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#5 Réemploi d'équipements électroniques, le cas des luminaires cover
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BIS podcast réemploi

#5 Réemploi d'équipements électroniques, le cas des luminaires

#5 Réemploi d'équipements électroniques, le cas des luminaires

59min |30/10/2025
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#5 Réemploi d'équipements électroniques, le cas des luminaires

#5 Réemploi d'équipements électroniques, le cas des luminaires

59min |30/10/2025
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Description

Comment passer d’un modèle “linéaire” à une filière de remanufacturing crédible et scalable ?

Invité : Olivier Duiquet, créateur de la filiale CYLUM, dédiée aux luminaires réemployés


La LED a bouleversé l’éclairage… mais aussi bloqué le simple “changement d’ampoule”, rendant le réemploi bien plus complexe que prévu.

Avec Cylum, Olivier défend une voie pragmatique : réparer, rétrofiter et remanufacturer des luminaires garantis 5 ans, documentés (attestation de conformité, notice, fiche technique) et visés à ~70 % du prix du neuf.


Entre normes qui évoluent, diagnostics PEMD parfois trop légers et paradoxes économiques (la dalle 60×60 à 15 $), on explore les leviers concrets pour sortir du recyclage par défaut et allonger vraiment la vie de nos équipements.


« La philosophie de Cylum, c’est conservons l’appareil, changeons l’électronique. »



✉️ olivier.duiquet@odeli.fr

📞 06 60 87 49 03

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✉️ extralife@inex.fr

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast d'ExtraLife, je suis Louise Thiard, architecte ingénieur et au quotidien je pilote Extra Life qui est un bureau d'études techniques ayant pour but de donner une seconde vie aux matériaux de construction. Et à côté de cela je m'improvise journaliste pour rencontrer des acteurs de l'économie circulaire, autrement... Autrement dit, des personnes engagées comme moi dans le réemploi de matériaux. Et aujourd'hui, je suis super heureuse car je suis en compagnie d'Olivier Duiquet, que j'ai connu grâce à une campagne de mail ou LinkedIn.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça. qui est directeur général de Cylum, une filiale d'Odeli, et qui fait du réemploi de luminaires. C'est un refabricant d'éclairage depuis 2010. Est-ce que tu pourrais me raconter ton parcours et ton cheminement de pensée quand tu t'es reconverti d'ailleurs depuis 2010 ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2010, je découvre le secteur de l'éclairage. Moi, j'avais plutôt une société de conseil qui accompagnait la maîtrise d'ouvrage dans le développement de leur opération immobilière. il s'avère que j'ai l'opportunité d'entrer dans un nouveau secteur d'activité qui est l'éclairage. Je ne connais rien. Pourquoi ? Parce qu'à ce moment-là, il y a une vraie rupture technologique, c'est l'avènement de la LED. La LED de puissance arrive sur les marchés. Ce qu'on appelle la LED de puissance, c'est la LED qui éclaire, qu'on voit aujourd'hui des sources lumineuses. Auparavant, la LED existait, c'est une vieille invention, la LED existe depuis des années, mais ça n'était qu'un petit point lumineux au départ, puis après, des petits diodes qui... La LED de puissance arrive sur le marché, c'est une technologie totalement disruptive et beaucoup de nouveaux acteurs entrent sur ce sujet, dont je vais faire partie. Et à ce moment-là, je m'admets. Je m'associe avec un fabricant qui était spécialisé plutôt dans les systèmes électroniques embarqués, les systèmes lumineux, qui s'était créé en 1979, et qui, au fur et à mesure de son développement, a vu l'émergence de cette technologie, la puissance de cette technologie, et s'est intéressé très vite à l'éclairage en disant qu'un jour, la LED permettra d'éclairer. Et en 2010, elle crée une division, Loupi Lighting, qui est dédié au développement, à la conception et à la communication. commercialisation d'appareils d'éclairage. Et j'ai rejoint cette entreprise à ce moment-là. J'y suis resté pendant à peu près une douzaine d'années, entreprise que j'ai quittée en

  • Speaker #0

    2021. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et c'est à la suite de quoi j'ai eu l'idée de créer Silu, qui est une entreprise dédiée donc, on dirait, au réemploi au sens large et non pas au sens du terme pour les élus.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu m'as dit que donc... Tu avais quitté l'économie linéaire depuis 4 ans.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc l'économie linéaire pour toi, c'était la LED.

  • Speaker #1

    Oui, l'économie linéaire dans le sens où on est dans un modèle très traditionnel. On extrait de la matière, on transforme la matière. On injecte, on fabrique, on assemble, on distribue, on vend. Et une fois que cette matière est hors d'usage, en fait, elle va en voie de recyclage. Donc c'est un modèle économique, comme tous les modèles économiques linéaires, extrêmement consommateur d'énergie, avec des impacts non négligeables. Ce qui est encore plus frappant, c'est qu'en fait, moi, j'ai pris conscience, forcément, un peu que j'irais comme tout le monde. Je suis dans une transition, j'irais personnelle depuis déjà plus d'une dizaine d'années, ce qui m'a facilité, on va dire, ma prise de conscience. mais Ce qui est frappant, c'est qu'en fait, cette technologie disruptive, elle arrive sur le marché avec deux promesses. Une promesse qui est, ça consomme 6 à 7 fois moins qu'une source traditionnelle ou qu'une source identique. Et surtout, sa durée de vie, 15 à 20 ans. Et là, personne ne se pose la question. Pourquoi ? Parce que le retour sur investissement est parfaitement lisible. 15 à 20 ans, c'est des durées de vie qui ont été largement surestimées, à la fois par méconnaissance, par inexpertise, mais aussi pour faire vraiment basculer le marché. et puis 6 à 7 fois moins de consommation. on peut très vite calculer le retour. Mais personne, quand on dit personne... en tout cas de façon consciente, ne s'est posé la question de l'après. Et l'après c'est important dans la lettre parce qu'auparavant, quand vous aviez une innovation technologique ou des sources lumineuses, je prends un exemple, vous passez par exemple de la lampe halogène à la lampe fluo compacte, c'était assez simple. C'était le principe de l'ampoule. On changeait l'ampoule. Concrètement, sur un appareil d'éclairage, vous avez trois composantes. Une composante mécanique, structurelle, le corps de l'appareil. Une composante qualifiée d'optique, fusant, la bajou, la lentille, le collimateur. et une composante source lumineuse. Avant la LED, c'était simple. Vous aviez une innovation technologique, on passait de l'halogène au LFC, hop, on changeait l'ampoule. La LED arrive, elle rebat les cartes. Pourquoi ? Parce que la LED, c'est un composant électrique. On quitte le monde de l'électricité. Et le composant électronique n'a pas du tout la même taille et la même volumétrie. Résultat des courses, ça n'est pas la mécanique, ça n'est pas la source lumineuse qui s'adapte à la mécanique. Mais c'est le contraire. C'est la mécanique et l'optique qui s'adaptent à la source, qui est le composant. Alors, je fais volontairement le distinguo par rapport aux appareils qu'on est... censé utiliser chez nous, on va dire dans un cadre plutôt ce qu'on appelle la lumière décorative. Bien évidemment, aujourd'hui, vous dites, mais moi si je change encore mon ampoule, c'est simple, je mets une ampoule LED. Oui, sauf qu'en fait, une ampoule LED, c'est une hérésie. Je parle plutôt pour le marché professionnel, en tout cas le marché vraiment qui diffuse des appareils, des luminaires on va dire, en masse. Voilà, sur ce point. On ne parle pas d'ampoule, il n'y a pas d'ampoule.

  • Speaker #0

    LED, c'est quoi l'acronyme ?

  • Speaker #1

    Alors LED, c'est une diode électroluminescente. Lighting Electrodiode Electronic Diode, un truc comme ça et en français c'est DEL la diode électroluminescente elle a été surtout développée la LED de puissance, elle a été mise au point par un monsieur Nakamura qui travaillait pour un consortium japonais qui s'appelait Nishia c'est pas lui qui a inventé la LED c'est lui qui a inventé ce qu'on appelle la LED blanche enfin la LED de puissance qui a permis on va dire que ce petit composant électronique libère des photons suffisamment en masse et en nombre. nombre pour qu'elle puisse éclairer.

  • Speaker #0

    Tu me disais que le début de ta profession c'était le retail ?

  • Speaker #1

    Alors le début oui, l'Oupi était un petit fabricant français qui était plutôt spécialisé dans l'éclairage d'accentuation, l'éclairage de précision et à ce moment-là c'est vrai qu'il y a une vraie révolution dans la LED. Je voulais parler sur la durée de vie et l'économie d'énergie. Mais il y a aussi une nouveauté, c'est que la LED est un tout petit composant. Donc d'un seul coup, les appareils vont devenir beaucoup moins volumineux, voire même quasiment miniatures. Ce qui fait qu'on est capable d'éclairer des environnements avant. sur lequel on ne pouvait pas éclairer ou c'était compliqué d'éclairer parce qu'ils étaient, on va dire, pollués par le volume des appareils d'éclairage. Donc c'est vrai que le premier marché de l'oupie, c'était plutôt, on va dire, cet éclairage de précision à destination des acteurs de ce qu'on appelle du retail, les points de vente. plutôt l'industrie du luxe, après la muséographie, les éclats d'exposition, d'œuvres, etc. Et puis après, de l'hospital. Et quand j'ai quitté cette entreprise, il y a eu deux choses. Le Covid est passé par là, tout le monde. Comme non pas une prise de confiance, mais plutôt le révélateur, on va dire, de notre société. qu'est ce qu'on fait train de faire, d'un seul coup il y a une pause qui s'impose et là tout le monde se dit mais c'est quand même n'importe quoi et puis après la vie reprend ses droits mais c'est vrai que d'un seul coup moi ça a à la fois le fait de quitter on va dire l'entreprise auquel j'ai participé activement à son développement puisque voilà on était une petite PME quand j'ai démarré on faisait à peine, je lui ai donné un chiffre, même pas 100 000 euros de chiffre d'affaires et quand je la quitte, je ne suis pas seul, on est plus de 40 à ce moment là donc on participe tous j'irai à cet effort mais on fait pas loin de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires donc j'ai, voilà Donc, J'ai bien participé à ce développement. D'un seul coup, je me rendais compte d'une chose. Je n'étais pas fasciné. J'étais un peu surpris, mais même gêné. Dans le retail, par exemple, la durée de vie des concepts sont assez courtes. C'est entre 3 et 7 ans. C'est-à-dire qu'entre 3 et 7 ans, on va changer complètement l'ambiance générale du magasin. On va changer le mobilier, on va changer les accessoires. on va changer refait les travaux de fond en comble ça dépend des marques donc au bout de trois ans j'ai certains de mes clients que j'équipais qui nous dit on va tout refaire je leur pose la question mais vous allez faire quoi les appareils allons nous en débarrassons normes et d'autres et à la fois je vais encore mais bon m'en demande d'autres je leur fournir d'autres mais j'étais quand même un peu gêné un peu donc voilà donc cette prise de conscience elle est venue au sud ça en disant j'ai quand même participé activement dans je veux dire à mon échelle en tout cas voilà à être dans dans cette tradition de l'économie linéaire. si je pouvais apporter un peu de sens à ma filière. D'où l'idée de créer Cylum, qui se positionne aujourd'hui comme, on va dire, la filière éclairage dédiée au réemploi luminaire. Alors quand on parle de réemploi, il y a deux choses. Parce que Cylum a deux activités, deux métiers. Un premier centré sur la réparation ou la transformation. Réparation, parce qu'aujourd'hui, en fait, quand un composant... Cette tombe en panne, ce que je vous expliquais auparavant, c'est qu'en fait vous ne pouvez pas le changer, vous n'avez qu'une option, c'est de l'envoyer en filière de recyclage, alors qu'avec une intervention humaine, il est parfois possible de changer ce composant, et donc de le réparer, ou en tout cas d'apporter... une réparation. Donc réparer, transformer parce que c'est aussi par exemple, vous pouvez très bien être propriétaire d'un parc de luminaires, vous êtes exploitant, vous êtes une foncière, vous avez un nombre de luminaires très important, vous exploitez des parkings par exemple et vous avez... des luminaires qui sont implantés dans des plafonds avec des contraintes de mise en œuvre assez importantes et qui est une technologie qui est, on va dire, dispendieuse en termes d'énergie et en termes d'efficacité lumineuse. Typiquement, vous allez pouvoir utiliser le corps de l'appareil, mais on va le passer en LED. Donc là, on est sur ce qu'on appelle, c'est ce qu'on appelle dans notre jargon, les rétrofits. Voilà, OK. Donc ça, c'est le premier métier, réparer, transformer. Et le deuxième métier de Cylum, ce que j'appelle le gros étage de la fusée, c'est vraiment proposé proposer aux acteurs du marché des produits. Alors, je ne dirais pas de réemploi, même si c'est au sens, je dirais, grand public ou au sens large du terme, c'est le mot. J'apporterais plutôt une notion des produits remanufacturés.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Elle est importante, cette petite distinction, parce que dans notre secteur d'activité, on est soumis à un certain nombre de normes et de réglementations en vigueur, qui fait qu'aujourd'hui, et c'est ce qui fait d'ailleurs que le réemploi, en règle générale, des produits et des équipements techniques du second œuvre, du bâtiment, notamment par les luminaires, on peut... peu aujourd'hui n'arrivent pas à émerger en fait. On n'est pas dans la massification, on est dans l'expérimentation, mais pourquoi ? Pour la simple et bonne raison, c'est qu'en fait un appareil qui a été mis sur le marché il y a 5 ans ne correspond plus en termes de normes et d'efficacité des mineurs qu'un appareil qui est mis sur le marché aujourd'hui. Et la seule possibilité qu'il puisse trouver, je dirais un exutoire, ou en tout cas une possibilité de réemploi, c'est qu'on remanufacture l'objet, c'est-à-dire les trois définitions. Le réemploi, concrètement, au sens juridique du terme, si vous avez un objet, vous allez le faire. contrôler vous allez nettoyer vous modifiez absolument rien et vous le remettez sur le marché ou en tout cas vous essayez de lui redonner une deuxième vie ça c'est du réemploi et ensuite une notion qu'on appelle souvent et qui est utilisé qui s'appelle le reconditionnement c'est une notion qui est qu'on pourrait faire aussi chez Cylum mais ça sous entendrait qu'on remet les composants d'origine que typiquement voilà vous avez acheté une suspension qui avait une efficacité lumineuse je sais pas si ça évoque quelque chose pour vous l'efficacité lumineuse mais un rapport dans ce qu'on l'appel de... de 70 lumens watts. Et aujourd'hui, on exige que cette efficacité lumineuse soit de 100 lumens watts. Donc si on reconditionnait cet appareil, c'est pareil, il aurait du mal à trouver preneur. D'où le terme remanufacturage, qui est un terme assez récent, mais qu'on commence à avoir dans des appels à projets, dans des appels à manifestations d'intérêt, notamment près de l'ADEME ou autre, sur cette notion de remanufacturing ou remanufacture.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'en fait, là, on voit que c'est des normes qui évoluent très très vite. dans le luminaire. Est-ce que, toi, j'imagine que tu tiens au courant, et après, tu vas chercher des choses qui ne seraient plus au goût du jour ou alors plus aux normes pour les remettre à l'actuel ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas qu'on va rechercher, mais c'est une éventualité. L'intérêt du réemploi, c'est-à-dire si on raisonne un peu en matière, il y a plusieurs types de matières. Il y a des matières qui sont plutôt d'origine métallique, il y a des matières plutôt d'origine plastique, PMMA, polycarbonate. et des matières qui vont être plutôt dans de l'électronique. La principale force de Cilume, c'est de pouvoir s'attaquer, ou en tout cas de modifier l'électronique pour l'amener au goût du jour. Je vais prendre un exemple. On pourrait très bien intervenir sur un parc sur lequel on va pouvoir vouloir ajouter de l'intelligence. Ce que j'appelle de l'intelligence, et c'est aussi la vraie révolution de la LED, c'est qu'en fait on quitte le monde de l'électricité pour arriver dans le monde de l'électronique et que dans les... électronique, on fait ce qu'on veut à peu près. C'est-à-dire que d'un seul coup, la lumière devient intelligente. D'ailleurs, on l'utilise souvent, je pense, dans le smart lighting, je ne sais pas si ça évoque quelque chose pour vous, l'éclairage intelligent, notamment dans les villes, l'éclairage connecté, c'est l'électronique qui permet. La vraie rupture technologique, en fait, au niveau de la LED, elle est sur cet aspect-là, sur le fait d'être une lumière plus intelligente que les autres sources traditionnelles. Je vais prendre un exemple. Vous pouvez, sur une source LED, y amener ce qu'on appelle de la détection de présence. Ce qui fait qu'avant vous aviez en fait une installation qui nécessitait qu'on appuie sur l'interrupteur pour mettre en marche et qu'on appuie sur l'interrupteur pour l'éteindre. Le système de détection de présence vous pouvez pouvoir directement l'intégrer.

  • Speaker #0

    Mais ça reste le même principe électrique, il se doute un autre composant électrique qui est un capteur.

  • Speaker #1

    On rajoute un capteur électronique qui va venir s'alimenter en tout cas se communiquer avec cette source lumineuse électronique. Donc oui oui la La notion de réemploi, elle est... elle peut être très très large L'important pour Cylum, c'est de minimiser l'impact. Concrètement, c'est un débat. C'est un débat parce que, vous allez me dire, oui, mais pour tout ce qui est composant électronique, il y a beaucoup de terras, il y a beaucoup de matière, du gallium, etc. Donc ils sont des... des composants qui risquent d'être plus difficiles ou en tout cas de se raréfier à l'avenir. Ça, c'est un vrai sujet. Mais quand on voit en termes d'impact, notamment de coût, le composant électronique par rapport à un coût de fabrication, ce n'est pas grand-chose. très très peu. Et donc on se dit, c'est quand même dommage de jeter toute cette matière qui elle, par contre, a nécessité beaucoup d'énergie grise, et beaucoup, soit d'intermédiaires, soit d'acteurs, qui fait qu'aujourd'hui, le coût, elle représente un coût économique certain, de séparer de ces éléments pour les envoyer en filière de recyclage, alors qu'en fait, on pourrait les réutiliser.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le coût d'achat neuf ?

  • Speaker #1

    Bien souvent, c'est marrant, parce que on voit quelques industriels qui ont commencé à s'intéresser sur sur le modèle du réemploi. Je vais employer le mot terme réemploi. Et bien souvent, c'est vrai que sur des phases d'expérimentation, on arrive souvent au même... C'est un des arguments qui est avancé. Eton, par exemple, qui est un fabricant de BAES. Les BAES, c'est des balises autonomes d'éclairage de sécurité. C'est ce qui vient généralement indiquer les cheminements en cas d'évacuation d'urgence. ont trouvé un petit peu partout dans les bâtiments, au-dessus des ports, dans les couloirs, etc. Eaton est un des plus gros fabricants au monde de BAES. Ils ont lancé une offre l'année dernière sur du produit reconditionné, un pour un. Donc concrètement, vous avez un BAES Eaton, vous souhaitez, on va dire, utiliser, faire plutôt appel, on va dire, à un produit issu de l'économie circulaire, vous renvoyez votre BAES, on vous renvoie un BAES, ce n'est pas le même, mais qui a été reconditionné. Et le coût, en fait, est le même, en tout cas pour le client. Donc c'est vrai que c'est un frein un peu psychologique. Chez Cylum, nous on a pris un virage, en tout cas on a une stratégie qui est assez autre, qui est de se dire pour que le réemploi puisse vraiment être intégré dans les consciences, il faut forcément qu'il y ait un impact écologique. À 20%, il y a pas mal d'études qui ont été faites dans ce domaine, à 20% vous hésitez entre un produit neuf ou un produit. 20%, 10% vous n'hésitez pas. Ok, on a été tellement formaté par notre économie, on va dire libérale. de consommation et d'hyperconsommation, ce qui fait qu'on vous dit, tiens, tu as le même appareil, celui-là, il est un peu usagé, mais il vaut 10% de moins, celui-là, il est neuf, il est garanti. Je prends le neuf garanti. Et en fait, il y a un vrai, on va dire, ça commence à basculer cet impact psychologique prix au-delà des 20%. Et à 30%, là, on est vraiment. Mais la promesse de Cylum, ce n'est pas simplement sur ce chiffre. L'objectif, c'est de vendre et de proposer. aux acteurs du marché quand on parle des acteurs du marché c'est à la fois des distributeurs mais aussi des prescripteurs des produits qui vont avoir leur équivalent neuf en termes de prix à 70% des prix du marché mais en plus de cet item prix on va lui donner un prix de 10% donne, j'irais, toutes les garanties et les outils nécessaires à son installation, sa prescription, etc. Je vais prendre un exemple. Un produit qui transite, on va dire, par le remanufacturage de Cylum est garanti 5 ans comme un produit neuf. Un produit qui transite par le remanufacturage de Cylum est un produit qui dispose d'une fiche technique comme n'importe quel autre type d'appareil. Il dispose d'une notice de montage, il dispose d'une attestation de conformité, ça c'est C'est un point très important. important, c'est qu'aujourd'hui en fait, un des freins du réemploi, mais dans beaucoup de domaines, pas simplement le luminaire, tous les matériaux et les produits du bâtiment, c'est que si vous n'avez pas un certificat de conformité, une attestation de conformité qui fait que ce produit répond aux règles de l'art, on ne peut pas l'utiliser. Et il y a eu souvent ce débat, pourquoi ? Parce que cette attestation de conformité permet de couvrir le risque assurantiel. Et donc, tant qu'il y avait cette zone de non-droit, pas de non-droit, mais cette... cet inconnu un petit peu juridique, ça reste encore aujourd'hui un frein. Nous, en France, on a la chance, en tout cas, en tant qu'acteurs et fabricants d'appareils d'éclairage, puisque nous sommes des fabricants d'appareils d'éclairage. J'utilise souvent le terme « refabricant » . J'aime bien me positionner comme un refabricant. Je refabrique. Mais on a, j'irais, la possibilité d'émettre ces attestations de confiance.

  • Speaker #0

    Vous, donc ?

  • Speaker #1

    Alors les gisements, on les trouve où ? De plusieurs manières. Aujourd'hui, la plupart des personnes, soit vous êtes un exploitant aujourd'hui et vous voulez renouveler votre parc, donc vous êtes détenteur d'un gisement et ces détenteurs de gisements, ces propriétaires connaissent par exemple, on a le cas pour un cas très concret, par exemple la boutique des musées nationaux dans le carousel du Louvre à Paris a été équipée il y a une huitaine d'années de source. Allume- d'appareils d'éclairage qui ont été fabriqués par Odeli. Cylum est une filiale d'Odeli. Odeli est un fabricant de luminaires sur majeure. Au bout de 8 ans, ils ont souhaité renouveler leur boutique de fond en comble et ont décidé de procéder. on va dire, à la dépose de ces luminaires. Et bien typiquement, ils ont contacté Odeli en disant on va se séparer de ces luminaires, est-ce que ça vous intéresse de les reprendre ? Bien évidemment, on les a repris, mais on n'est pas simplement repris, on est en cours de les transformer. puissent à la fois être réutilisés dans ce même projet. Donc les gisements, on les détecte auprès, je dirais, soit d'acteurs de la maintenance qui veulent se séparer d'un parc qui est arrivé à son terme, soit des acteurs de la déconstruction, puisque c'est quand même, en France, c'est quand même les sociétés de déconstruction qui déposent les matériels. Il y a plein de... Il y a des sources intéressantes que vous connaissez certainement, qui sont les diagnostics PEMD, Produits, Équipements, Matières, Déchets, qui est une obligation légale, ... qui sont une source importante et non négligeable, même si c'est vrai qu'on peut, j'irais à juste titre, on peut quand même émettre quelques réserves sur parfois la qualification de ces diagnostics qui ne permettent pas forcément d'évaluer d'un premier coup d'œil ou d'une première analyse le potentiel de réemploi, en tout cas en ce qui concerne le lit.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'on pourrait parler d'un diagnostic PMD que j'ai vu il n'y a pas longtemps, qui mettait les dalles 60-60. En fait, tous les luminaires en général, soit on part au recyclage des 3E, au système, soit est-ce qu'il y a des possibilités ? Et est-ce que même quelqu'un comme Cylum pourrait se fournir chez Ecosystem ? Est-ce que vous les connaissez ?

  • Speaker #1

    Alors, Ecosystem, on les connaît très bien, puisqu'on a remporté au début de cette année un appel à projet, notamment sur donner une deuxième vie justement à ces déchets d'équipements électriques et électroniques, et que nous avons gagné cet appel à projet dans la catégorie luminaire. Donc Ecosystem est un de nos partenaires. C'est un éco-organisme qui date depuis 2004, avant la mise en place de ce qu'on appelle des REP. Les REP, c'est la responsabilité élargie des producteurs dans le secteur, dans le milieu du bâtiment, qui intervient elle en 2022, je crois, de mémoire. Et ce qui est intéressant avec Ecosystem, c'est que c'est un éco-organisme. Donc les éco-organismes existent en France depuis 1992. Ce qui est intéressant, c'est que la plupart du temps, les éco-organismes ont une mission, c'est d'organiser des flux. plus financiers, de collecte et de redistribution pour favoriser, on va dire, le recyclage des matières. Ça, c'est la mission d'un éco-organisme. Et très vite, ce qui est intéressant avec l'écosystème, c'est qu'ils sont sortis un petit peu de leur mission purement financière de collecte et de distribution pour aller plus sur des phases plus opérationnelles. Et ça, depuis leur existence. Donc, ils ont commencé à mettre des bacs de collecte, que ce soit dans des GMS, Grandes et Moyennes Surfaces, magasins de bricolage, etc. Et donc... Donc, ils ont très bien organisé opérationnellement aujourd'hui toute cette collecte de luminaires. Je suis perdu, écosystèmes.

  • Speaker #0

    Oui, ils les collectent et après, ils font du recyclage ou est-ce que parfois ils n'ont rien ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors aujourd'hui, la mission des éco-organismes a un peu évolué. Ça, c'est une loi qui les a fait évoluer et c'est une loi qui est très importante au niveau de la société française, qui est une loi que vous connaissez certainement, qui s'appelle l'AGEC. A G O C A G comme anti-gaspillage et EC pour l'économie circulaire et qui va, on va dire, diffuser, instiller à l'ensemble de la société française des leviers pour essayer de penser autrement, de consommer autrement, de produire autrement. Typiquement, je vais vous donner deux exemples qui touchent tout le monde aujourd'hui. Tout le monde, je ne voudrais pas dire ça, mais beaucoup de personnes. Il y a un label dont on parle beaucoup aujourd'hui en ce moment, c'est Calirepar. Calire et Barres, en fait, on vous offre 25 euros. pour aller chez un réparateur agréé qui va pouvoir vous dire si il est capable de réparer ou non cet appareil. C'est-à-dire qu'on subventionne en partie le coût d'audit de la pièce. Typiquement, ça c'est la loi. Donc pour inciter les gens non plus à jeter des appareils électroniques, qui iraient justement en filière de recyclage, mais pour les inciter à faire une démarche volontariste de « on peut peut-être faire encore quelque chose, on peut peut-être prolonger la vie de cet appareil » . Ça c'est un des premiers. un deuxième cas c'est si vous allez par exemple aujourd'hui dans de la restauration rapide, quelle qu'elle soit. Aujourd'hui, il n'y a plus de vaisselle jetable. Il n'y a que de la vaisselle lavable. Les sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Le fait de l'interdiction des sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Donc cette loi AGEC, elle a instillé, on va dire, à l'échelle de la société française, et elle a mis en place, notamment dans les filières du bâtiment, ces fameuses REP, et imposé à ces éco-organismes d'orienter un petit peu leur mission. Avant, il fallait organiser le flux vers le recyclage. Là, ils posent un certain nombre de questions. de... L'obligation, avec des missions qui sont chiffrées, c'est de favoriser l'économie circulaire, de favoriser la circularité, le réemploi des choses. Donc avec des objectifs quantitatifs chiffrés, 3% des volumes collectés en 2025 doivent normalement... en tout cas pour l'écosystème, transiter vers l'économie. 7% en 2027 et je crois que c'est 8% en 2029. Ce qui est compliqué, c'est que je pense que sur l'année 2025, ce sera un objectif très difficile à tenir. Je ne parle pas au nom d'écosystème. je ne suis pas écosystème, mais parce qu'en fait les filières tardent à se mettre en place. Cylum, c'est la première filière, on va dire, destinée au réemploi du lit.

  • Speaker #0

    Est-ce que Cylum bénéficie de Calirep ?

  • Speaker #1

    Non, Cylum bénéficie d'un appui technique et financier d'écosystèmes, puisqu'elle a l'appel à projets, ça a été en fait un projet de remettre en place en tout cas un nombre de... Un certain nombre de luminaires sur le marché. Tout à l'heure on parlait d'un produit, vous parliez de cette dalle 60 par 60. Là on touche à la valeur de l'appareil en fait. Aujourd'hui ce qui est compliqué à entendre intellectuellement, c'est de se dire qu'un... un appareil qui fonctionne encore, pourquoi on ne peut pas le réemployer ? On peut le réemployer, mais en fait, pour qu'il soit réemployé, il faut qu'il corresponde à un certain nombre d'attentes du marché. Donc, il faut qu'il y ait, ce que j'ai dit tout à l'heure, une notice de montage, etc. La date... 60 par 60 c'est un vrai vrai vrai c'est un vrai sujet la dalle 60 par 60 elle équipe surtout les bâtiments tertiaires elle était équipée avant avec des plus aux compacts et on est passé à la lettre donc c'est vraiment des dalles de plafond intégré dans les faux plafond etc et ça c'est vraiment ce qu'on appelle chez moi best runner des milliers des millions d'appareils des milliers de mètres carrés des millions de mètres carrés ont été équipés de ce type d'appareil mais quand on regarde bien le prix de cet appareil n'a pas de valeur quand je n'ai pas de valeur il a bien évidemment évidemment une valeur technologique, mais il n'a pas de valeur économie. C'est un produit aujourd'hui, par exemple, sur cette typologie de produit, qui n'est ni fabriqué en France, ni fabriqué en Europe. Il est fabriqué en Asie. Le prix d'acquisition, on va dire, pour un professionnel tel que Cylum, sur les marchés, on va dire, réservés aux professionnels de gros, etc., fait qu'une dalle 60 par 60, ça vaut 15 dollars. L'équivalent, on va dire, d'une quinzaine d'euros. Donc, imaginer, on va dire, une solution de réemploi.

  • Speaker #0

    Pour un matériel qui, forcément, pour être réemployé, doit être déposé dans certaines conditions, c'est-à-dire qu'on va le déconstruire avec un minimum de précaution. Ensuite, on va le faire transiter vers un centre pour qu'on puisse vérifier sa fonctionnalité. Ensuite, on va le ré-envoyer. envoyer pour qu'il puisse être réutilisé peut-être dans un point de rentour, le stocker, etc. Donc la notion de réemploi, elle est intéressante quand l'appareil représente de la valeur. Ce n'est pas forcément une valeur économique, ça peut être une valeur patrimoniale. Ça peut être une valeur architecturale, ça peut être une valeur en termes de technicité, c'est-à-dire que les matériaux qui ont été utilisés pour développer cet appareil sont vraiment des matériaux de qualité. Je prends un exemple, l'éclairage public fait partie des terrains, on va dire, non pas d'expérimentation, mais des terrains sur lesquels Cylum se positionne aujourd'hui. Un éclairage public, une lanterne d'éclairage public, en termes de poids de déchet, c'est à peu près entre 6 et 12 ou 15 kilos. On atteint très vite des volumes assez conséquents. Mais... Il n'y a pas très longtemps, par exemple, on a fait une expérimentation avec un matériel qui avait été déposé. Je ne devrais pas dire ça, mais on a fait les poubelles pour récupérer ces appareils, pour faire des expérimentations. On a récupéré deux lanternes. C'est vraiment la partie lumineuse de ce qu'on voit de l'éclairage public. Je ne parle pas des mâts, je ne parle pas des supports, je parle vraiment de la partie éclairage. On a récupéré deux lanternes qui, au vu de leur historique, avaient plus de 30 ans d'âge. On les a volontairement démontés. ouverte, etc. Je peux vous assurer que la qualité des matières, des matériaux utilisés, rien n'avait beau. Absolument rien. Comparé à des lanternes qui ont été fabriquées il y a encore 4-5 ans et qui sont, je qualifie un monde du tout en plastique, où là, quand on démonte, en fait, il y a beaucoup de choses qui vont se casser parce que les matières ne sont pas suffisamment résistantes, ou elles ont été conçues justement pour ne pas être démontées. Mais là, 30 ans plus tard, en fait, ces matières sont vraiment qualitatives. Que ce soit de l'aluminium, que ce soit au niveau euh du réflecteur, que ce soit au niveau du verre de protection, où là, d'un seul coup, ça n'aurait aucun sens d'envoyer ça en filière de recettes. Alors certes, ce n'est pas non plus la même valeur économique, c'est sûr. Une lanterne d'éclairage public n'a pas le même prix qu'une dalle 60 par 60.

  • Speaker #1

    Et s'il y a des lampes qui sont pour ne pas être démontées, est-ce qu'il y en a d'autres qui sont conçues pour ne pas durer ?

  • Speaker #0

    Ah, ça c'est une question à laquelle je ne pourrais pas vous répondre. On parle tous de l'obsolescence programmée, l'électronique. Il y a un certain nombre... L'électronique, c'est à la fois quelque chose de magique et c'est à la fois quelque chose de fragile. Ça nécessite d'être exploité dans des conditions, on va dire, contrôlées. Typiquement, par exemple, un luminaire LED, en règle générale, vous le voyez à peu près sur quasiment toutes les étiquettes, on lui dit que les conditions d'utilisation, c'est de moins 5 à 40 degrés maximum. En deçà de moins 5 ou au-delà de 40 degrés... on ne répond plus de la qualité ou du fonctionnement des composants électroniques. Donc, je ne sais pas si ça a été sciemment pensé pour tomber en panne. Non, en tout cas, en ce qui concerne le composant LED, il a une durée de vie. en fonction de ses conditions d'utilisation, cette durée de vie peut être plus ou moins longue. Je vais prendre un exemple. C'est sûr que la durée de vie d'une dalle 60 par 60, si elle est éclairée 24 heures sur 24, dans un environnement sans lumière du jour, parce que c'est un couloir d'un bâtiment technique qui nécessite de l'éclairage 24 heures sur 24, va durer beaucoup moins longtemps qu'une dalle 60 par 60 dans une salle de réunion qui est utilisée une à deux fois par jour pendant une heure.

  • Speaker #1

    Et comment on peut évaluer ça ? on veut refabriquer ou rétréter ? Oui.

  • Speaker #0

    Alors, on peut vérifier ce qu'on appelle la photométrie de l'appareil.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Grâce à un appareil qui s'appelle un Goniophotomètre, qui va permettre de mesurer, on va dire, l'émission de la lumière, ou en tout cas de visualiser et de quantifier l'émission de la lumière produite par l'appareil. Et ça donne son âge ? Non, ça ne donne pas son âge. Ça donne son rendement. c'est à dire ça donne Après, c'est des données un peu techniques qui vont être, par exemple, le nombre de luxes. Le luxe, c'est la quantité de lumière diffusée sur un point précis. Ça va donner ces lumens. Les lumens, c'est l'émission de la lumière en général. Donc, ça ne va pas donner... Mais on peut très bien imaginer après, ensuite, quelle serait sa durée de vie. Mais là encore, c'est en règle générale, quand on se sépare d'un appareil d'éclairage, notamment un appareil d'éclairage LED, c'est parce que le composant est défaillant. Donc même s'il fonctionne encore, est-ce que ça a intérêt de réutiliser cet appareil avec un composant défaillant ? Ou la question est, est-ce que ça a l'intérêt de réutiliser cet appareil avec un nouveau compte ? L'idée de Cylum, c'est plutôt de dire, la philosophie de Cylum, c'est conservons l'appareil, changeons le compte.

  • Speaker #1

    On laisse la mécanique et l'optique, mais on change l'électronique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc tout ça c'est possible même avec des LED et si jamais je me...

  • Speaker #0

    Alors c'est possible, tout ça est possible et pas forcément possible.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il y a une notion aujourd'hui par exemple, on parle beaucoup d'éco-conception.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il s'avère que... Nous, on est dans un secteur d'activité qui est le domaine de l'éclairage, qui est un secteur, j'irais, assez conservateur, traditionnel, dans ses formes et dans ses usages. Et ils ont pris conscience, on va dire, en tout cas un certain nombre d'acteurs ont pris conscience de la nécessité de faire évoluer leur modèle. et c'est vrai que sous l'impulsion aussi de l'Union Européenne, on parle beaucoup d'éco-conception, de concevoir des produits qui vont pouvoir être réparés, démontés, etc. Ce qui n'est pas forcément le cas aujourd'hui sur la première génération, on va dire ce que j'appelle la première génération, puisque 2010, tout à l'heure, c'est l'avènement de la LED de puissance, on est en 2025, une durée de vie de 15 ans, c'est la fin de la première génération des appareils LED. Beaucoup d'appareils LED ont été fabriqués avec ce qu'on appelle des composants qui sont... sont totalement encapsulés. Sur lesquels on a fait couler de la résine, il n'y a pas possibilité de les démonter. Il faut taper au burin pour les enlever. Ou coller, vous voyez. Oui.

  • Speaker #1

    Chaque modèle a son...

  • Speaker #0

    Chaque modèle a ses spécificités, mais encore une fois, l'objectif, c'est quand même de remettre un peu l'humain au cœur de l'entreprise, à la fois de favoriser, bien évidemment, le réemploi, en tout cas, de ces luminaires, et aussi de redonner un petit peu de sens à ce qu'on fait. Et donc, typiquement, une intervention Oui. humaine peut le faire. Après, dans quelles conditions, dans quel délai ? Toute la difficulté du modèle économique à trouver, ou en tout cas pour ce type d'équipe.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être quelque chose qui est facile aussi, c'est le fait d'avoir parfois accès à une étiquette qui donne la référence, la puissance...

  • Speaker #0

    Alors normativement, en tout cas, c'est une obligation légale. Ça c'est une obligation légale. Tous les fabricants français d'ailleurs respectent cette obligation. Vous avez un étiquetage obligatoire. C'est un étiquetage normatif qui va vous délivrer un certain d'informations sur l'appareil ça peut être sa température de couleur, je ne sais pas si il y a des choses comme 2700°K, 3000°K évoquent quelque chose pour vous, mais c'est ce qu'on appelle la température de couleur. Ça peut être l'indice de rendu des couleurs. On était il y a encore quelques années plutôt sur un IRC proche de 70, aujourd'hui on est sur des valeurs d'IRC proches de 100. Plus on s'approche du 100, plus l'indice de rendu des couleurs est parfait. Donc on est aujourd'hui sur des IRC qui sont de l'ordre de 90, parfois 95. Ça peut être aussi des indications sur sa puissance, quel type de... de classe, classe 1, classe 2, classe 3, comment il est alimenté, est-ce qu'il est alimenté en courant constant, est-ce qu'il a été alimenté ? Bref, un certain nombre d'informations qui sont effectivement indispensables à la fois au respect de son bon fonctionnement, mais cette obligation réglementaire n'est pas forcément suivie ou très précise dans le cas de produits d'importation venant de pays divers et variés. Mais effectivement, l'étiquetage est une source en tout cas intéressante d'identification par rapport à ce que vous pourriez être amené à faire sur cette carte.

  • Speaker #1

    Donc moi en tant que bureau d'études réemploi, si jamais on me demande de faire l'analyse de diagnostic PEMD ou même de faire une visite pour regarder les luminaires, qu'est-ce que je regarde ?

  • Speaker #0

    Je vous encourage vivement à effectivement pouvoir en tout cas photographier cette étiquette pour pouvoir la joindre dans votre diagnostic PEMD. Ce qui est complexe. c'est que souvent cette étiquette est positionnée soit sur un câble, soit elle est intégrée sur une partie cachée de l'appareil. Et pour le peu que cet appareil soit encastré, vous ne la voyez pas. Il faudrait démonter l'appareil. Vous n'avez rarement l'occasion de faire dans le cas d'un diagnostic. Et parfois même, au moment de sa mise en œuvre ou en tout cas au moment de son installation, on a tout simplement supprimé l'étiquette. Parce que esthétiquement disgracieuse, c'est vrai que vous avez des luminaires chez vous, moi je ne conserve pas l'étiquette sur mes luminaires. Non,

  • Speaker #1

    si elle est visible. Voilà.

  • Speaker #0

    elle est visible, on a plutôt tendance à l'enlever. Mais c'est vrai que c'est une source d'informations non négligeable et intéressante, surtout pour les diagnostics PEMD, qui, là, je trouve, on peut peut-être en parler, mais c'est une obligation légale qui va dans le bon sens, parce qu'elle est obligatoire depuis 2022, je crois.

  • Speaker #1

    De faire des diagnostics.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est ça à peu près. Et elle est intéressante parce qu'en fait, c'est le premier document, alors elle est obligatoire pour tous les travaux de rénovation de plus de 1000 m². Ce qui laisse encore, mais j'ai cru comprendre qu'ils allaient certainement, peut-être, on va dire, c'est-à-dire descendre ce seuil d'un millimètre carré pour l'abaisser à 500 mètres carrés. Il est aussi question de durcir ou en tout cas d'être dans une démarche plus, non pas plus professionnelle mais plus technique de ces diagnostics parce que c'est quand même la première pierre de l'édifice, ces diagnostics. C'est ce qui permet que ce soit pour ma filière mais pour d'autres filières d'évaluer le potentiel de réemploi d'un certain nombre de matières. Et autant sur certaines matières ou certains équipements, c'est plutôt bien traité. en ce qui concerne les équipements techniques. de second œuvre comme les Luminaires. Les diagnostics PMD peuvent être parfois assez légers, trop légers et ne permettent pas à des acteurs comme Cylum de pouvoir se positionner sur l'intérêt du réemploi. Il y a toujours un intérêt à remplir les choses. Après, ce n'est pas la question simplement de l'impact. L'intérêt, ce n'est pas simplement qu'un intérêt moral, c'est un intérêt aussi, j'irais, qui fait qu'en fait, il va trouver un repreneur. On va retrouver, non pas un exutoire, mais quelqu'un qui va de nouveau donner une seconde vie à celui. Et pour ça, il correspond quand même à un certain nombre de critères.

  • Speaker #1

    Est-ce que forcément il y a des modèles plus anciens qui ont la chance d'être réemployés ?

  • Speaker #0

    Non, pas nécessairement, parce qu'en fait dans cette rupture technologique, il y a une vraie rupture aussi au niveau de la volumétrie, comme je le disais tout à l'heure. La taille des appareils a considérablement diminué. Avant, on parlait d'une ampoule pour un appareil. qui faisait 500 watts ou 1 kg, on avait des ampoules assez conséquentes, en forme d'une grosse poire, voire même d'un petit melon. Aujourd'hui, un composant LED pour la même puissance, vous avez une puce qui va faire 3 cm sur 2 cm. Donc ça a considérablement réduit la volumétrie des appareils. Ce n'est pas nécessairement l'ancienneté qui fait l'intérêt de l'appareil. Ce qui est sûr, c'est que compte tenu de notre modèle productif, on va dire sur les 20 dernières années, on se rend compte qu'il y a quand même... même en termes de qualité, tout simplement. Je pense qu'on concevait ou on fabriquait des produits de meilleure qualité il y a une trentaine, une quarantaine d'années. Dire ça, c'est enfoncer les portes ouvertes, mais c'est évident. Donc, c'est pas simplement ça, mais bien évidemment, ces matières-là ont un intérêt, mais ça peut être aussi changer des composants de dernière génération pour essayer de prolonger un peu plus la durée de vie de cette mécanique et de cette optique, qui, elle, est très génératrice, ce que je disais, d'économie grise. soit un impact. carbone non négligeable. Imaginez, on doit extraire les minerais, on doit transformer la matière, du métal, des hauts fourneaux, des choses comme ça. En termes d'impact au carbone, c'est violent.

  • Speaker #1

    Et le rétrofit, c'est mettre des composants plus modernes dans des mécaniques ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Le principe du rétrofit, c'est effectivement remplacer des composants obsolètes par des composants de nouvelles technologies ou de plus performants.

  • Speaker #1

    Et dans des...

  • Speaker #0

    Oui, alors on a... On a eu le cas, par exemple, pas très loin de la tour Eiffel, il y avait des luminaires qui avaient été installés, une marque qui s'appelle Torn, qui avait installé des luminaires pour éclairer les abords de la tour Eiffel. Et l'architecte des bâtiments de France a souhaité conserver ces luminaires. Ça pose une problématique parce que tout le monde connaît ces luminaires, ces luminaires sphériques, ces boules lumineuses, qui ont été, on en a vu plein dans les années 80-90. D'intérieur ou d'extérieur ? extérieure et intérieure, mais extérieure vous en avez beaucoup, par contre il y a eu un arrêté assez important en 2018 qui touche principalement ces sources lumineuses extérieures dans le but de préserver la biodiversité et donc qui imposait d'une chose à ce que le flux lumineux de l'appareil soit orienté vers la Terre et non pas vers le ciel et deuxièmement de circonscrire effectivement tout impact lumineux vers le ciel, parce qu'on s'est rendu compte que ces sources lumineuses qui avaient été disséminées partout avaient causé un torneau négligeable de la biodiversité. Donc aujourd'hui, il y a cet arrêté 2018, ce qui fait que vous voyez beaucoup de communes, d'ailleurs, qui ont remplacé ces boules lumineuses par des appareils de nouvelle génération. Certaines ne sont pas encore aux normes, mais vont l'être. Et typiquement, là, l'architecte des bâtiments de France considérait que ces lanternes avaient été installées, je crois, dans les années 70 ou 80, faisaient partie du paysage et qu'on devait les conserver. Par contre, il fallait adapter, on va dire, cet appareil aux nouvelles directives de cet arrêté de 2018. En l'occurrence, si l'une n'avait pas encore été créée, c'était Odeli. Et Odeli avait créé véritablement un kit rétrofit. Quand on parle de kit, en fait, ça permet surtout souvent ce qu'on appelle le réemploi in situ. Donc à la différence de, on ne démonte pas la lanterne pour l'amener dans un atelier de reconditionnement ou de rétrofitage, mais on va pouvoir, la personne en charge, le gestionnaire en charge de ce parc, de la maintenance de ce lumière, va disposer, on va dire, d'un kit qui lui permet de remplacer un ancien composant par un nouveau. Et là, typiquement, c'est ce qu'avait conçu Odeli. donc un kit rétrofile pour ces luminaires S500 qui respectait l'arrêté 2018 puisqu'elle ne diffusait en fait qu'un watt sur la surface lumineuse de cette boule pour garder cet aspect lumineux par contre la lumière émise était dirigée vers le bas et protégeait donc les

  • Speaker #1

    petits insectes et la petite faune et ça c'est la trame noire ?

  • Speaker #0

    alors la trame noire on en parle beaucoup il y a eu... C'est marrant parce que la filière de l'éclairage a évolué aussi avec la technicité et les usages que souhaitaient en faire à la fois ceux qui les conçoivent. et ceux qui les vivent. Typiquement, il y a un métier qui a apporté beaucoup à l'industrie du luminaire dans son ensemble, c'est les bureaux d'études. Les bureaux d'études qui sont spécialisés en éclairage ou les concepteurs éclairagistes, etc. Et il y a une vague dans les années 90, 2000. Aujourd'hui, il y a beaucoup de projets d'architecture qui sont faits à la fois avec un bureau d'études électrique, ça c'est plus traditionnel, mais qui sont faits pour réfléchir à comment on va utiliser cette lumière. Tout à l'heure, je parlais de lumière intelligente. puisque la LED le permet, comment on va pouvoir justement rendre la lumière plus intelligente dans l'immeuble, comment elle va être vraiment adaptée aux usages et aux fonctions de cet immeuble, etc. Et dans cette veine-là, il y a des concepteurs éclairagistes, c'est un métier assez récent, qui prend une trentaine d'années, qui a commencé à se structurer en France. Il y a une association qui s'appelle l'Association des concepteurs éclairagistes, c'est eux qui fédèrent peut-être cette population. Et toute cette population a commencé à réfléchir notamment sur l'impact. de la lumière. A la fois les impacts positifs mais les impacts négatifs. A la fois c'est comment éclairer les espaces. Donc d'avoir une réflexion plus globale et pas simplement j'ai besoin d'éclairer donc je mets en position on et quand j'ai besoin d'éteindre, je mets en position. Et donc ces concepteurs éclairagistes ont fait évoluer des règles et ont mis en place par exemple ce qu'on appelle des SDAL, des schémas directeurs d'aménagement lumière au sein des communes. Et c'est eux qui ont aussi théorisé à partir de ces trames noires. Donc la mise en place on va dire de zones d'ombre ou de zones non éclairées dans nos espaces publics, ce qui est assez curieux parce qu'on a plutôt tendance à associer l'espace public à un espace qui doit être éclairé la nuit pour la sécurité et en fait, on peut réfléchir différemment. Il y a des zones arborées qui font que vous avez beaucoup de petits nuisibles qui sont très équilibrés pour notre équilibre écologique et qu'il faut préserver si vous les éclairez. Donc c'est eux qui ont commencé à faire émerger cette réflexion.

  • Speaker #1

    sur les trames noires. Quand vous avez fait un kit rétrofit pour le réemploi in situ, est-ce que c'est LAS ? Est-ce que c'est la réparation comme un service ?

  • Speaker #0

    Non, alors là non, non, non. En fait, Odeli est intervenue comme sous-traitant d'un fabricant qui s'appelle Thorn, qui est à l'origine le fabricant de ces lanternes et qui avait été interrogé puisque c'est la ville de Paris, la maîtrise ouvrage qui était concerné par cette problématique de respecter cet arrêté 2018. TORN, visiblement, n'avait pas réussi à trouver la réponse à apporter sur cette problématique. Et donc, c'est tourné vers O'Delly, qui est un sous-traitant, j'irais, un peu historique de TORN, parce que la particularité d'O'Delly, c'est de fabriquer des luminaires sur mesure. Non pas simplement dans une quantité unitaire, ça peut être de la moyenne série, etc. Donc ils ont une certaine plasticité à réfléchir sur fabriquer des choses. un peu complexe. Et donc non, ce n'est pas la notion de light as services qu'on a évoquée tout à l'heure, qui est une notion intéressante. Elle est portée aujourd'hui par un fabricant de mémoire, je crois que c'est un fabricant qui s'appelle Etape, Etape Lighting, qui, alors c'est une façon, il y a deux lectures en fait sur le light as services. C'est à la fois une notion très market, donc on reste un peu dans, j'irais dans le greenwashing, en disant, nous, la meilleure circularité qu'on vous propose, c'est qu'en fait vous n'achetez pas le produit, c'est plus effectivement faire une économie de la fonctionnalité et de l'usage. Donc en soi c'est tout à fait juste. Mais ça permet aussi à un fabricant qui ne remet pas du tout en cause son mode productif, plutôt traditionnel, de se dire en fait moi je propose un nouveau service, une nouvelle approche marché où vous n'êtes plus propriétaire, vous êtes locataire et je vous la loue, etc. Donc où se trouve l'intérêt ou le non-intérêt ? là-dedans, je suis bien incapable de juger ou voire même de donner une idée. Mais la notion en tout cas de lumière comme service est intéressante. C'est un modèle qui commence un peu à... Il y a eu un modèle qui a été très controversé sur les certificats d'économie d'énergie, notamment auprès des communes sur l'éclairage public, où des acteurs se sont positionnés en disant, ben, concrètement... concrètement, pour un euro symbolique, vous m'achetez mon luminaire, je vous fais faire un certain nombre d'économies d'énergie, ces certificats d'économies d'énergie, je les récupère et moi je vais les revendre. C'est tout un business, les certificats d'économies d'énergie. Donc voilà, je ne rentre pas dans le détail, mais... Ça fait partie un peu de ces notions de marché, on va dire.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est quoi l'avenir du marché ?

  • Speaker #0

    L'avenir est résolument tourné vers l'économie. Mais ça, c'est plus qu'une... Je ne dis pas que l'économie linéaire va disparaître, certainement. Mais les deux vont coexister. Et je pense qu'on a... C'est une lame de fond dont on... On ne perçoit pas encore aujourd'hui les enjeux, puisque d'autres enjeux viennent entre temps s'y mêler, typiquement l'intelligence artificielle, vous voyez. Mais non, non, non, c'est résolument en tout cas l'existence des deux modèles. Parce qu'aujourd'hui on parle beaucoup... beaucoup de l'impact carbone. On parle assez peu, c'est un argument qui... Mais on parle assez peu de la réréflexion des ressources. Et c'est vraiment la partie, on va dire, immergée de l'iceberg, c'est la réréflexion des ressources. On est, nous, dans un secteur qui est le secteur de l'éclairage, qui n'est absolument pas un secteur. Les secteurs prioritaires vont être la défense, la santé, l'éducation, j'ose l'espérer. l'automobile, les transports, l'énergie, etc. Mais les luminaires, très peu. Nous, on utilise beaucoup, je dirais, de composants électroniques, de matières premières dont les coûts d'extraction deviennent de plus en plus importants ou sont de plus en plus rares. Je vais prendre un exemple. Vous prenez le cours du cuivre au cours des, je crois, des 7 ou 8 dernières années. Il a pris 300 %. Donc, ça va devenir une vraie réalité économique. Donc, aujourd'hui, on met en avant, on va dire souvent, la circularité ou en tout cas le réemploi notamment par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, par rapport à l'impact carbone, qui sont certes très importants, mais il y a un autre enjeu derrière en fait, c'est, ok, comment on va faire quand on en a ? Il faudra bien qu'on réutilise ces ressources. C'est pour ça que l'économie circulaire a tout son sens, et c'est pour ça qu'elle cohabitera sans aucun problème avec des modèles d'économie plus linéaires. Et d'ailleurs, c'est marrant parce que, si vous voyez, je cite souvent ça en exemple, l'un des premiers secteurs à avoir mis de la circularité dans son business model, selon vous, c'est quel secteur ? Une question. de piège.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une question de piège, donc c'est pas peut-être l'alimentaire, vu qu'on parlait de la Rios Economy Expo.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est intéressant. L'automobile. A première vue, vous vous dites, qu'est-ce que l'automobile a à voir avec le réemploi et la circulation ? Aujourd'hui, le marché de l'occasion représente 60% des ventes du marché global de l'automobile. 60% des ventes. Quand aujourd'hui, les fabricants d'automobiles, les grands groupes, Renault, Stellantis, et toutes les marques, Renault, etc., ont mis en place, on va dire, au sein de leur structure, commerciale de leur réseau des offres de produits garantis constructeurs, garantis occasions avec 250 points, je dis n'importe quoi mais ça peut être 100 points et qui sont comme avec une... d'ailleurs à tel point que ce marché d'occasion existe depuis très longtemps et là même Renault en remet une couche puisque maintenant ils communiquent autour du renew, le renouveau alors qu'en fait c'est du renouveau qui existait déjà et si cette filière ne s'était pas organisée autour du marché d'occasion elle n'aurait pas le même visage aujourd'hui en en termes d'organisation, en termes de marché, en termes de poids économique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la pression du manque de ressources ? Est-ce que c'est la pression aussi de l'énergie ?

  • Speaker #0

    À l'époque, je ne pense pas que ce soit la pression du manque de ressources qui a fait évoluer le secteur de l'automobile vers, on va dire, le marché de l'occasion avec une taille aussi importante. Ce n'est ni plus ni moins une question économique. Aujourd'hui, vous prenez par exemple sur le marché du neuf, qui ne correspond qu'au 40% de l'ensemble des totalités du parc vendu, plus de 50% ou plus de 60% c'est c'est un marché professionnel. C'est-à-dire, c'est soit des locations de voitures, soit ce qu'on appelle des véhicules société. Donc, c'est-à-dire, quelle est la partie, on va dire, de personnes qui s'achètent un véhicule neuf chez le garagiste ? Et elle est réduite à sa plus simple expression.

  • Speaker #1

    Oui, sur tous les véhicules marchands en ce moment. Exactement. Elle reste quand même assez... Et j'aurais dit...

  • Speaker #0

    Ah, la mode, c'est un vrai sujet. Mais la mode, c'est un sujet sur lequel, aujourd'hui, il y a une totale... C'est presque limite, on va dire. Mais c'est un sujet. C'est un sujet très politique la mode, parce que j'ai entendu un chiffre qui m'a fait bondir, c'est qu'aujourd'hui, on a dans nos armoires, à l'instant T, capable de vêtir l'humanité. Ah oui,

  • Speaker #1

    si on s'arrête de produire.

  • Speaker #0

    Si on s'arrête de produire, si on s'arrête de vendre, on a suffisamment de matières textiles qui ont été confectionnées, travaillées, etc. pour pouvoir équiper, en tout cas vêtir l'humanité qui va être amenée à faire 10 milliards dans les 100 prochaines années.

  • Speaker #1

    Dans 3 générations.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on en est... Mais quand même, il y a une grosse gabegie. L'un des plus gros scandales, j'espère que ça va sortir un jour, c'est sur cette histoire entre les modèles économiques, que ce soit les shines ou je ne sais plus quelle marque, qui fait que multiplication des petits colis. C'est terrible, c'est un impact écologique terrible. La filière de l'industrie textile ne s'est malheureusement pas encore organisée au même titre que la filière des équipes électriques. électrons.

  • Speaker #1

    Oui, ça. Est-ce qu'il y a une boîte ou une initiative que vous voyez particulièrement inspirante ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'initiatives qui sont particulièrement inspirantes. Dans le domaine du bâtiment, par exemple, il y a un industriel qui s'appelle Schneider, qui au moment du Covid, lié à l'arrêt brutal de toute sa supply chain, a commencé à réfléchir. à pouvoir récupérer des composants, pour pouvoir rééquiper. Donc il y a plein d'expériences qui sont menées. Je pense à ça par exemple au niveau de l'architecture, il y a une agence d'architecture qui s'appelle l'AREP, qui est très connue puisqu'elle est la principale agence d'architecture. pour tout ce qui est gare, aéroport, etc. qui a monté en son sein une structure qui s'appelle REAP, qui est vraiment dédiée au réemploi des matériaux. Donc on sent qu'il y a... C'est là où c'est intéressant, parce qu'il y a un outil législatif qui a été mis en place. En tout cas, à notre niveau, c'est-à-dire le luminaire est un équipement technique du second œuvre du bâtiment. Donc à l'échelle du bâtiment, vous avez tout un levier législatif. On l'a évoqué, la loi GEC, l'Aéro 2020, les REP, la responsabilité, l'archive des producteurs, le diagnostic PEMD. donc ça c'est la partie législative après il y a une véritable attente je pense que peut-être nos politiques ou peut-être nos industriels n'ont pas encore totalement cerné ou totalement pris à leur juste valeur à l'attente des acteurs, des acteurs, des usagers. En tout cas, je parle de nous, exactement. On n'est pas décorrélés, on est forcément très conscients de ces enjeux-là. Et je pense que le marché n'inspire qu'à une chose, à pouvoir s'approvisionner, ou en tout cas disposer de ressources qui sont aussi de réemploi dans tous les domaines, et d'avoir le choix. Et si on fait le choix du neuf, ou si on fait le choix du réemploi, soit on le fait pour un acte mis en place militant, soit on le fait pour un acte plus économique, soit on le fait pour en conscience, parce qu'on sait que la solution du neuf sera plus appropriée à l'usage qu'on va en faire. J'ai pas de débat là-dessus. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, imaginez que le réemploi ou la circularité est un peu un phénomène de mode. Moi, ça me fait doucement rigoler, les gens qui le pensent.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, parce que aussi, je suis convaincue que quand on fait du réemploi dans son métier, c'est qu'il croit aussi mal et qu'on le pratique. Est-ce que tu fais du réemploi, du détournement,

  • Speaker #0

    Ah je fais, oui oui alors moi j'ai 4 enfants pour la petite histoire et je peux vous dire que le réemploi, il y avait une société française qui s'appelait Remade il y a une dizaine d'années déjà, avant Back Market et qui faisait du reconditionnement de téléphone. Elle était basée dans la Manche, elle a malheureusement disparu cette entreprise. Et à l'époque de Remade, Remade c'était un réparateur de télévision et qui petit à petit avait cerné les enjeux de à quoi ça sert de changer son appareil téléphonique. qui sont portables, puisqu'il y avait cette course effrénée à la technologie, où en plus le prix de l'abonnement était corrélé avec l'appareil. Donc globalement, pour 20 euros par mois, j'avais un nouvel appareil. Donc tout le monde se ruait dessus afin d'avoir le nouvel appareil, avec le super appareil photo, bref. Donc oui, ça fait très longtemps que j'utilise moins les appareils reconditionnés. Je ne vais pas citer en exemple ma voiture, mais si. La meilleure véhicule, la meilleure circularité dans l'automobile, c'est acheter de l'occasion. J'achète de l'occasion depuis très longtemps. et pas parce que... que je n'ai pas les moyens de m'offrir un véhicule neuf. Non, non, mais ça pourrait être le cas et je n'ai aucun souci par rapport à ça. Mais c'est plus un choix. Un choix qui est un véhicule pour moi est un moyen de locomotion qui me déplace d'un point A à un point B. En tout cas, il n'a pas d'autre fonction que de me déplacer et qui correspond à un certain nombre de mes attentes. Donc en termes d'esthétisme, en termes de confort, etc. Mais ne représente pas une valeur autre qu'a pu représenter l'automobile comme peut-être un signe extérieur de richesse ou comme tout simplement voilà. Donc non, non, Non, non, mais ça va dans l'alimentation. Vous voyez, à titre très personnel, je peux vous garantir que je crois que c'est à peu près 65%, un peu plus de 65% de mon alimentation provient sur un territoire, un périmètre kilométrique qui est moins de 50 km. Je sais ce que j'achète, à qui j'achète. Il s'avère qu'on n'est pas très carnassiers, on n'est pas très carnivores dans la famille. Mais concrètement, oui, oui. Donc c'est toute une transition personnelle qui m'a amené justement à imaginer Merci. qu'elle pourrait être, on va dire, comment faire émerger un modèle de circularité dans une filière très...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu collectionnais des choses, c'est petit ou encore maintenant que tu collectionnes ?

  • Speaker #0

    Non, alors je ne suis pas un fan des objets, en fait, curieusement. De nature, j'ai toujours apporté un soin aux objets, mais c'est plus, j'irais par éducation. Je ne sais pas si c'est très utile de vous raconter ça, mais c'est à la fois... Il y a des règles en fait pour garder les objets le plus longtemps possible. Il y a des règles de base qui sont parfois très simples. Je sais que par exemple, mes amis sont toujours sidérés par l'état de mes chaussures. Alors ça va vous faire rire, mais j'ai appris très petit et mon père avait beaucoup de... paire de chaussures et par contre il est gardé très très très long et il m'a appris quelques règles. Par exemple, tu ne mets jamais une paire de chaussures deux jours de suite. Ou quand tu quittes ta paire de chaussures, tu mets ce qu'on appelle les embauchoirs pour pouvoir la remettre dans sa forme initiale. Et bien vous voyez ces petites règles de bonne intelligence. font que votre objet, vous le gardez beaucoup plus longtemps. Après, c'était aussi couplé à la qualité des matériaux ou des matières. Là, il y a aussi un sujet. Mais non, je ne suis pas un spécialiste, je ne suis pas un collectionneur. Par contre, je suis plutôt quelqu'un d'assez attentionné. En tout cas, je fais attention aux choses. Soigneux. C'est marrant parce que c'est un mot un peu désuet, soigneux. Il est soigneux. Sois-tu.

  • Speaker #1

    Il est soigneux. Chemise bien repassée. C'est à peu près ça. euh mais il faut aller voir un parallèle sur la collectionner des choses et aussi trouver de la valeur dans des choses. Il y a une accumulation de beaucoup de valeur pour d'autres.

  • Speaker #0

    Les collectionneurs sont les rois de la circularité puisqu'en fait, ils sont capables d'échanger un objet contre un autre objet et de continuer à le faire vivre chez d'autres, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais ils ont tendance quand même à l'acheter et à l'accumuler. Ah, il y a un petit peu. C'est aussi consommateur un peu.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y a une petite tendance parfois à l'accumulation.

  • Speaker #1

    oui tous aussi la chose à déjà.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une autre question ? Non, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on se revoie dans trois ans. Pour faire un point. Et que ces mêmes podcasts que tu as, la bonne idée d'initier, l'idée c'est de se dire, on se revoit dans trois ans, on se reparle. et on regarde en arrière et on regarde un petit peu ce qui a été fait, ce qui n'a pas été fait ce qui a marché, ce qui n'a pas marché en se disant que bien évidemment tout n'aura pas marché mais en tout cas on aura œuvré dans le bon sens Ok,

  • Speaker #1

    plaisir, 28 ? Mois de juin 2028 Et est-ce qu'il y a une autre personne ? qui pourrait être mon prochain été ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est une bonne question, ça. Tu te souviens ?

  • Speaker #1

    Je m'avais dit Cécile Colas.

  • Speaker #0

    Ah, seconde œuvre ? Oui. Oui, intéressante. Plus dans le bâtiment. Oui. Elle ne t'a pas répondu ? Pas encore. Je pense qu'elle est à la fois une jeune maman et une jeune entrepreneuse. Mais elle est intéressante, oui, parce qu'elle propose effectivement des matériaux de réemploi avec une dimension plateforme, on va dire, de réemploi, mais avec une dimension plus accessible, très grand public, petit artisan. sans forcément être pensé comme les modèles comme on peut imaginer un modèle comme cycle up ou autre et et de par son parcours elle travaillait pour une société de distribution de mémoire de tout ce qui est robinetterie etc je trouve qu'elle est dans le faire dans la gire et ça porte ses fruits elle n'est pas très loin elle est à montreuil pas très loin de chez vous et je pense que c'est une bonne piste en tout cas ça prend

Description

Comment passer d’un modèle “linéaire” à une filière de remanufacturing crédible et scalable ?

Invité : Olivier Duiquet, créateur de la filiale CYLUM, dédiée aux luminaires réemployés


La LED a bouleversé l’éclairage… mais aussi bloqué le simple “changement d’ampoule”, rendant le réemploi bien plus complexe que prévu.

Avec Cylum, Olivier défend une voie pragmatique : réparer, rétrofiter et remanufacturer des luminaires garantis 5 ans, documentés (attestation de conformité, notice, fiche technique) et visés à ~70 % du prix du neuf.


Entre normes qui évoluent, diagnostics PEMD parfois trop légers et paradoxes économiques (la dalle 60×60 à 15 $), on explore les leviers concrets pour sortir du recyclage par défaut et allonger vraiment la vie de nos équipements.


« La philosophie de Cylum, c’est conservons l’appareil, changeons l’électronique. »



✉️ olivier.duiquet@odeli.fr

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast d'ExtraLife, je suis Louise Thiard, architecte ingénieur et au quotidien je pilote Extra Life qui est un bureau d'études techniques ayant pour but de donner une seconde vie aux matériaux de construction. Et à côté de cela je m'improvise journaliste pour rencontrer des acteurs de l'économie circulaire, autrement... Autrement dit, des personnes engagées comme moi dans le réemploi de matériaux. Et aujourd'hui, je suis super heureuse car je suis en compagnie d'Olivier Duiquet, que j'ai connu grâce à une campagne de mail ou LinkedIn.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça. qui est directeur général de Cylum, une filiale d'Odeli, et qui fait du réemploi de luminaires. C'est un refabricant d'éclairage depuis 2010. Est-ce que tu pourrais me raconter ton parcours et ton cheminement de pensée quand tu t'es reconverti d'ailleurs depuis 2010 ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2010, je découvre le secteur de l'éclairage. Moi, j'avais plutôt une société de conseil qui accompagnait la maîtrise d'ouvrage dans le développement de leur opération immobilière. il s'avère que j'ai l'opportunité d'entrer dans un nouveau secteur d'activité qui est l'éclairage. Je ne connais rien. Pourquoi ? Parce qu'à ce moment-là, il y a une vraie rupture technologique, c'est l'avènement de la LED. La LED de puissance arrive sur les marchés. Ce qu'on appelle la LED de puissance, c'est la LED qui éclaire, qu'on voit aujourd'hui des sources lumineuses. Auparavant, la LED existait, c'est une vieille invention, la LED existe depuis des années, mais ça n'était qu'un petit point lumineux au départ, puis après, des petits diodes qui... La LED de puissance arrive sur le marché, c'est une technologie totalement disruptive et beaucoup de nouveaux acteurs entrent sur ce sujet, dont je vais faire partie. Et à ce moment-là, je m'admets. Je m'associe avec un fabricant qui était spécialisé plutôt dans les systèmes électroniques embarqués, les systèmes lumineux, qui s'était créé en 1979, et qui, au fur et à mesure de son développement, a vu l'émergence de cette technologie, la puissance de cette technologie, et s'est intéressé très vite à l'éclairage en disant qu'un jour, la LED permettra d'éclairer. Et en 2010, elle crée une division, Loupi Lighting, qui est dédié au développement, à la conception et à la communication. commercialisation d'appareils d'éclairage. Et j'ai rejoint cette entreprise à ce moment-là. J'y suis resté pendant à peu près une douzaine d'années, entreprise que j'ai quittée en

  • Speaker #0

    2021. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et c'est à la suite de quoi j'ai eu l'idée de créer Silu, qui est une entreprise dédiée donc, on dirait, au réemploi au sens large et non pas au sens du terme pour les élus.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu m'as dit que donc... Tu avais quitté l'économie linéaire depuis 4 ans.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc l'économie linéaire pour toi, c'était la LED.

  • Speaker #1

    Oui, l'économie linéaire dans le sens où on est dans un modèle très traditionnel. On extrait de la matière, on transforme la matière. On injecte, on fabrique, on assemble, on distribue, on vend. Et une fois que cette matière est hors d'usage, en fait, elle va en voie de recyclage. Donc c'est un modèle économique, comme tous les modèles économiques linéaires, extrêmement consommateur d'énergie, avec des impacts non négligeables. Ce qui est encore plus frappant, c'est qu'en fait, moi, j'ai pris conscience, forcément, un peu que j'irais comme tout le monde. Je suis dans une transition, j'irais personnelle depuis déjà plus d'une dizaine d'années, ce qui m'a facilité, on va dire, ma prise de conscience. mais Ce qui est frappant, c'est qu'en fait, cette technologie disruptive, elle arrive sur le marché avec deux promesses. Une promesse qui est, ça consomme 6 à 7 fois moins qu'une source traditionnelle ou qu'une source identique. Et surtout, sa durée de vie, 15 à 20 ans. Et là, personne ne se pose la question. Pourquoi ? Parce que le retour sur investissement est parfaitement lisible. 15 à 20 ans, c'est des durées de vie qui ont été largement surestimées, à la fois par méconnaissance, par inexpertise, mais aussi pour faire vraiment basculer le marché. et puis 6 à 7 fois moins de consommation. on peut très vite calculer le retour. Mais personne, quand on dit personne... en tout cas de façon consciente, ne s'est posé la question de l'après. Et l'après c'est important dans la lettre parce qu'auparavant, quand vous aviez une innovation technologique ou des sources lumineuses, je prends un exemple, vous passez par exemple de la lampe halogène à la lampe fluo compacte, c'était assez simple. C'était le principe de l'ampoule. On changeait l'ampoule. Concrètement, sur un appareil d'éclairage, vous avez trois composantes. Une composante mécanique, structurelle, le corps de l'appareil. Une composante qualifiée d'optique, fusant, la bajou, la lentille, le collimateur. et une composante source lumineuse. Avant la LED, c'était simple. Vous aviez une innovation technologique, on passait de l'halogène au LFC, hop, on changeait l'ampoule. La LED arrive, elle rebat les cartes. Pourquoi ? Parce que la LED, c'est un composant électrique. On quitte le monde de l'électricité. Et le composant électronique n'a pas du tout la même taille et la même volumétrie. Résultat des courses, ça n'est pas la mécanique, ça n'est pas la source lumineuse qui s'adapte à la mécanique. Mais c'est le contraire. C'est la mécanique et l'optique qui s'adaptent à la source, qui est le composant. Alors, je fais volontairement le distinguo par rapport aux appareils qu'on est... censé utiliser chez nous, on va dire dans un cadre plutôt ce qu'on appelle la lumière décorative. Bien évidemment, aujourd'hui, vous dites, mais moi si je change encore mon ampoule, c'est simple, je mets une ampoule LED. Oui, sauf qu'en fait, une ampoule LED, c'est une hérésie. Je parle plutôt pour le marché professionnel, en tout cas le marché vraiment qui diffuse des appareils, des luminaires on va dire, en masse. Voilà, sur ce point. On ne parle pas d'ampoule, il n'y a pas d'ampoule.

  • Speaker #0

    LED, c'est quoi l'acronyme ?

  • Speaker #1

    Alors LED, c'est une diode électroluminescente. Lighting Electrodiode Electronic Diode, un truc comme ça et en français c'est DEL la diode électroluminescente elle a été surtout développée la LED de puissance, elle a été mise au point par un monsieur Nakamura qui travaillait pour un consortium japonais qui s'appelait Nishia c'est pas lui qui a inventé la LED c'est lui qui a inventé ce qu'on appelle la LED blanche enfin la LED de puissance qui a permis on va dire que ce petit composant électronique libère des photons suffisamment en masse et en nombre. nombre pour qu'elle puisse éclairer.

  • Speaker #0

    Tu me disais que le début de ta profession c'était le retail ?

  • Speaker #1

    Alors le début oui, l'Oupi était un petit fabricant français qui était plutôt spécialisé dans l'éclairage d'accentuation, l'éclairage de précision et à ce moment-là c'est vrai qu'il y a une vraie révolution dans la LED. Je voulais parler sur la durée de vie et l'économie d'énergie. Mais il y a aussi une nouveauté, c'est que la LED est un tout petit composant. Donc d'un seul coup, les appareils vont devenir beaucoup moins volumineux, voire même quasiment miniatures. Ce qui fait qu'on est capable d'éclairer des environnements avant. sur lequel on ne pouvait pas éclairer ou c'était compliqué d'éclairer parce qu'ils étaient, on va dire, pollués par le volume des appareils d'éclairage. Donc c'est vrai que le premier marché de l'oupie, c'était plutôt, on va dire, cet éclairage de précision à destination des acteurs de ce qu'on appelle du retail, les points de vente. plutôt l'industrie du luxe, après la muséographie, les éclats d'exposition, d'œuvres, etc. Et puis après, de l'hospital. Et quand j'ai quitté cette entreprise, il y a eu deux choses. Le Covid est passé par là, tout le monde. Comme non pas une prise de confiance, mais plutôt le révélateur, on va dire, de notre société. qu'est ce qu'on fait train de faire, d'un seul coup il y a une pause qui s'impose et là tout le monde se dit mais c'est quand même n'importe quoi et puis après la vie reprend ses droits mais c'est vrai que d'un seul coup moi ça a à la fois le fait de quitter on va dire l'entreprise auquel j'ai participé activement à son développement puisque voilà on était une petite PME quand j'ai démarré on faisait à peine, je lui ai donné un chiffre, même pas 100 000 euros de chiffre d'affaires et quand je la quitte, je ne suis pas seul, on est plus de 40 à ce moment là donc on participe tous j'irai à cet effort mais on fait pas loin de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires donc j'ai, voilà Donc, J'ai bien participé à ce développement. D'un seul coup, je me rendais compte d'une chose. Je n'étais pas fasciné. J'étais un peu surpris, mais même gêné. Dans le retail, par exemple, la durée de vie des concepts sont assez courtes. C'est entre 3 et 7 ans. C'est-à-dire qu'entre 3 et 7 ans, on va changer complètement l'ambiance générale du magasin. On va changer le mobilier, on va changer les accessoires. on va changer refait les travaux de fond en comble ça dépend des marques donc au bout de trois ans j'ai certains de mes clients que j'équipais qui nous dit on va tout refaire je leur pose la question mais vous allez faire quoi les appareils allons nous en débarrassons normes et d'autres et à la fois je vais encore mais bon m'en demande d'autres je leur fournir d'autres mais j'étais quand même un peu gêné un peu donc voilà donc cette prise de conscience elle est venue au sud ça en disant j'ai quand même participé activement dans je veux dire à mon échelle en tout cas voilà à être dans dans cette tradition de l'économie linéaire. si je pouvais apporter un peu de sens à ma filière. D'où l'idée de créer Cylum, qui se positionne aujourd'hui comme, on va dire, la filière éclairage dédiée au réemploi luminaire. Alors quand on parle de réemploi, il y a deux choses. Parce que Cylum a deux activités, deux métiers. Un premier centré sur la réparation ou la transformation. Réparation, parce qu'aujourd'hui, en fait, quand un composant... Cette tombe en panne, ce que je vous expliquais auparavant, c'est qu'en fait vous ne pouvez pas le changer, vous n'avez qu'une option, c'est de l'envoyer en filière de recyclage, alors qu'avec une intervention humaine, il est parfois possible de changer ce composant, et donc de le réparer, ou en tout cas d'apporter... une réparation. Donc réparer, transformer parce que c'est aussi par exemple, vous pouvez très bien être propriétaire d'un parc de luminaires, vous êtes exploitant, vous êtes une foncière, vous avez un nombre de luminaires très important, vous exploitez des parkings par exemple et vous avez... des luminaires qui sont implantés dans des plafonds avec des contraintes de mise en œuvre assez importantes et qui est une technologie qui est, on va dire, dispendieuse en termes d'énergie et en termes d'efficacité lumineuse. Typiquement, vous allez pouvoir utiliser le corps de l'appareil, mais on va le passer en LED. Donc là, on est sur ce qu'on appelle, c'est ce qu'on appelle dans notre jargon, les rétrofits. Voilà, OK. Donc ça, c'est le premier métier, réparer, transformer. Et le deuxième métier de Cylum, ce que j'appelle le gros étage de la fusée, c'est vraiment proposé proposer aux acteurs du marché des produits. Alors, je ne dirais pas de réemploi, même si c'est au sens, je dirais, grand public ou au sens large du terme, c'est le mot. J'apporterais plutôt une notion des produits remanufacturés.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Elle est importante, cette petite distinction, parce que dans notre secteur d'activité, on est soumis à un certain nombre de normes et de réglementations en vigueur, qui fait qu'aujourd'hui, et c'est ce qui fait d'ailleurs que le réemploi, en règle générale, des produits et des équipements techniques du second œuvre, du bâtiment, notamment par les luminaires, on peut... peu aujourd'hui n'arrivent pas à émerger en fait. On n'est pas dans la massification, on est dans l'expérimentation, mais pourquoi ? Pour la simple et bonne raison, c'est qu'en fait un appareil qui a été mis sur le marché il y a 5 ans ne correspond plus en termes de normes et d'efficacité des mineurs qu'un appareil qui est mis sur le marché aujourd'hui. Et la seule possibilité qu'il puisse trouver, je dirais un exutoire, ou en tout cas une possibilité de réemploi, c'est qu'on remanufacture l'objet, c'est-à-dire les trois définitions. Le réemploi, concrètement, au sens juridique du terme, si vous avez un objet, vous allez le faire. contrôler vous allez nettoyer vous modifiez absolument rien et vous le remettez sur le marché ou en tout cas vous essayez de lui redonner une deuxième vie ça c'est du réemploi et ensuite une notion qu'on appelle souvent et qui est utilisé qui s'appelle le reconditionnement c'est une notion qui est qu'on pourrait faire aussi chez Cylum mais ça sous entendrait qu'on remet les composants d'origine que typiquement voilà vous avez acheté une suspension qui avait une efficacité lumineuse je sais pas si ça évoque quelque chose pour vous l'efficacité lumineuse mais un rapport dans ce qu'on l'appel de... de 70 lumens watts. Et aujourd'hui, on exige que cette efficacité lumineuse soit de 100 lumens watts. Donc si on reconditionnait cet appareil, c'est pareil, il aurait du mal à trouver preneur. D'où le terme remanufacturage, qui est un terme assez récent, mais qu'on commence à avoir dans des appels à projets, dans des appels à manifestations d'intérêt, notamment près de l'ADEME ou autre, sur cette notion de remanufacturing ou remanufacture.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'en fait, là, on voit que c'est des normes qui évoluent très très vite. dans le luminaire. Est-ce que, toi, j'imagine que tu tiens au courant, et après, tu vas chercher des choses qui ne seraient plus au goût du jour ou alors plus aux normes pour les remettre à l'actuel ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas qu'on va rechercher, mais c'est une éventualité. L'intérêt du réemploi, c'est-à-dire si on raisonne un peu en matière, il y a plusieurs types de matières. Il y a des matières qui sont plutôt d'origine métallique, il y a des matières plutôt d'origine plastique, PMMA, polycarbonate. et des matières qui vont être plutôt dans de l'électronique. La principale force de Cilume, c'est de pouvoir s'attaquer, ou en tout cas de modifier l'électronique pour l'amener au goût du jour. Je vais prendre un exemple. On pourrait très bien intervenir sur un parc sur lequel on va pouvoir vouloir ajouter de l'intelligence. Ce que j'appelle de l'intelligence, et c'est aussi la vraie révolution de la LED, c'est qu'en fait on quitte le monde de l'électricité pour arriver dans le monde de l'électronique et que dans les... électronique, on fait ce qu'on veut à peu près. C'est-à-dire que d'un seul coup, la lumière devient intelligente. D'ailleurs, on l'utilise souvent, je pense, dans le smart lighting, je ne sais pas si ça évoque quelque chose pour vous, l'éclairage intelligent, notamment dans les villes, l'éclairage connecté, c'est l'électronique qui permet. La vraie rupture technologique, en fait, au niveau de la LED, elle est sur cet aspect-là, sur le fait d'être une lumière plus intelligente que les autres sources traditionnelles. Je vais prendre un exemple. Vous pouvez, sur une source LED, y amener ce qu'on appelle de la détection de présence. Ce qui fait qu'avant vous aviez en fait une installation qui nécessitait qu'on appuie sur l'interrupteur pour mettre en marche et qu'on appuie sur l'interrupteur pour l'éteindre. Le système de détection de présence vous pouvez pouvoir directement l'intégrer.

  • Speaker #0

    Mais ça reste le même principe électrique, il se doute un autre composant électrique qui est un capteur.

  • Speaker #1

    On rajoute un capteur électronique qui va venir s'alimenter en tout cas se communiquer avec cette source lumineuse électronique. Donc oui oui la La notion de réemploi, elle est... elle peut être très très large L'important pour Cylum, c'est de minimiser l'impact. Concrètement, c'est un débat. C'est un débat parce que, vous allez me dire, oui, mais pour tout ce qui est composant électronique, il y a beaucoup de terras, il y a beaucoup de matière, du gallium, etc. Donc ils sont des... des composants qui risquent d'être plus difficiles ou en tout cas de se raréfier à l'avenir. Ça, c'est un vrai sujet. Mais quand on voit en termes d'impact, notamment de coût, le composant électronique par rapport à un coût de fabrication, ce n'est pas grand-chose. très très peu. Et donc on se dit, c'est quand même dommage de jeter toute cette matière qui elle, par contre, a nécessité beaucoup d'énergie grise, et beaucoup, soit d'intermédiaires, soit d'acteurs, qui fait qu'aujourd'hui, le coût, elle représente un coût économique certain, de séparer de ces éléments pour les envoyer en filière de recyclage, alors qu'en fait, on pourrait les réutiliser.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le coût d'achat neuf ?

  • Speaker #1

    Bien souvent, c'est marrant, parce que on voit quelques industriels qui ont commencé à s'intéresser sur sur le modèle du réemploi. Je vais employer le mot terme réemploi. Et bien souvent, c'est vrai que sur des phases d'expérimentation, on arrive souvent au même... C'est un des arguments qui est avancé. Eton, par exemple, qui est un fabricant de BAES. Les BAES, c'est des balises autonomes d'éclairage de sécurité. C'est ce qui vient généralement indiquer les cheminements en cas d'évacuation d'urgence. ont trouvé un petit peu partout dans les bâtiments, au-dessus des ports, dans les couloirs, etc. Eaton est un des plus gros fabricants au monde de BAES. Ils ont lancé une offre l'année dernière sur du produit reconditionné, un pour un. Donc concrètement, vous avez un BAES Eaton, vous souhaitez, on va dire, utiliser, faire plutôt appel, on va dire, à un produit issu de l'économie circulaire, vous renvoyez votre BAES, on vous renvoie un BAES, ce n'est pas le même, mais qui a été reconditionné. Et le coût, en fait, est le même, en tout cas pour le client. Donc c'est vrai que c'est un frein un peu psychologique. Chez Cylum, nous on a pris un virage, en tout cas on a une stratégie qui est assez autre, qui est de se dire pour que le réemploi puisse vraiment être intégré dans les consciences, il faut forcément qu'il y ait un impact écologique. À 20%, il y a pas mal d'études qui ont été faites dans ce domaine, à 20% vous hésitez entre un produit neuf ou un produit. 20%, 10% vous n'hésitez pas. Ok, on a été tellement formaté par notre économie, on va dire libérale. de consommation et d'hyperconsommation, ce qui fait qu'on vous dit, tiens, tu as le même appareil, celui-là, il est un peu usagé, mais il vaut 10% de moins, celui-là, il est neuf, il est garanti. Je prends le neuf garanti. Et en fait, il y a un vrai, on va dire, ça commence à basculer cet impact psychologique prix au-delà des 20%. Et à 30%, là, on est vraiment. Mais la promesse de Cylum, ce n'est pas simplement sur ce chiffre. L'objectif, c'est de vendre et de proposer. aux acteurs du marché quand on parle des acteurs du marché c'est à la fois des distributeurs mais aussi des prescripteurs des produits qui vont avoir leur équivalent neuf en termes de prix à 70% des prix du marché mais en plus de cet item prix on va lui donner un prix de 10% donne, j'irais, toutes les garanties et les outils nécessaires à son installation, sa prescription, etc. Je vais prendre un exemple. Un produit qui transite, on va dire, par le remanufacturage de Cylum est garanti 5 ans comme un produit neuf. Un produit qui transite par le remanufacturage de Cylum est un produit qui dispose d'une fiche technique comme n'importe quel autre type d'appareil. Il dispose d'une notice de montage, il dispose d'une attestation de conformité, ça c'est C'est un point très important. important, c'est qu'aujourd'hui en fait, un des freins du réemploi, mais dans beaucoup de domaines, pas simplement le luminaire, tous les matériaux et les produits du bâtiment, c'est que si vous n'avez pas un certificat de conformité, une attestation de conformité qui fait que ce produit répond aux règles de l'art, on ne peut pas l'utiliser. Et il y a eu souvent ce débat, pourquoi ? Parce que cette attestation de conformité permet de couvrir le risque assurantiel. Et donc, tant qu'il y avait cette zone de non-droit, pas de non-droit, mais cette... cet inconnu un petit peu juridique, ça reste encore aujourd'hui un frein. Nous, en France, on a la chance, en tout cas, en tant qu'acteurs et fabricants d'appareils d'éclairage, puisque nous sommes des fabricants d'appareils d'éclairage. J'utilise souvent le terme « refabricant » . J'aime bien me positionner comme un refabricant. Je refabrique. Mais on a, j'irais, la possibilité d'émettre ces attestations de confiance.

  • Speaker #0

    Vous, donc ?

  • Speaker #1

    Alors les gisements, on les trouve où ? De plusieurs manières. Aujourd'hui, la plupart des personnes, soit vous êtes un exploitant aujourd'hui et vous voulez renouveler votre parc, donc vous êtes détenteur d'un gisement et ces détenteurs de gisements, ces propriétaires connaissent par exemple, on a le cas pour un cas très concret, par exemple la boutique des musées nationaux dans le carousel du Louvre à Paris a été équipée il y a une huitaine d'années de source. Allume- d'appareils d'éclairage qui ont été fabriqués par Odeli. Cylum est une filiale d'Odeli. Odeli est un fabricant de luminaires sur majeure. Au bout de 8 ans, ils ont souhaité renouveler leur boutique de fond en comble et ont décidé de procéder. on va dire, à la dépose de ces luminaires. Et bien typiquement, ils ont contacté Odeli en disant on va se séparer de ces luminaires, est-ce que ça vous intéresse de les reprendre ? Bien évidemment, on les a repris, mais on n'est pas simplement repris, on est en cours de les transformer. puissent à la fois être réutilisés dans ce même projet. Donc les gisements, on les détecte auprès, je dirais, soit d'acteurs de la maintenance qui veulent se séparer d'un parc qui est arrivé à son terme, soit des acteurs de la déconstruction, puisque c'est quand même, en France, c'est quand même les sociétés de déconstruction qui déposent les matériels. Il y a plein de... Il y a des sources intéressantes que vous connaissez certainement, qui sont les diagnostics PEMD, Produits, Équipements, Matières, Déchets, qui est une obligation légale, ... qui sont une source importante et non négligeable, même si c'est vrai qu'on peut, j'irais à juste titre, on peut quand même émettre quelques réserves sur parfois la qualification de ces diagnostics qui ne permettent pas forcément d'évaluer d'un premier coup d'œil ou d'une première analyse le potentiel de réemploi, en tout cas en ce qui concerne le lit.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'on pourrait parler d'un diagnostic PMD que j'ai vu il n'y a pas longtemps, qui mettait les dalles 60-60. En fait, tous les luminaires en général, soit on part au recyclage des 3E, au système, soit est-ce qu'il y a des possibilités ? Et est-ce que même quelqu'un comme Cylum pourrait se fournir chez Ecosystem ? Est-ce que vous les connaissez ?

  • Speaker #1

    Alors, Ecosystem, on les connaît très bien, puisqu'on a remporté au début de cette année un appel à projet, notamment sur donner une deuxième vie justement à ces déchets d'équipements électriques et électroniques, et que nous avons gagné cet appel à projet dans la catégorie luminaire. Donc Ecosystem est un de nos partenaires. C'est un éco-organisme qui date depuis 2004, avant la mise en place de ce qu'on appelle des REP. Les REP, c'est la responsabilité élargie des producteurs dans le secteur, dans le milieu du bâtiment, qui intervient elle en 2022, je crois, de mémoire. Et ce qui est intéressant avec Ecosystem, c'est que c'est un éco-organisme. Donc les éco-organismes existent en France depuis 1992. Ce qui est intéressant, c'est que la plupart du temps, les éco-organismes ont une mission, c'est d'organiser des flux. plus financiers, de collecte et de redistribution pour favoriser, on va dire, le recyclage des matières. Ça, c'est la mission d'un éco-organisme. Et très vite, ce qui est intéressant avec l'écosystème, c'est qu'ils sont sortis un petit peu de leur mission purement financière de collecte et de distribution pour aller plus sur des phases plus opérationnelles. Et ça, depuis leur existence. Donc, ils ont commencé à mettre des bacs de collecte, que ce soit dans des GMS, Grandes et Moyennes Surfaces, magasins de bricolage, etc. Et donc... Donc, ils ont très bien organisé opérationnellement aujourd'hui toute cette collecte de luminaires. Je suis perdu, écosystèmes.

  • Speaker #0

    Oui, ils les collectent et après, ils font du recyclage ou est-ce que parfois ils n'ont rien ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors aujourd'hui, la mission des éco-organismes a un peu évolué. Ça, c'est une loi qui les a fait évoluer et c'est une loi qui est très importante au niveau de la société française, qui est une loi que vous connaissez certainement, qui s'appelle l'AGEC. A G O C A G comme anti-gaspillage et EC pour l'économie circulaire et qui va, on va dire, diffuser, instiller à l'ensemble de la société française des leviers pour essayer de penser autrement, de consommer autrement, de produire autrement. Typiquement, je vais vous donner deux exemples qui touchent tout le monde aujourd'hui. Tout le monde, je ne voudrais pas dire ça, mais beaucoup de personnes. Il y a un label dont on parle beaucoup aujourd'hui en ce moment, c'est Calirepar. Calire et Barres, en fait, on vous offre 25 euros. pour aller chez un réparateur agréé qui va pouvoir vous dire si il est capable de réparer ou non cet appareil. C'est-à-dire qu'on subventionne en partie le coût d'audit de la pièce. Typiquement, ça c'est la loi. Donc pour inciter les gens non plus à jeter des appareils électroniques, qui iraient justement en filière de recyclage, mais pour les inciter à faire une démarche volontariste de « on peut peut-être faire encore quelque chose, on peut peut-être prolonger la vie de cet appareil » . Ça c'est un des premiers. un deuxième cas c'est si vous allez par exemple aujourd'hui dans de la restauration rapide, quelle qu'elle soit. Aujourd'hui, il n'y a plus de vaisselle jetable. Il n'y a que de la vaisselle lavable. Les sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Le fait de l'interdiction des sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Donc cette loi AGEC, elle a instillé, on va dire, à l'échelle de la société française, et elle a mis en place, notamment dans les filières du bâtiment, ces fameuses REP, et imposé à ces éco-organismes d'orienter un petit peu leur mission. Avant, il fallait organiser le flux vers le recyclage. Là, ils posent un certain nombre de questions. de... L'obligation, avec des missions qui sont chiffrées, c'est de favoriser l'économie circulaire, de favoriser la circularité, le réemploi des choses. Donc avec des objectifs quantitatifs chiffrés, 3% des volumes collectés en 2025 doivent normalement... en tout cas pour l'écosystème, transiter vers l'économie. 7% en 2027 et je crois que c'est 8% en 2029. Ce qui est compliqué, c'est que je pense que sur l'année 2025, ce sera un objectif très difficile à tenir. Je ne parle pas au nom d'écosystème. je ne suis pas écosystème, mais parce qu'en fait les filières tardent à se mettre en place. Cylum, c'est la première filière, on va dire, destinée au réemploi du lit.

  • Speaker #0

    Est-ce que Cylum bénéficie de Calirep ?

  • Speaker #1

    Non, Cylum bénéficie d'un appui technique et financier d'écosystèmes, puisqu'elle a l'appel à projets, ça a été en fait un projet de remettre en place en tout cas un nombre de... Un certain nombre de luminaires sur le marché. Tout à l'heure on parlait d'un produit, vous parliez de cette dalle 60 par 60. Là on touche à la valeur de l'appareil en fait. Aujourd'hui ce qui est compliqué à entendre intellectuellement, c'est de se dire qu'un... un appareil qui fonctionne encore, pourquoi on ne peut pas le réemployer ? On peut le réemployer, mais en fait, pour qu'il soit réemployé, il faut qu'il corresponde à un certain nombre d'attentes du marché. Donc, il faut qu'il y ait, ce que j'ai dit tout à l'heure, une notice de montage, etc. La date... 60 par 60 c'est un vrai vrai vrai c'est un vrai sujet la dalle 60 par 60 elle équipe surtout les bâtiments tertiaires elle était équipée avant avec des plus aux compacts et on est passé à la lettre donc c'est vraiment des dalles de plafond intégré dans les faux plafond etc et ça c'est vraiment ce qu'on appelle chez moi best runner des milliers des millions d'appareils des milliers de mètres carrés des millions de mètres carrés ont été équipés de ce type d'appareil mais quand on regarde bien le prix de cet appareil n'a pas de valeur quand je n'ai pas de valeur il a bien évidemment évidemment une valeur technologique, mais il n'a pas de valeur économie. C'est un produit aujourd'hui, par exemple, sur cette typologie de produit, qui n'est ni fabriqué en France, ni fabriqué en Europe. Il est fabriqué en Asie. Le prix d'acquisition, on va dire, pour un professionnel tel que Cylum, sur les marchés, on va dire, réservés aux professionnels de gros, etc., fait qu'une dalle 60 par 60, ça vaut 15 dollars. L'équivalent, on va dire, d'une quinzaine d'euros. Donc, imaginer, on va dire, une solution de réemploi.

  • Speaker #0

    Pour un matériel qui, forcément, pour être réemployé, doit être déposé dans certaines conditions, c'est-à-dire qu'on va le déconstruire avec un minimum de précaution. Ensuite, on va le faire transiter vers un centre pour qu'on puisse vérifier sa fonctionnalité. Ensuite, on va le ré-envoyer. envoyer pour qu'il puisse être réutilisé peut-être dans un point de rentour, le stocker, etc. Donc la notion de réemploi, elle est intéressante quand l'appareil représente de la valeur. Ce n'est pas forcément une valeur économique, ça peut être une valeur patrimoniale. Ça peut être une valeur architecturale, ça peut être une valeur en termes de technicité, c'est-à-dire que les matériaux qui ont été utilisés pour développer cet appareil sont vraiment des matériaux de qualité. Je prends un exemple, l'éclairage public fait partie des terrains, on va dire, non pas d'expérimentation, mais des terrains sur lesquels Cylum se positionne aujourd'hui. Un éclairage public, une lanterne d'éclairage public, en termes de poids de déchet, c'est à peu près entre 6 et 12 ou 15 kilos. On atteint très vite des volumes assez conséquents. Mais... Il n'y a pas très longtemps, par exemple, on a fait une expérimentation avec un matériel qui avait été déposé. Je ne devrais pas dire ça, mais on a fait les poubelles pour récupérer ces appareils, pour faire des expérimentations. On a récupéré deux lanternes. C'est vraiment la partie lumineuse de ce qu'on voit de l'éclairage public. Je ne parle pas des mâts, je ne parle pas des supports, je parle vraiment de la partie éclairage. On a récupéré deux lanternes qui, au vu de leur historique, avaient plus de 30 ans d'âge. On les a volontairement démontés. ouverte, etc. Je peux vous assurer que la qualité des matières, des matériaux utilisés, rien n'avait beau. Absolument rien. Comparé à des lanternes qui ont été fabriquées il y a encore 4-5 ans et qui sont, je qualifie un monde du tout en plastique, où là, quand on démonte, en fait, il y a beaucoup de choses qui vont se casser parce que les matières ne sont pas suffisamment résistantes, ou elles ont été conçues justement pour ne pas être démontées. Mais là, 30 ans plus tard, en fait, ces matières sont vraiment qualitatives. Que ce soit de l'aluminium, que ce soit au niveau euh du réflecteur, que ce soit au niveau du verre de protection, où là, d'un seul coup, ça n'aurait aucun sens d'envoyer ça en filière de recettes. Alors certes, ce n'est pas non plus la même valeur économique, c'est sûr. Une lanterne d'éclairage public n'a pas le même prix qu'une dalle 60 par 60.

  • Speaker #1

    Et s'il y a des lampes qui sont pour ne pas être démontées, est-ce qu'il y en a d'autres qui sont conçues pour ne pas durer ?

  • Speaker #0

    Ah, ça c'est une question à laquelle je ne pourrais pas vous répondre. On parle tous de l'obsolescence programmée, l'électronique. Il y a un certain nombre... L'électronique, c'est à la fois quelque chose de magique et c'est à la fois quelque chose de fragile. Ça nécessite d'être exploité dans des conditions, on va dire, contrôlées. Typiquement, par exemple, un luminaire LED, en règle générale, vous le voyez à peu près sur quasiment toutes les étiquettes, on lui dit que les conditions d'utilisation, c'est de moins 5 à 40 degrés maximum. En deçà de moins 5 ou au-delà de 40 degrés... on ne répond plus de la qualité ou du fonctionnement des composants électroniques. Donc, je ne sais pas si ça a été sciemment pensé pour tomber en panne. Non, en tout cas, en ce qui concerne le composant LED, il a une durée de vie. en fonction de ses conditions d'utilisation, cette durée de vie peut être plus ou moins longue. Je vais prendre un exemple. C'est sûr que la durée de vie d'une dalle 60 par 60, si elle est éclairée 24 heures sur 24, dans un environnement sans lumière du jour, parce que c'est un couloir d'un bâtiment technique qui nécessite de l'éclairage 24 heures sur 24, va durer beaucoup moins longtemps qu'une dalle 60 par 60 dans une salle de réunion qui est utilisée une à deux fois par jour pendant une heure.

  • Speaker #1

    Et comment on peut évaluer ça ? on veut refabriquer ou rétréter ? Oui.

  • Speaker #0

    Alors, on peut vérifier ce qu'on appelle la photométrie de l'appareil.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Grâce à un appareil qui s'appelle un Goniophotomètre, qui va permettre de mesurer, on va dire, l'émission de la lumière, ou en tout cas de visualiser et de quantifier l'émission de la lumière produite par l'appareil. Et ça donne son âge ? Non, ça ne donne pas son âge. Ça donne son rendement. c'est à dire ça donne Après, c'est des données un peu techniques qui vont être, par exemple, le nombre de luxes. Le luxe, c'est la quantité de lumière diffusée sur un point précis. Ça va donner ces lumens. Les lumens, c'est l'émission de la lumière en général. Donc, ça ne va pas donner... Mais on peut très bien imaginer après, ensuite, quelle serait sa durée de vie. Mais là encore, c'est en règle générale, quand on se sépare d'un appareil d'éclairage, notamment un appareil d'éclairage LED, c'est parce que le composant est défaillant. Donc même s'il fonctionne encore, est-ce que ça a intérêt de réutiliser cet appareil avec un composant défaillant ? Ou la question est, est-ce que ça a l'intérêt de réutiliser cet appareil avec un nouveau compte ? L'idée de Cylum, c'est plutôt de dire, la philosophie de Cylum, c'est conservons l'appareil, changeons le compte.

  • Speaker #1

    On laisse la mécanique et l'optique, mais on change l'électronique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc tout ça c'est possible même avec des LED et si jamais je me...

  • Speaker #0

    Alors c'est possible, tout ça est possible et pas forcément possible.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il y a une notion aujourd'hui par exemple, on parle beaucoup d'éco-conception.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il s'avère que... Nous, on est dans un secteur d'activité qui est le domaine de l'éclairage, qui est un secteur, j'irais, assez conservateur, traditionnel, dans ses formes et dans ses usages. Et ils ont pris conscience, on va dire, en tout cas un certain nombre d'acteurs ont pris conscience de la nécessité de faire évoluer leur modèle. et c'est vrai que sous l'impulsion aussi de l'Union Européenne, on parle beaucoup d'éco-conception, de concevoir des produits qui vont pouvoir être réparés, démontés, etc. Ce qui n'est pas forcément le cas aujourd'hui sur la première génération, on va dire ce que j'appelle la première génération, puisque 2010, tout à l'heure, c'est l'avènement de la LED de puissance, on est en 2025, une durée de vie de 15 ans, c'est la fin de la première génération des appareils LED. Beaucoup d'appareils LED ont été fabriqués avec ce qu'on appelle des composants qui sont... sont totalement encapsulés. Sur lesquels on a fait couler de la résine, il n'y a pas possibilité de les démonter. Il faut taper au burin pour les enlever. Ou coller, vous voyez. Oui.

  • Speaker #1

    Chaque modèle a son...

  • Speaker #0

    Chaque modèle a ses spécificités, mais encore une fois, l'objectif, c'est quand même de remettre un peu l'humain au cœur de l'entreprise, à la fois de favoriser, bien évidemment, le réemploi, en tout cas, de ces luminaires, et aussi de redonner un petit peu de sens à ce qu'on fait. Et donc, typiquement, une intervention Oui. humaine peut le faire. Après, dans quelles conditions, dans quel délai ? Toute la difficulté du modèle économique à trouver, ou en tout cas pour ce type d'équipe.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être quelque chose qui est facile aussi, c'est le fait d'avoir parfois accès à une étiquette qui donne la référence, la puissance...

  • Speaker #0

    Alors normativement, en tout cas, c'est une obligation légale. Ça c'est une obligation légale. Tous les fabricants français d'ailleurs respectent cette obligation. Vous avez un étiquetage obligatoire. C'est un étiquetage normatif qui va vous délivrer un certain d'informations sur l'appareil ça peut être sa température de couleur, je ne sais pas si il y a des choses comme 2700°K, 3000°K évoquent quelque chose pour vous, mais c'est ce qu'on appelle la température de couleur. Ça peut être l'indice de rendu des couleurs. On était il y a encore quelques années plutôt sur un IRC proche de 70, aujourd'hui on est sur des valeurs d'IRC proches de 100. Plus on s'approche du 100, plus l'indice de rendu des couleurs est parfait. Donc on est aujourd'hui sur des IRC qui sont de l'ordre de 90, parfois 95. Ça peut être aussi des indications sur sa puissance, quel type de... de classe, classe 1, classe 2, classe 3, comment il est alimenté, est-ce qu'il est alimenté en courant constant, est-ce qu'il a été alimenté ? Bref, un certain nombre d'informations qui sont effectivement indispensables à la fois au respect de son bon fonctionnement, mais cette obligation réglementaire n'est pas forcément suivie ou très précise dans le cas de produits d'importation venant de pays divers et variés. Mais effectivement, l'étiquetage est une source en tout cas intéressante d'identification par rapport à ce que vous pourriez être amené à faire sur cette carte.

  • Speaker #1

    Donc moi en tant que bureau d'études réemploi, si jamais on me demande de faire l'analyse de diagnostic PEMD ou même de faire une visite pour regarder les luminaires, qu'est-ce que je regarde ?

  • Speaker #0

    Je vous encourage vivement à effectivement pouvoir en tout cas photographier cette étiquette pour pouvoir la joindre dans votre diagnostic PEMD. Ce qui est complexe. c'est que souvent cette étiquette est positionnée soit sur un câble, soit elle est intégrée sur une partie cachée de l'appareil. Et pour le peu que cet appareil soit encastré, vous ne la voyez pas. Il faudrait démonter l'appareil. Vous n'avez rarement l'occasion de faire dans le cas d'un diagnostic. Et parfois même, au moment de sa mise en œuvre ou en tout cas au moment de son installation, on a tout simplement supprimé l'étiquette. Parce que esthétiquement disgracieuse, c'est vrai que vous avez des luminaires chez vous, moi je ne conserve pas l'étiquette sur mes luminaires. Non,

  • Speaker #1

    si elle est visible. Voilà.

  • Speaker #0

    elle est visible, on a plutôt tendance à l'enlever. Mais c'est vrai que c'est une source d'informations non négligeable et intéressante, surtout pour les diagnostics PEMD, qui, là, je trouve, on peut peut-être en parler, mais c'est une obligation légale qui va dans le bon sens, parce qu'elle est obligatoire depuis 2022, je crois.

  • Speaker #1

    De faire des diagnostics.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est ça à peu près. Et elle est intéressante parce qu'en fait, c'est le premier document, alors elle est obligatoire pour tous les travaux de rénovation de plus de 1000 m². Ce qui laisse encore, mais j'ai cru comprendre qu'ils allaient certainement, peut-être, on va dire, c'est-à-dire descendre ce seuil d'un millimètre carré pour l'abaisser à 500 mètres carrés. Il est aussi question de durcir ou en tout cas d'être dans une démarche plus, non pas plus professionnelle mais plus technique de ces diagnostics parce que c'est quand même la première pierre de l'édifice, ces diagnostics. C'est ce qui permet que ce soit pour ma filière mais pour d'autres filières d'évaluer le potentiel de réemploi d'un certain nombre de matières. Et autant sur certaines matières ou certains équipements, c'est plutôt bien traité. en ce qui concerne les équipements techniques. de second œuvre comme les Luminaires. Les diagnostics PMD peuvent être parfois assez légers, trop légers et ne permettent pas à des acteurs comme Cylum de pouvoir se positionner sur l'intérêt du réemploi. Il y a toujours un intérêt à remplir les choses. Après, ce n'est pas la question simplement de l'impact. L'intérêt, ce n'est pas simplement qu'un intérêt moral, c'est un intérêt aussi, j'irais, qui fait qu'en fait, il va trouver un repreneur. On va retrouver, non pas un exutoire, mais quelqu'un qui va de nouveau donner une seconde vie à celui. Et pour ça, il correspond quand même à un certain nombre de critères.

  • Speaker #1

    Est-ce que forcément il y a des modèles plus anciens qui ont la chance d'être réemployés ?

  • Speaker #0

    Non, pas nécessairement, parce qu'en fait dans cette rupture technologique, il y a une vraie rupture aussi au niveau de la volumétrie, comme je le disais tout à l'heure. La taille des appareils a considérablement diminué. Avant, on parlait d'une ampoule pour un appareil. qui faisait 500 watts ou 1 kg, on avait des ampoules assez conséquentes, en forme d'une grosse poire, voire même d'un petit melon. Aujourd'hui, un composant LED pour la même puissance, vous avez une puce qui va faire 3 cm sur 2 cm. Donc ça a considérablement réduit la volumétrie des appareils. Ce n'est pas nécessairement l'ancienneté qui fait l'intérêt de l'appareil. Ce qui est sûr, c'est que compte tenu de notre modèle productif, on va dire sur les 20 dernières années, on se rend compte qu'il y a quand même... même en termes de qualité, tout simplement. Je pense qu'on concevait ou on fabriquait des produits de meilleure qualité il y a une trentaine, une quarantaine d'années. Dire ça, c'est enfoncer les portes ouvertes, mais c'est évident. Donc, c'est pas simplement ça, mais bien évidemment, ces matières-là ont un intérêt, mais ça peut être aussi changer des composants de dernière génération pour essayer de prolonger un peu plus la durée de vie de cette mécanique et de cette optique, qui, elle, est très génératrice, ce que je disais, d'économie grise. soit un impact. carbone non négligeable. Imaginez, on doit extraire les minerais, on doit transformer la matière, du métal, des hauts fourneaux, des choses comme ça. En termes d'impact au carbone, c'est violent.

  • Speaker #1

    Et le rétrofit, c'est mettre des composants plus modernes dans des mécaniques ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Le principe du rétrofit, c'est effectivement remplacer des composants obsolètes par des composants de nouvelles technologies ou de plus performants.

  • Speaker #1

    Et dans des...

  • Speaker #0

    Oui, alors on a... On a eu le cas, par exemple, pas très loin de la tour Eiffel, il y avait des luminaires qui avaient été installés, une marque qui s'appelle Torn, qui avait installé des luminaires pour éclairer les abords de la tour Eiffel. Et l'architecte des bâtiments de France a souhaité conserver ces luminaires. Ça pose une problématique parce que tout le monde connaît ces luminaires, ces luminaires sphériques, ces boules lumineuses, qui ont été, on en a vu plein dans les années 80-90. D'intérieur ou d'extérieur ? extérieure et intérieure, mais extérieure vous en avez beaucoup, par contre il y a eu un arrêté assez important en 2018 qui touche principalement ces sources lumineuses extérieures dans le but de préserver la biodiversité et donc qui imposait d'une chose à ce que le flux lumineux de l'appareil soit orienté vers la Terre et non pas vers le ciel et deuxièmement de circonscrire effectivement tout impact lumineux vers le ciel, parce qu'on s'est rendu compte que ces sources lumineuses qui avaient été disséminées partout avaient causé un torneau négligeable de la biodiversité. Donc aujourd'hui, il y a cet arrêté 2018, ce qui fait que vous voyez beaucoup de communes, d'ailleurs, qui ont remplacé ces boules lumineuses par des appareils de nouvelle génération. Certaines ne sont pas encore aux normes, mais vont l'être. Et typiquement, là, l'architecte des bâtiments de France considérait que ces lanternes avaient été installées, je crois, dans les années 70 ou 80, faisaient partie du paysage et qu'on devait les conserver. Par contre, il fallait adapter, on va dire, cet appareil aux nouvelles directives de cet arrêté de 2018. En l'occurrence, si l'une n'avait pas encore été créée, c'était Odeli. Et Odeli avait créé véritablement un kit rétrofit. Quand on parle de kit, en fait, ça permet surtout souvent ce qu'on appelle le réemploi in situ. Donc à la différence de, on ne démonte pas la lanterne pour l'amener dans un atelier de reconditionnement ou de rétrofitage, mais on va pouvoir, la personne en charge, le gestionnaire en charge de ce parc, de la maintenance de ce lumière, va disposer, on va dire, d'un kit qui lui permet de remplacer un ancien composant par un nouveau. Et là, typiquement, c'est ce qu'avait conçu Odeli. donc un kit rétrofile pour ces luminaires S500 qui respectait l'arrêté 2018 puisqu'elle ne diffusait en fait qu'un watt sur la surface lumineuse de cette boule pour garder cet aspect lumineux par contre la lumière émise était dirigée vers le bas et protégeait donc les

  • Speaker #1

    petits insectes et la petite faune et ça c'est la trame noire ?

  • Speaker #0

    alors la trame noire on en parle beaucoup il y a eu... C'est marrant parce que la filière de l'éclairage a évolué aussi avec la technicité et les usages que souhaitaient en faire à la fois ceux qui les conçoivent. et ceux qui les vivent. Typiquement, il y a un métier qui a apporté beaucoup à l'industrie du luminaire dans son ensemble, c'est les bureaux d'études. Les bureaux d'études qui sont spécialisés en éclairage ou les concepteurs éclairagistes, etc. Et il y a une vague dans les années 90, 2000. Aujourd'hui, il y a beaucoup de projets d'architecture qui sont faits à la fois avec un bureau d'études électrique, ça c'est plus traditionnel, mais qui sont faits pour réfléchir à comment on va utiliser cette lumière. Tout à l'heure, je parlais de lumière intelligente. puisque la LED le permet, comment on va pouvoir justement rendre la lumière plus intelligente dans l'immeuble, comment elle va être vraiment adaptée aux usages et aux fonctions de cet immeuble, etc. Et dans cette veine-là, il y a des concepteurs éclairagistes, c'est un métier assez récent, qui prend une trentaine d'années, qui a commencé à se structurer en France. Il y a une association qui s'appelle l'Association des concepteurs éclairagistes, c'est eux qui fédèrent peut-être cette population. Et toute cette population a commencé à réfléchir notamment sur l'impact. de la lumière. A la fois les impacts positifs mais les impacts négatifs. A la fois c'est comment éclairer les espaces. Donc d'avoir une réflexion plus globale et pas simplement j'ai besoin d'éclairer donc je mets en position on et quand j'ai besoin d'éteindre, je mets en position. Et donc ces concepteurs éclairagistes ont fait évoluer des règles et ont mis en place par exemple ce qu'on appelle des SDAL, des schémas directeurs d'aménagement lumière au sein des communes. Et c'est eux qui ont aussi théorisé à partir de ces trames noires. Donc la mise en place on va dire de zones d'ombre ou de zones non éclairées dans nos espaces publics, ce qui est assez curieux parce qu'on a plutôt tendance à associer l'espace public à un espace qui doit être éclairé la nuit pour la sécurité et en fait, on peut réfléchir différemment. Il y a des zones arborées qui font que vous avez beaucoup de petits nuisibles qui sont très équilibrés pour notre équilibre écologique et qu'il faut préserver si vous les éclairez. Donc c'est eux qui ont commencé à faire émerger cette réflexion.

  • Speaker #1

    sur les trames noires. Quand vous avez fait un kit rétrofit pour le réemploi in situ, est-ce que c'est LAS ? Est-ce que c'est la réparation comme un service ?

  • Speaker #0

    Non, alors là non, non, non. En fait, Odeli est intervenue comme sous-traitant d'un fabricant qui s'appelle Thorn, qui est à l'origine le fabricant de ces lanternes et qui avait été interrogé puisque c'est la ville de Paris, la maîtrise ouvrage qui était concerné par cette problématique de respecter cet arrêté 2018. TORN, visiblement, n'avait pas réussi à trouver la réponse à apporter sur cette problématique. Et donc, c'est tourné vers O'Delly, qui est un sous-traitant, j'irais, un peu historique de TORN, parce que la particularité d'O'Delly, c'est de fabriquer des luminaires sur mesure. Non pas simplement dans une quantité unitaire, ça peut être de la moyenne série, etc. Donc ils ont une certaine plasticité à réfléchir sur fabriquer des choses. un peu complexe. Et donc non, ce n'est pas la notion de light as services qu'on a évoquée tout à l'heure, qui est une notion intéressante. Elle est portée aujourd'hui par un fabricant de mémoire, je crois que c'est un fabricant qui s'appelle Etape, Etape Lighting, qui, alors c'est une façon, il y a deux lectures en fait sur le light as services. C'est à la fois une notion très market, donc on reste un peu dans, j'irais dans le greenwashing, en disant, nous, la meilleure circularité qu'on vous propose, c'est qu'en fait vous n'achetez pas le produit, c'est plus effectivement faire une économie de la fonctionnalité et de l'usage. Donc en soi c'est tout à fait juste. Mais ça permet aussi à un fabricant qui ne remet pas du tout en cause son mode productif, plutôt traditionnel, de se dire en fait moi je propose un nouveau service, une nouvelle approche marché où vous n'êtes plus propriétaire, vous êtes locataire et je vous la loue, etc. Donc où se trouve l'intérêt ou le non-intérêt ? là-dedans, je suis bien incapable de juger ou voire même de donner une idée. Mais la notion en tout cas de lumière comme service est intéressante. C'est un modèle qui commence un peu à... Il y a eu un modèle qui a été très controversé sur les certificats d'économie d'énergie, notamment auprès des communes sur l'éclairage public, où des acteurs se sont positionnés en disant, ben, concrètement... concrètement, pour un euro symbolique, vous m'achetez mon luminaire, je vous fais faire un certain nombre d'économies d'énergie, ces certificats d'économies d'énergie, je les récupère et moi je vais les revendre. C'est tout un business, les certificats d'économies d'énergie. Donc voilà, je ne rentre pas dans le détail, mais... Ça fait partie un peu de ces notions de marché, on va dire.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est quoi l'avenir du marché ?

  • Speaker #0

    L'avenir est résolument tourné vers l'économie. Mais ça, c'est plus qu'une... Je ne dis pas que l'économie linéaire va disparaître, certainement. Mais les deux vont coexister. Et je pense qu'on a... C'est une lame de fond dont on... On ne perçoit pas encore aujourd'hui les enjeux, puisque d'autres enjeux viennent entre temps s'y mêler, typiquement l'intelligence artificielle, vous voyez. Mais non, non, non, c'est résolument en tout cas l'existence des deux modèles. Parce qu'aujourd'hui on parle beaucoup... beaucoup de l'impact carbone. On parle assez peu, c'est un argument qui... Mais on parle assez peu de la réréflexion des ressources. Et c'est vraiment la partie, on va dire, immergée de l'iceberg, c'est la réréflexion des ressources. On est, nous, dans un secteur qui est le secteur de l'éclairage, qui n'est absolument pas un secteur. Les secteurs prioritaires vont être la défense, la santé, l'éducation, j'ose l'espérer. l'automobile, les transports, l'énergie, etc. Mais les luminaires, très peu. Nous, on utilise beaucoup, je dirais, de composants électroniques, de matières premières dont les coûts d'extraction deviennent de plus en plus importants ou sont de plus en plus rares. Je vais prendre un exemple. Vous prenez le cours du cuivre au cours des, je crois, des 7 ou 8 dernières années. Il a pris 300 %. Donc, ça va devenir une vraie réalité économique. Donc, aujourd'hui, on met en avant, on va dire souvent, la circularité ou en tout cas le réemploi notamment par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, par rapport à l'impact carbone, qui sont certes très importants, mais il y a un autre enjeu derrière en fait, c'est, ok, comment on va faire quand on en a ? Il faudra bien qu'on réutilise ces ressources. C'est pour ça que l'économie circulaire a tout son sens, et c'est pour ça qu'elle cohabitera sans aucun problème avec des modèles d'économie plus linéaires. Et d'ailleurs, c'est marrant parce que, si vous voyez, je cite souvent ça en exemple, l'un des premiers secteurs à avoir mis de la circularité dans son business model, selon vous, c'est quel secteur ? Une question. de piège.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une question de piège, donc c'est pas peut-être l'alimentaire, vu qu'on parlait de la Rios Economy Expo.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est intéressant. L'automobile. A première vue, vous vous dites, qu'est-ce que l'automobile a à voir avec le réemploi et la circulation ? Aujourd'hui, le marché de l'occasion représente 60% des ventes du marché global de l'automobile. 60% des ventes. Quand aujourd'hui, les fabricants d'automobiles, les grands groupes, Renault, Stellantis, et toutes les marques, Renault, etc., ont mis en place, on va dire, au sein de leur structure, commerciale de leur réseau des offres de produits garantis constructeurs, garantis occasions avec 250 points, je dis n'importe quoi mais ça peut être 100 points et qui sont comme avec une... d'ailleurs à tel point que ce marché d'occasion existe depuis très longtemps et là même Renault en remet une couche puisque maintenant ils communiquent autour du renew, le renouveau alors qu'en fait c'est du renouveau qui existait déjà et si cette filière ne s'était pas organisée autour du marché d'occasion elle n'aurait pas le même visage aujourd'hui en en termes d'organisation, en termes de marché, en termes de poids économique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la pression du manque de ressources ? Est-ce que c'est la pression aussi de l'énergie ?

  • Speaker #0

    À l'époque, je ne pense pas que ce soit la pression du manque de ressources qui a fait évoluer le secteur de l'automobile vers, on va dire, le marché de l'occasion avec une taille aussi importante. Ce n'est ni plus ni moins une question économique. Aujourd'hui, vous prenez par exemple sur le marché du neuf, qui ne correspond qu'au 40% de l'ensemble des totalités du parc vendu, plus de 50% ou plus de 60% c'est c'est un marché professionnel. C'est-à-dire, c'est soit des locations de voitures, soit ce qu'on appelle des véhicules société. Donc, c'est-à-dire, quelle est la partie, on va dire, de personnes qui s'achètent un véhicule neuf chez le garagiste ? Et elle est réduite à sa plus simple expression.

  • Speaker #1

    Oui, sur tous les véhicules marchands en ce moment. Exactement. Elle reste quand même assez... Et j'aurais dit...

  • Speaker #0

    Ah, la mode, c'est un vrai sujet. Mais la mode, c'est un sujet sur lequel, aujourd'hui, il y a une totale... C'est presque limite, on va dire. Mais c'est un sujet. C'est un sujet très politique la mode, parce que j'ai entendu un chiffre qui m'a fait bondir, c'est qu'aujourd'hui, on a dans nos armoires, à l'instant T, capable de vêtir l'humanité. Ah oui,

  • Speaker #1

    si on s'arrête de produire.

  • Speaker #0

    Si on s'arrête de produire, si on s'arrête de vendre, on a suffisamment de matières textiles qui ont été confectionnées, travaillées, etc. pour pouvoir équiper, en tout cas vêtir l'humanité qui va être amenée à faire 10 milliards dans les 100 prochaines années.

  • Speaker #1

    Dans 3 générations.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on en est... Mais quand même, il y a une grosse gabegie. L'un des plus gros scandales, j'espère que ça va sortir un jour, c'est sur cette histoire entre les modèles économiques, que ce soit les shines ou je ne sais plus quelle marque, qui fait que multiplication des petits colis. C'est terrible, c'est un impact écologique terrible. La filière de l'industrie textile ne s'est malheureusement pas encore organisée au même titre que la filière des équipes électriques. électrons.

  • Speaker #1

    Oui, ça. Est-ce qu'il y a une boîte ou une initiative que vous voyez particulièrement inspirante ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'initiatives qui sont particulièrement inspirantes. Dans le domaine du bâtiment, par exemple, il y a un industriel qui s'appelle Schneider, qui au moment du Covid, lié à l'arrêt brutal de toute sa supply chain, a commencé à réfléchir. à pouvoir récupérer des composants, pour pouvoir rééquiper. Donc il y a plein d'expériences qui sont menées. Je pense à ça par exemple au niveau de l'architecture, il y a une agence d'architecture qui s'appelle l'AREP, qui est très connue puisqu'elle est la principale agence d'architecture. pour tout ce qui est gare, aéroport, etc. qui a monté en son sein une structure qui s'appelle REAP, qui est vraiment dédiée au réemploi des matériaux. Donc on sent qu'il y a... C'est là où c'est intéressant, parce qu'il y a un outil législatif qui a été mis en place. En tout cas, à notre niveau, c'est-à-dire le luminaire est un équipement technique du second œuvre du bâtiment. Donc à l'échelle du bâtiment, vous avez tout un levier législatif. On l'a évoqué, la loi GEC, l'Aéro 2020, les REP, la responsabilité, l'archive des producteurs, le diagnostic PEMD. donc ça c'est la partie législative après il y a une véritable attente je pense que peut-être nos politiques ou peut-être nos industriels n'ont pas encore totalement cerné ou totalement pris à leur juste valeur à l'attente des acteurs, des acteurs, des usagers. En tout cas, je parle de nous, exactement. On n'est pas décorrélés, on est forcément très conscients de ces enjeux-là. Et je pense que le marché n'inspire qu'à une chose, à pouvoir s'approvisionner, ou en tout cas disposer de ressources qui sont aussi de réemploi dans tous les domaines, et d'avoir le choix. Et si on fait le choix du neuf, ou si on fait le choix du réemploi, soit on le fait pour un acte mis en place militant, soit on le fait pour un acte plus économique, soit on le fait pour en conscience, parce qu'on sait que la solution du neuf sera plus appropriée à l'usage qu'on va en faire. J'ai pas de débat là-dessus. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, imaginez que le réemploi ou la circularité est un peu un phénomène de mode. Moi, ça me fait doucement rigoler, les gens qui le pensent.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, parce que aussi, je suis convaincue que quand on fait du réemploi dans son métier, c'est qu'il croit aussi mal et qu'on le pratique. Est-ce que tu fais du réemploi, du détournement,

  • Speaker #0

    Ah je fais, oui oui alors moi j'ai 4 enfants pour la petite histoire et je peux vous dire que le réemploi, il y avait une société française qui s'appelait Remade il y a une dizaine d'années déjà, avant Back Market et qui faisait du reconditionnement de téléphone. Elle était basée dans la Manche, elle a malheureusement disparu cette entreprise. Et à l'époque de Remade, Remade c'était un réparateur de télévision et qui petit à petit avait cerné les enjeux de à quoi ça sert de changer son appareil téléphonique. qui sont portables, puisqu'il y avait cette course effrénée à la technologie, où en plus le prix de l'abonnement était corrélé avec l'appareil. Donc globalement, pour 20 euros par mois, j'avais un nouvel appareil. Donc tout le monde se ruait dessus afin d'avoir le nouvel appareil, avec le super appareil photo, bref. Donc oui, ça fait très longtemps que j'utilise moins les appareils reconditionnés. Je ne vais pas citer en exemple ma voiture, mais si. La meilleure véhicule, la meilleure circularité dans l'automobile, c'est acheter de l'occasion. J'achète de l'occasion depuis très longtemps. et pas parce que... que je n'ai pas les moyens de m'offrir un véhicule neuf. Non, non, mais ça pourrait être le cas et je n'ai aucun souci par rapport à ça. Mais c'est plus un choix. Un choix qui est un véhicule pour moi est un moyen de locomotion qui me déplace d'un point A à un point B. En tout cas, il n'a pas d'autre fonction que de me déplacer et qui correspond à un certain nombre de mes attentes. Donc en termes d'esthétisme, en termes de confort, etc. Mais ne représente pas une valeur autre qu'a pu représenter l'automobile comme peut-être un signe extérieur de richesse ou comme tout simplement voilà. Donc non, non, Non, non, mais ça va dans l'alimentation. Vous voyez, à titre très personnel, je peux vous garantir que je crois que c'est à peu près 65%, un peu plus de 65% de mon alimentation provient sur un territoire, un périmètre kilométrique qui est moins de 50 km. Je sais ce que j'achète, à qui j'achète. Il s'avère qu'on n'est pas très carnassiers, on n'est pas très carnivores dans la famille. Mais concrètement, oui, oui. Donc c'est toute une transition personnelle qui m'a amené justement à imaginer Merci. qu'elle pourrait être, on va dire, comment faire émerger un modèle de circularité dans une filière très...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu collectionnais des choses, c'est petit ou encore maintenant que tu collectionnes ?

  • Speaker #0

    Non, alors je ne suis pas un fan des objets, en fait, curieusement. De nature, j'ai toujours apporté un soin aux objets, mais c'est plus, j'irais par éducation. Je ne sais pas si c'est très utile de vous raconter ça, mais c'est à la fois... Il y a des règles en fait pour garder les objets le plus longtemps possible. Il y a des règles de base qui sont parfois très simples. Je sais que par exemple, mes amis sont toujours sidérés par l'état de mes chaussures. Alors ça va vous faire rire, mais j'ai appris très petit et mon père avait beaucoup de... paire de chaussures et par contre il est gardé très très très long et il m'a appris quelques règles. Par exemple, tu ne mets jamais une paire de chaussures deux jours de suite. Ou quand tu quittes ta paire de chaussures, tu mets ce qu'on appelle les embauchoirs pour pouvoir la remettre dans sa forme initiale. Et bien vous voyez ces petites règles de bonne intelligence. font que votre objet, vous le gardez beaucoup plus longtemps. Après, c'était aussi couplé à la qualité des matériaux ou des matières. Là, il y a aussi un sujet. Mais non, je ne suis pas un spécialiste, je ne suis pas un collectionneur. Par contre, je suis plutôt quelqu'un d'assez attentionné. En tout cas, je fais attention aux choses. Soigneux. C'est marrant parce que c'est un mot un peu désuet, soigneux. Il est soigneux. Sois-tu.

  • Speaker #1

    Il est soigneux. Chemise bien repassée. C'est à peu près ça. euh mais il faut aller voir un parallèle sur la collectionner des choses et aussi trouver de la valeur dans des choses. Il y a une accumulation de beaucoup de valeur pour d'autres.

  • Speaker #0

    Les collectionneurs sont les rois de la circularité puisqu'en fait, ils sont capables d'échanger un objet contre un autre objet et de continuer à le faire vivre chez d'autres, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais ils ont tendance quand même à l'acheter et à l'accumuler. Ah, il y a un petit peu. C'est aussi consommateur un peu.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y a une petite tendance parfois à l'accumulation.

  • Speaker #1

    oui tous aussi la chose à déjà.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une autre question ? Non, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on se revoie dans trois ans. Pour faire un point. Et que ces mêmes podcasts que tu as, la bonne idée d'initier, l'idée c'est de se dire, on se revoit dans trois ans, on se reparle. et on regarde en arrière et on regarde un petit peu ce qui a été fait, ce qui n'a pas été fait ce qui a marché, ce qui n'a pas marché en se disant que bien évidemment tout n'aura pas marché mais en tout cas on aura œuvré dans le bon sens Ok,

  • Speaker #1

    plaisir, 28 ? Mois de juin 2028 Et est-ce qu'il y a une autre personne ? qui pourrait être mon prochain été ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est une bonne question, ça. Tu te souviens ?

  • Speaker #1

    Je m'avais dit Cécile Colas.

  • Speaker #0

    Ah, seconde œuvre ? Oui. Oui, intéressante. Plus dans le bâtiment. Oui. Elle ne t'a pas répondu ? Pas encore. Je pense qu'elle est à la fois une jeune maman et une jeune entrepreneuse. Mais elle est intéressante, oui, parce qu'elle propose effectivement des matériaux de réemploi avec une dimension plateforme, on va dire, de réemploi, mais avec une dimension plus accessible, très grand public, petit artisan. sans forcément être pensé comme les modèles comme on peut imaginer un modèle comme cycle up ou autre et et de par son parcours elle travaillait pour une société de distribution de mémoire de tout ce qui est robinetterie etc je trouve qu'elle est dans le faire dans la gire et ça porte ses fruits elle n'est pas très loin elle est à montreuil pas très loin de chez vous et je pense que c'est une bonne piste en tout cas ça prend

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Description

Comment passer d’un modèle “linéaire” à une filière de remanufacturing crédible et scalable ?

Invité : Olivier Duiquet, créateur de la filiale CYLUM, dédiée aux luminaires réemployés


La LED a bouleversé l’éclairage… mais aussi bloqué le simple “changement d’ampoule”, rendant le réemploi bien plus complexe que prévu.

Avec Cylum, Olivier défend une voie pragmatique : réparer, rétrofiter et remanufacturer des luminaires garantis 5 ans, documentés (attestation de conformité, notice, fiche technique) et visés à ~70 % du prix du neuf.


Entre normes qui évoluent, diagnostics PEMD parfois trop légers et paradoxes économiques (la dalle 60×60 à 15 $), on explore les leviers concrets pour sortir du recyclage par défaut et allonger vraiment la vie de nos équipements.


« La philosophie de Cylum, c’est conservons l’appareil, changeons l’électronique. »



✉️ olivier.duiquet@odeli.fr

📞 06 60 87 49 03

https://odeli.fr/qui-sommes-nous/

https://www.linkedin.com/in/olivierduiquet/

https://www.linkedin.com/company/cylumeco/about/



✉️ extralife@inex.fr

📞 06 20 08 33 86

https://extralife.inex.fr/

www.linkedin.com/in/extralife

https://www.instagram.com/extralife_inex/



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast d'ExtraLife, je suis Louise Thiard, architecte ingénieur et au quotidien je pilote Extra Life qui est un bureau d'études techniques ayant pour but de donner une seconde vie aux matériaux de construction. Et à côté de cela je m'improvise journaliste pour rencontrer des acteurs de l'économie circulaire, autrement... Autrement dit, des personnes engagées comme moi dans le réemploi de matériaux. Et aujourd'hui, je suis super heureuse car je suis en compagnie d'Olivier Duiquet, que j'ai connu grâce à une campagne de mail ou LinkedIn.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça. qui est directeur général de Cylum, une filiale d'Odeli, et qui fait du réemploi de luminaires. C'est un refabricant d'éclairage depuis 2010. Est-ce que tu pourrais me raconter ton parcours et ton cheminement de pensée quand tu t'es reconverti d'ailleurs depuis 2010 ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2010, je découvre le secteur de l'éclairage. Moi, j'avais plutôt une société de conseil qui accompagnait la maîtrise d'ouvrage dans le développement de leur opération immobilière. il s'avère que j'ai l'opportunité d'entrer dans un nouveau secteur d'activité qui est l'éclairage. Je ne connais rien. Pourquoi ? Parce qu'à ce moment-là, il y a une vraie rupture technologique, c'est l'avènement de la LED. La LED de puissance arrive sur les marchés. Ce qu'on appelle la LED de puissance, c'est la LED qui éclaire, qu'on voit aujourd'hui des sources lumineuses. Auparavant, la LED existait, c'est une vieille invention, la LED existe depuis des années, mais ça n'était qu'un petit point lumineux au départ, puis après, des petits diodes qui... La LED de puissance arrive sur le marché, c'est une technologie totalement disruptive et beaucoup de nouveaux acteurs entrent sur ce sujet, dont je vais faire partie. Et à ce moment-là, je m'admets. Je m'associe avec un fabricant qui était spécialisé plutôt dans les systèmes électroniques embarqués, les systèmes lumineux, qui s'était créé en 1979, et qui, au fur et à mesure de son développement, a vu l'émergence de cette technologie, la puissance de cette technologie, et s'est intéressé très vite à l'éclairage en disant qu'un jour, la LED permettra d'éclairer. Et en 2010, elle crée une division, Loupi Lighting, qui est dédié au développement, à la conception et à la communication. commercialisation d'appareils d'éclairage. Et j'ai rejoint cette entreprise à ce moment-là. J'y suis resté pendant à peu près une douzaine d'années, entreprise que j'ai quittée en

  • Speaker #0

    2021. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et c'est à la suite de quoi j'ai eu l'idée de créer Silu, qui est une entreprise dédiée donc, on dirait, au réemploi au sens large et non pas au sens du terme pour les élus.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu m'as dit que donc... Tu avais quitté l'économie linéaire depuis 4 ans.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc l'économie linéaire pour toi, c'était la LED.

  • Speaker #1

    Oui, l'économie linéaire dans le sens où on est dans un modèle très traditionnel. On extrait de la matière, on transforme la matière. On injecte, on fabrique, on assemble, on distribue, on vend. Et une fois que cette matière est hors d'usage, en fait, elle va en voie de recyclage. Donc c'est un modèle économique, comme tous les modèles économiques linéaires, extrêmement consommateur d'énergie, avec des impacts non négligeables. Ce qui est encore plus frappant, c'est qu'en fait, moi, j'ai pris conscience, forcément, un peu que j'irais comme tout le monde. Je suis dans une transition, j'irais personnelle depuis déjà plus d'une dizaine d'années, ce qui m'a facilité, on va dire, ma prise de conscience. mais Ce qui est frappant, c'est qu'en fait, cette technologie disruptive, elle arrive sur le marché avec deux promesses. Une promesse qui est, ça consomme 6 à 7 fois moins qu'une source traditionnelle ou qu'une source identique. Et surtout, sa durée de vie, 15 à 20 ans. Et là, personne ne se pose la question. Pourquoi ? Parce que le retour sur investissement est parfaitement lisible. 15 à 20 ans, c'est des durées de vie qui ont été largement surestimées, à la fois par méconnaissance, par inexpertise, mais aussi pour faire vraiment basculer le marché. et puis 6 à 7 fois moins de consommation. on peut très vite calculer le retour. Mais personne, quand on dit personne... en tout cas de façon consciente, ne s'est posé la question de l'après. Et l'après c'est important dans la lettre parce qu'auparavant, quand vous aviez une innovation technologique ou des sources lumineuses, je prends un exemple, vous passez par exemple de la lampe halogène à la lampe fluo compacte, c'était assez simple. C'était le principe de l'ampoule. On changeait l'ampoule. Concrètement, sur un appareil d'éclairage, vous avez trois composantes. Une composante mécanique, structurelle, le corps de l'appareil. Une composante qualifiée d'optique, fusant, la bajou, la lentille, le collimateur. et une composante source lumineuse. Avant la LED, c'était simple. Vous aviez une innovation technologique, on passait de l'halogène au LFC, hop, on changeait l'ampoule. La LED arrive, elle rebat les cartes. Pourquoi ? Parce que la LED, c'est un composant électrique. On quitte le monde de l'électricité. Et le composant électronique n'a pas du tout la même taille et la même volumétrie. Résultat des courses, ça n'est pas la mécanique, ça n'est pas la source lumineuse qui s'adapte à la mécanique. Mais c'est le contraire. C'est la mécanique et l'optique qui s'adaptent à la source, qui est le composant. Alors, je fais volontairement le distinguo par rapport aux appareils qu'on est... censé utiliser chez nous, on va dire dans un cadre plutôt ce qu'on appelle la lumière décorative. Bien évidemment, aujourd'hui, vous dites, mais moi si je change encore mon ampoule, c'est simple, je mets une ampoule LED. Oui, sauf qu'en fait, une ampoule LED, c'est une hérésie. Je parle plutôt pour le marché professionnel, en tout cas le marché vraiment qui diffuse des appareils, des luminaires on va dire, en masse. Voilà, sur ce point. On ne parle pas d'ampoule, il n'y a pas d'ampoule.

  • Speaker #0

    LED, c'est quoi l'acronyme ?

  • Speaker #1

    Alors LED, c'est une diode électroluminescente. Lighting Electrodiode Electronic Diode, un truc comme ça et en français c'est DEL la diode électroluminescente elle a été surtout développée la LED de puissance, elle a été mise au point par un monsieur Nakamura qui travaillait pour un consortium japonais qui s'appelait Nishia c'est pas lui qui a inventé la LED c'est lui qui a inventé ce qu'on appelle la LED blanche enfin la LED de puissance qui a permis on va dire que ce petit composant électronique libère des photons suffisamment en masse et en nombre. nombre pour qu'elle puisse éclairer.

  • Speaker #0

    Tu me disais que le début de ta profession c'était le retail ?

  • Speaker #1

    Alors le début oui, l'Oupi était un petit fabricant français qui était plutôt spécialisé dans l'éclairage d'accentuation, l'éclairage de précision et à ce moment-là c'est vrai qu'il y a une vraie révolution dans la LED. Je voulais parler sur la durée de vie et l'économie d'énergie. Mais il y a aussi une nouveauté, c'est que la LED est un tout petit composant. Donc d'un seul coup, les appareils vont devenir beaucoup moins volumineux, voire même quasiment miniatures. Ce qui fait qu'on est capable d'éclairer des environnements avant. sur lequel on ne pouvait pas éclairer ou c'était compliqué d'éclairer parce qu'ils étaient, on va dire, pollués par le volume des appareils d'éclairage. Donc c'est vrai que le premier marché de l'oupie, c'était plutôt, on va dire, cet éclairage de précision à destination des acteurs de ce qu'on appelle du retail, les points de vente. plutôt l'industrie du luxe, après la muséographie, les éclats d'exposition, d'œuvres, etc. Et puis après, de l'hospital. Et quand j'ai quitté cette entreprise, il y a eu deux choses. Le Covid est passé par là, tout le monde. Comme non pas une prise de confiance, mais plutôt le révélateur, on va dire, de notre société. qu'est ce qu'on fait train de faire, d'un seul coup il y a une pause qui s'impose et là tout le monde se dit mais c'est quand même n'importe quoi et puis après la vie reprend ses droits mais c'est vrai que d'un seul coup moi ça a à la fois le fait de quitter on va dire l'entreprise auquel j'ai participé activement à son développement puisque voilà on était une petite PME quand j'ai démarré on faisait à peine, je lui ai donné un chiffre, même pas 100 000 euros de chiffre d'affaires et quand je la quitte, je ne suis pas seul, on est plus de 40 à ce moment là donc on participe tous j'irai à cet effort mais on fait pas loin de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires donc j'ai, voilà Donc, J'ai bien participé à ce développement. D'un seul coup, je me rendais compte d'une chose. Je n'étais pas fasciné. J'étais un peu surpris, mais même gêné. Dans le retail, par exemple, la durée de vie des concepts sont assez courtes. C'est entre 3 et 7 ans. C'est-à-dire qu'entre 3 et 7 ans, on va changer complètement l'ambiance générale du magasin. On va changer le mobilier, on va changer les accessoires. on va changer refait les travaux de fond en comble ça dépend des marques donc au bout de trois ans j'ai certains de mes clients que j'équipais qui nous dit on va tout refaire je leur pose la question mais vous allez faire quoi les appareils allons nous en débarrassons normes et d'autres et à la fois je vais encore mais bon m'en demande d'autres je leur fournir d'autres mais j'étais quand même un peu gêné un peu donc voilà donc cette prise de conscience elle est venue au sud ça en disant j'ai quand même participé activement dans je veux dire à mon échelle en tout cas voilà à être dans dans cette tradition de l'économie linéaire. si je pouvais apporter un peu de sens à ma filière. D'où l'idée de créer Cylum, qui se positionne aujourd'hui comme, on va dire, la filière éclairage dédiée au réemploi luminaire. Alors quand on parle de réemploi, il y a deux choses. Parce que Cylum a deux activités, deux métiers. Un premier centré sur la réparation ou la transformation. Réparation, parce qu'aujourd'hui, en fait, quand un composant... Cette tombe en panne, ce que je vous expliquais auparavant, c'est qu'en fait vous ne pouvez pas le changer, vous n'avez qu'une option, c'est de l'envoyer en filière de recyclage, alors qu'avec une intervention humaine, il est parfois possible de changer ce composant, et donc de le réparer, ou en tout cas d'apporter... une réparation. Donc réparer, transformer parce que c'est aussi par exemple, vous pouvez très bien être propriétaire d'un parc de luminaires, vous êtes exploitant, vous êtes une foncière, vous avez un nombre de luminaires très important, vous exploitez des parkings par exemple et vous avez... des luminaires qui sont implantés dans des plafonds avec des contraintes de mise en œuvre assez importantes et qui est une technologie qui est, on va dire, dispendieuse en termes d'énergie et en termes d'efficacité lumineuse. Typiquement, vous allez pouvoir utiliser le corps de l'appareil, mais on va le passer en LED. Donc là, on est sur ce qu'on appelle, c'est ce qu'on appelle dans notre jargon, les rétrofits. Voilà, OK. Donc ça, c'est le premier métier, réparer, transformer. Et le deuxième métier de Cylum, ce que j'appelle le gros étage de la fusée, c'est vraiment proposé proposer aux acteurs du marché des produits. Alors, je ne dirais pas de réemploi, même si c'est au sens, je dirais, grand public ou au sens large du terme, c'est le mot. J'apporterais plutôt une notion des produits remanufacturés.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Elle est importante, cette petite distinction, parce que dans notre secteur d'activité, on est soumis à un certain nombre de normes et de réglementations en vigueur, qui fait qu'aujourd'hui, et c'est ce qui fait d'ailleurs que le réemploi, en règle générale, des produits et des équipements techniques du second œuvre, du bâtiment, notamment par les luminaires, on peut... peu aujourd'hui n'arrivent pas à émerger en fait. On n'est pas dans la massification, on est dans l'expérimentation, mais pourquoi ? Pour la simple et bonne raison, c'est qu'en fait un appareil qui a été mis sur le marché il y a 5 ans ne correspond plus en termes de normes et d'efficacité des mineurs qu'un appareil qui est mis sur le marché aujourd'hui. Et la seule possibilité qu'il puisse trouver, je dirais un exutoire, ou en tout cas une possibilité de réemploi, c'est qu'on remanufacture l'objet, c'est-à-dire les trois définitions. Le réemploi, concrètement, au sens juridique du terme, si vous avez un objet, vous allez le faire. contrôler vous allez nettoyer vous modifiez absolument rien et vous le remettez sur le marché ou en tout cas vous essayez de lui redonner une deuxième vie ça c'est du réemploi et ensuite une notion qu'on appelle souvent et qui est utilisé qui s'appelle le reconditionnement c'est une notion qui est qu'on pourrait faire aussi chez Cylum mais ça sous entendrait qu'on remet les composants d'origine que typiquement voilà vous avez acheté une suspension qui avait une efficacité lumineuse je sais pas si ça évoque quelque chose pour vous l'efficacité lumineuse mais un rapport dans ce qu'on l'appel de... de 70 lumens watts. Et aujourd'hui, on exige que cette efficacité lumineuse soit de 100 lumens watts. Donc si on reconditionnait cet appareil, c'est pareil, il aurait du mal à trouver preneur. D'où le terme remanufacturage, qui est un terme assez récent, mais qu'on commence à avoir dans des appels à projets, dans des appels à manifestations d'intérêt, notamment près de l'ADEME ou autre, sur cette notion de remanufacturing ou remanufacture.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'en fait, là, on voit que c'est des normes qui évoluent très très vite. dans le luminaire. Est-ce que, toi, j'imagine que tu tiens au courant, et après, tu vas chercher des choses qui ne seraient plus au goût du jour ou alors plus aux normes pour les remettre à l'actuel ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas qu'on va rechercher, mais c'est une éventualité. L'intérêt du réemploi, c'est-à-dire si on raisonne un peu en matière, il y a plusieurs types de matières. Il y a des matières qui sont plutôt d'origine métallique, il y a des matières plutôt d'origine plastique, PMMA, polycarbonate. et des matières qui vont être plutôt dans de l'électronique. La principale force de Cilume, c'est de pouvoir s'attaquer, ou en tout cas de modifier l'électronique pour l'amener au goût du jour. Je vais prendre un exemple. On pourrait très bien intervenir sur un parc sur lequel on va pouvoir vouloir ajouter de l'intelligence. Ce que j'appelle de l'intelligence, et c'est aussi la vraie révolution de la LED, c'est qu'en fait on quitte le monde de l'électricité pour arriver dans le monde de l'électronique et que dans les... électronique, on fait ce qu'on veut à peu près. C'est-à-dire que d'un seul coup, la lumière devient intelligente. D'ailleurs, on l'utilise souvent, je pense, dans le smart lighting, je ne sais pas si ça évoque quelque chose pour vous, l'éclairage intelligent, notamment dans les villes, l'éclairage connecté, c'est l'électronique qui permet. La vraie rupture technologique, en fait, au niveau de la LED, elle est sur cet aspect-là, sur le fait d'être une lumière plus intelligente que les autres sources traditionnelles. Je vais prendre un exemple. Vous pouvez, sur une source LED, y amener ce qu'on appelle de la détection de présence. Ce qui fait qu'avant vous aviez en fait une installation qui nécessitait qu'on appuie sur l'interrupteur pour mettre en marche et qu'on appuie sur l'interrupteur pour l'éteindre. Le système de détection de présence vous pouvez pouvoir directement l'intégrer.

  • Speaker #0

    Mais ça reste le même principe électrique, il se doute un autre composant électrique qui est un capteur.

  • Speaker #1

    On rajoute un capteur électronique qui va venir s'alimenter en tout cas se communiquer avec cette source lumineuse électronique. Donc oui oui la La notion de réemploi, elle est... elle peut être très très large L'important pour Cylum, c'est de minimiser l'impact. Concrètement, c'est un débat. C'est un débat parce que, vous allez me dire, oui, mais pour tout ce qui est composant électronique, il y a beaucoup de terras, il y a beaucoup de matière, du gallium, etc. Donc ils sont des... des composants qui risquent d'être plus difficiles ou en tout cas de se raréfier à l'avenir. Ça, c'est un vrai sujet. Mais quand on voit en termes d'impact, notamment de coût, le composant électronique par rapport à un coût de fabrication, ce n'est pas grand-chose. très très peu. Et donc on se dit, c'est quand même dommage de jeter toute cette matière qui elle, par contre, a nécessité beaucoup d'énergie grise, et beaucoup, soit d'intermédiaires, soit d'acteurs, qui fait qu'aujourd'hui, le coût, elle représente un coût économique certain, de séparer de ces éléments pour les envoyer en filière de recyclage, alors qu'en fait, on pourrait les réutiliser.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le coût d'achat neuf ?

  • Speaker #1

    Bien souvent, c'est marrant, parce que on voit quelques industriels qui ont commencé à s'intéresser sur sur le modèle du réemploi. Je vais employer le mot terme réemploi. Et bien souvent, c'est vrai que sur des phases d'expérimentation, on arrive souvent au même... C'est un des arguments qui est avancé. Eton, par exemple, qui est un fabricant de BAES. Les BAES, c'est des balises autonomes d'éclairage de sécurité. C'est ce qui vient généralement indiquer les cheminements en cas d'évacuation d'urgence. ont trouvé un petit peu partout dans les bâtiments, au-dessus des ports, dans les couloirs, etc. Eaton est un des plus gros fabricants au monde de BAES. Ils ont lancé une offre l'année dernière sur du produit reconditionné, un pour un. Donc concrètement, vous avez un BAES Eaton, vous souhaitez, on va dire, utiliser, faire plutôt appel, on va dire, à un produit issu de l'économie circulaire, vous renvoyez votre BAES, on vous renvoie un BAES, ce n'est pas le même, mais qui a été reconditionné. Et le coût, en fait, est le même, en tout cas pour le client. Donc c'est vrai que c'est un frein un peu psychologique. Chez Cylum, nous on a pris un virage, en tout cas on a une stratégie qui est assez autre, qui est de se dire pour que le réemploi puisse vraiment être intégré dans les consciences, il faut forcément qu'il y ait un impact écologique. À 20%, il y a pas mal d'études qui ont été faites dans ce domaine, à 20% vous hésitez entre un produit neuf ou un produit. 20%, 10% vous n'hésitez pas. Ok, on a été tellement formaté par notre économie, on va dire libérale. de consommation et d'hyperconsommation, ce qui fait qu'on vous dit, tiens, tu as le même appareil, celui-là, il est un peu usagé, mais il vaut 10% de moins, celui-là, il est neuf, il est garanti. Je prends le neuf garanti. Et en fait, il y a un vrai, on va dire, ça commence à basculer cet impact psychologique prix au-delà des 20%. Et à 30%, là, on est vraiment. Mais la promesse de Cylum, ce n'est pas simplement sur ce chiffre. L'objectif, c'est de vendre et de proposer. aux acteurs du marché quand on parle des acteurs du marché c'est à la fois des distributeurs mais aussi des prescripteurs des produits qui vont avoir leur équivalent neuf en termes de prix à 70% des prix du marché mais en plus de cet item prix on va lui donner un prix de 10% donne, j'irais, toutes les garanties et les outils nécessaires à son installation, sa prescription, etc. Je vais prendre un exemple. Un produit qui transite, on va dire, par le remanufacturage de Cylum est garanti 5 ans comme un produit neuf. Un produit qui transite par le remanufacturage de Cylum est un produit qui dispose d'une fiche technique comme n'importe quel autre type d'appareil. Il dispose d'une notice de montage, il dispose d'une attestation de conformité, ça c'est C'est un point très important. important, c'est qu'aujourd'hui en fait, un des freins du réemploi, mais dans beaucoup de domaines, pas simplement le luminaire, tous les matériaux et les produits du bâtiment, c'est que si vous n'avez pas un certificat de conformité, une attestation de conformité qui fait que ce produit répond aux règles de l'art, on ne peut pas l'utiliser. Et il y a eu souvent ce débat, pourquoi ? Parce que cette attestation de conformité permet de couvrir le risque assurantiel. Et donc, tant qu'il y avait cette zone de non-droit, pas de non-droit, mais cette... cet inconnu un petit peu juridique, ça reste encore aujourd'hui un frein. Nous, en France, on a la chance, en tout cas, en tant qu'acteurs et fabricants d'appareils d'éclairage, puisque nous sommes des fabricants d'appareils d'éclairage. J'utilise souvent le terme « refabricant » . J'aime bien me positionner comme un refabricant. Je refabrique. Mais on a, j'irais, la possibilité d'émettre ces attestations de confiance.

  • Speaker #0

    Vous, donc ?

  • Speaker #1

    Alors les gisements, on les trouve où ? De plusieurs manières. Aujourd'hui, la plupart des personnes, soit vous êtes un exploitant aujourd'hui et vous voulez renouveler votre parc, donc vous êtes détenteur d'un gisement et ces détenteurs de gisements, ces propriétaires connaissent par exemple, on a le cas pour un cas très concret, par exemple la boutique des musées nationaux dans le carousel du Louvre à Paris a été équipée il y a une huitaine d'années de source. Allume- d'appareils d'éclairage qui ont été fabriqués par Odeli. Cylum est une filiale d'Odeli. Odeli est un fabricant de luminaires sur majeure. Au bout de 8 ans, ils ont souhaité renouveler leur boutique de fond en comble et ont décidé de procéder. on va dire, à la dépose de ces luminaires. Et bien typiquement, ils ont contacté Odeli en disant on va se séparer de ces luminaires, est-ce que ça vous intéresse de les reprendre ? Bien évidemment, on les a repris, mais on n'est pas simplement repris, on est en cours de les transformer. puissent à la fois être réutilisés dans ce même projet. Donc les gisements, on les détecte auprès, je dirais, soit d'acteurs de la maintenance qui veulent se séparer d'un parc qui est arrivé à son terme, soit des acteurs de la déconstruction, puisque c'est quand même, en France, c'est quand même les sociétés de déconstruction qui déposent les matériels. Il y a plein de... Il y a des sources intéressantes que vous connaissez certainement, qui sont les diagnostics PEMD, Produits, Équipements, Matières, Déchets, qui est une obligation légale, ... qui sont une source importante et non négligeable, même si c'est vrai qu'on peut, j'irais à juste titre, on peut quand même émettre quelques réserves sur parfois la qualification de ces diagnostics qui ne permettent pas forcément d'évaluer d'un premier coup d'œil ou d'une première analyse le potentiel de réemploi, en tout cas en ce qui concerne le lit.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'on pourrait parler d'un diagnostic PMD que j'ai vu il n'y a pas longtemps, qui mettait les dalles 60-60. En fait, tous les luminaires en général, soit on part au recyclage des 3E, au système, soit est-ce qu'il y a des possibilités ? Et est-ce que même quelqu'un comme Cylum pourrait se fournir chez Ecosystem ? Est-ce que vous les connaissez ?

  • Speaker #1

    Alors, Ecosystem, on les connaît très bien, puisqu'on a remporté au début de cette année un appel à projet, notamment sur donner une deuxième vie justement à ces déchets d'équipements électriques et électroniques, et que nous avons gagné cet appel à projet dans la catégorie luminaire. Donc Ecosystem est un de nos partenaires. C'est un éco-organisme qui date depuis 2004, avant la mise en place de ce qu'on appelle des REP. Les REP, c'est la responsabilité élargie des producteurs dans le secteur, dans le milieu du bâtiment, qui intervient elle en 2022, je crois, de mémoire. Et ce qui est intéressant avec Ecosystem, c'est que c'est un éco-organisme. Donc les éco-organismes existent en France depuis 1992. Ce qui est intéressant, c'est que la plupart du temps, les éco-organismes ont une mission, c'est d'organiser des flux. plus financiers, de collecte et de redistribution pour favoriser, on va dire, le recyclage des matières. Ça, c'est la mission d'un éco-organisme. Et très vite, ce qui est intéressant avec l'écosystème, c'est qu'ils sont sortis un petit peu de leur mission purement financière de collecte et de distribution pour aller plus sur des phases plus opérationnelles. Et ça, depuis leur existence. Donc, ils ont commencé à mettre des bacs de collecte, que ce soit dans des GMS, Grandes et Moyennes Surfaces, magasins de bricolage, etc. Et donc... Donc, ils ont très bien organisé opérationnellement aujourd'hui toute cette collecte de luminaires. Je suis perdu, écosystèmes.

  • Speaker #0

    Oui, ils les collectent et après, ils font du recyclage ou est-ce que parfois ils n'ont rien ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors aujourd'hui, la mission des éco-organismes a un peu évolué. Ça, c'est une loi qui les a fait évoluer et c'est une loi qui est très importante au niveau de la société française, qui est une loi que vous connaissez certainement, qui s'appelle l'AGEC. A G O C A G comme anti-gaspillage et EC pour l'économie circulaire et qui va, on va dire, diffuser, instiller à l'ensemble de la société française des leviers pour essayer de penser autrement, de consommer autrement, de produire autrement. Typiquement, je vais vous donner deux exemples qui touchent tout le monde aujourd'hui. Tout le monde, je ne voudrais pas dire ça, mais beaucoup de personnes. Il y a un label dont on parle beaucoup aujourd'hui en ce moment, c'est Calirepar. Calire et Barres, en fait, on vous offre 25 euros. pour aller chez un réparateur agréé qui va pouvoir vous dire si il est capable de réparer ou non cet appareil. C'est-à-dire qu'on subventionne en partie le coût d'audit de la pièce. Typiquement, ça c'est la loi. Donc pour inciter les gens non plus à jeter des appareils électroniques, qui iraient justement en filière de recyclage, mais pour les inciter à faire une démarche volontariste de « on peut peut-être faire encore quelque chose, on peut peut-être prolonger la vie de cet appareil » . Ça c'est un des premiers. un deuxième cas c'est si vous allez par exemple aujourd'hui dans de la restauration rapide, quelle qu'elle soit. Aujourd'hui, il n'y a plus de vaisselle jetable. Il n'y a que de la vaisselle lavable. Les sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Le fait de l'interdiction des sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Donc cette loi AGEC, elle a instillé, on va dire, à l'échelle de la société française, et elle a mis en place, notamment dans les filières du bâtiment, ces fameuses REP, et imposé à ces éco-organismes d'orienter un petit peu leur mission. Avant, il fallait organiser le flux vers le recyclage. Là, ils posent un certain nombre de questions. de... L'obligation, avec des missions qui sont chiffrées, c'est de favoriser l'économie circulaire, de favoriser la circularité, le réemploi des choses. Donc avec des objectifs quantitatifs chiffrés, 3% des volumes collectés en 2025 doivent normalement... en tout cas pour l'écosystème, transiter vers l'économie. 7% en 2027 et je crois que c'est 8% en 2029. Ce qui est compliqué, c'est que je pense que sur l'année 2025, ce sera un objectif très difficile à tenir. Je ne parle pas au nom d'écosystème. je ne suis pas écosystème, mais parce qu'en fait les filières tardent à se mettre en place. Cylum, c'est la première filière, on va dire, destinée au réemploi du lit.

  • Speaker #0

    Est-ce que Cylum bénéficie de Calirep ?

  • Speaker #1

    Non, Cylum bénéficie d'un appui technique et financier d'écosystèmes, puisqu'elle a l'appel à projets, ça a été en fait un projet de remettre en place en tout cas un nombre de... Un certain nombre de luminaires sur le marché. Tout à l'heure on parlait d'un produit, vous parliez de cette dalle 60 par 60. Là on touche à la valeur de l'appareil en fait. Aujourd'hui ce qui est compliqué à entendre intellectuellement, c'est de se dire qu'un... un appareil qui fonctionne encore, pourquoi on ne peut pas le réemployer ? On peut le réemployer, mais en fait, pour qu'il soit réemployé, il faut qu'il corresponde à un certain nombre d'attentes du marché. Donc, il faut qu'il y ait, ce que j'ai dit tout à l'heure, une notice de montage, etc. La date... 60 par 60 c'est un vrai vrai vrai c'est un vrai sujet la dalle 60 par 60 elle équipe surtout les bâtiments tertiaires elle était équipée avant avec des plus aux compacts et on est passé à la lettre donc c'est vraiment des dalles de plafond intégré dans les faux plafond etc et ça c'est vraiment ce qu'on appelle chez moi best runner des milliers des millions d'appareils des milliers de mètres carrés des millions de mètres carrés ont été équipés de ce type d'appareil mais quand on regarde bien le prix de cet appareil n'a pas de valeur quand je n'ai pas de valeur il a bien évidemment évidemment une valeur technologique, mais il n'a pas de valeur économie. C'est un produit aujourd'hui, par exemple, sur cette typologie de produit, qui n'est ni fabriqué en France, ni fabriqué en Europe. Il est fabriqué en Asie. Le prix d'acquisition, on va dire, pour un professionnel tel que Cylum, sur les marchés, on va dire, réservés aux professionnels de gros, etc., fait qu'une dalle 60 par 60, ça vaut 15 dollars. L'équivalent, on va dire, d'une quinzaine d'euros. Donc, imaginer, on va dire, une solution de réemploi.

  • Speaker #0

    Pour un matériel qui, forcément, pour être réemployé, doit être déposé dans certaines conditions, c'est-à-dire qu'on va le déconstruire avec un minimum de précaution. Ensuite, on va le faire transiter vers un centre pour qu'on puisse vérifier sa fonctionnalité. Ensuite, on va le ré-envoyer. envoyer pour qu'il puisse être réutilisé peut-être dans un point de rentour, le stocker, etc. Donc la notion de réemploi, elle est intéressante quand l'appareil représente de la valeur. Ce n'est pas forcément une valeur économique, ça peut être une valeur patrimoniale. Ça peut être une valeur architecturale, ça peut être une valeur en termes de technicité, c'est-à-dire que les matériaux qui ont été utilisés pour développer cet appareil sont vraiment des matériaux de qualité. Je prends un exemple, l'éclairage public fait partie des terrains, on va dire, non pas d'expérimentation, mais des terrains sur lesquels Cylum se positionne aujourd'hui. Un éclairage public, une lanterne d'éclairage public, en termes de poids de déchet, c'est à peu près entre 6 et 12 ou 15 kilos. On atteint très vite des volumes assez conséquents. Mais... Il n'y a pas très longtemps, par exemple, on a fait une expérimentation avec un matériel qui avait été déposé. Je ne devrais pas dire ça, mais on a fait les poubelles pour récupérer ces appareils, pour faire des expérimentations. On a récupéré deux lanternes. C'est vraiment la partie lumineuse de ce qu'on voit de l'éclairage public. Je ne parle pas des mâts, je ne parle pas des supports, je parle vraiment de la partie éclairage. On a récupéré deux lanternes qui, au vu de leur historique, avaient plus de 30 ans d'âge. On les a volontairement démontés. ouverte, etc. Je peux vous assurer que la qualité des matières, des matériaux utilisés, rien n'avait beau. Absolument rien. Comparé à des lanternes qui ont été fabriquées il y a encore 4-5 ans et qui sont, je qualifie un monde du tout en plastique, où là, quand on démonte, en fait, il y a beaucoup de choses qui vont se casser parce que les matières ne sont pas suffisamment résistantes, ou elles ont été conçues justement pour ne pas être démontées. Mais là, 30 ans plus tard, en fait, ces matières sont vraiment qualitatives. Que ce soit de l'aluminium, que ce soit au niveau euh du réflecteur, que ce soit au niveau du verre de protection, où là, d'un seul coup, ça n'aurait aucun sens d'envoyer ça en filière de recettes. Alors certes, ce n'est pas non plus la même valeur économique, c'est sûr. Une lanterne d'éclairage public n'a pas le même prix qu'une dalle 60 par 60.

  • Speaker #1

    Et s'il y a des lampes qui sont pour ne pas être démontées, est-ce qu'il y en a d'autres qui sont conçues pour ne pas durer ?

  • Speaker #0

    Ah, ça c'est une question à laquelle je ne pourrais pas vous répondre. On parle tous de l'obsolescence programmée, l'électronique. Il y a un certain nombre... L'électronique, c'est à la fois quelque chose de magique et c'est à la fois quelque chose de fragile. Ça nécessite d'être exploité dans des conditions, on va dire, contrôlées. Typiquement, par exemple, un luminaire LED, en règle générale, vous le voyez à peu près sur quasiment toutes les étiquettes, on lui dit que les conditions d'utilisation, c'est de moins 5 à 40 degrés maximum. En deçà de moins 5 ou au-delà de 40 degrés... on ne répond plus de la qualité ou du fonctionnement des composants électroniques. Donc, je ne sais pas si ça a été sciemment pensé pour tomber en panne. Non, en tout cas, en ce qui concerne le composant LED, il a une durée de vie. en fonction de ses conditions d'utilisation, cette durée de vie peut être plus ou moins longue. Je vais prendre un exemple. C'est sûr que la durée de vie d'une dalle 60 par 60, si elle est éclairée 24 heures sur 24, dans un environnement sans lumière du jour, parce que c'est un couloir d'un bâtiment technique qui nécessite de l'éclairage 24 heures sur 24, va durer beaucoup moins longtemps qu'une dalle 60 par 60 dans une salle de réunion qui est utilisée une à deux fois par jour pendant une heure.

  • Speaker #1

    Et comment on peut évaluer ça ? on veut refabriquer ou rétréter ? Oui.

  • Speaker #0

    Alors, on peut vérifier ce qu'on appelle la photométrie de l'appareil.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Grâce à un appareil qui s'appelle un Goniophotomètre, qui va permettre de mesurer, on va dire, l'émission de la lumière, ou en tout cas de visualiser et de quantifier l'émission de la lumière produite par l'appareil. Et ça donne son âge ? Non, ça ne donne pas son âge. Ça donne son rendement. c'est à dire ça donne Après, c'est des données un peu techniques qui vont être, par exemple, le nombre de luxes. Le luxe, c'est la quantité de lumière diffusée sur un point précis. Ça va donner ces lumens. Les lumens, c'est l'émission de la lumière en général. Donc, ça ne va pas donner... Mais on peut très bien imaginer après, ensuite, quelle serait sa durée de vie. Mais là encore, c'est en règle générale, quand on se sépare d'un appareil d'éclairage, notamment un appareil d'éclairage LED, c'est parce que le composant est défaillant. Donc même s'il fonctionne encore, est-ce que ça a intérêt de réutiliser cet appareil avec un composant défaillant ? Ou la question est, est-ce que ça a l'intérêt de réutiliser cet appareil avec un nouveau compte ? L'idée de Cylum, c'est plutôt de dire, la philosophie de Cylum, c'est conservons l'appareil, changeons le compte.

  • Speaker #1

    On laisse la mécanique et l'optique, mais on change l'électronique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc tout ça c'est possible même avec des LED et si jamais je me...

  • Speaker #0

    Alors c'est possible, tout ça est possible et pas forcément possible.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il y a une notion aujourd'hui par exemple, on parle beaucoup d'éco-conception.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il s'avère que... Nous, on est dans un secteur d'activité qui est le domaine de l'éclairage, qui est un secteur, j'irais, assez conservateur, traditionnel, dans ses formes et dans ses usages. Et ils ont pris conscience, on va dire, en tout cas un certain nombre d'acteurs ont pris conscience de la nécessité de faire évoluer leur modèle. et c'est vrai que sous l'impulsion aussi de l'Union Européenne, on parle beaucoup d'éco-conception, de concevoir des produits qui vont pouvoir être réparés, démontés, etc. Ce qui n'est pas forcément le cas aujourd'hui sur la première génération, on va dire ce que j'appelle la première génération, puisque 2010, tout à l'heure, c'est l'avènement de la LED de puissance, on est en 2025, une durée de vie de 15 ans, c'est la fin de la première génération des appareils LED. Beaucoup d'appareils LED ont été fabriqués avec ce qu'on appelle des composants qui sont... sont totalement encapsulés. Sur lesquels on a fait couler de la résine, il n'y a pas possibilité de les démonter. Il faut taper au burin pour les enlever. Ou coller, vous voyez. Oui.

  • Speaker #1

    Chaque modèle a son...

  • Speaker #0

    Chaque modèle a ses spécificités, mais encore une fois, l'objectif, c'est quand même de remettre un peu l'humain au cœur de l'entreprise, à la fois de favoriser, bien évidemment, le réemploi, en tout cas, de ces luminaires, et aussi de redonner un petit peu de sens à ce qu'on fait. Et donc, typiquement, une intervention Oui. humaine peut le faire. Après, dans quelles conditions, dans quel délai ? Toute la difficulté du modèle économique à trouver, ou en tout cas pour ce type d'équipe.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être quelque chose qui est facile aussi, c'est le fait d'avoir parfois accès à une étiquette qui donne la référence, la puissance...

  • Speaker #0

    Alors normativement, en tout cas, c'est une obligation légale. Ça c'est une obligation légale. Tous les fabricants français d'ailleurs respectent cette obligation. Vous avez un étiquetage obligatoire. C'est un étiquetage normatif qui va vous délivrer un certain d'informations sur l'appareil ça peut être sa température de couleur, je ne sais pas si il y a des choses comme 2700°K, 3000°K évoquent quelque chose pour vous, mais c'est ce qu'on appelle la température de couleur. Ça peut être l'indice de rendu des couleurs. On était il y a encore quelques années plutôt sur un IRC proche de 70, aujourd'hui on est sur des valeurs d'IRC proches de 100. Plus on s'approche du 100, plus l'indice de rendu des couleurs est parfait. Donc on est aujourd'hui sur des IRC qui sont de l'ordre de 90, parfois 95. Ça peut être aussi des indications sur sa puissance, quel type de... de classe, classe 1, classe 2, classe 3, comment il est alimenté, est-ce qu'il est alimenté en courant constant, est-ce qu'il a été alimenté ? Bref, un certain nombre d'informations qui sont effectivement indispensables à la fois au respect de son bon fonctionnement, mais cette obligation réglementaire n'est pas forcément suivie ou très précise dans le cas de produits d'importation venant de pays divers et variés. Mais effectivement, l'étiquetage est une source en tout cas intéressante d'identification par rapport à ce que vous pourriez être amené à faire sur cette carte.

  • Speaker #1

    Donc moi en tant que bureau d'études réemploi, si jamais on me demande de faire l'analyse de diagnostic PEMD ou même de faire une visite pour regarder les luminaires, qu'est-ce que je regarde ?

  • Speaker #0

    Je vous encourage vivement à effectivement pouvoir en tout cas photographier cette étiquette pour pouvoir la joindre dans votre diagnostic PEMD. Ce qui est complexe. c'est que souvent cette étiquette est positionnée soit sur un câble, soit elle est intégrée sur une partie cachée de l'appareil. Et pour le peu que cet appareil soit encastré, vous ne la voyez pas. Il faudrait démonter l'appareil. Vous n'avez rarement l'occasion de faire dans le cas d'un diagnostic. Et parfois même, au moment de sa mise en œuvre ou en tout cas au moment de son installation, on a tout simplement supprimé l'étiquette. Parce que esthétiquement disgracieuse, c'est vrai que vous avez des luminaires chez vous, moi je ne conserve pas l'étiquette sur mes luminaires. Non,

  • Speaker #1

    si elle est visible. Voilà.

  • Speaker #0

    elle est visible, on a plutôt tendance à l'enlever. Mais c'est vrai que c'est une source d'informations non négligeable et intéressante, surtout pour les diagnostics PEMD, qui, là, je trouve, on peut peut-être en parler, mais c'est une obligation légale qui va dans le bon sens, parce qu'elle est obligatoire depuis 2022, je crois.

  • Speaker #1

    De faire des diagnostics.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est ça à peu près. Et elle est intéressante parce qu'en fait, c'est le premier document, alors elle est obligatoire pour tous les travaux de rénovation de plus de 1000 m². Ce qui laisse encore, mais j'ai cru comprendre qu'ils allaient certainement, peut-être, on va dire, c'est-à-dire descendre ce seuil d'un millimètre carré pour l'abaisser à 500 mètres carrés. Il est aussi question de durcir ou en tout cas d'être dans une démarche plus, non pas plus professionnelle mais plus technique de ces diagnostics parce que c'est quand même la première pierre de l'édifice, ces diagnostics. C'est ce qui permet que ce soit pour ma filière mais pour d'autres filières d'évaluer le potentiel de réemploi d'un certain nombre de matières. Et autant sur certaines matières ou certains équipements, c'est plutôt bien traité. en ce qui concerne les équipements techniques. de second œuvre comme les Luminaires. Les diagnostics PMD peuvent être parfois assez légers, trop légers et ne permettent pas à des acteurs comme Cylum de pouvoir se positionner sur l'intérêt du réemploi. Il y a toujours un intérêt à remplir les choses. Après, ce n'est pas la question simplement de l'impact. L'intérêt, ce n'est pas simplement qu'un intérêt moral, c'est un intérêt aussi, j'irais, qui fait qu'en fait, il va trouver un repreneur. On va retrouver, non pas un exutoire, mais quelqu'un qui va de nouveau donner une seconde vie à celui. Et pour ça, il correspond quand même à un certain nombre de critères.

  • Speaker #1

    Est-ce que forcément il y a des modèles plus anciens qui ont la chance d'être réemployés ?

  • Speaker #0

    Non, pas nécessairement, parce qu'en fait dans cette rupture technologique, il y a une vraie rupture aussi au niveau de la volumétrie, comme je le disais tout à l'heure. La taille des appareils a considérablement diminué. Avant, on parlait d'une ampoule pour un appareil. qui faisait 500 watts ou 1 kg, on avait des ampoules assez conséquentes, en forme d'une grosse poire, voire même d'un petit melon. Aujourd'hui, un composant LED pour la même puissance, vous avez une puce qui va faire 3 cm sur 2 cm. Donc ça a considérablement réduit la volumétrie des appareils. Ce n'est pas nécessairement l'ancienneté qui fait l'intérêt de l'appareil. Ce qui est sûr, c'est que compte tenu de notre modèle productif, on va dire sur les 20 dernières années, on se rend compte qu'il y a quand même... même en termes de qualité, tout simplement. Je pense qu'on concevait ou on fabriquait des produits de meilleure qualité il y a une trentaine, une quarantaine d'années. Dire ça, c'est enfoncer les portes ouvertes, mais c'est évident. Donc, c'est pas simplement ça, mais bien évidemment, ces matières-là ont un intérêt, mais ça peut être aussi changer des composants de dernière génération pour essayer de prolonger un peu plus la durée de vie de cette mécanique et de cette optique, qui, elle, est très génératrice, ce que je disais, d'économie grise. soit un impact. carbone non négligeable. Imaginez, on doit extraire les minerais, on doit transformer la matière, du métal, des hauts fourneaux, des choses comme ça. En termes d'impact au carbone, c'est violent.

  • Speaker #1

    Et le rétrofit, c'est mettre des composants plus modernes dans des mécaniques ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Le principe du rétrofit, c'est effectivement remplacer des composants obsolètes par des composants de nouvelles technologies ou de plus performants.

  • Speaker #1

    Et dans des...

  • Speaker #0

    Oui, alors on a... On a eu le cas, par exemple, pas très loin de la tour Eiffel, il y avait des luminaires qui avaient été installés, une marque qui s'appelle Torn, qui avait installé des luminaires pour éclairer les abords de la tour Eiffel. Et l'architecte des bâtiments de France a souhaité conserver ces luminaires. Ça pose une problématique parce que tout le monde connaît ces luminaires, ces luminaires sphériques, ces boules lumineuses, qui ont été, on en a vu plein dans les années 80-90. D'intérieur ou d'extérieur ? extérieure et intérieure, mais extérieure vous en avez beaucoup, par contre il y a eu un arrêté assez important en 2018 qui touche principalement ces sources lumineuses extérieures dans le but de préserver la biodiversité et donc qui imposait d'une chose à ce que le flux lumineux de l'appareil soit orienté vers la Terre et non pas vers le ciel et deuxièmement de circonscrire effectivement tout impact lumineux vers le ciel, parce qu'on s'est rendu compte que ces sources lumineuses qui avaient été disséminées partout avaient causé un torneau négligeable de la biodiversité. Donc aujourd'hui, il y a cet arrêté 2018, ce qui fait que vous voyez beaucoup de communes, d'ailleurs, qui ont remplacé ces boules lumineuses par des appareils de nouvelle génération. Certaines ne sont pas encore aux normes, mais vont l'être. Et typiquement, là, l'architecte des bâtiments de France considérait que ces lanternes avaient été installées, je crois, dans les années 70 ou 80, faisaient partie du paysage et qu'on devait les conserver. Par contre, il fallait adapter, on va dire, cet appareil aux nouvelles directives de cet arrêté de 2018. En l'occurrence, si l'une n'avait pas encore été créée, c'était Odeli. Et Odeli avait créé véritablement un kit rétrofit. Quand on parle de kit, en fait, ça permet surtout souvent ce qu'on appelle le réemploi in situ. Donc à la différence de, on ne démonte pas la lanterne pour l'amener dans un atelier de reconditionnement ou de rétrofitage, mais on va pouvoir, la personne en charge, le gestionnaire en charge de ce parc, de la maintenance de ce lumière, va disposer, on va dire, d'un kit qui lui permet de remplacer un ancien composant par un nouveau. Et là, typiquement, c'est ce qu'avait conçu Odeli. donc un kit rétrofile pour ces luminaires S500 qui respectait l'arrêté 2018 puisqu'elle ne diffusait en fait qu'un watt sur la surface lumineuse de cette boule pour garder cet aspect lumineux par contre la lumière émise était dirigée vers le bas et protégeait donc les

  • Speaker #1

    petits insectes et la petite faune et ça c'est la trame noire ?

  • Speaker #0

    alors la trame noire on en parle beaucoup il y a eu... C'est marrant parce que la filière de l'éclairage a évolué aussi avec la technicité et les usages que souhaitaient en faire à la fois ceux qui les conçoivent. et ceux qui les vivent. Typiquement, il y a un métier qui a apporté beaucoup à l'industrie du luminaire dans son ensemble, c'est les bureaux d'études. Les bureaux d'études qui sont spécialisés en éclairage ou les concepteurs éclairagistes, etc. Et il y a une vague dans les années 90, 2000. Aujourd'hui, il y a beaucoup de projets d'architecture qui sont faits à la fois avec un bureau d'études électrique, ça c'est plus traditionnel, mais qui sont faits pour réfléchir à comment on va utiliser cette lumière. Tout à l'heure, je parlais de lumière intelligente. puisque la LED le permet, comment on va pouvoir justement rendre la lumière plus intelligente dans l'immeuble, comment elle va être vraiment adaptée aux usages et aux fonctions de cet immeuble, etc. Et dans cette veine-là, il y a des concepteurs éclairagistes, c'est un métier assez récent, qui prend une trentaine d'années, qui a commencé à se structurer en France. Il y a une association qui s'appelle l'Association des concepteurs éclairagistes, c'est eux qui fédèrent peut-être cette population. Et toute cette population a commencé à réfléchir notamment sur l'impact. de la lumière. A la fois les impacts positifs mais les impacts négatifs. A la fois c'est comment éclairer les espaces. Donc d'avoir une réflexion plus globale et pas simplement j'ai besoin d'éclairer donc je mets en position on et quand j'ai besoin d'éteindre, je mets en position. Et donc ces concepteurs éclairagistes ont fait évoluer des règles et ont mis en place par exemple ce qu'on appelle des SDAL, des schémas directeurs d'aménagement lumière au sein des communes. Et c'est eux qui ont aussi théorisé à partir de ces trames noires. Donc la mise en place on va dire de zones d'ombre ou de zones non éclairées dans nos espaces publics, ce qui est assez curieux parce qu'on a plutôt tendance à associer l'espace public à un espace qui doit être éclairé la nuit pour la sécurité et en fait, on peut réfléchir différemment. Il y a des zones arborées qui font que vous avez beaucoup de petits nuisibles qui sont très équilibrés pour notre équilibre écologique et qu'il faut préserver si vous les éclairez. Donc c'est eux qui ont commencé à faire émerger cette réflexion.

  • Speaker #1

    sur les trames noires. Quand vous avez fait un kit rétrofit pour le réemploi in situ, est-ce que c'est LAS ? Est-ce que c'est la réparation comme un service ?

  • Speaker #0

    Non, alors là non, non, non. En fait, Odeli est intervenue comme sous-traitant d'un fabricant qui s'appelle Thorn, qui est à l'origine le fabricant de ces lanternes et qui avait été interrogé puisque c'est la ville de Paris, la maîtrise ouvrage qui était concerné par cette problématique de respecter cet arrêté 2018. TORN, visiblement, n'avait pas réussi à trouver la réponse à apporter sur cette problématique. Et donc, c'est tourné vers O'Delly, qui est un sous-traitant, j'irais, un peu historique de TORN, parce que la particularité d'O'Delly, c'est de fabriquer des luminaires sur mesure. Non pas simplement dans une quantité unitaire, ça peut être de la moyenne série, etc. Donc ils ont une certaine plasticité à réfléchir sur fabriquer des choses. un peu complexe. Et donc non, ce n'est pas la notion de light as services qu'on a évoquée tout à l'heure, qui est une notion intéressante. Elle est portée aujourd'hui par un fabricant de mémoire, je crois que c'est un fabricant qui s'appelle Etape, Etape Lighting, qui, alors c'est une façon, il y a deux lectures en fait sur le light as services. C'est à la fois une notion très market, donc on reste un peu dans, j'irais dans le greenwashing, en disant, nous, la meilleure circularité qu'on vous propose, c'est qu'en fait vous n'achetez pas le produit, c'est plus effectivement faire une économie de la fonctionnalité et de l'usage. Donc en soi c'est tout à fait juste. Mais ça permet aussi à un fabricant qui ne remet pas du tout en cause son mode productif, plutôt traditionnel, de se dire en fait moi je propose un nouveau service, une nouvelle approche marché où vous n'êtes plus propriétaire, vous êtes locataire et je vous la loue, etc. Donc où se trouve l'intérêt ou le non-intérêt ? là-dedans, je suis bien incapable de juger ou voire même de donner une idée. Mais la notion en tout cas de lumière comme service est intéressante. C'est un modèle qui commence un peu à... Il y a eu un modèle qui a été très controversé sur les certificats d'économie d'énergie, notamment auprès des communes sur l'éclairage public, où des acteurs se sont positionnés en disant, ben, concrètement... concrètement, pour un euro symbolique, vous m'achetez mon luminaire, je vous fais faire un certain nombre d'économies d'énergie, ces certificats d'économies d'énergie, je les récupère et moi je vais les revendre. C'est tout un business, les certificats d'économies d'énergie. Donc voilà, je ne rentre pas dans le détail, mais... Ça fait partie un peu de ces notions de marché, on va dire.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est quoi l'avenir du marché ?

  • Speaker #0

    L'avenir est résolument tourné vers l'économie. Mais ça, c'est plus qu'une... Je ne dis pas que l'économie linéaire va disparaître, certainement. Mais les deux vont coexister. Et je pense qu'on a... C'est une lame de fond dont on... On ne perçoit pas encore aujourd'hui les enjeux, puisque d'autres enjeux viennent entre temps s'y mêler, typiquement l'intelligence artificielle, vous voyez. Mais non, non, non, c'est résolument en tout cas l'existence des deux modèles. Parce qu'aujourd'hui on parle beaucoup... beaucoup de l'impact carbone. On parle assez peu, c'est un argument qui... Mais on parle assez peu de la réréflexion des ressources. Et c'est vraiment la partie, on va dire, immergée de l'iceberg, c'est la réréflexion des ressources. On est, nous, dans un secteur qui est le secteur de l'éclairage, qui n'est absolument pas un secteur. Les secteurs prioritaires vont être la défense, la santé, l'éducation, j'ose l'espérer. l'automobile, les transports, l'énergie, etc. Mais les luminaires, très peu. Nous, on utilise beaucoup, je dirais, de composants électroniques, de matières premières dont les coûts d'extraction deviennent de plus en plus importants ou sont de plus en plus rares. Je vais prendre un exemple. Vous prenez le cours du cuivre au cours des, je crois, des 7 ou 8 dernières années. Il a pris 300 %. Donc, ça va devenir une vraie réalité économique. Donc, aujourd'hui, on met en avant, on va dire souvent, la circularité ou en tout cas le réemploi notamment par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, par rapport à l'impact carbone, qui sont certes très importants, mais il y a un autre enjeu derrière en fait, c'est, ok, comment on va faire quand on en a ? Il faudra bien qu'on réutilise ces ressources. C'est pour ça que l'économie circulaire a tout son sens, et c'est pour ça qu'elle cohabitera sans aucun problème avec des modèles d'économie plus linéaires. Et d'ailleurs, c'est marrant parce que, si vous voyez, je cite souvent ça en exemple, l'un des premiers secteurs à avoir mis de la circularité dans son business model, selon vous, c'est quel secteur ? Une question. de piège.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une question de piège, donc c'est pas peut-être l'alimentaire, vu qu'on parlait de la Rios Economy Expo.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est intéressant. L'automobile. A première vue, vous vous dites, qu'est-ce que l'automobile a à voir avec le réemploi et la circulation ? Aujourd'hui, le marché de l'occasion représente 60% des ventes du marché global de l'automobile. 60% des ventes. Quand aujourd'hui, les fabricants d'automobiles, les grands groupes, Renault, Stellantis, et toutes les marques, Renault, etc., ont mis en place, on va dire, au sein de leur structure, commerciale de leur réseau des offres de produits garantis constructeurs, garantis occasions avec 250 points, je dis n'importe quoi mais ça peut être 100 points et qui sont comme avec une... d'ailleurs à tel point que ce marché d'occasion existe depuis très longtemps et là même Renault en remet une couche puisque maintenant ils communiquent autour du renew, le renouveau alors qu'en fait c'est du renouveau qui existait déjà et si cette filière ne s'était pas organisée autour du marché d'occasion elle n'aurait pas le même visage aujourd'hui en en termes d'organisation, en termes de marché, en termes de poids économique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la pression du manque de ressources ? Est-ce que c'est la pression aussi de l'énergie ?

  • Speaker #0

    À l'époque, je ne pense pas que ce soit la pression du manque de ressources qui a fait évoluer le secteur de l'automobile vers, on va dire, le marché de l'occasion avec une taille aussi importante. Ce n'est ni plus ni moins une question économique. Aujourd'hui, vous prenez par exemple sur le marché du neuf, qui ne correspond qu'au 40% de l'ensemble des totalités du parc vendu, plus de 50% ou plus de 60% c'est c'est un marché professionnel. C'est-à-dire, c'est soit des locations de voitures, soit ce qu'on appelle des véhicules société. Donc, c'est-à-dire, quelle est la partie, on va dire, de personnes qui s'achètent un véhicule neuf chez le garagiste ? Et elle est réduite à sa plus simple expression.

  • Speaker #1

    Oui, sur tous les véhicules marchands en ce moment. Exactement. Elle reste quand même assez... Et j'aurais dit...

  • Speaker #0

    Ah, la mode, c'est un vrai sujet. Mais la mode, c'est un sujet sur lequel, aujourd'hui, il y a une totale... C'est presque limite, on va dire. Mais c'est un sujet. C'est un sujet très politique la mode, parce que j'ai entendu un chiffre qui m'a fait bondir, c'est qu'aujourd'hui, on a dans nos armoires, à l'instant T, capable de vêtir l'humanité. Ah oui,

  • Speaker #1

    si on s'arrête de produire.

  • Speaker #0

    Si on s'arrête de produire, si on s'arrête de vendre, on a suffisamment de matières textiles qui ont été confectionnées, travaillées, etc. pour pouvoir équiper, en tout cas vêtir l'humanité qui va être amenée à faire 10 milliards dans les 100 prochaines années.

  • Speaker #1

    Dans 3 générations.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on en est... Mais quand même, il y a une grosse gabegie. L'un des plus gros scandales, j'espère que ça va sortir un jour, c'est sur cette histoire entre les modèles économiques, que ce soit les shines ou je ne sais plus quelle marque, qui fait que multiplication des petits colis. C'est terrible, c'est un impact écologique terrible. La filière de l'industrie textile ne s'est malheureusement pas encore organisée au même titre que la filière des équipes électriques. électrons.

  • Speaker #1

    Oui, ça. Est-ce qu'il y a une boîte ou une initiative que vous voyez particulièrement inspirante ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'initiatives qui sont particulièrement inspirantes. Dans le domaine du bâtiment, par exemple, il y a un industriel qui s'appelle Schneider, qui au moment du Covid, lié à l'arrêt brutal de toute sa supply chain, a commencé à réfléchir. à pouvoir récupérer des composants, pour pouvoir rééquiper. Donc il y a plein d'expériences qui sont menées. Je pense à ça par exemple au niveau de l'architecture, il y a une agence d'architecture qui s'appelle l'AREP, qui est très connue puisqu'elle est la principale agence d'architecture. pour tout ce qui est gare, aéroport, etc. qui a monté en son sein une structure qui s'appelle REAP, qui est vraiment dédiée au réemploi des matériaux. Donc on sent qu'il y a... C'est là où c'est intéressant, parce qu'il y a un outil législatif qui a été mis en place. En tout cas, à notre niveau, c'est-à-dire le luminaire est un équipement technique du second œuvre du bâtiment. Donc à l'échelle du bâtiment, vous avez tout un levier législatif. On l'a évoqué, la loi GEC, l'Aéro 2020, les REP, la responsabilité, l'archive des producteurs, le diagnostic PEMD. donc ça c'est la partie législative après il y a une véritable attente je pense que peut-être nos politiques ou peut-être nos industriels n'ont pas encore totalement cerné ou totalement pris à leur juste valeur à l'attente des acteurs, des acteurs, des usagers. En tout cas, je parle de nous, exactement. On n'est pas décorrélés, on est forcément très conscients de ces enjeux-là. Et je pense que le marché n'inspire qu'à une chose, à pouvoir s'approvisionner, ou en tout cas disposer de ressources qui sont aussi de réemploi dans tous les domaines, et d'avoir le choix. Et si on fait le choix du neuf, ou si on fait le choix du réemploi, soit on le fait pour un acte mis en place militant, soit on le fait pour un acte plus économique, soit on le fait pour en conscience, parce qu'on sait que la solution du neuf sera plus appropriée à l'usage qu'on va en faire. J'ai pas de débat là-dessus. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, imaginez que le réemploi ou la circularité est un peu un phénomène de mode. Moi, ça me fait doucement rigoler, les gens qui le pensent.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, parce que aussi, je suis convaincue que quand on fait du réemploi dans son métier, c'est qu'il croit aussi mal et qu'on le pratique. Est-ce que tu fais du réemploi, du détournement,

  • Speaker #0

    Ah je fais, oui oui alors moi j'ai 4 enfants pour la petite histoire et je peux vous dire que le réemploi, il y avait une société française qui s'appelait Remade il y a une dizaine d'années déjà, avant Back Market et qui faisait du reconditionnement de téléphone. Elle était basée dans la Manche, elle a malheureusement disparu cette entreprise. Et à l'époque de Remade, Remade c'était un réparateur de télévision et qui petit à petit avait cerné les enjeux de à quoi ça sert de changer son appareil téléphonique. qui sont portables, puisqu'il y avait cette course effrénée à la technologie, où en plus le prix de l'abonnement était corrélé avec l'appareil. Donc globalement, pour 20 euros par mois, j'avais un nouvel appareil. Donc tout le monde se ruait dessus afin d'avoir le nouvel appareil, avec le super appareil photo, bref. Donc oui, ça fait très longtemps que j'utilise moins les appareils reconditionnés. Je ne vais pas citer en exemple ma voiture, mais si. La meilleure véhicule, la meilleure circularité dans l'automobile, c'est acheter de l'occasion. J'achète de l'occasion depuis très longtemps. et pas parce que... que je n'ai pas les moyens de m'offrir un véhicule neuf. Non, non, mais ça pourrait être le cas et je n'ai aucun souci par rapport à ça. Mais c'est plus un choix. Un choix qui est un véhicule pour moi est un moyen de locomotion qui me déplace d'un point A à un point B. En tout cas, il n'a pas d'autre fonction que de me déplacer et qui correspond à un certain nombre de mes attentes. Donc en termes d'esthétisme, en termes de confort, etc. Mais ne représente pas une valeur autre qu'a pu représenter l'automobile comme peut-être un signe extérieur de richesse ou comme tout simplement voilà. Donc non, non, Non, non, mais ça va dans l'alimentation. Vous voyez, à titre très personnel, je peux vous garantir que je crois que c'est à peu près 65%, un peu plus de 65% de mon alimentation provient sur un territoire, un périmètre kilométrique qui est moins de 50 km. Je sais ce que j'achète, à qui j'achète. Il s'avère qu'on n'est pas très carnassiers, on n'est pas très carnivores dans la famille. Mais concrètement, oui, oui. Donc c'est toute une transition personnelle qui m'a amené justement à imaginer Merci. qu'elle pourrait être, on va dire, comment faire émerger un modèle de circularité dans une filière très...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu collectionnais des choses, c'est petit ou encore maintenant que tu collectionnes ?

  • Speaker #0

    Non, alors je ne suis pas un fan des objets, en fait, curieusement. De nature, j'ai toujours apporté un soin aux objets, mais c'est plus, j'irais par éducation. Je ne sais pas si c'est très utile de vous raconter ça, mais c'est à la fois... Il y a des règles en fait pour garder les objets le plus longtemps possible. Il y a des règles de base qui sont parfois très simples. Je sais que par exemple, mes amis sont toujours sidérés par l'état de mes chaussures. Alors ça va vous faire rire, mais j'ai appris très petit et mon père avait beaucoup de... paire de chaussures et par contre il est gardé très très très long et il m'a appris quelques règles. Par exemple, tu ne mets jamais une paire de chaussures deux jours de suite. Ou quand tu quittes ta paire de chaussures, tu mets ce qu'on appelle les embauchoirs pour pouvoir la remettre dans sa forme initiale. Et bien vous voyez ces petites règles de bonne intelligence. font que votre objet, vous le gardez beaucoup plus longtemps. Après, c'était aussi couplé à la qualité des matériaux ou des matières. Là, il y a aussi un sujet. Mais non, je ne suis pas un spécialiste, je ne suis pas un collectionneur. Par contre, je suis plutôt quelqu'un d'assez attentionné. En tout cas, je fais attention aux choses. Soigneux. C'est marrant parce que c'est un mot un peu désuet, soigneux. Il est soigneux. Sois-tu.

  • Speaker #1

    Il est soigneux. Chemise bien repassée. C'est à peu près ça. euh mais il faut aller voir un parallèle sur la collectionner des choses et aussi trouver de la valeur dans des choses. Il y a une accumulation de beaucoup de valeur pour d'autres.

  • Speaker #0

    Les collectionneurs sont les rois de la circularité puisqu'en fait, ils sont capables d'échanger un objet contre un autre objet et de continuer à le faire vivre chez d'autres, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais ils ont tendance quand même à l'acheter et à l'accumuler. Ah, il y a un petit peu. C'est aussi consommateur un peu.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y a une petite tendance parfois à l'accumulation.

  • Speaker #1

    oui tous aussi la chose à déjà.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une autre question ? Non, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on se revoie dans trois ans. Pour faire un point. Et que ces mêmes podcasts que tu as, la bonne idée d'initier, l'idée c'est de se dire, on se revoit dans trois ans, on se reparle. et on regarde en arrière et on regarde un petit peu ce qui a été fait, ce qui n'a pas été fait ce qui a marché, ce qui n'a pas marché en se disant que bien évidemment tout n'aura pas marché mais en tout cas on aura œuvré dans le bon sens Ok,

  • Speaker #1

    plaisir, 28 ? Mois de juin 2028 Et est-ce qu'il y a une autre personne ? qui pourrait être mon prochain été ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est une bonne question, ça. Tu te souviens ?

  • Speaker #1

    Je m'avais dit Cécile Colas.

  • Speaker #0

    Ah, seconde œuvre ? Oui. Oui, intéressante. Plus dans le bâtiment. Oui. Elle ne t'a pas répondu ? Pas encore. Je pense qu'elle est à la fois une jeune maman et une jeune entrepreneuse. Mais elle est intéressante, oui, parce qu'elle propose effectivement des matériaux de réemploi avec une dimension plateforme, on va dire, de réemploi, mais avec une dimension plus accessible, très grand public, petit artisan. sans forcément être pensé comme les modèles comme on peut imaginer un modèle comme cycle up ou autre et et de par son parcours elle travaillait pour une société de distribution de mémoire de tout ce qui est robinetterie etc je trouve qu'elle est dans le faire dans la gire et ça porte ses fruits elle n'est pas très loin elle est à montreuil pas très loin de chez vous et je pense que c'est une bonne piste en tout cas ça prend

Description

Comment passer d’un modèle “linéaire” à une filière de remanufacturing crédible et scalable ?

Invité : Olivier Duiquet, créateur de la filiale CYLUM, dédiée aux luminaires réemployés


La LED a bouleversé l’éclairage… mais aussi bloqué le simple “changement d’ampoule”, rendant le réemploi bien plus complexe que prévu.

Avec Cylum, Olivier défend une voie pragmatique : réparer, rétrofiter et remanufacturer des luminaires garantis 5 ans, documentés (attestation de conformité, notice, fiche technique) et visés à ~70 % du prix du neuf.


Entre normes qui évoluent, diagnostics PEMD parfois trop légers et paradoxes économiques (la dalle 60×60 à 15 $), on explore les leviers concrets pour sortir du recyclage par défaut et allonger vraiment la vie de nos équipements.


« La philosophie de Cylum, c’est conservons l’appareil, changeons l’électronique. »



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast d'ExtraLife, je suis Louise Thiard, architecte ingénieur et au quotidien je pilote Extra Life qui est un bureau d'études techniques ayant pour but de donner une seconde vie aux matériaux de construction. Et à côté de cela je m'improvise journaliste pour rencontrer des acteurs de l'économie circulaire, autrement... Autrement dit, des personnes engagées comme moi dans le réemploi de matériaux. Et aujourd'hui, je suis super heureuse car je suis en compagnie d'Olivier Duiquet, que j'ai connu grâce à une campagne de mail ou LinkedIn.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça. qui est directeur général de Cylum, une filiale d'Odeli, et qui fait du réemploi de luminaires. C'est un refabricant d'éclairage depuis 2010. Est-ce que tu pourrais me raconter ton parcours et ton cheminement de pensée quand tu t'es reconverti d'ailleurs depuis 2010 ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2010, je découvre le secteur de l'éclairage. Moi, j'avais plutôt une société de conseil qui accompagnait la maîtrise d'ouvrage dans le développement de leur opération immobilière. il s'avère que j'ai l'opportunité d'entrer dans un nouveau secteur d'activité qui est l'éclairage. Je ne connais rien. Pourquoi ? Parce qu'à ce moment-là, il y a une vraie rupture technologique, c'est l'avènement de la LED. La LED de puissance arrive sur les marchés. Ce qu'on appelle la LED de puissance, c'est la LED qui éclaire, qu'on voit aujourd'hui des sources lumineuses. Auparavant, la LED existait, c'est une vieille invention, la LED existe depuis des années, mais ça n'était qu'un petit point lumineux au départ, puis après, des petits diodes qui... La LED de puissance arrive sur le marché, c'est une technologie totalement disruptive et beaucoup de nouveaux acteurs entrent sur ce sujet, dont je vais faire partie. Et à ce moment-là, je m'admets. Je m'associe avec un fabricant qui était spécialisé plutôt dans les systèmes électroniques embarqués, les systèmes lumineux, qui s'était créé en 1979, et qui, au fur et à mesure de son développement, a vu l'émergence de cette technologie, la puissance de cette technologie, et s'est intéressé très vite à l'éclairage en disant qu'un jour, la LED permettra d'éclairer. Et en 2010, elle crée une division, Loupi Lighting, qui est dédié au développement, à la conception et à la communication. commercialisation d'appareils d'éclairage. Et j'ai rejoint cette entreprise à ce moment-là. J'y suis resté pendant à peu près une douzaine d'années, entreprise que j'ai quittée en

  • Speaker #0

    2021. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et c'est à la suite de quoi j'ai eu l'idée de créer Silu, qui est une entreprise dédiée donc, on dirait, au réemploi au sens large et non pas au sens du terme pour les élus.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu m'as dit que donc... Tu avais quitté l'économie linéaire depuis 4 ans.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc l'économie linéaire pour toi, c'était la LED.

  • Speaker #1

    Oui, l'économie linéaire dans le sens où on est dans un modèle très traditionnel. On extrait de la matière, on transforme la matière. On injecte, on fabrique, on assemble, on distribue, on vend. Et une fois que cette matière est hors d'usage, en fait, elle va en voie de recyclage. Donc c'est un modèle économique, comme tous les modèles économiques linéaires, extrêmement consommateur d'énergie, avec des impacts non négligeables. Ce qui est encore plus frappant, c'est qu'en fait, moi, j'ai pris conscience, forcément, un peu que j'irais comme tout le monde. Je suis dans une transition, j'irais personnelle depuis déjà plus d'une dizaine d'années, ce qui m'a facilité, on va dire, ma prise de conscience. mais Ce qui est frappant, c'est qu'en fait, cette technologie disruptive, elle arrive sur le marché avec deux promesses. Une promesse qui est, ça consomme 6 à 7 fois moins qu'une source traditionnelle ou qu'une source identique. Et surtout, sa durée de vie, 15 à 20 ans. Et là, personne ne se pose la question. Pourquoi ? Parce que le retour sur investissement est parfaitement lisible. 15 à 20 ans, c'est des durées de vie qui ont été largement surestimées, à la fois par méconnaissance, par inexpertise, mais aussi pour faire vraiment basculer le marché. et puis 6 à 7 fois moins de consommation. on peut très vite calculer le retour. Mais personne, quand on dit personne... en tout cas de façon consciente, ne s'est posé la question de l'après. Et l'après c'est important dans la lettre parce qu'auparavant, quand vous aviez une innovation technologique ou des sources lumineuses, je prends un exemple, vous passez par exemple de la lampe halogène à la lampe fluo compacte, c'était assez simple. C'était le principe de l'ampoule. On changeait l'ampoule. Concrètement, sur un appareil d'éclairage, vous avez trois composantes. Une composante mécanique, structurelle, le corps de l'appareil. Une composante qualifiée d'optique, fusant, la bajou, la lentille, le collimateur. et une composante source lumineuse. Avant la LED, c'était simple. Vous aviez une innovation technologique, on passait de l'halogène au LFC, hop, on changeait l'ampoule. La LED arrive, elle rebat les cartes. Pourquoi ? Parce que la LED, c'est un composant électrique. On quitte le monde de l'électricité. Et le composant électronique n'a pas du tout la même taille et la même volumétrie. Résultat des courses, ça n'est pas la mécanique, ça n'est pas la source lumineuse qui s'adapte à la mécanique. Mais c'est le contraire. C'est la mécanique et l'optique qui s'adaptent à la source, qui est le composant. Alors, je fais volontairement le distinguo par rapport aux appareils qu'on est... censé utiliser chez nous, on va dire dans un cadre plutôt ce qu'on appelle la lumière décorative. Bien évidemment, aujourd'hui, vous dites, mais moi si je change encore mon ampoule, c'est simple, je mets une ampoule LED. Oui, sauf qu'en fait, une ampoule LED, c'est une hérésie. Je parle plutôt pour le marché professionnel, en tout cas le marché vraiment qui diffuse des appareils, des luminaires on va dire, en masse. Voilà, sur ce point. On ne parle pas d'ampoule, il n'y a pas d'ampoule.

  • Speaker #0

    LED, c'est quoi l'acronyme ?

  • Speaker #1

    Alors LED, c'est une diode électroluminescente. Lighting Electrodiode Electronic Diode, un truc comme ça et en français c'est DEL la diode électroluminescente elle a été surtout développée la LED de puissance, elle a été mise au point par un monsieur Nakamura qui travaillait pour un consortium japonais qui s'appelait Nishia c'est pas lui qui a inventé la LED c'est lui qui a inventé ce qu'on appelle la LED blanche enfin la LED de puissance qui a permis on va dire que ce petit composant électronique libère des photons suffisamment en masse et en nombre. nombre pour qu'elle puisse éclairer.

  • Speaker #0

    Tu me disais que le début de ta profession c'était le retail ?

  • Speaker #1

    Alors le début oui, l'Oupi était un petit fabricant français qui était plutôt spécialisé dans l'éclairage d'accentuation, l'éclairage de précision et à ce moment-là c'est vrai qu'il y a une vraie révolution dans la LED. Je voulais parler sur la durée de vie et l'économie d'énergie. Mais il y a aussi une nouveauté, c'est que la LED est un tout petit composant. Donc d'un seul coup, les appareils vont devenir beaucoup moins volumineux, voire même quasiment miniatures. Ce qui fait qu'on est capable d'éclairer des environnements avant. sur lequel on ne pouvait pas éclairer ou c'était compliqué d'éclairer parce qu'ils étaient, on va dire, pollués par le volume des appareils d'éclairage. Donc c'est vrai que le premier marché de l'oupie, c'était plutôt, on va dire, cet éclairage de précision à destination des acteurs de ce qu'on appelle du retail, les points de vente. plutôt l'industrie du luxe, après la muséographie, les éclats d'exposition, d'œuvres, etc. Et puis après, de l'hospital. Et quand j'ai quitté cette entreprise, il y a eu deux choses. Le Covid est passé par là, tout le monde. Comme non pas une prise de confiance, mais plutôt le révélateur, on va dire, de notre société. qu'est ce qu'on fait train de faire, d'un seul coup il y a une pause qui s'impose et là tout le monde se dit mais c'est quand même n'importe quoi et puis après la vie reprend ses droits mais c'est vrai que d'un seul coup moi ça a à la fois le fait de quitter on va dire l'entreprise auquel j'ai participé activement à son développement puisque voilà on était une petite PME quand j'ai démarré on faisait à peine, je lui ai donné un chiffre, même pas 100 000 euros de chiffre d'affaires et quand je la quitte, je ne suis pas seul, on est plus de 40 à ce moment là donc on participe tous j'irai à cet effort mais on fait pas loin de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires donc j'ai, voilà Donc, J'ai bien participé à ce développement. D'un seul coup, je me rendais compte d'une chose. Je n'étais pas fasciné. J'étais un peu surpris, mais même gêné. Dans le retail, par exemple, la durée de vie des concepts sont assez courtes. C'est entre 3 et 7 ans. C'est-à-dire qu'entre 3 et 7 ans, on va changer complètement l'ambiance générale du magasin. On va changer le mobilier, on va changer les accessoires. on va changer refait les travaux de fond en comble ça dépend des marques donc au bout de trois ans j'ai certains de mes clients que j'équipais qui nous dit on va tout refaire je leur pose la question mais vous allez faire quoi les appareils allons nous en débarrassons normes et d'autres et à la fois je vais encore mais bon m'en demande d'autres je leur fournir d'autres mais j'étais quand même un peu gêné un peu donc voilà donc cette prise de conscience elle est venue au sud ça en disant j'ai quand même participé activement dans je veux dire à mon échelle en tout cas voilà à être dans dans cette tradition de l'économie linéaire. si je pouvais apporter un peu de sens à ma filière. D'où l'idée de créer Cylum, qui se positionne aujourd'hui comme, on va dire, la filière éclairage dédiée au réemploi luminaire. Alors quand on parle de réemploi, il y a deux choses. Parce que Cylum a deux activités, deux métiers. Un premier centré sur la réparation ou la transformation. Réparation, parce qu'aujourd'hui, en fait, quand un composant... Cette tombe en panne, ce que je vous expliquais auparavant, c'est qu'en fait vous ne pouvez pas le changer, vous n'avez qu'une option, c'est de l'envoyer en filière de recyclage, alors qu'avec une intervention humaine, il est parfois possible de changer ce composant, et donc de le réparer, ou en tout cas d'apporter... une réparation. Donc réparer, transformer parce que c'est aussi par exemple, vous pouvez très bien être propriétaire d'un parc de luminaires, vous êtes exploitant, vous êtes une foncière, vous avez un nombre de luminaires très important, vous exploitez des parkings par exemple et vous avez... des luminaires qui sont implantés dans des plafonds avec des contraintes de mise en œuvre assez importantes et qui est une technologie qui est, on va dire, dispendieuse en termes d'énergie et en termes d'efficacité lumineuse. Typiquement, vous allez pouvoir utiliser le corps de l'appareil, mais on va le passer en LED. Donc là, on est sur ce qu'on appelle, c'est ce qu'on appelle dans notre jargon, les rétrofits. Voilà, OK. Donc ça, c'est le premier métier, réparer, transformer. Et le deuxième métier de Cylum, ce que j'appelle le gros étage de la fusée, c'est vraiment proposé proposer aux acteurs du marché des produits. Alors, je ne dirais pas de réemploi, même si c'est au sens, je dirais, grand public ou au sens large du terme, c'est le mot. J'apporterais plutôt une notion des produits remanufacturés.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Elle est importante, cette petite distinction, parce que dans notre secteur d'activité, on est soumis à un certain nombre de normes et de réglementations en vigueur, qui fait qu'aujourd'hui, et c'est ce qui fait d'ailleurs que le réemploi, en règle générale, des produits et des équipements techniques du second œuvre, du bâtiment, notamment par les luminaires, on peut... peu aujourd'hui n'arrivent pas à émerger en fait. On n'est pas dans la massification, on est dans l'expérimentation, mais pourquoi ? Pour la simple et bonne raison, c'est qu'en fait un appareil qui a été mis sur le marché il y a 5 ans ne correspond plus en termes de normes et d'efficacité des mineurs qu'un appareil qui est mis sur le marché aujourd'hui. Et la seule possibilité qu'il puisse trouver, je dirais un exutoire, ou en tout cas une possibilité de réemploi, c'est qu'on remanufacture l'objet, c'est-à-dire les trois définitions. Le réemploi, concrètement, au sens juridique du terme, si vous avez un objet, vous allez le faire. contrôler vous allez nettoyer vous modifiez absolument rien et vous le remettez sur le marché ou en tout cas vous essayez de lui redonner une deuxième vie ça c'est du réemploi et ensuite une notion qu'on appelle souvent et qui est utilisé qui s'appelle le reconditionnement c'est une notion qui est qu'on pourrait faire aussi chez Cylum mais ça sous entendrait qu'on remet les composants d'origine que typiquement voilà vous avez acheté une suspension qui avait une efficacité lumineuse je sais pas si ça évoque quelque chose pour vous l'efficacité lumineuse mais un rapport dans ce qu'on l'appel de... de 70 lumens watts. Et aujourd'hui, on exige que cette efficacité lumineuse soit de 100 lumens watts. Donc si on reconditionnait cet appareil, c'est pareil, il aurait du mal à trouver preneur. D'où le terme remanufacturage, qui est un terme assez récent, mais qu'on commence à avoir dans des appels à projets, dans des appels à manifestations d'intérêt, notamment près de l'ADEME ou autre, sur cette notion de remanufacturing ou remanufacture.

  • Speaker #0

    Ok, parce qu'en fait, là, on voit que c'est des normes qui évoluent très très vite. dans le luminaire. Est-ce que, toi, j'imagine que tu tiens au courant, et après, tu vas chercher des choses qui ne seraient plus au goût du jour ou alors plus aux normes pour les remettre à l'actuel ?

  • Speaker #1

    Ce n'est pas qu'on va rechercher, mais c'est une éventualité. L'intérêt du réemploi, c'est-à-dire si on raisonne un peu en matière, il y a plusieurs types de matières. Il y a des matières qui sont plutôt d'origine métallique, il y a des matières plutôt d'origine plastique, PMMA, polycarbonate. et des matières qui vont être plutôt dans de l'électronique. La principale force de Cilume, c'est de pouvoir s'attaquer, ou en tout cas de modifier l'électronique pour l'amener au goût du jour. Je vais prendre un exemple. On pourrait très bien intervenir sur un parc sur lequel on va pouvoir vouloir ajouter de l'intelligence. Ce que j'appelle de l'intelligence, et c'est aussi la vraie révolution de la LED, c'est qu'en fait on quitte le monde de l'électricité pour arriver dans le monde de l'électronique et que dans les... électronique, on fait ce qu'on veut à peu près. C'est-à-dire que d'un seul coup, la lumière devient intelligente. D'ailleurs, on l'utilise souvent, je pense, dans le smart lighting, je ne sais pas si ça évoque quelque chose pour vous, l'éclairage intelligent, notamment dans les villes, l'éclairage connecté, c'est l'électronique qui permet. La vraie rupture technologique, en fait, au niveau de la LED, elle est sur cet aspect-là, sur le fait d'être une lumière plus intelligente que les autres sources traditionnelles. Je vais prendre un exemple. Vous pouvez, sur une source LED, y amener ce qu'on appelle de la détection de présence. Ce qui fait qu'avant vous aviez en fait une installation qui nécessitait qu'on appuie sur l'interrupteur pour mettre en marche et qu'on appuie sur l'interrupteur pour l'éteindre. Le système de détection de présence vous pouvez pouvoir directement l'intégrer.

  • Speaker #0

    Mais ça reste le même principe électrique, il se doute un autre composant électrique qui est un capteur.

  • Speaker #1

    On rajoute un capteur électronique qui va venir s'alimenter en tout cas se communiquer avec cette source lumineuse électronique. Donc oui oui la La notion de réemploi, elle est... elle peut être très très large L'important pour Cylum, c'est de minimiser l'impact. Concrètement, c'est un débat. C'est un débat parce que, vous allez me dire, oui, mais pour tout ce qui est composant électronique, il y a beaucoup de terras, il y a beaucoup de matière, du gallium, etc. Donc ils sont des... des composants qui risquent d'être plus difficiles ou en tout cas de se raréfier à l'avenir. Ça, c'est un vrai sujet. Mais quand on voit en termes d'impact, notamment de coût, le composant électronique par rapport à un coût de fabrication, ce n'est pas grand-chose. très très peu. Et donc on se dit, c'est quand même dommage de jeter toute cette matière qui elle, par contre, a nécessité beaucoup d'énergie grise, et beaucoup, soit d'intermédiaires, soit d'acteurs, qui fait qu'aujourd'hui, le coût, elle représente un coût économique certain, de séparer de ces éléments pour les envoyer en filière de recyclage, alors qu'en fait, on pourrait les réutiliser.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le coût d'achat neuf ?

  • Speaker #1

    Bien souvent, c'est marrant, parce que on voit quelques industriels qui ont commencé à s'intéresser sur sur le modèle du réemploi. Je vais employer le mot terme réemploi. Et bien souvent, c'est vrai que sur des phases d'expérimentation, on arrive souvent au même... C'est un des arguments qui est avancé. Eton, par exemple, qui est un fabricant de BAES. Les BAES, c'est des balises autonomes d'éclairage de sécurité. C'est ce qui vient généralement indiquer les cheminements en cas d'évacuation d'urgence. ont trouvé un petit peu partout dans les bâtiments, au-dessus des ports, dans les couloirs, etc. Eaton est un des plus gros fabricants au monde de BAES. Ils ont lancé une offre l'année dernière sur du produit reconditionné, un pour un. Donc concrètement, vous avez un BAES Eaton, vous souhaitez, on va dire, utiliser, faire plutôt appel, on va dire, à un produit issu de l'économie circulaire, vous renvoyez votre BAES, on vous renvoie un BAES, ce n'est pas le même, mais qui a été reconditionné. Et le coût, en fait, est le même, en tout cas pour le client. Donc c'est vrai que c'est un frein un peu psychologique. Chez Cylum, nous on a pris un virage, en tout cas on a une stratégie qui est assez autre, qui est de se dire pour que le réemploi puisse vraiment être intégré dans les consciences, il faut forcément qu'il y ait un impact écologique. À 20%, il y a pas mal d'études qui ont été faites dans ce domaine, à 20% vous hésitez entre un produit neuf ou un produit. 20%, 10% vous n'hésitez pas. Ok, on a été tellement formaté par notre économie, on va dire libérale. de consommation et d'hyperconsommation, ce qui fait qu'on vous dit, tiens, tu as le même appareil, celui-là, il est un peu usagé, mais il vaut 10% de moins, celui-là, il est neuf, il est garanti. Je prends le neuf garanti. Et en fait, il y a un vrai, on va dire, ça commence à basculer cet impact psychologique prix au-delà des 20%. Et à 30%, là, on est vraiment. Mais la promesse de Cylum, ce n'est pas simplement sur ce chiffre. L'objectif, c'est de vendre et de proposer. aux acteurs du marché quand on parle des acteurs du marché c'est à la fois des distributeurs mais aussi des prescripteurs des produits qui vont avoir leur équivalent neuf en termes de prix à 70% des prix du marché mais en plus de cet item prix on va lui donner un prix de 10% donne, j'irais, toutes les garanties et les outils nécessaires à son installation, sa prescription, etc. Je vais prendre un exemple. Un produit qui transite, on va dire, par le remanufacturage de Cylum est garanti 5 ans comme un produit neuf. Un produit qui transite par le remanufacturage de Cylum est un produit qui dispose d'une fiche technique comme n'importe quel autre type d'appareil. Il dispose d'une notice de montage, il dispose d'une attestation de conformité, ça c'est C'est un point très important. important, c'est qu'aujourd'hui en fait, un des freins du réemploi, mais dans beaucoup de domaines, pas simplement le luminaire, tous les matériaux et les produits du bâtiment, c'est que si vous n'avez pas un certificat de conformité, une attestation de conformité qui fait que ce produit répond aux règles de l'art, on ne peut pas l'utiliser. Et il y a eu souvent ce débat, pourquoi ? Parce que cette attestation de conformité permet de couvrir le risque assurantiel. Et donc, tant qu'il y avait cette zone de non-droit, pas de non-droit, mais cette... cet inconnu un petit peu juridique, ça reste encore aujourd'hui un frein. Nous, en France, on a la chance, en tout cas, en tant qu'acteurs et fabricants d'appareils d'éclairage, puisque nous sommes des fabricants d'appareils d'éclairage. J'utilise souvent le terme « refabricant » . J'aime bien me positionner comme un refabricant. Je refabrique. Mais on a, j'irais, la possibilité d'émettre ces attestations de confiance.

  • Speaker #0

    Vous, donc ?

  • Speaker #1

    Alors les gisements, on les trouve où ? De plusieurs manières. Aujourd'hui, la plupart des personnes, soit vous êtes un exploitant aujourd'hui et vous voulez renouveler votre parc, donc vous êtes détenteur d'un gisement et ces détenteurs de gisements, ces propriétaires connaissent par exemple, on a le cas pour un cas très concret, par exemple la boutique des musées nationaux dans le carousel du Louvre à Paris a été équipée il y a une huitaine d'années de source. Allume- d'appareils d'éclairage qui ont été fabriqués par Odeli. Cylum est une filiale d'Odeli. Odeli est un fabricant de luminaires sur majeure. Au bout de 8 ans, ils ont souhaité renouveler leur boutique de fond en comble et ont décidé de procéder. on va dire, à la dépose de ces luminaires. Et bien typiquement, ils ont contacté Odeli en disant on va se séparer de ces luminaires, est-ce que ça vous intéresse de les reprendre ? Bien évidemment, on les a repris, mais on n'est pas simplement repris, on est en cours de les transformer. puissent à la fois être réutilisés dans ce même projet. Donc les gisements, on les détecte auprès, je dirais, soit d'acteurs de la maintenance qui veulent se séparer d'un parc qui est arrivé à son terme, soit des acteurs de la déconstruction, puisque c'est quand même, en France, c'est quand même les sociétés de déconstruction qui déposent les matériels. Il y a plein de... Il y a des sources intéressantes que vous connaissez certainement, qui sont les diagnostics PEMD, Produits, Équipements, Matières, Déchets, qui est une obligation légale, ... qui sont une source importante et non négligeable, même si c'est vrai qu'on peut, j'irais à juste titre, on peut quand même émettre quelques réserves sur parfois la qualification de ces diagnostics qui ne permettent pas forcément d'évaluer d'un premier coup d'œil ou d'une première analyse le potentiel de réemploi, en tout cas en ce qui concerne le lit.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'on pourrait parler d'un diagnostic PMD que j'ai vu il n'y a pas longtemps, qui mettait les dalles 60-60. En fait, tous les luminaires en général, soit on part au recyclage des 3E, au système, soit est-ce qu'il y a des possibilités ? Et est-ce que même quelqu'un comme Cylum pourrait se fournir chez Ecosystem ? Est-ce que vous les connaissez ?

  • Speaker #1

    Alors, Ecosystem, on les connaît très bien, puisqu'on a remporté au début de cette année un appel à projet, notamment sur donner une deuxième vie justement à ces déchets d'équipements électriques et électroniques, et que nous avons gagné cet appel à projet dans la catégorie luminaire. Donc Ecosystem est un de nos partenaires. C'est un éco-organisme qui date depuis 2004, avant la mise en place de ce qu'on appelle des REP. Les REP, c'est la responsabilité élargie des producteurs dans le secteur, dans le milieu du bâtiment, qui intervient elle en 2022, je crois, de mémoire. Et ce qui est intéressant avec Ecosystem, c'est que c'est un éco-organisme. Donc les éco-organismes existent en France depuis 1992. Ce qui est intéressant, c'est que la plupart du temps, les éco-organismes ont une mission, c'est d'organiser des flux. plus financiers, de collecte et de redistribution pour favoriser, on va dire, le recyclage des matières. Ça, c'est la mission d'un éco-organisme. Et très vite, ce qui est intéressant avec l'écosystème, c'est qu'ils sont sortis un petit peu de leur mission purement financière de collecte et de distribution pour aller plus sur des phases plus opérationnelles. Et ça, depuis leur existence. Donc, ils ont commencé à mettre des bacs de collecte, que ce soit dans des GMS, Grandes et Moyennes Surfaces, magasins de bricolage, etc. Et donc... Donc, ils ont très bien organisé opérationnellement aujourd'hui toute cette collecte de luminaires. Je suis perdu, écosystèmes.

  • Speaker #0

    Oui, ils les collectent et après, ils font du recyclage ou est-ce que parfois ils n'ont rien ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors aujourd'hui, la mission des éco-organismes a un peu évolué. Ça, c'est une loi qui les a fait évoluer et c'est une loi qui est très importante au niveau de la société française, qui est une loi que vous connaissez certainement, qui s'appelle l'AGEC. A G O C A G comme anti-gaspillage et EC pour l'économie circulaire et qui va, on va dire, diffuser, instiller à l'ensemble de la société française des leviers pour essayer de penser autrement, de consommer autrement, de produire autrement. Typiquement, je vais vous donner deux exemples qui touchent tout le monde aujourd'hui. Tout le monde, je ne voudrais pas dire ça, mais beaucoup de personnes. Il y a un label dont on parle beaucoup aujourd'hui en ce moment, c'est Calirepar. Calire et Barres, en fait, on vous offre 25 euros. pour aller chez un réparateur agréé qui va pouvoir vous dire si il est capable de réparer ou non cet appareil. C'est-à-dire qu'on subventionne en partie le coût d'audit de la pièce. Typiquement, ça c'est la loi. Donc pour inciter les gens non plus à jeter des appareils électroniques, qui iraient justement en filière de recyclage, mais pour les inciter à faire une démarche volontariste de « on peut peut-être faire encore quelque chose, on peut peut-être prolonger la vie de cet appareil » . Ça c'est un des premiers. un deuxième cas c'est si vous allez par exemple aujourd'hui dans de la restauration rapide, quelle qu'elle soit. Aujourd'hui, il n'y a plus de vaisselle jetable. Il n'y a que de la vaisselle lavable. Les sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Le fait de l'interdiction des sacs en plastique, c'est la loi AGEC. Donc cette loi AGEC, elle a instillé, on va dire, à l'échelle de la société française, et elle a mis en place, notamment dans les filières du bâtiment, ces fameuses REP, et imposé à ces éco-organismes d'orienter un petit peu leur mission. Avant, il fallait organiser le flux vers le recyclage. Là, ils posent un certain nombre de questions. de... L'obligation, avec des missions qui sont chiffrées, c'est de favoriser l'économie circulaire, de favoriser la circularité, le réemploi des choses. Donc avec des objectifs quantitatifs chiffrés, 3% des volumes collectés en 2025 doivent normalement... en tout cas pour l'écosystème, transiter vers l'économie. 7% en 2027 et je crois que c'est 8% en 2029. Ce qui est compliqué, c'est que je pense que sur l'année 2025, ce sera un objectif très difficile à tenir. Je ne parle pas au nom d'écosystème. je ne suis pas écosystème, mais parce qu'en fait les filières tardent à se mettre en place. Cylum, c'est la première filière, on va dire, destinée au réemploi du lit.

  • Speaker #0

    Est-ce que Cylum bénéficie de Calirep ?

  • Speaker #1

    Non, Cylum bénéficie d'un appui technique et financier d'écosystèmes, puisqu'elle a l'appel à projets, ça a été en fait un projet de remettre en place en tout cas un nombre de... Un certain nombre de luminaires sur le marché. Tout à l'heure on parlait d'un produit, vous parliez de cette dalle 60 par 60. Là on touche à la valeur de l'appareil en fait. Aujourd'hui ce qui est compliqué à entendre intellectuellement, c'est de se dire qu'un... un appareil qui fonctionne encore, pourquoi on ne peut pas le réemployer ? On peut le réemployer, mais en fait, pour qu'il soit réemployé, il faut qu'il corresponde à un certain nombre d'attentes du marché. Donc, il faut qu'il y ait, ce que j'ai dit tout à l'heure, une notice de montage, etc. La date... 60 par 60 c'est un vrai vrai vrai c'est un vrai sujet la dalle 60 par 60 elle équipe surtout les bâtiments tertiaires elle était équipée avant avec des plus aux compacts et on est passé à la lettre donc c'est vraiment des dalles de plafond intégré dans les faux plafond etc et ça c'est vraiment ce qu'on appelle chez moi best runner des milliers des millions d'appareils des milliers de mètres carrés des millions de mètres carrés ont été équipés de ce type d'appareil mais quand on regarde bien le prix de cet appareil n'a pas de valeur quand je n'ai pas de valeur il a bien évidemment évidemment une valeur technologique, mais il n'a pas de valeur économie. C'est un produit aujourd'hui, par exemple, sur cette typologie de produit, qui n'est ni fabriqué en France, ni fabriqué en Europe. Il est fabriqué en Asie. Le prix d'acquisition, on va dire, pour un professionnel tel que Cylum, sur les marchés, on va dire, réservés aux professionnels de gros, etc., fait qu'une dalle 60 par 60, ça vaut 15 dollars. L'équivalent, on va dire, d'une quinzaine d'euros. Donc, imaginer, on va dire, une solution de réemploi.

  • Speaker #0

    Pour un matériel qui, forcément, pour être réemployé, doit être déposé dans certaines conditions, c'est-à-dire qu'on va le déconstruire avec un minimum de précaution. Ensuite, on va le faire transiter vers un centre pour qu'on puisse vérifier sa fonctionnalité. Ensuite, on va le ré-envoyer. envoyer pour qu'il puisse être réutilisé peut-être dans un point de rentour, le stocker, etc. Donc la notion de réemploi, elle est intéressante quand l'appareil représente de la valeur. Ce n'est pas forcément une valeur économique, ça peut être une valeur patrimoniale. Ça peut être une valeur architecturale, ça peut être une valeur en termes de technicité, c'est-à-dire que les matériaux qui ont été utilisés pour développer cet appareil sont vraiment des matériaux de qualité. Je prends un exemple, l'éclairage public fait partie des terrains, on va dire, non pas d'expérimentation, mais des terrains sur lesquels Cylum se positionne aujourd'hui. Un éclairage public, une lanterne d'éclairage public, en termes de poids de déchet, c'est à peu près entre 6 et 12 ou 15 kilos. On atteint très vite des volumes assez conséquents. Mais... Il n'y a pas très longtemps, par exemple, on a fait une expérimentation avec un matériel qui avait été déposé. Je ne devrais pas dire ça, mais on a fait les poubelles pour récupérer ces appareils, pour faire des expérimentations. On a récupéré deux lanternes. C'est vraiment la partie lumineuse de ce qu'on voit de l'éclairage public. Je ne parle pas des mâts, je ne parle pas des supports, je parle vraiment de la partie éclairage. On a récupéré deux lanternes qui, au vu de leur historique, avaient plus de 30 ans d'âge. On les a volontairement démontés. ouverte, etc. Je peux vous assurer que la qualité des matières, des matériaux utilisés, rien n'avait beau. Absolument rien. Comparé à des lanternes qui ont été fabriquées il y a encore 4-5 ans et qui sont, je qualifie un monde du tout en plastique, où là, quand on démonte, en fait, il y a beaucoup de choses qui vont se casser parce que les matières ne sont pas suffisamment résistantes, ou elles ont été conçues justement pour ne pas être démontées. Mais là, 30 ans plus tard, en fait, ces matières sont vraiment qualitatives. Que ce soit de l'aluminium, que ce soit au niveau euh du réflecteur, que ce soit au niveau du verre de protection, où là, d'un seul coup, ça n'aurait aucun sens d'envoyer ça en filière de recettes. Alors certes, ce n'est pas non plus la même valeur économique, c'est sûr. Une lanterne d'éclairage public n'a pas le même prix qu'une dalle 60 par 60.

  • Speaker #1

    Et s'il y a des lampes qui sont pour ne pas être démontées, est-ce qu'il y en a d'autres qui sont conçues pour ne pas durer ?

  • Speaker #0

    Ah, ça c'est une question à laquelle je ne pourrais pas vous répondre. On parle tous de l'obsolescence programmée, l'électronique. Il y a un certain nombre... L'électronique, c'est à la fois quelque chose de magique et c'est à la fois quelque chose de fragile. Ça nécessite d'être exploité dans des conditions, on va dire, contrôlées. Typiquement, par exemple, un luminaire LED, en règle générale, vous le voyez à peu près sur quasiment toutes les étiquettes, on lui dit que les conditions d'utilisation, c'est de moins 5 à 40 degrés maximum. En deçà de moins 5 ou au-delà de 40 degrés... on ne répond plus de la qualité ou du fonctionnement des composants électroniques. Donc, je ne sais pas si ça a été sciemment pensé pour tomber en panne. Non, en tout cas, en ce qui concerne le composant LED, il a une durée de vie. en fonction de ses conditions d'utilisation, cette durée de vie peut être plus ou moins longue. Je vais prendre un exemple. C'est sûr que la durée de vie d'une dalle 60 par 60, si elle est éclairée 24 heures sur 24, dans un environnement sans lumière du jour, parce que c'est un couloir d'un bâtiment technique qui nécessite de l'éclairage 24 heures sur 24, va durer beaucoup moins longtemps qu'une dalle 60 par 60 dans une salle de réunion qui est utilisée une à deux fois par jour pendant une heure.

  • Speaker #1

    Et comment on peut évaluer ça ? on veut refabriquer ou rétréter ? Oui.

  • Speaker #0

    Alors, on peut vérifier ce qu'on appelle la photométrie de l'appareil.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Grâce à un appareil qui s'appelle un Goniophotomètre, qui va permettre de mesurer, on va dire, l'émission de la lumière, ou en tout cas de visualiser et de quantifier l'émission de la lumière produite par l'appareil. Et ça donne son âge ? Non, ça ne donne pas son âge. Ça donne son rendement. c'est à dire ça donne Après, c'est des données un peu techniques qui vont être, par exemple, le nombre de luxes. Le luxe, c'est la quantité de lumière diffusée sur un point précis. Ça va donner ces lumens. Les lumens, c'est l'émission de la lumière en général. Donc, ça ne va pas donner... Mais on peut très bien imaginer après, ensuite, quelle serait sa durée de vie. Mais là encore, c'est en règle générale, quand on se sépare d'un appareil d'éclairage, notamment un appareil d'éclairage LED, c'est parce que le composant est défaillant. Donc même s'il fonctionne encore, est-ce que ça a intérêt de réutiliser cet appareil avec un composant défaillant ? Ou la question est, est-ce que ça a l'intérêt de réutiliser cet appareil avec un nouveau compte ? L'idée de Cylum, c'est plutôt de dire, la philosophie de Cylum, c'est conservons l'appareil, changeons le compte.

  • Speaker #1

    On laisse la mécanique et l'optique, mais on change l'électronique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc tout ça c'est possible même avec des LED et si jamais je me...

  • Speaker #0

    Alors c'est possible, tout ça est possible et pas forcément possible.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il y a une notion aujourd'hui par exemple, on parle beaucoup d'éco-conception.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, il s'avère que... Nous, on est dans un secteur d'activité qui est le domaine de l'éclairage, qui est un secteur, j'irais, assez conservateur, traditionnel, dans ses formes et dans ses usages. Et ils ont pris conscience, on va dire, en tout cas un certain nombre d'acteurs ont pris conscience de la nécessité de faire évoluer leur modèle. et c'est vrai que sous l'impulsion aussi de l'Union Européenne, on parle beaucoup d'éco-conception, de concevoir des produits qui vont pouvoir être réparés, démontés, etc. Ce qui n'est pas forcément le cas aujourd'hui sur la première génération, on va dire ce que j'appelle la première génération, puisque 2010, tout à l'heure, c'est l'avènement de la LED de puissance, on est en 2025, une durée de vie de 15 ans, c'est la fin de la première génération des appareils LED. Beaucoup d'appareils LED ont été fabriqués avec ce qu'on appelle des composants qui sont... sont totalement encapsulés. Sur lesquels on a fait couler de la résine, il n'y a pas possibilité de les démonter. Il faut taper au burin pour les enlever. Ou coller, vous voyez. Oui.

  • Speaker #1

    Chaque modèle a son...

  • Speaker #0

    Chaque modèle a ses spécificités, mais encore une fois, l'objectif, c'est quand même de remettre un peu l'humain au cœur de l'entreprise, à la fois de favoriser, bien évidemment, le réemploi, en tout cas, de ces luminaires, et aussi de redonner un petit peu de sens à ce qu'on fait. Et donc, typiquement, une intervention Oui. humaine peut le faire. Après, dans quelles conditions, dans quel délai ? Toute la difficulté du modèle économique à trouver, ou en tout cas pour ce type d'équipe.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être quelque chose qui est facile aussi, c'est le fait d'avoir parfois accès à une étiquette qui donne la référence, la puissance...

  • Speaker #0

    Alors normativement, en tout cas, c'est une obligation légale. Ça c'est une obligation légale. Tous les fabricants français d'ailleurs respectent cette obligation. Vous avez un étiquetage obligatoire. C'est un étiquetage normatif qui va vous délivrer un certain d'informations sur l'appareil ça peut être sa température de couleur, je ne sais pas si il y a des choses comme 2700°K, 3000°K évoquent quelque chose pour vous, mais c'est ce qu'on appelle la température de couleur. Ça peut être l'indice de rendu des couleurs. On était il y a encore quelques années plutôt sur un IRC proche de 70, aujourd'hui on est sur des valeurs d'IRC proches de 100. Plus on s'approche du 100, plus l'indice de rendu des couleurs est parfait. Donc on est aujourd'hui sur des IRC qui sont de l'ordre de 90, parfois 95. Ça peut être aussi des indications sur sa puissance, quel type de... de classe, classe 1, classe 2, classe 3, comment il est alimenté, est-ce qu'il est alimenté en courant constant, est-ce qu'il a été alimenté ? Bref, un certain nombre d'informations qui sont effectivement indispensables à la fois au respect de son bon fonctionnement, mais cette obligation réglementaire n'est pas forcément suivie ou très précise dans le cas de produits d'importation venant de pays divers et variés. Mais effectivement, l'étiquetage est une source en tout cas intéressante d'identification par rapport à ce que vous pourriez être amené à faire sur cette carte.

  • Speaker #1

    Donc moi en tant que bureau d'études réemploi, si jamais on me demande de faire l'analyse de diagnostic PEMD ou même de faire une visite pour regarder les luminaires, qu'est-ce que je regarde ?

  • Speaker #0

    Je vous encourage vivement à effectivement pouvoir en tout cas photographier cette étiquette pour pouvoir la joindre dans votre diagnostic PEMD. Ce qui est complexe. c'est que souvent cette étiquette est positionnée soit sur un câble, soit elle est intégrée sur une partie cachée de l'appareil. Et pour le peu que cet appareil soit encastré, vous ne la voyez pas. Il faudrait démonter l'appareil. Vous n'avez rarement l'occasion de faire dans le cas d'un diagnostic. Et parfois même, au moment de sa mise en œuvre ou en tout cas au moment de son installation, on a tout simplement supprimé l'étiquette. Parce que esthétiquement disgracieuse, c'est vrai que vous avez des luminaires chez vous, moi je ne conserve pas l'étiquette sur mes luminaires. Non,

  • Speaker #1

    si elle est visible. Voilà.

  • Speaker #0

    elle est visible, on a plutôt tendance à l'enlever. Mais c'est vrai que c'est une source d'informations non négligeable et intéressante, surtout pour les diagnostics PEMD, qui, là, je trouve, on peut peut-être en parler, mais c'est une obligation légale qui va dans le bon sens, parce qu'elle est obligatoire depuis 2022, je crois.

  • Speaker #1

    De faire des diagnostics.

  • Speaker #0

    Oui, je crois que c'est ça à peu près. Et elle est intéressante parce qu'en fait, c'est le premier document, alors elle est obligatoire pour tous les travaux de rénovation de plus de 1000 m². Ce qui laisse encore, mais j'ai cru comprendre qu'ils allaient certainement, peut-être, on va dire, c'est-à-dire descendre ce seuil d'un millimètre carré pour l'abaisser à 500 mètres carrés. Il est aussi question de durcir ou en tout cas d'être dans une démarche plus, non pas plus professionnelle mais plus technique de ces diagnostics parce que c'est quand même la première pierre de l'édifice, ces diagnostics. C'est ce qui permet que ce soit pour ma filière mais pour d'autres filières d'évaluer le potentiel de réemploi d'un certain nombre de matières. Et autant sur certaines matières ou certains équipements, c'est plutôt bien traité. en ce qui concerne les équipements techniques. de second œuvre comme les Luminaires. Les diagnostics PMD peuvent être parfois assez légers, trop légers et ne permettent pas à des acteurs comme Cylum de pouvoir se positionner sur l'intérêt du réemploi. Il y a toujours un intérêt à remplir les choses. Après, ce n'est pas la question simplement de l'impact. L'intérêt, ce n'est pas simplement qu'un intérêt moral, c'est un intérêt aussi, j'irais, qui fait qu'en fait, il va trouver un repreneur. On va retrouver, non pas un exutoire, mais quelqu'un qui va de nouveau donner une seconde vie à celui. Et pour ça, il correspond quand même à un certain nombre de critères.

  • Speaker #1

    Est-ce que forcément il y a des modèles plus anciens qui ont la chance d'être réemployés ?

  • Speaker #0

    Non, pas nécessairement, parce qu'en fait dans cette rupture technologique, il y a une vraie rupture aussi au niveau de la volumétrie, comme je le disais tout à l'heure. La taille des appareils a considérablement diminué. Avant, on parlait d'une ampoule pour un appareil. qui faisait 500 watts ou 1 kg, on avait des ampoules assez conséquentes, en forme d'une grosse poire, voire même d'un petit melon. Aujourd'hui, un composant LED pour la même puissance, vous avez une puce qui va faire 3 cm sur 2 cm. Donc ça a considérablement réduit la volumétrie des appareils. Ce n'est pas nécessairement l'ancienneté qui fait l'intérêt de l'appareil. Ce qui est sûr, c'est que compte tenu de notre modèle productif, on va dire sur les 20 dernières années, on se rend compte qu'il y a quand même... même en termes de qualité, tout simplement. Je pense qu'on concevait ou on fabriquait des produits de meilleure qualité il y a une trentaine, une quarantaine d'années. Dire ça, c'est enfoncer les portes ouvertes, mais c'est évident. Donc, c'est pas simplement ça, mais bien évidemment, ces matières-là ont un intérêt, mais ça peut être aussi changer des composants de dernière génération pour essayer de prolonger un peu plus la durée de vie de cette mécanique et de cette optique, qui, elle, est très génératrice, ce que je disais, d'économie grise. soit un impact. carbone non négligeable. Imaginez, on doit extraire les minerais, on doit transformer la matière, du métal, des hauts fourneaux, des choses comme ça. En termes d'impact au carbone, c'est violent.

  • Speaker #1

    Et le rétrofit, c'est mettre des composants plus modernes dans des mécaniques ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Le principe du rétrofit, c'est effectivement remplacer des composants obsolètes par des composants de nouvelles technologies ou de plus performants.

  • Speaker #1

    Et dans des...

  • Speaker #0

    Oui, alors on a... On a eu le cas, par exemple, pas très loin de la tour Eiffel, il y avait des luminaires qui avaient été installés, une marque qui s'appelle Torn, qui avait installé des luminaires pour éclairer les abords de la tour Eiffel. Et l'architecte des bâtiments de France a souhaité conserver ces luminaires. Ça pose une problématique parce que tout le monde connaît ces luminaires, ces luminaires sphériques, ces boules lumineuses, qui ont été, on en a vu plein dans les années 80-90. D'intérieur ou d'extérieur ? extérieure et intérieure, mais extérieure vous en avez beaucoup, par contre il y a eu un arrêté assez important en 2018 qui touche principalement ces sources lumineuses extérieures dans le but de préserver la biodiversité et donc qui imposait d'une chose à ce que le flux lumineux de l'appareil soit orienté vers la Terre et non pas vers le ciel et deuxièmement de circonscrire effectivement tout impact lumineux vers le ciel, parce qu'on s'est rendu compte que ces sources lumineuses qui avaient été disséminées partout avaient causé un torneau négligeable de la biodiversité. Donc aujourd'hui, il y a cet arrêté 2018, ce qui fait que vous voyez beaucoup de communes, d'ailleurs, qui ont remplacé ces boules lumineuses par des appareils de nouvelle génération. Certaines ne sont pas encore aux normes, mais vont l'être. Et typiquement, là, l'architecte des bâtiments de France considérait que ces lanternes avaient été installées, je crois, dans les années 70 ou 80, faisaient partie du paysage et qu'on devait les conserver. Par contre, il fallait adapter, on va dire, cet appareil aux nouvelles directives de cet arrêté de 2018. En l'occurrence, si l'une n'avait pas encore été créée, c'était Odeli. Et Odeli avait créé véritablement un kit rétrofit. Quand on parle de kit, en fait, ça permet surtout souvent ce qu'on appelle le réemploi in situ. Donc à la différence de, on ne démonte pas la lanterne pour l'amener dans un atelier de reconditionnement ou de rétrofitage, mais on va pouvoir, la personne en charge, le gestionnaire en charge de ce parc, de la maintenance de ce lumière, va disposer, on va dire, d'un kit qui lui permet de remplacer un ancien composant par un nouveau. Et là, typiquement, c'est ce qu'avait conçu Odeli. donc un kit rétrofile pour ces luminaires S500 qui respectait l'arrêté 2018 puisqu'elle ne diffusait en fait qu'un watt sur la surface lumineuse de cette boule pour garder cet aspect lumineux par contre la lumière émise était dirigée vers le bas et protégeait donc les

  • Speaker #1

    petits insectes et la petite faune et ça c'est la trame noire ?

  • Speaker #0

    alors la trame noire on en parle beaucoup il y a eu... C'est marrant parce que la filière de l'éclairage a évolué aussi avec la technicité et les usages que souhaitaient en faire à la fois ceux qui les conçoivent. et ceux qui les vivent. Typiquement, il y a un métier qui a apporté beaucoup à l'industrie du luminaire dans son ensemble, c'est les bureaux d'études. Les bureaux d'études qui sont spécialisés en éclairage ou les concepteurs éclairagistes, etc. Et il y a une vague dans les années 90, 2000. Aujourd'hui, il y a beaucoup de projets d'architecture qui sont faits à la fois avec un bureau d'études électrique, ça c'est plus traditionnel, mais qui sont faits pour réfléchir à comment on va utiliser cette lumière. Tout à l'heure, je parlais de lumière intelligente. puisque la LED le permet, comment on va pouvoir justement rendre la lumière plus intelligente dans l'immeuble, comment elle va être vraiment adaptée aux usages et aux fonctions de cet immeuble, etc. Et dans cette veine-là, il y a des concepteurs éclairagistes, c'est un métier assez récent, qui prend une trentaine d'années, qui a commencé à se structurer en France. Il y a une association qui s'appelle l'Association des concepteurs éclairagistes, c'est eux qui fédèrent peut-être cette population. Et toute cette population a commencé à réfléchir notamment sur l'impact. de la lumière. A la fois les impacts positifs mais les impacts négatifs. A la fois c'est comment éclairer les espaces. Donc d'avoir une réflexion plus globale et pas simplement j'ai besoin d'éclairer donc je mets en position on et quand j'ai besoin d'éteindre, je mets en position. Et donc ces concepteurs éclairagistes ont fait évoluer des règles et ont mis en place par exemple ce qu'on appelle des SDAL, des schémas directeurs d'aménagement lumière au sein des communes. Et c'est eux qui ont aussi théorisé à partir de ces trames noires. Donc la mise en place on va dire de zones d'ombre ou de zones non éclairées dans nos espaces publics, ce qui est assez curieux parce qu'on a plutôt tendance à associer l'espace public à un espace qui doit être éclairé la nuit pour la sécurité et en fait, on peut réfléchir différemment. Il y a des zones arborées qui font que vous avez beaucoup de petits nuisibles qui sont très équilibrés pour notre équilibre écologique et qu'il faut préserver si vous les éclairez. Donc c'est eux qui ont commencé à faire émerger cette réflexion.

  • Speaker #1

    sur les trames noires. Quand vous avez fait un kit rétrofit pour le réemploi in situ, est-ce que c'est LAS ? Est-ce que c'est la réparation comme un service ?

  • Speaker #0

    Non, alors là non, non, non. En fait, Odeli est intervenue comme sous-traitant d'un fabricant qui s'appelle Thorn, qui est à l'origine le fabricant de ces lanternes et qui avait été interrogé puisque c'est la ville de Paris, la maîtrise ouvrage qui était concerné par cette problématique de respecter cet arrêté 2018. TORN, visiblement, n'avait pas réussi à trouver la réponse à apporter sur cette problématique. Et donc, c'est tourné vers O'Delly, qui est un sous-traitant, j'irais, un peu historique de TORN, parce que la particularité d'O'Delly, c'est de fabriquer des luminaires sur mesure. Non pas simplement dans une quantité unitaire, ça peut être de la moyenne série, etc. Donc ils ont une certaine plasticité à réfléchir sur fabriquer des choses. un peu complexe. Et donc non, ce n'est pas la notion de light as services qu'on a évoquée tout à l'heure, qui est une notion intéressante. Elle est portée aujourd'hui par un fabricant de mémoire, je crois que c'est un fabricant qui s'appelle Etape, Etape Lighting, qui, alors c'est une façon, il y a deux lectures en fait sur le light as services. C'est à la fois une notion très market, donc on reste un peu dans, j'irais dans le greenwashing, en disant, nous, la meilleure circularité qu'on vous propose, c'est qu'en fait vous n'achetez pas le produit, c'est plus effectivement faire une économie de la fonctionnalité et de l'usage. Donc en soi c'est tout à fait juste. Mais ça permet aussi à un fabricant qui ne remet pas du tout en cause son mode productif, plutôt traditionnel, de se dire en fait moi je propose un nouveau service, une nouvelle approche marché où vous n'êtes plus propriétaire, vous êtes locataire et je vous la loue, etc. Donc où se trouve l'intérêt ou le non-intérêt ? là-dedans, je suis bien incapable de juger ou voire même de donner une idée. Mais la notion en tout cas de lumière comme service est intéressante. C'est un modèle qui commence un peu à... Il y a eu un modèle qui a été très controversé sur les certificats d'économie d'énergie, notamment auprès des communes sur l'éclairage public, où des acteurs se sont positionnés en disant, ben, concrètement... concrètement, pour un euro symbolique, vous m'achetez mon luminaire, je vous fais faire un certain nombre d'économies d'énergie, ces certificats d'économies d'énergie, je les récupère et moi je vais les revendre. C'est tout un business, les certificats d'économies d'énergie. Donc voilà, je ne rentre pas dans le détail, mais... Ça fait partie un peu de ces notions de marché, on va dire.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est quoi l'avenir du marché ?

  • Speaker #0

    L'avenir est résolument tourné vers l'économie. Mais ça, c'est plus qu'une... Je ne dis pas que l'économie linéaire va disparaître, certainement. Mais les deux vont coexister. Et je pense qu'on a... C'est une lame de fond dont on... On ne perçoit pas encore aujourd'hui les enjeux, puisque d'autres enjeux viennent entre temps s'y mêler, typiquement l'intelligence artificielle, vous voyez. Mais non, non, non, c'est résolument en tout cas l'existence des deux modèles. Parce qu'aujourd'hui on parle beaucoup... beaucoup de l'impact carbone. On parle assez peu, c'est un argument qui... Mais on parle assez peu de la réréflexion des ressources. Et c'est vraiment la partie, on va dire, immergée de l'iceberg, c'est la réréflexion des ressources. On est, nous, dans un secteur qui est le secteur de l'éclairage, qui n'est absolument pas un secteur. Les secteurs prioritaires vont être la défense, la santé, l'éducation, j'ose l'espérer. l'automobile, les transports, l'énergie, etc. Mais les luminaires, très peu. Nous, on utilise beaucoup, je dirais, de composants électroniques, de matières premières dont les coûts d'extraction deviennent de plus en plus importants ou sont de plus en plus rares. Je vais prendre un exemple. Vous prenez le cours du cuivre au cours des, je crois, des 7 ou 8 dernières années. Il a pris 300 %. Donc, ça va devenir une vraie réalité économique. Donc, aujourd'hui, on met en avant, on va dire souvent, la circularité ou en tout cas le réemploi notamment par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, par rapport à l'impact carbone, qui sont certes très importants, mais il y a un autre enjeu derrière en fait, c'est, ok, comment on va faire quand on en a ? Il faudra bien qu'on réutilise ces ressources. C'est pour ça que l'économie circulaire a tout son sens, et c'est pour ça qu'elle cohabitera sans aucun problème avec des modèles d'économie plus linéaires. Et d'ailleurs, c'est marrant parce que, si vous voyez, je cite souvent ça en exemple, l'un des premiers secteurs à avoir mis de la circularité dans son business model, selon vous, c'est quel secteur ? Une question. de piège.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une question de piège, donc c'est pas peut-être l'alimentaire, vu qu'on parlait de la Rios Economy Expo.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est intéressant. L'automobile. A première vue, vous vous dites, qu'est-ce que l'automobile a à voir avec le réemploi et la circulation ? Aujourd'hui, le marché de l'occasion représente 60% des ventes du marché global de l'automobile. 60% des ventes. Quand aujourd'hui, les fabricants d'automobiles, les grands groupes, Renault, Stellantis, et toutes les marques, Renault, etc., ont mis en place, on va dire, au sein de leur structure, commerciale de leur réseau des offres de produits garantis constructeurs, garantis occasions avec 250 points, je dis n'importe quoi mais ça peut être 100 points et qui sont comme avec une... d'ailleurs à tel point que ce marché d'occasion existe depuis très longtemps et là même Renault en remet une couche puisque maintenant ils communiquent autour du renew, le renouveau alors qu'en fait c'est du renouveau qui existait déjà et si cette filière ne s'était pas organisée autour du marché d'occasion elle n'aurait pas le même visage aujourd'hui en en termes d'organisation, en termes de marché, en termes de poids économique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la pression du manque de ressources ? Est-ce que c'est la pression aussi de l'énergie ?

  • Speaker #0

    À l'époque, je ne pense pas que ce soit la pression du manque de ressources qui a fait évoluer le secteur de l'automobile vers, on va dire, le marché de l'occasion avec une taille aussi importante. Ce n'est ni plus ni moins une question économique. Aujourd'hui, vous prenez par exemple sur le marché du neuf, qui ne correspond qu'au 40% de l'ensemble des totalités du parc vendu, plus de 50% ou plus de 60% c'est c'est un marché professionnel. C'est-à-dire, c'est soit des locations de voitures, soit ce qu'on appelle des véhicules société. Donc, c'est-à-dire, quelle est la partie, on va dire, de personnes qui s'achètent un véhicule neuf chez le garagiste ? Et elle est réduite à sa plus simple expression.

  • Speaker #1

    Oui, sur tous les véhicules marchands en ce moment. Exactement. Elle reste quand même assez... Et j'aurais dit...

  • Speaker #0

    Ah, la mode, c'est un vrai sujet. Mais la mode, c'est un sujet sur lequel, aujourd'hui, il y a une totale... C'est presque limite, on va dire. Mais c'est un sujet. C'est un sujet très politique la mode, parce que j'ai entendu un chiffre qui m'a fait bondir, c'est qu'aujourd'hui, on a dans nos armoires, à l'instant T, capable de vêtir l'humanité. Ah oui,

  • Speaker #1

    si on s'arrête de produire.

  • Speaker #0

    Si on s'arrête de produire, si on s'arrête de vendre, on a suffisamment de matières textiles qui ont été confectionnées, travaillées, etc. pour pouvoir équiper, en tout cas vêtir l'humanité qui va être amenée à faire 10 milliards dans les 100 prochaines années.

  • Speaker #1

    Dans 3 générations.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on en est... Mais quand même, il y a une grosse gabegie. L'un des plus gros scandales, j'espère que ça va sortir un jour, c'est sur cette histoire entre les modèles économiques, que ce soit les shines ou je ne sais plus quelle marque, qui fait que multiplication des petits colis. C'est terrible, c'est un impact écologique terrible. La filière de l'industrie textile ne s'est malheureusement pas encore organisée au même titre que la filière des équipes électriques. électrons.

  • Speaker #1

    Oui, ça. Est-ce qu'il y a une boîte ou une initiative que vous voyez particulièrement inspirante ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'initiatives qui sont particulièrement inspirantes. Dans le domaine du bâtiment, par exemple, il y a un industriel qui s'appelle Schneider, qui au moment du Covid, lié à l'arrêt brutal de toute sa supply chain, a commencé à réfléchir. à pouvoir récupérer des composants, pour pouvoir rééquiper. Donc il y a plein d'expériences qui sont menées. Je pense à ça par exemple au niveau de l'architecture, il y a une agence d'architecture qui s'appelle l'AREP, qui est très connue puisqu'elle est la principale agence d'architecture. pour tout ce qui est gare, aéroport, etc. qui a monté en son sein une structure qui s'appelle REAP, qui est vraiment dédiée au réemploi des matériaux. Donc on sent qu'il y a... C'est là où c'est intéressant, parce qu'il y a un outil législatif qui a été mis en place. En tout cas, à notre niveau, c'est-à-dire le luminaire est un équipement technique du second œuvre du bâtiment. Donc à l'échelle du bâtiment, vous avez tout un levier législatif. On l'a évoqué, la loi GEC, l'Aéro 2020, les REP, la responsabilité, l'archive des producteurs, le diagnostic PEMD. donc ça c'est la partie législative après il y a une véritable attente je pense que peut-être nos politiques ou peut-être nos industriels n'ont pas encore totalement cerné ou totalement pris à leur juste valeur à l'attente des acteurs, des acteurs, des usagers. En tout cas, je parle de nous, exactement. On n'est pas décorrélés, on est forcément très conscients de ces enjeux-là. Et je pense que le marché n'inspire qu'à une chose, à pouvoir s'approvisionner, ou en tout cas disposer de ressources qui sont aussi de réemploi dans tous les domaines, et d'avoir le choix. Et si on fait le choix du neuf, ou si on fait le choix du réemploi, soit on le fait pour un acte mis en place militant, soit on le fait pour un acte plus économique, soit on le fait pour en conscience, parce qu'on sait que la solution du neuf sera plus appropriée à l'usage qu'on va en faire. J'ai pas de débat là-dessus. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, imaginez que le réemploi ou la circularité est un peu un phénomène de mode. Moi, ça me fait doucement rigoler, les gens qui le pensent.

  • Speaker #1

    Et est-ce que, parce que aussi, je suis convaincue que quand on fait du réemploi dans son métier, c'est qu'il croit aussi mal et qu'on le pratique. Est-ce que tu fais du réemploi, du détournement,

  • Speaker #0

    Ah je fais, oui oui alors moi j'ai 4 enfants pour la petite histoire et je peux vous dire que le réemploi, il y avait une société française qui s'appelait Remade il y a une dizaine d'années déjà, avant Back Market et qui faisait du reconditionnement de téléphone. Elle était basée dans la Manche, elle a malheureusement disparu cette entreprise. Et à l'époque de Remade, Remade c'était un réparateur de télévision et qui petit à petit avait cerné les enjeux de à quoi ça sert de changer son appareil téléphonique. qui sont portables, puisqu'il y avait cette course effrénée à la technologie, où en plus le prix de l'abonnement était corrélé avec l'appareil. Donc globalement, pour 20 euros par mois, j'avais un nouvel appareil. Donc tout le monde se ruait dessus afin d'avoir le nouvel appareil, avec le super appareil photo, bref. Donc oui, ça fait très longtemps que j'utilise moins les appareils reconditionnés. Je ne vais pas citer en exemple ma voiture, mais si. La meilleure véhicule, la meilleure circularité dans l'automobile, c'est acheter de l'occasion. J'achète de l'occasion depuis très longtemps. et pas parce que... que je n'ai pas les moyens de m'offrir un véhicule neuf. Non, non, mais ça pourrait être le cas et je n'ai aucun souci par rapport à ça. Mais c'est plus un choix. Un choix qui est un véhicule pour moi est un moyen de locomotion qui me déplace d'un point A à un point B. En tout cas, il n'a pas d'autre fonction que de me déplacer et qui correspond à un certain nombre de mes attentes. Donc en termes d'esthétisme, en termes de confort, etc. Mais ne représente pas une valeur autre qu'a pu représenter l'automobile comme peut-être un signe extérieur de richesse ou comme tout simplement voilà. Donc non, non, Non, non, mais ça va dans l'alimentation. Vous voyez, à titre très personnel, je peux vous garantir que je crois que c'est à peu près 65%, un peu plus de 65% de mon alimentation provient sur un territoire, un périmètre kilométrique qui est moins de 50 km. Je sais ce que j'achète, à qui j'achète. Il s'avère qu'on n'est pas très carnassiers, on n'est pas très carnivores dans la famille. Mais concrètement, oui, oui. Donc c'est toute une transition personnelle qui m'a amené justement à imaginer Merci. qu'elle pourrait être, on va dire, comment faire émerger un modèle de circularité dans une filière très...

  • Speaker #1

    Est-ce que tu collectionnais des choses, c'est petit ou encore maintenant que tu collectionnes ?

  • Speaker #0

    Non, alors je ne suis pas un fan des objets, en fait, curieusement. De nature, j'ai toujours apporté un soin aux objets, mais c'est plus, j'irais par éducation. Je ne sais pas si c'est très utile de vous raconter ça, mais c'est à la fois... Il y a des règles en fait pour garder les objets le plus longtemps possible. Il y a des règles de base qui sont parfois très simples. Je sais que par exemple, mes amis sont toujours sidérés par l'état de mes chaussures. Alors ça va vous faire rire, mais j'ai appris très petit et mon père avait beaucoup de... paire de chaussures et par contre il est gardé très très très long et il m'a appris quelques règles. Par exemple, tu ne mets jamais une paire de chaussures deux jours de suite. Ou quand tu quittes ta paire de chaussures, tu mets ce qu'on appelle les embauchoirs pour pouvoir la remettre dans sa forme initiale. Et bien vous voyez ces petites règles de bonne intelligence. font que votre objet, vous le gardez beaucoup plus longtemps. Après, c'était aussi couplé à la qualité des matériaux ou des matières. Là, il y a aussi un sujet. Mais non, je ne suis pas un spécialiste, je ne suis pas un collectionneur. Par contre, je suis plutôt quelqu'un d'assez attentionné. En tout cas, je fais attention aux choses. Soigneux. C'est marrant parce que c'est un mot un peu désuet, soigneux. Il est soigneux. Sois-tu.

  • Speaker #1

    Il est soigneux. Chemise bien repassée. C'est à peu près ça. euh mais il faut aller voir un parallèle sur la collectionner des choses et aussi trouver de la valeur dans des choses. Il y a une accumulation de beaucoup de valeur pour d'autres.

  • Speaker #0

    Les collectionneurs sont les rois de la circularité puisqu'en fait, ils sont capables d'échanger un objet contre un autre objet et de continuer à le faire vivre chez d'autres, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais ils ont tendance quand même à l'acheter et à l'accumuler. Ah, il y a un petit peu. C'est aussi consommateur un peu.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y a une petite tendance parfois à l'accumulation.

  • Speaker #1

    oui tous aussi la chose à déjà.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une autre question ? Non, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on se revoie dans trois ans. Pour faire un point. Et que ces mêmes podcasts que tu as, la bonne idée d'initier, l'idée c'est de se dire, on se revoit dans trois ans, on se reparle. et on regarde en arrière et on regarde un petit peu ce qui a été fait, ce qui n'a pas été fait ce qui a marché, ce qui n'a pas marché en se disant que bien évidemment tout n'aura pas marché mais en tout cas on aura œuvré dans le bon sens Ok,

  • Speaker #1

    plaisir, 28 ? Mois de juin 2028 Et est-ce qu'il y a une autre personne ? qui pourrait être mon prochain été ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est une bonne question, ça. Tu te souviens ?

  • Speaker #1

    Je m'avais dit Cécile Colas.

  • Speaker #0

    Ah, seconde œuvre ? Oui. Oui, intéressante. Plus dans le bâtiment. Oui. Elle ne t'a pas répondu ? Pas encore. Je pense qu'elle est à la fois une jeune maman et une jeune entrepreneuse. Mais elle est intéressante, oui, parce qu'elle propose effectivement des matériaux de réemploi avec une dimension plateforme, on va dire, de réemploi, mais avec une dimension plus accessible, très grand public, petit artisan. sans forcément être pensé comme les modèles comme on peut imaginer un modèle comme cycle up ou autre et et de par son parcours elle travaillait pour une société de distribution de mémoire de tout ce qui est robinetterie etc je trouve qu'elle est dans le faire dans la gire et ça porte ses fruits elle n'est pas très loin elle est à montreuil pas très loin de chez vous et je pense que c'est une bonne piste en tout cas ça prend

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