undefined cover
undefined cover
#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes cover
#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes

#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes

1h03 |12/11/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes cover
#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes

#47: Harry Roselmack, journaliste, présentateur et métaphysicien | Vivre le moment présent : ses leçons inspirantes

1h03 |12/11/2024
Play

Description

Pour cet épisode, j’ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l’association a but non-lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel.


J’ai eu l’opportunité d’échanger avec le fameux journaliste et présentateur français, Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant, il en est devenu un expert. Son dernier ouvrage s’intitule "Dieu, la Source et l'Univers philosophal".


Dans cet épisode, nous abordons les réflexions d’Harry sur des sujets profonds comme l’information dans l’espace-temps, l’évolution humaine, et l’harmonie de la vie. Il partage également son avis sur l'importance de suivre ses aspirations, le rôle du journalisme aujourd’hui, et nous parle d'un projet innovant qui relie émotion et technologie dans la bijouterie.


Découvre un parcours inspirant, où se mêlent développement personnel et inspiration professionnelle.


Thèmes abordés :

- Information dans l’espace-temps et évolution

- L’importance de suivre ses objectifs

- L’harmonie dans la nature humaine

- Le journalisme moderne et ses défis


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:38) Intro Bryan

(02:00) Début de l’épisode

(10:00) Qui est Harry Roselmack

(11:33) Informations dans l’espace-temps et évolution

(16:35) L’harmonie de la vie

(21:05) Nature humaine et optimisme

(24:07) Suivre ses aspirations, atteindre ses objectifs

(32:12) Le journalisme aujourd’hui

(38:43) Les centres d’intérêt d’Harry, son développement

(42:05) Ses projets futurs

(45:17) Question d'un-e ancien-ne invité-e

(51:26) Origines, racisme

(59:07) Le succès

(01:02:20) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube et suis-moi sur Instagram pour plus de contenu (@bryanumana.swiss).


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous le 27 novembre pour ma 6ème collab avec IFJ. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. La notion de possession a été mise à sa juste place et n'est plus considérée comme un élément qui mène au bonheur.

  • Speaker #1

    Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Il y a quelques années, 10-15 ans, le risque quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé. Moi, je fais le pari parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ?

  • Speaker #2

    Salut les amis et même sur mon podcast. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Will I Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique, COO et associé de la startup Solar Spice, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire. enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Pour cet épisode, j'ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l'association à but non lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel. J'ai eu l'opportunité d'échanger avec le fameux journaliste et présentateur français Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant il en est devenu un expert. On a donc... évidemment aborder des sujets comme l'information dans l'espace-temps et l'évolution, l'harmonie de la vie et la nature humaine. On a aussi parlé de l'atteinte des objectifs, de l'importance de suivre ses aspirations, de ce qu'il pense du journalisme d'aujourd'hui et de l'un de ses projets futurs. Pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute.

  • Speaker #1

    Harry, tu as dit dans une interview récente, l'anticipation du programme est presque plus terrorisante que le présent, le moment où tu agis, où tu fais. Quand on y pense, ça paraît logique, mais pourquoi n'est-ce pas si facile d'appliquer ce concept ? de l'action du moment présent ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas facile parce que notre cerveau a été entraîné à prévoir parce que la prévision c'est la survie. Quand l'homme est arrivé sur cette planète il faut savoir que, à l'état de nature, l'homme est extrêmement fragile. Un bébé homme, c'est parmi les êtres vivants les plus fragiles qu'il soit. Et donc... Pour survivre dans une nature qui au départ était très hostile, l'homme a dû éprouver, mettre à l'épreuve, la capacité qui fait qu'il est aujourd'hui un être vivant dominant sur cette planète, c'est sa capacité à manipuler l'information, à l'ordonner, c'est son intelligence. Et cette intelligence, elle fonctionne essentiellement sur la prévision, sur l'anticipation. Et donc nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. Et donc dans nos pensées, dans tout le flot de nos pensées, il y a une très grande majorité de pensées qui nous amènent vers l'avenir ou qui nous ramènent vers le passé en prévision de l'avenir. Et on est assez peu au moment présent et c'est tout... La réadaptation qui est nécessaire à l'être humain à un moment où il n'est plus vraiment, en tout cas pour la plupart d'entre nous, il y a des gens qui sont encore dans la survie, mais la plupart des êtres humains aujourd'hui ne sont plus dans la survie qui était celle de l'époque préhistorique, c'est d'apprendre à s'ancrer dans le présent. Mais ce n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Justement là, tu viens de parler d'un phénomène, si je peux appeler ça comme ça, que tu mentionnes dans ton livre. Enfin, dans ton dernier livre, parce que tu as écrit plusieurs livres, cinq livres. Et là, le dernier livre, donc Dieu, la source et l'univers philosophal, que j'ai lu. Je dois t'avouer, on m'a validé cet épisode-là il y a environ deux semaines. Donc déjà, malheureusement, je n'ai pas pu l'avoir en physique. Il n'était pas encore là. Donc je l'ai acheté en ligne. Donc j'ai lu, j'ai essayé d'emmagasiner un maximum d'informations. Par contre, je suis arrivé à cette partie-là où justement tu parles du passé, du présent et de l'avenir. Et là, je cite un extrait du livre. Le présent, justement en parlant du présent, est le seul état informationnel qui puisse faire l'objet de notre expérience physique. Or, il n'est pas accessible à nos sens et à notre intellect. L'instant présent est si fugace que le temps de le conceptualiser ou d'en faire l'expérience sensorielle... Il a déjà passé.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je trouvais que c'était un peu paradoxal de viser le moment présent, étonné que finalement, on n'arrive jamais à ce moment présent.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a différents types de présents. Là, je décrivais le présent physique. Et le présent physique, c'est le moment où se crée la réalité. Et ce moment où se crée la réalité, il y a, dans ma théorie et dans beaucoup d'autres, un grand intérêt à pouvoir y accéder parce qu'on se rend compte que les êtres humains, par la complexité qui est la nôtre et qui est notamment celle de notre cerveau, on a cette capacité de co-créer ce réel. Mais pour co-créer la réalité qu'on vit, il faut qu'on soit présent au moment où la réalité se crée justement. Et ce moment du présent physique, il est inaccessible par nos sens. Parce que nos sens, ils prennent le temps déjà de... La captation de l'information, la lumière, ça va très vite, mais au moment où je vous regarde, il y a un temps infime entre le moment où l'image, elle part de là où vous êtes, et elle arrive à mes yeux, et elle est traitée par mon cerveau, qui me fait dire que vous êtes assis en face de moi. Ce qui veut dire que ce moment physique, pour y accéder, il ne faut pas compter sur nos sens. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il y a des moyens d'accéder à ce présent physique, notamment par la méditation, notamment par... le subconscient, par la programmation du subconscient, qui fait que on peut tout de même influer sur cette réalité en construction par différentes techniques. Mais c'est vrai que le présent vécu, il a aussi son intérêt. Et le présent vécu, pour le coup, même si ce n'est pas le présent physique, même si ce n'est pas le moment où la réalité se crée, même si c'est un instant qui est un peu décalé avec ce présent physique, il a quand même un intérêt. Le présent vécu, c'est quand même le seul moment justement où on vit avec le temps, j'ai envie de dire. Parce que le passé, c'est un instant qu'on ne peut plus revivre, qu'on ne peut plus changer. Et l'avenir, c'est un instant qui n'existe pas encore et qu'on va investir de façon extrêmement fugace. Alors on peut choisir les conditions dans lesquelles on aimerait que ce futur soit. Et en faisant ça, on se donne des chances. de matérialiser le futur que l'on souhaite, mais on ne le vit toujours qu'au présent. On ne vit toujours qu'au présent vécu, et ce présent, il est très fugace. Je prends souvent l'exemple du coucher de soleil. Quand vous regardez un coucher de soleil, vous profitez du spectacle. S'il y a un coucher de soleil et que vous êtes en train de penser à ce que vous allez faire demain matin, vous n'allez pas profiter de ce spectacle. Donc c'est bien de profiter du spectacle du coucher de soleil, mais il faut savoir que quand vous regardez un coucher de soleil, le moment où le soleil, vous le voyez... passer sous la ligne d'horizon, en vérité, le soleil, il est déjà en dessous de la ligne d'horizon. Parce que l'image que vous voyez du soleil, elle met 8 minutes à partir du soleil pour arriver à vos yeux. Et donc le soleil, vous le voyez tel qu'il était 8 minutes avant le moment où vous le voyez. C'est-à-dire qu'au moment où vous le voyez, en vrai, le soleil, il est déjà sous la ligne d'horizon. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas le présent physique, c'est un présent vécu. Mais ce présent vécu, il a de l'importance.

  • Speaker #1

    Tu médites, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, je médite. Je n'ai pas de technique de méditation. Je ne suis pas un pro de la méditation, mais oui, je médite. Dans le sens où je fais de l'introspection, où je m'arrête sur des choses qui ne sont pas des choses que je dois faire. Je ne suis pas toujours en train de penser à des actions. Je suis en train de penser à ce que je suis en train de vivre. Et ça déjà, pour moi, c'est méditer. Prier, pour moi, c'est méditer. Je prie.

  • Speaker #1

    Tu disais vous, tu me disais vous à moi ou tu disais à vous, à l'audience ? Je dis ça parce que je trouve assez marrant. Je fais une parenthèse.

  • Speaker #0

    Il me semblait qu'on se tutoyait, mais je ne sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    L'éducation revient, c'est possible,

  • Speaker #1

    ça arrive. Parce que c'est vrai que j'entends souvent dans les interviews, les journalistes vont vous voyer aussi, les personnes qu'ils vont interviewer ou les personnes qui sont très… on va dire, relations publiques ont tendance à vous voyer également. Donc effectivement, je pense que c'est une habitude. Bon, voilà, c'était une petite parenthèse. Non,

  • Speaker #0

    je pense que ça se fait beaucoup dans les médias aussi pour éliminer parfois les soupçons de connivence. Parce que quand tu interviews, par exemple, un responsable politique et que tu le tutoies, il peut y avoir dans la perception du téléspectateur ou de l'auditeur l'idée qu'ils se connaissent et qu'il y a une connivence. Donc le vouvoiement, c'est pratique pour ça.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Et Harry, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Ça te va ?

  • Speaker #1

    Oui, ça me va. Je me réjouissais de cette question parce que c'est une question que je pose à tous mes infidélités à un moment donné. Et puis, j'étais étonné que toi, tu es maintenant, je dis maintenant, mais ça fait des années maintenant aussi, dans cet espace qui est la métaphysique. Entre autres, je me réjouissais de savoir ce que tu allais me répondre si tu allais choisir, on va dire, le CV. Donc...

  • Speaker #0

    Non, je pense que le terme de chercheur en humanité, que j'ai trouvé il n'y a pas si longtemps que ça d'ailleurs, pour me définir, parce que tu n'es pas le premier à me poser cette question. Je trouve qu'il me correspond plutôt bien parce que, que ce soit via le journalisme que je pratique depuis 30 ans, ou que ce soit via la métaphysique, finalement derrière c'est le même but, c'est de comprendre ce que c'est que l'humanité, c'est de comprendre ce que c'est qu'un être humain, comment ça fonctionne. Et avec évidemment une profondeur différente avec la métaphysique, puisque c'est mis en perspective, avec... tout l'existant qui nous entoure. Et donc, ce qui est bien, c'est que ça peut donner une forme de direction, une forme de sens dans le sens de signification, mais aussi de direction à la vie que l'on mène tous collectivement en tant qu'humanité. Mais que ce soit le journalisme ou la métaphysique, ça ramène à l'humanité.

  • Speaker #1

    Et donc, ton être ? a évolué, il évolue et il évoluera tout le temps ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est la particularité de tout ce qui est dans l'espace-temps. Tout ce qui est information dans l'espace-temps, et nous sommes de l'information dans l'espace et dans le temps, c'est en changement informationnel, c'est en évolution. Il n'y a rien qui soit dans ce qui nous entoure et qui ne soit pas en changement informationnel, c'est-à-dire en évolution. Même la matière inerte, vous regardez un minéral, Vous avez l'impression qu'il est inerte ? Non, il n'est pas inerte, parce que les atomes qui font ce minéral, dans les atomes, il y a du changement d'état informationnel, vous avez des électrons qui gravitent autour des protons. Et donc, au niveau sensible et visible, vous avez l'impression qu'une pierre ça n'évolue pas, mais évidemment une pierre ça évolue, et il n'y a qu'à regarder les images de la Terre il y a quelques centaines ou quelques milliers d'années, vous verrez qu'effectivement une pierre ça vit aussi. différemment des êtres vivants, mais il y a aussi une évolution.

  • Speaker #1

    Je voulais t'amener là parce que je trouve que c'est important, justement, de parler de ce changement qui est constant, étant donné que, malheureusement, certaines personnes vont rester figées avec, que ce soit une image qu'on a de nous-mêmes parce que, je vais dire un truc quand même assez basique, mais imaginons, on est assez souvent en retard ou constamment en retard. Donc on est labellisé comme la personne qui est toujours en retard. Et donc nous-mêmes, on va se dire, mais oui, je suis en retard, je suis toujours en retard. On va se définir de cette façon-là. Et là, je parle du retard, mais on peut aller très loin et de manière très péjorante, négative, avec une image de soi très malsaine. Et donc voilà, c'est pour ça que je voulais que tu exposes le changement avec des éléments qui sont inertes. Parce que quand tu te dis bon un minéral, une roche, une pierre, elle aussi va changer, bon je crois que déjà on change tous et surtout il faut qu'on change tous.

  • Speaker #0

    Oui le changement ça fait peur souvent. Les gens ont peur du changement mais qui a peur du changement a peur de la vie parce que la vie c'est du changement en permanence. Alors bon c'est vrai que c'est bien de pouvoir, et l'esprit il demande aussi, notre cerveau, notre façon de penser demande à pouvoir se raccrocher. à des concepts ou à des choses qui nous permettent d'avoir des références à peu près stables. Mais il faut se dire que le changement, ça fait partie de la vie, et que tout évolue, et que nous-mêmes, on est appelés à évoluer. Et ce n'est pas un drame d'évoluer, au contraire, c'est le sens de la vie, c'est le sens de l'existence dans l'espace-temps, c'est l'évolution. Après, l'évolution, il faut essayer de faire en sorte qu'elle aille dans le bon sens, parce qu'une évolution, elle peut aller dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu rajoutes cet élément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, tout changement, et c'est en ça qu'étudier l'existence au sens large, ça permet quand même de dégager des constantes. Dans la façon dont la formation a évolué dans l'univers, pour créer la matière et pour nous créer nous parce que en fait nous sommes des fruits de l'évolution de l'univers C'est-à-dire que l'information qui fait l'univers, elle est partie d'un tout petit point, d'une singularité, pour faire l'immense espace qui est autour de nous, c'est ça l'univers, c'est ce processus, et ce processus, il nous a fabriqués. Et on se rend compte, quand on étudie l'univers, que la façon dont l'information s'est organisée pour nous faire nous et pour faire tout ce qu'il y a autour de nous, c'est un processus qui a des principes directeurs. Parmi ces principes directeurs, moi je note surtout le principe directeur d'harmonie. C'est-à-dire que l'information s'est organisée de façon harmonieuse pour créer des systèmes de plus en plus complexes. Et nous, en bout de chaîne, en tout cas dans le bout de la chaîne, ce principe directeur, c'est vrai que c'est bien de savoir qu'il préside à la création de la nature et il nous concerne, et que nous qui sommes des agents libres, parce qu'on a le choix de suivre cette... Cette prescription d'harmonie que nous fait la nature ou de ne pas la suivre, on a la liberté de le faire. Mais c'est bien de savoir que cette prescription, elle existe pour se dire que si on la suit, on va plutôt dans le bon sens. En tout cas, on va dans le sens de cet univers qui nous a créés. Et que si on choisit la disharmonie, on va dans le sens inverse. C'est un choix qui est possible, mais ce n'est pas forcément le bon sens d'évolution. C'est pour ça que je dis que certes, on change. Certes, la vie, c'est l'évolution. mais qui a un sens d'évolution qui est privilégié par la nature en tout cas.

  • Speaker #1

    Et quel est ce sens ? Quelle est cette harmonie à chercher ?

  • Speaker #0

    L'harmonie, c'est un équilibre qui permet à tous les acteurs d'un système de fonctionner le plus longtemps possible. L'harmonie, ce n'est pas un fonctionnement qui va permettre à l'un à l'un des systèmes d'évoluer et de durer, au dépend des autres systèmes qui vont, eux, être alimentés, le premier système qui va grandir. L'harmonie, c'est une notion d'équilibre, c'est une notion de partage, c'est une notion de prise en compte de l'intérêt général, de l'intérêt de toutes les parties d'un système. Et ça, la nature, elle nous l'apprend. Et je pense que si l'être humain... met en compte ce principe d'harmonie dans ses interactions, alors avec les uns, avec les autres, et avec la nature qui nous entoure, ça va changer radicalement la face de cette planète. La vie humaine sur Terre sera radicalement différente, et je pense, moi, que ce sera une image, et ce sera une vie qui sera proche de l'image qu'on se fait du paradis, ou d'environnement paradisiaque, puisque on sera vraiment dans une... Une vie qui sera en cohérence avec les autres, en cohérence avec l'environnement et qui sera durable.

  • Speaker #1

    En tant qu'individu, concrètement, ça veut dire quoi chercher l'harmonie ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, la prise en compte. Il y a un truc qu'on appelle la grandeur d'âme et à laquelle on réfléchit plus très souvent et qu'on a pour la plupart du temps perdu. La grandeur d'âme, c'est la prise en compte de... de l'altérité, c'est la prise en compte de ce qui n'est pas nous. Alors il y a nous, et on doit se prendre en compte, mais dans cette équation qui permet la continuation de la vie, parce qu'effectivement, encore une fois, le principe de survie qui s'est appliqué aux premiers êtres humains, ça a été comment ? Demain, je suis encore vivant, je suis encore bien portant pour pouvoir nourrir ma famille, mes proches. Eh bien, la grandeur d'âme, c'est de pouvoir élargir le cercle. de ceux auxquels notre action va être profitable. Plus une action que tu vas mener va être profitable à un large cercle, plus tu seras dans la grandeur d'âme. Et si tout le monde fait ça, là on sera dans un mode de vie harmonieux. Et c'est ça qui doit être au final l'objectif de l'être humain. Moi je fais partie d'une famille philosophique qui considère que l'hominisation ou l'anthropogénèse n'est pas terminée. C'est-à-dire qu'on est passé de... L'homme préhistorique au sapiens sapiens, et bien moi je pense que ce processus-là, il n'est pas terminé, que l'être humain véritable, il est encore à venir, et que cet être humain véritable, ce ne sera pas tellement un être humain qui aura changé morphologiquement. Alors peut-être que d'autres changements morphologiques nous attendent, il paraît qu'on a de moins en moins de poils, puisqu'on en a de moins en moins besoin, que nos mâchoires s'affinent, parce qu'on mange des aliments cuits, etc. On est de plus en plus grand en taille, etc. Mais je pense que moi, ce qui attend surtout cet être humain... c'est d'acquérir ce qu'on peut appeler une forme de sagesse qui est justement dans l'adoption de ce principe d'harmonie comme d'un principe directeur de nos vies et que nos choix prennent en compte l'intérêt le plus général possible. Et encore une fois, quand cette phase d'évolution-là sera atteinte, on sera dans une vie sur cette planète qui sera complètement différente, une vie où les conflits auront largement disparu, où on ne parlera plus de guerre, où on ne parlera plus de famine, puisque... La notion de partage sera une notion qui sera naturelle. Et ça, je crois que c'est une phase de l'humanité qui nous attend. Je suis assez impatient qu'elle arrive. Mais moi, je compte sur les générations futures. On sement des graines. Mais les générations futures, moi, je fais le pari. Parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que si on reprend un peu les conversations, les échanges... que vous aviez pendant le repas avant par rapport à l'IA, tu es très optimiste.

  • Speaker #0

    Oui, je suis optimiste sur la nature humaine, dont je pense encore une fois qu'elle n'est pas aujourd'hui achevée. Et je crois qu'on chemine parce qu'il y a quand même de plus en plus de gens. Tu sais, les notions de bien-être, c'est des notions qui sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Et ce n'est pas pour rien. On s'est rendu compte que les notions... d'avoir, de possession, sont des notions qui ont fait la preuve qu'elles ne créent pas le bonheur. Le fait d'avoir, ça peut rendre une vie plus aisée, mais ça ne rendra pas forcément une vie pleine et heureuse au sens du bonheur. Le bonheur, il est dans l'être. Nous sommes la réponse à notre bien-être. C'est pas l'extérieur qui est la réponse à notre bien-être, c'est pas l'argent qu'on a sur son compte en banque, c'est pas la taille de sa maison. Ces choses-là peuvent y participer, mais c'est pas la réponse. Et je crois que les jeunes générations, singulièrement, elles se rendent compte que la notion de bien-être, elle doit surpasser la capacité à produire pour avoir. Dans les années 70, 80, même 90, l'objectif de la plupart des étudiants français qui sortaient des grandes écoles, c'était d'avoir un CDI dans une grosse boîte où on était prêt à bosser 40, 50 heures par semaine pour avoir sa voiture, sa maison, etc. Aujourd'hui, les jeunes ne sont plus comme ça. Les gens qui sortent des grandes écoles, ils demandent et ils exigent presque des gens qui les recrutent. de savoir combien ils auront de RTT, de vacances, de choses qui ne sont pas de l'ordre du travail, de la tâche. Pourquoi ? Parce qu'il y a un équilibre global qui est dans la tête de ces jeunes-là qui se disent, ce n'est pas en travaillant comme un acharné 24h sur 24 que je vais être heureux. C'est en travaillant suffisamment pour apporter ma contribution et gagner mon salaire, mais en profiter aussi pour avoir des expériences. Il y a un certain nombre de jeunes aujourd'hui qui ne veulent plus de CDI, qui préfèrent même avoir des contrats précaires parce qu'ils savent qu'après, peut-être qu'ils auront envie de partir à l'étranger pendant un an, faire une mission humanitaire, ou aller faire un tour du monde. Et ces notions d'expérience multiple, pour moi, c'est des signaux positifs dans le sens où ils montrent que la notion de possession a été mise à sa juste place. et n'est plus considéré comme un élément qui mène au bonheur aujourd'hui. On veut ressentir et on veut être davantage et on veut mieux être. Et ça, c'est une très bonne nouvelle. Et je pense que c'est quelque chose qui va s'accélérer jusqu'à conduire au tableau que je décrivais tout à l'heure. Et ça, c'est vrai que quand on regarde l'état du monde aujourd'hui, on se dit c'est utopique. Mais moi, je ne le crois pas.

  • Speaker #1

    Et avant d'arriver à toutes ces conclusions. Harry, tu es journaliste, réalisateur, auteur. J'avais mis philosophe. Juste avant, tu m'as dit que tu n'étais pas philosophe. Finalement, tu me disais que tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #0

    Tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #1

    Donc, on va dire métaphysicien, peut-être.

  • Speaker #0

    Oui, on l'accepte.

  • Speaker #1

    Tu es ceintureur de judo et père de trois enfants. J'ai évidemment, probablement, oublié encore d'autres termes pour te définir. En 2006, tu es le premier journaliste noir à présenter le journal télévisé sur TF1, où tu décides de quitter par toi-même en 2011, ce qui est toujours rare. Justement, je soulève ce point parce que je t'ai aussi entendu dire que tu as toujours fait tes choix. pour toi et non pas pour ou à cause des autres. Et ça m'a touché dans le sens où, effectivement, en plus en 2001, quand on t'a proposé de présenter la météo, tu as refusé parce que tu avais, on va dire, tu étais focalisé sur un aspect que toi tu voulais obtenir à un moment donné. Il s'avère qu'en 2006, justement, on t'a proposé... de présenter le téléjournal. Et donc moi, je souhaitais savoir si tu as un conseil pour rester focalisé sur ces inspirations.

  • Speaker #0

    C'est justement de faire ça, c'est de rester focalisé sur ce que l'on souhaite vraiment et de ne pas se laisser détourner par des propositions qui peuvent être intéressantes par ailleurs, mais qui vont te détourner de ton objectif, moi mon objectif. J'ai fait en 1900, entre 1992 et 1995, j'ai fait un IUT de journalisme. Donc je voulais être journaliste. Effectivement, au début des années 2000, on m'a proposé, j'ai eu une opportunité de présenter la météo sur TF1, qui est quelque chose de très honorable, et que j'étais prêt à accepter, à la condition qu'à côté, parce que c'était un poste qui n'était pas un poste à plein temps, mais qu'à côté de... ce poste de présentateur de la météo, je puisse travailler à la rédaction du groupe TF1, et en l'occurrence c'était de LCI. Et le patron de LCI à l'époque n'a pas voulu ça, et ce qui est son droit le plus strict. Et donc moi j'ai refusé cette proposition parce que je savais pertinemment qu'en acceptant de faire la météo sur TF1, j'allais me couper de ce métier et qu'il allait être très difficile pour moi de revenir au traitement de la formation générale. qui était moi ce que je voulais faire. Et donc, cette capacité à rester focus sur mon objectif qui était de faire de l'information générale m'a fait passer à côté de ce qu'on me présentait à l'époque et avec raison comme un poste très exposé où j'aurais eu beaucoup de notoriété à l'époque puisque moi je travaillais, je faisais des remplacements à Radio France donc dans les radios locales de Radio France à l'époque où cette proposition m'a été faite. J'ai dit que je préférais retourner à ces remplacements à Radio France plutôt que d'avoir une activité qui certes m'aurait rendu célèbre, mais qui m'aurait coupé du métier que je souhaitais faire. Donc je fais ce choix en 2001, et ce qui est assez effectivement parlant, c'est qu'en 2006, par un tout autre biais, on me repropose une opportunité de travailler à TF1, mais cette fois-ci pour remplacer... Patrick Poivre d'Arbor, qui était aux 20h de TF1 pendant ses vacances. Et donc là, évidemment, j'étais dans ce que je voulais. Ce n'est pas tellement le fait de bosser à TF1, c'est le fait de faire ce métier. Et là, j'ai accepté. Comme quoi, le conseil, c'est de rester focalisé sur ce qu'on veut faire. Et à un moment ou à un autre, l'opportunité, elle va se présenter.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que toi, tu as un processus ? Est-ce que tu as des personnes autour de toi ? à qui tu vas peut-être demander quelques conseils. Alors quand je dis des personnes, je ne parle pas d'un bord de conseiller, mais un meilleur ami, une meilleure amie, quelqu'un de la famille. Parce que, je te pose cette question, parce que c'est vrai que des opportunités, il y en a beaucoup, ou il peut y en avoir beaucoup. Rester focalisé ou focus sur son objectif ou sur ses inspirations. C'est une chose, effectivement. Mais parfois, on dit aussi, saisis cette opportunité, peut-être qu'elle te rapprochera de ce but que tu as.

  • Speaker #0

    Il faut juste saisir les bonnes, effectivement. Mais moi, oui, j'ai un meilleur ami et un confident qui est...

  • Speaker #1

    Chad GPT.

  • Speaker #0

    Dieu, plus que Chad GPT, qui est Dieu, en tout cas, qui est ce principe créateur de l'univers auquel je crois et auquel je me réfère souvent. Voilà, que je puis et qui m'aide, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ok.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il m'aide, effectivement. Après, ma connaissance aujourd'hui de la façon dont fonctionne la réalité m'aide à comprendre ce qui m'est arrivé. Et c'est vrai que souvent, en tout cas parfois, on peut comprendre ce qui nous arrivait a posteriori. Et le fait qu'en métaphysique, la réalité soit faite d'informations et d'énergie, à partir du moment où... tu... associé à une information de l'énergie, cette information, elle se détermine, elle se manifeste, et accessoirement, elle change d'état. Et donc, qu'est-ce que c'est que l'avenir ? L'avenir, c'est un champ de possibles. L'avenir, c'est un champ informationnel qui ne s'est pas encore manifesté. Si tu mets de l'énergie, et la pensée est un flux énergétique, si tu mets de l'énergie sur un des possibles de l'avenir, parce que ton... plus tu vas loin dans l'avenir et plus le champ des possibles est important. Et donc, si tu dis par exemple, demain je vais présenter le JT à TF1, il y a peu de chances que ça arrive. Parce que le champ de possibles d'ici demain, il est très réduit. Le champ de possibles dans 5 à 10 ans, il est beaucoup plus important. Et si tu dis dans 10 ans, je veux être journaliste, alors pas forcément à TF1 parce que je pense que ça ne marche pas si tu fais des prescriptions qui sont trop précises. Mais si tu décides... d'être journaliste à la télé, par exemple, dans dix ans, et que tu mets de l'énergie dans ce possible-là, ce possible, il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Et c'est vrai que moi, en disant je veux être journaliste, je veux faire du journalisme et pas faire autre chose, pas être animateur, pas être présentateur de la météo, mais faire du journalisme, je pense que j'ai mis de l'énergie dans ce possible. qui s'est manifestée par, cinq ans plus tard, une nouvelle proposition de TF1 qui correspondait cette fois à ce que je voulais. C'est presque comme si j'avais passé une commande à TF1 en disant Non, ça, ça ne m'intéresse pas, c'est ça que je veux, donc revenez quand vous serez prêts. Et ça s'est passé comme ça.

  • Speaker #1

    Juste pour revenir sur le terme de métaphysique, parce que c'est un terme qui peut faire peur et donc qui potentiellement ne serait pas un terme... connue par toutes les personnes qui nous écoutent, mais toi tu définis la métaphysique entre guillemets simplement comme des outils de la pensée pour comprendre l'existence. Exactement. Et donc juste, Harry, je voulais te poser une question par rapport au journalisme d'aujourd'hui. Toi, qu'est-ce que tu en penses avec toutes ces fake news qu'on voit ? Alors ça, ce n'est pas forcément en lien avec le journalisme, mais je dis... De manière générale, les réseaux sociaux, parfois on entend aussi qu'il y a un espèce de souhait, une volonté de vouloir absolument faire le buzz pour être en-dessus d'autres médias, de la surinformation. Quelle est ton opinion par rapport à ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors il y a plusieurs choses dans ta question, mais je pense que l'essentiel, c'est d'abord de dire que l'information, elle me semble plus indispensable que jamais parce qu'il y a quelques années, il y a... 10-15 ans, le risque, quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé, ce qui est plus grave. C'est-à-dire que ce n'est pas seulement qu'on ne sait pas ce qui se passe, c'est qu'on croit des choses qui ne sont volontairement pas vraies. Parce que c'est ça la manipulation. Le journaliste... Il est comme tous les humains, il peut se tromper, donc il peut y avoir une information qui est une information qui n'est pas juste, mais je reviendrai tout à l'heure sur la notion de vérité journalistique. En revanche, la manipulation, c'est une information qui n'est pas juste, mais volontairement et avec un biais qui est censé conduire à une décision et à une adhésion à un camp ou à une théorie, etc. Et ça c'est beaucoup plus grave. Donc je pense que le journalisme il est plus indispensable que jamais parce que le journalisme il est guidé par une méthode qu'on apprend en école de journalisme. Il y a des méthodes pour à la fois qualifier l'information, pour la rechercher, pour la travailler et pour la hiérarchiser et la présenter. Tout ça c'est des méthodes qu'on apprend en école de journalisme et il y a surtout une éthique. Le journalisme il est tenu par une éthique. qui justement doit éviter, quand elle est respectée en tout cas, évite la manipulation. Et aujourd'hui, il y a tout un tas de gens qui sont des émetteurs d'affirmations, parce que moi je fais une différence entre l'affirmation et l'information, qui sont des émetteurs d'affirmations qui se trouvent sur presque les mêmes plateformes que l'information, sur les réseaux sociaux, on retrouve les deux sur son téléphone portable. et ou sur son ordinateur et c'est très facile de prendre une affirmation pour une information et donc Le métier de journaliste et le résultat de son travail, qui est une information certifiée avec des méthodes et avec une éthique, ce journaliste-là, il est important pour avoir des repères. Parce que si on n'a pas de repères, c'est très compliqué de vivre ensemble sans repères. Et donc, pour moi, certes, il y a des défis à l'information, il y a des choses qui n'ont pas été très bien faites et qui ont porté un peu de discrédit sur l'information. On parlait tout à l'heure, juste avant, je crois... Il y a quelques minutes de la connivence avec le tu et le vous Mais je pense que dans la posture des journalistes, il y a eu des maladresses qui ont donné l'impression à beaucoup de gens que le journaliste était proche du pouvoir ou était un élément du pouvoir, alors que le journaliste, ce n'est pas ça. Le journaliste, c'est un médiateur qui fait passer les informations des uns vers les autres, mais qui n'est pas censé être de parti pris. Donc il y a des choses à réinstaurer, il y a des choses à réaffirmer, mais il faut vraiment dire fortement que le journalisme aujourd'hui est plus indispensable que jamais. Il en va aussi de la conduite du monde, parce que c'est quand même en grande partie l'opinion qui fait le monde. Il n'y a malheureusement pas que l'opinion, il y a plein de forces et de lobbies qui font que... Voilà, les intérêts globaux doivent être préservés avec toutes ces parties prenantes, mais l'opinion, il faut qu'elle soit le moins manipulable possible. Et pour ne pas être manipulable, il faut apprendre à consommer l'information pour s'approcher de la vérité journalistique, et c'est là où je viens à cette définition, qui est la vérité de l'instant, en conscience, donc avec cette éthique, et travailler avec des méthodes. C'est pas toujours... La vérité dans l'absolu, mais c'est la vérité de l'instant.

  • Speaker #1

    Et toi, comment est-ce que tu restes informé ? Quels médias ou quelles sources d'informations est-ce que tu vas chercher ?

  • Speaker #0

    Pour être bien informé sur quelque chose, la recette, elle est simple, c'est la multiplicité des sources. C'est d'aller voir plusieurs sources.

  • Speaker #1

    Donc tu as une thématique que tu veux avoir plus d'informations et tu vas aller chercher. par le biais du scanneau.

  • Speaker #0

    C'est très simple aujourd'hui. Ne serait-ce que par un moteur de recherche, vous avez différents médias qui vont vous donner une photographie globale d'un fait et vous pourrez ensuite vous faire votre avis, votre cerveau va analyser tout ça et il va pouvoir faire le tri entre ce qui est dit à droite, à gauche, et avoir une information qui sera une information globale et qui ne sera pas une information parfois partielle. Il y a des médias dont on sait que ce sont des médias de référence, et souvent les grands médias institutionnels sont quand même des médias de référence. Il y a des médias aujourd'hui dont on sait qu'ils sont de grands médias, mais qui sont des médias qui sont marqués, qui ont une ligne éditoriale, mais qui est affichée, et ça, ce n'est pas un problème. La ligne éditoriale d'un média, quand elle est connue, c'est une grille de lecture de ce qui est écrit. Si tu lis le magazine... un magazine de droite, mais qui s'affiche de droite, et si tu lis un magazine de gauche et qui s'affiche de gauche, tu sais ce que tu lis. Et ça te permet de remettre un peu les choses dans leur contexte et de ne pas prendre pour argent comptant les choses telles qu'elles sont écrites ou dites dans ce média. Donc l'idée, c'est évidemment de multiplier ses sources. C'est la meilleure façon de bien s'informer.

  • Speaker #1

    Ok. Et puis, bon, on a... On n'a pas un temps infini à notre disposition. Donc, je passe un peu plus rapidement. Est-ce que toi, Harry, tu as des... Autre que l'écriture, qui finalement est ce socle de tes différentes activités, tu as des passions ou des activités extra-pro ? Par exemple, je l'ai dit, tu es ceintureur de judo. Alors, j'ai entendu que tu ne le pratiques plus trop, malheureusement.

  • Speaker #0

    Malheureusement.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que tu vas à la salle aussi de temps en temps. Tu as d'autres activités que tu aimes pratiquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime beaucoup la musique. J'en produis un tout petit peu. De temps en temps, quand j'ai des coups de cœur et quand j'ai le temps de le faire. J'aime beaucoup la musique. J'aime beaucoup aussi évidemment le cinéma. J'ai une société de production audiovisuelle avec laquelle je développe des fictions, des séries. et j'essaye de les vendre à des chaînes donc non non moi j'ai beaucoup de centres d'intérêt Beaucoup de centres d'intérêt et au milieu desquels évidemment mes enfants et le fait de... J'ai mon fils qui est fan de foot, donc je ne suis pas moi fan de foot, mais je l'accompagne, je suis un peu plus qu'avant l'actualité du foot parce qu'il est passionné et que j'ai un échange avec lui sur ce sujet. D'ailleurs c'est lui qui m'informe souvent, je lui pose des questions. Le week-end dernier, le Real, Bappé, qu'est-ce qu'il a fait, etc. Il sait tout.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc tu restes, parce qu'effectivement, tu as cité, tu es aussi toi dans quelques entreprises, dans quelques startups. Il y a cet aspect d'entrepreneuriat aussi qui te passionne. Et je t'ai posé la question à propos de comment est-ce que tu restes informé, mais comment est-ce que tu te développes toi ?

  • Speaker #0

    Au contact des autres ? Je ne sais pas, développe dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Oui, développement, apprendre, connaissance.

  • Speaker #0

    C'est par toutes ces activités, au contact des autres. C'est pour ça que j'aime aussi l'entrepreneuriat. Je suis effectivement un entrepreneur slasher, on va dire, dans le sens où j'ai plusieurs aventures entrepreneuriales, plusieurs startups que pour certaines, je lead et que pour d'autres, j'accompagne. dans le développement de nouvelles activités et je le fais surtout dans cette perspective. Alors d'apporter, parce que moi je trouve que l'entrepreneuriat c'est une activité éminemment humaine puisqu'on est avec d'autres êtres humains et on crée des produits et des services pour des êtres humains. Donc c'est au cœur pour moi de l'humanité et c'est l'occasion de vivre des aventures entrepreneuriales, de se confronter à des difficultés. pas mal de difficultés, surtout que moi je suis dans des startups en développement et c'est l'occasion aussi de se mettre ensemble pour trouver des solutions, de nouer des relations, d'apprendre beaucoup sur tous les domaines, que ce soit du financement, de l'opérationnel, de la façon dont on développe une activité, et tout ça est passionnant et m'enrichit évidemment jour après jour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des projets futurs que tu pourrais partager ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de projets, mais peut-être l'un de mes projets entrepreneuriaux qui parleront à la Suisse. Et d'ailleurs, c'est un projet sur lequel on est en levée de fonds. Donc voilà, je lance aussi un appel à un projet qui...

  • Speaker #1

    Tu cherches des investisseurs.

  • Speaker #0

    Je cherche des investisseurs, mais c'est un projet qui est hyper intéressant parce qu'il touche notamment à l'horlogerie, la haute horlogerie et à la joaillerie et qui consiste à apporter... une nouvelle ou en tout cas à concrétiser une dimension supplémentaire dans le bijou, que ce soit la montre ou que ce soit le bijou, l'anneau, la chaîne, le pendentif, etc. C'est d'apporter cette dimension qui est déjà présente, qui est une dimension humaine. Parce que quand vous offrez un bijou à quelqu'un, vous offrez plus qu'un bel objet, vous offrez une partie de vous. Ça a un sens extrêmement émotionnel. Et l'émotionnel, nous on a une technologie qui permet de le concrétiser. en intégrant dans des bijoux de l'ADN. C'est-à-dire que vous pouvez mettre cette signature biologique unique d'une personne aimée, ou la vôtre, dans un bijou que vous allez offrir à quelqu'un. Et donc ça a plusieurs intérêts. Ça a l'intérêt de la personnalisation absolue. Vous ne pouvez pas faire plus personnel qu'un objet qui a votre patrimoine génétique à l'intérieur. Il y a une notion aussi de durabilité, une forme d'éternité, puisque ce qui fait que vous êtes vous... va rester dans l'objet pendant des milliers d'années potentiellement, tant que cet objet n'est pas détruit. Et il y a cette notion aussi de sécurisation qui fait qu'un objet comme celui-là est tellement rattaché à la personne qui l'a offert ou à la personne qui le signe par son ADN qu'il est très difficile de le revendre en cas de vol, etc. Donc tous ces intérêts du bijou sont contenus dans notre solution et c'est une solution qu'on est en train de développer et qu'on va d'abord lancer sur le marché nord-américain. Sur le secteur de l'engagement, les fiançailles, le mariage, etc. C'est un projet pour lequel on cherche des fonds. On a la technologie, on a l'équipe, on a l'étude de marché, on a presque tout. Et il faut maintenant qu'on passe à l'opérationnel. Voilà, c'est l'un des projets dont je te disais tout à l'heure, qui sont hyper enrichissants parce qu'ils confrontent à de nouveaux secteurs, à des réflexions, mais qui sont, pour moi souvent en tout cas, tournées vers l'humain. Et y compris dans cette question-là, je pense que l'humain doit être au cœur de, en tout cas... de mes projets à moi et de la réflexion que j'ai sur le monde.

  • Speaker #1

    Et comment ça se traduit, cette signature par l'ADN, concrètement ? C'est quoi ?

  • Speaker #0

    Concrètement, c'est une technologie qui nous permet de stabiliser de l'ADN et de le mettre dans des microcapsules. Et la microcapsule, ensuite, elle est intégrée aux bijoux, en l'occurrence par le joaillier ou par la maison horlogère, si c'est dans une montre.

  • Speaker #1

    Ok. Les microcapsules, et ensuite, tu les trouves où,

  • Speaker #0

    ces microcapsules ? Les microcapsules, c'est nous qui les proposons. Et avec un simple prélèvement salivaire qu'on reçoit dans une enveloppe, on prélève l'ADN, on le stabilise, on le met dans la microcapsule et on renvoie la microcapsule au joaillier ou à la maison horlogère qui l'intègre dans le bijou.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, d'accord. Et puis, Harry, j'ai instauré un concept. C'est un ancien invité ou une ancienne invitée qui pose une question à un futur invité. Donc, je te demanderai aussi après, en off, une petite question pour un futur ou une future invitée. Et là, la question qui a été posée est la suivante. Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Mes trois plus grandes leçons, elles ont été, évidemment... Tous ceux qui ont eu des enfants vous diront que la naissance des enfants, c'est une belle leçon parce que ça crée en vous et vous êtes assez normalement adulte pour le ressentir et le comprendre. Une émotion d'amour telle que vous n'en avez jamais ressenti. Donc ça, c'est une belle leçon et ça met vraiment l'amour au centre de votre vie. Si ça n'était pas encore le cas, ce qui parfois arrive, mais ce qui parfois n'est pas forcément le cas. Donc ça... Ça peut vraiment apporter quelque chose de plus à ce niveau-là. La vie professionnelle, pour moi, elle est aussi chargée de leçons, parce que ne serait-ce que l'épisode dont on parlait tout à l'heure avec TF1, même si c'est a posteriori, je me suis dit vraiment que, un, j'ai eu raison de refuser la première offre et de rester focalisé sur ce que je voulais vraiment. Et quand cette chose est arrivée vraiment, je me suis dit, je ne sais pas ce qui m'a guidé à ce moment-là, mais tu as eu la bonne décision et par la suite, tu l'intègres et tu le fais plus consciemment. Là, je l'ai fait presque par réflexe, par sensation. Maintenant, je sais, quand j'ai un choix à faire, je pense que je suis... plus clair dans mon choix parce que je sais ce qui me va et je sais ce qui me va un peu moins. Et puis, quoi d'autre ? Il y aurait d'autres choses. Le judo, c'est aussi…

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus du tout ?

  • Speaker #0

    Non, je n'en fais plus du tout, mais je suis un vrai supporter de l'équipe de France de judo. J'ai d'ailleurs eu la chance de faire les voix. qui ont accompagné les équipes de France de judo. En tout cas, la Fédération m'a demandé de faire les voix de certains clips pendant les JO de Paris, là, en 2024. Donc je suis proche de la Fédération. J'ai un copain d'enfance avec lequel j'ai commencé le judo, qui est entraîneur national en équipe de France de judo. Et donc je suis resté proche du judo. Mais le judo, c'est aussi une leçon de vie parce que c'est une leçon d'abord de respect. C'est un sport dans lequel tu salues ton adversaire avant l'affrontement. et où tu le salues après l'affrontement. C'est un sport aussi où tu apprends évidemment à chuter, donc à éviter de te faire mal en tombant, et à te relever évidemment. C'est un sport dans lequel tu apprends aussi à utiliser l'inertie, donc la force de l'autre, l'action de l'autre, à ton profit. C'est un sport qui a plein de belles leçons et qui ne servent pas simplement sur un tatami, mais qui servent dans la vie. Donc voilà, ça fait partie des... de ce qui m'a nourri et puis ce qui est fondateur aussi évidemment et je ne peux pas ne pas le citer, c'est le rôle de l'éducation, de mes parents, par la transmission et par l'exemple qu'ils sont pour moi aujourd'hui encore et qui est fondamental. J'ai la chance d'avoir mes frères, sœurs et moi, on a la chance d'avoir des parents qui sont super. C'est malheureusement pas tout. Toujours le cas, mais c'est très important d'être à la hauteur en tant que parent parce que c'est tellement fondateur pour la suite que c'est quelque chose qu'il faut souligner et pour lequel il faut avoir de la gratitude.

  • Speaker #1

    Et par rapport à tes enfants, est-ce que toi, cette tradition aussi, parce que c'est vrai qu'on n'en a pas parlé, mais tu es de la Martinique, en tout cas originaire. Oui, je ne sais pas ton. Vous n'êtes plus ensemble, c'est juste, avec la mère de tes enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, on n'est plus ensemble avec la mère de mes enfants, on a divorcé, oui.

  • Speaker #1

    Mais elle, elle vient de la Martinique aussi, ok. Donc ça, c'est des valeurs que tu ou vous essayez d'inculquer ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Bien sûr, on est très raccord là-dessus, tout comme on est très raccord sur tout ce qui concerne les enfants, de toute façon. Et oui, c'est une richesse, c'est une richesse, cette culture martiniquaise, qu'ils adorent d'ailleurs. Ils adorent la Martinique, ils adorent la Martinique, ils adorent la musique martiniquaise, la gastronomie martiniquaise, enfin antillaise. Alors, le créole, ils le comprennent un tout petit peu, mais ils le comprennent quand même. J'espère que quand ils seront grands, ils le comprendront, voire le parleront. C'est un plus, c'est une richesse qu'il faut cultiver. Il y a beaucoup de force dans la culture anti-aise, qui est une culture de résilience. La créolité est née de la confrontation très violente d'une Europe dominante et d'une Afrique dominée, esclavagisée. Moi, je suis un descendant d'esclaves, mes enfants sont des descendants d'esclaves, on a des aïeux qui ont été esclaves. Et cette capacité à la fierté, qui est quelque chose qui ne coulait pas de source il y a encore 200 ans, cette capacité aujourd'hui à être fier de soi, mais aussi de ces aïeux qui ont réussi, malgré la situation dans laquelle ils étaient, à faire des enfants, à donner de l'amour. et à faire passer la vie, c'est quelque chose qui est quand même particulier et qui est une force. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut le transmettre.

  • Speaker #1

    Je t'ai entendu dire dans je ne sais plus quelle interview.

  • Speaker #0

    Tu en as écouté un paquet. Oui,

  • Speaker #1

    pas mal, pas mal. Comme je t'ai dit, tu m'accompagnes, je m'entraîne les matins, donc tu m'accompagnes les matins, le soir aussi, en plus avec ton livre. Et j'ai trouvé très intéressant. où tu parlais justement de cet héritage, de l'histoire africaine, de l'esclavagisme, où tu disais que, je ne sais plus comment ou qui te posait la question, mais toi ce que tu disais c'est qu'aujourd'hui on ne doit pas... Alors déjà, un premier point c'est qu'il ne faut pas oublier tout ce qui s'est passé, mais ça ne veut pas dire parce qu'on n'oublie pas qu'on va aujourd'hui juger ou... ou culpabiliser un blanc ou une blanche d'aujourd'hui, parce que finalement, eux aussi ont un héritage, un autre, mais aujourd'hui, on est là, on n'a pas forcément décidé d'être là. Ça ne m'a pas mal parlé, parce que moi, je suis colombien d'origine. Donc nous aussi, on a cette historique. Alors nous, concrètement, on n'a jamais fait cet exercice, on ne sait pas vraiment d'où on vient. On a quand même un peu métisse dans le sens... Par exemple, j'ai des grands-parents qui sont plutôt indigènes. Et de l'autre côté, j'en ai d'autres qui sont plutôt blancs. Donc on est assez sûr que d'un côté, il y a des Espagnols. D'un autre côté, il y a vraiment les indigènes. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression... Moi, je ne suis évidemment pas assez informé à ce propos. et j'ai jamais vécu le racisme, en tout cas je crois. Mais important de se souvenir, sans juger, sans culpabiliser. Alors ça peut être facile de le dire justement, parce qu'encore une fois, moi je ne le vis pas, je ne l'ai pas vécu, mais je voulais quand même t'entendre parler à ce propos, parce qu'il y a quand même beaucoup de gens qui sont fâchés aujourd'hui. Il y a des manifestations aux Etats-Unis, en France, en Suisse, on est plus calme. Donc ici, disons, les gens ne manifestent pas ou vraiment peu. Mais qu'est-ce que tu as à dire à ce propos, toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'encore une fois, tout est question d'équilibre et de justice. Et donc, autant il faut combattre les injustices qui peuvent persister et qui sont héritées de ce système-là. Y'a ou s... aujourd'hui encore des restes du système colonial. Moi, je viens de produire un film qui s'appelle L'État républicain et qui montre, républicain parce que pas tout à fait républicain et encore un peu colonial, en Guadeloupe, où il y a eu, depuis les années 84, quatre affaires George Floyd. C'est-à-dire qu'il y a quatre citoyens guadeloupéens, des Guadeloupéens descendants d'esclaves, noirs, qui sont morts suite à des interactions avec des forces de l'ordre. pas dans des circonstances. exceptionnel, c'est des gens qui circulaient et qui suite à une interaction avec des gendarmes sont morts et aucun de ces gendarmes n'a été condamné par la justice donc là il y a un système qui fait qu'à la fois il y a de temps en temps des dérapages graves de la part des représentants de ces forces de l'ordre et quand ces choses-là arrivent, moi je suis partisan, moi j'ai un père qui est CRS donc je suis bien placé Un, pour ne pas être anti-flic, et deux, pour savoir à quel point c'est un métier noble, important, mais exigeant. Et donc, lorsqu'un membre des forces de l'ordre commet une bavure, qui plus est une bavure mortelle, il devrait faire l'objet de circonstances aggravantes par sa qualité de membre des forces de l'ordre, et pas de circonstances atténuantes. Or, on constate que souvent, ces gens-là sont jugés moins sévèrement que le citoyen lambda, et en l'occurrence aux Antilles et en Guadeloupe. Il échappe complètement à la sanction. Et ça c'est quelque chose qui est absolument anormal. Il y a en ce moment aux Antilles des mouvements violents, je le déplore qu'ils soient violents, mais des mouvements qui sont légitimes sur la question de la vie chère. Parce qu'aux Antilles, à la Martinique, à la Guadeloupe, le prix de certaines denrées alimentaires, donc pas des choses de luxe, pas du superflu, est jusqu'à 40% plus cher qu'en France hexagonale. Et ça, ça n'est pas normal, surtout quand on connaît un peu le système de distribution aux Antilles qui est très tenu par les descendants des colons qui s'appellent les béquets. Ce sont des blancs martiniquais ou guadeloupéens, qu'on appelle plus les blancs paysans guadeloupes, mais des descendants de colons qui ont aujourd'hui la mainmise en très grande partie sur la grande distribution aux Antilles. Et donc là, il y a des choses qui ne sont pas normales, qui sont des héritages inadmissibles de cette situation passée. qu'il faut combattre. Et en même temps, je crois qu'il ne faut pas faire porter sur chaque Français, chaque Britannique si on est en Grande-Bretagne, chaque Italien si on est en Italie, qui a eu quelques colonies à l'époque. Il ne faut pas faire porter sur ces gens-là la responsabilité de l'esclavage et de la traite négrière et tout ça. Ça n'a pas de sens. Donc il faut se dire quelque part que... L'histoire a provoqué des situations humaines inacceptables, mais pour moi, c'est le signe, et je reviens à mon espoir métaphysique du début de notre discussion, c'est que la façon dont aujourd'hui les Blancs interagissent avec les Noirs et considèrent le Noir est tellement différente. il y a 250 ou 300 ans, que c'est pour moi un signe d'espoir. Et c'est pour moi un signe que les choses, elles peuvent évoluer dans le bon sens, et qu'elles évoluent globalement dans le bon sens, même s'il y a reste beaucoup trop de conflits, beaucoup trop de haine, beaucoup trop de mise en avance des différences. Même s'il reste beaucoup trop de ces choses-là, la situation il y a 2-3 siècles était quand même d'un autre acabit. Et donc... Il faut se dire que les choses avancent vers le mieux, qu'il y a des choses qui restent inacceptables et qui doivent changer rapidement. Mais en même temps, je pense qu'il faut qu'on y aille tous, main dans la main. Et l'important aujourd'hui, c'est de se battre pour des valeurs, c'est de se battre pour l'équité, c'est de se battre pour plus de fraternité, comme nous le vend la République française. Mais ce n'est pas de se battre parce qu'on est noir pour des noirs, parce qu'on est blanc pour des blancs, parce qu'on est femme pour des femmes, etc. Je crois qu'aujourd'hui, il faut plus... placer les combats nécessaires sur le plan des valeurs que sur le plan des personnes et de ce qu'elles incarnent au niveau de leur peau ou au niveau de leur sociologie les ouvriers contre les patrons etc tout ça je pense que ça n'a plus de sens il faut aujourd'hui mettre des valeurs en avant savoir vers lesquels on veut aller effectivement s'il ya des gens qui ne sont pas pour l'égalité ben là il est légitime de leur faire comprendre que c'est leur intérêt aussi qu'on aille vers plus d'égalité, sinon les tensions vont continuer, vont s'accentuer et vont aboutir à des conflits.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de notre conversation et avant qu'on termine, j'ai une dernière question que tu as déjà répondu. Partiellement, tu as même fait un post sur Instagram où tu disais le succès résulte de l'effort. Pour réussir, il faut s'efforcer d'agir, mais d'abord et surtout s'efforcer de projeter l'idée de la réussite. puis de maintenir, de nourrir cette projection jusqu'à en faire une conviction. Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ? Est-ce que tu as une autre définition du succès ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le succès, c'est assez simple dans ma définition métaphysique. C'est la concrétisation du possible que l'on souhaite. L'avenir est fait de possibles. Dans tous ces possibles, il y a un possible que vous souhaitez. Quand vous arrivez à concrétiser ce possible, c'est ce qu'on peut appeler le succès. Alors il y a le succès pour soi et il y a le succès pour le processus univers. Je pense, j'argumente, j'écris et j'argumente le fait que... L'univers a une finalité, que l'univers n'est pas apparu par hasard, mais que l'univers est le fruit d'un désir, et que donc, ce processus, il a une finalité. Et là, il y a aussi une réussite qui me semble peut-être la plus importante, c'est la réussite de ce processus, qui, de façon assez incroyable, au regard de notre petitesse dans l'univers, dépend en partie de nous. Et c'est là où... Les gens souvent, quand on leur parle d'univers, ils sont pris de vertige. Ils se disent mais c'est tellement grand, c'est tellement vaste, nous là-dedans on n'est rien Non, on n'est pas rien. On n'est pas rien parce que notre choix collectif et la façon dont on va décider de vivre ensemble sur cette planète, eh bien ça va être la concrétisation, donc la réussite, de l'une des raisons pour lesquelles l'univers existe. Si on arrive à faire ça, on va répondre. à ce qui a fait que cet univers existe, au désir du principe créateur de l'univers. Ça veut dire qu'on a un rôle essentiel. Alors on n'est peut-être pas les seuls dans l'univers. Effectivement, l'univers est tellement grand que je pense qu'il y a d'autres poches de vie intelligente qui ont sans doute la même finalité que nous. Mais nous, on l'a cette finalité. Et dans les systèmes informationnels qui existent dans l'univers, il n'y en a quand même pas beaucoup. En tout cas, nous, on n'en connaît pas d'autres que nous qui avons... suffisamment de complexité et donc d'intelligence pour avoir le choix de répondre à ce désir ou de ne pas y répondre. Et c'est notre choix qui fera la réussite ou l'échec localement de ce qui a été décidé au tout début de ce truc immense. Donc on a une importance extrêmement grande aux yeux du principe créateur de l'univers. C'est pour ça que même si on est tout petit, même si on vit que quelques dizaines d'années comparé à... cet ensemble qui a des milliards d'années, même si en taille, on est tout petit par rapport à ce truc immense, on est très important.

  • Speaker #1

    Harry, je te remercie pour cet échange. C'était un plaisir pour moi de m'immerger d'une certaine façon dans ton monde. J'ai vu sur les médias, de manière générale, tu es sur Instagram. Est-ce que tu es sur d'autres réseaux sociaux où les gens pourraient te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, Facebook. Instagram et Facebook. Mais c'est plus mon Instagram. Et je publie aussi sur Facebook.

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Harry.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt. A bientôt. Ciao, ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi. C'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 27 novembre pour un nouvel épisode et sixième collab avec IFJ. Ciao, ciao.

Description

Pour cet épisode, j’ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l’association a but non-lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel.


J’ai eu l’opportunité d’échanger avec le fameux journaliste et présentateur français, Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant, il en est devenu un expert. Son dernier ouvrage s’intitule "Dieu, la Source et l'Univers philosophal".


Dans cet épisode, nous abordons les réflexions d’Harry sur des sujets profonds comme l’information dans l’espace-temps, l’évolution humaine, et l’harmonie de la vie. Il partage également son avis sur l'importance de suivre ses aspirations, le rôle du journalisme aujourd’hui, et nous parle d'un projet innovant qui relie émotion et technologie dans la bijouterie.


Découvre un parcours inspirant, où se mêlent développement personnel et inspiration professionnelle.


Thèmes abordés :

- Information dans l’espace-temps et évolution

- L’importance de suivre ses objectifs

- L’harmonie dans la nature humaine

- Le journalisme moderne et ses défis


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:38) Intro Bryan

(02:00) Début de l’épisode

(10:00) Qui est Harry Roselmack

(11:33) Informations dans l’espace-temps et évolution

(16:35) L’harmonie de la vie

(21:05) Nature humaine et optimisme

(24:07) Suivre ses aspirations, atteindre ses objectifs

(32:12) Le journalisme aujourd’hui

(38:43) Les centres d’intérêt d’Harry, son développement

(42:05) Ses projets futurs

(45:17) Question d'un-e ancien-ne invité-e

(51:26) Origines, racisme

(59:07) Le succès

(01:02:20) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube et suis-moi sur Instagram pour plus de contenu (@bryanumana.swiss).


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous le 27 novembre pour ma 6ème collab avec IFJ. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. La notion de possession a été mise à sa juste place et n'est plus considérée comme un élément qui mène au bonheur.

  • Speaker #1

    Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Il y a quelques années, 10-15 ans, le risque quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé. Moi, je fais le pari parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ?

  • Speaker #2

    Salut les amis et même sur mon podcast. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Will I Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique, COO et associé de la startup Solar Spice, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire. enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Pour cet épisode, j'ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l'association à but non lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel. J'ai eu l'opportunité d'échanger avec le fameux journaliste et présentateur français Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant il en est devenu un expert. On a donc... évidemment aborder des sujets comme l'information dans l'espace-temps et l'évolution, l'harmonie de la vie et la nature humaine. On a aussi parlé de l'atteinte des objectifs, de l'importance de suivre ses aspirations, de ce qu'il pense du journalisme d'aujourd'hui et de l'un de ses projets futurs. Pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute.

  • Speaker #1

    Harry, tu as dit dans une interview récente, l'anticipation du programme est presque plus terrorisante que le présent, le moment où tu agis, où tu fais. Quand on y pense, ça paraît logique, mais pourquoi n'est-ce pas si facile d'appliquer ce concept ? de l'action du moment présent ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas facile parce que notre cerveau a été entraîné à prévoir parce que la prévision c'est la survie. Quand l'homme est arrivé sur cette planète il faut savoir que, à l'état de nature, l'homme est extrêmement fragile. Un bébé homme, c'est parmi les êtres vivants les plus fragiles qu'il soit. Et donc... Pour survivre dans une nature qui au départ était très hostile, l'homme a dû éprouver, mettre à l'épreuve, la capacité qui fait qu'il est aujourd'hui un être vivant dominant sur cette planète, c'est sa capacité à manipuler l'information, à l'ordonner, c'est son intelligence. Et cette intelligence, elle fonctionne essentiellement sur la prévision, sur l'anticipation. Et donc nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. Et donc dans nos pensées, dans tout le flot de nos pensées, il y a une très grande majorité de pensées qui nous amènent vers l'avenir ou qui nous ramènent vers le passé en prévision de l'avenir. Et on est assez peu au moment présent et c'est tout... La réadaptation qui est nécessaire à l'être humain à un moment où il n'est plus vraiment, en tout cas pour la plupart d'entre nous, il y a des gens qui sont encore dans la survie, mais la plupart des êtres humains aujourd'hui ne sont plus dans la survie qui était celle de l'époque préhistorique, c'est d'apprendre à s'ancrer dans le présent. Mais ce n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Justement là, tu viens de parler d'un phénomène, si je peux appeler ça comme ça, que tu mentionnes dans ton livre. Enfin, dans ton dernier livre, parce que tu as écrit plusieurs livres, cinq livres. Et là, le dernier livre, donc Dieu, la source et l'univers philosophal, que j'ai lu. Je dois t'avouer, on m'a validé cet épisode-là il y a environ deux semaines. Donc déjà, malheureusement, je n'ai pas pu l'avoir en physique. Il n'était pas encore là. Donc je l'ai acheté en ligne. Donc j'ai lu, j'ai essayé d'emmagasiner un maximum d'informations. Par contre, je suis arrivé à cette partie-là où justement tu parles du passé, du présent et de l'avenir. Et là, je cite un extrait du livre. Le présent, justement en parlant du présent, est le seul état informationnel qui puisse faire l'objet de notre expérience physique. Or, il n'est pas accessible à nos sens et à notre intellect. L'instant présent est si fugace que le temps de le conceptualiser ou d'en faire l'expérience sensorielle... Il a déjà passé.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je trouvais que c'était un peu paradoxal de viser le moment présent, étonné que finalement, on n'arrive jamais à ce moment présent.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a différents types de présents. Là, je décrivais le présent physique. Et le présent physique, c'est le moment où se crée la réalité. Et ce moment où se crée la réalité, il y a, dans ma théorie et dans beaucoup d'autres, un grand intérêt à pouvoir y accéder parce qu'on se rend compte que les êtres humains, par la complexité qui est la nôtre et qui est notamment celle de notre cerveau, on a cette capacité de co-créer ce réel. Mais pour co-créer la réalité qu'on vit, il faut qu'on soit présent au moment où la réalité se crée justement. Et ce moment du présent physique, il est inaccessible par nos sens. Parce que nos sens, ils prennent le temps déjà de... La captation de l'information, la lumière, ça va très vite, mais au moment où je vous regarde, il y a un temps infime entre le moment où l'image, elle part de là où vous êtes, et elle arrive à mes yeux, et elle est traitée par mon cerveau, qui me fait dire que vous êtes assis en face de moi. Ce qui veut dire que ce moment physique, pour y accéder, il ne faut pas compter sur nos sens. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il y a des moyens d'accéder à ce présent physique, notamment par la méditation, notamment par... le subconscient, par la programmation du subconscient, qui fait que on peut tout de même influer sur cette réalité en construction par différentes techniques. Mais c'est vrai que le présent vécu, il a aussi son intérêt. Et le présent vécu, pour le coup, même si ce n'est pas le présent physique, même si ce n'est pas le moment où la réalité se crée, même si c'est un instant qui est un peu décalé avec ce présent physique, il a quand même un intérêt. Le présent vécu, c'est quand même le seul moment justement où on vit avec le temps, j'ai envie de dire. Parce que le passé, c'est un instant qu'on ne peut plus revivre, qu'on ne peut plus changer. Et l'avenir, c'est un instant qui n'existe pas encore et qu'on va investir de façon extrêmement fugace. Alors on peut choisir les conditions dans lesquelles on aimerait que ce futur soit. Et en faisant ça, on se donne des chances. de matérialiser le futur que l'on souhaite, mais on ne le vit toujours qu'au présent. On ne vit toujours qu'au présent vécu, et ce présent, il est très fugace. Je prends souvent l'exemple du coucher de soleil. Quand vous regardez un coucher de soleil, vous profitez du spectacle. S'il y a un coucher de soleil et que vous êtes en train de penser à ce que vous allez faire demain matin, vous n'allez pas profiter de ce spectacle. Donc c'est bien de profiter du spectacle du coucher de soleil, mais il faut savoir que quand vous regardez un coucher de soleil, le moment où le soleil, vous le voyez... passer sous la ligne d'horizon, en vérité, le soleil, il est déjà en dessous de la ligne d'horizon. Parce que l'image que vous voyez du soleil, elle met 8 minutes à partir du soleil pour arriver à vos yeux. Et donc le soleil, vous le voyez tel qu'il était 8 minutes avant le moment où vous le voyez. C'est-à-dire qu'au moment où vous le voyez, en vrai, le soleil, il est déjà sous la ligne d'horizon. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas le présent physique, c'est un présent vécu. Mais ce présent vécu, il a de l'importance.

  • Speaker #1

    Tu médites, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, je médite. Je n'ai pas de technique de méditation. Je ne suis pas un pro de la méditation, mais oui, je médite. Dans le sens où je fais de l'introspection, où je m'arrête sur des choses qui ne sont pas des choses que je dois faire. Je ne suis pas toujours en train de penser à des actions. Je suis en train de penser à ce que je suis en train de vivre. Et ça déjà, pour moi, c'est méditer. Prier, pour moi, c'est méditer. Je prie.

  • Speaker #1

    Tu disais vous, tu me disais vous à moi ou tu disais à vous, à l'audience ? Je dis ça parce que je trouve assez marrant. Je fais une parenthèse.

  • Speaker #0

    Il me semblait qu'on se tutoyait, mais je ne sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    L'éducation revient, c'est possible,

  • Speaker #1

    ça arrive. Parce que c'est vrai que j'entends souvent dans les interviews, les journalistes vont vous voyer aussi, les personnes qu'ils vont interviewer ou les personnes qui sont très… on va dire, relations publiques ont tendance à vous voyer également. Donc effectivement, je pense que c'est une habitude. Bon, voilà, c'était une petite parenthèse. Non,

  • Speaker #0

    je pense que ça se fait beaucoup dans les médias aussi pour éliminer parfois les soupçons de connivence. Parce que quand tu interviews, par exemple, un responsable politique et que tu le tutoies, il peut y avoir dans la perception du téléspectateur ou de l'auditeur l'idée qu'ils se connaissent et qu'il y a une connivence. Donc le vouvoiement, c'est pratique pour ça.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Et Harry, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Ça te va ?

  • Speaker #1

    Oui, ça me va. Je me réjouissais de cette question parce que c'est une question que je pose à tous mes infidélités à un moment donné. Et puis, j'étais étonné que toi, tu es maintenant, je dis maintenant, mais ça fait des années maintenant aussi, dans cet espace qui est la métaphysique. Entre autres, je me réjouissais de savoir ce que tu allais me répondre si tu allais choisir, on va dire, le CV. Donc...

  • Speaker #0

    Non, je pense que le terme de chercheur en humanité, que j'ai trouvé il n'y a pas si longtemps que ça d'ailleurs, pour me définir, parce que tu n'es pas le premier à me poser cette question. Je trouve qu'il me correspond plutôt bien parce que, que ce soit via le journalisme que je pratique depuis 30 ans, ou que ce soit via la métaphysique, finalement derrière c'est le même but, c'est de comprendre ce que c'est que l'humanité, c'est de comprendre ce que c'est qu'un être humain, comment ça fonctionne. Et avec évidemment une profondeur différente avec la métaphysique, puisque c'est mis en perspective, avec... tout l'existant qui nous entoure. Et donc, ce qui est bien, c'est que ça peut donner une forme de direction, une forme de sens dans le sens de signification, mais aussi de direction à la vie que l'on mène tous collectivement en tant qu'humanité. Mais que ce soit le journalisme ou la métaphysique, ça ramène à l'humanité.

  • Speaker #1

    Et donc, ton être ? a évolué, il évolue et il évoluera tout le temps ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est la particularité de tout ce qui est dans l'espace-temps. Tout ce qui est information dans l'espace-temps, et nous sommes de l'information dans l'espace et dans le temps, c'est en changement informationnel, c'est en évolution. Il n'y a rien qui soit dans ce qui nous entoure et qui ne soit pas en changement informationnel, c'est-à-dire en évolution. Même la matière inerte, vous regardez un minéral, Vous avez l'impression qu'il est inerte ? Non, il n'est pas inerte, parce que les atomes qui font ce minéral, dans les atomes, il y a du changement d'état informationnel, vous avez des électrons qui gravitent autour des protons. Et donc, au niveau sensible et visible, vous avez l'impression qu'une pierre ça n'évolue pas, mais évidemment une pierre ça évolue, et il n'y a qu'à regarder les images de la Terre il y a quelques centaines ou quelques milliers d'années, vous verrez qu'effectivement une pierre ça vit aussi. différemment des êtres vivants, mais il y a aussi une évolution.

  • Speaker #1

    Je voulais t'amener là parce que je trouve que c'est important, justement, de parler de ce changement qui est constant, étant donné que, malheureusement, certaines personnes vont rester figées avec, que ce soit une image qu'on a de nous-mêmes parce que, je vais dire un truc quand même assez basique, mais imaginons, on est assez souvent en retard ou constamment en retard. Donc on est labellisé comme la personne qui est toujours en retard. Et donc nous-mêmes, on va se dire, mais oui, je suis en retard, je suis toujours en retard. On va se définir de cette façon-là. Et là, je parle du retard, mais on peut aller très loin et de manière très péjorante, négative, avec une image de soi très malsaine. Et donc voilà, c'est pour ça que je voulais que tu exposes le changement avec des éléments qui sont inertes. Parce que quand tu te dis bon un minéral, une roche, une pierre, elle aussi va changer, bon je crois que déjà on change tous et surtout il faut qu'on change tous.

  • Speaker #0

    Oui le changement ça fait peur souvent. Les gens ont peur du changement mais qui a peur du changement a peur de la vie parce que la vie c'est du changement en permanence. Alors bon c'est vrai que c'est bien de pouvoir, et l'esprit il demande aussi, notre cerveau, notre façon de penser demande à pouvoir se raccrocher. à des concepts ou à des choses qui nous permettent d'avoir des références à peu près stables. Mais il faut se dire que le changement, ça fait partie de la vie, et que tout évolue, et que nous-mêmes, on est appelés à évoluer. Et ce n'est pas un drame d'évoluer, au contraire, c'est le sens de la vie, c'est le sens de l'existence dans l'espace-temps, c'est l'évolution. Après, l'évolution, il faut essayer de faire en sorte qu'elle aille dans le bon sens, parce qu'une évolution, elle peut aller dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu rajoutes cet élément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, tout changement, et c'est en ça qu'étudier l'existence au sens large, ça permet quand même de dégager des constantes. Dans la façon dont la formation a évolué dans l'univers, pour créer la matière et pour nous créer nous parce que en fait nous sommes des fruits de l'évolution de l'univers C'est-à-dire que l'information qui fait l'univers, elle est partie d'un tout petit point, d'une singularité, pour faire l'immense espace qui est autour de nous, c'est ça l'univers, c'est ce processus, et ce processus, il nous a fabriqués. Et on se rend compte, quand on étudie l'univers, que la façon dont l'information s'est organisée pour nous faire nous et pour faire tout ce qu'il y a autour de nous, c'est un processus qui a des principes directeurs. Parmi ces principes directeurs, moi je note surtout le principe directeur d'harmonie. C'est-à-dire que l'information s'est organisée de façon harmonieuse pour créer des systèmes de plus en plus complexes. Et nous, en bout de chaîne, en tout cas dans le bout de la chaîne, ce principe directeur, c'est vrai que c'est bien de savoir qu'il préside à la création de la nature et il nous concerne, et que nous qui sommes des agents libres, parce qu'on a le choix de suivre cette... Cette prescription d'harmonie que nous fait la nature ou de ne pas la suivre, on a la liberté de le faire. Mais c'est bien de savoir que cette prescription, elle existe pour se dire que si on la suit, on va plutôt dans le bon sens. En tout cas, on va dans le sens de cet univers qui nous a créés. Et que si on choisit la disharmonie, on va dans le sens inverse. C'est un choix qui est possible, mais ce n'est pas forcément le bon sens d'évolution. C'est pour ça que je dis que certes, on change. Certes, la vie, c'est l'évolution. mais qui a un sens d'évolution qui est privilégié par la nature en tout cas.

  • Speaker #1

    Et quel est ce sens ? Quelle est cette harmonie à chercher ?

  • Speaker #0

    L'harmonie, c'est un équilibre qui permet à tous les acteurs d'un système de fonctionner le plus longtemps possible. L'harmonie, ce n'est pas un fonctionnement qui va permettre à l'un à l'un des systèmes d'évoluer et de durer, au dépend des autres systèmes qui vont, eux, être alimentés, le premier système qui va grandir. L'harmonie, c'est une notion d'équilibre, c'est une notion de partage, c'est une notion de prise en compte de l'intérêt général, de l'intérêt de toutes les parties d'un système. Et ça, la nature, elle nous l'apprend. Et je pense que si l'être humain... met en compte ce principe d'harmonie dans ses interactions, alors avec les uns, avec les autres, et avec la nature qui nous entoure, ça va changer radicalement la face de cette planète. La vie humaine sur Terre sera radicalement différente, et je pense, moi, que ce sera une image, et ce sera une vie qui sera proche de l'image qu'on se fait du paradis, ou d'environnement paradisiaque, puisque on sera vraiment dans une... Une vie qui sera en cohérence avec les autres, en cohérence avec l'environnement et qui sera durable.

  • Speaker #1

    En tant qu'individu, concrètement, ça veut dire quoi chercher l'harmonie ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, la prise en compte. Il y a un truc qu'on appelle la grandeur d'âme et à laquelle on réfléchit plus très souvent et qu'on a pour la plupart du temps perdu. La grandeur d'âme, c'est la prise en compte de... de l'altérité, c'est la prise en compte de ce qui n'est pas nous. Alors il y a nous, et on doit se prendre en compte, mais dans cette équation qui permet la continuation de la vie, parce qu'effectivement, encore une fois, le principe de survie qui s'est appliqué aux premiers êtres humains, ça a été comment ? Demain, je suis encore vivant, je suis encore bien portant pour pouvoir nourrir ma famille, mes proches. Eh bien, la grandeur d'âme, c'est de pouvoir élargir le cercle. de ceux auxquels notre action va être profitable. Plus une action que tu vas mener va être profitable à un large cercle, plus tu seras dans la grandeur d'âme. Et si tout le monde fait ça, là on sera dans un mode de vie harmonieux. Et c'est ça qui doit être au final l'objectif de l'être humain. Moi je fais partie d'une famille philosophique qui considère que l'hominisation ou l'anthropogénèse n'est pas terminée. C'est-à-dire qu'on est passé de... L'homme préhistorique au sapiens sapiens, et bien moi je pense que ce processus-là, il n'est pas terminé, que l'être humain véritable, il est encore à venir, et que cet être humain véritable, ce ne sera pas tellement un être humain qui aura changé morphologiquement. Alors peut-être que d'autres changements morphologiques nous attendent, il paraît qu'on a de moins en moins de poils, puisqu'on en a de moins en moins besoin, que nos mâchoires s'affinent, parce qu'on mange des aliments cuits, etc. On est de plus en plus grand en taille, etc. Mais je pense que moi, ce qui attend surtout cet être humain... c'est d'acquérir ce qu'on peut appeler une forme de sagesse qui est justement dans l'adoption de ce principe d'harmonie comme d'un principe directeur de nos vies et que nos choix prennent en compte l'intérêt le plus général possible. Et encore une fois, quand cette phase d'évolution-là sera atteinte, on sera dans une vie sur cette planète qui sera complètement différente, une vie où les conflits auront largement disparu, où on ne parlera plus de guerre, où on ne parlera plus de famine, puisque... La notion de partage sera une notion qui sera naturelle. Et ça, je crois que c'est une phase de l'humanité qui nous attend. Je suis assez impatient qu'elle arrive. Mais moi, je compte sur les générations futures. On sement des graines. Mais les générations futures, moi, je fais le pari. Parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que si on reprend un peu les conversations, les échanges... que vous aviez pendant le repas avant par rapport à l'IA, tu es très optimiste.

  • Speaker #0

    Oui, je suis optimiste sur la nature humaine, dont je pense encore une fois qu'elle n'est pas aujourd'hui achevée. Et je crois qu'on chemine parce qu'il y a quand même de plus en plus de gens. Tu sais, les notions de bien-être, c'est des notions qui sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Et ce n'est pas pour rien. On s'est rendu compte que les notions... d'avoir, de possession, sont des notions qui ont fait la preuve qu'elles ne créent pas le bonheur. Le fait d'avoir, ça peut rendre une vie plus aisée, mais ça ne rendra pas forcément une vie pleine et heureuse au sens du bonheur. Le bonheur, il est dans l'être. Nous sommes la réponse à notre bien-être. C'est pas l'extérieur qui est la réponse à notre bien-être, c'est pas l'argent qu'on a sur son compte en banque, c'est pas la taille de sa maison. Ces choses-là peuvent y participer, mais c'est pas la réponse. Et je crois que les jeunes générations, singulièrement, elles se rendent compte que la notion de bien-être, elle doit surpasser la capacité à produire pour avoir. Dans les années 70, 80, même 90, l'objectif de la plupart des étudiants français qui sortaient des grandes écoles, c'était d'avoir un CDI dans une grosse boîte où on était prêt à bosser 40, 50 heures par semaine pour avoir sa voiture, sa maison, etc. Aujourd'hui, les jeunes ne sont plus comme ça. Les gens qui sortent des grandes écoles, ils demandent et ils exigent presque des gens qui les recrutent. de savoir combien ils auront de RTT, de vacances, de choses qui ne sont pas de l'ordre du travail, de la tâche. Pourquoi ? Parce qu'il y a un équilibre global qui est dans la tête de ces jeunes-là qui se disent, ce n'est pas en travaillant comme un acharné 24h sur 24 que je vais être heureux. C'est en travaillant suffisamment pour apporter ma contribution et gagner mon salaire, mais en profiter aussi pour avoir des expériences. Il y a un certain nombre de jeunes aujourd'hui qui ne veulent plus de CDI, qui préfèrent même avoir des contrats précaires parce qu'ils savent qu'après, peut-être qu'ils auront envie de partir à l'étranger pendant un an, faire une mission humanitaire, ou aller faire un tour du monde. Et ces notions d'expérience multiple, pour moi, c'est des signaux positifs dans le sens où ils montrent que la notion de possession a été mise à sa juste place. et n'est plus considéré comme un élément qui mène au bonheur aujourd'hui. On veut ressentir et on veut être davantage et on veut mieux être. Et ça, c'est une très bonne nouvelle. Et je pense que c'est quelque chose qui va s'accélérer jusqu'à conduire au tableau que je décrivais tout à l'heure. Et ça, c'est vrai que quand on regarde l'état du monde aujourd'hui, on se dit c'est utopique. Mais moi, je ne le crois pas.

  • Speaker #1

    Et avant d'arriver à toutes ces conclusions. Harry, tu es journaliste, réalisateur, auteur. J'avais mis philosophe. Juste avant, tu m'as dit que tu n'étais pas philosophe. Finalement, tu me disais que tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #0

    Tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #1

    Donc, on va dire métaphysicien, peut-être.

  • Speaker #0

    Oui, on l'accepte.

  • Speaker #1

    Tu es ceintureur de judo et père de trois enfants. J'ai évidemment, probablement, oublié encore d'autres termes pour te définir. En 2006, tu es le premier journaliste noir à présenter le journal télévisé sur TF1, où tu décides de quitter par toi-même en 2011, ce qui est toujours rare. Justement, je soulève ce point parce que je t'ai aussi entendu dire que tu as toujours fait tes choix. pour toi et non pas pour ou à cause des autres. Et ça m'a touché dans le sens où, effectivement, en plus en 2001, quand on t'a proposé de présenter la météo, tu as refusé parce que tu avais, on va dire, tu étais focalisé sur un aspect que toi tu voulais obtenir à un moment donné. Il s'avère qu'en 2006, justement, on t'a proposé... de présenter le téléjournal. Et donc moi, je souhaitais savoir si tu as un conseil pour rester focalisé sur ces inspirations.

  • Speaker #0

    C'est justement de faire ça, c'est de rester focalisé sur ce que l'on souhaite vraiment et de ne pas se laisser détourner par des propositions qui peuvent être intéressantes par ailleurs, mais qui vont te détourner de ton objectif, moi mon objectif. J'ai fait en 1900, entre 1992 et 1995, j'ai fait un IUT de journalisme. Donc je voulais être journaliste. Effectivement, au début des années 2000, on m'a proposé, j'ai eu une opportunité de présenter la météo sur TF1, qui est quelque chose de très honorable, et que j'étais prêt à accepter, à la condition qu'à côté, parce que c'était un poste qui n'était pas un poste à plein temps, mais qu'à côté de... ce poste de présentateur de la météo, je puisse travailler à la rédaction du groupe TF1, et en l'occurrence c'était de LCI. Et le patron de LCI à l'époque n'a pas voulu ça, et ce qui est son droit le plus strict. Et donc moi j'ai refusé cette proposition parce que je savais pertinemment qu'en acceptant de faire la météo sur TF1, j'allais me couper de ce métier et qu'il allait être très difficile pour moi de revenir au traitement de la formation générale. qui était moi ce que je voulais faire. Et donc, cette capacité à rester focus sur mon objectif qui était de faire de l'information générale m'a fait passer à côté de ce qu'on me présentait à l'époque et avec raison comme un poste très exposé où j'aurais eu beaucoup de notoriété à l'époque puisque moi je travaillais, je faisais des remplacements à Radio France donc dans les radios locales de Radio France à l'époque où cette proposition m'a été faite. J'ai dit que je préférais retourner à ces remplacements à Radio France plutôt que d'avoir une activité qui certes m'aurait rendu célèbre, mais qui m'aurait coupé du métier que je souhaitais faire. Donc je fais ce choix en 2001, et ce qui est assez effectivement parlant, c'est qu'en 2006, par un tout autre biais, on me repropose une opportunité de travailler à TF1, mais cette fois-ci pour remplacer... Patrick Poivre d'Arbor, qui était aux 20h de TF1 pendant ses vacances. Et donc là, évidemment, j'étais dans ce que je voulais. Ce n'est pas tellement le fait de bosser à TF1, c'est le fait de faire ce métier. Et là, j'ai accepté. Comme quoi, le conseil, c'est de rester focalisé sur ce qu'on veut faire. Et à un moment ou à un autre, l'opportunité, elle va se présenter.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que toi, tu as un processus ? Est-ce que tu as des personnes autour de toi ? à qui tu vas peut-être demander quelques conseils. Alors quand je dis des personnes, je ne parle pas d'un bord de conseiller, mais un meilleur ami, une meilleure amie, quelqu'un de la famille. Parce que, je te pose cette question, parce que c'est vrai que des opportunités, il y en a beaucoup, ou il peut y en avoir beaucoup. Rester focalisé ou focus sur son objectif ou sur ses inspirations. C'est une chose, effectivement. Mais parfois, on dit aussi, saisis cette opportunité, peut-être qu'elle te rapprochera de ce but que tu as.

  • Speaker #0

    Il faut juste saisir les bonnes, effectivement. Mais moi, oui, j'ai un meilleur ami et un confident qui est...

  • Speaker #1

    Chad GPT.

  • Speaker #0

    Dieu, plus que Chad GPT, qui est Dieu, en tout cas, qui est ce principe créateur de l'univers auquel je crois et auquel je me réfère souvent. Voilà, que je puis et qui m'aide, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ok.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il m'aide, effectivement. Après, ma connaissance aujourd'hui de la façon dont fonctionne la réalité m'aide à comprendre ce qui m'est arrivé. Et c'est vrai que souvent, en tout cas parfois, on peut comprendre ce qui nous arrivait a posteriori. Et le fait qu'en métaphysique, la réalité soit faite d'informations et d'énergie, à partir du moment où... tu... associé à une information de l'énergie, cette information, elle se détermine, elle se manifeste, et accessoirement, elle change d'état. Et donc, qu'est-ce que c'est que l'avenir ? L'avenir, c'est un champ de possibles. L'avenir, c'est un champ informationnel qui ne s'est pas encore manifesté. Si tu mets de l'énergie, et la pensée est un flux énergétique, si tu mets de l'énergie sur un des possibles de l'avenir, parce que ton... plus tu vas loin dans l'avenir et plus le champ des possibles est important. Et donc, si tu dis par exemple, demain je vais présenter le JT à TF1, il y a peu de chances que ça arrive. Parce que le champ de possibles d'ici demain, il est très réduit. Le champ de possibles dans 5 à 10 ans, il est beaucoup plus important. Et si tu dis dans 10 ans, je veux être journaliste, alors pas forcément à TF1 parce que je pense que ça ne marche pas si tu fais des prescriptions qui sont trop précises. Mais si tu décides... d'être journaliste à la télé, par exemple, dans dix ans, et que tu mets de l'énergie dans ce possible-là, ce possible, il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Et c'est vrai que moi, en disant je veux être journaliste, je veux faire du journalisme et pas faire autre chose, pas être animateur, pas être présentateur de la météo, mais faire du journalisme, je pense que j'ai mis de l'énergie dans ce possible. qui s'est manifestée par, cinq ans plus tard, une nouvelle proposition de TF1 qui correspondait cette fois à ce que je voulais. C'est presque comme si j'avais passé une commande à TF1 en disant Non, ça, ça ne m'intéresse pas, c'est ça que je veux, donc revenez quand vous serez prêts. Et ça s'est passé comme ça.

  • Speaker #1

    Juste pour revenir sur le terme de métaphysique, parce que c'est un terme qui peut faire peur et donc qui potentiellement ne serait pas un terme... connue par toutes les personnes qui nous écoutent, mais toi tu définis la métaphysique entre guillemets simplement comme des outils de la pensée pour comprendre l'existence. Exactement. Et donc juste, Harry, je voulais te poser une question par rapport au journalisme d'aujourd'hui. Toi, qu'est-ce que tu en penses avec toutes ces fake news qu'on voit ? Alors ça, ce n'est pas forcément en lien avec le journalisme, mais je dis... De manière générale, les réseaux sociaux, parfois on entend aussi qu'il y a un espèce de souhait, une volonté de vouloir absolument faire le buzz pour être en-dessus d'autres médias, de la surinformation. Quelle est ton opinion par rapport à ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors il y a plusieurs choses dans ta question, mais je pense que l'essentiel, c'est d'abord de dire que l'information, elle me semble plus indispensable que jamais parce qu'il y a quelques années, il y a... 10-15 ans, le risque, quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé, ce qui est plus grave. C'est-à-dire que ce n'est pas seulement qu'on ne sait pas ce qui se passe, c'est qu'on croit des choses qui ne sont volontairement pas vraies. Parce que c'est ça la manipulation. Le journaliste... Il est comme tous les humains, il peut se tromper, donc il peut y avoir une information qui est une information qui n'est pas juste, mais je reviendrai tout à l'heure sur la notion de vérité journalistique. En revanche, la manipulation, c'est une information qui n'est pas juste, mais volontairement et avec un biais qui est censé conduire à une décision et à une adhésion à un camp ou à une théorie, etc. Et ça c'est beaucoup plus grave. Donc je pense que le journalisme il est plus indispensable que jamais parce que le journalisme il est guidé par une méthode qu'on apprend en école de journalisme. Il y a des méthodes pour à la fois qualifier l'information, pour la rechercher, pour la travailler et pour la hiérarchiser et la présenter. Tout ça c'est des méthodes qu'on apprend en école de journalisme et il y a surtout une éthique. Le journalisme il est tenu par une éthique. qui justement doit éviter, quand elle est respectée en tout cas, évite la manipulation. Et aujourd'hui, il y a tout un tas de gens qui sont des émetteurs d'affirmations, parce que moi je fais une différence entre l'affirmation et l'information, qui sont des émetteurs d'affirmations qui se trouvent sur presque les mêmes plateformes que l'information, sur les réseaux sociaux, on retrouve les deux sur son téléphone portable. et ou sur son ordinateur et c'est très facile de prendre une affirmation pour une information et donc Le métier de journaliste et le résultat de son travail, qui est une information certifiée avec des méthodes et avec une éthique, ce journaliste-là, il est important pour avoir des repères. Parce que si on n'a pas de repères, c'est très compliqué de vivre ensemble sans repères. Et donc, pour moi, certes, il y a des défis à l'information, il y a des choses qui n'ont pas été très bien faites et qui ont porté un peu de discrédit sur l'information. On parlait tout à l'heure, juste avant, je crois... Il y a quelques minutes de la connivence avec le tu et le vous Mais je pense que dans la posture des journalistes, il y a eu des maladresses qui ont donné l'impression à beaucoup de gens que le journaliste était proche du pouvoir ou était un élément du pouvoir, alors que le journaliste, ce n'est pas ça. Le journaliste, c'est un médiateur qui fait passer les informations des uns vers les autres, mais qui n'est pas censé être de parti pris. Donc il y a des choses à réinstaurer, il y a des choses à réaffirmer, mais il faut vraiment dire fortement que le journalisme aujourd'hui est plus indispensable que jamais. Il en va aussi de la conduite du monde, parce que c'est quand même en grande partie l'opinion qui fait le monde. Il n'y a malheureusement pas que l'opinion, il y a plein de forces et de lobbies qui font que... Voilà, les intérêts globaux doivent être préservés avec toutes ces parties prenantes, mais l'opinion, il faut qu'elle soit le moins manipulable possible. Et pour ne pas être manipulable, il faut apprendre à consommer l'information pour s'approcher de la vérité journalistique, et c'est là où je viens à cette définition, qui est la vérité de l'instant, en conscience, donc avec cette éthique, et travailler avec des méthodes. C'est pas toujours... La vérité dans l'absolu, mais c'est la vérité de l'instant.

  • Speaker #1

    Et toi, comment est-ce que tu restes informé ? Quels médias ou quelles sources d'informations est-ce que tu vas chercher ?

  • Speaker #0

    Pour être bien informé sur quelque chose, la recette, elle est simple, c'est la multiplicité des sources. C'est d'aller voir plusieurs sources.

  • Speaker #1

    Donc tu as une thématique que tu veux avoir plus d'informations et tu vas aller chercher. par le biais du scanneau.

  • Speaker #0

    C'est très simple aujourd'hui. Ne serait-ce que par un moteur de recherche, vous avez différents médias qui vont vous donner une photographie globale d'un fait et vous pourrez ensuite vous faire votre avis, votre cerveau va analyser tout ça et il va pouvoir faire le tri entre ce qui est dit à droite, à gauche, et avoir une information qui sera une information globale et qui ne sera pas une information parfois partielle. Il y a des médias dont on sait que ce sont des médias de référence, et souvent les grands médias institutionnels sont quand même des médias de référence. Il y a des médias aujourd'hui dont on sait qu'ils sont de grands médias, mais qui sont des médias qui sont marqués, qui ont une ligne éditoriale, mais qui est affichée, et ça, ce n'est pas un problème. La ligne éditoriale d'un média, quand elle est connue, c'est une grille de lecture de ce qui est écrit. Si tu lis le magazine... un magazine de droite, mais qui s'affiche de droite, et si tu lis un magazine de gauche et qui s'affiche de gauche, tu sais ce que tu lis. Et ça te permet de remettre un peu les choses dans leur contexte et de ne pas prendre pour argent comptant les choses telles qu'elles sont écrites ou dites dans ce média. Donc l'idée, c'est évidemment de multiplier ses sources. C'est la meilleure façon de bien s'informer.

  • Speaker #1

    Ok. Et puis, bon, on a... On n'a pas un temps infini à notre disposition. Donc, je passe un peu plus rapidement. Est-ce que toi, Harry, tu as des... Autre que l'écriture, qui finalement est ce socle de tes différentes activités, tu as des passions ou des activités extra-pro ? Par exemple, je l'ai dit, tu es ceintureur de judo. Alors, j'ai entendu que tu ne le pratiques plus trop, malheureusement.

  • Speaker #0

    Malheureusement.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que tu vas à la salle aussi de temps en temps. Tu as d'autres activités que tu aimes pratiquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime beaucoup la musique. J'en produis un tout petit peu. De temps en temps, quand j'ai des coups de cœur et quand j'ai le temps de le faire. J'aime beaucoup la musique. J'aime beaucoup aussi évidemment le cinéma. J'ai une société de production audiovisuelle avec laquelle je développe des fictions, des séries. et j'essaye de les vendre à des chaînes donc non non moi j'ai beaucoup de centres d'intérêt Beaucoup de centres d'intérêt et au milieu desquels évidemment mes enfants et le fait de... J'ai mon fils qui est fan de foot, donc je ne suis pas moi fan de foot, mais je l'accompagne, je suis un peu plus qu'avant l'actualité du foot parce qu'il est passionné et que j'ai un échange avec lui sur ce sujet. D'ailleurs c'est lui qui m'informe souvent, je lui pose des questions. Le week-end dernier, le Real, Bappé, qu'est-ce qu'il a fait, etc. Il sait tout.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc tu restes, parce qu'effectivement, tu as cité, tu es aussi toi dans quelques entreprises, dans quelques startups. Il y a cet aspect d'entrepreneuriat aussi qui te passionne. Et je t'ai posé la question à propos de comment est-ce que tu restes informé, mais comment est-ce que tu te développes toi ?

  • Speaker #0

    Au contact des autres ? Je ne sais pas, développe dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Oui, développement, apprendre, connaissance.

  • Speaker #0

    C'est par toutes ces activités, au contact des autres. C'est pour ça que j'aime aussi l'entrepreneuriat. Je suis effectivement un entrepreneur slasher, on va dire, dans le sens où j'ai plusieurs aventures entrepreneuriales, plusieurs startups que pour certaines, je lead et que pour d'autres, j'accompagne. dans le développement de nouvelles activités et je le fais surtout dans cette perspective. Alors d'apporter, parce que moi je trouve que l'entrepreneuriat c'est une activité éminemment humaine puisqu'on est avec d'autres êtres humains et on crée des produits et des services pour des êtres humains. Donc c'est au cœur pour moi de l'humanité et c'est l'occasion de vivre des aventures entrepreneuriales, de se confronter à des difficultés. pas mal de difficultés, surtout que moi je suis dans des startups en développement et c'est l'occasion aussi de se mettre ensemble pour trouver des solutions, de nouer des relations, d'apprendre beaucoup sur tous les domaines, que ce soit du financement, de l'opérationnel, de la façon dont on développe une activité, et tout ça est passionnant et m'enrichit évidemment jour après jour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des projets futurs que tu pourrais partager ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de projets, mais peut-être l'un de mes projets entrepreneuriaux qui parleront à la Suisse. Et d'ailleurs, c'est un projet sur lequel on est en levée de fonds. Donc voilà, je lance aussi un appel à un projet qui...

  • Speaker #1

    Tu cherches des investisseurs.

  • Speaker #0

    Je cherche des investisseurs, mais c'est un projet qui est hyper intéressant parce qu'il touche notamment à l'horlogerie, la haute horlogerie et à la joaillerie et qui consiste à apporter... une nouvelle ou en tout cas à concrétiser une dimension supplémentaire dans le bijou, que ce soit la montre ou que ce soit le bijou, l'anneau, la chaîne, le pendentif, etc. C'est d'apporter cette dimension qui est déjà présente, qui est une dimension humaine. Parce que quand vous offrez un bijou à quelqu'un, vous offrez plus qu'un bel objet, vous offrez une partie de vous. Ça a un sens extrêmement émotionnel. Et l'émotionnel, nous on a une technologie qui permet de le concrétiser. en intégrant dans des bijoux de l'ADN. C'est-à-dire que vous pouvez mettre cette signature biologique unique d'une personne aimée, ou la vôtre, dans un bijou que vous allez offrir à quelqu'un. Et donc ça a plusieurs intérêts. Ça a l'intérêt de la personnalisation absolue. Vous ne pouvez pas faire plus personnel qu'un objet qui a votre patrimoine génétique à l'intérieur. Il y a une notion aussi de durabilité, une forme d'éternité, puisque ce qui fait que vous êtes vous... va rester dans l'objet pendant des milliers d'années potentiellement, tant que cet objet n'est pas détruit. Et il y a cette notion aussi de sécurisation qui fait qu'un objet comme celui-là est tellement rattaché à la personne qui l'a offert ou à la personne qui le signe par son ADN qu'il est très difficile de le revendre en cas de vol, etc. Donc tous ces intérêts du bijou sont contenus dans notre solution et c'est une solution qu'on est en train de développer et qu'on va d'abord lancer sur le marché nord-américain. Sur le secteur de l'engagement, les fiançailles, le mariage, etc. C'est un projet pour lequel on cherche des fonds. On a la technologie, on a l'équipe, on a l'étude de marché, on a presque tout. Et il faut maintenant qu'on passe à l'opérationnel. Voilà, c'est l'un des projets dont je te disais tout à l'heure, qui sont hyper enrichissants parce qu'ils confrontent à de nouveaux secteurs, à des réflexions, mais qui sont, pour moi souvent en tout cas, tournées vers l'humain. Et y compris dans cette question-là, je pense que l'humain doit être au cœur de, en tout cas... de mes projets à moi et de la réflexion que j'ai sur le monde.

  • Speaker #1

    Et comment ça se traduit, cette signature par l'ADN, concrètement ? C'est quoi ?

  • Speaker #0

    Concrètement, c'est une technologie qui nous permet de stabiliser de l'ADN et de le mettre dans des microcapsules. Et la microcapsule, ensuite, elle est intégrée aux bijoux, en l'occurrence par le joaillier ou par la maison horlogère, si c'est dans une montre.

  • Speaker #1

    Ok. Les microcapsules, et ensuite, tu les trouves où,

  • Speaker #0

    ces microcapsules ? Les microcapsules, c'est nous qui les proposons. Et avec un simple prélèvement salivaire qu'on reçoit dans une enveloppe, on prélève l'ADN, on le stabilise, on le met dans la microcapsule et on renvoie la microcapsule au joaillier ou à la maison horlogère qui l'intègre dans le bijou.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, d'accord. Et puis, Harry, j'ai instauré un concept. C'est un ancien invité ou une ancienne invitée qui pose une question à un futur invité. Donc, je te demanderai aussi après, en off, une petite question pour un futur ou une future invitée. Et là, la question qui a été posée est la suivante. Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Mes trois plus grandes leçons, elles ont été, évidemment... Tous ceux qui ont eu des enfants vous diront que la naissance des enfants, c'est une belle leçon parce que ça crée en vous et vous êtes assez normalement adulte pour le ressentir et le comprendre. Une émotion d'amour telle que vous n'en avez jamais ressenti. Donc ça, c'est une belle leçon et ça met vraiment l'amour au centre de votre vie. Si ça n'était pas encore le cas, ce qui parfois arrive, mais ce qui parfois n'est pas forcément le cas. Donc ça... Ça peut vraiment apporter quelque chose de plus à ce niveau-là. La vie professionnelle, pour moi, elle est aussi chargée de leçons, parce que ne serait-ce que l'épisode dont on parlait tout à l'heure avec TF1, même si c'est a posteriori, je me suis dit vraiment que, un, j'ai eu raison de refuser la première offre et de rester focalisé sur ce que je voulais vraiment. Et quand cette chose est arrivée vraiment, je me suis dit, je ne sais pas ce qui m'a guidé à ce moment-là, mais tu as eu la bonne décision et par la suite, tu l'intègres et tu le fais plus consciemment. Là, je l'ai fait presque par réflexe, par sensation. Maintenant, je sais, quand j'ai un choix à faire, je pense que je suis... plus clair dans mon choix parce que je sais ce qui me va et je sais ce qui me va un peu moins. Et puis, quoi d'autre ? Il y aurait d'autres choses. Le judo, c'est aussi…

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus du tout ?

  • Speaker #0

    Non, je n'en fais plus du tout, mais je suis un vrai supporter de l'équipe de France de judo. J'ai d'ailleurs eu la chance de faire les voix. qui ont accompagné les équipes de France de judo. En tout cas, la Fédération m'a demandé de faire les voix de certains clips pendant les JO de Paris, là, en 2024. Donc je suis proche de la Fédération. J'ai un copain d'enfance avec lequel j'ai commencé le judo, qui est entraîneur national en équipe de France de judo. Et donc je suis resté proche du judo. Mais le judo, c'est aussi une leçon de vie parce que c'est une leçon d'abord de respect. C'est un sport dans lequel tu salues ton adversaire avant l'affrontement. et où tu le salues après l'affrontement. C'est un sport aussi où tu apprends évidemment à chuter, donc à éviter de te faire mal en tombant, et à te relever évidemment. C'est un sport dans lequel tu apprends aussi à utiliser l'inertie, donc la force de l'autre, l'action de l'autre, à ton profit. C'est un sport qui a plein de belles leçons et qui ne servent pas simplement sur un tatami, mais qui servent dans la vie. Donc voilà, ça fait partie des... de ce qui m'a nourri et puis ce qui est fondateur aussi évidemment et je ne peux pas ne pas le citer, c'est le rôle de l'éducation, de mes parents, par la transmission et par l'exemple qu'ils sont pour moi aujourd'hui encore et qui est fondamental. J'ai la chance d'avoir mes frères, sœurs et moi, on a la chance d'avoir des parents qui sont super. C'est malheureusement pas tout. Toujours le cas, mais c'est très important d'être à la hauteur en tant que parent parce que c'est tellement fondateur pour la suite que c'est quelque chose qu'il faut souligner et pour lequel il faut avoir de la gratitude.

  • Speaker #1

    Et par rapport à tes enfants, est-ce que toi, cette tradition aussi, parce que c'est vrai qu'on n'en a pas parlé, mais tu es de la Martinique, en tout cas originaire. Oui, je ne sais pas ton. Vous n'êtes plus ensemble, c'est juste, avec la mère de tes enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, on n'est plus ensemble avec la mère de mes enfants, on a divorcé, oui.

  • Speaker #1

    Mais elle, elle vient de la Martinique aussi, ok. Donc ça, c'est des valeurs que tu ou vous essayez d'inculquer ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Bien sûr, on est très raccord là-dessus, tout comme on est très raccord sur tout ce qui concerne les enfants, de toute façon. Et oui, c'est une richesse, c'est une richesse, cette culture martiniquaise, qu'ils adorent d'ailleurs. Ils adorent la Martinique, ils adorent la Martinique, ils adorent la musique martiniquaise, la gastronomie martiniquaise, enfin antillaise. Alors, le créole, ils le comprennent un tout petit peu, mais ils le comprennent quand même. J'espère que quand ils seront grands, ils le comprendront, voire le parleront. C'est un plus, c'est une richesse qu'il faut cultiver. Il y a beaucoup de force dans la culture anti-aise, qui est une culture de résilience. La créolité est née de la confrontation très violente d'une Europe dominante et d'une Afrique dominée, esclavagisée. Moi, je suis un descendant d'esclaves, mes enfants sont des descendants d'esclaves, on a des aïeux qui ont été esclaves. Et cette capacité à la fierté, qui est quelque chose qui ne coulait pas de source il y a encore 200 ans, cette capacité aujourd'hui à être fier de soi, mais aussi de ces aïeux qui ont réussi, malgré la situation dans laquelle ils étaient, à faire des enfants, à donner de l'amour. et à faire passer la vie, c'est quelque chose qui est quand même particulier et qui est une force. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut le transmettre.

  • Speaker #1

    Je t'ai entendu dire dans je ne sais plus quelle interview.

  • Speaker #0

    Tu en as écouté un paquet. Oui,

  • Speaker #1

    pas mal, pas mal. Comme je t'ai dit, tu m'accompagnes, je m'entraîne les matins, donc tu m'accompagnes les matins, le soir aussi, en plus avec ton livre. Et j'ai trouvé très intéressant. où tu parlais justement de cet héritage, de l'histoire africaine, de l'esclavagisme, où tu disais que, je ne sais plus comment ou qui te posait la question, mais toi ce que tu disais c'est qu'aujourd'hui on ne doit pas... Alors déjà, un premier point c'est qu'il ne faut pas oublier tout ce qui s'est passé, mais ça ne veut pas dire parce qu'on n'oublie pas qu'on va aujourd'hui juger ou... ou culpabiliser un blanc ou une blanche d'aujourd'hui, parce que finalement, eux aussi ont un héritage, un autre, mais aujourd'hui, on est là, on n'a pas forcément décidé d'être là. Ça ne m'a pas mal parlé, parce que moi, je suis colombien d'origine. Donc nous aussi, on a cette historique. Alors nous, concrètement, on n'a jamais fait cet exercice, on ne sait pas vraiment d'où on vient. On a quand même un peu métisse dans le sens... Par exemple, j'ai des grands-parents qui sont plutôt indigènes. Et de l'autre côté, j'en ai d'autres qui sont plutôt blancs. Donc on est assez sûr que d'un côté, il y a des Espagnols. D'un autre côté, il y a vraiment les indigènes. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression... Moi, je ne suis évidemment pas assez informé à ce propos. et j'ai jamais vécu le racisme, en tout cas je crois. Mais important de se souvenir, sans juger, sans culpabiliser. Alors ça peut être facile de le dire justement, parce qu'encore une fois, moi je ne le vis pas, je ne l'ai pas vécu, mais je voulais quand même t'entendre parler à ce propos, parce qu'il y a quand même beaucoup de gens qui sont fâchés aujourd'hui. Il y a des manifestations aux Etats-Unis, en France, en Suisse, on est plus calme. Donc ici, disons, les gens ne manifestent pas ou vraiment peu. Mais qu'est-ce que tu as à dire à ce propos, toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'encore une fois, tout est question d'équilibre et de justice. Et donc, autant il faut combattre les injustices qui peuvent persister et qui sont héritées de ce système-là. Y'a ou s... aujourd'hui encore des restes du système colonial. Moi, je viens de produire un film qui s'appelle L'État républicain et qui montre, républicain parce que pas tout à fait républicain et encore un peu colonial, en Guadeloupe, où il y a eu, depuis les années 84, quatre affaires George Floyd. C'est-à-dire qu'il y a quatre citoyens guadeloupéens, des Guadeloupéens descendants d'esclaves, noirs, qui sont morts suite à des interactions avec des forces de l'ordre. pas dans des circonstances. exceptionnel, c'est des gens qui circulaient et qui suite à une interaction avec des gendarmes sont morts et aucun de ces gendarmes n'a été condamné par la justice donc là il y a un système qui fait qu'à la fois il y a de temps en temps des dérapages graves de la part des représentants de ces forces de l'ordre et quand ces choses-là arrivent, moi je suis partisan, moi j'ai un père qui est CRS donc je suis bien placé Un, pour ne pas être anti-flic, et deux, pour savoir à quel point c'est un métier noble, important, mais exigeant. Et donc, lorsqu'un membre des forces de l'ordre commet une bavure, qui plus est une bavure mortelle, il devrait faire l'objet de circonstances aggravantes par sa qualité de membre des forces de l'ordre, et pas de circonstances atténuantes. Or, on constate que souvent, ces gens-là sont jugés moins sévèrement que le citoyen lambda, et en l'occurrence aux Antilles et en Guadeloupe. Il échappe complètement à la sanction. Et ça c'est quelque chose qui est absolument anormal. Il y a en ce moment aux Antilles des mouvements violents, je le déplore qu'ils soient violents, mais des mouvements qui sont légitimes sur la question de la vie chère. Parce qu'aux Antilles, à la Martinique, à la Guadeloupe, le prix de certaines denrées alimentaires, donc pas des choses de luxe, pas du superflu, est jusqu'à 40% plus cher qu'en France hexagonale. Et ça, ça n'est pas normal, surtout quand on connaît un peu le système de distribution aux Antilles qui est très tenu par les descendants des colons qui s'appellent les béquets. Ce sont des blancs martiniquais ou guadeloupéens, qu'on appelle plus les blancs paysans guadeloupes, mais des descendants de colons qui ont aujourd'hui la mainmise en très grande partie sur la grande distribution aux Antilles. Et donc là, il y a des choses qui ne sont pas normales, qui sont des héritages inadmissibles de cette situation passée. qu'il faut combattre. Et en même temps, je crois qu'il ne faut pas faire porter sur chaque Français, chaque Britannique si on est en Grande-Bretagne, chaque Italien si on est en Italie, qui a eu quelques colonies à l'époque. Il ne faut pas faire porter sur ces gens-là la responsabilité de l'esclavage et de la traite négrière et tout ça. Ça n'a pas de sens. Donc il faut se dire quelque part que... L'histoire a provoqué des situations humaines inacceptables, mais pour moi, c'est le signe, et je reviens à mon espoir métaphysique du début de notre discussion, c'est que la façon dont aujourd'hui les Blancs interagissent avec les Noirs et considèrent le Noir est tellement différente. il y a 250 ou 300 ans, que c'est pour moi un signe d'espoir. Et c'est pour moi un signe que les choses, elles peuvent évoluer dans le bon sens, et qu'elles évoluent globalement dans le bon sens, même s'il y a reste beaucoup trop de conflits, beaucoup trop de haine, beaucoup trop de mise en avance des différences. Même s'il reste beaucoup trop de ces choses-là, la situation il y a 2-3 siècles était quand même d'un autre acabit. Et donc... Il faut se dire que les choses avancent vers le mieux, qu'il y a des choses qui restent inacceptables et qui doivent changer rapidement. Mais en même temps, je pense qu'il faut qu'on y aille tous, main dans la main. Et l'important aujourd'hui, c'est de se battre pour des valeurs, c'est de se battre pour l'équité, c'est de se battre pour plus de fraternité, comme nous le vend la République française. Mais ce n'est pas de se battre parce qu'on est noir pour des noirs, parce qu'on est blanc pour des blancs, parce qu'on est femme pour des femmes, etc. Je crois qu'aujourd'hui, il faut plus... placer les combats nécessaires sur le plan des valeurs que sur le plan des personnes et de ce qu'elles incarnent au niveau de leur peau ou au niveau de leur sociologie les ouvriers contre les patrons etc tout ça je pense que ça n'a plus de sens il faut aujourd'hui mettre des valeurs en avant savoir vers lesquels on veut aller effectivement s'il ya des gens qui ne sont pas pour l'égalité ben là il est légitime de leur faire comprendre que c'est leur intérêt aussi qu'on aille vers plus d'égalité, sinon les tensions vont continuer, vont s'accentuer et vont aboutir à des conflits.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de notre conversation et avant qu'on termine, j'ai une dernière question que tu as déjà répondu. Partiellement, tu as même fait un post sur Instagram où tu disais le succès résulte de l'effort. Pour réussir, il faut s'efforcer d'agir, mais d'abord et surtout s'efforcer de projeter l'idée de la réussite. puis de maintenir, de nourrir cette projection jusqu'à en faire une conviction. Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ? Est-ce que tu as une autre définition du succès ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le succès, c'est assez simple dans ma définition métaphysique. C'est la concrétisation du possible que l'on souhaite. L'avenir est fait de possibles. Dans tous ces possibles, il y a un possible que vous souhaitez. Quand vous arrivez à concrétiser ce possible, c'est ce qu'on peut appeler le succès. Alors il y a le succès pour soi et il y a le succès pour le processus univers. Je pense, j'argumente, j'écris et j'argumente le fait que... L'univers a une finalité, que l'univers n'est pas apparu par hasard, mais que l'univers est le fruit d'un désir, et que donc, ce processus, il a une finalité. Et là, il y a aussi une réussite qui me semble peut-être la plus importante, c'est la réussite de ce processus, qui, de façon assez incroyable, au regard de notre petitesse dans l'univers, dépend en partie de nous. Et c'est là où... Les gens souvent, quand on leur parle d'univers, ils sont pris de vertige. Ils se disent mais c'est tellement grand, c'est tellement vaste, nous là-dedans on n'est rien Non, on n'est pas rien. On n'est pas rien parce que notre choix collectif et la façon dont on va décider de vivre ensemble sur cette planète, eh bien ça va être la concrétisation, donc la réussite, de l'une des raisons pour lesquelles l'univers existe. Si on arrive à faire ça, on va répondre. à ce qui a fait que cet univers existe, au désir du principe créateur de l'univers. Ça veut dire qu'on a un rôle essentiel. Alors on n'est peut-être pas les seuls dans l'univers. Effectivement, l'univers est tellement grand que je pense qu'il y a d'autres poches de vie intelligente qui ont sans doute la même finalité que nous. Mais nous, on l'a cette finalité. Et dans les systèmes informationnels qui existent dans l'univers, il n'y en a quand même pas beaucoup. En tout cas, nous, on n'en connaît pas d'autres que nous qui avons... suffisamment de complexité et donc d'intelligence pour avoir le choix de répondre à ce désir ou de ne pas y répondre. Et c'est notre choix qui fera la réussite ou l'échec localement de ce qui a été décidé au tout début de ce truc immense. Donc on a une importance extrêmement grande aux yeux du principe créateur de l'univers. C'est pour ça que même si on est tout petit, même si on vit que quelques dizaines d'années comparé à... cet ensemble qui a des milliards d'années, même si en taille, on est tout petit par rapport à ce truc immense, on est très important.

  • Speaker #1

    Harry, je te remercie pour cet échange. C'était un plaisir pour moi de m'immerger d'une certaine façon dans ton monde. J'ai vu sur les médias, de manière générale, tu es sur Instagram. Est-ce que tu es sur d'autres réseaux sociaux où les gens pourraient te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, Facebook. Instagram et Facebook. Mais c'est plus mon Instagram. Et je publie aussi sur Facebook.

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Harry.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt. A bientôt. Ciao, ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi. C'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 27 novembre pour un nouvel épisode et sixième collab avec IFJ. Ciao, ciao.

Share

Embed

You may also like

Description

Pour cet épisode, j’ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l’association a but non-lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel.


J’ai eu l’opportunité d’échanger avec le fameux journaliste et présentateur français, Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant, il en est devenu un expert. Son dernier ouvrage s’intitule "Dieu, la Source et l'Univers philosophal".


Dans cet épisode, nous abordons les réflexions d’Harry sur des sujets profonds comme l’information dans l’espace-temps, l’évolution humaine, et l’harmonie de la vie. Il partage également son avis sur l'importance de suivre ses aspirations, le rôle du journalisme aujourd’hui, et nous parle d'un projet innovant qui relie émotion et technologie dans la bijouterie.


Découvre un parcours inspirant, où se mêlent développement personnel et inspiration professionnelle.


Thèmes abordés :

- Information dans l’espace-temps et évolution

- L’importance de suivre ses objectifs

- L’harmonie dans la nature humaine

- Le journalisme moderne et ses défis


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:38) Intro Bryan

(02:00) Début de l’épisode

(10:00) Qui est Harry Roselmack

(11:33) Informations dans l’espace-temps et évolution

(16:35) L’harmonie de la vie

(21:05) Nature humaine et optimisme

(24:07) Suivre ses aspirations, atteindre ses objectifs

(32:12) Le journalisme aujourd’hui

(38:43) Les centres d’intérêt d’Harry, son développement

(42:05) Ses projets futurs

(45:17) Question d'un-e ancien-ne invité-e

(51:26) Origines, racisme

(59:07) Le succès

(01:02:20) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube et suis-moi sur Instagram pour plus de contenu (@bryanumana.swiss).


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous le 27 novembre pour ma 6ème collab avec IFJ. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. La notion de possession a été mise à sa juste place et n'est plus considérée comme un élément qui mène au bonheur.

  • Speaker #1

    Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Il y a quelques années, 10-15 ans, le risque quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé. Moi, je fais le pari parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ?

  • Speaker #2

    Salut les amis et même sur mon podcast. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Will I Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique, COO et associé de la startup Solar Spice, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire. enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Pour cet épisode, j'ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l'association à but non lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel. J'ai eu l'opportunité d'échanger avec le fameux journaliste et présentateur français Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant il en est devenu un expert. On a donc... évidemment aborder des sujets comme l'information dans l'espace-temps et l'évolution, l'harmonie de la vie et la nature humaine. On a aussi parlé de l'atteinte des objectifs, de l'importance de suivre ses aspirations, de ce qu'il pense du journalisme d'aujourd'hui et de l'un de ses projets futurs. Pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute.

  • Speaker #1

    Harry, tu as dit dans une interview récente, l'anticipation du programme est presque plus terrorisante que le présent, le moment où tu agis, où tu fais. Quand on y pense, ça paraît logique, mais pourquoi n'est-ce pas si facile d'appliquer ce concept ? de l'action du moment présent ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas facile parce que notre cerveau a été entraîné à prévoir parce que la prévision c'est la survie. Quand l'homme est arrivé sur cette planète il faut savoir que, à l'état de nature, l'homme est extrêmement fragile. Un bébé homme, c'est parmi les êtres vivants les plus fragiles qu'il soit. Et donc... Pour survivre dans une nature qui au départ était très hostile, l'homme a dû éprouver, mettre à l'épreuve, la capacité qui fait qu'il est aujourd'hui un être vivant dominant sur cette planète, c'est sa capacité à manipuler l'information, à l'ordonner, c'est son intelligence. Et cette intelligence, elle fonctionne essentiellement sur la prévision, sur l'anticipation. Et donc nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. Et donc dans nos pensées, dans tout le flot de nos pensées, il y a une très grande majorité de pensées qui nous amènent vers l'avenir ou qui nous ramènent vers le passé en prévision de l'avenir. Et on est assez peu au moment présent et c'est tout... La réadaptation qui est nécessaire à l'être humain à un moment où il n'est plus vraiment, en tout cas pour la plupart d'entre nous, il y a des gens qui sont encore dans la survie, mais la plupart des êtres humains aujourd'hui ne sont plus dans la survie qui était celle de l'époque préhistorique, c'est d'apprendre à s'ancrer dans le présent. Mais ce n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Justement là, tu viens de parler d'un phénomène, si je peux appeler ça comme ça, que tu mentionnes dans ton livre. Enfin, dans ton dernier livre, parce que tu as écrit plusieurs livres, cinq livres. Et là, le dernier livre, donc Dieu, la source et l'univers philosophal, que j'ai lu. Je dois t'avouer, on m'a validé cet épisode-là il y a environ deux semaines. Donc déjà, malheureusement, je n'ai pas pu l'avoir en physique. Il n'était pas encore là. Donc je l'ai acheté en ligne. Donc j'ai lu, j'ai essayé d'emmagasiner un maximum d'informations. Par contre, je suis arrivé à cette partie-là où justement tu parles du passé, du présent et de l'avenir. Et là, je cite un extrait du livre. Le présent, justement en parlant du présent, est le seul état informationnel qui puisse faire l'objet de notre expérience physique. Or, il n'est pas accessible à nos sens et à notre intellect. L'instant présent est si fugace que le temps de le conceptualiser ou d'en faire l'expérience sensorielle... Il a déjà passé.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je trouvais que c'était un peu paradoxal de viser le moment présent, étonné que finalement, on n'arrive jamais à ce moment présent.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a différents types de présents. Là, je décrivais le présent physique. Et le présent physique, c'est le moment où se crée la réalité. Et ce moment où se crée la réalité, il y a, dans ma théorie et dans beaucoup d'autres, un grand intérêt à pouvoir y accéder parce qu'on se rend compte que les êtres humains, par la complexité qui est la nôtre et qui est notamment celle de notre cerveau, on a cette capacité de co-créer ce réel. Mais pour co-créer la réalité qu'on vit, il faut qu'on soit présent au moment où la réalité se crée justement. Et ce moment du présent physique, il est inaccessible par nos sens. Parce que nos sens, ils prennent le temps déjà de... La captation de l'information, la lumière, ça va très vite, mais au moment où je vous regarde, il y a un temps infime entre le moment où l'image, elle part de là où vous êtes, et elle arrive à mes yeux, et elle est traitée par mon cerveau, qui me fait dire que vous êtes assis en face de moi. Ce qui veut dire que ce moment physique, pour y accéder, il ne faut pas compter sur nos sens. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il y a des moyens d'accéder à ce présent physique, notamment par la méditation, notamment par... le subconscient, par la programmation du subconscient, qui fait que on peut tout de même influer sur cette réalité en construction par différentes techniques. Mais c'est vrai que le présent vécu, il a aussi son intérêt. Et le présent vécu, pour le coup, même si ce n'est pas le présent physique, même si ce n'est pas le moment où la réalité se crée, même si c'est un instant qui est un peu décalé avec ce présent physique, il a quand même un intérêt. Le présent vécu, c'est quand même le seul moment justement où on vit avec le temps, j'ai envie de dire. Parce que le passé, c'est un instant qu'on ne peut plus revivre, qu'on ne peut plus changer. Et l'avenir, c'est un instant qui n'existe pas encore et qu'on va investir de façon extrêmement fugace. Alors on peut choisir les conditions dans lesquelles on aimerait que ce futur soit. Et en faisant ça, on se donne des chances. de matérialiser le futur que l'on souhaite, mais on ne le vit toujours qu'au présent. On ne vit toujours qu'au présent vécu, et ce présent, il est très fugace. Je prends souvent l'exemple du coucher de soleil. Quand vous regardez un coucher de soleil, vous profitez du spectacle. S'il y a un coucher de soleil et que vous êtes en train de penser à ce que vous allez faire demain matin, vous n'allez pas profiter de ce spectacle. Donc c'est bien de profiter du spectacle du coucher de soleil, mais il faut savoir que quand vous regardez un coucher de soleil, le moment où le soleil, vous le voyez... passer sous la ligne d'horizon, en vérité, le soleil, il est déjà en dessous de la ligne d'horizon. Parce que l'image que vous voyez du soleil, elle met 8 minutes à partir du soleil pour arriver à vos yeux. Et donc le soleil, vous le voyez tel qu'il était 8 minutes avant le moment où vous le voyez. C'est-à-dire qu'au moment où vous le voyez, en vrai, le soleil, il est déjà sous la ligne d'horizon. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas le présent physique, c'est un présent vécu. Mais ce présent vécu, il a de l'importance.

  • Speaker #1

    Tu médites, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, je médite. Je n'ai pas de technique de méditation. Je ne suis pas un pro de la méditation, mais oui, je médite. Dans le sens où je fais de l'introspection, où je m'arrête sur des choses qui ne sont pas des choses que je dois faire. Je ne suis pas toujours en train de penser à des actions. Je suis en train de penser à ce que je suis en train de vivre. Et ça déjà, pour moi, c'est méditer. Prier, pour moi, c'est méditer. Je prie.

  • Speaker #1

    Tu disais vous, tu me disais vous à moi ou tu disais à vous, à l'audience ? Je dis ça parce que je trouve assez marrant. Je fais une parenthèse.

  • Speaker #0

    Il me semblait qu'on se tutoyait, mais je ne sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    L'éducation revient, c'est possible,

  • Speaker #1

    ça arrive. Parce que c'est vrai que j'entends souvent dans les interviews, les journalistes vont vous voyer aussi, les personnes qu'ils vont interviewer ou les personnes qui sont très… on va dire, relations publiques ont tendance à vous voyer également. Donc effectivement, je pense que c'est une habitude. Bon, voilà, c'était une petite parenthèse. Non,

  • Speaker #0

    je pense que ça se fait beaucoup dans les médias aussi pour éliminer parfois les soupçons de connivence. Parce que quand tu interviews, par exemple, un responsable politique et que tu le tutoies, il peut y avoir dans la perception du téléspectateur ou de l'auditeur l'idée qu'ils se connaissent et qu'il y a une connivence. Donc le vouvoiement, c'est pratique pour ça.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Et Harry, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Ça te va ?

  • Speaker #1

    Oui, ça me va. Je me réjouissais de cette question parce que c'est une question que je pose à tous mes infidélités à un moment donné. Et puis, j'étais étonné que toi, tu es maintenant, je dis maintenant, mais ça fait des années maintenant aussi, dans cet espace qui est la métaphysique. Entre autres, je me réjouissais de savoir ce que tu allais me répondre si tu allais choisir, on va dire, le CV. Donc...

  • Speaker #0

    Non, je pense que le terme de chercheur en humanité, que j'ai trouvé il n'y a pas si longtemps que ça d'ailleurs, pour me définir, parce que tu n'es pas le premier à me poser cette question. Je trouve qu'il me correspond plutôt bien parce que, que ce soit via le journalisme que je pratique depuis 30 ans, ou que ce soit via la métaphysique, finalement derrière c'est le même but, c'est de comprendre ce que c'est que l'humanité, c'est de comprendre ce que c'est qu'un être humain, comment ça fonctionne. Et avec évidemment une profondeur différente avec la métaphysique, puisque c'est mis en perspective, avec... tout l'existant qui nous entoure. Et donc, ce qui est bien, c'est que ça peut donner une forme de direction, une forme de sens dans le sens de signification, mais aussi de direction à la vie que l'on mène tous collectivement en tant qu'humanité. Mais que ce soit le journalisme ou la métaphysique, ça ramène à l'humanité.

  • Speaker #1

    Et donc, ton être ? a évolué, il évolue et il évoluera tout le temps ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est la particularité de tout ce qui est dans l'espace-temps. Tout ce qui est information dans l'espace-temps, et nous sommes de l'information dans l'espace et dans le temps, c'est en changement informationnel, c'est en évolution. Il n'y a rien qui soit dans ce qui nous entoure et qui ne soit pas en changement informationnel, c'est-à-dire en évolution. Même la matière inerte, vous regardez un minéral, Vous avez l'impression qu'il est inerte ? Non, il n'est pas inerte, parce que les atomes qui font ce minéral, dans les atomes, il y a du changement d'état informationnel, vous avez des électrons qui gravitent autour des protons. Et donc, au niveau sensible et visible, vous avez l'impression qu'une pierre ça n'évolue pas, mais évidemment une pierre ça évolue, et il n'y a qu'à regarder les images de la Terre il y a quelques centaines ou quelques milliers d'années, vous verrez qu'effectivement une pierre ça vit aussi. différemment des êtres vivants, mais il y a aussi une évolution.

  • Speaker #1

    Je voulais t'amener là parce que je trouve que c'est important, justement, de parler de ce changement qui est constant, étant donné que, malheureusement, certaines personnes vont rester figées avec, que ce soit une image qu'on a de nous-mêmes parce que, je vais dire un truc quand même assez basique, mais imaginons, on est assez souvent en retard ou constamment en retard. Donc on est labellisé comme la personne qui est toujours en retard. Et donc nous-mêmes, on va se dire, mais oui, je suis en retard, je suis toujours en retard. On va se définir de cette façon-là. Et là, je parle du retard, mais on peut aller très loin et de manière très péjorante, négative, avec une image de soi très malsaine. Et donc voilà, c'est pour ça que je voulais que tu exposes le changement avec des éléments qui sont inertes. Parce que quand tu te dis bon un minéral, une roche, une pierre, elle aussi va changer, bon je crois que déjà on change tous et surtout il faut qu'on change tous.

  • Speaker #0

    Oui le changement ça fait peur souvent. Les gens ont peur du changement mais qui a peur du changement a peur de la vie parce que la vie c'est du changement en permanence. Alors bon c'est vrai que c'est bien de pouvoir, et l'esprit il demande aussi, notre cerveau, notre façon de penser demande à pouvoir se raccrocher. à des concepts ou à des choses qui nous permettent d'avoir des références à peu près stables. Mais il faut se dire que le changement, ça fait partie de la vie, et que tout évolue, et que nous-mêmes, on est appelés à évoluer. Et ce n'est pas un drame d'évoluer, au contraire, c'est le sens de la vie, c'est le sens de l'existence dans l'espace-temps, c'est l'évolution. Après, l'évolution, il faut essayer de faire en sorte qu'elle aille dans le bon sens, parce qu'une évolution, elle peut aller dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu rajoutes cet élément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, tout changement, et c'est en ça qu'étudier l'existence au sens large, ça permet quand même de dégager des constantes. Dans la façon dont la formation a évolué dans l'univers, pour créer la matière et pour nous créer nous parce que en fait nous sommes des fruits de l'évolution de l'univers C'est-à-dire que l'information qui fait l'univers, elle est partie d'un tout petit point, d'une singularité, pour faire l'immense espace qui est autour de nous, c'est ça l'univers, c'est ce processus, et ce processus, il nous a fabriqués. Et on se rend compte, quand on étudie l'univers, que la façon dont l'information s'est organisée pour nous faire nous et pour faire tout ce qu'il y a autour de nous, c'est un processus qui a des principes directeurs. Parmi ces principes directeurs, moi je note surtout le principe directeur d'harmonie. C'est-à-dire que l'information s'est organisée de façon harmonieuse pour créer des systèmes de plus en plus complexes. Et nous, en bout de chaîne, en tout cas dans le bout de la chaîne, ce principe directeur, c'est vrai que c'est bien de savoir qu'il préside à la création de la nature et il nous concerne, et que nous qui sommes des agents libres, parce qu'on a le choix de suivre cette... Cette prescription d'harmonie que nous fait la nature ou de ne pas la suivre, on a la liberté de le faire. Mais c'est bien de savoir que cette prescription, elle existe pour se dire que si on la suit, on va plutôt dans le bon sens. En tout cas, on va dans le sens de cet univers qui nous a créés. Et que si on choisit la disharmonie, on va dans le sens inverse. C'est un choix qui est possible, mais ce n'est pas forcément le bon sens d'évolution. C'est pour ça que je dis que certes, on change. Certes, la vie, c'est l'évolution. mais qui a un sens d'évolution qui est privilégié par la nature en tout cas.

  • Speaker #1

    Et quel est ce sens ? Quelle est cette harmonie à chercher ?

  • Speaker #0

    L'harmonie, c'est un équilibre qui permet à tous les acteurs d'un système de fonctionner le plus longtemps possible. L'harmonie, ce n'est pas un fonctionnement qui va permettre à l'un à l'un des systèmes d'évoluer et de durer, au dépend des autres systèmes qui vont, eux, être alimentés, le premier système qui va grandir. L'harmonie, c'est une notion d'équilibre, c'est une notion de partage, c'est une notion de prise en compte de l'intérêt général, de l'intérêt de toutes les parties d'un système. Et ça, la nature, elle nous l'apprend. Et je pense que si l'être humain... met en compte ce principe d'harmonie dans ses interactions, alors avec les uns, avec les autres, et avec la nature qui nous entoure, ça va changer radicalement la face de cette planète. La vie humaine sur Terre sera radicalement différente, et je pense, moi, que ce sera une image, et ce sera une vie qui sera proche de l'image qu'on se fait du paradis, ou d'environnement paradisiaque, puisque on sera vraiment dans une... Une vie qui sera en cohérence avec les autres, en cohérence avec l'environnement et qui sera durable.

  • Speaker #1

    En tant qu'individu, concrètement, ça veut dire quoi chercher l'harmonie ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, la prise en compte. Il y a un truc qu'on appelle la grandeur d'âme et à laquelle on réfléchit plus très souvent et qu'on a pour la plupart du temps perdu. La grandeur d'âme, c'est la prise en compte de... de l'altérité, c'est la prise en compte de ce qui n'est pas nous. Alors il y a nous, et on doit se prendre en compte, mais dans cette équation qui permet la continuation de la vie, parce qu'effectivement, encore une fois, le principe de survie qui s'est appliqué aux premiers êtres humains, ça a été comment ? Demain, je suis encore vivant, je suis encore bien portant pour pouvoir nourrir ma famille, mes proches. Eh bien, la grandeur d'âme, c'est de pouvoir élargir le cercle. de ceux auxquels notre action va être profitable. Plus une action que tu vas mener va être profitable à un large cercle, plus tu seras dans la grandeur d'âme. Et si tout le monde fait ça, là on sera dans un mode de vie harmonieux. Et c'est ça qui doit être au final l'objectif de l'être humain. Moi je fais partie d'une famille philosophique qui considère que l'hominisation ou l'anthropogénèse n'est pas terminée. C'est-à-dire qu'on est passé de... L'homme préhistorique au sapiens sapiens, et bien moi je pense que ce processus-là, il n'est pas terminé, que l'être humain véritable, il est encore à venir, et que cet être humain véritable, ce ne sera pas tellement un être humain qui aura changé morphologiquement. Alors peut-être que d'autres changements morphologiques nous attendent, il paraît qu'on a de moins en moins de poils, puisqu'on en a de moins en moins besoin, que nos mâchoires s'affinent, parce qu'on mange des aliments cuits, etc. On est de plus en plus grand en taille, etc. Mais je pense que moi, ce qui attend surtout cet être humain... c'est d'acquérir ce qu'on peut appeler une forme de sagesse qui est justement dans l'adoption de ce principe d'harmonie comme d'un principe directeur de nos vies et que nos choix prennent en compte l'intérêt le plus général possible. Et encore une fois, quand cette phase d'évolution-là sera atteinte, on sera dans une vie sur cette planète qui sera complètement différente, une vie où les conflits auront largement disparu, où on ne parlera plus de guerre, où on ne parlera plus de famine, puisque... La notion de partage sera une notion qui sera naturelle. Et ça, je crois que c'est une phase de l'humanité qui nous attend. Je suis assez impatient qu'elle arrive. Mais moi, je compte sur les générations futures. On sement des graines. Mais les générations futures, moi, je fais le pari. Parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que si on reprend un peu les conversations, les échanges... que vous aviez pendant le repas avant par rapport à l'IA, tu es très optimiste.

  • Speaker #0

    Oui, je suis optimiste sur la nature humaine, dont je pense encore une fois qu'elle n'est pas aujourd'hui achevée. Et je crois qu'on chemine parce qu'il y a quand même de plus en plus de gens. Tu sais, les notions de bien-être, c'est des notions qui sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Et ce n'est pas pour rien. On s'est rendu compte que les notions... d'avoir, de possession, sont des notions qui ont fait la preuve qu'elles ne créent pas le bonheur. Le fait d'avoir, ça peut rendre une vie plus aisée, mais ça ne rendra pas forcément une vie pleine et heureuse au sens du bonheur. Le bonheur, il est dans l'être. Nous sommes la réponse à notre bien-être. C'est pas l'extérieur qui est la réponse à notre bien-être, c'est pas l'argent qu'on a sur son compte en banque, c'est pas la taille de sa maison. Ces choses-là peuvent y participer, mais c'est pas la réponse. Et je crois que les jeunes générations, singulièrement, elles se rendent compte que la notion de bien-être, elle doit surpasser la capacité à produire pour avoir. Dans les années 70, 80, même 90, l'objectif de la plupart des étudiants français qui sortaient des grandes écoles, c'était d'avoir un CDI dans une grosse boîte où on était prêt à bosser 40, 50 heures par semaine pour avoir sa voiture, sa maison, etc. Aujourd'hui, les jeunes ne sont plus comme ça. Les gens qui sortent des grandes écoles, ils demandent et ils exigent presque des gens qui les recrutent. de savoir combien ils auront de RTT, de vacances, de choses qui ne sont pas de l'ordre du travail, de la tâche. Pourquoi ? Parce qu'il y a un équilibre global qui est dans la tête de ces jeunes-là qui se disent, ce n'est pas en travaillant comme un acharné 24h sur 24 que je vais être heureux. C'est en travaillant suffisamment pour apporter ma contribution et gagner mon salaire, mais en profiter aussi pour avoir des expériences. Il y a un certain nombre de jeunes aujourd'hui qui ne veulent plus de CDI, qui préfèrent même avoir des contrats précaires parce qu'ils savent qu'après, peut-être qu'ils auront envie de partir à l'étranger pendant un an, faire une mission humanitaire, ou aller faire un tour du monde. Et ces notions d'expérience multiple, pour moi, c'est des signaux positifs dans le sens où ils montrent que la notion de possession a été mise à sa juste place. et n'est plus considéré comme un élément qui mène au bonheur aujourd'hui. On veut ressentir et on veut être davantage et on veut mieux être. Et ça, c'est une très bonne nouvelle. Et je pense que c'est quelque chose qui va s'accélérer jusqu'à conduire au tableau que je décrivais tout à l'heure. Et ça, c'est vrai que quand on regarde l'état du monde aujourd'hui, on se dit c'est utopique. Mais moi, je ne le crois pas.

  • Speaker #1

    Et avant d'arriver à toutes ces conclusions. Harry, tu es journaliste, réalisateur, auteur. J'avais mis philosophe. Juste avant, tu m'as dit que tu n'étais pas philosophe. Finalement, tu me disais que tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #0

    Tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #1

    Donc, on va dire métaphysicien, peut-être.

  • Speaker #0

    Oui, on l'accepte.

  • Speaker #1

    Tu es ceintureur de judo et père de trois enfants. J'ai évidemment, probablement, oublié encore d'autres termes pour te définir. En 2006, tu es le premier journaliste noir à présenter le journal télévisé sur TF1, où tu décides de quitter par toi-même en 2011, ce qui est toujours rare. Justement, je soulève ce point parce que je t'ai aussi entendu dire que tu as toujours fait tes choix. pour toi et non pas pour ou à cause des autres. Et ça m'a touché dans le sens où, effectivement, en plus en 2001, quand on t'a proposé de présenter la météo, tu as refusé parce que tu avais, on va dire, tu étais focalisé sur un aspect que toi tu voulais obtenir à un moment donné. Il s'avère qu'en 2006, justement, on t'a proposé... de présenter le téléjournal. Et donc moi, je souhaitais savoir si tu as un conseil pour rester focalisé sur ces inspirations.

  • Speaker #0

    C'est justement de faire ça, c'est de rester focalisé sur ce que l'on souhaite vraiment et de ne pas se laisser détourner par des propositions qui peuvent être intéressantes par ailleurs, mais qui vont te détourner de ton objectif, moi mon objectif. J'ai fait en 1900, entre 1992 et 1995, j'ai fait un IUT de journalisme. Donc je voulais être journaliste. Effectivement, au début des années 2000, on m'a proposé, j'ai eu une opportunité de présenter la météo sur TF1, qui est quelque chose de très honorable, et que j'étais prêt à accepter, à la condition qu'à côté, parce que c'était un poste qui n'était pas un poste à plein temps, mais qu'à côté de... ce poste de présentateur de la météo, je puisse travailler à la rédaction du groupe TF1, et en l'occurrence c'était de LCI. Et le patron de LCI à l'époque n'a pas voulu ça, et ce qui est son droit le plus strict. Et donc moi j'ai refusé cette proposition parce que je savais pertinemment qu'en acceptant de faire la météo sur TF1, j'allais me couper de ce métier et qu'il allait être très difficile pour moi de revenir au traitement de la formation générale. qui était moi ce que je voulais faire. Et donc, cette capacité à rester focus sur mon objectif qui était de faire de l'information générale m'a fait passer à côté de ce qu'on me présentait à l'époque et avec raison comme un poste très exposé où j'aurais eu beaucoup de notoriété à l'époque puisque moi je travaillais, je faisais des remplacements à Radio France donc dans les radios locales de Radio France à l'époque où cette proposition m'a été faite. J'ai dit que je préférais retourner à ces remplacements à Radio France plutôt que d'avoir une activité qui certes m'aurait rendu célèbre, mais qui m'aurait coupé du métier que je souhaitais faire. Donc je fais ce choix en 2001, et ce qui est assez effectivement parlant, c'est qu'en 2006, par un tout autre biais, on me repropose une opportunité de travailler à TF1, mais cette fois-ci pour remplacer... Patrick Poivre d'Arbor, qui était aux 20h de TF1 pendant ses vacances. Et donc là, évidemment, j'étais dans ce que je voulais. Ce n'est pas tellement le fait de bosser à TF1, c'est le fait de faire ce métier. Et là, j'ai accepté. Comme quoi, le conseil, c'est de rester focalisé sur ce qu'on veut faire. Et à un moment ou à un autre, l'opportunité, elle va se présenter.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que toi, tu as un processus ? Est-ce que tu as des personnes autour de toi ? à qui tu vas peut-être demander quelques conseils. Alors quand je dis des personnes, je ne parle pas d'un bord de conseiller, mais un meilleur ami, une meilleure amie, quelqu'un de la famille. Parce que, je te pose cette question, parce que c'est vrai que des opportunités, il y en a beaucoup, ou il peut y en avoir beaucoup. Rester focalisé ou focus sur son objectif ou sur ses inspirations. C'est une chose, effectivement. Mais parfois, on dit aussi, saisis cette opportunité, peut-être qu'elle te rapprochera de ce but que tu as.

  • Speaker #0

    Il faut juste saisir les bonnes, effectivement. Mais moi, oui, j'ai un meilleur ami et un confident qui est...

  • Speaker #1

    Chad GPT.

  • Speaker #0

    Dieu, plus que Chad GPT, qui est Dieu, en tout cas, qui est ce principe créateur de l'univers auquel je crois et auquel je me réfère souvent. Voilà, que je puis et qui m'aide, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ok.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il m'aide, effectivement. Après, ma connaissance aujourd'hui de la façon dont fonctionne la réalité m'aide à comprendre ce qui m'est arrivé. Et c'est vrai que souvent, en tout cas parfois, on peut comprendre ce qui nous arrivait a posteriori. Et le fait qu'en métaphysique, la réalité soit faite d'informations et d'énergie, à partir du moment où... tu... associé à une information de l'énergie, cette information, elle se détermine, elle se manifeste, et accessoirement, elle change d'état. Et donc, qu'est-ce que c'est que l'avenir ? L'avenir, c'est un champ de possibles. L'avenir, c'est un champ informationnel qui ne s'est pas encore manifesté. Si tu mets de l'énergie, et la pensée est un flux énergétique, si tu mets de l'énergie sur un des possibles de l'avenir, parce que ton... plus tu vas loin dans l'avenir et plus le champ des possibles est important. Et donc, si tu dis par exemple, demain je vais présenter le JT à TF1, il y a peu de chances que ça arrive. Parce que le champ de possibles d'ici demain, il est très réduit. Le champ de possibles dans 5 à 10 ans, il est beaucoup plus important. Et si tu dis dans 10 ans, je veux être journaliste, alors pas forcément à TF1 parce que je pense que ça ne marche pas si tu fais des prescriptions qui sont trop précises. Mais si tu décides... d'être journaliste à la télé, par exemple, dans dix ans, et que tu mets de l'énergie dans ce possible-là, ce possible, il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Et c'est vrai que moi, en disant je veux être journaliste, je veux faire du journalisme et pas faire autre chose, pas être animateur, pas être présentateur de la météo, mais faire du journalisme, je pense que j'ai mis de l'énergie dans ce possible. qui s'est manifestée par, cinq ans plus tard, une nouvelle proposition de TF1 qui correspondait cette fois à ce que je voulais. C'est presque comme si j'avais passé une commande à TF1 en disant Non, ça, ça ne m'intéresse pas, c'est ça que je veux, donc revenez quand vous serez prêts. Et ça s'est passé comme ça.

  • Speaker #1

    Juste pour revenir sur le terme de métaphysique, parce que c'est un terme qui peut faire peur et donc qui potentiellement ne serait pas un terme... connue par toutes les personnes qui nous écoutent, mais toi tu définis la métaphysique entre guillemets simplement comme des outils de la pensée pour comprendre l'existence. Exactement. Et donc juste, Harry, je voulais te poser une question par rapport au journalisme d'aujourd'hui. Toi, qu'est-ce que tu en penses avec toutes ces fake news qu'on voit ? Alors ça, ce n'est pas forcément en lien avec le journalisme, mais je dis... De manière générale, les réseaux sociaux, parfois on entend aussi qu'il y a un espèce de souhait, une volonté de vouloir absolument faire le buzz pour être en-dessus d'autres médias, de la surinformation. Quelle est ton opinion par rapport à ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors il y a plusieurs choses dans ta question, mais je pense que l'essentiel, c'est d'abord de dire que l'information, elle me semble plus indispensable que jamais parce qu'il y a quelques années, il y a... 10-15 ans, le risque, quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé, ce qui est plus grave. C'est-à-dire que ce n'est pas seulement qu'on ne sait pas ce qui se passe, c'est qu'on croit des choses qui ne sont volontairement pas vraies. Parce que c'est ça la manipulation. Le journaliste... Il est comme tous les humains, il peut se tromper, donc il peut y avoir une information qui est une information qui n'est pas juste, mais je reviendrai tout à l'heure sur la notion de vérité journalistique. En revanche, la manipulation, c'est une information qui n'est pas juste, mais volontairement et avec un biais qui est censé conduire à une décision et à une adhésion à un camp ou à une théorie, etc. Et ça c'est beaucoup plus grave. Donc je pense que le journalisme il est plus indispensable que jamais parce que le journalisme il est guidé par une méthode qu'on apprend en école de journalisme. Il y a des méthodes pour à la fois qualifier l'information, pour la rechercher, pour la travailler et pour la hiérarchiser et la présenter. Tout ça c'est des méthodes qu'on apprend en école de journalisme et il y a surtout une éthique. Le journalisme il est tenu par une éthique. qui justement doit éviter, quand elle est respectée en tout cas, évite la manipulation. Et aujourd'hui, il y a tout un tas de gens qui sont des émetteurs d'affirmations, parce que moi je fais une différence entre l'affirmation et l'information, qui sont des émetteurs d'affirmations qui se trouvent sur presque les mêmes plateformes que l'information, sur les réseaux sociaux, on retrouve les deux sur son téléphone portable. et ou sur son ordinateur et c'est très facile de prendre une affirmation pour une information et donc Le métier de journaliste et le résultat de son travail, qui est une information certifiée avec des méthodes et avec une éthique, ce journaliste-là, il est important pour avoir des repères. Parce que si on n'a pas de repères, c'est très compliqué de vivre ensemble sans repères. Et donc, pour moi, certes, il y a des défis à l'information, il y a des choses qui n'ont pas été très bien faites et qui ont porté un peu de discrédit sur l'information. On parlait tout à l'heure, juste avant, je crois... Il y a quelques minutes de la connivence avec le tu et le vous Mais je pense que dans la posture des journalistes, il y a eu des maladresses qui ont donné l'impression à beaucoup de gens que le journaliste était proche du pouvoir ou était un élément du pouvoir, alors que le journaliste, ce n'est pas ça. Le journaliste, c'est un médiateur qui fait passer les informations des uns vers les autres, mais qui n'est pas censé être de parti pris. Donc il y a des choses à réinstaurer, il y a des choses à réaffirmer, mais il faut vraiment dire fortement que le journalisme aujourd'hui est plus indispensable que jamais. Il en va aussi de la conduite du monde, parce que c'est quand même en grande partie l'opinion qui fait le monde. Il n'y a malheureusement pas que l'opinion, il y a plein de forces et de lobbies qui font que... Voilà, les intérêts globaux doivent être préservés avec toutes ces parties prenantes, mais l'opinion, il faut qu'elle soit le moins manipulable possible. Et pour ne pas être manipulable, il faut apprendre à consommer l'information pour s'approcher de la vérité journalistique, et c'est là où je viens à cette définition, qui est la vérité de l'instant, en conscience, donc avec cette éthique, et travailler avec des méthodes. C'est pas toujours... La vérité dans l'absolu, mais c'est la vérité de l'instant.

  • Speaker #1

    Et toi, comment est-ce que tu restes informé ? Quels médias ou quelles sources d'informations est-ce que tu vas chercher ?

  • Speaker #0

    Pour être bien informé sur quelque chose, la recette, elle est simple, c'est la multiplicité des sources. C'est d'aller voir plusieurs sources.

  • Speaker #1

    Donc tu as une thématique que tu veux avoir plus d'informations et tu vas aller chercher. par le biais du scanneau.

  • Speaker #0

    C'est très simple aujourd'hui. Ne serait-ce que par un moteur de recherche, vous avez différents médias qui vont vous donner une photographie globale d'un fait et vous pourrez ensuite vous faire votre avis, votre cerveau va analyser tout ça et il va pouvoir faire le tri entre ce qui est dit à droite, à gauche, et avoir une information qui sera une information globale et qui ne sera pas une information parfois partielle. Il y a des médias dont on sait que ce sont des médias de référence, et souvent les grands médias institutionnels sont quand même des médias de référence. Il y a des médias aujourd'hui dont on sait qu'ils sont de grands médias, mais qui sont des médias qui sont marqués, qui ont une ligne éditoriale, mais qui est affichée, et ça, ce n'est pas un problème. La ligne éditoriale d'un média, quand elle est connue, c'est une grille de lecture de ce qui est écrit. Si tu lis le magazine... un magazine de droite, mais qui s'affiche de droite, et si tu lis un magazine de gauche et qui s'affiche de gauche, tu sais ce que tu lis. Et ça te permet de remettre un peu les choses dans leur contexte et de ne pas prendre pour argent comptant les choses telles qu'elles sont écrites ou dites dans ce média. Donc l'idée, c'est évidemment de multiplier ses sources. C'est la meilleure façon de bien s'informer.

  • Speaker #1

    Ok. Et puis, bon, on a... On n'a pas un temps infini à notre disposition. Donc, je passe un peu plus rapidement. Est-ce que toi, Harry, tu as des... Autre que l'écriture, qui finalement est ce socle de tes différentes activités, tu as des passions ou des activités extra-pro ? Par exemple, je l'ai dit, tu es ceintureur de judo. Alors, j'ai entendu que tu ne le pratiques plus trop, malheureusement.

  • Speaker #0

    Malheureusement.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que tu vas à la salle aussi de temps en temps. Tu as d'autres activités que tu aimes pratiquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime beaucoup la musique. J'en produis un tout petit peu. De temps en temps, quand j'ai des coups de cœur et quand j'ai le temps de le faire. J'aime beaucoup la musique. J'aime beaucoup aussi évidemment le cinéma. J'ai une société de production audiovisuelle avec laquelle je développe des fictions, des séries. et j'essaye de les vendre à des chaînes donc non non moi j'ai beaucoup de centres d'intérêt Beaucoup de centres d'intérêt et au milieu desquels évidemment mes enfants et le fait de... J'ai mon fils qui est fan de foot, donc je ne suis pas moi fan de foot, mais je l'accompagne, je suis un peu plus qu'avant l'actualité du foot parce qu'il est passionné et que j'ai un échange avec lui sur ce sujet. D'ailleurs c'est lui qui m'informe souvent, je lui pose des questions. Le week-end dernier, le Real, Bappé, qu'est-ce qu'il a fait, etc. Il sait tout.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc tu restes, parce qu'effectivement, tu as cité, tu es aussi toi dans quelques entreprises, dans quelques startups. Il y a cet aspect d'entrepreneuriat aussi qui te passionne. Et je t'ai posé la question à propos de comment est-ce que tu restes informé, mais comment est-ce que tu te développes toi ?

  • Speaker #0

    Au contact des autres ? Je ne sais pas, développe dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Oui, développement, apprendre, connaissance.

  • Speaker #0

    C'est par toutes ces activités, au contact des autres. C'est pour ça que j'aime aussi l'entrepreneuriat. Je suis effectivement un entrepreneur slasher, on va dire, dans le sens où j'ai plusieurs aventures entrepreneuriales, plusieurs startups que pour certaines, je lead et que pour d'autres, j'accompagne. dans le développement de nouvelles activités et je le fais surtout dans cette perspective. Alors d'apporter, parce que moi je trouve que l'entrepreneuriat c'est une activité éminemment humaine puisqu'on est avec d'autres êtres humains et on crée des produits et des services pour des êtres humains. Donc c'est au cœur pour moi de l'humanité et c'est l'occasion de vivre des aventures entrepreneuriales, de se confronter à des difficultés. pas mal de difficultés, surtout que moi je suis dans des startups en développement et c'est l'occasion aussi de se mettre ensemble pour trouver des solutions, de nouer des relations, d'apprendre beaucoup sur tous les domaines, que ce soit du financement, de l'opérationnel, de la façon dont on développe une activité, et tout ça est passionnant et m'enrichit évidemment jour après jour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des projets futurs que tu pourrais partager ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de projets, mais peut-être l'un de mes projets entrepreneuriaux qui parleront à la Suisse. Et d'ailleurs, c'est un projet sur lequel on est en levée de fonds. Donc voilà, je lance aussi un appel à un projet qui...

  • Speaker #1

    Tu cherches des investisseurs.

  • Speaker #0

    Je cherche des investisseurs, mais c'est un projet qui est hyper intéressant parce qu'il touche notamment à l'horlogerie, la haute horlogerie et à la joaillerie et qui consiste à apporter... une nouvelle ou en tout cas à concrétiser une dimension supplémentaire dans le bijou, que ce soit la montre ou que ce soit le bijou, l'anneau, la chaîne, le pendentif, etc. C'est d'apporter cette dimension qui est déjà présente, qui est une dimension humaine. Parce que quand vous offrez un bijou à quelqu'un, vous offrez plus qu'un bel objet, vous offrez une partie de vous. Ça a un sens extrêmement émotionnel. Et l'émotionnel, nous on a une technologie qui permet de le concrétiser. en intégrant dans des bijoux de l'ADN. C'est-à-dire que vous pouvez mettre cette signature biologique unique d'une personne aimée, ou la vôtre, dans un bijou que vous allez offrir à quelqu'un. Et donc ça a plusieurs intérêts. Ça a l'intérêt de la personnalisation absolue. Vous ne pouvez pas faire plus personnel qu'un objet qui a votre patrimoine génétique à l'intérieur. Il y a une notion aussi de durabilité, une forme d'éternité, puisque ce qui fait que vous êtes vous... va rester dans l'objet pendant des milliers d'années potentiellement, tant que cet objet n'est pas détruit. Et il y a cette notion aussi de sécurisation qui fait qu'un objet comme celui-là est tellement rattaché à la personne qui l'a offert ou à la personne qui le signe par son ADN qu'il est très difficile de le revendre en cas de vol, etc. Donc tous ces intérêts du bijou sont contenus dans notre solution et c'est une solution qu'on est en train de développer et qu'on va d'abord lancer sur le marché nord-américain. Sur le secteur de l'engagement, les fiançailles, le mariage, etc. C'est un projet pour lequel on cherche des fonds. On a la technologie, on a l'équipe, on a l'étude de marché, on a presque tout. Et il faut maintenant qu'on passe à l'opérationnel. Voilà, c'est l'un des projets dont je te disais tout à l'heure, qui sont hyper enrichissants parce qu'ils confrontent à de nouveaux secteurs, à des réflexions, mais qui sont, pour moi souvent en tout cas, tournées vers l'humain. Et y compris dans cette question-là, je pense que l'humain doit être au cœur de, en tout cas... de mes projets à moi et de la réflexion que j'ai sur le monde.

  • Speaker #1

    Et comment ça se traduit, cette signature par l'ADN, concrètement ? C'est quoi ?

  • Speaker #0

    Concrètement, c'est une technologie qui nous permet de stabiliser de l'ADN et de le mettre dans des microcapsules. Et la microcapsule, ensuite, elle est intégrée aux bijoux, en l'occurrence par le joaillier ou par la maison horlogère, si c'est dans une montre.

  • Speaker #1

    Ok. Les microcapsules, et ensuite, tu les trouves où,

  • Speaker #0

    ces microcapsules ? Les microcapsules, c'est nous qui les proposons. Et avec un simple prélèvement salivaire qu'on reçoit dans une enveloppe, on prélève l'ADN, on le stabilise, on le met dans la microcapsule et on renvoie la microcapsule au joaillier ou à la maison horlogère qui l'intègre dans le bijou.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, d'accord. Et puis, Harry, j'ai instauré un concept. C'est un ancien invité ou une ancienne invitée qui pose une question à un futur invité. Donc, je te demanderai aussi après, en off, une petite question pour un futur ou une future invitée. Et là, la question qui a été posée est la suivante. Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Mes trois plus grandes leçons, elles ont été, évidemment... Tous ceux qui ont eu des enfants vous diront que la naissance des enfants, c'est une belle leçon parce que ça crée en vous et vous êtes assez normalement adulte pour le ressentir et le comprendre. Une émotion d'amour telle que vous n'en avez jamais ressenti. Donc ça, c'est une belle leçon et ça met vraiment l'amour au centre de votre vie. Si ça n'était pas encore le cas, ce qui parfois arrive, mais ce qui parfois n'est pas forcément le cas. Donc ça... Ça peut vraiment apporter quelque chose de plus à ce niveau-là. La vie professionnelle, pour moi, elle est aussi chargée de leçons, parce que ne serait-ce que l'épisode dont on parlait tout à l'heure avec TF1, même si c'est a posteriori, je me suis dit vraiment que, un, j'ai eu raison de refuser la première offre et de rester focalisé sur ce que je voulais vraiment. Et quand cette chose est arrivée vraiment, je me suis dit, je ne sais pas ce qui m'a guidé à ce moment-là, mais tu as eu la bonne décision et par la suite, tu l'intègres et tu le fais plus consciemment. Là, je l'ai fait presque par réflexe, par sensation. Maintenant, je sais, quand j'ai un choix à faire, je pense que je suis... plus clair dans mon choix parce que je sais ce qui me va et je sais ce qui me va un peu moins. Et puis, quoi d'autre ? Il y aurait d'autres choses. Le judo, c'est aussi…

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus du tout ?

  • Speaker #0

    Non, je n'en fais plus du tout, mais je suis un vrai supporter de l'équipe de France de judo. J'ai d'ailleurs eu la chance de faire les voix. qui ont accompagné les équipes de France de judo. En tout cas, la Fédération m'a demandé de faire les voix de certains clips pendant les JO de Paris, là, en 2024. Donc je suis proche de la Fédération. J'ai un copain d'enfance avec lequel j'ai commencé le judo, qui est entraîneur national en équipe de France de judo. Et donc je suis resté proche du judo. Mais le judo, c'est aussi une leçon de vie parce que c'est une leçon d'abord de respect. C'est un sport dans lequel tu salues ton adversaire avant l'affrontement. et où tu le salues après l'affrontement. C'est un sport aussi où tu apprends évidemment à chuter, donc à éviter de te faire mal en tombant, et à te relever évidemment. C'est un sport dans lequel tu apprends aussi à utiliser l'inertie, donc la force de l'autre, l'action de l'autre, à ton profit. C'est un sport qui a plein de belles leçons et qui ne servent pas simplement sur un tatami, mais qui servent dans la vie. Donc voilà, ça fait partie des... de ce qui m'a nourri et puis ce qui est fondateur aussi évidemment et je ne peux pas ne pas le citer, c'est le rôle de l'éducation, de mes parents, par la transmission et par l'exemple qu'ils sont pour moi aujourd'hui encore et qui est fondamental. J'ai la chance d'avoir mes frères, sœurs et moi, on a la chance d'avoir des parents qui sont super. C'est malheureusement pas tout. Toujours le cas, mais c'est très important d'être à la hauteur en tant que parent parce que c'est tellement fondateur pour la suite que c'est quelque chose qu'il faut souligner et pour lequel il faut avoir de la gratitude.

  • Speaker #1

    Et par rapport à tes enfants, est-ce que toi, cette tradition aussi, parce que c'est vrai qu'on n'en a pas parlé, mais tu es de la Martinique, en tout cas originaire. Oui, je ne sais pas ton. Vous n'êtes plus ensemble, c'est juste, avec la mère de tes enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, on n'est plus ensemble avec la mère de mes enfants, on a divorcé, oui.

  • Speaker #1

    Mais elle, elle vient de la Martinique aussi, ok. Donc ça, c'est des valeurs que tu ou vous essayez d'inculquer ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Bien sûr, on est très raccord là-dessus, tout comme on est très raccord sur tout ce qui concerne les enfants, de toute façon. Et oui, c'est une richesse, c'est une richesse, cette culture martiniquaise, qu'ils adorent d'ailleurs. Ils adorent la Martinique, ils adorent la Martinique, ils adorent la musique martiniquaise, la gastronomie martiniquaise, enfin antillaise. Alors, le créole, ils le comprennent un tout petit peu, mais ils le comprennent quand même. J'espère que quand ils seront grands, ils le comprendront, voire le parleront. C'est un plus, c'est une richesse qu'il faut cultiver. Il y a beaucoup de force dans la culture anti-aise, qui est une culture de résilience. La créolité est née de la confrontation très violente d'une Europe dominante et d'une Afrique dominée, esclavagisée. Moi, je suis un descendant d'esclaves, mes enfants sont des descendants d'esclaves, on a des aïeux qui ont été esclaves. Et cette capacité à la fierté, qui est quelque chose qui ne coulait pas de source il y a encore 200 ans, cette capacité aujourd'hui à être fier de soi, mais aussi de ces aïeux qui ont réussi, malgré la situation dans laquelle ils étaient, à faire des enfants, à donner de l'amour. et à faire passer la vie, c'est quelque chose qui est quand même particulier et qui est une force. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut le transmettre.

  • Speaker #1

    Je t'ai entendu dire dans je ne sais plus quelle interview.

  • Speaker #0

    Tu en as écouté un paquet. Oui,

  • Speaker #1

    pas mal, pas mal. Comme je t'ai dit, tu m'accompagnes, je m'entraîne les matins, donc tu m'accompagnes les matins, le soir aussi, en plus avec ton livre. Et j'ai trouvé très intéressant. où tu parlais justement de cet héritage, de l'histoire africaine, de l'esclavagisme, où tu disais que, je ne sais plus comment ou qui te posait la question, mais toi ce que tu disais c'est qu'aujourd'hui on ne doit pas... Alors déjà, un premier point c'est qu'il ne faut pas oublier tout ce qui s'est passé, mais ça ne veut pas dire parce qu'on n'oublie pas qu'on va aujourd'hui juger ou... ou culpabiliser un blanc ou une blanche d'aujourd'hui, parce que finalement, eux aussi ont un héritage, un autre, mais aujourd'hui, on est là, on n'a pas forcément décidé d'être là. Ça ne m'a pas mal parlé, parce que moi, je suis colombien d'origine. Donc nous aussi, on a cette historique. Alors nous, concrètement, on n'a jamais fait cet exercice, on ne sait pas vraiment d'où on vient. On a quand même un peu métisse dans le sens... Par exemple, j'ai des grands-parents qui sont plutôt indigènes. Et de l'autre côté, j'en ai d'autres qui sont plutôt blancs. Donc on est assez sûr que d'un côté, il y a des Espagnols. D'un autre côté, il y a vraiment les indigènes. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression... Moi, je ne suis évidemment pas assez informé à ce propos. et j'ai jamais vécu le racisme, en tout cas je crois. Mais important de se souvenir, sans juger, sans culpabiliser. Alors ça peut être facile de le dire justement, parce qu'encore une fois, moi je ne le vis pas, je ne l'ai pas vécu, mais je voulais quand même t'entendre parler à ce propos, parce qu'il y a quand même beaucoup de gens qui sont fâchés aujourd'hui. Il y a des manifestations aux Etats-Unis, en France, en Suisse, on est plus calme. Donc ici, disons, les gens ne manifestent pas ou vraiment peu. Mais qu'est-ce que tu as à dire à ce propos, toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'encore une fois, tout est question d'équilibre et de justice. Et donc, autant il faut combattre les injustices qui peuvent persister et qui sont héritées de ce système-là. Y'a ou s... aujourd'hui encore des restes du système colonial. Moi, je viens de produire un film qui s'appelle L'État républicain et qui montre, républicain parce que pas tout à fait républicain et encore un peu colonial, en Guadeloupe, où il y a eu, depuis les années 84, quatre affaires George Floyd. C'est-à-dire qu'il y a quatre citoyens guadeloupéens, des Guadeloupéens descendants d'esclaves, noirs, qui sont morts suite à des interactions avec des forces de l'ordre. pas dans des circonstances. exceptionnel, c'est des gens qui circulaient et qui suite à une interaction avec des gendarmes sont morts et aucun de ces gendarmes n'a été condamné par la justice donc là il y a un système qui fait qu'à la fois il y a de temps en temps des dérapages graves de la part des représentants de ces forces de l'ordre et quand ces choses-là arrivent, moi je suis partisan, moi j'ai un père qui est CRS donc je suis bien placé Un, pour ne pas être anti-flic, et deux, pour savoir à quel point c'est un métier noble, important, mais exigeant. Et donc, lorsqu'un membre des forces de l'ordre commet une bavure, qui plus est une bavure mortelle, il devrait faire l'objet de circonstances aggravantes par sa qualité de membre des forces de l'ordre, et pas de circonstances atténuantes. Or, on constate que souvent, ces gens-là sont jugés moins sévèrement que le citoyen lambda, et en l'occurrence aux Antilles et en Guadeloupe. Il échappe complètement à la sanction. Et ça c'est quelque chose qui est absolument anormal. Il y a en ce moment aux Antilles des mouvements violents, je le déplore qu'ils soient violents, mais des mouvements qui sont légitimes sur la question de la vie chère. Parce qu'aux Antilles, à la Martinique, à la Guadeloupe, le prix de certaines denrées alimentaires, donc pas des choses de luxe, pas du superflu, est jusqu'à 40% plus cher qu'en France hexagonale. Et ça, ça n'est pas normal, surtout quand on connaît un peu le système de distribution aux Antilles qui est très tenu par les descendants des colons qui s'appellent les béquets. Ce sont des blancs martiniquais ou guadeloupéens, qu'on appelle plus les blancs paysans guadeloupes, mais des descendants de colons qui ont aujourd'hui la mainmise en très grande partie sur la grande distribution aux Antilles. Et donc là, il y a des choses qui ne sont pas normales, qui sont des héritages inadmissibles de cette situation passée. qu'il faut combattre. Et en même temps, je crois qu'il ne faut pas faire porter sur chaque Français, chaque Britannique si on est en Grande-Bretagne, chaque Italien si on est en Italie, qui a eu quelques colonies à l'époque. Il ne faut pas faire porter sur ces gens-là la responsabilité de l'esclavage et de la traite négrière et tout ça. Ça n'a pas de sens. Donc il faut se dire quelque part que... L'histoire a provoqué des situations humaines inacceptables, mais pour moi, c'est le signe, et je reviens à mon espoir métaphysique du début de notre discussion, c'est que la façon dont aujourd'hui les Blancs interagissent avec les Noirs et considèrent le Noir est tellement différente. il y a 250 ou 300 ans, que c'est pour moi un signe d'espoir. Et c'est pour moi un signe que les choses, elles peuvent évoluer dans le bon sens, et qu'elles évoluent globalement dans le bon sens, même s'il y a reste beaucoup trop de conflits, beaucoup trop de haine, beaucoup trop de mise en avance des différences. Même s'il reste beaucoup trop de ces choses-là, la situation il y a 2-3 siècles était quand même d'un autre acabit. Et donc... Il faut se dire que les choses avancent vers le mieux, qu'il y a des choses qui restent inacceptables et qui doivent changer rapidement. Mais en même temps, je pense qu'il faut qu'on y aille tous, main dans la main. Et l'important aujourd'hui, c'est de se battre pour des valeurs, c'est de se battre pour l'équité, c'est de se battre pour plus de fraternité, comme nous le vend la République française. Mais ce n'est pas de se battre parce qu'on est noir pour des noirs, parce qu'on est blanc pour des blancs, parce qu'on est femme pour des femmes, etc. Je crois qu'aujourd'hui, il faut plus... placer les combats nécessaires sur le plan des valeurs que sur le plan des personnes et de ce qu'elles incarnent au niveau de leur peau ou au niveau de leur sociologie les ouvriers contre les patrons etc tout ça je pense que ça n'a plus de sens il faut aujourd'hui mettre des valeurs en avant savoir vers lesquels on veut aller effectivement s'il ya des gens qui ne sont pas pour l'égalité ben là il est légitime de leur faire comprendre que c'est leur intérêt aussi qu'on aille vers plus d'égalité, sinon les tensions vont continuer, vont s'accentuer et vont aboutir à des conflits.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de notre conversation et avant qu'on termine, j'ai une dernière question que tu as déjà répondu. Partiellement, tu as même fait un post sur Instagram où tu disais le succès résulte de l'effort. Pour réussir, il faut s'efforcer d'agir, mais d'abord et surtout s'efforcer de projeter l'idée de la réussite. puis de maintenir, de nourrir cette projection jusqu'à en faire une conviction. Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ? Est-ce que tu as une autre définition du succès ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le succès, c'est assez simple dans ma définition métaphysique. C'est la concrétisation du possible que l'on souhaite. L'avenir est fait de possibles. Dans tous ces possibles, il y a un possible que vous souhaitez. Quand vous arrivez à concrétiser ce possible, c'est ce qu'on peut appeler le succès. Alors il y a le succès pour soi et il y a le succès pour le processus univers. Je pense, j'argumente, j'écris et j'argumente le fait que... L'univers a une finalité, que l'univers n'est pas apparu par hasard, mais que l'univers est le fruit d'un désir, et que donc, ce processus, il a une finalité. Et là, il y a aussi une réussite qui me semble peut-être la plus importante, c'est la réussite de ce processus, qui, de façon assez incroyable, au regard de notre petitesse dans l'univers, dépend en partie de nous. Et c'est là où... Les gens souvent, quand on leur parle d'univers, ils sont pris de vertige. Ils se disent mais c'est tellement grand, c'est tellement vaste, nous là-dedans on n'est rien Non, on n'est pas rien. On n'est pas rien parce que notre choix collectif et la façon dont on va décider de vivre ensemble sur cette planète, eh bien ça va être la concrétisation, donc la réussite, de l'une des raisons pour lesquelles l'univers existe. Si on arrive à faire ça, on va répondre. à ce qui a fait que cet univers existe, au désir du principe créateur de l'univers. Ça veut dire qu'on a un rôle essentiel. Alors on n'est peut-être pas les seuls dans l'univers. Effectivement, l'univers est tellement grand que je pense qu'il y a d'autres poches de vie intelligente qui ont sans doute la même finalité que nous. Mais nous, on l'a cette finalité. Et dans les systèmes informationnels qui existent dans l'univers, il n'y en a quand même pas beaucoup. En tout cas, nous, on n'en connaît pas d'autres que nous qui avons... suffisamment de complexité et donc d'intelligence pour avoir le choix de répondre à ce désir ou de ne pas y répondre. Et c'est notre choix qui fera la réussite ou l'échec localement de ce qui a été décidé au tout début de ce truc immense. Donc on a une importance extrêmement grande aux yeux du principe créateur de l'univers. C'est pour ça que même si on est tout petit, même si on vit que quelques dizaines d'années comparé à... cet ensemble qui a des milliards d'années, même si en taille, on est tout petit par rapport à ce truc immense, on est très important.

  • Speaker #1

    Harry, je te remercie pour cet échange. C'était un plaisir pour moi de m'immerger d'une certaine façon dans ton monde. J'ai vu sur les médias, de manière générale, tu es sur Instagram. Est-ce que tu es sur d'autres réseaux sociaux où les gens pourraient te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, Facebook. Instagram et Facebook. Mais c'est plus mon Instagram. Et je publie aussi sur Facebook.

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Harry.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt. A bientôt. Ciao, ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi. C'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 27 novembre pour un nouvel épisode et sixième collab avec IFJ. Ciao, ciao.

Description

Pour cet épisode, j’ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l’association a but non-lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel.


J’ai eu l’opportunité d’échanger avec le fameux journaliste et présentateur français, Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant, il en est devenu un expert. Son dernier ouvrage s’intitule "Dieu, la Source et l'Univers philosophal".


Dans cet épisode, nous abordons les réflexions d’Harry sur des sujets profonds comme l’information dans l’espace-temps, l’évolution humaine, et l’harmonie de la vie. Il partage également son avis sur l'importance de suivre ses aspirations, le rôle du journalisme aujourd’hui, et nous parle d'un projet innovant qui relie émotion et technologie dans la bijouterie.


Découvre un parcours inspirant, où se mêlent développement personnel et inspiration professionnelle.


Thèmes abordés :

- Information dans l’espace-temps et évolution

- L’importance de suivre ses objectifs

- L’harmonie dans la nature humaine

- Le journalisme moderne et ses défis


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:38) Intro Bryan

(02:00) Début de l’épisode

(10:00) Qui est Harry Roselmack

(11:33) Informations dans l’espace-temps et évolution

(16:35) L’harmonie de la vie

(21:05) Nature humaine et optimisme

(24:07) Suivre ses aspirations, atteindre ses objectifs

(32:12) Le journalisme aujourd’hui

(38:43) Les centres d’intérêt d’Harry, son développement

(42:05) Ses projets futurs

(45:17) Question d'un-e ancien-ne invité-e

(51:26) Origines, racisme

(59:07) Le succès

(01:02:20) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube et suis-moi sur Instagram pour plus de contenu (@bryanumana.swiss).


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous le 27 novembre pour ma 6ème collab avec IFJ. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. La notion de possession a été mise à sa juste place et n'est plus considérée comme un élément qui mène au bonheur.

  • Speaker #1

    Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Il y a quelques années, 10-15 ans, le risque quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé. Moi, je fais le pari parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ?

  • Speaker #2

    Salut les amis et même sur mon podcast. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Will I Telecoms, spécialiste en infrastructure informatique, COO et associé de la startup Solar Spice, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire. enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Pour cet épisode, j'ai eu le plaisir de faire une collab avec le Forum 360, l'association à but non lucratif qui réunit les acteurs économiques du canton de Neuchâtel. J'ai eu l'opportunité d'échanger avec le fameux journaliste et présentateur français Harry Roselmack. Il est moins connu en tant que métaphysicien et auteur et pourtant il en est devenu un expert. On a donc... évidemment aborder des sujets comme l'information dans l'espace-temps et l'évolution, l'harmonie de la vie et la nature humaine. On a aussi parlé de l'atteinte des objectifs, de l'importance de suivre ses aspirations, de ce qu'il pense du journalisme d'aujourd'hui et de l'un de ses projets futurs. Pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute.

  • Speaker #1

    Harry, tu as dit dans une interview récente, l'anticipation du programme est presque plus terrorisante que le présent, le moment où tu agis, où tu fais. Quand on y pense, ça paraît logique, mais pourquoi n'est-ce pas si facile d'appliquer ce concept ? de l'action du moment présent ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas facile parce que notre cerveau a été entraîné à prévoir parce que la prévision c'est la survie. Quand l'homme est arrivé sur cette planète il faut savoir que, à l'état de nature, l'homme est extrêmement fragile. Un bébé homme, c'est parmi les êtres vivants les plus fragiles qu'il soit. Et donc... Pour survivre dans une nature qui au départ était très hostile, l'homme a dû éprouver, mettre à l'épreuve, la capacité qui fait qu'il est aujourd'hui un être vivant dominant sur cette planète, c'est sa capacité à manipuler l'information, à l'ordonner, c'est son intelligence. Et cette intelligence, elle fonctionne essentiellement sur la prévision, sur l'anticipation. Et donc nos cerveaux sont entraînés à faire deux choses, à anticiper ce qui va arriver et à tenir compte des leçons du passé. Et donc dans nos pensées, dans tout le flot de nos pensées, il y a une très grande majorité de pensées qui nous amènent vers l'avenir ou qui nous ramènent vers le passé en prévision de l'avenir. Et on est assez peu au moment présent et c'est tout... La réadaptation qui est nécessaire à l'être humain à un moment où il n'est plus vraiment, en tout cas pour la plupart d'entre nous, il y a des gens qui sont encore dans la survie, mais la plupart des êtres humains aujourd'hui ne sont plus dans la survie qui était celle de l'époque préhistorique, c'est d'apprendre à s'ancrer dans le présent. Mais ce n'est pas facile.

  • Speaker #1

    Justement là, tu viens de parler d'un phénomène, si je peux appeler ça comme ça, que tu mentionnes dans ton livre. Enfin, dans ton dernier livre, parce que tu as écrit plusieurs livres, cinq livres. Et là, le dernier livre, donc Dieu, la source et l'univers philosophal, que j'ai lu. Je dois t'avouer, on m'a validé cet épisode-là il y a environ deux semaines. Donc déjà, malheureusement, je n'ai pas pu l'avoir en physique. Il n'était pas encore là. Donc je l'ai acheté en ligne. Donc j'ai lu, j'ai essayé d'emmagasiner un maximum d'informations. Par contre, je suis arrivé à cette partie-là où justement tu parles du passé, du présent et de l'avenir. Et là, je cite un extrait du livre. Le présent, justement en parlant du présent, est le seul état informationnel qui puisse faire l'objet de notre expérience physique. Or, il n'est pas accessible à nos sens et à notre intellect. L'instant présent est si fugace que le temps de le conceptualiser ou d'en faire l'expérience sensorielle... Il a déjà passé.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, je trouvais que c'était un peu paradoxal de viser le moment présent, étonné que finalement, on n'arrive jamais à ce moment présent.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il y a différents types de présents. Là, je décrivais le présent physique. Et le présent physique, c'est le moment où se crée la réalité. Et ce moment où se crée la réalité, il y a, dans ma théorie et dans beaucoup d'autres, un grand intérêt à pouvoir y accéder parce qu'on se rend compte que les êtres humains, par la complexité qui est la nôtre et qui est notamment celle de notre cerveau, on a cette capacité de co-créer ce réel. Mais pour co-créer la réalité qu'on vit, il faut qu'on soit présent au moment où la réalité se crée justement. Et ce moment du présent physique, il est inaccessible par nos sens. Parce que nos sens, ils prennent le temps déjà de... La captation de l'information, la lumière, ça va très vite, mais au moment où je vous regarde, il y a un temps infime entre le moment où l'image, elle part de là où vous êtes, et elle arrive à mes yeux, et elle est traitée par mon cerveau, qui me fait dire que vous êtes assis en face de moi. Ce qui veut dire que ce moment physique, pour y accéder, il ne faut pas compter sur nos sens. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il y a des moyens d'accéder à ce présent physique, notamment par la méditation, notamment par... le subconscient, par la programmation du subconscient, qui fait que on peut tout de même influer sur cette réalité en construction par différentes techniques. Mais c'est vrai que le présent vécu, il a aussi son intérêt. Et le présent vécu, pour le coup, même si ce n'est pas le présent physique, même si ce n'est pas le moment où la réalité se crée, même si c'est un instant qui est un peu décalé avec ce présent physique, il a quand même un intérêt. Le présent vécu, c'est quand même le seul moment justement où on vit avec le temps, j'ai envie de dire. Parce que le passé, c'est un instant qu'on ne peut plus revivre, qu'on ne peut plus changer. Et l'avenir, c'est un instant qui n'existe pas encore et qu'on va investir de façon extrêmement fugace. Alors on peut choisir les conditions dans lesquelles on aimerait que ce futur soit. Et en faisant ça, on se donne des chances. de matérialiser le futur que l'on souhaite, mais on ne le vit toujours qu'au présent. On ne vit toujours qu'au présent vécu, et ce présent, il est très fugace. Je prends souvent l'exemple du coucher de soleil. Quand vous regardez un coucher de soleil, vous profitez du spectacle. S'il y a un coucher de soleil et que vous êtes en train de penser à ce que vous allez faire demain matin, vous n'allez pas profiter de ce spectacle. Donc c'est bien de profiter du spectacle du coucher de soleil, mais il faut savoir que quand vous regardez un coucher de soleil, le moment où le soleil, vous le voyez... passer sous la ligne d'horizon, en vérité, le soleil, il est déjà en dessous de la ligne d'horizon. Parce que l'image que vous voyez du soleil, elle met 8 minutes à partir du soleil pour arriver à vos yeux. Et donc le soleil, vous le voyez tel qu'il était 8 minutes avant le moment où vous le voyez. C'est-à-dire qu'au moment où vous le voyez, en vrai, le soleil, il est déjà sous la ligne d'horizon. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas le présent physique, c'est un présent vécu. Mais ce présent vécu, il a de l'importance.

  • Speaker #1

    Tu médites, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, je médite. Je n'ai pas de technique de méditation. Je ne suis pas un pro de la méditation, mais oui, je médite. Dans le sens où je fais de l'introspection, où je m'arrête sur des choses qui ne sont pas des choses que je dois faire. Je ne suis pas toujours en train de penser à des actions. Je suis en train de penser à ce que je suis en train de vivre. Et ça déjà, pour moi, c'est méditer. Prier, pour moi, c'est méditer. Je prie.

  • Speaker #1

    Tu disais vous, tu me disais vous à moi ou tu disais à vous, à l'audience ? Je dis ça parce que je trouve assez marrant. Je fais une parenthèse.

  • Speaker #0

    Il me semblait qu'on se tutoyait, mais je ne sais pas. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui.

  • Speaker #0

    L'éducation revient, c'est possible,

  • Speaker #1

    ça arrive. Parce que c'est vrai que j'entends souvent dans les interviews, les journalistes vont vous voyer aussi, les personnes qu'ils vont interviewer ou les personnes qui sont très… on va dire, relations publiques ont tendance à vous voyer également. Donc effectivement, je pense que c'est une habitude. Bon, voilà, c'était une petite parenthèse. Non,

  • Speaker #0

    je pense que ça se fait beaucoup dans les médias aussi pour éliminer parfois les soupçons de connivence. Parce que quand tu interviews, par exemple, un responsable politique et que tu le tutoies, il peut y avoir dans la perception du téléspectateur ou de l'auditeur l'idée qu'ils se connaissent et qu'il y a une connivence. Donc le vouvoiement, c'est pratique pour ça.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Et Harry, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis un être humain qui cherche à comprendre ce que ça veut dire d'être un être humain. Ça te va ?

  • Speaker #1

    Oui, ça me va. Je me réjouissais de cette question parce que c'est une question que je pose à tous mes infidélités à un moment donné. Et puis, j'étais étonné que toi, tu es maintenant, je dis maintenant, mais ça fait des années maintenant aussi, dans cet espace qui est la métaphysique. Entre autres, je me réjouissais de savoir ce que tu allais me répondre si tu allais choisir, on va dire, le CV. Donc...

  • Speaker #0

    Non, je pense que le terme de chercheur en humanité, que j'ai trouvé il n'y a pas si longtemps que ça d'ailleurs, pour me définir, parce que tu n'es pas le premier à me poser cette question. Je trouve qu'il me correspond plutôt bien parce que, que ce soit via le journalisme que je pratique depuis 30 ans, ou que ce soit via la métaphysique, finalement derrière c'est le même but, c'est de comprendre ce que c'est que l'humanité, c'est de comprendre ce que c'est qu'un être humain, comment ça fonctionne. Et avec évidemment une profondeur différente avec la métaphysique, puisque c'est mis en perspective, avec... tout l'existant qui nous entoure. Et donc, ce qui est bien, c'est que ça peut donner une forme de direction, une forme de sens dans le sens de signification, mais aussi de direction à la vie que l'on mène tous collectivement en tant qu'humanité. Mais que ce soit le journalisme ou la métaphysique, ça ramène à l'humanité.

  • Speaker #1

    Et donc, ton être ? a évolué, il évolue et il évoluera tout le temps ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est la particularité de tout ce qui est dans l'espace-temps. Tout ce qui est information dans l'espace-temps, et nous sommes de l'information dans l'espace et dans le temps, c'est en changement informationnel, c'est en évolution. Il n'y a rien qui soit dans ce qui nous entoure et qui ne soit pas en changement informationnel, c'est-à-dire en évolution. Même la matière inerte, vous regardez un minéral, Vous avez l'impression qu'il est inerte ? Non, il n'est pas inerte, parce que les atomes qui font ce minéral, dans les atomes, il y a du changement d'état informationnel, vous avez des électrons qui gravitent autour des protons. Et donc, au niveau sensible et visible, vous avez l'impression qu'une pierre ça n'évolue pas, mais évidemment une pierre ça évolue, et il n'y a qu'à regarder les images de la Terre il y a quelques centaines ou quelques milliers d'années, vous verrez qu'effectivement une pierre ça vit aussi. différemment des êtres vivants, mais il y a aussi une évolution.

  • Speaker #1

    Je voulais t'amener là parce que je trouve que c'est important, justement, de parler de ce changement qui est constant, étant donné que, malheureusement, certaines personnes vont rester figées avec, que ce soit une image qu'on a de nous-mêmes parce que, je vais dire un truc quand même assez basique, mais imaginons, on est assez souvent en retard ou constamment en retard. Donc on est labellisé comme la personne qui est toujours en retard. Et donc nous-mêmes, on va se dire, mais oui, je suis en retard, je suis toujours en retard. On va se définir de cette façon-là. Et là, je parle du retard, mais on peut aller très loin et de manière très péjorante, négative, avec une image de soi très malsaine. Et donc voilà, c'est pour ça que je voulais que tu exposes le changement avec des éléments qui sont inertes. Parce que quand tu te dis bon un minéral, une roche, une pierre, elle aussi va changer, bon je crois que déjà on change tous et surtout il faut qu'on change tous.

  • Speaker #0

    Oui le changement ça fait peur souvent. Les gens ont peur du changement mais qui a peur du changement a peur de la vie parce que la vie c'est du changement en permanence. Alors bon c'est vrai que c'est bien de pouvoir, et l'esprit il demande aussi, notre cerveau, notre façon de penser demande à pouvoir se raccrocher. à des concepts ou à des choses qui nous permettent d'avoir des références à peu près stables. Mais il faut se dire que le changement, ça fait partie de la vie, et que tout évolue, et que nous-mêmes, on est appelés à évoluer. Et ce n'est pas un drame d'évoluer, au contraire, c'est le sens de la vie, c'est le sens de l'existence dans l'espace-temps, c'est l'évolution. Après, l'évolution, il faut essayer de faire en sorte qu'elle aille dans le bon sens, parce qu'une évolution, elle peut aller dans tous les sens.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu rajoutes cet élément ?

  • Speaker #0

    Parce qu'effectivement, tout changement, et c'est en ça qu'étudier l'existence au sens large, ça permet quand même de dégager des constantes. Dans la façon dont la formation a évolué dans l'univers, pour créer la matière et pour nous créer nous parce que en fait nous sommes des fruits de l'évolution de l'univers C'est-à-dire que l'information qui fait l'univers, elle est partie d'un tout petit point, d'une singularité, pour faire l'immense espace qui est autour de nous, c'est ça l'univers, c'est ce processus, et ce processus, il nous a fabriqués. Et on se rend compte, quand on étudie l'univers, que la façon dont l'information s'est organisée pour nous faire nous et pour faire tout ce qu'il y a autour de nous, c'est un processus qui a des principes directeurs. Parmi ces principes directeurs, moi je note surtout le principe directeur d'harmonie. C'est-à-dire que l'information s'est organisée de façon harmonieuse pour créer des systèmes de plus en plus complexes. Et nous, en bout de chaîne, en tout cas dans le bout de la chaîne, ce principe directeur, c'est vrai que c'est bien de savoir qu'il préside à la création de la nature et il nous concerne, et que nous qui sommes des agents libres, parce qu'on a le choix de suivre cette... Cette prescription d'harmonie que nous fait la nature ou de ne pas la suivre, on a la liberté de le faire. Mais c'est bien de savoir que cette prescription, elle existe pour se dire que si on la suit, on va plutôt dans le bon sens. En tout cas, on va dans le sens de cet univers qui nous a créés. Et que si on choisit la disharmonie, on va dans le sens inverse. C'est un choix qui est possible, mais ce n'est pas forcément le bon sens d'évolution. C'est pour ça que je dis que certes, on change. Certes, la vie, c'est l'évolution. mais qui a un sens d'évolution qui est privilégié par la nature en tout cas.

  • Speaker #1

    Et quel est ce sens ? Quelle est cette harmonie à chercher ?

  • Speaker #0

    L'harmonie, c'est un équilibre qui permet à tous les acteurs d'un système de fonctionner le plus longtemps possible. L'harmonie, ce n'est pas un fonctionnement qui va permettre à l'un à l'un des systèmes d'évoluer et de durer, au dépend des autres systèmes qui vont, eux, être alimentés, le premier système qui va grandir. L'harmonie, c'est une notion d'équilibre, c'est une notion de partage, c'est une notion de prise en compte de l'intérêt général, de l'intérêt de toutes les parties d'un système. Et ça, la nature, elle nous l'apprend. Et je pense que si l'être humain... met en compte ce principe d'harmonie dans ses interactions, alors avec les uns, avec les autres, et avec la nature qui nous entoure, ça va changer radicalement la face de cette planète. La vie humaine sur Terre sera radicalement différente, et je pense, moi, que ce sera une image, et ce sera une vie qui sera proche de l'image qu'on se fait du paradis, ou d'environnement paradisiaque, puisque on sera vraiment dans une... Une vie qui sera en cohérence avec les autres, en cohérence avec l'environnement et qui sera durable.

  • Speaker #1

    En tant qu'individu, concrètement, ça veut dire quoi chercher l'harmonie ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, la prise en compte. Il y a un truc qu'on appelle la grandeur d'âme et à laquelle on réfléchit plus très souvent et qu'on a pour la plupart du temps perdu. La grandeur d'âme, c'est la prise en compte de... de l'altérité, c'est la prise en compte de ce qui n'est pas nous. Alors il y a nous, et on doit se prendre en compte, mais dans cette équation qui permet la continuation de la vie, parce qu'effectivement, encore une fois, le principe de survie qui s'est appliqué aux premiers êtres humains, ça a été comment ? Demain, je suis encore vivant, je suis encore bien portant pour pouvoir nourrir ma famille, mes proches. Eh bien, la grandeur d'âme, c'est de pouvoir élargir le cercle. de ceux auxquels notre action va être profitable. Plus une action que tu vas mener va être profitable à un large cercle, plus tu seras dans la grandeur d'âme. Et si tout le monde fait ça, là on sera dans un mode de vie harmonieux. Et c'est ça qui doit être au final l'objectif de l'être humain. Moi je fais partie d'une famille philosophique qui considère que l'hominisation ou l'anthropogénèse n'est pas terminée. C'est-à-dire qu'on est passé de... L'homme préhistorique au sapiens sapiens, et bien moi je pense que ce processus-là, il n'est pas terminé, que l'être humain véritable, il est encore à venir, et que cet être humain véritable, ce ne sera pas tellement un être humain qui aura changé morphologiquement. Alors peut-être que d'autres changements morphologiques nous attendent, il paraît qu'on a de moins en moins de poils, puisqu'on en a de moins en moins besoin, que nos mâchoires s'affinent, parce qu'on mange des aliments cuits, etc. On est de plus en plus grand en taille, etc. Mais je pense que moi, ce qui attend surtout cet être humain... c'est d'acquérir ce qu'on peut appeler une forme de sagesse qui est justement dans l'adoption de ce principe d'harmonie comme d'un principe directeur de nos vies et que nos choix prennent en compte l'intérêt le plus général possible. Et encore une fois, quand cette phase d'évolution-là sera atteinte, on sera dans une vie sur cette planète qui sera complètement différente, une vie où les conflits auront largement disparu, où on ne parlera plus de guerre, où on ne parlera plus de famine, puisque... La notion de partage sera une notion qui sera naturelle. Et ça, je crois que c'est une phase de l'humanité qui nous attend. Je suis assez impatient qu'elle arrive. Mais moi, je compte sur les générations futures. On sement des graines. Mais les générations futures, moi, je fais le pari. Parce que je suis optimiste et je crois que c'est le sens de l'évolution que l'être humain va finir par acquérir ces notions-là.

  • Speaker #1

    C'est vrai que si on reprend un peu les conversations, les échanges... que vous aviez pendant le repas avant par rapport à l'IA, tu es très optimiste.

  • Speaker #0

    Oui, je suis optimiste sur la nature humaine, dont je pense encore une fois qu'elle n'est pas aujourd'hui achevée. Et je crois qu'on chemine parce qu'il y a quand même de plus en plus de gens. Tu sais, les notions de bien-être, c'est des notions qui sont de plus en plus présentes dans nos sociétés. Et ce n'est pas pour rien. On s'est rendu compte que les notions... d'avoir, de possession, sont des notions qui ont fait la preuve qu'elles ne créent pas le bonheur. Le fait d'avoir, ça peut rendre une vie plus aisée, mais ça ne rendra pas forcément une vie pleine et heureuse au sens du bonheur. Le bonheur, il est dans l'être. Nous sommes la réponse à notre bien-être. C'est pas l'extérieur qui est la réponse à notre bien-être, c'est pas l'argent qu'on a sur son compte en banque, c'est pas la taille de sa maison. Ces choses-là peuvent y participer, mais c'est pas la réponse. Et je crois que les jeunes générations, singulièrement, elles se rendent compte que la notion de bien-être, elle doit surpasser la capacité à produire pour avoir. Dans les années 70, 80, même 90, l'objectif de la plupart des étudiants français qui sortaient des grandes écoles, c'était d'avoir un CDI dans une grosse boîte où on était prêt à bosser 40, 50 heures par semaine pour avoir sa voiture, sa maison, etc. Aujourd'hui, les jeunes ne sont plus comme ça. Les gens qui sortent des grandes écoles, ils demandent et ils exigent presque des gens qui les recrutent. de savoir combien ils auront de RTT, de vacances, de choses qui ne sont pas de l'ordre du travail, de la tâche. Pourquoi ? Parce qu'il y a un équilibre global qui est dans la tête de ces jeunes-là qui se disent, ce n'est pas en travaillant comme un acharné 24h sur 24 que je vais être heureux. C'est en travaillant suffisamment pour apporter ma contribution et gagner mon salaire, mais en profiter aussi pour avoir des expériences. Il y a un certain nombre de jeunes aujourd'hui qui ne veulent plus de CDI, qui préfèrent même avoir des contrats précaires parce qu'ils savent qu'après, peut-être qu'ils auront envie de partir à l'étranger pendant un an, faire une mission humanitaire, ou aller faire un tour du monde. Et ces notions d'expérience multiple, pour moi, c'est des signaux positifs dans le sens où ils montrent que la notion de possession a été mise à sa juste place. et n'est plus considéré comme un élément qui mène au bonheur aujourd'hui. On veut ressentir et on veut être davantage et on veut mieux être. Et ça, c'est une très bonne nouvelle. Et je pense que c'est quelque chose qui va s'accélérer jusqu'à conduire au tableau que je décrivais tout à l'heure. Et ça, c'est vrai que quand on regarde l'état du monde aujourd'hui, on se dit c'est utopique. Mais moi, je ne le crois pas.

  • Speaker #1

    Et avant d'arriver à toutes ces conclusions. Harry, tu es journaliste, réalisateur, auteur. J'avais mis philosophe. Juste avant, tu m'as dit que tu n'étais pas philosophe. Finalement, tu me disais que tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #0

    Tout le monde peut être philosophe.

  • Speaker #1

    Donc, on va dire métaphysicien, peut-être.

  • Speaker #0

    Oui, on l'accepte.

  • Speaker #1

    Tu es ceintureur de judo et père de trois enfants. J'ai évidemment, probablement, oublié encore d'autres termes pour te définir. En 2006, tu es le premier journaliste noir à présenter le journal télévisé sur TF1, où tu décides de quitter par toi-même en 2011, ce qui est toujours rare. Justement, je soulève ce point parce que je t'ai aussi entendu dire que tu as toujours fait tes choix. pour toi et non pas pour ou à cause des autres. Et ça m'a touché dans le sens où, effectivement, en plus en 2001, quand on t'a proposé de présenter la météo, tu as refusé parce que tu avais, on va dire, tu étais focalisé sur un aspect que toi tu voulais obtenir à un moment donné. Il s'avère qu'en 2006, justement, on t'a proposé... de présenter le téléjournal. Et donc moi, je souhaitais savoir si tu as un conseil pour rester focalisé sur ces inspirations.

  • Speaker #0

    C'est justement de faire ça, c'est de rester focalisé sur ce que l'on souhaite vraiment et de ne pas se laisser détourner par des propositions qui peuvent être intéressantes par ailleurs, mais qui vont te détourner de ton objectif, moi mon objectif. J'ai fait en 1900, entre 1992 et 1995, j'ai fait un IUT de journalisme. Donc je voulais être journaliste. Effectivement, au début des années 2000, on m'a proposé, j'ai eu une opportunité de présenter la météo sur TF1, qui est quelque chose de très honorable, et que j'étais prêt à accepter, à la condition qu'à côté, parce que c'était un poste qui n'était pas un poste à plein temps, mais qu'à côté de... ce poste de présentateur de la météo, je puisse travailler à la rédaction du groupe TF1, et en l'occurrence c'était de LCI. Et le patron de LCI à l'époque n'a pas voulu ça, et ce qui est son droit le plus strict. Et donc moi j'ai refusé cette proposition parce que je savais pertinemment qu'en acceptant de faire la météo sur TF1, j'allais me couper de ce métier et qu'il allait être très difficile pour moi de revenir au traitement de la formation générale. qui était moi ce que je voulais faire. Et donc, cette capacité à rester focus sur mon objectif qui était de faire de l'information générale m'a fait passer à côté de ce qu'on me présentait à l'époque et avec raison comme un poste très exposé où j'aurais eu beaucoup de notoriété à l'époque puisque moi je travaillais, je faisais des remplacements à Radio France donc dans les radios locales de Radio France à l'époque où cette proposition m'a été faite. J'ai dit que je préférais retourner à ces remplacements à Radio France plutôt que d'avoir une activité qui certes m'aurait rendu célèbre, mais qui m'aurait coupé du métier que je souhaitais faire. Donc je fais ce choix en 2001, et ce qui est assez effectivement parlant, c'est qu'en 2006, par un tout autre biais, on me repropose une opportunité de travailler à TF1, mais cette fois-ci pour remplacer... Patrick Poivre d'Arbor, qui était aux 20h de TF1 pendant ses vacances. Et donc là, évidemment, j'étais dans ce que je voulais. Ce n'est pas tellement le fait de bosser à TF1, c'est le fait de faire ce métier. Et là, j'ai accepté. Comme quoi, le conseil, c'est de rester focalisé sur ce qu'on veut faire. Et à un moment ou à un autre, l'opportunité, elle va se présenter.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que toi, tu as un processus ? Est-ce que tu as des personnes autour de toi ? à qui tu vas peut-être demander quelques conseils. Alors quand je dis des personnes, je ne parle pas d'un bord de conseiller, mais un meilleur ami, une meilleure amie, quelqu'un de la famille. Parce que, je te pose cette question, parce que c'est vrai que des opportunités, il y en a beaucoup, ou il peut y en avoir beaucoup. Rester focalisé ou focus sur son objectif ou sur ses inspirations. C'est une chose, effectivement. Mais parfois, on dit aussi, saisis cette opportunité, peut-être qu'elle te rapprochera de ce but que tu as.

  • Speaker #0

    Il faut juste saisir les bonnes, effectivement. Mais moi, oui, j'ai un meilleur ami et un confident qui est...

  • Speaker #1

    Chad GPT.

  • Speaker #0

    Dieu, plus que Chad GPT, qui est Dieu, en tout cas, qui est ce principe créateur de l'univers auquel je crois et auquel je me réfère souvent. Voilà, que je puis et qui m'aide, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ok.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il m'aide, effectivement. Après, ma connaissance aujourd'hui de la façon dont fonctionne la réalité m'aide à comprendre ce qui m'est arrivé. Et c'est vrai que souvent, en tout cas parfois, on peut comprendre ce qui nous arrivait a posteriori. Et le fait qu'en métaphysique, la réalité soit faite d'informations et d'énergie, à partir du moment où... tu... associé à une information de l'énergie, cette information, elle se détermine, elle se manifeste, et accessoirement, elle change d'état. Et donc, qu'est-ce que c'est que l'avenir ? L'avenir, c'est un champ de possibles. L'avenir, c'est un champ informationnel qui ne s'est pas encore manifesté. Si tu mets de l'énergie, et la pensée est un flux énergétique, si tu mets de l'énergie sur un des possibles de l'avenir, parce que ton... plus tu vas loin dans l'avenir et plus le champ des possibles est important. Et donc, si tu dis par exemple, demain je vais présenter le JT à TF1, il y a peu de chances que ça arrive. Parce que le champ de possibles d'ici demain, il est très réduit. Le champ de possibles dans 5 à 10 ans, il est beaucoup plus important. Et si tu dis dans 10 ans, je veux être journaliste, alors pas forcément à TF1 parce que je pense que ça ne marche pas si tu fais des prescriptions qui sont trop précises. Mais si tu décides... d'être journaliste à la télé, par exemple, dans dix ans, et que tu mets de l'énergie dans ce possible-là, ce possible, il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Il a plus de chances de se manifester qu'un autre. Et c'est vrai que moi, en disant je veux être journaliste, je veux faire du journalisme et pas faire autre chose, pas être animateur, pas être présentateur de la météo, mais faire du journalisme, je pense que j'ai mis de l'énergie dans ce possible. qui s'est manifestée par, cinq ans plus tard, une nouvelle proposition de TF1 qui correspondait cette fois à ce que je voulais. C'est presque comme si j'avais passé une commande à TF1 en disant Non, ça, ça ne m'intéresse pas, c'est ça que je veux, donc revenez quand vous serez prêts. Et ça s'est passé comme ça.

  • Speaker #1

    Juste pour revenir sur le terme de métaphysique, parce que c'est un terme qui peut faire peur et donc qui potentiellement ne serait pas un terme... connue par toutes les personnes qui nous écoutent, mais toi tu définis la métaphysique entre guillemets simplement comme des outils de la pensée pour comprendre l'existence. Exactement. Et donc juste, Harry, je voulais te poser une question par rapport au journalisme d'aujourd'hui. Toi, qu'est-ce que tu en penses avec toutes ces fake news qu'on voit ? Alors ça, ce n'est pas forcément en lien avec le journalisme, mais je dis... De manière générale, les réseaux sociaux, parfois on entend aussi qu'il y a un espèce de souhait, une volonté de vouloir absolument faire le buzz pour être en-dessus d'autres médias, de la surinformation. Quelle est ton opinion par rapport à ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors il y a plusieurs choses dans ta question, mais je pense que l'essentiel, c'est d'abord de dire que l'information, elle me semble plus indispensable que jamais parce qu'il y a quelques années, il y a... 10-15 ans, le risque, quand on n'avait pas accès à l'information, c'était de ne pas être informé. Bon, ce n'est pas terrible, mais ce n'est pas très grave. Aujourd'hui, le risque, quand on ne va pas chercher l'information, c'est d'être désinformé, ce qui est plus grave. C'est-à-dire que ce n'est pas seulement qu'on ne sait pas ce qui se passe, c'est qu'on croit des choses qui ne sont volontairement pas vraies. Parce que c'est ça la manipulation. Le journaliste... Il est comme tous les humains, il peut se tromper, donc il peut y avoir une information qui est une information qui n'est pas juste, mais je reviendrai tout à l'heure sur la notion de vérité journalistique. En revanche, la manipulation, c'est une information qui n'est pas juste, mais volontairement et avec un biais qui est censé conduire à une décision et à une adhésion à un camp ou à une théorie, etc. Et ça c'est beaucoup plus grave. Donc je pense que le journalisme il est plus indispensable que jamais parce que le journalisme il est guidé par une méthode qu'on apprend en école de journalisme. Il y a des méthodes pour à la fois qualifier l'information, pour la rechercher, pour la travailler et pour la hiérarchiser et la présenter. Tout ça c'est des méthodes qu'on apprend en école de journalisme et il y a surtout une éthique. Le journalisme il est tenu par une éthique. qui justement doit éviter, quand elle est respectée en tout cas, évite la manipulation. Et aujourd'hui, il y a tout un tas de gens qui sont des émetteurs d'affirmations, parce que moi je fais une différence entre l'affirmation et l'information, qui sont des émetteurs d'affirmations qui se trouvent sur presque les mêmes plateformes que l'information, sur les réseaux sociaux, on retrouve les deux sur son téléphone portable. et ou sur son ordinateur et c'est très facile de prendre une affirmation pour une information et donc Le métier de journaliste et le résultat de son travail, qui est une information certifiée avec des méthodes et avec une éthique, ce journaliste-là, il est important pour avoir des repères. Parce que si on n'a pas de repères, c'est très compliqué de vivre ensemble sans repères. Et donc, pour moi, certes, il y a des défis à l'information, il y a des choses qui n'ont pas été très bien faites et qui ont porté un peu de discrédit sur l'information. On parlait tout à l'heure, juste avant, je crois... Il y a quelques minutes de la connivence avec le tu et le vous Mais je pense que dans la posture des journalistes, il y a eu des maladresses qui ont donné l'impression à beaucoup de gens que le journaliste était proche du pouvoir ou était un élément du pouvoir, alors que le journaliste, ce n'est pas ça. Le journaliste, c'est un médiateur qui fait passer les informations des uns vers les autres, mais qui n'est pas censé être de parti pris. Donc il y a des choses à réinstaurer, il y a des choses à réaffirmer, mais il faut vraiment dire fortement que le journalisme aujourd'hui est plus indispensable que jamais. Il en va aussi de la conduite du monde, parce que c'est quand même en grande partie l'opinion qui fait le monde. Il n'y a malheureusement pas que l'opinion, il y a plein de forces et de lobbies qui font que... Voilà, les intérêts globaux doivent être préservés avec toutes ces parties prenantes, mais l'opinion, il faut qu'elle soit le moins manipulable possible. Et pour ne pas être manipulable, il faut apprendre à consommer l'information pour s'approcher de la vérité journalistique, et c'est là où je viens à cette définition, qui est la vérité de l'instant, en conscience, donc avec cette éthique, et travailler avec des méthodes. C'est pas toujours... La vérité dans l'absolu, mais c'est la vérité de l'instant.

  • Speaker #1

    Et toi, comment est-ce que tu restes informé ? Quels médias ou quelles sources d'informations est-ce que tu vas chercher ?

  • Speaker #0

    Pour être bien informé sur quelque chose, la recette, elle est simple, c'est la multiplicité des sources. C'est d'aller voir plusieurs sources.

  • Speaker #1

    Donc tu as une thématique que tu veux avoir plus d'informations et tu vas aller chercher. par le biais du scanneau.

  • Speaker #0

    C'est très simple aujourd'hui. Ne serait-ce que par un moteur de recherche, vous avez différents médias qui vont vous donner une photographie globale d'un fait et vous pourrez ensuite vous faire votre avis, votre cerveau va analyser tout ça et il va pouvoir faire le tri entre ce qui est dit à droite, à gauche, et avoir une information qui sera une information globale et qui ne sera pas une information parfois partielle. Il y a des médias dont on sait que ce sont des médias de référence, et souvent les grands médias institutionnels sont quand même des médias de référence. Il y a des médias aujourd'hui dont on sait qu'ils sont de grands médias, mais qui sont des médias qui sont marqués, qui ont une ligne éditoriale, mais qui est affichée, et ça, ce n'est pas un problème. La ligne éditoriale d'un média, quand elle est connue, c'est une grille de lecture de ce qui est écrit. Si tu lis le magazine... un magazine de droite, mais qui s'affiche de droite, et si tu lis un magazine de gauche et qui s'affiche de gauche, tu sais ce que tu lis. Et ça te permet de remettre un peu les choses dans leur contexte et de ne pas prendre pour argent comptant les choses telles qu'elles sont écrites ou dites dans ce média. Donc l'idée, c'est évidemment de multiplier ses sources. C'est la meilleure façon de bien s'informer.

  • Speaker #1

    Ok. Et puis, bon, on a... On n'a pas un temps infini à notre disposition. Donc, je passe un peu plus rapidement. Est-ce que toi, Harry, tu as des... Autre que l'écriture, qui finalement est ce socle de tes différentes activités, tu as des passions ou des activités extra-pro ? Par exemple, je l'ai dit, tu es ceintureur de judo. Alors, j'ai entendu que tu ne le pratiques plus trop, malheureusement.

  • Speaker #0

    Malheureusement.

  • Speaker #1

    J'ai entendu que tu vas à la salle aussi de temps en temps. Tu as d'autres activités que tu aimes pratiquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aime beaucoup la musique. J'en produis un tout petit peu. De temps en temps, quand j'ai des coups de cœur et quand j'ai le temps de le faire. J'aime beaucoup la musique. J'aime beaucoup aussi évidemment le cinéma. J'ai une société de production audiovisuelle avec laquelle je développe des fictions, des séries. et j'essaye de les vendre à des chaînes donc non non moi j'ai beaucoup de centres d'intérêt Beaucoup de centres d'intérêt et au milieu desquels évidemment mes enfants et le fait de... J'ai mon fils qui est fan de foot, donc je ne suis pas moi fan de foot, mais je l'accompagne, je suis un peu plus qu'avant l'actualité du foot parce qu'il est passionné et que j'ai un échange avec lui sur ce sujet. D'ailleurs c'est lui qui m'informe souvent, je lui pose des questions. Le week-end dernier, le Real, Bappé, qu'est-ce qu'il a fait, etc. Il sait tout.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc tu restes, parce qu'effectivement, tu as cité, tu es aussi toi dans quelques entreprises, dans quelques startups. Il y a cet aspect d'entrepreneuriat aussi qui te passionne. Et je t'ai posé la question à propos de comment est-ce que tu restes informé, mais comment est-ce que tu te développes toi ?

  • Speaker #0

    Au contact des autres ? Je ne sais pas, développe dans quel sens ?

  • Speaker #1

    Oui, développement, apprendre, connaissance.

  • Speaker #0

    C'est par toutes ces activités, au contact des autres. C'est pour ça que j'aime aussi l'entrepreneuriat. Je suis effectivement un entrepreneur slasher, on va dire, dans le sens où j'ai plusieurs aventures entrepreneuriales, plusieurs startups que pour certaines, je lead et que pour d'autres, j'accompagne. dans le développement de nouvelles activités et je le fais surtout dans cette perspective. Alors d'apporter, parce que moi je trouve que l'entrepreneuriat c'est une activité éminemment humaine puisqu'on est avec d'autres êtres humains et on crée des produits et des services pour des êtres humains. Donc c'est au cœur pour moi de l'humanité et c'est l'occasion de vivre des aventures entrepreneuriales, de se confronter à des difficultés. pas mal de difficultés, surtout que moi je suis dans des startups en développement et c'est l'occasion aussi de se mettre ensemble pour trouver des solutions, de nouer des relations, d'apprendre beaucoup sur tous les domaines, que ce soit du financement, de l'opérationnel, de la façon dont on développe une activité, et tout ça est passionnant et m'enrichit évidemment jour après jour.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as des projets futurs que tu pourrais partager ?

  • Speaker #0

    J'ai plein de projets, mais peut-être l'un de mes projets entrepreneuriaux qui parleront à la Suisse. Et d'ailleurs, c'est un projet sur lequel on est en levée de fonds. Donc voilà, je lance aussi un appel à un projet qui...

  • Speaker #1

    Tu cherches des investisseurs.

  • Speaker #0

    Je cherche des investisseurs, mais c'est un projet qui est hyper intéressant parce qu'il touche notamment à l'horlogerie, la haute horlogerie et à la joaillerie et qui consiste à apporter... une nouvelle ou en tout cas à concrétiser une dimension supplémentaire dans le bijou, que ce soit la montre ou que ce soit le bijou, l'anneau, la chaîne, le pendentif, etc. C'est d'apporter cette dimension qui est déjà présente, qui est une dimension humaine. Parce que quand vous offrez un bijou à quelqu'un, vous offrez plus qu'un bel objet, vous offrez une partie de vous. Ça a un sens extrêmement émotionnel. Et l'émotionnel, nous on a une technologie qui permet de le concrétiser. en intégrant dans des bijoux de l'ADN. C'est-à-dire que vous pouvez mettre cette signature biologique unique d'une personne aimée, ou la vôtre, dans un bijou que vous allez offrir à quelqu'un. Et donc ça a plusieurs intérêts. Ça a l'intérêt de la personnalisation absolue. Vous ne pouvez pas faire plus personnel qu'un objet qui a votre patrimoine génétique à l'intérieur. Il y a une notion aussi de durabilité, une forme d'éternité, puisque ce qui fait que vous êtes vous... va rester dans l'objet pendant des milliers d'années potentiellement, tant que cet objet n'est pas détruit. Et il y a cette notion aussi de sécurisation qui fait qu'un objet comme celui-là est tellement rattaché à la personne qui l'a offert ou à la personne qui le signe par son ADN qu'il est très difficile de le revendre en cas de vol, etc. Donc tous ces intérêts du bijou sont contenus dans notre solution et c'est une solution qu'on est en train de développer et qu'on va d'abord lancer sur le marché nord-américain. Sur le secteur de l'engagement, les fiançailles, le mariage, etc. C'est un projet pour lequel on cherche des fonds. On a la technologie, on a l'équipe, on a l'étude de marché, on a presque tout. Et il faut maintenant qu'on passe à l'opérationnel. Voilà, c'est l'un des projets dont je te disais tout à l'heure, qui sont hyper enrichissants parce qu'ils confrontent à de nouveaux secteurs, à des réflexions, mais qui sont, pour moi souvent en tout cas, tournées vers l'humain. Et y compris dans cette question-là, je pense que l'humain doit être au cœur de, en tout cas... de mes projets à moi et de la réflexion que j'ai sur le monde.

  • Speaker #1

    Et comment ça se traduit, cette signature par l'ADN, concrètement ? C'est quoi ?

  • Speaker #0

    Concrètement, c'est une technologie qui nous permet de stabiliser de l'ADN et de le mettre dans des microcapsules. Et la microcapsule, ensuite, elle est intégrée aux bijoux, en l'occurrence par le joaillier ou par la maison horlogère, si c'est dans une montre.

  • Speaker #1

    Ok. Les microcapsules, et ensuite, tu les trouves où,

  • Speaker #0

    ces microcapsules ? Les microcapsules, c'est nous qui les proposons. Et avec un simple prélèvement salivaire qu'on reçoit dans une enveloppe, on prélève l'ADN, on le stabilise, on le met dans la microcapsule et on renvoie la microcapsule au joaillier ou à la maison horlogère qui l'intègre dans le bijou.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, d'accord. Et puis, Harry, j'ai instauré un concept. C'est un ancien invité ou une ancienne invitée qui pose une question à un futur invité. Donc, je te demanderai aussi après, en off, une petite question pour un futur ou une future invitée. Et là, la question qui a été posée est la suivante. Quelles ont été tes trois plus grandes leçons ?

  • Speaker #0

    Mes trois plus grandes leçons, elles ont été, évidemment... Tous ceux qui ont eu des enfants vous diront que la naissance des enfants, c'est une belle leçon parce que ça crée en vous et vous êtes assez normalement adulte pour le ressentir et le comprendre. Une émotion d'amour telle que vous n'en avez jamais ressenti. Donc ça, c'est une belle leçon et ça met vraiment l'amour au centre de votre vie. Si ça n'était pas encore le cas, ce qui parfois arrive, mais ce qui parfois n'est pas forcément le cas. Donc ça... Ça peut vraiment apporter quelque chose de plus à ce niveau-là. La vie professionnelle, pour moi, elle est aussi chargée de leçons, parce que ne serait-ce que l'épisode dont on parlait tout à l'heure avec TF1, même si c'est a posteriori, je me suis dit vraiment que, un, j'ai eu raison de refuser la première offre et de rester focalisé sur ce que je voulais vraiment. Et quand cette chose est arrivée vraiment, je me suis dit, je ne sais pas ce qui m'a guidé à ce moment-là, mais tu as eu la bonne décision et par la suite, tu l'intègres et tu le fais plus consciemment. Là, je l'ai fait presque par réflexe, par sensation. Maintenant, je sais, quand j'ai un choix à faire, je pense que je suis... plus clair dans mon choix parce que je sais ce qui me va et je sais ce qui me va un peu moins. Et puis, quoi d'autre ? Il y aurait d'autres choses. Le judo, c'est aussi…

  • Speaker #1

    Tu ne fais plus du tout ?

  • Speaker #0

    Non, je n'en fais plus du tout, mais je suis un vrai supporter de l'équipe de France de judo. J'ai d'ailleurs eu la chance de faire les voix. qui ont accompagné les équipes de France de judo. En tout cas, la Fédération m'a demandé de faire les voix de certains clips pendant les JO de Paris, là, en 2024. Donc je suis proche de la Fédération. J'ai un copain d'enfance avec lequel j'ai commencé le judo, qui est entraîneur national en équipe de France de judo. Et donc je suis resté proche du judo. Mais le judo, c'est aussi une leçon de vie parce que c'est une leçon d'abord de respect. C'est un sport dans lequel tu salues ton adversaire avant l'affrontement. et où tu le salues après l'affrontement. C'est un sport aussi où tu apprends évidemment à chuter, donc à éviter de te faire mal en tombant, et à te relever évidemment. C'est un sport dans lequel tu apprends aussi à utiliser l'inertie, donc la force de l'autre, l'action de l'autre, à ton profit. C'est un sport qui a plein de belles leçons et qui ne servent pas simplement sur un tatami, mais qui servent dans la vie. Donc voilà, ça fait partie des... de ce qui m'a nourri et puis ce qui est fondateur aussi évidemment et je ne peux pas ne pas le citer, c'est le rôle de l'éducation, de mes parents, par la transmission et par l'exemple qu'ils sont pour moi aujourd'hui encore et qui est fondamental. J'ai la chance d'avoir mes frères, sœurs et moi, on a la chance d'avoir des parents qui sont super. C'est malheureusement pas tout. Toujours le cas, mais c'est très important d'être à la hauteur en tant que parent parce que c'est tellement fondateur pour la suite que c'est quelque chose qu'il faut souligner et pour lequel il faut avoir de la gratitude.

  • Speaker #1

    Et par rapport à tes enfants, est-ce que toi, cette tradition aussi, parce que c'est vrai qu'on n'en a pas parlé, mais tu es de la Martinique, en tout cas originaire. Oui, je ne sais pas ton. Vous n'êtes plus ensemble, c'est juste, avec la mère de tes enfants ?

  • Speaker #0

    Oui, on n'est plus ensemble avec la mère de mes enfants, on a divorcé, oui.

  • Speaker #1

    Mais elle, elle vient de la Martinique aussi, ok. Donc ça, c'est des valeurs que tu ou vous essayez d'inculquer ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Bien sûr, on est très raccord là-dessus, tout comme on est très raccord sur tout ce qui concerne les enfants, de toute façon. Et oui, c'est une richesse, c'est une richesse, cette culture martiniquaise, qu'ils adorent d'ailleurs. Ils adorent la Martinique, ils adorent la Martinique, ils adorent la musique martiniquaise, la gastronomie martiniquaise, enfin antillaise. Alors, le créole, ils le comprennent un tout petit peu, mais ils le comprennent quand même. J'espère que quand ils seront grands, ils le comprendront, voire le parleront. C'est un plus, c'est une richesse qu'il faut cultiver. Il y a beaucoup de force dans la culture anti-aise, qui est une culture de résilience. La créolité est née de la confrontation très violente d'une Europe dominante et d'une Afrique dominée, esclavagisée. Moi, je suis un descendant d'esclaves, mes enfants sont des descendants d'esclaves, on a des aïeux qui ont été esclaves. Et cette capacité à la fierté, qui est quelque chose qui ne coulait pas de source il y a encore 200 ans, cette capacité aujourd'hui à être fier de soi, mais aussi de ces aïeux qui ont réussi, malgré la situation dans laquelle ils étaient, à faire des enfants, à donner de l'amour. et à faire passer la vie, c'est quelque chose qui est quand même particulier et qui est une force. Et donc ça, il faut en être conscient et il faut le transmettre.

  • Speaker #1

    Je t'ai entendu dire dans je ne sais plus quelle interview.

  • Speaker #0

    Tu en as écouté un paquet. Oui,

  • Speaker #1

    pas mal, pas mal. Comme je t'ai dit, tu m'accompagnes, je m'entraîne les matins, donc tu m'accompagnes les matins, le soir aussi, en plus avec ton livre. Et j'ai trouvé très intéressant. où tu parlais justement de cet héritage, de l'histoire africaine, de l'esclavagisme, où tu disais que, je ne sais plus comment ou qui te posait la question, mais toi ce que tu disais c'est qu'aujourd'hui on ne doit pas... Alors déjà, un premier point c'est qu'il ne faut pas oublier tout ce qui s'est passé, mais ça ne veut pas dire parce qu'on n'oublie pas qu'on va aujourd'hui juger ou... ou culpabiliser un blanc ou une blanche d'aujourd'hui, parce que finalement, eux aussi ont un héritage, un autre, mais aujourd'hui, on est là, on n'a pas forcément décidé d'être là. Ça ne m'a pas mal parlé, parce que moi, je suis colombien d'origine. Donc nous aussi, on a cette historique. Alors nous, concrètement, on n'a jamais fait cet exercice, on ne sait pas vraiment d'où on vient. On a quand même un peu métisse dans le sens... Par exemple, j'ai des grands-parents qui sont plutôt indigènes. Et de l'autre côté, j'en ai d'autres qui sont plutôt blancs. Donc on est assez sûr que d'un côté, il y a des Espagnols. D'un autre côté, il y a vraiment les indigènes. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression... Moi, je ne suis évidemment pas assez informé à ce propos. et j'ai jamais vécu le racisme, en tout cas je crois. Mais important de se souvenir, sans juger, sans culpabiliser. Alors ça peut être facile de le dire justement, parce qu'encore une fois, moi je ne le vis pas, je ne l'ai pas vécu, mais je voulais quand même t'entendre parler à ce propos, parce qu'il y a quand même beaucoup de gens qui sont fâchés aujourd'hui. Il y a des manifestations aux Etats-Unis, en France, en Suisse, on est plus calme. Donc ici, disons, les gens ne manifestent pas ou vraiment peu. Mais qu'est-ce que tu as à dire à ce propos, toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'encore une fois, tout est question d'équilibre et de justice. Et donc, autant il faut combattre les injustices qui peuvent persister et qui sont héritées de ce système-là. Y'a ou s... aujourd'hui encore des restes du système colonial. Moi, je viens de produire un film qui s'appelle L'État républicain et qui montre, républicain parce que pas tout à fait républicain et encore un peu colonial, en Guadeloupe, où il y a eu, depuis les années 84, quatre affaires George Floyd. C'est-à-dire qu'il y a quatre citoyens guadeloupéens, des Guadeloupéens descendants d'esclaves, noirs, qui sont morts suite à des interactions avec des forces de l'ordre. pas dans des circonstances. exceptionnel, c'est des gens qui circulaient et qui suite à une interaction avec des gendarmes sont morts et aucun de ces gendarmes n'a été condamné par la justice donc là il y a un système qui fait qu'à la fois il y a de temps en temps des dérapages graves de la part des représentants de ces forces de l'ordre et quand ces choses-là arrivent, moi je suis partisan, moi j'ai un père qui est CRS donc je suis bien placé Un, pour ne pas être anti-flic, et deux, pour savoir à quel point c'est un métier noble, important, mais exigeant. Et donc, lorsqu'un membre des forces de l'ordre commet une bavure, qui plus est une bavure mortelle, il devrait faire l'objet de circonstances aggravantes par sa qualité de membre des forces de l'ordre, et pas de circonstances atténuantes. Or, on constate que souvent, ces gens-là sont jugés moins sévèrement que le citoyen lambda, et en l'occurrence aux Antilles et en Guadeloupe. Il échappe complètement à la sanction. Et ça c'est quelque chose qui est absolument anormal. Il y a en ce moment aux Antilles des mouvements violents, je le déplore qu'ils soient violents, mais des mouvements qui sont légitimes sur la question de la vie chère. Parce qu'aux Antilles, à la Martinique, à la Guadeloupe, le prix de certaines denrées alimentaires, donc pas des choses de luxe, pas du superflu, est jusqu'à 40% plus cher qu'en France hexagonale. Et ça, ça n'est pas normal, surtout quand on connaît un peu le système de distribution aux Antilles qui est très tenu par les descendants des colons qui s'appellent les béquets. Ce sont des blancs martiniquais ou guadeloupéens, qu'on appelle plus les blancs paysans guadeloupes, mais des descendants de colons qui ont aujourd'hui la mainmise en très grande partie sur la grande distribution aux Antilles. Et donc là, il y a des choses qui ne sont pas normales, qui sont des héritages inadmissibles de cette situation passée. qu'il faut combattre. Et en même temps, je crois qu'il ne faut pas faire porter sur chaque Français, chaque Britannique si on est en Grande-Bretagne, chaque Italien si on est en Italie, qui a eu quelques colonies à l'époque. Il ne faut pas faire porter sur ces gens-là la responsabilité de l'esclavage et de la traite négrière et tout ça. Ça n'a pas de sens. Donc il faut se dire quelque part que... L'histoire a provoqué des situations humaines inacceptables, mais pour moi, c'est le signe, et je reviens à mon espoir métaphysique du début de notre discussion, c'est que la façon dont aujourd'hui les Blancs interagissent avec les Noirs et considèrent le Noir est tellement différente. il y a 250 ou 300 ans, que c'est pour moi un signe d'espoir. Et c'est pour moi un signe que les choses, elles peuvent évoluer dans le bon sens, et qu'elles évoluent globalement dans le bon sens, même s'il y a reste beaucoup trop de conflits, beaucoup trop de haine, beaucoup trop de mise en avance des différences. Même s'il reste beaucoup trop de ces choses-là, la situation il y a 2-3 siècles était quand même d'un autre acabit. Et donc... Il faut se dire que les choses avancent vers le mieux, qu'il y a des choses qui restent inacceptables et qui doivent changer rapidement. Mais en même temps, je pense qu'il faut qu'on y aille tous, main dans la main. Et l'important aujourd'hui, c'est de se battre pour des valeurs, c'est de se battre pour l'équité, c'est de se battre pour plus de fraternité, comme nous le vend la République française. Mais ce n'est pas de se battre parce qu'on est noir pour des noirs, parce qu'on est blanc pour des blancs, parce qu'on est femme pour des femmes, etc. Je crois qu'aujourd'hui, il faut plus... placer les combats nécessaires sur le plan des valeurs que sur le plan des personnes et de ce qu'elles incarnent au niveau de leur peau ou au niveau de leur sociologie les ouvriers contre les patrons etc tout ça je pense que ça n'a plus de sens il faut aujourd'hui mettre des valeurs en avant savoir vers lesquels on veut aller effectivement s'il ya des gens qui ne sont pas pour l'égalité ben là il est légitime de leur faire comprendre que c'est leur intérêt aussi qu'on aille vers plus d'égalité, sinon les tensions vont continuer, vont s'accentuer et vont aboutir à des conflits.

  • Speaker #1

    On arrive au terme de notre conversation et avant qu'on termine, j'ai une dernière question que tu as déjà répondu. Partiellement, tu as même fait un post sur Instagram où tu disais le succès résulte de l'effort. Pour réussir, il faut s'efforcer d'agir, mais d'abord et surtout s'efforcer de projeter l'idée de la réussite. puis de maintenir, de nourrir cette projection jusqu'à en faire une conviction. Et la dernière question que je pose à tous mes invités, c'est justement, qu'est-ce que le succès ? Est-ce que tu as une autre définition du succès ?

  • Speaker #0

    Pour moi, le succès, c'est assez simple dans ma définition métaphysique. C'est la concrétisation du possible que l'on souhaite. L'avenir est fait de possibles. Dans tous ces possibles, il y a un possible que vous souhaitez. Quand vous arrivez à concrétiser ce possible, c'est ce qu'on peut appeler le succès. Alors il y a le succès pour soi et il y a le succès pour le processus univers. Je pense, j'argumente, j'écris et j'argumente le fait que... L'univers a une finalité, que l'univers n'est pas apparu par hasard, mais que l'univers est le fruit d'un désir, et que donc, ce processus, il a une finalité. Et là, il y a aussi une réussite qui me semble peut-être la plus importante, c'est la réussite de ce processus, qui, de façon assez incroyable, au regard de notre petitesse dans l'univers, dépend en partie de nous. Et c'est là où... Les gens souvent, quand on leur parle d'univers, ils sont pris de vertige. Ils se disent mais c'est tellement grand, c'est tellement vaste, nous là-dedans on n'est rien Non, on n'est pas rien. On n'est pas rien parce que notre choix collectif et la façon dont on va décider de vivre ensemble sur cette planète, eh bien ça va être la concrétisation, donc la réussite, de l'une des raisons pour lesquelles l'univers existe. Si on arrive à faire ça, on va répondre. à ce qui a fait que cet univers existe, au désir du principe créateur de l'univers. Ça veut dire qu'on a un rôle essentiel. Alors on n'est peut-être pas les seuls dans l'univers. Effectivement, l'univers est tellement grand que je pense qu'il y a d'autres poches de vie intelligente qui ont sans doute la même finalité que nous. Mais nous, on l'a cette finalité. Et dans les systèmes informationnels qui existent dans l'univers, il n'y en a quand même pas beaucoup. En tout cas, nous, on n'en connaît pas d'autres que nous qui avons... suffisamment de complexité et donc d'intelligence pour avoir le choix de répondre à ce désir ou de ne pas y répondre. Et c'est notre choix qui fera la réussite ou l'échec localement de ce qui a été décidé au tout début de ce truc immense. Donc on a une importance extrêmement grande aux yeux du principe créateur de l'univers. C'est pour ça que même si on est tout petit, même si on vit que quelques dizaines d'années comparé à... cet ensemble qui a des milliards d'années, même si en taille, on est tout petit par rapport à ce truc immense, on est très important.

  • Speaker #1

    Harry, je te remercie pour cet échange. C'était un plaisir pour moi de m'immerger d'une certaine façon dans ton monde. J'ai vu sur les médias, de manière générale, tu es sur Instagram. Est-ce que tu es sur d'autres réseaux sociaux où les gens pourraient te suivre ?

  • Speaker #0

    Oui, Facebook. Instagram et Facebook. Mais c'est plus mon Instagram. Et je publie aussi sur Facebook.

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Harry.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    A bientôt. A bientôt. Ciao, ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi. C'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 27 novembre pour un nouvel épisode et sixième collab avec IFJ. Ciao, ciao.

Share

Embed

You may also like