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Be-Life talk, le podcast qui met la santé des femmes en action

Charge mentale parentale : sortir du tourbillon

Charge mentale parentale : sortir du tourbillon

46min |31/10/2025
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46min |31/10/2025
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Description

Vous avez parfois l’impression de tout gérer, tout prévoir, tout porter ? Alors ce nouvel épisode de Be-Life talk s’adresse à vous.

Perrine Rase reçoit Diane Thibaut, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et en développement du leadership. Avec une approche à la fois claire et ancrée dans le réel, Diane nous aide à comprendre ce qui se joue derrière la charge mentale, ce mal invisible : pourquoi elle touche davantage les femmes, comment elle se manifeste au quotidien, et surtout, comment en prendre conscience pour alléger la pression.
Elle aborde des questions essentielles :

  • comment reconnaître les signes d’une tête saturée ?

  • pourquoi est-il si difficile de déléguer ?

  • comment rééquilibrer la répartition des tâches sans culpabilité ?

  • et comment recréer de l’espace mental dans sa vie de famille ?

À leurs côtés, Alexandra Lambrechts, journaliste, ponctue l’épisode de chiffres clés et d’études récentes pour mieux comprendre la réalité de la charge mentale dans nos foyers. Sa voix apporte des repères factuels et sociétaux qui enrichissent la réflexion.

Enfin, la chronique Phyto & Nutri est confiée à Laurence Lins, Directrice scientifique chez Be-Life et nutrithérapeute. Elle partage des conseils simples pour soutenir la clarté mentale au quotidien : rôle du magnésium, des vitamines B, des omégas-3, mais aussi de plantes comme la mélisse, la passiflore ou l’ashwagandha.

Un épisode riche et déculpabilisant, qui invite à reprendre souffle, clarifier ses priorités et retrouver une forme de sérénité au quotidien.

Ressources utiles:



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Périne Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet que beaucoup de femmes connaissent sans toujours pouvoir le nommer, celui de la charge mentale. La charge mentale, c'est cette impression d'avoir mille choses en toi. tête, de penser à tout pour tout le monde, de ne jamais vraiment décrocher, même quand tout semble sous contrôle. Pour aborder cette thématique, j'ai la joie de recevoir Diane Thibault, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et développement du leadership. Avec elle, nous allons chercher à comprendre ce qui se joue derrière cette surcharge invisible et comment retrouver un peu d'air dans nos têtes et nos journées. J'accueille également Alexandra Lambrex, journaliste, qui nous accompagnera tout au long de l'épisode avec des éclairages et des chiffres clés. Et comme toujours, Laurence Lins, directrice scientifique chez BeLive, nous proposera sa chronique phyto et nutrie en lien avec le thème du jour. Installez-vous confortablement, respirez un grand coup et entrons ensemble dans ce nouvel épisode consacré à un sujet qui nous concerne toutes, comment alléger sa charge mentale. Bonjour Diane !

  • Speaker #1

    Bonjour Périne, bonjour à toutes.

  • Speaker #0

    Pour commencer, pourriez-vous nous parler un petit peu de vous ? Quel a été votre parcours jusqu'à aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours été passionnée par les êtres humains et ce qui les pousse à agir. J'ai travaillé environ dix ans comme criminologue, d'abord sur le terrain et puis comme chef d'un service de prévention. Et il y a quinze ans, je me suis reconvertie dans le coaching de dirigeant.

  • Speaker #0

    Tout un programme.

  • Speaker #1

    Tout un programme.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser finalement à... à la parentalité et à cette question très spécifique de la charge mentale.

  • Speaker #1

    J'ai toujours été une professionnelle très engagée et donc je suis rapidement devenue chef d'équipe. Je me suis mariée, je suis devenue maman et je me suis retrouvée à la tête d'une famille de quatre enfants. Et donc, je me suis rendue compte assez vite que tout le monde comptait sur moi tout le temps pour penser à tout. Mes collaborateurs au bureau d'un côté... mais aussi mes enfants à la maison. Et même mon mari se déchargeait de plus en plus de petites responsabilités du genre. Pensez aux anniversaires de sa famille. Alors, ça peut paraître totalement anodin quand on les liste comme ça, parce que c'est toutes des petites choses, mais ça peut rapidement mener à la saturation. Et c'est ça qui m'a intéressée à la question de la charge mentale et de la parentalité de manière générale, même si la plupart de mes interventions sont dans le monde des entreprises. finalement La vie de la dirigeante n'est pas saucissonnée entre les différents chapitres et tout est mélangé.

  • Speaker #0

    Merci Diane, je vous propose d'entrer sans plus tarder dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre ce qu'est réellement la charge mentale. Quand on parle de charge mentale, Diane, on imagine souvent trop de choses à faire, mais ce n'est pas qu'une question de to-do list, c'est un peu réducteur. Comment définiriez-vous cette fameuse charge mentale, notamment dans la vie des femmes et plus encore dans la vie... des mères.

  • Speaker #1

    En fait, la charge mentale, ce n'est pas le fait de faire des choses. C'est le fait de devoir penser à ce qu'il faut faire tout le temps. C'est une sorte de poids invisible de tout ce à quoi il faut penser, planifier, organiser, anticiper. Elle utilise notre mémoire de travail et c'est un peu une question de bande passante. Et donc, pour mes clientes qui ont des postes à responsabilité, c'est une double journée. Celle du bureau et celle de la maison. C'est comme avoir 20 onglets ouverts en permanence dans ta tête. Oh, très belle métaphore ! Et donc, notre mémoire de travail, en réalité, elle n'est pas illimitée. Elle ne peut stocker qu'un certain nombre d'informations simultanément. Et les scientifiques limitent ce nombre à 4 à 7 choses. Donc, c'est relativement peu.

  • Speaker #0

    Alors, vous le disiez, cette charge mentale, elle est quelque part invisible. C'est un poids qu'on ne voit pas. mesure pas. Est-ce que c'est ça qui la rend si difficile finalement à faire reconnaître ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Beaucoup d'hommes vont vous dire « je fais ma part des tâches domestiques à la maison et avec les enfants » . Et c'est vrai, ils exécutent beaucoup de tâches. Mais la charge mentale de ces tâches reste souvent chez les femmes.

  • Speaker #0

    C'est très différent que d'exécuter des tâches.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la responsabilité de devoir y penser, d'anticiper, de planifier, d'organiser, de demander, de déléguer la tâche. Vous pouvez faire le test en fait. Demandez à un papa quand est le prochain rendez-vous chez le dentiste de son enfant. Il y a peu de chances qu'il sache répondre. Et donc, même si les femmes ne font pas toutes les tâches, évidemment, elles-mêmes, elles doivent quand même y penser. C'est à elles de demander. Et donc, derrière ce mot « charge » , il y a le mot « poids » et cette notion de pénibilité, en fait. Ça veut dire qu'on est moins léger, qu'on est moins joyeux, qu'on est moins cool, globalement.

  • Speaker #0

    On en parlait de la place de l'homme et des pères. On vit dans une société qui est de plus en plus égalitaire, finalement, entre les hommes et les femmes. Mais pourtant, cette charge mentale, elle semble vraiment toujours peser majoritairement sur les femmes. Est-ce que vous avez... Voilà, comment on explique ce paradoxe, finalement, de les choses évoluent, on va dans le bon sens, les tâches sont de plus en plus effectuées par les hommes, finalement. Mais en même temps, cette fameuse charge mentale, elle reste quand même sur la tête des femmes, majoritairement. C'est sûr que les choses évoluent petit à petit,

  • Speaker #1

    mais les petites filles continuent à être socialisées, à prendre soin. C'est leur rôle socialement acceptable, si on peut dire. Et donc, une dirigeante va être tenue à être aussi performante qu'un homme au bureau, mais en plus, on va s'attendre exactement à ce qu'elle soit présente à la maison et qu'elle prenne soin des autres.

  • Speaker #0

    Selon vous, est-ce qu'il y a certaines femmes qui s'en sortent ? mieux que d'autres face à cette charge mentale ? Et est-ce que finalement, c'est une question d'éducation, de personnalité, trait de caractère, ou finalement, simplement de la conscience de soi ? Ça s'apprend. Changer l'éducation, c'est peut-être plus compliqué. Qu'est-ce qui fait que certaines s'en sortent mieux que d'autres ?

  • Speaker #1

    C'est les deux, en fait. Certaines femmes ont plus de talent, de facilité ou de plaisir à organiser et planifier. Donc pour elles, c'est plus facile. Mais tout le monde peut apprendre, bien sûr, et c'est ce qu'on fait en coaching. On peut développer des stratégies pour alléger cette charge mentale. La première, très classique, c'est d'avoir des bonnes checklists, par exemple. Une autre, c'est d'utiliser la matrice d'Eisenhower. Vous voyez, c'est cette fameuse matrice où vous allez prioriser vos tâches en fonction de soit l'urgence de la tâche, soit l'importance de la tâche. La troisième technique très utile, c'est de séquencer les activités. Je vous disais tout à l'heure que la mémoire de travail ne peut stocker qu'un certain nombre de choses simultanées. Donc il est vraiment beaucoup plus efficace de séquencer et de faire une chose seulement à la fois. Contrairement à ce qu'on pense, le cerveau n'est pas multitâche. Et donc quand on multitasque, on est plus lent au global que l'addition des tâches individuellement, premièrement. Deuxièmement, on va faire plus de fautes, donc on est moins efficace aussi. Et puis... dernièrement, évidemment, c'est beaucoup plus fatigant. Donc, le fait de planifier les choses en séquence sera beaucoup plus efficace.

  • Speaker #0

    Donc, si on est le roi de l'organisation, de la planification, probablement que ça va être plus léger. Mais si on n'est pas quelqu'un qui aime anticiper, organiser, c'est peut-être ces profils-là aussi qui sont plus à risque.

  • Speaker #1

    Oui, et qui peuvent apprendre des petites choses qui ne sont pas trop coûteuses et qui vont les aider concrètement à alléger cette tâche. Mais j'imagine qu'on va approfondir le sujet.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors si on se penche sur la question des pensées et des émotions au niveau de ces femmes que vous suivez, qu'est-ce qui revient en permanence dans cette fameuse tête saturée ? Qu'est-ce que vous entendez de la bouche de ces femmes justement sur les émotions qu'elles peuvent vivre ?

  • Speaker #1

    En premier, le stress. Donc ça c'est sûr. Et donc le stress il provient du décalage entre ce que je pense devoir faire Est-ce que j'ai l'impression de pouvoir véritablement faire au niveau des ressources qui me sont disponibles ? Donc ça, c'est certainement le premier. Le deuxième, c'est la fatigue cognitive chronique, c'est-à-dire le fait de se réveiller le matin déjà épuisé avant de commencer sa journée. Une impression que le cerveau ne se débranche plus. Une autre émotion que j'entends très souvent, c'est la culpabilité permanente. Donc, si je ne bosse pas assez, je me sens coupable. par rapport à le développement de ma carrière. Si je ne m'occupe pas assez de mes enfants, je me sens mauvaise mère. Et en plus, on me répète sans cesse « mais tu n'as qu'à déléguer, tu n'as qu'à mieux t'organiser » . Donc en fait, je me sens tout le temps coupable pour une raison ou pour une autre de ne pas y arriver. Je rajouterais encore une chose, c'est que ces différentes émotions qu'on vient de décrire, elles vont grignoter petit à petit le bien-être et la créativité. Et du coup, l'humeur devient de plus en plus maussade.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces émotions négatives, on peut supposer, parce qu'évidemment la tête n'est jamais déconnectée du corps, qu'il envoie des signaux d'alerte quand la tête ne s'arrête plus. Comment on reconnaît ces signaux avant qu'ils ne deviennent finalement un problème ? Parce que quand le disque dur tourne sans arrêt, on sait qu'évidemment, il peut y avoir un impact au niveau du corps.

  • Speaker #1

    Donc, on a parlé de la fatigue chronique mentale, qu'on appelle la fatigue cognitive. Évidemment, il y a la fatigue physique, ça, ça va être un indicateur. Paradoxalement, on est fatigué, mais on peut aussi avoir des problèmes de sommeil. Donc, ça nous ompt. On mène dans un cercle un peu vicieux où on n'arrive plus à se reposer. Et puis, on va commencer à développer toutes sortes de petits bobos divers et variés. On peut donner comme exemple toutes les maladies en IT, les tendinites, les pharyngites, les sinusites. C'est des signaux que le corps va nous donner pour nous dire qu'il est temps de ralentir.

  • Speaker #0

    De ralentir. Alexandra, je me tourne vers toi. Je crois savoir que tu as quelques données chiffrées pour objectiver un petit peu la discussion.

  • Speaker #2

    Effectivement, selon une enquête réalisée en France par l'un des leaders des services à domicile du pays et l'organisme d'enquête Ipsos, en 2018, 8 femmes sur 10 étaient concernées par la charge mentale. Toujours selon cette enquête, près de 20% des Français déclaraient souffrir de façon trop importante de cette charge mentale.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces informations interpellantes. 8 femmes sur 10, ça fait réagir Diane.

  • Speaker #1

    En effet, c'est beaucoup. C'est beaucoup. Mais ça correspond à ce que j'entends, donc ça ne me surprend pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que vous observez dans votre pratique quotidienne. Je vous propose maintenant d'aborder la charge mentale, mais vraiment du point de vue de la vie familiale. Diane, on pense souvent que la charge mentale concerne surtout les jeunes mamans. pourtant beaucoup de femmes continuent à se sentir surchargées même quand les enfants sont grands, finalement. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    D'abord, le cerveau des enfants est parfaitement mature vers 24-25 ans.

  • Speaker #0

    Donc, des grands enfants.

  • Speaker #1

    Donc, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils soient autonomes si rapidement, en fait. Vous connaissez le dicton, petits enfants, petits problèmes, grands enfants, grands problèmes. Donc, quand les enfants sont petits, la fatigue est plutôt physique, en fait. On bouge beaucoup avec eux. Et puis, on est réveillés régulièrement par leur réveil. nocturne. Donc, ça entraîne une fatigue physique assez importante. Quand les enfants grandissent, la fatigue devient plus mentale ou émotionnelle. En fait, on est préoccupé un peu de manière permanente.

  • Speaker #0

    Donc, on vient plus pallier un manque d'autonomie, évidemment, d'un tout petit, mais plutôt un espèce de bourdonnement mental d'inquiétude, d'anticipation.

  • Speaker #1

    Il peut y avoir toutes sortes de choses. On peut s'inquiéter de comment il s'en sort à l'école, s'inquiéter de sa vie sociale, s'inquiéter qu'il fasse des bêtises dans son temps libre quand on n'est pas là pour surveiller. Donc oui, il peut y avoir plein de raisons de se préoccuper.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment moins de gestion et plus d'inquiétude, pensée récurrente. Alors Diane, quel rôle l'entourage peut-il jouer ? Peut-il jouer pour finalement alléger cette charge mentale des femmes ? Elles ne sont pas seules, Dieu merci. Est-ce que la simple répartition des tâches suffit ? On peut supposer que non, à vous entendre tout à l'heure.

  • Speaker #1

    L'entourage a certainement un rôle important. Donc on sait que le soutien social, c'est un des facteurs qui protègent le mieux du stress. Donc avoir un entourage à qui on peut demander de l'aide, c'est évidemment une ressource. Mais ça ne va pas suffire. Parce que demander de l'aide, c'est une réponse ponctuelle qu'on va devoir répéter et il va falloir redemander. Donc si on veut vraiment s'attaquer à la charge mentale, on va devoir faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Et on parlait du rôle des pères tout à l'heure. Comment peut-on finalement les sensibiliser à cette question sans les culpabiliser, mais en les rendant vraiment acteurs ? Parce que voilà, beaucoup de papas prennent les choses en main, exécutent des tâches. Mais c'est vrai que cette charge mentale, c'est différent. On en parlait. comment on peut... On peut les sensibiliser à ce poids ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je proposerais de leur déléguer des tâches de la vie de famille dans la totalité, y compris la charge mentale. Je vous donne un exemple. Moi, j'ai délégué les dentistes à mon mari. C'est très concret. Donc ça veut dire que c'est mon mari qui doit noter dans son agenda six mois à l'avance de reprendre rendez-vous pour les quatre enfants chez les différents dentistes. C'est toujours lui qui s'arrange. pour aller les chercher à l'école et les déposer chez le dentiste. Quand le dentiste dit qu'il ne brosse pas bien les dents, c'est lui qui les gronde. Et c'est encore lui qui va à la pharmacie pour acheter le fil dentaire, la brosse à dents électrique. Et donc, moi, je peux pleinement fermer ce dossier-là. Ce n'est plus à moi d'y penser. Le dentiste, c'est quelque chose que j'enlève. de ma charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc si je vous suis bien, de manière très conquérée, on ne dit plus, mardi 14h, va conduire les enfants chez le dentiste, on dit, c'est toi le préposé dents de la famille, donc tu te charges de faire en sorte que les enfants aient des dents en bonne santé.

  • Speaker #1

    C'est absolument ce que je préconise.

  • Speaker #0

    C'est très très clair. Alors, on parlait des enfants, justement, ils peuvent aussi être acteurs, évidemment, et participer à cet équilibre. Comment on sensibilise, comment on apprend aux enfants dès le plus jeune âge à être Merci. plus autonomes et aussi les conscientiser à cette charge qui pèse sur leurs parents, leurs mères en particulier.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que c'est évidemment une bonne chose de confier des responsabilités aux enfants en fonction de leur âge pour les autonomiser. Donc on peut être, tiens, rappelle-moi ou prépare toi-même ton sac de piscine le mardi soir pour le mercredi matin. Mais l'autonomie, ça prend du temps. Souvenez-vous, les fonctions exécutives du cerveau, parfaitement matures vers 24-25 ans. donc Ça veut dire que, de manière générale, il va falloir être cool. Et surtout, si comme moi, vous avez un enfant avec un TDAH, il va lui falloir encore plus de temps. Donc ça veut dire qu'il faut se détendre s'il n'arrive pas à assumer les responsabilités que vous essayez de leur transmettre. Pas plus tard que ce matin, mon fils qui a 18 ans, qui est à l'UNIF, qui cote, appelle trois fois pendant mon coaching. Je vois son numéro trois fois sur mon téléphone. Dès que mon coaching est fini, je le rappelle. Et puis, il me dit « Maman, je suis à la Ouassourette, près de l'UNIF. Qu'est-ce que je dois mettre comme produit ? Qu'est-ce que je dois choisir comme programme ? » Et il m'envoie une photo. Donc voilà, il a 18 ans, il est majeur et vacciné et encore pas tout à fait autonome.

  • Speaker #0

    On peut peut-être lui suggérer de demander à ChatGPT. Ça, ça peut aussi alléger la charge mentale des femmes.

  • Speaker #1

    Je n'y ai pas pensé, effectivement.

  • Speaker #0

    Alexandra, je me tourne vers toi. Je pense que tu as aussi tes infos à nous partager sur ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, autre étude réalisée en 2021 par l'Institut européen pour l'égalité des genres. 68% des femmes en Belgique déclaraient s'occuper chaque jour de la cuisine et du ménage. Ce taux est en légère baisse par rapport aux données précédentes, signe d'une évolution progressive des habitudes domestiques, n'est-ce pas ? Et puis dans le même temps, 43% des hommes affirmaient participer quotidiennement à cette tâche, une proportion... en hausse par rapport aux enquêtes antérieures.

  • Speaker #0

    Alors, ça peut sembler finalement 68% des femmes qui s'occupent tous les jours de cuisiner, de faire le ménage. C'est beaucoup. Ça va dans le bon sens. Mais ici, voilà, 43% des hommes participent en faisant des tâches. Et on en revient sur cette question des tâches. Ce n'est pas juste une question de tâches. C'est penser à la totalité. Et là, on n'y est pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a deux choses. Ça évolue, mais ça évolue lentement, donc moins vite. que ce qu'on pense, en fait, dans la répartition des tâches entre les hommes et les femmes. Et ce que ces études ne calculent pas, en effet, c'est qui porte la charge d'y penser.

  • Speaker #0

    Ce qui est très différent. Je propose de passer déjà au troisième axe de notre podcast, donc vraiment prendre conscience pour alléger sa charge mentale. Diane, est-ce que la prise de conscience peut vraiment être un levier de changement pour alléger sa charge ? Parce qu'évidemment... Encore faut-il prendre du recul pour se dire, ok, là, il y a quelque chose qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Oui, donc en prendre conscience et je dirais surtout en parler, c'est déjà commencer à dénouer le problème. Mais ça ne va pas suffire, il va falloir agir aussi.

  • Speaker #0

    Et en parler, c'est en parler avec qui ? Avec les copines ? Est-ce qu'on en parle finalement avec des gens qui vivent les mêmes situations ? Ou justement, il faut plus de recul ?

  • Speaker #1

    Oui, donc là, on en revient à l'entourage, au soutien social. donc il peut y avoir des groupes WhatsApp dans lesquels on dit « Ah, j'en peux plus » . C'est clair que ventiler déjà, identifier, ventiler, c'est vachement important. Et donc, une chose qu'on sous-estime, c'est qu'en fait, le fait de verbaliser des émotions, ça permet déjà de les faire dégonfler. C'est un peu comme si on donnait le signal à notre cerveau « Ok, j'ai entendu ton message. » Et donc, maintenant, tu peux relâcher l'intensité de l'émotion.

  • Speaker #0

    Et pour être concret pour les personnes qui nous écoutent, là vous suivez de nombreuses personnes, est-ce que vous avez un exemple très concret de quelqu'un que vous avez accompagné qui a eu vraiment ce déclic par rapport à la prise de conscience en particulier ? Comment on a ce déclic ?

  • Speaker #1

    Je pense à une cliente qui, comme beaucoup, avait intériorisé cette injonction de la bonne élève. La bonne élève, c'est celle qui... veut tout bien faire et qui veut faire plaisir à tout le monde. Donc ça la menait évidemment à une pression assez importante et aussi à beaucoup de fatigue et d'épuisement. Je lui ai demandé de quelle vie elle rêvait pour sa fille. Et elle m'a répondu, voilà, ce que je souhaite pour elle, c'est qu'elle soit libre et qu'elle fasse ce qui lui plaît. Et quand elle a réalisé qu'en fait, elle donnait à sa fille un exemple qu'elle n'avait pas envie qu'elle suive, et que les enfants copient beaucoup ce qu'on fait en fait, eh bien, ça a été un eureka pour elle. Elle s'est dit, ok, maintenant, stop, je... commence à dire non avec détermination et je le fais pour donner l'exemple à ma fille.

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, les enfants sont des éponges et il est clair que si on ne donne pas le bon exemple, c'est d'autant plus difficile par la suite. Et peut-être que la culpabilité dont on parlait aussi tout à l'heure revient en se disant « Mon Dieu, quel exemple je donne à mes enfants ? »

  • Speaker #1

    Oui, et je pense qu'en fait, les enfants font plus ce qu'on fait que ce qu'on dit. C'est important qu'on soit, entre guillemets, cohérents dans nos actions parce qu'on peut dire beaucoup de choses, mais si les enfants ne nous voient pas faire, finalement, ils intègrent moins bien.

  • Speaker #0

    Et au niveau pratique, finalement, comment on peut s'aider ? Alexandra, je sais que tu as aussi des infos à nous transmettre à ce sujet, sur des pistes possibles pour alléger cette fameuse charge mentale avec des applications ou autres bonnes idées. Inspire-nous.

  • Speaker #2

    Alors, certaines applications tentent en effet d'alléger la charge mentale en facilitant la répartition des tâches. On peut mentionner MyFamilies, qui fonctionne comme un agenda familial partagé. Chacun peut y indiquer sa rendez-vous, ses corvées ou les courses à faire, ce qui permet de rendre visibles les tâches et de les répartir plus équitablement, mais aussi de rendre visible cette fameuse charge mentale dont on parlait. Et puis, il y a aussi Sweepy, S-W-E-E-P-Y. qui aide à planifier le ménage selon les disponibilités de chaque membre du foyer et à suivre l'avancement des tâches. Ces outils ne remplacent évidemment pas la communication familiale, mais ils favorisent une meilleure organisation collective.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra. Diane, je me permets de vous faire réagir. Ces applications, bonnes, mauvaises idées ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est des très bonnes idées. Ça remplace la liste papier qu'on pourrait faire. Et donc c'est certainement... plus user-friendly pour les enfants qui participent dans ce cas-là aux tâches ménagères et domestiques.

  • Speaker #0

    Ça permet de les sensibiliser en intégrant des outils qui font partie finalement de leur quotidien. C'est plutôt pas mal. Je vous propose maintenant d'aborder le dernier axe de notre podcast, retrouver de l'espace intérieur au quotidien. Alors Diane, selon vous,

  • Speaker #1

    pourquoi est-ce si difficile pour beaucoup de femmes de déléguer ou de dire stop ? En fait, c'est difficile de dire non ou de dire stop quand les autres s'attendent à ce qu'on dise oui. Donc, il faut reconnaître que les femmes sont encore souvent, par exemple, parents par défaut. Donc, typiquement, les écoles appellent d'abord les mères.

  • Speaker #0

    C'est intéressant quand on y pense, de se dire finalement, le monde est organisé de cette manière-là. C'est ça qu'il faut changer, finalement.

  • Speaker #1

    Un autre exemple très concret, c'est les pédiatres disent que même quand c'est le... père qui emmène l'enfant à la consultation, il appelle la mère parce qu'il n'arrive pas à répondre à certaines questions que lui pose le pédiatre. Et dans un autre registre, mais qui peut aussi être lourd, la charge mentale de la contraception retombe majoritairement sur les femmes.

  • Speaker #0

    On pourrait en faire tout un sujet de podcast. On n'aura pas le temps aujourd'hui, mais effectivement, c'est aussi une charge qui incombe souvent aux femmes. J'ai le sentiment qu'on répète souvent aux femmes qui ont une charge mentale élevée qu'il faut qu'elles apprennent à penser à elles, mais Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi est-ce si difficile à faire ? Parce que ça, c'est un peu le bon conseil de la bonne copine. Oui, mais relâche la pression, pense à toi, fais des choses pour toi. Mais dans le concret, c'est difficile à mettre en place. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on a déjà donné pas mal d'explications à pourquoi c'est difficile pour les femmes. La pression sociale, les attentes, etc. Et donc, je pense qu'il est plutôt temps de penser à des pistes de solution. La principale, selon moi, c'est d'accepter qu'il y a des choses qui ne seront pas faites. Dire non, limiter, accepter que certaines choses soient mal faites ou pas faites du tout. En réalité, nous voulons en faire trop, ça c'est sûr. Or, nous avons besoin de plusieurs heures par jour de ne rien faire, entre guillemets. Alors c'est quoi ne rien faire ? C'est une forme de repos éveillé ou de contemplation ou du droit à la lenteur en fait. C'est biologiquement nécessaire pour notre cerveau. qui, lui, doit faire la consolidation des connexions entre nos neurones, la régulation émotionnelle et même la créativité, par exemple. Je ne sais pas si vous avez déjà constaté que parfois, vous vous cassez la tête sur un problème pendant des heures et puis c'est au moment où vous prenez votre douche, où vous allez sortir le chien, que tout d'un coup, la solution vient plus tard. Donc une piste de bon sens, c'est d'en faire moins et d'arrêter de se comparer à des modèles qui sont complètement irréalistes en fait. La comparaison c'est du poison, ça je dis souvent à mes clients. Acceptons nos limites personnelles et individuelles, joyeusement, et la vie n'en sera que meilleure. Donc c'est vraiment le oui parfois on oublie, oui parfois on foire, et alors ?

  • Speaker #0

    C'est pas grave.

  • Speaker #1

    développons, j'ai envie de dire, une forme de bienveillance à notre égard, comme on est capable d'en avoir vis-à-vis de nos amis.

  • Speaker #0

    Justement, beaucoup de femmes disent qu'elles savent ce qu'elles devraient faire. Finalement, c'est un peu du bon sens. Mais qu'elles n'y arrivent pas. Qu'est-ce qui blotte ? Est-ce que c'est le monde qui va à toute vitesse ? Et donc, en fait, on se dit, il faut que je ralentisse, mais je n'y arrive pas. Est-ce que c'est le conjoint, les enfants ? Qu'est-ce qui fait que vraiment c'est difficile et que ça bloque ?

  • Speaker #1

    On a expliqué comment... Les habitudes s'installent. Et puis après, ce qui bloque, c'est les habitudes. Le cerveau a tendance à faire toujours plus de la même chose. Et donc, c'est un peu fou d'espérer un résultat différent en faisant la même chose plus fort, plus longtemps, plus souvent. Donc, ce que je préconise, c'est vraiment de voir nos habitudes pour ce qu'elles sont et de les remettre en question si elles ne nous amènent pas là où on veut arriver.

  • Speaker #0

    Et on parlait tout à l'heure de cette volonté toujours de bien faire, et donc ça vient un peu toucher au perfectionnisme, qui est souvent l'affaire des femmes aussi. Comment, très concrètement, on peut alléger sa charge sans culpabiliser ? Parce que c'est vrai que se dire, bah oui, finalement, ce sera moins bien fait ou ce sera pas fait, quelque part, la culpabilité peut vite s'installer, on en parlait à l'ouverture de ce podcast. Comment on peut faire pour alléger sans verser, finalement, dans la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Une pratique qui peut aider, c'est de faire ce qu'on appelle du journaling en anglais. Donc, c'est écrire un journal. Donc, c'est vraiment quotidiennement prendre cinq minutes pour noter ses pensées, ses préoccupations, ses...

  • Speaker #0

    Vider la tête.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. Ses tâches mentales. On sous-estime parfois le pouvoir d'une feuille de papier. Moi, personnellement, ça me permet vraiment de me vider la tête, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes qui, finalement, ont du mal aussi. à se reconnecter à leurs besoins réels ? Parce qu'on ne sait pas toujours, tiens, qu'est-ce qui finalement est bon pour moi pour retrouver de l'énergie, de la sérénité et vraiment sortir de ce bouillonnement mental. Comment on se reconnecte à ses besoins quand on a finalement passé des années à s'occuper des autres ?

  • Speaker #1

    À mon sens, se reconnecter à soi, ça commence par la respiration. Et donc la respiration la plus efficace que je connaisse quand on est saturé, quand on est stressé, c'est ce qu'on appelle le soupir physiologique. Donc, je vous le mime. J'inspire. J'inspire encore un petit coup pour pleinement remplir mes poumons. Parce que quand on est stressé, en général, on a tendance à respirer de manière…

  • Speaker #0

    Un peu en apnée.

  • Speaker #1

    Oui, un peu en apnée. Une fois que j'ai tout inspiré, j'expire par la bouche de manière lente le plus longtemps possible. Et je vais répéter cette respiration plusieurs fois jusqu'à ce que je sente que je me sens plus calme.

  • Speaker #0

    On parlait des applications tout à l'heure. Je crois qu'il existe aussi des applications pour apprendre à mieux respirer.

  • Speaker #1

    Il existe des applications de cohérence cardiaque qui sont géniales. Il suffit de suivre une petite bulle qui monte et qui descend à l'écran et qui permet de rétablir un rythme d'inspiration et d'expiration.

  • Speaker #0

    Donc si je vous entends, se reconnecter à ses besoins réels, c'est aussi revenir aux fondamentaux, respirer profondément, se nourrir correctement. On en parlera tout à l'heure avec Laurence Lins. Donc c'est vraiment revenir quelque part à la base.

  • Speaker #1

    Ce que vous disiez, c'est finalement, il y a une forme de déconnexion. Et donc la reconnexion, ça commence par la respiration. Et puis une fois qu'on est mieux dans son corps et mieux dans sa tête. plus en contact avec son corps et sa tête, alors les besoins vont devenir plus clairs.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez, en plus de la respiration, une pratique, un exercice ou un réflexe super simple pour nos auditrices, afin qu'elles puissent essayer dès aujourd'hui d'apaiser ce mental envahissant ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, je propose des micro-pauses pour ajuster son niveau de tension intérieur.

  • Speaker #0

    Expliquez-nous.

  • Speaker #1

    Ça part du principe que notre état par défaut, c'est la détente. Et donc, ce qu'il faut faire, ce n'est pas quelque chose en plus.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose en moins. Et ce moins, c'est la crispation dans laquelle on va se mettre progressivement au fur et à mesure des petits coups de stress de la journée. Donc l'idée, c'est que je me pose, j'observe mon corps et je vais essayer d'arrêter de crisper ce qui est crispé. Donc je scanne mon visage, mes épaules, mon dos, mes cuisses. Et chaque fois que je sens une petite crispation, je mets mon attention au-dessus. Et j'attends que mon corps se décrisse, qu'il se détende, qu'il retourne en fait à son état naturel de détente et de bien-être. Et quand mon corps se détend, puisque le corps et l'esprit sont liés,

  • Speaker #1

    On en parlait tout à l'heure, absolument.

  • Speaker #0

    Absolument. Une fois que mon corps se détend, je vais sentir que mon esprit lui aussi se détend. C'est quelque chose que je fais plusieurs fois par jour. Moi, je l'ai fait dans la voiture juste avant d'arriver ici chez vous. Et c'est ce que je propose aux auditrices de tester.

  • Speaker #1

    Donc, on décrispe la mâchoire, on laisse tomber les épaules. Absolument. Voilà, on se reconnecte finalement à son corps pour alléger son mental. C'est une belle manière de conclure votre intervention. Merci Diane pour vos éclairages et toutes ces pistes concrètes pour alléger sa charge mentale. Merci Diane.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast.

  • Speaker #2

    Bonjour Périne.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de charge mentale, on pense finalement rarement à ce qu'il y a dans l'assiette. Et pourtant ?

  • Speaker #2

    On parle souvent effectivement de charge mentale comme d'un problème d'organisation ou de répartition des tâches. Mais l'alimentation influence directement la clarté mentale, notre humeur et la capacité à gérer notre stress.

  • Speaker #1

    Et finalement, pourquoi est-ce qu'on mange un flûtant sur notre mental ? C'est pas intuitif ?

  • Speaker #2

    Pas du tout. Le lien passe par... plusieurs mécanismes et c'est à nouveau notre microbiote qui est au cœur de la situation. Pourquoi ? Parce qu'il est en fait le maître de notre nerf vague, c'est-à-dire de l'axe cerveau-intestin. Un microbiote qui va être diversifié va pouvoir moduler l'inflammation et soutenir la production de molécules qui sont importantes pour notre humeur et nos émotions, comme le GABA ou la sérotonine. Pour soutenir notre microbiote et équilibrer notre humeur, il faut manger sainement et nourrir ce microbiote.

  • Speaker #1

    Tout un programme !

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors, il y a un autre mécanisme qui est important, c'est la régulation de la glycémie. Pourquoi ? Parce qu'en fait, quand notre taux de sucre fait le yo-yo, donc quand on mange du sucre un peu tout au long de la journée, on va ressentir fatigue, irritabilité et difficulté de concentration. Donc ça, c'est vraiment aussi très important, bien soutenir sa glycémie.

  • Speaker #1

    Évidemment, quand il faut penser à plein de choses et qu'on a des difficultés à être concentré,

  • Speaker #2

    on grignote. Voilà, donc ça, c'est vraiment important. Enfin, certains nutriments vont vraiment servir de briques. Par exemple, le tryptophan que l'on va retrouver dans certaines noix, comme les noix de cajou ou dans les produits laitiers, ça va permettre de produire la sérotonine. La thyrosine est un autre bloc de construction. On va les retrouver dans les grains de courge, par exemple. Et cette thyrosine, elle est importante pour produire la dopamine, qui est essentielle à notre motivation. Donc, il faut à la fois gérer nos émotions par le tryptophan et... avoir envie de bouger via la thyrosine.

  • Speaker #1

    Et ces acides aminés dont tu parles, ils se trouvent dans l'alimentation, tu le disais, mais est-ce qu'on doit se complémenter aussi dans ce type de nutriments ?

  • Speaker #2

    Alors, pas forcément. Ça dépend encore une fois si on mange sainement et qu'effectivement... Mais ça peut ! Bien sûr, ça peut être une solution. Et je pense que d'ailleurs, on en parlera un peu plus tard. Il y a un autre nutriment qui est vraiment très important et on en parle souvent pour les problèmes cardiovasculaires, par exemple. Mais les oméga-3 ont aussi un rôle hyper important dans le fonctionnement de notre cerveau, puisqu'il est une grande part de nos membranes neuronales. Donc c'est vraiment un nutriment qui est vraiment important et qui va permettre une meilleure communication entre nos neurones.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, on dit souvent que le cerveau est un gros consommateur d'énergie. Quels nutriments, de manière très concrète, sont indispensables pour fonctionner de manière stable et éviter vraiment ces... Coup de pompe cognitif.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, on parlait de sucre tout à l'heure, du yo-yo. En fait, il faut des sucres, mais il faut des glucides lents.

  • Speaker #1

    Des bons sucres.

  • Speaker #2

    Des bons sucres qui ne vont pas impliquer une glycémie yo-yo. Et donc, on va favoriser les aliments dits à index glycémique lent, comme le quinoa, les lentilles, le pain ou les pâtes complets, évidemment, qui vont libérer l'énergie lentement et donc éviter les coups de pompe. Et donc, on a aussi besoin de protéines. On parlait des acides aminés tout à l'heure. Et bien, effectivement, on va retrouver ces acides aminés dans les protéines. Et donc, par exemple, le tryptophan et la thyrosine se retrouvent dans ces protéines indispensables. Et alors, on peut penser évidemment aux... Le magnésium, donc les micronutriments qui vont avoir un rôle clé pour le fonctionnement de notre cerveau. Et donc le magnésium, c'est vraiment l'élément anti-stress. C'est lui qui va fournir aussi l'énergie cellulaire à nos neurones. Et en plus de ça, lorsqu'il est associé aux vitamines B, ça va encore être plus efficace. Il y a un élément qu'il ne faut absolument pas oublier, c'est le fer, puisque le fer transporte l'oxygène et donc ça permet à notre cerveau d'être bien oxygéné.

  • Speaker #1

    Et on sait que les femmes, souvent, sont carencées en fer. Et ne le savent pas toujours, par ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. Donc, on est plus susceptible à une carence en fer que les hommes, puisque nous avons des pertes sexuelles, tout à fait. Et en plus de ça, il faut savoir que ce fer associé à l'iode fait que notre thyroïde fonctionne mieux. Donc, la thyroïde est aussi un élément indispensable pour avoir un métabolisme qui fonctionne bien.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des comportements ou des types d'aliments qui entretiennent la charge mentale ? comme la consommation de café, on a parlé du sucre tout à l'heure. Est-ce que tu peux juste nous faire un petit rappel rapide sur tout ça ?

  • Speaker #2

    Effectivement, les excitants comme la caféine, que l'on va retrouver évidemment dans le café, les sucres rapides qui sont également un excitant, ou les sodas, on pense à certaines marques bien connues de sodas, c'est clair que ça va avoir un impact négatif sur notre charge mentale, donc sur le fonctionnement de notre... cerveau et donc ça crée ce qu'on appelle des crashs cognitifs. On pense également à l'alcool qui lui va par exemple perturber le sommeil qui est indispensable pour bien récupérer. Il y a alors tout ce qui est aliment ultra transformé puisque là-dedans il n'y a plus rien. Donc il n'y a plus de fibres, il y a peut-être des protéines mais pas de bonnes protéines. Donc ça c'est vraiment des aliments qu'il faut bannir pour... garder une activité cognitive tout à fait...

  • Speaker #1

    Donc si je te suis, pour un cerveau plus léger, on évite trop de café, les mauvais sucres, on en a largement parlé, donc je pense que tout le monde voit de quoi il s'agit en titre à pas de marque, et évidemment l'alcool, on y pense moins, mais c'est vrai que c'est pas terrible pour le cerveau.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. On pense souvent à notre foie, mais c'est effectivement pas top pour notre cerveau non plus.

  • Speaker #1

    Alors dans ta chronique dédiée au burn-out, tu recommandais l'ashwagandha. Est-ce que dans le contexte de la charge mentale, cette plante adaptogène est également intéressante ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. En fait, la racine d'ashwagandha, elle est vraiment bien documentée et notamment pour son effet régulateur sur le taux de cortisol. Donc ça, j'en ai déjà parlé. Et donc, ça peut vraiment être un soutien également pour diminuer la charge mentale. Et un effet très important, c'est que ça peut soutenir le sommeil. Donc le sommeil et la charge mentale peuvent vraiment être liés. Par exemple, chez BeLive, on a pensé à ça puisqu'on a à la fois un produit ashwagandha tout seul, mais on a également un produit qui combine l'ashwagandha avec une micro-algue qui s'appelle le glaine. Cette micro-algue a un effet bénéfique sur le microbiote. On revient à ce qu'on disait il y a quelques instants, entretenir son microbiote, c'est aussi très important pour une fonction cognitive qui est au mieux.

  • Speaker #1

    Alors certaines plantes comme la mélisse ou la passiflore sont connues pour favoriser la détente et l'apaisement. Est-ce que ces plantes peuvent réellement aider à relâcher la pression mentale au quotidien ? Est-ce que c'est un bon réflexe ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être un bon réflexe. En fait, ces plantes sont connues depuis très très longtemps dans la phytothérapie classique et elles sont reconnues pour aider à être plus zen. On connaît par exemple la mélisse qui pousse dans nos jardins, qui a des effets calmants. Donc une petite tisane de mélisse, ça peut être vraiment très intéressant. Et on peut la prendre par exemple juste avant de dormir parce que ça va permettre de mieux s'endormir.

  • Speaker #1

    Et puis c'est très bon aussi.

  • Speaker #2

    Et c'est très bon, ça a très bon goût. Donc la passiflore, elle, elle peut pousser dans nos jardins, mais c'est plus rare. Elle a un effet un petit peu différent. Elle va agir plutôt comme un anxiolytique, donc elle va diminuer le stress. mais de manière assez douce. Et donc, ça peut être intéressant lorsqu'on est trop nerveux ou qu'on a aussi des difficultés à s'endormir. Et donc, vraiment pouvoir les consommer sous forme de tisane, c'est une très bonne idée. Il existe évidemment aussi ces plantes dans les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Et on rappelle qu'il faut les choisir de bonne qualité, bio, et que chez BeLife, évidemment, on a tout ce qu'il faut pour ça.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, pour les personnes qui se sentent... Bye débordé, on en parlait tout à l'heure avec notre invité, quelles sont tes recommandations vraiment pratiques ? Par exemple, mieux s'hydrater, ne pas sauter de repas, intégrer des pauses conscients, on a parlé de la conscience de soi. Qu'est-ce que tu peux recommander pour les personnes qui nous écoutent ?

  • Speaker #2

    Moi, je travaillerais sur trois leviers. D'abord, effectivement, l'hydratation est très importante. Et donc, il faut mettre en place une routine pour s'hydrater convenablement. Parce que souvent, on se dit, je ne bois pas assez d'eau. Mais qu'est-ce qu'on peut faire finalement pour boire suffisamment ? Alors moi, ma petite routine, c'est de me lever le matin. Et avant de boire mon café ou mon thé, c'est de prendre un ou deux verres d'eau à jeun. De boire deux verres d'eau pendant le repas.

  • Speaker #1

    Avec ou sans citron, Laurence ?

  • Speaker #2

    Alors, on peut. Il y a deux écoles. Pour moi, le citron est très bien, sauf si évidemment, pour certaines personnes, le problème du citron, c'est que ça crée une sensation d'acidité. Donc dans ce cas-là, il faut toujours écouter son corps, donc ne pas le faire. Mais effectivement, boire un verre d'eau avec du jus de citron, ça peut être une bonne idée puisqu'on s'hydrate et on travaille sur son foie. Donc c'est le double effet gagnant. Donc ça, c'est vraiment important. Et donc avoir cette routine au cours de chaque repas, de boire. au moins un ou deux verres d'eau et avant d'aller dormir, si possible aussi, boire un verre d'eau.

  • Speaker #1

    Alors je rappelle aussi pour les personnes qui nous écoutent qu'on a dédié tout un podcast à l'hydratation d'ailleurs. Donc pour d'autres bonnes pistes, n'hésitez pas à aller l'écouter. On en revient à ton deuxième axe, Laurence.

  • Speaker #2

    Alors le deuxième axe, c'est cuisiner bien finalement. Et donc pour ça, souvent ce qui coince, c'est qu'on n'a pas assez de temps. Donc il faut s'organiser. Donc le week-end, parfois quand on a un peu plus de temps, c'est faire ce qu'on appelle du batch cooking. Et on peut y consacrer, par exemple, une heure ou une heure et demie le week-end. Et donc, on prépare différents plats à base de céréales complètes, de légumineuses, de protéines animales et végétales. Sauf si on n'est que végétarien. Et puis des légumes cuits. Et en fait, du coup, on peut prendre une petite portion de ce qu'on veut chaque jour. Et donc ça, ça permet de manger sainement sans devoir consacrer beaucoup de temps durant la semaine. Et alors, on parlait tout à l'heure des petits coups de poing. pompes qu'on avait et donc on a tendance à grignoter et manger trop de sucre, c'est vraiment de prévoir des snacks qui sont bons pour le cerveau. Et donc là, on peut penser à un yaourt mélangé à des noix ou par exemple un pesto, ça peut très bien être aussi, ou des crudités. On peut avoir quelques crudités sur soi et des fruits entiers. Donc on ne mange pas, on ne boit pas des jus de fruits, on mange le fruit entier.

  • Speaker #1

    Et on évite aussi les snacks pas bons pour le cerveau, donc plein de sucre, j'imagine.

  • Speaker #2

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici, je vois que c'est plutôt des protéines que tu nous proposes. Tout à fait. C'est important de le rappeler.

  • Speaker #2

    Voilà, des protéines et des fibres qui sont évidemment très bonnes pour notre microbiote. Et alors, vraiment, je pense que le petit conseil en plus, c'est de manger sans écran. Donc, de prendre 10 à 15 minutes, ça ne doit pas être très long, mais de consacrer notre cerveau uniquement à ce qu'on mange. Donc, là, on parle de ces repas conscients. Et ça, c'est vraiment important parce qu'en fait, ça déconnecte notre cerveau. Et donc, ça diminue le stress et surtout, ça augmente l'assimilation des nutriments. Donc, c'est vraiment très important. Ce n'est pas uniquement psychologique. C'est vraiment très important au niveau nutritionnel et physiologique de faire cette petite pause.

  • Speaker #1

    Et finalement, quand l'alimentation est insuffisante, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #2

    Là, on se tourne vers les compléments alimentaires, c'est clair. Alors, il faut évidemment essayer au mieux de corriger les petits défauts au niveau nutritionnel. qu'on peut s'aider de compléments alimentaires et un des premiers compléments que je recommande absolument, c'est le magnésium parce que le magnésium, on est tous en carence. Donc là, je pense qu'il y a 95% de la population qui est en carence et qui l'ignore. Donc ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #1

    Il y a des études d'ailleurs très sérieuses du SPF Santé qui le disent. C'est pareil pour la vitamine D et puis d'autres nutriments. Le magnésium pour le stress en tout cas.

  • Speaker #2

    Tout à fait. La dernière étude de Sienzano, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment important. Il y a une forme de magnésium qui est l'acétyl-thorinate de magnésium, qui est particulièrement indiquée pour tout ce qui est stress et cognitif.

  • Speaker #1

    Et pour tous ceux qui n'ont pas fait chimie++, on rappelle que l'acétyl-thorinate, on en trouve aussi dans le magnésium 4O de BeLife. Tout à fait,

  • Speaker #2

    exactement. Et alors, on peut se tourner vers des oméga-3. les vitamines B et la vitamine D, qui non seulement est très bonne pour notre cerveau, mais aussi pour notre immunité. Donc, ce sont vraiment, pour moi, c'est le quatuor de base, magnésium, oméga-3, vitamine B et vitamine D.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci, Laurence. Je vais à présent me tourner vers Alexandra pour lui demander toujours cette tâche difficile, mais ô combien importante, de résumer nos échanges en trois messages essentiels. Voilà, qu'est-ce qu'il faut retenir de ce podcast ?

  • Speaker #3

    La première information qu'il me semble importante de rappeler, c'est que notre cerveau n'est pas multitask, contrairement à ce que l'on a tendance à penser de nos jours. Il n'a pas la faculté de gérer 20 onglets ouverts comme un ordinateur pour reprendre la métaphore de notre invité. Lorsqu'il fatigue, cela se manifeste par différents symptômes, comme de la fatigue cognitive, mais aussi des symptômes physiques, de la fatigue ressentie physiquement, des difficultés à dormir ou encore des problèmes de santé. Notre invité mentionnait aussi les maladies en hit, les tendinites, les sinusites, les pharyngites, qui sont toutes des signaux lancés par notre corps quand il fatigue. On a aussi évoqué différentes solutions, à commencer par la nécessité d'une prise de conscience. Et ensuite, la principale solution, selon notre invité, c'est d'accepter que certaines choses ne seront pas faites ou qu'elles seront mal faites. C'est une des clés importantes contre la charge mentale. Autre solution évoquée, le fait de déléguer l'ensemble d'une tâche à quelqu'un d'autre, en ce compris la gestion en amont de cette tâche et pas uniquement la tâche en elle-même. D'autres habitudes peuvent être mises en place comme le journaling, la pratique d'une respiration, des temps de micro-pauses pour décrisper son corps. Et puis enfin, je terminerai par ce rappel qui a aussi été fait par notre invité, à savoir qu'il faut être bienveillante avec soi-même.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra pour cette belle synthèse qui clôt cet épisode de BeLiveTalk. Si vous avez aimé ce moment avec nous, pensez à nous soutenir en laissant une note ou un petit commentaire. Cela nous aide évidemment à continuer à vous proposer du contenu de qualité. Et bien sûr, abonnez-vous pour ne rien manquer. Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode dédié au mécanisme du stress. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:00

  • AXE 1. COMPRENDRE CE QU’EST RÉELLEMENT LA CHARGE MENTALE

    02:46

  • AXE 2. LA CHARGE MENTALE DANS LA VIE FAMILIALE

    11:35

  • AXE 3 : PRENDRE CONSCIENCE POUR ALLÉGER SA CHARGE MENTALE

    18:03

  • AXE 4 : RETROUVER DE L’ESPACE INTÉRIEUR AU QUOTIDIEN

    22:22

  • La chronique Phyto et nutri de Laurence Lins

    31:14

  • Conclusion

    44:23

Description

Vous avez parfois l’impression de tout gérer, tout prévoir, tout porter ? Alors ce nouvel épisode de Be-Life talk s’adresse à vous.

Perrine Rase reçoit Diane Thibaut, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et en développement du leadership. Avec une approche à la fois claire et ancrée dans le réel, Diane nous aide à comprendre ce qui se joue derrière la charge mentale, ce mal invisible : pourquoi elle touche davantage les femmes, comment elle se manifeste au quotidien, et surtout, comment en prendre conscience pour alléger la pression.
Elle aborde des questions essentielles :

  • comment reconnaître les signes d’une tête saturée ?

  • pourquoi est-il si difficile de déléguer ?

  • comment rééquilibrer la répartition des tâches sans culpabilité ?

  • et comment recréer de l’espace mental dans sa vie de famille ?

À leurs côtés, Alexandra Lambrechts, journaliste, ponctue l’épisode de chiffres clés et d’études récentes pour mieux comprendre la réalité de la charge mentale dans nos foyers. Sa voix apporte des repères factuels et sociétaux qui enrichissent la réflexion.

Enfin, la chronique Phyto & Nutri est confiée à Laurence Lins, Directrice scientifique chez Be-Life et nutrithérapeute. Elle partage des conseils simples pour soutenir la clarté mentale au quotidien : rôle du magnésium, des vitamines B, des omégas-3, mais aussi de plantes comme la mélisse, la passiflore ou l’ashwagandha.

Un épisode riche et déculpabilisant, qui invite à reprendre souffle, clarifier ses priorités et retrouver une forme de sérénité au quotidien.

Ressources utiles:



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Périne Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet que beaucoup de femmes connaissent sans toujours pouvoir le nommer, celui de la charge mentale. La charge mentale, c'est cette impression d'avoir mille choses en toi. tête, de penser à tout pour tout le monde, de ne jamais vraiment décrocher, même quand tout semble sous contrôle. Pour aborder cette thématique, j'ai la joie de recevoir Diane Thibault, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et développement du leadership. Avec elle, nous allons chercher à comprendre ce qui se joue derrière cette surcharge invisible et comment retrouver un peu d'air dans nos têtes et nos journées. J'accueille également Alexandra Lambrex, journaliste, qui nous accompagnera tout au long de l'épisode avec des éclairages et des chiffres clés. Et comme toujours, Laurence Lins, directrice scientifique chez BeLive, nous proposera sa chronique phyto et nutrie en lien avec le thème du jour. Installez-vous confortablement, respirez un grand coup et entrons ensemble dans ce nouvel épisode consacré à un sujet qui nous concerne toutes, comment alléger sa charge mentale. Bonjour Diane !

  • Speaker #1

    Bonjour Périne, bonjour à toutes.

  • Speaker #0

    Pour commencer, pourriez-vous nous parler un petit peu de vous ? Quel a été votre parcours jusqu'à aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours été passionnée par les êtres humains et ce qui les pousse à agir. J'ai travaillé environ dix ans comme criminologue, d'abord sur le terrain et puis comme chef d'un service de prévention. Et il y a quinze ans, je me suis reconvertie dans le coaching de dirigeant.

  • Speaker #0

    Tout un programme.

  • Speaker #1

    Tout un programme.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser finalement à... à la parentalité et à cette question très spécifique de la charge mentale.

  • Speaker #1

    J'ai toujours été une professionnelle très engagée et donc je suis rapidement devenue chef d'équipe. Je me suis mariée, je suis devenue maman et je me suis retrouvée à la tête d'une famille de quatre enfants. Et donc, je me suis rendue compte assez vite que tout le monde comptait sur moi tout le temps pour penser à tout. Mes collaborateurs au bureau d'un côté... mais aussi mes enfants à la maison. Et même mon mari se déchargeait de plus en plus de petites responsabilités du genre. Pensez aux anniversaires de sa famille. Alors, ça peut paraître totalement anodin quand on les liste comme ça, parce que c'est toutes des petites choses, mais ça peut rapidement mener à la saturation. Et c'est ça qui m'a intéressée à la question de la charge mentale et de la parentalité de manière générale, même si la plupart de mes interventions sont dans le monde des entreprises. finalement La vie de la dirigeante n'est pas saucissonnée entre les différents chapitres et tout est mélangé.

  • Speaker #0

    Merci Diane, je vous propose d'entrer sans plus tarder dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre ce qu'est réellement la charge mentale. Quand on parle de charge mentale, Diane, on imagine souvent trop de choses à faire, mais ce n'est pas qu'une question de to-do list, c'est un peu réducteur. Comment définiriez-vous cette fameuse charge mentale, notamment dans la vie des femmes et plus encore dans la vie... des mères.

  • Speaker #1

    En fait, la charge mentale, ce n'est pas le fait de faire des choses. C'est le fait de devoir penser à ce qu'il faut faire tout le temps. C'est une sorte de poids invisible de tout ce à quoi il faut penser, planifier, organiser, anticiper. Elle utilise notre mémoire de travail et c'est un peu une question de bande passante. Et donc, pour mes clientes qui ont des postes à responsabilité, c'est une double journée. Celle du bureau et celle de la maison. C'est comme avoir 20 onglets ouverts en permanence dans ta tête. Oh, très belle métaphore ! Et donc, notre mémoire de travail, en réalité, elle n'est pas illimitée. Elle ne peut stocker qu'un certain nombre d'informations simultanément. Et les scientifiques limitent ce nombre à 4 à 7 choses. Donc, c'est relativement peu.

  • Speaker #0

    Alors, vous le disiez, cette charge mentale, elle est quelque part invisible. C'est un poids qu'on ne voit pas. mesure pas. Est-ce que c'est ça qui la rend si difficile finalement à faire reconnaître ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Beaucoup d'hommes vont vous dire « je fais ma part des tâches domestiques à la maison et avec les enfants » . Et c'est vrai, ils exécutent beaucoup de tâches. Mais la charge mentale de ces tâches reste souvent chez les femmes.

  • Speaker #0

    C'est très différent que d'exécuter des tâches.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la responsabilité de devoir y penser, d'anticiper, de planifier, d'organiser, de demander, de déléguer la tâche. Vous pouvez faire le test en fait. Demandez à un papa quand est le prochain rendez-vous chez le dentiste de son enfant. Il y a peu de chances qu'il sache répondre. Et donc, même si les femmes ne font pas toutes les tâches, évidemment, elles-mêmes, elles doivent quand même y penser. C'est à elles de demander. Et donc, derrière ce mot « charge » , il y a le mot « poids » et cette notion de pénibilité, en fait. Ça veut dire qu'on est moins léger, qu'on est moins joyeux, qu'on est moins cool, globalement.

  • Speaker #0

    On en parlait de la place de l'homme et des pères. On vit dans une société qui est de plus en plus égalitaire, finalement, entre les hommes et les femmes. Mais pourtant, cette charge mentale, elle semble vraiment toujours peser majoritairement sur les femmes. Est-ce que vous avez... Voilà, comment on explique ce paradoxe, finalement, de les choses évoluent, on va dans le bon sens, les tâches sont de plus en plus effectuées par les hommes, finalement. Mais en même temps, cette fameuse charge mentale, elle reste quand même sur la tête des femmes, majoritairement. C'est sûr que les choses évoluent petit à petit,

  • Speaker #1

    mais les petites filles continuent à être socialisées, à prendre soin. C'est leur rôle socialement acceptable, si on peut dire. Et donc, une dirigeante va être tenue à être aussi performante qu'un homme au bureau, mais en plus, on va s'attendre exactement à ce qu'elle soit présente à la maison et qu'elle prenne soin des autres.

  • Speaker #0

    Selon vous, est-ce qu'il y a certaines femmes qui s'en sortent ? mieux que d'autres face à cette charge mentale ? Et est-ce que finalement, c'est une question d'éducation, de personnalité, trait de caractère, ou finalement, simplement de la conscience de soi ? Ça s'apprend. Changer l'éducation, c'est peut-être plus compliqué. Qu'est-ce qui fait que certaines s'en sortent mieux que d'autres ?

  • Speaker #1

    C'est les deux, en fait. Certaines femmes ont plus de talent, de facilité ou de plaisir à organiser et planifier. Donc pour elles, c'est plus facile. Mais tout le monde peut apprendre, bien sûr, et c'est ce qu'on fait en coaching. On peut développer des stratégies pour alléger cette charge mentale. La première, très classique, c'est d'avoir des bonnes checklists, par exemple. Une autre, c'est d'utiliser la matrice d'Eisenhower. Vous voyez, c'est cette fameuse matrice où vous allez prioriser vos tâches en fonction de soit l'urgence de la tâche, soit l'importance de la tâche. La troisième technique très utile, c'est de séquencer les activités. Je vous disais tout à l'heure que la mémoire de travail ne peut stocker qu'un certain nombre de choses simultanées. Donc il est vraiment beaucoup plus efficace de séquencer et de faire une chose seulement à la fois. Contrairement à ce qu'on pense, le cerveau n'est pas multitâche. Et donc quand on multitasque, on est plus lent au global que l'addition des tâches individuellement, premièrement. Deuxièmement, on va faire plus de fautes, donc on est moins efficace aussi. Et puis... dernièrement, évidemment, c'est beaucoup plus fatigant. Donc, le fait de planifier les choses en séquence sera beaucoup plus efficace.

  • Speaker #0

    Donc, si on est le roi de l'organisation, de la planification, probablement que ça va être plus léger. Mais si on n'est pas quelqu'un qui aime anticiper, organiser, c'est peut-être ces profils-là aussi qui sont plus à risque.

  • Speaker #1

    Oui, et qui peuvent apprendre des petites choses qui ne sont pas trop coûteuses et qui vont les aider concrètement à alléger cette tâche. Mais j'imagine qu'on va approfondir le sujet.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors si on se penche sur la question des pensées et des émotions au niveau de ces femmes que vous suivez, qu'est-ce qui revient en permanence dans cette fameuse tête saturée ? Qu'est-ce que vous entendez de la bouche de ces femmes justement sur les émotions qu'elles peuvent vivre ?

  • Speaker #1

    En premier, le stress. Donc ça c'est sûr. Et donc le stress il provient du décalage entre ce que je pense devoir faire Est-ce que j'ai l'impression de pouvoir véritablement faire au niveau des ressources qui me sont disponibles ? Donc ça, c'est certainement le premier. Le deuxième, c'est la fatigue cognitive chronique, c'est-à-dire le fait de se réveiller le matin déjà épuisé avant de commencer sa journée. Une impression que le cerveau ne se débranche plus. Une autre émotion que j'entends très souvent, c'est la culpabilité permanente. Donc, si je ne bosse pas assez, je me sens coupable. par rapport à le développement de ma carrière. Si je ne m'occupe pas assez de mes enfants, je me sens mauvaise mère. Et en plus, on me répète sans cesse « mais tu n'as qu'à déléguer, tu n'as qu'à mieux t'organiser » . Donc en fait, je me sens tout le temps coupable pour une raison ou pour une autre de ne pas y arriver. Je rajouterais encore une chose, c'est que ces différentes émotions qu'on vient de décrire, elles vont grignoter petit à petit le bien-être et la créativité. Et du coup, l'humeur devient de plus en plus maussade.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces émotions négatives, on peut supposer, parce qu'évidemment la tête n'est jamais déconnectée du corps, qu'il envoie des signaux d'alerte quand la tête ne s'arrête plus. Comment on reconnaît ces signaux avant qu'ils ne deviennent finalement un problème ? Parce que quand le disque dur tourne sans arrêt, on sait qu'évidemment, il peut y avoir un impact au niveau du corps.

  • Speaker #1

    Donc, on a parlé de la fatigue chronique mentale, qu'on appelle la fatigue cognitive. Évidemment, il y a la fatigue physique, ça, ça va être un indicateur. Paradoxalement, on est fatigué, mais on peut aussi avoir des problèmes de sommeil. Donc, ça nous ompt. On mène dans un cercle un peu vicieux où on n'arrive plus à se reposer. Et puis, on va commencer à développer toutes sortes de petits bobos divers et variés. On peut donner comme exemple toutes les maladies en IT, les tendinites, les pharyngites, les sinusites. C'est des signaux que le corps va nous donner pour nous dire qu'il est temps de ralentir.

  • Speaker #0

    De ralentir. Alexandra, je me tourne vers toi. Je crois savoir que tu as quelques données chiffrées pour objectiver un petit peu la discussion.

  • Speaker #2

    Effectivement, selon une enquête réalisée en France par l'un des leaders des services à domicile du pays et l'organisme d'enquête Ipsos, en 2018, 8 femmes sur 10 étaient concernées par la charge mentale. Toujours selon cette enquête, près de 20% des Français déclaraient souffrir de façon trop importante de cette charge mentale.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces informations interpellantes. 8 femmes sur 10, ça fait réagir Diane.

  • Speaker #1

    En effet, c'est beaucoup. C'est beaucoup. Mais ça correspond à ce que j'entends, donc ça ne me surprend pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que vous observez dans votre pratique quotidienne. Je vous propose maintenant d'aborder la charge mentale, mais vraiment du point de vue de la vie familiale. Diane, on pense souvent que la charge mentale concerne surtout les jeunes mamans. pourtant beaucoup de femmes continuent à se sentir surchargées même quand les enfants sont grands, finalement. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    D'abord, le cerveau des enfants est parfaitement mature vers 24-25 ans.

  • Speaker #0

    Donc, des grands enfants.

  • Speaker #1

    Donc, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils soient autonomes si rapidement, en fait. Vous connaissez le dicton, petits enfants, petits problèmes, grands enfants, grands problèmes. Donc, quand les enfants sont petits, la fatigue est plutôt physique, en fait. On bouge beaucoup avec eux. Et puis, on est réveillés régulièrement par leur réveil. nocturne. Donc, ça entraîne une fatigue physique assez importante. Quand les enfants grandissent, la fatigue devient plus mentale ou émotionnelle. En fait, on est préoccupé un peu de manière permanente.

  • Speaker #0

    Donc, on vient plus pallier un manque d'autonomie, évidemment, d'un tout petit, mais plutôt un espèce de bourdonnement mental d'inquiétude, d'anticipation.

  • Speaker #1

    Il peut y avoir toutes sortes de choses. On peut s'inquiéter de comment il s'en sort à l'école, s'inquiéter de sa vie sociale, s'inquiéter qu'il fasse des bêtises dans son temps libre quand on n'est pas là pour surveiller. Donc oui, il peut y avoir plein de raisons de se préoccuper.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment moins de gestion et plus d'inquiétude, pensée récurrente. Alors Diane, quel rôle l'entourage peut-il jouer ? Peut-il jouer pour finalement alléger cette charge mentale des femmes ? Elles ne sont pas seules, Dieu merci. Est-ce que la simple répartition des tâches suffit ? On peut supposer que non, à vous entendre tout à l'heure.

  • Speaker #1

    L'entourage a certainement un rôle important. Donc on sait que le soutien social, c'est un des facteurs qui protègent le mieux du stress. Donc avoir un entourage à qui on peut demander de l'aide, c'est évidemment une ressource. Mais ça ne va pas suffire. Parce que demander de l'aide, c'est une réponse ponctuelle qu'on va devoir répéter et il va falloir redemander. Donc si on veut vraiment s'attaquer à la charge mentale, on va devoir faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Et on parlait du rôle des pères tout à l'heure. Comment peut-on finalement les sensibiliser à cette question sans les culpabiliser, mais en les rendant vraiment acteurs ? Parce que voilà, beaucoup de papas prennent les choses en main, exécutent des tâches. Mais c'est vrai que cette charge mentale, c'est différent. On en parlait. comment on peut... On peut les sensibiliser à ce poids ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je proposerais de leur déléguer des tâches de la vie de famille dans la totalité, y compris la charge mentale. Je vous donne un exemple. Moi, j'ai délégué les dentistes à mon mari. C'est très concret. Donc ça veut dire que c'est mon mari qui doit noter dans son agenda six mois à l'avance de reprendre rendez-vous pour les quatre enfants chez les différents dentistes. C'est toujours lui qui s'arrange. pour aller les chercher à l'école et les déposer chez le dentiste. Quand le dentiste dit qu'il ne brosse pas bien les dents, c'est lui qui les gronde. Et c'est encore lui qui va à la pharmacie pour acheter le fil dentaire, la brosse à dents électrique. Et donc, moi, je peux pleinement fermer ce dossier-là. Ce n'est plus à moi d'y penser. Le dentiste, c'est quelque chose que j'enlève. de ma charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc si je vous suis bien, de manière très conquérée, on ne dit plus, mardi 14h, va conduire les enfants chez le dentiste, on dit, c'est toi le préposé dents de la famille, donc tu te charges de faire en sorte que les enfants aient des dents en bonne santé.

  • Speaker #1

    C'est absolument ce que je préconise.

  • Speaker #0

    C'est très très clair. Alors, on parlait des enfants, justement, ils peuvent aussi être acteurs, évidemment, et participer à cet équilibre. Comment on sensibilise, comment on apprend aux enfants dès le plus jeune âge à être Merci. plus autonomes et aussi les conscientiser à cette charge qui pèse sur leurs parents, leurs mères en particulier.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que c'est évidemment une bonne chose de confier des responsabilités aux enfants en fonction de leur âge pour les autonomiser. Donc on peut être, tiens, rappelle-moi ou prépare toi-même ton sac de piscine le mardi soir pour le mercredi matin. Mais l'autonomie, ça prend du temps. Souvenez-vous, les fonctions exécutives du cerveau, parfaitement matures vers 24-25 ans. donc Ça veut dire que, de manière générale, il va falloir être cool. Et surtout, si comme moi, vous avez un enfant avec un TDAH, il va lui falloir encore plus de temps. Donc ça veut dire qu'il faut se détendre s'il n'arrive pas à assumer les responsabilités que vous essayez de leur transmettre. Pas plus tard que ce matin, mon fils qui a 18 ans, qui est à l'UNIF, qui cote, appelle trois fois pendant mon coaching. Je vois son numéro trois fois sur mon téléphone. Dès que mon coaching est fini, je le rappelle. Et puis, il me dit « Maman, je suis à la Ouassourette, près de l'UNIF. Qu'est-ce que je dois mettre comme produit ? Qu'est-ce que je dois choisir comme programme ? » Et il m'envoie une photo. Donc voilà, il a 18 ans, il est majeur et vacciné et encore pas tout à fait autonome.

  • Speaker #0

    On peut peut-être lui suggérer de demander à ChatGPT. Ça, ça peut aussi alléger la charge mentale des femmes.

  • Speaker #1

    Je n'y ai pas pensé, effectivement.

  • Speaker #0

    Alexandra, je me tourne vers toi. Je pense que tu as aussi tes infos à nous partager sur ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, autre étude réalisée en 2021 par l'Institut européen pour l'égalité des genres. 68% des femmes en Belgique déclaraient s'occuper chaque jour de la cuisine et du ménage. Ce taux est en légère baisse par rapport aux données précédentes, signe d'une évolution progressive des habitudes domestiques, n'est-ce pas ? Et puis dans le même temps, 43% des hommes affirmaient participer quotidiennement à cette tâche, une proportion... en hausse par rapport aux enquêtes antérieures.

  • Speaker #0

    Alors, ça peut sembler finalement 68% des femmes qui s'occupent tous les jours de cuisiner, de faire le ménage. C'est beaucoup. Ça va dans le bon sens. Mais ici, voilà, 43% des hommes participent en faisant des tâches. Et on en revient sur cette question des tâches. Ce n'est pas juste une question de tâches. C'est penser à la totalité. Et là, on n'y est pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a deux choses. Ça évolue, mais ça évolue lentement, donc moins vite. que ce qu'on pense, en fait, dans la répartition des tâches entre les hommes et les femmes. Et ce que ces études ne calculent pas, en effet, c'est qui porte la charge d'y penser.

  • Speaker #0

    Ce qui est très différent. Je propose de passer déjà au troisième axe de notre podcast, donc vraiment prendre conscience pour alléger sa charge mentale. Diane, est-ce que la prise de conscience peut vraiment être un levier de changement pour alléger sa charge ? Parce qu'évidemment... Encore faut-il prendre du recul pour se dire, ok, là, il y a quelque chose qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Oui, donc en prendre conscience et je dirais surtout en parler, c'est déjà commencer à dénouer le problème. Mais ça ne va pas suffire, il va falloir agir aussi.

  • Speaker #0

    Et en parler, c'est en parler avec qui ? Avec les copines ? Est-ce qu'on en parle finalement avec des gens qui vivent les mêmes situations ? Ou justement, il faut plus de recul ?

  • Speaker #1

    Oui, donc là, on en revient à l'entourage, au soutien social. donc il peut y avoir des groupes WhatsApp dans lesquels on dit « Ah, j'en peux plus » . C'est clair que ventiler déjà, identifier, ventiler, c'est vachement important. Et donc, une chose qu'on sous-estime, c'est qu'en fait, le fait de verbaliser des émotions, ça permet déjà de les faire dégonfler. C'est un peu comme si on donnait le signal à notre cerveau « Ok, j'ai entendu ton message. » Et donc, maintenant, tu peux relâcher l'intensité de l'émotion.

  • Speaker #0

    Et pour être concret pour les personnes qui nous écoutent, là vous suivez de nombreuses personnes, est-ce que vous avez un exemple très concret de quelqu'un que vous avez accompagné qui a eu vraiment ce déclic par rapport à la prise de conscience en particulier ? Comment on a ce déclic ?

  • Speaker #1

    Je pense à une cliente qui, comme beaucoup, avait intériorisé cette injonction de la bonne élève. La bonne élève, c'est celle qui... veut tout bien faire et qui veut faire plaisir à tout le monde. Donc ça la menait évidemment à une pression assez importante et aussi à beaucoup de fatigue et d'épuisement. Je lui ai demandé de quelle vie elle rêvait pour sa fille. Et elle m'a répondu, voilà, ce que je souhaite pour elle, c'est qu'elle soit libre et qu'elle fasse ce qui lui plaît. Et quand elle a réalisé qu'en fait, elle donnait à sa fille un exemple qu'elle n'avait pas envie qu'elle suive, et que les enfants copient beaucoup ce qu'on fait en fait, eh bien, ça a été un eureka pour elle. Elle s'est dit, ok, maintenant, stop, je... commence à dire non avec détermination et je le fais pour donner l'exemple à ma fille.

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, les enfants sont des éponges et il est clair que si on ne donne pas le bon exemple, c'est d'autant plus difficile par la suite. Et peut-être que la culpabilité dont on parlait aussi tout à l'heure revient en se disant « Mon Dieu, quel exemple je donne à mes enfants ? »

  • Speaker #1

    Oui, et je pense qu'en fait, les enfants font plus ce qu'on fait que ce qu'on dit. C'est important qu'on soit, entre guillemets, cohérents dans nos actions parce qu'on peut dire beaucoup de choses, mais si les enfants ne nous voient pas faire, finalement, ils intègrent moins bien.

  • Speaker #0

    Et au niveau pratique, finalement, comment on peut s'aider ? Alexandra, je sais que tu as aussi des infos à nous transmettre à ce sujet, sur des pistes possibles pour alléger cette fameuse charge mentale avec des applications ou autres bonnes idées. Inspire-nous.

  • Speaker #2

    Alors, certaines applications tentent en effet d'alléger la charge mentale en facilitant la répartition des tâches. On peut mentionner MyFamilies, qui fonctionne comme un agenda familial partagé. Chacun peut y indiquer sa rendez-vous, ses corvées ou les courses à faire, ce qui permet de rendre visibles les tâches et de les répartir plus équitablement, mais aussi de rendre visible cette fameuse charge mentale dont on parlait. Et puis, il y a aussi Sweepy, S-W-E-E-P-Y. qui aide à planifier le ménage selon les disponibilités de chaque membre du foyer et à suivre l'avancement des tâches. Ces outils ne remplacent évidemment pas la communication familiale, mais ils favorisent une meilleure organisation collective.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra. Diane, je me permets de vous faire réagir. Ces applications, bonnes, mauvaises idées ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est des très bonnes idées. Ça remplace la liste papier qu'on pourrait faire. Et donc c'est certainement... plus user-friendly pour les enfants qui participent dans ce cas-là aux tâches ménagères et domestiques.

  • Speaker #0

    Ça permet de les sensibiliser en intégrant des outils qui font partie finalement de leur quotidien. C'est plutôt pas mal. Je vous propose maintenant d'aborder le dernier axe de notre podcast, retrouver de l'espace intérieur au quotidien. Alors Diane, selon vous,

  • Speaker #1

    pourquoi est-ce si difficile pour beaucoup de femmes de déléguer ou de dire stop ? En fait, c'est difficile de dire non ou de dire stop quand les autres s'attendent à ce qu'on dise oui. Donc, il faut reconnaître que les femmes sont encore souvent, par exemple, parents par défaut. Donc, typiquement, les écoles appellent d'abord les mères.

  • Speaker #0

    C'est intéressant quand on y pense, de se dire finalement, le monde est organisé de cette manière-là. C'est ça qu'il faut changer, finalement.

  • Speaker #1

    Un autre exemple très concret, c'est les pédiatres disent que même quand c'est le... père qui emmène l'enfant à la consultation, il appelle la mère parce qu'il n'arrive pas à répondre à certaines questions que lui pose le pédiatre. Et dans un autre registre, mais qui peut aussi être lourd, la charge mentale de la contraception retombe majoritairement sur les femmes.

  • Speaker #0

    On pourrait en faire tout un sujet de podcast. On n'aura pas le temps aujourd'hui, mais effectivement, c'est aussi une charge qui incombe souvent aux femmes. J'ai le sentiment qu'on répète souvent aux femmes qui ont une charge mentale élevée qu'il faut qu'elles apprennent à penser à elles, mais Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi est-ce si difficile à faire ? Parce que ça, c'est un peu le bon conseil de la bonne copine. Oui, mais relâche la pression, pense à toi, fais des choses pour toi. Mais dans le concret, c'est difficile à mettre en place. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on a déjà donné pas mal d'explications à pourquoi c'est difficile pour les femmes. La pression sociale, les attentes, etc. Et donc, je pense qu'il est plutôt temps de penser à des pistes de solution. La principale, selon moi, c'est d'accepter qu'il y a des choses qui ne seront pas faites. Dire non, limiter, accepter que certaines choses soient mal faites ou pas faites du tout. En réalité, nous voulons en faire trop, ça c'est sûr. Or, nous avons besoin de plusieurs heures par jour de ne rien faire, entre guillemets. Alors c'est quoi ne rien faire ? C'est une forme de repos éveillé ou de contemplation ou du droit à la lenteur en fait. C'est biologiquement nécessaire pour notre cerveau. qui, lui, doit faire la consolidation des connexions entre nos neurones, la régulation émotionnelle et même la créativité, par exemple. Je ne sais pas si vous avez déjà constaté que parfois, vous vous cassez la tête sur un problème pendant des heures et puis c'est au moment où vous prenez votre douche, où vous allez sortir le chien, que tout d'un coup, la solution vient plus tard. Donc une piste de bon sens, c'est d'en faire moins et d'arrêter de se comparer à des modèles qui sont complètement irréalistes en fait. La comparaison c'est du poison, ça je dis souvent à mes clients. Acceptons nos limites personnelles et individuelles, joyeusement, et la vie n'en sera que meilleure. Donc c'est vraiment le oui parfois on oublie, oui parfois on foire, et alors ?

  • Speaker #0

    C'est pas grave.

  • Speaker #1

    développons, j'ai envie de dire, une forme de bienveillance à notre égard, comme on est capable d'en avoir vis-à-vis de nos amis.

  • Speaker #0

    Justement, beaucoup de femmes disent qu'elles savent ce qu'elles devraient faire. Finalement, c'est un peu du bon sens. Mais qu'elles n'y arrivent pas. Qu'est-ce qui blotte ? Est-ce que c'est le monde qui va à toute vitesse ? Et donc, en fait, on se dit, il faut que je ralentisse, mais je n'y arrive pas. Est-ce que c'est le conjoint, les enfants ? Qu'est-ce qui fait que vraiment c'est difficile et que ça bloque ?

  • Speaker #1

    On a expliqué comment... Les habitudes s'installent. Et puis après, ce qui bloque, c'est les habitudes. Le cerveau a tendance à faire toujours plus de la même chose. Et donc, c'est un peu fou d'espérer un résultat différent en faisant la même chose plus fort, plus longtemps, plus souvent. Donc, ce que je préconise, c'est vraiment de voir nos habitudes pour ce qu'elles sont et de les remettre en question si elles ne nous amènent pas là où on veut arriver.

  • Speaker #0

    Et on parlait tout à l'heure de cette volonté toujours de bien faire, et donc ça vient un peu toucher au perfectionnisme, qui est souvent l'affaire des femmes aussi. Comment, très concrètement, on peut alléger sa charge sans culpabiliser ? Parce que c'est vrai que se dire, bah oui, finalement, ce sera moins bien fait ou ce sera pas fait, quelque part, la culpabilité peut vite s'installer, on en parlait à l'ouverture de ce podcast. Comment on peut faire pour alléger sans verser, finalement, dans la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Une pratique qui peut aider, c'est de faire ce qu'on appelle du journaling en anglais. Donc, c'est écrire un journal. Donc, c'est vraiment quotidiennement prendre cinq minutes pour noter ses pensées, ses préoccupations, ses...

  • Speaker #0

    Vider la tête.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. Ses tâches mentales. On sous-estime parfois le pouvoir d'une feuille de papier. Moi, personnellement, ça me permet vraiment de me vider la tête, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes qui, finalement, ont du mal aussi. à se reconnecter à leurs besoins réels ? Parce qu'on ne sait pas toujours, tiens, qu'est-ce qui finalement est bon pour moi pour retrouver de l'énergie, de la sérénité et vraiment sortir de ce bouillonnement mental. Comment on se reconnecte à ses besoins quand on a finalement passé des années à s'occuper des autres ?

  • Speaker #1

    À mon sens, se reconnecter à soi, ça commence par la respiration. Et donc la respiration la plus efficace que je connaisse quand on est saturé, quand on est stressé, c'est ce qu'on appelle le soupir physiologique. Donc, je vous le mime. J'inspire. J'inspire encore un petit coup pour pleinement remplir mes poumons. Parce que quand on est stressé, en général, on a tendance à respirer de manière…

  • Speaker #0

    Un peu en apnée.

  • Speaker #1

    Oui, un peu en apnée. Une fois que j'ai tout inspiré, j'expire par la bouche de manière lente le plus longtemps possible. Et je vais répéter cette respiration plusieurs fois jusqu'à ce que je sente que je me sens plus calme.

  • Speaker #0

    On parlait des applications tout à l'heure. Je crois qu'il existe aussi des applications pour apprendre à mieux respirer.

  • Speaker #1

    Il existe des applications de cohérence cardiaque qui sont géniales. Il suffit de suivre une petite bulle qui monte et qui descend à l'écran et qui permet de rétablir un rythme d'inspiration et d'expiration.

  • Speaker #0

    Donc si je vous entends, se reconnecter à ses besoins réels, c'est aussi revenir aux fondamentaux, respirer profondément, se nourrir correctement. On en parlera tout à l'heure avec Laurence Lins. Donc c'est vraiment revenir quelque part à la base.

  • Speaker #1

    Ce que vous disiez, c'est finalement, il y a une forme de déconnexion. Et donc la reconnexion, ça commence par la respiration. Et puis une fois qu'on est mieux dans son corps et mieux dans sa tête. plus en contact avec son corps et sa tête, alors les besoins vont devenir plus clairs.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez, en plus de la respiration, une pratique, un exercice ou un réflexe super simple pour nos auditrices, afin qu'elles puissent essayer dès aujourd'hui d'apaiser ce mental envahissant ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, je propose des micro-pauses pour ajuster son niveau de tension intérieur.

  • Speaker #0

    Expliquez-nous.

  • Speaker #1

    Ça part du principe que notre état par défaut, c'est la détente. Et donc, ce qu'il faut faire, ce n'est pas quelque chose en plus.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose en moins. Et ce moins, c'est la crispation dans laquelle on va se mettre progressivement au fur et à mesure des petits coups de stress de la journée. Donc l'idée, c'est que je me pose, j'observe mon corps et je vais essayer d'arrêter de crisper ce qui est crispé. Donc je scanne mon visage, mes épaules, mon dos, mes cuisses. Et chaque fois que je sens une petite crispation, je mets mon attention au-dessus. Et j'attends que mon corps se décrisse, qu'il se détende, qu'il retourne en fait à son état naturel de détente et de bien-être. Et quand mon corps se détend, puisque le corps et l'esprit sont liés,

  • Speaker #1

    On en parlait tout à l'heure, absolument.

  • Speaker #0

    Absolument. Une fois que mon corps se détend, je vais sentir que mon esprit lui aussi se détend. C'est quelque chose que je fais plusieurs fois par jour. Moi, je l'ai fait dans la voiture juste avant d'arriver ici chez vous. Et c'est ce que je propose aux auditrices de tester.

  • Speaker #1

    Donc, on décrispe la mâchoire, on laisse tomber les épaules. Absolument. Voilà, on se reconnecte finalement à son corps pour alléger son mental. C'est une belle manière de conclure votre intervention. Merci Diane pour vos éclairages et toutes ces pistes concrètes pour alléger sa charge mentale. Merci Diane.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast.

  • Speaker #2

    Bonjour Périne.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de charge mentale, on pense finalement rarement à ce qu'il y a dans l'assiette. Et pourtant ?

  • Speaker #2

    On parle souvent effectivement de charge mentale comme d'un problème d'organisation ou de répartition des tâches. Mais l'alimentation influence directement la clarté mentale, notre humeur et la capacité à gérer notre stress.

  • Speaker #1

    Et finalement, pourquoi est-ce qu'on mange un flûtant sur notre mental ? C'est pas intuitif ?

  • Speaker #2

    Pas du tout. Le lien passe par... plusieurs mécanismes et c'est à nouveau notre microbiote qui est au cœur de la situation. Pourquoi ? Parce qu'il est en fait le maître de notre nerf vague, c'est-à-dire de l'axe cerveau-intestin. Un microbiote qui va être diversifié va pouvoir moduler l'inflammation et soutenir la production de molécules qui sont importantes pour notre humeur et nos émotions, comme le GABA ou la sérotonine. Pour soutenir notre microbiote et équilibrer notre humeur, il faut manger sainement et nourrir ce microbiote.

  • Speaker #1

    Tout un programme !

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors, il y a un autre mécanisme qui est important, c'est la régulation de la glycémie. Pourquoi ? Parce qu'en fait, quand notre taux de sucre fait le yo-yo, donc quand on mange du sucre un peu tout au long de la journée, on va ressentir fatigue, irritabilité et difficulté de concentration. Donc ça, c'est vraiment aussi très important, bien soutenir sa glycémie.

  • Speaker #1

    Évidemment, quand il faut penser à plein de choses et qu'on a des difficultés à être concentré,

  • Speaker #2

    on grignote. Voilà, donc ça, c'est vraiment important. Enfin, certains nutriments vont vraiment servir de briques. Par exemple, le tryptophan que l'on va retrouver dans certaines noix, comme les noix de cajou ou dans les produits laitiers, ça va permettre de produire la sérotonine. La thyrosine est un autre bloc de construction. On va les retrouver dans les grains de courge, par exemple. Et cette thyrosine, elle est importante pour produire la dopamine, qui est essentielle à notre motivation. Donc, il faut à la fois gérer nos émotions par le tryptophan et... avoir envie de bouger via la thyrosine.

  • Speaker #1

    Et ces acides aminés dont tu parles, ils se trouvent dans l'alimentation, tu le disais, mais est-ce qu'on doit se complémenter aussi dans ce type de nutriments ?

  • Speaker #2

    Alors, pas forcément. Ça dépend encore une fois si on mange sainement et qu'effectivement... Mais ça peut ! Bien sûr, ça peut être une solution. Et je pense que d'ailleurs, on en parlera un peu plus tard. Il y a un autre nutriment qui est vraiment très important et on en parle souvent pour les problèmes cardiovasculaires, par exemple. Mais les oméga-3 ont aussi un rôle hyper important dans le fonctionnement de notre cerveau, puisqu'il est une grande part de nos membranes neuronales. Donc c'est vraiment un nutriment qui est vraiment important et qui va permettre une meilleure communication entre nos neurones.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, on dit souvent que le cerveau est un gros consommateur d'énergie. Quels nutriments, de manière très concrète, sont indispensables pour fonctionner de manière stable et éviter vraiment ces... Coup de pompe cognitif.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, on parlait de sucre tout à l'heure, du yo-yo. En fait, il faut des sucres, mais il faut des glucides lents.

  • Speaker #1

    Des bons sucres.

  • Speaker #2

    Des bons sucres qui ne vont pas impliquer une glycémie yo-yo. Et donc, on va favoriser les aliments dits à index glycémique lent, comme le quinoa, les lentilles, le pain ou les pâtes complets, évidemment, qui vont libérer l'énergie lentement et donc éviter les coups de pompe. Et donc, on a aussi besoin de protéines. On parlait des acides aminés tout à l'heure. Et bien, effectivement, on va retrouver ces acides aminés dans les protéines. Et donc, par exemple, le tryptophan et la thyrosine se retrouvent dans ces protéines indispensables. Et alors, on peut penser évidemment aux... Le magnésium, donc les micronutriments qui vont avoir un rôle clé pour le fonctionnement de notre cerveau. Et donc le magnésium, c'est vraiment l'élément anti-stress. C'est lui qui va fournir aussi l'énergie cellulaire à nos neurones. Et en plus de ça, lorsqu'il est associé aux vitamines B, ça va encore être plus efficace. Il y a un élément qu'il ne faut absolument pas oublier, c'est le fer, puisque le fer transporte l'oxygène et donc ça permet à notre cerveau d'être bien oxygéné.

  • Speaker #1

    Et on sait que les femmes, souvent, sont carencées en fer. Et ne le savent pas toujours, par ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. Donc, on est plus susceptible à une carence en fer que les hommes, puisque nous avons des pertes sexuelles, tout à fait. Et en plus de ça, il faut savoir que ce fer associé à l'iode fait que notre thyroïde fonctionne mieux. Donc, la thyroïde est aussi un élément indispensable pour avoir un métabolisme qui fonctionne bien.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des comportements ou des types d'aliments qui entretiennent la charge mentale ? comme la consommation de café, on a parlé du sucre tout à l'heure. Est-ce que tu peux juste nous faire un petit rappel rapide sur tout ça ?

  • Speaker #2

    Effectivement, les excitants comme la caféine, que l'on va retrouver évidemment dans le café, les sucres rapides qui sont également un excitant, ou les sodas, on pense à certaines marques bien connues de sodas, c'est clair que ça va avoir un impact négatif sur notre charge mentale, donc sur le fonctionnement de notre... cerveau et donc ça crée ce qu'on appelle des crashs cognitifs. On pense également à l'alcool qui lui va par exemple perturber le sommeil qui est indispensable pour bien récupérer. Il y a alors tout ce qui est aliment ultra transformé puisque là-dedans il n'y a plus rien. Donc il n'y a plus de fibres, il y a peut-être des protéines mais pas de bonnes protéines. Donc ça c'est vraiment des aliments qu'il faut bannir pour... garder une activité cognitive tout à fait...

  • Speaker #1

    Donc si je te suis, pour un cerveau plus léger, on évite trop de café, les mauvais sucres, on en a largement parlé, donc je pense que tout le monde voit de quoi il s'agit en titre à pas de marque, et évidemment l'alcool, on y pense moins, mais c'est vrai que c'est pas terrible pour le cerveau.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. On pense souvent à notre foie, mais c'est effectivement pas top pour notre cerveau non plus.

  • Speaker #1

    Alors dans ta chronique dédiée au burn-out, tu recommandais l'ashwagandha. Est-ce que dans le contexte de la charge mentale, cette plante adaptogène est également intéressante ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. En fait, la racine d'ashwagandha, elle est vraiment bien documentée et notamment pour son effet régulateur sur le taux de cortisol. Donc ça, j'en ai déjà parlé. Et donc, ça peut vraiment être un soutien également pour diminuer la charge mentale. Et un effet très important, c'est que ça peut soutenir le sommeil. Donc le sommeil et la charge mentale peuvent vraiment être liés. Par exemple, chez BeLive, on a pensé à ça puisqu'on a à la fois un produit ashwagandha tout seul, mais on a également un produit qui combine l'ashwagandha avec une micro-algue qui s'appelle le glaine. Cette micro-algue a un effet bénéfique sur le microbiote. On revient à ce qu'on disait il y a quelques instants, entretenir son microbiote, c'est aussi très important pour une fonction cognitive qui est au mieux.

  • Speaker #1

    Alors certaines plantes comme la mélisse ou la passiflore sont connues pour favoriser la détente et l'apaisement. Est-ce que ces plantes peuvent réellement aider à relâcher la pression mentale au quotidien ? Est-ce que c'est un bon réflexe ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être un bon réflexe. En fait, ces plantes sont connues depuis très très longtemps dans la phytothérapie classique et elles sont reconnues pour aider à être plus zen. On connaît par exemple la mélisse qui pousse dans nos jardins, qui a des effets calmants. Donc une petite tisane de mélisse, ça peut être vraiment très intéressant. Et on peut la prendre par exemple juste avant de dormir parce que ça va permettre de mieux s'endormir.

  • Speaker #1

    Et puis c'est très bon aussi.

  • Speaker #2

    Et c'est très bon, ça a très bon goût. Donc la passiflore, elle, elle peut pousser dans nos jardins, mais c'est plus rare. Elle a un effet un petit peu différent. Elle va agir plutôt comme un anxiolytique, donc elle va diminuer le stress. mais de manière assez douce. Et donc, ça peut être intéressant lorsqu'on est trop nerveux ou qu'on a aussi des difficultés à s'endormir. Et donc, vraiment pouvoir les consommer sous forme de tisane, c'est une très bonne idée. Il existe évidemment aussi ces plantes dans les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Et on rappelle qu'il faut les choisir de bonne qualité, bio, et que chez BeLife, évidemment, on a tout ce qu'il faut pour ça.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, pour les personnes qui se sentent... Bye débordé, on en parlait tout à l'heure avec notre invité, quelles sont tes recommandations vraiment pratiques ? Par exemple, mieux s'hydrater, ne pas sauter de repas, intégrer des pauses conscients, on a parlé de la conscience de soi. Qu'est-ce que tu peux recommander pour les personnes qui nous écoutent ?

  • Speaker #2

    Moi, je travaillerais sur trois leviers. D'abord, effectivement, l'hydratation est très importante. Et donc, il faut mettre en place une routine pour s'hydrater convenablement. Parce que souvent, on se dit, je ne bois pas assez d'eau. Mais qu'est-ce qu'on peut faire finalement pour boire suffisamment ? Alors moi, ma petite routine, c'est de me lever le matin. Et avant de boire mon café ou mon thé, c'est de prendre un ou deux verres d'eau à jeun. De boire deux verres d'eau pendant le repas.

  • Speaker #1

    Avec ou sans citron, Laurence ?

  • Speaker #2

    Alors, on peut. Il y a deux écoles. Pour moi, le citron est très bien, sauf si évidemment, pour certaines personnes, le problème du citron, c'est que ça crée une sensation d'acidité. Donc dans ce cas-là, il faut toujours écouter son corps, donc ne pas le faire. Mais effectivement, boire un verre d'eau avec du jus de citron, ça peut être une bonne idée puisqu'on s'hydrate et on travaille sur son foie. Donc c'est le double effet gagnant. Donc ça, c'est vraiment important. Et donc avoir cette routine au cours de chaque repas, de boire. au moins un ou deux verres d'eau et avant d'aller dormir, si possible aussi, boire un verre d'eau.

  • Speaker #1

    Alors je rappelle aussi pour les personnes qui nous écoutent qu'on a dédié tout un podcast à l'hydratation d'ailleurs. Donc pour d'autres bonnes pistes, n'hésitez pas à aller l'écouter. On en revient à ton deuxième axe, Laurence.

  • Speaker #2

    Alors le deuxième axe, c'est cuisiner bien finalement. Et donc pour ça, souvent ce qui coince, c'est qu'on n'a pas assez de temps. Donc il faut s'organiser. Donc le week-end, parfois quand on a un peu plus de temps, c'est faire ce qu'on appelle du batch cooking. Et on peut y consacrer, par exemple, une heure ou une heure et demie le week-end. Et donc, on prépare différents plats à base de céréales complètes, de légumineuses, de protéines animales et végétales. Sauf si on n'est que végétarien. Et puis des légumes cuits. Et en fait, du coup, on peut prendre une petite portion de ce qu'on veut chaque jour. Et donc ça, ça permet de manger sainement sans devoir consacrer beaucoup de temps durant la semaine. Et alors, on parlait tout à l'heure des petits coups de poing. pompes qu'on avait et donc on a tendance à grignoter et manger trop de sucre, c'est vraiment de prévoir des snacks qui sont bons pour le cerveau. Et donc là, on peut penser à un yaourt mélangé à des noix ou par exemple un pesto, ça peut très bien être aussi, ou des crudités. On peut avoir quelques crudités sur soi et des fruits entiers. Donc on ne mange pas, on ne boit pas des jus de fruits, on mange le fruit entier.

  • Speaker #1

    Et on évite aussi les snacks pas bons pour le cerveau, donc plein de sucre, j'imagine.

  • Speaker #2

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici, je vois que c'est plutôt des protéines que tu nous proposes. Tout à fait. C'est important de le rappeler.

  • Speaker #2

    Voilà, des protéines et des fibres qui sont évidemment très bonnes pour notre microbiote. Et alors, vraiment, je pense que le petit conseil en plus, c'est de manger sans écran. Donc, de prendre 10 à 15 minutes, ça ne doit pas être très long, mais de consacrer notre cerveau uniquement à ce qu'on mange. Donc, là, on parle de ces repas conscients. Et ça, c'est vraiment important parce qu'en fait, ça déconnecte notre cerveau. Et donc, ça diminue le stress et surtout, ça augmente l'assimilation des nutriments. Donc, c'est vraiment très important. Ce n'est pas uniquement psychologique. C'est vraiment très important au niveau nutritionnel et physiologique de faire cette petite pause.

  • Speaker #1

    Et finalement, quand l'alimentation est insuffisante, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #2

    Là, on se tourne vers les compléments alimentaires, c'est clair. Alors, il faut évidemment essayer au mieux de corriger les petits défauts au niveau nutritionnel. qu'on peut s'aider de compléments alimentaires et un des premiers compléments que je recommande absolument, c'est le magnésium parce que le magnésium, on est tous en carence. Donc là, je pense qu'il y a 95% de la population qui est en carence et qui l'ignore. Donc ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #1

    Il y a des études d'ailleurs très sérieuses du SPF Santé qui le disent. C'est pareil pour la vitamine D et puis d'autres nutriments. Le magnésium pour le stress en tout cas.

  • Speaker #2

    Tout à fait. La dernière étude de Sienzano, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment important. Il y a une forme de magnésium qui est l'acétyl-thorinate de magnésium, qui est particulièrement indiquée pour tout ce qui est stress et cognitif.

  • Speaker #1

    Et pour tous ceux qui n'ont pas fait chimie++, on rappelle que l'acétyl-thorinate, on en trouve aussi dans le magnésium 4O de BeLife. Tout à fait,

  • Speaker #2

    exactement. Et alors, on peut se tourner vers des oméga-3. les vitamines B et la vitamine D, qui non seulement est très bonne pour notre cerveau, mais aussi pour notre immunité. Donc, ce sont vraiment, pour moi, c'est le quatuor de base, magnésium, oméga-3, vitamine B et vitamine D.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci, Laurence. Je vais à présent me tourner vers Alexandra pour lui demander toujours cette tâche difficile, mais ô combien importante, de résumer nos échanges en trois messages essentiels. Voilà, qu'est-ce qu'il faut retenir de ce podcast ?

  • Speaker #3

    La première information qu'il me semble importante de rappeler, c'est que notre cerveau n'est pas multitask, contrairement à ce que l'on a tendance à penser de nos jours. Il n'a pas la faculté de gérer 20 onglets ouverts comme un ordinateur pour reprendre la métaphore de notre invité. Lorsqu'il fatigue, cela se manifeste par différents symptômes, comme de la fatigue cognitive, mais aussi des symptômes physiques, de la fatigue ressentie physiquement, des difficultés à dormir ou encore des problèmes de santé. Notre invité mentionnait aussi les maladies en hit, les tendinites, les sinusites, les pharyngites, qui sont toutes des signaux lancés par notre corps quand il fatigue. On a aussi évoqué différentes solutions, à commencer par la nécessité d'une prise de conscience. Et ensuite, la principale solution, selon notre invité, c'est d'accepter que certaines choses ne seront pas faites ou qu'elles seront mal faites. C'est une des clés importantes contre la charge mentale. Autre solution évoquée, le fait de déléguer l'ensemble d'une tâche à quelqu'un d'autre, en ce compris la gestion en amont de cette tâche et pas uniquement la tâche en elle-même. D'autres habitudes peuvent être mises en place comme le journaling, la pratique d'une respiration, des temps de micro-pauses pour décrisper son corps. Et puis enfin, je terminerai par ce rappel qui a aussi été fait par notre invité, à savoir qu'il faut être bienveillante avec soi-même.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra pour cette belle synthèse qui clôt cet épisode de BeLiveTalk. Si vous avez aimé ce moment avec nous, pensez à nous soutenir en laissant une note ou un petit commentaire. Cela nous aide évidemment à continuer à vous proposer du contenu de qualité. Et bien sûr, abonnez-vous pour ne rien manquer. Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode dédié au mécanisme du stress. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:00

  • AXE 1. COMPRENDRE CE QU’EST RÉELLEMENT LA CHARGE MENTALE

    02:46

  • AXE 2. LA CHARGE MENTALE DANS LA VIE FAMILIALE

    11:35

  • AXE 3 : PRENDRE CONSCIENCE POUR ALLÉGER SA CHARGE MENTALE

    18:03

  • AXE 4 : RETROUVER DE L’ESPACE INTÉRIEUR AU QUOTIDIEN

    22:22

  • La chronique Phyto et nutri de Laurence Lins

    31:14

  • Conclusion

    44:23

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Description

Vous avez parfois l’impression de tout gérer, tout prévoir, tout porter ? Alors ce nouvel épisode de Be-Life talk s’adresse à vous.

Perrine Rase reçoit Diane Thibaut, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et en développement du leadership. Avec une approche à la fois claire et ancrée dans le réel, Diane nous aide à comprendre ce qui se joue derrière la charge mentale, ce mal invisible : pourquoi elle touche davantage les femmes, comment elle se manifeste au quotidien, et surtout, comment en prendre conscience pour alléger la pression.
Elle aborde des questions essentielles :

  • comment reconnaître les signes d’une tête saturée ?

  • pourquoi est-il si difficile de déléguer ?

  • comment rééquilibrer la répartition des tâches sans culpabilité ?

  • et comment recréer de l’espace mental dans sa vie de famille ?

À leurs côtés, Alexandra Lambrechts, journaliste, ponctue l’épisode de chiffres clés et d’études récentes pour mieux comprendre la réalité de la charge mentale dans nos foyers. Sa voix apporte des repères factuels et sociétaux qui enrichissent la réflexion.

Enfin, la chronique Phyto & Nutri est confiée à Laurence Lins, Directrice scientifique chez Be-Life et nutrithérapeute. Elle partage des conseils simples pour soutenir la clarté mentale au quotidien : rôle du magnésium, des vitamines B, des omégas-3, mais aussi de plantes comme la mélisse, la passiflore ou l’ashwagandha.

Un épisode riche et déculpabilisant, qui invite à reprendre souffle, clarifier ses priorités et retrouver une forme de sérénité au quotidien.

Ressources utiles:



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Périne Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet que beaucoup de femmes connaissent sans toujours pouvoir le nommer, celui de la charge mentale. La charge mentale, c'est cette impression d'avoir mille choses en toi. tête, de penser à tout pour tout le monde, de ne jamais vraiment décrocher, même quand tout semble sous contrôle. Pour aborder cette thématique, j'ai la joie de recevoir Diane Thibault, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et développement du leadership. Avec elle, nous allons chercher à comprendre ce qui se joue derrière cette surcharge invisible et comment retrouver un peu d'air dans nos têtes et nos journées. J'accueille également Alexandra Lambrex, journaliste, qui nous accompagnera tout au long de l'épisode avec des éclairages et des chiffres clés. Et comme toujours, Laurence Lins, directrice scientifique chez BeLive, nous proposera sa chronique phyto et nutrie en lien avec le thème du jour. Installez-vous confortablement, respirez un grand coup et entrons ensemble dans ce nouvel épisode consacré à un sujet qui nous concerne toutes, comment alléger sa charge mentale. Bonjour Diane !

  • Speaker #1

    Bonjour Périne, bonjour à toutes.

  • Speaker #0

    Pour commencer, pourriez-vous nous parler un petit peu de vous ? Quel a été votre parcours jusqu'à aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours été passionnée par les êtres humains et ce qui les pousse à agir. J'ai travaillé environ dix ans comme criminologue, d'abord sur le terrain et puis comme chef d'un service de prévention. Et il y a quinze ans, je me suis reconvertie dans le coaching de dirigeant.

  • Speaker #0

    Tout un programme.

  • Speaker #1

    Tout un programme.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser finalement à... à la parentalité et à cette question très spécifique de la charge mentale.

  • Speaker #1

    J'ai toujours été une professionnelle très engagée et donc je suis rapidement devenue chef d'équipe. Je me suis mariée, je suis devenue maman et je me suis retrouvée à la tête d'une famille de quatre enfants. Et donc, je me suis rendue compte assez vite que tout le monde comptait sur moi tout le temps pour penser à tout. Mes collaborateurs au bureau d'un côté... mais aussi mes enfants à la maison. Et même mon mari se déchargeait de plus en plus de petites responsabilités du genre. Pensez aux anniversaires de sa famille. Alors, ça peut paraître totalement anodin quand on les liste comme ça, parce que c'est toutes des petites choses, mais ça peut rapidement mener à la saturation. Et c'est ça qui m'a intéressée à la question de la charge mentale et de la parentalité de manière générale, même si la plupart de mes interventions sont dans le monde des entreprises. finalement La vie de la dirigeante n'est pas saucissonnée entre les différents chapitres et tout est mélangé.

  • Speaker #0

    Merci Diane, je vous propose d'entrer sans plus tarder dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre ce qu'est réellement la charge mentale. Quand on parle de charge mentale, Diane, on imagine souvent trop de choses à faire, mais ce n'est pas qu'une question de to-do list, c'est un peu réducteur. Comment définiriez-vous cette fameuse charge mentale, notamment dans la vie des femmes et plus encore dans la vie... des mères.

  • Speaker #1

    En fait, la charge mentale, ce n'est pas le fait de faire des choses. C'est le fait de devoir penser à ce qu'il faut faire tout le temps. C'est une sorte de poids invisible de tout ce à quoi il faut penser, planifier, organiser, anticiper. Elle utilise notre mémoire de travail et c'est un peu une question de bande passante. Et donc, pour mes clientes qui ont des postes à responsabilité, c'est une double journée. Celle du bureau et celle de la maison. C'est comme avoir 20 onglets ouverts en permanence dans ta tête. Oh, très belle métaphore ! Et donc, notre mémoire de travail, en réalité, elle n'est pas illimitée. Elle ne peut stocker qu'un certain nombre d'informations simultanément. Et les scientifiques limitent ce nombre à 4 à 7 choses. Donc, c'est relativement peu.

  • Speaker #0

    Alors, vous le disiez, cette charge mentale, elle est quelque part invisible. C'est un poids qu'on ne voit pas. mesure pas. Est-ce que c'est ça qui la rend si difficile finalement à faire reconnaître ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Beaucoup d'hommes vont vous dire « je fais ma part des tâches domestiques à la maison et avec les enfants » . Et c'est vrai, ils exécutent beaucoup de tâches. Mais la charge mentale de ces tâches reste souvent chez les femmes.

  • Speaker #0

    C'est très différent que d'exécuter des tâches.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la responsabilité de devoir y penser, d'anticiper, de planifier, d'organiser, de demander, de déléguer la tâche. Vous pouvez faire le test en fait. Demandez à un papa quand est le prochain rendez-vous chez le dentiste de son enfant. Il y a peu de chances qu'il sache répondre. Et donc, même si les femmes ne font pas toutes les tâches, évidemment, elles-mêmes, elles doivent quand même y penser. C'est à elles de demander. Et donc, derrière ce mot « charge » , il y a le mot « poids » et cette notion de pénibilité, en fait. Ça veut dire qu'on est moins léger, qu'on est moins joyeux, qu'on est moins cool, globalement.

  • Speaker #0

    On en parlait de la place de l'homme et des pères. On vit dans une société qui est de plus en plus égalitaire, finalement, entre les hommes et les femmes. Mais pourtant, cette charge mentale, elle semble vraiment toujours peser majoritairement sur les femmes. Est-ce que vous avez... Voilà, comment on explique ce paradoxe, finalement, de les choses évoluent, on va dans le bon sens, les tâches sont de plus en plus effectuées par les hommes, finalement. Mais en même temps, cette fameuse charge mentale, elle reste quand même sur la tête des femmes, majoritairement. C'est sûr que les choses évoluent petit à petit,

  • Speaker #1

    mais les petites filles continuent à être socialisées, à prendre soin. C'est leur rôle socialement acceptable, si on peut dire. Et donc, une dirigeante va être tenue à être aussi performante qu'un homme au bureau, mais en plus, on va s'attendre exactement à ce qu'elle soit présente à la maison et qu'elle prenne soin des autres.

  • Speaker #0

    Selon vous, est-ce qu'il y a certaines femmes qui s'en sortent ? mieux que d'autres face à cette charge mentale ? Et est-ce que finalement, c'est une question d'éducation, de personnalité, trait de caractère, ou finalement, simplement de la conscience de soi ? Ça s'apprend. Changer l'éducation, c'est peut-être plus compliqué. Qu'est-ce qui fait que certaines s'en sortent mieux que d'autres ?

  • Speaker #1

    C'est les deux, en fait. Certaines femmes ont plus de talent, de facilité ou de plaisir à organiser et planifier. Donc pour elles, c'est plus facile. Mais tout le monde peut apprendre, bien sûr, et c'est ce qu'on fait en coaching. On peut développer des stratégies pour alléger cette charge mentale. La première, très classique, c'est d'avoir des bonnes checklists, par exemple. Une autre, c'est d'utiliser la matrice d'Eisenhower. Vous voyez, c'est cette fameuse matrice où vous allez prioriser vos tâches en fonction de soit l'urgence de la tâche, soit l'importance de la tâche. La troisième technique très utile, c'est de séquencer les activités. Je vous disais tout à l'heure que la mémoire de travail ne peut stocker qu'un certain nombre de choses simultanées. Donc il est vraiment beaucoup plus efficace de séquencer et de faire une chose seulement à la fois. Contrairement à ce qu'on pense, le cerveau n'est pas multitâche. Et donc quand on multitasque, on est plus lent au global que l'addition des tâches individuellement, premièrement. Deuxièmement, on va faire plus de fautes, donc on est moins efficace aussi. Et puis... dernièrement, évidemment, c'est beaucoup plus fatigant. Donc, le fait de planifier les choses en séquence sera beaucoup plus efficace.

  • Speaker #0

    Donc, si on est le roi de l'organisation, de la planification, probablement que ça va être plus léger. Mais si on n'est pas quelqu'un qui aime anticiper, organiser, c'est peut-être ces profils-là aussi qui sont plus à risque.

  • Speaker #1

    Oui, et qui peuvent apprendre des petites choses qui ne sont pas trop coûteuses et qui vont les aider concrètement à alléger cette tâche. Mais j'imagine qu'on va approfondir le sujet.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors si on se penche sur la question des pensées et des émotions au niveau de ces femmes que vous suivez, qu'est-ce qui revient en permanence dans cette fameuse tête saturée ? Qu'est-ce que vous entendez de la bouche de ces femmes justement sur les émotions qu'elles peuvent vivre ?

  • Speaker #1

    En premier, le stress. Donc ça c'est sûr. Et donc le stress il provient du décalage entre ce que je pense devoir faire Est-ce que j'ai l'impression de pouvoir véritablement faire au niveau des ressources qui me sont disponibles ? Donc ça, c'est certainement le premier. Le deuxième, c'est la fatigue cognitive chronique, c'est-à-dire le fait de se réveiller le matin déjà épuisé avant de commencer sa journée. Une impression que le cerveau ne se débranche plus. Une autre émotion que j'entends très souvent, c'est la culpabilité permanente. Donc, si je ne bosse pas assez, je me sens coupable. par rapport à le développement de ma carrière. Si je ne m'occupe pas assez de mes enfants, je me sens mauvaise mère. Et en plus, on me répète sans cesse « mais tu n'as qu'à déléguer, tu n'as qu'à mieux t'organiser » . Donc en fait, je me sens tout le temps coupable pour une raison ou pour une autre de ne pas y arriver. Je rajouterais encore une chose, c'est que ces différentes émotions qu'on vient de décrire, elles vont grignoter petit à petit le bien-être et la créativité. Et du coup, l'humeur devient de plus en plus maussade.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces émotions négatives, on peut supposer, parce qu'évidemment la tête n'est jamais déconnectée du corps, qu'il envoie des signaux d'alerte quand la tête ne s'arrête plus. Comment on reconnaît ces signaux avant qu'ils ne deviennent finalement un problème ? Parce que quand le disque dur tourne sans arrêt, on sait qu'évidemment, il peut y avoir un impact au niveau du corps.

  • Speaker #1

    Donc, on a parlé de la fatigue chronique mentale, qu'on appelle la fatigue cognitive. Évidemment, il y a la fatigue physique, ça, ça va être un indicateur. Paradoxalement, on est fatigué, mais on peut aussi avoir des problèmes de sommeil. Donc, ça nous ompt. On mène dans un cercle un peu vicieux où on n'arrive plus à se reposer. Et puis, on va commencer à développer toutes sortes de petits bobos divers et variés. On peut donner comme exemple toutes les maladies en IT, les tendinites, les pharyngites, les sinusites. C'est des signaux que le corps va nous donner pour nous dire qu'il est temps de ralentir.

  • Speaker #0

    De ralentir. Alexandra, je me tourne vers toi. Je crois savoir que tu as quelques données chiffrées pour objectiver un petit peu la discussion.

  • Speaker #2

    Effectivement, selon une enquête réalisée en France par l'un des leaders des services à domicile du pays et l'organisme d'enquête Ipsos, en 2018, 8 femmes sur 10 étaient concernées par la charge mentale. Toujours selon cette enquête, près de 20% des Français déclaraient souffrir de façon trop importante de cette charge mentale.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces informations interpellantes. 8 femmes sur 10, ça fait réagir Diane.

  • Speaker #1

    En effet, c'est beaucoup. C'est beaucoup. Mais ça correspond à ce que j'entends, donc ça ne me surprend pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que vous observez dans votre pratique quotidienne. Je vous propose maintenant d'aborder la charge mentale, mais vraiment du point de vue de la vie familiale. Diane, on pense souvent que la charge mentale concerne surtout les jeunes mamans. pourtant beaucoup de femmes continuent à se sentir surchargées même quand les enfants sont grands, finalement. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    D'abord, le cerveau des enfants est parfaitement mature vers 24-25 ans.

  • Speaker #0

    Donc, des grands enfants.

  • Speaker #1

    Donc, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils soient autonomes si rapidement, en fait. Vous connaissez le dicton, petits enfants, petits problèmes, grands enfants, grands problèmes. Donc, quand les enfants sont petits, la fatigue est plutôt physique, en fait. On bouge beaucoup avec eux. Et puis, on est réveillés régulièrement par leur réveil. nocturne. Donc, ça entraîne une fatigue physique assez importante. Quand les enfants grandissent, la fatigue devient plus mentale ou émotionnelle. En fait, on est préoccupé un peu de manière permanente.

  • Speaker #0

    Donc, on vient plus pallier un manque d'autonomie, évidemment, d'un tout petit, mais plutôt un espèce de bourdonnement mental d'inquiétude, d'anticipation.

  • Speaker #1

    Il peut y avoir toutes sortes de choses. On peut s'inquiéter de comment il s'en sort à l'école, s'inquiéter de sa vie sociale, s'inquiéter qu'il fasse des bêtises dans son temps libre quand on n'est pas là pour surveiller. Donc oui, il peut y avoir plein de raisons de se préoccuper.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment moins de gestion et plus d'inquiétude, pensée récurrente. Alors Diane, quel rôle l'entourage peut-il jouer ? Peut-il jouer pour finalement alléger cette charge mentale des femmes ? Elles ne sont pas seules, Dieu merci. Est-ce que la simple répartition des tâches suffit ? On peut supposer que non, à vous entendre tout à l'heure.

  • Speaker #1

    L'entourage a certainement un rôle important. Donc on sait que le soutien social, c'est un des facteurs qui protègent le mieux du stress. Donc avoir un entourage à qui on peut demander de l'aide, c'est évidemment une ressource. Mais ça ne va pas suffire. Parce que demander de l'aide, c'est une réponse ponctuelle qu'on va devoir répéter et il va falloir redemander. Donc si on veut vraiment s'attaquer à la charge mentale, on va devoir faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Et on parlait du rôle des pères tout à l'heure. Comment peut-on finalement les sensibiliser à cette question sans les culpabiliser, mais en les rendant vraiment acteurs ? Parce que voilà, beaucoup de papas prennent les choses en main, exécutent des tâches. Mais c'est vrai que cette charge mentale, c'est différent. On en parlait. comment on peut... On peut les sensibiliser à ce poids ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je proposerais de leur déléguer des tâches de la vie de famille dans la totalité, y compris la charge mentale. Je vous donne un exemple. Moi, j'ai délégué les dentistes à mon mari. C'est très concret. Donc ça veut dire que c'est mon mari qui doit noter dans son agenda six mois à l'avance de reprendre rendez-vous pour les quatre enfants chez les différents dentistes. C'est toujours lui qui s'arrange. pour aller les chercher à l'école et les déposer chez le dentiste. Quand le dentiste dit qu'il ne brosse pas bien les dents, c'est lui qui les gronde. Et c'est encore lui qui va à la pharmacie pour acheter le fil dentaire, la brosse à dents électrique. Et donc, moi, je peux pleinement fermer ce dossier-là. Ce n'est plus à moi d'y penser. Le dentiste, c'est quelque chose que j'enlève. de ma charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc si je vous suis bien, de manière très conquérée, on ne dit plus, mardi 14h, va conduire les enfants chez le dentiste, on dit, c'est toi le préposé dents de la famille, donc tu te charges de faire en sorte que les enfants aient des dents en bonne santé.

  • Speaker #1

    C'est absolument ce que je préconise.

  • Speaker #0

    C'est très très clair. Alors, on parlait des enfants, justement, ils peuvent aussi être acteurs, évidemment, et participer à cet équilibre. Comment on sensibilise, comment on apprend aux enfants dès le plus jeune âge à être Merci. plus autonomes et aussi les conscientiser à cette charge qui pèse sur leurs parents, leurs mères en particulier.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que c'est évidemment une bonne chose de confier des responsabilités aux enfants en fonction de leur âge pour les autonomiser. Donc on peut être, tiens, rappelle-moi ou prépare toi-même ton sac de piscine le mardi soir pour le mercredi matin. Mais l'autonomie, ça prend du temps. Souvenez-vous, les fonctions exécutives du cerveau, parfaitement matures vers 24-25 ans. donc Ça veut dire que, de manière générale, il va falloir être cool. Et surtout, si comme moi, vous avez un enfant avec un TDAH, il va lui falloir encore plus de temps. Donc ça veut dire qu'il faut se détendre s'il n'arrive pas à assumer les responsabilités que vous essayez de leur transmettre. Pas plus tard que ce matin, mon fils qui a 18 ans, qui est à l'UNIF, qui cote, appelle trois fois pendant mon coaching. Je vois son numéro trois fois sur mon téléphone. Dès que mon coaching est fini, je le rappelle. Et puis, il me dit « Maman, je suis à la Ouassourette, près de l'UNIF. Qu'est-ce que je dois mettre comme produit ? Qu'est-ce que je dois choisir comme programme ? » Et il m'envoie une photo. Donc voilà, il a 18 ans, il est majeur et vacciné et encore pas tout à fait autonome.

  • Speaker #0

    On peut peut-être lui suggérer de demander à ChatGPT. Ça, ça peut aussi alléger la charge mentale des femmes.

  • Speaker #1

    Je n'y ai pas pensé, effectivement.

  • Speaker #0

    Alexandra, je me tourne vers toi. Je pense que tu as aussi tes infos à nous partager sur ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, autre étude réalisée en 2021 par l'Institut européen pour l'égalité des genres. 68% des femmes en Belgique déclaraient s'occuper chaque jour de la cuisine et du ménage. Ce taux est en légère baisse par rapport aux données précédentes, signe d'une évolution progressive des habitudes domestiques, n'est-ce pas ? Et puis dans le même temps, 43% des hommes affirmaient participer quotidiennement à cette tâche, une proportion... en hausse par rapport aux enquêtes antérieures.

  • Speaker #0

    Alors, ça peut sembler finalement 68% des femmes qui s'occupent tous les jours de cuisiner, de faire le ménage. C'est beaucoup. Ça va dans le bon sens. Mais ici, voilà, 43% des hommes participent en faisant des tâches. Et on en revient sur cette question des tâches. Ce n'est pas juste une question de tâches. C'est penser à la totalité. Et là, on n'y est pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a deux choses. Ça évolue, mais ça évolue lentement, donc moins vite. que ce qu'on pense, en fait, dans la répartition des tâches entre les hommes et les femmes. Et ce que ces études ne calculent pas, en effet, c'est qui porte la charge d'y penser.

  • Speaker #0

    Ce qui est très différent. Je propose de passer déjà au troisième axe de notre podcast, donc vraiment prendre conscience pour alléger sa charge mentale. Diane, est-ce que la prise de conscience peut vraiment être un levier de changement pour alléger sa charge ? Parce qu'évidemment... Encore faut-il prendre du recul pour se dire, ok, là, il y a quelque chose qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Oui, donc en prendre conscience et je dirais surtout en parler, c'est déjà commencer à dénouer le problème. Mais ça ne va pas suffire, il va falloir agir aussi.

  • Speaker #0

    Et en parler, c'est en parler avec qui ? Avec les copines ? Est-ce qu'on en parle finalement avec des gens qui vivent les mêmes situations ? Ou justement, il faut plus de recul ?

  • Speaker #1

    Oui, donc là, on en revient à l'entourage, au soutien social. donc il peut y avoir des groupes WhatsApp dans lesquels on dit « Ah, j'en peux plus » . C'est clair que ventiler déjà, identifier, ventiler, c'est vachement important. Et donc, une chose qu'on sous-estime, c'est qu'en fait, le fait de verbaliser des émotions, ça permet déjà de les faire dégonfler. C'est un peu comme si on donnait le signal à notre cerveau « Ok, j'ai entendu ton message. » Et donc, maintenant, tu peux relâcher l'intensité de l'émotion.

  • Speaker #0

    Et pour être concret pour les personnes qui nous écoutent, là vous suivez de nombreuses personnes, est-ce que vous avez un exemple très concret de quelqu'un que vous avez accompagné qui a eu vraiment ce déclic par rapport à la prise de conscience en particulier ? Comment on a ce déclic ?

  • Speaker #1

    Je pense à une cliente qui, comme beaucoup, avait intériorisé cette injonction de la bonne élève. La bonne élève, c'est celle qui... veut tout bien faire et qui veut faire plaisir à tout le monde. Donc ça la menait évidemment à une pression assez importante et aussi à beaucoup de fatigue et d'épuisement. Je lui ai demandé de quelle vie elle rêvait pour sa fille. Et elle m'a répondu, voilà, ce que je souhaite pour elle, c'est qu'elle soit libre et qu'elle fasse ce qui lui plaît. Et quand elle a réalisé qu'en fait, elle donnait à sa fille un exemple qu'elle n'avait pas envie qu'elle suive, et que les enfants copient beaucoup ce qu'on fait en fait, eh bien, ça a été un eureka pour elle. Elle s'est dit, ok, maintenant, stop, je... commence à dire non avec détermination et je le fais pour donner l'exemple à ma fille.

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, les enfants sont des éponges et il est clair que si on ne donne pas le bon exemple, c'est d'autant plus difficile par la suite. Et peut-être que la culpabilité dont on parlait aussi tout à l'heure revient en se disant « Mon Dieu, quel exemple je donne à mes enfants ? »

  • Speaker #1

    Oui, et je pense qu'en fait, les enfants font plus ce qu'on fait que ce qu'on dit. C'est important qu'on soit, entre guillemets, cohérents dans nos actions parce qu'on peut dire beaucoup de choses, mais si les enfants ne nous voient pas faire, finalement, ils intègrent moins bien.

  • Speaker #0

    Et au niveau pratique, finalement, comment on peut s'aider ? Alexandra, je sais que tu as aussi des infos à nous transmettre à ce sujet, sur des pistes possibles pour alléger cette fameuse charge mentale avec des applications ou autres bonnes idées. Inspire-nous.

  • Speaker #2

    Alors, certaines applications tentent en effet d'alléger la charge mentale en facilitant la répartition des tâches. On peut mentionner MyFamilies, qui fonctionne comme un agenda familial partagé. Chacun peut y indiquer sa rendez-vous, ses corvées ou les courses à faire, ce qui permet de rendre visibles les tâches et de les répartir plus équitablement, mais aussi de rendre visible cette fameuse charge mentale dont on parlait. Et puis, il y a aussi Sweepy, S-W-E-E-P-Y. qui aide à planifier le ménage selon les disponibilités de chaque membre du foyer et à suivre l'avancement des tâches. Ces outils ne remplacent évidemment pas la communication familiale, mais ils favorisent une meilleure organisation collective.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra. Diane, je me permets de vous faire réagir. Ces applications, bonnes, mauvaises idées ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est des très bonnes idées. Ça remplace la liste papier qu'on pourrait faire. Et donc c'est certainement... plus user-friendly pour les enfants qui participent dans ce cas-là aux tâches ménagères et domestiques.

  • Speaker #0

    Ça permet de les sensibiliser en intégrant des outils qui font partie finalement de leur quotidien. C'est plutôt pas mal. Je vous propose maintenant d'aborder le dernier axe de notre podcast, retrouver de l'espace intérieur au quotidien. Alors Diane, selon vous,

  • Speaker #1

    pourquoi est-ce si difficile pour beaucoup de femmes de déléguer ou de dire stop ? En fait, c'est difficile de dire non ou de dire stop quand les autres s'attendent à ce qu'on dise oui. Donc, il faut reconnaître que les femmes sont encore souvent, par exemple, parents par défaut. Donc, typiquement, les écoles appellent d'abord les mères.

  • Speaker #0

    C'est intéressant quand on y pense, de se dire finalement, le monde est organisé de cette manière-là. C'est ça qu'il faut changer, finalement.

  • Speaker #1

    Un autre exemple très concret, c'est les pédiatres disent que même quand c'est le... père qui emmène l'enfant à la consultation, il appelle la mère parce qu'il n'arrive pas à répondre à certaines questions que lui pose le pédiatre. Et dans un autre registre, mais qui peut aussi être lourd, la charge mentale de la contraception retombe majoritairement sur les femmes.

  • Speaker #0

    On pourrait en faire tout un sujet de podcast. On n'aura pas le temps aujourd'hui, mais effectivement, c'est aussi une charge qui incombe souvent aux femmes. J'ai le sentiment qu'on répète souvent aux femmes qui ont une charge mentale élevée qu'il faut qu'elles apprennent à penser à elles, mais Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi est-ce si difficile à faire ? Parce que ça, c'est un peu le bon conseil de la bonne copine. Oui, mais relâche la pression, pense à toi, fais des choses pour toi. Mais dans le concret, c'est difficile à mettre en place. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on a déjà donné pas mal d'explications à pourquoi c'est difficile pour les femmes. La pression sociale, les attentes, etc. Et donc, je pense qu'il est plutôt temps de penser à des pistes de solution. La principale, selon moi, c'est d'accepter qu'il y a des choses qui ne seront pas faites. Dire non, limiter, accepter que certaines choses soient mal faites ou pas faites du tout. En réalité, nous voulons en faire trop, ça c'est sûr. Or, nous avons besoin de plusieurs heures par jour de ne rien faire, entre guillemets. Alors c'est quoi ne rien faire ? C'est une forme de repos éveillé ou de contemplation ou du droit à la lenteur en fait. C'est biologiquement nécessaire pour notre cerveau. qui, lui, doit faire la consolidation des connexions entre nos neurones, la régulation émotionnelle et même la créativité, par exemple. Je ne sais pas si vous avez déjà constaté que parfois, vous vous cassez la tête sur un problème pendant des heures et puis c'est au moment où vous prenez votre douche, où vous allez sortir le chien, que tout d'un coup, la solution vient plus tard. Donc une piste de bon sens, c'est d'en faire moins et d'arrêter de se comparer à des modèles qui sont complètement irréalistes en fait. La comparaison c'est du poison, ça je dis souvent à mes clients. Acceptons nos limites personnelles et individuelles, joyeusement, et la vie n'en sera que meilleure. Donc c'est vraiment le oui parfois on oublie, oui parfois on foire, et alors ?

  • Speaker #0

    C'est pas grave.

  • Speaker #1

    développons, j'ai envie de dire, une forme de bienveillance à notre égard, comme on est capable d'en avoir vis-à-vis de nos amis.

  • Speaker #0

    Justement, beaucoup de femmes disent qu'elles savent ce qu'elles devraient faire. Finalement, c'est un peu du bon sens. Mais qu'elles n'y arrivent pas. Qu'est-ce qui blotte ? Est-ce que c'est le monde qui va à toute vitesse ? Et donc, en fait, on se dit, il faut que je ralentisse, mais je n'y arrive pas. Est-ce que c'est le conjoint, les enfants ? Qu'est-ce qui fait que vraiment c'est difficile et que ça bloque ?

  • Speaker #1

    On a expliqué comment... Les habitudes s'installent. Et puis après, ce qui bloque, c'est les habitudes. Le cerveau a tendance à faire toujours plus de la même chose. Et donc, c'est un peu fou d'espérer un résultat différent en faisant la même chose plus fort, plus longtemps, plus souvent. Donc, ce que je préconise, c'est vraiment de voir nos habitudes pour ce qu'elles sont et de les remettre en question si elles ne nous amènent pas là où on veut arriver.

  • Speaker #0

    Et on parlait tout à l'heure de cette volonté toujours de bien faire, et donc ça vient un peu toucher au perfectionnisme, qui est souvent l'affaire des femmes aussi. Comment, très concrètement, on peut alléger sa charge sans culpabiliser ? Parce que c'est vrai que se dire, bah oui, finalement, ce sera moins bien fait ou ce sera pas fait, quelque part, la culpabilité peut vite s'installer, on en parlait à l'ouverture de ce podcast. Comment on peut faire pour alléger sans verser, finalement, dans la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Une pratique qui peut aider, c'est de faire ce qu'on appelle du journaling en anglais. Donc, c'est écrire un journal. Donc, c'est vraiment quotidiennement prendre cinq minutes pour noter ses pensées, ses préoccupations, ses...

  • Speaker #0

    Vider la tête.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. Ses tâches mentales. On sous-estime parfois le pouvoir d'une feuille de papier. Moi, personnellement, ça me permet vraiment de me vider la tête, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes qui, finalement, ont du mal aussi. à se reconnecter à leurs besoins réels ? Parce qu'on ne sait pas toujours, tiens, qu'est-ce qui finalement est bon pour moi pour retrouver de l'énergie, de la sérénité et vraiment sortir de ce bouillonnement mental. Comment on se reconnecte à ses besoins quand on a finalement passé des années à s'occuper des autres ?

  • Speaker #1

    À mon sens, se reconnecter à soi, ça commence par la respiration. Et donc la respiration la plus efficace que je connaisse quand on est saturé, quand on est stressé, c'est ce qu'on appelle le soupir physiologique. Donc, je vous le mime. J'inspire. J'inspire encore un petit coup pour pleinement remplir mes poumons. Parce que quand on est stressé, en général, on a tendance à respirer de manière…

  • Speaker #0

    Un peu en apnée.

  • Speaker #1

    Oui, un peu en apnée. Une fois que j'ai tout inspiré, j'expire par la bouche de manière lente le plus longtemps possible. Et je vais répéter cette respiration plusieurs fois jusqu'à ce que je sente que je me sens plus calme.

  • Speaker #0

    On parlait des applications tout à l'heure. Je crois qu'il existe aussi des applications pour apprendre à mieux respirer.

  • Speaker #1

    Il existe des applications de cohérence cardiaque qui sont géniales. Il suffit de suivre une petite bulle qui monte et qui descend à l'écran et qui permet de rétablir un rythme d'inspiration et d'expiration.

  • Speaker #0

    Donc si je vous entends, se reconnecter à ses besoins réels, c'est aussi revenir aux fondamentaux, respirer profondément, se nourrir correctement. On en parlera tout à l'heure avec Laurence Lins. Donc c'est vraiment revenir quelque part à la base.

  • Speaker #1

    Ce que vous disiez, c'est finalement, il y a une forme de déconnexion. Et donc la reconnexion, ça commence par la respiration. Et puis une fois qu'on est mieux dans son corps et mieux dans sa tête. plus en contact avec son corps et sa tête, alors les besoins vont devenir plus clairs.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez, en plus de la respiration, une pratique, un exercice ou un réflexe super simple pour nos auditrices, afin qu'elles puissent essayer dès aujourd'hui d'apaiser ce mental envahissant ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, je propose des micro-pauses pour ajuster son niveau de tension intérieur.

  • Speaker #0

    Expliquez-nous.

  • Speaker #1

    Ça part du principe que notre état par défaut, c'est la détente. Et donc, ce qu'il faut faire, ce n'est pas quelque chose en plus.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose en moins. Et ce moins, c'est la crispation dans laquelle on va se mettre progressivement au fur et à mesure des petits coups de stress de la journée. Donc l'idée, c'est que je me pose, j'observe mon corps et je vais essayer d'arrêter de crisper ce qui est crispé. Donc je scanne mon visage, mes épaules, mon dos, mes cuisses. Et chaque fois que je sens une petite crispation, je mets mon attention au-dessus. Et j'attends que mon corps se décrisse, qu'il se détende, qu'il retourne en fait à son état naturel de détente et de bien-être. Et quand mon corps se détend, puisque le corps et l'esprit sont liés,

  • Speaker #1

    On en parlait tout à l'heure, absolument.

  • Speaker #0

    Absolument. Une fois que mon corps se détend, je vais sentir que mon esprit lui aussi se détend. C'est quelque chose que je fais plusieurs fois par jour. Moi, je l'ai fait dans la voiture juste avant d'arriver ici chez vous. Et c'est ce que je propose aux auditrices de tester.

  • Speaker #1

    Donc, on décrispe la mâchoire, on laisse tomber les épaules. Absolument. Voilà, on se reconnecte finalement à son corps pour alléger son mental. C'est une belle manière de conclure votre intervention. Merci Diane pour vos éclairages et toutes ces pistes concrètes pour alléger sa charge mentale. Merci Diane.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast.

  • Speaker #2

    Bonjour Périne.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de charge mentale, on pense finalement rarement à ce qu'il y a dans l'assiette. Et pourtant ?

  • Speaker #2

    On parle souvent effectivement de charge mentale comme d'un problème d'organisation ou de répartition des tâches. Mais l'alimentation influence directement la clarté mentale, notre humeur et la capacité à gérer notre stress.

  • Speaker #1

    Et finalement, pourquoi est-ce qu'on mange un flûtant sur notre mental ? C'est pas intuitif ?

  • Speaker #2

    Pas du tout. Le lien passe par... plusieurs mécanismes et c'est à nouveau notre microbiote qui est au cœur de la situation. Pourquoi ? Parce qu'il est en fait le maître de notre nerf vague, c'est-à-dire de l'axe cerveau-intestin. Un microbiote qui va être diversifié va pouvoir moduler l'inflammation et soutenir la production de molécules qui sont importantes pour notre humeur et nos émotions, comme le GABA ou la sérotonine. Pour soutenir notre microbiote et équilibrer notre humeur, il faut manger sainement et nourrir ce microbiote.

  • Speaker #1

    Tout un programme !

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors, il y a un autre mécanisme qui est important, c'est la régulation de la glycémie. Pourquoi ? Parce qu'en fait, quand notre taux de sucre fait le yo-yo, donc quand on mange du sucre un peu tout au long de la journée, on va ressentir fatigue, irritabilité et difficulté de concentration. Donc ça, c'est vraiment aussi très important, bien soutenir sa glycémie.

  • Speaker #1

    Évidemment, quand il faut penser à plein de choses et qu'on a des difficultés à être concentré,

  • Speaker #2

    on grignote. Voilà, donc ça, c'est vraiment important. Enfin, certains nutriments vont vraiment servir de briques. Par exemple, le tryptophan que l'on va retrouver dans certaines noix, comme les noix de cajou ou dans les produits laitiers, ça va permettre de produire la sérotonine. La thyrosine est un autre bloc de construction. On va les retrouver dans les grains de courge, par exemple. Et cette thyrosine, elle est importante pour produire la dopamine, qui est essentielle à notre motivation. Donc, il faut à la fois gérer nos émotions par le tryptophan et... avoir envie de bouger via la thyrosine.

  • Speaker #1

    Et ces acides aminés dont tu parles, ils se trouvent dans l'alimentation, tu le disais, mais est-ce qu'on doit se complémenter aussi dans ce type de nutriments ?

  • Speaker #2

    Alors, pas forcément. Ça dépend encore une fois si on mange sainement et qu'effectivement... Mais ça peut ! Bien sûr, ça peut être une solution. Et je pense que d'ailleurs, on en parlera un peu plus tard. Il y a un autre nutriment qui est vraiment très important et on en parle souvent pour les problèmes cardiovasculaires, par exemple. Mais les oméga-3 ont aussi un rôle hyper important dans le fonctionnement de notre cerveau, puisqu'il est une grande part de nos membranes neuronales. Donc c'est vraiment un nutriment qui est vraiment important et qui va permettre une meilleure communication entre nos neurones.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, on dit souvent que le cerveau est un gros consommateur d'énergie. Quels nutriments, de manière très concrète, sont indispensables pour fonctionner de manière stable et éviter vraiment ces... Coup de pompe cognitif.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, on parlait de sucre tout à l'heure, du yo-yo. En fait, il faut des sucres, mais il faut des glucides lents.

  • Speaker #1

    Des bons sucres.

  • Speaker #2

    Des bons sucres qui ne vont pas impliquer une glycémie yo-yo. Et donc, on va favoriser les aliments dits à index glycémique lent, comme le quinoa, les lentilles, le pain ou les pâtes complets, évidemment, qui vont libérer l'énergie lentement et donc éviter les coups de pompe. Et donc, on a aussi besoin de protéines. On parlait des acides aminés tout à l'heure. Et bien, effectivement, on va retrouver ces acides aminés dans les protéines. Et donc, par exemple, le tryptophan et la thyrosine se retrouvent dans ces protéines indispensables. Et alors, on peut penser évidemment aux... Le magnésium, donc les micronutriments qui vont avoir un rôle clé pour le fonctionnement de notre cerveau. Et donc le magnésium, c'est vraiment l'élément anti-stress. C'est lui qui va fournir aussi l'énergie cellulaire à nos neurones. Et en plus de ça, lorsqu'il est associé aux vitamines B, ça va encore être plus efficace. Il y a un élément qu'il ne faut absolument pas oublier, c'est le fer, puisque le fer transporte l'oxygène et donc ça permet à notre cerveau d'être bien oxygéné.

  • Speaker #1

    Et on sait que les femmes, souvent, sont carencées en fer. Et ne le savent pas toujours, par ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. Donc, on est plus susceptible à une carence en fer que les hommes, puisque nous avons des pertes sexuelles, tout à fait. Et en plus de ça, il faut savoir que ce fer associé à l'iode fait que notre thyroïde fonctionne mieux. Donc, la thyroïde est aussi un élément indispensable pour avoir un métabolisme qui fonctionne bien.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des comportements ou des types d'aliments qui entretiennent la charge mentale ? comme la consommation de café, on a parlé du sucre tout à l'heure. Est-ce que tu peux juste nous faire un petit rappel rapide sur tout ça ?

  • Speaker #2

    Effectivement, les excitants comme la caféine, que l'on va retrouver évidemment dans le café, les sucres rapides qui sont également un excitant, ou les sodas, on pense à certaines marques bien connues de sodas, c'est clair que ça va avoir un impact négatif sur notre charge mentale, donc sur le fonctionnement de notre... cerveau et donc ça crée ce qu'on appelle des crashs cognitifs. On pense également à l'alcool qui lui va par exemple perturber le sommeil qui est indispensable pour bien récupérer. Il y a alors tout ce qui est aliment ultra transformé puisque là-dedans il n'y a plus rien. Donc il n'y a plus de fibres, il y a peut-être des protéines mais pas de bonnes protéines. Donc ça c'est vraiment des aliments qu'il faut bannir pour... garder une activité cognitive tout à fait...

  • Speaker #1

    Donc si je te suis, pour un cerveau plus léger, on évite trop de café, les mauvais sucres, on en a largement parlé, donc je pense que tout le monde voit de quoi il s'agit en titre à pas de marque, et évidemment l'alcool, on y pense moins, mais c'est vrai que c'est pas terrible pour le cerveau.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. On pense souvent à notre foie, mais c'est effectivement pas top pour notre cerveau non plus.

  • Speaker #1

    Alors dans ta chronique dédiée au burn-out, tu recommandais l'ashwagandha. Est-ce que dans le contexte de la charge mentale, cette plante adaptogène est également intéressante ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. En fait, la racine d'ashwagandha, elle est vraiment bien documentée et notamment pour son effet régulateur sur le taux de cortisol. Donc ça, j'en ai déjà parlé. Et donc, ça peut vraiment être un soutien également pour diminuer la charge mentale. Et un effet très important, c'est que ça peut soutenir le sommeil. Donc le sommeil et la charge mentale peuvent vraiment être liés. Par exemple, chez BeLive, on a pensé à ça puisqu'on a à la fois un produit ashwagandha tout seul, mais on a également un produit qui combine l'ashwagandha avec une micro-algue qui s'appelle le glaine. Cette micro-algue a un effet bénéfique sur le microbiote. On revient à ce qu'on disait il y a quelques instants, entretenir son microbiote, c'est aussi très important pour une fonction cognitive qui est au mieux.

  • Speaker #1

    Alors certaines plantes comme la mélisse ou la passiflore sont connues pour favoriser la détente et l'apaisement. Est-ce que ces plantes peuvent réellement aider à relâcher la pression mentale au quotidien ? Est-ce que c'est un bon réflexe ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être un bon réflexe. En fait, ces plantes sont connues depuis très très longtemps dans la phytothérapie classique et elles sont reconnues pour aider à être plus zen. On connaît par exemple la mélisse qui pousse dans nos jardins, qui a des effets calmants. Donc une petite tisane de mélisse, ça peut être vraiment très intéressant. Et on peut la prendre par exemple juste avant de dormir parce que ça va permettre de mieux s'endormir.

  • Speaker #1

    Et puis c'est très bon aussi.

  • Speaker #2

    Et c'est très bon, ça a très bon goût. Donc la passiflore, elle, elle peut pousser dans nos jardins, mais c'est plus rare. Elle a un effet un petit peu différent. Elle va agir plutôt comme un anxiolytique, donc elle va diminuer le stress. mais de manière assez douce. Et donc, ça peut être intéressant lorsqu'on est trop nerveux ou qu'on a aussi des difficultés à s'endormir. Et donc, vraiment pouvoir les consommer sous forme de tisane, c'est une très bonne idée. Il existe évidemment aussi ces plantes dans les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Et on rappelle qu'il faut les choisir de bonne qualité, bio, et que chez BeLife, évidemment, on a tout ce qu'il faut pour ça.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, pour les personnes qui se sentent... Bye débordé, on en parlait tout à l'heure avec notre invité, quelles sont tes recommandations vraiment pratiques ? Par exemple, mieux s'hydrater, ne pas sauter de repas, intégrer des pauses conscients, on a parlé de la conscience de soi. Qu'est-ce que tu peux recommander pour les personnes qui nous écoutent ?

  • Speaker #2

    Moi, je travaillerais sur trois leviers. D'abord, effectivement, l'hydratation est très importante. Et donc, il faut mettre en place une routine pour s'hydrater convenablement. Parce que souvent, on se dit, je ne bois pas assez d'eau. Mais qu'est-ce qu'on peut faire finalement pour boire suffisamment ? Alors moi, ma petite routine, c'est de me lever le matin. Et avant de boire mon café ou mon thé, c'est de prendre un ou deux verres d'eau à jeun. De boire deux verres d'eau pendant le repas.

  • Speaker #1

    Avec ou sans citron, Laurence ?

  • Speaker #2

    Alors, on peut. Il y a deux écoles. Pour moi, le citron est très bien, sauf si évidemment, pour certaines personnes, le problème du citron, c'est que ça crée une sensation d'acidité. Donc dans ce cas-là, il faut toujours écouter son corps, donc ne pas le faire. Mais effectivement, boire un verre d'eau avec du jus de citron, ça peut être une bonne idée puisqu'on s'hydrate et on travaille sur son foie. Donc c'est le double effet gagnant. Donc ça, c'est vraiment important. Et donc avoir cette routine au cours de chaque repas, de boire. au moins un ou deux verres d'eau et avant d'aller dormir, si possible aussi, boire un verre d'eau.

  • Speaker #1

    Alors je rappelle aussi pour les personnes qui nous écoutent qu'on a dédié tout un podcast à l'hydratation d'ailleurs. Donc pour d'autres bonnes pistes, n'hésitez pas à aller l'écouter. On en revient à ton deuxième axe, Laurence.

  • Speaker #2

    Alors le deuxième axe, c'est cuisiner bien finalement. Et donc pour ça, souvent ce qui coince, c'est qu'on n'a pas assez de temps. Donc il faut s'organiser. Donc le week-end, parfois quand on a un peu plus de temps, c'est faire ce qu'on appelle du batch cooking. Et on peut y consacrer, par exemple, une heure ou une heure et demie le week-end. Et donc, on prépare différents plats à base de céréales complètes, de légumineuses, de protéines animales et végétales. Sauf si on n'est que végétarien. Et puis des légumes cuits. Et en fait, du coup, on peut prendre une petite portion de ce qu'on veut chaque jour. Et donc ça, ça permet de manger sainement sans devoir consacrer beaucoup de temps durant la semaine. Et alors, on parlait tout à l'heure des petits coups de poing. pompes qu'on avait et donc on a tendance à grignoter et manger trop de sucre, c'est vraiment de prévoir des snacks qui sont bons pour le cerveau. Et donc là, on peut penser à un yaourt mélangé à des noix ou par exemple un pesto, ça peut très bien être aussi, ou des crudités. On peut avoir quelques crudités sur soi et des fruits entiers. Donc on ne mange pas, on ne boit pas des jus de fruits, on mange le fruit entier.

  • Speaker #1

    Et on évite aussi les snacks pas bons pour le cerveau, donc plein de sucre, j'imagine.

  • Speaker #2

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici, je vois que c'est plutôt des protéines que tu nous proposes. Tout à fait. C'est important de le rappeler.

  • Speaker #2

    Voilà, des protéines et des fibres qui sont évidemment très bonnes pour notre microbiote. Et alors, vraiment, je pense que le petit conseil en plus, c'est de manger sans écran. Donc, de prendre 10 à 15 minutes, ça ne doit pas être très long, mais de consacrer notre cerveau uniquement à ce qu'on mange. Donc, là, on parle de ces repas conscients. Et ça, c'est vraiment important parce qu'en fait, ça déconnecte notre cerveau. Et donc, ça diminue le stress et surtout, ça augmente l'assimilation des nutriments. Donc, c'est vraiment très important. Ce n'est pas uniquement psychologique. C'est vraiment très important au niveau nutritionnel et physiologique de faire cette petite pause.

  • Speaker #1

    Et finalement, quand l'alimentation est insuffisante, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #2

    Là, on se tourne vers les compléments alimentaires, c'est clair. Alors, il faut évidemment essayer au mieux de corriger les petits défauts au niveau nutritionnel. qu'on peut s'aider de compléments alimentaires et un des premiers compléments que je recommande absolument, c'est le magnésium parce que le magnésium, on est tous en carence. Donc là, je pense qu'il y a 95% de la population qui est en carence et qui l'ignore. Donc ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #1

    Il y a des études d'ailleurs très sérieuses du SPF Santé qui le disent. C'est pareil pour la vitamine D et puis d'autres nutriments. Le magnésium pour le stress en tout cas.

  • Speaker #2

    Tout à fait. La dernière étude de Sienzano, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment important. Il y a une forme de magnésium qui est l'acétyl-thorinate de magnésium, qui est particulièrement indiquée pour tout ce qui est stress et cognitif.

  • Speaker #1

    Et pour tous ceux qui n'ont pas fait chimie++, on rappelle que l'acétyl-thorinate, on en trouve aussi dans le magnésium 4O de BeLife. Tout à fait,

  • Speaker #2

    exactement. Et alors, on peut se tourner vers des oméga-3. les vitamines B et la vitamine D, qui non seulement est très bonne pour notre cerveau, mais aussi pour notre immunité. Donc, ce sont vraiment, pour moi, c'est le quatuor de base, magnésium, oméga-3, vitamine B et vitamine D.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci, Laurence. Je vais à présent me tourner vers Alexandra pour lui demander toujours cette tâche difficile, mais ô combien importante, de résumer nos échanges en trois messages essentiels. Voilà, qu'est-ce qu'il faut retenir de ce podcast ?

  • Speaker #3

    La première information qu'il me semble importante de rappeler, c'est que notre cerveau n'est pas multitask, contrairement à ce que l'on a tendance à penser de nos jours. Il n'a pas la faculté de gérer 20 onglets ouverts comme un ordinateur pour reprendre la métaphore de notre invité. Lorsqu'il fatigue, cela se manifeste par différents symptômes, comme de la fatigue cognitive, mais aussi des symptômes physiques, de la fatigue ressentie physiquement, des difficultés à dormir ou encore des problèmes de santé. Notre invité mentionnait aussi les maladies en hit, les tendinites, les sinusites, les pharyngites, qui sont toutes des signaux lancés par notre corps quand il fatigue. On a aussi évoqué différentes solutions, à commencer par la nécessité d'une prise de conscience. Et ensuite, la principale solution, selon notre invité, c'est d'accepter que certaines choses ne seront pas faites ou qu'elles seront mal faites. C'est une des clés importantes contre la charge mentale. Autre solution évoquée, le fait de déléguer l'ensemble d'une tâche à quelqu'un d'autre, en ce compris la gestion en amont de cette tâche et pas uniquement la tâche en elle-même. D'autres habitudes peuvent être mises en place comme le journaling, la pratique d'une respiration, des temps de micro-pauses pour décrisper son corps. Et puis enfin, je terminerai par ce rappel qui a aussi été fait par notre invité, à savoir qu'il faut être bienveillante avec soi-même.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra pour cette belle synthèse qui clôt cet épisode de BeLiveTalk. Si vous avez aimé ce moment avec nous, pensez à nous soutenir en laissant une note ou un petit commentaire. Cela nous aide évidemment à continuer à vous proposer du contenu de qualité. Et bien sûr, abonnez-vous pour ne rien manquer. Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode dédié au mécanisme du stress. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:00

  • AXE 1. COMPRENDRE CE QU’EST RÉELLEMENT LA CHARGE MENTALE

    02:46

  • AXE 2. LA CHARGE MENTALE DANS LA VIE FAMILIALE

    11:35

  • AXE 3 : PRENDRE CONSCIENCE POUR ALLÉGER SA CHARGE MENTALE

    18:03

  • AXE 4 : RETROUVER DE L’ESPACE INTÉRIEUR AU QUOTIDIEN

    22:22

  • La chronique Phyto et nutri de Laurence Lins

    31:14

  • Conclusion

    44:23

Description

Vous avez parfois l’impression de tout gérer, tout prévoir, tout porter ? Alors ce nouvel épisode de Be-Life talk s’adresse à vous.

Perrine Rase reçoit Diane Thibaut, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et en développement du leadership. Avec une approche à la fois claire et ancrée dans le réel, Diane nous aide à comprendre ce qui se joue derrière la charge mentale, ce mal invisible : pourquoi elle touche davantage les femmes, comment elle se manifeste au quotidien, et surtout, comment en prendre conscience pour alléger la pression.
Elle aborde des questions essentielles :

  • comment reconnaître les signes d’une tête saturée ?

  • pourquoi est-il si difficile de déléguer ?

  • comment rééquilibrer la répartition des tâches sans culpabilité ?

  • et comment recréer de l’espace mental dans sa vie de famille ?

À leurs côtés, Alexandra Lambrechts, journaliste, ponctue l’épisode de chiffres clés et d’études récentes pour mieux comprendre la réalité de la charge mentale dans nos foyers. Sa voix apporte des repères factuels et sociétaux qui enrichissent la réflexion.

Enfin, la chronique Phyto & Nutri est confiée à Laurence Lins, Directrice scientifique chez Be-Life et nutrithérapeute. Elle partage des conseils simples pour soutenir la clarté mentale au quotidien : rôle du magnésium, des vitamines B, des omégas-3, mais aussi de plantes comme la mélisse, la passiflore ou l’ashwagandha.

Un épisode riche et déculpabilisant, qui invite à reprendre souffle, clarifier ses priorités et retrouver une forme de sérénité au quotidien.

Ressources utiles:



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Périne Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet que beaucoup de femmes connaissent sans toujours pouvoir le nommer, celui de la charge mentale. La charge mentale, c'est cette impression d'avoir mille choses en toi. tête, de penser à tout pour tout le monde, de ne jamais vraiment décrocher, même quand tout semble sous contrôle. Pour aborder cette thématique, j'ai la joie de recevoir Diane Thibault, coach exécutive spécialisée en neurosciences appliquées et développement du leadership. Avec elle, nous allons chercher à comprendre ce qui se joue derrière cette surcharge invisible et comment retrouver un peu d'air dans nos têtes et nos journées. J'accueille également Alexandra Lambrex, journaliste, qui nous accompagnera tout au long de l'épisode avec des éclairages et des chiffres clés. Et comme toujours, Laurence Lins, directrice scientifique chez BeLive, nous proposera sa chronique phyto et nutrie en lien avec le thème du jour. Installez-vous confortablement, respirez un grand coup et entrons ensemble dans ce nouvel épisode consacré à un sujet qui nous concerne toutes, comment alléger sa charge mentale. Bonjour Diane !

  • Speaker #1

    Bonjour Périne, bonjour à toutes.

  • Speaker #0

    Pour commencer, pourriez-vous nous parler un petit peu de vous ? Quel a été votre parcours jusqu'à aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours été passionnée par les êtres humains et ce qui les pousse à agir. J'ai travaillé environ dix ans comme criminologue, d'abord sur le terrain et puis comme chef d'un service de prévention. Et il y a quinze ans, je me suis reconvertie dans le coaching de dirigeant.

  • Speaker #0

    Tout un programme.

  • Speaker #1

    Tout un programme.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser finalement à... à la parentalité et à cette question très spécifique de la charge mentale.

  • Speaker #1

    J'ai toujours été une professionnelle très engagée et donc je suis rapidement devenue chef d'équipe. Je me suis mariée, je suis devenue maman et je me suis retrouvée à la tête d'une famille de quatre enfants. Et donc, je me suis rendue compte assez vite que tout le monde comptait sur moi tout le temps pour penser à tout. Mes collaborateurs au bureau d'un côté... mais aussi mes enfants à la maison. Et même mon mari se déchargeait de plus en plus de petites responsabilités du genre. Pensez aux anniversaires de sa famille. Alors, ça peut paraître totalement anodin quand on les liste comme ça, parce que c'est toutes des petites choses, mais ça peut rapidement mener à la saturation. Et c'est ça qui m'a intéressée à la question de la charge mentale et de la parentalité de manière générale, même si la plupart de mes interventions sont dans le monde des entreprises. finalement La vie de la dirigeante n'est pas saucissonnée entre les différents chapitres et tout est mélangé.

  • Speaker #0

    Merci Diane, je vous propose d'entrer sans plus tarder dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre ce qu'est réellement la charge mentale. Quand on parle de charge mentale, Diane, on imagine souvent trop de choses à faire, mais ce n'est pas qu'une question de to-do list, c'est un peu réducteur. Comment définiriez-vous cette fameuse charge mentale, notamment dans la vie des femmes et plus encore dans la vie... des mères.

  • Speaker #1

    En fait, la charge mentale, ce n'est pas le fait de faire des choses. C'est le fait de devoir penser à ce qu'il faut faire tout le temps. C'est une sorte de poids invisible de tout ce à quoi il faut penser, planifier, organiser, anticiper. Elle utilise notre mémoire de travail et c'est un peu une question de bande passante. Et donc, pour mes clientes qui ont des postes à responsabilité, c'est une double journée. Celle du bureau et celle de la maison. C'est comme avoir 20 onglets ouverts en permanence dans ta tête. Oh, très belle métaphore ! Et donc, notre mémoire de travail, en réalité, elle n'est pas illimitée. Elle ne peut stocker qu'un certain nombre d'informations simultanément. Et les scientifiques limitent ce nombre à 4 à 7 choses. Donc, c'est relativement peu.

  • Speaker #0

    Alors, vous le disiez, cette charge mentale, elle est quelque part invisible. C'est un poids qu'on ne voit pas. mesure pas. Est-ce que c'est ça qui la rend si difficile finalement à faire reconnaître ?

  • Speaker #1

    Oui, sûrement. Beaucoup d'hommes vont vous dire « je fais ma part des tâches domestiques à la maison et avec les enfants » . Et c'est vrai, ils exécutent beaucoup de tâches. Mais la charge mentale de ces tâches reste souvent chez les femmes.

  • Speaker #0

    C'est très différent que d'exécuter des tâches.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la responsabilité de devoir y penser, d'anticiper, de planifier, d'organiser, de demander, de déléguer la tâche. Vous pouvez faire le test en fait. Demandez à un papa quand est le prochain rendez-vous chez le dentiste de son enfant. Il y a peu de chances qu'il sache répondre. Et donc, même si les femmes ne font pas toutes les tâches, évidemment, elles-mêmes, elles doivent quand même y penser. C'est à elles de demander. Et donc, derrière ce mot « charge » , il y a le mot « poids » et cette notion de pénibilité, en fait. Ça veut dire qu'on est moins léger, qu'on est moins joyeux, qu'on est moins cool, globalement.

  • Speaker #0

    On en parlait de la place de l'homme et des pères. On vit dans une société qui est de plus en plus égalitaire, finalement, entre les hommes et les femmes. Mais pourtant, cette charge mentale, elle semble vraiment toujours peser majoritairement sur les femmes. Est-ce que vous avez... Voilà, comment on explique ce paradoxe, finalement, de les choses évoluent, on va dans le bon sens, les tâches sont de plus en plus effectuées par les hommes, finalement. Mais en même temps, cette fameuse charge mentale, elle reste quand même sur la tête des femmes, majoritairement. C'est sûr que les choses évoluent petit à petit,

  • Speaker #1

    mais les petites filles continuent à être socialisées, à prendre soin. C'est leur rôle socialement acceptable, si on peut dire. Et donc, une dirigeante va être tenue à être aussi performante qu'un homme au bureau, mais en plus, on va s'attendre exactement à ce qu'elle soit présente à la maison et qu'elle prenne soin des autres.

  • Speaker #0

    Selon vous, est-ce qu'il y a certaines femmes qui s'en sortent ? mieux que d'autres face à cette charge mentale ? Et est-ce que finalement, c'est une question d'éducation, de personnalité, trait de caractère, ou finalement, simplement de la conscience de soi ? Ça s'apprend. Changer l'éducation, c'est peut-être plus compliqué. Qu'est-ce qui fait que certaines s'en sortent mieux que d'autres ?

  • Speaker #1

    C'est les deux, en fait. Certaines femmes ont plus de talent, de facilité ou de plaisir à organiser et planifier. Donc pour elles, c'est plus facile. Mais tout le monde peut apprendre, bien sûr, et c'est ce qu'on fait en coaching. On peut développer des stratégies pour alléger cette charge mentale. La première, très classique, c'est d'avoir des bonnes checklists, par exemple. Une autre, c'est d'utiliser la matrice d'Eisenhower. Vous voyez, c'est cette fameuse matrice où vous allez prioriser vos tâches en fonction de soit l'urgence de la tâche, soit l'importance de la tâche. La troisième technique très utile, c'est de séquencer les activités. Je vous disais tout à l'heure que la mémoire de travail ne peut stocker qu'un certain nombre de choses simultanées. Donc il est vraiment beaucoup plus efficace de séquencer et de faire une chose seulement à la fois. Contrairement à ce qu'on pense, le cerveau n'est pas multitâche. Et donc quand on multitasque, on est plus lent au global que l'addition des tâches individuellement, premièrement. Deuxièmement, on va faire plus de fautes, donc on est moins efficace aussi. Et puis... dernièrement, évidemment, c'est beaucoup plus fatigant. Donc, le fait de planifier les choses en séquence sera beaucoup plus efficace.

  • Speaker #0

    Donc, si on est le roi de l'organisation, de la planification, probablement que ça va être plus léger. Mais si on n'est pas quelqu'un qui aime anticiper, organiser, c'est peut-être ces profils-là aussi qui sont plus à risque.

  • Speaker #1

    Oui, et qui peuvent apprendre des petites choses qui ne sont pas trop coûteuses et qui vont les aider concrètement à alléger cette tâche. Mais j'imagine qu'on va approfondir le sujet.

  • Speaker #0

    Absolument. Alors si on se penche sur la question des pensées et des émotions au niveau de ces femmes que vous suivez, qu'est-ce qui revient en permanence dans cette fameuse tête saturée ? Qu'est-ce que vous entendez de la bouche de ces femmes justement sur les émotions qu'elles peuvent vivre ?

  • Speaker #1

    En premier, le stress. Donc ça c'est sûr. Et donc le stress il provient du décalage entre ce que je pense devoir faire Est-ce que j'ai l'impression de pouvoir véritablement faire au niveau des ressources qui me sont disponibles ? Donc ça, c'est certainement le premier. Le deuxième, c'est la fatigue cognitive chronique, c'est-à-dire le fait de se réveiller le matin déjà épuisé avant de commencer sa journée. Une impression que le cerveau ne se débranche plus. Une autre émotion que j'entends très souvent, c'est la culpabilité permanente. Donc, si je ne bosse pas assez, je me sens coupable. par rapport à le développement de ma carrière. Si je ne m'occupe pas assez de mes enfants, je me sens mauvaise mère. Et en plus, on me répète sans cesse « mais tu n'as qu'à déléguer, tu n'as qu'à mieux t'organiser » . Donc en fait, je me sens tout le temps coupable pour une raison ou pour une autre de ne pas y arriver. Je rajouterais encore une chose, c'est que ces différentes émotions qu'on vient de décrire, elles vont grignoter petit à petit le bien-être et la créativité. Et du coup, l'humeur devient de plus en plus maussade.

  • Speaker #0

    Et par rapport à ces émotions négatives, on peut supposer, parce qu'évidemment la tête n'est jamais déconnectée du corps, qu'il envoie des signaux d'alerte quand la tête ne s'arrête plus. Comment on reconnaît ces signaux avant qu'ils ne deviennent finalement un problème ? Parce que quand le disque dur tourne sans arrêt, on sait qu'évidemment, il peut y avoir un impact au niveau du corps.

  • Speaker #1

    Donc, on a parlé de la fatigue chronique mentale, qu'on appelle la fatigue cognitive. Évidemment, il y a la fatigue physique, ça, ça va être un indicateur. Paradoxalement, on est fatigué, mais on peut aussi avoir des problèmes de sommeil. Donc, ça nous ompt. On mène dans un cercle un peu vicieux où on n'arrive plus à se reposer. Et puis, on va commencer à développer toutes sortes de petits bobos divers et variés. On peut donner comme exemple toutes les maladies en IT, les tendinites, les pharyngites, les sinusites. C'est des signaux que le corps va nous donner pour nous dire qu'il est temps de ralentir.

  • Speaker #0

    De ralentir. Alexandra, je me tourne vers toi. Je crois savoir que tu as quelques données chiffrées pour objectiver un petit peu la discussion.

  • Speaker #2

    Effectivement, selon une enquête réalisée en France par l'un des leaders des services à domicile du pays et l'organisme d'enquête Ipsos, en 2018, 8 femmes sur 10 étaient concernées par la charge mentale. Toujours selon cette enquête, près de 20% des Français déclaraient souffrir de façon trop importante de cette charge mentale.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces informations interpellantes. 8 femmes sur 10, ça fait réagir Diane.

  • Speaker #1

    En effet, c'est beaucoup. C'est beaucoup. Mais ça correspond à ce que j'entends, donc ça ne me surprend pas.

  • Speaker #0

    C'est ce que vous observez dans votre pratique quotidienne. Je vous propose maintenant d'aborder la charge mentale, mais vraiment du point de vue de la vie familiale. Diane, on pense souvent que la charge mentale concerne surtout les jeunes mamans. pourtant beaucoup de femmes continuent à se sentir surchargées même quand les enfants sont grands, finalement. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    D'abord, le cerveau des enfants est parfaitement mature vers 24-25 ans.

  • Speaker #0

    Donc, des grands enfants.

  • Speaker #1

    Donc, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils soient autonomes si rapidement, en fait. Vous connaissez le dicton, petits enfants, petits problèmes, grands enfants, grands problèmes. Donc, quand les enfants sont petits, la fatigue est plutôt physique, en fait. On bouge beaucoup avec eux. Et puis, on est réveillés régulièrement par leur réveil. nocturne. Donc, ça entraîne une fatigue physique assez importante. Quand les enfants grandissent, la fatigue devient plus mentale ou émotionnelle. En fait, on est préoccupé un peu de manière permanente.

  • Speaker #0

    Donc, on vient plus pallier un manque d'autonomie, évidemment, d'un tout petit, mais plutôt un espèce de bourdonnement mental d'inquiétude, d'anticipation.

  • Speaker #1

    Il peut y avoir toutes sortes de choses. On peut s'inquiéter de comment il s'en sort à l'école, s'inquiéter de sa vie sociale, s'inquiéter qu'il fasse des bêtises dans son temps libre quand on n'est pas là pour surveiller. Donc oui, il peut y avoir plein de raisons de se préoccuper.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment moins de gestion et plus d'inquiétude, pensée récurrente. Alors Diane, quel rôle l'entourage peut-il jouer ? Peut-il jouer pour finalement alléger cette charge mentale des femmes ? Elles ne sont pas seules, Dieu merci. Est-ce que la simple répartition des tâches suffit ? On peut supposer que non, à vous entendre tout à l'heure.

  • Speaker #1

    L'entourage a certainement un rôle important. Donc on sait que le soutien social, c'est un des facteurs qui protègent le mieux du stress. Donc avoir un entourage à qui on peut demander de l'aide, c'est évidemment une ressource. Mais ça ne va pas suffire. Parce que demander de l'aide, c'est une réponse ponctuelle qu'on va devoir répéter et il va falloir redemander. Donc si on veut vraiment s'attaquer à la charge mentale, on va devoir faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Et on parlait du rôle des pères tout à l'heure. Comment peut-on finalement les sensibiliser à cette question sans les culpabiliser, mais en les rendant vraiment acteurs ? Parce que voilà, beaucoup de papas prennent les choses en main, exécutent des tâches. Mais c'est vrai que cette charge mentale, c'est différent. On en parlait. comment on peut... On peut les sensibiliser à ce poids ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je proposerais de leur déléguer des tâches de la vie de famille dans la totalité, y compris la charge mentale. Je vous donne un exemple. Moi, j'ai délégué les dentistes à mon mari. C'est très concret. Donc ça veut dire que c'est mon mari qui doit noter dans son agenda six mois à l'avance de reprendre rendez-vous pour les quatre enfants chez les différents dentistes. C'est toujours lui qui s'arrange. pour aller les chercher à l'école et les déposer chez le dentiste. Quand le dentiste dit qu'il ne brosse pas bien les dents, c'est lui qui les gronde. Et c'est encore lui qui va à la pharmacie pour acheter le fil dentaire, la brosse à dents électrique. Et donc, moi, je peux pleinement fermer ce dossier-là. Ce n'est plus à moi d'y penser. Le dentiste, c'est quelque chose que j'enlève. de ma charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc si je vous suis bien, de manière très conquérée, on ne dit plus, mardi 14h, va conduire les enfants chez le dentiste, on dit, c'est toi le préposé dents de la famille, donc tu te charges de faire en sorte que les enfants aient des dents en bonne santé.

  • Speaker #1

    C'est absolument ce que je préconise.

  • Speaker #0

    C'est très très clair. Alors, on parlait des enfants, justement, ils peuvent aussi être acteurs, évidemment, et participer à cet équilibre. Comment on sensibilise, comment on apprend aux enfants dès le plus jeune âge à être Merci. plus autonomes et aussi les conscientiser à cette charge qui pèse sur leurs parents, leurs mères en particulier.

  • Speaker #1

    Alors je dirais que c'est évidemment une bonne chose de confier des responsabilités aux enfants en fonction de leur âge pour les autonomiser. Donc on peut être, tiens, rappelle-moi ou prépare toi-même ton sac de piscine le mardi soir pour le mercredi matin. Mais l'autonomie, ça prend du temps. Souvenez-vous, les fonctions exécutives du cerveau, parfaitement matures vers 24-25 ans. donc Ça veut dire que, de manière générale, il va falloir être cool. Et surtout, si comme moi, vous avez un enfant avec un TDAH, il va lui falloir encore plus de temps. Donc ça veut dire qu'il faut se détendre s'il n'arrive pas à assumer les responsabilités que vous essayez de leur transmettre. Pas plus tard que ce matin, mon fils qui a 18 ans, qui est à l'UNIF, qui cote, appelle trois fois pendant mon coaching. Je vois son numéro trois fois sur mon téléphone. Dès que mon coaching est fini, je le rappelle. Et puis, il me dit « Maman, je suis à la Ouassourette, près de l'UNIF. Qu'est-ce que je dois mettre comme produit ? Qu'est-ce que je dois choisir comme programme ? » Et il m'envoie une photo. Donc voilà, il a 18 ans, il est majeur et vacciné et encore pas tout à fait autonome.

  • Speaker #0

    On peut peut-être lui suggérer de demander à ChatGPT. Ça, ça peut aussi alléger la charge mentale des femmes.

  • Speaker #1

    Je n'y ai pas pensé, effectivement.

  • Speaker #0

    Alexandra, je me tourne vers toi. Je pense que tu as aussi tes infos à nous partager sur ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, autre étude réalisée en 2021 par l'Institut européen pour l'égalité des genres. 68% des femmes en Belgique déclaraient s'occuper chaque jour de la cuisine et du ménage. Ce taux est en légère baisse par rapport aux données précédentes, signe d'une évolution progressive des habitudes domestiques, n'est-ce pas ? Et puis dans le même temps, 43% des hommes affirmaient participer quotidiennement à cette tâche, une proportion... en hausse par rapport aux enquêtes antérieures.

  • Speaker #0

    Alors, ça peut sembler finalement 68% des femmes qui s'occupent tous les jours de cuisiner, de faire le ménage. C'est beaucoup. Ça va dans le bon sens. Mais ici, voilà, 43% des hommes participent en faisant des tâches. Et on en revient sur cette question des tâches. Ce n'est pas juste une question de tâches. C'est penser à la totalité. Et là, on n'y est pas encore.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a deux choses. Ça évolue, mais ça évolue lentement, donc moins vite. que ce qu'on pense, en fait, dans la répartition des tâches entre les hommes et les femmes. Et ce que ces études ne calculent pas, en effet, c'est qui porte la charge d'y penser.

  • Speaker #0

    Ce qui est très différent. Je propose de passer déjà au troisième axe de notre podcast, donc vraiment prendre conscience pour alléger sa charge mentale. Diane, est-ce que la prise de conscience peut vraiment être un levier de changement pour alléger sa charge ? Parce qu'évidemment... Encore faut-il prendre du recul pour se dire, ok, là, il y a quelque chose qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Oui, donc en prendre conscience et je dirais surtout en parler, c'est déjà commencer à dénouer le problème. Mais ça ne va pas suffire, il va falloir agir aussi.

  • Speaker #0

    Et en parler, c'est en parler avec qui ? Avec les copines ? Est-ce qu'on en parle finalement avec des gens qui vivent les mêmes situations ? Ou justement, il faut plus de recul ?

  • Speaker #1

    Oui, donc là, on en revient à l'entourage, au soutien social. donc il peut y avoir des groupes WhatsApp dans lesquels on dit « Ah, j'en peux plus » . C'est clair que ventiler déjà, identifier, ventiler, c'est vachement important. Et donc, une chose qu'on sous-estime, c'est qu'en fait, le fait de verbaliser des émotions, ça permet déjà de les faire dégonfler. C'est un peu comme si on donnait le signal à notre cerveau « Ok, j'ai entendu ton message. » Et donc, maintenant, tu peux relâcher l'intensité de l'émotion.

  • Speaker #0

    Et pour être concret pour les personnes qui nous écoutent, là vous suivez de nombreuses personnes, est-ce que vous avez un exemple très concret de quelqu'un que vous avez accompagné qui a eu vraiment ce déclic par rapport à la prise de conscience en particulier ? Comment on a ce déclic ?

  • Speaker #1

    Je pense à une cliente qui, comme beaucoup, avait intériorisé cette injonction de la bonne élève. La bonne élève, c'est celle qui... veut tout bien faire et qui veut faire plaisir à tout le monde. Donc ça la menait évidemment à une pression assez importante et aussi à beaucoup de fatigue et d'épuisement. Je lui ai demandé de quelle vie elle rêvait pour sa fille. Et elle m'a répondu, voilà, ce que je souhaite pour elle, c'est qu'elle soit libre et qu'elle fasse ce qui lui plaît. Et quand elle a réalisé qu'en fait, elle donnait à sa fille un exemple qu'elle n'avait pas envie qu'elle suive, et que les enfants copient beaucoup ce qu'on fait en fait, eh bien, ça a été un eureka pour elle. Elle s'est dit, ok, maintenant, stop, je... commence à dire non avec détermination et je le fais pour donner l'exemple à ma fille.

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, les enfants sont des éponges et il est clair que si on ne donne pas le bon exemple, c'est d'autant plus difficile par la suite. Et peut-être que la culpabilité dont on parlait aussi tout à l'heure revient en se disant « Mon Dieu, quel exemple je donne à mes enfants ? »

  • Speaker #1

    Oui, et je pense qu'en fait, les enfants font plus ce qu'on fait que ce qu'on dit. C'est important qu'on soit, entre guillemets, cohérents dans nos actions parce qu'on peut dire beaucoup de choses, mais si les enfants ne nous voient pas faire, finalement, ils intègrent moins bien.

  • Speaker #0

    Et au niveau pratique, finalement, comment on peut s'aider ? Alexandra, je sais que tu as aussi des infos à nous transmettre à ce sujet, sur des pistes possibles pour alléger cette fameuse charge mentale avec des applications ou autres bonnes idées. Inspire-nous.

  • Speaker #2

    Alors, certaines applications tentent en effet d'alléger la charge mentale en facilitant la répartition des tâches. On peut mentionner MyFamilies, qui fonctionne comme un agenda familial partagé. Chacun peut y indiquer sa rendez-vous, ses corvées ou les courses à faire, ce qui permet de rendre visibles les tâches et de les répartir plus équitablement, mais aussi de rendre visible cette fameuse charge mentale dont on parlait. Et puis, il y a aussi Sweepy, S-W-E-E-P-Y. qui aide à planifier le ménage selon les disponibilités de chaque membre du foyer et à suivre l'avancement des tâches. Ces outils ne remplacent évidemment pas la communication familiale, mais ils favorisent une meilleure organisation collective.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra. Diane, je me permets de vous faire réagir. Ces applications, bonnes, mauvaises idées ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est des très bonnes idées. Ça remplace la liste papier qu'on pourrait faire. Et donc c'est certainement... plus user-friendly pour les enfants qui participent dans ce cas-là aux tâches ménagères et domestiques.

  • Speaker #0

    Ça permet de les sensibiliser en intégrant des outils qui font partie finalement de leur quotidien. C'est plutôt pas mal. Je vous propose maintenant d'aborder le dernier axe de notre podcast, retrouver de l'espace intérieur au quotidien. Alors Diane, selon vous,

  • Speaker #1

    pourquoi est-ce si difficile pour beaucoup de femmes de déléguer ou de dire stop ? En fait, c'est difficile de dire non ou de dire stop quand les autres s'attendent à ce qu'on dise oui. Donc, il faut reconnaître que les femmes sont encore souvent, par exemple, parents par défaut. Donc, typiquement, les écoles appellent d'abord les mères.

  • Speaker #0

    C'est intéressant quand on y pense, de se dire finalement, le monde est organisé de cette manière-là. C'est ça qu'il faut changer, finalement.

  • Speaker #1

    Un autre exemple très concret, c'est les pédiatres disent que même quand c'est le... père qui emmène l'enfant à la consultation, il appelle la mère parce qu'il n'arrive pas à répondre à certaines questions que lui pose le pédiatre. Et dans un autre registre, mais qui peut aussi être lourd, la charge mentale de la contraception retombe majoritairement sur les femmes.

  • Speaker #0

    On pourrait en faire tout un sujet de podcast. On n'aura pas le temps aujourd'hui, mais effectivement, c'est aussi une charge qui incombe souvent aux femmes. J'ai le sentiment qu'on répète souvent aux femmes qui ont une charge mentale élevée qu'il faut qu'elles apprennent à penser à elles, mais Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Et pourquoi est-ce si difficile à faire ? Parce que ça, c'est un peu le bon conseil de la bonne copine. Oui, mais relâche la pression, pense à toi, fais des choses pour toi. Mais dans le concret, c'est difficile à mettre en place. Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on a déjà donné pas mal d'explications à pourquoi c'est difficile pour les femmes. La pression sociale, les attentes, etc. Et donc, je pense qu'il est plutôt temps de penser à des pistes de solution. La principale, selon moi, c'est d'accepter qu'il y a des choses qui ne seront pas faites. Dire non, limiter, accepter que certaines choses soient mal faites ou pas faites du tout. En réalité, nous voulons en faire trop, ça c'est sûr. Or, nous avons besoin de plusieurs heures par jour de ne rien faire, entre guillemets. Alors c'est quoi ne rien faire ? C'est une forme de repos éveillé ou de contemplation ou du droit à la lenteur en fait. C'est biologiquement nécessaire pour notre cerveau. qui, lui, doit faire la consolidation des connexions entre nos neurones, la régulation émotionnelle et même la créativité, par exemple. Je ne sais pas si vous avez déjà constaté que parfois, vous vous cassez la tête sur un problème pendant des heures et puis c'est au moment où vous prenez votre douche, où vous allez sortir le chien, que tout d'un coup, la solution vient plus tard. Donc une piste de bon sens, c'est d'en faire moins et d'arrêter de se comparer à des modèles qui sont complètement irréalistes en fait. La comparaison c'est du poison, ça je dis souvent à mes clients. Acceptons nos limites personnelles et individuelles, joyeusement, et la vie n'en sera que meilleure. Donc c'est vraiment le oui parfois on oublie, oui parfois on foire, et alors ?

  • Speaker #0

    C'est pas grave.

  • Speaker #1

    développons, j'ai envie de dire, une forme de bienveillance à notre égard, comme on est capable d'en avoir vis-à-vis de nos amis.

  • Speaker #0

    Justement, beaucoup de femmes disent qu'elles savent ce qu'elles devraient faire. Finalement, c'est un peu du bon sens. Mais qu'elles n'y arrivent pas. Qu'est-ce qui blotte ? Est-ce que c'est le monde qui va à toute vitesse ? Et donc, en fait, on se dit, il faut que je ralentisse, mais je n'y arrive pas. Est-ce que c'est le conjoint, les enfants ? Qu'est-ce qui fait que vraiment c'est difficile et que ça bloque ?

  • Speaker #1

    On a expliqué comment... Les habitudes s'installent. Et puis après, ce qui bloque, c'est les habitudes. Le cerveau a tendance à faire toujours plus de la même chose. Et donc, c'est un peu fou d'espérer un résultat différent en faisant la même chose plus fort, plus longtemps, plus souvent. Donc, ce que je préconise, c'est vraiment de voir nos habitudes pour ce qu'elles sont et de les remettre en question si elles ne nous amènent pas là où on veut arriver.

  • Speaker #0

    Et on parlait tout à l'heure de cette volonté toujours de bien faire, et donc ça vient un peu toucher au perfectionnisme, qui est souvent l'affaire des femmes aussi. Comment, très concrètement, on peut alléger sa charge sans culpabiliser ? Parce que c'est vrai que se dire, bah oui, finalement, ce sera moins bien fait ou ce sera pas fait, quelque part, la culpabilité peut vite s'installer, on en parlait à l'ouverture de ce podcast. Comment on peut faire pour alléger sans verser, finalement, dans la culpabilité ?

  • Speaker #1

    Une pratique qui peut aider, c'est de faire ce qu'on appelle du journaling en anglais. Donc, c'est écrire un journal. Donc, c'est vraiment quotidiennement prendre cinq minutes pour noter ses pensées, ses préoccupations, ses...

  • Speaker #0

    Vider la tête.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. Ses tâches mentales. On sous-estime parfois le pouvoir d'une feuille de papier. Moi, personnellement, ça me permet vraiment de me vider la tête, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes qui, finalement, ont du mal aussi. à se reconnecter à leurs besoins réels ? Parce qu'on ne sait pas toujours, tiens, qu'est-ce qui finalement est bon pour moi pour retrouver de l'énergie, de la sérénité et vraiment sortir de ce bouillonnement mental. Comment on se reconnecte à ses besoins quand on a finalement passé des années à s'occuper des autres ?

  • Speaker #1

    À mon sens, se reconnecter à soi, ça commence par la respiration. Et donc la respiration la plus efficace que je connaisse quand on est saturé, quand on est stressé, c'est ce qu'on appelle le soupir physiologique. Donc, je vous le mime. J'inspire. J'inspire encore un petit coup pour pleinement remplir mes poumons. Parce que quand on est stressé, en général, on a tendance à respirer de manière…

  • Speaker #0

    Un peu en apnée.

  • Speaker #1

    Oui, un peu en apnée. Une fois que j'ai tout inspiré, j'expire par la bouche de manière lente le plus longtemps possible. Et je vais répéter cette respiration plusieurs fois jusqu'à ce que je sente que je me sens plus calme.

  • Speaker #0

    On parlait des applications tout à l'heure. Je crois qu'il existe aussi des applications pour apprendre à mieux respirer.

  • Speaker #1

    Il existe des applications de cohérence cardiaque qui sont géniales. Il suffit de suivre une petite bulle qui monte et qui descend à l'écran et qui permet de rétablir un rythme d'inspiration et d'expiration.

  • Speaker #0

    Donc si je vous entends, se reconnecter à ses besoins réels, c'est aussi revenir aux fondamentaux, respirer profondément, se nourrir correctement. On en parlera tout à l'heure avec Laurence Lins. Donc c'est vraiment revenir quelque part à la base.

  • Speaker #1

    Ce que vous disiez, c'est finalement, il y a une forme de déconnexion. Et donc la reconnexion, ça commence par la respiration. Et puis une fois qu'on est mieux dans son corps et mieux dans sa tête. plus en contact avec son corps et sa tête, alors les besoins vont devenir plus clairs.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez, en plus de la respiration, une pratique, un exercice ou un réflexe super simple pour nos auditrices, afin qu'elles puissent essayer dès aujourd'hui d'apaiser ce mental envahissant ?

  • Speaker #1

    Oui. Donc, je propose des micro-pauses pour ajuster son niveau de tension intérieur.

  • Speaker #0

    Expliquez-nous.

  • Speaker #1

    Ça part du principe que notre état par défaut, c'est la détente. Et donc, ce qu'il faut faire, ce n'est pas quelque chose en plus.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose en moins. Et ce moins, c'est la crispation dans laquelle on va se mettre progressivement au fur et à mesure des petits coups de stress de la journée. Donc l'idée, c'est que je me pose, j'observe mon corps et je vais essayer d'arrêter de crisper ce qui est crispé. Donc je scanne mon visage, mes épaules, mon dos, mes cuisses. Et chaque fois que je sens une petite crispation, je mets mon attention au-dessus. Et j'attends que mon corps se décrisse, qu'il se détende, qu'il retourne en fait à son état naturel de détente et de bien-être. Et quand mon corps se détend, puisque le corps et l'esprit sont liés,

  • Speaker #1

    On en parlait tout à l'heure, absolument.

  • Speaker #0

    Absolument. Une fois que mon corps se détend, je vais sentir que mon esprit lui aussi se détend. C'est quelque chose que je fais plusieurs fois par jour. Moi, je l'ai fait dans la voiture juste avant d'arriver ici chez vous. Et c'est ce que je propose aux auditrices de tester.

  • Speaker #1

    Donc, on décrispe la mâchoire, on laisse tomber les épaules. Absolument. Voilà, on se reconnecte finalement à son corps pour alléger son mental. C'est une belle manière de conclure votre intervention. Merci Diane pour vos éclairages et toutes ces pistes concrètes pour alléger sa charge mentale. Merci Diane.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #1

    J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast.

  • Speaker #2

    Bonjour Périne.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de charge mentale, on pense finalement rarement à ce qu'il y a dans l'assiette. Et pourtant ?

  • Speaker #2

    On parle souvent effectivement de charge mentale comme d'un problème d'organisation ou de répartition des tâches. Mais l'alimentation influence directement la clarté mentale, notre humeur et la capacité à gérer notre stress.

  • Speaker #1

    Et finalement, pourquoi est-ce qu'on mange un flûtant sur notre mental ? C'est pas intuitif ?

  • Speaker #2

    Pas du tout. Le lien passe par... plusieurs mécanismes et c'est à nouveau notre microbiote qui est au cœur de la situation. Pourquoi ? Parce qu'il est en fait le maître de notre nerf vague, c'est-à-dire de l'axe cerveau-intestin. Un microbiote qui va être diversifié va pouvoir moduler l'inflammation et soutenir la production de molécules qui sont importantes pour notre humeur et nos émotions, comme le GABA ou la sérotonine. Pour soutenir notre microbiote et équilibrer notre humeur, il faut manger sainement et nourrir ce microbiote.

  • Speaker #1

    Tout un programme !

  • Speaker #2

    Tout à fait. Alors, il y a un autre mécanisme qui est important, c'est la régulation de la glycémie. Pourquoi ? Parce qu'en fait, quand notre taux de sucre fait le yo-yo, donc quand on mange du sucre un peu tout au long de la journée, on va ressentir fatigue, irritabilité et difficulté de concentration. Donc ça, c'est vraiment aussi très important, bien soutenir sa glycémie.

  • Speaker #1

    Évidemment, quand il faut penser à plein de choses et qu'on a des difficultés à être concentré,

  • Speaker #2

    on grignote. Voilà, donc ça, c'est vraiment important. Enfin, certains nutriments vont vraiment servir de briques. Par exemple, le tryptophan que l'on va retrouver dans certaines noix, comme les noix de cajou ou dans les produits laitiers, ça va permettre de produire la sérotonine. La thyrosine est un autre bloc de construction. On va les retrouver dans les grains de courge, par exemple. Et cette thyrosine, elle est importante pour produire la dopamine, qui est essentielle à notre motivation. Donc, il faut à la fois gérer nos émotions par le tryptophan et... avoir envie de bouger via la thyrosine.

  • Speaker #1

    Et ces acides aminés dont tu parles, ils se trouvent dans l'alimentation, tu le disais, mais est-ce qu'on doit se complémenter aussi dans ce type de nutriments ?

  • Speaker #2

    Alors, pas forcément. Ça dépend encore une fois si on mange sainement et qu'effectivement... Mais ça peut ! Bien sûr, ça peut être une solution. Et je pense que d'ailleurs, on en parlera un peu plus tard. Il y a un autre nutriment qui est vraiment très important et on en parle souvent pour les problèmes cardiovasculaires, par exemple. Mais les oméga-3 ont aussi un rôle hyper important dans le fonctionnement de notre cerveau, puisqu'il est une grande part de nos membranes neuronales. Donc c'est vraiment un nutriment qui est vraiment important et qui va permettre une meilleure communication entre nos neurones.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, on dit souvent que le cerveau est un gros consommateur d'énergie. Quels nutriments, de manière très concrète, sont indispensables pour fonctionner de manière stable et éviter vraiment ces... Coup de pompe cognitif.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, on parlait de sucre tout à l'heure, du yo-yo. En fait, il faut des sucres, mais il faut des glucides lents.

  • Speaker #1

    Des bons sucres.

  • Speaker #2

    Des bons sucres qui ne vont pas impliquer une glycémie yo-yo. Et donc, on va favoriser les aliments dits à index glycémique lent, comme le quinoa, les lentilles, le pain ou les pâtes complets, évidemment, qui vont libérer l'énergie lentement et donc éviter les coups de pompe. Et donc, on a aussi besoin de protéines. On parlait des acides aminés tout à l'heure. Et bien, effectivement, on va retrouver ces acides aminés dans les protéines. Et donc, par exemple, le tryptophan et la thyrosine se retrouvent dans ces protéines indispensables. Et alors, on peut penser évidemment aux... Le magnésium, donc les micronutriments qui vont avoir un rôle clé pour le fonctionnement de notre cerveau. Et donc le magnésium, c'est vraiment l'élément anti-stress. C'est lui qui va fournir aussi l'énergie cellulaire à nos neurones. Et en plus de ça, lorsqu'il est associé aux vitamines B, ça va encore être plus efficace. Il y a un élément qu'il ne faut absolument pas oublier, c'est le fer, puisque le fer transporte l'oxygène et donc ça permet à notre cerveau d'être bien oxygéné.

  • Speaker #1

    Et on sait que les femmes, souvent, sont carencées en fer. Et ne le savent pas toujours, par ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. Donc, on est plus susceptible à une carence en fer que les hommes, puisque nous avons des pertes sexuelles, tout à fait. Et en plus de ça, il faut savoir que ce fer associé à l'iode fait que notre thyroïde fonctionne mieux. Donc, la thyroïde est aussi un élément indispensable pour avoir un métabolisme qui fonctionne bien.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des comportements ou des types d'aliments qui entretiennent la charge mentale ? comme la consommation de café, on a parlé du sucre tout à l'heure. Est-ce que tu peux juste nous faire un petit rappel rapide sur tout ça ?

  • Speaker #2

    Effectivement, les excitants comme la caféine, que l'on va retrouver évidemment dans le café, les sucres rapides qui sont également un excitant, ou les sodas, on pense à certaines marques bien connues de sodas, c'est clair que ça va avoir un impact négatif sur notre charge mentale, donc sur le fonctionnement de notre... cerveau et donc ça crée ce qu'on appelle des crashs cognitifs. On pense également à l'alcool qui lui va par exemple perturber le sommeil qui est indispensable pour bien récupérer. Il y a alors tout ce qui est aliment ultra transformé puisque là-dedans il n'y a plus rien. Donc il n'y a plus de fibres, il y a peut-être des protéines mais pas de bonnes protéines. Donc ça c'est vraiment des aliments qu'il faut bannir pour... garder une activité cognitive tout à fait...

  • Speaker #1

    Donc si je te suis, pour un cerveau plus léger, on évite trop de café, les mauvais sucres, on en a largement parlé, donc je pense que tout le monde voit de quoi il s'agit en titre à pas de marque, et évidemment l'alcool, on y pense moins, mais c'est vrai que c'est pas terrible pour le cerveau.

  • Speaker #2

    Tout à fait, exactement. On pense souvent à notre foie, mais c'est effectivement pas top pour notre cerveau non plus.

  • Speaker #1

    Alors dans ta chronique dédiée au burn-out, tu recommandais l'ashwagandha. Est-ce que dans le contexte de la charge mentale, cette plante adaptogène est également intéressante ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. En fait, la racine d'ashwagandha, elle est vraiment bien documentée et notamment pour son effet régulateur sur le taux de cortisol. Donc ça, j'en ai déjà parlé. Et donc, ça peut vraiment être un soutien également pour diminuer la charge mentale. Et un effet très important, c'est que ça peut soutenir le sommeil. Donc le sommeil et la charge mentale peuvent vraiment être liés. Par exemple, chez BeLive, on a pensé à ça puisqu'on a à la fois un produit ashwagandha tout seul, mais on a également un produit qui combine l'ashwagandha avec une micro-algue qui s'appelle le glaine. Cette micro-algue a un effet bénéfique sur le microbiote. On revient à ce qu'on disait il y a quelques instants, entretenir son microbiote, c'est aussi très important pour une fonction cognitive qui est au mieux.

  • Speaker #1

    Alors certaines plantes comme la mélisse ou la passiflore sont connues pour favoriser la détente et l'apaisement. Est-ce que ces plantes peuvent réellement aider à relâcher la pression mentale au quotidien ? Est-ce que c'est un bon réflexe ?

  • Speaker #2

    Alors ça peut être un bon réflexe. En fait, ces plantes sont connues depuis très très longtemps dans la phytothérapie classique et elles sont reconnues pour aider à être plus zen. On connaît par exemple la mélisse qui pousse dans nos jardins, qui a des effets calmants. Donc une petite tisane de mélisse, ça peut être vraiment très intéressant. Et on peut la prendre par exemple juste avant de dormir parce que ça va permettre de mieux s'endormir.

  • Speaker #1

    Et puis c'est très bon aussi.

  • Speaker #2

    Et c'est très bon, ça a très bon goût. Donc la passiflore, elle, elle peut pousser dans nos jardins, mais c'est plus rare. Elle a un effet un petit peu différent. Elle va agir plutôt comme un anxiolytique, donc elle va diminuer le stress. mais de manière assez douce. Et donc, ça peut être intéressant lorsqu'on est trop nerveux ou qu'on a aussi des difficultés à s'endormir. Et donc, vraiment pouvoir les consommer sous forme de tisane, c'est une très bonne idée. Il existe évidemment aussi ces plantes dans les compléments alimentaires.

  • Speaker #1

    Et on rappelle qu'il faut les choisir de bonne qualité, bio, et que chez BeLife, évidemment, on a tout ce qu'il faut pour ça.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Alors, pour les personnes qui se sentent... Bye débordé, on en parlait tout à l'heure avec notre invité, quelles sont tes recommandations vraiment pratiques ? Par exemple, mieux s'hydrater, ne pas sauter de repas, intégrer des pauses conscients, on a parlé de la conscience de soi. Qu'est-ce que tu peux recommander pour les personnes qui nous écoutent ?

  • Speaker #2

    Moi, je travaillerais sur trois leviers. D'abord, effectivement, l'hydratation est très importante. Et donc, il faut mettre en place une routine pour s'hydrater convenablement. Parce que souvent, on se dit, je ne bois pas assez d'eau. Mais qu'est-ce qu'on peut faire finalement pour boire suffisamment ? Alors moi, ma petite routine, c'est de me lever le matin. Et avant de boire mon café ou mon thé, c'est de prendre un ou deux verres d'eau à jeun. De boire deux verres d'eau pendant le repas.

  • Speaker #1

    Avec ou sans citron, Laurence ?

  • Speaker #2

    Alors, on peut. Il y a deux écoles. Pour moi, le citron est très bien, sauf si évidemment, pour certaines personnes, le problème du citron, c'est que ça crée une sensation d'acidité. Donc dans ce cas-là, il faut toujours écouter son corps, donc ne pas le faire. Mais effectivement, boire un verre d'eau avec du jus de citron, ça peut être une bonne idée puisqu'on s'hydrate et on travaille sur son foie. Donc c'est le double effet gagnant. Donc ça, c'est vraiment important. Et donc avoir cette routine au cours de chaque repas, de boire. au moins un ou deux verres d'eau et avant d'aller dormir, si possible aussi, boire un verre d'eau.

  • Speaker #1

    Alors je rappelle aussi pour les personnes qui nous écoutent qu'on a dédié tout un podcast à l'hydratation d'ailleurs. Donc pour d'autres bonnes pistes, n'hésitez pas à aller l'écouter. On en revient à ton deuxième axe, Laurence.

  • Speaker #2

    Alors le deuxième axe, c'est cuisiner bien finalement. Et donc pour ça, souvent ce qui coince, c'est qu'on n'a pas assez de temps. Donc il faut s'organiser. Donc le week-end, parfois quand on a un peu plus de temps, c'est faire ce qu'on appelle du batch cooking. Et on peut y consacrer, par exemple, une heure ou une heure et demie le week-end. Et donc, on prépare différents plats à base de céréales complètes, de légumineuses, de protéines animales et végétales. Sauf si on n'est que végétarien. Et puis des légumes cuits. Et en fait, du coup, on peut prendre une petite portion de ce qu'on veut chaque jour. Et donc ça, ça permet de manger sainement sans devoir consacrer beaucoup de temps durant la semaine. Et alors, on parlait tout à l'heure des petits coups de poing. pompes qu'on avait et donc on a tendance à grignoter et manger trop de sucre, c'est vraiment de prévoir des snacks qui sont bons pour le cerveau. Et donc là, on peut penser à un yaourt mélangé à des noix ou par exemple un pesto, ça peut très bien être aussi, ou des crudités. On peut avoir quelques crudités sur soi et des fruits entiers. Donc on ne mange pas, on ne boit pas des jus de fruits, on mange le fruit entier.

  • Speaker #1

    Et on évite aussi les snacks pas bons pour le cerveau, donc plein de sucre, j'imagine.

  • Speaker #2

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ici, je vois que c'est plutôt des protéines que tu nous proposes. Tout à fait. C'est important de le rappeler.

  • Speaker #2

    Voilà, des protéines et des fibres qui sont évidemment très bonnes pour notre microbiote. Et alors, vraiment, je pense que le petit conseil en plus, c'est de manger sans écran. Donc, de prendre 10 à 15 minutes, ça ne doit pas être très long, mais de consacrer notre cerveau uniquement à ce qu'on mange. Donc, là, on parle de ces repas conscients. Et ça, c'est vraiment important parce qu'en fait, ça déconnecte notre cerveau. Et donc, ça diminue le stress et surtout, ça augmente l'assimilation des nutriments. Donc, c'est vraiment très important. Ce n'est pas uniquement psychologique. C'est vraiment très important au niveau nutritionnel et physiologique de faire cette petite pause.

  • Speaker #1

    Et finalement, quand l'alimentation est insuffisante, qu'est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #2

    Là, on se tourne vers les compléments alimentaires, c'est clair. Alors, il faut évidemment essayer au mieux de corriger les petits défauts au niveau nutritionnel. qu'on peut s'aider de compléments alimentaires et un des premiers compléments que je recommande absolument, c'est le magnésium parce que le magnésium, on est tous en carence. Donc là, je pense qu'il y a 95% de la population qui est en carence et qui l'ignore. Donc ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #1

    Il y a des études d'ailleurs très sérieuses du SPF Santé qui le disent. C'est pareil pour la vitamine D et puis d'autres nutriments. Le magnésium pour le stress en tout cas.

  • Speaker #2

    Tout à fait. La dernière étude de Sienzano, tout à fait. Donc ça, c'est vraiment important. Il y a une forme de magnésium qui est l'acétyl-thorinate de magnésium, qui est particulièrement indiquée pour tout ce qui est stress et cognitif.

  • Speaker #1

    Et pour tous ceux qui n'ont pas fait chimie++, on rappelle que l'acétyl-thorinate, on en trouve aussi dans le magnésium 4O de BeLife. Tout à fait,

  • Speaker #2

    exactement. Et alors, on peut se tourner vers des oméga-3. les vitamines B et la vitamine D, qui non seulement est très bonne pour notre cerveau, mais aussi pour notre immunité. Donc, ce sont vraiment, pour moi, c'est le quatuor de base, magnésium, oméga-3, vitamine B et vitamine D.

  • Speaker #1

    Très clair. Merci, Laurence. Je vais à présent me tourner vers Alexandra pour lui demander toujours cette tâche difficile, mais ô combien importante, de résumer nos échanges en trois messages essentiels. Voilà, qu'est-ce qu'il faut retenir de ce podcast ?

  • Speaker #3

    La première information qu'il me semble importante de rappeler, c'est que notre cerveau n'est pas multitask, contrairement à ce que l'on a tendance à penser de nos jours. Il n'a pas la faculté de gérer 20 onglets ouverts comme un ordinateur pour reprendre la métaphore de notre invité. Lorsqu'il fatigue, cela se manifeste par différents symptômes, comme de la fatigue cognitive, mais aussi des symptômes physiques, de la fatigue ressentie physiquement, des difficultés à dormir ou encore des problèmes de santé. Notre invité mentionnait aussi les maladies en hit, les tendinites, les sinusites, les pharyngites, qui sont toutes des signaux lancés par notre corps quand il fatigue. On a aussi évoqué différentes solutions, à commencer par la nécessité d'une prise de conscience. Et ensuite, la principale solution, selon notre invité, c'est d'accepter que certaines choses ne seront pas faites ou qu'elles seront mal faites. C'est une des clés importantes contre la charge mentale. Autre solution évoquée, le fait de déléguer l'ensemble d'une tâche à quelqu'un d'autre, en ce compris la gestion en amont de cette tâche et pas uniquement la tâche en elle-même. D'autres habitudes peuvent être mises en place comme le journaling, la pratique d'une respiration, des temps de micro-pauses pour décrisper son corps. Et puis enfin, je terminerai par ce rappel qui a aussi été fait par notre invité, à savoir qu'il faut être bienveillante avec soi-même.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra pour cette belle synthèse qui clôt cet épisode de BeLiveTalk. Si vous avez aimé ce moment avec nous, pensez à nous soutenir en laissant une note ou un petit commentaire. Cela nous aide évidemment à continuer à vous proposer du contenu de qualité. Et bien sûr, abonnez-vous pour ne rien manquer. Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode dédié au mécanisme du stress. A bientôt !

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:00

  • AXE 1. COMPRENDRE CE QU’EST RÉELLEMENT LA CHARGE MENTALE

    02:46

  • AXE 2. LA CHARGE MENTALE DANS LA VIE FAMILIALE

    11:35

  • AXE 3 : PRENDRE CONSCIENCE POUR ALLÉGER SA CHARGE MENTALE

    18:03

  • AXE 4 : RETROUVER DE L’ESPACE INTÉRIEUR AU QUOTIDIEN

    22:22

  • La chronique Phyto et nutri de Laurence Lins

    31:14

  • Conclusion

    44:23

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