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Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice

105. Floortje, celle qui est décopreneure

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47min |04/11/2024
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Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice

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47min |04/11/2024
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Description

Floortje est décoratrice d’intérieur mais surtout et avant tout une vraie entrepreneure dans l’âme. Une de ces entrepreneures qui foncent, qui vont systématiquement de l’avant, qui passent très vite à l’action, qui savent se relever après une chute, qui se challengent et challengent en permanence leur business.

Bref, une entrepreneure ultra inspirante, une femme comme je les aime, comme j’ai moi-même envie d’être.

Une fois que vous aurez écouté mon podcast en sa compagnie, allez écouter le sien “Decopreneurs”, elle a déjà interviewé 100 entrepreneurs en lien avec notre métier de décoratrice d’intérieur. Trouver des stratégies et inspirations devrait être facile 😍


https://www.linkedin.com/in/floor-van-zoelen-3a0a66/

@floortje_interiors

@decopreneurs_business_podcast

https://www.floortje-interiors.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Caroline, fondatrice de Bonjour ma nouvelle vie. Après plus de 12 ans en tant que décoratrice d'intérieur, coloriste et avançable prof d'anglais, j'accompagne aujourd'hui les femmes passionnées de déco à lancer leur business de décoratrice d'intérieur pour qu'elles vivent pleinement de leur passion, qu'elles se sentent libres et épanouies et osent rêver grand. Située à la recherche de davantage de compétences sur le métier de décoratrice, de retour d'expérience, de conseil business, Si tu veux booster ton mindset pour révéler ton plein potentiel, alors tu es au bon endroit. Si en plus tu as besoin d'une bonne dose d'énergie, de motivation, de bienveillance, si tu as envie de passer à l'action, alors définitivement ce podcast est fait pour toi. Tu retrouveras mes formations et mes accompagnements business sur mon site www.bonjourmanouvellevie.com Allez, on est parti pour l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'accueille Florge, décoratrice d'intérieur que vous connaissez sûrement par son podcast Décopreneur. J'ai d'ailleurs eu la chance d'y être invitée. Florge et moi, on partage indéniablement un très grand intérêt pour la décoration d'intérieur, vu qu'on est toutes les deux décoratrices, mais aussi pour l'entrepreneuriat. Et ça, c'est beaucoup plus rare. Et c'est exactement de ça dont j'ai envie qu'on parle aujourd'hui. Bonjour Florge !

  • Speaker #1

    Salut, tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, toi aussi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je suis tellement contente d'être avec toi !

  • Speaker #0

    Et moi, pareil. Écoute, on avait tellement passé un bon moment sur ton podcast que je me suis dit qu'il fallait… Et puis toi, justement, ma réflexion, c'était de me dire que d'habitude, tu es de l'autre côté du micro. C'est toi qui poses les questions aux décoratrices et aussi aux acteurs du domaine de la déco. Et je me suis dit que cette fois-ci, c'est moi qui allais te faire parler sur ton business, si tu es OK. Et j'aimerais bien avoir accès à toutes tes réflexions en tant que décoratrice et surtout entrepreneur. Est-ce que tu es OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis prête. J'explique absolument, bien sûr je suis OK avec ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, si tu peux nous dire en quelques mots sur ta situation actuelle, si tu devais te présenter assez rapidement, puis évidemment on va venir creuser.

  • Speaker #1

    Alors rapidement, aujourd'hui j'ai une agence d'architecture et de décoration d'intérieur, c'est quelque chose qui a changé très récemment, donc on peut tout à fait en parler. Ça fait depuis 2018 que je suis à mon compte dans la décoration d'intérieur, et puis de l'autre côté, comme tu disais, j'ai effectivement un podcast comme toi. qui s'appelle Décopreneurs et qui s'adresse également aux archives déco d'intérieur, mais que le côté business.

  • Speaker #0

    Oui, et je trouve que c'est un positionnement qui est rare et on partage énormément cet élément essentiel dans nos business. Donc, voilà. J'étais curieuse de savoir, ton ancien job, c'était quoi ?

  • Speaker #1

    Ouh là ! Parce que là, je suis à, je pense, à ma quatrième carrière. Enfin, c'est…

  • Speaker #0

    Tu nous fais une petite...

  • Speaker #1

    J'ai fait un parcours un peu spécial, on va dire. Je suis partie dans une école hôtelière à la base parce que je voulais absolument avoir mon propre restaurant. Ça ne s'est pas fait parce qu'à un moment ou à l'autre, j'ai voulu apprendre le français. Je parlais déjà bien l'anglais parce que j'avais vécu aux États-Unis. Je parlais allemand et puis le français, ça ne venait absolument pas. Et du coup, je suis partie à Paris pour mes stages et je suis restée. Et pour travailler, j'ai commencé à bosser comme barmaid dans le bar néerlandais à Paris, ce qui était très bien pour ce moment-là. Et il se trouve que là, il y a des traders de la Société Générale qui viennent prendre des pots régulièrement. Et puis, à un moment ou à un autre, il y en a un qui me dit, écoute, Flore, là, on est à la recherche de quelqu'un qui parle néerlandais pour vendre des varants et des certificats. Bon, moi, je ne les savais pas. Du coup, j'ai été embauchée uniquement parce que je parlais le néerlandais. Et puis, je me suis lancée, peut-être baissée dans les finances, les mathématiques, etc. Et c'était vraiment très, très chouette. Mais c'est un métier qui est assez dur, très masculin. Et puis, au bout de 12 ans, deux enfants, il était temps de faire autre chose. Donc, j'ai quitté l'AG et puis j'ai fondé l'entreprise dans le food, parce que je voulais absolument me rapprocher de mon école. Je suis rentrée un peu dans ce côté restauration, food, etc. Et donc, du coup, pendant six ans, j'ai eu une entreprise d'import-export des produits français que j'exportais vers les Pays-Bas, vers l'Angleterre, etc. et des produits néerlandais et anglais que j'ai importés ici. J'ai fait ça pendant six ans. J'ai fait ça un peu sur un coup de tête. parce que j'avais très peur, quand j'ai quitté l'association, quelque part, j'avais un peu peur de me dire, qu'est-ce que tu vas faire en fait ? Est-ce que tu vas juste être à la maison ? Et pour moi, ça, c'était inconcevable. Du coup, j'ai lancé l'entreprise, genre jour au lendemain, allez hop, j'ai trouvé un produit qui me plaisait.

  • Speaker #0

    Quand tu as quitté la Société Générale, tu n'avais pas de plan B à ce moment-là. Tu as quitté ton job sans...

  • Speaker #1

    Non, non, non. Il y avait un plan de départ.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est post-Kerviel et Kerviel a fait qu'au bout d'un certain temps, il y a eu un premier très gros plan de départ et moi, j'ai fait partie de ça. Donc, j'avais de l'argent. Mais ne pas travailler me semblait absolument inconcevable. Ça l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui. Je pense que ça vient de chez mes parents. Ils ont 75 et 77 ans. Ils ont une galerie d'art et mon père a encore des entreprises. Personne ne réfléchit à arrêter de bosser. Bref, moi non plus, je lance mon entreprise, mais sans faire assez de réflexion de ce que je veux. Parce que jusqu'à là, en fait, Tout ce que j'ai fait dans ma vie jusqu'à ce moment-là m'est un peu tombée dessus. Comme se lancer en haute finance sur un coup de salut, viens, on boit un verre C'était un coup de chance de dingue. Ensuite, j'ai dû forcément faire mes preuves d'une façon assez arde. Mais j'ai juste continué à rouler avec le truc. J'ai trouvé, parce qu'à l'époque, il y avait mon petit frère qui m'a montré un produit dans le food. J'ai adoré ce produit-là. Je lui ai dit, écoute, c'est moi qui va se m'en occuper pour l'Europe. Et tac, je lance un truc. Et puis voilà, c'était comme ça. Et ce n'était pas forcément une excellente idée, dans la mesure où au bout de six ans, je me suis rendu compte que je détestais mon propre produit, que j'ai travaillé énormément et que j'avais raté un vrai tournure dans mon entreprise. c'était d'embaucher j'étais arrivée à un point où il fallait que j'embauche parce que sinon j'allais juste finir en burn-out j'ai pas fait parce que j'ai pas levé la tête ce qui est ultra important de temps en temps c'est de lever la tête et de regarder son entreprise d'eau et là j'ai pas pu faire ça donc forcément à un moment ou à un autre le burn-out est arrivé puissance 10 et puis il y a eu Et puis voilà, j'ai dû arrêter de travailler parce que mon corps a arrêté de fonctionner. Et donc, je n'avais pas le choix que de... J'ai regardé le plafond pendant plusieurs semaines parce que j'avais mon oreille interne qui ne fonctionnait plus. J'ai passé du temps à l'hôpital. Ensuite, je me suis allongée à la maison. C'est hyper... Moi, j'ai vécu ça d'une façon assez humiliante parce qu'il fallait quand même que je demande à mon mari de me doucher. 45 ans, c'est un peu chaud aux patates quand même. Et donc du coup, après ça, j'ai fermé cette entreprise, j'ai vendu une partie, j'ai fermé une partie, parce que j'avais que de la haine en fait pour cette entreprise-là. Ce qui est aujourd'hui quelque chose que je regarde avec beaucoup plus de douceur vis-à-vis moi-même. Mais à l'époque, non, je trouvais ça horrible. Le fait que je dois… Pardon, vas-y.

  • Speaker #0

    Non, vas-y, vas-y, continue, je te les poserai. J'ai deux questions qui me viennent, mais je te les poserai après.

  • Speaker #1

    Le fait que je dois faire une vraie réflexion, que je ne peux même pas garder mon portable ni lire un livre, fait que l'introspection, elle vient tout seul. Et c'est là où j'ai commencé vraiment à me poser la question, mais qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et je suis arrivée sur un baseline qui est que je veux, comme dans la restauration, faire en sorte que les gens sont bien. À partir de là, forcément, on peut aller dans tous les sens. On peut être chef à la maison. On peut être naturopathe. Il y a plein de choses. Sauf que...

  • Speaker #0

    Qui offre du bien-être, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être décoratrice d'intérieur. Et j'ai toujours eu cette envie d'avoir une maison chouette, jolie, confortable, accueillante, etc. Et c'est comme ça que je suis arrivée à aller dans ce sens-là. Pour le coup, je me suis quand même formée. Je me suis dit, allez, deux carrières sans se former, le troisième, tu vas aller à l'école. Donc, j'ai fait ça, c'était nul, mais à un point où j'ai rien appris, pas appris grand-chose. C'est une formation qui n'existe plus aujourd'hui, mais j'ai quand même fait un an et demi de formation. Et ensuite, je me suis lancée en début 2018.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as quel regard sur ton burn-out ? Parce que tu n'es pas la seule à qui ça s'est arrivé. J'entends très fréquemment, soit des très forts burn-out ou en tout cas des… Des gros, gros craquages. J'en ai fait un aussi. Pas un burn-out, mais vraiment un moment où le corps commence méchamment à te dire stop. Tu as quel regard sur ton burn-out aujourd'hui ? Est-ce que c'est toujours un peu traumatisant ? Ou au contraire, tu dis que ça a été un message fort que la vie t'a envoyé et t'en est reconnaissante ? Comment tu l'analyses ce burn-out ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'était une nécessité absolue. Ça, c'est sûr. Je pense que j'avais poussé loin, très, très loin des limites dans mes capacités. Ce n'était pas... Parce qu'il faut savoir, avant le burn-out, j'avais déjà soigné deux ulcères. Du coup, à un moment ou à l'autre, il faut peut-être, je ne sais pas, écouter son corps. normalement, tu écoutes au premier ulcère, tu fais Bon, dis donc, ça sera bien que je... Tu vois, je me calme un peu et moi, j'ai fait Non !

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne l'écoutais pas, ton corps ? Parce que tu avais une telle énergie, une telle envie de travailler ?

  • Speaker #1

    Il fallait réussir. Il fallait absolument que j'ai réussi mon entreprise. Et puis, j'étais seule là-dedans, mais je faisais travailler. Par exemple, j'ai tout de suite eu un côté, par exemple, sociable dans mon entreprise. Donc, j'avais développé un produit que je faisais fabriquer dans un ESAT, ici à Lyon. Et je sentais quand même une vraie responsabilité envers ces personnes qui étaient ravies de produire mon truc, mais qui avaient aussi besoin du travail. Et donc, du coup, je sentais une vraie responsabilité par rapport à ça. Et ce n'était quand même pas le moment de dire non, les gars, en fait, moi, j'ai mal au ventre, donc non. Ce qui est une attitude qui n'est pas bonne. Aujourd'hui, je dis mais non, en fait. Il aurait fallu que je lève la tête, que peut-être j'embauche, que je... C'était mon première aventure entrepreneuriale. Et je me disais, j'ai grandi vraiment avec des parents entrepreneurs, avec deux frères entrepreneurs qui n'ont jamais compris pourquoi j'ai fait 12 ans en salariat. Et du coup, je me disais, attends, c'est quand même pas moi qui va flancher. C'était un peu ça. Aujourd'hui, je sais que je suis beaucoup plus... plus doux avec moi-même là-dessus. Je sais que c'était nécessaire, que ça tombe à un moment ou à l'autre, que ça tombe si sévèrement, je n'en avais pas vraiment besoin, mais visiblement, mon corps en avait besoin.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu en avais besoin parce que tu n'as pas entendu les premiers messages d'alerte.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a eu des alertes. Mon corps a fait, écoute, tu n'as pas écouté deux fois, donc là, on va juste t'achever. Allez, allonge-toi, ne bouge plus.

  • Speaker #0

    C'est un peu plus dur que prévu, donc tu n'entends pas le premier message ni le deuxième. Bon, écoute, on va vraiment te mettre les choses fortement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Effectivement. Quelle leçon tu tires aujourd'hui dans la décoratrice et l'entrepreneur que tu es aujourd'hui ? Quelles sont les leçons de ces expériences et de salariat et d'entreprise, même si c'est dans un autre domaine ? Est-ce que tu dis que la décoratrice que tu es aujourd'hui est très imprégnée de ces expériences ? Quelles sont les leçons que tu… que tu as tiré ?

  • Speaker #1

    Ce que je suis aujourd'hui, c'est une vraie somme de tout ce qui s'est passé. Très clairement, je ne peux pas faire autrement. Je communique même dessus parce que je pense que c'est important d'en parler. Pas forcément du burn-out, beaucoup plus de tout ce que j'ai pu vivre et tout ce que j'ai pu apprendre dans ces expériences-là. Parler du fait que si on prend déjà le départ, que j'arrive à Paris, je ne parle pas un mot français. C'est quelque chose qui est dur. C'est quelque chose qui n'est pas évident. Je pense que ça montre dans mon entreprise et dans mon métier, qui pour moi sont deux choses bien différentes. J'ai une entreprise dans un certain métier. Dans les deux cas, ça montre que j'ai un caractère de shot et que tu peux compter sur moi si tu as besoin que je refaite ton intérieur ou je fais tourner mon entreprise. Donc oui, forcément, ça a un vrai impact. tout ça sur ce que je suis aujourd'hui. Et je suis... J'ai beaucoup de gratitude pour ça.

  • Speaker #0

    Tu communiques à tes clients là-dessus ? Est-ce que ça fait partie des valeurs que tu annonces dans ton positionnement d'entreprise ? Est-ce que tes clients savent que tu as cette énergie,

  • Speaker #1

    cette... C'est le truc que je laisse pas tomber, je vais jusqu'au bout. C'est un truc que je communique. sur mes réseaux sociaux. Et puis, surtout, je le montre dans mes projets,

  • Speaker #0

    au quotidien.

  • Speaker #1

    Je le prouve au quotidien, pas forcément au quotidien. Mais ça fait partie de moi. Donc oui, dans mes projets, je vais toujours aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Malgré tous les problèmes.

  • Speaker #1

    Malgré qu'il y a eu des projets à problème, il y a eu des clients un peu plus difficiles que d'autres. Moi, je ne laisse pas tomber le truc tant que ce n'est pas fini.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on partage ça. Tes débuts de décoratrice d'intérieur, du coup, ça ressemblait à quoi ? Forte, encore une fois, de toutes ces expériences. Comment tu as démarré comme décoratrice ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'était... Je n'ai pas envie de dire que c'était facile parce que je pense qu'on est tous passés par là où on sait qu'on veut être décoratrice d'intérieur, mais on n'ose pas forcément le dire. J'ai eu toute cette période-là. Après, moi, j'ai très vite eu mes premiers clients parce que ma première cliente, c'était ma voisine, finalement. Parce qu'il y a un truc que j'ai bien compris très vite, mais déjà dans mon ancienne entreprise, c'est que si on veut avoir des clients, il faut sortir de chez soi. Les clients, ils ne vont pas nous tomber dessus. Ils ne savent pas qu'on existe. Donc, du coup, ça ne marche pas comme ça. Donc, très vite, je suis allée dans des réseaux. J'ai commencé à discuter. J'ai commencé à en parler un peu. Et puis, à un moment ou à un autre, il y a ma voisine qui arrive. qui achète la maison à côté, elle vient me voir pour discuter, elle me dit qu'est-ce que tu fais ? Je dis je suis décoratrice d'intérieur. Elle me dit c'est génial, j'en ai besoin. Ok, on y va. Et donc du coup, les débuts étaient assez faciles, entre guillemets. Déjà de un, parce qu'on n'était pas si nombreux que ça. Il faut le dire quand même. 2018, moi je suis dans un village de 1200 personnes. On était deux. Aujourd'hui, on est cinq. dans le même village. Donc, il y a un vrai changement au niveau du nombre de personnes qui sont présentes sur le marché. Mais dans mon microcosme de l'école primaire, l'école de tennis de mon fils, ma voisine qui était médecin, etc., j'étais la seule qui faisait ce métier-là. Et donc, du coup, c'est la première chose à faire, c'est de te faire travailler par les personnes qui t'entourent. ça se développe comme ça et si ça se passe bien ça va se développer à partir de là parce que le bouche à oreille j'adore je pense que c'est la meilleure des publicités de toute façon la meilleure des publicités et puis c'est ce qui est le plus authentique le plus sincère et

  • Speaker #0

    le plus gratifiant et le plus gratifiant on est bien d'accord ta deuxième cliente du coup c'était qui ?

  • Speaker #1

    mon client c'était le deuxième médecin du cabinet tu vois merci Évidemment ! Et puis le troisième, c'était le prof de tennis de mon fils.

  • Speaker #0

    Donc vraiment ton réseau très très proche.

  • Speaker #1

    Ah mais mon réseau proche. Et puis ensuite, il y a eu un peu de clients via le site internet, toujours assez proches. Et puis ensuite, j'ai commencé, moi je me suis inscrite assez vite dans des réseaux business. Donc j'ai commencé par Bouche ta boîte. Bouche ta boîte m'a apporté quelques clients aussi au départ. Et puis ensuite, ça roule en fait pas tout le temps. il faut quand même continuer toujours c'est la partie qui me fatigue parfois un petit peu, c'est qu'il faut toujours continuer à sortir je suis toujours en développement permanente et je sais que c'est en moi et je sais qu'il faut le faire en plus ça ne me dérange pas plus que ça je résout énormément tu

  • Speaker #0

    penses que c'est ta principale force ?

  • Speaker #1

    c'est de là où viennent la plupart de mes nouveaux clients merci J'ai mes clients ambassadeurs que je chouchoute à fond. C'est ceux qui sont là depuis le départ. Parce qu'il y en a aussi un qui est venu par d'autres voisins et qui ensuite, il se trouve que c'est quelqu'un qui travaille à la SNCF et ensuite, il y a eu 10 clients qui travaillent tous à la SNCF.

  • Speaker #0

    C'est peut-être que c'est clair que vous êtes satisfait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Oui, aussi. Non, non, moi, je donne 125 pour chaque client. Donc, du coup, je vais jusqu'au bout. Je veux qu'ils soient vraiment ravis de ce qu'on a fait ensemble. Est-ce que j'ai réussi toujours ? Évidemment que non. Il y a des clients qui ne vont pas forcément parler de moi, mais heureusement, il y en a aussi pas mal qui vont parler de moi. Donc ça, c'est vraiment mon premier réseau d'acquisition, c'est mes clients ambassadeurs. Et je les entretiens à fond. Je les envoie des cartes postales à Noël, je les appelle de temps en temps. Quand je vois un truc ou un machin, ça me fait penser à eux, même si ça fait deux ou trois ans qu'on a travaillé ensemble. Je vais leur envoyer un petit WhatsApp en disant Regarde ! C'est vraiment quelque chose que j'entretiens, pas forcément consciemment, parfois aussi inconsciemment, mais ça se fait. Et puis, entre-temps, je continue en permanence de développer du business en dehors.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle le customer care, justement, le fait de savoir prendre soin de ses clients. Il faut que ça soit sincère et authentique. Évidemment, si c'est trop manipulé, ça n'a pas beaucoup de sens. Mais moi, je suis un petit peu comme toi aussi. Je trouve que de venir continuer à chouchouter, puis que les clients sentent qu'ils ont une vraie importance dans nos vies. Ça n'a pas été une vague parenthèse comme ça. J'ai plein de clients, plein d'années. qui continue à me suivre sur les réseaux, qui m'envoie des petits messages. Et ça, je me dis, c'est quand même des chouettes récompenses aussi de toute notre énergie.

  • Speaker #1

    C'est génial. Et d'autant plus que le jour, ils ont besoin de refaire un autre étage, ils vont m'appeler aussi.

  • Speaker #0

    Ça, et puis après, même des clients qu'on a eu X années plus tard peuvent aussi recommander toujours, plein d'années plus tard, nos services. Bien sûr. Même si nous en avons depuis longtemps. Je suppose que tu as fait tout un travail sur ton client idéal. En bonne entrepreneur que tu es. Oui,

  • Speaker #1

    ça se fait,

  • Speaker #0

    oui. Alors, je pense que c'est un des malins, un des mots les plus grands des entrepreneurs, c'est ne pas connaître son client idéal et ne pas savoir avec qui on s'adresse, avec qui on a juste envie, on rêve de travailler. C'est qui ton client idéal ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai une philosophie assez bien développée. Le client idéal, c'est quelqu'un qui correspond à mes valeurs à moi. Donc moi, je ne vais pas déterminer s'il a entre 55 et 65 ans, qu'il joue au tennis. Je n'en ai vraiment rien à faire de cette partie-là, parce que ça ne va pas m'aider. Moi, je trouve que le client idéal, je dois le développer d'une façon que je peux, avec lui, via les réseaux, discuter de son problème sous un certain nombre d'angles. C'est pour ça que pour moi le client idéal c'est quelque chose de très important d'abord à bien développer puisque ça va aussi me faciliter la vie ensuite pour discuter avec lui et pour écrire des postes parce que soyons honnêtes écrire des postes pour les réseaux sociaux moi personnellement c'est pas mon kiff mais puisque je connais bien mon client idéal j'arrive à savoir son problématique et je le connais de mieux en mieux. Donc, ce que j'ai fait, c'est qu'au départ, j'en avais pas. J'ai fait comme tous les autres qui se lancent. J'ai juste lancé une offre que j'avais glanée sur Internet et puis ensuite, j'ai dit, bon, ça va marcher.

  • Speaker #0

    T'avais copié sur les concurrentes.

  • Speaker #1

    Ça marche pas. Ça marche les premières deux, trois fois et puis la quatrième fois, tu te rends compte que déjà, t'es pas assez bien payée et que c'est horrible et que tu travailles avec des gens qui ne sont pas dans tes valeurs à toi. Et quand je parle des valeurs, ce sont des valeurs, par exemple, mon client idéal apprécie énormément la créativité et l'artisanat. C'est très important pour moi. Il doit comprendre que ma créativité fait que je peux lui créer quelque chose de singulier. L'artisanat, c'est une autre valeur. Ça veut dire que non seulement il apprécie ma créativité, mais il apprécie aussi ce que... font tous les artisans. Et quand je dis artisans, ça ne veut pas juste dire électricien, pomper, etc. Mais tout autre artisan aussi. Donc, les autres artisans, qui est le menuisier, celui qui va faire la table, celui qui va créer la chaise, etc. Donc, c'est une vraie valeur de travail et de l'artisanat qui, pour moi, est très importante au niveau de mon client idéal. Il faut qu'il a cette partie-là.

  • Speaker #0

    Donc, ton client idéal, tu ne l'exprimes pas du tout en termes de particulier ou de professionnel, par exemple.

  • Speaker #1

    Non, je travaille avec des particuliers et des professionnels. C'est un fait, c'est une décision aussi. J'ai longtemps travaillé que pour les particuliers. Aujourd'hui, je travaille plus aussi pour les professionnels. Ça, c'est juste une décision. J'ai élargi mon champ d'intervention. Dans les deux cas, ils doivent avoir les valeurs que j'ai définies.

  • Speaker #0

    Je te posais la question parce que souvent, les jeunes décoratrices, expriment en termes de particuliers ou de professionnels leur client idéal ? Parfois, c'est le cas. On a juste envie de travailler avec des familles. Mais à ce moment-là, le client idéal, c'est plus une famille qu'eux. C'est hyper intéressant dans ce que tu dis. C'est que le client idéal a des valeurs, a des comportements, a des envies, des besoins, mais il peut tout aussi bien être une famille qu'un professionnel. En fait, les envies, les besoins peuvent être exactement... pour les mêmes. Donc, ce n'est pas le terme qu'on doit projeter son client idéal.

  • Speaker #1

    J'ai donné ça d'autres mots et pour moi, ça marche en fait. Et forcément, ils ont quand même une problématique en commun.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    évidemment. Heureusement, mes clients ont un problème et que moi, je suis là pour le résoudre. Sinon, ça ne marche pas. Ça, c'est juste la base de pouvoir vendre quelque chose. Lui, il a un problème, moi, j'ai la solution. Très bien. Mais je n'ai pas la solution pour tout le monde puisque quelqu'un qui n'a pas les mêmes valeurs que ce que je cherche, moi, je ne suis pas la solution pour son problème.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve très fort aussi dans le fait d'avoir très bien déterminé son client idéal, c'est qu'on attire à nous. des gens avec qui on va se sentir bien nous. Donc, en fait, on trouve que c'est une façon de ne pas subir aussi le client.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Bien souvent, en fait, moi, je me rends compte, quand j'étais jeune décoratrice, j'avais beaucoup plus de problèmes avec les clients, plus de problèmes à gérer que plusieurs années plus tard. Mais parce qu'en fait, je pense que j'étais beaucoup plus claire sur mes...

  • Speaker #1

    C'est tellement ça !

  • Speaker #0

    Donc, en fait, souvent, on a peur de s'affirmer en tant que décoratrice par peur de faire fuir certaines personnes. Alors qu'en fait, je pense que oui, on en fait fuir certains, mais c'est tellement pour notre bonheur, au fond. Et pour en faire fuir plein d'autres, le message est encore plus clair.

  • Speaker #1

    Après, à mon sens, il est quand même nécessaire de faire à peu près un ou deux ans où on tâte un peu le truc, parce qu'on peut poser les valeurs. Sur papier, on peut... cliniquement forcément faire son client idéal. On va forcément, les premiers deux ans, être confronté à des clients qui sont loin d'être idéaux. Et ça va juste nous aider. Moi, encore aujourd'hui, à la fin de chaque projet, je regarde qu'est-ce qui s'est bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, pourquoi ça ne s'est pas bien passé. Qu'est-ce que moi, j'ai dû voir au début, pendant le rendez-vous de vie, que... qui clochait. Et pourquoi ? Parce que, comme tout le monde, moi, j'ai un à deux clients par an qui sont finalement pas si sympas que ça.

  • Speaker #0

    Moi, je pense que j'ai souvent dit j'ai un client chiant par an.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai deux. Entre un et deux. Et qu'est-ce qui s'est passé ? Moi, j'analyse quand même qu'est-ce qui s'est passé. Pourquoi je n'ai pas vu qu'il allait être ultra chiant ? Et parfois, ce n'est pas de ma faute. Parfois, ça l'est. Et parfois, ça ne l'est juste pas.

  • Speaker #0

    Et parfois, ça l'est, mais ça ne sert pas. Moi, j'aime beaucoup, je suis comme toi, je me pose beaucoup de questions d'introspection que je peux faire pour améliorer. Mais je trouve que parfois, c'est vrai qu'on ne fait pas tout bien, mais ça ne sert à rien de s'auto-flageller non plus et de se dire... Bien sûr que je trouve qu'il faut un équilibre entre analyser, mais pas non plus sans vouloir ad vitam aeternam, d'être passé à côté de quelque chose. L'erreur est humaine et je pense qu'il faut... se fichelaper de temps en temps et de se dire, voilà, oui, on n'a pas fait tout bien, mais on a nos hauts, nos bas, nos états d'âme, perso, on passe plein de choses dans nos vies. Aujourd'hui, tu dirais que c'est quoi tes axes d'amélioration ? Tu vois encore des choses que tu aurais toujours envie d'améliorer dans ton centre ?

  • Speaker #1

    Attends, il y en a toujours ! Il y en a toujours ! Quand je regarde mon business aujourd'hui, je pense qu'il est temps que j'accélère le développement. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai commencé à faire, mais je pense qu'au bout de six ans, c'est un peu tard. Mais je pense qu'il y a quand même pas mal d'améliorations encore à faire, d'optimisation. Ça, je peux absolument... l'améliorer. Ce que je peux améliorer aussi, très clairement, c'est mon site internet qui ne m'apporte absolument rien. Oui.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas de prospects qui viennent vers ton site internet.

  • Speaker #1

    Non, que du spam. Et pourtant, j'aime bien mon site internet, il est très joli. Mais joli n'est pas le...

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas l'objectif.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif. Je l'ai fait faire quand même par quelqu'un. J'ai pris aussi quelqu'un en SEO. Ça m'a coûté un bras et demi. Et je pense que j'ai baissé en page Google au lieu de monter. À la fin, elle me disait, mais je ne sais plus quoi faire. Je baisse les bras. Ouais, écoute, mon compte bancaire a aussi baissé les bras. Donc, c'est de l'apprentissage tout ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui peut s'améliorer très, très clairement. Et je pense que je peux encore. aujourd'hui être encore plus pointue sur mon client idéal et sur la recherche de là où je dois communiquer et être.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, il y a encore plein de choses à faire.

  • Speaker #0

    Quand tu disais accélérer le développement, ça veut dire quoi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que là, je me suis associée avec un architecte intérieur.

  • Speaker #0

    mais en freelance, tu vois. Et je pense que là, aujourd'hui, je suis prête à avoir une agence avec plusieurs personnes.

  • Speaker #1

    Waouh, génial. Et justement, je pensais, quand tu disais que tu n'avais pas délégué dans ton précédent entreprise.

  • Speaker #0

    Je n'allais pas refaire cette erreur-là, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là, aujourd'hui, tu as commencé à déléguer ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé à déléguer et je suis bien dans l'obligation de le faire. Et parce que, non seulement, j'ai cette agence-là,

  • Speaker #1

    mais j'ai aussi les décopreneurs et décopreneurs c'est quelque chose qui me prend du temps et c'est quelque chose qui mais que tu as envie décopreneurs tu as envie de le faire vivre autant que décoratrice ?

  • Speaker #0

    non non, oui et non en fait c'est un peu, là il y a un peu mon égo qui parle je sais qu'avec les décopreneurs j'ai développé quelque chose extrêmement utile sur le marché aujourd'hui Pour l'instant, il n'y a pas encore d'égal à ce que j'ai mis en place ici en France. Et c'est génial. Ça ne me rapporte quasiment rien. Déjà, cette partie-là, je me dis, OK, donc tu dis que tu es entrepreneur, mais tu fais quand même du bénévolat, quelque part. OK, maintenant, je suis à un point où je commence à être invitée pour faire des conférences. je fais des coachings de danses à autres parce qu'on me le demande de le faire et donc ça commence à se développer un peu plus et aujourd'hui c'est un point où il faut que je prenne un certain nombre de décisions à quel point j'ai envie de faire vivre des copreneurs, j'ai pas envie de les mettre à la poubelle, c'est 4 ans de travail c'est énormément de copines c'est énormément de contacts géniaux c'est des business buddies qui ont été développés j'ai mis ensemble presque 160 couple entrepreneur en trois ans, sur les dernières trois ans, c'est génial. Et je ne peux pas juste dire ah ouais, mais non, je n'ai plus le temps. Du coup, en étant l'entrepreneur, je me dis OK, il faut que je trouve une façon de vivre de l'agence. Ça, c'est sûr. C'est là où j'ai envie de tirer mon salaire, de vivre, d'avoir les projets, etc. Ça, c'est mon métier. C'est vraiment, c'est mon entreprise. Mais avec tout ce qui s'est passé sur les entrepreneurs, je ne suis pas prête à le lâcher non plus. J'aime ça, j'aime le faire, j'aime interviewer les gens, j'aime discuter avec les gens, j'aime partager, j'aime aider et tout ça, tout ça, tout ça. Et forcément, il y a aussi un peu cette partie de regard extérieur sur cette activité qui est importante pour moi aussi. C'est que j'apporte réellement quelque chose et on me le dit régulièrement. Et juste, je sais que ça ne se dit pas, mais personnellement, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Pour toi,

  • Speaker #0

    c'est hyper bon pour mon égo. Quelqu'un me dit Ah, mais Flore, franchement, ça m'aide beaucoup. coule, tu vois, je trouve que ça coule, ça me fait ma journée.

  • Speaker #1

    Je vis la même chose que toi, je suis telle, bien sûr que, oui, ça doit toucher notre égo, mais c'est aussi de se dire, on a une mission, on se sent utile, on sert à quelque chose,

  • Speaker #0

    on...

  • Speaker #1

    Oui, il y a une part peut-être un petit peu, je ne sais pas, il y a peut-être une part malsaine, mais moi, oui, je suis très fière quand on me dit j'adore ça, ça m'aide, ça me porte, ça me motive, je me dis, ah bah oui ! Pourquoi je fais ça en fait ? Parce que ça vient cocher mes valeurs à moi, ça vient...

  • Speaker #0

    C'est pas malsain. Je ne pense pas que c'est malsain. Vraiment pas. On a une vraie envie de... Moi, j'ai une vraie envie d'améliorer le microcosme de notre métier. C'est une vraie envie. Et ça s'exprime par le podcast, ça s'exprime par plein de choses que je fais à côté. Je dis rarement non pour aider quelqu'un. et parfois mon mari me regarde et me fait ok mais tu pourrais peut-être juste faire un peu moins bon c'est pas prévu tout de suite tu vois c'est pas mal ça je pense pour tout ce que je mets sur la table je pense que oui le paiement il vient par le fait que j'aide les gens qui me le disent voilà d'accord l'envie de déléguer elle est là non pour faire le recours. Elle est là, elle est là, mais elle reste pas, elle est pas si évidente, évidemment. Mais oui, oui, j'ai commencé assez vite quand même pour dire, OK, déjà, la première chose que j'ai déléguée, c'est la comptabilité. Je peux pas, ça, c'est avant de me payer un salaire. C'est ridicule, mais non, c'est pas ridicule, c'était très intelligent dans mon cas. Mon premier objectif de mon entreprise en termes de chiffre d'affaires était de pouvoir embaucher Un comptable. C'était pas de me payer un salaire. Non, non, non, non ! D'abord,

  • Speaker #1

    je suis dans le bas de ce fardeau de tes épaules.

  • Speaker #0

    Et ensuite, je me suis payée. C'est parce que je peux pas.

  • Speaker #1

    et puis je pense que c'est important effectivement de savoir où sont ces zones de force et de talent moi je sais c'est quoi d'ailleurs tes forces ?

  • Speaker #0

    ah mes forces j'ai beaucoup de conviction j'ai beaucoup de conviction dans ce que je fais et dans ce que je veux mes forces c'est de toujours mettre en place le taf, je suis très forte de caractère Je suis très forte, moi je suis forte dans ce que je fais, je sais créer ce que je veux créer quand j'arrive à un endroit, mais comme j'espère la plupart d'entre nous, on développe quand même un deuxième sens quand on rentre dans un espace, et en espace de dix minutes, on sait ce qu'on veut faire, et on sait ce qu'on va vouloir mettre en place, et les couleurs qui vont marcher, et pourquoi il y a tel canapé et pas l'autre, etc. Ça c'est une vraie force aussi. Et j'ai une vraie force de conviction. J'arrive, je rallie bien les équipes. Et ça, c'est quelque chose qui va dans les deux sens. J'arrive forcément à rallier les décos et les archis sur le podcast avec justement cette envie d'améliorer notre métier. Et de l'autre côté, j'arrive à rallier mes clients pour qu'ils se mettent derrière moi au niveau de la solution que je leur propose.

  • Speaker #1

    Et les artisans, j'imagine aussi.

  • Speaker #0

    Et les artisans, oui. Donc ça, c'est mes forces.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est assez canon. Si tu devais, dans toutes les interviews que tu as, si tu devais compiler les trois meilleurs conseils dans toutes les interviews que tu as faites, elle n'est pas facile, ma question. Tu as eu beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Ah, c'est là. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'imagine pour des jeunes décoratrices, on a la même envie que des décoratrices réussissent à se chancer. Dieu sait si ce n'est pas facile. Les trois meilleurs conseils que tu as entendus et que tu...

  • Speaker #0

    pourrais partager ce serait quoi sort de chez toi il n'y a pas d'autre façon de trouver vraiment de trouver des clients de trouver des prospects de trouver des gens déjà à la base pour pour quand on sort de chez soi et on dit 10 15 20 fois je suis décoratrice d'intérieur un moment ou l'autre On va peut-être y croire parce qu'on a tous ce nombre d'imposteurs. Et aujourd'hui, il faut dire, je rajoute là-dessus, aujourd'hui, je ne me présente plus du tout en décoratrice d'intérieur, plus jamais. Je me présente en étant, je dis, j'ai une entreprise d'architecture et de décoration d'intérieur.

  • Speaker #1

    Tu te présentes d'entrepreneur comme entrepreneur.

  • Speaker #0

    Deuxième, va là-dessus. Commence à être un entrepreneur avant d'être décorateur. Parce que sinon, il est très difficile de vivre de son activité. Et puis, la troisième, c'est fixe-toi des objectifs et suis-les au quotidien. Tout le monde que j'ai pu interviewer et qui a un vrai succès dans son business a des objectifs qui ont été fixés. Et ce n'est pas forcément genre, Ah, mais à la fin de l'année, je veux avoir 100 000 euros. Mais non. Déjà, pour ta première année, ça ne va pas le faire. Il faut que ton objectif… Il y a une histoire comme ça, c'est smart. Il faut que ça soit atténuable, il faut que dans le temps, ça puisse se faire. Parce qu'il ne faut pas que ça te décourage, évidemment. Mais ce que je fais, moi, suite à toutes ces interviews, forcément, là, il y a bientôt, il y a la centième qui sort. Pour les objectifs, tout le monde qui réussit fixe ses objectifs. Et en plus, un regard permanent sur ses objectifs. Et moi, depuis un petit moment, ce que je fais tous les soirs avant de me coucher, c'est que je note déjà mes gratitudes, mais ça c'est important pour moi, parce que ça me garde un esprit très positif. Mais ensuite, je vais regarder par rapport à mon très grand objectif de l'année, mon moyen terme objectif de l'année et le court terme, qu'est-ce que j'ai pu avancer aujourd'hui dans le sens de mes trois objectifs. Et ça peut être un coup de fil, ça peut être l'envoi d'un mail, la décision de juge,

  • Speaker #1

    peu importe. Oui, c'est la théorie des petits pas où en fait, on fait un petit pas. Tous les soirs.

  • Speaker #0

    Et je les note tous les soirs. Donc, ça veut dire que tous les soirs, j'ai un vu sur pourquoi je fais ce que je fais. Je vois toujours où je vais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'inverse, tu analyses que les actions que tu aurais pu faire qui ne servent pas à tes objectifs, est-ce que tu réfléchis à les enlever à l'inverse pour ne pas parasiter ? Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je me parricide parfois toute seule. Il n'y a pas de secret. Forcément, on peut se perdre parfois dans des trucs totalement futiles et banals. Dans des actions qui finalement ne servent à rien, dans la procrastination. Je suis toujours un peu à l'affût de ça. Oui, quand tu sais où tu veux aller, il est plus facile d'éradiquer des choses qui ne vont pas en direction de tes objectifs. Maintenant, personne n'est infaillible. Et évidemment, il y a des choses que je fais qui, en fin de compte, ne servent absolument à rien.

  • Speaker #1

    Et puis les objectifs, ce n'est pas que des objectifs de chiffre d'affaires. C'est des objectifs d'action, créer un nouveau freebie. Ça peut être vraiment plein de... C'est très diversifié, effectivement. Et à l'inverse, est-ce que tu as reçu des fois déjà un conseil où tu te dis, celui-là, par contre, il marche pour telle personne, mais il n'est clairement pas pour moi ?

  • Speaker #0

    Ou ?

  • Speaker #1

    Un conseil où toi, tu te dis, non, mais je ne me reconnais vraiment pas là-dedans et il a beau être annoncé comme pertinent pour plusieurs personnes, moi, je refuse de le mettre en place. Parce que c'est beau.

  • Speaker #0

    Ce que je refuse de mettre en place, c'est... Mais bon, ça, effectivement, c'est que pour moi. On parle énormément aujourd'hui du personal branding, de se mettre énormément en avance sur les réseaux. Il y en a beaucoup qui disent qu'on ne peut pas vivre de notre métier sans Instagram. Et à l'inverse de ça, mais j'ai arrêté Instagram parce que c'est quelque chose qui ne fonctionne pas du tout pour moi. Comment je le sais ? Parce que j'ai mis en place forcément les... Bon, c'est assez simple. j'allais sortir toute une phrase d'entrepreneur, ouais mais KPI et tout, ils m'ont montré que ben non en fait j'ai en 6 ans eu une seule cliente via Instagram et en plus c'était un client qui ne me correspondait pas donc à un moment ou à un autre, il faut regarder les choses en face il faut dire oui je comprends que aujourd'hui sur ce marché de déco et d'archi, tout le monde explique comment Instagram c'est fantastique il faut y aller et de préférence fesses nues parce que comme ça tout le monde va liker ton truc... non, il y en a qui ça ne marche pas. Et moi, j'en fais très clairement partie. D'autant plus que je déteste écrire en français. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas fluide pour moi. Toujours pas. Et donc, du coup, non, celui-là, je ne le mettrai plus jamais en place.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, je veux bien qu'on rebondisse. Là, tu me parlais de personal branding.

  • Speaker #0

    J'en fais,

  • Speaker #1

    hein. Pourtant, je trouve que tu fais vivre tout ce qu'on a dit. avant d'exprimer clairement tes forces à tes clients, c'est du personal branding, ça. Avec des copreneurs, tu te mets en avant. Alors, pas dans le sens arrogance, bien sûr, mais c'est toi que tu mets aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le côté authentique que je mets beaucoup en avant. Oui, je m'utilise, on va dire, dans le sens personal branding. Aujourd'hui, je trouve que sur les réseaux, le personal branding est beaucoup plus devenu quelque chose de métal sur tous mes états d'âme et je les utilise pour vendre. Et ça, ce n'est pas mon kiff à moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, effectivement. Parce que j'étais surprise que tu me dises que tu allais à l'encontre du personal branding alors que je trouvais que tu…

  • Speaker #0

    Non, je suis juste à l'encontre de Instagram. Et c'est là où je te dis, vraiment se mettre à poil sur… Oui. et ça parle dans le sens émotionnellement, sur le réseau. Non, ça ne fonctionnerait pas pour moi. Je sais que je ne serai pas authentique là-dedans. Je sais que c'est quelque chose qui se fait beaucoup en ce moment, mais moi là-dedans, on ne va pas me trouver là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense que de toute façon, c'est la clé de la réussite aussi. C'est de se montrer, il faut que nos clients nous reconnaissent. Quand il nous voit dans la vraie vie, il faut qu'il y ait cette image très cohérente. Il ne faut pas qu'il se trouve à côté de la plaque parce que je pense que ça déstabiliserait les clients, les artisans. Et à aucun moment, je pense que ça peut servir.

  • Speaker #0

    Et moi, et mon mari. Et c'est pas possible. Ça ne peut rien comprendre. Moi, je ne peux pas faire des stories. Je ne peux pas.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, si on est confortable avec ça et que c'est authentique, même dans le... Exactement.

  • Speaker #0

    Mais fais donc. J'ai pas de... La question était, mais qu'est-ce qu'aujourd'hui, toi, tu fais pas tant que le consensus est un peu qu'il faut le faire. Ça, je le fais pas.

  • Speaker #1

    Écoute, t'as tout à fait le droit. Allez, dernière petite question. Tu te vois où dans deux ans, dans cinq ans ? Alors, question que je déteste qu'on me pose à moi. Donc, je me venge en la posant aux autres. Est-ce que t'as une grosse ambition ? Une vision de ton entreprise pour dans, je ne sais pas quel chiffre, mais toi, deux ans, tu parlais de créer une agence, est-ce que ça serait ça ?

  • Speaker #0

    Il y a une agence qui a une clientèle qui est 50-50 sur tout ce qui est particulier et de l'autre côté, il y a les professionnels. Les professionnels sont beaucoup plus développés. J'ai envie de ça. J'ai envie de travailler aujourd'hui avec ce type de clients. L'agence a du personnel, donc ça veut dire que j'ai aussi des bureaux. parce qu'aujourd'hui, puisque je travaille en freelance avec l'archi d'intérieur, on peut encore être chacun chez soi. Mais à un moment ou un autre, j'aimerais aussi reprendre le chemin du travail, on va dire ça comme ça, avoir des bureaux, avoir une certaine notoriété. J'aspire à ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu rêves grand là-dessus,

  • Speaker #0

    oui. Et puis, c'est assez marrant parce que pour les déco-preneurs, je n'ai pas la même, les mêmes aspirations mais dans deux ans cinq ans ça existe toujours je suis à 400 épisodes je j'ai j'ai découvert cette année une envie de donner des conférences j'aime bien cette partie là où j'échange énormément avec les gens en direct j'adore ça donc ça aussi c'est quelque chose qui va se qui va tu vois qui va se développer c'est au présent ça va se développer c'est Ça va se développer. Donc oui, oui, j'ai une vision. J'ai une vision de... Moi, mon credo est toujours upwards and onwards. Je ne sais pas comment on dit ça en français. Donc voilà. Aller plus haut, plus loin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un petit peu comme le slogan, c'était des Jeux Olympiques. Toujours plus haut, toujours plus loin. Toujours plus...

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Voilà. Mais toujours plus loin. En tout cas, moi, je suis un peu un train que maintenant qu'elle est lancée, on ne la va plus.

  • Speaker #1

    Et puis tant que c'est aligné avec nos rêves et nos envies, c'est qu'on est au plus juste.

  • Speaker #0

    Et tant que je peux discuter avec toi comme ça, je trouve que j'ai bien réussi ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, un énorme merci pour ton temps, pour tous ces partages. Il y a plein de leçons à tirer, bien évidemment. Donc, c'était un vrai bonheur de t'avoir.

  • Speaker #0

    C'était un bonheur d'être avec toi. Un grand merci et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Si tu entends ce message, c'est que tu as écouté l'épisode jusqu'au bout. Et donc, je me dis que ça a dû te plaire. Alors, si tu veux me soutenir, laisse-moi un petit commentaire et des étoiles. Ça va vraiment m'aider à faire connaître ce podcast au plus grand nombre. Un énorme merci d'avance.

Description

Floortje est décoratrice d’intérieur mais surtout et avant tout une vraie entrepreneure dans l’âme. Une de ces entrepreneures qui foncent, qui vont systématiquement de l’avant, qui passent très vite à l’action, qui savent se relever après une chute, qui se challengent et challengent en permanence leur business.

Bref, une entrepreneure ultra inspirante, une femme comme je les aime, comme j’ai moi-même envie d’être.

Une fois que vous aurez écouté mon podcast en sa compagnie, allez écouter le sien “Decopreneurs”, elle a déjà interviewé 100 entrepreneurs en lien avec notre métier de décoratrice d’intérieur. Trouver des stratégies et inspirations devrait être facile 😍


https://www.linkedin.com/in/floor-van-zoelen-3a0a66/

@floortje_interiors

@decopreneurs_business_podcast

https://www.floortje-interiors.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Caroline, fondatrice de Bonjour ma nouvelle vie. Après plus de 12 ans en tant que décoratrice d'intérieur, coloriste et avançable prof d'anglais, j'accompagne aujourd'hui les femmes passionnées de déco à lancer leur business de décoratrice d'intérieur pour qu'elles vivent pleinement de leur passion, qu'elles se sentent libres et épanouies et osent rêver grand. Située à la recherche de davantage de compétences sur le métier de décoratrice, de retour d'expérience, de conseil business, Si tu veux booster ton mindset pour révéler ton plein potentiel, alors tu es au bon endroit. Si en plus tu as besoin d'une bonne dose d'énergie, de motivation, de bienveillance, si tu as envie de passer à l'action, alors définitivement ce podcast est fait pour toi. Tu retrouveras mes formations et mes accompagnements business sur mon site www.bonjourmanouvellevie.com Allez, on est parti pour l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'accueille Florge, décoratrice d'intérieur que vous connaissez sûrement par son podcast Décopreneur. J'ai d'ailleurs eu la chance d'y être invitée. Florge et moi, on partage indéniablement un très grand intérêt pour la décoration d'intérieur, vu qu'on est toutes les deux décoratrices, mais aussi pour l'entrepreneuriat. Et ça, c'est beaucoup plus rare. Et c'est exactement de ça dont j'ai envie qu'on parle aujourd'hui. Bonjour Florge !

  • Speaker #1

    Salut, tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, toi aussi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je suis tellement contente d'être avec toi !

  • Speaker #0

    Et moi, pareil. Écoute, on avait tellement passé un bon moment sur ton podcast que je me suis dit qu'il fallait… Et puis toi, justement, ma réflexion, c'était de me dire que d'habitude, tu es de l'autre côté du micro. C'est toi qui poses les questions aux décoratrices et aussi aux acteurs du domaine de la déco. Et je me suis dit que cette fois-ci, c'est moi qui allais te faire parler sur ton business, si tu es OK. Et j'aimerais bien avoir accès à toutes tes réflexions en tant que décoratrice et surtout entrepreneur. Est-ce que tu es OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis prête. J'explique absolument, bien sûr je suis OK avec ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, si tu peux nous dire en quelques mots sur ta situation actuelle, si tu devais te présenter assez rapidement, puis évidemment on va venir creuser.

  • Speaker #1

    Alors rapidement, aujourd'hui j'ai une agence d'architecture et de décoration d'intérieur, c'est quelque chose qui a changé très récemment, donc on peut tout à fait en parler. Ça fait depuis 2018 que je suis à mon compte dans la décoration d'intérieur, et puis de l'autre côté, comme tu disais, j'ai effectivement un podcast comme toi. qui s'appelle Décopreneurs et qui s'adresse également aux archives déco d'intérieur, mais que le côté business.

  • Speaker #0

    Oui, et je trouve que c'est un positionnement qui est rare et on partage énormément cet élément essentiel dans nos business. Donc, voilà. J'étais curieuse de savoir, ton ancien job, c'était quoi ?

  • Speaker #1

    Ouh là ! Parce que là, je suis à, je pense, à ma quatrième carrière. Enfin, c'est…

  • Speaker #0

    Tu nous fais une petite...

  • Speaker #1

    J'ai fait un parcours un peu spécial, on va dire. Je suis partie dans une école hôtelière à la base parce que je voulais absolument avoir mon propre restaurant. Ça ne s'est pas fait parce qu'à un moment ou à l'autre, j'ai voulu apprendre le français. Je parlais déjà bien l'anglais parce que j'avais vécu aux États-Unis. Je parlais allemand et puis le français, ça ne venait absolument pas. Et du coup, je suis partie à Paris pour mes stages et je suis restée. Et pour travailler, j'ai commencé à bosser comme barmaid dans le bar néerlandais à Paris, ce qui était très bien pour ce moment-là. Et il se trouve que là, il y a des traders de la Société Générale qui viennent prendre des pots régulièrement. Et puis, à un moment ou à un autre, il y en a un qui me dit, écoute, Flore, là, on est à la recherche de quelqu'un qui parle néerlandais pour vendre des varants et des certificats. Bon, moi, je ne les savais pas. Du coup, j'ai été embauchée uniquement parce que je parlais le néerlandais. Et puis, je me suis lancée, peut-être baissée dans les finances, les mathématiques, etc. Et c'était vraiment très, très chouette. Mais c'est un métier qui est assez dur, très masculin. Et puis, au bout de 12 ans, deux enfants, il était temps de faire autre chose. Donc, j'ai quitté l'AG et puis j'ai fondé l'entreprise dans le food, parce que je voulais absolument me rapprocher de mon école. Je suis rentrée un peu dans ce côté restauration, food, etc. Et donc, du coup, pendant six ans, j'ai eu une entreprise d'import-export des produits français que j'exportais vers les Pays-Bas, vers l'Angleterre, etc. et des produits néerlandais et anglais que j'ai importés ici. J'ai fait ça pendant six ans. J'ai fait ça un peu sur un coup de tête. parce que j'avais très peur, quand j'ai quitté l'association, quelque part, j'avais un peu peur de me dire, qu'est-ce que tu vas faire en fait ? Est-ce que tu vas juste être à la maison ? Et pour moi, ça, c'était inconcevable. Du coup, j'ai lancé l'entreprise, genre jour au lendemain, allez hop, j'ai trouvé un produit qui me plaisait.

  • Speaker #0

    Quand tu as quitté la Société Générale, tu n'avais pas de plan B à ce moment-là. Tu as quitté ton job sans...

  • Speaker #1

    Non, non, non. Il y avait un plan de départ.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est post-Kerviel et Kerviel a fait qu'au bout d'un certain temps, il y a eu un premier très gros plan de départ et moi, j'ai fait partie de ça. Donc, j'avais de l'argent. Mais ne pas travailler me semblait absolument inconcevable. Ça l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui. Je pense que ça vient de chez mes parents. Ils ont 75 et 77 ans. Ils ont une galerie d'art et mon père a encore des entreprises. Personne ne réfléchit à arrêter de bosser. Bref, moi non plus, je lance mon entreprise, mais sans faire assez de réflexion de ce que je veux. Parce que jusqu'à là, en fait, Tout ce que j'ai fait dans ma vie jusqu'à ce moment-là m'est un peu tombée dessus. Comme se lancer en haute finance sur un coup de salut, viens, on boit un verre C'était un coup de chance de dingue. Ensuite, j'ai dû forcément faire mes preuves d'une façon assez arde. Mais j'ai juste continué à rouler avec le truc. J'ai trouvé, parce qu'à l'époque, il y avait mon petit frère qui m'a montré un produit dans le food. J'ai adoré ce produit-là. Je lui ai dit, écoute, c'est moi qui va se m'en occuper pour l'Europe. Et tac, je lance un truc. Et puis voilà, c'était comme ça. Et ce n'était pas forcément une excellente idée, dans la mesure où au bout de six ans, je me suis rendu compte que je détestais mon propre produit, que j'ai travaillé énormément et que j'avais raté un vrai tournure dans mon entreprise. c'était d'embaucher j'étais arrivée à un point où il fallait que j'embauche parce que sinon j'allais juste finir en burn-out j'ai pas fait parce que j'ai pas levé la tête ce qui est ultra important de temps en temps c'est de lever la tête et de regarder son entreprise d'eau et là j'ai pas pu faire ça donc forcément à un moment ou à un autre le burn-out est arrivé puissance 10 et puis il y a eu Et puis voilà, j'ai dû arrêter de travailler parce que mon corps a arrêté de fonctionner. Et donc, je n'avais pas le choix que de... J'ai regardé le plafond pendant plusieurs semaines parce que j'avais mon oreille interne qui ne fonctionnait plus. J'ai passé du temps à l'hôpital. Ensuite, je me suis allongée à la maison. C'est hyper... Moi, j'ai vécu ça d'une façon assez humiliante parce qu'il fallait quand même que je demande à mon mari de me doucher. 45 ans, c'est un peu chaud aux patates quand même. Et donc du coup, après ça, j'ai fermé cette entreprise, j'ai vendu une partie, j'ai fermé une partie, parce que j'avais que de la haine en fait pour cette entreprise-là. Ce qui est aujourd'hui quelque chose que je regarde avec beaucoup plus de douceur vis-à-vis moi-même. Mais à l'époque, non, je trouvais ça horrible. Le fait que je dois… Pardon, vas-y.

  • Speaker #0

    Non, vas-y, vas-y, continue, je te les poserai. J'ai deux questions qui me viennent, mais je te les poserai après.

  • Speaker #1

    Le fait que je dois faire une vraie réflexion, que je ne peux même pas garder mon portable ni lire un livre, fait que l'introspection, elle vient tout seul. Et c'est là où j'ai commencé vraiment à me poser la question, mais qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et je suis arrivée sur un baseline qui est que je veux, comme dans la restauration, faire en sorte que les gens sont bien. À partir de là, forcément, on peut aller dans tous les sens. On peut être chef à la maison. On peut être naturopathe. Il y a plein de choses. Sauf que...

  • Speaker #0

    Qui offre du bien-être, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être décoratrice d'intérieur. Et j'ai toujours eu cette envie d'avoir une maison chouette, jolie, confortable, accueillante, etc. Et c'est comme ça que je suis arrivée à aller dans ce sens-là. Pour le coup, je me suis quand même formée. Je me suis dit, allez, deux carrières sans se former, le troisième, tu vas aller à l'école. Donc, j'ai fait ça, c'était nul, mais à un point où j'ai rien appris, pas appris grand-chose. C'est une formation qui n'existe plus aujourd'hui, mais j'ai quand même fait un an et demi de formation. Et ensuite, je me suis lancée en début 2018.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as quel regard sur ton burn-out ? Parce que tu n'es pas la seule à qui ça s'est arrivé. J'entends très fréquemment, soit des très forts burn-out ou en tout cas des… Des gros, gros craquages. J'en ai fait un aussi. Pas un burn-out, mais vraiment un moment où le corps commence méchamment à te dire stop. Tu as quel regard sur ton burn-out aujourd'hui ? Est-ce que c'est toujours un peu traumatisant ? Ou au contraire, tu dis que ça a été un message fort que la vie t'a envoyé et t'en est reconnaissante ? Comment tu l'analyses ce burn-out ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'était une nécessité absolue. Ça, c'est sûr. Je pense que j'avais poussé loin, très, très loin des limites dans mes capacités. Ce n'était pas... Parce qu'il faut savoir, avant le burn-out, j'avais déjà soigné deux ulcères. Du coup, à un moment ou à l'autre, il faut peut-être, je ne sais pas, écouter son corps. normalement, tu écoutes au premier ulcère, tu fais Bon, dis donc, ça sera bien que je... Tu vois, je me calme un peu et moi, j'ai fait Non !

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne l'écoutais pas, ton corps ? Parce que tu avais une telle énergie, une telle envie de travailler ?

  • Speaker #1

    Il fallait réussir. Il fallait absolument que j'ai réussi mon entreprise. Et puis, j'étais seule là-dedans, mais je faisais travailler. Par exemple, j'ai tout de suite eu un côté, par exemple, sociable dans mon entreprise. Donc, j'avais développé un produit que je faisais fabriquer dans un ESAT, ici à Lyon. Et je sentais quand même une vraie responsabilité envers ces personnes qui étaient ravies de produire mon truc, mais qui avaient aussi besoin du travail. Et donc, du coup, je sentais une vraie responsabilité par rapport à ça. Et ce n'était quand même pas le moment de dire non, les gars, en fait, moi, j'ai mal au ventre, donc non. Ce qui est une attitude qui n'est pas bonne. Aujourd'hui, je dis mais non, en fait. Il aurait fallu que je lève la tête, que peut-être j'embauche, que je... C'était mon première aventure entrepreneuriale. Et je me disais, j'ai grandi vraiment avec des parents entrepreneurs, avec deux frères entrepreneurs qui n'ont jamais compris pourquoi j'ai fait 12 ans en salariat. Et du coup, je me disais, attends, c'est quand même pas moi qui va flancher. C'était un peu ça. Aujourd'hui, je sais que je suis beaucoup plus... plus doux avec moi-même là-dessus. Je sais que c'était nécessaire, que ça tombe à un moment ou à l'autre, que ça tombe si sévèrement, je n'en avais pas vraiment besoin, mais visiblement, mon corps en avait besoin.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu en avais besoin parce que tu n'as pas entendu les premiers messages d'alerte.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a eu des alertes. Mon corps a fait, écoute, tu n'as pas écouté deux fois, donc là, on va juste t'achever. Allez, allonge-toi, ne bouge plus.

  • Speaker #0

    C'est un peu plus dur que prévu, donc tu n'entends pas le premier message ni le deuxième. Bon, écoute, on va vraiment te mettre les choses fortement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Effectivement. Quelle leçon tu tires aujourd'hui dans la décoratrice et l'entrepreneur que tu es aujourd'hui ? Quelles sont les leçons de ces expériences et de salariat et d'entreprise, même si c'est dans un autre domaine ? Est-ce que tu dis que la décoratrice que tu es aujourd'hui est très imprégnée de ces expériences ? Quelles sont les leçons que tu… que tu as tiré ?

  • Speaker #1

    Ce que je suis aujourd'hui, c'est une vraie somme de tout ce qui s'est passé. Très clairement, je ne peux pas faire autrement. Je communique même dessus parce que je pense que c'est important d'en parler. Pas forcément du burn-out, beaucoup plus de tout ce que j'ai pu vivre et tout ce que j'ai pu apprendre dans ces expériences-là. Parler du fait que si on prend déjà le départ, que j'arrive à Paris, je ne parle pas un mot français. C'est quelque chose qui est dur. C'est quelque chose qui n'est pas évident. Je pense que ça montre dans mon entreprise et dans mon métier, qui pour moi sont deux choses bien différentes. J'ai une entreprise dans un certain métier. Dans les deux cas, ça montre que j'ai un caractère de shot et que tu peux compter sur moi si tu as besoin que je refaite ton intérieur ou je fais tourner mon entreprise. Donc oui, forcément, ça a un vrai impact. tout ça sur ce que je suis aujourd'hui. Et je suis... J'ai beaucoup de gratitude pour ça.

  • Speaker #0

    Tu communiques à tes clients là-dessus ? Est-ce que ça fait partie des valeurs que tu annonces dans ton positionnement d'entreprise ? Est-ce que tes clients savent que tu as cette énergie,

  • Speaker #1

    cette... C'est le truc que je laisse pas tomber, je vais jusqu'au bout. C'est un truc que je communique. sur mes réseaux sociaux. Et puis, surtout, je le montre dans mes projets,

  • Speaker #0

    au quotidien.

  • Speaker #1

    Je le prouve au quotidien, pas forcément au quotidien. Mais ça fait partie de moi. Donc oui, dans mes projets, je vais toujours aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Malgré tous les problèmes.

  • Speaker #1

    Malgré qu'il y a eu des projets à problème, il y a eu des clients un peu plus difficiles que d'autres. Moi, je ne laisse pas tomber le truc tant que ce n'est pas fini.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on partage ça. Tes débuts de décoratrice d'intérieur, du coup, ça ressemblait à quoi ? Forte, encore une fois, de toutes ces expériences. Comment tu as démarré comme décoratrice ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'était... Je n'ai pas envie de dire que c'était facile parce que je pense qu'on est tous passés par là où on sait qu'on veut être décoratrice d'intérieur, mais on n'ose pas forcément le dire. J'ai eu toute cette période-là. Après, moi, j'ai très vite eu mes premiers clients parce que ma première cliente, c'était ma voisine, finalement. Parce qu'il y a un truc que j'ai bien compris très vite, mais déjà dans mon ancienne entreprise, c'est que si on veut avoir des clients, il faut sortir de chez soi. Les clients, ils ne vont pas nous tomber dessus. Ils ne savent pas qu'on existe. Donc, du coup, ça ne marche pas comme ça. Donc, très vite, je suis allée dans des réseaux. J'ai commencé à discuter. J'ai commencé à en parler un peu. Et puis, à un moment ou à un autre, il y a ma voisine qui arrive. qui achète la maison à côté, elle vient me voir pour discuter, elle me dit qu'est-ce que tu fais ? Je dis je suis décoratrice d'intérieur. Elle me dit c'est génial, j'en ai besoin. Ok, on y va. Et donc du coup, les débuts étaient assez faciles, entre guillemets. Déjà de un, parce qu'on n'était pas si nombreux que ça. Il faut le dire quand même. 2018, moi je suis dans un village de 1200 personnes. On était deux. Aujourd'hui, on est cinq. dans le même village. Donc, il y a un vrai changement au niveau du nombre de personnes qui sont présentes sur le marché. Mais dans mon microcosme de l'école primaire, l'école de tennis de mon fils, ma voisine qui était médecin, etc., j'étais la seule qui faisait ce métier-là. Et donc, du coup, c'est la première chose à faire, c'est de te faire travailler par les personnes qui t'entourent. ça se développe comme ça et si ça se passe bien ça va se développer à partir de là parce que le bouche à oreille j'adore je pense que c'est la meilleure des publicités de toute façon la meilleure des publicités et puis c'est ce qui est le plus authentique le plus sincère et

  • Speaker #0

    le plus gratifiant et le plus gratifiant on est bien d'accord ta deuxième cliente du coup c'était qui ?

  • Speaker #1

    mon client c'était le deuxième médecin du cabinet tu vois merci Évidemment ! Et puis le troisième, c'était le prof de tennis de mon fils.

  • Speaker #0

    Donc vraiment ton réseau très très proche.

  • Speaker #1

    Ah mais mon réseau proche. Et puis ensuite, il y a eu un peu de clients via le site internet, toujours assez proches. Et puis ensuite, j'ai commencé, moi je me suis inscrite assez vite dans des réseaux business. Donc j'ai commencé par Bouche ta boîte. Bouche ta boîte m'a apporté quelques clients aussi au départ. Et puis ensuite, ça roule en fait pas tout le temps. il faut quand même continuer toujours c'est la partie qui me fatigue parfois un petit peu, c'est qu'il faut toujours continuer à sortir je suis toujours en développement permanente et je sais que c'est en moi et je sais qu'il faut le faire en plus ça ne me dérange pas plus que ça je résout énormément tu

  • Speaker #0

    penses que c'est ta principale force ?

  • Speaker #1

    c'est de là où viennent la plupart de mes nouveaux clients merci J'ai mes clients ambassadeurs que je chouchoute à fond. C'est ceux qui sont là depuis le départ. Parce qu'il y en a aussi un qui est venu par d'autres voisins et qui ensuite, il se trouve que c'est quelqu'un qui travaille à la SNCF et ensuite, il y a eu 10 clients qui travaillent tous à la SNCF.

  • Speaker #0

    C'est peut-être que c'est clair que vous êtes satisfait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Oui, aussi. Non, non, moi, je donne 125 pour chaque client. Donc, du coup, je vais jusqu'au bout. Je veux qu'ils soient vraiment ravis de ce qu'on a fait ensemble. Est-ce que j'ai réussi toujours ? Évidemment que non. Il y a des clients qui ne vont pas forcément parler de moi, mais heureusement, il y en a aussi pas mal qui vont parler de moi. Donc ça, c'est vraiment mon premier réseau d'acquisition, c'est mes clients ambassadeurs. Et je les entretiens à fond. Je les envoie des cartes postales à Noël, je les appelle de temps en temps. Quand je vois un truc ou un machin, ça me fait penser à eux, même si ça fait deux ou trois ans qu'on a travaillé ensemble. Je vais leur envoyer un petit WhatsApp en disant Regarde ! C'est vraiment quelque chose que j'entretiens, pas forcément consciemment, parfois aussi inconsciemment, mais ça se fait. Et puis, entre-temps, je continue en permanence de développer du business en dehors.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle le customer care, justement, le fait de savoir prendre soin de ses clients. Il faut que ça soit sincère et authentique. Évidemment, si c'est trop manipulé, ça n'a pas beaucoup de sens. Mais moi, je suis un petit peu comme toi aussi. Je trouve que de venir continuer à chouchouter, puis que les clients sentent qu'ils ont une vraie importance dans nos vies. Ça n'a pas été une vague parenthèse comme ça. J'ai plein de clients, plein d'années. qui continue à me suivre sur les réseaux, qui m'envoie des petits messages. Et ça, je me dis, c'est quand même des chouettes récompenses aussi de toute notre énergie.

  • Speaker #1

    C'est génial. Et d'autant plus que le jour, ils ont besoin de refaire un autre étage, ils vont m'appeler aussi.

  • Speaker #0

    Ça, et puis après, même des clients qu'on a eu X années plus tard peuvent aussi recommander toujours, plein d'années plus tard, nos services. Bien sûr. Même si nous en avons depuis longtemps. Je suppose que tu as fait tout un travail sur ton client idéal. En bonne entrepreneur que tu es. Oui,

  • Speaker #1

    ça se fait,

  • Speaker #0

    oui. Alors, je pense que c'est un des malins, un des mots les plus grands des entrepreneurs, c'est ne pas connaître son client idéal et ne pas savoir avec qui on s'adresse, avec qui on a juste envie, on rêve de travailler. C'est qui ton client idéal ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai une philosophie assez bien développée. Le client idéal, c'est quelqu'un qui correspond à mes valeurs à moi. Donc moi, je ne vais pas déterminer s'il a entre 55 et 65 ans, qu'il joue au tennis. Je n'en ai vraiment rien à faire de cette partie-là, parce que ça ne va pas m'aider. Moi, je trouve que le client idéal, je dois le développer d'une façon que je peux, avec lui, via les réseaux, discuter de son problème sous un certain nombre d'angles. C'est pour ça que pour moi le client idéal c'est quelque chose de très important d'abord à bien développer puisque ça va aussi me faciliter la vie ensuite pour discuter avec lui et pour écrire des postes parce que soyons honnêtes écrire des postes pour les réseaux sociaux moi personnellement c'est pas mon kiff mais puisque je connais bien mon client idéal j'arrive à savoir son problématique et je le connais de mieux en mieux. Donc, ce que j'ai fait, c'est qu'au départ, j'en avais pas. J'ai fait comme tous les autres qui se lancent. J'ai juste lancé une offre que j'avais glanée sur Internet et puis ensuite, j'ai dit, bon, ça va marcher.

  • Speaker #0

    T'avais copié sur les concurrentes.

  • Speaker #1

    Ça marche pas. Ça marche les premières deux, trois fois et puis la quatrième fois, tu te rends compte que déjà, t'es pas assez bien payée et que c'est horrible et que tu travailles avec des gens qui ne sont pas dans tes valeurs à toi. Et quand je parle des valeurs, ce sont des valeurs, par exemple, mon client idéal apprécie énormément la créativité et l'artisanat. C'est très important pour moi. Il doit comprendre que ma créativité fait que je peux lui créer quelque chose de singulier. L'artisanat, c'est une autre valeur. Ça veut dire que non seulement il apprécie ma créativité, mais il apprécie aussi ce que... font tous les artisans. Et quand je dis artisans, ça ne veut pas juste dire électricien, pomper, etc. Mais tout autre artisan aussi. Donc, les autres artisans, qui est le menuisier, celui qui va faire la table, celui qui va créer la chaise, etc. Donc, c'est une vraie valeur de travail et de l'artisanat qui, pour moi, est très importante au niveau de mon client idéal. Il faut qu'il a cette partie-là.

  • Speaker #0

    Donc, ton client idéal, tu ne l'exprimes pas du tout en termes de particulier ou de professionnel, par exemple.

  • Speaker #1

    Non, je travaille avec des particuliers et des professionnels. C'est un fait, c'est une décision aussi. J'ai longtemps travaillé que pour les particuliers. Aujourd'hui, je travaille plus aussi pour les professionnels. Ça, c'est juste une décision. J'ai élargi mon champ d'intervention. Dans les deux cas, ils doivent avoir les valeurs que j'ai définies.

  • Speaker #0

    Je te posais la question parce que souvent, les jeunes décoratrices, expriment en termes de particuliers ou de professionnels leur client idéal ? Parfois, c'est le cas. On a juste envie de travailler avec des familles. Mais à ce moment-là, le client idéal, c'est plus une famille qu'eux. C'est hyper intéressant dans ce que tu dis. C'est que le client idéal a des valeurs, a des comportements, a des envies, des besoins, mais il peut tout aussi bien être une famille qu'un professionnel. En fait, les envies, les besoins peuvent être exactement... pour les mêmes. Donc, ce n'est pas le terme qu'on doit projeter son client idéal.

  • Speaker #1

    J'ai donné ça d'autres mots et pour moi, ça marche en fait. Et forcément, ils ont quand même une problématique en commun.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    évidemment. Heureusement, mes clients ont un problème et que moi, je suis là pour le résoudre. Sinon, ça ne marche pas. Ça, c'est juste la base de pouvoir vendre quelque chose. Lui, il a un problème, moi, j'ai la solution. Très bien. Mais je n'ai pas la solution pour tout le monde puisque quelqu'un qui n'a pas les mêmes valeurs que ce que je cherche, moi, je ne suis pas la solution pour son problème.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve très fort aussi dans le fait d'avoir très bien déterminé son client idéal, c'est qu'on attire à nous. des gens avec qui on va se sentir bien nous. Donc, en fait, on trouve que c'est une façon de ne pas subir aussi le client.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Bien souvent, en fait, moi, je me rends compte, quand j'étais jeune décoratrice, j'avais beaucoup plus de problèmes avec les clients, plus de problèmes à gérer que plusieurs années plus tard. Mais parce qu'en fait, je pense que j'étais beaucoup plus claire sur mes...

  • Speaker #1

    C'est tellement ça !

  • Speaker #0

    Donc, en fait, souvent, on a peur de s'affirmer en tant que décoratrice par peur de faire fuir certaines personnes. Alors qu'en fait, je pense que oui, on en fait fuir certains, mais c'est tellement pour notre bonheur, au fond. Et pour en faire fuir plein d'autres, le message est encore plus clair.

  • Speaker #1

    Après, à mon sens, il est quand même nécessaire de faire à peu près un ou deux ans où on tâte un peu le truc, parce qu'on peut poser les valeurs. Sur papier, on peut... cliniquement forcément faire son client idéal. On va forcément, les premiers deux ans, être confronté à des clients qui sont loin d'être idéaux. Et ça va juste nous aider. Moi, encore aujourd'hui, à la fin de chaque projet, je regarde qu'est-ce qui s'est bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, pourquoi ça ne s'est pas bien passé. Qu'est-ce que moi, j'ai dû voir au début, pendant le rendez-vous de vie, que... qui clochait. Et pourquoi ? Parce que, comme tout le monde, moi, j'ai un à deux clients par an qui sont finalement pas si sympas que ça.

  • Speaker #0

    Moi, je pense que j'ai souvent dit j'ai un client chiant par an.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai deux. Entre un et deux. Et qu'est-ce qui s'est passé ? Moi, j'analyse quand même qu'est-ce qui s'est passé. Pourquoi je n'ai pas vu qu'il allait être ultra chiant ? Et parfois, ce n'est pas de ma faute. Parfois, ça l'est. Et parfois, ça ne l'est juste pas.

  • Speaker #0

    Et parfois, ça l'est, mais ça ne sert pas. Moi, j'aime beaucoup, je suis comme toi, je me pose beaucoup de questions d'introspection que je peux faire pour améliorer. Mais je trouve que parfois, c'est vrai qu'on ne fait pas tout bien, mais ça ne sert à rien de s'auto-flageller non plus et de se dire... Bien sûr que je trouve qu'il faut un équilibre entre analyser, mais pas non plus sans vouloir ad vitam aeternam, d'être passé à côté de quelque chose. L'erreur est humaine et je pense qu'il faut... se fichelaper de temps en temps et de se dire, voilà, oui, on n'a pas fait tout bien, mais on a nos hauts, nos bas, nos états d'âme, perso, on passe plein de choses dans nos vies. Aujourd'hui, tu dirais que c'est quoi tes axes d'amélioration ? Tu vois encore des choses que tu aurais toujours envie d'améliorer dans ton centre ?

  • Speaker #1

    Attends, il y en a toujours ! Il y en a toujours ! Quand je regarde mon business aujourd'hui, je pense qu'il est temps que j'accélère le développement. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai commencé à faire, mais je pense qu'au bout de six ans, c'est un peu tard. Mais je pense qu'il y a quand même pas mal d'améliorations encore à faire, d'optimisation. Ça, je peux absolument... l'améliorer. Ce que je peux améliorer aussi, très clairement, c'est mon site internet qui ne m'apporte absolument rien. Oui.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas de prospects qui viennent vers ton site internet.

  • Speaker #1

    Non, que du spam. Et pourtant, j'aime bien mon site internet, il est très joli. Mais joli n'est pas le...

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas l'objectif.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif. Je l'ai fait faire quand même par quelqu'un. J'ai pris aussi quelqu'un en SEO. Ça m'a coûté un bras et demi. Et je pense que j'ai baissé en page Google au lieu de monter. À la fin, elle me disait, mais je ne sais plus quoi faire. Je baisse les bras. Ouais, écoute, mon compte bancaire a aussi baissé les bras. Donc, c'est de l'apprentissage tout ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui peut s'améliorer très, très clairement. Et je pense que je peux encore. aujourd'hui être encore plus pointue sur mon client idéal et sur la recherche de là où je dois communiquer et être.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, il y a encore plein de choses à faire.

  • Speaker #0

    Quand tu disais accélérer le développement, ça veut dire quoi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que là, je me suis associée avec un architecte intérieur.

  • Speaker #0

    mais en freelance, tu vois. Et je pense que là, aujourd'hui, je suis prête à avoir une agence avec plusieurs personnes.

  • Speaker #1

    Waouh, génial. Et justement, je pensais, quand tu disais que tu n'avais pas délégué dans ton précédent entreprise.

  • Speaker #0

    Je n'allais pas refaire cette erreur-là, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là, aujourd'hui, tu as commencé à déléguer ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé à déléguer et je suis bien dans l'obligation de le faire. Et parce que, non seulement, j'ai cette agence-là,

  • Speaker #1

    mais j'ai aussi les décopreneurs et décopreneurs c'est quelque chose qui me prend du temps et c'est quelque chose qui mais que tu as envie décopreneurs tu as envie de le faire vivre autant que décoratrice ?

  • Speaker #0

    non non, oui et non en fait c'est un peu, là il y a un peu mon égo qui parle je sais qu'avec les décopreneurs j'ai développé quelque chose extrêmement utile sur le marché aujourd'hui Pour l'instant, il n'y a pas encore d'égal à ce que j'ai mis en place ici en France. Et c'est génial. Ça ne me rapporte quasiment rien. Déjà, cette partie-là, je me dis, OK, donc tu dis que tu es entrepreneur, mais tu fais quand même du bénévolat, quelque part. OK, maintenant, je suis à un point où je commence à être invitée pour faire des conférences. je fais des coachings de danses à autres parce qu'on me le demande de le faire et donc ça commence à se développer un peu plus et aujourd'hui c'est un point où il faut que je prenne un certain nombre de décisions à quel point j'ai envie de faire vivre des copreneurs, j'ai pas envie de les mettre à la poubelle, c'est 4 ans de travail c'est énormément de copines c'est énormément de contacts géniaux c'est des business buddies qui ont été développés j'ai mis ensemble presque 160 couple entrepreneur en trois ans, sur les dernières trois ans, c'est génial. Et je ne peux pas juste dire ah ouais, mais non, je n'ai plus le temps. Du coup, en étant l'entrepreneur, je me dis OK, il faut que je trouve une façon de vivre de l'agence. Ça, c'est sûr. C'est là où j'ai envie de tirer mon salaire, de vivre, d'avoir les projets, etc. Ça, c'est mon métier. C'est vraiment, c'est mon entreprise. Mais avec tout ce qui s'est passé sur les entrepreneurs, je ne suis pas prête à le lâcher non plus. J'aime ça, j'aime le faire, j'aime interviewer les gens, j'aime discuter avec les gens, j'aime partager, j'aime aider et tout ça, tout ça, tout ça. Et forcément, il y a aussi un peu cette partie de regard extérieur sur cette activité qui est importante pour moi aussi. C'est que j'apporte réellement quelque chose et on me le dit régulièrement. Et juste, je sais que ça ne se dit pas, mais personnellement, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Pour toi,

  • Speaker #0

    c'est hyper bon pour mon égo. Quelqu'un me dit Ah, mais Flore, franchement, ça m'aide beaucoup. coule, tu vois, je trouve que ça coule, ça me fait ma journée.

  • Speaker #1

    Je vis la même chose que toi, je suis telle, bien sûr que, oui, ça doit toucher notre égo, mais c'est aussi de se dire, on a une mission, on se sent utile, on sert à quelque chose,

  • Speaker #0

    on...

  • Speaker #1

    Oui, il y a une part peut-être un petit peu, je ne sais pas, il y a peut-être une part malsaine, mais moi, oui, je suis très fière quand on me dit j'adore ça, ça m'aide, ça me porte, ça me motive, je me dis, ah bah oui ! Pourquoi je fais ça en fait ? Parce que ça vient cocher mes valeurs à moi, ça vient...

  • Speaker #0

    C'est pas malsain. Je ne pense pas que c'est malsain. Vraiment pas. On a une vraie envie de... Moi, j'ai une vraie envie d'améliorer le microcosme de notre métier. C'est une vraie envie. Et ça s'exprime par le podcast, ça s'exprime par plein de choses que je fais à côté. Je dis rarement non pour aider quelqu'un. et parfois mon mari me regarde et me fait ok mais tu pourrais peut-être juste faire un peu moins bon c'est pas prévu tout de suite tu vois c'est pas mal ça je pense pour tout ce que je mets sur la table je pense que oui le paiement il vient par le fait que j'aide les gens qui me le disent voilà d'accord l'envie de déléguer elle est là non pour faire le recours. Elle est là, elle est là, mais elle reste pas, elle est pas si évidente, évidemment. Mais oui, oui, j'ai commencé assez vite quand même pour dire, OK, déjà, la première chose que j'ai déléguée, c'est la comptabilité. Je peux pas, ça, c'est avant de me payer un salaire. C'est ridicule, mais non, c'est pas ridicule, c'était très intelligent dans mon cas. Mon premier objectif de mon entreprise en termes de chiffre d'affaires était de pouvoir embaucher Un comptable. C'était pas de me payer un salaire. Non, non, non, non ! D'abord,

  • Speaker #1

    je suis dans le bas de ce fardeau de tes épaules.

  • Speaker #0

    Et ensuite, je me suis payée. C'est parce que je peux pas.

  • Speaker #1

    et puis je pense que c'est important effectivement de savoir où sont ces zones de force et de talent moi je sais c'est quoi d'ailleurs tes forces ?

  • Speaker #0

    ah mes forces j'ai beaucoup de conviction j'ai beaucoup de conviction dans ce que je fais et dans ce que je veux mes forces c'est de toujours mettre en place le taf, je suis très forte de caractère Je suis très forte, moi je suis forte dans ce que je fais, je sais créer ce que je veux créer quand j'arrive à un endroit, mais comme j'espère la plupart d'entre nous, on développe quand même un deuxième sens quand on rentre dans un espace, et en espace de dix minutes, on sait ce qu'on veut faire, et on sait ce qu'on va vouloir mettre en place, et les couleurs qui vont marcher, et pourquoi il y a tel canapé et pas l'autre, etc. Ça c'est une vraie force aussi. Et j'ai une vraie force de conviction. J'arrive, je rallie bien les équipes. Et ça, c'est quelque chose qui va dans les deux sens. J'arrive forcément à rallier les décos et les archis sur le podcast avec justement cette envie d'améliorer notre métier. Et de l'autre côté, j'arrive à rallier mes clients pour qu'ils se mettent derrière moi au niveau de la solution que je leur propose.

  • Speaker #1

    Et les artisans, j'imagine aussi.

  • Speaker #0

    Et les artisans, oui. Donc ça, c'est mes forces.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est assez canon. Si tu devais, dans toutes les interviews que tu as, si tu devais compiler les trois meilleurs conseils dans toutes les interviews que tu as faites, elle n'est pas facile, ma question. Tu as eu beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Ah, c'est là. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'imagine pour des jeunes décoratrices, on a la même envie que des décoratrices réussissent à se chancer. Dieu sait si ce n'est pas facile. Les trois meilleurs conseils que tu as entendus et que tu...

  • Speaker #0

    pourrais partager ce serait quoi sort de chez toi il n'y a pas d'autre façon de trouver vraiment de trouver des clients de trouver des prospects de trouver des gens déjà à la base pour pour quand on sort de chez soi et on dit 10 15 20 fois je suis décoratrice d'intérieur un moment ou l'autre On va peut-être y croire parce qu'on a tous ce nombre d'imposteurs. Et aujourd'hui, il faut dire, je rajoute là-dessus, aujourd'hui, je ne me présente plus du tout en décoratrice d'intérieur, plus jamais. Je me présente en étant, je dis, j'ai une entreprise d'architecture et de décoration d'intérieur.

  • Speaker #1

    Tu te présentes d'entrepreneur comme entrepreneur.

  • Speaker #0

    Deuxième, va là-dessus. Commence à être un entrepreneur avant d'être décorateur. Parce que sinon, il est très difficile de vivre de son activité. Et puis, la troisième, c'est fixe-toi des objectifs et suis-les au quotidien. Tout le monde que j'ai pu interviewer et qui a un vrai succès dans son business a des objectifs qui ont été fixés. Et ce n'est pas forcément genre, Ah, mais à la fin de l'année, je veux avoir 100 000 euros. Mais non. Déjà, pour ta première année, ça ne va pas le faire. Il faut que ton objectif… Il y a une histoire comme ça, c'est smart. Il faut que ça soit atténuable, il faut que dans le temps, ça puisse se faire. Parce qu'il ne faut pas que ça te décourage, évidemment. Mais ce que je fais, moi, suite à toutes ces interviews, forcément, là, il y a bientôt, il y a la centième qui sort. Pour les objectifs, tout le monde qui réussit fixe ses objectifs. Et en plus, un regard permanent sur ses objectifs. Et moi, depuis un petit moment, ce que je fais tous les soirs avant de me coucher, c'est que je note déjà mes gratitudes, mais ça c'est important pour moi, parce que ça me garde un esprit très positif. Mais ensuite, je vais regarder par rapport à mon très grand objectif de l'année, mon moyen terme objectif de l'année et le court terme, qu'est-ce que j'ai pu avancer aujourd'hui dans le sens de mes trois objectifs. Et ça peut être un coup de fil, ça peut être l'envoi d'un mail, la décision de juge,

  • Speaker #1

    peu importe. Oui, c'est la théorie des petits pas où en fait, on fait un petit pas. Tous les soirs.

  • Speaker #0

    Et je les note tous les soirs. Donc, ça veut dire que tous les soirs, j'ai un vu sur pourquoi je fais ce que je fais. Je vois toujours où je vais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'inverse, tu analyses que les actions que tu aurais pu faire qui ne servent pas à tes objectifs, est-ce que tu réfléchis à les enlever à l'inverse pour ne pas parasiter ? Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je me parricide parfois toute seule. Il n'y a pas de secret. Forcément, on peut se perdre parfois dans des trucs totalement futiles et banals. Dans des actions qui finalement ne servent à rien, dans la procrastination. Je suis toujours un peu à l'affût de ça. Oui, quand tu sais où tu veux aller, il est plus facile d'éradiquer des choses qui ne vont pas en direction de tes objectifs. Maintenant, personne n'est infaillible. Et évidemment, il y a des choses que je fais qui, en fin de compte, ne servent absolument à rien.

  • Speaker #1

    Et puis les objectifs, ce n'est pas que des objectifs de chiffre d'affaires. C'est des objectifs d'action, créer un nouveau freebie. Ça peut être vraiment plein de... C'est très diversifié, effectivement. Et à l'inverse, est-ce que tu as reçu des fois déjà un conseil où tu te dis, celui-là, par contre, il marche pour telle personne, mais il n'est clairement pas pour moi ?

  • Speaker #0

    Ou ?

  • Speaker #1

    Un conseil où toi, tu te dis, non, mais je ne me reconnais vraiment pas là-dedans et il a beau être annoncé comme pertinent pour plusieurs personnes, moi, je refuse de le mettre en place. Parce que c'est beau.

  • Speaker #0

    Ce que je refuse de mettre en place, c'est... Mais bon, ça, effectivement, c'est que pour moi. On parle énormément aujourd'hui du personal branding, de se mettre énormément en avance sur les réseaux. Il y en a beaucoup qui disent qu'on ne peut pas vivre de notre métier sans Instagram. Et à l'inverse de ça, mais j'ai arrêté Instagram parce que c'est quelque chose qui ne fonctionne pas du tout pour moi. Comment je le sais ? Parce que j'ai mis en place forcément les... Bon, c'est assez simple. j'allais sortir toute une phrase d'entrepreneur, ouais mais KPI et tout, ils m'ont montré que ben non en fait j'ai en 6 ans eu une seule cliente via Instagram et en plus c'était un client qui ne me correspondait pas donc à un moment ou à un autre, il faut regarder les choses en face il faut dire oui je comprends que aujourd'hui sur ce marché de déco et d'archi, tout le monde explique comment Instagram c'est fantastique il faut y aller et de préférence fesses nues parce que comme ça tout le monde va liker ton truc... non, il y en a qui ça ne marche pas. Et moi, j'en fais très clairement partie. D'autant plus que je déteste écrire en français. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas fluide pour moi. Toujours pas. Et donc, du coup, non, celui-là, je ne le mettrai plus jamais en place.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, je veux bien qu'on rebondisse. Là, tu me parlais de personal branding.

  • Speaker #0

    J'en fais,

  • Speaker #1

    hein. Pourtant, je trouve que tu fais vivre tout ce qu'on a dit. avant d'exprimer clairement tes forces à tes clients, c'est du personal branding, ça. Avec des copreneurs, tu te mets en avant. Alors, pas dans le sens arrogance, bien sûr, mais c'est toi que tu mets aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le côté authentique que je mets beaucoup en avant. Oui, je m'utilise, on va dire, dans le sens personal branding. Aujourd'hui, je trouve que sur les réseaux, le personal branding est beaucoup plus devenu quelque chose de métal sur tous mes états d'âme et je les utilise pour vendre. Et ça, ce n'est pas mon kiff à moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, effectivement. Parce que j'étais surprise que tu me dises que tu allais à l'encontre du personal branding alors que je trouvais que tu…

  • Speaker #0

    Non, je suis juste à l'encontre de Instagram. Et c'est là où je te dis, vraiment se mettre à poil sur… Oui. et ça parle dans le sens émotionnellement, sur le réseau. Non, ça ne fonctionnerait pas pour moi. Je sais que je ne serai pas authentique là-dedans. Je sais que c'est quelque chose qui se fait beaucoup en ce moment, mais moi là-dedans, on ne va pas me trouver là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense que de toute façon, c'est la clé de la réussite aussi. C'est de se montrer, il faut que nos clients nous reconnaissent. Quand il nous voit dans la vraie vie, il faut qu'il y ait cette image très cohérente. Il ne faut pas qu'il se trouve à côté de la plaque parce que je pense que ça déstabiliserait les clients, les artisans. Et à aucun moment, je pense que ça peut servir.

  • Speaker #0

    Et moi, et mon mari. Et c'est pas possible. Ça ne peut rien comprendre. Moi, je ne peux pas faire des stories. Je ne peux pas.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, si on est confortable avec ça et que c'est authentique, même dans le... Exactement.

  • Speaker #0

    Mais fais donc. J'ai pas de... La question était, mais qu'est-ce qu'aujourd'hui, toi, tu fais pas tant que le consensus est un peu qu'il faut le faire. Ça, je le fais pas.

  • Speaker #1

    Écoute, t'as tout à fait le droit. Allez, dernière petite question. Tu te vois où dans deux ans, dans cinq ans ? Alors, question que je déteste qu'on me pose à moi. Donc, je me venge en la posant aux autres. Est-ce que t'as une grosse ambition ? Une vision de ton entreprise pour dans, je ne sais pas quel chiffre, mais toi, deux ans, tu parlais de créer une agence, est-ce que ça serait ça ?

  • Speaker #0

    Il y a une agence qui a une clientèle qui est 50-50 sur tout ce qui est particulier et de l'autre côté, il y a les professionnels. Les professionnels sont beaucoup plus développés. J'ai envie de ça. J'ai envie de travailler aujourd'hui avec ce type de clients. L'agence a du personnel, donc ça veut dire que j'ai aussi des bureaux. parce qu'aujourd'hui, puisque je travaille en freelance avec l'archi d'intérieur, on peut encore être chacun chez soi. Mais à un moment ou un autre, j'aimerais aussi reprendre le chemin du travail, on va dire ça comme ça, avoir des bureaux, avoir une certaine notoriété. J'aspire à ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu rêves grand là-dessus,

  • Speaker #0

    oui. Et puis, c'est assez marrant parce que pour les déco-preneurs, je n'ai pas la même, les mêmes aspirations mais dans deux ans cinq ans ça existe toujours je suis à 400 épisodes je j'ai j'ai découvert cette année une envie de donner des conférences j'aime bien cette partie là où j'échange énormément avec les gens en direct j'adore ça donc ça aussi c'est quelque chose qui va se qui va tu vois qui va se développer c'est au présent ça va se développer c'est Ça va se développer. Donc oui, oui, j'ai une vision. J'ai une vision de... Moi, mon credo est toujours upwards and onwards. Je ne sais pas comment on dit ça en français. Donc voilà. Aller plus haut, plus loin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un petit peu comme le slogan, c'était des Jeux Olympiques. Toujours plus haut, toujours plus loin. Toujours plus...

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Voilà. Mais toujours plus loin. En tout cas, moi, je suis un peu un train que maintenant qu'elle est lancée, on ne la va plus.

  • Speaker #1

    Et puis tant que c'est aligné avec nos rêves et nos envies, c'est qu'on est au plus juste.

  • Speaker #0

    Et tant que je peux discuter avec toi comme ça, je trouve que j'ai bien réussi ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, un énorme merci pour ton temps, pour tous ces partages. Il y a plein de leçons à tirer, bien évidemment. Donc, c'était un vrai bonheur de t'avoir.

  • Speaker #0

    C'était un bonheur d'être avec toi. Un grand merci et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Si tu entends ce message, c'est que tu as écouté l'épisode jusqu'au bout. Et donc, je me dis que ça a dû te plaire. Alors, si tu veux me soutenir, laisse-moi un petit commentaire et des étoiles. Ça va vraiment m'aider à faire connaître ce podcast au plus grand nombre. Un énorme merci d'avance.

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Description

Floortje est décoratrice d’intérieur mais surtout et avant tout une vraie entrepreneure dans l’âme. Une de ces entrepreneures qui foncent, qui vont systématiquement de l’avant, qui passent très vite à l’action, qui savent se relever après une chute, qui se challengent et challengent en permanence leur business.

Bref, une entrepreneure ultra inspirante, une femme comme je les aime, comme j’ai moi-même envie d’être.

Une fois que vous aurez écouté mon podcast en sa compagnie, allez écouter le sien “Decopreneurs”, elle a déjà interviewé 100 entrepreneurs en lien avec notre métier de décoratrice d’intérieur. Trouver des stratégies et inspirations devrait être facile 😍


https://www.linkedin.com/in/floor-van-zoelen-3a0a66/

@floortje_interiors

@decopreneurs_business_podcast

https://www.floortje-interiors.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Caroline, fondatrice de Bonjour ma nouvelle vie. Après plus de 12 ans en tant que décoratrice d'intérieur, coloriste et avançable prof d'anglais, j'accompagne aujourd'hui les femmes passionnées de déco à lancer leur business de décoratrice d'intérieur pour qu'elles vivent pleinement de leur passion, qu'elles se sentent libres et épanouies et osent rêver grand. Située à la recherche de davantage de compétences sur le métier de décoratrice, de retour d'expérience, de conseil business, Si tu veux booster ton mindset pour révéler ton plein potentiel, alors tu es au bon endroit. Si en plus tu as besoin d'une bonne dose d'énergie, de motivation, de bienveillance, si tu as envie de passer à l'action, alors définitivement ce podcast est fait pour toi. Tu retrouveras mes formations et mes accompagnements business sur mon site www.bonjourmanouvellevie.com Allez, on est parti pour l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'accueille Florge, décoratrice d'intérieur que vous connaissez sûrement par son podcast Décopreneur. J'ai d'ailleurs eu la chance d'y être invitée. Florge et moi, on partage indéniablement un très grand intérêt pour la décoration d'intérieur, vu qu'on est toutes les deux décoratrices, mais aussi pour l'entrepreneuriat. Et ça, c'est beaucoup plus rare. Et c'est exactement de ça dont j'ai envie qu'on parle aujourd'hui. Bonjour Florge !

  • Speaker #1

    Salut, tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, toi aussi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je suis tellement contente d'être avec toi !

  • Speaker #0

    Et moi, pareil. Écoute, on avait tellement passé un bon moment sur ton podcast que je me suis dit qu'il fallait… Et puis toi, justement, ma réflexion, c'était de me dire que d'habitude, tu es de l'autre côté du micro. C'est toi qui poses les questions aux décoratrices et aussi aux acteurs du domaine de la déco. Et je me suis dit que cette fois-ci, c'est moi qui allais te faire parler sur ton business, si tu es OK. Et j'aimerais bien avoir accès à toutes tes réflexions en tant que décoratrice et surtout entrepreneur. Est-ce que tu es OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis prête. J'explique absolument, bien sûr je suis OK avec ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, si tu peux nous dire en quelques mots sur ta situation actuelle, si tu devais te présenter assez rapidement, puis évidemment on va venir creuser.

  • Speaker #1

    Alors rapidement, aujourd'hui j'ai une agence d'architecture et de décoration d'intérieur, c'est quelque chose qui a changé très récemment, donc on peut tout à fait en parler. Ça fait depuis 2018 que je suis à mon compte dans la décoration d'intérieur, et puis de l'autre côté, comme tu disais, j'ai effectivement un podcast comme toi. qui s'appelle Décopreneurs et qui s'adresse également aux archives déco d'intérieur, mais que le côté business.

  • Speaker #0

    Oui, et je trouve que c'est un positionnement qui est rare et on partage énormément cet élément essentiel dans nos business. Donc, voilà. J'étais curieuse de savoir, ton ancien job, c'était quoi ?

  • Speaker #1

    Ouh là ! Parce que là, je suis à, je pense, à ma quatrième carrière. Enfin, c'est…

  • Speaker #0

    Tu nous fais une petite...

  • Speaker #1

    J'ai fait un parcours un peu spécial, on va dire. Je suis partie dans une école hôtelière à la base parce que je voulais absolument avoir mon propre restaurant. Ça ne s'est pas fait parce qu'à un moment ou à l'autre, j'ai voulu apprendre le français. Je parlais déjà bien l'anglais parce que j'avais vécu aux États-Unis. Je parlais allemand et puis le français, ça ne venait absolument pas. Et du coup, je suis partie à Paris pour mes stages et je suis restée. Et pour travailler, j'ai commencé à bosser comme barmaid dans le bar néerlandais à Paris, ce qui était très bien pour ce moment-là. Et il se trouve que là, il y a des traders de la Société Générale qui viennent prendre des pots régulièrement. Et puis, à un moment ou à un autre, il y en a un qui me dit, écoute, Flore, là, on est à la recherche de quelqu'un qui parle néerlandais pour vendre des varants et des certificats. Bon, moi, je ne les savais pas. Du coup, j'ai été embauchée uniquement parce que je parlais le néerlandais. Et puis, je me suis lancée, peut-être baissée dans les finances, les mathématiques, etc. Et c'était vraiment très, très chouette. Mais c'est un métier qui est assez dur, très masculin. Et puis, au bout de 12 ans, deux enfants, il était temps de faire autre chose. Donc, j'ai quitté l'AG et puis j'ai fondé l'entreprise dans le food, parce que je voulais absolument me rapprocher de mon école. Je suis rentrée un peu dans ce côté restauration, food, etc. Et donc, du coup, pendant six ans, j'ai eu une entreprise d'import-export des produits français que j'exportais vers les Pays-Bas, vers l'Angleterre, etc. et des produits néerlandais et anglais que j'ai importés ici. J'ai fait ça pendant six ans. J'ai fait ça un peu sur un coup de tête. parce que j'avais très peur, quand j'ai quitté l'association, quelque part, j'avais un peu peur de me dire, qu'est-ce que tu vas faire en fait ? Est-ce que tu vas juste être à la maison ? Et pour moi, ça, c'était inconcevable. Du coup, j'ai lancé l'entreprise, genre jour au lendemain, allez hop, j'ai trouvé un produit qui me plaisait.

  • Speaker #0

    Quand tu as quitté la Société Générale, tu n'avais pas de plan B à ce moment-là. Tu as quitté ton job sans...

  • Speaker #1

    Non, non, non. Il y avait un plan de départ.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est post-Kerviel et Kerviel a fait qu'au bout d'un certain temps, il y a eu un premier très gros plan de départ et moi, j'ai fait partie de ça. Donc, j'avais de l'argent. Mais ne pas travailler me semblait absolument inconcevable. Ça l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui. Je pense que ça vient de chez mes parents. Ils ont 75 et 77 ans. Ils ont une galerie d'art et mon père a encore des entreprises. Personne ne réfléchit à arrêter de bosser. Bref, moi non plus, je lance mon entreprise, mais sans faire assez de réflexion de ce que je veux. Parce que jusqu'à là, en fait, Tout ce que j'ai fait dans ma vie jusqu'à ce moment-là m'est un peu tombée dessus. Comme se lancer en haute finance sur un coup de salut, viens, on boit un verre C'était un coup de chance de dingue. Ensuite, j'ai dû forcément faire mes preuves d'une façon assez arde. Mais j'ai juste continué à rouler avec le truc. J'ai trouvé, parce qu'à l'époque, il y avait mon petit frère qui m'a montré un produit dans le food. J'ai adoré ce produit-là. Je lui ai dit, écoute, c'est moi qui va se m'en occuper pour l'Europe. Et tac, je lance un truc. Et puis voilà, c'était comme ça. Et ce n'était pas forcément une excellente idée, dans la mesure où au bout de six ans, je me suis rendu compte que je détestais mon propre produit, que j'ai travaillé énormément et que j'avais raté un vrai tournure dans mon entreprise. c'était d'embaucher j'étais arrivée à un point où il fallait que j'embauche parce que sinon j'allais juste finir en burn-out j'ai pas fait parce que j'ai pas levé la tête ce qui est ultra important de temps en temps c'est de lever la tête et de regarder son entreprise d'eau et là j'ai pas pu faire ça donc forcément à un moment ou à un autre le burn-out est arrivé puissance 10 et puis il y a eu Et puis voilà, j'ai dû arrêter de travailler parce que mon corps a arrêté de fonctionner. Et donc, je n'avais pas le choix que de... J'ai regardé le plafond pendant plusieurs semaines parce que j'avais mon oreille interne qui ne fonctionnait plus. J'ai passé du temps à l'hôpital. Ensuite, je me suis allongée à la maison. C'est hyper... Moi, j'ai vécu ça d'une façon assez humiliante parce qu'il fallait quand même que je demande à mon mari de me doucher. 45 ans, c'est un peu chaud aux patates quand même. Et donc du coup, après ça, j'ai fermé cette entreprise, j'ai vendu une partie, j'ai fermé une partie, parce que j'avais que de la haine en fait pour cette entreprise-là. Ce qui est aujourd'hui quelque chose que je regarde avec beaucoup plus de douceur vis-à-vis moi-même. Mais à l'époque, non, je trouvais ça horrible. Le fait que je dois… Pardon, vas-y.

  • Speaker #0

    Non, vas-y, vas-y, continue, je te les poserai. J'ai deux questions qui me viennent, mais je te les poserai après.

  • Speaker #1

    Le fait que je dois faire une vraie réflexion, que je ne peux même pas garder mon portable ni lire un livre, fait que l'introspection, elle vient tout seul. Et c'est là où j'ai commencé vraiment à me poser la question, mais qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et je suis arrivée sur un baseline qui est que je veux, comme dans la restauration, faire en sorte que les gens sont bien. À partir de là, forcément, on peut aller dans tous les sens. On peut être chef à la maison. On peut être naturopathe. Il y a plein de choses. Sauf que...

  • Speaker #0

    Qui offre du bien-être, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être décoratrice d'intérieur. Et j'ai toujours eu cette envie d'avoir une maison chouette, jolie, confortable, accueillante, etc. Et c'est comme ça que je suis arrivée à aller dans ce sens-là. Pour le coup, je me suis quand même formée. Je me suis dit, allez, deux carrières sans se former, le troisième, tu vas aller à l'école. Donc, j'ai fait ça, c'était nul, mais à un point où j'ai rien appris, pas appris grand-chose. C'est une formation qui n'existe plus aujourd'hui, mais j'ai quand même fait un an et demi de formation. Et ensuite, je me suis lancée en début 2018.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as quel regard sur ton burn-out ? Parce que tu n'es pas la seule à qui ça s'est arrivé. J'entends très fréquemment, soit des très forts burn-out ou en tout cas des… Des gros, gros craquages. J'en ai fait un aussi. Pas un burn-out, mais vraiment un moment où le corps commence méchamment à te dire stop. Tu as quel regard sur ton burn-out aujourd'hui ? Est-ce que c'est toujours un peu traumatisant ? Ou au contraire, tu dis que ça a été un message fort que la vie t'a envoyé et t'en est reconnaissante ? Comment tu l'analyses ce burn-out ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'était une nécessité absolue. Ça, c'est sûr. Je pense que j'avais poussé loin, très, très loin des limites dans mes capacités. Ce n'était pas... Parce qu'il faut savoir, avant le burn-out, j'avais déjà soigné deux ulcères. Du coup, à un moment ou à l'autre, il faut peut-être, je ne sais pas, écouter son corps. normalement, tu écoutes au premier ulcère, tu fais Bon, dis donc, ça sera bien que je... Tu vois, je me calme un peu et moi, j'ai fait Non !

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne l'écoutais pas, ton corps ? Parce que tu avais une telle énergie, une telle envie de travailler ?

  • Speaker #1

    Il fallait réussir. Il fallait absolument que j'ai réussi mon entreprise. Et puis, j'étais seule là-dedans, mais je faisais travailler. Par exemple, j'ai tout de suite eu un côté, par exemple, sociable dans mon entreprise. Donc, j'avais développé un produit que je faisais fabriquer dans un ESAT, ici à Lyon. Et je sentais quand même une vraie responsabilité envers ces personnes qui étaient ravies de produire mon truc, mais qui avaient aussi besoin du travail. Et donc, du coup, je sentais une vraie responsabilité par rapport à ça. Et ce n'était quand même pas le moment de dire non, les gars, en fait, moi, j'ai mal au ventre, donc non. Ce qui est une attitude qui n'est pas bonne. Aujourd'hui, je dis mais non, en fait. Il aurait fallu que je lève la tête, que peut-être j'embauche, que je... C'était mon première aventure entrepreneuriale. Et je me disais, j'ai grandi vraiment avec des parents entrepreneurs, avec deux frères entrepreneurs qui n'ont jamais compris pourquoi j'ai fait 12 ans en salariat. Et du coup, je me disais, attends, c'est quand même pas moi qui va flancher. C'était un peu ça. Aujourd'hui, je sais que je suis beaucoup plus... plus doux avec moi-même là-dessus. Je sais que c'était nécessaire, que ça tombe à un moment ou à l'autre, que ça tombe si sévèrement, je n'en avais pas vraiment besoin, mais visiblement, mon corps en avait besoin.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu en avais besoin parce que tu n'as pas entendu les premiers messages d'alerte.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a eu des alertes. Mon corps a fait, écoute, tu n'as pas écouté deux fois, donc là, on va juste t'achever. Allez, allonge-toi, ne bouge plus.

  • Speaker #0

    C'est un peu plus dur que prévu, donc tu n'entends pas le premier message ni le deuxième. Bon, écoute, on va vraiment te mettre les choses fortement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Effectivement. Quelle leçon tu tires aujourd'hui dans la décoratrice et l'entrepreneur que tu es aujourd'hui ? Quelles sont les leçons de ces expériences et de salariat et d'entreprise, même si c'est dans un autre domaine ? Est-ce que tu dis que la décoratrice que tu es aujourd'hui est très imprégnée de ces expériences ? Quelles sont les leçons que tu… que tu as tiré ?

  • Speaker #1

    Ce que je suis aujourd'hui, c'est une vraie somme de tout ce qui s'est passé. Très clairement, je ne peux pas faire autrement. Je communique même dessus parce que je pense que c'est important d'en parler. Pas forcément du burn-out, beaucoup plus de tout ce que j'ai pu vivre et tout ce que j'ai pu apprendre dans ces expériences-là. Parler du fait que si on prend déjà le départ, que j'arrive à Paris, je ne parle pas un mot français. C'est quelque chose qui est dur. C'est quelque chose qui n'est pas évident. Je pense que ça montre dans mon entreprise et dans mon métier, qui pour moi sont deux choses bien différentes. J'ai une entreprise dans un certain métier. Dans les deux cas, ça montre que j'ai un caractère de shot et que tu peux compter sur moi si tu as besoin que je refaite ton intérieur ou je fais tourner mon entreprise. Donc oui, forcément, ça a un vrai impact. tout ça sur ce que je suis aujourd'hui. Et je suis... J'ai beaucoup de gratitude pour ça.

  • Speaker #0

    Tu communiques à tes clients là-dessus ? Est-ce que ça fait partie des valeurs que tu annonces dans ton positionnement d'entreprise ? Est-ce que tes clients savent que tu as cette énergie,

  • Speaker #1

    cette... C'est le truc que je laisse pas tomber, je vais jusqu'au bout. C'est un truc que je communique. sur mes réseaux sociaux. Et puis, surtout, je le montre dans mes projets,

  • Speaker #0

    au quotidien.

  • Speaker #1

    Je le prouve au quotidien, pas forcément au quotidien. Mais ça fait partie de moi. Donc oui, dans mes projets, je vais toujours aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Malgré tous les problèmes.

  • Speaker #1

    Malgré qu'il y a eu des projets à problème, il y a eu des clients un peu plus difficiles que d'autres. Moi, je ne laisse pas tomber le truc tant que ce n'est pas fini.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on partage ça. Tes débuts de décoratrice d'intérieur, du coup, ça ressemblait à quoi ? Forte, encore une fois, de toutes ces expériences. Comment tu as démarré comme décoratrice ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'était... Je n'ai pas envie de dire que c'était facile parce que je pense qu'on est tous passés par là où on sait qu'on veut être décoratrice d'intérieur, mais on n'ose pas forcément le dire. J'ai eu toute cette période-là. Après, moi, j'ai très vite eu mes premiers clients parce que ma première cliente, c'était ma voisine, finalement. Parce qu'il y a un truc que j'ai bien compris très vite, mais déjà dans mon ancienne entreprise, c'est que si on veut avoir des clients, il faut sortir de chez soi. Les clients, ils ne vont pas nous tomber dessus. Ils ne savent pas qu'on existe. Donc, du coup, ça ne marche pas comme ça. Donc, très vite, je suis allée dans des réseaux. J'ai commencé à discuter. J'ai commencé à en parler un peu. Et puis, à un moment ou à un autre, il y a ma voisine qui arrive. qui achète la maison à côté, elle vient me voir pour discuter, elle me dit qu'est-ce que tu fais ? Je dis je suis décoratrice d'intérieur. Elle me dit c'est génial, j'en ai besoin. Ok, on y va. Et donc du coup, les débuts étaient assez faciles, entre guillemets. Déjà de un, parce qu'on n'était pas si nombreux que ça. Il faut le dire quand même. 2018, moi je suis dans un village de 1200 personnes. On était deux. Aujourd'hui, on est cinq. dans le même village. Donc, il y a un vrai changement au niveau du nombre de personnes qui sont présentes sur le marché. Mais dans mon microcosme de l'école primaire, l'école de tennis de mon fils, ma voisine qui était médecin, etc., j'étais la seule qui faisait ce métier-là. Et donc, du coup, c'est la première chose à faire, c'est de te faire travailler par les personnes qui t'entourent. ça se développe comme ça et si ça se passe bien ça va se développer à partir de là parce que le bouche à oreille j'adore je pense que c'est la meilleure des publicités de toute façon la meilleure des publicités et puis c'est ce qui est le plus authentique le plus sincère et

  • Speaker #0

    le plus gratifiant et le plus gratifiant on est bien d'accord ta deuxième cliente du coup c'était qui ?

  • Speaker #1

    mon client c'était le deuxième médecin du cabinet tu vois merci Évidemment ! Et puis le troisième, c'était le prof de tennis de mon fils.

  • Speaker #0

    Donc vraiment ton réseau très très proche.

  • Speaker #1

    Ah mais mon réseau proche. Et puis ensuite, il y a eu un peu de clients via le site internet, toujours assez proches. Et puis ensuite, j'ai commencé, moi je me suis inscrite assez vite dans des réseaux business. Donc j'ai commencé par Bouche ta boîte. Bouche ta boîte m'a apporté quelques clients aussi au départ. Et puis ensuite, ça roule en fait pas tout le temps. il faut quand même continuer toujours c'est la partie qui me fatigue parfois un petit peu, c'est qu'il faut toujours continuer à sortir je suis toujours en développement permanente et je sais que c'est en moi et je sais qu'il faut le faire en plus ça ne me dérange pas plus que ça je résout énormément tu

  • Speaker #0

    penses que c'est ta principale force ?

  • Speaker #1

    c'est de là où viennent la plupart de mes nouveaux clients merci J'ai mes clients ambassadeurs que je chouchoute à fond. C'est ceux qui sont là depuis le départ. Parce qu'il y en a aussi un qui est venu par d'autres voisins et qui ensuite, il se trouve que c'est quelqu'un qui travaille à la SNCF et ensuite, il y a eu 10 clients qui travaillent tous à la SNCF.

  • Speaker #0

    C'est peut-être que c'est clair que vous êtes satisfait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Oui, aussi. Non, non, moi, je donne 125 pour chaque client. Donc, du coup, je vais jusqu'au bout. Je veux qu'ils soient vraiment ravis de ce qu'on a fait ensemble. Est-ce que j'ai réussi toujours ? Évidemment que non. Il y a des clients qui ne vont pas forcément parler de moi, mais heureusement, il y en a aussi pas mal qui vont parler de moi. Donc ça, c'est vraiment mon premier réseau d'acquisition, c'est mes clients ambassadeurs. Et je les entretiens à fond. Je les envoie des cartes postales à Noël, je les appelle de temps en temps. Quand je vois un truc ou un machin, ça me fait penser à eux, même si ça fait deux ou trois ans qu'on a travaillé ensemble. Je vais leur envoyer un petit WhatsApp en disant Regarde ! C'est vraiment quelque chose que j'entretiens, pas forcément consciemment, parfois aussi inconsciemment, mais ça se fait. Et puis, entre-temps, je continue en permanence de développer du business en dehors.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle le customer care, justement, le fait de savoir prendre soin de ses clients. Il faut que ça soit sincère et authentique. Évidemment, si c'est trop manipulé, ça n'a pas beaucoup de sens. Mais moi, je suis un petit peu comme toi aussi. Je trouve que de venir continuer à chouchouter, puis que les clients sentent qu'ils ont une vraie importance dans nos vies. Ça n'a pas été une vague parenthèse comme ça. J'ai plein de clients, plein d'années. qui continue à me suivre sur les réseaux, qui m'envoie des petits messages. Et ça, je me dis, c'est quand même des chouettes récompenses aussi de toute notre énergie.

  • Speaker #1

    C'est génial. Et d'autant plus que le jour, ils ont besoin de refaire un autre étage, ils vont m'appeler aussi.

  • Speaker #0

    Ça, et puis après, même des clients qu'on a eu X années plus tard peuvent aussi recommander toujours, plein d'années plus tard, nos services. Bien sûr. Même si nous en avons depuis longtemps. Je suppose que tu as fait tout un travail sur ton client idéal. En bonne entrepreneur que tu es. Oui,

  • Speaker #1

    ça se fait,

  • Speaker #0

    oui. Alors, je pense que c'est un des malins, un des mots les plus grands des entrepreneurs, c'est ne pas connaître son client idéal et ne pas savoir avec qui on s'adresse, avec qui on a juste envie, on rêve de travailler. C'est qui ton client idéal ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai une philosophie assez bien développée. Le client idéal, c'est quelqu'un qui correspond à mes valeurs à moi. Donc moi, je ne vais pas déterminer s'il a entre 55 et 65 ans, qu'il joue au tennis. Je n'en ai vraiment rien à faire de cette partie-là, parce que ça ne va pas m'aider. Moi, je trouve que le client idéal, je dois le développer d'une façon que je peux, avec lui, via les réseaux, discuter de son problème sous un certain nombre d'angles. C'est pour ça que pour moi le client idéal c'est quelque chose de très important d'abord à bien développer puisque ça va aussi me faciliter la vie ensuite pour discuter avec lui et pour écrire des postes parce que soyons honnêtes écrire des postes pour les réseaux sociaux moi personnellement c'est pas mon kiff mais puisque je connais bien mon client idéal j'arrive à savoir son problématique et je le connais de mieux en mieux. Donc, ce que j'ai fait, c'est qu'au départ, j'en avais pas. J'ai fait comme tous les autres qui se lancent. J'ai juste lancé une offre que j'avais glanée sur Internet et puis ensuite, j'ai dit, bon, ça va marcher.

  • Speaker #0

    T'avais copié sur les concurrentes.

  • Speaker #1

    Ça marche pas. Ça marche les premières deux, trois fois et puis la quatrième fois, tu te rends compte que déjà, t'es pas assez bien payée et que c'est horrible et que tu travailles avec des gens qui ne sont pas dans tes valeurs à toi. Et quand je parle des valeurs, ce sont des valeurs, par exemple, mon client idéal apprécie énormément la créativité et l'artisanat. C'est très important pour moi. Il doit comprendre que ma créativité fait que je peux lui créer quelque chose de singulier. L'artisanat, c'est une autre valeur. Ça veut dire que non seulement il apprécie ma créativité, mais il apprécie aussi ce que... font tous les artisans. Et quand je dis artisans, ça ne veut pas juste dire électricien, pomper, etc. Mais tout autre artisan aussi. Donc, les autres artisans, qui est le menuisier, celui qui va faire la table, celui qui va créer la chaise, etc. Donc, c'est une vraie valeur de travail et de l'artisanat qui, pour moi, est très importante au niveau de mon client idéal. Il faut qu'il a cette partie-là.

  • Speaker #0

    Donc, ton client idéal, tu ne l'exprimes pas du tout en termes de particulier ou de professionnel, par exemple.

  • Speaker #1

    Non, je travaille avec des particuliers et des professionnels. C'est un fait, c'est une décision aussi. J'ai longtemps travaillé que pour les particuliers. Aujourd'hui, je travaille plus aussi pour les professionnels. Ça, c'est juste une décision. J'ai élargi mon champ d'intervention. Dans les deux cas, ils doivent avoir les valeurs que j'ai définies.

  • Speaker #0

    Je te posais la question parce que souvent, les jeunes décoratrices, expriment en termes de particuliers ou de professionnels leur client idéal ? Parfois, c'est le cas. On a juste envie de travailler avec des familles. Mais à ce moment-là, le client idéal, c'est plus une famille qu'eux. C'est hyper intéressant dans ce que tu dis. C'est que le client idéal a des valeurs, a des comportements, a des envies, des besoins, mais il peut tout aussi bien être une famille qu'un professionnel. En fait, les envies, les besoins peuvent être exactement... pour les mêmes. Donc, ce n'est pas le terme qu'on doit projeter son client idéal.

  • Speaker #1

    J'ai donné ça d'autres mots et pour moi, ça marche en fait. Et forcément, ils ont quand même une problématique en commun.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    évidemment. Heureusement, mes clients ont un problème et que moi, je suis là pour le résoudre. Sinon, ça ne marche pas. Ça, c'est juste la base de pouvoir vendre quelque chose. Lui, il a un problème, moi, j'ai la solution. Très bien. Mais je n'ai pas la solution pour tout le monde puisque quelqu'un qui n'a pas les mêmes valeurs que ce que je cherche, moi, je ne suis pas la solution pour son problème.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve très fort aussi dans le fait d'avoir très bien déterminé son client idéal, c'est qu'on attire à nous. des gens avec qui on va se sentir bien nous. Donc, en fait, on trouve que c'est une façon de ne pas subir aussi le client.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Bien souvent, en fait, moi, je me rends compte, quand j'étais jeune décoratrice, j'avais beaucoup plus de problèmes avec les clients, plus de problèmes à gérer que plusieurs années plus tard. Mais parce qu'en fait, je pense que j'étais beaucoup plus claire sur mes...

  • Speaker #1

    C'est tellement ça !

  • Speaker #0

    Donc, en fait, souvent, on a peur de s'affirmer en tant que décoratrice par peur de faire fuir certaines personnes. Alors qu'en fait, je pense que oui, on en fait fuir certains, mais c'est tellement pour notre bonheur, au fond. Et pour en faire fuir plein d'autres, le message est encore plus clair.

  • Speaker #1

    Après, à mon sens, il est quand même nécessaire de faire à peu près un ou deux ans où on tâte un peu le truc, parce qu'on peut poser les valeurs. Sur papier, on peut... cliniquement forcément faire son client idéal. On va forcément, les premiers deux ans, être confronté à des clients qui sont loin d'être idéaux. Et ça va juste nous aider. Moi, encore aujourd'hui, à la fin de chaque projet, je regarde qu'est-ce qui s'est bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, pourquoi ça ne s'est pas bien passé. Qu'est-ce que moi, j'ai dû voir au début, pendant le rendez-vous de vie, que... qui clochait. Et pourquoi ? Parce que, comme tout le monde, moi, j'ai un à deux clients par an qui sont finalement pas si sympas que ça.

  • Speaker #0

    Moi, je pense que j'ai souvent dit j'ai un client chiant par an.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai deux. Entre un et deux. Et qu'est-ce qui s'est passé ? Moi, j'analyse quand même qu'est-ce qui s'est passé. Pourquoi je n'ai pas vu qu'il allait être ultra chiant ? Et parfois, ce n'est pas de ma faute. Parfois, ça l'est. Et parfois, ça ne l'est juste pas.

  • Speaker #0

    Et parfois, ça l'est, mais ça ne sert pas. Moi, j'aime beaucoup, je suis comme toi, je me pose beaucoup de questions d'introspection que je peux faire pour améliorer. Mais je trouve que parfois, c'est vrai qu'on ne fait pas tout bien, mais ça ne sert à rien de s'auto-flageller non plus et de se dire... Bien sûr que je trouve qu'il faut un équilibre entre analyser, mais pas non plus sans vouloir ad vitam aeternam, d'être passé à côté de quelque chose. L'erreur est humaine et je pense qu'il faut... se fichelaper de temps en temps et de se dire, voilà, oui, on n'a pas fait tout bien, mais on a nos hauts, nos bas, nos états d'âme, perso, on passe plein de choses dans nos vies. Aujourd'hui, tu dirais que c'est quoi tes axes d'amélioration ? Tu vois encore des choses que tu aurais toujours envie d'améliorer dans ton centre ?

  • Speaker #1

    Attends, il y en a toujours ! Il y en a toujours ! Quand je regarde mon business aujourd'hui, je pense qu'il est temps que j'accélère le développement. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai commencé à faire, mais je pense qu'au bout de six ans, c'est un peu tard. Mais je pense qu'il y a quand même pas mal d'améliorations encore à faire, d'optimisation. Ça, je peux absolument... l'améliorer. Ce que je peux améliorer aussi, très clairement, c'est mon site internet qui ne m'apporte absolument rien. Oui.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas de prospects qui viennent vers ton site internet.

  • Speaker #1

    Non, que du spam. Et pourtant, j'aime bien mon site internet, il est très joli. Mais joli n'est pas le...

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas l'objectif.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif. Je l'ai fait faire quand même par quelqu'un. J'ai pris aussi quelqu'un en SEO. Ça m'a coûté un bras et demi. Et je pense que j'ai baissé en page Google au lieu de monter. À la fin, elle me disait, mais je ne sais plus quoi faire. Je baisse les bras. Ouais, écoute, mon compte bancaire a aussi baissé les bras. Donc, c'est de l'apprentissage tout ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui peut s'améliorer très, très clairement. Et je pense que je peux encore. aujourd'hui être encore plus pointue sur mon client idéal et sur la recherche de là où je dois communiquer et être.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, il y a encore plein de choses à faire.

  • Speaker #0

    Quand tu disais accélérer le développement, ça veut dire quoi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que là, je me suis associée avec un architecte intérieur.

  • Speaker #0

    mais en freelance, tu vois. Et je pense que là, aujourd'hui, je suis prête à avoir une agence avec plusieurs personnes.

  • Speaker #1

    Waouh, génial. Et justement, je pensais, quand tu disais que tu n'avais pas délégué dans ton précédent entreprise.

  • Speaker #0

    Je n'allais pas refaire cette erreur-là, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là, aujourd'hui, tu as commencé à déléguer ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé à déléguer et je suis bien dans l'obligation de le faire. Et parce que, non seulement, j'ai cette agence-là,

  • Speaker #1

    mais j'ai aussi les décopreneurs et décopreneurs c'est quelque chose qui me prend du temps et c'est quelque chose qui mais que tu as envie décopreneurs tu as envie de le faire vivre autant que décoratrice ?

  • Speaker #0

    non non, oui et non en fait c'est un peu, là il y a un peu mon égo qui parle je sais qu'avec les décopreneurs j'ai développé quelque chose extrêmement utile sur le marché aujourd'hui Pour l'instant, il n'y a pas encore d'égal à ce que j'ai mis en place ici en France. Et c'est génial. Ça ne me rapporte quasiment rien. Déjà, cette partie-là, je me dis, OK, donc tu dis que tu es entrepreneur, mais tu fais quand même du bénévolat, quelque part. OK, maintenant, je suis à un point où je commence à être invitée pour faire des conférences. je fais des coachings de danses à autres parce qu'on me le demande de le faire et donc ça commence à se développer un peu plus et aujourd'hui c'est un point où il faut que je prenne un certain nombre de décisions à quel point j'ai envie de faire vivre des copreneurs, j'ai pas envie de les mettre à la poubelle, c'est 4 ans de travail c'est énormément de copines c'est énormément de contacts géniaux c'est des business buddies qui ont été développés j'ai mis ensemble presque 160 couple entrepreneur en trois ans, sur les dernières trois ans, c'est génial. Et je ne peux pas juste dire ah ouais, mais non, je n'ai plus le temps. Du coup, en étant l'entrepreneur, je me dis OK, il faut que je trouve une façon de vivre de l'agence. Ça, c'est sûr. C'est là où j'ai envie de tirer mon salaire, de vivre, d'avoir les projets, etc. Ça, c'est mon métier. C'est vraiment, c'est mon entreprise. Mais avec tout ce qui s'est passé sur les entrepreneurs, je ne suis pas prête à le lâcher non plus. J'aime ça, j'aime le faire, j'aime interviewer les gens, j'aime discuter avec les gens, j'aime partager, j'aime aider et tout ça, tout ça, tout ça. Et forcément, il y a aussi un peu cette partie de regard extérieur sur cette activité qui est importante pour moi aussi. C'est que j'apporte réellement quelque chose et on me le dit régulièrement. Et juste, je sais que ça ne se dit pas, mais personnellement, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Pour toi,

  • Speaker #0

    c'est hyper bon pour mon égo. Quelqu'un me dit Ah, mais Flore, franchement, ça m'aide beaucoup. coule, tu vois, je trouve que ça coule, ça me fait ma journée.

  • Speaker #1

    Je vis la même chose que toi, je suis telle, bien sûr que, oui, ça doit toucher notre égo, mais c'est aussi de se dire, on a une mission, on se sent utile, on sert à quelque chose,

  • Speaker #0

    on...

  • Speaker #1

    Oui, il y a une part peut-être un petit peu, je ne sais pas, il y a peut-être une part malsaine, mais moi, oui, je suis très fière quand on me dit j'adore ça, ça m'aide, ça me porte, ça me motive, je me dis, ah bah oui ! Pourquoi je fais ça en fait ? Parce que ça vient cocher mes valeurs à moi, ça vient...

  • Speaker #0

    C'est pas malsain. Je ne pense pas que c'est malsain. Vraiment pas. On a une vraie envie de... Moi, j'ai une vraie envie d'améliorer le microcosme de notre métier. C'est une vraie envie. Et ça s'exprime par le podcast, ça s'exprime par plein de choses que je fais à côté. Je dis rarement non pour aider quelqu'un. et parfois mon mari me regarde et me fait ok mais tu pourrais peut-être juste faire un peu moins bon c'est pas prévu tout de suite tu vois c'est pas mal ça je pense pour tout ce que je mets sur la table je pense que oui le paiement il vient par le fait que j'aide les gens qui me le disent voilà d'accord l'envie de déléguer elle est là non pour faire le recours. Elle est là, elle est là, mais elle reste pas, elle est pas si évidente, évidemment. Mais oui, oui, j'ai commencé assez vite quand même pour dire, OK, déjà, la première chose que j'ai déléguée, c'est la comptabilité. Je peux pas, ça, c'est avant de me payer un salaire. C'est ridicule, mais non, c'est pas ridicule, c'était très intelligent dans mon cas. Mon premier objectif de mon entreprise en termes de chiffre d'affaires était de pouvoir embaucher Un comptable. C'était pas de me payer un salaire. Non, non, non, non ! D'abord,

  • Speaker #1

    je suis dans le bas de ce fardeau de tes épaules.

  • Speaker #0

    Et ensuite, je me suis payée. C'est parce que je peux pas.

  • Speaker #1

    et puis je pense que c'est important effectivement de savoir où sont ces zones de force et de talent moi je sais c'est quoi d'ailleurs tes forces ?

  • Speaker #0

    ah mes forces j'ai beaucoup de conviction j'ai beaucoup de conviction dans ce que je fais et dans ce que je veux mes forces c'est de toujours mettre en place le taf, je suis très forte de caractère Je suis très forte, moi je suis forte dans ce que je fais, je sais créer ce que je veux créer quand j'arrive à un endroit, mais comme j'espère la plupart d'entre nous, on développe quand même un deuxième sens quand on rentre dans un espace, et en espace de dix minutes, on sait ce qu'on veut faire, et on sait ce qu'on va vouloir mettre en place, et les couleurs qui vont marcher, et pourquoi il y a tel canapé et pas l'autre, etc. Ça c'est une vraie force aussi. Et j'ai une vraie force de conviction. J'arrive, je rallie bien les équipes. Et ça, c'est quelque chose qui va dans les deux sens. J'arrive forcément à rallier les décos et les archis sur le podcast avec justement cette envie d'améliorer notre métier. Et de l'autre côté, j'arrive à rallier mes clients pour qu'ils se mettent derrière moi au niveau de la solution que je leur propose.

  • Speaker #1

    Et les artisans, j'imagine aussi.

  • Speaker #0

    Et les artisans, oui. Donc ça, c'est mes forces.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est assez canon. Si tu devais, dans toutes les interviews que tu as, si tu devais compiler les trois meilleurs conseils dans toutes les interviews que tu as faites, elle n'est pas facile, ma question. Tu as eu beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Ah, c'est là. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'imagine pour des jeunes décoratrices, on a la même envie que des décoratrices réussissent à se chancer. Dieu sait si ce n'est pas facile. Les trois meilleurs conseils que tu as entendus et que tu...

  • Speaker #0

    pourrais partager ce serait quoi sort de chez toi il n'y a pas d'autre façon de trouver vraiment de trouver des clients de trouver des prospects de trouver des gens déjà à la base pour pour quand on sort de chez soi et on dit 10 15 20 fois je suis décoratrice d'intérieur un moment ou l'autre On va peut-être y croire parce qu'on a tous ce nombre d'imposteurs. Et aujourd'hui, il faut dire, je rajoute là-dessus, aujourd'hui, je ne me présente plus du tout en décoratrice d'intérieur, plus jamais. Je me présente en étant, je dis, j'ai une entreprise d'architecture et de décoration d'intérieur.

  • Speaker #1

    Tu te présentes d'entrepreneur comme entrepreneur.

  • Speaker #0

    Deuxième, va là-dessus. Commence à être un entrepreneur avant d'être décorateur. Parce que sinon, il est très difficile de vivre de son activité. Et puis, la troisième, c'est fixe-toi des objectifs et suis-les au quotidien. Tout le monde que j'ai pu interviewer et qui a un vrai succès dans son business a des objectifs qui ont été fixés. Et ce n'est pas forcément genre, Ah, mais à la fin de l'année, je veux avoir 100 000 euros. Mais non. Déjà, pour ta première année, ça ne va pas le faire. Il faut que ton objectif… Il y a une histoire comme ça, c'est smart. Il faut que ça soit atténuable, il faut que dans le temps, ça puisse se faire. Parce qu'il ne faut pas que ça te décourage, évidemment. Mais ce que je fais, moi, suite à toutes ces interviews, forcément, là, il y a bientôt, il y a la centième qui sort. Pour les objectifs, tout le monde qui réussit fixe ses objectifs. Et en plus, un regard permanent sur ses objectifs. Et moi, depuis un petit moment, ce que je fais tous les soirs avant de me coucher, c'est que je note déjà mes gratitudes, mais ça c'est important pour moi, parce que ça me garde un esprit très positif. Mais ensuite, je vais regarder par rapport à mon très grand objectif de l'année, mon moyen terme objectif de l'année et le court terme, qu'est-ce que j'ai pu avancer aujourd'hui dans le sens de mes trois objectifs. Et ça peut être un coup de fil, ça peut être l'envoi d'un mail, la décision de juge,

  • Speaker #1

    peu importe. Oui, c'est la théorie des petits pas où en fait, on fait un petit pas. Tous les soirs.

  • Speaker #0

    Et je les note tous les soirs. Donc, ça veut dire que tous les soirs, j'ai un vu sur pourquoi je fais ce que je fais. Je vois toujours où je vais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'inverse, tu analyses que les actions que tu aurais pu faire qui ne servent pas à tes objectifs, est-ce que tu réfléchis à les enlever à l'inverse pour ne pas parasiter ? Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je me parricide parfois toute seule. Il n'y a pas de secret. Forcément, on peut se perdre parfois dans des trucs totalement futiles et banals. Dans des actions qui finalement ne servent à rien, dans la procrastination. Je suis toujours un peu à l'affût de ça. Oui, quand tu sais où tu veux aller, il est plus facile d'éradiquer des choses qui ne vont pas en direction de tes objectifs. Maintenant, personne n'est infaillible. Et évidemment, il y a des choses que je fais qui, en fin de compte, ne servent absolument à rien.

  • Speaker #1

    Et puis les objectifs, ce n'est pas que des objectifs de chiffre d'affaires. C'est des objectifs d'action, créer un nouveau freebie. Ça peut être vraiment plein de... C'est très diversifié, effectivement. Et à l'inverse, est-ce que tu as reçu des fois déjà un conseil où tu te dis, celui-là, par contre, il marche pour telle personne, mais il n'est clairement pas pour moi ?

  • Speaker #0

    Ou ?

  • Speaker #1

    Un conseil où toi, tu te dis, non, mais je ne me reconnais vraiment pas là-dedans et il a beau être annoncé comme pertinent pour plusieurs personnes, moi, je refuse de le mettre en place. Parce que c'est beau.

  • Speaker #0

    Ce que je refuse de mettre en place, c'est... Mais bon, ça, effectivement, c'est que pour moi. On parle énormément aujourd'hui du personal branding, de se mettre énormément en avance sur les réseaux. Il y en a beaucoup qui disent qu'on ne peut pas vivre de notre métier sans Instagram. Et à l'inverse de ça, mais j'ai arrêté Instagram parce que c'est quelque chose qui ne fonctionne pas du tout pour moi. Comment je le sais ? Parce que j'ai mis en place forcément les... Bon, c'est assez simple. j'allais sortir toute une phrase d'entrepreneur, ouais mais KPI et tout, ils m'ont montré que ben non en fait j'ai en 6 ans eu une seule cliente via Instagram et en plus c'était un client qui ne me correspondait pas donc à un moment ou à un autre, il faut regarder les choses en face il faut dire oui je comprends que aujourd'hui sur ce marché de déco et d'archi, tout le monde explique comment Instagram c'est fantastique il faut y aller et de préférence fesses nues parce que comme ça tout le monde va liker ton truc... non, il y en a qui ça ne marche pas. Et moi, j'en fais très clairement partie. D'autant plus que je déteste écrire en français. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas fluide pour moi. Toujours pas. Et donc, du coup, non, celui-là, je ne le mettrai plus jamais en place.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, je veux bien qu'on rebondisse. Là, tu me parlais de personal branding.

  • Speaker #0

    J'en fais,

  • Speaker #1

    hein. Pourtant, je trouve que tu fais vivre tout ce qu'on a dit. avant d'exprimer clairement tes forces à tes clients, c'est du personal branding, ça. Avec des copreneurs, tu te mets en avant. Alors, pas dans le sens arrogance, bien sûr, mais c'est toi que tu mets aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le côté authentique que je mets beaucoup en avant. Oui, je m'utilise, on va dire, dans le sens personal branding. Aujourd'hui, je trouve que sur les réseaux, le personal branding est beaucoup plus devenu quelque chose de métal sur tous mes états d'âme et je les utilise pour vendre. Et ça, ce n'est pas mon kiff à moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, effectivement. Parce que j'étais surprise que tu me dises que tu allais à l'encontre du personal branding alors que je trouvais que tu…

  • Speaker #0

    Non, je suis juste à l'encontre de Instagram. Et c'est là où je te dis, vraiment se mettre à poil sur… Oui. et ça parle dans le sens émotionnellement, sur le réseau. Non, ça ne fonctionnerait pas pour moi. Je sais que je ne serai pas authentique là-dedans. Je sais que c'est quelque chose qui se fait beaucoup en ce moment, mais moi là-dedans, on ne va pas me trouver là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense que de toute façon, c'est la clé de la réussite aussi. C'est de se montrer, il faut que nos clients nous reconnaissent. Quand il nous voit dans la vraie vie, il faut qu'il y ait cette image très cohérente. Il ne faut pas qu'il se trouve à côté de la plaque parce que je pense que ça déstabiliserait les clients, les artisans. Et à aucun moment, je pense que ça peut servir.

  • Speaker #0

    Et moi, et mon mari. Et c'est pas possible. Ça ne peut rien comprendre. Moi, je ne peux pas faire des stories. Je ne peux pas.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, si on est confortable avec ça et que c'est authentique, même dans le... Exactement.

  • Speaker #0

    Mais fais donc. J'ai pas de... La question était, mais qu'est-ce qu'aujourd'hui, toi, tu fais pas tant que le consensus est un peu qu'il faut le faire. Ça, je le fais pas.

  • Speaker #1

    Écoute, t'as tout à fait le droit. Allez, dernière petite question. Tu te vois où dans deux ans, dans cinq ans ? Alors, question que je déteste qu'on me pose à moi. Donc, je me venge en la posant aux autres. Est-ce que t'as une grosse ambition ? Une vision de ton entreprise pour dans, je ne sais pas quel chiffre, mais toi, deux ans, tu parlais de créer une agence, est-ce que ça serait ça ?

  • Speaker #0

    Il y a une agence qui a une clientèle qui est 50-50 sur tout ce qui est particulier et de l'autre côté, il y a les professionnels. Les professionnels sont beaucoup plus développés. J'ai envie de ça. J'ai envie de travailler aujourd'hui avec ce type de clients. L'agence a du personnel, donc ça veut dire que j'ai aussi des bureaux. parce qu'aujourd'hui, puisque je travaille en freelance avec l'archi d'intérieur, on peut encore être chacun chez soi. Mais à un moment ou un autre, j'aimerais aussi reprendre le chemin du travail, on va dire ça comme ça, avoir des bureaux, avoir une certaine notoriété. J'aspire à ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu rêves grand là-dessus,

  • Speaker #0

    oui. Et puis, c'est assez marrant parce que pour les déco-preneurs, je n'ai pas la même, les mêmes aspirations mais dans deux ans cinq ans ça existe toujours je suis à 400 épisodes je j'ai j'ai découvert cette année une envie de donner des conférences j'aime bien cette partie là où j'échange énormément avec les gens en direct j'adore ça donc ça aussi c'est quelque chose qui va se qui va tu vois qui va se développer c'est au présent ça va se développer c'est Ça va se développer. Donc oui, oui, j'ai une vision. J'ai une vision de... Moi, mon credo est toujours upwards and onwards. Je ne sais pas comment on dit ça en français. Donc voilà. Aller plus haut, plus loin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un petit peu comme le slogan, c'était des Jeux Olympiques. Toujours plus haut, toujours plus loin. Toujours plus...

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Voilà. Mais toujours plus loin. En tout cas, moi, je suis un peu un train que maintenant qu'elle est lancée, on ne la va plus.

  • Speaker #1

    Et puis tant que c'est aligné avec nos rêves et nos envies, c'est qu'on est au plus juste.

  • Speaker #0

    Et tant que je peux discuter avec toi comme ça, je trouve que j'ai bien réussi ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, un énorme merci pour ton temps, pour tous ces partages. Il y a plein de leçons à tirer, bien évidemment. Donc, c'était un vrai bonheur de t'avoir.

  • Speaker #0

    C'était un bonheur d'être avec toi. Un grand merci et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Si tu entends ce message, c'est que tu as écouté l'épisode jusqu'au bout. Et donc, je me dis que ça a dû te plaire. Alors, si tu veux me soutenir, laisse-moi un petit commentaire et des étoiles. Ça va vraiment m'aider à faire connaître ce podcast au plus grand nombre. Un énorme merci d'avance.

Description

Floortje est décoratrice d’intérieur mais surtout et avant tout une vraie entrepreneure dans l’âme. Une de ces entrepreneures qui foncent, qui vont systématiquement de l’avant, qui passent très vite à l’action, qui savent se relever après une chute, qui se challengent et challengent en permanence leur business.

Bref, une entrepreneure ultra inspirante, une femme comme je les aime, comme j’ai moi-même envie d’être.

Une fois que vous aurez écouté mon podcast en sa compagnie, allez écouter le sien “Decopreneurs”, elle a déjà interviewé 100 entrepreneurs en lien avec notre métier de décoratrice d’intérieur. Trouver des stratégies et inspirations devrait être facile 😍


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello, je suis Caroline, fondatrice de Bonjour ma nouvelle vie. Après plus de 12 ans en tant que décoratrice d'intérieur, coloriste et avançable prof d'anglais, j'accompagne aujourd'hui les femmes passionnées de déco à lancer leur business de décoratrice d'intérieur pour qu'elles vivent pleinement de leur passion, qu'elles se sentent libres et épanouies et osent rêver grand. Située à la recherche de davantage de compétences sur le métier de décoratrice, de retour d'expérience, de conseil business, Si tu veux booster ton mindset pour révéler ton plein potentiel, alors tu es au bon endroit. Si en plus tu as besoin d'une bonne dose d'énergie, de motivation, de bienveillance, si tu as envie de passer à l'action, alors définitivement ce podcast est fait pour toi. Tu retrouveras mes formations et mes accompagnements business sur mon site www.bonjourmanouvellevie.com Allez, on est parti pour l'épisode du jour. Bonne écoute ! Aujourd'hui, j'accueille Florge, décoratrice d'intérieur que vous connaissez sûrement par son podcast Décopreneur. J'ai d'ailleurs eu la chance d'y être invitée. Florge et moi, on partage indéniablement un très grand intérêt pour la décoration d'intérieur, vu qu'on est toutes les deux décoratrices, mais aussi pour l'entrepreneuriat. Et ça, c'est beaucoup plus rare. Et c'est exactement de ça dont j'ai envie qu'on parle aujourd'hui. Bonjour Florge !

  • Speaker #1

    Salut, tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Je vais très bien, toi aussi ?

  • Speaker #1

    Ouais, je suis tellement contente d'être avec toi !

  • Speaker #0

    Et moi, pareil. Écoute, on avait tellement passé un bon moment sur ton podcast que je me suis dit qu'il fallait… Et puis toi, justement, ma réflexion, c'était de me dire que d'habitude, tu es de l'autre côté du micro. C'est toi qui poses les questions aux décoratrices et aussi aux acteurs du domaine de la déco. Et je me suis dit que cette fois-ci, c'est moi qui allais te faire parler sur ton business, si tu es OK. Et j'aimerais bien avoir accès à toutes tes réflexions en tant que décoratrice et surtout entrepreneur. Est-ce que tu es OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis prête. J'explique absolument, bien sûr je suis OK avec ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, si tu peux nous dire en quelques mots sur ta situation actuelle, si tu devais te présenter assez rapidement, puis évidemment on va venir creuser.

  • Speaker #1

    Alors rapidement, aujourd'hui j'ai une agence d'architecture et de décoration d'intérieur, c'est quelque chose qui a changé très récemment, donc on peut tout à fait en parler. Ça fait depuis 2018 que je suis à mon compte dans la décoration d'intérieur, et puis de l'autre côté, comme tu disais, j'ai effectivement un podcast comme toi. qui s'appelle Décopreneurs et qui s'adresse également aux archives déco d'intérieur, mais que le côté business.

  • Speaker #0

    Oui, et je trouve que c'est un positionnement qui est rare et on partage énormément cet élément essentiel dans nos business. Donc, voilà. J'étais curieuse de savoir, ton ancien job, c'était quoi ?

  • Speaker #1

    Ouh là ! Parce que là, je suis à, je pense, à ma quatrième carrière. Enfin, c'est…

  • Speaker #0

    Tu nous fais une petite...

  • Speaker #1

    J'ai fait un parcours un peu spécial, on va dire. Je suis partie dans une école hôtelière à la base parce que je voulais absolument avoir mon propre restaurant. Ça ne s'est pas fait parce qu'à un moment ou à l'autre, j'ai voulu apprendre le français. Je parlais déjà bien l'anglais parce que j'avais vécu aux États-Unis. Je parlais allemand et puis le français, ça ne venait absolument pas. Et du coup, je suis partie à Paris pour mes stages et je suis restée. Et pour travailler, j'ai commencé à bosser comme barmaid dans le bar néerlandais à Paris, ce qui était très bien pour ce moment-là. Et il se trouve que là, il y a des traders de la Société Générale qui viennent prendre des pots régulièrement. Et puis, à un moment ou à un autre, il y en a un qui me dit, écoute, Flore, là, on est à la recherche de quelqu'un qui parle néerlandais pour vendre des varants et des certificats. Bon, moi, je ne les savais pas. Du coup, j'ai été embauchée uniquement parce que je parlais le néerlandais. Et puis, je me suis lancée, peut-être baissée dans les finances, les mathématiques, etc. Et c'était vraiment très, très chouette. Mais c'est un métier qui est assez dur, très masculin. Et puis, au bout de 12 ans, deux enfants, il était temps de faire autre chose. Donc, j'ai quitté l'AG et puis j'ai fondé l'entreprise dans le food, parce que je voulais absolument me rapprocher de mon école. Je suis rentrée un peu dans ce côté restauration, food, etc. Et donc, du coup, pendant six ans, j'ai eu une entreprise d'import-export des produits français que j'exportais vers les Pays-Bas, vers l'Angleterre, etc. et des produits néerlandais et anglais que j'ai importés ici. J'ai fait ça pendant six ans. J'ai fait ça un peu sur un coup de tête. parce que j'avais très peur, quand j'ai quitté l'association, quelque part, j'avais un peu peur de me dire, qu'est-ce que tu vas faire en fait ? Est-ce que tu vas juste être à la maison ? Et pour moi, ça, c'était inconcevable. Du coup, j'ai lancé l'entreprise, genre jour au lendemain, allez hop, j'ai trouvé un produit qui me plaisait.

  • Speaker #0

    Quand tu as quitté la Société Générale, tu n'avais pas de plan B à ce moment-là. Tu as quitté ton job sans...

  • Speaker #1

    Non, non, non. Il y avait un plan de départ.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce qu'on est post-Kerviel et Kerviel a fait qu'au bout d'un certain temps, il y a eu un premier très gros plan de départ et moi, j'ai fait partie de ça. Donc, j'avais de l'argent. Mais ne pas travailler me semblait absolument inconcevable. Ça l'est d'ailleurs toujours aujourd'hui. Je pense que ça vient de chez mes parents. Ils ont 75 et 77 ans. Ils ont une galerie d'art et mon père a encore des entreprises. Personne ne réfléchit à arrêter de bosser. Bref, moi non plus, je lance mon entreprise, mais sans faire assez de réflexion de ce que je veux. Parce que jusqu'à là, en fait, Tout ce que j'ai fait dans ma vie jusqu'à ce moment-là m'est un peu tombée dessus. Comme se lancer en haute finance sur un coup de salut, viens, on boit un verre C'était un coup de chance de dingue. Ensuite, j'ai dû forcément faire mes preuves d'une façon assez arde. Mais j'ai juste continué à rouler avec le truc. J'ai trouvé, parce qu'à l'époque, il y avait mon petit frère qui m'a montré un produit dans le food. J'ai adoré ce produit-là. Je lui ai dit, écoute, c'est moi qui va se m'en occuper pour l'Europe. Et tac, je lance un truc. Et puis voilà, c'était comme ça. Et ce n'était pas forcément une excellente idée, dans la mesure où au bout de six ans, je me suis rendu compte que je détestais mon propre produit, que j'ai travaillé énormément et que j'avais raté un vrai tournure dans mon entreprise. c'était d'embaucher j'étais arrivée à un point où il fallait que j'embauche parce que sinon j'allais juste finir en burn-out j'ai pas fait parce que j'ai pas levé la tête ce qui est ultra important de temps en temps c'est de lever la tête et de regarder son entreprise d'eau et là j'ai pas pu faire ça donc forcément à un moment ou à un autre le burn-out est arrivé puissance 10 et puis il y a eu Et puis voilà, j'ai dû arrêter de travailler parce que mon corps a arrêté de fonctionner. Et donc, je n'avais pas le choix que de... J'ai regardé le plafond pendant plusieurs semaines parce que j'avais mon oreille interne qui ne fonctionnait plus. J'ai passé du temps à l'hôpital. Ensuite, je me suis allongée à la maison. C'est hyper... Moi, j'ai vécu ça d'une façon assez humiliante parce qu'il fallait quand même que je demande à mon mari de me doucher. 45 ans, c'est un peu chaud aux patates quand même. Et donc du coup, après ça, j'ai fermé cette entreprise, j'ai vendu une partie, j'ai fermé une partie, parce que j'avais que de la haine en fait pour cette entreprise-là. Ce qui est aujourd'hui quelque chose que je regarde avec beaucoup plus de douceur vis-à-vis moi-même. Mais à l'époque, non, je trouvais ça horrible. Le fait que je dois… Pardon, vas-y.

  • Speaker #0

    Non, vas-y, vas-y, continue, je te les poserai. J'ai deux questions qui me viennent, mais je te les poserai après.

  • Speaker #1

    Le fait que je dois faire une vraie réflexion, que je ne peux même pas garder mon portable ni lire un livre, fait que l'introspection, elle vient tout seul. Et c'est là où j'ai commencé vraiment à me poser la question, mais qu'est-ce que tu veux vraiment ? Et je suis arrivée sur un baseline qui est que je veux, comme dans la restauration, faire en sorte que les gens sont bien. À partir de là, forcément, on peut aller dans tous les sens. On peut être chef à la maison. On peut être naturopathe. Il y a plein de choses. Sauf que...

  • Speaker #0

    Qui offre du bien-être, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Et puis, on peut être décoratrice d'intérieur. Et j'ai toujours eu cette envie d'avoir une maison chouette, jolie, confortable, accueillante, etc. Et c'est comme ça que je suis arrivée à aller dans ce sens-là. Pour le coup, je me suis quand même formée. Je me suis dit, allez, deux carrières sans se former, le troisième, tu vas aller à l'école. Donc, j'ai fait ça, c'était nul, mais à un point où j'ai rien appris, pas appris grand-chose. C'est une formation qui n'existe plus aujourd'hui, mais j'ai quand même fait un an et demi de formation. Et ensuite, je me suis lancée en début 2018.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu as quel regard sur ton burn-out ? Parce que tu n'es pas la seule à qui ça s'est arrivé. J'entends très fréquemment, soit des très forts burn-out ou en tout cas des… Des gros, gros craquages. J'en ai fait un aussi. Pas un burn-out, mais vraiment un moment où le corps commence méchamment à te dire stop. Tu as quel regard sur ton burn-out aujourd'hui ? Est-ce que c'est toujours un peu traumatisant ? Ou au contraire, tu dis que ça a été un message fort que la vie t'a envoyé et t'en est reconnaissante ? Comment tu l'analyses ce burn-out ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'était une nécessité absolue. Ça, c'est sûr. Je pense que j'avais poussé loin, très, très loin des limites dans mes capacités. Ce n'était pas... Parce qu'il faut savoir, avant le burn-out, j'avais déjà soigné deux ulcères. Du coup, à un moment ou à l'autre, il faut peut-être, je ne sais pas, écouter son corps. normalement, tu écoutes au premier ulcère, tu fais Bon, dis donc, ça sera bien que je... Tu vois, je me calme un peu et moi, j'ai fait Non !

  • Speaker #0

    Pourquoi tu ne l'écoutais pas, ton corps ? Parce que tu avais une telle énergie, une telle envie de travailler ?

  • Speaker #1

    Il fallait réussir. Il fallait absolument que j'ai réussi mon entreprise. Et puis, j'étais seule là-dedans, mais je faisais travailler. Par exemple, j'ai tout de suite eu un côté, par exemple, sociable dans mon entreprise. Donc, j'avais développé un produit que je faisais fabriquer dans un ESAT, ici à Lyon. Et je sentais quand même une vraie responsabilité envers ces personnes qui étaient ravies de produire mon truc, mais qui avaient aussi besoin du travail. Et donc, du coup, je sentais une vraie responsabilité par rapport à ça. Et ce n'était quand même pas le moment de dire non, les gars, en fait, moi, j'ai mal au ventre, donc non. Ce qui est une attitude qui n'est pas bonne. Aujourd'hui, je dis mais non, en fait. Il aurait fallu que je lève la tête, que peut-être j'embauche, que je... C'était mon première aventure entrepreneuriale. Et je me disais, j'ai grandi vraiment avec des parents entrepreneurs, avec deux frères entrepreneurs qui n'ont jamais compris pourquoi j'ai fait 12 ans en salariat. Et du coup, je me disais, attends, c'est quand même pas moi qui va flancher. C'était un peu ça. Aujourd'hui, je sais que je suis beaucoup plus... plus doux avec moi-même là-dessus. Je sais que c'était nécessaire, que ça tombe à un moment ou à l'autre, que ça tombe si sévèrement, je n'en avais pas vraiment besoin, mais visiblement, mon corps en avait besoin.

  • Speaker #0

    Peut-être que tu en avais besoin parce que tu n'as pas entendu les premiers messages d'alerte.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a eu des alertes. Mon corps a fait, écoute, tu n'as pas écouté deux fois, donc là, on va juste t'achever. Allez, allonge-toi, ne bouge plus.

  • Speaker #0

    C'est un peu plus dur que prévu, donc tu n'entends pas le premier message ni le deuxième. Bon, écoute, on va vraiment te mettre les choses fortement.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Effectivement. Quelle leçon tu tires aujourd'hui dans la décoratrice et l'entrepreneur que tu es aujourd'hui ? Quelles sont les leçons de ces expériences et de salariat et d'entreprise, même si c'est dans un autre domaine ? Est-ce que tu dis que la décoratrice que tu es aujourd'hui est très imprégnée de ces expériences ? Quelles sont les leçons que tu… que tu as tiré ?

  • Speaker #1

    Ce que je suis aujourd'hui, c'est une vraie somme de tout ce qui s'est passé. Très clairement, je ne peux pas faire autrement. Je communique même dessus parce que je pense que c'est important d'en parler. Pas forcément du burn-out, beaucoup plus de tout ce que j'ai pu vivre et tout ce que j'ai pu apprendre dans ces expériences-là. Parler du fait que si on prend déjà le départ, que j'arrive à Paris, je ne parle pas un mot français. C'est quelque chose qui est dur. C'est quelque chose qui n'est pas évident. Je pense que ça montre dans mon entreprise et dans mon métier, qui pour moi sont deux choses bien différentes. J'ai une entreprise dans un certain métier. Dans les deux cas, ça montre que j'ai un caractère de shot et que tu peux compter sur moi si tu as besoin que je refaite ton intérieur ou je fais tourner mon entreprise. Donc oui, forcément, ça a un vrai impact. tout ça sur ce que je suis aujourd'hui. Et je suis... J'ai beaucoup de gratitude pour ça.

  • Speaker #0

    Tu communiques à tes clients là-dessus ? Est-ce que ça fait partie des valeurs que tu annonces dans ton positionnement d'entreprise ? Est-ce que tes clients savent que tu as cette énergie,

  • Speaker #1

    cette... C'est le truc que je laisse pas tomber, je vais jusqu'au bout. C'est un truc que je communique. sur mes réseaux sociaux. Et puis, surtout, je le montre dans mes projets,

  • Speaker #0

    au quotidien.

  • Speaker #1

    Je le prouve au quotidien, pas forcément au quotidien. Mais ça fait partie de moi. Donc oui, dans mes projets, je vais toujours aller jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Malgré tous les problèmes.

  • Speaker #1

    Malgré qu'il y a eu des projets à problème, il y a eu des clients un peu plus difficiles que d'autres. Moi, je ne laisse pas tomber le truc tant que ce n'est pas fini.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on partage ça. Tes débuts de décoratrice d'intérieur, du coup, ça ressemblait à quoi ? Forte, encore une fois, de toutes ces expériences. Comment tu as démarré comme décoratrice ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'était... Je n'ai pas envie de dire que c'était facile parce que je pense qu'on est tous passés par là où on sait qu'on veut être décoratrice d'intérieur, mais on n'ose pas forcément le dire. J'ai eu toute cette période-là. Après, moi, j'ai très vite eu mes premiers clients parce que ma première cliente, c'était ma voisine, finalement. Parce qu'il y a un truc que j'ai bien compris très vite, mais déjà dans mon ancienne entreprise, c'est que si on veut avoir des clients, il faut sortir de chez soi. Les clients, ils ne vont pas nous tomber dessus. Ils ne savent pas qu'on existe. Donc, du coup, ça ne marche pas comme ça. Donc, très vite, je suis allée dans des réseaux. J'ai commencé à discuter. J'ai commencé à en parler un peu. Et puis, à un moment ou à un autre, il y a ma voisine qui arrive. qui achète la maison à côté, elle vient me voir pour discuter, elle me dit qu'est-ce que tu fais ? Je dis je suis décoratrice d'intérieur. Elle me dit c'est génial, j'en ai besoin. Ok, on y va. Et donc du coup, les débuts étaient assez faciles, entre guillemets. Déjà de un, parce qu'on n'était pas si nombreux que ça. Il faut le dire quand même. 2018, moi je suis dans un village de 1200 personnes. On était deux. Aujourd'hui, on est cinq. dans le même village. Donc, il y a un vrai changement au niveau du nombre de personnes qui sont présentes sur le marché. Mais dans mon microcosme de l'école primaire, l'école de tennis de mon fils, ma voisine qui était médecin, etc., j'étais la seule qui faisait ce métier-là. Et donc, du coup, c'est la première chose à faire, c'est de te faire travailler par les personnes qui t'entourent. ça se développe comme ça et si ça se passe bien ça va se développer à partir de là parce que le bouche à oreille j'adore je pense que c'est la meilleure des publicités de toute façon la meilleure des publicités et puis c'est ce qui est le plus authentique le plus sincère et

  • Speaker #0

    le plus gratifiant et le plus gratifiant on est bien d'accord ta deuxième cliente du coup c'était qui ?

  • Speaker #1

    mon client c'était le deuxième médecin du cabinet tu vois merci Évidemment ! Et puis le troisième, c'était le prof de tennis de mon fils.

  • Speaker #0

    Donc vraiment ton réseau très très proche.

  • Speaker #1

    Ah mais mon réseau proche. Et puis ensuite, il y a eu un peu de clients via le site internet, toujours assez proches. Et puis ensuite, j'ai commencé, moi je me suis inscrite assez vite dans des réseaux business. Donc j'ai commencé par Bouche ta boîte. Bouche ta boîte m'a apporté quelques clients aussi au départ. Et puis ensuite, ça roule en fait pas tout le temps. il faut quand même continuer toujours c'est la partie qui me fatigue parfois un petit peu, c'est qu'il faut toujours continuer à sortir je suis toujours en développement permanente et je sais que c'est en moi et je sais qu'il faut le faire en plus ça ne me dérange pas plus que ça je résout énormément tu

  • Speaker #0

    penses que c'est ta principale force ?

  • Speaker #1

    c'est de là où viennent la plupart de mes nouveaux clients merci J'ai mes clients ambassadeurs que je chouchoute à fond. C'est ceux qui sont là depuis le départ. Parce qu'il y en a aussi un qui est venu par d'autres voisins et qui ensuite, il se trouve que c'est quelqu'un qui travaille à la SNCF et ensuite, il y a eu 10 clients qui travaillent tous à la SNCF.

  • Speaker #0

    C'est peut-être que c'est clair que vous êtes satisfait.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Oui, aussi. Non, non, moi, je donne 125 pour chaque client. Donc, du coup, je vais jusqu'au bout. Je veux qu'ils soient vraiment ravis de ce qu'on a fait ensemble. Est-ce que j'ai réussi toujours ? Évidemment que non. Il y a des clients qui ne vont pas forcément parler de moi, mais heureusement, il y en a aussi pas mal qui vont parler de moi. Donc ça, c'est vraiment mon premier réseau d'acquisition, c'est mes clients ambassadeurs. Et je les entretiens à fond. Je les envoie des cartes postales à Noël, je les appelle de temps en temps. Quand je vois un truc ou un machin, ça me fait penser à eux, même si ça fait deux ou trois ans qu'on a travaillé ensemble. Je vais leur envoyer un petit WhatsApp en disant Regarde ! C'est vraiment quelque chose que j'entretiens, pas forcément consciemment, parfois aussi inconsciemment, mais ça se fait. Et puis, entre-temps, je continue en permanence de développer du business en dehors.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle le customer care, justement, le fait de savoir prendre soin de ses clients. Il faut que ça soit sincère et authentique. Évidemment, si c'est trop manipulé, ça n'a pas beaucoup de sens. Mais moi, je suis un petit peu comme toi aussi. Je trouve que de venir continuer à chouchouter, puis que les clients sentent qu'ils ont une vraie importance dans nos vies. Ça n'a pas été une vague parenthèse comme ça. J'ai plein de clients, plein d'années. qui continue à me suivre sur les réseaux, qui m'envoie des petits messages. Et ça, je me dis, c'est quand même des chouettes récompenses aussi de toute notre énergie.

  • Speaker #1

    C'est génial. Et d'autant plus que le jour, ils ont besoin de refaire un autre étage, ils vont m'appeler aussi.

  • Speaker #0

    Ça, et puis après, même des clients qu'on a eu X années plus tard peuvent aussi recommander toujours, plein d'années plus tard, nos services. Bien sûr. Même si nous en avons depuis longtemps. Je suppose que tu as fait tout un travail sur ton client idéal. En bonne entrepreneur que tu es. Oui,

  • Speaker #1

    ça se fait,

  • Speaker #0

    oui. Alors, je pense que c'est un des malins, un des mots les plus grands des entrepreneurs, c'est ne pas connaître son client idéal et ne pas savoir avec qui on s'adresse, avec qui on a juste envie, on rêve de travailler. C'est qui ton client idéal ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai une philosophie assez bien développée. Le client idéal, c'est quelqu'un qui correspond à mes valeurs à moi. Donc moi, je ne vais pas déterminer s'il a entre 55 et 65 ans, qu'il joue au tennis. Je n'en ai vraiment rien à faire de cette partie-là, parce que ça ne va pas m'aider. Moi, je trouve que le client idéal, je dois le développer d'une façon que je peux, avec lui, via les réseaux, discuter de son problème sous un certain nombre d'angles. C'est pour ça que pour moi le client idéal c'est quelque chose de très important d'abord à bien développer puisque ça va aussi me faciliter la vie ensuite pour discuter avec lui et pour écrire des postes parce que soyons honnêtes écrire des postes pour les réseaux sociaux moi personnellement c'est pas mon kiff mais puisque je connais bien mon client idéal j'arrive à savoir son problématique et je le connais de mieux en mieux. Donc, ce que j'ai fait, c'est qu'au départ, j'en avais pas. J'ai fait comme tous les autres qui se lancent. J'ai juste lancé une offre que j'avais glanée sur Internet et puis ensuite, j'ai dit, bon, ça va marcher.

  • Speaker #0

    T'avais copié sur les concurrentes.

  • Speaker #1

    Ça marche pas. Ça marche les premières deux, trois fois et puis la quatrième fois, tu te rends compte que déjà, t'es pas assez bien payée et que c'est horrible et que tu travailles avec des gens qui ne sont pas dans tes valeurs à toi. Et quand je parle des valeurs, ce sont des valeurs, par exemple, mon client idéal apprécie énormément la créativité et l'artisanat. C'est très important pour moi. Il doit comprendre que ma créativité fait que je peux lui créer quelque chose de singulier. L'artisanat, c'est une autre valeur. Ça veut dire que non seulement il apprécie ma créativité, mais il apprécie aussi ce que... font tous les artisans. Et quand je dis artisans, ça ne veut pas juste dire électricien, pomper, etc. Mais tout autre artisan aussi. Donc, les autres artisans, qui est le menuisier, celui qui va faire la table, celui qui va créer la chaise, etc. Donc, c'est une vraie valeur de travail et de l'artisanat qui, pour moi, est très importante au niveau de mon client idéal. Il faut qu'il a cette partie-là.

  • Speaker #0

    Donc, ton client idéal, tu ne l'exprimes pas du tout en termes de particulier ou de professionnel, par exemple.

  • Speaker #1

    Non, je travaille avec des particuliers et des professionnels. C'est un fait, c'est une décision aussi. J'ai longtemps travaillé que pour les particuliers. Aujourd'hui, je travaille plus aussi pour les professionnels. Ça, c'est juste une décision. J'ai élargi mon champ d'intervention. Dans les deux cas, ils doivent avoir les valeurs que j'ai définies.

  • Speaker #0

    Je te posais la question parce que souvent, les jeunes décoratrices, expriment en termes de particuliers ou de professionnels leur client idéal ? Parfois, c'est le cas. On a juste envie de travailler avec des familles. Mais à ce moment-là, le client idéal, c'est plus une famille qu'eux. C'est hyper intéressant dans ce que tu dis. C'est que le client idéal a des valeurs, a des comportements, a des envies, des besoins, mais il peut tout aussi bien être une famille qu'un professionnel. En fait, les envies, les besoins peuvent être exactement... pour les mêmes. Donc, ce n'est pas le terme qu'on doit projeter son client idéal.

  • Speaker #1

    J'ai donné ça d'autres mots et pour moi, ça marche en fait. Et forcément, ils ont quand même une problématique en commun.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    évidemment. Heureusement, mes clients ont un problème et que moi, je suis là pour le résoudre. Sinon, ça ne marche pas. Ça, c'est juste la base de pouvoir vendre quelque chose. Lui, il a un problème, moi, j'ai la solution. Très bien. Mais je n'ai pas la solution pour tout le monde puisque quelqu'un qui n'a pas les mêmes valeurs que ce que je cherche, moi, je ne suis pas la solution pour son problème.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve très fort aussi dans le fait d'avoir très bien déterminé son client idéal, c'est qu'on attire à nous. des gens avec qui on va se sentir bien nous. Donc, en fait, on trouve que c'est une façon de ne pas subir aussi le client.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Bien souvent, en fait, moi, je me rends compte, quand j'étais jeune décoratrice, j'avais beaucoup plus de problèmes avec les clients, plus de problèmes à gérer que plusieurs années plus tard. Mais parce qu'en fait, je pense que j'étais beaucoup plus claire sur mes...

  • Speaker #1

    C'est tellement ça !

  • Speaker #0

    Donc, en fait, souvent, on a peur de s'affirmer en tant que décoratrice par peur de faire fuir certaines personnes. Alors qu'en fait, je pense que oui, on en fait fuir certains, mais c'est tellement pour notre bonheur, au fond. Et pour en faire fuir plein d'autres, le message est encore plus clair.

  • Speaker #1

    Après, à mon sens, il est quand même nécessaire de faire à peu près un ou deux ans où on tâte un peu le truc, parce qu'on peut poser les valeurs. Sur papier, on peut... cliniquement forcément faire son client idéal. On va forcément, les premiers deux ans, être confronté à des clients qui sont loin d'être idéaux. Et ça va juste nous aider. Moi, encore aujourd'hui, à la fin de chaque projet, je regarde qu'est-ce qui s'est bien passé, qu'est-ce qui ne s'est pas bien passé, pourquoi ça ne s'est pas bien passé. Qu'est-ce que moi, j'ai dû voir au début, pendant le rendez-vous de vie, que... qui clochait. Et pourquoi ? Parce que, comme tout le monde, moi, j'ai un à deux clients par an qui sont finalement pas si sympas que ça.

  • Speaker #0

    Moi, je pense que j'ai souvent dit j'ai un client chiant par an.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai deux. Entre un et deux. Et qu'est-ce qui s'est passé ? Moi, j'analyse quand même qu'est-ce qui s'est passé. Pourquoi je n'ai pas vu qu'il allait être ultra chiant ? Et parfois, ce n'est pas de ma faute. Parfois, ça l'est. Et parfois, ça ne l'est juste pas.

  • Speaker #0

    Et parfois, ça l'est, mais ça ne sert pas. Moi, j'aime beaucoup, je suis comme toi, je me pose beaucoup de questions d'introspection que je peux faire pour améliorer. Mais je trouve que parfois, c'est vrai qu'on ne fait pas tout bien, mais ça ne sert à rien de s'auto-flageller non plus et de se dire... Bien sûr que je trouve qu'il faut un équilibre entre analyser, mais pas non plus sans vouloir ad vitam aeternam, d'être passé à côté de quelque chose. L'erreur est humaine et je pense qu'il faut... se fichelaper de temps en temps et de se dire, voilà, oui, on n'a pas fait tout bien, mais on a nos hauts, nos bas, nos états d'âme, perso, on passe plein de choses dans nos vies. Aujourd'hui, tu dirais que c'est quoi tes axes d'amélioration ? Tu vois encore des choses que tu aurais toujours envie d'améliorer dans ton centre ?

  • Speaker #1

    Attends, il y en a toujours ! Il y en a toujours ! Quand je regarde mon business aujourd'hui, je pense qu'il est temps que j'accélère le développement. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai commencé à faire, mais je pense qu'au bout de six ans, c'est un peu tard. Mais je pense qu'il y a quand même pas mal d'améliorations encore à faire, d'optimisation. Ça, je peux absolument... l'améliorer. Ce que je peux améliorer aussi, très clairement, c'est mon site internet qui ne m'apporte absolument rien. Oui.

  • Speaker #0

    Tu n'as pas de prospects qui viennent vers ton site internet.

  • Speaker #1

    Non, que du spam. Et pourtant, j'aime bien mon site internet, il est très joli. Mais joli n'est pas le...

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas l'objectif.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif. Je l'ai fait faire quand même par quelqu'un. J'ai pris aussi quelqu'un en SEO. Ça m'a coûté un bras et demi. Et je pense que j'ai baissé en page Google au lieu de monter. À la fin, elle me disait, mais je ne sais plus quoi faire. Je baisse les bras. Ouais, écoute, mon compte bancaire a aussi baissé les bras. Donc, c'est de l'apprentissage tout ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui peut s'améliorer très, très clairement. Et je pense que je peux encore. aujourd'hui être encore plus pointue sur mon client idéal et sur la recherche de là où je dois communiquer et être.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, il y a encore plein de choses à faire.

  • Speaker #0

    Quand tu disais accélérer le développement, ça veut dire quoi, par exemple ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que là, je me suis associée avec un architecte intérieur.

  • Speaker #0

    mais en freelance, tu vois. Et je pense que là, aujourd'hui, je suis prête à avoir une agence avec plusieurs personnes.

  • Speaker #1

    Waouh, génial. Et justement, je pensais, quand tu disais que tu n'avais pas délégué dans ton précédent entreprise.

  • Speaker #0

    Je n'allais pas refaire cette erreur-là, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là, aujourd'hui, tu as commencé à déléguer ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé à déléguer et je suis bien dans l'obligation de le faire. Et parce que, non seulement, j'ai cette agence-là,

  • Speaker #1

    mais j'ai aussi les décopreneurs et décopreneurs c'est quelque chose qui me prend du temps et c'est quelque chose qui mais que tu as envie décopreneurs tu as envie de le faire vivre autant que décoratrice ?

  • Speaker #0

    non non, oui et non en fait c'est un peu, là il y a un peu mon égo qui parle je sais qu'avec les décopreneurs j'ai développé quelque chose extrêmement utile sur le marché aujourd'hui Pour l'instant, il n'y a pas encore d'égal à ce que j'ai mis en place ici en France. Et c'est génial. Ça ne me rapporte quasiment rien. Déjà, cette partie-là, je me dis, OK, donc tu dis que tu es entrepreneur, mais tu fais quand même du bénévolat, quelque part. OK, maintenant, je suis à un point où je commence à être invitée pour faire des conférences. je fais des coachings de danses à autres parce qu'on me le demande de le faire et donc ça commence à se développer un peu plus et aujourd'hui c'est un point où il faut que je prenne un certain nombre de décisions à quel point j'ai envie de faire vivre des copreneurs, j'ai pas envie de les mettre à la poubelle, c'est 4 ans de travail c'est énormément de copines c'est énormément de contacts géniaux c'est des business buddies qui ont été développés j'ai mis ensemble presque 160 couple entrepreneur en trois ans, sur les dernières trois ans, c'est génial. Et je ne peux pas juste dire ah ouais, mais non, je n'ai plus le temps. Du coup, en étant l'entrepreneur, je me dis OK, il faut que je trouve une façon de vivre de l'agence. Ça, c'est sûr. C'est là où j'ai envie de tirer mon salaire, de vivre, d'avoir les projets, etc. Ça, c'est mon métier. C'est vraiment, c'est mon entreprise. Mais avec tout ce qui s'est passé sur les entrepreneurs, je ne suis pas prête à le lâcher non plus. J'aime ça, j'aime le faire, j'aime interviewer les gens, j'aime discuter avec les gens, j'aime partager, j'aime aider et tout ça, tout ça, tout ça. Et forcément, il y a aussi un peu cette partie de regard extérieur sur cette activité qui est importante pour moi aussi. C'est que j'apporte réellement quelque chose et on me le dit régulièrement. Et juste, je sais que ça ne se dit pas, mais personnellement, je trouve ça chouette.

  • Speaker #1

    Pour toi,

  • Speaker #0

    c'est hyper bon pour mon égo. Quelqu'un me dit Ah, mais Flore, franchement, ça m'aide beaucoup. coule, tu vois, je trouve que ça coule, ça me fait ma journée.

  • Speaker #1

    Je vis la même chose que toi, je suis telle, bien sûr que, oui, ça doit toucher notre égo, mais c'est aussi de se dire, on a une mission, on se sent utile, on sert à quelque chose,

  • Speaker #0

    on...

  • Speaker #1

    Oui, il y a une part peut-être un petit peu, je ne sais pas, il y a peut-être une part malsaine, mais moi, oui, je suis très fière quand on me dit j'adore ça, ça m'aide, ça me porte, ça me motive, je me dis, ah bah oui ! Pourquoi je fais ça en fait ? Parce que ça vient cocher mes valeurs à moi, ça vient...

  • Speaker #0

    C'est pas malsain. Je ne pense pas que c'est malsain. Vraiment pas. On a une vraie envie de... Moi, j'ai une vraie envie d'améliorer le microcosme de notre métier. C'est une vraie envie. Et ça s'exprime par le podcast, ça s'exprime par plein de choses que je fais à côté. Je dis rarement non pour aider quelqu'un. et parfois mon mari me regarde et me fait ok mais tu pourrais peut-être juste faire un peu moins bon c'est pas prévu tout de suite tu vois c'est pas mal ça je pense pour tout ce que je mets sur la table je pense que oui le paiement il vient par le fait que j'aide les gens qui me le disent voilà d'accord l'envie de déléguer elle est là non pour faire le recours. Elle est là, elle est là, mais elle reste pas, elle est pas si évidente, évidemment. Mais oui, oui, j'ai commencé assez vite quand même pour dire, OK, déjà, la première chose que j'ai déléguée, c'est la comptabilité. Je peux pas, ça, c'est avant de me payer un salaire. C'est ridicule, mais non, c'est pas ridicule, c'était très intelligent dans mon cas. Mon premier objectif de mon entreprise en termes de chiffre d'affaires était de pouvoir embaucher Un comptable. C'était pas de me payer un salaire. Non, non, non, non ! D'abord,

  • Speaker #1

    je suis dans le bas de ce fardeau de tes épaules.

  • Speaker #0

    Et ensuite, je me suis payée. C'est parce que je peux pas.

  • Speaker #1

    et puis je pense que c'est important effectivement de savoir où sont ces zones de force et de talent moi je sais c'est quoi d'ailleurs tes forces ?

  • Speaker #0

    ah mes forces j'ai beaucoup de conviction j'ai beaucoup de conviction dans ce que je fais et dans ce que je veux mes forces c'est de toujours mettre en place le taf, je suis très forte de caractère Je suis très forte, moi je suis forte dans ce que je fais, je sais créer ce que je veux créer quand j'arrive à un endroit, mais comme j'espère la plupart d'entre nous, on développe quand même un deuxième sens quand on rentre dans un espace, et en espace de dix minutes, on sait ce qu'on veut faire, et on sait ce qu'on va vouloir mettre en place, et les couleurs qui vont marcher, et pourquoi il y a tel canapé et pas l'autre, etc. Ça c'est une vraie force aussi. Et j'ai une vraie force de conviction. J'arrive, je rallie bien les équipes. Et ça, c'est quelque chose qui va dans les deux sens. J'arrive forcément à rallier les décos et les archis sur le podcast avec justement cette envie d'améliorer notre métier. Et de l'autre côté, j'arrive à rallier mes clients pour qu'ils se mettent derrière moi au niveau de la solution que je leur propose.

  • Speaker #1

    Et les artisans, j'imagine aussi.

  • Speaker #0

    Et les artisans, oui. Donc ça, c'est mes forces.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est assez canon. Si tu devais, dans toutes les interviews que tu as, si tu devais compiler les trois meilleurs conseils dans toutes les interviews que tu as faites, elle n'est pas facile, ma question. Tu as eu beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Ah, c'est là. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'imagine pour des jeunes décoratrices, on a la même envie que des décoratrices réussissent à se chancer. Dieu sait si ce n'est pas facile. Les trois meilleurs conseils que tu as entendus et que tu...

  • Speaker #0

    pourrais partager ce serait quoi sort de chez toi il n'y a pas d'autre façon de trouver vraiment de trouver des clients de trouver des prospects de trouver des gens déjà à la base pour pour quand on sort de chez soi et on dit 10 15 20 fois je suis décoratrice d'intérieur un moment ou l'autre On va peut-être y croire parce qu'on a tous ce nombre d'imposteurs. Et aujourd'hui, il faut dire, je rajoute là-dessus, aujourd'hui, je ne me présente plus du tout en décoratrice d'intérieur, plus jamais. Je me présente en étant, je dis, j'ai une entreprise d'architecture et de décoration d'intérieur.

  • Speaker #1

    Tu te présentes d'entrepreneur comme entrepreneur.

  • Speaker #0

    Deuxième, va là-dessus. Commence à être un entrepreneur avant d'être décorateur. Parce que sinon, il est très difficile de vivre de son activité. Et puis, la troisième, c'est fixe-toi des objectifs et suis-les au quotidien. Tout le monde que j'ai pu interviewer et qui a un vrai succès dans son business a des objectifs qui ont été fixés. Et ce n'est pas forcément genre, Ah, mais à la fin de l'année, je veux avoir 100 000 euros. Mais non. Déjà, pour ta première année, ça ne va pas le faire. Il faut que ton objectif… Il y a une histoire comme ça, c'est smart. Il faut que ça soit atténuable, il faut que dans le temps, ça puisse se faire. Parce qu'il ne faut pas que ça te décourage, évidemment. Mais ce que je fais, moi, suite à toutes ces interviews, forcément, là, il y a bientôt, il y a la centième qui sort. Pour les objectifs, tout le monde qui réussit fixe ses objectifs. Et en plus, un regard permanent sur ses objectifs. Et moi, depuis un petit moment, ce que je fais tous les soirs avant de me coucher, c'est que je note déjà mes gratitudes, mais ça c'est important pour moi, parce que ça me garde un esprit très positif. Mais ensuite, je vais regarder par rapport à mon très grand objectif de l'année, mon moyen terme objectif de l'année et le court terme, qu'est-ce que j'ai pu avancer aujourd'hui dans le sens de mes trois objectifs. Et ça peut être un coup de fil, ça peut être l'envoi d'un mail, la décision de juge,

  • Speaker #1

    peu importe. Oui, c'est la théorie des petits pas où en fait, on fait un petit pas. Tous les soirs.

  • Speaker #0

    Et je les note tous les soirs. Donc, ça veut dire que tous les soirs, j'ai un vu sur pourquoi je fais ce que je fais. Je vois toujours où je vais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à l'inverse, tu analyses que les actions que tu aurais pu faire qui ne servent pas à tes objectifs, est-ce que tu réfléchis à les enlever à l'inverse pour ne pas parasiter ? Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Je me parricide parfois toute seule. Il n'y a pas de secret. Forcément, on peut se perdre parfois dans des trucs totalement futiles et banals. Dans des actions qui finalement ne servent à rien, dans la procrastination. Je suis toujours un peu à l'affût de ça. Oui, quand tu sais où tu veux aller, il est plus facile d'éradiquer des choses qui ne vont pas en direction de tes objectifs. Maintenant, personne n'est infaillible. Et évidemment, il y a des choses que je fais qui, en fin de compte, ne servent absolument à rien.

  • Speaker #1

    Et puis les objectifs, ce n'est pas que des objectifs de chiffre d'affaires. C'est des objectifs d'action, créer un nouveau freebie. Ça peut être vraiment plein de... C'est très diversifié, effectivement. Et à l'inverse, est-ce que tu as reçu des fois déjà un conseil où tu te dis, celui-là, par contre, il marche pour telle personne, mais il n'est clairement pas pour moi ?

  • Speaker #0

    Ou ?

  • Speaker #1

    Un conseil où toi, tu te dis, non, mais je ne me reconnais vraiment pas là-dedans et il a beau être annoncé comme pertinent pour plusieurs personnes, moi, je refuse de le mettre en place. Parce que c'est beau.

  • Speaker #0

    Ce que je refuse de mettre en place, c'est... Mais bon, ça, effectivement, c'est que pour moi. On parle énormément aujourd'hui du personal branding, de se mettre énormément en avance sur les réseaux. Il y en a beaucoup qui disent qu'on ne peut pas vivre de notre métier sans Instagram. Et à l'inverse de ça, mais j'ai arrêté Instagram parce que c'est quelque chose qui ne fonctionne pas du tout pour moi. Comment je le sais ? Parce que j'ai mis en place forcément les... Bon, c'est assez simple. j'allais sortir toute une phrase d'entrepreneur, ouais mais KPI et tout, ils m'ont montré que ben non en fait j'ai en 6 ans eu une seule cliente via Instagram et en plus c'était un client qui ne me correspondait pas donc à un moment ou à un autre, il faut regarder les choses en face il faut dire oui je comprends que aujourd'hui sur ce marché de déco et d'archi, tout le monde explique comment Instagram c'est fantastique il faut y aller et de préférence fesses nues parce que comme ça tout le monde va liker ton truc... non, il y en a qui ça ne marche pas. Et moi, j'en fais très clairement partie. D'autant plus que je déteste écrire en français. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas fluide pour moi. Toujours pas. Et donc, du coup, non, celui-là, je ne le mettrai plus jamais en place.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, je veux bien qu'on rebondisse. Là, tu me parlais de personal branding.

  • Speaker #0

    J'en fais,

  • Speaker #1

    hein. Pourtant, je trouve que tu fais vivre tout ce qu'on a dit. avant d'exprimer clairement tes forces à tes clients, c'est du personal branding, ça. Avec des copreneurs, tu te mets en avant. Alors, pas dans le sens arrogance, bien sûr, mais c'est toi que tu mets aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le côté authentique que je mets beaucoup en avant. Oui, je m'utilise, on va dire, dans le sens personal branding. Aujourd'hui, je trouve que sur les réseaux, le personal branding est beaucoup plus devenu quelque chose de métal sur tous mes états d'âme et je les utilise pour vendre. Et ça, ce n'est pas mon kiff à moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, effectivement. Parce que j'étais surprise que tu me dises que tu allais à l'encontre du personal branding alors que je trouvais que tu…

  • Speaker #0

    Non, je suis juste à l'encontre de Instagram. Et c'est là où je te dis, vraiment se mettre à poil sur… Oui. et ça parle dans le sens émotionnellement, sur le réseau. Non, ça ne fonctionnerait pas pour moi. Je sais que je ne serai pas authentique là-dedans. Je sais que c'est quelque chose qui se fait beaucoup en ce moment, mais moi là-dedans, on ne va pas me trouver là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense que de toute façon, c'est la clé de la réussite aussi. C'est de se montrer, il faut que nos clients nous reconnaissent. Quand il nous voit dans la vraie vie, il faut qu'il y ait cette image très cohérente. Il ne faut pas qu'il se trouve à côté de la plaque parce que je pense que ça déstabiliserait les clients, les artisans. Et à aucun moment, je pense que ça peut servir.

  • Speaker #0

    Et moi, et mon mari. Et c'est pas possible. Ça ne peut rien comprendre. Moi, je ne peux pas faire des stories. Je ne peux pas.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, si on est confortable avec ça et que c'est authentique, même dans le... Exactement.

  • Speaker #0

    Mais fais donc. J'ai pas de... La question était, mais qu'est-ce qu'aujourd'hui, toi, tu fais pas tant que le consensus est un peu qu'il faut le faire. Ça, je le fais pas.

  • Speaker #1

    Écoute, t'as tout à fait le droit. Allez, dernière petite question. Tu te vois où dans deux ans, dans cinq ans ? Alors, question que je déteste qu'on me pose à moi. Donc, je me venge en la posant aux autres. Est-ce que t'as une grosse ambition ? Une vision de ton entreprise pour dans, je ne sais pas quel chiffre, mais toi, deux ans, tu parlais de créer une agence, est-ce que ça serait ça ?

  • Speaker #0

    Il y a une agence qui a une clientèle qui est 50-50 sur tout ce qui est particulier et de l'autre côté, il y a les professionnels. Les professionnels sont beaucoup plus développés. J'ai envie de ça. J'ai envie de travailler aujourd'hui avec ce type de clients. L'agence a du personnel, donc ça veut dire que j'ai aussi des bureaux. parce qu'aujourd'hui, puisque je travaille en freelance avec l'archi d'intérieur, on peut encore être chacun chez soi. Mais à un moment ou un autre, j'aimerais aussi reprendre le chemin du travail, on va dire ça comme ça, avoir des bureaux, avoir une certaine notoriété. J'aspire à ça aussi.

  • Speaker #1

    Tu rêves grand là-dessus,

  • Speaker #0

    oui. Et puis, c'est assez marrant parce que pour les déco-preneurs, je n'ai pas la même, les mêmes aspirations mais dans deux ans cinq ans ça existe toujours je suis à 400 épisodes je j'ai j'ai découvert cette année une envie de donner des conférences j'aime bien cette partie là où j'échange énormément avec les gens en direct j'adore ça donc ça aussi c'est quelque chose qui va se qui va tu vois qui va se développer c'est au présent ça va se développer c'est Ça va se développer. Donc oui, oui, j'ai une vision. J'ai une vision de... Moi, mon credo est toujours upwards and onwards. Je ne sais pas comment on dit ça en français. Donc voilà. Aller plus haut, plus loin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Un petit peu comme le slogan, c'était des Jeux Olympiques. Toujours plus haut, toujours plus loin. Toujours plus...

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Voilà. Mais toujours plus loin. En tout cas, moi, je suis un peu un train que maintenant qu'elle est lancée, on ne la va plus.

  • Speaker #1

    Et puis tant que c'est aligné avec nos rêves et nos envies, c'est qu'on est au plus juste.

  • Speaker #0

    Et tant que je peux discuter avec toi comme ça, je trouve que j'ai bien réussi ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, en tout cas, un énorme merci pour ton temps, pour tous ces partages. Il y a plein de leçons à tirer, bien évidemment. Donc, c'était un vrai bonheur de t'avoir.

  • Speaker #0

    C'était un bonheur d'être avec toi. Un grand merci et puis à très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Si tu entends ce message, c'est que tu as écouté l'épisode jusqu'au bout. Et donc, je me dis que ça a dû te plaire. Alors, si tu veux me soutenir, laisse-moi un petit commentaire et des étoiles. Ça va vraiment m'aider à faire connaître ce podcast au plus grand nombre. Un énorme merci d'avance.

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