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Balance ton accouchement

Olivia - L'évidence de l'accouchement à domicile et ANA imprévu

Olivia - L'évidence de l'accouchement à domicile et ANA imprévu

57min |07/05/2025
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Balance ton accouchement

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57min |07/05/2025
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Description

As-tu déjà rêvé d’un accouchement à domicile, loin des couloirs d’hôpital et des césariennes d’urgence ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Olivia, une maman inspirante qui partage ses expériences d'accouchement à domicile. Olivia, mère de deux enfants, nous raconte comment son désir de donner la vie à domicile a été ancré en elle depuis des années, influencé par les récits de sa propre mère. Elle nous explique avec passion comment elle a réussi à convaincre son conjoint, au départ hésitant, après une rencontre rassurante avec une sage-femme.


Au fil de notre discussion, Olivia évoque ses préparations physiques et émotionnelles pour l'accouchement, ainsi que le soutien précieux qu'elle a reçu pendant sa grossesse. Cet épisode est un véritable témoignage d'accouchement, riche en émotions, où elle partage le déroulement de son premier accouchement, où elle a ressenti une grande puissance et une connexion unique avec son corps. C'est une expérience qui fait réfléchir sur la manière dont nous percevons la maternité et l'accouchement physiologique.


Olivia ne se contente pas de partager ses réussites, elle aborde également les défis du postpartum, marquée par la solitude et le besoin de soutien, ce qui l’a poussée à se former en tant que doula pour aider d'autres mamans. Elle sait à quel point il est important d’avoir un réseau de soutien, surtout après un accouchement, que ce soit un accouchement de rêve ou un accouchement prématuré. Son parcours nous rappelle l'importance des témoignages de mamans, qui peuvent éclairer et rassurer d'autres femmes dans leur propre cheminement.


Dans cet épisode, nous parlerons également de son expérience de son deuxième accouchement, où elle se sentait plus préparée et entourée, et comment cette expérience a changé sa perception de la maternité. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà vécu des moments difficiles comme une hémorragie de la délivrance ou une révision utérine, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, nous explorons les joies et les défis de la maternité, en mettant en lumière l'importance de l'écoute et du partage. Rejoins-nous pour découvrir comment Olivia a transformé ses expériences d'accouchement en une source d'inspiration pour elle-même et pour les autres.


Ne manque pas cet épisode captivant de "Balance ton accouchement" et plonge dans un univers où chaque témoignage d'accouchement est une célébration de la vie et de la résilience des mamans !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, ma petite amour jaune, pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Olivia

    Oui, et bien bonjour, moi je suis Olivia, j'ai deux enfants qui ont 8 et 5 ans.

  • Rébecca

    et puis voilà qu'est-ce que j'ai envie de rajouter vous allez découvrir du coup mes récits d'accouchement prochainement avec plaisir alors première question que je pose à chaque fois est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta première grossesse quelque chose qui te donnait envie qui te faisait peur que tu appréhendais ou alors pas du tout Merci.

  • Olivia

    L'accouchement, ce n'était pas quelque chose que j'appréhendais même avant d'être en projet bébé. Du coup, l'accouchement, moi j'avais choisi d'accoucher à domicile et c'est quelque chose auquel j'avais réfléchi des années avant d'être maman et avant même de rencontrer mon conjoint. C'était quelque chose sur lequel je m'étais déjà beaucoup renseignée. Et c'était vraiment une envie très profonde depuis plusieurs années avant d'être enceinte pour la première fois.

  • Rébecca

    Ok, le domicile, c'était vraiment ton objectif.

  • Olivia

    Oui, tout à fait. J'ai toujours eu l'image de la naissance comme quelque chose de fluide, de naturel, de par les récits principalement que j'ai eus de ma mère. Et du coup, pour moi, déjà même avant de connaître l'accouchement à domicile, Donc voilà, pour moi, je n'envisageais pas forcément d'avoir une péridurale, ce genre de choses. Et quand j'ai commencé un peu plus à me renseigner, j'ai vraiment découvert l'accouchement à domicile et je me suis dit « ok, c'est ça que je veux vivre » .

  • Rébecca

    Ça existe, c'est ça que je veux.

  • Olivia

    Ouais, tout à fait.

  • Rébecca

    Ok, si on commence par le début, est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1 du coup ?

  • Olivia

    Oui, alors à cette époque-là, je n'avais pas parlé de la couche à domicile à mon conjoint. Mais oui, on décide d'avoir un enfant. On a eu la chance qu'il arrive très vite. Voilà, notre premier essai, premier cycle. Après que j'ai retiré mon contraceptif, je suis tombée enceinte tout de suite. Donc, on a vraiment été chanceux de ce côté-là.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ta grossesse commence bien ? Tout se passe bien ?

  • Olivia

    Oui, la grossesse commence bien. Après, comme je pense beaucoup de futures mamans, pour une première grossesse, un petit peu des appréhensions. Est-ce que tout va bien se passer ? Il y a toujours ce fameux poids pour le premier trimestre. Est-ce que la grossesse va bien continuer ? Un petit peu d'inquiétude de ce côté-là, mais pas non plus. enfin voilà, je pense comme relativement beaucoup de mamans. Par contre, j'ai très rapidement parlé de la couche à domicile à mon conjoint pour qu'on puisse déjà commencer à s'y préparer. Je lui ai très rapidement parlé de la couche à domicile.

  • Rébecca

    Est-ce que c'est quelque chose qui lui plaisait, lui faisait peur ? Il a juste été attiré par ce concept ?

  • Olivia

    Alors, la première phrase qu'il a prononcée quand je lui ai dit que j'aimerais bien coucher à la maison, c'est « j'aimerais bien que ce soit un peu plus médicalisé » .

  • Rébecca

    Ok. Et donc,

  • Olivia

    moi, je lui ai dit « justement, moi, j'aimerais bien que ce soit un peu moins médicalisé » . En fait, lui, il n'avait pas du tout, il ne s'était pas du tout renseigné sur le sujet parce que je pense déjà que les hommes se sentent moins concernés par ça tant qu'ils ne sont pas futur papa, tant qu'ils ne sont pas vraiment dans le... dans le contexte, et que lui avait une vision relativement classique de l'accouchement, comme la majorité des gens aujourd'hui, de « ça se passe en maternité, avec une équipe médicale » . Donc moi, quand je lui ai parlé d'accouchement à domicile, au début, il m'a dit « mais voilà, qu'est-ce que c'est que ce truc ? » . Et du coup, évidemment, j'avais déjà commencé un petit peu mes recherches en amont, et j'avais déjà repéré qu'il y avait une sage-femme qui accompagnait les accouchements à domicile à une heure de chez nous. Et du coup, moi, je lui ai un petit peu donné les raisons qui me poussaient à vouloir justement une naissance un peu moins médicalisée. Et je lui ai dit, écoute, si ça te va, on peut prendre rendez-vous avec cette sage-femme que j'ai trouvée. Et voilà, comme ça, au moins, on va pouvoir en discuter. Et puis, on verra ensuite si ça te tente ou pas.

  • Rébecca

    Ok, et du coup, ce premier rendez-vous, est-ce qu'il a tout de suite fait basculer ? Est-ce qu'il a planté une petite graine et finalement, c'est venu petit à petit ? Est-ce que ça lui a fait encore plus peur qu'autre chose ?

  • Olivia

    Non, ça a tout fait basculer, en fait. On a beaucoup accroché avec notre Ausha tout de suite. Et en sortant du rendez-vous, moi, j'étais déjà convaincue. Lui avait pu vraiment poser ses questions. On a vraiment eu une heure de rendez-vous pour tous les deux. et on a eu... vraiment un espace d'échange avec la sage-femme. Et du coup, il a vraiment pu lui poser des questions, lui indiquer ses craintes, etc. Et donc, elle a pu y répondre vraiment factuellement. Et je me rappelle aussi que dans la salle d'attente, elle avait une petite bibliothèque avec des bouquins qu'elle proposait aux futurs parents. Et il y avait le livre de Michel Audan, « Votre bébé est le plus beau des mammifères » . Et donc, pendant le rendez-vous, il lui dit « Ah, j'ai vu qu'il y avait ce livre, j'ai commencé à regarder les quelques premières pages. » Et elle lui a dit « Tu peux l'emprunter et tu me le ramèneras au prochain rendez-vous. » Et en fait, dans ce livre, il y a beaucoup de parallèles entre les humains et les animaux, les mammifères. Et en fait, c'est quelque chose qu'il lui a tout de suite parlé parce qu'il avait fait des études de bio, il avait travaillé dans une réserve animalière. Et du coup, il est très sensible à cet aspect mammifère que l'homme peut avoir. Et du coup, ça l'a convaincu. Une fois qu'il a lu le texte, il a dit « Ok, c'est bon » . Et aujourd'hui, c'est un fervent défenseur de l'accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok, la femme sait faire, ça va aller.

  • Olivia

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc, de convaincu. Est-ce que la grossesse se passe bien et ne pose pas de problème à ce projet d'accouchement à domicile ?

  • Olivia

    Non, aucune entrave pour ce projet-là. Ma grossesse se passe bien. Je n'ai pas de pathologie particulière. Les nausées en début de grossesse. Mais sinon, rien qui compromette ce projet-là. Pas de gémellité, les critères classiques. Pas de gémellité, pas de diabète, bébé qui se présente par la tête. Rien qui contre-indique pour un accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok. Et le fait que la sage-femme soit à une heure, ça ne posait pas de soucis non plus du coup ?

  • Olivia

    Non, nous on allait au rendez-vous tous les mois là-bas et il y avait assez peu de sages-femmes qui pratiquaient l'accouchement à domicile dans notre coin à ce moment-là. Donc pour elle, c'était assez fréquent de faire une heure, voire même plus de route. Ok. Donc voilà, pour elle, c'était ok.

  • Rébecca

    Ok, il fallait peut-être juste prendre ses dispos pour l'appeler assez tôt quand le travail commence, histoire qu'elle puisse être là ou pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, c'est ça. Après, on ne sait jamais, évidemment, combien de temps va durer un accouchement. Mais globalement, pour un premier, généralement, il y a quand même quelques heures qui se passent entre le début des contractions et vraiment la naissance du bébé. Donc, voilà, après, on avait établi tout notre petit contrat, entre guillemets, de quand est-ce que vous m'appelez. Et puis, de toute façon, elle était très disponible par téléphone, par message, même pendant la grossesse. Elle m'avait dit au moindre signe, tu me préviens.

  • Rébecca

    D'accord. Donc, tout se passe bien. Est-ce que toi, tu as quand même des rendez-vous dans un hôpital, une clinique au cas où ? Ou est-ce que pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, la condition pour notre sage-femme, en tout cas... pour... qu'on aille vraiment au bout de l'accouchement à domicile, c'est d'être inscrit quand même dans une maternité. Donc, moi, il y a une maternité dans ma ville. Donc, on était allé s'inscrire tout simplement à cette maternité. Donc, j'avais eu le rendez-vous d'inscription avec une sage-femme et rendez-vous anesthésiste. Donc, vraiment classique, comme n'importe qui est suivi en cabinet libéral pour sa grossesse. Ok,

  • Rébecca

    d'accord. Donc, tout ça, c'est bien. Est-ce que tu avais suivi une préparation particulière pour cet accouchement de misère ? Est-ce que tu avais suivi des cours, suivi des préparations, des choses ?

  • Olivia

    Alors en fait, ma sage-femme, vraiment les rendez-vous mensuels qu'on avait à chaque fois, c'était une heure avec elle. Donc on abordait quand même vraiment beaucoup de choses. Je ne faisais pas que le suivi médical. Ce n'était pas juste un monito, l'autérythérine, ce genre de choses. À chaque fois, on avait rendez-vous tous les deux avec mon conjoint pendant une heure. Donc ça, pendant toute la grossesse. Et par contre, arrivée en fin de grossesse, elles proposaient des séances avec, je me rappelle, plus que pratiquer l'autre personne, mais elles avaient appelé ça naissance en mouvement. Et en fait, on faisait plein. Donc là, c'était plus pour les futures mamans. Mais il y avait eu aussi une naissance avec les futurs papas qu'on avait fait. Et c'était beaucoup d'exercices sur le ballon, un peu de préparation physique, entre guillemets. Mais je trouve que ça portait bien son nom, naissance en mouvement. C'était vraiment se mobiliser, comment se mobiliser, etc. Que ce soit avant ou pendant l'accouchement. Mais c'était presque des rendez-vous de détente pour nous. Et c'était vraiment super agréable. Ce n'était pas du yoga, mais ça s'apparentait un peu à si on allait faire notre séance de yoga prénatale. Ce n'était pas la même chose, mais c'était un petit rendez-vous entre futures mamans pour notre séance naissance en mouvement. Et donc, c'était quelque chose qu'elle utilisait en guise de préparation un peu à la naissance. En plus du suivi qui était déjà assez poussé avec le rendez-vous individuel.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et est-ce que matériellement, tu avais des choses à préparer ? Je ne sais pas, une piscine, des objets pour le grand jour ?

  • Olivia

    Oui. Alors, la piscine, on n'en a pas pris parce que ça ne nous parlait pas forcément. Mais effectivement, elle nous avait donné une petite liste de choses à préparer. et puis les avoir vraiment à disposition. Globalement, c'était des alaises, des serviettes, surtout pour pouvoir limiter les tâches, on va dire, en fonction de là où j'allais accoucher, si c'était sur un lit, sur un canapé, histoire de protéger un petit peu le matériel autour. Après, il n'y avait pas tellement de choses à préparer que ça. Je n'ai pas forcément en tête. Oui, il fallait une bassine après pour le placenta, pour récupérer le placenta, enfin bassine ou saladier. des petites choses pour les soins du cordon et les soins à faire au nouveau-né dans les premiers jours. Mais ce n'était pas non plus une liste énorme de choses.

  • Rébecca

    Elle n'avait pas du tout besoin d'avoir un hôpital à la maison.

  • Olivia

    Non, elle n'avait pas du tout besoin d'avoir l'hôpital à la maison. Elle, de toute façon, avait son matériel si jamais il y avait quoi que ce soit. Donc principalement c'était vraiment du pratique au pratique pour l'accouchement lui-même. Mais voilà, il nous avait donné sa petite liste et on avait du coup... J'ai vraiment en tête à l'aise serviette. C'était les principes de l'affaire.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Du coup, il y a enfin de grossesse, ça s'annonce bien aussi. Il n'y a pas de... potentiel de problème dans la machine.

  • Olivia

    Non, non, non. Tout était ouvert. Tous les feux étaient ouverts. Aucune contre-indication. Donc, voilà. On déménage, en fait, en plus un mois avant la naissance de notre fille dans la maison dans laquelle on vit toujours. Donc, voilà. Le terme, elle est arrivée quelques jours avant terme, mais voilà, c'est vraiment... du détail. Et donc, on emménage dans la maison, on va dire un mois et demi avant le terme. Donc, voilà, on emménage vraiment en se disant, c'est ici que notre bébé va naître.

  • Rébecca

    Ok. Oui, alors comment ça se passe ? Comment le grand jour arrive ?

  • Olivia

    Alors, pour la naissance du coup de notre premier, donc notre première, une fille, justement, je repars d'une séance de naissance en mouvement. Et sur la route, je me rends compte que je commence à avoir des contractions. Alors, elles n'étaient pas du tout douloureuses, mais sur la route, j'avais une heure de route, puisque c'était à son cabinet. Voilà, je sens que j'ai des contractions. Je commence un petit peu à regarder le timing. Je me rends compte que j'en ai tous les quarts d'heure. Et le soir, on avait rendez-vous avec une... Je ne sais plus ce qu'elle était précisément, mais en tout cas, elle pratiquait de l'haptonomie. Et on avait fait juste en fin de grossesse quelques séances d'haptonomie pour une raison autre que directement la grossesse, mais on en avait fait. Et donc, on se voit, on se retrouve là-bas avec mon conjoint. Et pareil, je sens que les contractions... reviennent de manière un peu régulière. Et quand je me relève, puisque j'étais allongée sur la table, quand je me relève, j'ai l'impression de sentir un liquide, un petit peu, pas énormément, mais un petit peu de liquide qui coule dans ma culotte. Donc, je me dis, est-ce que la poche n'aurait pas fissuré ? Et donc, en rentrant à la maison, je préviens ma sage-femme. Je lui dis, depuis que je suis rentrée, j'ai des contractions qui sont assez... Physiquement, je les sens, mais elles ne sont pas du tout douloureuses tous les quarts d'heure, etc. Donc, elle me dit, OK, pas de souci, on se tient au courant. Et donc, par rapport à ce liquide que j'avais senti, je n'en ressens pas trop dans la soirée, tout ça, mais je me dis, est-ce que c'est la poche qui a fissuré ou pas ? Et je ne sais pas, je m'étais mise en tête qu'il fallait que je m'active, que je fasse des choses, etc., pour lancer le travail. Et du coup, je n'ai pas trop réussi à m'endormir, je me suis un peu endormie, mais réveillée. un peu dans la nuit. Et en fait, j'ai appelé ma sage-femme et je lui ai dit, voilà, je ne sais pas quoi faire. Est-ce qu'il faut que je m'active ? Est-ce qu'il faut que je me repose ? Elle m'a dit, non, non, mais repose-toi. T'as encore lancé, repose-toi.

  • Rébecca

    Voilà,

  • Olivia

    et en fait, je ne lui avais pas dit avant, mais je lui ai dit, par contre, j'ai l'impression qu'hier soir, il y a la poche qui s'est fissurée, etc. Voilà, donc elle me dit, écoute, demain matin, je viens, on vérifie ça et on verra ce qu'il en est. Donc, je vais me coucher. Et le lendemain matin, elle vient sur l'écoute 10 heures. Et donc, elle me propose de m'examiner. Donc, j'avais continué à avoir des contractions qui n'étaient pas super intenses, mais qui étaient régulières. Et donc, elle me confirme que la poche a été fissurée. Et donc, par rapport à l'heure à laquelle elle a été fissurée, donc il y a quand même un protocole avec... la maternité, que la sage-femme souhaitait respecter pour avoir une bonne entente avec la maternité, c'est que 24 heures après la fissure de la poche, si le bébé n'est toujours pas né, dans ce cas, il y a un transfert à la maternité pour que la suite de la poche soit prise en charge par la maternité. Donc, la fissure avait eu lieu à peu près sur les coups de 20h-20h30 quand on était chez... Enfin, je me suis rendue compte de ça vers 20h-20h30. Donc, le lendemain matin, vers 10h, elle me propose de percer la poche complètement parce que ça peut du coup vraiment se lancer le travail pour de bon et éviter un éventuel transfert à la maternité au bout de 24h si le travail n'a pas plus commencé que ça. Donc, elle m'explique. C'est sa proposition et elle me dit maintenant c'est à vous de décider si vous souhaitez ou pas que je perce la poche. Et donc, on a accepté qu'elle perce complètement la poche qui était fissurée. Donc, elle perce la poche et elle nous dit, maintenant, vous allez faire un tour dans le quartier, vous allez vous promener, etc. pour que justement, on essaye de faire commencer le travail. Donc là, il était 10h du matin. Et puis, donc on va se promener. Et à 11h, ça y est, je commence à vraiment sentir les premières contactions. qui sont douloureuses au tout début, le début de l'intensité de douleur des contractions. Donc vraiment à 11h du matin, le travail se lance pour de bon.

  • Rébecca

    Ok, et donc du coup toi tu es sereine avec cet accouchement qui arrive de plus en plus imminemment.

  • Olivia

    Oui, alors du coup notre sage-femme est repartie. Parce que là, c'est pareil, ça peut prendre encore du temps. Donc, elle avait des rendez-vous, tout ça. Donc, elle me dit, écoutez, je pars. Et puis, vous me tenez au courant dans l'après-midi. Et donc, voilà. Donc, nous, on commence à vivre notre accouchement tranquillement à la maison avec mon conjoint. On mange, etc. En se disant, bon, OK, c'est certainement pour aujourd'hui qu'on va rencontrer notre bébé. Et puis, voilà, on vit ce début de travail tranquillement, tous les deux, quoi.

  • Rébecca

    Oui, et du coup, le travail s'amorce plutôt bien ?

  • Olivia

    Oui, le travail s'amorce plutôt bien. Ça évolue assez rapidement. Je crois que sur les coups, en début d'après-midi, peut-être même un peu avant 13 heures, j'ai une première contraction où vraiment je m'accroupis au sol. Jusqu'à présent, on ne réplique pas.

  • Rébecca

    C'est la poche des os qui fait tampon en plus. Oui,

  • Olivia

    c'est ça. Donc là, jusque-là, je m'arrêtais de faire ce que je faisais parce que c'était quand même assez intense. Mais bon, entre chaque contraction, on papotait, on rigolait, etc. Après avoir mangé, peut-être vers midi et demi, une heure, là, la première contraction où vraiment je me dis « Ok, c'est tout ça ! » Et donc là, je me rappelle m'être agroupie au sol dans la cuisine en me disant « Wouh, d'accord, là, ça change, ce n'est pas la même intensité. »

  • Rébecca

    Oui, on passe au level supérieur là.

  • Olivia

    Voilà, c'est ça, on passe au level supérieur. Et du coup, l'ambiance change un petit peu. Je n'ai plus trop envie de vaquer à mes occupations entre-temps. Même si entre, je suis encore bien connectée. Je sens que physiquement, ça va être un peu plus intense. Et donc, là encore, on continue. Donc là, on va plutôt dans la change. j'avais envie de de me poser dans la chambre, de me reposer un petit peu, etc. Donc, on va s'installer plutôt à l'étage. Et au bout de peut-être deux heures après, il prévient notre sage-femme que là, ça fait deux heures que j'ai des contractions qui sont assez intenses, etc. Donc, elle lui dit, OK, pas de souci, je termine ce que je suis en train de faire et j'arrive. Et c'est quelle heure à peu près ? Il était, je crois qu'elle est arrivée, je n'ai plus trop en tête, 16h, 17h peut-être.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Ouais, peut-être 16h, 17h, je ne me rappelle plus exactement.

  • Rébecca

    Oui, donc c'était quand même assez rapide quand même.

  • Olivia

    Oui, oui, oui, assez rapide. Oui, oui, ça a évolué assez rapidement, ouais. Ça a évolué assez rapidement. Donc, elle arrive à la maison. Nous, on était toujours en train de gérer tranquillement ce qui se passait. Enfin, tranquillement, c'est intense.

  • Rébecca

    Mais ça va, tu le vis plus trop mal.

  • Olivia

    Mais sans inquiétude particulière. De toute façon, pour moi, la maternité n'était pas vraiment une option. Sauf si, médicalement, la sage-femme avait... avait dit, non, non, là, de toute façon, on part à la matière pour des raisons médicales. Mais dans ma tête, ce n'était pas du tout une option. Donc, voilà. Donc, elle arrive, je ne sais plus si elle me propose de m'examiner, je ne m'en rappelle plus. Mais, bon, voilà, on fait une partie du travail où elle me propose de me mettre dans certaines positions, etc. Et puis, à un moment, je me rappelle lui dire, j'ai l'impression que ça n'évolue pas, qu'il ne se passe rien, etc. Et en fait, elle m'a dit, si, moi, je vois qu'il se passe des choses, je vois que ça évolue et tout, ne t'inquiète pas, ton corps, il fait ce qu'il faut. Donc, moi, je me rappelle avoir eu un peu un coup de mou et en fait, elle m'a beaucoup rassurée en me disant que tout se passait normalement.

  • Rébecca

    Une petite fête de désespérance, là, non ?

  • Olivia

    C'était un peu plus tôt, en fait. Mais je pense que je fatiguais un petit peu physiquement. Je pense que je me disais, est-ce que ça va durer encore longtemps ? J'étais à quatre pattes à ce moment-là. Et à chaque fois, ça me faisait forcer sur mon dos, ça me faisait mal au dos. Et du coup, je n'étais pas forcément bien. Donc, je pense que là, ça a un peu été le signe de changer de stratégie. là parce que ça... Donc voilà. Et puis... Le temps passe et au bout d'un moment, elle m'examine. Elle se rend compte que le bébé ne descend pas, ne s'engage pas complètement dans le bassin. Elle me propose de monter et de descendre les escaliers. Je me rappelle quand elle était venue visiter la maison, parce qu'elle faisait toujours une visite avant la naissance, au domicile des parents. Elle m'avait dit « Très bien, vous avez une maison à étage, c'est parfait. » Parce que souvent, les escaliers, ça peut bien aider pour le travail. Et donc là, elle me dit, tu vas monter et descendre les escaliers pendant un petit moment. Et je me rappelle très bien, elle m'explique. Elle me dit, ton bébé ne s'engage pas dans le bassin pour l'instant, donc là, on va essayer de l'aider, tu vas monter et descendre les escaliers. Je lui dis, et si jamais il ne s'engage pas, qu'est-ce qui se passe ? Et elle me dit, dans ce cas, il faudra aller à la maternité. Et je lui dis, mais qu'est-ce qu'ils vont faire à la maternité ? Et elle me répond, je me rappelle très bien, eh bien, ça dépend des obstétriciens. Donc là, écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, mais j'ai vu comme un néon lumineux, tu sais, les enseignes lumineuses des magasins, il a vu sa tête avec écrit « césarienne » . Et en fait, j'ai vu ça comme si ça lui faisait une couronne au-dessus de la tête. J'ai vu ça et je me suis dit, mais en fait, même pas en rêve.

  • Rébecca

    Absolument pas.

  • Olivia

    On fait montée et descendue ces escaliers, hyper décidés, en me disant qu'il est hors de question qu'on aille à la maternité pour avoir une césarienne. Ce n'est pas possible. Et donc, j'ai fait plusieurs montées et descentes d'escaliers. Et en fait, pendant ce temps... la sage-femme j'ai quand même entendu qu'elle disait à mon conjoint prépare une valise pour la maternité au cas où ok ouais ça s'intéressait à très bon quand même pour l'instant ça allait encore mais voilà elle préférait que si voilà s'il fallait partir que tout soit prêt sachant qu'on n'avait absolument pas préparé de valise pour la maternité tu vois donc lui s'est retrouvé un peu en panique en mode oh là là mais je sais même pas où est-ce que je vais trouver une valise et tout enfin tu vois Et en fait, il a dit à la sage-femme, attends, d'abord, je voudrais faire quelque chose. Et en fait, le rendez-vous de la veille pour la séance d'apnonomie, elle nous avait fait expérimenter quelque chose vraiment de communication du papa avec le bébé et de lui demander de se mettre à un certain endroit dans le ventre de la maman, etc. Et en fait, il s'est allongé sur le lit. Je me suis rendue compte en montant et descendant les escaliers, à un moment, je le vois allongé sur le lit, les yeux fermés, les bras croisés, les mains croisées sur la poitrine. Je me suis dit, mais qu'est-ce qu'il fait ? C'est le moment de faire une sieste ! Je me suis rendue compte qu'après, qu'il était en train de parler à notre bébé et de lui dire de descendre, de s'engager dans le bassin.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Voilà. Effet combiné, je ne sais pas, on y croit ou on n'y croit pas. De toute façon, l'autonomie, c'est quand le pratiquant, qu'on peut être convaincu du truc. Au bout de quelques montées et descentes d'escalier, je n'ai aucun souvenir de combien de temps ça a duré, ma sage-femme m'a demandé de revenir dans la chambre pour me réexaminer. Et en fait, elle m'a dit, c'est bon, ça y est, ton bébé est engagé et il va arriver.

  • Rébecca

    Ah, trop chouette.

  • Olivia

    Et donc là, tu vois, j'en ai encore plein d'émotions en te racontant. Les larmes qui me montent. Et en fait, je me suis dit, OK, ça y est, ça va être là, ça va être maintenant. Et donc, on a été tout de suite super soulagés de se dire, OK, on ne va pas à la mater et notre bébé, il va bien être à la maison. Et donc, à partir de là, écoute, je ne saurais pas trop te dire. Bon, j'étais un peu, tu sais, déconnectée. Au niveau timing, au niveau de ce qui s'est réellement passé, je sais que quand j'ai commencé à sentir l'envie de pousser, au départ, j'étais très crispée du haut du corps. Elle avait un siège d'accouchement, donc elle m'avait proposé de m'y installer. Et au bout d'un moment, comme je crispais tout le haut de mon corps plutôt que de me concentrer sur le bas, elle a proposé à mon conjoint de me soulever. Donc, de passer ses bras sous mes aisselles et de me soulever au niveau des contractions pour qu'en fait, je n'ai pas d'endroit sur lequel m'appuyer, etc. au niveau du haut du corps, que je puisse vraiment détendre le haut du corps et que je puisse vraiment pousser à fond en bas pour que mon bébé puisse sortir. Et effectivement, il a suffi de quelques contractions comme ça pour que mon bébé sorte. Et en fait, il est sorti sur une seule contraction. il y a la... tête qui est sortie, je me rappelle très bien de sentir le cercle de feu et sur les peut-être deux contractions qui précédaient et j'ai regardé ma sage-femme avec des yeux énormes en disant mais qu'est-ce que ça fait mal ! Et je me rappelle très bien de ces mots, elle me disait oui, je sais, ça fait mal, c'est ton sexe qui va s'ouvrir, etc. C'est intense. mais dès que ton bébé sera sorti, tu vas voir que tu en seras soulagé et tu ne vas plus du tout ressentir cette sensation. Du coup, ça m'a vraiment redonné de l'énergie. Sur le début de la contraction, je me rappelle que sa tête est sortie et j'étais tellement dans cette intensité de « je ne veux plus sentir cette douleur » que j'ai tellement poussé que tout le corps est sorti à la suite, pas sur la contraction d'après.

  • Rébecca

    Oui, OK, bouchon de champagne, c'est certain.

  • Olivia

    Oui, c'est sûr, c'est sûr, bouchon de champagne. Et donc, voilà, mon conjoint était derrière moi puisqu'il me tenait.

  • Rébecca

    La sage-femme était accroupie, à moitié allongée par terre, pour récupérer et réceptionner notre bébé. Et tout de suite, j'ai voulu la prendre dans mes bras, sauf qu'elle avait deux tours de cordon autour du cou. Ah oui, quand même ! Oui, mais la sage-femme m'a dit « Attends, attends, avant de la prendre, on a redescendu mon bébé plus au niveau de ma vulve. » Elle a déroulé les deux tours de cordon, et ensuite, j'ai pu la prendre contre moi, sur ma poitrine.

  • Olivia

    Ok, donc je sais que c'était peut-être un peu long, c'est parce que le cordon...

  • Rébecca

    Voilà, c'est ce qu'on a supposé, qu'elle avait peut-être un peu de mal à s'engager parce qu'elle avait ces deux tours de cordon, mais comme on a tout fait pour que la gravité puisse faire son effet, etc., c'est pour ça qu'elle a réussi finalement à s'engager malgré ces deux tours de cordon.

  • Olivia

    Ok, et donc toi, comment tu te sens après cette première... Mise au monde.

  • Rébecca

    Moi, du coup, ça m'a vraiment fait prendre conscience de la force et de la puissance que je pouvais avoir. Et je me suis dit, franchement, maintenant, il peut m'arriver n'importe quoi. Je sais de quoi je suis capable. Oui,

  • Olivia

    le boost de confiance.

  • Rébecca

    Oui, complètement, complètement, dans mes capacités, pas tellement mes capacités physiques, mais plus mentales, tu vois, de me dire, ok, mais maintenant, la terre peut s'effondrer, que je sais de quoi je suis capable, tu vois, un parallèle qui n'a rien à voir, mais j'avais vécu une expérience professionnelle assez difficile quelques années auparavant, et je me disais, il m'arrive ça maintenant, mais… Ça ne m'ébranlera même pas, en fait, parce que je sais de quoi je suis capable, de toute la force que je suis capable de mettre en œuvre pour réaliser ce que je veux. Et vraiment, quand tu parles de confiance, c'est complètement ça. Ça m'a donné un gros chouc de confiance en moi, en mes capacités.

  • Olivia

    Ok. Ok, d'accord. Donc, tout se passe bien. Je suppose que tu te remets quand même assez vite, finalement, de cet accouchement.

  • Rébecca

    Alors oui, physiquement, je me remets, j'imagine, assez vite, assez bien, physiquement. Par contre, nous, on n'était pas originaire de la région. Et du coup, à cette époque-là, il n'y avait que 10 jours de congé pour le coparent. Et clairement, par contre, j'ai senti beaucoup de solitude en postpartum.

  • Olivia

    Ok.

  • Rébecca

    Parce qu'on n'avait pas encore notre cercle amical qu'on peut avoir aujourd'hui. On n'avait pas notre famille dans le coin. Mon conjoint qui est reparti au boulot 15 jours après. Et ça, par contre, ça a été dur de me retrouver toute seule avec un petit bébé à gérer et personne autour pour m'entourer. Oui,

  • Olivia

    forcément. C'est le choc.

  • Rébecca

    Oui, complètement. On n'avait pas anticipé cet aspect-là du postpartum. Donc ça, ça a été un peu dur. Ok.

  • Olivia

    Et du coup, si on avance un petit peu dans le temps, à quel moment tu te dis qu'on va faire petit frère ou petite sœur à cette petite princesse ?

  • Rébecca

    Alors, c'est quand elle a eu un peu plus de deux ans. quand elle a commencé à dormir et à ne plus se réveiller en général qu'on s'est dit pourquoi pas un deuxième donc voilà quand on s'est dit c'est parti pour un deuxième enfant on a eu encore la même chance que pour la première c'est à dire qu'à retrait du stérilet le cycle suivant je suis tombée enceinte donc encore très chanceuse sur ce coup là et pour nous du coup une évidence d'envisager une naissance à domicile après avoir vécu un premier bébé né à la maison pour lequel tout s'était bien passé c'était une évidence oui

  • Olivia

    ok et donc du coup tu te lances dans le même projet c'est naturel il n'y a même pas la question qui se pose là

  • Rébecca

    Il n'y a pas la question qui se pose. La question qui se pose, par contre, c'est la sage-femme, parce que la sage-femme qui nous avait accompagnées pour notre première, elle avait arrêté son activité. Donc, c'est posé la question de la sage-femme. Mais entre-temps, il y avait une autre sage-femme qui était beaucoup plus proche géographiquement, qui avait du coup commencé son activité d'accompagnement d'accouchement à domicile. Donc, on s'est dit, OK, on va prendre rendez-vous avec elle. Sachant qu'entre-temps, j'avais du coup décidé de me reconvertir et de commencer une formation pour devenir doula. Et c'est vraiment le postpartum de ma première, quand je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible, on ne peut pas laisser les femmes.

  • Olivia

    C'est le nez de cette solitude. Oui,

  • Rébecca

    tout à fait. Tout à fait. Mon envie de me former pour être doula, elle est née vraiment de ce sentiment de solitude après mon premier postpartum. Et du coup, je commence ma formation pile au début de ma grossesse.

  • Olivia

    Oui, timing parfait.

  • Rébecca

    Pile au début de la deuxième grossesse, je commence la formation. Enfin, un petit peu après, j'étais déjà enceinte, mais en tout cas, je prends la décision de me former, je choisis mon organisme de formation vraiment au début de ma grossesse. Et en fait, je connaissais une doula qui a... qui habitait pas très loin de chez moi et avec qui j'avais échangé, etc. Et donc, c'est assez naturellement que je lui ai demandé si elle voulait bien être notre doula pour cette naissance. Et en fait, elle connaissait très bien la sage-femme qui pratiquait les accouchements à domicile. Elle pratiquait régulièrement des accouchements à domicile ensemble. Donc, tout s'est aligné, en fait, pour préparer cette deuxième naissance. Ouais,

  • Olivia

    t'as un vrai petit cocon là autour de ton amie.

  • Rébecca

    Ouais. Tout à fait.

  • Olivia

    Ok. Et donc, cette fois encore, tout se passe bien. Au niveau de ta grossesse, il n'y a pas du tout de problème ?

  • Rébecca

    Oui, cette fois encore, tous les signaux étaient ouverts. Donc, voilà. Alors, j'avais quelques… Enfin, on n'a pas eu nos enfants très jeunes. J'ai eu ma fille quand j'avais 33, je crois. Et donc, là, j'avais 36 quand j'étais enceinte de mon deuxième. Et donc, voilà. certain certains considèrent déjà après 35 ans des grossesses gériatriques. J'adore ce thème.

  • Olivia

    Et toi, tu l'apprécies.

  • Rébecca

    Voilà, c'est ça, à 35 ans. Non, mais oh ! Mais ce n'était pas du tout l'état d'esprit de la sage-femme qui nous accompagnait. Elle m'a posé la question de si je voulais faire le test du diabète gestationnel ou pas. Donc, j'ai dit que moi, je n'en avais pas du tout envie. Et voilà, c'est vraiment... Elle m'a posé la question si j'avais eu envie de le faire. Je pense qu'elle m'aurait prescrit ce qu'il fallait pour le faire. Mais moi, je lui ai dit non, non, je n'ai pas du tout envie de faire ce test-là. Ce n'est pas parce que j'ai 36 ans que ça y est, je n'en ai pas fait pour ma première. On va faire les prises de sang régulières tous les mois pour vérifier. Mais voilà, je n'avais pas du tout envie de partir dans un parcours plus médicalisé que ça, tout ça parce que j'avais 36 ans. donc euh Donc, aucun feu rouge. Comme pour la première, tout s'annonçait parfaitement pour cette naissance à domicile.

  • Olivia

    OK. Et du coup, en parallèle de ta formation qui commence, est-ce que tu fais une préparation ? Est-ce que tu te prépares autrement ? Ou est-ce que tu te laisses vider parce que tu sais où tu vas ?

  • Rébecca

    Du coup, on a des rendez-vous qu'avec Madoula qui vient à la maison. et du coup on aborde effectivement la naissance etc donc la sage-femme proposait une préparation à la naissance parce qu'elle ne suivait pas que du suivi d'accouchement à domicile elle faisait aussi du suivi de grossesse pour des naissances à la maternité donc elle proposait des séances de préparation à la naissance en groupe mais dans la mesure où nous on avait choisi d'avoir une doula qu'elle venait à la maison et qu'on avait des temps d'échange etc ensemble On n'a pas ressenti le besoin de faire plus. Par contre, ma sage-femme proposait aussi des sessions en piscine. Un peu pareil, c'était plus de la détente et un peu de la préparation physique. Mais c'était tellement agréable. C'était une préparation différente de ce que j'avais pu faire avec ma première sage-femme au niveau corporel. Mais là, c'était en fin de grossesse, avec le poids, etc. du ventre, franchement c'était hyper agréable et donc voilà j'allais faire régulièrement les séances qu'elle proposait en piscine avec toutes les futures mamans qu'elle accompagnait que ce soit pour des accouchements à domicile ou pas d'ailleurs et donc voilà

  • Olivia

    Madoula qui venait à la maison et la piscine avec la sage femme sur toute un douceur mais qui est là ouais ouais et toi du coup le plan c'était d'accoucher du coup Du coup, avec ta doula et ta sachem à côté de toi.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. En fait, du coup, on ne savait pas du tout quand aurait lieu la naissance. Du coup, potentiellement, notre fille qui pouvait être à la maison avec nous. Et en fait, pour la naissance de ma première, j'ai vraiment eu besoin que mon conjoint soit là tout le temps, etc. J'avais besoin de lui tenir la main, etc. Et en fait, je me suis dit, OK, mais si notre fille aussi, elle a besoin de quelqu'un, comment on va faire ? Si elle a besoin de son papa, moi, je risque de me retrouver un peu toute seule, entre guillemets. Et du coup, on s'est dit, OK, c'est la motivation première d'avoir fait appel à Notre-Doula. C'était que je sois sûre de pouvoir avoir quelqu'un qui va me soutenir si jamais ma fille a besoin de son papa pour être avec elle.

  • Olivia

    OK. Ok, c'est quand même une bonne raison. Très pragmatique, mais quand c'est le deuxième, on a plus ces petites préoccupations pratiques que pour le premier.

  • Rébecca

    Oui, pour le premier, la question ne se pose pas. De toute façon, on n'était que tous les deux. Mais là, c'est vrai qu'il y avait un paramètre différent. Donc forcément, on a fait ce choix-là. Du coup, on l'a fait assez tôt dans la grossesse. pour anticiper le postpartum donc pour pas revivre ce qu'on avait vécu pour le premier le premier postpartum après la naissance de notre fille on avait demandé à la maman de mon conjoint de venir à la maison passer quelques semaines avant la naissance pour que qu'elle puisse être là un peu pour me relayer pour nous relayer et potentiellement être là aussi pour la naissance au cas où et être là en postpartum surtout voilà pour pouvoir d'avoir pour pouvoir nous soutenir. Pareil, parce qu'il va y avoir la grande à amener à l'école, si moi j'ai besoin à la maison. Donc là, on s'était beaucoup moins laissé porter et on avait beaucoup plus anticipé les choses.

  • Olivia

    Ok. Du coup, pratiquement, entre guillemets, tout est ok. Médicalement aussi, tu n'as pas de problème, tout est ouvert pour ton accouchement à domicile ?

  • Rébecca

    Oui, tout est ouvert médicalement, comme pour la première. Donc, c'était vraiment… Voilà, tout était parfait.

  • Olivia

    Ok, super. Bon, et du coup, comment arrive le grand jour alors ?

  • Rébecca

    Alors, du coup, un soir, la veille, c'était deux jours avant le terme. Je vais voir mon ostéo parce que j'avais vachement mal dans le dos, etc. Donc, je vais voir mon ostéo dans l'après-midi pour qu'elle me soulage, etc. Je vais faire une grande marche en ville avec ma belle-mère. On se promène, etc. Et puis, le soir, on avait une petite réunion d'une association dans laquelle on fait partie avec mon conjoint. Et donc, voilà, c'était cool parce qu'on a passé une soirée plutôt agréable, etc. Et mon conjoint devait, le lendemain matin, avec un copain de l'association, aller faire quelques achats pour l'association. Donc, voilà, on se couche comme ça, en se disant, bon, ben voilà, ça devrait bientôt arriver, on verra bien. Et en fait, sur les coups de 5h30 du matin, je me réveille avec des contractions. Et en fait, je me rends compte que j'ai quasiment pas dormi. Je me dis, si jamais c'est pour aujourd'hui, franchement, je ne vais pas être en super forme parce que je n'ai vraiment pas beaucoup dormi, etc. Et puis, à 5h30, je me dis, mais quand même, elles reviennent quand même assez fréquemment, les contractions. Bon, je vais regarder. Et puis, ah ben oui, effectivement, j'ai des contractions toutes les 5 minutes.

  • Olivia

    Quand même, oui. Je crois que c'était ça,

  • Rébecca

    ou toutes les 10, je ne sais plus, ou toutes les 10 minutes, peut-être. mais En fait, je m'étais dit « Ok, c'est le début quoi. » Oui. C'est le début parce que c'était intense physiquement, mais je n'avais pas encore mal. Donc, je sentais vraiment le ventre qui se contractait fort, etc. Mais il n'y avait pas de sensation de douleur. Donc, je me dis « Ok, on verra bien. » Et donc, à 5h30, je me lève et j'avais envie de prendre un bain. Donc, comme on a une baignoire, je me fais couler le bain. Je ne dis rien à personne. Je fais couler mon bain et je m'installe dans la baignoire. Et puis, je ne sais plus, sur les coups de, je ne sais pas, peut-être 6h30, mon conjoint qui passe la tête par la porte et qui me dit ça va et tout, je lui dis oui, ça a commencé. Tu peux annuler ton rendez-vous de ce matin. Et je lui dis mais bon, va te reposer parce que voilà, laisse-moi tranquille, va te reposer. Si c'est long, je vais avoir besoin que tu sois en forme et tout. Donc, retourne te coucher. Donc, je le renvoie se coucher. Et puis au bout d'un moment, je n'étais plus très bien dans la baignoire parce que je n'arrivais pas à vraiment pouvoir adopter toutes les positions que je voulais. C'était quand même une baignoire classique, ce n'est pas une piscine. Donc il y avait des moments où là, ça devenait plus intense. Et voilà, je sentais que je n'arrivais plus trop bien à me préparer, à me positionner. Donc je sors de la baignoire. Et je me habille et je me dis, je vais aller au salon discrètement pour réveiller personne. Donc, mon conjoint dormait, ma fille dormait, ma belle-mère dormait, tout ça. Donc, je me dis, je ne vais réveiller personne, je vais aller faire du ballon un peu au rez-de-chaussée. Et en fait, je prépare un SMS à envoyer à Madoula et à ma sage-femme. Et je me suis dit, bon, ça ne sert à rien d'être réveillée trop tôt. De toute façon, il y en a pour encore un bon moment. Donc, je me dis, allez, je le renverrai à 7h du matin. comme ça c'est une heure raisonnable on va dire pour... pour les prévenir. Il y a moins de risques que ça les réveille que de leur envoyer à 6h ou 6h30. Et donc, je repars le SMS en me disant « J'ai des contractions toutes les temps, mais tout va bien, je gère. Je vous tiens au courant dans la matinée. » Et donc, je fais du ballon et tout. Et en fait, je ne me rends pas tellement compte que ça s'intensifie, etc., que ça va plus vite. Et au bout d'un moment, il est 7h et je me dis « Ok, je leur envoie le message. » Donc, j'envoie le SMS.

  • Olivia

    Oui.

  • Rébecca

    Et en fait, là, ça commence à bien s'accélérer. Mais là, j'étais presque, j'étais déconnectée en fait de l'espace-temps.

  • Olivia

    De ta bulle, vraiment.

  • Rébecca

    Complètement, complètement dans ma bulle. Et je remonte quand même dans la chambre. Et donc, je dis à mon conjoint, s'il te plaît, va me préparer un petit déj, va me couper des fruits, j'ai envie de manger des fruits. Et donc, il descend au rez-de-chaussée, je m'installe dans le lit avec le coussin d'allaitement, etc. J'essaie de trouver une position agréable. Et il m'amène des fruits. Et en fait, non, il était encore au rez-de-chaussée. Et en fait, d'un coup, j'ai senti la poche des os qui perçait. J'ai vraiment senti le poc et pouf, d'un coup, il y a toute l'eau qui a coulé. Donc là, j'avais le coussin de grossesse qui était coincé entre mes jambes. J'étais allongée sur le côté avec le coussin entre mes jambes. Et du coup, je me rappelle avoir bien serré le coussin pour qu'il absorbe parce qu'on avait même préparé le lit. Il n'y avait même pas la bâche sur le lit et tout. Donc, du coup, je me dis, ah là là, je vais essayer de ne pas en mettre partout. Et comme on a la salle de bain qui est juste à côté, je me lève, je vais à la salle de bain avec le coussin coincé entre mes jambes pour qu'il absorbe le liquide amniotique qui était en train de couler. Et donc là, je lui crie, entre guillemets, depuis le premier étage, bon, il faut que tu appelles la sage-femme, il y a la poche qui vient de se percer, tout ça. Donc, appelle-la, tu lui dis que le liquide est clair, mais il faut la prévenir. Il était 8h du matin, et donc, en fait, il se dit, ok, je vais prévenir, d'accord, je vais la prévenir. Mais il n'a pas senti l'urgence, en fait, de vraiment prévenir que la sage-femme était là. Pas que la sage-femme était là, que la poche était percée. Et en fait, là, les contractions commencent à vraiment être. vraiment intense et vraiment plus rapprochée. Et il monte peut-être dix minutes après. Il me dit, mais attends, mais c'est vachement plus proche que cinq minutes, là, les contractions. Je dis, mais la poche est percée. Bien sûr que c'est plus rapide. Et en fait, il n'avait pas encore appelé la sage-femme. Et là, il s'est rendu compte de l'urgence. Et donc, il l'appelle. Et donc, il lui explique, etc. En fait, la poche s'est percée et d'un coup, là, les contractions sont plus rapides, plus rapprochées, etc. Donc, elle lui dit, OK, d'accord, on se met en route, on arrive. Sauf que 8h10 en région parisienne, tu imagines un peu la circulation qu'il y a. Et en fait, la sage-femme était... Donc, le cabinet de la sage-femme était à 20 minutes à peu près de la maison. mais le temps en fait elles se sont rejoints au cabinet avec notre doula et elles ont pris une seule voiture pour venir à la maison et voilà 20 minutes mais c'est 20 minutes quand il n'y a pas d'embouteillage donc là ça a été un peu plus long et mon bébé lui il n'a pas du tout attendu en fait Ça arrive à la maison. Lui, le signal était donné. Donc, très rapidement, mon conjoint a bien compris que ça allait être rapide. Et en fait, je me rappelle très bien. Au départ, je me suis installée à quatre pattes sur le lit et j'ai eu une seule contraction dans cette position et ça n'allait pas du tout. Je n'étais pas du tout bien installée. ok c'était pas ça pour toi c'était pas du tout la bonne position pour ce bébé là Et du coup, je me suis allongée sur le côté et avec une jambe appuyée contre la poitrine de mon conjoint. Et là, j'ai senti mon bébé s'engager dans mon bassin. Je l'ai vraiment senti frotter contre mon sacrum et vraiment s'engager d'un coup, mais un toboggan. Et là, je lui ai dit, le bébé va arriver. Et donc, évidemment, petit moment de panique pour lui. Il reprend le téléphone. Il rappelle sur le téléphone de la sage-femme. Elles étaient en voiture avec notre doula. Donc, c'est notre doula qui répond. Et donc, il lui dit, elle me dit que le bébé arrive, qu'elle le sent arriver, etc. Et en fait, au gémissement, au cri, entre guillemets, que je poussais... Oui, c'est ça. Elles arrivent à comprendre. Par téléphone, elles lui ont dit, OK, le bébé va être là avant nous. OK. parce qu'elle savait où elles étaient, elle savait combien de temps il fallait pour arriver à la maison. Et là, clairement, elles lui ont dit, le bébé sera là avant nous. Il y a, ne t'en fais pas. Une fois qu'il est sorti, tu le colles contre Olivia, tu lui mets une couverture, une couette, un bonnet et vous nous attendez.

  • Olivia

    OK.

  • Rébecca

    Donc, moi, j'étais complètement shootée d'hormones. Je n'ai eu absolument aucune inquiétude. Et lui, il a réussi à garder son stress pour lui et à ne pas me le transmettre. Et pas mal.

  • Olivia

    C'est ce qu'on demande à ce moment-là.

  • Rébecca

    Mais en en parlant après coup, en fait, il était hyper stressé. Mais il a réussi à garder ça pour lui. Et de toute façon, je pense que 5 minutes après, notre bébé était là, en fait. Une fois qu'il a passé le coup de fil, il a vraiment fallu quelques contractions. Et en fait, là, par contre, je me rappelle très bien que la tête est sortie sur une contraction. Ensuite, il y a eu une pause et je me rappelle dire à mon conjoint « Tu ne touches pas rien. Tu ne le touches pas. Tu ne fais rien. » Donc, on a attendu que la contraction d'après arrive et la contraction d'après est arrivée. Mon bébé est sorti. Mon conjoint l'a attrapé. On n'a même pas regardé si c'était une fille ou un garçon. On avait gardé la surprise. On ne savait absolument pas. Tout de suite, il l'a posé sur moi. Et comme les recommandations qu'il avait eues au téléphone, une serviette, la couette par-dessus, une couverture, la couette, tout ce qu'il fallait pour qu'on soit bien au chaud, parce qu'on était quand même au mois de janvier, et il n'avait même pas eu le temps d'allumer le chauffage dans la chambre, le petit chauffage soufflant qui était prévu. Et donc, voilà, pour qu'on soit bien au chaud, il nous a couverts, et puis voilà, et puis je lui ai dit, putain, on l'a fait !

  • Olivia

    Ouais, t'as toi qui étais fière de toi après un accouchement, là ! Enfin, disons pas que c'était moins ou plus, mais quand même, là, tu dois te dire, waouh, incroyable.

  • Rébecca

    Ah ben là, complètement, ouais, ouais. Là, c'est vraiment, ok, j'ai besoin de personne, en fait, pour le faire. Donc, voilà. Et ce qui était super, c'est que ma fille s'était réveillée entre-temps. Elle était venue me faire un câlin pendant que j'étais dans la salle de bain, en train d'essayer de me rincer un petit peu du liquide, etc. Et en fait, au moment de la naissance de mon bébé, elle était en train de prendre son petit-déj avec sa grand-mère au rez-de-chaussée. Et voilà, sans inquiétude. Et du coup, c'est ma belle-mère qui a noté l'heure de naissance parce que nous, on n'était absolument pas du tout connectés à ça. Et quand elle a entendu les premiers petits cris du bébé, elle a regardé l'heure. Et donc, c'est elle ensuite qui nous a dit à quelle heure notre fils était né.

  • Olivia

    Ah ça y est, c'est bon.

  • Rébecca

    ok voilà Sacha mais la douleur sont arrivées du coup elles n'ont pas été surprises de te voir aller tomber dans tes bras non clairement elles avaient entendu de toute façon quand elle est au téléphone qu'il allait être là quelques minutes après mais qu'elle il allait leur falloir un petit peu plus de temps pour arriver et donc elles sont arrivées à peu près un quart d'heure un quart d'heure vingt minutes après la naissance ok ... Donc, voilà, effectivement, de toute façon, nous, il n'y avait rien à faire en attendant. Elle savait qu'elles étaient sur la route, tu vois, donc elle lui avait donné les bonnes instructions. Vous nous attendez, à part le couvrir pour faire en sorte que le bébé soit au chaud. Voilà, il n'y avait rien à faire, donc on a attendu tranquillement.

  • Olivia

    Oui, ok. Et toi, comment tu te sens après cet accouchement, du coup ? Bonne fin de mois. Pleine de pouvoir, quoi.

  • Rébecca

    Ah ben, complètement, complètement. Encore plus qu'après la naissance de ma fille. C'est vrai que c'était la découverte, tu vois, pour mon premier accouchement. Même si j'avais la théorie, tu vois, dans la pratique, ça reste quand même une première expérience au niveau des sensations, en fait. C'est pas forcément... Tu appréhendes pas les choses de la même manière. Là, franchement, mais j'étais complètement connectée à mon corps. Vraiment, je ressens encore cette sensation de quand il descend, quand il s'engage dans mon bassin, qu'il frotte contre mon sacrum, mais je pouvais presque savoir au millimètre près où il était en fait. et beaucoup plus consciente. Le fait aussi d'avoir fait ma formation de doula et d'avoir encore vraiment plus de connaissances théoriques sur les mécanismes, la mécanique de la grossesse, les hormones, etc. Vraiment, là, au niveau conscience de mes sensations corporelles, c'était incroyable. Oui,

  • Olivia

    c'est sûr, c'est fou. Et comment tu vis ce deuxième postpartum ? Alors, tu es un petit très seul pour le premier.

  • Rébecca

    Eh bien, complètement différemment. Alors, évidemment que le contexte était complètement différent. Donc, on avait déjà demandé à ma belle-mère de venir pour pouvoir avoir du soutien logistique. Ensuite, on avait demandé à ma maman de venir. Donc, dès que ma belle-mère est partie, c'est ma maman qui est arrivée, qui a pris le relais. donc en fait c'est un peu Je pense que j'ai passé les trois jours après la naissance allongée dans mon lit, vraiment, à part aller aux toilettes et me faire une petite toilette, je ne faisais rien, on m'apportait mes repas au lit. Vraiment, je ne sortais pas de la chambre. Vraiment, les trois, quatre premiers jours, je ne suis pas sortie de la chambre. Et même les jours qui ont suivi, j'ai eu beaucoup moins, enfin, je n'avais rien d'autre à faire que m'occuper de mon bébé. Oui. De toute façon, il y avait mon conjoint qui était à la maison, mais il y avait ou ma belle-mère ou ma mère. Et c'est vrai que ça nous a beaucoup soulagé, le fait d'avoir une première dont il y avait besoin de s'occuper. Même quand mon conjoint devait s'occuper d'elle, si jamais il y avait quoi que ce soit. En enfant de 3 ans, c'est intense. Donc, même s'il y avait besoin de s'occuper d'elle, moi, si j'avais besoin de quoi que ce soit, j'avais quelqu'un d'autre, de toute façon, qui pouvait venir m'apporter quelque chose, etc. Ça a été très soulageant aussi pour mon conjoint. Du coup, après la naissance de ma première, c'est lui qui devait tout faire. Et là, le fait d'avoir quelqu'un d'autre, que ce soit sa mère ou la mienne, il a pu profiter de notre première et de notre fils aussi plus sereinement.

  • Olivia

    Oui, forcément. Ok, écoute, merci beaucoup d'avoir partagé ces deux expériences, comme dans les films. C'était super intéressant et super captivant. Donc, merci beaucoup d'avoir bien voulu partager tout ça.

  • Rébecca

    Merci à toi de m'avoir invitée et d'avoir écouté ce récit.

  • Olivia

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Olivia

    00:01

  • Le désir d'accoucher à domicile d'Olivia

    00:39

  • La grossesse et les préparatifs pour l'accouchement

    02:38

  • Le déroulement de l'accouchement à domicile

    09:40

  • Les émotions et sensations lors de la naissance

    20:05

  • L'impact du postpartum et de la solitude

    31:15

  • Préparation pour le deuxième enfant et soutien accru

    32:53

  • Le grand jour : accouchement du deuxième enfant

    41:43

  • Conclusion et réflexions sur les expériences d'accouchement

    57:10

Description

As-tu déjà rêvé d’un accouchement à domicile, loin des couloirs d’hôpital et des césariennes d’urgence ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Olivia, une maman inspirante qui partage ses expériences d'accouchement à domicile. Olivia, mère de deux enfants, nous raconte comment son désir de donner la vie à domicile a été ancré en elle depuis des années, influencé par les récits de sa propre mère. Elle nous explique avec passion comment elle a réussi à convaincre son conjoint, au départ hésitant, après une rencontre rassurante avec une sage-femme.


Au fil de notre discussion, Olivia évoque ses préparations physiques et émotionnelles pour l'accouchement, ainsi que le soutien précieux qu'elle a reçu pendant sa grossesse. Cet épisode est un véritable témoignage d'accouchement, riche en émotions, où elle partage le déroulement de son premier accouchement, où elle a ressenti une grande puissance et une connexion unique avec son corps. C'est une expérience qui fait réfléchir sur la manière dont nous percevons la maternité et l'accouchement physiologique.


Olivia ne se contente pas de partager ses réussites, elle aborde également les défis du postpartum, marquée par la solitude et le besoin de soutien, ce qui l’a poussée à se former en tant que doula pour aider d'autres mamans. Elle sait à quel point il est important d’avoir un réseau de soutien, surtout après un accouchement, que ce soit un accouchement de rêve ou un accouchement prématuré. Son parcours nous rappelle l'importance des témoignages de mamans, qui peuvent éclairer et rassurer d'autres femmes dans leur propre cheminement.


Dans cet épisode, nous parlerons également de son expérience de son deuxième accouchement, où elle se sentait plus préparée et entourée, et comment cette expérience a changé sa perception de la maternité. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà vécu des moments difficiles comme une hémorragie de la délivrance ou une révision utérine, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, nous explorons les joies et les défis de la maternité, en mettant en lumière l'importance de l'écoute et du partage. Rejoins-nous pour découvrir comment Olivia a transformé ses expériences d'accouchement en une source d'inspiration pour elle-même et pour les autres.


Ne manque pas cet épisode captivant de "Balance ton accouchement" et plonge dans un univers où chaque témoignage d'accouchement est une célébration de la vie et de la résilience des mamans !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, ma petite amour jaune, pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Olivia

    Oui, et bien bonjour, moi je suis Olivia, j'ai deux enfants qui ont 8 et 5 ans.

  • Rébecca

    et puis voilà qu'est-ce que j'ai envie de rajouter vous allez découvrir du coup mes récits d'accouchement prochainement avec plaisir alors première question que je pose à chaque fois est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta première grossesse quelque chose qui te donnait envie qui te faisait peur que tu appréhendais ou alors pas du tout Merci.

  • Olivia

    L'accouchement, ce n'était pas quelque chose que j'appréhendais même avant d'être en projet bébé. Du coup, l'accouchement, moi j'avais choisi d'accoucher à domicile et c'est quelque chose auquel j'avais réfléchi des années avant d'être maman et avant même de rencontrer mon conjoint. C'était quelque chose sur lequel je m'étais déjà beaucoup renseignée. Et c'était vraiment une envie très profonde depuis plusieurs années avant d'être enceinte pour la première fois.

  • Rébecca

    Ok, le domicile, c'était vraiment ton objectif.

  • Olivia

    Oui, tout à fait. J'ai toujours eu l'image de la naissance comme quelque chose de fluide, de naturel, de par les récits principalement que j'ai eus de ma mère. Et du coup, pour moi, déjà même avant de connaître l'accouchement à domicile, Donc voilà, pour moi, je n'envisageais pas forcément d'avoir une péridurale, ce genre de choses. Et quand j'ai commencé un peu plus à me renseigner, j'ai vraiment découvert l'accouchement à domicile et je me suis dit « ok, c'est ça que je veux vivre » .

  • Rébecca

    Ça existe, c'est ça que je veux.

  • Olivia

    Ouais, tout à fait.

  • Rébecca

    Ok, si on commence par le début, est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1 du coup ?

  • Olivia

    Oui, alors à cette époque-là, je n'avais pas parlé de la couche à domicile à mon conjoint. Mais oui, on décide d'avoir un enfant. On a eu la chance qu'il arrive très vite. Voilà, notre premier essai, premier cycle. Après que j'ai retiré mon contraceptif, je suis tombée enceinte tout de suite. Donc, on a vraiment été chanceux de ce côté-là.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ta grossesse commence bien ? Tout se passe bien ?

  • Olivia

    Oui, la grossesse commence bien. Après, comme je pense beaucoup de futures mamans, pour une première grossesse, un petit peu des appréhensions. Est-ce que tout va bien se passer ? Il y a toujours ce fameux poids pour le premier trimestre. Est-ce que la grossesse va bien continuer ? Un petit peu d'inquiétude de ce côté-là, mais pas non plus. enfin voilà, je pense comme relativement beaucoup de mamans. Par contre, j'ai très rapidement parlé de la couche à domicile à mon conjoint pour qu'on puisse déjà commencer à s'y préparer. Je lui ai très rapidement parlé de la couche à domicile.

  • Rébecca

    Est-ce que c'est quelque chose qui lui plaisait, lui faisait peur ? Il a juste été attiré par ce concept ?

  • Olivia

    Alors, la première phrase qu'il a prononcée quand je lui ai dit que j'aimerais bien coucher à la maison, c'est « j'aimerais bien que ce soit un peu plus médicalisé » .

  • Rébecca

    Ok. Et donc,

  • Olivia

    moi, je lui ai dit « justement, moi, j'aimerais bien que ce soit un peu moins médicalisé » . En fait, lui, il n'avait pas du tout, il ne s'était pas du tout renseigné sur le sujet parce que je pense déjà que les hommes se sentent moins concernés par ça tant qu'ils ne sont pas futur papa, tant qu'ils ne sont pas vraiment dans le... dans le contexte, et que lui avait une vision relativement classique de l'accouchement, comme la majorité des gens aujourd'hui, de « ça se passe en maternité, avec une équipe médicale » . Donc moi, quand je lui ai parlé d'accouchement à domicile, au début, il m'a dit « mais voilà, qu'est-ce que c'est que ce truc ? » . Et du coup, évidemment, j'avais déjà commencé un petit peu mes recherches en amont, et j'avais déjà repéré qu'il y avait une sage-femme qui accompagnait les accouchements à domicile à une heure de chez nous. Et du coup, moi, je lui ai un petit peu donné les raisons qui me poussaient à vouloir justement une naissance un peu moins médicalisée. Et je lui ai dit, écoute, si ça te va, on peut prendre rendez-vous avec cette sage-femme que j'ai trouvée. Et voilà, comme ça, au moins, on va pouvoir en discuter. Et puis, on verra ensuite si ça te tente ou pas.

  • Rébecca

    Ok, et du coup, ce premier rendez-vous, est-ce qu'il a tout de suite fait basculer ? Est-ce qu'il a planté une petite graine et finalement, c'est venu petit à petit ? Est-ce que ça lui a fait encore plus peur qu'autre chose ?

  • Olivia

    Non, ça a tout fait basculer, en fait. On a beaucoup accroché avec notre Ausha tout de suite. Et en sortant du rendez-vous, moi, j'étais déjà convaincue. Lui avait pu vraiment poser ses questions. On a vraiment eu une heure de rendez-vous pour tous les deux. et on a eu... vraiment un espace d'échange avec la sage-femme. Et du coup, il a vraiment pu lui poser des questions, lui indiquer ses craintes, etc. Et donc, elle a pu y répondre vraiment factuellement. Et je me rappelle aussi que dans la salle d'attente, elle avait une petite bibliothèque avec des bouquins qu'elle proposait aux futurs parents. Et il y avait le livre de Michel Audan, « Votre bébé est le plus beau des mammifères » . Et donc, pendant le rendez-vous, il lui dit « Ah, j'ai vu qu'il y avait ce livre, j'ai commencé à regarder les quelques premières pages. » Et elle lui a dit « Tu peux l'emprunter et tu me le ramèneras au prochain rendez-vous. » Et en fait, dans ce livre, il y a beaucoup de parallèles entre les humains et les animaux, les mammifères. Et en fait, c'est quelque chose qu'il lui a tout de suite parlé parce qu'il avait fait des études de bio, il avait travaillé dans une réserve animalière. Et du coup, il est très sensible à cet aspect mammifère que l'homme peut avoir. Et du coup, ça l'a convaincu. Une fois qu'il a lu le texte, il a dit « Ok, c'est bon » . Et aujourd'hui, c'est un fervent défenseur de l'accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok, la femme sait faire, ça va aller.

  • Olivia

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc, de convaincu. Est-ce que la grossesse se passe bien et ne pose pas de problème à ce projet d'accouchement à domicile ?

  • Olivia

    Non, aucune entrave pour ce projet-là. Ma grossesse se passe bien. Je n'ai pas de pathologie particulière. Les nausées en début de grossesse. Mais sinon, rien qui compromette ce projet-là. Pas de gémellité, les critères classiques. Pas de gémellité, pas de diabète, bébé qui se présente par la tête. Rien qui contre-indique pour un accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok. Et le fait que la sage-femme soit à une heure, ça ne posait pas de soucis non plus du coup ?

  • Olivia

    Non, nous on allait au rendez-vous tous les mois là-bas et il y avait assez peu de sages-femmes qui pratiquaient l'accouchement à domicile dans notre coin à ce moment-là. Donc pour elle, c'était assez fréquent de faire une heure, voire même plus de route. Ok. Donc voilà, pour elle, c'était ok.

  • Rébecca

    Ok, il fallait peut-être juste prendre ses dispos pour l'appeler assez tôt quand le travail commence, histoire qu'elle puisse être là ou pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, c'est ça. Après, on ne sait jamais, évidemment, combien de temps va durer un accouchement. Mais globalement, pour un premier, généralement, il y a quand même quelques heures qui se passent entre le début des contractions et vraiment la naissance du bébé. Donc, voilà, après, on avait établi tout notre petit contrat, entre guillemets, de quand est-ce que vous m'appelez. Et puis, de toute façon, elle était très disponible par téléphone, par message, même pendant la grossesse. Elle m'avait dit au moindre signe, tu me préviens.

  • Rébecca

    D'accord. Donc, tout se passe bien. Est-ce que toi, tu as quand même des rendez-vous dans un hôpital, une clinique au cas où ? Ou est-ce que pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, la condition pour notre sage-femme, en tout cas... pour... qu'on aille vraiment au bout de l'accouchement à domicile, c'est d'être inscrit quand même dans une maternité. Donc, moi, il y a une maternité dans ma ville. Donc, on était allé s'inscrire tout simplement à cette maternité. Donc, j'avais eu le rendez-vous d'inscription avec une sage-femme et rendez-vous anesthésiste. Donc, vraiment classique, comme n'importe qui est suivi en cabinet libéral pour sa grossesse. Ok,

  • Rébecca

    d'accord. Donc, tout ça, c'est bien. Est-ce que tu avais suivi une préparation particulière pour cet accouchement de misère ? Est-ce que tu avais suivi des cours, suivi des préparations, des choses ?

  • Olivia

    Alors en fait, ma sage-femme, vraiment les rendez-vous mensuels qu'on avait à chaque fois, c'était une heure avec elle. Donc on abordait quand même vraiment beaucoup de choses. Je ne faisais pas que le suivi médical. Ce n'était pas juste un monito, l'autérythérine, ce genre de choses. À chaque fois, on avait rendez-vous tous les deux avec mon conjoint pendant une heure. Donc ça, pendant toute la grossesse. Et par contre, arrivée en fin de grossesse, elles proposaient des séances avec, je me rappelle, plus que pratiquer l'autre personne, mais elles avaient appelé ça naissance en mouvement. Et en fait, on faisait plein. Donc là, c'était plus pour les futures mamans. Mais il y avait eu aussi une naissance avec les futurs papas qu'on avait fait. Et c'était beaucoup d'exercices sur le ballon, un peu de préparation physique, entre guillemets. Mais je trouve que ça portait bien son nom, naissance en mouvement. C'était vraiment se mobiliser, comment se mobiliser, etc. Que ce soit avant ou pendant l'accouchement. Mais c'était presque des rendez-vous de détente pour nous. Et c'était vraiment super agréable. Ce n'était pas du yoga, mais ça s'apparentait un peu à si on allait faire notre séance de yoga prénatale. Ce n'était pas la même chose, mais c'était un petit rendez-vous entre futures mamans pour notre séance naissance en mouvement. Et donc, c'était quelque chose qu'elle utilisait en guise de préparation un peu à la naissance. En plus du suivi qui était déjà assez poussé avec le rendez-vous individuel.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et est-ce que matériellement, tu avais des choses à préparer ? Je ne sais pas, une piscine, des objets pour le grand jour ?

  • Olivia

    Oui. Alors, la piscine, on n'en a pas pris parce que ça ne nous parlait pas forcément. Mais effectivement, elle nous avait donné une petite liste de choses à préparer. et puis les avoir vraiment à disposition. Globalement, c'était des alaises, des serviettes, surtout pour pouvoir limiter les tâches, on va dire, en fonction de là où j'allais accoucher, si c'était sur un lit, sur un canapé, histoire de protéger un petit peu le matériel autour. Après, il n'y avait pas tellement de choses à préparer que ça. Je n'ai pas forcément en tête. Oui, il fallait une bassine après pour le placenta, pour récupérer le placenta, enfin bassine ou saladier. des petites choses pour les soins du cordon et les soins à faire au nouveau-né dans les premiers jours. Mais ce n'était pas non plus une liste énorme de choses.

  • Rébecca

    Elle n'avait pas du tout besoin d'avoir un hôpital à la maison.

  • Olivia

    Non, elle n'avait pas du tout besoin d'avoir l'hôpital à la maison. Elle, de toute façon, avait son matériel si jamais il y avait quoi que ce soit. Donc principalement c'était vraiment du pratique au pratique pour l'accouchement lui-même. Mais voilà, il nous avait donné sa petite liste et on avait du coup... J'ai vraiment en tête à l'aise serviette. C'était les principes de l'affaire.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Du coup, il y a enfin de grossesse, ça s'annonce bien aussi. Il n'y a pas de... potentiel de problème dans la machine.

  • Olivia

    Non, non, non. Tout était ouvert. Tous les feux étaient ouverts. Aucune contre-indication. Donc, voilà. On déménage, en fait, en plus un mois avant la naissance de notre fille dans la maison dans laquelle on vit toujours. Donc, voilà. Le terme, elle est arrivée quelques jours avant terme, mais voilà, c'est vraiment... du détail. Et donc, on emménage dans la maison, on va dire un mois et demi avant le terme. Donc, voilà, on emménage vraiment en se disant, c'est ici que notre bébé va naître.

  • Rébecca

    Ok. Oui, alors comment ça se passe ? Comment le grand jour arrive ?

  • Olivia

    Alors, pour la naissance du coup de notre premier, donc notre première, une fille, justement, je repars d'une séance de naissance en mouvement. Et sur la route, je me rends compte que je commence à avoir des contractions. Alors, elles n'étaient pas du tout douloureuses, mais sur la route, j'avais une heure de route, puisque c'était à son cabinet. Voilà, je sens que j'ai des contractions. Je commence un petit peu à regarder le timing. Je me rends compte que j'en ai tous les quarts d'heure. Et le soir, on avait rendez-vous avec une... Je ne sais plus ce qu'elle était précisément, mais en tout cas, elle pratiquait de l'haptonomie. Et on avait fait juste en fin de grossesse quelques séances d'haptonomie pour une raison autre que directement la grossesse, mais on en avait fait. Et donc, on se voit, on se retrouve là-bas avec mon conjoint. Et pareil, je sens que les contractions... reviennent de manière un peu régulière. Et quand je me relève, puisque j'étais allongée sur la table, quand je me relève, j'ai l'impression de sentir un liquide, un petit peu, pas énormément, mais un petit peu de liquide qui coule dans ma culotte. Donc, je me dis, est-ce que la poche n'aurait pas fissuré ? Et donc, en rentrant à la maison, je préviens ma sage-femme. Je lui dis, depuis que je suis rentrée, j'ai des contractions qui sont assez... Physiquement, je les sens, mais elles ne sont pas du tout douloureuses tous les quarts d'heure, etc. Donc, elle me dit, OK, pas de souci, on se tient au courant. Et donc, par rapport à ce liquide que j'avais senti, je n'en ressens pas trop dans la soirée, tout ça, mais je me dis, est-ce que c'est la poche qui a fissuré ou pas ? Et je ne sais pas, je m'étais mise en tête qu'il fallait que je m'active, que je fasse des choses, etc., pour lancer le travail. Et du coup, je n'ai pas trop réussi à m'endormir, je me suis un peu endormie, mais réveillée. un peu dans la nuit. Et en fait, j'ai appelé ma sage-femme et je lui ai dit, voilà, je ne sais pas quoi faire. Est-ce qu'il faut que je m'active ? Est-ce qu'il faut que je me repose ? Elle m'a dit, non, non, mais repose-toi. T'as encore lancé, repose-toi.

  • Rébecca

    Voilà,

  • Olivia

    et en fait, je ne lui avais pas dit avant, mais je lui ai dit, par contre, j'ai l'impression qu'hier soir, il y a la poche qui s'est fissurée, etc. Voilà, donc elle me dit, écoute, demain matin, je viens, on vérifie ça et on verra ce qu'il en est. Donc, je vais me coucher. Et le lendemain matin, elle vient sur l'écoute 10 heures. Et donc, elle me propose de m'examiner. Donc, j'avais continué à avoir des contractions qui n'étaient pas super intenses, mais qui étaient régulières. Et donc, elle me confirme que la poche a été fissurée. Et donc, par rapport à l'heure à laquelle elle a été fissurée, donc il y a quand même un protocole avec... la maternité, que la sage-femme souhaitait respecter pour avoir une bonne entente avec la maternité, c'est que 24 heures après la fissure de la poche, si le bébé n'est toujours pas né, dans ce cas, il y a un transfert à la maternité pour que la suite de la poche soit prise en charge par la maternité. Donc, la fissure avait eu lieu à peu près sur les coups de 20h-20h30 quand on était chez... Enfin, je me suis rendue compte de ça vers 20h-20h30. Donc, le lendemain matin, vers 10h, elle me propose de percer la poche complètement parce que ça peut du coup vraiment se lancer le travail pour de bon et éviter un éventuel transfert à la maternité au bout de 24h si le travail n'a pas plus commencé que ça. Donc, elle m'explique. C'est sa proposition et elle me dit maintenant c'est à vous de décider si vous souhaitez ou pas que je perce la poche. Et donc, on a accepté qu'elle perce complètement la poche qui était fissurée. Donc, elle perce la poche et elle nous dit, maintenant, vous allez faire un tour dans le quartier, vous allez vous promener, etc. pour que justement, on essaye de faire commencer le travail. Donc là, il était 10h du matin. Et puis, donc on va se promener. Et à 11h, ça y est, je commence à vraiment sentir les premières contactions. qui sont douloureuses au tout début, le début de l'intensité de douleur des contractions. Donc vraiment à 11h du matin, le travail se lance pour de bon.

  • Rébecca

    Ok, et donc du coup toi tu es sereine avec cet accouchement qui arrive de plus en plus imminemment.

  • Olivia

    Oui, alors du coup notre sage-femme est repartie. Parce que là, c'est pareil, ça peut prendre encore du temps. Donc, elle avait des rendez-vous, tout ça. Donc, elle me dit, écoutez, je pars. Et puis, vous me tenez au courant dans l'après-midi. Et donc, voilà. Donc, nous, on commence à vivre notre accouchement tranquillement à la maison avec mon conjoint. On mange, etc. En se disant, bon, OK, c'est certainement pour aujourd'hui qu'on va rencontrer notre bébé. Et puis, voilà, on vit ce début de travail tranquillement, tous les deux, quoi.

  • Rébecca

    Oui, et du coup, le travail s'amorce plutôt bien ?

  • Olivia

    Oui, le travail s'amorce plutôt bien. Ça évolue assez rapidement. Je crois que sur les coups, en début d'après-midi, peut-être même un peu avant 13 heures, j'ai une première contraction où vraiment je m'accroupis au sol. Jusqu'à présent, on ne réplique pas.

  • Rébecca

    C'est la poche des os qui fait tampon en plus. Oui,

  • Olivia

    c'est ça. Donc là, jusque-là, je m'arrêtais de faire ce que je faisais parce que c'était quand même assez intense. Mais bon, entre chaque contraction, on papotait, on rigolait, etc. Après avoir mangé, peut-être vers midi et demi, une heure, là, la première contraction où vraiment je me dis « Ok, c'est tout ça ! » Et donc là, je me rappelle m'être agroupie au sol dans la cuisine en me disant « Wouh, d'accord, là, ça change, ce n'est pas la même intensité. »

  • Rébecca

    Oui, on passe au level supérieur là.

  • Olivia

    Voilà, c'est ça, on passe au level supérieur. Et du coup, l'ambiance change un petit peu. Je n'ai plus trop envie de vaquer à mes occupations entre-temps. Même si entre, je suis encore bien connectée. Je sens que physiquement, ça va être un peu plus intense. Et donc, là encore, on continue. Donc là, on va plutôt dans la change. j'avais envie de de me poser dans la chambre, de me reposer un petit peu, etc. Donc, on va s'installer plutôt à l'étage. Et au bout de peut-être deux heures après, il prévient notre sage-femme que là, ça fait deux heures que j'ai des contractions qui sont assez intenses, etc. Donc, elle lui dit, OK, pas de souci, je termine ce que je suis en train de faire et j'arrive. Et c'est quelle heure à peu près ? Il était, je crois qu'elle est arrivée, je n'ai plus trop en tête, 16h, 17h peut-être.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Ouais, peut-être 16h, 17h, je ne me rappelle plus exactement.

  • Rébecca

    Oui, donc c'était quand même assez rapide quand même.

  • Olivia

    Oui, oui, oui, assez rapide. Oui, oui, ça a évolué assez rapidement, ouais. Ça a évolué assez rapidement. Donc, elle arrive à la maison. Nous, on était toujours en train de gérer tranquillement ce qui se passait. Enfin, tranquillement, c'est intense.

  • Rébecca

    Mais ça va, tu le vis plus trop mal.

  • Olivia

    Mais sans inquiétude particulière. De toute façon, pour moi, la maternité n'était pas vraiment une option. Sauf si, médicalement, la sage-femme avait... avait dit, non, non, là, de toute façon, on part à la matière pour des raisons médicales. Mais dans ma tête, ce n'était pas du tout une option. Donc, voilà. Donc, elle arrive, je ne sais plus si elle me propose de m'examiner, je ne m'en rappelle plus. Mais, bon, voilà, on fait une partie du travail où elle me propose de me mettre dans certaines positions, etc. Et puis, à un moment, je me rappelle lui dire, j'ai l'impression que ça n'évolue pas, qu'il ne se passe rien, etc. Et en fait, elle m'a dit, si, moi, je vois qu'il se passe des choses, je vois que ça évolue et tout, ne t'inquiète pas, ton corps, il fait ce qu'il faut. Donc, moi, je me rappelle avoir eu un peu un coup de mou et en fait, elle m'a beaucoup rassurée en me disant que tout se passait normalement.

  • Rébecca

    Une petite fête de désespérance, là, non ?

  • Olivia

    C'était un peu plus tôt, en fait. Mais je pense que je fatiguais un petit peu physiquement. Je pense que je me disais, est-ce que ça va durer encore longtemps ? J'étais à quatre pattes à ce moment-là. Et à chaque fois, ça me faisait forcer sur mon dos, ça me faisait mal au dos. Et du coup, je n'étais pas forcément bien. Donc, je pense que là, ça a un peu été le signe de changer de stratégie. là parce que ça... Donc voilà. Et puis... Le temps passe et au bout d'un moment, elle m'examine. Elle se rend compte que le bébé ne descend pas, ne s'engage pas complètement dans le bassin. Elle me propose de monter et de descendre les escaliers. Je me rappelle quand elle était venue visiter la maison, parce qu'elle faisait toujours une visite avant la naissance, au domicile des parents. Elle m'avait dit « Très bien, vous avez une maison à étage, c'est parfait. » Parce que souvent, les escaliers, ça peut bien aider pour le travail. Et donc là, elle me dit, tu vas monter et descendre les escaliers pendant un petit moment. Et je me rappelle très bien, elle m'explique. Elle me dit, ton bébé ne s'engage pas dans le bassin pour l'instant, donc là, on va essayer de l'aider, tu vas monter et descendre les escaliers. Je lui dis, et si jamais il ne s'engage pas, qu'est-ce qui se passe ? Et elle me dit, dans ce cas, il faudra aller à la maternité. Et je lui dis, mais qu'est-ce qu'ils vont faire à la maternité ? Et elle me répond, je me rappelle très bien, eh bien, ça dépend des obstétriciens. Donc là, écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, mais j'ai vu comme un néon lumineux, tu sais, les enseignes lumineuses des magasins, il a vu sa tête avec écrit « césarienne » . Et en fait, j'ai vu ça comme si ça lui faisait une couronne au-dessus de la tête. J'ai vu ça et je me suis dit, mais en fait, même pas en rêve.

  • Rébecca

    Absolument pas.

  • Olivia

    On fait montée et descendue ces escaliers, hyper décidés, en me disant qu'il est hors de question qu'on aille à la maternité pour avoir une césarienne. Ce n'est pas possible. Et donc, j'ai fait plusieurs montées et descentes d'escaliers. Et en fait, pendant ce temps... la sage-femme j'ai quand même entendu qu'elle disait à mon conjoint prépare une valise pour la maternité au cas où ok ouais ça s'intéressait à très bon quand même pour l'instant ça allait encore mais voilà elle préférait que si voilà s'il fallait partir que tout soit prêt sachant qu'on n'avait absolument pas préparé de valise pour la maternité tu vois donc lui s'est retrouvé un peu en panique en mode oh là là mais je sais même pas où est-ce que je vais trouver une valise et tout enfin tu vois Et en fait, il a dit à la sage-femme, attends, d'abord, je voudrais faire quelque chose. Et en fait, le rendez-vous de la veille pour la séance d'apnonomie, elle nous avait fait expérimenter quelque chose vraiment de communication du papa avec le bébé et de lui demander de se mettre à un certain endroit dans le ventre de la maman, etc. Et en fait, il s'est allongé sur le lit. Je me suis rendue compte en montant et descendant les escaliers, à un moment, je le vois allongé sur le lit, les yeux fermés, les bras croisés, les mains croisées sur la poitrine. Je me suis dit, mais qu'est-ce qu'il fait ? C'est le moment de faire une sieste ! Je me suis rendue compte qu'après, qu'il était en train de parler à notre bébé et de lui dire de descendre, de s'engager dans le bassin.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Voilà. Effet combiné, je ne sais pas, on y croit ou on n'y croit pas. De toute façon, l'autonomie, c'est quand le pratiquant, qu'on peut être convaincu du truc. Au bout de quelques montées et descentes d'escalier, je n'ai aucun souvenir de combien de temps ça a duré, ma sage-femme m'a demandé de revenir dans la chambre pour me réexaminer. Et en fait, elle m'a dit, c'est bon, ça y est, ton bébé est engagé et il va arriver.

  • Rébecca

    Ah, trop chouette.

  • Olivia

    Et donc là, tu vois, j'en ai encore plein d'émotions en te racontant. Les larmes qui me montent. Et en fait, je me suis dit, OK, ça y est, ça va être là, ça va être maintenant. Et donc, on a été tout de suite super soulagés de se dire, OK, on ne va pas à la mater et notre bébé, il va bien être à la maison. Et donc, à partir de là, écoute, je ne saurais pas trop te dire. Bon, j'étais un peu, tu sais, déconnectée. Au niveau timing, au niveau de ce qui s'est réellement passé, je sais que quand j'ai commencé à sentir l'envie de pousser, au départ, j'étais très crispée du haut du corps. Elle avait un siège d'accouchement, donc elle m'avait proposé de m'y installer. Et au bout d'un moment, comme je crispais tout le haut de mon corps plutôt que de me concentrer sur le bas, elle a proposé à mon conjoint de me soulever. Donc, de passer ses bras sous mes aisselles et de me soulever au niveau des contractions pour qu'en fait, je n'ai pas d'endroit sur lequel m'appuyer, etc. au niveau du haut du corps, que je puisse vraiment détendre le haut du corps et que je puisse vraiment pousser à fond en bas pour que mon bébé puisse sortir. Et effectivement, il a suffi de quelques contractions comme ça pour que mon bébé sorte. Et en fait, il est sorti sur une seule contraction. il y a la... tête qui est sortie, je me rappelle très bien de sentir le cercle de feu et sur les peut-être deux contractions qui précédaient et j'ai regardé ma sage-femme avec des yeux énormes en disant mais qu'est-ce que ça fait mal ! Et je me rappelle très bien de ces mots, elle me disait oui, je sais, ça fait mal, c'est ton sexe qui va s'ouvrir, etc. C'est intense. mais dès que ton bébé sera sorti, tu vas voir que tu en seras soulagé et tu ne vas plus du tout ressentir cette sensation. Du coup, ça m'a vraiment redonné de l'énergie. Sur le début de la contraction, je me rappelle que sa tête est sortie et j'étais tellement dans cette intensité de « je ne veux plus sentir cette douleur » que j'ai tellement poussé que tout le corps est sorti à la suite, pas sur la contraction d'après.

  • Rébecca

    Oui, OK, bouchon de champagne, c'est certain.

  • Olivia

    Oui, c'est sûr, c'est sûr, bouchon de champagne. Et donc, voilà, mon conjoint était derrière moi puisqu'il me tenait.

  • Rébecca

    La sage-femme était accroupie, à moitié allongée par terre, pour récupérer et réceptionner notre bébé. Et tout de suite, j'ai voulu la prendre dans mes bras, sauf qu'elle avait deux tours de cordon autour du cou. Ah oui, quand même ! Oui, mais la sage-femme m'a dit « Attends, attends, avant de la prendre, on a redescendu mon bébé plus au niveau de ma vulve. » Elle a déroulé les deux tours de cordon, et ensuite, j'ai pu la prendre contre moi, sur ma poitrine.

  • Olivia

    Ok, donc je sais que c'était peut-être un peu long, c'est parce que le cordon...

  • Rébecca

    Voilà, c'est ce qu'on a supposé, qu'elle avait peut-être un peu de mal à s'engager parce qu'elle avait ces deux tours de cordon, mais comme on a tout fait pour que la gravité puisse faire son effet, etc., c'est pour ça qu'elle a réussi finalement à s'engager malgré ces deux tours de cordon.

  • Olivia

    Ok, et donc toi, comment tu te sens après cette première... Mise au monde.

  • Rébecca

    Moi, du coup, ça m'a vraiment fait prendre conscience de la force et de la puissance que je pouvais avoir. Et je me suis dit, franchement, maintenant, il peut m'arriver n'importe quoi. Je sais de quoi je suis capable. Oui,

  • Olivia

    le boost de confiance.

  • Rébecca

    Oui, complètement, complètement, dans mes capacités, pas tellement mes capacités physiques, mais plus mentales, tu vois, de me dire, ok, mais maintenant, la terre peut s'effondrer, que je sais de quoi je suis capable, tu vois, un parallèle qui n'a rien à voir, mais j'avais vécu une expérience professionnelle assez difficile quelques années auparavant, et je me disais, il m'arrive ça maintenant, mais… Ça ne m'ébranlera même pas, en fait, parce que je sais de quoi je suis capable, de toute la force que je suis capable de mettre en œuvre pour réaliser ce que je veux. Et vraiment, quand tu parles de confiance, c'est complètement ça. Ça m'a donné un gros chouc de confiance en moi, en mes capacités.

  • Olivia

    Ok. Ok, d'accord. Donc, tout se passe bien. Je suppose que tu te remets quand même assez vite, finalement, de cet accouchement.

  • Rébecca

    Alors oui, physiquement, je me remets, j'imagine, assez vite, assez bien, physiquement. Par contre, nous, on n'était pas originaire de la région. Et du coup, à cette époque-là, il n'y avait que 10 jours de congé pour le coparent. Et clairement, par contre, j'ai senti beaucoup de solitude en postpartum.

  • Olivia

    Ok.

  • Rébecca

    Parce qu'on n'avait pas encore notre cercle amical qu'on peut avoir aujourd'hui. On n'avait pas notre famille dans le coin. Mon conjoint qui est reparti au boulot 15 jours après. Et ça, par contre, ça a été dur de me retrouver toute seule avec un petit bébé à gérer et personne autour pour m'entourer. Oui,

  • Olivia

    forcément. C'est le choc.

  • Rébecca

    Oui, complètement. On n'avait pas anticipé cet aspect-là du postpartum. Donc ça, ça a été un peu dur. Ok.

  • Olivia

    Et du coup, si on avance un petit peu dans le temps, à quel moment tu te dis qu'on va faire petit frère ou petite sœur à cette petite princesse ?

  • Rébecca

    Alors, c'est quand elle a eu un peu plus de deux ans. quand elle a commencé à dormir et à ne plus se réveiller en général qu'on s'est dit pourquoi pas un deuxième donc voilà quand on s'est dit c'est parti pour un deuxième enfant on a eu encore la même chance que pour la première c'est à dire qu'à retrait du stérilet le cycle suivant je suis tombée enceinte donc encore très chanceuse sur ce coup là et pour nous du coup une évidence d'envisager une naissance à domicile après avoir vécu un premier bébé né à la maison pour lequel tout s'était bien passé c'était une évidence oui

  • Olivia

    ok et donc du coup tu te lances dans le même projet c'est naturel il n'y a même pas la question qui se pose là

  • Rébecca

    Il n'y a pas la question qui se pose. La question qui se pose, par contre, c'est la sage-femme, parce que la sage-femme qui nous avait accompagnées pour notre première, elle avait arrêté son activité. Donc, c'est posé la question de la sage-femme. Mais entre-temps, il y avait une autre sage-femme qui était beaucoup plus proche géographiquement, qui avait du coup commencé son activité d'accompagnement d'accouchement à domicile. Donc, on s'est dit, OK, on va prendre rendez-vous avec elle. Sachant qu'entre-temps, j'avais du coup décidé de me reconvertir et de commencer une formation pour devenir doula. Et c'est vraiment le postpartum de ma première, quand je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible, on ne peut pas laisser les femmes.

  • Olivia

    C'est le nez de cette solitude. Oui,

  • Rébecca

    tout à fait. Tout à fait. Mon envie de me former pour être doula, elle est née vraiment de ce sentiment de solitude après mon premier postpartum. Et du coup, je commence ma formation pile au début de ma grossesse.

  • Olivia

    Oui, timing parfait.

  • Rébecca

    Pile au début de la deuxième grossesse, je commence la formation. Enfin, un petit peu après, j'étais déjà enceinte, mais en tout cas, je prends la décision de me former, je choisis mon organisme de formation vraiment au début de ma grossesse. Et en fait, je connaissais une doula qui a... qui habitait pas très loin de chez moi et avec qui j'avais échangé, etc. Et donc, c'est assez naturellement que je lui ai demandé si elle voulait bien être notre doula pour cette naissance. Et en fait, elle connaissait très bien la sage-femme qui pratiquait les accouchements à domicile. Elle pratiquait régulièrement des accouchements à domicile ensemble. Donc, tout s'est aligné, en fait, pour préparer cette deuxième naissance. Ouais,

  • Olivia

    t'as un vrai petit cocon là autour de ton amie.

  • Rébecca

    Ouais. Tout à fait.

  • Olivia

    Ok. Et donc, cette fois encore, tout se passe bien. Au niveau de ta grossesse, il n'y a pas du tout de problème ?

  • Rébecca

    Oui, cette fois encore, tous les signaux étaient ouverts. Donc, voilà. Alors, j'avais quelques… Enfin, on n'a pas eu nos enfants très jeunes. J'ai eu ma fille quand j'avais 33, je crois. Et donc, là, j'avais 36 quand j'étais enceinte de mon deuxième. Et donc, voilà. certain certains considèrent déjà après 35 ans des grossesses gériatriques. J'adore ce thème.

  • Olivia

    Et toi, tu l'apprécies.

  • Rébecca

    Voilà, c'est ça, à 35 ans. Non, mais oh ! Mais ce n'était pas du tout l'état d'esprit de la sage-femme qui nous accompagnait. Elle m'a posé la question de si je voulais faire le test du diabète gestationnel ou pas. Donc, j'ai dit que moi, je n'en avais pas du tout envie. Et voilà, c'est vraiment... Elle m'a posé la question si j'avais eu envie de le faire. Je pense qu'elle m'aurait prescrit ce qu'il fallait pour le faire. Mais moi, je lui ai dit non, non, je n'ai pas du tout envie de faire ce test-là. Ce n'est pas parce que j'ai 36 ans que ça y est, je n'en ai pas fait pour ma première. On va faire les prises de sang régulières tous les mois pour vérifier. Mais voilà, je n'avais pas du tout envie de partir dans un parcours plus médicalisé que ça, tout ça parce que j'avais 36 ans. donc euh Donc, aucun feu rouge. Comme pour la première, tout s'annonçait parfaitement pour cette naissance à domicile.

  • Olivia

    OK. Et du coup, en parallèle de ta formation qui commence, est-ce que tu fais une préparation ? Est-ce que tu te prépares autrement ? Ou est-ce que tu te laisses vider parce que tu sais où tu vas ?

  • Rébecca

    Du coup, on a des rendez-vous qu'avec Madoula qui vient à la maison. et du coup on aborde effectivement la naissance etc donc la sage-femme proposait une préparation à la naissance parce qu'elle ne suivait pas que du suivi d'accouchement à domicile elle faisait aussi du suivi de grossesse pour des naissances à la maternité donc elle proposait des séances de préparation à la naissance en groupe mais dans la mesure où nous on avait choisi d'avoir une doula qu'elle venait à la maison et qu'on avait des temps d'échange etc ensemble On n'a pas ressenti le besoin de faire plus. Par contre, ma sage-femme proposait aussi des sessions en piscine. Un peu pareil, c'était plus de la détente et un peu de la préparation physique. Mais c'était tellement agréable. C'était une préparation différente de ce que j'avais pu faire avec ma première sage-femme au niveau corporel. Mais là, c'était en fin de grossesse, avec le poids, etc. du ventre, franchement c'était hyper agréable et donc voilà j'allais faire régulièrement les séances qu'elle proposait en piscine avec toutes les futures mamans qu'elle accompagnait que ce soit pour des accouchements à domicile ou pas d'ailleurs et donc voilà

  • Olivia

    Madoula qui venait à la maison et la piscine avec la sage femme sur toute un douceur mais qui est là ouais ouais et toi du coup le plan c'était d'accoucher du coup Du coup, avec ta doula et ta sachem à côté de toi.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. En fait, du coup, on ne savait pas du tout quand aurait lieu la naissance. Du coup, potentiellement, notre fille qui pouvait être à la maison avec nous. Et en fait, pour la naissance de ma première, j'ai vraiment eu besoin que mon conjoint soit là tout le temps, etc. J'avais besoin de lui tenir la main, etc. Et en fait, je me suis dit, OK, mais si notre fille aussi, elle a besoin de quelqu'un, comment on va faire ? Si elle a besoin de son papa, moi, je risque de me retrouver un peu toute seule, entre guillemets. Et du coup, on s'est dit, OK, c'est la motivation première d'avoir fait appel à Notre-Doula. C'était que je sois sûre de pouvoir avoir quelqu'un qui va me soutenir si jamais ma fille a besoin de son papa pour être avec elle.

  • Olivia

    OK. Ok, c'est quand même une bonne raison. Très pragmatique, mais quand c'est le deuxième, on a plus ces petites préoccupations pratiques que pour le premier.

  • Rébecca

    Oui, pour le premier, la question ne se pose pas. De toute façon, on n'était que tous les deux. Mais là, c'est vrai qu'il y avait un paramètre différent. Donc forcément, on a fait ce choix-là. Du coup, on l'a fait assez tôt dans la grossesse. pour anticiper le postpartum donc pour pas revivre ce qu'on avait vécu pour le premier le premier postpartum après la naissance de notre fille on avait demandé à la maman de mon conjoint de venir à la maison passer quelques semaines avant la naissance pour que qu'elle puisse être là un peu pour me relayer pour nous relayer et potentiellement être là aussi pour la naissance au cas où et être là en postpartum surtout voilà pour pouvoir d'avoir pour pouvoir nous soutenir. Pareil, parce qu'il va y avoir la grande à amener à l'école, si moi j'ai besoin à la maison. Donc là, on s'était beaucoup moins laissé porter et on avait beaucoup plus anticipé les choses.

  • Olivia

    Ok. Du coup, pratiquement, entre guillemets, tout est ok. Médicalement aussi, tu n'as pas de problème, tout est ouvert pour ton accouchement à domicile ?

  • Rébecca

    Oui, tout est ouvert médicalement, comme pour la première. Donc, c'était vraiment… Voilà, tout était parfait.

  • Olivia

    Ok, super. Bon, et du coup, comment arrive le grand jour alors ?

  • Rébecca

    Alors, du coup, un soir, la veille, c'était deux jours avant le terme. Je vais voir mon ostéo parce que j'avais vachement mal dans le dos, etc. Donc, je vais voir mon ostéo dans l'après-midi pour qu'elle me soulage, etc. Je vais faire une grande marche en ville avec ma belle-mère. On se promène, etc. Et puis, le soir, on avait une petite réunion d'une association dans laquelle on fait partie avec mon conjoint. Et donc, voilà, c'était cool parce qu'on a passé une soirée plutôt agréable, etc. Et mon conjoint devait, le lendemain matin, avec un copain de l'association, aller faire quelques achats pour l'association. Donc, voilà, on se couche comme ça, en se disant, bon, ben voilà, ça devrait bientôt arriver, on verra bien. Et en fait, sur les coups de 5h30 du matin, je me réveille avec des contractions. Et en fait, je me rends compte que j'ai quasiment pas dormi. Je me dis, si jamais c'est pour aujourd'hui, franchement, je ne vais pas être en super forme parce que je n'ai vraiment pas beaucoup dormi, etc. Et puis, à 5h30, je me dis, mais quand même, elles reviennent quand même assez fréquemment, les contractions. Bon, je vais regarder. Et puis, ah ben oui, effectivement, j'ai des contractions toutes les 5 minutes.

  • Olivia

    Quand même, oui. Je crois que c'était ça,

  • Rébecca

    ou toutes les 10, je ne sais plus, ou toutes les 10 minutes, peut-être. mais En fait, je m'étais dit « Ok, c'est le début quoi. » Oui. C'est le début parce que c'était intense physiquement, mais je n'avais pas encore mal. Donc, je sentais vraiment le ventre qui se contractait fort, etc. Mais il n'y avait pas de sensation de douleur. Donc, je me dis « Ok, on verra bien. » Et donc, à 5h30, je me lève et j'avais envie de prendre un bain. Donc, comme on a une baignoire, je me fais couler le bain. Je ne dis rien à personne. Je fais couler mon bain et je m'installe dans la baignoire. Et puis, je ne sais plus, sur les coups de, je ne sais pas, peut-être 6h30, mon conjoint qui passe la tête par la porte et qui me dit ça va et tout, je lui dis oui, ça a commencé. Tu peux annuler ton rendez-vous de ce matin. Et je lui dis mais bon, va te reposer parce que voilà, laisse-moi tranquille, va te reposer. Si c'est long, je vais avoir besoin que tu sois en forme et tout. Donc, retourne te coucher. Donc, je le renvoie se coucher. Et puis au bout d'un moment, je n'étais plus très bien dans la baignoire parce que je n'arrivais pas à vraiment pouvoir adopter toutes les positions que je voulais. C'était quand même une baignoire classique, ce n'est pas une piscine. Donc il y avait des moments où là, ça devenait plus intense. Et voilà, je sentais que je n'arrivais plus trop bien à me préparer, à me positionner. Donc je sors de la baignoire. Et je me habille et je me dis, je vais aller au salon discrètement pour réveiller personne. Donc, mon conjoint dormait, ma fille dormait, ma belle-mère dormait, tout ça. Donc, je me dis, je ne vais réveiller personne, je vais aller faire du ballon un peu au rez-de-chaussée. Et en fait, je prépare un SMS à envoyer à Madoula et à ma sage-femme. Et je me suis dit, bon, ça ne sert à rien d'être réveillée trop tôt. De toute façon, il y en a pour encore un bon moment. Donc, je me dis, allez, je le renverrai à 7h du matin. comme ça c'est une heure raisonnable on va dire pour... pour les prévenir. Il y a moins de risques que ça les réveille que de leur envoyer à 6h ou 6h30. Et donc, je repars le SMS en me disant « J'ai des contractions toutes les temps, mais tout va bien, je gère. Je vous tiens au courant dans la matinée. » Et donc, je fais du ballon et tout. Et en fait, je ne me rends pas tellement compte que ça s'intensifie, etc., que ça va plus vite. Et au bout d'un moment, il est 7h et je me dis « Ok, je leur envoie le message. » Donc, j'envoie le SMS.

  • Olivia

    Oui.

  • Rébecca

    Et en fait, là, ça commence à bien s'accélérer. Mais là, j'étais presque, j'étais déconnectée en fait de l'espace-temps.

  • Olivia

    De ta bulle, vraiment.

  • Rébecca

    Complètement, complètement dans ma bulle. Et je remonte quand même dans la chambre. Et donc, je dis à mon conjoint, s'il te plaît, va me préparer un petit déj, va me couper des fruits, j'ai envie de manger des fruits. Et donc, il descend au rez-de-chaussée, je m'installe dans le lit avec le coussin d'allaitement, etc. J'essaie de trouver une position agréable. Et il m'amène des fruits. Et en fait, non, il était encore au rez-de-chaussée. Et en fait, d'un coup, j'ai senti la poche des os qui perçait. J'ai vraiment senti le poc et pouf, d'un coup, il y a toute l'eau qui a coulé. Donc là, j'avais le coussin de grossesse qui était coincé entre mes jambes. J'étais allongée sur le côté avec le coussin entre mes jambes. Et du coup, je me rappelle avoir bien serré le coussin pour qu'il absorbe parce qu'on avait même préparé le lit. Il n'y avait même pas la bâche sur le lit et tout. Donc, du coup, je me dis, ah là là, je vais essayer de ne pas en mettre partout. Et comme on a la salle de bain qui est juste à côté, je me lève, je vais à la salle de bain avec le coussin coincé entre mes jambes pour qu'il absorbe le liquide amniotique qui était en train de couler. Et donc là, je lui crie, entre guillemets, depuis le premier étage, bon, il faut que tu appelles la sage-femme, il y a la poche qui vient de se percer, tout ça. Donc, appelle-la, tu lui dis que le liquide est clair, mais il faut la prévenir. Il était 8h du matin, et donc, en fait, il se dit, ok, je vais prévenir, d'accord, je vais la prévenir. Mais il n'a pas senti l'urgence, en fait, de vraiment prévenir que la sage-femme était là. Pas que la sage-femme était là, que la poche était percée. Et en fait, là, les contractions commencent à vraiment être. vraiment intense et vraiment plus rapprochée. Et il monte peut-être dix minutes après. Il me dit, mais attends, mais c'est vachement plus proche que cinq minutes, là, les contractions. Je dis, mais la poche est percée. Bien sûr que c'est plus rapide. Et en fait, il n'avait pas encore appelé la sage-femme. Et là, il s'est rendu compte de l'urgence. Et donc, il l'appelle. Et donc, il lui explique, etc. En fait, la poche s'est percée et d'un coup, là, les contractions sont plus rapides, plus rapprochées, etc. Donc, elle lui dit, OK, d'accord, on se met en route, on arrive. Sauf que 8h10 en région parisienne, tu imagines un peu la circulation qu'il y a. Et en fait, la sage-femme était... Donc, le cabinet de la sage-femme était à 20 minutes à peu près de la maison. mais le temps en fait elles se sont rejoints au cabinet avec notre doula et elles ont pris une seule voiture pour venir à la maison et voilà 20 minutes mais c'est 20 minutes quand il n'y a pas d'embouteillage donc là ça a été un peu plus long et mon bébé lui il n'a pas du tout attendu en fait Ça arrive à la maison. Lui, le signal était donné. Donc, très rapidement, mon conjoint a bien compris que ça allait être rapide. Et en fait, je me rappelle très bien. Au départ, je me suis installée à quatre pattes sur le lit et j'ai eu une seule contraction dans cette position et ça n'allait pas du tout. Je n'étais pas du tout bien installée. ok c'était pas ça pour toi c'était pas du tout la bonne position pour ce bébé là Et du coup, je me suis allongée sur le côté et avec une jambe appuyée contre la poitrine de mon conjoint. Et là, j'ai senti mon bébé s'engager dans mon bassin. Je l'ai vraiment senti frotter contre mon sacrum et vraiment s'engager d'un coup, mais un toboggan. Et là, je lui ai dit, le bébé va arriver. Et donc, évidemment, petit moment de panique pour lui. Il reprend le téléphone. Il rappelle sur le téléphone de la sage-femme. Elles étaient en voiture avec notre doula. Donc, c'est notre doula qui répond. Et donc, il lui dit, elle me dit que le bébé arrive, qu'elle le sent arriver, etc. Et en fait, au gémissement, au cri, entre guillemets, que je poussais... Oui, c'est ça. Elles arrivent à comprendre. Par téléphone, elles lui ont dit, OK, le bébé va être là avant nous. OK. parce qu'elle savait où elles étaient, elle savait combien de temps il fallait pour arriver à la maison. Et là, clairement, elles lui ont dit, le bébé sera là avant nous. Il y a, ne t'en fais pas. Une fois qu'il est sorti, tu le colles contre Olivia, tu lui mets une couverture, une couette, un bonnet et vous nous attendez.

  • Olivia

    OK.

  • Rébecca

    Donc, moi, j'étais complètement shootée d'hormones. Je n'ai eu absolument aucune inquiétude. Et lui, il a réussi à garder son stress pour lui et à ne pas me le transmettre. Et pas mal.

  • Olivia

    C'est ce qu'on demande à ce moment-là.

  • Rébecca

    Mais en en parlant après coup, en fait, il était hyper stressé. Mais il a réussi à garder ça pour lui. Et de toute façon, je pense que 5 minutes après, notre bébé était là, en fait. Une fois qu'il a passé le coup de fil, il a vraiment fallu quelques contractions. Et en fait, là, par contre, je me rappelle très bien que la tête est sortie sur une contraction. Ensuite, il y a eu une pause et je me rappelle dire à mon conjoint « Tu ne touches pas rien. Tu ne le touches pas. Tu ne fais rien. » Donc, on a attendu que la contraction d'après arrive et la contraction d'après est arrivée. Mon bébé est sorti. Mon conjoint l'a attrapé. On n'a même pas regardé si c'était une fille ou un garçon. On avait gardé la surprise. On ne savait absolument pas. Tout de suite, il l'a posé sur moi. Et comme les recommandations qu'il avait eues au téléphone, une serviette, la couette par-dessus, une couverture, la couette, tout ce qu'il fallait pour qu'on soit bien au chaud, parce qu'on était quand même au mois de janvier, et il n'avait même pas eu le temps d'allumer le chauffage dans la chambre, le petit chauffage soufflant qui était prévu. Et donc, voilà, pour qu'on soit bien au chaud, il nous a couverts, et puis voilà, et puis je lui ai dit, putain, on l'a fait !

  • Olivia

    Ouais, t'as toi qui étais fière de toi après un accouchement, là ! Enfin, disons pas que c'était moins ou plus, mais quand même, là, tu dois te dire, waouh, incroyable.

  • Rébecca

    Ah ben là, complètement, ouais, ouais. Là, c'est vraiment, ok, j'ai besoin de personne, en fait, pour le faire. Donc, voilà. Et ce qui était super, c'est que ma fille s'était réveillée entre-temps. Elle était venue me faire un câlin pendant que j'étais dans la salle de bain, en train d'essayer de me rincer un petit peu du liquide, etc. Et en fait, au moment de la naissance de mon bébé, elle était en train de prendre son petit-déj avec sa grand-mère au rez-de-chaussée. Et voilà, sans inquiétude. Et du coup, c'est ma belle-mère qui a noté l'heure de naissance parce que nous, on n'était absolument pas du tout connectés à ça. Et quand elle a entendu les premiers petits cris du bébé, elle a regardé l'heure. Et donc, c'est elle ensuite qui nous a dit à quelle heure notre fils était né.

  • Olivia

    Ah ça y est, c'est bon.

  • Rébecca

    ok voilà Sacha mais la douleur sont arrivées du coup elles n'ont pas été surprises de te voir aller tomber dans tes bras non clairement elles avaient entendu de toute façon quand elle est au téléphone qu'il allait être là quelques minutes après mais qu'elle il allait leur falloir un petit peu plus de temps pour arriver et donc elles sont arrivées à peu près un quart d'heure un quart d'heure vingt minutes après la naissance ok ... Donc, voilà, effectivement, de toute façon, nous, il n'y avait rien à faire en attendant. Elle savait qu'elles étaient sur la route, tu vois, donc elle lui avait donné les bonnes instructions. Vous nous attendez, à part le couvrir pour faire en sorte que le bébé soit au chaud. Voilà, il n'y avait rien à faire, donc on a attendu tranquillement.

  • Olivia

    Oui, ok. Et toi, comment tu te sens après cet accouchement, du coup ? Bonne fin de mois. Pleine de pouvoir, quoi.

  • Rébecca

    Ah ben, complètement, complètement. Encore plus qu'après la naissance de ma fille. C'est vrai que c'était la découverte, tu vois, pour mon premier accouchement. Même si j'avais la théorie, tu vois, dans la pratique, ça reste quand même une première expérience au niveau des sensations, en fait. C'est pas forcément... Tu appréhendes pas les choses de la même manière. Là, franchement, mais j'étais complètement connectée à mon corps. Vraiment, je ressens encore cette sensation de quand il descend, quand il s'engage dans mon bassin, qu'il frotte contre mon sacrum, mais je pouvais presque savoir au millimètre près où il était en fait. et beaucoup plus consciente. Le fait aussi d'avoir fait ma formation de doula et d'avoir encore vraiment plus de connaissances théoriques sur les mécanismes, la mécanique de la grossesse, les hormones, etc. Vraiment, là, au niveau conscience de mes sensations corporelles, c'était incroyable. Oui,

  • Olivia

    c'est sûr, c'est fou. Et comment tu vis ce deuxième postpartum ? Alors, tu es un petit très seul pour le premier.

  • Rébecca

    Eh bien, complètement différemment. Alors, évidemment que le contexte était complètement différent. Donc, on avait déjà demandé à ma belle-mère de venir pour pouvoir avoir du soutien logistique. Ensuite, on avait demandé à ma maman de venir. Donc, dès que ma belle-mère est partie, c'est ma maman qui est arrivée, qui a pris le relais. donc en fait c'est un peu Je pense que j'ai passé les trois jours après la naissance allongée dans mon lit, vraiment, à part aller aux toilettes et me faire une petite toilette, je ne faisais rien, on m'apportait mes repas au lit. Vraiment, je ne sortais pas de la chambre. Vraiment, les trois, quatre premiers jours, je ne suis pas sortie de la chambre. Et même les jours qui ont suivi, j'ai eu beaucoup moins, enfin, je n'avais rien d'autre à faire que m'occuper de mon bébé. Oui. De toute façon, il y avait mon conjoint qui était à la maison, mais il y avait ou ma belle-mère ou ma mère. Et c'est vrai que ça nous a beaucoup soulagé, le fait d'avoir une première dont il y avait besoin de s'occuper. Même quand mon conjoint devait s'occuper d'elle, si jamais il y avait quoi que ce soit. En enfant de 3 ans, c'est intense. Donc, même s'il y avait besoin de s'occuper d'elle, moi, si j'avais besoin de quoi que ce soit, j'avais quelqu'un d'autre, de toute façon, qui pouvait venir m'apporter quelque chose, etc. Ça a été très soulageant aussi pour mon conjoint. Du coup, après la naissance de ma première, c'est lui qui devait tout faire. Et là, le fait d'avoir quelqu'un d'autre, que ce soit sa mère ou la mienne, il a pu profiter de notre première et de notre fils aussi plus sereinement.

  • Olivia

    Oui, forcément. Ok, écoute, merci beaucoup d'avoir partagé ces deux expériences, comme dans les films. C'était super intéressant et super captivant. Donc, merci beaucoup d'avoir bien voulu partager tout ça.

  • Rébecca

    Merci à toi de m'avoir invitée et d'avoir écouté ce récit.

  • Olivia

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Olivia

    00:01

  • Le désir d'accoucher à domicile d'Olivia

    00:39

  • La grossesse et les préparatifs pour l'accouchement

    02:38

  • Le déroulement de l'accouchement à domicile

    09:40

  • Les émotions et sensations lors de la naissance

    20:05

  • L'impact du postpartum et de la solitude

    31:15

  • Préparation pour le deuxième enfant et soutien accru

    32:53

  • Le grand jour : accouchement du deuxième enfant

    41:43

  • Conclusion et réflexions sur les expériences d'accouchement

    57:10

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Description

As-tu déjà rêvé d’un accouchement à domicile, loin des couloirs d’hôpital et des césariennes d’urgence ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Olivia, une maman inspirante qui partage ses expériences d'accouchement à domicile. Olivia, mère de deux enfants, nous raconte comment son désir de donner la vie à domicile a été ancré en elle depuis des années, influencé par les récits de sa propre mère. Elle nous explique avec passion comment elle a réussi à convaincre son conjoint, au départ hésitant, après une rencontre rassurante avec une sage-femme.


Au fil de notre discussion, Olivia évoque ses préparations physiques et émotionnelles pour l'accouchement, ainsi que le soutien précieux qu'elle a reçu pendant sa grossesse. Cet épisode est un véritable témoignage d'accouchement, riche en émotions, où elle partage le déroulement de son premier accouchement, où elle a ressenti une grande puissance et une connexion unique avec son corps. C'est une expérience qui fait réfléchir sur la manière dont nous percevons la maternité et l'accouchement physiologique.


Olivia ne se contente pas de partager ses réussites, elle aborde également les défis du postpartum, marquée par la solitude et le besoin de soutien, ce qui l’a poussée à se former en tant que doula pour aider d'autres mamans. Elle sait à quel point il est important d’avoir un réseau de soutien, surtout après un accouchement, que ce soit un accouchement de rêve ou un accouchement prématuré. Son parcours nous rappelle l'importance des témoignages de mamans, qui peuvent éclairer et rassurer d'autres femmes dans leur propre cheminement.


Dans cet épisode, nous parlerons également de son expérience de son deuxième accouchement, où elle se sentait plus préparée et entourée, et comment cette expérience a changé sa perception de la maternité. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà vécu des moments difficiles comme une hémorragie de la délivrance ou une révision utérine, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, nous explorons les joies et les défis de la maternité, en mettant en lumière l'importance de l'écoute et du partage. Rejoins-nous pour découvrir comment Olivia a transformé ses expériences d'accouchement en une source d'inspiration pour elle-même et pour les autres.


Ne manque pas cet épisode captivant de "Balance ton accouchement" et plonge dans un univers où chaque témoignage d'accouchement est une célébration de la vie et de la résilience des mamans !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, ma petite amour jaune, pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Olivia

    Oui, et bien bonjour, moi je suis Olivia, j'ai deux enfants qui ont 8 et 5 ans.

  • Rébecca

    et puis voilà qu'est-ce que j'ai envie de rajouter vous allez découvrir du coup mes récits d'accouchement prochainement avec plaisir alors première question que je pose à chaque fois est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta première grossesse quelque chose qui te donnait envie qui te faisait peur que tu appréhendais ou alors pas du tout Merci.

  • Olivia

    L'accouchement, ce n'était pas quelque chose que j'appréhendais même avant d'être en projet bébé. Du coup, l'accouchement, moi j'avais choisi d'accoucher à domicile et c'est quelque chose auquel j'avais réfléchi des années avant d'être maman et avant même de rencontrer mon conjoint. C'était quelque chose sur lequel je m'étais déjà beaucoup renseignée. Et c'était vraiment une envie très profonde depuis plusieurs années avant d'être enceinte pour la première fois.

  • Rébecca

    Ok, le domicile, c'était vraiment ton objectif.

  • Olivia

    Oui, tout à fait. J'ai toujours eu l'image de la naissance comme quelque chose de fluide, de naturel, de par les récits principalement que j'ai eus de ma mère. Et du coup, pour moi, déjà même avant de connaître l'accouchement à domicile, Donc voilà, pour moi, je n'envisageais pas forcément d'avoir une péridurale, ce genre de choses. Et quand j'ai commencé un peu plus à me renseigner, j'ai vraiment découvert l'accouchement à domicile et je me suis dit « ok, c'est ça que je veux vivre » .

  • Rébecca

    Ça existe, c'est ça que je veux.

  • Olivia

    Ouais, tout à fait.

  • Rébecca

    Ok, si on commence par le début, est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1 du coup ?

  • Olivia

    Oui, alors à cette époque-là, je n'avais pas parlé de la couche à domicile à mon conjoint. Mais oui, on décide d'avoir un enfant. On a eu la chance qu'il arrive très vite. Voilà, notre premier essai, premier cycle. Après que j'ai retiré mon contraceptif, je suis tombée enceinte tout de suite. Donc, on a vraiment été chanceux de ce côté-là.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ta grossesse commence bien ? Tout se passe bien ?

  • Olivia

    Oui, la grossesse commence bien. Après, comme je pense beaucoup de futures mamans, pour une première grossesse, un petit peu des appréhensions. Est-ce que tout va bien se passer ? Il y a toujours ce fameux poids pour le premier trimestre. Est-ce que la grossesse va bien continuer ? Un petit peu d'inquiétude de ce côté-là, mais pas non plus. enfin voilà, je pense comme relativement beaucoup de mamans. Par contre, j'ai très rapidement parlé de la couche à domicile à mon conjoint pour qu'on puisse déjà commencer à s'y préparer. Je lui ai très rapidement parlé de la couche à domicile.

  • Rébecca

    Est-ce que c'est quelque chose qui lui plaisait, lui faisait peur ? Il a juste été attiré par ce concept ?

  • Olivia

    Alors, la première phrase qu'il a prononcée quand je lui ai dit que j'aimerais bien coucher à la maison, c'est « j'aimerais bien que ce soit un peu plus médicalisé » .

  • Rébecca

    Ok. Et donc,

  • Olivia

    moi, je lui ai dit « justement, moi, j'aimerais bien que ce soit un peu moins médicalisé » . En fait, lui, il n'avait pas du tout, il ne s'était pas du tout renseigné sur le sujet parce que je pense déjà que les hommes se sentent moins concernés par ça tant qu'ils ne sont pas futur papa, tant qu'ils ne sont pas vraiment dans le... dans le contexte, et que lui avait une vision relativement classique de l'accouchement, comme la majorité des gens aujourd'hui, de « ça se passe en maternité, avec une équipe médicale » . Donc moi, quand je lui ai parlé d'accouchement à domicile, au début, il m'a dit « mais voilà, qu'est-ce que c'est que ce truc ? » . Et du coup, évidemment, j'avais déjà commencé un petit peu mes recherches en amont, et j'avais déjà repéré qu'il y avait une sage-femme qui accompagnait les accouchements à domicile à une heure de chez nous. Et du coup, moi, je lui ai un petit peu donné les raisons qui me poussaient à vouloir justement une naissance un peu moins médicalisée. Et je lui ai dit, écoute, si ça te va, on peut prendre rendez-vous avec cette sage-femme que j'ai trouvée. Et voilà, comme ça, au moins, on va pouvoir en discuter. Et puis, on verra ensuite si ça te tente ou pas.

  • Rébecca

    Ok, et du coup, ce premier rendez-vous, est-ce qu'il a tout de suite fait basculer ? Est-ce qu'il a planté une petite graine et finalement, c'est venu petit à petit ? Est-ce que ça lui a fait encore plus peur qu'autre chose ?

  • Olivia

    Non, ça a tout fait basculer, en fait. On a beaucoup accroché avec notre Ausha tout de suite. Et en sortant du rendez-vous, moi, j'étais déjà convaincue. Lui avait pu vraiment poser ses questions. On a vraiment eu une heure de rendez-vous pour tous les deux. et on a eu... vraiment un espace d'échange avec la sage-femme. Et du coup, il a vraiment pu lui poser des questions, lui indiquer ses craintes, etc. Et donc, elle a pu y répondre vraiment factuellement. Et je me rappelle aussi que dans la salle d'attente, elle avait une petite bibliothèque avec des bouquins qu'elle proposait aux futurs parents. Et il y avait le livre de Michel Audan, « Votre bébé est le plus beau des mammifères » . Et donc, pendant le rendez-vous, il lui dit « Ah, j'ai vu qu'il y avait ce livre, j'ai commencé à regarder les quelques premières pages. » Et elle lui a dit « Tu peux l'emprunter et tu me le ramèneras au prochain rendez-vous. » Et en fait, dans ce livre, il y a beaucoup de parallèles entre les humains et les animaux, les mammifères. Et en fait, c'est quelque chose qu'il lui a tout de suite parlé parce qu'il avait fait des études de bio, il avait travaillé dans une réserve animalière. Et du coup, il est très sensible à cet aspect mammifère que l'homme peut avoir. Et du coup, ça l'a convaincu. Une fois qu'il a lu le texte, il a dit « Ok, c'est bon » . Et aujourd'hui, c'est un fervent défenseur de l'accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok, la femme sait faire, ça va aller.

  • Olivia

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc, de convaincu. Est-ce que la grossesse se passe bien et ne pose pas de problème à ce projet d'accouchement à domicile ?

  • Olivia

    Non, aucune entrave pour ce projet-là. Ma grossesse se passe bien. Je n'ai pas de pathologie particulière. Les nausées en début de grossesse. Mais sinon, rien qui compromette ce projet-là. Pas de gémellité, les critères classiques. Pas de gémellité, pas de diabète, bébé qui se présente par la tête. Rien qui contre-indique pour un accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok. Et le fait que la sage-femme soit à une heure, ça ne posait pas de soucis non plus du coup ?

  • Olivia

    Non, nous on allait au rendez-vous tous les mois là-bas et il y avait assez peu de sages-femmes qui pratiquaient l'accouchement à domicile dans notre coin à ce moment-là. Donc pour elle, c'était assez fréquent de faire une heure, voire même plus de route. Ok. Donc voilà, pour elle, c'était ok.

  • Rébecca

    Ok, il fallait peut-être juste prendre ses dispos pour l'appeler assez tôt quand le travail commence, histoire qu'elle puisse être là ou pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, c'est ça. Après, on ne sait jamais, évidemment, combien de temps va durer un accouchement. Mais globalement, pour un premier, généralement, il y a quand même quelques heures qui se passent entre le début des contractions et vraiment la naissance du bébé. Donc, voilà, après, on avait établi tout notre petit contrat, entre guillemets, de quand est-ce que vous m'appelez. Et puis, de toute façon, elle était très disponible par téléphone, par message, même pendant la grossesse. Elle m'avait dit au moindre signe, tu me préviens.

  • Rébecca

    D'accord. Donc, tout se passe bien. Est-ce que toi, tu as quand même des rendez-vous dans un hôpital, une clinique au cas où ? Ou est-ce que pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, la condition pour notre sage-femme, en tout cas... pour... qu'on aille vraiment au bout de l'accouchement à domicile, c'est d'être inscrit quand même dans une maternité. Donc, moi, il y a une maternité dans ma ville. Donc, on était allé s'inscrire tout simplement à cette maternité. Donc, j'avais eu le rendez-vous d'inscription avec une sage-femme et rendez-vous anesthésiste. Donc, vraiment classique, comme n'importe qui est suivi en cabinet libéral pour sa grossesse. Ok,

  • Rébecca

    d'accord. Donc, tout ça, c'est bien. Est-ce que tu avais suivi une préparation particulière pour cet accouchement de misère ? Est-ce que tu avais suivi des cours, suivi des préparations, des choses ?

  • Olivia

    Alors en fait, ma sage-femme, vraiment les rendez-vous mensuels qu'on avait à chaque fois, c'était une heure avec elle. Donc on abordait quand même vraiment beaucoup de choses. Je ne faisais pas que le suivi médical. Ce n'était pas juste un monito, l'autérythérine, ce genre de choses. À chaque fois, on avait rendez-vous tous les deux avec mon conjoint pendant une heure. Donc ça, pendant toute la grossesse. Et par contre, arrivée en fin de grossesse, elles proposaient des séances avec, je me rappelle, plus que pratiquer l'autre personne, mais elles avaient appelé ça naissance en mouvement. Et en fait, on faisait plein. Donc là, c'était plus pour les futures mamans. Mais il y avait eu aussi une naissance avec les futurs papas qu'on avait fait. Et c'était beaucoup d'exercices sur le ballon, un peu de préparation physique, entre guillemets. Mais je trouve que ça portait bien son nom, naissance en mouvement. C'était vraiment se mobiliser, comment se mobiliser, etc. Que ce soit avant ou pendant l'accouchement. Mais c'était presque des rendez-vous de détente pour nous. Et c'était vraiment super agréable. Ce n'était pas du yoga, mais ça s'apparentait un peu à si on allait faire notre séance de yoga prénatale. Ce n'était pas la même chose, mais c'était un petit rendez-vous entre futures mamans pour notre séance naissance en mouvement. Et donc, c'était quelque chose qu'elle utilisait en guise de préparation un peu à la naissance. En plus du suivi qui était déjà assez poussé avec le rendez-vous individuel.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et est-ce que matériellement, tu avais des choses à préparer ? Je ne sais pas, une piscine, des objets pour le grand jour ?

  • Olivia

    Oui. Alors, la piscine, on n'en a pas pris parce que ça ne nous parlait pas forcément. Mais effectivement, elle nous avait donné une petite liste de choses à préparer. et puis les avoir vraiment à disposition. Globalement, c'était des alaises, des serviettes, surtout pour pouvoir limiter les tâches, on va dire, en fonction de là où j'allais accoucher, si c'était sur un lit, sur un canapé, histoire de protéger un petit peu le matériel autour. Après, il n'y avait pas tellement de choses à préparer que ça. Je n'ai pas forcément en tête. Oui, il fallait une bassine après pour le placenta, pour récupérer le placenta, enfin bassine ou saladier. des petites choses pour les soins du cordon et les soins à faire au nouveau-né dans les premiers jours. Mais ce n'était pas non plus une liste énorme de choses.

  • Rébecca

    Elle n'avait pas du tout besoin d'avoir un hôpital à la maison.

  • Olivia

    Non, elle n'avait pas du tout besoin d'avoir l'hôpital à la maison. Elle, de toute façon, avait son matériel si jamais il y avait quoi que ce soit. Donc principalement c'était vraiment du pratique au pratique pour l'accouchement lui-même. Mais voilà, il nous avait donné sa petite liste et on avait du coup... J'ai vraiment en tête à l'aise serviette. C'était les principes de l'affaire.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Du coup, il y a enfin de grossesse, ça s'annonce bien aussi. Il n'y a pas de... potentiel de problème dans la machine.

  • Olivia

    Non, non, non. Tout était ouvert. Tous les feux étaient ouverts. Aucune contre-indication. Donc, voilà. On déménage, en fait, en plus un mois avant la naissance de notre fille dans la maison dans laquelle on vit toujours. Donc, voilà. Le terme, elle est arrivée quelques jours avant terme, mais voilà, c'est vraiment... du détail. Et donc, on emménage dans la maison, on va dire un mois et demi avant le terme. Donc, voilà, on emménage vraiment en se disant, c'est ici que notre bébé va naître.

  • Rébecca

    Ok. Oui, alors comment ça se passe ? Comment le grand jour arrive ?

  • Olivia

    Alors, pour la naissance du coup de notre premier, donc notre première, une fille, justement, je repars d'une séance de naissance en mouvement. Et sur la route, je me rends compte que je commence à avoir des contractions. Alors, elles n'étaient pas du tout douloureuses, mais sur la route, j'avais une heure de route, puisque c'était à son cabinet. Voilà, je sens que j'ai des contractions. Je commence un petit peu à regarder le timing. Je me rends compte que j'en ai tous les quarts d'heure. Et le soir, on avait rendez-vous avec une... Je ne sais plus ce qu'elle était précisément, mais en tout cas, elle pratiquait de l'haptonomie. Et on avait fait juste en fin de grossesse quelques séances d'haptonomie pour une raison autre que directement la grossesse, mais on en avait fait. Et donc, on se voit, on se retrouve là-bas avec mon conjoint. Et pareil, je sens que les contractions... reviennent de manière un peu régulière. Et quand je me relève, puisque j'étais allongée sur la table, quand je me relève, j'ai l'impression de sentir un liquide, un petit peu, pas énormément, mais un petit peu de liquide qui coule dans ma culotte. Donc, je me dis, est-ce que la poche n'aurait pas fissuré ? Et donc, en rentrant à la maison, je préviens ma sage-femme. Je lui dis, depuis que je suis rentrée, j'ai des contractions qui sont assez... Physiquement, je les sens, mais elles ne sont pas du tout douloureuses tous les quarts d'heure, etc. Donc, elle me dit, OK, pas de souci, on se tient au courant. Et donc, par rapport à ce liquide que j'avais senti, je n'en ressens pas trop dans la soirée, tout ça, mais je me dis, est-ce que c'est la poche qui a fissuré ou pas ? Et je ne sais pas, je m'étais mise en tête qu'il fallait que je m'active, que je fasse des choses, etc., pour lancer le travail. Et du coup, je n'ai pas trop réussi à m'endormir, je me suis un peu endormie, mais réveillée. un peu dans la nuit. Et en fait, j'ai appelé ma sage-femme et je lui ai dit, voilà, je ne sais pas quoi faire. Est-ce qu'il faut que je m'active ? Est-ce qu'il faut que je me repose ? Elle m'a dit, non, non, mais repose-toi. T'as encore lancé, repose-toi.

  • Rébecca

    Voilà,

  • Olivia

    et en fait, je ne lui avais pas dit avant, mais je lui ai dit, par contre, j'ai l'impression qu'hier soir, il y a la poche qui s'est fissurée, etc. Voilà, donc elle me dit, écoute, demain matin, je viens, on vérifie ça et on verra ce qu'il en est. Donc, je vais me coucher. Et le lendemain matin, elle vient sur l'écoute 10 heures. Et donc, elle me propose de m'examiner. Donc, j'avais continué à avoir des contractions qui n'étaient pas super intenses, mais qui étaient régulières. Et donc, elle me confirme que la poche a été fissurée. Et donc, par rapport à l'heure à laquelle elle a été fissurée, donc il y a quand même un protocole avec... la maternité, que la sage-femme souhaitait respecter pour avoir une bonne entente avec la maternité, c'est que 24 heures après la fissure de la poche, si le bébé n'est toujours pas né, dans ce cas, il y a un transfert à la maternité pour que la suite de la poche soit prise en charge par la maternité. Donc, la fissure avait eu lieu à peu près sur les coups de 20h-20h30 quand on était chez... Enfin, je me suis rendue compte de ça vers 20h-20h30. Donc, le lendemain matin, vers 10h, elle me propose de percer la poche complètement parce que ça peut du coup vraiment se lancer le travail pour de bon et éviter un éventuel transfert à la maternité au bout de 24h si le travail n'a pas plus commencé que ça. Donc, elle m'explique. C'est sa proposition et elle me dit maintenant c'est à vous de décider si vous souhaitez ou pas que je perce la poche. Et donc, on a accepté qu'elle perce complètement la poche qui était fissurée. Donc, elle perce la poche et elle nous dit, maintenant, vous allez faire un tour dans le quartier, vous allez vous promener, etc. pour que justement, on essaye de faire commencer le travail. Donc là, il était 10h du matin. Et puis, donc on va se promener. Et à 11h, ça y est, je commence à vraiment sentir les premières contactions. qui sont douloureuses au tout début, le début de l'intensité de douleur des contractions. Donc vraiment à 11h du matin, le travail se lance pour de bon.

  • Rébecca

    Ok, et donc du coup toi tu es sereine avec cet accouchement qui arrive de plus en plus imminemment.

  • Olivia

    Oui, alors du coup notre sage-femme est repartie. Parce que là, c'est pareil, ça peut prendre encore du temps. Donc, elle avait des rendez-vous, tout ça. Donc, elle me dit, écoutez, je pars. Et puis, vous me tenez au courant dans l'après-midi. Et donc, voilà. Donc, nous, on commence à vivre notre accouchement tranquillement à la maison avec mon conjoint. On mange, etc. En se disant, bon, OK, c'est certainement pour aujourd'hui qu'on va rencontrer notre bébé. Et puis, voilà, on vit ce début de travail tranquillement, tous les deux, quoi.

  • Rébecca

    Oui, et du coup, le travail s'amorce plutôt bien ?

  • Olivia

    Oui, le travail s'amorce plutôt bien. Ça évolue assez rapidement. Je crois que sur les coups, en début d'après-midi, peut-être même un peu avant 13 heures, j'ai une première contraction où vraiment je m'accroupis au sol. Jusqu'à présent, on ne réplique pas.

  • Rébecca

    C'est la poche des os qui fait tampon en plus. Oui,

  • Olivia

    c'est ça. Donc là, jusque-là, je m'arrêtais de faire ce que je faisais parce que c'était quand même assez intense. Mais bon, entre chaque contraction, on papotait, on rigolait, etc. Après avoir mangé, peut-être vers midi et demi, une heure, là, la première contraction où vraiment je me dis « Ok, c'est tout ça ! » Et donc là, je me rappelle m'être agroupie au sol dans la cuisine en me disant « Wouh, d'accord, là, ça change, ce n'est pas la même intensité. »

  • Rébecca

    Oui, on passe au level supérieur là.

  • Olivia

    Voilà, c'est ça, on passe au level supérieur. Et du coup, l'ambiance change un petit peu. Je n'ai plus trop envie de vaquer à mes occupations entre-temps. Même si entre, je suis encore bien connectée. Je sens que physiquement, ça va être un peu plus intense. Et donc, là encore, on continue. Donc là, on va plutôt dans la change. j'avais envie de de me poser dans la chambre, de me reposer un petit peu, etc. Donc, on va s'installer plutôt à l'étage. Et au bout de peut-être deux heures après, il prévient notre sage-femme que là, ça fait deux heures que j'ai des contractions qui sont assez intenses, etc. Donc, elle lui dit, OK, pas de souci, je termine ce que je suis en train de faire et j'arrive. Et c'est quelle heure à peu près ? Il était, je crois qu'elle est arrivée, je n'ai plus trop en tête, 16h, 17h peut-être.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Ouais, peut-être 16h, 17h, je ne me rappelle plus exactement.

  • Rébecca

    Oui, donc c'était quand même assez rapide quand même.

  • Olivia

    Oui, oui, oui, assez rapide. Oui, oui, ça a évolué assez rapidement, ouais. Ça a évolué assez rapidement. Donc, elle arrive à la maison. Nous, on était toujours en train de gérer tranquillement ce qui se passait. Enfin, tranquillement, c'est intense.

  • Rébecca

    Mais ça va, tu le vis plus trop mal.

  • Olivia

    Mais sans inquiétude particulière. De toute façon, pour moi, la maternité n'était pas vraiment une option. Sauf si, médicalement, la sage-femme avait... avait dit, non, non, là, de toute façon, on part à la matière pour des raisons médicales. Mais dans ma tête, ce n'était pas du tout une option. Donc, voilà. Donc, elle arrive, je ne sais plus si elle me propose de m'examiner, je ne m'en rappelle plus. Mais, bon, voilà, on fait une partie du travail où elle me propose de me mettre dans certaines positions, etc. Et puis, à un moment, je me rappelle lui dire, j'ai l'impression que ça n'évolue pas, qu'il ne se passe rien, etc. Et en fait, elle m'a dit, si, moi, je vois qu'il se passe des choses, je vois que ça évolue et tout, ne t'inquiète pas, ton corps, il fait ce qu'il faut. Donc, moi, je me rappelle avoir eu un peu un coup de mou et en fait, elle m'a beaucoup rassurée en me disant que tout se passait normalement.

  • Rébecca

    Une petite fête de désespérance, là, non ?

  • Olivia

    C'était un peu plus tôt, en fait. Mais je pense que je fatiguais un petit peu physiquement. Je pense que je me disais, est-ce que ça va durer encore longtemps ? J'étais à quatre pattes à ce moment-là. Et à chaque fois, ça me faisait forcer sur mon dos, ça me faisait mal au dos. Et du coup, je n'étais pas forcément bien. Donc, je pense que là, ça a un peu été le signe de changer de stratégie. là parce que ça... Donc voilà. Et puis... Le temps passe et au bout d'un moment, elle m'examine. Elle se rend compte que le bébé ne descend pas, ne s'engage pas complètement dans le bassin. Elle me propose de monter et de descendre les escaliers. Je me rappelle quand elle était venue visiter la maison, parce qu'elle faisait toujours une visite avant la naissance, au domicile des parents. Elle m'avait dit « Très bien, vous avez une maison à étage, c'est parfait. » Parce que souvent, les escaliers, ça peut bien aider pour le travail. Et donc là, elle me dit, tu vas monter et descendre les escaliers pendant un petit moment. Et je me rappelle très bien, elle m'explique. Elle me dit, ton bébé ne s'engage pas dans le bassin pour l'instant, donc là, on va essayer de l'aider, tu vas monter et descendre les escaliers. Je lui dis, et si jamais il ne s'engage pas, qu'est-ce qui se passe ? Et elle me dit, dans ce cas, il faudra aller à la maternité. Et je lui dis, mais qu'est-ce qu'ils vont faire à la maternité ? Et elle me répond, je me rappelle très bien, eh bien, ça dépend des obstétriciens. Donc là, écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, mais j'ai vu comme un néon lumineux, tu sais, les enseignes lumineuses des magasins, il a vu sa tête avec écrit « césarienne » . Et en fait, j'ai vu ça comme si ça lui faisait une couronne au-dessus de la tête. J'ai vu ça et je me suis dit, mais en fait, même pas en rêve.

  • Rébecca

    Absolument pas.

  • Olivia

    On fait montée et descendue ces escaliers, hyper décidés, en me disant qu'il est hors de question qu'on aille à la maternité pour avoir une césarienne. Ce n'est pas possible. Et donc, j'ai fait plusieurs montées et descentes d'escaliers. Et en fait, pendant ce temps... la sage-femme j'ai quand même entendu qu'elle disait à mon conjoint prépare une valise pour la maternité au cas où ok ouais ça s'intéressait à très bon quand même pour l'instant ça allait encore mais voilà elle préférait que si voilà s'il fallait partir que tout soit prêt sachant qu'on n'avait absolument pas préparé de valise pour la maternité tu vois donc lui s'est retrouvé un peu en panique en mode oh là là mais je sais même pas où est-ce que je vais trouver une valise et tout enfin tu vois Et en fait, il a dit à la sage-femme, attends, d'abord, je voudrais faire quelque chose. Et en fait, le rendez-vous de la veille pour la séance d'apnonomie, elle nous avait fait expérimenter quelque chose vraiment de communication du papa avec le bébé et de lui demander de se mettre à un certain endroit dans le ventre de la maman, etc. Et en fait, il s'est allongé sur le lit. Je me suis rendue compte en montant et descendant les escaliers, à un moment, je le vois allongé sur le lit, les yeux fermés, les bras croisés, les mains croisées sur la poitrine. Je me suis dit, mais qu'est-ce qu'il fait ? C'est le moment de faire une sieste ! Je me suis rendue compte qu'après, qu'il était en train de parler à notre bébé et de lui dire de descendre, de s'engager dans le bassin.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Voilà. Effet combiné, je ne sais pas, on y croit ou on n'y croit pas. De toute façon, l'autonomie, c'est quand le pratiquant, qu'on peut être convaincu du truc. Au bout de quelques montées et descentes d'escalier, je n'ai aucun souvenir de combien de temps ça a duré, ma sage-femme m'a demandé de revenir dans la chambre pour me réexaminer. Et en fait, elle m'a dit, c'est bon, ça y est, ton bébé est engagé et il va arriver.

  • Rébecca

    Ah, trop chouette.

  • Olivia

    Et donc là, tu vois, j'en ai encore plein d'émotions en te racontant. Les larmes qui me montent. Et en fait, je me suis dit, OK, ça y est, ça va être là, ça va être maintenant. Et donc, on a été tout de suite super soulagés de se dire, OK, on ne va pas à la mater et notre bébé, il va bien être à la maison. Et donc, à partir de là, écoute, je ne saurais pas trop te dire. Bon, j'étais un peu, tu sais, déconnectée. Au niveau timing, au niveau de ce qui s'est réellement passé, je sais que quand j'ai commencé à sentir l'envie de pousser, au départ, j'étais très crispée du haut du corps. Elle avait un siège d'accouchement, donc elle m'avait proposé de m'y installer. Et au bout d'un moment, comme je crispais tout le haut de mon corps plutôt que de me concentrer sur le bas, elle a proposé à mon conjoint de me soulever. Donc, de passer ses bras sous mes aisselles et de me soulever au niveau des contractions pour qu'en fait, je n'ai pas d'endroit sur lequel m'appuyer, etc. au niveau du haut du corps, que je puisse vraiment détendre le haut du corps et que je puisse vraiment pousser à fond en bas pour que mon bébé puisse sortir. Et effectivement, il a suffi de quelques contractions comme ça pour que mon bébé sorte. Et en fait, il est sorti sur une seule contraction. il y a la... tête qui est sortie, je me rappelle très bien de sentir le cercle de feu et sur les peut-être deux contractions qui précédaient et j'ai regardé ma sage-femme avec des yeux énormes en disant mais qu'est-ce que ça fait mal ! Et je me rappelle très bien de ces mots, elle me disait oui, je sais, ça fait mal, c'est ton sexe qui va s'ouvrir, etc. C'est intense. mais dès que ton bébé sera sorti, tu vas voir que tu en seras soulagé et tu ne vas plus du tout ressentir cette sensation. Du coup, ça m'a vraiment redonné de l'énergie. Sur le début de la contraction, je me rappelle que sa tête est sortie et j'étais tellement dans cette intensité de « je ne veux plus sentir cette douleur » que j'ai tellement poussé que tout le corps est sorti à la suite, pas sur la contraction d'après.

  • Rébecca

    Oui, OK, bouchon de champagne, c'est certain.

  • Olivia

    Oui, c'est sûr, c'est sûr, bouchon de champagne. Et donc, voilà, mon conjoint était derrière moi puisqu'il me tenait.

  • Rébecca

    La sage-femme était accroupie, à moitié allongée par terre, pour récupérer et réceptionner notre bébé. Et tout de suite, j'ai voulu la prendre dans mes bras, sauf qu'elle avait deux tours de cordon autour du cou. Ah oui, quand même ! Oui, mais la sage-femme m'a dit « Attends, attends, avant de la prendre, on a redescendu mon bébé plus au niveau de ma vulve. » Elle a déroulé les deux tours de cordon, et ensuite, j'ai pu la prendre contre moi, sur ma poitrine.

  • Olivia

    Ok, donc je sais que c'était peut-être un peu long, c'est parce que le cordon...

  • Rébecca

    Voilà, c'est ce qu'on a supposé, qu'elle avait peut-être un peu de mal à s'engager parce qu'elle avait ces deux tours de cordon, mais comme on a tout fait pour que la gravité puisse faire son effet, etc., c'est pour ça qu'elle a réussi finalement à s'engager malgré ces deux tours de cordon.

  • Olivia

    Ok, et donc toi, comment tu te sens après cette première... Mise au monde.

  • Rébecca

    Moi, du coup, ça m'a vraiment fait prendre conscience de la force et de la puissance que je pouvais avoir. Et je me suis dit, franchement, maintenant, il peut m'arriver n'importe quoi. Je sais de quoi je suis capable. Oui,

  • Olivia

    le boost de confiance.

  • Rébecca

    Oui, complètement, complètement, dans mes capacités, pas tellement mes capacités physiques, mais plus mentales, tu vois, de me dire, ok, mais maintenant, la terre peut s'effondrer, que je sais de quoi je suis capable, tu vois, un parallèle qui n'a rien à voir, mais j'avais vécu une expérience professionnelle assez difficile quelques années auparavant, et je me disais, il m'arrive ça maintenant, mais… Ça ne m'ébranlera même pas, en fait, parce que je sais de quoi je suis capable, de toute la force que je suis capable de mettre en œuvre pour réaliser ce que je veux. Et vraiment, quand tu parles de confiance, c'est complètement ça. Ça m'a donné un gros chouc de confiance en moi, en mes capacités.

  • Olivia

    Ok. Ok, d'accord. Donc, tout se passe bien. Je suppose que tu te remets quand même assez vite, finalement, de cet accouchement.

  • Rébecca

    Alors oui, physiquement, je me remets, j'imagine, assez vite, assez bien, physiquement. Par contre, nous, on n'était pas originaire de la région. Et du coup, à cette époque-là, il n'y avait que 10 jours de congé pour le coparent. Et clairement, par contre, j'ai senti beaucoup de solitude en postpartum.

  • Olivia

    Ok.

  • Rébecca

    Parce qu'on n'avait pas encore notre cercle amical qu'on peut avoir aujourd'hui. On n'avait pas notre famille dans le coin. Mon conjoint qui est reparti au boulot 15 jours après. Et ça, par contre, ça a été dur de me retrouver toute seule avec un petit bébé à gérer et personne autour pour m'entourer. Oui,

  • Olivia

    forcément. C'est le choc.

  • Rébecca

    Oui, complètement. On n'avait pas anticipé cet aspect-là du postpartum. Donc ça, ça a été un peu dur. Ok.

  • Olivia

    Et du coup, si on avance un petit peu dans le temps, à quel moment tu te dis qu'on va faire petit frère ou petite sœur à cette petite princesse ?

  • Rébecca

    Alors, c'est quand elle a eu un peu plus de deux ans. quand elle a commencé à dormir et à ne plus se réveiller en général qu'on s'est dit pourquoi pas un deuxième donc voilà quand on s'est dit c'est parti pour un deuxième enfant on a eu encore la même chance que pour la première c'est à dire qu'à retrait du stérilet le cycle suivant je suis tombée enceinte donc encore très chanceuse sur ce coup là et pour nous du coup une évidence d'envisager une naissance à domicile après avoir vécu un premier bébé né à la maison pour lequel tout s'était bien passé c'était une évidence oui

  • Olivia

    ok et donc du coup tu te lances dans le même projet c'est naturel il n'y a même pas la question qui se pose là

  • Rébecca

    Il n'y a pas la question qui se pose. La question qui se pose, par contre, c'est la sage-femme, parce que la sage-femme qui nous avait accompagnées pour notre première, elle avait arrêté son activité. Donc, c'est posé la question de la sage-femme. Mais entre-temps, il y avait une autre sage-femme qui était beaucoup plus proche géographiquement, qui avait du coup commencé son activité d'accompagnement d'accouchement à domicile. Donc, on s'est dit, OK, on va prendre rendez-vous avec elle. Sachant qu'entre-temps, j'avais du coup décidé de me reconvertir et de commencer une formation pour devenir doula. Et c'est vraiment le postpartum de ma première, quand je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible, on ne peut pas laisser les femmes.

  • Olivia

    C'est le nez de cette solitude. Oui,

  • Rébecca

    tout à fait. Tout à fait. Mon envie de me former pour être doula, elle est née vraiment de ce sentiment de solitude après mon premier postpartum. Et du coup, je commence ma formation pile au début de ma grossesse.

  • Olivia

    Oui, timing parfait.

  • Rébecca

    Pile au début de la deuxième grossesse, je commence la formation. Enfin, un petit peu après, j'étais déjà enceinte, mais en tout cas, je prends la décision de me former, je choisis mon organisme de formation vraiment au début de ma grossesse. Et en fait, je connaissais une doula qui a... qui habitait pas très loin de chez moi et avec qui j'avais échangé, etc. Et donc, c'est assez naturellement que je lui ai demandé si elle voulait bien être notre doula pour cette naissance. Et en fait, elle connaissait très bien la sage-femme qui pratiquait les accouchements à domicile. Elle pratiquait régulièrement des accouchements à domicile ensemble. Donc, tout s'est aligné, en fait, pour préparer cette deuxième naissance. Ouais,

  • Olivia

    t'as un vrai petit cocon là autour de ton amie.

  • Rébecca

    Ouais. Tout à fait.

  • Olivia

    Ok. Et donc, cette fois encore, tout se passe bien. Au niveau de ta grossesse, il n'y a pas du tout de problème ?

  • Rébecca

    Oui, cette fois encore, tous les signaux étaient ouverts. Donc, voilà. Alors, j'avais quelques… Enfin, on n'a pas eu nos enfants très jeunes. J'ai eu ma fille quand j'avais 33, je crois. Et donc, là, j'avais 36 quand j'étais enceinte de mon deuxième. Et donc, voilà. certain certains considèrent déjà après 35 ans des grossesses gériatriques. J'adore ce thème.

  • Olivia

    Et toi, tu l'apprécies.

  • Rébecca

    Voilà, c'est ça, à 35 ans. Non, mais oh ! Mais ce n'était pas du tout l'état d'esprit de la sage-femme qui nous accompagnait. Elle m'a posé la question de si je voulais faire le test du diabète gestationnel ou pas. Donc, j'ai dit que moi, je n'en avais pas du tout envie. Et voilà, c'est vraiment... Elle m'a posé la question si j'avais eu envie de le faire. Je pense qu'elle m'aurait prescrit ce qu'il fallait pour le faire. Mais moi, je lui ai dit non, non, je n'ai pas du tout envie de faire ce test-là. Ce n'est pas parce que j'ai 36 ans que ça y est, je n'en ai pas fait pour ma première. On va faire les prises de sang régulières tous les mois pour vérifier. Mais voilà, je n'avais pas du tout envie de partir dans un parcours plus médicalisé que ça, tout ça parce que j'avais 36 ans. donc euh Donc, aucun feu rouge. Comme pour la première, tout s'annonçait parfaitement pour cette naissance à domicile.

  • Olivia

    OK. Et du coup, en parallèle de ta formation qui commence, est-ce que tu fais une préparation ? Est-ce que tu te prépares autrement ? Ou est-ce que tu te laisses vider parce que tu sais où tu vas ?

  • Rébecca

    Du coup, on a des rendez-vous qu'avec Madoula qui vient à la maison. et du coup on aborde effectivement la naissance etc donc la sage-femme proposait une préparation à la naissance parce qu'elle ne suivait pas que du suivi d'accouchement à domicile elle faisait aussi du suivi de grossesse pour des naissances à la maternité donc elle proposait des séances de préparation à la naissance en groupe mais dans la mesure où nous on avait choisi d'avoir une doula qu'elle venait à la maison et qu'on avait des temps d'échange etc ensemble On n'a pas ressenti le besoin de faire plus. Par contre, ma sage-femme proposait aussi des sessions en piscine. Un peu pareil, c'était plus de la détente et un peu de la préparation physique. Mais c'était tellement agréable. C'était une préparation différente de ce que j'avais pu faire avec ma première sage-femme au niveau corporel. Mais là, c'était en fin de grossesse, avec le poids, etc. du ventre, franchement c'était hyper agréable et donc voilà j'allais faire régulièrement les séances qu'elle proposait en piscine avec toutes les futures mamans qu'elle accompagnait que ce soit pour des accouchements à domicile ou pas d'ailleurs et donc voilà

  • Olivia

    Madoula qui venait à la maison et la piscine avec la sage femme sur toute un douceur mais qui est là ouais ouais et toi du coup le plan c'était d'accoucher du coup Du coup, avec ta doula et ta sachem à côté de toi.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. En fait, du coup, on ne savait pas du tout quand aurait lieu la naissance. Du coup, potentiellement, notre fille qui pouvait être à la maison avec nous. Et en fait, pour la naissance de ma première, j'ai vraiment eu besoin que mon conjoint soit là tout le temps, etc. J'avais besoin de lui tenir la main, etc. Et en fait, je me suis dit, OK, mais si notre fille aussi, elle a besoin de quelqu'un, comment on va faire ? Si elle a besoin de son papa, moi, je risque de me retrouver un peu toute seule, entre guillemets. Et du coup, on s'est dit, OK, c'est la motivation première d'avoir fait appel à Notre-Doula. C'était que je sois sûre de pouvoir avoir quelqu'un qui va me soutenir si jamais ma fille a besoin de son papa pour être avec elle.

  • Olivia

    OK. Ok, c'est quand même une bonne raison. Très pragmatique, mais quand c'est le deuxième, on a plus ces petites préoccupations pratiques que pour le premier.

  • Rébecca

    Oui, pour le premier, la question ne se pose pas. De toute façon, on n'était que tous les deux. Mais là, c'est vrai qu'il y avait un paramètre différent. Donc forcément, on a fait ce choix-là. Du coup, on l'a fait assez tôt dans la grossesse. pour anticiper le postpartum donc pour pas revivre ce qu'on avait vécu pour le premier le premier postpartum après la naissance de notre fille on avait demandé à la maman de mon conjoint de venir à la maison passer quelques semaines avant la naissance pour que qu'elle puisse être là un peu pour me relayer pour nous relayer et potentiellement être là aussi pour la naissance au cas où et être là en postpartum surtout voilà pour pouvoir d'avoir pour pouvoir nous soutenir. Pareil, parce qu'il va y avoir la grande à amener à l'école, si moi j'ai besoin à la maison. Donc là, on s'était beaucoup moins laissé porter et on avait beaucoup plus anticipé les choses.

  • Olivia

    Ok. Du coup, pratiquement, entre guillemets, tout est ok. Médicalement aussi, tu n'as pas de problème, tout est ouvert pour ton accouchement à domicile ?

  • Rébecca

    Oui, tout est ouvert médicalement, comme pour la première. Donc, c'était vraiment… Voilà, tout était parfait.

  • Olivia

    Ok, super. Bon, et du coup, comment arrive le grand jour alors ?

  • Rébecca

    Alors, du coup, un soir, la veille, c'était deux jours avant le terme. Je vais voir mon ostéo parce que j'avais vachement mal dans le dos, etc. Donc, je vais voir mon ostéo dans l'après-midi pour qu'elle me soulage, etc. Je vais faire une grande marche en ville avec ma belle-mère. On se promène, etc. Et puis, le soir, on avait une petite réunion d'une association dans laquelle on fait partie avec mon conjoint. Et donc, voilà, c'était cool parce qu'on a passé une soirée plutôt agréable, etc. Et mon conjoint devait, le lendemain matin, avec un copain de l'association, aller faire quelques achats pour l'association. Donc, voilà, on se couche comme ça, en se disant, bon, ben voilà, ça devrait bientôt arriver, on verra bien. Et en fait, sur les coups de 5h30 du matin, je me réveille avec des contractions. Et en fait, je me rends compte que j'ai quasiment pas dormi. Je me dis, si jamais c'est pour aujourd'hui, franchement, je ne vais pas être en super forme parce que je n'ai vraiment pas beaucoup dormi, etc. Et puis, à 5h30, je me dis, mais quand même, elles reviennent quand même assez fréquemment, les contractions. Bon, je vais regarder. Et puis, ah ben oui, effectivement, j'ai des contractions toutes les 5 minutes.

  • Olivia

    Quand même, oui. Je crois que c'était ça,

  • Rébecca

    ou toutes les 10, je ne sais plus, ou toutes les 10 minutes, peut-être. mais En fait, je m'étais dit « Ok, c'est le début quoi. » Oui. C'est le début parce que c'était intense physiquement, mais je n'avais pas encore mal. Donc, je sentais vraiment le ventre qui se contractait fort, etc. Mais il n'y avait pas de sensation de douleur. Donc, je me dis « Ok, on verra bien. » Et donc, à 5h30, je me lève et j'avais envie de prendre un bain. Donc, comme on a une baignoire, je me fais couler le bain. Je ne dis rien à personne. Je fais couler mon bain et je m'installe dans la baignoire. Et puis, je ne sais plus, sur les coups de, je ne sais pas, peut-être 6h30, mon conjoint qui passe la tête par la porte et qui me dit ça va et tout, je lui dis oui, ça a commencé. Tu peux annuler ton rendez-vous de ce matin. Et je lui dis mais bon, va te reposer parce que voilà, laisse-moi tranquille, va te reposer. Si c'est long, je vais avoir besoin que tu sois en forme et tout. Donc, retourne te coucher. Donc, je le renvoie se coucher. Et puis au bout d'un moment, je n'étais plus très bien dans la baignoire parce que je n'arrivais pas à vraiment pouvoir adopter toutes les positions que je voulais. C'était quand même une baignoire classique, ce n'est pas une piscine. Donc il y avait des moments où là, ça devenait plus intense. Et voilà, je sentais que je n'arrivais plus trop bien à me préparer, à me positionner. Donc je sors de la baignoire. Et je me habille et je me dis, je vais aller au salon discrètement pour réveiller personne. Donc, mon conjoint dormait, ma fille dormait, ma belle-mère dormait, tout ça. Donc, je me dis, je ne vais réveiller personne, je vais aller faire du ballon un peu au rez-de-chaussée. Et en fait, je prépare un SMS à envoyer à Madoula et à ma sage-femme. Et je me suis dit, bon, ça ne sert à rien d'être réveillée trop tôt. De toute façon, il y en a pour encore un bon moment. Donc, je me dis, allez, je le renverrai à 7h du matin. comme ça c'est une heure raisonnable on va dire pour... pour les prévenir. Il y a moins de risques que ça les réveille que de leur envoyer à 6h ou 6h30. Et donc, je repars le SMS en me disant « J'ai des contractions toutes les temps, mais tout va bien, je gère. Je vous tiens au courant dans la matinée. » Et donc, je fais du ballon et tout. Et en fait, je ne me rends pas tellement compte que ça s'intensifie, etc., que ça va plus vite. Et au bout d'un moment, il est 7h et je me dis « Ok, je leur envoie le message. » Donc, j'envoie le SMS.

  • Olivia

    Oui.

  • Rébecca

    Et en fait, là, ça commence à bien s'accélérer. Mais là, j'étais presque, j'étais déconnectée en fait de l'espace-temps.

  • Olivia

    De ta bulle, vraiment.

  • Rébecca

    Complètement, complètement dans ma bulle. Et je remonte quand même dans la chambre. Et donc, je dis à mon conjoint, s'il te plaît, va me préparer un petit déj, va me couper des fruits, j'ai envie de manger des fruits. Et donc, il descend au rez-de-chaussée, je m'installe dans le lit avec le coussin d'allaitement, etc. J'essaie de trouver une position agréable. Et il m'amène des fruits. Et en fait, non, il était encore au rez-de-chaussée. Et en fait, d'un coup, j'ai senti la poche des os qui perçait. J'ai vraiment senti le poc et pouf, d'un coup, il y a toute l'eau qui a coulé. Donc là, j'avais le coussin de grossesse qui était coincé entre mes jambes. J'étais allongée sur le côté avec le coussin entre mes jambes. Et du coup, je me rappelle avoir bien serré le coussin pour qu'il absorbe parce qu'on avait même préparé le lit. Il n'y avait même pas la bâche sur le lit et tout. Donc, du coup, je me dis, ah là là, je vais essayer de ne pas en mettre partout. Et comme on a la salle de bain qui est juste à côté, je me lève, je vais à la salle de bain avec le coussin coincé entre mes jambes pour qu'il absorbe le liquide amniotique qui était en train de couler. Et donc là, je lui crie, entre guillemets, depuis le premier étage, bon, il faut que tu appelles la sage-femme, il y a la poche qui vient de se percer, tout ça. Donc, appelle-la, tu lui dis que le liquide est clair, mais il faut la prévenir. Il était 8h du matin, et donc, en fait, il se dit, ok, je vais prévenir, d'accord, je vais la prévenir. Mais il n'a pas senti l'urgence, en fait, de vraiment prévenir que la sage-femme était là. Pas que la sage-femme était là, que la poche était percée. Et en fait, là, les contractions commencent à vraiment être. vraiment intense et vraiment plus rapprochée. Et il monte peut-être dix minutes après. Il me dit, mais attends, mais c'est vachement plus proche que cinq minutes, là, les contractions. Je dis, mais la poche est percée. Bien sûr que c'est plus rapide. Et en fait, il n'avait pas encore appelé la sage-femme. Et là, il s'est rendu compte de l'urgence. Et donc, il l'appelle. Et donc, il lui explique, etc. En fait, la poche s'est percée et d'un coup, là, les contractions sont plus rapides, plus rapprochées, etc. Donc, elle lui dit, OK, d'accord, on se met en route, on arrive. Sauf que 8h10 en région parisienne, tu imagines un peu la circulation qu'il y a. Et en fait, la sage-femme était... Donc, le cabinet de la sage-femme était à 20 minutes à peu près de la maison. mais le temps en fait elles se sont rejoints au cabinet avec notre doula et elles ont pris une seule voiture pour venir à la maison et voilà 20 minutes mais c'est 20 minutes quand il n'y a pas d'embouteillage donc là ça a été un peu plus long et mon bébé lui il n'a pas du tout attendu en fait Ça arrive à la maison. Lui, le signal était donné. Donc, très rapidement, mon conjoint a bien compris que ça allait être rapide. Et en fait, je me rappelle très bien. Au départ, je me suis installée à quatre pattes sur le lit et j'ai eu une seule contraction dans cette position et ça n'allait pas du tout. Je n'étais pas du tout bien installée. ok c'était pas ça pour toi c'était pas du tout la bonne position pour ce bébé là Et du coup, je me suis allongée sur le côté et avec une jambe appuyée contre la poitrine de mon conjoint. Et là, j'ai senti mon bébé s'engager dans mon bassin. Je l'ai vraiment senti frotter contre mon sacrum et vraiment s'engager d'un coup, mais un toboggan. Et là, je lui ai dit, le bébé va arriver. Et donc, évidemment, petit moment de panique pour lui. Il reprend le téléphone. Il rappelle sur le téléphone de la sage-femme. Elles étaient en voiture avec notre doula. Donc, c'est notre doula qui répond. Et donc, il lui dit, elle me dit que le bébé arrive, qu'elle le sent arriver, etc. Et en fait, au gémissement, au cri, entre guillemets, que je poussais... Oui, c'est ça. Elles arrivent à comprendre. Par téléphone, elles lui ont dit, OK, le bébé va être là avant nous. OK. parce qu'elle savait où elles étaient, elle savait combien de temps il fallait pour arriver à la maison. Et là, clairement, elles lui ont dit, le bébé sera là avant nous. Il y a, ne t'en fais pas. Une fois qu'il est sorti, tu le colles contre Olivia, tu lui mets une couverture, une couette, un bonnet et vous nous attendez.

  • Olivia

    OK.

  • Rébecca

    Donc, moi, j'étais complètement shootée d'hormones. Je n'ai eu absolument aucune inquiétude. Et lui, il a réussi à garder son stress pour lui et à ne pas me le transmettre. Et pas mal.

  • Olivia

    C'est ce qu'on demande à ce moment-là.

  • Rébecca

    Mais en en parlant après coup, en fait, il était hyper stressé. Mais il a réussi à garder ça pour lui. Et de toute façon, je pense que 5 minutes après, notre bébé était là, en fait. Une fois qu'il a passé le coup de fil, il a vraiment fallu quelques contractions. Et en fait, là, par contre, je me rappelle très bien que la tête est sortie sur une contraction. Ensuite, il y a eu une pause et je me rappelle dire à mon conjoint « Tu ne touches pas rien. Tu ne le touches pas. Tu ne fais rien. » Donc, on a attendu que la contraction d'après arrive et la contraction d'après est arrivée. Mon bébé est sorti. Mon conjoint l'a attrapé. On n'a même pas regardé si c'était une fille ou un garçon. On avait gardé la surprise. On ne savait absolument pas. Tout de suite, il l'a posé sur moi. Et comme les recommandations qu'il avait eues au téléphone, une serviette, la couette par-dessus, une couverture, la couette, tout ce qu'il fallait pour qu'on soit bien au chaud, parce qu'on était quand même au mois de janvier, et il n'avait même pas eu le temps d'allumer le chauffage dans la chambre, le petit chauffage soufflant qui était prévu. Et donc, voilà, pour qu'on soit bien au chaud, il nous a couverts, et puis voilà, et puis je lui ai dit, putain, on l'a fait !

  • Olivia

    Ouais, t'as toi qui étais fière de toi après un accouchement, là ! Enfin, disons pas que c'était moins ou plus, mais quand même, là, tu dois te dire, waouh, incroyable.

  • Rébecca

    Ah ben là, complètement, ouais, ouais. Là, c'est vraiment, ok, j'ai besoin de personne, en fait, pour le faire. Donc, voilà. Et ce qui était super, c'est que ma fille s'était réveillée entre-temps. Elle était venue me faire un câlin pendant que j'étais dans la salle de bain, en train d'essayer de me rincer un petit peu du liquide, etc. Et en fait, au moment de la naissance de mon bébé, elle était en train de prendre son petit-déj avec sa grand-mère au rez-de-chaussée. Et voilà, sans inquiétude. Et du coup, c'est ma belle-mère qui a noté l'heure de naissance parce que nous, on n'était absolument pas du tout connectés à ça. Et quand elle a entendu les premiers petits cris du bébé, elle a regardé l'heure. Et donc, c'est elle ensuite qui nous a dit à quelle heure notre fils était né.

  • Olivia

    Ah ça y est, c'est bon.

  • Rébecca

    ok voilà Sacha mais la douleur sont arrivées du coup elles n'ont pas été surprises de te voir aller tomber dans tes bras non clairement elles avaient entendu de toute façon quand elle est au téléphone qu'il allait être là quelques minutes après mais qu'elle il allait leur falloir un petit peu plus de temps pour arriver et donc elles sont arrivées à peu près un quart d'heure un quart d'heure vingt minutes après la naissance ok ... Donc, voilà, effectivement, de toute façon, nous, il n'y avait rien à faire en attendant. Elle savait qu'elles étaient sur la route, tu vois, donc elle lui avait donné les bonnes instructions. Vous nous attendez, à part le couvrir pour faire en sorte que le bébé soit au chaud. Voilà, il n'y avait rien à faire, donc on a attendu tranquillement.

  • Olivia

    Oui, ok. Et toi, comment tu te sens après cet accouchement, du coup ? Bonne fin de mois. Pleine de pouvoir, quoi.

  • Rébecca

    Ah ben, complètement, complètement. Encore plus qu'après la naissance de ma fille. C'est vrai que c'était la découverte, tu vois, pour mon premier accouchement. Même si j'avais la théorie, tu vois, dans la pratique, ça reste quand même une première expérience au niveau des sensations, en fait. C'est pas forcément... Tu appréhendes pas les choses de la même manière. Là, franchement, mais j'étais complètement connectée à mon corps. Vraiment, je ressens encore cette sensation de quand il descend, quand il s'engage dans mon bassin, qu'il frotte contre mon sacrum, mais je pouvais presque savoir au millimètre près où il était en fait. et beaucoup plus consciente. Le fait aussi d'avoir fait ma formation de doula et d'avoir encore vraiment plus de connaissances théoriques sur les mécanismes, la mécanique de la grossesse, les hormones, etc. Vraiment, là, au niveau conscience de mes sensations corporelles, c'était incroyable. Oui,

  • Olivia

    c'est sûr, c'est fou. Et comment tu vis ce deuxième postpartum ? Alors, tu es un petit très seul pour le premier.

  • Rébecca

    Eh bien, complètement différemment. Alors, évidemment que le contexte était complètement différent. Donc, on avait déjà demandé à ma belle-mère de venir pour pouvoir avoir du soutien logistique. Ensuite, on avait demandé à ma maman de venir. Donc, dès que ma belle-mère est partie, c'est ma maman qui est arrivée, qui a pris le relais. donc en fait c'est un peu Je pense que j'ai passé les trois jours après la naissance allongée dans mon lit, vraiment, à part aller aux toilettes et me faire une petite toilette, je ne faisais rien, on m'apportait mes repas au lit. Vraiment, je ne sortais pas de la chambre. Vraiment, les trois, quatre premiers jours, je ne suis pas sortie de la chambre. Et même les jours qui ont suivi, j'ai eu beaucoup moins, enfin, je n'avais rien d'autre à faire que m'occuper de mon bébé. Oui. De toute façon, il y avait mon conjoint qui était à la maison, mais il y avait ou ma belle-mère ou ma mère. Et c'est vrai que ça nous a beaucoup soulagé, le fait d'avoir une première dont il y avait besoin de s'occuper. Même quand mon conjoint devait s'occuper d'elle, si jamais il y avait quoi que ce soit. En enfant de 3 ans, c'est intense. Donc, même s'il y avait besoin de s'occuper d'elle, moi, si j'avais besoin de quoi que ce soit, j'avais quelqu'un d'autre, de toute façon, qui pouvait venir m'apporter quelque chose, etc. Ça a été très soulageant aussi pour mon conjoint. Du coup, après la naissance de ma première, c'est lui qui devait tout faire. Et là, le fait d'avoir quelqu'un d'autre, que ce soit sa mère ou la mienne, il a pu profiter de notre première et de notre fils aussi plus sereinement.

  • Olivia

    Oui, forcément. Ok, écoute, merci beaucoup d'avoir partagé ces deux expériences, comme dans les films. C'était super intéressant et super captivant. Donc, merci beaucoup d'avoir bien voulu partager tout ça.

  • Rébecca

    Merci à toi de m'avoir invitée et d'avoir écouté ce récit.

  • Olivia

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Olivia

    00:01

  • Le désir d'accoucher à domicile d'Olivia

    00:39

  • La grossesse et les préparatifs pour l'accouchement

    02:38

  • Le déroulement de l'accouchement à domicile

    09:40

  • Les émotions et sensations lors de la naissance

    20:05

  • L'impact du postpartum et de la solitude

    31:15

  • Préparation pour le deuxième enfant et soutien accru

    32:53

  • Le grand jour : accouchement du deuxième enfant

    41:43

  • Conclusion et réflexions sur les expériences d'accouchement

    57:10

Description

As-tu déjà rêvé d’un accouchement à domicile, loin des couloirs d’hôpital et des césariennes d’urgence ? Dans cet épisode de "Balance ton accouchement", je suis ravie de recevoir Olivia, une maman inspirante qui partage ses expériences d'accouchement à domicile. Olivia, mère de deux enfants, nous raconte comment son désir de donner la vie à domicile a été ancré en elle depuis des années, influencé par les récits de sa propre mère. Elle nous explique avec passion comment elle a réussi à convaincre son conjoint, au départ hésitant, après une rencontre rassurante avec une sage-femme.


Au fil de notre discussion, Olivia évoque ses préparations physiques et émotionnelles pour l'accouchement, ainsi que le soutien précieux qu'elle a reçu pendant sa grossesse. Cet épisode est un véritable témoignage d'accouchement, riche en émotions, où elle partage le déroulement de son premier accouchement, où elle a ressenti une grande puissance et une connexion unique avec son corps. C'est une expérience qui fait réfléchir sur la manière dont nous percevons la maternité et l'accouchement physiologique.


Olivia ne se contente pas de partager ses réussites, elle aborde également les défis du postpartum, marquée par la solitude et le besoin de soutien, ce qui l’a poussée à se former en tant que doula pour aider d'autres mamans. Elle sait à quel point il est important d’avoir un réseau de soutien, surtout après un accouchement, que ce soit un accouchement de rêve ou un accouchement prématuré. Son parcours nous rappelle l'importance des témoignages de mamans, qui peuvent éclairer et rassurer d'autres femmes dans leur propre cheminement.


Dans cet épisode, nous parlerons également de son expérience de son deuxième accouchement, où elle se sentait plus préparée et entourée, et comment cette expérience a changé sa perception de la maternité. Que tu sois une future maman ou que tu aies déjà vécu des moments difficiles comme une hémorragie de la délivrance ou une révision utérine, cet épisode est fait pour toi. Ensemble, nous explorons les joies et les défis de la maternité, en mettant en lumière l'importance de l'écoute et du partage. Rejoins-nous pour découvrir comment Olivia a transformé ses expériences d'accouchement en une source d'inspiration pour elle-même et pour les autres.


Ne manque pas cet épisode captivant de "Balance ton accouchement" et plonge dans un univers où chaque témoignage d'accouchement est une célébration de la vie et de la résilience des mamans !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour. Alors bonjour, ma petite amour jaune, pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Olivia

    Oui, et bien bonjour, moi je suis Olivia, j'ai deux enfants qui ont 8 et 5 ans.

  • Rébecca

    et puis voilà qu'est-ce que j'ai envie de rajouter vous allez découvrir du coup mes récits d'accouchement prochainement avec plaisir alors première question que je pose à chaque fois est-ce que tu avais pensé à accouchement dès le début de ta première grossesse quelque chose qui te donnait envie qui te faisait peur que tu appréhendais ou alors pas du tout Merci.

  • Olivia

    L'accouchement, ce n'était pas quelque chose que j'appréhendais même avant d'être en projet bébé. Du coup, l'accouchement, moi j'avais choisi d'accoucher à domicile et c'est quelque chose auquel j'avais réfléchi des années avant d'être maman et avant même de rencontrer mon conjoint. C'était quelque chose sur lequel je m'étais déjà beaucoup renseignée. Et c'était vraiment une envie très profonde depuis plusieurs années avant d'être enceinte pour la première fois.

  • Rébecca

    Ok, le domicile, c'était vraiment ton objectif.

  • Olivia

    Oui, tout à fait. J'ai toujours eu l'image de la naissance comme quelque chose de fluide, de naturel, de par les récits principalement que j'ai eus de ma mère. Et du coup, pour moi, déjà même avant de connaître l'accouchement à domicile, Donc voilà, pour moi, je n'envisageais pas forcément d'avoir une péridurale, ce genre de choses. Et quand j'ai commencé un peu plus à me renseigner, j'ai vraiment découvert l'accouchement à domicile et je me suis dit « ok, c'est ça que je veux vivre » .

  • Rébecca

    Ça existe, c'est ça que je veux.

  • Olivia

    Ouais, tout à fait.

  • Rébecca

    Ok, si on commence par le début, est-ce que tu viens du moment où vous avez lancé Projet Bébé 1 du coup ?

  • Olivia

    Oui, alors à cette époque-là, je n'avais pas parlé de la couche à domicile à mon conjoint. Mais oui, on décide d'avoir un enfant. On a eu la chance qu'il arrive très vite. Voilà, notre premier essai, premier cycle. Après que j'ai retiré mon contraceptif, je suis tombée enceinte tout de suite. Donc, on a vraiment été chanceux de ce côté-là.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ta grossesse commence bien ? Tout se passe bien ?

  • Olivia

    Oui, la grossesse commence bien. Après, comme je pense beaucoup de futures mamans, pour une première grossesse, un petit peu des appréhensions. Est-ce que tout va bien se passer ? Il y a toujours ce fameux poids pour le premier trimestre. Est-ce que la grossesse va bien continuer ? Un petit peu d'inquiétude de ce côté-là, mais pas non plus. enfin voilà, je pense comme relativement beaucoup de mamans. Par contre, j'ai très rapidement parlé de la couche à domicile à mon conjoint pour qu'on puisse déjà commencer à s'y préparer. Je lui ai très rapidement parlé de la couche à domicile.

  • Rébecca

    Est-ce que c'est quelque chose qui lui plaisait, lui faisait peur ? Il a juste été attiré par ce concept ?

  • Olivia

    Alors, la première phrase qu'il a prononcée quand je lui ai dit que j'aimerais bien coucher à la maison, c'est « j'aimerais bien que ce soit un peu plus médicalisé » .

  • Rébecca

    Ok. Et donc,

  • Olivia

    moi, je lui ai dit « justement, moi, j'aimerais bien que ce soit un peu moins médicalisé » . En fait, lui, il n'avait pas du tout, il ne s'était pas du tout renseigné sur le sujet parce que je pense déjà que les hommes se sentent moins concernés par ça tant qu'ils ne sont pas futur papa, tant qu'ils ne sont pas vraiment dans le... dans le contexte, et que lui avait une vision relativement classique de l'accouchement, comme la majorité des gens aujourd'hui, de « ça se passe en maternité, avec une équipe médicale » . Donc moi, quand je lui ai parlé d'accouchement à domicile, au début, il m'a dit « mais voilà, qu'est-ce que c'est que ce truc ? » . Et du coup, évidemment, j'avais déjà commencé un petit peu mes recherches en amont, et j'avais déjà repéré qu'il y avait une sage-femme qui accompagnait les accouchements à domicile à une heure de chez nous. Et du coup, moi, je lui ai un petit peu donné les raisons qui me poussaient à vouloir justement une naissance un peu moins médicalisée. Et je lui ai dit, écoute, si ça te va, on peut prendre rendez-vous avec cette sage-femme que j'ai trouvée. Et voilà, comme ça, au moins, on va pouvoir en discuter. Et puis, on verra ensuite si ça te tente ou pas.

  • Rébecca

    Ok, et du coup, ce premier rendez-vous, est-ce qu'il a tout de suite fait basculer ? Est-ce qu'il a planté une petite graine et finalement, c'est venu petit à petit ? Est-ce que ça lui a fait encore plus peur qu'autre chose ?

  • Olivia

    Non, ça a tout fait basculer, en fait. On a beaucoup accroché avec notre Ausha tout de suite. Et en sortant du rendez-vous, moi, j'étais déjà convaincue. Lui avait pu vraiment poser ses questions. On a vraiment eu une heure de rendez-vous pour tous les deux. et on a eu... vraiment un espace d'échange avec la sage-femme. Et du coup, il a vraiment pu lui poser des questions, lui indiquer ses craintes, etc. Et donc, elle a pu y répondre vraiment factuellement. Et je me rappelle aussi que dans la salle d'attente, elle avait une petite bibliothèque avec des bouquins qu'elle proposait aux futurs parents. Et il y avait le livre de Michel Audan, « Votre bébé est le plus beau des mammifères » . Et donc, pendant le rendez-vous, il lui dit « Ah, j'ai vu qu'il y avait ce livre, j'ai commencé à regarder les quelques premières pages. » Et elle lui a dit « Tu peux l'emprunter et tu me le ramèneras au prochain rendez-vous. » Et en fait, dans ce livre, il y a beaucoup de parallèles entre les humains et les animaux, les mammifères. Et en fait, c'est quelque chose qu'il lui a tout de suite parlé parce qu'il avait fait des études de bio, il avait travaillé dans une réserve animalière. Et du coup, il est très sensible à cet aspect mammifère que l'homme peut avoir. Et du coup, ça l'a convaincu. Une fois qu'il a lu le texte, il a dit « Ok, c'est bon » . Et aujourd'hui, c'est un fervent défenseur de l'accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok, la femme sait faire, ça va aller.

  • Olivia

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Donc, de convaincu. Est-ce que la grossesse se passe bien et ne pose pas de problème à ce projet d'accouchement à domicile ?

  • Olivia

    Non, aucune entrave pour ce projet-là. Ma grossesse se passe bien. Je n'ai pas de pathologie particulière. Les nausées en début de grossesse. Mais sinon, rien qui compromette ce projet-là. Pas de gémellité, les critères classiques. Pas de gémellité, pas de diabète, bébé qui se présente par la tête. Rien qui contre-indique pour un accouchement à domicile.

  • Rébecca

    Ok. Et le fait que la sage-femme soit à une heure, ça ne posait pas de soucis non plus du coup ?

  • Olivia

    Non, nous on allait au rendez-vous tous les mois là-bas et il y avait assez peu de sages-femmes qui pratiquaient l'accouchement à domicile dans notre coin à ce moment-là. Donc pour elle, c'était assez fréquent de faire une heure, voire même plus de route. Ok. Donc voilà, pour elle, c'était ok.

  • Rébecca

    Ok, il fallait peut-être juste prendre ses dispos pour l'appeler assez tôt quand le travail commence, histoire qu'elle puisse être là ou pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, c'est ça. Après, on ne sait jamais, évidemment, combien de temps va durer un accouchement. Mais globalement, pour un premier, généralement, il y a quand même quelques heures qui se passent entre le début des contractions et vraiment la naissance du bébé. Donc, voilà, après, on avait établi tout notre petit contrat, entre guillemets, de quand est-ce que vous m'appelez. Et puis, de toute façon, elle était très disponible par téléphone, par message, même pendant la grossesse. Elle m'avait dit au moindre signe, tu me préviens.

  • Rébecca

    D'accord. Donc, tout se passe bien. Est-ce que toi, tu as quand même des rendez-vous dans un hôpital, une clinique au cas où ? Ou est-ce que pas spécialement ?

  • Olivia

    Oui, la condition pour notre sage-femme, en tout cas... pour... qu'on aille vraiment au bout de l'accouchement à domicile, c'est d'être inscrit quand même dans une maternité. Donc, moi, il y a une maternité dans ma ville. Donc, on était allé s'inscrire tout simplement à cette maternité. Donc, j'avais eu le rendez-vous d'inscription avec une sage-femme et rendez-vous anesthésiste. Donc, vraiment classique, comme n'importe qui est suivi en cabinet libéral pour sa grossesse. Ok,

  • Rébecca

    d'accord. Donc, tout ça, c'est bien. Est-ce que tu avais suivi une préparation particulière pour cet accouchement de misère ? Est-ce que tu avais suivi des cours, suivi des préparations, des choses ?

  • Olivia

    Alors en fait, ma sage-femme, vraiment les rendez-vous mensuels qu'on avait à chaque fois, c'était une heure avec elle. Donc on abordait quand même vraiment beaucoup de choses. Je ne faisais pas que le suivi médical. Ce n'était pas juste un monito, l'autérythérine, ce genre de choses. À chaque fois, on avait rendez-vous tous les deux avec mon conjoint pendant une heure. Donc ça, pendant toute la grossesse. Et par contre, arrivée en fin de grossesse, elles proposaient des séances avec, je me rappelle, plus que pratiquer l'autre personne, mais elles avaient appelé ça naissance en mouvement. Et en fait, on faisait plein. Donc là, c'était plus pour les futures mamans. Mais il y avait eu aussi une naissance avec les futurs papas qu'on avait fait. Et c'était beaucoup d'exercices sur le ballon, un peu de préparation physique, entre guillemets. Mais je trouve que ça portait bien son nom, naissance en mouvement. C'était vraiment se mobiliser, comment se mobiliser, etc. Que ce soit avant ou pendant l'accouchement. Mais c'était presque des rendez-vous de détente pour nous. Et c'était vraiment super agréable. Ce n'était pas du yoga, mais ça s'apparentait un peu à si on allait faire notre séance de yoga prénatale. Ce n'était pas la même chose, mais c'était un petit rendez-vous entre futures mamans pour notre séance naissance en mouvement. Et donc, c'était quelque chose qu'elle utilisait en guise de préparation un peu à la naissance. En plus du suivi qui était déjà assez poussé avec le rendez-vous individuel.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Et est-ce que matériellement, tu avais des choses à préparer ? Je ne sais pas, une piscine, des objets pour le grand jour ?

  • Olivia

    Oui. Alors, la piscine, on n'en a pas pris parce que ça ne nous parlait pas forcément. Mais effectivement, elle nous avait donné une petite liste de choses à préparer. et puis les avoir vraiment à disposition. Globalement, c'était des alaises, des serviettes, surtout pour pouvoir limiter les tâches, on va dire, en fonction de là où j'allais accoucher, si c'était sur un lit, sur un canapé, histoire de protéger un petit peu le matériel autour. Après, il n'y avait pas tellement de choses à préparer que ça. Je n'ai pas forcément en tête. Oui, il fallait une bassine après pour le placenta, pour récupérer le placenta, enfin bassine ou saladier. des petites choses pour les soins du cordon et les soins à faire au nouveau-né dans les premiers jours. Mais ce n'était pas non plus une liste énorme de choses.

  • Rébecca

    Elle n'avait pas du tout besoin d'avoir un hôpital à la maison.

  • Olivia

    Non, elle n'avait pas du tout besoin d'avoir l'hôpital à la maison. Elle, de toute façon, avait son matériel si jamais il y avait quoi que ce soit. Donc principalement c'était vraiment du pratique au pratique pour l'accouchement lui-même. Mais voilà, il nous avait donné sa petite liste et on avait du coup... J'ai vraiment en tête à l'aise serviette. C'était les principes de l'affaire.

  • Rébecca

    Ok, d'accord. Du coup, il y a enfin de grossesse, ça s'annonce bien aussi. Il n'y a pas de... potentiel de problème dans la machine.

  • Olivia

    Non, non, non. Tout était ouvert. Tous les feux étaient ouverts. Aucune contre-indication. Donc, voilà. On déménage, en fait, en plus un mois avant la naissance de notre fille dans la maison dans laquelle on vit toujours. Donc, voilà. Le terme, elle est arrivée quelques jours avant terme, mais voilà, c'est vraiment... du détail. Et donc, on emménage dans la maison, on va dire un mois et demi avant le terme. Donc, voilà, on emménage vraiment en se disant, c'est ici que notre bébé va naître.

  • Rébecca

    Ok. Oui, alors comment ça se passe ? Comment le grand jour arrive ?

  • Olivia

    Alors, pour la naissance du coup de notre premier, donc notre première, une fille, justement, je repars d'une séance de naissance en mouvement. Et sur la route, je me rends compte que je commence à avoir des contractions. Alors, elles n'étaient pas du tout douloureuses, mais sur la route, j'avais une heure de route, puisque c'était à son cabinet. Voilà, je sens que j'ai des contractions. Je commence un petit peu à regarder le timing. Je me rends compte que j'en ai tous les quarts d'heure. Et le soir, on avait rendez-vous avec une... Je ne sais plus ce qu'elle était précisément, mais en tout cas, elle pratiquait de l'haptonomie. Et on avait fait juste en fin de grossesse quelques séances d'haptonomie pour une raison autre que directement la grossesse, mais on en avait fait. Et donc, on se voit, on se retrouve là-bas avec mon conjoint. Et pareil, je sens que les contractions... reviennent de manière un peu régulière. Et quand je me relève, puisque j'étais allongée sur la table, quand je me relève, j'ai l'impression de sentir un liquide, un petit peu, pas énormément, mais un petit peu de liquide qui coule dans ma culotte. Donc, je me dis, est-ce que la poche n'aurait pas fissuré ? Et donc, en rentrant à la maison, je préviens ma sage-femme. Je lui dis, depuis que je suis rentrée, j'ai des contractions qui sont assez... Physiquement, je les sens, mais elles ne sont pas du tout douloureuses tous les quarts d'heure, etc. Donc, elle me dit, OK, pas de souci, on se tient au courant. Et donc, par rapport à ce liquide que j'avais senti, je n'en ressens pas trop dans la soirée, tout ça, mais je me dis, est-ce que c'est la poche qui a fissuré ou pas ? Et je ne sais pas, je m'étais mise en tête qu'il fallait que je m'active, que je fasse des choses, etc., pour lancer le travail. Et du coup, je n'ai pas trop réussi à m'endormir, je me suis un peu endormie, mais réveillée. un peu dans la nuit. Et en fait, j'ai appelé ma sage-femme et je lui ai dit, voilà, je ne sais pas quoi faire. Est-ce qu'il faut que je m'active ? Est-ce qu'il faut que je me repose ? Elle m'a dit, non, non, mais repose-toi. T'as encore lancé, repose-toi.

  • Rébecca

    Voilà,

  • Olivia

    et en fait, je ne lui avais pas dit avant, mais je lui ai dit, par contre, j'ai l'impression qu'hier soir, il y a la poche qui s'est fissurée, etc. Voilà, donc elle me dit, écoute, demain matin, je viens, on vérifie ça et on verra ce qu'il en est. Donc, je vais me coucher. Et le lendemain matin, elle vient sur l'écoute 10 heures. Et donc, elle me propose de m'examiner. Donc, j'avais continué à avoir des contractions qui n'étaient pas super intenses, mais qui étaient régulières. Et donc, elle me confirme que la poche a été fissurée. Et donc, par rapport à l'heure à laquelle elle a été fissurée, donc il y a quand même un protocole avec... la maternité, que la sage-femme souhaitait respecter pour avoir une bonne entente avec la maternité, c'est que 24 heures après la fissure de la poche, si le bébé n'est toujours pas né, dans ce cas, il y a un transfert à la maternité pour que la suite de la poche soit prise en charge par la maternité. Donc, la fissure avait eu lieu à peu près sur les coups de 20h-20h30 quand on était chez... Enfin, je me suis rendue compte de ça vers 20h-20h30. Donc, le lendemain matin, vers 10h, elle me propose de percer la poche complètement parce que ça peut du coup vraiment se lancer le travail pour de bon et éviter un éventuel transfert à la maternité au bout de 24h si le travail n'a pas plus commencé que ça. Donc, elle m'explique. C'est sa proposition et elle me dit maintenant c'est à vous de décider si vous souhaitez ou pas que je perce la poche. Et donc, on a accepté qu'elle perce complètement la poche qui était fissurée. Donc, elle perce la poche et elle nous dit, maintenant, vous allez faire un tour dans le quartier, vous allez vous promener, etc. pour que justement, on essaye de faire commencer le travail. Donc là, il était 10h du matin. Et puis, donc on va se promener. Et à 11h, ça y est, je commence à vraiment sentir les premières contactions. qui sont douloureuses au tout début, le début de l'intensité de douleur des contractions. Donc vraiment à 11h du matin, le travail se lance pour de bon.

  • Rébecca

    Ok, et donc du coup toi tu es sereine avec cet accouchement qui arrive de plus en plus imminemment.

  • Olivia

    Oui, alors du coup notre sage-femme est repartie. Parce que là, c'est pareil, ça peut prendre encore du temps. Donc, elle avait des rendez-vous, tout ça. Donc, elle me dit, écoutez, je pars. Et puis, vous me tenez au courant dans l'après-midi. Et donc, voilà. Donc, nous, on commence à vivre notre accouchement tranquillement à la maison avec mon conjoint. On mange, etc. En se disant, bon, OK, c'est certainement pour aujourd'hui qu'on va rencontrer notre bébé. Et puis, voilà, on vit ce début de travail tranquillement, tous les deux, quoi.

  • Rébecca

    Oui, et du coup, le travail s'amorce plutôt bien ?

  • Olivia

    Oui, le travail s'amorce plutôt bien. Ça évolue assez rapidement. Je crois que sur les coups, en début d'après-midi, peut-être même un peu avant 13 heures, j'ai une première contraction où vraiment je m'accroupis au sol. Jusqu'à présent, on ne réplique pas.

  • Rébecca

    C'est la poche des os qui fait tampon en plus. Oui,

  • Olivia

    c'est ça. Donc là, jusque-là, je m'arrêtais de faire ce que je faisais parce que c'était quand même assez intense. Mais bon, entre chaque contraction, on papotait, on rigolait, etc. Après avoir mangé, peut-être vers midi et demi, une heure, là, la première contraction où vraiment je me dis « Ok, c'est tout ça ! » Et donc là, je me rappelle m'être agroupie au sol dans la cuisine en me disant « Wouh, d'accord, là, ça change, ce n'est pas la même intensité. »

  • Rébecca

    Oui, on passe au level supérieur là.

  • Olivia

    Voilà, c'est ça, on passe au level supérieur. Et du coup, l'ambiance change un petit peu. Je n'ai plus trop envie de vaquer à mes occupations entre-temps. Même si entre, je suis encore bien connectée. Je sens que physiquement, ça va être un peu plus intense. Et donc, là encore, on continue. Donc là, on va plutôt dans la change. j'avais envie de de me poser dans la chambre, de me reposer un petit peu, etc. Donc, on va s'installer plutôt à l'étage. Et au bout de peut-être deux heures après, il prévient notre sage-femme que là, ça fait deux heures que j'ai des contractions qui sont assez intenses, etc. Donc, elle lui dit, OK, pas de souci, je termine ce que je suis en train de faire et j'arrive. Et c'est quelle heure à peu près ? Il était, je crois qu'elle est arrivée, je n'ai plus trop en tête, 16h, 17h peut-être.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Ouais, peut-être 16h, 17h, je ne me rappelle plus exactement.

  • Rébecca

    Oui, donc c'était quand même assez rapide quand même.

  • Olivia

    Oui, oui, oui, assez rapide. Oui, oui, ça a évolué assez rapidement, ouais. Ça a évolué assez rapidement. Donc, elle arrive à la maison. Nous, on était toujours en train de gérer tranquillement ce qui se passait. Enfin, tranquillement, c'est intense.

  • Rébecca

    Mais ça va, tu le vis plus trop mal.

  • Olivia

    Mais sans inquiétude particulière. De toute façon, pour moi, la maternité n'était pas vraiment une option. Sauf si, médicalement, la sage-femme avait... avait dit, non, non, là, de toute façon, on part à la matière pour des raisons médicales. Mais dans ma tête, ce n'était pas du tout une option. Donc, voilà. Donc, elle arrive, je ne sais plus si elle me propose de m'examiner, je ne m'en rappelle plus. Mais, bon, voilà, on fait une partie du travail où elle me propose de me mettre dans certaines positions, etc. Et puis, à un moment, je me rappelle lui dire, j'ai l'impression que ça n'évolue pas, qu'il ne se passe rien, etc. Et en fait, elle m'a dit, si, moi, je vois qu'il se passe des choses, je vois que ça évolue et tout, ne t'inquiète pas, ton corps, il fait ce qu'il faut. Donc, moi, je me rappelle avoir eu un peu un coup de mou et en fait, elle m'a beaucoup rassurée en me disant que tout se passait normalement.

  • Rébecca

    Une petite fête de désespérance, là, non ?

  • Olivia

    C'était un peu plus tôt, en fait. Mais je pense que je fatiguais un petit peu physiquement. Je pense que je me disais, est-ce que ça va durer encore longtemps ? J'étais à quatre pattes à ce moment-là. Et à chaque fois, ça me faisait forcer sur mon dos, ça me faisait mal au dos. Et du coup, je n'étais pas forcément bien. Donc, je pense que là, ça a un peu été le signe de changer de stratégie. là parce que ça... Donc voilà. Et puis... Le temps passe et au bout d'un moment, elle m'examine. Elle se rend compte que le bébé ne descend pas, ne s'engage pas complètement dans le bassin. Elle me propose de monter et de descendre les escaliers. Je me rappelle quand elle était venue visiter la maison, parce qu'elle faisait toujours une visite avant la naissance, au domicile des parents. Elle m'avait dit « Très bien, vous avez une maison à étage, c'est parfait. » Parce que souvent, les escaliers, ça peut bien aider pour le travail. Et donc là, elle me dit, tu vas monter et descendre les escaliers pendant un petit moment. Et je me rappelle très bien, elle m'explique. Elle me dit, ton bébé ne s'engage pas dans le bassin pour l'instant, donc là, on va essayer de l'aider, tu vas monter et descendre les escaliers. Je lui dis, et si jamais il ne s'engage pas, qu'est-ce qui se passe ? Et elle me dit, dans ce cas, il faudra aller à la maternité. Et je lui dis, mais qu'est-ce qu'ils vont faire à la maternité ? Et elle me répond, je me rappelle très bien, eh bien, ça dépend des obstétriciens. Donc là, écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, mais j'ai vu comme un néon lumineux, tu sais, les enseignes lumineuses des magasins, il a vu sa tête avec écrit « césarienne » . Et en fait, j'ai vu ça comme si ça lui faisait une couronne au-dessus de la tête. J'ai vu ça et je me suis dit, mais en fait, même pas en rêve.

  • Rébecca

    Absolument pas.

  • Olivia

    On fait montée et descendue ces escaliers, hyper décidés, en me disant qu'il est hors de question qu'on aille à la maternité pour avoir une césarienne. Ce n'est pas possible. Et donc, j'ai fait plusieurs montées et descentes d'escaliers. Et en fait, pendant ce temps... la sage-femme j'ai quand même entendu qu'elle disait à mon conjoint prépare une valise pour la maternité au cas où ok ouais ça s'intéressait à très bon quand même pour l'instant ça allait encore mais voilà elle préférait que si voilà s'il fallait partir que tout soit prêt sachant qu'on n'avait absolument pas préparé de valise pour la maternité tu vois donc lui s'est retrouvé un peu en panique en mode oh là là mais je sais même pas où est-ce que je vais trouver une valise et tout enfin tu vois Et en fait, il a dit à la sage-femme, attends, d'abord, je voudrais faire quelque chose. Et en fait, le rendez-vous de la veille pour la séance d'apnonomie, elle nous avait fait expérimenter quelque chose vraiment de communication du papa avec le bébé et de lui demander de se mettre à un certain endroit dans le ventre de la maman, etc. Et en fait, il s'est allongé sur le lit. Je me suis rendue compte en montant et descendant les escaliers, à un moment, je le vois allongé sur le lit, les yeux fermés, les bras croisés, les mains croisées sur la poitrine. Je me suis dit, mais qu'est-ce qu'il fait ? C'est le moment de faire une sieste ! Je me suis rendue compte qu'après, qu'il était en train de parler à notre bébé et de lui dire de descendre, de s'engager dans le bassin.

  • Rébecca

    Ok.

  • Olivia

    Voilà. Effet combiné, je ne sais pas, on y croit ou on n'y croit pas. De toute façon, l'autonomie, c'est quand le pratiquant, qu'on peut être convaincu du truc. Au bout de quelques montées et descentes d'escalier, je n'ai aucun souvenir de combien de temps ça a duré, ma sage-femme m'a demandé de revenir dans la chambre pour me réexaminer. Et en fait, elle m'a dit, c'est bon, ça y est, ton bébé est engagé et il va arriver.

  • Rébecca

    Ah, trop chouette.

  • Olivia

    Et donc là, tu vois, j'en ai encore plein d'émotions en te racontant. Les larmes qui me montent. Et en fait, je me suis dit, OK, ça y est, ça va être là, ça va être maintenant. Et donc, on a été tout de suite super soulagés de se dire, OK, on ne va pas à la mater et notre bébé, il va bien être à la maison. Et donc, à partir de là, écoute, je ne saurais pas trop te dire. Bon, j'étais un peu, tu sais, déconnectée. Au niveau timing, au niveau de ce qui s'est réellement passé, je sais que quand j'ai commencé à sentir l'envie de pousser, au départ, j'étais très crispée du haut du corps. Elle avait un siège d'accouchement, donc elle m'avait proposé de m'y installer. Et au bout d'un moment, comme je crispais tout le haut de mon corps plutôt que de me concentrer sur le bas, elle a proposé à mon conjoint de me soulever. Donc, de passer ses bras sous mes aisselles et de me soulever au niveau des contractions pour qu'en fait, je n'ai pas d'endroit sur lequel m'appuyer, etc. au niveau du haut du corps, que je puisse vraiment détendre le haut du corps et que je puisse vraiment pousser à fond en bas pour que mon bébé puisse sortir. Et effectivement, il a suffi de quelques contractions comme ça pour que mon bébé sorte. Et en fait, il est sorti sur une seule contraction. il y a la... tête qui est sortie, je me rappelle très bien de sentir le cercle de feu et sur les peut-être deux contractions qui précédaient et j'ai regardé ma sage-femme avec des yeux énormes en disant mais qu'est-ce que ça fait mal ! Et je me rappelle très bien de ces mots, elle me disait oui, je sais, ça fait mal, c'est ton sexe qui va s'ouvrir, etc. C'est intense. mais dès que ton bébé sera sorti, tu vas voir que tu en seras soulagé et tu ne vas plus du tout ressentir cette sensation. Du coup, ça m'a vraiment redonné de l'énergie. Sur le début de la contraction, je me rappelle que sa tête est sortie et j'étais tellement dans cette intensité de « je ne veux plus sentir cette douleur » que j'ai tellement poussé que tout le corps est sorti à la suite, pas sur la contraction d'après.

  • Rébecca

    Oui, OK, bouchon de champagne, c'est certain.

  • Olivia

    Oui, c'est sûr, c'est sûr, bouchon de champagne. Et donc, voilà, mon conjoint était derrière moi puisqu'il me tenait.

  • Rébecca

    La sage-femme était accroupie, à moitié allongée par terre, pour récupérer et réceptionner notre bébé. Et tout de suite, j'ai voulu la prendre dans mes bras, sauf qu'elle avait deux tours de cordon autour du cou. Ah oui, quand même ! Oui, mais la sage-femme m'a dit « Attends, attends, avant de la prendre, on a redescendu mon bébé plus au niveau de ma vulve. » Elle a déroulé les deux tours de cordon, et ensuite, j'ai pu la prendre contre moi, sur ma poitrine.

  • Olivia

    Ok, donc je sais que c'était peut-être un peu long, c'est parce que le cordon...

  • Rébecca

    Voilà, c'est ce qu'on a supposé, qu'elle avait peut-être un peu de mal à s'engager parce qu'elle avait ces deux tours de cordon, mais comme on a tout fait pour que la gravité puisse faire son effet, etc., c'est pour ça qu'elle a réussi finalement à s'engager malgré ces deux tours de cordon.

  • Olivia

    Ok, et donc toi, comment tu te sens après cette première... Mise au monde.

  • Rébecca

    Moi, du coup, ça m'a vraiment fait prendre conscience de la force et de la puissance que je pouvais avoir. Et je me suis dit, franchement, maintenant, il peut m'arriver n'importe quoi. Je sais de quoi je suis capable. Oui,

  • Olivia

    le boost de confiance.

  • Rébecca

    Oui, complètement, complètement, dans mes capacités, pas tellement mes capacités physiques, mais plus mentales, tu vois, de me dire, ok, mais maintenant, la terre peut s'effondrer, que je sais de quoi je suis capable, tu vois, un parallèle qui n'a rien à voir, mais j'avais vécu une expérience professionnelle assez difficile quelques années auparavant, et je me disais, il m'arrive ça maintenant, mais… Ça ne m'ébranlera même pas, en fait, parce que je sais de quoi je suis capable, de toute la force que je suis capable de mettre en œuvre pour réaliser ce que je veux. Et vraiment, quand tu parles de confiance, c'est complètement ça. Ça m'a donné un gros chouc de confiance en moi, en mes capacités.

  • Olivia

    Ok. Ok, d'accord. Donc, tout se passe bien. Je suppose que tu te remets quand même assez vite, finalement, de cet accouchement.

  • Rébecca

    Alors oui, physiquement, je me remets, j'imagine, assez vite, assez bien, physiquement. Par contre, nous, on n'était pas originaire de la région. Et du coup, à cette époque-là, il n'y avait que 10 jours de congé pour le coparent. Et clairement, par contre, j'ai senti beaucoup de solitude en postpartum.

  • Olivia

    Ok.

  • Rébecca

    Parce qu'on n'avait pas encore notre cercle amical qu'on peut avoir aujourd'hui. On n'avait pas notre famille dans le coin. Mon conjoint qui est reparti au boulot 15 jours après. Et ça, par contre, ça a été dur de me retrouver toute seule avec un petit bébé à gérer et personne autour pour m'entourer. Oui,

  • Olivia

    forcément. C'est le choc.

  • Rébecca

    Oui, complètement. On n'avait pas anticipé cet aspect-là du postpartum. Donc ça, ça a été un peu dur. Ok.

  • Olivia

    Et du coup, si on avance un petit peu dans le temps, à quel moment tu te dis qu'on va faire petit frère ou petite sœur à cette petite princesse ?

  • Rébecca

    Alors, c'est quand elle a eu un peu plus de deux ans. quand elle a commencé à dormir et à ne plus se réveiller en général qu'on s'est dit pourquoi pas un deuxième donc voilà quand on s'est dit c'est parti pour un deuxième enfant on a eu encore la même chance que pour la première c'est à dire qu'à retrait du stérilet le cycle suivant je suis tombée enceinte donc encore très chanceuse sur ce coup là et pour nous du coup une évidence d'envisager une naissance à domicile après avoir vécu un premier bébé né à la maison pour lequel tout s'était bien passé c'était une évidence oui

  • Olivia

    ok et donc du coup tu te lances dans le même projet c'est naturel il n'y a même pas la question qui se pose là

  • Rébecca

    Il n'y a pas la question qui se pose. La question qui se pose, par contre, c'est la sage-femme, parce que la sage-femme qui nous avait accompagnées pour notre première, elle avait arrêté son activité. Donc, c'est posé la question de la sage-femme. Mais entre-temps, il y avait une autre sage-femme qui était beaucoup plus proche géographiquement, qui avait du coup commencé son activité d'accompagnement d'accouchement à domicile. Donc, on s'est dit, OK, on va prendre rendez-vous avec elle. Sachant qu'entre-temps, j'avais du coup décidé de me reconvertir et de commencer une formation pour devenir doula. Et c'est vraiment le postpartum de ma première, quand je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible, on ne peut pas laisser les femmes.

  • Olivia

    C'est le nez de cette solitude. Oui,

  • Rébecca

    tout à fait. Tout à fait. Mon envie de me former pour être doula, elle est née vraiment de ce sentiment de solitude après mon premier postpartum. Et du coup, je commence ma formation pile au début de ma grossesse.

  • Olivia

    Oui, timing parfait.

  • Rébecca

    Pile au début de la deuxième grossesse, je commence la formation. Enfin, un petit peu après, j'étais déjà enceinte, mais en tout cas, je prends la décision de me former, je choisis mon organisme de formation vraiment au début de ma grossesse. Et en fait, je connaissais une doula qui a... qui habitait pas très loin de chez moi et avec qui j'avais échangé, etc. Et donc, c'est assez naturellement que je lui ai demandé si elle voulait bien être notre doula pour cette naissance. Et en fait, elle connaissait très bien la sage-femme qui pratiquait les accouchements à domicile. Elle pratiquait régulièrement des accouchements à domicile ensemble. Donc, tout s'est aligné, en fait, pour préparer cette deuxième naissance. Ouais,

  • Olivia

    t'as un vrai petit cocon là autour de ton amie.

  • Rébecca

    Ouais. Tout à fait.

  • Olivia

    Ok. Et donc, cette fois encore, tout se passe bien. Au niveau de ta grossesse, il n'y a pas du tout de problème ?

  • Rébecca

    Oui, cette fois encore, tous les signaux étaient ouverts. Donc, voilà. Alors, j'avais quelques… Enfin, on n'a pas eu nos enfants très jeunes. J'ai eu ma fille quand j'avais 33, je crois. Et donc, là, j'avais 36 quand j'étais enceinte de mon deuxième. Et donc, voilà. certain certains considèrent déjà après 35 ans des grossesses gériatriques. J'adore ce thème.

  • Olivia

    Et toi, tu l'apprécies.

  • Rébecca

    Voilà, c'est ça, à 35 ans. Non, mais oh ! Mais ce n'était pas du tout l'état d'esprit de la sage-femme qui nous accompagnait. Elle m'a posé la question de si je voulais faire le test du diabète gestationnel ou pas. Donc, j'ai dit que moi, je n'en avais pas du tout envie. Et voilà, c'est vraiment... Elle m'a posé la question si j'avais eu envie de le faire. Je pense qu'elle m'aurait prescrit ce qu'il fallait pour le faire. Mais moi, je lui ai dit non, non, je n'ai pas du tout envie de faire ce test-là. Ce n'est pas parce que j'ai 36 ans que ça y est, je n'en ai pas fait pour ma première. On va faire les prises de sang régulières tous les mois pour vérifier. Mais voilà, je n'avais pas du tout envie de partir dans un parcours plus médicalisé que ça, tout ça parce que j'avais 36 ans. donc euh Donc, aucun feu rouge. Comme pour la première, tout s'annonçait parfaitement pour cette naissance à domicile.

  • Olivia

    OK. Et du coup, en parallèle de ta formation qui commence, est-ce que tu fais une préparation ? Est-ce que tu te prépares autrement ? Ou est-ce que tu te laisses vider parce que tu sais où tu vas ?

  • Rébecca

    Du coup, on a des rendez-vous qu'avec Madoula qui vient à la maison. et du coup on aborde effectivement la naissance etc donc la sage-femme proposait une préparation à la naissance parce qu'elle ne suivait pas que du suivi d'accouchement à domicile elle faisait aussi du suivi de grossesse pour des naissances à la maternité donc elle proposait des séances de préparation à la naissance en groupe mais dans la mesure où nous on avait choisi d'avoir une doula qu'elle venait à la maison et qu'on avait des temps d'échange etc ensemble On n'a pas ressenti le besoin de faire plus. Par contre, ma sage-femme proposait aussi des sessions en piscine. Un peu pareil, c'était plus de la détente et un peu de la préparation physique. Mais c'était tellement agréable. C'était une préparation différente de ce que j'avais pu faire avec ma première sage-femme au niveau corporel. Mais là, c'était en fin de grossesse, avec le poids, etc. du ventre, franchement c'était hyper agréable et donc voilà j'allais faire régulièrement les séances qu'elle proposait en piscine avec toutes les futures mamans qu'elle accompagnait que ce soit pour des accouchements à domicile ou pas d'ailleurs et donc voilà

  • Olivia

    Madoula qui venait à la maison et la piscine avec la sage femme sur toute un douceur mais qui est là ouais ouais et toi du coup le plan c'était d'accoucher du coup Du coup, avec ta doula et ta sachem à côté de toi.

  • Rébecca

    Oui, c'est ça. En fait, du coup, on ne savait pas du tout quand aurait lieu la naissance. Du coup, potentiellement, notre fille qui pouvait être à la maison avec nous. Et en fait, pour la naissance de ma première, j'ai vraiment eu besoin que mon conjoint soit là tout le temps, etc. J'avais besoin de lui tenir la main, etc. Et en fait, je me suis dit, OK, mais si notre fille aussi, elle a besoin de quelqu'un, comment on va faire ? Si elle a besoin de son papa, moi, je risque de me retrouver un peu toute seule, entre guillemets. Et du coup, on s'est dit, OK, c'est la motivation première d'avoir fait appel à Notre-Doula. C'était que je sois sûre de pouvoir avoir quelqu'un qui va me soutenir si jamais ma fille a besoin de son papa pour être avec elle.

  • Olivia

    OK. Ok, c'est quand même une bonne raison. Très pragmatique, mais quand c'est le deuxième, on a plus ces petites préoccupations pratiques que pour le premier.

  • Rébecca

    Oui, pour le premier, la question ne se pose pas. De toute façon, on n'était que tous les deux. Mais là, c'est vrai qu'il y avait un paramètre différent. Donc forcément, on a fait ce choix-là. Du coup, on l'a fait assez tôt dans la grossesse. pour anticiper le postpartum donc pour pas revivre ce qu'on avait vécu pour le premier le premier postpartum après la naissance de notre fille on avait demandé à la maman de mon conjoint de venir à la maison passer quelques semaines avant la naissance pour que qu'elle puisse être là un peu pour me relayer pour nous relayer et potentiellement être là aussi pour la naissance au cas où et être là en postpartum surtout voilà pour pouvoir d'avoir pour pouvoir nous soutenir. Pareil, parce qu'il va y avoir la grande à amener à l'école, si moi j'ai besoin à la maison. Donc là, on s'était beaucoup moins laissé porter et on avait beaucoup plus anticipé les choses.

  • Olivia

    Ok. Du coup, pratiquement, entre guillemets, tout est ok. Médicalement aussi, tu n'as pas de problème, tout est ouvert pour ton accouchement à domicile ?

  • Rébecca

    Oui, tout est ouvert médicalement, comme pour la première. Donc, c'était vraiment… Voilà, tout était parfait.

  • Olivia

    Ok, super. Bon, et du coup, comment arrive le grand jour alors ?

  • Rébecca

    Alors, du coup, un soir, la veille, c'était deux jours avant le terme. Je vais voir mon ostéo parce que j'avais vachement mal dans le dos, etc. Donc, je vais voir mon ostéo dans l'après-midi pour qu'elle me soulage, etc. Je vais faire une grande marche en ville avec ma belle-mère. On se promène, etc. Et puis, le soir, on avait une petite réunion d'une association dans laquelle on fait partie avec mon conjoint. Et donc, voilà, c'était cool parce qu'on a passé une soirée plutôt agréable, etc. Et mon conjoint devait, le lendemain matin, avec un copain de l'association, aller faire quelques achats pour l'association. Donc, voilà, on se couche comme ça, en se disant, bon, ben voilà, ça devrait bientôt arriver, on verra bien. Et en fait, sur les coups de 5h30 du matin, je me réveille avec des contractions. Et en fait, je me rends compte que j'ai quasiment pas dormi. Je me dis, si jamais c'est pour aujourd'hui, franchement, je ne vais pas être en super forme parce que je n'ai vraiment pas beaucoup dormi, etc. Et puis, à 5h30, je me dis, mais quand même, elles reviennent quand même assez fréquemment, les contractions. Bon, je vais regarder. Et puis, ah ben oui, effectivement, j'ai des contractions toutes les 5 minutes.

  • Olivia

    Quand même, oui. Je crois que c'était ça,

  • Rébecca

    ou toutes les 10, je ne sais plus, ou toutes les 10 minutes, peut-être. mais En fait, je m'étais dit « Ok, c'est le début quoi. » Oui. C'est le début parce que c'était intense physiquement, mais je n'avais pas encore mal. Donc, je sentais vraiment le ventre qui se contractait fort, etc. Mais il n'y avait pas de sensation de douleur. Donc, je me dis « Ok, on verra bien. » Et donc, à 5h30, je me lève et j'avais envie de prendre un bain. Donc, comme on a une baignoire, je me fais couler le bain. Je ne dis rien à personne. Je fais couler mon bain et je m'installe dans la baignoire. Et puis, je ne sais plus, sur les coups de, je ne sais pas, peut-être 6h30, mon conjoint qui passe la tête par la porte et qui me dit ça va et tout, je lui dis oui, ça a commencé. Tu peux annuler ton rendez-vous de ce matin. Et je lui dis mais bon, va te reposer parce que voilà, laisse-moi tranquille, va te reposer. Si c'est long, je vais avoir besoin que tu sois en forme et tout. Donc, retourne te coucher. Donc, je le renvoie se coucher. Et puis au bout d'un moment, je n'étais plus très bien dans la baignoire parce que je n'arrivais pas à vraiment pouvoir adopter toutes les positions que je voulais. C'était quand même une baignoire classique, ce n'est pas une piscine. Donc il y avait des moments où là, ça devenait plus intense. Et voilà, je sentais que je n'arrivais plus trop bien à me préparer, à me positionner. Donc je sors de la baignoire. Et je me habille et je me dis, je vais aller au salon discrètement pour réveiller personne. Donc, mon conjoint dormait, ma fille dormait, ma belle-mère dormait, tout ça. Donc, je me dis, je ne vais réveiller personne, je vais aller faire du ballon un peu au rez-de-chaussée. Et en fait, je prépare un SMS à envoyer à Madoula et à ma sage-femme. Et je me suis dit, bon, ça ne sert à rien d'être réveillée trop tôt. De toute façon, il y en a pour encore un bon moment. Donc, je me dis, allez, je le renverrai à 7h du matin. comme ça c'est une heure raisonnable on va dire pour... pour les prévenir. Il y a moins de risques que ça les réveille que de leur envoyer à 6h ou 6h30. Et donc, je repars le SMS en me disant « J'ai des contractions toutes les temps, mais tout va bien, je gère. Je vous tiens au courant dans la matinée. » Et donc, je fais du ballon et tout. Et en fait, je ne me rends pas tellement compte que ça s'intensifie, etc., que ça va plus vite. Et au bout d'un moment, il est 7h et je me dis « Ok, je leur envoie le message. » Donc, j'envoie le SMS.

  • Olivia

    Oui.

  • Rébecca

    Et en fait, là, ça commence à bien s'accélérer. Mais là, j'étais presque, j'étais déconnectée en fait de l'espace-temps.

  • Olivia

    De ta bulle, vraiment.

  • Rébecca

    Complètement, complètement dans ma bulle. Et je remonte quand même dans la chambre. Et donc, je dis à mon conjoint, s'il te plaît, va me préparer un petit déj, va me couper des fruits, j'ai envie de manger des fruits. Et donc, il descend au rez-de-chaussée, je m'installe dans le lit avec le coussin d'allaitement, etc. J'essaie de trouver une position agréable. Et il m'amène des fruits. Et en fait, non, il était encore au rez-de-chaussée. Et en fait, d'un coup, j'ai senti la poche des os qui perçait. J'ai vraiment senti le poc et pouf, d'un coup, il y a toute l'eau qui a coulé. Donc là, j'avais le coussin de grossesse qui était coincé entre mes jambes. J'étais allongée sur le côté avec le coussin entre mes jambes. Et du coup, je me rappelle avoir bien serré le coussin pour qu'il absorbe parce qu'on avait même préparé le lit. Il n'y avait même pas la bâche sur le lit et tout. Donc, du coup, je me dis, ah là là, je vais essayer de ne pas en mettre partout. Et comme on a la salle de bain qui est juste à côté, je me lève, je vais à la salle de bain avec le coussin coincé entre mes jambes pour qu'il absorbe le liquide amniotique qui était en train de couler. Et donc là, je lui crie, entre guillemets, depuis le premier étage, bon, il faut que tu appelles la sage-femme, il y a la poche qui vient de se percer, tout ça. Donc, appelle-la, tu lui dis que le liquide est clair, mais il faut la prévenir. Il était 8h du matin, et donc, en fait, il se dit, ok, je vais prévenir, d'accord, je vais la prévenir. Mais il n'a pas senti l'urgence, en fait, de vraiment prévenir que la sage-femme était là. Pas que la sage-femme était là, que la poche était percée. Et en fait, là, les contractions commencent à vraiment être. vraiment intense et vraiment plus rapprochée. Et il monte peut-être dix minutes après. Il me dit, mais attends, mais c'est vachement plus proche que cinq minutes, là, les contractions. Je dis, mais la poche est percée. Bien sûr que c'est plus rapide. Et en fait, il n'avait pas encore appelé la sage-femme. Et là, il s'est rendu compte de l'urgence. Et donc, il l'appelle. Et donc, il lui explique, etc. En fait, la poche s'est percée et d'un coup, là, les contractions sont plus rapides, plus rapprochées, etc. Donc, elle lui dit, OK, d'accord, on se met en route, on arrive. Sauf que 8h10 en région parisienne, tu imagines un peu la circulation qu'il y a. Et en fait, la sage-femme était... Donc, le cabinet de la sage-femme était à 20 minutes à peu près de la maison. mais le temps en fait elles se sont rejoints au cabinet avec notre doula et elles ont pris une seule voiture pour venir à la maison et voilà 20 minutes mais c'est 20 minutes quand il n'y a pas d'embouteillage donc là ça a été un peu plus long et mon bébé lui il n'a pas du tout attendu en fait Ça arrive à la maison. Lui, le signal était donné. Donc, très rapidement, mon conjoint a bien compris que ça allait être rapide. Et en fait, je me rappelle très bien. Au départ, je me suis installée à quatre pattes sur le lit et j'ai eu une seule contraction dans cette position et ça n'allait pas du tout. Je n'étais pas du tout bien installée. ok c'était pas ça pour toi c'était pas du tout la bonne position pour ce bébé là Et du coup, je me suis allongée sur le côté et avec une jambe appuyée contre la poitrine de mon conjoint. Et là, j'ai senti mon bébé s'engager dans mon bassin. Je l'ai vraiment senti frotter contre mon sacrum et vraiment s'engager d'un coup, mais un toboggan. Et là, je lui ai dit, le bébé va arriver. Et donc, évidemment, petit moment de panique pour lui. Il reprend le téléphone. Il rappelle sur le téléphone de la sage-femme. Elles étaient en voiture avec notre doula. Donc, c'est notre doula qui répond. Et donc, il lui dit, elle me dit que le bébé arrive, qu'elle le sent arriver, etc. Et en fait, au gémissement, au cri, entre guillemets, que je poussais... Oui, c'est ça. Elles arrivent à comprendre. Par téléphone, elles lui ont dit, OK, le bébé va être là avant nous. OK. parce qu'elle savait où elles étaient, elle savait combien de temps il fallait pour arriver à la maison. Et là, clairement, elles lui ont dit, le bébé sera là avant nous. Il y a, ne t'en fais pas. Une fois qu'il est sorti, tu le colles contre Olivia, tu lui mets une couverture, une couette, un bonnet et vous nous attendez.

  • Olivia

    OK.

  • Rébecca

    Donc, moi, j'étais complètement shootée d'hormones. Je n'ai eu absolument aucune inquiétude. Et lui, il a réussi à garder son stress pour lui et à ne pas me le transmettre. Et pas mal.

  • Olivia

    C'est ce qu'on demande à ce moment-là.

  • Rébecca

    Mais en en parlant après coup, en fait, il était hyper stressé. Mais il a réussi à garder ça pour lui. Et de toute façon, je pense que 5 minutes après, notre bébé était là, en fait. Une fois qu'il a passé le coup de fil, il a vraiment fallu quelques contractions. Et en fait, là, par contre, je me rappelle très bien que la tête est sortie sur une contraction. Ensuite, il y a eu une pause et je me rappelle dire à mon conjoint « Tu ne touches pas rien. Tu ne le touches pas. Tu ne fais rien. » Donc, on a attendu que la contraction d'après arrive et la contraction d'après est arrivée. Mon bébé est sorti. Mon conjoint l'a attrapé. On n'a même pas regardé si c'était une fille ou un garçon. On avait gardé la surprise. On ne savait absolument pas. Tout de suite, il l'a posé sur moi. Et comme les recommandations qu'il avait eues au téléphone, une serviette, la couette par-dessus, une couverture, la couette, tout ce qu'il fallait pour qu'on soit bien au chaud, parce qu'on était quand même au mois de janvier, et il n'avait même pas eu le temps d'allumer le chauffage dans la chambre, le petit chauffage soufflant qui était prévu. Et donc, voilà, pour qu'on soit bien au chaud, il nous a couverts, et puis voilà, et puis je lui ai dit, putain, on l'a fait !

  • Olivia

    Ouais, t'as toi qui étais fière de toi après un accouchement, là ! Enfin, disons pas que c'était moins ou plus, mais quand même, là, tu dois te dire, waouh, incroyable.

  • Rébecca

    Ah ben là, complètement, ouais, ouais. Là, c'est vraiment, ok, j'ai besoin de personne, en fait, pour le faire. Donc, voilà. Et ce qui était super, c'est que ma fille s'était réveillée entre-temps. Elle était venue me faire un câlin pendant que j'étais dans la salle de bain, en train d'essayer de me rincer un petit peu du liquide, etc. Et en fait, au moment de la naissance de mon bébé, elle était en train de prendre son petit-déj avec sa grand-mère au rez-de-chaussée. Et voilà, sans inquiétude. Et du coup, c'est ma belle-mère qui a noté l'heure de naissance parce que nous, on n'était absolument pas du tout connectés à ça. Et quand elle a entendu les premiers petits cris du bébé, elle a regardé l'heure. Et donc, c'est elle ensuite qui nous a dit à quelle heure notre fils était né.

  • Olivia

    Ah ça y est, c'est bon.

  • Rébecca

    ok voilà Sacha mais la douleur sont arrivées du coup elles n'ont pas été surprises de te voir aller tomber dans tes bras non clairement elles avaient entendu de toute façon quand elle est au téléphone qu'il allait être là quelques minutes après mais qu'elle il allait leur falloir un petit peu plus de temps pour arriver et donc elles sont arrivées à peu près un quart d'heure un quart d'heure vingt minutes après la naissance ok ... Donc, voilà, effectivement, de toute façon, nous, il n'y avait rien à faire en attendant. Elle savait qu'elles étaient sur la route, tu vois, donc elle lui avait donné les bonnes instructions. Vous nous attendez, à part le couvrir pour faire en sorte que le bébé soit au chaud. Voilà, il n'y avait rien à faire, donc on a attendu tranquillement.

  • Olivia

    Oui, ok. Et toi, comment tu te sens après cet accouchement, du coup ? Bonne fin de mois. Pleine de pouvoir, quoi.

  • Rébecca

    Ah ben, complètement, complètement. Encore plus qu'après la naissance de ma fille. C'est vrai que c'était la découverte, tu vois, pour mon premier accouchement. Même si j'avais la théorie, tu vois, dans la pratique, ça reste quand même une première expérience au niveau des sensations, en fait. C'est pas forcément... Tu appréhendes pas les choses de la même manière. Là, franchement, mais j'étais complètement connectée à mon corps. Vraiment, je ressens encore cette sensation de quand il descend, quand il s'engage dans mon bassin, qu'il frotte contre mon sacrum, mais je pouvais presque savoir au millimètre près où il était en fait. et beaucoup plus consciente. Le fait aussi d'avoir fait ma formation de doula et d'avoir encore vraiment plus de connaissances théoriques sur les mécanismes, la mécanique de la grossesse, les hormones, etc. Vraiment, là, au niveau conscience de mes sensations corporelles, c'était incroyable. Oui,

  • Olivia

    c'est sûr, c'est fou. Et comment tu vis ce deuxième postpartum ? Alors, tu es un petit très seul pour le premier.

  • Rébecca

    Eh bien, complètement différemment. Alors, évidemment que le contexte était complètement différent. Donc, on avait déjà demandé à ma belle-mère de venir pour pouvoir avoir du soutien logistique. Ensuite, on avait demandé à ma maman de venir. Donc, dès que ma belle-mère est partie, c'est ma maman qui est arrivée, qui a pris le relais. donc en fait c'est un peu Je pense que j'ai passé les trois jours après la naissance allongée dans mon lit, vraiment, à part aller aux toilettes et me faire une petite toilette, je ne faisais rien, on m'apportait mes repas au lit. Vraiment, je ne sortais pas de la chambre. Vraiment, les trois, quatre premiers jours, je ne suis pas sortie de la chambre. Et même les jours qui ont suivi, j'ai eu beaucoup moins, enfin, je n'avais rien d'autre à faire que m'occuper de mon bébé. Oui. De toute façon, il y avait mon conjoint qui était à la maison, mais il y avait ou ma belle-mère ou ma mère. Et c'est vrai que ça nous a beaucoup soulagé, le fait d'avoir une première dont il y avait besoin de s'occuper. Même quand mon conjoint devait s'occuper d'elle, si jamais il y avait quoi que ce soit. En enfant de 3 ans, c'est intense. Donc, même s'il y avait besoin de s'occuper d'elle, moi, si j'avais besoin de quoi que ce soit, j'avais quelqu'un d'autre, de toute façon, qui pouvait venir m'apporter quelque chose, etc. Ça a été très soulageant aussi pour mon conjoint. Du coup, après la naissance de ma première, c'est lui qui devait tout faire. Et là, le fait d'avoir quelqu'un d'autre, que ce soit sa mère ou la mienne, il a pu profiter de notre première et de notre fils aussi plus sereinement.

  • Olivia

    Oui, forcément. Ok, écoute, merci beaucoup d'avoir partagé ces deux expériences, comme dans les films. C'était super intéressant et super captivant. Donc, merci beaucoup d'avoir bien voulu partager tout ça.

  • Rébecca

    Merci à toi de m'avoir invitée et d'avoir écouté ce récit.

  • Olivia

    Avec grand plaisir. Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation d'Olivia

    00:01

  • Le désir d'accoucher à domicile d'Olivia

    00:39

  • La grossesse et les préparatifs pour l'accouchement

    02:38

  • Le déroulement de l'accouchement à domicile

    09:40

  • Les émotions et sensations lors de la naissance

    20:05

  • L'impact du postpartum et de la solitude

    31:15

  • Préparation pour le deuxième enfant et soutien accru

    32:53

  • Le grand jour : accouchement du deuxième enfant

    41:43

  • Conclusion et réflexions sur les expériences d'accouchement

    57:10

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