- Speaker #0
Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour.
- Rébecca
Alors bonjour, Merci me rejoigne pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.
- Perrine
Salut Rebecca, c'est Perrine, je suis maman de deux garçons de un an et demi et trois ans et demi.
- Rébecca
Ok.
- Perrine
J'ai 35 ans, je ne sais pas si... Je suis contente de témoigner ici parce que je trouve qu'une des choses qui m'a beaucoup aidée, moi, dans ma préparation à l'accouchement et notamment la deuxième fois, c'est de m'exposer à vraiment des récits positifs d'accouchement, de voir que ça pouvait bien fonctionner parfois. Je m'étais vraiment persuadée, je pense notamment la deuxième fois, que ça pouvait bien se passer. Et je pense que c'est pour ça que... Parce que je trouve aussi que dans le... La société de façon générale, ce que tu fais c'est génial de toute façon, c'est super de s'exposer à toutes sortes d'accouchements, mais moi j'avais trouvé que vraiment ça m'avait beaucoup aidé pour construire ma confiance dans mon corps, et puis dans le fait que ça pouvait fonctionner, que ça pouvait bien se passer. Je trouve que ça a vraiment été clé dans ma préparation. Donc voilà, je suis contente, j'espère proposer un récit un peu impouvoirant et d'un accouchement qui se passe bien, parce que voilà, parfois on ne contrôle pas tout, parfois ça ne se passe pas bien, mais...
- Rébecca
Ça peut bien venir.
- Perrine
Mais voilà, ça peut aussi bien se passer.
- Rébecca
C'est bien de dire, je n'ai pas de doute que tu vas inspirer notre future maman.
- Perrine
J'espère.
- Rébecca
Alors, première question que je pose à chaque fois, est-ce que tu avais pensé à Couchemain dès le début de ta première grossesse ? Est-ce que c'était quelque chose qui t'intéressait ou pas plus que ça ?
- Perrine
Alors, je partais d'assez loin. Parce qu'en vérité, je pense que j'y ai pensé depuis très jeune, presque mon adolescence, parce que ma mère était sage-femme. Et qu'elle nous avait raconté, je ne me rappelle pas beaucoup de détails, non mais ça me faisait extrêmement peur en fait. Ça me faisait extrêmement peur depuis aussi loin que je me rappelle. Bon, je ne pense pas qu'elle m'en ait parlé à 5 ans ou à 8 ans, mais en tout cas, dans la pré-adolescence ou dans l'adolescence, je me rappelle avoir eu des récits, notamment, je me rappelle que quelque chose qui m'avait un peu traumatisée, c'était, elle parlait d'épisiotomie, puis je me rappelle, elle avait dû faire une formation sur le périnée, notamment. Et elle était revenue un peu remontée en colère, tu vois, parce qu'elle avait notamment appris, je pense, que l'épisiotomie, c'était... Qu'est-ce que c'était ? Qu'ils en faisaient trop, en fait, qu'il n'y avait pas forcément beaucoup de recommandations médicales pour en faire. C'est ce qu'elle avait dû entendre pendant son training. Et puis, elle savait, je pense, les chiffres à cette époque. C'était quoi dans les années 90, 2000 ? Je pense qu'il y en avait toujours énormément. et qu'elle avait pu voir pendant ce training qu'il n'y avait pas forcément de justification médicale tout le temps. Et du coup, je crois qu'elle m'avait un peu transmis cette colère peut-être. Et puis, je pense que je n'avais pas mis ce mot là-dessus à l'époque, mais elle me décrivait un peu des violences obstétriques. J'avais vraiment ce... Je ne sais pas, ça me faisait vraiment peur. J'avais peur de me faire... abîmée par l'accouchement aussi parce que je pense que la vision qu'on a généralement c'est aussi que ça peut pas passer tu vois la tête ça peut pas passer parce que le trou il est tout petit et je pense que j'avais vraiment pourtant ma mère était sage-femme donc elle aurait pu me dire mais si si la plupart du temps ça passe mais en tout cas je me rappelle que j'avais extrêmement peur et d'ailleurs mon partenaire dit que je pense que la prochaine question je suis un peu en train d'éborder sur la prochaine question mais Mon partenaire dit qu'il n'osait pas trop me parler d'avoir des enfants parce qu'il avait l'impression que j'avais hyper peur. Ah oui,
- Rébecca
parce que tu avais pas l'apprêt. Au final, oui.
- Perrine
Donc voilà, j'y ai pensé très longtemps, très longtemps en termes négatifs. Et puis, je ne sais pas, du coup, tu parles de la grossesse. Du coup, pendant la grossesse, avant d'accepter de faire sept enfants... Je pense que ça a quand même fait son chemin au fur et à mesure. Et puis, j'ai vu ma sœur, j'ai vu quelques femmes autour de moi qui commençaient à avoir des enfants. Puis, j'ai fini par me dire, avant de décider d'avoir un enfant, j'ai fini par me dire aussi, bon, toutes les femmes ont fait ça depuis la nuit des temps. Si je suis là, si l'espèce humaine est là, c'est que voilà, en général, ça peut bien, ça peut se passer.
- Rébecca
Si on est parfois, c'est que bon, il y a quelques autres qui ont réussi, donc ça devrait y arriver.
- Perrine
Exactement, a priori, des milliards de milliards. Donc j'ai fini par me détendre un peu là-dessus, puis être dans une attitude où je me disais, on verra, ça doit pouvoir se passer comme il faut. Donc j'avais diminué un peu la peur quand même avant de tomber enceinte. Et puis pendant ma grossesse, je pense que je n'y ai pas pensé pendant six mois. Et puis après, j'ai une copine qui a commencé à me donner des lectures, des choses comme ça. Et puis là, j'ai commencé à m'intéresser à la physiologie de l'accouchement, des choses comme ça. Et là, j'ai commencé à vraiment me passionner en vérité.
- Rébecca
Ok.
- Perrine
Et la grossesse,
- Rébecca
justement, tout se passait bien ?
- Perrine
Comment s'est passée ma grossesse ? Elle s'est bien passée, je l'ai vraiment bien vécue la première. Je me rappelle que le symptôme principal que j'avais, c'était des vomissements. J'avais un petit peu des nausées, mais dès que je vomissais, ça passait. Et du coup, je me sentais quand même globalement bien. Je ne vomissais pas tant que ça. Il y a des femmes qui vomissent peut-être 20 fois par jour, 30 fois par jour. Moi, je n'étais pas du tout dans ce cas-là. Je pense que je vomissais au premier et troisième trimestre, je pense que j'ai vomi à peu près 7 fois par semaine. Mais ce n'était pas forcément une fois par jour. Parfois, c'était 3 fois, puis parfois pas du tout. Et le deuxième trimestre, un peu moins. Mais tu vois, ça ne m'a pas tant handicapée. Et puis, par ailleurs, j'étais vraiment enthousiaste. À ce stade, j'étais vraiment enthousiaste de cette expérience que je vivais, que mon corps vivait. J'étais vraiment attentive à ce qui se passait. Je me rappelle que j'ai vraiment été émue quand j'ai senti les premiers coups de pied, un peu comme des petits battements de papillons dans mon ventre. Je ne sais pas, j'ai vraiment trouvé ça... J'ai eu envie de profiter de l'expérience, parce que c'est un truc que tu ne peux pas vivre souvent dans ta vie. Les hommes, ils ne peuvent pas le vivre. C'est quand même un truc assez... C'est exceptionnel. Parfois, il y a des mauvais côtés. J'ai beaucoup moins bien vécu ma deuxième grossesse. Mais la première, le fait aussi que je n'avais pas d'enfant, je pouvais vraiment m'occuper de moi. J'ai vraiment apprécié.
- Rébecca
Tu commences à t'intéresser un peu plus à l'accouchement et à ce que tu vas faire dans deux, six mois. Est-ce que tu avais des envies, des attentes, des projets là-dessus ?
- Perrine
À ce stade, j'avais lu notamment Inna Megaskin, des choses sur l'accouchement naturel, le livre de l'accouchement naturel. Je ne sais plus comment il s'appelle exactement. J'ai commencé à lire des livres un peu comme ça, qui me décrivaient la physiologie de l'accouchement, et puis surtout qui montraient que la plupart du temps, avec un accompagnement non intrusif, elles arrivaient à faire que les femmes accouchent par leurs propres moyens. Et du coup, j'ai commencé à vouloir un accouchement naturel. Je pense que mes raisons principales, c'était... Il y en a une que je disais un peu, mais je ne suis pas sûre que j'étais entièrement convaincue par le truc, mais c'était que j'avais envie de vivre cette expérience qui pouvait être un peu... Je ne sais pas, pas mystique, mais tu vois, c'est quand même une expérience un peu forte, un accouchement. Donc, je me disais que j'avais envie de vivre ça à fond. Je pense que j'y croyais. Enfin, je pense que ça me faisait quand même un peu peur. Je ne voulais pas trop me l'admettre. Et la raison principale, en fait, c'était que je savais qu'un accouchement physiologique qui se passe bien, souvent, tu peux vraiment mieux te remettre en postpartum. Et du coup, moi, je me disais, c'est comme ça que je serai dispo pour mon bébé, dispo pour ma famille et que je vais éviter les risques d'avoir des blessures à court terme et à long terme. et puis... et puis que je serais dans le meilleur état physique et mental pour m'occuper de mon bébé et tout ça. Donc je pense que c'était vraiment ma motivation principale. Je savais aussi que tu vois, en devant la péridurale, comme quoi ça enlève la douleur, mais finalement ça peut créer des douleurs parce que ça augmente certains risques d'instrumentation de césarienne qui peuvent augmenter les douleurs en postpartum assez significativement et puis sans les hormones naturelles que tu as pendant l'accouchement. J'y viendrai plus tard, mais moi, je n'ai pas eu extrêmement mal pour mon deuxième accouchement. Ça s'est vraiment bien passé de ce côté-là. Donc voilà, ma motivation principale, c'était vraiment d'éviter les dommages corporels ou de vraiment garder la meilleure forme physique pour la suite.
- Rébecca
Oui, je le vois. Ok, donc un projet très physio. Est-ce que tu avais rédigé un projet de naissance dans ce sens ? Est-ce que tu avais ou tu étais vraiment... comme vous espérez. Je te dirai le jour J, on verra.
- Perrine
Ouais, non, j'avais quand même rédigé un plan de naissance assez détaillé. Je pense qu'il était assez classique dans le sens où, je ne sais pas, j'avais mis quand même en cas de césarienne, en cas de, je ne sais pas, j'avais dit, j'avais essayé d'insister sur le fait que je ne voulais pas qu'il me fasse quoi que ce soit sans mon consentement, ce qui ne devrait pas avoir à être dit en vérité, parce que c'est la loi.
- Rébecca
C'est normal, c'est bon.
- Perrine
C'est la loi, mais j'avais donc dit ça. Plusieurs fois, j'avais dit que je ne voulais pas qu'on me fasse une épisiotomie sans mon consentement. J'avais quand même insisté sur certains trucs que je ne voulais pas. Par exemple, j'avais dit en cas de césarienne, si vraiment c'est nécessaire, je veux qu'il y ait du peau à peau. J'avais essayé de dérouler le plan de naissance classique. Tu ne sais pas exactement comment ça va se passer, mais j'essaye d'optimiser un peu mes chances de favoriser la physiologie, même si on sort de la physiologie classique, de la voix basse ou des choses comme ça. J'avais fait ça. Je ne me rappelle plus si j'avais... Non, mais je pense que c'était globalement ça. Si, j'avais dit, je veux favoriser un environnement, tu sais, tamisé, pas trop de gens qui me dérangent. Mais en vérité, à l'hôpital, c'est un peu... Bon, elles avaient un peu respecté quand même. Ça, c'était quand même pas trop mal passé. Mais je trouve quand même que l'environnement d'hôpital, c'est vraiment pas idéal.
- Rébecca
Est-ce qu'il y avait une salle nature dans la maternité où tu as couché ?
- Perrine
Pas vraiment de salle nature. j'avais accès à des baignoires. Mais sinon, c'était un peu un cadre comme si c'était une cuisine des années 70. C'était vraiment pas... Après, il y avait une lumière tamisée, des trucs comme ça, mais c'était pas... Je trouve que l'hôpital, c'est quand même un endroit qui peut être un peu angoissant, en fait, parce que tu vas là-bas quand t'es malade, en général. Donc je trouve que c'est quand même difficile de créer les conditions adéquates, disons.
- Rébecca
OK. Oui, ta fin de grossesse se passe bien, pas de soucis particuliers ?
- Perrine
Du coup, je continuais de vomir, comme je te disais au début. Mais à part ça, j'ai eu de la chance parce que j'ai quand même réussi à bien dormir. Je pense que les dernières semaines, ça devenait un peu plus compliqué. Je commençais à être pas mal réveillée la nuit pour faire pipi ou des trucs comme ça. Donc je dormais un peu moins bien. Et puis aussi, j'avais mal en dessous des côtes. Vraiment, je ne sais pas, mon bébé, j'avais un très gros ventre. Je ne suis pas très grande. Et du coup, ça me faisait mal vraiment en bas des côtes, comme s'il n'y avait pas assez de place pour me permettre de respirer. Du coup, j'avais besoin de dormir sur le côté, mais ça me faisait mal. Au bout d'un moment, ça me brûlait un peu. Donc je devais changer de côté tout le temps. Les dernières semaines, ça a été un peu plus dur, mais j'ai quand même bien vécu jusqu'au bout. Parce que pour préciser, il est sorti à 42 semaines. les dernières semaines on avait vraiment dépassé le terme
- Rébecca
Ok, et du coup, est-ce qu'on t'a incité à un déclenchement ou quelque chose ?
- Perrine
Oui, du coup, le protocole dans mon hôpital, c'était de déclencher à 41 plus 6. Donc vraiment le bout du bout, ils ne font jamais plus loin. Je pense qu'il n'y a aucun hôpital en France, ou moi j'habite en Suisse, mais aucun hôpital qui va vraiment plus loin que ça, parce qu'ils considèrent que les risques sont trop élevés. Mais du coup, ils font un suivi évidemment tous les 2-3 jours quand tu as dépassé les 40 semaines ou un truc comme ça. Mais du coup, oui, il était question de déclencher à 41 plus 6. Et tu veux qu'on enchaîne sur l'accouchement ? Du coup, à 41 plus 6, il m'avait dit d'appeler l'hôpital pour vérifier s'ils n'étaient pas trop débordés à ce moment-là. Donc, je les appelle, je pense, vers 9h le matin. Ils me disent, oui, venez. Je ne me suis pas mise en route très vite, je crois. Je ne sais pas, on a fini par arriver à l'hôpital à 11h, alors que je n'habitais pas très, très, très loin. À 20 minutes, je pense. Et en fait, là, mon col n'était pas du tout ouvert. Donc, elle parlait de déclencher avec un ballonnet. Je ne sais pas si toutes les maternités le proposent, mais en tout cas, c'est un truc que tu mets au-dessus du col de l'utérus et qui fait un peu poids. Et puis du coup, c'est vraiment mécanique. Ce ne sont pas des drogues, des médicaments. Donc, j'avais accepté parce que j'étais toujours dans l'idée de minimiser au maximum les prises de médicaments et d'hormones. Et du coup, ils m'ont posé le ballonnet, je pense, à 14h. C'était un dimanche à 14h. et euh... Et voilà. Et ça a fait son travail. Je me rappelle que ça a lancé quelques contractions. Et en fait, je me rappelle que j'ai réussi, ça c'était Gérard, tu vois, je réussissais à respirer calmement. Et puis, il a fini par partir à 6 heures, donc 4 heures plus tard. Alors que normalement, souvent, ils le laissent 24 heures. Et puis, en fait, ils doivent l'enlever manuellement parce que ça n'a pas fait l'effet escompté. Moi, j'ai réussi, il est parti. J'ai pris un bain, je me rappelle, vers 5-6 heures. Et puis, il est parti dans ce bain. D'accord. Je pense que j'avais réussi à me... Je pense que le bébé était prêt, en vérité, à 40 et 1,6. Je pense que je ne l'étais pas tout à fait. Je pense que c'est pour ça que ça ne s'était pas déclenché naturellement. Mais le bébé, il devait être prêt.
- Rébecca
Ok, donc l'honnête tombe. Est-ce qu'on t'examine ? Est-ce qu'on te dit que c'est bien lancé, c'est bon signe ?
- Perrine
Du coup, quand il tombe, c'est que globalement, c'est un peu dilaté à 2 ou 3, tu vois. Un truc comme ça. Donc oui, elle m'examine. Et après, ce qu'elle voulait faire, c'était me donner du cytotec. Je crois que c'est les petits tampons que tu mets dans le vagin. Et je me rappelle qu'à ce moment-là, j'étais un peu en contact avec ma mère, justement. Ma mère, elle a sa cheville. Et j'ai dû lui dire ça. Et elle m'a répondu en me disant, « Ah, tu peux peut-être négocier d'avoir une césarienne maintenant pour éviter d'avoir ce truc et tout. » Donc, j'étais là, « Oh là ! » La première chose que je me suis dit, j'arrête d'écrire à ma mère. Elles ne m'aident pas du tout. Et deuxième chose que je me suis dit, c'est qu'on va peut-être essayer de temporiser quand même, parce que ça a l'air de lui faire peur ce truc, donc il doit quand même y avoir des raisons. Et je sais que d'ailleurs, ce truc, ils te font signer un sort d'accord de consentement avant de le donner, parce qu'en fait, ce n'est pas vraiment autorisé pour cet usage, je crois. C'est autorisé seulement quand tu dois déclencher une fausse couche ou un truc comme ça. Mais normalement, dans le cadre d'un accouchement, ce n'est pas recommandé par les corps médicaux officiels. Mais du coup, j'ai temporisé. Ce que j'ai demandé, c'est d'aller marcher. Et puis, en fait, comme j'avais perdu le ballonnet assez vite, elles m'ont pas mal autorisé. Ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que tu sais, tu arrives avec ton plan de naissance à l'hôpital. En général, je ne suis pas sûre que la plupart du temps, ils aient le temps de le lire ou parfois ils l'ont mis dans ton dossier. Mais en fait, personne ne le lit. Moi, comme je suis arrivée dans le cadre d'un déclenchement, en fait, on a vraiment eu le temps d'aller à travers tout. Et je pense que le message s'est vraiment transmis quand même au sein du service que j'avais envie d'accoucher de façon naturelle. Et du coup, je pense que j'ai eu énormément de chance quand même dans leur accompagnement parce qu'elles ont quand même vraiment pas mal essayé de... de me laisser du temps. Mais du coup, elles m'ont laissé aller. De toute façon, j'ai le droit. C'est mon corps, c'est ma vie. Donc, j'ai décidé d'aller me promener avec mon partenaire. Je pense qu'à ce stade, j'avais quelques contractions. Quand je suis rentrée, elle a voulu me faire un monitoring. Parce qu'elle voulait voir avant de mettre son truc. Elle voulait faire un monitoring. Et puis, j'avais pas mal de contractions. Ça me faisait pas mal, mais j'avais pas mal de contractions non douloureuses. Et du coup, elle disait, on ne peut pas vous mettre le truc. Parce que sur un utérus surstimulé... Ça a sur-stimulé l'utérus, ça ne serait pas bon. Donc en fait, ça a dû aider ma malade. Je ne sais pas. En tout cas, elle n'a pas voulu me mettre le truc. Puis en fait, elle a voulu que je reste en monito continu à partir de ce moment-là. Je pense qu'elle, elle attendait cette sage-femme. Ce n'était pas la plus aidante. Elle a voulu attendre que ça se calme un peu pour pouvoir me mettre son truc. Et là, je pense qu'elle a conseillé aussi à mon partenaire d'y aller. À ce stade, il était 20h le soir. Il commençait à être un peu tard. Donc elle lui a dit, rentrez chez vous, allez dormir, allez vous reposer parce que ça va encore prendre du temps. Donc, à ce stade, j'étais un peu toute seule. Et moi, je n'avais pas très envie d'avoir son médicament quand même, notamment après le texto de ma mère. Et du coup, j'avais lu, je ne sais pas si tu as lu ce livre, Dina Megaskin, mais elle parle d'un truc dans ce livre que j'ai essayé, c'est la stimulation des tétons. Et ça paraît un peu absurde, mais moi, du coup, j'ai fait ça sur un monito. Je voyais vraiment les effets de ce que je faisais. Et vraiment, je faisais des... petits cercles sur mon téton, je faisais comme ça, je caressais doucement tu vois, et c'était assez mécanique, moi je n'étais pas en train d'essayer de m'exciter ou quoi que ce soit, mais ça faisait un effet assez dingue sur le monito, ça augmentait le rythme des contractions. D'ailleurs elle m'a même dit à un moment « il est bizarre votre utérus, si ça continue comme ça on va devoir sortir le bébé » , alors moi du coup j'ai ralenti le… J'ai ralenti le rythme et j'ai commencé à essayer de timer un peu. Je faisais genre 2-3 minutes de caresse. Et puis après, j'arrêtais pendant genre 20 minutes, le temps que ça redescende progressivement. Après, je recommençais. Ah ouais, vraiment ? Ça redescendait. Ouais, vraiment. J'ai fait ça pendant, je pense, une heure ou deux. OK. Et après, j'ai arrêté, je pense, parce qu'elle avait dû me refaire peur, cette sage-femme. Et j'ai arrêté. Puis en fait, là, à ce stade, ça marchait tout seul. Je crois que le travail était en train de se lancer naturellement. soit parce que mon corps et mon bébé étaient prêts, soit parce que ça avait aidé. Ça doit être un peu un mix des deux. En tout cas, à ce stade, j'ai commencé à avoir des contractions régulières, qui s'appellent un peu le pré-travail. Du coup, j'ai arrêté mes trucs et puis elle m'a laissée tranquille avec son médicament. Elle m'avait dit au début, quand je lui avais dit que je voulais me promener, que je voulais un peu temporiser, elle m'avait dit « Vous savez, les chances de déclencher naturellement, après un ballonnet, elles sont très faibles, de l'ordre de moins de 20%. » Mais bon. À ce stade, j'ai réussi à faire mon truc. Du coup, à partir de ce moment-là, j'étais toute seule la nuit dans ma chambre. Ce n'était même pas une vraie chambre d'accouchement. C'était une salle de déclenchement, petite, avec pas beaucoup de place. Je crois que j'avais un ballon quand même, mais je ne sais pas. Ce n'était pas le plus confortable. Mais en tout cas, j'essayais de gérer mes contractions comme je voulais. Je pense que je n'étais pas hyper bien informée à ce stade. Ça, c'est la femme qui a accouché deux fois qui parle. Je pense que je n'étais pas hyper bien informée sur les positions favorables à l'accouchement. Je me suis mis, je pense, dans des positions qui étaient plutôt favorables pour l'accouchement en soi. Le moment précis où le bébé sort, mais pas forcément pour le pré-travail. Et notamment, je me suis mis un peu couché en tirant sur des draps et tout. Mais je pense que j'aurais mieux fait de rester assise ou debout ou à quatre pattes ou des trucs comme ça. Elle a laissé la gravité faire son travail. Et puis en fait, il s'est mis en position. Ça a commencé en fin de nuit, vers 5-6 heures du matin. Ça a commencé à me faire un peu mal dans le dos. Et j'ai commencé déjà à ne plus trop gérer mes contractions. En vérité, quand j'ai appelé mon partenaire, je pense à 6h, parce que je voulais prendre un bain, puis elle ne voulait pas que je le prenne seule. Et puis de toute façon, ça commençait à me faire assez mal. J'avais besoin de soutien, je pense. Et ça me faisait déjà hyper mal en bas du dos. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça, mais quand le bébé se met dos contre ton dos, ça fait des contractions vraiment qui te prennent dans le dos. Et ça fait une douleur assez atroce. Et du coup, je pense que c'est à cause de ça qu'il s'est mal mis. Je pense que je ne me suis pas bien mis au début de travail. Ça ne l'a pas aidé à s'engager dans le bassin, tu vois. Donc, mon partenaire arrive, je reprends un bain. Et puis, à partir de là, il y a eu des heures et des heures de contraction avec l'aide de mon partenaire. Ils avaient aussi une étudiante sage-femme dans le service. Et puis, je pense qu'ils n'étaient pas trop surchargés à ce moment-là. Donc, j'ai eu la chance d'avoir cette étudiante sage-femme qui m'a fait des massages pendant une bonne partie de la journée. Franchement, j'ai eu de la chance sur les circonstances de l'accouchement aussi. Du coup, pas mal d'heures comme ça. Je me rappelle que ça a augmenté doucement. Elle me faisait régulièrement des touchés vaginaux. Ça a augmenté vraiment doucement. J'étais un peu découragée. En vérité, j'avais envie d'abandonner, moi. Mais j'avais dit sur mon plan de naissance que je voulais une péridurale. Et puis, j'avais dit à mon partenaire aussi, ne me laisse pas. Ne me laisse pas la prendre. Et du coup, ils m'ont poussée dans ce sens-là. Je suis très contente qu'il l'ait fait au final. Du coup, ça a été quand même assez douloureux toute cette journée. La plupart du temps, j'arrivais à respirer. J'avais ce sifflet Winner Flow qui permet aussi un peu de se concentrer sur le fait d'expirer. Je pense que ça m'a aidée. J'étais très concentrée. J'arrivais quand même globalement à accepter les trucs qui semblent crispés et tout ça, parce que ça peut augmenter vraiment la douleur. Mais j'avais vraiment mal au dos du fait de cette position du bébé. Et puis, ce dont je me rappelle, c'est qu'à 6h, j'avais fini 6h du soir. Donc, moi, je suis arrivée à l'hôpital le dimanche, le matin. Et là, il était déjà lundi à 6h du soir. Je crois que j'étais dilatée à 5h, 6h, dans les environs là. Et elles m'ont proposé d'aller en salle de naissance. Parce que là, tu passes en pré-travail, en stade de travail, pardon. Donc, on te fait passer dans une vraie salle de naissance, qui est vraiment le truc que t'as envie de faire, d'aller marcher. Dans le couloir, quand t'es en plein accouchement. Quand je suis arrivée en salle de naissance, je me rappelle qu'elle voulait me percer la poche des os et moi, j'avais pas du tout envie parce que je savais que ça devenait aussi plus douloureux quand il n'y avait pas l'eau dans le ventre pour faire coussin. Du coup, j'avais pas du tout envie. Je leur ai dit, attendez, moi j'ai envie de faire pipi, je vais faire pipi, puis en fait, là, gros splash. Et je pense que c'est mon corps qui s'est dit, non, je veux pas qu'on le fasse, que quelqu'un d'extérieur le fasse, donc je vais le faire moi-même Donc la poche des eaux qui perce. Et puis à ce stade, j'ai continué d'essayer de gérer mes contractions. Mais ça n'avançait pas. Je crois que j'ai repris un bain aussi à ce stade, dans une énorme baignoire. Cette fois, avant, j'avais des petites baignoires. Tu vois, j'ai pris trois bains. J'ai repris un bain, mais ça n'aidait pas trop. J'avais vraiment mal. Elle voyait bien qu'à ce stade, il était en position. Donc il n'était pas totalement dos contre dos. Je ne sais plus comment on appelle ça. Il n'était pas totalement dos contre dos. Il était un peu diagonal, mais quand même, il était quand même... Il n'était pas totalement contre ma colonne, un peu sur le côté, mais ça faisait quand même un mal de chien. Et puis ça n'avançait pas. Je stagnais à minuit. J'étais toujours à 6, je pense, 6 ou 7. Et puis je crois que le col commençait un peu avant. Bref. Et donc à ce stade, ce qu'elles m'ont proposé, c'est d'essayer de le bouger, de mettre la main et de tourner sa tête. Et à ce stade, j'étais fatiguée. Je trouvais que ça faisait sens, effectivement, parce que j'avais mal. Et elle a essayé de faire ça avec ses doigts, mais en fait, elle n'arrivait pas. Ça me faisait vraiment mal quand elle faisait ça manuellement sans péridurale. Et donc, à ce stade, elle m'a proposé la péridurale pour faire cette manœuvre. Et moi, j'ai accepté parce que voilà, le classique, je commençais à fatiguer. Il était minuit, ça faisait 30 heures que j'étais à l'hôpital, même plus. Et donc, j'ai accepté la péridurale. Mais bon, je l'ai fait, tu vois, consciemment, disons. Je savais pourquoi je le faisais. Donc, je me suis quand même sentie en puissance à ce moment-là ou en tout cas en pleine possession de mes moyens. ce qui était important pour moi, et puis actrice. Et donc, elles m'ont posé la péridurale, elles ont fait cette manœuvre qui permettait de remettre bébé un peu dans l'axe. Et puis là, il était, je pense, une heure quand elles ont fini par faire ce truc. Et puis que j'ai eu la péridurale, j'ai eu la péridurale assez vite, je crois. Donc aussi de la chance à ce niveau-là. Mais entre une heure du mat' comme ça et puis huit heures du matin, je crois que ça a continué de dilater doucement. J'ai même fait un peu une sieste, je me suis un peu reposée. Et puis je pense qu'aux alentours de 7 heures, en fait elles avaient une nuit aussi, ce que j'ai pas dit c'est qu'elles ont eu une nuit un peu hectique pour le coup je crois, elles ont eu beaucoup d'accouchements dans tous les sens, du coup elles avaient pas de temps pour moi en fait. Et puis comme elles voyaient que je gérais pas mal mes contractions, enfin ça je parle d'avant la péridurale, elles m'ont pas embêtée, c'est aussi pour ça que j'ai eu de la chance. Elles voyaient que mon partenaire, ce que j'ai pas dit c'est qu'il était assez aidant quand même, il était avec moi pour respirer, il a vraiment resté avec moi pendant tout le temps. qu'a duré l'accouchement. Pour lui, c'était un soulagement aussi la péridurale parce qu'il commençait à fatiguer le pauvre. Mais donc voilà, entre 1h et 8h, ça s'est dilaté doucement et puis ça a fini par être plus ou moins dilatation complète, je pense aux alentours de 7-8 heures. Elles attendaient qu'il descendent dans le dans le vagin, j'imagine, je sais plus trop. Et je pense que comme c'était le moment du changement de service aux alentours de 8h, elles ont attendu que la nouvelle team arrive parce que je connaissais les personnes. Il y avait des personnes qui m'avaient accompagnée, notamment les tutos de sage-femme que j'ai revues. Et puis, sage-femme référente, elles sont revenues à 8h. Donc, elles se sont dit autant qu'elles le fassent avec elles. Et donc, vers 8h, je pense qu'elles se sont un peu mis en position. Elle a réalisé que j'avais un gros bébé qui était estimé à au moins 3,8 kg. Donc elle m'a dit, je ne sais pas, si on va vous laisser accoucher dans la position que vous voulez. Et puis je pense qu'à ce stade, j'avais peur que ça se transforme en césarienne ou un truc comme ça. Donc j'ai un peu décidé de jouer leur jeu, d'aller dans leur sens. Et du coup, j'ai accepté d'être en position gynécologique. Je crois qu'il y a des façons, tu sais, en mettant tes genoux un peu dedans, enfin, de prendre une certaine... Ça aide un peu, mais bon, ça reste pas très, très physiologique. Et puis, moi, je voulais à la base souffler avec le sifflet, parce que je savais que quand tu souffles en apnée, t'as un risque de descente d'organes. En tout cas, ça fait vraiment plus pression sur le périnée, t'as des risques de l'abîmer plus. Du coup, moi, j'aurais espéré souffler avec mon petit sifflet, là, mais bon, elles ont voulu qu'on essaye, et puis ça ne marchait pas très bien. Je pense qu'en vérité, les accouchements, quand je soufflais sans, ce n'était pas non plus extrêmement idéal. Et donc, je me suis retrouvée avec ce que je ne souhaitais pas trop à la base, à savoir un accouchement en position gynécologique, sur le dos et sans sifflet, donc en apnée. Mais bon, c'était quand même pleinement accepté, mais je n'étais pas très contente. Après coup, je me demande si ça aurait pu se passer différemment, mais peu importe. Et à ce stade, elles ont fait aussi venir la gynéco. Parce que je crois qu'avec les conditions d'accouchement, avec mon assurance maladie, je crois qu'il y avait de toute façon forcément la gynéco. Elle est venue, puis en fait, elles se sont rendues compte. Donc à ce moment-là, quand on commençait à essayer les poussées, que mon bébé était assez gros, estimé à 3,8 kg. Donc pas non plus macrosome, mais assez gros. Et puis avec une grosse tête, surtout, de 38 cm. Où c'était estimé un peu plus bas. Donc plutôt en haut des courbes, voire au-dessus finalement quand il est sorti. Et du coup, ça a commencé à leur faire un peu peur, je pense. Et donc, c'est pour ça qu'elles ont fait venir la gynéco. J'ai commencé à pousser, ça a duré, je pense, elles m'ont laissé pousser 15 minutes, à mon avis, sans parler de quoi que ce soit. Ça avançait, mais bon, je pense pas assez vite à leur rythme parce que je pense qu'elles ont des protocoles, tu sais que ça doit arriver dans un certain temps. Et donc là, au bout de 15 minutes, je crois que la gynéco a commencé à parler de faire une épisiotomie, ou donc ma bête noire, ou alors d'utiliser la ventouse. Donc là, je me rappelle que je lui ai dit la ventouse, la ventouse. Et donc, en fait, elle sait. Parce qu'apparemment, le bébé était en train de se remettre un peu en mauvaise position, tu vois, de nouveau la tête contre les étoiles. Je crois qu'il avait la tête dans les étoiles aussi. Tu sais, on dit quand il a la tête comme ça au lieu d'être comme ça. Bon, personne ne voit, mais le menton, normalement, le menton doit être vers le buste. Oui, c'est l'inverse. Et donc, elle l'avait repositionné, mais il était en train de se remettre un peu comme ça. Donc, ça ralentissait encore la descente. Et du coup, ce qu'elle a fait, c'est aussi qu'elle a utilisé la ventouse pour finalement le remettre dans l'axe. Plus que pour tirer, elle s'en est servie pour le remettre dans l'axe. Je crois qu'il était assez bas. Et du coup, voilà, avec la ventouse et puis moi, mes poussées. Je me rappelle aussi que la plupart des poussées, elles ne semblaient pas très efficaces. Mais parfois, je voyais qu'elles étaient un peu impressionnées. j'ai eu l'impression qu'il y a une ou deux poussées où elle disait ah ouais là ça a l'air de... et du coup moi j'ai essayé de prolonger ces poussées je me suis dit... Ça ne marche pas la plupart du temps. Je me rappelle, à un moment, il y a eu une poussée. Notamment, elles ont été un peu surprises. Je pense qu'il est quasiment sorti en entier. Ça a vraiment bien marché. Ce que je voulais dire aussi, c'est qu'à ce moment-là, c'était un peu irréel. En vérité, ce n'était pas trop ce que je souhaitais. Je me suis retrouvée avec la gynéco. Mais quand elle a commencé à parler de ventouses et de trucs comme ça, ça veut dire que tu as les pédiatres qui se ramènent. Tu as toute la smala. Il y avait, je pense, huit personnes devant mon entrejambe. Ce que je trouve assez fou quand même. en termes d'intimidité ou quoi. Et du coup, il y avait à peu près huit personnes. Et qu'est-ce que je voulais dire ? Oui, qu'elles étaient toutes, les sages-femmes notamment, quand je poussais, elles étaient là, « Allez ma belle, vas-y, vas-y, tu es presque, allez ma belle ! » Et en vérité, ça m'a trop saoulée. Dans mon plan de naissance, spoiler alert, dans mon plan de naissance de la deuxième fois, je leur ai dit « silence » pendant la poussée. Je n'ai pas trop osé leur dire sur le moment, ce qui est absurde en vérité. Je suis sûre qu'elles ne se seraient pas vexées. Bref, du coup, avec la ventouse, tout ça, au bout d'une demi-heure, le bébé était sorti. Je crois que le placenta est sorti dans la foulée dans les deux minutes qui ont suivi, parce que forcément, elles te mettent le petit truc d'ocytocine, donc elles ne te laissent pas trop sortir ça naturellement. Et voilà. En vérité, j'ai eu de la chance parce que malgré le fait d'avoir poussé en position gynécologique et en apnée, je n'ai pas eu vraiment de déchirure. J'ai eu juste une petite zéraillure. D'ailleurs, elle m'a fait un ou deux points en interne. Mais si c'était à refaire, je lui dirais de ne pas les faire parce que je pense que ça ne m'a pas aidé. ça m'a créé une petite douleur qui est partie au bout de quelques mois.
- Rébecca
Mais voilà.
- Speaker #0
Ok, voyons voir cette première rencontre avec bébé.
- Rébecca
Cette première rencontre. Je n'ai pas ressenti l'amour fou, je pense que j'étais choquée en fait. Parce que dans la fin de ma grossesse, je m'étais vraiment, dans le dernier trimestre, je m'étais vraiment concentrée sur l'accouchement et j'avais un peu oublié qu'il y avait un bébé.
- Speaker #0
Direction la clé en fait.
- Rébecca
Ouais, une semaine avant l'accouchement, je pense que je m'étais replongée un peu là-dedans. Enfin, je pense que j'avais réalisé. Mais... Mais ouais, quand je l'ai vu, quand je l'ai sorti, quand je l'ai vu, quand j'ai vu que ce grand truc venait de moi, j'ai été un peu choquée. Je crois que j'ai pleuré un peu parce que j'étais aussi un peu émue, je pense quand même. Mais au début, j'ai été un peu choquée. Puis bon, très vite, ils me l'ont mis sur moi. J'étais un peu émerveillée quand même de voir mon petit bébé. Mais oui, oui, ça s'est bien passé. Elles l'ont mis sur moi. Je pense qu'assez vite, il a tété. Ça s'est bien passé, elles nous ont laissé deux heures dans la salle. Elles l'ont quand même pesée, elles ont fait les trucs qu'elles avaient à faire quelques minutes après la naissance. Pas tout de suite, tout de suite, mais quelques minutes après. J'avais demandé le clampage tardif du cordon. En vérité, elles l'ont fait dans les deux minutes, parce que je crois que le clampage, selon leur protocole, c'est au bout d'une minute. Donc, je suis pas la personne pour ça. Non, mais elles disent que c'est tardif au bout d'une minute. Alors, c'est sujet à interprétation, j'imagine. On va débattre,
- Speaker #0
mais on n'est pas là.
- Rébecca
Ouais, non, on n'était pas là du tout. Mais bon. Voilà, donc deux heures dans la salle. Et puis après, ils nous ont transféré dans les salles en haut. J'avais demandé une chambre privée parce que j'avais droit à ça avec mon assurance. Du coup, le papa a pu rester avec moi pendant les cinq jours. Je crois que je suis restée cinq jours à la mater. Et ça, c'était vraiment top pour une première naissance. Je trouve que c'est un peu... Ça devrait être la norme, quoi. On devrait pouvoir faire tout ça, quoi.
- Speaker #0
Ok.
- Rébecca
Je trouve. Mais voilà, j'avais cette chance-là.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Et du coup, comment tu te remets ? Du coup, physiquement, tu as dit que tu avais quand même une petite douleur qui avait mis du temps à repartir.
- Rébecca
Non, mais ça, ce n'était pas grand-chose. Ce n'était pas une douleur que j'avais tout le temps. C'était plutôt quand on a repris les activités, disons, intimes avec mon partenaire. Mais ce n'était pas... C'était vraiment juste au début, à l'entrée, tu vois. Et après, ça passait, en fait. Donc, ça va. Puis là, je n'ai plus rien. Même au bout de quelques mois, je n'avais plus rien du tout. mais bon j'avais vu aussi dans le documentaire là tu sais faut pas pousser j'avais vu qu'en fait les Je pense que ce n'était pas ma priorité pour ce premier accouchement. Je ne m'étais pas trop posé la question, puisque je pense que je n'avais pas vu ce documentaire. Mais en fait, les sutures, parfois, on peut s'en passer. Après, j'ai aussi entendu des histoires où tu ne fais pas de suture, puis ça ne se passe pas très bien. Mais en tout cas, moi, dans mon cas, j'avais juste des petites éraillures en interne. Je pense que ça ne saignait pas particulièrement. Je pense que si c'était à refaire, je dirais de ne pas me recoudre. Donc, j'ai eu cette légère douleur, mais vraiment pas grand-chose. mais sinon, ce dont je me rappelle, c'est qu'avec la péridurale, je pense... J'ai pas retrouvé tout de suite la capacité à sentir l'envie de faire pipi en fait. Et du coup j'avais la vessie qui se remplissait genre de 1 litre je crois quasiment. Donc elles ont dû la vider plusieurs fois. Puis je me suis tapé une sonde pendant quelques jours. Donc ça c'était pas le plus fun. Ça me faisait pas particulièrement mal. Mais bon c'était pas le plus fun. Non et ce que j'ai eu c'est un truc bizarre. C'est que j'ai perdu des sensations au niveau des jambes. Je crois que j'ai des racines de nerfs qui avaient été touchées. Et du coup, il y a une partie de mes cuisses, j'avais des sensations perdues au niveau des cuisses, mollets, puis des pieds, surtout les pieds au début, je crois. Puis en fait, c'est revenu progressivement dans les jours ou les semaines qui ont suivi l'accouchement. C'est revenu progressivement, mais ça veut dire qu'ils m'ont fait un IRM, ça a été un peu bizarre. J'ai eu des rendez-vous avec les neurologues, en plus d'avoir les sages-femmes, les docteurs, les machins, les infirmières, puis les récultrices. Tout ça qui vient dans ta chambre quand tu es à l'hôpital. En plus de ça, j'ai eu une neurologue et puis l'anesthésiste qui ont dû venir plusieurs fois pour vérifier. Parce que je pense que ça fait stresser tout le monde quand tu as ce genre de symptômes, parce que ça peut être très grave. Mais donc voilà, sinon, je me rappelle que j'avais aussi... Je ne sais pas, ils s'intéressent surtout à ta capacité à faire pipi après une péridurale, je crois, puis un accouchement de façon générale. Moi, j'avais vu que d'aller à la selle, c'était aussi assez important, parce que si tu ne le fais pas, ça peut faire poids sur le périnée. Plus tu attends, plus ça peut être difficile. Donc moi, c'était un peu ça qui me stressait. et puis en fait c'est venu tout de suite j'ai pas eu particulièrement de soucis il y avait un peu d'appréhension parce qu'on se rend pas compte que c'est quand même un peu un champ de mine cette affaire, c'est sensible il y a des choses quand même pas très nettes là-dedans c'est naturel c'est fait pour ça mais quand même c'est sensible il s'est passé quelque chose d'assez rare dans la vie d'une personne Mais du coup, ça s'est bien passé, mon postpartum. Du coup, j'ai dit que j'avais mon partenaire qui était là. Donc en fait, moi, je me suis... Tu sais, j'avais lu aussi des trucs sur le mois d'or, comme quoi c'était bien de rester le plus possible au lit. Moi, j'ai vraiment pris ça très sérieusement. Je suis restée au lit. C'est lui qui changeait le bébé. C'est lui qui faisait à peu près tout. Moi, je me contentais d'allaiter mon bébé et puis de le remettre dans son lit quand c'était nécessaire. Mais c'est quand même... Il a fait beaucoup de ce qu'il demandait de se lever et tout ça, des soins et tout. Ok. Donc voilà, ça s'est bien passé, ouais.
- Speaker #0
Et du coup, tu te remets bien aussi mentalement de cet accouchement qui n'était pas tout à fait comme tu le pensais ?
- Rébecca
Ce n'était pas tout à fait comme je le pensais, mais comme tu vois que ma priorité principale, c'était de ne pas sortir, disons, abîmée ou de ne pas avoir des séquelles physiques de cet accouchement. Finalement, le contrat était rempli, tu vois, parce que j'ai eu à peine une éraillure, je n'ai pas eu des douleurs particulières. J'ai eu ces trucs bizarres au niveau des nerfs, mais c'était plutôt que j'avais perdu des sensations, ça ne me faisait pas mal, tu vois. Et donc, pour moi, le contrat était rempli. Je me sentais quand même assez fière parce que je savais que dans le cadre d'un accouchement... déclenchée, ça peut aussi se passer mal parce qu'elles interviennent, elles interviennent, puis ensuite ça finit parfois en césarienne d'urgence ou des choses comme ça. Donc je savais que... Enfin moi j'avais l'impression aussi d'avoir été assez actrice de mon accouchement, d'avoir vraiment fait mes choix en pleine inconscience, et je me sentais vraiment assez puissante, je me rappelle. Alors après, comme j'ai eu un deuxième accouchement encore plus empouvoirant, ça ne fait pas de l'ombre sur le premier, mais tu vois, ça me fait voir les choses de façon un peu différente. Mais je me rappelle que vraiment dans les premières semaines, j'étais dans cette euphorie, tu vois, d'avoir... Je ne sais pas, que ça se soit bien passé, que je n'ai pas gardé. J'avais quand même le sentiment d'avoir respecté, d'avoir rempli mes objectifs. Je me l'exprimais comme ça, mais en tout cas, j'étais quand même très contente. Oui, je m'étais sentie actrice, j'avais eu une péridurale, ce n'était pas ce que je souhaitais. Mais en même temps, je pense que ça me faisait quand même un peu peur, notamment la sortie. Ce qui me faisait le plus peur, c'était la sortie. Et donc là, j'ai bien vécu parce que j'ai quand même réussi à tenir aussi très longtemps sans péridurale. Je me suis un peu prouvée que j'étais quand même capable de... Puis ça faisait mal, franchement, les contractions dans le dos, c'était assez douloureux. Donc voilà, j'étais quand même très, très fière de ce que j'avais réussi à faire. Puis j'étais contente parce que j'avais rempli... J'avais fait ce que j'avais voulu quand même, malgré tout.
- Speaker #0
Ok.
- Rébecca
Voilà.
- Speaker #0
Ok, super. Du coup, tant et si bien que quelques temps plus tard, tu te dis, on va remettre ça, du coup.
- Rébecca
Ouais, alors c'est marrant parce que mon partenaire, au bout de trois mois de postpartum, je pense qu'il nous sentait parfaitement capables. Il s'est dit « Allez, on relance le dossier » . Moi, j'étais là « Attends, je ne sais pas si c'est une bonne idée, je n'ai même pas repris le travail, je pense qu'on devrait attendre un petit peu » . Et puis en fait, moi, j'ai voulu m'y remettre, je pense, une année, à peu près une année après, peut-être un peu moins d'une année après. Et là, c'était lui qui était un peu plus réticent parce que je pense qu'on ne faisait pas trop nos nuits, on travaillait tous les deux, on était fatigués tous les deux. et je lui avais dit non mais quand même allons-y Et je pense qu'il avait fini par accepter. Je ne l'ai pas fait dans son dos, mais il n'était pas totalement convaincu, à mon avis. Et du coup, on a commencé à essayer, je pense, à partir d'une année environ. Et puis, en fait, je n'avais toujours pas eu mes règles puisque j'allais toujours être mon premier. Et du coup, on n'arrivait pas trop à viser. Je pense qu'on n'arrivait pas trop à... Peut-être que je n'avais toujours pas mes cycles. Donc, je pense que ça n'empêchait le truc d'arriver. Et donc, on a attendu environ trois mois avant que ça n'arrive.
- Speaker #0
OK.
- Rébecca
Oui, assez rapide. Du coup, c'est arrivé instantanément. J'ai eu mes règles une fois, puis le cycle d'après, j'étais enceinte, en vérité. On a été très chanceux à ce niveau-là.
- Speaker #0
Et du coup, comment se passe cette deuxième grossesse ? Avec un enfant avant, c'est jamais aussi simple.
- Rébecca
C'est jamais aussi simple. J'ai eu beaucoup plus de mal dès le début. Je suis rentrée dans cette grossesse fatiguée, du fait d'avoir un premier, mais aussi, j'étais partie en mission. J'avais eu une période assez chargée au travail, donc j'étais aussi fatiguée de ça. Et le fait de commencer fatiguée, ça m'a vraiment mis dedans. Je me rappelle que cette fois, j'avais beaucoup de symptômes, beaucoup de nausées. Puis cette fois, je vomissais quelques fois, mais pas tellement. Puis ça ne faisait pas diminuer les nausées. Donc là, j'ai assez mal vécu pour le coup ce début de deuxième grossesse. J'étais un peu tout le temps sur un bateau. Je ne sais plus ce que je voulais dire. Oui, en plus, j'ai eu un zona. Tu sais, tu as un zona quand en général, tes défenses immunitaires sont un peu au plus bas. Je me rappelle que j'étais un peu assommée de fatigue. Après, les nausées ont fini par s'estomper au bout de quatre mois. Ça allait un peu mieux, mais j'ai beaucoup moins savouré cette grossesse que la première. Je me sentais empêchée. En plus, il n'était pas très grand, ils ont deux ans d'écart. Il fallait le porter, en plus, ce n'était pas un poids plume. Je me sentais vraiment empêchée. dans mes mouvements. Je ne pouvais pas me concentrer sur moi, en plus, quand j'étais fatiguée, parce qu'il y avait cet autre enfant dont il fallait.
- Speaker #0
Quand tu as eu le temps.
- Rébecca
Clairement, oui. Donc, j'ai beaucoup moins profité de cette grossesse ou beaucoup moins apprécié cette grossesse. Mais je n'ai pas eu de symptômes particulièrement horribles non plus. Et surtout, je n'ai pas eu de problèmes médicaux graves. Sauf, en fait, à la fin, elles ont commencé à me parler, je crois que c'était dans le dernier mois de grossesse. Ils ont commencé à me parler du fait que j'avais trop de liquide. On appelle ça un hydramnios, je crois. Et du coup, elles ont voulu me voir pour des échos toutes les deux semaines environ. Et puis à partir de là, ils m'ont un peu saoulée à l'hôpital en vérité. Parce que moi, ce que je n'ai pas dit aussi, c'est que la deuxième fois, je me sentais en confiance pour aller accoucher en maison de naissance. Et en fait, du fait de cet hydramnios, du fait que je sortais d'une grossesse totalement physiologique, elles ne voulaient plus de moi à la maison de naissance. Mais elle ne voulait pas non plus dire que j'aurais jamais le droit. Moi, je pensais que si le liquide diminuait, je me disais peut-être que j'aurais de nouveau le droit d'y aller. Et en fait, elle n'a jamais dit oui ou non. Elle n'a jamais dit un oui clair de tu pourras le faire si ça diminue. Mais du coup, moi, j'avais l'espoir d'y aller. Donc, j'avais l'espoir que ça diminue. Et du coup, j'ai accepté de faire des échos toutes les deux semaines, un peu dans l'espoir que ça diminue et qu'on puisse le prouver. En fait, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Spoiler alert. Ça a continué d'augmenter, puis après, c'est redéminué. Puis, c'est resté, en fait, au-dessus de la norme. OK. Et du coup, moi, j'étais assez déçue de ça, de ne pas pouvoir accoucher en maison de naissance. Et puis, à un des rendez-vous aussi, je me rappelle qu'elles ont fait tous leurs examens. Elles vérifiaient aussi le poids du bébé, parce que ça peut venir... Le fait qu'il y ait trop de liquide, ça peut être une anomalie, je ne sais pas, de croissance ou que ce soit. et je me rappelle qu'une fois c'était les étudiantes à chaque fois gynéco qui me faisaient les trucs là les internes ou externes ou je sais pas quoi Et après, elle allait chercher la gynéco pour faire un débrief. Et puis, l'une des fois où je les ai vues, je pense qu'on était à 36 semaines, un truc comme ça. Elle me dit, bon, ok, voilà, je vais chercher la gynéco. Elle la ramène et puis là, la gynéco, elle se présente quand même. Et juste après, elle me dit, bon, le problème, c'est qu'on estime que le bébé est un gros bébé, je ne sais pas quoi. Et là, ça m'a vraiment mis en colère. Parce qu'en plus, je savais que j'avais sorti un bébé de 3,8 kg la première fois avec une grosse tête. je me disais, mais c'est bon, qu'est-ce qu'elle m'embête avec ça ? Et en plus, les fois d'avant, il me disait qu'il était parfaitement dans la moyenne. Donc, je me disais, attends, il y a un souci là. Ce n'est pas crédible, vos trucs. Et spoiler alert, on était à 36 semaines. Elle me disait, elles ont refait des évals. Elle m'a dit, non, mais là, on est sûr qu'il fait au moins 3,6 kg. Donc, dans quelques semaines, il fera 4 kg. Et en fait, spoiler alert, il est sorti à moins de 3,6 kg. Il est sorti à un tout petit peu moins de 3,6 kg un mois plus tard. Donc, je pense qu'elle était un peu dans les choux, la gynéco. Du coup, ça m'a mis vraiment en colère parce que je pense qu'elle voulait commencer à parler de déclenchement et tout ça. Et moi, je n'y croyais pas à son truc. Tu vois, je pense que parfois, tu as des instincts. Moi, j'étais là, non, mais c'est n'importe quoi. Et du coup, ça a commencé à me mettre un peu en colère, cette histoire. Mais elles m'ont un peu lâché la grappe. Et puis, je crois qu'elles ont dit qu'en gros, à 40 semaines ou 41 semaines, on commencerait à parler de déclenchement s'il était toujours estimé gros, je ne sais pas quoi. Finalement, à 40 semaines, j'ai eu un rendez-vous. Je crois qu'elles ont arrêté de... de parler de déclenchement ou alors je ne me rappelle plus exactement ce qui s'est passé mais bon j'ai commencé à avoir pas mal de rendez-vous parce que j'ai de nouveau je me suis rapprochée, j'ai dépassé les 40 semaines donc ça voulait dire rendez-vous pas mal, une fois sur deux j'étais contente de mes rendez-vous, une fois sur deux je ne l'étais pas trop mais finalement je n'ai pas été déclenchée et puis je crois que le deuxième processus d'accouchement ça s'est mis en place ça a commencé à 41 plus 2 ou un truc comme ça tu vois Donc je n'ai pas atteint le seuil fatidique où elles auraient forcément déclenché.
- Speaker #0
Ok, donc dans l'idée, c'était accouchement en maternité et en essayant de respecter un projet encore une fois physio.
- Rébecca
Oui, à nouveau, c'était mon espoir, mais j'étais vraiment déçue de ne pas accoucher en maison de naissance parce que je savais qu'en maison de naissance, je n'aurais pas à me battre pour faire respecter mon projet. Je savais qu'elle ferait tout pour favoriser la physiologie. Alors qu'en hôpital, le contexte n'est déjà pas tout à fait favorable. Peut-être que dans les salles nature... c'est mieux, mais en fait, non, le fait que t'aies des gens qui débarquent dans ta chambre tout le temps pour te faire des touchers vaginaux, que ça soit un cadre quand même pas idéal-idéal, que ce soit toujours des gens différents aussi qui viennent te voir, je trouve que c'est pas favorable. Donc j'étais assez déçue et pas très contente d'accoucher à l'hôpital. Cette fois-là. J'avais fait un plan de naissance et je pense que je l'avais un peu abrégé, j'avais dit effectivement silence pendant la poussée. Et puis je pense que j'avais même pas mentionné la possibilité d'une césarienne. Cette fois, je m'étais dit... Moi aussi, ça me faisait extrêmement peur la deuxième fois. Je me disais, ça serait quand même dommage de ne pas avoir accouché en césarienne la première fois, puis que ça arrive la deuxième fois. Ça me faisait assez peur. Mais bon, finalement, je ne l'avais pas mis sur mon plan de naissance. Parce que je me disais que c'était un peu... Tu vois, j'avais dit que je voulais accoucher en maison de naissance, et que du coup, ce n'était pas mon premier projet d'accoucher à l'hôpital. Et puis je me disais, c'est clair du coup que je veux de la physiologie, si je voulais accoucher en maison de naissance. Donc je n'ai pas trop développé. mais j'avais quand même fait le plan puis je l'avais présenté pendant les entretiens
- Speaker #0
Comment ça se passe finalement ? Je crois que ce n'est pas tout à fait ce qu'on pensait.
- Rébecca
Ce n'est pas tout à fait ce qu'on pensait. Comment ça se passe ? J'allaitais toujours mon premier enfant. À ce stade, je n'avais pas arrêté pendant la grossesse. Je m'étais dit que j'arrêterais dès que ça deviendrait trop fatigant. J'avais l'impression que ça deviendrait fatigant parce que tu ne te rends pas compte forcément de la fatigue. Ou que ça deviendrait douloureux, parce que je savais que parfois c'était douloureux, qu'il y avait des femmes qui rejetaient vraiment l'allaitement pendant l'accouchement. Mais moi, je n'ai jamais ressenti ça. Puis lui, il avait envie de continuer, donc j'ai continué. Et en fait, j'étais en train de l'allaiter et j'ai senti comme un bouchon de champagne au niveau du bas de mon utérus. Et du coup, je me suis dit, non, non, il ne faut pas que ça arrive maintenant. Je pense que je ne me sentais pas tout à fait prête. Surtout qu'en fait, ça a commencé la nuit, donc on n'avait pas forcément de plan pour mon fils. c'était pas un Idéal, idéal. Mais du coup, j'ai senti cette sensation de bouchon de champagne. Je me suis levée peu après, puis j'ai vu des petits filets d'eau qui coulaient. Je me suis dit, ça y est, j'ai dû fissurer la poche des os. En fait, non. Mais j'ai cru que c'était ça. J'appelle la sage-femme, elle me dit aussi, je pense que tu dois aller à l'hôpital. Elle avait continué de me suivre, la sage-femme de la maison de naissance, malgré le fait que je devais aller à l'hôpital. Je me rappelle que j'étais un peu en train de trembler à ce stade, un peu excitée, flippée de ce qui allait se passer. Même pour un deuxième accouchement, ça reste un peu ce genre de peur. Puis la première fois, ça ne s'était pas passé naturellement. Tu n'avais pas connu ce moment. Je n'avais pas connu ce moment. Et du coup, on se prépare pour l'hôpital. Mais de nouveau, je pense que j'ai mis pas mal de temps parce que je voulais ranger des affaires. J'avais foutu un peu le bazar. Ce qui est marrant, c'est que j'essayais de faire des plats surgelés avant la naissance. Pardon, je fais des diversions, des digressions. Mais je me rappelle que j'avais fait pas mal de soupes, mais pas forcément des trucs, parce que j'ai accouché en décembre, donc c'était quand même plus... Peut-être en été, j'aurais pas fait ça, mais j'avais fait pas mal de soupes, et puis je me disais, mais quand même, faudrait que je fasse des trucs un peu plus consistants. Et tu vois, ce jour-là, j'avais justement décidé de faire des lasagnes. Et je pense que c'est pour ça que ça a lâché. Enfin, je pense que ça a contribué au fait que... Je pense que j'ai dû me dire un peu inconsciemment, ça y est j'ai fait des trucs bref un peu stupéfié si prête tu peux venir ouais c'est ça Du coup, j'ai un peu rangé tout mon bazar des lasagnes parce que c'était un peu resté en plan, parce que la soirée avait été un peu chaotique. Et on a mis, je pense que c'est arrivé, ça a fait plop là, vers 9h30, puis j'étais à l'hôpital vers 11h, je pense. Et là, ça a commencé à m'énerver. Tout m'a énervée à l'hôpital cette fois-là. Pourtant, la première fois, ça s'était bien passé. Je t'avais dit, elles ont quand même réussi à respecter plus ou moins mes projets. Elles ont quand même fait de leur mieux. respecter mes projets mais cette fois par exemple donc j'arrive à l'accueil on me demande de m'enregistrer tu vois de donner mes papiers tout ça je trouve que c'est un peu absurde quand tu couches en vérité tu as d'autres choses à faire que de donner des papiers de répondre à des questions basiques mais du coup j'ai dû attendre parce qu'il y avait des gens qui étaient là donc j'ai dû attendre longtemps après j'ai dû j'avais pu m'enregistrer elle m'a posé des questions stupides du genre c'est c'est votre premier enfant ou des choses comme ça tu vois vraiment des questions que tu peux voir sur le début de en haut du dossier tu vois enfin je pense que c'est les premiers Après, j'ai dû attendre le triage des urgences. Une sage-femme du triage des urgences, elle rebelote, elle me repose des questions stupides. Là, ils me font rentrer dans une salle des urgences de la maternité. Ce n'était pas une vraie salle de maternité. C'était un truc tout exigu, pareil. Je ne pouvais pas du tout aller au sol. Il y avait des choses partout. Je n'avais même pas de ballon. Je n'avais rien pour favoriser la physiologie. Et moi, je pense que je devais quand même sentir un peu inconsciemment que ça allait. Je pense que moi, en tête, disons. Ce que je me disais dans mon cerveau, c'était que ça allait durer des heures parce que mon premier, il avait duré deux jours. Donc, je pensais que c'était ça. Mais je devais quand même savoir dans mon corps que c'était en train de se passer, que j'étais vraiment en train d'accoucher. Et du coup, j'étais vraiment en colère parce que je trouvais que tout était fait pour me faire sortir de ma bulle, pour ne pas me laisser accoucher. Et du coup, j'étais vraiment en colère contre tout le monde. Je me rappelle que quand on est arrivé dans la petite salle d'urgence, mon partenaire a voulu aller se faire un casse-croûte dehors. Donc, il m'a laissé toute seule. à ce moment-là parce que lui il se disait c'est bon elle est pas en train d'accoucher, je pense que je laissais pas trop transparaître aussi, j'avais des contractions qui étaient quand même que je sentais tu vois, c'était pas horrible horrible parce que aussi je pense que j'arrivais à me détendre et du coup pas trop les sentir mais du coup il est parti, il est sorti, ça m'a mis en colère, tout m'a mis en colère, vraiment tout, je me sentais pas aidée tu vois, j'avais vraiment l'impression que j'étais toute seule dans mon truc et là qu'est-ce qui s'est passé, le protocole quand tu penses avoir percé la poche des hommes et qu'ils ne peuvent pas le constater vraiment, c'est que tu fais un monito donc j'ai fait un monito, ça a commencé à 11h30 Je pense qu'à une heure, j'y étais toujours parce qu'elles n'arrivaient pas à avoir 20 minutes de suite parce que le bébé n'arrêtait pas de bouger. Parce qu'on sait, le bébé, en plein milieu de la nuit, comme ça, vers minuit...
- Speaker #0
C'est le moment où il se réveille.
- Rébecca
C'est la java, quoi ! En plus, il allait accoucher, lui, il savait qu'il allait sortir, je pense. Elles n'arrivaient pas à avoir une partie exploitable de monito, donc elles n'arrêtaient pas de remettre le monito, remettre le monito. au bout d'une heure et demie, on n'avait toujours pas 20 minutes de monito exploitable. Donc elle m'a dit, on va faire une pause, allez vous promener, faites quelque chose. Là, je suis allée me promener 15 minutes et je me rappelle qu'en 15 minutes, je pense que j'ai eu des contractions toutes les 2-3 minutes en vérité. Donc, tu vois, ça indiquait quand même potentiellement que ça travaillait. Quand je suis revenue, on a refait des monitos, je pense. Et puis, elle a fini par dire, bon, OK, c'est bon. On n'avait toujours pas 20 minutes, je pense, mais elle a dû se dire qu'on avait suffisamment quand même où la docteure a dû lui dire qu'on avait suffisamment. Et là, la deuxième étape, c'était de voir un gynéco en position gynécologique pour aller voir avec un spéculum et tout. T'imagines le truc que t'as vraiment envie de faire pendant un accouchement. Et du coup, je me suis retrouvée comme ça sur la table, sur le dos, couché sur le dos avec une gynéco devant moi et puis avec une lumière dans la figure alors qu'on sait que la lumière pendant l'accouchement, c'est magique. Et là, j'étais en colère. Je faisais vraiment, je tirais vraiment la tranche. La gynéco, je me rappelle qu'elle m'a dit « ça va, vous êtes énervée ? » et je lui ai dit « je suis vraiment déçue que ça se passe comme ça » .
- Speaker #0
C'est vraiment pas ce que je voulais.
- Rébecca
C'est vraiment pas ce que je voulais. Mais du coup, elle a fait ses trucs. Elle m'a dit, non, mais je ne crois pas que ça soit percé. Et pour la petite anecdote, il était, je pense, à ce stade, deux heures et demie environ. Puis le col était vraiment tout fermé, tu vois. Il aurait pu s'ouvrir avant. Je pense que vu les circonstances qui n'étaient vraiment pas ce que j'avais souhaité. Je pense que c'est possible qu'il se soit ouvert avant et qu'il se soit refermé. Ou alors, il était juste resté fermé. De toute façon, on sait que l'ouverture du col, il n'y a pas de règle. En vérité, ça peut passer de zéro à… à 10 en une heure parfois pour certaines femmes mais du coup c'était tout fermé à 2h30 je pense que comme j'étais pas dans des conditions souhaitées en tout cas c'est resté tout fermé mais du coup à 2h30 du matin parce que là on s'approche de la délivrance de la naissance du bébé, à 2h30 elle me fait son examen elle me dit non non mais je pense pas que vous avez percé la poche des os elle avait quand même fait des prélèvements pour voir si c'était percé Merci. Et elle m'a dit, le protocole, si ce n'est pas percé, de toute façon, elle me renvoyait chez moi. Parce que pour elle, il ne se passait rien. Je n'étais pas en train d'accoucher. Et si c'était percé, même là, j'aurais pu choisir de rentrer chez moi. Parce que leur protocole, ça t'autorise à rentrer. Puis tu dois revenir si les trucs habituels se passent. Si tu as des contractions qui se rapprochent. Du coup, moi, je lui ai dit, oui, je veux rentrer chez moi. J'en peux plus. Ne fais pas ça. S'il vous plaît. Et du coup, voilà, cet examen se termine. elle nous a fait quand même patienter pour ces résultats puis finalement elle a réalisé qu'il n'y avait pas besoin des résultats parce que j'avais décidé de rentrer chez moi elle est venue dans la jambe pour me dire ça je me rappelle que moi j'ai été mise dans la pénombre j'avais quand même essayé de créer des circonstances un peu favorables elle veut allumer la lumière, elle me dit c'est quand même plus agréable pour parler oui bah oui j'étais là mais on t'a informée sur les conditions tu vois tout ça il y a vraiment la colère qui a dominé pendant ce court passage enfin court passage mais pas si court parce que j'y étais entre 11h et 3h du matin, je suis partie à 3h. Mais du coup, elle m'a dit, rentrez chez vous, je vous appellerai s'il y a un truc. Mais bon, a priori, vous revenez quand il se passe des choses. Je ne sais plus ce que c'est les protocoles. Si tu perces la poche des autres, tu ne dois pas venir dans l'heure. Tout le monde les connaît. Et du coup, elle m'a dit, vous revenez s'il se passe une de ces choses-là. Donc, je suis partie de l'hôpital vers 3h. j'étais chez moi à 3h15 Et là, mon partenaire se précipite vers le lit parce que lui, il se dit, si on avait mis, oui, je n'avais pas dit, mais on avait mis notre fils, notre premier fils, on l'avait mis chez des voisins. Il se disait, voilà, s'il se réveille comme ça, je serai en forme. Donc, il se couche. Moi aussi, j'ai décidé de me coucher. En fait, à ce stade, moi, je pensais que ça allait durer encore des heures. Et du coup, je me disais, c'est le moment de se reposer peut-être pour avoir de l'énergie après. et puis moi j'espérais en fait temporiser un peu jusqu'à ce qu'on puisse emmener mon fils à la crèche. Jusqu'à ce qu'on soit sûr qu'on ait toute la journée libre. Je pensais vraiment que ça durerait encore longtemps. Vers 3h15, on est rentrés. Je me mets au lit avec quelques trucs, avec de la musique, avec le sifflet, même si ça ne me servait à rien pour cet accouchement. Je pense que c'était tout de suite trop intense. Ça ne m'aidait pas du tout. Je me rappelle que jusqu'à 4h, j'avais des contractions assez intenses et assez fréquentes. Je ne m'étais pas vraiment allée prendre. Je m'étais mise sur le lit, mais couchée sur le côté, puis un peu avec le ventre vers le bas, vers le matelas. parce que ma sage-femme m'avait dit que ça pouvait être une position ok pour se reposer qui empêchait pas la physiologie du moment que tu vérifiais que le bébé était plutôt vers le haut je sais pas comment dire mais bref elle m'avait dit que c'était pas forcément pas mal comme position pour se reposer si t'as besoin donc je l'ai fait et en fait j'arrivais pas du tout à gérer mes contractions comme ça j'avais besoin de me mettre à 4 pattes à chaque fois parce que ça bloquait tu vois je sentais que ça bloquait ça faisait pas forcément mal mal mais ça passait pas quoi du coup j'ai fini par me dire à 4h bon ça sert à rien je me lève Merci. Et puis là, j'ai décidé de me faire une bouillotte. Alors, je me fais chauffer de l'eau un peu. Quatre heures et quart, je me rappelle que j'étais toujours un peu dans la cuisine. Je pensais à me faire chauffer mon eau. Il y a les voisins chez qui mon fils était qui appellent mon partenaire. Et qui l'appellent parce qu'en fait, mon fils Clément s'est réveillé. Et puis, il a eu l'url à la mort. Donc, ils lui ont demandé d'aller le chercher. Et donc, à ce stade, moi, j'étais en train de gérer. Après, je suis allée dans le salon, j'ai géré mes contractions un peu. Avec les genoux par terre, sur le ballon. Après, je sais que j'ai switché vers le canapé, un peu même position, avec les genoux par terre et les mains sur le canapé. Et je gérais mes contractions. Je pense que c'était de plus en plus intense, mais je ne me rendais pas non plus compte parce que ça avait été assez intense. Les douleurs avaient été fortes. J'avais vraiment senti fort les contractions pendant le premier accouchement. Donc, je n'avais pas l'impression d'en être là. Et je n'avais pas l'impression d'être avancée tant que ça dans mon travail. D'ailleurs, je me rappelle que vers... Après 4 heures, je me rappelle m'être dit « je ne vais pas réussir à tenir 10 heures comme ça, ce n'est pas possible, c'est quand même assez intense. » J'arrivais à ne pas être dans la souffrance, mais pour autant, je me disais « 10 heures comme ça, ça ne va pas le faire. »
- Speaker #0
Au début, c'est comme ça, ça va être compliqué.
- Rébecca
Oui, c'est ça, c'était quand même assez intense. J'étais en train de faire gérer mes contractions comme je pouvais dans le salon et mon partenaire s'occupait de mon fils. À partir de là, il a essayé de le recoucher. Mais en fait, j'ai commencé à faire du bruit. Tu vois, je commençais à faire des marmonnements un peu. Enfin, je faisais des... À chaque contraction. Et du coup, ça l'empêchait de dormir. Donc, il n'a pas trop réussi. Je me rappelle qu'à un moment, il a couru vers moi parce qu'il s'inquiétait, je pense, pour moi. Il a commencé à me caresser dans le dos et tout ça. Et on se rapproche vraiment de la fin. Il était 4h, si tu te souviens bien, quand j'ai commencé. Ou 4h15 quand j'ai commencé à gérer mes contractions dans le salon. là je pense qu'à 4h40 par là ils sont allés me caresser le dos puis ils m'ont... Vincent, mon partenaire, il a commencé à me dire peut-être que ça serait bien d'appeler la sage-femme. 4h44, je lui dis, ouais, ouais, je sais pas, moi j'étais dans ma bulle à ce moment-là, je me rendais pas trop compte que j'étais aussi proche, mais je pense que j'avais pas envie qu'on me dérange, disons. Et du coup, je lui dis, ouais, ouais, fais ce que tu veux. Et donc, il appelle la sage-femme, 4h44, d'après le téléphone. Et là, je pense que j'avais des grosses, j'avais des contractions assez intense et où je sentais que ça poussait un peu. Mais en même temps, j'avais eu cette sensation pour mon premier accouchement. Parce que du fait de sa position, je pense, et je n'avais pas l'impression, ce n'était pas l'accouchement, c'était juste que je sentais que ça poussait dans le dos, puis du coup, je sentais que j'avais envie de pousser pendant mon premier accouchement, même quand je n'étais pas dilatée complètement. Et du coup, je ne me suis pas inquiétée ou ça ne m'a pas alertée outre mesure. Mais en tout cas, j'ai eu plusieurs grosses contractions où je sentais que j'avais besoin de pousser, en faisant des sons un peu graves. Et je me rappelle que la sage-femme, elle a entendu au téléphone, enfin c'est mon partenaire qui l'a dit, mais il était au téléphone avec elle à 4h44 du matin, et elle lui a dit « mais c'est Périne qu'on entend derrière là ? » Et donc il lui a dit « oui, elle a dit qu'elle se mettait en route de toute façon, et en fait, là à ce stade, j'ai la poche des os qui a percé, je pense quand il était au téléphone avec elle, un truc comme ça, quand je faisais mes gros sons là, et quand je poussais, ça a fait « splash » , la poche des os cette fois a vraiment percé. Je suis allée dans la salle de bain pour me changer. Pour te dire à quel point je ne réalisais pas que c'était la fin de l'accouchement, je me suis dit à ce stade que j'aimerais bien prendre un bain. Après, je me suis dit qu'il fallait que j'aille à l'hôpital parce que j'ai percé la poche des os. Je ne peux pas prendre un bain, mince. Et là, j'ai ressenti de nouveau une grosse envie de pousser, des grosses contractions. Un peu bêtement, j'ai cru que j'avais envie d'aller à la selle. Donc, je suis allée sur les toits.
- Speaker #0
C'est ce dont la confusion est faite au final. Voilà,
- Rébecca
exactement. Et du coup, je suis allée sur les toilettes et puis en fait, là, je poussais, ça poussait vraiment, tu vois, mon corps poussait un peu tout seul. Puis je l'accompagnais parce que je pensais que, voilà, je ne pensais pas que c'était l'accouchement. Et au bout d'un moment, je me suis dit mais quand même, c'est vraiment intense. Et je me rappelle que je n'associe pas ça à de la douleur. Donc, tu vois, je n'étais pas vraiment en souffrance à ce moment-là. J'ai juste senti que c'était quand même plus intense que ce qui se passe normalement. Et du coup j'ai mis la main et puis là j'ai senti la tête qui était là Et je crois que j'ai crié, mon partenaire m'avait dit, j'ai crié genre mon bébé ! Là il y a mon fils qui s'est un peu inquiété aussi, qui est arrivé devant moi, et puis il se demandait ce qui se passait, je lui ai dit tout va bien, tout va bien, mais en même temps j'étais en plein dans mon truc moi, parce que je sentais qu'il était en train de sortir en fait, vraiment dans la contraction. Et voilà, je me rappelle aussi m'être dit, mais je n'ai pas associé ça non plus à Daldouder dans ma tête, c'est je me rappelle m'être dit, ah mince c'est en train de se déchirer, il faut que j'arrête de pousser. Je crois que je l'avais senti avec la main, que la peau était en train de lâcher. Je me suis dit qu'il fallait arrêter de pousser, qu'il fallait plutôt rester un peu plus soft. J'avais ralenti sur la poussée, je me rappelle. En fait, il est sorti dans la contraction. J'ai ralenti, mais il était déjà quasiment dehors. Et là, mon partenaire a rappelé la sage-femme. Il était 4h48, donc 4 minutes avant. après le truc et voilà elle lui a dit ah bébé est là et la sage-femme elle a été assez impressionnée par son calme ok tous les deux il était pas du tout inquiet bah moi j'étais tellement tu sais c'était reptilien quoi j'étais dans les réflexes en fait je pense que c'est pas c'est pas la même chose lui il était quand même toujours dans son cerveau
- Speaker #0
Mais lui, il était juste soulagé que ça soit arrivé, je crois, parce qu'il avait quand même des souvenirs assez douloureux, disons, du fait que ça a duré aussi longtemps la première fois. Il n'avait pas envie que ça se repasse comme ça, disons. Donc, il était vraiment soulagé que ça soit allé plus vite.
- Rébecca
Je pense qu'il gérait le grand aussi, donc ça a dû aussi gérer le grand,
- Speaker #0
clairement.
- Rébecca
Elle dit aussi un peu l'urgence de... Bon, OK, faut qu'elle...
- Speaker #0
Du coup, j'avais mon bébé. La sage-femme a appelé les urgences parce que je pense qu'elle s'est dit que c'était le truc à faire. Finalement, ils nous ont appelé la sage-femme et les urgences. Ils nous disaient couvrez bien l'enfant, mettez des couvertures. L'enfant et vous-même parce que j'étais toujours accrochée à lui. Mettez des couvertures, mettez-lui un bonnet. On était en train de se faire guider. Les urgences nous ont demandé aussi si on voulait qu'ils viennent. On était là, non, non, parce que la sage-femme est en route. Ne vous déplacez pas. J'avais pas envie d'être dérangée par les urgences. Et du coup, ça, ça a été parfait parce que j'ai eu un postpartum. Enfin, tu vois, elle est arrivée 15 minutes après la naissance, un truc comme ça. Et elle s'est vraiment bien occupée de moi, tu vois, dans le calme. Alors que je pense que si les urgentistes étaient arrivés, ça aurait été un peu la panique dans l'appart. Ça aurait fait marquer mon fils en plus. Et puis, je pense qu'ils n'auraient pas créé les conditions idéales pour que l'accouchement se termine, quoi, avec la délivrance du placenta et tout. Alors que là, la sage-femme aussi, je me sentais vraiment en confiance. Elle a vraiment... Je ne sais pas, tu vois, c'est une partie un peu technique, en fait, la délivrance du placenta, parce que s'il ne sort pas, il faut surveiller qu'il sorte bien, parce que sinon, tu continues de saigner, puis s'il ne sort pas entier, c'est un peu craignant. C'était hyper sécurisant de l'avoir à ce moment-là, elle, qui suit le fait que j'arrive à sortir. Je crois que le placenta est sorti au bout d'une demi-heure, finalement. Et c'est un peu elle qui a tiré, parce que ça s'était un peu ralenti. Je pense qu'elle a tiré, elle a fait en sorte qu'il sorte. Elle a un peu accompagné la sortie, disons. Mais voilà.
- Rébecca
et comment ça s'est passé ensuite du coup ?
- Speaker #0
en fait quand elle est arrivée elle m'a fait transférer dans mon lit on m'a couvert de couverture de trucs comme ça j'avais le bébé toujours tout nu contre moi et donc voilà elle a suivi faire en sorte que le placenta sorte on n'a pas du tout coupé le corton cette fois elle a attendu qu'on lui demande en fait puis moi je pense que j'attendais qu'elle me propose donc du coup 2-3 heures plus tard on a fini par le couper ah ouais donc là on est bien tardif vraiment cette fois tardif il était tout blanc Elle est restée 2-3 heures pour nous accompagner. Au final, j'ai eu une petite déchirure, comme j'avais senti avec ma main, mais vraiment pas grande. Elle disait 1 cm au niveau de l'ouverture et peut-être sur 2 cm en interne. Du coup, on a décidé de ne pas faire de suture parce que j'avais un mauvais souvenir de mes sutures de la première fois. Il faut garder les jambes serrées, il ne faut pas trop faire de mouvement. Mais je savais que j'allais rester au moins une semaine. dans mon lit en bougeant très peu. Donc voilà, j'ai fait attention à ça et puis ça s'est très bien guéri.
- Rébecca
Ok.
- Speaker #0
Mais voilà, après elle est partie, elle est revenue le soir, je crois. Mais moi, c'était trop parfait parce qu'en fait, comme tu l'auras compris, on n'avait pas vraiment de plan pour garder notre fils. On n'était pas à l'aise de le faire garder par quelqu'un. On avait essayé de... On n'a pas de famille dans les environs, donc c'était aussi pas... On avait essayé de se faire appel à des babysitters, en se disant qu'on aurait peut-être des plans en urgence, plusieurs plans pour avoir quelqu'un. mais en fait on n'était pas hyper... hyper convaincue. Finalement, la personne que je voulais qui s'occupe de mon fils, c'était mon partenaire. Je pense que c'est un peu comme ça que ça s'est fini, pour cette raison. Mais voilà, c'était trop parfait. J'avais la sage-femme qui était là, tranquille, qui prenait en charge l'aspect médical du truc. J'avais mon fils, mon partenaire qui était aussi à côté, et puis il y avait mon fils qui courait partout, il était tout excité, il ne comprenait pas trop ce qui se passait, il ne comprenait pas trop. Quand le bébé pleurait, je me rappelle qu'il pleurait hyper fort, il avait peur en fait. Qu'est-ce que c'est que ce truc qui est arrivé dans nos vies là ? Mais c'était rigolo. Il n'arrêtait pas d'interrompre la sage-femme pour lui présenter des jouets. Il lui proposait des trucs de dînette, des tomates ou des trucs comme ça. C'était marrant. Trop idéal parce que je n'avais pas envie d'être séparée de mon fils. Puis si j'avais accouché en maison de naissance, j'aurais pu rentrer tout de suite chez moi. Elles ne te gardent pas la nuit. donc c'était un peu ce que je voulais et j'ai été très contente que ça puisse se réaliser comme ça
- Rébecca
Tu n'as pas eu besoin de passer par la case de maternité cette fois ? Ils n'ont pas demandé à ce que tu y ailles quand même ?
- Speaker #0
Non. Parce que du coup, la sage-femme, elle est là pour prendre en charge l'aspect médical du truc. Elle m'a suivie, moi. Et puis, par contre, le bébé a dû aller chez le pédiatre, chez la pédiatre deux jours après, quelque chose comme ça. D'accord. Pour vérifier que tout allait bien. Parce qu'elle, elle fait quelques checks de base. Mais je pense qu'il faut qu'un vrai pédiatre, disons, un pédiatre fasse des trucs additionnels. Du coup, il est avec son père deux jours plus tard, je crois.
- Rébecca
2 ou 3 jours plus tard et toi comment tu te sens après cet accouchement du coup ?
- Speaker #0
bah ouais du coup tu vois la première fois je m'étais sentie actrice et plutôt puissante tu vois d'avoir quand même géré ça c'était pas passé exactement comme j'avais prévu mais je m'étais sentie quand même maître de chaque décision et tout ça donc je m'étais sentie assez puissante et là franchement c'était puissance 1000 quoi j'avais fait mon bébé toute seule tu vois donc c'était vraiment assez incroyable je me sentais euphorique puis je pense qu'il y a des trucs d'hormones aussi tu sais et je pense que c'est encore plus quand tu as un accouchement physiologique comme ça, que tu as vraiment les hormones qui font que tu es à 100 à l'heure. J'étais hyper contente, hyper fière, hyper euphorique comme ça s'était passé.
- Rébecca
En tout cas, merci beaucoup pour ces deux histoires. Tout aussi positives l'une que l'autre, malgré que la première était un peu plus médicalisée, tu l'as quand même bien vécue. Et puis la deuxième, comme dans les films, là pour le coup.
- Speaker #0
Dans les films, c'est jamais très bien représenté. Je trouve que les accouchements, ça te donne quand même une image avec des filles qui crient hyper aiguës, ou la panique. En vérité, ça ne se passe pas forcément comme ça. Non, mais mon premier accouchement, je pense que je m'étais sentie aussi assez puissante, enfin, actrice, parce que j'avais réussi quand même à temporiser beaucoup, à vraiment obtenir des explications avant qu'elle fasse chaque chose. Donc voilà, ça avait été très aidant.
- Rébecca
Oui, écoute, merci beaucoup pour ces témoignages très intéressants. Et je pense qu'ils pourront donner aussi l'envie d'apprendre ce pouvoir aux futures mamans qui nous écoutent.
- Speaker #0
Je suis contente si j'ai réussi à faire ça. Et je souhaite à toutes les mamans d'accord d'avoir le même genre d'expérience. d'ailleurs les circonstances peuvent changer ça peut être aussi un accouchement plus médicalisé effectivement mais quand on se sent en puissance et vraiment actrice c'est quand même assez magique je trouve oui quand on arrive à s'exprimer et à nous faire entendre c'est quand même mieux j'ai soif de vivre ça merci
- Perrine
beaucoup Rebecca merci à toi merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout s'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !