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#54: Barbara Lax, fondatrice et CEO Little Green House : Réinventer la garde d'enfants et briser les tabous de l'entrepreneuriat cover
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

#54: Barbara Lax, fondatrice et CEO Little Green House : Réinventer la garde d'enfants et briser les tabous de l'entrepreneuriat

#54: Barbara Lax, fondatrice et CEO Little Green House : Réinventer la garde d'enfants et briser les tabous de l'entrepreneuriat

1h41 |06/04/2025
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

#54: Barbara Lax, fondatrice et CEO Little Green House : Réinventer la garde d'enfants et briser les tabous de l'entrepreneuriat

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1h41 |06/04/2025
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Description

Dans cet épisode de mon podcast suisse, j’échange avec Barbara Lax, fondatrice et CEO de Little Green House, un réseau de crèche suisse trilingues basé en Suisse romande qui compte aujourd’hui 13 sites et 400 personnes.


On aborde un large éventail de thématiques essentielles à tous les entrepreneurs et porteurs de projets en quête de sens:

- La naissance du concept de Little Green House et de son innovation dans le secteur

- Les défis du lancement d’une entreprise sans soutien, du burn-out aux succès ;

- L’importance d’un écosystème entrepreneurial en Suisse romande.

- Sa façon de se développer personnellement, par le biais d’entraînements pour des iron man par exemple


Après avoir écouté son parcours inspirant, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet!


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:41) Intro Bryan

(02:24) Début épisode

(06:03) Qui est Barbara?

(13:24) Présence des crèches ‘Little Green House’

(19:14) Naissance du concept ‘Little Green House’

(30:53) Conseil pour trouver le soutien nécessaire

(34:10) Difficultés rencontrées

(49:17) Conseil

(52:26) L’innovation dans ‘Little Green House’

(59:19) Iron man – business plan

(01:25:10) Comment elle se développe

(01:30:34) Son podcast

(01:32:10) Pratique de journaling

(01:37:08) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:39:49) Le succès

(01:40:24) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/barbara-lax-ep54


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous début mai pour un nouvel épisode. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Barbara Lax

    Avec tout ce success story qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix de crèche privée. Parfois, les gens n'ont pas de choix, mais ce n'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société. Et moi, notamment, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiance au moins, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec tout ce qui n'allait pas. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ce soit au moins 6 ou 7 mois. J'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant de l'entreprise wilight Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie. CEO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Barbara Lacks. C'est la fondatrice et CEO de Little Green house, un réseau de crèches suisse innovant qui compte aujourd'hui 13 sites et 400 personnes. On parle de la naissance du concept de Little Green house et de son innovation. dans le secteur des crèches, des difficultés qu'elle a rencontrées lors de son parcours, parce qu'aujourd'hui c'est une vraie success story, mais elle a vécu des galères dignes d'un film. Elle nous donne donc des conseils par rapport à son expérience, et on parle aussi de sa façon de se développer personnellement, par le biais par exemple d'Iron Man. Après cet épisode, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, at bryanumana.swiss, et notre nouveau site internet, bryanumana.swiss, est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute Barbara, l'éducation est en pleine évolution et je voulais savoir quelle est ta vision du futur pour les structures de garde d'enfants

  • Barbara Lax

    C'est vrai, il y a beaucoup qui change en ce moment. Je pense aussi à la manière d'utiliser les centres d'accueil pour enfants. Les familles changent, il y a beaucoup plus de flexibilité maintenant dans le lieu de travail, les gens qui peuvent travailler depuis la maison. qui essaie d'amener un maximum de flexibilité. Je pense déjà au niveau de l'offre, ça va changer. Je pense qu'il y aura plus d'offres flexibles, plus d'agilité dans le booking de time slots, de créneaux d'horaire. Je pense qu'il y aura beaucoup plus aussi avec tout ce qui est possible maintenant au niveau informatique. Beaucoup plus de possibilités d'adapter vraiment l'offre aux besoins, pas forcément rester strictement dans les créneaux à 7h à 7h, mais qu'il y a vraiment une possibilité d'adapter très individuellement les besoins en fonction de la réalité des familles, parce que tout est beaucoup plus facile à prédire, à calculer, à optimiser. Alors je pense vraiment que dans le futur il y a la possibilité pour les parents de se décider semaine par semaine qu'est-ce qu'ils ont besoin comme créneau d'horaire par exemple. Ça c'est du côté logistique. Après du côté d'offres, aujourd'hui on se rend compte de plus en plus comment le cerveau des enfants se développe, qu'est-ce qu'ils ont besoin. Une des choses, c'est la sécurité émotionnelle pour l'apprentissage. On sait qu'aujourd'hui, ce n'est pas forcément le plus important d'avoir un certain programme avec certains objectifs d'apprentissage. C'est une chose que chacun se développe très individuellement. Ce qui est important, c'est de créer un cadre où il y a cette sécurité émotionnelle, la stimulation. où chaque enfant peut vraiment expérimenter et se développer à son propre rythme. Et puis au niveau du travail, pour les éducateurs, je pense qu'il y aura une forte attention à ce métier qui est très important pour notre futur, qui est aujourd'hui à mon avis pas encore suffisamment bien mis en avant. Je pense que le statut de ce travail va beaucoup augmenter. Je pense que c'est un travail que beaucoup de gens voudraient choisir dans le futur parce que les gens de plus en plus y cherchent. de s'épanouir, d'avoir un impact. Ça, c'est typiquement un travail où on rentre à la maison le soir, on sait exactement ce qu'on a fait et pourquoi, l'impact qu'on fait dans la vie des gens, dans le futur de notre société. Et je pense que ça, c'est quelque chose qui est de plus en plus cherché. Alors, je suis très optimiste au niveau du développement de ce secteur. Je pense qu'on est tout au début et je pense que le futur est... très bright pour ce métier.

  • Bryan Umana

    Bon, tu as soulevé pas mal de points. Peut-être avant qu'on rentre dans le vif du sujet, pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, qui es-tu, Barbara

  • Barbara Lax

    Ah, j'ai plusieurs facettes. Je suis entrepreneur, je pense que c'est une très grande partie, aussi au niveau de mon esprit. Chercher à innover, à trouver des solutions, mais aussi l'aventure, prendre des risques, mais aussi amener une stabilité aux gens, être quelqu'un à qui les gens peuvent avoir confiance, compter dessus. Je suis maman, je suis sportive, je suis ingénieure. Je pense que c'est aussi important au niveau de l'état d'esprit, parce que les ingénieurs, ils cherchent des solutions. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de possibilité d'échouer en fait parce que quand on fait la recherche, c'est passé par les échecs, qu'ils n'ont pas des échecs pour trouver des meilleures solutions. Je pense que ça m'a beaucoup marquée. Je suis bavaroise par naissance et suisse par choix. J'ai une partie de ma famille qui vit en Suisse, qui est ma grand-mère de Zurich, j'ai la famille Azouk. J'ai toujours rêvé de vivre ici dans la région parce que j'aime beaucoup le Potefoc. Et j'étais avec mon papa ici dans la région. Alors voilà, je pourrais continuer à qui je suis, mais peut-être que tu voudrais me poser des autres questions.

  • Bryan Umana

    Écoute, moi ça me passionne toujours d'entendre, on va dire, notre propre définition de qui nous sommes. Parce que c'est quand même une question qui peut aller très loin. Et quand tu dis la région, cette région, aujourd'hui on se trouve à Neuchâtel. D'ailleurs je remercie Micro City qui est le... Paul Innovation du canton de Neuchâtel de nous donner l'opportunité d'enregistrer ici. Donc toi, tu dis la région, c'est la région vaudoise, c'est juste l'arc clémanique plutôt L'arc clémanique.

  • Barbara Lax

    Alors, quand j'avais 14 ans, je suis la première fois venue à Genève et j'adorais cette ville parce que moi, je viens aussi de la montagne, des lacs, la nature. Par contre, au niveau des cultures, c'est quand même très uniforme. Voilà, catholique, conservateur, très voilà, tout le monde a à peu près les mêmes valeurs et il ne faut pas trop sortir de ça. Et ça c'est très différent je trouve ici dans la région où tu as vraiment des gens très international, d'un côté, après tu as des gens locaux. Ces combinaisons, ces dynamiques, qu'est-ce que ça crée, ça m'a fascinée depuis le début. Après voilà, comme j'ai dit, j'étais beaucoup en Valais, j'ai fait des potes focs. Je me rappelle encore ce moment en mars, avril, quand on est descendu à Montreux, on a encore pris le café à une terrasse où il faisait déjà chaud, il y avait déjà les arbres en fleurs. Et c'est vrai, quand tu viens de la montagne en Bavière, à 900 mètres d'altitude, il n'y a que des vaches. Et puis l'hiver est pratiquement jusqu'à mi-juin. C'est clair que moi, j'ai rêvé de ça. Alors, de vivre ici, c'était un des... Je pense, parfois quand... Quand tout est difficile, je me rappelle qu'au moins j'ai déjà réussi à vivre ici. Pour moi, c'est un des grands buts, je pense, dans la vie, de vivre dans une région comme ici, où il y a un peu tout. J'habite dans un tout petit hameau, dans une vieille ferme. Je connais tous mes voisins, mais je pense que j'ai 40 voisins, et c'est 10 nationalités. Il y a certains qui sont là depuis toute leur vie dans le hameau. des autres qui sont récemment déménagés, des autres qui sont là depuis 30 ans, mais qui viennent de l'États-Unis ou de l'Hollande ou je ne sais pas où. Et j'adore juste ce vie, en fait. Oui,

  • Bryan Umana

    mais c'est... Avant je t'ai parlé de Fabio Ronga, anciennement Beqom, maintenant j'ai vu passer quelque part, il n'est plus chez Beqom, cette entreprise qu'il avait co-fondée. Eux ils sont basés à Nyon, alors que c'est une entreprise d'environ 300 personnes qui sont à l'international, qui travaillent beaucoup pour les Etats-Unis, en tout cas avant, je ne sais pas maintenant, mais bref. Il disait en fait Nyon, parce que Nyon c'est justement, t'as beaucoup de nationalité, tu peux sortir, ça parle presque plus anglais parfois que français selon les ondes.

  • Barbara Lax

    Ouais, exactement.

  • Bryan Umana

    Ouais, donc c'est vrai que c'est... C'est assez étonnant. Je pense que le canton de Vaud, je ne pense pas, je suis sûr, beaucoup plus que Neuchâtel par exemple. Il y a des industries horlogères, donc c'est peut-être un peu plus traditionnel. Dans le canton de Vaud, il y a le PFL qui attire énormément d'étudiants partout dans le monde. Et ensuite, ils sont contents d'être dans cette région-là et je pense qu'ils y restent.

  • Barbara Lax

    Oui, et je pense aussi maintenant avec la possibilité de travailler aussi un peu partout, je pense que ça va amener encore des développements aussi, même ici dans la région. Enfin, je connais moins bien Neuchâtel, j'ai visité récemment, c'est magnifique, c'est très joli comme ville, je trouve. Et je pense que les gens qui essayent de... créer une famille, d'avoir peut-être un peu plus de calme et pas forcément vivre en centre-ville de Genève ou de Lausanne ou de Berne. Je pense ici dans la région, dans la campagne où tu n'es pas trop loin et l'infrastructure est géniale ici dans la région, je pense qu'il y a encore de plus en plus de gens qui vont choisir de s'éloigner peut-être de ce centre.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement, je pense aussi. En tout cas, on l'entend dans les pays plus grands. Je prends l'exemple des États-Unis. C'est vrai que là-bas, il y a les personnes qui adorent les immenses villes comme New York et qui vont vouloir vraiment vivre dans la ville même. Mais sinon, on parlait du Texas avant de commencer l'épisode. Là-bas, tu as énormément de terrain et les gens préfèrent vivre plutôt juste en dehors.

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et en Suisse, on a la chance, je dirais, qu'on a... Disons nos plus grandes villes c'est Zurich, Bâle, Genève, ça reste des petites villes à l'échelle mondiale. Et ce qui est magnifique je trouve de ces villes-là, Lausanne, c'est qu'on a un lac, en tout cas on a un point d'eau, on a la forêt, généralement on a la montagne pas très loin, donc c'est vrai que je trouve cette balance, tu la trouves.

  • Barbara Lax

    Et tu as l'infrastructure, je pensais, ça c'est le grand avantage comparé avec l'État de l'Union. Franchement là-bas, tu es dans les bouchons, tu vas prendre la voiture. Il n'y a rien qui marche. L'électricité, c'est des années 60. Tu as besoin d'avoir ton propre générateur. Il faut faire très attention où tu habites. Ici, franchement, tu peux vivre partout. Même dans mon hameau, où je te dis, on est tout petit, on a le bus chaque heure. C'est juste génial. Tu peux vivre où tu veux en Suisse. Et tu as juste besoin d'un vélo, d'un abonnement général. Et voilà, tu te débrouilles. C'est génial. Et ça, c'est unique. C'est... je ne l'ai vu nulle part ailleurs. C'est un grand luxe, je trouve.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement. On a tendance à oublier cette chance qu'on a. Barbara, tu as dit que tu ne connaissais pas très bien Neuchâtel. J'ai évidemment regardé le site internet de Little Green House, moi qui vais devenir papa en juillet 2025. Je me suis dit, mince, il n'y a pas de crèche Little Green House à Neuchâtel. Est-ce que c'est un projet ou pas du tout

  • Barbara Lax

    Écoute, c'est... Pourquoi pas si tu nous trouves des locaux, des partenaires. Je pense que pour nous c'est important maintenant de se développer en partenariat de plus en plus parce qu'on voit que tout seul c'est souvent compliqué. On a lancé nos propres crèches et c'est intéressant. Par contre il y a beaucoup de contraintes, notamment qu'il n'y a pas tout le monde qui a accès à nos crèches privées. Parce qu'il n'y a pas de subvention, il n'y a pas de possibilité pour toutes les familles d'accéder. Donc aucune,

  • Bryan Umana

    c'est une crèche, ce sont des crèches privées,

  • Barbara Lax

    il n'y a pas de subvention On a un mix de tout justement. Alors on a commencé comme ça parce qu'on n'avait pas trouvé des partenaires tout au début. Les gens ne nous connaissaient pas, ne me connaissaient pas, je ne viens pas de ce métier non plus. C'est pas forcément facile de développer une certaine confiance, de développer un certain... et reconnaissance peut-être aussi, une crédibilité. Maintenant c'est plus facile. On a d'abord développé des crèches privées et privées à Genève et en Coton-de-Vaux. Après on a notre première structure qui était accessible à toute la population c'était à Zurich parce que là la législation est différente. Ils ne font pas de différence entre le type d'organisation. pour donner la possibilité à des subventions pour les familles. Je trouvais ça très intéressant, j'ai commencé à m'intéresser plus, à peut-être développer plus en Suisse alémanique. Berne, Lucerne, Zug, où les familles reçoivent le bon de garde et puis peuvent librement choisir où, quelle crèche ils vont prendre. Zurich c'est similaire et je trouve ça beaucoup plus démocratique dans quelque sens parce qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai offre, les parents ont un vrai choix et puis ici c'est beaucoup plus fermé ici dans la région romand. Par contre, il y a un vrai développement qui se fait. La deuxième étape qu'on a faite après Zurich, c'est d'aller sur le canton de Fribourg. Là, c'est différent. Il y a certaines règles, comme par exemple, il faudrait être à but non lucratif. Il faudrait avoir une convention avec chaque commune pour qu'ils soient d'accord de subventionner leurs citoyens. C'est un énorme travail administratif mais ça vaut la peine. On a fait ça, on a réussi, c'est vraiment un grand succès. On est plein avec une longue liste d'attente sur nos deux sites sur le canton de Fribourg. On va sûrement se développer là-bas parce que comme c'est aussi un canton bilingue, c'est encore plus demandé notre concept qui est trilingue allemand-français-anglais. Et ça marche très bien. et en centre-ville des Bulles et dans la campagne à Déhomme-Didier-Belmont-Broit. Et puis, pourquoi pas Et puis, en plus de ça, après, la prochaine étape, c'était de quand même retenter notre chance sur le canton de Vaud et dire, regardez, on a déjà maintenant réussi dans les autres cantons d'avoir des partenariats comme ça. Et puis, on a aussi entre-temps réussi sur le canton de Genève. de convaincre aussi les communes de travailler avec nous, de dire à maintien, c'est intéressant comme concept, on aime bien leur pays, leur concept assez unique. On pourrait s'imaginer de subventionner soit une partie, soit toutes les places. Et avec tout ce success story, qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social aussi, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix d'un crèche privé. Et parfois les gens... pas de choix mais c'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société et on est heureux on a recontacté les réseaux en fait en canton de vaux c'est organisé par réseau et on est en train de d'intégrer un maximum de nos structures en canton de vaux aussi dans les réseaux on a déjà eu un premier succès sur le réseau des tobléron avec notre plus vieille structure à Glan, qui a ouvert, c'est la première qu'on a ouverte, et on est vraiment implémenté sur la commune, c'est notre première commune, on a notre siège à Glan, alors, c'est vrai que ça c'est une démarche qu'on essaie de faire de plus en plus, alors, long story short, pour Neuchâtel, il faudrait qu'on trouve une manière de... pouvoir proposer soit une partie, soit la totalité des places aussi subventionnées. Parce qu'on veut vraiment aller dans cette direction. D'accord.

  • Bryan Umana

    Comme je te disais avant, on a à l'étage le service de l'économie de Neuchâtel, donc peut-être que le concept t'intéresse.

  • Barbara Lax

    Tu me mets ton compte. Évidemment,

  • Bryan Umana

    évidemment.

  • Barbara Lax

    Je pense vraiment que ce serait un bon endroit pour nous, parce que c'est aussi proche de... C'est presque bilingue. Oui, oui. Alors, je pense, et puis ça se développe beaucoup. C'est jeune, Neuchâtel, c'est assez jeune. Alors, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Donc, justement, tu as parlé du concept que vous avez. Alors déjà, peut-être pour revenir un petit peu en arrière, parce que les gens ont entendu crèche, ils ont entendu éducation, ils ont entendu beaucoup d'éléments, ils ne savent pas. peut-être pas qui est ou ce qu'est Little Green House, qui est un réseau de crèches que tu as fondé en 2011. Donc, Aglan, la première crèche a été créée Aglan en 2011.

  • Barbara Lax

    Il a ouvert en 2012, mais j'ai créé l'entreprise en 2011. D'accord, ok.

  • Bryan Umana

    Et justement, Little Green House qui était une idée. qui est apparue lors d'un barbecue avec tes amis. Et moi, je voulais que tu nous racontes un petit peu comment est-ce qu'on passe d'une idée, en discutant avec des amis, en échangeant avec des amis, à concrètement passer à l'action et créer cette première crèche. Surtout, parce que tu l'as dit aussi, qu'à la base, tu n'es pas de ce monde-là.

  • Barbara Lax

    Oui. Oui, tout à fait. Peut-être que je vais commencer l'histoire un peu plus en avant, même comment je suis arrivée à vraiment sauter sur cette idée dans quelque sens, de vraiment dire ok, maintenant c'est le moment parce que ce n'était pas le premier moment dans ce barbecue où ça m'a traversé l'esprit de… peut-être vouloir devenir entrepreneur. Il y a quand même plusieurs moments où ça m'a fait tilt. Ça m'a donné l'idée que peut-être je pourrais faire quelque chose comme ça, parce que c'est aussi, je pense, la confiance en soi de pouvoir, comme ça, du jour au lendemain, après avoir traversé les années dans la recherche, les années dans une multinationale, de dire, mais pourquoi pas, je pourrais devenir entrepreneur. En fait, je pense qu'il y a peut-être deux... Deux choses qui m'ont fait vraiment réfléchir, ou peut-être trois. Une, c'était, je pense, aussi mon volonté à la base de pouvoir faire quelque chose, impacter la société, le monde. Quand j'ai choisi les études de génie civil, j'avais toujours l'idée de faire le développement, peut-être créer des routes ou des ponts, faire l'accès à l'eau dans les pays où il n'y a pas encore beaucoup d'infrastructures. C'était une de mes idées, un de mes rêves. Après c'est vrai la réalité, on a tellement envie de changer quelque chose dans la société quand on est tout jeune, mais après la réalité du travail de chaque jour peut vite nous dévier de ce pas. Mais j'ai commencé quand même à me rappeler de ce volonté de temps en temps et de mois en mois j'étais contente avec... La direction que j'ai prise, je pense, au début, c'était un peu l'apprentissage, l'excuse. Mais tiens, il faut que j'apprenne beaucoup sur le monde, comment ça tourne, des grandes entreprises, des systèmes existants. Et peut-être que je peux impacter de l'intérieur. Je peux faire quelque chose. Je m'engage beaucoup pour le développement durable chez Caterpillar. De plus en plus, j'ai vu que ça n'a pas l'air de marcher de la manière que je veux. Ça va trop long. Je dois à chaque fois... revenir, m'adapter à la nouvelle culture. Et ça, à un moment donné, c'est fatigant. Deuxième chose, j'ai rencontré à un moment donné, au IMD, où j'ai fait une éducation un peu dans la stratégie, leadership. J'ai rencontré quelqu'un, Brigitte Baumann, en fait, c'est quelqu'un qui est business angel, mais qui a fait de... venture capitaliste et qui a parlé à ces classes de triathlon, elle a parlé de comment elle a réussi d'abord d'être dans une multinationale, après de faire les pas pour travailler pour une venture capitaliste dans les finances et tout ça, après faire les pas de créer ce réseau de business angels, formation pour les business angels. Et je me dis, tiens, ça pourrait peut-être être la porte pour moi, pour comprendre un peu plus de ce monde de start-up qui m'a toujours fascinée. Je l'ai contacté, il m'a fait une formation Business Angel qui était sponsorisée par Caterpillar, c'était génial. Alors j'ai pu un peu lier les deux mondes, mais voilà, ça m'a déjà travaillé. Et troisième chose, c'était qu'en fait, dans mon équipe chez Caterpillar, on a fait un moment donné... une analyse des forces de Gallup Strength Finder. Je ne sais pas si ça te dit quelque chose. En fait, c'est censé pour montrer à l'équipe, regardez, vous êtes tous différents, vous avez tous des forces différentes, mais c'est important dans la diversité de vos forces. C'est très bien pour l'équipe, mais ça aide aussi à comprendre comment les gens fonctionnent et ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et notamment dans ces analyses, c'est Galop Strength Finder. C'est vraiment génial, je trouve, parce que ça t'identifie, je pense, 36 différentes forces, ça t'identifie un peu tes forces prioritaires plus fortes. Et tu comprends aussi l'équipe et tu comprends comment toi tu es différent que les autres, mais dans un aspect, pas de faiblesse, mais de force. Et c'est hyper intéressant. Par exemple, moi, j'avais un chef à l'époque. et qui était vraiment pas à l'aise avec toi moi je suis quelqu'un qui fonce qui provoque les gens qui aiment bien discuter qui est puis bas lui il était vraiment pas à l'aise avec moi chaque fois j'avais des grandes discussions avec son chef mais toi on les deux c'était j'avais pas l'impression que c'était pas adéquate parce que je pense les deux ont parlé d'un sujet sujet et c'était vraiment une discussion engagée mais lui et se sentait pas à l'aise est sorti de ce analyse en fait lui était très harmonie Et moi je suis très discussion, challenger les opinions, confiance en moi, ne pas avoir peur. J'avais un autre collègue qui était beaucoup intéressé par l'histoire, par l'historique, analysait l'historique. Et moi, j'étais très futur. Et c'est vrai, ça m'a aidée parce que ça m'a énervée chaque fois quand lui parlait du passé. Et moi, j'ai que envie de parler du futur parce que c'est dans le futur où je ne vivrai pas dans le passé. Mais en fait, j'ai commencé à comprendre comment chacun a sa force. Et moi, notamment, justement, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiante en moi, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. Et puis voilà, ça m'a vraiment aussi fait tilt. Alors du coup, quand je suis arrivée à ce barbecue et j'ai lancé cette idée de crèche, que ce n'était même pas ma première idée de start-up, j'avais déjà... dans la tête cette idée et quand j'avais ce feedback positif de mes amis dans ce barbecue, que tout le monde m'a dit mais tiens, c'est une idée super, personne ne l'a fait jusqu'à maintenant, il faudrait absolument faire un truc comme ça, ça va vraiment être le grand succès, c'est là où j'ai développé, je pense, suffisamment de passion, je pense que c'est ça qui est très important, la passion, la volonté de sauter le bateau, parce que finalement, tu sautes dans l'eau froide, tu ne sais rien. Tu perds tout dans quelque sens, ton sécurité, ton statut, parce qu'une grande boîte, ça t'amène beaucoup de statut social, tes contacts. Je connaissais plus de gens à l'aéroport de Chicago que dans le coop de Nyon, notamment. Alors, c'est vrai que je pense que pour vraiment pouvoir faire ce pas, il faut vraiment brûler pour l'aider. Il faut vraiment avoir envie. Et puis après, comme j'ai beaucoup travaillé dans la stratégie chez Caterpillar. Je savais comment faire une analyse de concurrence, analyser le marché, faire un business plan. Les chiffres, ça ne me faisait pas peur. Mais aussi, je pense, je n'ai pas non plus fait tout étape par étape comme il faut dans le bouquin, mais je me suis plutôt lancée en même temps. J'ai contacté les gens, j'ai appris un peu, raconté mon histoire, essayé de convaincre les gens. Et puis, trouver un peu de différents stakeholders. les agences immobilières, les banques. J'ai fait tout en même temps et j'ai fait ça à côté de mon travail. Et en plus de ça, j'avais ma fille qui avait 9 mois. Alors, ce n'est pas comme si je pouvais vraiment aller au bout dans tout ce que je faisais. J'ai peut-être exagéré un tout petit peu dans le risque que j'ai pris. Mais je pense qu'il faut être prête aussi à ne pas pouvoir faire tout. d'une manière parfaite. Je pense qu'il ne faut pas non plus être perfectionniste. Oui,

  • Bryan Umana

    complètement. Tu sais, on dit souvent, vouloir chercher la perfection ne fait rien.

  • Barbara Lax

    Oui,

  • Bryan Umana

    oui. Parce que... Ça me parle beaucoup tout ce que tu dis. C'est vrai qu'à un moment donné, quand on veut se lancer, il y aura beaucoup d'inconnus. Et si on veut essayer de chercher tous les inconnus, on ne les trouvera peut-être jamais. Et puis on va attendre, attendre, attendre et finalement, on ne se lance pas.

  • Barbara Lax

    Après, je pense... Ce qui était peut-être mon erreur, et je pense que je voudrais faire différemment aujourd'hui. Bon, tu vois, tu peux toujours dire après 10 ans, 13 ans, comment tu ferais mieux, parce que tu as beaucoup appris. C'est vrai qu'à l'époque, je pense que j'ai fait comme je pouvais. Mais moi, je n'avais pas beaucoup de monde qui me soutenait dans cette idée, en fait. Presque pas en fait. Il y a quelques amis, il y a mon frère qui trouvait ça intéressant, qui ont dit Tiens, si quelqu'un peut le faire, c'est toi Mais la majorité des gens, ils ont dit Mais attends, mais c'est quoi ça Toi, tu as un super boulot, tu as la sécurité, tu es ingénieur, tu ne connais rien sur le marché. Mais qu'est-ce que c'est comme idée Et j'avais tellement dû me protéger contre ces gens que je n'ai osé pas. pas regardé le scénario où ça ne fonctionne pas, tu vois. Et je n'ai vraiment pas du tout regardé des éventualités problématiques. Et ça, c'est devenu un très grand problème pour moi quand les choses sont devenues difficiles. Parce que j'avais vraiment complètement laissé de côté tout ça parce que j'avais tellement besoin d'optimisme et d'enthousiasme pour me lancer, pour faire ce saut dans l'eau froide. que je ne pouvais pas trop réfléchir à toutes les éventualités si ça ne fonctionnait pas. Et quand ça ne fonctionnait pas, c'était horrible. Et avec le recul, je me suis dit que j'aurais dû me prendre un peu plus de temps quand même, ou quelqu'un avec qui j'aurais pu parler de ça aussi, un peu le risk management. Ça, je pense que c'était une grande difficulté dans ma situation.

  • Bryan Umana

    Mais alors pour les personnes qui nous écoutent et qui seraient peut-être dans cette situation aujourd'hui et qui auraient justement un environnement plutôt, je ne vais pas dire négatif, mais qui ne va pas aider à aller en avant ou avec qui on ne pourra pas trop parler. Parce que si on parle quand ça ne va pas bien, on va dire, tu vois, je t'avais dit, elle est restée dans la boîte où tu étais, etc.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Où est-ce que tu irais chercher cette personne

  • Barbara Lax

    Alors, ce que je... Tu as aussi ajouté ce que je n'avais pas ce perso tout au début et les choses sont devenues très rapidement très très difficiles. Par contre, j'ai quand même aussi assez rapidement trouvé ce soutien-là plus tard. Et ça, c'était avec Jenny Lam en fait. Je ne sais pas si tu connais Jenny Lam.

  • Bryan Umana

    Je le connais.

  • Barbara Lax

    C'est un startup accélérateur sur Vaud et Genève. Et eux, en fait, ils m'ont accompagnée. Les premiers trois ans, j'avais de la chance d'être choisie, parce que ce n'est pas non plus tout le monde qui peut être choisi. Il faut avoir une idée, un concept innovateur. Et ils commencent à t'accompagner quand tu as déjà fait tes premiers chiffres d'affaires. De toute façon, c'était à l'époque comme ça. Et puis, assez rapidement, ils ont commencé à m'accompagner. Et là, j'ai vraiment trouvé cette personne avec qui je pourrais parler très ouvertement de tout ce qui n'allait pas. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec moi, avec tout ce qui n'allait pas. Mais au moins, tu vois, c'est quelqu'un qui n'est pas la banque. C'est pas, je sais pas, mon mari, ma maman, tous ces gens qui tout de suite, c'est leur film qui se passe dans leur tête. Mais c'est vraiment quelqu'un de neutre qui, en plus de ça, a essayé de trouver des contacts, des solutions, qui étaient aussi ouverts à écouter. Je pense que ça m'a sauvé de ma sérénité dans quelque sens. Alors c'est vrai que ça je peux vraiment recommander un coach, une startup accélérateur, un réseau, des autres entrepreneurs parce que franchement on traverse tous les mêmes cauchemars, les mêmes problèmes, on n'en a souvent pas parlé. Ça nous gêne, ça nous donne la honte. Moi, j'avais vraiment beaucoup de honte parce que j'ai justement quitté ce environnement sûr où j'étais quelqu'un. Du coup, j'ai juste échoué. Je ne savais plus quoi faire dans un monde que je ne connaissais pas. J'avais vraiment très peu de gens avec qui je pouvais m'échanger. Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de gens et je découvre qu'on traverse. On a tous traversé ces moments et on continue à les traverser d'ailleurs. Et ça c'est très riche je pense, et très important. Il faut plus parler de ça. Après ça m'a quand même aussi aidé d'écouter les podcasts. J'ai beaucoup écouté justement Guy Ross, How I Built This. Et là c'était vraiment des grands stars, des entreprises qui ont parlé de leur début et comment je sais pas les gars d'Airbnb qui ont fait des muesli pour financer leurs trucs parce que personne n'a cru en eux. Et ça, ça m'a donné aussi l'énergie.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que tu parles beaucoup de tous ces challenges, toutes ces difficultés que tu as vécues. Et tu sais, c'est comme Alizé de Ausha qui nous a mis en relation, que je remercie. Moi aussi. Elle, elle a... En tout cas, à un moment donné, elle parlait beaucoup aussi de... Elle a rencontré plus ou moins les mêmes problématiques dans le sens où, lors de sa première grossesse en tout cas, elle devait un peu montrer ce profil de femme forte parce que tout le monde attendait d'elle quelque chose. Et puis en fait, elle a pris un congé maternité très court, elle continuait à donner des conférences jusqu'à n'importe quoi, peut-être vraiment presque au terre, parce qu'elle avait cette pression. Et puis au final, après, évidemment, elle a eu trois enfants, donc au fur et à mesure, elle a un petit peu changé sa façon de faire aussi, et elle en a beaucoup parlé. Elle a dit, attention... C'est pas en fait l'image que je veux donner, tu vois. Et je pense que c'est important aussi, alors on va parler un petit peu plus de Little Green House, mais aujourd'hui c'est plus de 400 personnes, Little Green House. Tu me corrigeras alors parce que j'ai peut-être pas les bons chiffres, mais c'est 12, 13 crèches 13,

  • Barbara Lax

    oui.

  • Bryan Umana

    13 crèches, une école,

  • Barbara Lax

    deux Enfin en fait c'est 13 sites, alors là-dedans il y a deux écoles et puis il y a un parascolaire. et il y a un jardin d'enfants.

  • Bryan Umana

    D'accord, ok. Donc voilà, c'est vrai que grosse success story maintenant. Donc on pourrait en fait aujourd'hui simplement, simplement de guillemets, parler de, justement, qu'est-ce que l'Early Greenhouse aujourd'hui, avec toutes ces personnes de l'organisation, etc. Et ce qui est intéressant, c'est aussi de partager tous ces challenges que tu as vécu. typiquement, je l'ai noté quelque part dans ces challenges là tu as je crois que tu as dû mettre en garantie ta maison à un moment donné pour qu'on te prête de l'argent tu as je crois qu'il y a eu des moments aussi où te lever du lit c'était un cauchemar quoi mais ça c'était quoi c'était un espèce de petit burn out ouais c'est ça oui oui

  • Barbara Lax

    Oui, alors c'est beaucoup de différents thèmes. Voilà. Oui,

  • Bryan Umana

    oui.

  • Barbara Lax

    C'est parce que c'est aussi le thème, ça concerne autre chose. Mais je pense aussi en tant que jeunes parents et femmes et hommes, on veut montrer, je pense quand même que ça concerne encore plutôt les femmes. On veut montrer l'exemple aussi que tout est possible, parce qu'on veut aussi que tout soit possible. Juste pour répondre très très rapidement à ce que tu disais, sur ce que disait Alizé en fait, c'est... C'est vrai, le premier enfant, moi j'ai fait un peu la même chose, ou différent. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ça soit moins de 6, 7 mois. Ah oui, c'est vrai. C'est pas quelque chose que j'osais parler parce que j'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues, comment du jour au lendemain tu étais un peu mis de côté. J'avais tellement peur de ça. Et je me mets tellement la pression, j'ai même fait semblant de boire encore la bière, même si je la... C'est juste encore horrible, dans quelque sens. Je pense aussi que dans le monde de la construction, c'est encore autre chose peut-être, mais je pense que ça concerne beaucoup de femmes, mais aussi des hommes, je pense qu'à un moment donné, ils veulent aussi, pour un certain temps, limiter quand même. mettre aussi une importance là-dedans et ils n'osent pas parce qu'ils ont trop peur d'être jugés, d'être mis de côté et je pense qu'on apprend ça après avec le temps, avec le recul, avec la confiance en soi de défendre les deux mais j'ai traversé quelque chose de très similaire en tant qu'employée en fait et je pense que c'était aussi une de mes motivations d'ailleurs parce que je me dis Il faudrait aujourd'hui pour cette famille moderne, que les gens aient envie d'avoir une famille et s'épanouir et aussi continuer leur carrière, leur développement, rester dans ce pas de développement, ne pas faire une grande pause et peut-être plus après arriver à rentrer, rester indépendant financièrement et vraiment avoir un partenaire fort qui comprend leurs soucis, leurs défis, qui est là aussi, qui est flexible, qui ne les juge pas. quand parfois ils arrivent plus tard le soir pour chercher leur enfant, qu'il y ait une ouverture d'esprit là-dessus, qui peut les accompagner sans dire soit une, soit autre. Je pense que c'est très, très important. Et ça, c'est aussi quelque chose que je voulais vraiment mettre en place. Mais ça, c'est une petite parenthèse. Merci pour cette parenthèse importante. C'est vraiment, ça me tient témoin à cœur. C'est vrai que, oui, on est mis un peu dans ce... On entend que jeunes femmes vouloir performer, montrer non mais les femmes, ils peuvent faire les deux et c'est vraiment se mettre une pression mais c'est aussi... explicable de où ça vient et j'ai envie de casser ça dans quelque sens de dire non mais tu peux faire les deux et les hommes aussi d'ailleurs vous pouvez faire les deux vous avez le droit tous les hommes aussi demander un 80% pendant une année ou deux pour pour vraiment être là aussi pour ces phases tellement importants développement de l'enfant de ne pas après sans vouloir dire mais tiens j'ai rien vu passer j'étais tout le temps en voyage et j'ai complètement passé à côté de ce temps et c'est triste je pense aussi pour les hommes et moi je veux vraiment sensibiliser en fait les gens pour ça aussi et en même temps être un partenaire pour qu'on dit faux et dire je vous comprends et je veux être là pour les deux choses mais en même temps je veux aussi que vous compreniez que c'est important de pouvoir se faire la place pour les deux choses pour pour l'enfant pour la famille, pour la carrière. Et on peut, on a le droit de demander ça. Il ne faut pas se cacher. Je suis très passionnée par ça. Oui,

  • Bryan Umana

    ça se ressent.

  • Barbara Lax

    Oui, parce que je suis venue de très loin et j'ai vu ça, et je me suis dit que ce n'était pas possible, ce n'était pas juste. Il faut casser ce stéréotype parce qu'on peut faire beaucoup de choses. Si ça va un peu plus souple, tout ça, et les portes s'ouvrent. Mais tu voulais parler des autres, je ne sais pas.

  • Bryan Umana

    Non, non, je suis très content qu'on soit allé là-dessus. Et c'est vrai que... Alors moi, je ne me questionne pas trop par rapport à l'arrivée de notre futur bébé. On verra comment ça se passe.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Par contre, là où... Bon, évidemment, ma vie va changer. Je vais devoir me réorganiser, revoir certaines priorités certainement. Par contre, comme je te disais, je suis dans deux entreprises. Une qui est Willight telecoms, cette entreprise qu'on a avec mon père qui est spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie IP et là qu'on développe. Et l'autre qui est la startup Solarsplit, une plateforme. qui veut démocratiser l'énergie solaire, où là aussi, tu le sais très bien, start-up, donc là, en plus, on lève des fonds, on est vraiment à fond. Et je suis dans deux activités qui demandent énormément de temps parce qu'on développe, et tout développement, si on fait un parallèle avec le sport, quand tu développes, il y a plus de volume d'entraînement, alors que quand tu es plus stable, au final, le... Je dis n'importe quoi, disons qu'une personne s'entraîne pour un marathon, elle vise moins de 3 heures, elle devra courir 5-6 fois par semaine et après, quand elle a terminé son marathon, elle pourra s'entraîner 3 fois par semaine pendant un certain temps pour après, si elle a de nouveau un objectif, augmenter à nouveau ce volume pour arriver à cet objectif. Donc les entreprises, on en parlait mais je crois qu'on n'enregistrait pas, où il y a ces phases justement où quand tu développes, c'est à fond, puis après tu arrives à un stade un peu plus... de stabilité, donc tu as peut-être un petit peu moins à engager, à investir dans l'entreprise, et ensuite, quand tu pars pour un autre développement, nouveau, c'est un peu plus intense, tu vois, un peu, c'est sprint, tu vois, dans le modèle agile, tu sprints, ensuite, ça redescend un petit peu, c'est un re-sprint, etc., etc., et c'est là où, tu as dit, tu vois, la première année, enfin, les premières années avec un enfant, En tout cas, moi, je ne sais pas comment je ferais en bossant moins aujourd'hui pour continuer à développer ces entreprises. Et en plus, on compte sur moi. Oui, bien sûr. Mes associés, mes collègues comptent sur moi aussi pour développer ça. Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en penses, toi, de ça C'est assez tricky, assez complexe. Parce que moi, c'est pour ça que je te dis, ça me parle beaucoup ce que tu dis. Je vais faire énormément de choses. Je me rends compte que je ne peux pas tout faire. J'essaie quand même, malgré tout. Puis des fois, un petit peu de frustration parce que j'ai pas pu faire comme je voulais à un endroit. Et je vais tout faire pour qu'il n'y ait pas de frustration aussi. Je n'ai pas envie de dégager ça à notre futur enfant. C'est pour ça que je ne me fais pas trop de soucis, je vais gérer. Par contre, je ne vois pas comment je pourrais bosser moins aujourd'hui avec l'activité qu'on développe.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est vrai que tu verras jour par jour, je pense. En fait, ce que j'ai peut-être aussi fait comme erreur, parce que ma fille était petite, j'avais encore catapé l'art, l'Illgwin House ne fonctionnait pas du tout. Catastrophe, la directrice est partie du jour au lendemain, effacé les datas, un grand truc de frustration. J'ai dû tout reprendre, j'avais peur que les autorités vont nous fermer parce qu'il n'y avait pas de directrice. Je n'ai pas encore forcément parlé chez Caterpillar de tout mon engagement sur ce start-up. C'était parce que je me dis qu'ils ne vont jamais accepter. J'ai dû vraiment jongler, je me levais à 4h du matin, travailler un peu pour Little Greenhouse, je suis partie là-bas pour faire l'ouverture, rassurer les parents, les équipes. Parti à Genève, j'ai catapulé. J'avais des appels de crèche parce qu'il manquait quelqu'un chez les bébés. J'ai pris la voiture de Genève à Glan pour aider chez les bébés. Je ne savais rien quoi faire, mais j'ai dû juste être assise au présent des bébés. On n'avait pas encore les gens. C'était la cata totale. Rester là-bas jusqu'à la fermeture, rassurer de nouveau les gens. Et à la fin... rentrer à la maison et avoir le temps avec ma fille. C'est clair, tu peux pas tout faire bien et je pense qu'il faut surtout pas avoir l'exigence de toujours vouloir tout faire bien. Tu ne vas pas tout faire bien, tu vas être frustré. Je pense qu'il faut se permettre d'être frustré. Je pense qu'il faut être authentique dans le sens qu'on n'a pas besoin de toujours être... La vie n'est pas toujours facile et belle et je pense que c'est ok quand les enfants voient. que parfois on est fatigué, je pense que c'est important de le verbaliser à ton homme, à ta famille, de verbaliser comment tu te sens, de pouvoir partager, et je pense de se permettre ça. Et ce qui est vraiment, vraiment, vraiment important et que je n'ai pas du tout fait, et c'est pour ça d'ailleurs je pense que je suis arrivée dans une... une situation de burn out ou de désespération totale, c'est le sommeil. C'est clair que ça c'est pas toujours gérable quand on a des bébés qui ont récemment nié. C'est comme ça, il faut l'accepter. Mais il faut aussi savoir qu'on n'a pas suffisamment dormi, c'est très facile d'avoir la dépression, de voir tout noir, d'avoir peur, d'être stressé. Le sommeil... Fais tout. Quand tu dors bien, tout est possible. Quand tu dors mal, rien n'est possible. Et ça, je ne savais pas à l'époque. C'était ma très grande erreur de me dire que je n'avais pas besoin de dormir. Je pouvais aller à fond. J'ai la force, je suis imbattable. Parce que si on ne dort pas, il n'y a rien qui marche. Et si on ne dort pas, on a besoin de trois heures pour quelque chose. Quand on dort, on peut faire en demi-heure. Et mieux, avec un meilleur esprit, on peut être une meilleure personne. Et c'est pour ça que je me dis, n'importe comment tu vas organiser ton temps, tu ne pourras pas toujours bien dormir au début, tu ne dormiras pas. Mais fais attention à ça au plus vite. possible et aussi ta famille que tout le monde dort suffisamment parce que si ça c'est donné le reste tu vas t'organiser, c'est pas un problème ok c'est mon seul chose que je dis ça j'aurais aussi dû savoir avant je pense mon burn out il aura pas eu lieu de cette manière là non plus Et beaucoup de choses auraient passé plus facilement, je pense.

  • Bryan Umana

    Comme tu dis, c'est beaucoup plus facile et logique une fois qu'on est passé outre tous ces différents événements. Et justement, tu es passé à travers ces événements-là. Tu en es sorti plus forte. Est-ce que... Donc tu as dit, s'il y avait une personne aujourd'hui qui était dans cette situation, tu lui conseillerais de trouver une personne externe à qui elle pourrait se confier, à qui elle pourrait parler, qui pourrait l'aider à développer, à se mettre en connexion avec d'autres personnes. Est-ce que tu aurais un autre conseil pour cette personne-là qui travaillerait à 100% et qui, à côté... justement on lancerait son projet, son entreprise, je pense que là tu as cité le sommeil, parfois c'est là où on va aller rogner, parce qu'on se dit, bon, on n'a que 24 heures, imaginons comme toi que cette personne-là a un poste important dans l'entreprise, donc elle va bosser peut-être plutôt 10 heures que 8 heures par jour, peut-être qu'il y a une famille aussi là au milieu, donc on va bosser de... 8 heures du soir à minuit, puis après se lever à 5 heures, on ne sait quoi. Donc, le sommeil, trouver une personne pour se faire un peu mentorer, coacher. Tu verrais un dernier élément comme ça Si on n'en a pas, il n'y en a pas.

  • Barbara Lax

    Peut-être ce que je disais avant aussi, de vraiment trouver le maximum d'exemples des autres entrepreneurs, soit dans la région, par des gens qu'on connaît. ou soit par des podcasts, écouter ça, je pense que ça aide à apprendre de l'erreur des autres ou de l'expérience des autres. C'est un apprentissage qui est vite et qui ne coûte rien et qui est moins douloureux que si on devait le faire soi-même.

  • Bryan Umana

    Oui, c'est clair.

  • Barbara Lax

    Je pense parce que toi, après, tu apprends avec tout ça. Oui. Et je pense qu'on doit beaucoup se développer, en fait. Enfin, tu es une certaine identité, dans quelque sens. Quand tu es dans une grande boîte, tu es un collègue, voilà, tu fais partie d'un grand système. Il y a des règles et des valeurs très spécifiques. Et du jour au lendemain, tu dois construire tout ça proprement. Et tu ne sais rien de tout ça. Et je pense qu'il faut avoir un apprentissage. Mais tu ne peux pas encore commencer à lire les bouquins, tu n'auras pas le temps. C'est pour ça que je me dis, tout ce que tu peux apprendre vite, spécifiquement, serait sourcé de trouver ces histoires. Et aussi, ça enlève l'honte et ce sentiment d'être le seul qui a échoué, de ne pas être capable. de faire parce que c'est ça aussi toi quand ça va pas tu dis mais tiens j'ai fait une erreur genre dû jamais faire ça je suis pas fait pour être entrepreneur si tu as un peu dans le mindset fixe soit tu le sais soit tu ne sais pas le faire non c'est vraiment une voyage et un voyage qui est dur c'est une aventure il faut apprendre et je pense il faut être gentil avec soi même aussi complètement

  • Bryan Umana

    Pour revenir sur Little Greenhouse, tu as parlé d'innovation. On t'a dit que c'était innovant, intéressant. Quelle est l'innovation dans Little Greenhouse

  • Barbara Lax

    À l'époque, quand j'ai commencé à créer ce concept, c'était le seul crèche qui était multilingue dans la région. Je pense même aujourd'hui encore, le fait d'avoir trois langues. L'allemand, l'anglais, le français, en immersion. La manière comme nous, on l'applique, c'est vraiment dans la journée, toute la journée, avec chaque éducateur qui parle une autre langue et pas forcément par les ateliers. Toi, il y a quelqu'un qui vient de temps en temps pour chanter un petit peu en anglais ou des trucs comme ça. Ça, c'est assez unique. Aussi, le fait de se baser sur la neurosciences et de vraiment travailler avec les résultats scientifiques. Par exemple, voir que... Le cerveau d'enfant, au niveau des langues, se développe même avant la naissance, mais surtout la première partie de l'année, la première année. Enfin, la première année, il y a beaucoup de développement dans le cerveau pour les langues et qu'en fait, ça fait beaucoup, beaucoup de sens de parler dans différentes langues à des bébés. Alors, je ne dis pas que les parents devaient commencer à parler plusieurs langues la même personne, parce que ça peut aussi créer beaucoup de confusion. Mais si on a la possibilité d'avoir... ces stimulations des différentes langues dans ces phases là, ça a plus d'impact qu'après. De savoir tout ça. J'ai parlé de la sécurité émotionnelle, très important. Je pense d'amener tout ça, d'avoir une pédagogie qui est aussi inspirante pour l'équipe. Où ils se sentent aussi eux en sécurité. Parce qu'ils sont nos valeurs et puis ils peuvent mettre en place C'est ce qui les a aussi motivés à choisir ce métier. Ça, c'est assez unique. Après, aussi au niveau des flexibilités d'ouverture. Alors à l'époque, je pense qu'on était les seuls qui n'avaient pas de vacances. On était fermés. Et aujourd'hui d'ailleurs, dans la majorité de nos sites aussi, on ferme seulement deux semaines entre Noël et Nouvel An. On est ouverts toutes les autres vacances. Alors ça donne beaucoup plus de flexibilité pour les familles de partir ensemble, de ne pas devoir trouver des solutions encore. des autres solutions de crèche ou de services d'enfants. Et aussi l'aspect nature, à l'époque c'était pas quelque chose qui suffisait beaucoup, c'est vraiment aller dehors chaque jour, vivre avec les saisons, avoir les potagers, vraiment sensibiliser les enfants sur l'importance de la nature, son bien-être, aussi le développement durable, ça c'est toujours quelque chose qui m'a passionnée, je voulais vraiment amener ça aussi à l'éducation et ça passionne aussi la majorité des gens de notre équipe. C'est vraiment une expérience qui m'a vraiment aidée. Tout ça, ces combinaisons, c'était quelque chose qui n'existait pas avant dans le marché.

  • Bryan Umana

    Ok. Et comment est-ce que tu as scalé ce modèle-là Parce qu'on parle de start-up, donc quand on parle de start-up, on parle d'une scalabilité. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et donc là, avec Little Greenhouse, tu crées ton premier concept à Gland, et ensuite, justement, tu arrives à 13 sites. Comment tu scales tout ça

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait. Alors, je pense... Où on est vraiment unique, c'est aussi qu'on a un vrai concept. qui est définie jusqu'au dernier détail pour tous nos sites. Parce que souvent, quand des groupes deviennent plus grands, il y a de moins en moins de concepts qui sont vraiment impliqués partout. C'est plutôt la directrice des sites qui décide comment elle veut travailler, et puis quand ça change, tout va changer, la manière dont on travaille avec les enfants, et ça c'est très stressant pour les équipes, parce que du jour au lendemain, elle doit changer peut-être comment elle travaille avec les enfants, parce qu'il y a notre... Un concept pédagogique qui est appliqué, quelqu'un qui a une autre tendance, qui amène une autre idée. Et d'un côté ça peut être intéressant, mais ça peut être aussi très stressant parce que tu ne veux pas changer comme ça comment tu travailles avec les enfants. C'est très important d'avoir une continuité et de faire ça bien et détaillé et que tu amènes vraiment aussi la science là-dedans et pas juste une croyance de quelqu'un qui a fait ça avec ses enfants comme ça. ou qui a appris ça il y a 45 ans, ou une méthode qui existe depuis 100 ans qui a sûrement des aspects très intéressants, mais il y a aussi des autres aspects qui sont plus conformes à ce qu'on sait aujourd'hui. Alors ça c'est très unique déjà, la manière comme on a détaillé tout ça, défini tout ça, online, dans trois langues, d'une manière ludique, avec aussi une application d'apprentissage pour nos gens. Ça c'est unique aussi, ça n'existe nulle part ailleurs. On a aussi une application pour les familles, pour comprendre comment se passe la journée, comment se développe l'enfant. On a aussi tout automatisé au niveau des systèmes. On a des applications aussi pour la gérance des équipes, des côtés financiers, la logistique derrière, tout est automatisé. On peut apprendre par les dates passées au niveau du remplissage, au niveau des fluctuations, on peut optimiser dans ce sens-là. Beaucoup la manière dont on travaille, on peut former les gens plus vite. On a aussi des possibilités de voir dans quel niveau de formation les gens sont actuellement, quel type de formation ils ont déjà passé, qu'est-ce qu'ils doivent encore faire. Et ça nous permet beaucoup de scaler plus rapidement et mieux. avec une meilleure qualité. Et en plus de ça, ça nous permet même d'utiliser ce système, ce concept, cette connaissance qu'on a développée avec beaucoup de gens de beaucoup de différents pays, de beaucoup plus, beaucoup de formations différentes, d'amener tout ça et faire bénéficier aussi une audience plus large. Alors, on ne l'a pas encore fait pour le moment, mais pourquoi pas amener ça aux jeunes parents, pourquoi pas amener ça aux autres éducateurs qui n'ont jamais travaillé, par exemple, dans une situation multilingue, qui veulent se former plus dans la neurosciences. Alors on a déjà réussi je pense de bien scaler avec tous ces outils et ça nous ouvre encore des portes pour aller plus loin, pourquoi pas développer carrément ces concepts ailleurs aussi, ailleurs en dehors de la Suisse par exemple.

  • Bryan Umana

    Je t'ai entendu dire, je crois que c'était dans un podcast en 2021, je crois que c'était le podcast de Jeannie Lem justement, tu as fait un Ironman, c'était en 2021 ou 2022 Oui,

  • Barbara Lax

    j'ai fait déjà plusieurs, mais en 2021 j'ai fait celle de Thun. Voilà,

  • Bryan Umana

    alors en 2021 tu as fait un Ironman et tu disais dans ce podcast là justement... Là, tu allais faire une espèce de pause parce que tu avais un plan de 5 ans, donc un plan stratégique pour le développement de Little Greenhouse. Donc 5 ans, 2021 plus 5, ça fait 2026. Je suis assez bon en maths. Très bien. Donc dans environ un an, est-ce que tu peux me parler un peu de ce plan Où est-ce que tu en es Et l'Ironman dans tout ça Pour quand le prochain Je ne sais pas si tu en as fait entre deux encore ou pas.

  • Barbara Lax

    On a dit nouveau beaucoup de questions.

  • Bryan Umana

    On peut segmenter le plan stratégique.

  • Barbara Lax

    Ok, alors bon, après je pense que c'est aussi une réalité que tu connais très bien et tous les entrepreneurs, on a une... idée et on doit quand même toujours faire un certain plan, une certaine idée. Aussi, si on a besoin des investisseurs, des banques, on doit montrer, OK, mais où on sera en 2026. Et sur le chemin, tu apprends énormément de choses et tu adaptes en fonction. Alors tu vas, voilà, tu vas toujours dans la direction, mais peut-être tu adaptes un petit peu. Moi, j'écris aussi des journaux. J'écris ce que j'ai fait dans la journée. J'ai récemment lu, ah mais tiens, ça m'intéresse, qu'est-ce que j'ai fait le même jour il y a dix ans. Hum. Et j'écris. Parce que... Il y a quand même beaucoup d'ajouts au niveau de l'apprentissage des valeurs, des opportunités, des idées, parce qu'il ne faut pas se fermer à de nouvelles idées. Mais je pense que la ligne au niveau des valeurs n'a pas trop changé. Ce qu'on veut faire avec Little Greenhouse, c'est vraiment aider la famille moderne, comme j'ai expliqué avant, et aussi aider à développer. à éduquer les citoyens de demain, des citoyens qui sont libres d'esprit, épanouis, qui veulent avoir un impact, avec un pensée démocratique, créatif et empathique. Et puis de travailler, je pense, beaucoup développer aussi cet aspect d'inclusion. On a vu que c'est important, on a vu dans toutes les dimensions, l'inclusion, la diversité est importante. On a amené ça de plus en plus. Au niveau des croissances, de ce qu'on avait en tête, j'ai regardé nos business plans qu'on avait fait à l'époque quand on a changé les investisseurs en 2019. On a même dépassé au niveau des croissances parce qu'il y avait des opportunités comme ça qui se sont présentées du jour au lendemain, qu'on se disait ça pourrait être intéressant. Des choses qu'on n'avait jamais fait avant, par exemple de reprendre des crèches existantes. C'est vrai que ça amène aussi de nouveaux défis, des difficultés, des choses qu'on a dû apprendre sur le chemin. Mais comment on fait avec une équipe qui est déjà sur place et nous on vient là avec notre concept, avec nos idées, comment ça s'est aperçu, qu'est-ce que ça fait avec les parents. On a repris, je ne sais pas, tu as peut-être lu dans la presse, mais récemment trois sites, le Mont-sur-Lausanne qui avait fait faillite, où il fallait rassurer l'équipe dans ce passage. d'un endroit où il n'y a plus rien qui marche, où les salaires ne sont plus payés, où il n'y a plus d'argent pour payer les choses les plus basiques, a amené beaucoup de stabilité, rassuré les gens, communiqué chaque jour. C'était pendant les phases de vacances de Noël, j'ai passé vraiment mes journées appelant chacun un par un, répondre toujours au téléphone, à toutes les questions, aussi être ouvert quand on ne sait pas la réponse. Et c'est des choses que je n'avais pas prévu dans mon business plan. Alors, je pense que la croissance va toujours être là, parce que je pense que notre concept est unique, et il y a un besoin pour ce concept. Il y a toujours un marché, à mon avis, n'importe s'il y a déjà suffisamment de crèches sur le marché, mais je pense qu'on a un concept qui amène autre chose, qui fait autre chose, et que n'importe quand ça sera. on peut encore être là. Il y a beaucoup à faire, comme je disais au début. Je pense qu'on n'a pas trop dévié de notre but final, mais on a quand même, moi personnellement aussi, j'ai appris beaucoup plus sur où on va avec Lil Greenhouse, même après ma mort, par exemple. Où on va avec Lil Greenhouse, quand je ne serai plus là, quand tous les gens qui travaillent aujourd'hui chez Lil Greenhouse ne seront plus là. Et comment on peut assurer que sur nos grandes idées et sur nos grandes visions et valeurs, il y a quelqu'un qui suit encore ce chemin. Alors il y a beaucoup de réflexions que j'ai faites, que j'ai faites avec mon équipe. Et on est en constat d'évolution, mais sans je pense vraiment perdre la grande direction. Je ne sais pas si ça répond.

  • Bryan Umana

    Oui, ça répond. On va dire que ça répond en partie. Parce que, j'ai bien compris, ce plan évolue, il change. Comme tu l'as bien dit, effectivement, on crée un plan et puis on pivote, on change selon ce qui se passe, selon les événements qu'il y a, les opportunités aussi. Et donc là, par rapport à l'Ironman, en tout cas, tu avais dit que tu mettais un peu en pause parce que tu voulais te focus justement, on va dire, sur le business. Oui. Où en es-tu avec ça

  • Barbara Lax

    Alors, en fait, mon premier Ironman, je l'ai fait en 2003,

  • Bryan Umana

    à Zurich. Ah oui, ça fait un petit peu.

  • Barbara Lax

    Et après à Francfort. Et après, j'ai fait une grande pause. Voilà, les grossesses. J'avais beaucoup de grossesses. J'ai eu seulement un enfant. Mais voilà, c'était un grand voyage. Oui, oui. Tu ne peux pas forcément forcer ton corps plus que ça. Non, c'est clair. Et après, voilà, j'ai arrêté un peu, beaucoup avec le sport. L'idée pour relancer, c'était pendant le Covid en fait, parce que j'étais à la maison, enfermée, j'ai commencé à courir, je me dis tiens, en fait c'était... C'était passé par une erreur, cette idée de refaire un Ironman, parce que j'avais regardé les statistiques, et j'avais regardé combien de slots pour Hawaï il y a, pour se qualifier pour le Mondial. Et j'ai regardé les slots, et j'avais pensé que c'était les slots par groupe d'âge. Et dans ma logique, je me dis, mais tiens, si je m'entraîne suffisamment longtemps, et à un moment donné, il y a tellement peu de femmes dans mon slot d'âge, que même... j'ai juste besoin de finir en fait, je n'ai même pas besoin d'être la première, rien du tout parce qu'il y aura plus de slots que de femmes qui participent alors ça c'est une erreur de logique mais comme j'ai appris ça beaucoup plus tard et j'étais déjà au plein parce qu'en fait l'idée c'était tout de suite de dire mais tiens, je ne vais peut-être pas tout de suite maintenant mais les chances sont quand même assez élevées si je fais le bon endroit les Ironman, que je puisse directement me qualifier pour faire le mondial à Hawaii et ça c'est toujours aujourd'hui mon rêve d'ailleurs Merci Alors quand je me rendais compte que non, qu'en fait il y a les slots en total et après tu as seulement une slot par groupe d'âge et qu'il y a quand même de plus en plus de gens qui font les Ironman, même aussi des femmes, ça m'a un peu refroidie mais je me dis mais c'est pas grave, j'ai continué mon entraînement et j'ai fini, j'étais un des derniers à finir alors je ne suis pas du tout quelqu'un de très rapide. très endurant, très résilient. Et je trouve que l'entraînement d'un Ironman, ou de l'entraînement pour une longue distance en général, ce n'est pas nécessaire que ce soit un Ironman, ça peut être une longue course à vélo, un marathon, quelque chose. Je trouve que psychologiquement, ça aide énormément pour ce vie d'entrepreneur, parce qu'on doit s'organiser soi-même, on doit... faire avant d'avoir envie en fait je pense ça c'est quelque chose de très important parce qu'on peut pas attendre qu'on a envie quand on n'est pas en forme ou quand on ne sait pas où on va en tant qu'entrepreneur on peut pas attendre le moment qu'on dit mais aujourd'hui je me sens vraiment bien pour faire ceci cela que j'avais pas envie des derniers trois mois non tu peux pas il faut que tu commences et quand tu commences mais tu vas à un moment donné sentir que ça va te faire plaisir ou pas mais il faut quand même faire et je trouve les les préparations pour les courses en longue distance dans le sport et aussi les continues d'ailleurs. Ce n'est pas seulement commencer, mais commencer, je pense, c'est le plus dur. Parce qu'après les continues, ça pour moi, ça ne me pose pas de problème. Quand j'ai déjà couru 10 kilomètres, je peux encore ajouter 10. Après, c'est clair, dans les Ironman, ça devient quand même assez mental à un moment donné où on n'a vraiment plus envie. Je pense que ça, on a aussi parfois en tant qu'entrepreneur. Moi, j'ai des moments où je n'ai plus envie. Et je sais. Je sais que ce moment, voilà, ça va passer, je dois dormir déjà. Peut-être arrêter aujourd'hui, dormir. Et demain, ça sera un nouvel jour. J'aurais peut-être pas envie, mais je vais commencer déjà. Peut-être que ça me donnera envie, peut-être pas. Mais je vais avancer. Et il y aura des moments où j'ai vraiment beaucoup de plaisir, et il y a des moments où j'ai pas envie. Et je pense que c'est important. Et ça, ça, on peut vraiment entraîner dans les longues distances. Et dans la préparation dans les longues distances. Parce que c'est pas comme ça qu'on fait un Ironman. Et mon but, c'est toujours de faire Hawaï. Maintenant, c'est devenu plus compliqué parce que maintenant, il y a une année sur deux où il y a Hawaï et l'autre année, c'est Nice. Alors, il faut timer ça. Il faut que je sois dans un groupe d'âge qui est suffisamment âgé pour que peut-être pas tout le monde qui est devant moi, parce que je ne pense pas que je vais être la plus rapide, qu'ils n'ont pas envie de leur slot. Je suis assez humble quand même parce que je me dis, je vais. Je vais juste attendre le moment. C'est juste une question de la bonne stratégie. Mais j'ai une voisine qui a réussi. Elle a 60 ans et puis elle n'était même pas la première dans son slot d'âge. Mais les autres deux ou trois qui étaient devant elle ne voulaient pas le slot. Et puis elle a eu, elle est allée à Hawaï. Moi, je veux faire ça aussi. Ça, c'est un de mes choses que je veux vraiment faire. Mais ça sera peut-être seulement dans 10, 15, 20 ans. Et entre-temps... Il faut que je reste en forme alors chaque année je fais un demi Ironman. Cette année je vais faire Evian, c'est pas écrit, c'est pas la marque Ironman mais c'est la même distance. Ça m'arrange parce que je peux aller nager directement, parce que la nage c'est ça qui est le plus difficile pour moi. J'ai peur d'être perdue, de ne pas savoir où je vis, de mourir. J'ai vraiment des attaques, des paniques pendant la natation. Il faut vraiment que je me prépare. Et je suis myope, alors ça me fait très peur. Alors du coup, il faut que j'y aille. Et je pense ça aussi d'ailleurs, ça c'est un très bon entraînement. Parce que les gens me disent, si t'as peur, pourquoi tu le fais Si moi j'ai peur, je voudrais pas faire. Je voudrais faire autre chose que j'ai pas peur. Mais je dis non, mais je m'entraîne parce que j'ai aussi très peur. Beaucoup, beaucoup de fois en tant qu'entrepreneur, j'ai très peur de plein de choses. Et de dépasser la peur, de vivre avec, de l'accueillir, et de trouver des stratégies de dépasser cette peur, je pense que c'est un super exercice.

  • Bryan Umana

    Complètement, oui. Je suis très content de... du parallèle que tu as fait cette vie d'entrepreneur et ce côté sportif qui moi me tient à coeur aussi et toi tu fais quoi comme sport alors j'ai fait un petit peu de course à pied j'ai fait un marathon j'ai fait le tour du lac de neuchâtel à 100 km et sinon je m'entraîne constamment pour déjà un jour j'aimerais faire un marathon tout trois heures un jour j'aimerais faire un ironman aussi J'ai quelques objectifs comme ça. Donc je continue aussi à maintenir. Aujourd'hui, je ne suis pas du tout prêt pour un marathon en dessous de 3 heures. Mais je continue à courir. Je fais des exercices. Enfin, je vais à la salle aussi un petit peu. Mais disons, ce qui me parle beaucoup, c'est par exemple en hiver, tous les dimanches, on va en famille aussi dans le lac. Juste se baigner dans le lac. Il fait froid. Oui, oui, oui. Tu vois ce que tu disais, de ne pas hâte. attendre, de vouloir pour faire les choses, ça, c'est tellement important. Quand tu t'entraînes et que tu as un objectif, tu te lèves à 5h du matin pour aller t'entraîner, il pleut, il neige, il fait froid, tu n'as pas envie. Il faut y aller. Il faut y aller, nager,

  • Barbara Lax

    dans la piscine, quand il fait froid dehors, c'est facile, tu n'as pas de choix. Une fois que tu as fait 2-3 pistes, ça va.

  • Bryan Umana

    Exactement. Et c'est exactement ce que tu dis. C'est pareil dans le monde des entreprises. Il y a parfois des éléments qu'on ne veut pas faire, il y a des situations qui ne sont pas agréables. Peut-être de parler devant des personnes, ça va faire peur à certains entrepreneurs. On peut vite, justement, en s'entraînant, en entraînant son état d'esprit, son mindset, son mental, ça va nous aider dans la vie de tous les jours.

  • Barbara Lax

    Exactement. Et on sait qu'on l'a déjà fait une fois. Moi, franchement, le fait que j'ai fait un Ironman, tu ne peux pas savoir comment ça m'a aidé dans mon startup. Parce que je me rappelais chaque fois, je me disais, mais tiens, tu as déjà fait un Ironman, tu peux faire ça. Mais vraiment, je me rappelais de ça. Et ça m'a, je pense, ça donne à toi-même, pour toi-même, un certain statut. Enfin, à moi, de toute façon, ça m'a fait ça. J'ai déjà fait des choses difficiles. Je vais faire ça aussi. Je vais traverser ces moments difficiles, ces phases difficiles, ces temps difficiles. Parce que je sais que je peux le faire. Et j'avais des moments avant dans ma vie où je pensais que je ne pouvais plus et je pouvais encore. Et voilà. Alors, franchement, je ne te recommande pas tout de suite maintenant, mais de faire ça quand ton bébé est dehors. C'est le moment de ne pas dormir. Mais le plus tôt que tu le fais, le mieux c'est parce qu'après, ça te donne vraiment une autre liberté, dans quelque sens, une autre confiance en toi. C'est vraiment beaucoup de... Oui.

  • Bryan Umana

    Oui complètement. Mais est-ce que, donc tu as dit 2003 le premier Oui, oui. Dans ton enfance tu faisais beaucoup de sport, qu'est-ce qui t'a amené à cet Ironman en 2003 Je pense le contraire dans quelque sens.

  • Barbara Lax

    En fait, moi quand j'étais toute petite, je suis née avec un handicap et je n'avais pas de donges. il me manque une partie de la hanche. Et puis ça voudrait dire que j'aurais pas pu marcher. Alors quand j'avais deux ans, j'avais une très grande opération où ils ont enlevé un bout de l'os de fémur, pour le mettre comme hanche. J'étais pendant six mois à l'âge de deux ans, où tous les enfants devraient courir et s'épanouir. Moi j'étais dans un hôpital loin de mes parents pendant une demi-année, avec une plâtre jusqu'ici, tout seul.

  • Bryan Umana

    Jusqu'au ventre quoi.

  • Barbara Lax

    C'était en 1975, alors à l'époque on ne savait pas encore ce que ça fait aussi psychologiquement aux enfants quand on les laisse tout seul pendant une demi-année dans un hôpital. Et puis voilà, après j'avais une machine pour marcher, j'ai dû tout apprendre socialement et aussi physiquement. Et j'étais toujours très mauvais en sport parce qu'il y a dix mille choses que je pouvais pas faire avec mon hanche. J'avais pas la flexibilité, j'avais peur de tout. Je suis très myope, je voyais pas les ballons alors je pouvais pas faire les ballons. Ça ne marchait pas avec les lunettes parce qu'à l'époque ça se cassait, ce genre de choses. Je ne les ai pas mis comme il faut non plus. Au début on ne savait pas. Alors j'étais toujours la personne que personne ne voulait avoir dans son équipe. Quand il fallait choisir les équipes, j'étais la dernière. Je suis toujours... J'étais vraiment nulle et dans ma tête aussi. Ça a sûrement changé en fait quand j'étais dans l'adolescence parce que... J'ai toujours beaucoup skié avec mes parents et quand on est allé en camp de ski, j'étais une des meilleures skieurs dans la classe et ça m'a amené un peu de confiance. Après deux ronds, on est allé skier avec mon papa et ses potes. Là, j'étais acceptée, il n'y avait pas de concurrence, tout le monde pouvait aller descendre le rythme, c'était une autre expérience. Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup marquée. Oui, d'être un peu dehors, d'être un peu la dernière, de ne pas être la personne que tu voulais dans ton équipe et tout ça. Et de ne pas pouvoir bouger comme il faut. Et je pense, peut-être que c'est ça aussi l'ambition, je pense. Parce que je pense que j'ai toujours besoin peut-être à moi-même de me prouver que je suis sportive. Et je ne voudrais pas m'appeler une sportive dans quelque sens, parce que je pense que tout ce qu'on a vécu quand on était... tout petit ça nous marque beaucoup et parfois je me raconte non mais attend t'es une sportive toi tu fais beaucoup de sport et tu as l'air mental et tout mais il faut que je me raconte toi pour le croire alors c'est pas du tout ce que tu pensais mais je pense aussi grâce à mes parents parce qu'ils ont nous amené dans les vacances de vélo on a fait beaucoup de vélo ensemble de randonnées à ski de ski tout ce qui est dehors La montagne, et là j'ai un peu développé ma propre niche, même si à l'école ça ne comptait pas. Mais moi je savais que je pouvais aller très très rapide à une montagne, faire le sommet, je pouvais dépasser tous ces hommes. Et ça m'a donné aussi la confiance. Et je pense, oui, je pense vraiment que la motivation est plus forte parce que j'ai aussi vécu le contraire.

  • Bryan Umana

    Je trouve que c'est important de... trouver la confiance en soi par le biais d'un certain élément qu'on contrôle d'une certaine façon. Là, on parle de sport. Et moi aussi, le sport m'amène beaucoup de confiance en moi. Parce qu'en fait, je me bats contre moi-même. Je fais des sports qui sont individuels. Tu vois, je te dis un marathon de toutes trois heures. Je ne vais pas faire... les JO, je ne vais pas être le meilleur. Par contre, je cours contre moi-même, contre ce chrono. Et c'est pareil avec ce que tu dis. En fait, c'est une bataille contre soi-même et c'est de se prouver. dans les moments où on ne veut pas et où on souffre, on souffre un peu, on se dépasse. Et en fait, quand tu termines, tu as ce côté, j'ai fait ce que je m'étais dit que j'allais faire.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas laissé cette petite voix qui te dit, non, non, reste au chaud, dors un petit peu plus. C'est ça. Et ça, moi aussi, ça m'aide beaucoup. Oui. Donc, je suis content que tu le mettes en avant aussi.

  • Barbara Lax

    Je pense justement à ce côté aussi, moi j'aime bien aussi m'entraîner tout seul. En fait, je fais tout tout seul. Je n'ai pas de club parce que j'ai vraiment ce complexe de ne pas être une sportive. Je pense que c'est vraiment complexe. Mais voilà, je ne veux pas embêter les autres. Ça me gêne vraiment d'aller dans une piscine parce que j'ai toujours l'impression d'embêter tout le monde dans la ligne et je suis sûre de le faire. C'est tous des croyances. Mais c'est pour ça que j'aime bien aussi le triathlon parce que tu peux, faire quand tu veux, t'entraîner. Moi, j'habite en compagnie, alors je m'entraîne quand je veux, avec la discipline que je veux, spontanément. J'ai mon programme, j'ai mon Excel spreadsheet, mais je peux bouger. J'ai pas besoin encore de m'organiser avec quelqu'un. J'ai pas l'impression d'embêter quelqu'un. J'ai toujours cette peur d'embêter la personne avec qui je m'entraîne, qui doit m'attendre. Voilà. Alors, c'est pour ça aussi que c'est un sport pour moi. Dans une équipe, j'aurais toujours peur comme j'ai vécu ça tellement que les gens voulaient pas m'avoir dans leur équipe j'aurais trop peur de embêter de d'être un peu la personne qui ralentit tout le monde mais c'est ça qui est c'est bon sport pour ça aussi la course à pied oui oui c'est

  • Bryan Umana

    satané croyance limitante oui oui c'est fou Comme tu disais, c'est important, je pense, aujourd'hui, avec le monde dans lequel on évolue, avec l'intelligence artificielle, notamment, de justement avoir des structures comme Little Greenhouse, et peut-être comme d'autres, ou des écoles aussi, où on pense un petit peu plus à cette partie neurosciences, de se baser sur des recherches pour faire en sorte que les futurs adultes, les futurs entrepreneurs hommes-femmes, les futurs cadres, les futurs dirigeants politiques, etc. Et cette conscience-là, et qu'ils aillent aussi le moins de croyances limitantes possible. Oui, oui. Parce que c'est vrai que ça nous conditionne, quoi. Oui, oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Il n'y a pas tout le monde... Des fois, je me pose la question, c'est un peu philosophique, mais... Toi, tu en es sorti. Tu en es sorti, tu en as conscience, tu en parles. Donc il y a beaucoup de réflexion aussi derrière tout ça. Mais combien de personnes n'en sortent pas Combien de personnes restent et se disent je suis nul au sport, donc je ne fais pas de sport Oui. Point. Oui. Je n'ai pas de parents entrepreneurs, entrepreneuses. Oui, oui. Et ça, c'est vraiment une espèce de loterie. C'est une thématique assez complexe.

  • Barbara Lax

    Ce qui m'a vraiment beaucoup ouvert les yeux, c'est un bouquin que j'ai lu qui s'appelle Mindset.

  • Bryan Umana

    Ah oui, c'est lui,

  • Barbara Lax

    oui. Ah oui, je m'adore. Carol Dweck. Voilà. Et l'état d'esprit, je pense que ça s'appelle en français.

  • Bryan Umana

    Je l'ai vu en anglais aussi. Oui. Je pense état d'esprit.

  • Barbara Lax

    Mais c'est génial parce que ça écrit exactement, en fait, les enfants qui croient qu'ils sont limités, ils vont être limités. Les enfants qui croient qu'ils ont toutes les possibilités et que tout s'apprend et chaque erreur, c'est juste une étape nécessaire sur le chemin d'apprendre. C'est eux qui prennent les risques, c'est eux qui veulent apprendre. Ceux qui ont peut-être aussi, c'est la manière comment on parle aux enfants aussi. Quand on dit à un enfant, mais toi, tu es vraiment très talent, tu as beaucoup de talent, tu es très intelligent, vraiment, voilà, cet enfant-là va avoir beaucoup plus peur d'échouer, parce qu'il ne veut pas... Il veut toujours rester avec ce que les gens restent dans leur opinion. Alors quand cet enfant va faire des erreurs, il va avoir peur. Ah, mais tiens, maintenant les autres vont voir que je ne suis pas si brillante qu'ils disent. Mais plutôt féliciter les enfants sur l'effort qu'ils font, sur les étapes qu'ils ont, sur la discipline, sur l'apprentissage. Et pas sur le réussite ou sur le fait. Les caractéristiques trop fixes, elle parle de fixe mindset et de gross mindset, et de cet esprit de croissance peut énormément aider de se lancer dans des trucs. Franchement, ça m'a vraiment aidée parce que moi j'étais complètement dans le fixe mindset, la manière comme j'étais élevée, la manière que je pensais de moi. Oui, moi de toute façon, j'ai fait une erreur, je ne suis pas entrepreneur. J'aurais dû rester dans mon job, safe, bien payé, tout ça. Moi, je me dis ça à un moment donné. Et ça, c'est fixe mindset. Parce qu'en fait, non, tu n'es pas entrepreneur bientôt. Tu n'es jamais entrepreneur. Il faut toujours apprendre. Tu vas toujours devenir mieux. Mais ce n'est pas que si tu es une chose ou une autre. N'importe ce que tu veux faire, il faut mettre des heures là-dedans, la bonne volonté, les efforts et le reste, ce n'est pas important. L'intelligence, c'est complètement overrated. tout ce talent et tout ça oui bien sûr tu as un certain facilité mais c'est vraiment ou c'est vraiment ta motivation ton énergie pourquoi tu brûle et qu'est ce que qu'est ce qui voilà combien d'efforts tout combien d'heures combien de

  • Bryan Umana

    d'énergie sérieux tu mets là dedans et justement toi barbara comment est ce que tu te développes que ce soit ben tu es passé de 0 à 400 quand même en quelques années. Donc ton rôle a passablement changé. Oui. Tu es passé d'une multinationale à une start-up, scale-up. Tu as cité des livres, tu as parlé de podcasts. Tu as parlé de réseaux, type Genie. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    J'ai noté quelque part, je n'ai pas cherché ce que c'est exprès pour que tu m'en parles un petit peu. Je ne sais pas si ça fait partie de ton développement ou si ça a joué un rôle important chez toi, le positive deviance.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est intéressant aussi comme concept.

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce que c'est C'est positive deviance, c'est ça Oui.

  • Barbara Lax

    Bon, c'est un concept, je pense, que j'ai cité une fois, mais ce n'est pas quelque chose que je me rappelle chaque jour, mais ça m'a aidé à l'époque. Et je pense qu'il y a aussi un bouquin intéressant d'Adam Grant qui a écrit Originals qui parle aussi un tout petit peu de ça, mais il y a d'autres bouquins qui parlent de ça. Et c'est en fait l'erreur, et je pense qu'il y a un autre, mais je ne sais plus comment il s'appelle, mais c'est Outliers je pense. En fait, il ne faut pas regarder la statistique et regarder où tout le monde va, qu'est-ce que dans la totalité des samples, des échantillons, a fonctionné ou pas fonctionné, mais il faut justement regarder là où c'était différent, là où ça marchait, et qu'est-ce que ce où ça marchait dans la grande masse de statistiques. qu'est-ce qu'ils ont fait différemment Et dans le positif, le positif deviance, de regarder ça, de se focaliser là-dessus. Là, ça a marché. Il y a un de mille qui a marché. Et pourquoi Ou peut-être trois de mille. Qu'est-ce qu'ils ont fait, ces trois Et plutôt se focaliser là-dessus que de se dire, mais non, mais 997, ça n'a pas fonctionné, tu vois. Alors du coup, ça ne va pas fonctionner.

  • Bryan Umana

    Ok, oui.

  • Barbara Lax

    C'est ça, c'est un concept.

  • Bryan Umana

    Un concept intéressant. Et alors toi, comment tu te développes de manière générale

  • Barbara Lax

    Alors ce qui m'aide beaucoup, c'est aussi mes jobs dans le conseil d'administration. Parce que ça me ressource avec les autres industries, les autres idées. Moi, j'aime toujours aussi avoir un peu le pied dans la... porte dans la construction parce que c'est de où je viens et de voilà de se ressourcer de ce type de gens c'est notre type de gens la construction ce monde là Ça me donne aussi des idées. Par exemple, j'ai développé des maisons modulaires préfabriquées en bois qu'on peut mettre très vite dans les communes, dans les entreprises, qu'on est déjà en train de construire le deuxième, ou de bientôt commencer la construction du deuxième. Je pense que c'est important de se ressourcer par d'autres réalités. Je suis dans le conseil d'administration aussi d'une organisation où j'apprends. énormément sur comment une entreprise qui existe depuis 11 ans peut passer de main en main et comment on peut assurer que la culture et la vision restent et qu'est-ce que c'est peut-être des bonnes et des négatives choses de cette manière de transmettre à l'entreprise et du coup je suis je suis dans une autre organisation et j'apprends de leur succès et leurs difficultés et je peux les accompagner parce que moi je peux amener ma expérience de lille green house et c'est très riche parce que voilà on apprend d'eux mais eux ils apprendent moins et c'est là où je pense ça fait beaucoup de mon développement parce que c'est une vraie réalité et c'est pas seulement un petit moment où j'écoute un truc sur un podcast entreprise que après je sais plus rien et je sais seulement une petite photo. Alors je pense que ça pour moi c'est une de mes sources d'apprentissage plus grande. Après en parlant avec mes gens, on a aussi beaucoup se développé, on a des gens de très divers backgrounds, je ne sais pas si tu sais, mais j'ai aussi mon propre podcast où je parle avec mes collègues. et là aussi j'apprends énormément sur leur réalité sur leur idéal je continue à écouter beaucoup de podcasts beaucoup de livres j'écoute plutôt le livre que je lis mais pour moi c'est voilà c'est j'adore de voilà je devais me freiner parfois parce que je pourrais passer ma journée à que m'inspirer et apprendre mais parfois il faut aussi que que je fasse un peu d'opérationnel.

  • Bryan Umana

    Et ton podcast, vous parlez de quoi Quel sujet

  • Barbara Lax

    Alors, surtout, je parle un peu du parcours de mes collègues, d'où ils sont venus, pourquoi ils ont choisi ce métier, qu'est-ce que ça veut dire ce métier pour eux, comment ils ont trouvé Little Greenhouse, qu'est-ce qui les passionne dans leur travail, qu'est-ce qui est difficile. qu'est-ce que c'est leur vision du futur citoyen, futur de l'éducation. Et maintenant, je vais aussi commencer à parler avec des parents, des parents qui ont eu les enfants chez nous, qui sont maintenant déjà plus grands, leur voyage en tant que parents, qu'est-ce qui était difficile pour eux, comment peut-être on a pu le soutenir, comment ils ont pu peut-être garder leur développement, leur carrière ou pas. un peu de ce aspect qu'on a parlé avant. Comment combiner la parentalité avec l'entrepreneuriat, avec une carrière, avec d'autres défis, et comment une crèche peut les accompagner là-dedans. Alors ça sera un autre aspect. Et je pense qu'un troisième aspect que je veux aussi amener, c'est parler avec d'autres experts de l'éducation dehors de l'Eggenhaus, parce que nous, on a énormément d'experts d'éducation chez nous. Mais une fois que j'ai fait le tour, parler aussi avec les autres, des gens, peut-être des experts de neurosciences, des experts de multilinguisme, des gens qui font la recherche dans les universités, et puis qu'ils puissent partager avec nous aussi leurs résultats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Tu as cité le journaling. Oui. Donc l'écriture de manière quotidienne que tu pratiques depuis plus de dix ans

  • Barbara Lax

    Depuis toute la vie. Depuis toute la vie. Mais je n'écris pas chaque jour malheureusement. Je fais des pauses et surtout dans les moments très importants, souvent je fais des pauses parce que c'est trop difficile à écrire parfois.

  • Bryan Umana

    Parce que c'est quoi Tu écris en fin de journée par rapport à ce qui s'est passé dans ta journée ou comment tu le fais

  • Barbara Lax

    J'ai essayé plusieurs choses. Normalement, c'est la fin de la journée. Je pense, j'ai une fois entendu, c'est pas mal de faire ça au début de la journée parce que le cerveau est très fraîche et très propre et on peut avoir des idées beaucoup plus intéressantes. Mais moi, ça m'aide. Comme je travaille depuis la maison beaucoup, c'est comme un passage de la journée de travail. C'est la dernière chose que je fais à mon ordinateur avant d'aller dans le salon, de préparer le dîner ou des choses comme ça. J'ai aussi eu des phases où j'avais juste besoin de m'autoprogrammer dans quelque sens, où je n'avais vraiment pas l'énergie d'écrire tout ce qui s'est passé dans la journée, mais j'ai écrit les cinq choses qui se passaient bien dans la journée, ou les cinq choses que j'ai réussies, juste pour me rappeler dans tous ces chaos, dans tous ces moments difficiles, il y a quand même cinq choses qui étaient bien aujourd'hui. Ça, j'ai fait aussi des phases. Aujourd'hui j'essaie de le faire chaque jour mais réalistiquement c'est plutôt deux fois par semaine max. J'écris un tout petit peu ce qui se passe dans ma vie parce que je trouve que c'est quand même intéressant quand on regarde. Je trouve ça hyper intéressant de regarder aussi mon journal de quand j'étais adolescente. Maintenant j'ai une fille qui est en adolescence, de se rappeler comment on a vu le monde, comment on a vu les parents, comment on a vu soi-même, quelles étaient les difficultés, les choses qui nous ont occupé. L'esprit, c'est vraiment pour moi.

  • Bryan Umana

    Mais qu'est-ce que ça t'apporte

  • Barbara Lax

    Ça m'apporte une overview, que je ne perds pas le contrôle. J'ai l'impression que ça m'aide à me donner l'impression que je gère, qu'il y a quelque chose qui se passe dans ma vie, qu'il y a un fil rouge. de comprendre aussi parfois, de juste poser des choses, de se rappeler des choses. Parfois il y a beaucoup de choses qui se passent dans une journée et ça fait du bien de se rappeler à la fin de la journée pour se dire Tiens, il y a encore ça et ça, et j'ai parlé avec ces personnes et c'était une bonne idée, ah oui, maintenant je me rappelle, et je le note peut-être encore ailleurs. C'est juste de garder un peu ce contrôle peut-être, je pense.

  • Bryan Umana

    ok c'est vrai que moi je les fais aussi pendant quelques années et puis je change d'une phase un peu comme toi où je le fais plus tous les jours même parfois pas du tout pendant une ça peut arriver pas du tout pendant une semaine mais après c'est vrai que ça fait du bien de poser les idées un peu de se rappeler comme tu disais cette fois j'ai fait ça, ça, ça, ah purée j'ai quand même fait ça, ça, ça parce que c'est vrai qu'on a tendance à oublier ce qu'on a fait et tu sais on dit souvent une... Une nouvelle négative va plomber les quatre autres positives. Oui, tout à fait. Et donc, c'est vrai que c'est important de se souvenir un peu des bonnes choses qu'on a faites aussi.

  • Barbara Lax

    Aussi, quand c'est négatif, parfois ça aide aussi de juste les mettre par papier. Toutes ces émotions, comment on se sent, de juste réfléchir. Mais comment je me sens, aussi créer un peu l'awareness. Je pense qu'on en est plus conscient et on se connaît mieux. on peut mieux gérer aussi la manière comment on réagit et tout ça. Une chose que je suis vraiment triste que je n'ai pas fait suffisamment, mais voilà, il n'y avait vraiment pas le temps et ni l'énergie, c'est de faire le journaling suffisamment régulièrement quand ma fille était petite. D'accord. Au niveau du développement, toutes ces petites choses qui ne semblent rien, mais qu'aujourd'hui je ne sais pas. Qu'est-ce que c'était le premier mot quand elle a parlé, quand elle a fait le premier pas. Je n'ai pas noté tout ça parce que j'étais un peu dans une phase de survie. Mais je pense que c'est joli aussi. Après, il faut aussi être généreux avec soi-même. Je pense qu'on ne peut pas toujours tout faire. Et il y a pour moi, il y a des mois parfois où je n'ai pas écrit le journal. C'est dommage parce que c'est souvent les mois les plus importants. Mais voilà, on ne peut pas tout faire.

  • Bryan Umana

    Non, c'est sûr. Barbara, on arrive gentiment à la fin de l'épisode. Avant qu'on termine, j'ai une question d'un ancien invité qui la posait sans savoir à qui il posait cette question. Je vais te la lire. Par rapport à l'expérience ou succès dont on vient de parler, quelle est la chose que tu aurais préféré apprendre au préalable plutôt que de découvrir sur le tas

  • Barbara Lax

    L'importance de sommeil, je pense. C'est vraiment basique, mais c'est tellement vrai.

  • Bryan Umana

    Le sommeil.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Tu as déjà lu Why We Sleep Non. Ou écouté, non Non. C'est 500 pages à propos du sommeil.

  • Barbara Lax

    Ah,

  • Bryan Umana

    c'est important. J'ai un petit blanc. L'auteur, c'est un neuroscientifique des US. Il est spécialisé dans le sommeil. Il ne parle que du sommeil. Tu lis ce livre et effectivement... Tu te dis, ok, il faut que je dorme plus.

  • Barbara Lax

    Oui, là, je pense, là, je suis vraiment bien. Et ça, c'est aussi, je peux rassurer tous ces gens qui ont des petits enfants, ils ne vont pas rester petits plus dans la vie. Et puis, voilà, moi, franchement, le sommeil, maintenant, ça roule. J'ai le contrôle.

  • Bryan Umana

    Combien d'heures par jour

  • Barbara Lax

    Alors, moi, j'ai Carmen. Je peux te dire tout. Je le track, je le regarde.

  • Bryan Umana

    J'ai une whoop.

  • Barbara Lax

    Oui, je ne connais pas, mais j'ai entendu aussi parler. Mais ça, c'est bien aussi pour l'entraînement. Pas de publicité.

  • Bryan Umana

    Tu n'es pas sponsorisée par Garmin ?

  • Barbara Lax

    Enfin, encore, mais... Alors, 7h20, c'est mon time slot idéal. Parfois, c'est moins, parfois, c'est un peu plus. Mais 7h20, c'est un peu ce que j'ai besoin.

  • Bryan Umana

    OK. Et généralement, tu es une personne qui se lève tôt ou tu te couches tard

  • Barbara Lax

    Alors, je suis plutôt quelqu'un de très matinal. Alors, j'ai vraiment beaucoup d'énergie le matin. J'ai pu me lever à 5h s'il faut et je suis à 100 tout de suite. Par contre, à partir de 5-6h le soir, je suis trop fatiguée et déprimée aussi. Je sais ça maintenant. Le soir, je ne suis vraiment pas dans un état où il faut me demander de nouveaux idées. discours sur pourquoi le futur va être magnifique. C'est vraiment une question de quand dans la journée. C'est bien qu'on se parle le matin d'ailleurs, parce que ça s'est passé très vite avant ça. Mais pour répondre à ta question, j'essaie de me coucher assez tôt, mais c'est souvent entre 10 et 11 heures. Et autour de 6 heures, je me lève. Ok,

  • Bryan Umana

    d'accord. Barbara, ma dernière question, qu'est-ce que le succès pour toi

  • Barbara Lax

    Pour moi, le succès c'est d'avoir un impact, de pouvoir améliorer quelque chose dans le monde, de changer quelque chose dans la société, oui, de bouger quelque chose.

  • Bryan Umana

    Donc tu dirais que tu es sur le chemin du succès

  • Barbara Lax

    Oui, oui sur le chemin oui, mais il ne s'arrêtera jamais je pense.

  • Bryan Umana

    Barbara, moi j'ai, bon c'est aussi une question de temps évidemment. Je te remercie beaucoup, ça m'a fait très plaisir de te rencontrer, d'échanger, de parler de ton monde. Est-ce qu'il y a un élément que tu voudrais absolument citer, dont on n'aurait pas parlé n'a pas été dit

  • Barbara Lax

    Non, je pense que c'est bien. Merci.

  • Bryan Umana

    On te trouve sur LinkedIn, sur Instagram

  • Barbara Lax

    Instagram, un peu. Moi, j'ai un profil, mais je ne suis pas très actif. Le Greenhouse, oui. On veut devenir plus actif. Plutôt sur LinkedIn, oui.

  • Bryan Umana

    Super. De toute façon, je mettrai toutes les références dans les notes de l'épisode. Et à bientôt.

  • Barbara Lax

    Merci, à bientôt. Merci beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose, abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur Youtube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 5 mai pour un nouvel épisode dans lequel on fera un point de situation sur les LLM avec un expert dans le domaine. Ciao ciao

Description

Dans cet épisode de mon podcast suisse, j’échange avec Barbara Lax, fondatrice et CEO de Little Green House, un réseau de crèche suisse trilingues basé en Suisse romande qui compte aujourd’hui 13 sites et 400 personnes.


On aborde un large éventail de thématiques essentielles à tous les entrepreneurs et porteurs de projets en quête de sens:

- La naissance du concept de Little Green House et de son innovation dans le secteur

- Les défis du lancement d’une entreprise sans soutien, du burn-out aux succès ;

- L’importance d’un écosystème entrepreneurial en Suisse romande.

- Sa façon de se développer personnellement, par le biais d’entraînements pour des iron man par exemple


Après avoir écouté son parcours inspirant, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet!


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:41) Intro Bryan

(02:24) Début épisode

(06:03) Qui est Barbara?

(13:24) Présence des crèches ‘Little Green House’

(19:14) Naissance du concept ‘Little Green House’

(30:53) Conseil pour trouver le soutien nécessaire

(34:10) Difficultés rencontrées

(49:17) Conseil

(52:26) L’innovation dans ‘Little Green House’

(59:19) Iron man – business plan

(01:25:10) Comment elle se développe

(01:30:34) Son podcast

(01:32:10) Pratique de journaling

(01:37:08) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:39:49) Le succès

(01:40:24) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/barbara-lax-ep54


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous début mai pour un nouvel épisode. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Barbara Lax

    Avec tout ce success story qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix de crèche privée. Parfois, les gens n'ont pas de choix, mais ce n'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société. Et moi, notamment, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiance au moins, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec tout ce qui n'allait pas. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ce soit au moins 6 ou 7 mois. J'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant de l'entreprise wilight Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie. CEO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Barbara Lacks. C'est la fondatrice et CEO de Little Green house, un réseau de crèches suisse innovant qui compte aujourd'hui 13 sites et 400 personnes. On parle de la naissance du concept de Little Green house et de son innovation. dans le secteur des crèches, des difficultés qu'elle a rencontrées lors de son parcours, parce qu'aujourd'hui c'est une vraie success story, mais elle a vécu des galères dignes d'un film. Elle nous donne donc des conseils par rapport à son expérience, et on parle aussi de sa façon de se développer personnellement, par le biais par exemple d'Iron Man. Après cet épisode, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, at bryanumana.swiss, et notre nouveau site internet, bryanumana.swiss, est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute Barbara, l'éducation est en pleine évolution et je voulais savoir quelle est ta vision du futur pour les structures de garde d'enfants

  • Barbara Lax

    C'est vrai, il y a beaucoup qui change en ce moment. Je pense aussi à la manière d'utiliser les centres d'accueil pour enfants. Les familles changent, il y a beaucoup plus de flexibilité maintenant dans le lieu de travail, les gens qui peuvent travailler depuis la maison. qui essaie d'amener un maximum de flexibilité. Je pense déjà au niveau de l'offre, ça va changer. Je pense qu'il y aura plus d'offres flexibles, plus d'agilité dans le booking de time slots, de créneaux d'horaire. Je pense qu'il y aura beaucoup plus aussi avec tout ce qui est possible maintenant au niveau informatique. Beaucoup plus de possibilités d'adapter vraiment l'offre aux besoins, pas forcément rester strictement dans les créneaux à 7h à 7h, mais qu'il y a vraiment une possibilité d'adapter très individuellement les besoins en fonction de la réalité des familles, parce que tout est beaucoup plus facile à prédire, à calculer, à optimiser. Alors je pense vraiment que dans le futur il y a la possibilité pour les parents de se décider semaine par semaine qu'est-ce qu'ils ont besoin comme créneau d'horaire par exemple. Ça c'est du côté logistique. Après du côté d'offres, aujourd'hui on se rend compte de plus en plus comment le cerveau des enfants se développe, qu'est-ce qu'ils ont besoin. Une des choses, c'est la sécurité émotionnelle pour l'apprentissage. On sait qu'aujourd'hui, ce n'est pas forcément le plus important d'avoir un certain programme avec certains objectifs d'apprentissage. C'est une chose que chacun se développe très individuellement. Ce qui est important, c'est de créer un cadre où il y a cette sécurité émotionnelle, la stimulation. où chaque enfant peut vraiment expérimenter et se développer à son propre rythme. Et puis au niveau du travail, pour les éducateurs, je pense qu'il y aura une forte attention à ce métier qui est très important pour notre futur, qui est aujourd'hui à mon avis pas encore suffisamment bien mis en avant. Je pense que le statut de ce travail va beaucoup augmenter. Je pense que c'est un travail que beaucoup de gens voudraient choisir dans le futur parce que les gens de plus en plus y cherchent. de s'épanouir, d'avoir un impact. Ça, c'est typiquement un travail où on rentre à la maison le soir, on sait exactement ce qu'on a fait et pourquoi, l'impact qu'on fait dans la vie des gens, dans le futur de notre société. Et je pense que ça, c'est quelque chose qui est de plus en plus cherché. Alors, je suis très optimiste au niveau du développement de ce secteur. Je pense qu'on est tout au début et je pense que le futur est... très bright pour ce métier.

  • Bryan Umana

    Bon, tu as soulevé pas mal de points. Peut-être avant qu'on rentre dans le vif du sujet, pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, qui es-tu, Barbara

  • Barbara Lax

    Ah, j'ai plusieurs facettes. Je suis entrepreneur, je pense que c'est une très grande partie, aussi au niveau de mon esprit. Chercher à innover, à trouver des solutions, mais aussi l'aventure, prendre des risques, mais aussi amener une stabilité aux gens, être quelqu'un à qui les gens peuvent avoir confiance, compter dessus. Je suis maman, je suis sportive, je suis ingénieure. Je pense que c'est aussi important au niveau de l'état d'esprit, parce que les ingénieurs, ils cherchent des solutions. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de possibilité d'échouer en fait parce que quand on fait la recherche, c'est passé par les échecs, qu'ils n'ont pas des échecs pour trouver des meilleures solutions. Je pense que ça m'a beaucoup marquée. Je suis bavaroise par naissance et suisse par choix. J'ai une partie de ma famille qui vit en Suisse, qui est ma grand-mère de Zurich, j'ai la famille Azouk. J'ai toujours rêvé de vivre ici dans la région parce que j'aime beaucoup le Potefoc. Et j'étais avec mon papa ici dans la région. Alors voilà, je pourrais continuer à qui je suis, mais peut-être que tu voudrais me poser des autres questions.

  • Bryan Umana

    Écoute, moi ça me passionne toujours d'entendre, on va dire, notre propre définition de qui nous sommes. Parce que c'est quand même une question qui peut aller très loin. Et quand tu dis la région, cette région, aujourd'hui on se trouve à Neuchâtel. D'ailleurs je remercie Micro City qui est le... Paul Innovation du canton de Neuchâtel de nous donner l'opportunité d'enregistrer ici. Donc toi, tu dis la région, c'est la région vaudoise, c'est juste l'arc clémanique plutôt L'arc clémanique.

  • Barbara Lax

    Alors, quand j'avais 14 ans, je suis la première fois venue à Genève et j'adorais cette ville parce que moi, je viens aussi de la montagne, des lacs, la nature. Par contre, au niveau des cultures, c'est quand même très uniforme. Voilà, catholique, conservateur, très voilà, tout le monde a à peu près les mêmes valeurs et il ne faut pas trop sortir de ça. Et ça c'est très différent je trouve ici dans la région où tu as vraiment des gens très international, d'un côté, après tu as des gens locaux. Ces combinaisons, ces dynamiques, qu'est-ce que ça crée, ça m'a fascinée depuis le début. Après voilà, comme j'ai dit, j'étais beaucoup en Valais, j'ai fait des potes focs. Je me rappelle encore ce moment en mars, avril, quand on est descendu à Montreux, on a encore pris le café à une terrasse où il faisait déjà chaud, il y avait déjà les arbres en fleurs. Et c'est vrai, quand tu viens de la montagne en Bavière, à 900 mètres d'altitude, il n'y a que des vaches. Et puis l'hiver est pratiquement jusqu'à mi-juin. C'est clair que moi, j'ai rêvé de ça. Alors, de vivre ici, c'était un des... Je pense, parfois quand... Quand tout est difficile, je me rappelle qu'au moins j'ai déjà réussi à vivre ici. Pour moi, c'est un des grands buts, je pense, dans la vie, de vivre dans une région comme ici, où il y a un peu tout. J'habite dans un tout petit hameau, dans une vieille ferme. Je connais tous mes voisins, mais je pense que j'ai 40 voisins, et c'est 10 nationalités. Il y a certains qui sont là depuis toute leur vie dans le hameau. des autres qui sont récemment déménagés, des autres qui sont là depuis 30 ans, mais qui viennent de l'États-Unis ou de l'Hollande ou je ne sais pas où. Et j'adore juste ce vie, en fait. Oui,

  • Bryan Umana

    mais c'est... Avant je t'ai parlé de Fabio Ronga, anciennement Beqom, maintenant j'ai vu passer quelque part, il n'est plus chez Beqom, cette entreprise qu'il avait co-fondée. Eux ils sont basés à Nyon, alors que c'est une entreprise d'environ 300 personnes qui sont à l'international, qui travaillent beaucoup pour les Etats-Unis, en tout cas avant, je ne sais pas maintenant, mais bref. Il disait en fait Nyon, parce que Nyon c'est justement, t'as beaucoup de nationalité, tu peux sortir, ça parle presque plus anglais parfois que français selon les ondes.

  • Barbara Lax

    Ouais, exactement.

  • Bryan Umana

    Ouais, donc c'est vrai que c'est... C'est assez étonnant. Je pense que le canton de Vaud, je ne pense pas, je suis sûr, beaucoup plus que Neuchâtel par exemple. Il y a des industries horlogères, donc c'est peut-être un peu plus traditionnel. Dans le canton de Vaud, il y a le PFL qui attire énormément d'étudiants partout dans le monde. Et ensuite, ils sont contents d'être dans cette région-là et je pense qu'ils y restent.

  • Barbara Lax

    Oui, et je pense aussi maintenant avec la possibilité de travailler aussi un peu partout, je pense que ça va amener encore des développements aussi, même ici dans la région. Enfin, je connais moins bien Neuchâtel, j'ai visité récemment, c'est magnifique, c'est très joli comme ville, je trouve. Et je pense que les gens qui essayent de... créer une famille, d'avoir peut-être un peu plus de calme et pas forcément vivre en centre-ville de Genève ou de Lausanne ou de Berne. Je pense ici dans la région, dans la campagne où tu n'es pas trop loin et l'infrastructure est géniale ici dans la région, je pense qu'il y a encore de plus en plus de gens qui vont choisir de s'éloigner peut-être de ce centre.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement, je pense aussi. En tout cas, on l'entend dans les pays plus grands. Je prends l'exemple des États-Unis. C'est vrai que là-bas, il y a les personnes qui adorent les immenses villes comme New York et qui vont vouloir vraiment vivre dans la ville même. Mais sinon, on parlait du Texas avant de commencer l'épisode. Là-bas, tu as énormément de terrain et les gens préfèrent vivre plutôt juste en dehors.

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et en Suisse, on a la chance, je dirais, qu'on a... Disons nos plus grandes villes c'est Zurich, Bâle, Genève, ça reste des petites villes à l'échelle mondiale. Et ce qui est magnifique je trouve de ces villes-là, Lausanne, c'est qu'on a un lac, en tout cas on a un point d'eau, on a la forêt, généralement on a la montagne pas très loin, donc c'est vrai que je trouve cette balance, tu la trouves.

  • Barbara Lax

    Et tu as l'infrastructure, je pensais, ça c'est le grand avantage comparé avec l'État de l'Union. Franchement là-bas, tu es dans les bouchons, tu vas prendre la voiture. Il n'y a rien qui marche. L'électricité, c'est des années 60. Tu as besoin d'avoir ton propre générateur. Il faut faire très attention où tu habites. Ici, franchement, tu peux vivre partout. Même dans mon hameau, où je te dis, on est tout petit, on a le bus chaque heure. C'est juste génial. Tu peux vivre où tu veux en Suisse. Et tu as juste besoin d'un vélo, d'un abonnement général. Et voilà, tu te débrouilles. C'est génial. Et ça, c'est unique. C'est... je ne l'ai vu nulle part ailleurs. C'est un grand luxe, je trouve.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement. On a tendance à oublier cette chance qu'on a. Barbara, tu as dit que tu ne connaissais pas très bien Neuchâtel. J'ai évidemment regardé le site internet de Little Green House, moi qui vais devenir papa en juillet 2025. Je me suis dit, mince, il n'y a pas de crèche Little Green House à Neuchâtel. Est-ce que c'est un projet ou pas du tout

  • Barbara Lax

    Écoute, c'est... Pourquoi pas si tu nous trouves des locaux, des partenaires. Je pense que pour nous c'est important maintenant de se développer en partenariat de plus en plus parce qu'on voit que tout seul c'est souvent compliqué. On a lancé nos propres crèches et c'est intéressant. Par contre il y a beaucoup de contraintes, notamment qu'il n'y a pas tout le monde qui a accès à nos crèches privées. Parce qu'il n'y a pas de subvention, il n'y a pas de possibilité pour toutes les familles d'accéder. Donc aucune,

  • Bryan Umana

    c'est une crèche, ce sont des crèches privées,

  • Barbara Lax

    il n'y a pas de subvention On a un mix de tout justement. Alors on a commencé comme ça parce qu'on n'avait pas trouvé des partenaires tout au début. Les gens ne nous connaissaient pas, ne me connaissaient pas, je ne viens pas de ce métier non plus. C'est pas forcément facile de développer une certaine confiance, de développer un certain... et reconnaissance peut-être aussi, une crédibilité. Maintenant c'est plus facile. On a d'abord développé des crèches privées et privées à Genève et en Coton-de-Vaux. Après on a notre première structure qui était accessible à toute la population c'était à Zurich parce que là la législation est différente. Ils ne font pas de différence entre le type d'organisation. pour donner la possibilité à des subventions pour les familles. Je trouvais ça très intéressant, j'ai commencé à m'intéresser plus, à peut-être développer plus en Suisse alémanique. Berne, Lucerne, Zug, où les familles reçoivent le bon de garde et puis peuvent librement choisir où, quelle crèche ils vont prendre. Zurich c'est similaire et je trouve ça beaucoup plus démocratique dans quelque sens parce qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai offre, les parents ont un vrai choix et puis ici c'est beaucoup plus fermé ici dans la région romand. Par contre, il y a un vrai développement qui se fait. La deuxième étape qu'on a faite après Zurich, c'est d'aller sur le canton de Fribourg. Là, c'est différent. Il y a certaines règles, comme par exemple, il faudrait être à but non lucratif. Il faudrait avoir une convention avec chaque commune pour qu'ils soient d'accord de subventionner leurs citoyens. C'est un énorme travail administratif mais ça vaut la peine. On a fait ça, on a réussi, c'est vraiment un grand succès. On est plein avec une longue liste d'attente sur nos deux sites sur le canton de Fribourg. On va sûrement se développer là-bas parce que comme c'est aussi un canton bilingue, c'est encore plus demandé notre concept qui est trilingue allemand-français-anglais. Et ça marche très bien. et en centre-ville des Bulles et dans la campagne à Déhomme-Didier-Belmont-Broit. Et puis, pourquoi pas Et puis, en plus de ça, après, la prochaine étape, c'était de quand même retenter notre chance sur le canton de Vaud et dire, regardez, on a déjà maintenant réussi dans les autres cantons d'avoir des partenariats comme ça. Et puis, on a aussi entre-temps réussi sur le canton de Genève. de convaincre aussi les communes de travailler avec nous, de dire à maintien, c'est intéressant comme concept, on aime bien leur pays, leur concept assez unique. On pourrait s'imaginer de subventionner soit une partie, soit toutes les places. Et avec tout ce success story, qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social aussi, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix d'un crèche privé. Et parfois les gens... pas de choix mais c'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société et on est heureux on a recontacté les réseaux en fait en canton de vaux c'est organisé par réseau et on est en train de d'intégrer un maximum de nos structures en canton de vaux aussi dans les réseaux on a déjà eu un premier succès sur le réseau des tobléron avec notre plus vieille structure à Glan, qui a ouvert, c'est la première qu'on a ouverte, et on est vraiment implémenté sur la commune, c'est notre première commune, on a notre siège à Glan, alors, c'est vrai que ça c'est une démarche qu'on essaie de faire de plus en plus, alors, long story short, pour Neuchâtel, il faudrait qu'on trouve une manière de... pouvoir proposer soit une partie, soit la totalité des places aussi subventionnées. Parce qu'on veut vraiment aller dans cette direction. D'accord.

  • Bryan Umana

    Comme je te disais avant, on a à l'étage le service de l'économie de Neuchâtel, donc peut-être que le concept t'intéresse.

  • Barbara Lax

    Tu me mets ton compte. Évidemment,

  • Bryan Umana

    évidemment.

  • Barbara Lax

    Je pense vraiment que ce serait un bon endroit pour nous, parce que c'est aussi proche de... C'est presque bilingue. Oui, oui. Alors, je pense, et puis ça se développe beaucoup. C'est jeune, Neuchâtel, c'est assez jeune. Alors, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Donc, justement, tu as parlé du concept que vous avez. Alors déjà, peut-être pour revenir un petit peu en arrière, parce que les gens ont entendu crèche, ils ont entendu éducation, ils ont entendu beaucoup d'éléments, ils ne savent pas. peut-être pas qui est ou ce qu'est Little Green House, qui est un réseau de crèches que tu as fondé en 2011. Donc, Aglan, la première crèche a été créée Aglan en 2011.

  • Barbara Lax

    Il a ouvert en 2012, mais j'ai créé l'entreprise en 2011. D'accord, ok.

  • Bryan Umana

    Et justement, Little Green House qui était une idée. qui est apparue lors d'un barbecue avec tes amis. Et moi, je voulais que tu nous racontes un petit peu comment est-ce qu'on passe d'une idée, en discutant avec des amis, en échangeant avec des amis, à concrètement passer à l'action et créer cette première crèche. Surtout, parce que tu l'as dit aussi, qu'à la base, tu n'es pas de ce monde-là.

  • Barbara Lax

    Oui. Oui, tout à fait. Peut-être que je vais commencer l'histoire un peu plus en avant, même comment je suis arrivée à vraiment sauter sur cette idée dans quelque sens, de vraiment dire ok, maintenant c'est le moment parce que ce n'était pas le premier moment dans ce barbecue où ça m'a traversé l'esprit de… peut-être vouloir devenir entrepreneur. Il y a quand même plusieurs moments où ça m'a fait tilt. Ça m'a donné l'idée que peut-être je pourrais faire quelque chose comme ça, parce que c'est aussi, je pense, la confiance en soi de pouvoir, comme ça, du jour au lendemain, après avoir traversé les années dans la recherche, les années dans une multinationale, de dire, mais pourquoi pas, je pourrais devenir entrepreneur. En fait, je pense qu'il y a peut-être deux... Deux choses qui m'ont fait vraiment réfléchir, ou peut-être trois. Une, c'était, je pense, aussi mon volonté à la base de pouvoir faire quelque chose, impacter la société, le monde. Quand j'ai choisi les études de génie civil, j'avais toujours l'idée de faire le développement, peut-être créer des routes ou des ponts, faire l'accès à l'eau dans les pays où il n'y a pas encore beaucoup d'infrastructures. C'était une de mes idées, un de mes rêves. Après c'est vrai la réalité, on a tellement envie de changer quelque chose dans la société quand on est tout jeune, mais après la réalité du travail de chaque jour peut vite nous dévier de ce pas. Mais j'ai commencé quand même à me rappeler de ce volonté de temps en temps et de mois en mois j'étais contente avec... La direction que j'ai prise, je pense, au début, c'était un peu l'apprentissage, l'excuse. Mais tiens, il faut que j'apprenne beaucoup sur le monde, comment ça tourne, des grandes entreprises, des systèmes existants. Et peut-être que je peux impacter de l'intérieur. Je peux faire quelque chose. Je m'engage beaucoup pour le développement durable chez Caterpillar. De plus en plus, j'ai vu que ça n'a pas l'air de marcher de la manière que je veux. Ça va trop long. Je dois à chaque fois... revenir, m'adapter à la nouvelle culture. Et ça, à un moment donné, c'est fatigant. Deuxième chose, j'ai rencontré à un moment donné, au IMD, où j'ai fait une éducation un peu dans la stratégie, leadership. J'ai rencontré quelqu'un, Brigitte Baumann, en fait, c'est quelqu'un qui est business angel, mais qui a fait de... venture capitaliste et qui a parlé à ces classes de triathlon, elle a parlé de comment elle a réussi d'abord d'être dans une multinationale, après de faire les pas pour travailler pour une venture capitaliste dans les finances et tout ça, après faire les pas de créer ce réseau de business angels, formation pour les business angels. Et je me dis, tiens, ça pourrait peut-être être la porte pour moi, pour comprendre un peu plus de ce monde de start-up qui m'a toujours fascinée. Je l'ai contacté, il m'a fait une formation Business Angel qui était sponsorisée par Caterpillar, c'était génial. Alors j'ai pu un peu lier les deux mondes, mais voilà, ça m'a déjà travaillé. Et troisième chose, c'était qu'en fait, dans mon équipe chez Caterpillar, on a fait un moment donné... une analyse des forces de Gallup Strength Finder. Je ne sais pas si ça te dit quelque chose. En fait, c'est censé pour montrer à l'équipe, regardez, vous êtes tous différents, vous avez tous des forces différentes, mais c'est important dans la diversité de vos forces. C'est très bien pour l'équipe, mais ça aide aussi à comprendre comment les gens fonctionnent et ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et notamment dans ces analyses, c'est Galop Strength Finder. C'est vraiment génial, je trouve, parce que ça t'identifie, je pense, 36 différentes forces, ça t'identifie un peu tes forces prioritaires plus fortes. Et tu comprends aussi l'équipe et tu comprends comment toi tu es différent que les autres, mais dans un aspect, pas de faiblesse, mais de force. Et c'est hyper intéressant. Par exemple, moi, j'avais un chef à l'époque. et qui était vraiment pas à l'aise avec toi moi je suis quelqu'un qui fonce qui provoque les gens qui aiment bien discuter qui est puis bas lui il était vraiment pas à l'aise avec moi chaque fois j'avais des grandes discussions avec son chef mais toi on les deux c'était j'avais pas l'impression que c'était pas adéquate parce que je pense les deux ont parlé d'un sujet sujet et c'était vraiment une discussion engagée mais lui et se sentait pas à l'aise est sorti de ce analyse en fait lui était très harmonie Et moi je suis très discussion, challenger les opinions, confiance en moi, ne pas avoir peur. J'avais un autre collègue qui était beaucoup intéressé par l'histoire, par l'historique, analysait l'historique. Et moi, j'étais très futur. Et c'est vrai, ça m'a aidée parce que ça m'a énervée chaque fois quand lui parlait du passé. Et moi, j'ai que envie de parler du futur parce que c'est dans le futur où je ne vivrai pas dans le passé. Mais en fait, j'ai commencé à comprendre comment chacun a sa force. Et moi, notamment, justement, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiante en moi, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. Et puis voilà, ça m'a vraiment aussi fait tilt. Alors du coup, quand je suis arrivée à ce barbecue et j'ai lancé cette idée de crèche, que ce n'était même pas ma première idée de start-up, j'avais déjà... dans la tête cette idée et quand j'avais ce feedback positif de mes amis dans ce barbecue, que tout le monde m'a dit mais tiens, c'est une idée super, personne ne l'a fait jusqu'à maintenant, il faudrait absolument faire un truc comme ça, ça va vraiment être le grand succès, c'est là où j'ai développé, je pense, suffisamment de passion, je pense que c'est ça qui est très important, la passion, la volonté de sauter le bateau, parce que finalement, tu sautes dans l'eau froide, tu ne sais rien. Tu perds tout dans quelque sens, ton sécurité, ton statut, parce qu'une grande boîte, ça t'amène beaucoup de statut social, tes contacts. Je connaissais plus de gens à l'aéroport de Chicago que dans le coop de Nyon, notamment. Alors, c'est vrai que je pense que pour vraiment pouvoir faire ce pas, il faut vraiment brûler pour l'aider. Il faut vraiment avoir envie. Et puis après, comme j'ai beaucoup travaillé dans la stratégie chez Caterpillar. Je savais comment faire une analyse de concurrence, analyser le marché, faire un business plan. Les chiffres, ça ne me faisait pas peur. Mais aussi, je pense, je n'ai pas non plus fait tout étape par étape comme il faut dans le bouquin, mais je me suis plutôt lancée en même temps. J'ai contacté les gens, j'ai appris un peu, raconté mon histoire, essayé de convaincre les gens. Et puis, trouver un peu de différents stakeholders. les agences immobilières, les banques. J'ai fait tout en même temps et j'ai fait ça à côté de mon travail. Et en plus de ça, j'avais ma fille qui avait 9 mois. Alors, ce n'est pas comme si je pouvais vraiment aller au bout dans tout ce que je faisais. J'ai peut-être exagéré un tout petit peu dans le risque que j'ai pris. Mais je pense qu'il faut être prête aussi à ne pas pouvoir faire tout. d'une manière parfaite. Je pense qu'il ne faut pas non plus être perfectionniste. Oui,

  • Bryan Umana

    complètement. Tu sais, on dit souvent, vouloir chercher la perfection ne fait rien.

  • Barbara Lax

    Oui,

  • Bryan Umana

    oui. Parce que... Ça me parle beaucoup tout ce que tu dis. C'est vrai qu'à un moment donné, quand on veut se lancer, il y aura beaucoup d'inconnus. Et si on veut essayer de chercher tous les inconnus, on ne les trouvera peut-être jamais. Et puis on va attendre, attendre, attendre et finalement, on ne se lance pas.

  • Barbara Lax

    Après, je pense... Ce qui était peut-être mon erreur, et je pense que je voudrais faire différemment aujourd'hui. Bon, tu vois, tu peux toujours dire après 10 ans, 13 ans, comment tu ferais mieux, parce que tu as beaucoup appris. C'est vrai qu'à l'époque, je pense que j'ai fait comme je pouvais. Mais moi, je n'avais pas beaucoup de monde qui me soutenait dans cette idée, en fait. Presque pas en fait. Il y a quelques amis, il y a mon frère qui trouvait ça intéressant, qui ont dit Tiens, si quelqu'un peut le faire, c'est toi Mais la majorité des gens, ils ont dit Mais attends, mais c'est quoi ça Toi, tu as un super boulot, tu as la sécurité, tu es ingénieur, tu ne connais rien sur le marché. Mais qu'est-ce que c'est comme idée Et j'avais tellement dû me protéger contre ces gens que je n'ai osé pas. pas regardé le scénario où ça ne fonctionne pas, tu vois. Et je n'ai vraiment pas du tout regardé des éventualités problématiques. Et ça, c'est devenu un très grand problème pour moi quand les choses sont devenues difficiles. Parce que j'avais vraiment complètement laissé de côté tout ça parce que j'avais tellement besoin d'optimisme et d'enthousiasme pour me lancer, pour faire ce saut dans l'eau froide. que je ne pouvais pas trop réfléchir à toutes les éventualités si ça ne fonctionnait pas. Et quand ça ne fonctionnait pas, c'était horrible. Et avec le recul, je me suis dit que j'aurais dû me prendre un peu plus de temps quand même, ou quelqu'un avec qui j'aurais pu parler de ça aussi, un peu le risk management. Ça, je pense que c'était une grande difficulté dans ma situation.

  • Bryan Umana

    Mais alors pour les personnes qui nous écoutent et qui seraient peut-être dans cette situation aujourd'hui et qui auraient justement un environnement plutôt, je ne vais pas dire négatif, mais qui ne va pas aider à aller en avant ou avec qui on ne pourra pas trop parler. Parce que si on parle quand ça ne va pas bien, on va dire, tu vois, je t'avais dit, elle est restée dans la boîte où tu étais, etc.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Où est-ce que tu irais chercher cette personne

  • Barbara Lax

    Alors, ce que je... Tu as aussi ajouté ce que je n'avais pas ce perso tout au début et les choses sont devenues très rapidement très très difficiles. Par contre, j'ai quand même aussi assez rapidement trouvé ce soutien-là plus tard. Et ça, c'était avec Jenny Lam en fait. Je ne sais pas si tu connais Jenny Lam.

  • Bryan Umana

    Je le connais.

  • Barbara Lax

    C'est un startup accélérateur sur Vaud et Genève. Et eux, en fait, ils m'ont accompagnée. Les premiers trois ans, j'avais de la chance d'être choisie, parce que ce n'est pas non plus tout le monde qui peut être choisi. Il faut avoir une idée, un concept innovateur. Et ils commencent à t'accompagner quand tu as déjà fait tes premiers chiffres d'affaires. De toute façon, c'était à l'époque comme ça. Et puis, assez rapidement, ils ont commencé à m'accompagner. Et là, j'ai vraiment trouvé cette personne avec qui je pourrais parler très ouvertement de tout ce qui n'allait pas. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec moi, avec tout ce qui n'allait pas. Mais au moins, tu vois, c'est quelqu'un qui n'est pas la banque. C'est pas, je sais pas, mon mari, ma maman, tous ces gens qui tout de suite, c'est leur film qui se passe dans leur tête. Mais c'est vraiment quelqu'un de neutre qui, en plus de ça, a essayé de trouver des contacts, des solutions, qui étaient aussi ouverts à écouter. Je pense que ça m'a sauvé de ma sérénité dans quelque sens. Alors c'est vrai que ça je peux vraiment recommander un coach, une startup accélérateur, un réseau, des autres entrepreneurs parce que franchement on traverse tous les mêmes cauchemars, les mêmes problèmes, on n'en a souvent pas parlé. Ça nous gêne, ça nous donne la honte. Moi, j'avais vraiment beaucoup de honte parce que j'ai justement quitté ce environnement sûr où j'étais quelqu'un. Du coup, j'ai juste échoué. Je ne savais plus quoi faire dans un monde que je ne connaissais pas. J'avais vraiment très peu de gens avec qui je pouvais m'échanger. Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de gens et je découvre qu'on traverse. On a tous traversé ces moments et on continue à les traverser d'ailleurs. Et ça c'est très riche je pense, et très important. Il faut plus parler de ça. Après ça m'a quand même aussi aidé d'écouter les podcasts. J'ai beaucoup écouté justement Guy Ross, How I Built This. Et là c'était vraiment des grands stars, des entreprises qui ont parlé de leur début et comment je sais pas les gars d'Airbnb qui ont fait des muesli pour financer leurs trucs parce que personne n'a cru en eux. Et ça, ça m'a donné aussi l'énergie.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que tu parles beaucoup de tous ces challenges, toutes ces difficultés que tu as vécues. Et tu sais, c'est comme Alizé de Ausha qui nous a mis en relation, que je remercie. Moi aussi. Elle, elle a... En tout cas, à un moment donné, elle parlait beaucoup aussi de... Elle a rencontré plus ou moins les mêmes problématiques dans le sens où, lors de sa première grossesse en tout cas, elle devait un peu montrer ce profil de femme forte parce que tout le monde attendait d'elle quelque chose. Et puis en fait, elle a pris un congé maternité très court, elle continuait à donner des conférences jusqu'à n'importe quoi, peut-être vraiment presque au terre, parce qu'elle avait cette pression. Et puis au final, après, évidemment, elle a eu trois enfants, donc au fur et à mesure, elle a un petit peu changé sa façon de faire aussi, et elle en a beaucoup parlé. Elle a dit, attention... C'est pas en fait l'image que je veux donner, tu vois. Et je pense que c'est important aussi, alors on va parler un petit peu plus de Little Green House, mais aujourd'hui c'est plus de 400 personnes, Little Green House. Tu me corrigeras alors parce que j'ai peut-être pas les bons chiffres, mais c'est 12, 13 crèches 13,

  • Barbara Lax

    oui.

  • Bryan Umana

    13 crèches, une école,

  • Barbara Lax

    deux Enfin en fait c'est 13 sites, alors là-dedans il y a deux écoles et puis il y a un parascolaire. et il y a un jardin d'enfants.

  • Bryan Umana

    D'accord, ok. Donc voilà, c'est vrai que grosse success story maintenant. Donc on pourrait en fait aujourd'hui simplement, simplement de guillemets, parler de, justement, qu'est-ce que l'Early Greenhouse aujourd'hui, avec toutes ces personnes de l'organisation, etc. Et ce qui est intéressant, c'est aussi de partager tous ces challenges que tu as vécu. typiquement, je l'ai noté quelque part dans ces challenges là tu as je crois que tu as dû mettre en garantie ta maison à un moment donné pour qu'on te prête de l'argent tu as je crois qu'il y a eu des moments aussi où te lever du lit c'était un cauchemar quoi mais ça c'était quoi c'était un espèce de petit burn out ouais c'est ça oui oui

  • Barbara Lax

    Oui, alors c'est beaucoup de différents thèmes. Voilà. Oui,

  • Bryan Umana

    oui.

  • Barbara Lax

    C'est parce que c'est aussi le thème, ça concerne autre chose. Mais je pense aussi en tant que jeunes parents et femmes et hommes, on veut montrer, je pense quand même que ça concerne encore plutôt les femmes. On veut montrer l'exemple aussi que tout est possible, parce qu'on veut aussi que tout soit possible. Juste pour répondre très très rapidement à ce que tu disais, sur ce que disait Alizé en fait, c'est... C'est vrai, le premier enfant, moi j'ai fait un peu la même chose, ou différent. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ça soit moins de 6, 7 mois. Ah oui, c'est vrai. C'est pas quelque chose que j'osais parler parce que j'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues, comment du jour au lendemain tu étais un peu mis de côté. J'avais tellement peur de ça. Et je me mets tellement la pression, j'ai même fait semblant de boire encore la bière, même si je la... C'est juste encore horrible, dans quelque sens. Je pense aussi que dans le monde de la construction, c'est encore autre chose peut-être, mais je pense que ça concerne beaucoup de femmes, mais aussi des hommes, je pense qu'à un moment donné, ils veulent aussi, pour un certain temps, limiter quand même. mettre aussi une importance là-dedans et ils n'osent pas parce qu'ils ont trop peur d'être jugés, d'être mis de côté et je pense qu'on apprend ça après avec le temps, avec le recul, avec la confiance en soi de défendre les deux mais j'ai traversé quelque chose de très similaire en tant qu'employée en fait et je pense que c'était aussi une de mes motivations d'ailleurs parce que je me dis Il faudrait aujourd'hui pour cette famille moderne, que les gens aient envie d'avoir une famille et s'épanouir et aussi continuer leur carrière, leur développement, rester dans ce pas de développement, ne pas faire une grande pause et peut-être plus après arriver à rentrer, rester indépendant financièrement et vraiment avoir un partenaire fort qui comprend leurs soucis, leurs défis, qui est là aussi, qui est flexible, qui ne les juge pas. quand parfois ils arrivent plus tard le soir pour chercher leur enfant, qu'il y ait une ouverture d'esprit là-dessus, qui peut les accompagner sans dire soit une, soit autre. Je pense que c'est très, très important. Et ça, c'est aussi quelque chose que je voulais vraiment mettre en place. Mais ça, c'est une petite parenthèse. Merci pour cette parenthèse importante. C'est vraiment, ça me tient témoin à cœur. C'est vrai que, oui, on est mis un peu dans ce... On entend que jeunes femmes vouloir performer, montrer non mais les femmes, ils peuvent faire les deux et c'est vraiment se mettre une pression mais c'est aussi... explicable de où ça vient et j'ai envie de casser ça dans quelque sens de dire non mais tu peux faire les deux et les hommes aussi d'ailleurs vous pouvez faire les deux vous avez le droit tous les hommes aussi demander un 80% pendant une année ou deux pour pour vraiment être là aussi pour ces phases tellement importants développement de l'enfant de ne pas après sans vouloir dire mais tiens j'ai rien vu passer j'étais tout le temps en voyage et j'ai complètement passé à côté de ce temps et c'est triste je pense aussi pour les hommes et moi je veux vraiment sensibiliser en fait les gens pour ça aussi et en même temps être un partenaire pour qu'on dit faux et dire je vous comprends et je veux être là pour les deux choses mais en même temps je veux aussi que vous compreniez que c'est important de pouvoir se faire la place pour les deux choses pour pour l'enfant pour la famille, pour la carrière. Et on peut, on a le droit de demander ça. Il ne faut pas se cacher. Je suis très passionnée par ça. Oui,

  • Bryan Umana

    ça se ressent.

  • Barbara Lax

    Oui, parce que je suis venue de très loin et j'ai vu ça, et je me suis dit que ce n'était pas possible, ce n'était pas juste. Il faut casser ce stéréotype parce qu'on peut faire beaucoup de choses. Si ça va un peu plus souple, tout ça, et les portes s'ouvrent. Mais tu voulais parler des autres, je ne sais pas.

  • Bryan Umana

    Non, non, je suis très content qu'on soit allé là-dessus. Et c'est vrai que... Alors moi, je ne me questionne pas trop par rapport à l'arrivée de notre futur bébé. On verra comment ça se passe.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Par contre, là où... Bon, évidemment, ma vie va changer. Je vais devoir me réorganiser, revoir certaines priorités certainement. Par contre, comme je te disais, je suis dans deux entreprises. Une qui est Willight telecoms, cette entreprise qu'on a avec mon père qui est spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie IP et là qu'on développe. Et l'autre qui est la startup Solarsplit, une plateforme. qui veut démocratiser l'énergie solaire, où là aussi, tu le sais très bien, start-up, donc là, en plus, on lève des fonds, on est vraiment à fond. Et je suis dans deux activités qui demandent énormément de temps parce qu'on développe, et tout développement, si on fait un parallèle avec le sport, quand tu développes, il y a plus de volume d'entraînement, alors que quand tu es plus stable, au final, le... Je dis n'importe quoi, disons qu'une personne s'entraîne pour un marathon, elle vise moins de 3 heures, elle devra courir 5-6 fois par semaine et après, quand elle a terminé son marathon, elle pourra s'entraîner 3 fois par semaine pendant un certain temps pour après, si elle a de nouveau un objectif, augmenter à nouveau ce volume pour arriver à cet objectif. Donc les entreprises, on en parlait mais je crois qu'on n'enregistrait pas, où il y a ces phases justement où quand tu développes, c'est à fond, puis après tu arrives à un stade un peu plus... de stabilité, donc tu as peut-être un petit peu moins à engager, à investir dans l'entreprise, et ensuite, quand tu pars pour un autre développement, nouveau, c'est un peu plus intense, tu vois, un peu, c'est sprint, tu vois, dans le modèle agile, tu sprints, ensuite, ça redescend un petit peu, c'est un re-sprint, etc., etc., et c'est là où, tu as dit, tu vois, la première année, enfin, les premières années avec un enfant, En tout cas, moi, je ne sais pas comment je ferais en bossant moins aujourd'hui pour continuer à développer ces entreprises. Et en plus, on compte sur moi. Oui, bien sûr. Mes associés, mes collègues comptent sur moi aussi pour développer ça. Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en penses, toi, de ça C'est assez tricky, assez complexe. Parce que moi, c'est pour ça que je te dis, ça me parle beaucoup ce que tu dis. Je vais faire énormément de choses. Je me rends compte que je ne peux pas tout faire. J'essaie quand même, malgré tout. Puis des fois, un petit peu de frustration parce que j'ai pas pu faire comme je voulais à un endroit. Et je vais tout faire pour qu'il n'y ait pas de frustration aussi. Je n'ai pas envie de dégager ça à notre futur enfant. C'est pour ça que je ne me fais pas trop de soucis, je vais gérer. Par contre, je ne vois pas comment je pourrais bosser moins aujourd'hui avec l'activité qu'on développe.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est vrai que tu verras jour par jour, je pense. En fait, ce que j'ai peut-être aussi fait comme erreur, parce que ma fille était petite, j'avais encore catapé l'art, l'Illgwin House ne fonctionnait pas du tout. Catastrophe, la directrice est partie du jour au lendemain, effacé les datas, un grand truc de frustration. J'ai dû tout reprendre, j'avais peur que les autorités vont nous fermer parce qu'il n'y avait pas de directrice. Je n'ai pas encore forcément parlé chez Caterpillar de tout mon engagement sur ce start-up. C'était parce que je me dis qu'ils ne vont jamais accepter. J'ai dû vraiment jongler, je me levais à 4h du matin, travailler un peu pour Little Greenhouse, je suis partie là-bas pour faire l'ouverture, rassurer les parents, les équipes. Parti à Genève, j'ai catapulé. J'avais des appels de crèche parce qu'il manquait quelqu'un chez les bébés. J'ai pris la voiture de Genève à Glan pour aider chez les bébés. Je ne savais rien quoi faire, mais j'ai dû juste être assise au présent des bébés. On n'avait pas encore les gens. C'était la cata totale. Rester là-bas jusqu'à la fermeture, rassurer de nouveau les gens. Et à la fin... rentrer à la maison et avoir le temps avec ma fille. C'est clair, tu peux pas tout faire bien et je pense qu'il faut surtout pas avoir l'exigence de toujours vouloir tout faire bien. Tu ne vas pas tout faire bien, tu vas être frustré. Je pense qu'il faut se permettre d'être frustré. Je pense qu'il faut être authentique dans le sens qu'on n'a pas besoin de toujours être... La vie n'est pas toujours facile et belle et je pense que c'est ok quand les enfants voient. que parfois on est fatigué, je pense que c'est important de le verbaliser à ton homme, à ta famille, de verbaliser comment tu te sens, de pouvoir partager, et je pense de se permettre ça. Et ce qui est vraiment, vraiment, vraiment important et que je n'ai pas du tout fait, et c'est pour ça d'ailleurs je pense que je suis arrivée dans une... une situation de burn out ou de désespération totale, c'est le sommeil. C'est clair que ça c'est pas toujours gérable quand on a des bébés qui ont récemment nié. C'est comme ça, il faut l'accepter. Mais il faut aussi savoir qu'on n'a pas suffisamment dormi, c'est très facile d'avoir la dépression, de voir tout noir, d'avoir peur, d'être stressé. Le sommeil... Fais tout. Quand tu dors bien, tout est possible. Quand tu dors mal, rien n'est possible. Et ça, je ne savais pas à l'époque. C'était ma très grande erreur de me dire que je n'avais pas besoin de dormir. Je pouvais aller à fond. J'ai la force, je suis imbattable. Parce que si on ne dort pas, il n'y a rien qui marche. Et si on ne dort pas, on a besoin de trois heures pour quelque chose. Quand on dort, on peut faire en demi-heure. Et mieux, avec un meilleur esprit, on peut être une meilleure personne. Et c'est pour ça que je me dis, n'importe comment tu vas organiser ton temps, tu ne pourras pas toujours bien dormir au début, tu ne dormiras pas. Mais fais attention à ça au plus vite. possible et aussi ta famille que tout le monde dort suffisamment parce que si ça c'est donné le reste tu vas t'organiser, c'est pas un problème ok c'est mon seul chose que je dis ça j'aurais aussi dû savoir avant je pense mon burn out il aura pas eu lieu de cette manière là non plus Et beaucoup de choses auraient passé plus facilement, je pense.

  • Bryan Umana

    Comme tu dis, c'est beaucoup plus facile et logique une fois qu'on est passé outre tous ces différents événements. Et justement, tu es passé à travers ces événements-là. Tu en es sorti plus forte. Est-ce que... Donc tu as dit, s'il y avait une personne aujourd'hui qui était dans cette situation, tu lui conseillerais de trouver une personne externe à qui elle pourrait se confier, à qui elle pourrait parler, qui pourrait l'aider à développer, à se mettre en connexion avec d'autres personnes. Est-ce que tu aurais un autre conseil pour cette personne-là qui travaillerait à 100% et qui, à côté... justement on lancerait son projet, son entreprise, je pense que là tu as cité le sommeil, parfois c'est là où on va aller rogner, parce qu'on se dit, bon, on n'a que 24 heures, imaginons comme toi que cette personne-là a un poste important dans l'entreprise, donc elle va bosser peut-être plutôt 10 heures que 8 heures par jour, peut-être qu'il y a une famille aussi là au milieu, donc on va bosser de... 8 heures du soir à minuit, puis après se lever à 5 heures, on ne sait quoi. Donc, le sommeil, trouver une personne pour se faire un peu mentorer, coacher. Tu verrais un dernier élément comme ça Si on n'en a pas, il n'y en a pas.

  • Barbara Lax

    Peut-être ce que je disais avant aussi, de vraiment trouver le maximum d'exemples des autres entrepreneurs, soit dans la région, par des gens qu'on connaît. ou soit par des podcasts, écouter ça, je pense que ça aide à apprendre de l'erreur des autres ou de l'expérience des autres. C'est un apprentissage qui est vite et qui ne coûte rien et qui est moins douloureux que si on devait le faire soi-même.

  • Bryan Umana

    Oui, c'est clair.

  • Barbara Lax

    Je pense parce que toi, après, tu apprends avec tout ça. Oui. Et je pense qu'on doit beaucoup se développer, en fait. Enfin, tu es une certaine identité, dans quelque sens. Quand tu es dans une grande boîte, tu es un collègue, voilà, tu fais partie d'un grand système. Il y a des règles et des valeurs très spécifiques. Et du jour au lendemain, tu dois construire tout ça proprement. Et tu ne sais rien de tout ça. Et je pense qu'il faut avoir un apprentissage. Mais tu ne peux pas encore commencer à lire les bouquins, tu n'auras pas le temps. C'est pour ça que je me dis, tout ce que tu peux apprendre vite, spécifiquement, serait sourcé de trouver ces histoires. Et aussi, ça enlève l'honte et ce sentiment d'être le seul qui a échoué, de ne pas être capable. de faire parce que c'est ça aussi toi quand ça va pas tu dis mais tiens j'ai fait une erreur genre dû jamais faire ça je suis pas fait pour être entrepreneur si tu as un peu dans le mindset fixe soit tu le sais soit tu ne sais pas le faire non c'est vraiment une voyage et un voyage qui est dur c'est une aventure il faut apprendre et je pense il faut être gentil avec soi même aussi complètement

  • Bryan Umana

    Pour revenir sur Little Greenhouse, tu as parlé d'innovation. On t'a dit que c'était innovant, intéressant. Quelle est l'innovation dans Little Greenhouse

  • Barbara Lax

    À l'époque, quand j'ai commencé à créer ce concept, c'était le seul crèche qui était multilingue dans la région. Je pense même aujourd'hui encore, le fait d'avoir trois langues. L'allemand, l'anglais, le français, en immersion. La manière comme nous, on l'applique, c'est vraiment dans la journée, toute la journée, avec chaque éducateur qui parle une autre langue et pas forcément par les ateliers. Toi, il y a quelqu'un qui vient de temps en temps pour chanter un petit peu en anglais ou des trucs comme ça. Ça, c'est assez unique. Aussi, le fait de se baser sur la neurosciences et de vraiment travailler avec les résultats scientifiques. Par exemple, voir que... Le cerveau d'enfant, au niveau des langues, se développe même avant la naissance, mais surtout la première partie de l'année, la première année. Enfin, la première année, il y a beaucoup de développement dans le cerveau pour les langues et qu'en fait, ça fait beaucoup, beaucoup de sens de parler dans différentes langues à des bébés. Alors, je ne dis pas que les parents devaient commencer à parler plusieurs langues la même personne, parce que ça peut aussi créer beaucoup de confusion. Mais si on a la possibilité d'avoir... ces stimulations des différentes langues dans ces phases là, ça a plus d'impact qu'après. De savoir tout ça. J'ai parlé de la sécurité émotionnelle, très important. Je pense d'amener tout ça, d'avoir une pédagogie qui est aussi inspirante pour l'équipe. Où ils se sentent aussi eux en sécurité. Parce qu'ils sont nos valeurs et puis ils peuvent mettre en place C'est ce qui les a aussi motivés à choisir ce métier. Ça, c'est assez unique. Après, aussi au niveau des flexibilités d'ouverture. Alors à l'époque, je pense qu'on était les seuls qui n'avaient pas de vacances. On était fermés. Et aujourd'hui d'ailleurs, dans la majorité de nos sites aussi, on ferme seulement deux semaines entre Noël et Nouvel An. On est ouverts toutes les autres vacances. Alors ça donne beaucoup plus de flexibilité pour les familles de partir ensemble, de ne pas devoir trouver des solutions encore. des autres solutions de crèche ou de services d'enfants. Et aussi l'aspect nature, à l'époque c'était pas quelque chose qui suffisait beaucoup, c'est vraiment aller dehors chaque jour, vivre avec les saisons, avoir les potagers, vraiment sensibiliser les enfants sur l'importance de la nature, son bien-être, aussi le développement durable, ça c'est toujours quelque chose qui m'a passionnée, je voulais vraiment amener ça aussi à l'éducation et ça passionne aussi la majorité des gens de notre équipe. C'est vraiment une expérience qui m'a vraiment aidée. Tout ça, ces combinaisons, c'était quelque chose qui n'existait pas avant dans le marché.

  • Bryan Umana

    Ok. Et comment est-ce que tu as scalé ce modèle-là Parce qu'on parle de start-up, donc quand on parle de start-up, on parle d'une scalabilité. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et donc là, avec Little Greenhouse, tu crées ton premier concept à Gland, et ensuite, justement, tu arrives à 13 sites. Comment tu scales tout ça

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait. Alors, je pense... Où on est vraiment unique, c'est aussi qu'on a un vrai concept. qui est définie jusqu'au dernier détail pour tous nos sites. Parce que souvent, quand des groupes deviennent plus grands, il y a de moins en moins de concepts qui sont vraiment impliqués partout. C'est plutôt la directrice des sites qui décide comment elle veut travailler, et puis quand ça change, tout va changer, la manière dont on travaille avec les enfants, et ça c'est très stressant pour les équipes, parce que du jour au lendemain, elle doit changer peut-être comment elle travaille avec les enfants, parce qu'il y a notre... Un concept pédagogique qui est appliqué, quelqu'un qui a une autre tendance, qui amène une autre idée. Et d'un côté ça peut être intéressant, mais ça peut être aussi très stressant parce que tu ne veux pas changer comme ça comment tu travailles avec les enfants. C'est très important d'avoir une continuité et de faire ça bien et détaillé et que tu amènes vraiment aussi la science là-dedans et pas juste une croyance de quelqu'un qui a fait ça avec ses enfants comme ça. ou qui a appris ça il y a 45 ans, ou une méthode qui existe depuis 100 ans qui a sûrement des aspects très intéressants, mais il y a aussi des autres aspects qui sont plus conformes à ce qu'on sait aujourd'hui. Alors ça c'est très unique déjà, la manière comme on a détaillé tout ça, défini tout ça, online, dans trois langues, d'une manière ludique, avec aussi une application d'apprentissage pour nos gens. Ça c'est unique aussi, ça n'existe nulle part ailleurs. On a aussi une application pour les familles, pour comprendre comment se passe la journée, comment se développe l'enfant. On a aussi tout automatisé au niveau des systèmes. On a des applications aussi pour la gérance des équipes, des côtés financiers, la logistique derrière, tout est automatisé. On peut apprendre par les dates passées au niveau du remplissage, au niveau des fluctuations, on peut optimiser dans ce sens-là. Beaucoup la manière dont on travaille, on peut former les gens plus vite. On a aussi des possibilités de voir dans quel niveau de formation les gens sont actuellement, quel type de formation ils ont déjà passé, qu'est-ce qu'ils doivent encore faire. Et ça nous permet beaucoup de scaler plus rapidement et mieux. avec une meilleure qualité. Et en plus de ça, ça nous permet même d'utiliser ce système, ce concept, cette connaissance qu'on a développée avec beaucoup de gens de beaucoup de différents pays, de beaucoup plus, beaucoup de formations différentes, d'amener tout ça et faire bénéficier aussi une audience plus large. Alors, on ne l'a pas encore fait pour le moment, mais pourquoi pas amener ça aux jeunes parents, pourquoi pas amener ça aux autres éducateurs qui n'ont jamais travaillé, par exemple, dans une situation multilingue, qui veulent se former plus dans la neurosciences. Alors on a déjà réussi je pense de bien scaler avec tous ces outils et ça nous ouvre encore des portes pour aller plus loin, pourquoi pas développer carrément ces concepts ailleurs aussi, ailleurs en dehors de la Suisse par exemple.

  • Bryan Umana

    Je t'ai entendu dire, je crois que c'était dans un podcast en 2021, je crois que c'était le podcast de Jeannie Lem justement, tu as fait un Ironman, c'était en 2021 ou 2022 Oui,

  • Barbara Lax

    j'ai fait déjà plusieurs, mais en 2021 j'ai fait celle de Thun. Voilà,

  • Bryan Umana

    alors en 2021 tu as fait un Ironman et tu disais dans ce podcast là justement... Là, tu allais faire une espèce de pause parce que tu avais un plan de 5 ans, donc un plan stratégique pour le développement de Little Greenhouse. Donc 5 ans, 2021 plus 5, ça fait 2026. Je suis assez bon en maths. Très bien. Donc dans environ un an, est-ce que tu peux me parler un peu de ce plan Où est-ce que tu en es Et l'Ironman dans tout ça Pour quand le prochain Je ne sais pas si tu en as fait entre deux encore ou pas.

  • Barbara Lax

    On a dit nouveau beaucoup de questions.

  • Bryan Umana

    On peut segmenter le plan stratégique.

  • Barbara Lax

    Ok, alors bon, après je pense que c'est aussi une réalité que tu connais très bien et tous les entrepreneurs, on a une... idée et on doit quand même toujours faire un certain plan, une certaine idée. Aussi, si on a besoin des investisseurs, des banques, on doit montrer, OK, mais où on sera en 2026. Et sur le chemin, tu apprends énormément de choses et tu adaptes en fonction. Alors tu vas, voilà, tu vas toujours dans la direction, mais peut-être tu adaptes un petit peu. Moi, j'écris aussi des journaux. J'écris ce que j'ai fait dans la journée. J'ai récemment lu, ah mais tiens, ça m'intéresse, qu'est-ce que j'ai fait le même jour il y a dix ans. Hum. Et j'écris. Parce que... Il y a quand même beaucoup d'ajouts au niveau de l'apprentissage des valeurs, des opportunités, des idées, parce qu'il ne faut pas se fermer à de nouvelles idées. Mais je pense que la ligne au niveau des valeurs n'a pas trop changé. Ce qu'on veut faire avec Little Greenhouse, c'est vraiment aider la famille moderne, comme j'ai expliqué avant, et aussi aider à développer. à éduquer les citoyens de demain, des citoyens qui sont libres d'esprit, épanouis, qui veulent avoir un impact, avec un pensée démocratique, créatif et empathique. Et puis de travailler, je pense, beaucoup développer aussi cet aspect d'inclusion. On a vu que c'est important, on a vu dans toutes les dimensions, l'inclusion, la diversité est importante. On a amené ça de plus en plus. Au niveau des croissances, de ce qu'on avait en tête, j'ai regardé nos business plans qu'on avait fait à l'époque quand on a changé les investisseurs en 2019. On a même dépassé au niveau des croissances parce qu'il y avait des opportunités comme ça qui se sont présentées du jour au lendemain, qu'on se disait ça pourrait être intéressant. Des choses qu'on n'avait jamais fait avant, par exemple de reprendre des crèches existantes. C'est vrai que ça amène aussi de nouveaux défis, des difficultés, des choses qu'on a dû apprendre sur le chemin. Mais comment on fait avec une équipe qui est déjà sur place et nous on vient là avec notre concept, avec nos idées, comment ça s'est aperçu, qu'est-ce que ça fait avec les parents. On a repris, je ne sais pas, tu as peut-être lu dans la presse, mais récemment trois sites, le Mont-sur-Lausanne qui avait fait faillite, où il fallait rassurer l'équipe dans ce passage. d'un endroit où il n'y a plus rien qui marche, où les salaires ne sont plus payés, où il n'y a plus d'argent pour payer les choses les plus basiques, a amené beaucoup de stabilité, rassuré les gens, communiqué chaque jour. C'était pendant les phases de vacances de Noël, j'ai passé vraiment mes journées appelant chacun un par un, répondre toujours au téléphone, à toutes les questions, aussi être ouvert quand on ne sait pas la réponse. Et c'est des choses que je n'avais pas prévu dans mon business plan. Alors, je pense que la croissance va toujours être là, parce que je pense que notre concept est unique, et il y a un besoin pour ce concept. Il y a toujours un marché, à mon avis, n'importe s'il y a déjà suffisamment de crèches sur le marché, mais je pense qu'on a un concept qui amène autre chose, qui fait autre chose, et que n'importe quand ça sera. on peut encore être là. Il y a beaucoup à faire, comme je disais au début. Je pense qu'on n'a pas trop dévié de notre but final, mais on a quand même, moi personnellement aussi, j'ai appris beaucoup plus sur où on va avec Lil Greenhouse, même après ma mort, par exemple. Où on va avec Lil Greenhouse, quand je ne serai plus là, quand tous les gens qui travaillent aujourd'hui chez Lil Greenhouse ne seront plus là. Et comment on peut assurer que sur nos grandes idées et sur nos grandes visions et valeurs, il y a quelqu'un qui suit encore ce chemin. Alors il y a beaucoup de réflexions que j'ai faites, que j'ai faites avec mon équipe. Et on est en constat d'évolution, mais sans je pense vraiment perdre la grande direction. Je ne sais pas si ça répond.

  • Bryan Umana

    Oui, ça répond. On va dire que ça répond en partie. Parce que, j'ai bien compris, ce plan évolue, il change. Comme tu l'as bien dit, effectivement, on crée un plan et puis on pivote, on change selon ce qui se passe, selon les événements qu'il y a, les opportunités aussi. Et donc là, par rapport à l'Ironman, en tout cas, tu avais dit que tu mettais un peu en pause parce que tu voulais te focus justement, on va dire, sur le business. Oui. Où en es-tu avec ça

  • Barbara Lax

    Alors, en fait, mon premier Ironman, je l'ai fait en 2003,

  • Bryan Umana

    à Zurich. Ah oui, ça fait un petit peu.

  • Barbara Lax

    Et après à Francfort. Et après, j'ai fait une grande pause. Voilà, les grossesses. J'avais beaucoup de grossesses. J'ai eu seulement un enfant. Mais voilà, c'était un grand voyage. Oui, oui. Tu ne peux pas forcément forcer ton corps plus que ça. Non, c'est clair. Et après, voilà, j'ai arrêté un peu, beaucoup avec le sport. L'idée pour relancer, c'était pendant le Covid en fait, parce que j'étais à la maison, enfermée, j'ai commencé à courir, je me dis tiens, en fait c'était... C'était passé par une erreur, cette idée de refaire un Ironman, parce que j'avais regardé les statistiques, et j'avais regardé combien de slots pour Hawaï il y a, pour se qualifier pour le Mondial. Et j'ai regardé les slots, et j'avais pensé que c'était les slots par groupe d'âge. Et dans ma logique, je me dis, mais tiens, si je m'entraîne suffisamment longtemps, et à un moment donné, il y a tellement peu de femmes dans mon slot d'âge, que même... j'ai juste besoin de finir en fait, je n'ai même pas besoin d'être la première, rien du tout parce qu'il y aura plus de slots que de femmes qui participent alors ça c'est une erreur de logique mais comme j'ai appris ça beaucoup plus tard et j'étais déjà au plein parce qu'en fait l'idée c'était tout de suite de dire mais tiens, je ne vais peut-être pas tout de suite maintenant mais les chances sont quand même assez élevées si je fais le bon endroit les Ironman, que je puisse directement me qualifier pour faire le mondial à Hawaii et ça c'est toujours aujourd'hui mon rêve d'ailleurs Merci Alors quand je me rendais compte que non, qu'en fait il y a les slots en total et après tu as seulement une slot par groupe d'âge et qu'il y a quand même de plus en plus de gens qui font les Ironman, même aussi des femmes, ça m'a un peu refroidie mais je me dis mais c'est pas grave, j'ai continué mon entraînement et j'ai fini, j'étais un des derniers à finir alors je ne suis pas du tout quelqu'un de très rapide. très endurant, très résilient. Et je trouve que l'entraînement d'un Ironman, ou de l'entraînement pour une longue distance en général, ce n'est pas nécessaire que ce soit un Ironman, ça peut être une longue course à vélo, un marathon, quelque chose. Je trouve que psychologiquement, ça aide énormément pour ce vie d'entrepreneur, parce qu'on doit s'organiser soi-même, on doit... faire avant d'avoir envie en fait je pense ça c'est quelque chose de très important parce qu'on peut pas attendre qu'on a envie quand on n'est pas en forme ou quand on ne sait pas où on va en tant qu'entrepreneur on peut pas attendre le moment qu'on dit mais aujourd'hui je me sens vraiment bien pour faire ceci cela que j'avais pas envie des derniers trois mois non tu peux pas il faut que tu commences et quand tu commences mais tu vas à un moment donné sentir que ça va te faire plaisir ou pas mais il faut quand même faire et je trouve les les préparations pour les courses en longue distance dans le sport et aussi les continues d'ailleurs. Ce n'est pas seulement commencer, mais commencer, je pense, c'est le plus dur. Parce qu'après les continues, ça pour moi, ça ne me pose pas de problème. Quand j'ai déjà couru 10 kilomètres, je peux encore ajouter 10. Après, c'est clair, dans les Ironman, ça devient quand même assez mental à un moment donné où on n'a vraiment plus envie. Je pense que ça, on a aussi parfois en tant qu'entrepreneur. Moi, j'ai des moments où je n'ai plus envie. Et je sais. Je sais que ce moment, voilà, ça va passer, je dois dormir déjà. Peut-être arrêter aujourd'hui, dormir. Et demain, ça sera un nouvel jour. J'aurais peut-être pas envie, mais je vais commencer déjà. Peut-être que ça me donnera envie, peut-être pas. Mais je vais avancer. Et il y aura des moments où j'ai vraiment beaucoup de plaisir, et il y a des moments où j'ai pas envie. Et je pense que c'est important. Et ça, ça, on peut vraiment entraîner dans les longues distances. Et dans la préparation dans les longues distances. Parce que c'est pas comme ça qu'on fait un Ironman. Et mon but, c'est toujours de faire Hawaï. Maintenant, c'est devenu plus compliqué parce que maintenant, il y a une année sur deux où il y a Hawaï et l'autre année, c'est Nice. Alors, il faut timer ça. Il faut que je sois dans un groupe d'âge qui est suffisamment âgé pour que peut-être pas tout le monde qui est devant moi, parce que je ne pense pas que je vais être la plus rapide, qu'ils n'ont pas envie de leur slot. Je suis assez humble quand même parce que je me dis, je vais. Je vais juste attendre le moment. C'est juste une question de la bonne stratégie. Mais j'ai une voisine qui a réussi. Elle a 60 ans et puis elle n'était même pas la première dans son slot d'âge. Mais les autres deux ou trois qui étaient devant elle ne voulaient pas le slot. Et puis elle a eu, elle est allée à Hawaï. Moi, je veux faire ça aussi. Ça, c'est un de mes choses que je veux vraiment faire. Mais ça sera peut-être seulement dans 10, 15, 20 ans. Et entre-temps... Il faut que je reste en forme alors chaque année je fais un demi Ironman. Cette année je vais faire Evian, c'est pas écrit, c'est pas la marque Ironman mais c'est la même distance. Ça m'arrange parce que je peux aller nager directement, parce que la nage c'est ça qui est le plus difficile pour moi. J'ai peur d'être perdue, de ne pas savoir où je vis, de mourir. J'ai vraiment des attaques, des paniques pendant la natation. Il faut vraiment que je me prépare. Et je suis myope, alors ça me fait très peur. Alors du coup, il faut que j'y aille. Et je pense ça aussi d'ailleurs, ça c'est un très bon entraînement. Parce que les gens me disent, si t'as peur, pourquoi tu le fais Si moi j'ai peur, je voudrais pas faire. Je voudrais faire autre chose que j'ai pas peur. Mais je dis non, mais je m'entraîne parce que j'ai aussi très peur. Beaucoup, beaucoup de fois en tant qu'entrepreneur, j'ai très peur de plein de choses. Et de dépasser la peur, de vivre avec, de l'accueillir, et de trouver des stratégies de dépasser cette peur, je pense que c'est un super exercice.

  • Bryan Umana

    Complètement, oui. Je suis très content de... du parallèle que tu as fait cette vie d'entrepreneur et ce côté sportif qui moi me tient à coeur aussi et toi tu fais quoi comme sport alors j'ai fait un petit peu de course à pied j'ai fait un marathon j'ai fait le tour du lac de neuchâtel à 100 km et sinon je m'entraîne constamment pour déjà un jour j'aimerais faire un marathon tout trois heures un jour j'aimerais faire un ironman aussi J'ai quelques objectifs comme ça. Donc je continue aussi à maintenir. Aujourd'hui, je ne suis pas du tout prêt pour un marathon en dessous de 3 heures. Mais je continue à courir. Je fais des exercices. Enfin, je vais à la salle aussi un petit peu. Mais disons, ce qui me parle beaucoup, c'est par exemple en hiver, tous les dimanches, on va en famille aussi dans le lac. Juste se baigner dans le lac. Il fait froid. Oui, oui, oui. Tu vois ce que tu disais, de ne pas hâte. attendre, de vouloir pour faire les choses, ça, c'est tellement important. Quand tu t'entraînes et que tu as un objectif, tu te lèves à 5h du matin pour aller t'entraîner, il pleut, il neige, il fait froid, tu n'as pas envie. Il faut y aller. Il faut y aller, nager,

  • Barbara Lax

    dans la piscine, quand il fait froid dehors, c'est facile, tu n'as pas de choix. Une fois que tu as fait 2-3 pistes, ça va.

  • Bryan Umana

    Exactement. Et c'est exactement ce que tu dis. C'est pareil dans le monde des entreprises. Il y a parfois des éléments qu'on ne veut pas faire, il y a des situations qui ne sont pas agréables. Peut-être de parler devant des personnes, ça va faire peur à certains entrepreneurs. On peut vite, justement, en s'entraînant, en entraînant son état d'esprit, son mindset, son mental, ça va nous aider dans la vie de tous les jours.

  • Barbara Lax

    Exactement. Et on sait qu'on l'a déjà fait une fois. Moi, franchement, le fait que j'ai fait un Ironman, tu ne peux pas savoir comment ça m'a aidé dans mon startup. Parce que je me rappelais chaque fois, je me disais, mais tiens, tu as déjà fait un Ironman, tu peux faire ça. Mais vraiment, je me rappelais de ça. Et ça m'a, je pense, ça donne à toi-même, pour toi-même, un certain statut. Enfin, à moi, de toute façon, ça m'a fait ça. J'ai déjà fait des choses difficiles. Je vais faire ça aussi. Je vais traverser ces moments difficiles, ces phases difficiles, ces temps difficiles. Parce que je sais que je peux le faire. Et j'avais des moments avant dans ma vie où je pensais que je ne pouvais plus et je pouvais encore. Et voilà. Alors, franchement, je ne te recommande pas tout de suite maintenant, mais de faire ça quand ton bébé est dehors. C'est le moment de ne pas dormir. Mais le plus tôt que tu le fais, le mieux c'est parce qu'après, ça te donne vraiment une autre liberté, dans quelque sens, une autre confiance en toi. C'est vraiment beaucoup de... Oui.

  • Bryan Umana

    Oui complètement. Mais est-ce que, donc tu as dit 2003 le premier Oui, oui. Dans ton enfance tu faisais beaucoup de sport, qu'est-ce qui t'a amené à cet Ironman en 2003 Je pense le contraire dans quelque sens.

  • Barbara Lax

    En fait, moi quand j'étais toute petite, je suis née avec un handicap et je n'avais pas de donges. il me manque une partie de la hanche. Et puis ça voudrait dire que j'aurais pas pu marcher. Alors quand j'avais deux ans, j'avais une très grande opération où ils ont enlevé un bout de l'os de fémur, pour le mettre comme hanche. J'étais pendant six mois à l'âge de deux ans, où tous les enfants devraient courir et s'épanouir. Moi j'étais dans un hôpital loin de mes parents pendant une demi-année, avec une plâtre jusqu'ici, tout seul.

  • Bryan Umana

    Jusqu'au ventre quoi.

  • Barbara Lax

    C'était en 1975, alors à l'époque on ne savait pas encore ce que ça fait aussi psychologiquement aux enfants quand on les laisse tout seul pendant une demi-année dans un hôpital. Et puis voilà, après j'avais une machine pour marcher, j'ai dû tout apprendre socialement et aussi physiquement. Et j'étais toujours très mauvais en sport parce qu'il y a dix mille choses que je pouvais pas faire avec mon hanche. J'avais pas la flexibilité, j'avais peur de tout. Je suis très myope, je voyais pas les ballons alors je pouvais pas faire les ballons. Ça ne marchait pas avec les lunettes parce qu'à l'époque ça se cassait, ce genre de choses. Je ne les ai pas mis comme il faut non plus. Au début on ne savait pas. Alors j'étais toujours la personne que personne ne voulait avoir dans son équipe. Quand il fallait choisir les équipes, j'étais la dernière. Je suis toujours... J'étais vraiment nulle et dans ma tête aussi. Ça a sûrement changé en fait quand j'étais dans l'adolescence parce que... J'ai toujours beaucoup skié avec mes parents et quand on est allé en camp de ski, j'étais une des meilleures skieurs dans la classe et ça m'a amené un peu de confiance. Après deux ronds, on est allé skier avec mon papa et ses potes. Là, j'étais acceptée, il n'y avait pas de concurrence, tout le monde pouvait aller descendre le rythme, c'était une autre expérience. Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup marquée. Oui, d'être un peu dehors, d'être un peu la dernière, de ne pas être la personne que tu voulais dans ton équipe et tout ça. Et de ne pas pouvoir bouger comme il faut. Et je pense, peut-être que c'est ça aussi l'ambition, je pense. Parce que je pense que j'ai toujours besoin peut-être à moi-même de me prouver que je suis sportive. Et je ne voudrais pas m'appeler une sportive dans quelque sens, parce que je pense que tout ce qu'on a vécu quand on était... tout petit ça nous marque beaucoup et parfois je me raconte non mais attend t'es une sportive toi tu fais beaucoup de sport et tu as l'air mental et tout mais il faut que je me raconte toi pour le croire alors c'est pas du tout ce que tu pensais mais je pense aussi grâce à mes parents parce qu'ils ont nous amené dans les vacances de vélo on a fait beaucoup de vélo ensemble de randonnées à ski de ski tout ce qui est dehors La montagne, et là j'ai un peu développé ma propre niche, même si à l'école ça ne comptait pas. Mais moi je savais que je pouvais aller très très rapide à une montagne, faire le sommet, je pouvais dépasser tous ces hommes. Et ça m'a donné aussi la confiance. Et je pense, oui, je pense vraiment que la motivation est plus forte parce que j'ai aussi vécu le contraire.

  • Bryan Umana

    Je trouve que c'est important de... trouver la confiance en soi par le biais d'un certain élément qu'on contrôle d'une certaine façon. Là, on parle de sport. Et moi aussi, le sport m'amène beaucoup de confiance en moi. Parce qu'en fait, je me bats contre moi-même. Je fais des sports qui sont individuels. Tu vois, je te dis un marathon de toutes trois heures. Je ne vais pas faire... les JO, je ne vais pas être le meilleur. Par contre, je cours contre moi-même, contre ce chrono. Et c'est pareil avec ce que tu dis. En fait, c'est une bataille contre soi-même et c'est de se prouver. dans les moments où on ne veut pas et où on souffre, on souffre un peu, on se dépasse. Et en fait, quand tu termines, tu as ce côté, j'ai fait ce que je m'étais dit que j'allais faire.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas laissé cette petite voix qui te dit, non, non, reste au chaud, dors un petit peu plus. C'est ça. Et ça, moi aussi, ça m'aide beaucoup. Oui. Donc, je suis content que tu le mettes en avant aussi.

  • Barbara Lax

    Je pense justement à ce côté aussi, moi j'aime bien aussi m'entraîner tout seul. En fait, je fais tout tout seul. Je n'ai pas de club parce que j'ai vraiment ce complexe de ne pas être une sportive. Je pense que c'est vraiment complexe. Mais voilà, je ne veux pas embêter les autres. Ça me gêne vraiment d'aller dans une piscine parce que j'ai toujours l'impression d'embêter tout le monde dans la ligne et je suis sûre de le faire. C'est tous des croyances. Mais c'est pour ça que j'aime bien aussi le triathlon parce que tu peux, faire quand tu veux, t'entraîner. Moi, j'habite en compagnie, alors je m'entraîne quand je veux, avec la discipline que je veux, spontanément. J'ai mon programme, j'ai mon Excel spreadsheet, mais je peux bouger. J'ai pas besoin encore de m'organiser avec quelqu'un. J'ai pas l'impression d'embêter quelqu'un. J'ai toujours cette peur d'embêter la personne avec qui je m'entraîne, qui doit m'attendre. Voilà. Alors, c'est pour ça aussi que c'est un sport pour moi. Dans une équipe, j'aurais toujours peur comme j'ai vécu ça tellement que les gens voulaient pas m'avoir dans leur équipe j'aurais trop peur de embêter de d'être un peu la personne qui ralentit tout le monde mais c'est ça qui est c'est bon sport pour ça aussi la course à pied oui oui c'est

  • Bryan Umana

    satané croyance limitante oui oui c'est fou Comme tu disais, c'est important, je pense, aujourd'hui, avec le monde dans lequel on évolue, avec l'intelligence artificielle, notamment, de justement avoir des structures comme Little Greenhouse, et peut-être comme d'autres, ou des écoles aussi, où on pense un petit peu plus à cette partie neurosciences, de se baser sur des recherches pour faire en sorte que les futurs adultes, les futurs entrepreneurs hommes-femmes, les futurs cadres, les futurs dirigeants politiques, etc. Et cette conscience-là, et qu'ils aillent aussi le moins de croyances limitantes possible. Oui, oui. Parce que c'est vrai que ça nous conditionne, quoi. Oui, oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Il n'y a pas tout le monde... Des fois, je me pose la question, c'est un peu philosophique, mais... Toi, tu en es sorti. Tu en es sorti, tu en as conscience, tu en parles. Donc il y a beaucoup de réflexion aussi derrière tout ça. Mais combien de personnes n'en sortent pas Combien de personnes restent et se disent je suis nul au sport, donc je ne fais pas de sport Oui. Point. Oui. Je n'ai pas de parents entrepreneurs, entrepreneuses. Oui, oui. Et ça, c'est vraiment une espèce de loterie. C'est une thématique assez complexe.

  • Barbara Lax

    Ce qui m'a vraiment beaucoup ouvert les yeux, c'est un bouquin que j'ai lu qui s'appelle Mindset.

  • Bryan Umana

    Ah oui, c'est lui,

  • Barbara Lax

    oui. Ah oui, je m'adore. Carol Dweck. Voilà. Et l'état d'esprit, je pense que ça s'appelle en français.

  • Bryan Umana

    Je l'ai vu en anglais aussi. Oui. Je pense état d'esprit.

  • Barbara Lax

    Mais c'est génial parce que ça écrit exactement, en fait, les enfants qui croient qu'ils sont limités, ils vont être limités. Les enfants qui croient qu'ils ont toutes les possibilités et que tout s'apprend et chaque erreur, c'est juste une étape nécessaire sur le chemin d'apprendre. C'est eux qui prennent les risques, c'est eux qui veulent apprendre. Ceux qui ont peut-être aussi, c'est la manière comment on parle aux enfants aussi. Quand on dit à un enfant, mais toi, tu es vraiment très talent, tu as beaucoup de talent, tu es très intelligent, vraiment, voilà, cet enfant-là va avoir beaucoup plus peur d'échouer, parce qu'il ne veut pas... Il veut toujours rester avec ce que les gens restent dans leur opinion. Alors quand cet enfant va faire des erreurs, il va avoir peur. Ah, mais tiens, maintenant les autres vont voir que je ne suis pas si brillante qu'ils disent. Mais plutôt féliciter les enfants sur l'effort qu'ils font, sur les étapes qu'ils ont, sur la discipline, sur l'apprentissage. Et pas sur le réussite ou sur le fait. Les caractéristiques trop fixes, elle parle de fixe mindset et de gross mindset, et de cet esprit de croissance peut énormément aider de se lancer dans des trucs. Franchement, ça m'a vraiment aidée parce que moi j'étais complètement dans le fixe mindset, la manière comme j'étais élevée, la manière que je pensais de moi. Oui, moi de toute façon, j'ai fait une erreur, je ne suis pas entrepreneur. J'aurais dû rester dans mon job, safe, bien payé, tout ça. Moi, je me dis ça à un moment donné. Et ça, c'est fixe mindset. Parce qu'en fait, non, tu n'es pas entrepreneur bientôt. Tu n'es jamais entrepreneur. Il faut toujours apprendre. Tu vas toujours devenir mieux. Mais ce n'est pas que si tu es une chose ou une autre. N'importe ce que tu veux faire, il faut mettre des heures là-dedans, la bonne volonté, les efforts et le reste, ce n'est pas important. L'intelligence, c'est complètement overrated. tout ce talent et tout ça oui bien sûr tu as un certain facilité mais c'est vraiment ou c'est vraiment ta motivation ton énergie pourquoi tu brûle et qu'est ce que qu'est ce qui voilà combien d'efforts tout combien d'heures combien de

  • Bryan Umana

    d'énergie sérieux tu mets là dedans et justement toi barbara comment est ce que tu te développes que ce soit ben tu es passé de 0 à 400 quand même en quelques années. Donc ton rôle a passablement changé. Oui. Tu es passé d'une multinationale à une start-up, scale-up. Tu as cité des livres, tu as parlé de podcasts. Tu as parlé de réseaux, type Genie. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    J'ai noté quelque part, je n'ai pas cherché ce que c'est exprès pour que tu m'en parles un petit peu. Je ne sais pas si ça fait partie de ton développement ou si ça a joué un rôle important chez toi, le positive deviance.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est intéressant aussi comme concept.

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce que c'est C'est positive deviance, c'est ça Oui.

  • Barbara Lax

    Bon, c'est un concept, je pense, que j'ai cité une fois, mais ce n'est pas quelque chose que je me rappelle chaque jour, mais ça m'a aidé à l'époque. Et je pense qu'il y a aussi un bouquin intéressant d'Adam Grant qui a écrit Originals qui parle aussi un tout petit peu de ça, mais il y a d'autres bouquins qui parlent de ça. Et c'est en fait l'erreur, et je pense qu'il y a un autre, mais je ne sais plus comment il s'appelle, mais c'est Outliers je pense. En fait, il ne faut pas regarder la statistique et regarder où tout le monde va, qu'est-ce que dans la totalité des samples, des échantillons, a fonctionné ou pas fonctionné, mais il faut justement regarder là où c'était différent, là où ça marchait, et qu'est-ce que ce où ça marchait dans la grande masse de statistiques. qu'est-ce qu'ils ont fait différemment Et dans le positif, le positif deviance, de regarder ça, de se focaliser là-dessus. Là, ça a marché. Il y a un de mille qui a marché. Et pourquoi Ou peut-être trois de mille. Qu'est-ce qu'ils ont fait, ces trois Et plutôt se focaliser là-dessus que de se dire, mais non, mais 997, ça n'a pas fonctionné, tu vois. Alors du coup, ça ne va pas fonctionner.

  • Bryan Umana

    Ok, oui.

  • Barbara Lax

    C'est ça, c'est un concept.

  • Bryan Umana

    Un concept intéressant. Et alors toi, comment tu te développes de manière générale

  • Barbara Lax

    Alors ce qui m'aide beaucoup, c'est aussi mes jobs dans le conseil d'administration. Parce que ça me ressource avec les autres industries, les autres idées. Moi, j'aime toujours aussi avoir un peu le pied dans la... porte dans la construction parce que c'est de où je viens et de voilà de se ressourcer de ce type de gens c'est notre type de gens la construction ce monde là Ça me donne aussi des idées. Par exemple, j'ai développé des maisons modulaires préfabriquées en bois qu'on peut mettre très vite dans les communes, dans les entreprises, qu'on est déjà en train de construire le deuxième, ou de bientôt commencer la construction du deuxième. Je pense que c'est important de se ressourcer par d'autres réalités. Je suis dans le conseil d'administration aussi d'une organisation où j'apprends. énormément sur comment une entreprise qui existe depuis 11 ans peut passer de main en main et comment on peut assurer que la culture et la vision restent et qu'est-ce que c'est peut-être des bonnes et des négatives choses de cette manière de transmettre à l'entreprise et du coup je suis je suis dans une autre organisation et j'apprends de leur succès et leurs difficultés et je peux les accompagner parce que moi je peux amener ma expérience de lille green house et c'est très riche parce que voilà on apprend d'eux mais eux ils apprendent moins et c'est là où je pense ça fait beaucoup de mon développement parce que c'est une vraie réalité et c'est pas seulement un petit moment où j'écoute un truc sur un podcast entreprise que après je sais plus rien et je sais seulement une petite photo. Alors je pense que ça pour moi c'est une de mes sources d'apprentissage plus grande. Après en parlant avec mes gens, on a aussi beaucoup se développé, on a des gens de très divers backgrounds, je ne sais pas si tu sais, mais j'ai aussi mon propre podcast où je parle avec mes collègues. et là aussi j'apprends énormément sur leur réalité sur leur idéal je continue à écouter beaucoup de podcasts beaucoup de livres j'écoute plutôt le livre que je lis mais pour moi c'est voilà c'est j'adore de voilà je devais me freiner parfois parce que je pourrais passer ma journée à que m'inspirer et apprendre mais parfois il faut aussi que que je fasse un peu d'opérationnel.

  • Bryan Umana

    Et ton podcast, vous parlez de quoi Quel sujet

  • Barbara Lax

    Alors, surtout, je parle un peu du parcours de mes collègues, d'où ils sont venus, pourquoi ils ont choisi ce métier, qu'est-ce que ça veut dire ce métier pour eux, comment ils ont trouvé Little Greenhouse, qu'est-ce qui les passionne dans leur travail, qu'est-ce qui est difficile. qu'est-ce que c'est leur vision du futur citoyen, futur de l'éducation. Et maintenant, je vais aussi commencer à parler avec des parents, des parents qui ont eu les enfants chez nous, qui sont maintenant déjà plus grands, leur voyage en tant que parents, qu'est-ce qui était difficile pour eux, comment peut-être on a pu le soutenir, comment ils ont pu peut-être garder leur développement, leur carrière ou pas. un peu de ce aspect qu'on a parlé avant. Comment combiner la parentalité avec l'entrepreneuriat, avec une carrière, avec d'autres défis, et comment une crèche peut les accompagner là-dedans. Alors ça sera un autre aspect. Et je pense qu'un troisième aspect que je veux aussi amener, c'est parler avec d'autres experts de l'éducation dehors de l'Eggenhaus, parce que nous, on a énormément d'experts d'éducation chez nous. Mais une fois que j'ai fait le tour, parler aussi avec les autres, des gens, peut-être des experts de neurosciences, des experts de multilinguisme, des gens qui font la recherche dans les universités, et puis qu'ils puissent partager avec nous aussi leurs résultats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Tu as cité le journaling. Oui. Donc l'écriture de manière quotidienne que tu pratiques depuis plus de dix ans

  • Barbara Lax

    Depuis toute la vie. Depuis toute la vie. Mais je n'écris pas chaque jour malheureusement. Je fais des pauses et surtout dans les moments très importants, souvent je fais des pauses parce que c'est trop difficile à écrire parfois.

  • Bryan Umana

    Parce que c'est quoi Tu écris en fin de journée par rapport à ce qui s'est passé dans ta journée ou comment tu le fais

  • Barbara Lax

    J'ai essayé plusieurs choses. Normalement, c'est la fin de la journée. Je pense, j'ai une fois entendu, c'est pas mal de faire ça au début de la journée parce que le cerveau est très fraîche et très propre et on peut avoir des idées beaucoup plus intéressantes. Mais moi, ça m'aide. Comme je travaille depuis la maison beaucoup, c'est comme un passage de la journée de travail. C'est la dernière chose que je fais à mon ordinateur avant d'aller dans le salon, de préparer le dîner ou des choses comme ça. J'ai aussi eu des phases où j'avais juste besoin de m'autoprogrammer dans quelque sens, où je n'avais vraiment pas l'énergie d'écrire tout ce qui s'est passé dans la journée, mais j'ai écrit les cinq choses qui se passaient bien dans la journée, ou les cinq choses que j'ai réussies, juste pour me rappeler dans tous ces chaos, dans tous ces moments difficiles, il y a quand même cinq choses qui étaient bien aujourd'hui. Ça, j'ai fait aussi des phases. Aujourd'hui j'essaie de le faire chaque jour mais réalistiquement c'est plutôt deux fois par semaine max. J'écris un tout petit peu ce qui se passe dans ma vie parce que je trouve que c'est quand même intéressant quand on regarde. Je trouve ça hyper intéressant de regarder aussi mon journal de quand j'étais adolescente. Maintenant j'ai une fille qui est en adolescence, de se rappeler comment on a vu le monde, comment on a vu les parents, comment on a vu soi-même, quelles étaient les difficultés, les choses qui nous ont occupé. L'esprit, c'est vraiment pour moi.

  • Bryan Umana

    Mais qu'est-ce que ça t'apporte

  • Barbara Lax

    Ça m'apporte une overview, que je ne perds pas le contrôle. J'ai l'impression que ça m'aide à me donner l'impression que je gère, qu'il y a quelque chose qui se passe dans ma vie, qu'il y a un fil rouge. de comprendre aussi parfois, de juste poser des choses, de se rappeler des choses. Parfois il y a beaucoup de choses qui se passent dans une journée et ça fait du bien de se rappeler à la fin de la journée pour se dire Tiens, il y a encore ça et ça, et j'ai parlé avec ces personnes et c'était une bonne idée, ah oui, maintenant je me rappelle, et je le note peut-être encore ailleurs. C'est juste de garder un peu ce contrôle peut-être, je pense.

  • Bryan Umana

    ok c'est vrai que moi je les fais aussi pendant quelques années et puis je change d'une phase un peu comme toi où je le fais plus tous les jours même parfois pas du tout pendant une ça peut arriver pas du tout pendant une semaine mais après c'est vrai que ça fait du bien de poser les idées un peu de se rappeler comme tu disais cette fois j'ai fait ça, ça, ça, ah purée j'ai quand même fait ça, ça, ça parce que c'est vrai qu'on a tendance à oublier ce qu'on a fait et tu sais on dit souvent une... Une nouvelle négative va plomber les quatre autres positives. Oui, tout à fait. Et donc, c'est vrai que c'est important de se souvenir un peu des bonnes choses qu'on a faites aussi.

  • Barbara Lax

    Aussi, quand c'est négatif, parfois ça aide aussi de juste les mettre par papier. Toutes ces émotions, comment on se sent, de juste réfléchir. Mais comment je me sens, aussi créer un peu l'awareness. Je pense qu'on en est plus conscient et on se connaît mieux. on peut mieux gérer aussi la manière comment on réagit et tout ça. Une chose que je suis vraiment triste que je n'ai pas fait suffisamment, mais voilà, il n'y avait vraiment pas le temps et ni l'énergie, c'est de faire le journaling suffisamment régulièrement quand ma fille était petite. D'accord. Au niveau du développement, toutes ces petites choses qui ne semblent rien, mais qu'aujourd'hui je ne sais pas. Qu'est-ce que c'était le premier mot quand elle a parlé, quand elle a fait le premier pas. Je n'ai pas noté tout ça parce que j'étais un peu dans une phase de survie. Mais je pense que c'est joli aussi. Après, il faut aussi être généreux avec soi-même. Je pense qu'on ne peut pas toujours tout faire. Et il y a pour moi, il y a des mois parfois où je n'ai pas écrit le journal. C'est dommage parce que c'est souvent les mois les plus importants. Mais voilà, on ne peut pas tout faire.

  • Bryan Umana

    Non, c'est sûr. Barbara, on arrive gentiment à la fin de l'épisode. Avant qu'on termine, j'ai une question d'un ancien invité qui la posait sans savoir à qui il posait cette question. Je vais te la lire. Par rapport à l'expérience ou succès dont on vient de parler, quelle est la chose que tu aurais préféré apprendre au préalable plutôt que de découvrir sur le tas

  • Barbara Lax

    L'importance de sommeil, je pense. C'est vraiment basique, mais c'est tellement vrai.

  • Bryan Umana

    Le sommeil.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Tu as déjà lu Why We Sleep Non. Ou écouté, non Non. C'est 500 pages à propos du sommeil.

  • Barbara Lax

    Ah,

  • Bryan Umana

    c'est important. J'ai un petit blanc. L'auteur, c'est un neuroscientifique des US. Il est spécialisé dans le sommeil. Il ne parle que du sommeil. Tu lis ce livre et effectivement... Tu te dis, ok, il faut que je dorme plus.

  • Barbara Lax

    Oui, là, je pense, là, je suis vraiment bien. Et ça, c'est aussi, je peux rassurer tous ces gens qui ont des petits enfants, ils ne vont pas rester petits plus dans la vie. Et puis, voilà, moi, franchement, le sommeil, maintenant, ça roule. J'ai le contrôle.

  • Bryan Umana

    Combien d'heures par jour

  • Barbara Lax

    Alors, moi, j'ai Carmen. Je peux te dire tout. Je le track, je le regarde.

  • Bryan Umana

    J'ai une whoop.

  • Barbara Lax

    Oui, je ne connais pas, mais j'ai entendu aussi parler. Mais ça, c'est bien aussi pour l'entraînement. Pas de publicité.

  • Bryan Umana

    Tu n'es pas sponsorisée par Garmin ?

  • Barbara Lax

    Enfin, encore, mais... Alors, 7h20, c'est mon time slot idéal. Parfois, c'est moins, parfois, c'est un peu plus. Mais 7h20, c'est un peu ce que j'ai besoin.

  • Bryan Umana

    OK. Et généralement, tu es une personne qui se lève tôt ou tu te couches tard

  • Barbara Lax

    Alors, je suis plutôt quelqu'un de très matinal. Alors, j'ai vraiment beaucoup d'énergie le matin. J'ai pu me lever à 5h s'il faut et je suis à 100 tout de suite. Par contre, à partir de 5-6h le soir, je suis trop fatiguée et déprimée aussi. Je sais ça maintenant. Le soir, je ne suis vraiment pas dans un état où il faut me demander de nouveaux idées. discours sur pourquoi le futur va être magnifique. C'est vraiment une question de quand dans la journée. C'est bien qu'on se parle le matin d'ailleurs, parce que ça s'est passé très vite avant ça. Mais pour répondre à ta question, j'essaie de me coucher assez tôt, mais c'est souvent entre 10 et 11 heures. Et autour de 6 heures, je me lève. Ok,

  • Bryan Umana

    d'accord. Barbara, ma dernière question, qu'est-ce que le succès pour toi

  • Barbara Lax

    Pour moi, le succès c'est d'avoir un impact, de pouvoir améliorer quelque chose dans le monde, de changer quelque chose dans la société, oui, de bouger quelque chose.

  • Bryan Umana

    Donc tu dirais que tu es sur le chemin du succès

  • Barbara Lax

    Oui, oui sur le chemin oui, mais il ne s'arrêtera jamais je pense.

  • Bryan Umana

    Barbara, moi j'ai, bon c'est aussi une question de temps évidemment. Je te remercie beaucoup, ça m'a fait très plaisir de te rencontrer, d'échanger, de parler de ton monde. Est-ce qu'il y a un élément que tu voudrais absolument citer, dont on n'aurait pas parlé n'a pas été dit

  • Barbara Lax

    Non, je pense que c'est bien. Merci.

  • Bryan Umana

    On te trouve sur LinkedIn, sur Instagram

  • Barbara Lax

    Instagram, un peu. Moi, j'ai un profil, mais je ne suis pas très actif. Le Greenhouse, oui. On veut devenir plus actif. Plutôt sur LinkedIn, oui.

  • Bryan Umana

    Super. De toute façon, je mettrai toutes les références dans les notes de l'épisode. Et à bientôt.

  • Barbara Lax

    Merci, à bientôt. Merci beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose, abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur Youtube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 5 mai pour un nouvel épisode dans lequel on fera un point de situation sur les LLM avec un expert dans le domaine. Ciao ciao

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Description

Dans cet épisode de mon podcast suisse, j’échange avec Barbara Lax, fondatrice et CEO de Little Green House, un réseau de crèche suisse trilingues basé en Suisse romande qui compte aujourd’hui 13 sites et 400 personnes.


On aborde un large éventail de thématiques essentielles à tous les entrepreneurs et porteurs de projets en quête de sens:

- La naissance du concept de Little Green House et de son innovation dans le secteur

- Les défis du lancement d’une entreprise sans soutien, du burn-out aux succès ;

- L’importance d’un écosystème entrepreneurial en Suisse romande.

- Sa façon de se développer personnellement, par le biais d’entraînements pour des iron man par exemple


Après avoir écouté son parcours inspirant, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet!


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:41) Intro Bryan

(02:24) Début épisode

(06:03) Qui est Barbara?

(13:24) Présence des crèches ‘Little Green House’

(19:14) Naissance du concept ‘Little Green House’

(30:53) Conseil pour trouver le soutien nécessaire

(34:10) Difficultés rencontrées

(49:17) Conseil

(52:26) L’innovation dans ‘Little Green House’

(59:19) Iron man – business plan

(01:25:10) Comment elle se développe

(01:30:34) Son podcast

(01:32:10) Pratique de journaling

(01:37:08) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:39:49) Le succès

(01:40:24) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/barbara-lax-ep54


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous début mai pour un nouvel épisode. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Barbara Lax

    Avec tout ce success story qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix de crèche privée. Parfois, les gens n'ont pas de choix, mais ce n'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société. Et moi, notamment, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiance au moins, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec tout ce qui n'allait pas. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ce soit au moins 6 ou 7 mois. J'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant de l'entreprise wilight Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie. CEO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Barbara Lacks. C'est la fondatrice et CEO de Little Green house, un réseau de crèches suisse innovant qui compte aujourd'hui 13 sites et 400 personnes. On parle de la naissance du concept de Little Green house et de son innovation. dans le secteur des crèches, des difficultés qu'elle a rencontrées lors de son parcours, parce qu'aujourd'hui c'est une vraie success story, mais elle a vécu des galères dignes d'un film. Elle nous donne donc des conseils par rapport à son expérience, et on parle aussi de sa façon de se développer personnellement, par le biais par exemple d'Iron Man. Après cet épisode, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, at bryanumana.swiss, et notre nouveau site internet, bryanumana.swiss, est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute Barbara, l'éducation est en pleine évolution et je voulais savoir quelle est ta vision du futur pour les structures de garde d'enfants

  • Barbara Lax

    C'est vrai, il y a beaucoup qui change en ce moment. Je pense aussi à la manière d'utiliser les centres d'accueil pour enfants. Les familles changent, il y a beaucoup plus de flexibilité maintenant dans le lieu de travail, les gens qui peuvent travailler depuis la maison. qui essaie d'amener un maximum de flexibilité. Je pense déjà au niveau de l'offre, ça va changer. Je pense qu'il y aura plus d'offres flexibles, plus d'agilité dans le booking de time slots, de créneaux d'horaire. Je pense qu'il y aura beaucoup plus aussi avec tout ce qui est possible maintenant au niveau informatique. Beaucoup plus de possibilités d'adapter vraiment l'offre aux besoins, pas forcément rester strictement dans les créneaux à 7h à 7h, mais qu'il y a vraiment une possibilité d'adapter très individuellement les besoins en fonction de la réalité des familles, parce que tout est beaucoup plus facile à prédire, à calculer, à optimiser. Alors je pense vraiment que dans le futur il y a la possibilité pour les parents de se décider semaine par semaine qu'est-ce qu'ils ont besoin comme créneau d'horaire par exemple. Ça c'est du côté logistique. Après du côté d'offres, aujourd'hui on se rend compte de plus en plus comment le cerveau des enfants se développe, qu'est-ce qu'ils ont besoin. Une des choses, c'est la sécurité émotionnelle pour l'apprentissage. On sait qu'aujourd'hui, ce n'est pas forcément le plus important d'avoir un certain programme avec certains objectifs d'apprentissage. C'est une chose que chacun se développe très individuellement. Ce qui est important, c'est de créer un cadre où il y a cette sécurité émotionnelle, la stimulation. où chaque enfant peut vraiment expérimenter et se développer à son propre rythme. Et puis au niveau du travail, pour les éducateurs, je pense qu'il y aura une forte attention à ce métier qui est très important pour notre futur, qui est aujourd'hui à mon avis pas encore suffisamment bien mis en avant. Je pense que le statut de ce travail va beaucoup augmenter. Je pense que c'est un travail que beaucoup de gens voudraient choisir dans le futur parce que les gens de plus en plus y cherchent. de s'épanouir, d'avoir un impact. Ça, c'est typiquement un travail où on rentre à la maison le soir, on sait exactement ce qu'on a fait et pourquoi, l'impact qu'on fait dans la vie des gens, dans le futur de notre société. Et je pense que ça, c'est quelque chose qui est de plus en plus cherché. Alors, je suis très optimiste au niveau du développement de ce secteur. Je pense qu'on est tout au début et je pense que le futur est... très bright pour ce métier.

  • Bryan Umana

    Bon, tu as soulevé pas mal de points. Peut-être avant qu'on rentre dans le vif du sujet, pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, qui es-tu, Barbara

  • Barbara Lax

    Ah, j'ai plusieurs facettes. Je suis entrepreneur, je pense que c'est une très grande partie, aussi au niveau de mon esprit. Chercher à innover, à trouver des solutions, mais aussi l'aventure, prendre des risques, mais aussi amener une stabilité aux gens, être quelqu'un à qui les gens peuvent avoir confiance, compter dessus. Je suis maman, je suis sportive, je suis ingénieure. Je pense que c'est aussi important au niveau de l'état d'esprit, parce que les ingénieurs, ils cherchent des solutions. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de possibilité d'échouer en fait parce que quand on fait la recherche, c'est passé par les échecs, qu'ils n'ont pas des échecs pour trouver des meilleures solutions. Je pense que ça m'a beaucoup marquée. Je suis bavaroise par naissance et suisse par choix. J'ai une partie de ma famille qui vit en Suisse, qui est ma grand-mère de Zurich, j'ai la famille Azouk. J'ai toujours rêvé de vivre ici dans la région parce que j'aime beaucoup le Potefoc. Et j'étais avec mon papa ici dans la région. Alors voilà, je pourrais continuer à qui je suis, mais peut-être que tu voudrais me poser des autres questions.

  • Bryan Umana

    Écoute, moi ça me passionne toujours d'entendre, on va dire, notre propre définition de qui nous sommes. Parce que c'est quand même une question qui peut aller très loin. Et quand tu dis la région, cette région, aujourd'hui on se trouve à Neuchâtel. D'ailleurs je remercie Micro City qui est le... Paul Innovation du canton de Neuchâtel de nous donner l'opportunité d'enregistrer ici. Donc toi, tu dis la région, c'est la région vaudoise, c'est juste l'arc clémanique plutôt L'arc clémanique.

  • Barbara Lax

    Alors, quand j'avais 14 ans, je suis la première fois venue à Genève et j'adorais cette ville parce que moi, je viens aussi de la montagne, des lacs, la nature. Par contre, au niveau des cultures, c'est quand même très uniforme. Voilà, catholique, conservateur, très voilà, tout le monde a à peu près les mêmes valeurs et il ne faut pas trop sortir de ça. Et ça c'est très différent je trouve ici dans la région où tu as vraiment des gens très international, d'un côté, après tu as des gens locaux. Ces combinaisons, ces dynamiques, qu'est-ce que ça crée, ça m'a fascinée depuis le début. Après voilà, comme j'ai dit, j'étais beaucoup en Valais, j'ai fait des potes focs. Je me rappelle encore ce moment en mars, avril, quand on est descendu à Montreux, on a encore pris le café à une terrasse où il faisait déjà chaud, il y avait déjà les arbres en fleurs. Et c'est vrai, quand tu viens de la montagne en Bavière, à 900 mètres d'altitude, il n'y a que des vaches. Et puis l'hiver est pratiquement jusqu'à mi-juin. C'est clair que moi, j'ai rêvé de ça. Alors, de vivre ici, c'était un des... Je pense, parfois quand... Quand tout est difficile, je me rappelle qu'au moins j'ai déjà réussi à vivre ici. Pour moi, c'est un des grands buts, je pense, dans la vie, de vivre dans une région comme ici, où il y a un peu tout. J'habite dans un tout petit hameau, dans une vieille ferme. Je connais tous mes voisins, mais je pense que j'ai 40 voisins, et c'est 10 nationalités. Il y a certains qui sont là depuis toute leur vie dans le hameau. des autres qui sont récemment déménagés, des autres qui sont là depuis 30 ans, mais qui viennent de l'États-Unis ou de l'Hollande ou je ne sais pas où. Et j'adore juste ce vie, en fait. Oui,

  • Bryan Umana

    mais c'est... Avant je t'ai parlé de Fabio Ronga, anciennement Beqom, maintenant j'ai vu passer quelque part, il n'est plus chez Beqom, cette entreprise qu'il avait co-fondée. Eux ils sont basés à Nyon, alors que c'est une entreprise d'environ 300 personnes qui sont à l'international, qui travaillent beaucoup pour les Etats-Unis, en tout cas avant, je ne sais pas maintenant, mais bref. Il disait en fait Nyon, parce que Nyon c'est justement, t'as beaucoup de nationalité, tu peux sortir, ça parle presque plus anglais parfois que français selon les ondes.

  • Barbara Lax

    Ouais, exactement.

  • Bryan Umana

    Ouais, donc c'est vrai que c'est... C'est assez étonnant. Je pense que le canton de Vaud, je ne pense pas, je suis sûr, beaucoup plus que Neuchâtel par exemple. Il y a des industries horlogères, donc c'est peut-être un peu plus traditionnel. Dans le canton de Vaud, il y a le PFL qui attire énormément d'étudiants partout dans le monde. Et ensuite, ils sont contents d'être dans cette région-là et je pense qu'ils y restent.

  • Barbara Lax

    Oui, et je pense aussi maintenant avec la possibilité de travailler aussi un peu partout, je pense que ça va amener encore des développements aussi, même ici dans la région. Enfin, je connais moins bien Neuchâtel, j'ai visité récemment, c'est magnifique, c'est très joli comme ville, je trouve. Et je pense que les gens qui essayent de... créer une famille, d'avoir peut-être un peu plus de calme et pas forcément vivre en centre-ville de Genève ou de Lausanne ou de Berne. Je pense ici dans la région, dans la campagne où tu n'es pas trop loin et l'infrastructure est géniale ici dans la région, je pense qu'il y a encore de plus en plus de gens qui vont choisir de s'éloigner peut-être de ce centre.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement, je pense aussi. En tout cas, on l'entend dans les pays plus grands. Je prends l'exemple des États-Unis. C'est vrai que là-bas, il y a les personnes qui adorent les immenses villes comme New York et qui vont vouloir vraiment vivre dans la ville même. Mais sinon, on parlait du Texas avant de commencer l'épisode. Là-bas, tu as énormément de terrain et les gens préfèrent vivre plutôt juste en dehors.

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et en Suisse, on a la chance, je dirais, qu'on a... Disons nos plus grandes villes c'est Zurich, Bâle, Genève, ça reste des petites villes à l'échelle mondiale. Et ce qui est magnifique je trouve de ces villes-là, Lausanne, c'est qu'on a un lac, en tout cas on a un point d'eau, on a la forêt, généralement on a la montagne pas très loin, donc c'est vrai que je trouve cette balance, tu la trouves.

  • Barbara Lax

    Et tu as l'infrastructure, je pensais, ça c'est le grand avantage comparé avec l'État de l'Union. Franchement là-bas, tu es dans les bouchons, tu vas prendre la voiture. Il n'y a rien qui marche. L'électricité, c'est des années 60. Tu as besoin d'avoir ton propre générateur. Il faut faire très attention où tu habites. Ici, franchement, tu peux vivre partout. Même dans mon hameau, où je te dis, on est tout petit, on a le bus chaque heure. C'est juste génial. Tu peux vivre où tu veux en Suisse. Et tu as juste besoin d'un vélo, d'un abonnement général. Et voilà, tu te débrouilles. C'est génial. Et ça, c'est unique. C'est... je ne l'ai vu nulle part ailleurs. C'est un grand luxe, je trouve.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement. On a tendance à oublier cette chance qu'on a. Barbara, tu as dit que tu ne connaissais pas très bien Neuchâtel. J'ai évidemment regardé le site internet de Little Green House, moi qui vais devenir papa en juillet 2025. Je me suis dit, mince, il n'y a pas de crèche Little Green House à Neuchâtel. Est-ce que c'est un projet ou pas du tout

  • Barbara Lax

    Écoute, c'est... Pourquoi pas si tu nous trouves des locaux, des partenaires. Je pense que pour nous c'est important maintenant de se développer en partenariat de plus en plus parce qu'on voit que tout seul c'est souvent compliqué. On a lancé nos propres crèches et c'est intéressant. Par contre il y a beaucoup de contraintes, notamment qu'il n'y a pas tout le monde qui a accès à nos crèches privées. Parce qu'il n'y a pas de subvention, il n'y a pas de possibilité pour toutes les familles d'accéder. Donc aucune,

  • Bryan Umana

    c'est une crèche, ce sont des crèches privées,

  • Barbara Lax

    il n'y a pas de subvention On a un mix de tout justement. Alors on a commencé comme ça parce qu'on n'avait pas trouvé des partenaires tout au début. Les gens ne nous connaissaient pas, ne me connaissaient pas, je ne viens pas de ce métier non plus. C'est pas forcément facile de développer une certaine confiance, de développer un certain... et reconnaissance peut-être aussi, une crédibilité. Maintenant c'est plus facile. On a d'abord développé des crèches privées et privées à Genève et en Coton-de-Vaux. Après on a notre première structure qui était accessible à toute la population c'était à Zurich parce que là la législation est différente. Ils ne font pas de différence entre le type d'organisation. pour donner la possibilité à des subventions pour les familles. Je trouvais ça très intéressant, j'ai commencé à m'intéresser plus, à peut-être développer plus en Suisse alémanique. Berne, Lucerne, Zug, où les familles reçoivent le bon de garde et puis peuvent librement choisir où, quelle crèche ils vont prendre. Zurich c'est similaire et je trouve ça beaucoup plus démocratique dans quelque sens parce qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai offre, les parents ont un vrai choix et puis ici c'est beaucoup plus fermé ici dans la région romand. Par contre, il y a un vrai développement qui se fait. La deuxième étape qu'on a faite après Zurich, c'est d'aller sur le canton de Fribourg. Là, c'est différent. Il y a certaines règles, comme par exemple, il faudrait être à but non lucratif. Il faudrait avoir une convention avec chaque commune pour qu'ils soient d'accord de subventionner leurs citoyens. C'est un énorme travail administratif mais ça vaut la peine. On a fait ça, on a réussi, c'est vraiment un grand succès. On est plein avec une longue liste d'attente sur nos deux sites sur le canton de Fribourg. On va sûrement se développer là-bas parce que comme c'est aussi un canton bilingue, c'est encore plus demandé notre concept qui est trilingue allemand-français-anglais. Et ça marche très bien. et en centre-ville des Bulles et dans la campagne à Déhomme-Didier-Belmont-Broit. Et puis, pourquoi pas Et puis, en plus de ça, après, la prochaine étape, c'était de quand même retenter notre chance sur le canton de Vaud et dire, regardez, on a déjà maintenant réussi dans les autres cantons d'avoir des partenariats comme ça. Et puis, on a aussi entre-temps réussi sur le canton de Genève. de convaincre aussi les communes de travailler avec nous, de dire à maintien, c'est intéressant comme concept, on aime bien leur pays, leur concept assez unique. On pourrait s'imaginer de subventionner soit une partie, soit toutes les places. Et avec tout ce success story, qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social aussi, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix d'un crèche privé. Et parfois les gens... pas de choix mais c'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société et on est heureux on a recontacté les réseaux en fait en canton de vaux c'est organisé par réseau et on est en train de d'intégrer un maximum de nos structures en canton de vaux aussi dans les réseaux on a déjà eu un premier succès sur le réseau des tobléron avec notre plus vieille structure à Glan, qui a ouvert, c'est la première qu'on a ouverte, et on est vraiment implémenté sur la commune, c'est notre première commune, on a notre siège à Glan, alors, c'est vrai que ça c'est une démarche qu'on essaie de faire de plus en plus, alors, long story short, pour Neuchâtel, il faudrait qu'on trouve une manière de... pouvoir proposer soit une partie, soit la totalité des places aussi subventionnées. Parce qu'on veut vraiment aller dans cette direction. D'accord.

  • Bryan Umana

    Comme je te disais avant, on a à l'étage le service de l'économie de Neuchâtel, donc peut-être que le concept t'intéresse.

  • Barbara Lax

    Tu me mets ton compte. Évidemment,

  • Bryan Umana

    évidemment.

  • Barbara Lax

    Je pense vraiment que ce serait un bon endroit pour nous, parce que c'est aussi proche de... C'est presque bilingue. Oui, oui. Alors, je pense, et puis ça se développe beaucoup. C'est jeune, Neuchâtel, c'est assez jeune. Alors, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Donc, justement, tu as parlé du concept que vous avez. Alors déjà, peut-être pour revenir un petit peu en arrière, parce que les gens ont entendu crèche, ils ont entendu éducation, ils ont entendu beaucoup d'éléments, ils ne savent pas. peut-être pas qui est ou ce qu'est Little Green House, qui est un réseau de crèches que tu as fondé en 2011. Donc, Aglan, la première crèche a été créée Aglan en 2011.

  • Barbara Lax

    Il a ouvert en 2012, mais j'ai créé l'entreprise en 2011. D'accord, ok.

  • Bryan Umana

    Et justement, Little Green House qui était une idée. qui est apparue lors d'un barbecue avec tes amis. Et moi, je voulais que tu nous racontes un petit peu comment est-ce qu'on passe d'une idée, en discutant avec des amis, en échangeant avec des amis, à concrètement passer à l'action et créer cette première crèche. Surtout, parce que tu l'as dit aussi, qu'à la base, tu n'es pas de ce monde-là.

  • Barbara Lax

    Oui. Oui, tout à fait. Peut-être que je vais commencer l'histoire un peu plus en avant, même comment je suis arrivée à vraiment sauter sur cette idée dans quelque sens, de vraiment dire ok, maintenant c'est le moment parce que ce n'était pas le premier moment dans ce barbecue où ça m'a traversé l'esprit de… peut-être vouloir devenir entrepreneur. Il y a quand même plusieurs moments où ça m'a fait tilt. Ça m'a donné l'idée que peut-être je pourrais faire quelque chose comme ça, parce que c'est aussi, je pense, la confiance en soi de pouvoir, comme ça, du jour au lendemain, après avoir traversé les années dans la recherche, les années dans une multinationale, de dire, mais pourquoi pas, je pourrais devenir entrepreneur. En fait, je pense qu'il y a peut-être deux... Deux choses qui m'ont fait vraiment réfléchir, ou peut-être trois. Une, c'était, je pense, aussi mon volonté à la base de pouvoir faire quelque chose, impacter la société, le monde. Quand j'ai choisi les études de génie civil, j'avais toujours l'idée de faire le développement, peut-être créer des routes ou des ponts, faire l'accès à l'eau dans les pays où il n'y a pas encore beaucoup d'infrastructures. C'était une de mes idées, un de mes rêves. Après c'est vrai la réalité, on a tellement envie de changer quelque chose dans la société quand on est tout jeune, mais après la réalité du travail de chaque jour peut vite nous dévier de ce pas. Mais j'ai commencé quand même à me rappeler de ce volonté de temps en temps et de mois en mois j'étais contente avec... La direction que j'ai prise, je pense, au début, c'était un peu l'apprentissage, l'excuse. Mais tiens, il faut que j'apprenne beaucoup sur le monde, comment ça tourne, des grandes entreprises, des systèmes existants. Et peut-être que je peux impacter de l'intérieur. Je peux faire quelque chose. Je m'engage beaucoup pour le développement durable chez Caterpillar. De plus en plus, j'ai vu que ça n'a pas l'air de marcher de la manière que je veux. Ça va trop long. Je dois à chaque fois... revenir, m'adapter à la nouvelle culture. Et ça, à un moment donné, c'est fatigant. Deuxième chose, j'ai rencontré à un moment donné, au IMD, où j'ai fait une éducation un peu dans la stratégie, leadership. J'ai rencontré quelqu'un, Brigitte Baumann, en fait, c'est quelqu'un qui est business angel, mais qui a fait de... venture capitaliste et qui a parlé à ces classes de triathlon, elle a parlé de comment elle a réussi d'abord d'être dans une multinationale, après de faire les pas pour travailler pour une venture capitaliste dans les finances et tout ça, après faire les pas de créer ce réseau de business angels, formation pour les business angels. Et je me dis, tiens, ça pourrait peut-être être la porte pour moi, pour comprendre un peu plus de ce monde de start-up qui m'a toujours fascinée. Je l'ai contacté, il m'a fait une formation Business Angel qui était sponsorisée par Caterpillar, c'était génial. Alors j'ai pu un peu lier les deux mondes, mais voilà, ça m'a déjà travaillé. Et troisième chose, c'était qu'en fait, dans mon équipe chez Caterpillar, on a fait un moment donné... une analyse des forces de Gallup Strength Finder. Je ne sais pas si ça te dit quelque chose. En fait, c'est censé pour montrer à l'équipe, regardez, vous êtes tous différents, vous avez tous des forces différentes, mais c'est important dans la diversité de vos forces. C'est très bien pour l'équipe, mais ça aide aussi à comprendre comment les gens fonctionnent et ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et notamment dans ces analyses, c'est Galop Strength Finder. C'est vraiment génial, je trouve, parce que ça t'identifie, je pense, 36 différentes forces, ça t'identifie un peu tes forces prioritaires plus fortes. Et tu comprends aussi l'équipe et tu comprends comment toi tu es différent que les autres, mais dans un aspect, pas de faiblesse, mais de force. Et c'est hyper intéressant. Par exemple, moi, j'avais un chef à l'époque. et qui était vraiment pas à l'aise avec toi moi je suis quelqu'un qui fonce qui provoque les gens qui aiment bien discuter qui est puis bas lui il était vraiment pas à l'aise avec moi chaque fois j'avais des grandes discussions avec son chef mais toi on les deux c'était j'avais pas l'impression que c'était pas adéquate parce que je pense les deux ont parlé d'un sujet sujet et c'était vraiment une discussion engagée mais lui et se sentait pas à l'aise est sorti de ce analyse en fait lui était très harmonie Et moi je suis très discussion, challenger les opinions, confiance en moi, ne pas avoir peur. J'avais un autre collègue qui était beaucoup intéressé par l'histoire, par l'historique, analysait l'historique. Et moi, j'étais très futur. Et c'est vrai, ça m'a aidée parce que ça m'a énervée chaque fois quand lui parlait du passé. Et moi, j'ai que envie de parler du futur parce que c'est dans le futur où je ne vivrai pas dans le passé. Mais en fait, j'ai commencé à comprendre comment chacun a sa force. Et moi, notamment, justement, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiante en moi, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. Et puis voilà, ça m'a vraiment aussi fait tilt. Alors du coup, quand je suis arrivée à ce barbecue et j'ai lancé cette idée de crèche, que ce n'était même pas ma première idée de start-up, j'avais déjà... dans la tête cette idée et quand j'avais ce feedback positif de mes amis dans ce barbecue, que tout le monde m'a dit mais tiens, c'est une idée super, personne ne l'a fait jusqu'à maintenant, il faudrait absolument faire un truc comme ça, ça va vraiment être le grand succès, c'est là où j'ai développé, je pense, suffisamment de passion, je pense que c'est ça qui est très important, la passion, la volonté de sauter le bateau, parce que finalement, tu sautes dans l'eau froide, tu ne sais rien. Tu perds tout dans quelque sens, ton sécurité, ton statut, parce qu'une grande boîte, ça t'amène beaucoup de statut social, tes contacts. Je connaissais plus de gens à l'aéroport de Chicago que dans le coop de Nyon, notamment. Alors, c'est vrai que je pense que pour vraiment pouvoir faire ce pas, il faut vraiment brûler pour l'aider. Il faut vraiment avoir envie. Et puis après, comme j'ai beaucoup travaillé dans la stratégie chez Caterpillar. Je savais comment faire une analyse de concurrence, analyser le marché, faire un business plan. Les chiffres, ça ne me faisait pas peur. Mais aussi, je pense, je n'ai pas non plus fait tout étape par étape comme il faut dans le bouquin, mais je me suis plutôt lancée en même temps. J'ai contacté les gens, j'ai appris un peu, raconté mon histoire, essayé de convaincre les gens. Et puis, trouver un peu de différents stakeholders. les agences immobilières, les banques. J'ai fait tout en même temps et j'ai fait ça à côté de mon travail. Et en plus de ça, j'avais ma fille qui avait 9 mois. Alors, ce n'est pas comme si je pouvais vraiment aller au bout dans tout ce que je faisais. J'ai peut-être exagéré un tout petit peu dans le risque que j'ai pris. Mais je pense qu'il faut être prête aussi à ne pas pouvoir faire tout. d'une manière parfaite. Je pense qu'il ne faut pas non plus être perfectionniste. Oui,

  • Bryan Umana

    complètement. Tu sais, on dit souvent, vouloir chercher la perfection ne fait rien.

  • Barbara Lax

    Oui,

  • Bryan Umana

    oui. Parce que... Ça me parle beaucoup tout ce que tu dis. C'est vrai qu'à un moment donné, quand on veut se lancer, il y aura beaucoup d'inconnus. Et si on veut essayer de chercher tous les inconnus, on ne les trouvera peut-être jamais. Et puis on va attendre, attendre, attendre et finalement, on ne se lance pas.

  • Barbara Lax

    Après, je pense... Ce qui était peut-être mon erreur, et je pense que je voudrais faire différemment aujourd'hui. Bon, tu vois, tu peux toujours dire après 10 ans, 13 ans, comment tu ferais mieux, parce que tu as beaucoup appris. C'est vrai qu'à l'époque, je pense que j'ai fait comme je pouvais. Mais moi, je n'avais pas beaucoup de monde qui me soutenait dans cette idée, en fait. Presque pas en fait. Il y a quelques amis, il y a mon frère qui trouvait ça intéressant, qui ont dit Tiens, si quelqu'un peut le faire, c'est toi Mais la majorité des gens, ils ont dit Mais attends, mais c'est quoi ça Toi, tu as un super boulot, tu as la sécurité, tu es ingénieur, tu ne connais rien sur le marché. Mais qu'est-ce que c'est comme idée Et j'avais tellement dû me protéger contre ces gens que je n'ai osé pas. pas regardé le scénario où ça ne fonctionne pas, tu vois. Et je n'ai vraiment pas du tout regardé des éventualités problématiques. Et ça, c'est devenu un très grand problème pour moi quand les choses sont devenues difficiles. Parce que j'avais vraiment complètement laissé de côté tout ça parce que j'avais tellement besoin d'optimisme et d'enthousiasme pour me lancer, pour faire ce saut dans l'eau froide. que je ne pouvais pas trop réfléchir à toutes les éventualités si ça ne fonctionnait pas. Et quand ça ne fonctionnait pas, c'était horrible. Et avec le recul, je me suis dit que j'aurais dû me prendre un peu plus de temps quand même, ou quelqu'un avec qui j'aurais pu parler de ça aussi, un peu le risk management. Ça, je pense que c'était une grande difficulté dans ma situation.

  • Bryan Umana

    Mais alors pour les personnes qui nous écoutent et qui seraient peut-être dans cette situation aujourd'hui et qui auraient justement un environnement plutôt, je ne vais pas dire négatif, mais qui ne va pas aider à aller en avant ou avec qui on ne pourra pas trop parler. Parce que si on parle quand ça ne va pas bien, on va dire, tu vois, je t'avais dit, elle est restée dans la boîte où tu étais, etc.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Où est-ce que tu irais chercher cette personne

  • Barbara Lax

    Alors, ce que je... Tu as aussi ajouté ce que je n'avais pas ce perso tout au début et les choses sont devenues très rapidement très très difficiles. Par contre, j'ai quand même aussi assez rapidement trouvé ce soutien-là plus tard. Et ça, c'était avec Jenny Lam en fait. Je ne sais pas si tu connais Jenny Lam.

  • Bryan Umana

    Je le connais.

  • Barbara Lax

    C'est un startup accélérateur sur Vaud et Genève. Et eux, en fait, ils m'ont accompagnée. Les premiers trois ans, j'avais de la chance d'être choisie, parce que ce n'est pas non plus tout le monde qui peut être choisi. Il faut avoir une idée, un concept innovateur. Et ils commencent à t'accompagner quand tu as déjà fait tes premiers chiffres d'affaires. De toute façon, c'était à l'époque comme ça. Et puis, assez rapidement, ils ont commencé à m'accompagner. Et là, j'ai vraiment trouvé cette personne avec qui je pourrais parler très ouvertement de tout ce qui n'allait pas. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec moi, avec tout ce qui n'allait pas. Mais au moins, tu vois, c'est quelqu'un qui n'est pas la banque. C'est pas, je sais pas, mon mari, ma maman, tous ces gens qui tout de suite, c'est leur film qui se passe dans leur tête. Mais c'est vraiment quelqu'un de neutre qui, en plus de ça, a essayé de trouver des contacts, des solutions, qui étaient aussi ouverts à écouter. Je pense que ça m'a sauvé de ma sérénité dans quelque sens. Alors c'est vrai que ça je peux vraiment recommander un coach, une startup accélérateur, un réseau, des autres entrepreneurs parce que franchement on traverse tous les mêmes cauchemars, les mêmes problèmes, on n'en a souvent pas parlé. Ça nous gêne, ça nous donne la honte. Moi, j'avais vraiment beaucoup de honte parce que j'ai justement quitté ce environnement sûr où j'étais quelqu'un. Du coup, j'ai juste échoué. Je ne savais plus quoi faire dans un monde que je ne connaissais pas. J'avais vraiment très peu de gens avec qui je pouvais m'échanger. Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de gens et je découvre qu'on traverse. On a tous traversé ces moments et on continue à les traverser d'ailleurs. Et ça c'est très riche je pense, et très important. Il faut plus parler de ça. Après ça m'a quand même aussi aidé d'écouter les podcasts. J'ai beaucoup écouté justement Guy Ross, How I Built This. Et là c'était vraiment des grands stars, des entreprises qui ont parlé de leur début et comment je sais pas les gars d'Airbnb qui ont fait des muesli pour financer leurs trucs parce que personne n'a cru en eux. Et ça, ça m'a donné aussi l'énergie.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que tu parles beaucoup de tous ces challenges, toutes ces difficultés que tu as vécues. Et tu sais, c'est comme Alizé de Ausha qui nous a mis en relation, que je remercie. Moi aussi. Elle, elle a... En tout cas, à un moment donné, elle parlait beaucoup aussi de... Elle a rencontré plus ou moins les mêmes problématiques dans le sens où, lors de sa première grossesse en tout cas, elle devait un peu montrer ce profil de femme forte parce que tout le monde attendait d'elle quelque chose. Et puis en fait, elle a pris un congé maternité très court, elle continuait à donner des conférences jusqu'à n'importe quoi, peut-être vraiment presque au terre, parce qu'elle avait cette pression. Et puis au final, après, évidemment, elle a eu trois enfants, donc au fur et à mesure, elle a un petit peu changé sa façon de faire aussi, et elle en a beaucoup parlé. Elle a dit, attention... C'est pas en fait l'image que je veux donner, tu vois. Et je pense que c'est important aussi, alors on va parler un petit peu plus de Little Green House, mais aujourd'hui c'est plus de 400 personnes, Little Green House. Tu me corrigeras alors parce que j'ai peut-être pas les bons chiffres, mais c'est 12, 13 crèches 13,

  • Barbara Lax

    oui.

  • Bryan Umana

    13 crèches, une école,

  • Barbara Lax

    deux Enfin en fait c'est 13 sites, alors là-dedans il y a deux écoles et puis il y a un parascolaire. et il y a un jardin d'enfants.

  • Bryan Umana

    D'accord, ok. Donc voilà, c'est vrai que grosse success story maintenant. Donc on pourrait en fait aujourd'hui simplement, simplement de guillemets, parler de, justement, qu'est-ce que l'Early Greenhouse aujourd'hui, avec toutes ces personnes de l'organisation, etc. Et ce qui est intéressant, c'est aussi de partager tous ces challenges que tu as vécu. typiquement, je l'ai noté quelque part dans ces challenges là tu as je crois que tu as dû mettre en garantie ta maison à un moment donné pour qu'on te prête de l'argent tu as je crois qu'il y a eu des moments aussi où te lever du lit c'était un cauchemar quoi mais ça c'était quoi c'était un espèce de petit burn out ouais c'est ça oui oui

  • Barbara Lax

    Oui, alors c'est beaucoup de différents thèmes. Voilà. Oui,

  • Bryan Umana

    oui.

  • Barbara Lax

    C'est parce que c'est aussi le thème, ça concerne autre chose. Mais je pense aussi en tant que jeunes parents et femmes et hommes, on veut montrer, je pense quand même que ça concerne encore plutôt les femmes. On veut montrer l'exemple aussi que tout est possible, parce qu'on veut aussi que tout soit possible. Juste pour répondre très très rapidement à ce que tu disais, sur ce que disait Alizé en fait, c'est... C'est vrai, le premier enfant, moi j'ai fait un peu la même chose, ou différent. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ça soit moins de 6, 7 mois. Ah oui, c'est vrai. C'est pas quelque chose que j'osais parler parce que j'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues, comment du jour au lendemain tu étais un peu mis de côté. J'avais tellement peur de ça. Et je me mets tellement la pression, j'ai même fait semblant de boire encore la bière, même si je la... C'est juste encore horrible, dans quelque sens. Je pense aussi que dans le monde de la construction, c'est encore autre chose peut-être, mais je pense que ça concerne beaucoup de femmes, mais aussi des hommes, je pense qu'à un moment donné, ils veulent aussi, pour un certain temps, limiter quand même. mettre aussi une importance là-dedans et ils n'osent pas parce qu'ils ont trop peur d'être jugés, d'être mis de côté et je pense qu'on apprend ça après avec le temps, avec le recul, avec la confiance en soi de défendre les deux mais j'ai traversé quelque chose de très similaire en tant qu'employée en fait et je pense que c'était aussi une de mes motivations d'ailleurs parce que je me dis Il faudrait aujourd'hui pour cette famille moderne, que les gens aient envie d'avoir une famille et s'épanouir et aussi continuer leur carrière, leur développement, rester dans ce pas de développement, ne pas faire une grande pause et peut-être plus après arriver à rentrer, rester indépendant financièrement et vraiment avoir un partenaire fort qui comprend leurs soucis, leurs défis, qui est là aussi, qui est flexible, qui ne les juge pas. quand parfois ils arrivent plus tard le soir pour chercher leur enfant, qu'il y ait une ouverture d'esprit là-dessus, qui peut les accompagner sans dire soit une, soit autre. Je pense que c'est très, très important. Et ça, c'est aussi quelque chose que je voulais vraiment mettre en place. Mais ça, c'est une petite parenthèse. Merci pour cette parenthèse importante. C'est vraiment, ça me tient témoin à cœur. C'est vrai que, oui, on est mis un peu dans ce... On entend que jeunes femmes vouloir performer, montrer non mais les femmes, ils peuvent faire les deux et c'est vraiment se mettre une pression mais c'est aussi... explicable de où ça vient et j'ai envie de casser ça dans quelque sens de dire non mais tu peux faire les deux et les hommes aussi d'ailleurs vous pouvez faire les deux vous avez le droit tous les hommes aussi demander un 80% pendant une année ou deux pour pour vraiment être là aussi pour ces phases tellement importants développement de l'enfant de ne pas après sans vouloir dire mais tiens j'ai rien vu passer j'étais tout le temps en voyage et j'ai complètement passé à côté de ce temps et c'est triste je pense aussi pour les hommes et moi je veux vraiment sensibiliser en fait les gens pour ça aussi et en même temps être un partenaire pour qu'on dit faux et dire je vous comprends et je veux être là pour les deux choses mais en même temps je veux aussi que vous compreniez que c'est important de pouvoir se faire la place pour les deux choses pour pour l'enfant pour la famille, pour la carrière. Et on peut, on a le droit de demander ça. Il ne faut pas se cacher. Je suis très passionnée par ça. Oui,

  • Bryan Umana

    ça se ressent.

  • Barbara Lax

    Oui, parce que je suis venue de très loin et j'ai vu ça, et je me suis dit que ce n'était pas possible, ce n'était pas juste. Il faut casser ce stéréotype parce qu'on peut faire beaucoup de choses. Si ça va un peu plus souple, tout ça, et les portes s'ouvrent. Mais tu voulais parler des autres, je ne sais pas.

  • Bryan Umana

    Non, non, je suis très content qu'on soit allé là-dessus. Et c'est vrai que... Alors moi, je ne me questionne pas trop par rapport à l'arrivée de notre futur bébé. On verra comment ça se passe.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Par contre, là où... Bon, évidemment, ma vie va changer. Je vais devoir me réorganiser, revoir certaines priorités certainement. Par contre, comme je te disais, je suis dans deux entreprises. Une qui est Willight telecoms, cette entreprise qu'on a avec mon père qui est spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie IP et là qu'on développe. Et l'autre qui est la startup Solarsplit, une plateforme. qui veut démocratiser l'énergie solaire, où là aussi, tu le sais très bien, start-up, donc là, en plus, on lève des fonds, on est vraiment à fond. Et je suis dans deux activités qui demandent énormément de temps parce qu'on développe, et tout développement, si on fait un parallèle avec le sport, quand tu développes, il y a plus de volume d'entraînement, alors que quand tu es plus stable, au final, le... Je dis n'importe quoi, disons qu'une personne s'entraîne pour un marathon, elle vise moins de 3 heures, elle devra courir 5-6 fois par semaine et après, quand elle a terminé son marathon, elle pourra s'entraîner 3 fois par semaine pendant un certain temps pour après, si elle a de nouveau un objectif, augmenter à nouveau ce volume pour arriver à cet objectif. Donc les entreprises, on en parlait mais je crois qu'on n'enregistrait pas, où il y a ces phases justement où quand tu développes, c'est à fond, puis après tu arrives à un stade un peu plus... de stabilité, donc tu as peut-être un petit peu moins à engager, à investir dans l'entreprise, et ensuite, quand tu pars pour un autre développement, nouveau, c'est un peu plus intense, tu vois, un peu, c'est sprint, tu vois, dans le modèle agile, tu sprints, ensuite, ça redescend un petit peu, c'est un re-sprint, etc., etc., et c'est là où, tu as dit, tu vois, la première année, enfin, les premières années avec un enfant, En tout cas, moi, je ne sais pas comment je ferais en bossant moins aujourd'hui pour continuer à développer ces entreprises. Et en plus, on compte sur moi. Oui, bien sûr. Mes associés, mes collègues comptent sur moi aussi pour développer ça. Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en penses, toi, de ça C'est assez tricky, assez complexe. Parce que moi, c'est pour ça que je te dis, ça me parle beaucoup ce que tu dis. Je vais faire énormément de choses. Je me rends compte que je ne peux pas tout faire. J'essaie quand même, malgré tout. Puis des fois, un petit peu de frustration parce que j'ai pas pu faire comme je voulais à un endroit. Et je vais tout faire pour qu'il n'y ait pas de frustration aussi. Je n'ai pas envie de dégager ça à notre futur enfant. C'est pour ça que je ne me fais pas trop de soucis, je vais gérer. Par contre, je ne vois pas comment je pourrais bosser moins aujourd'hui avec l'activité qu'on développe.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est vrai que tu verras jour par jour, je pense. En fait, ce que j'ai peut-être aussi fait comme erreur, parce que ma fille était petite, j'avais encore catapé l'art, l'Illgwin House ne fonctionnait pas du tout. Catastrophe, la directrice est partie du jour au lendemain, effacé les datas, un grand truc de frustration. J'ai dû tout reprendre, j'avais peur que les autorités vont nous fermer parce qu'il n'y avait pas de directrice. Je n'ai pas encore forcément parlé chez Caterpillar de tout mon engagement sur ce start-up. C'était parce que je me dis qu'ils ne vont jamais accepter. J'ai dû vraiment jongler, je me levais à 4h du matin, travailler un peu pour Little Greenhouse, je suis partie là-bas pour faire l'ouverture, rassurer les parents, les équipes. Parti à Genève, j'ai catapulé. J'avais des appels de crèche parce qu'il manquait quelqu'un chez les bébés. J'ai pris la voiture de Genève à Glan pour aider chez les bébés. Je ne savais rien quoi faire, mais j'ai dû juste être assise au présent des bébés. On n'avait pas encore les gens. C'était la cata totale. Rester là-bas jusqu'à la fermeture, rassurer de nouveau les gens. Et à la fin... rentrer à la maison et avoir le temps avec ma fille. C'est clair, tu peux pas tout faire bien et je pense qu'il faut surtout pas avoir l'exigence de toujours vouloir tout faire bien. Tu ne vas pas tout faire bien, tu vas être frustré. Je pense qu'il faut se permettre d'être frustré. Je pense qu'il faut être authentique dans le sens qu'on n'a pas besoin de toujours être... La vie n'est pas toujours facile et belle et je pense que c'est ok quand les enfants voient. que parfois on est fatigué, je pense que c'est important de le verbaliser à ton homme, à ta famille, de verbaliser comment tu te sens, de pouvoir partager, et je pense de se permettre ça. Et ce qui est vraiment, vraiment, vraiment important et que je n'ai pas du tout fait, et c'est pour ça d'ailleurs je pense que je suis arrivée dans une... une situation de burn out ou de désespération totale, c'est le sommeil. C'est clair que ça c'est pas toujours gérable quand on a des bébés qui ont récemment nié. C'est comme ça, il faut l'accepter. Mais il faut aussi savoir qu'on n'a pas suffisamment dormi, c'est très facile d'avoir la dépression, de voir tout noir, d'avoir peur, d'être stressé. Le sommeil... Fais tout. Quand tu dors bien, tout est possible. Quand tu dors mal, rien n'est possible. Et ça, je ne savais pas à l'époque. C'était ma très grande erreur de me dire que je n'avais pas besoin de dormir. Je pouvais aller à fond. J'ai la force, je suis imbattable. Parce que si on ne dort pas, il n'y a rien qui marche. Et si on ne dort pas, on a besoin de trois heures pour quelque chose. Quand on dort, on peut faire en demi-heure. Et mieux, avec un meilleur esprit, on peut être une meilleure personne. Et c'est pour ça que je me dis, n'importe comment tu vas organiser ton temps, tu ne pourras pas toujours bien dormir au début, tu ne dormiras pas. Mais fais attention à ça au plus vite. possible et aussi ta famille que tout le monde dort suffisamment parce que si ça c'est donné le reste tu vas t'organiser, c'est pas un problème ok c'est mon seul chose que je dis ça j'aurais aussi dû savoir avant je pense mon burn out il aura pas eu lieu de cette manière là non plus Et beaucoup de choses auraient passé plus facilement, je pense.

  • Bryan Umana

    Comme tu dis, c'est beaucoup plus facile et logique une fois qu'on est passé outre tous ces différents événements. Et justement, tu es passé à travers ces événements-là. Tu en es sorti plus forte. Est-ce que... Donc tu as dit, s'il y avait une personne aujourd'hui qui était dans cette situation, tu lui conseillerais de trouver une personne externe à qui elle pourrait se confier, à qui elle pourrait parler, qui pourrait l'aider à développer, à se mettre en connexion avec d'autres personnes. Est-ce que tu aurais un autre conseil pour cette personne-là qui travaillerait à 100% et qui, à côté... justement on lancerait son projet, son entreprise, je pense que là tu as cité le sommeil, parfois c'est là où on va aller rogner, parce qu'on se dit, bon, on n'a que 24 heures, imaginons comme toi que cette personne-là a un poste important dans l'entreprise, donc elle va bosser peut-être plutôt 10 heures que 8 heures par jour, peut-être qu'il y a une famille aussi là au milieu, donc on va bosser de... 8 heures du soir à minuit, puis après se lever à 5 heures, on ne sait quoi. Donc, le sommeil, trouver une personne pour se faire un peu mentorer, coacher. Tu verrais un dernier élément comme ça Si on n'en a pas, il n'y en a pas.

  • Barbara Lax

    Peut-être ce que je disais avant aussi, de vraiment trouver le maximum d'exemples des autres entrepreneurs, soit dans la région, par des gens qu'on connaît. ou soit par des podcasts, écouter ça, je pense que ça aide à apprendre de l'erreur des autres ou de l'expérience des autres. C'est un apprentissage qui est vite et qui ne coûte rien et qui est moins douloureux que si on devait le faire soi-même.

  • Bryan Umana

    Oui, c'est clair.

  • Barbara Lax

    Je pense parce que toi, après, tu apprends avec tout ça. Oui. Et je pense qu'on doit beaucoup se développer, en fait. Enfin, tu es une certaine identité, dans quelque sens. Quand tu es dans une grande boîte, tu es un collègue, voilà, tu fais partie d'un grand système. Il y a des règles et des valeurs très spécifiques. Et du jour au lendemain, tu dois construire tout ça proprement. Et tu ne sais rien de tout ça. Et je pense qu'il faut avoir un apprentissage. Mais tu ne peux pas encore commencer à lire les bouquins, tu n'auras pas le temps. C'est pour ça que je me dis, tout ce que tu peux apprendre vite, spécifiquement, serait sourcé de trouver ces histoires. Et aussi, ça enlève l'honte et ce sentiment d'être le seul qui a échoué, de ne pas être capable. de faire parce que c'est ça aussi toi quand ça va pas tu dis mais tiens j'ai fait une erreur genre dû jamais faire ça je suis pas fait pour être entrepreneur si tu as un peu dans le mindset fixe soit tu le sais soit tu ne sais pas le faire non c'est vraiment une voyage et un voyage qui est dur c'est une aventure il faut apprendre et je pense il faut être gentil avec soi même aussi complètement

  • Bryan Umana

    Pour revenir sur Little Greenhouse, tu as parlé d'innovation. On t'a dit que c'était innovant, intéressant. Quelle est l'innovation dans Little Greenhouse

  • Barbara Lax

    À l'époque, quand j'ai commencé à créer ce concept, c'était le seul crèche qui était multilingue dans la région. Je pense même aujourd'hui encore, le fait d'avoir trois langues. L'allemand, l'anglais, le français, en immersion. La manière comme nous, on l'applique, c'est vraiment dans la journée, toute la journée, avec chaque éducateur qui parle une autre langue et pas forcément par les ateliers. Toi, il y a quelqu'un qui vient de temps en temps pour chanter un petit peu en anglais ou des trucs comme ça. Ça, c'est assez unique. Aussi, le fait de se baser sur la neurosciences et de vraiment travailler avec les résultats scientifiques. Par exemple, voir que... Le cerveau d'enfant, au niveau des langues, se développe même avant la naissance, mais surtout la première partie de l'année, la première année. Enfin, la première année, il y a beaucoup de développement dans le cerveau pour les langues et qu'en fait, ça fait beaucoup, beaucoup de sens de parler dans différentes langues à des bébés. Alors, je ne dis pas que les parents devaient commencer à parler plusieurs langues la même personne, parce que ça peut aussi créer beaucoup de confusion. Mais si on a la possibilité d'avoir... ces stimulations des différentes langues dans ces phases là, ça a plus d'impact qu'après. De savoir tout ça. J'ai parlé de la sécurité émotionnelle, très important. Je pense d'amener tout ça, d'avoir une pédagogie qui est aussi inspirante pour l'équipe. Où ils se sentent aussi eux en sécurité. Parce qu'ils sont nos valeurs et puis ils peuvent mettre en place C'est ce qui les a aussi motivés à choisir ce métier. Ça, c'est assez unique. Après, aussi au niveau des flexibilités d'ouverture. Alors à l'époque, je pense qu'on était les seuls qui n'avaient pas de vacances. On était fermés. Et aujourd'hui d'ailleurs, dans la majorité de nos sites aussi, on ferme seulement deux semaines entre Noël et Nouvel An. On est ouverts toutes les autres vacances. Alors ça donne beaucoup plus de flexibilité pour les familles de partir ensemble, de ne pas devoir trouver des solutions encore. des autres solutions de crèche ou de services d'enfants. Et aussi l'aspect nature, à l'époque c'était pas quelque chose qui suffisait beaucoup, c'est vraiment aller dehors chaque jour, vivre avec les saisons, avoir les potagers, vraiment sensibiliser les enfants sur l'importance de la nature, son bien-être, aussi le développement durable, ça c'est toujours quelque chose qui m'a passionnée, je voulais vraiment amener ça aussi à l'éducation et ça passionne aussi la majorité des gens de notre équipe. C'est vraiment une expérience qui m'a vraiment aidée. Tout ça, ces combinaisons, c'était quelque chose qui n'existait pas avant dans le marché.

  • Bryan Umana

    Ok. Et comment est-ce que tu as scalé ce modèle-là Parce qu'on parle de start-up, donc quand on parle de start-up, on parle d'une scalabilité. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et donc là, avec Little Greenhouse, tu crées ton premier concept à Gland, et ensuite, justement, tu arrives à 13 sites. Comment tu scales tout ça

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait. Alors, je pense... Où on est vraiment unique, c'est aussi qu'on a un vrai concept. qui est définie jusqu'au dernier détail pour tous nos sites. Parce que souvent, quand des groupes deviennent plus grands, il y a de moins en moins de concepts qui sont vraiment impliqués partout. C'est plutôt la directrice des sites qui décide comment elle veut travailler, et puis quand ça change, tout va changer, la manière dont on travaille avec les enfants, et ça c'est très stressant pour les équipes, parce que du jour au lendemain, elle doit changer peut-être comment elle travaille avec les enfants, parce qu'il y a notre... Un concept pédagogique qui est appliqué, quelqu'un qui a une autre tendance, qui amène une autre idée. Et d'un côté ça peut être intéressant, mais ça peut être aussi très stressant parce que tu ne veux pas changer comme ça comment tu travailles avec les enfants. C'est très important d'avoir une continuité et de faire ça bien et détaillé et que tu amènes vraiment aussi la science là-dedans et pas juste une croyance de quelqu'un qui a fait ça avec ses enfants comme ça. ou qui a appris ça il y a 45 ans, ou une méthode qui existe depuis 100 ans qui a sûrement des aspects très intéressants, mais il y a aussi des autres aspects qui sont plus conformes à ce qu'on sait aujourd'hui. Alors ça c'est très unique déjà, la manière comme on a détaillé tout ça, défini tout ça, online, dans trois langues, d'une manière ludique, avec aussi une application d'apprentissage pour nos gens. Ça c'est unique aussi, ça n'existe nulle part ailleurs. On a aussi une application pour les familles, pour comprendre comment se passe la journée, comment se développe l'enfant. On a aussi tout automatisé au niveau des systèmes. On a des applications aussi pour la gérance des équipes, des côtés financiers, la logistique derrière, tout est automatisé. On peut apprendre par les dates passées au niveau du remplissage, au niveau des fluctuations, on peut optimiser dans ce sens-là. Beaucoup la manière dont on travaille, on peut former les gens plus vite. On a aussi des possibilités de voir dans quel niveau de formation les gens sont actuellement, quel type de formation ils ont déjà passé, qu'est-ce qu'ils doivent encore faire. Et ça nous permet beaucoup de scaler plus rapidement et mieux. avec une meilleure qualité. Et en plus de ça, ça nous permet même d'utiliser ce système, ce concept, cette connaissance qu'on a développée avec beaucoup de gens de beaucoup de différents pays, de beaucoup plus, beaucoup de formations différentes, d'amener tout ça et faire bénéficier aussi une audience plus large. Alors, on ne l'a pas encore fait pour le moment, mais pourquoi pas amener ça aux jeunes parents, pourquoi pas amener ça aux autres éducateurs qui n'ont jamais travaillé, par exemple, dans une situation multilingue, qui veulent se former plus dans la neurosciences. Alors on a déjà réussi je pense de bien scaler avec tous ces outils et ça nous ouvre encore des portes pour aller plus loin, pourquoi pas développer carrément ces concepts ailleurs aussi, ailleurs en dehors de la Suisse par exemple.

  • Bryan Umana

    Je t'ai entendu dire, je crois que c'était dans un podcast en 2021, je crois que c'était le podcast de Jeannie Lem justement, tu as fait un Ironman, c'était en 2021 ou 2022 Oui,

  • Barbara Lax

    j'ai fait déjà plusieurs, mais en 2021 j'ai fait celle de Thun. Voilà,

  • Bryan Umana

    alors en 2021 tu as fait un Ironman et tu disais dans ce podcast là justement... Là, tu allais faire une espèce de pause parce que tu avais un plan de 5 ans, donc un plan stratégique pour le développement de Little Greenhouse. Donc 5 ans, 2021 plus 5, ça fait 2026. Je suis assez bon en maths. Très bien. Donc dans environ un an, est-ce que tu peux me parler un peu de ce plan Où est-ce que tu en es Et l'Ironman dans tout ça Pour quand le prochain Je ne sais pas si tu en as fait entre deux encore ou pas.

  • Barbara Lax

    On a dit nouveau beaucoup de questions.

  • Bryan Umana

    On peut segmenter le plan stratégique.

  • Barbara Lax

    Ok, alors bon, après je pense que c'est aussi une réalité que tu connais très bien et tous les entrepreneurs, on a une... idée et on doit quand même toujours faire un certain plan, une certaine idée. Aussi, si on a besoin des investisseurs, des banques, on doit montrer, OK, mais où on sera en 2026. Et sur le chemin, tu apprends énormément de choses et tu adaptes en fonction. Alors tu vas, voilà, tu vas toujours dans la direction, mais peut-être tu adaptes un petit peu. Moi, j'écris aussi des journaux. J'écris ce que j'ai fait dans la journée. J'ai récemment lu, ah mais tiens, ça m'intéresse, qu'est-ce que j'ai fait le même jour il y a dix ans. Hum. Et j'écris. Parce que... Il y a quand même beaucoup d'ajouts au niveau de l'apprentissage des valeurs, des opportunités, des idées, parce qu'il ne faut pas se fermer à de nouvelles idées. Mais je pense que la ligne au niveau des valeurs n'a pas trop changé. Ce qu'on veut faire avec Little Greenhouse, c'est vraiment aider la famille moderne, comme j'ai expliqué avant, et aussi aider à développer. à éduquer les citoyens de demain, des citoyens qui sont libres d'esprit, épanouis, qui veulent avoir un impact, avec un pensée démocratique, créatif et empathique. Et puis de travailler, je pense, beaucoup développer aussi cet aspect d'inclusion. On a vu que c'est important, on a vu dans toutes les dimensions, l'inclusion, la diversité est importante. On a amené ça de plus en plus. Au niveau des croissances, de ce qu'on avait en tête, j'ai regardé nos business plans qu'on avait fait à l'époque quand on a changé les investisseurs en 2019. On a même dépassé au niveau des croissances parce qu'il y avait des opportunités comme ça qui se sont présentées du jour au lendemain, qu'on se disait ça pourrait être intéressant. Des choses qu'on n'avait jamais fait avant, par exemple de reprendre des crèches existantes. C'est vrai que ça amène aussi de nouveaux défis, des difficultés, des choses qu'on a dû apprendre sur le chemin. Mais comment on fait avec une équipe qui est déjà sur place et nous on vient là avec notre concept, avec nos idées, comment ça s'est aperçu, qu'est-ce que ça fait avec les parents. On a repris, je ne sais pas, tu as peut-être lu dans la presse, mais récemment trois sites, le Mont-sur-Lausanne qui avait fait faillite, où il fallait rassurer l'équipe dans ce passage. d'un endroit où il n'y a plus rien qui marche, où les salaires ne sont plus payés, où il n'y a plus d'argent pour payer les choses les plus basiques, a amené beaucoup de stabilité, rassuré les gens, communiqué chaque jour. C'était pendant les phases de vacances de Noël, j'ai passé vraiment mes journées appelant chacun un par un, répondre toujours au téléphone, à toutes les questions, aussi être ouvert quand on ne sait pas la réponse. Et c'est des choses que je n'avais pas prévu dans mon business plan. Alors, je pense que la croissance va toujours être là, parce que je pense que notre concept est unique, et il y a un besoin pour ce concept. Il y a toujours un marché, à mon avis, n'importe s'il y a déjà suffisamment de crèches sur le marché, mais je pense qu'on a un concept qui amène autre chose, qui fait autre chose, et que n'importe quand ça sera. on peut encore être là. Il y a beaucoup à faire, comme je disais au début. Je pense qu'on n'a pas trop dévié de notre but final, mais on a quand même, moi personnellement aussi, j'ai appris beaucoup plus sur où on va avec Lil Greenhouse, même après ma mort, par exemple. Où on va avec Lil Greenhouse, quand je ne serai plus là, quand tous les gens qui travaillent aujourd'hui chez Lil Greenhouse ne seront plus là. Et comment on peut assurer que sur nos grandes idées et sur nos grandes visions et valeurs, il y a quelqu'un qui suit encore ce chemin. Alors il y a beaucoup de réflexions que j'ai faites, que j'ai faites avec mon équipe. Et on est en constat d'évolution, mais sans je pense vraiment perdre la grande direction. Je ne sais pas si ça répond.

  • Bryan Umana

    Oui, ça répond. On va dire que ça répond en partie. Parce que, j'ai bien compris, ce plan évolue, il change. Comme tu l'as bien dit, effectivement, on crée un plan et puis on pivote, on change selon ce qui se passe, selon les événements qu'il y a, les opportunités aussi. Et donc là, par rapport à l'Ironman, en tout cas, tu avais dit que tu mettais un peu en pause parce que tu voulais te focus justement, on va dire, sur le business. Oui. Où en es-tu avec ça

  • Barbara Lax

    Alors, en fait, mon premier Ironman, je l'ai fait en 2003,

  • Bryan Umana

    à Zurich. Ah oui, ça fait un petit peu.

  • Barbara Lax

    Et après à Francfort. Et après, j'ai fait une grande pause. Voilà, les grossesses. J'avais beaucoup de grossesses. J'ai eu seulement un enfant. Mais voilà, c'était un grand voyage. Oui, oui. Tu ne peux pas forcément forcer ton corps plus que ça. Non, c'est clair. Et après, voilà, j'ai arrêté un peu, beaucoup avec le sport. L'idée pour relancer, c'était pendant le Covid en fait, parce que j'étais à la maison, enfermée, j'ai commencé à courir, je me dis tiens, en fait c'était... C'était passé par une erreur, cette idée de refaire un Ironman, parce que j'avais regardé les statistiques, et j'avais regardé combien de slots pour Hawaï il y a, pour se qualifier pour le Mondial. Et j'ai regardé les slots, et j'avais pensé que c'était les slots par groupe d'âge. Et dans ma logique, je me dis, mais tiens, si je m'entraîne suffisamment longtemps, et à un moment donné, il y a tellement peu de femmes dans mon slot d'âge, que même... j'ai juste besoin de finir en fait, je n'ai même pas besoin d'être la première, rien du tout parce qu'il y aura plus de slots que de femmes qui participent alors ça c'est une erreur de logique mais comme j'ai appris ça beaucoup plus tard et j'étais déjà au plein parce qu'en fait l'idée c'était tout de suite de dire mais tiens, je ne vais peut-être pas tout de suite maintenant mais les chances sont quand même assez élevées si je fais le bon endroit les Ironman, que je puisse directement me qualifier pour faire le mondial à Hawaii et ça c'est toujours aujourd'hui mon rêve d'ailleurs Merci Alors quand je me rendais compte que non, qu'en fait il y a les slots en total et après tu as seulement une slot par groupe d'âge et qu'il y a quand même de plus en plus de gens qui font les Ironman, même aussi des femmes, ça m'a un peu refroidie mais je me dis mais c'est pas grave, j'ai continué mon entraînement et j'ai fini, j'étais un des derniers à finir alors je ne suis pas du tout quelqu'un de très rapide. très endurant, très résilient. Et je trouve que l'entraînement d'un Ironman, ou de l'entraînement pour une longue distance en général, ce n'est pas nécessaire que ce soit un Ironman, ça peut être une longue course à vélo, un marathon, quelque chose. Je trouve que psychologiquement, ça aide énormément pour ce vie d'entrepreneur, parce qu'on doit s'organiser soi-même, on doit... faire avant d'avoir envie en fait je pense ça c'est quelque chose de très important parce qu'on peut pas attendre qu'on a envie quand on n'est pas en forme ou quand on ne sait pas où on va en tant qu'entrepreneur on peut pas attendre le moment qu'on dit mais aujourd'hui je me sens vraiment bien pour faire ceci cela que j'avais pas envie des derniers trois mois non tu peux pas il faut que tu commences et quand tu commences mais tu vas à un moment donné sentir que ça va te faire plaisir ou pas mais il faut quand même faire et je trouve les les préparations pour les courses en longue distance dans le sport et aussi les continues d'ailleurs. Ce n'est pas seulement commencer, mais commencer, je pense, c'est le plus dur. Parce qu'après les continues, ça pour moi, ça ne me pose pas de problème. Quand j'ai déjà couru 10 kilomètres, je peux encore ajouter 10. Après, c'est clair, dans les Ironman, ça devient quand même assez mental à un moment donné où on n'a vraiment plus envie. Je pense que ça, on a aussi parfois en tant qu'entrepreneur. Moi, j'ai des moments où je n'ai plus envie. Et je sais. Je sais que ce moment, voilà, ça va passer, je dois dormir déjà. Peut-être arrêter aujourd'hui, dormir. Et demain, ça sera un nouvel jour. J'aurais peut-être pas envie, mais je vais commencer déjà. Peut-être que ça me donnera envie, peut-être pas. Mais je vais avancer. Et il y aura des moments où j'ai vraiment beaucoup de plaisir, et il y a des moments où j'ai pas envie. Et je pense que c'est important. Et ça, ça, on peut vraiment entraîner dans les longues distances. Et dans la préparation dans les longues distances. Parce que c'est pas comme ça qu'on fait un Ironman. Et mon but, c'est toujours de faire Hawaï. Maintenant, c'est devenu plus compliqué parce que maintenant, il y a une année sur deux où il y a Hawaï et l'autre année, c'est Nice. Alors, il faut timer ça. Il faut que je sois dans un groupe d'âge qui est suffisamment âgé pour que peut-être pas tout le monde qui est devant moi, parce que je ne pense pas que je vais être la plus rapide, qu'ils n'ont pas envie de leur slot. Je suis assez humble quand même parce que je me dis, je vais. Je vais juste attendre le moment. C'est juste une question de la bonne stratégie. Mais j'ai une voisine qui a réussi. Elle a 60 ans et puis elle n'était même pas la première dans son slot d'âge. Mais les autres deux ou trois qui étaient devant elle ne voulaient pas le slot. Et puis elle a eu, elle est allée à Hawaï. Moi, je veux faire ça aussi. Ça, c'est un de mes choses que je veux vraiment faire. Mais ça sera peut-être seulement dans 10, 15, 20 ans. Et entre-temps... Il faut que je reste en forme alors chaque année je fais un demi Ironman. Cette année je vais faire Evian, c'est pas écrit, c'est pas la marque Ironman mais c'est la même distance. Ça m'arrange parce que je peux aller nager directement, parce que la nage c'est ça qui est le plus difficile pour moi. J'ai peur d'être perdue, de ne pas savoir où je vis, de mourir. J'ai vraiment des attaques, des paniques pendant la natation. Il faut vraiment que je me prépare. Et je suis myope, alors ça me fait très peur. Alors du coup, il faut que j'y aille. Et je pense ça aussi d'ailleurs, ça c'est un très bon entraînement. Parce que les gens me disent, si t'as peur, pourquoi tu le fais Si moi j'ai peur, je voudrais pas faire. Je voudrais faire autre chose que j'ai pas peur. Mais je dis non, mais je m'entraîne parce que j'ai aussi très peur. Beaucoup, beaucoup de fois en tant qu'entrepreneur, j'ai très peur de plein de choses. Et de dépasser la peur, de vivre avec, de l'accueillir, et de trouver des stratégies de dépasser cette peur, je pense que c'est un super exercice.

  • Bryan Umana

    Complètement, oui. Je suis très content de... du parallèle que tu as fait cette vie d'entrepreneur et ce côté sportif qui moi me tient à coeur aussi et toi tu fais quoi comme sport alors j'ai fait un petit peu de course à pied j'ai fait un marathon j'ai fait le tour du lac de neuchâtel à 100 km et sinon je m'entraîne constamment pour déjà un jour j'aimerais faire un marathon tout trois heures un jour j'aimerais faire un ironman aussi J'ai quelques objectifs comme ça. Donc je continue aussi à maintenir. Aujourd'hui, je ne suis pas du tout prêt pour un marathon en dessous de 3 heures. Mais je continue à courir. Je fais des exercices. Enfin, je vais à la salle aussi un petit peu. Mais disons, ce qui me parle beaucoup, c'est par exemple en hiver, tous les dimanches, on va en famille aussi dans le lac. Juste se baigner dans le lac. Il fait froid. Oui, oui, oui. Tu vois ce que tu disais, de ne pas hâte. attendre, de vouloir pour faire les choses, ça, c'est tellement important. Quand tu t'entraînes et que tu as un objectif, tu te lèves à 5h du matin pour aller t'entraîner, il pleut, il neige, il fait froid, tu n'as pas envie. Il faut y aller. Il faut y aller, nager,

  • Barbara Lax

    dans la piscine, quand il fait froid dehors, c'est facile, tu n'as pas de choix. Une fois que tu as fait 2-3 pistes, ça va.

  • Bryan Umana

    Exactement. Et c'est exactement ce que tu dis. C'est pareil dans le monde des entreprises. Il y a parfois des éléments qu'on ne veut pas faire, il y a des situations qui ne sont pas agréables. Peut-être de parler devant des personnes, ça va faire peur à certains entrepreneurs. On peut vite, justement, en s'entraînant, en entraînant son état d'esprit, son mindset, son mental, ça va nous aider dans la vie de tous les jours.

  • Barbara Lax

    Exactement. Et on sait qu'on l'a déjà fait une fois. Moi, franchement, le fait que j'ai fait un Ironman, tu ne peux pas savoir comment ça m'a aidé dans mon startup. Parce que je me rappelais chaque fois, je me disais, mais tiens, tu as déjà fait un Ironman, tu peux faire ça. Mais vraiment, je me rappelais de ça. Et ça m'a, je pense, ça donne à toi-même, pour toi-même, un certain statut. Enfin, à moi, de toute façon, ça m'a fait ça. J'ai déjà fait des choses difficiles. Je vais faire ça aussi. Je vais traverser ces moments difficiles, ces phases difficiles, ces temps difficiles. Parce que je sais que je peux le faire. Et j'avais des moments avant dans ma vie où je pensais que je ne pouvais plus et je pouvais encore. Et voilà. Alors, franchement, je ne te recommande pas tout de suite maintenant, mais de faire ça quand ton bébé est dehors. C'est le moment de ne pas dormir. Mais le plus tôt que tu le fais, le mieux c'est parce qu'après, ça te donne vraiment une autre liberté, dans quelque sens, une autre confiance en toi. C'est vraiment beaucoup de... Oui.

  • Bryan Umana

    Oui complètement. Mais est-ce que, donc tu as dit 2003 le premier Oui, oui. Dans ton enfance tu faisais beaucoup de sport, qu'est-ce qui t'a amené à cet Ironman en 2003 Je pense le contraire dans quelque sens.

  • Barbara Lax

    En fait, moi quand j'étais toute petite, je suis née avec un handicap et je n'avais pas de donges. il me manque une partie de la hanche. Et puis ça voudrait dire que j'aurais pas pu marcher. Alors quand j'avais deux ans, j'avais une très grande opération où ils ont enlevé un bout de l'os de fémur, pour le mettre comme hanche. J'étais pendant six mois à l'âge de deux ans, où tous les enfants devraient courir et s'épanouir. Moi j'étais dans un hôpital loin de mes parents pendant une demi-année, avec une plâtre jusqu'ici, tout seul.

  • Bryan Umana

    Jusqu'au ventre quoi.

  • Barbara Lax

    C'était en 1975, alors à l'époque on ne savait pas encore ce que ça fait aussi psychologiquement aux enfants quand on les laisse tout seul pendant une demi-année dans un hôpital. Et puis voilà, après j'avais une machine pour marcher, j'ai dû tout apprendre socialement et aussi physiquement. Et j'étais toujours très mauvais en sport parce qu'il y a dix mille choses que je pouvais pas faire avec mon hanche. J'avais pas la flexibilité, j'avais peur de tout. Je suis très myope, je voyais pas les ballons alors je pouvais pas faire les ballons. Ça ne marchait pas avec les lunettes parce qu'à l'époque ça se cassait, ce genre de choses. Je ne les ai pas mis comme il faut non plus. Au début on ne savait pas. Alors j'étais toujours la personne que personne ne voulait avoir dans son équipe. Quand il fallait choisir les équipes, j'étais la dernière. Je suis toujours... J'étais vraiment nulle et dans ma tête aussi. Ça a sûrement changé en fait quand j'étais dans l'adolescence parce que... J'ai toujours beaucoup skié avec mes parents et quand on est allé en camp de ski, j'étais une des meilleures skieurs dans la classe et ça m'a amené un peu de confiance. Après deux ronds, on est allé skier avec mon papa et ses potes. Là, j'étais acceptée, il n'y avait pas de concurrence, tout le monde pouvait aller descendre le rythme, c'était une autre expérience. Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup marquée. Oui, d'être un peu dehors, d'être un peu la dernière, de ne pas être la personne que tu voulais dans ton équipe et tout ça. Et de ne pas pouvoir bouger comme il faut. Et je pense, peut-être que c'est ça aussi l'ambition, je pense. Parce que je pense que j'ai toujours besoin peut-être à moi-même de me prouver que je suis sportive. Et je ne voudrais pas m'appeler une sportive dans quelque sens, parce que je pense que tout ce qu'on a vécu quand on était... tout petit ça nous marque beaucoup et parfois je me raconte non mais attend t'es une sportive toi tu fais beaucoup de sport et tu as l'air mental et tout mais il faut que je me raconte toi pour le croire alors c'est pas du tout ce que tu pensais mais je pense aussi grâce à mes parents parce qu'ils ont nous amené dans les vacances de vélo on a fait beaucoup de vélo ensemble de randonnées à ski de ski tout ce qui est dehors La montagne, et là j'ai un peu développé ma propre niche, même si à l'école ça ne comptait pas. Mais moi je savais que je pouvais aller très très rapide à une montagne, faire le sommet, je pouvais dépasser tous ces hommes. Et ça m'a donné aussi la confiance. Et je pense, oui, je pense vraiment que la motivation est plus forte parce que j'ai aussi vécu le contraire.

  • Bryan Umana

    Je trouve que c'est important de... trouver la confiance en soi par le biais d'un certain élément qu'on contrôle d'une certaine façon. Là, on parle de sport. Et moi aussi, le sport m'amène beaucoup de confiance en moi. Parce qu'en fait, je me bats contre moi-même. Je fais des sports qui sont individuels. Tu vois, je te dis un marathon de toutes trois heures. Je ne vais pas faire... les JO, je ne vais pas être le meilleur. Par contre, je cours contre moi-même, contre ce chrono. Et c'est pareil avec ce que tu dis. En fait, c'est une bataille contre soi-même et c'est de se prouver. dans les moments où on ne veut pas et où on souffre, on souffre un peu, on se dépasse. Et en fait, quand tu termines, tu as ce côté, j'ai fait ce que je m'étais dit que j'allais faire.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas laissé cette petite voix qui te dit, non, non, reste au chaud, dors un petit peu plus. C'est ça. Et ça, moi aussi, ça m'aide beaucoup. Oui. Donc, je suis content que tu le mettes en avant aussi.

  • Barbara Lax

    Je pense justement à ce côté aussi, moi j'aime bien aussi m'entraîner tout seul. En fait, je fais tout tout seul. Je n'ai pas de club parce que j'ai vraiment ce complexe de ne pas être une sportive. Je pense que c'est vraiment complexe. Mais voilà, je ne veux pas embêter les autres. Ça me gêne vraiment d'aller dans une piscine parce que j'ai toujours l'impression d'embêter tout le monde dans la ligne et je suis sûre de le faire. C'est tous des croyances. Mais c'est pour ça que j'aime bien aussi le triathlon parce que tu peux, faire quand tu veux, t'entraîner. Moi, j'habite en compagnie, alors je m'entraîne quand je veux, avec la discipline que je veux, spontanément. J'ai mon programme, j'ai mon Excel spreadsheet, mais je peux bouger. J'ai pas besoin encore de m'organiser avec quelqu'un. J'ai pas l'impression d'embêter quelqu'un. J'ai toujours cette peur d'embêter la personne avec qui je m'entraîne, qui doit m'attendre. Voilà. Alors, c'est pour ça aussi que c'est un sport pour moi. Dans une équipe, j'aurais toujours peur comme j'ai vécu ça tellement que les gens voulaient pas m'avoir dans leur équipe j'aurais trop peur de embêter de d'être un peu la personne qui ralentit tout le monde mais c'est ça qui est c'est bon sport pour ça aussi la course à pied oui oui c'est

  • Bryan Umana

    satané croyance limitante oui oui c'est fou Comme tu disais, c'est important, je pense, aujourd'hui, avec le monde dans lequel on évolue, avec l'intelligence artificielle, notamment, de justement avoir des structures comme Little Greenhouse, et peut-être comme d'autres, ou des écoles aussi, où on pense un petit peu plus à cette partie neurosciences, de se baser sur des recherches pour faire en sorte que les futurs adultes, les futurs entrepreneurs hommes-femmes, les futurs cadres, les futurs dirigeants politiques, etc. Et cette conscience-là, et qu'ils aillent aussi le moins de croyances limitantes possible. Oui, oui. Parce que c'est vrai que ça nous conditionne, quoi. Oui, oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Il n'y a pas tout le monde... Des fois, je me pose la question, c'est un peu philosophique, mais... Toi, tu en es sorti. Tu en es sorti, tu en as conscience, tu en parles. Donc il y a beaucoup de réflexion aussi derrière tout ça. Mais combien de personnes n'en sortent pas Combien de personnes restent et se disent je suis nul au sport, donc je ne fais pas de sport Oui. Point. Oui. Je n'ai pas de parents entrepreneurs, entrepreneuses. Oui, oui. Et ça, c'est vraiment une espèce de loterie. C'est une thématique assez complexe.

  • Barbara Lax

    Ce qui m'a vraiment beaucoup ouvert les yeux, c'est un bouquin que j'ai lu qui s'appelle Mindset.

  • Bryan Umana

    Ah oui, c'est lui,

  • Barbara Lax

    oui. Ah oui, je m'adore. Carol Dweck. Voilà. Et l'état d'esprit, je pense que ça s'appelle en français.

  • Bryan Umana

    Je l'ai vu en anglais aussi. Oui. Je pense état d'esprit.

  • Barbara Lax

    Mais c'est génial parce que ça écrit exactement, en fait, les enfants qui croient qu'ils sont limités, ils vont être limités. Les enfants qui croient qu'ils ont toutes les possibilités et que tout s'apprend et chaque erreur, c'est juste une étape nécessaire sur le chemin d'apprendre. C'est eux qui prennent les risques, c'est eux qui veulent apprendre. Ceux qui ont peut-être aussi, c'est la manière comment on parle aux enfants aussi. Quand on dit à un enfant, mais toi, tu es vraiment très talent, tu as beaucoup de talent, tu es très intelligent, vraiment, voilà, cet enfant-là va avoir beaucoup plus peur d'échouer, parce qu'il ne veut pas... Il veut toujours rester avec ce que les gens restent dans leur opinion. Alors quand cet enfant va faire des erreurs, il va avoir peur. Ah, mais tiens, maintenant les autres vont voir que je ne suis pas si brillante qu'ils disent. Mais plutôt féliciter les enfants sur l'effort qu'ils font, sur les étapes qu'ils ont, sur la discipline, sur l'apprentissage. Et pas sur le réussite ou sur le fait. Les caractéristiques trop fixes, elle parle de fixe mindset et de gross mindset, et de cet esprit de croissance peut énormément aider de se lancer dans des trucs. Franchement, ça m'a vraiment aidée parce que moi j'étais complètement dans le fixe mindset, la manière comme j'étais élevée, la manière que je pensais de moi. Oui, moi de toute façon, j'ai fait une erreur, je ne suis pas entrepreneur. J'aurais dû rester dans mon job, safe, bien payé, tout ça. Moi, je me dis ça à un moment donné. Et ça, c'est fixe mindset. Parce qu'en fait, non, tu n'es pas entrepreneur bientôt. Tu n'es jamais entrepreneur. Il faut toujours apprendre. Tu vas toujours devenir mieux. Mais ce n'est pas que si tu es une chose ou une autre. N'importe ce que tu veux faire, il faut mettre des heures là-dedans, la bonne volonté, les efforts et le reste, ce n'est pas important. L'intelligence, c'est complètement overrated. tout ce talent et tout ça oui bien sûr tu as un certain facilité mais c'est vraiment ou c'est vraiment ta motivation ton énergie pourquoi tu brûle et qu'est ce que qu'est ce qui voilà combien d'efforts tout combien d'heures combien de

  • Bryan Umana

    d'énergie sérieux tu mets là dedans et justement toi barbara comment est ce que tu te développes que ce soit ben tu es passé de 0 à 400 quand même en quelques années. Donc ton rôle a passablement changé. Oui. Tu es passé d'une multinationale à une start-up, scale-up. Tu as cité des livres, tu as parlé de podcasts. Tu as parlé de réseaux, type Genie. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    J'ai noté quelque part, je n'ai pas cherché ce que c'est exprès pour que tu m'en parles un petit peu. Je ne sais pas si ça fait partie de ton développement ou si ça a joué un rôle important chez toi, le positive deviance.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est intéressant aussi comme concept.

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce que c'est C'est positive deviance, c'est ça Oui.

  • Barbara Lax

    Bon, c'est un concept, je pense, que j'ai cité une fois, mais ce n'est pas quelque chose que je me rappelle chaque jour, mais ça m'a aidé à l'époque. Et je pense qu'il y a aussi un bouquin intéressant d'Adam Grant qui a écrit Originals qui parle aussi un tout petit peu de ça, mais il y a d'autres bouquins qui parlent de ça. Et c'est en fait l'erreur, et je pense qu'il y a un autre, mais je ne sais plus comment il s'appelle, mais c'est Outliers je pense. En fait, il ne faut pas regarder la statistique et regarder où tout le monde va, qu'est-ce que dans la totalité des samples, des échantillons, a fonctionné ou pas fonctionné, mais il faut justement regarder là où c'était différent, là où ça marchait, et qu'est-ce que ce où ça marchait dans la grande masse de statistiques. qu'est-ce qu'ils ont fait différemment Et dans le positif, le positif deviance, de regarder ça, de se focaliser là-dessus. Là, ça a marché. Il y a un de mille qui a marché. Et pourquoi Ou peut-être trois de mille. Qu'est-ce qu'ils ont fait, ces trois Et plutôt se focaliser là-dessus que de se dire, mais non, mais 997, ça n'a pas fonctionné, tu vois. Alors du coup, ça ne va pas fonctionner.

  • Bryan Umana

    Ok, oui.

  • Barbara Lax

    C'est ça, c'est un concept.

  • Bryan Umana

    Un concept intéressant. Et alors toi, comment tu te développes de manière générale

  • Barbara Lax

    Alors ce qui m'aide beaucoup, c'est aussi mes jobs dans le conseil d'administration. Parce que ça me ressource avec les autres industries, les autres idées. Moi, j'aime toujours aussi avoir un peu le pied dans la... porte dans la construction parce que c'est de où je viens et de voilà de se ressourcer de ce type de gens c'est notre type de gens la construction ce monde là Ça me donne aussi des idées. Par exemple, j'ai développé des maisons modulaires préfabriquées en bois qu'on peut mettre très vite dans les communes, dans les entreprises, qu'on est déjà en train de construire le deuxième, ou de bientôt commencer la construction du deuxième. Je pense que c'est important de se ressourcer par d'autres réalités. Je suis dans le conseil d'administration aussi d'une organisation où j'apprends. énormément sur comment une entreprise qui existe depuis 11 ans peut passer de main en main et comment on peut assurer que la culture et la vision restent et qu'est-ce que c'est peut-être des bonnes et des négatives choses de cette manière de transmettre à l'entreprise et du coup je suis je suis dans une autre organisation et j'apprends de leur succès et leurs difficultés et je peux les accompagner parce que moi je peux amener ma expérience de lille green house et c'est très riche parce que voilà on apprend d'eux mais eux ils apprendent moins et c'est là où je pense ça fait beaucoup de mon développement parce que c'est une vraie réalité et c'est pas seulement un petit moment où j'écoute un truc sur un podcast entreprise que après je sais plus rien et je sais seulement une petite photo. Alors je pense que ça pour moi c'est une de mes sources d'apprentissage plus grande. Après en parlant avec mes gens, on a aussi beaucoup se développé, on a des gens de très divers backgrounds, je ne sais pas si tu sais, mais j'ai aussi mon propre podcast où je parle avec mes collègues. et là aussi j'apprends énormément sur leur réalité sur leur idéal je continue à écouter beaucoup de podcasts beaucoup de livres j'écoute plutôt le livre que je lis mais pour moi c'est voilà c'est j'adore de voilà je devais me freiner parfois parce que je pourrais passer ma journée à que m'inspirer et apprendre mais parfois il faut aussi que que je fasse un peu d'opérationnel.

  • Bryan Umana

    Et ton podcast, vous parlez de quoi Quel sujet

  • Barbara Lax

    Alors, surtout, je parle un peu du parcours de mes collègues, d'où ils sont venus, pourquoi ils ont choisi ce métier, qu'est-ce que ça veut dire ce métier pour eux, comment ils ont trouvé Little Greenhouse, qu'est-ce qui les passionne dans leur travail, qu'est-ce qui est difficile. qu'est-ce que c'est leur vision du futur citoyen, futur de l'éducation. Et maintenant, je vais aussi commencer à parler avec des parents, des parents qui ont eu les enfants chez nous, qui sont maintenant déjà plus grands, leur voyage en tant que parents, qu'est-ce qui était difficile pour eux, comment peut-être on a pu le soutenir, comment ils ont pu peut-être garder leur développement, leur carrière ou pas. un peu de ce aspect qu'on a parlé avant. Comment combiner la parentalité avec l'entrepreneuriat, avec une carrière, avec d'autres défis, et comment une crèche peut les accompagner là-dedans. Alors ça sera un autre aspect. Et je pense qu'un troisième aspect que je veux aussi amener, c'est parler avec d'autres experts de l'éducation dehors de l'Eggenhaus, parce que nous, on a énormément d'experts d'éducation chez nous. Mais une fois que j'ai fait le tour, parler aussi avec les autres, des gens, peut-être des experts de neurosciences, des experts de multilinguisme, des gens qui font la recherche dans les universités, et puis qu'ils puissent partager avec nous aussi leurs résultats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Tu as cité le journaling. Oui. Donc l'écriture de manière quotidienne que tu pratiques depuis plus de dix ans

  • Barbara Lax

    Depuis toute la vie. Depuis toute la vie. Mais je n'écris pas chaque jour malheureusement. Je fais des pauses et surtout dans les moments très importants, souvent je fais des pauses parce que c'est trop difficile à écrire parfois.

  • Bryan Umana

    Parce que c'est quoi Tu écris en fin de journée par rapport à ce qui s'est passé dans ta journée ou comment tu le fais

  • Barbara Lax

    J'ai essayé plusieurs choses. Normalement, c'est la fin de la journée. Je pense, j'ai une fois entendu, c'est pas mal de faire ça au début de la journée parce que le cerveau est très fraîche et très propre et on peut avoir des idées beaucoup plus intéressantes. Mais moi, ça m'aide. Comme je travaille depuis la maison beaucoup, c'est comme un passage de la journée de travail. C'est la dernière chose que je fais à mon ordinateur avant d'aller dans le salon, de préparer le dîner ou des choses comme ça. J'ai aussi eu des phases où j'avais juste besoin de m'autoprogrammer dans quelque sens, où je n'avais vraiment pas l'énergie d'écrire tout ce qui s'est passé dans la journée, mais j'ai écrit les cinq choses qui se passaient bien dans la journée, ou les cinq choses que j'ai réussies, juste pour me rappeler dans tous ces chaos, dans tous ces moments difficiles, il y a quand même cinq choses qui étaient bien aujourd'hui. Ça, j'ai fait aussi des phases. Aujourd'hui j'essaie de le faire chaque jour mais réalistiquement c'est plutôt deux fois par semaine max. J'écris un tout petit peu ce qui se passe dans ma vie parce que je trouve que c'est quand même intéressant quand on regarde. Je trouve ça hyper intéressant de regarder aussi mon journal de quand j'étais adolescente. Maintenant j'ai une fille qui est en adolescence, de se rappeler comment on a vu le monde, comment on a vu les parents, comment on a vu soi-même, quelles étaient les difficultés, les choses qui nous ont occupé. L'esprit, c'est vraiment pour moi.

  • Bryan Umana

    Mais qu'est-ce que ça t'apporte

  • Barbara Lax

    Ça m'apporte une overview, que je ne perds pas le contrôle. J'ai l'impression que ça m'aide à me donner l'impression que je gère, qu'il y a quelque chose qui se passe dans ma vie, qu'il y a un fil rouge. de comprendre aussi parfois, de juste poser des choses, de se rappeler des choses. Parfois il y a beaucoup de choses qui se passent dans une journée et ça fait du bien de se rappeler à la fin de la journée pour se dire Tiens, il y a encore ça et ça, et j'ai parlé avec ces personnes et c'était une bonne idée, ah oui, maintenant je me rappelle, et je le note peut-être encore ailleurs. C'est juste de garder un peu ce contrôle peut-être, je pense.

  • Bryan Umana

    ok c'est vrai que moi je les fais aussi pendant quelques années et puis je change d'une phase un peu comme toi où je le fais plus tous les jours même parfois pas du tout pendant une ça peut arriver pas du tout pendant une semaine mais après c'est vrai que ça fait du bien de poser les idées un peu de se rappeler comme tu disais cette fois j'ai fait ça, ça, ça, ah purée j'ai quand même fait ça, ça, ça parce que c'est vrai qu'on a tendance à oublier ce qu'on a fait et tu sais on dit souvent une... Une nouvelle négative va plomber les quatre autres positives. Oui, tout à fait. Et donc, c'est vrai que c'est important de se souvenir un peu des bonnes choses qu'on a faites aussi.

  • Barbara Lax

    Aussi, quand c'est négatif, parfois ça aide aussi de juste les mettre par papier. Toutes ces émotions, comment on se sent, de juste réfléchir. Mais comment je me sens, aussi créer un peu l'awareness. Je pense qu'on en est plus conscient et on se connaît mieux. on peut mieux gérer aussi la manière comment on réagit et tout ça. Une chose que je suis vraiment triste que je n'ai pas fait suffisamment, mais voilà, il n'y avait vraiment pas le temps et ni l'énergie, c'est de faire le journaling suffisamment régulièrement quand ma fille était petite. D'accord. Au niveau du développement, toutes ces petites choses qui ne semblent rien, mais qu'aujourd'hui je ne sais pas. Qu'est-ce que c'était le premier mot quand elle a parlé, quand elle a fait le premier pas. Je n'ai pas noté tout ça parce que j'étais un peu dans une phase de survie. Mais je pense que c'est joli aussi. Après, il faut aussi être généreux avec soi-même. Je pense qu'on ne peut pas toujours tout faire. Et il y a pour moi, il y a des mois parfois où je n'ai pas écrit le journal. C'est dommage parce que c'est souvent les mois les plus importants. Mais voilà, on ne peut pas tout faire.

  • Bryan Umana

    Non, c'est sûr. Barbara, on arrive gentiment à la fin de l'épisode. Avant qu'on termine, j'ai une question d'un ancien invité qui la posait sans savoir à qui il posait cette question. Je vais te la lire. Par rapport à l'expérience ou succès dont on vient de parler, quelle est la chose que tu aurais préféré apprendre au préalable plutôt que de découvrir sur le tas

  • Barbara Lax

    L'importance de sommeil, je pense. C'est vraiment basique, mais c'est tellement vrai.

  • Bryan Umana

    Le sommeil.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Tu as déjà lu Why We Sleep Non. Ou écouté, non Non. C'est 500 pages à propos du sommeil.

  • Barbara Lax

    Ah,

  • Bryan Umana

    c'est important. J'ai un petit blanc. L'auteur, c'est un neuroscientifique des US. Il est spécialisé dans le sommeil. Il ne parle que du sommeil. Tu lis ce livre et effectivement... Tu te dis, ok, il faut que je dorme plus.

  • Barbara Lax

    Oui, là, je pense, là, je suis vraiment bien. Et ça, c'est aussi, je peux rassurer tous ces gens qui ont des petits enfants, ils ne vont pas rester petits plus dans la vie. Et puis, voilà, moi, franchement, le sommeil, maintenant, ça roule. J'ai le contrôle.

  • Bryan Umana

    Combien d'heures par jour

  • Barbara Lax

    Alors, moi, j'ai Carmen. Je peux te dire tout. Je le track, je le regarde.

  • Bryan Umana

    J'ai une whoop.

  • Barbara Lax

    Oui, je ne connais pas, mais j'ai entendu aussi parler. Mais ça, c'est bien aussi pour l'entraînement. Pas de publicité.

  • Bryan Umana

    Tu n'es pas sponsorisée par Garmin ?

  • Barbara Lax

    Enfin, encore, mais... Alors, 7h20, c'est mon time slot idéal. Parfois, c'est moins, parfois, c'est un peu plus. Mais 7h20, c'est un peu ce que j'ai besoin.

  • Bryan Umana

    OK. Et généralement, tu es une personne qui se lève tôt ou tu te couches tard

  • Barbara Lax

    Alors, je suis plutôt quelqu'un de très matinal. Alors, j'ai vraiment beaucoup d'énergie le matin. J'ai pu me lever à 5h s'il faut et je suis à 100 tout de suite. Par contre, à partir de 5-6h le soir, je suis trop fatiguée et déprimée aussi. Je sais ça maintenant. Le soir, je ne suis vraiment pas dans un état où il faut me demander de nouveaux idées. discours sur pourquoi le futur va être magnifique. C'est vraiment une question de quand dans la journée. C'est bien qu'on se parle le matin d'ailleurs, parce que ça s'est passé très vite avant ça. Mais pour répondre à ta question, j'essaie de me coucher assez tôt, mais c'est souvent entre 10 et 11 heures. Et autour de 6 heures, je me lève. Ok,

  • Bryan Umana

    d'accord. Barbara, ma dernière question, qu'est-ce que le succès pour toi

  • Barbara Lax

    Pour moi, le succès c'est d'avoir un impact, de pouvoir améliorer quelque chose dans le monde, de changer quelque chose dans la société, oui, de bouger quelque chose.

  • Bryan Umana

    Donc tu dirais que tu es sur le chemin du succès

  • Barbara Lax

    Oui, oui sur le chemin oui, mais il ne s'arrêtera jamais je pense.

  • Bryan Umana

    Barbara, moi j'ai, bon c'est aussi une question de temps évidemment. Je te remercie beaucoup, ça m'a fait très plaisir de te rencontrer, d'échanger, de parler de ton monde. Est-ce qu'il y a un élément que tu voudrais absolument citer, dont on n'aurait pas parlé n'a pas été dit

  • Barbara Lax

    Non, je pense que c'est bien. Merci.

  • Bryan Umana

    On te trouve sur LinkedIn, sur Instagram

  • Barbara Lax

    Instagram, un peu. Moi, j'ai un profil, mais je ne suis pas très actif. Le Greenhouse, oui. On veut devenir plus actif. Plutôt sur LinkedIn, oui.

  • Bryan Umana

    Super. De toute façon, je mettrai toutes les références dans les notes de l'épisode. Et à bientôt.

  • Barbara Lax

    Merci, à bientôt. Merci beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose, abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur Youtube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 5 mai pour un nouvel épisode dans lequel on fera un point de situation sur les LLM avec un expert dans le domaine. Ciao ciao

Description

Dans cet épisode de mon podcast suisse, j’échange avec Barbara Lax, fondatrice et CEO de Little Green House, un réseau de crèche suisse trilingues basé en Suisse romande qui compte aujourd’hui 13 sites et 400 personnes.


On aborde un large éventail de thématiques essentielles à tous les entrepreneurs et porteurs de projets en quête de sens:

- La naissance du concept de Little Green House et de son innovation dans le secteur

- Les défis du lancement d’une entreprise sans soutien, du burn-out aux succès ;

- L’importance d’un écosystème entrepreneurial en Suisse romande.

- Sa façon de se développer personnellement, par le biais d’entraînements pour des iron man par exemple


Après avoir écouté son parcours inspirant, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet!


Sommaire de l'épisode:

(00:00) Intro

(00:41) Intro Bryan

(02:24) Début épisode

(06:03) Qui est Barbara?

(13:24) Présence des crèches ‘Little Green House’

(19:14) Naissance du concept ‘Little Green House’

(30:53) Conseil pour trouver le soutien nécessaire

(34:10) Difficultés rencontrées

(49:17) Conseil

(52:26) L’innovation dans ‘Little Green House’

(59:19) Iron man – business plan

(01:25:10) Comment elle se développe

(01:30:34) Son podcast

(01:32:10) Pratique de journaling

(01:37:08) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:39:49) Le succès

(01:40:24) Fin


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et pour les références citées dans l’épisode, voici le lien de notre page: https://bit.ly/barbara-lax-ep54


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Je te donne rendez-vous début mai pour un nouvel épisode. ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Barbara Lax

    Avec tout ce success story qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix de crèche privée. Parfois, les gens n'ont pas de choix, mais ce n'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société. Et moi, notamment, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiance au moins, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec tout ce qui n'allait pas. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ce soit au moins 6 ou 7 mois. J'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Bryan Umana, associé gérant de l'entreprise wilight Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie. CEO et associé de la startup Solarsplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Barbara Lacks. C'est la fondatrice et CEO de Little Green house, un réseau de crèches suisse innovant qui compte aujourd'hui 13 sites et 400 personnes. On parle de la naissance du concept de Little Green house et de son innovation. dans le secteur des crèches, des difficultés qu'elle a rencontrées lors de son parcours, parce qu'aujourd'hui c'est une vraie success story, mais elle a vécu des galères dignes d'un film. Elle nous donne donc des conseils par rapport à son expérience, et on parle aussi de sa façon de se développer personnellement, par le biais par exemple d'Iron Man. Après cet épisode, tu seras prêt à te lancer ou à continuer si tu es déjà sur le chemin de la création de ton projet. Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer, je te demande une seule chose. c'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes, de laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles, et de commenter. C'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes. Je suis aussi sur Instagram, at bryanumana.swiss, et notre nouveau site internet, bryanumana.swiss, est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute Barbara, l'éducation est en pleine évolution et je voulais savoir quelle est ta vision du futur pour les structures de garde d'enfants

  • Barbara Lax

    C'est vrai, il y a beaucoup qui change en ce moment. Je pense aussi à la manière d'utiliser les centres d'accueil pour enfants. Les familles changent, il y a beaucoup plus de flexibilité maintenant dans le lieu de travail, les gens qui peuvent travailler depuis la maison. qui essaie d'amener un maximum de flexibilité. Je pense déjà au niveau de l'offre, ça va changer. Je pense qu'il y aura plus d'offres flexibles, plus d'agilité dans le booking de time slots, de créneaux d'horaire. Je pense qu'il y aura beaucoup plus aussi avec tout ce qui est possible maintenant au niveau informatique. Beaucoup plus de possibilités d'adapter vraiment l'offre aux besoins, pas forcément rester strictement dans les créneaux à 7h à 7h, mais qu'il y a vraiment une possibilité d'adapter très individuellement les besoins en fonction de la réalité des familles, parce que tout est beaucoup plus facile à prédire, à calculer, à optimiser. Alors je pense vraiment que dans le futur il y a la possibilité pour les parents de se décider semaine par semaine qu'est-ce qu'ils ont besoin comme créneau d'horaire par exemple. Ça c'est du côté logistique. Après du côté d'offres, aujourd'hui on se rend compte de plus en plus comment le cerveau des enfants se développe, qu'est-ce qu'ils ont besoin. Une des choses, c'est la sécurité émotionnelle pour l'apprentissage. On sait qu'aujourd'hui, ce n'est pas forcément le plus important d'avoir un certain programme avec certains objectifs d'apprentissage. C'est une chose que chacun se développe très individuellement. Ce qui est important, c'est de créer un cadre où il y a cette sécurité émotionnelle, la stimulation. où chaque enfant peut vraiment expérimenter et se développer à son propre rythme. Et puis au niveau du travail, pour les éducateurs, je pense qu'il y aura une forte attention à ce métier qui est très important pour notre futur, qui est aujourd'hui à mon avis pas encore suffisamment bien mis en avant. Je pense que le statut de ce travail va beaucoup augmenter. Je pense que c'est un travail que beaucoup de gens voudraient choisir dans le futur parce que les gens de plus en plus y cherchent. de s'épanouir, d'avoir un impact. Ça, c'est typiquement un travail où on rentre à la maison le soir, on sait exactement ce qu'on a fait et pourquoi, l'impact qu'on fait dans la vie des gens, dans le futur de notre société. Et je pense que ça, c'est quelque chose qui est de plus en plus cherché. Alors, je suis très optimiste au niveau du développement de ce secteur. Je pense qu'on est tout au début et je pense que le futur est... très bright pour ce métier.

  • Bryan Umana

    Bon, tu as soulevé pas mal de points. Peut-être avant qu'on rentre dans le vif du sujet, pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, qui es-tu, Barbara

  • Barbara Lax

    Ah, j'ai plusieurs facettes. Je suis entrepreneur, je pense que c'est une très grande partie, aussi au niveau de mon esprit. Chercher à innover, à trouver des solutions, mais aussi l'aventure, prendre des risques, mais aussi amener une stabilité aux gens, être quelqu'un à qui les gens peuvent avoir confiance, compter dessus. Je suis maman, je suis sportive, je suis ingénieure. Je pense que c'est aussi important au niveau de l'état d'esprit, parce que les ingénieurs, ils cherchent des solutions. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de possibilité d'échouer en fait parce que quand on fait la recherche, c'est passé par les échecs, qu'ils n'ont pas des échecs pour trouver des meilleures solutions. Je pense que ça m'a beaucoup marquée. Je suis bavaroise par naissance et suisse par choix. J'ai une partie de ma famille qui vit en Suisse, qui est ma grand-mère de Zurich, j'ai la famille Azouk. J'ai toujours rêvé de vivre ici dans la région parce que j'aime beaucoup le Potefoc. Et j'étais avec mon papa ici dans la région. Alors voilà, je pourrais continuer à qui je suis, mais peut-être que tu voudrais me poser des autres questions.

  • Bryan Umana

    Écoute, moi ça me passionne toujours d'entendre, on va dire, notre propre définition de qui nous sommes. Parce que c'est quand même une question qui peut aller très loin. Et quand tu dis la région, cette région, aujourd'hui on se trouve à Neuchâtel. D'ailleurs je remercie Micro City qui est le... Paul Innovation du canton de Neuchâtel de nous donner l'opportunité d'enregistrer ici. Donc toi, tu dis la région, c'est la région vaudoise, c'est juste l'arc clémanique plutôt L'arc clémanique.

  • Barbara Lax

    Alors, quand j'avais 14 ans, je suis la première fois venue à Genève et j'adorais cette ville parce que moi, je viens aussi de la montagne, des lacs, la nature. Par contre, au niveau des cultures, c'est quand même très uniforme. Voilà, catholique, conservateur, très voilà, tout le monde a à peu près les mêmes valeurs et il ne faut pas trop sortir de ça. Et ça c'est très différent je trouve ici dans la région où tu as vraiment des gens très international, d'un côté, après tu as des gens locaux. Ces combinaisons, ces dynamiques, qu'est-ce que ça crée, ça m'a fascinée depuis le début. Après voilà, comme j'ai dit, j'étais beaucoup en Valais, j'ai fait des potes focs. Je me rappelle encore ce moment en mars, avril, quand on est descendu à Montreux, on a encore pris le café à une terrasse où il faisait déjà chaud, il y avait déjà les arbres en fleurs. Et c'est vrai, quand tu viens de la montagne en Bavière, à 900 mètres d'altitude, il n'y a que des vaches. Et puis l'hiver est pratiquement jusqu'à mi-juin. C'est clair que moi, j'ai rêvé de ça. Alors, de vivre ici, c'était un des... Je pense, parfois quand... Quand tout est difficile, je me rappelle qu'au moins j'ai déjà réussi à vivre ici. Pour moi, c'est un des grands buts, je pense, dans la vie, de vivre dans une région comme ici, où il y a un peu tout. J'habite dans un tout petit hameau, dans une vieille ferme. Je connais tous mes voisins, mais je pense que j'ai 40 voisins, et c'est 10 nationalités. Il y a certains qui sont là depuis toute leur vie dans le hameau. des autres qui sont récemment déménagés, des autres qui sont là depuis 30 ans, mais qui viennent de l'États-Unis ou de l'Hollande ou je ne sais pas où. Et j'adore juste ce vie, en fait. Oui,

  • Bryan Umana

    mais c'est... Avant je t'ai parlé de Fabio Ronga, anciennement Beqom, maintenant j'ai vu passer quelque part, il n'est plus chez Beqom, cette entreprise qu'il avait co-fondée. Eux ils sont basés à Nyon, alors que c'est une entreprise d'environ 300 personnes qui sont à l'international, qui travaillent beaucoup pour les Etats-Unis, en tout cas avant, je ne sais pas maintenant, mais bref. Il disait en fait Nyon, parce que Nyon c'est justement, t'as beaucoup de nationalité, tu peux sortir, ça parle presque plus anglais parfois que français selon les ondes.

  • Barbara Lax

    Ouais, exactement.

  • Bryan Umana

    Ouais, donc c'est vrai que c'est... C'est assez étonnant. Je pense que le canton de Vaud, je ne pense pas, je suis sûr, beaucoup plus que Neuchâtel par exemple. Il y a des industries horlogères, donc c'est peut-être un peu plus traditionnel. Dans le canton de Vaud, il y a le PFL qui attire énormément d'étudiants partout dans le monde. Et ensuite, ils sont contents d'être dans cette région-là et je pense qu'ils y restent.

  • Barbara Lax

    Oui, et je pense aussi maintenant avec la possibilité de travailler aussi un peu partout, je pense que ça va amener encore des développements aussi, même ici dans la région. Enfin, je connais moins bien Neuchâtel, j'ai visité récemment, c'est magnifique, c'est très joli comme ville, je trouve. Et je pense que les gens qui essayent de... créer une famille, d'avoir peut-être un peu plus de calme et pas forcément vivre en centre-ville de Genève ou de Lausanne ou de Berne. Je pense ici dans la région, dans la campagne où tu n'es pas trop loin et l'infrastructure est géniale ici dans la région, je pense qu'il y a encore de plus en plus de gens qui vont choisir de s'éloigner peut-être de ce centre.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement, je pense aussi. En tout cas, on l'entend dans les pays plus grands. Je prends l'exemple des États-Unis. C'est vrai que là-bas, il y a les personnes qui adorent les immenses villes comme New York et qui vont vouloir vraiment vivre dans la ville même. Mais sinon, on parlait du Texas avant de commencer l'épisode. Là-bas, tu as énormément de terrain et les gens préfèrent vivre plutôt juste en dehors.

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et en Suisse, on a la chance, je dirais, qu'on a... Disons nos plus grandes villes c'est Zurich, Bâle, Genève, ça reste des petites villes à l'échelle mondiale. Et ce qui est magnifique je trouve de ces villes-là, Lausanne, c'est qu'on a un lac, en tout cas on a un point d'eau, on a la forêt, généralement on a la montagne pas très loin, donc c'est vrai que je trouve cette balance, tu la trouves.

  • Barbara Lax

    Et tu as l'infrastructure, je pensais, ça c'est le grand avantage comparé avec l'État de l'Union. Franchement là-bas, tu es dans les bouchons, tu vas prendre la voiture. Il n'y a rien qui marche. L'électricité, c'est des années 60. Tu as besoin d'avoir ton propre générateur. Il faut faire très attention où tu habites. Ici, franchement, tu peux vivre partout. Même dans mon hameau, où je te dis, on est tout petit, on a le bus chaque heure. C'est juste génial. Tu peux vivre où tu veux en Suisse. Et tu as juste besoin d'un vélo, d'un abonnement général. Et voilà, tu te débrouilles. C'est génial. Et ça, c'est unique. C'est... je ne l'ai vu nulle part ailleurs. C'est un grand luxe, je trouve.

  • Bryan Umana

    Oui, complètement. On a tendance à oublier cette chance qu'on a. Barbara, tu as dit que tu ne connaissais pas très bien Neuchâtel. J'ai évidemment regardé le site internet de Little Green House, moi qui vais devenir papa en juillet 2025. Je me suis dit, mince, il n'y a pas de crèche Little Green House à Neuchâtel. Est-ce que c'est un projet ou pas du tout

  • Barbara Lax

    Écoute, c'est... Pourquoi pas si tu nous trouves des locaux, des partenaires. Je pense que pour nous c'est important maintenant de se développer en partenariat de plus en plus parce qu'on voit que tout seul c'est souvent compliqué. On a lancé nos propres crèches et c'est intéressant. Par contre il y a beaucoup de contraintes, notamment qu'il n'y a pas tout le monde qui a accès à nos crèches privées. Parce qu'il n'y a pas de subvention, il n'y a pas de possibilité pour toutes les familles d'accéder. Donc aucune,

  • Bryan Umana

    c'est une crèche, ce sont des crèches privées,

  • Barbara Lax

    il n'y a pas de subvention On a un mix de tout justement. Alors on a commencé comme ça parce qu'on n'avait pas trouvé des partenaires tout au début. Les gens ne nous connaissaient pas, ne me connaissaient pas, je ne viens pas de ce métier non plus. C'est pas forcément facile de développer une certaine confiance, de développer un certain... et reconnaissance peut-être aussi, une crédibilité. Maintenant c'est plus facile. On a d'abord développé des crèches privées et privées à Genève et en Coton-de-Vaux. Après on a notre première structure qui était accessible à toute la population c'était à Zurich parce que là la législation est différente. Ils ne font pas de différence entre le type d'organisation. pour donner la possibilité à des subventions pour les familles. Je trouvais ça très intéressant, j'ai commencé à m'intéresser plus, à peut-être développer plus en Suisse alémanique. Berne, Lucerne, Zug, où les familles reçoivent le bon de garde et puis peuvent librement choisir où, quelle crèche ils vont prendre. Zurich c'est similaire et je trouve ça beaucoup plus démocratique dans quelque sens parce qu'il y a un vrai marché, il y a un vrai offre, les parents ont un vrai choix et puis ici c'est beaucoup plus fermé ici dans la région romand. Par contre, il y a un vrai développement qui se fait. La deuxième étape qu'on a faite après Zurich, c'est d'aller sur le canton de Fribourg. Là, c'est différent. Il y a certaines règles, comme par exemple, il faudrait être à but non lucratif. Il faudrait avoir une convention avec chaque commune pour qu'ils soient d'accord de subventionner leurs citoyens. C'est un énorme travail administratif mais ça vaut la peine. On a fait ça, on a réussi, c'est vraiment un grand succès. On est plein avec une longue liste d'attente sur nos deux sites sur le canton de Fribourg. On va sûrement se développer là-bas parce que comme c'est aussi un canton bilingue, c'est encore plus demandé notre concept qui est trilingue allemand-français-anglais. Et ça marche très bien. et en centre-ville des Bulles et dans la campagne à Déhomme-Didier-Belmont-Broit. Et puis, pourquoi pas Et puis, en plus de ça, après, la prochaine étape, c'était de quand même retenter notre chance sur le canton de Vaud et dire, regardez, on a déjà maintenant réussi dans les autres cantons d'avoir des partenariats comme ça. Et puis, on a aussi entre-temps réussi sur le canton de Genève. de convaincre aussi les communes de travailler avec nous, de dire à maintien, c'est intéressant comme concept, on aime bien leur pays, leur concept assez unique. On pourrait s'imaginer de subventionner soit une partie, soit toutes les places. Et avec tout ce success story, qui nous ont permis aussi d'avoir un mixité social aussi, parce que c'est vrai que pas tout le monde peut se payer le plein prix d'un crèche privé. Et parfois les gens... pas de choix mais c'est pas notre but non plus de juste servir une partie de la société et on est heureux on a recontacté les réseaux en fait en canton de vaux c'est organisé par réseau et on est en train de d'intégrer un maximum de nos structures en canton de vaux aussi dans les réseaux on a déjà eu un premier succès sur le réseau des tobléron avec notre plus vieille structure à Glan, qui a ouvert, c'est la première qu'on a ouverte, et on est vraiment implémenté sur la commune, c'est notre première commune, on a notre siège à Glan, alors, c'est vrai que ça c'est une démarche qu'on essaie de faire de plus en plus, alors, long story short, pour Neuchâtel, il faudrait qu'on trouve une manière de... pouvoir proposer soit une partie, soit la totalité des places aussi subventionnées. Parce qu'on veut vraiment aller dans cette direction. D'accord.

  • Bryan Umana

    Comme je te disais avant, on a à l'étage le service de l'économie de Neuchâtel, donc peut-être que le concept t'intéresse.

  • Barbara Lax

    Tu me mets ton compte. Évidemment,

  • Bryan Umana

    évidemment.

  • Barbara Lax

    Je pense vraiment que ce serait un bon endroit pour nous, parce que c'est aussi proche de... C'est presque bilingue. Oui, oui. Alors, je pense, et puis ça se développe beaucoup. C'est jeune, Neuchâtel, c'est assez jeune. Alors, tout à fait.

  • Bryan Umana

    Donc, justement, tu as parlé du concept que vous avez. Alors déjà, peut-être pour revenir un petit peu en arrière, parce que les gens ont entendu crèche, ils ont entendu éducation, ils ont entendu beaucoup d'éléments, ils ne savent pas. peut-être pas qui est ou ce qu'est Little Green House, qui est un réseau de crèches que tu as fondé en 2011. Donc, Aglan, la première crèche a été créée Aglan en 2011.

  • Barbara Lax

    Il a ouvert en 2012, mais j'ai créé l'entreprise en 2011. D'accord, ok.

  • Bryan Umana

    Et justement, Little Green House qui était une idée. qui est apparue lors d'un barbecue avec tes amis. Et moi, je voulais que tu nous racontes un petit peu comment est-ce qu'on passe d'une idée, en discutant avec des amis, en échangeant avec des amis, à concrètement passer à l'action et créer cette première crèche. Surtout, parce que tu l'as dit aussi, qu'à la base, tu n'es pas de ce monde-là.

  • Barbara Lax

    Oui. Oui, tout à fait. Peut-être que je vais commencer l'histoire un peu plus en avant, même comment je suis arrivée à vraiment sauter sur cette idée dans quelque sens, de vraiment dire ok, maintenant c'est le moment parce que ce n'était pas le premier moment dans ce barbecue où ça m'a traversé l'esprit de… peut-être vouloir devenir entrepreneur. Il y a quand même plusieurs moments où ça m'a fait tilt. Ça m'a donné l'idée que peut-être je pourrais faire quelque chose comme ça, parce que c'est aussi, je pense, la confiance en soi de pouvoir, comme ça, du jour au lendemain, après avoir traversé les années dans la recherche, les années dans une multinationale, de dire, mais pourquoi pas, je pourrais devenir entrepreneur. En fait, je pense qu'il y a peut-être deux... Deux choses qui m'ont fait vraiment réfléchir, ou peut-être trois. Une, c'était, je pense, aussi mon volonté à la base de pouvoir faire quelque chose, impacter la société, le monde. Quand j'ai choisi les études de génie civil, j'avais toujours l'idée de faire le développement, peut-être créer des routes ou des ponts, faire l'accès à l'eau dans les pays où il n'y a pas encore beaucoup d'infrastructures. C'était une de mes idées, un de mes rêves. Après c'est vrai la réalité, on a tellement envie de changer quelque chose dans la société quand on est tout jeune, mais après la réalité du travail de chaque jour peut vite nous dévier de ce pas. Mais j'ai commencé quand même à me rappeler de ce volonté de temps en temps et de mois en mois j'étais contente avec... La direction que j'ai prise, je pense, au début, c'était un peu l'apprentissage, l'excuse. Mais tiens, il faut que j'apprenne beaucoup sur le monde, comment ça tourne, des grandes entreprises, des systèmes existants. Et peut-être que je peux impacter de l'intérieur. Je peux faire quelque chose. Je m'engage beaucoup pour le développement durable chez Caterpillar. De plus en plus, j'ai vu que ça n'a pas l'air de marcher de la manière que je veux. Ça va trop long. Je dois à chaque fois... revenir, m'adapter à la nouvelle culture. Et ça, à un moment donné, c'est fatigant. Deuxième chose, j'ai rencontré à un moment donné, au IMD, où j'ai fait une éducation un peu dans la stratégie, leadership. J'ai rencontré quelqu'un, Brigitte Baumann, en fait, c'est quelqu'un qui est business angel, mais qui a fait de... venture capitaliste et qui a parlé à ces classes de triathlon, elle a parlé de comment elle a réussi d'abord d'être dans une multinationale, après de faire les pas pour travailler pour une venture capitaliste dans les finances et tout ça, après faire les pas de créer ce réseau de business angels, formation pour les business angels. Et je me dis, tiens, ça pourrait peut-être être la porte pour moi, pour comprendre un peu plus de ce monde de start-up qui m'a toujours fascinée. Je l'ai contacté, il m'a fait une formation Business Angel qui était sponsorisée par Caterpillar, c'était génial. Alors j'ai pu un peu lier les deux mondes, mais voilà, ça m'a déjà travaillé. Et troisième chose, c'était qu'en fait, dans mon équipe chez Caterpillar, on a fait un moment donné... une analyse des forces de Gallup Strength Finder. Je ne sais pas si ça te dit quelque chose. En fait, c'est censé pour montrer à l'équipe, regardez, vous êtes tous différents, vous avez tous des forces différentes, mais c'est important dans la diversité de vos forces. C'est très bien pour l'équipe, mais ça aide aussi à comprendre comment les gens fonctionnent et ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et notamment dans ces analyses, c'est Galop Strength Finder. C'est vraiment génial, je trouve, parce que ça t'identifie, je pense, 36 différentes forces, ça t'identifie un peu tes forces prioritaires plus fortes. Et tu comprends aussi l'équipe et tu comprends comment toi tu es différent que les autres, mais dans un aspect, pas de faiblesse, mais de force. Et c'est hyper intéressant. Par exemple, moi, j'avais un chef à l'époque. et qui était vraiment pas à l'aise avec toi moi je suis quelqu'un qui fonce qui provoque les gens qui aiment bien discuter qui est puis bas lui il était vraiment pas à l'aise avec moi chaque fois j'avais des grandes discussions avec son chef mais toi on les deux c'était j'avais pas l'impression que c'était pas adéquate parce que je pense les deux ont parlé d'un sujet sujet et c'était vraiment une discussion engagée mais lui et se sentait pas à l'aise est sorti de ce analyse en fait lui était très harmonie Et moi je suis très discussion, challenger les opinions, confiance en moi, ne pas avoir peur. J'avais un autre collègue qui était beaucoup intéressé par l'histoire, par l'historique, analysait l'historique. Et moi, j'étais très futur. Et c'est vrai, ça m'a aidée parce que ça m'a énervée chaque fois quand lui parlait du passé. Et moi, j'ai que envie de parler du futur parce que c'est dans le futur où je ne vivrai pas dans le passé. Mais en fait, j'ai commencé à comprendre comment chacun a sa force. Et moi, notamment, justement, ce qui est sorti dans cette analyse, c'est que j'ai un profil idéal entrepreneur. Confiante en moi, innovation, challenger les gens, ne pas avoir peur de prendre des risques. Et puis voilà, ça m'a vraiment aussi fait tilt. Alors du coup, quand je suis arrivée à ce barbecue et j'ai lancé cette idée de crèche, que ce n'était même pas ma première idée de start-up, j'avais déjà... dans la tête cette idée et quand j'avais ce feedback positif de mes amis dans ce barbecue, que tout le monde m'a dit mais tiens, c'est une idée super, personne ne l'a fait jusqu'à maintenant, il faudrait absolument faire un truc comme ça, ça va vraiment être le grand succès, c'est là où j'ai développé, je pense, suffisamment de passion, je pense que c'est ça qui est très important, la passion, la volonté de sauter le bateau, parce que finalement, tu sautes dans l'eau froide, tu ne sais rien. Tu perds tout dans quelque sens, ton sécurité, ton statut, parce qu'une grande boîte, ça t'amène beaucoup de statut social, tes contacts. Je connaissais plus de gens à l'aéroport de Chicago que dans le coop de Nyon, notamment. Alors, c'est vrai que je pense que pour vraiment pouvoir faire ce pas, il faut vraiment brûler pour l'aider. Il faut vraiment avoir envie. Et puis après, comme j'ai beaucoup travaillé dans la stratégie chez Caterpillar. Je savais comment faire une analyse de concurrence, analyser le marché, faire un business plan. Les chiffres, ça ne me faisait pas peur. Mais aussi, je pense, je n'ai pas non plus fait tout étape par étape comme il faut dans le bouquin, mais je me suis plutôt lancée en même temps. J'ai contacté les gens, j'ai appris un peu, raconté mon histoire, essayé de convaincre les gens. Et puis, trouver un peu de différents stakeholders. les agences immobilières, les banques. J'ai fait tout en même temps et j'ai fait ça à côté de mon travail. Et en plus de ça, j'avais ma fille qui avait 9 mois. Alors, ce n'est pas comme si je pouvais vraiment aller au bout dans tout ce que je faisais. J'ai peut-être exagéré un tout petit peu dans le risque que j'ai pris. Mais je pense qu'il faut être prête aussi à ne pas pouvoir faire tout. d'une manière parfaite. Je pense qu'il ne faut pas non plus être perfectionniste. Oui,

  • Bryan Umana

    complètement. Tu sais, on dit souvent, vouloir chercher la perfection ne fait rien.

  • Barbara Lax

    Oui,

  • Bryan Umana

    oui. Parce que... Ça me parle beaucoup tout ce que tu dis. C'est vrai qu'à un moment donné, quand on veut se lancer, il y aura beaucoup d'inconnus. Et si on veut essayer de chercher tous les inconnus, on ne les trouvera peut-être jamais. Et puis on va attendre, attendre, attendre et finalement, on ne se lance pas.

  • Barbara Lax

    Après, je pense... Ce qui était peut-être mon erreur, et je pense que je voudrais faire différemment aujourd'hui. Bon, tu vois, tu peux toujours dire après 10 ans, 13 ans, comment tu ferais mieux, parce que tu as beaucoup appris. C'est vrai qu'à l'époque, je pense que j'ai fait comme je pouvais. Mais moi, je n'avais pas beaucoup de monde qui me soutenait dans cette idée, en fait. Presque pas en fait. Il y a quelques amis, il y a mon frère qui trouvait ça intéressant, qui ont dit Tiens, si quelqu'un peut le faire, c'est toi Mais la majorité des gens, ils ont dit Mais attends, mais c'est quoi ça Toi, tu as un super boulot, tu as la sécurité, tu es ingénieur, tu ne connais rien sur le marché. Mais qu'est-ce que c'est comme idée Et j'avais tellement dû me protéger contre ces gens que je n'ai osé pas. pas regardé le scénario où ça ne fonctionne pas, tu vois. Et je n'ai vraiment pas du tout regardé des éventualités problématiques. Et ça, c'est devenu un très grand problème pour moi quand les choses sont devenues difficiles. Parce que j'avais vraiment complètement laissé de côté tout ça parce que j'avais tellement besoin d'optimisme et d'enthousiasme pour me lancer, pour faire ce saut dans l'eau froide. que je ne pouvais pas trop réfléchir à toutes les éventualités si ça ne fonctionnait pas. Et quand ça ne fonctionnait pas, c'était horrible. Et avec le recul, je me suis dit que j'aurais dû me prendre un peu plus de temps quand même, ou quelqu'un avec qui j'aurais pu parler de ça aussi, un peu le risk management. Ça, je pense que c'était une grande difficulté dans ma situation.

  • Bryan Umana

    Mais alors pour les personnes qui nous écoutent et qui seraient peut-être dans cette situation aujourd'hui et qui auraient justement un environnement plutôt, je ne vais pas dire négatif, mais qui ne va pas aider à aller en avant ou avec qui on ne pourra pas trop parler. Parce que si on parle quand ça ne va pas bien, on va dire, tu vois, je t'avais dit, elle est restée dans la boîte où tu étais, etc.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Où est-ce que tu irais chercher cette personne

  • Barbara Lax

    Alors, ce que je... Tu as aussi ajouté ce que je n'avais pas ce perso tout au début et les choses sont devenues très rapidement très très difficiles. Par contre, j'ai quand même aussi assez rapidement trouvé ce soutien-là plus tard. Et ça, c'était avec Jenny Lam en fait. Je ne sais pas si tu connais Jenny Lam.

  • Bryan Umana

    Je le connais.

  • Barbara Lax

    C'est un startup accélérateur sur Vaud et Genève. Et eux, en fait, ils m'ont accompagnée. Les premiers trois ans, j'avais de la chance d'être choisie, parce que ce n'est pas non plus tout le monde qui peut être choisi. Il faut avoir une idée, un concept innovateur. Et ils commencent à t'accompagner quand tu as déjà fait tes premiers chiffres d'affaires. De toute façon, c'était à l'époque comme ça. Et puis, assez rapidement, ils ont commencé à m'accompagner. Et là, j'ai vraiment trouvé cette personne avec qui je pourrais parler très ouvertement de tout ce qui n'allait pas. J'avais quand même parfois un peu l'impression que la personne avait presque besoin de vacances après avoir parlé avec moi, avec tout ce qui n'allait pas. Mais au moins, tu vois, c'est quelqu'un qui n'est pas la banque. C'est pas, je sais pas, mon mari, ma maman, tous ces gens qui tout de suite, c'est leur film qui se passe dans leur tête. Mais c'est vraiment quelqu'un de neutre qui, en plus de ça, a essayé de trouver des contacts, des solutions, qui étaient aussi ouverts à écouter. Je pense que ça m'a sauvé de ma sérénité dans quelque sens. Alors c'est vrai que ça je peux vraiment recommander un coach, une startup accélérateur, un réseau, des autres entrepreneurs parce que franchement on traverse tous les mêmes cauchemars, les mêmes problèmes, on n'en a souvent pas parlé. Ça nous gêne, ça nous donne la honte. Moi, j'avais vraiment beaucoup de honte parce que j'ai justement quitté ce environnement sûr où j'étais quelqu'un. Du coup, j'ai juste échoué. Je ne savais plus quoi faire dans un monde que je ne connaissais pas. J'avais vraiment très peu de gens avec qui je pouvais m'échanger. Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de gens et je découvre qu'on traverse. On a tous traversé ces moments et on continue à les traverser d'ailleurs. Et ça c'est très riche je pense, et très important. Il faut plus parler de ça. Après ça m'a quand même aussi aidé d'écouter les podcasts. J'ai beaucoup écouté justement Guy Ross, How I Built This. Et là c'était vraiment des grands stars, des entreprises qui ont parlé de leur début et comment je sais pas les gars d'Airbnb qui ont fait des muesli pour financer leurs trucs parce que personne n'a cru en eux. Et ça, ça m'a donné aussi l'énergie.

  • Bryan Umana

    C'est vrai que tu parles beaucoup de tous ces challenges, toutes ces difficultés que tu as vécues. Et tu sais, c'est comme Alizé de Ausha qui nous a mis en relation, que je remercie. Moi aussi. Elle, elle a... En tout cas, à un moment donné, elle parlait beaucoup aussi de... Elle a rencontré plus ou moins les mêmes problématiques dans le sens où, lors de sa première grossesse en tout cas, elle devait un peu montrer ce profil de femme forte parce que tout le monde attendait d'elle quelque chose. Et puis en fait, elle a pris un congé maternité très court, elle continuait à donner des conférences jusqu'à n'importe quoi, peut-être vraiment presque au terre, parce qu'elle avait cette pression. Et puis au final, après, évidemment, elle a eu trois enfants, donc au fur et à mesure, elle a un petit peu changé sa façon de faire aussi, et elle en a beaucoup parlé. Elle a dit, attention... C'est pas en fait l'image que je veux donner, tu vois. Et je pense que c'est important aussi, alors on va parler un petit peu plus de Little Green House, mais aujourd'hui c'est plus de 400 personnes, Little Green House. Tu me corrigeras alors parce que j'ai peut-être pas les bons chiffres, mais c'est 12, 13 crèches 13,

  • Barbara Lax

    oui.

  • Bryan Umana

    13 crèches, une école,

  • Barbara Lax

    deux Enfin en fait c'est 13 sites, alors là-dedans il y a deux écoles et puis il y a un parascolaire. et il y a un jardin d'enfants.

  • Bryan Umana

    D'accord, ok. Donc voilà, c'est vrai que grosse success story maintenant. Donc on pourrait en fait aujourd'hui simplement, simplement de guillemets, parler de, justement, qu'est-ce que l'Early Greenhouse aujourd'hui, avec toutes ces personnes de l'organisation, etc. Et ce qui est intéressant, c'est aussi de partager tous ces challenges que tu as vécu. typiquement, je l'ai noté quelque part dans ces challenges là tu as je crois que tu as dû mettre en garantie ta maison à un moment donné pour qu'on te prête de l'argent tu as je crois qu'il y a eu des moments aussi où te lever du lit c'était un cauchemar quoi mais ça c'était quoi c'était un espèce de petit burn out ouais c'est ça oui oui

  • Barbara Lax

    Oui, alors c'est beaucoup de différents thèmes. Voilà. Oui,

  • Bryan Umana

    oui.

  • Barbara Lax

    C'est parce que c'est aussi le thème, ça concerne autre chose. Mais je pense aussi en tant que jeunes parents et femmes et hommes, on veut montrer, je pense quand même que ça concerne encore plutôt les femmes. On veut montrer l'exemple aussi que tout est possible, parce qu'on veut aussi que tout soit possible. Juste pour répondre très très rapidement à ce que tu disais, sur ce que disait Alizé en fait, c'est... C'est vrai, le premier enfant, moi j'ai fait un peu la même chose, ou différent. Quand j'étais encore chez Caterpillar, j'ai caché la corsesse jusqu'à ce que ça soit moins de 6, 7 mois. Ah oui, c'est vrai. C'est pas quelque chose que j'osais parler parce que j'avais tellement peur, je voyais tellement comment ça impactait négativement la carrière de mes collègues, comment du jour au lendemain tu étais un peu mis de côté. J'avais tellement peur de ça. Et je me mets tellement la pression, j'ai même fait semblant de boire encore la bière, même si je la... C'est juste encore horrible, dans quelque sens. Je pense aussi que dans le monde de la construction, c'est encore autre chose peut-être, mais je pense que ça concerne beaucoup de femmes, mais aussi des hommes, je pense qu'à un moment donné, ils veulent aussi, pour un certain temps, limiter quand même. mettre aussi une importance là-dedans et ils n'osent pas parce qu'ils ont trop peur d'être jugés, d'être mis de côté et je pense qu'on apprend ça après avec le temps, avec le recul, avec la confiance en soi de défendre les deux mais j'ai traversé quelque chose de très similaire en tant qu'employée en fait et je pense que c'était aussi une de mes motivations d'ailleurs parce que je me dis Il faudrait aujourd'hui pour cette famille moderne, que les gens aient envie d'avoir une famille et s'épanouir et aussi continuer leur carrière, leur développement, rester dans ce pas de développement, ne pas faire une grande pause et peut-être plus après arriver à rentrer, rester indépendant financièrement et vraiment avoir un partenaire fort qui comprend leurs soucis, leurs défis, qui est là aussi, qui est flexible, qui ne les juge pas. quand parfois ils arrivent plus tard le soir pour chercher leur enfant, qu'il y ait une ouverture d'esprit là-dessus, qui peut les accompagner sans dire soit une, soit autre. Je pense que c'est très, très important. Et ça, c'est aussi quelque chose que je voulais vraiment mettre en place. Mais ça, c'est une petite parenthèse. Merci pour cette parenthèse importante. C'est vraiment, ça me tient témoin à cœur. C'est vrai que, oui, on est mis un peu dans ce... On entend que jeunes femmes vouloir performer, montrer non mais les femmes, ils peuvent faire les deux et c'est vraiment se mettre une pression mais c'est aussi... explicable de où ça vient et j'ai envie de casser ça dans quelque sens de dire non mais tu peux faire les deux et les hommes aussi d'ailleurs vous pouvez faire les deux vous avez le droit tous les hommes aussi demander un 80% pendant une année ou deux pour pour vraiment être là aussi pour ces phases tellement importants développement de l'enfant de ne pas après sans vouloir dire mais tiens j'ai rien vu passer j'étais tout le temps en voyage et j'ai complètement passé à côté de ce temps et c'est triste je pense aussi pour les hommes et moi je veux vraiment sensibiliser en fait les gens pour ça aussi et en même temps être un partenaire pour qu'on dit faux et dire je vous comprends et je veux être là pour les deux choses mais en même temps je veux aussi que vous compreniez que c'est important de pouvoir se faire la place pour les deux choses pour pour l'enfant pour la famille, pour la carrière. Et on peut, on a le droit de demander ça. Il ne faut pas se cacher. Je suis très passionnée par ça. Oui,

  • Bryan Umana

    ça se ressent.

  • Barbara Lax

    Oui, parce que je suis venue de très loin et j'ai vu ça, et je me suis dit que ce n'était pas possible, ce n'était pas juste. Il faut casser ce stéréotype parce qu'on peut faire beaucoup de choses. Si ça va un peu plus souple, tout ça, et les portes s'ouvrent. Mais tu voulais parler des autres, je ne sais pas.

  • Bryan Umana

    Non, non, je suis très content qu'on soit allé là-dessus. Et c'est vrai que... Alors moi, je ne me questionne pas trop par rapport à l'arrivée de notre futur bébé. On verra comment ça se passe.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Par contre, là où... Bon, évidemment, ma vie va changer. Je vais devoir me réorganiser, revoir certaines priorités certainement. Par contre, comme je te disais, je suis dans deux entreprises. Une qui est Willight telecoms, cette entreprise qu'on a avec mon père qui est spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie IP et là qu'on développe. Et l'autre qui est la startup Solarsplit, une plateforme. qui veut démocratiser l'énergie solaire, où là aussi, tu le sais très bien, start-up, donc là, en plus, on lève des fonds, on est vraiment à fond. Et je suis dans deux activités qui demandent énormément de temps parce qu'on développe, et tout développement, si on fait un parallèle avec le sport, quand tu développes, il y a plus de volume d'entraînement, alors que quand tu es plus stable, au final, le... Je dis n'importe quoi, disons qu'une personne s'entraîne pour un marathon, elle vise moins de 3 heures, elle devra courir 5-6 fois par semaine et après, quand elle a terminé son marathon, elle pourra s'entraîner 3 fois par semaine pendant un certain temps pour après, si elle a de nouveau un objectif, augmenter à nouveau ce volume pour arriver à cet objectif. Donc les entreprises, on en parlait mais je crois qu'on n'enregistrait pas, où il y a ces phases justement où quand tu développes, c'est à fond, puis après tu arrives à un stade un peu plus... de stabilité, donc tu as peut-être un petit peu moins à engager, à investir dans l'entreprise, et ensuite, quand tu pars pour un autre développement, nouveau, c'est un peu plus intense, tu vois, un peu, c'est sprint, tu vois, dans le modèle agile, tu sprints, ensuite, ça redescend un petit peu, c'est un re-sprint, etc., etc., et c'est là où, tu as dit, tu vois, la première année, enfin, les premières années avec un enfant, En tout cas, moi, je ne sais pas comment je ferais en bossant moins aujourd'hui pour continuer à développer ces entreprises. Et en plus, on compte sur moi. Oui, bien sûr. Mes associés, mes collègues comptent sur moi aussi pour développer ça. Je ne sais pas, qu'est-ce que tu en penses, toi, de ça C'est assez tricky, assez complexe. Parce que moi, c'est pour ça que je te dis, ça me parle beaucoup ce que tu dis. Je vais faire énormément de choses. Je me rends compte que je ne peux pas tout faire. J'essaie quand même, malgré tout. Puis des fois, un petit peu de frustration parce que j'ai pas pu faire comme je voulais à un endroit. Et je vais tout faire pour qu'il n'y ait pas de frustration aussi. Je n'ai pas envie de dégager ça à notre futur enfant. C'est pour ça que je ne me fais pas trop de soucis, je vais gérer. Par contre, je ne vois pas comment je pourrais bosser moins aujourd'hui avec l'activité qu'on développe.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est vrai que tu verras jour par jour, je pense. En fait, ce que j'ai peut-être aussi fait comme erreur, parce que ma fille était petite, j'avais encore catapé l'art, l'Illgwin House ne fonctionnait pas du tout. Catastrophe, la directrice est partie du jour au lendemain, effacé les datas, un grand truc de frustration. J'ai dû tout reprendre, j'avais peur que les autorités vont nous fermer parce qu'il n'y avait pas de directrice. Je n'ai pas encore forcément parlé chez Caterpillar de tout mon engagement sur ce start-up. C'était parce que je me dis qu'ils ne vont jamais accepter. J'ai dû vraiment jongler, je me levais à 4h du matin, travailler un peu pour Little Greenhouse, je suis partie là-bas pour faire l'ouverture, rassurer les parents, les équipes. Parti à Genève, j'ai catapulé. J'avais des appels de crèche parce qu'il manquait quelqu'un chez les bébés. J'ai pris la voiture de Genève à Glan pour aider chez les bébés. Je ne savais rien quoi faire, mais j'ai dû juste être assise au présent des bébés. On n'avait pas encore les gens. C'était la cata totale. Rester là-bas jusqu'à la fermeture, rassurer de nouveau les gens. Et à la fin... rentrer à la maison et avoir le temps avec ma fille. C'est clair, tu peux pas tout faire bien et je pense qu'il faut surtout pas avoir l'exigence de toujours vouloir tout faire bien. Tu ne vas pas tout faire bien, tu vas être frustré. Je pense qu'il faut se permettre d'être frustré. Je pense qu'il faut être authentique dans le sens qu'on n'a pas besoin de toujours être... La vie n'est pas toujours facile et belle et je pense que c'est ok quand les enfants voient. que parfois on est fatigué, je pense que c'est important de le verbaliser à ton homme, à ta famille, de verbaliser comment tu te sens, de pouvoir partager, et je pense de se permettre ça. Et ce qui est vraiment, vraiment, vraiment important et que je n'ai pas du tout fait, et c'est pour ça d'ailleurs je pense que je suis arrivée dans une... une situation de burn out ou de désespération totale, c'est le sommeil. C'est clair que ça c'est pas toujours gérable quand on a des bébés qui ont récemment nié. C'est comme ça, il faut l'accepter. Mais il faut aussi savoir qu'on n'a pas suffisamment dormi, c'est très facile d'avoir la dépression, de voir tout noir, d'avoir peur, d'être stressé. Le sommeil... Fais tout. Quand tu dors bien, tout est possible. Quand tu dors mal, rien n'est possible. Et ça, je ne savais pas à l'époque. C'était ma très grande erreur de me dire que je n'avais pas besoin de dormir. Je pouvais aller à fond. J'ai la force, je suis imbattable. Parce que si on ne dort pas, il n'y a rien qui marche. Et si on ne dort pas, on a besoin de trois heures pour quelque chose. Quand on dort, on peut faire en demi-heure. Et mieux, avec un meilleur esprit, on peut être une meilleure personne. Et c'est pour ça que je me dis, n'importe comment tu vas organiser ton temps, tu ne pourras pas toujours bien dormir au début, tu ne dormiras pas. Mais fais attention à ça au plus vite. possible et aussi ta famille que tout le monde dort suffisamment parce que si ça c'est donné le reste tu vas t'organiser, c'est pas un problème ok c'est mon seul chose que je dis ça j'aurais aussi dû savoir avant je pense mon burn out il aura pas eu lieu de cette manière là non plus Et beaucoup de choses auraient passé plus facilement, je pense.

  • Bryan Umana

    Comme tu dis, c'est beaucoup plus facile et logique une fois qu'on est passé outre tous ces différents événements. Et justement, tu es passé à travers ces événements-là. Tu en es sorti plus forte. Est-ce que... Donc tu as dit, s'il y avait une personne aujourd'hui qui était dans cette situation, tu lui conseillerais de trouver une personne externe à qui elle pourrait se confier, à qui elle pourrait parler, qui pourrait l'aider à développer, à se mettre en connexion avec d'autres personnes. Est-ce que tu aurais un autre conseil pour cette personne-là qui travaillerait à 100% et qui, à côté... justement on lancerait son projet, son entreprise, je pense que là tu as cité le sommeil, parfois c'est là où on va aller rogner, parce qu'on se dit, bon, on n'a que 24 heures, imaginons comme toi que cette personne-là a un poste important dans l'entreprise, donc elle va bosser peut-être plutôt 10 heures que 8 heures par jour, peut-être qu'il y a une famille aussi là au milieu, donc on va bosser de... 8 heures du soir à minuit, puis après se lever à 5 heures, on ne sait quoi. Donc, le sommeil, trouver une personne pour se faire un peu mentorer, coacher. Tu verrais un dernier élément comme ça Si on n'en a pas, il n'y en a pas.

  • Barbara Lax

    Peut-être ce que je disais avant aussi, de vraiment trouver le maximum d'exemples des autres entrepreneurs, soit dans la région, par des gens qu'on connaît. ou soit par des podcasts, écouter ça, je pense que ça aide à apprendre de l'erreur des autres ou de l'expérience des autres. C'est un apprentissage qui est vite et qui ne coûte rien et qui est moins douloureux que si on devait le faire soi-même.

  • Bryan Umana

    Oui, c'est clair.

  • Barbara Lax

    Je pense parce que toi, après, tu apprends avec tout ça. Oui. Et je pense qu'on doit beaucoup se développer, en fait. Enfin, tu es une certaine identité, dans quelque sens. Quand tu es dans une grande boîte, tu es un collègue, voilà, tu fais partie d'un grand système. Il y a des règles et des valeurs très spécifiques. Et du jour au lendemain, tu dois construire tout ça proprement. Et tu ne sais rien de tout ça. Et je pense qu'il faut avoir un apprentissage. Mais tu ne peux pas encore commencer à lire les bouquins, tu n'auras pas le temps. C'est pour ça que je me dis, tout ce que tu peux apprendre vite, spécifiquement, serait sourcé de trouver ces histoires. Et aussi, ça enlève l'honte et ce sentiment d'être le seul qui a échoué, de ne pas être capable. de faire parce que c'est ça aussi toi quand ça va pas tu dis mais tiens j'ai fait une erreur genre dû jamais faire ça je suis pas fait pour être entrepreneur si tu as un peu dans le mindset fixe soit tu le sais soit tu ne sais pas le faire non c'est vraiment une voyage et un voyage qui est dur c'est une aventure il faut apprendre et je pense il faut être gentil avec soi même aussi complètement

  • Bryan Umana

    Pour revenir sur Little Greenhouse, tu as parlé d'innovation. On t'a dit que c'était innovant, intéressant. Quelle est l'innovation dans Little Greenhouse

  • Barbara Lax

    À l'époque, quand j'ai commencé à créer ce concept, c'était le seul crèche qui était multilingue dans la région. Je pense même aujourd'hui encore, le fait d'avoir trois langues. L'allemand, l'anglais, le français, en immersion. La manière comme nous, on l'applique, c'est vraiment dans la journée, toute la journée, avec chaque éducateur qui parle une autre langue et pas forcément par les ateliers. Toi, il y a quelqu'un qui vient de temps en temps pour chanter un petit peu en anglais ou des trucs comme ça. Ça, c'est assez unique. Aussi, le fait de se baser sur la neurosciences et de vraiment travailler avec les résultats scientifiques. Par exemple, voir que... Le cerveau d'enfant, au niveau des langues, se développe même avant la naissance, mais surtout la première partie de l'année, la première année. Enfin, la première année, il y a beaucoup de développement dans le cerveau pour les langues et qu'en fait, ça fait beaucoup, beaucoup de sens de parler dans différentes langues à des bébés. Alors, je ne dis pas que les parents devaient commencer à parler plusieurs langues la même personne, parce que ça peut aussi créer beaucoup de confusion. Mais si on a la possibilité d'avoir... ces stimulations des différentes langues dans ces phases là, ça a plus d'impact qu'après. De savoir tout ça. J'ai parlé de la sécurité émotionnelle, très important. Je pense d'amener tout ça, d'avoir une pédagogie qui est aussi inspirante pour l'équipe. Où ils se sentent aussi eux en sécurité. Parce qu'ils sont nos valeurs et puis ils peuvent mettre en place C'est ce qui les a aussi motivés à choisir ce métier. Ça, c'est assez unique. Après, aussi au niveau des flexibilités d'ouverture. Alors à l'époque, je pense qu'on était les seuls qui n'avaient pas de vacances. On était fermés. Et aujourd'hui d'ailleurs, dans la majorité de nos sites aussi, on ferme seulement deux semaines entre Noël et Nouvel An. On est ouverts toutes les autres vacances. Alors ça donne beaucoup plus de flexibilité pour les familles de partir ensemble, de ne pas devoir trouver des solutions encore. des autres solutions de crèche ou de services d'enfants. Et aussi l'aspect nature, à l'époque c'était pas quelque chose qui suffisait beaucoup, c'est vraiment aller dehors chaque jour, vivre avec les saisons, avoir les potagers, vraiment sensibiliser les enfants sur l'importance de la nature, son bien-être, aussi le développement durable, ça c'est toujours quelque chose qui m'a passionnée, je voulais vraiment amener ça aussi à l'éducation et ça passionne aussi la majorité des gens de notre équipe. C'est vraiment une expérience qui m'a vraiment aidée. Tout ça, ces combinaisons, c'était quelque chose qui n'existait pas avant dans le marché.

  • Bryan Umana

    Ok. Et comment est-ce que tu as scalé ce modèle-là Parce qu'on parle de start-up, donc quand on parle de start-up, on parle d'une scalabilité. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Et donc là, avec Little Greenhouse, tu crées ton premier concept à Gland, et ensuite, justement, tu arrives à 13 sites. Comment tu scales tout ça

  • Barbara Lax

    Oui, tout à fait. Alors, je pense... Où on est vraiment unique, c'est aussi qu'on a un vrai concept. qui est définie jusqu'au dernier détail pour tous nos sites. Parce que souvent, quand des groupes deviennent plus grands, il y a de moins en moins de concepts qui sont vraiment impliqués partout. C'est plutôt la directrice des sites qui décide comment elle veut travailler, et puis quand ça change, tout va changer, la manière dont on travaille avec les enfants, et ça c'est très stressant pour les équipes, parce que du jour au lendemain, elle doit changer peut-être comment elle travaille avec les enfants, parce qu'il y a notre... Un concept pédagogique qui est appliqué, quelqu'un qui a une autre tendance, qui amène une autre idée. Et d'un côté ça peut être intéressant, mais ça peut être aussi très stressant parce que tu ne veux pas changer comme ça comment tu travailles avec les enfants. C'est très important d'avoir une continuité et de faire ça bien et détaillé et que tu amènes vraiment aussi la science là-dedans et pas juste une croyance de quelqu'un qui a fait ça avec ses enfants comme ça. ou qui a appris ça il y a 45 ans, ou une méthode qui existe depuis 100 ans qui a sûrement des aspects très intéressants, mais il y a aussi des autres aspects qui sont plus conformes à ce qu'on sait aujourd'hui. Alors ça c'est très unique déjà, la manière comme on a détaillé tout ça, défini tout ça, online, dans trois langues, d'une manière ludique, avec aussi une application d'apprentissage pour nos gens. Ça c'est unique aussi, ça n'existe nulle part ailleurs. On a aussi une application pour les familles, pour comprendre comment se passe la journée, comment se développe l'enfant. On a aussi tout automatisé au niveau des systèmes. On a des applications aussi pour la gérance des équipes, des côtés financiers, la logistique derrière, tout est automatisé. On peut apprendre par les dates passées au niveau du remplissage, au niveau des fluctuations, on peut optimiser dans ce sens-là. Beaucoup la manière dont on travaille, on peut former les gens plus vite. On a aussi des possibilités de voir dans quel niveau de formation les gens sont actuellement, quel type de formation ils ont déjà passé, qu'est-ce qu'ils doivent encore faire. Et ça nous permet beaucoup de scaler plus rapidement et mieux. avec une meilleure qualité. Et en plus de ça, ça nous permet même d'utiliser ce système, ce concept, cette connaissance qu'on a développée avec beaucoup de gens de beaucoup de différents pays, de beaucoup plus, beaucoup de formations différentes, d'amener tout ça et faire bénéficier aussi une audience plus large. Alors, on ne l'a pas encore fait pour le moment, mais pourquoi pas amener ça aux jeunes parents, pourquoi pas amener ça aux autres éducateurs qui n'ont jamais travaillé, par exemple, dans une situation multilingue, qui veulent se former plus dans la neurosciences. Alors on a déjà réussi je pense de bien scaler avec tous ces outils et ça nous ouvre encore des portes pour aller plus loin, pourquoi pas développer carrément ces concepts ailleurs aussi, ailleurs en dehors de la Suisse par exemple.

  • Bryan Umana

    Je t'ai entendu dire, je crois que c'était dans un podcast en 2021, je crois que c'était le podcast de Jeannie Lem justement, tu as fait un Ironman, c'était en 2021 ou 2022 Oui,

  • Barbara Lax

    j'ai fait déjà plusieurs, mais en 2021 j'ai fait celle de Thun. Voilà,

  • Bryan Umana

    alors en 2021 tu as fait un Ironman et tu disais dans ce podcast là justement... Là, tu allais faire une espèce de pause parce que tu avais un plan de 5 ans, donc un plan stratégique pour le développement de Little Greenhouse. Donc 5 ans, 2021 plus 5, ça fait 2026. Je suis assez bon en maths. Très bien. Donc dans environ un an, est-ce que tu peux me parler un peu de ce plan Où est-ce que tu en es Et l'Ironman dans tout ça Pour quand le prochain Je ne sais pas si tu en as fait entre deux encore ou pas.

  • Barbara Lax

    On a dit nouveau beaucoup de questions.

  • Bryan Umana

    On peut segmenter le plan stratégique.

  • Barbara Lax

    Ok, alors bon, après je pense que c'est aussi une réalité que tu connais très bien et tous les entrepreneurs, on a une... idée et on doit quand même toujours faire un certain plan, une certaine idée. Aussi, si on a besoin des investisseurs, des banques, on doit montrer, OK, mais où on sera en 2026. Et sur le chemin, tu apprends énormément de choses et tu adaptes en fonction. Alors tu vas, voilà, tu vas toujours dans la direction, mais peut-être tu adaptes un petit peu. Moi, j'écris aussi des journaux. J'écris ce que j'ai fait dans la journée. J'ai récemment lu, ah mais tiens, ça m'intéresse, qu'est-ce que j'ai fait le même jour il y a dix ans. Hum. Et j'écris. Parce que... Il y a quand même beaucoup d'ajouts au niveau de l'apprentissage des valeurs, des opportunités, des idées, parce qu'il ne faut pas se fermer à de nouvelles idées. Mais je pense que la ligne au niveau des valeurs n'a pas trop changé. Ce qu'on veut faire avec Little Greenhouse, c'est vraiment aider la famille moderne, comme j'ai expliqué avant, et aussi aider à développer. à éduquer les citoyens de demain, des citoyens qui sont libres d'esprit, épanouis, qui veulent avoir un impact, avec un pensée démocratique, créatif et empathique. Et puis de travailler, je pense, beaucoup développer aussi cet aspect d'inclusion. On a vu que c'est important, on a vu dans toutes les dimensions, l'inclusion, la diversité est importante. On a amené ça de plus en plus. Au niveau des croissances, de ce qu'on avait en tête, j'ai regardé nos business plans qu'on avait fait à l'époque quand on a changé les investisseurs en 2019. On a même dépassé au niveau des croissances parce qu'il y avait des opportunités comme ça qui se sont présentées du jour au lendemain, qu'on se disait ça pourrait être intéressant. Des choses qu'on n'avait jamais fait avant, par exemple de reprendre des crèches existantes. C'est vrai que ça amène aussi de nouveaux défis, des difficultés, des choses qu'on a dû apprendre sur le chemin. Mais comment on fait avec une équipe qui est déjà sur place et nous on vient là avec notre concept, avec nos idées, comment ça s'est aperçu, qu'est-ce que ça fait avec les parents. On a repris, je ne sais pas, tu as peut-être lu dans la presse, mais récemment trois sites, le Mont-sur-Lausanne qui avait fait faillite, où il fallait rassurer l'équipe dans ce passage. d'un endroit où il n'y a plus rien qui marche, où les salaires ne sont plus payés, où il n'y a plus d'argent pour payer les choses les plus basiques, a amené beaucoup de stabilité, rassuré les gens, communiqué chaque jour. C'était pendant les phases de vacances de Noël, j'ai passé vraiment mes journées appelant chacun un par un, répondre toujours au téléphone, à toutes les questions, aussi être ouvert quand on ne sait pas la réponse. Et c'est des choses que je n'avais pas prévu dans mon business plan. Alors, je pense que la croissance va toujours être là, parce que je pense que notre concept est unique, et il y a un besoin pour ce concept. Il y a toujours un marché, à mon avis, n'importe s'il y a déjà suffisamment de crèches sur le marché, mais je pense qu'on a un concept qui amène autre chose, qui fait autre chose, et que n'importe quand ça sera. on peut encore être là. Il y a beaucoup à faire, comme je disais au début. Je pense qu'on n'a pas trop dévié de notre but final, mais on a quand même, moi personnellement aussi, j'ai appris beaucoup plus sur où on va avec Lil Greenhouse, même après ma mort, par exemple. Où on va avec Lil Greenhouse, quand je ne serai plus là, quand tous les gens qui travaillent aujourd'hui chez Lil Greenhouse ne seront plus là. Et comment on peut assurer que sur nos grandes idées et sur nos grandes visions et valeurs, il y a quelqu'un qui suit encore ce chemin. Alors il y a beaucoup de réflexions que j'ai faites, que j'ai faites avec mon équipe. Et on est en constat d'évolution, mais sans je pense vraiment perdre la grande direction. Je ne sais pas si ça répond.

  • Bryan Umana

    Oui, ça répond. On va dire que ça répond en partie. Parce que, j'ai bien compris, ce plan évolue, il change. Comme tu l'as bien dit, effectivement, on crée un plan et puis on pivote, on change selon ce qui se passe, selon les événements qu'il y a, les opportunités aussi. Et donc là, par rapport à l'Ironman, en tout cas, tu avais dit que tu mettais un peu en pause parce que tu voulais te focus justement, on va dire, sur le business. Oui. Où en es-tu avec ça

  • Barbara Lax

    Alors, en fait, mon premier Ironman, je l'ai fait en 2003,

  • Bryan Umana

    à Zurich. Ah oui, ça fait un petit peu.

  • Barbara Lax

    Et après à Francfort. Et après, j'ai fait une grande pause. Voilà, les grossesses. J'avais beaucoup de grossesses. J'ai eu seulement un enfant. Mais voilà, c'était un grand voyage. Oui, oui. Tu ne peux pas forcément forcer ton corps plus que ça. Non, c'est clair. Et après, voilà, j'ai arrêté un peu, beaucoup avec le sport. L'idée pour relancer, c'était pendant le Covid en fait, parce que j'étais à la maison, enfermée, j'ai commencé à courir, je me dis tiens, en fait c'était... C'était passé par une erreur, cette idée de refaire un Ironman, parce que j'avais regardé les statistiques, et j'avais regardé combien de slots pour Hawaï il y a, pour se qualifier pour le Mondial. Et j'ai regardé les slots, et j'avais pensé que c'était les slots par groupe d'âge. Et dans ma logique, je me dis, mais tiens, si je m'entraîne suffisamment longtemps, et à un moment donné, il y a tellement peu de femmes dans mon slot d'âge, que même... j'ai juste besoin de finir en fait, je n'ai même pas besoin d'être la première, rien du tout parce qu'il y aura plus de slots que de femmes qui participent alors ça c'est une erreur de logique mais comme j'ai appris ça beaucoup plus tard et j'étais déjà au plein parce qu'en fait l'idée c'était tout de suite de dire mais tiens, je ne vais peut-être pas tout de suite maintenant mais les chances sont quand même assez élevées si je fais le bon endroit les Ironman, que je puisse directement me qualifier pour faire le mondial à Hawaii et ça c'est toujours aujourd'hui mon rêve d'ailleurs Merci Alors quand je me rendais compte que non, qu'en fait il y a les slots en total et après tu as seulement une slot par groupe d'âge et qu'il y a quand même de plus en plus de gens qui font les Ironman, même aussi des femmes, ça m'a un peu refroidie mais je me dis mais c'est pas grave, j'ai continué mon entraînement et j'ai fini, j'étais un des derniers à finir alors je ne suis pas du tout quelqu'un de très rapide. très endurant, très résilient. Et je trouve que l'entraînement d'un Ironman, ou de l'entraînement pour une longue distance en général, ce n'est pas nécessaire que ce soit un Ironman, ça peut être une longue course à vélo, un marathon, quelque chose. Je trouve que psychologiquement, ça aide énormément pour ce vie d'entrepreneur, parce qu'on doit s'organiser soi-même, on doit... faire avant d'avoir envie en fait je pense ça c'est quelque chose de très important parce qu'on peut pas attendre qu'on a envie quand on n'est pas en forme ou quand on ne sait pas où on va en tant qu'entrepreneur on peut pas attendre le moment qu'on dit mais aujourd'hui je me sens vraiment bien pour faire ceci cela que j'avais pas envie des derniers trois mois non tu peux pas il faut que tu commences et quand tu commences mais tu vas à un moment donné sentir que ça va te faire plaisir ou pas mais il faut quand même faire et je trouve les les préparations pour les courses en longue distance dans le sport et aussi les continues d'ailleurs. Ce n'est pas seulement commencer, mais commencer, je pense, c'est le plus dur. Parce qu'après les continues, ça pour moi, ça ne me pose pas de problème. Quand j'ai déjà couru 10 kilomètres, je peux encore ajouter 10. Après, c'est clair, dans les Ironman, ça devient quand même assez mental à un moment donné où on n'a vraiment plus envie. Je pense que ça, on a aussi parfois en tant qu'entrepreneur. Moi, j'ai des moments où je n'ai plus envie. Et je sais. Je sais que ce moment, voilà, ça va passer, je dois dormir déjà. Peut-être arrêter aujourd'hui, dormir. Et demain, ça sera un nouvel jour. J'aurais peut-être pas envie, mais je vais commencer déjà. Peut-être que ça me donnera envie, peut-être pas. Mais je vais avancer. Et il y aura des moments où j'ai vraiment beaucoup de plaisir, et il y a des moments où j'ai pas envie. Et je pense que c'est important. Et ça, ça, on peut vraiment entraîner dans les longues distances. Et dans la préparation dans les longues distances. Parce que c'est pas comme ça qu'on fait un Ironman. Et mon but, c'est toujours de faire Hawaï. Maintenant, c'est devenu plus compliqué parce que maintenant, il y a une année sur deux où il y a Hawaï et l'autre année, c'est Nice. Alors, il faut timer ça. Il faut que je sois dans un groupe d'âge qui est suffisamment âgé pour que peut-être pas tout le monde qui est devant moi, parce que je ne pense pas que je vais être la plus rapide, qu'ils n'ont pas envie de leur slot. Je suis assez humble quand même parce que je me dis, je vais. Je vais juste attendre le moment. C'est juste une question de la bonne stratégie. Mais j'ai une voisine qui a réussi. Elle a 60 ans et puis elle n'était même pas la première dans son slot d'âge. Mais les autres deux ou trois qui étaient devant elle ne voulaient pas le slot. Et puis elle a eu, elle est allée à Hawaï. Moi, je veux faire ça aussi. Ça, c'est un de mes choses que je veux vraiment faire. Mais ça sera peut-être seulement dans 10, 15, 20 ans. Et entre-temps... Il faut que je reste en forme alors chaque année je fais un demi Ironman. Cette année je vais faire Evian, c'est pas écrit, c'est pas la marque Ironman mais c'est la même distance. Ça m'arrange parce que je peux aller nager directement, parce que la nage c'est ça qui est le plus difficile pour moi. J'ai peur d'être perdue, de ne pas savoir où je vis, de mourir. J'ai vraiment des attaques, des paniques pendant la natation. Il faut vraiment que je me prépare. Et je suis myope, alors ça me fait très peur. Alors du coup, il faut que j'y aille. Et je pense ça aussi d'ailleurs, ça c'est un très bon entraînement. Parce que les gens me disent, si t'as peur, pourquoi tu le fais Si moi j'ai peur, je voudrais pas faire. Je voudrais faire autre chose que j'ai pas peur. Mais je dis non, mais je m'entraîne parce que j'ai aussi très peur. Beaucoup, beaucoup de fois en tant qu'entrepreneur, j'ai très peur de plein de choses. Et de dépasser la peur, de vivre avec, de l'accueillir, et de trouver des stratégies de dépasser cette peur, je pense que c'est un super exercice.

  • Bryan Umana

    Complètement, oui. Je suis très content de... du parallèle que tu as fait cette vie d'entrepreneur et ce côté sportif qui moi me tient à coeur aussi et toi tu fais quoi comme sport alors j'ai fait un petit peu de course à pied j'ai fait un marathon j'ai fait le tour du lac de neuchâtel à 100 km et sinon je m'entraîne constamment pour déjà un jour j'aimerais faire un marathon tout trois heures un jour j'aimerais faire un ironman aussi J'ai quelques objectifs comme ça. Donc je continue aussi à maintenir. Aujourd'hui, je ne suis pas du tout prêt pour un marathon en dessous de 3 heures. Mais je continue à courir. Je fais des exercices. Enfin, je vais à la salle aussi un petit peu. Mais disons, ce qui me parle beaucoup, c'est par exemple en hiver, tous les dimanches, on va en famille aussi dans le lac. Juste se baigner dans le lac. Il fait froid. Oui, oui, oui. Tu vois ce que tu disais, de ne pas hâte. attendre, de vouloir pour faire les choses, ça, c'est tellement important. Quand tu t'entraînes et que tu as un objectif, tu te lèves à 5h du matin pour aller t'entraîner, il pleut, il neige, il fait froid, tu n'as pas envie. Il faut y aller. Il faut y aller, nager,

  • Barbara Lax

    dans la piscine, quand il fait froid dehors, c'est facile, tu n'as pas de choix. Une fois que tu as fait 2-3 pistes, ça va.

  • Bryan Umana

    Exactement. Et c'est exactement ce que tu dis. C'est pareil dans le monde des entreprises. Il y a parfois des éléments qu'on ne veut pas faire, il y a des situations qui ne sont pas agréables. Peut-être de parler devant des personnes, ça va faire peur à certains entrepreneurs. On peut vite, justement, en s'entraînant, en entraînant son état d'esprit, son mindset, son mental, ça va nous aider dans la vie de tous les jours.

  • Barbara Lax

    Exactement. Et on sait qu'on l'a déjà fait une fois. Moi, franchement, le fait que j'ai fait un Ironman, tu ne peux pas savoir comment ça m'a aidé dans mon startup. Parce que je me rappelais chaque fois, je me disais, mais tiens, tu as déjà fait un Ironman, tu peux faire ça. Mais vraiment, je me rappelais de ça. Et ça m'a, je pense, ça donne à toi-même, pour toi-même, un certain statut. Enfin, à moi, de toute façon, ça m'a fait ça. J'ai déjà fait des choses difficiles. Je vais faire ça aussi. Je vais traverser ces moments difficiles, ces phases difficiles, ces temps difficiles. Parce que je sais que je peux le faire. Et j'avais des moments avant dans ma vie où je pensais que je ne pouvais plus et je pouvais encore. Et voilà. Alors, franchement, je ne te recommande pas tout de suite maintenant, mais de faire ça quand ton bébé est dehors. C'est le moment de ne pas dormir. Mais le plus tôt que tu le fais, le mieux c'est parce qu'après, ça te donne vraiment une autre liberté, dans quelque sens, une autre confiance en toi. C'est vraiment beaucoup de... Oui.

  • Bryan Umana

    Oui complètement. Mais est-ce que, donc tu as dit 2003 le premier Oui, oui. Dans ton enfance tu faisais beaucoup de sport, qu'est-ce qui t'a amené à cet Ironman en 2003 Je pense le contraire dans quelque sens.

  • Barbara Lax

    En fait, moi quand j'étais toute petite, je suis née avec un handicap et je n'avais pas de donges. il me manque une partie de la hanche. Et puis ça voudrait dire que j'aurais pas pu marcher. Alors quand j'avais deux ans, j'avais une très grande opération où ils ont enlevé un bout de l'os de fémur, pour le mettre comme hanche. J'étais pendant six mois à l'âge de deux ans, où tous les enfants devraient courir et s'épanouir. Moi j'étais dans un hôpital loin de mes parents pendant une demi-année, avec une plâtre jusqu'ici, tout seul.

  • Bryan Umana

    Jusqu'au ventre quoi.

  • Barbara Lax

    C'était en 1975, alors à l'époque on ne savait pas encore ce que ça fait aussi psychologiquement aux enfants quand on les laisse tout seul pendant une demi-année dans un hôpital. Et puis voilà, après j'avais une machine pour marcher, j'ai dû tout apprendre socialement et aussi physiquement. Et j'étais toujours très mauvais en sport parce qu'il y a dix mille choses que je pouvais pas faire avec mon hanche. J'avais pas la flexibilité, j'avais peur de tout. Je suis très myope, je voyais pas les ballons alors je pouvais pas faire les ballons. Ça ne marchait pas avec les lunettes parce qu'à l'époque ça se cassait, ce genre de choses. Je ne les ai pas mis comme il faut non plus. Au début on ne savait pas. Alors j'étais toujours la personne que personne ne voulait avoir dans son équipe. Quand il fallait choisir les équipes, j'étais la dernière. Je suis toujours... J'étais vraiment nulle et dans ma tête aussi. Ça a sûrement changé en fait quand j'étais dans l'adolescence parce que... J'ai toujours beaucoup skié avec mes parents et quand on est allé en camp de ski, j'étais une des meilleures skieurs dans la classe et ça m'a amené un peu de confiance. Après deux ronds, on est allé skier avec mon papa et ses potes. Là, j'étais acceptée, il n'y avait pas de concurrence, tout le monde pouvait aller descendre le rythme, c'était une autre expérience. Mais je pense que ça m'a vraiment beaucoup marquée. Oui, d'être un peu dehors, d'être un peu la dernière, de ne pas être la personne que tu voulais dans ton équipe et tout ça. Et de ne pas pouvoir bouger comme il faut. Et je pense, peut-être que c'est ça aussi l'ambition, je pense. Parce que je pense que j'ai toujours besoin peut-être à moi-même de me prouver que je suis sportive. Et je ne voudrais pas m'appeler une sportive dans quelque sens, parce que je pense que tout ce qu'on a vécu quand on était... tout petit ça nous marque beaucoup et parfois je me raconte non mais attend t'es une sportive toi tu fais beaucoup de sport et tu as l'air mental et tout mais il faut que je me raconte toi pour le croire alors c'est pas du tout ce que tu pensais mais je pense aussi grâce à mes parents parce qu'ils ont nous amené dans les vacances de vélo on a fait beaucoup de vélo ensemble de randonnées à ski de ski tout ce qui est dehors La montagne, et là j'ai un peu développé ma propre niche, même si à l'école ça ne comptait pas. Mais moi je savais que je pouvais aller très très rapide à une montagne, faire le sommet, je pouvais dépasser tous ces hommes. Et ça m'a donné aussi la confiance. Et je pense, oui, je pense vraiment que la motivation est plus forte parce que j'ai aussi vécu le contraire.

  • Bryan Umana

    Je trouve que c'est important de... trouver la confiance en soi par le biais d'un certain élément qu'on contrôle d'une certaine façon. Là, on parle de sport. Et moi aussi, le sport m'amène beaucoup de confiance en moi. Parce qu'en fait, je me bats contre moi-même. Je fais des sports qui sont individuels. Tu vois, je te dis un marathon de toutes trois heures. Je ne vais pas faire... les JO, je ne vais pas être le meilleur. Par contre, je cours contre moi-même, contre ce chrono. Et c'est pareil avec ce que tu dis. En fait, c'est une bataille contre soi-même et c'est de se prouver. dans les moments où on ne veut pas et où on souffre, on souffre un peu, on se dépasse. Et en fait, quand tu termines, tu as ce côté, j'ai fait ce que je m'étais dit que j'allais faire.

  • Barbara Lax

    Oui, exactement.

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas laissé cette petite voix qui te dit, non, non, reste au chaud, dors un petit peu plus. C'est ça. Et ça, moi aussi, ça m'aide beaucoup. Oui. Donc, je suis content que tu le mettes en avant aussi.

  • Barbara Lax

    Je pense justement à ce côté aussi, moi j'aime bien aussi m'entraîner tout seul. En fait, je fais tout tout seul. Je n'ai pas de club parce que j'ai vraiment ce complexe de ne pas être une sportive. Je pense que c'est vraiment complexe. Mais voilà, je ne veux pas embêter les autres. Ça me gêne vraiment d'aller dans une piscine parce que j'ai toujours l'impression d'embêter tout le monde dans la ligne et je suis sûre de le faire. C'est tous des croyances. Mais c'est pour ça que j'aime bien aussi le triathlon parce que tu peux, faire quand tu veux, t'entraîner. Moi, j'habite en compagnie, alors je m'entraîne quand je veux, avec la discipline que je veux, spontanément. J'ai mon programme, j'ai mon Excel spreadsheet, mais je peux bouger. J'ai pas besoin encore de m'organiser avec quelqu'un. J'ai pas l'impression d'embêter quelqu'un. J'ai toujours cette peur d'embêter la personne avec qui je m'entraîne, qui doit m'attendre. Voilà. Alors, c'est pour ça aussi que c'est un sport pour moi. Dans une équipe, j'aurais toujours peur comme j'ai vécu ça tellement que les gens voulaient pas m'avoir dans leur équipe j'aurais trop peur de embêter de d'être un peu la personne qui ralentit tout le monde mais c'est ça qui est c'est bon sport pour ça aussi la course à pied oui oui c'est

  • Bryan Umana

    satané croyance limitante oui oui c'est fou Comme tu disais, c'est important, je pense, aujourd'hui, avec le monde dans lequel on évolue, avec l'intelligence artificielle, notamment, de justement avoir des structures comme Little Greenhouse, et peut-être comme d'autres, ou des écoles aussi, où on pense un petit peu plus à cette partie neurosciences, de se baser sur des recherches pour faire en sorte que les futurs adultes, les futurs entrepreneurs hommes-femmes, les futurs cadres, les futurs dirigeants politiques, etc. Et cette conscience-là, et qu'ils aillent aussi le moins de croyances limitantes possible. Oui, oui. Parce que c'est vrai que ça nous conditionne, quoi. Oui, oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    Il n'y a pas tout le monde... Des fois, je me pose la question, c'est un peu philosophique, mais... Toi, tu en es sorti. Tu en es sorti, tu en as conscience, tu en parles. Donc il y a beaucoup de réflexion aussi derrière tout ça. Mais combien de personnes n'en sortent pas Combien de personnes restent et se disent je suis nul au sport, donc je ne fais pas de sport Oui. Point. Oui. Je n'ai pas de parents entrepreneurs, entrepreneuses. Oui, oui. Et ça, c'est vraiment une espèce de loterie. C'est une thématique assez complexe.

  • Barbara Lax

    Ce qui m'a vraiment beaucoup ouvert les yeux, c'est un bouquin que j'ai lu qui s'appelle Mindset.

  • Bryan Umana

    Ah oui, c'est lui,

  • Barbara Lax

    oui. Ah oui, je m'adore. Carol Dweck. Voilà. Et l'état d'esprit, je pense que ça s'appelle en français.

  • Bryan Umana

    Je l'ai vu en anglais aussi. Oui. Je pense état d'esprit.

  • Barbara Lax

    Mais c'est génial parce que ça écrit exactement, en fait, les enfants qui croient qu'ils sont limités, ils vont être limités. Les enfants qui croient qu'ils ont toutes les possibilités et que tout s'apprend et chaque erreur, c'est juste une étape nécessaire sur le chemin d'apprendre. C'est eux qui prennent les risques, c'est eux qui veulent apprendre. Ceux qui ont peut-être aussi, c'est la manière comment on parle aux enfants aussi. Quand on dit à un enfant, mais toi, tu es vraiment très talent, tu as beaucoup de talent, tu es très intelligent, vraiment, voilà, cet enfant-là va avoir beaucoup plus peur d'échouer, parce qu'il ne veut pas... Il veut toujours rester avec ce que les gens restent dans leur opinion. Alors quand cet enfant va faire des erreurs, il va avoir peur. Ah, mais tiens, maintenant les autres vont voir que je ne suis pas si brillante qu'ils disent. Mais plutôt féliciter les enfants sur l'effort qu'ils font, sur les étapes qu'ils ont, sur la discipline, sur l'apprentissage. Et pas sur le réussite ou sur le fait. Les caractéristiques trop fixes, elle parle de fixe mindset et de gross mindset, et de cet esprit de croissance peut énormément aider de se lancer dans des trucs. Franchement, ça m'a vraiment aidée parce que moi j'étais complètement dans le fixe mindset, la manière comme j'étais élevée, la manière que je pensais de moi. Oui, moi de toute façon, j'ai fait une erreur, je ne suis pas entrepreneur. J'aurais dû rester dans mon job, safe, bien payé, tout ça. Moi, je me dis ça à un moment donné. Et ça, c'est fixe mindset. Parce qu'en fait, non, tu n'es pas entrepreneur bientôt. Tu n'es jamais entrepreneur. Il faut toujours apprendre. Tu vas toujours devenir mieux. Mais ce n'est pas que si tu es une chose ou une autre. N'importe ce que tu veux faire, il faut mettre des heures là-dedans, la bonne volonté, les efforts et le reste, ce n'est pas important. L'intelligence, c'est complètement overrated. tout ce talent et tout ça oui bien sûr tu as un certain facilité mais c'est vraiment ou c'est vraiment ta motivation ton énergie pourquoi tu brûle et qu'est ce que qu'est ce qui voilà combien d'efforts tout combien d'heures combien de

  • Bryan Umana

    d'énergie sérieux tu mets là dedans et justement toi barbara comment est ce que tu te développes que ce soit ben tu es passé de 0 à 400 quand même en quelques années. Donc ton rôle a passablement changé. Oui. Tu es passé d'une multinationale à une start-up, scale-up. Tu as cité des livres, tu as parlé de podcasts. Tu as parlé de réseaux, type Genie. Oui,

  • Barbara Lax

    tout à fait.

  • Bryan Umana

    J'ai noté quelque part, je n'ai pas cherché ce que c'est exprès pour que tu m'en parles un petit peu. Je ne sais pas si ça fait partie de ton développement ou si ça a joué un rôle important chez toi, le positive deviance.

  • Barbara Lax

    Oui, c'est intéressant aussi comme concept.

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce que c'est C'est positive deviance, c'est ça Oui.

  • Barbara Lax

    Bon, c'est un concept, je pense, que j'ai cité une fois, mais ce n'est pas quelque chose que je me rappelle chaque jour, mais ça m'a aidé à l'époque. Et je pense qu'il y a aussi un bouquin intéressant d'Adam Grant qui a écrit Originals qui parle aussi un tout petit peu de ça, mais il y a d'autres bouquins qui parlent de ça. Et c'est en fait l'erreur, et je pense qu'il y a un autre, mais je ne sais plus comment il s'appelle, mais c'est Outliers je pense. En fait, il ne faut pas regarder la statistique et regarder où tout le monde va, qu'est-ce que dans la totalité des samples, des échantillons, a fonctionné ou pas fonctionné, mais il faut justement regarder là où c'était différent, là où ça marchait, et qu'est-ce que ce où ça marchait dans la grande masse de statistiques. qu'est-ce qu'ils ont fait différemment Et dans le positif, le positif deviance, de regarder ça, de se focaliser là-dessus. Là, ça a marché. Il y a un de mille qui a marché. Et pourquoi Ou peut-être trois de mille. Qu'est-ce qu'ils ont fait, ces trois Et plutôt se focaliser là-dessus que de se dire, mais non, mais 997, ça n'a pas fonctionné, tu vois. Alors du coup, ça ne va pas fonctionner.

  • Bryan Umana

    Ok, oui.

  • Barbara Lax

    C'est ça, c'est un concept.

  • Bryan Umana

    Un concept intéressant. Et alors toi, comment tu te développes de manière générale

  • Barbara Lax

    Alors ce qui m'aide beaucoup, c'est aussi mes jobs dans le conseil d'administration. Parce que ça me ressource avec les autres industries, les autres idées. Moi, j'aime toujours aussi avoir un peu le pied dans la... porte dans la construction parce que c'est de où je viens et de voilà de se ressourcer de ce type de gens c'est notre type de gens la construction ce monde là Ça me donne aussi des idées. Par exemple, j'ai développé des maisons modulaires préfabriquées en bois qu'on peut mettre très vite dans les communes, dans les entreprises, qu'on est déjà en train de construire le deuxième, ou de bientôt commencer la construction du deuxième. Je pense que c'est important de se ressourcer par d'autres réalités. Je suis dans le conseil d'administration aussi d'une organisation où j'apprends. énormément sur comment une entreprise qui existe depuis 11 ans peut passer de main en main et comment on peut assurer que la culture et la vision restent et qu'est-ce que c'est peut-être des bonnes et des négatives choses de cette manière de transmettre à l'entreprise et du coup je suis je suis dans une autre organisation et j'apprends de leur succès et leurs difficultés et je peux les accompagner parce que moi je peux amener ma expérience de lille green house et c'est très riche parce que voilà on apprend d'eux mais eux ils apprendent moins et c'est là où je pense ça fait beaucoup de mon développement parce que c'est une vraie réalité et c'est pas seulement un petit moment où j'écoute un truc sur un podcast entreprise que après je sais plus rien et je sais seulement une petite photo. Alors je pense que ça pour moi c'est une de mes sources d'apprentissage plus grande. Après en parlant avec mes gens, on a aussi beaucoup se développé, on a des gens de très divers backgrounds, je ne sais pas si tu sais, mais j'ai aussi mon propre podcast où je parle avec mes collègues. et là aussi j'apprends énormément sur leur réalité sur leur idéal je continue à écouter beaucoup de podcasts beaucoup de livres j'écoute plutôt le livre que je lis mais pour moi c'est voilà c'est j'adore de voilà je devais me freiner parfois parce que je pourrais passer ma journée à que m'inspirer et apprendre mais parfois il faut aussi que que je fasse un peu d'opérationnel.

  • Bryan Umana

    Et ton podcast, vous parlez de quoi Quel sujet

  • Barbara Lax

    Alors, surtout, je parle un peu du parcours de mes collègues, d'où ils sont venus, pourquoi ils ont choisi ce métier, qu'est-ce que ça veut dire ce métier pour eux, comment ils ont trouvé Little Greenhouse, qu'est-ce qui les passionne dans leur travail, qu'est-ce qui est difficile. qu'est-ce que c'est leur vision du futur citoyen, futur de l'éducation. Et maintenant, je vais aussi commencer à parler avec des parents, des parents qui ont eu les enfants chez nous, qui sont maintenant déjà plus grands, leur voyage en tant que parents, qu'est-ce qui était difficile pour eux, comment peut-être on a pu le soutenir, comment ils ont pu peut-être garder leur développement, leur carrière ou pas. un peu de ce aspect qu'on a parlé avant. Comment combiner la parentalité avec l'entrepreneuriat, avec une carrière, avec d'autres défis, et comment une crèche peut les accompagner là-dedans. Alors ça sera un autre aspect. Et je pense qu'un troisième aspect que je veux aussi amener, c'est parler avec d'autres experts de l'éducation dehors de l'Eggenhaus, parce que nous, on a énormément d'experts d'éducation chez nous. Mais une fois que j'ai fait le tour, parler aussi avec les autres, des gens, peut-être des experts de neurosciences, des experts de multilinguisme, des gens qui font la recherche dans les universités, et puis qu'ils puissent partager avec nous aussi leurs résultats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Tu as cité le journaling. Oui. Donc l'écriture de manière quotidienne que tu pratiques depuis plus de dix ans

  • Barbara Lax

    Depuis toute la vie. Depuis toute la vie. Mais je n'écris pas chaque jour malheureusement. Je fais des pauses et surtout dans les moments très importants, souvent je fais des pauses parce que c'est trop difficile à écrire parfois.

  • Bryan Umana

    Parce que c'est quoi Tu écris en fin de journée par rapport à ce qui s'est passé dans ta journée ou comment tu le fais

  • Barbara Lax

    J'ai essayé plusieurs choses. Normalement, c'est la fin de la journée. Je pense, j'ai une fois entendu, c'est pas mal de faire ça au début de la journée parce que le cerveau est très fraîche et très propre et on peut avoir des idées beaucoup plus intéressantes. Mais moi, ça m'aide. Comme je travaille depuis la maison beaucoup, c'est comme un passage de la journée de travail. C'est la dernière chose que je fais à mon ordinateur avant d'aller dans le salon, de préparer le dîner ou des choses comme ça. J'ai aussi eu des phases où j'avais juste besoin de m'autoprogrammer dans quelque sens, où je n'avais vraiment pas l'énergie d'écrire tout ce qui s'est passé dans la journée, mais j'ai écrit les cinq choses qui se passaient bien dans la journée, ou les cinq choses que j'ai réussies, juste pour me rappeler dans tous ces chaos, dans tous ces moments difficiles, il y a quand même cinq choses qui étaient bien aujourd'hui. Ça, j'ai fait aussi des phases. Aujourd'hui j'essaie de le faire chaque jour mais réalistiquement c'est plutôt deux fois par semaine max. J'écris un tout petit peu ce qui se passe dans ma vie parce que je trouve que c'est quand même intéressant quand on regarde. Je trouve ça hyper intéressant de regarder aussi mon journal de quand j'étais adolescente. Maintenant j'ai une fille qui est en adolescence, de se rappeler comment on a vu le monde, comment on a vu les parents, comment on a vu soi-même, quelles étaient les difficultés, les choses qui nous ont occupé. L'esprit, c'est vraiment pour moi.

  • Bryan Umana

    Mais qu'est-ce que ça t'apporte

  • Barbara Lax

    Ça m'apporte une overview, que je ne perds pas le contrôle. J'ai l'impression que ça m'aide à me donner l'impression que je gère, qu'il y a quelque chose qui se passe dans ma vie, qu'il y a un fil rouge. de comprendre aussi parfois, de juste poser des choses, de se rappeler des choses. Parfois il y a beaucoup de choses qui se passent dans une journée et ça fait du bien de se rappeler à la fin de la journée pour se dire Tiens, il y a encore ça et ça, et j'ai parlé avec ces personnes et c'était une bonne idée, ah oui, maintenant je me rappelle, et je le note peut-être encore ailleurs. C'est juste de garder un peu ce contrôle peut-être, je pense.

  • Bryan Umana

    ok c'est vrai que moi je les fais aussi pendant quelques années et puis je change d'une phase un peu comme toi où je le fais plus tous les jours même parfois pas du tout pendant une ça peut arriver pas du tout pendant une semaine mais après c'est vrai que ça fait du bien de poser les idées un peu de se rappeler comme tu disais cette fois j'ai fait ça, ça, ça, ah purée j'ai quand même fait ça, ça, ça parce que c'est vrai qu'on a tendance à oublier ce qu'on a fait et tu sais on dit souvent une... Une nouvelle négative va plomber les quatre autres positives. Oui, tout à fait. Et donc, c'est vrai que c'est important de se souvenir un peu des bonnes choses qu'on a faites aussi.

  • Barbara Lax

    Aussi, quand c'est négatif, parfois ça aide aussi de juste les mettre par papier. Toutes ces émotions, comment on se sent, de juste réfléchir. Mais comment je me sens, aussi créer un peu l'awareness. Je pense qu'on en est plus conscient et on se connaît mieux. on peut mieux gérer aussi la manière comment on réagit et tout ça. Une chose que je suis vraiment triste que je n'ai pas fait suffisamment, mais voilà, il n'y avait vraiment pas le temps et ni l'énergie, c'est de faire le journaling suffisamment régulièrement quand ma fille était petite. D'accord. Au niveau du développement, toutes ces petites choses qui ne semblent rien, mais qu'aujourd'hui je ne sais pas. Qu'est-ce que c'était le premier mot quand elle a parlé, quand elle a fait le premier pas. Je n'ai pas noté tout ça parce que j'étais un peu dans une phase de survie. Mais je pense que c'est joli aussi. Après, il faut aussi être généreux avec soi-même. Je pense qu'on ne peut pas toujours tout faire. Et il y a pour moi, il y a des mois parfois où je n'ai pas écrit le journal. C'est dommage parce que c'est souvent les mois les plus importants. Mais voilà, on ne peut pas tout faire.

  • Bryan Umana

    Non, c'est sûr. Barbara, on arrive gentiment à la fin de l'épisode. Avant qu'on termine, j'ai une question d'un ancien invité qui la posait sans savoir à qui il posait cette question. Je vais te la lire. Par rapport à l'expérience ou succès dont on vient de parler, quelle est la chose que tu aurais préféré apprendre au préalable plutôt que de découvrir sur le tas

  • Barbara Lax

    L'importance de sommeil, je pense. C'est vraiment basique, mais c'est tellement vrai.

  • Bryan Umana

    Le sommeil.

  • Barbara Lax

    Oui.

  • Bryan Umana

    Tu as déjà lu Why We Sleep Non. Ou écouté, non Non. C'est 500 pages à propos du sommeil.

  • Barbara Lax

    Ah,

  • Bryan Umana

    c'est important. J'ai un petit blanc. L'auteur, c'est un neuroscientifique des US. Il est spécialisé dans le sommeil. Il ne parle que du sommeil. Tu lis ce livre et effectivement... Tu te dis, ok, il faut que je dorme plus.

  • Barbara Lax

    Oui, là, je pense, là, je suis vraiment bien. Et ça, c'est aussi, je peux rassurer tous ces gens qui ont des petits enfants, ils ne vont pas rester petits plus dans la vie. Et puis, voilà, moi, franchement, le sommeil, maintenant, ça roule. J'ai le contrôle.

  • Bryan Umana

    Combien d'heures par jour

  • Barbara Lax

    Alors, moi, j'ai Carmen. Je peux te dire tout. Je le track, je le regarde.

  • Bryan Umana

    J'ai une whoop.

  • Barbara Lax

    Oui, je ne connais pas, mais j'ai entendu aussi parler. Mais ça, c'est bien aussi pour l'entraînement. Pas de publicité.

  • Bryan Umana

    Tu n'es pas sponsorisée par Garmin ?

  • Barbara Lax

    Enfin, encore, mais... Alors, 7h20, c'est mon time slot idéal. Parfois, c'est moins, parfois, c'est un peu plus. Mais 7h20, c'est un peu ce que j'ai besoin.

  • Bryan Umana

    OK. Et généralement, tu es une personne qui se lève tôt ou tu te couches tard

  • Barbara Lax

    Alors, je suis plutôt quelqu'un de très matinal. Alors, j'ai vraiment beaucoup d'énergie le matin. J'ai pu me lever à 5h s'il faut et je suis à 100 tout de suite. Par contre, à partir de 5-6h le soir, je suis trop fatiguée et déprimée aussi. Je sais ça maintenant. Le soir, je ne suis vraiment pas dans un état où il faut me demander de nouveaux idées. discours sur pourquoi le futur va être magnifique. C'est vraiment une question de quand dans la journée. C'est bien qu'on se parle le matin d'ailleurs, parce que ça s'est passé très vite avant ça. Mais pour répondre à ta question, j'essaie de me coucher assez tôt, mais c'est souvent entre 10 et 11 heures. Et autour de 6 heures, je me lève. Ok,

  • Bryan Umana

    d'accord. Barbara, ma dernière question, qu'est-ce que le succès pour toi

  • Barbara Lax

    Pour moi, le succès c'est d'avoir un impact, de pouvoir améliorer quelque chose dans le monde, de changer quelque chose dans la société, oui, de bouger quelque chose.

  • Bryan Umana

    Donc tu dirais que tu es sur le chemin du succès

  • Barbara Lax

    Oui, oui sur le chemin oui, mais il ne s'arrêtera jamais je pense.

  • Bryan Umana

    Barbara, moi j'ai, bon c'est aussi une question de temps évidemment. Je te remercie beaucoup, ça m'a fait très plaisir de te rencontrer, d'échanger, de parler de ton monde. Est-ce qu'il y a un élément que tu voudrais absolument citer, dont on n'aurait pas parlé n'a pas été dit

  • Barbara Lax

    Non, je pense que c'est bien. Merci.

  • Bryan Umana

    On te trouve sur LinkedIn, sur Instagram

  • Barbara Lax

    Instagram, un peu. Moi, j'ai un profil, mais je ne suis pas très actif. Le Greenhouse, oui. On veut devenir plus actif. Plutôt sur LinkedIn, oui.

  • Bryan Umana

    Super. De toute façon, je mettrai toutes les références dans les notes de l'épisode. Et à bientôt.

  • Barbara Lax

    Merci, à bientôt. Merci beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier et pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose, abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée et sur Youtube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous le 5 mai pour un nouvel épisode dans lequel on fera un point de situation sur les LLM avec un expert dans le domaine. Ciao ciao

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