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[Extrait #53] Le sucre : ennemi ou simple aliment du quotidien pour les enfants ? Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne cover
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

[Extrait #53] Le sucre : ennemi ou simple aliment du quotidien pour les enfants ? Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne

[Extrait #53] Le sucre : ennemi ou simple aliment du quotidien pour les enfants ? Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne

09min |23/03/2025
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

[Extrait #53] Le sucre : ennemi ou simple aliment du quotidien pour les enfants ? Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne

[Extrait #53] Le sucre : ennemi ou simple aliment du quotidien pour les enfants ? Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne

09min |23/03/2025
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Description

Dans cet extrait de notre épisode "#53: Stéphanie Foglietta-Dreyfuss - L’alimentation des 1000 premiers jours de vie : un impact pour toujours”, on parle de comment on a grandi en entendant que le sucre était une récompense ou, au contraire, un interdit total. Mais est-ce vraiment la meilleure approche pour nos enfants ?


Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne spécialisée en nutrition prénatale et pédiatrique, explique comment adopter une posture neutre face au sucre et éviter d’en faire un sujet obsessionnel.

L’objectif : exposer les enfants à une diversité de saveurs, sans diaboliser ni glorifier les aliments sucrés.


Dans cet extrait de mon podcast suisse romand, on parle éducation alimentaire, équilibre et impact de nos habitudes sur nos enfants.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/stephanie-foglietta-dreyfuss-ep53


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et le sucre, tu vas parler du sucre libre. Parlons du sucre, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Les joueurs.

  • Speaker #0

    Déjà, je vais citer, ça je crois que c'était en temps libre, la surconsommation de sucre libre. Donc on parle de sucre libre, c'est par exemple du jus, mais le miel aussi,

  • Speaker #1

    justement ? Le sucre libre, c'est tous les sucres, quels qu'ils soient, blanc, brun, muscovado, complet, sirop d'agave, sirop d'érable, miel.

  • Speaker #0

    Jus de fruits. L'ajout de sucre, en fait. Ce qui va sucrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, bon, après, en soi, un jus de fruits, on n'ajoute pas du sucre. Mais c'est du sucre qui est sorti de sa structure cellulaire. Donc, on peut dire que c'est soit du sucre ajouté, soit du sucre extrait de sa structure cellulaire.

  • Speaker #0

    Donc, la surconsommation de sucre libre favorise les problèmes de santé, les troubles gastro-intestinaux et les caries dentaires. Les sucres libres ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 2 ans. Comment est-ce qu'on gère l'introduction du sucre et on évite qu'un enfant en devienne trop friand ? Comment est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne voit pas le sucre comme... Cette récompense, tu sais, pour laquelle on a tous été, en tant qu'enfant, on diabolise de sucre.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement, il faut trouver un juste milieu. Quand l'enfant est encore tout petit, honnêtement, avant un an, c'est assez facile de ne pas en intégrer à son alimentation. Et dans le même temps, si le parent consomme, je ne sais pas moi, un gâteau devant un enfant de cet âge-là et qu'il en souhaite absolument... ça ne va pas forcément être justifié de le lui refuser sur le principe qu'il contient un peu de sucre. Il va manger une cuillère de ce gâteau une fois, il ne va rien se passer de grave en soi. En réalité, ce qu'on cherche, c'est à limiter l'accoutumance à la saveur sucrée, parce que de façon innée, quoi qu'il en soit, on a une attirance pour la saveur sucrée, c'est quelque chose d'absolument normal. Donc ce qu'on va chercher, c'est surtout exposer à d'autres saveurs. Voilà, et c'est pour ça qu'on essaie d'en mettre plein. au cours de la diversification, pour favoriser l'exposition, l'acceptation. Ensuite, plus l'enfant grandit, puis surtout si c'est un deuxième, un troisième ou autre dans une fratrie, généralement, plus il va être exposé à des aliments qui contiennent du sucre libre. Là, l'idée, déjà, c'est de se dire, moi, en tant que parent, qu'est-ce que je veux ? Je suis parent, donc je suis responsable des courses et je suis responsable du menu. Donc, c'est aussi ma responsabilité d'exposer plus ou moins mon enfant à des aliments qui en contiennent. Et dès l'instant où je fais le choix, et c'est tout à fait OK, parce qu'il faut aussi neutraliser les aliments, justement, avoir une posture assez neutre par rapport à tous les aliments. Donc, dès l'instant où je fais le choix d'intégrer à un menu un aliment qui contient du sucre libre, en fait, je n'en fais pas tout un pâté. C'est-à-dire que je dis n'importe quoi. Demain, il y a de la mousse au chocolat. au menu, ok, il y a de la mousse au chocolat. Et, alors, je ne dis pas chez un enfant d'un an, on s'entend, mais c'était plutôt suite à ta deuxième partie de question qui était qu'est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne devienne pas complètement dingue de ça ? L'idée, c'est qu'on va vraiment essayer de neutraliser et de ne pas en faire tout un plat, justement. Je décidais, moi, adulte, qu'il y avait de la mousse au chocolat au menu, ok, il y en a, il y en a, et je ne fais pas de commentaire sur mon enfant quand il la mange, je ne vais pas lui dire « Oh là là là là, t'es un sacré gourmand à aimer la mousse au chocolat ! » parce que je ne ferais pas la même chose avec des courgettes. Ou alors je fais la même chose avec des courgettes. Voilà. Mais je traite tous les aliments de la même façon. Je ne conditionne pas non plus la consommation, par exemple, de la mousse au chocolat à la consommation des courgettes. T'as ta mousse au chocolat uniquement si tu goûtes des courgettes. Ok, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vraiment les courgettes, c'est franchement pas bon et que je suis récompensée par la mousse au chocolat pour en manger ? Voilà. Là déjà, il y a aussi quelque chose qui se fait dans... dans l'esprit de l'enfant. Donc, ça va vraiment être, déjà, nous, en tant qu'adultes, quel modèle on montre de ça ? Est-ce que tous les jours, on en mange ou pas ? Si tous les jours, on en mange, on montre le modèle selon lequel on en mange tous les jours, c'est le modèle qu'on transmet. Ou alors, est-ce qu'on en mange plus épisodiquement, un petit peu plus en respect des recommandations de santé publique, auquel cas, c'est ce modèle-là qu'on transmet. Et puis ensuite, c'est quelle posture on adopte par rapport à ces aliments ? Est-ce que, justement, sans s'en rendre compte, où, indirectement, on va mettre l'accent sur ces aliments, ou pas, où on considère que c'est un aliment comme un autre. Et si on considère que c'est un aliment comme un autre, bien évidemment avec une fréquence de consommation qui est globalement limitée. Là, c'est un aliment qui n'a rien d'exceptionnel. Et on va se retrouver avec des enfants qui seront contents d'en manger quand il y en a. Puis s'il n'y en a pas, ce n'est pas un drame. Et quand ils y sont exposés, ils ne finiront pas le paquet par principe. C'est très résumé.

  • Speaker #0

    C'est déjà plus clair. Et je pense que là, on a effectivement une solution. Ou en tout cas... on peut imaginer comment aborder le sujet du sucre.

  • Speaker #1

    Sachant que ça demande souvent beaucoup de déconstruction, de schémas, d'idées reçues, de pensées restrictives, de pensées limitantes qu'on a nous-mêmes en tant que parents, justement parce qu'on a grandi dans un environnement qui avait tendance à diaboliser, à commenter, etc. Donc ça demande surtout un travail sur nous-mêmes en tant que parents.

  • Speaker #0

    Parlons de parents, est-ce que tu aurais quelques recommandations, quelques tips pour les parents qui auraient peut-être un peu moins de temps ou qui ne veulent pas prendre le temps parce qu'ils ont des activités professionnelles assez... assez gourmandes en temps. Par exemple, est-ce qu'il existe des aliments prêts à l'emploi sains pour les petits ou pas ? Ça n'existe pas ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut tout à fait acheter des petits pots dans le commerce. C'est soumis à une réglementation qui est stricte, c'est sécuritaire, voilà. Par contre, on ne va pas pouvoir donner que ça à un enfant parce que les saveurs sont globalement toujours les mêmes, les textures sont très peu intéressantes. Et donc, ça n'expose pas suffisamment notre enfant à une variété de saveurs, à une variété de textures. Et surtout, on ne partage pas nos habitudes alimentaires avec. Donc, vraiment, le mieux, c'est de partir de nos aliments familiaux de base. C'est certain qu'on va faire attention à ne pas cuisiner en versant la salière. Voilà, ce genre de choses. On adapte la texture. Mais vraiment, ce qu'il faut se dire, c'est que globalement, si on met un minimum de soin à la façon dont on le prépare et que c'est adapté à un enfant, c'est-à-dire que... Allez, on va reprendre les courgettes, nos courgettes à l'huile d'olive et à l'ail. Simplement, on ne va pas les saler avant de les donner à notre tout petit, puis on va juste les écraser. Et puis pour lui, ce sera écrasé en texture adaptée. Et pour nous, on va les manger. Je pense que ça simplifie vraiment les choses, dans le fond. De se dire aussi que bien évidemment, même si c'est pour un enfant, on peut acheter du surgelé, par exemple, tout un tas. Si on reste sur les légumes, de légumes bruts surgelés, des haricots verts bruts surgelés, des petits pois bruts surgelés. Et pareil. On les cuisine de façon juste adaptée, on adapte la texture, puis voilà. Donc oui, on peut se simplifier la vie de temps en temps en fonction du contexte, avec des petits pots ou autres, mais à veiller à ce que ce ne soit pas trop fréquent, ou tout du moins à veiller à ce que quand même notre enfant soit exposé à suffisamment de variétés, tant de saveurs que de textures, et exposé aux repas familiaux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut préparer des repas à l'avance pour un bébé ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, qu'en est-il de la qualité nutritionnelle des aliments ?

  • Speaker #1

    Parce qu'ils perdent des vitamines si ils ne sont pas préparés à l'avance. C'est un peu un autre sujet. Il faut se dire que notre bébé, il ne mange pas beaucoup et c'est normal. La quantité, ce n'est pas un objectif. Pendant la diversification. Vraiment, l'objectif, c'est l'exposition, la découverte, la variété, etc. Et puis, le lait, c'est son aliment principal pendant sa première année. Donc, en ce qui concerne les vitamines, je ne parle là que des vitamines, je ne parle pas par exemple du fer qui, de toute façon, ne sera pas amené par des légumes. En ce qui concerne les vitamines, oui, si on en perd un peu à la cuisson, franchement, ce n'est pas grave. Oui,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    parce que ce sera amené par autre chose, parce que ces besoins à cet âge-là, ils sont très faibles et qu'ils sont couverts par le lait.

Description

Dans cet extrait de notre épisode "#53: Stéphanie Foglietta-Dreyfuss - L’alimentation des 1000 premiers jours de vie : un impact pour toujours”, on parle de comment on a grandi en entendant que le sucre était une récompense ou, au contraire, un interdit total. Mais est-ce vraiment la meilleure approche pour nos enfants ?


Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne spécialisée en nutrition prénatale et pédiatrique, explique comment adopter une posture neutre face au sucre et éviter d’en faire un sujet obsessionnel.

L’objectif : exposer les enfants à une diversité de saveurs, sans diaboliser ni glorifier les aliments sucrés.


Dans cet extrait de mon podcast suisse romand, on parle éducation alimentaire, équilibre et impact de nos habitudes sur nos enfants.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/stephanie-foglietta-dreyfuss-ep53


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et le sucre, tu vas parler du sucre libre. Parlons du sucre, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Les joueurs.

  • Speaker #0

    Déjà, je vais citer, ça je crois que c'était en temps libre, la surconsommation de sucre libre. Donc on parle de sucre libre, c'est par exemple du jus, mais le miel aussi,

  • Speaker #1

    justement ? Le sucre libre, c'est tous les sucres, quels qu'ils soient, blanc, brun, muscovado, complet, sirop d'agave, sirop d'érable, miel.

  • Speaker #0

    Jus de fruits. L'ajout de sucre, en fait. Ce qui va sucrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, bon, après, en soi, un jus de fruits, on n'ajoute pas du sucre. Mais c'est du sucre qui est sorti de sa structure cellulaire. Donc, on peut dire que c'est soit du sucre ajouté, soit du sucre extrait de sa structure cellulaire.

  • Speaker #0

    Donc, la surconsommation de sucre libre favorise les problèmes de santé, les troubles gastro-intestinaux et les caries dentaires. Les sucres libres ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 2 ans. Comment est-ce qu'on gère l'introduction du sucre et on évite qu'un enfant en devienne trop friand ? Comment est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne voit pas le sucre comme... Cette récompense, tu sais, pour laquelle on a tous été, en tant qu'enfant, on diabolise de sucre.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement, il faut trouver un juste milieu. Quand l'enfant est encore tout petit, honnêtement, avant un an, c'est assez facile de ne pas en intégrer à son alimentation. Et dans le même temps, si le parent consomme, je ne sais pas moi, un gâteau devant un enfant de cet âge-là et qu'il en souhaite absolument... ça ne va pas forcément être justifié de le lui refuser sur le principe qu'il contient un peu de sucre. Il va manger une cuillère de ce gâteau une fois, il ne va rien se passer de grave en soi. En réalité, ce qu'on cherche, c'est à limiter l'accoutumance à la saveur sucrée, parce que de façon innée, quoi qu'il en soit, on a une attirance pour la saveur sucrée, c'est quelque chose d'absolument normal. Donc ce qu'on va chercher, c'est surtout exposer à d'autres saveurs. Voilà, et c'est pour ça qu'on essaie d'en mettre plein. au cours de la diversification, pour favoriser l'exposition, l'acceptation. Ensuite, plus l'enfant grandit, puis surtout si c'est un deuxième, un troisième ou autre dans une fratrie, généralement, plus il va être exposé à des aliments qui contiennent du sucre libre. Là, l'idée, déjà, c'est de se dire, moi, en tant que parent, qu'est-ce que je veux ? Je suis parent, donc je suis responsable des courses et je suis responsable du menu. Donc, c'est aussi ma responsabilité d'exposer plus ou moins mon enfant à des aliments qui en contiennent. Et dès l'instant où je fais le choix, et c'est tout à fait OK, parce qu'il faut aussi neutraliser les aliments, justement, avoir une posture assez neutre par rapport à tous les aliments. Donc, dès l'instant où je fais le choix d'intégrer à un menu un aliment qui contient du sucre libre, en fait, je n'en fais pas tout un pâté. C'est-à-dire que je dis n'importe quoi. Demain, il y a de la mousse au chocolat. au menu, ok, il y a de la mousse au chocolat. Et, alors, je ne dis pas chez un enfant d'un an, on s'entend, mais c'était plutôt suite à ta deuxième partie de question qui était qu'est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne devienne pas complètement dingue de ça ? L'idée, c'est qu'on va vraiment essayer de neutraliser et de ne pas en faire tout un plat, justement. Je décidais, moi, adulte, qu'il y avait de la mousse au chocolat au menu, ok, il y en a, il y en a, et je ne fais pas de commentaire sur mon enfant quand il la mange, je ne vais pas lui dire « Oh là là là là, t'es un sacré gourmand à aimer la mousse au chocolat ! » parce que je ne ferais pas la même chose avec des courgettes. Ou alors je fais la même chose avec des courgettes. Voilà. Mais je traite tous les aliments de la même façon. Je ne conditionne pas non plus la consommation, par exemple, de la mousse au chocolat à la consommation des courgettes. T'as ta mousse au chocolat uniquement si tu goûtes des courgettes. Ok, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vraiment les courgettes, c'est franchement pas bon et que je suis récompensée par la mousse au chocolat pour en manger ? Voilà. Là déjà, il y a aussi quelque chose qui se fait dans... dans l'esprit de l'enfant. Donc, ça va vraiment être, déjà, nous, en tant qu'adultes, quel modèle on montre de ça ? Est-ce que tous les jours, on en mange ou pas ? Si tous les jours, on en mange, on montre le modèle selon lequel on en mange tous les jours, c'est le modèle qu'on transmet. Ou alors, est-ce qu'on en mange plus épisodiquement, un petit peu plus en respect des recommandations de santé publique, auquel cas, c'est ce modèle-là qu'on transmet. Et puis ensuite, c'est quelle posture on adopte par rapport à ces aliments ? Est-ce que, justement, sans s'en rendre compte, où, indirectement, on va mettre l'accent sur ces aliments, ou pas, où on considère que c'est un aliment comme un autre. Et si on considère que c'est un aliment comme un autre, bien évidemment avec une fréquence de consommation qui est globalement limitée. Là, c'est un aliment qui n'a rien d'exceptionnel. Et on va se retrouver avec des enfants qui seront contents d'en manger quand il y en a. Puis s'il n'y en a pas, ce n'est pas un drame. Et quand ils y sont exposés, ils ne finiront pas le paquet par principe. C'est très résumé.

  • Speaker #0

    C'est déjà plus clair. Et je pense que là, on a effectivement une solution. Ou en tout cas... on peut imaginer comment aborder le sujet du sucre.

  • Speaker #1

    Sachant que ça demande souvent beaucoup de déconstruction, de schémas, d'idées reçues, de pensées restrictives, de pensées limitantes qu'on a nous-mêmes en tant que parents, justement parce qu'on a grandi dans un environnement qui avait tendance à diaboliser, à commenter, etc. Donc ça demande surtout un travail sur nous-mêmes en tant que parents.

  • Speaker #0

    Parlons de parents, est-ce que tu aurais quelques recommandations, quelques tips pour les parents qui auraient peut-être un peu moins de temps ou qui ne veulent pas prendre le temps parce qu'ils ont des activités professionnelles assez... assez gourmandes en temps. Par exemple, est-ce qu'il existe des aliments prêts à l'emploi sains pour les petits ou pas ? Ça n'existe pas ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut tout à fait acheter des petits pots dans le commerce. C'est soumis à une réglementation qui est stricte, c'est sécuritaire, voilà. Par contre, on ne va pas pouvoir donner que ça à un enfant parce que les saveurs sont globalement toujours les mêmes, les textures sont très peu intéressantes. Et donc, ça n'expose pas suffisamment notre enfant à une variété de saveurs, à une variété de textures. Et surtout, on ne partage pas nos habitudes alimentaires avec. Donc, vraiment, le mieux, c'est de partir de nos aliments familiaux de base. C'est certain qu'on va faire attention à ne pas cuisiner en versant la salière. Voilà, ce genre de choses. On adapte la texture. Mais vraiment, ce qu'il faut se dire, c'est que globalement, si on met un minimum de soin à la façon dont on le prépare et que c'est adapté à un enfant, c'est-à-dire que... Allez, on va reprendre les courgettes, nos courgettes à l'huile d'olive et à l'ail. Simplement, on ne va pas les saler avant de les donner à notre tout petit, puis on va juste les écraser. Et puis pour lui, ce sera écrasé en texture adaptée. Et pour nous, on va les manger. Je pense que ça simplifie vraiment les choses, dans le fond. De se dire aussi que bien évidemment, même si c'est pour un enfant, on peut acheter du surgelé, par exemple, tout un tas. Si on reste sur les légumes, de légumes bruts surgelés, des haricots verts bruts surgelés, des petits pois bruts surgelés. Et pareil. On les cuisine de façon juste adaptée, on adapte la texture, puis voilà. Donc oui, on peut se simplifier la vie de temps en temps en fonction du contexte, avec des petits pots ou autres, mais à veiller à ce que ce ne soit pas trop fréquent, ou tout du moins à veiller à ce que quand même notre enfant soit exposé à suffisamment de variétés, tant de saveurs que de textures, et exposé aux repas familiaux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut préparer des repas à l'avance pour un bébé ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, qu'en est-il de la qualité nutritionnelle des aliments ?

  • Speaker #1

    Parce qu'ils perdent des vitamines si ils ne sont pas préparés à l'avance. C'est un peu un autre sujet. Il faut se dire que notre bébé, il ne mange pas beaucoup et c'est normal. La quantité, ce n'est pas un objectif. Pendant la diversification. Vraiment, l'objectif, c'est l'exposition, la découverte, la variété, etc. Et puis, le lait, c'est son aliment principal pendant sa première année. Donc, en ce qui concerne les vitamines, je ne parle là que des vitamines, je ne parle pas par exemple du fer qui, de toute façon, ne sera pas amené par des légumes. En ce qui concerne les vitamines, oui, si on en perd un peu à la cuisson, franchement, ce n'est pas grave. Oui,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    parce que ce sera amené par autre chose, parce que ces besoins à cet âge-là, ils sont très faibles et qu'ils sont couverts par le lait.

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Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne spécialisée en nutrition prénatale et pédiatrique, explique comment adopter une posture neutre face au sucre et éviter d’en faire un sujet obsessionnel.

L’objectif : exposer les enfants à une diversité de saveurs, sans diaboliser ni glorifier les aliments sucrés.


Dans cet extrait de mon podcast suisse romand, on parle éducation alimentaire, équilibre et impact de nos habitudes sur nos enfants.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/stephanie-foglietta-dreyfuss-ep53


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  • Speaker #0

    Et le sucre, tu vas parler du sucre libre. Parlons du sucre, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Les joueurs.

  • Speaker #0

    Déjà, je vais citer, ça je crois que c'était en temps libre, la surconsommation de sucre libre. Donc on parle de sucre libre, c'est par exemple du jus, mais le miel aussi,

  • Speaker #1

    justement ? Le sucre libre, c'est tous les sucres, quels qu'ils soient, blanc, brun, muscovado, complet, sirop d'agave, sirop d'érable, miel.

  • Speaker #0

    Jus de fruits. L'ajout de sucre, en fait. Ce qui va sucrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, bon, après, en soi, un jus de fruits, on n'ajoute pas du sucre. Mais c'est du sucre qui est sorti de sa structure cellulaire. Donc, on peut dire que c'est soit du sucre ajouté, soit du sucre extrait de sa structure cellulaire.

  • Speaker #0

    Donc, la surconsommation de sucre libre favorise les problèmes de santé, les troubles gastro-intestinaux et les caries dentaires. Les sucres libres ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 2 ans. Comment est-ce qu'on gère l'introduction du sucre et on évite qu'un enfant en devienne trop friand ? Comment est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne voit pas le sucre comme... Cette récompense, tu sais, pour laquelle on a tous été, en tant qu'enfant, on diabolise de sucre.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement, il faut trouver un juste milieu. Quand l'enfant est encore tout petit, honnêtement, avant un an, c'est assez facile de ne pas en intégrer à son alimentation. Et dans le même temps, si le parent consomme, je ne sais pas moi, un gâteau devant un enfant de cet âge-là et qu'il en souhaite absolument... ça ne va pas forcément être justifié de le lui refuser sur le principe qu'il contient un peu de sucre. Il va manger une cuillère de ce gâteau une fois, il ne va rien se passer de grave en soi. En réalité, ce qu'on cherche, c'est à limiter l'accoutumance à la saveur sucrée, parce que de façon innée, quoi qu'il en soit, on a une attirance pour la saveur sucrée, c'est quelque chose d'absolument normal. Donc ce qu'on va chercher, c'est surtout exposer à d'autres saveurs. Voilà, et c'est pour ça qu'on essaie d'en mettre plein. au cours de la diversification, pour favoriser l'exposition, l'acceptation. Ensuite, plus l'enfant grandit, puis surtout si c'est un deuxième, un troisième ou autre dans une fratrie, généralement, plus il va être exposé à des aliments qui contiennent du sucre libre. Là, l'idée, déjà, c'est de se dire, moi, en tant que parent, qu'est-ce que je veux ? Je suis parent, donc je suis responsable des courses et je suis responsable du menu. Donc, c'est aussi ma responsabilité d'exposer plus ou moins mon enfant à des aliments qui en contiennent. Et dès l'instant où je fais le choix, et c'est tout à fait OK, parce qu'il faut aussi neutraliser les aliments, justement, avoir une posture assez neutre par rapport à tous les aliments. Donc, dès l'instant où je fais le choix d'intégrer à un menu un aliment qui contient du sucre libre, en fait, je n'en fais pas tout un pâté. C'est-à-dire que je dis n'importe quoi. Demain, il y a de la mousse au chocolat. au menu, ok, il y a de la mousse au chocolat. Et, alors, je ne dis pas chez un enfant d'un an, on s'entend, mais c'était plutôt suite à ta deuxième partie de question qui était qu'est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne devienne pas complètement dingue de ça ? L'idée, c'est qu'on va vraiment essayer de neutraliser et de ne pas en faire tout un plat, justement. Je décidais, moi, adulte, qu'il y avait de la mousse au chocolat au menu, ok, il y en a, il y en a, et je ne fais pas de commentaire sur mon enfant quand il la mange, je ne vais pas lui dire « Oh là là là là, t'es un sacré gourmand à aimer la mousse au chocolat ! » parce que je ne ferais pas la même chose avec des courgettes. Ou alors je fais la même chose avec des courgettes. Voilà. Mais je traite tous les aliments de la même façon. Je ne conditionne pas non plus la consommation, par exemple, de la mousse au chocolat à la consommation des courgettes. T'as ta mousse au chocolat uniquement si tu goûtes des courgettes. Ok, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vraiment les courgettes, c'est franchement pas bon et que je suis récompensée par la mousse au chocolat pour en manger ? Voilà. Là déjà, il y a aussi quelque chose qui se fait dans... dans l'esprit de l'enfant. Donc, ça va vraiment être, déjà, nous, en tant qu'adultes, quel modèle on montre de ça ? Est-ce que tous les jours, on en mange ou pas ? Si tous les jours, on en mange, on montre le modèle selon lequel on en mange tous les jours, c'est le modèle qu'on transmet. Ou alors, est-ce qu'on en mange plus épisodiquement, un petit peu plus en respect des recommandations de santé publique, auquel cas, c'est ce modèle-là qu'on transmet. Et puis ensuite, c'est quelle posture on adopte par rapport à ces aliments ? Est-ce que, justement, sans s'en rendre compte, où, indirectement, on va mettre l'accent sur ces aliments, ou pas, où on considère que c'est un aliment comme un autre. Et si on considère que c'est un aliment comme un autre, bien évidemment avec une fréquence de consommation qui est globalement limitée. Là, c'est un aliment qui n'a rien d'exceptionnel. Et on va se retrouver avec des enfants qui seront contents d'en manger quand il y en a. Puis s'il n'y en a pas, ce n'est pas un drame. Et quand ils y sont exposés, ils ne finiront pas le paquet par principe. C'est très résumé.

  • Speaker #0

    C'est déjà plus clair. Et je pense que là, on a effectivement une solution. Ou en tout cas... on peut imaginer comment aborder le sujet du sucre.

  • Speaker #1

    Sachant que ça demande souvent beaucoup de déconstruction, de schémas, d'idées reçues, de pensées restrictives, de pensées limitantes qu'on a nous-mêmes en tant que parents, justement parce qu'on a grandi dans un environnement qui avait tendance à diaboliser, à commenter, etc. Donc ça demande surtout un travail sur nous-mêmes en tant que parents.

  • Speaker #0

    Parlons de parents, est-ce que tu aurais quelques recommandations, quelques tips pour les parents qui auraient peut-être un peu moins de temps ou qui ne veulent pas prendre le temps parce qu'ils ont des activités professionnelles assez... assez gourmandes en temps. Par exemple, est-ce qu'il existe des aliments prêts à l'emploi sains pour les petits ou pas ? Ça n'existe pas ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut tout à fait acheter des petits pots dans le commerce. C'est soumis à une réglementation qui est stricte, c'est sécuritaire, voilà. Par contre, on ne va pas pouvoir donner que ça à un enfant parce que les saveurs sont globalement toujours les mêmes, les textures sont très peu intéressantes. Et donc, ça n'expose pas suffisamment notre enfant à une variété de saveurs, à une variété de textures. Et surtout, on ne partage pas nos habitudes alimentaires avec. Donc, vraiment, le mieux, c'est de partir de nos aliments familiaux de base. C'est certain qu'on va faire attention à ne pas cuisiner en versant la salière. Voilà, ce genre de choses. On adapte la texture. Mais vraiment, ce qu'il faut se dire, c'est que globalement, si on met un minimum de soin à la façon dont on le prépare et que c'est adapté à un enfant, c'est-à-dire que... Allez, on va reprendre les courgettes, nos courgettes à l'huile d'olive et à l'ail. Simplement, on ne va pas les saler avant de les donner à notre tout petit, puis on va juste les écraser. Et puis pour lui, ce sera écrasé en texture adaptée. Et pour nous, on va les manger. Je pense que ça simplifie vraiment les choses, dans le fond. De se dire aussi que bien évidemment, même si c'est pour un enfant, on peut acheter du surgelé, par exemple, tout un tas. Si on reste sur les légumes, de légumes bruts surgelés, des haricots verts bruts surgelés, des petits pois bruts surgelés. Et pareil. On les cuisine de façon juste adaptée, on adapte la texture, puis voilà. Donc oui, on peut se simplifier la vie de temps en temps en fonction du contexte, avec des petits pots ou autres, mais à veiller à ce que ce ne soit pas trop fréquent, ou tout du moins à veiller à ce que quand même notre enfant soit exposé à suffisamment de variétés, tant de saveurs que de textures, et exposé aux repas familiaux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut préparer des repas à l'avance pour un bébé ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, qu'en est-il de la qualité nutritionnelle des aliments ?

  • Speaker #1

    Parce qu'ils perdent des vitamines si ils ne sont pas préparés à l'avance. C'est un peu un autre sujet. Il faut se dire que notre bébé, il ne mange pas beaucoup et c'est normal. La quantité, ce n'est pas un objectif. Pendant la diversification. Vraiment, l'objectif, c'est l'exposition, la découverte, la variété, etc. Et puis, le lait, c'est son aliment principal pendant sa première année. Donc, en ce qui concerne les vitamines, je ne parle là que des vitamines, je ne parle pas par exemple du fer qui, de toute façon, ne sera pas amené par des légumes. En ce qui concerne les vitamines, oui, si on en perd un peu à la cuisson, franchement, ce n'est pas grave. Oui,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    parce que ce sera amené par autre chose, parce que ces besoins à cet âge-là, ils sont très faibles et qu'ils sont couverts par le lait.

Description

Dans cet extrait de notre épisode "#53: Stéphanie Foglietta-Dreyfuss - L’alimentation des 1000 premiers jours de vie : un impact pour toujours”, on parle de comment on a grandi en entendant que le sucre était une récompense ou, au contraire, un interdit total. Mais est-ce vraiment la meilleure approche pour nos enfants ?


Stéphanie Foglietta-Dreyfuss, diététicienne spécialisée en nutrition prénatale et pédiatrique, explique comment adopter une posture neutre face au sucre et éviter d’en faire un sujet obsessionnel.

L’objectif : exposer les enfants à une diversité de saveurs, sans diaboliser ni glorifier les aliments sucrés.


Dans cet extrait de mon podcast suisse romand, on parle éducation alimentaire, équilibre et impact de nos habitudes sur nos enfants.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/stephanie-foglietta-dreyfuss-ep53


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Transcription

  • Speaker #0

    Et le sucre, tu vas parler du sucre libre. Parlons du sucre, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Les joueurs.

  • Speaker #0

    Déjà, je vais citer, ça je crois que c'était en temps libre, la surconsommation de sucre libre. Donc on parle de sucre libre, c'est par exemple du jus, mais le miel aussi,

  • Speaker #1

    justement ? Le sucre libre, c'est tous les sucres, quels qu'ils soient, blanc, brun, muscovado, complet, sirop d'agave, sirop d'érable, miel.

  • Speaker #0

    Jus de fruits. L'ajout de sucre, en fait. Ce qui va sucrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, bon, après, en soi, un jus de fruits, on n'ajoute pas du sucre. Mais c'est du sucre qui est sorti de sa structure cellulaire. Donc, on peut dire que c'est soit du sucre ajouté, soit du sucre extrait de sa structure cellulaire.

  • Speaker #0

    Donc, la surconsommation de sucre libre favorise les problèmes de santé, les troubles gastro-intestinaux et les caries dentaires. Les sucres libres ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de 2 ans. Comment est-ce qu'on gère l'introduction du sucre et on évite qu'un enfant en devienne trop friand ? Comment est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne voit pas le sucre comme... Cette récompense, tu sais, pour laquelle on a tous été, en tant qu'enfant, on diabolise de sucre.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement, il faut trouver un juste milieu. Quand l'enfant est encore tout petit, honnêtement, avant un an, c'est assez facile de ne pas en intégrer à son alimentation. Et dans le même temps, si le parent consomme, je ne sais pas moi, un gâteau devant un enfant de cet âge-là et qu'il en souhaite absolument... ça ne va pas forcément être justifié de le lui refuser sur le principe qu'il contient un peu de sucre. Il va manger une cuillère de ce gâteau une fois, il ne va rien se passer de grave en soi. En réalité, ce qu'on cherche, c'est à limiter l'accoutumance à la saveur sucrée, parce que de façon innée, quoi qu'il en soit, on a une attirance pour la saveur sucrée, c'est quelque chose d'absolument normal. Donc ce qu'on va chercher, c'est surtout exposer à d'autres saveurs. Voilà, et c'est pour ça qu'on essaie d'en mettre plein. au cours de la diversification, pour favoriser l'exposition, l'acceptation. Ensuite, plus l'enfant grandit, puis surtout si c'est un deuxième, un troisième ou autre dans une fratrie, généralement, plus il va être exposé à des aliments qui contiennent du sucre libre. Là, l'idée, déjà, c'est de se dire, moi, en tant que parent, qu'est-ce que je veux ? Je suis parent, donc je suis responsable des courses et je suis responsable du menu. Donc, c'est aussi ma responsabilité d'exposer plus ou moins mon enfant à des aliments qui en contiennent. Et dès l'instant où je fais le choix, et c'est tout à fait OK, parce qu'il faut aussi neutraliser les aliments, justement, avoir une posture assez neutre par rapport à tous les aliments. Donc, dès l'instant où je fais le choix d'intégrer à un menu un aliment qui contient du sucre libre, en fait, je n'en fais pas tout un pâté. C'est-à-dire que je dis n'importe quoi. Demain, il y a de la mousse au chocolat. au menu, ok, il y a de la mousse au chocolat. Et, alors, je ne dis pas chez un enfant d'un an, on s'entend, mais c'était plutôt suite à ta deuxième partie de question qui était qu'est-ce qu'on fait pour que l'enfant ne devienne pas complètement dingue de ça ? L'idée, c'est qu'on va vraiment essayer de neutraliser et de ne pas en faire tout un plat, justement. Je décidais, moi, adulte, qu'il y avait de la mousse au chocolat au menu, ok, il y en a, il y en a, et je ne fais pas de commentaire sur mon enfant quand il la mange, je ne vais pas lui dire « Oh là là là là, t'es un sacré gourmand à aimer la mousse au chocolat ! » parce que je ne ferais pas la même chose avec des courgettes. Ou alors je fais la même chose avec des courgettes. Voilà. Mais je traite tous les aliments de la même façon. Je ne conditionne pas non plus la consommation, par exemple, de la mousse au chocolat à la consommation des courgettes. T'as ta mousse au chocolat uniquement si tu goûtes des courgettes. Ok, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vraiment les courgettes, c'est franchement pas bon et que je suis récompensée par la mousse au chocolat pour en manger ? Voilà. Là déjà, il y a aussi quelque chose qui se fait dans... dans l'esprit de l'enfant. Donc, ça va vraiment être, déjà, nous, en tant qu'adultes, quel modèle on montre de ça ? Est-ce que tous les jours, on en mange ou pas ? Si tous les jours, on en mange, on montre le modèle selon lequel on en mange tous les jours, c'est le modèle qu'on transmet. Ou alors, est-ce qu'on en mange plus épisodiquement, un petit peu plus en respect des recommandations de santé publique, auquel cas, c'est ce modèle-là qu'on transmet. Et puis ensuite, c'est quelle posture on adopte par rapport à ces aliments ? Est-ce que, justement, sans s'en rendre compte, où, indirectement, on va mettre l'accent sur ces aliments, ou pas, où on considère que c'est un aliment comme un autre. Et si on considère que c'est un aliment comme un autre, bien évidemment avec une fréquence de consommation qui est globalement limitée. Là, c'est un aliment qui n'a rien d'exceptionnel. Et on va se retrouver avec des enfants qui seront contents d'en manger quand il y en a. Puis s'il n'y en a pas, ce n'est pas un drame. Et quand ils y sont exposés, ils ne finiront pas le paquet par principe. C'est très résumé.

  • Speaker #0

    C'est déjà plus clair. Et je pense que là, on a effectivement une solution. Ou en tout cas... on peut imaginer comment aborder le sujet du sucre.

  • Speaker #1

    Sachant que ça demande souvent beaucoup de déconstruction, de schémas, d'idées reçues, de pensées restrictives, de pensées limitantes qu'on a nous-mêmes en tant que parents, justement parce qu'on a grandi dans un environnement qui avait tendance à diaboliser, à commenter, etc. Donc ça demande surtout un travail sur nous-mêmes en tant que parents.

  • Speaker #0

    Parlons de parents, est-ce que tu aurais quelques recommandations, quelques tips pour les parents qui auraient peut-être un peu moins de temps ou qui ne veulent pas prendre le temps parce qu'ils ont des activités professionnelles assez... assez gourmandes en temps. Par exemple, est-ce qu'il existe des aliments prêts à l'emploi sains pour les petits ou pas ? Ça n'existe pas ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut tout à fait acheter des petits pots dans le commerce. C'est soumis à une réglementation qui est stricte, c'est sécuritaire, voilà. Par contre, on ne va pas pouvoir donner que ça à un enfant parce que les saveurs sont globalement toujours les mêmes, les textures sont très peu intéressantes. Et donc, ça n'expose pas suffisamment notre enfant à une variété de saveurs, à une variété de textures. Et surtout, on ne partage pas nos habitudes alimentaires avec. Donc, vraiment, le mieux, c'est de partir de nos aliments familiaux de base. C'est certain qu'on va faire attention à ne pas cuisiner en versant la salière. Voilà, ce genre de choses. On adapte la texture. Mais vraiment, ce qu'il faut se dire, c'est que globalement, si on met un minimum de soin à la façon dont on le prépare et que c'est adapté à un enfant, c'est-à-dire que... Allez, on va reprendre les courgettes, nos courgettes à l'huile d'olive et à l'ail. Simplement, on ne va pas les saler avant de les donner à notre tout petit, puis on va juste les écraser. Et puis pour lui, ce sera écrasé en texture adaptée. Et pour nous, on va les manger. Je pense que ça simplifie vraiment les choses, dans le fond. De se dire aussi que bien évidemment, même si c'est pour un enfant, on peut acheter du surgelé, par exemple, tout un tas. Si on reste sur les légumes, de légumes bruts surgelés, des haricots verts bruts surgelés, des petits pois bruts surgelés. Et pareil. On les cuisine de façon juste adaptée, on adapte la texture, puis voilà. Donc oui, on peut se simplifier la vie de temps en temps en fonction du contexte, avec des petits pots ou autres, mais à veiller à ce que ce ne soit pas trop fréquent, ou tout du moins à veiller à ce que quand même notre enfant soit exposé à suffisamment de variétés, tant de saveurs que de textures, et exposé aux repas familiaux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut préparer des repas à l'avance pour un bébé ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, qu'en est-il de la qualité nutritionnelle des aliments ?

  • Speaker #1

    Parce qu'ils perdent des vitamines si ils ne sont pas préparés à l'avance. C'est un peu un autre sujet. Il faut se dire que notre bébé, il ne mange pas beaucoup et c'est normal. La quantité, ce n'est pas un objectif. Pendant la diversification. Vraiment, l'objectif, c'est l'exposition, la découverte, la variété, etc. Et puis, le lait, c'est son aliment principal pendant sa première année. Donc, en ce qui concerne les vitamines, je ne parle là que des vitamines, je ne parle pas par exemple du fer qui, de toute façon, ne sera pas amené par des légumes. En ce qui concerne les vitamines, oui, si on en perd un peu à la cuisson, franchement, ce n'est pas grave. Oui,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    parce que ce sera amené par autre chose, parce que ces besoins à cet âge-là, ils sont très faibles et qu'ils sont couverts par le lait.

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