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Be-Life talk, le podcast qui met la santé des femmes en action

Le burn-out : en parler pour agir

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55min |30/09/2025
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Le burn-out : en parler pour agir

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55min |30/09/2025
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Description

Burn-out : comprendre, prévenir, rebondir.

Dans ce nouvel épisode de Be-Life talk, Sacha Peiffer, auteur du livre Burn-out : Plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir, vient partager son expertise sur un phénomène d’actualité qui prend une place grandissante, aussi bien dans le monde professionnel que dans la sphère privée. Avec des mots simples et concrets, il explique la différence entre surmenage et burn-out, décrit les profils les plus exposés (perfectionnistes, altruistes, hyper‑créatifs...) et dévoile les signaux d’alerte à ne pas ignorer (impuissance, désengagement). Il propose également des leviers pratiques pour réagir : se fixer des objectifs réalistes, déléguer, instaurer un cadre horaire, s’appuyer sur un accompagnement adapté.

Alexandra Lambrechts, journaliste, met ces constats en perspective grâce à des chiffres récents qui montrent l’ampleur du phénomène.

Enfin, dans sa chronique Phyto & nutri, Laurence Lins, Directrice chez Be-Life et nutrithérapeute, apporte un éclairage précieux sur les nutriments à privilégier pour réduire le risque de burn-out. Elle partage aussi des recommandations — alimentation, sommeil, organisation — qui permettent d’instaurer un meilleur équilibre jour après jour.

🎧 Un épisode vivant, inspirant et concret — à écouter et à partager sans attendre.

Ressources utiles :
- En savoir plus ? Découvrez nos articles de blog sur le burn-out et la charge mentale.
- Le livre de Sacha Peiffer est disponible sur les plateformes traditionnelles. Un e-shop permet également d’y commander le livre directement :

https://store.nico-du-web.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Perrine Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous dans ce tout nouvel épisode. Alors aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui touche malheureusement de plus en plus de personnes, c'est celui du burn-out. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, presque tout le monde connaît dans son entourage quelqu'un qui est passé par cette épreuve. C'est dire l'ampleur du phénomène. Et ce que l'on sait peut-être moins, c'est que le burn-out n'est pas un phénomène qui ne touche que la sphère professionnelle. Il s'immisce aussi dans nos vies privées. Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Sacha Peffer, auteur du livre Burn-out, plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir. Alexandra Lambrex, journaliste, nous accompagnera tout au long de ce podcast avec des chiffres clés et des informations utiles pour mieux comprendre le burn-out. Nous retrouvons également Laurence Lins pour sa chronique « Phyto et Nutri » . Je vous propose sans plus tarder d'entrer dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre le burn-out. Sacha, bienvenue dans ce podcast. Pourriez-vous en quelques mots nous présenter votre parcours et expliquer à nos auditrices pourquoi cette… thématique du Burnout vous tient particulièrement à cœur ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci pour votre invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait plaisir. Donc aujourd'hui, je suis co-CEO de Inet, qui est une agence de transformation digitale et stratégique à destination des entreprises. Alors j'ai eu aussi un passé de journaliste pendant 15 ans, en presse écrite, un petit peu en télévision. Et j'ai toujours eu cet intérêt pour la santé, l'aspect psycho aussi qui m'intéressait beaucoup. En clair, je préférais de produire de l'info utile au public plutôt que de faire du factuel, des faits divers et des choses comme ça. Ça m'a toujours beaucoup plus intéressé pour amener quelque chose aux gens. Et alors, pourquoi le Burnout ? Parce que, comme vous venez de le dire, on a tous des amis qui l'ont vécu et notamment, j'en ai un, Nicolas Pourbet, qui a été vraiment concerné. Ça a été très, très loin. J'ai été aux premières loges pour assister à ce qui s'est passé. Et voilà la jeunesse du projet.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un lien avec, finalement, votre motivation profonde ? Qu'est-ce qui vous a donné envie, en fait, d'écrire ce livre ?

  • Speaker #1

    D'abord, c'est que j'adore écrire et c'est une passion que je n'ai plus trop exercée ces dernières années. J'ai collaboré à plusieurs projets de livres, dont certains qui n'ont jamais abouti. Et donc, je me disais toujours, j'aimerais bien écrire un livre, mais de nouveau, quelque chose d'utile et de concret. Et puis, il y a cette amitié qui est là, en fond, avec Nicolas, qui est mon co-CEO. Et Nicolas a fait deux burn-out en 2007 et en 2009. Le premier, il était extrêmement jeune, 25 ans à peine. Et il a fait le type de burn-out qu'on fait normalement quand on a une carrière déjà bien remplie. Également une rechute en 2022, mais il n'est pas retombé dedans grâce à l'expérience qu'il a vécue avant. Et donc, il y avait déjà un terrain pour écrire quelque chose.

  • Speaker #0

    C'est lui votre source d'inspiration finalement ?

  • Speaker #1

    Pour se lire, oui, tout à fait, parce qu'il y a eu des faits, vraiment, on en reparlera. Mais voilà, c'est quand même pas anodin. Il y a eu vraiment un gros pétage de plomb auquel on a tous assisté quand il a fait son burn-out. Il y a eu un internement en hôpital psychiatrique. Et Nicolas est quelqu'un qui est à livre ouvert, qui en parle beaucoup, qui échange avec les entrepreneurs. Par ailleurs, forcément, on est confronté tous les jours à des clients, des entreprises qui, je vous l'ai dit, notre métier, c'est la transformation stratégique et digitale. Des entreprises qui ont peur parfois de l'IA qui arrive, de comment retransformer le modèle, etc. Et beaucoup d'employés et de décideurs nous reparlaient tout le temps du Burnout. Oui, j'ai peur du Burnout, un tel a fait, etc. Et là, on se dit, c'est un sujet d'actualité, il faut faire quelque chose. Et donc, je me suis dit, c'est le momentum, si on veut faire un livre, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    On le sait, il existe finalement beaucoup d'ouvrages consacrés au Burnout. C'est malheureusement une thématique qu'on connaît depuis plusieurs années. Qu'est-ce qui, selon vous, rend votre livre vraiment différent des autres ? C'est quoi sa valeur ajoutée ?

  • Speaker #1

    Moi, je voulais du court et de l'utile. C'est vrai, vous avez raison, il y a une pléthore de livres aujourd'hui. Quand vous regardez sur un certain magasin en ligne américain que tout le monde connaît, que je ne vais pas citer, il y a énormément, des dizaines de références. Il y a beaucoup de gens qui eux-mêmes ont fait un burn-out et qui ont le besoin de transmission d'écrire. Il y a des psychologues, des psychiatres très érudits qui nous font des ouvrages très scientifiques dont on a besoin aussi. Et ici, ce qui est différent, c'est qu'on voulait prendre le livre par le biais du témoin qui assistait à tout ça. Mais moi, je n'ai jamais vécu de burn-out. J'espère que j'en ai vu. On ne vivrait jamais. Mais j'ai été aux premières loges. Finalement, ce n'est pas une biographie qu'on va faire ici. On se sert du fil rouge de l'histoire de Nicolas pour avancer dans le livre. En même temps, on en profite pour donner un état des lieux de ce qu'il y a aujourd'hui. Parce que ça évolue, les connaissances évoluent, les typologies de burnout identifiées évoluent également. Et surtout, donner aux gens des recommandations concrètes. Des gens qui vont peut-être le lire quand ils sont en burn-out, ils sont en congé, ils sont en train d'aller à la pêche aux informations. D'autres qui ont compris qu'ils étaient à risque. Ils sont sur la pente descente, oui. Donc on voulait vraiment des recommandations concrètes. Que faire ? Et avec vraiment un diagnostic prédictif, dont je suppose qu'on reparlera peut-être, qui est utilisable et qu'on peut transmettre même dans le livre.

  • Speaker #0

    Alors on l'a compris, le témoignage de votre ami est vraiment la pierre angulaire de ce livre. Il a traversé un burn-out sévère avec rechute, on l'a compris. En quoi ce récit personnel avec ses hauts et ses bas peut-il résonner auprès de nos auditrices et leur permettre vraiment de se reconnaître dans certaines situations, même si finalement elles ne sont pas dirigeants d'entreprise ? Ce n'est pas un livre destiné aux dirigeants d'entreprise, il faut quand même le rappeler.

  • Speaker #1

    On a voulu vraiment que les lecteurs se reconnaissent, que le plus grand nombre de types de lecteurs se reconnaissent dedans, justement. Et donc, déjà, on l'a dit, l'histoire de Nicolas n'est pas 90% du contenu du livre. Évidemment, c'est qu'une petite partie. Quand je raconte l'histoire, je suis aussi ami avec lui. Donc, je raconte la partie aussi familiale qu'il a vécue, sa femme, ses enfants, pour l'entourage extrêmement compliqué de vivre à Burnout. Et donc, je vous dirais, homme ou femme, dirigeant ou pas, On peut tous être sujet au burn-out et je peux vous dire que rien que déjà dans le récit, la partie purement récit de Nicolas, on se reconnaît parce qu'on vit tous d'une certaine façon, en tout cas certaines personnes plus que d'autres, la pression, la pression qui est là. Et plus on a des responsabilités dans la vie, plus on a de pression et cette pression, elle peut s'infiltrer partout, au travail, dans sa propre famille, via notre téléphone également aujourd'hui. Et dans le récit, on constate que Nicolas est victime d'un épuisement, parfois même de découragement, d'un sentiment d'être inefficace. Et je pense que ça peut entrer en résonance avec ce que certaines de vos auditrices pourraient vivre dans toute sphère de la vie, que ce soit au travail ou pas. Et donc, je pense que ça touche aussi celles qui vivent actuellement un burn-out ou qui en sortent. Et ça montre qu'on peut rebondir et cela passe souvent par une aide extérieure d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un point important qu'on va aborder un petit peu plus loin dans ce podcast. C'est vraiment comment on rebondit les solutions l'après. Mais d'abord, il faut quand même rappeler, vous l'avez dit, on vit toute forme de pression dans la vie et le burn-out, évidemment, est souvent associé au monde du travail. Mais vous rappelez très justement dans ce livre qu'il peut aussi concerner bien d'autres sphères de la réalité de la vie. Est-ce qu'on peut donner quelques petits exemples pour que nos auditrices se reconnaissent aussi ? dans d'autres contextes que celui du travail.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je peux citer quelques types de burn-out qui n'ont rien à voir avec la sphère professionnelle. Et parmi ceux qui sont les plus identifiables et compréhensibles facilement, il y a le burn-out parental, dont on parle énormément aujourd'hui. Donc c'est quoi ? C'est l'épuisement dans son rôle de parent. On peut même aller jusqu'au détachement émotionnel, temporaire, heureusement, vis-à-vis de ses enfants. Il y a une perte de satisfaction dans la parentalité et souvent les causes, c'est cette envie d'être la maman parfaite. Je dis la maman parce que vous avez surtout des auditrices, évidemment, le parent parfait. Et parfois, on a envie aussi de reproduire l'éducation qu'on a idéalisée, qu'on a reçue de nos propres parents, qu'on veut reproduire dans le monde d'aujourd'hui, mais qui n'est plus le même et qui n'est plus adapté à ça. Puis il y a le cumul. des responsabilités parentales et professionnelles. On veut être une super maman. Et à un moment, l'élastique, il pète, évidemment.

  • Speaker #0

    Et la difficulté, c'est aussi que finalement, quand on fait un burn-out professionnel, il y a des mécanismes de maladie. On se met en retrait. Quand on fait un burn-out parental, on ne peut pas mettre ses enfants de côté pour autant.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir que les choses changent. Si on reproduit, c'est l'éloge de la folie, qu'on reproduit tout le temps la même chose, on obtient toujours le même résultat. Donc si on dit juste « je suis épuisé, ça ne va pas, mais ça ne changera jamais, il n'y a jamais rien qui va se passer » . Donc même à l'échelle familiale, il faudra peut-être mobiliser un peu plus le papa si c'est la maman qui est concernée, responsabiliser les enfants. Aujourd'hui, il y a parfois des problèmes par rapport à ça, où en fait on chouchoute beaucoup nos enfants. Il y a plein d'aspects qui peuvent intervenir dans cette vie privée, où on peut solliciter de l'aide. Un mentorat, des personnes auprès desquelles déverser les problèmes en dehors de la famille, parce qu'en effet, on ne peut pas prendre congé de son rôle de parent aussi facilement.

  • Speaker #0

    Donc on l'a bien compris, le burn-out parental est un des types de burn-out. Il en existe d'autres ?

  • Speaker #1

    Oui, au total, il y a sept types de burn-out et dans le livre, je les détaille tous. Je vous ai parlé du burn-out parental parce qu'on le comprend aisément, surtout quand on est maman, par exemple. une autre forme très facilement compréhensible aussi et qui va vous parler, c'est le burn-out numérique, ou on l'appelle aussi burn-out digital. Et ça, je m'y suis intéressé parce que c'est une nouvelle forme, c'est une forme assez récente, où là, on parle évidemment de surconnexion. qui peut provoquer, et ça les psychologues le disent, une fatigue cognitive assez grave. Et donc là, il y a clairement une difficulté à se déconnecter. Et c'est aussi sans doute un phénomène d'addiction qui, l'addiction est un sujet à part entière, que je ne vais pas développer dans le livre, je ne suis pas addictologue, je ne suis pas spécialisé là-dedans. Mais il y a l'addiction évidemment à son smartphone aussi qui intervient. Et une des causes du burn-out numérique, c'est ces fameuses notifications permanentes. On est notifié par n'importe quoi, même l'application de votre supermarché, etc. Et il est important de limiter ces notifications, d'utiliser les applications avec modération. On utilise même maintenant des applis qui vont cadenasser votre utilisation du smartphone, etc. pour éviter ce genre de problème, parce que ce type de burn-out peut arriver très très jeune. Et il met aussi le doigt sur la frontière qui n'existe pas toujours en vie professionnelle finalement et vie privée. privé, parce que cet aspect numérique vient tout le temps nous reconnecter. Simisser. Voilà, simisser par rapport au monde du travail. Et puis enfin, autre type de burn-out que je peux citer, qui est facile à comprendre, c'est le burn-out émotionnel. On est épuisé par ces émotions qui sont très fortes, trop fortes parfois. On a l'impossibilité de se détacher par rapport à des problèmes, des problèmes des autres, souvent des proches, souvent la famille, le conjoint, la maman, le papa. Et donc, ce type de burn-out entraîne parfois Une désensibilisation à nouveau émotionnelle. La cause, on s'implique parfois trop dans les problèmes des autres. Et on le verra tout à l'heure, peut-être, il y a des profils spécifiques qui sont très altruistes et qui s'impliquent trop finalement dans les problèmes des autres et qui prennent ça dans leur sac à dos alors qu'ils n'ont pas toujours à le faire.

  • Speaker #0

    Alors au niveau de la manifestation du burn-out, on parle souvent de fatigue intense qu'on peut parfois confondre aussi avec un burn-out. Quels sont selon vous vraiment les éléments ? qui permettent de faire la différence entre une fatigue intense temporaire et un burn-out qui, tout doucement, est en train de s'installer.

  • Speaker #1

    On disait dans un monde incertain comme on vit aujourd'hui, on est toutes et tous fatigués pour plein de raisons. Des fois, c'est nous qui les provoquons, des fois, c'est des raisons extérieures. Et les études, de nouveau, le disent, ça ne va apparemment pas aller mieux. Et donc, dans certains cas, la fatigue, ça peut aller très loin. On ne trouve plus ces mots. On commence une tâche, ça peut être une tâche professionnelle ou ça peut être une tâche à la maison. On va dans une pièce et on ne sait plus pourquoi.

  • Speaker #0

    Ça me parle tellement.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, c'est un signe, clairement, il y a une fatigue mentale qui est là. Ce sont des signes clairs de surmenage, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut confondre le surmenage avec le burn-out. Ce n'est pas pour ça qu'il faut banaliser le surmenage non plus. En effet, l'épuisement est une des spécificités du burn-out, mais ici, on est allé trop loin dans le burn-out. Il y a burn, il y a out, donc on a brûlé. toute son énergie et on a été au-delà de nos limites mentales et physiques. Et il y a comme un collapse, en fait, qui se passe. Et quand on dépasse ses propres limites physiques et mentales, on peut le vivre très différemment. En général, ça se passe très, très mal. Et là, on peut parler de burn-out, qui va s'accompagner aussi d'un détachement ou d'un désengagement. Donc, il n'y a plus de sens dans ses responsabilités ou ses relations avec les autres. Et on est complètement, en fait, défasé avec le monde autour de nous. Et enfin, il y a, j'en ai déjà un peu parlé, ce sentiment d'inutilité. on a l'impression de ne plus être à la hauteur de ses propres attentes ou de celles des autres. Et donc, ces trois ingrédients-là montrent vraiment qu'on est en train de glisser vers le burn-out ou qu'on est carrément dedans. Alors, au final, ça peut provoquer quoi le burn-out ? Parce qu'il y a différentes façons de ressortir. On retrouve par exemple l'état catatonique. J'en ai parlé avec certains patients qui l'ont vécu, où en fait, on est comme une larve, il ne se passe plus rien. La maman qui rangeait très bien la maison, qui était super maman, etc. Vous la retrouvez dans son canapé avec tout qui parle.

  • Speaker #0

    Avec le bazar autour d'elle.

  • Speaker #1

    Le bazar autour d'elle. Elle ne gère plus les enfants. Elle n'a plus envie. Elle s'est désengagée. Il y a comme une forme de dégoût. Ou alors, et c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, mais j'ai eu d'autres témoignages par rapport à ça. C'est vraiment ce qu'on appelle le pétage de plomb, pour vulgariser le terme. Donc, la personne entre vraiment en crise. Et donc, c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, qui part en crise complète. La police a dû intervenir et puis il a été en hôpital psychiatrique pendant quelques mois. Voilà, c'est des phénomènes extrêmement puissants qui dépassent, vous l'aurez compris, la fatigue chronique ou le surmenage.

  • Speaker #0

    Alors, on l'a dit, le burn-out, évidemment, il prend de plus en plus d'ampleur dans nos sociétés modernes. Mais il est aussi un petit peu utilisé à tort et à travers, et on le met un petit peu à toutes les sauces, clairement. Est-ce que cette forme de banalisation ne risque pas de minimiser la réalité d'un phénomène qui est très sérieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et quelque part, dans votre question, vous donnez une partie de la réponse. Et c'est important d'en parler, on n'en parle pas assez. Le terme burn-out, il est soudain apparu de plus en plus dans les médias. Ce qui est une bonne chose. Vers les années 2010, il y avait d'ailleurs certains... des entrepreneurs qui l'avaient vécu, des décideurs, des décideuses qui l'avaient vécu, qui refusaient d'en parler dans les médias parce que c'était encore tabou. Et puis, on en a parlé beaucoup, dans les magazines, dans la presse, etc. À toutes les sources, effectivement. Mais sans toujours aller au fond du problème. Et donc, pour des bonnes ou des mauvaises raisons, parce qu'on ne peut pas toujours en vouloir au public, parfois le public ne connaît pas toujours la signification exacte du terme burn-out. Et trop souvent... Un simple surmenage, comme on l'a dit tout à l'heure, est assimilé trop vite à un burn-out. Mais ce mot burn-out est galvaudé et donc les personnes finalement qui sont vraiment victimes de burn-out en souffrent. Et parfois, même en société, entendent des choses comme ça et n'osent même pas en parler parce que ça les énerve tellement intérieurement. Elles ont été absentes pendant des mois. Donc, c'est des choses qui sont traumatisantes au niveau psychologique.

  • Speaker #0

    Alors Alexandra, je me tourne vers toi pour quelques données chiffrées. Le burn-out, évidemment, c'est aussi des chiffres.

  • Speaker #2

    Et oui, en Belgique, près d'un travailleur sur six souffrirait de symptômes liés au stress chronique ou à l'épuisement professionnel. C'est un chiffre du SPF Emploi qui date de 2023.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces données. Je vous propose désormais d'aborder les signes qui finalement doivent alerter quand le corps ou l'esprit tire la sonnette d'alarme. Sacha, quels sont les tout premiers signaux, parfois discrets, qui devraient vraiment mettre... la puce à l'oreille et alerter la personne qu'elle risque vraiment de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    Le premier signe, on l'a dit, c'est bien sûr une forte fatigue, mais une fatigue anormale, mais surtout un agacement chronique par toute une série de petites ou grandes choses. Par exemple, vous ressentez une angoisse quand un collègue ou une collègue se dirige simplement vers vous parce que dans votre cerveau, vous avez déjà peur qu'elle vienne vous demander quelque chose et vous êtes déjà en surmenage. Donc ça... Quand vous avez des réactions qui sont physiques mais involontaires, il y a quelqu'un, je vois dans mon champ de vision, une personne qui arrive vers moi, on va encore me demander.

  • Speaker #0

    On anticipe finalement une situation qui ne se produira peut-être pas.

  • Speaker #1

    Ça, ça fait par exemple partie typiquement des questionnaires officiels pour déterminer le taux de risque ou si vous êtes en burn-out par exemple. Et c'est la même chose à la maison. Quand on gère des enfants, on se dit, qu'est-ce qu'il va encore venir me demander ? Quel problème je vais encore avoir ? Je vais chercher à la garderie, il tire la tête, qu'est-ce qu'il a ? Quand vous constatez ça, que ça dépasse la simple fatigue, déjà ça c'est un signe. Et puis ensuite, là c'est vraiment une position qu'on a adoptée, que vous adoptez, que vous ressentez en vous et qu'il n'y avait pas avant, qui est le dégoût, on va dire un certain désengagement. Vous ressentez un mal-être, une boule au ventre dans des situations qui provoquent cette fatigue. Là, vraiment, on est sur des signes avant-coureurs ou des signes, quand ils sont très graves, que le burn-out est bel et bien là. Et si vous sentez aussi que ce qui vous motivait avant était votre moteur, votre carburant, aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas, ça vous indiffère totalement. Là, vous avez plusieurs indices.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui, selon vous, fait que beaucoup de personnes ne se rendent pas forcément compte de leur état à temps ? Ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup. C'est que finalement, on ne se rend pas compte qu'on est en train de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    La première raison, c'est que souvent, les personnes victimes de burn-out ont en général des profils hyper impliqués. Donc c'est en général, si on prend le monde du travail, c'est des gens extrêmement impliqués dans ce qu'ils font, extrêmement responsables et qui ont un niveau d'exigence par rapport à eux-mêmes qui est souvent très élevé. Mais forcément, ils se mettent la pression sur eux-mêmes. la pression peut être aussi extérieure, ça peut être la cause du burn-out, mais quelque part, ce niveau d'exigence, alors qu'il y a des problèmes, on continue à l'augmenter, à le monter, à le monter, et la personne doit être irréprochable. C'est très souvent une personne extérieure, un soignant, un collègue, un supérieur, un membre de la famille par exemple, qui va devoir mettre le malade face à sa situation, et au début, il peut être totalement dans le déni. Ça arrive très souvent.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'on pourrait penser que les personnes en burn-out, on évoquait tout à l'heure un peu les tricheurs, entre guillemets, mais finalement non. Si j'entends bien, le profil quelque part de la personne qui risque de tomber dans ce burn-out, c'est quelqu'un de très impliqué, de très engagé, de bosseur, on pourrait parler de profil plutôt d'entreprise. Comment on identifie finalement ce qui est de l'ordre d'un stress normal ? Parce que voilà, dans le monde du travail, il y a des impératifs, il y a des objectifs. Il y a toute une série de choses qui font que le stress, il est inévitable. Et finalement, les signaux plus inquiétants, où là, vraiment, on est sur un épuisement qui est proche.

  • Speaker #1

    Il est souvent assimilé à une connotation négative, effectivement. Or, il fait partie de nous à la base. Et si on a en nous cette capacité à stresser, c'est à la base pour de bonnes raisons. C'est pour nous protéger du danger. Vous en avez peut-être déjà parlé dans le podcast. Oui,

  • Speaker #0

    le stress, c'est quelque chose de positif à la base, effectivement.

  • Speaker #1

    C'est pour nous donner aussi de l'énergie à des moments clés où on en a besoin. Par exemple, vous avez un gros événement qui arrive, vous avez préparé. Vous êtes comme une loque. Et puis, en fait, juste avant l'événement... Il y a le stress positif qui arrive parce que c'est l'aboutissement de tout ce qu'on a fait. Ça, c'est du stress positif. Donc, il y a un bon stress. Mais lorsque ce stress est omniprésent, je dirais presque H24, 7 jours sur 7, il y a un problème. Et cela ne peut que finalement mal se terminer parce qu'on n'est pas fait pour résister à ça. Et on ne va pas nécessairement tomber en burn-out, mais il y aura des dégâts qui peuvent mener en effet au burn-out. Le signal à surveiller, selon moi, d'après tout ce que j'ai entendu, C'est le sentiment d'impuissance. Donc, quelque part, vous savez que vous êtes trop stressé, qu'il y a de trop. Votre entourage vous l'a peut-être dit également. Mais vous n'arrivez plus à poser de limites, en fait. Et des témoins m'ont même dit, oui, je suis stressé, mais ça n'arrêtera jamais. C'est comme ça. Écoute, je me reposerai sous les pierres.

  • Speaker #0

    Et donc, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Ce déni, cette incapacité à voir que finalement, on est dans cette situation. Je crois, Alexandra, que tu as d'ailleurs une statistique à nous partager à ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, une étude montre que 70% des personnes en burn-out déclarent avoir ignoré ou minimisé leur signaux d'alerte pendant plusieurs mois avant de consulter. C'est un chiffre qu'on retrouve de Securex, qui date de 2024, donc de l'année passée.

  • Speaker #0

    Et c'est assez préoccupant. Merci Alexandra pour ces précisions. Je vous propose de passer à un point essentiel de la discussion, c'est évidemment la prévention. Le burn-out est-il considéré comme une maladie à part entière ? Et existe-t-il un profil type, on l'a déjà évoqué tout à l'heure, de personnes plus exposées, par exemple selon le genre ou certains traits de caractère ? Vous en parliez tout à l'heure, Sacha Pleffer.

  • Speaker #1

    En Belgique, je vais déjà répondre à votre question, non. Aujourd'hui, le burnout n'est pas considéré comme une maladie professionnelle. Mais il y a quand même une reconnaissance, il y a quelque chose qui ne va pas, les instances en sont conscientes. Donc c'est sur la liste officielle des maladies professionnelles, il n'existe pas. Par contre, on reconnaît un syndrome lié au travail. Et si on présente, par exemple, les signes que j'ai décrits tout à l'heure, on peut faire un examen de dépistage qui, souvent, va être prescrit par votre médecin généraliste, qui va officialiser le lien entre la sphère travail professionnelle et le burn-out dont vous souffrez. Et il y a alors l'intervention régulière, notamment du médecin conseil, qui va analyser l'évolution pour permettre une poursuite. dans le temps de la prise en charge du malade par la mutuelle, parce que c'est souvent des mois, parfois des années d'incapacité. Et ce qu'on dit très peu, c'est que certains travailleurs ne reprendront jamais le poste qu'ils occupaient. Donc on voit bien la nuance à nouveau avec celles et ceux qui sont absentés trois semaines du bureau et qui disent « voilà, j'ai un burn-out » . Et le vrai burn-out, en effet. Il y a des profils qui sont plus à risque que d'autres. notamment les personnes extrêmement créatives qui ont beaucoup d'idées. Elles ont une idée toutes les deux secondes et elles veulent les concrétiser. Et notamment aussi un profil très connu, c'est ce qu'on dit en anglais, les work-out colleagues. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont super performants et qui doivent le rester. Donc ça rejoint ce que je disais un peu tout à l'heure. Ils se mettent des exigences extrêmes. C'est des gens qui vont se réveiller la nuit pour écrire des idées, qui vont reprendre sans cesse du travail chez eux, etc. Donc ça, c'est typiquement les profils à risque.

  • Speaker #0

    Alors votre livre propose aussi, vous l'avez évoqué, un outil prédictif basé sur l'intelligence artificielle qui s'accompagne justement d'une analyse de ces profils à risque. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus et nous dire finalement comment cet outil pourrait être utilisé très concrètement dans la vie quotidienne ou en entreprise ?

  • Speaker #1

    Chez Inet, depuis des années, on utilisait un outil belge pour profiler, comme on dit les gens, moi c'est un terme que je n'aime pas, mais en fait c'est Profilquid. C'est un outil vraiment prédictif, c'est un outil d'intelligence artificielle qu'on utilise notamment lors des recrutements. Mais ce n'est pas pour dire, il est bon, il n'est pas bon, il est intelligent, il ne l'est pas. Non, pas du tout. C'est en fait pour comprendre le profil de la personne pour que dans son poste, elle soit au bon endroit, au bon moment, avec des tâches où elle va s'épanouir. Parce que quand on ne s'épanouit pas dans son travail, en général, ça va durer quelques temps et puis un moment... Ça n'ira plus et donc ni le travailleur ne s'y retrouve, ni l'entreprise non plus. Et puis, il y a une extension qui a été créée qui s'appelle PQIT Risk et qui est vraiment axée sur les risques liés au burn-out. Et donc, ce que j'ai essayé de faire, on m'a dit que ça marchait. plutôt bien, parce que j'ai pas mal de gens qui ont fait le test, c'est que j'ai voulu reproduire sur papier ce test prédictif. On peut le faire très facilement en répondant à quelques questions pour voir si on fait partie des quatre grands profils à risque. Alors, ces profils, c'est les perfectionnistes. Donc, ça, c'est des gens qui veulent que tout soit parfait. Alors, il y a les altruistes également. Donc, eux, ils veulent toujours prendre... C'est les sauveurs, c'est les gens qui veulent aider et qui... en plus de leurs propres problèmes, vont prendre ceux des autres sur le dos. Et ça peut mener aussi au burnout. Il y a les créatifs, je l'ai dit tout à l'heure. Donc ça, c'est des gens.

  • Speaker #0

    Qui ont mis l'idée à l'as.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est les développeurs. C'est les gens qui sont très, très créatifs et qui ne s'épanouissent que s'ils créent. S'ils ne créent pas, ils sont malheureux. Et puis, il y a, comme je disais tout à l'heure, les work alcooliques super performants. Et donc, le test permet de déterminer si vous êtes fort ou faiblement dans certains... concernés par certains de ces profils. Mais ce qui est fou, c'est qu'on peut cumuler les quatre à la fois.

  • Speaker #0

    C'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, ce qui était le cas de Nicolas Bourbet, dont on a compris, on a fait le test, pourquoi il en est arrivé là. Et donc, en fonction de votre profil, si vous êtes concerné, on vous présente vraiment des recommandations ultra spécifiques, très concrètes. Et ce qui est bien, c'est que ce test, on peut le communiquer à son mari, à sa femme, à un collègue.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas à destination des responsables LH, des entreprises, parce qu'on parlait tout à l'heure. dans cette sphère-là. Donc vraiment, tout un chacun, quelqu'un qui nous écoute là maintenant, peut aller faire son profilage et voir si finalement il est à risque.

  • Speaker #1

    Voilà. Et d'ailleurs, chez Inet, nous, on le fait faire par notre personnel tous les ans parce que la situation change. Une personne peut recevoir plus de pression et puis elle peut diminuer, elle peut augmenter. Et c'est important qu'on soit au courant de ce qui se passe. Donc oui, souvent, on va le connecter au travail, mais ça peut s'appliquer à toutes les sphères de la vie, finalement.

  • Speaker #0

    Puisque vous l'avez dit, il n'y a pas que des burn-out professionnels. Dans votre livre, vous proposez plus de 45 solutions concrètes. Pourriez-vous nous partager deux ou trois stratégies simples que nos auditrices peuvent mettre en place pour prévenir le burn-out au quotidien, si elles se sentent concernées ?

  • Speaker #1

    On l'a vu, les recommandations qu'on donne dépendent du type de burn-out par lequel vos auditrices pourraient être concernées. mais aussi en fonction du profil dont on vient de parler. Et donc, si je devais donner des recommandations plutôt générales dans lesquelles on peut se reconnaître, c'est de toute façon toujours se fixer des objectifs qui soient atteignables. Comme on dit, si vous adoptez toujours le même mode de fonctionnement, vous constatez que quelque chose ne va pas, mais les objectifs ne changent pas, ils restent toujours trop élevés, que ce soit au travail, que ce soit à la maison, jamais les choses ne vont s'améliorer. Donc, il faut être raisonnable dans ses objectifs. Un des aspects liés à la première recommandation, c'est selon moi aussi la délégation. Vous ne pouvez pas tout faire toute seule ou tout seul, que ce soit de nouveau au travail ou à la maison. Il faut se faire aider, responsabiliser ses collègues ou sa famille, ça aide énormément. On a vu des mamans qui ont complètement changé de vie parce qu'en fait, on les a conscientisés au fait que, tu sais, ton fils, il a 12 ans maintenant, il a envie de laver la vaisselle, il peut faire, trier ses vêtements, il peut le faire. et tu vas l'aider pour sa vie future. Donc, il ne faut pas culpabiliser. Tu n'es pas une mauvaise maman parce que tu fais faire ça et ça par ton enfant. Et puis enfin, je dirais aussi, dernière recommandation hyper importante, c'est sortez de votre petit cadre, je dis petit, pas de manière péjorative, mais familial, collègue, etc. Sortez, ouvrez l'horizon et parlez autour de vous, consultez. Commencez à en parler à votre médecin si vous détectez qu'il y a ce genre de problème dont on a parlé auparavant. Expliquez ce qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Alors, à titre personnel, moi, je recommande toujours le passage par des professionnels de la santé, d'après tous les témoignages que j'ai entendus, parce que le fait de s'adresser soi-même trop vite d'initiative à un coach, c'est à mes yeux un peu une loterie. Parce que n'importe qui peut... On peut dire n'importe quoi. On peut afficher une plaque de coach aujourd'hui en suivant 10 heures de cours en ligne. Et je ne dénature pas du tout la profession. Il y a des coachs qui sont vraiment excellents. Mais le faire trop vite parce qu'on a vu une publicité sur Internet. Ah oui, je me reconnais. Attention, il peut parfois y avoir des conseils qu'on vous donne ou des choses qui sont complètement à côté de la plaque. Mais donc de sortir de ce cadre familial et professionnel et d'en parler autour de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'il y a souvent, j'imagine, une certaine forme de repli. Donc c'est déjà un premier effort à faire.

  • Speaker #0

    En effet.

  • Speaker #1

    Vous parlez dans votre livre de l'importance du sommeil et de la récupération, mais aussi de la gestion du temps. Quel conseil pratique vous donneriez aux personnes qui se sentent totalement surchargées, avec une montagne sur la tête ? C'est quoi les premiers réflexes à adopter ?

  • Speaker #0

    Pour moi, en fait, par exemple, le manque de sommeil, c'est souvent la conséquence de tout ce qu'il y a derrière. Donc, en fait, on va manquer de sommeil parce qu'on est tracassé, parce qu'il y a un burn-out qui arrive, etc. Le sommeil, ce n'est pas la première chose à laquelle on s'attaque en général. Ce qu'il faut surtout faire, c'est s'attaquer au mal à la racine. Pourquoi est-ce qu'on est surmené, objectivé par exemple, qu'il y a un problème d'auto-exigence trop élevé, de super performance ? Et ça, c'est déjà un pas. Et ce n'est pas un pas facile à faire. On l'a vu quand on a un burn-out, parce qu'on est souvent dans le déni. Et quand on le fait, c'est déjà un pas vers la guérison. Et une des clés simples pour éviter aussi de tomber dans le burn-out, c'est, vous le disiez dans la question, c'est l'horaire. Par exemple, je ne prends plus d'appel professionnel après telle heure. J'ai un rituel de fin de journée qui va marquer. la fin de la période de travail qu'on a vécue très difficilement avec toute cette période du télétravail où il n'y avait plus trop de frontières, oui mais j'ai mon bureau à la maison, etc. et certaines l'ont encore aujourd'hui. Bêtement, je ne fais plus de lessive après une certaine heure parce que ça va sonner toute la soirée et donc je vais me lever tout le temps, repartir. Je décide que la lessive c'est tel et tel jour et pas les autres par exemple. C'est toutes des petites choses qui paraissent simples mais qui, cumulées les unes aux autres, permettent d'avoir une meilleure organisation et de mieux canaliser. son énergie et de laisser se reposer le physique et le cerveau le reste du temps. Et donc, on l'a vu, le burnout peut aussi venir, par exemple, d'une hyper-créativité, l'envie de concrétiser mille idées par jour, par semaine. Alors, ce type de public-là, donc très créatif, peut, par exemple, trouver des lieux, des activités ou exprimer sa créativité à fond dans des thèmes qu'il apprécie. Et c'est à nouveau se fixer des limites. C'est là, dans cet espace qu'il va créer. Et il y aura d'autres moments dans la vie où il va s'arrêter de créer, où il va se consacrer à sa famille ou à d'autres choses.

  • Speaker #1

    Donc, il faut vraiment baliser finalement son temps pour essayer de s'alléger quelque part pendant les autres moments de la journée, de la semaine.

  • Speaker #0

    Et puis, on peut aussi parler, parce qu'on les oublie parfois, les altruistes dont on parlait tout à l'heure, qui veulent toujours s'occuper des problèmes des autres, etc. Il faut apprendre à connaître son cercle d'influence en se disant, on a tous un cercle d'influence. je peux intervenir sur tel périmètre, mais... À partir d'un certain moment, je n'ai plus l'influence dessus. Donc, j'ai fait ce que je pouvais. Le reste du problème appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Alors, quel est le rôle finalement de l'entreprise ou des proches ? On en parle ici justement de vouloir aider. Mais j'imagine qu'ils peuvent jouer dans la prévention de manière positive aussi pour la gestion de ce burn-out, tout en restant évidemment à sa place.

  • Speaker #0

    Le rôle des proches... et des décideurs en entreprise, il est énorme. On le voit, il est énorme, il est capital, mais il n'est pas facile. Comme je le disais avant, un proche qui doit « affronter » quelqu'un qui glisse vers le burn-out, c'est quelqu'un qui est courageux, parce qu'il va faire face à du déni. Parfois, ce déni est même agressif. Mais il faut continuer à le faire, parce que ça sème des petites graines qui vont germer, et petit à petit, qui peuvent aider la personne à comprendre par elle-même qu'il y a trop de stress, trop de poids. Et ça va l'aider à objectiver les choses par elle-même. Parce que quand on répète, on répète, on répète, finalement, ça ressort. Alors, côté entreprise, là, je pense que les managers, les patrons, bref, les décideurs, ne sont pas tous des gens qui veulent à tout prix exploiter au maximum chaque collaborateur. Malheureusement, il y en a et il y en aura toujours. Mais c'est parfois des gens qui veulent bien faire, mais qui sont trop investis, très investis dans la gestion des problèmes de leur structure. On l'a dit, on vit dans une société aujourd'hui complexe. C'est aussi compliqué pour les structures, les entreprises. Et donc, c'est des gens qui doivent évaluer en permanence comment faire évoluer leur structure, leur entreprise. Ils ont souvent des tas de problèmes à gérer à court terme. Et quand tout va bien, en fait, ils ne s'intéressent pas trop à la santé mentale des travailleurs, finalement. Et donc, les entreprises et organismes qui anticipent... Pour moi, ce sont ceux qui se font accompagner de consultants, de mentors, qui vont leur rappeler régulièrement comment mieux écouter les collaborateurs, peut-être structurer, organiser des moments pour évaluer ces choses-là. Quand on fait, par exemple, les fameuses évaluations professionnelles, c'est important, oui, il faut évaluer un travail objectif, mais aussi revoir les motivations du travailleur. Est-ce que toutes les tâches qu'il fait le motivent toujours ? Et est-ce que... qu'il y a un risque ou pas de burn-out. Par exemple, avec des tests, comme on en a parlé tout à l'heure, il en existe d'autres, le PQIT risque, j'en ai parlé. Une fois par an, moi, je trouve que c'est très bien, c'est ce qu'on fait chez nous. Et je pense qu'aucune entreprise, aucune structure qui a les pieds sur terre n'a envie de voir quelqu'un d'hyper investi et rigoureux, ce qui est souvent le profil des personnes qui sont dans le burn-out, tomber dans le burn-out, ça n'est pas dans leur intérêt.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas de sens, mais je crois savoir qu'il y a quand même encore beaucoup de travail à réaliser de ce côté-là. Alexandra, en matière de prévention, tu as, je crois, une statistique à nous partager.

  • Speaker #2

    Oui, c'est une certitude. Selon une enquête menée en 2023, 62% des travailleurs estiment que leur entreprise ne met pas en place suffisamment de mesures pour prévenir les risques psychosociaux. C'est une information de partenaires professionnels.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra. Alors Sacha, quelle est votre réaction finalement face à ce constat que vous connaissez sans doute ?

  • Speaker #0

    Déjà, je suis très conscient du phénomène de nombreux organismes, qu'il s'agisse ou non d'entreprises, s'intéressent souvent au problème quand la maison brûle et donc beaucoup trop tard en général. Et donc les entreprises, je le redis, qui anticipent vont se faire accompagner de consultants et vont prendre des mesures adéquates pour essayer d'éviter de... Que la personne tombe dans le burn-out, parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on n'est pas informé sur le sujet.

  • Speaker #1

    Prévenir plutôt que guérir, c'est finalement dans l'intérêt de tout le monde. Je vous propose désormais d'aborder le dernier axe de cet épisode. Comment rebondir après un burn-out ? Sacha, que se passe-t-il après un burn-out ? C'est quoi les étapes pour se reconstruire et retrouver un équilibre quand on est au bout du rouleau ?

  • Speaker #0

    Chacun vit son burn-out, chacune différemment. La reconstruction, les étapes après. Ce n'est vraiment pas un moment facile, d'après ce que j'ai entendu, parce qu'il y a, en ce qui concerne le travail, une coupure très brusque avec cette espèce de machine infernale qui était en marche auparavant et qui a provoqué peut-être l'état dans lequel on est aujourd'hui. Donc c'est un choc, cette coupure, cet arrêt pour des gens qui, on l'a dit, sont très investis. Et puis après, il y a cette phase d'acceptation qui arrive en général et qui va souvent venir. grâce à toutes ces bulles d'expression qu'on a avec son thérapeute ou son médecin, on réfléchit aussi à ce que l'on veut vraiment. Qu'est-ce que j'aimerais idéalement faire et dans quoi est-ce que je voudrais m'accomplir ? C'est ça qui est important dans l'étape de la répartition.

  • Speaker #1

    Donc il ne s'agit pas de remettre les pieds là où on était. De la même façon, j'imagine que le risque de rechute est important. Il faut se questionner sur est-ce que j'ai encore envie aussi finalement ? C'est quoi les erreurs qu'il faut éviter justement quand... Quand on reprend cette activité, pour parler d'activité professionnelle, après un burn-out ?

  • Speaker #0

    Ce qui revient très souvent, c'est qu'on reprend trop vite. Et donc ça, je pense que les personnes qui reprennent trop vite, elles sont toujours dans le déni, finalement. Beaucoup l'ont fait, donc il y a énormément de personnes concernées.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est impliquées volontairement, on a envie de venir.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai repris trop vite. Beaucoup l'ont fait, ils l'ont regretté, parce qu'en fait, ça ne fait que prolonger la convalescence au total à l'addition. Et donc, la grosse erreur, parfois... fois, par contre, à l'opposé, c'est de tout plaquer. Il y a des gens qui disent « Voilà, moi j'arrête tout. » Et ce n'est pas parce qu'on a vécu un burn-out qu'on doit totalement changer de métier. On peut réinventer sa fonction. Par contre, si on sent que l'environnement où l'on a vécu le burn-out, une entreprise, ça peut être sa propre entreprise, ça peut être le cadre, en tout cas, professionnel qu'on avait. Et si le fait d'y retourner, ça nous provoque un mal-être. Il faut accepter qu'on ne pourra pas y retourner, pas retourner en tout cas au même endroit, et essayer de trouver une autre structure où exercer finalement son métier, où s'épanouir.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas forcément toxique. Si le milieu est toxique, évidemment, il vaut mieux s'en détacher. Mais par contre, comme vous le disiez, on peut aussi réinventer les contours de sa fonction, là où on était, et pas forcément faire une rupture brutale. Beaucoup de personnes se demandent aussi... Peut-on vraiment, finalement, se remettre d'un burn-out et retrouver une vie équilibrée ? Est-ce qu'on s'en remet vraiment ? Est-ce que vous avez des histoires positives ou des exemples concrets à partager pour redonner espoir à celles qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Le premier que je vais citer, c'est évidemment l'exemple de Nicolas. Il va bien aujourd'hui. Oui, il va très bien. C'est pour ça qu'il a accepté de témoigner. Sur la couverture, on le voit avec sa guitare. J'ai choisi cette photo parce qu'en fait, l'une de ses bulles d'épanouissement quand il était justement hospitalisé, ça a été la musique. Il avait déjà quelques affinités avec, il s'est vraiment épanoui là-dedans. Et aujourd'hui, il suit encore des cours de musique, etc. qu'il épanouit et qu'ils font sortir totalement. Du monde de l'entreprise, être CEO aujourd'hui dans une entreprise, c'est beaucoup de responsabilité. C'est quelqu'un, on l'a dit, qui était concerné par les quatre profils à risque en même temps. Donc vous voyez, deux burn-out, un risque de rechute. Donc un créatif très impliqué qui penche les problèmes des autres. Voilà, et aujourd'hui, tout va bien, Nicolas va bien. Il a pu retrouver son rôle depuis des années dans l'entreprise avec plus de sagesse et de recul. C'est d'ailleurs grâce à ça qu'il n'est pas retombé. dans le Burnout en 2022. Et puis, j'ai connu également une ancienne collègue, également victime de Burnout, qui a mis 9-10 mois à se soigner. Et aujourd'hui, elle exerce le même métier, finalement, mais dans une nouvelle structure où elle bouge beaucoup plus. Et toute la journée dans un bureau, finalement, elle a compris que ce n'était pas pour elle, ça ne lui plaisait pas. Donc, finalement... tous ces gens-là, la conclusion est salutaire. Le burn-out est finalement un genre de tremblement de terre qui leur permet de vivre mieux et de profiter de leur entourage. Et aussi ce médecin qui a avoué avoir lui-même fait un burn-out, c'était quelqu'un qui recevait des patients tous les jours jusqu'à 21-22h et qui aujourd'hui ne prend plus de patients après 18h. C'est une autre organisation, un nouveau contour. Et qui va très bien.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que vous aimeriez dire à celles qui nous écoutent et qui traversent euh... Peut-être cette épreuve, évidemment, leur rappeler qu'il est possible de s'en relever. Mais voilà, qu'est-ce que vous leur diriez à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Je dirais communiquer, parler, ne rester pas dans l'isolement. Il faut échanger, pourquoi pas avec d'autres personnes qui ont vécu ou qui vivent la même chose que vous. Et il est important d'échanger aussi avec des personnes, on l'a dit, extérieures à son environnement direct. Votre environnement, il ne connaît que vous, que, entre guillemets, votre burn-out. Et ils n'ont pas toujours une vue complète sur les solutions. Il n'y a pas de recul. Voilà, il n'y a pas de recul. Et puis évidemment, lisez, informez-vous. Ça aide à objectiver les choses et ça dessine finalement un nouvel horizon. Et puis enfin, intégrer une donne très importante, c'est que la victime de burn-out a la mémoire courte. Elle oublie très vite qu'elle a eu son burn-out et on peut très vite retomber dans les travers. Quelqu'un qui a fait un burn-out, le risque est toujours là. Il faut l'accepter, il faut vivre avec. et simplement... tirer des conclusions pour être encore plus attentif aux signes avant-coureurs et ne plus retomber dedans.

  • Speaker #1

    Merci Sacha. On va terminer avec une question pratique. Où nos auditrices peuvent-elles se procurer votre livre ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus simple, c'est de taper Burnout et mon nom Sacha PFR P E I 2 F comme François E R sur Internet parce qu'en fait, grâce à notre fabuleux distributeur, il est vraiment présent partout, que ce soit en Belgique à l'étranger. Il est présent sur des grande librairie américaine dont on parlait tout à l'heure, mais il est présent en revendeur et on peut aller même dans le libraire du quartier qui ne l'aura probablement pas parce qu'il n'a pas tous les stocks, mais auprès de qui on peut le commander.

  • Speaker #1

    Merci Sacha pour votre précieuse contribution à ce podcast. J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast. Bonjour Laurence.

  • Speaker #3

    Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de burn-out, forcément on pense tout de suite à grande fatigue, mais on sait tous que c'est bien plus que ça. Quels sont les nutriments ou compléments qui sont les plus indiqués pour aider à soutenir l'organisme dans ce contexte précis ?

  • Speaker #3

    En effet, le burn-out se traduit avant tout par une fatigue intense, mais aussi par une sensation de vide et un manque d'élan vital. Et donc, pour soutenir l'organisme dans cette phase, on va penser à deux grands axes. Tout d'abord, l'énergie cellulaire. avec des nutriments comme le magnésium ou les vitamines du groupe B. Ces deux éléments sont indispensables au fonctionnement de nos mitochondries, qui sont des centrales énergétiques de nos cellules. Et le magnésium, donc, non seulement va servir à faire mieux fonctionner ces mitochondries, mais il va avoir aussi un effet calmant direct sur l'état de stress.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pour la grande fatigue.

  • Speaker #3

    Ça, c'est pour la grande fatigue. Et donc, c'est vraiment un axe sur lequel on peut travailler. Donc, avoir suffisamment d'aliments qui contiennent du magnésium et des vitamines B ou des compléments.

  • Speaker #1

    Mais pas que.

  • Speaker #3

    Mais pas que, parce qu'en fait, le système, l'autre voie sur laquelle on va pouvoir jouer, c'est le système nerveux qui est en fait surexploité. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a certains neurotransmetteurs qui vont être en carence. On peut penser, par exemple, à la thyrosine. qui est le précurseur de la dopamine. Et la dopamine, c'est le neurotransmetteur qui va nous donner cette pulsion de se lever le matin, d'agir. Donc quand on est en état de burnout, généralement la thyrosine est en carence.

  • Speaker #1

    C'est pour retrouver un peu d'élan.

  • Speaker #3

    C'est ça, exactement. Pour pouvoir se relancer. Vraiment, c'est l'idée de relancer la machine. Il y a aussi d'autres acides aminés ou des dérivés comme la L-theanine ou le GABA qui vont avoir un rôle inhibiteur, qui vont calmer notre système nerveux central. et et qui vont permettre de retrouver un état beaucoup plus calme, et donc aussi favoriser un sommeil réparateur. Donc l'idée ici, ce n'est pas de donner un coup de fouet, comme on peut prendre un multivitamine par exemple. Si ce n'est pas ça dont on parle. Exactement, mais c'est de nourrir vraiment l'organisme en profondeur, pour qu'il puisse retrouver progressivement ses ressources.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du magnésium et des vitamines du groupe B, qui sont très souvent évoquées. Est-ce que tu peux juste rappeler, c'est quoi le rôle essentiel pour ceux qui n'ont pas fait chimie plus à l'école ?

  • Speaker #3

    Le magnésium, en fait, c'est un élément qui est extrêmement important. Je pense qu'on sous-estime vraiment le rôle qu'il peut avoir parce qu'il va intervenir dans plus de 600 réactions enzymatiques dans notre corps. Donc, ça veut dire qu'il va toucher une grande partie de notre métabolisme. Et donc, comme je le disais, un de ses rôles principaux, c'est de produire l'énergie cellulaire. Si nos cellules ne produisent plus d'énergie, c'est clair qu'il y a un vide quelque part. Quand on est dans une phase d'épuisement comme le burn-out ou un stress chronique, c'est-à-dire le début du burn-out, on va perdre davantage de magnésium par les urines. Pourquoi ? Parce qu'en fait, lorsqu'on est stressé, lorsqu'on est dans cette phase de stress, qui peut être un stress ponctuel, mais là on est sur quelque chose qui est de chronique, donc forcément c'est amplifié, le magnésium va être expulsé de nos cellules. au profit de l'entrée du calcium suite à l'excitation nerveuse qui est liée au stress. Donc, c'est un cercle vicieux. Pourquoi ? Parce qu'au plus on est stressé, et si ce stress est chronique, c'est encore plus important.

  • Speaker #1

    Au plus on perd de magnésium.

  • Speaker #3

    Voilà, au plus on perd de magnésium, donc au plus on est fatigué, donc au plus on est stressé, et donc on part dans une boucle finalement sans fin. Et donc, quant aux vitamines B, elles vont en fait former une équipe. Donc, les vitamines B, elles travaillent ensemble. Donc, par exemple, la vitamine B1, B2. B3, B5 et B6 ont participé justement au métabolisme énergétique. Alors on revient un petit peu à la chimie. C'est le fameux cycle de Krebs que nous avons vu dans nos cours de biochimie. Et les trois autres vitamines B, donc la B6, la B9 et la B12, vont être cruciales pour la fabrication des neurotransmetteurs, donc des effets directs sur notre état émotionnel, et aussi la régénération cellulaire. Donc la différence qu'il y a entre un simple stress passagers et le burn-out, c'est que nos réserves sont vraiment épuisées. Et donc, ce magnésium, par exemple, on n'a plus du tout de magnésium.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres plans, par exemple, ou des extraits naturels, on aime bien ça nous chez Be.Life, que tu considères clairement comme adaptés dans le cadre d'un burnout pour gérer en fait ce stress au quotidien ?

  • Speaker #3

    Je pense qu'il faut distinguer deux choses. Le stress au quotidien, on est tous plus ou moins stressés au quotidien. Ce n'est pas la même chose que le burnout, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure. pas forcément se tourner vers les mêmes plantes en cas de stress quotidien, par exemple un stress ponctuel, où on va conseiller des plantes calmantes comme la mélisse, la passiflore,

  • Speaker #1

    un peu de thé vert,

  • Speaker #3

    etc. Donc la petite infusion du soir qui va effectivement calmer notre système nerveux central. Mais donc, dans le burnout, il faut vraiment remonter les batteries. Donc il faut s'adresser à d'autres types de plantes et les plantes vers lesquelles on va se tourner, ce sont les plantes dites adaptogène. Alors, c'est quoi une plante adaptogène ? C'est une plante qui va aider le corps à retrouver son équilibre naturel. Donc, elle va agir sur nos systèmes biologiques sans forcer et aide plutôt à recharger doucement l'organisme, à l'équilibrer, ce qui est exactement ce que l'on recherche dans le cadre du Börsen. Je peux citer différentes plantes. Il y a des plantes, par exemple, comme le ginseng et la rhodiola, dont on parle pas mal quand même, et qui, elles, vont soutenir. La vitalité est augmentée ou améliorée, la résistance physique et mentale. Mais la plante qui est vraiment super intéressante en cas de burn-out et de stress chronique, c'est la shwagandha. Alors pourquoi est-ce qu'elle est intéressante ? C'est parce qu'elle va agir au niveau des glandes surrénales. Et les glandes surrénales sont directement appliquées dans le stress puisqu'elles produisent le cortisol. Le cortisol, c'est l'hormone du stress. Donc la shwagandha va vraiment avoir un effet équilibrant en jouant sur la production de cortisol. Et elle soutient aussi la vitalité de l'organisme. Donc c'est en fait un peu le double effet kiss cool de toutes ces plantes adaptogènes. C'est à la fois de jouer sur la vitalité, mais également d'équilibrer naturellement notre métabolisme.

  • Speaker #1

    Alors on l'a compris, il y a pas mal d'options au niveau des plantes et tu vas nous parler du safran aussi. Mais est-ce qu'on peut combiner avec le magnésium et les vitamines du groupe B dont tu parlais juste avant ?

  • Speaker #3

    Alors on peut combiner ashwagandha, magnésium et vitamines du groupe B sans aucun problème. C'est même un combo gagnant. effectivement dans le cadre de la récupération lorsqu'on est en burn-out.

  • Speaker #1

    Et une plante très populaire, c'est le safran. Alors pas le safran qu'on met dans la soupe, c'est vraiment un safran qui a fait ses preuves justement pour agir dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #3

    Oui, tout à fait. Donc en fait, le safran, c'est la même plante qu'on va mettre en épices et celle qu'on va retrouver en supplémentation. Sauf qu'en supplémentation, on prend une plante qui est on dit standardisée, par rapport aux molécules actives du safran. Donc ça veut dire que l'on est vraiment face à un safran qui est efficace. Donc les deux molécules, pour faire un peu dans le détail, c'est le safranal et la crocine. Et donc ces deux molécules, on a pu montrer dans la littérature scientifique qu'elles avaient vraiment un effet calmant sur le système nerveux central. Donc le safran montre des effets positifs sur l'humeur et aussi sur la motivation. Et donc, C'est évidemment quelque chose de très intéressant dans le cadre du burn-out, puisqu'on sait qu'émotionnellement, on est vraiment touché. Et donc, ça va avoir un effet aussi positif sur le sommeil. Donc, tout ça est soutenu par des études scientifiques. Donc, le safran peut vraiment être une plante très intéressante dans le cadre du burn-out et de la récupération.

  • Speaker #1

    Mais attention à la qualité, justement. de safran.

  • Speaker #3

    Tout à fait, c'est clair. Donc, il faut bien lire les étiquettes, c'est comme toujours.

  • Speaker #1

    Si on veut accompagner plutôt la phase de récupération après le burnout, est-ce que tu as des compléments spécifiques que tu juges particulièrement pertinents pour démarrer cette phase, justement, de récupération ?

  • Speaker #3

    Il y a un élément pour moi qui est vraiment important, ce sont les oméga-3. Alors, pourquoi est-ce que c'est important ? Parce que notre cerveau, donc les cellules neuronales sont composées à plus de 50% d'oméga-3. Vous l'aurez compris, un rendez-vous à ne pas manquer.

  • Speaker #1

    À très bientôt sur BeLive2.

  • Speaker #3

    Il y a énormément d'oméga-3 et donc tous ces neurones sont appliqués dans la transmission nerveuse. Donc effectivement, on sait maintenant que les oméga-3 ont un effet positif également sur notre état émotionnel. Et puis il y a ce fameux axe cerveau-intestin qui est dominé, qui est géré quelque part. par le microbiote. Donc le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries.

  • Speaker #1

    Elles nous contrôlent.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Elles nous contrôlent et elles ont donc un effet aussi sur nos émotions, sur notre santé mentale. Donc ça peut être très intéressant de prendre une complémentation de bactéries vivantes pour effectivement équilibrer notre microbiote et donc avoir un effet. Alors ce n'est même pas un effet indirect puisque le nervague communique directement avec le cerveau, d'avoir un effet sur notre état émotionnel. Et donc, moi, je vais juste vous rappeler aussi. Donc là, on parle de supplémentation, mais évidemment, tout ça peut se trouver aussi, tous ces éléments peuvent se trouver via l'alimentation. Il faut évidemment équilibrer les choses. La supplémentation, c'est un pilier.

  • Speaker #1

    Il y en a d'autres ?

  • Speaker #3

    Oui, il y a d'autres piliers. On parlait du sommeil, donc le repos est important. L'alimentation, on peut retrouver des oméga-3, des vitamines B et d'autres probiotiques, les bactéries vivantes dans notre alimentation.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours simple, justement.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est pour ça que ça peut être intéressant de jouer à la fois sur une alimentation équilibrée, sur la supplémentation. Et on peut également tourner vers le soutien psychologique qui, je pense, est absolument indispensable dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #1

    Merci Laurence pour tous ces bons conseils.

  • Speaker #3

    Merci Périne.

  • Speaker #1

    Alexandra, je me tourne maintenant vers toi. Que devons-nous retenir de cette discussion ? Et surtout, quelles sont les clés très concrètes qu'on peut donner à nos auditrices dans le cadre de cette thématique du burn-out ?

  • Speaker #2

    Alors la première chose que l'on peut retenir dans ce que notre invité a dit, c'est qu'il y a des profils plus susceptibles que d'autres. de développer un burn-out un jour. Il y a quatre grands profils, dont les altruistes, qui sont des personnes qui font particulièrement attention aux autres, ou les créatifs qui ont sans cesse besoin de créer, de donner vie à leurs projets, et qui peuvent donc s'épuiser. Il s'agit déjà de savoir si l'on est un ou plusieurs de ces profils, parce que oui, on peut être plusieurs de ces profils. Le signal à surveiller, selon notre invité, c'est le sentiment d'impuissance face à sa situation ou à des tâches lorsqu'il se manifeste. C'est que le surmenage... pointe le bout de son nez ou même qu'il est déjà bien présent. Pour éviter le surmenage, on peut appliquer certaines règles. Toujours se fixer des objectifs atteignables, être raisonnable dans les objectifs que l'on se fixe, déléguer, demander de l'aide, que ce soit à ses collègues ou à sa famille, ne pas tout prendre en charge seul, sortir de son cadre, ne pas seulement discuter avec son entourage mais aussi avec des spécialistes comme son médecin ou des personnes plus extérieures à notre vie. En cas de surmenage, il est important de s'attaquer directement au aux causes du surmenage, de faire son autocritique pour les connaître et de mettre des solutions en place pour éviter que sa santé décline encore davantage. Par exemple, des horaires à respecter, un cadre à se fixer. Et en tant que proche, on se sent parfois très impuissant, mais notre invité insiste sur l'importance de tirer la sonnette d'alarme. On ne sera peut-être pas entendu, peut-être même que notre intervention sera mal reçue, mais elle est essentielle quand c'est encore au stade de surmenage. Ça peut permettre d'éviter un burn-out à la personne de notre entourage. Et puis si vous souffrez d'un burn-out, dans ce cas, le plus important c'est de s'entourer de professionnels de la santé et de ne pas vouloir aller trop vite dans sa guérison. Guérir d'un burn-out, ça prend du temps et ce temps est nécessaire pour éviter les rechutes. Et enfin, il faut garder en tête à vie que l'on est sensible à cette maladie pour pouvoir réagir en cas de symptômes.

  • Speaker #1

    Voilà qui clôture cet épisode. Merci d'avoir été avec nous pour le suivre. Nous espérons que cet échange vous a apporté à la fois... Des clés de compréhension, des pistes concrètes pour mieux reconnaître, prévenir et surmonter cette épreuve qu'est le burnout. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et à prendre un petit instant pour nous laisser une note. Vos avis, vos partages sont évidemment essentiels pour faire grandir la communauté et passer le mot. Et surtout, restez à l'écoute, notre prochain épisode sera consacré au stress, mais sous un autre angle, avec un focus sur la charge mentale. et la recherche d'une vie plus sereine quand on est parent.

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:01

  • Chapitre 1 : Comprendre le burn-out

    01:13

  • Chapitre 2 : Les signes d'alerte

    16:22

  • Chapitre 3 : Prévenir le burn-out

    21:50

  • Chapitre 4 : Rebondir après un burn-out

    35:54

  • Chronique « Phyto et Nutri » avec Laurence Lins

    42:20

  • Conclusion

    52:52

Description

Burn-out : comprendre, prévenir, rebondir.

Dans ce nouvel épisode de Be-Life talk, Sacha Peiffer, auteur du livre Burn-out : Plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir, vient partager son expertise sur un phénomène d’actualité qui prend une place grandissante, aussi bien dans le monde professionnel que dans la sphère privée. Avec des mots simples et concrets, il explique la différence entre surmenage et burn-out, décrit les profils les plus exposés (perfectionnistes, altruistes, hyper‑créatifs...) et dévoile les signaux d’alerte à ne pas ignorer (impuissance, désengagement). Il propose également des leviers pratiques pour réagir : se fixer des objectifs réalistes, déléguer, instaurer un cadre horaire, s’appuyer sur un accompagnement adapté.

Alexandra Lambrechts, journaliste, met ces constats en perspective grâce à des chiffres récents qui montrent l’ampleur du phénomène.

Enfin, dans sa chronique Phyto & nutri, Laurence Lins, Directrice chez Be-Life et nutrithérapeute, apporte un éclairage précieux sur les nutriments à privilégier pour réduire le risque de burn-out. Elle partage aussi des recommandations — alimentation, sommeil, organisation — qui permettent d’instaurer un meilleur équilibre jour après jour.

🎧 Un épisode vivant, inspirant et concret — à écouter et à partager sans attendre.

Ressources utiles :
- En savoir plus ? Découvrez nos articles de blog sur le burn-out et la charge mentale.
- Le livre de Sacha Peiffer est disponible sur les plateformes traditionnelles. Un e-shop permet également d’y commander le livre directement :

https://store.nico-du-web.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Perrine Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous dans ce tout nouvel épisode. Alors aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui touche malheureusement de plus en plus de personnes, c'est celui du burn-out. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, presque tout le monde connaît dans son entourage quelqu'un qui est passé par cette épreuve. C'est dire l'ampleur du phénomène. Et ce que l'on sait peut-être moins, c'est que le burn-out n'est pas un phénomène qui ne touche que la sphère professionnelle. Il s'immisce aussi dans nos vies privées. Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Sacha Peffer, auteur du livre Burn-out, plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir. Alexandra Lambrex, journaliste, nous accompagnera tout au long de ce podcast avec des chiffres clés et des informations utiles pour mieux comprendre le burn-out. Nous retrouvons également Laurence Lins pour sa chronique « Phyto et Nutri » . Je vous propose sans plus tarder d'entrer dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre le burn-out. Sacha, bienvenue dans ce podcast. Pourriez-vous en quelques mots nous présenter votre parcours et expliquer à nos auditrices pourquoi cette… thématique du Burnout vous tient particulièrement à cœur ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci pour votre invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait plaisir. Donc aujourd'hui, je suis co-CEO de Inet, qui est une agence de transformation digitale et stratégique à destination des entreprises. Alors j'ai eu aussi un passé de journaliste pendant 15 ans, en presse écrite, un petit peu en télévision. Et j'ai toujours eu cet intérêt pour la santé, l'aspect psycho aussi qui m'intéressait beaucoup. En clair, je préférais de produire de l'info utile au public plutôt que de faire du factuel, des faits divers et des choses comme ça. Ça m'a toujours beaucoup plus intéressé pour amener quelque chose aux gens. Et alors, pourquoi le Burnout ? Parce que, comme vous venez de le dire, on a tous des amis qui l'ont vécu et notamment, j'en ai un, Nicolas Pourbet, qui a été vraiment concerné. Ça a été très, très loin. J'ai été aux premières loges pour assister à ce qui s'est passé. Et voilà la jeunesse du projet.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un lien avec, finalement, votre motivation profonde ? Qu'est-ce qui vous a donné envie, en fait, d'écrire ce livre ?

  • Speaker #1

    D'abord, c'est que j'adore écrire et c'est une passion que je n'ai plus trop exercée ces dernières années. J'ai collaboré à plusieurs projets de livres, dont certains qui n'ont jamais abouti. Et donc, je me disais toujours, j'aimerais bien écrire un livre, mais de nouveau, quelque chose d'utile et de concret. Et puis, il y a cette amitié qui est là, en fond, avec Nicolas, qui est mon co-CEO. Et Nicolas a fait deux burn-out en 2007 et en 2009. Le premier, il était extrêmement jeune, 25 ans à peine. Et il a fait le type de burn-out qu'on fait normalement quand on a une carrière déjà bien remplie. Également une rechute en 2022, mais il n'est pas retombé dedans grâce à l'expérience qu'il a vécue avant. Et donc, il y avait déjà un terrain pour écrire quelque chose.

  • Speaker #0

    C'est lui votre source d'inspiration finalement ?

  • Speaker #1

    Pour se lire, oui, tout à fait, parce qu'il y a eu des faits, vraiment, on en reparlera. Mais voilà, c'est quand même pas anodin. Il y a eu vraiment un gros pétage de plomb auquel on a tous assisté quand il a fait son burn-out. Il y a eu un internement en hôpital psychiatrique. Et Nicolas est quelqu'un qui est à livre ouvert, qui en parle beaucoup, qui échange avec les entrepreneurs. Par ailleurs, forcément, on est confronté tous les jours à des clients, des entreprises qui, je vous l'ai dit, notre métier, c'est la transformation stratégique et digitale. Des entreprises qui ont peur parfois de l'IA qui arrive, de comment retransformer le modèle, etc. Et beaucoup d'employés et de décideurs nous reparlaient tout le temps du Burnout. Oui, j'ai peur du Burnout, un tel a fait, etc. Et là, on se dit, c'est un sujet d'actualité, il faut faire quelque chose. Et donc, je me suis dit, c'est le momentum, si on veut faire un livre, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    On le sait, il existe finalement beaucoup d'ouvrages consacrés au Burnout. C'est malheureusement une thématique qu'on connaît depuis plusieurs années. Qu'est-ce qui, selon vous, rend votre livre vraiment différent des autres ? C'est quoi sa valeur ajoutée ?

  • Speaker #1

    Moi, je voulais du court et de l'utile. C'est vrai, vous avez raison, il y a une pléthore de livres aujourd'hui. Quand vous regardez sur un certain magasin en ligne américain que tout le monde connaît, que je ne vais pas citer, il y a énormément, des dizaines de références. Il y a beaucoup de gens qui eux-mêmes ont fait un burn-out et qui ont le besoin de transmission d'écrire. Il y a des psychologues, des psychiatres très érudits qui nous font des ouvrages très scientifiques dont on a besoin aussi. Et ici, ce qui est différent, c'est qu'on voulait prendre le livre par le biais du témoin qui assistait à tout ça. Mais moi, je n'ai jamais vécu de burn-out. J'espère que j'en ai vu. On ne vivrait jamais. Mais j'ai été aux premières loges. Finalement, ce n'est pas une biographie qu'on va faire ici. On se sert du fil rouge de l'histoire de Nicolas pour avancer dans le livre. En même temps, on en profite pour donner un état des lieux de ce qu'il y a aujourd'hui. Parce que ça évolue, les connaissances évoluent, les typologies de burnout identifiées évoluent également. Et surtout, donner aux gens des recommandations concrètes. Des gens qui vont peut-être le lire quand ils sont en burn-out, ils sont en congé, ils sont en train d'aller à la pêche aux informations. D'autres qui ont compris qu'ils étaient à risque. Ils sont sur la pente descente, oui. Donc on voulait vraiment des recommandations concrètes. Que faire ? Et avec vraiment un diagnostic prédictif, dont je suppose qu'on reparlera peut-être, qui est utilisable et qu'on peut transmettre même dans le livre.

  • Speaker #0

    Alors on l'a compris, le témoignage de votre ami est vraiment la pierre angulaire de ce livre. Il a traversé un burn-out sévère avec rechute, on l'a compris. En quoi ce récit personnel avec ses hauts et ses bas peut-il résonner auprès de nos auditrices et leur permettre vraiment de se reconnaître dans certaines situations, même si finalement elles ne sont pas dirigeants d'entreprise ? Ce n'est pas un livre destiné aux dirigeants d'entreprise, il faut quand même le rappeler.

  • Speaker #1

    On a voulu vraiment que les lecteurs se reconnaissent, que le plus grand nombre de types de lecteurs se reconnaissent dedans, justement. Et donc, déjà, on l'a dit, l'histoire de Nicolas n'est pas 90% du contenu du livre. Évidemment, c'est qu'une petite partie. Quand je raconte l'histoire, je suis aussi ami avec lui. Donc, je raconte la partie aussi familiale qu'il a vécue, sa femme, ses enfants, pour l'entourage extrêmement compliqué de vivre à Burnout. Et donc, je vous dirais, homme ou femme, dirigeant ou pas, On peut tous être sujet au burn-out et je peux vous dire que rien que déjà dans le récit, la partie purement récit de Nicolas, on se reconnaît parce qu'on vit tous d'une certaine façon, en tout cas certaines personnes plus que d'autres, la pression, la pression qui est là. Et plus on a des responsabilités dans la vie, plus on a de pression et cette pression, elle peut s'infiltrer partout, au travail, dans sa propre famille, via notre téléphone également aujourd'hui. Et dans le récit, on constate que Nicolas est victime d'un épuisement, parfois même de découragement, d'un sentiment d'être inefficace. Et je pense que ça peut entrer en résonance avec ce que certaines de vos auditrices pourraient vivre dans toute sphère de la vie, que ce soit au travail ou pas. Et donc, je pense que ça touche aussi celles qui vivent actuellement un burn-out ou qui en sortent. Et ça montre qu'on peut rebondir et cela passe souvent par une aide extérieure d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un point important qu'on va aborder un petit peu plus loin dans ce podcast. C'est vraiment comment on rebondit les solutions l'après. Mais d'abord, il faut quand même rappeler, vous l'avez dit, on vit toute forme de pression dans la vie et le burn-out, évidemment, est souvent associé au monde du travail. Mais vous rappelez très justement dans ce livre qu'il peut aussi concerner bien d'autres sphères de la réalité de la vie. Est-ce qu'on peut donner quelques petits exemples pour que nos auditrices se reconnaissent aussi ? dans d'autres contextes que celui du travail.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je peux citer quelques types de burn-out qui n'ont rien à voir avec la sphère professionnelle. Et parmi ceux qui sont les plus identifiables et compréhensibles facilement, il y a le burn-out parental, dont on parle énormément aujourd'hui. Donc c'est quoi ? C'est l'épuisement dans son rôle de parent. On peut même aller jusqu'au détachement émotionnel, temporaire, heureusement, vis-à-vis de ses enfants. Il y a une perte de satisfaction dans la parentalité et souvent les causes, c'est cette envie d'être la maman parfaite. Je dis la maman parce que vous avez surtout des auditrices, évidemment, le parent parfait. Et parfois, on a envie aussi de reproduire l'éducation qu'on a idéalisée, qu'on a reçue de nos propres parents, qu'on veut reproduire dans le monde d'aujourd'hui, mais qui n'est plus le même et qui n'est plus adapté à ça. Puis il y a le cumul. des responsabilités parentales et professionnelles. On veut être une super maman. Et à un moment, l'élastique, il pète, évidemment.

  • Speaker #0

    Et la difficulté, c'est aussi que finalement, quand on fait un burn-out professionnel, il y a des mécanismes de maladie. On se met en retrait. Quand on fait un burn-out parental, on ne peut pas mettre ses enfants de côté pour autant.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir que les choses changent. Si on reproduit, c'est l'éloge de la folie, qu'on reproduit tout le temps la même chose, on obtient toujours le même résultat. Donc si on dit juste « je suis épuisé, ça ne va pas, mais ça ne changera jamais, il n'y a jamais rien qui va se passer » . Donc même à l'échelle familiale, il faudra peut-être mobiliser un peu plus le papa si c'est la maman qui est concernée, responsabiliser les enfants. Aujourd'hui, il y a parfois des problèmes par rapport à ça, où en fait on chouchoute beaucoup nos enfants. Il y a plein d'aspects qui peuvent intervenir dans cette vie privée, où on peut solliciter de l'aide. Un mentorat, des personnes auprès desquelles déverser les problèmes en dehors de la famille, parce qu'en effet, on ne peut pas prendre congé de son rôle de parent aussi facilement.

  • Speaker #0

    Donc on l'a bien compris, le burn-out parental est un des types de burn-out. Il en existe d'autres ?

  • Speaker #1

    Oui, au total, il y a sept types de burn-out et dans le livre, je les détaille tous. Je vous ai parlé du burn-out parental parce qu'on le comprend aisément, surtout quand on est maman, par exemple. une autre forme très facilement compréhensible aussi et qui va vous parler, c'est le burn-out numérique, ou on l'appelle aussi burn-out digital. Et ça, je m'y suis intéressé parce que c'est une nouvelle forme, c'est une forme assez récente, où là, on parle évidemment de surconnexion. qui peut provoquer, et ça les psychologues le disent, une fatigue cognitive assez grave. Et donc là, il y a clairement une difficulté à se déconnecter. Et c'est aussi sans doute un phénomène d'addiction qui, l'addiction est un sujet à part entière, que je ne vais pas développer dans le livre, je ne suis pas addictologue, je ne suis pas spécialisé là-dedans. Mais il y a l'addiction évidemment à son smartphone aussi qui intervient. Et une des causes du burn-out numérique, c'est ces fameuses notifications permanentes. On est notifié par n'importe quoi, même l'application de votre supermarché, etc. Et il est important de limiter ces notifications, d'utiliser les applications avec modération. On utilise même maintenant des applis qui vont cadenasser votre utilisation du smartphone, etc. pour éviter ce genre de problème, parce que ce type de burn-out peut arriver très très jeune. Et il met aussi le doigt sur la frontière qui n'existe pas toujours en vie professionnelle finalement et vie privée. privé, parce que cet aspect numérique vient tout le temps nous reconnecter. Simisser. Voilà, simisser par rapport au monde du travail. Et puis enfin, autre type de burn-out que je peux citer, qui est facile à comprendre, c'est le burn-out émotionnel. On est épuisé par ces émotions qui sont très fortes, trop fortes parfois. On a l'impossibilité de se détacher par rapport à des problèmes, des problèmes des autres, souvent des proches, souvent la famille, le conjoint, la maman, le papa. Et donc, ce type de burn-out entraîne parfois Une désensibilisation à nouveau émotionnelle. La cause, on s'implique parfois trop dans les problèmes des autres. Et on le verra tout à l'heure, peut-être, il y a des profils spécifiques qui sont très altruistes et qui s'impliquent trop finalement dans les problèmes des autres et qui prennent ça dans leur sac à dos alors qu'ils n'ont pas toujours à le faire.

  • Speaker #0

    Alors au niveau de la manifestation du burn-out, on parle souvent de fatigue intense qu'on peut parfois confondre aussi avec un burn-out. Quels sont selon vous vraiment les éléments ? qui permettent de faire la différence entre une fatigue intense temporaire et un burn-out qui, tout doucement, est en train de s'installer.

  • Speaker #1

    On disait dans un monde incertain comme on vit aujourd'hui, on est toutes et tous fatigués pour plein de raisons. Des fois, c'est nous qui les provoquons, des fois, c'est des raisons extérieures. Et les études, de nouveau, le disent, ça ne va apparemment pas aller mieux. Et donc, dans certains cas, la fatigue, ça peut aller très loin. On ne trouve plus ces mots. On commence une tâche, ça peut être une tâche professionnelle ou ça peut être une tâche à la maison. On va dans une pièce et on ne sait plus pourquoi.

  • Speaker #0

    Ça me parle tellement.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, c'est un signe, clairement, il y a une fatigue mentale qui est là. Ce sont des signes clairs de surmenage, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut confondre le surmenage avec le burn-out. Ce n'est pas pour ça qu'il faut banaliser le surmenage non plus. En effet, l'épuisement est une des spécificités du burn-out, mais ici, on est allé trop loin dans le burn-out. Il y a burn, il y a out, donc on a brûlé. toute son énergie et on a été au-delà de nos limites mentales et physiques. Et il y a comme un collapse, en fait, qui se passe. Et quand on dépasse ses propres limites physiques et mentales, on peut le vivre très différemment. En général, ça se passe très, très mal. Et là, on peut parler de burn-out, qui va s'accompagner aussi d'un détachement ou d'un désengagement. Donc, il n'y a plus de sens dans ses responsabilités ou ses relations avec les autres. Et on est complètement, en fait, défasé avec le monde autour de nous. Et enfin, il y a, j'en ai déjà un peu parlé, ce sentiment d'inutilité. on a l'impression de ne plus être à la hauteur de ses propres attentes ou de celles des autres. Et donc, ces trois ingrédients-là montrent vraiment qu'on est en train de glisser vers le burn-out ou qu'on est carrément dedans. Alors, au final, ça peut provoquer quoi le burn-out ? Parce qu'il y a différentes façons de ressortir. On retrouve par exemple l'état catatonique. J'en ai parlé avec certains patients qui l'ont vécu, où en fait, on est comme une larve, il ne se passe plus rien. La maman qui rangeait très bien la maison, qui était super maman, etc. Vous la retrouvez dans son canapé avec tout qui parle.

  • Speaker #0

    Avec le bazar autour d'elle.

  • Speaker #1

    Le bazar autour d'elle. Elle ne gère plus les enfants. Elle n'a plus envie. Elle s'est désengagée. Il y a comme une forme de dégoût. Ou alors, et c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, mais j'ai eu d'autres témoignages par rapport à ça. C'est vraiment ce qu'on appelle le pétage de plomb, pour vulgariser le terme. Donc, la personne entre vraiment en crise. Et donc, c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, qui part en crise complète. La police a dû intervenir et puis il a été en hôpital psychiatrique pendant quelques mois. Voilà, c'est des phénomènes extrêmement puissants qui dépassent, vous l'aurez compris, la fatigue chronique ou le surmenage.

  • Speaker #0

    Alors, on l'a dit, le burn-out, évidemment, il prend de plus en plus d'ampleur dans nos sociétés modernes. Mais il est aussi un petit peu utilisé à tort et à travers, et on le met un petit peu à toutes les sauces, clairement. Est-ce que cette forme de banalisation ne risque pas de minimiser la réalité d'un phénomène qui est très sérieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et quelque part, dans votre question, vous donnez une partie de la réponse. Et c'est important d'en parler, on n'en parle pas assez. Le terme burn-out, il est soudain apparu de plus en plus dans les médias. Ce qui est une bonne chose. Vers les années 2010, il y avait d'ailleurs certains... des entrepreneurs qui l'avaient vécu, des décideurs, des décideuses qui l'avaient vécu, qui refusaient d'en parler dans les médias parce que c'était encore tabou. Et puis, on en a parlé beaucoup, dans les magazines, dans la presse, etc. À toutes les sources, effectivement. Mais sans toujours aller au fond du problème. Et donc, pour des bonnes ou des mauvaises raisons, parce qu'on ne peut pas toujours en vouloir au public, parfois le public ne connaît pas toujours la signification exacte du terme burn-out. Et trop souvent... Un simple surmenage, comme on l'a dit tout à l'heure, est assimilé trop vite à un burn-out. Mais ce mot burn-out est galvaudé et donc les personnes finalement qui sont vraiment victimes de burn-out en souffrent. Et parfois, même en société, entendent des choses comme ça et n'osent même pas en parler parce que ça les énerve tellement intérieurement. Elles ont été absentes pendant des mois. Donc, c'est des choses qui sont traumatisantes au niveau psychologique.

  • Speaker #0

    Alors Alexandra, je me tourne vers toi pour quelques données chiffrées. Le burn-out, évidemment, c'est aussi des chiffres.

  • Speaker #2

    Et oui, en Belgique, près d'un travailleur sur six souffrirait de symptômes liés au stress chronique ou à l'épuisement professionnel. C'est un chiffre du SPF Emploi qui date de 2023.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces données. Je vous propose désormais d'aborder les signes qui finalement doivent alerter quand le corps ou l'esprit tire la sonnette d'alarme. Sacha, quels sont les tout premiers signaux, parfois discrets, qui devraient vraiment mettre... la puce à l'oreille et alerter la personne qu'elle risque vraiment de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    Le premier signe, on l'a dit, c'est bien sûr une forte fatigue, mais une fatigue anormale, mais surtout un agacement chronique par toute une série de petites ou grandes choses. Par exemple, vous ressentez une angoisse quand un collègue ou une collègue se dirige simplement vers vous parce que dans votre cerveau, vous avez déjà peur qu'elle vienne vous demander quelque chose et vous êtes déjà en surmenage. Donc ça... Quand vous avez des réactions qui sont physiques mais involontaires, il y a quelqu'un, je vois dans mon champ de vision, une personne qui arrive vers moi, on va encore me demander.

  • Speaker #0

    On anticipe finalement une situation qui ne se produira peut-être pas.

  • Speaker #1

    Ça, ça fait par exemple partie typiquement des questionnaires officiels pour déterminer le taux de risque ou si vous êtes en burn-out par exemple. Et c'est la même chose à la maison. Quand on gère des enfants, on se dit, qu'est-ce qu'il va encore venir me demander ? Quel problème je vais encore avoir ? Je vais chercher à la garderie, il tire la tête, qu'est-ce qu'il a ? Quand vous constatez ça, que ça dépasse la simple fatigue, déjà ça c'est un signe. Et puis ensuite, là c'est vraiment une position qu'on a adoptée, que vous adoptez, que vous ressentez en vous et qu'il n'y avait pas avant, qui est le dégoût, on va dire un certain désengagement. Vous ressentez un mal-être, une boule au ventre dans des situations qui provoquent cette fatigue. Là, vraiment, on est sur des signes avant-coureurs ou des signes, quand ils sont très graves, que le burn-out est bel et bien là. Et si vous sentez aussi que ce qui vous motivait avant était votre moteur, votre carburant, aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas, ça vous indiffère totalement. Là, vous avez plusieurs indices.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui, selon vous, fait que beaucoup de personnes ne se rendent pas forcément compte de leur état à temps ? Ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup. C'est que finalement, on ne se rend pas compte qu'on est en train de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    La première raison, c'est que souvent, les personnes victimes de burn-out ont en général des profils hyper impliqués. Donc c'est en général, si on prend le monde du travail, c'est des gens extrêmement impliqués dans ce qu'ils font, extrêmement responsables et qui ont un niveau d'exigence par rapport à eux-mêmes qui est souvent très élevé. Mais forcément, ils se mettent la pression sur eux-mêmes. la pression peut être aussi extérieure, ça peut être la cause du burn-out, mais quelque part, ce niveau d'exigence, alors qu'il y a des problèmes, on continue à l'augmenter, à le monter, à le monter, et la personne doit être irréprochable. C'est très souvent une personne extérieure, un soignant, un collègue, un supérieur, un membre de la famille par exemple, qui va devoir mettre le malade face à sa situation, et au début, il peut être totalement dans le déni. Ça arrive très souvent.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'on pourrait penser que les personnes en burn-out, on évoquait tout à l'heure un peu les tricheurs, entre guillemets, mais finalement non. Si j'entends bien, le profil quelque part de la personne qui risque de tomber dans ce burn-out, c'est quelqu'un de très impliqué, de très engagé, de bosseur, on pourrait parler de profil plutôt d'entreprise. Comment on identifie finalement ce qui est de l'ordre d'un stress normal ? Parce que voilà, dans le monde du travail, il y a des impératifs, il y a des objectifs. Il y a toute une série de choses qui font que le stress, il est inévitable. Et finalement, les signaux plus inquiétants, où là, vraiment, on est sur un épuisement qui est proche.

  • Speaker #1

    Il est souvent assimilé à une connotation négative, effectivement. Or, il fait partie de nous à la base. Et si on a en nous cette capacité à stresser, c'est à la base pour de bonnes raisons. C'est pour nous protéger du danger. Vous en avez peut-être déjà parlé dans le podcast. Oui,

  • Speaker #0

    le stress, c'est quelque chose de positif à la base, effectivement.

  • Speaker #1

    C'est pour nous donner aussi de l'énergie à des moments clés où on en a besoin. Par exemple, vous avez un gros événement qui arrive, vous avez préparé. Vous êtes comme une loque. Et puis, en fait, juste avant l'événement... Il y a le stress positif qui arrive parce que c'est l'aboutissement de tout ce qu'on a fait. Ça, c'est du stress positif. Donc, il y a un bon stress. Mais lorsque ce stress est omniprésent, je dirais presque H24, 7 jours sur 7, il y a un problème. Et cela ne peut que finalement mal se terminer parce qu'on n'est pas fait pour résister à ça. Et on ne va pas nécessairement tomber en burn-out, mais il y aura des dégâts qui peuvent mener en effet au burn-out. Le signal à surveiller, selon moi, d'après tout ce que j'ai entendu, C'est le sentiment d'impuissance. Donc, quelque part, vous savez que vous êtes trop stressé, qu'il y a de trop. Votre entourage vous l'a peut-être dit également. Mais vous n'arrivez plus à poser de limites, en fait. Et des témoins m'ont même dit, oui, je suis stressé, mais ça n'arrêtera jamais. C'est comme ça. Écoute, je me reposerai sous les pierres.

  • Speaker #0

    Et donc, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Ce déni, cette incapacité à voir que finalement, on est dans cette situation. Je crois, Alexandra, que tu as d'ailleurs une statistique à nous partager à ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, une étude montre que 70% des personnes en burn-out déclarent avoir ignoré ou minimisé leur signaux d'alerte pendant plusieurs mois avant de consulter. C'est un chiffre qu'on retrouve de Securex, qui date de 2024, donc de l'année passée.

  • Speaker #0

    Et c'est assez préoccupant. Merci Alexandra pour ces précisions. Je vous propose de passer à un point essentiel de la discussion, c'est évidemment la prévention. Le burn-out est-il considéré comme une maladie à part entière ? Et existe-t-il un profil type, on l'a déjà évoqué tout à l'heure, de personnes plus exposées, par exemple selon le genre ou certains traits de caractère ? Vous en parliez tout à l'heure, Sacha Pleffer.

  • Speaker #1

    En Belgique, je vais déjà répondre à votre question, non. Aujourd'hui, le burnout n'est pas considéré comme une maladie professionnelle. Mais il y a quand même une reconnaissance, il y a quelque chose qui ne va pas, les instances en sont conscientes. Donc c'est sur la liste officielle des maladies professionnelles, il n'existe pas. Par contre, on reconnaît un syndrome lié au travail. Et si on présente, par exemple, les signes que j'ai décrits tout à l'heure, on peut faire un examen de dépistage qui, souvent, va être prescrit par votre médecin généraliste, qui va officialiser le lien entre la sphère travail professionnelle et le burn-out dont vous souffrez. Et il y a alors l'intervention régulière, notamment du médecin conseil, qui va analyser l'évolution pour permettre une poursuite. dans le temps de la prise en charge du malade par la mutuelle, parce que c'est souvent des mois, parfois des années d'incapacité. Et ce qu'on dit très peu, c'est que certains travailleurs ne reprendront jamais le poste qu'ils occupaient. Donc on voit bien la nuance à nouveau avec celles et ceux qui sont absentés trois semaines du bureau et qui disent « voilà, j'ai un burn-out » . Et le vrai burn-out, en effet. Il y a des profils qui sont plus à risque que d'autres. notamment les personnes extrêmement créatives qui ont beaucoup d'idées. Elles ont une idée toutes les deux secondes et elles veulent les concrétiser. Et notamment aussi un profil très connu, c'est ce qu'on dit en anglais, les work-out colleagues. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont super performants et qui doivent le rester. Donc ça rejoint ce que je disais un peu tout à l'heure. Ils se mettent des exigences extrêmes. C'est des gens qui vont se réveiller la nuit pour écrire des idées, qui vont reprendre sans cesse du travail chez eux, etc. Donc ça, c'est typiquement les profils à risque.

  • Speaker #0

    Alors votre livre propose aussi, vous l'avez évoqué, un outil prédictif basé sur l'intelligence artificielle qui s'accompagne justement d'une analyse de ces profils à risque. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus et nous dire finalement comment cet outil pourrait être utilisé très concrètement dans la vie quotidienne ou en entreprise ?

  • Speaker #1

    Chez Inet, depuis des années, on utilisait un outil belge pour profiler, comme on dit les gens, moi c'est un terme que je n'aime pas, mais en fait c'est Profilquid. C'est un outil vraiment prédictif, c'est un outil d'intelligence artificielle qu'on utilise notamment lors des recrutements. Mais ce n'est pas pour dire, il est bon, il n'est pas bon, il est intelligent, il ne l'est pas. Non, pas du tout. C'est en fait pour comprendre le profil de la personne pour que dans son poste, elle soit au bon endroit, au bon moment, avec des tâches où elle va s'épanouir. Parce que quand on ne s'épanouit pas dans son travail, en général, ça va durer quelques temps et puis un moment... Ça n'ira plus et donc ni le travailleur ne s'y retrouve, ni l'entreprise non plus. Et puis, il y a une extension qui a été créée qui s'appelle PQIT Risk et qui est vraiment axée sur les risques liés au burn-out. Et donc, ce que j'ai essayé de faire, on m'a dit que ça marchait. plutôt bien, parce que j'ai pas mal de gens qui ont fait le test, c'est que j'ai voulu reproduire sur papier ce test prédictif. On peut le faire très facilement en répondant à quelques questions pour voir si on fait partie des quatre grands profils à risque. Alors, ces profils, c'est les perfectionnistes. Donc, ça, c'est des gens qui veulent que tout soit parfait. Alors, il y a les altruistes également. Donc, eux, ils veulent toujours prendre... C'est les sauveurs, c'est les gens qui veulent aider et qui... en plus de leurs propres problèmes, vont prendre ceux des autres sur le dos. Et ça peut mener aussi au burnout. Il y a les créatifs, je l'ai dit tout à l'heure. Donc ça, c'est des gens.

  • Speaker #0

    Qui ont mis l'idée à l'as.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est les développeurs. C'est les gens qui sont très, très créatifs et qui ne s'épanouissent que s'ils créent. S'ils ne créent pas, ils sont malheureux. Et puis, il y a, comme je disais tout à l'heure, les work alcooliques super performants. Et donc, le test permet de déterminer si vous êtes fort ou faiblement dans certains... concernés par certains de ces profils. Mais ce qui est fou, c'est qu'on peut cumuler les quatre à la fois.

  • Speaker #0

    C'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, ce qui était le cas de Nicolas Bourbet, dont on a compris, on a fait le test, pourquoi il en est arrivé là. Et donc, en fonction de votre profil, si vous êtes concerné, on vous présente vraiment des recommandations ultra spécifiques, très concrètes. Et ce qui est bien, c'est que ce test, on peut le communiquer à son mari, à sa femme, à un collègue.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas à destination des responsables LH, des entreprises, parce qu'on parlait tout à l'heure. dans cette sphère-là. Donc vraiment, tout un chacun, quelqu'un qui nous écoute là maintenant, peut aller faire son profilage et voir si finalement il est à risque.

  • Speaker #1

    Voilà. Et d'ailleurs, chez Inet, nous, on le fait faire par notre personnel tous les ans parce que la situation change. Une personne peut recevoir plus de pression et puis elle peut diminuer, elle peut augmenter. Et c'est important qu'on soit au courant de ce qui se passe. Donc oui, souvent, on va le connecter au travail, mais ça peut s'appliquer à toutes les sphères de la vie, finalement.

  • Speaker #0

    Puisque vous l'avez dit, il n'y a pas que des burn-out professionnels. Dans votre livre, vous proposez plus de 45 solutions concrètes. Pourriez-vous nous partager deux ou trois stratégies simples que nos auditrices peuvent mettre en place pour prévenir le burn-out au quotidien, si elles se sentent concernées ?

  • Speaker #1

    On l'a vu, les recommandations qu'on donne dépendent du type de burn-out par lequel vos auditrices pourraient être concernées. mais aussi en fonction du profil dont on vient de parler. Et donc, si je devais donner des recommandations plutôt générales dans lesquelles on peut se reconnaître, c'est de toute façon toujours se fixer des objectifs qui soient atteignables. Comme on dit, si vous adoptez toujours le même mode de fonctionnement, vous constatez que quelque chose ne va pas, mais les objectifs ne changent pas, ils restent toujours trop élevés, que ce soit au travail, que ce soit à la maison, jamais les choses ne vont s'améliorer. Donc, il faut être raisonnable dans ses objectifs. Un des aspects liés à la première recommandation, c'est selon moi aussi la délégation. Vous ne pouvez pas tout faire toute seule ou tout seul, que ce soit de nouveau au travail ou à la maison. Il faut se faire aider, responsabiliser ses collègues ou sa famille, ça aide énormément. On a vu des mamans qui ont complètement changé de vie parce qu'en fait, on les a conscientisés au fait que, tu sais, ton fils, il a 12 ans maintenant, il a envie de laver la vaisselle, il peut faire, trier ses vêtements, il peut le faire. et tu vas l'aider pour sa vie future. Donc, il ne faut pas culpabiliser. Tu n'es pas une mauvaise maman parce que tu fais faire ça et ça par ton enfant. Et puis enfin, je dirais aussi, dernière recommandation hyper importante, c'est sortez de votre petit cadre, je dis petit, pas de manière péjorative, mais familial, collègue, etc. Sortez, ouvrez l'horizon et parlez autour de vous, consultez. Commencez à en parler à votre médecin si vous détectez qu'il y a ce genre de problème dont on a parlé auparavant. Expliquez ce qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Alors, à titre personnel, moi, je recommande toujours le passage par des professionnels de la santé, d'après tous les témoignages que j'ai entendus, parce que le fait de s'adresser soi-même trop vite d'initiative à un coach, c'est à mes yeux un peu une loterie. Parce que n'importe qui peut... On peut dire n'importe quoi. On peut afficher une plaque de coach aujourd'hui en suivant 10 heures de cours en ligne. Et je ne dénature pas du tout la profession. Il y a des coachs qui sont vraiment excellents. Mais le faire trop vite parce qu'on a vu une publicité sur Internet. Ah oui, je me reconnais. Attention, il peut parfois y avoir des conseils qu'on vous donne ou des choses qui sont complètement à côté de la plaque. Mais donc de sortir de ce cadre familial et professionnel et d'en parler autour de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'il y a souvent, j'imagine, une certaine forme de repli. Donc c'est déjà un premier effort à faire.

  • Speaker #0

    En effet.

  • Speaker #1

    Vous parlez dans votre livre de l'importance du sommeil et de la récupération, mais aussi de la gestion du temps. Quel conseil pratique vous donneriez aux personnes qui se sentent totalement surchargées, avec une montagne sur la tête ? C'est quoi les premiers réflexes à adopter ?

  • Speaker #0

    Pour moi, en fait, par exemple, le manque de sommeil, c'est souvent la conséquence de tout ce qu'il y a derrière. Donc, en fait, on va manquer de sommeil parce qu'on est tracassé, parce qu'il y a un burn-out qui arrive, etc. Le sommeil, ce n'est pas la première chose à laquelle on s'attaque en général. Ce qu'il faut surtout faire, c'est s'attaquer au mal à la racine. Pourquoi est-ce qu'on est surmené, objectivé par exemple, qu'il y a un problème d'auto-exigence trop élevé, de super performance ? Et ça, c'est déjà un pas. Et ce n'est pas un pas facile à faire. On l'a vu quand on a un burn-out, parce qu'on est souvent dans le déni. Et quand on le fait, c'est déjà un pas vers la guérison. Et une des clés simples pour éviter aussi de tomber dans le burn-out, c'est, vous le disiez dans la question, c'est l'horaire. Par exemple, je ne prends plus d'appel professionnel après telle heure. J'ai un rituel de fin de journée qui va marquer. la fin de la période de travail qu'on a vécue très difficilement avec toute cette période du télétravail où il n'y avait plus trop de frontières, oui mais j'ai mon bureau à la maison, etc. et certaines l'ont encore aujourd'hui. Bêtement, je ne fais plus de lessive après une certaine heure parce que ça va sonner toute la soirée et donc je vais me lever tout le temps, repartir. Je décide que la lessive c'est tel et tel jour et pas les autres par exemple. C'est toutes des petites choses qui paraissent simples mais qui, cumulées les unes aux autres, permettent d'avoir une meilleure organisation et de mieux canaliser. son énergie et de laisser se reposer le physique et le cerveau le reste du temps. Et donc, on l'a vu, le burnout peut aussi venir, par exemple, d'une hyper-créativité, l'envie de concrétiser mille idées par jour, par semaine. Alors, ce type de public-là, donc très créatif, peut, par exemple, trouver des lieux, des activités ou exprimer sa créativité à fond dans des thèmes qu'il apprécie. Et c'est à nouveau se fixer des limites. C'est là, dans cet espace qu'il va créer. Et il y aura d'autres moments dans la vie où il va s'arrêter de créer, où il va se consacrer à sa famille ou à d'autres choses.

  • Speaker #1

    Donc, il faut vraiment baliser finalement son temps pour essayer de s'alléger quelque part pendant les autres moments de la journée, de la semaine.

  • Speaker #0

    Et puis, on peut aussi parler, parce qu'on les oublie parfois, les altruistes dont on parlait tout à l'heure, qui veulent toujours s'occuper des problèmes des autres, etc. Il faut apprendre à connaître son cercle d'influence en se disant, on a tous un cercle d'influence. je peux intervenir sur tel périmètre, mais... À partir d'un certain moment, je n'ai plus l'influence dessus. Donc, j'ai fait ce que je pouvais. Le reste du problème appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Alors, quel est le rôle finalement de l'entreprise ou des proches ? On en parle ici justement de vouloir aider. Mais j'imagine qu'ils peuvent jouer dans la prévention de manière positive aussi pour la gestion de ce burn-out, tout en restant évidemment à sa place.

  • Speaker #0

    Le rôle des proches... et des décideurs en entreprise, il est énorme. On le voit, il est énorme, il est capital, mais il n'est pas facile. Comme je le disais avant, un proche qui doit « affronter » quelqu'un qui glisse vers le burn-out, c'est quelqu'un qui est courageux, parce qu'il va faire face à du déni. Parfois, ce déni est même agressif. Mais il faut continuer à le faire, parce que ça sème des petites graines qui vont germer, et petit à petit, qui peuvent aider la personne à comprendre par elle-même qu'il y a trop de stress, trop de poids. Et ça va l'aider à objectiver les choses par elle-même. Parce que quand on répète, on répète, on répète, finalement, ça ressort. Alors, côté entreprise, là, je pense que les managers, les patrons, bref, les décideurs, ne sont pas tous des gens qui veulent à tout prix exploiter au maximum chaque collaborateur. Malheureusement, il y en a et il y en aura toujours. Mais c'est parfois des gens qui veulent bien faire, mais qui sont trop investis, très investis dans la gestion des problèmes de leur structure. On l'a dit, on vit dans une société aujourd'hui complexe. C'est aussi compliqué pour les structures, les entreprises. Et donc, c'est des gens qui doivent évaluer en permanence comment faire évoluer leur structure, leur entreprise. Ils ont souvent des tas de problèmes à gérer à court terme. Et quand tout va bien, en fait, ils ne s'intéressent pas trop à la santé mentale des travailleurs, finalement. Et donc, les entreprises et organismes qui anticipent... Pour moi, ce sont ceux qui se font accompagner de consultants, de mentors, qui vont leur rappeler régulièrement comment mieux écouter les collaborateurs, peut-être structurer, organiser des moments pour évaluer ces choses-là. Quand on fait, par exemple, les fameuses évaluations professionnelles, c'est important, oui, il faut évaluer un travail objectif, mais aussi revoir les motivations du travailleur. Est-ce que toutes les tâches qu'il fait le motivent toujours ? Et est-ce que... qu'il y a un risque ou pas de burn-out. Par exemple, avec des tests, comme on en a parlé tout à l'heure, il en existe d'autres, le PQIT risque, j'en ai parlé. Une fois par an, moi, je trouve que c'est très bien, c'est ce qu'on fait chez nous. Et je pense qu'aucune entreprise, aucune structure qui a les pieds sur terre n'a envie de voir quelqu'un d'hyper investi et rigoureux, ce qui est souvent le profil des personnes qui sont dans le burn-out, tomber dans le burn-out, ça n'est pas dans leur intérêt.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas de sens, mais je crois savoir qu'il y a quand même encore beaucoup de travail à réaliser de ce côté-là. Alexandra, en matière de prévention, tu as, je crois, une statistique à nous partager.

  • Speaker #2

    Oui, c'est une certitude. Selon une enquête menée en 2023, 62% des travailleurs estiment que leur entreprise ne met pas en place suffisamment de mesures pour prévenir les risques psychosociaux. C'est une information de partenaires professionnels.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra. Alors Sacha, quelle est votre réaction finalement face à ce constat que vous connaissez sans doute ?

  • Speaker #0

    Déjà, je suis très conscient du phénomène de nombreux organismes, qu'il s'agisse ou non d'entreprises, s'intéressent souvent au problème quand la maison brûle et donc beaucoup trop tard en général. Et donc les entreprises, je le redis, qui anticipent vont se faire accompagner de consultants et vont prendre des mesures adéquates pour essayer d'éviter de... Que la personne tombe dans le burn-out, parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on n'est pas informé sur le sujet.

  • Speaker #1

    Prévenir plutôt que guérir, c'est finalement dans l'intérêt de tout le monde. Je vous propose désormais d'aborder le dernier axe de cet épisode. Comment rebondir après un burn-out ? Sacha, que se passe-t-il après un burn-out ? C'est quoi les étapes pour se reconstruire et retrouver un équilibre quand on est au bout du rouleau ?

  • Speaker #0

    Chacun vit son burn-out, chacune différemment. La reconstruction, les étapes après. Ce n'est vraiment pas un moment facile, d'après ce que j'ai entendu, parce qu'il y a, en ce qui concerne le travail, une coupure très brusque avec cette espèce de machine infernale qui était en marche auparavant et qui a provoqué peut-être l'état dans lequel on est aujourd'hui. Donc c'est un choc, cette coupure, cet arrêt pour des gens qui, on l'a dit, sont très investis. Et puis après, il y a cette phase d'acceptation qui arrive en général et qui va souvent venir. grâce à toutes ces bulles d'expression qu'on a avec son thérapeute ou son médecin, on réfléchit aussi à ce que l'on veut vraiment. Qu'est-ce que j'aimerais idéalement faire et dans quoi est-ce que je voudrais m'accomplir ? C'est ça qui est important dans l'étape de la répartition.

  • Speaker #1

    Donc il ne s'agit pas de remettre les pieds là où on était. De la même façon, j'imagine que le risque de rechute est important. Il faut se questionner sur est-ce que j'ai encore envie aussi finalement ? C'est quoi les erreurs qu'il faut éviter justement quand... Quand on reprend cette activité, pour parler d'activité professionnelle, après un burn-out ?

  • Speaker #0

    Ce qui revient très souvent, c'est qu'on reprend trop vite. Et donc ça, je pense que les personnes qui reprennent trop vite, elles sont toujours dans le déni, finalement. Beaucoup l'ont fait, donc il y a énormément de personnes concernées.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est impliquées volontairement, on a envie de venir.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai repris trop vite. Beaucoup l'ont fait, ils l'ont regretté, parce qu'en fait, ça ne fait que prolonger la convalescence au total à l'addition. Et donc, la grosse erreur, parfois... fois, par contre, à l'opposé, c'est de tout plaquer. Il y a des gens qui disent « Voilà, moi j'arrête tout. » Et ce n'est pas parce qu'on a vécu un burn-out qu'on doit totalement changer de métier. On peut réinventer sa fonction. Par contre, si on sent que l'environnement où l'on a vécu le burn-out, une entreprise, ça peut être sa propre entreprise, ça peut être le cadre, en tout cas, professionnel qu'on avait. Et si le fait d'y retourner, ça nous provoque un mal-être. Il faut accepter qu'on ne pourra pas y retourner, pas retourner en tout cas au même endroit, et essayer de trouver une autre structure où exercer finalement son métier, où s'épanouir.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas forcément toxique. Si le milieu est toxique, évidemment, il vaut mieux s'en détacher. Mais par contre, comme vous le disiez, on peut aussi réinventer les contours de sa fonction, là où on était, et pas forcément faire une rupture brutale. Beaucoup de personnes se demandent aussi... Peut-on vraiment, finalement, se remettre d'un burn-out et retrouver une vie équilibrée ? Est-ce qu'on s'en remet vraiment ? Est-ce que vous avez des histoires positives ou des exemples concrets à partager pour redonner espoir à celles qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Le premier que je vais citer, c'est évidemment l'exemple de Nicolas. Il va bien aujourd'hui. Oui, il va très bien. C'est pour ça qu'il a accepté de témoigner. Sur la couverture, on le voit avec sa guitare. J'ai choisi cette photo parce qu'en fait, l'une de ses bulles d'épanouissement quand il était justement hospitalisé, ça a été la musique. Il avait déjà quelques affinités avec, il s'est vraiment épanoui là-dedans. Et aujourd'hui, il suit encore des cours de musique, etc. qu'il épanouit et qu'ils font sortir totalement. Du monde de l'entreprise, être CEO aujourd'hui dans une entreprise, c'est beaucoup de responsabilité. C'est quelqu'un, on l'a dit, qui était concerné par les quatre profils à risque en même temps. Donc vous voyez, deux burn-out, un risque de rechute. Donc un créatif très impliqué qui penche les problèmes des autres. Voilà, et aujourd'hui, tout va bien, Nicolas va bien. Il a pu retrouver son rôle depuis des années dans l'entreprise avec plus de sagesse et de recul. C'est d'ailleurs grâce à ça qu'il n'est pas retombé. dans le Burnout en 2022. Et puis, j'ai connu également une ancienne collègue, également victime de Burnout, qui a mis 9-10 mois à se soigner. Et aujourd'hui, elle exerce le même métier, finalement, mais dans une nouvelle structure où elle bouge beaucoup plus. Et toute la journée dans un bureau, finalement, elle a compris que ce n'était pas pour elle, ça ne lui plaisait pas. Donc, finalement... tous ces gens-là, la conclusion est salutaire. Le burn-out est finalement un genre de tremblement de terre qui leur permet de vivre mieux et de profiter de leur entourage. Et aussi ce médecin qui a avoué avoir lui-même fait un burn-out, c'était quelqu'un qui recevait des patients tous les jours jusqu'à 21-22h et qui aujourd'hui ne prend plus de patients après 18h. C'est une autre organisation, un nouveau contour. Et qui va très bien.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que vous aimeriez dire à celles qui nous écoutent et qui traversent euh... Peut-être cette épreuve, évidemment, leur rappeler qu'il est possible de s'en relever. Mais voilà, qu'est-ce que vous leur diriez à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Je dirais communiquer, parler, ne rester pas dans l'isolement. Il faut échanger, pourquoi pas avec d'autres personnes qui ont vécu ou qui vivent la même chose que vous. Et il est important d'échanger aussi avec des personnes, on l'a dit, extérieures à son environnement direct. Votre environnement, il ne connaît que vous, que, entre guillemets, votre burn-out. Et ils n'ont pas toujours une vue complète sur les solutions. Il n'y a pas de recul. Voilà, il n'y a pas de recul. Et puis évidemment, lisez, informez-vous. Ça aide à objectiver les choses et ça dessine finalement un nouvel horizon. Et puis enfin, intégrer une donne très importante, c'est que la victime de burn-out a la mémoire courte. Elle oublie très vite qu'elle a eu son burn-out et on peut très vite retomber dans les travers. Quelqu'un qui a fait un burn-out, le risque est toujours là. Il faut l'accepter, il faut vivre avec. et simplement... tirer des conclusions pour être encore plus attentif aux signes avant-coureurs et ne plus retomber dedans.

  • Speaker #1

    Merci Sacha. On va terminer avec une question pratique. Où nos auditrices peuvent-elles se procurer votre livre ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus simple, c'est de taper Burnout et mon nom Sacha PFR P E I 2 F comme François E R sur Internet parce qu'en fait, grâce à notre fabuleux distributeur, il est vraiment présent partout, que ce soit en Belgique à l'étranger. Il est présent sur des grande librairie américaine dont on parlait tout à l'heure, mais il est présent en revendeur et on peut aller même dans le libraire du quartier qui ne l'aura probablement pas parce qu'il n'a pas tous les stocks, mais auprès de qui on peut le commander.

  • Speaker #1

    Merci Sacha pour votre précieuse contribution à ce podcast. J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast. Bonjour Laurence.

  • Speaker #3

    Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de burn-out, forcément on pense tout de suite à grande fatigue, mais on sait tous que c'est bien plus que ça. Quels sont les nutriments ou compléments qui sont les plus indiqués pour aider à soutenir l'organisme dans ce contexte précis ?

  • Speaker #3

    En effet, le burn-out se traduit avant tout par une fatigue intense, mais aussi par une sensation de vide et un manque d'élan vital. Et donc, pour soutenir l'organisme dans cette phase, on va penser à deux grands axes. Tout d'abord, l'énergie cellulaire. avec des nutriments comme le magnésium ou les vitamines du groupe B. Ces deux éléments sont indispensables au fonctionnement de nos mitochondries, qui sont des centrales énergétiques de nos cellules. Et le magnésium, donc, non seulement va servir à faire mieux fonctionner ces mitochondries, mais il va avoir aussi un effet calmant direct sur l'état de stress.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pour la grande fatigue.

  • Speaker #3

    Ça, c'est pour la grande fatigue. Et donc, c'est vraiment un axe sur lequel on peut travailler. Donc, avoir suffisamment d'aliments qui contiennent du magnésium et des vitamines B ou des compléments.

  • Speaker #1

    Mais pas que.

  • Speaker #3

    Mais pas que, parce qu'en fait, le système, l'autre voie sur laquelle on va pouvoir jouer, c'est le système nerveux qui est en fait surexploité. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a certains neurotransmetteurs qui vont être en carence. On peut penser, par exemple, à la thyrosine. qui est le précurseur de la dopamine. Et la dopamine, c'est le neurotransmetteur qui va nous donner cette pulsion de se lever le matin, d'agir. Donc quand on est en état de burnout, généralement la thyrosine est en carence.

  • Speaker #1

    C'est pour retrouver un peu d'élan.

  • Speaker #3

    C'est ça, exactement. Pour pouvoir se relancer. Vraiment, c'est l'idée de relancer la machine. Il y a aussi d'autres acides aminés ou des dérivés comme la L-theanine ou le GABA qui vont avoir un rôle inhibiteur, qui vont calmer notre système nerveux central. et et qui vont permettre de retrouver un état beaucoup plus calme, et donc aussi favoriser un sommeil réparateur. Donc l'idée ici, ce n'est pas de donner un coup de fouet, comme on peut prendre un multivitamine par exemple. Si ce n'est pas ça dont on parle. Exactement, mais c'est de nourrir vraiment l'organisme en profondeur, pour qu'il puisse retrouver progressivement ses ressources.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du magnésium et des vitamines du groupe B, qui sont très souvent évoquées. Est-ce que tu peux juste rappeler, c'est quoi le rôle essentiel pour ceux qui n'ont pas fait chimie plus à l'école ?

  • Speaker #3

    Le magnésium, en fait, c'est un élément qui est extrêmement important. Je pense qu'on sous-estime vraiment le rôle qu'il peut avoir parce qu'il va intervenir dans plus de 600 réactions enzymatiques dans notre corps. Donc, ça veut dire qu'il va toucher une grande partie de notre métabolisme. Et donc, comme je le disais, un de ses rôles principaux, c'est de produire l'énergie cellulaire. Si nos cellules ne produisent plus d'énergie, c'est clair qu'il y a un vide quelque part. Quand on est dans une phase d'épuisement comme le burn-out ou un stress chronique, c'est-à-dire le début du burn-out, on va perdre davantage de magnésium par les urines. Pourquoi ? Parce qu'en fait, lorsqu'on est stressé, lorsqu'on est dans cette phase de stress, qui peut être un stress ponctuel, mais là on est sur quelque chose qui est de chronique, donc forcément c'est amplifié, le magnésium va être expulsé de nos cellules. au profit de l'entrée du calcium suite à l'excitation nerveuse qui est liée au stress. Donc, c'est un cercle vicieux. Pourquoi ? Parce qu'au plus on est stressé, et si ce stress est chronique, c'est encore plus important.

  • Speaker #1

    Au plus on perd de magnésium.

  • Speaker #3

    Voilà, au plus on perd de magnésium, donc au plus on est fatigué, donc au plus on est stressé, et donc on part dans une boucle finalement sans fin. Et donc, quant aux vitamines B, elles vont en fait former une équipe. Donc, les vitamines B, elles travaillent ensemble. Donc, par exemple, la vitamine B1, B2. B3, B5 et B6 ont participé justement au métabolisme énergétique. Alors on revient un petit peu à la chimie. C'est le fameux cycle de Krebs que nous avons vu dans nos cours de biochimie. Et les trois autres vitamines B, donc la B6, la B9 et la B12, vont être cruciales pour la fabrication des neurotransmetteurs, donc des effets directs sur notre état émotionnel, et aussi la régénération cellulaire. Donc la différence qu'il y a entre un simple stress passagers et le burn-out, c'est que nos réserves sont vraiment épuisées. Et donc, ce magnésium, par exemple, on n'a plus du tout de magnésium.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres plans, par exemple, ou des extraits naturels, on aime bien ça nous chez Be.Life, que tu considères clairement comme adaptés dans le cadre d'un burnout pour gérer en fait ce stress au quotidien ?

  • Speaker #3

    Je pense qu'il faut distinguer deux choses. Le stress au quotidien, on est tous plus ou moins stressés au quotidien. Ce n'est pas la même chose que le burnout, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure. pas forcément se tourner vers les mêmes plantes en cas de stress quotidien, par exemple un stress ponctuel, où on va conseiller des plantes calmantes comme la mélisse, la passiflore,

  • Speaker #1

    un peu de thé vert,

  • Speaker #3

    etc. Donc la petite infusion du soir qui va effectivement calmer notre système nerveux central. Mais donc, dans le burnout, il faut vraiment remonter les batteries. Donc il faut s'adresser à d'autres types de plantes et les plantes vers lesquelles on va se tourner, ce sont les plantes dites adaptogène. Alors, c'est quoi une plante adaptogène ? C'est une plante qui va aider le corps à retrouver son équilibre naturel. Donc, elle va agir sur nos systèmes biologiques sans forcer et aide plutôt à recharger doucement l'organisme, à l'équilibrer, ce qui est exactement ce que l'on recherche dans le cadre du Börsen. Je peux citer différentes plantes. Il y a des plantes, par exemple, comme le ginseng et la rhodiola, dont on parle pas mal quand même, et qui, elles, vont soutenir. La vitalité est augmentée ou améliorée, la résistance physique et mentale. Mais la plante qui est vraiment super intéressante en cas de burn-out et de stress chronique, c'est la shwagandha. Alors pourquoi est-ce qu'elle est intéressante ? C'est parce qu'elle va agir au niveau des glandes surrénales. Et les glandes surrénales sont directement appliquées dans le stress puisqu'elles produisent le cortisol. Le cortisol, c'est l'hormone du stress. Donc la shwagandha va vraiment avoir un effet équilibrant en jouant sur la production de cortisol. Et elle soutient aussi la vitalité de l'organisme. Donc c'est en fait un peu le double effet kiss cool de toutes ces plantes adaptogènes. C'est à la fois de jouer sur la vitalité, mais également d'équilibrer naturellement notre métabolisme.

  • Speaker #1

    Alors on l'a compris, il y a pas mal d'options au niveau des plantes et tu vas nous parler du safran aussi. Mais est-ce qu'on peut combiner avec le magnésium et les vitamines du groupe B dont tu parlais juste avant ?

  • Speaker #3

    Alors on peut combiner ashwagandha, magnésium et vitamines du groupe B sans aucun problème. C'est même un combo gagnant. effectivement dans le cadre de la récupération lorsqu'on est en burn-out.

  • Speaker #1

    Et une plante très populaire, c'est le safran. Alors pas le safran qu'on met dans la soupe, c'est vraiment un safran qui a fait ses preuves justement pour agir dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #3

    Oui, tout à fait. Donc en fait, le safran, c'est la même plante qu'on va mettre en épices et celle qu'on va retrouver en supplémentation. Sauf qu'en supplémentation, on prend une plante qui est on dit standardisée, par rapport aux molécules actives du safran. Donc ça veut dire que l'on est vraiment face à un safran qui est efficace. Donc les deux molécules, pour faire un peu dans le détail, c'est le safranal et la crocine. Et donc ces deux molécules, on a pu montrer dans la littérature scientifique qu'elles avaient vraiment un effet calmant sur le système nerveux central. Donc le safran montre des effets positifs sur l'humeur et aussi sur la motivation. Et donc, C'est évidemment quelque chose de très intéressant dans le cadre du burn-out, puisqu'on sait qu'émotionnellement, on est vraiment touché. Et donc, ça va avoir un effet aussi positif sur le sommeil. Donc, tout ça est soutenu par des études scientifiques. Donc, le safran peut vraiment être une plante très intéressante dans le cadre du burn-out et de la récupération.

  • Speaker #1

    Mais attention à la qualité, justement. de safran.

  • Speaker #3

    Tout à fait, c'est clair. Donc, il faut bien lire les étiquettes, c'est comme toujours.

  • Speaker #1

    Si on veut accompagner plutôt la phase de récupération après le burnout, est-ce que tu as des compléments spécifiques que tu juges particulièrement pertinents pour démarrer cette phase, justement, de récupération ?

  • Speaker #3

    Il y a un élément pour moi qui est vraiment important, ce sont les oméga-3. Alors, pourquoi est-ce que c'est important ? Parce que notre cerveau, donc les cellules neuronales sont composées à plus de 50% d'oméga-3. Vous l'aurez compris, un rendez-vous à ne pas manquer.

  • Speaker #1

    À très bientôt sur BeLive2.

  • Speaker #3

    Il y a énormément d'oméga-3 et donc tous ces neurones sont appliqués dans la transmission nerveuse. Donc effectivement, on sait maintenant que les oméga-3 ont un effet positif également sur notre état émotionnel. Et puis il y a ce fameux axe cerveau-intestin qui est dominé, qui est géré quelque part. par le microbiote. Donc le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries.

  • Speaker #1

    Elles nous contrôlent.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Elles nous contrôlent et elles ont donc un effet aussi sur nos émotions, sur notre santé mentale. Donc ça peut être très intéressant de prendre une complémentation de bactéries vivantes pour effectivement équilibrer notre microbiote et donc avoir un effet. Alors ce n'est même pas un effet indirect puisque le nervague communique directement avec le cerveau, d'avoir un effet sur notre état émotionnel. Et donc, moi, je vais juste vous rappeler aussi. Donc là, on parle de supplémentation, mais évidemment, tout ça peut se trouver aussi, tous ces éléments peuvent se trouver via l'alimentation. Il faut évidemment équilibrer les choses. La supplémentation, c'est un pilier.

  • Speaker #1

    Il y en a d'autres ?

  • Speaker #3

    Oui, il y a d'autres piliers. On parlait du sommeil, donc le repos est important. L'alimentation, on peut retrouver des oméga-3, des vitamines B et d'autres probiotiques, les bactéries vivantes dans notre alimentation.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours simple, justement.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est pour ça que ça peut être intéressant de jouer à la fois sur une alimentation équilibrée, sur la supplémentation. Et on peut également tourner vers le soutien psychologique qui, je pense, est absolument indispensable dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #1

    Merci Laurence pour tous ces bons conseils.

  • Speaker #3

    Merci Périne.

  • Speaker #1

    Alexandra, je me tourne maintenant vers toi. Que devons-nous retenir de cette discussion ? Et surtout, quelles sont les clés très concrètes qu'on peut donner à nos auditrices dans le cadre de cette thématique du burn-out ?

  • Speaker #2

    Alors la première chose que l'on peut retenir dans ce que notre invité a dit, c'est qu'il y a des profils plus susceptibles que d'autres. de développer un burn-out un jour. Il y a quatre grands profils, dont les altruistes, qui sont des personnes qui font particulièrement attention aux autres, ou les créatifs qui ont sans cesse besoin de créer, de donner vie à leurs projets, et qui peuvent donc s'épuiser. Il s'agit déjà de savoir si l'on est un ou plusieurs de ces profils, parce que oui, on peut être plusieurs de ces profils. Le signal à surveiller, selon notre invité, c'est le sentiment d'impuissance face à sa situation ou à des tâches lorsqu'il se manifeste. C'est que le surmenage... pointe le bout de son nez ou même qu'il est déjà bien présent. Pour éviter le surmenage, on peut appliquer certaines règles. Toujours se fixer des objectifs atteignables, être raisonnable dans les objectifs que l'on se fixe, déléguer, demander de l'aide, que ce soit à ses collègues ou à sa famille, ne pas tout prendre en charge seul, sortir de son cadre, ne pas seulement discuter avec son entourage mais aussi avec des spécialistes comme son médecin ou des personnes plus extérieures à notre vie. En cas de surmenage, il est important de s'attaquer directement au aux causes du surmenage, de faire son autocritique pour les connaître et de mettre des solutions en place pour éviter que sa santé décline encore davantage. Par exemple, des horaires à respecter, un cadre à se fixer. Et en tant que proche, on se sent parfois très impuissant, mais notre invité insiste sur l'importance de tirer la sonnette d'alarme. On ne sera peut-être pas entendu, peut-être même que notre intervention sera mal reçue, mais elle est essentielle quand c'est encore au stade de surmenage. Ça peut permettre d'éviter un burn-out à la personne de notre entourage. Et puis si vous souffrez d'un burn-out, dans ce cas, le plus important c'est de s'entourer de professionnels de la santé et de ne pas vouloir aller trop vite dans sa guérison. Guérir d'un burn-out, ça prend du temps et ce temps est nécessaire pour éviter les rechutes. Et enfin, il faut garder en tête à vie que l'on est sensible à cette maladie pour pouvoir réagir en cas de symptômes.

  • Speaker #1

    Voilà qui clôture cet épisode. Merci d'avoir été avec nous pour le suivre. Nous espérons que cet échange vous a apporté à la fois... Des clés de compréhension, des pistes concrètes pour mieux reconnaître, prévenir et surmonter cette épreuve qu'est le burnout. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et à prendre un petit instant pour nous laisser une note. Vos avis, vos partages sont évidemment essentiels pour faire grandir la communauté et passer le mot. Et surtout, restez à l'écoute, notre prochain épisode sera consacré au stress, mais sous un autre angle, avec un focus sur la charge mentale. et la recherche d'une vie plus sereine quand on est parent.

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:01

  • Chapitre 1 : Comprendre le burn-out

    01:13

  • Chapitre 2 : Les signes d'alerte

    16:22

  • Chapitre 3 : Prévenir le burn-out

    21:50

  • Chapitre 4 : Rebondir après un burn-out

    35:54

  • Chronique « Phyto et Nutri » avec Laurence Lins

    42:20

  • Conclusion

    52:52

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Description

Burn-out : comprendre, prévenir, rebondir.

Dans ce nouvel épisode de Be-Life talk, Sacha Peiffer, auteur du livre Burn-out : Plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir, vient partager son expertise sur un phénomène d’actualité qui prend une place grandissante, aussi bien dans le monde professionnel que dans la sphère privée. Avec des mots simples et concrets, il explique la différence entre surmenage et burn-out, décrit les profils les plus exposés (perfectionnistes, altruistes, hyper‑créatifs...) et dévoile les signaux d’alerte à ne pas ignorer (impuissance, désengagement). Il propose également des leviers pratiques pour réagir : se fixer des objectifs réalistes, déléguer, instaurer un cadre horaire, s’appuyer sur un accompagnement adapté.

Alexandra Lambrechts, journaliste, met ces constats en perspective grâce à des chiffres récents qui montrent l’ampleur du phénomène.

Enfin, dans sa chronique Phyto & nutri, Laurence Lins, Directrice chez Be-Life et nutrithérapeute, apporte un éclairage précieux sur les nutriments à privilégier pour réduire le risque de burn-out. Elle partage aussi des recommandations — alimentation, sommeil, organisation — qui permettent d’instaurer un meilleur équilibre jour après jour.

🎧 Un épisode vivant, inspirant et concret — à écouter et à partager sans attendre.

Ressources utiles :
- En savoir plus ? Découvrez nos articles de blog sur le burn-out et la charge mentale.
- Le livre de Sacha Peiffer est disponible sur les plateformes traditionnelles. Un e-shop permet également d’y commander le livre directement :

https://store.nico-du-web.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Perrine Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous dans ce tout nouvel épisode. Alors aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui touche malheureusement de plus en plus de personnes, c'est celui du burn-out. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, presque tout le monde connaît dans son entourage quelqu'un qui est passé par cette épreuve. C'est dire l'ampleur du phénomène. Et ce que l'on sait peut-être moins, c'est que le burn-out n'est pas un phénomène qui ne touche que la sphère professionnelle. Il s'immisce aussi dans nos vies privées. Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Sacha Peffer, auteur du livre Burn-out, plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir. Alexandra Lambrex, journaliste, nous accompagnera tout au long de ce podcast avec des chiffres clés et des informations utiles pour mieux comprendre le burn-out. Nous retrouvons également Laurence Lins pour sa chronique « Phyto et Nutri » . Je vous propose sans plus tarder d'entrer dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre le burn-out. Sacha, bienvenue dans ce podcast. Pourriez-vous en quelques mots nous présenter votre parcours et expliquer à nos auditrices pourquoi cette… thématique du Burnout vous tient particulièrement à cœur ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci pour votre invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait plaisir. Donc aujourd'hui, je suis co-CEO de Inet, qui est une agence de transformation digitale et stratégique à destination des entreprises. Alors j'ai eu aussi un passé de journaliste pendant 15 ans, en presse écrite, un petit peu en télévision. Et j'ai toujours eu cet intérêt pour la santé, l'aspect psycho aussi qui m'intéressait beaucoup. En clair, je préférais de produire de l'info utile au public plutôt que de faire du factuel, des faits divers et des choses comme ça. Ça m'a toujours beaucoup plus intéressé pour amener quelque chose aux gens. Et alors, pourquoi le Burnout ? Parce que, comme vous venez de le dire, on a tous des amis qui l'ont vécu et notamment, j'en ai un, Nicolas Pourbet, qui a été vraiment concerné. Ça a été très, très loin. J'ai été aux premières loges pour assister à ce qui s'est passé. Et voilà la jeunesse du projet.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un lien avec, finalement, votre motivation profonde ? Qu'est-ce qui vous a donné envie, en fait, d'écrire ce livre ?

  • Speaker #1

    D'abord, c'est que j'adore écrire et c'est une passion que je n'ai plus trop exercée ces dernières années. J'ai collaboré à plusieurs projets de livres, dont certains qui n'ont jamais abouti. Et donc, je me disais toujours, j'aimerais bien écrire un livre, mais de nouveau, quelque chose d'utile et de concret. Et puis, il y a cette amitié qui est là, en fond, avec Nicolas, qui est mon co-CEO. Et Nicolas a fait deux burn-out en 2007 et en 2009. Le premier, il était extrêmement jeune, 25 ans à peine. Et il a fait le type de burn-out qu'on fait normalement quand on a une carrière déjà bien remplie. Également une rechute en 2022, mais il n'est pas retombé dedans grâce à l'expérience qu'il a vécue avant. Et donc, il y avait déjà un terrain pour écrire quelque chose.

  • Speaker #0

    C'est lui votre source d'inspiration finalement ?

  • Speaker #1

    Pour se lire, oui, tout à fait, parce qu'il y a eu des faits, vraiment, on en reparlera. Mais voilà, c'est quand même pas anodin. Il y a eu vraiment un gros pétage de plomb auquel on a tous assisté quand il a fait son burn-out. Il y a eu un internement en hôpital psychiatrique. Et Nicolas est quelqu'un qui est à livre ouvert, qui en parle beaucoup, qui échange avec les entrepreneurs. Par ailleurs, forcément, on est confronté tous les jours à des clients, des entreprises qui, je vous l'ai dit, notre métier, c'est la transformation stratégique et digitale. Des entreprises qui ont peur parfois de l'IA qui arrive, de comment retransformer le modèle, etc. Et beaucoup d'employés et de décideurs nous reparlaient tout le temps du Burnout. Oui, j'ai peur du Burnout, un tel a fait, etc. Et là, on se dit, c'est un sujet d'actualité, il faut faire quelque chose. Et donc, je me suis dit, c'est le momentum, si on veut faire un livre, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    On le sait, il existe finalement beaucoup d'ouvrages consacrés au Burnout. C'est malheureusement une thématique qu'on connaît depuis plusieurs années. Qu'est-ce qui, selon vous, rend votre livre vraiment différent des autres ? C'est quoi sa valeur ajoutée ?

  • Speaker #1

    Moi, je voulais du court et de l'utile. C'est vrai, vous avez raison, il y a une pléthore de livres aujourd'hui. Quand vous regardez sur un certain magasin en ligne américain que tout le monde connaît, que je ne vais pas citer, il y a énormément, des dizaines de références. Il y a beaucoup de gens qui eux-mêmes ont fait un burn-out et qui ont le besoin de transmission d'écrire. Il y a des psychologues, des psychiatres très érudits qui nous font des ouvrages très scientifiques dont on a besoin aussi. Et ici, ce qui est différent, c'est qu'on voulait prendre le livre par le biais du témoin qui assistait à tout ça. Mais moi, je n'ai jamais vécu de burn-out. J'espère que j'en ai vu. On ne vivrait jamais. Mais j'ai été aux premières loges. Finalement, ce n'est pas une biographie qu'on va faire ici. On se sert du fil rouge de l'histoire de Nicolas pour avancer dans le livre. En même temps, on en profite pour donner un état des lieux de ce qu'il y a aujourd'hui. Parce que ça évolue, les connaissances évoluent, les typologies de burnout identifiées évoluent également. Et surtout, donner aux gens des recommandations concrètes. Des gens qui vont peut-être le lire quand ils sont en burn-out, ils sont en congé, ils sont en train d'aller à la pêche aux informations. D'autres qui ont compris qu'ils étaient à risque. Ils sont sur la pente descente, oui. Donc on voulait vraiment des recommandations concrètes. Que faire ? Et avec vraiment un diagnostic prédictif, dont je suppose qu'on reparlera peut-être, qui est utilisable et qu'on peut transmettre même dans le livre.

  • Speaker #0

    Alors on l'a compris, le témoignage de votre ami est vraiment la pierre angulaire de ce livre. Il a traversé un burn-out sévère avec rechute, on l'a compris. En quoi ce récit personnel avec ses hauts et ses bas peut-il résonner auprès de nos auditrices et leur permettre vraiment de se reconnaître dans certaines situations, même si finalement elles ne sont pas dirigeants d'entreprise ? Ce n'est pas un livre destiné aux dirigeants d'entreprise, il faut quand même le rappeler.

  • Speaker #1

    On a voulu vraiment que les lecteurs se reconnaissent, que le plus grand nombre de types de lecteurs se reconnaissent dedans, justement. Et donc, déjà, on l'a dit, l'histoire de Nicolas n'est pas 90% du contenu du livre. Évidemment, c'est qu'une petite partie. Quand je raconte l'histoire, je suis aussi ami avec lui. Donc, je raconte la partie aussi familiale qu'il a vécue, sa femme, ses enfants, pour l'entourage extrêmement compliqué de vivre à Burnout. Et donc, je vous dirais, homme ou femme, dirigeant ou pas, On peut tous être sujet au burn-out et je peux vous dire que rien que déjà dans le récit, la partie purement récit de Nicolas, on se reconnaît parce qu'on vit tous d'une certaine façon, en tout cas certaines personnes plus que d'autres, la pression, la pression qui est là. Et plus on a des responsabilités dans la vie, plus on a de pression et cette pression, elle peut s'infiltrer partout, au travail, dans sa propre famille, via notre téléphone également aujourd'hui. Et dans le récit, on constate que Nicolas est victime d'un épuisement, parfois même de découragement, d'un sentiment d'être inefficace. Et je pense que ça peut entrer en résonance avec ce que certaines de vos auditrices pourraient vivre dans toute sphère de la vie, que ce soit au travail ou pas. Et donc, je pense que ça touche aussi celles qui vivent actuellement un burn-out ou qui en sortent. Et ça montre qu'on peut rebondir et cela passe souvent par une aide extérieure d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un point important qu'on va aborder un petit peu plus loin dans ce podcast. C'est vraiment comment on rebondit les solutions l'après. Mais d'abord, il faut quand même rappeler, vous l'avez dit, on vit toute forme de pression dans la vie et le burn-out, évidemment, est souvent associé au monde du travail. Mais vous rappelez très justement dans ce livre qu'il peut aussi concerner bien d'autres sphères de la réalité de la vie. Est-ce qu'on peut donner quelques petits exemples pour que nos auditrices se reconnaissent aussi ? dans d'autres contextes que celui du travail.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je peux citer quelques types de burn-out qui n'ont rien à voir avec la sphère professionnelle. Et parmi ceux qui sont les plus identifiables et compréhensibles facilement, il y a le burn-out parental, dont on parle énormément aujourd'hui. Donc c'est quoi ? C'est l'épuisement dans son rôle de parent. On peut même aller jusqu'au détachement émotionnel, temporaire, heureusement, vis-à-vis de ses enfants. Il y a une perte de satisfaction dans la parentalité et souvent les causes, c'est cette envie d'être la maman parfaite. Je dis la maman parce que vous avez surtout des auditrices, évidemment, le parent parfait. Et parfois, on a envie aussi de reproduire l'éducation qu'on a idéalisée, qu'on a reçue de nos propres parents, qu'on veut reproduire dans le monde d'aujourd'hui, mais qui n'est plus le même et qui n'est plus adapté à ça. Puis il y a le cumul. des responsabilités parentales et professionnelles. On veut être une super maman. Et à un moment, l'élastique, il pète, évidemment.

  • Speaker #0

    Et la difficulté, c'est aussi que finalement, quand on fait un burn-out professionnel, il y a des mécanismes de maladie. On se met en retrait. Quand on fait un burn-out parental, on ne peut pas mettre ses enfants de côté pour autant.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir que les choses changent. Si on reproduit, c'est l'éloge de la folie, qu'on reproduit tout le temps la même chose, on obtient toujours le même résultat. Donc si on dit juste « je suis épuisé, ça ne va pas, mais ça ne changera jamais, il n'y a jamais rien qui va se passer » . Donc même à l'échelle familiale, il faudra peut-être mobiliser un peu plus le papa si c'est la maman qui est concernée, responsabiliser les enfants. Aujourd'hui, il y a parfois des problèmes par rapport à ça, où en fait on chouchoute beaucoup nos enfants. Il y a plein d'aspects qui peuvent intervenir dans cette vie privée, où on peut solliciter de l'aide. Un mentorat, des personnes auprès desquelles déverser les problèmes en dehors de la famille, parce qu'en effet, on ne peut pas prendre congé de son rôle de parent aussi facilement.

  • Speaker #0

    Donc on l'a bien compris, le burn-out parental est un des types de burn-out. Il en existe d'autres ?

  • Speaker #1

    Oui, au total, il y a sept types de burn-out et dans le livre, je les détaille tous. Je vous ai parlé du burn-out parental parce qu'on le comprend aisément, surtout quand on est maman, par exemple. une autre forme très facilement compréhensible aussi et qui va vous parler, c'est le burn-out numérique, ou on l'appelle aussi burn-out digital. Et ça, je m'y suis intéressé parce que c'est une nouvelle forme, c'est une forme assez récente, où là, on parle évidemment de surconnexion. qui peut provoquer, et ça les psychologues le disent, une fatigue cognitive assez grave. Et donc là, il y a clairement une difficulté à se déconnecter. Et c'est aussi sans doute un phénomène d'addiction qui, l'addiction est un sujet à part entière, que je ne vais pas développer dans le livre, je ne suis pas addictologue, je ne suis pas spécialisé là-dedans. Mais il y a l'addiction évidemment à son smartphone aussi qui intervient. Et une des causes du burn-out numérique, c'est ces fameuses notifications permanentes. On est notifié par n'importe quoi, même l'application de votre supermarché, etc. Et il est important de limiter ces notifications, d'utiliser les applications avec modération. On utilise même maintenant des applis qui vont cadenasser votre utilisation du smartphone, etc. pour éviter ce genre de problème, parce que ce type de burn-out peut arriver très très jeune. Et il met aussi le doigt sur la frontière qui n'existe pas toujours en vie professionnelle finalement et vie privée. privé, parce que cet aspect numérique vient tout le temps nous reconnecter. Simisser. Voilà, simisser par rapport au monde du travail. Et puis enfin, autre type de burn-out que je peux citer, qui est facile à comprendre, c'est le burn-out émotionnel. On est épuisé par ces émotions qui sont très fortes, trop fortes parfois. On a l'impossibilité de se détacher par rapport à des problèmes, des problèmes des autres, souvent des proches, souvent la famille, le conjoint, la maman, le papa. Et donc, ce type de burn-out entraîne parfois Une désensibilisation à nouveau émotionnelle. La cause, on s'implique parfois trop dans les problèmes des autres. Et on le verra tout à l'heure, peut-être, il y a des profils spécifiques qui sont très altruistes et qui s'impliquent trop finalement dans les problèmes des autres et qui prennent ça dans leur sac à dos alors qu'ils n'ont pas toujours à le faire.

  • Speaker #0

    Alors au niveau de la manifestation du burn-out, on parle souvent de fatigue intense qu'on peut parfois confondre aussi avec un burn-out. Quels sont selon vous vraiment les éléments ? qui permettent de faire la différence entre une fatigue intense temporaire et un burn-out qui, tout doucement, est en train de s'installer.

  • Speaker #1

    On disait dans un monde incertain comme on vit aujourd'hui, on est toutes et tous fatigués pour plein de raisons. Des fois, c'est nous qui les provoquons, des fois, c'est des raisons extérieures. Et les études, de nouveau, le disent, ça ne va apparemment pas aller mieux. Et donc, dans certains cas, la fatigue, ça peut aller très loin. On ne trouve plus ces mots. On commence une tâche, ça peut être une tâche professionnelle ou ça peut être une tâche à la maison. On va dans une pièce et on ne sait plus pourquoi.

  • Speaker #0

    Ça me parle tellement.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, c'est un signe, clairement, il y a une fatigue mentale qui est là. Ce sont des signes clairs de surmenage, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut confondre le surmenage avec le burn-out. Ce n'est pas pour ça qu'il faut banaliser le surmenage non plus. En effet, l'épuisement est une des spécificités du burn-out, mais ici, on est allé trop loin dans le burn-out. Il y a burn, il y a out, donc on a brûlé. toute son énergie et on a été au-delà de nos limites mentales et physiques. Et il y a comme un collapse, en fait, qui se passe. Et quand on dépasse ses propres limites physiques et mentales, on peut le vivre très différemment. En général, ça se passe très, très mal. Et là, on peut parler de burn-out, qui va s'accompagner aussi d'un détachement ou d'un désengagement. Donc, il n'y a plus de sens dans ses responsabilités ou ses relations avec les autres. Et on est complètement, en fait, défasé avec le monde autour de nous. Et enfin, il y a, j'en ai déjà un peu parlé, ce sentiment d'inutilité. on a l'impression de ne plus être à la hauteur de ses propres attentes ou de celles des autres. Et donc, ces trois ingrédients-là montrent vraiment qu'on est en train de glisser vers le burn-out ou qu'on est carrément dedans. Alors, au final, ça peut provoquer quoi le burn-out ? Parce qu'il y a différentes façons de ressortir. On retrouve par exemple l'état catatonique. J'en ai parlé avec certains patients qui l'ont vécu, où en fait, on est comme une larve, il ne se passe plus rien. La maman qui rangeait très bien la maison, qui était super maman, etc. Vous la retrouvez dans son canapé avec tout qui parle.

  • Speaker #0

    Avec le bazar autour d'elle.

  • Speaker #1

    Le bazar autour d'elle. Elle ne gère plus les enfants. Elle n'a plus envie. Elle s'est désengagée. Il y a comme une forme de dégoût. Ou alors, et c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, mais j'ai eu d'autres témoignages par rapport à ça. C'est vraiment ce qu'on appelle le pétage de plomb, pour vulgariser le terme. Donc, la personne entre vraiment en crise. Et donc, c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, qui part en crise complète. La police a dû intervenir et puis il a été en hôpital psychiatrique pendant quelques mois. Voilà, c'est des phénomènes extrêmement puissants qui dépassent, vous l'aurez compris, la fatigue chronique ou le surmenage.

  • Speaker #0

    Alors, on l'a dit, le burn-out, évidemment, il prend de plus en plus d'ampleur dans nos sociétés modernes. Mais il est aussi un petit peu utilisé à tort et à travers, et on le met un petit peu à toutes les sauces, clairement. Est-ce que cette forme de banalisation ne risque pas de minimiser la réalité d'un phénomène qui est très sérieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et quelque part, dans votre question, vous donnez une partie de la réponse. Et c'est important d'en parler, on n'en parle pas assez. Le terme burn-out, il est soudain apparu de plus en plus dans les médias. Ce qui est une bonne chose. Vers les années 2010, il y avait d'ailleurs certains... des entrepreneurs qui l'avaient vécu, des décideurs, des décideuses qui l'avaient vécu, qui refusaient d'en parler dans les médias parce que c'était encore tabou. Et puis, on en a parlé beaucoup, dans les magazines, dans la presse, etc. À toutes les sources, effectivement. Mais sans toujours aller au fond du problème. Et donc, pour des bonnes ou des mauvaises raisons, parce qu'on ne peut pas toujours en vouloir au public, parfois le public ne connaît pas toujours la signification exacte du terme burn-out. Et trop souvent... Un simple surmenage, comme on l'a dit tout à l'heure, est assimilé trop vite à un burn-out. Mais ce mot burn-out est galvaudé et donc les personnes finalement qui sont vraiment victimes de burn-out en souffrent. Et parfois, même en société, entendent des choses comme ça et n'osent même pas en parler parce que ça les énerve tellement intérieurement. Elles ont été absentes pendant des mois. Donc, c'est des choses qui sont traumatisantes au niveau psychologique.

  • Speaker #0

    Alors Alexandra, je me tourne vers toi pour quelques données chiffrées. Le burn-out, évidemment, c'est aussi des chiffres.

  • Speaker #2

    Et oui, en Belgique, près d'un travailleur sur six souffrirait de symptômes liés au stress chronique ou à l'épuisement professionnel. C'est un chiffre du SPF Emploi qui date de 2023.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces données. Je vous propose désormais d'aborder les signes qui finalement doivent alerter quand le corps ou l'esprit tire la sonnette d'alarme. Sacha, quels sont les tout premiers signaux, parfois discrets, qui devraient vraiment mettre... la puce à l'oreille et alerter la personne qu'elle risque vraiment de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    Le premier signe, on l'a dit, c'est bien sûr une forte fatigue, mais une fatigue anormale, mais surtout un agacement chronique par toute une série de petites ou grandes choses. Par exemple, vous ressentez une angoisse quand un collègue ou une collègue se dirige simplement vers vous parce que dans votre cerveau, vous avez déjà peur qu'elle vienne vous demander quelque chose et vous êtes déjà en surmenage. Donc ça... Quand vous avez des réactions qui sont physiques mais involontaires, il y a quelqu'un, je vois dans mon champ de vision, une personne qui arrive vers moi, on va encore me demander.

  • Speaker #0

    On anticipe finalement une situation qui ne se produira peut-être pas.

  • Speaker #1

    Ça, ça fait par exemple partie typiquement des questionnaires officiels pour déterminer le taux de risque ou si vous êtes en burn-out par exemple. Et c'est la même chose à la maison. Quand on gère des enfants, on se dit, qu'est-ce qu'il va encore venir me demander ? Quel problème je vais encore avoir ? Je vais chercher à la garderie, il tire la tête, qu'est-ce qu'il a ? Quand vous constatez ça, que ça dépasse la simple fatigue, déjà ça c'est un signe. Et puis ensuite, là c'est vraiment une position qu'on a adoptée, que vous adoptez, que vous ressentez en vous et qu'il n'y avait pas avant, qui est le dégoût, on va dire un certain désengagement. Vous ressentez un mal-être, une boule au ventre dans des situations qui provoquent cette fatigue. Là, vraiment, on est sur des signes avant-coureurs ou des signes, quand ils sont très graves, que le burn-out est bel et bien là. Et si vous sentez aussi que ce qui vous motivait avant était votre moteur, votre carburant, aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas, ça vous indiffère totalement. Là, vous avez plusieurs indices.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui, selon vous, fait que beaucoup de personnes ne se rendent pas forcément compte de leur état à temps ? Ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup. C'est que finalement, on ne se rend pas compte qu'on est en train de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    La première raison, c'est que souvent, les personnes victimes de burn-out ont en général des profils hyper impliqués. Donc c'est en général, si on prend le monde du travail, c'est des gens extrêmement impliqués dans ce qu'ils font, extrêmement responsables et qui ont un niveau d'exigence par rapport à eux-mêmes qui est souvent très élevé. Mais forcément, ils se mettent la pression sur eux-mêmes. la pression peut être aussi extérieure, ça peut être la cause du burn-out, mais quelque part, ce niveau d'exigence, alors qu'il y a des problèmes, on continue à l'augmenter, à le monter, à le monter, et la personne doit être irréprochable. C'est très souvent une personne extérieure, un soignant, un collègue, un supérieur, un membre de la famille par exemple, qui va devoir mettre le malade face à sa situation, et au début, il peut être totalement dans le déni. Ça arrive très souvent.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'on pourrait penser que les personnes en burn-out, on évoquait tout à l'heure un peu les tricheurs, entre guillemets, mais finalement non. Si j'entends bien, le profil quelque part de la personne qui risque de tomber dans ce burn-out, c'est quelqu'un de très impliqué, de très engagé, de bosseur, on pourrait parler de profil plutôt d'entreprise. Comment on identifie finalement ce qui est de l'ordre d'un stress normal ? Parce que voilà, dans le monde du travail, il y a des impératifs, il y a des objectifs. Il y a toute une série de choses qui font que le stress, il est inévitable. Et finalement, les signaux plus inquiétants, où là, vraiment, on est sur un épuisement qui est proche.

  • Speaker #1

    Il est souvent assimilé à une connotation négative, effectivement. Or, il fait partie de nous à la base. Et si on a en nous cette capacité à stresser, c'est à la base pour de bonnes raisons. C'est pour nous protéger du danger. Vous en avez peut-être déjà parlé dans le podcast. Oui,

  • Speaker #0

    le stress, c'est quelque chose de positif à la base, effectivement.

  • Speaker #1

    C'est pour nous donner aussi de l'énergie à des moments clés où on en a besoin. Par exemple, vous avez un gros événement qui arrive, vous avez préparé. Vous êtes comme une loque. Et puis, en fait, juste avant l'événement... Il y a le stress positif qui arrive parce que c'est l'aboutissement de tout ce qu'on a fait. Ça, c'est du stress positif. Donc, il y a un bon stress. Mais lorsque ce stress est omniprésent, je dirais presque H24, 7 jours sur 7, il y a un problème. Et cela ne peut que finalement mal se terminer parce qu'on n'est pas fait pour résister à ça. Et on ne va pas nécessairement tomber en burn-out, mais il y aura des dégâts qui peuvent mener en effet au burn-out. Le signal à surveiller, selon moi, d'après tout ce que j'ai entendu, C'est le sentiment d'impuissance. Donc, quelque part, vous savez que vous êtes trop stressé, qu'il y a de trop. Votre entourage vous l'a peut-être dit également. Mais vous n'arrivez plus à poser de limites, en fait. Et des témoins m'ont même dit, oui, je suis stressé, mais ça n'arrêtera jamais. C'est comme ça. Écoute, je me reposerai sous les pierres.

  • Speaker #0

    Et donc, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Ce déni, cette incapacité à voir que finalement, on est dans cette situation. Je crois, Alexandra, que tu as d'ailleurs une statistique à nous partager à ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, une étude montre que 70% des personnes en burn-out déclarent avoir ignoré ou minimisé leur signaux d'alerte pendant plusieurs mois avant de consulter. C'est un chiffre qu'on retrouve de Securex, qui date de 2024, donc de l'année passée.

  • Speaker #0

    Et c'est assez préoccupant. Merci Alexandra pour ces précisions. Je vous propose de passer à un point essentiel de la discussion, c'est évidemment la prévention. Le burn-out est-il considéré comme une maladie à part entière ? Et existe-t-il un profil type, on l'a déjà évoqué tout à l'heure, de personnes plus exposées, par exemple selon le genre ou certains traits de caractère ? Vous en parliez tout à l'heure, Sacha Pleffer.

  • Speaker #1

    En Belgique, je vais déjà répondre à votre question, non. Aujourd'hui, le burnout n'est pas considéré comme une maladie professionnelle. Mais il y a quand même une reconnaissance, il y a quelque chose qui ne va pas, les instances en sont conscientes. Donc c'est sur la liste officielle des maladies professionnelles, il n'existe pas. Par contre, on reconnaît un syndrome lié au travail. Et si on présente, par exemple, les signes que j'ai décrits tout à l'heure, on peut faire un examen de dépistage qui, souvent, va être prescrit par votre médecin généraliste, qui va officialiser le lien entre la sphère travail professionnelle et le burn-out dont vous souffrez. Et il y a alors l'intervention régulière, notamment du médecin conseil, qui va analyser l'évolution pour permettre une poursuite. dans le temps de la prise en charge du malade par la mutuelle, parce que c'est souvent des mois, parfois des années d'incapacité. Et ce qu'on dit très peu, c'est que certains travailleurs ne reprendront jamais le poste qu'ils occupaient. Donc on voit bien la nuance à nouveau avec celles et ceux qui sont absentés trois semaines du bureau et qui disent « voilà, j'ai un burn-out » . Et le vrai burn-out, en effet. Il y a des profils qui sont plus à risque que d'autres. notamment les personnes extrêmement créatives qui ont beaucoup d'idées. Elles ont une idée toutes les deux secondes et elles veulent les concrétiser. Et notamment aussi un profil très connu, c'est ce qu'on dit en anglais, les work-out colleagues. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont super performants et qui doivent le rester. Donc ça rejoint ce que je disais un peu tout à l'heure. Ils se mettent des exigences extrêmes. C'est des gens qui vont se réveiller la nuit pour écrire des idées, qui vont reprendre sans cesse du travail chez eux, etc. Donc ça, c'est typiquement les profils à risque.

  • Speaker #0

    Alors votre livre propose aussi, vous l'avez évoqué, un outil prédictif basé sur l'intelligence artificielle qui s'accompagne justement d'une analyse de ces profils à risque. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus et nous dire finalement comment cet outil pourrait être utilisé très concrètement dans la vie quotidienne ou en entreprise ?

  • Speaker #1

    Chez Inet, depuis des années, on utilisait un outil belge pour profiler, comme on dit les gens, moi c'est un terme que je n'aime pas, mais en fait c'est Profilquid. C'est un outil vraiment prédictif, c'est un outil d'intelligence artificielle qu'on utilise notamment lors des recrutements. Mais ce n'est pas pour dire, il est bon, il n'est pas bon, il est intelligent, il ne l'est pas. Non, pas du tout. C'est en fait pour comprendre le profil de la personne pour que dans son poste, elle soit au bon endroit, au bon moment, avec des tâches où elle va s'épanouir. Parce que quand on ne s'épanouit pas dans son travail, en général, ça va durer quelques temps et puis un moment... Ça n'ira plus et donc ni le travailleur ne s'y retrouve, ni l'entreprise non plus. Et puis, il y a une extension qui a été créée qui s'appelle PQIT Risk et qui est vraiment axée sur les risques liés au burn-out. Et donc, ce que j'ai essayé de faire, on m'a dit que ça marchait. plutôt bien, parce que j'ai pas mal de gens qui ont fait le test, c'est que j'ai voulu reproduire sur papier ce test prédictif. On peut le faire très facilement en répondant à quelques questions pour voir si on fait partie des quatre grands profils à risque. Alors, ces profils, c'est les perfectionnistes. Donc, ça, c'est des gens qui veulent que tout soit parfait. Alors, il y a les altruistes également. Donc, eux, ils veulent toujours prendre... C'est les sauveurs, c'est les gens qui veulent aider et qui... en plus de leurs propres problèmes, vont prendre ceux des autres sur le dos. Et ça peut mener aussi au burnout. Il y a les créatifs, je l'ai dit tout à l'heure. Donc ça, c'est des gens.

  • Speaker #0

    Qui ont mis l'idée à l'as.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est les développeurs. C'est les gens qui sont très, très créatifs et qui ne s'épanouissent que s'ils créent. S'ils ne créent pas, ils sont malheureux. Et puis, il y a, comme je disais tout à l'heure, les work alcooliques super performants. Et donc, le test permet de déterminer si vous êtes fort ou faiblement dans certains... concernés par certains de ces profils. Mais ce qui est fou, c'est qu'on peut cumuler les quatre à la fois.

  • Speaker #0

    C'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, ce qui était le cas de Nicolas Bourbet, dont on a compris, on a fait le test, pourquoi il en est arrivé là. Et donc, en fonction de votre profil, si vous êtes concerné, on vous présente vraiment des recommandations ultra spécifiques, très concrètes. Et ce qui est bien, c'est que ce test, on peut le communiquer à son mari, à sa femme, à un collègue.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas à destination des responsables LH, des entreprises, parce qu'on parlait tout à l'heure. dans cette sphère-là. Donc vraiment, tout un chacun, quelqu'un qui nous écoute là maintenant, peut aller faire son profilage et voir si finalement il est à risque.

  • Speaker #1

    Voilà. Et d'ailleurs, chez Inet, nous, on le fait faire par notre personnel tous les ans parce que la situation change. Une personne peut recevoir plus de pression et puis elle peut diminuer, elle peut augmenter. Et c'est important qu'on soit au courant de ce qui se passe. Donc oui, souvent, on va le connecter au travail, mais ça peut s'appliquer à toutes les sphères de la vie, finalement.

  • Speaker #0

    Puisque vous l'avez dit, il n'y a pas que des burn-out professionnels. Dans votre livre, vous proposez plus de 45 solutions concrètes. Pourriez-vous nous partager deux ou trois stratégies simples que nos auditrices peuvent mettre en place pour prévenir le burn-out au quotidien, si elles se sentent concernées ?

  • Speaker #1

    On l'a vu, les recommandations qu'on donne dépendent du type de burn-out par lequel vos auditrices pourraient être concernées. mais aussi en fonction du profil dont on vient de parler. Et donc, si je devais donner des recommandations plutôt générales dans lesquelles on peut se reconnaître, c'est de toute façon toujours se fixer des objectifs qui soient atteignables. Comme on dit, si vous adoptez toujours le même mode de fonctionnement, vous constatez que quelque chose ne va pas, mais les objectifs ne changent pas, ils restent toujours trop élevés, que ce soit au travail, que ce soit à la maison, jamais les choses ne vont s'améliorer. Donc, il faut être raisonnable dans ses objectifs. Un des aspects liés à la première recommandation, c'est selon moi aussi la délégation. Vous ne pouvez pas tout faire toute seule ou tout seul, que ce soit de nouveau au travail ou à la maison. Il faut se faire aider, responsabiliser ses collègues ou sa famille, ça aide énormément. On a vu des mamans qui ont complètement changé de vie parce qu'en fait, on les a conscientisés au fait que, tu sais, ton fils, il a 12 ans maintenant, il a envie de laver la vaisselle, il peut faire, trier ses vêtements, il peut le faire. et tu vas l'aider pour sa vie future. Donc, il ne faut pas culpabiliser. Tu n'es pas une mauvaise maman parce que tu fais faire ça et ça par ton enfant. Et puis enfin, je dirais aussi, dernière recommandation hyper importante, c'est sortez de votre petit cadre, je dis petit, pas de manière péjorative, mais familial, collègue, etc. Sortez, ouvrez l'horizon et parlez autour de vous, consultez. Commencez à en parler à votre médecin si vous détectez qu'il y a ce genre de problème dont on a parlé auparavant. Expliquez ce qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Alors, à titre personnel, moi, je recommande toujours le passage par des professionnels de la santé, d'après tous les témoignages que j'ai entendus, parce que le fait de s'adresser soi-même trop vite d'initiative à un coach, c'est à mes yeux un peu une loterie. Parce que n'importe qui peut... On peut dire n'importe quoi. On peut afficher une plaque de coach aujourd'hui en suivant 10 heures de cours en ligne. Et je ne dénature pas du tout la profession. Il y a des coachs qui sont vraiment excellents. Mais le faire trop vite parce qu'on a vu une publicité sur Internet. Ah oui, je me reconnais. Attention, il peut parfois y avoir des conseils qu'on vous donne ou des choses qui sont complètement à côté de la plaque. Mais donc de sortir de ce cadre familial et professionnel et d'en parler autour de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'il y a souvent, j'imagine, une certaine forme de repli. Donc c'est déjà un premier effort à faire.

  • Speaker #0

    En effet.

  • Speaker #1

    Vous parlez dans votre livre de l'importance du sommeil et de la récupération, mais aussi de la gestion du temps. Quel conseil pratique vous donneriez aux personnes qui se sentent totalement surchargées, avec une montagne sur la tête ? C'est quoi les premiers réflexes à adopter ?

  • Speaker #0

    Pour moi, en fait, par exemple, le manque de sommeil, c'est souvent la conséquence de tout ce qu'il y a derrière. Donc, en fait, on va manquer de sommeil parce qu'on est tracassé, parce qu'il y a un burn-out qui arrive, etc. Le sommeil, ce n'est pas la première chose à laquelle on s'attaque en général. Ce qu'il faut surtout faire, c'est s'attaquer au mal à la racine. Pourquoi est-ce qu'on est surmené, objectivé par exemple, qu'il y a un problème d'auto-exigence trop élevé, de super performance ? Et ça, c'est déjà un pas. Et ce n'est pas un pas facile à faire. On l'a vu quand on a un burn-out, parce qu'on est souvent dans le déni. Et quand on le fait, c'est déjà un pas vers la guérison. Et une des clés simples pour éviter aussi de tomber dans le burn-out, c'est, vous le disiez dans la question, c'est l'horaire. Par exemple, je ne prends plus d'appel professionnel après telle heure. J'ai un rituel de fin de journée qui va marquer. la fin de la période de travail qu'on a vécue très difficilement avec toute cette période du télétravail où il n'y avait plus trop de frontières, oui mais j'ai mon bureau à la maison, etc. et certaines l'ont encore aujourd'hui. Bêtement, je ne fais plus de lessive après une certaine heure parce que ça va sonner toute la soirée et donc je vais me lever tout le temps, repartir. Je décide que la lessive c'est tel et tel jour et pas les autres par exemple. C'est toutes des petites choses qui paraissent simples mais qui, cumulées les unes aux autres, permettent d'avoir une meilleure organisation et de mieux canaliser. son énergie et de laisser se reposer le physique et le cerveau le reste du temps. Et donc, on l'a vu, le burnout peut aussi venir, par exemple, d'une hyper-créativité, l'envie de concrétiser mille idées par jour, par semaine. Alors, ce type de public-là, donc très créatif, peut, par exemple, trouver des lieux, des activités ou exprimer sa créativité à fond dans des thèmes qu'il apprécie. Et c'est à nouveau se fixer des limites. C'est là, dans cet espace qu'il va créer. Et il y aura d'autres moments dans la vie où il va s'arrêter de créer, où il va se consacrer à sa famille ou à d'autres choses.

  • Speaker #1

    Donc, il faut vraiment baliser finalement son temps pour essayer de s'alléger quelque part pendant les autres moments de la journée, de la semaine.

  • Speaker #0

    Et puis, on peut aussi parler, parce qu'on les oublie parfois, les altruistes dont on parlait tout à l'heure, qui veulent toujours s'occuper des problèmes des autres, etc. Il faut apprendre à connaître son cercle d'influence en se disant, on a tous un cercle d'influence. je peux intervenir sur tel périmètre, mais... À partir d'un certain moment, je n'ai plus l'influence dessus. Donc, j'ai fait ce que je pouvais. Le reste du problème appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Alors, quel est le rôle finalement de l'entreprise ou des proches ? On en parle ici justement de vouloir aider. Mais j'imagine qu'ils peuvent jouer dans la prévention de manière positive aussi pour la gestion de ce burn-out, tout en restant évidemment à sa place.

  • Speaker #0

    Le rôle des proches... et des décideurs en entreprise, il est énorme. On le voit, il est énorme, il est capital, mais il n'est pas facile. Comme je le disais avant, un proche qui doit « affronter » quelqu'un qui glisse vers le burn-out, c'est quelqu'un qui est courageux, parce qu'il va faire face à du déni. Parfois, ce déni est même agressif. Mais il faut continuer à le faire, parce que ça sème des petites graines qui vont germer, et petit à petit, qui peuvent aider la personne à comprendre par elle-même qu'il y a trop de stress, trop de poids. Et ça va l'aider à objectiver les choses par elle-même. Parce que quand on répète, on répète, on répète, finalement, ça ressort. Alors, côté entreprise, là, je pense que les managers, les patrons, bref, les décideurs, ne sont pas tous des gens qui veulent à tout prix exploiter au maximum chaque collaborateur. Malheureusement, il y en a et il y en aura toujours. Mais c'est parfois des gens qui veulent bien faire, mais qui sont trop investis, très investis dans la gestion des problèmes de leur structure. On l'a dit, on vit dans une société aujourd'hui complexe. C'est aussi compliqué pour les structures, les entreprises. Et donc, c'est des gens qui doivent évaluer en permanence comment faire évoluer leur structure, leur entreprise. Ils ont souvent des tas de problèmes à gérer à court terme. Et quand tout va bien, en fait, ils ne s'intéressent pas trop à la santé mentale des travailleurs, finalement. Et donc, les entreprises et organismes qui anticipent... Pour moi, ce sont ceux qui se font accompagner de consultants, de mentors, qui vont leur rappeler régulièrement comment mieux écouter les collaborateurs, peut-être structurer, organiser des moments pour évaluer ces choses-là. Quand on fait, par exemple, les fameuses évaluations professionnelles, c'est important, oui, il faut évaluer un travail objectif, mais aussi revoir les motivations du travailleur. Est-ce que toutes les tâches qu'il fait le motivent toujours ? Et est-ce que... qu'il y a un risque ou pas de burn-out. Par exemple, avec des tests, comme on en a parlé tout à l'heure, il en existe d'autres, le PQIT risque, j'en ai parlé. Une fois par an, moi, je trouve que c'est très bien, c'est ce qu'on fait chez nous. Et je pense qu'aucune entreprise, aucune structure qui a les pieds sur terre n'a envie de voir quelqu'un d'hyper investi et rigoureux, ce qui est souvent le profil des personnes qui sont dans le burn-out, tomber dans le burn-out, ça n'est pas dans leur intérêt.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas de sens, mais je crois savoir qu'il y a quand même encore beaucoup de travail à réaliser de ce côté-là. Alexandra, en matière de prévention, tu as, je crois, une statistique à nous partager.

  • Speaker #2

    Oui, c'est une certitude. Selon une enquête menée en 2023, 62% des travailleurs estiment que leur entreprise ne met pas en place suffisamment de mesures pour prévenir les risques psychosociaux. C'est une information de partenaires professionnels.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra. Alors Sacha, quelle est votre réaction finalement face à ce constat que vous connaissez sans doute ?

  • Speaker #0

    Déjà, je suis très conscient du phénomène de nombreux organismes, qu'il s'agisse ou non d'entreprises, s'intéressent souvent au problème quand la maison brûle et donc beaucoup trop tard en général. Et donc les entreprises, je le redis, qui anticipent vont se faire accompagner de consultants et vont prendre des mesures adéquates pour essayer d'éviter de... Que la personne tombe dans le burn-out, parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on n'est pas informé sur le sujet.

  • Speaker #1

    Prévenir plutôt que guérir, c'est finalement dans l'intérêt de tout le monde. Je vous propose désormais d'aborder le dernier axe de cet épisode. Comment rebondir après un burn-out ? Sacha, que se passe-t-il après un burn-out ? C'est quoi les étapes pour se reconstruire et retrouver un équilibre quand on est au bout du rouleau ?

  • Speaker #0

    Chacun vit son burn-out, chacune différemment. La reconstruction, les étapes après. Ce n'est vraiment pas un moment facile, d'après ce que j'ai entendu, parce qu'il y a, en ce qui concerne le travail, une coupure très brusque avec cette espèce de machine infernale qui était en marche auparavant et qui a provoqué peut-être l'état dans lequel on est aujourd'hui. Donc c'est un choc, cette coupure, cet arrêt pour des gens qui, on l'a dit, sont très investis. Et puis après, il y a cette phase d'acceptation qui arrive en général et qui va souvent venir. grâce à toutes ces bulles d'expression qu'on a avec son thérapeute ou son médecin, on réfléchit aussi à ce que l'on veut vraiment. Qu'est-ce que j'aimerais idéalement faire et dans quoi est-ce que je voudrais m'accomplir ? C'est ça qui est important dans l'étape de la répartition.

  • Speaker #1

    Donc il ne s'agit pas de remettre les pieds là où on était. De la même façon, j'imagine que le risque de rechute est important. Il faut se questionner sur est-ce que j'ai encore envie aussi finalement ? C'est quoi les erreurs qu'il faut éviter justement quand... Quand on reprend cette activité, pour parler d'activité professionnelle, après un burn-out ?

  • Speaker #0

    Ce qui revient très souvent, c'est qu'on reprend trop vite. Et donc ça, je pense que les personnes qui reprennent trop vite, elles sont toujours dans le déni, finalement. Beaucoup l'ont fait, donc il y a énormément de personnes concernées.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est impliquées volontairement, on a envie de venir.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai repris trop vite. Beaucoup l'ont fait, ils l'ont regretté, parce qu'en fait, ça ne fait que prolonger la convalescence au total à l'addition. Et donc, la grosse erreur, parfois... fois, par contre, à l'opposé, c'est de tout plaquer. Il y a des gens qui disent « Voilà, moi j'arrête tout. » Et ce n'est pas parce qu'on a vécu un burn-out qu'on doit totalement changer de métier. On peut réinventer sa fonction. Par contre, si on sent que l'environnement où l'on a vécu le burn-out, une entreprise, ça peut être sa propre entreprise, ça peut être le cadre, en tout cas, professionnel qu'on avait. Et si le fait d'y retourner, ça nous provoque un mal-être. Il faut accepter qu'on ne pourra pas y retourner, pas retourner en tout cas au même endroit, et essayer de trouver une autre structure où exercer finalement son métier, où s'épanouir.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas forcément toxique. Si le milieu est toxique, évidemment, il vaut mieux s'en détacher. Mais par contre, comme vous le disiez, on peut aussi réinventer les contours de sa fonction, là où on était, et pas forcément faire une rupture brutale. Beaucoup de personnes se demandent aussi... Peut-on vraiment, finalement, se remettre d'un burn-out et retrouver une vie équilibrée ? Est-ce qu'on s'en remet vraiment ? Est-ce que vous avez des histoires positives ou des exemples concrets à partager pour redonner espoir à celles qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Le premier que je vais citer, c'est évidemment l'exemple de Nicolas. Il va bien aujourd'hui. Oui, il va très bien. C'est pour ça qu'il a accepté de témoigner. Sur la couverture, on le voit avec sa guitare. J'ai choisi cette photo parce qu'en fait, l'une de ses bulles d'épanouissement quand il était justement hospitalisé, ça a été la musique. Il avait déjà quelques affinités avec, il s'est vraiment épanoui là-dedans. Et aujourd'hui, il suit encore des cours de musique, etc. qu'il épanouit et qu'ils font sortir totalement. Du monde de l'entreprise, être CEO aujourd'hui dans une entreprise, c'est beaucoup de responsabilité. C'est quelqu'un, on l'a dit, qui était concerné par les quatre profils à risque en même temps. Donc vous voyez, deux burn-out, un risque de rechute. Donc un créatif très impliqué qui penche les problèmes des autres. Voilà, et aujourd'hui, tout va bien, Nicolas va bien. Il a pu retrouver son rôle depuis des années dans l'entreprise avec plus de sagesse et de recul. C'est d'ailleurs grâce à ça qu'il n'est pas retombé. dans le Burnout en 2022. Et puis, j'ai connu également une ancienne collègue, également victime de Burnout, qui a mis 9-10 mois à se soigner. Et aujourd'hui, elle exerce le même métier, finalement, mais dans une nouvelle structure où elle bouge beaucoup plus. Et toute la journée dans un bureau, finalement, elle a compris que ce n'était pas pour elle, ça ne lui plaisait pas. Donc, finalement... tous ces gens-là, la conclusion est salutaire. Le burn-out est finalement un genre de tremblement de terre qui leur permet de vivre mieux et de profiter de leur entourage. Et aussi ce médecin qui a avoué avoir lui-même fait un burn-out, c'était quelqu'un qui recevait des patients tous les jours jusqu'à 21-22h et qui aujourd'hui ne prend plus de patients après 18h. C'est une autre organisation, un nouveau contour. Et qui va très bien.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que vous aimeriez dire à celles qui nous écoutent et qui traversent euh... Peut-être cette épreuve, évidemment, leur rappeler qu'il est possible de s'en relever. Mais voilà, qu'est-ce que vous leur diriez à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Je dirais communiquer, parler, ne rester pas dans l'isolement. Il faut échanger, pourquoi pas avec d'autres personnes qui ont vécu ou qui vivent la même chose que vous. Et il est important d'échanger aussi avec des personnes, on l'a dit, extérieures à son environnement direct. Votre environnement, il ne connaît que vous, que, entre guillemets, votre burn-out. Et ils n'ont pas toujours une vue complète sur les solutions. Il n'y a pas de recul. Voilà, il n'y a pas de recul. Et puis évidemment, lisez, informez-vous. Ça aide à objectiver les choses et ça dessine finalement un nouvel horizon. Et puis enfin, intégrer une donne très importante, c'est que la victime de burn-out a la mémoire courte. Elle oublie très vite qu'elle a eu son burn-out et on peut très vite retomber dans les travers. Quelqu'un qui a fait un burn-out, le risque est toujours là. Il faut l'accepter, il faut vivre avec. et simplement... tirer des conclusions pour être encore plus attentif aux signes avant-coureurs et ne plus retomber dedans.

  • Speaker #1

    Merci Sacha. On va terminer avec une question pratique. Où nos auditrices peuvent-elles se procurer votre livre ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus simple, c'est de taper Burnout et mon nom Sacha PFR P E I 2 F comme François E R sur Internet parce qu'en fait, grâce à notre fabuleux distributeur, il est vraiment présent partout, que ce soit en Belgique à l'étranger. Il est présent sur des grande librairie américaine dont on parlait tout à l'heure, mais il est présent en revendeur et on peut aller même dans le libraire du quartier qui ne l'aura probablement pas parce qu'il n'a pas tous les stocks, mais auprès de qui on peut le commander.

  • Speaker #1

    Merci Sacha pour votre précieuse contribution à ce podcast. J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast. Bonjour Laurence.

  • Speaker #3

    Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de burn-out, forcément on pense tout de suite à grande fatigue, mais on sait tous que c'est bien plus que ça. Quels sont les nutriments ou compléments qui sont les plus indiqués pour aider à soutenir l'organisme dans ce contexte précis ?

  • Speaker #3

    En effet, le burn-out se traduit avant tout par une fatigue intense, mais aussi par une sensation de vide et un manque d'élan vital. Et donc, pour soutenir l'organisme dans cette phase, on va penser à deux grands axes. Tout d'abord, l'énergie cellulaire. avec des nutriments comme le magnésium ou les vitamines du groupe B. Ces deux éléments sont indispensables au fonctionnement de nos mitochondries, qui sont des centrales énergétiques de nos cellules. Et le magnésium, donc, non seulement va servir à faire mieux fonctionner ces mitochondries, mais il va avoir aussi un effet calmant direct sur l'état de stress.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pour la grande fatigue.

  • Speaker #3

    Ça, c'est pour la grande fatigue. Et donc, c'est vraiment un axe sur lequel on peut travailler. Donc, avoir suffisamment d'aliments qui contiennent du magnésium et des vitamines B ou des compléments.

  • Speaker #1

    Mais pas que.

  • Speaker #3

    Mais pas que, parce qu'en fait, le système, l'autre voie sur laquelle on va pouvoir jouer, c'est le système nerveux qui est en fait surexploité. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a certains neurotransmetteurs qui vont être en carence. On peut penser, par exemple, à la thyrosine. qui est le précurseur de la dopamine. Et la dopamine, c'est le neurotransmetteur qui va nous donner cette pulsion de se lever le matin, d'agir. Donc quand on est en état de burnout, généralement la thyrosine est en carence.

  • Speaker #1

    C'est pour retrouver un peu d'élan.

  • Speaker #3

    C'est ça, exactement. Pour pouvoir se relancer. Vraiment, c'est l'idée de relancer la machine. Il y a aussi d'autres acides aminés ou des dérivés comme la L-theanine ou le GABA qui vont avoir un rôle inhibiteur, qui vont calmer notre système nerveux central. et et qui vont permettre de retrouver un état beaucoup plus calme, et donc aussi favoriser un sommeil réparateur. Donc l'idée ici, ce n'est pas de donner un coup de fouet, comme on peut prendre un multivitamine par exemple. Si ce n'est pas ça dont on parle. Exactement, mais c'est de nourrir vraiment l'organisme en profondeur, pour qu'il puisse retrouver progressivement ses ressources.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du magnésium et des vitamines du groupe B, qui sont très souvent évoquées. Est-ce que tu peux juste rappeler, c'est quoi le rôle essentiel pour ceux qui n'ont pas fait chimie plus à l'école ?

  • Speaker #3

    Le magnésium, en fait, c'est un élément qui est extrêmement important. Je pense qu'on sous-estime vraiment le rôle qu'il peut avoir parce qu'il va intervenir dans plus de 600 réactions enzymatiques dans notre corps. Donc, ça veut dire qu'il va toucher une grande partie de notre métabolisme. Et donc, comme je le disais, un de ses rôles principaux, c'est de produire l'énergie cellulaire. Si nos cellules ne produisent plus d'énergie, c'est clair qu'il y a un vide quelque part. Quand on est dans une phase d'épuisement comme le burn-out ou un stress chronique, c'est-à-dire le début du burn-out, on va perdre davantage de magnésium par les urines. Pourquoi ? Parce qu'en fait, lorsqu'on est stressé, lorsqu'on est dans cette phase de stress, qui peut être un stress ponctuel, mais là on est sur quelque chose qui est de chronique, donc forcément c'est amplifié, le magnésium va être expulsé de nos cellules. au profit de l'entrée du calcium suite à l'excitation nerveuse qui est liée au stress. Donc, c'est un cercle vicieux. Pourquoi ? Parce qu'au plus on est stressé, et si ce stress est chronique, c'est encore plus important.

  • Speaker #1

    Au plus on perd de magnésium.

  • Speaker #3

    Voilà, au plus on perd de magnésium, donc au plus on est fatigué, donc au plus on est stressé, et donc on part dans une boucle finalement sans fin. Et donc, quant aux vitamines B, elles vont en fait former une équipe. Donc, les vitamines B, elles travaillent ensemble. Donc, par exemple, la vitamine B1, B2. B3, B5 et B6 ont participé justement au métabolisme énergétique. Alors on revient un petit peu à la chimie. C'est le fameux cycle de Krebs que nous avons vu dans nos cours de biochimie. Et les trois autres vitamines B, donc la B6, la B9 et la B12, vont être cruciales pour la fabrication des neurotransmetteurs, donc des effets directs sur notre état émotionnel, et aussi la régénération cellulaire. Donc la différence qu'il y a entre un simple stress passagers et le burn-out, c'est que nos réserves sont vraiment épuisées. Et donc, ce magnésium, par exemple, on n'a plus du tout de magnésium.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres plans, par exemple, ou des extraits naturels, on aime bien ça nous chez Be.Life, que tu considères clairement comme adaptés dans le cadre d'un burnout pour gérer en fait ce stress au quotidien ?

  • Speaker #3

    Je pense qu'il faut distinguer deux choses. Le stress au quotidien, on est tous plus ou moins stressés au quotidien. Ce n'est pas la même chose que le burnout, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure. pas forcément se tourner vers les mêmes plantes en cas de stress quotidien, par exemple un stress ponctuel, où on va conseiller des plantes calmantes comme la mélisse, la passiflore,

  • Speaker #1

    un peu de thé vert,

  • Speaker #3

    etc. Donc la petite infusion du soir qui va effectivement calmer notre système nerveux central. Mais donc, dans le burnout, il faut vraiment remonter les batteries. Donc il faut s'adresser à d'autres types de plantes et les plantes vers lesquelles on va se tourner, ce sont les plantes dites adaptogène. Alors, c'est quoi une plante adaptogène ? C'est une plante qui va aider le corps à retrouver son équilibre naturel. Donc, elle va agir sur nos systèmes biologiques sans forcer et aide plutôt à recharger doucement l'organisme, à l'équilibrer, ce qui est exactement ce que l'on recherche dans le cadre du Börsen. Je peux citer différentes plantes. Il y a des plantes, par exemple, comme le ginseng et la rhodiola, dont on parle pas mal quand même, et qui, elles, vont soutenir. La vitalité est augmentée ou améliorée, la résistance physique et mentale. Mais la plante qui est vraiment super intéressante en cas de burn-out et de stress chronique, c'est la shwagandha. Alors pourquoi est-ce qu'elle est intéressante ? C'est parce qu'elle va agir au niveau des glandes surrénales. Et les glandes surrénales sont directement appliquées dans le stress puisqu'elles produisent le cortisol. Le cortisol, c'est l'hormone du stress. Donc la shwagandha va vraiment avoir un effet équilibrant en jouant sur la production de cortisol. Et elle soutient aussi la vitalité de l'organisme. Donc c'est en fait un peu le double effet kiss cool de toutes ces plantes adaptogènes. C'est à la fois de jouer sur la vitalité, mais également d'équilibrer naturellement notre métabolisme.

  • Speaker #1

    Alors on l'a compris, il y a pas mal d'options au niveau des plantes et tu vas nous parler du safran aussi. Mais est-ce qu'on peut combiner avec le magnésium et les vitamines du groupe B dont tu parlais juste avant ?

  • Speaker #3

    Alors on peut combiner ashwagandha, magnésium et vitamines du groupe B sans aucun problème. C'est même un combo gagnant. effectivement dans le cadre de la récupération lorsqu'on est en burn-out.

  • Speaker #1

    Et une plante très populaire, c'est le safran. Alors pas le safran qu'on met dans la soupe, c'est vraiment un safran qui a fait ses preuves justement pour agir dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #3

    Oui, tout à fait. Donc en fait, le safran, c'est la même plante qu'on va mettre en épices et celle qu'on va retrouver en supplémentation. Sauf qu'en supplémentation, on prend une plante qui est on dit standardisée, par rapport aux molécules actives du safran. Donc ça veut dire que l'on est vraiment face à un safran qui est efficace. Donc les deux molécules, pour faire un peu dans le détail, c'est le safranal et la crocine. Et donc ces deux molécules, on a pu montrer dans la littérature scientifique qu'elles avaient vraiment un effet calmant sur le système nerveux central. Donc le safran montre des effets positifs sur l'humeur et aussi sur la motivation. Et donc, C'est évidemment quelque chose de très intéressant dans le cadre du burn-out, puisqu'on sait qu'émotionnellement, on est vraiment touché. Et donc, ça va avoir un effet aussi positif sur le sommeil. Donc, tout ça est soutenu par des études scientifiques. Donc, le safran peut vraiment être une plante très intéressante dans le cadre du burn-out et de la récupération.

  • Speaker #1

    Mais attention à la qualité, justement. de safran.

  • Speaker #3

    Tout à fait, c'est clair. Donc, il faut bien lire les étiquettes, c'est comme toujours.

  • Speaker #1

    Si on veut accompagner plutôt la phase de récupération après le burnout, est-ce que tu as des compléments spécifiques que tu juges particulièrement pertinents pour démarrer cette phase, justement, de récupération ?

  • Speaker #3

    Il y a un élément pour moi qui est vraiment important, ce sont les oméga-3. Alors, pourquoi est-ce que c'est important ? Parce que notre cerveau, donc les cellules neuronales sont composées à plus de 50% d'oméga-3. Vous l'aurez compris, un rendez-vous à ne pas manquer.

  • Speaker #1

    À très bientôt sur BeLive2.

  • Speaker #3

    Il y a énormément d'oméga-3 et donc tous ces neurones sont appliqués dans la transmission nerveuse. Donc effectivement, on sait maintenant que les oméga-3 ont un effet positif également sur notre état émotionnel. Et puis il y a ce fameux axe cerveau-intestin qui est dominé, qui est géré quelque part. par le microbiote. Donc le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries.

  • Speaker #1

    Elles nous contrôlent.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Elles nous contrôlent et elles ont donc un effet aussi sur nos émotions, sur notre santé mentale. Donc ça peut être très intéressant de prendre une complémentation de bactéries vivantes pour effectivement équilibrer notre microbiote et donc avoir un effet. Alors ce n'est même pas un effet indirect puisque le nervague communique directement avec le cerveau, d'avoir un effet sur notre état émotionnel. Et donc, moi, je vais juste vous rappeler aussi. Donc là, on parle de supplémentation, mais évidemment, tout ça peut se trouver aussi, tous ces éléments peuvent se trouver via l'alimentation. Il faut évidemment équilibrer les choses. La supplémentation, c'est un pilier.

  • Speaker #1

    Il y en a d'autres ?

  • Speaker #3

    Oui, il y a d'autres piliers. On parlait du sommeil, donc le repos est important. L'alimentation, on peut retrouver des oméga-3, des vitamines B et d'autres probiotiques, les bactéries vivantes dans notre alimentation.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours simple, justement.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est pour ça que ça peut être intéressant de jouer à la fois sur une alimentation équilibrée, sur la supplémentation. Et on peut également tourner vers le soutien psychologique qui, je pense, est absolument indispensable dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #1

    Merci Laurence pour tous ces bons conseils.

  • Speaker #3

    Merci Périne.

  • Speaker #1

    Alexandra, je me tourne maintenant vers toi. Que devons-nous retenir de cette discussion ? Et surtout, quelles sont les clés très concrètes qu'on peut donner à nos auditrices dans le cadre de cette thématique du burn-out ?

  • Speaker #2

    Alors la première chose que l'on peut retenir dans ce que notre invité a dit, c'est qu'il y a des profils plus susceptibles que d'autres. de développer un burn-out un jour. Il y a quatre grands profils, dont les altruistes, qui sont des personnes qui font particulièrement attention aux autres, ou les créatifs qui ont sans cesse besoin de créer, de donner vie à leurs projets, et qui peuvent donc s'épuiser. Il s'agit déjà de savoir si l'on est un ou plusieurs de ces profils, parce que oui, on peut être plusieurs de ces profils. Le signal à surveiller, selon notre invité, c'est le sentiment d'impuissance face à sa situation ou à des tâches lorsqu'il se manifeste. C'est que le surmenage... pointe le bout de son nez ou même qu'il est déjà bien présent. Pour éviter le surmenage, on peut appliquer certaines règles. Toujours se fixer des objectifs atteignables, être raisonnable dans les objectifs que l'on se fixe, déléguer, demander de l'aide, que ce soit à ses collègues ou à sa famille, ne pas tout prendre en charge seul, sortir de son cadre, ne pas seulement discuter avec son entourage mais aussi avec des spécialistes comme son médecin ou des personnes plus extérieures à notre vie. En cas de surmenage, il est important de s'attaquer directement au aux causes du surmenage, de faire son autocritique pour les connaître et de mettre des solutions en place pour éviter que sa santé décline encore davantage. Par exemple, des horaires à respecter, un cadre à se fixer. Et en tant que proche, on se sent parfois très impuissant, mais notre invité insiste sur l'importance de tirer la sonnette d'alarme. On ne sera peut-être pas entendu, peut-être même que notre intervention sera mal reçue, mais elle est essentielle quand c'est encore au stade de surmenage. Ça peut permettre d'éviter un burn-out à la personne de notre entourage. Et puis si vous souffrez d'un burn-out, dans ce cas, le plus important c'est de s'entourer de professionnels de la santé et de ne pas vouloir aller trop vite dans sa guérison. Guérir d'un burn-out, ça prend du temps et ce temps est nécessaire pour éviter les rechutes. Et enfin, il faut garder en tête à vie que l'on est sensible à cette maladie pour pouvoir réagir en cas de symptômes.

  • Speaker #1

    Voilà qui clôture cet épisode. Merci d'avoir été avec nous pour le suivre. Nous espérons que cet échange vous a apporté à la fois... Des clés de compréhension, des pistes concrètes pour mieux reconnaître, prévenir et surmonter cette épreuve qu'est le burnout. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et à prendre un petit instant pour nous laisser une note. Vos avis, vos partages sont évidemment essentiels pour faire grandir la communauté et passer le mot. Et surtout, restez à l'écoute, notre prochain épisode sera consacré au stress, mais sous un autre angle, avec un focus sur la charge mentale. et la recherche d'une vie plus sereine quand on est parent.

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:01

  • Chapitre 1 : Comprendre le burn-out

    01:13

  • Chapitre 2 : Les signes d'alerte

    16:22

  • Chapitre 3 : Prévenir le burn-out

    21:50

  • Chapitre 4 : Rebondir après un burn-out

    35:54

  • Chronique « Phyto et Nutri » avec Laurence Lins

    42:20

  • Conclusion

    52:52

Description

Burn-out : comprendre, prévenir, rebondir.

Dans ce nouvel épisode de Be-Life talk, Sacha Peiffer, auteur du livre Burn-out : Plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir, vient partager son expertise sur un phénomène d’actualité qui prend une place grandissante, aussi bien dans le monde professionnel que dans la sphère privée. Avec des mots simples et concrets, il explique la différence entre surmenage et burn-out, décrit les profils les plus exposés (perfectionnistes, altruistes, hyper‑créatifs...) et dévoile les signaux d’alerte à ne pas ignorer (impuissance, désengagement). Il propose également des leviers pratiques pour réagir : se fixer des objectifs réalistes, déléguer, instaurer un cadre horaire, s’appuyer sur un accompagnement adapté.

Alexandra Lambrechts, journaliste, met ces constats en perspective grâce à des chiffres récents qui montrent l’ampleur du phénomène.

Enfin, dans sa chronique Phyto & nutri, Laurence Lins, Directrice chez Be-Life et nutrithérapeute, apporte un éclairage précieux sur les nutriments à privilégier pour réduire le risque de burn-out. Elle partage aussi des recommandations — alimentation, sommeil, organisation — qui permettent d’instaurer un meilleur équilibre jour après jour.

🎧 Un épisode vivant, inspirant et concret — à écouter et à partager sans attendre.

Ressources utiles :
- En savoir plus ? Découvrez nos articles de blog sur le burn-out et la charge mentale.
- Le livre de Sacha Peiffer est disponible sur les plateformes traditionnelles. Un e-shop permet également d’y commander le livre directement :

https://store.nico-du-web.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk, le podcast qui met la santé des femmes en action. Je suis Perrine Raz, directrice marketing chez Be Life et je suis ravie de partager ce moment avec vous dans ce tout nouvel épisode. Alors aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui touche malheureusement de plus en plus de personnes, c'est celui du burn-out. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, presque tout le monde connaît dans son entourage quelqu'un qui est passé par cette épreuve. C'est dire l'ampleur du phénomène. Et ce que l'on sait peut-être moins, c'est que le burn-out n'est pas un phénomène qui ne touche que la sphère professionnelle. Il s'immisce aussi dans nos vies privées. Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Sacha Peffer, auteur du livre Burn-out, plus de 45 solutions concrètes pour prévenir et guérir. Alexandra Lambrex, journaliste, nous accompagnera tout au long de ce podcast avec des chiffres clés et des informations utiles pour mieux comprendre le burn-out. Nous retrouvons également Laurence Lins pour sa chronique « Phyto et Nutri » . Je vous propose sans plus tarder d'entrer dans le vif du sujet avec notre premier axe, comprendre le burn-out. Sacha, bienvenue dans ce podcast. Pourriez-vous en quelques mots nous présenter votre parcours et expliquer à nos auditrices pourquoi cette… thématique du Burnout vous tient particulièrement à cœur ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci pour votre invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Ça me fait plaisir. Donc aujourd'hui, je suis co-CEO de Inet, qui est une agence de transformation digitale et stratégique à destination des entreprises. Alors j'ai eu aussi un passé de journaliste pendant 15 ans, en presse écrite, un petit peu en télévision. Et j'ai toujours eu cet intérêt pour la santé, l'aspect psycho aussi qui m'intéressait beaucoup. En clair, je préférais de produire de l'info utile au public plutôt que de faire du factuel, des faits divers et des choses comme ça. Ça m'a toujours beaucoup plus intéressé pour amener quelque chose aux gens. Et alors, pourquoi le Burnout ? Parce que, comme vous venez de le dire, on a tous des amis qui l'ont vécu et notamment, j'en ai un, Nicolas Pourbet, qui a été vraiment concerné. Ça a été très, très loin. J'ai été aux premières loges pour assister à ce qui s'est passé. Et voilà la jeunesse du projet.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un lien avec, finalement, votre motivation profonde ? Qu'est-ce qui vous a donné envie, en fait, d'écrire ce livre ?

  • Speaker #1

    D'abord, c'est que j'adore écrire et c'est une passion que je n'ai plus trop exercée ces dernières années. J'ai collaboré à plusieurs projets de livres, dont certains qui n'ont jamais abouti. Et donc, je me disais toujours, j'aimerais bien écrire un livre, mais de nouveau, quelque chose d'utile et de concret. Et puis, il y a cette amitié qui est là, en fond, avec Nicolas, qui est mon co-CEO. Et Nicolas a fait deux burn-out en 2007 et en 2009. Le premier, il était extrêmement jeune, 25 ans à peine. Et il a fait le type de burn-out qu'on fait normalement quand on a une carrière déjà bien remplie. Également une rechute en 2022, mais il n'est pas retombé dedans grâce à l'expérience qu'il a vécue avant. Et donc, il y avait déjà un terrain pour écrire quelque chose.

  • Speaker #0

    C'est lui votre source d'inspiration finalement ?

  • Speaker #1

    Pour se lire, oui, tout à fait, parce qu'il y a eu des faits, vraiment, on en reparlera. Mais voilà, c'est quand même pas anodin. Il y a eu vraiment un gros pétage de plomb auquel on a tous assisté quand il a fait son burn-out. Il y a eu un internement en hôpital psychiatrique. Et Nicolas est quelqu'un qui est à livre ouvert, qui en parle beaucoup, qui échange avec les entrepreneurs. Par ailleurs, forcément, on est confronté tous les jours à des clients, des entreprises qui, je vous l'ai dit, notre métier, c'est la transformation stratégique et digitale. Des entreprises qui ont peur parfois de l'IA qui arrive, de comment retransformer le modèle, etc. Et beaucoup d'employés et de décideurs nous reparlaient tout le temps du Burnout. Oui, j'ai peur du Burnout, un tel a fait, etc. Et là, on se dit, c'est un sujet d'actualité, il faut faire quelque chose. Et donc, je me suis dit, c'est le momentum, si on veut faire un livre, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    On le sait, il existe finalement beaucoup d'ouvrages consacrés au Burnout. C'est malheureusement une thématique qu'on connaît depuis plusieurs années. Qu'est-ce qui, selon vous, rend votre livre vraiment différent des autres ? C'est quoi sa valeur ajoutée ?

  • Speaker #1

    Moi, je voulais du court et de l'utile. C'est vrai, vous avez raison, il y a une pléthore de livres aujourd'hui. Quand vous regardez sur un certain magasin en ligne américain que tout le monde connaît, que je ne vais pas citer, il y a énormément, des dizaines de références. Il y a beaucoup de gens qui eux-mêmes ont fait un burn-out et qui ont le besoin de transmission d'écrire. Il y a des psychologues, des psychiatres très érudits qui nous font des ouvrages très scientifiques dont on a besoin aussi. Et ici, ce qui est différent, c'est qu'on voulait prendre le livre par le biais du témoin qui assistait à tout ça. Mais moi, je n'ai jamais vécu de burn-out. J'espère que j'en ai vu. On ne vivrait jamais. Mais j'ai été aux premières loges. Finalement, ce n'est pas une biographie qu'on va faire ici. On se sert du fil rouge de l'histoire de Nicolas pour avancer dans le livre. En même temps, on en profite pour donner un état des lieux de ce qu'il y a aujourd'hui. Parce que ça évolue, les connaissances évoluent, les typologies de burnout identifiées évoluent également. Et surtout, donner aux gens des recommandations concrètes. Des gens qui vont peut-être le lire quand ils sont en burn-out, ils sont en congé, ils sont en train d'aller à la pêche aux informations. D'autres qui ont compris qu'ils étaient à risque. Ils sont sur la pente descente, oui. Donc on voulait vraiment des recommandations concrètes. Que faire ? Et avec vraiment un diagnostic prédictif, dont je suppose qu'on reparlera peut-être, qui est utilisable et qu'on peut transmettre même dans le livre.

  • Speaker #0

    Alors on l'a compris, le témoignage de votre ami est vraiment la pierre angulaire de ce livre. Il a traversé un burn-out sévère avec rechute, on l'a compris. En quoi ce récit personnel avec ses hauts et ses bas peut-il résonner auprès de nos auditrices et leur permettre vraiment de se reconnaître dans certaines situations, même si finalement elles ne sont pas dirigeants d'entreprise ? Ce n'est pas un livre destiné aux dirigeants d'entreprise, il faut quand même le rappeler.

  • Speaker #1

    On a voulu vraiment que les lecteurs se reconnaissent, que le plus grand nombre de types de lecteurs se reconnaissent dedans, justement. Et donc, déjà, on l'a dit, l'histoire de Nicolas n'est pas 90% du contenu du livre. Évidemment, c'est qu'une petite partie. Quand je raconte l'histoire, je suis aussi ami avec lui. Donc, je raconte la partie aussi familiale qu'il a vécue, sa femme, ses enfants, pour l'entourage extrêmement compliqué de vivre à Burnout. Et donc, je vous dirais, homme ou femme, dirigeant ou pas, On peut tous être sujet au burn-out et je peux vous dire que rien que déjà dans le récit, la partie purement récit de Nicolas, on se reconnaît parce qu'on vit tous d'une certaine façon, en tout cas certaines personnes plus que d'autres, la pression, la pression qui est là. Et plus on a des responsabilités dans la vie, plus on a de pression et cette pression, elle peut s'infiltrer partout, au travail, dans sa propre famille, via notre téléphone également aujourd'hui. Et dans le récit, on constate que Nicolas est victime d'un épuisement, parfois même de découragement, d'un sentiment d'être inefficace. Et je pense que ça peut entrer en résonance avec ce que certaines de vos auditrices pourraient vivre dans toute sphère de la vie, que ce soit au travail ou pas. Et donc, je pense que ça touche aussi celles qui vivent actuellement un burn-out ou qui en sortent. Et ça montre qu'on peut rebondir et cela passe souvent par une aide extérieure d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est vraiment un point important qu'on va aborder un petit peu plus loin dans ce podcast. C'est vraiment comment on rebondit les solutions l'après. Mais d'abord, il faut quand même rappeler, vous l'avez dit, on vit toute forme de pression dans la vie et le burn-out, évidemment, est souvent associé au monde du travail. Mais vous rappelez très justement dans ce livre qu'il peut aussi concerner bien d'autres sphères de la réalité de la vie. Est-ce qu'on peut donner quelques petits exemples pour que nos auditrices se reconnaissent aussi ? dans d'autres contextes que celui du travail.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Je peux citer quelques types de burn-out qui n'ont rien à voir avec la sphère professionnelle. Et parmi ceux qui sont les plus identifiables et compréhensibles facilement, il y a le burn-out parental, dont on parle énormément aujourd'hui. Donc c'est quoi ? C'est l'épuisement dans son rôle de parent. On peut même aller jusqu'au détachement émotionnel, temporaire, heureusement, vis-à-vis de ses enfants. Il y a une perte de satisfaction dans la parentalité et souvent les causes, c'est cette envie d'être la maman parfaite. Je dis la maman parce que vous avez surtout des auditrices, évidemment, le parent parfait. Et parfois, on a envie aussi de reproduire l'éducation qu'on a idéalisée, qu'on a reçue de nos propres parents, qu'on veut reproduire dans le monde d'aujourd'hui, mais qui n'est plus le même et qui n'est plus adapté à ça. Puis il y a le cumul. des responsabilités parentales et professionnelles. On veut être une super maman. Et à un moment, l'élastique, il pète, évidemment.

  • Speaker #0

    Et la difficulté, c'est aussi que finalement, quand on fait un burn-out professionnel, il y a des mécanismes de maladie. On se met en retrait. Quand on fait un burn-out parental, on ne peut pas mettre ses enfants de côté pour autant.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir que les choses changent. Si on reproduit, c'est l'éloge de la folie, qu'on reproduit tout le temps la même chose, on obtient toujours le même résultat. Donc si on dit juste « je suis épuisé, ça ne va pas, mais ça ne changera jamais, il n'y a jamais rien qui va se passer » . Donc même à l'échelle familiale, il faudra peut-être mobiliser un peu plus le papa si c'est la maman qui est concernée, responsabiliser les enfants. Aujourd'hui, il y a parfois des problèmes par rapport à ça, où en fait on chouchoute beaucoup nos enfants. Il y a plein d'aspects qui peuvent intervenir dans cette vie privée, où on peut solliciter de l'aide. Un mentorat, des personnes auprès desquelles déverser les problèmes en dehors de la famille, parce qu'en effet, on ne peut pas prendre congé de son rôle de parent aussi facilement.

  • Speaker #0

    Donc on l'a bien compris, le burn-out parental est un des types de burn-out. Il en existe d'autres ?

  • Speaker #1

    Oui, au total, il y a sept types de burn-out et dans le livre, je les détaille tous. Je vous ai parlé du burn-out parental parce qu'on le comprend aisément, surtout quand on est maman, par exemple. une autre forme très facilement compréhensible aussi et qui va vous parler, c'est le burn-out numérique, ou on l'appelle aussi burn-out digital. Et ça, je m'y suis intéressé parce que c'est une nouvelle forme, c'est une forme assez récente, où là, on parle évidemment de surconnexion. qui peut provoquer, et ça les psychologues le disent, une fatigue cognitive assez grave. Et donc là, il y a clairement une difficulté à se déconnecter. Et c'est aussi sans doute un phénomène d'addiction qui, l'addiction est un sujet à part entière, que je ne vais pas développer dans le livre, je ne suis pas addictologue, je ne suis pas spécialisé là-dedans. Mais il y a l'addiction évidemment à son smartphone aussi qui intervient. Et une des causes du burn-out numérique, c'est ces fameuses notifications permanentes. On est notifié par n'importe quoi, même l'application de votre supermarché, etc. Et il est important de limiter ces notifications, d'utiliser les applications avec modération. On utilise même maintenant des applis qui vont cadenasser votre utilisation du smartphone, etc. pour éviter ce genre de problème, parce que ce type de burn-out peut arriver très très jeune. Et il met aussi le doigt sur la frontière qui n'existe pas toujours en vie professionnelle finalement et vie privée. privé, parce que cet aspect numérique vient tout le temps nous reconnecter. Simisser. Voilà, simisser par rapport au monde du travail. Et puis enfin, autre type de burn-out que je peux citer, qui est facile à comprendre, c'est le burn-out émotionnel. On est épuisé par ces émotions qui sont très fortes, trop fortes parfois. On a l'impossibilité de se détacher par rapport à des problèmes, des problèmes des autres, souvent des proches, souvent la famille, le conjoint, la maman, le papa. Et donc, ce type de burn-out entraîne parfois Une désensibilisation à nouveau émotionnelle. La cause, on s'implique parfois trop dans les problèmes des autres. Et on le verra tout à l'heure, peut-être, il y a des profils spécifiques qui sont très altruistes et qui s'impliquent trop finalement dans les problèmes des autres et qui prennent ça dans leur sac à dos alors qu'ils n'ont pas toujours à le faire.

  • Speaker #0

    Alors au niveau de la manifestation du burn-out, on parle souvent de fatigue intense qu'on peut parfois confondre aussi avec un burn-out. Quels sont selon vous vraiment les éléments ? qui permettent de faire la différence entre une fatigue intense temporaire et un burn-out qui, tout doucement, est en train de s'installer.

  • Speaker #1

    On disait dans un monde incertain comme on vit aujourd'hui, on est toutes et tous fatigués pour plein de raisons. Des fois, c'est nous qui les provoquons, des fois, c'est des raisons extérieures. Et les études, de nouveau, le disent, ça ne va apparemment pas aller mieux. Et donc, dans certains cas, la fatigue, ça peut aller très loin. On ne trouve plus ces mots. On commence une tâche, ça peut être une tâche professionnelle ou ça peut être une tâche à la maison. On va dans une pièce et on ne sait plus pourquoi.

  • Speaker #0

    Ça me parle tellement.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, c'est un signe, clairement, il y a une fatigue mentale qui est là. Ce sont des signes clairs de surmenage, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut confondre le surmenage avec le burn-out. Ce n'est pas pour ça qu'il faut banaliser le surmenage non plus. En effet, l'épuisement est une des spécificités du burn-out, mais ici, on est allé trop loin dans le burn-out. Il y a burn, il y a out, donc on a brûlé. toute son énergie et on a été au-delà de nos limites mentales et physiques. Et il y a comme un collapse, en fait, qui se passe. Et quand on dépasse ses propres limites physiques et mentales, on peut le vivre très différemment. En général, ça se passe très, très mal. Et là, on peut parler de burn-out, qui va s'accompagner aussi d'un détachement ou d'un désengagement. Donc, il n'y a plus de sens dans ses responsabilités ou ses relations avec les autres. Et on est complètement, en fait, défasé avec le monde autour de nous. Et enfin, il y a, j'en ai déjà un peu parlé, ce sentiment d'inutilité. on a l'impression de ne plus être à la hauteur de ses propres attentes ou de celles des autres. Et donc, ces trois ingrédients-là montrent vraiment qu'on est en train de glisser vers le burn-out ou qu'on est carrément dedans. Alors, au final, ça peut provoquer quoi le burn-out ? Parce qu'il y a différentes façons de ressortir. On retrouve par exemple l'état catatonique. J'en ai parlé avec certains patients qui l'ont vécu, où en fait, on est comme une larve, il ne se passe plus rien. La maman qui rangeait très bien la maison, qui était super maman, etc. Vous la retrouvez dans son canapé avec tout qui parle.

  • Speaker #0

    Avec le bazar autour d'elle.

  • Speaker #1

    Le bazar autour d'elle. Elle ne gère plus les enfants. Elle n'a plus envie. Elle s'est désengagée. Il y a comme une forme de dégoût. Ou alors, et c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, mais j'ai eu d'autres témoignages par rapport à ça. C'est vraiment ce qu'on appelle le pétage de plomb, pour vulgariser le terme. Donc, la personne entre vraiment en crise. Et donc, c'est ce à quoi j'ai assisté avec Nicolas, qui part en crise complète. La police a dû intervenir et puis il a été en hôpital psychiatrique pendant quelques mois. Voilà, c'est des phénomènes extrêmement puissants qui dépassent, vous l'aurez compris, la fatigue chronique ou le surmenage.

  • Speaker #0

    Alors, on l'a dit, le burn-out, évidemment, il prend de plus en plus d'ampleur dans nos sociétés modernes. Mais il est aussi un petit peu utilisé à tort et à travers, et on le met un petit peu à toutes les sauces, clairement. Est-ce que cette forme de banalisation ne risque pas de minimiser la réalité d'un phénomène qui est très sérieux ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et quelque part, dans votre question, vous donnez une partie de la réponse. Et c'est important d'en parler, on n'en parle pas assez. Le terme burn-out, il est soudain apparu de plus en plus dans les médias. Ce qui est une bonne chose. Vers les années 2010, il y avait d'ailleurs certains... des entrepreneurs qui l'avaient vécu, des décideurs, des décideuses qui l'avaient vécu, qui refusaient d'en parler dans les médias parce que c'était encore tabou. Et puis, on en a parlé beaucoup, dans les magazines, dans la presse, etc. À toutes les sources, effectivement. Mais sans toujours aller au fond du problème. Et donc, pour des bonnes ou des mauvaises raisons, parce qu'on ne peut pas toujours en vouloir au public, parfois le public ne connaît pas toujours la signification exacte du terme burn-out. Et trop souvent... Un simple surmenage, comme on l'a dit tout à l'heure, est assimilé trop vite à un burn-out. Mais ce mot burn-out est galvaudé et donc les personnes finalement qui sont vraiment victimes de burn-out en souffrent. Et parfois, même en société, entendent des choses comme ça et n'osent même pas en parler parce que ça les énerve tellement intérieurement. Elles ont été absentes pendant des mois. Donc, c'est des choses qui sont traumatisantes au niveau psychologique.

  • Speaker #0

    Alors Alexandra, je me tourne vers toi pour quelques données chiffrées. Le burn-out, évidemment, c'est aussi des chiffres.

  • Speaker #2

    Et oui, en Belgique, près d'un travailleur sur six souffrirait de symptômes liés au stress chronique ou à l'épuisement professionnel. C'est un chiffre du SPF Emploi qui date de 2023.

  • Speaker #0

    Merci Alexandra pour ces données. Je vous propose désormais d'aborder les signes qui finalement doivent alerter quand le corps ou l'esprit tire la sonnette d'alarme. Sacha, quels sont les tout premiers signaux, parfois discrets, qui devraient vraiment mettre... la puce à l'oreille et alerter la personne qu'elle risque vraiment de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    Le premier signe, on l'a dit, c'est bien sûr une forte fatigue, mais une fatigue anormale, mais surtout un agacement chronique par toute une série de petites ou grandes choses. Par exemple, vous ressentez une angoisse quand un collègue ou une collègue se dirige simplement vers vous parce que dans votre cerveau, vous avez déjà peur qu'elle vienne vous demander quelque chose et vous êtes déjà en surmenage. Donc ça... Quand vous avez des réactions qui sont physiques mais involontaires, il y a quelqu'un, je vois dans mon champ de vision, une personne qui arrive vers moi, on va encore me demander.

  • Speaker #0

    On anticipe finalement une situation qui ne se produira peut-être pas.

  • Speaker #1

    Ça, ça fait par exemple partie typiquement des questionnaires officiels pour déterminer le taux de risque ou si vous êtes en burn-out par exemple. Et c'est la même chose à la maison. Quand on gère des enfants, on se dit, qu'est-ce qu'il va encore venir me demander ? Quel problème je vais encore avoir ? Je vais chercher à la garderie, il tire la tête, qu'est-ce qu'il a ? Quand vous constatez ça, que ça dépasse la simple fatigue, déjà ça c'est un signe. Et puis ensuite, là c'est vraiment une position qu'on a adoptée, que vous adoptez, que vous ressentez en vous et qu'il n'y avait pas avant, qui est le dégoût, on va dire un certain désengagement. Vous ressentez un mal-être, une boule au ventre dans des situations qui provoquent cette fatigue. Là, vraiment, on est sur des signes avant-coureurs ou des signes, quand ils sont très graves, que le burn-out est bel et bien là. Et si vous sentez aussi que ce qui vous motivait avant était votre moteur, votre carburant, aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas, ça vous indiffère totalement. Là, vous avez plusieurs indices.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui, selon vous, fait que beaucoup de personnes ne se rendent pas forcément compte de leur état à temps ? Ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup. C'est que finalement, on ne se rend pas compte qu'on est en train de glisser vers ce burn-out.

  • Speaker #1

    La première raison, c'est que souvent, les personnes victimes de burn-out ont en général des profils hyper impliqués. Donc c'est en général, si on prend le monde du travail, c'est des gens extrêmement impliqués dans ce qu'ils font, extrêmement responsables et qui ont un niveau d'exigence par rapport à eux-mêmes qui est souvent très élevé. Mais forcément, ils se mettent la pression sur eux-mêmes. la pression peut être aussi extérieure, ça peut être la cause du burn-out, mais quelque part, ce niveau d'exigence, alors qu'il y a des problèmes, on continue à l'augmenter, à le monter, à le monter, et la personne doit être irréprochable. C'est très souvent une personne extérieure, un soignant, un collègue, un supérieur, un membre de la famille par exemple, qui va devoir mettre le malade face à sa situation, et au début, il peut être totalement dans le déni. Ça arrive très souvent.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai qu'on pourrait penser que les personnes en burn-out, on évoquait tout à l'heure un peu les tricheurs, entre guillemets, mais finalement non. Si j'entends bien, le profil quelque part de la personne qui risque de tomber dans ce burn-out, c'est quelqu'un de très impliqué, de très engagé, de bosseur, on pourrait parler de profil plutôt d'entreprise. Comment on identifie finalement ce qui est de l'ordre d'un stress normal ? Parce que voilà, dans le monde du travail, il y a des impératifs, il y a des objectifs. Il y a toute une série de choses qui font que le stress, il est inévitable. Et finalement, les signaux plus inquiétants, où là, vraiment, on est sur un épuisement qui est proche.

  • Speaker #1

    Il est souvent assimilé à une connotation négative, effectivement. Or, il fait partie de nous à la base. Et si on a en nous cette capacité à stresser, c'est à la base pour de bonnes raisons. C'est pour nous protéger du danger. Vous en avez peut-être déjà parlé dans le podcast. Oui,

  • Speaker #0

    le stress, c'est quelque chose de positif à la base, effectivement.

  • Speaker #1

    C'est pour nous donner aussi de l'énergie à des moments clés où on en a besoin. Par exemple, vous avez un gros événement qui arrive, vous avez préparé. Vous êtes comme une loque. Et puis, en fait, juste avant l'événement... Il y a le stress positif qui arrive parce que c'est l'aboutissement de tout ce qu'on a fait. Ça, c'est du stress positif. Donc, il y a un bon stress. Mais lorsque ce stress est omniprésent, je dirais presque H24, 7 jours sur 7, il y a un problème. Et cela ne peut que finalement mal se terminer parce qu'on n'est pas fait pour résister à ça. Et on ne va pas nécessairement tomber en burn-out, mais il y aura des dégâts qui peuvent mener en effet au burn-out. Le signal à surveiller, selon moi, d'après tout ce que j'ai entendu, C'est le sentiment d'impuissance. Donc, quelque part, vous savez que vous êtes trop stressé, qu'il y a de trop. Votre entourage vous l'a peut-être dit également. Mais vous n'arrivez plus à poser de limites, en fait. Et des témoins m'ont même dit, oui, je suis stressé, mais ça n'arrêtera jamais. C'est comme ça. Écoute, je me reposerai sous les pierres.

  • Speaker #0

    Et donc, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure. Ce déni, cette incapacité à voir que finalement, on est dans cette situation. Je crois, Alexandra, que tu as d'ailleurs une statistique à nous partager à ce sujet.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, une étude montre que 70% des personnes en burn-out déclarent avoir ignoré ou minimisé leur signaux d'alerte pendant plusieurs mois avant de consulter. C'est un chiffre qu'on retrouve de Securex, qui date de 2024, donc de l'année passée.

  • Speaker #0

    Et c'est assez préoccupant. Merci Alexandra pour ces précisions. Je vous propose de passer à un point essentiel de la discussion, c'est évidemment la prévention. Le burn-out est-il considéré comme une maladie à part entière ? Et existe-t-il un profil type, on l'a déjà évoqué tout à l'heure, de personnes plus exposées, par exemple selon le genre ou certains traits de caractère ? Vous en parliez tout à l'heure, Sacha Pleffer.

  • Speaker #1

    En Belgique, je vais déjà répondre à votre question, non. Aujourd'hui, le burnout n'est pas considéré comme une maladie professionnelle. Mais il y a quand même une reconnaissance, il y a quelque chose qui ne va pas, les instances en sont conscientes. Donc c'est sur la liste officielle des maladies professionnelles, il n'existe pas. Par contre, on reconnaît un syndrome lié au travail. Et si on présente, par exemple, les signes que j'ai décrits tout à l'heure, on peut faire un examen de dépistage qui, souvent, va être prescrit par votre médecin généraliste, qui va officialiser le lien entre la sphère travail professionnelle et le burn-out dont vous souffrez. Et il y a alors l'intervention régulière, notamment du médecin conseil, qui va analyser l'évolution pour permettre une poursuite. dans le temps de la prise en charge du malade par la mutuelle, parce que c'est souvent des mois, parfois des années d'incapacité. Et ce qu'on dit très peu, c'est que certains travailleurs ne reprendront jamais le poste qu'ils occupaient. Donc on voit bien la nuance à nouveau avec celles et ceux qui sont absentés trois semaines du bureau et qui disent « voilà, j'ai un burn-out » . Et le vrai burn-out, en effet. Il y a des profils qui sont plus à risque que d'autres. notamment les personnes extrêmement créatives qui ont beaucoup d'idées. Elles ont une idée toutes les deux secondes et elles veulent les concrétiser. Et notamment aussi un profil très connu, c'est ce qu'on dit en anglais, les work-out colleagues. C'est-à-dire que ce sont des gens qui sont super performants et qui doivent le rester. Donc ça rejoint ce que je disais un peu tout à l'heure. Ils se mettent des exigences extrêmes. C'est des gens qui vont se réveiller la nuit pour écrire des idées, qui vont reprendre sans cesse du travail chez eux, etc. Donc ça, c'est typiquement les profils à risque.

  • Speaker #0

    Alors votre livre propose aussi, vous l'avez évoqué, un outil prédictif basé sur l'intelligence artificielle qui s'accompagne justement d'une analyse de ces profils à risque. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus et nous dire finalement comment cet outil pourrait être utilisé très concrètement dans la vie quotidienne ou en entreprise ?

  • Speaker #1

    Chez Inet, depuis des années, on utilisait un outil belge pour profiler, comme on dit les gens, moi c'est un terme que je n'aime pas, mais en fait c'est Profilquid. C'est un outil vraiment prédictif, c'est un outil d'intelligence artificielle qu'on utilise notamment lors des recrutements. Mais ce n'est pas pour dire, il est bon, il n'est pas bon, il est intelligent, il ne l'est pas. Non, pas du tout. C'est en fait pour comprendre le profil de la personne pour que dans son poste, elle soit au bon endroit, au bon moment, avec des tâches où elle va s'épanouir. Parce que quand on ne s'épanouit pas dans son travail, en général, ça va durer quelques temps et puis un moment... Ça n'ira plus et donc ni le travailleur ne s'y retrouve, ni l'entreprise non plus. Et puis, il y a une extension qui a été créée qui s'appelle PQIT Risk et qui est vraiment axée sur les risques liés au burn-out. Et donc, ce que j'ai essayé de faire, on m'a dit que ça marchait. plutôt bien, parce que j'ai pas mal de gens qui ont fait le test, c'est que j'ai voulu reproduire sur papier ce test prédictif. On peut le faire très facilement en répondant à quelques questions pour voir si on fait partie des quatre grands profils à risque. Alors, ces profils, c'est les perfectionnistes. Donc, ça, c'est des gens qui veulent que tout soit parfait. Alors, il y a les altruistes également. Donc, eux, ils veulent toujours prendre... C'est les sauveurs, c'est les gens qui veulent aider et qui... en plus de leurs propres problèmes, vont prendre ceux des autres sur le dos. Et ça peut mener aussi au burnout. Il y a les créatifs, je l'ai dit tout à l'heure. Donc ça, c'est des gens.

  • Speaker #0

    Qui ont mis l'idée à l'as.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est les développeurs. C'est les gens qui sont très, très créatifs et qui ne s'épanouissent que s'ils créent. S'ils ne créent pas, ils sont malheureux. Et puis, il y a, comme je disais tout à l'heure, les work alcooliques super performants. Et donc, le test permet de déterminer si vous êtes fort ou faiblement dans certains... concernés par certains de ces profils. Mais ce qui est fou, c'est qu'on peut cumuler les quatre à la fois.

  • Speaker #0

    C'est possible.

  • Speaker #1

    Oui, ce qui était le cas de Nicolas Bourbet, dont on a compris, on a fait le test, pourquoi il en est arrivé là. Et donc, en fonction de votre profil, si vous êtes concerné, on vous présente vraiment des recommandations ultra spécifiques, très concrètes. Et ce qui est bien, c'est que ce test, on peut le communiquer à son mari, à sa femme, à un collègue.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas à destination des responsables LH, des entreprises, parce qu'on parlait tout à l'heure. dans cette sphère-là. Donc vraiment, tout un chacun, quelqu'un qui nous écoute là maintenant, peut aller faire son profilage et voir si finalement il est à risque.

  • Speaker #1

    Voilà. Et d'ailleurs, chez Inet, nous, on le fait faire par notre personnel tous les ans parce que la situation change. Une personne peut recevoir plus de pression et puis elle peut diminuer, elle peut augmenter. Et c'est important qu'on soit au courant de ce qui se passe. Donc oui, souvent, on va le connecter au travail, mais ça peut s'appliquer à toutes les sphères de la vie, finalement.

  • Speaker #0

    Puisque vous l'avez dit, il n'y a pas que des burn-out professionnels. Dans votre livre, vous proposez plus de 45 solutions concrètes. Pourriez-vous nous partager deux ou trois stratégies simples que nos auditrices peuvent mettre en place pour prévenir le burn-out au quotidien, si elles se sentent concernées ?

  • Speaker #1

    On l'a vu, les recommandations qu'on donne dépendent du type de burn-out par lequel vos auditrices pourraient être concernées. mais aussi en fonction du profil dont on vient de parler. Et donc, si je devais donner des recommandations plutôt générales dans lesquelles on peut se reconnaître, c'est de toute façon toujours se fixer des objectifs qui soient atteignables. Comme on dit, si vous adoptez toujours le même mode de fonctionnement, vous constatez que quelque chose ne va pas, mais les objectifs ne changent pas, ils restent toujours trop élevés, que ce soit au travail, que ce soit à la maison, jamais les choses ne vont s'améliorer. Donc, il faut être raisonnable dans ses objectifs. Un des aspects liés à la première recommandation, c'est selon moi aussi la délégation. Vous ne pouvez pas tout faire toute seule ou tout seul, que ce soit de nouveau au travail ou à la maison. Il faut se faire aider, responsabiliser ses collègues ou sa famille, ça aide énormément. On a vu des mamans qui ont complètement changé de vie parce qu'en fait, on les a conscientisés au fait que, tu sais, ton fils, il a 12 ans maintenant, il a envie de laver la vaisselle, il peut faire, trier ses vêtements, il peut le faire. et tu vas l'aider pour sa vie future. Donc, il ne faut pas culpabiliser. Tu n'es pas une mauvaise maman parce que tu fais faire ça et ça par ton enfant. Et puis enfin, je dirais aussi, dernière recommandation hyper importante, c'est sortez de votre petit cadre, je dis petit, pas de manière péjorative, mais familial, collègue, etc. Sortez, ouvrez l'horizon et parlez autour de vous, consultez. Commencez à en parler à votre médecin si vous détectez qu'il y a ce genre de problème dont on a parlé auparavant. Expliquez ce qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Alors, à titre personnel, moi, je recommande toujours le passage par des professionnels de la santé, d'après tous les témoignages que j'ai entendus, parce que le fait de s'adresser soi-même trop vite d'initiative à un coach, c'est à mes yeux un peu une loterie. Parce que n'importe qui peut... On peut dire n'importe quoi. On peut afficher une plaque de coach aujourd'hui en suivant 10 heures de cours en ligne. Et je ne dénature pas du tout la profession. Il y a des coachs qui sont vraiment excellents. Mais le faire trop vite parce qu'on a vu une publicité sur Internet. Ah oui, je me reconnais. Attention, il peut parfois y avoir des conseils qu'on vous donne ou des choses qui sont complètement à côté de la plaque. Mais donc de sortir de ce cadre familial et professionnel et d'en parler autour de soi.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai qu'il y a souvent, j'imagine, une certaine forme de repli. Donc c'est déjà un premier effort à faire.

  • Speaker #0

    En effet.

  • Speaker #1

    Vous parlez dans votre livre de l'importance du sommeil et de la récupération, mais aussi de la gestion du temps. Quel conseil pratique vous donneriez aux personnes qui se sentent totalement surchargées, avec une montagne sur la tête ? C'est quoi les premiers réflexes à adopter ?

  • Speaker #0

    Pour moi, en fait, par exemple, le manque de sommeil, c'est souvent la conséquence de tout ce qu'il y a derrière. Donc, en fait, on va manquer de sommeil parce qu'on est tracassé, parce qu'il y a un burn-out qui arrive, etc. Le sommeil, ce n'est pas la première chose à laquelle on s'attaque en général. Ce qu'il faut surtout faire, c'est s'attaquer au mal à la racine. Pourquoi est-ce qu'on est surmené, objectivé par exemple, qu'il y a un problème d'auto-exigence trop élevé, de super performance ? Et ça, c'est déjà un pas. Et ce n'est pas un pas facile à faire. On l'a vu quand on a un burn-out, parce qu'on est souvent dans le déni. Et quand on le fait, c'est déjà un pas vers la guérison. Et une des clés simples pour éviter aussi de tomber dans le burn-out, c'est, vous le disiez dans la question, c'est l'horaire. Par exemple, je ne prends plus d'appel professionnel après telle heure. J'ai un rituel de fin de journée qui va marquer. la fin de la période de travail qu'on a vécue très difficilement avec toute cette période du télétravail où il n'y avait plus trop de frontières, oui mais j'ai mon bureau à la maison, etc. et certaines l'ont encore aujourd'hui. Bêtement, je ne fais plus de lessive après une certaine heure parce que ça va sonner toute la soirée et donc je vais me lever tout le temps, repartir. Je décide que la lessive c'est tel et tel jour et pas les autres par exemple. C'est toutes des petites choses qui paraissent simples mais qui, cumulées les unes aux autres, permettent d'avoir une meilleure organisation et de mieux canaliser. son énergie et de laisser se reposer le physique et le cerveau le reste du temps. Et donc, on l'a vu, le burnout peut aussi venir, par exemple, d'une hyper-créativité, l'envie de concrétiser mille idées par jour, par semaine. Alors, ce type de public-là, donc très créatif, peut, par exemple, trouver des lieux, des activités ou exprimer sa créativité à fond dans des thèmes qu'il apprécie. Et c'est à nouveau se fixer des limites. C'est là, dans cet espace qu'il va créer. Et il y aura d'autres moments dans la vie où il va s'arrêter de créer, où il va se consacrer à sa famille ou à d'autres choses.

  • Speaker #1

    Donc, il faut vraiment baliser finalement son temps pour essayer de s'alléger quelque part pendant les autres moments de la journée, de la semaine.

  • Speaker #0

    Et puis, on peut aussi parler, parce qu'on les oublie parfois, les altruistes dont on parlait tout à l'heure, qui veulent toujours s'occuper des problèmes des autres, etc. Il faut apprendre à connaître son cercle d'influence en se disant, on a tous un cercle d'influence. je peux intervenir sur tel périmètre, mais... À partir d'un certain moment, je n'ai plus l'influence dessus. Donc, j'ai fait ce que je pouvais. Le reste du problème appartient à la personne.

  • Speaker #1

    Alors, quel est le rôle finalement de l'entreprise ou des proches ? On en parle ici justement de vouloir aider. Mais j'imagine qu'ils peuvent jouer dans la prévention de manière positive aussi pour la gestion de ce burn-out, tout en restant évidemment à sa place.

  • Speaker #0

    Le rôle des proches... et des décideurs en entreprise, il est énorme. On le voit, il est énorme, il est capital, mais il n'est pas facile. Comme je le disais avant, un proche qui doit « affronter » quelqu'un qui glisse vers le burn-out, c'est quelqu'un qui est courageux, parce qu'il va faire face à du déni. Parfois, ce déni est même agressif. Mais il faut continuer à le faire, parce que ça sème des petites graines qui vont germer, et petit à petit, qui peuvent aider la personne à comprendre par elle-même qu'il y a trop de stress, trop de poids. Et ça va l'aider à objectiver les choses par elle-même. Parce que quand on répète, on répète, on répète, finalement, ça ressort. Alors, côté entreprise, là, je pense que les managers, les patrons, bref, les décideurs, ne sont pas tous des gens qui veulent à tout prix exploiter au maximum chaque collaborateur. Malheureusement, il y en a et il y en aura toujours. Mais c'est parfois des gens qui veulent bien faire, mais qui sont trop investis, très investis dans la gestion des problèmes de leur structure. On l'a dit, on vit dans une société aujourd'hui complexe. C'est aussi compliqué pour les structures, les entreprises. Et donc, c'est des gens qui doivent évaluer en permanence comment faire évoluer leur structure, leur entreprise. Ils ont souvent des tas de problèmes à gérer à court terme. Et quand tout va bien, en fait, ils ne s'intéressent pas trop à la santé mentale des travailleurs, finalement. Et donc, les entreprises et organismes qui anticipent... Pour moi, ce sont ceux qui se font accompagner de consultants, de mentors, qui vont leur rappeler régulièrement comment mieux écouter les collaborateurs, peut-être structurer, organiser des moments pour évaluer ces choses-là. Quand on fait, par exemple, les fameuses évaluations professionnelles, c'est important, oui, il faut évaluer un travail objectif, mais aussi revoir les motivations du travailleur. Est-ce que toutes les tâches qu'il fait le motivent toujours ? Et est-ce que... qu'il y a un risque ou pas de burn-out. Par exemple, avec des tests, comme on en a parlé tout à l'heure, il en existe d'autres, le PQIT risque, j'en ai parlé. Une fois par an, moi, je trouve que c'est très bien, c'est ce qu'on fait chez nous. Et je pense qu'aucune entreprise, aucune structure qui a les pieds sur terre n'a envie de voir quelqu'un d'hyper investi et rigoureux, ce qui est souvent le profil des personnes qui sont dans le burn-out, tomber dans le burn-out, ça n'est pas dans leur intérêt.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas de sens, mais je crois savoir qu'il y a quand même encore beaucoup de travail à réaliser de ce côté-là. Alexandra, en matière de prévention, tu as, je crois, une statistique à nous partager.

  • Speaker #2

    Oui, c'est une certitude. Selon une enquête menée en 2023, 62% des travailleurs estiment que leur entreprise ne met pas en place suffisamment de mesures pour prévenir les risques psychosociaux. C'est une information de partenaires professionnels.

  • Speaker #1

    Merci Alexandra. Alors Sacha, quelle est votre réaction finalement face à ce constat que vous connaissez sans doute ?

  • Speaker #0

    Déjà, je suis très conscient du phénomène de nombreux organismes, qu'il s'agisse ou non d'entreprises, s'intéressent souvent au problème quand la maison brûle et donc beaucoup trop tard en général. Et donc les entreprises, je le redis, qui anticipent vont se faire accompagner de consultants et vont prendre des mesures adéquates pour essayer d'éviter de... Que la personne tombe dans le burn-out, parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on n'est pas informé sur le sujet.

  • Speaker #1

    Prévenir plutôt que guérir, c'est finalement dans l'intérêt de tout le monde. Je vous propose désormais d'aborder le dernier axe de cet épisode. Comment rebondir après un burn-out ? Sacha, que se passe-t-il après un burn-out ? C'est quoi les étapes pour se reconstruire et retrouver un équilibre quand on est au bout du rouleau ?

  • Speaker #0

    Chacun vit son burn-out, chacune différemment. La reconstruction, les étapes après. Ce n'est vraiment pas un moment facile, d'après ce que j'ai entendu, parce qu'il y a, en ce qui concerne le travail, une coupure très brusque avec cette espèce de machine infernale qui était en marche auparavant et qui a provoqué peut-être l'état dans lequel on est aujourd'hui. Donc c'est un choc, cette coupure, cet arrêt pour des gens qui, on l'a dit, sont très investis. Et puis après, il y a cette phase d'acceptation qui arrive en général et qui va souvent venir. grâce à toutes ces bulles d'expression qu'on a avec son thérapeute ou son médecin, on réfléchit aussi à ce que l'on veut vraiment. Qu'est-ce que j'aimerais idéalement faire et dans quoi est-ce que je voudrais m'accomplir ? C'est ça qui est important dans l'étape de la répartition.

  • Speaker #1

    Donc il ne s'agit pas de remettre les pieds là où on était. De la même façon, j'imagine que le risque de rechute est important. Il faut se questionner sur est-ce que j'ai encore envie aussi finalement ? C'est quoi les erreurs qu'il faut éviter justement quand... Quand on reprend cette activité, pour parler d'activité professionnelle, après un burn-out ?

  • Speaker #0

    Ce qui revient très souvent, c'est qu'on reprend trop vite. Et donc ça, je pense que les personnes qui reprennent trop vite, elles sont toujours dans le déni, finalement. Beaucoup l'ont fait, donc il y a énormément de personnes concernées.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est impliquées volontairement, on a envie de venir.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai repris trop vite. Beaucoup l'ont fait, ils l'ont regretté, parce qu'en fait, ça ne fait que prolonger la convalescence au total à l'addition. Et donc, la grosse erreur, parfois... fois, par contre, à l'opposé, c'est de tout plaquer. Il y a des gens qui disent « Voilà, moi j'arrête tout. » Et ce n'est pas parce qu'on a vécu un burn-out qu'on doit totalement changer de métier. On peut réinventer sa fonction. Par contre, si on sent que l'environnement où l'on a vécu le burn-out, une entreprise, ça peut être sa propre entreprise, ça peut être le cadre, en tout cas, professionnel qu'on avait. Et si le fait d'y retourner, ça nous provoque un mal-être. Il faut accepter qu'on ne pourra pas y retourner, pas retourner en tout cas au même endroit, et essayer de trouver une autre structure où exercer finalement son métier, où s'épanouir.

  • Speaker #1

    Donc ce n'est pas forcément toxique. Si le milieu est toxique, évidemment, il vaut mieux s'en détacher. Mais par contre, comme vous le disiez, on peut aussi réinventer les contours de sa fonction, là où on était, et pas forcément faire une rupture brutale. Beaucoup de personnes se demandent aussi... Peut-on vraiment, finalement, se remettre d'un burn-out et retrouver une vie équilibrée ? Est-ce qu'on s'en remet vraiment ? Est-ce que vous avez des histoires positives ou des exemples concrets à partager pour redonner espoir à celles qui nous écoutent ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Le premier que je vais citer, c'est évidemment l'exemple de Nicolas. Il va bien aujourd'hui. Oui, il va très bien. C'est pour ça qu'il a accepté de témoigner. Sur la couverture, on le voit avec sa guitare. J'ai choisi cette photo parce qu'en fait, l'une de ses bulles d'épanouissement quand il était justement hospitalisé, ça a été la musique. Il avait déjà quelques affinités avec, il s'est vraiment épanoui là-dedans. Et aujourd'hui, il suit encore des cours de musique, etc. qu'il épanouit et qu'ils font sortir totalement. Du monde de l'entreprise, être CEO aujourd'hui dans une entreprise, c'est beaucoup de responsabilité. C'est quelqu'un, on l'a dit, qui était concerné par les quatre profils à risque en même temps. Donc vous voyez, deux burn-out, un risque de rechute. Donc un créatif très impliqué qui penche les problèmes des autres. Voilà, et aujourd'hui, tout va bien, Nicolas va bien. Il a pu retrouver son rôle depuis des années dans l'entreprise avec plus de sagesse et de recul. C'est d'ailleurs grâce à ça qu'il n'est pas retombé. dans le Burnout en 2022. Et puis, j'ai connu également une ancienne collègue, également victime de Burnout, qui a mis 9-10 mois à se soigner. Et aujourd'hui, elle exerce le même métier, finalement, mais dans une nouvelle structure où elle bouge beaucoup plus. Et toute la journée dans un bureau, finalement, elle a compris que ce n'était pas pour elle, ça ne lui plaisait pas. Donc, finalement... tous ces gens-là, la conclusion est salutaire. Le burn-out est finalement un genre de tremblement de terre qui leur permet de vivre mieux et de profiter de leur entourage. Et aussi ce médecin qui a avoué avoir lui-même fait un burn-out, c'était quelqu'un qui recevait des patients tous les jours jusqu'à 21-22h et qui aujourd'hui ne prend plus de patients après 18h. C'est une autre organisation, un nouveau contour. Et qui va très bien.

  • Speaker #1

    Alors, qu'est-ce que vous aimeriez dire à celles qui nous écoutent et qui traversent euh... Peut-être cette épreuve, évidemment, leur rappeler qu'il est possible de s'en relever. Mais voilà, qu'est-ce que vous leur diriez à ces personnes ?

  • Speaker #0

    Je dirais communiquer, parler, ne rester pas dans l'isolement. Il faut échanger, pourquoi pas avec d'autres personnes qui ont vécu ou qui vivent la même chose que vous. Et il est important d'échanger aussi avec des personnes, on l'a dit, extérieures à son environnement direct. Votre environnement, il ne connaît que vous, que, entre guillemets, votre burn-out. Et ils n'ont pas toujours une vue complète sur les solutions. Il n'y a pas de recul. Voilà, il n'y a pas de recul. Et puis évidemment, lisez, informez-vous. Ça aide à objectiver les choses et ça dessine finalement un nouvel horizon. Et puis enfin, intégrer une donne très importante, c'est que la victime de burn-out a la mémoire courte. Elle oublie très vite qu'elle a eu son burn-out et on peut très vite retomber dans les travers. Quelqu'un qui a fait un burn-out, le risque est toujours là. Il faut l'accepter, il faut vivre avec. et simplement... tirer des conclusions pour être encore plus attentif aux signes avant-coureurs et ne plus retomber dedans.

  • Speaker #1

    Merci Sacha. On va terminer avec une question pratique. Où nos auditrices peuvent-elles se procurer votre livre ?

  • Speaker #0

    Je pense que le plus simple, c'est de taper Burnout et mon nom Sacha PFR P E I 2 F comme François E R sur Internet parce qu'en fait, grâce à notre fabuleux distributeur, il est vraiment présent partout, que ce soit en Belgique à l'étranger. Il est présent sur des grande librairie américaine dont on parlait tout à l'heure, mais il est présent en revendeur et on peut aller même dans le libraire du quartier qui ne l'aura probablement pas parce qu'il n'a pas tous les stocks, mais auprès de qui on peut le commander.

  • Speaker #1

    Merci Sacha pour votre précieuse contribution à ce podcast. J'accueille maintenant Laurence Lins pour la chronique phyto et nutrie de ce podcast. Bonjour Laurence.

  • Speaker #3

    Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Alors Laurence, quand on parle de burn-out, forcément on pense tout de suite à grande fatigue, mais on sait tous que c'est bien plus que ça. Quels sont les nutriments ou compléments qui sont les plus indiqués pour aider à soutenir l'organisme dans ce contexte précis ?

  • Speaker #3

    En effet, le burn-out se traduit avant tout par une fatigue intense, mais aussi par une sensation de vide et un manque d'élan vital. Et donc, pour soutenir l'organisme dans cette phase, on va penser à deux grands axes. Tout d'abord, l'énergie cellulaire. avec des nutriments comme le magnésium ou les vitamines du groupe B. Ces deux éléments sont indispensables au fonctionnement de nos mitochondries, qui sont des centrales énergétiques de nos cellules. Et le magnésium, donc, non seulement va servir à faire mieux fonctionner ces mitochondries, mais il va avoir aussi un effet calmant direct sur l'état de stress.

  • Speaker #1

    Ça, c'est pour la grande fatigue.

  • Speaker #3

    Ça, c'est pour la grande fatigue. Et donc, c'est vraiment un axe sur lequel on peut travailler. Donc, avoir suffisamment d'aliments qui contiennent du magnésium et des vitamines B ou des compléments.

  • Speaker #1

    Mais pas que.

  • Speaker #3

    Mais pas que, parce qu'en fait, le système, l'autre voie sur laquelle on va pouvoir jouer, c'est le système nerveux qui est en fait surexploité. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a certains neurotransmetteurs qui vont être en carence. On peut penser, par exemple, à la thyrosine. qui est le précurseur de la dopamine. Et la dopamine, c'est le neurotransmetteur qui va nous donner cette pulsion de se lever le matin, d'agir. Donc quand on est en état de burnout, généralement la thyrosine est en carence.

  • Speaker #1

    C'est pour retrouver un peu d'élan.

  • Speaker #3

    C'est ça, exactement. Pour pouvoir se relancer. Vraiment, c'est l'idée de relancer la machine. Il y a aussi d'autres acides aminés ou des dérivés comme la L-theanine ou le GABA qui vont avoir un rôle inhibiteur, qui vont calmer notre système nerveux central. et et qui vont permettre de retrouver un état beaucoup plus calme, et donc aussi favoriser un sommeil réparateur. Donc l'idée ici, ce n'est pas de donner un coup de fouet, comme on peut prendre un multivitamine par exemple. Si ce n'est pas ça dont on parle. Exactement, mais c'est de nourrir vraiment l'organisme en profondeur, pour qu'il puisse retrouver progressivement ses ressources.

  • Speaker #1

    Alors tu parlais du magnésium et des vitamines du groupe B, qui sont très souvent évoquées. Est-ce que tu peux juste rappeler, c'est quoi le rôle essentiel pour ceux qui n'ont pas fait chimie plus à l'école ?

  • Speaker #3

    Le magnésium, en fait, c'est un élément qui est extrêmement important. Je pense qu'on sous-estime vraiment le rôle qu'il peut avoir parce qu'il va intervenir dans plus de 600 réactions enzymatiques dans notre corps. Donc, ça veut dire qu'il va toucher une grande partie de notre métabolisme. Et donc, comme je le disais, un de ses rôles principaux, c'est de produire l'énergie cellulaire. Si nos cellules ne produisent plus d'énergie, c'est clair qu'il y a un vide quelque part. Quand on est dans une phase d'épuisement comme le burn-out ou un stress chronique, c'est-à-dire le début du burn-out, on va perdre davantage de magnésium par les urines. Pourquoi ? Parce qu'en fait, lorsqu'on est stressé, lorsqu'on est dans cette phase de stress, qui peut être un stress ponctuel, mais là on est sur quelque chose qui est de chronique, donc forcément c'est amplifié, le magnésium va être expulsé de nos cellules. au profit de l'entrée du calcium suite à l'excitation nerveuse qui est liée au stress. Donc, c'est un cercle vicieux. Pourquoi ? Parce qu'au plus on est stressé, et si ce stress est chronique, c'est encore plus important.

  • Speaker #1

    Au plus on perd de magnésium.

  • Speaker #3

    Voilà, au plus on perd de magnésium, donc au plus on est fatigué, donc au plus on est stressé, et donc on part dans une boucle finalement sans fin. Et donc, quant aux vitamines B, elles vont en fait former une équipe. Donc, les vitamines B, elles travaillent ensemble. Donc, par exemple, la vitamine B1, B2. B3, B5 et B6 ont participé justement au métabolisme énergétique. Alors on revient un petit peu à la chimie. C'est le fameux cycle de Krebs que nous avons vu dans nos cours de biochimie. Et les trois autres vitamines B, donc la B6, la B9 et la B12, vont être cruciales pour la fabrication des neurotransmetteurs, donc des effets directs sur notre état émotionnel, et aussi la régénération cellulaire. Donc la différence qu'il y a entre un simple stress passagers et le burn-out, c'est que nos réserves sont vraiment épuisées. Et donc, ce magnésium, par exemple, on n'a plus du tout de magnésium.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres plans, par exemple, ou des extraits naturels, on aime bien ça nous chez Be.Life, que tu considères clairement comme adaptés dans le cadre d'un burnout pour gérer en fait ce stress au quotidien ?

  • Speaker #3

    Je pense qu'il faut distinguer deux choses. Le stress au quotidien, on est tous plus ou moins stressés au quotidien. Ce n'est pas la même chose que le burnout, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure. pas forcément se tourner vers les mêmes plantes en cas de stress quotidien, par exemple un stress ponctuel, où on va conseiller des plantes calmantes comme la mélisse, la passiflore,

  • Speaker #1

    un peu de thé vert,

  • Speaker #3

    etc. Donc la petite infusion du soir qui va effectivement calmer notre système nerveux central. Mais donc, dans le burnout, il faut vraiment remonter les batteries. Donc il faut s'adresser à d'autres types de plantes et les plantes vers lesquelles on va se tourner, ce sont les plantes dites adaptogène. Alors, c'est quoi une plante adaptogène ? C'est une plante qui va aider le corps à retrouver son équilibre naturel. Donc, elle va agir sur nos systèmes biologiques sans forcer et aide plutôt à recharger doucement l'organisme, à l'équilibrer, ce qui est exactement ce que l'on recherche dans le cadre du Börsen. Je peux citer différentes plantes. Il y a des plantes, par exemple, comme le ginseng et la rhodiola, dont on parle pas mal quand même, et qui, elles, vont soutenir. La vitalité est augmentée ou améliorée, la résistance physique et mentale. Mais la plante qui est vraiment super intéressante en cas de burn-out et de stress chronique, c'est la shwagandha. Alors pourquoi est-ce qu'elle est intéressante ? C'est parce qu'elle va agir au niveau des glandes surrénales. Et les glandes surrénales sont directement appliquées dans le stress puisqu'elles produisent le cortisol. Le cortisol, c'est l'hormone du stress. Donc la shwagandha va vraiment avoir un effet équilibrant en jouant sur la production de cortisol. Et elle soutient aussi la vitalité de l'organisme. Donc c'est en fait un peu le double effet kiss cool de toutes ces plantes adaptogènes. C'est à la fois de jouer sur la vitalité, mais également d'équilibrer naturellement notre métabolisme.

  • Speaker #1

    Alors on l'a compris, il y a pas mal d'options au niveau des plantes et tu vas nous parler du safran aussi. Mais est-ce qu'on peut combiner avec le magnésium et les vitamines du groupe B dont tu parlais juste avant ?

  • Speaker #3

    Alors on peut combiner ashwagandha, magnésium et vitamines du groupe B sans aucun problème. C'est même un combo gagnant. effectivement dans le cadre de la récupération lorsqu'on est en burn-out.

  • Speaker #1

    Et une plante très populaire, c'est le safran. Alors pas le safran qu'on met dans la soupe, c'est vraiment un safran qui a fait ses preuves justement pour agir dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #3

    Oui, tout à fait. Donc en fait, le safran, c'est la même plante qu'on va mettre en épices et celle qu'on va retrouver en supplémentation. Sauf qu'en supplémentation, on prend une plante qui est on dit standardisée, par rapport aux molécules actives du safran. Donc ça veut dire que l'on est vraiment face à un safran qui est efficace. Donc les deux molécules, pour faire un peu dans le détail, c'est le safranal et la crocine. Et donc ces deux molécules, on a pu montrer dans la littérature scientifique qu'elles avaient vraiment un effet calmant sur le système nerveux central. Donc le safran montre des effets positifs sur l'humeur et aussi sur la motivation. Et donc, C'est évidemment quelque chose de très intéressant dans le cadre du burn-out, puisqu'on sait qu'émotionnellement, on est vraiment touché. Et donc, ça va avoir un effet aussi positif sur le sommeil. Donc, tout ça est soutenu par des études scientifiques. Donc, le safran peut vraiment être une plante très intéressante dans le cadre du burn-out et de la récupération.

  • Speaker #1

    Mais attention à la qualité, justement. de safran.

  • Speaker #3

    Tout à fait, c'est clair. Donc, il faut bien lire les étiquettes, c'est comme toujours.

  • Speaker #1

    Si on veut accompagner plutôt la phase de récupération après le burnout, est-ce que tu as des compléments spécifiques que tu juges particulièrement pertinents pour démarrer cette phase, justement, de récupération ?

  • Speaker #3

    Il y a un élément pour moi qui est vraiment important, ce sont les oméga-3. Alors, pourquoi est-ce que c'est important ? Parce que notre cerveau, donc les cellules neuronales sont composées à plus de 50% d'oméga-3. Vous l'aurez compris, un rendez-vous à ne pas manquer.

  • Speaker #1

    À très bientôt sur BeLive2.

  • Speaker #3

    Il y a énormément d'oméga-3 et donc tous ces neurones sont appliqués dans la transmission nerveuse. Donc effectivement, on sait maintenant que les oméga-3 ont un effet positif également sur notre état émotionnel. Et puis il y a ce fameux axe cerveau-intestin qui est dominé, qui est géré quelque part. par le microbiote. Donc le microbiote, c'est l'ensemble des bactéries.

  • Speaker #1

    Elles nous contrôlent.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Elles nous contrôlent et elles ont donc un effet aussi sur nos émotions, sur notre santé mentale. Donc ça peut être très intéressant de prendre une complémentation de bactéries vivantes pour effectivement équilibrer notre microbiote et donc avoir un effet. Alors ce n'est même pas un effet indirect puisque le nervague communique directement avec le cerveau, d'avoir un effet sur notre état émotionnel. Et donc, moi, je vais juste vous rappeler aussi. Donc là, on parle de supplémentation, mais évidemment, tout ça peut se trouver aussi, tous ces éléments peuvent se trouver via l'alimentation. Il faut évidemment équilibrer les choses. La supplémentation, c'est un pilier.

  • Speaker #1

    Il y en a d'autres ?

  • Speaker #3

    Oui, il y a d'autres piliers. On parlait du sommeil, donc le repos est important. L'alimentation, on peut retrouver des oméga-3, des vitamines B et d'autres probiotiques, les bactéries vivantes dans notre alimentation.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours simple, justement.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est pour ça que ça peut être intéressant de jouer à la fois sur une alimentation équilibrée, sur la supplémentation. Et on peut également tourner vers le soutien psychologique qui, je pense, est absolument indispensable dans le cadre du burn-out.

  • Speaker #1

    Merci Laurence pour tous ces bons conseils.

  • Speaker #3

    Merci Périne.

  • Speaker #1

    Alexandra, je me tourne maintenant vers toi. Que devons-nous retenir de cette discussion ? Et surtout, quelles sont les clés très concrètes qu'on peut donner à nos auditrices dans le cadre de cette thématique du burn-out ?

  • Speaker #2

    Alors la première chose que l'on peut retenir dans ce que notre invité a dit, c'est qu'il y a des profils plus susceptibles que d'autres. de développer un burn-out un jour. Il y a quatre grands profils, dont les altruistes, qui sont des personnes qui font particulièrement attention aux autres, ou les créatifs qui ont sans cesse besoin de créer, de donner vie à leurs projets, et qui peuvent donc s'épuiser. Il s'agit déjà de savoir si l'on est un ou plusieurs de ces profils, parce que oui, on peut être plusieurs de ces profils. Le signal à surveiller, selon notre invité, c'est le sentiment d'impuissance face à sa situation ou à des tâches lorsqu'il se manifeste. C'est que le surmenage... pointe le bout de son nez ou même qu'il est déjà bien présent. Pour éviter le surmenage, on peut appliquer certaines règles. Toujours se fixer des objectifs atteignables, être raisonnable dans les objectifs que l'on se fixe, déléguer, demander de l'aide, que ce soit à ses collègues ou à sa famille, ne pas tout prendre en charge seul, sortir de son cadre, ne pas seulement discuter avec son entourage mais aussi avec des spécialistes comme son médecin ou des personnes plus extérieures à notre vie. En cas de surmenage, il est important de s'attaquer directement au aux causes du surmenage, de faire son autocritique pour les connaître et de mettre des solutions en place pour éviter que sa santé décline encore davantage. Par exemple, des horaires à respecter, un cadre à se fixer. Et en tant que proche, on se sent parfois très impuissant, mais notre invité insiste sur l'importance de tirer la sonnette d'alarme. On ne sera peut-être pas entendu, peut-être même que notre intervention sera mal reçue, mais elle est essentielle quand c'est encore au stade de surmenage. Ça peut permettre d'éviter un burn-out à la personne de notre entourage. Et puis si vous souffrez d'un burn-out, dans ce cas, le plus important c'est de s'entourer de professionnels de la santé et de ne pas vouloir aller trop vite dans sa guérison. Guérir d'un burn-out, ça prend du temps et ce temps est nécessaire pour éviter les rechutes. Et enfin, il faut garder en tête à vie que l'on est sensible à cette maladie pour pouvoir réagir en cas de symptômes.

  • Speaker #1

    Voilà qui clôture cet épisode. Merci d'avoir été avec nous pour le suivre. Nous espérons que cet échange vous a apporté à la fois... Des clés de compréhension, des pistes concrètes pour mieux reconnaître, prévenir et surmonter cette épreuve qu'est le burnout. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et à prendre un petit instant pour nous laisser une note. Vos avis, vos partages sont évidemment essentiels pour faire grandir la communauté et passer le mot. Et surtout, restez à l'écoute, notre prochain épisode sera consacré au stress, mais sous un autre angle, avec un focus sur la charge mentale. et la recherche d'une vie plus sereine quand on est parent.

Chapters

  • Introduction et présentation de l'invité

    00:01

  • Chapitre 1 : Comprendre le burn-out

    01:13

  • Chapitre 2 : Les signes d'alerte

    16:22

  • Chapitre 3 : Prévenir le burn-out

    21:50

  • Chapitre 4 : Rebondir après un burn-out

    35:54

  • Chronique « Phyto et Nutri » avec Laurence Lins

    42:20

  • Conclusion

    52:52

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