- Emilien Hugon
Extrait : Il faut le justifier politiquement, il faut avoir les ressources pour pouvoir mettre en place toutes les infrastructures, les barrières, les arrêtés, etc. Donc ce n'est pas simple, effectivement ça prend beaucoup de temps, beaucoup de réunions.
- Maéva Bonfils
Bonjour à tous et bienvenue dans cet épisode 2 de BPM. Nous avons le plaisir de nous trouver au salon du trail running dans le cadre de la ASIC Saint-Élion pour enregistrer ce podcast. Je suis ravie d'avoir à mes côtés Romain Adam, cofondateur de RunMotion Coach, et aujourd'hui nous recevons Emilien Hugon dans le cadre de notre format long 120 BPM. Emilien travaille pour Idée Alpe, une société organisatrice d'événements dont le Trail des Passerelles de Monteynard, le Triathlon de la Madeleine et le Marathon de Chablis, entre autres. Tout d'abord, Emilien, comment vas-tu ?
- Emilien Hugon
Salut, merci de me recevoir, c'est très cool d'être présent sur ce podcast. Ça va très bien, je suis ravi d'être ici dans le cadre de la SaintéLyon, c'est une atmosphère qu'on aime retrouver un petit peu en dehors de la saison de nos événements, de pouvoir échanger à la fois avec les coureurs qu'on croise, qui sont en train de préparer leur programme de l'année prochaine, et de retrouver un petit peu tous les prestataires, tous les gens avec qui on a l'habitude de travailler également, donc je suis ravi d'être dans le cadre de la SaintéLyon ici.
- Maéva Bonfils
Super, et bien on est ravi de te recevoir, et Romain je te pose la même question, comment ça va ?
- Romain Adam
Ça va plutôt bien, on est aussi sur le salon de la Saint-Élion. On est content d'être présent et de rencontrer des utilisateurs de RunMotion Coach qui se sont préparés pour l'événement. Je tiens à dire que je suis très content qu'on reçoive aujourd'hui Emilien, parce qu'avec Idée Alpe, c'est une société qui organise de très très beaux événements. On est partenaire de nombreux de ces événements avec RunMotion Coach. Donc, ravi de t'accueillir et d'en savoir plus sur comment vous organisez ces courses.
- Maéva Bonfils
Du coup, Emilien, on aimerait en savoir un petit peu plus sur toi. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, te présenter à nos auditeurs pour dire un petit peu qui tu es ? si tu cours, depuis combien de temps tu fais partie de l'équipe d'Idealp, un petit peu tout ton parcours ?
- Emilien Hugon
Moi c'est Emilien, je vis dans les Alpes, du côté de Grenoble, je travaille chez Idealp depuis presque une dizaine d'années maintenant, je fais tous les événements depuis 2017 et je suis à plein temps dans l'équipe depuis 2020, je cours un petit peu, dans l'équipe on est tous un petit peu sportifs et un peu l'équipe, ça me vient découvrir des territoires, faire la fête autour de ces événements sportifs et rencontrer les gens. Je suis souvent aussi avec des baskets au pied, mais c'est vrai que j'ai beaucoup aussi cette tenue d'organisateur, on va dire, sur les événements qu'organise l'Idée Alpe, parce que l'Idée Alpe, c'est 8 gros événements dans l'année, c'est une vingtaine d'animations sportives. Et si on veut parler de chiffres également, cette année, on aura accueilli pas loin de 35 000 participants et mobilisé près de 3 000 bénévoles. Donc voilà, je tourne beaucoup autour de cette casquette d'organisateur plus que de coureur.
- Maéva Bonfils
Très bien, en tout cas, c'est... C'est super intéressant d'avoir quelques données aussi sur tous ces événements. Pour commencer, on aime bien débuter par une petite question pour en savoir peut-être un petit peu plus sur toi. Est-ce que tu peux nous donner ton meilleur souvenir de course, alors que ce soit en tant qu'organisateur ou en tant que coureur ?
- Emilien Hugon
En tant que coureur, il y a un truc qui me vient, c'était l'été dernier, j'ai eu la chance de courir la Pica Pica, une épreuve d'ultra en Ariège. J'ai ce souvenir du deuxième lever de soleil où je savais qu'il ne me restait plus que de la descente, que la course était presque finie. J'avais juste l'émerveillement de ce lever de soleil. Je crois que si j'avais un moment à retenir, ce serait plutôt ça. Et après, en tant qu'organisateur, je n'ai pas forcément un moment précis qui me vient en tête, mais c'est juste le partage qu'on a entre l'équipe d'organisation, le staff, les bénévoles. Après les événements, juste dire on l'a fait, on peut souffler, c'est fini, bravo. On se partage ce moment tous ensemble et je pense à ça aussi également. Mais il n'y a pas forcément d'événements particuliers, pas forcément de courses. C'est vraiment l'ensemble des épreuves où tu te dis, c'est bon, on l'a fait.
- Romain Adam
Et quand tu cours justement, est-ce que tu as aussi le regard d'organisateur de course ou tu es juste un coureur parmi d'autres et finalement tu es là juste pour kiffer comme l'ensemble des participants ?
- Emilien Hugon
Ah, c'est compliqué de ne pas regarder un peu partout comment... Il y a un petit peu une déformation professionnelle. On essaie de regarder un petit peu comment ils font. Est-ce que je ne pourrais pas prendre cette idée pour la mettre sur mon événement ? Donc, c'est un peu difficile de vraiment sortir cette casquette d'organisateur quand on est coureur. Mais non, on arrive quand même vraiment à... Une fois qu'on est lancé quand même, une fois qu'on est dans tous les parcours, on arrive quand même à débrancher un petit peu le cerveau, on va dire, et profiter à fond de l'épreuve sur laquelle on est.
- Romain Adam
Oui, quand tu es sur la pica pica à 4h du matin, tu regardes le soleil, effectivement, tu profites comme tout le monde.
- Emilien Hugon
Oui, c'est ça, tu te les ravis tellement, tu penses juste à manger, tu n'es pas en train de te dire, les bons saucissons, je vais mettre aussi sur ma tête.
- Maéva Bonfils
Je prends note, je sors mon téléphone et je mets une petite note pour les prochains événements. Comprends.
- Emilien Hugon
C'est vrai qu'on aime bien aussi aller sur d'autres événements en tant qu'organisateur. C'est important pour voir ce qui se passe ailleurs, pour aussi vivre l'expérience en tant que participant. Parce que si on reste que de notre côté, forcément on va se fermer un petit peu. Donc on aime bien aussi aller prendre des dossards pour profiter entre les copains, pas forcément juste aller chercher la compétition et rencontrer d'autres organisateurs aussi. C'est le moment d'échanger sur ces événements et de prendre un petit peu le meilleur de ce qui se fait pour améliorer l'expérience de nos participants.
- Romain Adam
Et justement, comment vient l'idée d'organiser un... un nouvel événement ?
- Emilien Hugon
Il y a différentes portes d'entrée. On va dire que ça commence toujours par une discussion entre différentes personnes. On se dit c'est cool cet endroit quand même. Il y a un beau territoire, il y a des sentiers qui peuvent être intéressants sportivement ou juste le territoire a une histoire qu'on pourrait raconter, qu'on pourrait mettre en valeur via des épreuves sportives. Donc là, on se dit on commence à creuser, on va dire et on essaie de se dire... Quel format on pourrait essayer de mettre en place ? Est-ce qu'on va partir plutôt sur du vélo, de la course à pied, sur route, du trail ? Peut-être des relais, des formats un petit peu inédits qu'on peut mettre en place ? Donc ça se crée un petit peu autour de tout ça, de faire le point avec les locaux qui sont souvent aussi en recherche de mettre en valeur leur territoire, d'être en demande, pour essayer de créer un projet de territoire tous ensemble, et de se dire, je pense que le meilleur projet, c'est ça, on va faire... une épreuve par équipe sur du trail, mais un petit peu de route quand même parce qu'il faut passer ici. On essaie vraiment de prendre un peu les différents acteurs, les meilleures choses du territoire pour mettre en place un événement qui aura un intérêt sportif et qui trouvera son public.
- Maéva Bonfils
Du coup, tu parles de territoire, d'endroit. Comment vous choisissez le lieu parfait ? Est-ce que, par exemple, vous avez des territoires où vous vous dites, mince, peut-être qu'on pourrait le transposer ailleurs ou on hésite entre deux ? Deux lieux, comment choisis-tu ?
- Emilien Hugon
Le lieu parfait n'existe pas. Je ne pense pas. Sinon, si tu me demandes quel est le lieu parfait, je te dis un lieu où on peut accueillir 5000 personnes sans aucun problème. Il y a des parkings, il y a des infrastructures. Mais de l'autre côté, on n'aura aucune traversée de route. On aura des sentiers parfaits. Malheureusement, ça n'existe pas toujours. Disons qu'il faut essayer de trouver un équilibre entre un site de départ-arrivée qui va être joli, qui va avoir vraiment un bel endroit où on va se dire que c'est classe comme ligne d'arrivée, comme ligne de départ. Mais en même temps, il faut aussi qu'on puisse accueillir du monde. Il faut essayer de trouver les infrastructures. Parce que quand on invite plusieurs milliers de participants sur un événement, il faut aussi qu'on puisse mettre en place des retraits des dossards, des postes médicaux, des espaces de PC sécurité, des toilettes, des douches, toutes ces choses-là. Il faut aussi trouver les infrastructures qui vont avec. Et en même temps, garder un aspect sportif intéressant. On ne va pas faire 10 km sur route si on veut mettre un trail juste parce que... il y a les infrastructures d'un côté, donc il faut essayer de trouver un mélange de tout ça pour trouver le site idéal l'objectif c'est pas de mettre une logistique affreuse pour les participants juste parce qu'on a le plus beau site sportif idéal donc voilà, il faut essayer de jongler un petit peu entre les différents éléments en espérant trouver le bon compromis
- Romain Adam
Il y a aussi beaucoup de paramètres à prendre en compte nous par exemple, on a été au sein de RunMotion coach, coach officiel et partenaire du marathon de Chambéry. On a aussi fait partie de l'organisation et on s'est rendu compte qu'il y avait des choses qui étaient très difficiles à gérer. En premier lieu, la circulation quand on organise une course sur route, il faut évidemment des autorisations, mais derrière, il y a parfois des endroits où il faut traverser sur des feux rouges et donc tu dois finalement tout bloquer ou potentiellement bloquer une partie et les collectivités en général ne sont pas très partantes pour bloquer des grandes parties de la route finalement ou de la ville. Et donc ça, comment vous gérez tout ce lien avec les collectivités et toutes les autorisations pour réaliser une course ?
- Emilien Hugon
Je pense que quand on propose un événement, quand on a l'idée de créer un événement, il faut que les collectivités soient moteurs aussi de cet événement, qu'elles aient l'envie, qu'elles aient les capacités de mettre en place toutes les problématiques qu'on va mettre en place. Parce qu'effectivement, quand on est dans une ville et qu'on va bloquer la moitié de la circulation pendant toute une matinée, bah c'est Il faut le justifier politiquement, il faut avoir les ressources pour pouvoir mettre en place toutes les infrastructures, les barrières, les arrêtés, etc. Donc, ce n'est pas simple. Effectivement, ça prend beaucoup de temps, beaucoup de réunions avec les différents services des communes, de toutes les collectivités d'ailleurs, avec les communautés d'agglomération, les services de police, les services de la préfecture. Donc, c'est un très gros travail. Et pour ça, on va dire, il faut que les communes nous suivent. et en fait nous quand on crée des événements On le crée toujours avec le territoire, avec les locaux, parce qu'on ne peut pas aller à l'encontre de ce qui est possible de faire. Ça bloque, ça ne marchera pas. encore une fois comme je l'ai dit tout à l'heure créer un projet de territoire où tous les acteurs sont consultés en amont pour que lorsque l'on propose l'événement, tout soit presque déjà calé et on a juste à dérouler le plan.
- Romain Adam
Justement, quelles sont les étapes clés dans l'organisation d'une course ? Donc là, on va dire qu'on a le lieu, on a dit potentiellement un lieu presque parfait parce qu'il n'y a pas de lieu parfait, on a l'accord des collectivités, peut-être qu'on a trouvé d'autres acteurs avec qui organiser cet événement et ensuite, qu'est-ce qui se passe ?
- Emilien Hugon
Ta question est compliquée. Je pense qu'on pourrait faire cinq podcasts pour mettre tous les éléments de construction d'une course à pied. Je dirais qu'il y a une vraie phase en amont de poser pour coucher sur le papier du projet, pour écrire vraiment le format, les idées, etc. C'est presque artistique parfois de se dire comment on va proposer quelque chose qui va donner envie de venir participer, qui va changer de l'ordinaire pour essayer de se démarquer. Proposer un événement sur lequel nous aussi, l'équipe d'organisation, on va avoir plaisir à organiser. On ne va jamais essayer de faire un copier-coller d'un événement à l'autre. Ce serait triste pour nous et triste pour les participants. Il y a vraiment cette phase, dans un premier lieu, de se dire, voilà, on a le territoire, on aimerait faire ça. Ensuite, il faut aller sur le terrain, il faut aller repérer l'ensemble des parcours, des différents sentiers qui puissent exister, différentes routes et problématiques qu'on pourrait avoir. pour essayer de tracer des sentiers qu'il faut proposer aux différentes collectivités, faire attention avec les problématiques de propriété privée, cette phase de création des parcours est aussi très longue, ça peut mettre plusieurs mois à se mettre en place pour essayer d'avoir les tracés parfaits, parce que c'est beaucoup d'aller-retour entre les différents acteurs, les communes, l'équipe d'organisation, on consulte des trailers de différents niveaux pour nous dire que ça c'est... ça m'intéresse, ça ne serait pas très intéressant, ça c'est trop dur, etc. Donc il y a vraiment un ping-pong qui se joue entre les différents acteurs là-dessus pour essayer de trouver le format idéal. On aura toujours des gens qui nous diront c'était trop dur ou c'était trop roulant. Il faut essayer de trouver le format idéal là-dessus. Du coup, on a cette phase de parcours qui reste quand même très importante et qui prend beaucoup de temps là-dessus.
- Romain Adam
Et puis des chemins suffisamment larges pour faire passer suffisamment de monde.
- Emilien Hugon
Exactement, mais pas des chemins trop larges, parce que les trailers, ils aiment les sidetracks. Donc voilà, il faut jouer, mais effectivement, il faut essayer de raconter une histoire via le parcours aussi. On a des territoires ou des événements où on essaie de mettre en valeur l'histoire du lieu en mettant le passé mini, notamment en Matizine, sur le trait des passerelles, sur la course de la résistance, on met en valeur l'effet de résistance en Isère. Donc il faut essayer aussi de raconter cette histoire sur les tracés. Et c'est un vrai travail.
- Romain Adam
Et sur la route, une autre difficulté, c'est par exemple, les coureurs sur route aiment en général avoir un parcours le plus plat possible. Et en fonction des lieux, si je reprends l'exemple de Chambéry, pour trouver un semi-marathon sur un parcours plat qui respecte les conditions de sécurité, de ne pas traverser trop de routes, d'avoir un parcours qui est joli, finalement, ça peut vite devenir une gageure.
- Emilien Hugon
Les cahiers des charges pour tracer des parcours sont souvent assez longs. Et quand tu te dis qu'il faut respecter tout ça, et qu'en fait, tu te deviens un petit peu à jongler entre différentes choses, parce qu'en fait, tu te dis, c'est parfait, j'ai un parcours qui est joli, je n'ai pas trop de traversées de route, mon semi-marathon, il fait 23 kilomètres, non, ça ne va pas le faire. Je crois qu'il y a des concurrents qui ne vont pas être contents, ils vont venir voir avec leur chrono à l'arrivée, ils ne seront pas super contents. Donc oui, c'est ce que tu l'as dit, les cahiers des charges sont quand même très importants, avec aussi de nombreuses règles de sécurité qu'on doit mettre en place. à la fois sur des questions plutôt en cas de mettre des voitures béliers sur des opérations plutôt antiterroristes mais aussi à la fois pour que les secours puissent intervenir rapidement sur l'ensemble des tracés sans empêcher les services de l'état, donc les pompiers, le SAMU de pouvoir intervenir sur d'autres interventions si besoin ça fait un gros cahier des Ausha à respecter et là on a à peine fait le parcours il y a encore plein de choses à faire pour créer l'événement
- Maéva Bonfils
Et justement, en termes de sécurité des coureurs, tu as parlé de voitures béliers, de barrières. Qu'est-ce qui est mis en place en général pour assurer leur sécurité ? On peut aussi penser forcément au PC course, au numéro sur les dossards. Vous, qu'est-ce qui est impératif sur ce point ?
- Emilien Hugon
Ça vient un petit peu sur la question précédente aussi. Une fois qu'on a les parcours, qu'est-ce qu'on fait ? Il y a toute une grande partie, je vais appeler ça logistique, au sens très large, qui vient se mettre en place. dont on peut parler avec cet encart sur la sécurité. On va décomposer d'un côté le côté sécurité pour être sûr que sur de la course sur route, il n'y ait pas de véhicule qui vienne se rentrer sur le tracé et engendrer des accidents. Là, ça va être principalement beaucoup d'échanges avec les communes pour mettre en place du barriérage de différentes hauteurs, mettre en place également des véhicules béliers. Des fois, nous, on est obligé de louer des camions, des bus béliers pour être sûr qu'aucun véhicule ne se mette en place sur le parcours parce qu'en fait, des fois, même s'il n'y a pas forcément de... d'attaque théoriste, encore une fois, je me répète là-dessus, il y a juste des gens, ils ne sont pas contents de ne pas pouvoir aller récupérer leur pain le matin, et ils vont forcer la barrière, ils vont bousculer les bénévoles, et c'est des moments qui sont très difficiles en tant qu'organisateur, de savoir qu'il y a un bénévole Il y a des vraies problématiques qui sont liées à ça sur les tracés aujourd'hui. Et après, il va y avoir aussi tout l'aspect plutôt sécurité, mise en place des secours sur nos événements. On a de plus en plus de canicules qui se mettent en place aujourd'hui. On a des vraies problématiques liées aux hyperthermies, les corps qui montent en température, aux déshydratations, ce genre de choses. Et il faut qu'on soit même sur des sentiers un petit peu en montagne, même sur des endroits un petit peu isolés. Il faut qu'on soit en mesure d'intervenir avec nos équipes de secours très rapidement sur les tracés. Et ça, c'est beaucoup de travail également en amont. C'est beaucoup d'équipes avec des secouristes qui sont souvent bénévoles, qui sont formés, avec des infirmiers, avec des médecins qui sont positionnés à différents endroits sur le parcours. Il faut qu'ils puissent se déplacer rapidement avec différents types de véhicules, des vélos électriques, des motos un petit peu équipées avec de la sécurité, des quads. des ambulances qu'on peut essayer de mettre en place, des fois avec des véhicules 4x4. Donc il faut imaginer que c'est tout un dispositif qu'il faut préparer en amont avec différentes équipes qui vont être installées. Et sur le site d'arrivée ou même sur le parcours, des fois on a des postes médicaux avancés qui sont installés. C'est des tout petits hôpitaux, on va dire, où on peut prendre en charge les personnes qui sont vraiment en difficulté très rapidement et sans venir déranger les services de l'État. Parce que c'est ce que nous demande la préfecture, c'est de ne pas venir surcharger les hôpitaux dans ces moments-là. et qu'on soit autonome. pour gérer toutes les problématiques liées à la santé et à la sécurité des participants sur nos tracés. Ce volet, on va dire, sécurité, est très important. On va arriver au mois de décembre. On a déjà des réunions avec nos médecins et nos secouristes dès la semaine prochaine pour préparer l'édition prochaine du Trail des Passerelles qui aura lieu au mois de juillet. Il faut imaginer que c'est quelque chose qui est très important. Il faut qu'on cartographie l'ensemble du territoire pour savoir avec quel type de véhicule on peut aller sur le tracé. C'est quelque chose qui... qu'on suit toute l'année, parce que une fois que l'événement est lancé, les inquiétudes vont surtout être là-dessus pour nous. Nous, on va dérouler notre plan, et les petits couacs peuvent être là-dessus, en mode, il fait un peu plus chaud que prévu, il y a un petit peu des désiratations, il y a un peu trop de boue, ça glisse, il y a un petit peu des chevilles qui tournent. Il faut qu'on soit en mesure de répondre aux besoins de nos coureurs, et essayer de les faire récupérer, et les aider à retrouver leur forme le plus rapidement possible.
- Maéva Bonfils
Oui, puis j'imagine que vous devez prévoir plusieurs scénarii. Du coup, canicule, mais aussi, il peut y avoir, enfin, on a des fois des grands froids ou météo pas très favorable. Je pense que du coup, vous devez prévoir un petit peu toutes les éventualités possibles sur un événement.
- Emilien Hugon
Ouais, c'est ça. Il faut se dire qu'avec nos services de secours, nos médecins, on est en contact tous les jours sur la quinzaine avant l'événement. On fait des points météo dès qu'on peut. Parce qu'en fait... s'il fait un degré de plus, deux degrés de plus, ça change beaucoup de choses sur le parcours. Et l'idée, c'est aussi de faire en amont de la prévention auprès de nos coureurs à base de SMS, à base de mail, sur les réseaux sociaux. On envoie des communiqués, on travaille avec nos secouristes qui sont très proactifs avec nous, avec le médecin, pour dire attention. On parle de votre santé. Les hyperthermies, ça peut être très grave. Donc faites bien attention. Et en fait, on parle des hyperthermies au mois de juillet. sur des vagues de chaleur qu'on peut avoir au mois d'avril, au mois d'octobre, on peut aussi avoir ces problématiques. Donc l'idée, c'est aussi de faire de la prévention en amont et de faire en sorte que le jour J, nos équipes de secouristes, nos équipes de bénévoles soient les plus actives possibles pour, en cas de problème, pouvoir intervenir rapidement et qu'on n'ait pas de problème.
- Maéva Bonfils
Et est-ce que c'est aussi ces équipes-là de sécurité qui vont déterminer le nombre de coureurs ? Comment ça va se déterminer ? Est-ce que c'est avec eux ? Est-ce que c'est avec les autorités ?
- Emilien Hugon
Je dirais que sur la première édition, l'objectif de l'organisation, c'est de faire une belle première édition, d'avoir des belles images, d'avoir une vraie fluidité et d'avoir une vraie réussite de la première année. Donc, on va se mettre des jauges la première année, qu'on est sûr de pouvoir tenir. Quand je dis tenir, c'est à la fois avoir la fluidité des coureurs sur le parcours pour que c'est la meilleure expérience, qu'on ait aussi une qualité, une expérience bonne pour nos bénévoles. C'est important parce que s'ils se font démonter sur les ravitaillements, parce que... Il y a une vague de 500 coureurs qui arrivent et qui se disent que les bénévoles ne vont pas revenir l'année prochaine. Et ça peut être compliqué pour nous de gérer ça. Donc, au début, on a une jauge qui surprend nous. Et au fur et à mesure des années, on va augmenter en se disant là, on était confort, on peut prendre 5% de plus. Et on va aller comme ça au fur et à mesure pour essayer d'arriver à un niveau qui nous paraît le meilleur pour garantir une meilleure... Une meilleure expérience pour tout le monde, même pour nous, staff, de se dire que tout déroule et qu'on ne risque pas d'avoir un bouchon quelque part, qu'on ne risque pas d'avoir des coureurs qui attendent un ravitaillement ou des bénévoles qui viennent en stress, c'est plus confort. Et ça nous a arrivé même de se dire, oula, on a été trop loin. On a eu du mauvais temps, du coup ça a causé un petit peu des problématiques, du coup on ne prend plus de risques. Hop, on enlève 10% de participants pour l'année suivante, et comme ça on est sûr d'être confort. L'objectif encore une fois, c'est que tout le monde prenne du plaisir sur l'événement et qu'on n'ait pas de concurrents qui soient... déçu d'avoir été trop dans une foule.
- Maéva Bonfils
C'est l'expérience client qui prime ?
- Emilien Hugon
J'irais plutôt bénévole, parce que des concurrents, c'est très important pour nous, évidemment, mais ceux qui créent l'événement, ceux qui créent l'ambiance de l'événement, c'est aussi les bénévoles. Si on voit qu'ils ne prennent pas de plaisir, si on voit qu'ils ont été mis en difficulté, parce qu'en plus, ça peut créer des tensions, un concurrent qui veut faire un chrono, qui ne peut pas se servir rapidement sur le ravitaillement. peut-être s'énerver un petit peu sur le bénévole. L'important, c'est vraiment que le bénévole vive la meilleure des expériences. C'est aussi ça qu'on lui vend, au final, à lui. C'est un partage avec les concurrents, la journée avec les autres bénévoles, un moment pour faire vivre son territoire. Donc, en premier lieu, l'expérience bénévole et après, l'expérience coureur, évidemment, qui est importante et notre expérience à nous parce qu'on fait ça, c'est notre métier, mais c'est aussi une passion d'organiser des événements et de vivre ces moments-là. donc l'idée c'est que tout le monde soit content à la fin de sa journée Pour rebondir aussi, on détaille tous les éléments de ces événements. On parlait de logistique, on a parlé des secours, de la sécurité, mais en fait c'est infini parce qu'il y a tout un tas d'infrastructures à mettre en place. Des douches, des toilettes, des espaces, des tentes pour les espaces. Sur certains événements, il faut qu'on mette des algécos pour les PC sécurité, pour les PC secours. Il y a tout un montage des éléments en amont qui est très important. des ravitaillements à penser. Donc il y a toute une phase de logistique très large qui prend place dans la conception d'un événement. C'est ça qui nous prend du temps toute l'année parce que sur de longs trails, on va avoir des dizaines de ravitaillements. Il faut prendre contact avec l'ensemble des responsables, de bénévoles, etc. Et derrière, on va rebondir également sur les bénévoles avec toute la phase de recrutement, de mobilisation, de formation de bénévoles, leur donner toutes les infos. Ça aussi, c'est un boulot qui prend du temps parce qu'on ne s'en rend pas forcément compte. compte parce qu'on les voit au compte-goutte au fur et à mesure de la course mais ça fait quand même parfois près de 500 bénévoles qui sont mobilisés sur la même journée et en fait ça pourrait faire le peloton d'une des épreuves qu'on ferait partir Oui puis c'est vrai que sans eux au final on ne se rend pas compte en tant que coureur mais sans bénévoles il n'y a pas
- Maéva Bonfils
d'événement, c'est très impossible d'avoir des personnes mobilisées qui sont rémunérées sur tout le long de la course, c'est hyper important donc c'est aussi pour ça que vous disiez que c'est très important d'avoir une expérience C'est... bénévole qui est primordial pour aussi que l'année prochaine, ils puissent revenir dans de bonnes conditions.
- Emilien Hugon
Oui, parce qu'en fait, il faut dire que les bénévoles, c'est des mains qui sont ultra importantes pour nous, le staff, l'organisation, c'est super important qu'ils soient là. Mais au-delà juste d'être des mains, c'est eux qui créent l'ambiance, finalement. Si le bénévole s'approprie l'événement, si le bénévole est ultra moteur, ultra proactif dans tout ce qu'il va faire, ça va augmenter largement l'expérience de l'événement. Je vais raconter... Deux petites anecdotes que j'aime bien. Sur le trait des passerelles, on avait eu un moment, on devait organiser des concurrents qui n'avaient pas passé la barrière horaire, on devait organiser des navettes pour les ramener sur le site d'arrivée. On trouvait que la navette était longue. Sans plusieurs allers-retours, la navette était vraiment très longue. Après la journée, on demande aux bénévoles, mais qu'est-ce que tu as fait ? Ils disent, non mais en fait, ils étaient tristes, du coup, je les ai emmenés à la passerelle. On a été visiter la passerelle ensemble pour vivre l'événement. En fait, tu te dis, c'est incroyable, c'est super ce genre de petites initiatives. Comme ça,
- Romain Adam
il reviendra l'année prochaine pour voir les passerelles.
- Emilien Hugon
En plus, quand un concurrent abandonne sur une course, soit il peut être déçu et avoir peut-être un mauvais a priori sur la course. En tout cas, il va voir peut-être un petit peu plus les mauvais rouages de l'événement. Et en fait, ce genre de choses, ça fait augmenter l'expérience. Le bénévole qui avait suivante, il avait floqué le minibus des véhicules à bandons pour ramener les concurrents, pour que ce soit plus personnalisé et que ce ne soit pas juste un véhicule retour. C'est toutes ces petites choses qui font que ça crée l'ambiance de l'événement parce qu'aujourd'hui, on a des bénévoles qui se disent, on se déguise pour mettre plus d'ambiance. On a mis en place de la musique, on est juste sur un carrefour avec une barrière et un gilet jaune, mais on va mettre de la musique parce que ça va être cool, etc. et en fait c'est vraiment ça qui... Ce qui est important chez les bénévoles, c'est eux qui créent cette ambiance, qui créent cette atmosphère si particulière. Et ce n'est pas juste des petites mains.
- Romain Adam
En ordre de grandeur, c'est combien de personnes ? D'ailleurs, si on parle de nombre de dossards sur le trail des passerelles ou sur le marathon de Chablis, et le nombre de bénévoles, c'est combien de personnes au total ?
- Emilien Hugon
Ça, ça va être vraiment... Ça va changer en fonction de la typologie des preuves. Sur le trail des passerelles, il faut dire que nous, maintenant, on a six jours d'épreuve. qu'on va accueillir pas loin de 6000 participants en 2026 a priori. Et que ça concerne au final 500 bénévoles uniques. Mais si on compte en termes de journée, il y a plus de 1000 journées de bénévolat qui sont mises en place par l'ensemble de l'équipe. Donc ça fait beaucoup. Et sur le marathon de Chablis, qu'on organise depuis, qui pour le coup c'est une seule journée, c'est 4000 participants. Et c'est pareil, c'est environ 500 bénévoles qui sont mobilisés sur l'ensemble de la journée pour accueillir les gens. Parce qu'il y a plein de missions qu'on n'imagine pas aussi. On voit les signalers. On voit le retrait des dossards, on voit les ravitaillements, mais derrière, il y a aussi plein de petites mains, toute l'équipe balisage. Quand on a des ultra trails à baliser, à ouvrir, à fermer, ça fait aussi beaucoup de monde qui va sur les parcours. Il y a toutes ces phases de montage, de démontage qui peuvent être parfois longues. Nous, sur nos événements, on est là parfois 3, 4, 5 jours avant l'événement pour commencer à mettre en place l'épreuve parce qu'il y a très peu d'infrastructures. Il faut tout mettre en place, il faut tout créer et s'approprier un petit peu. le lieu. Il y a un petit peu toutes ces choses-là dans le bénévolat qu'on ne pense pas forcément, mais qui sont bien présentes.
- Romain Adam
Tu as parlé de pas mal d'aspects de logistique, de sécurité, de mise en place en général. Sur la partie responsabilité et environnement, vous faites quoi à ce sujet-là, sachant que quand on organise une course, le gros de l'empreinte carbone est souvent lié au transport. Il y a aussi des choses qu'on peut mettre en place sur le terrain. Qu'est-ce que vous faites en général sur ces sujets ?
- Emilien Hugon
Oui, effectivement, nous, on a toujours essayé de respecter au maximum notre territoire. On a été peut-être l'une des premières épreuves à supprimer l'ensemble des bouteilles d'eau sur les ravitaillements. On a mis en place des systèmes de gazification de l'eau pour qu'on n'ait plus de bouteilles en plastique. Ça a aussi été avec les gobelets, évidemment, pour éviter qu'il y ait des déchets sur les parcours. On a des territoires d'exception, ce serait dommage de... de les gâcher un petit peu. Mais en fait, on a des retours avec nos sarfides maintenant, qui n'ont quasiment jamais de déchets. Peut-être une barre qui tombe de la poche malencontreusement, mais sinon il y a très peu de déchets. Donc voilà, on a été un des premiers à supprimer les bouteilles. Au-delà de ça, ça permet aussi de faire des véhicules ravitaillements qui sont plus petits, donc de limiter un petit peu l'impact carbone à ce sujet-là. Après, il y a tout un tas de petites actions également sur évidemment... des toilettes sèches, supprimer les flyers, etc. Et depuis deux ans, avec le département de l'Isère, on met aussi en place des navettes depuis Grenoble qui permettent d'aller sur le site de course. Malheureusement, on n'est pas sur un site qui est accessible habituellement en transport en commun. Du coup, on met en place des navettes depuis Grenoble pour que les gens ne viennent pas en voiture et puissent accéder à l'événement avec un petit peu moins de carbone.
- Romain Adam
Et dans les goodies peut-être, dans les médailles ? Il y a des gens pour qui c'est super important d'avoir des médailles, surtout quand tu es débutant ou tu fais pour la première fois une distance. Et ça engendre aussi des déchets. Ça peut être aussi le cas du t-shirt. Qu'est-ce que vous faites par rapport à ça ?
- Emilien Hugon
Alors nous, on a arrêté les t-shirts depuis pas mal d'années déjà. La problématique, c'est que ça vient malheureusement souvent de très loin. Donc depuis cinq ans maintenant, on a un partenariat avec la Chaussette de France. Il nous permet de mettre en place des cadeaux Jack Cali. à nos participants qui sont personnalisés, qui sont souvent très jolis c'est produit en France en termes de logistique c'est plus simple de pouvoir faire des réassorts de pouvoir faire des commandes et d'avoir un vrai interlocuteur qui est à côté de chez nous qu'on peut voir etc et je parlais d'un projet de territoire l'objectif c'est aussi de faire bosser le tissu social local de ne pas faire bosser des usines à l'autre bout du monde donc en termes de goodies, de cadeaux effectivement on a Euh... On arrêtait les t-shirts et on met plutôt en place des chaussettes qui sont des produits qui sont très qualis là-dessus. Et après, on essaie de mettre aussi des choses en option. Et la médaille, par exemple ? La médaille, par exemple, on a préféré la mettre en option parce qu'il y avait des énormes débats. Après, on est course. Moi, je préfère un t-shirt finisher. Moi, je préfère une médaille. Non, je ne vais pas avoir une médaille. Ça sert à quoi ? Du coup, on a préféré mettre des options. Ceux qui préfèrent un t-shirt, ils peuvent prendre un t-shirt. Alors ceux qui préfèrent une médaille peuvent prendre une médaille. Comme ça, on répond uniquement aux besoins et on ne va pas créer des choses qui vont aller au fond d'un placard, au fond d'une boîte. Ce serait dommage là-dessus. On avait l'idée d'entre soit la médaille finisher, soit le t-shirt finisher. On a préféré faire une bouteille de bière finisher floquée au couloir de l'événement, qu'on peut partager entre amis derrière ces produits à quelques kilomètres de la ligne d'arrivée. Donc encore une fois, l'idée c'est de faire bosser les locaux autour de chez nous. pour valoriser le territoire sur lequel on organise nos événements.
- Maéva Bonfils
Super.
- Emilien Hugon
Vous organisez donc tout type d'événements, tu l'as dit, trails, triathlons et des courses sur route. Est-ce qu'il y a des synergies dans l'organisation de ces événements ? Est-ce que c'est plutôt, on va dire, ressemblant, pas du tout ? Quelles sont les différences ? Qu'est-ce qui doit être mis en place, en tout cas, sur certains événements ?
- Maéva Bonfils
Alors, on a la chance d'organiser du coup pas mal d'événements, et je dirais qu'idéal, la structure a une ADN qui prône plutôt le sport. convivial la découverte d'un territoire donc on essaie d'appliquer un petit peu notre ADN sur l'ensemble des événements, on a des méthodologies également qu'on peut mettre en place sur les différents types d'épreuves, que ce soit du triathlon du vélo, de la course à pied, du trail donc on va essayer quand même d'appliquer cette méthodologie un petit peu sur tous ces événements, après c'est vrai qu'il y a quand même des choses qui changent sur les contenus des ravitaillements le triathlète, le trailer, le coureur sur route n'a pas forcément les mêmes besoins énergétiques, les mêmes volontés aussi en termes de goût et de ce qu'il peut apporter du... du confort mental aussi sur les différentes épreuves. En termes de matériel qu'on a, il faut dire qu'un triathlon, c'est comme si on organisait trois épreuves différentes, avec le parc à vélo qui représente beaucoup de matériel également entre-temps. Donc il y a des ressemblances, mais chaque projet est quand même assez différent et encore une fois, on ne pourra pas faire de copie-coller d'une chose à l'autre parce que les territoires ne se ressemblent pas toujours forcément, les cours ne se ressemblent pas toujours forcément. on a des épreuves qui vont être... un peu plus grand public, d'autres un peu plus difficiles d'accès. Je parle, je pense, au triathlon de la Madeleine, le triathlon de montagne, avec, quand on fait des triathlons avec plus de 1000 mètres de dénivelé positif sur le vélo, c'est un peu moins accessible, on va dire. Donc, il faut essayer de s'adapter aussi, quand même, à chacun des coureurs, à chacune des communes, à chacun des acteurs, pour que l'événement se passe le mieux, pour que tout soit fluide et que ça se déroule bien.
- Romain Adam
En termes d'évolution depuis 2020, il y a eu le Covid, il y avait beaucoup de courses qui étaient annulées. Après, les courses ont eu des difficultés à se remplir. Maintenant, les gens anticipent plus. Parfois, c'est compliqué de s'inscrire à certaines courses. C'est quoi ton regard sur l'évolution du point de vue participant pour s'inscrire à un événement ?
- Maéva Bonfils
C'est vrai qu'après le Covid, c'était dur parce qu'on s'est retrouvé avec des éditions. On faisait 50% de participation de moins par rapport aux années avant Covid. On s'est dit, c'est compliqué. Merci. Il faut qu'on rentre dans nos frais, on a des frais de fonctionnement vu qu'on a une structure privée derrière. Et la motivation est parfois un peu plus dure à trouver en se disant qu'est-ce qu'on fait mal ? Pourquoi ça ne marche pas ? Et quand tu vois l'événement qui n'a pas la même ambiance, vu qu'il y a moins de participants que les années avant Covid, on s'est beaucoup remis en question, on s'est beaucoup fait peur sur ces événements. Donc, revoir des concurrents sur nos épreuves, que ça marche bien, j'avoue que je le prends très bien. Et même en tant que communicant un petit peu, euh Le fait qu'on soit complets en amont, ça nous facilite largement la tâche. Il faut dire qu'avant, on avait peur de rentrer dans nos frais jusqu'à deux semaines avant l'événement. On était encore en train de lancer des compagnies publicitaires à dix jours de l'événement. Venez courir, venez courir, s'il vous plaît. Il reste de la place, etc.
- Romain Adam
Il y avait des difficultés à prévoir pour les ravitaillements. Exactement.
- Maéva Bonfils
Des fois, les coureurs, le matin même, il fait beau, ils se disent, on vient courir, on est dix de l'équipe. Après, ils ont... Après, on n'est pas forcément content parce qu'il n'y a pas assez de choses sur les ravitaillements. Il faut se dire qu'avant, on devait tout adapter les mêmes en termes de ravitaillement, de cadeaux. Donc, c'était un peu stressant. Là, de se dire qu'on est presque sûr qu'on va remplir nos jauges, qu'on peut faire nos commandes très en amont. On travaille moins dans le rush. On a beaucoup plus d'échanges avec nos fournisseurs, avec nos prestataires. C'est quand même très agréable pour nous, organisateurs, de se dire que ça marche bien. On va remplir nos épreuves et je comprends que ce soit très compliqué pour les concurrents de devoir faire son programme de plus en plus tôt, de devoir s'inscrire alors que je n'ai même pas commencé à me préparer ou autre. Mais en tant que police organisateur, c'est quand même très pratique d'avoir une vision déjà bien plus claire sur son budget d'événements. Et derrière, je pense que ça nous permet aussi d'améliorer l'expérience des participants et des bénévoles sur la course, de dire c'est bon, là on va faire un bel événement, on peut vraiment flécher. et faire des achats qui vont bien en amont.
- Emilien Hugon
Et puis ça peut être aussi un gage, on va dire, un peu de qualité pour le territoire ou en tout cas pour les institutions de se dire que l'événement est sold out à quelques mois bien avant, après l'ouverture des inscriptions et que du coup, c'est peut-être plus engageant pour eux de dire que l'événement va fonctionner et fonctionne.
- Maéva Bonfils
Oui, je pense que c'est aussi très bien pour les bénévoles de se dire, c'est très bien pour eux de se dire, on participe à la création d'un événement. où les inscriptions sont complètes quelques mois en amont. C'est aussi une récompense de leur travail, je pense, et une récompense de tous les acteurs. Tous les acteurs sur le territoire nous accompagnent sur l'événement, les petites entreprises, les hébergeurs, les restaurateurs. On essaie de faire profiter un maximum des retombées de l'événement sur le territoire. Toutes ces choses-là, évidemment, ça revissait un petit peu là-dessus et c'est important d'être complet pour nos bénévoles, de leur dire, regardez comment ça marche, ça c'est grâce à vous, c'est par rapport au travail que vous avez fait les années précédentes. Donc oui, on est contents pour ça aussi.
- Romain Adam
Je pense qu'on va pouvoir passer aux questions des utilisateurs parce qu'on a eu pas mal de questions en ligne Exactement Et peut-être, oui, ce que je voulais ajouter c'est qu'on en parlera en fin d'épisode mais justement, il y aura encore de la place sur les événements idéal donc restez bien jusqu'à la fin on pourra vous dire que tu as parlé d'événements qui sont remplis longtemps à l'avance alors ils sont remplis quelques mois avant mais heureusement, il reste encore des places pour les événements en juillet et en octobre l'année prochaine donc on en parlera à la fin
- Emilien Hugon
Du coup, il y en a quelques auditeurs qui ont souhaité te poser des questions Merci. On en a sélectionné quelques-unes. La première est posée par Fabrice. Comment sont mesurées les tracés ? Comment vous expliquez la différence entre la trace GPX et le réel ?
- Maéva Bonfils
C'est marrant comme question. Fabrice, c'est ça ?
- Emilien Hugon
Oui, c'est Fabrice.
- Maéva Bonfils
Non, Fabrice. Je dirais que nous, comment on fonctionne ? On fonctionne avec un outil qui trace de trail, qui est un outil qui est basé en ISER, qui nous permet de tracer tous nos parcours. et là aussi il faut voir que vous les coureurs vous avez l'habitude de voir juste une trace nous derrière il y a 8 traces différentes il y a des traces pour les secours avec différents points d'intérêt, il y a des traces pour les bénévoles il y a des traces pour la sécurité donc c'est quelque chose qu'on passe beaucoup de temps sur les outils de cartographie pour être le plus précis possible sur nos tracés donc les différences j'aurais plutôt tendance à venir à dire qu'elles viennent des montres d'ailleurs quand on voit sur la ligne d'arrivée en général il y a des gens qui nous disent de... mon marathon il fait 43 et d'autres qui me disent mon marathon il fait 41 sur le même marathon évidemment donc je pense qu'il y a une partie qui vient démontre après il faut dire qu'on est aussi sur des environnements outdoor, encore plus sur le trail et nous sur des tracés on est obligé le jour même de l'événement ou la veille de faire des petites modifications liées par exemple sur le trail les passerelles, on passe dans un alpage les vaches ont décidé de se mettre sur le parcours le matin du coup on doit faire intervenir des bénévoles pour pouvoir tracés autour des vaches et pas impacté le travail des bergers sur cette épreuve, sur le Sénépi. Donc on va rajouter 500 mètres, 1 km pour éviter tout problématique avec les vaches. Des fois c'est plutôt des problématiques sur les sentiers privés aussi où de plus en plus on se retrouve avec des gens de manière légitime ou non d'ailleurs qui nous disent vous n'avez pas le droit de passer là alors que tout avait été balisé. On doit faire des petites modifications là-dessus. Des fois c'est... les intempéries qui créent des glissements de terrain, des coulées de boue qui font qu'on doit modifier le parcours au dernier moment donc on s'inscrit pour une épreuve de 42 et finalement le jour J nous on est obligés de baliser les 43 et il y a aussi ces petites différences qui se mettent en place je pense qu'on est sur un spar outdoor donc ça fait partie du jeu et il faut se dire que c'est des kilomètres en plus c'est gratuit, allez c'est cadeau tant que t'as pas un 60 km au lieu d'un 40 non ça ça arrive pas trop normalement et bien heureusement je pense que sinon Il faudrait qu'on courre vite à l'arrivée pour faire un travail par le coureur.
- Romain Adam
Et puis après, c'est vrai qu'on le voit des fois, on a ces questions-là, par exemple sur des marathons. Effectivement, pour répondre très précisément à la question de Fabrice, probablement qu'en trail, il faut plutôt suivre sa montre, parce que le parcours a pu évoluer, comme tu viens de le dire. Par contre, sur des distances qui sont labellisées, qui sont vraiment connues comme un semi-marathon ou un marathon, même si la montre GPS indique 43, parfois même 44 kilomètres, c'est souvent que quand tu es dans un peloton, tu peux avoir des signaux GPS qui sont... un peu différents ou qui peuvent en tout cas être brouillés à un moment donné. C'est le cas notamment quand tu fais des marathons dans des grandes villes. Donc quand en général, ta montre te dit que tu as fait 44 kilomètres, non, tu n'as pas fait 44 kilomètres. Tu as fait les 40 295, éventuellement peut-être 200 mètres de plus si tu as vraiment beaucoup zigzagué entre les coureurs. Mais sur route, quand tu as une distance qui est officielle, il faut considérer que c'est la vraie bonne distance.
- Maéva Bonfils
Exactement. Et même nous, on en risque le marathon de Chablis qu'on a labellisé avec une distance officielle, qu'on a mesuré du coup avec les règles de la FFA, avec un compteur. Ça prend deux jours de mesurage. Ça prend du temps. J'imagine que vous avez fait ça aussi à Chambéry. Et en fait, quand on regarde la distance du mesurage officiel et la distance de nos outils de cartographie, on est à une différence d'un pour cent près et qu'en fait, les problématiques ne sont pas forcément liées à ça. Et je disais d'ailleurs une étude sur les montres GPS. On s'est rendu compte que peut-être sur le poignet droit ou le poignet gauche de la montre, on n'avait pas forcément les mêmes distances. Il y avait un des poignets qui avait tendance à augmenter un petit peu. Alors, je n'ai pas l'explication.
- Romain Adam
On essaiera de révéler ça, c'est en particulier.
- Maéva Bonfils
je pense que c'est plutôt lié à nos outils de montre qui changent ça d'ailleurs même si on veut faire le test entre enregistrer sur Strava et sa montre en même temps, on n'aura pas forcément les mêmes distances
- Emilien Hugon
Merci pour toutes ces explications. La seconde question nous est posée par Arne. Est-ce que vous pourriez nous expliquer comment est calculé le prix d'un dossard et quel coût se cache derrière toute une organisation de course ?
- Maéva Bonfils
Pour répondre à cette question, il faut déjà dire que mes copains me disent souvent « C'est bon, les événements sont passés, t'es tranquille cet hiver. » En fait, non, on a beaucoup de travail là parce que notamment, il faut définir ses coûts d'organisation. et le coût du coup qu'on va répercuter sur le dossard. En fait, si on regarde les différents tarifs qu'on applique chez Ideal, on peut se rendre compte qu'on n'est pas du tout sur les mêmes ratios en fonction des épreuves. Des fois, on va être à 1 ou 1,10€ du kilomètre. D'autres, on sera plutôt sur 1,60€, 1,70€. Ça, il faut imaginer que c'est lié plutôt à tous les coûts qui sont derrière. On pense souvent à la partie immergée de l'iceberg avec les frais fixes. Donc le cadeau qu'on va mettre au coureur, le cadeau finisher. le dossard, la puce de chronométrage ce genre de choses c'est vraiment comme un iceberg c'est ce qu'on voit mais derrière il y a énormément de choses La sécurité idéalement il ne faut pas en avoir besoin en tant que coureur mais il faut que ça soit mis en place derrière Par exemple la sécurité sur certains événements notamment sur les trails où on va dire qu'on a plus d'effectifs, on a plus de véhicules pour intervenir rapidement si on la rapporte au nombre de coureurs on est quasiment à 10€ par coureur sur certaines épreuves mais voilà nous on les met contre les fréquences il faut imaginer qu'on a de plus en plus de demandes de la part des autorités aussi pour qu'on soit autonome qu'on assure la sécurité des participants et je pense que c'est plutôt une bonne chose donc nous on est obligé de mettre les moyens qui vont avec là-dessus pour respecter ça et surtout on ne veut pas finir l'événement en se disant mince on a raté quelque chose il s'est passé quelque chose de grave on veut absolument éviter tout ça parce que ça gâcherait des mots de travail pour l'équipe et les staffs donc voilà on parle des coûts de sécurité tous les coûts d'infrastructure. Parce que quand tu es sur un territoire où tu crées tout de A à Z, tu as plusieurs milliers d'euros de toilettes, plusieurs milliers d'euros de chapiteaux, de douches, d'espaces de sécurité à mettre en place. Des fois, tu n'as même pas de parking, donc tu dois louer des champs, ce genre de choses. La liste est très longue, je ne pourrais pas la dire ici. Il faut aussi imaginer que nous, on est une structure privée, donc quand des gens prennent un dossard, ils payent la TVA. Il y a 20% de TVA sur les dossards que les gens prennent chez nous. Il y a aussi des frais de fonctionnement parce qu'on parle d'organiser un événement. C'est un métier toute l'année pour plusieurs personnes.
- Romain Adam
Vous êtes combien de personnes chez Idelp ?
- Maéva Bonfils
Chez Idelp, on est cinq personnes à temps plein. Mais il faut se dire que sur la saison, on vient quand même renforcer l'équipe avec des prestataires, avec des CDD, avec des stagiaires ou des alternants qui viennent nous accompagner en plus là-dessus. Donc sur la plus grosse saison, on est quand même un peu plus nombreux que 5, mais 5 c'est vraiment l'équipe de staff toute l'année. Mais voilà, donc il y a aussi des frais de structure qu'il faut prendre en compte, des salaires, parce que c'est encore une fois, c'est un vrai métier. Des fois on me dit, c'est ton métier ? Oui, oui, et si tu veux, je te passe mon calendrier, mon emploi du temps, et tu verras qu'il y a quand même beaucoup de choses à faire. Donc voilà pourquoi les prix peuvent différer d'un événement à l'autre. Il y a énormément de frais qui sont derrière. en fonction aussi des partenariats qu'on peut trouver. Si on arrive à avoir de nombreux partenariats publics, des subventions, une aide des collectivités, on peut aussi répercuter ça sur le prix des dossards en le diminuant, mais des fois c'est plus compliqué. Donc voilà, il faut essayer de jouer là-dessus pour que la cross-pied reste quand même un sport accessible, pour que ce ne soit pas non plus un frein à la pratique et que nous, on puisse quand même se faire plaisir et proposer des belles expériences aux participants parce que Merci. ça rentre en compte aussi.
- Romain Adam
Et d'ailleurs, tu as parlé d'événements entre 1 euro du kilomètre à 1,70 euro. Je pense que les gens qui nous écoutent doivent se dire que ce n'est pas cher par rapport aux autres événements parce qu'il y a beaucoup d'événements, tu es entre 3 et parfois même plus de 5 euros du kilomètre.
- Maéva Bonfils
Et je peux le comprendre. Sur certains événements, la logistique est tellement difficile à mettre en place, les secours sont tellement parfois difficiles à mettre en place. qu'il faut comprendre que derrière, il y a vraiment beaucoup de gens qui vont être installés. Donc, il ne faut pas juste crier au loup dès qu'on voit un dossard un peu cher. Il faut essayer de comprendre ce qui se passe derrière. Mais des fois, il y a aussi des épreuves qui sont totalement associatives, qui ont peu de frais, qui sont beaucoup aidées par les collectivités, donc qui peuvent se permettre d'avoir des dossards qui sont très peu élevés. De l'autre côté, il y a sûrement certaines personnes qui abusent, mais encore une fois, je pense que On n'est jamais trop dans l'excès. On n'est pas non plus dans un domaine où les gens gagnent des milles et des cents. Peut-être certaines exceptions, mais on reste quand même tous des passionnés qui veulent faire découvrir des territoires, proposer des épreuves sportives sans que ce soit de la compétition. Donc voilà pourquoi on trouve un petit peu tout type de prix sur les différentes épreuves.
- Emilien Hugon
Oui, puis tu l'as dit, il y a certains endroits où il faut que la sécurité soit accessible. Je pense qu'il y a certains passages, notamment sur certains trails, où c'est nécessaire d'engager par exemple un hélicoptère ou d'autres structures, en tout cas de pouvoir accéder rapidement sur site. Et du coup, je pense que c'est des coûts qui sont complètement différents d'un véhicule léger de VSAV ou des choses comme ça. Est-ce que vous avez déjà eu affaire à ce type de besoins ?
- Maéva Bonfils
La question se pose, en fait, nos... nos différents postes de secours sont gérés par des secouristes, par des gens qui connaissent parfaitement leur métier. Ce n'est pas notre métier à nous. Nous, on leur dit, voilà, nos parcours, c'est ça. On aura tant de participants. Ils vont passer à telle heure sur chacun des secteurs. Et c'est eux qui mettent en place le dispositif. Et des fois, les questions, c'est en mode, là, ils vont passer, il fera chaud ici. Moi, je ne peux pas mettre assez de secouristes. S'il y a des problèmes, on ne pourra pas les évacuer. Donc, si vous voulez rester sur ce parcours, on prend un hélicoptère. Et du coup... Là, en l'occurrence, nous, on essaie de ne pas croire que l'hélicoptère à gérer, ça peut être compliqué, ça peut être pas forcément très bien vu d'avoir un hélicoptère qui survole votre élément. Donc, dans ces cas-là, on est plutôt en train de se dire qu'on va changer un petit peu le parcours pour passer à des horaires qui sont plus adaptés, pour avoir un peu plus d'ombre sur le tracé, pour ne pas être dans un endroit où il fait trop chaud. Mais des fois, ton organisation t'oblige à avoir un hélicoptère. Parce que si on veut intervenir rapidement, des fois, les préfectures sont... nous demandent de pouvoir intervenir sur chacun des participants en 30 minutes. Quand tu es en haute montagne, que tu es du caillou, etc., tu es obligé d'avoir un hélicoptère. Donc forcément, ça rentre aussi dans les coups qui font répercuter sur le surpris du dossard.
- Emilien Hugon
Et puis, je pense aussi au dernier coup, peut-être aussi la communication. Faire connaître son événement, c'est quelque chose au final. Maintenant, il y a certaines courses qui sont très réputées et qui n'ont plus besoin de se faire une renommée. Mais je pense qu'il y a ça aussi qui peut être pris en compte. vous avez Comment vous fonctionnez ? Comment vous communiquez ?
- Maéva Bonfils
Effectivement, dans toute la création de l'événement, on n'a pas trop évoqué ce volet communication. Mais une fois que tout l'événement est prêt, il faut le lancer. Et ça passe par beaucoup de travail, on va dire digital, avec la communication d'un côté et la création de la postforme d'inscription de l'autre qui doit permettre aux gens de s'inscrire. Mais la communication, ça passe, c'est un gros budget aussi. On ne s'en rend pas forcément compte, mais il faut donner envie aux gens de participer. Si les gens viennent, c'est qu'ils ont vu les photos des passerelles à un moment en amont. Chez nous, par exemple, je parle des passerelles, mais on a tout un tas d'autres événements avec de très beaux endroits. Je pense au plateau dans Paris sur l'Oiseau Trail Tour qui offre des vues magnifiques sur la mèche. Donc c'est à la fois des photographes, à la fois des vidéastes. Il faut passer du temps sur les réseaux sociaux pour alimenter, créer et avoir du contenu de qualité. Il faut faire de l'achat d'espace sur les différentes solutions, les différents médias. Donc la communication est importante. Effectivement, aujourd'hui, on est sur un événement qui va sûrement être complet dans les prochains mois. Mais ça reste important de communiquer auprès de nos participants, pour notre notoriété, parce qu'on est quand même sur un... Il y a quand même beaucoup d'événements, notamment au mois de juillet. Quand je croise des gens sur la Saint-Élion, sur le salon, ils me disent... En fait, le plus dur, c'est de choisir. Là, j'ai croisé 10 courses auxquelles je veux participer. Mais sur trois week-ends seulement, je ne pourrais pas toutes les faire. Donc non, il faut quand même...
- Romain Adam
C'est vraiment le plus dur, ce n'est pas de se préparer alors.
- Maéva Bonfils
Oui, mais maintenant, des fois, c'est le plus dur, c'est de choisir et après de s'inscrire.
- Emilien Hugon
Et d'un part, ça doit être ça, exactement.
- Maéva Bonfils
Oui, effectivement, ça prend quand même pas mal de temps. Il y a la communication pour faire venir les participants. Mais une fois qu'ils sont inscrits, il faut aussi, pour améliorer une fois leur expérience, qu'on leur donne le maximum d'informations précises pour que quand on les arrive, tout soit fluide, qu'ils aient déjà toutes les informations et que leur expérience soit la meilleure sur l'événement.
- Emilien Hugon
Et on va terminer avec la dernière question qui a été posée par Hervé. Donc, on en a un petit peu parlé juste avant. Donc, il nous dit, on sait que sans bénévoles, il n'y aurait pas d'événements. Comment sont valorisés ou récompensés les bénévoles sur vos événements ?
- Maéva Bonfils
Je dirais que ce n'est ni de la récompense, ni de la valorisation. Le plus important, c'est l'expérience de bénévole. Encore une fois, c'est qu'il puisse se dire, je sais pas, c'est une bonne journée. En fait, je ne suis pas venu courir, mais moi aussi, j'ai vécu l'événement de ma façon. J'ai aidé, j'ai participé, j'ai échangé avec d'autres bénévoles, avec d'autres participants. Et je me suis régalé, j'ai passé une super journée conviviale avec d'autres personnes. Donc je pense que nous, le plus important, c'est évidemment de valoriser cette chose-là. Et ça marche parce qu'en fait, des fois, les gens viennent en couple en disant « je vais filer un coup de main ce week-end » et l'année suivante, ils viennent en couple, mais avec les enfants d'un côté et les copains et les copains des enfants en disant « venez, ça va être trop bien, ça va être une belle expérience tous ensemble » . Et même si on n'a pas de dossard, on va vivre l'événement d'une très bonne manière. Après, évidemment, l'objectif, c'est aussi que, par l'expérience, il ait un beau textile, qu'il ait une belle façon de se marquer, de se différencier du participant en disant « moi, je suis bénévole et je suis fier de l'être » . Qu'ils puissent avoir une bonne restauration, parce que sur nos événements sportifs, des fois, on passe du temps sur le parcours. Donc l'idée, c'est qu'on puisse bien recharger les batteries quand on a une petite pause, qu'on mange bien, c'est important. Donc il y a un petit peu toutes ces attentions auxquelles on pense. Et après, lorsqu'on peut, donc ça va jouer en fonction de nos différents événements, on va essayer de les mobiliser à d'autres moments sur une petite pause. apéro avant l'événement, sur une petite fête après l'événement, c'est de leur inviter pour la galette des rois ou pour passer un moment avant Noël. C'est un petit peu des choses qu'on aime faire parce que nos bénévoles, ils nous suivent aussi parfois sur différents événements et c'est assez cool de les retrouver et partager des moments tout au long de l'année. On se rend compte que cette communauté en fait elle grandit un petit peu des années en venaient parce que les gens sont contents de venir sur nos événements en tant que bénévoles et donc c'est cool et même des fois je trouve ça sympa que des concurrents qui disent en fait c'était cool de courir mais en fait je veux passer de l'autre côté, comprendre un peu comment ça fonctionne et vas-y je vais aller donner un petit peu de mon temps, donner un coup de main ça permet aussi de bien comprendre ce que c'est un événement sportif à la fin.
- Emilien Hugon
Merci pour toutes ces réponses donc on va bientôt terminer ce podcast mais avant de conclure, on aurait voulu te souhaiter de poser des questions donc c'est l'instant cœur à cœur l'idée c'est de pouvoir te poser la question de ton choix pour notre prochain invité. Donc, tu ne connais pas le prochain invité. Tu ne connais pas son identité. Tu peux aborder le thème de ton choix. Tu peux parler de ce que tu veux tant que ça reste politiquement correct. Du coup, Emilien, quelle question poserais-tu à notre prochain invité ?
- Maéva Bonfils
On va se dire que le prochain invité, il viendrait sur des événements sportifs. Qu'est-ce que tu rêverais d'avoir comme chose sur le ravitaillement, sur ton ravitaillement d'arrivée ? une fois que tu as tout donné, quel est le produit que tu rêverais d'avoir à l'arrivée et qu'on te serve ?
- Emilien Hugon
Merci pour cette réponse.
- Maéva Bonfils
Je suis content qu'on ne lui ait pas posé la question.
- Romain Adam
Et toi, Maïras, si tu me poses la question, tu rêverais quoi à l'arrivée d'une course ?
- Emilien Hugon
Alors moi, sur les courses, je suis très team salée. Donc dès qu'il y a des, alors je ne vais peut-être pas donner de nom de marque, mais des petits gâteaux sablés un petit peu rectangulaires, je suis très ravie avec un petit peu de saucisson et du fromage parce que je restais Savoyard, pleursouches. Et aussi des petits bonbons qui sont ronds et de toutes les couleurs, avec du chocolat et une cacahuète au milieu. Ça, c'est quelque chose, si j'appelle ça de la moraline, parce que pour moi, dans ma tête, je sais que j'ai ça dans mon sac et quand j'ai fini, je suis arrivée au sommet de la plus grosse montée, ça, c'est ma moraline à moi.
- Maéva Bonfils
Ma petite moraline, moi, sur les événements, c'est les gels. Non, merci, c'est pas très bon. On va pas le mettre dans l'application. Mais c'est le petit tube de crème de marron, le petit tube de lait concentré sucré, ça c'est la morale.
- Emilien Hugon
Exactement. Mais parce que du coup, c'est à partir d'une certaine distance, on commence à développer des capacités de nutrition. Et toi Romain ?
- Romain Adam
Moi j'aime bien la tartiflette à l'arrivée. Parce que c'est bien, en fait, t'as des patates, avec pas trop de fromage normalement, mais ça permet de faire ta recharge glucidique à l'arrivée.
- Maéva Bonfils
J'aurais peut-être dit la même chose.
- Emilien Hugon
On sent la vallée ronalpine dans vos gènes.
- Romain Adam
Peut-être qu'on pouvait aussi demander à Emilia avant de conclure, quelles sont les courses qui sont encore disponibles pour l'année prochaine ? Si tu peux juste nous le dire, les dates de ces courses et pourquoi il faut participer à chacun de ces événements ?
- Maéva Bonfils
Je vous donne rendez-vous en 2026 avec un programme assez chargé pour nous. Ça commence le 29 mars avec l'événement Grenoble Vizile, en rando ou en trail, événement assez roulant pour les trailers qui peut être bien pour commencer la saison. Les inscriptions sont ouvertes, il reste des places encore dans les prochaines semaines, on peut prendre le temps. On aura ensuite rendez-vous sur la course de la résistance qui a lieu en Isère, pour mettre en valeur les faits historiques qui sont passés pendant la Seconde Guerre mondiale à travers des épreuves cyclo, trail, rando, course à pied. Ce sera le vendredi 8 mai. Et après, rendez-vous au trail des Passerelles du Monteynard, 8 épreuves de 13 à 63 km au début du mois de juillet. On enchaîne avec l'Oise en Trail Tour, une ambiance un peu plus montagne au départ de Vosjanie, des épreuves de 10 à 88 km. Si vous avez les jambes, l'ultra avec le lever du soleil sur le poteau dans Paris, c'est incroyable. On bascule sur du triathlon le 22 août à Saint-François-Lanchon avec un triathlon de montagne, le triathlon de la Madeleine. Si vous aimez courir en équipe, le triathlon du lac de Paladru qui aura lieu le samedi 19 septembre. Les incursions ne sont pas encore ouvertes pour celui-ci. Et on aura une belle fin de saison également avec le Grenoble-Ekiden, un marathon en relais par équipe de 6 qui a lieu à Grenoble. Très sympa pour vivre un moment entre amis, en famille, entre collègues. Et on finit en beauté, en festivité, en convivialité avec le marathon de Chablis qui aura lieu le 24 octobre en Bourgogne avec un événement festif comme on a au Beaujolais, comme on a au Médoc, cette fois-ci autour du vin blanc de Chablis avec un marathon, un semi, une course de 13 kilomètres. On a un programme pour toutes et tous, pour les compétiteurs, pour ceux qui sont un peu plus épicurien, avec des distances pour tout le monde. Donc j'espère vous retrouver en 2026 sur les événements d'Idée Alpe.
- Emilien Hugon
C'est un super programme qui vous attend. En tout cas, n'hésitez pas à aller vous inscrire. Merci, Emilien, pour ta présence. C'était très chouette d'en savoir un peu plus au sujet de l'organisation de courses, qu'elles soient sur route, trail et triathlon. Et nous, on vous dit à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de BPM. On abordera le sujet de la récupération pendant les séances. À bientôt.
- Maéva Bonfils
Merci à tous les deux.