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Brest dans l'oreillette

Les noms de stations font remonter le temps !

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10min |05/06/2025
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Description

Fruits d'une consultation publique, les noms des stations de la deuxième ligne de tramway et du bus à haut niveau de service racontent des histoires d'ici. Cet épisode vous invite à remonter le temps, dans Les Baraques d'après-guerre, auprès des trois châtaigniers de Kérichen ou encore sur les Glacis, sans oublier de rendre hommage aux résistantes et résistants brestois. Parés ? Embarquez “Nom de Zeus ” !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Marion Watras

    Brest dans l'oreillette, le podcast qui révèle les dessous de l'art et des patrimoines de Brest.

  • Christine Berthou Ballot

    C'est vrai que c'est un choix qu'on fait pour longtemps, puisque c'est ancré dans les habitudes de déplacement des gens, puisqu'on se repère aussi grâce à ces stations. Donc c'est un choix qui n'est pas anodin, effectivement. Bienvenue à bord du tramway. Notre départ est imminent. Merci de ne pas gêner la fermeture des portes.

  • Marion Watras

    En deux mille vingt-six à Brest, quand seront mises en service la deuxième ligne de tramway et le bus à haut niveau de service, vingt-trois nouvelles stations verront le jour. Elles ne sont pas encore visibles dans le paysage urbain, mais elles ont déjà un nom, fruit d'un choix collectif. D'abord, un panel de volontaires a travaillé à des propositions, puis les habitants et habitantes ont voté massivement centre soixante-seize mille trois cent soixante-et-un clics comptabilisés. Les choix sont désormais arrêtés, mais que signifient ces noms ? En quoi sont-ils une manière de s'approprier l'histoire des lieux ? Dans cet épisode, nous nous attardons sur quelques-uns d'entre eux, avec Chantal Rio, responsable des archives de Brest Métropole, et Christine Berthou Ballot, cheffe de projet Ville d'art et d'histoire.

  • Christine Berthou Ballot

    J'avais eu l'occasion de faire les recherches iconographiques pour le premier livret qui avait été publié au moment de la première ligne de tram. Et c'est vrai que c'était plutôt des noms géographiques qui étaient sortis, sur lesquels les gens avaient voté, massivement aussi comme cette fois. Et là, on voit bien qu'il y a des noms de personnes qui émergent. Ça fait vraiment partie des surprises agréables de ce travail pour arriver à une sélection de noms.

  • Chantal Rio

    Une des particularités, c'est qu'on a eu pas mal de noms de résistants et de résistantes qui ont été proposés. Ce qui est assez logique parce que c'est le 80e anniversaire de la Libération et ils ont été retenus.

  • Marion Watras

    Parmi ces choix forts de rendre hommage à des Brestois et Brestoises qui se sont engagés durant la Seconde Guerre mondiale, Mathieu Donnart, personnage clé de la résistance brestoise. Responsable départemental de l'armée secrète, connu sous l'alias Colonel Le Poussin, il aura un destin tragique puisqu'il sera torturé puis fusillé en juillet 1944. Autre nom retenu, celui de Marie Miry ou encore de Jeanne Hébert.

  • Chantal Rio

    C'est une femme qui est née à Lambézellec, c'est pour ça qu'elle a été retenue aussi. Elle a travaillé au sein du bureau municipal de ravitaillement et elle s'est servie de son travail vraiment pour aider la résistance puisqu'elle a fourni des cartes de ravitaillement, d'alimentation et des cartes de chaussures au Front de Libération du nord, c'est-à-dire que ça a aidé des prisonniers évadés, des résistants STO, etc. à pouvoir manger. et à se vêtir correctement. C'est vraiment quelqu'un d'important et elle est décédée et enterrée au cimetière de Lambézellec. Mais Marie Myri l'est aussi. Elle aussi, elle est née à Lambézellec, elle vivait là au moment de la guerre. Et dès le départ, elle a fait beaucoup de choses Marie. Elle a organisé des manifestations de femmes, il fallait le faire à l'époque pour résister par rapport aux Allemands, contre le STO, contre les problèmes de ravitaillement, etc. Elle a hébergé des personnes dans sa maison. Et d'ailleurs, elle a été arrêtée lors d'une action qu'elle menait à Guingamp. Elle est déportée carrément au camp de Ravensbrück. C'est quand même un des camps qui a été très difficile. Elle a eu la chance, heureusement pour elle, d'être sauvée par les Suédois qui l'ont ramenée chez eux par la Croix-Rouge.

  • Marion Watras

    Autre personnalité brestoise qui sera mise à l'honneur sur la future ligne de tram, Yves Le Gallo. Un choix qui n'est pas issu du vote des citoyens, mais qui a été proposé par l'Université de Bretagne Occidentale.

  • Christine Berthou Ballot

    Yves Le Gallo, c'est un agrégé d'histoire et de géographie. Il va avec trois autres collègues de classe préparatoire jouer un rôle clé dans la création de l'enseignement supérieur à Brest. Il jugeait insuffisant la seule classe de lettres supérieure qu'il y avait au lycée de l'Harteloire. Et donc, il a l'idée, avec ses deux autres collègues, de faire un projet ambitieux qui vise vraiment à faire de Brest une capitale universitaire en Basse-Bretagne, face à Rennes. Donc il convainc la municipalité de Brest de soutenir son initiative. Il va obtenir deux collèges universitaires, un scientifique et un littéraire. Et puis ensuite, il ne s'est pas arrêté là, il a poursuivi son engagement et il a fondé en mille neuf cent soixante-neuf, quasiment dix ans après le Centre de recherche bretonne et celtique, le CRBC, qu'on connaît encore aujourd'hui. Donc voilà, un historien très important.

  • Marion Watras

    Parmi les surprises du vote des habitants, celui du futur parking, actuellement en construction en centre-ville, les glacis a été préféré à Duquenne, l'officier de marine.

  • Speaker #1

    Les glacis, ce sont des noms qui sont liés à l'enceinte fortifiée de Brest, enceinte fortifiée qui a disparu au moment de la Seconde Guerre mondiale. Mais c'était aussi pour les Brestois et les Brestoises le nom de la place de la liberté, on l'appelait les Glacis. Et alors c'était un espace en fait frontière, un peu mal défini, mais c'était un lieu de rendez-vous déjà, avec des auberges, des estaminets, puis on faisait aussi beaucoup de manifestations sur cette place-là. Alors c'était la Foire Saint-Michel, c'était des cirques, il y a une sorte de continuité historique quand même quand on regarde l'histoire du lieu. Et à la Libération, on y a aussi construit une cité commerciale en baraque pour permettre aux commerçants de continuer leur activité.

  • Marion Watras

    Autre surprise du vote pour Christine Berthoud-Ballot, Kérinou-Vian, qui a finalement obtenu plus de suffrages que Kertatupage.

  • Christine Berthou Ballot

    Kérinou-Vian, c'est en fait des terres qui appartenaient sous l'Ancien Régime à des seigneurs de Cornouailles. dont un manoir de Kérinou, qui prenait aujourd'hui à la fois l'emprise du lycée, mais aussi de l'autre côté du boulevard et qui descendait quasiment jusqu'à la rue Kervern. Donc c'était un très grand domaine. Alors évidemment, tout ça a été bien mangé par l'urbanisme. Aujourd'hui, en fait, les seuls vestiges qu'on peut voir de ce passé, à la fois d'ancien régime et puis d'agricole, c'est trois grands châtaigniers qui sont au cœur du campus de Kérichen aujourd'hui. Ce qui est aussi intéressant à dire, c'est que les constructions du lycée ont été faites par Jean-Baptiste Mathon, qui était l'architecte en chef de la reconstruction de Brest. Il y a beaucoup de choses historiques qui sortent avec ce nom.

  • Marion Watras

    La future ligne B du tram brestois reliera la gare à l'hôpital de la Cavale Blanche. en traversant notamment Bellevue. Dans ce quartier, c'est Kergoat qui a été retenu plutôt que Fontaine-Kergoat.

  • Christine Berthou Ballot

    La fontaine en elle-même, c'est une fontaine qui est très peu connue, on la voit à peine, alors que la station, elle est vraiment tout près. Donc les gens y auraient prêté un peu plus attention... Elle est vraiment belle, il faut la regarder, elle évoque la nature. Il y a une foule de choses sur cette fontaine, mais bon, c'est le nom de Kergoat qui a été retenu. On avait choisi le nom du quartier parce qu'il est représentatif vraiment du quartier de Bellevue. Avant la Seconde Guerre, il y avait à peine 10 maisons dans le quartier, c'était vraiment quelques fermes. Et dès la fin de la Seconde Guerre, on cherchait des lieux où mettre des baraques pour loger les habitants, parce que le centre-ville était complètement détruit, donc on a dû les mettre à l'extérieur. Et on a commencé à les mettre à Saint-Pierre et ici, à Bellevue, qui est un des endroits où il y a le plus de baraques, et notamment à Kergoat. C'est le secteur qui a été le premier à être urbanisé dans le quartier de Bellevue, notamment parce que la marine, dès la fin de la guerre, a décidé de faire un grand centre à Brest et donc a décidé de faire venir cinq mille marins, c'était énorme et il fallait bien les loger. C'est toujours ancré dans le quartier.

  • Marion Watras

    Toujours à Bellevue, deux stations avant le terminus de la ligne B, l'arrêt se nommera Le Bergot.

  • Chantal Rio

    Le Bergot, on est sur un autre quartier de Bellevue. La particularité du Bergote, et c'est la raison du deuxième nom qui était proposé, les baraques du Bergot, c'est que c'est une des zones dans lesquelles il y a eu le plus de baraques installées et qui sont restées le plus longtemps. Parce qu'à Kergoat, on le voyait, les baraques ont été retirées assez vite, puisqu'on a commencé à construire les logements dans les années soixante, alors qu'au Bergote, jusqu'en mille neuf cente soixante-quinze, on a conservé des baraques.

  • Marion Watras

    C'était Brest dans l'oreillette, un podcast de la ville de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

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Fruits d'une consultation publique, les noms des stations de la deuxième ligne de tramway et du bus à haut niveau de service racontent des histoires d'ici. Cet épisode vous invite à remonter le temps, dans Les Baraques d'après-guerre, auprès des trois châtaigniers de Kérichen ou encore sur les Glacis, sans oublier de rendre hommage aux résistantes et résistants brestois. Parés ? Embarquez “Nom de Zeus ” !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Marion Watras

    Brest dans l'oreillette, le podcast qui révèle les dessous de l'art et des patrimoines de Brest.

  • Christine Berthou Ballot

    C'est vrai que c'est un choix qu'on fait pour longtemps, puisque c'est ancré dans les habitudes de déplacement des gens, puisqu'on se repère aussi grâce à ces stations. Donc c'est un choix qui n'est pas anodin, effectivement. Bienvenue à bord du tramway. Notre départ est imminent. Merci de ne pas gêner la fermeture des portes.

  • Marion Watras

    En deux mille vingt-six à Brest, quand seront mises en service la deuxième ligne de tramway et le bus à haut niveau de service, vingt-trois nouvelles stations verront le jour. Elles ne sont pas encore visibles dans le paysage urbain, mais elles ont déjà un nom, fruit d'un choix collectif. D'abord, un panel de volontaires a travaillé à des propositions, puis les habitants et habitantes ont voté massivement centre soixante-seize mille trois cent soixante-et-un clics comptabilisés. Les choix sont désormais arrêtés, mais que signifient ces noms ? En quoi sont-ils une manière de s'approprier l'histoire des lieux ? Dans cet épisode, nous nous attardons sur quelques-uns d'entre eux, avec Chantal Rio, responsable des archives de Brest Métropole, et Christine Berthou Ballot, cheffe de projet Ville d'art et d'histoire.

  • Christine Berthou Ballot

    J'avais eu l'occasion de faire les recherches iconographiques pour le premier livret qui avait été publié au moment de la première ligne de tram. Et c'est vrai que c'était plutôt des noms géographiques qui étaient sortis, sur lesquels les gens avaient voté, massivement aussi comme cette fois. Et là, on voit bien qu'il y a des noms de personnes qui émergent. Ça fait vraiment partie des surprises agréables de ce travail pour arriver à une sélection de noms.

  • Chantal Rio

    Une des particularités, c'est qu'on a eu pas mal de noms de résistants et de résistantes qui ont été proposés. Ce qui est assez logique parce que c'est le 80e anniversaire de la Libération et ils ont été retenus.

  • Marion Watras

    Parmi ces choix forts de rendre hommage à des Brestois et Brestoises qui se sont engagés durant la Seconde Guerre mondiale, Mathieu Donnart, personnage clé de la résistance brestoise. Responsable départemental de l'armée secrète, connu sous l'alias Colonel Le Poussin, il aura un destin tragique puisqu'il sera torturé puis fusillé en juillet 1944. Autre nom retenu, celui de Marie Miry ou encore de Jeanne Hébert.

  • Chantal Rio

    C'est une femme qui est née à Lambézellec, c'est pour ça qu'elle a été retenue aussi. Elle a travaillé au sein du bureau municipal de ravitaillement et elle s'est servie de son travail vraiment pour aider la résistance puisqu'elle a fourni des cartes de ravitaillement, d'alimentation et des cartes de chaussures au Front de Libération du nord, c'est-à-dire que ça a aidé des prisonniers évadés, des résistants STO, etc. à pouvoir manger. et à se vêtir correctement. C'est vraiment quelqu'un d'important et elle est décédée et enterrée au cimetière de Lambézellec. Mais Marie Myri l'est aussi. Elle aussi, elle est née à Lambézellec, elle vivait là au moment de la guerre. Et dès le départ, elle a fait beaucoup de choses Marie. Elle a organisé des manifestations de femmes, il fallait le faire à l'époque pour résister par rapport aux Allemands, contre le STO, contre les problèmes de ravitaillement, etc. Elle a hébergé des personnes dans sa maison. Et d'ailleurs, elle a été arrêtée lors d'une action qu'elle menait à Guingamp. Elle est déportée carrément au camp de Ravensbrück. C'est quand même un des camps qui a été très difficile. Elle a eu la chance, heureusement pour elle, d'être sauvée par les Suédois qui l'ont ramenée chez eux par la Croix-Rouge.

  • Marion Watras

    Autre personnalité brestoise qui sera mise à l'honneur sur la future ligne de tram, Yves Le Gallo. Un choix qui n'est pas issu du vote des citoyens, mais qui a été proposé par l'Université de Bretagne Occidentale.

  • Christine Berthou Ballot

    Yves Le Gallo, c'est un agrégé d'histoire et de géographie. Il va avec trois autres collègues de classe préparatoire jouer un rôle clé dans la création de l'enseignement supérieur à Brest. Il jugeait insuffisant la seule classe de lettres supérieure qu'il y avait au lycée de l'Harteloire. Et donc, il a l'idée, avec ses deux autres collègues, de faire un projet ambitieux qui vise vraiment à faire de Brest une capitale universitaire en Basse-Bretagne, face à Rennes. Donc il convainc la municipalité de Brest de soutenir son initiative. Il va obtenir deux collèges universitaires, un scientifique et un littéraire. Et puis ensuite, il ne s'est pas arrêté là, il a poursuivi son engagement et il a fondé en mille neuf cent soixante-neuf, quasiment dix ans après le Centre de recherche bretonne et celtique, le CRBC, qu'on connaît encore aujourd'hui. Donc voilà, un historien très important.

  • Marion Watras

    Parmi les surprises du vote des habitants, celui du futur parking, actuellement en construction en centre-ville, les glacis a été préféré à Duquenne, l'officier de marine.

  • Speaker #1

    Les glacis, ce sont des noms qui sont liés à l'enceinte fortifiée de Brest, enceinte fortifiée qui a disparu au moment de la Seconde Guerre mondiale. Mais c'était aussi pour les Brestois et les Brestoises le nom de la place de la liberté, on l'appelait les Glacis. Et alors c'était un espace en fait frontière, un peu mal défini, mais c'était un lieu de rendez-vous déjà, avec des auberges, des estaminets, puis on faisait aussi beaucoup de manifestations sur cette place-là. Alors c'était la Foire Saint-Michel, c'était des cirques, il y a une sorte de continuité historique quand même quand on regarde l'histoire du lieu. Et à la Libération, on y a aussi construit une cité commerciale en baraque pour permettre aux commerçants de continuer leur activité.

  • Marion Watras

    Autre surprise du vote pour Christine Berthoud-Ballot, Kérinou-Vian, qui a finalement obtenu plus de suffrages que Kertatupage.

  • Christine Berthou Ballot

    Kérinou-Vian, c'est en fait des terres qui appartenaient sous l'Ancien Régime à des seigneurs de Cornouailles. dont un manoir de Kérinou, qui prenait aujourd'hui à la fois l'emprise du lycée, mais aussi de l'autre côté du boulevard et qui descendait quasiment jusqu'à la rue Kervern. Donc c'était un très grand domaine. Alors évidemment, tout ça a été bien mangé par l'urbanisme. Aujourd'hui, en fait, les seuls vestiges qu'on peut voir de ce passé, à la fois d'ancien régime et puis d'agricole, c'est trois grands châtaigniers qui sont au cœur du campus de Kérichen aujourd'hui. Ce qui est aussi intéressant à dire, c'est que les constructions du lycée ont été faites par Jean-Baptiste Mathon, qui était l'architecte en chef de la reconstruction de Brest. Il y a beaucoup de choses historiques qui sortent avec ce nom.

  • Marion Watras

    La future ligne B du tram brestois reliera la gare à l'hôpital de la Cavale Blanche. en traversant notamment Bellevue. Dans ce quartier, c'est Kergoat qui a été retenu plutôt que Fontaine-Kergoat.

  • Christine Berthou Ballot

    La fontaine en elle-même, c'est une fontaine qui est très peu connue, on la voit à peine, alors que la station, elle est vraiment tout près. Donc les gens y auraient prêté un peu plus attention... Elle est vraiment belle, il faut la regarder, elle évoque la nature. Il y a une foule de choses sur cette fontaine, mais bon, c'est le nom de Kergoat qui a été retenu. On avait choisi le nom du quartier parce qu'il est représentatif vraiment du quartier de Bellevue. Avant la Seconde Guerre, il y avait à peine 10 maisons dans le quartier, c'était vraiment quelques fermes. Et dès la fin de la Seconde Guerre, on cherchait des lieux où mettre des baraques pour loger les habitants, parce que le centre-ville était complètement détruit, donc on a dû les mettre à l'extérieur. Et on a commencé à les mettre à Saint-Pierre et ici, à Bellevue, qui est un des endroits où il y a le plus de baraques, et notamment à Kergoat. C'est le secteur qui a été le premier à être urbanisé dans le quartier de Bellevue, notamment parce que la marine, dès la fin de la guerre, a décidé de faire un grand centre à Brest et donc a décidé de faire venir cinq mille marins, c'était énorme et il fallait bien les loger. C'est toujours ancré dans le quartier.

  • Marion Watras

    Toujours à Bellevue, deux stations avant le terminus de la ligne B, l'arrêt se nommera Le Bergot.

  • Chantal Rio

    Le Bergot, on est sur un autre quartier de Bellevue. La particularité du Bergote, et c'est la raison du deuxième nom qui était proposé, les baraques du Bergot, c'est que c'est une des zones dans lesquelles il y a eu le plus de baraques installées et qui sont restées le plus longtemps. Parce qu'à Kergoat, on le voyait, les baraques ont été retirées assez vite, puisqu'on a commencé à construire les logements dans les années soixante, alors qu'au Bergote, jusqu'en mille neuf cente soixante-quinze, on a conservé des baraques.

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    C'était Brest dans l'oreillette, un podcast de la ville de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

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Fruits d'une consultation publique, les noms des stations de la deuxième ligne de tramway et du bus à haut niveau de service racontent des histoires d'ici. Cet épisode vous invite à remonter le temps, dans Les Baraques d'après-guerre, auprès des trois châtaigniers de Kérichen ou encore sur les Glacis, sans oublier de rendre hommage aux résistantes et résistants brestois. Parés ? Embarquez “Nom de Zeus ” !


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Transcription

  • Marion Watras

    Brest dans l'oreillette, le podcast qui révèle les dessous de l'art et des patrimoines de Brest.

  • Christine Berthou Ballot

    C'est vrai que c'est un choix qu'on fait pour longtemps, puisque c'est ancré dans les habitudes de déplacement des gens, puisqu'on se repère aussi grâce à ces stations. Donc c'est un choix qui n'est pas anodin, effectivement. Bienvenue à bord du tramway. Notre départ est imminent. Merci de ne pas gêner la fermeture des portes.

  • Marion Watras

    En deux mille vingt-six à Brest, quand seront mises en service la deuxième ligne de tramway et le bus à haut niveau de service, vingt-trois nouvelles stations verront le jour. Elles ne sont pas encore visibles dans le paysage urbain, mais elles ont déjà un nom, fruit d'un choix collectif. D'abord, un panel de volontaires a travaillé à des propositions, puis les habitants et habitantes ont voté massivement centre soixante-seize mille trois cent soixante-et-un clics comptabilisés. Les choix sont désormais arrêtés, mais que signifient ces noms ? En quoi sont-ils une manière de s'approprier l'histoire des lieux ? Dans cet épisode, nous nous attardons sur quelques-uns d'entre eux, avec Chantal Rio, responsable des archives de Brest Métropole, et Christine Berthou Ballot, cheffe de projet Ville d'art et d'histoire.

  • Christine Berthou Ballot

    J'avais eu l'occasion de faire les recherches iconographiques pour le premier livret qui avait été publié au moment de la première ligne de tram. Et c'est vrai que c'était plutôt des noms géographiques qui étaient sortis, sur lesquels les gens avaient voté, massivement aussi comme cette fois. Et là, on voit bien qu'il y a des noms de personnes qui émergent. Ça fait vraiment partie des surprises agréables de ce travail pour arriver à une sélection de noms.

  • Chantal Rio

    Une des particularités, c'est qu'on a eu pas mal de noms de résistants et de résistantes qui ont été proposés. Ce qui est assez logique parce que c'est le 80e anniversaire de la Libération et ils ont été retenus.

  • Marion Watras

    Parmi ces choix forts de rendre hommage à des Brestois et Brestoises qui se sont engagés durant la Seconde Guerre mondiale, Mathieu Donnart, personnage clé de la résistance brestoise. Responsable départemental de l'armée secrète, connu sous l'alias Colonel Le Poussin, il aura un destin tragique puisqu'il sera torturé puis fusillé en juillet 1944. Autre nom retenu, celui de Marie Miry ou encore de Jeanne Hébert.

  • Chantal Rio

    C'est une femme qui est née à Lambézellec, c'est pour ça qu'elle a été retenue aussi. Elle a travaillé au sein du bureau municipal de ravitaillement et elle s'est servie de son travail vraiment pour aider la résistance puisqu'elle a fourni des cartes de ravitaillement, d'alimentation et des cartes de chaussures au Front de Libération du nord, c'est-à-dire que ça a aidé des prisonniers évadés, des résistants STO, etc. à pouvoir manger. et à se vêtir correctement. C'est vraiment quelqu'un d'important et elle est décédée et enterrée au cimetière de Lambézellec. Mais Marie Myri l'est aussi. Elle aussi, elle est née à Lambézellec, elle vivait là au moment de la guerre. Et dès le départ, elle a fait beaucoup de choses Marie. Elle a organisé des manifestations de femmes, il fallait le faire à l'époque pour résister par rapport aux Allemands, contre le STO, contre les problèmes de ravitaillement, etc. Elle a hébergé des personnes dans sa maison. Et d'ailleurs, elle a été arrêtée lors d'une action qu'elle menait à Guingamp. Elle est déportée carrément au camp de Ravensbrück. C'est quand même un des camps qui a été très difficile. Elle a eu la chance, heureusement pour elle, d'être sauvée par les Suédois qui l'ont ramenée chez eux par la Croix-Rouge.

  • Marion Watras

    Autre personnalité brestoise qui sera mise à l'honneur sur la future ligne de tram, Yves Le Gallo. Un choix qui n'est pas issu du vote des citoyens, mais qui a été proposé par l'Université de Bretagne Occidentale.

  • Christine Berthou Ballot

    Yves Le Gallo, c'est un agrégé d'histoire et de géographie. Il va avec trois autres collègues de classe préparatoire jouer un rôle clé dans la création de l'enseignement supérieur à Brest. Il jugeait insuffisant la seule classe de lettres supérieure qu'il y avait au lycée de l'Harteloire. Et donc, il a l'idée, avec ses deux autres collègues, de faire un projet ambitieux qui vise vraiment à faire de Brest une capitale universitaire en Basse-Bretagne, face à Rennes. Donc il convainc la municipalité de Brest de soutenir son initiative. Il va obtenir deux collèges universitaires, un scientifique et un littéraire. Et puis ensuite, il ne s'est pas arrêté là, il a poursuivi son engagement et il a fondé en mille neuf cent soixante-neuf, quasiment dix ans après le Centre de recherche bretonne et celtique, le CRBC, qu'on connaît encore aujourd'hui. Donc voilà, un historien très important.

  • Marion Watras

    Parmi les surprises du vote des habitants, celui du futur parking, actuellement en construction en centre-ville, les glacis a été préféré à Duquenne, l'officier de marine.

  • Speaker #1

    Les glacis, ce sont des noms qui sont liés à l'enceinte fortifiée de Brest, enceinte fortifiée qui a disparu au moment de la Seconde Guerre mondiale. Mais c'était aussi pour les Brestois et les Brestoises le nom de la place de la liberté, on l'appelait les Glacis. Et alors c'était un espace en fait frontière, un peu mal défini, mais c'était un lieu de rendez-vous déjà, avec des auberges, des estaminets, puis on faisait aussi beaucoup de manifestations sur cette place-là. Alors c'était la Foire Saint-Michel, c'était des cirques, il y a une sorte de continuité historique quand même quand on regarde l'histoire du lieu. Et à la Libération, on y a aussi construit une cité commerciale en baraque pour permettre aux commerçants de continuer leur activité.

  • Marion Watras

    Autre surprise du vote pour Christine Berthoud-Ballot, Kérinou-Vian, qui a finalement obtenu plus de suffrages que Kertatupage.

  • Christine Berthou Ballot

    Kérinou-Vian, c'est en fait des terres qui appartenaient sous l'Ancien Régime à des seigneurs de Cornouailles. dont un manoir de Kérinou, qui prenait aujourd'hui à la fois l'emprise du lycée, mais aussi de l'autre côté du boulevard et qui descendait quasiment jusqu'à la rue Kervern. Donc c'était un très grand domaine. Alors évidemment, tout ça a été bien mangé par l'urbanisme. Aujourd'hui, en fait, les seuls vestiges qu'on peut voir de ce passé, à la fois d'ancien régime et puis d'agricole, c'est trois grands châtaigniers qui sont au cœur du campus de Kérichen aujourd'hui. Ce qui est aussi intéressant à dire, c'est que les constructions du lycée ont été faites par Jean-Baptiste Mathon, qui était l'architecte en chef de la reconstruction de Brest. Il y a beaucoup de choses historiques qui sortent avec ce nom.

  • Marion Watras

    La future ligne B du tram brestois reliera la gare à l'hôpital de la Cavale Blanche. en traversant notamment Bellevue. Dans ce quartier, c'est Kergoat qui a été retenu plutôt que Fontaine-Kergoat.

  • Christine Berthou Ballot

    La fontaine en elle-même, c'est une fontaine qui est très peu connue, on la voit à peine, alors que la station, elle est vraiment tout près. Donc les gens y auraient prêté un peu plus attention... Elle est vraiment belle, il faut la regarder, elle évoque la nature. Il y a une foule de choses sur cette fontaine, mais bon, c'est le nom de Kergoat qui a été retenu. On avait choisi le nom du quartier parce qu'il est représentatif vraiment du quartier de Bellevue. Avant la Seconde Guerre, il y avait à peine 10 maisons dans le quartier, c'était vraiment quelques fermes. Et dès la fin de la Seconde Guerre, on cherchait des lieux où mettre des baraques pour loger les habitants, parce que le centre-ville était complètement détruit, donc on a dû les mettre à l'extérieur. Et on a commencé à les mettre à Saint-Pierre et ici, à Bellevue, qui est un des endroits où il y a le plus de baraques, et notamment à Kergoat. C'est le secteur qui a été le premier à être urbanisé dans le quartier de Bellevue, notamment parce que la marine, dès la fin de la guerre, a décidé de faire un grand centre à Brest et donc a décidé de faire venir cinq mille marins, c'était énorme et il fallait bien les loger. C'est toujours ancré dans le quartier.

  • Marion Watras

    Toujours à Bellevue, deux stations avant le terminus de la ligne B, l'arrêt se nommera Le Bergot.

  • Chantal Rio

    Le Bergot, on est sur un autre quartier de Bellevue. La particularité du Bergote, et c'est la raison du deuxième nom qui était proposé, les baraques du Bergot, c'est que c'est une des zones dans lesquelles il y a eu le plus de baraques installées et qui sont restées le plus longtemps. Parce qu'à Kergoat, on le voyait, les baraques ont été retirées assez vite, puisqu'on a commencé à construire les logements dans les années soixante, alors qu'au Bergote, jusqu'en mille neuf cente soixante-quinze, on a conservé des baraques.

  • Marion Watras

    C'était Brest dans l'oreillette, un podcast de la ville de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

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Fruits d'une consultation publique, les noms des stations de la deuxième ligne de tramway et du bus à haut niveau de service racontent des histoires d'ici. Cet épisode vous invite à remonter le temps, dans Les Baraques d'après-guerre, auprès des trois châtaigniers de Kérichen ou encore sur les Glacis, sans oublier de rendre hommage aux résistantes et résistants brestois. Parés ? Embarquez “Nom de Zeus ” !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Marion Watras

    Brest dans l'oreillette, le podcast qui révèle les dessous de l'art et des patrimoines de Brest.

  • Christine Berthou Ballot

    C'est vrai que c'est un choix qu'on fait pour longtemps, puisque c'est ancré dans les habitudes de déplacement des gens, puisqu'on se repère aussi grâce à ces stations. Donc c'est un choix qui n'est pas anodin, effectivement. Bienvenue à bord du tramway. Notre départ est imminent. Merci de ne pas gêner la fermeture des portes.

  • Marion Watras

    En deux mille vingt-six à Brest, quand seront mises en service la deuxième ligne de tramway et le bus à haut niveau de service, vingt-trois nouvelles stations verront le jour. Elles ne sont pas encore visibles dans le paysage urbain, mais elles ont déjà un nom, fruit d'un choix collectif. D'abord, un panel de volontaires a travaillé à des propositions, puis les habitants et habitantes ont voté massivement centre soixante-seize mille trois cent soixante-et-un clics comptabilisés. Les choix sont désormais arrêtés, mais que signifient ces noms ? En quoi sont-ils une manière de s'approprier l'histoire des lieux ? Dans cet épisode, nous nous attardons sur quelques-uns d'entre eux, avec Chantal Rio, responsable des archives de Brest Métropole, et Christine Berthou Ballot, cheffe de projet Ville d'art et d'histoire.

  • Christine Berthou Ballot

    J'avais eu l'occasion de faire les recherches iconographiques pour le premier livret qui avait été publié au moment de la première ligne de tram. Et c'est vrai que c'était plutôt des noms géographiques qui étaient sortis, sur lesquels les gens avaient voté, massivement aussi comme cette fois. Et là, on voit bien qu'il y a des noms de personnes qui émergent. Ça fait vraiment partie des surprises agréables de ce travail pour arriver à une sélection de noms.

  • Chantal Rio

    Une des particularités, c'est qu'on a eu pas mal de noms de résistants et de résistantes qui ont été proposés. Ce qui est assez logique parce que c'est le 80e anniversaire de la Libération et ils ont été retenus.

  • Marion Watras

    Parmi ces choix forts de rendre hommage à des Brestois et Brestoises qui se sont engagés durant la Seconde Guerre mondiale, Mathieu Donnart, personnage clé de la résistance brestoise. Responsable départemental de l'armée secrète, connu sous l'alias Colonel Le Poussin, il aura un destin tragique puisqu'il sera torturé puis fusillé en juillet 1944. Autre nom retenu, celui de Marie Miry ou encore de Jeanne Hébert.

  • Chantal Rio

    C'est une femme qui est née à Lambézellec, c'est pour ça qu'elle a été retenue aussi. Elle a travaillé au sein du bureau municipal de ravitaillement et elle s'est servie de son travail vraiment pour aider la résistance puisqu'elle a fourni des cartes de ravitaillement, d'alimentation et des cartes de chaussures au Front de Libération du nord, c'est-à-dire que ça a aidé des prisonniers évadés, des résistants STO, etc. à pouvoir manger. et à se vêtir correctement. C'est vraiment quelqu'un d'important et elle est décédée et enterrée au cimetière de Lambézellec. Mais Marie Myri l'est aussi. Elle aussi, elle est née à Lambézellec, elle vivait là au moment de la guerre. Et dès le départ, elle a fait beaucoup de choses Marie. Elle a organisé des manifestations de femmes, il fallait le faire à l'époque pour résister par rapport aux Allemands, contre le STO, contre les problèmes de ravitaillement, etc. Elle a hébergé des personnes dans sa maison. Et d'ailleurs, elle a été arrêtée lors d'une action qu'elle menait à Guingamp. Elle est déportée carrément au camp de Ravensbrück. C'est quand même un des camps qui a été très difficile. Elle a eu la chance, heureusement pour elle, d'être sauvée par les Suédois qui l'ont ramenée chez eux par la Croix-Rouge.

  • Marion Watras

    Autre personnalité brestoise qui sera mise à l'honneur sur la future ligne de tram, Yves Le Gallo. Un choix qui n'est pas issu du vote des citoyens, mais qui a été proposé par l'Université de Bretagne Occidentale.

  • Christine Berthou Ballot

    Yves Le Gallo, c'est un agrégé d'histoire et de géographie. Il va avec trois autres collègues de classe préparatoire jouer un rôle clé dans la création de l'enseignement supérieur à Brest. Il jugeait insuffisant la seule classe de lettres supérieure qu'il y avait au lycée de l'Harteloire. Et donc, il a l'idée, avec ses deux autres collègues, de faire un projet ambitieux qui vise vraiment à faire de Brest une capitale universitaire en Basse-Bretagne, face à Rennes. Donc il convainc la municipalité de Brest de soutenir son initiative. Il va obtenir deux collèges universitaires, un scientifique et un littéraire. Et puis ensuite, il ne s'est pas arrêté là, il a poursuivi son engagement et il a fondé en mille neuf cent soixante-neuf, quasiment dix ans après le Centre de recherche bretonne et celtique, le CRBC, qu'on connaît encore aujourd'hui. Donc voilà, un historien très important.

  • Marion Watras

    Parmi les surprises du vote des habitants, celui du futur parking, actuellement en construction en centre-ville, les glacis a été préféré à Duquenne, l'officier de marine.

  • Speaker #1

    Les glacis, ce sont des noms qui sont liés à l'enceinte fortifiée de Brest, enceinte fortifiée qui a disparu au moment de la Seconde Guerre mondiale. Mais c'était aussi pour les Brestois et les Brestoises le nom de la place de la liberté, on l'appelait les Glacis. Et alors c'était un espace en fait frontière, un peu mal défini, mais c'était un lieu de rendez-vous déjà, avec des auberges, des estaminets, puis on faisait aussi beaucoup de manifestations sur cette place-là. Alors c'était la Foire Saint-Michel, c'était des cirques, il y a une sorte de continuité historique quand même quand on regarde l'histoire du lieu. Et à la Libération, on y a aussi construit une cité commerciale en baraque pour permettre aux commerçants de continuer leur activité.

  • Marion Watras

    Autre surprise du vote pour Christine Berthoud-Ballot, Kérinou-Vian, qui a finalement obtenu plus de suffrages que Kertatupage.

  • Christine Berthou Ballot

    Kérinou-Vian, c'est en fait des terres qui appartenaient sous l'Ancien Régime à des seigneurs de Cornouailles. dont un manoir de Kérinou, qui prenait aujourd'hui à la fois l'emprise du lycée, mais aussi de l'autre côté du boulevard et qui descendait quasiment jusqu'à la rue Kervern. Donc c'était un très grand domaine. Alors évidemment, tout ça a été bien mangé par l'urbanisme. Aujourd'hui, en fait, les seuls vestiges qu'on peut voir de ce passé, à la fois d'ancien régime et puis d'agricole, c'est trois grands châtaigniers qui sont au cœur du campus de Kérichen aujourd'hui. Ce qui est aussi intéressant à dire, c'est que les constructions du lycée ont été faites par Jean-Baptiste Mathon, qui était l'architecte en chef de la reconstruction de Brest. Il y a beaucoup de choses historiques qui sortent avec ce nom.

  • Marion Watras

    La future ligne B du tram brestois reliera la gare à l'hôpital de la Cavale Blanche. en traversant notamment Bellevue. Dans ce quartier, c'est Kergoat qui a été retenu plutôt que Fontaine-Kergoat.

  • Christine Berthou Ballot

    La fontaine en elle-même, c'est une fontaine qui est très peu connue, on la voit à peine, alors que la station, elle est vraiment tout près. Donc les gens y auraient prêté un peu plus attention... Elle est vraiment belle, il faut la regarder, elle évoque la nature. Il y a une foule de choses sur cette fontaine, mais bon, c'est le nom de Kergoat qui a été retenu. On avait choisi le nom du quartier parce qu'il est représentatif vraiment du quartier de Bellevue. Avant la Seconde Guerre, il y avait à peine 10 maisons dans le quartier, c'était vraiment quelques fermes. Et dès la fin de la Seconde Guerre, on cherchait des lieux où mettre des baraques pour loger les habitants, parce que le centre-ville était complètement détruit, donc on a dû les mettre à l'extérieur. Et on a commencé à les mettre à Saint-Pierre et ici, à Bellevue, qui est un des endroits où il y a le plus de baraques, et notamment à Kergoat. C'est le secteur qui a été le premier à être urbanisé dans le quartier de Bellevue, notamment parce que la marine, dès la fin de la guerre, a décidé de faire un grand centre à Brest et donc a décidé de faire venir cinq mille marins, c'était énorme et il fallait bien les loger. C'est toujours ancré dans le quartier.

  • Marion Watras

    Toujours à Bellevue, deux stations avant le terminus de la ligne B, l'arrêt se nommera Le Bergot.

  • Chantal Rio

    Le Bergot, on est sur un autre quartier de Bellevue. La particularité du Bergote, et c'est la raison du deuxième nom qui était proposé, les baraques du Bergot, c'est que c'est une des zones dans lesquelles il y a eu le plus de baraques installées et qui sont restées le plus longtemps. Parce qu'à Kergoat, on le voyait, les baraques ont été retirées assez vite, puisqu'on a commencé à construire les logements dans les années soixante, alors qu'au Bergote, jusqu'en mille neuf cente soixante-quinze, on a conservé des baraques.

  • Marion Watras

    C'était Brest dans l'oreillette, un podcast de la ville de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

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