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[Extrait #48] Révolution verte : comment Infomaniak chauffe Genève avec son data center - Boris Siegenthaler cover
[Extrait #48] Révolution verte : comment Infomaniak chauffe Genève avec son data center - Boris Siegenthaler cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

[Extrait #48] Révolution verte : comment Infomaniak chauffe Genève avec son data center - Boris Siegenthaler

[Extrait #48] Révolution verte : comment Infomaniak chauffe Genève avec son data center - Boris Siegenthaler

08min |04/05/2025
Play
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

[Extrait #48] Révolution verte : comment Infomaniak chauffe Genève avec son data center - Boris Siegenthaler

[Extrait #48] Révolution verte : comment Infomaniak chauffe Genève avec son data center - Boris Siegenthaler

08min |04/05/2025
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Description

Dans cet extrait de notre épisode “#48: Boris Siegenthaler, cofondateur - La vision d'Infomaniak, une alternative suisse aux géants de la tech ” , Boris raconte comment son entreprise a osé réinventer un secteur réputé conservateur, au nom de l’environnement et du bon sens ainsi que sa vision audacieuse derrière un data center genevois capable de chauffer la ville grâce à la récupération de chaleur.


Un témoignage fort sur les valeurs, le leadership engagé et la vision à long terme d’un entrepreneur suisse romand décidé à faire bouger les lignes en Suisse et en Europe.


Boris Siegenthaler est le cofondateur d'Infomaniak, une entreprise emblématique de la Suisse romande. Dans l’épisode complet, Boris partage son parcours inspirant, de la création d’un club informatique dans les années 90 à une entreprise technologique qui incarne des valeurs comme la souveraineté numérique, le développement durable et l’innovation.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/boris-siegenthaler-ep48-extrait-YT


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et bon, il y a quand même, ça j'aimerais qu'on l'aborde parce que c'est un des points, on a parlé un petit peu en parlant des panneaux solaires, on a parlé de souveraineté, de la partie locale. Et je pense que c'est important parce que j'ai bien ressenti que c'est, alors déjà je crois quand même toi qui as apporté cet élément-là, enfin toi en partie, après évidemment il y a l'équipe, mais je voulais te poser la question par rapport au data center, comme je t'ai dit, dans la boîte qu'on a avec mon père, Will.i.telecom, on est des spécialistes en infrastructure informatique, on gère quelques data centers. Par contre, ce ne sont pas des data centers comme les vôtres. Et quand je dis comme les vôtres, c'est parce que vous revalorisez l'énergie, la chaleur, vous apportez vraiment des beaux éléments là-dedans. Et je voulais savoir pourquoi est-ce qu'aujourd'hui... Toute cette partie environnement durable par rapport au data center n'est pas la norme, selon toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, pourquoi déjà ? On le fait tardivement, mais en fait, on est plutôt en avance, bizarrement. Je suis 100% d'accord avec toi de dire, mais comment ça se fait qu'on ne l'avait pas fait avant ? Écoute, le dernier data center qu'on a fait, c'était en 2013. Bon il se trouve que j'ai cette casquette de... Enfomaniac, il y a plein de trucs que je ne fais pas et que je ne sais pas du tout faire. La conception des data centers fait partie des trucs que je fais depuis le début. Il faut qu'on ait une propre data center, donc elle est faite depuis 2000. Le dernier data center qu'on a fait avant ce dernier, c'était en 2013, où on a gagné plein de prix avec. Parce que dans un data center, on ne fabriquait pas de froid et on prenait l'air extérieur. Et s'il faisait 36 degrés dehors, on refroidit les serveurs en entrant face avant des serveurs à 36 degrés, puis on souffle à 45 et ça fonctionne très bien depuis plus de 10 ans. Et avant ça, en 2008, on faisait un data center où on utilisait de la diabatique, donc on humidifiait l'air et on envoyait cet air humidifié directement dans les serveurs. En 2008, les autres data centers nous prenaient pour des cinglés. de faire ça et de pas utiliser de l'air extérieur mais directement dans le data center, de ne pas contrôler l'humidité, de travailler déjà dans les températures plus élevées, de plus utiliser de cuivre. On avait des clims pour le mode secours, c'est-à-dire qu'au cas où on avait problème avec la diabétique, on activait les clims. Donc on était déjà hyper en avance et avec le PUE le plus bas de Suisse sur l'Europe, on n'a pas trouvé plus bas que notre PUE. Donc on a une efficacité énergétique énorme avec le data center. Le PUE c'est... C'est un indicateur pour mesurer l'efficacité énergétique des data centers. Ça veut dire qu'en gros, pour 100 watts de serveur, par exemple, si on a un PUE de 1.1, enfin de moins de 1.1 que notre cas, ça veut dire que pour 100 watts de serveur, on va utiliser 10 watts pour tout le reste, pour les onduleurs, pour la climatisation, pour les caméras, les services généraux, tout ce qui fait fonctionner le data center autre que le serveur. Et la moyenne européenne, je crois que c'est 1,6. Donc il y a souvent une boîte perdue pour peut-être 1,8. Il faut demander à Thomas, il sait mieux que moi. Mais j'y pensais déjà, donc en 2013, de dire de récupérer la chaleur, mais pour chauffer le bâtiment où on se trouvait le bâtiment à côté. Mais en fait, on n'arrivait pas parce qu'on n'avait pas la place techniquement pour récupérer cette chaleur, parce qu'on avait trop de technique qui était sur le toit. Mais voilà, ça m'ennuyait qu'on n'arrive pas à récupérer la chaleur. Et puis là, du coup, sur ce nouveau data center, c'était évident de le faire. Alors pourquoi on ne le fait pas et pourquoi ce n'est pas la norme ? Parce qu'il a fallu deux ans et demi, c'était 6 millions de surcoûts, 2 millions et demi sur un data center de 12 millions, donc presque deux fois plus cher pour valoriser la chaleur, mais c'est un investissement à long terme. C'est-à-dire que c'est le data center, en fait, au final, qui va nous coûter le moins cher. Mais par contre, en temps de mise en place, de développement, de d'accord avec les réseaux de chaleur C'est le projet le plus laborieux. C'est pour ça d'ailleurs qu'on va le rendre complètement open source. On va expliquer tout le montage, l'accord avec les services industriels de Genève. Tout va être documenté pour que, nous ce qu'on veut c'est qu'après le data center, on va injecter la charlotte dans le réseau le 23 septembre. Donc là on a deux doigts d'utiliser la charlotte des serveurs pour l'injecter dans le réseau. Et une fois que ça fonctionne, on veut que... que tous les data centers aient l'obligation de fonctionner comme ça. Et donc c'est hyper important qu'on communique, donc on va le faire avec l'IMAD, l'IMAD EPFL, où il y a quatre étudiants qui doivent tout mettre, tous les plans, tout le plan financier, le montage financier, le contrat pour faire gagner du temps à... Aux opérateurs de réseaux de chauffage à distance, aux services publics qui comprennent le deal, aux boîtes comme nous, aux doutes producteurs de chaleur fatales qui voient comment ça s'est fait, pour leur faire gagner énormément de temps parce que comme c'était une première, moi je déprimais avec ce projet, c'était des heures de discussion, des après-midi perdus pour arriver à faire ça. Et je le faisais sans avoir un centime de... C'est-à-dire les 6 millions, de dire... On les prend, les 6 millions, de dire... Mais c'est tellement évident de récupérer cette chaleur que les 6 millions, on les paye. Parce qu'il n'y a qu'un faux ménage qui peut faire cette folie. On a appartenu à une autre boîte. On a dit, mais on ne va pas mettre autant de thunes dans ce projet. Et au final, c'est ce qui va nous coûter le moins cher. On a eu, par exemple, le département de l'énergie qui nous a dit, mais... Non seulement vous allez avoir l'autorisation de construire, parce que c'était pas évident de dire, on avait un data center où on récupérait 100% de la chaleur, qui était dans une zone résidentielle, qui n'était pas dans une zone industrielle, en sous-sol. Et donc on innovait sur pas mal de choses et déjà on voulait s'assurer qu'on avait le permis de construire pour faire cet objet. Mais ils ont dit non seulement vous avez le permis de notre côté, pour notre département, mais on va vous faire une subvention spéciale parce que c'est génial ce que vous êtes en train de placer. et on a une... 1,8 million qui va soustraire à ces surcoûts. Les CIG, on a perdu énormément de temps, mais qui vont nous aider à hauteur de 1,2 million qu'on va recevoir encore cette année dès qu'on va injecter de la chaleur dans le réseau. Et puis le reste va être un coût fixe. À chaque kilowatt de chaleur qu'on va injecter dans la zone, on a un coût fixe pour toujours en déduction de ces 6 millions de surcoûts. Et ensuite, on vend à prix coûtant la chaleur pendant 20 ans. Donc c'est une opération qui est... On va dire pour Afoignac qui est neutre, même si c'était beaucoup plus long. On a pris des risques au début en disant on ne savait pas s'il y avait tous ces accords, mais on avance, on le fait. Et pourquoi les autres ne le font pas ? Parce qu'eux, ils se disent qu'est-ce qu'on s'embête à faire de la chaleur ? C'est un risque aussi supplémentaire parce qu'ils sont en mode paranoïaque en data center. Quand nous, on avait déjà toute une évolution sur le fonctionnement, comment fonctionne le data center et dire pour nous, le seul risque dans ce nouveau data center, c'est d'injecter la chaleur. Mais comme on va utiliser la technologie d'avant qui était du free cooling, Pour refroidir en mode secours qui est parfaitement maîtrisé, on rajoute quelque chose qui est pour nous aucun risque de valoriser 100% de la chaleur. Donc c'est tout ça réuni qui fait qu'on est les premiers à le faire à ce point-là à 100% et que c'est hyper important que tous nos concurrents comprennent comment ça marche. Il y aura tout le monitoring en torel, on pourra dire mais à quelle température ils avaient hier. à 23h50, combien de kilowatts ils ont injecté dans l'oiseau, est-ce qu'ils ont dû switcher dans le mode secours ? Tout sera documenté et dispo pour qu'ils comprennent et qu'ils voient que ça marche. C'est-à-dire pas qu'ils se disent, OK, il y a les plans, mais leur truc, est-ce que ça marche vraiment ? Parce qu'il y a plein de projets comme, je ne me souviens plus, le projet climat, le projet Zurich, où ils récupèrent du carbone dans l'air. ça ne marche pas du tout. Ils vendent des certificats carbone, c'est une usine à gaz, mais c'est entre la réalité et ce qu'ils souhaitent faire, ça ne marche pas encore. Et dire là, c'est dire non, vous avez quelque chose qui marche. Et les data centers, c'est une technologie opérationnelle et qu'on peut appliquer tout de suite. Et qu'il faut que, en tout cas sur Genève, c'est sûr que s'il y a un data center qui se construit après nous, une fois que l'OCEN va voir notre data center fonctionner, ils vont nous payer la subvention. Alors peut-être qu'ils vont dire, vous devrez récupérer au moins 50% de la chaleur, mais ils auront l'obligation de le faire à Genève. Donc nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit une urgence de dire que tous les data centers qui se font doivent chauffer les villes, toutes les villes qui ont des réseaux de chaleur à distance, elles doivent s'installer au cul des villes.

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Dans cet extrait de notre épisode “#48: Boris Siegenthaler, cofondateur - La vision d'Infomaniak, une alternative suisse aux géants de la tech ” , Boris raconte comment son entreprise a osé réinventer un secteur réputé conservateur, au nom de l’environnement et du bon sens ainsi que sa vision audacieuse derrière un data center genevois capable de chauffer la ville grâce à la récupération de chaleur.


Un témoignage fort sur les valeurs, le leadership engagé et la vision à long terme d’un entrepreneur suisse romand décidé à faire bouger les lignes en Suisse et en Europe.


Boris Siegenthaler est le cofondateur d'Infomaniak, une entreprise emblématique de la Suisse romande. Dans l’épisode complet, Boris partage son parcours inspirant, de la création d’un club informatique dans les années 90 à une entreprise technologique qui incarne des valeurs comme la souveraineté numérique, le développement durable et l’innovation.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/boris-siegenthaler-ep48-extrait-YT


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et bon, il y a quand même, ça j'aimerais qu'on l'aborde parce que c'est un des points, on a parlé un petit peu en parlant des panneaux solaires, on a parlé de souveraineté, de la partie locale. Et je pense que c'est important parce que j'ai bien ressenti que c'est, alors déjà je crois quand même toi qui as apporté cet élément-là, enfin toi en partie, après évidemment il y a l'équipe, mais je voulais te poser la question par rapport au data center, comme je t'ai dit, dans la boîte qu'on a avec mon père, Will.i.telecom, on est des spécialistes en infrastructure informatique, on gère quelques data centers. Par contre, ce ne sont pas des data centers comme les vôtres. Et quand je dis comme les vôtres, c'est parce que vous revalorisez l'énergie, la chaleur, vous apportez vraiment des beaux éléments là-dedans. Et je voulais savoir pourquoi est-ce qu'aujourd'hui... Toute cette partie environnement durable par rapport au data center n'est pas la norme, selon toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, pourquoi déjà ? On le fait tardivement, mais en fait, on est plutôt en avance, bizarrement. Je suis 100% d'accord avec toi de dire, mais comment ça se fait qu'on ne l'avait pas fait avant ? Écoute, le dernier data center qu'on a fait, c'était en 2013. Bon il se trouve que j'ai cette casquette de... Enfomaniac, il y a plein de trucs que je ne fais pas et que je ne sais pas du tout faire. La conception des data centers fait partie des trucs que je fais depuis le début. Il faut qu'on ait une propre data center, donc elle est faite depuis 2000. Le dernier data center qu'on a fait avant ce dernier, c'était en 2013, où on a gagné plein de prix avec. Parce que dans un data center, on ne fabriquait pas de froid et on prenait l'air extérieur. Et s'il faisait 36 degrés dehors, on refroidit les serveurs en entrant face avant des serveurs à 36 degrés, puis on souffle à 45 et ça fonctionne très bien depuis plus de 10 ans. Et avant ça, en 2008, on faisait un data center où on utilisait de la diabatique, donc on humidifiait l'air et on envoyait cet air humidifié directement dans les serveurs. En 2008, les autres data centers nous prenaient pour des cinglés. de faire ça et de pas utiliser de l'air extérieur mais directement dans le data center, de ne pas contrôler l'humidité, de travailler déjà dans les températures plus élevées, de plus utiliser de cuivre. On avait des clims pour le mode secours, c'est-à-dire qu'au cas où on avait problème avec la diabétique, on activait les clims. Donc on était déjà hyper en avance et avec le PUE le plus bas de Suisse sur l'Europe, on n'a pas trouvé plus bas que notre PUE. Donc on a une efficacité énergétique énorme avec le data center. Le PUE c'est... C'est un indicateur pour mesurer l'efficacité énergétique des data centers. Ça veut dire qu'en gros, pour 100 watts de serveur, par exemple, si on a un PUE de 1.1, enfin de moins de 1.1 que notre cas, ça veut dire que pour 100 watts de serveur, on va utiliser 10 watts pour tout le reste, pour les onduleurs, pour la climatisation, pour les caméras, les services généraux, tout ce qui fait fonctionner le data center autre que le serveur. Et la moyenne européenne, je crois que c'est 1,6. Donc il y a souvent une boîte perdue pour peut-être 1,8. Il faut demander à Thomas, il sait mieux que moi. Mais j'y pensais déjà, donc en 2013, de dire de récupérer la chaleur, mais pour chauffer le bâtiment où on se trouvait le bâtiment à côté. Mais en fait, on n'arrivait pas parce qu'on n'avait pas la place techniquement pour récupérer cette chaleur, parce qu'on avait trop de technique qui était sur le toit. Mais voilà, ça m'ennuyait qu'on n'arrive pas à récupérer la chaleur. Et puis là, du coup, sur ce nouveau data center, c'était évident de le faire. Alors pourquoi on ne le fait pas et pourquoi ce n'est pas la norme ? Parce qu'il a fallu deux ans et demi, c'était 6 millions de surcoûts, 2 millions et demi sur un data center de 12 millions, donc presque deux fois plus cher pour valoriser la chaleur, mais c'est un investissement à long terme. C'est-à-dire que c'est le data center, en fait, au final, qui va nous coûter le moins cher. Mais par contre, en temps de mise en place, de développement, de d'accord avec les réseaux de chaleur C'est le projet le plus laborieux. C'est pour ça d'ailleurs qu'on va le rendre complètement open source. On va expliquer tout le montage, l'accord avec les services industriels de Genève. Tout va être documenté pour que, nous ce qu'on veut c'est qu'après le data center, on va injecter la charlotte dans le réseau le 23 septembre. Donc là on a deux doigts d'utiliser la charlotte des serveurs pour l'injecter dans le réseau. Et une fois que ça fonctionne, on veut que... que tous les data centers aient l'obligation de fonctionner comme ça. Et donc c'est hyper important qu'on communique, donc on va le faire avec l'IMAD, l'IMAD EPFL, où il y a quatre étudiants qui doivent tout mettre, tous les plans, tout le plan financier, le montage financier, le contrat pour faire gagner du temps à... Aux opérateurs de réseaux de chauffage à distance, aux services publics qui comprennent le deal, aux boîtes comme nous, aux doutes producteurs de chaleur fatales qui voient comment ça s'est fait, pour leur faire gagner énormément de temps parce que comme c'était une première, moi je déprimais avec ce projet, c'était des heures de discussion, des après-midi perdus pour arriver à faire ça. Et je le faisais sans avoir un centime de... C'est-à-dire les 6 millions, de dire... On les prend, les 6 millions, de dire... Mais c'est tellement évident de récupérer cette chaleur que les 6 millions, on les paye. Parce qu'il n'y a qu'un faux ménage qui peut faire cette folie. On a appartenu à une autre boîte. On a dit, mais on ne va pas mettre autant de thunes dans ce projet. Et au final, c'est ce qui va nous coûter le moins cher. On a eu, par exemple, le département de l'énergie qui nous a dit, mais... Non seulement vous allez avoir l'autorisation de construire, parce que c'était pas évident de dire, on avait un data center où on récupérait 100% de la chaleur, qui était dans une zone résidentielle, qui n'était pas dans une zone industrielle, en sous-sol. Et donc on innovait sur pas mal de choses et déjà on voulait s'assurer qu'on avait le permis de construire pour faire cet objet. Mais ils ont dit non seulement vous avez le permis de notre côté, pour notre département, mais on va vous faire une subvention spéciale parce que c'est génial ce que vous êtes en train de placer. et on a une... 1,8 million qui va soustraire à ces surcoûts. Les CIG, on a perdu énormément de temps, mais qui vont nous aider à hauteur de 1,2 million qu'on va recevoir encore cette année dès qu'on va injecter de la chaleur dans le réseau. Et puis le reste va être un coût fixe. À chaque kilowatt de chaleur qu'on va injecter dans la zone, on a un coût fixe pour toujours en déduction de ces 6 millions de surcoûts. Et ensuite, on vend à prix coûtant la chaleur pendant 20 ans. Donc c'est une opération qui est... On va dire pour Afoignac qui est neutre, même si c'était beaucoup plus long. On a pris des risques au début en disant on ne savait pas s'il y avait tous ces accords, mais on avance, on le fait. Et pourquoi les autres ne le font pas ? Parce qu'eux, ils se disent qu'est-ce qu'on s'embête à faire de la chaleur ? C'est un risque aussi supplémentaire parce qu'ils sont en mode paranoïaque en data center. Quand nous, on avait déjà toute une évolution sur le fonctionnement, comment fonctionne le data center et dire pour nous, le seul risque dans ce nouveau data center, c'est d'injecter la chaleur. Mais comme on va utiliser la technologie d'avant qui était du free cooling, Pour refroidir en mode secours qui est parfaitement maîtrisé, on rajoute quelque chose qui est pour nous aucun risque de valoriser 100% de la chaleur. Donc c'est tout ça réuni qui fait qu'on est les premiers à le faire à ce point-là à 100% et que c'est hyper important que tous nos concurrents comprennent comment ça marche. Il y aura tout le monitoring en torel, on pourra dire mais à quelle température ils avaient hier. à 23h50, combien de kilowatts ils ont injecté dans l'oiseau, est-ce qu'ils ont dû switcher dans le mode secours ? Tout sera documenté et dispo pour qu'ils comprennent et qu'ils voient que ça marche. C'est-à-dire pas qu'ils se disent, OK, il y a les plans, mais leur truc, est-ce que ça marche vraiment ? Parce qu'il y a plein de projets comme, je ne me souviens plus, le projet climat, le projet Zurich, où ils récupèrent du carbone dans l'air. ça ne marche pas du tout. Ils vendent des certificats carbone, c'est une usine à gaz, mais c'est entre la réalité et ce qu'ils souhaitent faire, ça ne marche pas encore. Et dire là, c'est dire non, vous avez quelque chose qui marche. Et les data centers, c'est une technologie opérationnelle et qu'on peut appliquer tout de suite. Et qu'il faut que, en tout cas sur Genève, c'est sûr que s'il y a un data center qui se construit après nous, une fois que l'OCEN va voir notre data center fonctionner, ils vont nous payer la subvention. Alors peut-être qu'ils vont dire, vous devrez récupérer au moins 50% de la chaleur, mais ils auront l'obligation de le faire à Genève. Donc nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit une urgence de dire que tous les data centers qui se font doivent chauffer les villes, toutes les villes qui ont des réseaux de chaleur à distance, elles doivent s'installer au cul des villes.

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Un témoignage fort sur les valeurs, le leadership engagé et la vision à long terme d’un entrepreneur suisse romand décidé à faire bouger les lignes en Suisse et en Europe.


Boris Siegenthaler est le cofondateur d'Infomaniak, une entreprise emblématique de la Suisse romande. Dans l’épisode complet, Boris partage son parcours inspirant, de la création d’un club informatique dans les années 90 à une entreprise technologique qui incarne des valeurs comme la souveraineté numérique, le développement durable et l’innovation.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/boris-siegenthaler-ep48-extrait-YT


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Et bon, il y a quand même, ça j'aimerais qu'on l'aborde parce que c'est un des points, on a parlé un petit peu en parlant des panneaux solaires, on a parlé de souveraineté, de la partie locale. Et je pense que c'est important parce que j'ai bien ressenti que c'est, alors déjà je crois quand même toi qui as apporté cet élément-là, enfin toi en partie, après évidemment il y a l'équipe, mais je voulais te poser la question par rapport au data center, comme je t'ai dit, dans la boîte qu'on a avec mon père, Will.i.telecom, on est des spécialistes en infrastructure informatique, on gère quelques data centers. Par contre, ce ne sont pas des data centers comme les vôtres. Et quand je dis comme les vôtres, c'est parce que vous revalorisez l'énergie, la chaleur, vous apportez vraiment des beaux éléments là-dedans. Et je voulais savoir pourquoi est-ce qu'aujourd'hui... Toute cette partie environnement durable par rapport au data center n'est pas la norme, selon toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, pourquoi déjà ? On le fait tardivement, mais en fait, on est plutôt en avance, bizarrement. Je suis 100% d'accord avec toi de dire, mais comment ça se fait qu'on ne l'avait pas fait avant ? Écoute, le dernier data center qu'on a fait, c'était en 2013. Bon il se trouve que j'ai cette casquette de... Enfomaniac, il y a plein de trucs que je ne fais pas et que je ne sais pas du tout faire. La conception des data centers fait partie des trucs que je fais depuis le début. Il faut qu'on ait une propre data center, donc elle est faite depuis 2000. Le dernier data center qu'on a fait avant ce dernier, c'était en 2013, où on a gagné plein de prix avec. Parce que dans un data center, on ne fabriquait pas de froid et on prenait l'air extérieur. Et s'il faisait 36 degrés dehors, on refroidit les serveurs en entrant face avant des serveurs à 36 degrés, puis on souffle à 45 et ça fonctionne très bien depuis plus de 10 ans. Et avant ça, en 2008, on faisait un data center où on utilisait de la diabatique, donc on humidifiait l'air et on envoyait cet air humidifié directement dans les serveurs. En 2008, les autres data centers nous prenaient pour des cinglés. de faire ça et de pas utiliser de l'air extérieur mais directement dans le data center, de ne pas contrôler l'humidité, de travailler déjà dans les températures plus élevées, de plus utiliser de cuivre. On avait des clims pour le mode secours, c'est-à-dire qu'au cas où on avait problème avec la diabétique, on activait les clims. Donc on était déjà hyper en avance et avec le PUE le plus bas de Suisse sur l'Europe, on n'a pas trouvé plus bas que notre PUE. Donc on a une efficacité énergétique énorme avec le data center. Le PUE c'est... C'est un indicateur pour mesurer l'efficacité énergétique des data centers. Ça veut dire qu'en gros, pour 100 watts de serveur, par exemple, si on a un PUE de 1.1, enfin de moins de 1.1 que notre cas, ça veut dire que pour 100 watts de serveur, on va utiliser 10 watts pour tout le reste, pour les onduleurs, pour la climatisation, pour les caméras, les services généraux, tout ce qui fait fonctionner le data center autre que le serveur. Et la moyenne européenne, je crois que c'est 1,6. Donc il y a souvent une boîte perdue pour peut-être 1,8. Il faut demander à Thomas, il sait mieux que moi. Mais j'y pensais déjà, donc en 2013, de dire de récupérer la chaleur, mais pour chauffer le bâtiment où on se trouvait le bâtiment à côté. Mais en fait, on n'arrivait pas parce qu'on n'avait pas la place techniquement pour récupérer cette chaleur, parce qu'on avait trop de technique qui était sur le toit. Mais voilà, ça m'ennuyait qu'on n'arrive pas à récupérer la chaleur. Et puis là, du coup, sur ce nouveau data center, c'était évident de le faire. Alors pourquoi on ne le fait pas et pourquoi ce n'est pas la norme ? Parce qu'il a fallu deux ans et demi, c'était 6 millions de surcoûts, 2 millions et demi sur un data center de 12 millions, donc presque deux fois plus cher pour valoriser la chaleur, mais c'est un investissement à long terme. C'est-à-dire que c'est le data center, en fait, au final, qui va nous coûter le moins cher. Mais par contre, en temps de mise en place, de développement, de d'accord avec les réseaux de chaleur C'est le projet le plus laborieux. C'est pour ça d'ailleurs qu'on va le rendre complètement open source. On va expliquer tout le montage, l'accord avec les services industriels de Genève. Tout va être documenté pour que, nous ce qu'on veut c'est qu'après le data center, on va injecter la charlotte dans le réseau le 23 septembre. Donc là on a deux doigts d'utiliser la charlotte des serveurs pour l'injecter dans le réseau. Et une fois que ça fonctionne, on veut que... que tous les data centers aient l'obligation de fonctionner comme ça. Et donc c'est hyper important qu'on communique, donc on va le faire avec l'IMAD, l'IMAD EPFL, où il y a quatre étudiants qui doivent tout mettre, tous les plans, tout le plan financier, le montage financier, le contrat pour faire gagner du temps à... Aux opérateurs de réseaux de chauffage à distance, aux services publics qui comprennent le deal, aux boîtes comme nous, aux doutes producteurs de chaleur fatales qui voient comment ça s'est fait, pour leur faire gagner énormément de temps parce que comme c'était une première, moi je déprimais avec ce projet, c'était des heures de discussion, des après-midi perdus pour arriver à faire ça. Et je le faisais sans avoir un centime de... C'est-à-dire les 6 millions, de dire... On les prend, les 6 millions, de dire... Mais c'est tellement évident de récupérer cette chaleur que les 6 millions, on les paye. Parce qu'il n'y a qu'un faux ménage qui peut faire cette folie. On a appartenu à une autre boîte. On a dit, mais on ne va pas mettre autant de thunes dans ce projet. Et au final, c'est ce qui va nous coûter le moins cher. On a eu, par exemple, le département de l'énergie qui nous a dit, mais... Non seulement vous allez avoir l'autorisation de construire, parce que c'était pas évident de dire, on avait un data center où on récupérait 100% de la chaleur, qui était dans une zone résidentielle, qui n'était pas dans une zone industrielle, en sous-sol. Et donc on innovait sur pas mal de choses et déjà on voulait s'assurer qu'on avait le permis de construire pour faire cet objet. Mais ils ont dit non seulement vous avez le permis de notre côté, pour notre département, mais on va vous faire une subvention spéciale parce que c'est génial ce que vous êtes en train de placer. et on a une... 1,8 million qui va soustraire à ces surcoûts. Les CIG, on a perdu énormément de temps, mais qui vont nous aider à hauteur de 1,2 million qu'on va recevoir encore cette année dès qu'on va injecter de la chaleur dans le réseau. Et puis le reste va être un coût fixe. À chaque kilowatt de chaleur qu'on va injecter dans la zone, on a un coût fixe pour toujours en déduction de ces 6 millions de surcoûts. Et ensuite, on vend à prix coûtant la chaleur pendant 20 ans. Donc c'est une opération qui est... On va dire pour Afoignac qui est neutre, même si c'était beaucoup plus long. On a pris des risques au début en disant on ne savait pas s'il y avait tous ces accords, mais on avance, on le fait. Et pourquoi les autres ne le font pas ? Parce qu'eux, ils se disent qu'est-ce qu'on s'embête à faire de la chaleur ? C'est un risque aussi supplémentaire parce qu'ils sont en mode paranoïaque en data center. Quand nous, on avait déjà toute une évolution sur le fonctionnement, comment fonctionne le data center et dire pour nous, le seul risque dans ce nouveau data center, c'est d'injecter la chaleur. Mais comme on va utiliser la technologie d'avant qui était du free cooling, Pour refroidir en mode secours qui est parfaitement maîtrisé, on rajoute quelque chose qui est pour nous aucun risque de valoriser 100% de la chaleur. Donc c'est tout ça réuni qui fait qu'on est les premiers à le faire à ce point-là à 100% et que c'est hyper important que tous nos concurrents comprennent comment ça marche. Il y aura tout le monitoring en torel, on pourra dire mais à quelle température ils avaient hier. à 23h50, combien de kilowatts ils ont injecté dans l'oiseau, est-ce qu'ils ont dû switcher dans le mode secours ? Tout sera documenté et dispo pour qu'ils comprennent et qu'ils voient que ça marche. C'est-à-dire pas qu'ils se disent, OK, il y a les plans, mais leur truc, est-ce que ça marche vraiment ? Parce qu'il y a plein de projets comme, je ne me souviens plus, le projet climat, le projet Zurich, où ils récupèrent du carbone dans l'air. ça ne marche pas du tout. Ils vendent des certificats carbone, c'est une usine à gaz, mais c'est entre la réalité et ce qu'ils souhaitent faire, ça ne marche pas encore. Et dire là, c'est dire non, vous avez quelque chose qui marche. Et les data centers, c'est une technologie opérationnelle et qu'on peut appliquer tout de suite. Et qu'il faut que, en tout cas sur Genève, c'est sûr que s'il y a un data center qui se construit après nous, une fois que l'OCEN va voir notre data center fonctionner, ils vont nous payer la subvention. Alors peut-être qu'ils vont dire, vous devrez récupérer au moins 50% de la chaleur, mais ils auront l'obligation de le faire à Genève. Donc nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit une urgence de dire que tous les data centers qui se font doivent chauffer les villes, toutes les villes qui ont des réseaux de chaleur à distance, elles doivent s'installer au cul des villes.

Description

Dans cet extrait de notre épisode “#48: Boris Siegenthaler, cofondateur - La vision d'Infomaniak, une alternative suisse aux géants de la tech ” , Boris raconte comment son entreprise a osé réinventer un secteur réputé conservateur, au nom de l’environnement et du bon sens ainsi que sa vision audacieuse derrière un data center genevois capable de chauffer la ville grâce à la récupération de chaleur.


Un témoignage fort sur les valeurs, le leadership engagé et la vision à long terme d’un entrepreneur suisse romand décidé à faire bouger les lignes en Suisse et en Europe.


Boris Siegenthaler est le cofondateur d'Infomaniak, une entreprise emblématique de la Suisse romande. Dans l’épisode complet, Boris partage son parcours inspirant, de la création d’un club informatique dans les années 90 à une entreprise technologique qui incarne des valeurs comme la souveraineté numérique, le développement durable et l’innovation.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/boris-siegenthaler-ep48-extrait-YT


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Transcription

  • Speaker #0

    Et bon, il y a quand même, ça j'aimerais qu'on l'aborde parce que c'est un des points, on a parlé un petit peu en parlant des panneaux solaires, on a parlé de souveraineté, de la partie locale. Et je pense que c'est important parce que j'ai bien ressenti que c'est, alors déjà je crois quand même toi qui as apporté cet élément-là, enfin toi en partie, après évidemment il y a l'équipe, mais je voulais te poser la question par rapport au data center, comme je t'ai dit, dans la boîte qu'on a avec mon père, Will.i.telecom, on est des spécialistes en infrastructure informatique, on gère quelques data centers. Par contre, ce ne sont pas des data centers comme les vôtres. Et quand je dis comme les vôtres, c'est parce que vous revalorisez l'énergie, la chaleur, vous apportez vraiment des beaux éléments là-dedans. Et je voulais savoir pourquoi est-ce qu'aujourd'hui... Toute cette partie environnement durable par rapport au data center n'est pas la norme, selon toi ?

  • Speaker #1

    Eh bien, pourquoi déjà ? On le fait tardivement, mais en fait, on est plutôt en avance, bizarrement. Je suis 100% d'accord avec toi de dire, mais comment ça se fait qu'on ne l'avait pas fait avant ? Écoute, le dernier data center qu'on a fait, c'était en 2013. Bon il se trouve que j'ai cette casquette de... Enfomaniac, il y a plein de trucs que je ne fais pas et que je ne sais pas du tout faire. La conception des data centers fait partie des trucs que je fais depuis le début. Il faut qu'on ait une propre data center, donc elle est faite depuis 2000. Le dernier data center qu'on a fait avant ce dernier, c'était en 2013, où on a gagné plein de prix avec. Parce que dans un data center, on ne fabriquait pas de froid et on prenait l'air extérieur. Et s'il faisait 36 degrés dehors, on refroidit les serveurs en entrant face avant des serveurs à 36 degrés, puis on souffle à 45 et ça fonctionne très bien depuis plus de 10 ans. Et avant ça, en 2008, on faisait un data center où on utilisait de la diabatique, donc on humidifiait l'air et on envoyait cet air humidifié directement dans les serveurs. En 2008, les autres data centers nous prenaient pour des cinglés. de faire ça et de pas utiliser de l'air extérieur mais directement dans le data center, de ne pas contrôler l'humidité, de travailler déjà dans les températures plus élevées, de plus utiliser de cuivre. On avait des clims pour le mode secours, c'est-à-dire qu'au cas où on avait problème avec la diabétique, on activait les clims. Donc on était déjà hyper en avance et avec le PUE le plus bas de Suisse sur l'Europe, on n'a pas trouvé plus bas que notre PUE. Donc on a une efficacité énergétique énorme avec le data center. Le PUE c'est... C'est un indicateur pour mesurer l'efficacité énergétique des data centers. Ça veut dire qu'en gros, pour 100 watts de serveur, par exemple, si on a un PUE de 1.1, enfin de moins de 1.1 que notre cas, ça veut dire que pour 100 watts de serveur, on va utiliser 10 watts pour tout le reste, pour les onduleurs, pour la climatisation, pour les caméras, les services généraux, tout ce qui fait fonctionner le data center autre que le serveur. Et la moyenne européenne, je crois que c'est 1,6. Donc il y a souvent une boîte perdue pour peut-être 1,8. Il faut demander à Thomas, il sait mieux que moi. Mais j'y pensais déjà, donc en 2013, de dire de récupérer la chaleur, mais pour chauffer le bâtiment où on se trouvait le bâtiment à côté. Mais en fait, on n'arrivait pas parce qu'on n'avait pas la place techniquement pour récupérer cette chaleur, parce qu'on avait trop de technique qui était sur le toit. Mais voilà, ça m'ennuyait qu'on n'arrive pas à récupérer la chaleur. Et puis là, du coup, sur ce nouveau data center, c'était évident de le faire. Alors pourquoi on ne le fait pas et pourquoi ce n'est pas la norme ? Parce qu'il a fallu deux ans et demi, c'était 6 millions de surcoûts, 2 millions et demi sur un data center de 12 millions, donc presque deux fois plus cher pour valoriser la chaleur, mais c'est un investissement à long terme. C'est-à-dire que c'est le data center, en fait, au final, qui va nous coûter le moins cher. Mais par contre, en temps de mise en place, de développement, de d'accord avec les réseaux de chaleur C'est le projet le plus laborieux. C'est pour ça d'ailleurs qu'on va le rendre complètement open source. On va expliquer tout le montage, l'accord avec les services industriels de Genève. Tout va être documenté pour que, nous ce qu'on veut c'est qu'après le data center, on va injecter la charlotte dans le réseau le 23 septembre. Donc là on a deux doigts d'utiliser la charlotte des serveurs pour l'injecter dans le réseau. Et une fois que ça fonctionne, on veut que... que tous les data centers aient l'obligation de fonctionner comme ça. Et donc c'est hyper important qu'on communique, donc on va le faire avec l'IMAD, l'IMAD EPFL, où il y a quatre étudiants qui doivent tout mettre, tous les plans, tout le plan financier, le montage financier, le contrat pour faire gagner du temps à... Aux opérateurs de réseaux de chauffage à distance, aux services publics qui comprennent le deal, aux boîtes comme nous, aux doutes producteurs de chaleur fatales qui voient comment ça s'est fait, pour leur faire gagner énormément de temps parce que comme c'était une première, moi je déprimais avec ce projet, c'était des heures de discussion, des après-midi perdus pour arriver à faire ça. Et je le faisais sans avoir un centime de... C'est-à-dire les 6 millions, de dire... On les prend, les 6 millions, de dire... Mais c'est tellement évident de récupérer cette chaleur que les 6 millions, on les paye. Parce qu'il n'y a qu'un faux ménage qui peut faire cette folie. On a appartenu à une autre boîte. On a dit, mais on ne va pas mettre autant de thunes dans ce projet. Et au final, c'est ce qui va nous coûter le moins cher. On a eu, par exemple, le département de l'énergie qui nous a dit, mais... Non seulement vous allez avoir l'autorisation de construire, parce que c'était pas évident de dire, on avait un data center où on récupérait 100% de la chaleur, qui était dans une zone résidentielle, qui n'était pas dans une zone industrielle, en sous-sol. Et donc on innovait sur pas mal de choses et déjà on voulait s'assurer qu'on avait le permis de construire pour faire cet objet. Mais ils ont dit non seulement vous avez le permis de notre côté, pour notre département, mais on va vous faire une subvention spéciale parce que c'est génial ce que vous êtes en train de placer. et on a une... 1,8 million qui va soustraire à ces surcoûts. Les CIG, on a perdu énormément de temps, mais qui vont nous aider à hauteur de 1,2 million qu'on va recevoir encore cette année dès qu'on va injecter de la chaleur dans le réseau. Et puis le reste va être un coût fixe. À chaque kilowatt de chaleur qu'on va injecter dans la zone, on a un coût fixe pour toujours en déduction de ces 6 millions de surcoûts. Et ensuite, on vend à prix coûtant la chaleur pendant 20 ans. Donc c'est une opération qui est... On va dire pour Afoignac qui est neutre, même si c'était beaucoup plus long. On a pris des risques au début en disant on ne savait pas s'il y avait tous ces accords, mais on avance, on le fait. Et pourquoi les autres ne le font pas ? Parce qu'eux, ils se disent qu'est-ce qu'on s'embête à faire de la chaleur ? C'est un risque aussi supplémentaire parce qu'ils sont en mode paranoïaque en data center. Quand nous, on avait déjà toute une évolution sur le fonctionnement, comment fonctionne le data center et dire pour nous, le seul risque dans ce nouveau data center, c'est d'injecter la chaleur. Mais comme on va utiliser la technologie d'avant qui était du free cooling, Pour refroidir en mode secours qui est parfaitement maîtrisé, on rajoute quelque chose qui est pour nous aucun risque de valoriser 100% de la chaleur. Donc c'est tout ça réuni qui fait qu'on est les premiers à le faire à ce point-là à 100% et que c'est hyper important que tous nos concurrents comprennent comment ça marche. Il y aura tout le monitoring en torel, on pourra dire mais à quelle température ils avaient hier. à 23h50, combien de kilowatts ils ont injecté dans l'oiseau, est-ce qu'ils ont dû switcher dans le mode secours ? Tout sera documenté et dispo pour qu'ils comprennent et qu'ils voient que ça marche. C'est-à-dire pas qu'ils se disent, OK, il y a les plans, mais leur truc, est-ce que ça marche vraiment ? Parce qu'il y a plein de projets comme, je ne me souviens plus, le projet climat, le projet Zurich, où ils récupèrent du carbone dans l'air. ça ne marche pas du tout. Ils vendent des certificats carbone, c'est une usine à gaz, mais c'est entre la réalité et ce qu'ils souhaitent faire, ça ne marche pas encore. Et dire là, c'est dire non, vous avez quelque chose qui marche. Et les data centers, c'est une technologie opérationnelle et qu'on peut appliquer tout de suite. Et qu'il faut que, en tout cas sur Genève, c'est sûr que s'il y a un data center qui se construit après nous, une fois que l'OCEN va voir notre data center fonctionner, ils vont nous payer la subvention. Alors peut-être qu'ils vont dire, vous devrez récupérer au moins 50% de la chaleur, mais ils auront l'obligation de le faire à Genève. Donc nous, ce qu'on veut, c'est que ça soit une urgence de dire que tous les data centers qui se font doivent chauffer les villes, toutes les villes qui ont des réseaux de chaleur à distance, elles doivent s'installer au cul des villes.

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