- Speaker #0
Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît, en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, où ils sont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.
- Speaker #1
Eh bien moi c'est Manon, j'ai 25 ans. Je suis maman d'un petit garçon qui s'appelle Tinoé, de 19 mois et demi, bientôt 20 mois. Voilà.
- Speaker #0
Ok, on compte encore un mois à cet âge-là.
- Speaker #1
Oui, c'est important.
- Speaker #0
C'est important. Ok, alors première question que je pose toujours. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse Est-ce que c'était quelque chose qui te faisait peur, qui te donnait envie Ou alors tu ne pensais pas plus que ça
- Speaker #1
Alors avant de tomber enceinte, pas vraiment. Une fois que je suis tombée enceinte, forcément oui, ça m'a questionnée, ça m'a fait peur, je suis passée par vraiment plein d'émotions différentes. Je me suis beaucoup renseignée sur l'accouchement dans un premier temps et après je m'étais vraiment fait une idée de l'accouchement idéal, on va dire. Je pense que beaucoup de personnes passent par là. Je m'étais vraiment fait une idée d'un accouchement idéal, c'est-à-dire que dans l'idée, j'aurais aimé accoucher sans péridural, de façon plus ou moins naturelle, être accompagnée avec des méthodes beaucoup plus naturelles que ce qui s'est passé. Mais oui, c'était quelque chose auquel je pensais beaucoup et auquel je m'étais vraiment idéalisée l'accouchement.
- Speaker #0
Oui. Un peu comme dans les films, quoi. T'arrives en retard pour la péri, dommage, allez, on y va.
- Speaker #1
En trois minutes, c'était fini. Voilà.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Bon, alors, si on remonte un petit peu le temps, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé, du coup
- Speaker #1
Alors, oui, oui, oui. Moi, j'ai été diplômée infirmière en juillet 2022. Et en fait, entre temps, on est en train de construire notre maison pendant mes études de façon à ce que quand j'avais fini mes études, on puisse lancer notre... Enfin, lancer. Construire notre famille, on va dire. Et donc, du coup, j'ai enlevé mon moyen de contraception en septembre 2022. Donc, vraiment très peu de temps après avoir été diplômée. Et on a emménagé en octobre 2022 dans notre maison. Et je suis tombée enceinte en novembre 2022. Donc,
- Speaker #0
c'est assez rapide.
- Speaker #1
C'est vraiment suivi, quoi.
- Speaker #0
Tu n'as pas attendu très longtemps.
- Speaker #1
Non, non, non. Sur ça, on a eu de la chance. Et puis, ça a fonctionné tout de suite. Dès la première grossesse, ça a été une grossesse qui a évolué jusqu'au bout.
- Speaker #0
OK. Alors, comment tu as vécu les premiers moments de la grossesse, justement Est-ce que tu étais stressée ou est-ce que ça allait
- Speaker #1
J'étais stressée, oui, de le perdre surtout. Et en plus de ça, j'ai eu une personne, enfin une collègue de travail, mais qui reste quand même une personne proche, qui est tombée enceinte quelques mois avant moi. Et malheureusement, le bébé a eu un souci. Elle a dû faire une interruption médicale de grossesse. Donc c'est vrai que moi, ça a été très compliqué. de me projeter au vraiment tout début parce que forcément, j'avais peur de vivre la même chose.
- Speaker #0
Tu avais la notion un peu que ça peut arriver. Voilà, c'est ça. C'est souvent le problème. Je pense qu'il nous arrive de dire qu'en fait, ce n'est pas que les autres.
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, je pense que là, les dernières années, on en parle beaucoup plus de la fausse couche, des interruptions médicales de grossesse. Et forcément, le fait d'en parler plus, on est plus amené à... à se dire, moi aussi, ça peut m'arriver. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Ok, et du coup, ce stress t'a tenu longtemps ou est-ce que, je ne sais pas, la première écho, ça t'a un peu soulagée
- Speaker #1
Alors déjà, l'écho de datation, me dire qu'il y avait un cœur qui battait, c'était déjà une belle étape. Et suite à ça, on a pu en parler à notre entourage aussi, donc ça permet de... que ça soit un peu plus concret, on va se dire.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et après, la première écho, oui, tout allait bien. Donc forcément, au fur et à mesure, je dirais, arrivé à la moitié de ma grossesse, j'ai commencé à me dire qu'il était là et que plus on avance dans la grossesse, moins il y a de risques de fausse couche. Donc bon, arrivé à la moitié, ce stress-là, je dirais qu'il est parti, par rapport à ça, en tout cas.
- Speaker #0
Ok, oui, quand même. C'est quand même... Un bon moment.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Et médicalement, est-ce que tout allait bien
- Speaker #1
Oui, oui, oui. Je n'ai pas eu de soucis particuliers pendant ma grossesse. J'ai été extrêmement malade le premier trimestre, enfin les trois premiers mois. C'était vraiment une horreur. Je vomissais 15 fois par jour. C'était vraiment hyper compliqué. Je pense que le fait que je sois stressée de le perdre, ça n'arrangeait rien. Mais en même temps, ça me rassurait parce que le fait d'être malade, je me disais qu'il était encore là.
- Speaker #0
C'est généralement le truc, c'est plus tes symptômes parce que comme ça, ça te rassure.
- Speaker #1
C'est ça. J'ai été pas mal malade et après, le reste de ma grossesse, ça s'est quand même relativement bien passé. J'ai juste eu une petite complication, mais j'ai fait une colite néphritique. Donc en fait, j'ai eu très très mal, mais il n'y a pas eu de risque pour le bébé, rien du tout.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Et du coup, est-ce que tu commençais à préparer cet accouchement idéal pour toi ou est-ce que tu te laissais juste porcer
- Speaker #1
Oui, j'ai vraiment commencé à y réfléchir. Je dirais arrivé au 6-7ème mois de grossesse, l'étape où j'ai arrêté le suivi avec ma sage-femme libérale. pour aller en suivi à l'hôpital. Les derniers mois de grossesse, c'est obligatoire. Enfin, à la clinique, parce que du coup, moi, j'ai accouché en clinique. Mais les derniers mois de grossesse, les deux ou trois derniers rendez-vous mensuels, c'est obligatoirement à l'hôpital. Donc forcément, là, j'ai commencé à y réfléchir, à faire mon projet de naissance, parce que j'avais quand même fait un très beau projet de naissance, selon moi. Oui. Mais... J'ai commencé à réfléchir plutôt à ce moment-là et pas trop avant.
- Speaker #0
Et il y avait quoi sur ton projet de naissance
- Speaker #1
Tout ce que j'idéalisais, c'est-à-dire qu'on ne me propose pas la péridurale, que ce soit moi qui la demande si vraiment j'en avais besoin, qu'on me laisse libre de mes gestes, qu'on accueille le bébé avec le papa. qu'on fasse un clampage tardif du cordon. Voilà, tout ce que moi et mon compagnon, parce qu'on était quand même deux lors de ce jour-là, normalement. Mais j'avais vraiment mis tout ce que je voulais et tout ce que je ne voulais pas. Et j'avais même mis qu'en cas de césarienne d'urgence, enfin en cas de césarienne, s'il y en avait besoin, j'aurais aimé que le papa soit présent. Enfin voilà, j'avais vraiment tout détaillé. De ce que moi, je voulais et je ne voulais pas.
- Speaker #0
Et est-ce qu'à ce temps-là, la césarienne, c'était vraiment que tu l'avais mise parce qu'il fallait la mettre ou est-ce que tu te disais que c'était quand même possible que ça arrive
- Speaker #1
Je savais que ça pouvait être possible étant donné que ma mère a accouché de moi en césarienne et que ce n'était pas du tout prévu de base. Donc, je le savais. J'ai plusieurs amis également qui ont accouché en césarienne alors que ce n'était pas prévu, entre guillemets. Donc, je le savais que c'était… C'était une étape qui pouvait être possible, donc je préférais quand même le mettre sur mon projet de naissance pour que si ça devait arriver, qu'ils puissent respecter au mieux Ausha.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Donc les mois passent, ton projet de naissance est prêt, toi tu as fait des préparations, dehors de la préparation classique par la sage-femme ou à l'hôpital
- Speaker #1
Non, j'ai juste fait les préparations à l'accouchement. Et je faisais aussi pas mal d'acupuncture, mais ça, c'était plus pour préparer mon corps à l'accouchement.
- Speaker #0
Ok. Oui, tu n'as pas fait forcément de préparation plus mentale, tout ça, pour l'aller à côté vidéo Non,
- Speaker #1
du tout.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Et comment se poursuit, du coup, ta fin de grossesse Est-ce que tout va toujours bien
- Speaker #1
Eh bien, tout va toujours très bien. J'arrive à 39 semaines d'aménorrhée. J'ai mon dernier rendez-vous avec le génico de la clinique, donc le 11 août. Tout se passe très bien, il me fait une écho, le bébé est en parfaite position pour l'accouchement. Vraiment, tout va très bien, mon col est ouvert à 1, mais rien de... Rien d'alarmant. Ce rendez-vous-là était le matin. J'avais quand même dit à mon compagnon de ne pas aller au travail ce jour-là parce que je m'étais dit qu'il y avait quoi que ce soit. Ils me disaient qu'aujourd'hui, on était au 9e mois de grossesse, je me suis dit que c'était plus prudent qu'il soit avec moi. Ils nous laissent repartir. À la clinique où j'étais, Je faisais du coup mes cours d'acupuncture là-bas avec les sages-femmes du service de maternité. Donc, j'avais mon rendez-vous d'acupuncture à suivre de mon rendez-vous de génico. Comme ça, ça me permettait de tout faire en même temps. Donc, j'ai mon rendez-vous d'acupuncture. Et en fait, pendant l'acupuncture, ils me mettaient toujours un monito en route pour voir s'il n'y avait pas de contraction, que tout allait bien au niveau du bébé. Et pendant ce rendez-vous-là, j'ai des grosses, grosses contractions qui montent. Donc, il faut savoir que ce jour-là, la sage-femme m'avait dit, la séance, ça va être vraiment préparer le col à l'accouchement. Et s'il est prêt, ça peut potentiellement déclencher le travail.
- Speaker #0
Oui, c'était possible.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Du coup, les contractions démarrent un petit peu. Ça me faisait mal, mais sans plus, c'était quand même supportable. Arrive la fin de la séance. Elle me dit, écoutez, vous avez des contractions, allez marcher deux heures. Et puis, vous revenez. Il fallait qu'on revienne à 14 heures à la clinique. Donc c'était le temps du midi, on va manger, on va faire des magasins. On revient deux heures plus tard et entre temps, j'avais été aux toilettes et j'ai perdu le bouchon muqueux. Donc voilà, je sentais qu'il y avait du liquide qui coulait quand même pas mal. Donc on revient au bout de deux heures, je lui explique ce qui s'est passé. Elle me dit, je vais faire le test avec la petite languette pour voir si le liquide qui coule, c'est du liquide amniotique ou pas. elle fait le test, c'était vraiment du liquide. À partir de ce moment-là, elle me dit Vous ne ressortirez pas sans votre bébé. Vous restez avec nous jusqu'à l'accouchement.
- Speaker #0
Toi, tu te sens bien. Tu as l'habitude de te préparer.
- Speaker #1
Oui. En plus de ça, on avait déjà fait un petit tour la semaine d'avant aux urgences de la clinique parce qu'on pensait que j'avais fissuré la poche des os. Ok. On n'était pas déçus, mais on s'était dit que c'était le moment. Et en fait, pas du tout. À ce moment-là, on était super contents. Quand elle nous a dit qu'elle nous gardait, on s'est dit que c'était le moment. En plus, mon conjoint était en vacances, donc ça tombait vraiment super bien. Du coup, je suis hospitalisée à partir du 11 août. Et là, le travail s'arrête. Le travail s'arrête, mais vu que j'ai fissuré la poche des os, ils ne peuvent pas m'envoyer chez moi parce qu'il y a un risque d'infection pour le bébé. Et parce qu'il faut qu'il me passe des antibiotiques toutes les 12 heures en perfusion.
- Speaker #0
Ok, d'accord.
- Speaker #1
Donc du coup, le 11 août se termine. Il commence à me parler de déclenchement. Bon, je ne suis pas hyper fan de l'idée, mais je me dis que je ne vais pas non plus pouvoir rester comme ça des jours et des jours.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc le 12 août au matin, il me pose un petit tampon, le tampon pour essayer de déclencher un peu le... Le travail, parce que mon col n'avait pas bougé. Oui, c'est vraiment une direction. Oui, c'est ça, ça s'est arrêté vraiment d'un coup. Donc, il me pose le tampon. La journée du 12 passe. Le tampon tombe, mais pas de début de travail particulier. Il m'en repose un le soir. Il me semble le soir du 12 août. Pareil, il tombe dans la nuit. Pas de début de travail particulier. Rien ne se passe de plus. Et donc, ça faisait quand même deux jours que j'étais hospitalisée. Et donc, le 13 passe. Et en fait, la génico de garde ne voulait pas remettre de méthode de déclenchement. Et elle voulait que le travail se déclenche tout seul. Sachant que je suis quand même hospitalisée. À la clinique, on dort très mal. Surtout qu'ils étaient obligés de me réveiller à 2 ou 3 heures du matin. Parce que du coup, ça tombait dans mes horaires d'antibiotiques. Oui, oui. Donc voilà, forcément, j'étais un peu fatiguée, épuisée. Donc le 13, rien ne se passe. Moi, je continue à faire 14 000 fois le tour de la clinique à pied, monter les escaliers, tout ce qu'ils me disent de faire. Et le 14 au matin arrive et je tombe sur une sage-femme incroyable, vraiment incroyable, parce que c'était toujours la même génico de garde et elle voulait toujours attendre que le travail se déclenche tout seul. Sauf que moi je leur ai dit qu'au bout d'un moment j'étais fatiguée et que s'ils faisaient rien je rentrerais chez moi, tant pis. Je me passerais mes antibios toute seule, je suis infirmière donc voilà j'étais en capacité. Oui,
- Speaker #0
en plus.
- Speaker #1
Voilà, de le faire de chez moi si vraiment il y avait besoin. Et donc du coup la sage-femme elle me dit bon écoutez, ce qu'on peut faire c'est qu'on peut, enfin pas percer la poche des os mais vraiment la rompre définitivement parce que ça c'est pas un acte sur prescription. Donc ça, elle pouvait le faire elle de sa propre initiative. Et elle m'a également donné un petit cocktail. C'est un cocktail de grand-mère qui donne quand vraiment le travail ne se déclenche pas. Donc mon conjoint a été chercher tout ce qu'il fallait. Et elle m'a fait ce petit cocktail que j'ai pris à 11h.
- Speaker #0
Mais c'est quoi ça C'est des ingrédients classiques du coup
- Speaker #1
Oui, c'est de la purée d'amandes, jus de mangue. Ok. Il y avait plein de trucs. Bon, ce n'était pas terrible à boire, j'avoue. Mais il y avait plein de trucs à boire. Elle m'a dit, écoutez, si vous voulez essayer, autant qu'on essaye. Elle avait plutôt des bons retours. Et moi, j'avoue qu'au bout de trois jours d'hospitalisation, j'étais prête à tout. Donc, du coup, elle me donne ça à 11h. Juste avant, du coup, à 10h30, 10h, 10h30, elle m'avait rompu la poche des os. Et là, 13 heures, le travail se met en route, mais vraiment se met en route. C'est-à-dire que je suis passée de rien à des contractions toutes les 3 à 5 minutes, mais des contractions vraiment très douloureuses. Moi, ça m'a paru très douloureux d'un coup. Autant le 11 août, j'avais eu quelques contractions douloureuses, mais c'était supportable et j'arrivais à les virer. Au temps-là, c'était hyper compliqué. Du coup, le travail se met en route. Là, on nous dit que c'est bon. Elle vérifie mon col. Il était ouvert à deux ou trois. Je ne me souviens plus exactement. Deux ou trois. Je leur dis si c'est possible, est-ce que je peux prendre une douche et aller prendre un bain Parce qu'à la clinique, on avait la chance d'avoir une baignoire dans le service. Elle nous faisait couler des bains quand on avait besoin et surtout pendant le travail parce que c'est vrai que ça soulageait quand même pas. Donc, j'ai commencé par prendre une douche dans ma chambre le temps qu'elle prépare le bain. Et ensuite, j'ai été dans le bain. Elle m'avait mis des huiles essentielles et tout. C'était vraiment très chouette. Sauf que là, le travail, ça a été vraiment des contractions. C'était horrible. Et je n'arrivais pas du tout à les gérer. Mon conjoint était un peu démuni aussi de me voir comme ça, sachant que lui n'avait pas pu assister aux cours de préparation à l'accouchement. Donc, je lui avais vaguement expliqué. Mais c'est jamais aussi clair que quand c'est quelqu'un de professionnel qui l'explique.
- Speaker #0
Qui l'explique des fois et des fois et des fois.
- Speaker #1
C'est ça, et elle nous avait montré, etc. Moi, c'était compliqué de lui montrer sur moi. Donc, il faisait ce qu'il pouvait, le pauvre. Mais dès que la sage-femme ou l'auxiliaire de périculture sortait de la pièce, je hurlais et je lui disais, appelle-les, appelle-les, je ne peux plus. Donc du coup, suite à ça, je demande la péridurale parce que là vraiment c'était horrible. Et en fait, elle me contrôle le col et je l'étais passé de 2 ou 3, je ne me souviens plus exactement, à 7 en l'espace de trois quarts d'heure, même pas une heure.
- Speaker #0
Ah oui, effectivement, ça pouvait faire mal.
- Speaker #1
Donc vraiment, je ne tenais plus et je pense qu'avec la fatigue qui s'était accumulée, enfin voilà. Je voulais vraiment que les douleurs se finissent. Donc, par chance, l'anesthésiste était juste à côté. Donc, j'ai pu sortir du bain. Ils m'ont amenée en salle de travail. Il m'a posé la péridurale pratiquement tout de suite. Et ils m'ont posé la péridurale, il était 16h ou 16h30, il me semble. Ça doit être par là. Donc, du coup, une fois la péridurale posée, incroyable. J'ai pu dormir un petit peu. Le travail s'est fait tout doucement. Enfin, selon moi, tout doucement. Mais vu que j'avais la péridurale, je ne sentais plus. Donc voilà, il me revérifie le col à... Les heures, j'ai du mal à me souvenir. 19h, je pense. 19h20. Et j'étais à dilatation complète.
- Speaker #0
Ok, nous savions quand même continuer à bien avancer.
- Speaker #1
Donc, c'était plutôt pas mal.
- Speaker #0
Et est-ce que tu pouvais doser, toi, la dose de péridurale ou c'était eux directement
- Speaker #1
Non, ce soir-là, l'anesthésiste est restée dans le service parce que c'était le soir du 14 août. Et il y avait, je crois que la sage-femme, toute la nuit, elle a dû faire 5 ou 6 accouchements dans la nuit. Donc vraiment, c'était hyper intense au niveau du... de la charge de travail pour eux. Du coup, l'anesthésiste était resté dans le service et il venait me voir régulièrement pour surveiller ma tension, le bébé, puis voir si, moi, ça allait au niveau des douleurs. Je ne sais pas si c'est pour ça qu'il ne m'avait pas mis la petite pompe, mais en tout cas, je ne pouvais pas doser. Moi, ça m'allait, je ne sentais plus. Donc, voilà, 20h, il regarde le col, tout était... J'étais à dilatation complète. Le cœur de bébé commençait à ralentir un petit peu. Ils m'ont mis dans des positions. Ils m'ont mis sur la gauche. Et puis, quand je me mettais sur la gauche, tout allait bien. Ils m'ont dit, à partir du moment où vous êtes à dilatation complète, on vous laisse trois heures pour laisser bébé descendre. Et puis, si jamais ça pousse, vous nous appelez.
- Speaker #0
Oui, à priori, c'était imminent. Il est arrivé.
- Speaker #1
Oui, elle m'a dit vraiment, là, il n'est pas encore tout à fait bien descendu, mais d'ici quelques heures, ça allait le faire. Donc, du coup, on attend, on attend, on attend. On n'a que ça à faire. Elle revient une heure et demie après, je crois, pour voir si ça allait. Je ne sentais rien de particulier. Tout allait bien. Bébé, je sentais que ça commençait à pousser un petit peu. Elle m'a dit surtout que si ça pousse, c'est encore un peu tôt. Vous essayez de vous retenir et de souffler, etc. Une demi-heure après, je pense, quand elle était repartie, je sens que ça pousse, mais en même temps, j'arrive à me contrôler. Ça pousse sans pousser. J'arrive à souffler, ça passe. Et plus de contractions. Plus de contractions, plus beaucoup du moins. Donc du coup, je la rappelle. Et je lui dis, ça a poussé un petit peu. Mais là, je sens que ça ne bouge plus. Elle me dit, oui, effectivement, bébé est encore un peu haut. Mais c'est possible que des fois, le travail ralentisse un petit peu avec la péridurale. Donc on va encore attendre. Elle m'avait dit qu'on pouvait attendre jusqu'à 23h, 23h30. Ok. Je crois. Ça devait être ça, le délai. Donc, on attend. Moi, je ne sens plus trop... Enfin, on voit au monito qu'il n'y a plus trop de contractions. Une de temps en temps, mais bon, on attend que bébé descende. Elle revient plusieurs fois contrôlée. Et du coup, elle finit par me dire... Bon, si... Parce que là, du coup, on était rendus au 15 août. Une nuit était passée, donc elle me dit si à minuit, minuit et demi, il n'y a toujours rien, on commencera à pousser pour voir. Donc elle revient à minuit et demi. Je commence à essayer de pousser un petit peu quand même pour voir s'il descendait. Elle me dit, oui, si vous poussez bien, je vois qu'il veut descendre, donc on va essayer. De toute façon, on est arrivé au bout de... Au lieu du délai. J'avais pas le choix. Soit je poussais, soit il fallait trouver une autre solution. Du coup, je commence à pousser. J'ai poussé 45 minutes.
- Speaker #0
Mais quand même.
- Speaker #1
Il descendait sans descendre. Il n'y avait pas de contraction, il n'y avait pas l'effet météorique du corps. C'est ça. J'ai poussé sur quelques contractions, mais pas énormément. Donc là, je vois qu'elle commence un peu à se questionner. Elle m'a sondée pour vider la vessie, si des fois ça pouvait être ça qui gênait. Donc elle commence à se questionner. Elle me dit, bon, je vais appeler la génico pour voir si elle, elle ne peut pas, avec une ventouse, essayer de vous aider un petit peu à le descendre pour voir si ça pourrait fonctionner comme ça. Donc elle appelle la génico, que je n'avais pas vue du coup, parce que ce n'était pas ma génico des gardes ce jour-là. OK. Elle appelle la génico qui, au bout de 30 minutes de poussée, vient. Elle dit qu'elle va essayer avec la ventouse pour le faire descendre un petit peu et que pendant que vous poussiez, je puisse tirer un peu pour vous aider. Donc, elle met la ventouse. Et je pousse encore 15-20 minutes, je pense. Je n'ai pas trop de notion du temps. C'est mon convoi qui m'a un peu mise au clair là-dessus. Et en fait, à la dernière poussée que je fais, je sens qu'elle tire un peu plus le bébé vers le bas. Et là, on entend un Ausha Et là, on s'est dit… Enfin, moi, sur le moment, je me suis dit, c'est qu'il est sorti, je ne comprends pas trop ce qui se passe. Et en fait, la ventouse a cassé.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et elle s'est déventousée du crâne du bébé. Et du coup, là, la génico regarde par terre. Ça, je m'en souviens, pour le coup. Elle regarde par terre. Et là, elle regarde la sage-femme qui était avec nous. Et là, elle dit, c'est une code rouge tout de suite. Donc, c'est une code rouge. Je vois très bien ce que c'est. Ce que je n'avais pas compris, c'est que c'était sous anesthésie générale. Donc moi, je commence à pleurer, à me dire que je ne vais pas voir mon bébé, que le papa ne serait pas là avec moi, parce que code rouge, quand ils disent que c'est une code rouge, c'est qu'il faut que le bébé soit sorti dans les 10 minutes. Donc c'est quand même très court. Là, je commence à voir plein de monde dans la chambre, ils arrivent à je ne sais combien. le temps de me raser, de me sonder, de me reperfuser parce que du coup la perfusion que j'avais elle était pas assez... enfin elle fonctionnait plus je sais plus exactement donc il a fallu me reperfuser et puis je suis partie moins de cinq minutes après c'est sûr. Donc le papa s'est retrouvé tout seul dans la salle de travail il a juste eu le temps de me faire un bisou et puis voilà quoi je suis partie Donc, ils m'ont amenée au bloc. Ça, je me souviens avoir été au bloc. Et la sage-femme qui était avec moi, elle me dit, je vais m'habiller et je vous accompagne au bloc. Parce qu'en fait, la gynéco, ce soir-là, cette nuit-là, elle n'avait pas d'assistant pour le bloc opératoire, pour faire les pansements, etc. Donc, du coup, la sage-femme qui était là, elle a été obligée de l'accompagner au bloc. Donc, du coup, moi, j'arrive au bloc avec l'auxiliaire et la gynéco qui suivait. Je vois l'anesthésiste que j'avais déjà vu parce que c'est le même qui m'a posé la péridurale. Et à ce moment-là, je ne comprends toujours pas que je devais être anesthésiée entièrement. Il faut savoir que je commençais à réavoir des douleurs, que la péridurale commençait à ne plus trop fonctionner. Je commençais à sentir qu'elle m'avait tiré le bébé. Ça commençait quand même à être douloureux. Et donc, j'arrive au bloc. Et là, l'anesthésiste me dit, est-ce que vous sentez toujours vos jambes Je lui dis, je commence à ressentir. Il me dit, je vais être obligée de vous endormir entièrement. Je lui dis, comment ça Je pensais que même en césarienne d'urgence, ils remettent une dose dans la péridurale. Et puis voilà, il m'endort juste les jambes et en dessous du nombril. Et il me dit non, non, j'ai pas le temps, il faut que je vous endorme complètement. Enfin, c'est trop urgent, quoi. Donc du coup, bon, de toute façon, j'étais là, j'avais pas le choix. Donc la sage-femme, juste avant que je m'endorme, elle est venue quand même me voir et elle me dit, bon, vous inquiétez pas, je suis là. Dès que bébé est né, je l'emmène à papa. Donc bon, ça m'a un petit peu rassurée quand même. Le fait qu'elle soit là et que Maxime pourrait voir Tinoé le plus vite possible. Et donc là, je sens qu'on me colle les champs opératoires sur les jambes. Et là, il me dit, vous allez compter jusqu'à 3 et vous allez vous endormir. Je compte 1, 2, je crois, et après, je pars. Et je m'endors. Donc moi, je ne vois rien. Je vois rien, vraiment. Et je me réveille, il est 5h du matin. Donc, Matt, il m'a endormi, il était 1h30, je crois.
- Speaker #0
Oui, parce que dans le timing, on était loin de 5h du matin quand même.
- Speaker #1
Oui, je pense qu'ils ont dû m'endormir, parce que Tino est né à 1h46. Donc, ils ont dû vraiment m'endormir 5 minutes avant. Parce qu'avant de m'endormir, j'ai 100... 100... C'est très bizarre comme sensation, mais j'ai senti qu'on m'ouvrait le ventre.
- Speaker #0
D'accord. L'anesthésie a fait effet en même temps qu'ils m'ont ouvert le ventre. J'ai encore ce petit souvenir. Ils m'ont ouvert le ventre avant de m'en donner.
- Speaker #1
Là, tu te réveilles. Il est 5h du matin.
- Speaker #0
Comment tu réagis Qu'est-ce qui se passe Je ne sais pas trop où je suis. Je ne sais pas si j'ai encore mon bébé dans le ventre. Mon premier instinct, c'est de toucher mon ventre. Je vois qu'il est un peu dégonflé. Je me suis dit bon. Ils ont dû me l'enlever. Et là, une douleur... Alors, je suis toute seule en salle de réveil. Il n'y a personne avec toi pour le moment Il y a une infirmière, mais je veux dire, je suis la seule patiente. Et là, je me réveille et je hurle. Je hurle tout ce que je peux. Une douleur, vraiment, quand on dit que... Quand on dit une douleur... Comme si on m'ouvrait le ventre, là, c'est vraiment la définition. Donc vraiment, je hurle de douleur. Je lui dis à l'infirmière, mettez-moi quelque chose, parce que là, c'est insupportable. Et en fait, j'apprends plus tard que vu que c'était une césarienne d'urgence, ils n'ont pas eu le temps de me faire d'anesthésie locale au niveau de la cicatrice. Donc forcément, quand je me suis réveillée, c'était une douleur vive. J'avais pas d'anesthésie, j'avais juste des anti-bouleurs, mais bon, ça fait pas...
- Speaker #1
Il faut le cerveau reconnecté, en fait. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça. Donc ça a vraiment été hyper violent au réveil. Donc l'infirmière m'a donné tout ce qu'elle pouvait, acupant, morphine, doliprane, tout ce qu'elle pouvait, vraiment. Et là, elle me dit, on attend un peu que vous vous réveilliez, et puis... Et puis bébé et papa viendront vous voir en salle de réveil parce que souvent c'est ce qu'ils font quand il y a des césariennes comme ça sous anesthésie générale. De façon à ce qu'on ne rencontre pas bébé trop longtemps après. Ils proposent au papa de venir avec le bébé directement en salle de réveil. Parce qu'une fois que j'étais réveillée, je crois qu'il fallait que je reste une demi-heure en salle de réveil, quelque chose comme ça.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Et donc, du coup, le temps passe et je continue à avoir mal. Enfin, vraiment, je me relaie. La pauvre infirmière, je pense que je n'ai même pas été long de m'insulter. Donc, du coup, elle me rappelle... Là, je suis très consciente de tout ce qui se passe parce que je l'entends rappeler ses collègues en disant que ça ne va pas être possible que le papa vienne avec le bébé parce que là, elle est vraiment très douloureuse. Je pense qu'il devait m'entendre hurler derrière. Donc, j'ai très vite compris que... Donc, ce n'était pas le moment, ce n'était pas possible. Et donc là, du coup, un deuxième coup de massue parce que je me suis réveillée. Mon fils est avec son père et moi, je suis dans cette salle. Donc bon, ça a fini par se calmer un peu au niveau de la douleur. Je ne sais pas si vraiment c'est que ça s'est calmé ou si vraiment je m'y suis habituée. Je me suis dit, si tu n'arrêtes pas d'hurler, ils vont cesser là. Donc, je remonte en chambre. Il est 5h45, je pense.
- Speaker #1
OK. C'est assez rapide, entre guillemets, quand même, après l'éveil.
- Speaker #0
Oui. Donc, du coup, j'arrive dans la chambre. Il n'y avait personne, plus rien dans la chambre parce que du coup, moi, ils m'avaient mise sur mon lit. Oui. Donc, ça, ça a été très bizarre. Donc, ils m'ont installée dans la chambre et puis ils m'ont dit, bébé et papa vont arriver. Et du coup, ils sont arrivés à 6h. Donc, j'ai rencontré mon fils pour la première fois à 6h. Et il est né à 1h46. Et ça, ça a été hyper bien.
- Speaker #1
Et surtout que toi, tu ne comprends pas trop ce qui s'est passé. Mine de rien, ta beau. Il n'arrive pas à ramèter tous les wagons. Oui. Ok. Et comment il allait, lui
- Speaker #0
Lui, très bien. Très, très bien.
- Speaker #1
Et tu as pu l'avoir en peau à peau directement Oui.
- Speaker #0
Parce que le papa, il est resté avec lui de 2h à 5h30, 6h, en peau à peau, dans une petite pièce où il était surveillé, il avait vu le pédiatre, tout allait bien. Donc lui, vraiment tout allait bien, j'ai pu l'avoir tout de suite. Il avait déjà mangé, il avait faim.
- Speaker #1
Oui, oui. T'avais envie d'aller t'es toi dans ton projet Oui.
- Speaker #0
Mais là, avec la situation, c'était pas possible. Enfin, si ça aurait été possible, parce qu'en fait, la sage-femme, elle a dit à mon congéant, vous pouvez lui donner le biberon et puis faire la tétée d'accueil quand on serait monté en chambre. Enfin, on aurait pu démarrer l'allaitement après. Mais non, enfin, en fait, sur le coup, je ne me suis même pas posé la question et je ne l'ai pas fait. J'étais tellement fatiguée que je ne l'ai pas fait. En fait, j'avais vraiment très, très envie de au moins essayer. Mais sur le moment, on ne s'est même pas posé la question de est-ce que tu veux commencer l'allaitement, etc. C'était un non catégorie. J'étais trop fatiguée, j'avais trop mal. Donc, résultat, c'est quelque chose que je n'ai même pas essayé.
- Speaker #1
Ok. Oui, tu n'étais plus dans la pensée de le faire,
- Speaker #0
c'est normal. Non, du coup... Je me suis dit, il est là, il est en pleine santé. C'était déjà pas bien au vu de la situation. Je me suis dit que... Et en plus de ça, je n'étais même pas sûre de pouvoir allaiter parce que j'ai fait une réduction mavergue il y a quelques années. Et le chirurgien m'avait dit qu'il n'avait pas touché au canot normalement, mais que potentiellement, il pouvait y avoir un souci. On ne savait pas trop. Du coup, je ne savais même pas si j'allais avoir des montées de lait. Je ne l'ai pas fait. En fait, j'ai eu des montées de lait. J'aurais très bien pu le faire. Pour le coup, c'est un projet qu'on a mis de côté vraiment tout de suite.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais aimé que quelqu'un soit là et t'accompagne, te rappelle que tu aurais pu le mettre au sein ou que tu t'aides à le faire peut-être
- Speaker #0
Les auxiliaires m'ont proposé, mais j'ai dit non. Je pense que... Je pense que c'était pas la main et c'était pas... Ouais, non.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Non, non. Ça aurait fait trop de choses à gérer parce qu'en plus de ça, quand je suis revenue du bloc, j'étais encore sondée. Je l'avais quand même la cicatrice qui me faisait relativement mal. Je pouvais pas me lever. Enfin, c'était... Ok. Ça aurait fait beaucoup de choses à gérer pour moi, je pense.
- Speaker #1
Oui, forcément. Et est-ce que tu as su pourquoi ça avait été si long ce délai Parce que c'est quand même extrêmement long. Cinq heures pour te réveiller, c'est super long.
- Speaker #0
Ça a été long parce que je pense que... Déjà, il faut savoir que quand ils ont sorti Thinoé de mon ventre, ils ont eu quelques complications aussi parce qu'au moment où ils ont ouvert le ventre, ils ont fait... Thinoé est remonté d'un coup dans mon ventre donc ils ont dû vraiment aller le chercher mais je pense que c'est pour ça cette douleur extrême au réveil et j'imagine que vu que j'étais pas mal douloureuse même avant l'anesthésie, ils ont dû mettre une dose peut-être un peu plus forte, j'en sais rien je sais pas du tout pourquoi ça a été aussi long entre guillemets ou est-ce que c'est parce qu'ils savaient pas combien de temps l'accouchement allait aller duré et ils ont préféré mettre un peu plus longtemps. Ça, je n'en ai aucune idée. Je n'aurais même pas demandé.
- Speaker #1
Oui, ok. Bon, et comment tu te remets On parlait déjà physiquement de cet accouchement.
- Speaker #0
Plutôt bien. Plutôt bien. À midi, le 15 août, je me lève. Enfin, ils m'ont descendé déjà avant. À midi, je me lève. Enfin, tout va bien. Je n'ai pas de vertige. Je vais uriner tout de suite. Je n'ai pas de séquelles particulières. J'ai un peu l'impression qu'un camion m'est passé dessus. Mais ça, c'est normal. Les premiers jours, c'est un peu compliqué. Quand je me lève, il me faut 20 minutes pour faire le lit, la salle de bain. Mais en même temps, mon conjoint, il est tout le temps resté avec moi, pratiquement. Même les nuits, il partait quelques heures pour aller se doucher. Voilà, mais il est pratiquement toujours resté avec moi. Donc, du coup, je ne me suis pas sentie en difficulté. C'est lui qui a donné le premier bain à Atinoé. C'est lui qui se levait pour préparer le biberon si moi, je n'y arrivais pas. Du coup, je l'ai plutôt bien vécu. Mais je pense que c'était aussi le fait que lui soit là pour m'aider. Oui.
- Speaker #1
Ok. Et comment tu te remets mentalement de cet accouchement
- Speaker #0
Ça, ça a été un peu plus compliqué. Ça a été un peu plus compliqué parce que c'était très soudain, c'était pas prévu et c'était... En fait, j'ai pas eu l'impression d'accoucher. Je n'ai pas eu l'impression d'accoucher. C'est souvent le cas.
- Speaker #1
Il y a encore plus en athlèse générale parce que de toute façon, tu n'étais pas là. Donc, c'est très compliqué. Ne serait-ce que de comprendre que tu as pu te payer dans ton ventre. C'est-à-dire que tu n'es pas... Ce n'est pas une question, tu n'es pas bête. Tu sais bien qu'il est parti, mais tu n'as pas le vécu. Donc, c'est super compliqué. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Ça a été compliqué, mais bon, en même temps, je me dis que tout le monde est en pleine santé et je m'estimais quand même heureuse parce que ça ne se passe pas tout le temps comme ça. Et nous, Thinoé, vraiment, il n'a eu aucun souci suite à ça. Il a juste eu une petite plaie au niveau de la tête suite à l'avant tout ce qu'il avait lâché. Mais autrement, tout s'est très, très bien passé après. Donc, psychologiquement, ça a été dur pour moi d'accepter la césarienne. Mais en même temps, mon compagnon, il m'a toujours aidé à relativiser là-dessus aussi. Et il m'a même toujours dit, le jour où on vient à une deuxième grossesse, on prendra des décisions s'il faut en prendre. Mais on sera là tous les deux et ça se passera bien.
- Speaker #1
Et toi, c'est envisageable, une deuxième grossesse
- Speaker #0
Pendant les premiers mois, c'était un nom catégorique. Et je pense que c'était le temps que mon corps et ma tête se remettent de tout ça et de toutes ces émotions. Maintenant, oui, forcément, on aura un deuxième enfant. Ça, c'est notre souhait. Ce qui est là où on est un peu moins d'accord, on va dire, même si là, on a quand même réussi à se mettre d'accord. Mais ce serait sur le délai, parce que moi, je ne me sens pas prête. Enfin, ce n'est pas que je ne me sens pas prête à retourner enceinte, c'est que je ne me sens pas prête à réaccoucher. à potentiellement revivre une césarienne. Et en fait, je sais que le jour où je vais tomber enceinte, je ne sais pas comment cet enfant va sortir de mon corps. C'est-à-dire que je ne sais pas si je vais pouvoir tenter la voie basse, je ne sais pas si ça sera une césarienne programmée. Et dans ces cas-là, ça veut dire que je dois faire le deuil d'un accouchement voie basse. Donc mon accouchement quand même idéal, il faut le rappeler, c'était vraiment l'un de mes plus grands souhaits de cette première grossesse, d'avoir un accouchement où on pousse, où on va le chercher tous les deux, où il pleure. Oui, le plus vite possible. Voilà, c'est ça. Donc oui, il y aura une deuxième grossesse, mais après je ne sais pas comment je la vivrai.
- Speaker #1
Tu as encore un petit travail à faire là-dessus,
- Speaker #0
parce que je pense.
- Speaker #1
Le bébé va devoir sortir un moment ou un autre.
- Speaker #0
Je suis consciente qu'il faudra qu'il sorte, mais c'est la façon dont il va sortir.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et puis pas tout bloquer pour ne pas revivre une situation.
- Speaker #0
Après, de toute façon, je pense que s'il y a le moindre risque qu'on reparte en césarienne d'urgence, on choisira la césarienne programmée, je pense. Parce que bon, même si c'est une césarienne programmée, on est quand même tous les deux. Le papa peut être présent. Moi, je suis consciente. Ce n'est pas pareil que ce qu'on a vécu. Tu es toujours prévue.
- Speaker #1
Tu es plus convaincue. Mais oui. Ok. Et est-ce que tu dirais du coup que 19 mois et demi plus tard, tu es en voie de te remettre Est-ce que tu t'es remise à cet accouchement Je parle mentalement bien sûr, parce que physiquement, je suppose que ça va à peu près.
- Speaker #0
Oui. Je dirais oui et non.
- Speaker #1
Oui, c'est toujours assez sensible.
- Speaker #0
C'est ça. C'est toujours sensible, mais en même temps, je dirais oui parce qu'on n'est pas dans la démarche là tout de suite d'avoir un deuxième enfant. Mais tu y penses. Voilà, on y pense. C'est dans nos projets futurs. Donc, je pense que oui, je m'en suis quand même remise parce que ça fait quand même 19 mois et qu'avec le temps... J'ai peut-être oublié aussi un peu. Oui. C'est peut-être pas plus mal. Mais en même temps, non, parce que je pense qu'on se remet jamais vraiment à 100% de ce genre de situation, surtout quand tout était censé très bien se passer. Oui, c'est ça. J'ai pas eu de grossesse à risque. Enfin, vraiment, tout était censé très bien se passer.
- Speaker #1
Oui. Et c'est ce choc qui est compliqué à gérer, quoi.
- Speaker #0
Oui. Oui, c'est que ça a été vraiment hyper soudain. En trois minutes, tout a basculé. Oui,
- Speaker #1
et surtout, trois minutes après avoir eu un travail de trois jours, dépoussé pendant une heure. Oui, c'est ça qui est...
- Speaker #0
C'est ça, c'est quand tu commences à appeler. Quand j'ai commencé à pousser, je me suis dit, bon allez, t'es fatiguée, mais c'est la fin. Voilà, dans quelques minutes, il est là. Mais non, en fait, ça n'a pas été la fin. Après, l'équipe a été quand même super bienveillante et vraiment, malgré tout ce qui s'est passé, ils ont vraiment été présents. La sage-femme est revenue me voir le lendemain dans la chambre. La génico également, l'anesthésiste pareil. Enfin, je veux dire, on est sortis le 19 août de la maternité. Je ne sais plus. C'était le samedi. Je ne me souviens plus exactement. Mais ils sont tous revenus me voir, savoir comment j'allais. Au-delà de tout ce qui s'est passé, l'équipe a été vraiment très, très accompagnante et très bienveillante de la situation. Et je pense qu'eux aussi, ça les a un petit peu...
- Speaker #1
Marqué, oui.
- Speaker #0
Marqué, oui. Parce que c'est une clinique où ils ne font pas forcément d'accouchement. À partir du moment où on a une seule complication pendant la grossesse, la clinique ne prend pas le risque de les faire ce genre d'accouchement parce qu'ils n'ont pas forcément le matériel pour. Après, il faut savoir que si ça se passe vraiment mal, l'hôpital n'est même pas cinq minutes en voiture. Donc, ils ont toujours la possibilité de transférer. Mais oui, je pense que ça a été aussi un accouchement qui a été difficile pour eux.
- Speaker #1
Oui, forcément.
- Speaker #0
Et puis pas habituels.
- Speaker #1
D'où le fait qu'ils soient un peu, entre guillemets, acharnés jusqu'au bout pour que ça se passe de manière la plus...
- Speaker #0
Après, je pense que c'est qu'ils ont quand même, mine de rien, essayé de respecter mon projet de naissance le plus possible. Parce que je leur avais dit que, pour moi, la césarienne, c'était... Si vraiment il n'y avait pas le choix, il n'y avait pas le choix. Mais que vraiment, mon souhait, c'était la voie basse. Donc je pense qu'inconsciemment aussi, ils ont essayé de respecter... le plus possible ce projet-là. Oui,
- Speaker #1
ok. Écoute, merci beaucoup d'avoir raconté cette histoire. Merci à toi. de te replonger dedans même si ça ne doit pas être super évident. En tout cas, je pense que c'est salvateur. Et puis, tu viendras sûrement d'autres mamans qui, comme nous, pour le coup, je vais faire mener un cœur avec cette expérience parce que c'est toujours bon d'entendre et de se dire que c'est dur, c'est compliqué, mais on arrive à s'en remettre, on arrive à avoir un projet bébé 2. Donc, c'est quand même énorme.
- Speaker #0
Ça passe. Moi, c'est ce que je me suis toujours répétée, c'est que tout passe. Oui.
- Speaker #1
Donc, merci beaucoup à toi en tout cas.
- Speaker #0
De rien.
- Speaker #1
Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite