- Bryan Umana
Les petits pots industriels sont mauvais pour la santé des bébés.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Nuance, nuance.
- Bryan Umana
Non, c'est nul. Le sucre donné trop tôt peut rendre un enfant accro et favoriser des troubles alimentaires plus tard.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oh là là là là là. On n'est pas accro au sucre. L'addiction au sucre à ce jour n'existe pas.
- Bryan Umana
Si un enfant refuse un aliment, il faut insister jusqu'à qu'il le mange pour qu'il l'aime plus tard.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Pas insister, mais continuer à exposer.
- Bryan Umana
Un bébé doit boire de l'eau dès qu'il commence la diversification alimentaire.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Pas forcément.
- Bryan Umana
Un enfant végétarien risque forcément d'avoir des carences. Faux. Les produits laitiers sont indispensables pour un bon développement osseux. Non. Il faut éviter les arachides et fruits à coque jusqu'à 3 ans pour éviter les allergies. Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
oui. Arrêtez !
- Bryan - intro
Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana. associé gérant de l'entreprise Willight Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup SolarSplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne spécialisée en nutrition prénatale et pédiatrique, autrice et créatrice de contenu sur Instagram, où elle est suivie par... plus de 18 000 abonnés. Pourquoi parler de l'alimentation des bébés et des jeunes enfants ? Parce que l'alimentation de manière générale est un sujet qui me tient à cœur. Étant donné que je vais devenir papa en juillet 2025, je m'intéresse plus particulièrement à celle des bébés et des jeunes enfants et je voulais échanger avec une experte. Nous avons d'abord parlé de son parcours, de son livre et de son influence sur Instagram. Puis nous avons abordé des sujets comme l'épigénétique, l'alimentation des bébés, l' impact des perturbateurs endocriniens et les nombreux mythes qui circulent sur ces questions. Si tu veux écouter directement la partie sur l'alimentation, pense à utiliser le chapitrage disponible dans la description. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose, c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram. BryanUmana.swiss et notre nouveau site internet BryanUmana.swiss est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute.
- Bryan Umana
Stéphanie, tu as dit que l'alimentation est un apprentissage. Ce n'est pas un sprint ni une compétition. Il n'y a rien à gagner si ce n'est une relation sereine avec la nourriture pour toute la vie. Rien que ça. Comment est-ce qu'on sait que ça provoquerait une relation sereine ou non pour toute la vie ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Waouh, t'attaques fort ! Moi je dis ces choses ! Effectivement, manger c'est pas juste ingurgiter des aliments et les mettre dans notre corps. Pas du tout, c'est tellement plus que ça finalement. Alors comment on sait que ça a une relation sereine pour toute la vie ? C'est justement avec ce qu'on fait autour. des aliments, quel est l'environnement autour de ça, quel est notre rapport avec les aliments, comment nos parents, notre famille, les adultes qui nous les ont amenés, présentés, interagissent avec. Justement, ça passe par éviter de diaboliser. catégoriser, de se dire qu'il y a certains aliments qui sont bons pour la santé, qui sont mauvais pour la santé, de ramener les aliments au poids, etc. Finalement, c'est quelque chose de très vaste parce que, voilà, manger, c'est aussi tenir compte de ses origines, de sa culture, de ses traditions. Ça prend en compte différentes sphères. L'aspect hedonique, déjà tout simplement, qu'est-ce qui nous fait plaisir de manger, qu'est-ce que ça nous fait sur notre corps, quelles émotions ça nous provoque, de quoi on a envie. Puis aussi la sphère un petit peu plus... mental, finalement, on mange par rapport à quoi ? On mange par rapport à des notions vaguement nutritionnelles qu'on a ? On mange par rapport à un budget ? On mange par rapport à des conséquences environnementales ? On mange par rapport à tout ça ? Et puis, on mange aussi par rapport à ce que ça nous fait sur notre corps ? Est-ce qu'après, on se sent bien ? Est-ce qu'on a faim ? Est-ce qu'on n'a pas faim ? Voilà, donc le programme est finalement très, très, très vaste. Et je pense qu'on pourrait parler de ça rien que pendant trois heures. Mais ça te donne au moins quelques pistes.
- Bryan Umana
Oui, ben... Merci et... Et justement, en fait, quand moi, je t'ai entendu dire ça, ou j'ai lu, je ne sais même plus maintenant d'où vient cette information, mais je sais que tu l'as dit, ça m'a fait penser aux mille premiers jours de vie dont tu parles assez souvent. Je crois que tu dis même, parfois, on peut même dire jusqu'à 2000, c'est ça ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, cette notion des mille premiers jours de vie, c'est une notion qui a été édictée par l'OMS, qui débute finalement trois mois, on estime à peu près trois mois avant la conception. Pourquoi trois mois avant la conception ? Parce que c'est le moment où l'ovocyte et le spermatozoïde, qui vont aboutir à ce bébé, eux-mêmes se développent, et donc on peut déjà agir au niveau de ce qu'on appelle de l'épigénétique, c'est-à-dire l'expression des gènes. Et les mille premiers jours de vie vont jusqu'à la fin de la deuxième année de vie, parce qu'effectivement c'est une période où, notamment l'expression des gènes, mais aussi l'implantation du microbiote intestinal, etc., est fortement malléable. Et oui, dans les données les plus récentes, on parle même jusqu'à 5 années de vie. Donc, vous bossez les 1 000 premiers jours de vie. Donc, ça, c'est une notion encore un petit peu plus récente que celle des 1 000 premiers jours de vie. Mais déjà, bosser les 1 000 premiers jours, c'est bien.
- Bryan Umana
Oui, c'est clair. J'imagine. Et donc, concrètement, ça veut dire quoi, bosser les 1 000 premiers jours de vie ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui. On est un ensemble de gènes qui s'expriment. On est... On a aussi des microbiotes. Je dis des microbiotes parce qu'il y en a plusieurs. On parle surtout du microbiote intestinal. Et clairement, quand on parle d'alimentation, c'est celui auquel on pense le plus. Et puis, on est aussi un ensemble finalement d'habitudes et d'attitudes. Et ce qu'on sait maintenant, c'est que notre environnement... Donc notamment notre environnement alimentaire, mais aussi notre environnement psycho-affectif, l'environnement, l'exposition aux polluants, etc. Au cours de cette période, des mille, voire deux mille premiers jours de vie, contribuent à ce qu'on appelle, au regard de l'alimentation et de la nutrition, à la programmation nutritionnelle et à la programmation épigénétique. C'est des mots un peu savants, ça pour dire que ce qu'on fait en tout début de vie, ça va avoir des conséquences à... très très très long terme, peut-être 40-50 ans plus tard, sur une propension à développer ou pas des pathologies. Donc finalement, on peut prévenir des risques en matière de santé. quand on sera vieux, ou même pas si vieux que ça, dès le début de notre vie. Juste en fonction de ce qu'on mange, notamment. C'est un truc assez dingue. Ça, c'est incroyable. C'est facile, dans le fond, et les résultats peuvent être assez dingues. Alors, on parle toujours bien évidemment de statistiques, c'est-à-dire que rien n'est jamais acquis, rien n'est sûr, mais on peut mettre le maximum de chances de notre côté pour diminuer notre niveau de risque, et puis après, bah... Advienne que pourra. Mais en tout cas, clairement, on sait aujourd'hui qu'on peut moduler nos niveaux de risque à développer des maladies type diabète, obésité, maladies cardiovasculaires, certains cancers, etc.
- Bryan Umana
Est-ce que toi et moi on est foutus ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, moi je pense, puisque je suis foutue, je pense que je suis foutue en effet. Non, les autres je ne pense pas.
- Bryan Umana
Ok. Stéphanie, avant qu'on continue, peut-être pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, qui es-tu ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Je m'appelle Stéphanie, j'ai 37 ans, je suis diététicienne.
- Bryan Umana
Et non nutritionniste.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et forcément.
- Bryan Umana
Et oui, voilà, exactement. C'est plutôt...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Forcément, un nutritionniste n'est pas diététicien. Un diététicien est forcément nutritionniste. Pour la petite parenthèse, pour me faire lancer des tomates, par ceux qui n'aiment pas ça. Diététicien, c'est une profession de santé. C'est réglementé. C'est le professionnel de santé expert de l'alimentation et de la nutrition. Et nutritionniste, ce n'est pas un titre protégé. Il n'y a pas d'études qui mènent à... Un diplôme délivré par l'État, par exemple, ou reconnu en tant que professionnel de santé. Donc le professionnel de santé de la nutrition, c'est le diététicien.
- Bryan Umana
Ok. Donc tu es basée dans le canton de Vaud. Oui. Tu as ton cabinet. Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
oui, je travaille maintenant en libéral en tant qu'indépendante depuis bientôt quatre ans. Donc, à la fois.
- Bryan Umana
Post-Covid.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, juste après, en effet.
- Bryan Umana
Le Covid a fait des miracles.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Le Covid, la maternité, je ne sais pas. Il y a probablement un peu des deux. Je pense quand même que le fait de devenir maman... potentiellement modifier mon cerveau et ma façon de voir les choses. Et ma propension à prendre certaines libertés par rapport à mon employeur de l'époque ou à m'assumer par rapport à mon employeur de l'époque. Je ne sais pas ce qu'il faut dire.
- Bryan Umana
C'est quoi ? C'est le manque de sommeil ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Écoute, je ne sais pas. On sait que le cerveau de la femme et même des hommes, il paraît. Mais je l'ai moins étudié. En postpartum, ce remodèle. Ah, c'est vrai ? Oui, on le sait. Alors, je n'irai pas te dire.
- Bryan Umana
Je ne savais pas.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Voilà. Ça sort ensuite complètement de mon domaine de compétences, mais oui, le cerveau des femmes, une fois qu'elles sont devenues mères, se remodèle. Certaines zones de notre cerveau évoluent. Je n'en dirai pas plus parce que là, ça va beaucoup trop loin. Mais voilà. Et je me suis perdue par rapport à ta question de base. Redis-moi.
- Bryan Umana
Je ne sais même plus.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On en était, je me suis installée en tant que dépendante il y a quatre ans, post-particule et post-devenue maman. Oui. Et effectivement, depuis 4 ans, je fais pas mal de consultations, ça c'est certain. Je suis surtout orientée par tout ce qui va être santé hormonale et féminine, fertilité, grossesse, allaitement, nutrition infantile et pédiatrie. Et puis j'ai développé un petit peu d'autres formats comme des ateliers ou des masterclass en ligne. Je fais pas mal de formations pour les professionnels de la petite enfance ou professionnels de santé de la périnatalité. Quelques interventions en entreprise aussi. par exemple,
- Bryan Umana
voilà c'est l'activité actuellement c'est juste ma belle-sœur et donc mon beau-frère ont suivi un de tes webinars je crois et si je dis pas de bêtises tu es intervenu Je ne sais pas exactement quel cas. J'imagine un séminaire dans la crèche de la nièce de ma femme.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ça marche. Eh bien, oui.
- Bryan Umana
Anush. Je ne sais pas si tu as souvent un Anush.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, oui, oui. Alors là, c'était en ligne. C'était une formation. Ah,
- Bryan Umana
c'est en ligne. Ah, d'accord. OK.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On était en direct, mais à distance. OK, je vois.
- Bryan Umana
Voilà, tu vois.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On a raccroché les wagons.
- Bryan Umana
Voilà, l'insu se remonte. Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
tellement, tellement, tellement, surtout dans ce milieu-là.
- Bryan Umana
Oui, et justement, tu dis que tu interviens dans des entreprises. Quel type d'entreprise ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Là, c'est surtout des structures, structures d'accueil de l'enfance, principalement. Et des fois, je peux être amenée à faire certaines missions de conseil pour des entreprises, par exemple. du milieu de la puériculture. Ça peut arriver, ou des interventions un peu plus de type réseaux sociaux, pour des entreprises de ce type.
- Bryan Umana
Effectivement, en parlant de réseaux sociaux, tu as une belle communauté sur Instagram notamment, ou bien...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Instagram tout court.
- Bryan Umana
Il me semblait, parce que j'essayais de te chercher ailleurs. Ok. Et puis, ça, tu l'as développé sur... dès que tu t'es dit que tu voulais te lancer ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est ça. J'ai créé mon entreprise, c'était le 1er mai, jour de la fête du travail.
- Bryan Umana
Ah oui !
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et effectivement, je me suis dit, c'est bien mignon de vouloir claquer la porte du salariat et de se lancer, mais ma vie, il va falloir quand même te faire connaître. Et à ce moment-là, ce qui me paraissait le plus simple... ... L'avenir nous dira que pas forcément. Et puis peut-être aussi le plus en adéquation avec également l'envie que j'ai, le plaisir que j'ai à vulgariser et puis à partager des connaissances et de se dire tiens, allez, on va sur Instagram et puis on verra ce que ça donne. Et donc c'est comme ça que j'ai développé cette communauté respectable.
- Bryan Umana
Oui, complètement.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Sur Instagram, oui.
- Bryan Umana
Et cette communauté... t'aides dans ton business, tes affaires ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, c'est certain. J'ai essayé évidemment de ne pas me concentrer uniquement là-dessus, mais aussi d'aller à la rencontre directement d'autres professionnels de santé, de mon domaine d'activité autour de la périnatalité au sens large. Mais c'est vrai qu'Instagram... a quand même eu, alors il y a des bons et des mauvais côtés, comme partout, mais ça a quand même eu le mérite à la fois de me mettre en relation directement avec des personnes, soit qui sont devenues mes patients, soit des professionnels de la petite enfance qui ensuite, justement, m'ont demandé d'intervenir pour des formations, mais également pas mal de sages-femmes ou de pédiatres qui m'ont connue par cette interface-là. pour ensuite qu'on puisse travailler ensemble, avoir une vision complémentaire sur leurs patients, les familles qu'ils accompagnent, etc. Donc c'est vrai que malgré toute la difficulté d'Instagram... C'est quand même un réseau qui est assez chouette dans la mesure où les profils sont variés et on a à la fois des professionnels et des particuliers, je dirais. Et ça, finalement, c'est assez joli parce que ça a aussi permis de créer un vrai réseau dans la vraie vie. Alors, il faut faire du tri, ça prend du temps, c'est très évident. Mais clairement, je ne sais pas si dans la vraie vie, j'aurais pu toucher autant de monde. Et je pense notamment aux professionnels et je pense à plein de chouettes. sages-femmes, ostéo, physio, pédiatre, avec lesquels maintenant on travaille de temps en temps, auxquels on pense l'un ou l'autre, et ça c'est chouette.
- Bryan Umana
C'est vrai qu'il y a certaines personnes qui vont dire que les réseaux sociaux ça sert à rien, ça sert à rien, c'est que du show, les likes et autres. Moi, je vais plus échanger avec les personnes sur LinkedIn, typiquement. Mais concrètement, par exemple, pour ce podcast, la majorité de mes invités viennent de LinkedIn, parce que je me suis connecté via ce canal-là, qu'on a échangé. Après, toi et moi, c'était par mail, plus traditionnel. Mais c'est vrai que je trouve le fait de créer ce réseau digital Et ensuite, après, comme tu dis, il faut bien trier, mais ensuite, de le transformer en physique, c'est tellement une valeur qui est énorme.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, oui, oui. Alors, c'est du boulot. Il ne faut pas croire. C'est vraiment du travail. Clairement, j'ai profité des débuts de mon installation où je n'étais pas connue. Je n'avais personne et j'avais un peu plus de temps aussi pour préparer du contenu sur les réseaux, sachant que j'estime... que mon contenu, il est allé à ce qu'on peut appeler à forte valeur ajoutée. C'est-à-dire que j'essaie vraiment de transmettre du contenu qui est basé sur les données scientifiques et qui va avoir un rôle d'aide déjà de base et d'information directement pour les parents. Mais aussi, je me rends compte qu'il y a pas mal de professionnels qui viennent se former. Alors, le mot est très, très grand. Mais qui viennent chercher des infos pour leur propre pratique sur mon compte Instagram. Et c'est vrai que je... Je pense que tout ça a amené de la crédibilité à qui j'étais et à ce que je faisais, a pu montrer et peut encore montrer quelle est mon approche de travail, sur quoi je me base pour travailler, pour accompagner les patients. Et finalement, c'est déjà montrer un petit peu de ce que je fais, de ce que je suis capable de faire, de ce que je ne fais pas. Et dans le fond, ça trie aussi un petit peu en amont et ça cible finalement aussi en amont et ça permet aux...
- Bryan Umana
futurs patients peut-être ou futurs collègues de savoir directement à qui ils ont affaire ce qui leur convient ou pas et en ça je pense que c'est assez intéressant c'est clair en termes de t'arriverais à quantifier le temps que tout passe ou que ça te prend peut-être vers une comparaison entre les débuts et maintenant je pense qu'un poste
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Sachant que je fais des postes, encore une fois, bien fouillés, vraiment basés sur les données scientifiques, ça me prend dans les 3-4 heures. Donc ça, c'est juste. Encore, je suis gentille, à mon avis. On va dire ça.
- Bryan Umana
Parce qu'on compte jamais assez.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Allez, on va dire ça en moyenne.
- Bryan Umana
Et donc là, un poste, tu dis, c'est quoi ? C'est un reel de 30 secondes ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est écrit, finalement.
- Bryan Umana
Ah oui ? Ok.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
J'en fais aussi. Ça peut prendre aussi pas mal de temps, ne serait-ce que le montage, le sous-titrage, les bugs Instagram, tout ce que tu veux. Ça peut vite prendre du temps. Si tu rajoutes à ça, écrire la légende, publier, justement, t'as toujours deux, trois bugs, faire la story pour relayer. Ouais, t'es sur les 4-5 heures, à mon avis. Honnêtement, on se rend absolument pas compte.
- Bryan Umana
Ah, c'est clair.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et puis ensuite, répondre aux questions, même si... J'essaye plus qu'avant. Au début, forcément, tu y consacres beaucoup de temps, tu te mets moins de limites, moins de barrières. J'essaye de cadrer tout ça, mais je ne sais pas, je te dirais que je passe peut-être une heure, une heure et demie sur Instagram par jour.
- Bryan Umana
À créer du contenu.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Pas que créer. Après, les stories, est-ce que c'est créer ou pas créer du contenu ? On va dire que oui. Allez, ouais, peut-être en moyenne. Ça fait peur, hein ? Quand tu calcules sur une semaine. Entre 12 et 15 heures par semaine.
- Bryan Umana
En même temps, quand ça fait partie intégrante de ton business... C'est OK. C'est une façon de développer ta marque. Oui, oui. Je ne posais pas du tout la question pour que ça te fasse peur à toi-même.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non, c'est intéressant.
- Bryan Umana
Oui, exact. Pour que les gens réalisent. Je ne sais plus, tu as 17 000, 18 000 ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Je crois que je suis à 18 000.
- Bryan Umana
18 000 abonnés sur Insta.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ce qui n'est rien,
- Bryan Umana
en soi. C'est rien. Ça dépend avec qui tu te compares. De toute façon. Tout est relatif. Oui, si on regarde, je ne sais pas, quelle star de sport avec des millions, effectivement, par exemple, moi, je suis à 400 abonnés. Donc, c'est énorme. Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
et puis aussi, ton nombre d'abonnés ou même ton engagement, ce n'est pas non plus ce qui va faire la réussite de ton entreprise.
- Bryan Umana
Non, non, c'est sûr.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est corrélé.
- Bryan Umana
Je suis d'accord. N'empêche que, par exemple... Tu l'as dit, ça te crée quand même une communauté, ça trie tes potentiels partenariats, ça va trier aussi tes patients, clients ou patients ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors comme je suis professionnelle de santé, c'est des patients.
- Bryan Umana
Des patients, voilà. Des patients. Et donc tout ça, ça apporte une valeur ajoutée. Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
bien sûr.
- Bryan Umana
Si, je ne sais pas, si disons, j'allais dire si, imaginons, tu avais 18 000 abonnés. tu n'étais pas indépendante. Et c'était peut-être un peu méchant, ce que je veux dire, ou un peu péjoratif, mais que parce que tu étais tout le temps en vacances, on te voit à la plage, etc. Là, la valeur ajoutée, c'est... Enfin, tu vois...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est différent.
- Bryan Umana
Oui, c'est différent. Mais ça ne t'apporte rien en termes de valeur par rapport à ce que tu essayes de créer. et donc voilà mon petite parenthèse un peu réseaux sociaux mais que je trouve intéressant parce qu'il y a pas mal de personnes autant il y en a certaines qui vont justement mettre les réseaux sociaux sur un pénestal en disant qu'il faut absolument créer du contenu, etc. et qu'on ne se rend pas compte du revers de la médaille qu'est le temps. Et autant, il y en a d'autres qui vont le sous-estimer complètement, comme moi, je l'ai sous-estimé, mais je ne voulais pas prendre le temps pour faire ça.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Tu fais sur LinkedIn ?
- Bryan Umana
Oui, mais un peu, pas beaucoup non plus. Maintenant, c'est un peu l'objectif, c'est de monter sur ces différents réseaux. Et maintenant, pour revenir aussi un petit peu à toi, parce que tu ne l'as pas dit, tu as écrit un livre que j'ai lu qui s'appelle « Le guide complet de l'alimentation de votre bébé de 0 à 2 ans » . Et tu m'as dit, en parlant business, par mail, que ce livre concrètement ne… ne t'apportait rien en termes de chiffres, de marges. Est-ce que tu peux m'expliquer un petit peu comment ça fonctionne ou comment ça ne fonctionne pas ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, très volontiers. Oui, oui. C'est vrai qu'on voit maintenant un petit peu tout le monde qui écrit des bouquins. Typiquement, dès qu'on est un peu sur Instagram, allez, globalement, dès qu'on a une petite communauté, il y en a un sur deux qui va sortir un bouquin. C'est l'impression que j'ai. C'est un peu caricaturé, bien sûr, mais c'est un petit peu l'impression que j'ai comme ça. Eh bien, ça m'est arrivé. Un été, l'été 2023, une éditrice m'envoie un mail. Elle me dit, voilà, elle m'avait trouvée sur Instagram, je crois. Je suis... un tel, des éditions Mango, et j'aimerais te proposer d'écrire un livre sur ce sujet. Et je me souviens très bien, j'ai quelques copines, collègues, également diététiciennes, sur Instagram, l'une avait écrit un livre, et moi je m'étais dit, bof ! statistiquement, il y aura bien un jour où quelqu'un me proposera d'écrire un bouquin. Enfin, c'est juste statistique, finalement. C'est mort jamais de la vie. Ça va me prendre un temps pas possible, etc. Oui, le jour où ça arrive, forcément, on y réfléchit à deux fois. Et puis, en l'occurrence, en discutant aussi avec ses collègues qui sont passés par là, de se dire, ça reste une aventure, et puis c'est chouette, et puis pourquoi pas. Mais c'est vrai qu'en soi, L'édition, peut-être contrairement à ce qu'on peut croire, c'est absolument pas rémunérateur. Clairement pas. Ça se chiffre en milliers, de tout petits milliers de francs qu'on gagne pour écrire un livre. Et c'est tout quand on voit le temps qu'on y passe. Après, il y a écriture de livre et écriture de livre. C'est certain que j'y ai accordé pas mal de temps parce que je suis comme ça, parce que... Je ne voyais pas les choses autrement, je ne voyais pas le bâcler. C'est un sujet, l'alimentation, c'est un sujet qui est tellement, justement, sujet à discussion, que je voulais que ce soit sourcé au possible, pour qu'il n'y ait pas de discussion possible, pour le coup. Entre guillemets, pour rappeler, voilà, pour remettre un petit peu l'église au centre du village. Bref, et donc forcément, en adoptant... Oui, il y a 350 références. Oui,
- Bryan Umana
j'allais dire. Je ne sais pas combien de fois je m'y ai appelé.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Donc oui, j'ai mis toutes mes tripes. Et après, je gagne, tant que je ne te dise pas de bêtises, je gagne moins de 5% sur le prix de vente hors taxe du livre, une fois que mon avance a été remboursée. Donc d'un côté, le temps que j'y ai passé n'est absolument pas rémunéré. Et de l'autre, potentiellement, on ne peut pas être tout transparent, Ce n'est pas ce qui me fait vivre et ça peut m'empêcher de vendre des formats de type masterclass ou des consultations. Donc, n'achetez pas mon livre.
- Bryan Umana
Bon, après, moi, je trouve que c'est un complément. Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
totalement.
- Bryan Umana
Ce n'est pas parce que j'ai lu ce livre. Je pense qu'avec ma femme, on va suivre un de tes webinaires. Et pourtant, je l'ai lu. Et il est complet. Exactement. Mais il y a quand même un truc dans le webinaire, dans le séminaire, ou dans le coaching ou le suivi qui est différent du livre.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Totalement. Ne serait-ce que s'exprimer à l'oral. Ça apporte tellement de plus de nuances, de précisions, etc. à l'oral. Aussi, je suis persuadée que l'intonation que tu emploies à l'oral va aussi totalement changer la façon dont on va comprendre l'information, dont on va la retenir. Même si dans le livre, les personnes qui me connaissent me disent « Ah, mais on t'entend quand on te lit ! » Ceci étant dit, en toute objectivité, avec le recul, je trouve que le livre, c'est les notes, finalement, de ce qu'on pourrait se dire en consultation, de ce qu'on pourrait se dire en webinaire, enregistrer, ce genre de choses. Et d'ailleurs, tu vois, je dénonce tellement. l'édition et l'écriture de livres que je suis en train d'en finir un deuxième. Ah, vraiment ? Non, parce que ça, malgré tout, le côté... Déjà, personnellement, c'est hyper enrichissant. En toute transparence, ça m'a vraiment permis d'aller encore plus loin dans mes connaissances, de bien les mettre bien au carré, de bien me mettre au clair sur mes propres connaissances, d'aller davantage en profondeur, d'apprendre des choses. Et moi-même, des fois, je me réfère aux recherches que j'ai faites pour ce livre. C'est aussi, finalement, avec mes 350 références scientifiques dont je rigole, c'est aussi très pratique pour moi. Quand d'autres professionnels de santé ou qui que ce soit, pareil, me demandent des références pour justifier ce que j'avance ou pour l'aider ou autre. Malgré tout, maintenant, j'ai tout à portée de main. Donc, c'est certain que pour moi, c'était quand même un travail intéressant. Et j'aime bien écrire. Ça, ça a toujours été. Quand j'étais à l'école, j'adorais écrire. J'adorais manier la langue française. Alors ça, je pense que c'est un deuxième effet collatéral de la maternité. En revanche, et justement sur le cerveau, c'est-à-dire qu'en matière de trouver les mots et de trouver les tournures de phrases, c'est beaucoup moins efficace qu'avant. Ah ouais ? Ah ouais, non, mais c'est terrible. Non, mais le cerveau ne fonctionne plus, c'est une catastrophe. C'est une vraie catastrophe. Tu sais, quand tu as les mots sur le bout de la langue, là, toujours... Ah, quoi déjà, cette tournure de phrases ? Bon, voilà, bref. Donc, deuxième effet collatéral de la maternité, parmi tant d'autres. Mais bref. Mais écrire, oui, c'est aussi quelque chose que j'aime. Voilà, j'aime ça. À l'école, j'ai toujours aimé quand on devait faire des mémoires, des travails de ce genre. J'ai fait aussi du théâtre pendant longtemps. Je suis certaine que ça m'a donné aussi le goût de... de manier la langue, de jouer avec les mots et autres. Et donc, bref, encore une fois, je m'éparpille totalement dans ce que je pense.
- Bryan Umana
Oui, mais c'est très bon. Je pensais, je me disais, ton père était militaire. Oui. Et ta mère ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ma maman travaillait dans le... Alors, ma maman était femme de militaire. À l'origine, elle travaillait dans l'hôtellerie.
- Bryan Umana
OK.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et puis, à force des déménagements, son CV, c'est... étoffée d'un peu ce qu'elle trouvait.
- Bryan Umana
D'accord, ok. Je posais la question par rapport à ce que tu disais, que tu as toujours aimé manier la langue française, donc je me demandais s'il y avait un truc des parents...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
A priori pas.
- Bryan Umana
A priori pas,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
ok. Sans plus. Non, je pense que ça vient du théâtre que j'ai commencé assez tôt. et
- Bryan Umana
Je pense qu'on a tous un peu nos domaines.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, oui, exactement. Et ce deuxième livre, alors, quel est le sujet ?
- Bryan Umana
Alors là, ce sera sur vraiment l'allaitement. Donc là, je ne serai que co-autrice. Que ? Que j'ai filé le rôle principal à une amie d'enfance, d'ailleurs, qui est pharmacienne et qui a un diplôme spécialisé en lactation humaine.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
OK.
- Bryan Umana
Et donc, elle, elle s'occupe vraiment du fond, l'allaitement, la lactation. Et puis moi, je suis là pour amener tout ce qui est en lien avec l'aspect nutrition, alimentation. Donc, la nutrition du lait maternel, sa composition, comment il est produit, en quoi l'alimentation de la mère influe dessus, comment le lait évolue au fil du temps. Enfin, c'est passionnant.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
En tout cas, on sent la passion. Moi, je suis passionné par les passionnés. Ça ne veut pas dire que je suis passionné par les passions des passionnés.
- Bryan Umana
Franchement, je ne comprends pas pourquoi l'évolution de la composition du lait maternel entre 1 et 4 ans ne te passionne pas. J'avoue, j'ai des passions très particulières. Je le reconnais.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On a tous des petits... ...
- Bryan Umana
passion un peu spéciale. Oui, oui. Non, mais j'assume. J'assume totalement. Et ceci étant dit, quand même, je suis très reconnaissante malgré tout en ce moment de ce que je fais parce que j'arrive tous les jours à travailler avec ma passion. C'est chouette quand même.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est clair.
- Bryan Umana
C'est quand même chouette. Bon, faire la compta, c'est pas une passion. Faire tout ce qui va au son, c'est pas une passion. Mais voilà, quand même se dire chaque jour que Je vais apprendre des choses. Ce que je suis en train de raconter, ça me passionne. Et de transmettre aussi. C'est chouette.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, complètement. Je pense que le plus important, là, dans ce que tu dis, c'est... Parce que tu as parlé de la compta. Oui. Qui ne te plaît pas.
- Bryan Umana
Et encore, non. Alors, si j'avais le temps de la faire, franchement, la compta, ça me plaît. Oui, parce que je suis diététicienne, mais j'ai aussi un master en marketing. Donc, j'en ai bouffé. de la compta. Autant te dire, les deux premières années, il y a un moment, je croyais que j'allais devenir expert comptable à force de faire tout ça. Bon, qu'en soit, alors, autant j'aime beau crier, mais j'aime aussi beaucoup manier les chiffres. Et la compta, j'aime bien. Et j'aime bien quand elle tombe toujours pile poil. Et j'aime beaucoup ça. Donc, si j'avais le temps de faire ma compta, en plus de mon, on va dire, vrai métier officiel, ce serait très bien. Mais comme je n'ai que très peu de temps à dédier à ma compta, du coup, je l'aime beaucoup moins parce que j'ai moins le temps de la faire et elle est moins parfaite.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et ça m'agace. Je comprends. Ce que j'allais dire, ce qui est important, c'est d'avoir ce 80%, 90% de bonheur, de joie, de choses qu'on aime faire. Et après, le reste, dans la vie, c'est comme ça. Il n'y a pas tout le monde qui aime aspirer, il n'y a pas tout le monde qui aime faire la vaisselle. Pourtant, il faut quand même le faire. Exactement. Je trouve que c'est important quand même de... De garder bien ça en tête. Ou pour les personnes qui diraient, tu vois, mais c'est incroyable, Stéphanie, elle ne fait que des choses qu'elle aime tout le temps, tout le temps, tout le temps.
- Bryan Umana
Les factures, je n'aime pas. Relancer les mauvais payeurs, je n'aime pas. Payer mon AVS, je n'aime pas.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Est-ce qu'il y a un type de passion avec qui tu n'aimes pas travailler ? Ou moins, on va dire moins.
- Bryan Umana
Non, mais par contre, il y en a pour lesquelles je ne suis pas adaptée. C'est-à-dire ceux qui viendraient, ne venez pas pour ça, pour des pathologies cardiovasculaires, des pathologies rénales, de la dénutrition. Je suis juste complètement spécialisée dans autre chose. C'est comme si on allait voir un orthopédiste pour parler de cardiologie. Je pense qu'il ne serait pas très bon.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non,
- Bryan Umana
effectivement. Moi, c'est pareil.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Mais dans ton secteur, dans ton segment à toi, ta spécialisation, il n'y a pas ... Je ne sais pas, un type de patient ou une type de patiente ?
- Bryan Umana
Je n'ai pas eu le cas jusqu'à présent. Et je pense quand même que ça vient notamment en grande partie de ce que je fais sur les réseaux. Parce que justement, les gens me connaissent, connaissent un peu ma personnalité, savent qui je suis. Et je pense que justement, on parlait de tri tout à l'heure. Eux aussi peuvent faire le tri. Oui, c'est classe. On peut dire... Avec elle, non, ça ne tirerait pas du tout. Ou au contraire, ah tiens, ça me parle, son approche me parle, sa personnalité me parle, etc. Même si, bien sûr, je ne suis quand même pas exactement la même sur les réseaux qu'en consultation. Enfin, la consultation, c'est... C'est un endroit professionnel dédié à la santé des patients. Donc oui, je lâche généralement deux, trois blagues. Que l'environnement soit toujours bienveillant, non jugeant, tout ce qu'on veut. Mais je ne suis forcément pas exactement la même que sur les réseaux. Les réseaux, je me laisse un peu plus aller. Surtout, plus ça va, très honnêtement, plus ça va et plus je dis ce que je pense.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Plus ça va dans le sens...
- Bryan Umana
Avec le temps.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, ok. Et pourquoi ? Qu'est-ce qu'il fait ?
- Bryan Umana
Je pense qu'au début, tu essayes de...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Jouer un espèce de rôle ?
- Bryan Umana
Non, pas jouer un rôle, mais de faire attention un petit peu, être probablement un peu plus lisse, peut-être. Justement, dans l'idée de peut-être te faire apprécier. Et plus ça avance, plus tu te dis, mais en fait, c'est mon espace à moi sur les réseaux, finalement. Et autant montrer vraiment qui je suis, tant que ça me va bien, et ne pas te mettre de limites qui ne sont pas forcément justifiées.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, complètement.
- Bryan Umana
Quelque chose comme ça.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, et puis c'est intéressant, on dit de plus en plus que... Justement, plus tu es toi-même, plus tu es naturel, plus tu vas attirer les gens qui sont censés être là. Dans tous les cas, il y a 20%. Peu importe ce que tu fasses. Peu importe. Vraiment, tu peux essayer d'être la perfection, comme d'être la pire des personnes. Peu importe, tu auras 20% tout le temps qui ne vont pas t'aimer. Oui, oui. Peu importe. t'as un 50% qui sont là, qui ne disent rien, mais ils te suivent, ils sont là tout le temps. Et puis t'as l'autre, c'est les fans, ceux qui t'ont commenté, ceux qui te suivent, etc. Donc autant jouer la carte de soi-même, d'authenticité. Ouais, ok, intéressant. Et... Sinon maintenant, pour revenir un peu, parce que j'ai lu ton livre, j'aimerais quand même qu'on aborde certains sujets dont tu es une experte et pour lesquels j'ai quelques questions. Et aussi, surtout, j'aimerais que les auditrices et les auditeurs, mon podcast est majoritairement composé d'auditeurs masculins. Ah,
- Bryan Umana
c'est bien,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
ça va être bien. C'est ce que je me dis.
- Bryan Umana
Si tu veux une stat. La stat d'Instagram, là j'ai la stat. Je crois que j'ai moins de 2% d'hommes. Ah ouais ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ouais.
- Bryan Umana
Et en consultation, le nombre d'hommes que j'ai eu... Alors, tout seul, je crois que j'en ai eu 3 en 4 ans.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ok.
- Bryan Umana
Et avec soit leur conjointe dans un parcours de fertilité, soit avec la maman, si j'en ai vu 20. En 4 ans, c'est le grand max.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Donc elles viennent quasiment toujours seules.
- Bryan Umana
Donc c'est bien, ça va vous apprendre des choses.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Mais oui, mais... Bon. L'alimentation est pour moi une thématique que j'apprécie à titre personnel. Je vais dire je pense, mais ce n'est pas je pense. Elle est fondamentale. C'est très important pour notre énergie de manière générale.
- Bryan Umana
C'est un pilier de la santé.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Exactement. Donc, avec ma femme, on s'est un peu réparti certaines tâches. Qui fait quoi ? En fait, je vais devenir papa. Je t'ai dit dans le mail. Donc, en juillet 2025, on deviendra parents. D'accord. On s'est répartis deux, trois trucs. Et je me suis dit, bon, moi, vraiment, j'aime beaucoup et ça m'intéresse. Mais disons, j'ai créé ma base il y a des années en arrière. Donc maintenant, c'est pas... Je ne suis pas un spécialiste dans le domaine, je ne travaille pas dans ce domaine-là. Donc, si je ne dois pas, pour une raison un peu spécifique, je ne sais pas, un challenge que je me suis donné sportivement ou autre, aller chercher des informations à ce propos, je ne vais pas forcément aller le faire. Et là, avec un bébé, je me suis dit... J'y connais rien du tout, absolument rien. Comment est-ce qu'on alimente, comment est-ce qu'on nourrit un enfant ? Alors bon, il y a l'allaitement, ça je savais plus ou moins, ok. Mais déjà, je ne savais pas jusqu'à quand. Puis après, il y a plein de lait, il y a plein de types de lait. Donc, en gros, je me dis, j'ai posé la question à ma belle-sœur, justement. Je lui ai dit, je t'avais entendu une fois dire, elle m'a donné ta référence, elle m'a prêté ton livre. Et donc, j'ai commencé à lire tout ça. Et je me suis dit, purée, mais c'est hyper intéressant.
- Bryan Umana
Mais là, un univers s'est ouvert à toi.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ah, mais complètement. Mais tu vois, ces mille jours, par exemple, si tous les parents savaient ça. En tout cas, j'espère que, je vais parler en tant que père, tu veux le mieux pour ton enfant. Donc, commençons déjà par ce pilier qu'est l'alimentation. Et donc voilà, en fait, raison pour laquelle je suis très content d'être là avec toi. Je suis très content que tu aies donné de ton temps pour écrire ce livre qui va devenir une espèce de petite bible.
- Bryan Umana
C'est comme ça qu'on me l'a décrit.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Tu vois. Et donc, il y a des sujets, juste que tu as déjà abordé, si on lit le livre, on le sait, mais justement que j'aimerais que les personnes qui nous écoutent retirent. Et lorsqu'elles terminent l'épisode, se disent, « Ah ouais, purée, ok, typiquement, pour les mères, les nutriments à consommer en plus pendant la grossesse. » Donc en plus, en termes de quantité, c'est des protéines, que ce soit végétales ou animales.
- Bryan Umana
Surtout végétales.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Surtout végétales, oui. Ah oui, mais on va en parler aussi, parce que tu m'as dit que tu faisais un diplôme universitaire. Oui,
- Bryan Umana
alimentation végétarienne et végétarienne.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Voilà. Ok, et pourquoi surtout végétales ?
- Bryan Umana
Mais notre alimentation est trop animale.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ah, dans ce sens-là, ok. Dans ce sens-là. Ok. Oui,
- Bryan Umana
oui, dans ce sens-là. Notre alimentation est bien trop animale. Et ce qui est intéressant, c'est que justement, si on se positionne sur l'axe prévention de la santé, au niveau santé publique, pour toute la population à long terme, on sait, alors là pour le coup c'est rare qu'il y ait des consensus sur des sujets d'alimentation, mais là clairement il y en a un, on sait que la végétalisation de l'alimentation, c'est un paramètre majeur pour améliorer. nos paramètres de santé, de façon universelle. Parce que les alimentations plus végétales, alors outre le fait qu'à côté de ça, elles vont avoir un impact moins élevé sur l'environnement, et forcément on a besoin d'un environnement qui fonctionne à peu près correctement pour vivre, accessoirement, ce qu'il faut se dire, c'est que les aliments d'origine végétale, donc que ce soit des aliments d'origine végétale qui nous apportent des protéines, ou pas d'ailleurs, ne vont pas se contenter de nous amener des protéines, des vitamines, des minéraux, mais ils vont aussi nous amener plein de substances, notamment des substances phytochimiques, qui jouent des rôles hyper intéressants, on va dire, sur notre protection de santé de façon générale. qu'il n'y a pas dans les aliments d'origine animale. Et les aliments d'origine animale vont avoir tendance, en revanche, à nous amener un ensemble de substances qui pourraient davantage avoir des effets délétères. Je ne suis pas du tout en train de dire qu'il faut que tout le monde tourne végétalien. Ce n'est absolument pas le message. Mais végétaliser notre alimentation, c'est super intéressant.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ok. Donc, les protéines, les omégas, trois en l'occurrence. Le fer, le iode et la colline.
- Bryan Umana
Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
notamment. Tu en as d'autres ?
- Bryan Umana
Pendant la grossesse, tu entends ? Oui. Pendant la grossesse, tu as un petit peu les besoins en tout qui augmentent de façon générale. Mais c'est vrai que pour ces nutriments-là, ça va être surtout des nutriments qu'on va avoir du mal à couvrir avec l'alimentation. qui sont moins présents dans notre alimentation, dans nos habits alimentaires, et donc pour lesquels ça vaut un petit peu plus le coup de faire des efforts.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ok. Et toi, justement, tu parles de food first, donc vraiment de se dire manger. Des aliments. Voilà, exactement. Plutôt que de se complémenter.
- Bryan Umana
On devrait toujours commencer par l'alimentation. Voilà. En effet.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Tu sais, on dit qu'une pomme d'il y a 50 ans, septembre, la pomme de 1950 n'est plus la pomme d'aujourd'hui. Et on parle d'environ, pour certains, on dit la pomme, d'autres légumes, d'autres fruits, 35% de perte nutritive, qui est assez considérable. Donc concrètement, si on prend la pomme, c'est pas forcément la pomme, encore une fois, mais juste un petit exemple. Donc ça veut dire qu'en 1950, une pomme... équivaut à deux pommes d'aujourd'hui. Donc, dans ce sens-là, est-ce que tu ne penses pas que... Par exemple, les oméga-3. Moi, j'ai été végétarien pendant huit ans. Donc, c'est vrai que je n'ai plus... Donc, j'ai été végétarien pendant huit ans. Maintenant, je ne le suis plus depuis un an. Mais je garde certains... Euh... certaines bonnes habitudes, je pense, de manger très local, enfin très local, c'est à dire je mange pas de thon, je mange pas de saumon. Pour des questions de qualité. Je mange du poisson suisse, du lac de Neuchâtel, par exemple. Pas que, le lac Léman aussi, mais voilà. Mais donc, mon alimentation est assez faible en oméga-3. Alors, de temps en temps, j'achète quand même des petits poissons type macron, sardines, voilà, exactement. Mais avant, quand j'étais végé, ça n'y avait pas. Et donc, je prenais des compléments. Maintenant, je ne sais plus.
- Bryan Umana
Du GH1 ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Comment ?
- Bryan Umana
Du DHA extrait d'algues, probablement.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non, je crois que c'était une plante non algueuse. Oui,
- Bryan Umana
alors du lait, de l'huile de chia.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, c'est possible, du lait. Alors, peut-être c'est des extraits de lin. Enfin, bref. Et donc, oméga-3, c'est vrai que... Bon, maintenant, je suis un peu biaisé parce que je n'arrive pas à savoir vraiment, dans un ménage assez standard, est-ce qu'on a... Est-ce qu'on mange souvent du thon ? Est-ce qu'on mange souvent du saumon ? Est-ce qu'on mange souvent tous ces petits poissons ?
- Bryan Umana
Thon, saumon, petits poissons... Thon et saumon,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
c'est des petits poissons. Effectivement. Je voulais dire thon, saumon... Et des petits poissons. Type sardines, macros, voilà. J'ai l'impression que les oméga-3, typiquement, c'est pas mal de se complémenter, non ?
- Bryan Umana
Forcément. ou dépend justement de ce que tu amènes par ton alimentation. Les oméga-3 qui sont... Déjà, je voudrais revenir sur l'histoire de la pomme. Oui, je vous le dis. Tu me disais la pomme d'il y a 50 ans, la pomme de maintenant, etc. Clairement, les vraies données, on ne les a pas spécifiquement, les données exploitables à large échelle. Mais j'ai aussi envie de te dire finalement quels sont nos besoins maintenant par rapport à il y a 50 ans. On est beaucoup moins actifs, etc. Donc, je ne suis pas en train de dire que les pommes de maintenant conviennent à nos besoins de maintenant. Mais je suis en train de dire que vraiment, quand on regarde l'alimentation sous l'angle de l'épidémiologie, il faut tout prendre en compte. Et c'est hyper difficile parce que tu as énormément de facteurs qui vont influencer sur ta vie, autre que l'alimentation et même sur ton alimentation. Voilà. Donc, c'est pour ça qu'il faut y aller avec beaucoup de prudence. OK ? Voilà. Donc, ça, c'était pour la pomme. Écoute, je ne sais pas. C'est intéressant,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
ta réflexion, je trouve. Ouais. C'est vrai qu'on n'a pas du tout les mêmes... Il y a un besoin énergétique.
- Bryan Umana
C'est ça, exactement. On n'a plus du tout le même niveau d'activité physique, on est totalement sédentaire. Donc nos besoins diminuent aussi de facto. Bon, voilà. Après, il y aurait plein d'autres éléments à prendre en compte. On est bien certains là-dessus. En ce qui concerne, par exemple, les oméga-3. Alors, tu as deux types d'oméga-3. Les oméga-3 qu'on appelle préformés, on va dire que c'est des oméga-3 actifs. si on veut un petit peu simplifier les choses, le PA, le DHA, qu'on trouve effectivement en majorité dans les poissons gras, sardines, macros, truites, anchois, harans, saumons, etc. Et tu as les oméga-3 d'origine végétale, l'acide alpha-linolénique, qu'on va trouver dans le lin, le chia, le chanvre, la cameline, les noix, le colza. Et ces oméga-3, il faut les convertir en EPA et en DHA, et cette conversion, elle est très faible. Et on sait que les populations végétariennes et végétaliennes consomment moins d'oméga-3 que les populations mangeuses de viande et de poisson, en l'occurrence, mais ce n'est pas pour autant que ça nous montre qu'il y a des problèmes. Voilà. Donc oui, ils en mangent moins, oui, ce n'est pas les mêmes, mais ça ne nous montre pas que ça leur génère des soucis.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et quand tu dis les populations végétariennes, donc là, tu parles de populations au niveau mondial ?
- Bryan Umana
Non, dans les études.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, dans les études. Mais ces études, c'est quoi ? C'est plutôt dans nos pays occidentaux ?
- Bryan Umana
C'est une très bonne question. Les données épidémiologiques, elles sont au niveau mondial. Mais alors, te dire précisément quel pays, souvent, on a un peu... On a aussi des populations d'Asie dans les études, on a un peu tous les continents quand même.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ok, c'est vrai que c'est comme les protes, tu disais plus végétales. Et il y a une absorption aussi qui est un peu différente entre... Ça dépend. Voilà, comme pour le fer, tu vois, en tu colombien, on mange beaucoup de légumineuses. Oui. Je dis souvent mettre de la vitamine C avec ces légumineuses pour l'absorption de fer.
- Bryan Umana
Oui, effectivement, la structure du fer dans les aliments qui ne sont pas des chairs animales, parce que ce n'est pas végétal-animal, mais tu as le fer éminique dans les chairs animales, donc dans les viandes, les poissons, les mollusques, les crustacés, et tu as le fer non éminique dans les aliments d'origine végétale et les œufs. Et effectivement, ce fer non éminique, il est moins bien absorbé de par sa structure et aussi parce que dans ces aliments-là, on a... Les fameux facteurs antinutritionnels dont on entend énormément parler en ce moment, qui en soi sont des petites molécules qui sont très intéressantes à côté de ça, mais qui se lient notamment au fer et qui diminuent son absorption. Donc c'est pour ça que d'une part, on peut faire en sorte de globalement inactiver ce facteur antinutritionnel, et d'autre part, c'est vrai que quand nos sources de fer, par exemple, puisque c'est le sujet là, sont principalement non-héminiques, donc on va dire majoritairement végétales, et puis des œufs, Oui, on estime qu'il faut en consommer plus que des mangeurs de viande. Pour autant, pareil, au niveau de la planète, je ne peux pas dire exactement quel pays, mais au niveau des données épidémiologiques qu'on a sur la planète, on sait que les végétariens ne sont pas plus à risque de carence en fer que les mangeurs de viande et de poisson. Finalement, on en revient à, si l'alimentation est bien menée, ça se passe bien.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est comme tout, c'est clair. Quand j'étais végétarien, parfois il y avait des personnes qui me disaient c'est bien parce que végétarien c'est plus sain et puis je disais ben non pas forcément, ça dépend comment tu le fais et puis en fait quand tu compares avec certaines personnes qui deviennent végétariennes et qui vont en fait remplacer la viande par des substituts que tu trouves dans ces mêmes magasins où ils achetaient la viande et qui sont bourrés de sel et de sucre et de je ne sais quel autre produit ... qui ne sont pas lisibles sur l'étiquette, je dis, ça, c'est pas plus sain qu'un omnivore.
- Bryan Umana
C'est ça, c'est un point qui est hyper intéressant, c'est que justement, les données qu'on peut exploiter aujourd'hui en matière d'effets bénéfiques des alimentations végétariennes, et j'y mets un S, ok, sur la santé, c'est des données qui sont faites sur la génération d'avant, finalement, qui ne connaissaient pas les aliments ultra transformés végétariens, végétaliens. Et donc, c'est certain qu'on peut s'attendre. Avec l'émergence aujourd'hui des aliments ultra transformés végétaux au sens large, est-ce que ces paramètres évoluent un petit peu ? Après, tu as d'autres questions qui se posent, c'est-à-dire qu'est-ce qui est mieux ? Un gros mangeur de viande et de poisson ou quelqu'un qui part en transition vers le végétarisme, le végétalisme et qui au début, pour s'aider, consomme des aliments ultra transformés par exemple ? Plein de questions auxquelles on n'a pas la réponse.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, complètement. Mais qui sont des thématiques intéressantes, je trouve. Une autre thématique, je pensais que tu allais parler de ça à un moment, je crois qu'on a un petit peu dévié, dévié ou pas, ce n'est pas la question, mais que j'aimerais absolument que tu abordes, ce sont les perturbateurs endocriniens. Comment est-ce qu'on les évite ? Est-ce qu'on jette nos anciens tubes en plastique qu'on avait il y a 10 ans ? Qu'est-ce qu'on fait de notre planche à découper en plastique d'IKEA ? C'est lui mon livre. Ah, et une autre question. Qu'en est-il du BPA ? Est-ce que... Parce qu'à un moment, moi, quand j'ai découvert ces perturbateurs endoctriniens, J'avais justement des bouteilles et je voyais Free BPA. J'étais parfait, je ne suis plus atteint par ces perturbateurs.
- Bryan Umana
Si seulement.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est pas ?
- Bryan Umana
Alors, des perturbateurs endocriniens, quand on parle de tout ce qui est endocrine, c'est le système hormonal de façon générale, donc aussi bien thyroïde que reproducteur, etc. Les perturbateurs endocriniens, c'est des substances, des petites molécules. qui viennent soit prendre la place de nos hormones, soit qui font que nos hormones vont moins bien fonctionner ou fonctionner différemment. Et c'est vrai qu'on est au contact d'énormément de substances qui sont perturbateurs endocriniens. C'est la minute flip, là. On va se dire, ça y est, on est tous perdus. Ces substances, ça peut être notamment des particules de plastique, de microplastique, donc oui, qu'on va retrouver. Dans nos tupperwares, qui plus est si on les met au lave-vaisselle ou qu'on les passe au micro-ondes. La chaleur en effet a pour effet de dégrader cette surface et donc de favoriser. le transfert de microplastiques dans les aliments. C'est des substances qu'on va trouver dans tous les revêtements anti-adhésifs. On a beaucoup entendu parler des PFAS récemment. Les PFAS, c'est substances qui sont utilisées dans les revêtements des poils ou autres. L'Europe, si je ne dis pas de bêtises, je crois que c'est au niveau européen en ce moment, ils sont en train d'essayer de les faire interdire. Mais forcément, il y a des gros lobbies par derrière. C'est clair. téfal pour ne pas les citer et tous les autres, ça les embêterait franchement. Et le problème, c'est pas juste que quand on cuit notre steak dans notre poêle, notre steak pompe les perturbateurs endocriniens de la poêle, c'est à un niveau beaucoup plus large, c'est-à-dire que notamment les usines vont rejeter toutes ces substances dans les eaux qui vont aller dans les sols, qui vont aller dans les plantes qu'on va ensuite manger ou dans les animaux qui vont boire l'eau ou nous directement dans l'eau qu'on va boire. Par exemple ? On va avoir aussi en matière de perturbateurs endocriniens, alors autres plastiques du type les bisphénols, donc BPA pour bisphénol A, mais il y en a d'autres. Le bisphénol A est interdit en Europe, je ne voudrais pas dire une bêtise, depuis 2015, je ne suis pas sûre de ce que je te dis, mais à peu près ça. Mais il y en a d'autres qui, à ce jour, ne sont pas interdits, mais il n'y a pas de raison qu'ils soient moins embêtants que le bisphénol A, dans le fond.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est quoi le... Le délire du A, dans ce cas. Pourquoi le A et pas les autres ?
- Bryan Umana
Probablement parce que le bisphénol A était celui qui était le plus utilisé en raison de ses propriétés physico-chimiques. On s'est rendu compte que ce n'était pas terrible et donc on a dit que celui-là, on arrêtait de l'utiliser. Puis les autres sont moins utilisés. En gros, tous les matériaux qui ne sont pas inertes sont potentiellement problématiques. Donc voilà, on a les plastiques de ce type, on va avoir les métaux lourds qu'on va retrouver dans les gros poissons, par exemple dans les lutons tout à l'heure. C'est un poisson qui est en bout de chaîne alimentaire, donc c'est ce qu'on appelle un bioaccumulateur, c'est-à-dire que le gros poisson va manger le poisson un peu moins gros, qui va manger le poisson encore moins gros, etc. Et chacun aura accumulé... des perturbateurs endocriniens en tout genre, qui vont se retrouver en grande quantité dans le thon, etc. Donc oui, les perturbateurs endocriniens, c'est un sujet, c'est un gros sujet. Et c'est vrai qu'au quotidien, si dans notre cuisine, par exemple, on peut privilégier des matériaux inertes, donc de l'inox, du verre... Du bois, ce genre de choses, c'est mieux.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Du bois, mais sans... Comment est-ce qu'on sait s'il y a une couche de...
- Bryan Umana
Normalement, il n'y a pas. Et puis sur la petite étiquette, quand tu l'achètes, c'est marqué si c'est du bois brut, du 100%.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ouais, ok. Et nos anciens ustensiles, nos anciennes bouteilles de soie ? Parce que tu vois, il y a le truc. Tu cites quand même... Tu fais quand même assez souvent référence aussi à cet aspect environnemental. Moi, je me retrouve avec des bouteilles en plastique, des trucs. Je les garde juste parce que je ne veux pas les jeter.
- Bryan Umana
C'est un juste milieu à trouver. Oui, c'est vraiment un juste milieu à trouver.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Est-ce que si on ne chauffe jamais, par exemple, un tube en plastique ?
- Bryan Umana
Vraiment, on ne chauffe jamais, on lave à l'eau froide. Est-ce que ça affaiblit ce potentiel ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, je ne suis pas ingénieur en matériaux. Là, il faudrait demander à quelqu'un d'autre. Simplement, ce qu'on sait, c'est que plus c'est soumis à la chaleur, plus ça favorise le transfert de particules. Donc, on peut se dire que moins c'est soumis à la chaleur, moins ça favorise le transfert de particules. Mais là, tu me poses des questions qui sortent quand même de mon domaine de compétences. Mais je peux t'orienter vers des ingénieurs en biométrie, si tu souhaites.
- Bryan Umana
Ok. En tout cas, je voulais aborder cette partie parce que tu l'abordes et puis je trouve qu'elle est importante. Parce que justement, par rapport au bébé, ça fait que biberon, il faudrait plutôt trouver des biberons.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
effectivement là dessus on a des données aussi on sait que parce qu'en plus le lait souvent va être chauffé et le lait est gras et donc de nouveau nos petites particules quand elles sont chauffées elles transfèrent plus facilement vers les aliments et les lipides donc les acides gras vont avoir cette tendance à capter plus facilement que le reste et donc oui On sait que les biberons en plastique sont plutôt déconseillés par rapport aux biberons verts. Et par exemple, en France, il y a la nouvelle édition du carnet de santé qui est sortie là au 1er janvier 2025. Il marque noir sur blanc dans le carnet de santé en France de privilégier les biberons en verts par rapport aux biberons plastiques.
- Bryan Umana
Ok. Il n'y a pas le sujet aussi par rapport... Alors ça, je n'y connais vraiment pas, je n'en ai jamais vu. Mais en venant de Neuch à ici... J'ai vu, j'écoutais encore un épisode de podcast où tu as intervenu. Et puis, vous avez parlé de tireuses de lait. Oui. Encore une fois, je suis au début de mon apprentissage en tant que futur parent.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Je suis sûre de faire du sport au socle.
- Bryan Umana
Mais donc, il y en a aussi. Non, elles ne sont que en plastique. Oui.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Donc, un tire-lait, qu'est-ce que c'est ? Un tire-lait, c'est un petit outil qui permet de reproduire un petit peu la sucion du bébé sur le sein. Ça va faire cet effet d'expression du lait, comme on l'appelle. Ça fait un vide d'air, tout simplement. Et ça permet au lait de sortir du sein sans qu'il n'arrive directement dans la bouche d'un bébé. Effectivement, oui, ça, c'est en plastique. Après, je pense que c'est comme dans tout, il faut toujours évaluer le rapport bénéfice-risque, comme toujours. Le lait qui est tiré au tire-lait, il passe 30 minutes dans le tire-lait, grand maximum. Après, on peut le changer de contenant. Et puis, encore une fois, quelle est la quantité de microplastique qui va atterrir dans le lait ? Quels sont les bénéfices du lait maternel par rapport à une préparation pour nourrisson qui, de toute façon, contient elle aussi des contaminants ? Là, il n'y a pas de question à se poser. Le lait maternel, si on a envie d'allaiter. C'est forcément supérieur en termes de bénéfices. La grande difficulté dans le monde dans lequel on vit actuellement, c'est qu'on est bombardé d'informations qui sont très peu filtrées en amont et qui sont très peu expliquées. Et que souvent, les gens vont avoir tendance à interpréter ou à tourner un peu en catastrophe. On vit dans un monde de peur, dans un monde de peur et dans un monde de surabondance de tout, aussi d'information et aussi de désinformation. Et je pense que le plus possible, c'est de se dire, bon, ok, on pose les choses, on prend du recul là-dessus. Franchement, est-ce qu'il y a vraiment un risque élevé ou pas ? Et finalement, le ratio bénéfice-risque, il nous oriente vers quoi ? Tirer son lait avec un tire-lait en plastique, a priori, les risques sont inférieurs aux bénéfices.
- Bryan Umana
En parlant du lait, comme je te disais avant, je suis en plein apprentissage. Donc jusqu'à 4 mois, le bébé buvra exclusivement du lait. Oui, 4 à 6 mois. Et puis ensuite, on, parents, va gentiment introduire les aliments ou la diversification alimentaire. Et toi, tu dis, et j'étais content de dire ça, que c'est simple. Par quelques exceptions, ils peuvent tout manger. Oui. Donc, quelques exceptions sanitaires. Et jusqu'à là, moi, j'étais très content. En plus, tu parles de ces exceptions. Mais après, tu viens avec l'exemple du riz, par exemple, où tu dis, ben voilà. Je suis désolé pour ma toux, je sors d'une sale grippe il y a une semaine. Je ne peux que compter. Elle est toujours là. Ah ouais ? Tu l'as chopée aussi ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
J'ai eu un truc début d'année.
- Bryan Umana
Ah ouais, début d'année, ouais. Je crois que ça... Ça fait le tour. Oui, exactement, ça fait le tour.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Mais c'est bien, ça te prépare pour tes prochaines années.
- Bryan Umana
Et donc, le riz, qui contient quand même dix fois plus d'arsenic que d'autres céréales. Donc, il y a un risque de toxicité. Mais quels sont... Est-ce que tu pourrais citer comme ça quelques aliments, vraiment, qui ne doivent pas être consommés par un bébé, un enfant ? depuis ces six mois ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, ce n'est pas le cas du riz. Il peut être consommé. Simplement, on va éviter les excès. C'est juste ça. Donc, pour refaire juste un tout petit point là-dessus. Effectivement, un bébé, un nourrisson, de sa naissance à quatre à six mois, son allaitement exclusif, c'est du lait, le lait maternel et ou une préparation pour nourrisson si la maman n'allaite pas ou n'allaite pas exclusivement. Entre quatre et six mois, quand l'enfant est prêt, On commence la diversification alimentaire. La diversification, c'est quoi ? C'est finalement une étape de transition entre l'alimentation qui est uniquement lactée et puis l'alimentation qui devient majoritairement sur le modèle familial. Effectivement, contrairement à ce qu'on disait il y a encore quelques années, ce qui est génial, c'est que dès le premier jour où on commence la diversification, quand notre bébé est prêt, on peut vraiment introduire la quasi-totalité de tous les aliments. qui existe sur cette terre. Tu m'as dit que tu étais d'origine colombienne. Oui, c'est ça. Écoute, tu vas pouvoir en profiter si tu mets un peu de cuisine colombienne au menu. Voilà, c'est ça aussi l'alimentation. C'est partager ses valeurs, ses traditions, ses cultures, etc. Donc, on peut quasiment tout donner. On encourage vraiment à donner toutes les familles d'aliments dès le départ, à l'exception des aliments qui présentent un risque sanitaire. Et bien sûr, en adaptant la texture. Donc, aliments en risque sanitaire, c'est quoi ? C'est les aliments d'origine animale cru ou insuffisamment cuit. Ça, on ne va pas les donner avant 5 ans environ. Ça, c'est les recos pour la Suisse. Et puis, le miel. qui présente aussi un risque sanitaire, où ça, on ne le donne pas avant un an. De toute façon, si on élargit un petit peu à ça, on va éviter, quoi qu'il en soit, dans les premières années de vie, idéalement, de donner du sucre libre, des sucres libres, de donner trop de sel, etc. Mais en tout cas, ce n'est pas des interdictions absolues. Enfin, il y a encore même... Chacun fait bien ce qu'il veut. Chaque parent est responsable de son enfant. Mais voilà, ce vraiment à quoi on veut faire très attention, c'est ce qui présente un risque sanitaire. Après, pour tout ce qui est de l'ordre du riz, c'est juste qu'on évite en excès. Et finalement, les excès de riz qu'on a pu constater, c'est encore une fois parce qu'on a des personnes qui ont pris un petit peu trop au pied de la lettre des tendances alimentaires. Si on additionne les tendances du sans-gluten, plus le végétalisme, qui n'est en soi pas une tendance mais un mode d'alimentation, mais bref, et tout ça, on peut se retrouver avec des parents qui vont donner... des bouillies de riz, du riz en purée, des galettes de riz, et puis je ne sais quoi encore. Et tous les jours, par exemple. Et là, on arrive à des excès. Mais c'est vraiment l'excès le problème. Voilà. Et à l'inverse, dire « ouh, j'ai peur du riz, j'en donne pas, parce que naturellement, il est plus riche qu'un arsenic » , c'est un excès dans l'autre sens.
- Bryan Umana
Ouais,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
ok. Donc vraiment, ce qui compte, c'est la variété et la modération. Si on varie l'alimentation, par définition, on répartit les risques et on les minimise. Donc voilà. varié et pas d'excès et tout se passe bien.
- Bryan Umana
Est-ce qu'on peut se dire que finalement, le bébé, le jeune enfant peut suivre l'alimentation d'une femme enceinte ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non.
- Bryan Umana
Parce que tu vois, tu dis tout ce qui est aliment... Enfin, par exemple, aliments...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ah, dans ce sens-là, au niveau sanitaire ? Oui, c'est les mêmes règles sanitaires. On est d'accord, hein ? Oui, pardon, excusez-moi. Excuse-moi, j'avais pas compris la question.
- Bryan Umana
Et puis le miel pour la femme enceinte ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non, ça, ça peut être... Ah, ok. Ouais. En fait, le... Pas de problème. La femme peut en consommer. Ce qui se passe avec le miel, c'est qu'il peut contenir des petites spores du Clostridium botulinum. Voilà. C'est un micro-organisme pathogène qui peut transmettre le botulisme. Et quand un enfant a moins d'un an à peu près, son système immunitaire, en l'occurrence au niveau du micro-pétes intestinal, n'est pas suffisamment développé pour lutter contre ces sports. Mais après 12 mois, donc qui plus est quand on est enceinte, tout va bien.
- Bryan Umana
Ok, d'accord. Et le sucre, tu as parlé du sucre libre. Parlons du sucre, s'il te plaît.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Les joueurs.
- Bryan Umana
Déjà, je vais citer, je crois que c'était en temps libre, la surconsommation de sucre libre. On parle de sucre libre, c'est par exemple du jus, le miel aussi.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Le sucre libre, c'est tous les sucres, quels qu'ils soient, blanc, brun, muscovado, complet, sirop d'agave, sirop d'érable, miel,
- Bryan Umana
jus de fruit. L'ajout de sucre. Ce qui va sucrer quelque chose ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, bon, après, en soi, un jus de fruit, on n'ajoute pas du sucre. Mais c'est du sucre qui est sorti de sa structure cellulaire. Donc, on peut dire que c'est soit du sucre ajouté, soit du sucre extrait de sa structure cellulaire.
- Bryan Umana
Donc, la surconsommation de sucre libre favorise les problèmes de santé, les troubles gastro-intestinaux et les caries dentaires. Les sucres libres ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 2 ans. Comment est-ce qu'on gère l'introduction du sucre et on évite qu'un enfant en devienne trop friand ? Comment est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne voit pas le sucre comme... Cette récompense, tu sais, pour laquelle on a tous été, en tant qu'enfant, on diabolise de sucre.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est ça, effectivement, il faut trouver un juste milieu. Quand l'enfant est encore tout petit, honnêtement, avant un an, c'est assez facile de ne pas en intégrer à son alimentation. Et dans le même temps, si le parent consomme, je ne sais pas moi, un gâteau devant un enfant de cet âge-là, et qu'il en souhaite absolument... ça ne va pas forcément être justifié de le lui refuser sur le principe qu'il contient un peu de sucre. Il va manger une cuillère de ce gâteau une fois, il ne va rien se passer de grave en soi. En réalité, ce qu'on cherche, c'est à limiter l'accoutumance à la saveur sucrée, parce que de façon innée, quoi qu'il en soit, on a une attirance pour la saveur sucrée, c'est quelque chose d'absolument normal. Donc ce qu'on va chercher, c'est surtout exposer à d'autres saveurs. Et c'est pour ça qu'on essaie d'en mettre plein. au cours de la diversification pour favoriser l'exposition, l'acceptation. Ensuite, plus l'enfant grandit, puis surtout si c'est un deuxième, un troisième ou autre dans une fratrie, généralement, plus il va être exposé à des aliments qui contiennent du sucre libre. Là, l'idée, déjà, c'est de se dire, moi, en tant que parent, qu'est-ce que je veux ? Je suis parent, donc je suis responsable des courses et je suis responsable du menu. Donc c'est aussi ma responsabilité d'exposer plus ou moins mon enfant à des aliments qui en contiennent. Et dès l'instant où je fais le choix, et c'est tout à fait ok parce qu'il faut aussi neutraliser les aliments, justement avoir une posture assez neutre par rapport à tous les aliments, donc dès l'instant où je fais le choix d'intégrer à un menu un aliment qui contient du sucre libre, en fait j'en fais pas tout un pâté. C'est-à-dire que je dis n'importe quoi, demain il y a de la mousse au chocolat, au menu, ok, il y a de la mousse au chocolat. Et, alors, je dis pas chez un enfant d'un an, hein. On s'entend, mais c'était plutôt suite à ta deuxième partie de question qui était qu'est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne devienne pas complètement dingue de ça. L'idée, c'est qu'on va vraiment essayer de neutraliser et de pas en faire tout un plat, justement. Je décidais, moi, adulte, qu'il y avait de la mousse au chocolat au menu, ok, il y en a, il y en a, et je fais pas de commentaire sur mon enfant quand il la mange, je vais pas lui dire « Oh là là là là, t'es un sacré gourmand à aimer la mousse au chocolat ! » parce que je ne ferais pas la même chose avec des courgettes. Ou alors je fais la même chose avec des courgettes. Mais je traite tous les aliments de la même façon. Je ne conditionne pas non plus la consommation, par exemple, de la mousse au chocolat à la consommation des courgettes. T'as ta mousse au chocolat uniquement si tu goûtes des courgettes. Ok, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vraiment les courgettes, c'est franchement pas bon et que je suis récompensée par la mousse au chocolat pour en manger ? Voilà, là déjà, il y a aussi quelque chose qui se fait dans... dans l'esprit de l'enfant. Donc voilà, ça va vraiment être déjà, nous, en tant qu'adultes, quel modèle on montre de ça ? Est-ce que tous les jours on en mange ou pas ? Si tous les jours on en mange, on montre le modèle selon lequel on en mange tous les jours, bon, c'est le modèle qu'on transmet. Ou alors est-ce qu'on en mange plus épisodiquement, un petit peu plus en respect des recommandations de santé publique, auquel cas... C'est ce modèle-là qu'on transmet. Et puis ensuite, c'est quelle posture on adopte par rapport à ces aliments. Est-ce que justement, sans s'en rendre compte, ou indirectement, on va mettre l'accent sur ces aliments, ou pas, ou on considère que c'est un aliment comme un autre ? Et si on considère que c'est un aliment comme un autre, bien évidemment avec une fréquence de consommation qui est globalement limitée, eh bien là, c'est un aliment qui n'a rien d'exceptionnel, et on va se retrouver... avec des enfants qui, ok, ils seront contents d'en manger quand il y en a, puis s'il n'y en a pas, ce n'est pas un drame. Et quand ils y sont exposés, ils ne finiront pas le paquet par principe. C'est très résumé.
- Bryan Umana
C'est déjà très... Enfin, c'est en tout cas plus clair. Et je pense que là, on a effectivement une solution ou en tout cas, on peut imaginer comment aborder le sujet du sucre.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
sachant que ça demande souvent beaucoup de déconstruction, de schéma, d'idées reçues, de pensées restrictives, de pensées limitantes qu'on a nous-mêmes en tant que parents, justement parce qu'on a grandi dans un environnement qui avait tendance à diaboliser, à commenter, etc. Donc ça demande surtout un travail sur nous-mêmes en tant que parents.
- Bryan Umana
Et en parlant de parents... Euh... Est-ce que tu aurais quelques recommandations, quelques tips pour les parents qui auraient peut-être un peu moins de temps ou qui ne veulent pas prendre le temps parce qu'ils ont des activités professionnelles assez... assez gourmandes en temps. Par exemple, est-ce qu'il existe des aliments prêts à l'emploi sains pour les petits ou pas ? Ça n'existe pas ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, on peut tout à fait acheter des petits pots dans le commerce. C'est soumis à une réglementation qui est stricte, c'est sécuritaire, voilà. Par contre, on ne va pas pouvoir donner que ça à un enfant parce que les saveurs sont globalement toujours les mêmes, les textures sont très peu intéressantes. Et donc, ça n'expose pas suffisamment notre enfant à une variété de saveurs, à une variété de textures. Et surtout, on ne partage pas nos habitudes alimentaires avec. Donc vraiment, le mieux, c'est de partir de nos aliments familiaux de base. C'est certain qu'on va faire attention à ne pas cuisiner en versant la salière. Voilà, ce genre de choses. On adapte la texture. Mais vraiment, ce qu'il faut se dire, c'est que globalement, si on met un minimum de soin à la façon dont on le prépare et que c'est adapté à un enfant, c'est-à-dire que... Allez, on va reprendre les courgettes, nos courgettes à l'huile d'olive et à l'ail. Simplement, on ne va pas les saler avant de les donner à notre tout petit, puis on va juste les écraser. Et puis pour lui, ce sera écrasé en texture adaptée. Et pour nous, on va les manger. Je pense que ça simplifie vraiment les choses, dans le fond. De se dire aussi que bien évidemment, même si c'est pour un enfant, on peut acheter du surgelé, par exemple, tout un tas. Si on reste sur les légumes, de légumes bruts surgelés, des haricots verts bruts surgelés, des petits pois bruts surgelés. Et pareil. On les cuisine de façon juste adaptée, on adapte la texture, puis voilà. Donc oui, on peut se simplifier la vie de temps en temps en fonction du contexte, avec des petits pots ou autres, mais à veiller à ce que ce ne soit pas trop fréquent, ou tout du moins à veiller à ce que quand même notre enfant soit exposé à suffisamment de variétés, tant de saveurs que de textures, et exposé aux repas familiaux.
- Bryan Umana
Est-ce qu'on peut préparer des repas à l'avance pour un bébé ? Oui,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
bien sûr.
- Bryan Umana
Et puis, qu'en est-il de la qualité nutritionnelle des aliments ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Parce qu'ils perdent des vitamines, c'est préparer à l'avance. C'est un peu un autre sujet. Il faut se dire que notre bébé, il ne mange pas beaucoup et c'est normal. La quantité... c'est pas un objectif pendant la diversification vraiment l'objectif c'est l'exposition la découverte, la variété etc et puis le lait c'est son aliment principal pendant sa première année en ce qui concerne les vitamines je parle là que des vitamines, je parle pas par exemple du fer qui de toute façon sera pas amené par des légumes en ce qui concerne les vitamines oui, si on en perd un peu à la cuisson franchement, c'est pas grave ok Parce que ce sera amené par autre chose, parce que ces besoins, à cet âge-là, ils sont très faibles et qu'ils sont couverts par le lait.
- Bryan Umana
Ok. Est-ce qu'il y a des erreurs courantes que tu vois chez les jeunes parents en termes d'alimentation, justement, de leurs enfants ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, ce que j'observe le plus, c'est de ne pas oser. de ne pas oser donner tout un tas d'aliments, de ne pas oser exposer, de ne pas oser essayer un repas de plus pour voir s'il a besoin d'un de plus ou pas. C'est vraiment de se limiter, finalement. Alors que le champ des possibles, il est infini. Donc vraiment, il faut oser, il ne faut pas se limiter. On dit qu'il faut donner trois jours de carottes, trois jours de courgettes et trois jours de haricots verts. qui, je le rappelle, n'est absolument pas une recommandation scientifique, mais un dogme. Donc oui, je pense que l'erreur, c'est de ne pas oser.
- Bryan Umana
Pas oser, ok. Donc oser, oser.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui,
- Bryan Umana
oser. Et de manière générale, dans la vie, oser.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On va respecter les quelques recommandations de sécurité adaptées, mais oser.
- Bryan Umana
Stéphanie, j'ai préparé, c'est la première fois que je fais ça, un petit mythe ou réalité. Je trouvais que ça allait assez bien. J'ai eu la confirmation de ma femme que c'était assez cool. Donc, j'ai préparé dix petites phrases. Je me suis dit, est-ce que c'est un mythe ou c'est une réalité ? La première, c'est les petits pots industriels sont mauvais pour la santé des bébés. On a déjà parlé.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Nuance. Non,
- Bryan Umana
c'est vite ou réalité.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non, ce n'est pas mauvais pour la santé. Ce n'est pas mauvais pour la santé si ce n'est pas mal utilisé.
- Bryan Umana
OK. 2. Le sucre donné trop tôt peut rendre un enfant accro et favoriser des troubles alimentaires plus tard.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oh là là ! On n'est pas accro au sucre. L'addiction au sucre, à ce jour, n'existe pas. Elle n'a pas été démontrée par la science. On peut être accoutumé à la saveur sucrée, oui. Il y a des formes d'addiction à des aliments qui sont hautement palatables. La palatabilité d'un aliment, c'est ce qui va être amené notamment par l'aspect gras et sucré, et souvent ce qu'on va retrouver dans les aliments ultra transformés. C'est-à-dire qu'on n'est pas addict au paquet de sucre. Ça n'existe pas. En revanche, en raison de tout un tas de soucis en amont, que ce soit... psychologiques, même psychiatriques, émotionnelles, plein de choses. On peut se retrouver dans des types d'alimentation qu'on va dire évitantes, par exemple, qui vont nous amener à surconsommer, à avoir des accès par exemple d'hyperphagie pour des aliments hautement palatables. Voilà. Mais l'addiction au sucre n'existe pas. Et à l'inverse, on a envie d'exposer jeunes, nos enfants, à toute une variété de saveurs, autre que celles sucrées.
- Bryan Umana
Si un enfant refuse un aliment, il faut insister jusqu'à ce qu'il le mange pour qu'il l'aime plus tard.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, pas insister, mais continuer à exposer. C'est-à-dire qu'on ne va pas dire « tu le manges ton brocoli » . Non, ça, on ne veut pas. Mais continuer à le mettre au menu, sous plein de formes. Et ouais, continuer à exposer.
- Bryan Umana
Ok. Et donc là, si notre enfant, le brocoli, il est là, il ne le mange pas, tu... C'est ok. Et tu le remets un autre jour. Et lui, il va voir que nous, on mange des brocolis.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Globalement, il y a toujours des cas particuliers.
- Bryan Umana
Oui, oui. On prend la généralité. Un bébé doit boire de l'eau dès qu'il commence la diversification alimentaire.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Pas forcément. Un bébé qui est allaité exclusivement et qui commence la diversification alimentaire, il n'a pas forcément besoin d'eau. Après, c'est intéressant de commencer à leur donner de l'eau pour deux choses. Pour faire découvrir des contenants autres que biberons. Donc des contenants adaptés type verre ou paille, sans valve. Et puis pour faire découvrir l'eau. Parce qu'il y a bien un moment où ils vont devoir en boire.
- Bryan Umana
Cinq. Un enfant végétarien risque forcément d'avoir des carences.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Faux.
- Bryan Umana
6. Mélanger plusieurs nouveaux aliments et végétaliens ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Végétaliens, supplémentation en B12 indispensable, c'est certain. Ce qu'on dit pour les alimentations végétarines et végétaliennes, c'est qu'une alimentation végétarine ou végétalienne bien planifiée, donc ça inclut éventuellement une supplémentation notamment en B12 chez ceux qui consomment peu ou pas de produits d'aliments d'origine animale, est adaptée à tout âge de la vie.
- Bryan Umana
C'est ça, bien planifier.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et ça,
- Bryan Umana
c'est important.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, ça c'est super important. Et ceci étant dit, ce n'est pas parce qu'une alimentation est omnivore au sens où elle inclut la viande et du boisson qu'elle est équilibrée.
- Bryan Umana
Complètement.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Et de façon générale aussi, de toute façon, chez les tout-petits, supplémentation en vitamine D. C'est indispensable au cours des trois premières années de vie. Qu'on soit mangeur de viande ou pas, végétarien ou pas, végétarien ou pas, ça c'est pour tout le monde. Et on va faire attention à la B12 chez les végétariens, végétaliens, souvent à l'iode aussi.
- Bryan Umana
Ok. Parce que l'iode, en tant qu'omnivore, on l'a plus facilement par quel biais ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Les poissons. Ah ok. Les poissons suisses.
- Bryan Umana
Ok. Faut que je regarde mon iode.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Après, on a dans le sel iodé. L'iodisation du sel, c'est vraiment une mesure de santé publique, justement, pour faire face au risque.
- Bryan Umana
Ok. 6. Mélanger plusieurs nouveaux aliments en même temps peut perturber la digestion du bébé.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non !
- Bryan Umana
Tu l'as dit avant. 7. Les produits laitiers sont indispensables pour un bon développement osseux.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non ! Qu'est-ce que j'ai pas dit là ?
- Bryan Umana
Il faut éviter les arachides et fruits à coque jusqu'à 3 ans pour éviter les allergies.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Arrêtez ! Sauf si vous n'en mangez pas à la maison. Mais non, on introduit les allergènes dès le début.
- Bryan Umana
D'ailleurs, par rapport au lait maternel, il n'y a pas aussi un point assez intéressant pour tout ce qui est allergène ? On passe par là aussi, ou je dis n'importe quoi ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, tu as deux heures de plus ? On va essayer, ça va être très très court. Les allergènes des aliments passent dans le lait maternel, mais d'une part, ils sont modifiés, on va dire, ce qui a priori leur confère plutôt des propriétés tolérogènes face aux allergènes, et ils passent en quantité absolument infime. Donc ça fait la première chose. Deuxième chose, le lait maternel, participent beaucoup mieux à l'établissement d'un microbiote intestinal qu'on estime idéal. On ne sait pas encore trop le définir, que les préparations pour nourrissons. Et donc, en ce sens, ça favoriserait le moindre risque de développement d'allergie.
- Bryan Umana
Ok, merci. Neuf, si un enfant refuse de manger, il faut lui proposer autre chose immédiatement ? Non. Et donc, qu'est-ce que tu fais ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Tu maintiens le menu.
- Bryan Umana
Ok. Et il mangera plus tard ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, bien évidemment, on exclut des troubles de l'oralité, des choses comme ça, l'aspect un peu plus pathologique qui pourrait vraiment l'empêcher de manger. Mais si le menu intègre au moins un aliment qui est familier, il choisit ce qu'il mange parmi le menu présenté. Mais pas de plan.
- Bryan Umana
Il ne mange pas, il n'a pas faim ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est ça, il mangera après. Au repas d'après.
- Bryan Umana
Et le dernier, les enfants doivent finir leur assiette pour bien grandir.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non.
- Bryan Umana
Ok. Je te propose qu'on passe à la partie un peu plus scriptée. Bon, bien que là, c'était très scripté. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de podcasts ou autres ressources ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Sur la parentalité, périnatalité ?
- Bryan Umana
Ça peut, ou ça peut être sur les réseaux sociaux, ça peut être sur... Je ne sais pas, est-ce que quand tu as écrit le livre, tu t'es lancée comme ça ? Est-ce que tu t'es documentée un peu ? Un peu surtout, c'est ce que tu veux.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, parentalité, j'aime beaucoup ce que fait Héloïse Junier, qui est docteure en psychologie de l'enfance. J'espère ne pas égorger.
- Bryan Umana
Française ou suisse ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Française. On va dire qu'en Suisse, on n'a pas beaucoup de ressources.
- Bryan Umana
Non,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
ça va. En Suisse romande, en tant. Forcément, vu la quantité d'habitants qu'on a ici, forcément, c'est un peu limité. C'est une bonne question. Attends, je réfléchisse. Donc, ressources...
- Bryan Umana
Oui, large. Ouais. Un livre que tu recommandes comme ça, des gens autour de toi.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Alors, pour ceux qui veulent se lancer dans la DME, livre de Lucie Dargeot, Atelier DME. Il est bien, je valide.
- Bryan Umana
DME,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
diversification menée par l'enfant. Voilà, c'est un peu une approche de la diversification. On en entend encore un peu parler. Non, je vous dirais surtout de vous entourer de vrais professionnels de santé dont c'est le métier pour les sujets concernés. Voilà. C'est-à-dire qu'on a tous nos domaines de compétences et qu'on ne sait pas faire le métier des autres.
- Bryan Umana
Je dirais surtout ça. Est-ce que tu utilises l'IA ? Non. Non ? Non, c'est pas logique. Non, effectivement.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non, mais je devrais. Je pense que je gagnerais des dizaines d'heures. Mais non, j'ai très mauvaise conscience.
- Bryan Umana
Pas pour le montage de tes vidéos ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Je n'ai pas de conscience.
- Bryan Umana
Ok. D'ailleurs, j'y pense. Quand tu te filmes... Tu as un prompteur ? Pas du tout.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Ah non, mais c'était à l'ancienne.
- Bryan Umana
Mais tu t'es fait un script avant ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Généralement, oui.
- Bryan Umana
Un script, puis quoi ? Avec les grandes lignes ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Avec les grandes lignes, puis je regarde, puis je regarde les caméras, puis je coupe à ce moment-là, au montage après. Ah non, mais vraiment. Ah, mais mamie dinosaure.
- Bryan Umana
Ok. Et Stéphanie, j'ai une question que m'a posée un ancien invité. Je ne savais pas à qui il allait poser cette question. Bon, il me l'a mise en anglais. Ok. Je vais la traduire, parce que pas tout le monde parle anglais. Je la dis en anglais et puis après je la dis en français. The last thing you learn... You learned, plutôt. Donc, la dernière chose que tu as apprise. The hardest thing to learn for you. Parce qu'il en a mis trois. And the best thing that happened to you this week. Donc, en premier, la dernière chose que tu as apprise. J'ai appris.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est nichant. Tu vas me parler du lait maternel un peu. Parce que j'ai quasiment fini justement ce matin la rédaction justement. Ah d'accord. Du coup c'est peut-être que nichant. Alors j'ai appris que la quantité de lactocytes producteurs de lait diminuait au fil de l'allaitement. Voilà.
- Bryan Umana
C'est quoi ce lactocytes ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
C'est la cellule dans la glande mammaire qui est responsable de la production du lait. le nombre de lactocytes responsables de la production de lait diminue au fil et à mesure que l'allaitement avance. Voilà. Ah bah, fallait pas poser la question.
- Bryan Umana
Mais ce qui est assez logique, non, dans le système biologique ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, oui, oui, bah oui. Ça veut dire que plus l'enfant grandit, moins il prend de lait, et donc l'organisme s'adapte. Et dans le même temps, deuxième chose que j'ai apprise, apparemment, ces lactocytes sont moins nombreux, mais deviendraient encore plus sensibles à l'hormone, à la prolactine, qui favorise leur fonctionnement. Il y a aussi un système de régulation.
- Bryan Umana
Ok.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Voilà, comme toi. Oui.
- Bryan Umana
Donc, deux, la chose la plus dure à apprendre pour toi ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
La plus difficile ?
- Bryan Umana
Oui, la plus difficile, oui.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Euh... Les numéros de compte ? Les numé...
- Bryan Umana
Je sais pas ! J'ai cru qu'elle me dirait le numéro de téléphone.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Maintenant peut-être aussi, oui.
- Bryan Umana
Ok. Et... Et 3, the best thing that happened to you this week ? La meilleure chose qui t'est arrivée cette semaine ? D'apprendre que les lactocytes diminuent.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
La meilleure chose qui m'est arrivée cette semaine ? Non, je ne sais pas. J'ai passé un chouette moment avec mon fils hier.
- Bryan Umana
Chouette. Fils qui a quel âge ? Cinq ans. Cinq ans. OK. Vous avez fait quoi ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On est allé à la pâtisserie noire. OK. C'était chouette. Des choses simples.
- Bryan Umana
Oui, oui. Ben oui, complètement. Il paraît en plus que les enfants ont ce pouvoir de nous faire réellement vivre le moment présent.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Oui, ce n'est pas toujours facile, mais oui.
- Bryan Umana
Et Stéphanie, ma dernière question. Qu'est-ce que le succès pour toi ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Le succès, je dirais que c'est parvenir à développer par exemple une entreprise de façon viable, tout en étant équilibrée dans ses vies personnelles et professionnelles, alignée avec ses valeurs et reconnue par ses pairs.
- Bryan Umana
Et est-ce que tu suis ce chemin ? Est-ce que tu considères que tu as du succès ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non.
- Bryan Umana
D'accord. Est-ce que... Ah non,
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
je ne sais pas.
- Bryan Umana
Ok. Il manque l'équilibre.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
La viabilité, je ne sais pas encore.
- Bryan Umana
Oui.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Les valeurs, par contre, oui. Je suis allée.
- Bryan Umana
Et quand tu dis qu'aujourd'hui, tu n'es pas équilibrée ? Oui.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
J'entends l'équilibre entre vie pro et perso.
- Bryan Umana
Ouais, ok. Parce qu'en ce moment, tu dis...
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Encore trop de pro. Ça prend encore un peu trop de place. D'ailleurs, je suis là un samedi après-midi, ça ne va pas du tout. Oui,
- Bryan Umana
c'est vrai. Je te remercie pour ça. Stéphanie, moi, j'ai... Bon, comme d'hab, j'avais encore plein de... plein de sujets, mais malheureusement, on le retourne et il faut qu'on s'arrête. De mon côté, je te remercie beaucoup pour ton temps, d'être là un samedi. Encore une fois, d'avoir écrit ce livre, de faire ce que tu fais sur les réseaux, de créer du contenu et de le donner gratuitement comme ça. Est-ce que toi, il y a un sujet, un point dont on a pas abordé, que tu voulais absolument parler ?
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Non, écoute, je pense que ce dont on a parlé, alors désolé, c'était décousu, mais en tout cas, on a abordé des points intéressants. Non, puis peut-être, déjà, merci de m'avoir conviée. Et puis, je te remercie quand même d'avoir cité sur ce dernier point le fait que, oui, la valeur qu'on crée sur les réseaux, c'est gratuit. Et ça, je pense que les gens ne s'en rendent pas. Pas compte du tout qu'on met à disposition des connaissances de façon bénévole et qu'il y a des humains qui font ça. Et que ce n'est pas des Instagrammeurs qui vivent à Dubaï et qui sont rémunérés pour...
- Bryan Umana
Exactement. Et en plus, Stéphanie n'utilise pas l'hypothèse. c'est ça je ne fais pas mes posts sur tchadept du tout avant que j'oublie parce que à un moment donné quand on parlait d'insta en fait je me suis dit qu'on n'avait jamais cité ton compte dans tous les cas je vais mettre tous les liens du livre etc dans la fiche de l'épisode feedgood feedgood underscore nutrition voilà sur insta et tu es que sur insta tu as un site internet aussi oui feedgood Et puis, je crois que c'est tout.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
Après, j'ai mon profil LinkedIn, mais comme tout le monde, il n'y a rien dessus.
- Bryan Umana
Voilà. OK. Tes webinars, tous ces sujets-là, on trouve tout sur ton site Internet.
- Stéphanie Foglietta-Dreyfuss
On trouve tout. Oui, oui, oui. Les ateliers, les masterclass, les formations, la prise de rendez-vous.
- Bryan Umana
normalement il y a tout magnifique merci beaucoup Stéphanie merci à toi Bryan à bientôt ciao ciao merci d'avoir écouté l'épisode de l'entier et pour m'aider à continuer je te demande une seule chose abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur Youtube n'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi c'est ce qui m'aide à continuer rendez-vous début avril pour un nouvel épisode ciao ciao