- Rébecca
Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, et complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci toi mon jeune pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et en ajoutant tout ce que tu aurais envie.
- Mélanie
Alors, donc moi c'est Mélanie, j'ai 28 ans et je suis la maman de Marceau, 2 ans et Abby, 8 mois.
- Rébecca
Ok, deux petits bouchons rapprochés. Alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé à Couchemain dès le début de ta première grossesse ? C'est quelque chose qui t'intéressait, qui te faisait peur ou alors pas du tout ?
- Mélanie
Alors, non, ça ne me faisait pas... pas particulièrement peur. Je laissais le moment venir, en fait. Ok. Tu n'avais pas plus d'appréhension. Oui, c'est ça. Je n'avais pas plus d'appréhension que ça. J'avais fait les cours de préparation à l'accouchement. Donc, après, je m'étais dit, si c'est voix basse, ce serait la voix basse, tant mieux. Si c'est césarienne, tant pis, ce n'est pas grave. Ok.
- Rébecca
Tu n'avais pas de grosses attentes particulières ?
- Mélanie
Non, non, non.
- Rébecca
Ok. Bon, alors si on remonte un petit peu le temps, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1 ?
- Mélanie
Oui. Alors déjà, mon mari, il faut savoir qu'il n'en voulait pas du tout.
- Rébecca
Ok.
- Mélanie
Donc du coup, quand on s'est mariés, il m'a fait la surprise de me dire qu'il acceptait d'avoir un enfant. Donc déjà, c'était un de base. Et donc, du coup, j'ai juste attendu parce qu'à côté de ça, je suis sapeur-pompier volontaire.
- Rébecca
D'accord.
- Mélanie
Donc, j'avais une formation incendie à passer. Donc, voilà, je ne voulais pas prendre de risques au niveau de la grossesse, tout ça, d'être enceinte au moment de la formation. Donc, du coup, on a attendu que cette formation passe. Et ensuite, on a lancé le projet bébé.
- Rébecca
OK. Et du coup, tout s'est bien passé ? Vous n'avez pas eu de soucis particuliers pour lancer ce projet bébé ?
- Mélanie
Non, j'avais un stérile écuve, donc je l'ai fait enlever. J'ai énormément de chance, dès le premier cycle, je suis tombée enceinte.
- Rébecca
Ah, c'est chouette. Ok. Et comment se passe ton début de grossesse alors ?
- Mélanie
Eh bien, sans problème. J'avais une à deux nausées grand maximum. Sur toute la période ? Ah oui. Ah oui,
- Rébecca
ok.
- Mélanie
J'ai vraiment eu une première grossesse. Sans problème. Ça, c'est super bien passé.
- Rébecca
Ok. Génial, ça. Et du coup, la suite de la grossesse se poursuit bien également ?
- Mélanie
Alors, il y a juste vers le septième mois, j'ai commencé à avoir des protéines dans les urines. Donc là, on a commencé à me surveiller un petit peu plus, en sachant que je n'avais pas de tension. Pour moi, je m'étais dit, je n'ai pas forcément trop de signes de préclampsie. Donc, on a surveillé ça le 7e, le 8e mois, jusqu'au 9e mois où du coup, quand je suis allée faire ma dernière prise de sang et analyse d'urine, le soir, j'ai reçu un appel de la maternité, comme quoi il fallait que je vienne pour faire un monito et pour surveiller l'attention, tout ça, parce que c'était encore un petit peu plus haut que les autres fois.
- Rébecca
Ok. D'accord. Et du coup, toi, est-ce que tu avais eu le temps de savoir et d'appréhender ce que c'était ou tu n'étais pas plus intéressée que ça en te disant « ça n'arrivera pas » .
- Mélanie
Alors, je suis infirmière, donc je savais ce qui pouvait m'attendre. Et donc, voilà. Après, je suis allée à la maternité assez sereinement en me disant « de toute façon, je n'ai jamais eu de tension tout le long de la grossesse. Donc, il n'y a pas de raison qu'ils veuillent me faire sortir bébé maintenant et qu'il soit encore un petit peu. »
- Rébecca
Du coup, comment ça se passe à partir de ce moment-là ?
- Mélanie
Du coup, j'ai dit à mon mari, on va y aller. J'ai juste pris mon sac à main. J'ai dit, de toute façon, ils ne vont pas me garder. Je n'ai pas de tension. Donc, on y a été. J'ai refait quoi ? Je ne sais même plus si j'avais refait une analyse d'urine, mais il m'avait fait un monito, pris la tension. Tout allait bien. Mais par contre, le gynécologue de garde est arrivé en me disant, voilà, c'est une première grossesse. On ne veut pas prendre de risques, on vous garde. Donc du coup, j'ai été hospitalisée. J'ai été hospitalisée suite à ça.
- Rébecca
Et t'es à combien de semaines de grossesse à ce moment-là ?
- Mélanie
Alors là, j'étais à 37 plus 4.
- Rébecca
Ok, d'accord. Donc ouais, encore un peu tôt, bien que ça soit encore possible. Enfin, c'est pas la prématurité, mais bon, c'est quand même pas l'idéal, quoi.
- Mélanie
Oui, c'est ça. Après, voilà, je m'étais dit, c'est bon, le cadre des 37 semaines est passé. Ça faisait moins peur quand même.
- Rébecca
Ouais, ok. Et du coup, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tu avais fini tes cours de préparation à l'accouchement à ce moment-là ? Tu en avais fait ?
- Mélanie
Oui, j'avais tout fini, oui.
- Rébecca
Ok. Du coup, comment tu vis ce moment,
- Mélanie
toi ? Eh bien, je me suis dit, de toute façon, c'est comme ça. C'est comme ça, donc on accepte tout ça. Donc, j'ai eu ma place dans ma chambre et puis on m'a fait le test Covid parce que c'était fin 2022. En décembre 2022, on faisait encore le test Covid avant d'être hospitalisé. Mon mari, c'est pareil, pour venir me voir, il devait faire le test Covid et être négatif. Sinon, j'étais seule. Par contre, la grosse peur que j'ai eue, c'était qu'on m'a dit, si jamais il est positif, il ne peut pas venir à l'accouchement. Je ne me voyais pas à coucher toute seule. Ça, c'était vraiment ce qui m'a fait peur au moment où on m'a dit que je restais.
- Rébecca
Oui, forcément. Et du coup, comment ça se poursuit alors cette hospitalisation ?
- Mélanie
Donc le lendemain, on m'a dit, vous allez avoir une écho de contrôle, on va regarder si tout va bien. Et voilà, j'ai ma maman et mon frère qui étaient passés me voir. Et après, j'étais à l'écho. Donc là, par contre, le gynécologue m'a dit, votre placenta est calcifiée. Vous n'avez plus beaucoup de liquide amniotique. Et puis bébé, il fait entre 3,4 kg, 3,5 kg. Donc du coup, on va faire un déclenchement demain. Je n'avais pas forcément prévu ça parce que je m'étais dit que ça allait venir tout seul. Je m'étais un peu imaginé dans ma tête que ça serait un accouchement assez naturel. Je voulais aller dans la salle nature pour essayer un petit peu le bain, tout ça. vraiment aller jusqu'au dernier moment pas forcément sans péridurale mais aller le plus loin possible sans péridurale pouvoir écouter ton corps jusqu'au bout c'est ça c'est ça et du coup du coup donc après cet écho tant pis c'était comme ça et donc quand je suis retourné dans ma chambre j'ai une sage femme qui est venue me dire bah madame vous avez le covid du coup vous ne devez plus sortir de votre chambre ok Donc là, je me suis dit, si on me déclenche, que je ne peux pas forcément aller marcher. C'était encore un petit coup moral par-dessus. De toute façon, à la maternité, on n'avait pas de visite. Mais je ne pouvais pas descendre, voir de la famille qui venait me voir en parra.
- Rébecca
Et du coup, ton conjoint devait être à l'extérieur aussi ou il pouvait rester avec toi ?
- Mélanie
Non, il pouvait venir à condition de faire son test et d'être négatif.
- Rébecca
Ok.
- Mélanie
Donc du coup, il a pu se faire tester et il venait me voir comme il voulait du coup.
- Rébecca
Ok.
- Mélanie
Et du coup, le lendemain matin, à 6h du matin, j'ai une sage-femme qui est venue pour commencer le déclenchement. Donc, elles m'ont mis ce qui s'appelle le Propest, donc le tampon pour... C'est une sorte de déclenchement finalement. Et ça s'est bien passé. Et puis au fur et à mesure que la matinée passe, je commençais d'avoir des contractions qui étaient plus ou moins douloureuses, mais totalement gérables. Elle m'avait apporté un ballon pour que je puisse en faire dans la chambre. Mais c'est vrai que c'était compliqué de rester entre ces quatre murs de chambre et de ne pas pouvoir sortir un petit peu. Mais bon, c'était comme ça. Donc, j'ai continué d'avoir ces contractions qui n'étaient pas finalement si rapprochées. C'était plus les contractions du déclenchement. Donc, j'ai eu plusieurs monitos. Donc, ça allait, il n'y avait pas de souci. L'examen du col, je l'étais passé à deux. Et j'étais restée bloquée là, à deux.
- Rébecca
Ok, ça a duré combien de temps du coup ? C'est un blocage à deux.
- Mélanie
Jusqu'au soir où j'ai commencé d'avoir des contractions beaucoup plus douloureuses. Je n'en pouvais plus. Les sages-femmes, ça devait être 21h, 21h30. Elle m'avait apporté du Doliprane et du Spasfon. Elle m'avait dit, vous allez prendre une douche chaude, tout ça. Sauf qu'en fait, il n'y a rien, mais vraiment rien qui me soulageait. C'était vraiment de pire en pire. Et sauf qu'en fait, elles avaient beau m'examiner, j Donc vers 22h15, 22h30, elles m'ont dit on va poser la péri dural. Donc on est parti en salle de naissance, elles m'ont posé la péri. Et donc ensuite, avec le monito en continu, la sage-femme faisait quand même beaucoup d'aller-retour, sans rien nous dire de spécial à ce moment-là.
- Rébecca
Tu pensais qu'il y avait peut-être quelque chose qui n'était pas normal ?
- Mélanie
Oui, parce que je regardais un petit peu le monito et au niveau du cœur de bébé, je voyais que des fois, ça ralentissait un petit peu quand il y avait les contractions. Donc, j'ai commencé un petit peu à préparer mon mari. Et là, jusqu'au moment où la sage-femme est arrivée, elle dit « bon, je prends une photo du monito, je l'envoie, enfin du tracé, je l'envoie au gynécologue et je vous tiens au courant » . Donc là, j'ai dit à mon mari, je dis bon, ben voilà, je dis...
- Rébecca
Ça sent pas bon.
- Mélanie
Ça sent pas très bon, on va sûrement devoir partir au bloc pour une césarienne, quoi, je pense. Et là, dans le couloir, donc c'était 23h passé, 23h15, je pense, à peu près. Là, dans le couloir, j'écoute la sage-femme dire à sa collègue, bon, ben du coup, on part en césarienne code orange. Et en fait, je savais qu'il n'y avait que moi qui... J'étais la première, en fait, de la série à être déclenchée. Merci. dans toutes les chambres et il n'y avait personne d'autre qui était en salle de travail ou en salle d'accouchement. Donc, j'ai tout de suite compris que c'était pour moi. Donc, j'ai dit à mon mari, bon ben là, elles vont me préparer, je vais partir au bloc. Enfin, ça va partir en césarienne. Donc, je lui ai dit après, on va voir si tu acceptes au bloc ou pas. Enfin, on va essayer de tout faire pour que tu viennes avec moi.
- Rébecca
Il n'avait pas le Covid du coup, lui ?
- Mélanie
Non, il n'y en a pas eu. C'est ça, c'est ça. Donc il n'y avait pas de soucis de ce côté-là. Donc là, elles ont commencé de me préparer. Et puis en fait, au moment où elles me préparaient, mon mari était toujours là. Et on a demandé à la sage-femme s'il pouvait m'accompagner au bloc. Parce que c'est vrai que finalement, même si je m'étais dit, c'est pas grave, c'est pour bébé, c'est pour sa santé, j'avais quand même un petit peu peur. Donc, ça m'aurait bien rassuré qu'il soit avec moi. Et finalement, il se relançait un petit peu la balle entre, on va demander à l'anesthésiste et puis finalement, l'anesthésiste, c'était il faut l'accord du gynéco et ainsi de suite en fait. Donc, en sachant que finalement, en Côte d'Orange, ils n'avaient que 30 minutes pour sortir bébé. J'allais dire,
- Rébecca
en plus, ça doit quand même aller assez vite du coup. Oui,
- Mélanie
c'est ça. C'était un peu, enfin, pas la panique, mais tout le monde se dépêchait. Donc, c'est vrai qu'à partir du moment où ils prennent la décision, ça va relativement vite. J'ai moi amené au bloc et je travaillais dans le même hôpital. Donc, on a un petit peu discuté avec les infirmières de bloc, l'infirmière anesthésiste pendant qu'elle me préparait. Donc, c'est vrai que ça m'a un petit peu détendue. Et là, elles ont commencé de me mettre le champ, tout ça. Et le gynécologue est arrivé, donc c'était le gynécologue qui me suivait, donc pas de souci, au contraire, j'étais bien rassurée avec lui, que ce soit lui. Et là, il m'a dit, il me pincait la peau en me disant, ça va, vous ne sentez rien ? Je dis non, non, je n'ai pas de douleur. Donc il m'a dit, je vais commencer. Et en fait, au moment où il a commencé de m'inciser, je ressentais tout. J'avais aucune douleur, mais le fait de tout ressentir. Je ne sais pas, j'ai paniqué, j'ai cherché du regard l'infirmière anesthésiste. Et je lui ai dit, mot pour mot, j'ai peur. Et là, le gynécologue, il m'a entendu. Et il a dit, non mais là par contre, il a dit à l'infirmière anesthésiste, vous faites quelque chose. Il dit, je ne veux pas qu'elle ait peur, je ne veux pas qu'elle stresse ou quoi, qu'elle angoisse. Il dit, là, vous me faites quelque chose. Et en fait, ils m'ont fait une anesthésie générale. Ils m'ont endormie.
- Rébecca
Et toi, tu avais conscience que ça allait se passer comme ça ?
- Mélanie
Non, pas du tout. Pas du tout, je ne m'attendais pas à être endormie. Après, je pensais qu'ils allaient un petit peu plus me shooter, entre guillemets.
- Rébecca
Oui, te mettre un truc pour te calmer, mais pas forcément.
- Mélanie
C'est ça, mais pas forcément l'anesthésie. Oui. Donc, quand je me suis réveillée, c'était un petit peu la panique. J'avais toujours les deux bras sur la table d'opération. Et du coup, tout de suite, ça a été ma question. Comment il va ? Où est-ce qu'il est ? Et là, le gynécologue, il a beaucoup dédramatisé en disant qu'il a déjà 18 ans, il a son appartement, son permis, tout ça, tout va bien. Donc, ça a pressé un petit peu la pression. et... Et il m'a dit non, mais tout va bien. Il va super bien. Il est parti faire les soins avec son papa. Donc, du coup, c'est vrai que j'étais beaucoup plus soulagée. Le temps, il m'a dit là, je vous referme. Et puis après, vous pourrez aller en salle de réveil sans problème. Et donc, j'ai été en salle de réveil. Donc, j'étais toute seule. Du coup, j'ai accouché à 23h51. J'étais toute seule, il n'y avait personne d'autre. Et j'en ai profité pour demander à l'infirmière anesthésiste si c'était possible de voir mon fils. Et là, elle m'a dit, je vais me renseigner, mais je ne vois pas, s'il n'y a pas de souci au niveau de votre fils, je ne vois pas d'inconvénient. Donc, elle a été voir la sage-femme. Et là, mon mari est arrivé avec mon fils dans les bras. Donc, forcément, c'était l'explosion d'émotion à ce moment-là. Et du coup, ils ont pu rester. tout le temps où j'étais en salle de réveil avec moi.
- Rébecca
Génial,
- Mélanie
ça. Ah oui, ça, franchement, j'ai remercié le personnel, mais mille fois, parce que je ne pensais pas... Parce qu'à chaque fois, quand j'écoutais des césariennes, ils ont pu voir leur bébé deux, trois heures plus tard que moi, minimum. Oui, voilà, minimum, que là, j'en ai profité vraiment, enfin, pas tout de suite, mais quasi tout de suite. Et c'était génial. Oui. Elles nous ont laissé vraiment un bon moment. Elles sont parties discuter entre elles. Et franchement, c'était vraiment top ce moment-là.
- Rébecca
Donc toi, finalement, tu l'as bien vécu du coup ce moment ?
- Mélanie
Ça a été plus tard où c'était compliqué parce que je savais que c'était mon bébé. Mais en fait, mon cerveau, il était... Non, ton bébé, il est encore dans ton ventre et tu n'as pas accouché en fait.
- Rébecca
Oui, parce que tu n'étais pas là pendant que tu as accouché, ce qui est normal.
- Mélanie
C'est ça, j'étais endormie, je n'ai pas écouté ses premiers cris, je ne l'ai pas vu. Donc en fait, ça a été tout un cheminement pour moi et mon postpartum a été un petit peu compliqué avec beaucoup, beaucoup de pleurs. Je pense que je n'étais pas loin d'aller voir une psychologue pour refaire, je pense, tout ce cheminement d'accouchement. Mais oui, c'est le après en fait, ça a été compliqué pour moi, même les 3-4 jours à la maternité. Une fois que les émotions étaient redescendues, c'est là où ça a été un peu plus compliqué de me dire, t'as accouché.
- Rébecca
C'est vrai que c'est quand même assez, on va dire,
- Mélanie
extrême,
- Rébecca
si je peux dire,
- Mélanie
de ne pas être générale,
- Rébecca
entre guillemets, juste parce que t'étais pas rassurée. Après, c'était peut-être le code orange qui a fait peut-être s'activer, mais je trouve ça quand même assez excessif comme réaction.
- Mélanie
J'ai hâte à comprendre. L'anesthésie générale, direct.
- Rébecca
Ouais, c'est quand même... Bon,
- Mélanie
écoute,
- Rébecca
c'est comme ça. Du coup, physiquement, comment tu te remets après cet accouchement et cette césarienne ?
- Mélanie
Physiquement, ça a été compliqué. Donc, heureusement que j'avais mon mari avec moi qui dormait à la maternité. Parce que pour se relever après la césarienne, c'est vrai que j'avais quand même pas mal de douleurs. Ça me tirait énormément. Et du coup, je peinais. Dès que Marceau pleurait, je mettais beaucoup de temps à me lever. Et puis, je n'arrivais pas à rester debout plus de 2-3 minutes. Les premières heures, c'était compliqué.
- Rébecca
Oui. Et dans tes premières heures, les premiers jours aussi, où tu t'es finalement remise assez rapidement ?
- Mélanie
Eh bien, je dirais plus que c'est les premiers jours. Les deux ou trois premiers jours. Après, quand on est sortis, je trouve que ça allait déjà quand même mieux. Et puis, comme les sages-femmes me disaient, j'ai très vite cicatrisé. Donc, ça m'a aidé quand même à retrouver de la mobilité.
- Rébecca
Ok. Et du coup, elle t'en a parlé rapidement. Psychologiquement, ça a été compliqué au niveau d'acceptation de la césarienne. Au niveau de ton nouveau rôle, les hormones, comment tu l'as vécu ?
- Mélanie
Ça a été très compliqué. Dès que mon mari rentrait du boulot, je pleurais, je pleurais. C'était beaucoup de larmes. Mais c'était plus envers l'anesthésie générale. C'était surtout pour ça. et puis à la maternité il y a eu aussi beaucoup le fait de se sentir impuissante parce que dès que mon bébé pleurait je pouvais pas y aller tout de suite et Et c'était assez compliqué pour moi. Mais après, au fur et à mesure, c'est passé. Et j'ai accepté, j'ai fait mon cheminement.
- Rébecca
D'accord. Et du coup, dans ce contexte, est-ce que tu te dis rapidement, je veux un petit frère, une petite sœur ? Ou est-ce qu'il faut du temps pour digérer et te dire, ok, on va y retourner, qu'est-ce qui va se passer, tout ça ?
- Mélanie
Alors, j'ai toujours voulu plusieurs enfants. Et j'en voulais au moins qu'ils soient rapprochés pour utiliser la complicité et tout ça. Donc après, c'est vrai que j'ai, enfin, c'est pas que j'ai vite oublié, mais presque en fait, toutes ces douleurs, tout ce qu'on a vécu. Parce que d'un côté, je me suis dit, ben voilà, on a vécu ça. C'était que ça devait être comme ça. Et finalement, je l'ai accepté. Et je me suis dit, ben en fait, oui, on oublie assez vite tout ce qui est douleur. mais ces moments c'est tellement beau que je me dis non je peux pas laisser mon fils tout seul c'est non c'est pas possible donc donc du coup après ça a été le problème de convaincre mon mari lui parce que jack il en voulait pas forcément un initialement c'est ça mais après pour lui c'était c'est soit enfin soit on en fait un rapprocher ou soit on n'en fait pas de deuxième ok était plus comme ça donc après si on s'est décidé bah c'est pareil j'avais on a attendu mon fils avait un an Oui, il avait un an quand je suis retombée enceinte, presque. Et c'est pareil, j'avais une formation pompier. J'avais repris et puis je m'étais inscrite à une formation. Donc du coup, on avait dit, on va laisser passer cette formation pour ne pas prendre de risques et puis on essaiera après, on relance après.
- Rébecca
Ok. Et du coup, pareil, est-ce que bébé est arrivé rapidement ?
- Mélanie
Oui, ça a été exactement pareil. J'avais fait reposer un stéril équipe que j'ai fait réenlever. Et directement, le premier cycle, je suis retombée enceinte directement. C'est chouette, ça. Oui, franchement, j'estime avoir énormément de chance parce que c'est pareil, j'avais dit à mon mari, de nos jours, on voit quand même énormément de femmes, de couples qui ont des problèmes pour avoir des enfants où ça met X temps. et... Et à chaque fois, il m'a dit, mais déjà, tu es déjà enceinte ? Et du coup, j'ai beaucoup de chance de ce côté-là.
- Rébecca
Ok, c'est mieux dans ce sens-là. Tu n'es toujours plus plaisir.
- Mélanie
Bien sûr.
- Rébecca
Ok, et ta grossesse se passe toujours très bien aussi ?
- Mélanie
Oui, c'est pareil. J'ai dû avoir qu'une nausée sur toute la grossesse. Franchement, c'est pareil. Une grossesse sans problème. Et là, pour le coup, j'ai... pas eu de problème de protéines dans les urines comme pour mon fils.
- Rébecca
C'était ce qui devait être quand même rassurant mine de rien.
- Mélanie
Oui, oui, oui. Après, du coup, je m'étais… Enfin, chaque analyse que je faisais, je me disais, bon, si c'est plus haut le taux, eh bien voilà, on serait repartis pour un tour et on verra comment ça se passe. Mais après, c'était un peu plus sur cette grossesse, l'angoisse de se dire, bon, Est-ce qu'on programme une césarienne ? Ce n'était même pas forcément de l'angoisse, mais c'était plus de l'organisation et de se dire comment ça va se passer. Parce que d'un côté, j'avais quand même peur pour ma fille que ça fasse pareil que pour mon fils, qu'elle soit aussi un petit peu en détresse et que ce soit encore tout bousculé. Donc, c'est vrai qu'on a beaucoup discuté avec le gynécologue. C'était le même qui m'a fait la césarienne. j'ai beaucoup discuté avec lui sur le fait d'une... probable césarienne programmée ou de laisser faire les choses naturellement. Et c'est vrai qu'au rendez-vous du huitième mois, je lui avais dit, j'aimerais bien une césarienne programmée parce que c'est vrai que j'ai peur que ça refasse pareil qu'avec mon fils. Mais il m'a dit, mais ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer. Il dit, on laisse voir les choses, il restait un rendez-vous, le rendez-vous du neuvième mois. Il me dit, on verra ce rendez-vous-là. ce qu'il en est. Il a dit, je vous referai une écho, on regardera tout correctement. Et donc, arrivé ce rendez-vous du 9e mois, tout allait bien. L'écho, très bien. Elle allait super bien. Mon col était ouvert à 1. Il était assez mou. Il me dit, le mieux à faire, c'est de laisser faire les choses et ça arrivera quand ça arrivera.
- Rébecca
Ok. Et toi, tu étais d'accord avec ça, du coup ?
- Mélanie
Oui, j'avais réfléchi. J'en avais parlé avec mon mari, parce que d'un côté, je m'étais dit... Si je ne vis pas de voix basse, je vais le regretter si potentiellement elle serait arrivée naturellement. Et je m'étais dit que si j'ai une deuxième césarienne, si on a un jour un troisième enfant, ce sera d'office une césarienne.
- Rébecca
Oui, pour le coup, oui.
- Mélanie
Donc, c'est vrai qu'on a beaucoup réfléchi. Et puis, c'est vrai qu'on s'est dit, non, mais on va laisser la chance à cette grossesse-là et à mademoiselle de venir seule,
- Rébecca
du coup. Et du coup tu vis sereinement ta fin de grossesse du coup ?
- Mélanie
Oui, oui, oui, je ne mets pas beaucoup de choses en place pour essayer d'accoucher, parce que de toute façon par rapport à mon premier accouchement, je me suis dit que ça ne sert à rien de forcer les choses, et de toute façon quand elle sera décidée, elle arrivera. Donc oui, je laissais faire les choses. Il y a juste le week-end avant d'accoucher, j'avais pas mal marché parce que dans... dans une commune où on fait souvent une fête patronale avec ma famille, il y a une retraite au flambeau. Et puis, j'avais vu quelque chose passer sur TikTok, de marcher un pied sur le trottoir et un pied sur la route. Et apparemment, ça faisait accoucher, ça lançait le travail, tout ça. Donc, j'ai dit, de toute façon, j'étais dans ma 37e semaine. Je me suis dit, on va tester ça. Et donc du coup, j'ai vu, ça c'était le dimanche soir, donc cette marche qui était un petit peu, enfin voilà, un petit peu le tour de la commune. Et donc le mardi, j'avais le rendez-vous chez le gynéco. Et le lendemain, on devait faire nos photos de grossesse. Et puis en fait, dans la nuit, je me suis réveillée vers 1h du matin. J'avais envie de faire pipi. Bon, je me suis levée. Et là, j'ai envoyé un message à mon mari. Il était en bas. Je lui ai dit, mais tu ne viens pas de coucher ? Je lui ai dit, demain, on a pas mal de route pour aller faire le shooting photo. Il m'a dit, si, si, j'arrive. Et donc, il est monté. Et puis, comme à son habitude, il m'a fait un bisou sur le ventre. Et là, j'ai senti un ploc. Et j'ai senti que j'avais percé la poche des os.
- Rébecca
OK.
- Mélanie
Donc là, je me suis levée d'un coup. Il n'a pas compris du tout ce qui se passait. Il pensait que je faisais un cauchemar ou je ne sais quoi. Et je lui ai dit, mais là, par contre, il va falloir qu'on se lève. Et il va falloir qu'on trouve une solution pour notre fils qui était en train de dormir. Et j'ai dit, là, je viens de perdre les os. Je dis, il faut qu'on aille à la maternité.
- Rébecca
Et tu étais à quel terme à ce moment-là ?
- Mélanie
Là, j'étais à 38 semaines.
- Rébecca
OK. Oui, donc on était quand même sur la fin.
- Mélanie
Oui, oui. donc c'est pour ça il y a ma foi
- Rébecca
Il y avait encore un peu de temps, mais tu n'étais pas trop...
- Mélanie
Non, non, non. Donc, du coup, on a essayé d'appeler mes beaux-parents qui ne répondaient pas. Donc, on a un petit peu paniqué. Alors qu'on avait dit, on laisse bien les téléphones allumés, parce que ça pouvait arriver à tout moment. Et du coup, c'est un collègue, un mari qui est venu. Puis après, ma belle-mère est arrivée pour prendre le relais. Et du coup, on est parti à la maternité. La sage-femme qui me dit, vous êtes sûre que c'est la poche des eaux ? Je dis, oui. Je ne connais pas, c'est la première fois, mais oui, je suis sûre. Donc, là, c'est beaucoup. Oui. Là, on était vraiment sur notre petit nuage en se disant, ça y est, c'est lancé, on va rencontrer notre fille. Après, c'était un petit peu, pour moi, c'était un gros pincement au cœur de laisser mon fils, parce que du coup, on est partis en pleine nuit. Je savais que le matin, il allait se réveiller, il n'allait pas du tout. pourquoi on n'était pas là surtout mon mari et moi que c'était ma belle-mère c'était un petit peu frustrant ça pour moi mais je me suis dit de toute façon on ne peut pas attendre qu'il se réveille malheureusement le deuxième en général ça fait le petit pincement de se dire il n'est plus l'enfant unique c'est ça donc du coup c'est pareil elle m'a fait un monito tout allait bien ... Elle m'a dit, on va vous installer en chambre et on va attendre que le travail se fasse tranquillement. J'ai commencé d'avoir des contractions. Ça commençait de se rapprocher. C'était vraiment assez régulier et de plus en plus douloureux. C'est pareil, j'ai essayé d'attendre, j'ai essayé de respirer. Je n'avais pas refait de préparation à l'accouchement, parce que je m'étais dit, de toute façon, ça va être la même chose. Donc, je n'en avais pas refait. Et donc c'est pareil, là au bout d'un moment j'ai dit non mais là j'ai trop mal, donc elle m'avait apporté des antidouleurs.
- Rébecca
et ensuite j'avais essayé de me reposer mais chaque contraction qui revenait j'arrivais pas du tout à me reposer et donc là ils m'ont proposé la salle nature donc on a tenté on a tenté un petit peu le bain j'ai eu une contraction dans le bain j'ai dit non mais en fait ça va pas du tout j'arrivais pas à gérer Et du coup, elles m'ont dit, vous êtes à deux, voire trois doigts. Elles ont dit, on va commencer de se préparer pour mettre la péridurale. Et là, ça a été le soulagement de pouvoir respirer un peu et de pouvoir se reposer un petit peu avec la péridurale. J'avais vraiment mal. Et puis après, mon col s'ouvrait à peu près d'un centimètre, toutes les heures à peu près. Et vers 10h, j'ai mon mari dans la salle d'accouchement, forcément il fait un petit peu plus frais. Donc mon mari avait assez froid, il a dit « je vais dans un magasin à côté, je vais chercher un pull, je reviens » . Sauf que les sages-femmes m'avaient dit « dès que vous sentez que ça pousse vers le bas, il faut nous appeler, et c'est que là elle commencera à s'engager et qu'il faudra qu'on se prépare » . Et là en fait il était parti, donc il y avait quoi ? Il y avait trois minutes à peine. Et là, je l'ai appelée en panique en disant, il faut que tu reviennes tout de suite. Je la sens, alors que pas du tout juste avant. Et là, je la sentais vraiment en bas. Et là, ça a commencé d'être un petit peu la panique parce que je me suis dit, elle va arriver, mon mari n'est pas là. Le temps d'appeler les sages-femmes, tout ça. Après, elles sont arrivées assez rapidement. Et en fait, elles m'ont examinée. Elles m'ont dit, on sent la tête, elle est là. Elle est là. Donc, en fait, mon col était passé de 6 à 10 en très, très peu de temps. Donc, un quart d'heure, 20 minutes grand maximum. Et donc, en fait, là, j'ai tout senti. La péridurale, elle ne faisait plus effet du tout. Je ressentais les douleurs. Et moi, j'ai commencé à paniquer parce que je me suis dit, je ne peux pas pousser parce que personne n'est prêt. C'était... Je pleurais. C'était plein d'émotions mélangées. Je me disais, mais elle ne peut pas sortir maintenant. Ce n'est pas possible. Mais d'un côté, ça me faisait... J'avais qu'une envie, c'était de pousser. Donc, elles m'ont dit, on se prépare, on se dépêche. Mon mari était revenu entre-temps. Donc, elles se sont dépêchées. Et là, j'ai commencé de pousser. Et en fait, j'ai dit, mais je n'y arriverai jamais. Je suis partie vraiment en pleurs, dans une crise un peu d'angoisse. Et là, l'auxiliaire puerre, comme elle m'a dit, je suis désolée, j'étais un peu sèche, mais elle m'a dit, ça suffit maintenant, il faut se recentrer. Parce que c'est vrai que je partais dans tous les sens et finalement, mes poussées, elles n'étaient pas efficaces.
- Mélanie
Tu n'étais plus là,
- Rébecca
mais pas là. Non, c'est ça. Je disais, mais non, je ne peux plus accoucher. Il faut la remettre, il faut la repousser dans l'autre sens. Non, là, ce n'était pas possible. Et en plus, j'avais appuyé pour faire un bolus au niveau de la pérille. Et la sage-femme avait pu faire une autre dose en plus. Mais en fait, c'est allé tellement vite que ça ne fonctionnait pas. Donc, en fait, vraiment, à ce moment-là et au moment des poussées, je n'avais plus de pérille. Il n'y avait plus rien qui faisait l'idéal. Donc j'ai poussé je dirais 4-5 fois grand maximum et elles m'ont dit d'arrêter parce que ses épaules à ma fille étaient coincées. Donc du coup elles l'ont décoincée assez rapidement et là après elles me l'ont posée sur moi, enfin elles m'ont dit d'aller de la chercher et du coup j'ai pu l'accompagner sur moi. et c'est vrai que c'était complètement différent de la césarienne et C'est même pas comparable en fait les deux.
- Mélanie
Oui, surtout sur l'essai général. Je pense que là, c'est le jour et la nuit.
- Rébecca
Non, mais c'est ça. Parce que là, j'ai vraiment tout vécu. Et oui, non, c'est totalement, mais totalement différent. Donc finalement, elle est arrivée très vite. Et ça s'est bien passé en soi.
- Mélanie
Ok. Et du coup, sans péridural ?
- Rébecca
Au moment de l'accouchement, non, sans péridural. Enfin, j'ai vraiment... Et mal, pour le coup.
- Mélanie
Ok. Et du coup, tu as pu profiter d'elle, cette fois, en instantané. Ça change un peu tout, quand même.
- Rébecca
Oui, c'est ça. Une fois qu'ils me l'ont posée, ils ne l'ont pas emmenée tout de suite. On a profité un tout petit instant, tous les trois. Et après, ils l'ont prise pour aller faire les soins. Et puis pendant ce temps-là, la sage-femme a recousu parce qu'avec ses épaules qui étaient coincées, tout ça, ça avait un petit peu déchiré, forcément. Mais après, quand ils l'ont ramenée, on a pu faire la tétée de bienvenue. Il y a eu un petit moment où ils ont dû la ramener pour la réaspirer un petit peu parce qu'elle avait dû avaler un petit peu de liquide. Mais après, ça a été. ça a été et puis ils ont pu me ramener en chambre ensuite
- Mélanie
Ok. Et t'as eu beaucoup de points du coup, tu te souviens ?
- Rébecca
J'en avais eu 6 ou 8, quelque chose comme ça.
- Mélanie
Quand même un petit peu quoi. Oui,
- Rébecca
oui.
- Mélanie
Ok. Et comment tu te remets à cet accouchement cette fois-ci ? Est-ce que tu sens vraiment la différence aussi au niveau du début du postpartum ?
- Rébecca
Ah oui mais c'était complètement différent. Là j'ai pu me relever parce que finalement mon mari était très peu là pour s'occuper de notre fils. Donc j'ai pu me relever, m'occuper des soins, m'occuper de ma fille comme je pouvais. Et du coup j'ai commencé à la laiter. J'avais les sages-femmes qui venaient régulièrement pour voir si la laitement se mettait bien en place. Mais c'était complètement différent et j'étais mieux psychologiquement déjà. Et comme j'ai dit à mon mari, le lendemain, je crois, je lui ai dit, mais je ne m'en remets pas du tout pareil que pour la césarienne. La césarienne, dès la maternité, je commençais d'être pas bien. Là, j'étais très bien et je pouvais me déplacer comme je voulais.
- Mélanie
Ça change tout ça.
- Rébecca
Oui, oui.
- Mélanie
Ok. Et du coup, aussi bien physiquement que mentalement, au final, rien à voir.
- Rébecca
Ah non, rien à voir.
- Mélanie
Ok. Et alors, au niveau de la rencontre de tes deux enfants, comment ça s'est passé ?
- Rébecca
Alors, mon fils était beaucoup dans sa période papa. Il ne disait même plus maman. Dans ses mots, c'était parti aux oubliettes.
- Mélanie
Il avait quel âge quand il est né, du coup ?
- Rébecca
19 mois. Donc quand ils sont arrivés à la maternité, mon fils m'a vu et en fait il a fait demi-tour. Et après on lui a dit il y a ta petite sœur qui est là et ça a été tout de suite, sa sœur, c'était des câlins, des bisous, tout de suite il l'a prise, il a voulu la voir sur ses genoux. Tout de suite, c'était très émouvant d'ailleurs de les voir comme ça. Parce que c'est pareil, tout le long de la grossesse, je lui ai expliqué qu'il y avait sa sœur qui allait bientôt arriver, que sa sœur était dans mon ventre. Donc souvent, il venait, il me faisait des câlins sur le ventre. Donc on l'a beaucoup préparé avec des livres aussi. On l'avait beaucoup préparé à l'arrivée de sa sœur. Donc dès qu'elle a été là, c'était vraiment comme on l'espérait en fait.
- Mélanie
Ok, directement, tout s'est mis en place naturellement au final.
- Rébecca
Oui, mais vraiment.
- Mélanie
Ok, c'est rassurant aussi.
- Rébecca
Oui, mais de voir que ça se passe comme ça, oui.
- Mélanie
Je pense pour les futures mamans qui se posent la question et qui se disent « Oh là là, j'ai déjà un aîné, comment ça va se passer la rencontre ? » C'est rassurant de se dire que ça peut bien se passer aussi.
- Rébecca
Oui, c'est ça. Et puis, comme on dit, à cet âge-là, il n'y a pas de jalousie. Enfin, ça n'existe pas. Donc, en fait, c'est direct. Et puis, en plus, mon fils était chez une nounou où il y avait des plus petits aussi. Donc, en fait, ça l'a aussi un peu... Enfin, pas préparé, mais il a vu comment ça se passait avec d'autres enfants plus petits. Je pense que ça l'a aidé aussi. Ça a dû l'aider aussi. Oui,
- Mélanie
qu'il peut avoir sa place aussi.
- Rébecca
C'est ça.
- Mélanie
Ok. Bon, d'accord. Et du coup, donc pas de troisième à l'horizon alors vu que papa est déjà compliqué à convaincre pour un, pour deux.
- Rébecca
J'aimerais bien un troisième. Enfin, pour moi, dans l'immédiat, ce serait sans problème. Mais mon mari ne veut pas pour le moment. Il ne veut pas de troisième pour le moment.
- Mélanie
C'est un petit malentendu. On ne fait pas.
- Rébecca
C'est ça. Pour l'instant, on s'arrête à deux. Mais oui, je ne ferme pas du tout la porte à un troisième.
- Mélanie
En tout cas, toi, tu serais prête, même physiquement, et après avoir vécu ces deux expériences, ça ne te fait pas peur du tout ?
- Rébecca
Non, parce que je me dis que malgré les deux expériences différentes des accouchements, c'est quelque chose d'incroyable. Le corps d'une femme est quand même très bien fait, et en fait, c'est des moments magiques. Quand tout se passe très bien, j'entends par là aussi.
- Mélanie
Oui, oui. Oui, bah écoute, merci beaucoup d'avoir partagé tes deux expériences avec moi. Je pense que ça peut être très rassurant pour des mamans, voilà, qui ont vécu une césarienne et qui se posent la question, voilà, qui est légitime aussi de se dire, moi, finalement, j'ai pas envie de tester autre chose, ça fait peur.
- Rébecca
C'est ça.
- Mélanie
Voilà, ça peut très bien se passer et même si on n'a pas tout à fait la période rurale.
- Rébecca
Oui, tout s'est fait.
- Mélanie
Merci. Merci beaucoup, à toi aussi.
- Rébecca
Merci ! Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !