- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur le podcast d'Extra Life. Je suis Louise Thiard, architecte ingénieur, et au quotidien, je pilote Extra Life, qui est un bureau d'études techniques ayant pour but de donner une seconde vie aux matériaux de construction. Et à côté de cela, je m'improvise journaliste pour rencontrer des acteurs de l'économie circulaire, autrement dit des personnes engagées comme moi dans le réemploi de matériaux aujourd'hui j'ai super heureuse car je suis en compagnie de jean baptiste Duran que j'ai connu grâce à LinkedIn et qui est gérant et fondateur de la société Réempro qui dépose, reconditionne, vente de matériaux.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Spécialisé dans les solutions de réemploi.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que... Oui, je propose que tu te présentes.
- Speaker #1
Ok. Bonjour à tous. Je suis Jean-Baptiste Duran. Je suis le fondateur de la société Réempro. Je suis né à Lille. J'ai trois enfants. J'habite à côté de Lille. Et maintenant, j'ai une société qui s'appelle Réempro que j'ai créée il y a plus de trois ans.
- Speaker #0
À côté de Lille, c'est...
- Speaker #1
La ville de... Là où j'habite ? Oui. Ah, Quesnoy-sur-Deule.
- Speaker #0
Quesnoy-sur-Deule et les bureaux sont à Ronchin.
- Speaker #1
Ah, c'est plus intéressant. Les bureaux sont à Ronchin, mais c'est à 5 minutes de Lille.
- Speaker #0
C'est à 5 minutes de Lille.
- Speaker #1
Il faut dire Lille. C'est à Ronchin, déjà. C'est pas très bien. Lille et on a une agence à Bruxelles.
- Speaker #0
À Bruxelles aussi. OK. Vous êtes répartis comment ? Combien de personnes dans Lille ?
- Speaker #1
On est 10 à booster. à Lille où c'est là où on a la principale activité, on a l'entrepôt, on a le reconditionnement, le stockage et Bruxelles c'est pour l'instant qu'une agence de bureaux commerciales.
- Speaker #0
D'accord, donc tu as embauché, quand est-ce que tu as créé Réémpro ?
- Speaker #1
En 2021. Ok,
- Speaker #0
et depuis, tu n'as fait que croître ?
- Speaker #1
Et depuis, huit mois après je me suis associé avec un pote qui avait une boîte de déménagement, je faisais appel à ses services pour aller chercher des machines déconstruire des trucs Et lui, ça l'intéressait de pouvoir proposer ça à ses clients. C'était un partenariat qui a duré un mois et au final, on s'est associés. En fait, on va s'associer, ce sera plus simple. Du coup, ça a accéléré la chose.
- Speaker #0
Adrien Verlinde ? Oui. Ok. Donc vous connaissez depuis...
- Speaker #1
Depuis une bonne dizaine, une quinzaine d'années. Du lycée, quoi.
- Speaker #0
Ah, c'est bon.
- Speaker #1
Ces années-là. On n'était pas ensemble au lycée, mais on avait des potes en commun.
- Speaker #0
Ok. Et lui, il avait toute la logistique ?
- Speaker #1
Lui, il y avait deux sociétés de déménagement. Donc il y avait les opérateurs, les camions, du stockage. Et ses clients aussi, professionnels, réclamaient des solutions un peu plus vertueuses. Parce qu'en gros, il déménageait des banques et on disait, le mobile. ou le jeter, mais des fois il disait il faudrait peut-être trouver une autre solution, mais il n'y en avait pas forcément.
- Speaker #0
Ah oui d'accord, et c'est là où il a eu l'idée ?
- Speaker #1
Non, c'est là où moi je faisais appel à lui, et en fait ça s'est un peu mêlé au même moment quoi, au moment où ses clients demandaient un peu plus de vertu. En gros il disait maintenant tu ne mets plus de bennes chez moi, tu jettes chez toi, je ne veux plus qu'on voit que je jette, et après c'est tu trouves d'autres solutions, enfin un peu voilà.
- Speaker #0
Et lui, il a fait ça avant de rejoindre...
- Speaker #1
lui était le ménageur avant Réempro, oui tout à fait.
- Speaker #0
Donc tous les deux, et toi avant Réempro qu'est ce que tu faisais ?
- Speaker #1
Moi j'ai travaillé pendant 14-15 ans dans les solutions d'environnement, dans le commerce, mais dans le traitement de déchets, le traitement de déchets dangereux, dans le nettoyage industriel, dans le traitement de l'eau, pour l'industrie, pour la France, le Benelux. OK. Donc, le 7 juin,
- Speaker #0
il était assez soucié de ces questions.
- Speaker #1
D'environnement ? Ouais. C'est quasiment mon premier métier. J'ai fait de l'alternance pendant les études. Je vendais des photocopieurs. C'était chiant à souhaiter. Et mon vrai métier, mon CDI, c'était dans une belle PME du Nord, dans le traitement de déchets.
- Speaker #0
Traitement de déchets, ok. Et alors, comment ça t'est venu le réemploi ? Est-ce que tu as eu un déclic quand tu as eu autant de déchets ?
- Speaker #1
Comment c'est venu ? J'ai toujours eu envie d'entreprendre dans l'environnement. Mais je voulais quelque chose qui change. Pas forcément innovant. on va revenir là-dessus, mais le réemploi, c'est pas non plus innovant, c'est juste un retour aux sources. Et j'ai eu d'autres idées, et un jour, j'ai un ami qui a une société de diagnostic, et qui me parlait du réemploi, et il m'a dit je dois faire des diagnostics et trouver des solutions de réemploi, j'ai pas de société. Donc j'ai commencé à creuser, à regarder ce qui se passait, et j'ai vu que c'était intéressant, et qu'il y avait pas mal de choses à faire. Et en 4 mois, j'ai posé ma demande et j'ai créé le réemploi. Ah oui, génial !
- Speaker #0
T'as pas hésité !
- Speaker #1
Et... J'ai pas le souvenir, ou alors c'est ma mémoire qui l'a supprimé, non j'ai pas beaucoup hésité. En fait, je racontais ça, bon il y a certains gens qui ne comprenaient pas, mais il y a plein de potes qui m'ont dit, bah c'est pas mal, vas-y. On a la chance d'être en France et de dire, je peux démissionner et avoir du chômage, et puis si ça ne marche pas, je reprends. C'est aussi ça, il faut l'intégrer. Et après, les banques m'ont suivi assez rapidement, tous les voyants.
- Speaker #0
été ouvert. C'est vachement bon, bravo encore. Merci. Et donc pour lancer une boîte comment vous faites ?
- Speaker #1
Pour créer une boîte ? Déjà il faut avoir envie. Au-delà de l'idée, il faut avoir une grosse motivation et une certaine résilience parce que c'est canon sur plein de points, c'est enrichissant, c'est tout ce que tu veux. Mais il ne faut pas non plus oublier que c'est stressant, il y a des risques, il y a l'économie aussi qui est en jeu. Donc il faut être habité par le sujet parce qu'il faut puiser une motivation plus profonde de soi. C'est vraiment ça. Après, le reste administratif, ce n'est pas un problème. Mais il faut être motivé pour pouvoir tenir parce que c'est un grand vite. Il y a des jours, c'est que ce ne sera que des bonnes nouvelles. Les clients signent, ils payent. Et puis un mois après, ils ne payent pas, il n'y a pas de commande, la trésorerie est à zéro. Donc il faut savoir s'armer et être prêt. Mais c'est excellent, c'est canon.
- Speaker #0
et tu dirais que tu as su prendre des risques que ton...
- Speaker #1
a pris j'en ai pas au début oui c'était calculé au fait que j'avais un peu de chômage c'est une fois que le chômage se termine et qu'on embauche des personnes et que faire le fonds et que voilà oui l'on commence à prendre des risques mais après j'ai pas de jeu pour l'instant c'est tout ça va tu vois je parle en plus je vis bien, j'attends un peu plus, mais ce n'est pas des risques pour moi, enfin tu calcules un peu quoi, tu dois... C'est plutôt... Je sais pas, c'est de l'audace. Risque, je sais pas, au pire, c'est de l'argent. Après, c'est facile à dire. Mais il va rien t'arriver de grave. Mais voilà. Faut pas faire n'importe quoi.
- Speaker #0
Faut pas faire de la goutte.
- Speaker #1
Oui, déjà, oui, non, mais il faut... Oui, après, il faut surtout être honnête avec les gens avec qui tu bosses. Faut être honnête avec tes employés, faut être honnête avec tes clients. Et puis voilà, il faut être patient, puis il faut y aller. Mais oui, il faut être honnête. Et il faut avoir un peu un mental, ou c'est une formation dans une école ? Non, après, moi, j'ai fait des études, mais c'est basique. Je pense que la vraie motivation, c'est d'être... de croire en son projet et de se dire je sais que ça a marché, je sais qu'il y a un sujet et savoir le vendre aussi, ça c'est un autre sujet. Parce que des bonnes idées et des beaux projets il y en a beaucoup mais savoir le vendre ça sert à autre chose.
- Speaker #0
Et comment tu le vends ? projet ? Est-ce que tu pourrais me le pitcher ?
- Speaker #1
Comment je vends mon projet ? Je le vends, alors ça dépend déjà à qui je m'adresse, mais nous, on veut remettre du bon sens déjà, dans les achats, dans les déconstructions, donc notre projet, c'est juste dire, voilà, on vend des solutions pour baisser le bilan carbone, donc ça, c'est à peu près le message, c'est un peu pataud, mais c'est réel, puisque le réemploi, c'est donner une seconde vie à un produit, donc logiquement, tu fais du bien à la planète, et après ça, c'est surtout de limiter la consommation. et de remettre des choses, d'arrêter de jeter. C'est surtout ça qui m'a donné envie de faire du remploi. Je travaillais dans le déchet pendant plusieurs années. Et en fait, on jette tellement de choses. C'est indécent. On les enfouit et on les cache. C'est un peu bizarre.
- Speaker #0
Ne transformons pas nos ressources en déchets.
- Speaker #1
Exactement. Moi, je n'ai rien inventé. Je n'ai rien inventé d'innovant à part des machines. on en reparlera plus tard mais le côté réemploi c'est ancestral en fait nos grands-parents le faisaient on leur faisait pas toute une histoire il y a 50 ans mais c'est pareil c'est juste logique de dire cette chaise elle est pas cassée elle est juste je la trouve moins belle donc je veux pas l'acheter et quelqu'un voilà ça ou alors je peux même juste le réparer mettre une vis sauf que pendant pas mal d'années là on a jeté facilement parce qu'on nous dit le tri c'est facile le recyclage tout est intercyclé C'est compliqué le recyclage.
- Speaker #0
En plus,
- Speaker #1
ça consomme pas mal d'énergie. Oui, mais il y a du recyclage, il faut le garder, c'est normal. Mais il y a plein de produits qui ne doivent pas aller en case de recyclage. Les produits qui peuvent être réparés en fait, c'est ça. Mais le recyclage doit faire partie de l'économie circulaire sans problème. Mais il y a trop de produits qui partent en recyclage et qui n'ont pas forcément raison. Des briques, du bois... Des useries. Exactement. Oui.
- Speaker #0
Et je dirais que le réemploi c'est ancestral. Est-ce que... Est-ce que toi, dans ton quotidien,
- Speaker #1
tu le pratiques ? Je pratique au maximum le réemploi. Pour un particulier c'est plus compliqué. Moi je répare dès que je peux, c'est pas un sujet. Mais en fait c'est surtout le tri qu'on doit faire. Et de faire attention, jeter ou donner. Moi je prends l'exemple des jouets d'enfants. Maintenant on essaie d'acheter des jouets d'occasion. Et je peux vous dire, les enfants, pour eux c'est pareil. Voilà, il y a des choses qui changent. Je fais beaucoup le tri, je fais très attention. attention à ça et je donne ou je revends dès que je peux.
- Speaker #0
Et tu dis à tes enfants d'avoir moins de joie ?
- Speaker #1
Je leur explique oui. Mes enfants connaissent bien en pro, ils sont contents. Mais c'est important parce que les enfants de cette génération sont beaucoup plus sensibilisés. Je pense que nous, quand on avait leur âge, on ne nous parlait pas de déchets. Et eux, dès leur plus jeune âge, ils font le tri, ils vont ramasser les déchets, ils font des chansons là-dessus. C'est vachement important. Oui, ils font des... attention gaspille pas ferme le robinet faire un truc mais c'est bien et du coup ils ont cette cette conne enfin je suis pas sûr que ça soit une conscience tout de suite mais ils savent que ben faut pas jeter faut pas quand ils voient un plastique dans la rue sont tous ça ça fait partie de des choses qui sont en train de changer l'éducation du temps si on était un peu biberonné à la consommation je... de paillepierre je suis en train de donner le son mais c'est comme ça quand oui c'est ça et il a un peu plus de notions sur la réparabilité et donc aujourd'hui ton quotidien au travail il n'y a pas de journée type mais déjà on a deux sites donc c'est de gérer gérer le site après on a vraiment aussi de cession lille l'entrepôt de de retenue seulement et les équipes. Donc une journée type, c'est déjà je me lève très tôt, enfin très tôt je pense, en général je suis le 5h à 6h, et je fais tout simplement mes mails, et puis après je m'assure que les équipes soient... Je suis déjà heureux d'être là, et que tout se passe bien. Et ensuite, j'accompagne, je fais du réseau aussi. C'est un peu plus mon rôle de faire du réseau, et de travailler sur l'après, surtout sur la R&D. même si je n'ai aucune notion, je ne suis pas du tout ingénieur, mais voilà, travailler un peu sur ça et s'assurer que chacun est au bon poste et que tous les outils, que ils sont tous satisfaits d'être là. C'est assez basique. Et après, faire du commerce aussi, bien sûr. Ça faut toujours.
- Speaker #0
Chercher des clients et des projets.
- Speaker #1
Oui, chercher des clients, aller dans des réseaux, présenter, prêcher la bonne parole, durer l'emploi. C'est important.
- Speaker #0
C'est quoi ton actualité ? Ce matin, tu étais à une remise de trophées.
- Speaker #1
Oui, j'étais jury pour le trophée Valobat. Valobat, c'est un éco-organisme. Il y avait trois critères. C'était... le tri sur un chantier où ils mettaient le tri en place. Il fallait vérifier, enfin examiner leur candidature sur leur technique de tri, le tri des 7 déchets qu'on met en place. Après tu avais la valorisation des déchets, poussé au maximum et il y avait le réemploi. Et donc ce matin c'était la remise des trophées et on était à la maison. chimie. Et donc voilà, c'était très intéressant. Vos projets, vos exemples ? Oui, carrément. Je me suis inspiré pour un chantier de sujet sur le tri, parce que nous, on fait du réemploi de la déconstruction, mais... évidemment on trie aussi des déchets puisqu'on fait un peu de démol on s'assure de trier les déchets pour pas faire une ben tout en tout venant mais tout non c'est des déchets en mélange qui soit c'est trier mais en général c'est souvent fui donc ça c'est là où on fait attention et il y avait un sujet très important où il a fait beaucoup de signalétique pour trier les déchets les couleurs des logos pour bien comprendre parce que ça paraît facile de trier mais sur un chantier tellement de déchets, je sais pas si ça, ça va pas encore. Je me suis inspiré de ça sur un chantier.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai, je me demande aussi comment tu sensibilises les gens, les ouvriers à faire du tri, à faire de la... Toi, d'ailleurs, tes compagnons,
- Speaker #1
ton équipe,
- Speaker #0
tu les as formés à faire de la dépression.
- Speaker #1
Non, je ne sais pas. Non, en fait, comme moi, je l'ai appris tout à l'heure. Non, non, juste... Après, on a des prestataires avec qui on travaille, qui, eux, nous proposent des solutions. pour bien trier sans les citer trier une collecte qui ont des petits contenants c'est très simple c'est très ludique donc moi j'ai juste m'assure juste que je mange chaque chantier que le message passe bien c'est que on trie on trie on trie et on fait attention parce que la facilité c'est de tout mettre dans un bon endroit même bac et puis on avance
- Speaker #0
Pouvoir recycler ou pouvoir réemployer,
- Speaker #1
ça commence par là ? Réemployer, ça commence déjà par bien analyser sur une pièce comme ici, se dire, ça, ça se réemploie, c'est fixé comme ça, je peux le déposer, je vais le conditionner. Et une fois, j'ai enlevé tout ce qui pouvait être réemployé. je pars sur la déconstruction, enlever le placo, et là, à ce moment-là, on fait attention aussi, parce qu'on enlève le placo avec le placo, la ferraille avec la ferraille, la ferraille c'est toujours bien trisé en général, il n'y a pas de problème, mais les autres produits non plus. Donc c'est vraiment bien, ça se prépare, ça s'anticipe. Et après, il y a un changement aussi de mentalité, c'est de dire, les gars, vous prenez un peu plus de temps, mais on gagnera un peu plus d'argent derrière, puisqu'on va revendre les produits. Déjà, on s'est engagé à faire du tri, donc c'est important de bien...
- Speaker #0
Ça, c'est un surcoût ?
- Speaker #1
Nous, on ne met pas de surcoût, mais on a un peu plus de temps avant. On anticipe, donc ça se fera un peu. Qu'est-ce qu'on va faire ? qu'est-ce qu'on va faire quand on l'emploie et donc ça ça prend du temps et après sur place des fois il y a de la logistique qui est un peu plus coûteuse mais ça c'est à notre charge et après on reste toujours dans une réalité économique je ne vais pas commencer à faire une usine à gaz pour aller sauver des gaines au 9ème étage sur les ascenseurs avec une enfin voilà si ça coûte trop cher et que derrière moi je ne vais pas gagner d'argent à la revendre en fait ça ne marchera pas il faut que le réemploi il y ait un gain économique sinon ça ne sert à rien Tous les coureurs. faire en emploi c'est qu'on va le déposer que pouvoir facilement le réemployer.
- Speaker #0
Oui et il y a des matériaux, tu as des matériaux phares, des matériaux optiques ?
- Speaker #1
Oui il y a un top 10 et un top 20 de produits d'emploi mais le top 3 on va dire c'est le plancher technique c'est assez facile dans le tertiaire c'est des dalles qui recouvrent les surfaces, après tu as les sanitaires tout ce qui est en céramique, ensuite tu as les chemins de câbles, les câbles, tu as du mobilier, tu as des radiateurs en fonte Tu as des gaines de ventilation, tu as du faux plafond. Donc il y a quand même de plus en plus, et depuis que j'ai, en trois ans et demi, bientôt, une dizaine, vingtaine de produits. Oui, bien sûr. Ah oui, mais nous, on était les sanitaires, il n'y avait pas grand monde qui faisait du l'isolation sanitaire. Maintenant, tout le monde dépose les sanitaires proprement.
- Speaker #0
Et j'ai vu que tu avais d'ailleurs, sur ton site, de la revente de matériaux.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Surtout, pas mal de types de briques différentes. Un peu de moquettes, un peu de dalles. Mais, est-ce que ton... Ton matériau totem c'est la brique, est-ce que tu peux me raconter ce que c'est ?
- Speaker #1
Alors c'est le matériau totem parce que nous sommes de l'île et à l'île il y a beaucoup de briques et c'était un de nos plus gros chantiers, on a nettoyé 400 000 briques sur un chantier. C'était très compliqué mais on l'a fait et on investit encore, en train d'investir dans une nouvelle machine pour améliorer le rendement. améliorer aussi le travail des opérateurs parce que je t'assurais que nettoyer des briques si t'as pas de machine c'est à la main donc c'est assez complexe mais oui c'est notre thème entre guillemets
- Speaker #0
Le projet sur lequel tu as fait ça c'était à Villory
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et donc ça consistait en quoi ?
- Speaker #1
C'était une friche industrielle qui était rasée pour devenir des logements. Et ils voulaient récupérer 400 000 briques, un peu plus, pour le projet architectural. Donc il y avait des briques de façade, de parements, et du pavage.
- Speaker #0
Les briques en pavage ? Oui. Ok. Ah oui, j'ai déjà vu ça en picardie. Et c'est les mêmes donc ?
- Speaker #1
Oui, c'est les mêmes. Oui, tout à fait. Et donc on a répondu avec un démolisseur. On allait pouvoir nettoyer ces briques. Au même moment, on faisait fabriquer une machine.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Malheureusement, elle n'a jamais marché. Ah oui ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Elle est arrivée sur le chantier un peu en retard. Et en plus, c'était un prototype. On a mis beaucoup d'espoir. Et je crois qu'elle a nettoyé 10 briques. C'est vrai qu'elle s'en vient.
- Speaker #0
Et après, c'est enrêlé ?
- Speaker #1
Oui, mais en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que la vieille brique, déjà, il n'y en a pas eu de pareille. C'est moulé mince, à 100 ans. Et la technologie qu'on voulait mettre, c'était deux disques très simples. On met la brique, on pousse. Sauf que comme il y a une brique qui est tordue, on passait notre temps à changer les lames et en plus de ça les lames elles se faisaient. C'est tout, on n'a pas réussi avec cette machine donc on a retourné. On avait une plus petite machine et on utilisait aussi beaucoup de nettoyage à la main. Et le nettoyage à la main c'est un petit bouchon ? C'est une petite pioche, tu enlèves le liant, le mortier et... et tu apprises sur palette c'est ça c'est sport on a appris énormément sur chantier on s'est pas découragé on aurait pu et mais d'ailleurs on se décourageait parce qu'on veut encore nettoyer les briques on a fait d'autres qui ont bien fonctionné. Je pense qu'on a pris une bouffée d'expérience. Je ne sais pas si ça se dit, mais en 6 mois, 7 mois, sur le chantier, maintenant, on sait comment nettoyer des briques sans problème. Mais c'était pour un premier chantier de nettoyage des briques, on s'était attaqué à un très gros sujet.
- Speaker #0
400 000, c'est pas mal. Et finalement, vous avez fini comment ?
- Speaker #1
Ça a pris beaucoup plus de temps. Ça a pris beaucoup plus de temps. On a habillé je ne sais plus combien de personnes sur le chantier. Et la société avec laquelle on travaille, il y a lui aussi mis des équipes pour accélérer aussi les choses. Enfin, c'est assez... Mais voilà.
- Speaker #0
On s'adapte.
- Speaker #1
On s'adapte, exactement.
- Speaker #0
Et donc, maintenant, il y a une nouvelle machine à l'étude ?
- Speaker #1
En fait, on a trois technologies. On a une petite machine qui marche à la vibration. ça dépend quel type de briques après il y a une machine pour ne pas citer c'est Kavi qui est un distributeur en France qui a emporté une machine du Québec. Là c'est une machine avec des disques et nous on travaille sur une autre technologie pour aussi d'autres briques en fait. Chaque brique a besoin aussi de cette technologie et c'est plus une autre méthode de travailler. Pour la petite parenthèse au Danemark c'est une économie, des usines de nettoyage de briques qui relancent ils refont ça depuis des années, mais ils n'ont jamais arrêté en fait. C'est vrai ? Oui, donc c'est impressionnant, on a été là-bas, on a visité, on va utiliser leur technologie, j'espère que ça marchera cette fois-ci, c'est pas le même budget.
- Speaker #0
Oui, et aux Pays-Bas aussi ?
- Speaker #1
Oui, en fait, nous l'idée, comme on est déjà au Benelux, c'est que ça marche dans les Hauts-de-France, et puis avoir une deuxième machine au Benelux, c'est une machine qui peut être mobile, à ressentir donc on pourra faire ce qu'on veut. On va déjà s'assurer qu'elle fonctionne comme il faut. Oui,
- Speaker #0
mais c'est vachement parce que aussi, je ne sais plus qui m'avait dit ça, que le remport pouvait marcher que si on arrivait à l'industrialiser.
- Speaker #1
Ah oui, bien sûr. Tu n'as pas le choix. ça coûte trop cher, mais déjà humainement, taper de la brique c'est du goulag, humainement c'est compliqué, donc il faut un rendement, et si tu ne fais pas plus de 1000 bakes par jour... n'est pas économiquement viable. Donc on doit industrialiser. Et plus que ça, il y a une forte demande. Il y a plein de gens qui disent vous n'avez pas 200 000 briques, 150 000 briques ? Et on ne les a pas parce qu'on nous appelle juste sur le chantier. Mais si on avait la possibilité de nettoyer rapidement les briques avec cette machine, on irait plus facilement dire aux démolisseurs, attends, sur ce chantier-là, je pose ma machine, je te rachète des briques, mais je les nettoie et puis...
- Speaker #0
Je t'aiderai vraiment.
- Speaker #1
Et généralement ceux qui viennent et qui ont un bain de bouillie. et ça permettrait de répondre aux besoins qui de briques de réemploi d'un autre projet aussi de machines de nettoyage des sanitaires alors on a déjà une machine nettoyage sanitaire donc on a fait ça fait un peu plus d'un an qu'on l'a donc ça on a travaillé un cabinet pour avoir un machine aussi l'industrie a trahi des ultras c'est pas la citrique c'est pas la cyclone et que c'est une biose c'est le citron pas modifié mais ils ont un peu plus C'est biosourcé, c'est un peu plus... Oui, voilà, c'est... Faut pas le boire, mais tu peux mettre ta main dedans, ça va pas... Et surtout les ultrasons, qui permettent de nettoyer les sanitaires.
- Speaker #0
Décrocher la crasse...
- Speaker #1
Exactement, le calcaire, tout ce qui est en tard-trait. Et ça... donc on est la V1 et on travaille sur la V2 pour avoir une plus grande capacité pour pouvoir répondre aussi à une demande plus importante et ça ressemble à quoi ?
- Speaker #0
c'est des bacs ?
- Speaker #1
c'est deux gros bacs qui font 1500 litres chacun avec au dessus un palan des grandes cages où on met 4-5 toilettes et des lavabos et donc un premier bac où ça dure une demi-heure on sort dans un deuxième bac où là il y a un peu d'eau qui va dans tous les sens un petit jacuzzi pour enlever les dépôts et après on a un dernier check visuel pour s'assurer que on a réussi à tout enlever et s'il faut on met un petit c'est qu'on lui recherche son deuxième de trois pièces qui partent. quoi et après on sèche et on rééquipe et c'est parti.
- Speaker #0
Oui et est-ce qu'elle est un peu portative cette... tu peux faire une situe ?
- Speaker #1
Tu veux dire mobile ? Non. Ce qui est compliqué c'est qu'on a besoin d'eau et du coup il faut la chauffer. Et on peut déjà transporter ce type de machine un jour peut-être mais il faut avoir un très gros de reconditionnement et en général quand on dépose des sanitaires, on les nettoie, ils ne reviennent pas tout de suite au chantier parce que c'est souvent une réhabilitation, ils vont tout enlever et ils vont passer peut-être deux semaines, un mois à refaire les plans. Donc si tu fais ça sur chantier tu attends en bas avec tes toilettes.
- Speaker #0
Et donc tu les stockes ?
- Speaker #1
Du coup, oui, nous on les stocke et on propose, alors ça aussi l'idée de l'impro, c'est de pouvoir se développer sur d'autres villes pour être au plus proche des chantiers, bien sûr. Mais nous, ce qu'on propose, c'est de dire, on vient en chercher quand vous avez déposé, on vous en ramène 10 propres, on nettoie et on fait des rotations.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc on les stocke sur 6 mois, non ? On vous dit, voilà, dans 6 mois, vous venez en chercher, ils sont prêts.
- Speaker #0
Oui. Donc on peut les garder, enfin je préfère.
- Speaker #1
un lot que je stocke chez vous,
- Speaker #0
qui sera les toilettes.
- Speaker #1
Même si je suis à Paris, c'est pas trop loin. Après, c'est toujours la même chose. Il faut rentabiliser, mais maximiser le transport. On ne va pas ouvrir un smear mark pour chercher un sanitaire. Donc, il faut penser à ça. Et non.
- Speaker #0
De quoi ?
- Speaker #1
C'est pas une question que de coût, c'est aussi une question d'environnement de carbone. Il faut faire autant de kilomètres pour nettoyer les toilettes. des fois il faut tant en mettre maximiser mais je pense que la moitié d'un smi bien c'est intéressant c'est plus de goût de nous J'ai pas la réponse. J'ai pas la réponse. Non, j'ai pas la réponse. Combien peut... Tu peux partir sur une vingtaine de sanitaires. 20 à 25, c'est bon.
- Speaker #0
Ok. C'est un projet de logement...
- Speaker #1
Ouais, après tu fais des rotations.
- Speaker #0
Ah bah tu vois.
- Speaker #1
Après, il faut faire des rotations, mettre autre chose dans le camion... Oui,
- Speaker #0
tu complètes. Ok, et tu complèterais avec quoi ? Alors toi tu traites plancher technique aussi ?
- Speaker #1
Oui, on fait du mobilier, on fait après d'autres produits, de l'isolant, enfin voilà, tout ce qui peut être employable, et on complète avec ce type de produit.
- Speaker #0
Et tu penses que quel produit ? déchets, aurait un cas de ciel inexploité.
- Speaker #1
Aujourd'hui ? Il y en a beaucoup. En fait, ce qui fait la différence dans leur emploi, c'est l'économie. Si tu prends le radiateur qui est là, on en jette tellement. tellement, mais le problème c'est le coût de reconditionnement. On a testé, on a fait des essais, il est beaucoup plus élevé que l'achat d'une dernière. Tu pourrais faire ce que tu veux, ça ne marchera pas. Donc il y a plein de produits, et ça changera peut-être avec les réglementations ou l'économie, je ne sais pas. Mais un produit qu'on n'arrive pas à gérer et sur lequel on travaille, c'est les cloisons de bureau. Tu vois ce que c'est les cloisons mobiles ? On n'en a pas ici, mais tu vas en avoir dans les Oui, même non, les armatures en alu. vitrer ou je me vitrer avec des portes et ça pour les plateaux ça c'est un travail c'est trop de solutions pour pour un pays savent vraiment avoir un produit une gamme est ce que c'est jeté
- Speaker #0
Et tu penses qu'il faudrait les détourner, peut-être les couper en plus de petits éléments ?
- Speaker #1
Le problème c'est que déjà tu as plusieurs producteurs différents qui ne font pas forcément le même produit. Donc une marque ou un modèle ne va pas forcément avec un producteur. cibler le volume, il faut bien travailler sur la dépose, déjà il faut que ça soit bien posé, si ça a été mal posé, tu n'arrives pas à récupérer, donc il y a toute une nomenclature de produits à faire avec eux, donc ça c'était le pied. c'est assez complexe. Mais on travaille le sujet.
- Speaker #0
Et tu penses... En fait, là, t'as soulevé plusieurs problématiques qui sont, on va dire, des obstacles à faciliter le réemploi. C'est que les matériaux neufs sont moins chers que ceux qui sont réemployés. Les producteurs aussi ont chacun leurs habitudes. Est-ce que... Alors plusieurs questions. Est-ce que tu penses que c'est les matériaux neufs qui devraient être plus chers ? peut-être ça, le problème c'est qu'ils sont tellement plus chers qu'on ne va pas rentrer en compétition avec. Comment on peut faire en sorte que les méthodes réemploi le soient moins, ou est-ce qu'il faut qu'ils gardent un prix assez élevé, parce que, pour plusieurs raisons, le patrimoine, l'ancienneté, mais bon, quand on parle d'un rédacteur, on en a six,
- Speaker #1
ça ne baisse pas dans la balance. C'est une très bonne question, parce que c'est quand même le sujet du réemploi, pourquoi, et je n'ai pas forcément la réponse sur la toux, mais... Je pense que le prix c'est important, je ne sais pas s'il faut augmenter le prix du neuf, ou alors taxer les produits qui viennent de loin, ça serait peut-être une bonne chose. Mais je pense que ça se fera naturellement. Et c'est en train, en fait on dit toujours c'est l'environnement, mais les choses, on fait ça pour la planète, et indirectement on fait ça parce qu'on n'a plus la ressource. Les briques, c'est recherché, parce que déjà c'est des vieilles briques, c'est beau, mais c'est surtout que toutes les briqueteries elles sont fermées. Faudra... Donc, il y a aussi ce côté-là, je pense que ça se fait indirectement, il y a les produits, ils rencontrent leur marché, parce que maintenant, ils cherchent un produit neuf, déjà, il y a un délai, les prix vont monter, donc ça se fait un peu naturellement. Et après, il faut mettre en avant leur emploi, peut-être, oui, sur une fiscalité peut-être adaptée, mais je ne suis pas forcément pour, quand on commence à adapter la fiscalité, on aide un marché, puis un jour, ils vont dire, on va remettre la fiscalité classique, et là, tu vas tout péter. donc Je pense qu'il faut obliger ou avoir un taux de réemploi quand on fait une réhabilitation. C'est un peu ce qui se passe. Il y a des obligations. Vous faites ce que vous voulez, vous pouvez mettre du neuf. De toute façon, on ne peut pas faire 100% de réemploi. Mais on impose des produits de réemploi dans votre construction. Et on augmente tous les ans ce taux.
- Speaker #0
Le fait qu'un peu, pour que les gosses se lancent,
- Speaker #1
on met des obligations qui ont des raisons diverses. Ça existe. il y a des obligations, par exemple la loi Jacques elle oblige...
- Speaker #0
On force ?
- Speaker #1
Bah on force oui, parce qu'on marche comme ça en France, si on force pas, ça marche pas. Mais en même temps, faut pas y aller comme des bruns, et progressivement ça se passe. Par exemple, pour Lille, il y a Lille, le pacte bas carbone, et ils imposent trois produits en réhabilitation et en démolition. Il y a d'autres agglomérations, l'île de France c'est aussi un autre sujet, en France, généralement il y a des initiatives. voilà je pense que c'est vraiment de dire ok du neuf mais essayez de mettre du emploi, enfin faites du emploi et ça marche. Et ça marche ? Oui, il y a plein de produits qui peuvent être employés. Et on a besoin de marchés, on a besoin de volume pour nous, quand on investit dans les machines, on est comme toute société, il faut qu'il y ait des produits qui sortent et qu'on achète nos produits.
- Speaker #0
Est-ce qu'en l'ensemble ta société t'as fait le levier de fonds ?
- Speaker #1
Quand j'ai créé tout seul, j'ai pas fait de levée de fonds, j'ai rien fait. En m'associant, j'ai mon associé qui a aidé au développement, bien évidemment. Et après on a eu des subventions. pour les machines sanitaires. Là, on a une subvention pour les machines briques. Et on travaille sur une levée de fonds, actuellement. Pour développer, pour agrandir, pour développer Bruxelles, Paris et d'autres villes. Dupliquer. un peu le format qu'on a actuellement avec un centre de stockage, de reconditionnement, des équipes et pouvoir agir vite et surtout investir dans les machines. C'est là l'avenir pour nous, c'est de dire on est reconditionneur. Parce que déposer tout le monde pourra le faire, mais reconditionner des produits c'est là où ça manque. Parce que oui, il faut que ce soit bien fait vous ce soit rapide je pense aussi que les producteurs
- Speaker #0
devraient s'y mettre au conditionnement de leur...
- Speaker #1
Ils s'y mettent, les très gros le font, mais ils sont obligés, c'est un rep, c'est la responsabilité énergétique du producteur, donc ils s'y mettent, et on a déjà échangé avec les gros, les derniers, qui cherchent des solutions, oui, ils sont très à l'écoute. du réemploi et pour eux c'est aussi question de survie aussi c'est de récupérer les produits qui vont voilà des matières qui n'auront plus dans 30 ans et comme pour beaucoup d'autres secteurs et voilà exactement j'ai eu
- Speaker #0
Paris qui m'a parlé de toi tu vas te faire encadrer recadrer recadrer carrément tu vas faire appel à leur
- Speaker #1
On a candidaté, oui, nous avons demandé de candidater à l'incubateur. Et oui, on a été sélectionnés, donc on intègre. Alors j'ai plus les dates, on a fait un planning, mais on le juin, je crois, au début juin. C'est le premier état pour nous de se développer à Paris. On est content.
- Speaker #0
À Paris, tu prévois stockage, machines, fonctionnement, bureaux ? Oui.
- Speaker #1
pas tout de suite mais après c'est les membres de la levée de fonds alors bien qu'on nous donne pas beaucoup on aura des petits bureaux mais dans tous les cas on veut aller à Paris et on s'adapte si il faut s'adapter sur un plus petit bâtiment mais dans tous les cas on viendra sur Paris pour être plus proche de nos clients et pour avoir une logique de kilomètre tu penses que on peut appliquer des logiques visiblement oui,
- Speaker #0
mais d'entrepreneuriat, de...
- Speaker #1
capitalisation de faire plus de quantité c'est ça pour même principe en réemploi est ce que c'est c'est quelque chose d'assez niche ou il faut massifier c'est ce qu'on nous on veut massifier le réemploi nous on veut pas alors faut que ça soit sexy le réemploi faut que ce soit un packaging marketing c'est loué mais on veut nous on veut massifier pour répondre à la demande parce qu'une société des majors du BTP quand ils rénovent des logements c'est des milliers et des milliers de logements donc si tu leur dis que tu as 10 toilettes bon bah c'est sympa mais qu'est-ce qu'on fait donc nous l'idée c'est vraiment d'avoir l'instruction d'industrialiser comme on disait tout à l'heure. Et ça, c'est vraiment la clé de ce qu'on va faire. C'est vraiment là où on veut aller. Et en plus, il y a une demande. Donc, on se doit de répondre à cette demande. Mais ce que tu veux dire par rapport au système actuel de consommation, tu ne voulais pas parler de ça.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a un risque où on tomberait dans la surconsommation ?
- Speaker #1
Tu peux surconsommer du réemploi, ce n'est pas un problème.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Merci. contraire réutiliser à infini les produits c'est sûr que ça marche pour tous mais aucun problème c'est juste le changement de mentalité qui doit être acheté pour acheter des emplois ça sert à rien mais la mentalité elle se fait plutôt dans les achats se dire où le meilleur emploi c'est pas c'est pas changer c'est déjà de se dire mon sanitaire il est là où je le répare voilà c'est ça, tu disais ça dès le début Et après, s'il faut que je change, je pars sur une solution de réemploi. Et après, si ce n'est pas possible, il faut accepter la fatalité. On n'est pas non plus des fous du remploi. Il faut faire du remploi. Non, c'est tout. Si ce n'est pas possible, on part sur une solution neuve. Mais c'est toujours limiter cet achat, c'est limiter ce côté neuf. On a les ressources autour de nous.
- Speaker #0
Est-ce qu'en gros, les ressources, les matériaux, ils ont quand même une durée de vie limite ? Tu penses qu'on peut réemployer à l'infini ? C'est peut-être pas le but, mais oui c'est ça, il faut rester réaliste à un moment où le matériau ne peut plus fonctionner.
- Speaker #1
Je ne sais pas si c'est limité, parce que ça fait trois ans qu'on va arriver à un, mais déjà allonger la durée de vie, c'est déjà la base. Si ce produit, au lieu de le jeter au bout de cinq ans, tu le jettes au bout de dix ans, c'est déjà ça gagné. Donc la première étape, c'est juste allonger la durée de vie d'un produit, même un an, deux ans.
- Speaker #0
Et à la conception, tu penses qu'on devrait concevoir des matériaux plus robustes ?
- Speaker #1
plus robuste et surtout éco-conçue. C'est-à-dire qu'on ne peut pas se retrouver avec des mille feuilles de produits chimiques qu'une fois que c'est acheté, à part le mettre dans un trou, on ne sait pas quoi faire parce que ce n'est pas possible de recycler. Ça, c'est important, oui.
- Speaker #0
Et c'est quoi... qu'est-ce que c'est tes galères par matériaux ? Tu vois, parce qu'il y en a un ou deux. Le gros souci c'est le plomb dans les matériaux, l'amiante, tu dis les cols toxiques ?
- Speaker #1
A nous on n'a pas de problème, alors l'amiante quand on entend un chantier de façon au courant on s'en occupe pas, on n'a pas de soucis. sur les produits dangereux. Non, non. Nous, notre seule problématique, c'est de récupérer les produits pas cassés. Oui. Et ça, c'est souvent un peu la même surprise. Oui. Une fois que c'est nettoyé, on se rend compte qu'en fait, il était cassé. Oui, c'est cassé au nettoyage. Mais on n'a pas sur les produits dangereux, on n'a pas de problématique.
- Speaker #0
Vous faites le tri. Et est-ce que je peux... Donc ça fait une liste de... Est-ce que tu pourrais argumenter ? Je vais te donner des réponses de quelqu'un qui serait réfractaire. Je parle pas de briques. Qu'est-ce que tu dirais à une personne qui te dit que l'oreille en...
- Speaker #1
c'est trop compliqué qu'est ce que je dirais une personne qui dirait que leur emploi c'est trop compliqué je lui dirais de venir nous visiter visiter notre entreprise et lui montrer que il ya rien de compliqué en nettoyant sanitaire en fait ce qui est compliqué c'est quand les gens disent que c'est compliqué c'est que soit ils veulent trop en faire dire on va tout faire en emploi du coup ça marche pas soit ils veulent réemployer un produit qui est impossible à démonter qui est très rare mais nettoyer une brique c'est pas compliqué ce qui est compliqué c'est d'avoir beaucoup et d'avoir une économie mais une brique c'est pas compliqué réemployer un sanitaire c'est pas compliqué un mobilier c'est pas compliqué et après le reposer c'est pas compliqué C'est pareil, on met les vis, on ne change pas la pièce. Le reemploi, nous, je prends l'exemple de l'insanitaire, à part le nettoyer, on enlève les abeilles, enfin, on ne coupe pas la structure. Donc il y a encore les trous pour les vis, et puis c'est reparti.
- Speaker #0
Et vous changez la chasse d'eau ?
- Speaker #1
Oui, ça, on change l'abattant à la chasse d'eau, bien sûr.
- Speaker #0
Quand on parlait de brise, je me suis demandé, les joints, avant, c'était quoi comme matériel ?
- Speaker #1
C'était beaucoup une espèce de torchis mortier, ça partait très vite. C'était à la Chaux ? Il y avait la Chaux aussi. C'est vraiment ça. C'est un peu très aléatoire à Chaux-Mont-Renon. Tu peux le voir, mais sur une partie du mur, ça part bien. Sur l'autre côté, ils sont mélangés au ciment. Tu te casses un peu plus. Il y a eu des réparations.
- Speaker #0
Il y a eu une époque ? Il y a eu une époque où ça...
- Speaker #1
Non. Non.
- Speaker #0
Non, avortement
- Speaker #1
si on te dit c'est pas normé un peu c'est pas normé je vais la chance elle va paniquer alors c'est pas normé ok ça tout de suite nous tous les produits tout ce qui est pu aux normes c'est à dire un produit qui est interdit en vente en France et on ne peut pas l'employer donc ça c'est clair après le côté assurance c'est une question intéressante c'est un sujet qui revient à chaque fois nous déjà on travaille sur 10-20 produits qui sont assez basiques Merci. On n'est pas sur la structure, on n'est pas sur le décennal. Donc ce qu'il faut, ce qu'on annonce les assureurs, c'est déjà de prévenir. Quand vous faites une opération, vous dites je veux mettre des salaires d'emploi. Et après maintenant il y a un peu un protocole, c'est-à-dire comment ça a été déposé. comment c'est reconditionné, et une fiche technique du produit. Et ça, ça permet aux assurants de redéjeuner. Mais ça reste en technique non courante.
- Speaker #0
Oui, ça reste assez... C'est un peu le lors de la débrouillardise, quand tu arrives face à un gisement et que tu sais te réveiller. pas le dater et dire quelle est la marque.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr que des fois tu n'as pas trop d'infos sur le produit, tu sais juste, tu peux prendre les dimensions. Il y a un peu des pionniers sur certains sujets, donc il faut avoir un peu d'imagination et changer aussi, voilà, se dire il ne faut pas en plus parce qu'il n'y a pas une marque, ce n'est pas un mauvais produit.
- Speaker #0
Oui, il y a une époque où il y avait des meilleurs produits.
- Speaker #1
les prix pensaient par exemple alors c'est pas moi qui le dis mais oui en fait c'est dû au j'avais vu ça c'est que les briques avant 78 ans je vais peut-être ce qu'ils soient mais il ya une crise crise pétrolière crise de 78 ans et avant elles étaient les prix qui était de fois d'énergie et Et en fait, après cette crise économique et cette crise de pétrole, toutes les briquetteries ont dit... ont diminué, n'ont fait qu'une cuisson. Donc il y a beaucoup d'experts qui disent qu'avant cette date-là, comme elles ont été cuites deux fois, elles sont beaucoup plus résistantes. Et ça c'est sûr, je pense que les matériaux nés il y a quelques plusieurs années sont beaucoup plus résistants que ce qu'on fait aujourd'hui. Mais il y a des matériaux aujourd'hui qui, avec une nouvelle technologie, sont bien mieux. Il ne faut pas non plus tout jeter à ce qu'on fait.
- Speaker #0
Dans les dix matériaux que tu connais bien, tu penses qu'il y a une baisse de qualité dans les composants ?
- Speaker #1
En fait, je ne sais pas s'il y a une baisse de qualité, mais il y a tellement d'acteurs pour revenir sur les sanitaires. que ça mais tu as plein de fabricants, tu as plein de pays, tu as des marques qui sont très reconnues et c'est de la bonne qualité donc c'est très très variable. Tu sais qu'il y a des très bonnes marques, des trucs un peu plus cheap.
- Speaker #0
la prochaine question,
- Speaker #1
le remboursement c'est cher est-ce que parce que j'ai vu une étude qu'est-ce qu'il dit que c'est cher ? si je te dis le remboursement c'est cher d'accord ok si c'est cher il faut acheter du neuf c'est mon argument du type si c'est cher c'est que c'est que c'est pas le bon produit c'est que vous n'êtes pas vous n'avez pas tapé la bonne porte parce que le remboursement ça doit être au même prix Merci. voir moins cher c'est les produits d'occasion à part des matériaux d'antiquaire là c'est des matériaux très rares et vont chercher un peu la pièce mais les briques les sanitaires
- Speaker #0
Oui. Moi, c'est ça. Si tu veux faire un projet cheap, je prends des matériaux pas chers.
- Speaker #1
Oui, voilà. Mais il n'y a rien de... En fait, le mot « cher » , c'est facile. Tu compares à quoi ? quelle marque, oui il y a plein de critères qui sont compliqués à mettre en place et analyser surtout.
- Speaker #0
Oui, ça dépend de plein de choses quoi.
- Speaker #1
Mais on en parlait ce matin, le remploi c'est au moins égal au moins cher.
- Speaker #0
Oui, c'est ce que Valbert disait, c'est de vivre comme ça. Parce qu'il y en a certains qui disent que ça devrait être plus cher puisque c'est du matériel ancien.
- Speaker #1
Oui mais c'est ce que je dis, si c'est une très vieille poignée de porte en 2014, Il n'y aura pas de prix. mais si c'est un sanitaire déposé dans les logements sociaux, c'est une marque bas de gamme, malheureusement, donc ça sera un prix très bas.
- Speaker #0
Oui, en fait, le marché de l'ancien et des antiquaires, c'est quelque chose qui existe depuis toujours. Nous, on s'intéresse maintenant aux matériaux après la révolution industrielle du XXème siècle qui sont considérés comme... démodés ou parfois qui n'auraient pas de valeur puisqu'ils ne sont pas assez anciens. Mais ça se pose aussi à une plus large échelle, les bâtiments, les grands ensembles, les bâtiments en joie de ces époques qu'on démolit plutôt que de les rénover parce qu'ils sont trop récents. Bon là je me gare.
- Speaker #1
Mais en fait ça fait partie aussi du sujet d'industrialiser le... Le réemploi c'est de faire, si on fait plus de produits, on va descendre le prix. C'est la même chose.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Si on nettoie un toilette par semaine, ça va coûter cher.
- Speaker #0
Oui. Ok. Donc c'est ça un peu le... de l'entrepreneur qui a tout compris sur la loi du massifier.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Ce serait quoi ? Ce serait qui ? Ou quoi pour toi ? Une boîte à suivre ?
- Speaker #1
une initiative ou une personne ou un influence enfin dans le domaine que tu trouves qui t'inspire oula un influenceur dans le dans le dans le vrai emploi sur insta non alors entre nous je suis pas du tout sur instagram ou tiktok mais en
- Speaker #0
porte parole
- Speaker #1
Je ne connais pas son nom je pense, mais en fait il y a pas mal de sociétés qui sont comme Murphy, c'est intéressant ce qu'ils font sur la réparabilité. Indirectement il y a le slip français qui était quand même un peu le premier là dessus, même si on est sur autre chose. Non Murphy, alors je n'ai pas les noms, je ne suis pas sûr qu'il y ait une voie du réemploi. Après, c'est très professionnel comme c'est pas très accès public. Pour l'instant, c'est pour les pros. Donc, c'est un jour où tout le monde achètera son sanitaire de réemploi. n'importe quel particulier pourrait acheter son produit de réemploi dans son magasin de bricolage, là je pense qu'il y aura des influenceurs. Là aujourd'hui, ceux qui font le marché, c'est les majeurs du BTP et d'autres évidemment, mais il n'y a pas de communication. Oui,
- Speaker #0
ça se démontre.
- Speaker #1
Je pense que c'est comme ça.
- Speaker #0
Et tu penses que le déclic peut venir de l'Inde, de Monsieur Tout-le-Monde, si on décline ? Si on démocratise le fait de réparer, comme on disait au tout début,
- Speaker #1
on va commencer à tout en faire ? Ça existe déjà. Murphy, je pense que c'est pour les particuliers. Donc ça se démocratise. Je ne sais pas du tout, je ne connais pas du tout les chiffres et comment ça se passe. Mais pour l'avoir déjà testé, je trouve ça canon. Et donc ça commence, après les habitudes changent, je pense que maintenant Leboncoin c'est aussi un promoteur du réemploi, Vinted c'est un côté un peu de notoriété bizarre parce qu'on fait du réemploi. de fringues mais on en fait tellement qu'il y a trop de cartons. Enfin voilà, il y a un côté j'envoie quand je veux, ça part dans tous les sens, c'est un peu avec beaucoup de cartons. Mais voilà, je pense que ça montre que la mentalité change. Il y a quelques années, je ne suis pas sûr que... On puisse mettre des habits de seconde main. Maintenant, ça ne choque pas. Oui.
- Speaker #0
Peut-être pour le vintage, ça a toujours existé. Mais pour des gens comme toi et moi, qui ne font pas forcément des grandes marques, c'est ça, la possibilité d'aller en fripe. On a franchi quand même un cap.
- Speaker #1
Mais ça commence, parce qu'il y a certaines marques de bric. Les magasins de bricolage qui s'intéressent à avoir une gamme de produits orgueux. Et après, il n'y a pas que dans le bricolage, il ne faut pas citer Decathlon, ils ont maintenant une gamme de seconde vie. Au début, ça commençait avec deux paniers à l'entrée du magasin, maintenant ils en auront.
- Speaker #0
Tu penses à qui qui fait ça ?
- Speaker #1
Decathlon.
- Speaker #0
Ah oui, Decathlon. Et pour les matériaux de construction ?
- Speaker #1
Les grosses sociétés classiques, Astor Amoie, L'Euromérat.
- Speaker #0
Ok, et bien, tu fais du bricolage là ?
- Speaker #1
Pas trop, non. Pas trop ? Je ne suis pas très bon bricoleur. Je bricole, mais c'est vraiment bricoler. Oui. Oui. J'aimerais bien.
- Speaker #0
Et oui, donc il y a des trucs que tu as... Quand tu étais petit, est-ce que tu récollais des trucs ?
- Speaker #1
Je faisais des cabanes, je faisais... Je réparais mes vélos, oui, bien sûr.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Mais j'étais... Non, je n'ai pas... J'aurais bien aimé. En fait, c'est surtout que je n'ai pas envie. Moi, je suis en week-end, je n'ai pas envie de... J'ai envie de faire autre chose, mais j'adorais être un peu plus bricoleur quand même.
- Speaker #0
Est-ce que je vais collectionner des trucs ?
- Speaker #1
Je collectionnais les petites voitures de collection, toutes petites. Et après, non, je n'ai pas beaucoup de collection.
- Speaker #0
Et bon,
- Speaker #1
elles ont fini sur une brocante. Non, j'en ai encore quelques-unes et je crois qu'il y en a encore chez mes parents.
- Speaker #0
Donc tu collectionnes encore les petites voitures ? Je n'en achète plus.
- Speaker #1
Comme j'ai trois filles, ce n'est plus trop ça la maison. Merci. non exactement oui lille parce que je vis là mais sinon récemment on a fait une grande sortie avec des potes on a fait 600 km en trois jours On est partis de Lille, on était jusqu'à Cabourg et Rouen. Ah oui, plutôt dans la France.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Ok. Ah,
- Speaker #0
trop bien. Ouais. Bah bon...
- Speaker #1
Ouais, il faut faire un peu de sport.
- Speaker #0
Ah c'était pour être entre copains aussi.
- Speaker #1
C'était quand même 185-200 par jour, donc on était en truc de pain ces sessions, mais il fallait les faire. Oui,
- Speaker #0
félicitations.
- Speaker #1
Merci, j'en aurais pas tant.
- Speaker #0
Eh bien, je pense que... Oui, je vais aller demander s'il y avait une question que tu voulais que je te pose, si jamais il y a un sujet que j'ai oublié.
- Speaker #1
Non, je sais pas, j'en réfléchis. Si j'ai oublié, tu m'appelles, ça marchera. Oui.
- Speaker #0
Non ? Oui, oui. bien sûr ça c'était un peu de boulot merci beaucoup d'être derrière et quand tu veux. Ok, oui, bien sûr. Et qu'est-ce que je vais dire ? Si il y a d'autres choses à faire, ce sera le cas de refaire un podcast peut-être.
- Speaker #1
Ok. Si tu as envie. Carrément. Mais si tu viens sur l'île...
- Speaker #0
C'est pas prévu pour tout de suite mais j'aimerais bien avoir visité ton atelier. C'est ouvert au public ?
- Speaker #1
C'est pas un magasin ouvert au public mais tu peux venir visiter.
- Speaker #0
C'est ouvert à Louise.
- Speaker #1
Voilà, exactement.
- Speaker #0
Trop chouette. Ok, trop bien. Bon ben on te suit. J'invite les auditeurs à te suivre sur les réseaux et à t'appeler s'ils veulent si je veux la plaire en pro parfait Ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup. Merci beaucoup d'avoir écouté ce podcast. S'il vous a plu, je vous invite à le partager, à en parler autour de vous. Il s'appelle BIS. Il est disponible sur des plateformes. Vous pouvez aussi suivre le compte Extra Life sur LinkedIn. On est plutôt actifs. Et comme ça, vous serez tenus au courant de quand sortiront les prochains épisodes. Merci beaucoup !