- Alexandra
Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de Be Life Talk. On est ensemble pour aborder la thématique du syndrome prémenstruel cette fois-ci. On est comme toujours en compagnie de Laurence Lins. Bonjour.
- Laurence
Bonjour Alexandra.
- Alexandra
Vous êtes directrice scientifique notamment chez Be Life et on a une invitée pour cet épisode. Isaline Baudry, bonjour. Bonjour. Vous êtes docteure en médecine générale.
- Isaline
Oui, j'ai 28 ans, j'ai été diplômée il y a... un an de médecine et j'ai fait le choix par la suite de me spécialiser en médecine générale. Donc là, je termine ma première année d'assistanat dans un cabinet à Genval.
- Alexandra
Laurence, on va commencer par définir ce qu'est le syndrome prémenstruel.
- Laurence
Le syndrome prémenstruel, ce sont en fait les inconforts, pour en parler comme ça, qu'une femme peut avoir dans la deuxième partie de son cycle. Cette phase qu'on appelle la phase luthéale est en fait la phase qui arrive juste après l'ovulation. Donc normalement... à peu de choses près, au quatorzième jour après le début des règles. Ce syndrome prémenstruel peut se manifester sous différentes formes. Donc ça peut être des symptômes physiques de type migraine, douleur dans le bas-ventre, mais surtout aussi des problèmes d'humeur, donc irritabilité, un état qui peut être dépressif. On peut avoir aussi des troubles de l'alimentation, donc on peut soit se ruer sur n'importe quoi, ne plus rien digérer. Donc ce sont des symptômes qui arrivent assez régulièrement. Donc il y a un bon nombre de femmes qui souffrent de ce syndrome prémenstruel.
- Alexandra
On est trois, je pense qu'on connaît la thématique et qu'on pourrait en parler aussi. La cause de ce syndrome, quelle est-elle ?
- Laurence
La cause physiologique, en fait, c'est un surplus d'oestrogènes. Donc normalement, il y a deux hormones féminines principales qui sont les oestrogènes et la progestérone. Et il se fait qu'au cours du cycle, Ces deux hormones sont normalement équilibrées. Et lorsqu'on souffre du syndrome primenstruel, en fait, on a trop d'œstrogènes. Et une des causes principales, c'est que le foie, en fait, n'élimine pas ces œstrogènes. Normalement, le foie est capable, une fois que les œstrogènes ont circulé dans la circulation sanguine, de les éliminer. Et si notre foie ne fonctionne pas bien, il ne va pas éliminer ces œstrogènes comme il le doit. Et donc, ça va créer ces inconforts.
- Alexandra
Est-ce que c'est un syndrome qui peut être amplifié par des pathologies ? Je pense notamment aux personnes qui ont de l'endométriose, par exemple.
- Laurence
L'endométriose, c'est encore un autre problème. Là, on est aussi sur un terrain inflammatoire. Mais ce qui est lié à ce syndrome prémenstruel, c'est notre mode de vie et notre environnement. Pourquoi ? Parce que le foie est l'organe qui va éliminer les toxines, les déchets de notre corps.
- Alexandra
C'est la station d'épuration.
- Laurence
Exactement, c'est une usine chimique. qui nous permet en fait tout simplement de ne pas accumuler des toxines qui pourraient être vraiment délétères pour notre santé. Et donc, lorsqu'on mange mal, par exemple, ou lorsqu'on consomme trop de médicaments, eh bien, à ce moment-là, notre foie peut avoir du mal à éliminer ces toxines. Et donc, lui, il ne va pas faire la différence entre les toxines qui viennent de notre alimentation et les oestrogènes. En fait, il ne sait pas trop quoi faire, donc il va se retrouver à ne pas éliminer, par exemple, les oestrogènes. Il y a aussi notre environnement. Il faut savoir qu'on vit dans un environnement qui est de plus en plus pollué, que ce soit dans l'eau, que ce soit dans l'air. Et donc, tout ça fait que notre foie peut dysfonctionner et donc ne pas éliminer les œufs strollers.
- Alexandra
On parle beaucoup des pyphases, par exemple, qui sont des pollueurs permanents.
- Laurence
Et c'est assez insidieux parce que les pyphases, par exemple, on ne peut pas les éliminer. Donc, il y a effectivement des choses qu'on peut mettre en place pour... diminuer, donc déjà au niveau nutritionnel, mais je pense qu'on va peut-être en reparler. Et puis aussi, essayer de consommer, par exemple, de l'eau qui est la plus ou la moins polluée possible. Je vais dire la plus pure, mais ça, c'est plus possible.
- Alexandra
Isaline, est-ce que le syndrome prémenstruel est un sujet tabou, ou bien c'est un sujet que vos patientes abordent facilement ?
- Isaline
Ce n'est pas un sujet qu'on aborde facilement en consultation. Quand on voit les chiffres, c'est vrai qu'on sait qu'il y a 20 à 50 de femmes qui souffrent de syndrome prémenstruel. Mais ici, dans la pratique, en consultation, on a peu de femmes qui abordent de manière spontanée le sujet. Moi, la plupart du temps, c'est des jeunes femmes qui viennent en consultation pour soit un certificat, parce qu'elles souffrent de douleurs de règles ou de migraines, dues soit au syndrome prémenstruel, soit aux menstruations par la suite. On a aussi un autre cas où c'est parfois des jeunes femmes qui viennent pour demander une contraception, par exemple, pour essayer justement de régler un peu ces symptômes.
- Alexandra
Est-ce que ça peut être lié à une méconnaissance de ce syndrome prémenstruel ? Est-ce que toutes les patientes qui viennent vous en parler savent qu'il existe et que donc, par exemple, avoir mal au ventre ou avoir des migraines à certains moments de son cycle, c'est lié à ce syndrome ?
- Isaline
Je pense qu'elles ne sont pas au courant qu'il y a vraiment un syndrome dû à ces symptômes. Et donc, elles banalisent un peu les symptômes qu'elles ont en disant que c'est la normalité. Et surtout en fonction des générations, je pense qu'on voit vraiment la différence. Maintenant, je pense que oui, peu de patients le savent, mais aussi parce que je pense qu'il n'y a aucun médecin qui verbalise qu'elles ont peut-être le syndrome. Et donc, je pense que c'est un travail que nous, on doit faire, en tout cas en tant que médecin.
- Alexandra
Il y a un travail d'information à mettre en place. Est-ce que par rapport aux générations, vous voyez des différences ? Est-ce que les plus jeunes patientes sont peut-être plus ouvertes sur le sujet ou plus informées ?
- Isaline
Je ne sais pas si elles sont plus informées, mais en tout cas, elles vont beaucoup plus facilement venir se plaindre de ce genre de symptômes et pouvoir aussi identifier, voilà, j'ai parfois des troubles de l'humeur ou je ne me sens pas bien, ou être plus attentif aux symptômes que leur corps leur envoie. Et donc, identifier, c'est peut-être dû, en fait, à mon cycle. Alors que les anciennes générations, entre guillemets, elles vont banaliser et n'en parleront justement pas et diront, en fait, je vis avec et souvent, elles sont déjà sous contraception ou alors elles ont trouvé un peu leur technique à elles. gérer cet symptôme-là.
- Alexandra
Est-ce que vous notez un changement de mentalité aussi dans la façon d'aborder ce syndrome des personnes qui sont moins inclines à souffrir en tant que femmes ?
- Isaline
Oui, je pense beaucoup plus. Moi, du coup, je travaille depuis récemment, mais en tout cas, j'ai beaucoup de jeunes femmes qui viennent et qui viennent spontanément dire en fait, j'ai besoin d'un arrêt, je ne vais pas travailler comme ça, je souffre trop, et donc on demande vraiment de solutions pour éviter de souffrir, alors que j'ai peu de femmes au-delà de 30 ans qui viennent s'en plaindre, qui viennent demander des solutions face à ça.
- Alexandra
Les jeunes mettent peut-être plus facilement leurs limites physiques sur la table.
- Isaline
Oui, je pense que c'est quelque chose qui est beaucoup plus mis en avant, de pouvoir écouter son corps, d'être un peu alerte à ses symptômes et de ne pas juste souffrir, en fait, parce que ce n'est pas la normalité. Je pense que ce serait intéressant, en tout cas de notre côté, de pouvoir aborder ça dans l'anamnèse, en consultation, pour pouvoir aussi identifier l'anamnèse. Donc, c'est le début de la consultation où on pose nos questions aux patientes pour savoir exactement pourquoi elles viennent, ou même quand elles viennent juste pour une visite de contrôle. pouvoir identifier, en fait, vous savez, vous avez un syndrome prémenstruel.
- Alexandra
Quelles sont les plaintes que vous recevez le plus fréquemment de la part des patientes ?
- Isaline
La plupart du temps, c'est des migraines, des troubles de l'humeur, un inconfort digestif et alors beaucoup de douleurs de règles par la suite.
- Alexandra
Vous parlez des symptômes plus mentaux en termes d'humeur, etc. Est-ce qu'il y a des suivis qui peuvent être mis en place ?
- Isaline
Dans un premier temps, du coup, par exemple, avec un médecin généraliste, de pouvoir... identifier quels sont les troubles de l'humeur qu'elle présente. Donc si c'est plus des symptômes dépressifs, un peu d'angoisse ou de la mélancolie, des choses comme ça. Sinon, on pourrait voir un suivi psychologique. Après, je pense que c'est de nouveau reprendre la patience et voir pourquoi elle a ces symptômes, quand elle les a, qu'est-ce que ça engendre, est-ce qu'il y a du stress au-delà de ce syndrome prémenstruel.
- Alexandra
Quelles sont les approches concrètement que vous leur proposez à ces personnes pour leur venir en aide ?
- Isaline
Moi, dans un premier temps, j'essaie de les questionner sur leur mode de vie. Donc, si l'hygiène du sommeil est bonne, s'il y a beaucoup de stress, si elles s'hydratent bien. De manière aiguë, dans un premier temps, je pense que proposer soit des antidouleurs, s'il y a une douleur, pour les migraines, etc. Proposer quand même un arrêt pendant un ou deux jours, juste pour leur permettre aussi de prendre le temps, de prendre soin d'elles et de ne rien faire si elles ne sont pas capables de faire quelque chose.
- Alexandra
Parallèlement aux antidouleurs, ça vous arrive de conseiller autre chose ?
- Isaline
Il y a du coup la partie complément nutritionnelle qui peut être intéressante, je trouve. Même si en médecine, on a beaucoup de limites par rapport à ça. Et du coup, il y a quand même une des solutions, il y a la contraception hormonelle. Quand on a des patientes qui viennent de manière répétée, ça peut être une solution quand même pour normaliser en tout cas tous ces...
- Alexandra
De la prescrire du coup.
- Isaline
De prescrire du coup la contraception, oui.
- Alexandra
Parce que ça a un réel effet.
- Isaline
Dans certains cas, ça peut être bénéfique. Alors, je ne dis pas que c'est la solution ultime, mais parfois, quand on a des patientes qui souffrent réellement, ça peut leur permettre, en tout cas, de stabiliser ces symptômes et de pouvoir garder une vie active. Parce que si on a ça tous les mois pendant 5 jours ou un peu plus, c'est compliqué. Ça a un impact sur notre travail, sur notre vie à l'école ou des choses comme ça.
- Alexandra
Bien évidemment. Il y a aussi toute la question des médicaments antidépresseurs, etc., qui peuvent avoir un impact.
- Isaline
Oui, moi, je ne pense pas que je prescrirais un jour un antidépresseur pour ce genre de symptômes, mais on ne sait jamais. En fait, c'est l'aspect plus physiopathologique, mais la sérotonine joue pas mal dans le syndrome prémenstruel. Et donc, on a des inhibiteurs de la recapture à la sérotonine qui peuvent être efficaces. Donc, c'est un antidépresseur.
- Alexandra
On va peut-être éviter, justement, de les prescrire.
- Isaline
Oui, je ne pense pas que ce soit une solution efficace. Et que même pour la patiente en elle-même, lui prescrire un antidépresseur, c'est aussi lui envoyer un message. Donc je ne pense pas que ce soit vraiment la solution à ce syndrome.
- Alexandra
Vous avez évoqué la question des compléments alimentaires. Qu'est-ce qui vous intéresse en particulier là-dedans ?
- Isaline
Je trouve ça intéressant de pouvoir aller agir avec des produits naturels sur des organes spécifiques pour permettre au corps de retrouver un équilibre et en même temps d'apporter un meilleur état de santé à la patiente en agissant sur le syndrome prémenstruel. Donc je trouve ça... C'est intéressant et ça permet aussi à la patiente d'avoir une ressource à elle qu'elle peut gérer en fonction de ses symptômes et de pouvoir dire Ah oui, là j'identifie que j'ai des crampes ou je me sens moins bien, j'ai un peu un trouble de l'humeur, je pourrais prendre un complément.
- Alexandra
Et donc par exemple, qu'est-ce que vous prescrivez ?
- Isaline
Moi, ce que je connais, c'est le magnésium, la vitamine B6. Alors il y a le galitier. Et donc moi, par après, en parlant en tout cas avec Laurence, c'est tous des éléments qu'il y a en tout cas dans le phytocycle.
- Alexandra
Laurence, Isaline évoque le magnésium et la vitamine B6 notamment. Quels sont les effets de ces compléments ?
- Laurence
Il faut savoir que le magnésium est absolument indispensable pour le syndrome prémenstruel. Donc il faut savoir qu'on est en manque de magnésium à cause notamment par exemple des crampes. C'est une période où on est stressé, donc il y a une fuite de magnésium. Donc prendre un supplément de magnésium quand on a ces douleurs vont diminuer d'une part les crampes abdominales par exemple, mais aussi redonner du magnésium à notre organisme et ça peut avoir un effet sur le stress. La vitamine B6 est connue dans la littérature scientifique pour équilibrer tout ce qui est hormonal, notamment pour les femmes. Je pense que ce sont deux éléments qui sont souvent associés dans les compléments alimentaires, qui permettent d'avoir un effet. Comme le disait Isaline, c'est aussi un moyen de le prendre au moment où on sent par exemple les crampes, où on sent qu'on est stressé ou qu'on est plutôt dépressif, qu'on n'est vraiment pas bien. psychologiquement, à ce moment-là, on peut prendre le magnésium parce que ça a un effet immédiat, c'est-à-dire que ça ne va pas agir trois jours après l'avoir pris. Ça a un effet dans les heures qui suivent la prise de magnésium.
- Alexandra
On va prendre un angle un petit peu plus précis et se pencher sur le sport et le syndrome prémenstruel. Ça ne fait pas spécialement bon ménage. Qu'est-ce que vous en pensez, vous, en tant que joueuse de hockey ?
- Isaline
Je pense en effet que chaque femme qui pratique un sport de compétition et qui a des entraînements ou des matchs ou des compétitions régulières sera confrontée à un moment à avoir des symptômes dus à ce syndrome et devra quand même aller faire son entraînement ou son match et donc sera impactée d'une manière ou d'une autre. Ça peut engendrer chez des sportives une diminution des capacités sportives, de la fatigue. Et donc je trouve que c'est assez important de pouvoir agir sur ce syndrome pour ces femmes qui doivent faire de la compétition.
- Alexandra
Il y a différents symptômes, il y a la fatigue mais il y a aussi des symptômes de transit qui peuvent se faire ressentir etc. Et donc c'est vraiment de nouveau apprendre à se connaître et pouvoir s'accompagner dans la pratique de son sport finalement.
- Isaline
Oui c'est ça, pouvoir vraiment identifier le symptôme et pouvoir se dire ok là il faut absolument que je prenne quelque chose.
- Alexandra
Et comment est-ce qu'elles peuvent s'accompagner justement ?
- Isaline
Donc, je pense qu'une bonne manière, c'est justement les compléments alimentaires pour pouvoir gérer ces symptômes-là, pouvoir aussi gérer le stress que peuvent accompagner les compétitions. Donc, je pense que les compléments alimentaires sont une bonne solution, parce que maintenant, je pense qu'il y a peu de femmes sportives, en tout cas, qui prennent des compléments ou des choses comme ça face à ça, et je pense qu'elles subissent plus qu'autre chose pendant les compétitions. Moi, j'ai pas mal de jeunes patientes qui viennent demander justement une contraception due à ces problèmes-là, où elles ne veulent juste pas avoir mal pendant leur composition et donc elles prennent une pilule en continu pour éviter d'être face à ça.
- Alexandra
Ce qu'on peut évidemment comprendre. Laurence, il y a des compléments bien spécifiques qu'on peut prendre pour s'accompagner et s'aider dans cette phase de syndrome prémenstruel.
- Laurence
Oui, tout à fait. Donc, on a parlé du magnésium et de la vitamine B6, mais il y a des solutions aussi en phytothérapie. Il y a notamment... Le gâtillier, qui est connu depuis très longtemps et qui est décrit dans la pharmacopée ou la phytothérapie traditionnelle européenne.
- Alexandra
C'est une plante.
- Laurence
C'est une plante tout à fait qui pousse autour du bassin méditerranéen. C'est un petit arbuste et cette plante va permettre d'équilibrer les taux d'oestrogène et de progestérone. C'est très intéressant. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais on parlait de la sérotonine tout à l'heure. Ça agit notamment... via les récepteurs sérotoninergiques et dopaminergiques.
- Alexandra
Là, on parle plus d'hormones, humeurs, etc.
- Laurence
Ça va avoir un effet au niveau de notre système nerveux central qui va lui-même influer sur la production de progestérone notamment. Ce n'est pas quelque chose qui ressemble à une hormone, c'est quelque chose qui va réguler le taux d'hormones indirectement dans notre corps. On parlait du stress, on parlait des problèmes de sommeil, d'humeur, etc. Il y a une plante magique. pour ça, c'est la shwagandha, qui est une plante adaptogène, qui va jouer au niveau de nos surrénales, pour diminuer le taux de cortisol.
- Alexandra
Les surrénales qui sont, on va le rappeler.
- Laurence
Alors ce sont les glandes qu'on a au-dessus, comme leur nom l'indique, au-dessus des reins, et qui sont responsables en fait de la production de toute une série d'hormones, et notamment des hormones impliquées, ou ce qu'on appelle hormones ou neurotransmetteurs, qui sont impliquées dans le phénomène de stress. Donc on a le cortisol, on a l'adrénaline et la noradrélanine. Et donc le cortisol, il faut savoir qu'il provient de la progestérone. La progestérone ne va pas rester telle qu'elle quand on est stressé, puisqu'elle va être transformée en cortisol. Et donc forcément, si on est stressé, si on a ces problèmes d'humeur, on va produire plus de cortisol. Donc il y aura moins de progestérone. Donc on épuise le stock de progestérone.
- Alexandra
Cortisol qui est l'hormone. du stress.
- Laurence
Alors, il y a encore une autre plante qui est intéressante, puisqu'on parlait du foie tout à l'heure. Donc, le foie, s'il ne parvient pas à éliminer les oestrogènes, eh bien, on va avoir trop d'oestrogènes. Et donc, une plante qui est reconnue pour ça, c'est le brocoli. Donc, le brocoli... contient des molécules qui vont activer le mécanisme de détoxification de notre foie. Et donc si on associe ces trois plantes, plus du magnésium, plus de la vitamine B6, on a un produit qu'on a fait chez nous qui s'appelle le phytocycle et qui va permettre de jouer à la fois sur les symptômes physiques, mais aussi sur les symptômes plus psychologiques grâce à la shwagandha et au magnésium notamment.
- Alexandra
Je vais poser une question naïve, mais se tourner vers ce complément. Plutôt que de les prendre séparément et de, par exemple, prendre de la B6, du magnésium et manger beaucoup de brocolis à la maison, ça n'aura pas le même impact.
- Laurence
Alors, ça n'a pas le même impact. La première chose, c'est d'avoir déjà les bons dosages. Donc, effectivement, je pense qu'il faut manger beaucoup de brocolis pour avoir les doses actives de ces molécules qui agissent sur le foie. Donc, ça, c'est la première chose. En plus de ça, je veux dire, c'est aussi plus simple. Plutôt que d'avoir quatre ou cinq compléments alimentaires. Sauf si on cible le stress, si les personnes sont particulièrement stressées, allons uniquement sur le magnésium. Mais en général, on a un peu de tous les symptômes. Et donc, avoir une gélule qui contient au bon dosage toutes les plantes et les vitamines qui sont intéressantes, c'est plus simple à prendre. On sait très bien que dans notre vie, on a plein de choses à faire. On va devoir penser qu'il faut prendre le magnésium. la vitamine B6, la shwagandha, on le fait trois jours et puis après on oublie. C'est un peu l'idée de mettre tout en un pour simplifier la vie des femmes.
- Alexandra
Et c'est un complément qui se prend à une période précise dans le cycle ?
- Laurence
Puisque c'est la deuxième partie du cycle qui va induire ce syndrome prémenstruel, on le recommande en deuxième partie du cycle. La seule chose, c'est qu'il y a des femmes qui n'ont pas de cycle régulier. Donc en fait, leur deuxième partie, elles ne savent pas trop quand ça se passe. Donc on peut aussi le prendre tout au long du cycle. Il n'y a pas de contre-indication de commencer au premier jour des règles jusqu'au premier jour suivant. Et en général, les retours qu'on a, et puis même physiologiquement, c'est logique aussi, ça commence à agir à partir du deuxième ou du troisième cycle. Et donc moi, ce que je recommande, c'est aussi d'équilibrer son alimentation, son mode de vie, pour pouvoir sortir de ce syndrome.
- Alexandra
On y revient quand même à chaque fois. Et du coup, les conseils ?
- Laurence
Alors les conseils, c'est déjà d'avoir une hygiène de vie qui permet d'éviter... tout ce qui peut être toxique pour notre corps. Donc, il n'y a pas de secret. Je reviens à chaque fois avec la même chose. On évite les aliments ultra transformés qui n'ont aucun intérêt nutritionnel. On va aussi, Isaline parlait de s'hydrater, très important. Je pense que ça, c'est vraiment un point qu'on oublie souvent. Il y a beaucoup de gens qui mangent sainement, mais qui s'hydratent.
- Alexandra
Mais qui n'ont qu'à boire assez d'eau.
- Laurence
Voilà, et de l'eau de bonne qualité. Donc, pas de l'eau du robinet. Malheureusement, elle n'est pas... Elle contient elle-même des molécules que notre foie doit éliminer, comme des traces de pesticides ou de médicaments. Donc ce n'est pas l'idéal. Donc ça, c'est vraiment important. Et puis, on parle aussi de la gestion du stress. Donc aller vers des techniques qui permettent de mieux gérer son stress et donc de revenir un peu à soi, parce qu'en fait, on tourne toujours autour de la même chose. Donc revenir un peu à soi, c'est pratiquer la pleine conscience, c'est pratiquer le yoga. Si on n'a pas le temps pour faire ça, allez vous promener un quart d'heure, 20 minutes. tous les jours, ça sera déjà quelque chose qui vous permettra déjà bien vous oxygéner, mais aussi de faire descendre la tension, de prendre un peu de temps pour soi.
- Alexandra
On parle aussi des oméga-3 et de l'huile de nagre dans l'accompagnement du syndrome prémenstruel.
- Laurence
Oui, tout à fait. L'huile de nagre peut être tout à fait intéressant. Le nagre, c'est aussi une plante qui pousse dans nos régions. L'huile de nègre est connue depuis très longtemps pour diminuer les douleurs au niveau des seins, ce qu'on appelle les mastalgies. Ça peut être très intéressant, ça peut accompagner. C'est un produit complémentaire au phytocycle, les deux peuvent se prendre en même temps. Et les oméga-3, c'est vraiment pour traiter le fond, notre métabolisme de fond, puisqu'ils vont avoir des propriétés anti-inflammatoires. Or, en général, le... quand le foie ne fonctionne pas bien, on n'élimine pas suffisamment les toxines, on va induire un état inflammatoire général, même si on ne s'en rend pas compte. Donc il est latent. Et donc les oméga-3 vont permettre d'équilibrer, de revenir à un métabolisme normal. Donc ça, on peut manger par exemple plus de poissons gras. Donc il y a les compléments alimentaires, mais on peut aussi les trouver dans les poissons gras. Et donc ça c'est, par exemple, on parlait de l'endométriose tout à l'heure. les oméga-3, puisqu'on est réellement dans un état inflammatoire important, ça pourrait être aussi une bonne solution.
- Alexandra
Et on revient du coup à l'alimentation au régime méditerranéen.
- Laurence
On revient au régime méditerranéen, on a ventré un. Donc voilà, c'est vraiment, s'il y a une chose que je peux conseiller, que je continuerai de conseiller tout au long de ces podcasts, c'est d'aller vers une alimentation qui est riche en légumes, qui est riche en produits naturels, en produits colorés. Donc manger moins de viande rouge, un peu plus de poisson gras, aller vers des céréales semi-complètes, tous les légumes de saison. C'est en fait un peu la base et quand on y réfléchit, c'est assez logique.
- Alexandra
Donc le tueras aussi en vous invitant à être à l'écoute de votre corps et de ses symptômes et à ne pas avoir peur d'en parler avec votre médecin ou toute autre personne qui pourrait vous accompagner là-dedans. Merci à toutes les deux d'avoir répondu à ces questions et de nous avoir éclairé sur ce sujet. On vous donne rendez-vous bientôt pour un prochain numéro de ce podcast Be Live Talk. Je vous rappelle que d'ici là, vous avez l'opportunité d'écouter les anciens épisodes, de les réécouter aussi, parce que ça s'écoute plusieurs fois, pour comprendre tous les petits filons et les petits détails des thématiques sur les différentes plateformes d'écoute. Et n'hésitez pas à les commenter ou à les noter, ça nous donne un sacré coup de pouce. A très bientôt. Prenez autant soin de vous que ce que vous prenez soin des autres.