
- Anne-Sophie Riaud
Et encore,
- Sarah Viargues
je ne sais même plus sur quel sujet.
-
Je ne sais même plus quel sujet, mais...
- Anne-Sophie Riaud
Et donc, en fait, vous avez quand même les parents qui sont là pour trancher.
- Sarah Viargues
C'est un argument de chacun.
- Anne-Sophie Riaud
Et vous vous en remettez à l'autorité parentale dans ces cas-là ?
- Sarah Viargues
Oui, parce que ça reste une affaire familiale.
-
En soi, indirectement, c'est pour le bien de l'entreprise aussi. Elle peut avoir sa pensée pour certaines choses, moi la mienne. On est assez têtus, en plus tous les deux, on a quand même un caractère. C'était bien qu'il y ait nos parents à ce moment-là, je pense, pour trancher. En entendant des arguments de chacun. D'accord. Parce que là, on s'auto... Comment dire ?
- Anne-Sophie Riaud
Persuade.
-
On s'auto-tripode. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
bien sûr.
-
C'est la bonne.
- Anne-Sophie Riaud
Et vous avez des rituels, des méthodes spécifiques pour maintenir une bonne communication entre vous ? Vous prenez quand même bien des moments, par exemple, quand vous refaites la carte, c'est un moment dans la journée ?
-
En fait, généralement, c'est après manger. On change quatre cartes à l'année. On fait quatre fois la carte à l'année. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
c'est pas mal quand même.
-
On change... C'est juste après manger, généralement, c'est là où on se pose, où on échange.
- Sarah Viargues
Après le service,
-
c'est là où on se pose. D'avoir 40 minutes pour manger. Et là,
- Anne-Sophie Riaud
vous êtes tous les deux ?
-
Avec notre père.
- Anne-Sophie Riaud
Il n'y a pas le personnel.
-
Même des fois, des amis qui nous rejoignent aussi. Après 14h, on peut manger avec des amis.
- Sarah Viargues
Mais sinon, c'est ce moment-là, après le service, où quand on a des choses à se dire, en fait, il y a ci, il y a ça.
- Anne-Sophie Riaud
Il y a un peu un débrief.
- Sarah Viargues
Avant, c'est un peu dans le rush, parce que moi je suis là un peu plus tôt, mais lui vient un peu plus tard, ce qu'il fait le soir. Et du coup, c'est vrai qu'on se croise un peu quand on est dans le rush. Et du coup, c'est le moment du dej après service qu'on arrive à se dire les choses. Après, on se passe pas mal d'appels aussi en souci. Ah oui ?
-
En fait, s'il y en a un qui pense à quelque chose, elle, la pauvre, elle est chez elle, mais moi je suis au travail. Et c'est vrai que je l'appelle.
- Anne-Sophie Riaud
Le service, tu ne dis pas de la tranchée.
-
Non, parce que des fois, j'oublie en plus. Franchement, j'ai tellement d'informations à retenir. Je préfère lui dire tout de suite. C'est d'ailleurs, moi, il faut que je te dise un truc après. Donc, c'est vrai que je préfère appeler sur le moment.
- Anne-Sophie Riaud
Et ça fonctionne bien. Oui. Et donc, ça vient avec la question d'après. Comment est-ce que vous parvenez à équilibrer vie professionnelle et vie personnelle entre vous ?
-
Ça, ça vous paraît incroyable, mais en fait, on se voit beaucoup à l'extérieur. Quand on a des week-ends ou des vacances, on part en vacances ou ensemble,
- Sarah Viargues
on se rend en week-end. Notre vie professionnelle, du coup, c'est ça, c'est que nos vacances, nos week-ends, on les passe ensemble aussi. Parce qu'on a des enfants qui sont à peu près le même âge. Ils se voient énormément, mais déjà, ils se voient tous les week-ends, ils passent une partie des vacances ensemble. Donc, personnellement, en fait, mine de rien, ce métier-là... fait que j'ai beaucoup plus de temps pour moi. C'est-à-dire qu'avant... En fait, moi, ce qui est bien, ce qui n'est pas ton cas forcément, c'est que moi, j'ai connu les bureaux avant. J'ai fait six ans d'entreprise. Donc, je peux comparer, en fait. Et peut-être que si je n'avais pas fait ces six ans-là de bureau, je ne me serais pas rendu compte de la chance de faire ce métier-là. Parce que comme je le disais précédemment, ben voilà, tout le monde... Quand je dis que je fais ça, c'est un métier dur, la restauration, etc. Mais... Mais comparativement à l'entreprise, dans des grosses sociétés, quand on est un petit peu carriériste, ce n'est pas si évident que ça. C'est des horaires aussi, c'est de la pression. On ne sait pas si on va rester ou pas rester. Bien sûr. Et là, du coup, et même le temps de vie, je ne sais pas comment dire, c'est que parfois, ça m'est arrivé au bureau. Pas de faire semblant de travailler, mais j'avais des temps de...
- Anne-Sophie Riaud
Oui, où il y avait moins de choses à faire,
- Sarah Viargues
recherche de travail, etc. Et bien, j'étais obligée de rester entre quatre murs, parce que c'était avant Covid, donc il n'existait pas. Et en fait, Nimi, je me dis, je préfère encore passer l'aspirateur chez moi à ce moment-là, parce que moi, je fais quelque chose de ma vie, que de rester là. Et voilà, quand je rentre, je fais de la pianote sur mon ordi. Oui. Et voilà, tandis que là, si j'ai besoin de rester, je reste. Si je ne reste pas, je ne reste pas. Si je veux faire une heure de tennis, que ce ne soit pas entre midi et deux, je peux le caler facilement en m'organisant dans la semaine.
- Anne-Sophie Riaud
Il y a une vraie autonomie, en fait. Voilà,
- Sarah Viargues
c'est-à-dire que là, on a une grosse période avec les JO. Parce qu'on était par ensuite, là, du coup, on bossait tous les deux les week-ends, etc. Mais on savait que c'était temporaire. Voilà, c'était du plaisir. Ce n'était pas une contrainte, en fait. Et donc, justement, entre la vie perso et la vie pro, le fait de faire ce métier-là m'a donné un certain confort dans ma vie perso.
- Anne-Sophie Riaud
Et le fait d'être deux, je pense que c'est du coup une force aussi, parce que vous pouvez vous reposer complètement.
-
Avec ma famille, je sais qu'il y a Sarah. Quand elle part avec sa famille, elle sait que c'est celui-là. Donc là, ça, c'est un confort. Et ça, c'est la grande différence avec nos parents. qui étaient eux, qui étaient eux.
- Anne-Sophie Riaud
On semble, on s'en vient.
-
Moi, la première fois que je suis parti en vacances avec eux, j'avais 12 ans, je crois. On est partis tous les quatre parce qu'ils avaient fermé pour faire des travaux. C'est-à-dire que là, moi...
- Sarah Viargues
Soit l'un, soit l'autre, ou alors ils se rejoignent un week-end.
-
Voilà, ils posaient le roulement comme ça, mais c'était hyper compliqué. Tandis que là, moi, je peux partir comme je veux et ma sœur, elle reste là. En soi, c'est moins grave pour nos enfants.
- Sarah Viargues
Oui,
- Anne-Sophie Riaud
oui,
- Sarah Viargues
oui.
-
Donc là, ils ont vraiment les parents ensemble. Tandis que ce n'était pas du tout le cas avec nos parents.
- Anne-Sophie Riaud
C'est mieux pour vous s'associer avec vos frères ou sa sœur qu'avec votre mari ou sa sœur.
-
Franchement, ça, c'est quand même quelque chose de... Oui,
- Sarah Viargues
dans les associations.
-
Il y a une grande différence dans les associations entre couple et frères et sœurs.
- Anne-Sophie Riaud
Et est-ce que vous pourriez me parler d'un moment difficile que vous avez surmonté ensemble ?
-
Le premier qui vient tout de suite, c'était l'ouverture en 2010. Parce que j'avais 21 ans et j'étais jeune. Il fallait reprendre assez vite. Quand on a repris l'affaire, c'est une affaire que nos parents avaient déjà depuis un moment. Mais quand ils l'ont laissée en gérance, il y avait quand même une certaine équipe qui était mise en place, etc. où les gérants ont fait partir tout le monde.
- Sarah Viargues
On a su qu'un jour avant,
-
ils ont fait partir tout le personnel de Christian. Un jour avant, ils ont fait partir tout le personnel, que ce soit ça, les chefs, il ne leur restait que deux en salle. Et du coup, va recréer toute une équipe. en une semaine, chose qui n'existe pas. Heureusement que dans l'affaire précédente où je travaillais, j'avais pu récupérer certains du personnel.
- Sarah Viargues
Ils ont aidé, en fait.
-
Beaucoup, beaucoup aidé à l'ouverture. Heureusement qu'on avait ça, parce que je ne sais même pas comment on aurait fait.
- Sarah Viargues
Oui, mais on s'est planté. Clairement, c'était une cata.
-
Les gens, ils arrivaient, il n'y avait que des nouveaux en cuisine. Les gens attendaient les plats pendant une heure.
- Sarah Viargues
Il y avait une carte qui n'était pas la nôtre. On barrait les plats sur des... On ne savait pas faire. Le chef ne savait pas faire sur le menu. On ne pouvait pas sortir de nouveau menu parce qu'on n'avait pas de chef. Donc, c'était des chefs d'appoint. Cata l'ouverture.
- Anne-Sophie Riaud
Ah oui, donc ça,
- Sarah Viargues
c'est le premier. Le chef d'appoint fait un poisson. Il sort un plat du jour, c'est du poisson, le fonds ne marchait pas, on ne savait pas. Ils ont laissé l'établissement. Oui, oui. Voilà, ils se sont abandonnés. Parce que les enfants gérants n'étaient pas super contents de ne pas racheter l'affaire des parents. Ah,
- Anne-Sophie Riaud
donc ils se sont un peu...
- Sarah Viargues
Moi, je passais les commandes, je n'avais jamais passé de commandes, du coup j'en commandais trop, des pertes, parce qu'on n'avait pas de chef pour passer les commandes. Relation fournisseur, ils nous avaient laissé une image, comme quoi on n'est pas forcément des bons payeurs. Du coup, certains fournisseurs à l'époque, après ils ont arrêté, Fait que je fasse un chèque au minimum de la livraison. Normalement, c'est à tout. Voilà, parce qu'ils ne connaissaient pas, etc.
-
Moi, c'était l'image clientèle, en fait. Moi, les plats ne sortaient pas, etc. J'avais déjà, en plus de ça, bossé dans l'affaire deux ans et demi avant. Ah oui,
- Sarah Viargues
avec les parents.
-
Je savais que ça sortait. On avait une clientèle et tout se passait bien. Quand je suis arrivé, effectivement, là, c'était...
- Sarah Viargues
C'est marrant parce qu'il y a des clients. C'était l'enfer. Ils savaient qu'on était les enfants, parce que certains clients étaient habitués de mes parents, etc. Parfois, il y en a un qui se levait, je me rappelle, il y en a un qui me dit « Je suis désolée, ça fait une heure que j'attends mon cas, il faut que j'y aille, j'ai un rendez-vous. » « Écoutez, mettez-vous en route. » Ils étaient complaisants et nous, on était complètement démunis. Alexandre, qui était beaucoup plus jeune, avec un peu moins de maturité, limite, il avait perdu 10 kilos. Mes parents se demandaient si on avait fait une édition.
-
Maman ne l'a jamais douté parce que je me rappelle une conversation avec ma mère un soir, je l'appelle, je crois, au bout d'un mois et je lui dis « Écoute, maman, c'est hyper dur, moi j'en peux plus et tout, ça y est. » C'est pas possible en fait, c'est quoi les gens ? J'étais jeune, 21 ans, on peut s'imposer avec des gens beaucoup plus âgés que moi, avec des chefs, nos serveurs qui avaient bossé avec nos parents, etc. C'était déjà assez difficile. Et ma mère, elle m'a dit « Mais là, tout ce que tu es en train de vivre, ça va te servir pour plus tard. »
- Sarah Viargues
C'est de l'expérience.
-
Pas besoin de se dire autant pour comprendre en fait.
- Sarah Viargues
C'est vrai qu'après...
-
Non mais au final, après tout roule quoi, il peut se passer n'importe quoi.
- Sarah Viargues
En fait, c'est que les débuts, c'est qu'on a commencé par le plus dur. Oui, c'est ça. Et donc après, effectivement... Ça passe crème.
-
Toi, tu as toujours gardé ton calme au début. Ça a été impressionnant. Oui, c'est ça.
- Anne-Sophie Riaud
Oui,
- Sarah Viargues
c'est un peu plus...
- Anne-Sophie Riaud
La connaissance des affaires, parfois...
- Sarah Viargues
Dans le monde d'audit et le monde du cabinet d'avocat d'affaires, c'est très informateur pour la gestion du stress. C'est ça. C'est une belle expérience, effectivement. C'est une très belle expérience. Et vous avez vu que de toute façon, il fallait s'en sortir, donc de toute façon, il n'y avait pas le choix. Et puis voilà, sur le coup, c'était qu'à tard, petit à petit.
-
Aujourd'hui, c'est limite le contraire. C'est moi qui m'inquiète moins que ça. C'est des trucs, je suis là, tranquille, ça va bien se passer.
- Sarah Viargues
Et donc,
- Anne-Sophie Riaud
c'était déjà une force d'être ensemble à ce moment-là, parce que vous...
-
Ah oui. Là, franchement, honnêtement, si pas une association familiale, franchement, des débuts comme ça, je ne sais pas comment ça... Après, si, ça peut bien se passer aussi, mais c'est vrai que ce n'était pas évident.
- Anne-Sophie Riaud
Et vous avez continué à ce moment-là à vraiment échanger, à parler ? Oui,
- Sarah Viargues
et même mes parts.
-
Ça a mis bien six mois à se mettre en place.
- Anne-Sophie Riaud
C'est long, c'est long.
-
Nouvelle équipe, refaire, changer de note-carte, faire de la note-carte,
- Sarah Viargues
tout reprendre,
-
le personnel. En plus de ça, indirectement, c'est humain. Dès qu'ils voient que des patrons sont en difficulté, vos employés, ils le saluent, ils le tentent. Et derrière, ils veulent profiter de ça et limite prendre le pouvoir, mais non. Et là, c'est la critique. Oui,
- Sarah Viargues
parce qu'on est un peu dépendant d'eux. Nous, on arrive à ça. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
complètement.
-
Je me rappelle, il y en avait un qui était là, qui m'a connu, j'avais l'âge de 10 ans, qui bossait déjà avec une affaire familiale.
- Anne-Sophie Riaud
Oui, donc en plus, il y a l'histoire de la légitimité, prendre sa place.
-
Je savais que si je me suis passé, j'étais mort.
- Sarah Viargues
J'étais fou. Moi aussi, un peu. Après, j'avais un peu plus de maturité, mais c'est vrai que je sentais indirectement qu'il m'attendait un petit peu au tournant. C'est la fille des patrons.
-
Elle n'a jamais bossé.
- Sarah Viargues
C'est l'entrevue. C'est que j'ai l'impression que ça me mettait une double pression pour leur prouver que ça va bien se passer et qu'on va faire mieux. Bien sûr, oui.
-
Et on a réussi. En deux ans, on a fait mieux. Et ça continue. Et là, c'est même plus mieux.
- Sarah Viargues
Je crois que c'est…
-
On a plus que doublé, je pense, le chiffre d'affaires. Oui.
- Sarah Viargues
On a plus que doublé. Après, il y a l'inflation aussi.
- Anne-Sophie Riaud
Et comment est-ce que votre relation a évolué au fil du temps ? Est-ce que c'est devenu plus égalitaire ? Parce que j'ai l'impression qu'au début, c'était un petit moins égal. C'est ça,
- Sarah Viargues
c'est ce que je disais. C'est qu'au début, je gérais tout ce qui était gestion, prise de décision. Il n'y avait que moi, pratiquement, qui le faisait. Lui, il ne voulait pas forcément prendre de décision. Ça ne l'intéressait pas. Ce qu'il voulait, c'était l'opérationnel, les clients. Le bien-être.
- Anne-Sophie Riaud
Le lien humain,
- Sarah Viargues
mais avec les clients. Sauf qu'à un moment, quand tu es associé, quand tu es patron, même il ne disait pas qu'il était patron. En fait, il connaît mon numéro de téléphone par cœur parce qu'il donnait mon numéro aux gens.
-
Je le fais encore.
- Anne-Sophie Riaud
Pour ne pas être embêté.
- Sarah Viargues
Sur des questions, sur du démarchage, sur la prise de décision.
- Anne-Sophie Riaud
Et ça, ça a changé ?
-
Là, toute la partie, je fais quand même une grosse partie maintenant, fournisseur,
- Sarah Viargues
c'est la partie justement de décharger un petit peu du côté un peu lourd.
-
cuisine, c'est elle.
- Sarah Viargues
C'est-à-dire que tu es producteur alimentaire, on va dire,
-
produit d'entretien, etc.
- Sarah Viargues
Et lui, maintenant, il s'occupe essentiellement négo, boisson, alcool. Voilà, on s'est répartis.
- Anne-Sophie Riaud
Et ça, ça s'est fait comment ? Très naturellement ? Au fil du temps ?
- Sarah Viargues
Au fil du temps.
-
Au fil du temps, et puis j'ai un peu plus de temps de m'en occuper, honnêtement, qu'avant aussi, parce que maintenant, on a des responsables aussi, etc. Sauf que je n'avais pas avant. Moi, j'étais vraiment... C'était du non-stop, en fait. je faisais des ouvertures non stop j'ai même fait des ouvertures fermetures attention des midis fermes tous les jours c'est une mise de deux heures c'est vrai qu'avant on était moins nombreux il n'y avait pas de responsable à part nous deux maintenant on en a on en a deux sur le comptoir deux sur le comptoir deux sur le piquet et ça nous permet de voir même le dimanche maintenant dans les affaires il y a un troisième il y a un serveur qui peut remplacer s'il faut et pas forcément nous voilà on a appris à déléguer
- Sarah Viargues
Et ce qui fait qu'on ne peut plus se poser tous les deux. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
ça, c'est plus facile.
- Sarah Viargues
Voilà, pouvoir prendre des décisions ensemble et réfléchir sur des problématiques ou des prises de décisions.
- Anne-Sophie Riaud
Et est-ce que vous avez mis en place un pacte d'associés ?
- Sarah Viargues
Alors, pacte d'associés, c'est juridique, c'est ça ?
- Anne-Sophie Riaud
Oui,
- Sarah Viargues
c'est ça. Alors non, pas du tout.
- Anne-Sophie Riaud
Vous avez juste... parce que vous êtes associés à 50-50, c'est ça ? Oui,
- Sarah Viargues
c'est ça. Non.
- Anne-Sophie Riaud
Vous vous êtes jamais posé la question ?
- Sarah Viargues
Non, on ne s'est jamais posé la question. À partir du moment qu'on a eu par nos parents deux ans d'essai, parce que ce n'est pas forcément évident que ça puisse marcher, parce que même si on s'entendait très bien, on avait une bonne relation de frères et sœurs, au travail on ne savait pas trop ce que ça allait donner. À partir du moment qu'on a passé la période d'essai des deux ans à travailler ensemble, la question c'est... pas forcément posé sur ça.
- Anne-Sophie Riaud
Et donc, les conseils aux associés. Pour vous, c'est quoi les qualités indispensables d'un bon associé ?
-
La confiance. Clairement, la confiance, c'est le plus gros, pour moi, c'est le...
- Sarah Viargues
C'est la confiance, effectivement, c'est un peu les trucs un peu bateaux aussi, c'est la communication, c'est vraiment le... Ouais,
-
comme dans un couple.
- Sarah Viargues
C'est ce que,
- Anne-Sophie Riaud
dans les autres podcasts, c'est exactement ce qu'ils m'ont dit aussi. Conférence, communication.
- Sarah Viargues
Mais parfois, c'est vrai. Je sais que ça m'est déjà arrivé de te dire, mais à quel moment tu as pris cette décision et tu ne m'en ai pas parlé ?
- Anne-Sophie Riaud
Donc, transparence aussi ?
- Sarah Viargues
Pas de transparence, mais c'est vrai que parfois, on peut prendre des décisions sans forcément en parler à l'autre. Et du coup, parce qu'on pense qu'ils n'y posent pas de problème. Et c'est vrai que je pense que c'est une remise. En fait, quand on est associé, il faut... souvent se remettre en question et se dire on n'est pas tout seul et qu'on est deux pour prendre une décision et parfois ça peut nous échapper parce qu'on pense au bien de l'entreprise donc on dit ouais voilà on va faire ça mais il faut peut-être en parler enfin faut pas oublier qu'on est deux quoi du
-
coup on offre c'est pour les places quoi quand je prends des décisions quand j'offre les places à quelqu'un et que t'es pas d'accord non c'est quand tu ramènes un DJ
- Sarah Viargues
Quand tu amènes un DJ et qu'on peut avoir une aisance voisinage et que je veux savoir c'est quoi les baffes.
- Anne-Sophie Riaud
Eh oui ! En off.
- Sarah Viargues
Voilà, c'est plus une décision quand tu décides de prendre un DJ le soir au compteur principal, par exemple. Ça te marre ? C'est la réponse ou tu veux ? C'est bien sûr. T'es raison ou pas ? Ouais, t'es bien. Tu peux m'en parler quand même. Moi, je t'ai fait sur... Tu vois,
-
ce n'était pas prévu.
- Sarah Viargues
Non, mais ce n'est pas ça. C'est que quand ça s'est passé, parce que de temps en temps, ça m'arrive de regarder un peu les caméras. Oui, moi aussi.
-
juste s'il y a du monde et là je vois un DJ ah tu savais pas du tout mais non c'est ça mais moi je savais pas à 19h qu'à 20h il y allait avoir un DJ je suis avec un mec que je connais bien qui est DJ et donc moi j'appelle je dis mais mais à quel moment il y a un DJ en fait ah bah non la moindre des choses c'est de me le dire en fait à quel moment t'as validé ce truc là j'imagine
- Sarah Viargues
ouais c'est juste voilà Je peux comprendre.
- Anne-Sophie Riaud
Donc, communication, effectivement.
- Sarah Viargues
Voilà. C'est prendre... Entre vous. Voilà, c'est ça. C'est quand on prend une décision, ne pas oublier qu'on est deux, effectivement, et que même si c'est pour le bien de l'entreprise, il faut toujours partager...
-
Les préjugés.
- Sarah Viargues
C'est ça. Et en même temps, en fait, ce que je peux dire par rapport à l'association aussi, la différence... Enfin, moi, je le vois aussi parce que... ... On a des amis aussi qui sont associés, mais pas forcément frères et sœurs, qui sont des amis. Et c'est vrai, moi je me rends compte quand on voit un petit peu parfois pourquoi ça ne marche pas et que pour nous ça ne pourrait pas nous arriver à ce niveau-là. C'est le fait qu'on soit frères et sœurs, c'est qu'il y a cette dimension, on n'est pas là en train de calculer qui travaille plus que l'autre. Souvent dans les associations, il y en a un qui estime qui travaille plus que l'autre. Et que du coup, quand on est à 55 ans, il y a peut-être une frustration sur l'un qui ne le dit pas forcément. Mais il y a toujours... Et en fait, nous tous les deux, on ne l'a jamais ce sentiment. Demain, il y a une année, il peut prendre plus de vacances que moi. Je m'en fous. L'autre année...
- Anne-Sophie Riaud
C'est un des sujets que j'ai souvent dans les packs d'associés. C'est des sujets qui reviennent souvent. On est à 50-50, mais il a pris 8 semaines de vacances, j'en ai pris 3,
-
c'est pas très mal.
- Sarah Viargues
Et nous, en fait, c'est ça notre force, je pense, que ça soit une association de frères et sœurs. C'est qu'on veut le bien de l'un et de l'autre.
-
C'est pas à calculer. T'as besoin de partir avec tes enfants, tu pars.
- Sarah Viargues
Il y a de la bienveillance, en fait. Même si on peut se disputer sur des sujets, ça peut partir très haut sur des prises de décision, on n'est pas d'accord, etc. Mais en revanche, à ce niveau-là... Il n'y a pas de débat. Moi, si j'ai besoin de vacances, je pars. Il y a une année qui est peut-être plus dure pour moi personnellement ou autre. Lui, il est dans la bienveillance.
-
On prend des jours.
- Sarah Viargues
On n'est pas en train de calculer. Moi, je travaille, je fais plus d'heures. Je devrais être mieux payé.
-
Il y a un client,
- Sarah Viargues
une fois qu'il m'a payé 50, quel que soit, c'est notre barque. Si ça marche, c'est parce que chacun met sa patte. Voilà. des compétences plus dans l'un que tel secteur ou d'autres et on cherche pas à savoir et ça tu dirais que c'est vraiment lié au fait que vous soyez frères et soeurs je pense que c'est ce que je vois je pense que c'est difficile de passer outre si on n'est pas ce lien de sang en fait enfin je sais pas comment dire c'est que même si on peut être les meilleurs amis du monde enfin moi c'est ce sens on va être toujours peut-être un petit peu jaloux que l'autre a peut-être pris de vacances ou Ou alors on se sent...
-
On peut prendre un peu plus d'avantages.
- Sarah Viargues
Plus d'avantages. Ou alors, moi, j'y vais à 100%. L'autre, j'ai l'impression qu'il y a 80.
- Anne-Sophie Riaud
Mais ça veut dire aussi que dans votre éducation, vous avez dû avoir pas... Enfin, il n'y a pas eu de jalousie dans votre enfance. C'est ça que j'entends qui est génial.
- Sarah Viargues
Je pense que non, parce que comme je...
-
Moi, déjà, on a une différence d'âge.
- Sarah Viargues
Moi, quand il est arrivé, j'étais fille unique pendant 11 ans. J'étais tellement contente d'avoir un petit frère. C'était mon petit bébé. Donc, je lui ai changé les couches. C'est vrai. Du coup, on a jamais eu ce rapport, même j'allais le chercher tous les jours à l'école.
-
Il n'y aura jamais ce rapport. C'est une vraie force.
- Anne-Sophie Riaud
Moi,
-
il y a qu'une fois qu'il m'a dit, ça ne te fait pas chier, ta sœur, elle bosse quand même beaucoup moins que toi, on la voit beaucoup moins que toi.
- Sarah Viargues
Ce n'est pas ce que je fais en offre. Il y a des clients qui viennent te dire ça,
-
mais ça n'a pas plaisir.
- Sarah Viargues
Donne-moi le nom de la personne.
-
Je lui dis, mais attends, je ne te rends pas compte, même si ma sœur demain ne travaille plus, ça reste ma sœur. Donc, je lui souhaite tout le bon. je vous souhaite la meilleure vie possible. Donc il n'y a pas de... Je pense qu'une association, comme tu dis, amis ou associés, même autres, ils ne peuvent pas penser comme moi. Ce n'est pas possible, en fait.
- Sarah Viargues
Il y a cette bienveillance qui va justement de ce lien familial, en fait, qui ne peut pas se...
- Anne-Sophie Riaud
Oui, puis je pense quand même que les valeurs qu'on a dû vous inculquer quand vous étiez petit... Voilà.
-
C'est impossible pour nous, si l'un a besoin de quoi que ce soit, ou est dans le mal à un moment donné, de se dire, attends, mais là, je ne vais pas le laisser, parce que là, c'est le boulot.
- Sarah Viargues
C'est en famille.
-
On peut mélanger le travail et l'amitié, ou quoi que ce soit, mais la famille, non, en fait. C'est le plus important. C'est le plus important. Donc là-dessus, je pense que c'est un gros avantage.
- Sarah Viargues
C'est ce que dit Anne Saucy. On a bien vu, on a des exemples récents, où on a un frère et une sœur qui ont repris l'affaire familiale, et ça n'a pas marché. Non,
- Anne-Sophie Riaud
c'est pour ça.
- Sarah Viargues
Là, ça aurait parti.
- Anne-Sophie Riaud
Parce que pour vous c'est une force, mais moi de ce que je peux voir aussi régulièrement, ça peut être aussi une plus grosse difficulté. Parce que justement il y a des attentes qui sont nées dans la famille quand on était petit qui vont... se retranscrire dans la relation d'associé.
-
C'est pour ça aussi qu'il y a quelque chose d'important, c'est aussi bien de définir les rôles.
- Anne-Sophie Riaud
Ça veut dire qu'aujourd'hui,
-
j'ai entièrement confiance à Sarah sur la partie administrative, et je pense qu'elle a entièrement confiance en moi. Oui,
- Anne-Sophie Riaud
parce que vous êtes très complémentaire.
-
Voilà, sur la partie opérationnelle. Je sais qu'elle va se donner à 1 000 % pour nous, et elle sait que je vais me donner à 1 000 % pour nous, dans les deux cas. Et si à partir de là, tu différencies bien les choses... Écoute... Il faut vraiment garder cet état d'esprit.
- Sarah Viargues
Et le truc sympa, on le fait ensemble.
- Anne-Sophie Riaud
Oui,
- Sarah Viargues
goûter les plats.
- Anne-Sophie Riaud
Aller dans des restos pour essayer.
- Sarah Viargues
Oui, c'est ça.
- Anne-Sophie Riaud
Merci beaucoup.
-
Avec plaisir, merci à toi.
- Anne-Sophie Riaud
Et bravo, parce que c'était très inspirant. Je rappelle que vos restaurants sont situés dans le 15e arrondissement. C'est ça. le comptoir principal qui est à l'angle rue 500 boulevard de Grenelle et le piquet qui est au 48 avenue de la mode piquet juste à côté du champ de masse voilà j'espère que leur parcours, leurs expériences et leurs passions pour la restauration vous auront inspiré autant que moi nous avons pu découvrir comment ils ont construit leur projet comment leur vision commune se reflète dans l'esprit de leur lieu et surtout comment leur complémentarité leur permet d'aller toujours ... plus loin. Si vous avez aimé cette conversation, n'hésitez pas à partager ce podcast autour de vous et à laisser un commentaire ou un avis pour soutenir le projet. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode d'Aventures et Associés, le podcast des associés. A très bientôt !