- Speaker #0
Bienvenue sur Bordeaux Stories, je suis Hugo et je vous emmène avec moi à la rencontre des acteurs et personnalités qui réveillent la belle endormie.
- Speaker #1
Deux questions que mes enfants passent devant deux gardes armés jusqu'aux dents pendant toute la durée de mon séjour, ce qui s'entend sachant que moi je suis venu pour partir de Paris et que mes enfants ils rêvent d'aller à Disney. Quand t'appelles pour un bagagiste, si dans les 3 minutes le bagagiste il est pas à ta porte, il est en train de partir de l'hôtel, c'est un scandale. C'est ça qui est assez dingue avec les sources de connalises, c'est pour ça qu'il faut en parler.
- Speaker #0
Cette semaine sur Bordeaux Stories, on part à la découverte d'un univers aussi discret qu'exigeant. Celui de l'hôtellerie de luxe. Et pour nous guider dans cet univers d'excellence, un invité de choix, Maxime Blau. Deuxième lauréat dans l'histoire des meilleurs ouvriers de France dans la classe réception, bordelais d'adoption depuis quelques années, Il nous ouvre les coulisses d'un secteur où chaque détail compte.
- Speaker #1
Typiquement, si t'arrives en lui mettant une grande tarte dans le dos, je fais des très volontairement très exagérés, mais c'est un peu ça, alors que l'américain, tu peux complètement. Et alors, je ne recommande pas de mettre des claques dans le dos.
- Speaker #0
Pendant une heure, Maxime nous partage son parcours, mais aussi ses anecdotes. Recrutement improvisé avec un déjet de palace, hôtel plein à craquer de chefs d'État avec un accueil armé à la sortie de l'ascenseur, gestion de clients venus avec des faucons de chasse, on parle des différences entre les attentes d'un touriste américain d'un japonais et celle d'un bordelais en week-end. Il répond pour nous à la question « Beyoncé a-t-elle fait venir des tigres dans sa chambre ? » Ou encore, on évoque la privatisation du week-end de Jay-Z, Rihanna et Chris Jenner aux sources de Caudalie il y a quelques mois. Un vrai voyage dans les codes, les cultures du monde et les coulisses du service haut de gamme.
- Speaker #1
Et tu t'adresses pas de la même manière à, on a parlé de Moyen-Orient jusqu'à maintenant, le clé clientèle du Golfe qu'un américain ou qu'un chinois ou un japonais.
- Speaker #0
Vas-y. Ensemble, on vous embarque pour un tour d'horizon des plus belles de Bordeaux et de la région. Le Grand Hôtel, Le Monde Riant, Aïdza ou encore La Corniche. Alors, que vous soyez curieux d'en savoir plus sur ce secteur d'excellence, amateur de belles tables ou juste en quête d'inspiration pour votre prochain week-end bordelais, cet épisode est pour vous. Allez, on boucle sa valise, on règle son checkout et on part pour une immersion d'une heure dans les coulisses de l'hôtellerie de luxe à Bordeaux. Go ! Maxime, est-ce qu'on se sent ? Eh ! on se sent prêt j'ai déjà parlé tout l'après-midi et ça continue tu vas continuer un petit peu aujourd'hui en tout cas je suis content de t'accueillir Maxime sur Bordeaux Stories aujourd'hui pour te faire parler on est début mars il fait beau il fait toujours beau à Bordeaux tous
- Speaker #1
les Bordelais qui nous écoutent savent que je mens pertinemment peuvent en témoigner
- Speaker #0
Et alors on va pas parler de la météo aujourd'hui, on va parler de l'hôtellerie, on va parler de Bordeaux et de notre belle région sous le prisme justement de l'hôtellerie de luxe. Donc tu vas nous faire voyager, tu vas nous parler un petit peu de tes expériences, de tes anecdotes, de ton vécu et à travers aussi également quelques adresses bien connues de tous. Et on commence tout de suite avec une petite intro où là c'est assez personnel. On parle de toi, 5-10 minutes, pour planter un peu le décor. Maxime, ton âge et d'où viens-tu ?
- Speaker #1
Waouh, ma carte d'identité.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Maxime Blo, j'ai 34 ans, je suis hôtelier. J'aime bien commencer par me présenter comme ça, c'est comme ça que je me sens vraiment, même si, tu vois, aujourd'hui mon activité, ce n'est pas de l'hôtellerie opérationnelle pure et dure. Je suis rentré en école hôtelière à Grenoble avant l'âge de 15 ans. J'avais 14 ans et demi, donc je suis vraiment tombé dedans quand j'étais petit.
- Speaker #0
Jeune, ouais.
- Speaker #1
Très jeune. Pour diverses raisons, la principale c'est que j'ai...
- Speaker #0
C'est genre à 14 ans, tu savais déjà que tu voulais bosser dans ce sujet-là ? Oui,
- Speaker #1
là où la plupart des personnes vont en bac général, ils ne savent pas jusqu'à après le bac, qu'on se pose des questions. Moi à 14 ans, je savais, pour une raison très simple, c'est que j'étais très mauvais à l'école. Et donc en fait, rapidement, il a quand même fallu mettre une direction dans ce que j'allais faire de ma vie. Et c'est un conseiller d'orientation qui m'a plus aidé que les autres, j'en ai vu plusieurs. Lui, il était... Un peu moins bête que les autres, on peut le dire comme ça, puisque plutôt que de voir en moi un cancre, ce que j'étais très clairement, il a essayé de s'intéresser à ce qui moi me plaisait, et en fait il a pointé sur le contact humain, et donc potentiellement une école hôtelière.
- Speaker #0
Ok, toi tu savais déjà que c'était quelque chose qui te plaisait, ou tu l'as un peu découvert à travers...
- Speaker #1
Il n'y a pas de personne qui me doit aller dans ma vie, c'est-à-dire que je suis dans une famille de scientifiques, les langues, le contact humain, c'est pas du tout quelque chose qu'on a travaillé, auquel j'ai été sensibilisé.
- Speaker #0
On ne rentre pas dans la caricature du scientifique en tout cas.
- Speaker #1
Non. Non, clairement. Et moi, par contre...
- Speaker #0
Tu es plutôt l'introverti, matheux...
- Speaker #1
Oui, alors mon frère fait une thèse en maths, donc on peut t'en parler.
- Speaker #0
Il appréciera.
- Speaker #1
Je ne sais pas s'il écoutera, mais s'il écoute, il est plus dans ce stéréotype que moi, qui suis beaucoup plus extraverti. Je te donne un exemple. Moi, j'ai vécu, tu l'auras compris, avec l'école hôtelière, je viens de la région grenobloise. On faisait beaucoup de montagnes. Moi, j'arrive dans un refuge de montagne, parce qu'on faisait beaucoup de randos avec ma famille. En une heure, je connais tout le monde et j'ai 7 ans. Je connais absolument tout le monde et je m'installe le table avec tout le monde et j'ai un souvenir où, des mois après, j'avais une grand-mère qui m'envoyait une carte postale pour me raconter sa vie, ses vacances. Donc c'est une époque où on n'avait pas de réseaux sociaux et j'ai changé en carte postale à moins de 10 ans avec une dame très âgée. Donc voilà, c'est pour donner un peu le...
- Speaker #0
Ça met du contexte, c'est certain.
- Speaker #1
Donc ce monsieur qui est un conseiller d'orientation me dit, écoute, il faut vraiment que tu fasses un truc qui te plaît. Il me pointe une plaquette. Sur la plaquette, il y a écrit Lady Gare. Lady Gare, ceux qui habitent à Grenoble connaissent. C'est l'école hôtelière principale de Grenoble. Et donc, me voilà qui pars dans cette voici. Et à 15 ans, je commence à découvrir ce que c'est que travailler dans des cuisines, dans un restaurant, mais aussi dans l'hébergement. Donc l'hébergement, c'est toute la partie hôtel, front et back office. Donc tu verras, il y a beaucoup d'anglicismes, mais je vais les traduire. Donc tout ce qui est front office, c'est en fait la réception, l'accueil. Et le back... parce qu'on voit très clairement la partie émergée de l'iceberg. Le back-office, c'est notamment le service des étages, le nettoyage. De la même manière que le back-office, ça va être une cuisine et le front, c'est le restaurant. Pour l'hébergement, on a la même chose. Moi, très vite, je comprends que c'est en front, donc côté client, que je vais m'éclater. Et à la fin du bac, j'ai l'occasion de faire un BTS. Là, je vais me spécialiser dans l'hébergement.
- Speaker #0
Toujours à Grenoble,
- Speaker #1
toujours à Grenoble. Et ensuite, j'arrive à la fin d'un BTS. Là, je n'ai même pas... J'ai 19 ans à peine et ma mère me dit bon faut quand même que si tu es motivé, toi tu voulais arrêter l'école il y a cinq ans, maintenant que tu es motivé, tu n'as pas envie de continuer un peu ? Et je lui dis si carrément, on y va. Et me voilà qui continue licence master à Chambéry. Et à Chambéry, il y a une fac publique qui est spécialisée dans le management hôtelier. Donc c'est l'IAE Savoie-Montblanc pour ceux qui s'intéressent à cette voie-là. Et je m'éclate, alors beaucoup moins hôtelier, beaucoup plus généraliste fac management. Mais quand même avec cette verticale de l'hôtellerie et du revenu management qui est grosso modo optimiser le chiffre d'affaires.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Je m'amuse beaucoup là-dedans. Je termine la fac. Il y a, alors entre-temps quand même, on m'envoie à l'étranger, Erasmus. Allez, je peux le dire, c'est pour ça que j'avais choisi cette raccamente.
- Speaker #0
Où ça ?
- Speaker #1
Je pars la première année à Dublin et la deuxième année à Barcelone.
- Speaker #0
Deux salles, deux ambiances.
- Speaker #1
Deux salles, deux ambiances. Franchement, les deux, excellentes. et je recommande à tout le monde de partir en Erasmus pour pouvoir un petit peu s'amuser. Scolairement, ce n'est pas là où j'ai le plus appris. En revanche, en ouverture d'esprit, je me suis éclaté.
- Speaker #0
Sur d'autres choses, oui. Voilà,
- Speaker #1
je n'allais pas beaucoup en cours non plus, on peut le dire. Par contre,
- Speaker #0
on crée du lien.
- Speaker #1
On crée du lien et je suis quand même sorti de la fac trilingue et ça, c'était vraiment l'objectif. Donc à l'aise et en anglais et en espagnol et ça m'a beaucoup aidé pour la suite puisque la suite a été vraiment hôtelière pour moi. Puisqu'en fait, à la fin du master, je dois faire un stage. de six mois et je le fais au Royal Monceau. Donc le Royal Monceau, pour ceux qui s'y tuent ou pas, c'est un cinq étoiles parisien qui à cette époque rouvrait et qui en fait allait devenir un palace.
- Speaker #0
Qui avait pour ambition en tout cas de l'être.
- Speaker #1
De l'être, absolument. On pourra aller dans les détails de différence entre un palace et un cinq étoiles, mais retenez qu'à ce stade, un palace c'est un cinq étoiles d'exception. Et moi j'ai cette vision de je veux aller dans ce type d'établissement. Mon plan de carrière, c'est d'être directeur d'hôtel. C'est assez limpide. Je peux même te mettre des dates. À quel âge, à 30 ans, je serai directeur de l'hébergement.
- Speaker #0
C'est ce que tu t'étais dit depuis Grenoble. Depuis Grenoble,
- Speaker #1
depuis l'âge de 15 ans à peu près. Et je comprends qu'il va falloir que je passe par la finance à un moment ou un autre pour comprendre si je veux devenir directeur général. Donc je décide de faire mon stage dans le département financier en me disant au moins je me serai débarrassé de ça, j'aurai cette compréhension. Je fais mon stage, ça se passe plutôt bien.
- Speaker #0
Comment ça marche ? Juste par contact, par candidature spontanée ?
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
candidature spontanée.
- Speaker #1
Candidature spontanée, ok. Oui, ça existe encore, le pistonnage, etc. Mais en fait, c'est quand même un secteur qui en demande de recrues tout le temps. Donc j'ai candidaté, j'avais quand même un bon CV, puisque imagine qu'à ce moment-là, j'ai déjà 8 ans d'hôtellerie derrière moi, alors certes à l'école, mais quand même, ça pèse son poids pour un recruteur qui va avoir un stagiaire qui va payer, je ne sais plus combien c'était, mais très peu à l'époque. Et donc, je fais ce stage, je m'amuse pas beaucoup, mais j'apprends.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
j'ai beaucoup de chiffres. Beaucoup de chiffres, et puis du chiffre compta. pas du chiffre stratégique. On fait de la comptabilité, des postes qui s'appellent income audit, donc tu vérifies les incomes, tu vérifies l'argent qui rentre dans l'hôtel concrètement. Mais ça me permet de mieux comprendre, et surtout de comprendre que je ne ferai plus jamais ça de ma vie. Puisqu'en fait, à la fin de mon stage, mon directeur des finances vient me voir et me dit « Maxime, écoute, on serait ravi de te proposer un CDI à la suite de ça. » Donc ça y est, le CDI, le Graal m'est proposé.
- Speaker #0
Tu savais pas que t'allais lui manger sa place derrière à la direction, c'est pour ça ? Bah,
- Speaker #1
pourtant j'étais très clair dès le début.
- Speaker #0
Il fait rentrer le loup dans la gorge.
- Speaker #1
En tout cas, ça lui faisait pas peur. Et il me dit, qu'est-ce que t'en penses ? Et je lui dis, bien sûr que non. À quel moment est-ce que je vais faire ça ? Moi, je leur ai dit dès le début, ce qui m'intéresse, c'est l'opérationnel. Par contre, si vous avez un job sur le terrain, particulièrement en réception, puisque c'est ma verticale, on y va. On n'a pas de poste pour toi, malheureusement. Je dis, bon bah, l'histoire s'arrête ici. Donc je te disais sur ces six mois-là, le Royal Monceau était passé palace. Moi, je comprends que je n'aurais pas de poste là-dedans, je candidate. Et là, première grosse claque dans ma tête quand même, c'est que je comprends que malgré quatre diplômes hôteliers durant master, huit ans d'études en hôtellerie, l'hôtellerie-restauration est un métier de terrain. Là où si j'avais été dans un autre secteur, via peut-être une école de commerce, je ne sais pas, du conseil financier ou ailleurs, j'aurais eu un poste managérial avec probablement des salaires plus conséquents. Là, on me refuse pour tout poste de manager, sous prétexte que ce métier, ça prend par le bas.
- Speaker #0
Donc, on te fait comprendre que tu dois repasser sur le terrain.
- Speaker #1
Évidemment. Et je dis évidemment parce qu'en fait, aujourd'hui, ça me paraît une évidence. Maintenant que tu as le recul,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Pour une raison très simple, c'est qu'en fait, tu vas manager des gens sur le terrain. Si toi, le terrain, tu n'en as pas mangé, tu ne peux pas l'expliquer aux gens, tu ne peux pas être crédible. Donc, il y a la notion de crédibilité et il y a la notion de... compréhension des enjeux et en face de toi t'as des clients les clients ils peuvent pas voir un manager de même pas 20 ans, 21 ans que j'avais à l'époque qui en fait n'a jamais été sur le terrain donc c'est essentiel et c'est ce que je dis aujourd'hui puisque maintenant j'enseigne donc je l'explique à ceux auxquels j'enseigne, soyez pas frustrés parce que au début ça va être difficile, par contre et ça a été mon cas la progression sera plus rapide par la suite Et donc je prends un poste de réceptionniste, vraiment par le bas. Je m'amuse bien, je suis dans un 5 étoiles, et donc par un temps un palace, et très vite je comprends que je vais être un petit peu à l'étroit. Je vais être un peu à l'étroit dans ce que je peux faire pour mes clients notamment, dans les libertés que j'ai, dans le budget à disposition, tu vois. Si tu veux, moi j'ai envie de faire beaucoup, beaucoup, beaucoup, et on me dit, écoute Maxime, calme-toi. Et il y en a qui sont aujourd'hui des amis qui me disent, mais quand je t'ai vu arriver, je me suis dit, mais quel est cet ovni quoi ? Moi j'avais envie de...
- Speaker #0
Des idées, c'était quoi ?
- Speaker #1
C'était pas des idées créatives, c'est un client vient, il est avec sa compagne, tu peux pas juste lui dire bienvenue, votre chambre vous attend et ce mec il vient de dépenser 500 euros chez toi. Ah oui mais on va lui faire monter une corbeille de fruits, ok sympa. Pourquoi il vient ? Qu'est-ce qu'on peut lui proposer ? Comment est-ce qu'on peut l'accompagner dans ce rêve parisien ? Parce que peut-être pour toi t'es parisien, ça te fait pas rêver, mais lui il a peut-être traversé la planète pour venir passer un week-end ou une semaine chez toi. Qu'est-ce qu'on peut faire pour ce client-là ? Est-ce qu'il vient pour une occasion spéciale ? Etc, etc, tu vois. Et donc, bon, je tourne un... J'ai pas le temps de tourner en rond en réalité, parce que très vite je comprends qu'il va falloir aller sur autre chose, mais moi ce que je guette du coin de l'œil, c'est une ouverture d'un autre hôtel qui là est plus dans ce que je vise. Donc il faut se remettre le contexte, on est en... Toujours à Paris. Toujours à Paris. On est en 2014, et en fait en 2014 ouvre... ou plutôt va ouvrir un établissement qui aujourd'hui est emblématique à l'époque était... inconnue, qui s'appelle le Peninsula. Et le Peninsula est très connu en Asie, pas du tout connu en Europe, puisqu'il n'y en a pas d'établissement asiatique, alors que le Peninsula Hong Kong est le plus vieil hôtel d'Asie et de Chine, notamment. Et donc, moi, je guette ça. L'ouverture va se faire. Je me dis, il faut que je sois de la partie.
- Speaker #0
Donc, à côté du Trocadéro, entre le Trocadéro et l'Arc de Triomphe,
- Speaker #1
je crois. On est sur l'avenue Clébert, donc c'est une des avenues qui part du rond-point de l'étoile. bravo, bonne mémoire j'ai une petite anecdote là-dessus,
- Speaker #0
je vais te demander de vérifier après et derrière,
- Speaker #1
vas-y je te laisse continuer excellent, alors cette ouverture va se faire, je candidate et moi j'ai bien appris la leçon je me suis quand même fait rembarrer sur des postes de management donc là j'ai un peu plus d'expérience mais je candidate quand même que réceptionniste je vais être sûr de la faire cette ouverture mais pas question de rater ça et donc je me retrouve dans une journée de recrutement En fait, il faut imaginer un établissement qui est gigantesque, de mémoire, il y a 35 000 m² de surface. Sauf que l'hôtel n'est pas encore ouvert, il est en travaux, il va ouvrir dans 3 à 4 mois. Donc on ne peut pas t'accueillir dans l'hôtel. Donc ils avaient loué des locaux à quelques mètres de là, enfin à quelques rues de là, et par jour, il y avait à peu près 300 collaborateurs qui étaient entretenus, et au final, ils en recrutaient sur les 600 ou 500 qui avaient un entretien d'embauche sur ces deux jours-là, il y en avait 300 qui auraient un poste à la fin. Donc autant dire que l'enjeu était de taille, et moi j'arrive là-dedans et je fais un, deux, puis trois entretiens. Et donc pour l'anecdote...
- Speaker #0
Vous avez des jobs différents ? Ou toujours sur le même...
- Speaker #1
Toujours sur le même poste de réceptionniste. Moi, c'est ce à quoi je candidate. Mais tu rencontres trois personnes différentes avec à chaque fois entre deux et cinq minutes par personne. D'abord, une personne... Un technicien, si tu veux. Donc ça peut être ton chef de réception. Moi, c'était la responsable des relations clientèles. Je me souviens très bien. D'ailleurs, aujourd'hui, elle vit à Bordeaux. Et derrière, je vois l'ARH. J'arrive au troisième entretien. Je comprends, ah, ça s'est plutôt bien passé. Et donc je prends un peu la confiance, j'ai un monsieur qui arrive en face de moi, qui me fait un entretien qui dure 30 secondes, je reste un peu sur ma faim en me disant mon 30 secondes c'est court, et il me pose cette dernière question, il me dit est-ce que vous avez une question pour moi ? Je me dis c'est bon le temps de la perdre, je suis content, en gros c'est dans la poche, et donc je lui demande à ce monsieur, je lui dis oui, juste pour savoir à qui je m'adresse, est-ce que je peux vous demander qui vous êtes ? Et le monsieur se lève et me dit je suis Nicolas Béliard, je suis le directeur général de l'hôtel. Et là moi je m'effondre, parce que t'imagines, t'arrives à un entretien comme ça, tu l'as bien sûr préparé. Et en plus je l'avais préparé, j'avais regardé des interviews de ce monsieur, alors j'avais vu une ou deux photos. de vidéo mais j'avais une idée et là je me dis je l'ai humilié en fait je l'ai humilié complètement j'aurai jamais le boulot et donc je pars dépité franchement je pense que dans les 300 entretiens il m'avait largement oublié et j'ai quand même le poste et donc me voici au p... péninsule là et je vais faire cette ouverture là qui était exceptionnelle là aussi des annexes j'en ai par centaines on pourra revenir dessus après si tu veux mais ouvrir un hôtel qui n'existe pas où on te dit dans un mois puisque nous on rentre, moi je suis rentré avec 300 collaborateurs donc la semaine d'avant ils avaient encore l'obligation de porter un casque de travaux et là tu ouvres et on te dit dans un mois vous avez vos premiers clients qui arrivent il n'y a pas de lit dans les chambres, il n'y a rien et à vous de tout mettre en place beau challenge Boot Challenge Donc ma carrière a vraiment débuté, enfin après il y a un tournant comme ça, puisque là on arrivait dans un type de standing que j'aimais et ensuite j'ai mangé difficulté sur difficulté parce que ouverture, puis beaucoup de démissions, tu perds en un an, un an et demi c'est à peu près les statistiques, tu perds à peu près la moitié de ta masse salariale donc il faut tout renouveler, reformer tout le monde et à la fois pour moi depuis mon poste de réceptionniste où j'étais à ce moment-là pas manager, c'est juste une opportunité. Merci. une tête dingue, puisque t'as des postes libres tout le temps, et y'a personne de plus ancien que toi. Contrairement à une entreprise où t'arrives, y'a des gens qui ont pas de 10 ans,
- Speaker #0
y'a des gens qui sont installés...
- Speaker #1
Écoute, t'es bon, mais y'a des plus anciens, donc on va te donner le poste au plus ancien. Ce qui d'ailleurs est un bon sens, selon moi. Et donc, j'ai la chance d'évoluer très très vite. Je prends un poste à peu près tous les ans. Et en fait, en deux ans...
- Speaker #0
Avant que tu repars du péninsule, j'ai une question. Parce qu'à l'époque où j'ai bossé pour pendant quelques années justement à Paris et j'avais un collègue qui je crois avait des connaissances justement au Péninsula il connaissait quelqu'un qui bossait et qui m'avait dit qu'à une occasion je sais plus si c'était Beyoncé ou une autre personne Star America gros star américaine de la chanson qui était venue séjourner quelques jours au péninsule à et qu'elle avait fait ramener des tigres dans une suite possible ou pas alors complètement possible
- Speaker #1
A mon avis, ce ne serait pas une Beyoncé ou autre parce qu'ils sont quand même très médiatisés, très suivis et ça se serait beaucoup plus su.
- Speaker #0
Ok. Moi,
- Speaker #1
je n'ai jamais eu des tigres. J'ai eu des faucons de chasse.
- Speaker #0
dans des...
- Speaker #1
découvertes, alors ramenées un peu incognito par des clients découvertes dans la chambre donc là, imagine surprise, femme de chambre qui arrive et qui voit une Maxime,
- Speaker #0
il y a des faucons de chasse dans la chambre qui voit en fait un truc
- Speaker #1
ne sait pas ce que c'est, et elle soulève le drap et derrière, il y a des faucons de chasse qui se réveillent, en fait, parce que tu leur as enlevé le drap et qui te regardent à travers la cage. C'est un peu effrayant, ça.
- Speaker #0
Ok, bizarre. Donc possible, en tout cas.
- Speaker #1
Donc possible. Après, si c'est un tigre, bon, c'est quand même un animal sauvage pour le coup. Donc quand c'est fait, quand c'est organisé, c'est très encadré. Généralement, c'est fourni par soit des cirques, soit des zoos. C'est extrêmement réglementés. enfin tu fais pas ça comme ça alors que le faucon pour le coup est un animal de compagnie pas en France mais dans certaines cultures genre les pays du golfe ils chassent en fait au faucon et donc le faucon c'est leur joyau si tu veux, ils peuvent voyager avec le faucon Voilà, et après j'ai déjà vu des, c'est pas des tigres, mais tu sais c'est entre le chat et le tigre, d'autres races de félins, qui pareil sont illégales en France, qui sont pas complètement illégales dans d'autres pays. Donc ça c'est un peu zone grise. Mais là normalement tu, tu, ils passent pas avec le chat, on va l'appeler un chat, mais c'est beaucoup plus gros, en réception.
- Speaker #0
Oui, généralement j'imagine.
- Speaker #1
Dès qu'on a vu la bestiole, t'es déjà dans la chambre et tu vois qu'il y a des steaks hachés devant, et que ça c'est son repas, tu comprends que ce n'est pas un petit chat chat.
- Speaker #0
Ok. Merci pour cette vérification d'anecdotes et alors là si on reprend maintenant une fois qu'on a parlé des Ausha, des faucons de chasse et de Beyoncé, si on reprend là sur la suite du parcours qu'est-ce qui finalement va t'amener à Bordeaux ?
- Speaker #1
On va la faire très raccourcie, je passe 5 ans en tout au péninsule là avec beaucoup d'anecdotes que je peux te détailler, je t'en ai déjà donné quelques-unes, ça te donne un peu un aperçu ... Ensuite, je quitte pour un autre établissement. Et là, on va arriver en mars 2020. Je pense que quand on...
- Speaker #0
Alors, ça me dit quelque chose.
- Speaker #1
Oui, ça parle. Mars 2020, Covid. Et donc, l'établissement dans lequel je travaille ferme. Et en fait, elle est fermée pour quelques semaines. On nous dit qu'on rouvre probablement bientôt, mais on ne sait pas vraiment quand. Et il va se passer un an et demi. Et pendant cette année et demie, moi, j'aime bien dire que je suis parti hôtelier, je suis revenu entrepreneur. Et en fait, j'en ai profité pour créer ma société. au début un petit peu en tâtonnant en me cherchant donc profiter du Covid pour se remettre un peu en question là je t'ai fait un raccourci d'une vie d'une dizaine, quinzaine d'années où en fait je travaillais en moyenne 50-60 heures semaine week-end inclus, nuit inclus et là d'un coup je me retrouve dans un jardin j'ai eu cette chance en Bretagne avec ma belle famille où j'ai 100% de temps libre il n'y a pas d'email qui tombe, il n'y a pas de...
- Speaker #0
tout en pause quoi, t'es en CDI c'est ça ?
- Speaker #1
en CDI, donc très confortable faut quand même être reconnaissant vacances en Bretagne et je me dis je peux pas rester comme ça donc je commence à avoir une sorte de boulimie d'apprentissage et je consomme plein de contenus, plein de choses et je me dis bon, peut-être qu'il y a quelque chose à faire dans un autre secteur et moi je découvre qu'il n'y a pas que l'hôtellerie dans le monde puisque je te rappelle que depuis
- Speaker #0
Grenoble je suis formaté à ça
- Speaker #1
avec un plan de carrière qui est tracé. Et je comprends qu'il y a notamment l'entrepreneuriat. Je commence à me prendre de passion pour l'entrepreneuriat. Je consomme du podcast à gogo. Entrepreneuriat, business, marketing, de la vidéo YouTube, je lis des bouquins sur ce sujet. Et donc, je décide de créer une entreprise qui allait s'appeler Hospitality Insiders, qui pour l'anecdote était ni plus ni moins que le blog d'étudiants hôteliers que j'étais il y a quelques années.
- Speaker #0
Ok, et que tu avais monté du coup pendant tes études.
- Speaker #1
Exactement, que j'avais dû fermer parce que le péninsula me prenait tellement de temps que je n'arrivais plus à écrire, et que je rouvre comme une entreprise. Et donc, Hospitality Insiders, c'est ni plus ni moins que des insights, en fait, quelqu'un qui voit l'hospitality, donc les mondes de l'hospitalité et de l'hôtellerie spécifiquement, de l'intérieur. Et Hospitality Insiders, aujourd'hui, c'est une entreprise qui fait de l'audit du conseil. de la formation. Je forme ces mêmes hôtels dans lesquels je travaille à des sujets d'excellence de service. C'est vraiment la ligne rouge, le fil rouge qu'on va retrouver. Et je fais des coachings et j'anime aussi des conférences. Donc tout plein de sujets, ce que j'appelle le pôle expertise. Je donne des cours aussi en école hôtelière, notamment à Bordeaux. Je t'ai toujours pas dit comment j'ai débarqué à Bordeaux, mais ça vient.
- Speaker #0
Fais-tu vrai le suspense.
- Speaker #1
Et j'ai également un pôle podcast, puisque moi aussi j'ai mon propre podcast et le pôle média en fait. C'est un épisode par semaine sur le podcast Hospitality Insiders, où à la base je me dis attends moi je consomme plein de podcasts, j'adore ça, mais il n'y a rien qui existe sur l'hôtellerie, c'est quand même dommage. Et donc pourquoi pas aller tendre mon micro à des leaders, des directeurs, des gens auxquels tu ne peux pas parler normalement, que moi le gamin d'école hôtelière j'aurais adoré découvrir, mais auquel je n'avais pas accès. Et donc ça part comme ça, et tu vois cinq saisons plus tard...
- Speaker #0
Il est toujours là et Hospitality Insiders aujourd'hui c'est ta boîte, ton activité principale.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Et tu mets à profit le fruit de tes expériences de ces 10, 12 premières années de boulot, c'est ça ?
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Pour aller accompagner des...
- Speaker #1
Des hôtels. Et en fait, en parallèle, ma compagne, qui aujourd'hui est mon épouse, trouve un boulot dans un hôtel à Bordeaux.
- Speaker #0
Puisqu'elle... On y arrive.
- Speaker #1
On y arrive. Puisqu'en fait, elle était dans une entreprise parisienne. C'était plus compliqué. Elle a eu moins de chance que moi, on va dire, pendant la période Covid. et Et là, elle a cette opportunité dans un établissement. C'est en fait un manager d'hôtel qui travaille aux sources de Caudalie. qui moi était mon manager au péninsule A. C'est un petit monde, il faut savoir que l'hôtellerie est particulièrement de luxe, on se connaît un petit peu tous. Il m'appelle, il me dit, j'ai une super opportunité, on crée un poste de responsable de relations clientèles, est-ce que tu connais quelqu'un ? Et là on est en confinement, je lui dis non seulement je connais quelqu'un, mais en plus elle est assise à côté de moi, je te la passe. Et donc mon épouse prend le téléphone et ensuite part en entretien à Bordeaux. Un mois plus tard on déménage à Bordeaux. C'est parti.
- Speaker #0
On est parti. Donc c'est elle qui t'embarque.
- Speaker #1
C'est elle qui m'embarque, moi je me dis, mon hôtel est à l'arrêt. Je suis en train de créer ma boîte, allons-y. Au pire, mon hôtel rouvre à Paris, je ferai les aires-tours au début et advienne que pourra. J'ai bien fait parce que il s'est passé encore plus de 6 mois avant que ça rouvre. Quand ça a rouvert, je leur ai dit vous avez vu ce que je fais puisque je le partage sur les réseaux sociaux, notamment le podcast, les formations que je commence à donner et vous le savez, j'ai déménagé à Bordeaux. Donc ce que je vous propose, c'est que moi, je raccompagne les équipes pour faire la réouverture de l'établissement et ensuite on sépare bons amis, ce qui s'est fait et ça m'a permis de derrière, il faut quand même encore une fois prendre ces l'oreilles à César, notre bel état français m'a permis d'avoir deux ans de chômage supplémentaire et donc grâce à ça j'ai créé une entreprise sereinement et en fait j'ai eu vraiment deux ans plus un an et demi de chômage grâce au au chômage partiel. Et donc, tu vois, en 2023-2024, j'ai commencé à vivre pleinement de mon entreprise, terminé avec ce qui s'appelait à l'époque Pôle emploi, et je peux être pleinement dans mon activité à Bordeaux, même si, on va le dire franchement, je suis beaucoup en déplacement partout, tout simplement parce qu'en fait, je n'ai jamais vraiment démarché à Bordeaux, et j'avais un très gros marché parisien notamment, et il y a aussi une densité d'hôtels, d'établissements qui est plus forte, notamment dans la capitale et d'autres grandes villes françaises. qu'à Bordeaux, qui est un marché un peu plus réduit.
- Speaker #0
On va voir quand même ce qui se passe sur Bordeaux. On va ouvrir ce chapitre autour de l'hôtellerie haut de gamme à Bordeaux. Et pour démarrer, je voudrais que tu nous fasses un petit panorama, justement, des établissements, parce qu'il y a des noms qui me viennent assez spontanément, comme le Grand Hôtel ou le Pur Digala. Oui,
- Speaker #1
tu as ça, et tu as surtout des hôtels comme Mondrian, plus récemment, à Bordeaux. Alors, on reste sur Bordeaux.
- Speaker #0
Pour l'instant, on reste sur Bordeaux. On va voir après pour sortir.
- Speaker #1
Bordeaux, tu as à peu près 150 hôtels. Alors, Bordeaux et alentour, donc ce n'est pas énorme comme marché. Proportionnellement à la ville, c'est très correct. Avec beaucoup d'établissements de 3 étoiles, un peu de 4 et très peu de 5. Dans le 5, il y a le Grand Hôtel, donc il y a Intercontinental. des hôtels et quoi qu'elle plus emblématique aujourd'hui le plus emblématique déjà de par sa localisation marque intercontinentale donc un grand groupe derrière qui amène aussi une traction et du volume et qui aujourd'hui voilà est l'emblème de l'hôtellerie traditionnelle cinq étoiles bordelaise après en effet tu as des villes à foch tu as des hôtels comme comme Bordigala qui se fait un appareil 4 étoiles. Et tu as des hôtels comme Mondrian, qui sont des ouvertures beaucoup plus récentes.
- Speaker #0
Ça date de quelle année le Mondrian ?
- Speaker #1
Mondrian, donc là, c'était pas 2024, c'était fin 2023. Donc ça, un an et demi. Mondrian, qui fait partie de Ennismore, qui appartient au groupe Accor. D'accord. Donc, autre groupe, autre action. Par contre, localisation. Enfin, tout Bordelais te dira, bon, on est dans l'Echartron, c'est pas le centre de Bordeaux. Donc beaucoup plus gros challenge d'aller trouver de la clientèle comme ça. Et après, dès qu'on dézoome un petit peu de Bordeaux, tu as évidemment, je suis obligé d'en parler, les sources de Caudalie.
- Speaker #0
Dont le rayonnement est quoi ? National, international ?
- Speaker #1
C'est ça qui est assez dingue avec les sources de Caudalie, c'est pour ça qu'il faut en parler. Ce qu'on appelle un hôtel destination. C'est-à-dire que souvent, tu vas dans une destination, tu choisis ton hôtel, la clientèle source de Caudalie, il y a une grande partie qui vient pour les sources de Caudalie et qui ensuite visite la destination. Et ça, c'est le fruit de 20 ans de travail et une localisation, un positionnement unique au milieu des vignes.
- Speaker #0
C'est un peu un lieu de vie, quelque part. Il y a plusieurs activités qui peuvent être faites.
- Speaker #1
Ils détesteront ce mot, mais dans notre jargon, on appellera ça un resort. Un resort, tu t'imagines...
- Speaker #0
Ça fait trop populaire, c'est ça ? Oui,
- Speaker #1
c'est pas tant populaire. T'imagines le resort à Bali avec 4 piscines, etc. Alors que là, on est plutôt sur... Voilà. Un hôtel, pourquoi pas lieu de vie au milieu des vignes, des connexions, etc. On va chercher un peu d'autres choses, d'autres valeurs.
- Speaker #0
Mais cet hôtel, il fonctionne très bien parce qu'à la fois, il y a la partie hôtel qui appartient en fait à une des filles héritières dont les parents ont des domaines viticoles mis sur la fite.
- Speaker #1
À l'occasion d'une balade en hélicoptère un dimanche, on est tombé sur ce château qu'on a trouvé très beau et auquel on s'est intéressé. Je crois que ça s'est fait comme ça. C'est vrai ?
- Speaker #0
Oui. J'allais dire, est-ce que toi tu nous racontais une balade que tu faisais en hélicoptère un dimanche comme si c'était un peu de complètement normal ?
- Speaker #1
Ça rapporte bien le podcast. Non, non, mais ouais, ça s'est fait, je crois que ça s'est fait comme ça.
- Speaker #0
Les parents sont des anciens skieurs de haut niveau, grenoblois, pas de fierté, de chauvinisme, qui ont fait fortune, je crois, avec des marques telles que GoSport, et qui ensuite ont investi leur argent là-dedans.
- Speaker #1
Ah non, les bateaux Smith-Olafite.
- Speaker #0
Et à l'époque, il y a plus de 20 ans, étaient très mal réputés dans le Bordelais. Donc ils ont donné un peu ces lettres de noblesse à Smith-Olafite, et ils avaient deux filles, l'une...
- Speaker #1
Les quatrières.
- Speaker #0
les parents absolument Madame et Monsieur Catiard qui ont eu donc deux filles l'une qui s'est mariée avec Jérôme Tourbier et donc ils ont pris ils ont hérité, ils ont développé les sources de Caudalie Lothel l'autre fille, maintenant son nom de famille je crois c'est Thomas qui a développé une petite marque de cosmétiques qui s'appelle bien connue Caudalie qui est un rayonnement international donc une très très grande marque et les deux sont un petit peu mélangés en fait c'est deux branches de la famille Mais bon, ils se retrouvent quand même autour de cet établissement-là.
- Speaker #1
Donc tu peux bien y manger, il y a de la vinothérapie, je crois que c'est ça qu'ils mettent beaucoup en avant.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Et tu peux très bien y manger puisqu'en fait, tu as un restaurant, on va appeler bistronomique, et tu as un gastronomique avec deux étoiles Michelin. Chef Nicolas Masse, très bon chef, qui est là depuis plus d'une quinzaine d'années. Donc emblématique aussi, rien que ce nom-là dans le monde de la gastronomie reste un incontournable.
- Speaker #1
Et ce qui est rigolo, je trouve, au source de Caudalie. c'est que quand tu te balades un peu autour parce que c'est des lignes, on est sur la commune de Léognan ou Martillac c'était Martillac en fait les clients de Caudalie qui font du vélo sur les petites départementales tu le vois tout de suite les vélos logotés il y a ça et puis le look de la clientèle 5 étoiles qui dénote complètement avec le look c'est pas leur faire injure mais des habitants de Martillac absolument ...
- Speaker #0
Je pense qu'eux aussi s'en rendent compte.
- Speaker #1
C'est assez original.
- Speaker #0
C'est bon. Voilà, donc en dézoomé, Source de Caudalie, vraiment un incontournable. Après, tu as d'autres établissements qui commencent à arriver. Grand Barail, qui est là depuis 4-5 ans maintenant. Et de l'autre côté, tu as toute la partie bassin d'Arcachon, où tu as aussi des établissements emblématiques, mais c'est plus Bordeaux.
- Speaker #1
mais qui amène un autre univers en tout cas.
- Speaker #0
C'est un autre univers, absolument. Ça amène pas une autre clientèle, mais en tout cas une clientèle qui vient chercher autre chose.
- Speaker #1
Donc par rapport au rayonnement que tu évoquais justement, c'est vrai qu'on... Rayonnement international, on apprenait dans Sud-Ouest, je pense, il y a quelques mois, que c'est Jay-Z et toute sa clique étaient venues passer discrètement un week-end de trois jours à Caudalie, privatiser les yeux. Oui. Anecdote, Maxime, t'as attendu là.
- Speaker #0
Oui, ils ont privatisé. Alors déjà, moi, je donne rarement des noms. Ça, tu verras, les hôteliers ont...
- Speaker #1
Leur petit carnet secret.
- Speaker #0
Exactement. On ne signe pas de serment d'hypocrate, mais on n'aime pas trop donner des noms. Là, en plus, c'est pas mon hôtel. Je n'y travaille pas, donc je ne vais pas dire d'autres choses. Mais c'était dans l'actualité. En effet, il y a eu une privatisation. Je pense que ça a été une sacrée fête. Et quand on a les moyens de privatiser les sources de Caudalie, il n'y a pas grand-chose qui t'arrête.
- Speaker #1
À combien t'estimes la privatisation ?
- Speaker #0
j'en ai eu que deux fois le dé. Franchement, je n'en ai aucune idée.
- Speaker #1
En centaines de milliers d'euros ?
- Speaker #0
En centaines de milliers, c'est sûr. Tout dépend de la durée. Mais on peut assez rapidement aller toucher du million. En tout cas, centaines de milliers, ça sans hésiter. Évidemment, tout dépend de ce que tu mets dedans, combien de personnes t'accueillent, combien de chambres. Que tu bois. Exactement. Mais il faut déjà, un, amortir le coût d'un hôtel et ce qu'il ferait en chiffre d'affaires chaque jour. Les sources de Caudalie, c'est un hôtel qui tourne très bien. Avec des prix moyens élevés.
- Speaker #1
Parce que tu fais quoi ? Tu mets les clients qui avaient réservé pour ce week-end-là ?
- Speaker #0
Alors là, je ne sais pas ce qui s'est passé spécifiquement. Parce que j'imagine que ça avait été réservé en amont. Donc auquel cas, tu peux organiser une privation. Oui,
- Speaker #1
mais j'imagine que ça n'a pas été réservé non plus.
- Speaker #0
Et moi, j'ai déjà vécu dans d'autres établissements ce genre de situation. Où quand tu privatises, tu es obligé de mettre des clients dehors. Mettre des clients de palace dehors, c'est très délicat.
- Speaker #1
Alors vas-y.
- Speaker #0
Alors comment tu fais ? Eh bien, tu dois leur... donner une très forte compensation. À Bordeaux, franchement, je ne sais pas, parce qu'il n'y a pas d'hôtel concurrent à Bordeaux. Donc si tu dois déloger les sources de Caudalie, ça s'appelle comme ça, un délogement, tu n'as pas vraiment d'autres établissements Aux alentours, donc à part les emmener à l'intercontinental dans le centre de Bordeaux, tu fais pas. A Paris, t'appelles tous les concurrents et tu leur dis combien vous avez de chambres à disposition, trouvez-moi des chambres, on s'arrange sur le prix, et ensuite tu organises tout pour tes clients avec transfert privé pour que ce soit le plus fluide possible.
- Speaker #1
Donc tu les envoies chez les concurrents ?
- Speaker #0
Tu les envoies chez les concurrents.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Ce qui, commercialement, est une horreur. Et donc généralement, derrière, tu dois te rattraper, offrir une nuitée, un séjour, les contacter individuellement, s'assurer que tout se passe parfaitement. Et tu as une chance sur deux que soit ils adorent le nouvel établissement et tu ne les revois plus jamais, ou alors ils détestent et ils vont t'en vouloir. Ils ne reviendront pas donc. Il va falloir que tu sortes les rames pour te faire rattraper.
- Speaker #1
Donc c'est un véritable enjeu.
- Speaker #0
C'est très caricaturé. C'est pour ça qu'on évite de le faire. Moi, j'ai dû le gérer dans des coupes du monde, notamment. Coupe du monde féminine. où d'un coup, son hôtel se remplit et là, tu as la FIFA qui te dit en fait, je privatise l'hôtel et tu as un contrat avec eux et tu n'as plus le choix.
- Speaker #1
Ok, d'accord.
- Speaker #0
Typiquement, ça, c'est la situation.
- Speaker #1
Exercice imposé. Oui. La clientèle sur Bordeaux de ces établissements haut de gamme, c'est quoi le profil type ? Est-ce qu'il y a un profil type ?
- Speaker #0
Difficile à dire. Ça dépend de l'établissement et ça dépend de la saison, surtout. On a évidemment, comme dans tout hôtel 5 étoiles, beaucoup de clientèles étrangères, américaines notamment. qui adorent la Bordeaux, les vignes et les sources de Caudalie, si on parle des sources de Caudalie, mais ça marche aussi dans le centre-ville.
- Speaker #1
Donc l'image de Bordeaux, capitale du vin, fonctionne toujours auprès de la clientèle étrangère ?
- Speaker #0
Ça oui, absolument. Ce sera rarement une destination à part entière, c'est-à-dire qu'un étranger qui vient à Bordeaux, il est allé à Paris avant ou il y va après, ou alors il va dans un autre pays après. Mais l'idée c'est qu'il fasse un stopover, donc il fait un arrêt. par Bordeaux, une, deux, trois nuits. Dans le centre-ville, ils visitent, et ensuite, plein d'autres activités alentours, type Saint-Émilion, ça, ça marche bien, type Cap-Ferret et Bassin d'Arcachon, demi-journée et autres. Et après, t'as des Français qui viennent aussi. Pareil, ça dépend de la saison. Les Bordelais vont moins séjourner dans Bordeaux, ça fait sens. Par contre, ils peuvent aller déjeuner dans Bordeaux ou... Dans des établissements comme les Sources de Caudalie. Au restaurant, c'est un établissement qui se remplit beaucoup, avec de la clientèle de locaux ou des entreprises qui viennent faire ce genre de déjeuner. Et après, en fonction de ta saison, ça va évoluer. Il peut y avoir aussi de l'espagnol, des voisins européens qui viennent.
- Speaker #1
Les espagnols, j'ai l'impression qu'on en voit de plus en plus à Bordeaux.
- Speaker #0
Peu dans le 5 Etoiles Palace, mais on les voit.
- Speaker #1
En centre-ville, à minima, à se balader. On m'avait dit, je ne sais plus qui...
- Speaker #0
mais pour eux c'est un petit pari bordeaux finalement petit pari et petit pari très accessible puisqu'on est quand même deux trois heures de la frontière est accessible en termes de prix aussi oui c'est un point important dans un pays enfin qui remonte d'un point de vue économie mais qui avait un pouvoir d'achat historiquement plus faible que la france donc ça leur permet aussi de se faire un week-end assez sympa ok les anglais beaucoup d'anglais aussi Le Bordeaux-Londres fonctionne bien. Donc, il y a une ligne directe qui permet d'y aller. Le fait que le train aussi, tu vois, un Bordeaux-Paris-Paris-Londres, ça se fait aussi très bien. Donc, ça ouvre quand même pas mal de voies, pas mal d'anglais. En pourcentage, je serais incapable de te dire, mais ça a quand même la cote auprès de la clientèle anglaise de venir à Bordeaux pour un city break, comme on dit.
- Speaker #1
Ouais, comme ça. Et donc ce qu'elle vient chercher, ce qu'elle vient voir, cette clientèle, c'est se balader un peu dans le centre-ville, tu l'évoquais un peu, le bassin de Cachon.
- Speaker #0
C'est un tout. Il y a de la gastronomie énormément à Bordeaux. Quand on pense Bordeaux, on pense vin avant tout. On pense aussi à l'architecture. Donc après, ça dépend des sensibilités de chacun. Visiter, se balader. Et rapidement, Bordeaux, c'est une petite ville. Tu vois, on a parlé de Paris. Tu peux passer plusieurs jours à Paris. en tant que touriste et faire plein de choses à bordeaux très vite quand même tu vas avoir fait le tour de la journée ça et oui donc tu vas aller on a parlé de saint-émilion ça marche très très bien saint-émilion parce que les gens adorent y aller c'est ça fait village pour eux c'est la carte postale carte postale type quoi une heure on y est on peut aller se faire un très bon déjeuner visiter un vignoble bien accompagné ensuite une dégustation et rentrer dans son hôtel bord de lille soir et de l'autre côté il va se passer la même chose avec le bassin on va aller manger des huîtres le midi se balader un petit peu, faire une balade sur la plage, regarder le coucher de soleil et ensuite rentrer dans notre hôtel bordelais si on veut faire la fête toute la nuit à Bordeaux.
- Speaker #1
Ok. Et sur le bassin, il y a... Parce que j'ai presque... L'impression qu'entre Saint-Emilion et le bassin d'Arcachon, je pense que ce ne sont presque pas les mêmes clientèles. Peut-être les Américains, les Asiatiques, qu'on va beaucoup voir à Saint-Emilion, et une clientèle un peu plus française sur le bassin,
- Speaker #0
ou pas. Je ne sais pas. Je n'ai pas de chiffres pour le soutenir. Je pense encore une fois que ça dépend de la saison. Il y a beaucoup de Français hors saison ou sur les ailes de saison. Donc tu vois, la saison bordelaise, grosso modo, elle va de mai à septembre, octobre à peu près. Et t'as beaucoup de français qui peuvent venir parce qu'ils voient une éclaircie météo et ils vont aller sur le bassin mai-juin facilement. Juillet-août, il y a beaucoup moins de français, beaucoup plus d'étrangers. D'ailleurs, tout Bordelais qui nous écoute, aller sur le bassin en juillet-août,
- Speaker #1
bon... Il ne faut pas partir le samedi à 4h30 pour le bassin d'Arc-et-Fonds.
- Speaker #0
Ou alors tu pars très tôt le matin et tu rentres très tard, mais sinon ta journée elle est flinguée par déjà deux heures d'embouteillage.
- Speaker #1
C'est certain. Les établissements emblématiques. qu'on va retrouver en tout cas sur le côté bassin d'Arcachon que ce soit côté Arcachon ou côté Cap Ferré alors côté Cap Ferré il n'y a pas grand chose ça va venir,
- Speaker #0
j'ai ouï dire qu'il y avait des projets il est dans les secrets des dieux alors je ne dirais pas parce que franchement je n'ai pas plus que ça à te donner mais je pense que ça bouge après le Cap Ferré c'est assez fermé aussi c'est difficile d'ouvrir quelque chose il y a des propriétaires historiques qui sont là pour certains plutôt très fortunés et qui n'ont pas du tout envie qu'on vienne les embêter avec un hôtel De l'autre côté, alors à vol d'oiseau, c'est plutôt rapide, en voiture un peu plus long, tu as Arcachon. Et là, tu retrouves des Aïdza, la Corniche, qui sont les plus emblématiques, les plus connues. En fait, c'est des établissements...
- Speaker #1
Ressentants, en plus, ouais.
- Speaker #0
Je ne sais même pas quand est-ce qu'ils ont ouvert.
- Speaker #1
C'était la Corniche, je crois que c'était dans les années... Je me souviens, peut-être un petit peu avant, ça devait être un peu avant 2010, faire peut-être une soirée. sur la terrasse de la corniche qui était alors en construction.
- Speaker #0
D'accord. Alors si 2010 pour toi c'est récent, en effet. Pardon, j'étais plus sur un récent 5 ans, 5-7 ans. Pour moi, ils étaient déjà là en effet à ce moment et tu le confirmes. Je n'ai pas la date. Par contre, ce que je peux te dire, c'est que ces établissements ont beaucoup de succès parce qu'ils fonctionnent assez bien avec la clientèle étrangère, mais locale aussi. Le Bordelais adore aller se faire un petit coucher de soleil à la corniche ça fait partie du vent un verre de vin et en une heure tu es rentré chez toi donc ça c'est quand même très très sympa et après il ya aussi un autre avantage de trouve alors je sais pas quel point ça amène du trafic mais moi je trouve que que c'est sympa on parlait des embouteillages il ya le train jusqu'à arcachon Oui, tu vois, tu peux te faire un Bordeaux. à Paris, que tu peux avoir sur d'autres destinations. Et donc, en fait, toute l'année, tu peux aller boire un verre, pourquoi pas passer une nuit, un week-end, si tu veux te déconnecter.
- Speaker #1
Oui, sur un format week-end,
- Speaker #0
c'est vrai que ça marche bien aussi.
- Speaker #1
Il y a des spécificités un peu, justement, sur ce marché hôtelier du bassin, au-delà de la saisonnalité. Justement, on s'imagine qu'il y a effectivement quand même un peu plus de monde en été qu'en hiver. Oui.
- Speaker #0
La spécificité, c'est lié à la saison et à la clientèle. Quand tu as une clientèle bordelaise, la semaine ou le week-end en aile de saison, ce ne sont pas les mêmes prix et ce ne sont pas les mêmes attentes que quand tu as une clientèle américaine et internationale qui vient et qui a un budget bien plus élevé et peut-être des attentes un petit peu différentes aussi. Il faut évidemment savoir s'adapter, mais c'est ce que font très bien les hôteliers et les restaurateurs toute l'année, s'adapter à différents types de clientèle. Il y a un niveau d'exigence beaucoup plus élevé aussi l'été vis-à-vis de ça.
- Speaker #1
Ok, donc si tu peux nous donner deux, trois exemples justement, quand on parle d'exigence et de différence de traitement entre les profils de clientèle, comment tu vas gérer le bordelais qui vient en début ou fin de saison versus l'étranger avec peut-être un pouvoir d'achat un peu plus important qui vient le 7 juillet-août ?
- Speaker #0
En fait déjà, tu vas avoir un filtre par le prix. Si on parle de chambre, alors en admettant qu'un bordelais prenne une chambre, ce qui n'est pas sûr, généralement il va plutôt aller consommer de la restauration, mais ton visiteur étranger qui vient l'été, il peut payer 300, 400, 500 euros une nuitée. Toi et moi, on ne connaît pas forcément beaucoup de bordelais qui sont prêts à payer ce montant-là. Tu peux aller dans un restaurant et si tu as un peu de moyens, 100, 200, 300 euros à deux copains, enfin deux en couple ou à trois, quatre copains, mais commencer à dépenser 500 euros ou 1000 euros ta soirée.
- Speaker #1
Ça fait une belle soirée.
- Speaker #0
Oui, ça fait une belle soirée. Alors que je peux t'assurer que la clientèle américaine qui vient et qui va dans ces destinations-là, elle n'a aucune difficulté à dépenser 1000 euros. Et ce sera un faible pourcentage de son déplacement en Europe.
- Speaker #1
Oui, parce qu'ils viennent, eux, avec une belle enveloppe.
- Speaker #0
Ils viennent avec une belle enveloppe. Ils ont déjà payé un très gros montant pour traverser l'Atlantique. Ils s'arrêtent, comme je te disais, à Paris. Ils vont s'arrêter à Bordeaux. Ils vont aller dans d'autres destinations. Peut-être qu'ils vont aller jusqu'en Espagne ou au Portugal juste après. Et là aussi, c'est relativement bien desservi depuis Bordeaux. Ils peuvent prendre un avion, etc. Donc, Bordeaux est un petit stopover pour eux avec un petit budget. pour eux, toute proportion gardée. Parce qu'on parle de clientèles qui ont d'autres pouvoirs d'achat. Et là aussi, je me focalise sur un segment 5 étoiles. Donc ça, ça change. Mais quand tu commences à dépenser 500 euros ta nuit, mathématiquement, je ne sais pas si ce n'est pas mathématique d'ailleurs, mais en tout cas, les attentes que tu as sont beaucoup plus élevées.
- Speaker #1
En termes de service, en termes de surface de chambre...
- Speaker #0
Non, puisque la surface de chambre, tu ne vas pas pouvoir la changer. Donc en termes de produits hard... Donc, tout ce qui est physique, l'assiette, tu ne vas pas la changer. Par contre, les attentes en termes de service, la rapidité, la qualité du service.
- Speaker #1
La qualité des produits qu'on sert, tu vois. Par exemple, je pensais à ça sur la partie... Non,
- Speaker #0
pour moi, ça reste... En tout cas, j'espère que ça reste la même toute l'année et qu'en aile de saison ou pendant la saison, on a la même qualité, on s'adapte juste à la saison elle-même. C'est-à-dire que tu n'auras pas de tomates en janvier.
- Speaker #1
Donc, c'est principalement sur le service qu'on va jouer.
- Speaker #0
Oui, et puis, tu n'as pas le même nombre de collaborateurs. tu recrutes des saisonniers, on appelle ça partir de mai, juin, jusqu'à septembre, parfois jusqu'à octobre, dans des destinations comme ça, pour pouvoir répondre à plus de clients, donc une activité plus forte, donc t'es plus en tension, et une clientèle internationale plus étrangère. Évidemment, je te fais pas un dessin, mais quand t'as une clientèle étrangère, le minimum, c'est de parler la langue, d'être capable de t'exprimer, de vendre correctement dans cette langue-là, et de comprendre, parce qu'il y a la langue et aussi comprendre la culture. Et tu t'adresses pas... De la même manière, on a parlé de Moyen-Orient jusqu'à maintenant, que peut être clientèle du Golfe qu'un Américain ou qu'un Chinois ou un Japonais ?
- Speaker #1
Vas-y,
- Speaker #0
exemple. Je peux t'en parler, je peux t'en donner plein des exemples, mais ne serait-ce que la façon dont tu salues un Japonais, typiquement si tu arrives en lui mettant une grande tarte dans le dos, tu fais des très volontairement très exagérés, mais c'est un peu ça, alors que l'Américain tu peux complètement. Et alors je ne recommande pas de mettre des claques dans le dos de ton client, n'allez pas imaginer des choses que je n'ai pas dites. Mais une poignée de main très franche, tu peux parler un petit peu fort. Eux vont parler dans tous les cas très fort. Ils sont très clairs sur ce qu'ils veulent. Les Américains ? Les Américains. Les Asiatiques, beaucoup moins. Le Japonais en tête d'affiche, mais un Chinois aussi. Le Moyen-Orient, la culture, la religion, c'est quelque chose de très fort chez eux. Donc, tu es obligé de respecter énormément ça dans les codes. Comment est-ce que tu t'adresses à une femme si tu es un homme, par exemple ? Tu ne peux pas t'adresser à la femme directement si le mari est là. et si c'est pas elle qui s'adresse à toi voilà t'as plein de choses qui s'apprennent avec le temps et ça ça influence énormément donc ces codes là tu vas notamment les retrouver,
- Speaker #1
enfin c'est des choses que c'est presque des prérequis finalement dans l'hôtel à l'héliot de gamme que tu vas moins retrouver dans les établissements c'est moins marqué,
- Speaker #0
on est moins attentif à ça, mais en fait c'est le quotidien d'un hôtel 5 étoiles d'avoir cette clientèle là, étrangère, et cette clientèle Pays du Golfe, pourquoi pas ? Je veux dire, elle a un très fort pouvoir d'achat. Elle n'aura aucune tolérance si on ne comprend pas ses attentes.
- Speaker #1
Sans code et sa culture.
- Speaker #0
Donc elle partira ailleurs. Donc en tant qu'hôtelier, tu as tout intérêt à très vite comprendre et répondre à leurs attentes. Gardant ton ADN, etc. Il ne s'agit pas de leur proposer un hôtel comme chez eux, mais en tout cas de comprendre quelles sont leurs attentes et comment tu peux y répondre au mieux.
- Speaker #1
Donc ça, c'est sur la partie accueil, je vais dire. Quelle différence tu vas faire ensuite entre M. Smith, riche financier qui nous vient de Boston et qui est là pour 2-3 jours au mois de juillet, et M. Lalanne qui, lui, vit à Pessac ou à Talens et qui est venu se faire un week-end de 2 jours à la Toussaint ? Qu'est-ce que tu vas proposer de différent ou de moins, même, peut-être ? Moi,
- Speaker #0
je pense que c'est dans l'approche. Si t'es bordelais, en tout cas, moi, maintenant, je suis un peu un bordelais adopté, je vais pas faire insulte aux natifs, mais quand je vais... dans le bassin d'Arcachon ou côté Cap Ferret. Je ne veux pas qu'on me reconnaisse comme un local, mais qu'on s'adresse à moi comme un local, qu'on ne me prenne pas comme un touriste qui ne connaît pas le coin. Donc on me fait des propositions peut-être qui sortent un peu plus des sentiers battus. Sur par exemple les plats qui vont être proposés ou me raconter un peu d'autres histoires. Alors que le touriste qui vient pour la première fois, si tu es à Arcachon, tu lui parles de la dune du Pila, tu lui parles des huîtres, tu lui parles de...
- Speaker #1
Il y a des emblèmes de la région.
- Speaker #0
En fait, il est très content. Il venait chercher ça. Le local, il vient chercher peut-être plus d'authenticité.
- Speaker #1
Sauf que lui faire insulte presque, que de lui parler de... Vous avez vu, il y a une dune à côté. Oui,
- Speaker #0
en fait, je sais.
- Speaker #1
Je t'explique comment elle est faite,
- Speaker #0
en fait, la dune. C'est un peu... Tu m'as pris pour un pigeon de touriste. Et là encore, je caricature.
- Speaker #1
Non, mais c'était bien résumé. Tu vois ?
- Speaker #0
Et le bordelais, en plus, il a son égo, sa fierté. On est fiers d'être bordelais. Et quand on va dans le bassin, on a envie qu'on nous voit comme un bordelais, pas comme un touriste.
- Speaker #1
C'est vrai, il y a une part de vérité. Donc ça, c'est dans le relationnel. Ça peut se jouer aussi peut-être dans les activités que vous allez proposer, justement ? Des activités, des balades ?
- Speaker #0
Je ne propose pas, je n'ai pas envie de parler pour eux non plus, parce que je ne propose pas moi ces activités, je ne travaille pas nécessairement avec ces établissements-là, en tout cas sur la partie bassin. Mais moi, en tant que plutôt client-visiteur, ce qui me plaît, alors sur l'offre restauration, c'est tout ce qui est, tu vois, apéro, bonne bouteille, bon accord, mets vin, etc. Profiter d'un bon moment et en activité. Est-ce qu'il y a des activités un petit peu différentes que font pas les touristes ? Je ne pense pas.
- Speaker #1
Ça implique peut-être plutôt, si on en revient à tes années parisiennes, où là, il va y avoir des contrastes un peu plus marqués.
- Speaker #0
Oui, moi, je pense que le bordelais qui va passer un bon moment dans le bassin, il y va avec sa famille. Il a envie aussi de pouvoir prendre un peu de reconnexion avec la nature. Donc, l'activité, ce n'est pas fou, mais tu vois, pouvoir se balader juste en bord de mer, respirer un peu les embruns. Et ensuite, pourquoi pas aller manger une bonne glace derrière. Donc, ça marche au bassin. Ça marche aussi très bien côté de la canot. Moi, les bordelais que je fréquente, en tout cas, c'est ça aussi qu'ils aiment faire. Et c'est pas forcément une bonne adresse, une activité incroyable. Oui, tu peux aller faire du parapente sur la dune du Pilat et c'est très sympa, mais quand tu la fais une fois ou deux, bon,
- Speaker #1
tu n'as pas tous les week-ends. C'est peut-être plus ce côté, ouais, reconnexion avec la nature, aller respirer, se prendre des embruns dans la tronche. Complètement. Plus ça.
- Speaker #0
Complètement, et moi, c'est ce que j'aime faire aussi, tu vois. Et après, même plus que ça, c'est prendre un train ou ta voiture, aller là-bas et ensuite, moi, je fais beaucoup de vélo. pouvoir rouler un peu dans ce coin-là. Et puis depuis Arkechon, tu as quand même la Vélodyssée qui descend jusqu'à l'Espagne. Et là, tu peux t'éclater. Tu as des centaines de kilomètres de route à faire.
- Speaker #1
OK. Si on repasse côté hôtellerie de luxe, si on se réintéresse à l'hôtellerie de luxe avec le côté Paris, Paris versus Bordeaux, les principales différences qu'il va y avoir entre les établissements qu'on a cités, que tu as cités, tant sur le bassin que... sur Bordeaux, dans le centre, encore les sources de Caudalie, et les palaces parisiens, les principales différences, soit en termes de clientèle que d'attente.
- Speaker #0
Alors, un, c'est la densité. De la même manière que Paris est une ville beaucoup plus grosse que Bordeaux, tu as beaucoup plus d'établissements, mais tu as aussi et surtout beaucoup plus d'établissements de luxe. Tu vois, dans les chiffres que je regardais, à Bordeaux, le segment luxe hôtelier représente à peine 2%. À Paris, c'est beaucoup plus fort que ça. À Bordeaux, tu n'as pas de palace, tu as un 5 étoiles qui est l'intercontinentale, et tu as le seul palace qui est les sources de Caudalie. En deux mots, parce que c'est important de comprendre, le palace, c'est ni plus ni moins qu'un label qui existe en France depuis une quinzaine d'années, qui permet de...
- Speaker #1
C'est récent, en fait.
- Speaker #0
C'est récent, oui. La législation a été changée en France en 2009, et on a commencé à avoir des palaces à partir de 2010. Et pour être palace, c'est... D'abord, tu dois être 5 étoiles, et un établissement d'exception... qui représente le patrimoine et le service français. Donc, tu as des éléments physiques. Il faut que ton bâtiment, notamment, soit historique, classé, en tout cas, avoir au moins une porte, un mur de classé.
- Speaker #1
Quelque chose de classé. Quelque chose de classé, oui.
- Speaker #0
Et que tu représentes aussi ton patrimoine et ta gastronomie en France. Et après, on ne va pas rentrer dans tous les critères, mais d'autres choses. Tu vois ton réceptionniste dans un 5 étoiles, tu peux avoir une option qui parle deux langues. Là, ce n'est plus une option, c'est obligatoire. D'accord. Et donc, ça montre aussi le niveau de service que tu peux avoir. Et après, et ça, ce n'est pas obligatoire, mais moi, j'aime bien donner ce ratio-là. Dis-toi que... Un établissement 5 étoiles, en moyenne, va avoir à peu près un employé par chambre. Parfois moins, parfois un peu plus. En palace parisien, on est plutôt sur 2,5-3 employés. Quand je travaille au péninsule A, 200 chambres, 600 employés.
- Speaker #1
Ok, c'est énorme.
- Speaker #0
Ça donne un peu l'ampleur du niveau de service qu'on peut mettre. Alors là, en plus, il y avait non seulement 200 chambres, mais tu as un spa et trois restaurants. Ça justifie aussi la quantité de personnel. Donc à Paris, par rapport à même des sources de Caudalie, il y a beaucoup moins d'employés. Eh bien, tu as un niveau de service qui est beaucoup plus élevé parce que Parce qu'en fait, tu as beaucoup plus d'employés. Donc, tu peux faire énormément plus pour tes clients. Mais ça tombe bien puisque de l'autre côté, tu as des clients beaucoup plus exigeants. L'exigence à Paris, franchement, en palace, elle est plus élevée. Je ne sais pas si c'est des bonnes explications. Je ne suis pas sûr qu'on ait la bonne raison d'ailleurs. Mais c'est une destination très citadine. Et en ville, tu as une clientèle très rapide, qui a moins le temps. Donc, tout de suite, une clientèle d'affaires, il faut tout immédiatement. Des voyageurs, etc. Quand t'arrives dans les sources de Caudalie qu'on citait tout à l'heure, il y a ce côté, voilà, resort des vignes, prendre le temps, les connexions, on a le temps. C'est pas grave si t'attends un petit peu ta chambre. C'est pas grave si le bagagiste est pas là tout de suite. À Paris, quand t'appelles pour un bagagiste, si dans les trois minutes le bagagiste il est pas à ta porte et qu'il est en train de partir de l'hôtel, c'est un scandale. Et tu risques de rater ton avion parce qu'il faut gérer les embouteillages, etc. J'ai géré ce genre de scandale pour trois minutes. Généralement, c'est le client qui t'appelle à 14h et toi, ça fait déjà 3h que tu lui dis qu'il faut partir parce qu'il va rater son avion. C'est une autre histoire, mais ça montre un peu la typologie de clientèle. Et voilà, donc exigence plus élevée, plus de personnel et des prix, encore une fois, c'est quand même ton indicateur, beaucoup plus élevé. Mais enfin, ce n'est pas un révélé un secret. Regarde ce soir combien te coûte une nuit dans un palace comme les sources de Caudalie et regarde le tarif du Ritz-Crion Peninsula. c'est du simple double parfois triple ok alors qu'on est dans des palaces dans les deux cas ouais donc ça te donne un peu une idée de voilà les différents marchés que tu peux avoir et paris n'a pas de saison oui d'accord en janvier février ici un peu plus calme mais en réalité il ya de l'activité tout le temps et si c'est pas de l'activité pur loisir cette de l'activité à faire avec des séminaires des salons qui vont se faire tout au long de l'année et
- Speaker #1
de par cette Cette exigence, j'imagine, te vienne pas mal d'anecdotes. demande assez délirante est-ce que tu en aurais une une en particulier là qui retient c'est dur de me demander de choisir bon alors je suis complètement ouvert en avoir deux ou trois quand
- Speaker #0
j'étais directeur de nuit j'ai eu beaucoup beaucoup d'anecdotes assez folles Euh... Parce que la clientèle de Palace, notamment la nuit, il n'y a plus trop de limites. Tu arrives dans cette zone un peu grise, souvent aidée par diverses substances.
- Speaker #1
On ne parle même plus que d'alcool.
- Speaker #0
Déjà d'alcool, mais de... d'autres aussi, dont je ne fais surtout pas la promotion, mais c'est un fait. Et donc, place à plein de choses. Et donc, tu peux aussi bien avoir des disputes, parfois graves, où il faut sortir l'un des deux clients du couple et leur trouver une autre chambre d'urgence dans le même hôtel pour mettre madame en sécurité, à la star qui rentre d'un concert qu'elle vient de donner et qui, à 23h, décide qu'elle voulait boire un verre, mais ce seule et qu'il fallait privatiser pour elle et ses copines. Donc, tu te retrouves à devoir privatiser ton bar dans ton hôtel alors que tu as d'autres clients. Donc là, il faut trouver des méthodes.
- Speaker #1
Là, tu trouves quoi comme méthode ?
- Speaker #0
Là, tu perds des cheveux. Avec beaucoup de négociations, tu arrives à trouver un espace dans une partie d'un des bars que tu vas pouvoir complètement privatiser. Et au fur et à mesure que la clientèle s'en va, tu continues de verrouiller ton bar pour que, en une... demi-heure, une heure si possible, l'intégralité de ton bar soit complètement privatisée et que ta cliente tu l'auras fait passer par des portes dérobées qu'on a toujours dans nos hôtels pour qu'elle puisse s'installer et qu'on se met à boire des verres. Tu mets un paravent, elle ne se rend même pas compte qu'il y a d'autres gens, puis au fur et à mesure ça se vide. Et à 1h du matin, elle est encore là. Et là, cette fois-ci, elle est toute seule puisque ton bar est fermé définitivement à toute ta clientèle et elle est contente. Et toi, tu as transpiré pendant les trois dernières heures a été à casser la tête tu peux aussi avoir des événements internationaux type COP 21 donc 2015, COP 21, tous les chefs d'état se retrouvent à Paris donc ça c'est sympa sur le papier mais dans la pratique il faut qu'ils dorment ces gens et en fait ils dorment dans les hôtels et principalement les palaces parce que ce sont des établissements qui aussi offrent un niveau de sécurité très élevé Mais donc tu dois gérer, moi je me souviens on avait 6 chefs d'état, en tout cas à des politiques compliquées, en tout cas de différents pays, et les pays ne sont pas toujours en plein accord politique. Donc il va falloir gérer un tel de tel pays qui est au 6ème étage avec un tel de tel autre pays qui est au 5ème étage.
- Speaker #1
Et qu'ils n'aient pas à se croiser en fait, c'est ça ?
- Speaker #0
En fait ils savent qu'ils sont dans le même hôtel parce qu'à un moment les agents de sécu se croisent et tout le monde sait qui est où, mais il faut faire attention aux sorties. Tu gères la sortie de l'un à tel autre moment. Je me souviens qu'au sixième étage, on avait un chef d'État plutôt dans un climat politique un peu tendu. À la sortie de l'ascenseur, on avait un trombinoscope des personnes qui pouvaient aller sur l'étage de notre personnel. À la sortie de l'ascenseur, tu avais des caméras qui t'ébraquaient sur toi et des armes.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Ambiance.
- Speaker #1
Ambiance.
- Speaker #0
Et juste pour pouvoir amener un plateau de room service. Et en fait, ça, c'est quand même marquant dans une carrière parce que ça arrive... Alors des chefs d'État, tu en as tous les jours, ils sont tout le temps dans des établissements, mais c'est rare que tu en aies autant et avec un tel niveau de sécurité. Et toi, tu es là pour s'assurer de la tranquillité, déjà de tous tes autres clients, parce qu'il y a aussi d'autres clients, c'est ouvert à tout le monde, et qu'il n'y ait pas d'incident géopolitique au sein de ton établissement.
- Speaker #1
Et tu fais comment pour gérer les clients qui sont au même étage ?
- Speaker #0
Difficile. Alors tu essayes... c'est ce qu'on appelle le blocking ou l'attribution, c'est un casse-tête de réceptionniste ou de manager en réception. Donc attribuer les bonnes chambres aux bons endroits. Donc quand tu as des délégations, c'est toujours difficile. Quand ils privatisent un étage, le problème est réglé. Mais souvent, ils n'ont pas nécessairement le budget ou le nombre de personnes pour privatiser un étage entier. Donc tu as un demi-étage. Et donc tu peux avoir des clients qui descendent en disant, hors de question que mes enfants passent devant deux gardes armés jusqu'aux dents. Pendant que tu es à l'intérieur de mon séjour, ce qui s'entend, sachant que moi je suis venu profiter de Paris et que mes enfants ils rêvent d'aller à Disney quoi. Et toi tu leur mets deux mollosses qui font 1m90 et qui ont une arme pas visible parce que tu peux pas avoir une arme visible dans les couloirs. Le cas de notre chef d'état tout à l'heure c'était une privatisation, ça s'entend, mais hors de question d'avoir une arme etc. Même quand c'est l'agent de sécu, si arme il y a, il y a port d'arme et surtout l'arme n'est pas visible.
- Speaker #1
Ok. Et chef d'État, c'est des clients comme les autres, finalement, des palaces ? Non,
- Speaker #0
pas du tout. Tu échanges rarement avec le chef d'État, quel qu'il soit. Et c'est d'ailleurs ça qui est difficile. Toi, tu échanges avec un entourage. Ils ont des responsables. T'imagines bien, quand t'as un président, c'est pas lui qui réserve son hôtel, c'est pas lui qui réserve son hôtel. Il a d'autres Ausha à fouetter. Et il peut avoir des demandes, mais les demandes, elles passent par intermédiaires. Et donc souvent, tu as un responsable, mais ça c'est quand c'est bien organisé, tu as un responsable qui gère tout. Quand c'est mal organisé, là aussi, il y a probablement des choses culturelles. En tout cas, j'ai constaté dans ma carrière que certaines cultures avaient beaucoup plus de mal avec l'organisation. Et tu peux donc avoir trois personnes de l'entourage qui viennent te faire trois demandes pour le ministre, le président ou le chef d'État qui sont radicalement opposés. Et donc là,
- Speaker #1
tu es content.
- Speaker #0
Va te débrouiller avec ça.
- Speaker #1
C'est les pays de quel coin généralement ?
- Speaker #0
Est-ce que je peux dire ça ? Très clairement, on est en Afrique. Afrique, c'est toujours très difficile parce qu'ils n'ont pas la même notion du temps. Et donner un horaire, c'est toujours très difficile. Le ministre va bientôt sortir. Il peut se passer deux heures. Mais toi, pendant ce temps, tu mobilises tes équipes. Parce qu'il va bientôt sortir, ça veut dire moi, je vais lui faire une aide-honneur. Donc je fais descendre 30 personnes de mes collaborateurs, tu vois.
- Speaker #1
Pendant 2 heures.
- Speaker #0
Pendant 2 heures. T'imagines arrêter un hôtel avec 30 collaborateurs pendant 2 heures. Un, ça coûte de l'argent et deux, il y a d'autres clients qui auront d'autres demandes.
- Speaker #1
Qui seront ravis d'avoir l'année d'honneur au moment de sortir d'un hôtel.
- Speaker #0
Absolument. Et qui ne comprennent pas trop ce qui se passe. Donc ça...
- Speaker #1
Par opposition, en termes de rigueur. Parce que les Allemands, on parle souvent de la rigueur allemande. Oui,
- Speaker #0
alors...
- Speaker #1
Il y a plus rigoureux qu'un hôtel.
- Speaker #0
Attention aux grandes généralités. mais c'est vrai qu'il y a des typologies la clientèle allemande le suisse allemand est encore plus marqué mais là je parle plus du client individuel que du chef d'état j'ai pas eu l'occasion d'avoir spécifiquement des chefs d'état mais Europe du Nord très carré à gérer d'un point de vue organisation et là c'est de notre côté on a pas intérêt à se planter parce que eux leur c'est leur c'est très précis d'attente élevée Voilà. de ce point de vue extrêmement élevé. Donc voilà, tu dois gérer tous ces aléas organisationnels en prenant en compte, et ce n'est pas une légende, les spécificités culturelles. certaines tu le sais déjà, d'autres tu le découvres et souvent t'apprends avec l'expérience et au milieu des êtres humains auxquels tu t'adresses qui sont, je te disais donc si on parle d'un chef d'état, pas le chef d'état lui-même mais plein d'autres personnes et tu dois créer un relationnel spécifique parce que il a probablement la formation si tu la donnes pas c'est qu'il veut pas te la donner donc il va falloir aussi tu vois créer ce relationnel pour qu'il ait envie de te dire et t'envoyer un petit texto cinq minutes avant de rentrer à l'hôtel Comme ça, toi, tu sais et tes équipes, elles sont sur le front. Ta sécurité, elle est prête à l'accueillir dans le parking VIP parce qu'on a des ascenseurs VIP et toi, tu peux te mobiliser.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Tu vois, tous ces éléments-là, en fait, c'est de l'humain.
- Speaker #1
Et vous n'êtes pas prêt à vous faire remplacer par l'IA.
- Speaker #0
Ah non, de ce point de vue-là, non, non. L'IA aura toute sa place pour plein de tâches administratives, mais ce relationnel-là, il est absolument unique.
- Speaker #1
Ok, très bien. Et du coup, pour ceux que ça intéresse maintenant, si tu vois tout ce que tu nous as, tout ce que tu as pu nous dire, ça fait une petite heure qu'on discute en termes d'anecdotes, d'expériences, de vécus, parce que c'est vrai que c'est des moments. quand t'as un boulot comme ça qui peut te faire passer des moments un peu hors du temps, des moments exceptionnels c'est quand même chouette même si potentiellement c'est 50, 60 ou 70 heures par semaine ça c'est autre chose si Si on a des Bordelais, justement, qui nous écoutent, des gens de la région, qui sont intéressés par ces métiers, l'hôtellerie, l'hôtellerie de luxe, qu'est-ce qui existe, nous, dans la région ? Qu'est-ce qui existe sur Bordeaux ?
- Speaker #0
Alors, en fonction de l'âge et de l'ambition, tu as des écoles. Tu as une école hôtelière, notamment à Talence. Et après, tu as des écoles privées.
- Speaker #1
Sur le domaine de Rabat ? Non, c'est pas sur le domaine de Rabat.
- Speaker #0
Ils sont à côté du domaine de Rabat. Et tu as des écoles privées comme Vattel ou Ferrandi. Donc Ferrandi-Paris. campus de Bordeaux, ils ont un très beau campus qui est au lac de Bordeaux, à Bordeaux-Lac où j'enseigne d'ailleurs donc ça ce sont des très bonnes formations qui sont privées donc qui s'apparentent plus à des écoles de commerce dans le format donc c'est quoi entre 5 et 10 000 euros l'année ? c'est plutôt 10-15, je vais pas trop m'avancer ça dépend des formations etc mais quand t'arrives sur des niveaux bachelor et master plus au surprenant, donc on se rapproche quand même de belles écoles de commerce avec la possibilité pour certaines formations de les faire en alternance Donc c'est aussi un très bon point. Et à Bordeaux, on a un pool, donc on a quand même un choix assez important d'établissements dans lesquels les personnes peuvent faire leur apprentissage.
- Speaker #1
Beaucoup de demandes de la part des établissements ? Oui,
- Speaker #0
beaucoup de demandes. Les établissements hôteliers, de manière générale, sont toujours à la recherche de collaborateurs. Et quand c'est des apprentis, c'est sympa parce que c'est moins cher. Donc on est aussi content de les avoir et de les former à notre patte pour leur enseigner à... ce que c'est que l'hôtellerie et la restauration aujourd'hui. Donc, voilà, t'as des formations, quelqu'un qui aimerait faire ça, je leur dirais, allez-y. Par contre, dans votre formation, par la suite, ne vous enfermez pas sur Bordeaux ou n'importe quelle région. À un moment ou un autre, il va falloir aller dans des grandes capitales et probablement aller à l'étranger. Ne serait-ce que pour la maîtrise des langues, mais aussi tout ce que j'ai dit tout à l'heure, la compréhension des cultures. Pas rester, tu vois... franco-français et encore plus bordelot-bordelais, je sais pas si on peut le dire, on le dit. Et donc ça c'est important. Tu vois, moi je te parlais de mon parcours, j'ai fait des erasmus.
- Speaker #1
On le comprend tout de suite, en tout cas quand tu cites des exemples avec la clientèle asiatique, la clientèle des pays du golf, voilà, il y a des... en fait cet apprentissage-là ne passe que par le vécu et par l'expérience.
- Speaker #0
Et après, c'est un métier qui fonctionne avec la passion. Alors la passion ça fait pas tout. Déjà la passion, tout le monde ne l'a pas au début. Moi j'ai commencé l'école hôtelière, je peux pas te dire qu'à 14 ans et demi j'étais passionné d'hôtellerie, j'y connaissais rien. Mais j'étais curieux et la passion est venue. Et donc cette passion par contre c'est un moteur, c'est que ça te fait durer et je pense même que ça s'entend. Tu vois aujourd'hui, 20 ans plus tard, je parle de mon métier avec passion et vraiment je l'aime profondément. Et oui, tu as parlé des horaires, il y a des contraintes métier. que tout le monde connaît, pour la plupart, notamment les horaires, beaucoup d'horaires à rallonge, pourquoi ? Parce que tu peux être le plus productif du monde. En fait, c'est un métier de présence.
- Speaker #1
Dépendant en plus de tes clients.
- Speaker #0
Mon hôtel, il est quand même ouvert 24 sur 24, donc tu as beau être très productif dans ce que tu fais, tu es un manager génialissime. J'ai quand même besoin que tu sois là à 7h à l'ouverture avec les équipes, et j'ai quand même besoin qu'à 19h, quand j'ai un VIP qui arrive, tu sois là pour l'accueillir. Tu peux faire ce que tu veux,
- Speaker #1
ça fait partie du job.
- Speaker #0
Mais il faut être là. Et alors ça s'améliore, attention, déjà, j'ai dit large, enfin beaucoup d'heures, mais des heures ça se paye, ce qui n'a pas toujours été le cas dans ce métier. Moi j'ai commencé aussi, on faisait des heures sup, et les heures sup c'était pour apprendre, et pas pour être payé. Donc là, les mentalités changent énormément. beaucoup parce qu'on est en pénurie aussi de personnel et parce qu'on a des générations qui n'acceptent plus que d'autres acceptaient auparavant. Donc ça, ça change beaucoup et c'est vraiment une bonne chose. Et voilà, donc je pense qu'il faut être nourri par la passion, pas tout accepter pour autant, mais par contre, aller chercher à aller vers l'autre et avoir cette curiosité pour apprendre au quotidien c'est un métier qui est génial parce que tu ne t'ennuies jamais. Il n'y a pas deux jours pareils. Toi,
- Speaker #1
la promo que tu pourrais faire, là tu parles effectivement des côtés un petit peu négatifs, que tout le monde connaît, c'est certain. Les deux, trois points qui font que ta passion aujourd'hui, elle est toujours...
- Speaker #0
Il y en a, il y en a énormément. En effet, il n'y a pas de routine. C'est un métier qui se vit au quotidien sur le terrain. Donc pour tous ceux qui ne sont pas très à l'aise à être dans un bureau et qui s'ennuient vite, en fait, là vous êtes dans l'opérationnel tous les jours. Je parle notamment des postes opérationnels qu'on a décrits, mais que ce soit en réception, que ce soit en restauration. Évidemment, si tu fais du marketing ou du RH, comme tout marketing ou RH, tu n'es plus sans support. D'ailleurs, ça s'appelle un poste support. Néanmoins, tu peux aimer faire du RH et être dans les hôtels. Tu as aussi ce truc-là, parce que tu en as aussi qui aiment les RH, mais ils s'ennuient un peu. Là, tu es quand même au quotidien, dans les équipes, dans un établissement vivant.
- Speaker #1
Où ça bouge peut-être un peu plus que dans une entreprise.
- Speaker #0
Où ça bouge. et puis si tu t'ennuies, moi j'avais un directeur financier Tous les matins, il venait aider les équipes du petit déjeuner à débarrasser parce qu'en fait, il leur refusait du budget. Et donc, pour compenser, il allait les aider et les débarrasser.
- Speaker #1
C'est marrant.
- Speaker #0
Ah ouais, mais en fait, moi, quand mon financier me dit « Oui, mais on n'a pas de budget » , ok, tu vas venir. Tu vas venir passer un service avec les équipes. Puis après, on verra si tu ne me débloques pas le budget. C'est le meilleur moyen de convaincre quelqu'un. Donc, c'est un métier sans routine. C'est un métier de rencontre. Moi, j'ai fait des rencontres formidables, aussi bien des clients. Tu accèdes à des clients, notamment du 5 étoiles, que tu ne verrais jamais ou tu les vois qu'à la télé. Tu vois, les stars que tu as cités tout à l'heure, moi, c'est des gens que j'ai rencontrés. Alors, je ne peux pas dire que je sois ami avec eux, mais en fait, tu les as déjà vus, ça, c'est rigolo, alors que tu as des personnes qui campent devant ton hôtel. J'ai déjà vu des gens qui campaient 48 heures pour voir une Beyoncé, une Maria Carey ou d'autres stars internationales comme ça, alors que moi, je discutais avec ces personnes-là dans l'ascenseur, tu vois.
- Speaker #1
Qu'est-ce que vous racontez dans ces cas-là ?
- Speaker #0
En fait, c'est des êtres humains, tu te racontes des banalités. Qu'est-ce que tu veux dire d'autre ? Si c'est un concert, bravo pour le concert.
- Speaker #1
À qui t'as pu dire bravo pour le concert ?
- Speaker #0
Je ne peux pas te révéler. Ah là là ! Le reçu des noms que tu as cités tout à l'heure, mais je ne peux pas t'en partager plus, mais j'en ai félicité plus d'un pour leur concert. J'en ai géré plus d'un en état d'ivresse aussi.
- Speaker #1
Oh, des noms, des noms.
- Speaker #0
Et en fait, c'est des êtres humains qui ont plein d'histoires comme nous, sauf qu'ils vivent quand même dans une sphère un peu déconnectée du reste de la réalité.
- Speaker #1
Un peu plus exposée, ouais.
- Speaker #0
Donc toi, en tant qu'employé, tu peux côtoyer ça. Et tu côtoies aussi des collaborateurs internationaux. Moi, j'étais dans des équipes où je travaillais avec 30 nationalités. Et ça, c'est absolument génial. Donc, ta journée, tu la passes dans... plein de différentes langues. Tu déjeunes avec un indien. L'après-midi, dans ton shift, donc en service, t'es avec un chinois. Le soir, tu passes tes consignes, c'est un américain qui prend la relève. C'est génial. Donc, ce côté-là est absolument fou. Et je pense que c'est évident aussi pour tout le monde, mais c'est un pays, enfin, c'est un métier qui, justement, n'a pas de frontières. Dans tous les pays du monde,
- Speaker #1
tu sais que tu peux voyager,
- Speaker #0
t'as des hôtels et des restaurants. Même dans les pays en tension, Tu as des hôtels et des restaurants, je veux dire, tu vas même en Ukraine, t'as des hôtels. J'ai écouté des podcasts d'hôteliers ukrainiens, c'est passionnant de voir comment eux font leur métier par rapport à nous et comment est-ce que tu travailles dans ce contexte-là. Donc, tu peux aussi bien aller à la plage qu'à la montagne faire des saisons que dans une zone en tension. Et tu peux changer tous les trois mois si t'as envie ou tous les six mois. Quel métier te permet de faire ça ? Et t'es payé pour ça ?
- Speaker #1
Non, c'est vrai. Enfin, c'est vrai sur le côté voyage. Il y a de la demande, globalement, partout dans le monde. pour ceux qui aiment voyager.
- Speaker #0
Alors, il y a de l'emploi partout dans le monde, ça c'est certain. Il n'y a pas de main-d'oeuvre partout dans le monde. On a beaucoup de difficultés à avoir de la main-d'oeuvre, d'ailleurs, dans énormément d'endroits. Encore une fois, je trouve que ça s'améliore, mais c'est toujours difficile d'avoir de la main-d'oeuvre qualifiée. Ça, c'est un autre sujet.
- Speaker #1
Oui, plus l'alternant.
- Speaker #0
Dans nos établissements, exactement. Et si on reste spécifique sur le 5 étoiles, c'est une chose d'avoir du personnel, c'est autre chose d'avoir du personnel compétent Pour satisfaire les clientèles exigeantes. Et oui, l'apprenti, c'est génial d'avoir des apprentis, mais ils ne peuvent pas faire un service tout seuls.
- Speaker #1
Ok. À titre perso, toi, tu as un ou deux plus beaux souvenirs en hôtellerie de luxe ?
- Speaker #2
Waouh !
- Speaker #0
C'est dur parce que je n'ai pas le même regard. Donc, je peux être très exigeant quand je vais arriver dans un palace. et beaucoup moins exigeant quand je vais arriver dans le resto du coin où je peux me laisser surprendre par quelque chose tu vois ou même autre chose un mois à bordeaux je me suis fait surprendre récemment par la qualité de service dans une boutique de vélo je te disais que j'aimais le vélo et j'ai adoré ça et j'ai en fait aussi des noms et avec plaisir c'est excelsic mais sont spécialisés à fait ils sont dans les chartrons et ils sont spécialisés sur les vélos de course donc moi je fais du triathlon et tu arrives là bas tu es accueilli mais c'est... incroyable. T'as un passionné qui t'accueille à bras ouverts, qui prend le temps de discuter avec toi, même si tu lui achètes rien. Et ça, c'est incroyable. Et moi, je trouve qu'il y a beaucoup d'hôtels qui devraient s'en inspirer, tu vois. Donc, spontanément, j'ai plus envie de te donner cet exemple-là plutôt que de citer un palace où les autres vont m'insulter parce que je les aurais pas cités. Mais ce que j'aime dans tous ces établissements, c'est bien beau, le fast, le bling-bling. Il y a des choses que l'argent peut acheter. Mais il y en a d'autres que l'argent ne va jamais pouvoir obtenir, c'est notamment l'authenticité et la sincérité de ton personnel. Et ça... C'est dur,
- Speaker #1
ça.
- Speaker #0
Ouais. Et en fait, dans un établissement quel qu'il soit, si tu n'as pas ça, il n'y a pas l'âme.
- Speaker #1
Tu le sens.
- Speaker #0
Ah oui.
- Speaker #1
Toi, tu as fait justement des... Tu pourrais... Enfin, tu penses à deux établissements qui sont un peu aux antipodes l'un et l'autre en termes d'âme.
- Speaker #0
En fait, il y a des établissements qui mettent un énorme budget, c'est très beau dans la structure. Mais tu rentres là-dedans, t'as pas d'âme. Et moi, quand je passe de l'autre côté, je comprends tout de suite. Je regarde, quand je les accompagne, je regarde la direction. Si c'est pas déjà incarné au niveau de la direction, on espère pas que ce soit incarné au niveau des équipes.
- Speaker #1
Quel hôtel te laisse un très bon souvenir en termes de ce côté, je peux pas dire famille, mais...
- Speaker #0
J'ai vraiment pas envie d'en citer en France parce que, déjà, y a pas de perfection et parce que ça peut vite changer. Mais tu vois, moi, j'ai des souvenirs à Bali. séjourner dans des hôtels comme Bulgarie, qui sont des établissements extrêmement luxueux, mais qui, un, quand t'es en Asie, sont moins chers qu'en France, et deux, quand tu travailles pour le groupe, alors en l'occurrence, moi je travaille pour Marriott, qui fait partie de Bulgarie, tu peux payer un tiers du prix ta chambre. Ça fait partie des avantages employés. On peut le mettre dans la liste. Les autres avantages, si tu travailles pour un groupe international, tu as des avantages dans les établissements. Et donc l'un de ceux-là faisait partie, c'était de payer un tiers du prix de la chambre. Donc c'était dans mon budget et j'ai souvenir de ce majordome qui t'accueille, qui lui probablement à titre personnel n'a pas grand chose, contrairement au service français, au employé français qui t'accueille dans un 5 étoiles, généralement on a quand même des moyens, on est relativement bien payé, très loin de notre clientèle, mais on vit bien, alors que là généralement dans ces pays t'as des personnes qui t'accueillent qui dorment soit dehors ou par terre et qui n'ont pas toujours un toit. Et cette personne... qui, quand elle te sourit, en fait, elle te donne tout. Et tu vois que te faire plaisir, c'est son plaisir. Moi, quand j'ai ça, derrière, ma journée exceptionnelle, je passe un très bon moment et ça, ça va me toucher. Et oui, évidemment, avoir une piscine à débordement, poser sur une falaise avec un coucher de soleil baliné, je ne te fais pas un dessin, c'est magnifique. Mais moi, ce que je retiens, c'est ce truc humain, très très fort, cette connexion. que tu peux créer avec des personnes partout dans le monde d'ailleurs.
- Speaker #1
Et si on parle, je rebondis là sur le côté salaire, pour ceux que ça intéresserait justement, j'avais un pote en fait, moi, qui bossait, qui avait fait un job étudiant, enfin un job d'été, qui avait bossé à Caudalie 15 ans, et qui était voiturier.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
J'avais même deux potes, il y en avait un qui était pisciniste, pisciniste limonadier, je crois.
- Speaker #0
Très drôle.
- Speaker #1
et l'autre qui était voiturier. Et ce qui était marrant, c'est que c'était celui qui était pisciniste limonadier qui avait fait rentrer l'autre qui était voiturier. Donc le pisciniste se tapait des horaires de merde, payait ce qui était convenu finalement au départ. Et le voiturier qui est arrivé peu après, lui s'est doublé son salaire avec les tips et il passait son temps à roupiller dans les toilettes de la réception entre les arrivées de voiture.
- Speaker #0
Très bien. T'es en train de dire que les voituriers roupillent dans la baillerie. Je sais pas si c'est une généralité. Et moi, je peux pas défendre ça. Néanmoins, dans les métiers d'hôtellerie et restauration, il y a des métiers qui touchent plus. Alors là, t'as vu, tu parlais de salaire.
- Speaker #1
C'était il y a presque 20 ans.
- Speaker #0
Un, tu parles de salaire. Ça, c'est pas du salaire, c'est du pourboire. Donc oui, bien sûr, quand t'es employé, ça compte dans ta rémunération, mais c'est pas ce que dépense l'entreprise. Il y a des métiers qui historiquement touchent beaucoup plus, donc voiturier et bagagiste sont des métiers qui touchent du cash. Qui d'ailleurs en termes de salaire sont souvent mal payés parce qu'on te dit, oui mais les clients donnent beaucoup. Et c'est vrai. C'était très vrai avant. à une époque où les clients voyageaient avec beaucoup d'espèces, ça l'est moins maintenant, mais ça reste des métiers où tu touches encore des espèces. Ça, le barman, on lui donne aussi, il nous fait un très bon cocktail, etc. C'est des métiers qui touchent un petit peu plus que d'autres. Le cuisinier, tu peux imaginer, il n'est pas en loi. Exactement. Mais par contre, en salle, quand ils font bien leur travail et qu'ils ont cet esprit d'équipe, ils partagent avec les cuisines, etc. Donc voilà, tu as des métiers. Le voiture-village, c'est un très bon exemple.
- Speaker #1
Sur le voiture-village, on m'a même dit qu'à Paris, je crois que les postes dans les palaces, ça se revendait, non ? Oui,
- Speaker #0
sur des établissements très historiques, type Plaza Athénée, il y en a qui font carrière pendant 30 ans, ou 40 ans parfois au même endroit, et je ne sais pas s'ils revendent leurs postes, mais en tout cas, ils négocient très sévèrement, et oui, il faut batailler pour avoir ce poste-là derrière eux. parce que c'est extrêmement avantageux et parce qu'ils peuvent faire un fois deux ou un fois trois. N'allons pas et n'imaginons pas que faire de l'hôtellerie-restauration, c'est un raccourci pour gagner de l'argent.
- Speaker #1
Non, bien sûr,
- Speaker #0
mais il ne faudrait pas penser ça. Par contre, oui, quelqu'un qui veut juste gagner du cash et ne pas faire carrière, en effet, un poste boiturier-bagagiste en saison, il va pourquoi pas dans la région, mais alors si tu veux gagner beaucoup de cash, tu vas à Saint-Tropez l'été et à Courchevel l'hiver. là en effet Comme on dit, tu palpes beaucoup, tu vas en toucher des gros billets. Par contre, eux, ils ne dorment pas en bagagerie. Tu es sûr qu'ils ont des horaires ? Ils perdent quelques kilos pendant la saison.
- Speaker #1
Oui, ça bosse. On va terminer avec un dernier chapitre qui est consacré à ton Bordeaux, Maxime Le Né, Bordelais. Mais tu as quand même quelques adresses, au moins pour le vélo, on sait maintenant. Oui. Donc traditionnellement, je pose toujours un peu ces questions en fin d'interview pour voir un petit peu où sont tes habitudes. Et la première question, c'est autour du déjeuner à midi en ville. Si tu dois aller manger avec un pote, avec une copine, où est-ce que tu l'amènes ?
- Speaker #0
Alors, moi, je suis plutôt épicurien curieux.
- Speaker #1
Épicurieux.
- Speaker #0
Épicurieux, on peut complètement le dire. Épicurieux, qui aime bien découvrir. Et tu sais que Bordeaux, il y a énormément de restaurants. Donc je vais rarement... deux fois dans le même restaurant. Et d'ailleurs, j'utilise pour ça, j'en fais la promo parce que je trouve que cet outil est génial, Mapster, je ne sais pas si tu connais. Et moi, j'utilise ça beaucoup à Paris. Je mets toutes mes adresses dedans et maintenant, tu peux avoir des recommandations d'adresses en fonction de toi, tes préférences. 100% du temps, j'ai une super recommandation. Maintenant, si je dois emmener quelqu'un en déjeuner, alors ça reste Bordeaux, mais pour certains bordelais, ils vont m'en vouloir, mais moi, je vais plutôt côté Halle de Bacallan. Parce qu'en fait... Dans les halles, je trouve ça génial, tu peux manger un peu de tout.
- Speaker #1
Chacun peut choisir.
- Speaker #0
Peu importe les goûts de ton copain, ta copine, tout le monde va pouvoir y trouver son compte. Et donc c'est d'autant plus sympa si tu es à plusieurs et que tu peux faire un petit medze comme ça sur la table avec plein de choses différentes. Et si en plus tu as la chance d'avoir un rayon de soleil, ça arrive vite à Bordeaux. Comme ça en creux de nuages, tu peux profiter des terrasses et ça c'est très sympa.
- Speaker #1
Un dîner. romantique, un vendredi soir, où est-ce que tu amènes ta promise ?
- Speaker #0
Où est-ce que j'amène ma promise ? On n'en fait pas assez, nous, des dîners, d'ailleurs.
- Speaker #1
Elle n'est pas contente de l'entendre.
- Speaker #0
Elle n'est pas contente. Je vais lui dire qu'on va faire un peu plus de sorties. Je me demande s'ils ne sont pas en train de fermer. Récemment, j'ai quand même beaucoup aimé Ganache parce qu'à la fois le bon resto... et la bonne ambiance qui peut vite partir en fiesta si c'est un vendredi ou un samedi soir. Ça, très sympa. Et après, tu les connais, les grands classiques, Brasserie Bordelaise, etc. Où franchement, je ne vais pas beaucoup. Mais où tu sais que tu as une garantie qualité quand même. Tu peux y passer un bon moment. Ganache, j'aime bien. Et après, si tu as envie de te faire très très plaisir, tu vas à l'intercontinental et tu prends une table. que tu auras évidemment réservé avant, parce que c'est souvent très bouqué, et tu peux manger à l'intercontinental très très bien.
- Speaker #1
Quelle religion entre Gordon Ramsay et Philippe Etchebest ?
- Speaker #0
Philippe Etchebest, pour sa modernité côté meuf, mais quand même Gordon Ramsay, c'est que j'aime quand même beaucoup, et j'aime le personnage.
- Speaker #1
Ok, ça marche. Hors resto, une adresse coup de cœur ? Sur Bordeaux, un lieu, un endroit dans lequel tu aimes régulièrement aller ?
- Speaker #0
On peut parler boutique, vêtements. Alors, je ne suis pas un aficionados de la mode, mais par contre, quand j'achète des vêtements...
- Speaker #1
Tu te trouves quand même bien chic ce soir.
- Speaker #0
Oh là là, j'espère qu'il y aura des images pour ça. Justement, tiens, en plus, je n'ai pas fait le lien, mais il y en a un. Des marques, en fait, quand j'achète peu de vêtements, mais quand j'achète, j'aime bien qu'ils soient bien faits. Il y a une marque que j'adore particulièrement qui s'appelle Bonne Gueule. Je ne sais pas si tu les connais. En fait, ils ont une boutique à Paris, une boutique à Bordeaux notamment. Le pantalon est de chez Bonne Gueule. Ils sont sur la place, il faut que je la prononce correctement, c'est Pipolin. Juste à côté de French House d'ailleurs. Ils seront en cas ouvert pas longtemps. Très sympa pour le coworking au passage. Donc tu as Bonne Gueule et juste à côté, tu as Cézanne et Octobre. Alors Cézanne pour les femmes et Octobre pour les hommes dans un appartement. Donc j'adore la boutique. Parce que dans un appartement très joli. Et cette veste vient de chez Octop. C'est mon épouse qui me l'a offert très récemment. Elle a du goût. On lui dira aussi. Décidément.
- Speaker #1
Elle sera invitée au restaurant vendredi.
- Speaker #0
Elle sera invitée un vendredi soir. Je vais réserver dès maintenant. Donc voilà, très sympa parce que bien fabriqué. Bonne qualité. Et en plus, c'est tout au même endroit. C'est central. Donc ça, ça me plaît beaucoup.
- Speaker #1
Des amis qui ne connaissent pas Bordeaux et qui viennent te voir pour le week-end. Où est-ce que tu les amènes ?
- Speaker #0
Un week-end complet.
- Speaker #1
Un week-end complet. Faut pas que ça dure 10 minutes non plus. Toi, tu me fais vendredi soir,
- Speaker #0
samedi, dimanche. Je te fais un vendredi soir.
- Speaker #1
Ça peut être à la maison.
- Speaker #0
Non, je vais quand même les faire sortir. Alors, si c'est pas les Halles de Bacallan, ce qui me plaît sur les Halles de Bacallan, c'est que tu peux dîner et faire la fête au bassin à flots, juste après. Ça, c'est très sympa. Si c'est un restaurant et qu'on veut être un peu plus sympa, d'ailleurs, j'aurais dû te le citer tout à l'heure en restaurant et lui faire hommage. Je pense à la Fine Bouche, qui est rue du A, et qui est tenue par Pierre Cosset, qui est un très bon restaurant. Ils ont un super chef. Et en plus de ça, Pierre Cosset était mon chef de réception au Peninsula. C'est lui qui m'a embauché à l'époque. Ok. Donc, tu vois, on fait du lien. Et là, tu manges très bien.
- Speaker #1
Donc, ça, c'est pour le vendredi soir.
- Speaker #0
Ça, ça peut être le vendredi soir, complètement. Le samedi. Le samedi, il faut que je t'emmène faire un peu de vélo, quand même. J'ai... On n'est pas obligé de faire une grande sortie. Si on fait une grosse sortie, on va aller rive droite. On va faire... Alors, il n'y a pas vraiment de col à Bordeaux, tu le sais. Mais rive droite, il y a quand même un peu de dénivelé. Tu peux vite faire 500 000 de dénivelé sur une bonne sortie. Mais on peut aller se balader, tout simplement. Donc,
- Speaker #1
un samedi matin sportif,
- Speaker #0
vélo. Un samedi matin sportif, mais on peut... Sportif détente, on n'est pas obligé d'avoir un vélo de course. On peut... Ton vélo électrique ou ton vélo de ville fera l'affaire. tu vas direction la traîne prendre la piste roger la paix me
- Speaker #1
Ouais c'est mignon, tu travailles.
- Speaker #0
Très mignon. Tout de suite t'es déconnecté, t'es un peu plein de campagne. Un coup tu vois des vignes, un coup t'es en forêt. Très chouette. Sur le retour, tu peux t'arrêter à La Traîne. Alors si c'était le dimanche, tu aurais le marché. Le samedi c'est pas le cas. Par contre il y a un bar.
- Speaker #1
Dans une petite gare, non ?
- Speaker #0
Exactement. Il y a anciennement été une gare. Oh là là. C'est très mignon. La place est toujours la même. Rien que pour elle, il faut y aller. et tu bois un canon un café et ensuite tu reprends la route tu rentres à bordeaux et à plafond a repassé un week-end entier il s'est passé juste une matinée donc ça moi j'aime beaucoup l'après midi ou alors l'après midi soir je suis quand même très beau beau fou que je t'emmène à darwin je suis obligé j'adore darwin En plus, je vis Rive-Droite, donc il faut que je fasse un petit peu la défense,
- Speaker #1
la promotion de la Rive-Droite,
- Speaker #0
la promotion de Darwin. Donc soit je vais à Darwin, le samedi soir, juste à côté de Darwin, tu peux quand même aller te faire un petit coucher de soleil au chantier de la Garonne. Le soleil se couche juste en face, tu vois Bordeaux dans la lumière une dernière fois, tu passes un bon moment. Ça peut aussi vite être la fête, ça ne dure pas trop longtemps et après, voilà, en fonction, soit tu vas en club, soit tu veux... tu peux rester sur le côté d'Harwin, très sympa. Et le dimanche, c'est la météo qui va aiguiller ma proposition. S'il fait moyen, je reste. Alors, il y aura un petit peu de sport quand même.
- Speaker #1
Un petit tour de l'air.
- Speaker #0
Non, pas si violent. Mais un peu plus tard que ça, à 7-8 heures, tu peux aller courir. L'avantage... c'est qu'en courant tu visites d'autant plus mais tout simplement tour des deux ponts donc moi j'arrive rive droite je fais chabon d'elmas je remonte côté rive gauche je traverse le pont de pierre je reviens c'est très sympa et puis si tu veux faire durer le plaisir maintenant tu as la passerelle simone veille exactement alors là c'est je les fais cette semaine c'est double je crois tu doubles la distance voilà là on n'est plus dans le plaisir juste là on passe de 10 à 15 ou 20 kilomètres en fonction du tour
- Speaker #1
Ouais, je crois que c'est ça. C'est 7-8 kilomètres les deux ponts. Alors, on est pas sportif,
- Speaker #0
mais il faut qu'ils soient en bonne préparation quand même pour pouvoir... C'est clair.
- Speaker #1
Toi, tu les emmènes en club le samedi soir et tu les fais courir à 7h le dimanche matin. Oui,
- Speaker #0
ils aiment ça.
- Speaker #1
Ravis de ne pas venir en boucle, je sais pas. Ravis de ne pas être pote.
- Speaker #0
Donc, si la météo est moyenne, on pourra quand même s'arrêter pour manger des huîtres sur le marché. Il y a le marché des Chartrons le dimanche.
- Speaker #1
C'est beau, beau ça aussi.
- Speaker #0
C'est très beau.
- Speaker #1
Mais c'est très sympa.
- Speaker #0
C'est très sympa. après avoir couru évidemment,
- Speaker #1
une petite huître ou deux et après si t'as la flemme tu rentres à pied faut pas avoir trop picolé la veille quoi parce que le huître post-footing non c'était bon pour la récup ça fonctionne,
- Speaker #0
je te fais confiance et sinon si la météo est de ton côté et qu'on est pas en juillet-août tu vas côté bassin d'Arcachon soit tu as le temps et tu vas jusqu'au Cap Ferret soit tu t'arrêtes, et moi j'aime bien faire ça parce que c'est moins loin pour les gens comme moi qui vivent de la rive droite, je m'arrête à Andernos. 1, les huîtres sont toutes aussi bonnes, en plus franchement raisonnables en termes de prix, et la vue est absolument magnifique. Donc ça, ça me plaît bien. Ça peut vite te prendre quelques heures, et puis ça y est, autant bien en profiter. Voilà, et après, soit tes amis repartent dans d'autres destinations, tu les poses à la gare, ou ils se débrouillent. Soit tu les ramènes à la maison et là on va faire plus tranquille où le dimanche soir repas à la maison pour se remettre un petit peu de nos émotions et puis tu leur cuisines quoi qu'est ce que je cuisine alors j'aime beaucoup cuisiner je cuisine pas très bien dans le sens que j'ai choisi l'hébergement plutôt que la cuisine pour une raison mais dans le sens je cuisine pas très bien dans un restaurant mais pour les copains j'aime bien tout ce qui est tarte c'est beaucoup mon truc tarte salée tarte au poivre tarte de légumes ça ça passe toujours le plat
- Speaker #1
le plat signature de Maxime la tarte le plat signature voilà et et et et sinon j'aime beaucoup tout ce qui est gratin et à base de patates douces tu vois c'est un produit réconfort réconfort du dimanche voilà après tout ce qu'on a cavalé dans le week-end alors toi pendant que vous étiez allé courir le dimanche matin oui moi je pense que on se serait peut-être retrouvé à Andernos le dimanche midi peut-être Mais en attendant, je pense que je serais allé au brunch d'Aïdza. Oui. Qui est un peu assez réputé.
- Speaker #0
Alors que je n'ai jamais testé. Franchement, je ne sais pas. Mais si tu me dis que c'est bien, je pourrais aller.
- Speaker #1
C'est tout le paradoxe. Parce que c'est quand même... Le resto est un étoilé ou pas ? Je ne sais plus.
- Speaker #0
Je me pose une colle, je ne suis pas sûr. Je ne sais plus. Je ne vais pas répondre. Le principe,
- Speaker #1
en gros, c'est que c'est brunch haut de gamme. Puisque c'est un hôtel...
- Speaker #0
Simon Vergé, mof, que je connais, qui travaille là-bas. Je ne lui fais pas honneur, mais je ne sais pas si son restaurant est une étoile. Mais on l'embrasse.
- Speaker #1
Et ouais, en fait, tout le paradoxe du brunch, c'est que, enfin de ce brunch haut de gamme justement, c'est que tu viens manger, il y a plein de bonnes choses, ça c'est certain. C'est un prix à hauteur de ce que tu as dans l'assiette et surtout des quantités. Mais du coup, il y a ce côté, je trouve, manque de raffinement un peu du brunch où On est beaucoup à se précipiter un peu, à se remplir les assiettes. Mitiger, c'est vrai que c'est bon, mais il y a un côté toujours un peu mitigé, parce qu'il y a le côté, je trouve, péjoratif du restaurant à volonté, qui dessert un peu le concept. Mais malgré tout, ça reste quand même un bon souvenir dans un bel établissement.
- Speaker #0
Complètement.
- Speaker #1
Et puis après, on va courir.
- Speaker #0
Non, on ne court pas après avoir mangé.
- Speaker #1
Pas après le brunch.
- Speaker #0
Surtout si on boit un coup en plus pendant le brunch. On n'aime pas aller courir après.
- Speaker #1
On termine avec un départ en week-end cette fois. Donc c'était toi. Tiens, tu dois faire encore une surprise à ta chair étendre. Très bien. À 3h max de Bordeaux, en voiture,
- Speaker #0
où est-ce que tu l'avais ? Alors, voiture ou train ? Voiture.
- Speaker #1
Il ne faut pas être respectueux de notre environnement. Je me suis déjà fait embarquer à Paris et ce n'est pas ce que je voulais avoir.
- Speaker #0
À Paris, quelle idée. Dans la région.
- Speaker #1
TER accepté.
- Speaker #0
TER accepté. En deux heures, tu as Biarritz. Voiture et train, c'est la même durée. Biarritz, très sympa. Parce qu'autre ambiance, tu es directement au bord de l'océan. Et si tu pousses un peu plus loin, moi j'adore Saint-Jean-de-Luz. Ce que j'aime bien à Saint-Jean-de-Luz, c'est que si tu as emmené ton vélo dans le train, ou dans la voiture,
- Speaker #1
tu peux évidemment faire un petit tour tu peux croiser Big Chente et Isarazu sur un col,
- Speaker #0
ça m'est jamais arrivé mais par contre je vais faire des cols là-bas on le fait souvent avec des copains petit week-end, tu pars le matin, t'arrives deux heures plus tard, trois heures plus tard, tu fais ton call, tu passes côté espagnol, tu vas manger des tapas, tu reviens l'après-midi, tu peux dormir à Saint-Jean-de-Luz, à Andail, ou quoi que ce soit, et tu reviens le lendemain, après, bien sûr, si t'as envie, tu peux refaire une sortie vélo le matin avant de reprendre le train. C'est sportif, mais c'est... Tu vois, c'est et sport et gastronomie, on fait les deux. On fait les deux, rien n'empêche pas l'autre.
- Speaker #1
C'est une belle façon de découvrir, de déguster la région, au sens du terme.
- Speaker #0
Et ça, tu te dis qu'à 3h de chez nous, c'est pyrénées, c'est absolument incroyable.
- Speaker #1
C'est vrai. Clap de fin. Sur quel réseau est-ce qu'on peut te suivre, Maxime, pour ceux que ça intéresse et avec Hospitality Insiders ?
- Speaker #0
Alors, LinkedIn, bien sûr. Je suis très actif sur LinkedIn, donc vous pouvez me contacter là-dessus, sur hospitalityinsiders.net, donc tu as mon site web. Là-dessus, je mets tous mes contenus. Il y en a beaucoup, podcast, vidéo et compagnie. Et il y a une newsletter qui s'appelle L'Hebdo, où là, je partage absolument tout.
- Speaker #1
ok,
- Speaker #0
les parcours vélo aussi les parcours vélo je les mets pas sur la newsletter mais ils sont sur Strava,
- Speaker #1
pourquoi pas on va retrouver le sur Strava, merci Maxime à très bientôt,
- Speaker #2
merci pour ta participation et au revoir